capitalisme au stade-avancé qui investit les marchés du lien socialtellement...
qu’est-ce que vous voyez dans ce phénomène d’esseulement ? Comment l’apaiser ? Est-ce qu’être en couple, ça résout l’esseulement ? que voyez-vous dans le célibat, volontaire ou involontaire ?
Une relation intime, profonde, bienveillante et basée sur l’acceptation, où l’on peut exprimer ses vulnérabilités, partager ses doutes et ses souffrances,, pour moi, pendant tout mon célibat, c'était ce qui me paraissait pouvoir le rompre sans maux. En l'occurrence, j'ai cru l'avoir trouvé, mais tout ça n'était un peu qu'une surface, dans la réalité du couple, tout ce que j'étais (et ce que j'avais dit de moi à ce sujet, sans me cacher) a été balayé dans cette relation. Mes doutes, mes vulnérabilités etc n'avaient pas leur place. Quand après trente ans à vivre seul, on t'impose la vie à 2 trop vite à ton goût (Je dis impose, ça peut paraître « fort », mais quand après 4 mois de couple, que tu dis ne pas être prêt à vivre à 2 et que la réponse c'est « ben oui, mais sinon, ça va s'arrêter », ça me paraît assez proche d'une sorte d'ultimatum, et si c'était la première fois, ça n'a pas été la dernière...) Et malheureusement, c'était dans tous les domaines (rencontre de gens, sexualité etc.) et tout ça a entraîné une profonde solitude. S'ouvrir, ça revenait plus à recevoir des « ben oui, mais c'est comme ça, fais avec ».
une notion autour de laquelle on tourne, c'est aussi, d'une certaine manière, une certaine idée de la compréhension, de la synchronicité, de la résonance, qu'on peut avoir, ce sentiment d'aisance et de confort qu'on peut parfois éprouver avec qqn, et que je pense les gens esseulés ne trouvent pas, ou n'ont pas l'espoir de trouver, ce qui contribue aussi à une forme de désespoir, de peur d'être continuellement dans cet état...Je suis assez d'accord, là où je me questionne, c'est à quel point le "jugement" de l'autre a une influence sur tout ça. Là encore, c'est un sentiment très personnel, mais comme chaque opinion est polarisée, c'est noir ou blanc, les nuances se font plus rares, et je pense que ça rend parfois la rencontre, l'aisance plus difficile à trouver. On reste plus en surface, par crainte de ce qui se passera, de ce "et si" qui pourrait un peu briser tout ça. Du coup, on s'entend, sans véritablement se voir, en étant sur la défensive, et peut-être que ça peut augmenter cette sensation d'esseulement ? Parce que l'on cherche un peu son propre reflet, parce qu'alors, il n'y aura pas cette différence, ce jugement, cette confrontation qui parfois est presque accusatrice.
et heu sinon... BeeHa toi aussi ? t'as l'impression d'un paradoxe en lacet entre douleur et plaisir ? que partager une relation aux comportements basés sur la contradiction d'intérêts de chacun peut coûter pluss qu'il ne rapporte, détruire pluss qu'il ne construit, déçoit pluss qu'il satisfait ? comme tu dis, chacun est différent et toute relation a donc d'autant plus de chance de l'être aussi, perso, entre la volonté et la capacité, je ne fais plus trop l'inutile distinction, je me rassure à l'idée de me retrouver moi, en sachant qu'autrui est là, tjrs... bonus ou malus, la question s'envole comme une feuille d'automneOui, il y a de ça. Accepter l'autre, le respecter, c'est une chose, mais ça peut vite devenir plus compliqué quand il y a des disparités.
Je sais pas si c'est pareil pour vous, mais y'a eu l'isolement au début du travail - le travail vraiment, ça rend stérile, ça rend pauvre, ça éteint la petite flamme jusqu'au bout, quand il n'est pas le sens même de notre vie. Chacun dans son entreprise et chacun fatigué en ressortant, plus dispo pour un peu de camaraderie.Là encore, je dirais : ça dépend (Bonjour, j'suis le prince du gris qu'aime pas choisir :)).
