Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

12 mai 2024 à 20:43:31
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Auteur Sujet: dictionnaire anti-confusions  (Lu 2277 fois)

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dictionnaire anti-confusions
« le: 12 novembre 2023 à 15:29:41 »
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il y a des définitions aux mots ; certains élitistes à une époque, se chargeaient de les rédiger après conceptualisation, invention, théorisation, oui parfois en contradiction entre eux, mais d'un mouvement à tenter le consensus axiologique, et durant des siècles on les trouvait dans les livres auxquels la majorité, illettrée, n'avait que peu accès ; c'est de là je crois que ces définitions glissent d'un usage personnel à l'autre, un peu comme le jeu pour enfant du téléphone, déformant à chaque fois les termes utilisés ; ajd avec la démocratisation de l'éducation, cette responsabilité à donner une définition aux mots qu'on emploie n'est plus tant à réfléchir dans les dictionnaires des élites passées, car il est indéniable que selon le contexte, chaque mot porte un sens différent pour qui l'utilise, l'entend, comme chacun se l'approprie et en devient responsable... et pourtant la déformation de ces boites à sens au gré de la liberté de chacun, reste un problème à l'origine de bcp d'incompréhensions je crois : un même mot s'il n'est pas conçu de la même manière entre les protagonistes d'une conversation, génère ainsi des interprétations qui peuvent jouer en défaveur de la finalité du langage qui est l'accord sur le sens exprimé, la compréhension de ce qu'on se dit

c'est pourquoi je me lance à m'approprier des objets de langue, outils de formulation, de pensée : certes chacun reste libre de ne pas suivre mes définitions, mais en tant que je les ai interprétées depuis certaines visions existantes, tout autant que je les vois avec mon propre prisme personnel, il m'est apparu important pour ma propre volonté à la lucidité lexicale, d'aborder le thème de la confusion ; souvent je ne sais comment interpréter un message d'autrui, car je sens que nos définitions divergent, et alors qu'ici meud et en littérature plus généralement, les synonymes sont une arme efficace contre la répétition, me reste dans la gorge qu'à l'u en philo j'ai entendu ce qui me parle plus, à savoir qu''il n'y a pas de synonymes en philosophie'...

et comme il m'apparait inévitable que chacun s'approprie les mots selon son propre prisme, alors je propose un peu le mien, tout en ouverture à qui voudrait poser le sien afin d'acter la liberté d'exprimer nos intériorités sur ces éléments de communication ; il ne s'agit que relativement, de dire quelle définition est la plus parlante, pratique ou utile, mais plutôt ici pour moi, de lutter contre le flou lexical qui peut me faire vriller : utiliser un mot à la place d'un autre, ou utiliser un mot pour plusieurs sens, m'est très douloureux, c'est pourquoi je fixe à faire des distinctions ici libres, relatives, mais qui moi me parlent mieux et m'aident à réfléchir à comment être le plus clair possible avec mes outils et leur usage


si vous aussi vous vous sentez de clarifier certaines confusions entre vous et vos interlocuteurs, ce sujet est là pour ça

moi j'espère pouvoir nourrir ce fil avec d'autres exemples qui pour l'instant sont hors de portée de ma mémoire ; j'ai rassemblé ceux qui m'inspirent et qui voulaient bien m'être conscients, mais je sais qu'ils sont là bien trop peu par rapport à tout ce que je constate par expérience, et ces autres me sont pour l'instant inaccessibles*, et je suis pas sûr de jamais les retrouver ni pouvoir les poser en mots tels que suit ce bout de rédaction... et je constate la difficulté de bien cerner à comment agencer les mots pour en définir un particulier, d'où que je présente mes excuses à ce qu'en tant que non professionnel, je peux n'être que floutement approximatif, peu clair, partageable uniquement dans une relativité qui m'appartient et qui ne touchera pas tout le monde de la même manière



dictionnaire anti-confusions
#lexique, relatif ou absolu ? #dictionnaire #définitions #distinctions


STYLE & GENRE
dans le domaine artistique, 'style' est un mot utilisé en abus de langage à la place de 'genre' ; en littérature, le genre est la catégorie qui définit le type de mouvement suivi : roman, poésie, théâtre, ne sont pas des styles mais bien des genres ; et il y a des 'sous-genres', roman fantastique, d'aventure, réaliste... le style quant à lui, définit plutôt la particularité d'un artiste... kafkaïen, rimbaldien, homérique, se rattachent à une identité de forme spécifique à telle ou telle manière de s'approprier un genre... il en va de même pour l'art musical et ses mouvements d'époques : metal, reggae, rock, sont bel et bien des 'genres', black, death, core, des sous-genres, quant au style il est intéressant pour comparer les artistes au sein d'un même genre

EXISTENCE & VIE
une question 'existentielle', pour l'abus de langage, s'interroge selon différentes approximations entre une teneur nommée philosophique, et un principe de vie questionnant la déontologie ; cela nie la distinction entre ces deux concepts : une pierre existe mais ne vit pas, quant à un être vivant, il peut avoir l'impression de ne pas exister, ce qui est également un abus de langage ; il faut penser la spiritualité pour distinguer les deux termes : après la vie selon les croyances, l'existence perdure ; elle désigne le potentiel de présence à l'univers, et se confond entre cette présence avérée et ce potentiel transcendantal...

ÂME & ESPRIT
souvent utilisés en tant que synonymes, ils ne désignent pourtant pas la même chose si on lit la différence posée par descartes, qui certes est une distinction relative, libre, non consensuelle, non unanime : l'esprit, pour faire simple, est la dimension physique, cérébrale, matérielle, c'est ce que les sciences peuvent observer aux process mentaux ; l'âme quant à elle, est la dimension spirituelle de cette même identité psychique, oui la dimension spirituelle, métaphysique, celle dont l'insondable origine est orientée par les croyances invérifiables, opposées aux certitudes scientifiques ; il serait intéressant d'observer cette confusion sous l'axe de l'avancement des connaissances, où l'esprit repousse l'âme toujours plus loin à mesure qu'on en apprend de plus en plus sur les mystères de cette identité psychique propre à chacun

MENTAL & PSYCHIQUE
le premier en psychiatrie me semble-t-il, désigne les fonctions cognitives, le terme flou 'intelligence' lui étant associé ; le second désigne les distinctions humaines telles que la personnalité, le caractère, bref, le côté lui aussi flou, désigné pour simplifier par 'émotion' ; cette distinction est utile à ne pas confondre, pour mieux cerner une capacité à réfléchir : d'un côté la logique rationnelle d'un problème de mathématiques, d'une interprétation de texte, de conceptualisation de la réalité, de l'autre côté la manière d'aborder tel ou tel état de fait, là où l'on se différencie par une réaction personnelle, la réponse intérieure ou extérieure à la réalité perçue sous son filtre

PENSER, CROIRE, CONCEVOIR & RÉFLÉCHIR
le premier semble englober selon contexte, plusieurs de ses pseudo-alters, et là où chacun est encore libre de se faire ses définitions, le discours exprimé devient flou par interprétativité : le process mental de récit intérieur, penser, est pourtant bien distinct d'un avis, d'une opinion, d'une croyance ou d'une certitude, il est aussi distinct d'une vision informative et conceptuelle d'un élément de la réalité, et distinct également du process d'avancement intérieur ou extérieur d'une question à répondre par induction-déduction... toute synonymie ici relèverait d'une confusion, c'est pourquoi définir clairement les termes permet de penser plus précisément, de croire les choses dont l'observation mentale nous rend certain, de concevoir la réalité au plus proche de ce qu'elle est, de réfléchir avec clarté, pertinence et précision

