-
Aussi appelé "le b Abba du poète" ou "la fève du dimanche soir".
:aah: :banane: :banane: :banane: :banane: :banane: :banane: :banane: :banane: :banane:
Ecoute bien ça écrivain avide et moderne:
Initié jadis par Pehache (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,7051.0.html), ce jeu à plusieurs requiert de choisir 3 mots dans le dictionnaire et de rédiger de concert un texte les comprenant en dix minutes.
La forme est libre, seule compte la spontanéité du résultat.
Pour faire simple on se branche tous les dimanche soir à 20:30, s'il y a au moins deux personnes (dont une avec un dictionnaire chez elle), c'est parti.
On donne trois numéros au hasard à celui qui a le dictionnaire qui nous annonce les premiers mots de chaque page.
Dix minutes extatiques plus tard on rallume les lumières, on décroche la boule à facette et on poste son chef-d'oeuvre instantané.
Le temps d'accorder les violons, de jouer, de découvrir la prose des autres et de remettre les couverts, il faut compter une heure pour deux tours de pistes.
Avertissement au lecteur: les textes qui suivent sont susceptibles de mériter la mention “contenu explicite” car les auteurs sont en roues libre pendant dix minutes et peuvent écrire des choses de nature à heurter la sensibilité des plus jeunes.
Les règles du détenteur du dico :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Édit cyamme : orthographe ;)
-
Ouaip ouaip ouaaaaaaip!! le retour du jeu du dimanche!! I will be there! ;D (avec mon dico)
-
Yesss ! Par contre l'heure l'arrange pas trop. Je verrai si je peux passer.
-
Les vrais savent mouaha
On peut avancer l'heure si ca t'arranges ? ^^
-
Ça sera probablement dur pour ce dimanche.
Je vous rejoindrai en route ou la semaine prochaine.
-
Moi j'aimais bien ce jeu là.
Mais ce sera pas pour cette été.
a la rentrée peut être
-
Je passerai sûrement mais pas ce dimanche, pitêt le 19 juillet.
-
Je passerai sûrement mais pas ce dimanche, pitêt le 19 juillet.
Idem
-
Bon, je pensais pas pouvoir être là mais finalement j'ai trouvé un subterfuge tout pourri en partage de connexion sans forfait mais ça à l'air de le faire, si je disparais d'un coup.. ba c'est que ça le fait plus.
Ben, t'as ton dico?
Edit: je vais pas tarder à me sentir seul sur la piste de danse ;D
-
Légèrement en retard, mais ouiiiii j'ai! Envoyez 3 nombres allant de 1 à 1747 ;D
Qui est là?
-
Je crois qu'on est que deux mais c'pas grave, j'ai mon pantalon patte def à paillette.
Alors ça sera 13, 666 et 1337
-
Fuck yeah 8)
On a donc: acromégalie, gâchette et question
A n'importe qui qui veut jouer, 10 minutes pour écrire un poème avec ces trois mots! Bonne chance! :P
-
Il fait nuit sur les bancs du parc,
Dans un coin où les lampadaires
Où ont été oubliés des réparateurs,
Près d'un bosquet à l'hommage de Plutarque.
Bosquet fourni de baies étranges,
Poussant dans l'ombre dans un autre bosquet
Poussant lui même dans l'ombre d'un autre bosquet.
Un coin oublié des gens et des anges.
Il fait nuit et combien se posent la question,
La question qu'il se pose?
Instant d'une dernière monotonie aux allures
Mélancolique part une nuit; inégale
Aux autres,
A lui
Oublié dans un coin de bosquet plus sombre
D'où il n'effraie les enfants
Que dans les cauchemar de son acromégalie.
Accroché à l'espoir d'une mélodie d'oublie.
La gâchette s'enclenche.
Tcho! J'avais oublié comme c'est cours 10 minutes :mrgreen:
-
Tout le monde le regarde le monstre de foire
La foule veut le voir les gens veulent savoir
Hydrocéphalie, Acromégalie, petite anomalie
Ils s'en tapent, la différence les met en félicité
prêt a tout pour lui tirer les verres du nez
le soumettre a la question et le voir sans bonnet
Mais lui préférait se flinguer que leur donner ce plaisir
Tristement, même le voir appuyer sur la gachette les ferait rire.
Tcho! J'avais oublié comme c'est cours 10 minutes :mrgreen:
Oui enfin c'est toujours plus rapide que moi :)
On est parti sur la même idée mais je préfère ton traitement au mien (plus de rythme et les bonnes images), et la gâchette en dernier ressort (^^) ça le fait bien
-
Le rythme marche super bien Moy! (y'a un rythme de rap, sisi je t'assure)
Pour le coup les mots orientaient vraiment sur un truc ^^
-
Exact, la thématique s'imposait.
On en refait un ou on considère que ça a donné le ton pour la semaine prochaine où on devrait être plus nombreux?
-
Je peux en faire un avant le repos du guerrier, si le coeur vous en dit.
-
Moi j'suis partant pour un autre! gib me 3 numbers
Y'en aura 2 possibles pendant la semaine disons comme ca ^^
-
Ok je donne le 472, je laisse Aphone nous donner deux autres nombres.
-
658 et 216
-
Diérèse
Frontière
Brossage
-
Mais brossage quoi ><
Bon, j'y retourne
-
Et beh, ça veut pas dire grand chose mais 7 minutes.
Au fond de cette terre,
A la frontière de l’oubli,
Les âmes meurtries errent,
Sans quête d’une nouvelle ère.
D’hier à aujourd’hui,
Elles vénèrent la diérèse
Des lendemains à l’infini.
L’aube opère :
Elle gratte et scarifie,
Entre lavage et brossage,
Et dessine l’anaphore,
Du réveil des morts.
-
Le douanier des mots avec son beau chapeau
bien a cheval sur les syllabes qui lève son drapeau
Comptes les pieds, découpe les vers avec passion
Faut pas l'faire chier avec les liaisons
Entre deux tons, affûte ton texte, fait l'exégèse
envoi paitre ceux qui discutent sur la diérèse
Adepte du terme juste, pro du lissage
Feru de lustrage, calé en brossage
La valdingue c'est pas son truc, il est pas twist
tout beau tout propre c'est un linguiste
Avec lui tu fais pas le fier, faut pas lui faire
C'est lui qui sait le garde-frontière..
Oupss j'ai édité j'avais zappé la frontière c'est dommage pour un douanier.. ;D
Aphone, c'est spectrale, j'adore t'es le plus rapide et je sais combien ça coûte. C'est quand même la première consigne, reviens pour la prochaine!
-
Cool moy² le tien ! Il coule tout seul !
Sur ce, je vais dormir les amis. A dimanche prochain, si je le peux :huhu:
-
Merci Aphone, fait de beaux rêves :)
Ah! on me dit dans l'oreillette que Ben a eu un problème technique qui implique un redémarrage de son bouzin et que donc c'est cramé pour lui tout de suite.
Bon alors comme il me le proposait avant de sombrer dans les Limbes de la déconnexion, ceux qui ont envie peuvent passer ici en semaine quand ça leurs chante faire leur pas de danse avec les termes de cette soirée que je rappel:
1- acromégalie, gâchette et question
2- diérèse, frontière et brossage
Faites vous plaisir, vous nous ferez plaisir et n'oubliez pas de passer à la dicothèque le dimanche soir.
-
Speedy aphone :huhu:
Grave il pète le tien Moy!
Allez je me lance 10min
Brut
Informe
De l'eau jaillit
nettoyer, laver
un sillon d'eau noir fait s'éructer le lavabo
La feuille est un tissu
Qu'il faut polir
Brossage, frottement, découpage
dissequer les fibres en diérèse
polir les bords
mousser
asperger à nouveau
que ca brille, lisse et couleurs vives
aux éclats de la vitre enluminée
et non dans la pénombre des greniers.
Tel est le chemin pour la frontière
de l'oubli, de l'ennui et de l'écriture aussi
j'ai dépassé un peu et j'ai .... 'fin... :mrgreen:
Bonne nuit les gars! ^^
-
Salut les copains !
Des joueurs ce soir ?
-
J'avais oubliééé, je suis partant pour un petit, juste 1 :huhu:
-
Euh moi je viens de découvrir le concept en lisant le fil, je me rends compte que je suis le bon jour à la bonne heure alors pk pas XDD
-
J'en suis évidemment ;D
144
-
Héhé la page 144 est très interessante :mrgreen:
Bibi, rémi, donnez moi encore 2 chiffre, entre 10 et 1746 ^^
-
1028
-
Suspens insoutenable :-¬?
-
246
Jouons !
-
On a donc:
Baobab
Merdique (merci ambriel :viviane:)
et Canope
Bonne chance les amis, 10 minutes quand vous le sentez!!
-
Seul dans la foule qu'il est beau mon homme moderne
Avec l'ego d'un baobab au milieu d'un désert terne
les dunes dans sa tête à travers les artères de la ville
Il marche il flotte le gros arbre sur une canopé de tête débiles
Il l'aime bien sa vie merdique, vivre debout, vivre assis
pour lui c'est parfait et c'est bien assez, c'est bien ainsi.
-
Désolé...
Pauvre petit singe assis sur les bords du Nil,
Son maître l'a laché, recherchant un nombril,
Où il pourrait planter d'un coup son baobab,
Ce fils de chien verreux, inutile nabab.
Là en dernier recours dans un vase canope,
Il verra c'est merdique et ça pue la salope.
-
C'était vraiment merdique, comme idée. Partir dans la cambrousse, moi je veux bien, mais de là à se perdre... On est bien avancés, maintenant !
Déjà, quand il m'a sorti, avec son grand sourire de gosse « Mon chéri, cette année, on part en vacances en Afrique ! », j'ai senti que ça allait virer mal. Mais j'ai rien dit, forcément. Pour lui, je pouvais bien aller en Afrique. Alors on a organisé ça. Le safari photo, la randonnée parmi les baobabs... finalement, j'étais un peu enthousiaste, moi aussi. On a même parlé de grimper dans les énormes arbres et de se balader dans la canopée, en se balançant dans les branches comme des singes...
Mais voilà, tout ce qu'on a réussi à faire, c'est se perdre. Le guide, déjà. Puis toi. Je marche au hasard, entre les troncs immenses. T'es où, Alex ? Je me sens un peu seul, là. Et il commence à faire nuit... J'entends un bruit derrière moi.
« Alex ? C'est toi ? »
EDIT : tain vous avez fait des poèmes et tout, j'ai l'air con moi avec mon texte nul :-¬?
-
"Quelle vie merdique"
Telle fut la dernière pensée
Du voyageur, baroudeur
Débrouillard attitré.
Lorsqu'au fil d'un péripétie,
Fortuitement ultime,
Sur sa couche pirogue
Se laissant aller au gré du lit du fleuve
Une troupe hirsute et bondissante
Hors des mandragores
Lui ficha une flechette.
Entre les deux yeux.
Voyageur attitré, baroudeur
et débrouillard par necessité,
D'une vie faite d'échecs,
De retards et de découvertes ratée
(de trop peu souvent)
La énième déconvenue de son périple
Rocambolesquement maladroit
l'amena sans qu'il ne le sache jamais
au plus beau voyage de son ame cendrée.
Son crane coupe fit les joies
d'alliances ethanoles, pour la vie et la mort,
de générations qui suivirent.
Ses organes en canopes
déposés sur une barques et laissée aux flots,
retrouvés sur une ile, au phare habité
d'anciens marins converti en ermites
et fortement amateurs d'arts étrangers.
Ses os eux, déposés en offrandes
aux dieux vivants dans les tortueuses racines
Des Baobabs millénaires, des plaines arides.
Ses cendres, elle, envolées, aux vents
à l'espace, au retour à la matière
invisible.
Quelle vie merdique, mais quelle mort !
Pour un voyageur débrouillard,
Baroudeur attristé.
(j'ai dépassé de 3 minutes :s)
-
Tu rigoles Bibi ! J'ai bien aimé ton texte. Le safari tout pourri, un peu flippant à la fin, c'est cool en 10 mn !
Trop bien aussi le tien Moy Moy (joli rythme et chouette fond. Terne western ? XD).
Mais dites-donc, c'était canope ou canopée ???
Excellent Ben G, qu'est-ce que t'es prolixe ! Impressionnant ! Et quelle imagination, trop marrante ton histoire !
-
Soit pas désolé Remi, c'est pour le côté trash? c'est des choses qui arrive quand on va vite :D Je vais ajouter un warning en tête de jeu.
Ambriel, c'est nickel, la forme est libre, il n'y a pas de jugement de valeur et moi j'aime bien ton safari merdique ;)
Ben, c'est magistral, ça valait bien 3 minutes de rabe je sens l'haleine du baroudeur dans la jungle.
-
C'était canope! (dsl moy, mais il était cool donc ca passe niéhéhé :) )
Il verra c'est merdique et ça pue la salope.
le ton m'a fait marrer :mrgreen:
Bibi, ouaip parce qu'à la base, c'était pour les poèmes, j'avais jamais pensé à ce qu'on puisse faire des textes en fait... mais carrément en fait c'est cool :o
Excellent Ben G, qu'est-ce que t'es prolixe ! Impressionnant !
J'ai un problème de page blanche, je bloque en ce moment, alors quand je dois me forcer dans ce jeu, ca coule à flot... :-[
Mici!!
-
Le temps pour un dernier?
Si oui je dis 565.
-
partant !
333
-
Cool vos poèmes !!
Et du coup j'étais hors sujet sur deux plans : c'était pas canopée (en mm temps je connaissais pas le mot canope) et c'était un poème ^^
Moi ptetre pas pour un second ^^
-
Ah.. bon OK du coup c'était un one shot? Je crois que Ben reviens pas.
Si t'es motive quand même Remi, donne-moi un second chiffre je vais me lever de mon canopé ( ;)) et aller chercher mon dico.
-
Meeeuh si Bibi, c'est pas grave on innove :D
Je reviens pas en effet, enfin je vous passe un nombre et j'y go, je vous laisse tout les trois
du coup: 999
et donc:
estimation
cnémide
marmaille
Bonne chance!
-
Bon, c'est nimp' mais j'ai tenu les 10 mn...
L'avez-vous vue, l'arachnéide,
Et sa marmaille, sur ma cnémide ?
Elle grimpe vite avec passion,
Va me sucer sans émotion,
Et avaler toute potion,
En moins d'une heure, estimation,
Mon corps en restera bien vide
Mort, sec, poisseux tel Parménide.
-
Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.
C'était pourtant là une bonne estimation
Qu'avait fait le grand chef de la marmaille de myrmidon.
Il avait compté les spartiates belligérants
Parmi les cancres, les écoliers les plus méchants.
Coiffés de casques en carton de récupération
Flanqué de cnémide en papier de récitation.
Les petits guerriers du mercredi après-midi
Couraient dans le sable en poussant d'affreux cris.
-
:sick:
Les dents claquent.
...
La marmaille est parfaitement alignée,
Un garde-à-vous fébrile,
Un souffle suffirait à les faire flancher.
Cliclic.
L'ordre hurle la sentence.
Les coups de feu encensent
L'attroupement,
Fait de vils discernements.
La cnémide du petit gros se noie dans sa flaque de sang.
Son estimation matinale était juste.
Il y aurait de la viande au dîner.
-
Trop mignon MoyMoy, trop dégueu Aphone !
C'est vraiment sympa ce jeu, vous assurez les copains !
Deux univers complètement différents, le tout en 10 mn, vraiment c'est chouette.
On remet ça dimanche prochain, hein ? (en fait, je sais pas si j'aurai du réseau... :'( )
La bise !
-
:mrgreen: C'est cool Rémi ça fonctionne comme une métaphore du guerrier avant le combat qui parle de sa peur. jolie.
Aphone! Toi ici !?
Ne vomit pas, quoi t'es végétarien?
Merci d'être venu faire un tour avec nous, ton texte est bien glauque comme il faut.
Oui un entrainement par semaine, c'est le tarif pour avoir de beaux muscles.
Et notez encore vous qui passez ici que vous pouvez à tout moment vous essayer aux mots de la semaines:
baobab / canope / merdique
estimation / cnémide / marmaille
-
J'ai vu de la lumière...
T'es rimes me laissent toujours pantois Kodamoy :-\
A dimanche prochain !
-
Si d'ici là, j'ai de nouveau un pc, je me joindrais à vous cette fois :D
-
C'est noté je compte sur toi et les autres!
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
La métaphore disco non ?
(Pardon pardon pour le flood, mais j'aime pas le dancefloor :P)
-
La métaphore disco non ?
(Pardon pardon pour le flood, mais j'aime pas le dancefloor :P)
Laisse toi embarquer, ce dancefloor est cool :banane: o><o
Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.
Ménan il l'a fait :D trop fort!!
-
260 pour moi (cash comme on dit)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Alors des personnes dans les parages? \o/ Yesaille Moy toujours à l'heure
2 autres chiffres en 1 et 1746? :P
-
387
-
ça à l'air sympa votre jeu, mais je suis nul en poème :-¬?. C'est grave ?
-
Non la forme est libre, donne un nombre Tim, vazy.
-
318
-
Okaaaaay c'est partiche:
Cartonner
Cicérone
Costière
Vous avez tapé dans le C les gars, je sais pas si c'était une bonne idée y'a de la recherche à faire avant u_u Bonne chaaaaance ten minutes !!
-
bon c'est franchement nul, mais le délai est presque respecté.
Le père noël regrettait de ne travailler qu’un seul soir dans l’année. Pour lui il n’y avait pas de retraite possible, l’évidence même vu qu’il avait 364 jours de congé par an. Mais une nuit durant, il lui fallait cartonner et accomplir l’impossible. Réussir à glisser son gros ventre à travers les costières des cheminées sans les abimer ni tacher son bel habit, le tout en apportant tous les cadeaux savamment cherchés aux quatre coins du monde et empaquetés soigneusement par ses lutins. Aller plus vite que la lumière grâce à son traineau magique et à Rudolph son renne au nez rouge jouant les cicérones en le guidant dans la nuit, tout en lui commentant les différents changements et intérets touristiques des divers villes et régions qu’ils survolaient. Une nuit magique pour apporter de la joie aux grands comme au petits et faire naître juste une nuit, l’espoir d’une paix durable entre les hommes.
-
Coutumier des croisières,
En accostant à Carthage
Je caracolai sans patienter
Au centre ville pour quérir
Un cicérone aguerri.
Je quémandai le cador
Aux passant, concédant
Sans ciller une pièce
A la personne aux plus
Conséquentes connaissances.
C'est dans une case sommaire
Que je rencontrai mon homme
Un canonique spécimen
Aux cataractes en casquettes,
En train de se rechauffé,
Accrochant à la costière
de sa cheminée, les quelques
livres calligraphiés qu'il venait
de finir de cartonner et d'encoller.
Ah si c'est cool Tim!! T'as été chercher le père noel ahaha, mais y'a des petits jeux de sonorités sympa et les mots sont bien intégrés! Beau déhanché! :mrgreen:
Moi ca mène nulle part au final :mrgreen:
-
C'est pour ça que les souris manquèrent d’écraser tous les Lorrains, enfin du moins comme je me le fis expliquer par mon prolixe cicérone lors de la visite de Nancy, ceux qui avaient une cheminée moderne. En effet le problème des costières au XVIIIeme siècle c'est qu'elles étaient en cuivre et que sur toute la région du bassin de la Meurthe l'utilisation de fiente de cigogne comme liant dans la garniture du torchis provoquait une oxydation par réaction du Methanol Carboxydé avec les sulfurés Dihydrogéné.
De ce fait, lorsque les conduits de cheminée chauffaient un peu trop, les souris qui avaient élues domicile dans les combles recevaient les vapeurs d'un composé hallucinogène apparenté au peyotl qui leur faisait tout voir en fromage. Du coup elles attaquaient les liteaux et les chevrons des toitures qui menaçaient de s'effondrer. L'origine du problème fut délicate à isoler parait-il.
Alors
1 J'ai mis un quart d'heure
2 Il manque cartonner (je l'avais pourtant à un moment mais je ne sais pas ce que j'ai foutu)
3 Je suis obligé de faire une passe de correction il y a trop de fautes.
Tu vois Tim pas de quoi rougir avec ton excellent père Noël. :mrgreen:
Et Ben.. eh ben, grande forme ce soir!
Re-edit, merci pour l'orthographe de souri Ben, j'aurais dû opter pour capybara ;)
-
J'ai bien rit Moy ahah :D Disons que ca valait le coup de déroger à la règle et d'oublier un mot :mrgreen:
(par contre souris :p)
-
bravo Moy, un petit texte très amusant.
-
Je crois que Kwak s'est perdu dans ses conjugaisons...
Z'êtes partant pour un deuxième? J'y vais après!
-
Mwé c'est tout naze.. paye tes mots aussi :'
T'en fais des tonnes, j'te trouve trop conne,
Partout tu sais ton corps cartonne,
De mes nuits blanches t'es cicérone,
Ecoute tes sens, ouvre tes paupières,
Car de ton âme elles sont costières,
Ruissellent murmures et puis mystères,
Puis tes cheveux qui tombent en feu,
Là sur ta nuque, l'appel au jeu,
De tes deux fesses en porte cochère,
ô paradis que je vénère !
(j'ai pris genre 5 minutes j'crois pas avoir commencé en même temps que vous)
-
Mais non Psyko, rien que pour les fesses en porte cochère ça valait le coup!
844, on enchaîne.
-
117 alors
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Faut un autre chiffre là ?
503.
-
, rien que pour les fesses en porte cochère ça valait le coup!
:D :D :D
On a:
Italie
Aulne
Dysérection (Comme par hasard Psycho ahahah)
Alors là faites vous plaisir ! :viviane:
-
, rien que pour les fesses en porte cochère ça valait le coup!
>:D
Dysérection (Comme par hasard Psycho ahahah)
;D
J'peux t'faire rêver, j'peux t'faire crever,
J'peux carrément t'faire voyager !
Rien qu'depuis mes 30 metres carrés,
j'peux t'embarquer, j'peux t'enflammer,
J'peux même t'emm'ner vers bien plus beau
Qu'les paradis - cette Italie pour gros blaireaux
J'peux t'envoler toujours plus haut,
Au d'ssus des aulnes et des oiseaux,
J'ai pas d'voiture, j'ai pas raison,
J'ai pas de fric, j'ai pas d'fonction,
Mais y'aura pas d'dysérection !
(ptin comment c'est trop dur votre truc, sans mauvais jeu de mot)
-
Ma tour de Pise, comme un charme inattendu
Lors du voyage en amoureux ne s'est pas tendu
Qu'elle est belle pourtant cette amante d'Italie
Jamais je n'avais ressentie telle chose dans un lit
Ma virilité m'ayant fait désaffection
Je dois bien avouer cette dysérection
Mais l'ivresse de l'amour rechauffe mon front
Et comme je ne suis pas ce bois ravive mon tronc
Et s'il faut doser toute chose a cette aune
Je dirais que mon roseau c'est fait aulne
-
je crois que mon pére noel était plus inspiré. Là c'est pas terrible.
L’homme entra dans la petite boutique. C’était son dernier espoir, mais il n’y croyait pas trop.
Son cousin lui avait expliqué que dans toute l’Italie Mama Buissoni était connu pour les cas désespéré. Ceux pour qui même la science ne pouvait plus rien. Et après tout entre ça et prier des heures durant en allumant des cierges tous les jours.
Devant lui se dressait une vieille femme, laide, mal habillée et vraiment parfaitement repoussante.
-alors, mon tout beau. On a des problèmes de Dysérection, ne t’inquiètes pas. La Mama va t’arranger ça.
-mais comment savez vous que… commença t’il avant de s’interrompre.
La Mama habitait une vieille bicoque au beau milieu de la campagne au bout de ce que tous appelait la route des aulnes. Sans aucun doute tous ceux qui venaient la voir avaient le même problème que lui.
La vieille alluma de nombreuses bougies, ce qui eu pour effet immédiat d’empuantir l’air assez rapidement. Puis elle lui dit
Elle lui tartina le corps avec des huiles étranges et après avoir récité d’étranges formules dans une langue incompréhensible, lui annonça
-à présent, laisse agir et reviens me voir demain.
L’homme quitta la petite maison, sans vraiment y croire, mais en ne pouvant s’empêcher d’espérer malgré tout que les charmes de la Mama, pourtant si laide serait efficace.
-
Ah oui Psyko c'est bien viril là en effet on sent bien qu'il ne vas pas y avoir de problème de ce côté là :noange:
Ouai Tim en effet, petite baisse par rapport au père Noël, mais c'est le jeu et tu l'as fait, on peut pas assurer à chaque fois (confère mes souris alsacienne). "La mama va t'arranger ça" nan mais sans dec :D
Ben? oho! où es-tu?
-
Ouais ils sont cool vos poèmes. Chaud chaud Psyko là.
(allez Ben.G post comme ça on fait une troisieme session et je peut participer.
-
Mais non ce n'est pas chaud c'est un simple appel à la simplicité et à l'amour universel !
C'est beau, MoyMoy, mais c'est triste quand même. :'(
Et ça va, Tim, en dix minutes l'idée était plutôt bonne à exploiter chez toi ;)
-
Arf, je crois qu'on a perdu Ben dans les limbes du réseau.
Bon je vais m'en griller une, si vous êtes toujours là dans 10 minutes je suis partant (en attendant le cas échéant je donne un 1145, oui il faudra un dico aussi)
-
1683. (oui après la chaleur, le sadisme ;p)
-
710.
(mais anlor et moi on a pas de dico)
-
OK j'y vais, donnez moi deux minutes..
Baron
Merlette
Motoneige
(j'ai dû retirer 1000 pour Psyko et moi, mon dico n'est pas de taille)
bonne chance!
-
L'aristocrate en motoneige sur les pistes d'hiver dégueule son gasoil
Souille la mer l'été de l'huile du jetski rutilant pile-poil
Et pollue du moteur de son quad le silence de la forêt au printemp
L'importun petit humain se prend pour un roi tout le temps
Quel petit baron arrogant qui tâche la neige, vicomte déplaisant qui se la pète
Irisant la méduse et trou duc emerdant la merlette.
-
Le baron et la merlette :
Fort déçu encore de minables amourettes,
Un baron s'avançait à travers la tempête,
Bravant le vent, le froid, et bien d'autres, que sais-je !
Il progressait lentement, chevauchant Motoneige,
Par là, ici, dans un trou, trop discrète,
Piaillait une pauvrette : c'était une merlette !
Transie, démenée, l'âme bien loin d'être en fête,
Elle hurlait sa terreur et annonçait disette !
Le baron, malheureux, ayant mal à la tête,
Pensait à son plumard, et anticipait l'panar',
Se voyait bien au chaud dégustant son pinard,
"Elles ne respectent rien : je me ferai causette !"
C'est ainsi, qu'en hiver, par ce soir de froid morne,
On put voir le baron, ivre, bien coiffé de ses cornes,
Ecrasant d'un seul coup cette pauvre petite bête,
En pleurant sur son sort : "Que le monde s'entête !"
-
J'ai toujours eu un peu de peine
Pour tous les ceusses de la haute
Les ceusses qui r'luquent la bohémiene
mais qui seront jamais des notres
Les ceusse qui veulent en vrai mondain
qu'on leur donne du Mossieur l'baron.
En motoneige, ces pov' blondin
Se payent le luxe de faire les cons
J'ai toujours eu un peu de peine
et reconnaissons le un peu de haine
Ils ne gout'ront jamais la fête
Mais en vrai merle, j'm'enfuis sans r'mord
J'me fous de leur dire qu'ils ont tort
J'ai mieux à dire à ma merlette
-
C'est tout nuuuuuuuul :jubile:
Un petit baron, sur sa motoneige
Se pressait, en route vers son chalet
Pensant à ses jolis gants en cuir beige
Qu'il allait enfiler pour la soirée.
Il avait répérer une merlette,
Qui créchait la semaine juste à côté,
Joli fessier, beaux nichons, un peu bête,
Qu'il voulait enfiler cette soirée.
Frétillant, le baron ne se sent plus,
Fait tout pour être plus tôt arrivé,
Ne voit pas l'arbre lui venir dessus,
Et l'enfiler ; sa dernière soirée.
-
Yeahhh
Moy, j'aime beaucoup ton derniers vers ^^
Il est cool le tiens psyko
anlor, c'est bien troussé et ça m'a fait rire
une autre ? (j'suis pas encore chaud là)
-
J'kiffe trop lire les "différentes" directions qu'on prend, c'est super intéressant (qui a dit révélateur d'inconscients ? xD)
Bref, 699 !
-
234.
(mais j'suis d'accord c'est rigolo)
-
pffuuiiii, il est temps que j'aille me coucher, je ne suis plus à la hauteur là.
J'ai un faible pour celui de Psyko (presque La Fontaine pour le coup :o) mais j'avoue qu'Anlor (dans le registre olé-olé) et Baptiste (dans le style lutte des classes) ont quand même plutôt bien fait le boulot.
Chapeau les amis!
Je quitte la piste mais faite vous plaisir.
Je vous donne quand même les mots (mon dico s'arrête à 1133)... il me manque un nombre Anlor?
-
Et moi je donne 419. (par contre nous on n'a qu'un dico espagnol ici, t'en a un psyko ?)
-
chavirer
moineau (décidément)
entretien
Have fun!
-
Un p'tit moineau d'paris, à la tronche un peu moche
Du genre titi sifflant, boutoneux à gavroche
S'alla s'emmouracher d'une baronne un peu cloche
qui par malheur était mariée à un boche.
L'outrecuidant voulu lui rouler une galoche
Le coeur chaviré, elle le mis dans sa poche
Le mari apprennant qu'y avait anguille sous roche
lui plantat son eustache tout droit dans sa brioche
Moralité
Ah qu'il est douloureux, l'entretien d'embroche
-
Le chat et le moineau :
A l'été, au soleil, était un marronnier,
Ca n'est point le sujet, il est là comme décor,
Pour dispenser de l'ombre, et n'être que d'accord
Pour que l'art dans ses branches ne viennent s'immiscer,
C'était un beau moineau, et il savait chanter,
De beaux airs sifflotants, qu'on ne put apprécier,
Du Tryo, du Saez : tout, il connaissait !
Et de son bec puissant s'enchantait à charmer,
C'est là un beau tableau : tout n'y est qu'harmonie,
Il manque un élément, personne donc ne le nie,
Car ici, précisons, le présent entretien,
Fut un peu en danger, ce n'est là presque rien.
Un gros chat, bien tassé, sur la branche d'en face,
Se léchait les babines, sans tracas ni angoisse,
En pensant à l'oiseau, bien au creux de ses pattes,
Qu'il allait déguster comme le roi de carpate !
Mais soudain, ô surprise, là son coeur chavira,
Pour une douce mélopée, incontrôlable en soi !
De sa planque s'extirpa, et avec grand brio,
Avec le beau moineau entonna du Kyo.
-
Bon bon bon, même pas dans les temps :mrgreen:
Moi, j'ai jamais aimé les entretiens.
Les costumes, les gens encravatés,
Sois souriant, sois poli, tiens toi bien,
Dis que tu adores être exploité.
Dis que tu adores être exploité,
Faire tes cinquantes heures par semaine,
Que les ordres ça te fait chavirer,
Que oui, cinquantes heures sans problème.
Que oui, cinquantes heures sans problèmes,
Pour payer le loyer de ton appart,
Et pour manger comme un moineau des graines,
Et entretenir tes amis cafards.
-
et nouvelle session :
matériel
vengeur
excréter
-
Fwah o_O
Bref :
Usine désaffectée,
Matériel désuet,
De claviers et
De chiffres,
Tous inutilisés.
Le patron s'affairait,
Plus un seul employé !
Et d'un geste vengeur,
Remplissait le tableur,
Il excrétait ses marges,
Et n'voyait bénéfices,
C'était à s'rendre barge,
A la folie propice,
Plus personne :
Tout était congédié,
Tout résonne :
Que du vide il restait.
C'est alors, bien logique,
Que du crayon oblique,
Sur son nom fit une croix,
Et, lui même, s'licencia.
-
De la chambre à la selle, voilà mon dur destin
Depuis que j'ai mangé un peu trop mexicain
Non je n'aurais jamais cru, de ma vie tout entière
extraire mes intestin de cette infernale manière.
Je ne marche plié, courbé, et même vaincu
avec tout ce matériel que je sens dans mon c..
Il est bien évident que je n'commetrai plus l'erreur
Sur mon trone, pourtant j'appelle le vengeur.
Moralité
Moi qui suis en pleine merde en France
J'vous souhaite de ressentir la même souffrance
Gouvern'ment mexicain, qui me faites déféquer
Et que par tout les pores, demain, vous excretiez
Sous commandant Marcos, vas-y fais les bien chier
-
Euuuuh, je vais poster ça entre parenthèses
(
T'as beau avoir de la gueule quand tu prends tes airs de vengeur, faut t'écouter excréter tes sales mots comme de la purée à peine digérée. T'as beau avoir le matériel, des mots qui claquent, qui crient, qui crissent, qui font grincer les dents de la ménagère, c'est creux. Va falloir t'y faire, c'est pas trois mots scabreux qui font font un texte délétère. T'as dit ? Subversif ? Pardon, y a dû avoir malentendu sur la définition, ça me donne même pas envie de bégère. Regarde un peu se qui se passe du côté de ton dictionnaire, le dimanche soir c'est open bar.
)
-
On ne les arrête plus 8)
1000, 765 et 386 tirés au sort, j'appelle donc:
Manière
Hétérocyclique
et Coteau
-
(j'ai pas mieux... désolé ><)
Un vignoble bordelais, c'est toujours une fable,
Pensait à son futur et voyait trop de tables,
Bien pourvues de son vin, qui se voulait rentable,
Voulait fuir son présent, bien plus que misérable,
Sur son pauvre côteau s'étendaient là ses vignes,
Qui ne produisaient guère, et pourrissaient - la guigne !
Il courrait tout autour, et faisait des manières,
Pour qu'enfin la misère n'appartienne plus qu'à hier,
Il tenta tout : pesticides, déserbants, et hétérocycliques,
Carbone, oxygène, phosphates : la chimie il applique,
Mais ne peut récolter que des larmes et des pleurs,
Chaque matin il se lève et voit grandit sa peur,
Alors, les primeurs fait, il récolte malgré tout,
Invoque les dieux du vin, prie même un manitou,
La chimie n'a pas l'oeil, mais doit avoir le gout !
Or du tonneau ne sortait.. que l'odeur des égouts !
A s'éloigner de la terre, on s'enquiert de technique,
On croit tout contrôler, et puis voilà la nique,
L'équilibre est rompu, et l'on y comprend rien,
On ne fait pas de science quand on récolte le vin !
-
voilà voilà :-[
Il est beau, Jean. Il a une manière de vous parler de molécules hétéroclytes qui ressemblerait presque à de la poésie. Ça enchaine le tableau périodique en côteaux modérés, il manquerait que quelques accords de guitare pour avoir envie de danser. Il vous chante tout ça, allongé sous les étoiles. Les étoiles, il les connait toutes, par leur petits noms. Ah ça non, il ne va pas vous parler de la Grande Ourde, à la limite Dubhe, Merak et Phecda, c'est de l'hélium, tu vois, cette étoile là. Jean, il planne ailleurs, ça le rend formidable. À découper le monde en atomes, tout est bien plus supportable.
-
Certains ont l'art et la manière
Certains la chèvre et le choux
Ou l'beurre et le cul d'la crémière
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Certains ont, et la poule et l'oeuf
Certains ont, la grenouille et l'boeuf
Certains ont l'fromage et l'dessert
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Certains ont l'soleil et la lune
Et raison gardé et rancune
Et chateaux de sable à cythère
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Certains ont des lièvres tordues
Et cul coincé et bouche cousu
Ceux qui r'mette demain à hier
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Certains sont l'air et puis le feu
Certains mortels se prennent pour dieu
Qui aiment la Montagne et mer
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Certains aiment la vigne en coteaux
les même qui aiment le bordeaux
Et c'est pour ça qu'il en sont fier
Mais mon colon ceux que j'préfère...
Oui mon colon ce que j'préfère ...
C'est bien sur les hétérocycliques
Je l'ai comprends pas plus que l'restes
Mais ils ne font pas semblant, du reste
contrairement au paradoxique
Oui mon colon je les prefere
Oui mon colon je les prefere
Au moins ils n'votent pas socialiste
-
Merci beaucoup pour ce grand freestyle prospoétik à vous, j'ai chaud kiffé : c'est super intéressant de voir comment on réagit tous ;)
-
Non mais sans déconner!!?? Est-ce que vous vous rendez compte qu'hier soir il y a eu six envois?
Et notre vainqueur du four de transe est Psyko qui les a tous exécuté, on avait encore jamais vu une telle endurance.
Découvrir ces textes au matin, ça me fait l'impression d'avoir quitté la piste de danse en pleine nuit et d'y découvrir au réveil les reliefs des célébrations stylistiques endiablés auxquelles je n'ai su assister la veille.
Tous ces confettis, toutes ces paillettes, ces mégots, cette bouteille de rhum, ce CD de Kyo, cette piquette pleine de pesticide, cet hommage à Brassens, cette classification périodique des éléments romantique, cette croix sur un nom, cette lettre de motivation froissée, ce burritos pas frais, cette purée pas digérée, cet eustache ensanglanté... :o mouai non tout compte fait, j'ai bein fait d'allé me coucher :mrgreen:
Alors si vous vous sentez d'humeur badine et que vous prends l'envie de vous épancher, venez piocher un des trios de la soirée:
cartonner / cicérone / costière
Italie / aulne / dysérection
baron / merlette / motoneige
chavirer / moineau / entretien
matériel / vengeur / excréter
manière / hétérocyclique / coteau
-
C'est que l'heure approche !
J'ai un dico :)
-
Eh ouai, 98, en route!
Deux pour moi ce soir pas plus, j'ai du taff.
-
Finalement ce sera le dico de Ben G encore
456 !
-
Et je dis 1659
On a :
Arrière-cuisine
Déréaliser
ukrainien
Good luck A vous deux et à ceux qui débarquent!
-
J'ai dû aller checker déréaliser ^^ Et je croyais que c'était que des noms communs ? Enfin bref.
L’Ukranien t’attendait dans l’arrière-cuisine. Complètement en train de déréaliser, tu l’aperçois en train de bouger d’avant en arrière, de se demander ce qu’il fait là. Toi aussi tu te le demandes. Tu ne voulais pas te laisser entrainer à cette soirée, à tout ça. Pourtant, tu as suivi, comme une conne, et te voilà dans une merde pas possible. Tout le monde est à vomir ou à raconter des conneries ; ça baise ici et là. Et ce beau gosse blond et baraqué qui t’attend, complètement paumé. Faut dire que toi aussi tu as bu ton quota d’alcool. Le problème c’est que du coup, t’as pas l’esprit clair et que tu sais pas trop ce que tu veux.
Enfin si, tu sais ce que tu veux : te barrer d’ici au plus vite, mais avec la dose que t’as dans le sang c’est pas vraiment possible. T’as pas envie de crever comme une idiote sur une route de campagne et encore moins de tuer quelqu’un au passage. Et du coup, tirer un coup avec ce mec pourrait être un moyen de passer un bon moment.
Du coup ça y est, tu as pris ta décision. Tu avales deux, trois gorgées de plus d’une bouteille de tu ne sais quel alcool qui vient te brûler la gorge et tu y vas. Le visage du mec s’éclaire et toi tu refermes derrière toi.
-
(j'ai commencé à 22h9)
Nope Loic c'est tout le dico! Sans les noms propres.
Et ouaip faudrait que je mette un lien de définition à chaque fois ^^
Il fait chaud
On a mit des serviettes mouillées
Aux fenetres.
Verres d'eau sur la table,
Dans la cuisine on discute.
Mon père lit le journal
Les traits tirés.
On ose plus sortir.
On entend des tirs parfois,
Des bombes, lointaines.
Des gens crient dans la rue,
Parfois.
On ne parle plus russe dans mon village,
On ne parle plus beaucoup.
Beaucoup sont partis.
Je sais que mon père y pense
Mais où aller?
Je monte à l'étage.
Nous ne sommes plus d'aucune nation,
Pas même Ukrainiens
Juste humains, là par hasard,
Entre les 'russes' pourchassés
Emprisonnés,
Et leurs regards méfiants,
N'osant plus dire mot.
Et les tirs, dont plus personne
Ne sait l'origine depuis longtemps
Déréalisation de notre quotidien
Passé, oublié.
Je redescends.
Pour voir qu'il n'y a plus l'arrière cuisine.
Ni mon père.
Ni ma mère.
Ni ma soeur.
Ni mon chien.
-
Il se trouve perdu dans la contemplation des actualités
Que se passe-t-il encore? Quels sont ces bruits?
De quoi parle-t-on? Du conflit ukrainien et sa brutalité
Qu'en pense-t'il, doit-t-il avoir peur? Oui, et puis?
En quoi ça le concerne? Lui pense a son petit monde, sa réalité.
Il se déteste en train de chercher vainement, quel vacuité.
Dans une soudaine déréalisation il entrevoit sa fatuité
Cette écume n'est que les remous de surface de la politique
D'un infâme salmigondis de choses obscures,il abdique.
Tout est trop complexe, tout se passent plus loin, dans l'arrière-cuisine,
Il ne sait pas pourquoi il est là, il arrête et prend un autre magazine.
-
Ben. : c'est pas ce que dit le premier post, faudra le changer :P
C'est rigolo comme on est parti dans trois directions plutôt différentes. Et vous deux, avec vos vers longs/courts.
-
Oups!
Clair grande diversité ce soir, grave cool!! :)
On relance?
-
1476
-
Rhooo Loïc, la vieille technique de sioux non mais je te jure : "L’Ukranien t’attendait dans l’arrière-cuisine. Complètement en train de déréaliser," :D
Mais bon c'est raccord, c'est le jeu , ça marche hein, puis la petite histoire derrière aussi. ;)
Ben, le tiens fait écho au mien et c'est bien comme ça. ^^
Allez hop, je dis 512.
-
Rhooo Loïc, la vieille technique de sioux non mais je te jure : "L’Ukranien t’attendait dans l’arrière-cuisine. Complètement en train de déréaliser," :D
Laisse le se chauffer ahah 8)
Yep les deux côtés du même pièce ^^
Etttt 344 pour moi
Sel
Ecouler
Coloquinte
:mrgreen:
-
Recette d'Halloween
Attrapez une citrouille,
Couper lui la queue,
Emportez là.
Faites pareil avec le jardinier.
Prenez la tête d'un épouventail,
Evitez les balles du tromblon
Du fermier, et faites de même avec lui.
Cueillez quelques coloquintes,
Dans les jardins publics,
Ceux près desquels jouent les enfants...
Vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Dans une grande marmite,
Faites bouillir yeux, aubergine
(et tomates pour la couleur
Laissez le sang s'écouler, trop épais)
Marinez quelques heures,
Remuez fréquemment si ca bouge encore.
En attendant décorez la citrouille,
Laissez parler l'imagination
Placez-y un une cervelle.
Empilez avec le reste,
Faites un joli et grand bonhomme d'Halloween.
De quoi ravir vos petits monstres,
Faire un peu peur aux voisins,
Et dégustez un bon repas entre amis.
Ps: Servir tiède. Pincée de sel recommandée.
PsPs: N'hésitez pas à mélanger les composants,
Pas de symétrie!
-
Ouais je voulais pas faire ça mais ça s'est imposé, et pis grmblblbl heing.
Saleté de poètes :mrgreen:
« Passe-moi le sel. »
« Non mais tu peux pas demander gentiment ? J’suis pas ton iench ! »
Ça y est, ça recommence. Sans un regard pour Marc et Éliane, je plonge le nez dans mon assiette. Les cris ne tardent pas à fuser et j’ai envie de partir me cacher très loin. De leur donner un peu de coloquinte, qu’ils me laissent tranquille, arrêtent de se chamailler. C’est devenu invivable ces derniers temps à l’appartement, tout le monde attends de savoir qui sera le premier ou la première à craquer. Je crois bien que ce sera moi. Mon temps ici a fini de s’écouler. Mais ici, c’est où ? Cet appartement, cette ville, cette vie ? Je n’en sais rien, personne n’en sait rien.
Je sens une larme couler contre ma joue et tomber dans l’assiette. Un de ses rejetons vient saler ma bouche. J’ai envie de vomir. De les vomir.
Mais parce que je suis faible, au lieu de ça, je balance mes couverts et je m’enfonce dans la nuit, sans un mot.
-
Holan Statford, le ponte de l'e-marketing intégré et sa théorie de la coloquinte:
"Le monde se partage en deux catégories les gars.
Les trucs dont on a besoin et les trucs dont on se fout.
Vous vos produits tout le monde s'en tape.
Comme si vous vendiez des coloquintes et qu'à côté de vous il y avait un type qui vendait du sel.
Tout le monde a besoin de sel donc le gars a côté il ne désempli pas, mais vous avec vos coloquinte, vous êtes juste du mauvais côté.
Ce qu'il faut faire pour écouler votre produit invendable les mecs, c'est trouver une recette de coloquinte avec du sel et monter une joint-venture avec La Baleine via un site web et des applis sur smartphone de macramé en coloquinte. Ouai les mecs. Après vous coupez le circuit de distribution du connard d'à côté et vous lui offrez un panier de coloquinte pour décorer chez lui."
-
yo les gens !
je tente, il est 22h25, c'est parti :
Ce coin là avait toujours été mon préféré. Non pas que le paillasson de l'arrière-cuisine possédait le moelleux de l'édredon de mon maître, bien au contraire ses poils rêches étaient presque griffant. Mais cela me convenait parfaitement, à moi, car ils me grattaient le dos et l'arrière de la nuque mieux que quoi que ce soit d'autres. Et puis l’édredon, je finissait toujours par m'en faire chasser à coups de pieds. Alors c'était ici, près des étagères bondés de conserve, que je passait le plus clair de mon temps. Le rideau de la porte vitrée tamisait la lumière, c'était en quelque sorte, mon p'tit paradis cet endroit.
Comprenez donc que je n'appréciai guère de me faire bousculer par le fils aîné de mon maître et sa ribambelle de potes pré-avinés en ce samedi soir. Ils marchaient sur mes 50kg comme s'ils ne m'avaient pas vu, les bougres ! Je n'ai quand même pas une gueule de carpette ! Je mordillai quelques chevilles au passages, amis ils étaient décidément trop alcoolisés et ne s'en rendirent même pas compte. Subitement inquiets pour le jeune de mon maître, je décidai de les suivre au salon pour les observer (et puis une odeur de saucisson fraîchement coupé m'indiquait également cette direction).
J'arrivai ainsi au milieu de la bande qui me remarqua enfin et me gratifia de caresses plus ou moins collantes selon les mains. Ils étaient partageurs, les mignons, et je parvins sans mal à me faire offrir quelques mets dont certains que je n'avais encore jamais eu l'occasion de goûter.
- P'tain t'es con ! File pas des champis au chien là !
Le lendemain, je n'avais que quelques souvenirs éparses de la soirée. Ce dont je me rappelle parfaitement, c'est d'avoir dialoguer une bonne demi-heure en ukrainien avec le panier à bûche. Je me demande si je n'ai pas légèrement déréalisé...
22h44 : fin ! bon j'ai explosé les 10 minutes, donc foirage pour mon premier essai dans ce fil, et en plus c'est du n'imp qui veut rien dire (mais euh "déréaliser" quoi :D :D)... je retente au prochain ^^
-
Yeaaaah Milla!!
Et oui c'est toute la difficulté du jeu, se dire que au bout de 10min il faut quand même poster :huhu: T'y arrivera la prochaine fois..
Mais en même temps vu la fin ca valait le coup j'ai explosé de rire :D
On est encore parti sur 3 trucs totalement opposés ahaha
Loic j'adore lire tes petits bouts de vie en flash comme ca, c'est vraiment sympa :o
Et Moy Enorme encore :D
-
:mrgreen: Ben je t'ai vu t'as rajouté "Ecoulé" alors que le temps était écoulé justement.
Mais de toute façon ton texte est trop bon, c'est imparable, j'avais presque faim à la fin.
Loïc, là voilà c'est mieux intégré dans l'histoire je préfère tiens, même si t'avais déjà mis le sel d'office alors que tu avais celui de ta larme qui était trop bien vue!
Milla, très cool ton iench (oui ça en fait deux) sous champi.
Bon c'est tout pour moi pour ce soir, je retourne à mes basses besognes professionnelles :'(
Amusez-vous bien ;)
-
Courage Moy !
(Et sinon, si les mots servent pas à lancer l'histoire, à quoi servent-ils ? x)
Qui continue ?
-
Merci Ben G ^^
bon je retente du coup : 22h53
-Passe moi le sel !
Pourquoi elle me regarde de travers, comme ça, on dirait que je viens de l'insulter.
- Non.
- Quoi non ?
- Non je te le passerai pas.
Oùlàlà, qu'est-ce qu'elle me fait là ?
-Mais enfin passe moi le sel j'te dis !!!
-Pas question ! Est-ce que tu sais que c'est mauvais pour les artère de trop saler ? Et ets-ce que tu sais combien de temps ça m'a pris de faire ce putain de gratin à la coloquinthe façon Mamie Faustine ? Hein ?
- Nan, mais doucette, je vois pas le rapport là...
Elle me fait payer un truc, c'est sûr. Qu'est-ce que j'ai encore fait comme connerie ?
- Le rapport ! Tu veux savoir où il est le rapport ?? Deux heures trentes à cuisiner un plat avec un dosage parfait ! Je l'ai pesé même ton sel de merde ! Et toi tu veux en rajouter pour tout gâcher ?? POur même plus sentir le goût !? Merde à la fin !!
Soit j'ai fait une connerie, soit c'est encore cette foutue télé réalité à la con qui lui a mis des délires dans la tête... Non mais peser le sel, franchement ?
- Beh faudra quand même écouler le stock de sel à un moment parce que là franchement on le sent pas donc à ce rythme de salaison on va avoir un pot de sel périmé ce serait fou quand même...
Ma voix s'est éteinte au fur et à mesure qu'un rouge vif de colère lui montait aux joues. je me suis dit qu'il fallait pas insister.
- Passe moi le tabasco alors ? j'ai dit.
Elle s'est levé et a claqué la porte de la cuisine. J'ai encore dû dire une connerie, je pense.
fin, 23h02 ! wouhouhouhouh !!!
-
Bonne chance Moy! A plus :)
T'as des bonne chutes Mill' ^^ Décidémment le passe moi le sel c'est source de conflit :mrgreen:
Moi jsuis chaud pour un autre, 824
-
Ahaha je viens de lire vos textes ils sont trop bien ^^
Loïc on est parti du même truc c'est marrant ! Mine de rien sur juste un paragraphe tu gères bien la tension. BenG, ignoble recette, j'adore ^^ Et Moy Moy, excellent !!! :coeur: :coeur:
il est cool ce jeu, ça donne des sacrés trucs ! :D
237 sinon :-¬?
-
111
-
Dsl du retard:
Insoutenable
Calvitie
Atomique
-
Calvitie naissante
Une attente insoutenable,
De guerre atomique.
Ouaip je tente autre chose, un haiku, j'suis pas pro la dedans, mais je suppose que les e de fin ne se prononcent pas. Sinon fail :'(
Et pas taper c'était pas simple :putainlafaute:
-
Voilà ! On aura vu mieux mais c'est tout ce qui m'est venu ^^
--
Un regard de plus.
Un regard de trop.
Monsieur Gavry cassa sa craie en deux alors qu’il écrivait une formule au tableau. Il était fâché, frustré, que tout le monde fixe le sommet de son crâne. S’il avait été une jeune et belle institutrice, on aurait fixé sa poitrine, comme le cliché, mais non, lui, un homme mature, on fixait le sommet de son crâne.
En même temps, on aurait pu croire qu’une bombe atomique y était tombée. Plus rien n’y poussait, il n’y avait qu’une peau lisse et imberbe. Un champ de désolation, un paysage mort.
Ça l’irritait. Ça lui foutait la honte !
Qu’on cesse de regarder le sommet de son crâne !
Il le cachait habituellement sous un chapeau ou une casquette, mais à l’intérieur, il n’avait plus le choix, c’était le règlement. Il devait dévoiler sa calvitie monstrueuse, sachant qu’on la fixait sans relâche.
-
Clairement celui dont je suis le moins satisfait, les mots sont trop forcés.
Éléna promena son regard sur le paysage désolé qui s’étendait sous ses yeux. Il n’y avait même pas un cadavre, le spectre d’une maison ; rien ne témoignait de ce qu’il y avait pu y avoir ici quelques heures auparavant. L’horreur n’en était que plus grande.
La plaine autrefois si vivante ressemblait à présent à la calvitie sur la tête du Président. Seuls les arbres n’avaient pas bougé comme autant de cheveux qui résistaient aux horreurs du temps.
Éléna entreprit de descendre de la colline. Elle serrait son arme contre elle, prête à tirer, quand bien même elle savait que c’était inutile. La vue était à la limite de l’insoutenable. Et pourtant, c’était ce qu’elle avait choisi. Elle savait ce qu’il allait se passer quand elle avait appuyé sur le bouton. Rouge, forcément. La jeune femme ne cherchait même pas à se mentir. Elle l’avait fait en connaissance de cause. Comme bien d’autres avant elle. Elle imaginait sans peine ce qu’avaient ressentis les aviateurs qui avaient lâché les premières bombes atomiques. Et encore, savaient-ils, eux ?
À l’endroit marqué par des cendres rougeâtres, Éléna se pencha. Elle fourragea un moment dans la poussière. Elle sortit un médaillon doré, intact. Elle le mit dans sa poche et continua sa route. Le vent se leva et commença à disperser les cendres.
-
23h18, c'est parti !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Deux pupilles vertes qu'on distingue à peine au centre des ses iris émeraudes, le regard de la Pophtye est insoutenable. Combien ont prit feu pour lui avoir fait face, combien ont perdu la raison pour avoir tenté de le sonder ?
Notre seul espoir est de savoir.
Elle est la seule à détenir la réponse. Elle a plongé dans le champignon et a survécu à la grande révélation atomique. Nous l'avons vue revenir à nous alors que nous la croyions morte. Je me souviens encore de son corps nu et devenu phosphorescent, de la calvitie qui avait remplacé ses longs cheveux bruns. Personne n'oubliera jamais ses gestes : s'agenouiller au centre de la cité souterraine pour y devenir statue vivante depuis bientôt cinq ans. Personne n'oubliera jamais ses mots. Les seuls qu'elle ait prononcé depuis tout ce temps.
"La réponse est dans mon regard, si vous la déchiffrez nous pourrons vivre de nouveau à la lumière"
23h28 ! pile poil !
-
Mémoire!! o><o Pauvre prof
Milla \o/
Bluffant, surréaliste (et encore des champignons hein? :mrgreen: )
Ouaip Loic le calvitie est pas trop raccord, dommage c'était pas si mal dans les images sinon
Again?
-
ahah Ben G c'est pas mal ! Je trouvais aussi que les trois mots s'accordaient bien ensemble et j'ai hésité à les mettre cash dans la même phrase ! En haïku ça le fait :)
Sinon, cool Mémoire avec nous !! Sympa aussi ton chtit texte, la description du crane dégarnie en paysage de désolation est bien cool ^^
Loïc j'ai préféré tes deux textes d'avant tout comme toi apparemment, toutefois ça reste fluide et cohérent, bien mené pour le temps imparti !!
@ben G oui je fais un blocage sur les champignons on dirait :D :D
-
Allez, 75 pour la prochaine fournée.
-
Et hop, je me greffe pour cette fournée !
404 du coup !
-
747...
-
Rain avec nous! o/
Antilope
Cristallin
Hardiesse
-
J'ai pas réussi à faire ce que je voulais, ça m'agace
Les herbes frémissent. L’animal bouge tout doucement, le plus discrètement possible. Tu observes d’un œil intéressé ce qu’il va se passer. Plus loin, les antilopes sont calmes. Elles broutent tranquillement, insouciantes. Elles ont bien de la chance. Enfin… c’est une façon de parler.
Tout à coup, il semble qu’elles sentent quelque chose : tu les vois lever la tête, observer les environs d’un œil perçant. Elles savent qu’elles sont en danger. Pourtant, elles ne s’enfuient pas comme elles auraient dû le faire. Tu admires cette hardiesse peu commune. Cette connerie, aussi : elles vont y passer de toute façon : leurs petites cornes ne sont pas de taille à effrayer un lion.
Tant pis pour elle, tant mieux pour toi.
Le lion s’élance, les antilopes se regroupent. Un son cristallin. Le lion s’effondre, un long objet transparent fiché dans le flanc. Tu ne comprends pas. Tu regardes dans tous les sens, aussi vite et loin que tu le peux, et tu comprends.
D’un battement d’aile, tu t’envoles. Tant pis pour ton repas, mieux vaut vivre le ventre vide que mourir pour rien.
-
Tiens Loïc, j'avais la même idée ou presque. J'ai commencé à écrire puis j'ai décidé que j'étais trop en retard :relou:
-
c'est reparti !!!! 23h48- 23h58, ça y est j'ai le truc :)
Antilope
Cristallin
Hardiesse
Brise tiède qui caresse ses poils,
Mouvement léger des herbes jaunes de la savane contre son flanc,
La lionne ouvre ses lourdes paupières et découvre d'où vient le charmant parfum qui lui a chatouillé les narines.
Flash !
Antilope happée par le cristallin, le nerf et les rouages du cerveau de la chasseresse.
Flash !
Une tension dans tous les muscles, prête à exploser au moment opportun.
Froush !
Course et morsure, hardiesse dans la lutte. Les sabots frappent, blessent.
Crac !
Goût de sang, délice, régal à venir.
La lionne pourra ensuite se rendormir.
-
Bon je commence 10 min en retard >< (à 54)
Au creux du bras doux
Et cristallin du fleuve pur,
Un lion buvait tranquille,
Loin de sa famille bruyante
Et de la chaleur pesante.
Rafraichissement qui coule sur les babines.
Mais est-ce mirage ou hardiesse,
Cet antilope folle, qui lappe,
Flanc à flanc avec lui?
Ahhhh, on est tous parti sur la même chose cette fois au moins :mrgreen:
Ca marches bien ton tutoiement décidémment Loic :huhu:
Euh Milla ton cristallin je vois pas trop de quoi il parle :\?
Clairement je cale c'est le moment d'y aller, j'arrete :huhu:
Je vous donne une autre tournée de mots si vous voulez?
-
Bah, j'ai un dico, ça ira. Mais donne nous un chiffre !
(T'es parti sur le même sujet mais avec une autre approche, chouette !)
-
moi je vais aller me coucher donc sans moi aussi ;)
les lions se sont invités sur cette série :P
J'ai trouvé le texte de loïc sympa. :)
Ben G, effectivement les fois d'avant étaient + réussies je crois sur les tournures, mais l'idée scénaristique est sympa ;)
-
J'ai pas mis dix minutes mais un quart d'heure. >< Mais voilà le mien !
Antilope
Cristallin
Hardiesse
– Message à tout l'équipage : nous entrerons dans la nébuleuse de l'Antilope d'ici quelques instants. Veuillez regagner vos sièges et vous attacher solidement en attendant l'arrêt complet des moteurs FTL. Une petite alarme vous indiquera le passage à la vitesse infraluminique et vous pourrez alors...
Le capitaine se tortilla dans son fauteuil en écoutant d'une oreille distraite l'agitation qui régnait sur le pont. Les pilotes et les ingénieurs couraient partout en criant des ordres qui se chevauchaient les uns les autres, tissant un brouhaha presque aussi solide et collant qu'une toile d'araignée. Le moment approchait.
Oh, pour sûr, son second lui en voudrait : il allait mettre en jeu sa vie, et possiblement celle de toutes les créatures vivant à bord de son vaisseau. Mais la récompense serait à la hauteur. Il jeta rapidement un coup d’œil autour de lui – personne ne le regardait.
Parfait.
Il se leva discrètement, s'approcha des écoutilles et prit une grande inspiration. Il hésita. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas de la hardiesse, mais de la folie pure. Tant pis, trop tard pour se poser des questions, il ne fallait pas rater l'instant. Il s'arrima solidement aux barreaux de l'échelle, prépara son flacon et tendit l'oreille. Il finit par repérer l'information qu'il attendait.
– Passage en vitesse infraluminique imminent ! Dans trois, deux, un...
Il ferma les yeux, ouvrit l'écoutille et tendit son flacon.
Le vaisseau entier sombra dans la panique. Une alarme apocalyptique hurla dans ses couloirs, l'air se mit à souffler comme une tempête et des cris de stupeurs résonnèrent de la poupe à la proue tandis que le froid spatial s'invitait à l'intérieur. Mais malgré tout ce bruit, le capitaine entendit distinctement le petit « ting ! » cristallin que fit le bocal quand il le sortit. C'était comme s'il recouvrait tout le reste, comme si c'était le seul son de l'univers qui importait.
Le capitaine rentra son bras en vitesse et referma le bocal avant de perdre sa prise. Belle prise. Qui valait mille fois ses engelures, dix mille fois le prix de sa cargaison actuelle et un million de fois les regards noirs que lui jetait à présent tout l'équipage.
Dans son flacon, il tenait une petite poussière d'étoile aussi brillante qu'une luciole en fusion.
Belle, belle prise.
-
moteurs Faster Than Light hein :D
Enorme imagination j'adore!!!!!
Bon moi j'arrete, mais je vous laisse 884 avant de partir au cas où :huhu:
Bonne soirée!
-
Ouais, j'ai récupéré l'inspiration où je pouvais :D
666 du coup ? ::)
-
mur-rideau
sainbois
zérotage
Bonne chance avec ça
-
Bon, c'est naze u_u Du coup fini pour moi aussi.
Assis devant son livre de recettes, le sorcier regardait d’un œil sombre le mur-rideau qui lui faisait face. C’était un mur tout simple, pas particulièrement joli. On n’y trouvait nul tableau ou autre décoration fantaisiste qui aurait pu égayer les lieux plutôt mornes ; il n’y avait que quelques reproductions de formules magiques, phrases motivantes. Ici et là, des herbes rares comme ce sainbois unique.
Le sorcier se rappela les épreuves qu’il avait dû passer pour le récupérer. Ce n’était pas n’importe quel Daphné garou mais un authentique des plaines du nord. Un ingrédient essentiel pour tout sorcier qui se respectait mais aussi extrêmement rare. Pas étonnant, dans ces conditions, que la plupart de ses confrères vécussent de potions bon marché pour femmes enceintes ou amoureux transis. Cette petite branche allait lui apporter fortune et célébrité.
Mais avant ça, il fallait se mettre en conditions. Problème : le sorcier avait perdu son matériel de zérotage. Sans ça, il ne pouvait se fier à son thermomètre. Or, la recette exigeait une température parfaite. La recette sur laquelle il s’échinait devait justement lui permettre de remédier à cette petite contrariété.
Il se leva, s’approcha de son chaudron, mit un dernier ingrédient, récita une formule.
Le chaudron explosa.
-
Je suis vraiment nul à cet exercice, hein ? :D Mais voilà mon texte !
Gabrielle appuya sur entrée et se rejeta au fond de son fauteuil. Elle n'avait plus rien à faire : les lignes de code s'enchaînaient désormais comme une partition devant ses yeux. Elles apparaissaient tellement vite qu'elle avait du mal à suivre. Elle se sentait presque à la ramasse, reléguée à la place de spectatrice. Ce n'était pas elle la musicienne, cette fois, mais bien le programme qui générait tout ça tout seul. C'était bien le but de l'expérience : observer la logique d'auto-développement de l'ordinateur.
En se concentrant, Gabrielle arrivait tout de même à comprendre en gros ce qu'il se passait. Ici, par exemple, ces quelques lignes géraient la mémoire du programme – à court terme dans un premier temps, et puis à long terme. Et ces autres fonctions se connectaient à diverses bases de données, dictionnaires, encyclopédies, wikis de tout poil. Intéressant, ça. Le programme voulait apprendre.
Puis les choses accélérèrent : l'ordinateur lança plusieurs fonctions à la fois, apprentissage de vocabulaire, définition de valeurs abstraites, création et zérotage de tous les instruments de mesures qu'il avait découvert. Il avait compilé les données relevées par l'humanité, il cherchait à présent à faire ses propres observations. Il étudiait.
Cela commençait à effrayer Gabrielle. Elle avait lu beaucoup trop de science-fiction : le fait de voir une machine développer une conscience la mettait mal à l'aise. Elle débrancha l'ordinateur, et tant pis pour l'expérience.
L'écran ne s'éteignit jamais. Pire, le rythme pris de l'ampleur et les lignes se confondaient désormais, formant une sorte de mur-rideau fait de lettres et de chiffres qui n'avaient plus ni queue ni tête pour Gabrielle. Paniquée, elle attrapa son portable pour contacter son chef et l'échappa avec un cri de stupeur. Lui aussi commençait à déconner – il compilait des données sur l'histoire de la biosphère terrienne, du mégalodon au sainbois. Pas possible
Internet. Comme une idiote, elle avait laisser le modem allumé. Ça semblait une bonne idée sur le moment, pour l'expérience ; à présent, son programme avait déjà dû se répandre comme un virus à travers le réseau. Elle regarda de nouveau son téléphone et comprit qu'il ne servait plus à rien de lutter. Elle avait merdé. Adieu, Internet et toutes les technologies de télécommunication !
Au moins, à présent qu'elle avait détruit le monde, elle allait peut-être pouvoir prendre des vacances.
-
Du coup si certain·e·s veulent s'amuser en semaine, les listes de mots :
mur-rideau ; sainbois ; zérotage
Antilope ; Cristallin ; Hardiesse
Arrière-cuisine ; Déréaliser ; ukrainien
Sel ; Ecouler ; Coloquinte
Insoutenable ; Calvitie ; Atomique
-
Euh Milla ton cristallin je vois pas trop de quoi il parle :\?
beh le truc dans l'oeil là...
Rain, j'ai adoré ton texte (antilope hardiesse...) ! :coeur: tu pars technique sf et tu finis poésie :coeur:
Ahah Loïc moi j'ai beaucoup aimé ta recette et sa chute :D Les mots étaient balèzes et tu les as super bien intégrés !
dernier texte de Rain : très sympa encore ! l'idée de base est pas novatrice mais ça coule tout seul à la lecture et le ton complétement décalé de la chute est excellent ^^
à dimanche prochain ! ;D
-
Des gens ce soir ? o/
-
yes 373.
-
Ja 985
-
tolérant/embryopathie/trempé
(1000 pour moi)
Je commencerai un poil à la bourre, bonne chance
-
Voilà... on a vu mieux :-\
Luc arriva à l’hôpital complètement trempé. Il y avait un véritable orage dehors. Sa voiture au garage, il avait couru jusqu’à l’autobus, mais l’avait raté et avait dû marcher une dizaine de coins de rue, vêtu seulement d’une veste brune qui avait eu tôt fait d’absorber toute la pluie.
Il entra dans le bâtiment de briques, ses cheveux plaqués sur son crâne, dégoulinant partout et frissonnant sous la climatisation. Luc suivit les indications dans les couloirs jaunes. Échographie, échographie… voilà. On y était.
Il frappa, se sachant en retard. Heureusement, le technicien était tolérant et il accepta qu’il entre. Sabrina était là, allongée en chemise d’hôpital. En voyant son état, elle eut un pauvre sourire et Luc comprit que quelque chose se passait mal. Elle avait toujours cette expression lorsqu’elle était trop triste pour être fâchée contre lui.
Énervé, Luc jeta un regard au technicien et fourra ses mains dans ses poches. Ce dernier s’approcha sur sa chaise à roulettes et émit un claquement de langue assez clair.
« Bon… je ne vais pas vous rassurer. C’est possible que ce soit une embryopathie. Mais on ne sait pas trop. »
-
Pas inspiré non plus ^^
Le flic regardait la manifestation, amorphe. C’était la troisième cette semaine et il n’en pouvait plus. De ces soi-disant tolérants, antiracistes, Mariage pour Tous et il n’en savait quoi. De son temps à lui, rien de tout cela ne serait passé. Ils pouvaient taper, tazer, enfermer et autres joyeusetés à l’infinitif sans craindre une enquête de l’IGPN, la police des polices ou une déclaration de la ministre de la justice.
Et touts les boutiquiers des Champs-Elysées qui voyaient leurs vitrines défoncées, et McDonald’s, et les touristes… quelle justice pour eux ?
Et pour lui qui, sous la pluie battante, était trempé jusqu’aux os. « Interdiction de monter dans la voiture », qu’on lui avait dit. « On sait jamais avec ces hippies. Va falloir être réactif. »
Sauf que les hippies en question avaient pas l’air très motivés. Oh, ils gueulaient mais on sentait bien que c’était juste pour dire. Pas bien nombreux , ils allaient probablement finir le parcours et dégager dans le premier café du coin histoire de pas choper une pneumonie, une embryopathie ou n’importe quelle autre connerie en ie.
Et lui, dans tout ça, devait faire le pied de grue.
-
Pondre un poème en dix minutes mesdames messieurs
Y-a-t-il une recette toute faite pour y parvenir?
Je ne crois pas ça n'est pas un moteur, un essieu.
Pourtant il faut bien essayer d'y réfléchir
Tout d'abors ouvrez-vous aux mots qu'on vous impose
Faites oeuvre d'acceptation, soyez tolérant
N'ayez pas peur d'être celui ou celle qui ose
Partez dans vos idées, mais restez dans le rang
Laissez-vous pénétrer par les trois substantifs
Prenez le temps de vérifier leur sens aussi
Cela peut éviter bien des déconvenues
Qui arrivent parfois aux poètes trop hâtifs
C'est difficile je sais mais c'est ainsi
Car croyez-moi rien de pire que le faux départ
Quand horreur, l'embryopathie est dans le vers
Quand on comprend, bien souvent il est trop tard
C'est un jeu cruel, je sais presque pervers..
Mais je m'égare, il faut de la détermination
Da la niak, ne pas avoir peur de l'action
Surtout ne rien lacher, être clair ne pas se tromper:
le succès réclame un carcatère bien trempé.
-
Pas mal tous les deux !
Mem' ta fin est assez dure.
-
Arf.. j'ai été super long :/ Mais j'avais mon idée, je voulais finir.
Mémoire, l'histoire cadre 100% les mots sont bien à leur place, franchement rien à redire 8)
Loïc, ton flic me fais de la peine :D il ferait un bon personnage je crois. En revanche mettre ton embryopathie sur le compte du vocabulaire limité du policier c'est pas joli joli :mrgreen:
Un autre? 827
-
En fait c'était plus pour jouer sur un semi-comique de répétition.
(Mais je savais pas trop qu'en faire effectivement.)
Vous continuez ?
-
Ah... on a perdu la Mémoire, c'est rude.
Bon ba je remise mon 827 par devers moi.. et pars pour deux semaines de vacances.
Plus de soirée Dico pour moi avant septembre :???:
Je vous salut bien bas les aminches.
-
369 pour moi !
-
1 :mrgreen:
-
OK Rain et ambriel à la rescousse :D
Alors:
Aa (Coulée de lave à Hawaii, qui a une surface constituée de blocs chaotiques.)
Dircom (Direction commerciale)
Pixel
-
élégiaque/abaca/radiosource
(j'ai enlevé "à" hein. L'abaca est un bananier des Philippines qui fournit le chanvre de Manille)
(radiosource : astre émetteur de rayonnement radioélectrique)
(élégiaque : qui appartient/écrit de l'élégie, à savoir des pi-ces de vers/poèmes grecques ou latins)
Edit : bon du coup je prends ceux de Moy et je verrai ce que je fais avec les miens qui m'inspirent ^^)
-
Euh du coup on prend quoi ? u_u
Edit : okay ceux de Moy mais les deux premiers je savais même pas que c'était des mots ><
RE edit : du coup je vais faire un mix je pense XD.
-
Ah fichtre téléscopage!
Faites au choix ou avec les six, comme vous voulez :D
-
Assis sur mon nuage, je regarde l’île et son volcan. Paisible, paradisiaque même. Tout cela m’ennuie un peu. Pour un peu, on en oublierait sa fonction première. Ce n’est pas bon, il faut réveiller ce petit monde. Que les Hommes se souviennent de moi et de ma puissance.
La terre commence à trembler. J’entends déjà les cris, je m’en délecte. Oh que cela me manquait ! La souffrance humaine, c’est déjà bien quand ils se la causent tous seuls, comme des grands, mais avoir le pouvoir de vie et de mort sur des milliers d’êtres humains, y a-t-il meilleur sentiment ?
L’Aa commence à couler du volcan. Les blocs noirs sont comme autant de pixels morts, comme bientôt autant de vies envolées. Personne n’y échappe, et c’est le plus beau. De l’ouvrier au Dircom, ils sont égaux face à mes pouvoirs, à défaut de l’être face à la mort.
Avec un grand éclat de rire, je contemple mon œuvre.
Un peu dans le même style que le précédent -_-
Ce sera tout pour moi niveau écriture ce soir, mais je vais continuer à vous lire (et je peux chercher les mots)
-
"Ok c'est pas gagné cette campagne de pub les mecs".
C'est le constat du patron la veille de la présentation au client: "Elegiak" un groupe de rap super en vogue.
Alors je savais que c'était le moment où jamais d'envoyer du lourd, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai dit: "Moi je sais!"
La ils se sont tous retourné et après un silence assez pesant j'ai entendu une collègue dire "Vas-y on t'écoute".
Et j'ai mis le paquet.
Comme l'album s'appelle "Coolez de lave" j'ai tout de suite dit qu'il fallait partir là-dessus que justement j'avais une belle illustration chopée dans une banque d'images gratos sur le web, ça représente un Aa Hawaïen, c'est puissant et cool à la fois.
Ensuite comme les gars voulaient un clin d'oeil à la drogue j'ai proposé cette belle photo d'Abaca parce que j'ai vu que c'était de la banane de beuh en fait.
Pour appuyer la symbolique lié à leur histoire avec les radios FM j'ai ajouté un quasar qui balance le son dans l'espace c'est une métaphore de la radiosource, oui: radio - source.
Ensuite j'ai retravaillé l'image avec "Pixel dominator" le dernier cris des soft de retouche.. et voilà le résultat.
Là il y a eu un autre blanc et le Dircom a dit "Waou putain merde".
Je sais pas trop comment l'interpréter.
Edit corrections
-
Un jour, j'ai rencontré un vieux sage. Ouais, comme dans les histoires, le vieux sage typique : la longue barbe blanche, les rides, les yeux brillants d'intelligence et le sourire édenté. Même la toge, en fait. Je l'ai croisé sur le bord d'un chemin, en vacances, alors que je me promenais. Il était assis sur un tabouret, et gribouillais quelque chose sur un carnet. Moi, étonné, je l'ai salué. Il m'a regardé et m'a dit :
« Ah bonjour ! Alors c'est vous mon assistant ?
- Euh non, je pense que vous vous trompez, mon vieux. Moi je fais partie de la dircom d'une grande entreprise étudiant les radiosources. Je suis loin d'être assistant, j'ai pris du grade, quand même. »
J'étais un peu vexé qu'il me prenne pour un assistant. Quand même, ça faisait plusieurs années que je ne faisais plus les cafés à toute l'équipe, et que je me ruinais les yeux sur les pixels de mon écran comme tout le monde. Du coup je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie
« Je suis élégiaque. Vous voyez, j'écris des poèmes.
- Ah, très bien. »
J'ai haussé les épaules, ne voyant pas très bien l'intérêt d'un tel métier, et suis reparti. Le chemin serpentait entre les caoutchoutiers. J'aime bien ces arbres. Ils sont utiles, en plus d'être des arbres. C'est pas donné à tout le monde. Perdu dans mes réflexions, j'ai mis un moment avant de remarquer qu'il m'appelait. Je me suis retourné.
« Attendez ! Revenez ! Venez écouter le début de mon poème, au moins...
- Soit, j'ai fait en revenant.
« Là où l'aa s'en va,
Gaiement les alagas
Poussent à tout va.
On n'y croirait pas ! »
----------------------------------
:D pas mal vos histoires, très différentes XD
Moi j'ai arrêté là sinon je dépassais : X
-
De retour du souper.
583
EDIT: J'avais pas vu que vous n'aviez pas tous fini, désolée ! :-[
-
Ah mais carrément ça a bien marché je trouve là!
Loïc, j'ai beaucoup aimé, je vois trés bien la scène, l'idée est trés bonne, chapeau.
Ambriel, t'es bien partie aussi, ton chemin est inattendu mais pas incohérent, il y a de la rêverie (t'es pas passez loin avec l'Abaca/L'hévéa/le caoutchoutier :D
Bon cette fois-ci c'est la bonne pour moi.
A+
(comme je suis plus là, Mémoire aura qu'à dire que vous avez perdus vos moyens :-¬?)
-
J'suis grave à la bourre mais j'ai casé tous les mots !
« Bienvenue dans un nouveau monde ! A présent, tout est possible : il n'y a plus de pollution, plus d'esclavage, plus de problème, rien que des défis ! Soyez les premiers à redonner à la Terre sa gloire passée ! »
J'ai envie de balancer mon téléphone, de tordre le cou à cette présentatrice au sourire Freedent plein de pixels et de démolir la radiosource à l'origine du message. C'est sûr : la solution, c'était de tout remettre à neuf, recommencer sa vie sur une Terre nouvelle et purifiée. La fin du monde, quoi. Brillante idée qu'a eu le dircom du programme Terra Nova. Il a vendu des centaines de millions de parcelle en moins d'un mois et touché un sacré pactole au passage. Il aurait pu en rester là et se trouver sa petite île déserte personnelle où se retirer loin du monde et des clients fâchés de s'être laissés aller à cette utopie.
Mais non. Il a demandé à son équipe d'appuyer sur le bouton rouge. Même pas sûr qu'il ait eu le temps d'en profiter de son fric.
Parce qu'il est cané, le gars, y'a pas de doute. Ils ont tous passé l'arme à gauche. Le monde entier. Les hommes, les femmes, les animaux, les moustiques et le gazon. Peut-être pas les planctons, cela dit - j'ai pas été vérifier sous l'eau. Mais là, ici, maintenant, je suis tout seul. Certains diraient - enfin, auraient dit s'ils avaient été là - que j'ai de la chance, que j'ai choisi le bon moment pour aller faire un tour à la cave, que j'ai eu raison toutes ces années quand je l'ai faite blinder pendant la guerre froide. Conneries. J'ai perdu ma famille et mes amis. Merde, la terre ressemble à une putain d'aa désolée, toute grise et craquelée, encore chaude de l'éruption de la bêtise humaine ! Tout ça à cause d'un commercial. Et vous savez le pire ? C'était un commercial honnête. Probablement le seul qui ait jamais vécu. Il a mérité son Darwin Award.
Mais peut-être que je suis pas tout seul, en fin de compte. Il reste un arbre. L'abaca du jardin. Super, je mourrai pas de faim : j'ai au moins des bananes à disposition. Encore que s'il a survécu à la fin du monde, je suis pas sûr d'en vouloir. Peut-être qu'il a acquis le don de parole ? Je sais pas si y'a suffisamment de radiations dans l'air pour le faire muter à ce point. On se raconterait des histoires, la nuit, pendant que je ferais griller ses branches en un grand feu de joie. L'éclate. J'entends d'ici ses répliques, ses pics, son sarcasme. Oh, oui, avec un ton condescendant - après tout, c'est un arbre, il pourrait bien me prendre de haut en m'assomant de ses complaintes élégiaques. C'est même la seule chose qu'il pourrait faire, à vrai dire. Si j'étais dans un monde parallèle, peut-être. Un monde où il y a encore des gens, et où je suis pas tout seul. L'éternité, ça va être long.
Tiens, elles sont pas dégueus, finalement, ces bananes...
-
Il est génial ton texte Rain ! :o
-
Merci :D Moi je le trouve cynique et ça m'agace :-¬?
Les autres sont pas mal non plus, tous différents, c'est cool !
(Sinon, 37)
-
Oui, super chouette !
et du coup, un chiffre : 214.
-
583 encore.
Arbitraire - distinction - psalmodier
-
Les flûtes étaient oppressantes. Les tambours accablants. Les voix pesantes. Sorel naviguait entre les musiciens comme on nage dans un rêve brumeux. Il avait du mal à retenir les détails, à imprimer les visages, à distinguer les formes et les couleurs de ceux qui l'entouraient. Il se contentait d'avancer parce qu'il n'avait pas le choix. Il fallait qu'il atteigne le centre.
Pourquoi déjà ? Pourquoi devait-il continuer ? Qu'y avait-il de mal à s'asseoir là, psalmodier avec les autres rien qu'un petit peu ? Leur chanson était jolie. Leur rythme était apaisant. Lourd. Apaisant. Il battait au rythme de son coeur. Sorel sentait que ce rythme pouvait devenir celui de sa vie. C'était un rythme lent et précis, il n'y avait jamais de fausse note, jamais rien n'allait de travers.
C'est normal, dit une petite voix arbitraire au fond de lui-même, il n'y a qu'une seule note. Ce n'est pas pour toi. Avance.
Alors Sorel avançait. Un pas après l'autre. Il s'efforçait de ne pas regarder, de ne pas écouter. Encore un peu. Juste un peu. Le centre était là, juste là, et le mécanisme l'attendait. C'est ça. Il venait là pour actionner le mécanisme. Pour... arrêter tout ça. C'était mal. Il fallait faire quelque chose. Sorel posa une main froide et tremblante sur le levier et poussa.
La musique se tut ; il y eut un vacarme abominable tandis que tous les androïdes derrière lui s'effondraient sans distinction. Sorel tomba à genou, reprenant une bouffée d'air insupportable et tellement vitale. Entre ses genoux reposait sa main. Elle s'était désactivée en même temps que tous les autres appareils électriques de la salle, et probablement du monde. Mais c'était la seule partie de son corps. Il lui restait ses jambes, sa tête, son autre bras. Il était toujours humain.
Pour la première fois depuis des années, Sorel rit à la face du diktat des robots, et c'était un rire de joie pure. Leur Conversion avait échoué. Il n'y aurait pas d'entité unique.
La pensée libre avait vaincu.
-
Foule. Piétinement. Bousculade. Se frayer un chemin dans la masse, tantôt violence tantôt silence, à coup d'épaules ou en glissant. Je sans un coup dans mon dos et quelqu'un essaie de me faire trébucher, mais la main qui me tire en avant tient bon. Un cri, qui déchire l'air, qui crache dans l'oreille et brise le calme. J'arrive au premier rang avec Thalys, on se retrouve devant une barrière de bois, et derrière, les gardes tout en noir qui sont alignés. Ils tournent le dos à l'estrade pour nous faire face, avec leur mines patibulaires. Ils fixent la cohue que nous formons. Une vague compacte, sans visage. Aucune distinction entre moi et mon voisin de droite.
Un cri encore, plus calme et contrôlé. Presque un chant. La foule s'ouvre et laisse passer quatre silhouettes drapées dans d'immenses capes. Les mains cachées dans de grandes manches, le visage reculé au fond du capuchon. On voit à peine les lèvres bouger au rythme d'un psalmodie inconnue. Trop de bruit autour pour distinguer quoi que ce soit.
“Ils jettent un sort”, murmure Thalys en se penchant vers moi. Je frissonne et elle me caresse les cheveux. Thalys est ma grande soeur.
Les quatre prêtres grimpent quatre petites marches et arrivent sur l'estrade. Ils s'approprient chacun un coin pour faire face à la foule. Peu à peu, le volume de leur incantation monte, chant sauvage et inquiétant qui finit par nous transpercer la tête, à nous qui sommes au premier rang.
Aujourd'hui à Milbrough, on fait couler le sang.
