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Auteur Sujet: Sur la pelouse [BT Mythologie - été 2024]  (Lu 866 fois)

Hors ligne Rémi

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Sur la pelouse [BT Mythologie - été 2024]
« le: 28 Août 2024 à 16:11:13 »
Un petit texte pour le BT sur la Mythologie, corrigé grâce aux remarques des copain.e.s

Sur la pelouse

Je traversais la ville, goûtant au sentiment de liberté que seule une promenade sans but peut apporter à l’âme solitaire. Le parfum de l’air tiède, le vrombissement des abeilles dans les parterres de fleurs et le bleu limpide du ciel m’emplissaient de joie. J’avais remonté la longue avenue qui serpente de mon logis à la vieille ville et mes pas me menèrent, à travers les rues pavées bordées de maisons à colombages, au petit parc qui s’étend derrière l’église. Tout au fond, quelques mères assises sur des bancs surveillaient leur progéniture juchée sur les toboggans et les structures de bois à ponts de singe. Les cris aigus et les rires flottaient dans l’atmosphère et je décidai de m’asseoir dans l’herbe pour contempler un instant le spectacle des acrobaties de la jeunesse. Bien vite, une langueur me prit et je m’allongeai sur la pelouse, fermai les yeux et commençai à rêvasser.
Comme souvent lorsque je m’apprête à m’assoupir, des mélanges de réalité et de rêves fantastiques se formaient à l’arrière de mes paupières. Je ne songeai aucunement à mettre de l’ordre dans ces pensées et m’abandonnai à l’instant présent.
Les premières images qui me vinrent furent celle de la mère créatrice de toute chose. Immense, s’étalant devant moi à en boucher mon horizon, elle dominait mon univers et celui de mes semblables. Mère nourricière, elle pourvoyait au besoin de tous, garantissant protection, santé et chaleur à ceux qui venaient de naître. Aucun d’entre nous n’avait conscience de son existence, aucun d’entre nous n’avait encore rien connu et pourtant nous étions sereins, à l’abri des vicissitudes de la vie qui commençait. Nous avions tout à découvrir et Mère nous aida à ouvrir les yeux. Le monde prit forme, avec ses couleurs, ses odeurs, ses parfums et les bruits de l’existence.
Une petite secousse, un léger spasme parcourut mes membres et je me retournai sur l’herbe, prêt à vivre la rêverie suivante. Ma cosmogonie continua de se révéler dans ce songe délicieux.
Mère avait fait son travail et il était temps d’apprendre l’autonomie. L’initiation devait commencer par la rencontre avec l’autre. Les dieux qui allaient prendre soin de moi me confrontèrent sans vergogne à la créature la plus terrible que le monde pût porter : un monstre noir aux yeux jaunes, une panthère gigantesque aux griffes et aux dents acérées. Il me faudrait apprendre à dompter le fauve, à composer avec cet être à la rapidité fulgurante, à l’agilité redoutable, dieu parmi les dieux. Comme tous mes semblables, je savais qu’un mélange de fascination et de détestation ne me quitterait jamais tout à fait. Alors, tous les jours, je m’interrogeais sur cet amour diabolique qui ne cessait de naître en moi.
Cela étant, les dieux étaient bons. Jamais ils ne mirent en péril mon existence, et tous les frères et sœurs que j’ai rencontrés m’ont toujours assuré qu’un monde sans dieux serait bien plus difficile à vivre. Par la grâce des dieux, la nourriture ne venait jamais à manquer, par la grâce des dieux, les maladies nous épargnaient souvent, par la grâce des dieux, nous ne mourrions pas de froid, ils avaient mis à notre disposition le bois et le feu. Et non seulement nos dieux nous protégeaient, mais encore ils nous apportaient du réconfort dans les moments difficiles. Bien sûr, ces dieux gigantesques pouvaient être terrifiants. Leurs pouvoirs étaient immenses, nul ne pouvait y résister. Bien sûr certains d’entre nous se croyaient parfois abandonnés des dieux. Mais il fallait garder la foi, croire en l’amour, croire en la bonté. Nos dieux savaient tendre la main lorsque nous étions en détresse et alors le monde devenait un océan de plénitude. Nous y nagions avec délice et toute souffrance était oubliée.
Le cri un peu plus fort d’un enfant parvint à mon oreille, je le laissai résonner en moi, me retournai sur le gazon avant de replonger dans mon rêve où je batifolais dans un bain de joie.
Les dieux avaient inventé la gourmandise, et bien qu’il fût parfois nécessaire de faire quelques efforts pour satisfaire leurs caprices, comment ne pas céder aux délices divins des papilles, aux mets raffinés offerts par les dieux orgiaques ? Caresses dans le gosier, caresses sur l’ensemble de nos corps alanguis, les fêtes pouvaient durer des heures et même si le Diable en personne y participait, nous apprîmes à nous abandonner. Et puis, il nous fallait remplir nos estomacs, restaurer nos forces pour courir et découvrir le monde. Pour développer nos capacités intellectuelles aussi. Car, grâce aux dieux, nous avions appris le langage. Nous pouvions même communiquer avec eux.
Une brise fit frissonner mon échine. J’ouvrai un œil et constatai que la couleur du ciel était en train de changer, le jour allait bientôt tomber. Je m’assis sur mes fesses, me gratouillai un peu derrière l’oreille avant de me lever, d’approcher d’un buisson odorant sur lequel je levai la patte, il fallait bien que mes semblables comprennent que j’étais passé par ici. En descendant la grande avenue, je me demandai si mes dieux seraient fâchés de ma petite escapade et du trou creusé sous la palissade.