EXPÉRIENCE & EXPÉRIMENTATION
le premier est l'abus de langage utilisé pour le second ; lorsque la confusion point le bout de son nez, on ajoute 'expérience scientifique', ce qui peut mieux désigner une 'expérimentation' ; l'expérience d'après certains dicos, désigne plutôt ce qui est également déplacé par l'abus de langage 'vécu' ; oui, une expérience est le caractère perçu par un être, d'un événement qui lui arrive ; un voyage touristique peut par exemple, être une expérience d'exotisme, une expérience de déplacement, une expérience de découverte territoriale ; vérifier que l'eau boue à 100°C avec une casserole, une plaque de chauffage et un thermomètre, est une expérimentation ; le premier désigne ce rapport de perception à l'événement, le second cherche à prouver scientifiquement une généralité à la causalité matérielle




* edit : la dernière fois que j'avais l'esprit sur la problématique, c'était loin, dans ce texte court, autour du mot 'inertie' et de ses définitions et interprétations... c'est dire sur la période de révolution de mes mentalisations... pis tiens, du coup ça m'en ajoute un, oui, au lycée Sciences de l'Ingénieur, j'étais loin d'être proche de l'histoire-géo, alors 'révolution' pour moi est surtout l'homonyme du truc politiquement vulgarisé en nos contextes, oui, d'un point de vue géométrique, et surtout en astrologie et comme je l'étudiais en mécanique (encore un allez, ici science des forces et des mouvements d'objets, non ce qui à l'époque désignait trop souvent ce qu'on fout sous un capot de voiture...), la 'révolution', c'est une rotation complète, un tour au moment du retour à la position initiale, rien à voir avec imposer la démocratie en france, ou changer les moyens de production en angleterre avec le charbon quelques décennies auparavant, ou l'emphase utilisée pour parler de chaque fois qu'on avance d'un demi-millimètre dans tous nos progrès quelconques actuels... d'où que je confirme qu'homonymes et synonymes puissent être hautement toxiques pour la bonne compréhension entre lexicalisés

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« Modifié: 12 novembre 2023 à 16:45:35 par Dot Quote »
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #1 le: 12 novembre 2023 à 16:50:30 »
Bonjour Dot Quote,

Ah ! Oui, j'en ai une comme ça qui passe en ce moment et que je sens revenir jour après jour bon gré mal gré.

TOLÉRANCE face à INDULGENCE

La tolérance consiste à accepter l'altérité, la différence, l'autre en tant que processus de reconnaissance de soi. Tolérer, c'est supporter l'insupportable, admettre l'inadmissible, comprendre l'incompréhensible. Il n'y a pas de « tolérance coupable » car on n'est jamais coupable de reconnaître que quelque chose de différent existe. On tolère une présence quand bien même elle paraîtrait intrusive ou étrangère. L'indulgence, c'est une preuve d'autorité où l'on décide de laisser passer un délit ou un fait mineur parce que cela ne suffit pas à justifier une punition ou n'offre pas la voie à une réaction d'autorité. L'indulgent.e pourrait agir contre une faute mais se retient d'agir par la voie d'une justification, d'un pardon, d'une clémence.
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #2 le: 12 novembre 2023 à 17:09:04 »
owyesss merci Alan, j'avoue que suite à ta distinction je m'imagine bien utiliser 'indulgence', qui m'était absent à mes mentalisations, et l'inclure dans ma construction de mon monde par cet outil de pensée, et cette idée, presque de 'pardon', amène une bonne distinction d'avec celui que tu viens mettre en face... en revanche, et cela ne fait que me confirmer le danger à avoir nos définitions propres, 'tolérance' pour moi n'est pas tant l'acceptation que tu formules, comme j'en parlais ici, je lui préfère une définition plus active que ce simple effort de volonté, et ainsi faire de la tolérance un acte pour développer ce qui ne nous est pas en accord... j'suis pas sûr d'être clair, car pour moi cette tolérance est vraiment plus bénéfique que le simple acte de foi, et si l'on comprenait spinoza sur ce point, la joie aurait de bien plus grandes portes ouvertes je crois... mais ce n'est que ma conception ! et lire la tienne m'honore ! merci pour ta participation !
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #3 le: 17 novembre 2023 à 15:21:56 »
SÉDENTARITÉ & SÉDENTARITÉ
des homonymes importants pour penser l'humain, la confusion n'est pas tant dangereuse, mais la distinction est utile pour commencer à se faire une idée de comment se construisent les mots, ici l'un est forcément imaginé depuis l'autre, vu l'origine et l'âge de chacun de ces termes, car ils se rapprochent d'un concept qui leur est fondamental... en anthropologie culturelle, il s'agit de désigner le fait de vivre au même endroit durant une longue période, notons que la plupart des sociétés humaines sont ainsi désignées, et depuis assez de millénaires pour que le concept même puisse passer pour notre 'nature', l'humain par le biais de la civilisation notamment, est majoritairement un être qui possède un territoire, un abri, se rassemble entre ses individus dans des lieux ainsi partagés ; d'où que depuis peu et par ce contexte, le second sur lequel s'appuie une continuité de sens, apparait dans les discours officiels de la santé publique en tant que paramètre influé par le fait de ne pas être nomade : il s'agit du temps passé assis ou allongé dans la journée, hors temps de sommeil, et serait un des facteurs de troubles médicaux selon comment il est déséquilibré... on sent bien que la seconde sédentarité est fortement influencée par la première, et c'est à se demander comment penser l'humain en dehors de ces catégories ; la confusion homonymique n'est pas la plus dangereuse, mais je persiste à vouloir penser que c'est le genre de complexités qui entravent la langue... sinon, il m'apparait primordial même si hors sujet, de préciser mon intuition à propos de la première : il me semble que la gestion des déchets (à commencer par les plus fondamentaux, les organiques) est un vaste problème auquel notre humanité fait face, mais en cause, une incidence de la sédentarité, dont on aurait du mal à penser autrement avec nos démographies de masses sédentaires ; pour vivre une humanité qui ne se réfugie pas en villes et cités, il faudrait drastiquement réduire la population, mais un des points ajd dangereux qu'est la gestion des déchets surtout en masses, serait bcp moins préoccupante en ce système où, moins nombreux et en perpétuel mouvement, nous ne générerions que moins ces problèmes que les espèces nomades ne rencontrent que peu : les déchets organiques et notamment corporels se trient et se recyclent sans besoin d'institutions, lorsqu'ils sont peu volumineux et laissés aux coins de nature que nous ne saturons pas si nous leur laissons le temps de servir les cycles de la biodiversité...
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #4 le: 17 novembre 2023 à 18:46:21 »
il existe des confusions qui même sur le consensus web de gogl, persistent en signant des approximations contradictoires... ici j'ai recherché les définitions partagées et accessibles, de mots qui parfois sont un peu abusés dans leur usage lexical, et bien même sous la puissance d'influence de mon moteur de recherche, on peut s'éclaircir son propre dictionnaire intérieur mais d'une manière faillible : en effet j'ai cherché à me clarifier autour de termes littéraires, tournant autour d'objets ou de sujets culturels, et pourtant je me suis heurté à des manques de précision... faire la part des choses entre origine d'un terme, définition déformée par l'usage, est un exercice que je juge utile mais qui demande un effort, alors je partage là ma petite expérience, pour ceux qui volontiers liraient le melting-pot de ces termes parfois confondus... mais attention à ces imprécisions pourtant acceptées et ainsi démocratisées, lorsque gogl me propose des synonymes ici recopiés, je vois bien que ces-dits n'ont pourtant pas la même définition, ce qui est antithétique à la notion de synonymie... c'est pourtant bien évident que les mots se distinguent, d'où que j'crois faut faire gaffe à l'utilisation des mots qui se rapprochent mais pourtant ne s'équivalent...

