Chouc : et si tu te centre sur les consommateurs de produits psycho-actifs illicites ?
- je pense aussi aux effets positifs parce que la plupart des gens qui sont conscients des risques (et en fait ça me semble une majorité de personnes) continuent parce que ça leur apporte qqch, sinon ils ne sont pas bêtes, ils arrêteraient ^^ . D'où la question comment retrouver la même chose autrement.Pas du tout d'accord sur un détail, oui les drogués (et même les fumeurs de joints) connaissentles risques encourus sur leur esprit et leur corps... mais ils se mentent ytrès souvent à eux même, ou choisissent de les ignorer... quand ils ne s'entraînent pas les uns et les autres vers la consommation car si y en a un qui arrête, y aura moins de drogue sur la table.
- au total ça me semble souvent à but auto-thérapeutiqueThérapeutique pour l'esprit, oui.... mais l'esprit n'était pas forcément déjà amoché avant la drogue.
Ma réponse ne va pas changer. Ce qui différencie une drogue illicite de toute autre drogue est une simple loi, quelque chose d'arbitraire. L'alcool pour ne citer qu'elle n'est pas moins dangereuse que le cannabis, pourtant l'une est autorisée et l'autre pas. Ce qui différencie un drogué à l'alcool d'un drogué au shit est la peine qu'il encourt s'il se fait chopper, pas l'opinion que je porte sur lui.Personnelement j'ai connu les deux de près et je trouve l'alcool beaucoup plus dangereux que le joint.
- je pense aussi aux effets positifs parce que la plupart des gens qui sont conscients des risques (et en fait ça me semble une majorité de personnes) continuent parce que ça leur apporte qqch, sinon ils ne sont pas bêtes, ils arrêteraient ^^ . D'où la question comment retrouver la même chose autrement.Pas du tout d'accord sur un détail, oui les drogués (et même les fumeurs de joints) connaissentles risques encourus sur leur esprit et leur corps... mais ils se mentent ytrès souvent à eux même, ou choisissent de les ignorer... quand ils ne s'entraînent pas les uns et les autres vers la consommation car si y en a un qui arrête, y aura moins de drogue sur la table.
Et une fois dedans, surtout si on se défonce avec quelqu'un (même une seule personne), c'est très difficile d'arrêter... même pour le joint, alors imaginons les autres drogues.- au total ça me semble souvent à but auto-thérapeutiqueThérapeutique pour l'esprit, oui.... mais l'esprit n'était pas forcément déjà amoché avant la drogue.
Même si tous les clichés possèdent une part de vérité, tous les drogués ne sont pas d'origine des individus à l'enfance bafouée ou en grande détresse morale.
Je suis même persuadé que c'est une belle minorité.
Je me permets de rebondir sur le mot "cliché" que tu emploies. Les explications que je rapportais ici sont celles du chef de service d'un service d'addictologie. Je n'exclus pas que sa vision des choses puisse être contestée mais je ne pense pas qu'il fonctionne par "clichés" sans réfléchir - surtout que c'était un homme particulièrement instruit et expérimenté.N'oublies pas que j'ai écrit "ont une part de vérités" derrière mon "clichés" ;)
Je serais curieuse d'ailleurs de savoir d'où vient ta propre conviction (que c'est une belle minorité).
je vais m'intéresser aux politiques de répression des drogues en lien avec les politiques de santédu coup c't'un travail d'histoire ?
Ce qui différencie une drogue illicite de toute autre drogue est une simple loi, quelque chose d'arbitraire.
un consommateur de drogue au point addictif aura toute la peine du monde à s'en défaire, que ce soit par inconscience, ignorance ou déni.Je ne sais pas dans quelle mesure cette phrase est réfléchie ou juste dite en passant, et si les termes sont à l'exclusion de tout autre ou si c'est évident qu'il y a d'autres possibilités... mais résumer les mécanismes d'addiction à de l'inconscience, de l'ignorance ou du déni, je trouve que ça peut être pris de manière un peu blessante par les personnes concernées. Fin bon, je l'avais déjà écrit plus haut : il y a pas mal de consommateurs qui sont parfaitement conscients des effets négatifs, c'est juste que dans leur balance personnelle du moment, ils ne peuvent pas fonctionner autrement, c'est la seule solution qui apparaît ou bien la moins pire, de continuer de prendre le produit pour en obtenir les effets positifs (besoin de soulager le manque / besoin de continuer de fonctionner correctement au travail / besoin d'échapper à des symptômes de trauma ou d'angoisse insupportables / etc etc).