Même en étant un solitaire et un célibataire convaincu, ce genre d'esseulement mène forcément à un état mental instable à la longue, c'est nuisible quoi qu'on en dise.Plutôt que forcément, j'irais vers "plus facilement".
(La culture aussi peut-être, contribue à l'isolement, alors que je pensais le contraire. En fait elle met une distance (à cause des autres mais aussi de nous même, même inconsciemment) avec tous ceux qui ne connaissent/comprennent pas, mais peut faire un effet "d'âme sœur" avec celle ou celui qui connait/comprend - et ce que l'autre aime/comprend donne une bonne idée de sa sensibilité et de sa potentielle compatibilité avec la notre.)Je trouve ça très vrai !
(J'ai l'impression aussi qu'on ne s'autorise plus à s'ennuyer avec quelqu'un, alors que c'est ce qui, à mon sens, créait les liens les plus forts avec autrui. Maintenant quand on se réunis on s'évertue à fuir l'ennui d'une façon presque maladif.)Là aussi je trouve ça très vrai.
(Et pour finir j'ai la sale impression que plus on cherche à se connaître, plus on devient ce qu'on est vraiment, et par conséquent, plus on augmente le décalage avec les autres, ce qui nous rend seuls.)Je suis un peu plus mitigé sur ce point...
Bonjour, j'suis le prince du gris qu'aime pas choisir :)Oh j'aime bien le gris moi aussi, même si ça a un goût de réalité bien brute !
Tout ça pour dire que ce coup du travail aliénant, qui nous appauvrit, est fortement lié, je pense, à l'absence d'humanité de plus en plus forte dans ce milieuBon du coup même si c'est pas le sujet de base, je laisse un petit truc là dessus. Personnellement (tout ce dont je parle est absolument subjectif), à la poste, on ne peut pas dire qu'il y a un manque d'humanité (à part en période de fête, ou l'on sens tous les jours une espèce de monstre consumériste nous broyer physiquement - nombres de colis ahurissant, chaos dans l'organisation, etc), mais je crois que ça ne fait pas tout ! Depuis que je travaille (et c'est con de ne pas l'avoir eu avant) j'ai la douloureuse conscience que ma place n'est pas ici, la douloureuse conscience de voir 8h par jour gâchés dans une tâche qui ne m'enrichit pas - la littérature m'enrichit, avec elle j'apprend, je me sens vivre, je donne du sens à ce que je fais, elle me fait grandir - : et comment le pourrait-elle ? et même tous les métiers que j'ai fait avant, comment pourrait-on y voir dedans le sens de notre vie (faire l'électricité d'une maison, fabriquer des cartes électroniques, faire des déménagements, autant de tâches répétitives, broyant le physique pour certaines, pas stimulantes : qui peut se contenter de ça pour combler sa vie ? Y'a le côté humain qui peut jouer mais comme tu dis, on est constamment dans une course absurde au rendement, qui ronge le côté humain). Dès fois j'ai l'impression que le travail a été inventé pour distraire les petites bêtes que nous sommes, comme pour nous éviter l'ennui, comme on invente des quêtes secondaires pour le personnage de jeu vidéo désœuvré. En même temps si on ne travaille pas, pas de toit, pas de bouffe, donc il faut absolument perdre ces 8h par jour, quitte à ne pas pouvoir créer, apprendre, pour avoir au moins un toit et de quoi manger, quand on souffre de ne pas pouvoir créer ou apprendre.