« Modifié: 15 Octobre 2024 à 12:42:56 par Rémi »
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Robert-Henri D

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #1 le: 28 Août 2024 à 18:32:07 »
Bonjour Game'

Là, après m'avoir bien endormi : tu m'as bien eu !

Bravo pour la chute !!!

Hors ligne Basic

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #2 le: 28 Août 2024 à 18:40:32 »

Bonjour,

alors aussi bluffer par la chute.
peut-être des bizarreries au niveau des temps de conjugaison, mais c'est plus une sensation.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


B

Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

Page perso ( sommaire des textes sur le forum) : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42205.0

Hors ligne ZagZag

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #3 le: 29 Août 2024 à 10:06:45 »
Coucou,

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Sinon ça se lit bien, je n'ai pas grand chose à redire, c'est parfois un peu grandiloquent et je partage l'opinion de Basic sur les temps, mais rien de très grave.
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

Hors ligne Rémi

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #4 le: 29 Août 2024 à 14:12:03 »
Salut Gamer !

Détails :
Citer
qui mène de mon logis à la vieille ville et mes pas me menèrent,
mène / menèrent...

Citer
des mélanges de réalité et de rêves fantastiques
pas super fan de "de réalité et de rêves" (réalité est peut être un peu trop abstrait)

3 fois "commencer" sur ce texte assez court, ça fait un de trop, je pense

Citer
la créature la plus terrible que le monde pût porter
comme dit Zag, c'est grandiloquent, alors allons-y pour le subjonctif imparfait !

Citer
Bien sûr, ces dieux gigantesques pouvaient être terrifiants. Leurs pouvoirs étaient immenses, nul ne pouvait y résister. Bien sûr certains
trois fois "par la grâce des dieux" et ici deux fois "Bien sûr", c'est peut-être un peu trop d'emphase répétitive

Citer
croire en l’amour, croire en la bonté.
et ici, encore

Au global :
Je crois comprendre que le ton presque XIXe est là pour rendre la chute encore plus décalée. ça marche pas mal, ça m'a fait sourire.

A+
Rémi
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #5 le: 29 Août 2024 à 15:03:44 »
Bonjour GameMaster,


Pour une surprise, c'est une surprise !