Un page allume un feu sacrificiel sous nos yeux. Thalys me serre la main pour me rassurer. Ça ne peut pas tomber sur nous. Je suis trop jeune encore et elle est une fille. Ils n'aiment pas tuer les filles, ça fait mauvais genre. Et puis, on est au premier rang. Les prêtres ne regardent jamais au premier rang, juste devant les barrières. Ils n'arrivent pas à baisser autant les yeux. Alors, cette année encore, on va s'en sortir, et c'est quelqu'un d'autre qui y passera. Aucun doute.
Alors quand les chants s'arrêtent j'expire. Quand les doigts se lèvent dans quatre directions différentes j'inpire. Quand les gardes ouvrent les barrières je retiens mon souffle. Quand ils avancent dans la foule pour récupérer les agneaux du jour, j ne respire plus. Et ils ne vont pas assez loin. Et ils prennent Thalys et Thalys crie. Et je ne sais plus. Elle se débat, elle hurle que non, non, je suis une fille et je dois m'occuper de mon frère. Elle hurle quand on la pose en première sur l'hôtel arbitraire de la cruauté parce que les trois autres ne sont pas encore là. Elle hurle quand ils l'attachent, pieds et mains écartés, le feu qui brûle sa robe puis son dos puis ses os, elle hurle.
Quand elle se tait enfin, je recommence à respirer. Les trois autres passent sur le bûcher comme dans un songe, puis la foule se disperse en frissonnant. Un grand gars blond me tape sur l'épaule. Sans trop savoir pourquoi, je le suis.
Un jour de plus de gagné.
Qui sait, l'année prochaine, peut être que j'y passerai.
-
Wow, c'est glauque, mais c'est cool. Jolie plume !
Alors, pour ceux qui veulent jouer demain matin, voici les mots qui sont sortis !
tolérant/embryopathie/trempé
élégiaque/abaca/radiosource et Aa/Dircom/Pixel (ici (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,17520.msg287888.html#msg287888) pour les définitions)
Arbitraire - distinction - psalmodier
-
personne ce soir ?
-
Vite fait, si t'es encore là.
Personne d'autre ?
-
je vais pas rester et visiblement il n'y a personne d'autre donc tant pis
-
ok, snif !
Dimanche prochain, tous sur le pont !!!
-
Je suis là, mais ouaip la semaine prochaine ca m'arrange plus aussi... Dimanche promis! :P
-
Du coup pour ce dimanche y'a des motivés ?
(ou tout le monde aura encore trop la tête dans l'après-meeting pour réfléchir ? :mrgreen: )
-
yep peut-être pas très tôt mais je devrais pouvoir :)
-
J'en serai sûrement !
-
Des motivés donc ? Moi j'en suis
-
Haha oui pourquoi pas cette semaine !
-
J'en suis aussi, à 22h comme d'hab ;)
Kere, oui tu pourra refaire les mots qu'on a fait dans la semaine :) Mais le live c'est le dimanche
-
J'en suis à 22h ! Cool, y'a du monde :)
-
Je me suis mal exprimée :mrgreen: Cette semaine (donc aujourd'hui) j'en suis :huhu:
-
Pour une fois que j'oublie pas ::), j'en suis !
-
On se trouve des mots et on est partis ?
-
J'en suis ! Qui a un dico ?
-
Allez donnez moi trois nombre entre 10 et 1746 ;)
-
422 !
-
478
-
1322
-
Okaaaay:
Daguerréotype
Discal
Et puanteur
Bonne chaaance!
-
De fierté je n'en ai guère
Le sourire est crispé par l'attente
Des heures
A poser les mains chargées
De ce trésor de guerre;
Le daguerréotype fume
Comme la pipe du type derrière
Mélange d'odeur qui ne parvient
A couper cette nausée que j'ai
D'avoir les mains chargées
De ce trésor qui les rends si fiers
Et dont la puanteur m'hantera
Dans l'horreur de mes cauchemars
Je pose pour la postérité
Une odeur poisseuse me coulant dans le nez
Je ne pourrai oublier
Et pourtant le le ferai
A commencer par ne plus jamais nommer
Cet objet discal de ma tourmente
Infernale.
EDIT: j'ai une mise à jour à faire, lancez le deuxièlme sans moi, sinon je suis re dans pas longtemps
-
La puanteur avançait
Dans la salle, je ne savais
Comment je pouvais la contrer
Tout comme cette fumée...
Cette table trop discale
Était quelque peu bancale
De son milieu provenaient
Les effluves couleur de lait
Il me fallait une preuve
A ramener, un truc physique
Je sortis le draguerréotype
Et quittai la salle avant qu'il ne pleuve
Voilà l'histoire de ma descente
Au caveau de ma grand tante
C'est vraiment à chier :mrgreen:
-
J'ai rencontré un homme, avec un souci discal,
M'ayant porté, d'apparence, sans avoir trop de mal,
D'un linge mal rincé, fit fi, bravant la puanteur,
Personne jusqu'ici n'avait levé Kwak avec honneur,
Il n'en reste plus rien, sinon un souvenir,
Ni film ni photographie, et c'est peu de le dire,
On aurait pu graver une daguérréotype,
Tellement Olaf, me portant, est costaud comme type !
-
Il fait tout noir. On n'y voit rien, ça pue. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? J'ai l'impression de perdre mes cinq sens. Je me déplace à tâtons dans la pièce, je me cogne aux murs, au meubles, à tout ce qui m'entoure. Je ne comprend pas ce que je touche, ce que je sens.
Je suis seul. Seuls les bruits des quelques objets touchent le sol à cause de ma maladresse brisent le silence.
Et puis cette puanteur qui emplie la pièce ! On y revient toujours à cette puanteur ! Les produits chimiques agressent mon odorat.
Ton tout ça pour un malheureux daguerréotype !
C'est tout pourri, je vous l'accorde ;). Et j'ai oublié discal |-|
-
— Tin, t'as vu la tronche de l'ancêtre !
— Ouais, l'était pas beau à voir, tout frippé le vieux.
— Et plié en deux comme un cran d'arrêt rouillé...
— Parait qu'il était mineur de fond.
— Tes parents l'ont connu ?
— Tu parles, ma mère a une photo où mamie est sur ses genoux, c'est dire.
— Ouais, mais sur cette photo là, il a l'air pas trop vieux, si ?
Sur le daguerréotype, le vieil homme fixe l'objectif, redressé au mieux, la souffrance en bandouillière et le sourire cassé. Trente ans de mine quand on démarre gamin, ça ne pardonne pas. Trois hernies discales non diagnostiquée, jamais soignée, l'aïeul n'avait pas fait de vieux os.
— Ouais, là-dessus il avait dans les quarantes balais, je crois.
— Bien usé déjà !
Le gamin réfléchit quelques secondes et demande à son frère :
— T'es sûr que c'est une bonne idée ?
— Bah, on nous a demandé de ramener un souvenir et de claquer un texte, alors ouais, on peut partir de là.
— Ouais, fin, un slam sur un vieux crouton, tu crois que ça va le faire ?
— On tente notre chance, on verra.
— Et qu'est-ce qu'on raconte ?
— La souffrance, la puanteur, la mort.
— Ok, ça me va. Refait voir la photo...
— Tiens.
— Pauvre vieux quand-même.
11 mn ! Ouf
Edit :
Bien joué kwakou ! marrant ! J'ai raté des trucs au meeting !
Super zagréos, mais le discal, il est où ?
-
J'aime beaucoup la mise en lumière du lancer de Kwakou (auquel je n'ai pas assisté) :mrgreen:
-
Sur un daguerréotype, en costume d'avant guerre
Deux veillard, cote à cote, pose pour la photo
Lui, une hernie discal et un verre de bière
a la main, Des moustaches guidon de vélo
Elle, Une ancienne robe à fleur
Dont les couleurs fané évoquaient le printemps
Mais dont on sent d'ici la puanteur
Des taches de graisses qui parsème son jupon
A me voir si beau, si rieur dans l'miroir
J'ai un peu d'mal à croire que ça va m'arriver
Mais on sait bien qu'un jour tot ou tard
Nous seront les fantomes d'une photo jauni et ecorné
EDIT : Bon s'était pour rattraper, le deuxieme sera mieux
-
La gueule de bois de RdL qui souffrait devant mario kart pour pas vomir reste le plus bel hommage ;p
-
Le grenier de la vieille mère Hermelin n'avait visiblement pas été ouvert depuis des années. La pauvre vieille femme souffrait de terribles maux qui l'empêchaient de bouger, et elle avait fini sa vie couverte d’escarres et de plaies qui ne cicatrisaient pas.
Son médecin avait constaté que son dos souffrait de dizaines de déformations liées à des hernies discales et des positions terribles adoptées pour éviter de trop importantes souffrances. C'est un masque de douleur que le thanatopracteur avait dû transformer en visage paisible avant son inhumation.
En tant qu'exécuteur testamentaire désigné, Éloi Rafale avait entrepris un inventaire de la maison de la vieille femme, et avait hésité longtemps avant d'atteindre les combles de la demeure. La porte du grenier était scellée par des années d'indigence ménagère, d'épaisses couches de moisissures, et une humidité qui avait quelque chose d'anormalement tropicale.
Il fallut un pied de biche pour arracher les planches, bien que ces dernières fussent vermoulues, et la puanteur qui exhala de la pièce fit monter des larmes aux yeux. La poussière mêlée d'humidité avait transformé les lieux en une sorte de caverne couverte d'une sorte de proto-matière informe, les objets qui n'étaient pas en métal, anciens meubles, daguerréotypes sans âge, tissus pourris par le temps avaient une teinte gris-brun à la lueur de la bougie … et quelque chose, une chose qui vivait dans cette pièce et qui n'avait connu le parfum de la liberté depuis longtemps observait.
-
Quand on entrait dans son sanctuaire, c'était l'obscurité qui sentait le plus fort. Cette espèce de lueur filtrée, rendue grisâtre par des voilages sans âge qui ondulaient sous le coup d’un courant d’air invisible. L’obscurité avait l’odeur des lieux anciens et oubliés, ce mélange de renfermé, de la sueur aigre des corps flétris et de parfum qui commence à tourner. Elle avait l’odeur de Joséphine, quand elle ne quittait pas son fauteuil de la journée, et restait assise, immobile, à regarder la télé. Joséphine disait qu’elle ne supportait pas la puanteur de la rue. Ni sa vue, d’ailleurs. D’où les voilages qui avaient connu de meilleures heures. Elle s’était reconstruit son univers familier dans cette chambre qu’elle ne quittait plus, allant du lit au fauteuil et du fauteuil au lit. Sur les deux tables de nuit, elle avait rassemblé les amulettes oubliées propres aux familles anciennes, des photographies dont les plus anciennes ressemblaient aux daguerréotypes d’un autre siècle. Des portraits d’hommes et de femmes dans des ovales d’étain ; l’un d’eux, couronne de fleurs discale trônant à côté de la lampe, commençait à s’estomper sous les multiples passages de doigts caressant son papier.
On pousse les voilages, on ouvre les volets et c’est comme un sacrilège. Mais, après tout, Joséphine est partie et avec elle la trame de ces souvenirs.
-
La gueule de bois de RdL qui souffrait devant mario kart pour pas vomir reste le plus bel hommage ;p
Nan, j'étais juste fatigué... (et Mario kart devrait être interdit pas la conv de Genève)
Pas mal Bapt' quand-même !
Impressionnant Olaf !
Pareil pour mary, impressionnant !
-
Chouette les vôtres :D
Revanche ? Je dis 732
-
1331
-
4
-
Ah ah, c'est marrant en fait...
Trop bon les vôtres ! J'adore le tien Rémi :)
-
"Discal" ets parti aux oubliettes de la trame scnénaristique, Rémi ><
Oui, ils sont bien les votres, faire des vers en 10 minutes :o
-
"Discal" ets parti aux oubliettes de la trame scnénaristique, Rémi ><
Oui, ils sont bien les votres, faire des vers en 10 minutes :o
J'ai débranché mes neurones pour l'occasion :mrgreen:
-
Ça paraît une bonne option j'essaye de ce pas :mrgreen:
-
Il nous faut un BenG et son légendaire dictionnaire ! ;)
-
BenG dit de faire le deuxième sans lui, qui a un dico sous la main ?
Edit :
j'avais pas vu les votres BenG et Kerena, sympa aussi ! Styles très différents mais même ambiance !
-
Alors :
[on oublie et on retire les mots]
-
Tu peux prendre le mot d'en dessous Kerena? Les noms propres c'est un peu soit trop facile soit trop dur :s
On est beaucoup ce soir ca fait plaisiiiiiir
-
On la refait ? Visiblement les noms propres sont interdits :mrgreen:
Mon petit Larousse 1965 peut aller jusqu'à la page 1120.
-
Prends le premier nom après la page des noms propres sinon, comme ca on garde les deux autres noms, certains on du déjà commencer...
-
Lui qui voulait être brailleur, crieur, aboyeur,
L'a tout de même fini par devenir chanteur,
Au culot, dans la rue, il se met dans l'tiéquar,
Et gueule "Choisis une chanson" à l'inconnu Edouard,
Les v'la scotchés, et personne n'ose intervenir,
Devant cet homme capable de presque tout sortir,
Comme Si, Bel et bien, il tenait pour faction,
Un diapason complet pour ossification.
Edit : bon bah ok on oublie ><
956
-
Désolééééeeeee je savais pas pour les noms propres :'(
On re-tire trois mots
-
Edouard l'aboyeur était aux abois,
De son antre il ne voyait que les bords
D'un monde sale, glauque et comme mort
En cours d'ossification tel du bois
Pétrifié, jauni, macabre, en souffrance
Il leva son gloitre rêvant à la France.
-
956
-
Avec les trois chiffres que vous aviez donné avant, j'ai:
Abhorrer
Guincher
Quadriceps
GG KWAK ET REMI, trop au taquet Oo
-
Ma valise me semble ne rien peser au bout de mon bras. Elle contient les affaires que j'avais en entrant ici, il y a quinze ans. J'avais alors une belle masse de cheveux noirs sur la tête et pas cette espèce de masse grise et blanche qui me font ressembler à mon père.
Non loin, la chapelle Saint Edouard, le réconfort du taulard qui sait qu'il y sera enterré si la partie se termine pour lui derrière les barreaux, sonne les neuf heures du matin. Mourir entre quatre murs, finir entre quatre planches, devenir un vieillard tordu, aux articulations souffrant d'une ossification galopante, et être condamné à ne plus servir à rien au bout de sa peine, voilà une chose que je ne voulais pas.
C'est pour cela que j'ai balancé mon voisin de cellule, son trafic de LSD, et que j'ai été libéré pour bonne conduite. Que n'aurais-je pas fait pour retrouver l'air pollué de la ville, le son des voitures qui étaient de plus en plus nombreuses depuis quelques années, et même des petits corniauds aboyeurs qui vous irritaient de bon matin.
Liberté ...
-
Qui est Edouard ?
Edouard c'est personne. Il fait tout comme tout le monde. Il se lève le matin et passe devant les chiens aboyeurs de sa voisine. Il tape dans la barrière pour les calmer. Ils ne se calment pas. Il va au boulot. Il s'ennuie. Beaucoup.
Mais il doit manger. "Pour vivre il faut travailler" Il ne remet pas en question cette phrase. Pourquoi remettre en question une évidence ?
Comme tout le monde il vieillit. Métro, boulot, dodo. Comme toute le monde, sauf que dans sa ville il n'y a pas de métro, peut-être un pauvre bus qui le mènerai dans la direction opposée de son travail. Alors il marche. Pourquoi découvrir de nouvelles choses ?
Comme tout le monde, son cerveau subit une ossification inéluctable et métaphorique. Bien sûr que ce ne sera pas un os. Un cerveau-os ça n'existe pas, et puis ça pourrait attirer les chiens de la voisine.
Non, son cerveau ne se transforme pas en os, mais il se se solidifie et devient inutilisable, c'est certain.
Pfiou ! y a tout, cette fois !
-
Bon les gens ça part en couille complet là.
UNE SEULE PERSONNE AVEC UN DICO SVP xD
-
C'est la faute à BenG qui nous a abandonnés !
-
Du coup on attend deux minutes au cas où il y ait d'autres gens sur Edouard amchin et ensuite UNE personne poste trois mots svp :p
-
« Oh Toi ! me lança l'aboyeur. Viens donc parle là, on a de la bière fraiche à deux sous le hannap. Alors vient-tu donc. Comme j'te vois la en train de te déssécher, de te décalcifier, viens donc parle là, mon gars. Pour de sous, du tord boyaux médicinal, très bon l'ossification de la glotte si tu vois ce que je veux dire. On a du whisky dont la bouteille a connu le prince Edouard pendant la guerre des quatre roses. Alors qu'est ce que t'en dit ? Hein? Tu veux t-y dont pas »
J'avais fort soif c'est vrai. Mais je m'éloignais de l'entrée du bar tout en dégustant ma misanthropie. Mourir de soif mais dédaigner l'oasis ombrageuse parce que ses occupant font trop de vacarmes est pour moi un plaisir de fin gourmet .
-
Rrrrrémi !
Gimme a R
Gimme an E
Gimme a M
Gimme an I
-
Oui ?
On a fini avec Édouard ? On enchaîne ?
-
Problème technique j'y pouvais rien :relou:
Merci beaucoup à ceux qui l'on fait, c'est beau tant de motivation, mais comprenez qu'un prénom, c'est un peu trop facile à replacer :mrgreen:
DU COUP
[kere si tu passes par là, remets tes mots au dessus ;) ]
C'est repartiiii
-
Ah ! si je délaissais ce bel alcool qui pousse
Mon cerveau paresseux à l’ossification,
Je me préparerais à une hydratation,
Et, hop, j’appellerai s mes rimes à la rescousse.
Et je passerais bien du statut d’aboyeur
De mots, à celui, auguste, de rimailleur,
Hélas, c’est insensé, car voilà mon soûlard,
Qui vient m’embrigader, et c’est mon pote Edouard !
Bon ben go pour le 2e essai :mrgreen:
-
Oui ?
Tu as gagné le plait-il.
Sinon on refait un tirage.
Et je voulais juste dire que j'aimais bien ton poème
-
Je n'ai jamais aimé la médecine,
Trop de termes à retenir par coeur,
Je préfère torturer mes quadriceps,
Au son du DJ derrière les platines.
Et si j'aime guincher jusqu'à pas d'heures,
J'abhorre au lendemain, cerveau au forceps.
EDIT : on a les trois mots de Ben ci-dessus !
-
EDIT : on a les trois mots de Ben ci-dessus !
Nan parce qu'il les a mis quand Mary était encore en train d'écrire le sien etc, du coup on commence tous à des timing différents et c'est tout naze. Du coup on laisse finir mary et ceux qui sont partis sur abhorrer et on refait un tirage.
On rappelle que le but du jeu c'est de bosser TOUS sur la même base en partant en MEME temps ;)
haha, mdr RdL xD
-
Oyé Oyé,
Braves valseurs buvards
De gens de lettres et de papier
Je le demande à qui l'entends
Qui donc pourrait abhorrer
De guincher à la guinguette
Endiablée de l'homme à la coiffe
Si soignée et si saillante?
Regardez le et mirez s'agiter
Plétore de bonnes gens enjaillés
Par le doux son de ses infrabasses
Incidieuses et inlassables,
Ca rentre dans le crane et ca ressort
Par les pieds, tapant le sol
Et la poussière en rythme endiablé,
Oyé oyé venez guincher
A vous en tordre les quadriceps
Oyé oyé venez trinquer
Pour l'ami Kwak, levez le biceps!
Mon rythme est tout pourri, c'est con pour le sujet ><
Déso Mary, je pensais bien que t'avais pas fini... :(
Ouaip enfin Kwak, si quelqun veut prendre le jeu en vol et faire des mots passés il peut largement, c'est juste que oui, quand c'est pas un cas isolé c'est un peu le bordel certes
-
Pas de souci Ben, j'ai perdu du temps à lire vos réponses avant de poster et bref...
Du coup, je suis aussi partie sur les mots suivants !
Parfois quand l’air du soir est assez généreux
Pour laisser respirer nos corps bienheureux,
J’aime aller sur la place et regarder guincher
Les couples qui se collent au lieu de s’abhorrer.
Là un habitué me fascine toujours,
Tant il semble certain qu’il imite un tambour,
On ne peut qu’admirer ses saillants quadriceps
Sans douter que la tête ait connu les forceps…
-
Ptin vous êtes à fond sur les platines xD Cimer ;p
C'est dense comme compositions pour des temps aussi shorts !
(Merci BenG ca me va droit au coeur <3
Mary chapeau c'est rythmé et tout plein de sens, j'kiffe !)
Nan mais ça va pas de souci juste c'est de la balle quand on bosse tous de concert, quoi ;)
-
1111
-
73
-
314
-
Neutraliser
Anthroponymie : Etude de l'origine des mots (et c'était pas le pire de la page Oo)
Chose (gentil dico gentil)
-
Etre étudiante en littérature, c'est pas de la tarte. Déjà, on participe à des jeux débiles à 23h passées, mais en plus il faut faite de l'anthroponymie... Cachée dans la bibliothèque, elle ne savait plus trop par quel côté prendre la chose. Abandonner ses études n'était certes pas une bonne idée, alors elle prit le taureau par les cornes. Il fallait qu'elle puisse rendre son mémoire à temps. L'étudiante devait neutraliser ses peurs, ses angoisses et sa procrastination pour finir enfin son doctorat.
Elle soupira. Etre étudiante en littérature, c'était vraiment pas de la tarte...
C'est plus de l'écriture automatique, là... A la prochaine, je renvoie du poème pour plus de défi
-
Ah la belle anthroponomie,
Qui lève le voile des mots,
Comme jadis l'astronomie,
Expliquait l'étoile aux marmots.
Aujourd'hui j'ai bien trop vieilli
Neutralisé le sens du beau,
J'aurais besoin d'un bon pailli,
Pour enfin sortir du troupeau.
-
C'est une secte étrange qui s'affaire à la table,
Là, toute sorte de gens y font de drôles de choses,
Ils dressent la culture comme un rêve ineffable,
L'anthroponymie est chez eux comme s'offrir trop de roses,
Ils neutralisent la bêtise, et cherchent à avancer,
Sur les sentiers de l'Art, où ils savent artiser,
On y retrouve des mots, on y voit des claviers,
On s'y abreuve aussi, oui pour mieux s'inspirer,
Alors, ensemble, comme une parole sacrée,
Les voilà de concert qui viennent exprimer,
Le rendu d'un travail, fait bien vite sans bâcler,
A partir des trois mots qu'ils sont venus tirer.
(ouais c'est des rimes en é je suis feignant si je veux)
-
Bien ouéj Kwakou ! Joli, certes en "é" mais joli !
Et Kerena, ça sent le vécu :)
Edit : Bravo Olaf, que d'idées ! Pareil pour Zagréos, la classe !
Mary et Neimheadh aussi j'aime bien.
Bapt' tu nous as tué ! Et je viens de lire BenG, terrible, super marrant !
Bref, que de talents !
-
Diego Alvarez tenait l'Aspic en respect au bout de sa rapière. Il fallait faire vite car il savait que la première estafilade qu'il avait reçue finirait par le mettre hors combat et que le vil épéiste qu'était son adversaire aurait tôt fait de profiter de son impuissance pour lui dérober l'ordonnance qu'il transportait et qui libérerait sa promise Salomé Brigante de prison.
Diego avait réussi à attirer le félon empoisonneur dans la bibliothèque de sa propre forteresse, ce qui n'était pas chose facile, il devait à présent le neutraliser.
Passe haute et pirouette, le sombre individu esquiva le premier coup d'estoc et contre-attaqua de sa main gauche empoisonnée. Diego para le fil de la dague et recula, pensant pouvoir porter le coup fatal à son adversaire en profitant de l'exiguïté des lieux. Mal lui en pris, son pied heurta un livre au sol et il trébucha, se retrouvant à terre sur son séant. L'Aspic n'hésita pas un instant et lui planta son épée courte dans le cou, laissant l'amoureux transi se vider de son sang … la dernière chose qu'il vit fut la couverture d'un livre qui se tenait devant ses yeux : l'Anthroponymie de Juan Arasalvo ... drôle de façon de mourir.
-
L'anthroponymie c'est bien. Tout le monde le sait. Mais ce que les gens savent moins, c'est que les cours d'anthroponymie, c'est chiant. On ne parle plus de mot, mais de vie. Les professeur ne parlent plus, ils utilisent des "numos" et autres choses helenistiques obscures.Le dictionnaire n'est plus un outil de travail, c'est une revue pornographique ! Les toilettes sont couvertes de grafitis, où les mots se bousculent, se mêlent, pour la plus grande incompréhension de notre part. Mais pour le plus grand plaisir de nos chers enseignants, je vous laisse deviner pourquoi !
Ils se livrent des jeux du dico sanglants, à coup de paraskevidecatriaphobie et autres sardanapalesques !
Une faute d'orthographe n'est plus une faute, c'est un balsphème, une injure de la pire espèce. À la moindre erreur, vous devrez vous poser des questions quand à la sécurité de votre famille !
Et le pire, dans tout cela, c'est qu'on ne peu pas neutraliser un professeur d'anthroponymie ! Il est insatiable, infatigable, intarissable, pied de table ! Tout son vocabulaire mettra en déroute votre argumentation.
Même ses techniques de combat sont incroyable. KAraté, Kung-fu, judo, on se dire qu'il n'a fait qu'étudier leur origine. Pensez-donc. Ils ont du temps à perdre, ces idiots !
Bref, je vous l'écrit avant que l'un d'eux ne me repère, ne faites pas d'anthroponymie.
-
Certes il y a le mot
Mais il y a la chose
si vos lèvres n'ose Madame
Ce mot qui n'est pas à votre gout
Que sera donc la chose ?
Devrais je alors faire user
Ou Anthroponymie
Ou bien d'erudition
de lexicographie
De synonymisme
Pour trouver le mot qui
Vous donn'ra envie de la chose
J'ai pour ma part une certaine estime
Pour tout ces dictionnaires
Même pour le thésaurus
qui est un peu austère
M'enfin, à cette heure ci
Je dois bien reconnaître
Que cela neutralise
Quelque peu mes effets
Mais enfin si le faut
Pour déclencher la cause
D'un abécédaire amoureux
Trouver le mot l'plus juste
Je passerai une soirée très encyclopédique
tout en me repetant
En moi meme je supose :
Que m'importe le mot
si nous faisons la chose
EDIT : c'est chauuuuud
-
Dans les tréfonts de mon âme,
Se tapis cette chose étrange,
Laissant deviner cette trâme,
Qui peu à peu l'étrangle.
Pour retrouver ses reflets azurés,
La chose doit se faire neutraliser,
Mais pour trouver comment procéder,
Il faudrait déjà la nommer.
L'Envie, ce monstre aux dents pointus,
"En vie", loin d'être une anthroponimie farfelu,
Est cette chose qui me tiens la main,
Qui est a la fois le moteur et le frein.
--
Ceci est de la merde...
-
Cette fois, c’est bon,
J’vais neutraliser
Tes mots à la con
Qui n’font qu’me bloquer
Car si on en sort
Qui n’existent pas
Je vais à la mort
Plutôt qu’au combat
Anthroponymie
Ça sonne assez mal
J’aim’rais bien « ami »
mais c’est trop banal
Vu qu'j'ai pas ma dose
J’essaye avec chose...
La prochaine fois
Ce sera sans moi.
-
_/-o_ baptiste, la classe totale !
Non mais en fait tous, c'est trop cool ce que vous avez fait !
-
J'ai la chose qui me gratouille. Posé tranquille dans le fond de la salle -une semi-pénombre me cache, à moitié, je crois qu'on voit mes jambes de lumières et mes mains de dieu-, j'observe. Nyctalope je dois avoir les yeux revolver ou les pupilles phosporescente: aucune salope ne veut m'approcher! Tant pis. Non tant mieux. C'est moi qui choisirait. Anthropomorfie, j'étudie les visages pour en deviner les prénoms; antrhoponymie, je connais les prénoms et en déduis les compétences au lit. Je me frotte les mains. J'ai repéré une Jessica. Non non, pas elle finalement, toute jessica qu'elle est, sac à main vert, chaussures vertes, lunettes verte. J'aime pas le vert. Et elle à pas de verre à la main. C'est un signe. Je crois au signes.
"Monsieur fermeture de la boite, on fait sortir tout le monde".
Merde. 5h à attendre et pas un gazelle à me mettre sous la dent. Comme hier. Comme avant hier. Mais pas comme demain! Je sauterai le pas, et la gonzesse aussi, c'est sûr demain je pourrai neutraliser ma timidité...
-
Ah ah, j'adore comme ça part dans tous les sens !
Et vous êtes vraiment trop doués à écrire autant en 10 minutes, je suis estomaquée _/-o_
Anthropomorfie, j'étudie les visages pour en deviner les prénoms; antrhoponymie, je connais les prénoms et en déduis les compétences au lit.
:mrgreen:
-
Et elle à pas de verre à la main. C'est un signe. Je crois au signes.
;D _/-o_
Baptiste, complètement ouf de talent.
Les autres, pareil, on s'en sort tous plutôt bien.
Ce jeu devient un truc de oufzor de groupe c'est de la balle ;p
-
BenG nous laisse, on prend mon dico !
Sortez les nombres ! De 1 à 1120 !
-
456
-
1118 ! (Oui, du hardcore, oui !)
-
800
-
Ok, alors :
Froisser
Plaque
Zénith (vous êtes sauvés)
C'est parti !
-
Au loin, l'horizon est patraque.
Les vagues, une à une, se plaquent
S'écrasent en hurlements déchaînés
C'est la nuit des grandes marées
Le soleil a quitté le zénith
Là-haut volent les océanites
Je sens le vent peu à peu me froisser
C'est dur, déjà la fin de l'été
L'horizon est un incendie
Et moi, je me sens salie
Tandis que va continuer la vie
-
Si j'avais été fin poète,
J'eu put de la sorte commencer :
"Oh jolie, tant de beautés !"
Mais voilà, je jongle avec les mots comme un canard qui pète.
Vous en voyez la preuve par ces pieds incertains,
Mais le verbe n'est-il pas mieux ainsi, libertin ?
Cependant, j'ai bien peur,
D'être à côté de la plaque,
Je ne peux dire, malheur :
"Vous rendez ce soleil bien opaque,
Et vous froissez le beau zénith par la votre"
Je ne peux dire ces vers, trop simples pour les autres,
Je suis piètre poète, qui ne déclame rien,
Si ce n'est son incapacité d'humain !
-
Il est là. Concentré, en tambouille, devant sa ratatouille. Les légumes bien coupés, samouraï du couteau, sur ses quatre marmites, les plaques sont ses platines. Il cuit, mixe, mélange, surveille, touille.. faut dire qu'il a des couilles. Combien d'esprits froissés auraient refusés ses aubergines ? Il n'en sera rien : cuisson parfaite, ça croustille, ça craquèle, et ça se tremperait presque dans le whisky tellement c'est bon. il a l'air d'avoir des ailes, RdL, quand il s'affaire aux fourneaux : Alors les fournées d'odeurs vont venir les curieux.
Il cuisine en musique, puisqu'il vit en musique. Accompagné de son 7L cavalier, s'assurant que la chaleur ne vienne l'exterminer, en cuisine, Rémi est un soleil. Un soleil au zénith. C'est toujours midi quand il gueule que c'est cuit !
Quand moi je m'affaire sur un plat si fumé, je suis le saumon qui ne peut respirer. La frite qui se glisse dessous ton tabouret. Le drame culinaire, l'explosion cutanée, alors forcément, je ne peux qu'admirer.
Et K&O, maitres d'une carbonnade flambée, ou pain d'épicée, je ne sais, j'étais parti pisser, avant qu'l'odeur, à mes narines, ne vienne s'immiscer. D'une jetée, alors, je les rejoins enfin : Aux autres ils sont heureux de pouvoir partager, une petite part d'eux même qu'ils ont tant travaillés.
Ils sont beaux, ils sont biens, ils ont le gout de tout : celui du savoir faire, et de l'application. Pas celle du téléphone, non, mais celle de la maison. Mais surtout, pas de tracas; je l'affirmerai jusqu'à mon trépas : ils ont, tous, et j'en oublie bien d'autres, le gout des tartes flambées, le gout des amitiés, le gout d'amis bien faits. Car, si le flacon, par sa superbe, a bien su m'éblouir, je vous arrête, et me permets de le dire : c'est bien l'ivresse des cuistos, c'est bien l'impeccable ambiance de ces repas déments, qui font qu'aujourd'hui, quand je cuisine.. j'me mens.
-
Quand Diego reprit ses esprits, il commença par cracher du sable. Il n'était plus vêtu que d'une chemise et d'un pantalon en lambeaux, et de vastes plaques rouges sur sa peau indiquaient qu'il avait passé de très longues heures exposé au soleil.
L'Aspic avait finalement préféré le dépouiller et le laisser agoniser sous un soleil de plomb qui était à présent au zénith, et transformait toute surface à peu près plane en mirage.
La gorge du bretteur était desséchée, autant que son cœur car il ne doutait pas qu'à présent, la libération de sa promise était hors de portée.
Il s'assit sur son séant, de la même façon qu'il avait pensé mourir face au félon empoisonneur, et retira ses bottes qui le démangeaient.
Un petit morceau de papier froissé, pas plus gros qu'un œuf de caille … il le laissa tomber à terre, et le déplia sur le sable : l'ordonnance.
Il tenait devant lui le salut de Salomé, mais il ignorait combien de temps il avait devant lui pour surseoir à la peine que la demoiselle subissait. Peu importe, il trouverait un moyen de quitter le désert, et de la retrouver. L'Espagne n'était pas si grande après tout.
Résolu, il déchira un morceau de sa chemise pour se couvrir la tête, se trouva un caillou à suçoter et parti en direction d'un groupe de gros rocher, afin de s'y abriter jusqu'à la nuit.
-
Moi qu'ait fait des zenith
Et des tournées mondiale
Des interwieuves très chics
Dans des vrais grand journal
Elle m'a dit te froisse pas
il faut pas qu'tu te braque
Ca arrive des fois
Alors, chéri, j'te plaque
Depuis je zone dans l'ombre
Seul comme un petit chat
regrettant mon aimée,
ma tendre pénélope
Je reste dans mes décombres
On ne m'y reprendras pas
Sur l'chemin du succès
La gloire 'est une ...
EDIT Olaf Et kwakou, je kiffe les votre
-
C'est terrible vos trucs ;p
Il est triste le tien Kéré :'(
759
-
105
-
C'est marrant, Pénélope, ça me rappelle quelqu'un, mais le texte reste inspiré mon cher Baptiste.
Allez, roll 13d100 : 711
-
Barré
Oaristis (entretien tendre ou familier)
Passionnaire
Vous avez 10 min :mrgreen:
-
On m'a dit de tirer les mots
Et de chier des arcs-en ciels
Car franchement je sais pas trop
Ecrire des trucs à base de miel
Je pourrais faire du barré
Ce serait tellement plus cool
Au moins les gens rigoleraient
Ça s'rait comme allumer du fioul
Le passionnaire ça me parle pas
C'est tellement, tellement plat
Quelle daube que les oaristis
Autant les oublier avec un bon pastis
Moi je chie des arc-en-ciels
Comme nyancat traverse l'univers
Avec sa tartine rose amère
J'aime le noir et le plein-de-fiel
Ecrire des trucs sous acide
Ça peut donner des textes perfides
Des trucs bien noirs, bien allumés
Moi j'aime quand c'est déjanté !
Voilà, mes tous derniers vers
Y'a pas à dire, c'est la misère
Je cours me noyer dans un verre !
-
Rien à foutre du style, s'ils le jugent au dehors : il a des grolles trouées et les cheveux s'coués. Mais c'est à l'intérieur qu'il dissimule de l'or. Amis, voyez : si cet homme est barré, c'est pour mieux les plaquer. Combien d'oaristis, avec lui, j'aurais pu partager ? De l'argot aux spoilers, des mégots sur des verres, c'est bien de cet homme là que je reparle encore.
Des chansons qu'il dressait, j'étais le pensionnaire. Sûrement ivre, en montée, donc non stationnaire, j'me découvre passionnaire. Diminués et schémas, lentement il m'expliqua. Je m'y perdais un peu, que j'étais malheureux ! Alors, sur les pavés arrachés de ses reprises endiablées, j'ai zieuté aux fenêtres : du soleil y rentre quand on écoute les airs qu'il pond communément sans en être trop fier.
Il alpague le passant, il attrape même les vieilles. Il fait fondre les enfants qui dessinent des hommages, et pour tout l'or du monde je sais qu'il ne présage guère plus de changement que de n'être jamais sage. S'il lève trop le coude, c'est pour mieux secouer du bout de son poignet nos esprits attentifs. Alors les tifs, les futs, les styles ne valent plus rien : c'est Baptiste qu'a la classe d'un vieux sage indien, quand il charme nos âmes de son savoir vaurien.
-
Me voilà en vadrouille, vaurien,
Un bar à l'entrée barrée se présente.
La peinturé bariolée ne vaut rien,
Mais bien élevé, je me présente :
"Je suis un homme de passage à l'amour passionaire,
En quête d'un peu de chaleur et d'une main frictionnaire."
Oh pastis ! Les soifards en oaristis m'ignorent
Je crie "J'ai soif, archétype de serveur !"
L'homme me connait et m'adore,
Je suis chez moi, à l'heure.
-
Nous devons tous passer les portes
Nés dans le même sang et l'amnios
Nous devons finir de cendre et d'os
Et que le Diable nous emporte
Un dernier oaristys avec mon père
L'extrême onction, les sanglots
Et quand nous partons juste quelques mots
Un chant plaintif issu d'un passionnaire
Un rappel des souffrances endurées
Le caducée qui refuse d'y mettre fin
La science qui bloque et qui retient
Les portes de l'Enfer sont barrées
Adieu le monde, adieu les Hommes
Dites-moi que vous me respecterez
Que vous ferez mes dernières volontés
Pitié, je voudrais tant ce dernier somme ...
-
J'suis cramé, j'suis asmat, j'suis cané, j'suis barré
Mais j'ai voulu ce soir tenter l'oaristis
C'est un truc de guedin, de paro, j'suis chamné
Déjà l'alexandrin a pour moi mille malices
Mais décave gros, j'te bouillave, j'te marave, si j'veux
Mes vers ne sont pas digne d'être inscrit au Passionnaire
C'est du brut c'est du lourd, c'est écrit au zedou, vieux
Poète schyzophrène, mes mots sont délétère
-
Psyko, je suis impresioné de la facilité avec les mots, le tout en dix minutes !
Bapt, comme tu le dis toi même : c'est du lourd ;)
Les grands esprits se rencontrent : kerena le pastis, Psyko le vaurien :mrgreen:
-
Les grands esprits se rencontrent : kerena le pastis, Psyko le vaurien :mrgreen:
J'avoue que ça c'est carrément ouf
-
Pour ceux qui voudront rejouer dans la semaine :
Daguerréotype
Discal
Et puanteur
Aboyeur
Ossification
Edouard
Neutraliser
Anthroponymie
Chose
Froisser
Plaque
Zénith
Barré
Oaristis
Passionnaire
Et les mots bonus :
Abhorrer
Guincher
Quadriceps
-
Merci Olaf pour le résumé ^^
Pouah J'ai pas pu tellement lire sur le coup, et je lis tout à retardement, et franchement bravo tout le monde c'était une super soirée, tout le monde à un peu sorti ses tripes c'était beau, chaudement plaisir à lire
Zag virtuose des mots sur l'antrhoponymie, Baptiste aussi sur celui là géniallissime
Rémi sur Edouard :D~
Kwak
Ils sont beaux, ils sont biens, ils ont le gout de tout : celui du savoir faire, et de l'application. Pas celle du téléphone, non, mais celle de la maison. Mais surtout, pas de tracas; je l'affirmerai jusqu'à mon trépas : ils ont, tous, et j'en oublie bien d'autres, le gout des tartes flambées, le gout des amitiés, le gout d'amis bien faits. Car, si le flacon, par sa superbe, a bien su m'éblouir, je vous arrête, et me permets de le dire : c'est bien l'ivresse des cuistos, c'est bien l'impeccable ambiance de ces repas déments, qui font qu'aujourd'hui, quand je cuisine.. j'me mens.
:coeur:
Pareil pour ton texte qui pourrait se rapper sur oasitris ahah (enfin cete série était énorme t'facon)
Ton dernier m'a scotché Kerena, tu peux boire avec fierté c'était vibrant
Nem, grand timide t'en fais pas c'est dur au début de pondre mais faut se lancer à fond sans se poser question ni se retourner sur ce qu'on écrit
Et mary et olaf, j'en ai pas un que j'ai préféré, mais sacré plume tous les deux :o
Bon bah on remets ça la semaine prochaine!!! :glou:
Ps: alors pour éviter d'éventuels soucis je vais donner les règles du détenteur du dico en spoiler, Moy éditera le premier post
1- Donnez la pagination du votre dico
2- On ne mets pas les noms propres! (indiquer donc les pages à éviter si c'est au milieu)
3- On choisit le premier mot en haut de page. Si ca fait plusieurs fois que vous le faites, vous pouvez prendre le dernier mot de la page. (Attention, si on prend le dernier mot, il faut faire pareil pour les trois mots!) Si le premier mot est un nom propre, prendre celui du dessous. Il peut arriver qu'un même chiffre retombe, bonne chance pour la mémoire mais vous pouvez le sauter et prendre en dessous.
4- Il y a donc cette toute petite part de choix, autorisation à faire par colonne, mais reflechissez bien vous êtes la première victime :mrgreen:
5 - Toutes les règles sont la règle 5.
Et je précise aussi que je veux bien faire le démarrage des soirées, mais je ne tiendrai surement pas tout le long, donc celui qui veut reprendre... ;)
-
Qui sera là demain soir pour le jeu du dictionnaire au fait ?
Et tâchez d'en prendre un vous-même sinon ce sera avec mon dico médical !
-
Arf, moi je sais pas. Peut-être une session, mais il faut que j'avance dans mes lectures du Mout, je ne pourrai presque rien lire dans la semaine :-\
(j'ai pas de dico ^^)
-
Je pense que j'en serai (on commence bien à 22h ?), et j'ai un dico au cas où BenG serait indispo ^^
-
Moi j'ai un concert j'en serais pas.
Mais si je chope des mots imposé, je les utiliserais dans le concert ^^
-
I Will bi zere :huhu:
-
I wille eventually bi zere :/ Ce serait pas possible de commencer un peu plus tôt, histoire de penser à ceux qui se lèvent tôt ?
-
Yo ! J'en suis aussi, mais je dois aussi m'arrêter pas trop tard.
Si on pouvait démarrer vers 21h30 ce serait cool.
-
21h30, suis pas sûre, au pire je prendrai le jeu en cours de route ^^
-
Je tente de me joindre à vous pour une partie à partir de 21h30. (je devrais pouvoir trouver un dico. Pour l'instant j'ai soit des trucs bilingues, soit une sorte d'encyclopédie, je cherche un entre-deux. ^^)
-
Bon, en fait 21h30, c'est OK pour moi.
Je vous invite à nous rejoindre sur skype, ce qui simplifie l'organisation :) D'ailleurs, on peut créer un nouveau "salon" pour le jeu du dico ? =)
-
Ouais, un salon où on est tous assis sur un dico ! Bonne idée !
à tout'
-
Bon, en fait 21h30, c'est OK pour moi.
Je vous invite à nous rejoindre sur skype, ce qui simplifie l'organisation :) D'ailleurs, on peut créer un nouveau "salon" pour le jeu du dico ? =)
c'est ptêtre que j'ai la flemme de me connecter sur skype, mais je sais pas si c'est une bonne idée.
Si quelqu'un veut rejoindre le truc en marche, c'est un peu lourd non ?
(enfin, je vais quand même me connecter ::))
-
Si quelqu'un veut rejoindre le truc en marche, c'est un peu lourd non ?
(enfin, je vais quand même me connecter ::))
Justement, la semaine dernière, c'est grâce à skype que des gens nous ont rejoins en cours de route =)
(la conv' s'appelle "salon du dico")
-
Perso je pense que le salon Skype est utile, mais pas indispensable. Ça embrouille pas mal ca va très vite et tout le monde veut pas forcément, donc si on s'arrange pour mettre les informations qu'il suffit sur le fofo, tout est OK pour tout le monde (mais le Skype complète bien l'ambiance aussi)
Je suis actuellement dans les bouchons, donc pas de dico mais j'attends avec impatience xD
-
ok, ça marche, tant qu'on met toutes les infos sur le forum :)
Skype bug, mais Kerena je veux bien que tu m'ajoutes au salon Dico du coup ! ^^
-
J'en suis
-
Puisque Ben G est dans les bouchons, je propose mon dico. Les pages vont de 1 à 1120.
-
Oui moi aussi je veux bien qu'on m'ajoute au salon :D mais je peux pas skyper ce soir :/
EDIT : Du coup on peut dire les nombres ? 53 alors
-
Allez, c'est parti !
On me propose trois nombres compris entre 1 et 1120 !
(on ne compte pas le premier nombre de Zagreos)
-
12
-
365
-
711
-
acquis
embrocation (application d'un soin sur un membre malade)
obéissance
Bonne chance !
-
On a beau avoir appris
Tous les soins, et compris
Les démarches médicales
(Même la péridurale !)
Arrive une embrocation
A faire - avec application !
Sachez que c'est pas facile
Surtout quand c'est sur des cils !
Même avec obéissance
Et avec grandes connaissances
Parfois, le savoir acquis
Ne suffit pas, et c'est ainsi
Que le pauvre monsieur Lavorgne
Sortit avec un bel œil borgne.
-
Un accrochage le matin. Trois hommes disparus. Leur disparition était une chose que nous tenions pour acquis, la mer avait repris son dû. Son tribut à nous autres qui osions effleurer sa surface de nos vastes chaloupes.
Sur le pont l'ambiance était morose mais les cris qui venaient de fond de cale et étaient plus horribles encore. Les blessés hurlaient toutes leurs douleurs, tout ce qu'ils avaient vécu et encaissé, et à présent, ce n'étaient ni les canons ni les armes d'estoc qui les torturaient mais le médecin de bord.
On avait fait distribuer de l'alcool pour s'assurer une certaine coopération de leur part, car il était dit que le rhum permettait d'acheter l'obéissance de tous ces vaillants marins, de ceux qui étaient soldats et avaient posé pour la première fois le pied sur un navire ces derniers mois.
Un petit mousse, les yeux pleins de larmes avait embrassé la main du chirurgien quand il vit que pour lui ce ne serait qu'une simple embrocation, ... mais pour le vieux Nick, nous savions très bien ce qu'il en était. Il serait trop long d'extraire toute cette grenaille de son genou.
Notre vieux pote allait rentrer chez lui avec un pilon et sa femme allait toucher quelque argent en compensation, mais le plus dur était encore à venir.
Déjà, on entendait le cliquetis du garrot, et l'affûtage de la scie, et ce bruit de déglutition quand il allait falloir passer à l'acte.
-
Faut pas se reposer sur ses acquis,
Se laisser aller à l'obéissance,
On pourrait tous devenir des gens qui
N'auraient just' plus rien comme fer de lance.
Avant de d'venir de pauvres cinglés
Emmurés dans nos mondes aux odeurs rances
nourris d'embrocations de la télé
ses pubs, ses clichés et sa déchéance,
Relevons la tête, aimons les gens qui
Nous tendent les bras, comptent sur le France,
Soyons forts comme ces gens du maquis,
Je rêv' d'une vie d'amour et de danse.
(c'est nimp' !)
-
Bon. J'ai quelques acquis, ce n'est pas la première fois que je fait ça. La deuxième si on compte cette fois là. Ça avait été dur ! Mais n'est-ce pas toujours plus facile la deuxième fois ? J'avais failli lui vomir dessus tout de même. Tout ce sang... Ça jaillissait de partout, je ne savais pas comment arrêter ce flot intarissable.
Mais je devais suivre les ordres. Le capitaine m'as rappelé que j'avais été boucher. "Un couteau de cuisine ou un scalpel, quelle différence ?" La différence n'est pas dans l'outil mais dans la chose qu'on a entre les mains, avait-je eu envie de lui retorquer. Mais je n'avais pas le choix. Je lui devais une pleine obéissance. L'opération ou la cour martiale. Comme un lâche j'ai choisi L'opération, et, si je raté celle-ci, j'aurais la cour martiale.
Mais qu'est-ce qu'il à, cet idiot de capitaine Stark, à toujours vouloir foncer tête baissée sur l'ennemi ?
Je retire délicatement l'uniforme bleu, prend une compresseur et mon "couteau de cuisine". Je commencé cette difficile embrocation, qui se solvera surement par un échec. Pourquoi cette balle a-t-elle donc choisi un endroit si proche de l'artère ?
-
"- T'as encore était trop loin idiot...
- Non mais puis quoi encore? Je ne vais pas me couper dans le feu de l'action non plus! Tous c'est passé comme ça devait se passer!
- Du calme là! Vas pas croire que tous t'es acquis! Je suis un être sensible, il faut pas croire que tu peux me martiriser comme ça tous le temps sans que je réagisse! Continue comme ça, et le garde-à-vous, tu pourras te le carer là où je pense!
- Tu te metteras au garde-à-vous si je te dis de te mettre au garde-à-vous! Tu me dois obéissance!
- Nan mais y'as de mon sang partout quand même, t'as abusé...
- Roh, ça vas! Pour une fois que c'est le notre!"
Discussion entre Christian Gray et sa queue, le premier pratiquant l'embrocation de la seconde, suite à la première expérience de pétage de frein.
-
La vertu première d'un étudiant en médecine, c'est l'obéissance.
Quand le chef parle, il faut écouter. Quand le chef ordonne, il faut obéir. Quand le chef avance, il faut suivre. Quand je chef dicte, il faut écrire.
Mais ça dépend des fois.
En général, les mandarins n’acceptent pas : les joues mal rasées, les visages pas réveillés, les cheveux décoiffés, les allures débraillées ; ils détectent tout : les corps qui ne répondent plus et se la jouent cubistes (la tête dans le cul et l'estomac sur les talons), les lendemains de garde ou de cuite, et surtout, surtout, lorsque tu ne sais pas répondre à la question.
Alors quand il te demande :
- Jeune homme, vous vous occuperez bien de l’embrocation de madame Dupont ?
Tu penses que tu as intérêt de répondre oui, pour ne pas perdre tout le crédit acquis auprès de lui par ta mine réveillée et enjouée.
Ouvre donc la porte de la chambre 21, et découvre avec joie ce qui t’attend.
-
(J'ai commencé à 37)
Le navire voguait à peine perdue vers le large. Dans son sillage, les barques poussées par les bras puissants des indigènes n’étaient pas loin de le rattraper. Si le vent ne finissait pas par se lever, ce serait bientôt un carnage à bord.
Melik était bien placé pour le savoir. Agenouillé auprès du second, il appliquait comme il le pouvait une embrocation de fortune sur le bras touché par la flèche empoisonnée. Il avait d’abord fallu enlever le trait, nettoyer la plaie et maintenant il s’agissait d’empêcher la propagation du venin dans le corps du malheureux. Encore une fois, ça ne servirait à rien si les indigènes les rattrapaient. Les quelques survivants de l’équipage ne tiendraient pas longtemps face aux guerriers entrainés et équipés.
« Plus d’eau ! »
Le mousse auquel il s’adressait hocha la tête et partit en courant. Melik ne cessait pas d’être impressionné par une telle obéissance. C’était l’un des acquis de la vie de marin, il supposait. En pleine tempête, il n’y a pas lieu d’hésiter : soit on agit, soit on meurt.
« ILS ARRIVENT ! »
Le cri avait résonné de la vigie. La douzaine de marins s’activa plus que jamais : on attrapa les haches, on vérifia les fusils. Le mousse revint vers Melik.
« Le capitaine dit qu’on a besoin d’vous au combat. »
Melik hocha la tête et le garçon partit. Avec un soupir, il se leva et s’épousseta les mains. Avec un peu de chance, sa mort serait plus rapide que celle du malheureux second.
-
Lol, neim, on sent des réminiscences du meeting :mrgreen:
Zag, j'adore les Tuniques Bleues ! ;D
Et les autres aussi, c'est trop bien ! Des bras, des jambes, des yeux, c'est un carnage !
-
Coupure d'internet intempestive, je poste donc en retard....
Tim se promenait dans la forêt, malgré l’interdiction de ses parents. L’obéissance, n’avait jamais été sa qualité principale. Quand, au détour d’un chemin il aperçut une touffe de poil, il n’hésita pas une seconde. Des signes, discrets mais bien visibles pour qui avait l’habitude de chercher les traces des animaux de la forêt, menaient plus avant dans les taillis.
Comment les suivre sans se faire remarquer ? Quelques gouttes de sang sur une feuille lui indiquèrent que la bête était blessée. Il pouvait donc tenter d’approcher sans trop se soucier de sa discrétion. Lentement, s’enfonça entre les ronces, sans se soucier des épines qui lui griffaient les bras. Il était si concentré sur sa tâche que le temps lui semblait suspendu. En entendant la respiration haletante, il retint son souffle. Là, devant lui se tenait une biche. Son pelage ensanglanté teinté de boue confirmait son état. Il lui fallait une embrocation ! Tim voulu effleurer ses flancs mais l’animal, roulant des yeux fous lança une ruade soudaine. Il n’aurait pas dû être si sur et prendre ses dons de vétérinaires pour acquis. Les sabots de la bête blessée s’enfoncèrent profondément dans son arcade.
Un mois plus tard, on retrouva deux squelettes, soigneusement nettoyés de leurs chairs par les bêtes de la forêt.
-
Oh, la chute ! Sympa Cyamme ^^
-
Le dialogue de christian grey est magique, Neim :D "pour une fois que c'est le notre" :viviane:
Loic et olaf, chapeau pour avoir créé de telles histoires en si peu de temps !
Kerenà j'ai pas été très emballe, mais la fin est drôle ;)
RdL, c'est n'imp en effet mais l'utilisation est originale !
Marygold, le cubisme de la tête dans le cul est juste magique :viviane:
EDIT : cyamme, en effet la chute est... Frappante !
-
Ah pour le coup, Cyamme et Mary, j'suis déçu par vos chutes. Enfin, en si peu de temps c'est bien mais elles sont pas dans le ton des textes je trouve.
Bravo pour le reste et bravo à tout le monde en tout cas :D
-
mince j'ai raté le début
-
Zag, j'adore les Tuniques Bleues ! ;D
Je suis en pleine relecture de ceux que j'ai... Ça influence xD
-
Ah pour le coup, Cyamme et Mary, j'suis déçu par vos chutes.
ouais dans ma tête c'était bien gore mais je me rends compte que ça ne se sent pas forcément dans le texte :mrgreen:
il m'aurait fallu une minute de plus !
-
Deuxième round ! Tim gab, tu peux nous rejoindre !
On propose des nombres !
-
904
-
1111
-
258
Ah pour le coup, Cyamme et Mary, j'suis déçu par vos chutes.
Clairement, pour moi c'était du "il y a plus de teeeemps, viiiite, faut conclure !" ::)
-
Salut à tous, c'est parti!
-
Moy Moy je t'ai ajouté à la conversation skype si tu veux te joindre !
-
Corrégidor (1er officier de justice d'une ville espagnole :mrgreen: )
Répercussion
Voltigeur
C'est parti !
-
acquis
embrocation (application d'un soin sur un membre malade)
obéissance
21h35- 22h05 >< >< ><
j'ai explosé le temps mais je voulais aller au bout de mon idée :-[ (ceci dit le résultat est pas terrible ><)
je vais me coucher mais je vous lirai demain ! bonne nuit et bon jeu tout monde :)
La douleur, quand on la mélange au rire, devient une matière explosive. ça fait des paillettes dans mon cerveau qui s'agite et ne sait plus où donner de la tête. Un tête à queue sans queue ni tête pour une histoire de serpent qui se mord la queue.
Je vous explique :
Voilà que mon bras droit est enflé et rouge, marbré de violet, bossu autour du point à vif où ce maudit serpent m'a mordu. C'est vrai que ça fait mal, l'instant où il vous pique, mais c'est surtout après que tout se complique. Le venin... Arghh, il se diffuse comme des barbelés qui vous pousseraient dans les veines. Et puis ma mère a voulu regarder. Menteuse ! On dit regarder mais c'est qu'elle a touché l'infâme ! Cette décharge ! Cette brûlure quand elle a appuyé près de la plaie.
- C'est sévère, qu'elle a dit. Mais sèche tes larmes, j'ai ce qu'il nous faut.
J'avoue que je ne contrôlais plus grand chose depuis la morsure. Mes sanglots me secouaient et mes gémissements ne cessaient pas. J'avais tant braillé peu avant que tout le quartier s'était rameuté, et finalement j'ai réalisé que j'étais en train de saboter la réputation de dur que j'avais acquis en toute une vie auprès de mes camarades de l'école des bois sombres. J'ai donc serré les dents. mais bon dieu que ça faisait mal !
Et puis ma mère est revenue et voyant mon obéissance à ses recommandations, elle m'a passé la main dans les cheveux et a pâli en comprenant que la fièvre était déjà montée.
- C'est quoi, Maman ? que j'ai demandé inquiet en indiquant le pot qu'elle avait ramené.
J'avais chaud et je commençais à entendre des bruits bizarres. Des grillons par centaines enfermés dans mon crâne et qui se jetaient pour écarter mes os et s'enfuir. Ils faisaient un raffut pas possible mais entre leurs crissements j'ai quand même entendu la réponse de ma mère, cette sorcière :
- C'est une pommade de python turquoise, le même animal qui t'as croqué mon petit mais réduit en hachis.
Elle a lancé son rire dans les airs, celui que j'aime le plus parce qu'il fait s'envoler les oiseaux et que ça claque comme des pétards dans les arbres autour.
-L'embrocation sera pas longue, qu'elle a ajouté, mais tu dois te tenir tranquille. Pense à autre chose et ça ira.
Elle s'est assise à mes côté et à commencer à enduire mon bras de sa pommade. Et là la douleur a explosé parce qu'elle touchait l'intouchable et j'ai voulu m'accrocher à une pensée, comme elle m'avait dit de faire.
Alors ça m'est venu.
Ce serpent qui m'a fait tout ce mal c'est aussi lui qui le répare.
-C'est le serpent qui se mord la queue c'te histoire, que j'ai lancé entre mes dents serrées.
Et pis bon,c'est p't'être aussi al fièvre, mais ça m'a lancé dans un fou rire. Et puis tout les voisins aussi. Et moi j'ai senti des feu d'artifice dans mon crâne déjà rempli de grillons.
Alors la douleur, quand on la mélange au rire, ça devient une matière explosive. ça fait des paillettes dans mon cerveau qui s'agite et ne sait plus où donner de la tête. Un tête à queue sans queue ni tête pour une histoire de serpent qui se mord la queue.
-
Le gros Don Pedro, l'était pas rigolo. Corrégidor de la ville de Condaz depuis plus de trente ans, il ne rigolait pas avec la justice. Ici, tout filait droit. Droit, je vous dis. La prison était vide tant les gens avaient peur de s'y retrouver. Faut dire, le trou était pas fort charmant. Alors forcément, le crime était rendu à zéro.
Sauf quand le gang des "muchos" est arrivé. Ils en ont fait, du grabuge. Mais Don Pedro les a aussitôt mis sous clé - ils se sont serrés dans les trois petits mètres carrés, mais après tout, c'était bien fait pour eux.
Sur ce est arrivé en ville un genre de type rigolo, un acrobate, un voltigeur, qui bondissait partout et jonglait de manière assez stupéfiante. Quand on a vu à quelle hauteur il pouvait sauter, faut pas s'étonner.
Quand il a quitté la ville, l'était pas seul : la prison s'était vidée. L'avait du sauter sur le toit, crocheter les serrures, allez savoir.
En tout cas, les répercussions ont été terribles. Don Pedro s'est fait remercier.
Depuis, la prison est remplie un peu plus souvent, mais au moins, on respire un peu, à Condaz.
-
N’est pas Cartouche qui veut, et Salomé le savait bien. Accrochée à l’arrière du tramway alors qu’il tournait pour s’engager sur le boulevard Vivier-Merle, elle sentait bien que les flics n’étaient pas loin derrière elle et que si elle ne faisait rien, ils allaient lui tomber dessus comme un corrégidor sur un membre d’ETA.
Et elle préférait ne pas attendre d’en connaître les répercussions.
En plus, elle allait finir par tomber.
D’une poussée des jambes sur les phares arrière du tramway, Salomé fit un salto et retomba les pieds sur le toit de la voiture de police. Le bruit sourd lui arracha un sourire satisfait ; mais elle ne devait pas se reposer sur ses lauriers : les flics n’étaient qu’en-dessous d’elle. Par chance, un autre véhicule passait par là et la voltigeuse ne se fit pas prier pour en profiter. Encore un saut et elle se retrouva accrochée à la beine d’un camion. Le cris de colère du policier alors qu’elle lui envoyait un baiser volant valut pour elle les applaudissements d’un cirque au grand complet.
-
Sous le soleil écrasant, les taureaux broutent comme des vaches. Leurs cornes énormes au sol, ils paissent l'herbe sèche. Le vent est lourd, chargé de poussière et d'électricité. Au loin, un 4x4 s'approche, deux cavaliers à ses côtés. Au volant, le corrégidor est aux anges. Pour la première fois, et grâce à son bras long, il va pouvoir s'approcher des terreurs des arènes.
Le véhicule s'arrête à cent pas des taureaux de combat. Ils relèvent la tête. Leurs naseaux soufflent une haine odorante. Les chevaux s'approchent au pas. Ces étalons espagnols sont bien les seuls capables d'autant de sang froid en pleine canicule face aux tueurs. Les lassos sont sortis. Les cavaliers sont bientôt à portée des monstres.
Il n'est pas si stupide, le corrégidor, il ne claque pas la portière en sortant du range rover. À pas de loup, il progresse, il veut voir le spectacle au plus près. Alors qu'il n'est plus qu'à vingt mètres derrière les cavaliers, le corrégidor marche dans un trou, perd l'équilibre et le retrouve en agitant les bras (qu'il a longs). La répercussion de ce geste inopiné, c'est la charge d'un grand mâle de plus d'une demi tonne qui font tête baissé vers le malheureux qui s'enfuie en pissant dans son froc.
Le corrigidor finit en voltigeur, voilà la répercussion ! :mrgreen:
-
Ce n’est pas parce qu’on est merveilleux voltigeur
Qu’il faut être insouciant et se laisser aller
Il vaut mieux écouter les paroles de ses sœurs
Et laisser à leur sort ceux qui voudrait voler
En effet, quand surgit le grand corrégidor
Chacune de nos actions a des répercussions
Si l’art de la voltige ne rapporte pas d’or
Seul le vol à la tire peut mener en prison
-
Je me souviens encore de ce 3 octobre 1987. Il était aux alentours de 10h (du soir ou du matin je ne sais plus). En tout cas, il faisait chaud. Mais il fait toujours chaud par ici. Enfin sauf quand il fait froid.
Dans tout les cas, chaud ou pas chaud, les répercussions de l'affaire avaient été terribles. À l'époque un jeune corrégidor venait d'avoir été promu dans notre petite ville. Je crois me souvenir qu'il s'appelait Soupalogon y Crouton. Un nom courant, s'il en est. Ub homme tout a fait respectable qui a maintenant quitté la profession pour devenir cueilleur de poire au liechtenstein. Si je le croise, je pourrais toujours lui demander s'il y a bien des punks la bas. Mais je m'égare.
L'affaire. Une troupe de cirque venait elle aussi d'arriver en ville. Le voltigeur, je me souviens bien de son nom, un certains Dansonssurlepont y Davignon, était très séduisant.
Un grand marchand de poire venait lui aussi d'arriver en ville - nous étions dans une grande période d'affluence. Je ne me souviens plus de son nom par contre... Ah, si ! Pépé, un nom bien compliqué, s'il en est.
Donc. L'affaire. L'affaire je ne me souviens plus. Mais elle avait plus, mais elle avait eu des reprcutions terribles, terribles !
-
Le monde tourne, les nappes volent
Je file entre des papiers voltigeurs
Tournoyant et folâtrant sans bonheur
Les bras tendus, je fais d'une cape une étole
Peu importent les répercussions, il est trop tard
Je goûte le plaisir coupable de l'inconséquence
Alors vitres et lumières dansent
Je vois s'approcher le Grand Noir
J'ai fais une erreur,
La dernière mais pas la première
Comme tout ceux nés de la Terre
Je vois venir le bonheur
Dans un instant je le verrai
Je rencontrerai le grand Corrégidor
Ne croyez pas que je regrette mon sort
Je vois la mosaïque se rapprocher
Alors petits et grands, écoutez !
Si vous devenez un jour laveur de carreaux
Ne soyez pas comme moi un idiot
N'oubliez pas votre harnais
SPROTCH
-
mon texte est pas génial, mais tant pis
Sa mitrailleuse crachat une longue salve, tandis qu’il piquait droit sur son adversaire. Celui-ci n’était pas un débutant car il réussi une superbe manœuvre et esquiva la salve.
Aussitôt Luigi ne put s’empêcher de sourire. Lui l’as des as, le voltigeur émérite avec plusieurs centaines d’heures de vols à son actifs et presqu’autant d’avion ennemi abattu, ne se battait plus ni pour la justice, ni pour son pays. Depuis longtemps, il ne se battait plus que pour son plaisir personnel. Du coup une fois en l’air, il cherchait l’ennemi le plus réactif et le plus aguerri et l’affrontait. D’accord cela avait de nombreuses répercussion sur l’issu de l’affrontement pour son escadron, mais ça lui semblait presque secondaire. Tout ce qui lui importait s’était de pouvoir apprécier un bon duel aérien.
Il vira sur l’aile et à nouveau ouvrit le feu sur l’avion adverse qui cette fois ne réussi pas à esquiver la salve et commença à fumer avant de tomber en tourbillonnant.
Luigi ne put s’empêcher de sourire en lisant le nom de l’avion vaincu. Il avait abattu un bon nombre de redoutable, quelques féroces et autres invincible mais c’était bien la première fois qu’il en abattait un nommé le corrégidor.
-
Les poêtes :
Voltigeurs, jongleurs de mots,
Liant nos ames à en faire echos,
Tisse nos rêves de leurs doigts de fées,
Ayant répercussion jusqu'à nos coeurs bléssés.
Corrégidor du royame de l'esprit,
Du divin, étroitement uni,
Essaye parfois, pauvre idiots,
De pondre quelque choses dans ce jeu : le dico.
-
Bon, j'ai pris 5 minutes de trop et c'est tout nul et convenu :(
Dans l'air brûlant tournoyait le toréador
De ce village où la corrida illégale
S'étalait sans répercussion et sans mal.
De l'argent scellait les yeux du corrégidor.
Il sautait, voltigeur, un tourbillon astral
Fringuant danseur, cruel, et pourvoyeur de mort,
Et le tançait, blessait ... malheureux animal !
Devant des spectateurs tout bouffis de confort.
edit :
C'est cool tout ça !
Loïc et Rémi surtout, j'adore ! Cyamme aussi, d'ailleurs !
Olaf, le sprotch était-il nécessaire :mrgreen: ?
-
Eh ben, chapeau à tous ! Avec des mots aussi difficiles, vous avez fait des trucs méga chouettes !
Mention spéciale à Olaf et Zagreos pour le fou rire :mrgreen:
-
Ce "SPROTCH" si cruel et si poétique olaf :mrgreen: chapeau pour le début, qui juré avec la fin.
Très bien joué en si peux de temps Neim, j'aime beaucoup le résultat !
On s'est tous bien sortis, avec de tels mots !
-
Troisième rooouuuuuunnnnnnd
:aah:
Je veux des nombres, des nombres, des nombres !
-
226
-
Un 230 bien frais pour moi s'il -vous-plait.
-
345
-
Colis
Comique
Échantillonnage
Bon courage :mrgreen:
-
Je me suis perdu en route ><
« Bonjour, vous avez été tiré au sort pour gagner un voyage au Bahamas… »
Tu refermes la porte sur la pauvrette sans lui laisser le temps d’expliquer. Ces temps-ci, ça n’arrête pas les fausses annonces. Tu as gagné ceci, tu peux gagner cela, tu veux augmenter la taille de ton pénis… Oui, même au téléphone maintenant. Encore, s’ils pouvaient envoyer un beau gosse pour te dire ça mais non, même pas de chippendale dans un beau colis avec flot rose. Rien que du spam de la vie réelle.
Tu ne sais pas comment ça se fait, mais tu dois te retrouver dans tous les échantillonnages possibles et imaginables. Pourtant, tu ne traines pas sur des sites bizarre ni ne donnes ton adresse à des inconnus. Tu vérifies toujours bien que tu coches la case qui indique que tu ne veux pas que ton identité soit divulguée, et cætera. Non, vraiment, tu ne comprends pas.
Tes potes trouvent ça comique. Tu leur en foutrais, du comique.
Et soudain, tu comprends. Ça te fout tellement un coup de poing que tu dois t’asseoir – et comme un•e con•ne tu manques de te ramasser parce que t’as pas vérifié que la chaise était bien sous tes fesses.
Les enfoirés. Non, pas les chanteurs. Enfin, ceux-là sont de sacrés enfoirés aussi mais tes potes sont probablement les pires. Cette blague, vous l’avez faite cent, deux-cent fois.
Et t’es tombé•e dedans comme un•e débutant•e. Secoué•e par un rire nerveux, tu t’assoies à ton bureau. Tu ne sais pas encore comment tu te vengeras, mais ça va être sanglant.
-
— Ecoute vieux, si t'es pas d'accord, tu remballes tout de suite.
— Nan, c'est pas ça, mais t'es sûr qu'y a pas un autre moyen ?
— Nan, 2318 colis, si on veut tous les ouvrir, c'est mort, faut procédé par échantillonnage.
— Par quoi ?
— On prend un colis sur vingt, on ouvre et on vérifie.
— T'es un comique toi. Ça laisse un taf de fou.
Devant les deux gars à capuches, le tas de bidons était impressionnant. Sept mètres de haut, au bas mot.
Le plus grand des deux, remonta ses lèvres sur son nez, renacla et cracha sur le bitume.
— On a réussi à faire ce retourner ce putain de camion de merde, on va pas se casser maintenant !
Le pti mec à côté de lui leva les yeux au ciel.
— On en a ouvert au moins quinze de ces putains de bidons. C'est mort je te dis.
— Faut continuer, la came est peut-être là-dedans je te dis.
— Alors vaz-y toi, ouvre-en un autre.
En traintant les pieds, la grande asperge se baisse.
— T'abuses mec, tu pourrais filer un coup de main.
Le cutter à la main, il se baisse et éventre le bidon le plus proche.
Le plastique crevé laisse s'échapper un vent de surpression nauséabond et le guano se répand sur le sol.
-
En plein échantillonnage
L'experte était dans son labo
Au calme, tout était sage
Elle planchait sur un truc gros
Arrive le livreur Super U
Le type qui s'prend pour un comique
Il lui balance trois vannes lubriques
Et s'en va comme il est v'nu
L'experte bouillonne un peu, mais bon
Faut savoir vivre avec les cons
Elle va pour ouvrir le colis
Et bien sûr point ne se méfie
Toujours voir le destinataire
Avant d'ouvrir au grand air
Quelque chose qu'on attend pas
Et qui point ne va nous plaire
Car l'experte au plafond sauta
Quand du colis de son ex bondit
Un diable au sourire ingrat
Au bout de son ressort jauni.
-
J'ai été un peu de mauvaise fois pour un des mots. :mrgreen: (et j'ai peut-être dépassé d'une petite minute...)
Allée des bégonias, bâtiment 44, escalier B, 5ième étage. Bien bien bien, c’est le moment de leur montrer de quel bois je me chauffe ! Il va être livré fissa ce colis. Ça va leur en boucher un coin à toute la bande. « Martin le bon à rien », « Martin-capable », « Martin-souciant ». Je vais leur en donner moi du surnom. Ils vont voir à qui ils ont à faire. Quand j’aurais battu toutes leurs statistiques on verra s’ils trouvent toujours ma démarche comique. Mais ?! Personne m’avait dit qu’il y avait un code d’entrée ! « Madame ? Madame ! Vous là, avec la jolie robe bleue, vous pourriez pas m’ouvrir s’il vous-plaît ?
- Qui je suis ? Ah, ça madame, je suis le plus grand livreur de tous les temps et si vous m’en laissez l’occasion, je vais vous montrer un petit échantillonnage de mes talents.
Non mais pour qui elle se prend cette mégère à me laisser devant la porte comme un chien errant ? Vigipirate, vigipirate, elle va voir ce que c’est que la piraterie !
Et aussi tôt dit, aussi tôt fait. Martin qui avait décidément de la ressource ouvrit grand la borne à incendie. Une fois que l’inondation eu atteint une hauteur suffisante, c’est avec son colis en guise d’embarcation qu’il passa au-dessus des grilles et pu livrer fièrement son paquet.
-
J'ai la colique du colis. C'est comique, non. Oui, me direz-vous. Non, vous repondrai-je. Parce que la colique du colis C'est bien plus qu'une maladie sombre et abracadabrantesque. C'est une véritable plaie, incurable et rebarbative quand on l'explique.
Elle s'attrape souvent quand on travaille à la poste. La-bas, on est souvent en contact avec... Des lettres, oui je sais. Mais ce n'est pas ça... Je vous parle des... Attendez, rapprochez vous que je puisse vous le chuchoter et ajouter un effet dramatique à ce texte qui en manque cruellement. Je veux parler des... Colis...
Cette immonde boite en carton qui au moindre contact peut vous faire contracter la maladie. La responsable ? La molécule du carton. Composée d'atomes diverses, tels que le papir ou le truc marron, celle-ci est extrêmement dangereuse.
Ainsi, d'après un echantillonage précis fait par mon cousin, jojo le mecano, plus de 135 pourcents de la population française serait touchée. Cela revient à dire qu'une personne sûr 265,3 est atteinte.
Ses conséquences ? Et bien des que vous renterez en contact avec un colis, vous vomirez automatiquement, mais pas tout le temps. D'ou le slogan : la colique, c'est pas automatique.
Hein ? Oui..oui, je finis de raconter mon histoire aux enfants et je viens prendre ma douche.
Comment ça il n'y a pas d'enfants ?
« Allons, papy grenier, vous savez bien qu'il n'y a personne dans cette chambre !»
Je sais pas si c'est compréhensible... Je suis parti très loin !
-
un peu mieux que le précédent.
S’il est un métier particulièrement ennuyeux sur cette bonne vieille terre c’est celui d’échantillonneur en laboratoire.
D’abord parce que l’échantillonnage de tous les produits utilisés en laboratoire est aussi sain pour l’esprit que de boire de la javel, du moins à long terme, parce qu’à court terme ça peut aller, c’est un peu comme un épisode de derrick c’est long et chiant mais on pense en voir le bout un jour et on espère même finir par y prendre du plaisir ce qui est très optimiste car en fait le plaisir va de manière décroissante par rapport à l’ennui.
Un peu comme le poinçonnage des billets autrefois. Mais bon, là n’est pas notre sujet.
Enfin donc l’échantillonnage en laboratoire n’a franchement rien de comique. Déjà qu’en règle général les scientifique ne soit pas vraiment les plus rigolo qui soit, mais bon parfois il leur arrive de faire des petites surprises comme par exemple perdre des colis contenant des échantillons radioactifs, mais c’est assez rare heureusement. Oui parce qu’après si on ne le retrouve pas le colis avec ses échantillon, ça veut dire que le pauvre échantillonneur qui déjà ne rigole pas souvent, rigole encore moins lorsqu’il se rend compte qu’il à travailler pour rien et il finit par rire jaune en s’apercevant que non seulement il va devoir ré-échantillonner tout ça mais qu’en plus son travail précédent ne servira peut être qu’à quelqu’un qui ne le reconnaitra pas à sa juste valeur cet échantillonnage pourtant minutieux, voir peut être ne servira jamais.
-
Le SI-221, 12 ème vaisseau de l'escadron Alpha 5 de la planète Zibroc s'avançait dans l'immensité de l'espace avec à son bord le grand capitaine Zprock et sont second et grand maître matématicien : TI-89. Leurs mission, déterminer l'espèce de la créature capturés par l'empire 12 mois plus tôt.
- Capitaine! Capitaine! s'écriat alors TI-89.
- Vas-t-en! Je n'ai pas fini de lire mon Mickey Magazine! Il s'agit là d'un sacrilège passible de la peine martiale que de polluer l'aura comique d'une telle oeuvre.
- Mais capitaine, ça y'est! J'ai enfin l'échantillon de selle de la créature!
- Ha! Elle a enfin livrer son colis! Alors, qu'en est-il?
- Et bien... A en croire le taux de B-14.128, le manque de paralaxe dans le calcul des vitamines D-75, le...
- Venez en au fait TI-89! Bordel mais qui m'a foutu un assistant aussi lourd!
- Pardon... Pardon... Et bien mon capitaine, je crois qu'il s'agit là de votre belle mère, celle-là même que vous aviez jeté dans le ville intersidérale il y a 2 mois, qui aurait fusionné avec une météorite radioactive ayant fauché au passage un calamar géant de l'espace...
- Damned! Evaquez immédiatement l'intégralité du vaisseau, je ne laisserais pas à nouveau cette immondice terroriser la galaxie!
C'est ainsi, que périt le capitaine Zprock, auto-détruisant le SI-221 afin de protéger l'humanité, une fois de plus, contre son infame belle-mère.
-
C’est le matin qu’le grand Colin
Pour faire son boulot d’commis
Allait déposer ses colis
Il avait un p’tit air coquin
Qui leur plaisait bien, aux commères
Mais il faisait souvent l’comique
Pour pas leur donner des coliques
Et pas effrayer leurs compères
Ce qu’ils ne savaient pas, ces cons
C’est qu’il aimait aussi coffrer
L'échantillonnage : décompter
Les choses que cont’naient leurs cartons !
Ok, je sais, la fin ne veut rien dire ><
-
10h05, institut Emilie Noether.
Sacré mal de crâne et grosses douleurs au ventre, je sens que la journée va être difficile. Hier soir, nous avions fêté la publication d'un article sur la théorie des espaces rendus compacts au moyen d'un nouvel algorithme de compression, la fête avait été arrosée, et tout le monde n'était pas rentré chez lui.
Moi j'avais dormi sous le poste d'impression de la table d'échantillonnage, mais je ne me rappelais plus dans quelles circonstances tout ceci s'était terminé. En me relevant, je mis la main dans une flaque de matière poisseuse et froide, avec un moue d’écœurement, j'espérais que compte-rendu alimentaire de notre petite sauterie était ma propre production et pas un colis déposé par l'un des autres comiques de service de l'institut.
Le laboratoire vibrait au rythme des machines qui s'affairaient déjà, ouvrant les yeux plus largement je balayais du regard les environs : juste devant moi, une paire de jambes enfermées dans des bas ajourés disparaissant dans une paire de chaussures montantes épaisses … Evelyne. Cette chère Evelyne que j'avais espéré tant de fois ramener après le laboratoire m'empêchait à présent de quitter ces deux mètres carrés de débauche que j'occupais. Avait-elle seulement vu dans quel jus je marinais ? A quelle heure elle-même avait-elle quitté la sauterie ?
Je risquais un œil timide, et nos regards se croisèrent : elle tressaillit, sa chaise oscilla, et je la vis partir à la renverse. Habité par un souffle de lendemain de cuite inconnu, je tendais le bras vers elle pour la retenir, et elle m'empoigna la main des siennes, se sentant tomber.
Malheureusement, la substance poisseuse qui enduisait ma paume l'avait aussi rendue glissante, et Evelyne partit en arrière, dans les cages à lapin.
Je me précipitai pour aller l'aider à se relever, quand je me rendis compte que mon pantalon, au lieu d'être boutonné, était sur mes chevilles.
Bilan de cette petite nuit animée … une plainte aux prud'homme pour harcèlement sexuel, exhibitionnisme, mais j'avais au moins passé quelques instants à côté d'Evelyne au milieu des lapins, avec ma jambe cassée.
J'emprunterais donc cette morale à Pierre Desproges : Quand on vous pose un lapin, prenez votre pied tout seul.
-
Quasi 20 minutes et c'est nimp, les vacances ne m'ont pas fait du bien!
Notre dealer a reçu un gros colis chef
Comment ça? vous avez fouillé sa baraque
De fond en comble depuis hier comme des craques
et n'avez rien d'autre à me dire ? queud? Bézef?
Non, on n'a rien trouvé, même pas un pied de beuh
Et pourtant on s'est donné comme des malheureux
Et c'était quoi dans le carton sergent?
Vous allez pas me croire, c'est toujours pareil avec ces gens
Des skis tout neufs chef, commandés chez Amazon
Ca craint vraiment c'est la grosse zone.
Fichtre sergent! J'ai compris j'ai trouvé la solution!
A tout les coups, c'est une erreur de livraison!
Le colis avec la schnouf est à la montagne
Chez d'honnête gens qui ne méritent pas le bagne.
Je crois qu'il faudra faire un échantillonnage
Donnez ça au comique là, ça sera son gage
Pour avoir une idée du contenu de chacun
il faut en ouvrir un max et qu'il n'en reste qu'un
C'est le seul moyen d'avoir une fin heureuse
Et retrouver nos gens noyés dans la poudreuse.
-
Je suis rassuré de voir que je suis pas le seul à m'être égaré sûr ce coup la :D
Bon jeu à tous, le dodo m'appelle !
-
Encore une fois, bravo à tous ! On a des trucs chouettes !
La plupart des chutes sont vraiment rigolotes, sur ce troisième round ! Tous les textes sont aboutis, c'est vraiment chouette =)
-
Super, franchement, toutes vos productions ! ^^
-
bravo tout le monde, les textes sont tous chouettes.
Bon moi je vais arrêter là.
-
Allez, DERNIER ROUND !!
Choisissez bien vos nombres... C'est partiiiiiiiiiiii
-
978
(et les productions de ce soir sont vraiment cool, le dernier d'Olaf :o en dix minutes !)
-
42
-
444
-
Analeptique (se dit d'un aliment/médicament qui redonne des forces)
Fondamental
Sommeil
Bonne chance !
-
C'est presque un abandon, mais pas tout à fait !
En ces temps de préparation, il est fondamental d’avoir un apport nutritionnel suffisant et de préserver la qualité de son sommeil. On pourra, en particulier, consommer de préférences des aliments analeptiques et maintenir la température de la chambre à coucher aux alentours de 18°C.
Les sorties sont autorisées, de préférence le matin entre 9h et 11h ou l’après-midi entre 15h et 18h. Il est obligatoire de se présenter à la visite médicale tous les jours, à huit heures précises. En cas de manquement à l’un des points ci-dessus, votre participation au programme d’émigration martienne pourra être suspendue sans préavis.
-
Annah était concentrée. Doucement... Doucement. Elle ne devait pas manquer son coup.
Lizou était en sommeil paradoxal depuis bien trop longtemps. Il fallait faire quelque chose, sinon elle allait y passer. Annah sortit une aiguille de son kit, ainsi que la lotion analeptique. Elle dosa précautionneusement. La dose était fondamentale : trop peu, et Lizou ne se réveillerait pas ; trop, et Lizou ne se réveillerait plus. Elle vérifia plusieurs fois le dosage, et chercha l'endroit approprié pour injecter. Elle pressa doucement la seringue. Normalement, elle avait bien tout vérifié.
Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre et prier. Il fallait que Lizou se réveille. Il le fallait. Sans Lizou, Annah n'était plus rien.
Un frémissement. Lizou cligna des paupières.
Annah poussa un hurlement de joie. Elle avait réussi !
- Lizou, je t'aime ! Et moi aussi, je m'aime ! Hahaha, je suis géniale ! J'ai trouvé ! Eurêka !
