[Aléa]

Deuxième sujet, plus général, pour parler de l'écriture des albums et histoires pour enfants
En savoir plus sur ce sujet : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=36946.0

Ici pour exposer nos questionnements et nos doutes aux autres, échanger ce qu'on sait ou qu'on apprend et autres épiphanies haha
je voulais juste remettre un bout de conversation avec des conseils qu'on a eu avant le lancement de tout ça et pis, à vos questions et discussions

Tout pareil qu'Ariane ! 

Need your conseils ! 

ahah c'est flatteur, mais pas très justifié...
pour dire un truc quand même, comme c'est très court je pense que trouver un ton propre et marquant est vraiment important. Y a de tout en albums mais on retrouve souvent beaucoup de jeux de tournures qui vont créer de la poésie ou  de l'humour, c'est une belle occasion pour jouer sur les images, les émotions, les sensations. Je vois ça comme des livres qui ont besoin de saveur, mais c'est sans doute vrai pour tous les écrits en fait... Et sinon, comme là c'est très court, ça oblige à garder l'essentiel et l'intense parfois, à pas trop diluer (ce qui est pas forcément vrai pour des contes jeunesses où on aurait pas cette limite de 1000 mots et où diluer peut devenir le jeu) Et enfin, sur le vocabulaire, je trouve (c'est seulement mon avis propre) pas qu'il faille le limiter mais par contre à mon sens c'est notre rôle qu'il soit compréhensible dans le texte, sans avoir à sortir le dico ou demander une longue explication au parent.
Bref, je suis trop contente que vous ayez envie d'écrire des albums, hihi

Moi ce qui m'intrigue milla, c'est comment tu structure ton écrit, le nombre de mots par page, comment tu rythme/découpe (si t'y pense en amont où si tu "oriente" en prévision de l'illustration, si ça te guide quoi) genre ouaip, comment tu structures

j'imagine que tout le monde fonctionne pas pareil... moi je découpe en paragraphes qui peuvent potentiellement correspondre à une scène où un groupe de scène et colleraient sur une page, j'aime bien quand ça donne un rythme, mais je fais pas plus attention que ça et c'est surtout des retours à la ligne au feeling. De toute façon, c'est l'éditeur ensuite qui gère la mise en page et dit ce qu'il veut à l’illustrateur.

pour le côté international, je suis partie du principe que les textes français seraient d'abord édités par l'éditeur français, puis éventuellement traduits, mais du coup j'ai pas fait attention à ça spécialement. Les jeux de mots ça se traduit pas si mal en vrai, les traducteurs sont balaises !  (Enig Marcheur !!)

bah dans ma tête si ça a quand même de l'importance, peu importe AT ou pas c'est comment on structure le récit d'un livre jeunesse qui me questionne, j'arrive pas à voir la forme que ça prend indépendemmant du format en fait je crois ça me bloque un peu mentalement

En fait en y réfléchissant, je crois que j'avais eu le même blocage que toi au tout début. Mais j'ai d'un coup l'impression qu'on a déjà eu exactement la même discussion '-' ou alors c'était avec qqn d'autre. En tout cas désolée si je me répète  et si c'est probablement inutile.
(Au début ça m'a bloquée de devoir travailler sans les illustrations et donc sans la structure finale qu'on pourrait visualiser dans un texte pour enfants, sans même un canevas. Et puis finalement j'ai trouvé ça + intéressant de développer l'histoire seule, à la fois pour avoir plus de liberté et puis pour ne pas miser sur les images. Comme on histoire qu'on raconte à voix haute... (et en ce qui me concerne, comme certains exercices faits en hypnose, avec des contes métaphoriques improvisés pour les enfants). Du coup on retombe sur les structures très simples des contes ou même le schéma de base d'une histoire (situation initiale, tout ça tout ça), avec toutes les variations possibles autour de ce schéma de base bien sûr. Bref, des choses que tu connais sûrement par coeur ; je pense pas qu'il faille se braquer à la lecture du mot "album". Ici c'est visiblement pensé comme une construction en deux temps et les illustrations viendront potentialiser les effets de ton texte.)

j'aime bien l'idée de se donner un thème commun, et d'ensuite faire un blindtext. Contrainte à 1000 mots max pour s'entraîner au format du concours et/ou pouvoir y envoyer ce texte ?
On pourrait se donner 2-3 semaines de rédaction, ça va + vite qu'une nouvelle ? (histoire d'avoir le temps de faire le BT, les commentaires, et ensuite d'envoyer au concours pour ceux qui veulent ?)

J'aime bien le format 2-3 semaines puis blindtext
Après il faudrait quand même qu'on soit + que 3...

@ariane

Non on n'en a jamais parlé (pis au pire la discussion peut intéresser d'autres gens )

Et c'est très utile du coup tout ce que tu dis, ça m'a fait pas mal réfléchir et défaire aussi l'image mentale trop figée dans la forme finale que j'ai, et avoir des représentations plus proche de l'écriture ça m'aide à m'en sentir plus proche/capable Merci beaucoup

[Claudius]

Coucou, je passe ici pour apporter une petite info après avoir consulté des béta-lecteurs de 4 et 6 ans.