Pour s'en prévenir, il faudrait réussir à trouver une sorte d'équilibre entre la solitude qu'il nous faut et un contact extérieur, par exemple en participant à des activités (sportives, culturelles, associatives...).C'est facile à dire, à faire c'est autre chose. Ca agit un peu comme une drogue la solitude, j'ai l'impression, plus on est seul, et plus on a envie d'être seul, alors qu'on aimerait sortir de cette solitude. Combien de fois j'ai refusé des invitations, alors que je souffrais de solitude, tout en regrettant de ne pas m'être présenter, tout ça pour souffrir encore plus - il est devenu dur de sortir, de faire le premier pas : il y a des soirs où je me dis "aller demain c'est bon j'appelle ce club de tennis et je m'inscris", puis le moment venu je me dégonfle, et préfère retourner à mon truc tout seul bien amer. C'est ça le plus dur. En fait on s'est tellement habitué à la solitude que c'est le contact des autres qu'on redoute - et moins la solitude, malgré ce qu'elle a de violent insidieusement, comparé aux contacts sociaux, qui sont violents au début, mais auxquels on peut s'habituer. Au bout d'un moment on se dit "à quoi bon sortir de là, si c'est pour y revenir juste après".
même si l'on pourrait penser que se voir dire "oui, mais toi t'es intelligent/intelligente" est agréable, ça ne l'est pas forcément, loin de là...Oui ça a la forme d'un compliment, mais le fond est une façon de rejet.
Je suis un peu plus mitigé sur ce point...En fait je partais du principe que plus on se connait, plus on va vers une forme de singularité, qui de fait s'éloigne d'une certaine "norme" (notre vrai nous est un peu sauvage, un peu bizarre, et peut difficilement s'exprimer avec autrui - ou il faut que cet autrui n'est pas peur d'exprimer son vrai lui aussi : tout ça se joue dans le domaine de la confiance, et c'est une harmonie très rare à obtenir, une petite capsule de quelques instants qui, quand elle est vécue, nous reste toujours dans la tête), ce qui est, quand on se soucis du regard des autres (qui ne s'en souci pas, malgré les "je m'en bat les c*** des autres" et compagnie), difficile à vivre, et facilement blessant, quand on prend des remarques ou de l'incompréhension face à notre singularité.
Etre seul et entier, vaut mieux qu'être en groupe mais seul...Ce que je trouve très juste, c’est celle notion d’extranéité, qu’on perd totalement le lien (psychosocial) avec les autres, nos proches, parents, collègues. D’une certaine manière, on ne se comprend juste pas, même parfois malgré toute la bonne volonté du monde. Et c’est tellement démoralisant parfois, d’être en face de quelqu’un avec qui on a envie de partager, d’échanger, et… bah on trouve pas de commun, d’une certaine manière ?
[…]
On devient seul, dès lors que personne n'écoute notre voix.
Le fait d'être différent, alimente la théorie de la sélection naturelle. Les gens vont se justifier en pointant du doigt ce qu'ils ne comprennent pas ou pire, ce qu'ils jugent... ce qui crée l'isolement.
on se rend compte qu'on aimait la solitude parce qu'elle n'était pas un état durable, un état de base - l'état de base était une compagnie régulière, parsemé de moment solitaire ; et maintenant c'est devenu l'inverse : un état solitaire parsemé de compagnie.« le cdi avec la solitude » par contre, c'est tellement évocateur, sauf que c’est plus angoissant que rassurant :o
[…]
(En fait c'est peut-être le manque de perspective qui nous fait nous sentir seul, de ne pas savoir quand on sortira de la solitude, le cdi avec la solitude.)
Tout ça pour dire que ce coup du travail aliénant, qui nous appauvrit, est fortement lié, je pense, à l'absence d'humanité de plus en plus forte dans ce milieu. Tout n'est pensé que par "classe" et rendement, ce qui entraîne un rejet important envers tout ce qu'il représente et nous empêche d'essayer d'y trouver autre chose...je voulais juste mettre cette quote sur le travail, parce que oui c’est pas dans le thème explicitement, mais je pense que d’une certaine manière oui, parce que c’est un espace de sociabilisation de niveau 1 — genre si t’as personne personne, au moins t’as les gens avec qui tu passes ta journée. Mais aussi, voilà, peut-être que depuis quelques décennies, on observe ce genre de mutation du travail et de l’organisation du travail, et ça mène à de l’aliénation, ce qui a nécessairement un impact sur notre capacité à sociabiliser au travail.
