Petit roman écrit par André Gide en 1919. L'adjectif "Pastorale", ça vient de pasteur, le berger, le mec qui commande ses moutons dans la montagne. Par extension, plus précisément par parabole biblique, le pasteur désigne aussi celui qui guide ses fidèles : #Jésus.
Enfin, le substantif "pastorale", c'est un type d'oeuvre littéraire ou musicale "qui relate la vie, les amours des bergers et des bergères dans le cadre conventionnel de la douceur champêtre."
En définitive, c'est un terme polysémique que je trouve intéressant de définir pour introduire ce roman.
Je ne vais pas faire de résumé, vous pouvez en trouver partout sur le net. Par contre, je vais essayer d'exprimer ce que ça a provoqué en moi. C'est un tableau bucolique qui m'a rappelé, par moments, la poésie grondante et simple de Steinbeck dans
Des Souris et des hommes. Il y a des passages tout rouges même si Gertrude la pauvre enfant elle est aveugle. Elle demande au pasteur qui l'a recueillie de lui décrire le monde, sa couleur. Oui, ce roman ressemble au temps qu'il fait juste avant un orage. Il y a beaucoup de nuit aussi, fatalement, et de l'amour en débord. Celui qui ne demande rien. Puis derrière les paupières une idée de péché qui déteint, qu'on tait, par respect pour ce qui est pur. Il y a le blond de ses cheveux, et la cécité du bonheur. Il y a ceux qui voient mais qui ne voient rien.