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« Dernier message par Pierre Lamy le Aujourd'hui à 12:37:47 »
Sur commande, il m'a pondu sur le même thème, mais avec un tout autre ressenti Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
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« Dernier message par Pierre Lamy le Aujourd'hui à 12:14:46 »
C'est un premier jeu pondu* en une seconde. Brut de décoffrage. Un bipède un peu consciencieux aurait remis cet ouvrage sur le métier. * C'est à dessein que j'emploie le verbe pondre plutôt qu'écrire ou composer. Bicose la vitesse de réalisation Ma question répondait à Jonathan En quoi ce poème manque-t-il de sensibilité ? Je tiens à préciser que je partage vos craintes concernant l'IA Mais qu'on le veuille ou non, c'est comme l'informatique et les automobiles, il faudra faire avec. Alors j'explore la chose. C'est une question d'état d'esprit.
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« Dernier message par Aponiwa le Aujourd'hui à 12:12:05 »
Hello nicolaskuhn, Chouette de tenter l'aventure avec nous ! Bienvenue ! Quelques commentaires sur ta nouvelle : Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler. Merci pour ton texte !
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« Dernier message par Samarcande le Aujourd'hui à 12:01:27 »
Plutôt que la chouette, je préciserais : la chouette en bois, la chouette sculptée.
J'aime bien aussi que le titre contienne le mot silence, peut-être pas tout seul, a combiner dans une phrase ou une expression.
Au delà du silence L'amitié sans les mots Amitié silencieuse de Joaches est chouette aussi, mais peut-être : une amitié silencieuse.
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Tout à fait Alan !
Sans compter les erreurs récurrentes entre rimes masculines et féminines.
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« Dernier message par Alan Tréard le Aujourd'hui à 11:39:13 »
Bonjour Pierre Lamy,
Relis donc ce poème intitulé « Mes Chers Petits », il est plein d'incohérences : - Loin du tumulte, des heures et de leurs voiles, "le voile des heures" ? Ça veut rien dire ! - J’ai vu le monde entier renaître, lumineux,/Un trésor infini, pur comme la lumière. deux fois lumière c'est une répétition. - Souvenez-vous de moi, non comme une absence, se souvenir comme une absence, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? - Mais comme un fil doré, tissé dans vos jours, un fil doré tissé dans vos jours, ça ne veut rien dire non plus - Je suis le vent qui chante et l’ombre qui vous guette. "Je suis l'ombre qui vous guette", je ne comprends pas le rapport avec le reste du poème.
Je n'ai pas relevé les défauts de structure, de rime et de ponctuation, mais je trouve que ça fait beaucoup à corriger pour un petit miracle de l'informatique.
Il me semble que l'on n'a plus important à faire que de pondre des poèmes plein d'erreurs à corriger soi-même pour avoir l'air comme neuf.
Je ne suis pas convaincu par la machine pour l'instant, je pense qu'il y a encore quelques progrès à faire.
Au plaisir d'en discuter encore et encore.
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Pour voir s'il y a échange, il faut et il suffit de lui demander d'analyser un de vos poèmes et de le corriger le cas échéant.
Alors là ! Faut pas pousser ! Certes, ce peut être jouable pour un débutant... Or, l'originalité d'un texte issu de l'esprit se doit cependant de répondre à l'empreinte humaine de l'auteur de l'œuvre. (selon moi) Sauf que... car une intelligence artificielle n'a pas d'esprit ni d'empreinte : son action est purement mécanique. Alors oui, elle peut aider à corriger l'orthographe et grammaire, mais certainement pas se substituer.
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« Dernier message par nicolaskuhn le Aujourd'hui à 11:29:12 »
Bonjour à tous ! Je tente moi aussi l'AT... Pas sûr de parfaitement répondre à la demande, mais bon...