tout ceci car j'ai l'impression on a un peu tous dans nos têtes, des déformations de ces mots littéraires : 'fabuleux' est rarement utilisé pour désigner quelque chose ressemblant à une fable, ne trouvez-vous pas ? 'mythique' est un adjectif idemement utilisé pour qualifier autre chose qu'un mythe, n'est-ce psa ? pareil pour une 'ode', un genre bien peu reproduit en nos époques dont on use du nom pour décrire autre chose ? le 'lyrisme' semble encore assez sincère, mais peu sauraient en décrire la teneur au delà de ce qui est implicitement convenu et sous-entendu à son usage ? comme je le constatai à nouveau récemment, 'drame' est autrement significatif en nos époques qu'à son origine, je me trompe ? on ne saurait pas forcément le distinguer de 'tragique', vous également ? en revanche malgré sa profusion avérée, un 'pamphlet' n'est quasiment jamais désigné par le terme et sa définition littéraire, oui ? d'autant que ses synonymes ne viennent distinguer surtout que l'origine et l'époque dudit mouvement de critique sociale, floutant le concept avec la 'diatribe' antique ou la 'satire' latine... quant à l''hagiographie', petit cygne noir de mon troupeau, on sent bien que son usage se perd et pourquoi, mais sa déformation par abus de langage doit encore demeurer pour des taquineries dans un certain type de cercles sociaux...

bien complexes toutes ces confusions ; à clarifier parfois pour bien s'entendre, et surtout bien s'exprimer... ici bien des avertis trouveraient ma démarche naïve, et pourtant je crois utile d'avoir un lieu presque profane, presque amateur, afin de s'y retrouver sans forcément passer par un bac+trouze en bibliothéquisme



copié/collé

FABLE
1.
VIEUX
Sujet de récit.
2.
LITTÉRAIRE
Récit de fiction exprimant une vérité générale.
-
Genre littéraire
Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par un récit fictif de composition naïve et allégorique mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d’autres entités à l'aspect animal, mais personnifiés.

MYTHE
1.
Récit fabuleux, souvent d'origine populaire, qui met en scène des êtres (dieux, demi-dieux, héros, animaux, forces naturelles) symbolisant des énergies, des puissances, des aspects de la condition humaine.
Les grands mythes grecs (Orphée, Prométhée…).
Synonymes :
fable
légende
mythologie

2.
Chose imaginaire.
-
Un mythe est une construction imaginaire qui se veut explicative des phénomènes cosmiques, psychologiques et sociaux, à l'image de dieux et déesses qui proposent une explication pour certains aspects fondamentaux du monde et de la société qui a forgé ou qui véhicule ces mythes.

ODE
1.
LITTÉRAIRE GRECQUE
Poème lyrique destiné à être accompagné de musique.
Les odes de Pindare.
2.
Poème lyrique d'inspiration élevée.
Petite ode.
-
Versification poétique
Dans la littérature grecque, une ode, du grec ὠδή, est un poème lyrique généralement en 7 strophes de 5 vers en décasyllabes, accompagné de musique. Par extension, une ode est un poème célébrant un personnage ou un événement : un vainqueur des Jeux olympiques, par exemple.

LÉGENDE
1.
Récit populaire traditionnel, plus ou moins fabuleux.
La légende de Faust.
Synonymes :
fable
mythe

2.
Représentation traditionnelle de faits ou de personnages réels, déformée ou amplifiée.
Napoléon est entré dans la légende.
-
Genre de littérature
Une légende est, à l’origine, un récit mis par écrit pour être lu publiquement : généralement il s'agit d'une hagiographie lue dans les monastères, pendant les repas ; dans les églises, pour l’édification des fidèles lors de la fête d’un saint.

HAGIOGRAPHIE
Didactique
Rédaction des vies des saints.
Biographie excessivement élogieuse.
-
L’hagiographie est l'écriture de la vie et/ou de l'œuvre des saints. Pour un texte particulier, on ne parle que rarement d'« une hagiographie », mais plutôt d'un texte hagiographique ou tout simplement d'une vie de saint.

LYRISME
1.
Poésie, genre lyrique.
Le lyrisme romantique.
2.
Manière passionnée, poétique, de sentir, de vivre, d'exprimer qqch.
-
Le lyrisme est une tonalité, un registre artistique qui privilégie l'expression poétique et l’exaltation des sentiments personnels, des passions.

DRAMATIQUE
1.
Destiné au théâtre (ouvrage littéraire) ; relatif aux ouvrages de théâtre.
Synonymes :
théâtral
2.
Comédie dramatique
qui tient du drame (tragique)

TRAGIQUE
1.
De la tragédie.
Auteur tragique.
2.
Qui inspire une émotion intense, par un caractère effrayant ou funeste.
Elle a eu une fin tragique.
-
Le tragique est le caractère de ce qui est funeste, fatal, alarmant ou attaché à la tragédie. Un personnage tragique semble soumis au destin, à la fatalité ; il est emporté par ses passions ou subit un ...

COMÉDIE
La comédie (du grec κωμωδία) est un genre littéraire, théâtral, cinématographique et télévisuel fonctionnant sur le registre de l'humour. Née dans l'Antiquité grecque, elle est devenue un genre littéraire qui s'est épanoui de manière diversifiée en fonction des époques.

PAMPHLET
Texte court et violent attaquant les institutions, un personnage connu.
Synonymes :
diatribe
satire

-
Un pamphlet est une œuvre littéraire courte qui attaque, accuse, parodie ou calomnie un pouvoir, une institution, une personne ou une idée, en usant d'un ton ironique, agressif ou violent. Le pamphlet fait partie de la littérature satirique ou polémique. Il s'agit souvent d'une écriture militante ou engagée.

DIATRIBE
Critique violente.
-
La diatribe est un genre littéraire antique, pratiqué notamment par les cyniques et les stoïciens. Il s'agit de dialogues à visée morale, qui prenaient souvent une forme polémique et violente : c'est cette dernière caractéristique qui explique l'évolution vers le sens actuel du mot.

SATIRE
1.
HISTOIRE LITTÉRAIRE
Ouvrage libre de la littérature latine, qui critiquait les mœurs publiques.
2.
Poème où l'auteur attaque les vices, les ridicules de ses contemporains.
Les satires de Boileau.
-
Une satire est un texte qui passe par la moquerie, voire la caricature, pour critiquer un sujet. On attribue généralement la paternité de ce genre littéraire au poète archaïque latin Lucilius. Le genre satirique peut prendre diverses formes et se retrouve dans les arts visuels et du spectacle.
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #5 le: 06 décembre 2023 à 16:51:02 »
c'était un vendredi 13 sur le défloodoir, pour moi l'un des plus gros malentendu définitionnel que j'ai croisé ; en pratique j'trouve c'est une catastrophe de prendre des mots pour ce qu'ils ne sont pas à la base, et ainsi d'interchanger les concepts et les façons de les exprimer *... comme si le tissage psycho-lexical personnel de chacun manquait alors de pertinence pour se figurer des complexités conceptuelles... oui en clair selon moi : ces confusions rendent con (on me repprochera pas un langage simple pour là...), et en l'occurrence socialement, infiniment plus pessimiste négatif et névrosé que ce que la neutralité de certaines origines assuraient avant glissement populaire de leur usage