J'ai savouré ce texte comme une promenade dans une obscure cosmogonie où les dieux auraient un quelque chose de l'animalité. Le polythéisme de ce personnage nous plonge dans un rêve d'une autre nature.

Émotions, idées surprenantes, grandiloquence, sourires implicites, tout y est réuni pour combler le lecteur à foison.


Merci à toi pour cette lecture, et à bientôt pour la phase des révélations.

Hors ligne Cendres

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #6 le: 30 Août 2024 à 21:19:10 »
Merci GM

Ton texte parle de création et la fin nous explique qui est ton héros.
J'ai bien aime cette fin, car elle montre d'une façon différente ce que je croyais lire de ton texte.
J'ai été surprise par la fin ;)
"Celui qui désespère des événements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un fou."
Albert Camus

Hors ligne Aponiwa

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #7 le: 31 Août 2024 à 11:26:28 »
Hello Gamemaster,

D'accord avec mes camarades pour les temps de conjugaison. Parfois il y a de l'imparfait où j'attendais du passé simple :

Citer
Je ne songeais aucunement à mettre de l’ordre dans ces pensées et m’abandonnais à l’instant présent.
j'aurai mis "abandonnai"

Sinon, tout est bien écrit, un peu de grandiloquence effectivement mais cela rend la chute d'autant plus amusante. Elle m'a surprise, moi aussi!

Merci pour cette lecture! :)
« Noone will know my name until it's on a stone » Eels, Lucky day in hell

Hors ligne Earth son

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #8 le: 01 Septembre 2024 à 11:30:55 »
Hello GM,

J’ai été complètement bluffée par la fin.
Je referai une lecture pour voir si cette révélation laisse le texte cohérent :)
En tout cas, merci pour ce texte glorifiant. Pas sûre que tout le monde le mérite  :P

À +

Hors ligne Luna Psylle

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #9 le: 03 Septembre 2024 à 13:13:39 »
Salut !

Pour la forme :

Citer
J’avais remonté la longue avenue qui mène de mon logis à la vieille ville et mes pas me menèrent
mène/menèrent, et du coup, j'ai eu un bug de concordance des temps présent/passé simple, pour un récit.

Citer
Bien vite, une langueur me pris et je m’allongeai sur la pelouse, fermai les yeux et commençai à rêvasser.
me prit

Citer
Immense, s’étalant devant moi à en boucher mon horizon,
Un peu de mal avec ce terme boucher ici : ça casse complètement la poésie de la phrase.

Citer
pourtant nous étions serein,
sereins

Citer
et même si le diable en personne y participait, nous apprîmes à nous abandonner.
le Diable ? s'il s'agit du Diable en personne et non d'un diable quelconque ;)

Sur le fond :

J'ai bien aimé la partie descriptive, une forme de contemplation simple. La chute n'est pas évidente, mais je n'arrive pas à dire si elle est surprenante. J'ai peut-être eu une lecture trop détachée pour en être certaine.

Une bonne journée !
If the day comes that we are reborn once again,
It'd be nice to play with you, so I'll wait for you 'til then

Hors ligne Beglous

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #10 le: 05 Septembre 2024 à 18:54:32 »
Bonsoir Game Master,

Un peu mitigée au long du texte dans mon appréciation, disons mon intérêt à le lire, l'impression peut-être d'un manque d'originalité dans le propos... par contre, j'ai beaucoup apprécié le trait d'humour de la fin ;D

Je ne suis pas certaine d'adhérer au discours anthropomorphique en tant que tel, je trouve un peu facile de calquer un mode de penser typiquement humain sur une autre espèce. Cela marche à mon sens pour générer le rire, mais par intérêt personnel, je préfère un discours plus audacieux qui chercherait à inventer, à composer une authentique mythologie canine. Il y aurait fort à faire.

Hors ligne Samarcande

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Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #11 le: 14 Septembre 2024 à 15:07:13 »
Ciao Rémi,

Un petit texte joliment construit.


