C'était l'une des plus grandes voix du
jazz, avec Ella Fitzgerald.
La vie de la jeune fille est faite d'hommes, de violences, d'un détour en prison. En plein Harlem, sous la prohibition, Eleanora découvre les boîtes clandestines, où l'alcool coule à flots et où le jazz résonne du soir au matin. La vie n'est pas rose dans l'Amérique de la crise : Billie se contente des pourboires, qui s'accumulent lorsqu'elle entonne
Trav'lin' All Alone ou
Them There Eyes.
Billie continue de chanter dans les clubs grâce aux engagements que lui trouve John Hammond, en particulier au Café Society. C'est à cette époque qu'on la voit boire de plus en plus, et fumer de la marijuana entre les sets. C'est à cette époque aussi qu'elle enchaîne des liaisons féminines et qu'on la surnomme" Mister Holiday".
En mars 1939, un jeune professeur de lycée, Lewis Allan, écrit un poème et propose ensuite à Billie Holiday de mettre en musique et de d'interpréter
Strange Fruit. Cette métaphore du lynchage des Noirs dans la brise du sud devient la chanson-phare du Café Society et de Billie. La chanson déchaîne la controverse, et l'enregistrement qui en est bientôt tiré rencontre un immense succès.
Elle se retrouve sous la coupe de Joe Guy, dépendante à l'héroïne… Depuis plusieurs années déjà, Billie est malade. Elle a des œdèmes aux jambes, mais aussi et surtout une cirrhose avancée. Pourtant elle ne modère pas ses excès. Elle boit du matin au soir. Le 17 juillet 1959, Billie Holiday meurt à l'hôpital.
J'aime beaucoup
I'm A Fool To Want You. Elle avait une de ces voix !