JUGEMENT

je crois j'essaye d'accepter ces usages du langage qui nous diffèrent, j'ai tapé une rapide recherche pour les deux mots que tu opposes et effectivement il serait impertinent de nier ces interprétations... pour moi ressenti était un mot fourre-tout assez flou, mais sur google j'ai obtenu ceci :
Citer
ressenti : Nom commun
(Néologisme) Ensemble des choses que l'on ressent, et qui forme l'opinion que l'on a des choses. C'est mon ressenti.
et effectivement il existe un consensus plus officiel que je ne le pensais 'populaire' au mot 'jugement', qui insiste sur son usage négatif :
Citer
C'est quoi le jugement en psychologie ?
Jugement : définition - docteurclic.com
Le jugement est une opinion négative que l'on exprime à l'égard d'une personne. Cette opinion défavorable est alors transmise à la personne concernée mais aussi éventuellement à l'entourage.
j'trouve ça dommage comme dit plus haut, parce qu'en philo ça ressemble plutôt à ce qui suit, que je trouve bien plus pratique, utile et bénéfique, par sa neutralité :
Citer
Juger, dit Aristote, c'est affirmer une chose d'une autre chose. Le jugement est essentiellement l'opération de l'esprit qui consiste à affirmer un attribut d'un sujet. « Le feu est chaud, la terre est ronde, l'homme est un animal raisonnable, Dieu est bon », sont des jugements.
en ajoutant le nom d'un qui y a bien bossé, kant, j'obtenais :
Citer
C'est quoi juger en philosophie ?
Le jugement désigne une opinion personnelle sur un sujet, soi-même ou une autre personne que soi. Il s'agit d'une forme d'acte ou d'évaluation de nous-mêmes, ou des autres, dans ce que nous faisons et pensons : c'est-à-dire la faculté et capacité de juger comme « acte de connaissance »
mais en tous cas je crois on se rejoint sur l'impératif de tjrs affirmer que le commentaire est subjectif, afin de mettre la nuance entre ce qu'on juge, pense, réfléchit, ressent, et ce qui peut y être divergent depuis qqun d'autre, à commencer par l'auteur...
j'aurai vraiment du mal à switcher de mon vocabulaire au votre, mais je vais moins grincer à vous lire maintenant que je suis rassuré par le fait qu'on poursuit les mêmes objectifs de respect, d'ouverture, de permission à l'opinion, d'échange de ces mêmes divergences d'avis qui visent équilibre dans le rapport auteur/lecteur et à but d'une expression, d'une communication, d'une réflexion partagée, mise en commun, et dont ce caractère ouvert à nos multiplicités, nos singularités, nos points personnels, vise à ensemble 'danser' avec les mots, et surtout, sans attaquer l'autre, ni l'insulter, ni le dévaloriser, ou autre pôle négatif de la traduction de nos ressentis (usé-je bien du mot ici ? ça me fait bizarre... ^.^')
=)



edit : * ça se voit moins quand tout le monde fait la faute, et c'est là le gros danger...
« Modifié: 06 décembre 2023 à 17:04:49 par Dot Quote »
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critique (mot discerné)
« Réponse #6 le: 11 décembre 2023 à 19:57:41 »
bon des fois je les vois passer, je me sens culpabilisateur parce que c'est les gens qui m'y font penser, mais voilà... sans attaque personnelle, au contraire c'plutôt une attaque contre la masse :

CRITIQUE

wikipédia :
Citer
Le terme critique dérive du terme grec kritikē (κριτική), signifiant « (l'art de) discerner », c'est-à-dire le fait de discerner la valeur des personnes ou des choses. Dans le domaine philosophique, Kant utilise le terme pour désigner un examen de réflexion de la validité et les limites de la capacité de l'homme ou d'un ensemble de revendications philosophiques. En philosophie moderne, il désigne une enquête systématique sur les conditions et conséquences d'un concept, la théorie, la discipline, ou une approche et une tentative de comprendre ses limites et la validité. Un point de vue critique, en ce sens, est le contraire d'un dogmatique.
rien à voir avec le négativisme d'une 'attaque portée sur qqun ou quelque chose'... et oui, comme je le sens et commence à faire en sorte que je me répète : ces confusions que je veux combattre sur ce fil, c'est bien souvent des déviances négatives de sinostrose verbale : on prend un mot neutre, et hop par la conv' lambda, ça devient un objet dangereux, douloureux, nocif, à utiliser pour être bien pessimiste... ça me soule... 'verrons le prochain ?

pis on finit par tout emmêler de sombre pensée si on prend tous le mauvais chemin... le gogl utilise pour la def du nom 'critique', le mot déjà ici présent 'jugement', et bien sûr il faut savoir lire la neutralité originelle et non l'abus de langage caliméro...
google :
Citer
1. Art de juger les œuvres littéraires ou artistiques : Critique théâtrale. 2. Jugement porté sur une œuvre littéraire ou artistique : Sa critique est partiale.

hhmrf je déprime à me sentir en devoir de poser cette 'mienne' vision relative ouioui... j'ai presque envie de troller des formes de grandes gueules populaires par mauvaise foi : comment faites vous pour positiver ? ramez bien j'espère c'pas trop fatigant d'affûter vos outils lexicaux pour ce faire...
(exaspération à calmer)
« Modifié: 11 décembre 2023 à 20:05:34 par Dot Quote »
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #7 le: 11 décembre 2023 à 21:36:32 »
Bonsoir Dot (je peux ?),

J'apprécie bien vos définitions et précisions....à mon sens, cela ne fait jamais de mal de s'interroger sur le sens et l'origine des mots, au contraire cela permet d'ouvrir son esprit et de comprendre de nouvelles choses.

Je vois que vous butez un peu entre la critique de l'art et le critique d'art (par exemple)...et je vous comprends bien !

Avec partialité, de mon relatif point de vue aussi ;-), il est plus facile de critiquer que de saisir la critique partiale, donc cela prend moins de temps au critique de s'exercer, et du coup il peut critiquer davantage (ce qu'il crut !))...mais je ne veux pas m'égarer dans des jugements, ce serait trop simple de m'y perdre (si ce n'est déjà fait)).

Vous qui aimez les mots, je suis sure que vous pourrez retrouver du positif en considérant amicalement le temps et la lenteur.
Comme dans les Haïkus, la suggestion et le mystère agissent parfois en faveur de la libération...
Mais je comprends votre déprime de fin d'automne...
Courage et enchantez-nous encore de vos profonds éclaircissements !
 :calin:
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #8 le: 12 décembre 2023 à 21:13:44 »
bonsoir SablOrOr (bien sûr !),

merci de considérer ce qui est ptetr un peu trop rigide en moi, le fait que je trouve l'usage des mots en tant qu'un truc qui devrait être pris plus au sérieux, pour le bien de tous, j'avoue que même si je sais qu'ils gardent une part d'impalpable, voir d'impossible à l'idéal de clarté à la communication, ce que je raccourcis (c'est à propos) en y qualifiant de 'métaphysique' (qui échappe à l'expérience sensible ; et par extension, au travail de l'intelligible), j'aimerais les voir moins salis et dénaturés par l'usage... mais c'est mon sens du premier degré qui pourrait aller explorer ailleurs les qualités humaines de complexification du langage et de la pensée ; huhu, pour le coup moi qui regarde les zinzins de l'espace en ce moment, et même si j'ai un faible identitaire principal pour Etno, que Bud me fait bien marrer, que Gorgious est un peu mon moi renié, bin je me sens ici sur le propos, plutôt comme Candy, à me plaindre que y'a que moi qui fait le ménage dans la baraque ! il en faut au moins un...

ton propos du haïku me parle, j'avoue qu'en philo la distinction entre l'occident et l'orient m'aide à relativiser... quand Hegel pointe la précision extrême qui incombe au mot, même si Bergson nuance en réalisant que la pensée ne se limite pas au lexique, on sent qmm que les Kant et autres Descartes ont une puissance de précision qui pourtant ferme un peu les yeux sur ce que les Lao Tsu et autres Confucius savent évoquer par-delà de l'explicite, la force de ce qui dépasse le mot juste et pointu, oui il est inconcevable j'ai l'impression, d'avoir comme on dit, le 'fin mot', en absolu, et donc il est fort à apprécier et à travailler, le pouvoir du 'sous-texte', du 'sous-mot', et là-dessus j'aime le décentrage planétaire à aller chercher le dicton, la maxime, la locution, l'expression, l'adage ou toute forme de capsule qui parle bien plus profondément que son sens littéral... dans nos contrées grâce à Nietzsches on a l'aphorisme, mais je crois que lui-même concéderait qu'il y fait avec moins de sagesse que cette forme travaillée du côté du soleil levant ! ils savent vraiment y faire avec le paradoxal ni-trop-ni-trop-peu qui fonctionne quand on veut partager des mots, et leur potentiel de profondeur implicite, jamais ne le croisé-je aussi bien que chez eux

je reviendrai ptetr avec deux interventions qui m'apparaissent ici grâce à vous (j'ai un peu du mal avec ce vouvoiement, surtout ici, mais je m'en voudrais de vous tutoyer ce retour...) : le melting-pot sus-cité que je ne saurais clarifier sans documentation (adages, proverbes, dictons, etc), et la confusion abusive qui m'électrise dès que je la croise, mais qu'il me faudrait également aller assurer de vérification, entre la complexité des mots 'métaphysique', 'philosophie', 'déontologie', 'morale', et autres fourres-tout qui pourtant ont des définitions très précises et utiles au bon-sens...

mais pour l'instant, un peu de flood conversationnel ne fait pas de mal au contraire, merci pour ce bout de message décontracté et bienveillant ; au plaisir de vous recroiser dans un peut-être

=)
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #9 le: 12 décembre 2023 à 22:13:34 »
 :potichat:
Bonsoir Dot !