Le mal de Paquito-Johnson - juin 2042
J’ouvre les yeux avec difficulté. Mes paupières sont engluées par une substance pâteuse. D’abord, c’est flou, je perçois une lueur pâle et mauve venue d’en haut ; puis, progressivement, les choses deviennent intelligibles. À peine un peu enrobées de brume. Au plafond, je reconnais un objet. Son nom me vient comme un mot d’une langue étrangère. "Une lucarne, elle laisse passer la lumière du ciel". Est-ce le début du jour, ou celui de la nuit ? Je suis allongée sur un lit. Je sens la dureté d’un matelas contre lequel ma peau semble adhérer étrangement. j’ai l’impression d’avoir dormi longtemps, trop longtemps. Il fait chaud. Je suis habillée d’une toge blanche, un vêtement que je n’ai jamais porté, ou que je ne reconnais pas. Pour comprendre ce que je fais là, j’essaye de recouvrer les souvenirs des jours précédents, mais mon esprit est aussi engourdi que mon corps. Les souvenirs frémissent quelque part, au loin, dans un autre monde. – Joanne, ma petite Joanne… Ma conscience est soudain agitée d’un tremblement. Dans le silence absolu j’entends cette voix faible et crayeuse. Quatre mots. Puis des sanglots étouffés qui hoquettent. Une voix que je connais, que je ne sais pas identifier. Elle vient du côté droit. Je tourne la tête dans sa direction, doucement, pour ne pas faire de bruit. Infiniment lentement. Pourquoi cette précaution ?… Je sais pourquoi… Pendant des mois, nous nous sommes cachées. Nous avons fuit un danger mortel. Et j’ai vu des cadavres. Par dizaines. J’ai vu des hommes et des femmes tomber autour de moi, victimes d’autres hommes, plus rarement victimes d’autres femmes. Ils utilisaient des barres métalliques, des objets tranchants, des projectiles. Parfois leurs mains nues. Maintenant je le vois. La brume laiteuse se dissipe. C’est un être parcheminé, rétréci et asséché par les années. Il est assis dans un grand fauteuil, ou peut-être un trône. "C’est Jeff, c’est ton grand-père". C’est lui, le patriarche, l’homme d’affaires, l’influant industriel. J’ai un haut-le-cœur. C’est toute ma haine qui remonte, fermentée au fond de moi. Ce vieillard est-il vraiment la cause de ma déchéance ? Le Syndrome de Paquito-Johnson, je l’ai déclaré en 2027, comme des millions d’enfants et d’adolescents. J’avais dix ans alors. Les médecins du monde entier l’ont vu déferler, impuissants. En quelques mois il se répandait sur tous les continents, dans tous les pays. Des animaux aussi étaient malades. J’ai eu des crises d’épilepsie, j’ai eu des hallucinations, des accès d’angoisse, j’ai été agressive et apathique. J’ai eu des douleurs partout. En quelques années, j’ai perdu l’usage de mes membres. La science questionnait les perturbateurs endocriniens, les nano-plastiques, les pesticides, les engrais chimiques. Même les IA n’en trouvaient pas la cause, mais elles certifiaient qu’il n’existait pas un endroit sur terre où nous aurions pu nous prémunir du mal. Voyant leurs enfants tomber, les humains sont devenus fous de rage et de haine. Des gouvernements ont été renversés, des guerres ont été déclarées. – Joanne, tu dors depuis tellement longtemps… Combien ? Combien ?… Je me sens aussi vieille que lui. Il sanglote encore, sans laisser perler la moindre larme. Il pleure et c’est du temps qui s’épanche de son corps, du temps qui le quitte, il est si vieux. Une image se superpose. Le visage de Sophie. Et j’éprouve la douceur de ses mains sur mes joues, le plaisir de ses doigts dans mes cheveux. Pourquoi est-ce le prénom qui me vient ? Sophie ? Pourquoi pas Maman ? Sophie, c’est ma mère. L’image se précise. Elle vient d’un passé lointain. Dans le monde d’avant. Nous sommes assises côte à côte, dans ce qu’on appelait une voiture. Elle conduit. Puis la voiture est garée dans le parking d’un hypermarché. Puis nous voyons les gens s’amasser contre l’entrée du bâtiment. Les portes sont fermées. Il y a des hurlements. Quelques déflagrations, des gens qui courent en tous sens autour de nous. L’effondrement a commencé un peu avant la pandémie. Le prix du baril de pétrole est monté, inexorablement. Les rendements agricoles ont commencé à chuter. Mon esprit est assailli par des images que je ne veux pas revoir. Cette porte en bois qu’ils ont défoncé à coups de hache. Ils ont envahi la maison de banlieue où nous vivions, maman et moi. Est-ce un délire de mon imagination ? Mes souvenirs sont-ils fiables ? Je les secoue, je les fais disparaître. Il faut que je me lève, que je quitte cet endroit qui m’oppresse. À droite, les sanglots ont cessé. J’essaye de me redresser sur le lit. Je ne peux pas. Je scrute. C’est une cellule. Il y a la lucarne en haut, une porte lépreuse à gauche, quatre murs aux peintures cloquées et rien d’autre, aucun meuble, aucun objet. Seulement Jeff. L’horrible Jeff. La lumière devient plus forte, plus blanche aussi. La chaleur s’installe. C’est bien le jour qui commence. – Aujourd’hui, c’est le douze juin 2042… Alors voilà. Tellement longtemps… Tellement longtemps, c’est dix années. Je peux maintenant recoller quelques morceaux. Je me souviens du Noël 2031. Il y avait maman et mon oncle Manuel, avec sa femme Céline et mon cousin Arthur. J’étais en fauteuil, incapable de marcher depuis le printemps 2030. Ma grande sœur Adèle avait déjà été emportée par les eaux de la grande submersion et nous n’avions plus de nouvelles de mon père. Avec un groupe d’une dizaine de personnes, nous avions traversé à pied la moitié du pays pour rejoindre les Alpes. Là, loin des grandes villes où les gens continuaient de s’entre-tuer, plusieurs villages avaient été reconstruits. Il y avait des animaux de traits, des terres cultivables et de bonnes volontés. Nous venions rejoindre Manuel, Céline et Arthur qui avaient intégré l’un de ces villages. Notre exode avait pris trois semaines. On me poussait dans un chariot. Parfois on me portait. Chaque soir, on ruminait les noms des coupables. Maman et moi nous vomissions celui de Jean-François. Cet homme que j’avais toujours appelé papi Jeff, le père de mon père Sylvain et de mon oncle Manuel. Il avait été président d’un grand groupe de l’agro-industrie. Il avait dirigé pendant des décennies le principal syndicat des agriculteurs. Il avait tout fait pendant des années pour que la chimie asservisse le vivant. L’objectif louable avait été d’augmenter les rendements. De nourrir les Français, puis d’exporter les surplus dans le monde entier. Entre personnages influents du monde agricole, ils s’étaient entendus avec les industriels des hydrocarbures, ceux de l’azote, ceux des phosphates, ceux des herbicides et ceux des pesticides pour gorger les sols des substances à l’origine de mon mal. La première conséquence avait été un enrichissement formidable de Jeff et ses semblables à la fin du 20ème siècle et au début du 21ème. La deuxième conséquence avait été la destruction de la biomasse des sols, la disparition des insectes pollinisateur et plus généralement de tous les services écosystémiques. La troisième conséquence, donc, avait été le mal de Paquito-Johnson, ses centaines de millions de morts et ceux bien plus nombreux encore, comme moi condamnés à se dissoudre quelque part entre la vie et la mort. – Je suis tellement heureux que tu reviennes parmi nous, Joanne… Je ne parviens pas à prononcer le moindre mot. Et si je le pouvais, qu’aurais-je envie de lui dire ? Si nous sommes bien en 2042, Jean-François doit avoir 90 ans. Comment est-il possible qu’il soit là à m’accueillir ?… Comment est-il possible que ce soit lui et pas un autre ?…
– J’ai beaucoup réfléchis, tu sais… – Je suis à ton chevet depuis 2037… ça va faire cinq ans… – Tous les jours, je suis ici, près de toi, depuis cinq ans, attendant ton réveil… – Le monde n’est plus celui que tu as quitté en 2032. Moi-même j’ai changé. Plus que le monde, peut-être… – Nous avons beaucoup parlé, Sophie et moi. Je sais ce que tu penses de moi et je veux te dire que tu n’as pas tort. Il n’y aura jamais de grands procès pour ce que nous avons fait, nous qui sommes en haut de la hiérarchie des responsabilités. Parce que les grandes cours de justice n’existent plus. Pourtant nous sommes coupables, lourdement coupables. Et moi, plus que beaucoup d’autres. Mea culpa. Mea maxima culpa… – Je ne pourrai jamais réparer ce que j’ai fait. Ma douleur est immense. Je suis à l’origine de tant de souffrances. J’ai perdu deux de mes enfants et deux de mes petits-enfants. Ta tante Élisa a été engloutie avec ta cousine Alice dans un glissement de terrain en 2034. Comme tu le sais, ton père Sylvain a disparu en 2029. Il est certainement mort dans les tueries de Marseille. Et toi, tu es dans cet état… – Quand l’effondrement a commencé, les chercheurs du Giec ont intensifiés les