Criocère, tu m'exaspères
Tant mieux si t'es six pieds sous terre !
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Quand je t'ai rencontré, je t'ai observé à peine une ou deux minutes et je t'ai volontairement oublié.
Tu n'avais pas l'air bien méchant, et je t'ai laissé faire. Une semaine plus tard, j'ai remarqué que tu avais invité tes congénères, j'ai commencé à me poser des questions quant à ta présence dans notre entourage. Que faisais tu là ? Ma mère, pleine de sagesse m'a averti : "Écrase-le, détruit-le, il va t'envahir, tu ne pourras plus t'en dépêtrer". J'ai voulu être gentil avec toi, je t'ai demandé de partir poliment. Et tu ne m'as pas écouté ! J'ai vaporisé ton espace préféré pour te pousser à déguerpir de chez nous et j'y ai cru, tu ne bougeais plus, tu semblais tétanisé. Une frousse comme celle-ci aurait fait battre en retraite n'importe quel pique-assiette. Mais le lendemain tu étais encore là, bien remuant... Alors j'ai écouté ma mère, j'ai commencé à vous attraper toi et tes acolytes. Sentir votre carapace craquer, vous voir essayer de fuir, faisant le mort, j'ai bien travaillé une ou deux heures à vous faire la peau, les uns après les autres... J'étais contente
Nouveau jour, nouvelle guerre, tu as appelé des renforts à la rescousse, vous étiez des centaines, des milliers à squatter mon jardin ! J'ai abandonné la première partie, mais la deuxième, mon coco, celle-ci tu ne l'a pas gagnée, ah ça non. Je me suis échinée chaque jour à t'écraser, te couper la tête, m'assurer que ton corps broyé ne bougeait plus d'un iota. Écrabouiller chaque jour tes frères et sœurs rouges était devenu une obsession à la maison, et nous avons été récompensés, le jardin s'est paré à nouveau de couleurs pastels et je ne te croise plus dans les parages. Ouste et à jamais !
PS :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lilioceris_lilii sales bêtes qui ont ruiné mes lys cette année