Je ne sais pas dans quelle mesure cette phrase est réfléchie ou juste dite en passant, et si les termes sont à l'exclusion de tout autre ou si c'est évident qu'il y a d'autres possibilités... mais résumer les mécanismes d'addiction à de l'inconscience, de l'ignorance ou du déni, je trouve que ça peut être pris de manière un peu blessante par les personnes concernées.
Franchement, j'ai l'impression, comme pour la mendicité ou la prostitution, que la drogue est principalement perçue par les pouvoirs publiques comme un problème de "saleté", un truc qui heurte la bonne morale du bourgeois bien plus qu'un enjeu social et de santé publique |-|.
Par exemple, les infos que j'ai sur le LSD, c'est que tu peux refaire des "trips" des années après, sans prévenir... je ne sais pas si c'est véridique mais si oui, c'est inquiétant.Légende urbaine, comme pléthore, notamment le délire des gens qui sautent par la fenêtre lors de leurs trips, et c'est justement la prohibition et l'interdiction de toute campagne publique autre que par la terreur qui fait que les gens s'inventent des histoires à dormir debout.
En revanche, est-ce que tu es allé aussi dans un CMP, à l'hôpital psy ?j'ai travaillé en CAARUD, et j'ai cotoyé beaucoup d'infirmiers psy qui étaient sur les deux champs de la bataille, ainsi que beaucoup de personnes dépendantes.
c'est que tu parles d'une sorte d'open-bar pour toutes les drogueJe n'ai jamais dit ça non plus :)
Autant il est sûr que la répression et l'approche hygiéniste ne donne rien, autant la dérégulation complète et d'un coup serait un vrai massacre aussi...Tu confonds légalisation et dérégulation, ça n'a rien à voir, c'est être à côté de la plaque. On peut légaliser en régulant. C'est même toute l'idée, en fait. La légalisation PERMET une régulation plus efficace, une meilleure qualité des produits, et un meilleur contrôle des acteurs du marché. Cf, encore une fois, alcool.
je militerais prioritairement pour la prévention, l'éducation, le soin et l'accompagnement, d'avoir de vrais dispositifs, de vrais lieux dédiés, des professionnels formés, le changement de loi ne servira pas à grand chose sans ça...Ouais, c'est ce qu'on fait, en fait, les salles de consommation que les gros beaufs résument en des salles de "shoot" depuis leurs PMU, depuis nos stands de Réduction des Risques (et non pas de prévention), notre testing sur place pour éviter que les dealers vendent des produits de merde, et nos conférences, depuis le terrain, quoi, que pour le moment ceux que tu appelles les consommateurs avertis et pour la légalisation sont les seuls à toucher le public sur la question de la réduction des risques, ça a de quoi nous rendre un peu provoc" ;)
Pourtant, la loi a prouvé son inefficacité face à ces questions, dans un sens comme dans l'autre, je dirais.la loi a prouvé l'inefficacité de la régulation d'un marché par sa légalisation ? Euh... tu as des sources, des exemples, parce que, euh, concernant l'alcool ou justement, je maintiens qu'elle l'a parfaitement prouvée, je ne vois pas en quoi ton affirmation se vérifie.
legal → moral ↓ | √ | ? | x |
√ | - café - sucre : glucides chocolat bonbons etc... - activité : professionnelle sportive autre - ... | ... | |
? | ?*1 ; ?*2 ; ?*3 | ||
x | - alcool - tabac - poppers - ... | ... | - THC - Héroïne - Cocaïne - LSD - ... |
CiterPourtant, la loi a prouvé son inefficacité face à ces questions, dans un sens comme dans l'autre, je dirais.la loi a prouvé l'inefficacité de la régulation d'un marché par sa légalisation ? Euh... tu as des sources, des exemples, parce que, euh, concernant l'alcool ou justement, je maintiens qu'elle l'a parfaitement prouvée, je ne vois pas en quoi ton affirmation se vérifie.
Moi ça m'étonnera toujours à propos de l'alcool qu'une drogue qui détruit autant de vies et de familles au niveau mondial soit aussi normalisée, au point que c'est à ceux qui ne boivent pas qu'on demande des comptes et des "pourquoi" (et je le dis en ayant été celui qui fait demande pourquoi et qui dit "qu'un petit verre c'est rien allez")
(mais euh bon, c'était trop sensible pour moi pour réussir à poster dans ce sujet à l'époque)