[Dot Quote]

Alôôrs heu en fait c'est un headbang, quoique pas vraiment. Déjà que c'était pas vraiment un coup de tête... Mais c'est les deux j'crois quand même un peu, pis un peu pluss que ça aussi...

l'or, question de barres ?#philo #méta #musique #dialogue

Pour faire simple, je veux questionner, c'est pas explicite dans le titre, mais c'est cette matière... ce truc que je sais qu'on m'en a déjà parlé avec des mots humains, et que je retrouve là en retombant sur cette vidéo ( https://www.youtube.com/watch?v=msMabIrEPjI ) et heu en fait, cette matière, c'est celle qui je pense, est l'objet de la communication ! ouioui

Pour faire re-simple, je suis parti d'un constat au visionnage de ce live en duo : ils DIALOGUENT leur musique... Comment j'ai senti ça ? Bin au delà du titre 'clash of the booze brothers', au delà du fait que je sais que COB est tout un imaginaire de la création musicale, au delà du fait que toute la mise en scène est fait pour signifier ceci, bin justement, il m'a fallu encore une pondération de réflexion pour parvenir à me dire consciemment que tout ceci est bien réel !

On ressent le dialogue, dans leur musique, c'est ouf, ça donne tout un autre aspect que le reste des trucs que j'ai l'habitude de savoir sortis des studios, une sorte de solipsisme où on se plait à s'accorder en même temps, alors que là non, c'est chacun son temps dans un temps partagé, et il y a, je m'excuse du propos déliropathe à forte synchronicité, il y a donc, un partage axiologique communiqué dans leur show : ils DIALOGUENT je vous jure, et pourtant allez pas me ressortir la définition de "instrumental"... y'a aucun mot, y'a aucune parole dans ce que j'ausculte de leur échange, et pourtant ils interagissent non selon une partition préalablement mâchée, quoique un peu quand même, mais... y'a un truc créé, spontanément, dans l'instant métaphysique qui accompagne leur création, et où chacun des deux musicien sur scène existe d'une façon que je ne sais mieux décrire !

Voilà, donc entre valoriser et quémander vos expériences que je sais un peu au moins au fait de ce genre de vagues socio-actées qui dépassent dans le cadre de l'information, ce qui se fait de communicable ! Genre je crois que le jazz dont je n'ai que peu d'expérience d'auditeur, fait pas mal en bœufs en impros en trucs de trucs de partage et de vécu musical commun quoique distinct ! Eh bien je veux aussi creuser la question ontologique de l'objet du langage, puisqu'ici il est remis en question par ce que je ressens comme une preuve que la lexicalisation, l'articulation linguistique, n'est paaaaas ce qu'on se fait de total ou de totalement total, à l'heure où beaucoup de choses passent par les mot ; les psys s'accorderont sur le fait que la com est bien pluss que le contenu pur et dictionnairial que ce qui se passe réellement en fait... mais...

Que faire de ce qui ne passe pas par les mots ?
Doit-on faire des ponts comme je le fais là en décrivant une expérience sensible mais également factuelle ?

En tous cas je ne saurais reproduire leur efficacité sur ce plan de leur musique, et franchement, j'espère trouver au moins aussi tentaculaire que ce qu'ils savent s'incorporer de mousse au chocolat !

miam

tout ce chocolat pour revenir à l'or, ou quoi que ce soit de transmis par le langage... des barres ?

[Safrande]

Là où tu vois un dialogue je ne vois qu'un étalage de leur technique respective, chacun leur tour, puis en même temps, sans véritable désire de musicalité... Je veux dire, je m'ennuie, ils ont beau communiquer, pour moi ils bavardent.
Sinon oui il y a énormément d'exemples en jazz (https://www.youtube.com/watch?v=kVgKHpSY_WM entre batterie et le reste), musique indienne (https://www.youtube.com/watch?v=Dcpdjwn3DEU entre la guitare et le violon, tout aussi branlage de manche, mais avec une grâce et une musicalité évidente)... En soi toutes les musiques dites improvisées. Et si tu prend les lives de ces genres c'est encore pire, un morceau durant à la base dix minutes se voit rallongé de vingt minutes à cause (ou grâce) de la complicité des musiciens.
Une fois que t'as chopé la tonalité du morceau et les accords qui le constituent il est facile de communiquer à l'infini.
Mais comme tu semble le dire (de ce que je crois avoir compris), il faut une communication tacite entre les deux musiciens pour arriver à ce résultat (bon même si de toute évidence ils n'ont pas l'air de bien se comprendre dans ta vidéo). Par mon expérience je sais qu'il y a des jeux de regards qui sont très évocateur pendant un bœuf, puis c'est une question de feeling (quand est-ce qu'on change de plan, quand est-ce que c'est mon tour d'improviser etc...), ce genre d'organisation d'écoule assez naturellement de la musique, et je ne saurais l'expliquer. Le rythme, les accords dictent quoi faire et à quel moment, et c'est avec l'expérience que tout ça devient de plus en plus évident.
Je vais m'arrêter là car si je suis hors sujet je préfère ne pas m'enfoncer 

[Dot Quote]

bin si wèh nan, yess ok mais heu

bin... outre le fait que chacun ses goûts et ses perceptions de la technique ou de l'émotion musicale...

y'a ce côté qu'on enlèvera pas à cette expérience : c'est du vécu pluss pour les musiciens que pour les auditeurs, et ce dans une mesure qui dépasse celle du cadre de la musique dite... je sais pas... prévue ? genre une partition n'est pas une grille, tuwa ? et l'impro, le feeling forcément subjectif car partagé entre ce qui fait d'eux des communiquant entre eux et non à un public, bin c'est le terrain justement d'un entre eux-deux qui est reproductible quand on a assez envie de communiquer !

mwa ça me donne envie de faire ça, mais genre avec tout le monde tout le temps et à propos d'un quelconque art ou média ou moyen de communication...



t'sais ?
je m'émerveille non pas d'une qualité musicale dont on se fiche de mon avis
mais bien du fait que d'un côté y'a l'impalpable qui se palpe un peu qmm
et d'un autre côté j'ai des réflexions nietzscheenes sur le devenir du touti

voilou !

[Safrande]

Ce n'est certes pas une partition, mais disons qu'il y a certains "codes", certaines "règles" (ce sont des guillemets gras hein) qui rendent possible cette communication. "L'improvisation, ça se travail" qu'il disait l'autre, je sais plus qui !
Pour ce qui est de Nietzsche je suis à la ramasse, je reviendrais te parler quand j'aurais ouvert un de ses bouquins 

Je crois comprendre pour ton envie de communication qui traduit bien une "lassitude" des moyens actuel.

[Dot Quote]

heu non en fait comme souvent, je pope dans une section parce qu'elle correspond à l'objet d'une étude philosophique qui me demande implication...

ici un truc métaphysique hautement inqualifiable :

'qu'est-ce qui passe quand on communique ?'

et autres embranchements de la réflexion autour d'une substance de sens qui se transmettrait entre concernés, le plus souvent lexicalisée comme on le vit le plus souvent, mais ici et c'est pourquoi je m'intrigue, juste mélodieuse, ce qui amène une dimension axiologique tout à fait différente de ce qu'on se figure généralement de la communication

'-'