Que ce message est gentil et encore bien écrit ! Je vais finir par jalouser Von style !
Je rosis de gêne car, (allez…) la fatigue aidant, je me sens toute petite pour répondre à ce Totre paragraphe,… et aussi un peu honteuse de Tous mettre en situation délicate avec nos amis français de pronoms personnels et de déterminants.

Alors, pour commencer (ce qui n’ira pas très loin sur ce ton, je Tous rassure), j’ai envie de dire faisez comme il plaira pour m’interjecter ou pour parler à Moi, ce dernier ne s’en offusquera pas, c’est promis !
Je vais, de mon côté, sous peine de ne plus me comprendre moi-même, poursuivre avec le vous (prière de le prendre bien, sans trop d’arrière-pensées ni de multiples degrés).

Vous parlez de l’importance du sérieux pour le langage et la communication, et cela me plait bien.
À quoi que ça sert donc le sérieux, c’est un peu ennuyeux, il faut se concentrer !? Pourrait-on objecter.
Le sérieux ça pourrait servir à donner de l’importance au verbe ?
Ou encore à l’histoire, à l’espace, ou encore à l’humanité, ou encore aux pairs qui sauraient lire, ou encore au hasard, aux destins qui décident, à l’œil vagabond, aux sables des soirs porteurs d’espoir, aux rêves, aux marchands de sable qui se hasarderaient à ne pas suivre les destins divers (ni d’autres saisons) pour raconter eux-mêmes des histoires sur l’humanité et son évolution dans l’espace vagabond !!!
Bigre je m’emballe !
En plus, on a tous lu quelque part que les choses importantes se doivent d’être prises à la légère, et les choses légères avec un grand sérieux…ou quelque chose comme ça. Ajoutons : et les mots salis, non merci !
Je suis bien d’accord avec moi-même.
Mais, finis les Chambourcy ou autres châteaux en Espagne…il faut désormais apprendre à se reposer où l’on est ( pouet-pouet). …Pardon, je me fais honte de toutes ces galipettes ! On dirait bien que mon sérieux a foutu l’camp !
Mais pourtant, il faut bien s’entraîner et apprendre en se trompant, en faisant des erreurs je veux dire ! Les tolérants nous sont de bons enseignants, tant qu'ils nous montrent le chemin de l'autonomie... Alors je vous félicite de vous faire de ces petits personnages, des potes philosophes, Heïdi, Buz, Goldo, Blanche-neige ….vos sources sont des puits ! Je n’en ai pas l’once d’un fidèle dans mes parages, ils sont tous endormis pour l’heure…et je profite de cette belle opportunité pour saluer la journée à mon tour, me sauver et vous remercier de votre temps passé à lire ces quelques pitreries !
Bien le bon Joir et au plaisir de vos peut-être,
SOo
« Modifié: 13 décembre 2023 à 06:05:48 par SablOrOr »
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #10 le: 13 décembre 2023 à 19:42:42 »
jalousie mutuelle, SablOrOr, votre jeu majuscul d'inversions in-pronominales m'a provoqué des étincelles dans les yeux et dans l'esprit ! je vous ai par ailleurs senti vous lâcher sur l'expression, ce qui a enchanté ma lecture, oui ce truc contagieux d'un auteur emballé vers son client (ça marche pas que pour les lecteurs, j'crois c'est universel à tout art et même au delà, d'où que je n'ai que ce mot un peu malcontextuel, client), vous me partagiez un enthousiasme autour de votre message que je trouve bien trop rare lorsque le sérieux est trop sérieux, j'trouve ça hyper important, l''éclate' dans la production quelle qu'elle soit (artistique ou autre), car c'est au final bien ça qui est le meilleur à partager, bien qu'intraçable autrement que par nos sensibilités (chat gpt a encore du boulot s'il veut devenir humainement adulte) ; d'intéressants crochets autour desquels vous tissez votre propos, des motivations motivantes créatrices d'intérêt de fascination, je lève mon chapeau sur ce lâcher-prise que j'ai eu l'impression de vous lire et qui a donné toute la magie à ma lecture, magie de comme un peu des blancs montés en neige par votre propre technique de kiff-sur-authenticité, comme un supra-conducteur dont la clé-froid fut votre confiance en vous pour ôter toute résistance au courant du plaisir électrique !

et puis dans l'optique de poursuivre cet échange avec vous, j'ai eu le courage de ne pas oublier non plus le pôle un peu sérieux de ce fil, et me ramène ici avec l'une des deux suites annoncées ! merci pour cet habile coup de raquette, renvoi de balle à la dimension socio-publique digne de nos intégrités...




pour tenter de distinguer très très brièvement ces différents termes, par grosse approximation synthétique de ma part sur ce que c'est floutement réinterprétable et évolutif... :

on utilise l'un ou l'autre de ces mots pour désigner ce que j'appelle une 'capsule', courte formule lexicale au sens qu'on veut assez popularisé et universel pour qu'on puisse la réutiliser au besoin de rappels consensuels dudit sens commun...

l'apophtegme est une citation, la maxime est morale, l'aphorisme est théorique, le dicton est régional, la sentence est dogmatique, le proverbe est validé par l'usage, l'adage est ancien... le tout est parfois usé en épigramme (non défini ici car trop éloigné de ces synonymes... mais non sans lien pour autant) : inscription courte sur un monument...

un petit mot à propos de mon choix qui j'espère tombe sous le bon sens : j'ai croisé différents dictionnaires afin de mieux cerner la diversité des définitions, leur relativité, mais aussi ptetr leur qualité... sans vouloir forcément hiérarchiser, on sent bien que ce ne sont pas les mêmes 'ambiances', les mêmes 'profondeurs', les mêmes 'références', bref, l'éclectisme de ces différentes juridictions axiologiques du lexique chacun s'en fera son propre avis, mais on voit bien qu'elles ont chacune leur propre personnalité, et dans un souci d'inclusion autant que d'enrichissement, j'ai donc tracé les portraits de ces mots à ne pas confondre, selon différents prismes !

allons :