Sur mes trois histoires écrites lors des tic-tac sur le thème histoire pour enfants 3/8 ans, ma petite fille 6 ans, à qui j'ai lu les trois, a décroché sur deux de mes textes, et bien accroché sur le troisième. En l'occurrence "l'intrus".

Les deux textes qu'elle n'a pas aimés, je lui ai raconté l'histoire oralement, avec mimiques et en l'intégrant à l'histoire. Là elle a bien aimé et a su m'en faire un petit résumé à la fin. Mais elle a préféré l'intrus sans conteste possible.

Réaction de ma fille (sa mère) L'intrus est plus vivant, les dialogues, les petits détails sont plus dynamiques, les autres sont soporifiques et sans vigueur.

Donc, j'en conclue que pour un texte à lire à un enfant (et non à faire lire) il faudrait non seulement un dialogue, mais une implication de l'enfant dans l'histoire.

En conséquence, je me pose la question suivante : doit-on voir notre écriture comme un texte à lire par un adulte à un enfant, ou un texte qui sera lu et intégré par l'enfant lui-même (à partir de 6 ans évidemment). Cela change tout, l'enfant de 6 ans lit mot à mot, des phrases courtes. Il n'y a pas vraiment une histoire très structurée. Au dessus, vers 8 ans ça change un peu, il est capable d'assimiler autrement sa lecture.

Dans le cas d'une lecture par un adulte, l'enfant attentif interroge sur ce qu'il ne perçoit pas, quand il lit tout seul il ne le fait pas.

Conclusion, je vais travailler l'intrus pour l'instant, je verrai par la suite les autres si je sens que je peux en tirer quelque chose.


PS : mon petit fils de 4 ans n'a pas du tout pris part à la conversation, mais je le connais si ça se trouve dans trois jours il m'en reparlera.

[Ari]

Merci pour ce retour d'expérience !

A noter quand même : je ne sais pas pour toi, mais pour moi et peut-être pour d'autres qui participent au concours initial, je souhaitais écrire comme si j'écrivais une histoire pour un album jeunesse... du coup, ne pas oublier que dans la version finale, il y aurait des images ! Sois indulgente avec toi-même, c'est beaucoup + dur de captiver l'attention sans les images ! Ca rend tous nos "bêta-tests" assez incomplets...

(De mon côté j'ai fait le test avec "La maman change-couleurs" que j'avais publié sur le forum même si ce n'était pas dans les défis tic-tac. J'avais eu les retours de 4 petits cousins... Ils ont bien compris l'histoire et ont surtout relevé les mots qu'ils ne connaissaient pas, ça m'a permis de me réajuster un peu. Bon, par contre, je n'ai pas eu leur réaction en direct mais seulement rapportée par mes cousines... Je ne sais donc pas si ça leur a vraiment plu ou bien si c'était aussi pour se montrer polis ! ).

Ca ne m'étonne pas que l'intrus les ai + accrochés il y a un certain suspens et dans mes souvenirs c'est assez visuel !

En conséquence, je me pose la question suivante : doit-on voir notre écriture comme un texte à lire par un adulte à un enfant, ou un texte qui sera lu et intégré par l'enfant lui-même (à partir de 6 ans évidemment). Cela change tout, l'enfant de 6 ans lit mot à mot, des phrases courtes. Il n'y a pas vraiment une histoire très structurée. Au dessus, vers 8 ans ça change un peu, il est capable d'assimiler autrement sa lecture.

Voilà, c'est tout l'enjeu des albums 
De mon côté j'aimerais réussir à faire qqch d'intéressant pour l'enfant et l'adulte qui lisent ensemble, et aussi pour un plus grand qui lirait tout seul. Evidemment le stade de celui qui déchiffre seulement quelques phrases et fatigue vite ne peut pas suffire, à ce moment-là il ferait un peu les deux avec un adulte ? L'idéal serait aussi que les illustrations aident les tout petits.

[Claudius]

Oui, les images j'imagine bien que ce sera illustré. Donc pour toi il faudrait trouver le juste milieu, que ce soit à la fois compréhensible par un petit à qui on lit, associant les images et à un grand qui lirait tout seul ?

Je vois, c'est ardu ! 

[Claudius]

Désolée double post pour une question :

J'ai un doute sur la manière d'aborder les textes pour enfants. Doit-on privilégier le passé (imparfait et passé simple) ou plutôt le présent et le passé composé (avec la possibilité d'insérer du passé).

 

[Ari]

J'y ai réfléchi aussi, je pense que ça dépend de l'âge. Pour les contes c'est quand même classique d'utiliser imparfait / passé simple, mais pour les tout petits, ce sera plutôt le présent.

[Milla]

Tout se fait, comme chez les adultes en fait ! Au final, je trouve que c'est un peu au feeling avec le texte qu'on écrit : )