Citer
Je traversais la ville, goûtant au sentiment de liberté que seule une promenade sans but peut apporter à l’âme solitaire
A la relecture cette phrae est encore plus drole.


Citer
à travers les rues pavées bordées de maison à colombages, au petit parc qui s’étend derrière l’église.
Maison au pluriel?

Citer
Bien vite, une langueur me pris et je m’allongeai sur la pelouse, fermai les yeux et commençai à rêvasser.
prit

Citer
Comme souvent lorsque je m’apprête à m’assoupir, des mélanges de réalité et de rêves fantastiques se formaient à l’arrière de mes paupières
.
Peut-etre quelques lourdeurs à revoir dans la phrase.

Citer
Aucun d’entre nous n’avait conscience de son existence
,
Son m'a posé problème parce qu'ambigu : j'ai pensé au début qu'il se rapportait à mère nourricière.

 
Citer
Comme tous mes semblables, je savais qu’un mélange de fascination et de détestation ne me quitterait jamais tout à fait.

J'aime beaucoup cette phrase.

Citer
Cela étant, les dieux étaient bons. Jamais ils ne mirent en péril mon existence, et tous les frères et sœurs que j’ai rencontrés m’ont toujours assuré qu’un monde sans dieux serait bien plus difficile à vivre. Par la grâce des dieux, la nourriture ne venait jamais à manquer, par la grâce des dieux, les maladies nous épargnaient souvent, par la grâce des dieux, nous ne mourrions pas de froid, ils avaient mis à notre disposition le bois et le feu. Et non seulement nos dieux nous protégeaient, mais encore ils nous apportaient du réconfort dans les moments difficiles. Bien sûr, ces dieux gigantesques pouvaient être terrifiants. Leurs pouvoirs étaient immenses, nul ne pouvait y résister. Bien sûr certains d’entre nous se croyaient parfois abandonnés des dieux. Mais il fallait garder la foi, croire en l’amour, croire en la bonté. Nos dieux savaient tendre la main lorsque nous étions en détresse et alors le monde devenait un océan de plénitude. Nous y nagions avec délice et toute souffrance était oubliée.
Très chouette passage à relire... Tout se tient.

Citer
Je m’assis sur mes fesses,

Là j'ai eu un premier doute.

Citer
Je me gratouillai un peu derrière l’oreille avant de me lever,

Et là je me suis dit que ton bonhomme était un peu bizarre.
Citer
d’approcher d’un buisson odorant sur lequel je levai la patte, il fallait bien que mes semblables comprennent que j’étais passé par ici.

Et là tu m'as eu ! :
Bien joué.

Bref un chouette texte à la Rémi. Bien écrit, avec plein de détails sensoriels, de la nourriture (c'est ce qui t'aurait trahi selon moi, mais y'avait pas de recette :mrgreen: )

Merci pour la lecture
«Trees are full of songs and we are not shy to seeing them.» (Elif Shafak - The island of missing trees)

Hors ligne Rémi

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Re : Re : Sur la pelouse [BT Mythologie - été2024]
« Réponse #12 le: 15 Octobre 2024 à 12:45:49 »
Merci pour vos commentaires, j'ai modifié les coquilles et pris en compte vos remarques :)

Je ne suis pas certaine d'adhérer au discours anthropomorphique en tant que tel, je trouve un peu facile de calquer un mode de penser typiquement humain sur une autre espèce. Cela marche à mon sens pour générer le rire, mais par intérêt personnel, je préfère un discours plus audacieux qui chercherait à inventer, à composer une authentique mythologie canine. Il y aurait fort à faire.
Moi de même ^^ (oui, c'est un peu facile !)
Il y aurait effectivement fort à faire et ça serait un texte certainement plus riche. Là, il s'agissait de participer au BT, alors j'ai pondu ce petit texte, mais c'est clairement pas une merveille  :mrgreen:
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

 


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