travaux d’attribution des causes. Depuis l’arrivée de l’extrême droite en 2027, de nombreux scientifiques avaient bruyamment manifesté et beaucoup avaient désobéi. Ils savaient qu’il ne restait que peu de temps avant que les administrations scientifiques ne s’écroulent, comme tout le reste. Avant de perdre leurs outils, ils voulaient comprendre… – J’ai lu les rapports et moi aussi j’ai compris. Ma politique à la tête du syndicat avait été déterminante. À partir de l’Accord de Paris en 2015, il aurait fallu que j’honore les engagements signés au nom des Français. Il aurait fallu réorienter l’industrie agricole. La rendre résiliente, la sevrer de sa chimie, de son pétrole et de sa robotisation. Mais c’est l’inverse que j’ai fait… – Les rapports ont démontré la convergence des causes. La croissance économique et l’extractivisme ont été nos boussoles alors que les limites planétaires étaient dépassées les unes après les autres. Il aurait fallu ralentir. Il aurait fallu écouter les agronomes qui décrivaient la polyculture, l’agro-écologie, la rotation des espèces, la permaculture, la sylviculture. Mais nous sommes allé plus loin encore dans la monoculture, la manipulation génétique, la chimie, l’augmentation de la taille des exploitations et de celle des machines agricoles… – Bien sûr, je ne suis pas seul responsable. En France, nous étions quelques milliers à enfoncer conjointement la pédale de l’accélérateur et partout sur la planète, les grands industriels, les grands financiers allaient dans le même sens. Comment ne pas reconnaître la puissante corruption de l’enrichissement personnel hors de toute limite ? Partout les inégalités explosaient et ce qui ruisselait réellement du haut vers le bas, ce n’étaient pas les dollars, c’étaient les responsabilités vis à vis du réchauffement climatique, de l’extinction massive et du Paquito-Johnson… – Comme tous les milliardaires du pays, j’ai voulu me protéger et protéger les miens. Mais votre haine était trop grande pour me suivre. Dans la débâcle, nous avons organisé des milices et des camps retranchés, nous avons embauché des gardes du corps. Finalement, vous aviez eu raison de ne pas nous suivre. Ce sont les milices qui ont pris le pouvoir. En quelques années, les fortunes n’ont plus rien signifié. Elles n’ont plus rien protégé… – J’ai perdu mes biens, j’ai perdu ma famille, j’ai perdu mon honneur et j’étais un vieillard sans force. Et je me suis souvenu de toi, Joanne. De tes lettres avant le mal. Dès que tu as su écrire, j’ai eu le bonheur de recevoir tes courriers à "papi Jeff". Avant que le mal ne te terrasse et n’abîme ton cerveau, tu étais une enfant lumineuse, pleine d’énergie et d’amour. Même moi j’étais capable de le sentir… – Tu as peut-être effacé ces trois années de ta mémoire. Ces trois années avant la pandémie et l’effondrement. J’avais déjà quitté mes fonctions dans le groupe et dans le syndicat. J’ai pris du temps pour échanger avec toi. Tes courriers ont rallumé un feu en moi. Tu étais si jeune, et pourtant tellement lucide. Tu inventais des univers, des personnages et tu m’en faisais cadeaux… – Et le Paquito-Johnson a transformé ton amour en une haine sans fond. Tu t’es retournée contre moi parce que tu comprenais ce que j’avais fait. En 2031, tu avais quatorze ans quand tu m’as fait parvenir ces quatre longs textes qui ont fini d’écraser mon cœur. – Mais mon cœur n’est pas mort. Et depuis que je t’ai retrouvée, Joanne, il a refleurit. – Bientôt je vais partir. Il me reste peu de temps. – Il me reste une chose à te dire. – Je t’aime Joanne.
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« Dernier message par nicolaskuhn le Aujourd'hui à 11:22:35 »
Salut Aponiwa, Très fort cette histoire ! Il y aurait de la matière pour un roman... Je trouve que ça répond bien à la demande de l'AT. Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler. Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler. Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
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« Dernier message par Joachès le Aujourd'hui à 10:46:21 »
Pour ton titre je te propose quelques idées qui me sont venues :
- "Le silence", - "La tranquillité", - "La paix troublée", - "Le bois", - "Amitié silencieuse" - "Peut-être que ?" - "Le silence c'est chouette"
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