Bonjour Thom, merci de nous recevoir. Je pose la question à chaque interview : où as-tu choisi de nous recevoir ?
- Nous sommes dans mon bureau, au coin du feu, on y voit de beaux…
- Oh la la, stop stop stop ! Non mais mon vieux, là, le cliché : comment j’y crois trop pas !!!
- « Crois trop pas » ? Euh, non, enfin c’est ce que j’imagine. Donc, on y voit de magnifiques…
- Oui, oui c’est bon : passons ! C'est quoi cette manie de toujours titrer les textes « L’homme qui… » : entre nous, c’est un manque d’imagination ou une véritable fascination masculiniste ?
- Non pas du tout, d’ailleurs certains titres échappent à la règle :
Line & Louis,
La fibre est revenue,
Singing in the mails, pour ne citer qu’eux.
- « Pour ne citer qu’eux… », le mec se la raconte grave… Ah oui, tu avais bousillé cette chanson de Brel : un problème avec les vrais auteurs ? Une revanche à prendre peut-être ?
- Non, mais un problème avec la fibre et l’addiction au monde digital, un vrai sujet de société propice aux histoires !
"L'homme qui interviewait le Diable" tourne autour de ce sujet. On peut approfondir ça…
- Surtout un vrai problème avec le plagiat, si tu veux mon avis.
- Hein ? Bon, en l’occurrence : je ne le voulais pas, ton avis. Mais on n’avait pas dit que ça se passerait comme ça quand j’ai accepté l’interview ???
- Ben oui, mais j’ai lu quelques-uns de tes textes et là, franchement… remarque, comme ça, ça peut servir de leçons aux autres : ils ont un contre-exemple !
- D’accord, si ça peut servir alors…
- Thom : d’où vient de pseudo ?
- Mais non : mais on pose cette question lorsqu’il s’agit d’un véritable pseudo, pour permettre à l’auteur de donner les indices qu’il souhaite pour expliquer son univers ! Thom, c’est le diminutif de mon prénom !
- Ah, au moins on est d’accord : tu es diminué, je comprends mieux. Bon, on poursuit…
Oh là là, mais quelle surprise ! Quelqu’un vient de nous rejoindre ! Mais qui cela peut-il bien être ?
- Ah oui ! C’est Pierre de Tour…
- Oui, c’est ça, on s’en fout ! Laisse tomber, ton personnage : ni attachant, ni crédible.
- …mayeux, il porte en lui les paradoxes de notre société : il est de bonne foi, gentiment désuet, confronté aux contradictions de la société, celles qui apparaissent à un certain âge, quand on constate …
- Non, mais je t’ai dit, on s’en fout, il continue le mec ! Comment j’y crois trop pas !
- Oui, « crois trop pas », j’avais oublié… et bien, une question intéressante peut être ?
- Là, franchement, je vois pas… tu aimes écrire ?
- Bien sûr, c’est la raison pour laquelle on est tous ici, je peux dévelo…
- Non, non surtout pas, c’était juste pour répondre : alors arrête !!!
- Bon, on va effectivement arrêter là. Merci de m’avoir interviewé, j’espère que cela servira au plus grand nombre.
- C’est bon, fais pas ta foufoute… On peut causer…
- Je crois qu’on a vu l’essentiel, l’étendue de ta grammaire, ta vivacité d’esprit, …
- Et ta susceptibilité, n’est-ce pas ? C’est bien un auteur qui n’est pas sûr de lui qui réagit ainsi et ne va pas chercher à prendre en compte le point de vue de l’autre ?
- Comment ça ?
- Confronté à un univers différent, pourquoi ne pas se fondre dans mon monde, même s’il paraît moins évolué, plutôt que d’inventorier le tien ?
- Ok, allons-y !
- La société trop digitale, on a vu, les réflexions d’un quinquagénaire désabusé également. Peut-être un attrait pour le surnaturel ?
- Oui, il y a de ça, mais c’est plutôt une fascination pour les mystères de la vie : la science-fiction qui n’est en fait que la réalité non encore dévoilée.
- Voilà ! Enfin une parole sensée ! On n’aura pas mieux, merci de nous avoir reçus !