Annah sauta partout autour du labo, tandis que dans sa cage, la petite souris se réveillait.
-
Qu'ai-je écrit ?
Derrière la vitre sans tain, je regarde l’homme qui dort, plongé dans un profond sommeil artificiel. Sur ma droite, des appareils électroniques complexes tentent de mesurer ce qui est propre à chacun : les rêves. Vu ce qui apparait sur les graphes, le patient volontaire va avoir besoin d’une bonne dose d’analeptique quand il se réveillera. Si jamais il se réveille : c’est le problème avec les rêves, trop prenant, ils enferment et on n’en ressort jamais, bloqué dans cette autre réalité.
C’est bien pour ça que j’ai entrepris cette recherche : trouver un moyen de secourir celles et ceux qui, prisonniers dans leur sommeil depuis trop longtemps, ne peuvent ou ne veulent plus en sortir. De la recherche pas si fondamentale puisque je compte bien l’appliquer et le plus tôt possible.
Tout le monde me croit fou. Même ma copine. Je l’entends encore me dire, avec son air très sérieux des grands soirs : « tu peux pas passer toutes tes nuits aux labos, j’ai besoin de toi, moi, je veux pouvoir dormir tout contre toi, te voir le matin au réveil. »
Je ne peux pas lui en vouloir, elle ne sait pas. Comment pourrait-elle savoir que j’ai peur de m’endormir, de ce que je verrai si je ferme les yeux ? Alors je lui mens et je me lance dans la plus grande recherche de ma vie. Si je ne me sauve pas moi, au moins je pourrai sauver les autres.
Un « bip » sonore retentit sur la plus grosse machine, derrière moi. Tout est prêt. J’enfile une combinaison, m’équipe d’un revolver, vérifie que le mot est bien en place sur l’écran de contrôle. Un zap et je suis parti.
« Adeline.
Moi aussi, je voudrais passer mes nuits avec toi. T’aimer nuit et jour, retrouver ton sourire au petit matin.
T’apporter les croissants et le café, parfois.
Mais je ne peux pas. Si je m’endors, je ne me réveillerai pas et te perdrais à tout jamais.
Alors je pars ; quitte à te perdre, autant que ce soit sans te faire souffrir et en sauvant les autres.
Adieu, je t’aime. »
-
J'ai bien dormi, et rien ne vaut une bonne nuit de sommeil. Si je le vois, je le lècherai, c'est sûr. Dès qu'il va rentrer à la maison, je me jette sur lui et il va voir ce qu'il va voir. Je vais me frotter contre ses cuisses, me glisser contre son cou. Bien penser à son menton. Quand je le caresse là, ça marche à tous les coups. S'il essaye de me caresser, rien qu'avec ses mains, je ne vais pas le laisser me satisfaire avec si peu. J'aime ses doigts, mais là il m'en faut plus. Sa main sur mon ventre, sa chaleur, sa dextérité... il ne faut pas que j'y cède. Là est le point fondamental, ne pas craquer, ne pas le laisser me prendre sans me satisfaire. Je veux plus que ça, plus que sa peau contre moi, plus que vibrer sous ses doigts.
J'entends la clé dans la porte, une chaleur monte en moi, je frissonne et me lève. Un courant d'air, ça y est, il est là. Il pose son manteau et sa sacoche, il s'approche de moi et... Et quoi ? Pas un regard, pas un mot ? Je le suis dans la cuisine. Il sort une bière du frigo, s'installe dans le canapé.
Et là, je lui fait mon numéro de chatte toute chaude.
Il va craquer, dans deux minutes j'aurai mes croquettes enrichies aux analeptiques.
-
Ils sont au taquets ce soir les gens du dico
Boissons énergisantes, cocaïne ou héro
Ils y vont à fond avec les analeptiques
Pour trouver la rime qui claque ou celle qui pique
D’autres reviennent au sain et au fondamental
Mais ils galèrent pour pas faire figure pâle
Du coup les tisanes verveines et nuits calmes –
C’est malheureux – s’en vont à grands coups de facepalm.
J’ai pris ni l’un ni l’autre et faut que j’me réveille
Mais c’est boulot demain… Oh grands dieux ! Quel dilemme
Boire un p’tit coup ou m’abandonner à la flemme ?
Allez, c’est décidé, me voici, ô Sommeil !
-
C'était le chaos dans la rue. Les corps décharnés gisaient sur toute la rue... Enfin, certain gisaient, d'autre mangeaient ceux qui gisaient...
Pendant ce temps, Bertrand et Paul étaient dans leur cuisine, leur mère attaché sur l'ilot centrale en bois massif, acheté il y a à peine 2 mois chez Mobalpa et déjà recouvert de sang et de coups de couteaux... Quel gâchis...
- Bon, on fait quoi maintenant! Lança Paul, qui était l'ainé car il était né avant son frère.
- Bah... On lui plante un couteau dans le crâne, c'est comme ça qu'on tue les zom...
- CHUT! Ne dis pas ce mot!
- Pourquoi je peux pas dire Zom...
- CHUUUUUUT! C'est interdit de dire ce mot! Appelons les les... Insomniaques! T'as vu comme ils ont l'air d'avoir sommeil?
- Nan mais t'es pas sérieux... Tu comptes les soigner à coup d'Analeptique?
- Hey! Pas con! Je sais que maman en avais dans sa table de nuit!
- Tu te fiche de moi? C'est un zom... Un insomniaque! Un coup dans la tête et c'est réglé!
- Tu n'as donc pas de coeur?! C'est notre mère! Notre famille! C'est fondamental la famille! Va chercher ces foutus médocs que je lui carre dans le gosier!
C'est ainsi que deux enfants, agés de 8 et 10 ans mais qui parlent super bien pour leur age car on est dans une fiction et que je fais ce que je veux, trouvère le remède à l'invasion zom... Insomniaque et sauvèrent l'humanité grâce à un médicament générique, parce que oui, c'est tout aussi efficace que votre marque habituelle.
-
Rien à faire je suis lent ce soir ><:
La recherche fondamentale c'est mauvais pour la santé
On s'en rend compte au labo on est pas gâté.
T'as qu'à voir comment les chercheurs vivent, c'est pas sain
Ils n'ont pas d'horaire, des rythmes assassins..
toute la journée à bidouiller des bidules
Trifouiller la matière, les atomes, les molécules
Les types n'ont plus de force dans les guibolles
A force de pas s'en servir ils les ont toutes molles
Les gars sont malades, tout le temps sous antibiotiques
Ils en sont rendu a prendre des analeptiques
pour trouver la force quitter leur tabouret
Alors qu'ils ne sont même pas un peu bourrés!
Et puis il y aussi les trouble du sommeil
Qui viennent très vite quand comme eux on veille
Toujours a ruminer sur le même sujet d'étude
Ces gens sont plein de mauvaises habitudes
Non c'est vraiment pas un travail pour toi je te dis,
J'insiste, fais comme tout le monde, bosse sur un ordi.
-
Un caisson isobare à demi rempli de solution saline et chauffé à trente degrés. Une trentaine d'aiguilles plantées dans le corps, des électrodes un peu partout sur la tête. Une expérience ou plutôt un loisir vantait la façade du centre à l'extérieur.
Scénario de guerre, scénario sportif, scénario érotique, ils se vantent de pouvoir vous offrir un voyage dans le monde de votre choix, avec les personnes que vous voulez, et d'en garder les souvenirs.
La durée du voyage n'est pas précisée, du sérum physiologique et toute sorte de nutriments et substances analeptiques garantissent que vous n'y restiez pas. Garder le client en vie dans ce genre de milieu c'est fondamental. J'ai choisi de faire la guerre, frustré que le monde soit en paix depuis des dizaines d'années, j'ai choisi la peur et les cris, parce que tant de repos m'asphyxie.
Je ne me sens pas à ma place, l'expérience a déjà commencé. Une arme de poing, un casque, une radio, je cours entre les bâtiments en ruine … on m'appelle — en tout cas on appelle à l'aide — mais je ne m'arrête pas, j'ai mission à remplir.
Je passe de couvert en couvert, avec probablement les yeux d'un lapin pris dans les phares d'une voiture, je sais que dix minutes avant j'étais confortablement installé dans une salle de simulation, mais là j'ai sommeil, je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas dormi. Combien de temps je n'ai pas mangé.
Les balles sifflent à mon oreille, quelqu'un m'a repéré. Je ne sais pas encore où est celui qui va désormais me chasser, mais en faisant assez vite, je devais pouvoir lui échapper … je bondis par dessus le muret qui me protège et je cours comme jamais je n'ai couru, avec ce corps qui n'est pas le miens. Une rafale me frôle le pied droit, je ressens tout le poids des munitions gaspillées à essayer de m'arrêter.
Un peu plus loin, je distingue le canon à ions que je suis censé réactiver. Je tente de passer par un entrepôt voisin aux murs effondrés, profitant du couvert. Je cours à nouveau, cette sensation irréelle de voler au dessus du sol toujours présente… peut être le jeu autorise-t-il ce genre de transgression ?
Une balle de Steyr Aug vient me faucher en plein dans la poitrine. Son pouvoir d'arrêt démoniaque interrompt tous mes espoirs de poursuivre ce que je suis venu faire ici. Le souffle coupé, les yeux vissés au toit de l'entrepôt, l'odeur de vieux ciment dans les narines … je sens le froid m'envahir.
«Game Over» …
Retour dans le caisson isobare, j'ai mal à la poitrine, et je ne met pas longtemps à m'apercevoir qu'un énorme bleu s'est dessiné le long de mes côtes. La respiration difficile, j'attends qu'on me libère, mais j'ai toujours l'impression de ne pas avoir dormi depuis des jours, que le ciment est là, le tireur pas loin.
Je n'oserai plus jamais traverser un entrepôt sans me retourner, la peur au ventre …
-
Les gens, c'était une soirée bien cool ! Vous avez sorti des textes bien sympatoches, bien allumés aussi ! J'ai eu pas mal de coups de cœur mais je peux pas tous les citer !
Bravo à tous pour votre imagination, votre humour et votre dextérité !
A la semaine prochaine =)
-
Ah ah, Neim, comme d'habitude, c'est barré XD
Kere et Loïc, décidément le côté labo sera bien ressorti ce soir !
RdL, j'ai bugué au "je le lècherai" et j'ai compris :mrgreen:
Cyamme, j'aime bien la chute :)
Moy Moy, je sais pas comment t'arrives à faire autant de vers, c'est génial !
Olaf, c'est une autre ambiance ! Bien joué :)
-
Wha, je passais par là, coucou tout le monde :D
Génial ce jeu, j'avais jamais vu Moyen faire des vers, trop fort la poudreuse !
J'ai pas lu tous les textes, mais j'ai été très impressionné par ceux d'Olaf : son laveur de vitre, son Evelyne et son trip façon Total Recal. Une vraie découverte.
Bonne nuit, j'espère que j'aurai bientôt le temps de participer le WE au forum. Bye. :)
-
Brico de retour! Voilà une excellente nouvelle! C'est toujours un plaisir de te savoir sur le forum, c'est quand tu veux ;)
-
Les mots de dimanche soir, pour ceux qui voudraient rattraper !
acquis
embrocation (application d'un soin sur un membre malade)
obéissance
Corrégidor (1er officier de justice d'une ville espagnole :mrgreen: )
Répercussion
Voltigeur
Colis
Comique
Échantillonnage
Analeptique (se dit d'un aliment/médicament qui redonne des forces)
Fondamental
Sommeil
-
Bonsoir,
Déjà, Bricoman, merci pour ta sollicitude !
Je suis en connexion internet par périodes courtes mais régulières, pas l'idéal, mais peut être que je peux avoir un peu de WiFi dimanche soir si la capitainerie de Redon reste ouverte assez tard 22h30) ou si on n'a pas cramé notre micro forfait de vacances. :D
Qui participera dimanche ?
Manifestez-vous, et si vous voulez, faites un coucou sur Skype en même temps !
-
Ouaaaiiis moi je serai là, la soirée dico, quand on y a goûté, on peut plus s'en passer ! :banane:
-
De même je pense être là, oui c'est excessivement concevable voir même fortement probable.
-
Ouaaaiiis moi je serai là, la soirée dico, quand on y a goûté, on peut plus s'en passer ! :banane:
C'est exactement ça :mrgreen:
-
De même je pense être là, oui c'est excessivement concevable voir même fortement probable.
Pour moi aussi c'est excessivement concevable, c'est dire ^^
-
il y a des chance que je sois là, mais c'est pas certain
-
Quand on y a goûté... donc sûrement oui !
-
Bon les copains, je suis là, présent et motivé en fait
-
Mais du coup, c'est possible comme la dernière fois de commencer un poil plus tôt ? :-[
-
ça commence à quelle heure votre truc ? :)
-
21h30, c'est OK pour tout le monde ?
-
ok ^^
-
21h30 c'est cool !
/me s'échauffe, flexions/extensions :mrgreen:
-
Ok pour moi
-
Dans deux mois les soirées dico commenceront juste après la messe du dimanche :D
-
Bientôt sur le MdE, les 24h de la soirée dico :mrgreen:
-
Oyé oyé amis Mdéiens, bienvenue à la messe de la fièvre du dimanche soir, torse poil apparent, dico en pendentif autour du cou et clavier aux touches multicolores luminescentes sont conseillés, bref venez tous faire danser les mots à vous en tordre le cerveau!
Allez commencons, vous connaissez la musique, donnez moi trois chiffres en 5 et 1747, et à 21h30 pile on est parti o><o
(il va nous falloir un smiley disco très bientot)
-
Je vais simplement vous regarder faire pour ce soir, je suis curieuse :P
-
1616
-
217
-
225
-
Première musique de la soirée, on aaaaa:
Toile
Broyat (produit obtenu par broyage)
Bus
Booonne chance tout le monde, 10 minutes!
-
Perdu dans la toile, j'ai cru bon de…
J'ai cru bon de savoir (avec un s « » 's'il vous plaît)
Savoir que ce n'était rien
rien d'important
alors bon, faut le dire…
Mais c'est dur …
d'ailleurs, reste le bus
Que j'ai à prendre
Ou à apprendre
Alors quoi ?
Je me perds dans la toile
Je suis broyat
Je suis perdu …
Honnêtement
N'en parlons plus
je ferais mieux sur la prochaine
-
Sur la toile de mon réseau
Je me perds, je me paume.
J'ai la plante des pieds
Rougie, cornée, des kilomètres
Avalés en vain.
J'en ai plein le dos, mon sac
Massacre mes vertèbres délicates
Sur la toile de mon réseau,
Mon doigt ne suit plus le tempo
Des lignes colorées du tram et des métro,
La carte m'écarte, j'execre les cardinaux
J'suis vert des feux rouge
J'pige rien aux priorités d'bus et d'trains
J'suis rouge des feux vert...
Brute!
J'bute sur l'bus.
Broyat.
Et des miettes de mon cerveau...
-
Laval est un peintre très occupé. Et très original.
Laval est un peintre conceptuel. Il utilise pour ses toiles des produits de la boucherie. Il vient d'avoir une idée de peinture terrible, et se rend donc au boucher-charcutier du coin. Le boucher lui vend les quelques abats qui lui restent, et Laval retourne à son atelier.
Là, il entreprend consciencieusement, dans un grand saladier, d'écraser la viande afin d'obtenir un bon broyat. Puis il se met en état de concentration extrême. Il le sait, il le sent. Ça sera la toile de sa vie, son Oeuvre. Il doit se concentrer.
Après avoir visualisé ce qui sera une grande toile - Laval a même le titre, ça sera "Reliquat notre société d'élevages intensifs" -, il trempe son plus gros pinceau dans le mélange d'organes broyés, et commence à balancer de gros traits granuleux sur la toile.
Cela dure des heures. Laval est très concentré. Il sait qu'il faut qu'il soit à 100%. D'ailleurs, le niveau d'alcool qu'il ingurgite - pour l'inspiration - s'approche, lui, de plus en plus des 0%. Autant dire qu'au moment où son oeuvre est terminée, Laval est fin bourré. Il décroche sa toile du support, et va l'admirer à la lumière, soit : à sa fenêtre.
Mais Laval est fin bourré et un vertige le prend. La toile lui échappe et passe par la fenêtre.
Vite, si Laval se dépêche, il pourra peut-être la reprendre avant que...
Trop tard : c'est un bus qui arrive avant lui, et "trouve" son oeuvre.
Moralité : l'alcool inspire, oui, mais il peut aussi faire expirer l'art.
-
Faire un portrait, c'est pas facile. Déjà, il y a le facteur humain. Un humain ça bouge, ça parle, ça tique – c'est dans ces moments qu'on voie sa similarité avec les insectes. C'est pour ça que toute les toiles des grands maîtres ont été faite, soit à partir de la nature, de leur imagination, ou d'eux même – comme quoi, ce n'est pas une marque d'égocentrisme, mais de sens pratique. Mais ça, je ne le verrai pas. Enfin, si je ne me dépêche pas. Ce foutu bus 68 qui n'a pas voulu m'attendre. J'avais tout prévu. Prévenir le modèle bien en avance, partir bien en avance, arriver en retard bien avance, tout ! Et ce fichu bus qui ne m'attends pas !
Faire un portrait, c'est pas facile. il y a aussi le facteur bus. Un bus, ça roule, ça n'attends pas – c'est dans ces moments qu'on voie la similarité avec un ruisseau. À tous les coups, le modèle va perdre patience, ne pas m'attendre et partir. J'aurais l'air fin, au prix ou je l'ai payé !
Non vraiment, faire un portrait, c'est dur. Il y a le facteur argent. Et de l'argent, j'en ai peu.
Du coup, je me retrouve là, assis dans un bus, à observer les broyats qui servent de têtes aux gens face à moi, en espérant que ce conducteur de pacotille se dépêche.
Non vraiment, les multiplications et le portraits, c'est pas pour moi.
-
La messe se termine. Pendu au-dessus du jeune curé, le Christ a tout écouté, tout entendu. La messe était belle, rythmée des éternuements de madame Tambouille. Repartie en bus, elle observe le fond de son mouchoir. Ses crachats, ses miasmes l'inspirent et elle réfléchit. Son petit sac à main sur les genoux, elle renifle et renacle. Ce curé débutant, quand-même ! Pas foutu de donner l'hostie sans avoir l'air de servir l'apéro. Et sa toile de bure pleine de vin de messe, quelle déchéance. Madame Tambouille porte le dos de son index à son nez, frotte un peu et part à la recherche de son mouchoir. Un long fil relie maintenant son appendice nasal à sa poche, mais personne ne la regarde, la pauvre ronchonne. Quand même, notre Seigneur est bien bon d'accepter de telles brebis pour l'honorer, se dit-elle. Un curé qui bégaye et plaisante quand ses paroissiens souffrent. Pas de sa faute, si elle a ce rhume !
Le bus cahote et madame Tambouille se cogne la main et le mouchoir chargé sur le front. S'essuyant du revers de la main, elle éructe et crache un morceau solide au milieu des carreaux bleus et gris. Elle l'écrase et dans ce broyat croit déceler un signe divin, la tache a pris la forme d'une colombe montant au ciel. Sauvée, elle le sait maintenant, ce coup de froid va passer et la semaine prochaine, son bon vieux curé sera rétabli et de retour, avec ses cheveux gris rassurants.
-
Un bruit résonna dans la matinée timide et la toile de tente s’ouvrit. Une fille en sortit, l’air pas très frais. Elle regarda à droite et à gauche, cherchait visiblement d’où venait ce réveil inopiné. Après quelques pas à quatre pattes, elle finit par se lever, tangua un moment. Une fois stabilisée, elle mit sa main en visière, sans plus de résultat quant à son enquête. Elle jeta un regard en arrière, vers l’intérieur de la tente mais aucun mouvement n’en sortit, rien que quelques ronflements couverts par le bruit incessant qui lui martelait le crâne comme la déshydratation d’une nuit bien trop alcoolisée.
Un chemin descendait à travers champ jusqu’à une route. Là, un arrêt de bus à l’air incongru. Perdu au milieu de nulle part, c’était à se demander si quelqu’un attendait encore ici, parfois, de voir son car arriver. Depuis trois jours qu’ils squattaient ce gens, ils n’avaient rien vu ni personne. Seul le broyat empilé non loin — et cet arrêt de bus, donc — témoignaient de la présence d’humains dans les environs.
Mais alors, d’où venait ce bruit ? Il s’amplifiait, lui brisait les tympans maintenant. Et ce mal de crâne qui l’empêchait de réfléchir, de repérer l’origine du bruit. La fille finit par s’écrouler.
-
Les souvenirs sont une toile peinte sans passion, une toile parfaite flétrie et moisie par l'infiltration du temps qui s'écoule.
Ils peuvent avoir une saveur douce et saupoudrée du broyat de quelques éclats de rire, mais au final, ils finissent par s'user, rouler et se froisser dans les recoins de la mémoire.
On marche dessus un peu plus chaque jour, et ceux à qui vous confiez ces fragments de votre passé viennent aussi marcher dessus à pieds-que-veux-tu, usant jusqu'à chaque expression que vous chérissiez en vous disant : je pourrais mourir demain, j'aurais au moins été heureux jusqu'à cet instant.
Mais avant de monter dans le grand bus de l'Ankou, après avoir dûment avalé votre titre de transport, vous vous retournez vers ce grand tapis usé et vous vous dites : A quoi bon ?
A quoi au final cela aura-t-il servi ?
C'est pour cette raison que personne ne reste jamais à l'arrêt.
-
Kere et Zag sur la même idée ahaha (belle conclusion Kere)
Rémi en grande forme aussi!
Loic archi mysterieux, y'a plein d'éléments différents ca renforce ce côté :o
Nouvelle danse?
-
Nouvelle danse !
1656
-
27
-
999
-
On part donc avec:
Typé
Marmaille
et Agglutination!
Bonne chance ::)
-
C'est impossible ce jeu !
J'ai écrit nawak
J’avais mis dans ma poche un bout du ce rébus,
Et lorsque j’arrivais au terminus du bus
(c’était avenue Foch, à deux pas de l’Etoile),
Je sortis lentement le vieux morceau de toile,
Et la lui ai donnée. Quand il le déploya,
Le parchemin tomba dans un tas broyat.
-
Agglutination
Tout autour de moi
J'en perds la respiration
C'est trop, bien trop pour moi
Ils sont terribles,
Parfois typés
Imprévisibles
Et bien armés
Dieu le sait
Plus jamais
C'est insensé
Pourquoi ai-je accepté ?
Surveillant
C'est vach'ment chiant
Ils sont énergiques
De vraies piles électriques
Pas un qui baille
Dans cette marmaille !
-
Cette agglutination grouillante et hétéroclite. Ça me dégoute. Si je n'était pas directeur de cette crèche, il y a longtemps que j'aurais viré cette marmaille de devant MON bâtiment.
Regardez les ! Ils piétinent MON béton ! Jouent avec MES jouets ! Heureusement que leurs parents aient à payer un forfait plus coûteux pour qu'ils aient ce droit. Ils ne sont bons qu'à cracher du fric de toute façon.
Tiens, un de ces "ptits loups" vient de casser un de MES jouets. C'est normal, vu ou je me fournis. Heureusement que ses parents me le rembourserons.
Fonder une crèche dans cette bourgade de 3000 habitants, c'était le bon plan. J'étais le seul. Au début, avec un peu d'astuce j'ai rapidement put fonder ce bâtiment à partir de rien.
Je n'ai eu à en kidnapper qu'un. La rançon de 10.000 € m'a bien aidé. C'était facile comme coup. Je prend un mec typé "bandit" et je lui promet 10%. Il ne risque pas de parler, là ou il est.
Enfin, si je vous dis ça, c'est pour que vous compreniez à qui vous vous adressez. Vous les prenez, où pas, ce lot de quinze ?
Bien, bien. Je vais pouvoir vous en fournir d'autres rapidement, avec ça...
-
Une telle agglutination
De cons, ça force le respect.
Faut la voir cette agitation
Moi, ça me laisse circonspect.
Pire que marmaille, en nation
Ces imbus, buveurs attroupés
Se regroupent plein de passion
Pour un mec en short mal coupé.
Vraiment une abomination,
Des gars au sourire typé,
Matent un spectacle de ballon.
Baballe au but, rien à péter.
:mrgreen:
(vive le foot)
-
Les cloches de l’église résonnent à toute volée et la gargouille s’assoit un peu plus confortablement. De là où elle est, elle peut voir tout le village et même la vallée. Elle peut surtout voir l’agglutination de gens, en bas, qui grossit, grossit. Les gens bien habillés, ceux qui ont fait un effort et ceux qui sont là comme tous les jours. Le mendiant, aussi, qui espère récolter quelques pièces de la bonté des bons catholiques. Dieu vous le rendra.
Et la marmaille qui crie, qui court, qui se chamaille et ne se tient surtout pas tranquille, au grand dam des adultes bien élevés et des adolescents tirés du lit. La gargouille l’aime bien, cette marmaille qui s’émerveille encore d’elle et de ses congénères. Qui lève de grands yeux mi-effrayés mi-étonnés, qui la montre du doigt, rit et pleure. La marmaille qui s’en fiche que cette pierre soit plus typée ou typique.
La gargouille s’immobilise avec un sourire alors qu’un gosse plus discret que les autres entreprend son ascension. Mais, même dans son enveloppe de pierre, elle fait attention à ne pas le laisser tomber.
-
Pitié
Tenez moi éloigné, loin,
De cette troupes des enfers
Descendant les allées
Rangés, en bataillon tout prêts
A conquérir la ville et briser
Les esprits les plus fragiles, pour commencer
Pour enfin anihiler toute volonté;
Leurs chants m'hante à tue tête.
Agglutination de morve.
Et plus un mouchoirs
Mais qui pourrait taper
Un démon, grimé, typé
En humain?
NAGAWIKA NAGIWIKA
Chantent les guerriers
J'aurai déjà craqué si cette marmaille
Infatiguable n'était pas à ma charge..
NAGAWIKA
J'en ai déjà perdu trois
NAGAWIKA
Ils doivent être dans les bois
NAGAWIKA NAGAWIKA
C'est sûr je ne l'aurai jamais
NAGAWIKA
Oui mon bafa...
Nagawika, nagiwika...
t'es où bordel? ><
( je ris seul :mrgreen: )
-
Belle crise de rire pour cette fournée, entre BenG qui panique à cause de son bafa (et moi qui panique en surveillant une école), Zag qui revend des enfants et Rémi qui se moque des
chèvres joueurs de foot.
Merci pour le fou-rire les amis :mrgreen:
-
^^
Y a un thème commun, et vous êtes tous des gros méchants (sauf Loïc).
Vivent les enfants !
Jolis textes en tout cas et conne rigolade, merci !
-
Merci pour la marade :D
Encore !
-
Ouaip merci à Loic d'apporter un peu de douceur, Zag, superbe folie :D
Et Bricooooooo !!!!!! :glou: De retour, t'inquiètes ca va te revenir, t'as ca dans le sang :p
Allez choucroute laisse toi tenter, les pas sont hésitants au début mais après c'est que du plaisir héhéhé ;D
Encooooooore!!! (on attends brico sur le 2em et on relance?)
-
Je peux (tenter de) jouer sur la prochaine ? :-[
-
Bien sûr la Choucroute, on accepte tout le monde !
La seule règle, c'est pondre un texte en 10 min avec les trois mots imposés !
-
Hello,
Je prends le prochain.
Brico: Oui faut être vif, j'avoue c'est pas toujours évident :D
Kerena: Comment ça parfois typé? qu'est-ce que ça veut dire ça madame? :mrgreen:
Zagreos: Ah ouai quand même, non mais t'as pas honte? C't'affreux ton histoire.. mais ça me plait je dois être un peu sadique ^^
RémiDeLille: Ahah! mais quoi le foot? sérieux? Je me demande si les supporters de foot chambrent les littérateurs eux? :P
Loïc: Waouh! j'ai même pas vue les mots placés tellement.. ils sont bien à leur place. GG comme on dit.
Ben: Nagawika hein? c'est forcément du vécu là ;D et c'est bon!
-
Cool!
Je vous promet vraiment rien parce que les histoires courtes c'est pas mon rayon, mais j'ai envie de tenter :)
-
pfiou....
Mon beauf, c’est un gros con. Il est rasé, typé
Apache et mal poli : du genre dissipé.
Dans la cour de l’école, on entend sa marmaille
A dix kilomètres tellement elle piaille :
Cinq garçons, trois nanas, aucune éducation,
C’est plus une portée, c’est une agglutination !
-
De toute façon, tu as du le voir, c'est jamais parfait :mrgreen:
ÉDIT : C'te haine des enfants qu'on a tous ! Pas mal, brico :)
-
Ah ba voilà! Excellent Brico 8)
-
Bien joué Brico, mais ton dernier vers est en 13
EDIT : Mais il est super cool sinon ton poème hein !
EDIT :
Nombre proposé : 13
-
P'tain, t'as même le temps de compter les syllabes :s
-
Ouaaaip encore du monde :banane:
Court mais travaillé Brico c'est cool :)
On a perdu Olaf?
Bon on envoi une nouvelle? :)
-
Oui ! 1712 (je tente le diable >:D)
-
535
-
27
-
T'aimes bien les chiffre vers la fin hein zag? :mrgreen:
Ca sera:
Voisiner
Enanthème (Merci MM ahaha: éruption rouge siégeant sur les muqueuses)
Et Agouti : rongeur nocturne de la taille d'un lièvre, répandu du Mexique à l'Argentine
Bon bah, j'ai envie de dire bienvenue aux nouveaux et bonne chance :mrgreen:
-
ha ! des amis sont arrivés. je sèche celui-ci et je reviendrai commenter vos chefs d'oeuvres plus tard.
Merde à tous !! :D
-
Le beau petit rongeur, le mignon agouti,
A perdu sa promise enfuie loin dans la nuit.
Tant d'amour, tant de bises accordées à minuit,
Ont créé des rougeurs, un bouton abouti.
L'énanthème était là, il le voulait parti
Les muqueuses en fleurs, les bactéries ont nuit
A cet accouplement. Ne reste que l'ennui,
Le lièvre du Mexique a perdu la partie.
A vouloir voisiner avec une femelle
On chope des herpès, microbes de la belle.
-
Il faut savoir que la vie d'un agouti, ce n'est pas miribolant. Il s'agit plus ou moims de la vie d'un rongeurs. Un rongeurs qui vie dans le sud, c'est vrai. Une souris qui a pas besoin de doudoune, quoi. Mais elle doit mettre de la crème solaire, aha !
C'est ainsi qu'au mexique, un curieux commerce est apparut. Des stands ouvrent le matin, et des rongeurs de toute la région viennent s'y appovisionner. De quoi faire un vrai business, penserez vous. C'est vrai qu'au début, ça marchait bien. La crème solaire se vendait comme des petits pains (enfin je ne sais pas si ces rongeurs mangent des petits pains, mais passons.)
En tout cas, il y a rapidement eu un problème avec ce commerce. Les petites bestioles sont allergiques à la crème ! De terribles énanthemes maculent leur muqueuse après une semaine d'application.
Du coup, un petit vieux - marabout de son état - voisinant les stands est apparut. Il avait un remède miracle. Pas de coup de soleil, pas de problèmes de muqueuses !
Et c'est ainsi qu'une petite histoire comme celle ci fit la richesse d'un homme et forçant les autres à continuer leur vie triste et ennuyeuse.
Depuis, les agoutis peuvent se bronzer sans soucis.
-
Il était un agouti
Qui vivait sur les hauteurs
Loin, là-bas en Equateur
C'est là qu'était sa vie
Personne ne le voisinait
Et tout seul il essayait
De vivre, sans famille.
Il avait eu une gerbille
Un peu avant, comme voisine...
Disparue dans une ravine.
L'agouti rongeait beaucoup
Tel était son problème
A force de manger rien et tout
Il lui vint un énanthème
Le pauvre beaucoup souffrit
Sans arrêt, jour et nuit
Personne pour le soulager -
A la campagne, vous pensez !
Puis il partit dans la douleur
Triste fin pour un rongeur
Moralité :
Mieux vaut vivre mal accompagné
Que tout seul et sans société
(pas eu le temps de fignoler... jsuis pas contente de moi là ><)
-
Tu regardes ton énanthème, et ça te donne envie de pleurer.
Elle t’as pas loupé•e, la salope, et même pas moyen de lui faire payer. Pas moyen de le faire payer à qui que ce soit, d’ailleurs, vu que tu vas crever ici comme une merde. Dire que pour une fois, tu t’étais décidé•e à bouger, à aller voir le monde. Quand t’y repenses, ça te donne juste envie de tous les insulter. Connards. Connasses. Un peu pour toi aussi, enfoiré. Sans vous, sans eux, tu serais juste tranquillement chez toi devant ton ordinateur à regarder des photos d’endroits que tu ne visiterais jamais, et pas là à pisser ton sang et ton pus au beau milieu de nulle part, là où personne te trouvera jamais.
« Va voir les agoutis, à l’est de la ville, tu verras, c’est un spectacle inoubliable. »
Connards. Connasses. Ils auraient pas pu te dire, en passant, qu’il y avait vachement moins mignon que des rongeurs locaux ? Crever en voisinant avec des lapins. Pas sûr qu’il y ait plus ridicule. Et personne pour te filer un Darwin Award. On oubliera juste que t’es parti•e et jamais revenu. On pensera qu’on t’a tellement saoulé•e que tu t’es barré•e. Que c’est pas si grave, au final.
Connards. Connasses.
-
Bien joué.
C'est tout moi ça. Il en faut une pour se laisser embarquer dans les plans à la con, c'est bibi. Vous êtes en quête d'une bonne pomme à traîner dans n'importe quel étendue vide et boueuse, pleine de fourmis, araignées et de... Tient! Encore un putain d'insecte juste sur mon mollet, vous avez vu la taille de l'engin ? Bref, ne cherchez plus, vous m'avez trouvée.
Ça m'apprendra à suivre n'importe quel mec un peu beau gosse pour un peu qu'il sourit. Un festival punk dans le désert, évidemment que j'en suis, très charmant jeune homme. Le punk c'est tout à fait ma came.
C'est plutôt son joli petit cul, ma came. J'ai bien eu le temps de l'observer par l'oeilleton quand il montait ses cartons, lors de son emménagement. On a larguer une bombe sur le palier d'en face alors forcément, je m'appliquer à voisiner. Je suis pas une sauvage non plus.
Enfin là c'est bon, j'ai ma dose.
Je m'estime déjà heureuse de ne pas m'être empoisonnée avec ces espèces de saletés de fruits tout moisis qu'il a dégoté Dieu sait où... Et quand je dis que je me suis pas empoisonnée, c'est limite ! Je m'en sors avec un enantème dégueulasse qui va me défigurer un bon moment, je le sens. Et donc là, nouveauté du jour, ou plutôt de la nuit, des agoutis qui viennent se faire les dents sur le restes du feu de camp de la veille pendant que j'essaye désespérément de dormir.
Il est pas suffisamment beau pour justifier ça. Et de toute façon ma splendide éruption cutanée a fait s'envoler toutes perspectives de rapprochement physique alors merde, qu'il achève seul son festival de taré. J'ai repéré trois fêtards sur le départ, je leur demande de m'embarquer et demain midi au plus tard je serais rentrée à San Diego. Ma prochaine virée mexicaine, c'est Tijuana et basta.
-
Cordillère des Andes, 11 juin 1986.
Mais ai-je vraiment besoin de préciser la date? Je suis perdu. Aussi perdu que l'on surêment été toutes les personnes perdues sans aucun équipement. Peut importe la date ou l'époque, je ne serai bientôt qu'un cadavre allant rejoindre les autres. Pourquoi préciser la date alors? Je suis le moine qui a perdu son expédition en venant évangéliser le continent nouveau... Je suis l'amateur de sport extremes ayant perdu sa carte. Je suis le chasseur cueilleur qu'une attaque de félin à éloigné de son groupe. Je suis perdu. Seul. Avec comme seul moyen de survie mes souvenirs vagues de techniques de survie. Je suis foutu. Hier un agouti a troué mon sac et fini mes dernières réserves. Je trouve encore des points d'eau. Mais je vais mourir. Je précise la date dans l'unique idée qu'une de ces sales bêtes viennent manger les pages des jours passés... Je cacherai bien ce carnet, le moment venu. C'est vain hein? Il ne me reste rien alors le sens a-t-il encore une raison? En a-t-il jamais eu? Je suis seul et je crois maintenant que je sais que l'humanité entière ne fait que se mentir, ne fait que voisiner avec ce qu'elle croit et s'est convaincu de croire. J'ai appris à repérer les traces de pas des animaux, pour en éviter leurs pistes. Quelques jours en plus? Si mon odeur n'empire pas... Je suis mort déjà. Je pustule, je pourri, je suis foutu. J'ai les intestins en vrac, je ne reconnais pas ce que je mange, je mange ce qui semble mangeable. Cruelle tromperie de la nature n'est-ce pas? Je vois flou de toute facon, je titube, je suis purulent. Mon bras énanthème de gangrène et de pus.
Dégoutant agoutis qui m'ont mordu... Maudite eaux polluées, maudits humains irrespectieux infoutus de me trouver, maudite nature hostile.
La nuit je vois des yeux jaunes qui m'observent de derrière les fourrés.
J'ai dépassé un peu :-[
-
Pteh vous êtes pas drôles les coupaings, tous les textes se finissent mal T_____T
-
Alerte à l'épidémie de Guarmadaniose
C'est un truc énorme, ravageur et grandiose
Mes chères téléspectateurs vous vous attendiez
A une super maladie comme à la télé
Qui zombifie les gens ou pire les éradiquent
Avec des cris des pleurs, des horreurs authentiques
Mais pas de bol l'humanité est confronté
Comme une ado déçue au regard effronté
A une charmante infection venant du Chili
Transmie par de petits rongeurs, les Agouti
Les taux moyens de contagions enregistrés
Peuvent voisiner les soixante-dix pourcents
Le seul moyens d'en réchappé et de s'administrer
Un remède hors-de-prix directement dans le sang.
je veux pas vous inquiéter mais les symptômes sont
Des vomissement, énanthème et courbature...
Bon courage pour en faire une grande chanson
Ou un récit héroïque de la littérature!
:-[ Bon.. promis, le prochain je reste dans les temps.
-
En même temps quand ça démarre avec une éruption cutanée sévère et un rongeur insolite, ça se termine rarement dans un champ de pâquerettes. :D
-
Sympa, RdL ! :D mais il est ou le voisiner ? :???:
Ben.G bravo, c'est la classe un truc comme ça :)
Et franchement bien joué, choucroute et loic pour avoir brodé de tels trucs à partir de ça !
Pteh vous êtes pas drôles les coupaings, tous les textes se finissent mal T_____T
Le mien il se finit bien >< ils peuvent bronzer tranquillement !
-
La capitainerie est fermée, je fais avec les moyens du bord, désolé.
Leland ôta son large chapeau et sourit à l'homme qui lui faisait face : un grand type noir en costume portant une barbe qu'il devait entretenir avec soin.
« Monsieur Maley, il va de soi que la mission ne saurait vous refuser le gîte et le couvert. Vous venez de très loin pour voir votre investissement, il va de soi que je peux vous prouver que votre argent a été bien employé. Ici les boys sont bien traités, ont les dents soignées par un dentiste compétent, et je vous promets que vous ne leur trouverez ni chancre, ni épicondyle vénérien ou énanthème disgracieux. La pénicilline fait des miracles depuis que nous pouvons la produire sur place.
« Père Leland, répondit Maley, je pense que vous ne comprenez pas bien mes impératifs. La santé de ces cervelles creuses juste bonnes à vivre tout nus et à se nourrir de carcasses d'agoutis laissées par les hyènes ne m'intéresse pas. Le fait même que leurs cases voisinent votre église devrait vous hérisser les cheveux sur la tête. J'ai dis que je les voulais aptes, pas que vous deviez les dorloter comme des cocottes.
« Mais enfin, notre seigneur nous dis de faire de notre mieux pour nos frères et …
« Ne jouez pas au plus malin avec moi. Je vous ai donné de l'argent pour que ces butors soient capables d'extraire la quantité de diamant que je requiers de ces mines, et si vous n'arrivez pas à mettre en œuvre ces simples consignes, je trouverai un autre missionnaire.
Leland se redressa et épongea la sueur de son front. Il avait du mal à l'avouer, mais voisiner Maley le dégoûtait plus qu'il ne l'aurait voulu. Ce type était du même genre que son père : il avait tenu les rênes de sa tribu serrée et était déjà un esclavagiste avant l'arrivée des missionnaires et des colons. Aujourd'hui, le fait d'avoir mis un homme noir à la tête d'une compagnie minière locale semblait faire des marionnettiste derrière lui de véritables philanthropes, mais ils avaient juste cherché celui de Nomonbés qui était le plus proche d'eux.
Et lui, le père Leland, simple missionnaire, participait à toute cette mascarade sans pouvoir rien faire. Il allait devoir choisir entre jouer le rôle de maillon dans cette chaîne d'exploitation, ou laisser quelqu'un d'autre le faire à sa place … et faire probablement pire encore.
C'est ce jour là qu'il cessa d'être tout à fait un homme de Dieu.
-
J'ai édité Zag (je l'avais oublié :-[ ) !
Bien joué à tous.
-
Un dernier pour la route, et mon vieux dico vous propose ses pages, de la 1 à la 1120 !
-
74
-
1103 >:D
-
340
-
Pouaaah, c'est sûr à coté de la serie d'avant, ces mots nous ont filé les idées noires,
Bravo à tout le monde elle était vraiment pas facile, on s'en tire tous bien! Je vous laisse moi, bonne soirée à tous et encore merci pour le bon moment, je vous dis à la semaine prochaine!! :meeting:
-
Bien joué à tous, mes respects plus particulièrement à Olaf, pour un truc pondu en 10 minutes c'est vraiment très impressionnant!
Pas d'autres manches pour moi ce soir, je viendrais vous lire demain :)
Bonne soirée à tous !
-
Bonne nuit les copains !
Nous on continue avec :
Assurer
Vinaigrerie
Duetto (petit duo pour deux voix ou deux instruments)
-
Pour assurer vos vinaigrettes, rien de tel que le "Duetto parfait huile et vinaigre" de la Vinaigrerie Devin et fils!
J'avais promis :noange:
-
C'est le dernier, allez Kere, faut assurer
Surtout, ne pas trop penser à abandonner
On va peut-être pas écrire un duetto
Mais on va pas non plus, non, y aller molo
Douze syllabes, pour un dernier poème
Sans mots trop bizarres et sans énanthème
En revanche, bigre, y'a une vinaigrerie
Pas facile à placer, zut, zut ! saloperie
Voilà, allez, on va poster cette daube
Qui de poème a la forme mais pas l'air
On aura pas tenu la nuit jusqu'à l'aube
C'était chaud cette fois, une belle galère !
-
Un, deux, trois ! Hiiiii !
Merde ! Je dois assurer, ce soir ! Bon allez.
Un, deux, trois. ...
Le voilà qui ne fait plus aucun son. Je ne sais pas ce que le duetto de ce soir va donner. Tout ça à cause lui ! Pourquoi ne marche-t-il pas ? Le vendeur m'avait assuré que malgré son cout, il était fonctionnel. Sans lui, le concerto "vinaigrerie" est foutu. Bon. Calme.
Un, deux, trois ! Hiiiii !
Rah ! Ce n'est pas le bon son ! Je te demande un si, tu comprends ? Un si ! Non, non il va vraiment falloir que j'en change. J'en connais un qui va être content d'utiliser sa broyeuse !
Devant moi, la petite bestioles famelique respire à peine. Un, deux, trois, je lui flanque un autre coup de pied. Toujours rien de concluant. Moi qui était si fier de présenter notre duo animalier, ce soir !
Putain de bestioles à deux balles. Tout ça parce que je ne l'ai pas nourrie depuis deux semaines.
Enfin j'en aurais bientôt une nouvelle...
-
Depuis la vinaigrerie, s'élève la musique,
Violon et clarinette ont choisi un décor
Pittoresque, odorant, ils ont banni le cor,
Ce lourdaud mal appris est exclu de la clique.
De question en réponse ils sont juste magiques,
Leur mélodie assure et les gens crient encore.
Un cornichon écoute enchanté petit corps,
Il finira croqué, tu l'aimes quand ça pique ?
-
Craignez ses pas cliquetant sur les pavés
Le grincement de sa mallette impeccable
Cet homme mûr vêtu d'un costume cintré
Qui vous regarde d'un œil des plus affables
Il vous réserve un sort des plus terribles
Ses mains gantées ne sont pas ses armes
Pas plus que ses dents ne sont horribles
C'est dans sa serviette que dort le sésame
Il détient la clé qui peut gâcher le monde
Changer une confiserie en vinaigrerie.
Le duetto des gonds de votre huisserie
Vous terrassera pour peu qu'il vous tonde
Car il viendra pour vous je peux vous l'assurer
Même si à la MAAF c'est plutôt son métier.
-
Bien joué, Kerena pour avoir replacé enantheme :o en plus, ça à peut être pas le fond poétique, mais c'est inspiré :mrgreen:
Et wahou Olaf ! C'est super bien !
-
Excellent Olaf !
Zag, j'ai pas tout capté.
Kerena et MoyMoy, c'est bien, vous n'avez pas abandonné !
-
(formidable, Olaf ! Oo)
Allez les petits, y'en a encore qui sont chauds
Pour continuer cette joyeuse soirée dico
Trois nombres si vous l'osez
Pour conclure cette belle soirée !
-
Kerena mais non c'pas une daube, c'est six minutes de pression :mrgreen:
Zagreos, "le concerto Vinaigrerie", j'ai ri!
RémiDeLille, bon sang le cornichon mais c'est biensûr!
Olaf _/-o_
-
479
-
Moi je vous laisse, parce que je suis un élevé studieux qui se lève tôt ><
Bonne chance à tous pour la suite !
-
Zag c'est monstrueux cette cruauté envers les animaux.
Rémi, quand j'ai parlé de ton cornichon magique à voix haute ça a fait rire Kath
Kerena, il faut varier de la mise en abyme ^^
MoyMoy, quitte à avoir la pression, autant parler de bière dans ton texte :p
etttt 35
-
Zag c'est monstrueux cette cruauté envers les animaux
J'ai honte :-[ mais je voulais une chute...
-
Zag c'est monstrueux cette cruauté envers les animaux
J'ai honte :-[ mais je voulais une chute...
J'ai le droit de te tuer dans une histoire ? :D Si oui comment ?
-
401
-
Et voici les trois derniers :
Gober
Alternateur (générateur à courant alternatif)
Estomac
-
C'était une occasion en or, une occasion formidable de repartir de zéro, et tout avait foiré à un moment donné. Sven Tobjerson retournait le fond de sa caisse à outils à la recherche d'une bobine à induction ou même d'une simple dynamo de vélo, n'importe quel objet capable en fait de transformer un mouvement en signal électrique.
A côté de lui, Wulgraj, une sorte de créature humanoïde géante faisant plus de deux mètres, à la peau d'un beau noir marbré et vêtue d'une salopette épongeait de grosse larmes avec son chapeau en feutre. Sven se redressa en réprimant un mouvement de colère, et s'approcha de celui avec qui il voyageait avec un chargement d'uranium depuis Trondheim, son compagnon de misère qui avait tant de mal à s'acclimater au monde des humains.
« Allez Wul, faut pas t'en faire. Je ne t'en veux pas tu sais, je sais bien que tu as des crises où tu perds complètement la tête. Cesse de te faire du mouron mon pote.
« Svento pas comprendre, renifla la créature, Wul pas triste, Wul trop mal à l'estomac. Sentir machine qui tourne faire bobo …
L'homme secoua la tête et failli insulter son compagnon de voyage mais se ravisa, avec la même pitié qu'il avait toujours quand il voyait ces larmes.
« Ecoute mon Wul, je trouverai bien un moyen pour que tu recraches l'alternateur, mais là je n'ai pas ce qu'il faut, et je ne veux pas te faire mal.
« Pour vrai ? Svento pas faire mal à Wul ?
« Je ne te veux aucun mal, mentit Sven, je t'assure que je ne t'en veux pas. Mais il faut que tu m'aides à réparer le moteur. Et surtout que tu arrêtes comme ça de te mettre dans tous tes états et de tout gober. Tu sais ce que tu risques si ça tombe sur le chargement derrière.
« Vrai, répondit Wulgraj en se tapant sur le torse et en se redressant. Wul va aller tailler arbres et pierres pour faire outil et pas faire bêtises.
« Bon garçon.
Sven avait un sourire pincé et se retenait de ne pas vider son arme tétanisante sur son compagnon de voyage, à cause des remords qu'il semblait incapable d'éprouver. Mais il avait plus urgent à faire : la réparation de leur véhicule passait par la fabrication d'un alternateur improvisé à brancher sur un circuit redresseur, faute de quoi la batterie ne pourrait être rechargée.
Puis tout à coup, il se frappa le front, et avisa la batterie du champ de sécurité électrique de l'uranium.
Quelques minutes plus tard, il extrayait cette dernière et la remplaçait par la batterie vide du véhicule. Puis il ramena la pleine au niveau du moteur et la brancha en place. Mettant le contact, il faillit hurler en entendant le moteur démarrer. Puis il chercha Wulgraj du regard pour lui dire de remonter à bord.
Mais le géant n'était visible nulle part, et
« Grrrr … ngggrrr ….
Sven serra les paupières de toutes ses forces et se retourna vers les cris qu'il venait d'entendre … son compagnon de voyage était en train de faire une nouvelle crise, et sans le champ de sécurité électrique, venait de commencer à ingurgiter les barres d'uranium comme s'il s'agissait de chocolat ...
-
Hahahaha,
Même à l'écrit et au hasard mon obsession pour la bonne chère ressort : estomac et gober. :D. Un petit défouloir, histoire de dire que j'ai participé :
Pas la peine de chercher : tes clés j'les ai gobées.
Viens les récupérer, au fond de mon estomac.
C'était pas des menaces, fallait pas m'embêter.
Tu peux t'mettre à pleurer mais tu rentreras pas.
T'aurais dû y songer avant d'venir chez moi.
Je suis un psychopathe, c'est tatoué sur mon bras.
Regarde de l'autre côté ou masque ton effroi.
je vais te massacrer, si tu poursuis comme ça.
Caché dans le placard, y a un alternateur.
Si je le branche, crois-moi, ça va être saignant :
la tronçonneuse ça va plus vite que l'sécateur.
Allez, souris un peu et montre moi tes dents.
Pour le sol, t'en fais pas : j'ai un aspirateur
pour ramasser tes restes, tombés sous le divan.
-
C'est marrant Cyamme, mais moi je n'aurais pas dis que c'était Eddie le cuistot le narrateur de ton histoire, plutôt Mickael Meyers ou un des premiers rôles de Schwartzeneger.
-
Merci à nos deux derniers participants !
Voici le rappel des mots tirés ce soir :
Toile
Broyat (produit obtenu par broyage)
Bus
Typé
Marmaille
et Agglutination!
Voisiner
Enanthème (Merci MM ahaha: éruption rouge siégeant sur les muqueuses)
Et Agouti : rongeur nocturne de la taille d'un lièvre, répandu du Mexique à l'Argentine
Assurer
Vinaigrerie
Duetto (petit duo pour deux voix ou deux instruments)
Gober
Alternateur (générateur à courant alternatif)
Estomac
Merci à tous et bravo pour votre participation à la soirée dico !
-
Bravo everybody !
Je commente le dico 1 :
Baptiste : t’as été très rapide, mais tu l’as pas vraiment soigné çui-ci, on est d’acc ? :D
Ben. G : très rapide aussi, ça raconte une histoire, y’a des jeux sympas (toile/réseau, paume/pieds, vert/rouge, rouge/vert), sauf carte/écarte, que j’ai trouvé moyen. Un « tram pagaie » lite en 9 minutes, cool.
Kerena : c’est un privilège de lire tes premiers jets, quand on sais la qualité de tes finitions. T’as pas eu le temps d’apprêter ton écriture mais ton imagination déborde déjà. La chute est un peu poussive, mais y’a de l’idée.
Zagreos : pour un brouillon, l’architecture du texte est remarquablement fichue. C’est du bâti ancien, avec poutres apparentes : un humain ça bouge/un bus ça roule ; faire un portrait c’est pas facile / faire un portrait c’est dur ; similarité avec les insectes / similarité avec un ruisseau ; arriver en retard bien en avance (acmé !). Le fil narratif se perd un peu, mais c’est la faute du temps. Et l’intégration de « broyat » est aussi capilotractée que chez la plupart des participants, normal. Sinon, c’est top.
RemiDeLille : curieuse histoire ! L’écriture est impec, mais j’ai pas compris le rôle du jeune curé, ça m’intrigue : est-il pour quelque chose dans la salvation de madame Tambouille ? Jolie intégration de « broyat », là par contre.
Loïc : sympa l’intro ! A cause de ta précipitation, quelques expressions sont approximatives (ça se dit expressions approximative ?) : matinée timide (pas très approprié); d’où venait ce réveil (d’où venait le bruit, pas le réveil); lui martelait le crâne comme la déshydratation (hum, moyen l’image). Et « broyat » employé pour gravats ? Je sais que c’est vache de relever les petits défauts du brouillon, mais t’avais qu’à pas laisser l’intrigue en suspens comme ça.
Olaf : C’est pas ton meilleur, mais il est très bien. Décidément, t’es à l’aise dans tous les registres, Olaf !
-
Allez les gars, allez les filles, il y a des volontaires pour dicoter demain soir ?
Je ne suis pas sûr d'en être (de toute façon j'ai juste un dico de médecine) mais on peut déjà planifier l'horaire.
A priori ce serait mieux si ça commençait à 21h30 ?
Ou vous préférez planifier ça plus tard ?
-
Je serai là a priori pour 21h30.
-
Moi je préfère à 21h30 (mais c'est moi), et je serais là (sauf explosion de pc, ou toute autre attaque marsienne)
-
A priori je devrais être là aussi.
Avec un dico.
-
Maybe, mais en tout cas plutôt 21h30 ! :)
-
Je veux bien rejouer cette semaine, 21h30 ça me va :)
En revanche j'ai pas de dico (honte sur moi)
-
Je vais certainement être là !
Sans dico :mrgreen: mais avec Internet, et ça, c'était inespéré :huhu:
-
Bon, je serai un tantinet à la bourre ....
J'essayerai de me pointer en 2nde mi-temps mais ne m'attendez pas pour le coup d'envoi !
-
Hop, le dico est prêt, les personnes présentes peuvent proposer leurs nombres entre 25 et 1056 (à partir de 21h30 donc :))
-
1043 ! (on commence fort u.u)
-
666 >:D
C'est parti !
-
Hello.
212
-
Chauvinisme : "patriotisme, nationalisme exagéré et souvent agressif"
Musacée : "famille de plantes monocotylédones, aux fleurs à cinq étamines, telles que le bananier ou le strelitzia"
Voilette : "petit voile transparent, posé en garniture au bord d'un chapeau et recouvrant en partie ou totalement le visage"
-
Que tu es belle ma mie, voilette ombrant tes yeux
Telles des fleurs cachées, tes pupilles aux cieux
Sont miroirs de nuages élevées musacées
Mon chauvinisme éteint, restent les rosacées.
(Argh ! trop dur !)
-
Il était une banane
Nommée m'dame Musacée
Puis elle en eut assez
Qu'on la prenne pour un âne
Parce qu'enfin, âne et banane
Ça n'a rien à voir, avouez !
Y'avait du chauvinisme
Dans sa façon d'penser
Et de l'antagonisme
Dans tout ce qu'elle disait
D'où la manie
Certes exagérée
De la comparer
A un mulet
"Mais enfin, âne et banane
Ça n'a rien à voir, avouez !"
Elle trouva une pirouette :
Sous une petite voilette
Elle finit par se cacher
Alors on la surnomma
"La banane en filet"
Même si, enfin, âne et banane
Ça n'a rien à voir, avouez !
Y'aura toujours des ânes
Pour vous en faire baver !
-
Je suis un peu embêté parce que je suis parti sur un truc qui a tellement dévié qu'on comprendra peut-être pas le rapport avec le tout début du texte ^^
Derrière ta voilette, tu observes l’attroupement qui se forme dans le cimetière. Les gens sont tout habillés de noir ; ils ont l’air triste. Tu crois deviner, reconnaître certains visages. Là, n’est-ce pas ta cousine, un peu perdue dans ce monde d’adultes ? Et tout devant, cet homme ressemble fort à l’oncle Armand, avec ses moustaches si caractéristiques. Qu’est-ce qu’ils font là ?
Intrigué, tu t’approches ; discrètement, tu ne veux pas t’imposer dans le deuil d’autres personnes, fussent-elles de ta famille. Tu t’arrêtes derrière une musacée dont l’ombre s’étend sur le trou déjà creusé. Le cercueil ne va pas tarder à arriver.
Et à mesure que tu fais attention, tu reconnais d’autres personnes. Ton père et ta mère, tout près l’un de l’autre alors qu’ils ne se sont pas parlés depuis des années. Amélie, si calme, presque stoïque comme d’habitude. Comme tu la connais bien, tu imagines sans peine à quel point la douleur doit l’étreindre.
Mais pourquoi ? Pour qui ? Comment n’a-t-elle pas pu t’en parler ?
Les têtes se relèvent et tu suis les regards : le cercueil approche. Élan de chauvinisme ? Un drapeau le recouvre.
C’est quand les premières pelletés de terre commencent à tomber que tu comprends, juste avant de disparaître.
-
Il est là, devant moi. Ce petit être misérable. Sa chemise d'un blanc éclatant jure avec le teint bronzé par des onéreuses vacances au soleil, en quête d'un bonheur factice et éphémère. Son short d'un rouge cramoisi vient entourer les muscles incertains de ses cuisses. Des tongs typées Brésil viennent d'un mauvais goût certain viennent compléter son look de touriste aventurier (dans un hôtel 3 étoiles, tout de même !).
La petite voilette du chapeau aux couleurs criardes de sa femme attire mon œil desaprobateur. Elle aussi a le look de la parfaite touriste. Il ne manque plus que le marmot en sandales pour couroner le tout.
Enfin le petit bananier qui leur sert de musacée fera l'affaire. Il le rameneront surement avec eux dans leur beau loft de banlieue aisée parisienne.
La photo se chiffone malgré moi entre mes main. Le teint rougeaud du nez du type me confirme son chauvinisme profond et son goût prononcé pour la bière et le bon vin. Un bon français...
-
Waouh, vous démarrez très très fort !
Mention spéciale à Kerena et Loïc, j'ai adoré !
-
Rémi, placer ces trois mots dans quatre alexandrins, respect ! Oo
Loic, texte fluide, franchement bravo.
Zag... Les touristes prennent cher avec toi ! :kei:
Merci la choucroute ! Tu nous rejoins au prochain ?
-
Rémi : pas convaincu par le 2e vers et le 3e comme je te l'ai dit a un souci je crois ; j'aime beaucoup le 4e en revanche.
Kere j'adore le début :D Petite comptine agréable.
Sympa Zag :)
On lance les prochains mots à 22h ?
-
Il est sympa ton texte kere !
Et loic, la chute est bien amenée, on la sent arriver un peu avant la fin, et en si peux de temps, chapeau ! :o
ÉDIT : Bin le touriste qui dit s'imprégner de la culture locale au bord de la piscine et dans les boutiques de souvenir, je dois bien avouer que je l'aime pas trop :huhu:
-
Kerena, je vais faire de mon mieux oui ;)
-
Démarrage sympa, je crois que c'est Loïc qui a le mieux géré l'affaire. Tes touristes sont bien sympas Zag, on a envie de les inviter à la maison...
Kerena commence par un petit délire (bien vu le filet de bananes), attention à la montée en puissance, ça va faire mal !
Moy moy ?
(et oui, si mes alex respectent les règles, ils ne sont pas très beaux ni très censés...)
Je vous offre un 123 !
-
745
-
222
-
Banjo
Chrysobéryl : "alumuinate naturel de béryllium, constituant des pierres fines de couleur jaune vieil or à vert"
Perlé
Bonne chance
-
Le coche se faisait attendre et la poussière commençait a ternir sa robe. La fille du planteur avait revêtue sa plus belle toilette pour rejoindre son amie en ville. Elle brûlait d'impatience de partager sa dernière aventure d'un soir avec elle. Debout sur le perron de la batisse d'inspiration victorienne elle interpella le régisseur qui supervisait le chargement d'une remorque. Elle renaclait à l'idée de lui parler mais en l'absence de son père lui seul pouvait l'aider. L'homme était une brute sans coeur, un ancien militaire anglais que son père avait recruté par pur chauvinisme. Il fit d'abord mine de ne pas l'entendre, trop heureux de savoir la jeune femme contrainte de faire appel à ses services. Puis lorsque la charette fut enfin chargée des troncs de musacées destinés aux négociants du port, il consenti soudain à l'écouter. Comme il s'approchait, elle releva sa voilette pour lui témoigner l'importance de sa requête: "Je dois me rendre instament en ville et le cocher n'arrive pas!".
Il lui fit un sourire entendu et interpella l'esclave qui prenait les rênes de l'attelage: "Eh bien prenez donc la charette Mamzelle!"
:mrgreen: Un train de retard comme d'hab
-
Quel cagnard!
La sueur perle à grosses gouttes sur le front de Sandro.
Il ne fait pourtant pas si chaud que ça, c'est le stress qui le ronge.
Pourquoi s'est-il retrouvé à jouer les chauffeurs ? Si une patrouille de police se pointe aux abords de la bijouterie ils le repéreront immédiatement, avec sa vieille Fuego verte prête à rendre l'âme et sa tête de coupable transpirante.
Le moteur tourne toujours, les autres mettent un temps insensé. S'il ne crame pas le moteur avant la frontière ils auront vraiment de la chance, c'est pas la bagnole idéale pour une cavale. Le pot d'échappement roulera dans la poussière avant qu'ils aient quitté la ville.
Qu'est ce qu'ils foutent, mais qu'est ce qu'ils foutent ?
Tout ça pour une poignée de cailloux. Quelques atomes de carbone et de chrysobéryl, comment peuvent-ils espérer s'offrir une retraite dorée à Bélize avec ça ? Dans six mois maximum, il devra faire la manche dans les rues de Mexico en grattant sa saloperie de banjo pour parvenir à manger.
Qu'est-ce que c'est ? Une alarme ?
-
Le type au banjo la bas ne m'inspire pas confiance. Sous ses airs de mexicain pur souche, il doit être autre chose. Et l'autre, assis contre le mur ? Son chapeau cache son visage à priori endormi, mais il est tout autre je le sais. Ils me cherchent, me poursuivent, me traquent. S'ils m'attrapent tout sera à eux. J'ai travaillé si dur pour les trouver. Cela vaut une fortune !
Avant d'accélérer, je vérifie que mon sac de jute est toujours dans mon dos. Ma main rencontrent les fines fibres de la toile. Tout va bien. Non. J'entends des pas derrière moi. Non ! Vous n'aurez pas mon trésor ! Je commence à courir. Le poids du sac me gène. Je sens une main attraper mon épaule, je...
De grosse gouttes de sueurs ont perlé sur mes tempes. L'obscurité oppressante est de retour. Ce n'était qu'un rêve. Malheureusement. L'ouvrier devant moi me tend la main. Je l'attrape et me lève.
Le poids du sac sur mon dos me gène pour marcher. Ce n'est pas un trésor. Non. À lui tout seul ce n'est pas un trésor. Mais tout le chrysoberyl que nous transportons de ces cavernes à la surface vaut bien ce que j'avais dans ce même sac. Mes mains rencontrent les fines fibres de la toile.
Je suis empetré dans celle de la vie. Allons. Si je veux manger ce soir, je dois avancer.
-
Excuse-moi Moy Moy, je voulais commencer à 22h mais j'ai oublié et posté trop vite :-[
Chrysobéryl. Le mot prononcé par la guide touristique résonne encore dans tes oreilles alors que tu ne cesses de regarder — d’un œil morne — la grande église du bourg. Quarante ans que t’es là, à trainer tes basques et divers instruments en invoquant la bonne chrétienté des fidèles et t’en as jamais entendu parlé. Ces gens dans de la ville ont de ces idées… pas sûr que quelqu’un sache ce que c’est, le chrysobéryl. Pour les gens du coin — et probablement pour tous les touristes — c’est surtout la pierre dorée, celle qu’on voit tant dans la région.
Tout concentré là-dessus, t’en oublies de gratter les cordes de ton banjo, silencieux pour une fois.
Chrysobéryl. Tu cherches un moyen d’utiliser cette information capitale. Après tout, savoir c’est pouvoir, et si la guide a pu en retirer un pourboire, il n’y a pas de raison que tu ne puisses pas en profiter.
Tout en réfléchissant, tu te remets à jouer quelques notes et avale une nouvelle gorgée de ce « thé perlé » qu’une gentille dame t’a offert. Peut-être même que ça t’apportera un peu de sagesse.
-
La fragrance du bois consumé dans la nuit
Eveille mon émoi, je n'ose faire un bruit.
Mon ami au banjo nous chante un nouvel air,
Je pleure en silence amoureux débonnaire.
Le chrysobéryl d'or chatoyant dans les flammes
Illumine les yeux de ma mie, de la femme
Que j'ai voulue soeur pour la nuit pour toujours.
Sorcière ou fée la nuit, trop humaine le jour.
-
J'ai beaucoup aimé, moy^2 mais j'ai l'impression qu'il manque une fin :-\
Sinon loic et choucroute, bien joué !
RdL, on retrouve "ma mie" une fixette sur le pain ? :P
-
C'est super choucroute ! On ne sent même pas les mots imposés, c'est fluide, bravo !
RdL c'est encore un bon coup de joué, à part le vers n°7 qui est lourd. La faute au "pour la nuit pour toujours."
Zag je suis mins fan cette fois. Je t'attends au prochain round !
-
Oui je sais pas si c'est très clair au final. Je voulais une chute, mais qui soit pas trop classique :-[ mais je suis d'attaque pour la prochaime ! (et dernière je crois)
-
Rémi j'aime beaucoup la fin, mais vraiment :coeur:
Par contre, je n'ai pas vu le mot perlé ....
Loïc et Zag, (tu permets que je t'appelle Zag?), très joli !
Moyen également, peu importe le problème de timing :P
Merci Kerena, je me sentais pourtant pas très inspirée :-[
-
Choucroute: C'est pas mal du tout, la scène est bien dépeinte et les mots (peut-être pas trop pour le chrysoberyl, mais bon..) sont bien à leur place. Perso je crois que je les planterais là les autres, ils sont comme moi, trop lents.
Zagreos: Aussi bon que choucroute en fait. Même que ton chrysoberyl passe mieux je trouve. L'idée est bonne!
Loïc: pas de souci, j'étais à l'heure c'est moi qui mets du temps. Vous êtes en forme ce soir le tien est trés bon je trouve, et mettre le chysoberyl au centre de l'histoire.. fallait oser!
Rémi: Mouai t'en as eu de meilleurs ça manque un peu d'inspiration non? (bon moi j'ai même pas essayé hein :-¬?)
-
Sympa moy moy ton texte, ambiance colonies.
Pour le 2ème round, la Choucroute nous offre un casse de miteux, joli. Pour Zag, les cailloux ont inspiré la mine, pas mal aussi.
Et Loïc, ton saltimbanque, il va nous faire une chanson avec le chrysobéryl ?
(moi j'ai encore galéré avec mes alex... particulièrement sur le 7 en effet Kere ; et dans le pain, je préfère la croute :D)
edit : et j'ai oublié perlé !!! le mec a bien pleuré, alors la larme a perlé... vous l'avez pas vue ? ><)
-
Moy Moy je sais pas si j'ai saisi toutes les subtilités ^^
Choucroute : tiens, on a des points communs.
Arf il est dur le tien Zag, mais bien raconté.
Rémi : Chrysobéryl estvraiment pas adapté je trouve mais j'aime bien le reste.
Edit : hésitez pas à proposer la suite pour reprendre à 30 !
-
Oui je te permet, allez 8)
Merci choucroute et RdL :)
Je suis content qu'il passé bien au final ! Merci moy
Oui en ce moment mes dicos sont pas très joyeux...
Édit : 873
-
3eme manche ?
Je me rends compte qu'en fait j'avais déjà un peu joué à ça en écrivant mon roman, certains de mes amis m'avaient donné des mots débiles à caser absolument (ornithorynque, chandelier, maraudeur, communiste.....) :P
Bref, je propose 742
-
27 !
-
je supprime mon nombre, on en a déjà 3...
/me ne dégaine pas assez vite...
-
Romantique
Ablier : filet de pêche carré
Percerette : petite vrille, petit foret
-
Bon, ne prenez même pas la peine de lire -_-
Réparer le matériel de pêche, on a vu plus romantique pour une Saint Valentin. L’idée fit sourire Marie alors qu’elle fixait un rivet à la petite embarcation qu’elle et Pierre utilisaient pour se rendre en mer. Est-ce qu’on a vu mieux pour autant ?
Une œillade vers son compagnon lui confirma que non. Le jeune couple avait compris depuis bien longtemps que les symboles ne sont importants que si on y croit et les petits moments qu’ils partageaient à se préparer pour le jour suivant comptaient autant qu’une invitation au restaurant entourée de cadeaux.
Un regard — pas un mot n’est échangé — et Marie donna la percerette à pierre. Après le bateau, ce serait au tour des abliers. Sa mère travaillait sur la plupart mais elle n’était pas une pêcheuse. Seuls Marie et Pierre savaient comment bien les remettre en état afin qu’ils puissent résister à un nouveau voyage.
Et le lendemain, c’est en pleine mer qu’ils allaient déboucher le champagne.
-
- Zut, merde et flûte !
Quelque chose s'est coincé, là-bas, quelque part dans l'eau. Alban peste et parcourt son petit chalutier pour arriver à la grue qui contrôle l'ablier. Rien à faire : quand il l'actionne, il voit bien que le filet se tend à craquer. Il ne peut pas risquer des dommages sur sa source de revenus.
Alban écrase les larmes de rage qui lui montent aux yeux. Il est à peine neuf heures, la journée de pêche est à peine entamée, et il doit déjà retourner au port pour évaluer les dégâts, et surtout, décoincer ce filet de malheur qui s'est pris dans il-ne-sait-trop-quoi.
Il remet le moteur en route et observe déjà : mais non, le bateau peut bouger. Ce qui coince n'est donc pas dans l'eau, mais bien sur la coque de son bateau.
Circuler avec son filet de pêche dans l'eau n'est pas une mince affaire, et Alban met le quadruple de temps habituel à rejoindre le port. Là, il s'amarre, et pas le choix : il se met en sous-vêtements, et à l'eau.
Elle est glaciale. Alban n'a pas intérêt à rester trop longtemps. Il contourne l'ablier - bien gonflé de poissons, il aura déjà gagné ça - et arrive au niveau de la coque.
Là, il manque de boire la tasse au moment où une flopée de jurons lui sort de la bouche : il y a un morceau de métal fiché dans sa coque. Et vu l'aspect de la chose, elle ne s'est pas plantée seule. Alban note des coups de vrille contre la structure de son bateau, signe qu'on a d'abord percé avec une percerette avant d'y ficher le métal.
Acte gratuit ? Vengeance ?
Une chose est sûre : Alban en a pour des heures à réparer. Et dire qu'il voulait inviter sa belle à une virée romantique...
-
L'orage approche. Dans sa cabane, Estéban prie à genoux. Le vent s'est levé dès la fin de l'après-midi, puis un front noir de nuages a fait tomber la nuit. La terre tremble et il s'essuie la bouche. Ses dernières réserves de vin gris sont bues, sa folie est atténuée mais les voix parlent encore dans sa tête.
Prend ta percerette, creuse, fore et fixe au mieux les renforts à tes poutres.
Nul besoin de fermer les écoutilles, de s'enfoncer les poings dans les oreilles, même le tonnerre ne pourra faire cesser les voix. Elles le veulent. Les pilotis vacillent et la cabane tangue. C'est pour ce soir. Voilà, maintenant. La pluie s'abat et frappe dur sur les tôles ondulées. Et puis le déchirement du ciel.
Prie Estéban, prie !
Au dehors, les rouleaux gonflent, le ressac est puissant, la mer sera sans merci. Estéban le sait, le souffle peut tout emporter et la mer faire table rase de son frêle logis. Déjà, l'ablier suspendu au portique a été arraché, les poissons rirons bien demain quand les humains flotteront dans les eaux glauques et chaudes. Estéban joint les mains et murmure. La grêle claque maintenant, c'est l'hallali, le chant du diable au-dessus de sa tête. Une vague immense s'avance, embrasse la berge, mange les bateaux et les hommes.
Tes prières sont vaines.
Sa fin ne sera pas romantique, Estéban meurt seul au sein des récifs ensanglantés.
-
-Et put**n! Troisième percerette que je pète sur cette fo**ue étagère !
-Ce n'est pas très grave chéri, il n'y a pas tellement d'urgence...
-Ah oui ? Et tu vas les ranger où tes godasses à la c*n si je ne finis pas de monter ce fo**u meuble ?
-Ce n'est pas une raison pour t'agiter de la sorte, ni pour jurer comme un charretier mon coeur.
-Fait ch***!
Encore un samedi après-midi qui démarre en mode salon du bricolage et qui se poursuit façon pugilat. C'était quand la dernière fois qu'il m'a simplement emmené au bord de la mer pour une petite balade romantique ? Respirer les embruns, se laisser coiffer par le vent, marcher sans but le long du rivage, main dans la main...Ça me manque.
-Chéri ?
-Mmmmh ?
-Qu'est ce que tu dirais de laisser tout ça de côté pour l'instant ? Tes planches seront toujours là demain, on pourrait profiter de ce beau temps pour aller se promener.
-Tas raison, j'en ai plein les bottes de ces sal*peries de toute façon. Tu peux aller chercher les appâts ? Ils sont dans l'abris de jardin.
-Les appâts ?
-Ouais, c'est les grandes marées, autant en profiter. Je vais charger le matos dans la bagnole, n'oublie pas l'ablier et l'épuisette.
Encore un bien bel anniversaire de mariage, Josette.
-
N'est on pas bien la, tous les deux ? Regarde, près du lac, le pêcheur découpe ses ablier sanguinolents ! Oui, oui il aurait put mettre un tablier. Mais il s'est habillé en rouge, il a fait un effort.
Regarde. On n'ewt pas bien dans la futaie à côté de ma magnifique percerette ? Les frondaisons des arbres nous protègent, tels des boucliers garrants de notre amour des chiures de ces putains d'oiseaux. N'est-ce pas romantique ?
"N'est-ce pas." Ça me fait penser à un ami, un borgne. Il m'apprlait son petit farfadet national. Ça aussi c'est romantique, non ?
Jeanne, au secours... C'est la première chose que tu as dit quand on s'est rencontré. En même temps c'est vrai que je te serrais très fort les poignets. Mais elle ne pouvait pas t'entendre... Elle ressemblait un peu aux ablier la bas, tiens !
Allons. Ne bouge pas, laisse moi t'enlacer... C'est si romantique, tu ne trouve pas ?
Toucher ton crane blanc et denudé est comme une caresse sûr mes doigts fin... Tu était tellement belle, avant...
Rassure-toi, tu l'es encore plus maintenant !
On continue dans la joie et la bonne humeur ! (non rassurez vous, tout va bien chez moi ><)
-
La cabane de son père.
Tout était ici comme il l'avait toujours été, un bric à brac de vieilleries dont seul le vieil homme connaissait l'usage.
Pourtant il les connaissait ces objets: la grille de feu de camp, la loupe, l'épuisette et le vieil ablier, les outils improbables comme cette percerette rouillée et cette pince à sertir grippée, le miroir aux alouettes remonté sur un rabot de menuisier, le seau plein de tuteurs ou une araignée semble avoir élu domicile, la douille d'obus avec des fleurs des champs desséchées, le démonte-pneu cassé et le cendrier à mouches.
Il n'aimait pas les endroits qui sentaient le passé mais il y avait quelque chose de romantique dans ce fatras obscur.
Ah oui, mais c'est vrai, il était là pour trouver les piques à brochette.
-
Zag, tu m'as tuée :D :D :D :D
Jeanne, au secours !
Et dire que je venais juste de me sortir cette vidéo débile du crâne....
Sinon, pas mal de points communs chez bon nombre de participants sur cette manche, le thème de la pêche n'est pas très varié. :-¬?
-
On est tous partis à la pêche miraculeuse :mrgreen:
RdL nous a sorti un truc super glauque, Choucroute m'a bien fait rire, Moymoy aussi.
Bravo les participants, c'était encore une chouette soirée dico !
M'en vais dodo moi, je travaille maintenant :mrgreen:
Bonne soirée à tous, bravo et merci !
-
MDR la choucroute ! L'anniv de mariage pourri, bien vu et bien écrit.
Super ambiance Kerena, chouette histoire qui demanderait des développements, j'aime bien les questions qu'on se pose.
Texte bien maîtrisé aussi Loïc, j'aime bien la fin, vraiment romantique.
Zag ? :o J'ai pas tout compris :D,! C'est soirée gore chez toi ? Du coup, ça m'a fait marrer, façon film d'horreur série B (les frondaisons garants des chiures de ces putains d'oiseaux :P).
Marrant aussi le tien Moymoy, un peu facile mais marrant.
Bon, je file, merci pour ce bon moment et à la semaine prochaine les copains !
(pfiou... mon deuxième est vraiment naze ! je répète trois fois nuit !)
-
C'est sympa, loic rémi et kere, mais ça m'ai pas vraiment emballé :-[
Choucroute, pourquoi cette censure ? :P mais sinon le sujet est original par rapport aux mots !
Et moy moy, la fin m'as tué xD
-
Des gens qui continuent ?
-
C'est bon pour moi ce soir je vais me pieuter.
En tout cas je suis d'accord avec vous, sur ce coup là Kerena chapeau.
-
Je développe un peu maintenant que je suis remise de mes émotions :
Loïc, si si c'est pas si mal ! Ce n'est peut-être pas ton meilleur mais ça ne manque pas de matière.
Kerena, j'ai senti l'eau froide, bien joué !
Rémi, ambiance glaçante et morbide, tout ce que j'aime :coeur:
Zag, est-il possible que je t'ai croisé sur un autre forum ? J'ai comme une intuition à ton sujet...
A part ça j'ai adoré, j'aime mon humour comme mon café, bien noir.
MoyMoy, ce mélange de nostalgie et de barbecue est très finement trouvé, bravo !
Edit : je vais arrêter là pour ce soir, vivement dimanche prochain :)
-
Du coup les trois triplettes de mots :
Romantique
Ablier : filet de pêche carré
Percerette : petite vrille, petit foret
Banjo
Chrysobéryl : "alumuinate naturel de béryllium, constituant des pierres fines de couleur jaune vieil or à vert"
Perlé
Chauvinisme : "patriotisme, nationalisme exagéré et souvent agressif"
Musacée : "famille de plantes monocotylédones, aux fleurs à cinq étamines, telles que le bananier ou le strelitzia"
Voilette : "petit voile transparent, posé en garniture au bord d'un chapeau et recouvrant en partie ou totalement le visage"
-
21h30 ce soir, des gens ?
-
Chaud!
-
Moi aussi, plus que jamais !
-
Hum, soirée incertaine mais si je peux me joindre à vous, ce sera avec plaisir !
-
J'en suis !
-
21h30, l'heure du crime ! J'en suis !
-
Idem que Cyamme, c'est incertain... Ça dépendra de l'état d'éveil de mon cerveau.
-
Du coup... On commence ?
Quelqu'un a-t-il un dico ? :-¬?
-
J'en ai un mais avant d'aller le chercher je veux savoir si Ben G est là ou pas :mrgreen:
-
J'suis al j'suis al, envoyez la sauce qu'on dicote enssemble :P
-
728
-
1222
-
213
-
C'est paaaaarti pour la première dance!
Guerre
Percher
Briefer
-
276-289 réfléchit. Il réfléchit longuement. Faut dire qu'il a tout le temps pour ça. Depuis qu'il est là - il ne sait pas combien de temps, mais ça fait pas mal de jours - il n'a eu que ça à faire. On lui a même retiré son nom.
Merde, se barrer, sérieusement ? Il y a vraiment pensé ?
Mais est-ce qu'il n'est pas mieux ici que là-bas ? Même si, franchement, il se fait bien chier.
Bien sûr qu'il est mieux là. La guerre, c'est pas pour lui. Il aurait jamais dû s'engager. Mais tenter de fuir le camp d'entrainement, c'était pas une super idée, Einstein.
En même temps, au moment même où l'adjudant- chef a commencé à les briefer, lui et les autres bleus, il a commencé à flipper.
C'est cool, l'armée, tu verras. Tu pourras passer ton permis gratos. Tu verras du pays.
Ouais, c'est ça. Tout ce qu'il voit pour l'instant, c'est les quatre murs du "trou".
Il a pensé à ce film, là. Au moment où ce gars joue avec une putain de balle de baseball. Un de ses copains de légion lui en a refilé une, par compassion, pour passer le temps. Sauf que cette salope est allée se percher dans l'interstice, juste au-dessus de la porte. Et comme 276-289 n'est pas un grand gaillard...
276-289 réfléchit. De toute façon, il n'a plus grand chose d'autre à faire.
-
Hommage à Tomoyo.
Prêts à aller se percher sur la Machine De La Mort, les moucherons écoutaient attentivement les consignes de l’amiral Mouchi-Mouch. Il s’agissait en effet de ne pas reproduire le même désastre que la dernière fois. Aujourd’hui, les armées aériennes des moucherons gagneraient la Seconde Guerre de la Pastèque.
Quand l’amiral eût fini de les briefer, les troupes firent vrombir leurs ailettes pour se poser sur un monstre de guerre. L’oiseau qui avait rejoint l’amiral était encadré par deux frelons qui dardaient leurs armes purulentes. Tout était prêt.
— C’EST PARTIIIIIIIIIIIIIIIIII ! hurla l’amiral. Dans la chaleur suffocante de l’été, la bataille serait terrible.
-
Putain de guerre de merde ! Mais qu'est-ce que je fous là ? J'ai pas demandé à en être, de leur connerie.
Bouziller de l'humain, j'ai déjà fait, ça va, ça passe. Mais va t'en de fritter avec du poulpe robotique... Ces saloperies ont six cerveaux organiques et des connexions neutroniennes en plus. Genre tu les coupes en deux et ça repousse en plus dangereux. Le capitaine a bien essayé de nous briefer : visez les yeux. T'es marrant toi, viser les yeux. Comment tu fais si les yeux sont cachés sous une couche gluante de morve épaisse comme une raclure de cul de mammouth ? Du coup, c'est mort, je préfère le lance-flamme. Sur le mat de ce rafiot pourri, j'ai bien l'air con avec mes bouteilles sur le dos. Plus je balance du napalm et moins on voit les yeux de ces bestioles de merde. Elles ont l'air d'aimer ça les ordures, et quand je vois ce qu'elles ont fait du pauvre Alek qui s'est pas barré assez vite, j'en chie dans mon froc. Putain, elles approchent les garces, la glu colle sur le pont, des trainées de limaces, bien corrosives, ça fume. Faut que j'aille me percher plus haut. Mais après, je fais quoi ? Bon, ok, je sors mon flingue et je vise les yeux, y a que ça de vrai.
Raté. Encore raté. La tentacule est à quelques centimètres de mon pied. Bordel de merde de Jésus Marie Joseph. Encore raté et j'ai même plus de munitions !
ça y est, elle me chope.
_ T'es trop naze !
_ Ouais, pas pire que toi, hein !
_ On en refait une ?
_ Ok, mais laisse béton le lance-flamme, je prends la kalach' !