PROVERBE
- google :
Formule présentant des caractères formels stables, souvent figurée, exprimant une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique.
- cnrtl :
A.− Sentence courte et imagée, d'usage commun, qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse et auquel se réfère le locuteur.
Être cité comme modèle ou comme exemple typique.
Constituer une expression usuelle et stéréotypée.
B.− P. ext., littér. Phrase qui contient une sentence et qui exprime une vérité générale.
- linternaute :
Formule qui exprime un conseil ou une expérience vérifiée.
- robert :
Formule présentant des caractères formels stables, souvent figurée, exprimant une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique.
Mettre en défaut sa généralité, par une situation particulière.
- wikipédia :
Un proverbe est une formule langagière de portée générale contenant une morale, une expression de sagesse populaire ou une vérité d’expérience que l’on juge utile de rappeler. Il n’est pas attribué à un auteur, (contrairement à la citation ou l’apophtegme) : les proverbes sont souvent très anciens, d'origine populaire et par conséquent de transmission orale. Ils servent d’argument d’autorité. Leur utilisation dans le cadre d’une argumentation peut donc atteindre au sophisme.
Certains proverbes en contredisent d’autres, suivant la vertu prônée, par exemple l'audace ou la prudence.
Le proverbe n'est pas forcément incisif ou percutant, il peut être banal, mais il est surtout générique / de portée générale. Il est fixe en langue (il forme un bloc autonome) mais peut comporter des variantes. De forme simple et rapide, il est souvent imagé, métaphorique, mais pas toujours.
Les proverbes appartiennent au patrimoine linguistique d’un pays. Bien souvent, les différentes cultures ont créé des proverbes similaires, les caractéristiques mises en valeur étant souvent similaires. Se pose alors la question de leur conservation (c’est-à-dire de leur mise par écrit) et avant tout de la collecte de ce savoir diffus, plus rural que citadin et surtout transmis par les anciennes générations. En effet, l'origine folklorique des proverbes est altérée par l'uniformisation des cultures et l'éloignement des sources (à l'image du patois), lié au mouvement d'exodes modernes.
Cette disparition progressive donne lieu à des mélanges, amalgames et détournements, souvent involontaires du fait de leur complexité. Nombre de proverbes sont désormais élaborés sous une forme humoristique et sont appelés faux proverbes. On parle alors d'antiparémie car à l'image du slogan, le faux proverbe peut prendre un sens opposé, amoral ou inintelligible.
Les proverbes sont étudiés par la parémiologie et l'auteur de recueil de proverbes est appelé « parémiographe »

ADAGE :
- google :
Maxime ancienne et populaire.
- cnrtl :
Formule généralement ancienne, énonçant une vérité admise, un principe d'action ou une règle juridique
Vérité d'expérience ou principe d'action, l'adage est gén. ancien.
Chez certains auteurs, le mot adage désigne un principe d'action individuel et de formulation récente, mais déjà éprouvé par l'expérience
- linternaute :
Proverbe employé pour énoncer une vérité ou un fait considéré comme tel avec une construction brève et métaphorique.
- robert :
Maxime ancienne et populaire.
- wikipdéia :
Un adage est une énonciation courte facilement mémorisable rendue crédible par son utilisation ancienne et qui relate un certain fait important tiré d'une expérience considérée vraie par la majorité.
Les adages peuvent être des observations intéressantes, des directives pratiques ou morales appelées aussi préceptes, ou des commentaires pessimistes sur la vie. Quelques adages sont des produits de la sagesse folklorique qui essayent de récapituler une certaine vérité de base ; ceux-ci sont généralement connus comme proverbes. Un adage qui décrit une règle générale de conduite peut être connu comme « maxime ». Une expression vigoureuse qui n'a pas nécessairement gagné le degré de notoriété par la longue utilisation mais qui est distinguée par une profondeur particulière ou le bon modèle est connue comme aphorisme, alors qu'un adage distingué par l'esprit ou l'ironie est connu comme épigramme. Par l'abus, un adage peut devenir un cliché ou un truisme.

MAXIME
- google :
Formule énonçant une règle de conduite, une règle morale.
- cnrtl :
Précepte, principe de conduite, règle morale.
Proposition, phrase généralement courte, énonçant une vérité morale, une règle d'action, de conduite.
- linternaute :
Formule exprimant une règle morale. Principe à connotation religieuse dictant une règle de conduite ou un mode de vie à adopter. Principe ou jugement d'ordre général comme un proverbe ou un dicton.
- robert :
Formule énonçant une règle de conduite, une règle morale.
- wikipédia :
Proposition générale qui sert de principe, de fondement, de règle dans un art, dans une science, et particulièrement en matière de politique et de morale.
Une maxime est une formule exprimant une idée générale.
Origine du mot
La maxime vient du latin maxima propositio, la majeure du syllogisme en logique et en rhétorique. C'est à partir du xvie siècle que les maximes prennent le sens de précepte, de règle morale ou de jugement général. Elles tendent ensuite à prendre le sens de vérité générale.
En littérature
En littérature, la maxime est un genre littéraire illustré par les œuvres de Bossuet, La Rochefoucauld ou Vauvenargues. La maxime se caractérise par sa visée moraliste, par laquelle l'auteur jette un regard critique sur le monde, sans prétendre pouvoir le changer. Cette forme littéraire privilégie la concision et exploite une esthétique du fragment et de la discontinuité. On parle d’apophtegme lorsqu'il s'agit d'une parole mémorable ayant valeur de maxime.

APHORISME
- google :
Bref énoncé résumant une théorie ou un savoir.
- cnrtl :
DIDACT. Proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'une doctrine, d'une question scientifique (en particulier médicale, politique, etc.)
- linternaute :
Sentence exprimée dans un énoncé concis. Phrase résumant un principe ou visant à caractériser une situation en très peu de mots. Formule ou maxime exprimée le temps d'un discours extrêmement concis.
- robert :
didactique Bref énoncé résumant une théorie ou un savoir.
- wikipédia :
L’aphorisme, en grec : ἀφορισμός / aphorismós (« délimitation »), du verbe ἀφορίζειν / aphorízein (« définir, délimiter »), est une sentence énoncée en peu de mots — et par extension une phrase — qui résume un principe ou cherche à caractériser un mot, une situation sous un aspect singulier. Par certains aspects, il peut se présenter comme une figure de style lorsque son utilisation vise des effets rhétoriques.
Définition linguistique
L'aphorisme est un énoncé autosuffisant. Il peut être lu, compris, interprété sans faire appel à un autre texte. Un aphorisme est une pensée qui autorise et provoque d'autres pensées, qui fraye un sentier vers de nouvelles perceptions et conceptions. Même si sa formulation semble prendre une apparence définitive, il ne prétend pas tout dire ni dire le tout d'une chose.
L'aphorisme, bien que ressemblant aux autres formes déclamatoires comme le proverbe ou la maxime, ne doit cependant pas être confondu avec eux. En effet, l'aphorisme se fonde au contraire sur des propositions antithétiques, contrairement à la maxime qui met en scène le paradoxe. L'aphorisme est donc proche de figures de style tels la contradiction, la symétrie, le parallélisme ou encore l'antithèse. L'aphorisme est néanmoins formellement proche de la maxime : fondé sur la copule du verbe être, et sur la comparaison ou l’analogie.
L'aphorisme vise le péremptoire (l’aphorisme adopte l'assertion), se présentant comme un énoncé autoritaire et fermé - Maurice Blanchot le dit borné, mettant en œuvre tous les procédés gnomiques : impersonnalisations (infinitifs, pronoms indéterminés, troisième personne notamment) dont surtout le présent de vérité générale caractéristique du proverbe et donnant à l’énoncé une portée générale.
Définition stylistique
L'auteur reste comme en retrait de sa production intellectuelle, il n'hésite pas à se contredire, il ne produit pas la vérité ou sa vérité, il la cherche. Un des exemples les plus célèbres d'auteur d'aphorisme est de ce point de vue Lichtenberg. Il est aussi possible de penser à une partie de l'œuvre de Nietzsche ou de Gustave Thibon, fortement inspiré par ce dernier dans sa démarche. À ce propos, Nietzsche y voit une tentative de se comprendre soi-même, que Montaigne soulignait également ; le philosophe allemand l'exprimait ainsi dans ses Journaux

DICTON
- google :
Sentence passée en proverbe.
- cnrtl :
A.− Vx et fam. ,,Raillerie, mot plaisant et piquant contre quelqu'un.
B.− Usuel. Sentence exprimant une vérité d'expérience sous une forme imagée, généralement d'origine populaire, et passée en proverbe dans une région donnée.
- linternaute :
Dicton désigne un mot, une sentence qui est devenu un proverbe, par exemple : "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras". Il s'agit d'une formule métaphorique ou figurée exprimant une vérité ou un conseil.
- robert :
Sentence passée en proverbe.
- wikipédia :
Un dicton est une expression proverbiale figée, une formule métaphorique ou figurée qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique et populaire. Le dicton comporte généralement une note humoristique et est souvent régional...