Alors je trouve cette idée tellement intéressante, mais aussi peut-être que c’est mal posé comme problème. Les gens différents avec des perspectives différentes et des idées différentes, ça a existé de tout temps et je pense qu’on peut avoir des liens significatifs avec des gens différents. cela dit c’est vrai que le monde est plus complexe, porte plein d’enjeux et il y a une certaine polarisation qui fait que chaque discussion sensible est un champ de mines et chaque personne est susceptiblement quelqu’un qu’on aurait pas envie de côtoyer (ou inversement). On peut assez bien s’entendre avec quelqu’un jusqu’à ce qu’on apprenne que cette personne est homophobe ou aime les endives (par exemple).Citation de: Safrande(Et pour finir j'ai la sale impression que plus on cherche à se connaître, plus on devient ce qu'on est vraiment, et par conséquent, plus on augmente le décalage avec les autres, ce qui nous rend seuls.)Je suis un peu plus mitigé sur ce point...
A mon sens, soit ça augmente le décalage, soit ça nous permet de plus savoir ce que l'on cherche, ce que l'on souhaite. Mais, après, c'est vrai que si l'on ne peut retrouver ça chez un autre, ça nous rend beaucoup plus seul, oui.
Ca agit un peu comme une drogue la solitude, j'ai l'impression, plus on est seul, et plus on a envie d'être seul, alors qu'on aimerait sortir de cette solitude. Combien de fois j'ai refusé des invitations, alors que je souffrais de solitude […]Je dirais que c’est un genre d’habitude, un automatisme dont il est de plus en plus difficile de se séparer parce qu’on n’a plus (tu le dis aussi) les moyens et les outils pour se débrouiller en dehors. Donc y a cette notion de zone de confort qui s’amoindrit, et en sortir est un genre de (micro-)trauma. C’est dur de sortir de son "conditionnement mental".
Maintenant, est ce qu'évoquer le mal être lié à tout ceci est vraiment salvateur...Je pense que mon but ici c’est de mettre des mots sur des sentiments et des affects très larges et très pesants, pour pouvoir les reconnaître en nous, les identifier, et d’obtenir plus de pouvoir sur ce qu’on ressent.
ce qui amène à la notion de confiance un peu ? par ces doutes sur l'intention partagée de se rendre de bénéfices et lesquels et pourquoi eux ? vitale avec l'hors-soi consensuel je pense, la confiance, elle sécurise le contexte psy de l'échange ; comment s'acquiert-elle ?Tu as donné toi-même un élément de réponse plus haut dans ta propre intervention : la confiance. Je ne sais pas exactement la confiance de quoi ? Que l’autre accepte nos vulnérabilités et nous soutienne en dépit de celles-ci ? Que quelqu’un, quelque part, embrasse l’intégralité de notre personne, même dans ses facettes des plus controversées ou discutables ? Mais oui, cette ouverture, cette vulnérabilité, cette confiance se fait à deux sens, et il faut parfois les reins solides pour se lancer dans une entreprise de confiance et de lien profond. Mais, se réfréner, et ça a les conséquences qu’on connaît…
[…]
comment penser cet anti-concept à notre individualité : comment tenir un léviathan qui créerait plus de liens ? ou lequel contrebalancerait mieux les exclusions de divergences ? et ce tout en laissant à chacun le pouvoir de rester soi sans que mortelle ou dangereuse ou dramatique ne soit la solitude ? je suis sûr bcp gagneraient à, tout en restant sans trop d'égoïsme perverti, mieux supporter le non-contact social ; une balance, un équilibre...?
Je pense que l'isolement peut être bénéfique pour avancer sur mes manuscrits, échanger avec des personnes aux mêmes aspirations, peut être critiques du regard de la société sur mon profil atypique...Tu racontes comment tu t’es senti esseulé après avoir revendiqué un choix de vie que tu as posé. Je compatis avec le fait que tu ne te sentes pas aussi soutenu que tu le voudrais dans tes ambitions, et je comprendrais si tu te sentais amer par rapport à cet abandon.
