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Auteur Sujet: Novembre (Cedric Jimenez)  (Lu 1716 fois)

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Novembre (Cedric Jimenez)
« le: 19 novembre 2022 à 16:49:17 »
critique aisée n°243

Novembre
Cédric Jimenez - 2022 - 100 minutes
Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier
Un film parfaitement maîtrisé, sobre, nerveux, sans effet racoleur, interprété de la même manière, maîtrisée, sobre, nerveuse et sans effet racoleur et, dans cette manière, remarquablement par Jean Dujardin.

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris… Le sujet est énorme, mais à aucun moment ils ne nous sont montrés : pas une rafale, pas une victime, rien. Rien qu’une grande salle de la Direction de la Police Antiterroriste, remplis de bureaux inoccupés et sur lesquels les téléphones de mettent à sonner les uns après les autres. Rien que les regards incrédules et effarés des policiers et des membres de la cellule de crise. Rien que informations qui tombent de partout et que, fiables ou fantaisistes, il faut traiter. Rien que des pistes à suivre, des planques à assurer, des filatures à faire par des flics épuisés. Un enquête que l’on suivra sans toujours la comprendre pendant 5 jours, jusqu’à l’assaut donné par la police le 18 novembre à Saint Denis, avec lequel le film prend fin.

Malgré l’absence de tout effet racoleur comme je l’ai dit plus haut, on ne peut s’empêcher de sentir par moments l’émotion monter en soi parce que chaque spectateur sait ce qui s’est passé. Il sait que tous ces téléphones qui se mettent à sonner en même temps signifient 130 morts et plus de 400 blessés et, dans l’instant, il partage l'horreur et le désarroi des policiers devant l’ampleur de la catastrophe.

Sur le plan réalisation, le film porte la marque de Cédric Jimenez, celle du réalisme, de la nervosité et de la sobriété. La grande scène d’action de la fin est absolument réussie comme l’était celle de BAC Nord du même réalisateur.

J’ai cependant une réserve que je n’avais pas ressentie sur BAC Nord : dans Novembre, je me suis plusieurs fois senti perdu dans l’enquête. Parmi tous ces suspects pourchassés, dont la plupart portaient chacun deux ou trois noms, je ne savais plus qui était qui, comment ils étaient devenus suspects, ni quel policier les pourchassait. Ça m’a gêné un temps, et puis je me suis dit que cette confusion était probablement voulue, qu’elle ne faisait que refléter l’épaisseur du brouillard dans lequel les policiers ont eu à opérer pendant les première heures qui ont suivi les attentats.

En dehors de son sujet, ô combien dramatique, qu’il traite avec décence, Novembre est aussi, sur le plan cinématographique, un excellent film d’action.

 


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