SENTENCE
- google :
2.
LITTÉRAIRE
Maxime.
- cnrtl :
A. − Maxime énonçant de manière concise, une évidence, une vérité chargée d'expérience ou de sagesse et renfermant parfois une moralité.
- linternaute :
Maxime courte et néanmoins précise qui expose une opinion ou une vérité afin d'en retirer un enseignement ou tout autre instruction de valeur.
- robert :
2. littéraire Maxime.
- wikipédia :
Apophtegme, maxime, opinion exprimée d’une manière dogmatique.

APOPHTEGME
- google :
Parole mémorable ayant une valeur de maxime.
- cnrtl :
Parole, sentence mémorable de personnages de l'Antiquité.
- linternaute :
Parole mémorable d'un personnage illustre, devenue une maxime avec le temps.
- robert :
Parole mémorable ayant une valeur de maxime.
- wikipédia :
Un apophtegme (du grec ancien ἀπόφθεγμα / apóphthegma : « précepte, sentence ») est une parole mémorable ayant valeur de maxime.
Sens primitif du terme
En son sens premier, l'apophtegme est une proposition claire et concise qui résume en très peu de mots une pensée de grande portée en ce qui concerne la voie à suivre pour conduire sa vie extérieure ou intérieure. Une telle proposition est ainsi non seulement facile à mémoriser mais aussi digne de mémoire. C'est pourquoi elle est une sorte d'adage auquel on confère une autorité particulière en l'attribuant, de façon exacte ou apocryphe, à une personnalité remarquable des temps anciens. La différence entre l'apophtegme et l'adage est donc que le premier est attribué nominativement alors que le second est anonyme. Ainsi Plutarque rapporte systématiquement à leurs auteurs et à leur contexte les paroles des hommes illustres qu'il cite dans ses Apophtegmes des rois et des capitaines célèbres2 ou encore ses Apophtegmes des Lacédémoniens.
On a attribué quantité de maximes notoires aux Sept sages de la Grèce Antique. Le philologue Bruno Snell estime que ces hommes étaient surtout reconnus pour leur enseignement oral. Les plus anciens et les plus cités sont, selon Ausone




en attendant une suite ; comme l'encyclopédie de BW, càd sans garroter ni le relatif ni l'absolu de tout ceci ; en espérant amoindrir les incompréhensions, mais pas la liberté de divergence ; pour mieux pointer la précision mais sans trop serrer la vis ; garder du jeu sans fragiliser la structure ; etc
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #11 le: 14 décembre 2023 à 11:38:25 »
salutations dot quote.

belle initiative que ce dictionnaire anti-confusions, bravo pour les efforts déployés.
celui-ci m'a d'ailleurs fait remémorer une confusion d'il y a quelques semaines, restée non soldée, concernant ces deux termes là : narratologie et dramaturgie, parfois utilisés indistinctement par les auteurs.
même après recherches, je n'avais pas réussi à saisir la nette différence entre eux. cette incompréhension n'est sûrement que le résultat de mes lacunes, mais si tu as une idée de réponse je serais bien curieux de la connaître.

bonne journée.

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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #12 le: 16 décembre 2023 à 18:36:49 »
yoyo Ji.Héllēn, tu as piqué ma curiosité avec l'insatisfaction de la tienne ici partagée... je me suis empressé d'essayer de synthétiser une réponse, je crois que j'aurais une bien mauvaise note si je rendais ceci à la fac de linguistique, mais j'ai tenté d'y faire en une réponse qui ne s'étale pas, une réponse qu'on pourrait lire en une minute, sans avoir à trop creuser de manière intelloe... (le principe de l'usage populaire du mot 'synthèse', ui, une forme concise et simple donc, et non ce que Hegel définissait par celui-ci... nouvelle confusion, ça m'indique que faudra que j'en fasse un item de ce dico j'pense huhu) ; un truc m'a freiné : tu tentais de distinguer 'narratologie' de 'dramaturgie', or si le second est originairement un therme renvoyant au théâtre et qui est approché un peu plus haut dans ce fil (je ne m'étale pas donc sur cette 'discipline de la construction d'une pièce à jouer', et la confusion possible avec son usage contemporain), le premier vient apparemment d'après mes rapides recherches, se confondre plutôt à deux autres, et c'est sous cet angle que j'ai rédigé la forme de ce que j'essaye d'éclaircir ; voici donc :

- visiblement, la narratologie est la science de la narration (attation lapalissade huhu), qui consiste à faire le récit d'une histoire
- les trois termes gravitent autour d'un concept dont je n'ai pas le nom (existe-t-il seulement) mais dont les exemples seraient ceux de toute forme de produit culturel qu'on qualifierait abusivement par raccourci, par défaut sans ce terme-fantôme, d'histoire ou de récit (moins souvent de narration j'ai l'impression) :
- en exemples : un roman est un récit littéraire d'une histoire fictive à la narration choisie et construite par l'auteur ; parallèlement, une biographie est un récit littéraire d'une histoire réelle et à la narration également au choix de l'auteur pour la forme du narrateur ; ainsi autrement, un film serait un récit non littéraire d'une histoire à la narration artistiquement décidée depuis le réalisateur (biopic pour la réalité, fiction pour l'imaginaire, mais au final le caractère véridique de l'histoire ne compte que pas du tout au concept de narration) ; et puis pour complexifier un peu, un documentaire vient gratouiller la limite définitionnelle puisque ce n'est pas une histoire, mais il y a bien récit et narration ; une poésie, surtout contemporaine, n'est pas non plus du ressort de l'histoire, mais est bien narrée depuis l'entité 'narrateur', et peut se définir comme un récit littéraire, une organisation écrite dans la forme de l'expression ; et puis pour isoler un peu mieux les trois, j'intuitiverais en répétant qu'un documentaire ne serait pas une histoire, mais tout de même narrée, c'est-à-dire exprimée depuis un narrateur et vers un narrataire, et ce en un récit au support à définir (littéraire ou filmique, par exemple)... une vidéo en tant qu'objet de témoignage ou de preuve juridique, serait une histoire pas vraiment narrée c'est-à-dire sans construction pour raconter, mais dont l'élaboration du récit est filmique ; sans récit, j'ai l'impression pour finir, pas d'histoire ni de narration, donc le terme fantôme semble plus logiquement se rapprocher de celui-ci des trois que des deux autres ainsi complémentaires... ou du moins le récit semble ici un incontournable autour duquel gravitent les formes d'histoires et de narrations
- bref, la narration est la façon d'exprimer, le récit la forme objective de l'expression, et l'histoire les faits ainsi exprimés ; et l'association des trois ne possède visiblement pas de mot pour désigner l'objet, alors on abuse en utilisant 'histoire' ou 'récit' afin de qualifier un roman par exemple...


