René Daumal l'a bien cherché puisque, en étant sommé de déclarer sa position:
WIKI:
René Daumal, sommé de « préciser sa position personnelle »[7] à l'égard du surréalisme, répond à Breton par une lettre ouverte, publiée dans le troisième numéro du Grand Jeu :
« Pour une fois, vous avez devant vous des hommes qui, se tenant à l'écart de vous, vous critiquant même souvent avec sévérité, ne vont pas pour cela vous insulter à tort et à travers [...] Prenez garde, André Breton, de figurer plus tard dans les manuels d'histoire littéraire, alors que si nous briguions quelque honneur, ce serait celui d'être inscrits pour la postérité dans l'histoire des cataclysmes. »René Daumal, ce sont cris, hurlements, vomissements, nausées.
Il déclare:
« L'homme ou la société doit être à tout moment sur le point d'éclater, à tout moment y renoncer, et refuser toujours de s'arrêter à une forme définie. » En somme il lui faut être un « éveillé », parce que « l'éveil n'est pas un état, mais un acte ».Dans ce ce qu'est certain considèrent comme son chef d'oeuvre, Le mont analogue, un roman inachevé, il déclame à la foule réunie:
«Je suis mort parce que je n’ai pas le désir,
Je n’ai pas le désir parce que je crois posséder,
Je crois posséder parce que je n’essaye pas de donner ;
Essayant de donner, on voit qu’on n’a rien,
Voyant qu’on n’a rien, on essaye de se donner,
Essayant de se donner, on voit qu’on n’est rien,
Voyant qu’on n’est rien, on désire devenir,
Désirant devenir, on vit.»
Je n'ai pas la capacité d'en faire une critique meilleure par manque d'énergie.
Il suffit d’un mot
Nomme si tu peux ton ombre, ta peur
et montre-lui le tour de sa tête,
le tour de ton monde et si tu peux
prononce-le, le mot des catastrophes,
si tu oses rompre ce silence
tissé de rires muets, — si tu oses
sans complices casser la boule,
déchirer la trame,
tout seul, tout seul, et plante là tes yeux
et viens aveugle vers la nuit,
viens vers ta mort qui ne te voit pas,
seul si tu oses rompre la nuit
pavée de prunelles mortes,
sans complices si tu oses
seul venir nu vers la mère des morts –
dans le cœur de son cœur ta prunelle repose –
écoute-la t’appeler : mon enfant,
écoute-la t’appeler par ton nom.Si vous aimez la poésie, sachez que vous ne serez pas déçus(es).
Et pis, je vous laisse à une merveilleuse critique qui en a été faite par quelqu'un sur BABELIO:
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