-
Bon les gars, je vais vous brieffer. On est pas chez les bisounours ici ! Comment ? Tu me demande pourquoi on à ce costume alors ? Une seconde de surprise pour gagner la guerre. Une seconde, ne l'oublie pas !
Bon, je vous rappele les règles du Jeu. Comment ? Tu dis que la guerre n'est pas un jeu ? Tu n'a jamais à call of duty alors ! Allons bon, trêve de galejade.
Je vais vous exposer les commandements. Si vous êtes touchés, surtout ne bougez plus, on viendra vous aidez. Enfin vous ne pourrez plus vraiment de toute façon ! Hahaha ! J'adore tuer des gens !
Ensuite. L'ennemi. Si vous lr voyez, faites ce que vous savez faire mieux : foncez sans réfléchir. Même toi tu y arrivera. Oui je suis sérieux, Jean-Luc, même un mollusques comme François y arrivera.
Et ! Pourquoi tu t'énerve Nivolas ? Ah oui. J'aallais oublier. Si L'ennemi est perchées, vous ne pourrez pas l'avoir. Oui, oui, Manuel, on sait, ce serait trop compliqué pour François de toute façon. Enfin tu oublie que c'est ton supérieur quand même. Oui, oui, lui aussi, mais bref.
Allez, commando 5 de l'armée des bisounours, go ! On va bouter ces foutus Looney Toons hors de notre cours de récré !
-
Nous sommes cinq derrière le muret. Des arbres, que je n'avais jamais vu avant d'arriver dans ce pays, cachent la vue de ce qu'il y a de l'autre côté. Le sergent nous briefe des dernières instructions de mission, que j'entends mal. Mon casque en métal, le bourdonnement du sang qui me monte aux tempes, la poussière qui me brule la gorge et me fait plisser les yeux, tout ca, je n'arrive pas à me concentrer sur ses lèvres pincées d'où quelques postillons jaillissent. Il gueule, mais je n'entends rien. On le sait de toute facon, de l'autre côté, dans la maison, des armes et des gens prêts à se sacrifier. Des gamins. Nous ou eux. Je me suis préparé à ce moment, à la guerre, mais à cet instant tout est pesant, oppressant, mon coeur bat trop vite, qu'est ce que je fous là... Je vois mal avec tout ces tourbillons de sable dans les yeux, que je plisse, le sergent se tourne, on se prépare. Un ballon rouge est perché dans l'arbre. J'entends les avions lointons, j'entends les bombardements que je ne vois pas, je ne vois rien dans les alentours. Une main se pose sur mon épaule. Je fais passer le message. On est prêts. Des chars aux loins aux chenilles grincantes. On avance, on court, on se couvre, nos rangers martèlent le sol. Dans la cour un cyprès. Un enfant. Une cour vide, abandonnée, des jouets d'enfants encore délaissés, chauds des mains rieuses qui les tenaient surement quelques minutes encore auparavant. L'enfant pointe du doigts le ballon. Les autres lèvent les yeux, surpris, baissant les canons. Je remarque un point rouge qui clignote sous les vetements du gamin. Il a des croutes de morve au nez. Grand flash de lumière. Vague de chaleur insoutenable.
-
Bah les copains, ça envoie du lourd pour un début de soirée !
Mention spéciale à Loic et Rémi, qui m'ont fait exploser de rire comme une mongole :mrgreen:
Bravo aussi à Zag et Ben G : c'est fluide, ça se lit tout seul.
j'en veux encore ! :banane:
-
La guerre des moucherons ! MDR et bien écrit. Sympa Loïc.
La balle de baise Paul perchée, rigolo ! Bien joué Kéréna.
Zag , t'as bien détourné le truc aussi, belle chute.
Ouch' Ben ! La guerre ça déconne pas avec toi ! Puissant ton texte.
-
Belle ambiance Kerena !
Rémi j'aime beaucoup l'humour assez joliement mis. Par contre j'ai pas compris, c'est genre un jeu vidéo ?
Zag' t'as perdu des mots en route ?
Ah mais Ben G c'quoi cette fin ? Il en manque !
-
@Kerena : il doit vraiment être mince pour passer là ou la balle reste coincée. Mais texte super sympa sinon.
@Loic : on s'y croirait ! Jolie morceau de bravoure.
@ Rémi : t'as dû voir Edge of Tomorow, je me trompe ?
Je participe au prochain :)
-
Rémi énorme (dommage pour le jeu vidéo limite ouaip) :mrgreen:
Les mots passent tout seul pour tout le monde c'est cool, on est chaud ce soir :guillaume:
Bah Loic c'est la mort quoi :mrgreen:
Suivante? :P
-
C'te texte rémi ! Les poulpes robotiquestion qui sente ntre le cul de mamouth:D
Loic aussi génial la bataille d'insecte !
Kere on est bien dedans, le traitement est super intéressant :)
Et Ben, puissant de réalisme...
Zag' t'as perdu des mots en route ?
Beh non y a tout.
(par contre j'ai perdu tout court :mrgreen:)
-
@ Rémi : t'as dû voir Edge of Tomorow, je me trompe ?
Nan ! Je pensais plus à Kid Paddle :D ! (j'avais pas d'idée pour finir le truc)
Sinon :
246
-
974
-
1013
-
Canton
Maigreur
Maxillipède (Oh merde xD = Chacun des appendices masticateurs des crustacés décapodes (tout ce qui est crabe, langouste tout ca), situés en arrière des maxilles et plus grands qu'eux, aussi appelé patte-machoire)
Bonne chance
-
C'est tellement mauvais xD
- Salut, Tichot !
- Bonjour, Tisanal ! Comment ça va ?
- Boh, pas très bien. Je sens la maigreur me gagner.
- Comment ?
- Mais oui, la pêche intensive, tout ça... On a plus trop de quoi manger, nous les homards.
- Tu dis vrai. Je crois que j'ai perdu quelques centaines de grammes moi aussi.
- C'est triste, tout ça.
- Et si on changeait d'océan ?
- T'es malade ? Tu sais combien ça représente de cantons à traverser ?
- Je préfère ça qu'être pêché par un Chinois qui me foutra dans son riz cantonais !
- T'es pas drôle, Tichot. T'as vraiment un humour de merde.
- Ouais, je sais. Mais j'ai tellement faim. Mes maxillipèdes me font mal. A quand les vétérinaires sous-marins, hein ? Y'en a toujours pour les mêmes : nos "cousins" à quatre pattes de là-haut.
- Ouais...
- Hommard Tichot ! Hommard Tisanal ! On arrête de discuter pendant mes cours !
Et ouais... Même sous l'océan, la vie est dure !
-
- Qu'est-ce que je t'ai dis maxime ! On ne mange pas les maxillipedes du crabe !
- Mais... C'est tellement bon...
- Du poison, oui ! Rappelle toi. Poisson oui, crabe non.
- De toute façon, ici je suis comme du plancton à l'échelle d'un canton : insignifiant. Tu t'en fous de mes goûts !
- Je m'en foutus de tes goûts ? Qu'est ce que j'ai fait hier soir ? Du ragout, ton plat préféré !
- 'L'était pas bon ton ragout.
- Tu parles, tu l'a dévoré...
- Y avait pas de maxillipedes.
- Encore ? Je te rappelle que c'est à cause d'eux que tu est d'une maigreur cadaverique !
- Et si j'ai envie ?!
- Tu est impossible...
- Impossible n'est pas français !
Nous sommes belges, Maxime....
- De toute façon c'est toujours pareil quand je veux manger des maxillipedes ! T'es tetue comme une moule !
-
Maxillipède, sérieusement ::)
La fille est de l’autre canton. Ça fait loin, pour les gens d’ici. On a plutôt l’habitude de sortir avec celles de la ville d’à côté, quand c’est pas seulement du quartier d’à côté. Tu le sens aux regards bizarres qu’on te lance dans la rue ou à la boulangerie : on parle de toi et on se demande où c’est que t’as bien pu aller la chercher.
Toi, tu t’en fous. Tu sais bien que tu n’es pas « allé la chercher ». Tu l’as juste rencontrée sur le bord du chemin, avec sa maigreur presque maladive. Tu as eu envie de la serrer dans tes bras, tu as eu peur de la casser.
Le courant est vite passé entre vous deux. Tu l’as raccompagnée chez elle, elle a fait un bout de chemin avec toi, insensible aux coups d’œil inquisiteurs de celles et ceux qui trainaient dans la rue ou sur la route. Vous vous êtes quittés à la sortie du village : il fallait qu’elle rentre.
Vous vous êtes promis de vous revoir.
Et depuis, ce matin, comme tous les dimanches, tu fais la route. Vous vous retrouvez au même endroit que la première fois et allez oublier les menaces à l’air de maxillipèdes qui trainent dans l’air.
-
La catastrophe avait tout changé. Adieux nos yeux humains et nos paroles rassurantes à l'inconnu du coin de la rue. Nous n'étions plus nous même, et avions comprit, dès les premières heures, que nous ne pourrions plus jamais l'être. Adieu aussi nos personnalités, nos envies, nos goûts, nos choix ; il n'y a plus que pulsions, preservation et méfiance. Tout notre canton de pécheurs avait été touché, nous vivions sur une ile prospère, mais éloignée de toute grande civilisation, les grands bateaux marchands ne passaient qu'une ou deux fois dans l'année. Quand les reverrons nous? Combien d'entre nous les reverrons, ces hommes bien portant, qui nous ont toujours prit pour des sauvages, mais avec un air presque bienveillant -que je n'ai jamais su comprendre-. Dans quel état verront-ils le peu qu'il reste d'entre nous?... Parfois, en regardant par la fenetre (pas comme avant, pas pour regarder l'air songeur plein de reves la mer, non) pour guetter la moindre occasion de nourriture qui pourrait se présenter, un couteau à la main, je voyais d'autre formes blanchatres, corps cadavériques dont le tissu ample cachait mal la maigreur effrayante, se presser le dos courber pour se cahcer dans l'ombre d'un batiment ou d'un autre. Sur la plage -je n'y allais-, un mouroir à ciel ouvert. Les quelques gens qui avaient encore de la force se battaient le moindre coquillage, la moindre patte de crabe, la moindre petite maxillipède et le moindre minuscule bigorneau, qu'ils lechaient dans des bruits de suicions receuillis, de leur mains faibles les coquilles qu'ils n'arrivaient pas à ouvrir se recouvrait du sang de leurs voisins, de leurs frères. Plus jamais je n'irai à la plage, il y a trop de corps qui y bronzent dans des postures macabres.
J'ai dépassé, et me suis un peu perdu il manque des mots parfois je crois :relou:
-
_ Ecoute moi mon vieux, on est là pour causer,
j'ai pas l'temps d'expliquer, on va improviser.
_ Si tu veux mon ami, je suis l'crab' qu'il te faut.
Mes maxillipèdes ont tout de belles faux,
mais je m'en vais répondre à toutes tes questions.
_ Alors voilà le deal, ici dans le canton,
la maigreur est rigueur. Sais-tu pourquoi cela ?
_ Je dirais au hasard, pour pas finir au plat
du jour au restaurant qui fait face à la mer ?
_ Pas con le crustacé ! Dis merci à ta mère,
de t'avoir tout appris au sujet des humains,
ces goinfres qui nous chassent, dès le petit matin.
(ouch dur les alex en discussion)
-
Kerena c'est... n'importe quoi xD
J'ai bien ri.
Zag c'est pas mal non plus dans le n'importe quoi.
Arf Ben G super texte de nouveau. Belle ambiance, c'est bien posé.
Rémi même idée que Kere. Le traitement est bien différent et ça a dû être chaud.
-
La pharmacienne, dès qu’elle a vu ma maigreur
Elle m’a dit : « trop Yang ! Il n’y a pas d’erreur,
Buvez trois fois par jour cette concoction tiède.
Les couilles du homard, et son maxillipède,
Donneraient l’érection au moins membré plancton ! »
Ils ont remède à tout, ces charlots de Canton !
-
Rémi et Bricoman, l'alexandrin avec des mots pareils : respect total :o
Zag, on a eu le même genre d'idée débile. J'adore la transmission de pensée au sujet de trucs stupides :mrgreen:
Loic et Ben G : vous avez décidé de nous faire déprimer, ce soir, ou quoi ? :mrgreen:
Bravo à tous, c'est encore un beau round !
-
Hahaha, Kere, c'est effectivement un grand délire. ^^
Ta chute est trop choupi Zag (c'est un peu la fête des jeux de mots finaux ce tour-ci)
Loïc : bon, c'est un peu exagéré pour "maxillipède" mais le texte est vraiment classe, c'est super bien écrit.
Clairement, les appendices de homards ça vous a bien fait délirer !
-
Comme quoi les idées à deux balles c'est communicatif :mrgreen:
Loic, c'est bien l'ambiance est bien posée. Y a juste le fait que Maxillipede m'as paru pose à l'arraché ;)
Ben... Prenant, on sent bien la détresse des mec... Bravo franchement.
Et brico, faut que croire que ce mot nous à tous fait partir en couille (de homard) ;)
-
Kerena Tisanal (tise anal), mme suis dit que y'allait avoir une blague, tu l'as fait ahahah :mrgreen:
Zag, juste dommage que la deuxième réplique de l'enfant soit pas trop enfantine, mais sinon on te sent hanté par les maxillipèdes héhé
Ouaip Loic, Maxillipède ca fait mal :-X
Et Brico bien joué la réclame j'ai ri
Ouaip désolé Kere, j'ai trop la tête dans le cul pour faire des poèmes, et j'me suis dit que j'allais m'entrainer à un genre ;)
-
Pt'ain un pavé de sf postapocalyptique en 10 min, trop fort Ben G
-
(mici)
Toujours chaud pour continuer? :)
-
Comment il fait pour rimer aussi vite Rémi ? :D
-
Ouiche ! 1698
-
Je suis toujours là u_u
(Je suis bien d'accord avec vous avec le Maxi truc, failli pas le mettre)
1555
-
472
-
Kéréna, championne du grand Nimp Nawak Foutrak ! Marrant.
Zag ! XD, têtu comme une moule !!!
@Loïc :
Vous vous retrouvez au même endroit que la première fois et allez oublier les menaces à l’air de maxillipèdes qui trainent dans l’air.
Evidemment ! J'y avais pas pensé ! (maxillipède, sérieux !!!)
Ben G, le premier était vachement mieux mais tu débrouilles bien quand même.
Sympa Brico ton poème, pas facile de faire rigolo en casant maxillipède !
(ta césure est pas à 6 au vers 1, cela dit)
Bref, avec maxillipède et canton dans le même texte, c'était chaud !
-
Comment il fait pour rimer aussi vite Rémi ? :D
Il me soudoie pour avoir les mots en avance :mrgreen:
Ben G, le premier était vachement mieux mais tu débrouilles bien quand même.
Ouaip la deuxième moitié la structure des phrases part dans tout les sens, je stressais pour placer mon maxillipède :/
Vielle = instrument de musique populaire muni de touches, et dont les cordes sont mises en vibration par le frottement d'un roue que l'on tourne avec une manivelle (http://www2.ac-lyon.fr/etab/ais/ime-loiseau/IMG/jpg/vielle_principale.jpg cet instrument du moyen age)
Surchoix = de première qualité
Différer
Bonne chance...
-
Le repas battait son plein. Tout en coupant sa viande, Pétrus regardait une fois de plus l’assemblée attablée. Et une fois de plus, ses yeux s’attardèrent sur la jeune femme assise de l’autre côté, à quelques chaises de lui. Les yeux fermés, la tête renversée vers l’arrière, elle ne touchait pas à son assiette. Poutant, la nourriture était de surchoix. À vrai dire, Pétrus n’en avait jamais mangé d’aussi bonne.
Mais la femme semblait n’en avoir cure. Différant singulièrement du reste des convives, elle semblait porter toute son attention sur la vieille dont la manivelle tournait en continu, activée par un musicien de talent dont Pétrus avait aussitôt oublié le nom. Il n’était pas très versé dans cet art. La femme l’intriguait pourtant et il ne pouvait détacher ses yeux de son joli visage qui semblait ressentir chaque note de l’instrument, faisant abstraction des discussions et du bruit des couteaux.
Tout à coup, la musique s’arrêta et le charme fut rompu. La femme croisa le regard de Pétrus et, le rouge lui montant légèrement aux joues, baissa la tête vers son assiette.
-
Sortez tous vos cahiers, l'heure de la dictée,
Ne s'ra pas différée, pour raison de musique.
Quand la vielle est rangée, la leçon est unique,
Nous passons au français veuillez bien écouter.
Ce surchoix de merveille a tout pour épater
Les cancres ébahis dont vous formez la clique,
Alors concentrez-vous prenez vos stylos bic,
Pour copier ce sonnet de tercets amputés.
:mrgreen:
-
Il nous fallait un troubadour!
Un saltimbanque qui anime
L'air que respire ma bien aimée,
Pour nos noces au clair de lune
Et ce festin mirifique aux milles
senteurs, couleurs, mets et célébrités
J'ai donc quémander dans tout le conté
Les artistes du haut du panier,
Le surchoix du milieu,
Qu'il soit libre ou sous les fers
Je payerai.
Tout pour ses beaux yeux
Mais alors ca!
J'ai pu avoir le plus beau,
Le plus bon menestrel,
Ne marchant jamais sans sa vielle
Aux bois gravés, dorés d'éloges
Au pas sur et à la coiffe plumée
Un voix d'ange, un doigté unique...
Mais alors!
Devoir différer le repas, non, mon destin,
Parce que ma belle a dirait-on
Eté encore plus sensible que moi
à ses charmes
Alors ca...
Bon j'ai changé de registre, ca s'y pretais pas, mais ca doit être la troisème fois que je fais un truc sur un menestrel en soirée dico, je crois que ca veut dire que je m'essoufle, pas d'inspi je vous laisse continuer sans moi... ^^
-
Sous la lumières d'un panneau publicitaire, deux silences se meuvent. Leurs ombres se reflètent en différé contre le building voisin. Le premier sort de sa malette un petit tube métallique, luisant sous le scintillement de l'annonce lumineuse pour un produit de surchoix quelconque. Le second remonte son bonnet et enfonce l'objet dansson œil droit. Il va deviir viser juste. Le métal rutilant l'eblouit un peu mais il s'y est accomodé au fil du temps.
Il sort de sa poche un petit revolver qu'il confié à son camarade. Il le manie comme un menestrelle une vielle, mais il doit se concentrer. La cible est juste en bas.
Dans son cerveau, un fin liserai vert entoure la tête de la victime. Il retient son souflle. Une seconde. Deux. Puis trois.
Le petit projectile fend l'air et atteint sans souci l'homme en contrebas. Le liquide psychoactif de la seringue le ralliera bientôt à leur cause.
Un sur cinquante milliards d'êtres humains. La lutte sera longue.
-
C'est bancal ><
Sur le marché, le soir, on a pas le surchoix
Entre la viande d'hier et les vieux anchois
Le seul avantage, c'est qu'on a au rabais
Toutes ces choses qu'en journée, on ne pourrait
pas s'offrir. Voyez ici cette vielle
En journée elle vaudrait de l'or, la cruelle !
Ce soir elle ne vaut que la pein' d'être achetée
Allons, madame, inutile de différer
votre achat. Par ici vos pièces, jolie
dame ! Ce soir vous jouerez une mélodie !
-
Loic, voilà un texte bien mystérieux, on en sait peu, et on en veux plus !
Rémi, tu nous rappelle les heures le plus sombres de notre histoire :huhu:
Ben, je doit dire que ça m'as pas trop parlé, c'est sympa mais sans plus :-\
Kere, le rejet ou la rime, choix cornelien :mrgreen:
-
Joli Rémi, j'ai bien aimé.
Dommage pour le changement de ton Ben, sinon c'est chouette.
C'est pas mal aussi Zag. Manque ptet un peu de contexte. Et sinon rien de mystérieux dans mon texte ^^
Pas hyper fan en effet Kerena.
Des gens continuent ? Que je sache si je vais chercher mon dico.
-
Belle scène Loic, bien écrit ^^
Zag très cool aussi!!
Ouaip c'est pour ca que j'arrete zag, du coup continuez avec le dico de qui veut encore
Merci pour la soirée, toujours un plaisir de vous lire, de stresser, et de galerer ensemble, à la semaine prooo :meeting:
-
Perdez cette habitude à toujours différer
Les décisions graves. Suffit de préférer
Le simple au compliqué, le texto au couriel,
La musique techo au concerto pour vielle,
Et aux plats de maman, la pizza aux anchois.
Acceptez cette bague en plastique surchoix !
J'ai eu beaucoup de mal, là ><
-
À + ben alors ^^
Moi je suis toujours la !
-
Donc envoyez les nombres, je vais chercher le dico :)
De 1 à 873 !
-
Sans moi cette fois les coupaings !
Terminez bien la soirée, et merci pour les sueurs froides des mots compliqués :mrgreen:
-
Je tente une entrée à retardement. J'ai plus mis 15 minutes que 10 je me suis un peu perdue. Je me demande encore pourquoi j'ai voulu faire des machins en 14 syllabes au lieu de faire des alexandrins comme tout le monde, c'est super dur de changer de rythme !
Le son de la vielle à roue me met sens-dessus dessous
Cet instrument singulier me fait toujours frissonner
ces vibrations dans le cou et parfois ce son si doux
j'en ai été envouté. Retourné, estomaqué.
Et quand j'ai vu cette vieille, j'en ai perdu le sommeil
ses doigts semblaient malhabiles mais ils étaient si graciles
oui, joue que je te surveille. Continue, je m’émerveille
j’ai peur qu’un battement de cil rompe ce charme fragile
Ton instrument est en bois mais ce n’est pas un surchoix
Il semble trouvé par terre mais dans tes bras tu le serres.
Puissé-je entendre ta voix, m’allonger auprès de toi.
Ce moment, tu le diffère hélas car je t’indiffère.
-
862 enefe ! :-¬?
C'est zouli cyamme, ça explique les 15 minutes ;)
-
444
-
ah, Kerena, surchoix-anchois... comme quoi les grands esprits... :D
J'ai bien ri.
-
728
Edit : c'est un mini dico ça !
-
:vaurien: Zag'
J'avais la flemme d'aller chercher le très gros en haut.
Joli poème Cyamme.
Visqueux/saint-bernard (l'animal)/irréductiblement
-
Le liquide visqueux s'écoulé lentement le long de ses doigts. Il savait qu'il n'aurait pas du y toucher. Les molécules radioactives sont déjà en train de former des dimères dans son ADN. Il se sait condamné. Il sait qu'il aurait du porter des gants. Il sait que le pire allait bientôt arriver.
Des dechirements traversent don corps. Ses os le font soufrir. La douleur l'enserrent irréductiblement de ses doigts crochus et cruel.
Il a à peine de lancer la la caméra et de se jeter dans le sauvegardeur de particules. Des poiles commencent à pousser partout sûr lui, il rapetisse, se muscle. Le pire arrive. Un petit accessoire idiot se forme autour de son cou... Le voilà transformé en saint-bernard !
-
Un vrai texte de fin de soirée >< Du coup fini pour moi aussi
C’est la fin et tu le sais. Alors que la matière visqueuse qui sert de sol t’attire irréductiblement dans le trou, tu n’espère plus aucune aide ; et tu as déjà tout essayé. Pour faire bonne mesure — au cas où quelqu’un regarderait les petites caméras dont le voyant rouge scintille au-dessus de toi — tu tentes quelque chose, remue vaguement les bras. Mais au fond, tu sais que c’est fini. Même un saint-bernard ne pourrait plus te tirer de là. Fatigué de donner le change, sans force pour même résister, tu te contentes alors de te laisser couler.
-
Pareil, texte de fin de soirée pour moi aussi. Au moins je me suis amusée. :)
« Irréductiblement. Oui, comme les gaulois dans Astérix et Obélix, tout à fait. Si ça peut vous aider à le retenir, grand bien vous en fasse. En tout cas, je veux que vous soyez tous capable de l’écrire sans faute pour demain. C’est compris ?
- La maitresse elle parle bizarre quand c’est bientôt l’heure de la récré, t’as vu ?
- Moi je sais pourquoi. C’est parce qu’elle pense à son amoureux. Même que c’est monsieur Henry son amoureux.
- N’importe quoi, arrête de faire ton intéressant !
- Mais si, c’est vrai !
- Bah en tout cas, moi j’ai un truc vachement plus rigolo que ça à la maison.
- C’est normal hein, les maitresses c’est pas drôle. Moi aussi j’ai plein de trucs plus rigolos que l’école à la maison.
- Si c’est comme ça, je te dirais pas ce que c’est.
- Allez, dis. Mais dis, euh, tu m’énerves.
- Nan. Je te cause plus.
- S’il te plait. Si tu me dis pas, je te prête plus jamais mon calot.
- Pfff. Bon, d’accord. Et bah, à la maison on a un nouvelle animal de compagnie et même que c’est un Bernard-Lermite.
- Quoi ? T’as un chien ?! trop de bol !
- Mais nan, n’importe quoi toi. C’est pas un chien, c’est un animal comme un escargot sauf qu’il vit à la mer.
- Beurk ! C’est tout baveux les escargots. En plus chez toi c’est pas la mer alors il va mourir ton Saint-Bernard la mite.
- Mais non, on l’a mis dans un aquarium exprès. Tu veux que je t’invite pour le voir ?
- Antoine, Alexandre, c’est bientôt fini vos bavardages ?»
-
Noir complet. Impossible de bouger, suis irréductiblement coincé. Et puis, je me souviens plus très bien. Attends, c'était quoi l'histoire ? On venait d'où là ? Pas moyen de me souvenir. Juste cette sensation d'engourdissement bienheureux. J'ai comme l'impression d'être ivre à ne plus savoir quand à commencer la soirée. Sauf que c'est pas une soirée, je sais pas ce que c'est, mais pas une soirée. Sinon, je vois pas pourquoi je serais tout coincé comme ça, sans savoir où est le haut, où est le bas. Faut croire que c'est parti en vrille à un moment et que j'ai pas capté quand. Bon, si je peux pas bouger, peut-être que je peux réfléchir quand même. Alors voyons, on était en vacances, ça c'est sûr, je me souviens bien. Les parents nous avaient laissé partir seuls avec le frangin et deux potes, ils avaient même prêté leur bagnole. Mais après, quoi ? La route et les Stones à fond, un arrêt sur cette aire d'autoroute où on avait rigolé comme des gosses sur les structures à ressorts genre coccinelle pour mômes de trois ans. Et ensuite ? Pas moyen de refaire le film. C'est pas vrai, ça veut pas revenir. et je commence à cailler sévère. Le noir, toujours le noir et ma tête qui bourdonne comme une ruche réveillée par un ours trop gourmand. Un ours ? Ah ouais, ça revient, il doit y avoir une histoire d'ours quelque part. A moins que ce ne soit une autre grosse bestiole poilue... Je sais plus. Mais où est-ce que je suis bon dieu ? A bien y réfléchir, mes pieds ont l'air d'être au-dessus de ma tête. Pas moyen de plier les jambes ou de me retourner mais je sens bien que le sang commence à me descendre sévèrement dans le crâne. Ah ! Enfin, un peu de bruit. Il se passe quelque chose, ça remue. Et puis, un rai de lumière. Aïe ! QU'est-ce qui me gratte les fesses comme ça ! Mais arrête ! J'ai de la neige plein la tronche, voilà où je suis, enfoncé à l'envers sous le toit du chalet de ma tante ! Et ce gros clebs qui m'a retrouvé, Youki, le brave saint-bernard, il me léchouille ! J'aurais une belle anecdote à raconter en rentrant à Lille, et le souvenir imperrissable de la langue visqueuse du Youki. De belles soirées au coin du feu en perspectuve tien !
-
Zag & Cyamme c'est sympa mais je suis déçu par vos chutes.
Un peu pareil Rémi, le ton change sur la fin alors que ça promet beaucoup :(
-
C'est la faute au saint-bernard, c'est toujours s faute. Lui et le mouflon u.u
Cyamme le saint berard l''hermite est magique xD
Loic, pour de la fin, c'edt de la fin !
Rémi, sympa, moi la fin m'as pas choqué
Sûr ce bonne nuit !
-
L’avait pas l’air malin dans son futal visqueux,
Ce don juan d’opérette au faux air belliqueux.
Le jour de la baston, l’est venu, ce connard,
Avec au lieu d’un pitt, un chiot de Saint Bernard.
Quand vint l’mari d’la meuf dont il était l’amant,
L’a pissé dans son froc, irréductiblement.
-
Je suis d'accord avec Loïc, ton texte redescend beaucoup à l'arrivée du Saint-Bernard Rémi. On sent le temps qui manque. ;)
(et euh, je suis aussi d'accord avec le fait que ma fin est toute nulle, c'est juste un prétexte pour couper court parce que ça allait faire 10 minutes.)
Zag j'ai pas été embêté par la fin de ton texte, je le trouve chouette.
et Loïc ça fait une belle conclusion pour la soirée. Pas très optimiste mais joliment écrite.
Edit : il est très rigolo ton poème Brico. (même si le "irréductiblement" est un peu limite aussi. :-¬?)
-
J'ai longtemps confondu le chien et le mollusque, moi aussi. Je me suis reconnu dans ton texte, Cyamme. :D
-
Sympa les derniers textes, ça sent la fin de soirée, mais sympa !
Et Cyamme, c'est visqueux, pas baveux qu'il fallait caser :D !
(et oui, mon texte se casse un peu la gueule sur la fin, faute de temps)
à la semaine prochaine !
-
Ça soirée dicote ce soir ?
-
Plus que jamais ! (à 21h30 encore si c'est possible)
-
Bonne chance aux participants ! Je vous suivrai en différé ce soir. 8)
-
Bonjour !
Hum, je ne promet pas de participer à chaque manche mais je vais tacher de passer ce soir, ça m'a manqué la semaine dernière :coeur:.
-
Dicotons, dicotons ! 21h30 sur le pont !
-
Ouarf, je vais pas pouvoir j'ai pas fini de lire le mout :mrgreen: (excuse valable non?) Je passerai peut etre en faire un histoire d'avoir ma dose....
Et sinon je propose cette musique en hymne de la soirée dico :D https://www.youtube.com/watch?v=X1nJpYonjbI
-
C'est parti, balancez vos nombres entre 25 et 1056.
-
1037
-
627
-
423
-
Fécondabilité (aptitude à être fécondé)
Meilleur
Vilain
-
« Augmentez la fécondabilité de trois ! »
Le Professeur Zangowitz avait les yeux fixés sur les dizaines de chiffres qu’affichait son ordinateur tandis que ses sbires s’affairaient autour de la créature ou sur les machines qui encombraient son laboratoire. Le vieil homme eut un sourire satisfait : cette fois-ci, il était. L’œuvre de sa vie. Il passerait bientôt du statut de scientifique raté à celui de star interplanétaire. Tout le monde s’arracherait ses livres et on l’inviterait dans les universités les plus prestigieuses ; et avec les honneurs s’il vous plait.
Il tapa quelques lignes de code à toute vitesse, jeta un regard triomphant à la créature, puis appuya sur « entrée ». Des éclairs apparurent tout autour de son Œuvre et, tout à coup, tout devin noir.
« Rallumez les lumières ! » hurla le vieux professeur. Il entendit les pas précipités de ses sbires qui s’activaient pour faire revenir le courant et, discrets, ceux de quelque chose d’autre. Dans le noir, un rictus machiavélique vint barrer le visage du super-vilain. Le temps de se cacher était terminé.
-
Ce qui est le meilleur, si vous êtes en cueillette,
C'est de trouver le seul, l'unique et merveilleux
Champignon comestible épanoui sous vos yeux,
Qui saura vous réjouir, enchanter les paillettes
Les papilles et les sens jusqu'au toucher soyeux.
Rêvez de sa magie, fécondabilité
Une forme phallique embrase tous vos sens,
Ses spores envolés vous laissent alités,
De vilans fantasmes envoutent son absence.
>< Nimp'
-
Quarante minutes. Quarante minute perdues dans cette salle d'attente, à scruter les vilaines croûtes au mur et les feuilles mortes du ficus au sol. Si nous sommes ses seuls patients, pourquoi c'est aussi long ? Pourquoi c'est tombé sur nous ?
Ma main étreint les doigts de Jo un peu plus fort, il me sourit timidement. J'ai parfois l'impression que ça ne le dérange pas plus que ça dans le fond, qu'on ne parvienne pas à avoir d'enfant. Comme si les résultats de ces tests n'intéressaient plus que moi, et cet éminent spécialiste qui se fait tant désirer. Il paraît que c'est le meilleur dans son domaine. Au prix de la consultation, ce serait préférable ! Sans compter la facture morale, quand on doit attendre des siècles pour un fichu résultat d'analyse. Ma fécondabilité est excellente il semblerait et le problème ne se situe pas non plus au niveau de Jo, alors quoi ?
-Le Docteur Gabriel va vous recevoir, minaude finalement la secrétaire au bout d'une heure entière.
La porte s'ouvre sur notre ultime espoir, tout sourire, pas le moins du monde gêné par l'attente qu'il vient de nous infliger.
-Joseph, Marie, c'est à nous. Quand vous voulez.
[ |-| j'ai été plus inspirée]
-
Bon. Allez. Il faut que je me lance. Non ! Je peux pas faire ça... c'est contraire à tous mes principes, une soirée comme ça... Déguisée en plus ! Et puis je connais tout le monde. Non, non vraiment, j'ai pas envie d'y aller.
En plus ça va faire du vilain. On va dire que je le fais exprès, que je casse l'ambiance. Ils appellent ça une ambiance, eux ? Des gens en costumes plus beaufs les uns que les autres se trémoussant bêtement sur la dernière merde électronique de l'été.
En même temps si j'y vais pas, on va encore dire que j'y met pas du mien. C'est pas ma faute s'il n'y a personne d'intéressant avec qui sociabiliser !
Allez c'est décidé. Pour le meilleur et pour le pire, je m'apprête à entrer dans un monde ou le bon goût est aussi absent que la fécondabilité d'une femelle panda d'un zoo miteux du 93. Le monde de la nuit. Une nuit très brillante quand même. Le monde de la nuit-mais-qu'elle-est-un-peu-brillante-parce-qu'il-faut-se-voir-un-peu-quand-même. Oxymoresque tout ça. Enfin bon, j'imagine que pour c'est gens, l'oxymore c'est un animal latin et l'hyperbole pour manger de l'hyper soupe. C'est pas de moi vous inquiétez pas, c'est trop bien pour ça.
Enfin bon, je m'apprête à pousser la porte. C'est fou comme des décennies d'évolution de l'humanité peuvent s'éclipser facilement derrière le déhanché vulgaire d'un bout de plastique...
-
Excellent Zagreos! Tu dois être un sacré festif quand tu sors en boite :D
Rémi, j'avoue que tu m'as un peu larguée :-[
Loïc, j'entends le rire machiavélique du super-vilain d'ici...à moins que ce ne soit le chien des voisins :relou: Bravo !
-
Bien joué Zag, j'aime beaucoup ta façon de caser fécondabilité !
Chou, tu blasphèmes, çaytrèmal :mrgreen: Marrant
Loïc, t'as fait dans le Marvel, un nouveau super méchant ! (et t'as oublié meilleur je crois)
Chouette ambiance.
(et oui, je me suis largué aussi, c'est les champis... sinon, c'était l'histoire de quelqu'un en recherche d'un champignon particulier... je blasphème aussi quoi)
Et sinon, 194
-
L'arrivée du super vilain est trop cool loic !
Choucroute, en effet c'est nimp ;)
Rémi, la chute est chouette je trouve :)
J'aime po la musique actuelle :-\ (en vrai tout est parti de la comparaison avec la panda, je sais pas ce qui à traversé mon esprit malade...)
Et 872 du coup
-
J'ai blasphémé tout ce que j'ai pu, en effet! Mais pour la peine je me suis abstenue d'être vulgaire, je peux pas faire des efforts sur tout non plus ! :P
Et oui, en te lisant Remi, il m'est revenu en mémoire une vieille mélodie de Billy Ze Kick....C'est plus efficace qu'un voyage dans le temps! :D
-
J'aime beaucoup Rémi, tes vers coulent tout seuls !
Peut-être juste infécondabilité qui fait tache.
Choucroute j'adore ta chute xD
Et Zag c'est très bon aussi, bien joué (l'hyperbole pour manger de l'hypersoupe) xD
Envoyez vos numéros, je lance à 22h05
-
J'aime pas la musique actuelle non plus, et Dieu sait que je la subit pourtant ::)
413 !
-
Mais du coup tu as pris les numéro de rémi et moi en compte ou pas ?
Parce que sinon on peux attendre longtemps u.u)
-
Externe
Romanticisme (littérature moderne, opposée par Stendhal en 1823 aux traditions classiques)
Céder
-
L'homme est penché sur sa table de travail,essayant de coucher amoureusement qurlques mots d'amour sur le papier. Mais il a tout de même bien envie de se coucher, lui aussi.
Écrire du romantiscisme c'est bien, mais encore faut-il le vouloir.
Mais cessons de jugement de valeur bien externe et plongeons nous dans le personnage.
Il sue à grosse goutte sous sa lampe de chevet à pétrole. Quelques gouttes tombent sur le papier mais il n'y prête pas attention. Il doit tenir bon, ne pas lâcher. Ne pas céder.
S'il veut mager demain, il doit finir ce chapitre. Même s'il est affligeant de nullité.
Ça aussi c'est affligeant de nullité :facepalm:
-
Je regarde d’un œil morne les externes sortir du lycée depuis la fenêtre du dortoir. Que j’aimerai pouvoir sortir, moi aussi. Aller me balader dans la ville qui jouxte l’établissement, rencontrer les habitants de cette si petite ville perdue au bout du monde. Malheureusement, je n’ai pas cette chance, ma tutrice ayant insisté sur le fait que je devais être une interne stricte. Elle avait pris la peine de l’écrire en lettres rouges sur mon dossier d’inscription, et de bien me faire comprendre que si je m’aventurais à sortir, les conséquences pour moi seraient terribles. Elle n’avait pas voulu céder malgré mes suppliques, et je n’avais pas osé tenter le diable.
— Le professeur K. te décrirait comme une allégorie du romanticisme, assise comme ça à la fenêtre.
Je tourne la tête vers Sam qui me regarde d’un air moqueur. Je hausse les épaules et réponds :
— Romantisme.
— Hein ?
— On dit romantisme. Romanticisme c’est un italianisme.
— Si tu le dis.
Je me surprends à sourire. Sam vient s’asseoir sur le bord du lit, juste à côté de moi. Elle me prend la main, et tout à coup je n’ai plus envie d’aller nulle part.
-
Putain, encore dix mètres et j'y suis. Faut pas me la raconter, ils ne vont pas me choper aussi facilement. Mais ? C'est quoi cette explosion ? Ils ont sorti les armes lourdes ? Vache, juste une petite escapade pour boire une bière au Z32 et v'là qu'on me tire dessus ! Enfin, ça y est. Je chope le grillage, je grimpe, j'enjambe et... Merde ce foutu fil de fer qui cède sous mon poids et mon pied qui se coince dedans. Ouah, la tête en bas, ça fait monter le Z au cerveau. J'attrape mon couteau suisse, je sors le mini laser, un coup bien net sans me couper un orteil. Ouch ! La chute est rude. Je voudrais bien courir plus vite mais je crois que je me suis niqué quelque chose. J'ai la cheville en vrac et je les entends qui approchent. Ils ont dû éclater la barrière sans fioriture. Ah, ces enfoirés de brigade anti-romanticisme, ils voudraient quoi ? Que je leur rejoue le jeune Werther ? Pas moyen, l'eau de rose c'est pas pour moi, je préfère les trucs plus forts. Encore des éclats qui me retombent sur la tronche ; elle est pas passée loin celle-là. Faut que je cavale ou que je trouve une issue, même avec leurs manières engoncées et leurs phrases à rallonge, ils vont me lettre le grappin dessus si je gère pas mieux l'affaire. Putain, mais pourquoi j'ai pas voulu être externe, comme mes potes ? Bon, dernière chance, j'avale ma fiole de bendginz et là, je les largue sur place.
L'internat m'ouvre les bras,
Je me glisse dans mes draps,
J'oublie tout ce fratras,
Je lâche pas l'bout de gras.
-
-Tu ne vas quand même pas céder à son caprice ?
-Qu'est ce que ça peut te foutre ? Je croyais que tu t'intéressais plus à la pièce de toute façon.
-Non mais franchement, t'en as pas marre de toujours te farcir les mêmes conneries ? West Side Story, Roméo et Juliette, Grease....Grease putain! C'ets même plus du théâtre à ce stade, c'est une foutue comédie musicale !
-Et là je me répète : qu'est ce que ça peut te foutre ?
-C'est quoi sa suggestion exactement ? Encore une oeuvre majeure du romanticisme j'imagine, la biographie de Justin Bieber par exemple ?
-la reine des neiges...
-Ecoute, c'est ton lycée mon vieux, moi je suis juste consultant externe, mais tu leur rends pas service en les laissant s'abrutir avec ce genre de connerie.
Merde, il a raison.
-Ok, taisez-vous les merdeux. Vous allez tous lâcher vos MP3 et vos rêves de connasse glacée, on s'en tient au plan de départ. Ionesco, Rhinocéros. Acte 1, scène 2. A toi Julien.
-
Super loic, la fin marché vraiment bien :coeur:
Rémi, on à de la pure idée la :o le couteau suose laser... Je veux le même !
Et c'est pas mal de revenir aux classique parfois choucroute :D
(et c'était la derniete pour moi, dicotez bien !)
-
On l'achète où le couteau suisse laser ? :coeur: Bien joué Rémi
Zagreos, il est vrai que c'est pas ton meilleur :-[ :P mais j'ai bien mordu l'esprit, surtout vu le temps que ça m'a pris pour démarrer sur cette manche ::)
Loïc, tu m'as embarquée une fois encore, chapeau ! :coeur:
Et s'il y a une troisième manche :
267
-
Zag : moins inspiré sur ce coup en effet. J'ai l'impression que tu as un peu ce tic de narrateur qui s'adresse au lecteur sur les soirées dico.
Rémi j'ai dû lire deux fois pour comprendre mais c'est pas mal !
Sympa ton dialogue Choucroute :)
Merci pour vos compliments !
(Et vous pouvez proposer la suite)
-
Bon, romanticisme, c'était chaud :D
Zag, y a de l'idée, mais bon... Chaud de réussir une mise en abîme en 10 mn.
Loïc, belle ambiance encore, chouette mise en place des persos, dommage pour la répétition de ville.
Choucroute, il est bien rigolo ton dialogue (et j'adore la scène 2 de l'acte 1 de rhinocéros :mrgreen:)
Bon, je file, désolé de vous lâcher si tôt ce soir,
Tchuussss !
-
Choucroute si tu veux on peut faire une dernière manche :) Tu me donnes un 2e nombre ?
-
652 8)
-
193
-
Et je donne 57 ce qui fait :
Altocumulus (nuage d'altitude moyenne – vers 4000m – formé de gros flocons aux contours assez nets et disposés en groupes ou en files)
Coquet
Monolithique
Et le mot bonus de Ben G : causer
-
Un samedi après-midi, deux options :
Aller retrouver mes baskets et la salle de sport, pour me faire hurler dessus par un entraîneur monolithique bodybuildé... Tu te souviens ? Celui avec la coquetterie dans l'oeil qui lui donne ce regard si pétillant d'intelligence, celui qui cause uniquement altère et biceps. Ou alors rester ici, au soleil, allongé dans l'herbe, à compter les altocumulus, les cumulonimbus, te les décrire, et voir lequel me rappelle le plus ton sourire. Tu me manques tellement. Je vais rester ici encore un peu.
-
(Du coup, comme j'étais dans l'ambiance, j'ai continué le précédent)
Sam me détourne de la fenêtre et nous allons marcher dans le parc, seul espace où nous avons le droit d’aller en-dehors des murs de l’établissement. Il n’est pas bien grand, mais il permet de voir un peu de verdure. On s’assied sur un banc, sans rien dire, insensibles aux regards des autres internes. Ils peuvent causer, on a arrêté d’y prêter attention depuis longtemps maintenant. La tête posée sur mon épaule, Sam me montre le ciel :
— On appelle ces nuages des altocumulus. Tu te rends compte qu’ils sont à plus de quatre-mille mètres ?
— Si tu le dis, je réponds avec un sourire. Sam a toujours été plus douée que moi en sciences. Je préfère les lettres, l’histoire, la géographie… Chacune sa spécialité.
Je pointe le doigt vers un autre nuage, bien plus noir et menaçant ; monolithique, contrairement à l’amas de coton filandreux au-dessus de nous.
— Et celui-là ?
Je la vois se concentrer — elle est tellement belle, comme ça, même si elle dit que non quand elle veut jouer la coquette — puis hausser les épaules.
— Aucune idée. Je suis pas encore météorologiste.
Elle me sourit, mon cœur fond et je l’embrasse, tout doucement. Et parce que le gros nuage approche, on rentre se mettre bien à l’abri des toits si gris du lycée.
-
:coeur: :coeur: :coeur:
J'adhère autant qu'à la première partie!
-
Salut ! Je peux me joindre à vous :) ?
Il était une fois, il y a fort longtemps, trois mammouths. Le premier occupait ses journées à foncer tête baissée dans un rocher deux fois plus gros que lui. Un jour, le deuxième mammouth, qui en avait assez du perpétuel vacarme qu'engendrait son bruyant camarade, se décida à lui demander :
- Mais pourquoi rentres-tu toujours dans ces bouts de pierre, enfin ! On ne peut plus dormir ni s'entendre penser avec tout ce bruit, et ça ne sert à rien !
La trompe du premier mammouth s'abaissa de surprise.
- Mais... C'est parce que je suis un artiste ! répondit-il, effaré, comme s'il s'agissait là d'une évidence.
- Ah, et ces morceaux sont tes œuvres, peut-être ? rétorqua le deuxième mammouth, sceptique.
Le premier mammouth se mit à rire.
- Tu n'y connais décidément rien en art ! s'exclama-t-il. Non, l'œuvre d'art, c'est cet unique rocher auquel j'essaie de donner une forme. C'est de l'art monolithique.
- Mais ouais, c'est ça ! s'écria le deuxième mammouth.
Comme toujours, lorsqu'il était sujet à de violentes émotions, il sentit un énorme gargouillis envahir son ventre, et quelques instants après, il laissa échapper un pet énorme.
- Beuark ! Quelle horreur, ton pet doit faire la taille d'un Altocumulus !
- Hé, tu peux causer, toi, avec tes œuvres d'art bidon !
Les deux mammouths s'observaient, avec une lueur de défi dans les yeux.
- Puisque c'est comme ça, dit finalement le premier mammouth, allons voir Coquet, il nous départagera !
Le deuxième mammouth approuva d'un hochement de trompe furieux.
- Allons-y !
Coquet était le troisième mammouth, et il passait ses journées au lac à observer son reflet dans l'eau. Lorsque les deux mammouths arrivèrent, il ne les remarqua même pas, tant il était absorbé dans la contemplation de sa propre image.
Le premier mammouth prit la parole :
- Coquet, on a besoin de toi !
- Oui, fit aussitôt le second, aide-nous !
Coquet, agacé d'être interrompu, se retourna et leur dit :
-Chut !
-
Merci Choucroute :) Le tien est fort mignon !
Tu es le bienvenu Exta.
Il est sympa ton texte. Belles références :)
-
J'ai eu un problème et effacé tout mon début de texte, je suis deg >< Du coup je recommence arf
Le pont de l'avion à voile était envahit d'une troupe mondaine qui causait bruyamment, piepiement indistinct aux voyelles trop aigus. Je m'étais réfugié en poupe, loin du bruit, pour passer délicatement la main sur les boiseries de la coque. J'avais embarqué sur Le Dragon uniquement à cause de sa destination, je ne m'attendais pas à trouver une foule d'aristos coquets constellant le paysage de leurs froufrous colorés, ca non. Je crois que le capitaine ne s'y attendait pas non plus, il m'avait confié en montant qu'un riche investisseur lui avait proposé un prix d'or pour cela, comme tout capitaine, il faut bien faire vivre son équipage parfois... Il m'adressa un hochement de tête presque fraternel quand je passais près de l'embrasure de porte où il s'appuyait, avant de retourner un regard dédaigneux au banquet installé près de la proue, près de la fierté de son navire, sa magnifique et imposante statue. Il était visiblement trop âtre pour engager la discussion. Tandis que je montai les marches pour aller sur la balustre, les volutes de fumées de sa pipe montaient jusqu'à ses narines, une fumée étonamment compacte et blanche, que je suivi des yeux continuer à monter vers le ciel, je l'apercu monter très haut et continuer à monter, derrière le bateau, bien plus haut que nous n'allions jamais aller nous humains. Même en bateau avion. Je soupirai, de soulagement. Accoudé à la balustre, le monde dont l'horizon se courbe s'offrait à moi. En dessous le désert immense parsemé d'oasis sirotants leur solirudes. Des immenses vestiges de pierres, monolithiques des temps anciens, abandonnés à la chaleur du désert innumains, ayant passé il y a de cela des centaines d'années les dégrés les plus supportables par l'homme. Au dessus le bleu uni, et les nuages, moutons cotoneux les mieux dessinés de la création, les altocumulus célestes inspirant les fresques des grands voyageurs. Ceux là même qui m'ont poussés à partir. Et à coté de moi, une femme qui contemple la même chose, dans sa robe rouge fendues aux cuisses et ses cheveux de jais lisses qui me sourient, ou plutot qui me cachent l'expression de son visage. J'aurai aimé le voir, elle est belle j'en suis sûr, mais la voir pour savoir qu'elle était mon expression à moi aussi, face à ce spectacle. Je ne voudrai pas lui parler, pas maintenant, à dix mètres l'un de l'autre nous sommes des monuments de ce spectacle que l'espace et le temps sépare, suspendus en l'air par des fils invisibles, séparés par le silence de deux mondes qui n'ont rien à voir et qui pourtant s'embrassent, en silence.
-
Ben G, wow ! Quelle densité, on dirait un trou noir! :P En si peu de temps c'est impressionnant, vraiment _/-o_
Extasy, bienvenu :) Très sympa ton histoire, inattendue et décalée, tout ce que j'aime ^^
Merci Loïc, j'ai trouvé que c'était plus triste que mignon mais tant mieux si c'est comme ça que tu l'as lu :noange:
Edit : du monde pour une dernière manche ?
-
Ah vous êtes retournés au lycée ce soir Loic et Choucroute :D
Loic tu me fais penser que, en se donnant un thème de base comme ca, ca pourrait être cool de dicoter, faudrait qu'on se fasse ca la prochaine fois, vu que maintenant on commence tous à être un peu rodés (enfin pour ceux qui veulent hein seulement)
Trop cool exta les mammouth et chut ahah ;D
(merci choucroute!! même si je sais pas comment prendre le 'trou noir' bouarfahah :troll: :mrgreen:)
-
Pfiou Ben G, ça aurait mérité de prendre un peu plus de temps (et des espaces). Du coup effectivement c'est dense. Joli tout de même.
Et effectivement, ça peut être tentable pour la prochaine fois :)
Moi j'suis dispo pour une dernière.
-
Ben.G, prend le comme un compliment ;) :D
En revanche euh, je suis loin d'être rodée moi, je suis encore une toute petite ici :-[
Mais c'est en forgeant qu'on forge, il paraît :-¬?
343
-
Bon j'ai le trou noir alors :mrgreen:
Ouaip exactement, t'inquiètes ca va venir sans se presser ^^ (enfin se presser en 10minutes quoi :D )
Oui Loic, j'ai archi speedé, faudrait que je le lisse, mais prendre mon temps j'y serai encore ^^
Allez dernière, 967
-
Ben, t'as fait comment pour écrire tout ça :o
Loïc, j'aime bien comment c'est réaliste (complètement à l'opposé de ce que je fais, pourrai jamais y arriver, moi) ton texte.
Choucroute j'ai bien aimé l'ironie du début, dommage que tu aies répondu à ta propre question à la fin, on se disait bien qu'il rentrerait pas en cours de gym !
-
Exta j'ai écris que 100 mots de plus que toi, et en prenant 5minutes de plus, alors c'est plutot à moi de te poser la question :mrgreen:
(et si tu pouvais donner un chiffre... :p)
-
Ah euuh ouais bien sûr : j'allais dire le chiffre que tu sais, mais non chuis pas aussi vache, donc :
666 >:D
Et euh ouais, j'ai speedé de ouf aussi !
-
Divisionnaire : qui appartient à une division militaire ou administrative, commissaire de police chargé d'une brigade régionale de police judiciaire, monnaie d'une valeur inférieur à l'unité monétaire (genre, les cents)
Télétel: système français de vidéotex (vidéographie dans laquelle la transmission des demandes des usagers et des réponses fournies est assurée par un réseau de télécommunications, en partie le réseau de téléphonie)
(Faut arrêter avec 666, c'est la 3e fois qu'il tombe :p) Musagète : conducteur des Muses
-
« Réponse #666 le: Aujourd'hui à 23:19:39 »
Ah bien vu c'était de mise :D
Ouaip y'a des chiffres qui reviennent souvent u_u
Allez bonne chance!
-
Le commissaire divisionnaire semblait immensément fatigué quand je le rencontrai pour témoigner à propos du meurtre du 46 ; et à voir l’équipement de son bureau, force était de le comprendre. Pour tout ordinateur, il n’avait droit qu’à un vieux télétel qui avait dû connaître la guerre, et son téléphone datait probablement du siècle dernier. Je me fis la réflexion qu’il aurait plus eu sa place dans l’appartement d’un hipster (ou de mon arrière-grand-mère) que dans un bâtiment de la République, avant de me rappeler que ma situation, au collège où je travaillais alors, n’était guère plus enviable.
« Asseyez-vous donc », me dit-il tout de même, affable, et à ce moment je le plaignis un peu. Je m’exécutai et attendit qu’il reprenne la parole et me dise ce qu’il me voulait.
« Que pouvez-vous me dire sur les habitants de votre immeuble ? » me demanda-t-il. Je lui racontais posément tout ce que je savais, jusqu’à ce qu’il m’interrompe quand je parlais de mon voisin du dessous.
« Il se prend pour… un mu… quoi ? »
« Musagète », je répondis. « Dans la mythologie grecque, c’est le conducteur des Muses. Une autre identité d’Apollon, en gros. »
« Un artiste, quoi. » Le commissaire avait grommelé ces derniers mots et n’étant pas sûr d’être censé les avoir entendus, je m’étais abstenu de répondre.
« Bien, je vous remercie d’être venu. Restez dans les environs et prévenez-nous si vous partez — ou si vous vous souvenez de n’importe quel détail qui pourrait nous être utile. »
Nous nous serrâmes la main et je quittai le commissariat. Tout le long du trajet, je ne pus m’empêcher de me demander quelles pouvaient être les conséquences de mes paroles sur mes voisins. Cela me fit frissonner.
-
Le divisionnaire tachait le tissu de son képi de sa transpiration, qu'il peinait à réfréner. Si on le choppait là. Chaque petit bruit lointain le faisait se retourner en sursaut. Il se renfrognait ensuite sur lui de plus belle, ployant les épaules, morceau du reflexe inconscient de se rouler en boule pour ne pas être vu (l'homme a un gène commun avec le hérisson parait-il). Il plissait les yeux sur l'écran aux pixels ternes, à peine mieux éclairés par la petite lampe de chevet, tapant fébrilement -pour être discret autant que parce qu'il tremblait d'exitation-, sur les touches du clavier du télétel. Il savait qui était de garde à cette heure là, il savait ce qu'il prétendrait si on le trouvait, qu'il lisait des textes cochons! Il savait qu'il allait être la risée de son service mais tant pis, mieux valait qu'on le prenne pour un chef lubrique et en manque, plutot que l'on sache la vérité à son sujet. La simple pensée que l'adjudant Bernard pouvait pointer le bout de son nez, ce poivrot ignare, le fit s'essuyer les grosses gouttes dégoulinantes de son crane pour la énième fois, sa manche était trempée. La page s'affichait enfin après un chargement interminable. "O vidéotex, puisse tu être le musagète de mes rêves enfouis". CLAC! Sursaut. Bruit de pas. Oh non pas maintenant, pas maintenant, pas maintenant, pas maintenant qu'il allait enfin pouvoir connaitre la réponse de l'éditeur de poésie!
-
Tout a commencé le jour où les Muses ont été à court d'argent. Comme elles étaient jusqu'alors habituées à vivre dans la plus complète opulence, et qu'elles ne supportaient pas d'être pauvres, elles se sont décidées à se révéler aux Hommes, afin de louer leurs services. Elles ont élu résidence dans une petite villa en bord de mer qu'elles se sont payées avec ce qui restait de leur fortune, et ont établi un planning. Tous les jours, quelques cent hommes et femmes venaient leur rendre visite. Musagète, qui avait été promu au rang de secrétaire des Muses, recevait un par un les clients, et les Muses, en une demi-heure, leur pondaient une ébauche de roman, un morceau de pièce de théâtre, ou une mélodie de base, et les humains rentraient contents, finissant le travail que leur avaient bâclé les Muses avec le sentiment d'avoir réalisé quelque chose de beau.
Au début, tout allait très bien. La nouvelle arrivé des Muses avait eu un tel succès, et Musagète recevait tellement d'appels et de demandes de rendez-vous, qu'il avait fallu concevoir un système de Télétex personnel aux Muses afin de traiter à temps toutes les demandes.
Cependant, au bout de quelques années, à peu près tout le monde était parvenu à créer quelque chose, et peu de temps après, on finit par se lasser des Muses. Alors les Muses, qui étaient entretemps devenues accrocs à la cocaïne et n'avaient fait aucune économie, se sont à nouveau retrouvées dans la misère.
Depuis ce moment, l'humanité est en crise. Plus personne n'arrive à créer quoique ce soit de qualité. L'art est mort.
Moi-même, la Muse de la Littérature m'a fait ce texte pour un divisionnaire, entre deux rails, avant de me proposer pour deux divisionnaires des trucs tellement cochons que je n'ose pas les retranscrire ici.
-
-Chef. Chef ! CHEF !!!
-La façon formelle de vous adressez à moi c'est Monsieur le commissaire divisionnaire bordel ! C'est pas compliqué !
-Pardon chef. Votre femme au téléphone.
Seigneur ce qu'il peut être con celui-là aussi. Hier je l'ai vu essayer de surfer sur des sites pornos depuis l'antique Minitel de la salle B, vous le croyez ça ? Il n'est même plus raccordé au réseau le machin. Demain vous allez voir qu'il va tenter de lancer une conférence Skype en télétel. Ah franchement, on est pas aidé dans cette brigade, c'est moi qui vous le dit.
-Ok, merci Duval. Passez-là moi.
-Ligne 2 chef.
Tonalité. Ma femme n'a jamais été aussi silencieuse.
-Duval ? Vous avez bien transféré l'appel ?
-Euh...je crois que je me suis emmêlé les jambons chef. Allo ?
-Laissez tomber Duval.
Je vais la rappeler, sans ça on va y passer la nuit.
-Maurice, c'est toi ?
-Oui chérie.
-As-tu bien acheté les places pour le concert demain soir ? Mes parents seront là à 20h.
-Oui chérie. Casse-Noisette, Tchaïkovsky, 21h30. Tout est réservé, même le restau.
-Mais c'est pas vrai ! 30 fois je te l'ai répété! J'ai promis à maman qu'on les emmenait écouter Stravinsky, l'Appollon Musagète ! Je te l'ai noté !
-...
-Maurice ! Débrouille-toi pour nous avoir ses places pour demain soir ! Sans quoi je te promet qu'il va y en avoir, des noisettes cassées !
Elle m'a raccroché à la gueule, la morue ! On est vraiment pas aidé bon sang, c'est moi qui vous le dit.
-Duval ?
-
Mdr, le divisionnaire qui écrit des poèmes :mrgreen:
-
Oh j'aime bien ta chute Ben G. Elle est bien amenée d'ailleurs, même si on sent bien l'aspect écrit vite.
C'est rigolo Exta. J'aime moins la fin et le début mais le milieu est sympa.
J'ai bien ri aussi Choucroute.
-
Loïc, j'ai été moins séduite que par tes précédentes prestations, notamment par le placement de "musagète" mais faut admettre que c'était chaud patate ;) Ca reste néanmoins très plaisant à lire, je me demande même si ce n'est pas le narrateur qui a fait le coup :relou:
BenG, bien vu! Je m'attendais pas à cette chute :D
Exta, encore mieux ! Ta chute est géniale, vraiment ! Du grand art _/-o_
-
Pouah Choucroute trop drole je me suis bien marré :D Les dialogues sont très bons
Loic chapeau encore une fois, c'est dingue comment t'arrives à construire un bout de récit où les mots s'intègrent naturellement
Et Exta belle porte de sortie, j'étais mitigé sur le début, mais la fin m'a persuadé :D
C'est marrant comment à chaud on aime pas du tout les mêmes choses chez les autres ^^
Et Loic j'ai encore vachement de mal à faire un truc 'propre' en si peu de temps disons, j'écris vraiment en one shot sans réfléchir trop longtemps à mes phrases :\? (Ca me fait relfechir du coup -et ca doit être en bonne partie parce que je prends pas le temps de faire de la mise en forme aussi-)
Très belle dernière session tous le monde en tout cas!! Vivement dimanche prochain !!!! o><o
-
Ben ouais, exptdr, quoi, ta chute, je plussoie Choucroutte.
Loïc, je suis impressionné, il y a quand mêmes deux trucs qui m'ont vachement plu dans ton texte : de 1 la manière dont tu glisses Musagète, ça fait hyper naturel, comme si ça pouvait arriver comme ça dans la vraie vie,et 2 le télétel. Après, la fin est bien aussi, voilée de mystère, mais j'aime surtout comment tu intègres les mots à l'histoire.
Choucroute, juste mort de rire aussi, Duval va me hanter cette nuit !
Mais le divisionnaire poète, on pourrait en faire un vrai texte court, je pense :mrgreen:
-
Merci pour vos compliments o/
(Choucroute, je suis d'accord mais je voulais pas rester dans la même ambiance/mêmes persos. Pas dit que je les lâche par contre :P)
Chouette session en tout cas !
Les mots pour celleux qui voudraient jouer pendant la semaine :
Divisionnaire : qui appartient à une division militaire ou administrative, commissaire de police chargé d'une brigade régionale de police judiciaire, monnaie d'une valeur inférieur à l'unité monétaire (genre, les cents)
Télétel: système français de vidéotex (vidéographie dans laquelle la transmission des demandes des usagers et des réponses fournies est assurée par un réseau de télécommunications, en partie le réseau de téléphonie)
Musagète : conducteur des Muses
Altocumulus (nuage d'altitude moyenne – vers 4000m – formé de gros flocons aux contours assez nets et disposés en groupes ou en files)
Coquet
Monolithique
Bonus : causer
Externe
Romanticisme (littérature moderne, opposée par Stendhal en 1823 aux traditions classiques)
Céder
Fécondabilité (aptitude à être fécondé)
Meilleur
Vilain
-
Ouais, j'ai fait une belle découverte ce dimanche, donc à dimanche prochain :)
-
Bonne fin de soirée, à dimanche prochain ou j'essayerais peut-être un truc nouveau : ne pas faire que du dialogue :-¬?
-
Mais le divisionnaire poète, on pourrait en faire un vrai texte court, je pense :mrgreen:
Franchement si tu le sens je te le laisse ^^ Ca avec un perso comme Duval ca peut faire des étincelles en effet :D
Mais exta, pour revenir au tiens, c'est vraiment interessant comment tu t'en es sorti, parce que le coup des muses qui ont plus d'argent, je me suis dis bof, le coup des muses qui instaure un service aux humains, un peu plus sympa mais ca a déjà du être fait, après ca part en couilles elles sniffent et c'est cool, et tu justifie ton texte comme étant un commande, j'veux dire t'as tout compris, trouver le bon rebond pour que ca soit efficace même quand t'as l'inspiration qui est pas forcément au top!
(et je joue pas au jeu trouver un sens hein :mrgreen: ;) )
En tout cas c'était payant pour les dialogues Choucroute ^^
Loic Gaffe à pas tomber dans la facilité non plus de toujours les reprendre par défaut :P (mais c'est vrai que le côté retrouver les mêmes persos tous les dimanches en mode défi peut être carrément tripant :o )
Bon allez bonne nuit tout le monde et merci ! ;D
-
Haha, ouais mais après je risque de te décevoir : j'avais déjà pensé finir avec les Muses qui se prostituaient, genre : "Allez, viens, j'te s*** pour un divisionnaire !", mais le coup de faire de ce texte une commande, ça ne m'est venu qu'à la fiiiiiiin, juste avant de l'écrire :noange:
Et ouais, j'aimerais vraiment le voir dans un vrai texte, le divisionnaire poète :mrgreen: J'ai même une image de lui en tête, un peu dans le genre Steve Martin dans Jacques Clouseau physiquement, et sans son comportement décalé. Mais je pense pas pouvoir y arriver ><
'Fin c'était vachement sympa comme jeu, bonne nuit à tous et à dimanche prochain :)
-
Ben G : pas dans les soirées dico, dans une vraie nouvelle en-dehors de la soirée.
(Et pis de toute façon c'est mon problème si je tombe dans la facilité ;))
-
Ah ok j'avais pas capté ^^
(Et pis de toute façon c'est mon problème si je tombe dans la facilité ;))
Le prends pas comme ca >< Mais oui en effet
-
Yo !
Des joueurs ce soir ?
-
Maybe, ça va dépendre de ma capacité à cesser toute forme de procrastination active. :-[
-
Je tente l'expérience...
-
Envoie moi deux nombres entre 1 et 1089.
Je propose 214 pour ma part
-
13 et 802 :)
-
Acquéreur
Cloche
Pop-corn
C'est parti !
-
Je me souviens encore du son de la cloche :
on l'entendait retentir jusqu'en haut de la rue. Tous les gamins jaillissaient de leurs maisons en poussant des cris de joies, leurs menottes fermées sur les petites pièces qui leur permettraient de s'offrir des confiseries.
Max proposait des glaces, de la barbe à papa, des bonbons, mais ce que moi je préférais, c'était son pop-corn. Il en avait plusieurs variétés, et je revois encore les pots de carton doré dans lesquels on ramenait notre trésor à la maison, les yeux pétillant de bonheur. Parfois si l'on avait le droit, on s’asseyait sur le perron d'un voisin et on partageait nos victuailles en claquant la langue d'un air appréciateur.
C'était il y a plus de trente ans tout ça, Max est mort bien sûr, mais l'odeur de pop-corn ne me quitte pas. Et pour cause, je viens de me porter acquéreur de son échoppe roulante... c'est moi qui actionne la cloche à présent !
-
ça faisait un moment que j'en rêvais sans trêve,
De me taper la cloche au restaurant du coin.
Tous les jours j'y passais tantôt près, tantôt loin,
Mais jamais ne poussais la porte, ou en rêve.
La gargote cherchait un nouvel acquéreur,
Je ne fus au courant qu'une fois attablé.
Le menu dans les mains, me voilà déballé,
Finis les petits plats, rien que des hamburgers.
La fuite eût été lâche et j'aim' les bêt's à cornes,
Je finis mon repas en machant du pop-corn.
A trop tarder on perd, joie et plaisirs de bouche.
(bof, bof...)
-
Y'a quelque chose qui cloche. Ce soir j'ai pas de motivation : j'avais zappé la soirée et à peine l'écran allumé qu'elle me tombe dessus comme un 36 tonnes de sel sur un plat fade et insipide, le genre que j'aurai essayé de cuisiner moi même. Bref j'ai pas d'idée et j'ai pas la tête à créer, alors sortez vos pop corn et vos rires gras, ce soir je dis n'importe quoi...
J'espère que ce petit texte ne sera qu'une introduction et que je pourrai être acquéreur de mes mots dans les prochaines sessions...
Mais à l'instant j'avoue que j'arrive sur la piste de danse tout essouflé, comme si j'avais failli louper l'horaire d'entrée gratuite du club, en gros je me sens pas de vous montrer mes pas de danse osés, je m'accoude au bar en saoulant le barman de mes litanies inquiètes et mon ras le bol des transports, sur le fait que j'ai failli louper la soirée, et lui me saoule d'un verre plein à ras bord, non attends, chef, remets en un! C'est la dech, j'attends que les esprit sobres se tassent pour me glisser dans la foule ennivrée, sinon j'me casse en bougonnant. Y'a des soirs comme ca on y arrive pas ou on est pas prêt, mais l'important c'est de dire bonjour.
-
Comment ça bof, je me sens incapable de versifier si vite !!
bravo.
Après, le sens fait ce qu'il peut, mais ça tient debout !
-
Très sympa ton texte gage, belle ambiance, souvenirs, nostalgie et ta plume qui me plait.
Wéééééééééééééééé , vla Ben ! Bienvenu, bel échauffement. Et non, pas de rires gras, soit un peu essoufflé, mais ça va donner.
Autres nombres ?
-
merci Rémi !
quel virtuose ce Ben !
l'art de retomber sur ses pieds, on the dance floor, ou au bar, même combat !
524 pour moi !
-
Gage pour le coup ca tiens carrément debout c'est sympa, genre vraiment structuré en si peu de temps, bien joué!!
Rémi, se taper la cloche, j'ai cru que tu parlais de la serveuse au début :mrgreen:
Mais jamais ne poussais la porte, ou en rêve.
Et cette phrase m'intrigue, je sais pas si c'est sympa au final, de mettre le rêve juste en fin de phrase, presque non dit, ou si ca fait bizarre niveau structure, mais je crois que j'aime bien
et 851 pour le prochain :P
-
et moi 359
donc :
Rail-route (transport train + camion)
Imposable
E-mail
Go !
-
Wouh, du haut niveau ce soir !
Rémi, je ne comprendrai jamais d'où te vient cette facilité à faire des rimes !
Texte très sympa, Ben, le manque d'inspiration que tu retournes à ton avantage !
Et Gage... Sans commentaire :coeur:
Dommage, je suis dehors, sur téléphone, et on me demande déjà de ranger mon portable >< j'aurais bien aimé participer :(
Édit : comme Ben, j'ai cru que tu parlais de la serveuse :mrgreen:
-
J'ai fait fortune dans les transports,
Je suis plus riche que Dantressangle.
Et dans ma déclaration d'impôts, les revenus imposables dépassent allègrement les 200.000
Je te l'avais dit que le rail-route, c'était l'avenir. Tu ne m'as jamais écouté. Tu m'as toujours pris pour un raté. Tu voulais que je sois docteur ou avocat... j'ai bien fait de refuser.
Je ne te dois rien et je m'en félicite.
C'est la dernière fois que tu entends parler de moi, et aujourd'hui je ne te demande qu'une chose, papa : ne réponds pas à cet E-mail.
Un peu léger...
-
Le paysage défile. Bidons-villes et déchetteries. Quelques pauvres arbres gris attendent la pluie pour rincer la suie. Dans sa cabine, Stan secoue la tête d'avant en arrière. Toujours ACDC, à fond. High way to hell, son seul crédo, bien mieux que ce putain de rail-route des européens. Sous le cagnard, une blonde est assis sur son sac, là à quelques centaines de mètres. Pas le temps de réfléchir et encore moins d'estimer la beauté de la donzelle, mais Stan a faim, alors il désenclenche le régulateur de vitesse, rétrograde et tente le coup de l'auto-stoppeuse.
Les frein chauffés à blanc gueulent tout ce qu'ils peuvent tandis que le bahuts s'arrête, dépassé par sa poussière épaisse. La meuf se lève, se protège le visage de la main, mais même sans ça, Stan se fait vite une idée. Cette nana est une vrai bombe. Mais que fout-elle ici, toute seule, à trente bornes du centre de Sao Paulo ? Va falloir jouer serrer, elle est sûrement armée la mignone, ou alors complètement inconsciente.
La porte s'ouvre.
_ Tu vas où ma belle ?
_ Vers le sud.
_ Une destination précise ?
_ Vers le sud.
_ Ok, grimpe.
Les longues jambes bronzées s'installent à la droite de Stan. Le camion redémarre et reprend sa route vers l'ouest.
_ Vous, vous avez l'air de quelqu'un qui maîtrise trop bien la géographie, annonce la gazelle.
_ Peut-être bien, faut voir.
_ Je suis certaines que vous en savez un tas de choses...
La fille sort son smart phone. Stan se demande si elle va appeler les flics. Il n'a encore rien tenté !
_ Putain, pas moyen de capter mes e-mails !
_ Vous attendez des nouvelles.
_ Ben oui, d'une copine.
_ Elle habite vers le sud, c'est ça ?
_ Exactement, et elle est drôlement bonne.
Stan écarquille les yeux.
_ Drôlement bonne comptable ma fiancée, elle devait m'envoyer mon revenu imposable...
(hum...)
-
Woh c'est quoi ces mots déprimants, des mots de lundi matin, on est dimanche merde ><
"Raaah, mais non mais incroyable! Je pensais pas qu'il se permettrait de dire ca pendant le shift! Je savais qu'il était con, mais à ce point là! ... Oui. ... Mais ouiii! .... Ah non mais quel con, je te jure! ... Il t'as dis ca aussi?! ... On est mal là, je te le dis. ... Ouaip je vais voir si je peux toper ca, je fini ma clope quand même et je regarde ca directement. ... Ouaip haha, faut bien se détendre de temps en temps! ... Clair, vivement le week end! D'ailleurs je sais pas si t'as vu c'est ce week end qu'on saura si on a drafté les stop options de l'appel d'offre. ... Naaaan tu savais pas!! ... Mais si je te jure! Ah je vais refresh sans arrêt mes mails, j'en peux plus d'attendre, je suis locked dans mes dossiers en ce moment à cause de ca... Ca sera dingue au bureau lundi. Enfin je croise les doigts. ... Hein? Ce que je fais ce week end? Euh, un truc avec les parents de Sophie... Un truc comme ca. ... Ouaip ca tombe à une heure du mat les résultat du draft, mais faut que je sache. Que je commence le retro planning direct, je vais pas laisser l'équipe dans la merde non plus... Ouaaaaip, ouaip. ... Ouaip! ... Ah ouaip? ... Bah ouaip ca roule! Ok on je suis ok pour ca! Tu me confirme par mail quand même, histoire d'avoir tout les détail, mais ca parait bien! ... Bon ok, je te laisse là, j'ai fini ma pause, je vais retourner travailler quand même. ... Ouaip à plus! ... Voilà haha, salut!"
Je jettai ma clope par terre machinalement. Chaud, chaud, j'avais chaud. Mais impossible d'enlever mon veston, je n'avais eu le temps de repassser que le devant ce matin. Merde. Les auréoles grandissantes me filait des sueurs froides, cercle vicieux. Bon c'était une bonne pause, faut retourner travailler maintenant.
Edit: je me suis laissé embarqué dans mon truc, j'ai oublié de placer... deux mots xD j'y suis vraiment pas ce soir décidément ><
-
Simple et efficace gage, bien joué.
Sympa Ben ton gros délire de conversation téléphonique ! (mais, heu imposable il est où ?), le mec qui retourne au travail après, excellent.
(et les mots pourris, c'est pas moi qui choiz ! c'est le dico !)
Edit : prochain mots dans 5 mn, petite pause
-
Comme dit Ben, les mots moches par excellence.
Pas réussi à être bavard, du coup... :(
Rémi c'est toi qui t'en sort le mieux, avec pirouette finale... bien joué !
Ben, j'ai relu ton texte trois fois... je me disais " putain, il les a tellement bien intégrés ses mots, que je les vois pas... quel artiste ! "
Plus jamais ça ! >:D
-
Je sais bien que c'est le dico qui choisi, ce mystique salaud :mrgreen:
Gage t'aurai pu pousser encore plus violament l'email de reglement de compte à mon avis (mais ouaip y'a des idées qui viennent au dernier moment alors pas simple)
Rémi mais lol :D Pas con l'idée de vouloir jouer sur des clichés
Et dans le mien y'a pas imposable ni rail-route non plus, je comptais les placer dans sa conversation pro, enfin ca passait peper, mais j'ai carrément zappé et le temps m'a rappelé à l'ordre... Echec >< Désolé gage :mrgreen:
Et exta, tu t'es fait engueuler :viviane: L'addiction au mde je cromprends, quelle idée de sortir un dimanche soir aussi...
Vasy le prochain je fais aps de la merde! ><
1013!
-
Bon, moi je dis 144 (spéciale dédicace)
-
98 !
-
ça
bande
timbre-amande
-
Euh pour ça c'est un peu facile non :???:
et *amende
-
Assis au coin d'un café d'un Montmartre, le soleil décline et j'ai enfin l'impression de sortir un peu de Paris. J'ai une bière et des olives et la serveuse m'a souri gentiment, sans rien dire d'autres. Les passants me semble guillerets, ca m'égaye et ca me distrait. J'écris une lettre. Je t'écris une lettre. Mon voisin de tablée de café me regarde aussi avec un petit sourire en coin, ça fait toujours sourire les gens qui écrivent des lettres. Surtout que dans ces occasions, je garde toujours mon esprit romantique : j'écris sur papier rose. J'ai sorti mes plus belles lettrines, c'est la première fois que je 'écris et je veux rendre ma flamme le plus belle et agréablre, juste pour toi. Je n'ai de cesse de me repasser la bande dans ma tête, ce moment... Je ne pourrai pas me le sortir de la tête. Pas temps que je ne t'aurai écris. Il fait beau et j'envie l'a naiveté des touristes. Montmartre un dimanche quand on sait quoi y faire, je suis transis d'être moi même une part de son charme. Et je n'attends pas de réponse à cette ensemble, la simple expression de mes sentiments me transporte, je suis un tout et un rien à l'heure où le soleil batifole avec les batiments lointaon...
Ahhh ma contrationniste, je leche la lettre de ton timbre-amende avec un amour goulu non réprimé...
-
Ça, fallait que ça arrive, c'était couru.
Je l'imagine à l'affut, le Longtarin, derrière un réverbère.
Le carnet de PV dans une main qui frémit d'excitation.
Je pose ma bagnole deux secondes sur un passage protégé, ok, c'est pas bien, mais il flotte, merde, et où tu veux que je me gare ? Y pas une place dans un cercle de cent mètres autour de la boulangerie.
Elle va me couter cher en timbre-amende, ma baguette, bordel !!
Bon, je dis deux secondes, mais c'était compter sans la vieille gâteuse qui ne savait pas si elle voulait un éclair au café ou au chocolat...
Et pendant que la boulangère lui explique qu'il y a aussi ceux à la vanille, à la vieille peau, je le vois très bien devant mon pare-brise, l'autre poulet. Il a de la bave aux commissures, il a les oreilles qui chauffent, et pendant qu'il agrippe mon essuie-glace pour y coller la prune, cet enfoiré, tu peux être sûr d'une chose, mon gars : sous sa pèlerine, eh ben, il bande, le salaud !
Bon, tu vois ce que j'en fais, de ton papelard ? Non mais des fois !!
-
Dans l'amphi, d'habitude, y a pas grand monde qui est aussi concentré qu'aujourd'hui. Faut dire que ça envoie du lourd, la prof est tout simplement une merveille de la nature. Des yeux à vous faire chavirer, des jambes qui n'en finissent plus, un décolleté à damner un saint et un tressautement du bassin à vous rendre fou quand la pin-up nous tourne le dos pour écrire au tableau. Je voudrais être réincarné en marqueur pour tableau blanc. Alors bien sûr, la fiscalité et les moyens de paiement des verbalisations, depuis le timbre-amende jusqu'au règlement par internet, c'est pas le genre de truc pour lesquels on bande tous les jours. Mais là... Ma troisième jambe commence sérieusement à me faire mal, et encore, heureusement qu'on a eu sport juste avant histoire d'user un peu notre anatomie. Non de dieu qu'elle est belle ! A un point qu'on en discute même pas avec ses voisins, trop heureux de ce moment de rêve dans une année d'étude du droit. Trop de droiture, là maintenant. Trop de rectitude non maîtrisée, ça fait mal même, j'en ai les yeux qui pleurent.
_ Vous, jeune homme !
Qui, moi ? C'est sur moi qu'elle vient de poser ses yeux de braise ?
_ Jeune homme, un peu d'énergie voulez-vous !
Mais j'en ai trop de l'énergie moi ! Que puis-je pour vous, belle déesse ?
_ Vous avez perdu votre langue ?
_ Heu... Non, non.
_ Très bien, alors veuillez me rejoindre sur l'estrade pour l'exercice suivant.
Et voilà, comment on se retrouve en survêtement, à descendre les marches de l'estrade, plié en deux, tentant vainement de cacher une bosse proéminente sous les rires de cent cinquante comparses hilares...
-
On a réussi trois atmosphères vraiment différents cette fois-ci.
Chez Rémi ça ressemble nettement à du vécu :D et belle chute !
Toi Ben, j'ai vraiment cru à ton atmosphère romantique... bravo !
-
Ahah gage, bel enervement :mrgreen:
Remi, je m'y attendais, mais bien joué aussi!
-
Effectivement, trois atmosphères différents.
ça fait longtemps que j'ai pas relu Gaston, mais je m'y voyais bien. Joli énervement gage !
Et Ben, bien sympa aussi ce Montmartre romantique jusqu'à la chute.
(et sinon, j'ai pas fait d'étude de droit hein ! donc pas de vécu, ou si peu...)
Bon, je file, à la semaine prochaine !
-
Alors bonsoir à tous, je reviendrai !!
-
Merci à tout les deux, comité réduit cette semaine, mais ca fait toujours plaisir de se remuer les méninges! ^^
(mais si quelqun veut faire une dernière j'ai toujours mon dico, et je suis pas couché)
A pluuuus les hibiscus!
-
J'arrive trop tard :-\
En plus je faisais rien de spécial dehors ><
La semaine prochaine, je serai là, je note soirée dico dimanche soir sur mon agenda mental. Et comme c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus sûr ma tête, je note aussi sur l'agenda de mon téléphone :mrgreen:
-
Ben si t'es toujours chaud, Exta, moi je veux bien aussi faire partie de la team retardataire pour une dernière. :huhu:
-
*BAM*
*pose son 1746 pages et fait trembler les verres à moitié vides et les canapés froids*
Balances 2 chifrres u_u
J'dis 1397
-
:huhu:
562 et 1720
bim
-
Okee go go go go goooo !
Edit : ah merde, faut les mots avant :facepalm:
-
Rhinanthe: plante à fleurs jaunes qui semi -parasite des racines de divers végétaux
Espagnol
Wali: en algérie, fonctionnaire à la tête d'une wilaya (la définition de wilaya est édifiante, 'division administrative', j'ai bien fait de la chercher >< )
Bonne chance les gaspards de la nuit
-
Wah, chaud :/
Go...
-
Bon. J'ai écrit un truc, et puis j'ai tout effacé. J'crois qu'en fait c'était pas pour moi ce soir |-|
-
J'ai écris un truc, que j'ai hésité à effacer, et puis j'ai vu le message d'anlor alors tant pis.
Je suis ce parasite des après-midi joviales, je suis ces yeux implorants que tu prends dans ta poche pour leurs faire voir l'obscurité, mais que, tu ne peux t'empecher d'enmener avec toi car ils te supplient de leur faire voir du pays. Rhinanthe, mon coquelicot que je t'effleure pour que tu t'effeuilles, tu t'épuises que je t'étreigne, tu ne vois pas que je bois ton eau: noeud coulissant sur tes racines, pends toi à mes lèvres ma salive précieuse est ta seule source... Sur la colline aux milles fleurs, je te dis des mots en espagnol et en arabe, le wali des cartonneras aqui chkoun labes de tu alma, ceux qui sonnent le mieux et que tu ne comprends pas et moi non plus. Enmène moi avec sans savoir pourquoi, je suis ce parasite social qui veut suivre le mouvement sans savoir comment s'y prendre, crampe et spasmes corporels mal maitrisés, tout ca pour ne pas mourir seul et ça, j'en meurs d'envie, pourtant... Je suis ce parasite au regard incompréhensible et au brouhaha interne inintelligible, qui n'est rien sans toi, main, mais ne pense qu'à soi.