- donc, je sais pas vous, mais moi je vois qu'il manque un terme pour regrouper les trois traits du truc, narration, récit et histoire forment un tout qu'on désigne comme je l'ai dit, avec principalement les deux autres de ces trois, par confusion donc, abus de langage, et sans avoir de mot pour dire d'un produit constitué de ces trois parts de toute 'histoire', de tout 'récit' (entre guillemets puisque je n'ai pas le mot qui devrait les remplacer et leur permettre tout leur plein sens ici synthétisé et dont j'essaye d'éclairer l'inévitable corrélation  ; d'où ptetr, la confusion possible ?!)
- au moins autant de questions que de réponses, mais c'est souvent le cas quand on sort de l'illusion de la stabilité des certitudes... douter pour mieux être lucide sur la réalité et sa complexité, j'espère que ce qui s'éclaircit ici peut se révéler aussi utile que ce qui s'obscurcit demande à être éclairé à son tour... mais à force de trouver des questions là où on cherche des réponses, il faut bien savoir s'arrêter quelque part en acceptant le vertige de l'ignorance qui jamais ne se comble si l'on reste lucide
- j'suis pas sûr de bien éclairer au final... toute assistance serait la bienvenue, pardon pour le brouillage de tête, mais j'ai tenté, vaut ptetr mieux ça que rien du tout ! merci pour la suggestion en tous cas, je souhaite que cela interroge plus que ma curiosité !
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #13 le: 16 décembre 2023 à 20:45:19 »
Bonsoir Dot  :oxo:
Merci pour toutes ces questions éclairantes et leurs réponses ouvertes, pour le plus grand bien de nos prises de conscience.
Courtement, j'ajouterais que la langue française tourne autour du pot, elle n'est pas si précise. Est-ce culturel ? Pour ne pas enfermer dans des concepts ?
Encore des questions que diable !
Le récit,  l'histoire et la narration n'auraient donc pas d'archetyp ? De racine commune ni de parents affiliés pour les chapeauter?
 Serait-ce pour cela que nous nous appuyons sur les genres et les registres, afin de délimiter un peu les choses à la base mal définies ? Comment ça hors--sujet ? Certes, je n'ai pas tant de science ni de créativité pour fournir la clé de l'énigme...
Et si le mot regroupant n'était finalement pas nécessaire ? Pourquoi toujours besoin d'un chef, d'une source unique, d'un terme regroupant ?
Certes, je galipette encore pour mieux prendre la fuite...
C'est pourtant le seul et maigre butin que j'apporterai à l'édifice de votre immense savoir, ce soir, cher Dot,...et je vous remercie de m'en avoir donné l'opportunité,
Au plaisir de vos peut-être !
Belle nuit 🌃
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Re : dictionnaire anti-confusions
« Réponse #14 le: 16 décembre 2023 à 21:51:01 »
yoyoyo SablOrOr ! que de questions apparemment innocentes, mais truffées de pièges à la raison ! je tente le partage de ma vision, qui déplacerait un peu les problèmes que l'on peut rencontrer à tourner ainsi autour de paradoxes existentiels...



les réponses dans la méta (et ce que je l'exemplifie avec l'idée de fractale) :

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Courtement, j'ajouterais que la langue française tourne autour du pot, elle n'est pas si précise. Est-ce culturel ? Pour ne pas enfermer dans des concepts ?
j'crois c'est toutes les langues, non pas culturel mais universel, la réalité est je pense débordante au delà de l'expérience intelligible, qui n'est qu'une approximation, quelle que soit la langue... je me métaphorise le truc avec les fractales, qui je trouve, partagent cette notion d'infini impossible à embrasser globalement par nos esprits : un triangle de sierpinsky est comme la cartographie des frontières d'un paysage, oui plus tu zoomes et plus la représentation se complexifie... tu vois des triangles dans des triangles, une ligne droite quantifiant la limite d'une dimension de telle forêt ou plage, comme une définition à un mot ; et puis si tu zoomes, il y a de nouveaux triangles dans des triangles, des nouveaux reliefs qui rallongent la longueur de telle forêt ou plage en complexifiant la forme de la ligne droite, comme de nouveaux mots à expliquer pour définir celui qui semblait clair dans sa phrase d'origine... et ça va à l'infini, tout arrêt au zoom ne fait que poser une pause avant la nécessité de continuer pour préciser, les triangles il y en a de nouveaux à chaque dimension on n'a jamais fini de pouvoir aller plus loin, des tracés complexifiant la ligne droite entre tel arbre ou tel grain de sable remontent au moins jusqu'à l'atome ou dans l'autre sens à la dimension de l'univers observable, comme le mot clair dans son contexte est chaque fois plus complexe qu'ainsi contextualisé si on l'ouvre pour voir sa composition... j'essaye d'être le plus clair possible sans pouvoir y parvenir, mais j'crois que se satisfaire de la langue est le point mortifère d'un process en perpétuel mouvement de complétion ; en gros, aucun mot ne cernera jamais sa propre définition, il est sans cesse remis sur le tapis de la remise en question, d'une interrogation nouvelle, en tout paradoxe du fait qu'une phrase peut se suffire au sens qu'on lui interprète

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Le récit,  l'histoire et la narration n'auraient donc pas d'archetyp ? De racine commune ni de parents affiliés pour les chapeauter?
disons pour poursuivre, que soit on se fixe un sens à ces mots et le sens apparait, soit on creuse un peu et alors on tombe dans le fossé du doute qui tjrs possède sa part de raison ; le juste jugement étant ptetr entre les deux : utiliser la mesure des mots pour se faire comprendre, et la remettre en question pour avancer dans notre propre compréhension



les réponses dans super mario (plus précisément les blocs qui ne peuvent être foulés qu'une seule fois avant qu'ils s'effondrent) :

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Serait-ce pour cela que nous nous appuyons sur les genres et les registres, afin de délimiter un peu les choses à la base mal définies ?
c'est un peu la réponse à ta question suivante, un peu comme un sol instable qui se dérobe sous nos pas lorsque nous marchons dessus, mais dont nous avons besoin pour marcher... et dont la stabilité lors de ces pas nous assure de ne pas chuter et de pouvoir avancer dans le sens de progression du niveau ; oui délimiter ce qui est mal défini ; oui poser une stabilité qui pourtant reste tjrs relative et friable à l'usage

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Et si le mot regroupant n'était finalement pas nécessaire ? Pourquoi toujours besoin d'un chef, d'une source unique, d'un terme regroupant ?
afin que le sol reste stable, ne serait-ce que l'instant où nous avons besoin de marcher dessus pour avancer sans tomber dans le vide... sans mot solide, sans 'chef', nous tombons, le vide en dessous étant l'absurde... mais croire qu'il est 'chef' pour toujours est illusoire, le sol finit toujours par se dérober ; chacun des mots est à la fois chef en son contexte et s'il est bien utilisé, et à la fois parallèle à ses collègues lorsqu'on tente trop de chercher sa véritable identité fonctionnelle



pour synthétiser, grâce à l'exemple de l'histoire de la théorie de l'atome :

on a besoin de pouvoir communiquer nos visions du monde, on a donc besoin de les exprimer autant que de les conceptualiser, mais la course est infinie ; les premières 'définitions' de l'atome sont ajd obsolètes, mais sans elles et malgré leur caractère réfutable voire erroné, nous n'aurions pas pu avancer dans la représentation, donc l'expression de la conception, de la réalité ; se sont succédées plusieurs visions qui étaient 'cheffes' en leur temps, et qui ont été remplacées par de plus précises et pertinentes, jusqu'à la révolution quantique ; mais sans elles, pas d'avancement possible ; le nihilisme lexical serait abusif et destructeur, mais le relativisme impose un anti-dogmatisme... entre les deux, l'époque, le temps, le tapis roulant de ce sur quoi l'esprit se pose afin d'acter la réalité en toute bonne conscience



tout ceci qui, quelque part paradoxalement mais sans qu'il n'y ait à s'affoler, vient ptetr plus confusionner qu'anti-confusionner... mais huhu, entre nous cons et conscients de l'être, acceptant humblement ce fait face à ce que la connaissance est un puit dont on ne saurait atteindre l'absence méta de fond, vient nous fusionner avec pour moi une douce teneur à la cohésion, tant humaine qu'intellectuelle

merci à vous pour le renouvellement des ouvertures sur ces portes interminablement infinies !

let's keep going !
won't you color me a picture of your shallow needs
together you and me will find a pill to help stop you bleed
all this time you thought you'd never live successfully
just turn right back around and tell yourself the delivery
[...]
no i'm not awake


severed - crossbreed

 


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