[…]
J'ai ce caractère fermé, cette façon de voir la vie d'artiste comme une fin en soi... Et la vraie solitude, c'est de ne pas existé de ce fait.
au sujet de Artiste et solitude, ce qui me semble être le cœur de ton dernier mot Deewild.Je suis d’accord avec ton anaylse Basic. La vision un peu romancée ou bohème de l’artiste totalement solitaire et reclus, qui se fait presque ermite pour se consacrer à son art… n’est que partiellement vrai, au mieux. Un artiste ne fait pas son art dans le vide, il a des ressources, il a des émules et des ennemis, il échange et fait pleinement partie de son environnement. Et, comme tu dis, le fait d’être seul‧e au moment d’écrire ne veut pas dire qu’être écrivain‧e c’est être seul‧e.
Je ne sais pas ce que tu entends par artiste et fin en soi.
[le rôle de l’artiste est] bien loin de ce que j'imagine être la solitude. Il y a utilité à être artiste, c'est dans cette utilité que nous avons peut-être raison d'être si nous pouvons nous considérer comme des artistes.
[…] Vivre de l'écriture bien souvent c'est être inscrit dans un réseau et avoir une utilité pour l'éducation nationale, les bibliothèques, les associations... […]
Bref, pas trop solitaire tout ça, même si effectivement tu es tout seul au moment d'appuyer sur les touches ou de tenir ton crayon.
Moi, j'ai développé tout un tas de petites techniques pour échapper à l'isolement […]De belles initiatives qui peuvent entretenir le lien entre deux personnes, c’est assez bien pensé et flexible. Mais, j’imagine que le projet de rencontrer des gens est parfois à la source, assez compliqué. Peut-être peut-on tenter de raffermir les liens qu’on a déjà de cette manière.
Dans toutes ces petites choses que j'ai cultivé avec les personnes que j'aime ou que j'apprécie, hommes & femmes, frères & sœurs, j'ai réussi à bien des égards à échapper à l'isolement brutal, le pire, celui qui rend mutique.
Cette solitude est étouffante, et me force à rester au lit, à perdre tout mon temps à réfléchir ou à alimenter la mélancolie.Je compatis avec ce que tu exprimes. Il me semble que tu souffres assez durement de l’esseulement.
Les heures passent, les jours passent, et je me dis que demain ce sera mieux, qu'à partir de demain, je ferai mieux.
[…]
Isolement, oui, car j'ai décidé de ne plus m'engager dans des relations unilatérales. Demander de l'aide, ou juste discuter, sans que je sois obligé de rendre un service...
Ce forum, et quelques vagues communautés sont les seuls liens avec autre chose que l'imaginaire. Et si je sors de tout ceci, je ne me sens pas vivant.
J'ai le besoin d'écrire, certainement pour son côté thérapeutique. Et je préfère m'isoler sur ma chaise de bureau, que de parcourir les rues enneigées, même si je porte mon armure de cuir, et mes écouteurs.
J'ai mal géré le quatorzième chapitre de ma réecriture,[cet] eccueil m'a rendu profondément triste, et je me suis effondré, insomniaque.
[…]
Je suis désolé, j'avais besoin de l'écrire ce soir. Je vous prie de m'excuser.
Quant à moi je suis dans la difficile période où je me rends compte qu’une relation assez proche que j’ai, malgré tout le bien qu’elle me procure, je pense me donne autant voire plus de mal (en frustration, jalousie, anxiété)… Notre mode de relation ne me convient pas du tout, mais je n'arrive pas à la laisser tomber, parce que ça me semble si rare d’avoir ce lien, et ça ravive des peurs, peut-être même le trauma, d’un certain esseulement. Je trouve ça assez cruel et ironique que je puisse être celui qui se désinvestisse de la relation pour au final souffrir de l’esseulement. Mais pour moi, c’est Charybde et Scylla.Je comprends assez ce que tu dis, l'impression d'une sensation de perdant/perdant, sans pouvoir arbitrer...