-
Oui ben en fait t'as fait le texte que je voulais écrire donc c'est mieux comme ça :D
-
-Eh, dites, si vous pouviez vous réincarner en quelque chose ou en quelqu'un, ce serait quoi ?
Ben et Anlor me regardent avec de gros yeux étonnés.
-T'en es à combien de joints déjà, Exta ? me demande Ben.
J'essaie de compter. Je n'y arrive pas.
-Laisse tomber, lui dit Anlor, tu vois bien qu'il est out :huhu:
Je regarde bouche bée le visage d'Anlor. Sacrément puissant ce haschich, sa tête a réellement pris la forme d'un smiley.
-Vous devinerez jamais les gars, je dis dans un souffle.
-Quoi donc ?
-Anlor, elle a une tête de smiley !
Le smiley jaune se tourne vers moi. Ben, éclate de rire et me demande :
-Tu l'as trouvé où, ton shit :mrgreen: ?
Merde, un autre smiley, vert en plus. Je réponds néanmoins, comme si discuter avec des petits bonshommes vert et jaune était une vielle routine chez moi :
-Ça vient direct d'Algérie. Là-bas, on trouve de la première qualité, encore mieux qu'au Maroc. J'y suis allé en vacances, et c'est un wali qui me l'a offert. Tu sais, ces mecs super puissants peuvent se procurer à peu près tout.
Ben et Anlor ne m'écoutent plus. Je ne suis même pas sûr d'avoir parlé. Peut-être ai-je pensé toute cette conversation ?
Ben a mis de la musique sur son téléphone. Un morceau de guitare classique, de style espagnol. Paco de Lucia. Des vibrations me parcourent le corps. C'est presque trop beau.
Je ne sais pas trop combien de temps on reste là, à écouter cette musique divine, moi et les deux smileys.
Finalement, :mrgreen: me demande :
-Ben et toi alors, Exta, tu voudrais te réincarner en quoi ?
Je ne pense même pas. La réponse s'impose à moi.
-En Rhinanthe.
:huhu: me demande, sceptique :
-Ah bon, et pourquoi ça ?
Je soupire.
-J'ai dit que la réponse s'est imposée à moi, alors je ne sais pas !
-Ben non, t'as rien dit, rétorque :mrgreen:
-Tu nous expliques ? ajoute :huhu:
Je n'ai aucune idée de ce que je pourrais bien leur répondre. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à ce mot.
-Oh faites-pas chier, que je dis, c'était pas facile >:( !
Mince alors, je suis devenu un smiley, aussi.
:-* :-¬? :relou: :) 8) :glou: #:s :\? :ninja: :ninja: :putainlafaute: :calin: :glou: :glou: :meeting: :bisou: :oxo: :viviane:
.................
:facepalm:
Edit : cherchez pas à comprendre...
-
HAHAHA, on a officiellement perdu Exta :aah:
(en tout cas j'ai bien ri)
-
Ben alors, Anlor :-\ ( mais j'avoue, j'étais à deux doigts de déclarer forfait aussi ><)
Euhhh, Ben, sérieusement, va falloir m'expliquer comment tu peux être aussi inspiré en une dizaine de minutes :o moi même en prenant tout mon temps, je serais absolument incapable d'écrire des mots aussi beaux !
Il y a eu ce passage où je me suis bien marré :D :
ceux qui sonnent le mieux et que tu ne comprends pas et moi non plus. Enmène moi avec sans savoir pourquoi,
Et sinon tout le reste, j'étais en mode wtf, le mec il peut écrire ça comme ça, spontanément :putainlafaute:
Bien joué, quoi _/-o_
on a officiellement perdu Exta :aah:
:D ouaip, c'est le mot : j'étais complètement, mais complètement perdu >< encore un tout petit peu plus et j'effaçais ><
-
>:( tu déchires :D :D :D ... Mais tu le trouves où ton... merde :mrgreen: Merci pour le pétage de cable ahahah
:\? j'essaye vraiment de trouver en quoi je voudrai être réincarner, raaah, c'est trop dur (cmb)
:'( :'( :'( >:D :-¬? :-¬? 8) :P :D :mrgreen: ON EN REFAIT UNE??? :noange: :huhu: |-| :relou: :-\ :) ;D :D :mrgreen:
Et je sais pas, je balances ce qui me passe par la tête... Justement souvent je veux trop réfléchir à mes phrases, et du coup je les écris pas tant qu'elle me paraissent pas bien, c'est pour ca que je kiffe les soirées dico, j'envoi sans trop réfléchir, et ca fait du bien, et je me rends compte que j'ai ptet pas besoin de trop réfléchir tout le temps, que par spontanéité y'a des trucs cool aussi, en fait
-
:'( :'( :'( >:D :-¬? :-¬? 8) :P :D :mrgreen: ON EN REFAIT UNE??? :noange: :huhu: |-| :relou: :-\ :) ;D :D :mrgreen:
Un peu qu'on en refait une, Anlor a pas participé, cette manche elle compte pas :huhu:
Ben du coup, sauf si tu veux plus jouer Anlor, je propose le 808
-
Allez ! :coeur: :aah: :banane: o><o :bonpublic: :kei: :mafio: :guillaume: :jubile:
(moi je sais pas non plus en quoi je voudrais me réincarner ; et je crois que j'aurais préféré être le smiley vert :huhu: )
-
j'aurais préféré être le smiley vert :huhu:
:D :D :D peux pas, pour moi, :huhu: c'est LE smiley Anlorien... :huhu:
Edit : c'est trop beau, tous ces smileys et toutes ces couleurs :coeur: mais les autres, demain, ils vont rien capter :mrgreen:
:-* :P 8) >:D :huhu: :bonpublic: :putainlafaute: :vaurien: :chut: :soutien:
-
IL FAAAAAaAaaoooOOOooouuuUuUUUUT donner une chiffre anglaur
Je suis la réincarnation de mister green, ca me va, mais ca me dit pas en quoi réincarner :huhu:
Et pis tu vas avoir mal aux sourcils à force >:(
Le smiley anlorien ahahah
et mui je dis 1497
-
102 ! :huhu:
:huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
-
Hey, :huhu:, :mrgreen:, va falloir assurer, sur cette manche, >:( compte sur vous (et oui, ça commence à faire un peu mal)
Edit : wouaaaa, tout plein de Anlor :D
-
102 ! :huhu:
:huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu:
J'ai cherché l'erreur, j'ai pas trouvé, roh
ET ON S4EN FOUT CE SOIR C4EST DICO DEFOULOIR, PARCE QUE DEHORS IL FAIT NOIR ET QUIL EST TARD
(règle n°1 du dico défouloir, tout les 4 sont des apostrophes :anlorface: )
:-[ :meeting: :glou: :banane: :bisou: :moutunjour: :moutunjour: :sick: :calin: _/-o_
Du couuup mes chers barjots chauds:
Incident
Silène: Plante herbacée, dont une espèce est cultivée pour ses fleurs pourpres ou roses (et ouaip on fait de la botanique ce soir)
Ashram: en inde, lieur où vit une communauté groupée autour d'un maitre spirituel
Défoulez vous :huhu: >:( :mrgreen:
-
J'ai décidé de tout plaquer, comme ça, un jour. Mon job, mes amis, ma copine, ma guitare et mes textes ; mon argent, ma vie ; tout. Je ne saurais m'expliquer pourquoi, mais j'ai su que j'avais besoin d'un changement radical, que quelque chose ne tournait pas rond, chez moi, quelque part à l'intérieur de moi, tellement enfoui au fond de moi que durant toute mon existence, j'ai senti un poids invisible qui pesait sur tout mon être.
Il n'y a même pas eu d'incident particulier, rien. C'était juste un déclic. Pourquoi ce jour-là, et pourquoi pas un autre ? Je ne le saurai probablement jamais.
Toujours est-il que j'ai pris un billet pour un aller simple en Inde, et avec un simple sac sur le dos, je suis allé dans un ashram à Rishikesh.
On m'a bien reçu. Des étrangers perdus venaient souvent ici, en quête d'un sens à leur vie. J'ai appris à vivre comme un yogi. Durant trois ans, je n'ai pas mis le pied en dehors de l'ashram, me contentant de méditer.
Puis, un jour, mon gourou est venu me voir. Il m'a expliqué que le moment était venu pour moi d'accéder à une étape supérieure de mon évolution spirituelle, et que si je le voulais bien, je devais boire d'une mixture étrange qu'il me présentait dans un bol. Il m'a dit que c'était un breuvage fait à base de silène. Je savais que dans la mythologie grecque, c'était le nom du père de Dionysos, et que c'était le dieu de l'ivresse. Cela promettait, et j'ai donc accepté son offre et vidé tout le breuvage.
En l'espace de quelques minutes à peine, je me suis senti m'élever dans les airs, comme si mon âme quittait son enveloppe corporelle. Un instant plus tard, je voyais défiler devant moi toutes mes vies intérieures, en simultané. J'ai regardé et j'ai vu. Et j'ai compris. J'ai su pourquoi j'étais toujours nerveux, pourquoi je sentais toujours cette perpétuelle tension au fond de moi.
Dans mon incarnation précédente, j'étais un >:(
J'avais même deux amis, :mrgreen: et :huhu:. Ils étaient gentils, mais comme j'étais toujours en colère, ils en ont eu assez de moi, et c'est pourquoi, depuis, je garde les caractéristiques de >:(.
Mais maintenant, je me soigne. Je médite avec plus d'ardeur que jamais, pour que, dans ma prochaine vie, je puisse me réincarner en :lecon:
(Bon, je sors... :noange: :noange: :noange: :noange: :noange: :noange:)
-
Montagnes alpines, êxtrème occident de terre plate de mon esprit.
Que la neige est belle et blanche, que la retraite est sereine et vivifiante, j'en peindrai des tableaux de rouquins de dos, surpblombant d'un pied conquérant le plus petit rocher du sommet le plus des chaines rocailleuses les plus hautes: je suis au dessus dés nuages, enfin, et si je ne plane pas je fais le vide de ce trop plein de femmes hantant mon âme avide de silènes fades...
"6 TA GUEULE, PUTAIN TA GUEULE !!! GUEule !! Eule ! le ... Se tu enfin l'écho.
- Quoi ma gueule?!
6 Wesh bah bien et toi? Répondit l'homme à casquette aux sourcils toujours froncés malgré le ton détendu.
-Non mais, qu'est ce qu'elle a ma gueule. Sinon tranquille, tu fais quoi dans le coin? Tu écris aussi?
6 Elle ne me revient pas. Bouarf, t4écris qu'il me dit l4autre, il me dit ca alors qu4il dit que la merde! t4entends ca gégé?! L'homme était seul. Aussi seul que je croyais l'être auparavant. ... Bouhahahihahouhan, t'as raison gégé! Bon allez on se retrouve au paravent, je me caille les oeuf en gelé là!
- Euh excusez moi de vous couper dans vos élucubrations cuisinales, mais y'a quelque chose qui ne va pas. Déjà, pourquoi dites vous six avant de commencer vos phrases? Et ensuite, me laissez pas !!! Je cherchais la solitude, mais votre bonne bouille m'attriste et me fait dire, qu'on pourrait quand même apprendre l'un de l'autre... Ca fait des mois que je n'ai vu personne...
6 C4EST DES TIRETS DE DIALOGUE, du coup.
-Pardon?
6 j'ai dis du con.
-J'avais cru compendre 4, désolé...
6 Et donc c4est une règle d4écriture de base, et en plus, j4ai rien à apprendre de toi, ce que tu fais, en un battement de cil, j4ai sur que c4était de la merde."
J4étais choqué de ce que ce moi impoli me disait, mais tenta d4en retirer quelques conclusions.
Après cet incident, je décidai d'aller vivre dans un ashram dans l'orient de mon âme, sachant que je se serai avec des fous oui, mais des fous plus sain d'esprit que les moi de l'Ouest occidental.
J'ai été un peu longuet.
-
Wouh, ben, euh, je l'ai pas effacé mais c'est tout comme ><
Il faudrait les compter, un jour, tous les incidents assis dans la foule. Ceux qui crève en silence toute leur vie. Ceux qui ont l'air de se complaire à avancer ainsi dans leur marasme, leur mélasse, leur mélancolie bouffie d'échecs comme un silène enflé. Lassés d'entendre toujours ces mêmes conseils qu'on leur fait, les vois la vie du bon côté, les sois forts, les t'en as pas marre, les bouge toi. À croire qu'ils ont la dépression comme ashram, le vide comme grand maitre et jamais assez d'encens pour couvrir la puanteur de leur tristesse. Il faudrait les compter un jour, les incidents, voyageurs dans le métro, les petits corps-plaies qui promènent leur rien si dense. Sûr qu'ils seraient bien plus nombreux que ce qu'on veut bien penser. Sûr qu'on pourrait être un incendie.
-
Haha, vous vous êtes pas foulés pour placer l'ashram on dirait :D
J'crois qu'entre celui qui se prend pour une réincarnation de smiley et l'écrivain qui parle à son moi wesh, on vous a bien perdus :huhu:
-
Et même je triple poste pour rien, rienafoutre.
-
Wouh, ben, euh, je l'ai pas effacé mais c'est tout comme ><
Comprends pas pourquoi. Vraiment pas. Jamais je pourrai écrire des trucs pareils même en faisant de mon mieux, c'est mort je le sais bien, alors arrête de parler d'effacer où je déprime, moi, et grave :s
Ah, et bien tenté, le coup du ><, mais hey, tu t'en sortiras pas comme ça, hein, :huhu:
:mrgreen:, pareil, je capte pas comment t'arrives à écrire comme ça. La première partie est top, même s'il manque un mot après "sommet le plus".
Et le reste, gros déliiiiire, je surkiffe à mort, :mrgreen: surtout que tu l'avais genre annoncé avant :mrgreen:
-
Ah c'est comme ça ! On double post, on triple post, tranquille ?
Bah je fais pareil, :huhu: :huhu: (le premier :huhu: c'est toi, le deuxième c'est le :huhu: habituel, faut faire un effort mais on voit bien la différence si on se concentre bien :huhu:)
-
Et faites gaffe à pas trop déconner avec les multi-post sinon je ramène Nabilla !
-
On a perdu NAAAaaaonnnn :aah:
Exta, tout plaquer et se réincarner en smiley, cette leçon de vie m'a ému aux larmes, je te souhaite une vive future vie en smiley qu'à l'air trop high :s (tu m'as encore bien fait marrer putain xD t'as toujours des bonnes sorties de texte, bien aller chercher l'idée qu'il faut pour que ca le fasse)
Anlor...
les petits corps-plaies qui promènent leur rien si dense.
:coeur:
(j'aurai inversé depression et tristesse et pour le sens et pour les sonorités)
Mais t'as des sonorités qui claaaaaquent
Encore?
Merde il est déjà 1h30 :o
Mais encore?
-
Bah ouais, encore si vous voulez bien, parce que faut que j'écrive un texte sans smiley sinon je dors pas ce soir ><
Du coup, si vous êtes toujours partants :
687
-
388
(et après je vais me coucher en vrai)
-
Exta, tout plaquer et se réincarner en smiley, cette leçon de vie m'a ému aux larmes
:viviane:
Et je sais pas, je balances ce qui me passe par la tête... Justement souvent je veux trop réfléchir à mes phrases, et du coup je les écris pas tant qu'elle me paraissent pas bien, c'est pour ca que je kiffe les soirées dico, j'envoi sans trop réfléchir, et ca fait du bien, et je me rends compte que j'ai ptet pas besoin de trop réfléchir tout le temps, que par spontanéité y'a des trucs cool aussi, en fait
Bah ouais, apparemment ça donne des trucs vraiment cool ! Tu te démerdes vraiment bien à ce jeu ( le divisionnaire poète, y'a pas mieux j'dis :mrgreen:), tout comme Anlor.
Moi perso je pense à tout le plan avant de commencer ><
-
1597 pour moi
Géostratégie
Coucher
Tétrastyle: se dit d'un monument dans la façade comporte quatre colonnes
Bonne chance pour ce dernier, allez on termine sur une bonne note :mrgreen: :huhu: >:(
-
Le géostratège en chef, avec son casque sempiternellement de traviole qui lui allait comme un gland, avait cessé de beugler les dernières instruction, laissant place à un stress facial de contortioniste. On était tous tendu dans l'hélico qui tournait trop vite, deux trois en vomir d'ailleurs, on vit même un camarade tomber de l'appareil, le malheureux. On était tendu comme la ficelle d'un string qui s'apprête à se détendre, peu d'entre nous avaient réussi à bien se coucher hier, mais on connaissait tous les instructions par coeur: on avait bientôt fini de survoler les côtes, l'entrée du tétrastyle se dessinait. Ma queue acquiesait en battant la chamade.
(Bon bah voilà, j'ai pas réussi à faire un truc bien, j'ai fais parler un spermatozoide, c'est la fin j'abandonne :mrgreen: )
-
Voilà voilà, va falloir dérouiller tout ça quand même un jout :huhu: (<- pour faire plaisir à >:( )
Géostratégie du lit, petit un, grand A.
Il avait beau avoir lu et relu ce chapitre, rien à faire, Maximilien n'arrivait jamais à se saisir du moment opportun. C'était pourtant simple, en théorie. D'abord l'approche, en douceur ; on se frotte gentiment en adoptant la position dite tétrastyle, les quatres pattes alignés. Puis créer le désir. On s'écarte d'un air presque boudeur. On se cale au bord opposé en attendant qu'on vienne nous y chercher d'une caresse. Profiter du moment, laisser la tendresse faire son travail de narcotique ; donner l'impression qu'on va se coucher dans un nuage de bonheur. Laisser reposer. Attendre. Et là, là, alors que l'autre se tourne sur le flanc, presque inconsciemment, s'allonger, s'étirer comme si on voulait atteindre les quatre coins du lit. Rester doux, empêcher tout mouvement, et enfin dormir.
Non décidemment, Maximilien n'y arriverait jamais. C'était déjà la troisième fois que Jean l'ejectait du matelas sans aucun scrupule cette semaine. Salaud d'humain, j'aimerais pas être à la place de ta tapisserie ce soir.
-
(Ne lisez même pas, ça n'en vaut pas la peine :facepalm:)
Le 04 novembre 2014 à 20:18:39, tout allait changer dans la vie d'un gars étrange, pas tout à fait en ordre dans sa tête, qui s'était inscit sur le Monde de l'Ecriture sous le pseudonyme d'extasy, pensant que ce nom-là représentait bien sa façon de, disons, de penser. En fait, il voulait d'abord s'appeler ecstasy, mais ce pseudo était déjà pris, donc...
Enfin, là n'est pas l'essentiel. Durant près d'un an, extasy allait divaguer sur le forum, écrivant et commentant à sa manière, c'est-à-dire fort bizarrement pour toute personne n'étant pas lui ; à peu près tout le monde, donc. Mais jusque-là, rien ne le différenciait véritablement des autres membres du forum.
Jusqu'à ce jour. Oui, ce jour, celui-là, le dimanche 11 octobre 2015. En effet, ce jour-là, il allait participer à un jeu qui se nommait la Soirée Dico. Il allait jouer deux manches pas trop ratées. Puis viendrait la troisième et dernière manche. Et ce serait le vide total. extasy réaliserait alors qu'il n'avait aucune idée, aucun moyen de caser Géostratégie, coucher, et Tétrastyle dans un même texte. Il paniquerait alors. Il réfléchirait. Paniquerait encore. Ne trouverait rien à écrire, et se mettrait à raconter sa propre histoire. Puis, se rendant compte que son histoire parlait de lui racontant une histoire, qui parlait de lui racontant une histoire, qui parait de lui racontant une histoire... Il deviendrait définitivement fou.
Oh, extasy a bien réussi à caser ces trois mots maudits, mais on l'a définitivement perdu.
Géostratégie
Coucher
Tétrastyle
Géostratégie
Coucher
Tétrastyle
Géostratégie
Coucher
Tétrastyle
Géostratégie
Coucher
Tétrastyle
:o :'( :-* :D :-[ :/ _/-o_ :jubile: :\? :\? ;x :banane: :banane: :cendrillon: :D~ o><o :chut: :chut: :chut: :chut: :chut: :chut: :chut: :chut: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :ronchon: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :mafio: :jubile: :vaurien:
:huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :huhu: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
Mais mdr, bien joué les gens _/-o_ et vous avez tous les deux fini sur une chute marrante, mais sérieux :o
Moi aussi, chais pas pourquoi, je voulais écrire un truc de c**, mais j'avais pas d'idée originale, alors je me suis dit :
- >:(, si tu veux plomber l'ambiance, au moins fais-le bien !
Et voilàààà
-
hahaha, bah, au moins ils m'auront fait marrer, vos coups manqués :mrgreen:
on r'met ça la semaine prochaïne ? (pt'être je vais me spécialiser dans la team de l'after dico :huhu: )
Bisous bisous :mrgreen: et >:(
-
Puis, se rendant compte que son histoire parlait de lui racontant une histoire, qui parlait de lui racontant une histoire, qui parait de lui racontant une histoire... Il deviendrait définitivement fou.
Mais :D
Bon bah, à cette tourner magnifique, je propose de payer ma tournée :glou:
Mais arrête de d'extasier j'ai même pas de chute :mrgreen:
-
Mais arrête de d'extasier j'ai même pas de chute :mrgreen:
EH EH, c'est pas pour rien qu'il s'appelle EXTASY, HA HA HA !
/me s'enfuit dans un rire gras
-
Ma queue acquiesçait en battant la chamade, pour moi c'est une chute :D
C'était vachement sympa, la semaine prochaine, je serai à l'heure, et même after, mais faudra m'interdire de smiley ça devient trop facile, là.
:mrgreen:, :huhu:, c'était superrrrr, à la prochaine o><o
-
Mais xD Putain c'est vrai que ca fait une chute en fait, je voulais juste citer magnifiquement Chrisian Grey pour me finir à la base...
Ok, règle n°2 du dico défouloir:
>:( est interdit de smiley lors des soirées dico
(ouaip la semaine pro tu fera des trucs plus normaux :mrgreen: )
Carrément merci >:( et :huhu: , c'était pas productif, mais ca m'a fait beaucoup de bien! A la prochaineeee (je sais pas si je ferai l'after délire à chaque fois par contre :mrgreen: )
Bisouille o><o
-
Mais arrête de d'extasier
Si j'avais pu m'appeler ecstasy, comme j'en avais l'intention au début, cette vanne n'aurait jamais marché, et ma vie n'aurait pas été la même :D
Attendez... Que m'arrive-t-il ?
>:(... :neutre:... :)... :lecon:
C'est bon, je peux aller dormir en paix. Peace, Ben, Anlor, j'en ai fini avec les smileys ^^
Et oui, interdisez-moi de smileys, je pourrais rechuter >:(
Et Ben, si tu aimes citer C.G, faudra venir encourager Anasthasia Stell au tournoi, je l'ai proposée et elle est passé. En fait j'avais fait ça pour déconner, je m'attendais pas à ce qu'elle passe pour de vrai :facepalm:
-
Félicitations votre extasy >:( a évolué en exstasy :lecon: ! Tintint tinnn tintintintintitnnnnnn
Bonne nouit!
-
"bonne nuit"
"bonne nouit"
...
Ben.G 02:23:35 Regarde Qui est en ligne.
En ligne extasy 02:23:34 Regarde Qui est en ligne.
Je sais pas si je vais réussir à m'en dormir dans cette situation...
(et j'arrête le flood après :mrgreen: )
-
Ouaiiis, >:( est un vilain :???:, et il n'en a pas :-[, et même au contraire il :coeur:
(Traduction : Ouaiiis, extasy est un vilain curieux, et il n'en a pas honte, et même au contraire il aime ça)
...
Le langage sms on connaissait, le langage smileys on l'a inventé.
La question du jour : si on utilise le langage smiley pour écrire, alors comment on fait pour représenter un smiley en langage smiley ?
Ça va p'tet te donner sommeil :D
Edit : et dire que 7h du mat je dois être debout... ça fait :ronchon:
Bonne nuit pour de vrai, cette fois ! :zzz: byee
-
Anybody tonight ?
-
Je crains ce soir de ne pouvoir participer... Ou de ne pas pouvoir être là au début donc chauffez durablement la piste de danse ><
-
Je serai là :)
-
Cool ! Parce que perso....j'ai pas de dico :-[
-
Salut ! Je pense pouvoir être présent, mais pas avant 21h30 en tout cas :/
-
Bon, pourquoi pas ? Je serai peut-être là !
-
Oups, je viens de voir que ça commence à 22h, donc ouaip, je pense participer :)
-
En général ça commence plutôt à 21h30, faudrait que KodaMoy passe à l'occase (ou un·e modo) pour mettre à jour le fonctionnement (on ne prend plus seulement des noms communs mais aussi les adjectifs, adverbes, verbes, etc. ; on commence à 21h30...)
-
Je pense que je jouerai aussi o/ Mais si des gens veulent commencer une heure plus tôt j'suis partante :noange:
-
Je pense faire une ou deux parties aussi !
-
Moi je suis, là avec skype et tout le tintouin (le pouvoir des vacances :mrgreen:) !
-
En général ça commence plutôt à 21h30, faudrait que KodaMoy passe à l'occase (ou un·e modo) pour mettre à jour le fonctionnement (on ne prend plus seulement des noms communs mais aussi les adjectifs, adverbes, verbes, etc. ; on commence à 21h30...)
C'est modifié !
-
C'est parti, envoyez vos nombres entre 25 et 1056 ; pendant ce temps je cherche ma musique.
Edit : merci Mary !
-
765
Let's go Dico !
-
603
-
803
Et hop, casque sur les oreilles. Ce soir, Noir Désir.
-
Plaid (assemblée judiciaire ou politique à l'époque franque/sa décision, son jugement ; couverture de voyage à carreaux/grande pièce de tissu de laine à carreaux, qui tient lieu de manteau dans le costume national écossais)
Magnifique
Progressivement
Bonne écriture !
-
Il en faut peu parfois.
Le magnifique plaid tricoté-main de ma grand-mère, la douce chaleur du feu de cheminée qui m'enveloppe progressivement, une bonne tasse d'earl grey fumant. On commence la soirée Dico quand vous voulez, j'ai tout pour bien faire. :mrgreen:
[Oui je sais, je la joue petit bras sur cette première manche, je me chauffe :-[ ]
-
Je l'avais doucement allongée sur le plaid. Autour de nous la nature rayonnait. Dans la clairière, des taches de soleil dansaient sur l'herbe, et le vent dans les hêtres chantait sa douce musique.
Progressivement je sentis monter mon excitation. je posai des baisers sur tout son corps, et commençai à dévoiler ses jambes magnifiques.
Je lui murmurai des mots doux tout en caressant chaque parcelle de son épiderme. Je passais ma main dans ses cheveux et commençais à la serrer de plus prêt.
Et puis soudain, c'est arrivé : un défaut dans la valve, sans doute. Elle s'est dégonflée en 2 minutes, il a fallu que je la retienne pour qu'elle ne s'envole pas. Bref un vrai fiasco, et c'est pourquoi je vous la réexpédie. La garantie est encore valable et je vous serais reconnaissant de procéder à l'échange le plus rapidement possible. Merci.
-
Dans la vallée, les tambours commencèrent à résonner.
Boum. Boum.
Lentement, tout d’abord, tout doucement, puis, progressivement, le rythme se fit plus rapide à mesure que d’autres tribus, d’autres vallées rejoignaient la première.
Boum. Boum. Boum boum. Boum boum. Boum boum.
Le son s’intensifia. Très vite, il se mit à emplir tout le paysage. Trois-mille familles appelaient ainsi à l’union ; le danger approchait et il fallait se défendre.
Boum boum boum boum boum boum boum boum.
Les tambours sonnèrent trois jours durant. Au quatrième matin, je vis les chefs et cheffes de clan arriver, avec leurs gardes et leurs armes. Prêts au combat, déjà.
Boum boum boum boum boum boum boum boum.
Les tambours se turent, le plaid pouvait débuter.
« Mes frères, mes sœurs. L’heure et grave et il est temps pour nous de défendre notre terre. À quelques jours de marche d’ici, la plus grande armée qui a un jour parcouru le monde approche. Nous devons mettre un terme à nos querelles et nous unir face à l’adversité. Venez, venez à moi. Partageons la bière et demain, partons au combat le cœur léger. »
Je bus le premier dans la grande coupe, puis la fit passer à mes frères et sœurs. Tous et toutes burent, scellant ainsi le serment que nous faisions de combattre ensemble, malgré nos désaccords, malgré nos inimitiés, contre un ennemi commun. Alors que la coupe revenait à moi, les tambours reprirent leur chant.
-
C'est génial, chacun son monde, chacun son vécu !! :-¬?
-
Poussant de ses mains crasseuses un vieux caddie de supermarché rongé par la rouille, le vieux Gérard avançait face au vent, la tête emmitouflée dans une écharpe de fortune. Le vieux tissu issu du vieux plaid sous lequel il avait passé tant de nuits lui battait violemment les épaules et ajoutait à la difficulté de sa marche.
Le vieux caddie contenait toute les possessions de Gérard : un matelas assaillit par les mites et les moisissures, trois bouteilles vides et un mouchoir à carreaux aux couleurs criardes.
Mais sa plus grande fierté se trouvait emmitouflée sous son manteau. Une magnifique montre à gousset qu'il avait reçu de son grand-pères, le jour de sa mort, en des temps dont il ne se souvenait même plus la quiétude et la chaleur.
Gérard était certain d'atteindre son but. Il marchait progressivement, pas à pas vers la batisse de pierre, de l'autre côté de l'autoroute.
Il n'était pas pressé, simplement il aurait bien voulu pouvoir se mettre au chaud avant que ses mains ne gèlent complètement, dans un élan de confort bienvenu.
Quelques fois, des phares l'éclairaient dans la nuit, mais les voitures n'étaient pas nombreuses par ici. Quelques ivrognes revenant de soirées un peu trop arrosées, des pères de famille un peu trop pressés de rentrer chez eux, pas grand monde.
Gérard posa tranquillement son pied gauche sur l'asphalte. Le choc du caddie contre le bitume couvrait tous les bruits alentours: mais qu'y avait-il à entendre ? Rien aucun animal, le vent s'était tut. Seul un léger vrombissement résonnait à l'oreille droite de Gérard. Mais il nétait pas pressé Gérard. il était bientôt arrivé Gérard...
-
Plaid, Magnifique, Progressivement
CLAC ! Le bruit des bulles diminue progressivement, la bouilloire s'est arrêtée. Un peu lourde dans la main. Le grésillement de l'eau qu'on verse sur une boule à thé, et la buée qui vient vous faire des bisous sur les yeux.
Hmmmm. L'odeur. Boisée et sucrée en même temps. Une cuillère de sucre, pluie de petits cristaux. Une larme de lait, joli nuage qui s'étale en volute et donne au thé comme un petit air de café. Magnifique.
Ouch. Trop chaud. La langue qui brûle et qui rape, le petit bruit d'une tasse reposée sur la table. Derrière la fenêtre, l'automne. Les arbres de la forêt qui éclatent en rouges et jaunes châtoyants. Il fait beau, aujoud'hui. Envie d'aller sauter dans les flaques, de faire voler les feuilles mortes.
Brrrrrr. Le bout du nez dehors, un frisson, la porte qu'on referme en vitesse. La chaleur du salon. Tomber dans le canapé comme sur un énorme chat câlin. La caresse d'un plaid sur les épaules, et la chaleur d'une tasse dans les mains. Le thé qui roule sur la langue et descend le long de la gorge.
Je sortirai demain.
En effet, c'est tout différent (sauf avec toi Choucroute, on doit avoir les mêmes associations d'esprit quand on nous parle de plaid u_u) :D J'aime beaucoup ton Gérard, Zag ^^
-
@Gage, tu m'as tuée de rire :D :D :D :D Belle chute !
@Loïc, ça s'annonce épique, vivement la suite ;)
@Zagreos, Gérard a-t-il atteint sa destination ? Quel suspens insoutenable !
@Doctor Grimm, je pourrais presque te soupçonner d'avoir mis une caméra chez moi |-| Un dimanche comme je les aime, bravo :coeur:
-
Choucroute : c'est court mais les mots sont bien insérés, c'est fou ^^
Haha Gage bien jouée la rupture de rythme et de ton. Progressivement passe pas trop, mais sinon ça fonctionne plutôt bien. L'aurait ptet fallu mettre plus d'érotisme dans la première partie.
Arf, dure ta fin Zag. Ça me rappelle une nouvelle super chouette de Mélanie Fazi.
Super chouette ton texte Grimm. Belle ambiance.
Perso, j'ai oublié un mot ::)
-
-J'ai honte de moi...
-Zag, je suis inquiet pour Gérard
-deux cocooners en vue...
-
ça sent bon l'hiver qui approche par ici ! Et ça commence plutôt fort. J'aime spécialement ta buée qui fait des bisous sur les yeux Grimm. :coeur:
Merci à tous d'avoir installé cette atmosphère toute douillette et feutrée (sauf pour Gage qui m'a bien fait rire). Vivement la suite !
-
Hop, vous pouvez balancer vos nombres (toujours entre 25 et 1056), on rapart à 22h !
-
972 !
-
727
-
Moi aussi je suis inquiet pour Gérard :aah:
Loic, on sent vraiment bien l'ambiance, l'idée est super, c'est vraiment à développer je pense (ou alors c'est peut-être bien comme ça...)
Choucroute et grimm, j'ai pas forcément été touché par les textes :-[ je sais pas un peu trop quotidien pour moi peut-être...
Gage :viviane: le décallage est bien trouvé !
-
222
-
Pas de souci Zag ;) Ca veut juste dire que t'as pas encore une vieille mémère qui a peur du froid automnal, c'est cool :mrgreen:
-
Pas de souci Zag ;) Ca veut juste dire que t'as pas encore une vieille mémère qui a peur du froid automnal, c'est cool :mrgreen:
Euh, qui est-ce que tu traites de vieille mémère ? >:D :P
-
Pas de souci Zag ;) Ca veut juste dire que t'as pas encore une vieille mémère qui a peur du froid automnal, c'est cool :mrgreen:
Euh, qui est-ce que tu traites de vieille mémère ? >:D :P
Bah... Toi, bien sûr :noange:
-
Pas de souci Zag ;) Ca veut juste dire que t'as pas encore une vieille mémère qui a peur du froid automnal, c'est cool :mrgreen:
Euh, qui est-ce que tu traites de vieille mémère ? >:D :P
Bah... Toi, bien sûr :noange:
C'est bien ce qui me semblait |-| Mais je préférais être sure...tu sais, à mon grand âge....
-
Super les copains, vous êtes bien chauds ! belle première manche !
Choucroute très efficace, gage bien marrant, Loïc, dans l'ambiance, on attend la suite, pas eu le tps de lire la suite !
-
Tercet (groupe de trois vers unis par le sens et par certaines combinaisons de rimes)
Chrysocale (alliage de cuivre, d'étain et de zinc qui imite l'or)
Parfumerie
-
Douce est la lune bleue, dessus la mer d'opale,
Illuminée les ors et bijoux chrysocale.
D'un tercet tu emplis mes images anciennes,
Où vont les noirs vaisseaux enfoncés dans la plaine ?
De fragrance en reflets tu déroules ma vie,
Mes rêves ont pâli me reste mes envies.
Enfermés à jamais, cette parfumerie
Sera notre tombeau, ta mère me l'apprit.
(chelou :o)
-
Alors tu sais ce que j'ai fait ?
J'ai essayé de lui composer un poème, à la fille de la parfumerie.
Un vrai, avec des rimes et tout, avec quatrains, tercets, alexandrins et tout, et tout...
Mais je savais pas quoi lui dire.
Alors j'ai sorti un vieux bouquin de mon grand-père.
C'était bourré de mots très très beaux, mais que je ne connaissais pas , genre chryséléphantine, adamantin, térébinthes et ombres myrteux... J'ai pris les mots un par un, j'ai regardé ce qu'ils voulaient dire, puis j'ai commencé à écrire un truc... j'ai fait trois lignes, enfin trois vers, puis j'ai calé sur chrysocale.
Alors j'ai changé de tactique : je suis allé la voir, la fille de la parfumerie, je lui ai dit "ça te dit un Mac'Do après le boulot ?" Eh bien, elle a dit oui, tu vois. Comme quoi, faut vivre avec son temps. Je vais te dire un truc, mon gars : la poésie, c'est mort.
-
un tour de chauffe qui me convainc pas.
j'irais te chercher et je t’emmènerai gambader dans les prés. Tu riras aux larmes grâce aux chatouilles des herbes hautes et tu me feras croire que c'est mon humour dévastateur qui te met dans cet état. Allongés au sommet de la colline, on sentira le soleil sur notre peau et ce sera meilleur que tout ce que peuvent produire les plus belles parfumeries. Les reflets de l'eau dans tes yeux remplaceront tes bracelets de pacotilles et tes anneaux de crysotiles. Je me sentirais poète, un épi à la main j'égrènerai les tercets. Serrés l'un contre l'autre, on restera là, longtemps. Jusqu'à ce que le froid nous mordille, sournois. Enivrés par les étoiles montantes, on en oubliera de bouger. Le matin, quand on nous retrouvera, le givre étincelant sublimera les courbes de nos deux corps, à jamais endormis.
-
J'ai rien réussi à poser de ce que je voulais -_-'
Tu pénétras dans la parfumerie, et un déluge d’odeurs t’assaillit. Au début, tu ne fis aucun effort pour séparer les senteurs, te contentant du délice de sensations qui parcouraient ton nez et ton corps. Debout dans l’entrée, immobile et insensible à la place que tu prenais, tu essayais de capter toutes les odeurs à la fois.
Puis tu entrepris d’identifier chaque fragrance qui te parvenait. Ici, l’encens. Là, la menthe poivrée. Sur ta droite, encore, le musc. Rien que tu n’aies pas l’habitude de sentir ; quand tout à coup, une odeur inconnue retint ton attention. Non, pas une odeur. Tu compris vite que c’était là un véritable tercet d’odeurs que tu humais, quelque chose que jusqu’à présent tu n’avais jamais rencontré.
Tu n’eus aucun mal à suivre l’odeur et, petit à petit, le nez en l’air, tu te mis à bouger. Sans regarder où tu allais, laissant tes jambes et tes sens te porter. Tu t’arrêtas en face d’un flacon, unique lui aussi. L’odeur venait de là, aucun doute possible. L’extérieur allait avec : tout de chrysocale, tapageur mais résultant d’un subtil alliage.
Tu souris.
-
(Gérard Origines)
Gérard se massa longuement son derrière douloureux et jeta un regard noir à la parfumerie qui se trouvait derrière lui. Le tenant de la boutique lui jeta son sac miteux et retourna à son contoir en claquant la porte.
Le jeune homme se releva péniblement et servit un long doigts d'honneur à l'homme à travers la vitrine. De toute façon, cette boutique faussement riche aux décorations en chrysocale ne l'intéressait plus, de même que sa clientèle. Ici, aucune femme ne valait le coup à ses yeux. Gérard épousseta sont smoking luxueux, reprit son sac et s'engouffra dans l'artère noire de monde.
À la manière d'un Octave Mouret des temps modernes, il enrageait. deux mois passés à Paris, et rien en vue. Pas une femme invitée dans sa chambre d'hotel, pas un baiser échangé derrière un muret, rien.
Les alexandrins à leur gloire, les louanges en tercets, rien n'y faisait, elle restaient insensibles à sa langue et à son charme. Ainsi, ce soir il avait décidé de tenter le grand coup. Sa montre à gousset en argent bien en évidence, son smoking impeccablement taillé, son parfum onéreux parfaitement dosé, tout était prêt. Il n'aurait qu'à cacher ce sac miteux auquel il tenait temps et il serait prêt.
Ce soir, il allait draguer de la riche.
-
Tout me semble si familier ici, et pourtant, je ne suis plus venu depuis des années.
Le lit, au carré comme toujours. L'antique armoire, fermée à clé, qui dégage toujours cette odeur d'encaustique. Dans l'angle, près de la fenêtre, son bureau. Le cylindre en est fermé mais je sais ce que je vais trouver dessous. Des petites piles de documents, droites et alignées. Des stylos, tous en ordre. Son vieux répertoire, mon numéro, effacé à force de frottement. Elle ne s'en souvenait jamais, elle le suivait du bout du doigt pour le composer, systématiquement.
J'effleure distraitement la coiffeuse. Poudrier, houpette, rouge à lèvre... Tout ses articles de parfumerie, soigneusement alignés, comme tout le reste. Dans le tiroir du milieu, ses bijoux. Breloques et pacotilles, tout n'est qu'acier, plaqué argent ou chrysocale. Tous bien rangés, tous poussiéreux. Seul son solitaire importait, elle ne portait que lui. L'infirmière lui avait fait retirer il y a quelques semaines, à cause de ses articulation. Il est là, dans son écrin, celui que grand-père avait fait graver à son nom. Au dos, un tercet issu de leurs voeux de mariage, si je me souviens bien. Elle m'a raconté cette histoire tant de fois.
-
Draguer de la riche, aah Zagreos :viviane:
-
Gage, encore un bon gag réussi.
cyamme : c'est triste :'( de belles choses (les reflets... enivrés par les étoiles montantes...)
Loïc : c'est propre, manque peut-être une histoire, mais belle scène
Zag : ce soir, c'est le grand soir ! :D
Chouc : triste aussi, finement amenée cette tristesse... qu'il est dur cet imparfait parfois
Bravo à tous :)
-
Tercet Chrysocale Parfumerie
« Arrête. Arrête d'écrire, bordel, c'est nul. Tes tercet, pour la poésie, c'est ce que la chrysocale est pour l'or : c'est moche, c'est faux, et en plus personne saura jamais ce que c'est. Alors ça suffit maintenant. Tu perds ton temps. Chaque fois que je te lis, j'ai l'impression d'entrer dans une parfumerie tellement ça sent fort, tellement t'en fais trop. Reprends-toi, merde. Ça pue là. Ça pue vraiment. Recycle-toi. Va écrire des réclames pour les journaux, de fausses lettres d'amour pour des gamines énamourées, mais arrête ça, tu te fais du mal. »
Va te faire foutre, j'écris quand même.
Et en vers, ne te déplaise.
Et mes tercets pourris t'emmerdent. À l'aise Blaise.
Rémi, Gage, je suis fan :coeur:
Cyamme, c'est tout chou mais quand même un peu glauque sur la fin xD
Loïc, c'est chouette !
Zag, "ce soir, il allait draguer de la riche" :D Au début j'ai cru que c'était la suite de Gérard, mais en fait non :huhu:
Choucroute : c'est tout chouette, mélancolique à souhait.
-
Rémi sympa ce petit poème. Un peu glauque ?
Gage j'ai beaucoup aimé. Lu avec le bon ton, ça rendrait super bien. En plus, j'voulais trop savoir ce qui allait se passer ^^
Cool le tien Cyamme ! Belle ambiance aussi.
Zag, aussi de la drague xD. C'est sympa, bien fluide. Un peu surjoué peut-être ?
Choucroute j'aime beaucoup l'ambiance mais ça finit en queue de poisson, dommage.
Grimm belle réussite de nouveau.
Edit : vous pouvez balancer les nombres, on relance à 30.
-
@Remi Chelou oui, mais en tant que hermétique à la poésie, j'ai trouvé ça plutôt chouette !
@Gage Mmmh, pas aussi emballée que par ton texte en première manche, mais j'adhère ;)
@Cyamme, Bah pourtant ça sonne pas mal je trouve ! Je dois être bon public surement !
@Loïc, je sais pas si c'est l'emploi du "tu" mais j'ai pas réussi à accrocher :-[
@Zag, Gerard Origines :D :D :D Bien joué, bravo ! Ca passe tout seul !
@Grimm j'ai adoré, hyper efficace :coeur:
Choucroute j'aime beaucoup l'ambiance mais ça finit en queue de poisson, dommage
J'avais écris plus et j'ai supprimé, il m'a manqué 3 minutes :-[
-
Rémi, tu es le Lucky Luc de la rime, tu m'époustoufles .
Zag : un vrai feuilleton, vivement "Gérard le retour".
Loïc : manque juste une petite chute : pour qui le parfum ?
Choute : bien amené, pas rigolo, mais réaliste.
Cyamme : pourquoi les tuer? il y a d'autres alternatives quand on s'aime ! :(
-
181 !
-
Chais pas, Rémi, ça m'a pas paru un peu trop conventionnel comme sujet et ça m'a pas vraiment touché :-[
Gage, c'est criant de vérité :viviane:
Bah pourquoi ça te convient pas cyamme ? moi j'ai trouvé ça bien fichu et pas mal poétique
Loic, un peu comme rémi, j'ai trouvé ça sympa, mais ça a un peu manqué d'histoire pour moi
Grimm, vraiment, j'ai beaucoup aimé, c'est balèze blaise
-
J'déboule pour la pro!
617
-
Bien joué Grimm (tu disais ça pour moi hein !), plein de sens et les mots sont bien calés dans un texte bien écrit (et tu finis par un tercet ;)).
249
EDIT :
(même si "restent" me semblerait plus orthographiquement conventionnel. :-¬?)
argh ! bah oui !
-
Zag : chouette, on retrouve Gérard ! C'est une oirée à thème ? En tout cas, ça fonctionne, j'aime tout à fait.
RDL : j'aime beaucoup ce ver : "Mes rêves ont pâli me reste mes envies." (même si "restent" me semblerait plus orthographiquement conventionnel. :-¬?)
Loïc : j'ai été gêné par la répétition du mot "odeur", clairement pas ton meilleur texte.
Gage : c'est chouette et encore un sourire gagné à la lecture de ton texte. :)
Choucroute : pour le coup, c'est tout triste. Mais joli, c'est une nostalgie toute en finesse, comme le dit rdl.
On remet ça ?
Edit : oui, faut que je fasse attention à pas prendre pour habitude de tuer tout le monde pour me débarrasser de mes persos au bout des 10 minutes. Mais c'est si facile ! :D
-
La dernière pour moi, je vais tâcher de faire moins larmoyant et moins coin du feu, promis :noange:
(en revanche, pour la conjugaison, je peux rien promettre. Je suis définitivement une buse, désolée pour vos pauvres yeux :-[)
-
Dernier pour moi aussi, 987.
-
472 ?
Edit : je crois que je me suis un peu perdue dans les enchainements de messages. Il y a avait déjà les trois chiffres en fait....
EDIT : Grimm, j'aime beaucoup, super retournement de situation pour quelqu'un qui n'était pas inspiré par les mots. ;)
-
J'ai lu ton texte Doctor Grimm, c'est chouette, bien original :)
Désolé j'ai pas lu les autres :(
Je participe à la prochaine, mais je pense que ce sera la seule :s
-
(et tu finis par un tercet ;))
Voui je sais céfétexpré :mrgreen:
Les gars, vous en êtes à 5 nombres là :D
-
On a 5 chiffres les amis :mrgreen:
edit: je fais de l'echo...
-
Compressibilité
Maringouin (moustique ou insecte piqueur voisin, mot venu du Canada et de la Louisiane)
Capacimètre (appreil servant à la mesure des capacités électriques)
Mots bonus :
toquard (tocard)
gladiateur
-
Le point positif, c'est que personne ne meurt. :mrgreen:
Espèce de marin d'eau douce ! T'es pas foutu de vérifier la pression dans le moteur ? Non mais je vous jure, qui m'a foutu un maringouin pareil entre les pattes. C'est pas possible d'être si incompétent. Ils vous l'apprennent pas à l'école que la capacité de l'huile n'a rien à voir avec celle de l'eau de mer ? Hein ?
Et puis une erreur, passe encore mais après ça, t'aurs pas pensé à relever la capacitance toutes les demi-heures comme c'est l'usage, hein ? Oui, je m'énerve, sacrebleu ! Fais gaffe, si ça continue je pourrais bien employer une de ces insultes dont vous vous servez sans arrêt là. Tocard ! On fait quoi, maintenant ? On attend que le vent nous porte jusqu'à la prochaine île en espérant qu'on crève pas de faim entre-temps ? Tu pourrais ausi daigner mettre les mains dans le cambouis et tenter de réparer tes bêtises. Allez, suis-moi. Pas un mot, on passe en fond de cale.
ça là, le truc qui ressemble à un compresseur, c'est la pompe d'urgence. Tu l'actives, aventurier à la manque et t'arrêtes de jouer les gros bras. Avec moi ça ne prend pas. Du nerf ! A la moindre incartade, je te jette aux murènes, on n'a pas de place à bord pour la mauvaise graine.
-
(Gérard se lève de ses cendres et devient Gérard Lambert)
Dans l'atmosphère brumeuse de l'aube, Henry prit sa clé à molette et donna trois coups brefs dans la carrosserie de sa voiture. Non, définitivement, ce tocard de moteur ne voulait pas redémarrer.
Une des pièces de sa voiture électrique devait déconner, le capacimètre surement. Ces foutus japs, pas foutus de construire proprement une voiture (Henry ignorait que sa voiture avait été construite dans la belle ville de Valenciennes, près du quartier bien français de son enfance).
Il déplia le manuel de la voiture devant lui, à la lumière tressautante des phares et le déchiffra, espérant lire une quelconque indication. Mais on lui parlait d'ampères, de compressibilité et autre vocabulaire technique qu'il ne comprenait pas. Quand soudain, il entendit un bruit de pas à sa droite. Il tourna la tête et le vit. Sous la lumière pâle de la lune, il était là, debout sur le bitume, une montre à gousset accroché à sa poitrine, un grand imperméable noir flottant au gré du vent tel une cape de super héros. Dans sa stupeur, Henry ne prêta pas attention au plaid qui gisait à ses pieds, à moitié calciné.
L'homme écrasa un maringouin qui s'était posé sur sa joue et cracha par terre. De sa voix tonitruante de gladiateur, jurant avec son visage vieillissant, il lui adressa cet ordre, ne demandant aucune tergiversation :
- Dessine moi un mouton, une femme à pile ou un canif.
-
Compressibilité, Maringouin, Capacimètre (Toquard, Gladiateur)
« Alors tu vois, je me suis dit que mesurer la compressibilité du liquide pourrait être une bonne idée, et j'avais raison, comme tu peux t'en douter, j'ai récolté les données et commencé mes calculs et il s'est avéré que... »
Mais qu'il se taise, mais qu'il se taise. Avec sa voix criarde et ses lunettes qui lui font des yeux énormes, on dirait un maringouin. Une espèce de gros insecte bourdonnant qui t'emmerdera jusqu'au bout de la nuit plutôt que de te laisser dormir. Et je peux vous assurer que ce morceau-là, j'ai pas franchement envie de passer la nuit avec.
« … et donc, grâce à ces résultats, j'ai pu en déduire que le capacimètre avait ... »
Et bla, et bla, et bla. Toquard, va. Je parie que ton capacimètre est plus gros que ta queue. La Louisiane me manque. Là bas, y avait des mecs comme on en fait plus, pas comme cet espèce de petit moustique, ah non, de vrais gladiateurs tout en muscles et en roulis, qui jouaient des mécaniques sur les bateaux à vapeur. Un jour j'y retournerai. Quand j'aurai l'argent, et le mari riche-mais-malheureusement-mort qui va avec. Et en attendant, il faut bien faire semblant d'apprécier Moustique.
« … parce que vois-tu, poser un moulin à eau sur une rivière, facile, tout le monde le fait. Mais un moulin à ELECTRICITE, ça, j'aimerais bien les y voir, parce que ha, c'est pas si facile que ça, et je peux te dire que... »
Un jour. Tu verras, Moustique. Essaie de le poser sur le Mississippi ton moulin, et je te pousserai dedans.
-
La vache, mais c'est quoi ce monstre ! Quasiment deux mètres et un quintal de muscle. J'ai l'air malin avec mon petit filet et mon trident devant ce golgoth et son glaive. Surtout, ne pas courir, rester de face et lui faire croire en ma force. Avec un peu de chance avec le dernier gladiateur ils vont s'amocher salement et je n'aurais plus qu'à finir le boulot. Mais non, le colosse n'en a fait qu'une bouchée et maintenant il se tourne vers moi, le sang de l'autre plein le torse. Maman, pourquoi tu m'as fait épais comme un maringouin ? Où as-tu été chercher mon père pour que mes pauvres guiboles soient épaisses comme des baguettes ? Dans quel rade as-tu été traîner pour trouver ce tocard qui m'a doté d'une musculature de moustique ?
Le combat va s'engager, je vis mes derniers instants. J'aurais dû y réfléchir à deux fois avant d'offenser ce centurion. Si au moins il n'avait pas été aussi ridicule avec ses plumes sur la tête, j'aurais moins fait le mariole. Trop tard pour refaire le film, la brute s'approche, le glaive tournoie au-dessus de sa tête. Un grincement. Ils viennent d'ouvrir une grille au fond de l'arène. Un fauve en surgit, un taureau énorme. Je recule, il charge, face à moi, dans le dos de mon bourreau. Sans qu'il puisse même se retourner, la bête l'encorne et l'envoie dans les airs, éventré. Cette fois je fuis et jette mon filet par dessus mon épaule. La taureau fou s'y emmêle les pattes et les cornes et s'écrase au sol. Il se secoue dans tous les sens mais ne peut se libérer. Seul dans l'arène, je triomphe. La foule m'acclame et l'empereur me laisse la vie sauve, un sourire au lèvres.
-
-Alors, ça a donné quoi cette réunion du personnel ?
-Ca a donné ce que j'avais dit, on va compresser. Comment on compresse une équipe aussi petite bordel ? Y a incompressibilité du personnel là ! Sérieux, c'est de l'abus !
-Incompressibilité ? Il existe ce mot là ?
-Bien sûr qu'il existe ! M'emmerde pas, tu vois bien que je fais une crise là !
-Pardon.
-Je vais te dire : franchement, ça m'arrange. Parce que j'en peux plus de bosser avec toutes ces tanches. Des blaireaux, des tocards, des baltringues, une sale bande de maringouins...
-Margoulins.
-Quoi ?
-Le mot c'est margoulin.
-Mais merde ! Tu veux vraiment pas me laisser piquer ma crise tranquillement ?
-Pardon.
-Bref, tout ça parce que ces...débiles, ça te va débiles ? Tout ça parce que ces débiles ont réussi à flinguer deux amplis et trois micros en un semestre. S'ils utilisaient leur foutu capacimètre avant de faire n'importe quel branchement aussi...
-Capacimètre ? Tu veux dire...
-Je veux dire capacimètre, bordel !
-Pardon.
-Alors voilà, je fais quoi moi maintenant ?
-Tu te recycles.
-En quoi exactement ? Garde du corps, gorille, gladiateur, geisha ?
-Il faut absolument ça comme par un "G" ?
-Et pourquoi pas ?
-Alors je propose grammairien.
-...
-Pardon.
[je suis complètement partie en live, moi aussi je vous demande pardon :-[ ]
-
Pas réussi à finir correctement.
Assise sur un promontoire métallique qui dépasse du sol — probablement les restes squelletiques d’un bâtiment —, tu regardes les ruines qui s’étendent sous tes yeux. Ça fait longtemps qu’il n’y a plus personne ici, à part quelques souris et beaucoup de maringouins. La dernière Grande Inondation a tout emporté. Enfin, elle a surtout emporté les Hommes et la volonté de faire quelque chose de ce site, de lutter contre la nature, impitoyablement déréglée.
Tu soupires, sautes, atterrit souplement. Juste à côté de ton pieds, les restes inutiles d’un capacimètre d’un autre âge. Tu le prends, c’est froid et rèche dans ta main.Tu le laisses tomber au milieu de tous ces autres souvenirs d’une autre époque.
Quelques pas de plus, et te voilà tout à fait dans l’ancien village dont les restes formeraient presque une arêne. Tu te prends à imaginer des cow-boys, gladiateurs modernes, qui se tirent dessus, cachés derrière les tonneaux dont il n’y a même plus la trace aujourd’hui. Ces toquards ont dû fuir comme les autres, peut-être même qu’ils ont tué d’autres innocents qui, trop lent, leur bouchaient le passage.
Toquards.
Enfin, tu trouves ce que tu cherchais. Un trou béant sert de porte au laboratoire. Ici, il y a encore des squelettes ; les scientifiques ont à tout prix voulu protéger leur machine, certains qu’elle était l’avenir de l’humanité.
Tu ne peux qu’espérer qu’ils avaient raison.
Tu pousses un squelette du pied. Il est là : l’accelérateur de compressibilité que tous les gouvernements s’arracheront. Tu le caresses, l’inspecte sous toutes les coutures, mais oui : aucune égratinure. Il a traversé l’eau et les âges jusqu’ici, il n’attendait que toi.
Et maintenant, tu es là.
-
Alors voici un premier résumé rapide du compte-rendu de nos expériences.
Nous avons testé l’élasticité du sujet grâce au souplomètre.
Nous avons calculé sa compressibilité en utilisant les abaques du Docteur W. Nous avons évalué ses qualités électriques en le passant au capacimètre. Nous avons immergé le cobaye pour en déduire l'étanchéité.
Il a été bombardé aux rayons gamma, puis au rayons X, puis les deux à la fois.
Il a été soumis à un vide total pendant 30 minutes, puis nous avons abaissé sa température jusqu'au zéro absolu.
Nous avons observé sa sensibilité à la gravité en le lâchant du quatrième étage de nos laboratoires, puis sa résistance à une forte pression en le glissant dans un laminoir.
Force fut de constater à la fin de cette série d'expériences que notre sujet avait abandonné la partie et que seule nous restait sa modeste enveloppe charnelle, légèrement détériorée.
Les conclusions de cette série d'expérience firent sans peine l'unanimité de mes confrères et de moi-même :
Ce cochon d'inde était un tocard et il serait urgent de réitérer ce programme avec un individu qui tienne la route.
-
La chaleur moite de la salle me rendait toujours fébrile. Un demi pénombre tombait sur mes yeux que je sentais fous d'exitation, suspendus aux ampoule sans autre décoration que leurs fils nus sortant du béton armé du plafond. La sueur de mes aisselles collait à mon pull à col roulé. Seul. Seul dans cette pièce où les cris et la testostérone venait chaque week end hanter le murs de la cave. Seul à préparer méticuleusement le moindre détail des préparatifs de cette évênement : rien que d'y penser la chair de poule et un léger tremblement des mains me prenait.
Préparer la cage, en nettoyer le verre que l'on puisse voir clairement à travers, controler au capacimètre que la température de la cage de soit pas trop importante, regler la compressibilité des néons en conséquence : on ne dirait pas comme ca, mais ce sont des reglages qui se dérèglent très vite d'une semaine à l'autre, et dont il fallait les surveiller sous peine de tollé général. Oui il n'y avait pas que les fiers gladiateur de l'arène qui mettaient leur vie, leur réputation, leur fierté en jeu, moi même Robert Delanoye, je remettait toute sa carrière en jeu. Beaucoup d'argent était mis en jeu, et depuis quelques mois un deuxième établissement clandestin (s'il en est) avait vu le jour ; ce tocard de Philippe Labelli voulait lui faire de la concurrence. Et il serait là ce soir. Pas de droit à l'erreur.
Bordel, être coach ne lui avait plus suffit, il s'était reconverti en bookmaker, et maintenant ca! Comme si il ne faisait pas assez de chiffre, il fallait qu'il transforme son grenier en arène lui aussi. Et je l'avait aidé à ça à son insu en plus, quel salaud! Moi qui pensait au début que ses questions sur quel type de verre utiliser pour la cage, quel éclairage etc, était enfin un réel interêt pour mon boulot et une reconnaissance de toutes ces années où je l'avais acceuili bière en main, mais non, l'enfoiré! Qu'est ce que j'ai envie de le griller son putain de champion, dont il se targue de gagner tout les main events avec!
21h. L'heure approchais. J'accrochai enfin à ma porte le panneau qui avait fait ma célébrité dans le milieu du combat de Maringouin. Ce soir ca va saigner!
(10 min de retard, et je crois que j'ai mélangé je et il à un moment :mrgreen: )
-
Cyamme : un texte de dimanche soir sympa, j'ai souri.
Zag : haha, la montée en tension pour cette chute, c'est nawak xD
Grimm : texte sympa, as usual.
Rémi aussi j'ai beaucoup aimé.
Choucroute j'ai beaucoup ris :D
Gage idem, mais vous êtes pas foutus d'écrire toquard xD
Ben G beaucoup de répétitions et c'est un peu embrouillé, dommage.
-
- Amis moustiques et autres maringouins ! L'heure de la vengeance a enfin sonné ! Cela fait maintenant plusieurs années que nos meilleurs chercheurs travaillent à un projet scientifique qui révolutionnera le monde, et marquera le début d'une nouvelle ère : la domination des insectes sur ces tocards d'humains.
Les moustiques écoutaient en silence. On pouvait entendre des mouches voler. Le Président des Moustiques reprit la parole :
-En nous inspirant de nos ennemis, nous avons pu réaliser le premier prototype du cyborg moustique ! Il nous reste toujours à finaliser le taux de compressibilité de notre prototype, mais j'ai le grand plaisir de vous informer que nos capacimètres prévoient d'ores et déjà des résultats au delà de toutes nos espérances ! Notre prototype, en effet, est totalement immunisé contre les produits inventés par les hommes pour nous tuer !
Alors je vous le dis: la victoire sera bientôt nôtre ! En avant, mes gladiateurs, en avant !
Une bourrasque de bourdonnement accueillit la déclaration du Président. Confiants, les moustiques rentrèrent chez eux, persuadés de leur victoire.
Mais ce que les meilleurs scientifiques moustiques n'avaient pas prévu, c'est que la grande majorité des hommes était versée dans l'art du combat à mains nues. Ne s'apercevant même pas que des moustiques robotiques essayaient de leur sucer le sang, ils se contentèrent, voyant que les produits anti-moustiques n'avaient aucun effet, de s'amuser à écraser les importuns de la paume de leurs mains ou, pour les plus imaginatifs, à l'aide de vizux vêtements dont ils se servaient comme projectiles.
La révolte des moustiques fut un échec cuisant, et le President exécuté dans un bain de produit anti-moustique.
(Désolé pour le retard, j'ai écrit sur téléphone ; et désolé pour le texte pourri, là j'ai pas d'excuse >< )
-
Zag, Gage, Choucroute : j'ai ri, mais j'ai ri :D :D
Cyamme : je me sens mal pour ton marin d'eau-douce. En tout cas tu maîtrise bien l'engueulade ^^
Loïc : l'idée est bonne mais j'ai vraiment du mal avec les narrations à la deuxième personne en fait. :-[
Rémi : sacré coup de chance ! 8) j'ai bien aimé, surtout la première partie. Celle où on s'attend à un massacre en règle u_u
Ben : on t'avait dit de pas parler du Fight Club, bordel ! Plus sérieusement, j'ai pas trop trop accroché :-[ peut être les termes techniques qui sont pas très bien casés, je sais pas.
Exta : j'aime bien :mrgreen:
-
@Cyamme, tu m'as un peu perdue en route, désolée :-[
@Zagreos, les nouvelles aventures de Gérard Lambert :banane: :banane: :banane:. T'es en très grande forme ce soir, j'adore !
@Grimm, c'est pas ta meilleure prestation, mais ça tient la route ;)
@Remi, très fluide, très agréable à lire, rien redire. A vrai dire, je me demande si t'as pas zappé un mot ... :\?
@Loïc, vi on sent que la fin a été difficile, mais je vais pas te jeter la pierre, je suis bien mal placée ::)
@Gage, pauvre petit chonchon! :D :D :D J'ai adoré, merci pour la barre de rire !
Ben G, je confirme, y a eu mélange! :D Mais c'est pas gênant plus que ça, l'histoire est originale, j'ai bien aimé !
@Extasy, originale aussi, c'est certain ! La fin est un peu expédiée mais ça se lit très bien :)
-
Cyamme : sympa, c'est carré, petit extrait d'une histoire qu'on voudrait plus longue
Zag : énorme ! (un cran d'arrêt, un mobylette, tous c'que tu veux mon pote, t'es libre, mais dessine moi queqchose de chouette)
Grimm : chapeau, la classe t'as casé les 5 mots et c'est franchement vivant ton texte. J'ai bien aimé.
Chouc' : bien marrant, c'est cool quand tu pars en live !
Loïc : chouette texte, ambiance postapo bien réussie
gage : tu es un monstre (mais tu m'as bien fait rire)
BenG : ^^ le combat :D quelques petits bugs mais en même temps t'as fait super long !
exta : la révolution est en marche :D pas pourri du tout ton texte, ça le fait bien
-
Grimm : super ! Il y a pas un texte en dessous de l'autre, c'est fascinant.
Zag : non content de placer les 5 mots de cette session, t'as même réussi à replacer le plaid. ;D Et ta chute est euh, totalement absurde, hahaha.
RDL : vive les anti-héros ! C'est court mais rigolo.
[je suis complètement partie en live, moi aussi je vous demande pardon :-[ ]
Tu rigoles ? Je trouves ça absolument génial ! C'est super rythmé et juste. Je crois que c'est mon texte préféré de la session. Non, je ne t'accorde pas mon pardon. :P
Loïc : Dommage pour la fin, ça donner vraiment envie d'en lire plus. Juste : " l’accelérateur de compressibilité" ça me laisse un peu dubitative, quand même. ^^ Tu fais la suite à la prochaine session ?
Gage : mais mais...mais ? le pauvre !
Ben G : c'est pas mal plein de coquille mais je m'attendais pas à l'éclosion du maringouin à la fin, bien joué pour la chute !
EDIT : Exta : c'est pas pourri je trouve. ça me rappelle un peu le texte de Tomoyo La révolte de la pastèque. ^^
-
cyamme et grimm, on sent qu'il y a un imaginaire commun :-¬?
choucroute, extasy et gage, moi zaussi j'ai bien ri !
ben.g, l'idée est géniale (la chute :coeur:) dommage que tu te soit embrouillé
Loic, l'idée est bien, mais on snet quand même que tu as manqué de temps
Rémi, pas mal, la fin est bien barrée xD
-
Cyamme : je pense pas, je suis pas vraiment dans l'ambiance.
(D'ailleurs j'vais aller mettre du Moriarty, ça ira mieux)
Zag j'ai pas manqué de temps mais d'idée :mrgreen:
Vous pouvez balancer les nombres, celleux qui continuent, toujours entre 25 et 1056
-
Je suis trop désolé, mais je dois m'en aller avant de vous avoir lus :( :( :(
Zag, t'es le seul que j'ai lu, et encore une fois : :viviane:
Je passe vous lite plus tard, promis :(
-
1055 ?
-
Cyamme
Je suis flattée, merci :-[
Donc voilà, la conclusion c'est que quand j'essaye d'être sérieuse, je suis nettement moins intéressante. Je vais donc continuer à écrire des conneries, c'est manifestement ce que je fais de mieux :D
-
648
(et oui, écrivons des conneries :mrgreen:)
-
981
Oui, vive les bêtises, ça nous rappellera Cambrai !
-
ouiiiiiii, des conneries !
Et du coup trop tard pour donner un mot. Zut.
-
Moi je vais m'arrêter là pour ce soir, mais merci pour cette excellente soirée :coeur:.
Je passerais vous lire demain, bonne 4eme manche à tous !
-
tigride (plante bulbeuse originaire du Mexique, à belles fleurs)
moitir (rendre moite)
zoreille (dans les DROM-COM, habitant né en France métropolitaine)
-
Cyamme : très réussi, et personne n'est mort!! C'est du vécu avec un moniteur d'auto-école ?
Zag : on tient le début d'une vraie saga, c'est sûr !
Grimm : un sans-faute, rien à dire, bravo !
Rémi : très visuel, très chorégraphié : tu nous le danses ?
Choute : un auto-portrait la petite mouche du coche qui veut avoir le dernier mot ? :D
Loïc : il me plaît bien celui-là. Il a son ambiance et sa chute.
Ben : bravo, très descriptif, et j'aime le descriptif, on aimerait assister à la suite !
-
(Les aventures de Gérard au Mexique)
Le vieillard se tourna vers le gamin au joues rendues roses vif par le soleil et s'assit sur le banc de pierre.
"Monsieur ! c'est vrai que vous êtes un zoreille ?
- Oui gamin. Je suis arrivé ici il y a quelques mois. Mais je compte pas vous déranger très longtemps, t'inquiète pas...
- Oh non, au contraire, c'est rare de croiser des gens du Continent ici ! Vous voulez pas me raconter comment c'était là bas ?
l'homme regarda attentivement les mains du jeune garçon que la chaleur avait moiti, son bronzage de gamin qui passe son temps sous un soleil de plomb, les perles de sueur qui ne coulaient pas sur ses tempes par cette chaleur caniculaire...
- Tu ne comprendrai pas, lui répondit simplement l'homme.
- Oh si ! J'ai déjà dix ans vous savez !
- Même le plus vieux des vieillards du village ne comprendrai pas...
- Pourquoi ?
- Tu a déjà eu froid, gamin ?
- Oui ! c'était une fois, j'avais cinq ans, je suis tombé dans le réfrigirateur de la maison, j'étais frigorifié, lui annonça fièrement le petit garçon.
C'est bien ce que pensait Gérard. dans ce pays où le soleil caressait tous les jours les tigrides et le sable chaud, personne ne pouvait comprendre l'étendue de sa douleur...
-
Trigride ailée de soie, la brume te moitit,
Dans ma main tu te fanes et tes pétales tombent.
Ma merveille déçue lâche des mots tels bombes,
"Pauvre zoreille ignare où étais-tu parti ?"
Menton bas, mains ouvertes ai-je l'air d'un gentil
Petit blanc débarqué seul lillois à la ronde.
Vahiné douce amer, ma mémoire est féconde,
Je penserais à toi, je ne t'ai pas menti.
-
Affalée au salon, tes beaux yeux semi-clos
Accablée par le temps tu voudrais t'endormir
Ta gorge tressaute, secouée par des sanglots
tu gardes le silence mais je t'entends gémir
Telle une voile un jour sans vent, ton corps t'encombre
la tempête est passée, tu gis dans les décombres
tu n'espères plus rien et te laisse moitir
le vent en soufflant a emporté tes désirs
regarde là, sous les gravats : c'est un tigride
qui fait fi de l'orage et demeure impavide
reprends espoir petite zoreille
cette île est pleine de merveilles !
-
Chapeau bas Zag, c'est mené avec brio ! L'atmosphère est carrément bien posée, c'est super agréable à lire.
Joli rdl, surtout pour la première strophe. :)
Grimm : j'aime un peu moins que le précédent à cause de l'autre personnage à qui on répète qu'il est con, je crois. Mais j'aime beaucoup quand même.
-
Oups, désolée pour le retard, je m'suis un peu emballée ^^
Tigride, Moitir, Zoreille
Viens, viens, viens-là, faut que j'te raconte. Tu vas pas en revenir, j'te jure, c'est dingue. Je suis amoureux je crois. Non arrête, me regarde pas comme ça, j'te jure, je suis amoureux. Elle est belle, on dirait un bébé tigre, ouais, une tigride même, tellement qu'elle est belle. Je te jure que ça existe. J'aurais jamais cru. Je l'ai vue hier, là, au bar, avec son sac-à-dos et ses cheveux dans tous les sens, j'ai cru que mon coeur s'arrêtait. Une petite zoreille du continent, avec les cheveux tellement clairs qu'au début j'y ai pas cru, et des yeux tout comme le ciel. Tu sais ce qu'elle buvait ? Non sérieux, déconne pas. Tu sais ce qu'elle buvait ? De la grenadine. De la grenadine, merde, de n'importe qui ça m'aurait fait marrer, j'lui aurais tapé dans le dos histoire qu'elle s'en foute partout, mais là non. C'était juste joli. Quoi j'suis con ? Bien sûr que j'suis con, j'suis amoureux, merde. Je me suis assis à coté d'elle et je lui ai proposé une deuxième grenadine, et mec, ma voix c'était comme un grincement de porte tellement c'était serré, là, dans ma gorge. Elle m'a jeté un de ces regards, ça m'a fait moitir les mains direct. Si, moitir. J'te jure que ça se dit. Ta gueule, je parle. Un regard, donc. J'ai cru qu'elle allait m'étriper et en fait non, p'têtre parce qu'elle avait plus de sous et qu'elle en voulait une autre de grenadine. J'sais pas. J'lui ai payé son verre et on est allé s'asseoir à la table du fond, tu sais, celle à moitié derrière les paravents où personne peut te voir. On a parlé toute la soirée, et putain, elle était toujours plus belle, et intelligente et drôle, je sais pas, ça doit être un ange. Quoi j'suis cliché ? Bien sûr que j'suis cliché, j'suis amoureux, merde. Et après ? Ben après pas grand chose. Elle dormait à l'auberge de jeunesse alors j'l'ai raccompagnée et voilà. Quoi rien de plus ? Bah non rien de plus, arrête d'être con un peu. Mais arrête de te marrer merde, j'te dis que j'ai rencontré une fille qu'elle est belle comme une tigride et qui me fait moitir les mains et toi tu te marre ! T'sais quoi, tu me fais chier. Je me casse. Ouais, je vais voir ma trigide, exactement. Et j't'inviterai pas à mon mariage. Ou plutôt si, tiens, j't'inviterai, ça te fera les pieds. Ta gueule.
Cyamme, Rémi, c'est super joli vos poèmes :coeur:
Zag, un peu plus triste que les deux autres, c'est peut être pour ça que j'ai moins accroché, mais vraiment chouette quand même ! Et j'aime bien l'aventure du congélo :D
-
Zag j'ai beaucoup aimé, belle ambiance.
C'est euh... mignon-pas mignon Rémi, j'ai bien aimé.
Cyamme c'est pas mal, je suis pas forcément convaincu par les alitérations du début.
Le trigide à la fin est fait exprès Grimm ? C'est bien maîtrisé, sinon.
-
@Zag : Belle ambiance, mais pas si bien que les précédents, faut dire tu avais mis la barre très haut
@cyamme : j'aime beaucoup tes deux premier alexandrins, après c'est chouette aussi mais ça perd en rythme (en même temps t'as fait long)
(le e muet à l'hémistiche tu vers 3 est pas top)
Ces deux-là aussi sont chouettes :
la tempête est passée, tu gis dans les décombres
tu n'espères plus rien et te laisse moitir
@Doc Grimm : T'as bien fait de dépasser, joli texte. Ton perso est bien caractérisé, vivant.
Et puis un faux dialogue avec le deuxième en reflet, c'est chouette.
Bon je file, c'était la dernière pour moi ce soir. Merci pour cette bonne soirée !
-
C'était pas fait exprès, mais j'crois que je vais garder, ça me fait marrer :noange:
EDIT : et du coup j'vais me pieuter ! Bisous bisous tout le monde, merci pour la soirée ;)
-
Y aurait des motivés pour un after dico ? :-[
-
J'viens de rentrer, j'ai pas sommeil, du coup : ptet bien >:(
Mais je préviens d'avance : pas de smiley cette fois-ci :huhu:
-
Ouiiiiiiiiii, >:( ! Il manque juste :mrgreen: et on reforme la fine équipe de nuit :huhu:
-
Mais que fait :mrgreen: ?
Ben.G 00:17:04 Rien, ou rien que vous ne puissiez voir...
Il doit être en train de bosser sur le podcast, non ?
Hé, :mrgreen:, il y a plus important que le podcast, là >:( :huhu:
Ah tiens, >:( vient de passer grand encrier cosmique, c'est cool dis-donc
-
Ok les copains, j'ai un dico, vous pouvez y aller entre 1 et 1087 :huhu:
-
Mais euh, je pense qu'on est que nous deux :-\
Edit : s'il y en a qui veulent participer à l'after-dico, il suffit de poster un commentaire et un smiley vous sera alloué d'office :huhu:
-
C'pas grave, c'est à deux que ça commence à être intéressant. Tu donnes un nombres, >:( ?
-
709 :huhu:
-
bon ben je rajoute 212 et 569 ce qui nous fait :
ola
clavardage (Québec : action de tchater/de dialoguer avec d'autres internautes par clavier interposé)
képi
vazyléon, on se retrouve dans 10 minutes !
-
Leurs clavardages duraient toute la nuit. C'était lui qui lui avait appris le mot, ça l'avait fait rire. On avait beau lui dire que ses cernes se creusaient, qu'elle avait maigri, elle s'en foutait pas mal. Ils ne comprenaient jamais rien de toute façon. Des faux amis, des petits flics de la morale, le képi en moins. Oh la la, non vraiment Laura, il faut que tu te laisse aller comme ça, tu disparais dans tes vêtements, viens, on va sortir en discuter. Elle s'était souvent demandé à partir de quelle moment elle s'était transformé en poids pour eux. À quel moment elle était devenu ce petit noeud tout recroquevillé sur lui-même que les autres font semblant de vouloir démêler le temps d'une soirée, en souvenir de ces lambeaux d'amitié qu'on a trainés trop longtemps. Bande de cons, ils ne se rendent même pas compte de leur propre hypocrisie. La nuit. La nuit au moins il est là. Elle allume son ordinateur et il a à peine écrit deux mots que tout son corps frissonne, ses poils font la ola, ça palpite et ça papillonne de mille couleurs dans le ventre. Elle a fini par ne plus sortir, elle n'en avait plus besoin, ils se suffisaient, tout les deux, rien que les deux. On l'a retrouvée quelques semaines plus tard (l'odeur, toujours l'odeur) effondrée sur son clavier, la page de Cleverbot (http://www.cleverbot.com/)toujours ouverte.
-
- Bonsoir, et bienvenue à notre jeu hebdomadaire : Des Chiffres et des Lettres !
Pour les téléspectateurs qui ignorent en quoi consiste ce jeu, je fais un petit rappel : dans Des Chiffres et des Lettres, le joueur donne trois numéros, qui correspondent à trois mots dans notre dictionnaire. Il s'agit ensuite pour le joueur de deviner le mot à partir de certains indices que nous lui donnons.
Bien, je pense que nous pouvons commencer. Monsieur Extasy, comment vous sentez-vous ?
- Eh bien... Je ne sais pas, plutôt bien je dirais.
- Êtes-vous prêt à commencer ?
- Eh bien... Oui, je pense.
- Très bien. Le premier nombre ?
- Eh bien...709.
- Très bien, voyons voir... Ah, voilà ! Je vous donne un indice : quel est le point commun entre le prénom Olaf et la boisson Coca-Cola ?
- Eh bien... Je dirais les lettres "o", "l", et "a" ? Ola ?
- Bravo ! Vous avez trouvé le premier mot ! Plus que deux ; pouvez-vous me donner un autre nombre ?
- Eh bien... 212.
- Si vous deviez inventer un mot qui désignerait à la fois l'action de bavarder et celle d'écrire sur un clavier en même temps, ce serait lequel ?
- Eh bien... Je ne suis pas sûr... Clavier, et bavardage... Hum... Oui... Ça devrait donner... Clavarder ?
- Bravo ! Vous êtes un candidat exceptionnel, mon cher Extasy !
- Eh bien... Merci !
- Un troisième et dernier nombre ?
- Eh bien... J'hésite, il y en a tellement... 569 ?
- Si vous deviez nous décrire la sensation que vous procure une aiguille en verlan, vous diriez qu'elle... ?
- Eh bien... Une aiguille ça fait mal. Je dirais que ça pique. En verlan, ça donnerait : ça quépi.
- Képi ! Vous avez encore trouvé ! Bravo, mais bravo !
- Eh bien... Génial ! Je gagne combien ?
- Mais mon cher, vous n'en reviendrez pas : vous gagnez un dictionnaire Larousse spécialement dédicacé, ainsi qu'un bon de réduction de 50% pour l'achat d'un second dictionnaire !
- ... :neutre:
-
haha, c'est limite de la triche ça :mrgreen:
(on s'en refait un pour la route ?)
-
. À quel moment elle était devenu ce petit noeud tout recroquevillé sur lui-même que les autres font semblant de vouloir démêler le temps d'une soirée, en souvenir de ces lambeaux d'amitié qu'on a trainés trop longtemps.
Woahhh
On l'a retrouvée quelques semaines plus tard (l'odeur, toujours l'odeur)
Wahhh
effondrée sur son clavier, la page de Cleverbot toujours ouverte.
wah :s
Nice job !
Edit :
Ben.G 01:05:05 Lit le sujet [jeu] Soirée Dico.
Salut, :mrgreen: !
Euh... "limite", c'est pas toujours un peu le cas avec moi :mrgreen: ?
Ouaip, on s'en refait une, et SANS smiley cette fois, promiiiiiiiiiiiis !
500 :huhu:
-
:mrgreen: il bosse vraiment sur le podcast, il veut pas viendre :huhu:
alors, j'ajoute 92 (année de naissance de Nabilla, en passant) et 783
ce qui nous donne :
héroïde (êpitre en vers dans laquelle l'auteur fait parler un héros fameux)
baguer
pivotant
-
Point n'est besoin de s'appeler Hercule,
De transformer l'épître en héroïde,
Pour narrer la fonte de mon pécule,
Entre les mains de mon dentiste druide.
Certains de mes crocs étaient pivotant.
Il m'a arraché, bagué à plaisir,
Rendu mon sourire plus éclatant,
Vidé mon compte avec un grand sourire.
WOUH, il a été long à venir celui là. Désolée, >:(
-
- Tu as une idée pour un film, tu dis, Nabilla ? Vas-y, raconte-moi ça.
- Oui, alors voilà, ça serait l'histoire d'une jeune fille, qui du coup sera l'héroïne forcément, qui veut devenir célèbre. Mais du coup, personne ne croit en elle, et ils pensent tous qu'elle est en train de blaguer, comme d'habitude. Alors mon film raconte son parcours, comment elle a réussi à se construire une image, en pilotant dans le monde impitoyable du show-business, jusqu'à atteindre le sommet.
- Hum... C'est un peu faible, tout ça. Ça se tient, c'est intéressant, beaucoup de jeunes femmes se reconnaîtront dans cette histoire, mais mon expérience de producteur me souffle qu'il manque quelque chose à cette histoire... Comme si nous avions un peu triché, quelque part...
- Ah bon ? Mais si vous voulez ajouter des trucs, moi y'a pas de souci !
- Alors voyons... Oui, je verrais bien un moment important dans le film, une scène pivot, si tu veux.
- Pivot ? Tu veux parler de...
- Mais non, pas Bernard Nabilla ! Pivot, dans le sens de pivotant, un moment décisif quoi !
- Ah bon d'accord ! Et vous le voyez comment ce moment ?
- Eh bien je ne sais pas exactement, par exemple ton grand amour, qui sera aussi une grande célébrité, qui te demande en mariage et t'offre une bague à dix-mille euros.
- Ah mais c'est trop bien ça ! J'avais trop envie de me faire baguer en plus !
- Je ne sais pas trop si ça se dit, ça, Nabilla. Sauf si tu es un oiseau. En tout cas vers la fin, pour montrer que tu sais aussi être sérieuse quand il le faut, je verrais bien une scène où tu déclamerais une héroïde.
- Héroïde ? Tu veux dire comme héroïne ?
- Bon, peut-être laisser tomber l'héroïde.
Edit : et moi donc, :huhu:
-
P'tain, t'as même le bon nombre de syllabes, sauf les deux derniers je pense. T'as géré, :huhu:, bravo ! C'était une chouette after !
-
oh merde, j'ai chié les derniers vers ? zut :-[
Ouais ! Chouette after (j'aime quand tu causes de Nabilla :huhu: ). À la s'maine prochaine, >:( ?
-
Nan chuis pas sûr que tu les as manqués, j'y connais rien en poésie.
Ouaip, à la semaine prochaine, :huhu:, et essaie de venir faire un tour avant l'after aussi !
Et :mrgreen:, dommage que tu n'aies pas pu venir. J'espère que le podcast valait la peine de rater l'after avec :huhu: et >:(
Tchussss
-
...
Bref, les triplettes de la semaine :
héroïde (êpitre en vers dans laquelle l'auteur fait parler un héros fameux)
baguer
pivotant
ola
clavardage (Québec : action de tchater/de dialoguer avec d'autres internautes par clavier interposé)
képi
tigride (plante bulbeuse originaire du Mexique, à belles fleurs)
moitir (rendre moite)
zoreille (dans les DROM-COM, habitant né en France métropolitaine)
Compressibilité
Maringouin (moustique ou insecte piqueur voisin, mot venu du Canada et de la Louisiane)
Capacimètre (appreil servant à la mesure des capacités électriques)
Mots bonus :
toquard (tocard)
gladiateur
Plaid (assemblée judiciaire ou politique à l'époque franque/sa décision, son jugement ; couverture de voyage à carreaux/grande pièce de tissu de laine à carreaux, qui tient lieu de manteau dans le costume national écossais)
Magnifique
Progressivement
Tercet (groupe de trois vers unis par le sens et par certaines combinaisons de rimes)
Chrysocale (alliage de cuivre, d'étain et de zinc qui imite l'or)
Parfumerie
-
J'ai réservé la soirée cette fois :)
Venez nombreux !
-
Présent! Fatigué mais présent
-
J'pense que je vais rejoindre l'équipe de nuit (ou alors je ferai un after toute seule avec vos mots :huhu: )
-
Et avant l'équipe de nuit, y a des motivés pour démarrer plus tôt (genre 20h30) ?
-
Oui, moi ça me dit bien ^^
-
Bonsoir mes lapins !!
je défectionne ce soir, à mon grand regret :
je serai au boulot.
Je suivrai vos productions, mais n'étant pas sûr d'avoir dix minutes au moment où je le désirerai, au moment où il le faudrait, je ne jouerai que virtuellement.
Amusez-vous bien, et ce n'est que partie remise !
-
Je garantie pas d'avoir les yeux ouverts et le cerveau allumé à 20h30, mais je vais faire de mon mieux :)
-
gage :-\
Choucroute :D
-
S'il vous plait... Les joueurs sont prêts... S'il vous plait... Merci.
J'attends vos nombres, entre 1 et 1089 !
-
Okey, disons 74 pour moi
-
Sorry bro, I'm late !
347
-
C'est parti avec :
(je donne le 421)
Astiquer
Filtre
éclairé
-
C'est bientôt l'heure.
La lueur pâle des réverbères filtre péniblement à travers les fenêtres crasseuses, éclairant faiblement le visage de Sophia. Elle astique distraitement le zinc du comptoir, jusqu'à l'user.
L'odeur de friture qui se dégage de ses cheveux, mêlée aux relents de tabac froid émanant des cendriers, lui procure un parfum indescriptible et écœurant. Des mèches s'échappent de son chignon raté, ici ou là. Son tablier douteux et informe lui élargit les hanches, sa lourde poitrine et ses chevilles gonflées finissent de plomber sa silhouette. Et pourtant...elle est atrocement belle ce soir, encore plus que d'habitude.
Trois heures, son service est terminé. Notre nuit commence.
-
Brûlure du soleil, poussière plein la bouche,
Mon camion est en rade au milieu du désert.
Du cambouis jusqu'aux yeux je n'ai plus de repères,
La durite est crevée, le filtre à l'air trop louche.
Je ne peux démarrer je vais rater ma douche,
Non content de cramer, ça ne va pas me plaire,
De louper la soirée. Une nuit de galère,
A m'astiquer tout seul, faire reluire ma cartouche.
Un avis éclairé, c'est ce que je demande,
Sauvez mon véhicule, la jolie de Marmande,
Va partir pour un autre abruti militaire.
(pas le temps pour le dernier tercet... bancal du coup)
-
Joli contraste Chouc' ! J'aime bien ce retournement, ce passage de la friture et de la crasse à la nuit d'amour.
Mais je crois que la belle aurait dû astiquer quelque chose... (manque pas ce mot ?)
(oups ! double post, je pensais avoir "une réponse a été postée... blabla..." Exta ?)
(et cambouis avec un "s"...)
-
Han ! Mais elle le faisait ! Un bout de phrase a disparu :o
Je vais compléter, ça me chagrine.
Et bravo Remi pour cette première session. Ok la fin est bancale, mais ça tient plutôt bien la route sinon :)
-
MERDE ! TELEPHONE DE MERDE ! WIFI DE MERDE ! MON MESSAGE S'EST EFFACE !
-
Argh !
Du coup il te manque les 3 mots... (bon désolé, mais je compatis, j'ai flairé que t'avais un blème de connexion, je sais pas comment :o.)
Mes vers 8 et 10 ont 13 syllabes... :'(
Nouveaux nombres ? (exta, t'es là ?)
-
Faichiay :'(
Bon bah on a qu'à dire que c'était un coup pour rien cette première session...
767 ?
-
Je vais essayer de le réécrire en plus bref :
Extasy le zombie sortit de son cercueil. Rémi le mort-vivant lui demanda :
-Qu'es-tu en train de mastiquer ?
-Des asticots. C'est pour me filer une bonne haleine, j'ai rencard avec la Choucroute Pestivale. Elle m'a fait remarquer que je puais de la gueule la dernière fois quand on flirtait.
- Hah, alors ce soir c'est le grand soir ?
-Yep ! Ce soir je lui fais visiter mon cercueil. J'ai passé toute la nuit d'hier à l'astiquer.
-Fais attention à ce qu'il ne filtre pas la lumière du jour. L'autre fois, elle s'est plainte que mon cercueil était trop éclairé.
-...L'autre fois ? Elle s'est plainte ? Ton cercueil ?!
-Hé oui...
-Enfoiré !
-
:D :D :D :D
Ça valait le coup ! Merci de l'avoir retranscrit Exta :mrgreen:
-
:D pareil, très drôle ! Dommage qu'on n'ait pas eu la version initiale qui devait être encore mieux.
Du coup, balance ton prochain n° !
(moi je prends le 124)
-
Ça va ça va, j'ai qu'à copier mon texte et vérifier la connexion à chaque fois, je vais y arriver !
918
-
Pétoncle (mollusque comestible, amande de mer)
Boisage (action de boiser ou ensemble des éléments de soutènement des galeries d'une mine)
Saucisson
(ça c'est du tirage !!! :mrgreen:)
-
Est-ce bien raisonnable, cette idée de pique-nique dans une ancienne mine désaffectée ? La réponse est non, évidemment. Ces galeries n'ont plus été utilisées depuis la guerre, dans quel était peuvent bien être les boisages ? C'est plus qu'idiot, c'est dangereux.
Mais c'est une idée de Sam, et personne ne contredit Sam. Alors c'est parti. Steph et Caro ont commandé un plateau de fruit de mer, langoustines, crevettes, pétoncles et bigorneaux. Raoul s'occupe de la bourriche d'huîtres, je suis chargée du pinard, du beurre et de la mayo. C'est plus un pique-nique, c'est une réception de l'ambassadeur.
Routes de campagne, ça sent la marée dans la 205. A part le chauffeur, on est déjà tous à moitié pété.
Sur place, on attend plus que le roi. Toute sa cour est là, disciplinée, prête à faire la fête. En quelle honneur d'ailleurs cette fête ? On n'a même pas posé la question, on était bien après tout.
Ça aurait pu tellement bien se passer, si au lieu de cette grande saucisse de Mel, Sam avait ramené le pain...
-
_ Salut Exta, ça gazouille ?
_ Ouais mec, la grande forme. Entre, vas-y fait comme chez toi.
_ Qu'est-ce que tu manges, là ?
_ Une spécialité de Choucroute Estivale.
_ Y a quoi dans la choucroute de l'été ?
_ Nan, t'y es pas, c'est pas une choucroute, c'est la recette que m'a filé Alex.
Rémi s'approche et renifle.
_ C'est chelou ton truc, nan ?
_ Pas du tout, c'est délicieux. Tu veux goûter ?
_ Je voudrais pas te priver.
_ T'inquiète ! Attends, je te sors une assiette.
Exta se lève, sort une assiette du buffet et la place à table. Un couteau et une fourchette complètent le couvert.
_ Tiens mon vieux, goûte moi ça.
_ ça sent fort...
_ Normal, c'est terre et mer.
_ Allez, je tente ma chance.
Rémi plante sa fourchette au milieu d'une bouillie colorée de verts et de rouges, il porte une généreuse portion à sa bouche, enfourne et mâche. Ses yeux s'écarquillent, ses sourcils se relèvent. Après avoir dégluti, il remarque :
_ Ouah, original ton truc !
_ C'est bon hein !
_ Effectivement, ça se laisse manger. Mais qu'est-ce qu'il met là dedans ton cassoulet estival ?
_ Choucroute !
_ Hein ? Mais non, y a pas de chou... Si y'en a ?
_ Mon poto, il s'appelle Choucroute Estival, pas cassoulet ! Et y a du saucisson.
_ Dans la choucroute ?
_ Nan ! Dans ce plat là. Saucisson, tomates, courgettes (des petites, bien jeunes), des moules et des pétoncles.
_ Y a pas du vin aussi ?
_ Ben si, pour le boisage. Du riesling vieilli e fût de chêne. ça cartonne, hein ?
_ Du carton aussi ?
_ Rémi, t'es relou.
_ Ouais, c'est vrai. Une bonne rémoulade...
_ T'es sourd en plus.
_ T'inquiète, mes papilles n'ont rien. Allez, balance un coup de Riesling.
Et les deux potos font bombance en se jetant un petit verre derrière la cravate. Terre et mer...
-
J'ai failli postillonner ma bière sur l'écran, c'est pas cool ça Rémi :D :D :D :D
Et j'aurais pas changé de sexe entre l'histoire d'Exta et la tienne ? :\? :-¬?
Note à moi-même : c'est la dernière fois que je m'inscrit quelque part avec un pseudo aussi con ><
-
Non ! Ne mange pas ce saucisson !
- Ah bon, pourquoi ça ?
- Mon oncle avait l'habitude d'en manger, et ça lui filait des gargouillis extraordinaires.
- Lequel, celui qui a un furoncle ?
- Non, celui qui travaillait dans une mine.
- Ouh, ça ne devait pas être commode !
- Ah, tu es très au dessous de la vérité. On disait de lui que ses pets pouvaient se faire effondrer le boisage.
- Eh mais oui, j'ai entendu parler de lui ! C'est presque une légende, tin oncle-péteur !
- Quand j'étais petit, je l'appelais le pète-oncle...
- Humm... Tu sais qu'il existe un mollusque comestible qui s'appelle le pétoncle ? J'ai envie d'essayer.
- Après ce que je t'ai raconté ?! Mais tu es un grand malade !
- Eh, ce n'est pas pour rien que je suis ton cousin !
(désolé, pas d'inspiration, et je me rends compte trop tard que ce n'est pas crédible du tout...)
-
'fectivement, c'était nawak. Mais je suis bon public ce soir, j'achète quand même Exta :D
-
J'ai failli postillonner ma bière sur l'écran, c'est pas cool ça Rémi :D :D :D :D
Et j'aurais pas changé de sexe entre l'histoire d'Exta et la tienne ? :\? :-¬?
désolé pour le changement de sexe, j'étais à deux cents à l'heure, alors ce qu'il se passe sous les pantalons, j'ai pas eu le temps de voir, ma chère...
Amusant aussi ton pique-nique minier. cela dit, les fruits de mer sans pain, ça passe aussi.
Exta, plus c'est con, plus c'est bon parfois ! ça m'a bien fait marrer !
-
Beaux textes, tou·te·s les deux.
Choucroute j'ai limite trouvé ta chute dommage x) En tout cas j'ai dû relire pour comprendre.
Exta la fin est un peu dommage. En tout cas, c'était une session dans l'humour.
Je vous rejoint pour la prochaine !
-
Ouais, je savais pas trop comment terminer, ça s'est senti je crois ::).
Bref, 555 :)
-
Yeaaah Rémi il est trop chouette ton texte ! Si jamais tu viens me rendre visite, je saurai quoi te préparer :mrgreen:
Choucroute, je n'ai pas compris la chute, désolé :-[
117
-
825
-
Pas grave, je vais essayer de montrer un peu moins....enfin un peu plus....enfin je vais faire mieux :P
-
Isolateur
Biodégradable
Productique
-
Je n'ai aucune idée de ce que signifient isolateur et productique, et avec mon téléphone de merde, pas moyen d'ouvrir une nouvelle fenêtre dico. Je déclare forfait pour cette manche, mais épatez-moi !
Je me rachète au prochain tour, promis :huhu:
-
Jean-Patrick rentra dans son bureau, furax. Connards de syndicalistes. Arracher comme ça la chemise d’un cadre, comment osaient-ils ? Ne savaient-ils pas que dans le travail, seule la violence patronale était admise ? Pourtant, on n’avait cesse de le leur répéter. Cinquante ans de mantras capitalistes auraient dû exterminer les quelques Rouges qui trainaient encore, mais les Français sont tenaces — et râleurs, on le sait.
Il s’assit devant son ordinateur et tapa son mot de passe. Il avait besoin de quelques chiffres, de travailler, ça lui dégagerait l’esprit et feraient sortir les derniers communistes de ses pensées. Le logiciel de productique démarra et Jean-Patrick eut un sourire et un soupir de satisfaction. Ça ne dura pas longtemps. Une note de service, apportée par un secrétaire penaud, demandait à ce que, dans un but commercial et éthique, on fasse désormais des isolateurs biodégradables. Jean-Patrick dut se retenir pour ne pas tirer sur le messager ; à la place, ce fut son clavier qui prit, emportant également la plante verte dans son petit pot qui trainait là.
Après les coco, les écolos. Pauvre France.
-
:o
Pour vos travaux d'isolations et de couvertures, faites appel à la ChoucrouteCorp.
Une laine de roche qualité premium, biodégradable et garantie 10 ans. L'assurance d'un service de qualité et d'une pose irréprochable, assurée par Loïc. La garantie d'une productique optimisée par Rémi, notre opérateur hors pair.
N'hésitez plus, Loïc est à votre écoute du lundi au vendredi, de 8h à 17h, au 825.117.555.
Pour toute demande de devis, une boite de cassoulet vous sera offerte.
(désolée)
-
4 lignes sans queue ni tête, et je trouve le moyen de faire des répétitions ><
Bien joué Loïc, c'était pas un tirage facile !
-
C'était sympa Loïc, un très bon premier tour !
Choucroute, je me suis bien marré cette fois ! J'adore le petit plus en italiques:D
-
La très douce Ophélie, mains dans l'isolateur,
Manipule un bécher penchée devant la vitre.
Debout à ma paillasse, je fais un peu le pitre,
Pour attirer son oeil, je fais le beau parleur.
L'humus biodégradable est protégé des heures,
Dans la boîte d'inox où ses doigts versent un litre,
D'acide hydrogéné dont les gaz dans la mitre,
Aspirés sans un bruit, ne lui font guère peur.
Toi qui fais productique où vas-tu te réjouir ?
Seul les mâles ventrus seront tes compagnons.
Point de belle étudiante à lorgner à foison.
Las, tu seras bien seul, finira peine à jouir,
A compter des produits à courir pour de bon,
Après la performance au lieu de bell' Ninons.
-
Choucroute : un peu nawak en effet ^^
Joli Rémi, un peu moins fan du dernier tercet.
-
Adorateur de bonnes soeurs
En soutane de flanelle
Joviales sous les sol pleureurs
Pique nique en nappe de vichy,
De derrière les roseaux isolateur
Je m'abrite du vent pour les mirer
Sans en entendre les rires.
Réincarnation de mon être
En une chaire lointaine
Aimant toujours des femmes
Sans flamme d'amante
A l'ombre du building de plexi
Sous le porche silicone tigé de fer
Les combis amples d'alu se plissent
En vos hanches graciles,
Adorablement cachées dans ces
Tuniques ambles et biodégradables
C'est dimanche, je flanche.
Trop lointaine l'Afrique morte
J'abdique mon corps
A de lubriques nirvanna
Couloir 1770 b, j'arpente
Les ruelles Xénotiques de jaune
Septetorial, seule heure de repos
Entre les machines productiques
J'aime venir là à l'abris du bruit
Cacophonique, vos casques ôtés
Me revèlent en ce jour une chevelure
Inconnue.
15min
-
Complètement nawak, j'ai séché un long moment sur les mots :P
Rémi, bien joué !
-
Wouah, l'homme qui fait des vers plus vite que son ombre, bien joué Rémi ! Je suis content de ne pas avoir pris productique :D
-
Ben G pas mal aussi, juste biodégradable qui tranche un peu. La première strophe est ptet un peu longue.
-
Ben G, je vais pas te mentir, j'ai pas tout pigé :-[
-
:o La vache, Ben, quel début en force ! Et quel voyeur, ton perso :mrgreen:
Mon passage préféré : c'est dimanche, je flanche. Le pauvre :D
-
Ca aurait été que dégradable ca serait mieux passé ! Bin les grosses strophes font toutes 7 vers en fait donc pas plus longue
Moi non plus j'ai pas tout pigé Choucroute, j'écris c'est tout
Voyeur intemporel
J'ai ris choucroute :D (et pourquoi tu nous offre du cassoulet et pas de la choucroute d'abord?! Remboursé! :mrgreen: )
Rien à dire pour les autres à part c'est cool ^^
-
(désolé, la prochaine fois je précise les définitions)
Très joli ton texte Loïc ! Bien joué, les rouges et les verts sont à la fête ce soir. Chouette chute, bien amenée, ton JP est adorable...
Chouc', heu... c'est presque forfait aussi... Mébon, rigolo quand même (mais je ne fais pas l'après-vent, même au cassoulet !)
BenG : ouah, sacré balade ! Que d'univers dans un seul texte, faudra que je relise tout ça ! Belle cohérence cela dit, réincarnations ?
(et désolé pour mon sonnet, c'était chaud)
Prochains nombres ?
-
1 ? Nah c'est relou, choisissez Loïc et Ben ;)
-
852
-
512
-
Aa : coulée de lave (Hawaii)
Hybride
Rallye Raid
-
Sur les coulées de lave, les 4x4 vrombissants hurlent leurs décibels et crachent leur fumées noires. Ils franchissent les aas, projetant des morceaux de basalte de leurs pneus énormes. Le volcan ne fume plus, lui, calmé depuis des semaines. Sa chaleur est toujours présente mais les imbéciles en rallye raid ne prendront pas le temps de poser la main sur ses flancs encore vivants. Les véhicules, descendants des guerrières jeeps de l'armée américaine, en ont gardé les couleurs et l'esprit. Traverser, franchir les obstacles et battre ses adversaires dans une course aveugle, voilà ce qui motive les touristes casqués, leur groupe sanguin inscrit sur leur porte.
Ophélie a garé sa petite voiture hybride en bas des pentes majestueuses, et si le spectacle fut grandiose aux premières lueurs du jour, voici qu'elle assiste impuissante, au ballet des crétins. Puisse le volcan se réveiller à point et apprendre à ses pauvres fous à respecter sa puissance et sa majesté.
-
C'est ma seconde crevaison depuis le début du rallye-raid. La course va s'achever sans moi désormais. Foutu pour foutu, je profite du paysage.
Hawaii.
J'aurais dû venir avant. J'aurais du venir autrement. Les sports mécaniques ça n'a jamais été mon truc, c'était plutôt le sien. Il aurait adoré faire cette course en plus, je le sais.Rouler des heures durant à flanc de volcan, avancer à pleine balle sur l'aa durcit...ça lui aurait beaucoup plu. Et lui, il aurait pas déjà crevé deux fois. On aurait dû venir ensemble, il y a des années de ça. S'il était là, il se foutrait de ma gueule. On m'avait prévenu que ce serait perdu d'avance, de concourir avec une hybride. Je m'en fous, je le faisais pas pour gagner de toute façon.
Merde, je lui dois bien d'atteindre l'arrivée, quand même. Il me faut une roue de secours.
-
C'était la dernière épreuve du rallye-raid, et John était toujours en tête. Deux semaines de courses et des milliers de kilomètres martiens avalés, il avait les cuisses et les bras en compote et un mal de tête un peu trop persistant. John s'en foutait. Il était le premier hybride autorisé à participer au championat interplanétaire, il devait gagner. Ce n'était pas seulement une question de compétition, l'enjeu était politique. Des années qu'il se battait pour que les fils des indigènes soient enfin acceptés. Il avait tenu bon tout ce temps. Il avait remporté les épreuves les plus difficiles, franchi des gouffres sans fond, évité de justesse les aas hawaïens, distancé les plus grands au milieu des cratères lunaires. Il s'imaginait déjà sur le podium, levant le point, comme ses chevaliers noirs d'un autre milinaire qui n'avaient que leurs pieds et un couloir rouge pour lutter. John serait un héros, il le savait. Il avait déjà préparé son discours. Quelque chose de simple, efficace, quelque chose de beau qui marquerait les consciences. Beau, il le serait lui aussi, ses cheveux verts bien bouclés dans le vent et la poussière de Mars. Le vaisseau vrombissait et faisait trembler ses mains sur le volant. Il se regarda dans le rétroviseur pour s'admirer une dernière fois. Il ne vit pas le virage en tête d'épingle qui marquait le début du dernier kilomètre et s'écrasa au milieu des gros rochers rouges. L'Histoire attendra.
-
Ouuuh, j'commence un peu tard mais très orienté tout ca!
Treizième jour du rallye raid xtrème, heure quatre, main event day
"Rebonjour mes félés, heureux que vous soyez toujours en visionnage après cette courte page de pub. J'espère que durant celle ci vous n'avez pas augmenté vos mises sur le numéro 15 car il vient de se faire littéralement EXPLOSER, prit en tenaille entre le monster truck atomique de Joe le barbare et la moto tronconneuse du numéro 12. Pendant ce temps le challenger Rick Lamorty est toujours au coude à coude avec le triple vainqueur de cette compétition, j'ai nomé Tierso Von Arfen et son 4x4 hybrique aux coupe jarrets ioniques! L'évênement de la journée pour les energumènes qui n'ont pas suivit, c'est cette Aa de catégorie 7 qui va bienôt être déclenchée et va ravager la moitié de l'île déjà réduite en charpie par ces 13 jours de course démentiels!! Seule solution pour nos concurrents, réussir à se réfugier au sommet du Pic des loopings à temps, c'est là où on verra toute l'éfficacité des copilotes! Et la grande question, c'est ce cher Tierso, va-t-il s'en sortir alors que son copilote s'est fait empaler le crane par le fourbe Gustave au fouet de barbelés?! Sa cote n'a fait que chuter depuis hier, et je peux vous dire que ce matin il en menait pas large, avec du sang encore plein la barbe et des bout de cervelle sur le tableau : son nouveau copilote s'était déjà chié dessus avant même que retentisse le signal de départ! Ahahaha [...]"
-
(Je me suis perdu sur Internet, du coup je poste mon truc pas fini -_-')
Les moteurs vrombissaient tandis qu’un jeune homme peu habillé se déhanchait devant les voitures, prêtes à démarrer. Au volant de son hybride, Amy était prête au départ. La trompette sonna, et elle appuya de toutes ses forces sur l’accélérateur.
Quinze véhicules s’élancèrent d’un seul mouvement sur les Aa. Le rallye raid d’Hawaii promettait de nouveau d’être gargantuesque alors qu’Amy tentait de prendre la tête. Elle connaissait l’endroit par cœur et elle ne devait pas être coincée avant l’ascension du premier volcan, faute de quoi remonter serait compliqué. Ses concurrents répondaient présent.
-
Bien vu Rémi, j'y étais ! Ça roule tout seul, les mots de dénotent pas un seul instant.
Wahou Anlor, puissant et brutal, j'ai bien cru que John allait gagner la course :o
Ben G, c'était, euh...captivant, et un peu chelou aussi :D
Loïc, c'est un peu court effectivement....c'est ça quand on s'efforce d'être partout :P
-
Choucrout', un petit peu de nostalgie au milieu de la nature, pas mal du tout.
Anlor et BenG, vous êtes partis dans l'anticipation, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire.
Anlor, j'aime bien ton univers, cette idée du personnage presqu'historique. Marrant et bien écrit.
Ben, bien délirant et trash, c'était un chouette moment de lecture aussi. (mais salissant :mrgreen: )
Loïc, sympa, mais c'est plus une intro en fait...
-
Rémi dommage, je trouve que tu aurais pu mieux tourner la fin. Le reste est top.
Choucroute c'est :'(
Anlor ce cynisme sur la fin ! Joli en tout cas.
Sympa Ben.
Bon, moi je suis pas dedans du coup je vous laisse déjà.
(Rémi : oui oui, je me suis arrêté, je trainais sur Internet et j'étais plus dedans)
-
Haha, dico sur roulettes !
Rémi, pas mieux à dire que Chou, c'est joliment bien écrit ^^
Chou, c'est chouette, j'aime beaucoup le côté, euh, "instant de vie" ? Je sais pas comment dire, mais j'aime les sentiments qui passent.
Ben.G, j'ai ri vert, c'était cool :mrgreen:
Et Loïc, ben, c'est frustrant :huhu:
On en refait une ? dites dites
-
Je laisse tomber. Mon téléphone DE MERDE a eu raison de moi. Je rentre dans pas longtemps, je serai présents s'il y en a qui veulent faire l'after :huhu:
Bravo à tous, c'était bien sympa, comme toujours !
('toute façon, mon texte était nul : une question visant à éprouver l'imagination d'un candidat à un job important a cours d'un entretien d'embauche : en 2100, on a des voitures hybrides qui résistent au températures extrêmes, donc on a voulu organiser un Rally Raid sur une piste faite de aa à Hawaï, mais ce n'est pas possible ; pourquoi ? Je vous donne pas la réponse :mrgreen: )
Bye, ou à toute !
-
Ah bah moi je suis partante, mais j'ai pas de dico :-[
Dans le doute, je balance un chiffre : 90
Edit : Bonne fin de soirée à ceux qui se sauvent !
-
Désolé, je vous quitte aussi. MAis vous êtes encore à trois à priori...
Bonne soirée et à la semaine proch'
-
J'ai un dico no soucis ^^
Manque 2 chiffres
Bonne soirée les gars, la bise! :P
-
865 !
-
Bon et 1237!
Soit:
Areligieux : qui n'adhère à aucune religion
Jouer
Quetzal : Oiseau aux plummes vertes d'amérique centrale ou monnaie du Guatémala
Bonne la chance!
-
C'est mieux quand t'es là. Je dis pas ça pour que tu reviennes, je sais que tu reviendras pas. J'ai déjà bien assez attendu comme ça. Quand t'es pas là, c'est tout creux. C'est immense et froid. Je me perds dedans quand t'es pas là. J'en parle à des gens, ils savent pas trop quoi dire. Ils veulent pas parler de toi parce qu'ils ont peur que ça me fasse mal et ça ça les emmerde parce qu'après ils faudra m'aider à arrêter de pleurer. Alors ils parlent du monde. Ils disent oui, c'est le problème des gens sensés, on est areligieux, on trouve plus de sens, les chrétiens crétins ont pas ce problème, au moins. Des beignes dans la gueule. Moi j'en ai trouvé du sens. C'est toi. C'est toi qui joues du piano, c'est toi qui fais craquer tes chevilles en te levant le matin, c'est toi fais glisser tes cheveux dans mon cou, c'est toi qui prends ta douche en chantant, c'est toi qui peins de grandes fresques multicolores sur nos murs, des quetzals qui déploient leurs ailes partout dans l'appartement. C'est tout creux maintenant. On a mis de la tapisserie beige et tout rendu. Et puis tu t'es enfoncée dans le brouillard. C'est tout creux maintenant, et parfois j'ouvre ma fenêtre et j'essaie d'entendre ton chant d'oiseau de l'autre côté de l'océan.
-
Peut-il y avoir des reliques areligieuses?
Un relique est communément le produit de la totemisation, qui est définie en sociologie comme placant un sens et une importance sacrée dans un objet ou une representation. C'est donc un sythèse de trois facteurs: Un phénomène existant et extérieur à l'homme, l'objet physique que l'homme en fait, et l'interpretation, l'idée qu'il y ajoute. Le dieu Quetzalcoal chez astèques en est le meilleur exemple, il est l'oiseau magnifique observé dans la nature, l'objet mi-homme mi oiseau souvent sculpté, dessiné et conté dans les histoires, mais surtout la symbolisation du maitre de la nature. Le procédé est donc similaire aux cheminements de l'imagination, qui à défaut de réellement créer quelque chose, combine des éléments réel pour en donner une nouvelle interpretation. Avec le temps, la confection des reliques s'est de plus en plus liée à la technique et à une esthetique aux critères artistiques et culturels, on qui la totemisation pour entrer dans la spécialisation de l'homme dans sa propre confection d'objet. On garde cependant cette trinité créatrice. Par la spécialisation cette technicité s'est de plus en plus déléguée, comme à l'époque il y avait des scuplteurs mais où chacun pouvait posséder cette compétence, désormais, soit on donne du sens, soit on crée la technique, et dans cette spécialisation la nature et ses formes esthétique s'en retrouve amputée car elle n'est pas active du prcessus mais simple muse, objet d'étude à part entière, elle n'est pas cause elle est conséquence d'autre chose. Bref on a beau jouer à comprendre on tourne en rond, et l'on peut placer du sens dans n'importe quel objet désormais, c'est plutôt le terme religion, où il faut définir la croyance sur lequel il faut s'ateler.
Désolé ca va nulle part :mrgreen:
J'arrete là pour ce soir j'espère que vous avez un dico si vous voulez continuer :-[
A plus tout le monde!!
-
-Ca n'a pas commencé ?
La jeune fille releva un regard étrange dans ma direction. Un regard vairon. A peine plus troublant que son sourire. Mon allure devait être comique, je venais de piquer un sacré sprint depuis le parking et ma chemise sortait de mon costard par tous les interstices possible. Y compris ma braguette. Putain !
-Depuis 10 bonnes minutes déjà.
-Merde ! Si je rentre maintenant, je suis grillé.
-T'es indispensable à la cérémonie ?
Je finis de remettre mon costume d'aplomb et me raclai la gorge avant de répondre, sérieux.
-Je suis le frère de la mariée.
-Et moi la demi-soeur du marié, rit-elle.
Ne pas être en train d'assister au mariage n'avait pas l'air de la déranger le moins du monde.
-C'est quoi ton excuse ?
Elle fit rouler le filtre de cigarette entre ses doigts.
-Je suis areligieuse.
-Agnostique ?
-Non, areligieuse. C'est pas pareil.
-Et ça t'empêche d'assister au mariage de ton frère ?
-Demi-frère. Je n'entre pas dans les édifices religieux, je refuse d'être hypocrite.
Quelle âge pouvait-elle avoir ? Seize ans, vingt-huit ? Je la dévisageai encore un long moment, juqu'à réaliser qu'elle en faisait de même. Il me semble avoir rougit.
-Et toi, c'est quoi ton excuse ?
-Réveil difficile.
Les événements de la veille me revenaient par vagues. Le restau arrosé, les boites de nuit, les jeux à boire, et cette stupide after....J'ai laissé une fortune en petites pièces à la serveuse du dernier club. Elle a dû faire une sacrée tête en découvrant que je l'avais arrosée en quetzal. Je l'ai pas fait exprès.
-Alors ?
-Alors quoi ?
-Tu entres dans l'église ? Ou tu restes ici avec moi ?
-
Anlor, c'était magnifique, vraiment :coeur:
Ben G, une fois encore, j'ai pas tout pigé, mais c'est peut-être la faute de la migraine qui m'attaque...
Du coup, cette session était aussi la dernière pour moi, je vais arrêter avant l'explosion neuronale. D'autant que j'ai pas été bien brillante ce soir, mieux vaut arrêter les frais ::)
Bonne soirée bande de gens.
-
Il y a quelqu'un ?
-
Techniquement oui, mais je suis pas cap' de faire une manche de plus...désolée :-[
-
Okeee c'est pas grave !
-
Heeeey (eh mais ce topic n'existe pas que le dimanche en fait :o)
Dimanche c'est le premier jour du nano ( :aah:)
Alors pour ceux qui le font pas le jeu continue comme d'habitude, mais pour ceux qui le font, je propose de quand même participer à une danse encore plus endiablée en intégrant des mots en 10min dans notre nano (oh yeah 8)) Et de poster ces extraits ici !
Bon faire toute la soirée ça serait trop chaud, mais une ou deux session pour se booster en mode Word war slash mots imposés ;D
Z'etes chaaauds?!
-
Ah mais carrément c'est une super idée ! J'approuve ! :aah:
-
L'heure approche \o
-
Je vais être un poil à la bourre, mais j'en suis !
-
Je suis forfait pour ce soir, mais je vais vous lire ;)
-
Perso j'en suis à 21h30 mais j'en ferai qu'une je pense... et je pourrais pas vous la montrer... donc oubliez moi ><
-
Je vais tenter... :/
-
Vous pouvez envoyer, de 25 à 1056
-
Allez, facile pour le début, 1034 :huhu:
-
412...
-
777
-
Expressionnisme
Politique
Vidéographie (procédé de télécommunication qui permet la télé cathodique/édition de programmes audiovisuels)
-
Gabrielle Münter en son temps nous a peint
Des beautés colorées adoubée par Kirshner.
L'orange est opposé à sa complémentaire,
Un bleu cobalt pétant, irisé sans un frein.
Loin de la politique et des ragots bon teint,
Die Brücke fit le pont entre envie et trouvère,
Ces allemands transis, c'est une nouvelle ère
De cet expressionnisme est né le seul matin.
Matin d'un nouveau monde éludant la technique,
Nous offrant des visages aux accents bucoliques,
Sans vidéographie, sans ère cathodique.
-
Personne d'autre ? Moi je n'ai réussi à en caser qu'un (et j'ai presque rien écrit en plus -_-')
J'aime beaucoup ton poème Rémi, bien musical, avec de belles sonorités.
-
Merci Loïc, j'adore l'expressionnisme, ça m'a inspiré.
Donc, personne d'autre ?
-
wow, trop beau Rémi.
Euh, moi je poste parce qu'il le faut, hein.
Mais ça ne ressemble à rien XD
Les moyens de transmettre un ressenti ont vraiment évolués au fil des décennies.
Alors qu’ils étaient capturés par l’art et l’écriture au XXe siècle via l’expressionnisme, les attitudes, réflexions et sentiments restaient quelque chose de purement abstraits. Tout dans l’imaginaire et notre façon de voir les choses.
Aujourd’hui, la politique de la vidéographie et les enregistrements permettent de mettre sur pause et zoomer sur une expression en particulier, figer l’instant présent. La musique d’ambiance incite également à créer une émotion. On ne nous fait plus imaginer, désormais, on provoque.
Ou comment raconter un peu n'importe quoi pour caser des mots --'
Je suis prête pour un second round !
-
C'est pas mal Maywind, essaye un bout d'histoire avec des persos, là c'est un peu statique. ça passe quand même pas mal.
354
-
Merci Rémi.
835
-
Je trouve aussi que ça passe bien :)
E.A.O (enseignement assisté par ordinateur)
Rédactionnel
Interurbain
-
Je n'aurais pas dû rester si longtemps dans mon bain, à bouquiner Hugo avant de me mettre en route. Voilà que ma journée démarre en mollesse, embourbé que je suis dans une drôle de paresse. L'homme qui rit, ce n'est pas moi, et mes élèves vont bien se gausser, de voir un prof ainsi attifé dans son accoutrement de clown. A ne pas me réveiller avant de m'habiller, ma chemise orange est flashy sous mon pull bleu cobalt. Mes cheveux en bataille trahissent ma négligence, ma paupière lourde est synonyme d'excès indus. Face à mes stagiaires, je tente un exercice rédactionnel, mal préparé, sans objectifs pédagogiques et sans correction enrichissante. Après une heure de cours mal négocié, les sourcils se lèvent, les voix chuchotent, on me regarde de travers. Lorsque le dernier arrivé, retardé par l'interurbain, s'installe sur sa chaise, les autres les mettent au parfum : aujourd'hui le prof est à l'envers. Non content d'avoir rêvassé sous la mousse abricotée, j'ai négligé ma dose de caféine, et la noce d'hier me rattrape à neuf heures, une montée me vrille les sens et brouille ma vue. Au premier rang, la jeune fille sérieuse, qui d'habitude me regarde en icone, a elle aussi trouvé plus utile d'exercer ses talents de dessinatrice de marges fleuries. Je m'absente un instant et file aux toilettes, me repoudrer e nez, m'asperger le visage, mais à mon retour je ne peux donner le change, je suis à l'ouest et perché pire qu'hier. Encore quelques matins comme celui-ci et mes prestations seront remplacés par de l'EAO : Enseignement Antialcoolique Optimisé.
écriture automatique...
-
Hop, deuxième essai ! ;D
À sa table, un octogénaire bougonnait en lisant le journal :
— E.A.O ? Qu’est-ce que c’est qu’ça encore : E.A.O ? Sont pas fichus d’écrire des mots entiers dans ce journal !
Il grimaça et abaissa le journal avant de crier autant qu’il pouvait :
— Simone ?
Pas de réponse. L’homme grommela et se leva pour traverser la maison. Personne. Était-elle sortie ? Il haussa les épaules et retourna à sa table. Tant pis, il lui en parlerait plus tard… s’il y pensait.
Il plissa les yeux pour lire l’article suivant.
Il comprenait bien que certains limitaient le papier pour la protection de l’environnement, mais niveau rédactionnel, ça s’en faisait ressentir. Des sigles non connus, des caractères de plus en plus petits… De l’encre qui tâchait les doigts… Ah non, ça, ce n’était pas nouveau.
— Un nouvel aménagement interurbain. Eh ben, y’en a qui ont des sous à dépenser… n’est-ce pas Simone ?
Il releva la tête et constata qu’elle n’était pas là.
— Simone ?
N’obtenant pas de réponse, il se leva avec difficulté et fit le tour de la maison sans succès.
-
Bah ca va tu t'en sors carrément bien May, ca passe tout seul :D
Du coup Loic part, vous pouvez me donner des nombre entre 2 et 1747 héhé
-
Mais où est passée Simone ??? :D
Manque peut-être une petite chute, mais la situation passe tout seul, c'est vivant, bien écrit.
Salut Ben !
1157
-
Je sens que ce jeu (euh... ne devrais-je pas dire "exercice") va vite me faire progresser dans l'écriture.
Merci pour tes conseils, Rémi. Merci Ben.G.
Hum... 1364
-
Y'a pas grand monde ce soir >< On est loin des soirées à 10, ambiance intimiste * Ben.G allume des bougies dans la dicothèque*
Bon une peu faute au nano, j'avais dit que je particieperai quand même et puis... et quoi, je sais pas ce que je veux :relou:
Et 368!
ce qui donne:
Orchestre
Recrudescence
Et Consulaire!
Bonne chance! ;D
-
Y a kunkun qui veut jouer avec moi ? :mrgreen:
Edit : désolée les enfants, j'avais oublié que j'ai un décalage horaire. Du coup j'vous suis sur la prochaine ;)
-
Les corps se mélangent au milieu de la salle immense. Je n'y vois plus bien clair, la faute au champagne sans doute. Dans cette ambiance guindée, qu'avais-je de mieux à faire que de m'envoyer des bulles derrière la cravate ? L'ambiance consulaire m'a toujours gonflée, et si Camille n'avait pas insisté, jamais je n'aurais mis les pieds dans cet endroit aux dorures et velours à gerber. Le rococo, c'est vraiment pas pour moi, et en terme de concert, je serais plutôt rock and roll qu'orchestre de chambre. Enfin, j'ai accepté de la suivre, faut bien faire plaisir de temps en temps. Elle est belle, ma Camille, dans sa robe fendue elle attire les regards et fait baver les vieux en smocking. Je sais bien que j'ai l'air déguisé avec mon costard de location, mais que voulez-vous, quand on aime, on fait des sacrifices. Attachée culturelle, qu'elle est ! Tu parles, moi je suis la tâche sans culture là-dedans. J'ai beau faire des efforts de tenue, éviter de parler (aussi bien à cause de ma verve et de mon langage peu châtié qu'à cause de mon haleine chargée), je suis comme une otarie au milieu d'une bande de caniches. Allez, une dernière coupe, je suis sûr que Camille a bientôt fini de faire la mariole et de baratiner ces faux culs protocolaires. Patienter sans faire de vague, voilà l'objectif. Mais voilà qu'un mec louche s'approche. Il a l'air aussi à l'aise que moi. Un clin d'oeil et il m'attire sur le balcon. Je le suis, un verre à la main (mais où ai-je chopé de la vodka ?) et nous voici à l'air libre.
_ Alors mon vieux, on s'amuse ?
_ Tu parles, je suis là pour ma meuf...
_ Tire là-dessus, ça ira mieux, qu'il me dit en me tendant un splif gros comme un stylo bille.
Et voilà comment je me suis fait virer par la sécu, qui gueulait contre la recrudescence des squatteurs de buffet. Camille m'a pas raté, mon prochain pétard je le fumerai tout seul.
Ouais Léa, t'es pas toute seule !!
-
Bon... "Consulaire" un peu difficile à caser, mais voilà :
Antoine ferma les yeux. Chacune des notes le faisait frémir. Les instruments se répondaient créant en lui comme des ondes de plaisirs. Puis une accalmie. Un soulagement momentané. Et une recrudescence ! Une plongée dans la volupté. Et déjà le concerto se terminait.
L’homme resta installé dans son siège le plus longtemps possible, laissant ainsi la salle se vider. Il ne voulait pas partir, reprendre pied avec la réalité.
Il était le dernier. Il inspira profondément et remonta son col avant de sortir dans l’air frais.
Antoine regarda sa montre. Il repensa au rendez-vous qu’il avait. Après tout, il était consulaire et son métier l'emmenait bien loin de cet univers enchanté qu'il venait de quitter.
-
Sympa Maywind, (je virerais le "comme" de ta deuxième phrase), ambiance bien rendue, on a envie de mieux connaître ton perso.
-
Moi j'aime bien vos deux textes o/
Du coup, je lance un nombre : 59
-
59, département du Nord, patrie de bêtises de Cambrai, très bon choix.
Du coup, mon nombre :
62
-
Oh, un autre joueur ! Du coup, je dis 1624 et je vais supprimer mon "edit" --'
Tes textes sont supers, Rémi ! Je me demande d'où tu sors toutes tes idées ^^
-
Amont
Analphabétisme
Tourdille : D'un gris jaune, en parlant de la robe d'un cheval (sympa celui là :D )
Bonne dance!
-
En amont des gribouilles aux nervures élancées,
Sont jetées des ovales ou des sinusoïdes.
Son analphabétisme est celui d'un droïde,
Dont il manque la puce offerte aux mieux pensés.
Les courbes se défont, la page est défoncée,
Sa blancheur en tourdille est une alcaloïde,
Enivrante beauté aux tracés flavoïdes,
Pauvres écrits lâchés aux phrases engoncées.
Viens ici me rejoindre au pays allumé,
Sans un mot me parler de rature éblouie,
Seul le sens épuré ne s'en va en fumée,
Tableau noir à la craie, tes poèmes inouïs.
-
Amont – Analphabétisme - Tourdille
- Et euh du coup, t'as fait quoi cet après-midi ?
- Tu me croiras jamais. Je marchais le long de la rivière quand j'ai vu en amont...
- C'est qui Enamon ?
- Non. En – A – Mont. Ça veut dire vers la source. Donc en Amont, j'ai vu Giselle, tu sais, la crémière.
- Je croyais que ta mère s'appelait Marie.
- Quel rapport ?
- Bah pourquoi tu l'appelles Gisèle ?
- J'ai pas dit ma MERE, j'ai dit la CREMIERE. Donc elle marchait là bas devant avec son cheval noir, et comme une étourdie...
- Non, Tourdille c'est pas noir.
- Quoi ?
- Bah t'as dit le cheval il est noir, mais tourdille c'est beige-moche, pas noir...
- Je sais que ce c'est tourdille, mais j'ai dit que Gisèle la crémière qui marchait en amont avec son cheval noir était ETOURDIE, pas que son cheval était tourdille !
- Ça va, ça va, t'énerve pas...
- Je m'énerve pas.
- Si tu t'énerves, je le vois bien que t'es tout énervé, t'as les veines qui palpitent.
- Quand est-ce que j'ai parlé de pépites ?
- …
- …
- …
- Je sais qu'analphabétisme est pas le bon mot, mais je crois qu'on a un problème.
- …
- …
- C'est quoi une alpha-bêtise ?
-
Bon allez, c'est le dernier pour moi.
Analphabétisme… Analphabêtise, oui ! Ils n’avaient pas pu trouver mieux comme raison pour lui refuser l’accès à sa promotion ? Et c’était quoi ce nouveau nom barbare pour qualifier des illettrés ? Il était le meilleur guerrier de sa promotion. En plus, il montait à cheval comme personne ! La vie était vraiment trop injuste !
Magnus rageait.
Ils l’avaient même interrogé sur certains mots comme « tourdille », qu’il aurait apparemment dû connaître, vu qu’il s’agissait de la robe de son cheval. Ils avaient juste cherché à l’humilier, oui !
« Allez en amont de la rivière, vous trouverez quelqu’un pour vous instruire » lui avait-on dit. Mais lui, ne voulait pas apprendre à lire et à écrire ; il voulait se battre !
Il s’installa sur un rocher près de la rivière : maintenant, que devait-il faire ?
-
Grimm : :D (alpha bêtise ! ;)) Un peu facile la sourde oreille (j'en ai usé dernièrement :-[), mais ça marche toujours.
Mauwind, la même !!! alpha bêtise ! énorme ! Et oui, que doit-il faire maintenant ?
Beaux textes en tout cas, bien joué.
Je file,
Tchussssssss !
-
Rémi ou l'art de manier les mots... Un jour, je ferai de magnifiques poèmes, moi aussi ! Oui oui ! Un jour... ::)
Ah ah, Grimm, j'ai rigolé quand j'ai vu ton "alpha-bêtise" alors que j'ai fait dans le même style XD Moi au début, toi à la fin ^^ Chapeau :)
Du coup, je ne sais pas s'il faut redonner des nombres, car Rémi arrête et moi aussi...
-
:D Ton perso a l'air cool May, j'aimerais bien en savoir plus ^^
Rémi c'est beauuuuuu c'est choueeeeeeette :coeur:
Et du coup j'imagine que c'est pas trop la peine pour les mots non :)
-
Quelqu'un pour une chtite soirée dico ?
-
Yo, je veux bien mais j'ai pas de dico ><
-
Je serai là à la demi avec mon dico :)
-
Nice, à toute !
-
Je vais me faire une tisane, envoyez vos nombres de 25 à 1056.
-
Yeah ! Je remets ça aussi ! ^^
Et je vais voir, selon les mots proposés, si je fais le défi de les intégrer dans mon Nano ou pas ;)
Bon jeu !
Oh : 833
-
56
Et bonne tisane :) (est-ce que ça se dit, ça je ne sais même pas :D)
-
Salut les potos !
700 !
(ouais une tisane !)
-
J'en suis !
-
Salut Rémi ! Salut à tous :)
Edit : et salut à toi aussi Doctor Grimm !
-
Alouate (Guyane) : autre nom du singe hurleur
Optique
Raticide
-
Moite est l'air de la jungle au crépuscule ambré
Les hurlements des singes alouates épiques
Dressent les poils de bras fermés tu me piques,
Toi moustique assoiffé sur ma jambe marbré.
J'éclaircis mon esprit déjanté dans l'optique
De croire en la nature épanouie mais timbrée.
Sales bêtes je crois qu'il me faut vous tuer,
Raticide sauveur je suis fou c'est pratique.
(n'importe quoi, je vais me chauffer hein ! j'ai pris tisane aux queue de cerise et feuilles de cassis)
-
« ARGH ! »
Le cri, fort tout d’abord, mourut avec Marie. L’alouate se tenait au-dessus de son cadavre. Il lui avait arraché l’œil et l’agitait devant moi en le tenant par le nerf optique. Je dus me retenir pour ne pas rendre le petit-déjeuner — il y avait un peu plus important, là maintenant. Je tentai d’épauler mon fusil et de tuer la bête mais je m’emmêlai les pinceaux et il tomba au sol, inutile : le singe approchait déjà. Il avait boulotté l’œil droit de Marie et semblait se dire qu’une paire supplémentaire ne serait pas de refus en guise de dessert. Je déglutis.
Le petit campement que nous occupions dans l’Amazonie française aurait dû être en pleine effervescence. En fait, il résonnait plutôt des cris des singes hurleurs qui avaient massacré notre équipée. Je me rendis en un seul coup d’œil compte que j’étais le dernier. Les alouates avaient agi comme des raticides d’une efficacité exemplaire pour nous éliminer de leur territoire.
Je devais prendre mes jambes à mon coup si je voulais revoir Alice. Dur de tourner le dos à une bête grimaçante qui vient de bouffer votre coéquipière, alors que ses congénères crient partout aux alentours. Je reculais alors, prudemment, les deux mains en avant, bien en évidence. Le singe me suivait à la même vitesse, patient. Il n’attendait probablement qu’un faux pas qui finit par arriver. Une racine qui dépassait me fit basculer en arrière, dans la rivière. Par chance, elle m’emporta rapidement, et si je manquai de me noyer, j’évitai les singes comme les crocodiles.
Jamais, depuis ce jour, je ne suis retourné en Amazonie.
-
Coucou exta ^^ (et Rémi et Loïc et May)
Alouate - Optique - Raticide
Monsieur Zimon tapotait du crayon contre son beau bureau de bois. De l'autre coté du meuble, tout engoncé dans un costume à pois, son patient se dandinait. Monsieur Zimon n'en croyait pas ses oreilles. Il retira ses lunettes. Les essuya avec un chiffon. Pulvérisa un de ces petits liquides hors de prix qu'on achète dans cette boutique d'optique juste en bas du cabinet, avec cette vendeuse mignonne dont il a oublié le nom. Ressuya les lunettes. Les remit sur son nez.
Le client – pardon, le patient – fit mine d'ouvrir la bouche. Monsieur Zimon leva une main impérieuse, réclamant le silence. Il essayait de se concentrer. La simple vue de ce primate – de cet alouate – le mettait hors de lui, pour tout vous dire.
"De la mort aux rats, vous dites."
Son patient approuva.
"Dans vos yeux."
Nouveau hochement de tête.
"Toute une bouteille."
Idem.
"Et vous n'y voyez plus rien, et vous ne comprenez pas pourquoi."
Le patient haussa les épaules, les lèvres toujours scellées.
Monsieur Zimon soupira. Stupides, stupides primates. Ils n'y connaissaient rien en médecine,ni en optique, ni en quoi que ce soit. On n'en tirerait jamais rien. Monsieur Zimon se leva de son fauteuil. Sa langue bifide émit un sifflement menaçant. Il posa sa main pleine d'écailles sur l'épaule de son client.
"Ne vous inquiétez pas. J'ai ce qu'il vous faut."
Et GRAOUMPH, il avala le petit humain tout cru.
-
@ Loïc
Je me rendis en un seul coup d’œil compte que j’étais le dernier.
placement de compte un peu bizarre.
Pas mal comme mise en jambe, c'est flippant à souhait mais pas toujours super fluide.
L'entame par contre est super :
Le cri, fort tout d’abord, mourut avec Marie. L’alouate se tenait au-dessus de son cadavre. Il lui avait arraché l’œil et l’agitait devant moi en le tenant par le nerf optique.
j'adore.
@Grimm
tout engoncé dans un costume à poids,
:D (poids)
(bof le "pleine d'écailles" mais c'est un détail, ça coule bien)
énorme la chute ! (d'où l'italique à alouate ! mais il aurait fallu faire crier le patient nan ? ç'aurait été encore plus marrant)
(et t'as casé deux fois optique !)
Edit : mon troisième vers fait 11 syllabes :'(
-
Désolée, j'arrive en retard :
— ALOUATE ! lança Ludivine en plaçant les lettres une à une sur le plateau, en utilisant le T de RATICIDE.
— Ça veut dire quoi, ça ? demanda Julie à sa sœur.
Celle-ci attrapa le dictionnaire qu’elle avait laissé ouvert devant elle.
— C’est l’autre nom du singe hurleur, répondit-elle en secouant la tête. Bon, ça me fait : quatorze points, car le mot compte double.
— Hum…
Julie observa le plateau et réarrangea ses lettres en fonction des mots déjà présents. Un sourire de victoire éclaira ses lèvres : elle avait un Scrabble et pouvait le placer !
— OPTIQUE !
Elle le plaça de façon à ce que le E vienne compléter le mot VENGE.
— Ce qui fait : seize fois trois, car mot contre triple… Quarante-huit plus un, deux… Dix, et le Scrabble… Cent huit points !
Finalement, Julie était contente, car elle prenait une sacrée avance.
-
J'ai aussi aimé le poids et la chute Grimm :mrgreen:
Rémi j'ai bien aimé la 1e strophe, la 2e part un peu dans tous les sens oui.
Un peu facile May non ? x) Mais c'est bien raconté.
-
Rémi : haha, j'aime bien ta chute, le massacre des moustiques au raticide ^^
Loïc : j'ai fait des grimaces genre beuaaaarktou du long mais c'était marrant à lire ^^
May : haha, la triche ! :D
(d'où l'italique à alouate ! mais il aurait fallu faire crier le patient nan ? ç'aurait été encore plus marrant)
Euh ben je sais pas trop. Vu que c'est un humain, je sais pas si c'est un monde où les humains sont con-cons-animaux et les reptiles savent parler, ou si les deux savent parler mais les humains ont peur d'eux ^^
Ah et j'ai corrigé les poids u_u
-
Oui Loïc, t'as raison, la deuxième strophe part en vrille (d'où fou...).
May, c'est bien raconté mais tu as grillé ton joker scrabble :mrgreen: !
Doc, effectivement on peut voir ton monde sous cet aspect là. J'avais pas capté comme ça, mais ça le fait.
Exta se bat avec son téléphone ?
468 !
-
789 !
-
May : haha, la triche ! :D
Et j'ai même pas honte !
May, c'est bien raconté mais tu as grillé ton joker scrabble :mrgreen: !
Hé hé ! :noange:
Fallait bien que je l'utilise au moins une fois :)
Loïc : ton texte est flippant, mais j'aime bien ^^
Grimm : j'avoue ne pas avoir tout compris à ton texte :-[
Rémi : c'est vrai que ça part un peu dans tous les sens... mais bon, au moins c'est plus recherché que le Scrabble :D
Allez : 529 !
-
Euh ben... C'est un docteur-lézard-géant qui mange son patient-humain parce qu'il est pas content qu'il ait mis de la mort au rat dans ses yeux :noange:
-
Il est sept heures du matin et ma mère débarque dans ma chambre pour me réveiller. Elle doit avoir des gènes d'alouate car elle hurle à faire s'écrouler la maison. Je ne réagis pas.
Ma mère a l'air un peu étonnée. Elle a beau s'écrier, me secouer, rien n'y fait. Aujourd'hui, je ne sortirai pas de mon lit. Au bout d'un moment, excédée, elle crie à mon père de venir. Ce dernier, encore ensommeillé, apparait au seuil de la porte, l'air passablement épuisé. Lui s'apparente plutôt au koala, je dirais. Toujours fatigué. Un souvenir sur deux, je le vois porter la main à sa bouche.
Il s'approche néanmoins de moi, et se met à me tapoter la tête avec légèreté. Laisse tomber papa, tu ne réveillerais pas un chat. Dans l'optique d'obtenir une réaction de ma part, moi qui déteste le soleil, il se dirige vers les rideaux et les tire d'un coup sec. Mais il en faudra plus, cette fois, maman et papa, désolé.
Car voyez-vous, je tiens personnellement du rat moi, comme j'ai pu le constater il y a à peine quelques heures. Je ne voulais pas vous embêter des draps sales et dégueulasser le parquet en plus, alors j'ai préféré chercher le raticide dans la cave. C'est bien plus propre et plus rapide, vous pouvez me croire.
(bon... il me faut de l'échauffement...)
Edit : j'ai mis tout ce temps !
-
:-\
C'est affreux exta.
-
Comme elle dit.
Joliment fait aussi. Affreux, mais bien fait.
-
Youpi exta ! Tralalère ! :(
Argh, dur ton texte ! (bizarre de raconter ça à la première personne d'ailleurs du coup. Le "koala, je dirais" ben non tu diras pas :mrgreen:)
-
Je sais, j'ai essayé de trouver plus gai mais c'est tout ce qui m'est passé par la tête :-\
Et non, pas cette fois Rémi, cette fois-ci je suis juste en manque horrible d'inspiration !
Edit : je me suis que la troisième personne ça rendrait le texte trop évident, mais bon il l'est déjà donc ouaip j'me suis planté quoi ><
-
Elle doit avoir des gènes d'alouate car elle hurle à faire s'écrouler la maison.
Mouahahah !!! :D
Car voyez-vous, je tiens personnellement du rat moi, comme j'ai pu le constater il y a à peine quelques heures. Je ne voulais pas vous embêter des draps sales et dégueulasser le parquet en plus, alors j'ai préféré chercher le raticide dans la cave. C'est bien plus propre et plus rapide, vous pouvez me croire.
J'ai pas compris --' (May est décidément pas douée...)
-
Ben il a évité de se tailler les veines par soucis de propreté.
Mais avec le raticide, il a du gerber du sang...
-
Allez, la suite :)
Géométrique/Incapacitant/Poule
-
Je peux avoir la définition de "Incapacitant", Loïc, s'il te plaît ?
-
bah le raticide ça tue les rats, mais t'inquiète il est chelou mon texte :mrgreen:
Très très sympa Rémi !
Toi moustique assoiffé sur ma jambe marbré.
C'est le moustique qui est marbré ?
Loic, j'aime bien le rythme, mais la fin était un peu facile non ?
Grimm, rien à dire, énooorme !
May, sympa mais un poil de la triche quand-même :D
Mais avec le raticide, il a du gerber du sang...
Bah il est un peu con aussi :mrgreen:
Edit : Incapacitant : Se dit d'un produit chimique non mortel qui provoque chez l'homme une incapacité immédiate et temporaire. Mais ça peut avoir d'autre sens, même si je n'ai trouvé que celui-là sur le premier site ouvert.
-
Géométrique – Incapacitant – Poule
C'est abstrait.
C'est... intéressant.
C'est une poule ?
Non, je ne crois pas. C'est un peu trop carré.
Mouais.
Ou bien un peu trop rond.
Mais quelle forme ça a, en fait ?
Je dirais... Géométrique ?
…
…
C'est un peu de la merde en fait.
Nnnnnnon, je serais pas aussi catégorique.
C'est abstrait.
C'est intéressant.
Ça coûte combien ?
Vingt mille.
Tu déconnes ?
Non.
…
…
Mais c'est de la merde.
C'est interessant.
C'est abstrait.
...
Bon. T'as vraiment envie de te couper un bras pour une poule qu'est ni carrée ni ronde ?
Bah...
T'as vraiment vraiment envie ?
C'est vrai qu'un bras en moins ça serait un peu incapacitant.
J'te le fais pas dire.
Ça les vaut pas vraiment.
Bah, c'est une poule ni carrée ni ronde.
C'est abstrait.
C'est intéressant ?
Non, t'as raison. C'est de la merde.
-
Les formes géométriques de l’exercice dansent devant mes yeux et ma feuille de papier reste désespérément vide. Sur mon brouillon — j’ai hérité des feuilles roses — des dessins tiennent lieu de calculs compliqués. Deux ans de préparation et rien. Comme une écolière, j’attends, cherche l’inspiration dans deux chevaliers-bâtons qui se battent avec une épée de fortune, dans la vue limitée de l’extérieur que j’ai, dans cette salle de classe d’une grande école parisienne, et dans la masse de cheveux roux de la fille devant moi. Je me perds un moment dans les belles boucles, sur son oreille fine qui dépasse, sur sa main droite qui écrit à toute vitesse.
Je me secoue, tente de sortir de la langueur incapacitante qui m’a saisie depuis que les sujets sont tombés, mais je repars aussitôt. Je m’énerve de nouveau contre ce mec un peu lourd, juste à la sortie de chez moi.
« Hé ma poule, tu veux pas… »
Je n’ai même pas écouté ce que j’étais censée vouloir. Élucubrations trop communes de rues trop masculines. Et forcément, parce que mon cerveau malade a envie de me narguer, je fais le tour des théorèmes qui portent des noms de femme. Je révise par la même occasion toutes les formules que je connais. Évidemment, aucune ne me permettra de sortir du problème inscrit en encre noire sur l’énoncé.
Je jette un regard à ma montre. Trente minutes seulement. Encore trente avant de sortir, et l’aiguille trotte.
-
Si un jour vous déambulez jusqu'au douze rue de la rapière, si vous passez le porche sombre au lierre grimpant et si, téméraire, vous frappez à la porte rouge, alors apprêtez-vous à rencontrer l'inconcevable. Derrières les tentures aux dessins géométriques, se cachent des poules aux desseins barbituriques. Un nain sur échasses vous accueille et promet de sombres orgueils, des orgasmes éthérés.
Un valet en soie noir vous fera tirer au sort, un breuvage aphrodisiaque ou un philtre incapacitant. Votre chance jouée, vous voilà face aux créatures infiniment belles et lascives quand le hasard vous sourit, sorcières purulentes les soirs de mauvaise grâce.
Tel est le jeu auquel s'adonnent marins et contrebandiers, pour atteindre l'extase ils s'en remettent aux dés. Trois ou quatre nuits infernales, malchance accumulée et voilà qu'une exquise victoire les couronne, la félicité est à ce prix.
-
@Grimm
Très marrant :D ! Beau rythme pour ce dialogue.
edit : ça se relit avec plaisir, (c'est abstrait ! c'est de la merde !) vraiment poilant.
@Loïc
ça me rappelle des trucs !
J'aime bien, très visuel, très immersif.
Juste ça qui est chelou :
Je n’ai même pas écouté ce que j’étais censée vouloir.
ça par contre, c'est très chouette :
Élucubrations trop communes de rues trop masculines.
Edit :
désolé pour le double post
Toi moustique assoiffé sur ma jambe marbré.
C'est le moustique qui est marbré ?
nan, c'est une faute (marbrée) ;)
-
Je passe. Et Skyfall m'empêche de me concentrer...
May, sympa mais un poil de la triche quand-même :D
Pas qu'un poil... Mais je le savais avant même de me lancer dedans ^^
-
Loïc : ahnon, pas le baaaac :putainlafaute: Mais très sympa à lire quand même
Rémi : je suis pas sûre de la viabilité d'un tel établissement :\? mais c'est une idée marrante ^^
(en fait je viens de réaliser que je me suis grave emmêlé les pinceaux avec mon dialogue)
Edit : c'est bon, j'ai arrangé u_u
-
Loic, j'aime bien le rythme, mais la fin était un peu facile non ?
Ouais, pas le temps de faire mieux.
Bien joué Grimm, très absurde, vraiment pas mal. On s'emmêle les pinceaux mais pas grave.
(Et c'est rigolo, je pensais pas spécialement au bac en écrivant mais ça peut aussi x))
Sympa Rémi, ça fait limite un peu poème en prose j'ai trouvé.
-
Sympa Rémi, ça fait limite un peu poème en prose j'ai trouvé.
merci, c'était le but.
Et oui Grimm, c'est assez inconcevable comme je l'ai écrit (mais les tordus sont capables de tout :mrgreen:)
-
Géométrique
Incapacitant
Poule
Il y a un faible grésillement, puis l'ampoule s'éteint et je m'immobilise dans le noir soudain, inquiet. La ferme est bien calme ce soir. On peut entendre une poule caqueter.
Mais je dois faire vite, pas le temps de rester ainsi. Allez, avancer à tâtons, et faire bien attention à ne rien renverser. Les mains en avant, je me dirige avec précaution vers la sortie du salon. Pas mal d'objets entravent mon avancée. C'est comme si on avait lâché en plein salon une bombe incapacitante. Je ne vois plus rien du tout, et le trajet ne se fait pas sans peine.
J'ai heurté un gros vase du coude, mais je l'ai rattrapé illico d'un mouvement agile de ma main gauche. Je me suis pris la table dans les jambes, mais j'ai habilement placé ma main droite sur ma bouche pour étouffer mon hurlement. J'ai écrasé quelque chose de mon pied gauche, mais j'ai subrepticement essuyé ma chaussure sur le tapis. Puis j'ai de nouveau cogné un vase, mais cette fois, fort de mon expérience, je me suis rué dessus et l'ai chopé à pleines mains. C'est curieux, les objets paraissent différents quand tu les touche sans les voir.
Mais trêve de ces considérations géométriques, j'ai un cours avancé d'anatomie qui m'attend dans la grange et il ne va pas se faire tout seul.
-
Exta :
J'arrive pas à saisir le rapport du cours d'anatomie avec le reste du texte :-\ Et pour le coup j'ai pas trop accroché au reste, ptetre parce que les adjectifs "habilement", "agile" et tout à la première personne ça sonne vraiment "ahkeuchuibô" ^^Le prochain sera mieux !
-
@exta
Un cours d'anatomie ! Sympa ce texte (petite répét de "salon" qui coince un peu), attention de ne pas marcher sur un poussin en route !
(Le mec se la pète un peu)
336
-
Grimm, très chouette délire absurde, mais je dois relire je suis un peu perdu ^^
Loïc, que de mauvais souvenirs tu a fais rejaillir en moi :-\
Ahhh, Rémi, très original, inattendu, et exotique !
May, arrête de skyfaller :D
Edit :
Ouiiii Grimm la prochaine sera mieux ! (en fait le mec va voir une nana dans la grange, donc anatomie quoi :-[)
attention de ne pas marcher sur un poussin en route !
On sait pas ce qu'il a écrasé puis essuyé sur le tapis :mrgreen:
Et il se la pète, je te l'accorde >< en fait je savais pas comment caser géométrique, je voulais pas juste l'écrire comme ça, j'ai donc parlé d'anatomie juste pour faire le lien :/
738
-
900.
-
Digitaline : principe actif de la digitale pourprée, qui constitue un poison violent, utilisé à petites doses dans le traitement de certaines maladies du coeur
Peiner
Séculaire
-
Mince, il y a un poto qui vient pour récupérer des clés du coup je dois descendre le voir, donc bonne nuit si vous partez entre-temps, et à tout de suite sinon :)
-
Assise sur son tronc d’arbre, la sorcière regarda le garçon approcher sans bouger. Elle le voyait peiner dans son ascension de la colline, avec son grand sac sur le dos. Malgré ses yeux fatigués, elle distinguait clairement les gouttes de sueur qui perlaient, ses cheveux et sa chemise déjà trempés et son souffle qui se faisait court. Elle imaginait sans mal toute la volonté qu’il devait mobilier pour continuer à mettre un pied devant l’autre après son long voyage alors qu’elle-même ne bougeait pas. La sorcière attendait, et elle avait de bonnes raisons de le faire.
« Bienvenue mon garçon », elle dit d’une voix douce quand il fut enfin arrivé. Elle bougea pour lui faire un peu de place sur le tronc séculaire désormais mort. Elle patienta — longtemps, autant qu’il fallut — pour que le garçon reprenne ses esprits et trouve le courage de lui présenter sa requête. Elle se souvenait d’elle-même, gamine, qui venait voir sa prédécesseure des étoiles dans les yeux et l’espoir au bord des lèvres.
« J’ai besoin de digitaline. S’il vous plait. Ma… »
« Je sais. »
Deux mots. Il se tut, la regarda avec des yeux ronds, implorants aussi. Elle lui sourit, bienveillante.
« Je te donnerai ce dont tu as besoin. Ou plutôt… Connais-tu le rituel ? »
Il hocha la tête. La sorcière voyait bien que jusqu’au bout, il s’était dit que, peut-être, il pourrait y échapper. J’aimerais bien, moi aussi, pouvoir le lui dire. Simplement lui donner les plantes et le laisser s’en retourner auprès de sa mère. Mais la tradition et le règlement s’imposaient même aux sorcières. Aux sorcières tout particulièrement.
« Viens. »
Une main sur l’épaule, elle l’emmena vers sa cabane, qui serait bientôt celle du garçon. Le lendemain, elle partait dans l’autre sens.
-
Agatha a souvent animé mon enfance,
Un meurtre en un manoir reculé d'Angleterre,
Les hôtes sont suspects et vivent un enfer,
Car Poirot est vicieux, les pousse à la démence.
Bol de digitaline, poignard sans élégance,
Ou un coup de fusil, pistolet séculaire,
Quels que soient les moyens, il ne saura se taire,
Le petit détective qui ne vient pas de France.
Combien de soirs hantés par ses drôles d'histoires,
Ai-je bien pu passer à lire dans le noir,
Impatient et peiné, qui est le meurtrier ?
Quand le livre achevé je dormais tel un loir,
J'étais si épuisé que je me laissai choir,
Sur le lit de mamie, aux profonds oreillers.
(dernière rime pourrie...)
-
Désolée, je me suis un peu embalée :-[
Digitaline – Peiner – Séculaire
Tip tap tip tap, le bruit des pas sur le marbre. C'est un long couloir, tu sais. Il y a des ombres tout le long qui tendent les griffes pour vous chatouiller les jambes. Mais moi j'ai un chandelier. Ça les repousse, je peux presque les entendre siffler.
Il fait trop nuit pour le jardin, on y voit rien, les arbres dorment. Moi je traverse. Flip flap flip flap, le bruit des pieds dans l'herbe mouillée. Ne t'inquiète pas : c'est pas mon genre de trébucher. J'ai même mis ma cape pour pas attraper froid, et je garde mes crocs bien au chaud. Il y a un petit paquet de poudre dans ma poche. Tu veux savoir ce que c'est ?
Dong. Dong. Dong.
C'est le clocher qui sonne. Un quart d'heure avant minuit. J'ai tout le temps de m'occuper de toi. Il y a un grand chêne séculaire au fond du parc. Il dort si profondément, ce lascar-là, qu'on doit lui donner du sang pour le réveiller. Ça me peine un peu, mais après tout, je fais ça pour toi. Je pose le chandelier par terre et remonte ma manche. Scrounch, le bruit des dents dans le poignet. C'est triste à dire, mais mon sang n'est pas très bon. Je préférais le tien. Mais notre chêne n'est pas difficile. Les premières gouttes lui caressent les racines, et il se dépêche de les écarter pour me laisser passer.
Tip tap tip tap, le bruit des pas sur les marches de bois. Ça fait longtemps que je suis pas venue te voir, pas vrai ? Il y a tout plein de poussière et des toiles d'araignée, et des ombres bien moins polies que celles du manoir. Elles se battent contre la lumière de mes chandelles. J'arrive dans ton tombeau. Ton sang avait bon goût, mais c'est bien la seule chose qui en avait chez toi. C'est vraiment moche ici.
Frrrrrrch. Le bruit de ma cape qui tombe au sol. Est-ce que tu sens que je suis là ? J'ai l'impression que oui. Tu n'as pas l'air très content. Est-ce que c'est à cause de la poudre dans ma poche ?
Ne t'inquiètes donc pas.
Le sang de mon poignet coule encore. Juste encore assez pour remplir un bol. Tu m'en veux si je pose le chandelier sur ton cercueil ? Merci. J'ai besoin de mes deux mains pour mélanger. Voiiiilà. Un doux breuvage tout prêt pour toi.
Tic tac tic tac. L'horloge juste au dessus de ta tête. Plus que cinq minutes avant ton réveil. Alors bon, je vais peut être ouvrir le cercueil maintenant. Je voudrais pas rater le moment où tu ouvriras les yeux, tu comprends ? Calme tes ombres, je te ferai pas de mal.
C'est fou comme tu n'as pas changé. C'est fou comme tu fais toujours peur. Je vois ton torse qui se soulève, un tout petit peu, alors que tu recommences à respirer. Ta bouche s'ouvre, et tes paupières avec. Bois, mon cher papa. Bois, ça va t'aider.
Oups. J'ai peut être mis un peu de digitaline dans ton bol de sang. Quelle étourdie ! Te voilà reparti pour dix ans, c'est bien dommage. Heureusement, il m'en reste un plein pot à la maison.
Gros bisous mon cher papa. Je te laisserai peut-être te réveiller la prochaine fois.
-
Rémi : j'ai trouvé loir/choir faible mais bien aimé le dernier vers. Petit poème sympa.
Grimm : c'est trop chouette ! Super bien rythmé, super bien écrit, glaçant sur la fin.
-
@Loïc
Très chouette. J'aime bien la fin. L'idée retravaillée pour apporter un peu plus de suspense en longueur serait très sympa.
@Grimm
Wah ! Quelle imagination ! Et c'est super bien écrit. Chapeau.
Rémi : j'ai trouvé loir/choir faible mais bien aimé le dernier vers. Petit poème sympa.
c'est pas faux. Y a d'autres trucs qui me plaisent moyen, mais 14 alex en 14 minutes, j'étais à fond !
Edit : je file. Merci pour la soirée, c'était super cool, comme d'hab.
Bises !
-
J'ai beaucoup aimé vos deux textes :)
Rémi, je me retrouve totalement dans la lecture d'Agatha le soir (même si perso après Dix petits nègres je peux pas fermer l'oeil)
Loïc, j'aime bien l'idée de la focntion de sorcière qui se transmet comme ça ^^
edit : à plus Rémi !
-
Sympa Rémi, en tant que grand fan du detective belge, je ne peux que comprendre et aimer ce petit poème :)
Loïc, très chouette texte, bien écrit, avec une fin comme je les aime. Je n'ai juste pas compris pourquoi tu es passé à la première personne le temps d'une phrase. S'il remplace la sorcière, alors ils devraient être seuls, non ?
Grimm, super texte ! Plein d'idées originales, et très habile le coup de la digitaline vers la fin !
Bye Rémi !
-
Des gens qui jouent encore ?
(Exta euh c'est juste une erreur ^^)
-
Je joue encore si il y a encore du monde :huhu: (mais pour une ou deux parties, pas plus)
Du coup dans le doute : 306
-
Owkey 709 alors.
@Loïc : ah ouf, c'est le genre de truc qui me fait flipper, je me dis toujours que j'ai manqué un truc :D
-
Et 1038 ce qui fait :
Déclencher/Oumiak (mot esquimau) : embarcation de grandes dimensions des Esquimaux, faite de peaux de phoques cousues/Violoncelle
Edit : en fait j'arrive pas à m'y mettre, du coup je file.
Merci pour la soirée, je vous lirai demain. Pensez à mettre les séries svp ;)
-
Pfiouuuuu, j'osais pas le dire, mais je sèche aussi.
Bye Loïc et merci à toi, je mettrai les séries.
-
Déclancher – Oumiac – Violoncelle
Je me souviens du jour où Sacha est partie. C'était en plein soleil de minuit, la glace brillait tellement que ça piquait les yeux, et les chiens veillaient. Sacha s'est levée au milieu de la nuit, ça m'a réveillée. Elle a enfilé des peaux sur ses habits de nuit, et tiré un gros sac de sous son lit. Je ne savait pas trop ce que ça voulait dire. Mais je savais que c'était grave. Elle a vu mes yeux ouverts et a posé un doigt sur sa bouche.
Chuuut. Ne dis rien, petite sœur. Rendors-toi.
C'est ce que disait son regard. Je n'ai rien dit, mais je me suis pas rendormie non plus. Elle a tressé ses cheveux, et fixé la tresse autour de sa tête avec des épingles. Je la regardais faire en silence. Elle a enfilé ses bottes, jeté le sac sur son épaule, et déclenché le levier. Des bruits de rouages se sont fait entendre, pas trop fort, parce que je les avais huilés la veille. La porte de l'igloo s'est soulevée. Papa et Maman dormaient toujours, emmitouflés dans leur peau de bête. Sacha a rempli une gourde de thé chaud. Puis elle a attrapé son violoncelle-à-eau, juste à coté de celui de papa, et j'ai su à ce moment là qu'elle partait. Elle ne l'emmenait jamais dehors.
Je l'ai suivie jusqu'au bord de la rivière. Là, notre famille gardait un vieil oumiak que Maman avait bricolé un peu, et qui marchait à la vapeur. Sacha a chargé son sac et son violoncelle dans la barque. Elle s'est tournée vers moi et m'a embrassée, sans un mot. Puis je l'ai vue enfiler ses lunettes d'aviateur et grimper dans le bateau. Elle a appuyé sur quelques boutons, tourné une poulie, les ailes de toiles se sont déployées. L'eau pompée depuis la rivière, transformée en vapeur par le mécanisme, fit s'élever Sacha et son bateau.
Elle m'a salué avec deux doigts, comme elle avait vu les pilotes le faire sur les photos.
A plus, petite sœur.
Et l'oumiak a filé à toute allure. En une minute, elle avait disparu de notre horizon glacée, et je suis retournée me coucher.
-
Ah ben du coup personne joue :-\
Ben j'vais aller me pieuter aussi je pense du coup.
-
Très sympa Grimm. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait penser à un bouquin que j'ai lu il y a treeeees longtemps, Balzac et la petite tailleuse chinoise, même si la raison du départ ici n'est pas explicitée. Seul hic : elle est juste retournée se coucher tranquille, alors que sa soeur vient de la quitter ?
(Désolé pour l'abandon au fait)
-
Donc les mots de ce soir :
Alouate / Optique / Raticide
Géométrique / Incapacitante / Poule
Digitaline / Peiner / Séculaire
Déclencher / Oumiac / Violoncelle
-
Très sympa Grimm. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait penser à un bouquin que j'ai lu il y a treeeees longtemps, Balzac et la petite tailleuse chinoise, même si la raison du départ ici n'est pas explicitée. Seul hic : elle est juste retournée se coucher tranquille, alors que sa soeur vient de la quitter ?
(Désolé pour l'abandon au fait)
Merci :)
Bah je savais pas trop comment finir en fait :D Et comme ça soeur lui a demandé de rien dire elle peut difficilement faire un esclandre et réveiller leurs parents, je sais pas. Ça veut pas dire qu'elle retourne se coucher en mode "allez hop c'est fini je dors on s'en fout", plus "bon bne je peux pas faire grand chose alors on va attendre de voir comment ça se passe". Mais je conçois que ça soit pas très réaliste :huhu:
Super soirée dico en tout cas, merci à vous tous !
-
Chouette dernier texte Doctor ! J'ai jamais essayé le Steampunk, ça donne envie.
Bien joué le violoncelle-à-eau, on y croit sans problème.
A la semaine proch !
-
ça y est, on est la semaine prochaine !
Envie de se changer les idées ? Des joueurs ce soir ?
-
Je suis tenté. Je vais pas produire de miracles par contre, je suis très rouillé niveau improv'.
-
Allez, j'en suis. Advienne qu'écrira. :huhu:
RDV à quelle heure ?
-
Mon téléphone et moi sommes partants aussi :huhu:
(j'aurai peut-être un petit retard)
Edit pour Kerena : 21h je crois bien :)
-
Cool !
21h20/21h30 pour moi, si vous ne démarrez pas avant, j'ai un dico.
-
Je viendrai pour 21h30 aussi.
-
21h30 est le mieux pour moi aussi.
-
21h30 c'est OK pour moi !
-
Je vous rejoindrai aussi je pense 8)
-
J'en suis, mais encore une fois oubliez je pourrais rien poster :huhu:
-
Zag, tu peux poster demain ;) !
Si tout le monde est chaud, vous pouvez envoyer vos nombres, entre 1 et 1089, les mots devraient sortir pour 21h30 du coup !
-
Mettons 322.
-
721
-
154
-
Je suis pas sûr que ça ait un interet fou, étant donné que c'est dans mon nano :mrgreen:
-
Digestible
Oronge (champignon, amanite)
Cancaner
c'est parti !
-
Digestible
Oronge (champignon, amanite)
Cancaner
J'ai toujours été bon quand on part en cueillette,
Des bolets, des lactaires et même ces éponges
Comestibles goûteux, notre liste s'allonge,
Mais ce jour là, horreur, je rêvais de paupiettes.
Mes lépiotes dorées étaient cassées en miettes,
Les spores non testés, je mangeais des oronges.
L'assemblée cancana, mon estomac me ronge,
Peu digestible mets, je tâchais ma liquette.
-
C'est loin d'être parfait !
La chasse est ouverte, oui celle aux champignons
C'est triste et pas malin, mais ça me rend grognon
Car y participe mon voisin trop chanceux
Avec lui c'est perdu, il gagne tout les jeux
Là où moi je cueille des mauvais oronges
Lui trouve des bolets, c'est pas des mensonges
A lui le digestible, à moi l'horrible
Y'a bien de quoi râler, et lui de cancaner !
-
Elle était partie vivre dans les bois, à l'ancienne. La décision lui était venue assez vite : le monde est pourri, je n'en veux pas en faire partie. Je vais retourner à la nature. Ça peut pas être compliqué, je vais me prendre mes quelques bouquins de survie de base et hop, je serais la femme des bois.
Peut-être qu'ils feront des contes sur moi, se disait-elle d'abord.
Il y eut quelques difficultés les premiers jours ; il se trouve - vous ne le saviez peut-être pas - que l'eau des rivières n'est pas toujours parfaitement digestible, potable dirait-on plutôt, et que ça donne la coulante. Mais c'est pas grave. C'est la nature, et elle y fait sa marque. Un peu partout, d'abord à grands torrents bruns puis à petites gouttes.
Bon, ils ne feront pas de conte sur cette partie-là, se dit-elle.
Et puis manger. Elle avait ses bouquins d'accord, et ils listaient les aliments comestibles, mais elle n'était jamais tout à fait sûre. Ce champignon, c'est une oronge ? Sûr, mettons que c'est ça. Quel est le mal, si elle se trompe ?
Oh, oui. La colique, de nouveau.
Oh et puis quoi, s'ils veulent faire des contes là-dessus qu'ils y aillent. Qu'ils cancanent, pérorent, ricanent même. C'est la nature, aussi, le caca. Et elle est devenue la femme de la nature, pleinement. Chaque jour la nature sort d'elle, toute pressée, et elle se rétrécit chaque jour, plus compressée.
Elle a jeté les bouquins. Peu importe les bouquins.
On n'a pas raconté de contes sur elle non, mais elle a fait les infos. La fille retrouvée ratatinée, trente kilos de perdus et la traînée de merde que tel le Petit Poucet elle avait tracée jusqu'à sa dernière demeure.
-
Pas d'histoire, pas de fin, on va dire que c'est l'échauffement -_-'
« Laisse les cancaner. »
Les mots, dans cette forme ou dans une autre, ne cessent de revenir dans la bouche d’Émeline. Ils ne suffisent pas. Son amour, sa main dans la mienne, son souffle chaud, rien de tout cela ne suffit à me protéger des pointes acérées qui, chaque jour, transpercent ma peau. Sans compter les regards, méprisants, haineux parfois.
Alors, moi, j’ai envie de me cacher. De m’enfoncer dans un canapé, de ne plus en sortir. De rester sous la couette, de m’enfiler pizza après pizza, jusqu’à que ça n’en soit plus digestible. De dormir tout contre Émeline et d’emmerder le monde.
Mais ça n’est pas possible. Il faut bien vivre, et tant pis si la vie fait l’effet d’oronge. Sortir malgré tout, essayer de rire.
Je sais qu’elle voudrait qu’on s’embrasse, juste comme ça. Moi aussi je voudrais. Mais j’y arrive pas. Je continue seulement à prendre les pointes.
-
Bon, j'avoue. La mienne manque de classe et d'élégance par rapport aux votres. Mais c'est pas moi, c'est le sujet :-¬?
-
@Kerena
Quelques problèmes de métrique, mais t'as raconté une histoire, c'est cool.
@barnacle
Très sympa ton histoire. Avec oronge, c'était couru ( :D) qu'on aurait ce type de délire.
Bien joué d'avoir intégré le truc "il vont écrire un conte", ça enrichit vachement.
(et pas de pb pour la classe, faut de tout... faut se lâcher :mrgreen:)
@Loïc
Effectivement pas de fin... mais un bout d'histoire quand même
Son amour, sa main dans la mienne, son souffle chaud, rien de tout cela ne suffit à me protéger des pointes acérées qui, chaque jour, transpercent ma peau.
joli ça
Edit : Grimm ? Exta ?
-
Digestible
Oronge
Cancaner
Au bout du troisième jour, je commence à craindre pour ma vie. Je suis dans une forêt que je ne connais pas, au beau milieu de nulle part, abandonné par mes compagnons de voyage, sans téléphone portable ni nourriture. Quitter le campement complètement ivre en plein milieu de la nuit n'a pas été ma plus brillante idée.
Il faut que je mange quelque chose, je n'en peux plus. A chaque seconde qui s'écoule, je me sens perdre des forces.
Devant moi, un champignon. Je me baisse et le cueille faiblement. Une belle couleur orangé, gros chapeau charnu, ça m'a tout l'air d'être une oronge. Mais comment en être sûr ?
- Parce que maintenant, tu te soucies de ce que tu manges ? s'exclame une voix venue d'en bas.
J'ai un sursaut de terreur. Qui a parlé ?
- Mais c'est moi, espèce de crétin, ton intestin grêle !
Ça y est, voilà que j'hallucine. Mais je suis trop crevé pour me raisonner, je trouve ça plus facile de me laisser aller à mon étonnant délire.
- Oui mais là c'est différent, je peux mourir...
- Hah, hurle une nouvelle voix. Tu n'as pas eu ce trait de génie quand tu m'as mangée hier soir !
- Ah oui ? Et qui es-tu ?
- La cuisse de sanglier, espèce d'abruti ! Tu sais, celle qui n'était plus toute fraîche.
- Ah bon, mais tu étais plutôt bonne.
- Comment ose-t-il, s'écrie une troisième voix. Et moi alors, tu m'as oubliée ? C'est moi, la pomme pourri que t'as avalée sans savoir ce que tu mettais dans ta bouche, tellement tu étais raide hier.
- Il n'a aucun respect pour la nourriture, affirma le morceau de viande.
- Heh, et aucun respect pour moi surtout, renchérit mon intestin grêle. Si vous saviez tout ce que j'ai eu à transporter durant ces années. Il y a trois ans, il a...
- Hé, ça suffit oui ! je dis, agacé. C'est fini de cancaner par ici ? J'ai faim, moi !
- Eh bien mange ce champignon, mon vieux.
Mort de faim et de fatigue, je finis par céder. Et je ferme les yeux.
Quand je me réveille, je suis dans un endroit étrange. Il y a des anges partout autour de moi.
- Bienvenue au paradis, me dit l'un d'entre eux.
- Hein, le paradis ? je suis mort ?!
- Eh oui, ce n'était pas une oronge ton champignon. Et il n'était pas digestible non plus.
(comme d'hab, première tentative foireuse ><)
-
Sympa Rémi. Ptet pas convaincu par le vers 5.
Kerena c'est frais c'est chouette. J'aurais juste écrit "de mauvais oronges" :mrgreen:
barnacle c'est rigolo mais je trouve la toute fin un peu ratée. Trop évidente.
Exta fin un peu courue mais le dialogue est assez sympa.
-
Beau délire Exta ! La fin est un peu bâclée, mais bon.
Oui, y a pas que le vers 5 qui ne me convainc pas...
Prochains nombres ?
-
Nice chute rémi, tordante !
Pareil Kerena, elle m'a bien fait marrer ta chute et ta façon de caser "cancaner" (par contre les métriques et tout ça c'est pas mon fort, je sais pas ) !
barnacle, moi perso j'ai vraiment bien aimé, jolie fin bien dégueulasse et tout :mrgreen:
Loïc, sympa ton histoire, manquait juste une fin c'est vrai, mais il y avait de l'émotion.
Edit : 510
Yep, j'ai bien foiré la fin, je voulais un truc marrant genre merde, tu vas continuer à causer, chouette c'est le paradis mais bon, pas d'idée :huhu:
-
902 !
-
Je suis déjà content d'avoir fini en dix minutes, les gens qui font des vers ou des jolies phrases dans ce temps-là ça m'épate.
Bref : 209.
-
Houssaie : partie de forêt ou abonde le houx
Rouet : (instrument à roue pour filet la laine / rouet d'arquebuse pour la mise à feu - rondelle d'acier denté / gardes d'une serrure)
Classique
-
Si vous cherchiez du joyeux, évitez ptet de lire celui-ci.
Aucun bruit dans les bois. Les oiseaux ont tous arrêté de chanter, comme si eux aussi ressentaient la tristesse de la sorcière. Assise au milieu de la houssaie, elle ne peut que pleurer. Non loin de là, dans la plaine, les corbeaux, insensibles, eux, se repaissent déjà des affres de la guerre. Des corps partout et du sang, plus que la sorcière n’en a vu en trop d’années d’existence. La sorcière est fatiguée.
Elle sait qu’elle devrait se lever. Faire quelque chose pour ne pas penser au spectacle. Continuer à faire tourner son rouet — c’est ce que les sorcières font, après tout — mais ça demande trop d’effort et elle continue à rester prostrée et à cracher toutes ses larmes.
Les oiseaux, ses amis, n’en peuvent plus du silence. À l’unisson, bien loin de leurs chants classiques, ils entonnent une complainte. Ils veulent rassurer la sorcière.
-
(j'ai totalement triché, désolé, mais ça m'a sauté aux yeux tout de suite)
Samedi soir. Chambre réservée, session spéciale entre deux vieux "amis".
"- ...Hue !
- Quoi ?
- SALUT !
- Bah salut oui, pas la peine de hurler.
- ...Roué !
- Fouet ? Tu veux déjà commencer les festivités ?
- ...on, ... rouet !
- Quoi, tu es enroué ?
- Bah oui que je suis enroué, non mais franchement, tu ne le vois pas que j'arrête pas de tousser ?
- Ah autant pour moi, je savais pas. Mais... T'es pas vraiment enroué en fait là ?
- Non, c'est juste pour le roleplay idiot ! T'as pas eu les consignes ou quoi ? Le coup classique.
- Bah je suppose que non. Reprenons. Tu disais quoi, quelque chose comme quoi tu toussais ?
- ... Houssaie."
-
Au milieu des cris et de la fumée âcre des arquebuses, je ne distingue plus mes compagnons de mes ennemis. Mon rouet est cassé, ne me reste que ma dague. Où se dirige donc ma troupe ? Où sont nos assaillants ? Cette forêt est trop dense. Ma seule issue est des plus classiques : me mettre à l'abri, analyser la situation, réapparaître au bon moment et si possible trucider un adversaire par derrière. Tandis que je cours au hasard, m'éloignant des fracas, les ronces me lacèrent le visage et j'atteins une houssaie. D'autres piqûres, d'autres traînées rouges sur ma peau. Mais voici que je trébuche, une racine plus perverse encore que les autres. Je m'affale de tout mon long et ma dague vient se ficher dans le gras de ma cuisse. La douleur est cuisante, même si l'estafilade est superficielle.
Assis sous les arbres, j'entends au loin les râles et les explosions. Je respire sans trop de bruit, je contemple ma blessure, le vermillon coulant qui saura m'amender lorsque la bataille finie je réapparaîtrai. Encore une fois, je m'en sors bien.
-
Pour mon excuse, je m'y suis mis avec 5 min de retard :mrgreen:
Elle est partie dans la Houssaie
La cherchez plus, la Belle
La Houssaie, je vous dis
Elle a eu la trouille
Quand la vieille a montré son rouet
La belle est pas tombée dans l'panneau
Elle lui a mis un taquet
Et s'est enfuie par les créneaux
Dans la Houssaie, j'vous dis
C'est là qu'la belle est partie
C'est l'histoire authentique
Et c'est la fin d'un classique
-
@Loïc
Très bon texte, pas joyeux, mais franchement bien écrit
@Barnacle
Ah, la petite trichotterie du dimanche :mrgreen:
C'est toujours tentant !
@Kerena
T'es excusée ! Et puis c'était bien marrant.
-
barnacle : c'est toujours sympa les tricheries :)
Rémi : nos deux textes peuvent se rejoindre ^^
Kerena j'ai vraiment bien aimé, chouette poème.
-
Houssaie
Rouet
Classique
- Non, pas la pomme, prends plutôt les fraises !
- MAIS TU VAS ME LÂCHER ENFIN, OU QUOI ?
- Dans tes rêves mon pote, ce n'est pas toi qui vas te coltiner le transport que je sache. Toi tu avales, et moi je digère, c'est le deal. A moins que tu ne tiennes à tout prix à vivre indéfiniment constipé ?
Merde, merde et merde. Le paradis, avec mon intestin grêle qui me cause, ce n'est pas de la tarte. Ça fait une semaine que ça dure, et je suis sur le point de péter un durite. Ne mange pas de pomme, c'est plus lourd à digérer. Non, ne t'approche pas de cet arbre, il les fruits sont meilleurs de ce côté du Paradis... J'en peux plus.
- Eh, Exta, quoi de neuf !
Je me retourne. Tiens, c'est la fille qui avait décidé d'aller vivre dans la nature, elle a fait la une des journaux il y a quelques temps.
- Encore ton intestin grêle qui fait des siennes ? me demande-t-elle.
- Heh, faites comme si je n'étais pas là ! C'est plutôt cet idiot qui fait des siennes !
La fille se met à rire. Elle est charmante, bien loin des images que j'ai vues d'elle sur Terre. Peut-être que...
- Non, mon pote, elle ne voudra pas le faire avec toi, ricane mon intestin grêle.
La fille sursaute. Classique ce coup, il me fait payer mes caprices.
- Comment vous êtes-vous... rencontrés ? demande la jeune femme avec un sourire.
- Oh, je n'oublierai jamais ce moment, réplique mon intestin avant que je puisse répondre. C'était dans une houssaie, un jour d'été. Il avait bouffé pas mal de saloperies, et ça m'a foutu les nerfs tu vois ? Avec ce que je portais en lui... Tu sais qu'il y a trois ans, il a avalé un rouet ?
Merde, encore cette histoire !
- Mais j'étais complètement torché ! je m'écrie. Y'en a assez avec ça, ça suffit !
La fille se met à rire, puis dit :
- Bon eh bien je vous laisse... J'ai à faire...
Je la regarde s'éloigner.
-Elle à faire, au paradis, tu parles ! ricane mon intestin. Bon allez, ne fais pas cette tête, ça se passera peut-être mieux au prochain épisode...
(Bon, nullissime, c'est clairement pas mon jour , et pourtant je suis sur ordi :'( )
-
(bon, ça ressemble à rien, mais j'avais envie de faire de l'expérimentation)
Houssaie – Rouet – Classique
La belle au bois chantant s'en allait par les routes
Et il fallut au loup moins d'un doute. Sans
Plan, il la suit, l'ingénue, elle ajoute
A son gant un pensée filoute.
Et c'est sous la houssée que toute
A son ivresse elle court
Dans les bras du jaloux.
Classique, direz
Vous, elle se
Piqu', rouée
Par le
Loup.
Et lui son roi lui mord le cou
A notre belle au bois dormant
Et lui le loup trouve à son goût
La jolie belle au bois sanglant.
-
Non extasy, c'est sympa. Les histoires qui continuent et se mêlent...
Rémi et Loïc, vraiment joli par contre. Chapeau.
Et Kerena, pour cinq minutes ça a de la pointe.
Je reste un peu déçu de mon coup, j'aurais pu développer un peu plus autour au moins...
-
Sympa exta, sérieux faut pas te dénigrer. Moi ça m'a fait marrer.
Grimm : belle expérimentation, ça a de la gueule (de loup !). Et le dernier quatrain est très chouette (même avec ses "et")
Prochains nombres ?
-
Chouette texte Loïc, bien noir !
Héhé barnacle, petit tricheur :mrgreen:
Ouaip, marrant Kerena, je préférais ton premier, mais marrant :)
Rémi, c'est très bien écrit, joli moment bien rythmé.
Grimm, woah, très bon ça, les deux derniers vers sont terribles ! (par contre, t'as zappé rouet je pense ?)
27 (et retour au téléphone ! Si je tarde trop, m'attendez pas :/)
-
Exta sympa de continuer l'histoire. Plus qu'à la dérouler encore :mrgreen:
Grimm je suis pas sûr de tout avoir bien suivi, les enjambements sont parfois durs à lire mais y a beaucoup de jolies choses.
-
Exta : oui, mais j'ai mis rouée à la place, ça marche ? :mrgreen: J'ai bien ri devant ton texte !
Loïc, Rémi : c'est bien écrit mais c'est pas la grande joie quand même :(
Barnacle : tu triches, c'est moche :huhu: (mais rigolo)
Kerena : J'aime bien ton poème !
233 !
-
740
-
Airedale : grand terrier anglais à poil dur, très robuste, chien de chasse ou d'agrément
Concret
Paquet
-
— C'est quoi, ce bouton là ?
— Touche pas à ça !
— Je touche pas, je te demande, ce que c'est que ce bouton là.
— C'est pour déclencher la démodulation spinale. Voilà, t'es avancé ?
Le gamin regarde le pilote par dessous. Méfiant, il montre un cadran.
— Et ça ?
— Ce cadran mon petit, sert à visualiser la libération des paquets.
— Les paquets ? Comme ceux du Père Noël ?
— Mais où t'as vu que mon vaisseau il était tiré par des rennes ?
— ...
— Cet astronef est le plus rapide de la galaxie mon pti gars.
— Il est peut-être rapide, mais il pue.
— L'odeur, c'est celle du chien.
Sur ces mots, rapplique l'airedale du capitaine. Un vieux clébard mal fichu et à moitié tondu.
— Le chien, il a plus de poil parce qu'on lui a démodulé la colonne vertébrale ?
— Arrête de raconter n'importe quoi gamin. Et la démodulation spinale, c'est un truc avec lequel vaut mieux pas rigoler.
— Et ta femme, elle sait que tu tripotes des boutons ?
Le pilote baisse les yeux, dévisage le marmot, pense un instant à lui crier dessus mais choisit de rester silencieux. Voyant que ses sarcasmes sont sans effets, le gamin tente quelque chose de concret.
— Si tu m'expliques la démodulation spinale, je dis rien à ta femme.
— Ma femme est sur Ios. Et c'est pas parce que je conduis ce vaisseau que je ne la respecte pas.
— Je t'ai vu, avec la chienne...
Là, le pilote tourne au cramoisi.
— Bon, voilà ce que c'est la démodulation spinale !
Le pilote appuie sur le fameux bouton. Des auréoles de lumières se forment dans le cockpit, une lumière vibrante, un son sur aigu, et puis plus rien.
— Voilà, t'es content maintenant, petit con ?
— Wouaf !
-
C'est difficile, l'art du souvenir. Ma mère m'a dit un jour, par hasard, que c'était le moment où elle m'avait vu le plus heureux. Le jour de mes trois ans quand ils ont ramené le chien à la maison.
Ça fait des années que j'essaye de reconstruire ce souvenir spécial là, par petits bouts, paquet après paquet. Le chien est mort quand j'avais six ans. Je l'imagine à peine. Il y a les photos - c'est un terrier airedale, l'air un peu piteux, déjà malade sur ces photos-là. J'essaye de me le représenter sain, de le reconstruire à revers.
Le moment de ma vie où j'ai été le plus heureux, à trois ans. J'en ai besoin. Il me faut l'idée de ce bonheur connu. Alors j'essaye de m'imaginer moi-même à trois ans, dans les jambes de ma mère que je ne peux pas repeindre jeune, dans l'entrée de cette maison qu'on a quittée si tôt...
On a tellement bougé, quand j'étais gosse. C'est peut-être ça qui m'a rendu heureux, en voyant le chien. Avoir un ami qui serait là, déménagements après déménagements.
Elle a dit ça sans y penser, que c'était le moment le plus heureux de mon existence. Et je ne peux pas en retrouver une parcelle, rien de concret. Je sais que tout ce que j'y ajoute, je l'invente.
Je chasse le souvenir, et plus que je le chasse plus je réécris la mémoire que je pourrais en avoir. Il faut que je vive avec l'idée que le moment le plus heureux de mon existence, cette fondation que je cherche, ne peut plus être qu'une fiction.
-
J'ai voulu faire plus léger, j'ai juste fait plus mauvais.
« Moi ce que je dis, c’est que ce qui foutent le bordel, ils faut les foutre dehors. »
Je baille pour cacher mon embarras et me retiens de citer les Fatals Picards devant la connerie de mon interlocuteur. Le problème avec la famille, c’est que c’est compliqué de faire un esclandre en plein milieu du repas. Parfois je me dis qu’il faudrait, pourtant, qu’il y a pas de raison d’être plus tolérant avec les merdes sorties par ma famille qu’avec les gens d’Internet. Mais j’y arrive pas. Se trompant sur la signification de mon silence, la tante Marcelle met le paquet.
« Et puis la peine de mort, ça les dissuaderait de recommencer. La prison, c’est devenu un paradis, ils ont la TÉLÉ alors que d’autres crèvent de faim dehors. »
J’ai envie de disparaître dans mon assiette. Tout à coup, j’ai plus faim. Belzebut, bon grand airedale — un immigré, lui aussi — sent qu’il aura plus à manger ce soir, je le vois tout frétillant. Finalement, le sujet finit par changer sur des trucs plus concrets : il parait que la fille de la sœur du boucher s’est mariée avec un Marocain. La foire aux clichés continue, et moi j’ai honte de rien savoir dire, planqué derrière mon assiette.
-
Désolée j'ai un peu pris mon temps. C'était très laborieux.
Airedale – Concret – Paquet.
Pas de panique. Restons calmes, restons concrets. On va marcher par constatations, ok ? Constatation 1 : je suis assise dans la salle du trône. Jusque là, tout va bien. Constatation 2 : il y a quelques citoyens autour. Rien d'inhabituel. Constatation 3 : il y a un gros trou dans le plafond.
Hum. Héloïse, respire. Voilà. Inspire, expire. On reprend.
Constatation 4 : un truc bizarre est tombé du ciel. Constatation 5 : c'est ça qui a troué le plafond. Constatation 6 : c'est un drôle de paquet. Vraiment bizarre. Il est tout rond et il fait de la lumière, puis il s'arrête, puis il recommence, tout très vite.
Pomelle, la jolie airedale, s'approche pour le renifler en agitant la queue. Je vois maman du coin de l'oeil qui essaie de la faire revenir en tendant la main. Je lève les yeux : il y a de drôles d'oiseaux dans le ciel. Ils ressemblent à de gros bâteaux en fer, et ils clignent de la lumière aussi. Mais ils volent, alors ça doit bien être des oiseaux, non ?
Tout d'un coup, le paquet se met à grossir, grossir, grossir. Une sorte de rectangle se dessine dedans. C'est une porte, et elle s'ouvre. Un drôle de bonhomme en sort, avec des habits bizarres et des cheveux aussi courts que ceux d'un paysan. Il nous regarde tous en fronçant les sourcils, détaille nos robes, nos chiens, lève les yeux, voit le plafond troué, et grimace.
Il lève le poignet et parle à un gros bracelet noir qui fait de la lumière aussi.
"Mec, on s'est encore trompé d'époque. J'te raconte pas la galère que ça va être avec le service des paradoxes."
-
C'est marrant comme deux personnes sont partis sur de la SF humoristique, sans se concerter.
Loïc, je crois que des fois c'est juste difficile d'être léger avec une réalité aussi triste.
-
- Hé, vas-y Exta, cette fois je te PROMETS de ne rien dire.
- ... Je peux compter sur ta parole ?
- Sûr mon ABSENCE de parole, plutôt !
- Mais qu'est-ce que t'es marrant pour un intestin, c'est hallucinant...
La voilà qui s'approche, une ravissante blonde à la peau très claire, brillante, merveilleuse.
- Woah... murmure cet abruti d'intestin, on dirait un... Ange !
- Mais de qui tu tiens cet humour à deux balles, putain...
- Bah tous ces paquets de carambars que t'as bouffé étant môme, tu pense qu'ils sont allés où ?
- Je vais t'étriper...
- Haha ! Étriper ! Tordant !
- Par pitié elle s'approche, tais-toi... Salut, je lance nerveusement à la jolie blonde.
- Bonjour ! elle me répond avec un grand sourire.
Un chien, un airedale je dirais, aboie à son tour. Ça me fait tiquer.
- Heu... Je sais que ça va te paraître bizarre comme question, mais ton chien a eu l'air de me répondre...
- C'est parce qu'il est très intelligent, me répond-elle.
- Pas au point de parler, j'espère, je dis avec un sourire.
- Non,fait une voix dans un profond soupir, mais moi si.
Je sursaute. Je sens mon intestin frétiller. La jolie blonde a l'air terriblement gênée.
- Mais... Mais qui a... je balbutie.
- C'est moi, répond la voix dans un murmure de lamentation. Son Coeur...
Mon intestin explose.
- Bordel de merde ! Passez moi cette expression mais je suis tout chamboulé : un coeur sui parle !
- Oui, reprend la voix torturée, et je souffre aussi... Terriblement...
- Je pourrais peut-être vous aider, propose mon ventre, laissez moi vous aider, je sens sue je vous aime ! Ô intestin grêle amoureux d'un coeur !
Moi et la fille on se regarde, gênés. Soudain, j'ai envie de lui faire payer à cet intestin tout ce qu'il m'a fait subir.
- Et dans le concret, je dis, tu vas faire quoi ? Tu veux que je la mange pour que tu la digères ?
Oh, quelle horreur ! s'exclame le coeur
Je préfère m'en aller.
La jolie blonde me lance un regar désolé et s'en va.
Alors, intestin, je dis, ça fait quoi ?
- Je n'aurai qu'une chose à dire : prépare toi à constiper pour l'éternité
-
Rémi j'ai ri. Pas fan e la chute cela dit. $
barnacle bienvenue dans le camp des pas joyeux ^^
Sympa Grimm ^^
Exta j'ai bien ri aussi. Belle chute.
J'arrête là pour ce soir, dicotez bien !
-
Barnacle, j'aime bien ton texte, plein d'émotion (ça me parle plus que les lycanthropes).
Quelques retouches à faire, mais c'est chouette.
Genre là :
Ma mère m'a dit un jour, par hasard, que c'était le moment où elle m'avait vu le plus heureux.
c'est pas hyper clair
Mais la fin est vraiment très belle.
Loïc, c'est pas plus léger, c'est clair, mais c'est pas mauvais. Perso j'ai honteusement abandonné les repas de famille depuis des années. Ton texte se tient très bien.
Grimm, j'ai senti venir le truc, je pense que c'est fait exprès, du coup la chute prend toute sa saveur. Encore un chouette texte.
Exta :
- Je vais t'étriper...
- Haha ! Étriper ! Tordant !
:D
Marrant ton délire ce soir !
Bon, je vous abandonne pour ce soir, merci pour ce bon moment !
A+
-
Rémi, Exta, c'était hilarant :D :D
Barnacle : :( mais c'est tout triste
Loïc : erf, la joie des repas de famille :relou: La frustration est bien retranscrite en tout cas.
-
Très intéressant barnacle, j'ai vraiment bien aimé le fond de réflexion.
Loïc, super texte à mon avis, et t'as très bien inséré les mots, surtout celui du chien.
Grimm, chouette délire !
Rémi, wouhou ! J'ai dû relire pour m'assurer que j'avais bien capté, gros gros délire :mrgreen:
-
extasy, brillante chute. Merci d'avoir laissé la scatophilie vivante toute la soirée.
On arrête là alors ? Je peux une de plus perso, grand max.
-
J'aurais vraiment aimé, mais je dois malheureusement y aller.
C'était cool que tu te joignes à nous barnacle, repasse la semaine prochaine :)
Merci à tous pour ce chouette moment, je kiffe toujours autant les soirées dico !
-
Je le referai à l'occasion pour sûr, j'ai encore plein de progrès à faire.
Bonne soirée tout le monde alors !
-
Je suis sur une partie un peu pénible dans mon projet actuel, donc écrire quelques bêtises me tente bien. Je suis même prêt à tenir le dico si besoin.
Il y a du monde pour ce soir, 21h30 ?
-
Je pense pouvoir répondre présent :)
(Je viens accompagné par contre : mon cher téléphone :huhu:)
-
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII'll be there !
Barnacle au dico pour une soirée disco !
(j'amène la boule à facettes)
-
Trois c'est un bon début :)
Je propose d'attendre vers 21h20 pour donner l'intervalle pour les pages, puis je relève à 21h30 et lance à ce moment-là.
Si on n'est que nous trois, je pourrai toujours prendre mon nombre sur random.org.
-
Je serais là aussi, avec la fameuse couette :huhu:
-
Ok, il me faut trois nombres entre 25 et 1088.
-
1054 :-¬?
-
237
-
J'attends un peu encore, je laisse à extasy le temps d'arriver.
-
barnacle je t'aime :s
Merci d'avoir été patient, je suis la :)
(vraiment désolé pour le retard au fait)
Et donc 158 (merci Zag' ^^)
-
Pas grave. Je vais piquer mon nombre ça ira plus vite : 464
comédien
galle (f) : excroissance produite chez végétaux sous influence d'un parasite
validation
-
(désolé exta, t'as édité pour donner le nombre pile au moment où j'ai posté)
Elle me demandait des promenades, toujours. Il lui fallait de la nature, du vert dans toutes ses nuances, du jaune jusqu'au brun. J'acquiescais poliment.
Il lui fallait prendre de l'air frais, qu'elle disait, de l'air réel. Ca me faisait rigoler. On allait pas bien loin : les parcs dans Paris, les bois juste en-dehors.
J'aurais voulu lui parler de la un-peu-plus-vraie nature que j'avais connu plus jeune, celle que l'homme n'avait altéré que par la cultivation, le pâturage, quelques sentiers. Mais je n'osais pas lui dire. J'avais besoin de sa validation.
J'étais toujours tenté de pointer la galle sur certains arbres, ou même l'artificialité des bancs, des poubelles vertes. C'était juste quelques végétaux plantés là, pour faire plaisir. Ils ne méritaient pas autant d'émerveillement. Et pourtant elle y revivait, c'était les meilleurs moments de sa semaine, qu'elle me disait.
Les moments dans la nature avec moi. J'acquiescais, sans comprendre comment on pouvait vraiment s'en satisfaire. S'y plaire si pleinement. Mais je ne lui disais rien de tout ça, au contraire.
Je la trouvais un peu comédienne. Il fallait l'air être pour être impressionnée par aussi peu de nature. Mais bon, je lui disais rien. J'étais bien comédien, pour qu'elle m'aime.
-
C'était vraiment pas le moment. Le réacteur à plasma déconnait sec et malgré la validation des paramètres intégrés au calculateur, il était clair que notre vaisseau ne pourrait échapper à son poursuivant. Sur les écrans, on n'avait jamais vu un truc pareil. La forme de l'engin qui se rapprochait ne correspondait à rien de connu, mais force était de constater que ce truc était gigantesque, plus grand que les plus énormes astronefs jamais construits par les humains et les autres espèces à travers la Voie Lactée. Grégor scrutait le radar qui reconstruisait une forme en trois dimension. Il la fit tourner sur elle-même et interrogea son copilote.
— Matt, t'as déjà vu un machin pareil ?
— Non. La forme est bizarre.
— Ouais, et changeante.
— Et la taille ! T'as vu la taille du truc !
— Incroyable qu'un truc si gros puisse nous suivre.
— Calcule sa masse s'il te plait, et vite, il approche.
Tandis que Matt s'affairait, Grégor tenta une dernière manoeuvre pour relancer le moteur plasmatique.
— Rien à faire.
— Ce monstre doit peser dans les 13 millions de gigatonnes...
Grégor resta bouche bée. Le poursuivant était maintenant suffisamment proche pour établir un contact visuel.
— Mais, c'est végétal ce truc on dirait ?!
— Oui, il a sa propre atmosphère qui le suit !
L'énorme masse verte déploya ses tentacules et leur vaisseau fut happé.
Comme posé sur une planète faite d'arbres gigantesques et d'herbes plus grandes que des immeubles, leur astronef s'enfonçait peu à peu. Il devint une galle sur une racine démesurée. Alors qu'ils s'enfuyaient, sans scaphandre car l'air était respirable, une branche incommensurable se pencha vers eux. Une voix s'éleva pour leur demander :
— Voulez-vous être les comédiens de notre prochaine parade ? Notre astéroïde sera bientôt en orbite autour de Véga pour une représentation dédiée à la galaxie d'Andromède.
Bon, c'est nul... tour de chauffe...
-
Sympa ton texte Barnacle. "validation" est un peu forcé mais le reste passe nickel. Y a aussi une phrase avec un mot manquant vers la fin (fallait être quoi ?). En tout cas, on a envie d'en savoir plus sur tes deux personnages. Ça ferait un bon début de nouvelle.
Et j'aime bien l'idée qu'ils soient tous les deux comédiens, ça apporte une richesse au texte à la fin.
-
C'était en août. L'été était particulièrement chaud, et un soleil cruel pesait en permanence sur nos épaules. C'était de ces journées dont on avait hâte qu'elles prennent fin, et qu'on tentait d'oublier de notre mieux.
Mais moi, je n'avais pas ce luxe, ce matin. Émilie était sortie plus tôt sans venir me voir. Ce n'était pas dans ses habitudes de m'ignorer, mais elle avait un motif valable et je ne lui en voulais pas. Elle saurait aujourd'hui si son travail de comédien serait récompensé. Elle avait travaillé dur pour obtenir ce rôle, et elle attendait la validation de la compagnie de théâtre avec impatience et appréhension. Je la soutenais, je savais à quel point ça comptait pour elle. Même si elle m'avait quelque peu délaissée ces derniers jours, mon désir de la voir gagner était si grand que je lui excusais ses maladresses. Je pouvais bien souffrir un peu pour elle, qui m'arrosait tous les jours, et qui les soirs, les yeux rêveurs et me caressant les tiges avec amour, me racontait tous ses secrets. Je lui pardonnais tout, même cette affreuse galle qui commençait à germer sous l'influence de la chaleur infernale et de ces répugnants microbes.
Elle est rentrée le soir. Je mourais de soif. Elle est venue me voir, elle m'a caressée, elle m'a parlé longtemps. Mais ce soir, ce n'est pas d'eau quelle m'a arrosée mes de ses larmes, et plus tard la nuit, de son sang.
-
Merci Rémi, je suis assez content de mon coup. La fin est le deuxième paragraphe que j'ai écrit en fait, donc je n'ai eu qu'à faire demi-tour et écrire à rebours.
Et ton truc est pas si mal, le problème est seulement avec la fin au fond.
Extasy, j'aime beaucoup le twist mais un peu moins le coup du suicide lui-même.
Au fait, Zagreos, il me semble que la semaine dernière t'avais dit que tu participais mais sans forcément poster les textes (ou je confonds avec quelqu'un d'autre) ? Donc on t'attend pour continuer ou pas ?
-
Y a des doigts qui se sont mélangés dans ton texte (t'es sur le téléphone ?) mais c'est chouette d'avoir personnifié la plante et tu l'as bien fait. Bon, la fin sanguinolente c'est un peu dommage :'( t'aurais pu la faire verser des larmes de joie.
Bon allez, au prochain on rigole !
Ouais, ma fin est un peu pourave, je savais pas comment caser comédien.
Et Zag est sous la couette et ne postera pas je pense (pas sûr qu'il réponde, c'est pour ça que je me permets).
On enchaîne ?
748
-
Sympa barnacle, c'est joli et la chute est très belle :)
Haha Rémi ! Cette forme énorme n'était donc qu'un astéroïde : énorme :mrgreen:
Et galle est très bien posée.
-
Mince, les larmes de joie ça aurait été top j'y ai pas pensé !
Et oui téléphone comme d'hab :(
619 du coup.
-
175 pour moi, donc :
capelet (m) : tumeur molle qui se développe à la pointe du jarret du cheval (aarg)
maladroitement
pare-éclats (m, inv) : dispositif (terrassement, blindage) de protection contre éclats de projectifs (uuuh)
-
Derrière un pare-éclats, on n'est pas à l'abri,
Des conn'ries de soldats, des blagues bien pourries.
Si maladroitement un bidasse s'étale,
On pourra se marrer et bouffer son cheval.
Un petit capelet, c'est pas un ris de veau,
Ça change le menu, entre cuistots rivaux.
Bouffe donc ce truc là, tu seras pas déçu,
C'est gras et onctueux, un entremets cossu.
Les blagues bien bourrin à base d'équidé
Voilà le quotidien des mecs embrigadés.
-
Bof, il me manque une bonne chute.
J'ai grandi dans une famille de militaires. Grand-père militaire, père militaire... Mère militaire même, ce qui pour l'époque, supposait beaucoup de volonté. Et cette volonté, ils l'attendaient de moi.
"Che veux pas", que je chouinais maladroitement quand j'étais gosse. On m'écoutait pas. On me fourrait les albums de famille sous le nez, là c'est Papa en Centre-Afrique, là Papi en Indochine... Ça remontait loin ; les médailles étouffaient la généalogie depuis Napoléon.
Je savais bien moi, que je n'étais pas fait pour. Je voulais être vétérinaire, et ça ne m'aidait pas. Parce que du coup, quand on me disait : regarde tes aïeuls qui ont défendu la France, je me disais "On m'aurait refilé un cheval avec un capelet, avec ma chance, et j'aurais fini sous une broche prussienne."
Ils le savaient eux-mêmes au fond. Je n'avais la chance d'un héros, j'ai toujours eu toute la malchance du monde. La chaise qui casse, c'est pour moi. La marche de l'escalier qui lâche, c'est pour moi. Le plâtre mal mis par l'infirmière, pour moi. Le chirurgien qui oublie sa montre dans le ventre, le genre d'histoire qu'on entend que dans les journaux, devinez pour qui c'était ? Pour moi. Et au départ, j'avais juste une petite indigestion. Le lait avait été mal étiqueté, et ça avait empiré...
Mais la malchance, ça n'est pas une maladie invalidante. Donc qui c'est qui se retrouve maintenant avec le pare-éclats qui lâche, dans le trou du cul de l'Afghanistan ? La jambe criblée de balles ? Qui s'est qui se doute déjà bien que la jambe en plastique qu'il va lui falloir, alors qu'il n'en est qu'à pisser le sang, que cette jambe en plastique va constamment glisser et se fracturer elle-même ?
C'est bibi.
-
Tu sais, je t'aime bien. T'es gentil comme maître. Tu as tout de suite su que j'allais mal l'année dernière et grâce à toi, ce capelet n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Quand on a déjoué cet attentat il y a deux ans, tu m'avais équipé d'un pare-éclats pour être certain qu'il ne m'arrive rien, alors que tu es resté vulnérable.
Mais voilà, tu me chevauches trop maladroitement et ça fait un mal de chien. Je ne me vois pas supporter ce calvaire pour l'éternité.
Que veux-tu : t'es le fils d'un titan et je ne suis qu'un pégase, ça va pas le faire.
A présent il font de très beaux hélicoptères, t'as qu'à t'en prendre un. Moi, je retourne à l'Olympe.
(bon, zéro inspiration, désolé :-[)
-
Bah, elle est pas mal cette chute, c'est pas la chute du siècle de la mort qui tue, mais ça le fait quand même.
Le bidasse
A la poisse,
Pue l'époisse,
Se ramasse
Et trépasse.
Ou pas, avec sa jambe de bois !
-
C'était vraiment dur.
Rémi, j'ai un peu de mal à juger ce genre de poésie j'avoue. Il y a un côté gaillard plaisant, mais beaucoup de passages font forcés. Le sujet oblige je suppose. Par contre ton improv en trente secondes sur la bidasse à la poisse, wow.
Exta, t'avais une bonne piste. Avec plus de temps ça aurait pu donné quelque chose de bon.
-
Très chouette ton poème Rémi dis-donc. Ça c'était vraiment cool.
barnacle, bah moi j'ai kiffé ton délire aussi, le coup du mec malchanceux c'était super bien trouvé dans ce contexte.
1034 ?
-
C'est vrai que ton texte est un peu brouillon exta, mais je crois pas que ce soit l'inspiration qui pose problème sur ce coup-là. Au contraire, l'idée est chouette. Maintenant, c'est dur de mettre en forme un truc aussi tordu en si peu de temps (et les mots étaient super durs à caser). Bref, avec quelques minutes de plus ton texte aurait été encore plus marrant (déjà rigolo comme ça).
Bon, je dois filer, désolé de vous laisser à deux... Mais vous formez un joli couple :mrgreen:
Je vous donne quand même un nombre : 632.
À la semaine prochaine !
-
Bye Rémi du coup.
Je lance une dernière : (31 pour moi)
absurdement
marteau
triplé (n.m : triple succès)
-
Absurdement on appelle coup du chapeau
Un triplé réalisé par un mec en short, un blaireau,
Moi ça me fait mal au crâne, c'est le coup de marteau.
Bises, je file !
-
Il est huit heures du mat', dimanche et déjà les coups de marteau au-dessus de ma tête. J'ai envie d'y répondre par des coups de balai contre le plafond, je sais qu'il y a des gens qui font ça en vrai. Mais je ne m'en sens pas la force. Faudrait que je me lève d'abord. Et si je me lève, il y a l'estomac qui va se lever aussi, se soulever tout entier.
Je suis pas sûr de pouvoir atteindre les chiottes. Ou l'évier de la cuisinette, qui est juste là pourtant. Il doit y avoir de la vaisselle de la veille dedans, mais tant pis. Je vois les bouteilles vides posées au bord.
On les a vidées, pour sûr, et pour quoi déjà ? Je ne m'en souviens plus. Je sais qu'on a vidé tous les fonds de bouteille dans trois verres et que, comme un con, j'ai dit que j'allais faire le triplé. Et puis je l'ai fait. Et puis je sais plus trop.
Je sais comment l'alcool marche avec moi pourtant. Je le tiens tant que je suis en mouvement, puis la digestion commence et c'est le lendemain que je me vide pendant des heures. Et absurdement, je recommence à chaque fois.
Pour quoi je buvais, déjà ?
Je suppose que le voisin a le droit de faire des travaux, aussi tôt le matin. Après tout il vient de...
Minute.
Après tout, il vient d'emménager. Mon meilleur pote juste au-dessus de chez moi, le rêve. En théorie.
Et ce connard, c'est lui qu'on fêtait hier.
Pan, pan, pan. Les coups de marteau aussi font leur triplé, absurdement.
-
Il y a deux heures, un gars est venu me voir et ma dit que le boss voulait me parler. J'ai absurdement tenté de fuir et ses collègues ont rappliqué et m'ont forcé à monter dans une voiture. Ils m'ont ensuite emmené quelque part mais je ne sais pas où, j'avais les yeux bandés. On m'a retiré min bandeau et j'ai vu le boss. Il n'était pas content du tout. Il m'a demandé si j'avais son argent. Mais je n'ai rien comme tu le sais : j'ai tout perdu en jouant chez lui, et j'ai même une dette assez énorme que je ne peux pas régler.
Alors, il m'a proposé de jouer à un jeu bizarre. Il a posé trois dés et m'a dit que si je faisais trois fois de suite un lancer de trois, je serais quitte. Il a ensuite posé un marteau et m'a dit que si je ne faisais pas de triplé, il m'éclaterait les deux mains et le pénis aussi, pour respecter le chiffre trois.
Bon je suis pas très malin, mais je sais bien que je n'ai aucune chance. Alors, quand je me suis mis à pleurer et supplier pour ma vie, le boss m'a dit qu'il m'accordait trois heures supplémentaires pour trouver l'argent. Je ne peux pas sortir d'ici, et je n'ai pas le droit d'appeler non plus, et c'est pourquoi je t'envoie ce texto :
Mon pote, je sais que c'est toi qui m'as prêté l'argent sue j'ai perdu chez ce type et que je t'ai toujours pas remboursé, et je sais que ma dette est encore plus grosse que cette somme. Mais je t'en supplie, tire-moi de là !
-
Rémi, petit tricheur, tu dis que tu pars puis tu ponds un truc l'air de rien. Bien joué.
exta, le coup du loanshark qui accorde beaucoup d'importance à l'équité autour du chiffre trois est marrant, manque juste une meilleure chute.
-
Hihi, j'ai pas trouve mieux :D
J'aime un peu moins ton dernier texte mais il reste marrant quand-même :) Mais le pote il est pas sympa en fait !
Chouette Rémi, cool que tu soies resté même en retrait :)
Bah c'était sympatoche comme tout, comme habitude. Merci les gens, et à dimanche prochain :)
-
Yup, je crois qu'il y a la fatigue qui s'installe un peu.
Mais ouais c'était bien sympa, et merci de m'avoir laissé tenter ma chance à la lourde charge de tenir le dico.
-
Rémi, petit tricheur, tu dis que tu pars puis tu ponds un truc l'air de rien. Bien joué
Donc hier j'ai fait une dernière manche en 30 secondes, oui !
@Barnacle
Ton texte est marrant (le "se lever"/"l'estomac qui se soulève" est sympa)
Le mec qui fait le triplé ou tout autre stupidité et qui regrette le lendemain... c'est du vécu ? :mrgreen:
Bon, après, c'est surprenant que le poto du dessus soit lui apte à se mettre à bricoler à 8h00.
La lourde charge de tenir le dico ! C'est surtout cool que tu aies géré l'affaire !
@Extasy
Il a posé trois dés et m'a dit que si je faisais trois fois de suite un lancer de trois, je serais quitte.
je capte pas... il doit faire 1/1/1 trois fois ? Effectivement, mal barré !
c'est pourquoi je t'envoie ce texto :
Mon pote, je sais que c'est toi qui m'as prêté l'argent sue j'ai perdu chez ce type et que je t'ai toujours pas remboursé, et je sais que ma dette est encore plus grosse que cette somme. Mais je t'en supplie, tire-moi de là !
on dirait pourtant que c'est tout le texte qui est le texto...
Donc, encore une belle soirée hier, même si on étaient peu nombreux.
-
Ton texte est marrant (le "se lever"/"l'estomac qui se soulève" est sympa)
Le mec qui fait le triplé ou tout autre stupidité et qui regrette le lendemain... c'est du vécu ? :mrgreen:
Bon, après, c'est surprenant que le poto du dessus soit lui apte à se mettre à bricoler à 8h00.
C'est du vécu à peu près disons... ;) Sans les regrets, j'ai toujours assumé mes excès. Et je me suis sacrément assagi depuis.
Avec le recul, j'aurais dû en faire un concours de qui tient le mieux l'alcool entre le pote et le narrateur, et faire des coups de marteau la preuve de sa défaite complète. Ou quelque chose comme ça.
Mais bon, dix minutes et pas plus, c'est le jeu.
-
Des gens qui dicotent ce soir ?
-
Je suis dans le coin éventuellement.
-
Vraiment désolé les gens, cette fois je pourrai pas :(
-
Je suis désolée, ça fait un p'tit moment que je sèche, et ce soir ne fera pas exception :-[
-
Ça dicote ce soir ?
-
Ça dicote ce soir ! Pour de vrai en plus :mrgreen:
-
C'est pas l'envie qui va manquer, mais l'énergie je pense :(
-
pourquoi pas pour une manche ou deux
-
Je suis dispo à la demie sans problèmes.
-
Bon allez, je vais ptet tenter une manche quand même, ça fait longtemps :P
-
Ouaip ! Je fais une manche ou deux aussi !
-
Qui a un dico ?
-
Vous pouvez proposer des nombres entre 25 et 1056.
-
195
-
402
-
373
-
Cellulite
Embryopathie (maladie qui atteint l'embryon et provoque une malformation)
Étayer : soutenir un mour par des étais/appuyer, soutenir une idée
-
Toutes les maladies du monde sont plus honteuses que la mienne.
Réfléchissons-y quelques secondes. Jetons un oeil dans cette salle d'attente, et observons chacun d'entre eux. Tous devraient avoir honte, oh si honte.
Regardez ce père et son gosse. Son mioche fait du bruit et il est malade, il renifle. La morve, beurk. Qu'est-ce que la morve, sinon le pus du nez ? Dégueulasse. Cache ton môme. Ne le soigne pas, enterre-le juste, ça vaut mieux.
Et attardons-nous sur celle-là, dont le môme arrive. Oui elle le cache encore sous son ventre, mais on sait, on se doute - toutes les maladies de la grossesse ? Embryopathie, chromosomes désalphabétisés et autres insuffisances... La faute des parents, vraiment. Qu'on les attrape et qu'on les mette au piloris pour leurs crimes, s'il vous plait.
Même la secrétaire. Théoriquement pas malade, mais bon dieu, je sais que je peux trouver. Points noirs, cellulite, l'oreille qui suinte un peu peut-être ? Ah la dégueue.
Elle m'appelle ? C'est mon tour ?
Pas de problème.
Je vais serrer la main du docteur, j'ai étayé mes défenses, le suivre dans son cabinet, toutes les maladies sont dégueues et la mienne n'est pas pire, vraiment, je vais m'asseoir et le regarder dans les yeux, et dire de ma voix la plus forte, la plus calme, la plus normale :
"Je crois que j'ai des champis vers l'anus."
-
Trois fois rien
Un bout d'idée
Un bout d'idée sans épaisseur
Sans profondeur
Sans graisse
Sans cellulite
Un bout d'idée
Qu'il faudrait étayer
Il faudrait délayer
Rallonger la sauce
Un peu au moins
Un tout petit peu
Rien qu'un bout d'idée
Souffrant de divers affections
Ou de manque d'affection plutôt
Un bout d'idée abandonné
Desespéré
Soufrant d'idiopathie
D'embryopathie
De fanstamopathie
D'imaginopathie
Un bout d'idée
Qui une fois couché sur le papier
N'a pas voulu crier
N'a pas voulu s'exprimer
Un bout d'idée
Mort-né
-
Gerard, de retour parmi les morts.
Le médecin lui avait tout promis. Un séjour en pension complète au paradis, sans retour ni contacts avec le monde extérieur. L'embryopathie qu'il avait développé quelques 80 ans auparavant avait finit par revenir à la surface. L'homme avait semblé surpris, gêné, désolé même. Un semblant d'empathie avait parcouru son visage inexpressif lorsqu'il lui avait annoncé la mort qui approchait. Il ne voyait pas lui même comment la maladie avait fait pour rester si longtemps au chaud, au fond de lui, sans apparaître, sans se manifester. Il avait étayé son propos de tout un vocabulaire spécifique, disant que c'était incompréhensible, que sa famille n'avait jamais contracté aucune de ces maladies de pauvres, pas même une cellulite chez sa femme désormais décédée. Seulement voilà. Il allait mourir et c'est mar.
Pourtant, sur son lit de mort bien fait, les draps propres de la veille, sa fille et sa bonne à son chevet, il n'avait pas réussi. Il aurait voulu mourir, mais ça ne venait pas. D'après le médecin cela allait arriver sur les coups de 23h, allez savoir comment il le savait, mais il semblait plutôt sûr de lui.
Simplement, à 23h pile, pas moyen de la trouver cette fichu mort. Les deux femmes étaient là, à sangloter près de lui. Il s'en fichait bien, il était heureux, il allait mourir, enfin. La fin de son Empire économique, la fin des réunions d'affaire, la fin de tout. Mais à 23h pile, pas moyen de mourir, il avait beau forcer, non ça ne venait pas. Alors à 23h30, voyant que décidément, ça ne voulait pas, il s'était levé, sous le regard étonné des deux femmes et avait prit la porte, emportant avec lui sa montre à gousset d'argent qui ne le quittait jamais, un vieux plaid et un caddie, traverser une route de campagne et la trouver enfin, la mort.
-
Pas tout à fait ce que je voulais faire.
L’homme roula sur le côté en grognant. La fille rit, soupira, puis se releva sur ses coudes.
« Pas mal », elle dit avec un sourire. « Pour une première. »
Il lui tapota le bras du poing, tout doucement. Il la regarda, la contempla même. L’admira, de la cellulite qui commençait à apparaître sur ses cuisses pâles au bec-de-lièvre, dû à une embryopathie d’après ce qu’il avait compris. L’homme sourit lui aussi.
« Ça va ? » la fille lui demanda, l’air vaguement inquiet. Il hocha la tête et, pour étayer sa réponse, l’embrassa, tout tendrement. Ils restèrent un moment comme ça, front contre front. La fille prit sa main, la serra. Fort, fort. Elle s’allongea de nouveau et il posa sa tête dans le creux de ses épaules.
« Oui, ça va. » Comme un murmure.
-
C'est l'embryopathie qui a dû les toucher,
Leur cramer les neurones et niquer leur cerveau,
Ce troupeau de moutons qui beugle comme un veau
A fait front, tous ensemble les résultats m'ont douché.
À quarante pour cent, je crois que j'ai louché,
Mes yeux ont beau ciller, j'entends trop leurs bravos.
La cellulite grise est un cortex qui vaut
Celui d'un caillou noir, laissez moi me moucher.
Laissez moi expulser de ma tête embrumée,
Les idées tricolores aux relents embaumés,
Étayées par l'horreur, ce soir je suis si triste.
(pas le temps pour un deuxième tercet. Et désolé si je ne suis pas plus funky)
-
Elodie relut le courrier du médecin une troisième fois, pour être bien certaine de l'avoir compris.
Embryopathie à cytomégalovirus
D'accord.
Mais qu'est-ce que ça voulait dire ? Que devait-elle faire ? Un paragraphe de termes médicaux tous plus obscurs les uns que les autres, un discours sibyllin étayé par des chiffres, des taux, des résultats de prise de sang auxquels elle n'entendait rien, mais aucun conseils sur la marche à suivre. Elle retourna la lettre dans tous les sens, allant jusqu'à vérifier dans l'enveloppe si elle n'avait pas oublier une autre page qui détaillerait la suite des événements. Rien.
Rien qu'un grand vide.
Le froid la saisit. Mécaniquement, elle se redressa et quitta le lit où elle était venue s'asseoir, pour aller se planter face au miroir. Et soulever sa tunique. Une légère grimace déforma son visage en apercevant la cellulite qui gagnait le haut de ses hanches, sans parler des vergetures sur son ventre. Un ventre déjà si gros. Elle était en train de le caresser distraitement, sans rien entendre d'autre que ses sanglots, lorsque le téléphone la tira de sa torpeur.
-
Je vois que je suis celui qui suit parti pour le plus simple et le plus vil. C'est mon truc j'ai l'impression.
Baptiste : j'aime beaucoup. La plus belle réussite avec les mots qu'on avait.
Zagreos : c'est un monde très bizarre que tu as dessiné aussi rapidement. J'aurais vu une autre chute peut-être.
Loïc : c'est simple mais l'essentiel passe.
RémiDeLille : ouais, pas un bon soir hein ?
ChoucrouteEstivale : réussi, évocateur.
-
Barnacle : sympa, belle chute. Etayer aurait pu être mieux utilisé je pense (en fait c'est "mes défenses" qui m'a gêné.)
Baptiste : très joli ! Faudrait le faire lire à voix haute !
Zag : pas mal. Ca manque un peu de lourdeur je trouve et je crois qu'il manque un mot à la fin.
Rémi : bien, comme d'hab. Le dernier vers est peut-être un peu plus faible.
Boh Choucroute ça finit comme ça ? '-'
-
@Barnacle, je crois que c'est la première fois que je te lis vraiment et t'es un grand dégueulasse, j'adore :D
@Baptiste, très réussi, et pourtant Dieu sait que je suis pas sensible à la poésie. Les mots glissent tout seuls.
@Zag, j'y crois pas ! Le retour de Gérard ! La dernière fois que j'ai joué avec toi tu avais déjà méchamment tripé avec Gégé, j'adore :D :D :D Très fort !
@Loïc, c'est pas ta meilleure participation, je reste un peu sur ma faim, mais c'était prometteur.
@Rémi, je sais pas trop quoi en penser :o
Edit : ouais désolée pour cette fin abrupte, j'ai manqué de temps :(
-
Oups, mon vers 4 fait 14 :o...
@Barnacle : beurk ! Bien crade ton perso (dans tous les sens du terme), j'aime bien ton texte. (et oui, sale soirée dans le Nord)
@ Baptiste : très joli, j'aime bien.
@ Zag : chouette texte, la fin est un peu floue, je capte l'idée mais je me demande si tu voulais pas faire plus trash.
@ Loïc : Originale, cette première dans ce couple.
@ Chouc' : émouvant, ça m'a touché.
Edit : 589
-
Pour défendre la fin de Zag, faut se rappeler comment Gérard est mort lors d'une soirée Dico y a environ...1 mois ?
-
@Barnacle : effectivement bien dégueulasse, mais c'est rigolo ^^
@Zag :C'est rigolo, j'avais eu une idée comme ça y a quelque temps. Bien chouette en tout cas.
@loic : Je le trouve bien réussi ce "moment" bien décrit, et les mots bien juste
@rémi : dommage pour le tercet manquant. mais oui c'est classe;
@Choucroute : Jolie, mais bien triste. Qui est ce qui appelle ?
EDIT : 74
-
Du coup vous pouvez reproposer entre 25 et 1056 (Rémi a déjà donné 589)
-
687
-
Antidémocratique (ben tiens)
Lithophanie (réalisation d'effets de translucidité dans la porcelaine, le verre opaque, etc. par des variations d'épaisseurs de la pâte)
Numérique
-
Désole j'ai eu un petit contre tenps :noange:
La fin barnacle, la fin ! Magnifique :mrgreen:
Loic j'ai pas trop compris en fait :/
Choucroute et Rémi, bien triste à souhait... Chacun à sa manière
Baptiste je dois que j'ai pas trop accroche à celle l :/
Et comme l'a dit Choucroute la fin était faite pour reboucler avec mon dernier vrai jeu du dico
(et je commence en retard :noange:)
-
Le vieux verrier modelait tranquillement la pâte de verre. Derrière lui, une femme bien habillée faisait les cent pas. Ses ongles manucurés avaient visiblement souffert : ils étaient écorchés çà et là. Elle semblait attendre une réaction de l’artisan.
« Papa… »
« Attends. Je dois finir la lithophanie, tu sais bien que c’est le passage le plus difficile. »
Sa fille ne répondit rien et se remit à parcourir l’atelier de long en large ; cet atelier où elle avait si souvent couru, enfant. Le temps ne semblait pas être passé, ici. Seul son père avait vraiment vieilli. Son père et elle, évidemment. Enfin, le verrier reposa son œuvre. Son tabouret fit un demi-tour et il fit face.
« Si tu veux mon avis, je te dirais que ton projet est antidémocratique. »
Il avait parlé d’une voix calme, égale. Le vieil homme ne s’énervait plus depuis longtemps. Il avait compris que pour lui, ça ne servait plus à rien.
« Mais… »
Le verrier leva la main.
« Ce n’est pas moi que tu dois convaincre, ma fille. Je suis un homme du passé. Ce sont ceux qui connaissent tous vos écrans, votre numérique, tout ça, que tu dois convaincre. »
Il sourit tristement.
« Tu voulais mon avis, je te l’ai donné. Maintenant, laisse-moi je te prie, je dois finir mon travail. On se retrouvera pour manger. »
Sans un mot de plus, il se remit à son ouvrage. Il ne tourna pas la tête quand un bruit de porte retentit dans l’atelier.
Tu n'as pas compris quoi Zag ?
-
C'était un des mecs les plus intelligents que j'ai connu. Jonglant quatre langues vivantes et deux mortes, du genre à avoir tout lu, tout su, tout compris ; mais il était aussi un des mecs les plus effrayants que j'ai connu. Il s'élevait, il s'élevait, et ne redescendait pas.
On était à la terrasse d'un café, vers dix-huit heures, première bière. 2012, la discussion tombe sur les prochaines élections. Je lance :
"C'est triste à dire mais Hollande ne peut pas gagner. La politique c'est une affaire de charisme, même le vote anti-Sarko ne va suffire."
Il m'a répondu quelque chose - j'ai compris "Weber", "violence légitime" ; je ne l'avais jamais vu parti aussi vite, à en enchaîner les mots comme ça. C'était comme de voir un ordi laisser défiler sa bande numérique, la suite de 0 et 1 sortis comme des chiffres. Trop rapide pour l'oreille humaine - non, pour toute compréhension. C'était la transfiguration des langues.
"Attends, ralentis, je te suis pas."
Je tentais vainement ; mais ça ne servait rien. Je l'avais connu un an, et jamais à ce point : ses yeux brillaient, translucide - littéralement, au-delà du lucide. Lui, il aurait parler d'un détail particulier de verrerie ou de porterie, de lithophanie je ne sais pas. Tous ce que je peux vous dire, c'est qu'à mon échelle, alors qu'il s'élevait progressivement, pour moi il voyait l'avenir.
"Eh, redescends."
Littéralement, redescends. Il avait quitté le sol depuis plusieurs minutes et grimpait progressivement, porté par sa parole. Le spectacle de ce yogi mystique, porteur des plus terribles avertissements - de ceux que l'on ne pouvait pas entendre - attirait la foule progressivement.
Je le regardais et je lui parlais toujours, désespéramment. Il me connaissait, j'étais son ami, peut-être que moi je pouvais, je pouvais le faire redescendre :
"S'il te plait, pour moi, reviens ! On peut en parler calmement, je te promets ! La politique, ça n'est que ça à la fin !"
Mais il s'éloignait ; je criais en vain ; il s'évaporait tandis qu'il s'élevait, rejoignait le grand nuage des anges - notre prophète, mon prophète, compagnon de bières, que je n'avais pas su entendre.
Et juste un dernier mot, qui retentit clairement, tandis que son dernier atome rejoignait l'ether :
"antidémocratique"
-
- Je vais vous répondre cher monsieur, tout à fait très cher monsieur, vous permettez donc que je vous tutoie, si ça te va, mon cher monsieur, allons entre collègue ça va l'faire, tu crois pas ? Donc oui oui, je vais répondre à ta question, puisque c'est une question qui se pose, en tout cas que tu me poses, et une question appelle une réponse n'est ce pas ? Comment l'appelle t-elle, ça c'est une question qu'on ne se pose pas assez. Pourtant il serait intéressante de savoir quelle est le cri de la question de manière à pouvoir construire des appeaux à réponse qui arriveraient tout fraiche, servies sur un plateau. Pardon sur ce plateau. Donc pour répondre à ta question que je me suis souvent posé – tu permets que je me dise je ?- je ne ferait aucun détour car ce que veulent les français, c'est de la concision et de la clarté ; je dirais même la concision dans la clarté, comme le velours dans la main de fer et réciproquement si tu vois ce que je veut dire. Aucun détour non, je répondrais même directement et sans fard, car c'est justement d'un phare dont nous avons besoin -tu permets que je leur dise nous ? - pour nous guider dans ces temps trop obscur, n'est ce pas. D'autant qu'à l'age du numérique, qui est quand même un age assez jeune, n'est ce pas, qu'à l'âge du numérique donc, tout va trop vite, et il est nécessaire d'avoir un phare sans fard pour nous guider ; et ce phare, ce sera moi. Donc pour répondre à votre question, je dirais que effectivement tout ce à quoi je m'engage n'est pas du tout antidémocratique, c'est même l'inverse, c'est de l'antiantidemocratisme, n'est ce pas. Voir même antiantiantiantidémocratisme tellement que ça l'est, démocratique... Pardon mais on me fais signe que nous devons maintenant rendre l'antenne. Ah quel dommage, j'aurais pourtant voulu répondre à votre question, en toute transparence, et faire une véritable litophanie dans mon discours, de la clarté de la limpidité, je veux pour les français une langue diaphane, tellement diaphane qu'on pourrait voir à travers. D'ailleurs j'ai tellement défendu la transparence que j'en deviens complétement perméable. Si c'est pas de l'amour ça.
EDIT : pardon il reste plein de faute
-
- Mes chers collègues nous devons nous insurger !
Gérard, le gars de la compta avait encore prit ça trop à cœur. Il nous parlait souvent comme ça, la main sur le cœur et le pied sur le bureau. Il aimait bien je crois. Nous parler déductions patrons, de leur pouvoir féodaux, de nos tâches ingrates de grattes papier à l'heure ou le numérique fleurit, des décisions arbitraires et antidémocratique comme celles de ce matin. Mais non, la je ne pouvais pas le suivre, il allait trop loin. Et puis quoi, c'était lui même le premier à lécher les fesses et les enveloppes pour envoyer ses compte rendus le plus vite. À bien y réfléchir, ça me dégoûtait un peu tout ça. Alors j'ai pris mon courage à deux mains, je l'ai regardé dans le blanc des yeux et du col de sa chemise un peu, et je lui ai dit, l'air farouche et déterminé :
- Ça rime à quoi tout ça ?
Son visage a aussitôt prit la teinte de ces vieilles litophanies sur les aassiettes de ma grand mère.
- Comment ça, ça rime à quoi ?
- Je sais pas vous, mais moi je m'en contrefous que le patron ait décidé arbitrairement que ce serait carbo à la cantine ce midi...
-
-Jo ! T'as pensé à envoyer le chèque pour la taxe foncière ? Hein ? Jo !
-Oui mon Bébert.
Tirant la langue, Josette trempa à nouveau son fin pinceau dans l'encre bleutée avant de décrire une nouvelle arabesque.
-Et la taxe d'ordure ménagère, tu t'en es occupée ? Hein ? Jo !
-Oui mon Bébert.
La courbe décrite sur la délicate porcelaine pris des allures de calligraphie. D'un geste sûr, Josette raffermit sa prise sur le vase qu'elle s'appliquait à décorer.
-La déclaration d'impôts, tu l'as bien fait sur internet cette année ? Jo ! Faut tout faire en numérique maintenant hein. Jo !
-Oui mon Bébert.
A nouveau, Josette ajusta ses lunettes grossissantes afin de mieux percevoir la finesse de la litophanie qu'elle s'efforçait de sublimer.
-Teh ! Regarde les moi, tout ces cons à s'agiter dans la téloche. Hein ! Jo ! Leurs élections bidons pour nous faire croire que c'est nous qu'on décide, c'est antidémocratique.
Josette arqua un sourcil.
-C'est Nanard qui me l'a expliquer. Il sait lui, il pige tout à la politique. Hein ! Jo ! Jo ?
-Oui mon Bébert.
-Tu veux pas m'apporter une bière ?
Lasse, Josette se redressa en soupirant. Reposant en douceur son vase, elle gagna la cuisine, pour revenir au salon un instant plus tard, et abattre froidement sur le crâne de Bébert la toute dernière bouteille de Heineken du frigo.
-
14 Avril 2077.
Gérard Lambert traverse la ville dans son vieux GoogleAir rafistolé. La carlingue suinte un peu d'huile radioactive, mais il s'en branle le Gégé. Sur sa rétine défilent les informations du matin. Le parti antidémocratique a encore augmenté la taxe sur les transactions numériques et son cerveau va devoir limiter les appels à la centrale. L'est déjà pas malin, notre Lambert national, va falloir la jouer serrer pour pas passer encore plus pour un crétin. Sa réserve de crédits est au plus bas, alors il coupe toutes ses connections. Au sol, il peut voir les terrestres en combinaison, tout petits. A travers son essuie-glace, y en n'a qu'un qui fonctionne, il voit que dalle. Son beau frère lui parlerait sûrement de lithophanie nacrée s'il était assis à côté de lui, mais vu qu'il est en cabane pour 6 mois à cause de son trafic de salades et de concombre, il viendra pas la ramener l'artiste. Allez, qu'il se dit, je me passe quand-même un petit film, j'ai le temps avant d'arriver chez ma meuf. L'impulsion de son cortex déclenche aussitôt la projection dans son crâne de piaf. Belles créatures, poilues comme il les aime. Le voilà parti le Gégé, il capte plus rien et s'excite comme un bouc en rut devant les images qui défilent. Ses crédits sont maintenant dans le rouge, mais c'est pas ça le problème. Le problème serait plutôt le voyant rouge qui clignote, l'alarme qui devrait lui arriver directement au cerveau pour refroidir son réacteur. Mais vu qu'il a tout coupé, la surchauffe s'amplifie et c'est au moment où il jouit que le feu d'artifice est le plus beau.
La belle rouge au-dessus des toits de Paname, c'est Gégé qui fait le mariole et explose en plein vol.
-
Loïc : on imagine assez bien la scène, j'aime bien.
Baptiste : merci d'éviter la langue de bois, toujours appréciable.
Zagreos : chouette chute :)
ChoucroutteEstivale : j'apprécie qu'elle casse la bière et pas le vase.
Rémi : plutôt voir rouge que voir brun je suppose.
-
Loic : j'ai trouvé ça bien chouette et bien écrit
Barnacle : amusante fable
Zag : la chute est rigolote
Choucroute : Mon petit préféré de ce tour ci. Très bien réussi.
Rémi : ^^ j'ai beaucoup aimé le ton du texte, ainsi que la référence à renaud
et la dernière phrase :D
-
Barnacle : j'ai bien aimé.
Baptiste : bel exercice de style, ça se lit bien.
Zagreos : belle chute. L'ambiance est sympa.
Joli Choucroute. La différence d'ambiance est bien faite, la fin au poil.
Pas fan Rémi. Le début est cool mais ça part un peu trop dans tous les sens à mon goût.
-
@Loïc, c'était chouette ! Me dit pas que la fifille vend l'affaire familiale ? :(
@Barnacle, ok ! Alors ça c'était bizarre ^^ Je m'attendais à ce que ça parte en sucette comme ça, bien vu.
@Baptiste, du grand art ! On se serait cru au débat du second tour. ::) :P
@Zag, je suis pas d'accord, je milite pour la bolo :D
@Rémi, décidément, Gérard Lambert est un personnage emblématique des soirées dico :D Mais comme il faut pour exploser en plein vol alors qu'il a plus d'essence dans sa bécane, le Gérard ? :mrgreen:
___________________
Barnacle, bah ouais, avec le mal qu'elle se donne, ça aurait été dommage !
Baptiste, merci l'ami !
Et merci aussi Loïc ;)
-
J'ai beaucoup aimé lambiance du texte Loic :)
L'idée est super barnacle ça mériterait d'être développe je crois
Baptiste, bien écrit pour ne rien lite je dois dire :mrgreen:
Sympa Choucroute la aussi bonne ambiance :)
Rémi je ne peut qu'adorer avec la référence à Renaud ! Et puis la googleair et toutes les idées sf que t'as réussi à caser c'est fou :o
-
@Loïc : j'aime bien celui-là. Beau contraste, projet mystérieux mais là n'est pas la question, l'émotion du père passe bien.
@barnacle : prophétique ton truc ! étrange et comme envoûtant (flippant aussi)
@Baptiste : :D bien marrant, on s'y croirait
@Zag' : :D la lutte des classes dans les assiettes !
@Chouc' : :D j'adore la chute (et le Gégé, tu le sais : il a siphoné un litre ou deux dans le réservoir de cette bagnole, avant de lui crever les pneus, comme ça gratuitement, par plaisir)
La forme les copains en tout cas, ça fait du bien de rigoler.
Je file, à la semaine prochaine sûrement.
Tchuss
-
Je vais vous laisser de même
Bonne soirée les copains
-
Yep !
Merci bien pour cette charmante soirée, je vous laisse poursuivre entre mecs (enfin je crois :P)
A bientôt !
-
Je crois que je vais vous laisser aussi
Bonne fin de soirée Dico ! ;)
-
Bon ben bonne nuit tout le monde x)
Les triplettes :
Cellulite
Embryopathie (maladie qui atteint l'embryon et provoque une malformation)
Étayer : soutenir un mour par des étais/appuyer, soutenir une idée
Antidémocratique (ben tiens)
Lithophanie (réalisation d'effets de translucidité dans la porcelaine, le verre opaque, etc. par des variations d'épaisseurs de la pâte)
Numérique
-
Bonne soirée alors, à la prochaine :)
-
Hello !
Du monde pour dicoter ce soir ?
-
Je serais là pour ma part :)
-
Je suis partant !
-
Je ne suis pas au top de ma forme, mais toujours prêt à jouer un peu.
-
Je ne pense pas que je serai là au début, mais je passerai peut-être à partir de 22h :) (avec mon cher téléphone ><)
-
Et quelqu'un a un dico ?
-
J'ai un dico, page 1 à 1089
-
Merci de te dévouer Rémi. On part à la demie je suppose ?
Je donne déjà mon chiffre : 794.
-
472, alors
-
356 pour moi
Pointillé
Gommette
Electroniquement
-
Attablé silencieux
"Dessinez de votre mieux"
Gouache et pastel
Dans mes ganaches malhabiles
Deux gommettes bleus
Au dessus de tes pommettes creuses
A deux tables de là
Ses petons de ballerines
Tapent en rythme pensif
Les pointillés du boum boum
De mes mains sur mon dessin
Caressant de ma mine fragile
Un coeur
L'électronique ment, je ne peux t'en faire avec de portrait d'art ignorant faisant rougir tes photos, de profil en aiguille et d'amis en retweet j'ai perdu les petits papiers froissés envoyés dans des gestes de fuite à travers une classe décorative, il n'y a plus rien que des années qui s'éloignent et des tartares numériques qui ensevelissent mais n'oublient pas, malheureuse, ment.
-
Les électrons sont las, regardant leur atome.
Pointillés peu chargés, présence aléatoire
Gommettes légères et superfétatoires,
Ces petites graines ont séduit les hommes.
Newton intuitait en voyant une pomme
La loi de gravité qui la faisait bien choir.
Il n'avait pas compris, derrière le miroir
Électroniquement chargé c'est une poire.
(désolé, tour de chauffe...)
-
(difficile pour moi, ça ne me pointait nulle part)
"Electroniquement vôtre"... Non.
"Niquement vôtre", oh non, non, non.
"Cordialement," - oui voilà, ça va aller.
Bon dieu. J'ai envie de fantaisie, sans l'audace pour. Alors je fais mon boulot, je prends les dossiers et je numérise les informations et vérifie les justificatifs et vérifie les chiffres et appelle pour vérifier les chiffres et appelle pour demander les justificatifs que oui, tu as encore oublié, et non, je ne peux pas juste t'envoyer un mail, j'en envoie déjà trop, si j'en envoie un de plus... Je vais juste partir vivre la vie d'un mail, quelle belle vie ils doivent mener. A exister purement numérique, flottant d'une boîte à l'autre, bobards, racontars et confessions ; mais je n'ai pas l'énergie pour cette fantaisie-là, pour la penser. Je me contente de marquer ces quelques pointillés dans ma tête...
et de poursuivre ma fatigue : je ne peux pas juste t'envoyer un mail, c'est urgent Bernard. C'est urgent, pour d'autres personnes que moi. C'est l'urgence des autres qu'il faut que je tape mécaniquement, et vérifie, vérifie.
Je sais ma vie monotone, et l'antidote le plus traditionnel est la fantaisie, je le sais. Je l'ai lu quelque part. Mais je ne suis pas la personne pour ; je suis chiant.
J'ai deux gosses, cordialement miens, et leur émerveillement m'échappe. Ils jouent avec leurs paillettes, leurs gommettes et je les regarde. Ils jouent avec un carton,
"C'est incroyable les gosses, ils s'amusent d'un rien"
ouais, ouais. Je n'ai jamais dû être gosse, on m'a construit sans cette case-là. J'essaye de faire semblant, mais la vérité est simple. Certains s'amusent d'un rien, moi je m'ennuie de tout.
-
Dans l'ombre d'un building, je peux trs bien l'observer. Elle marché tranquillement dans la rue bousculée par quelques passants pressés d'attraper le métro. Ma cible. On m'a donné l'ordre de la convertir quelquee heures auparavant et je m'en lasse déjà. Il m'a fallut pas moins de deux heures pour la retrouver, même avec mon système perfectionné.
Sans un bruit, je sors mon bras mécanique de son enveloppe d'acier et le fait tournoyer, lentement. Un petit faisceau lumineux en sort, se propageant aussitôt en pointillé dans l'air poussièreux de la ville, rejoindre ma cible. Une petite lueur rouge, comme une gomette, se forme alors contre sa tempe. J'appuie sur la gâchette et le mécanisme se déclenche électroniquement. En quelques secondes, la liaison est faite.
Un filet d'information coure le long de la lumiete, rejoindre le cerveau de l'homme. Une petite musique trote dans sa tête à présent, inlassablement. Dans quelques minutes, il s'empressera d'aller dans le magasin le plus proche pour consommer et la calmer...
Encore un...
Sais po si c'est très compréhensible...
-
Ben G. : c'est mignon, mais le dernier paragraphe ne marche pas trop pour moi. Encore trop brouillon, même si je suppose qu'il se veut un peu précipité.
Rémi : j'aime ce que t'as fait des mots, mais le coup de la poire dans le miroir, il m'a fallu deux tours de cerveau pour comprendre la chute (je ne suis pas en pleine forme, comme déjà dit)
Zagreos : c'est compréhensible, on devine un peu la dystopie derrière. Il y a juste le fait de commencer par "elle" pour "la cible" quand c'est un homme qui a compliqué un peu les choses.
-
@Ben.G
Jolies couleur d'enfance et nostalgie poétique. C'est bien barré, ça demande un décryptage, mais c'est un beau voyage.
@Barnacle
La fin est jolie, je me suis un peu paumé avec l'urgence du mail à envoyer au milieu. Belle idée en tout cas.
@Zag
Si c'est compréhensible, et j'aime bien l'idée.
-
Ton premier quatrain partait bien rémi ^^
Barnacle, j'aime beaucoup ton point de vue, et très chouette phrase de conclusion !!
Zag, c'est très visuel, et à la fois ca se sent que tu t'embrouilles un peu dans l'explication, mais ca reste compréhensible
Ouaip électroniquement calait pas du tout avec le reste j'ai du le décrocher
-
On enchaîne ! J'attends vos nombres !
-
Ben : J'ai bien aimé :) le dernier paragraphe est un peu brouillon mais bon quand même
Rémi : Je dois avoier que j'ai pas trop accroché :/ les mots sont bien utilisés mais bon :/
Barnacle : j'ai vraiment bien aimé :) on sent bien l'allienation
-
162.
-
555
-
J'ai complètement loupé le départ, je suis toute décalée... C'est une tentative sur les premiers mots.
Elle a un sourire en pointillé. Du genre qui se brise si on souffle dessus. J'ai envue de ronronner en voyant l'étincelle d'espoir dans son regard. Prends-en soin, fais la grandir, c'est une graine de joie ! Méthodiquement, elle colle les gommettes sur sa feuille A4, soixante-dix grammes par mètres carrés. C'est tout fin, on voit à travers et ça se déchire si on n'y prends pas garde. ça lui va bien.
Quand elle se présente, elle a la voix grave et c'est difficile de l'entendre répondre qu'elle a cinq ans. Elle se tient si droite sur sa petite chaise. Pourtant, elle réussit à avoir les épaules rentrées, comme pour se faire encore plus petite qu'elle ne l'est. Gommette rouge, gommette bleue, rien ne semble plus important pour elle que la succession de ces petits points colorés. Elle dessine une maison ou peut-être un papillon, à l'observateur de décider.
Elle s'applique, elle a bientôt terminé, on sent comme un frémissement dans son attitude. Ses gestes se font plus rapides, elle colle les gommettes, de plus en plus vite, de plus en plus vite. La porte contrôlée électroniquement s'ouvre. C'est l'heure du goûter : pillule rouge, pillule bleu, pas de dessin mais une aide-soignante directive pour les accompagner. Il est 16h et Veronica aura cinq ans toute sa vie.
Je propose 227 pour la prochaine session.
-
Caréner : réparer ou nettoyer la partie immergée d'un bateau /ou : donner une forme aérodynamique à une carrosserie
Isolation (en psychanalyse c'est aussi la rupture des liens associatifs entre une représentation et son affect)
Communicant
Bienvenue Cyamme !
-
Ben G, je suis sûre d'être passé à côté de certains trucs parce que je suis crevée mais c'est une chouette ambiance.
RDL, j'aime beaucoup ta première strophe, la deuxième euh... ça sent l'échauffement. ^^
Barnacle : c'est horrible comme histoire ! On sent aussi le tour de chauffe par moment.
Zag : je trouve ça carrément comréhensible. Bravo pour avoir réussi à camper tout un début d'univers en si peu de mots !
Et, du coup je vous abandonne avant même de vous avoir rattrapés, je suis trop fatiguée pour poursuivre. Bonne soirée ! :)
-
Gérard Lambert l'avait bien retapée : la fourche avant avec double suspension, la coque autour du moteur complètement carénée à neuf, le pot d'échappement trafiqué pour un son plus sport et la culasse meulée pour plus de puissance. Ah, il était fier de sa bécane, personne n'avait jamais vu une 104SP avec autant de patate. Le Gégé, il pouvait même griller la R5 turbo de son beauf au démarrage. Ce soir là, il fanfaronnait comme à son habitude au pied de son immeuble, foulard rouge autour du coup et santiags posées sur sa roue arrière.
_ Hé, Gérard, on fait une course ?
La question venait d'un pauvre mec, épais comme un sandwich SNCF, un mariole fier comme un bar tabac.
_ Tu rigoles ou quoi Pierrot !? T'as vu ta mob ?
_ Elle a pas l'air, mais je t'assure qu'elle assure !
_ Laisse béton, je vais pas griller mon mélange pour te ridiculiser.
_ Et si je te parie mon futal ?
Gérard lorgna sur le falzard du gringalet. Pas si moche ce blue jean.
_ Ok minot, allez bien on se la fait, jusque chez Riton, tu connais ?
_ Ouais, c'est le troquet au croisement de Ménilmontant ?
_ On y va alors.
Les deux gus se mettent en position, bien alignés. Gérard gueule "Un ! Deux ! Trois !" et les deux pétoires se mettent en route. Évidemment, Gégé démarre le plus vite et se retrouve en tête. En plus de trafiquer le moteur, il a carrément viré la selle de sa meule, alors forcément, allégée comme ça, elle cartonne. Mais ce qu'il a négligé, le Gégé, c'est qu'en virant la boîte à fusible et qu'en refaisant le circuit électrique, il a un peu merdé au niveau de l'isolation des câbles. Et qu'est-ce qui se passe lorsque l'allumage et la carlingue se retrouvent comme qui dirait communicant entre eux ? Et ben la mob à Gégé, elle est chargé ! Une décharge vient donc lui griller les burnes à un point qu'il en lâche le guidon et se retrouve le cul par terre.
Sa seule consolation : il a perdu son froc, mais l'est tout grillé de toute façon...
-
Il y a une sonnette qui frappe à la porte et je sors à peine de la douche ; mais ça n'arrive jamais alors je me sens forcé d'ouvrir. Qui sait, c'est peut-être la voisine.
J'enfile un pantalon, un T-shirt, le minimum ; ouvre la porte comme ça. J'y trouve une bonne femme :
"Ah vous n'êtes pas monsieur [untel] ?"
Non, je ne suis pas untel. C'est peut-être le nom du précédent locataire ?
Je lui réponds ces mots-là, mais elle est déjà partie en isolation. Elle contemple mes pieds nus - pas eu le temps de me chausser non. Ça la gêne profondément, je le sens, mais je n'ai pas envie de m'excuser. Parce que mon excuse est que je sors de la douche, et bizarrement, je ne tiens pas à le lui dire.
Elle a cet air de personne bien formée à la communication, à la conversion même : je lis sur un des pamphlets qu'elle appartient à l'"Eglise évangéliste de XXX" - puis finalement le courant repart en elle, elle oublie mes pieds (je ne sais pas comment elle fait) et la communicante communique, communicant :
"Vous ne savez pas où est monsieur Untel ?
- Non, l'agence a peut-être son numéro.
- C'est qu'il était un membre de notre congrégation. Et vous monsieur, vous... ?"
Elle laisse la question religieuse en suspens. Je ne sais pas trop comment réagir, et je me retrouve à réagir le plus méchamment possible : j'agite mon pied gauche, attirant à nouveau l'attention dessus.
Hum, mon pied hein ? C'est choquant, autant d'intime à la porte, d'une manière si détachée. Oh, vous avez vu mes orteils, ils sont bien alignés un ? Je suis assez content du plus petit, on le croirait caréné, aérodynamique, il pourrait s'envoler ou griffer juste au bon endroit, juste au bon moment... mmm.
"Vous... ?
- Non, moi, vous savez, je fais sans.
- Mais..."
Et j'ai juste la flemme ; je ferme la porte. Je dis au revoir pour la forme, "au revoir désolé", et je vais mettre des chaussons.
-
à 15"
"Je sais pas si c'est bien de la laisser s'isoler dans son coin...
-Ecoutes moi c'est stop. C'est son choix non ? On est assez grand pour respecter les choix des gens, et puis elle avait prévenue qu'elle s'attardait jamais avec les gens, qu'elle était là que pour se bourrer la gueule avec nous et basta. C'est son problème, pas le notre.
[...]
"C'est mon problème, pas le votre. Encore des visages que ma rétine connait mais auxquels je n'aurai jamais réussi à m'habituer, encore des étrangers dont je dois continuer à avoir l'habitude de croiser... J'ai merdé, c'est comme ca, c'est trop tard. On ne fait pas retour de retour en arrière, j'ai échoué, sans raison, c'est fini. Je ne pourrai plus retourner boire avec vous, il y aura cette méfiance, cette lassitude érodée, plus qu'une étrangère à vos yeux. Désolée. Tant pis.
[...]
"Mais je sais pas, peut être qu'en communicant un peu avec elle, elle finirait par changer d'avis... Je suis sûr que ce n'est qu'un malentendu...
-Quelqu'un qui ne veut pas parler, qui ne veut pas d'aide, on ne la force pas. Je vais pas ramper et courir après une personne qui en a strictement rien à battre de nous! Maintenant fais ca si ca t'amuse, mais je te le dis -et tu sais que j'ai raison!- tu n'en tirera rien à par perdre ton temps.
[...]
Iceberg droit devant, mélodrame larmoyant de société champolienne, caréner sur le ponton offert aux vents glacés de nuits houleuses, les tréfonds marins plein de monstres lanternes et de narval, étirant des ombres dans les ondes et percants les bancs de coraux d'où surgissent en bulles noiratres des gaz et des liquides inconnues, fugaces et ignorés de chercheurs assoupies. Polir, creuser, retourner, une pelleté de rien sur un tas de rien balancée dans un océan de rien sous un ciel de rien, lisser, modeler, détruire ; recommencer.
-
Rémi : :D Pauvre Gérard, décidément.
Ben G. : Je suis peut-être trop fatigué pour le dernier paragraphe, mais la tristesse si habituelle de ce genre de défaut de communication idiot est très bien évoquée.
cyamme : j'aime jusqu'à la chute, et ça n'est même pas l'idée derrière la chute qui me dérange, juste le fait que ça soit spécifiquement "croire pour toujours qu'elle a cinq ans". C'est vraiment possible ? (question honnête).
Zagreos, sinon ? Parti aussi ?
-
@Cyamme
Sympa de réussir un texte à chute avec ces mots là, carrément bien utilisés.
@barnacle
J'adore l'utilisation du pied nu comme réponse à une tentative de conversion, très marrant
@Ben
Là, c'est assez chaud, beaucoup d'ellipse ! J'imagine que la dernière partie est une pensée de la personne qui s'isole ?
Sinon, y a de l'émotion qui se dégage de ton texte, ça m'a fait penser à des situations que j'ai vécues.
Bon, je file, merci pour la soirée, à soon !
-
On peut relancer une autre si vous voulez j'ai ce qu'il faut (de 1 a 1747 ) ^^
-
Je suis partant pour une dernière (968), mais je crois qu'il n'y a plus que nous deux. A moins qu'extasy nous rejoigne ?
-
Comment as-tu deviné :mrgreen: ?
Bon je vous rejoins en effet, mais je suis encore un peu fiévreux, je me sens pas au top de mon inspi, alors voilà je vous avertis que ça sera pas terrible.
Mais 445 :huhu:
-
o/
1536
Machisme
Délibérant
Stellaire
>< Bonne chance
-
"Tu sais qu'il y a un siècle de ça, l'idée de l'ascenseur spatial, il n'y croyait pas ?"
Conversations d'ascenseur (spatial).
"Oui, je sais. C'est difficile à imaginer. Il y a dix ans de ça, il y avait du monde pour dire qu'on ne pourrait pas le prolonger jusqu'à Mars, et pourtant on est là, sur le trajet."
(trajet de dix jours)
"C'est ça le truc, on arrête pas le progrès, mais les gens n'y croient jamais."
(on n'a pas arrêté le racisme, ou le machisme, ou la guerre, j'ai envie dire mais je ne peux pas - conversations d'ascenseur, trajet de dix jours, alors :)
"C'est parce qu'on s'y habitue toujours très vite. On ne voit que ce qui ne change pas."
(Il y a un silence où il se tient là, réfléchissant à ce que je viens de lui dire comme si ça n'était pas une banalité de plus. Trajet de dix jours, ascenseur, musique qui va avec)
"dum dum dum.
- Quoi ?
- Non, rien. Juste la musique.
- Ah oui, la musique. Des fois je ne l'entends plus."
(Le silence, ou la musique qui se fait oublier, s'installe de nouveau. Je me retrouve à contempler le vide stellaire, dix jours de trajet, et à réfléchir. Oui, on s'habitue toujours très vite. Ce que j'ai dit était très juste.
On s'habitue à pouvoir voir l'espace depuis un ascenseur qui va de la Terre à la Lune, puis de la Lune à Mars.
On s'habitue au progrès ; mais tous ces ingénieurs qui l'ont conçu, faisant leurs plans, délibérant autour des questions de sécurité, d'efficacité, de coût...
Est-ce qu'ils ne se sont pas posés cette simple question : deux personnes dans un ascenseur spatial, pour un trajet de dix jours ; est-ce que ça ne mérite pas plus que dix mètres-carrés ?)
-
Xylofratonitus, lune 4b de la planète Distorica, siège universelle de l'assemblée consultative préposées aux lois constitunionelles, partielles ou pleines.
"Silence... SILENCE, une peu de tenu Mergluck et merglucki ! L'univers nous regarde ! "
Ouaip' et il s'en gratte les couilles, pensa l'un de dix seuls spéctateurs regardant la retransmission stellaire de l'audience en direct. Et il faisait partie des moins bourrés des dix.
"Passons désormais à la nouvelle proposition de loi, présentée par Maritellatonus, représentante Xenarque du système de Maltonus." Une belle Xenarque, avec ses cinq tentacules fines à faire palir d'envie n'importe quel Politurus bien loti s'avanca jusqu'au promontoir, un port de tête altier ne laissant pas penser que derrière sa peau verte et lisse, l'on pouvait se permettre de plaisanter avec sa fermeté. Ses petites rides en coin de bouche laissaient à supposer qu'elle passait plus de temps à hurler qu'autre chose.
"La loi que je vous présente, et qui s'affiche désormais sur vos écrans de délibérants, porte sur la taxation des tampons hygiéniques et...
-OHHHHHHH
-AHHHHHHHH
-OH NAAAAAN
-MEEEEERDE
-ECOUTEZ MOI
-ELLE VA PAS ENCORE NOUS
-FERMEZ LA
- FAIRE CHIER L'AUTRE AVEC SES
- VOS GUEEEEEEEEEEEEULES"
La bouche verte de la xenarque s'était ouverte d'un diamètre de 2m d'un coup comme ca, passant de cette petite bouche aux lèvres fines à la terrible gueule d'un prédateur à l'appétit infini. Le son de son cri avait été si violent que le son avait grillé sur les postes de retransmission, faisant péter de surprise notre téléspectateur à la conscience politique concernée. Son pet l'ayant surpris également, il lacha un rot dont le soubresaut lui fit couler un peu de bière chaude sur son slip sale.
"Maintenant écoutez moi bien bande de lopette castrées par vos costard trois pièces trop serrés parce que vous être trop pingres pour vous poyez un centimètres de tissu en plus, ou trop con pour admettre que vous avez tellement bouffé pendant les fête que vous ne retrouverez plus jamais un bide d'étudiant affamé, les gros plein de soupe machistes, vous allez tous bien la fermer et essayer d'intégrer ce que je vais vous balancer dans vos ptites oreilles cradingues : Vous allez voter oui. Sans lire sans rien, vous y pigez rien t'facon à l'importance que ca a ok? Alors mon con, tu cliques sur oui, et tu te tais."
"Coup de tonerre aujourd'hui siège universelle de l'assemblée consultative préposées aux lois constitunionelles, partielles ou pleine, la parlementaire Xenarque Maritellatonus vient de réussir un coup d'éclat politique en réussissant à faire voter d'un coup d'un seul son ascencion à la tête de la présidence de l'univers, en effet il semblerait que cette assemblée dont les spécialistes se battent depuis des dizaines d'années pour en définir l'utilité fondatrice, avait en fait la possibilité d'élire un président. A l'heure où les dernières élections datent d'il y a trente et qu'on suivit 46 annulation et recompte et réelections subalternes pour la présidence, venons nous là d'assister à un coup d'éclat ou coup d'état ? C'est ce dont nous allons tenter d'essayer d'analyser en direct et en continue avec nos spécialistes...."
Le mec en slip lui, avait pu se faire des couilles en or -littéralement- en revendant l'enregistrement de cette séquence historique, comme quoi ca sert de suivre la politique de facon impliquée.
J'suis parti loin :D
-
Machisme, délibérant, stellaire.
- Je joue : le Guerrier Stellaire !
Il plaque la carte sur son plateau de toutes ses forces et un dans une explosion de lumière bleue, apparaît sur le terrain 'un homme énorme, le corps de Son-Goku et le regard de Kira réunis en un hologramme. Je suis mal là. Le Guerrier Stellaire, un personnage légendaire. Mon jeu contient surtout des cartes de type défensif, avec attaquants de bon niveau, mais rien qui me permette de vaincre ce monstre. Mon adversaire qui voit que je me mets à paniquer hurle :
- Guerrier stellaire, attaque éclair !
Boum ! Ma Souris Fouineuse est réduite en poussière. Je perds 1000 points de vie en plus. Il éclate ensuite mon Dragon Chenapan, mon Chat des Gouttières ainsi que ma botte secrète, la Limace Cosmique. J'ai en tout perdu 9000 points de vie. Encore un dernier coup et je suis mort. J'essaie de gagner du temps en délibérant :
- Et si on faisait match nul ? Je te donnerai ma Limace Cosmique...
- Mwaaaahahahahaah ! Non, je préfère te détruire ! Nyyaaahahahah !
Merde. Merde merde MERDE ! Allez calme-toi. Tu peux y arriver. L'âme des cartes. Il suffit d'y croire.
D'un geste tremblant, je pose mes doigts sur le paquet.
- L'AME DES CAAAAAAARTES !
Et j'ai tiré... Naruto ! Bordel, je crois que j'ai une idée là.
- Héhé, tu vas regretter de ne pas avoir accepté ma proposition.
Mon adversaire a un rire dédaigneux.
- Ah ouais, j'aimerais bien voir ça !
- Puisque tu insistes, je réponds avec un petit sourire, je joue : Naruto !
Et le petit Jinchuuriki se matérialise sous mes yeux. L'autre se met carrément à hurler de rire.
- Hahahahaha ! Et tu vas faire quoi avec ça ? Invoquer une grenouille ?
Il se met à hurler de joie. Je ferme les yeux et je souris :
- Tu me sous-estimes... Tu n'as pas foi en l'âme des cartes, et c'est ce qui te perdra ! Naruto, Sexy Jutsu !
Et voilà que vingt jeunes femmes nues et toutes plus sublimes les unes que les autres courent vers le Guerrier Stellaire qui se met à pisser du sang par le nez.
- Oh non ! Pas ça ! C'est impossible ! Guerrier Stellaire, attaque !
- Haha ! C'est ton machisme qui te perdra !
Parce qu'en fait le guerrier stellaire n'as plus de sang au cerveau, il n'entend pas son maître. L'heure de la victoire a sonné :
- Et maintenant, Naruto : Les mille supplices de l'Enfer !
Et l'hologramme-jinchuuriki redevient un jeune garçon blond qui fourre ses deux index dans le trou du cul du Guerrier Céleste qui est projeté dans les airs en hurlant de douleur.
- Et maintenant : bombe de Bijuu !
Le Guerrier Céleste disparait dans une explosion atomique, et mon adversaire perd 10000000000000000000000000000 de points d'un coup.
Il tombe à genoux. J'ai gagné.
(Pardon :-[)
-
extasy : :D ok, Naruto, Yugi-oh, la faute à la fièvre.
Ben G. : tu es allé loin oui, mais ça fait du bien de s'offrir un défouloir sur le politique.
Je vais vous laisser par contre. Bonne soirée, et bonne continuation si jamais :)
-
@barnacle : très sympa ça, la mise en forme avec les parenthèses et tout, très original. La chute est pas tip-top, mais c'est une lecture vraiment chouette. J'ai bien aimé :)
@ben : Oui alors là j'adore :D Trooooop génial ce texte, pété de rire du début à la fin ! Vachement impressionnant d'avoir imaginé tout ça en 15 minutes ! Et le coup des tampons :mrgreen:
-
Idée très originale barnacle, c'est frai j'aime beaucoup encore une fois ^^
Exta comment j'air ris :D
Bref magnifique dernière session défouloir pour tout le monde, c'était cool héhé
-
Oui, tcho les amis, c'était sympa quoique bizarre :mrgreen:
A la semaine prochaine :)
-
J'ai juste lu votre dernier tour, étant donné que j'ai hésité à y participer un peu à l'arrache. Vous avez été grandioses, tous les trois :D :D :D Un craquage en règle, j'approuve à 200% !
-
@barnacle
La philo d'ascenseur, beau concept, j'ai beaucoup aimé. En plus, t'as casé une petite chute sympa.
Chouette texte !
@Ben
Bien beau délire ! Poilant (si je puis dire)
@Exta
énorme aussi ce texte là.
Bravo à tous les trois, je regrette pas d'être passé par là lire votre dernière manche. Vous êtes tous partis super loin et les textes sont bons !
-
Il y aura des gens ce soir ?
-
Désolé, ça sera sans moi ce coup-ci.
-
Moi ça me tente bien...
-
Jpeux participer de façon lointaine et à retardement dans les transports (j'ai pas mon dico du coup :mrgreen:)
-
J'ai un dico.
Pages 45 à 1133
-
225 !
-
874
-
729
Champignon
Néodarwinisme
Protoétoile (étoile en formation)
-
Dans une galaxie lointaine, sur une protoétoile,
Commence notre histoire comme sur un fond de toile,
Il n'y a guère de choses, et c'est peu évident,
De narrer un récit sans plus rien en dedans,
Or sur cette étoile naissait tout justement,
Un des premiers atomes, il était grandissant,
Et se demandait, dans un pur onanisme,
S'il devait se prétendre du néodarwinisme,
Il hésita longtemps, et réfléchit longuement,
De protons en cations, il se dit finalement :
"J'ai bien assez à faire, et je régle la question :
Si évoluer je dois, je serai champignon !"
Bon c'est tout naze mais c'est pour se chauffer.
-
hé les copains dix minutes c'est pas quatorze minutes hein xD
-
Et copain, on n'a pas forcément commencé pile à 38 et on peut se relire ;)
Le vaisseau se posa tout doucement dans la clairière. Des deux côtés, des portières s’ouvrirent. Mélanie fut la première à sortir. Elle fit quelques pas sur l’herbe verte, regarda autour d’elle, inquisitrice. Elle fut très vite rejointe par François. Le jeune homme avait son fusil à protons bien en main et le casque sur la tête.
« Tu as vu quelque chose ? » il lui demanda. Mélanie secoua la tête de gauche à droite, lentement, sans quitter la forêt des yeux. Ils semblaient être en sécurité.
« Bon. Regarde ce qu’il s’est passé, qu’on puisse se barrer vite fait. »
Sans répondre, la jeune femme retourna vers le vaisseau. Elle sortit une clef à molette sonique d’une poche de son pantalon et entreprit d’examiner le véhicule sous toutes ses coutures. François, de son côté, ne se détendait pas. Le néodarwinisme dont il avait été continuellement abreuvé à l’école d’officiers ne le poussait pas dans cette voie-là : tout pouvait être un danger pour l’espèce humaine, au crépuscule de son règne.
« Qu’est-ce que disait l’ordre de mission déjà ? » demanda Mélanie en donnant quelques coups à la carlingue. « Un système tout juste né, une protoétoile sans avenir, aucun danger… »
Elle ricana. Les erreurs étaient de plus en plus nombreuses et on ne comptait plus le nombre de vaisseaux qui avaient été perdus ces derniers temps, le plus souvent à cause d’imprécisions sur les cartes, comme pour eux.
« Alors ? » lui demanda François sans se tourner vers elle.
« Les systèmes ont grillé. On a déjà de la chance d’avoir pu se poser comme ça, si tu veux mon avis : on n’était pas loin d’exploser. »
Ça aussi, c’était nouveau. Auparavant, les vaisseaux humains étaient réputés les plus solides de toutes les galaxies connues. Mélanie rejoignit son collègue et lui tapa le dos.
« Plus qu’à explorer, j’imagine. J’espère que t’aimes les champignons, » elle fit en désignant le tapis de fungi qui s’étendait sous leurs yeux.
-
Et bah ça passe crème, Loic, ça fait presque pas rattaché aux trois mots, même le néodarwinisme il est bien calé ^^
-
J'ai bien aimé ton poème Kwak, ça sonne bien. Juste les vers 2 et 9 qui me semblent un peu faibles.
-
Desolee du retard je suis en galère de connexion internet ce soir.
Un fumet appétissant se dégageait du plat argenté déposé au centre de la table. Un mélange de champignons et de haricots verts. Juste à côté, la volaille trônait, dorée, dodue, enserrée dans une tranche de lard blanchâtre et dégoulinante de gras.
La maîtresse de maison se tenait, debout, tendant la main vers l’assiette de l’oncle Fernand. Mais celui-ci regardait à l’opposé, en pleine conversation avec Roméo, son petit fils étudiant en deuxième année de biologie, et qui dissertait sur la différence entre darwinisme et néodarwinisme. Le jeune homme gonflait le torse, fier d’avoir enfin quelque chose à montrer et à raconter en repas de famille.
En face de lui, sa sœur semblait sourde aux conversations, toute absorbée par la contemplation du marque place à son nom. La personne à ses côtés n’avait, elle, pas de marque place. Invitée rajoutée à la dernière minute, plus imposée qu’invitée à vrai dire, Héloïse prenait la température de cette famille, piochant les bribes des conversations à droite et à gauche. De l’autre côté de la table, le mari de la maîtresse de maison - qui se tenait toujours debout une grosse cuillère à la main en attente d’une assiette - montrait à son petit fils un grand livre illustré d’astronomie, commentant pour lui une image. “Tu vois, Samuel, c’est une protoétoile, là.”
Tout à coup, de l’extremité de la table, un cri retentit. “Vous allez me passer vos assiettes, oui ?”
-
Jolie fresque, beau parti pris. Ptet un peu embrouillée mais l'exercice l'explique.
-
Psykokwak j'aime bien ton poème. Ca ne fait pas trop forcé pour moi par rapport aux mots.
Loïc, sympa ton texte. Et oui les mots sont bien calés.
-
Yep ça va ça reste logique quand même ^^
edit : je postais ça en réponse au post de Loic
-
Bon, j'ai peur que Ben G se soit perdu dans les transports. Du coup je propose qu'on continue.
895 en tout cas.
-
369
-
453 !
-
Rail-route
Dircom
Fanfare
-
Mwé alors celui là il me dit rien du tout, désolay, je passe mon tour, je suis les votres avec attention ;)
-
Des applaudissements retentirent, et aussitôt la fanfare démarra. Clarinettes et cymbales emplirent l’air et les oreilles de Mélanie qui s’en serait bien passée. Pourtant, alors qu’elle aurait voulu filer dans le vaisseau et enfin décoller, elle devait rester bien droite à côté de François. Jusqu’au bout. Elle ne pouvait même pas chercher un peu de soutien auprès de son collègue : leurs yeux restaient fixés sur le dircom de la Compagnie Minière qui était venu leur rendre les honneurs, comme il se devait. Plusieurs caméras de centres médiatiques locaux étaient là. Mélanie imaginait sans peine les anciens du village devant leur écran, à pavoiser devant leurs petits-enfants, à dire qu’ils l’avaient connue toute gamine… comme s’ils avaient levé le petit doigt pour l’aider.
Enfin, la fanfare s’arrêta. Le vaisseau, convoyé par rail-route depuis l’autre bout de la planète, fut amené devant eux. Le dircom leur souhaita bonne chance. Ils montèrent, toujours bien droits et bien dignes. Quand enfin elle fut assise à son poste de commande Mélanie respira. Elle détourna son regard de l’officiel pour s’intéresser aux signaux de la tour de contrôle. Tout passa au vert. La jeune femme actionna tous les boutons. Les moteurs se mirent en route.
« C’est parti ! »
Alors qu’au sol la fanfare reprenait son rythme diabolique, le vaisseau s’élevait. Bientôt ils seraient loin et elle pourrait enlever cet accoutrement ridicule.
-
Martine raccrocha le téléphone, furibonde. Mathilde la regardait, interloquée, de mémoire de bureau partagé, elle ne l’avait jamais vu autant énervée. “Que se passe-t-il Martine ?” s’enquit-elle.
“C’est le cinquième coup de fil en une heure où je me fais engueuler !”
Les livraisons n’arrivaient plus chez les clients. Depuis que les chauffeurs avaient déclaré leur piquet de grève la veille, la partie camion de leur si précieux transport rail-route ne fonctionnait plus, et les marchandises se trouvaient bloquées en gare.
“Il faut que le dircom fasse un communiqué, je ne vais pas continuer à essuyer les plâtres longtemps comme ça ! D’ailleurs je vais lui dire.”
Deux minutes plus tard, Martine faisait une entrée en fanfare dans le bureau du directeur de la communication. Mais elle fut stoppée net par ce qu’elle découvrir en ouvrant la porte.
-
J'aime bien ce que tu en as fait, Loïc. C'est une autre partie de la même histoire avec les mêmes personnages ? J'aime l'idée.
-
Oui, c'est l'idée. Je vais essayer de faire la soirée avec eux, si les mots le permettent.
j'aime bien le tien aussi mais ça s'arrête vraiment abruptement ^^
-
Oui en effet...
Peut être que vous retrouverez ces textes remaniés et prolongés dans la partie textes court un de ces quatre. Le premier je pense en tout cas...
Bon c'était une première pour moi, ca m'a bien plu ! J'arrête là pour ce soir, mais peut être à dimanche prochain !
-
Bonne soirée !
Si jamais des gens veulent faire une ou deux sessions, faites signe, j'ai un dico ;)
-
Du monde pour ce soir ?
-
Je suis partant, et si des joueurs sont motivés pour démarrer à 20h30, j'en serai.
-
Après 20h30 moi, pas mangé encore ^^ J'suis même chaud pour tard dans la soirée s y'a encore des âmes en peine qui trainent
Et pour faire honneur à tout ces jeux de mots du calendrier, on devrait ouvrir chaque soirée avec la chanson disco appropriée, celle d'aujourd'hui dépote :huhu:
https://www.youtube.com/watch?v=PggKxIAL1bg
-
J'ai un dico (p 25 - 1088).
Rémi, si tu veux on s'en lance une à 20h30, quitte à n'être que deux pour commencer, puis on voit qui nous rejoint ?
-
OK !
Je propose deux nombres du coup : 354 et 257
-
709 !
-
257 354 709
contrecœur
eau-de-vie
occidentaliser
-
J'ai tenté les vers brisés, pas sûre du résultat....
Au bord du petit fleuve, un homme et sa bouteille
Un jars aux plumes neuves, Ah, il baille aux corneilles
Cet animal curieux avale à contrecœur
Un nectar délicieux : il veut vaincre sa peur
Quand on est né canard, difficile de changer
Il faut se faire bâtard, s’occidentaliser
L’eau du ruisseau s’écoule, avale cette eau de vie
Il semble vraiment saoul et titube ébahi.
Edit : bon, je triche un peu mais j'ai changé "le nectar" en "un nectar" suite à ta suggestion, Barnacle. ;) C'était quand même un peu présomptueux de ma part de tenter un truc pareil en dix minutes, hahaha !
-
(j'ai fait dans l'absurde faute d'avoir de bonnes idées)
Il se leva un matin, mis ses chaussons du mauvais pied et oublia les règles de son existence.
Il était censé déjeuner, s'habiller, partir au boulot ; il ne fit que partir, en pyjama. Il entama son épopée tranquillement : il ne s'agissait d'abord que de passer sa porte, prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, quitter l'immeuble, la ville, le pays. Quitter la Terre semblait la prochaine étape logique, mais il n'avait aucune idée de comment procéder.
Il erra un peu, hors de chez lui, et entra par hasard dans une petite épicerie de quartier, ouverte la nuit. La personne de garde ne s'étonna pas plus de le voir débarquer en pyjama rayé, ne remarqua pas ses chaussons mal mis. A la question :
"Je cherche un point haut."
Il comprit : je veux me bourrer ; alors il énuméra les alcools forts et le mot d'eau-de-vie sembla bien tenter monsieur Pyjama, mais il répéta :
"Je cherche le point le plus haut."
"Le mont Everest ?"
Oui, le mont Everest. Alors il y alla ; trouva le sommet rêve d'orientalistes, de montagnards, pourtant bien occidentalisé, au chemin très facile. Il toucha au toit du monde, et sauta.
Sauta.
Sauta.
Insista un peu plus, en vain. Il n'arrivait pas à quitter la Terre, dut-il admettre à contrecœur.
Le sherpa aimable qui l'avait vu essayer lui donna une tape dans le dos, l'air de dire : "Eh, c'est pas grave, t'es pas le premier." Puis le brave sherpa s'agenouilla, lui ôta ses chaussons et les réarrangea.
Monsieur Pyjama reprit conscience ; il réalisa où il était, et qu'il avait très froid, et besoin d'un café.
C'est ce que c'est, de se lever du mauvais pied.
-
_ Je ne sais pas si tu te rends compte, Gérard, mais dans la gnôle, y a tout types de fruits. Des fois de la pomme, de la poire, de la mirabelle et même de la patate !
_ Tu sais, moi, sorti de la prune, je ne jure de rien.
_ Ouais, la prune c'est pas mal, mais c'est quand-même une eau-de-vie de fillette...
_ T'es malade ! Attends, goûte-moi ça !
La rasade est versée, pas plus haut que le bord et Raymond y trempe les lèvres à contrecoeur.
_ Mouais, c'est pas gouleyant, mais ça vaut pas ma mirabelle. Finis-moi donc ta piquette et attends-toi à déguster.
Les verres sont vidés, les yeux pétillent comme les gorges brûlent et les deux amis ouvrent grand la bouche en expirant.
_ Alors Gérard, ça décape, non ?
_ Pour sûr ! On déboucherait un chiotte avec ton tord boyau. Tu vas voir, ma Mi Mi, ma Mirabelle, c'est tout le printemps dans le gosier.
Alors Gérard refait le plein et les deux pochards trempent les lèvres dans le distillat ambré.
_ Alors Raymond ?
_ Correc' ! Mais vla qu'on les a sifflées les deux petites !
_ Il te reste du carburant dans les soutes ?
_ Hips ! Bien peur que non, atta...
Raymond chancelle en se dirigeant vers la cave. Il revient avec une bouteille au contenu transparent.
_ Tout c'que j'ai. Un truc ramenée du Japon par ma nièce.
_ Qu'est qu'c'est ?
_ Du saké.
_ Alors vas-y souquons !
La bouteille nippone est maintenant sifflée et les deux gaillards sont talés sur la table.
_ Mouais, y aurait fallu les occidentaliser quand-même. Du fruit, y en a pas là-dedans !
_ Nan, mais c'est efficace.
_ Hara Kiri quoi.
_ Hiroshima entre les oreilles !
La nuit est courte et au matin, les bisons galopent dans les caboches. Vive l'Amérique !
-
Oh, dommage Barnacle, je suis super déçue par ta chute, je trouvais ça chouette cette épopée absurde !
Hahaha, simple et efficace RdL,
_ Du saké.
_ Alors vas-y souquons !
Je suis fan !
-
cyamme : j'aime bien. Je crois que la partie noire passerait mieux avec "du nectar" au lieu de "le nectar", peut-être.
Rémi : tranquillement marrant, ça manque un peu d'une meilleure fin peut-être.
-
Sympa barnacle, ça mériterait quelques retouches (c'est le matin ou la nuit ?) mais j'aime bien l'idée du mec qui veut s'échapper de la Terre. Marrant en tout cas.
Cyamme, super poème en 10 minutes ! Nécessiterait quelques retouches pour fonctionner en vers brisés mais c'est vraiment une belle base.
Et mon texte est assez bateau, rien de transcendant, j'avais pas Audiard pour me souffler à l'oreille et j'ai pas eu de super idée pour la fin effectivement.
Edit : bon, en fait je vous quitte pour ce soir, je repasserai peut-être.
-
Une seconde session ?
112 !
-
Yup, je suis preneur de chiffres. (edit 25 - 1088 pour rappel)
Si d'autres veulent nous rejoindre, qu'ils sautent à bord.
-
Je double-poste parce que je viens de voir l'edit de Rémi. Tschüss Rémi donc, dommage que tu doives partir.
cyamme, soit tu me donnes un deuxième nombre et on enchaîne, soit on attend Ben G. (ou quelqu'un d'autre), comme tu le sens.
-
364 :P
-
Hop, j'espère que tout le monde est prêt.
Mon mien : 641 donc
112 364 641
bal
effeuillage
méhari (nm : nom donné au dromadaire en Afrique du Nord et au Sahara)
-
Salut les dicoteurs et dicoteuses !
Tour de chauffe, je ferai mieux pour la suite.
Bien calés dans leurs fauteuils autour d’une bouteille de vin des sables, une chicha qui tournait entre eux, les touristes contemplaient d’un œil plein d’envie la petite scène aménagée dans ce qui avait dû être une salle de bal à l’époque de la colonisation. Là-haut, l’effeuillage suivait son cour tranquille, tantôt burlesque, tantôt plus sensuel. Venus pour le second aspect, les trois jeunes hommes étaient un peu déçus du voyage, après avoir confondu effeuillage et strip-tease. L’artiste ne semblait pas s’en formaliser : tous les idiots qui venaient « goûter à la vie marocaine » en se promenant dans ce genre d’endroits et en voyageant à dos de méhari lui permettaient de vivre, et c’était tout ce qu’elle demandait. Qu’ils ne cherchassent même pas à appréhender le lieu qu’ils visitaient n’était absolument pas son problème.
Alors elle dansait et, quand plus tard elle rentrerait chez elle, elle ne penserait plus aux trois touristes français.
-
Et commence le bal du parc après le passage des hommes.
Dix-huit heures sonnent : les portes ferment assez tôt en hiver. Il fait déjà nuit et l'espace est laissé sans lumière.
Dix-neuf heures : les lampadaires sont allumés, et leur éclat jaune vient grignoter les bordures de l'obscurité. Alors l’œil humain, s'il osait s'y perdre, grimper la grille, se déchirer le pantalon sur les pointes, y devinerait peut-être la coquetterie des arbres dénudées ; l'effeuillage a eu lieu il y a bien longtemps, mais tout nus qu'ils sont ils faut à ces messieurs-dames rester élégant. C'est d'un bal qu'il s'agit : on converse, mais selon les codes, on danse, mais selon le vent, et on copulera, mais seulement à l'orgie du printemps ; pour l'instant, retenue.
Ça n'est qu'un dénuement d'apparences ; chacun connait l'âge des autres, leur sève bleue ou non, ceux qui ont vu passer les Louis et les Napoléon, et ceux qui ont peut-être connu Mitterand, ou les béats qui n'ont eu qu'Hollande - ceux-là se taisent et apprennent. La parure est dans la stature ; la noblesse est épaisse, sans être fat, le reste... Le reste est le reste.
Minuit : une pluie commence, transforment les buissons idiotement taillés en méharis, dromadaires remplis d'eau ; engorgés ; être plein c'est être saoul, être mouillé c'est baver : le bal tourne au désastre.
Minuit dix : la pluie ne cessera jamais, c'est la fin du monde ; tout fait trop de bruit, les conversations sont impossibles, et les plus épais sont les plus trempés ; l'injustice règne.
Minuit onze : la pluie est passée. Tout est sauf.
Huit heures : le parc rouvre ; on se tait. On pourra observer les humains, et dire du mal d'eux lorsqu'ils seront partis. Les journées sont courtes en hiver, et ils sont si charmants et ridicules avec leurs mœurs étranges...
-
Chauuuffe marcel chauffe (j'ai commencé un peu plus tard sry ^^ )
Au bal hebdromadaire, toutes les bêtes de foire du désert les plus célèbres se presse de présenter patte blanche. Les sabots tapent poussière, frénétiquement.
Une semaine sans boire, pour se retrouver bosse vide au bosquet de l'oasis le plus fleurissant du coin. Au programme pas de jus de fruits : ambiance légères et banquet, effeuillage, déblatèrations et piepiements, dans un coin un méhari ahurie braille qu'il a fait plus d'effort que les autres pour venir : pattes d'eph' et paquet de camel calé sur son dos. Les soiffards bavent peu sur les autres, eux, se desaltèrent sans s'hydrater, ce soir ca va finir sur deux pattes! Camélidés caramel fondent devant les cils léchés de la plus belle machoire du sahara, que sa mastiquation aguiche plus d'une babine tombante, et quelles dents blanches!
Au levé du soleil, silencieux ils repartiront marcher, pour se retrouver dans une semaine à déclamer à la lune d'autres récits fortement hydroacloolisés.
-
J'ai carrément loupé le départ du coup c'est une blague en moins moins de cinq minutes histoire de dire que j'ai participé. u_u
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Edit : et en fait je dois filer, je reviens plus tard lire tous vos textes !
-
Une bonne scène pour démarrer Loic ^^
Ambiance interessante, j'aime bien le détachement qui se dégage de ce type de narration Bernacle !!
Et chouette blagounette Cyamme, en 5minutes et avec ces mots, ca se tient parfaitement! ^^
-
cyamme : yup, désolé. J'étais pas sûr si t'étais toujours là ou pas.
Loïc : c'est un bon échauffement, pas mal.
Ben G. : j'aime beaucoup le passage par les jeux de mots pour justifier le bal. Très sympa.
-
Barnacle, joli poème en prose (ou pas poème en prose, mais joli texte.) Merci !
Bien joué Ben G, c'est bien fait.
Cyamme : pour une blague, c'tune bonne blague.
-
Commencé en retard, interrompue par ma fille. Voilà !
Sous le ciel étoilé les toiles de tentes se découpaient, sombres zigzags sur le sable brun. Au centre du campement, un feu brûlait, et autour de ces flammes, les hommes s’agitaient. Du haut de ma dune, je croyais assister à un bal, silencieux. De là où j’étais je n’entendais pas un mot, seules les ombres racontaient leur histoire. Les méharis se reposaient de leur longue marche, les hommes déchargeaient ces bêtes majestueuses, les femmes traînant dans leur sillage les étoles de leurs habits légers préparaient le repas. En les regardant vivre, je procédais, doucement, lentement, à l’effeuillage d’une frêle feuille de frêne.
-
Salut SoDeb, c'est joli, le côté inachevé rajoute à l'évocation.
On enchaîne si vous voulez, 25 - 1088 toujours.
-
C'est mignon SoDeb.
Des gens qui continuent ? 393.
-
Loïc j'ai bien aimé ta scénette.
Barnacle, j'aime bien aussi, c'est même abouti avec une chute et tout.
Ben G, rigolo ton texte, j'ai bien aimé aussi les jeux de mots...
Cyame joli petit poème.
Et sinon, 1001
-
Ouaip' c'est une jolie contemplation, ca me parle carrément sodebb :coeur: (mais y'a des virgules qui cassent un peu trop le rythme je trouve)
841 pour moi
-
393 841 1001
épulpeur (nm : appareil pour séparer les pulpes et les matières en suspension dans les jus de betteraves sucrières)
pyramidé
ternir
-
(M'inspire pas cette session, je vais aller finir mon poème des innocents je reviens pour la prochaine :/ )
-
Samira rentra chez elle au petit matin, exténuée. Elle avait cependant quelques petites choses à faire avant de pouvoir aller se coucher ; et en premier lieu, petit-déjeuner Elle arrivait toujours mieux à dormir quand elle avait le ventre plein. La jeune femme se saisit de la pastèque et de l’épulpeur et entreprit de travailler le fruit.
Quelques minutes plus tard, le fruit était soigneusement coupé en dés pyramidés. Samira en avait recueilli le jus : il lui servirait plus tard, au réveil.
Les yeux dans le vague, Samira picorait la pastèque. Le sucre et le jus lui maculaient les lèvres et le menton. Elle ne voyait rien, ne pensait à rien. Profitait juste d’une nouvelle matinée qui se levait et de la fatigue, délicieuse à ce moment.
Et enfin, au bout d’un moment, elle rangea tout, se nettoya le visage et, nue, se glissa dans ses draps. Un sommeil que rien ne devait venir ternir l’attrapa.
-
"J'ai un problème les gars."
C'est Yvan ; il était devenu supposément notre pote parce que... parce que... Je ne sais pas ; il nous rejoignait parfois par hasard dans les cafés et bars qu'on fréquentait. Je crois qu'on était juste son focus group perso, en fait : il bossait dans la pub.
"J'ai ce produit à vendre, le nom temporaire c'est "épulpeur". Et je coince un peu.
- Un épulpeur ? Un truc pour presser les citrons ? Tu fais de la pub pour ça ?", s'étonna Sandra. Elle ne s'étonna pas de voir Yvan sortir son iPad et commencer à prendre des notes.
"Non, ça ne sert pas à ça.
- A quoi est-ce que ça sert alors ?, demanda, toujours pragmatique, Louis.
- Ca n'est pas le bon angle. Non, l'angle que je cherche... Attendez." Yvan changea d'app sur son appPhone et nous montra une image de l'objet :
"Un épulpeur, c'est ça."
C'était une étrange matière organique, pyramidée, avec un œil clos gravé sur une de ses faces.
"C'est... euh, intéressant", concédai-je. J'étais toujours le plus gentil avec Yves. C'était de ma faute, au fond, s'il revenait. "Ça pourrait euh... faire joli sur une étagère ?
- Joli sur une étagère ? Tu déconnes ? Ça me donne envie de gerber. (Louis)
- Gerber ? Oui, gerber, c'est une bonne piste. Développe. (Yves)
- C'est vrai qu'il y a quelque chose de... révulsant ? C'est un mot ? Et euh, je rêve, ou l'image est en train de se ternir un peu, l’œil s'entrouvre et devient plus brillant et ..."
Sandra fut aussitôt interrompue par Yves ; il avait probablement raison :
"Ça n'est rien, c'est juste l'application, ça se met en économie d'écran, regarde, je passe le doigt (il caressa une des paupières de l’œil pour la fermer). De toutes façons, il faut que j'y aille. Merci les gars, vous êtes des potes géniaux. Salut. Bye. Au revoir."
Et il s'éclipsa.
Deux semaines plus tard, les publicités commencèrent et oui ; ils ont réussi à commercialiser l’œil de Cthulhu comme émétique.
-
Elle sortit un sachet de thé de la boîte en carton, de cette nouvelle génération de sachets de thé, pyramidé. Elle trouvait cela ridicule, tous ces produits, soi-disant révolutionnaires, mais son mari et ses enfants les adoraient au contraire. Ainsi, chaque semaine, ils revenaient des courses avec les derniers nés des industriels. Blocs de produit lavant empêchant les verres de se ternir, friandises sucrées-sans-sucre gorgées de vitamines, et autres choses ridicules.
Elle quitta sa cuisine précipitamment, oubliant son sachet dans l’eau bouillante. Sa famille l’appelait pour qu’elle vienne ouvrir son cadeau de Noël. Elle déchira le papier, et découvrit le dernier né des gadgets de cuisine : un épulpeur.
Ouch c'est difficile !
-
Ben G. : je comprends, perso j'ai juste un peu triché sur "épulpeur".
SoDeb : t'en as fait un tout cohérent avec une petite chute, bravo. Je crois qu'il manque juste une note de déception explicite autour du cadeau.
Loïc : idem, félicitations pour en avoir fait quelque chose. L'idée de la faire rentrer d'un travail de nuit rend le tout un peu plus intriguant, comme le début d'un récit.
-
Haha super Barnacle. La chute est ptet un poil faible et ternir me semble pas naturel mais sinon c'est top.
SoDeb : c'est du vécu ? x)
-
Loïc, je suis admirative de ta façon de continuer tes histoires sur plusieurs tours de dico !! Et ça tient carrément la route !
Barnacle, j'aime beaucoup l'idée, le personnage du publicitaire, et le groupe, je crois que ça mériterait peut être d'être creusé.
Loïc, non pas du vécu, heureusement, au contraire, on est pas du tout gadget chez moi !
Je vous laisse continuer sans moi, Starwars 3 m'attend !
-
Arf Loïc, j'avais totalement zappé que c'était le même perso.
Je peux lancer une autre si vous voulez, ça sera la dernière pour moi par contre.
(edit : et bye SoDeb)
-
Va pour une dernière :)
987
-
Ready for! 449!
-
Ok.
200 - 449 - 987
char
fractionné (la définition est du domaine chimique, je ne la donne pas pour ne pas plus embrouiller)
tactiquement
-
Tactiquement, si la légion de char est fractionnée, l'attaque se fera sur deux colonnes et sera imparable.
(je passais vite fait !)
-
— Arrête ton char, Samira, tu sais bien qu’on n’a pas le droit. Personne te servira, et ce sera bien si on ne s’en tient qu’à ça. T’as envie de finir en prison ?
Samira haussa les épaules, ne voulait rien entendre aux conseils de son frère. Elle en avait assez de seulement danser, de seulement « performer » comme disaient les cadres européens qui lui servaient de public.
— Aide moi à trouver une idée plutôt que râler, elle rétorqua. Son frère soupira, s’assit à côté d’elle.
La manœuvre était tactiquement risquée, comme il l’avait bien souligné. Il fallait trouver un moment calme — et ce n’était pas évident, avec son temps de travail non fractionné et ses horaires atypiques — et une personne de confiance. La jeune femme savait qu’elle pouvait y arriver, cependant ; et il lui tarder goûter, juste un instant, à ce qu’elle voyait défiler devant elle chaque nuit.
-
La reine avait fait échec au roi.
"C'est pas du jeu. C'est pas normal." Le roi était mauvais perdant.
"J'ai gagné pourtant, il n'y a plus propre comme victoire." La reine était meilleure gagnante, et préférer taire que le roi était assez mauvais aux échecs. Vraiment, dès son premier mouvement, elle s'était vu l'emporter ; elle avait pu s'offrir le plaisir de lui condescendre, d'atteindre le mat plus lentement, de, tactiquement, lui faire miroiter la victoire - la meilleure des gagnantes, vraiment.
"Non mais c'est que les échecs c'est trop simple. Il suffit d'apprendre les permutations, ça n'est pas gagner, c'est un ordinateur beep boop.
- Eh, arrête ton char. Tu es autant un dieu que je suis une déesse ; mes permutations ont donné le coup de grâce. Admets-le gracieusement, et donne-moi cette "Terre" que tu as mise en jeu.
- Non, non, non. C'est... Je te double la mise, ok ? La Terre et Mars, si on joue à autre chose. Et là, ah là tu verras.
- Mars ? Pourquoi est-ce que je voudrais Mars ? Pourquoi pas la Lune, tant que t'y es ?
- Qu'est-ce que tu cherches, au fond ? Tu ne veux pas n'importe quel planète, tu veux des organismes, c'est ce qu'il manque à ta collection ?
- Oui, peut-être, et ?
- Et bien, que ça reste entre nous, mais sur Mars, ça bouillonne un peu, en dessous. Attends quelques milliards d'années, et paf, c'est germé.
- D'accord. Admettons que je sois tentée. La Terre et Mars, quitte ou double, pour une autre partie d'échecs.
- Ah non, pas d'échecs. Je veux te proposer un petit jeu à la fois plus fractionné et plus développé ; élémentaire mais presque irrésoluble ; je te joue la Terre et Mars - au jeu de la vie."
-
Rémi la foudre :D
Très orienté tout ca Oo
Avec mon canon à fleur, j'arpente les collines les yeux guetteurs. Tout les 50 mètres, en ligne, des moi le casque vissé su les oreilles arpentent tactiquement le vallon dans un seul et unique but. On cherche l'ennemi, tapis dans l'ombre ou caché on ne sait où. On veut en toucher, au moins un, d'une fleur, en esperant que ce soit le bon, fragile à cette idée là. Eux, veulent la même chose, exactement la même. On veut se toucher mutuellement et s'unir dans cette vision de la vie, alors pourquoi, pourquoi doit on le faire de facon sournoise et dissimulée? Voilà ce que je ne pouvait m'empecher de me demander, avec mon canon à fleur et mon treilli rose taché de quelques victimes que j'ai blessé, mais pas réussi à faire prisonniers. Je n'en veut qu'un et je rentre, fini la guerre, mon seul et unique prisonnier viens s'il te plait je ne veux plus y retourner...
Hier j'ai vu au loin une embuscade, j'ai vu des gens tomber, crouler sous les fleurs bleus des ennemis, j'en ai vu fuir, j'en ai vu se faire trainer. Au matin, nous avons resserer les lignes, voilà tout. Je n'en sais pas plus.
Je vieilli. Je me souviens avec nostalgie quand on m'a envoyé ici, au front, face à toutes ces couleurs chatoyantes, j'étais jeune et fougueux, je voulais tirer sur tout ce qui bougeait! Mais une erreur, que je ne referai jamais : un char. Un char bleu, je le voulais, j'étais sûr que le destin me l'avait amené là et que le conducteur ne pouvait être que mon élu. Je l'ai pourchassé, des mois durant en rompant avec ma compagnie, je l'ai vu décimer des lignes entières : il crachait des saules pleureurs qui éclosaient et poussaient en vol. Je n'étais pas armé pour et pourtant, tout les jours je cherchait le bon, à la tomber du jour en sniper dans la boue, je balancais ma fleur dans les chenilles espérant l'enrailler. J'étais jeune et naif, des dizaines d'autres moi le poursuivaient aussi ce tank, je ne voulais pas les voir. Rien rien rien, je n'ai pu qu'apercevoir une seule fois la chevelure du conducteur, ca m'avais redonné espoir pendant des mois... Et puis un jour, sans explications aucune, plus rien. Réveillé en sursaut dans ma couche : un immense bruit d'explosion, un cercle brisé de cendres et de flammeches vite éteintes. Plus rien. Le char avait disparu, fractionné dans l'espace et le temps, plus rien. Je suis resté là, blessé, le doigt sur la gachette, blessé au plus profond dans un harem des plus belles fleurs que je n'avais jamais tiré. Là, camouflé dans cette canopé de senteurs et de couleurs tentant vainement de m'enlacer, par centaines grandissantes, j'ai pleuré des semaines entières sans que jamais un pétale n'arrive à essuyer totalement mes larmes. On peut encore voir de très loi ce jardin de fleurs d'une hauteur incalculable se nourissant de mon chagrin.
Depuis, j'ai repris les armes, rejoins une nouvelle faction sans savoir j'y crois ou non, juste par reflexe ne sachant que faire d'autre, et j'arpente les collines vertes, mon canon à fleur à la main.
-
Rémi : re-bonsoir, r-au revoir mon général
Loïc : t'es presque obligé d'en faire une autre maintenant, pour avoir la suite de l'histoire ;)
Ben.G : j'ai même pas capté qu'il y avait une connexion évidente à faire, c'est dire le besoin d'arrêter. Mais joli, ça mériterait d'être mis un peu au propre et soigné un peu plus tard.
Et on aura eux au final (même si vous pouvez continuer sans moi si vous voulez) :
contrecoeur - eau-de-vie - occidentaliser
bal - effeuillage - méhari
épulpeur - pyramidé - ternir
char - fractionné - tactiquement
Sur ce, j'arrête mon char. Bonne soirée tout le monde :)
-
Beaux textes tous les deux ! Merci pour la partie :)
-
Bin en fait moi j'suis encore chaud pour une dernière, donc si quelqu'un passe là.... :-[ (de 1 à 1747 )
-
Quiiiiiiiii dicote ce soir ?
-
A priori j'en suis !
-
Présent!
-
J'en serai peut-être ; en tout cas j'en ai très envie parce que ça me manque beaucoup. Mais ne m'attendez pas ^^
-
Moi aussi je suis là.
-
Je suis ici.
Qui se charge du dico ?
-
Allez-y, entre 25 et 1056.
-
Je choisis un joli 876
-
415
-
96.
-
Assisté
Extrême-oriental
Roténone (substance insecticide extraite de la racine de légumineuses d'Asie tropicale)
-
Pierre était perplexe devant le très fourni rayon des insecticides du Supermarché Central. Pour un peu, il aurait préféré être chargé d’aller récupérer une boite de tampons : depuis cinq ans qu’il sortait avec Juliette, il avait fini par savoir s’y repérer et ce que sa petite amie attendait de lui. Là, il était perdu : ni Internet, ni les magazines de jardinage ne l’avaient préparé à un tel choix ; le rayon craquait sous le poids des tubes, bombes et autres bidons, tous voués à la destruction d’insectes plus ou moins dangereux et dévastateurs. Une chose lui semblait certaine (après tout, cela faisait bien dix minutes qu’il était planté là) : la roténone prescrite pour éliminer les frelons extrême-orientaux qui avaient élu domicile dans son jardin ne se trouvait pas là.
Résigné, Pierre se résolut à aller demander conseil à un vendeur qui passé par là. Il détestait cela. À chaque fois, il se sentait assisté et, à vrai dire, un peu stupide. Souvent, l’objet de ses recherches était là où il regardait depuis le début et Pierre n’avait pas manqué de surprendre les regards exaspérés des courageux travailleurs qu’il emmerdait ainsi.
Ca ne manqua pas.
« La roténone ? C’est très simple monsieur, c’est toute cette partie du rayon.
— Ah ben, merci. Bonne journée. »
Pas de réponse de l’intéressé et Pierre, un peu rouge, toujours aussi perplexe, hésitait. Que devait-il prendre dans la quinzaine de bidons qui s’étalaient sous ses yeux ?
-
Désolé, je fais moins glauque à la prochaine.
Ces connards me font gerber. De toute la journée, pas un instant sans qu'ils ne sortent une ineptie, un truc glauque, une horreur. Dès le matin, ça commence, plutôt soft, ils commentent la télé de la veille. Ils exhibent la haine ordinaire du petit écran.
_ T'as vu comme elle s'est fait jarter la pouffiasse ?
_ Ouais normale, pas assez de seins. Fallait l'éliminer.
_ La brune, elle, elle est bonne.
Et puis, ça continue sur les derniers potins provenant de sources plus douteuses les unes que les autres.
_ Putain, t'as vu les assistés ! La prime de Noël qu'on leur donne maintenant !
_ Et ouais, prime de rentrée, prime de Noël, prime pour les gosses...
Vont-ils fermer leurs gueules ? N'ont-ils jamais vu la misère ? Le pire c'est qu'ils la connaissent la misère, ils la croisent dans le petit bled pourri désindustrialisé. Mais eux, le maigre salaire, ils le claquent dans des pompes à cent cinquante euros ou des smartphones dernier cri.
_ Et tous les migrants, là ! T'as vu, y en a qui sont assez cons pour se planquer dans un pare-choc de camion pour passer en Angleterre.
_ Faut vraiment être taré !
Je fulmine, c'est qui le taré ici ? Ils ne connaissent pas trois pays du monde extrême-oriental, n'ont aucune connaissance réelle des malheurs de la guerre.
_ Et t'as vu hier dans le journal ?
_Quoi ?
_ Le mec à moto... Sur la rocade. Sa gamine a été décapitée et lui écrabouillé par un camion.
Ils se repaissent dans le sanglant, ils sont prêts pour les jeux du stades, gladiateurs et lions affamés.
_ Et la vieille qui a buté son mari, t'as entendu ?
_ Ouais, à la John Lennon qu'ils ont dit.
La roténone, abruti.
Et dire qu'ils sont aides-soignants. Si je pouvais bouger...
-
Je suis ici pour vous décrire la voix de Dieu.
Elle est surprenante.
Elle surprend parce que tout le monde avant moi vous a menti. Tous ceux qui ont recevoir la parole divine n'ont reçu que l'écho de leur égo : et je parle des occidentaux aux oreilles choisisseuses, des orientaux au cerveau ouroboros, des extrême-orientaux au nez sélectif ; tous vous ont menti parce qu'ils croyaient dire vrai.
Ils vous ont dit comment ils y sont arrivés - mensonge. Ils se sont dits assistés de longues années de prière et d'ascétisme, d'opium ou je ne sais quoi - autant prendre de la mort-au-rats, de la roténone, de l'arsenic ; s'ils mettent tant de soucis à trouver, bien sûr qu'il va leur falloir se donner quelque chose, une réponse.
La voix de Dieu m'est venu à moi, et à moi seul, et vous savez pourquoi ?
Parce que je n'en voulais pas, que je ne la méritais pas.
Parce que j'étais dans l'ascenseur, que c'était bondé de monde, que je descendais au dixième et n'étais pas sûr de pouvoir atteindre la porte. Dieu était bien loin de mes pensées à ce moment-là ; toutes mes pensées étaient dans l'attente de ce ding symbolique, qui me libérerait si j'arrivais à traverser l'épreuve des épaules à bousculer.
Sa voix vient du plus profond de votre être ; elle impose le silence à tous l'entourage et reste suspendue, tandis qu'un ange passe.
Enfin, c'est ça ou c'est un pet.
-
Marc et Camille s’étaient installé au Bangladesh trois mois plus tôt. Le contraste avec la France avait été radical, surtout pour Camille. Marc avait l’habitude des voyages dans ces contrées lointaines. Depuis qu’il avait été nommé responsable des importations de la région Asie pour « Baygor, l’insecticide qui tue plus fort », il avait visité la plupart des pays du monde extrême-oriental. La mission qu’il menait actuellement consistait à extraire la roténone, une substance insecticide puissante, d’une plante locale. Dans son travail auprès des autochtones, il exigeait désormais d’être assisté de Camille. Mais elle détestait cela. Il l’incitait à mentir, à tricher et à soudoyer les populations pour réussir son business. Alors ce matin là, elle décida de tester ce Baygor si fort et en arrosa son pain aux épices qu’il adorait manger au petit déjeuner.
-
@ Loïc
pas méga intéressant, mais bien écrit, on y est dans ce super marché et dans la tête du mec paumé.
@ Barnacle
La chute est bien poilante ! Un ange passe ! énorme !
(du plus profond de votre être ! :D)
@SoDeb
Miam !
C'est un peu abrupt sur la fin, mais ça fait son effet (mortel ?) !
-
Loïc, bien trouvée, la tranche de vie !
Rémi, ça sent le vécu ! J'aime beaucoup.
Barnacle, poilante, ta chute.
-
Loïc : prend le second moins cher, puis réalise que ça n'est pas assez bon et que t'es quitte pour revenir et prendre le plus cher. C'est ce que je fais toujours.
Rémi : la chute me déprime, donc bien joué ?
SoDeb : comme dit Rémi, un peu abrupt encore, mais pas mal.
-
Mince complètement zappé j'étais dans mes origamis |-|
Ils sont cool vos textes! tous un bon réel (teinté cynique), à part barnacle dont je soupconne un trauma avec les ascenceurs ahaha :mrgreen:
781?
-
En espérant que Ben et Exta nous rejoignent : 357
Edit : ah ! voilà Ben !
-
Ben G. : il y a de ça, je prends toujours l'escalier.
937
-
Barnacle très belle chute x)
Rémi : les mots sont pas forcément bien placés (à part roténone) mais le texte se tient et est bien fait.
Court et sympa SoDeb
stratifié
écharper
pompier
-
Le feu avait pris en pleine nuit et personne n’était prêt. Des incendies, ça faisait longtemps qu’il n’y en avait plus vraiment. Bien sûr, la ville finançait encore une caserne de pompiers — et ses occupants — mais il n’étaient plus intervenus depuis toute une génération. Seul le vieux colonel avait encore vécu un véritable incendie. Rien d’étonnant, alors, à ce qu’il soit le seul prêt à partir quand les alarmes avaient retenti. Il avait sauté du canapé où il se reposait, sonné la cloche et couru jusqu’au terminal d’embarquement, son transmetteur vissé à l’oreille.
« C’est vrai ? » il avait demandé. « Pas une blague ? »
« Non, c’est vrai, » on lui répondit. « Centre-ville, autour de la cathédrale. »
Il entra dans le vaisseau anti-incendie et… se rendit compte qu’il ne savait pas le piloter. À son époque, on roulait encore en camion et il ne s’était jamais soucié de passer les nouveaux permis. Tout allait trop vite et, à 102 ans, il avait passé l’âge. Il klaxonna sans relâche — au moins, il savait faire ça — jusqu’à ce que ses jeunes collègues prennent enfin place, tout ensommeillés.
Le vieux colonel ne tarda pas à les écharper.
« Alors, c’est comme ça que vous bossez ? Je vais vous en faire voir, maintenant dépêchez-vous, c’est la cathédrale qui brûle. »
Les gyrophares s’activèrent et la sonnerie stridente aussi. Dix minutes plus tard, ils étaient là.
Le feu avait déjà mangé plusieurs strates de la cathédrale ; et s’attaquait maintenant à l’édifice médiéval. S’ils ne se dépêchaient pas, tout brûlerait jusqu’aux fondations.
« Équipe une, bombardez moi ça. Équipe deux, sécurisez les lieux. Équipe trois, avec moi ! »
Alors qu’il courait en tirant un tuyau vers la cathédrale en flammes, le vieux colonel sentit son cœur battre à tout rompre. Enfin ! semblait-il dire.
-
Petite pensée pour Zag qui n'est pas là et pour Gérard qui nous manque. :mrgreen:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Vous aurez beau classer, ranger et stratifier,
La bêtise est trop forte et sait vous mystifier.
Vous cherchez le gagnant ? C'est notre ami Gérard.
Tous les dimanches soir, il rapplique et sans fard,
Déguisé en pompier, en loubard de banlieue,
En géant de papier, il me sort de mon pieu.
Je ne peux me coucher sans que Zag le consacre,
Écharpé dans un texte où il nous le massacre.
-
Je n'aime pas les descriptions, alors je veux tenter l'exercice de décrire un homme de la tête au pied sans m'endormir.
Ca va être difficile, mais commençons. Jetons-nous dans le bain, ou sur son crâne. Peut-être une mauvaise idée de commencer par là, c'est peut-être le plus important, le reste va m'ennuyer et je... Commençons. Il a des cheveux posés sur un visage qui a un nez, une bouche, deux yeux.
Pardon, pardon. Je vais faire un effort et dire les choses dans l'ordre, avec des adjectifs.
Il a des cheveux moux, posés sur un visage las, avec des sourcils drus-charmeurs, des yeux gris-sales-cernés, le nez pompier (ça se relève), la bouche pompeuse, le menton toujours avancé, prêt à se cogner le premier pour protéger le reste.
Quel brave homme, ce menton.
Mais poursuivons. Dans l'ordre, choses, adjectifs, verbes.
Il a le cou écharpé qui... supporte ? Les épaules ambitieuses qui abandonnent, la poitrine relevé qui respire.
Et ça ne marche pas non ; parce que c'est stratifié tout ça, il complique les choses. Il a des vêtements sur cette poitrine, sur ces épaules - on a déjà cité l'écharpe. Il veut juste me compliquer la vie.
Son écharpe descend entre les deux pans de son manteau noir sur son pull classieux, qui cache une chemise mal repassée qu'il n'a pas l'intention de montrer. Il fait des efforts, comme moi, mais seulement juste assez.
Je l'aime bien au fond, ce gars.
Le pull a juste la bonne taille pour cacher un peu l’embonpoint, le manteau la bonne coupe pour donner une allure plus sportive aux épaules. C'est comme cette ceinture-là en fait : elle soutient le pantalon beige comme les vêtements soutiennent son image. Le pauvre gars, personne n'y croit. On a commencé par la description de sa tête, on sait pour les cheveux mous, on connait le secret profond de son être. Il fallait mettre un chapeau.
Jetons un dernier coup d'oeil, par politesse, aux chaussettes, aux chaussures : elles ne surprennent pas. Rien ne surprend plus.
C'est un échec ; non, pas cette description. Je me suis vaguement amusé, l'espace d'une phrase ou deux. Mais Jean-Luc, vraiment, reprends ta vie en main mec. Merde.
Change de shampoing, fais un peu de gym, quelque chose.
Là, personne n'y croit à ton acte.
-
Stratifions la population par starification de fiction : degré un.
Star stupéfiante on en statufierai le popotin : au feu les pompiers j'ai la pinède qui flambe (merci franck dubosc -degré cinq-)
Degré deux.
Strass au stade d'ambition s'écharpant dans les soirée mondaines à coup de "tu sais pas ce qu'il a dit" et d'amis interposés
Degré trois.
Drogues stupéfiantes et acclimatation studieuse au médias s'autoautodafant l'estime.
Degré quatrième dimension classé secret par jugement de valeur positif.
Degré cinq crypté reptilien par jugement de mauvais gout.
Méandres.
Degré cent quarante quatre approximations humaine et fictive sur la fiction d'une vie dans la fiction.
Terminé.
-
« Je vais l’écharper ce gosse ! »
Le jeune garçon venait de passer à toute allure à côté du bureau de son père, faisant voler un paquet de feuilles. L’homme devint rouge, il se leva, fulminant. Sans un mot, il ramassa les feuilles étalées par terre, et se rasseyant sur son fauteuil de cuir vieilli, il entreprit de les remettre en ordre.
Dans la pièce voisine, Rayan, cinq ans, courait après son grand frère en poussant des cris stridents.
Sans bouger de sa place, Claude prit une grande respiration, comme pour se calmer, mais sa voix se fit tonitruante lorsqu’il s’adressa à son épouse :
« Dis-leur d’arrêter de courir, et d’arrêter de gueuler, on va encore avoir des ennuis avec les voisins. »
Le volume sonore baissa un petit peu, mais cinq minute plus tard le camion de Sam le pompier filait, sirène hurlante, sur le sol stratifié du petit appartement.
Rayan cria : « Attention, accident !!! » et le jouet lancé à fond traversa l’entrée, passa la porte du bureau et finit sa course folle dans le verre de bière que Claude avait posé par terre.
Le père mit sa tête dans les mains, et Rayan l’entendit seulement murmurer : « Faites des enfants… »
-
@ Loïc
Bien écrit encore, sans ajouter de superflu on est bien dans un futur cohérent.
@ Barnacle
J'aime beaucoup, ce jeu avec le lecteur, ce jeu avec le perso. Drôle et original
@ Ben
Il se passe vraiment des trucs chelou dans ta tête !!! D'où tu sors un délire pareil ? J'adore.
@ Sodeb
Marrant ! Faisez-en des enfants, faisez-en !
-
Hommage sympa Rémi :)
Barnacle : j'ai pas compris la fin mais il y a de belles trouvailles.
Ben G j'ai rien compris xD
Sympa aussi SoDeb.
Et là je me rends compte que j'ai mis strate et pas statifié xD
-
Loïc : mis à part ton "écharper" qui me chatouille l'oreille par manque de naturel (avis perso, hein ;)) je m'y suis bien cru.
Rémi et Ben, j'accroche pas trop la poésie, mais encore une fois c'est personnel.
Mais quand même, Ben, les jeux de sonorités m'ont bien amusé.
Barnacle, c'est original, et drôle, du coup. Mais pour le coup les mots semblent un peu posés là...
-
Loïc : dynamique, avec un final... chaleureux, d'une façon appropriée.
Rémi : joli petit hommage.
Ben.G : j'aime le point de départ ; j'aurais voulu plus de trois degrés un peu sérieux je crois, mais partir dans l'absurde plus est sympa quand même.
SoDeb : scène de ménage sympa. La faute est sur Claude pour avoir posé son verre de bière par terre, quand même.
-
Loic j'ai eu un peu de mal à saisir, y'a un passage un peu flou dans ce qu'il se passe, mais finalement j'ai bien aimé ca rends l'univers intriguant (102ans et il court, les vaisseaux pompiers alors que y'a jamais de feu..)
Vive Gérard Rémi, c'était cool !
Barnacle superbe description, très bon exercice bien réussi !!
Et chouette scène de vie Sodeb !! (y'a juste le "devint rouge, il se leva, fulminant." qui m'a fait bizarre, ptet parce que ca donne un rythment lent sur un moment 'd'action' chepa)
Euh je sais pas Rémi... Aucune inspi j'ai sorti un peu de la bouillie :facepalm: Merci quand même...
-
Ma bière est sur la table (pils à 4,5°, je suis raisonnable ce soir) !
45 donc !
Edit : Oui Ben, ça sent l'écriture automatique, mais on y retrouve plein de pistes délirantes, j'aime bien.
-
Je vous laisse continuer sans moi. Merci pour la partie !
-
Bye SoDeb.
86, pour suivre Rémi dans la bière.
-
Affubler
architecture
jugeotte (p. 563)
-
(si on avait affublé l'architecte d'un peu de jugeotte, peut-être que l'architecture n'aurait pas eu la tremblotte affable)
Je suis un poisson rouge. Qui suis-je ?
Je suis un poisson rouge. Je n'ai pas besoin de le répéter pour le savoir. On assume toujours que les miens ont peu de mémoire, alors on en déduit qu'ils ont peu de jugeotte. Mais c'est faux. On est presque aussi malin que des dauphins, vous savez. C'est juste que personne n'a pris la peine de nous demander, c'est tout. Et on l'oublie tous les trente secondes, et il faut le réapprendre.
Je suis un poisson rouge. Qui suis-je ?
Je suis un poisson rouge. Pas la peine de répéter, je sais lire. Vous croyez vraiment que ce sont des bocaux qu'on vous vend ? Ce sont des recueils. Dans le verre est délicatement crypté, par ceux qui y pensent, pendant qu'ils y pensent, toute l'histoire de notre espèce. Et si vous croisez un poisson rouge dans un aquarium, méfiez-vous. C'est probablement un général. Un aquarium, ça n'est pas un recueil, c'est une bibliothèque. Vous n'y vous voyez qu'une pièce de mobilier parce que vous en ignorez l'architecture, apprenez à le lire le verre, humain, et alors, alors...
Je suis un poisson rouge. Qui suis-je ?
Je suis un poisson rouge. L'art de faire les tours à la bonne hauteur, toujours suffisamment lentement, dans mon bocal me permet de lire les mots à mon rythme. Bien sûr, j'ai la mémoire courte, et alors vous nous affublez de ridicule par vos oh si grands cerveaux et vos monstrueuses mains. Mais nous savons que vous noyez certains d'entre nous dans les toilettes, oh nous le savons, et un jour...
Je suis un poisson rouge. Qui suis-je ?
Je suis un poisson rouge. Je n'ai pas besoin de le répéter pour le savoir. On assume toujours que les miens...
-
Si les lettres s'affublent de couleurs chatoyantes, la main ne sait plus les tracer ; lorsque vient le moment d'éloquence, le poignet ne peut se dérouiller et la plume, telle une sculpture de glace, ne peut gratter le papier au sortir de cette réflexion où se moire l'inconsistance dans les reflets d'argent d'anciennes commodes chinées dans les palais d'été d'antiquaires sans goût ni jugeotte, pas même celle de comprendre l'architecture de cette phrase sans queue ni tête qui les cloue sur place, sur leurs portes de chêne décorées de moulures et de fresques racontant l'histoire inouïe de l'homme qui cherchait en vain la souplesse des mots colorés, piliers de chapitres enfin clos et reliés entre eux par de courtes sentences si simples que leurs mots rayonnent et réchauffent le lecteur fatigué pensant à l'auteur pesant.
-
J'ai pas réussi à finir correctement ><
Marie regardait son frère, un peu goguenarde. C’est que lui ne pouvait pas la voir, cachée qu’elle était derrière la porte de la chambre, accroupie, discrète. Elle s’échinait à voir ce que faisait le jeune homme devant son miroir, affublé d’une jolie robe qu’elle n’aurait pas dédaignée. À vrai dire, elle se demandait où il avait bien pu la dénicher mais sentait qu’il serait du plus mauvais effet d’aller le lui demander : elle n’était pas censée savoir et n’était pas sûre de savoir garder son sérieux devant son grand-frère en robe. Malheureusement pour elle, quand il se retourna, elle fut trop abasourdie par son maquillage pour reculer à temps et c’est les fesses au sol qu’elle fut découverte.
« Qu’est-ce que tu fous là ? » demanda le garçon.
« Je… euh… » répondit la fille, incapable de sortir à temps une réponse pleine de jugeote.
Il hausa les épaules.
« Je sors. »
« Euh, ok, » dit Marie, toujours assise par terre, en regardant son frère se diriger l’air de rien vers la porte. « Avec qui ? » elle parvint quand même à dire.
« Élodie. Tu sais, celle du cours d’architecture. »
Et il sortit. Marie savait très bien : cette fille, elle était venue plusieurs fois à la maison. Elle n’aurait pas imaginé qu’elle transformerait ainsi son frère.
-
@ Barnacle
J'aime bien parce que... J'aime bien, c'est sûr... J'ai aimé ton texte car... Ce que j'ai aimé, c'est...
@ Loïc
Je sais pas comment tu voulais finir autrement, mais là, ça le fait bien, on se demande bien ce qu'est l'histoire entre les deux amoureux.
Bref, vous avez plein d'idées, j'ai tenté un truc bizarre pour une fois.
-
Rémi : l'exécution est à la hauteur de l'idée, et donc du coup alambiquée. C'est rare de pouvoir en faire un compliment.
Loïc : je suis d'accord, pas fan de la fin. Un mec n'a pas besoin d'une fille pour mettre une robe, oh.
-
Barnacle texte vraiment sympa, bien emmené.
Et effectivement Rémi, tu m'as un peu perdu.
Rémi : je sais pas trop à vrai dire xD
Barnacle : je suis même pas sûr que ce soit pour ça, en l'occurrence — c'est juste ce que se dit Marie. Mais ça peut servir de déclencheur :)
-
Je vous rejoins fort tard... Mais vous seriez partant pour une autre ?
-
Barnacle : je suis même pas sûr que ce soit pour ça, en l'occurrence — c'est juste ce que se dit Marie. Mais ça peut servir de déclencheur :)
Oui, je me doute bien, je plaisantais un peu.
Je suppose qu'une partie de ton embarras pour la fin est que ça donne trop la parole à la sœur, et pas assez au frère ?
Bref, je pense que trois textes pour moi c'est bon. Donc sauf si ça m'inspire magiquement, je vais en rester là pour ce soir.
Je vous donne quand même un chiffre pour vous aider à poursuivre :
807
-
Pareil, je file. Salut Zag, t'as vu j'ai pensé à ton Gérard préféré !
349 si vous continuez
-
Bonne soirée à tous les deux :)
Zag envoie un nombre, on verra si quelqu'un/e nous rejoint.
-
Oups j'avais pas vu le message ><
393 donc
-
1102 :)
-
Comme quoi j'ai bien fait d'attendre sans le vouloir ::) salut exta !
-
Épurement
Draine (grive européenne de grande taille, pouvant atteindre 30 cm de long)
protège-slip
(Exta je n'avais pas ton nombre dans le dico et j'en avais déjà 3 ^^)
(Et du coup je ne participe pas à celle-ci : je décole. Bonne session !)
-
Tcho loic merci pour les mots :)
Dos face à la fenêtre, je repassais consciensieusement le moreceau de tissu rouge me servant de protege-slip, un sourire tendre sur le visage. C'est lui après tout qui avait fait fait toute ma réputation, je devais le le lui rendre. Lui, qui par sa pourpritude sanguinaire jurait avec le bleu du reste. Mais surtout, il jueait avec la bonté de mes actions, pas une goute de sang n'avait touché ma tenue en 10 ans de service, malgré la teneur de mon hobby.
Machinalement, je remet mes lunettes sur mon nez, faisant attention qu'elles couvrent bien mes yeux. Sans elles j'aurait été perdu, obligé de porter un de ces stupides accessoires dont s'affublent les amateurs.
Une draine chanté doucement derrière moi, tandis que je me concentre à nouveau sur l'epurement du protege-slip chéri. Malgré la douceur avec laquelle je m''en occupe, je sais qu'il viendra un jour ou je devrais m'en séparer. Si je suis immuable, lui ne l'est pas. Même si j'ai déménagé en Europe - d'où la draine - les ennemis sont toujours la. Je sais qu'il viendra un jour où, malgré ses loyaux services, le sacré tissu me quiterra, laissant à la vue de tous mon calecon à nounours. Ce jour la sera terrible, terrible. Mais je chasse cette pensée de ma tête et enfiler mon manifique protege silp rouge par dessus mes colants bleus. J'enlève mes lunettes et cache avec elle ma plus grande peur, au plus profond de moi même, tout en m'envolant par la fenêtre, bras en avant.
-
Il retire, il efface ;
Il n'y a plus de traces.
Il aspire, il draine ;
Il n'y a plus de peine.
Épurements tous types
Grâce au protège-slip.
(j'ai commencé très tard, et c'est peut-être le deuxième poème que j'écris dans ma vie, alors molo hein #:s)
-
La chute exta :mrgreen: une pub comme ça j'achète direct :huhu:
-
mdr, moi je fuis direct :mrgreen:
J'avoue que j'ai le cerveau un peu lent ce soir, et du coup je n'ai pas vraiment compris ton histoire :-[
Mais il y a des expressions qui m'ont vachement plu, comme pourpritude sanguinaire qui colle bien au contexte (enfin à ce que j'imagine être le contexte, puisque je suis pas sûr ^^). Bien joué !
-
C'est très subtil attention : en fait c'est superman qui repasse son protege slip :-[
-
Aaaaaah d'accord !!! :D :D :D
Je comprends mieux du coup ! Et je te réitère et amplifie mes félicitations !
J'aurais bien aimé faire une autre partie, mais j'ai pas de dico en fait :(
-
Moi non plus :/ j'y vais donc ^^
-
Okey, à plus et merci pour la partie :)
-
NAAAAOON, j'ai loupé une partie avec 'protège-slip' :'(
(mdr le superman ahah)
Ton poisson rouge est carrément top bernacle
et
Si les lettres s'affublent de couleurs chatoyantes, la main ne sait plus les tracer ; lorsque vient le moment d'éloquence, le poignet ne peut se dérouiller et la plume, telle une sculpture de glace, ne peut gratter le papier au sortir de cette réflexion où se moire l'inconsistance dans les reflets d'argent d'anciennes commodes chinées dans les palais d'été d'antiquaires sans goût ni jugeotte, pas même celle de comprendre l'architecture de cette phrase sans queue ni tête qui les cloue sur place, sur leurs portes de chêne décorées de moulures et de fresques racontant l'histoire inouïe de l'homme qui cherchait en vain la souplesse des mots colorés, piliers de chapitres enfin clos et reliés entre eux par de courtes sentences si simples que leurs mots rayonnent et réchauffent le lecteur fatigué pensant à l'auteur pesant.
Y'a un truc qui m'a plu dans cette verbialité là :coeur: t'as bien fais de tenter Rémi, ca se tente bien
-
NAAAAOON, j'ai loupé une partie avec 'protège-slip' :'(
:D :D :D
Bien joué sur la dernière, vous m'avez bien fait rigoler (à TVA réduite en plus ;) )
Si les lettres s'affublent de couleurs chatoyantes, la main ne sait plus les tracer ; lorsque vient le moment d'éloquence, le poignet ne peut se dérouiller et la plume, telle une sculpture de glace, ne peut gratter le papier au sortir de cette réflexion où se moire l'inconsistance dans les reflets d'argent d'anciennes commodes chinées dans les palais d'été d'antiquaires sans goût ni jugeotte, pas même celle de comprendre l'architecture de cette phrase sans queue ni tête qui les cloue sur place, sur leurs portes de chêne décorées de moulures et de fresques racontant l'histoire inouïe de l'homme qui cherchait en vain la souplesse des mots colorés, piliers de chapitres enfin clos et reliés entre eux par de courtes sentences si simples que leurs mots rayonnent et réchauffent le lecteur fatigué pensant à l'auteur pesant.
Y'a un truc qui m'a plu dans cette verbialité là :coeur: t'as bien fais de tenter Rémi, ca se tente bien
ça tombe bien je pensais à ta liberté d'expression en me lâchant là-dessus ! Spéciale dédicace alors.
à dimanche et merci pour hier les amis.
Tchuss !
-
Des gens qui jouent ce soir ?
-
Présent ! Je donne mon nombre à 21h27 (à peu près).
À tout'
-
Je joue aussi. A toute à l'heure...
-
Mon dico va toujours de 25 à 1056.
-
Je suis là pour un tour ou deux.
779.
-
843
-
431
-
Pomelo (arbre du groupe des agrumes ; fruit de cet arbre, semblable à un gros pamplemousse à peau et à pulpe jaune ou rouge rosé, de saveur légèrement amère)
Réfection
Filiation
-
C'est pas fini, mais j'ai fait ce que j'ai pu...
Les seins gros et ronds comme des pomelos qui semblaient prêts à déborder de son décolleté plongeant, elle avançait, délicate, ses talons aiguilles au milieu de la poussière. L’immeuble de bureaux était en pleine réfection, le sol couvert de poudre de chantier, des restes de gravats abandonnés de ci de là, des indications taguées sur les murs, l’endroit était pour le moins inhabituel pour Nella. Elle était davantage à son aise dans les ambiances velours rouge et lumières tamisées des clubs privés où elle officiait. Elle suivait l’homme en costume qui l’avait amenée ici. Il allait lui prouver leur lien de filiation, lui avait-il dit, mais elle ne comprenait pas ce qu’elle pourrait découvrir dans ces pièces vides.
-
Pfiou... c'est chaud
La terre est aride à l'est des montagnes rouges. Les autochtones s'y nourrissent de fruits verts et allongés, ocre et ronds. Leurs huttes sommaires les abritent du vent solaire.
Lors de ma première rencontre, je constatai que ces cabanes ne faisait jamais l'objet de réfection. Certaines étaient fraîchement bâties, les branchages encore verts portant des feuilles. D'autres étaient plus sèches et certaines ne formaient plus qu'un tas de matière organiques sans usage.
Un mois plus tard, je déchiffrais les premiers mots de leur langage, cliquetis s'échappant de leur courte trompe. Incapable moi même d'émettre de tels sons, j'étais réduit au silence mais capable de comprendre leurs échanges.
Leur vie était on ne peut plus simple, sans problématique de filiation, tous les êtres du village étaient de la même famille, logeant tantôt dans une hutte, tantôt dans une autre ; partageant les repas et les tâches tour à tour avec tous les membres de la communauté.
Lorsqu'enfin, à l'aide d'un instrument à vent que je m'étais confectionné, je parvins à me faire comprendre, j'osais aborder la créature dont je ne vous ai pas encore parlé. Elle était de proportion merveilleuse, ses quatre seins en pomelo et ses bras aux multiples articulations. Je m'armai donc de ma trompe de bois et de cuir, lui chantais la sérénade, mais elle tourna les talons, se creusant une galerie dans le sable meuble pour rejoindre le terrier sous le tumulus.
Que de temps perdu. À l'ouest des grandes montagnes, la terre est humide, accueillante, l'air est doux et humide, chantant aux matins pâles.
-
"Il y a des jours où je doute de ta filiation.
- Quoi ?"
Zack était très doué pour une chose : avoir l'air idiot. Il en donnait une démonstration en ce moment-même.
"Je me dis que peut-être ta mère a couché avec le facteur. Il n'était pas fut-fut.
- Mais..."
Toujours le même talent habilement démontré. Il était la seule personne qu'Edouard ait connu qui puisse s'exclamer et être bouche bée d'un même mouvement. Un petit miracle en soi, vraiment.
Il aurait préféré un don plus utile, cependant.
"Quand je disais qu'on allait profiter de la réfection du bâtiment pour faire notre boulot...
- Oui ?
- Je ne voulais pas dire que notre boulot était de faire la réfection du bâtiment."
Sa mère avait insisté pour qu'il lui apprenne le métier ; le gamin - vingt-sept ans bientôt - n'était jamais qu'une épine dans son pied.
"Tu as fait du beau travail, je ne dis pas. Joli coup de peinture.
- Pomelo.
- Quoi ?
- Vert pomelo, c'est le nom de la couleur. C'est apaisant, ça aide à mieux travailler et comme ils vont en faire des bureaux je me suis dit qu'une dominance pomelo serait pas mal.
- Tu te souviens de ce que je t'ai dit, il y a deux minutes de ça ?"
C'était une question trop précise pour Zach ; il était perdu dans ses réflexions. Alors en attendant, Edouard faisait le boulot et observait sa cible, dans le bâtiment d'en face.
Tireur à gage, ça n'était pourtant pas difficile. Tu suis un peu ta cible, tu trouves sa vulnérabilité, tu le tues, tu ne te fais pas prendre. Personne n'a de raison de te suspecter ; tu ne lui en veux pas personnellement, au type.
"Joli coup de peinture." Zach avait une illumination.
"Non, je t'avais dit... Oui, il y a deux minutes de ça je t'ai dit joli coup de peinture, peut-être. Mais quand je t'ai posé la question, et que ça faisait deux minutes..."
Autant par professionnalisme que pour se détendre, Edouard pressa la gâchette et tua le pauvre gars dans le bâtiment d'en face. Coup propre, travail fait. Il ne restait plus qu'à attraper Zach et filer.
Tueur à gage ? Rien de plus facile. Avec Zach ? Une gageure.
-
« Alors, vous pouvez le réparer ? »
Mercuts ne jeta pas un regard à Mélanie, toujours affairée sur le vaisseau, en lui posant la question. Cela faisait quelques heures maintenant qu’ils avaient atterri en urgence dans la clairière et l’ingénieure-pilote n’avait pas donné le moindre signe montrant qu’ils pourraient repartir sous peu. Elle ne répondit pas tout de suite, mais après une nouvelle tentative de réglage grâce à sa clef sonique, elle la jeta et se laissa tomber sur le sol, dos à la carlingue.
« Pas avec ce que j’ai ici. En fait, j’arrive même pas à savoir exactement c’est quoi le problème. Aucun ordinateur ne répond. C’est sûr que c’est pas les batteries : il faisait beau temps, elles étaient chargées à fond et elles fonctionnent encore, je les ai testées. Faudrait trouver du meilleur matériel… »
« Je croyais que vous étiez la meilleure ? »
Mélanie lança un regard noir au soldat. À défaut de pouvoir mener à bien la réfection de leur véhicule, elle lui aurait volontiers repeint le visage. Malheureusement, c’était lui le militaire surentraîné ; elle ne ferait donc sans doute pas long feu contre lui. Ou sans lui, d’ailleurs.
« Qu’est-ce que vous suggérez ? » il demanda, d’un ton plus conciliant.
« On le laisse ici ; on n’a pas le choix de toute façon, et on va chercher de l’aide si on peut en trouver. »
Une heure plus tard, de lourds paquetages sur le dos, les deux jeunes gens s’enfonçaient dans la forêt de pomelos. Sauf surprise, ils ne manqueraient pas de nourriture, c’était déjà ça. Il n’y avait pas de chemin apparent, et alors qu’ils enjambaient racines et ronces, Mélanie se prit à vouloir en savoir plus sur son compagnon d’infortune :
« Et vous, la police de la Compagnie, vocation ou filiation ? »
Mercuts la regarda un moment.
« Aucune des deux. Je trouvais rien qui me plaisait alors je me suis engagé pour le service extérieur. Histoire de voir de la galaxie, à défaut d’autre chose. Et c’est encore avec la Compagnie que ça se fait le mieux. »
Mélanie hocha la tête : ça, elle pouvait le comprendre.
-
SoDeb : c'est court mais assez efficace, je trouve. Filiation me semble un poil forcé mais le reste coule bien.
C'est sympa Rémi. Là aussi je suis pas convaincu par filiation qui aurait pu être mieux utilisé mais bon, dix minutes. Pas fan de la chute non plus, t'aurais ptet pu en rester au paragraphe d'avant.
J'aime beaucoup Barnacle, par contre Zack est devenu Zach. Un problème avec l'admin ? :P
-
SoDeb : dommage que ça ait été coupé court, le début est intriguant.
Rémi : jolie chute ; le coup de l'anthropologue intéressé, j'aime beaucoup l'idée.
Loïc : sympa. Il y a une connexion avec les textes que tu avais fait il y a quelques soirées de ça ? (sur un vaisseau coincé dans une forêt de champignon, si je me souviens bien)
-
Franchement vous m'impressionnez !
Rémi ça m'a bien amusé que tu penses comme moi à des seins comme des pomelos !! :D
Barnacle, je trouve ça abouti, cohérent, chapeau bas.
Loïc, ça me sidère que tu arrives à continuer ton histoire en incluant ces mots, très bien placés.
-
@SoDeb
Y a pas vraiment de fin (dans le mien non plus !), mais l'ambiance est posée, les mots bien casés et l'écriture se tient bien.
@Barnacle
Marrant, bien écrit et les mots sont proprement placés. Bien joué.
@Loïc
Joli passage, l'ambiance est là et c'est maîtrisé (j'ai pas lu le début de l'histoire).
EDIT : 164
-
Hop je me joins à vous :noange:
Mais vous commencez fort, vous quatre !
EDIT : 768
-
Ah et Loïc, non. Aucune offense à l'intention de notre Administrateur. Ça n'est qu'une figure mythique pour moi, nous ne nous sommes jamais croisés ; je n'oserais pas l'offenser.
(j'ai juste oublié l'ortho du prénom à mi-chemin)
332
-
SoDeb et barnacle : merci de l'avoir reconnue ! Oui c'est la même histoire, je suis en train d'en faire une nouvelle et je profite de la soirée dico pour la continuer.
Diacoustique (partie de la physique qui étudie la réfraction des sons)
Plaqueur/plaqueuse : artisan/e ou ouvrier/e qui effectue des travaux de plaquage
Buanderie
-
Le coup est lancé sans prévenir et l'atteint à la pommette. Titubant en arrière, il se rattrape comme il peut à l'encadrement de la porte.
_ T'es un grand malade ! T'as pas le droit de faire ça, tu t'en sortiras pas.
_ Laisse moi juger de ma santé et prévoir mon futur, jeune recrue. Tu es là pour apprendre et ce que tu viens de faire n'est pas digne de mon enseignement.
_ Je m'en fous de tes conseils !
À nouveau le maître lève la main, mais l'élève s'enfuit. Il sort de la salle et s'engage dans le couloir, ses jambes accélèrent la cadence mais il sait bien au fond que c'est inutile, le maître est trop rapide. Il a à peine le temps de s'approcher de la porte de la buanderie qu'à nouveau il est projeté sur un mur. Sa tête frappe violemment la paroi diacoustique, y laissant une empreinte ensanglantée.
_ Tu te donnes du travail, jeune apprenti ! Regarde ce que tu as fait !
Traîné par les pieds, le jeune homme tente de freiner sa glissade vers son lieu de souffrance.
_ Nous reviendrons tout à l'heure ici, quand tu auras fini les enduits de la salle à manger. Tu apprendras à faire une réparation quand tu auras réussi à lisser proprement, jeune plaqueur !
c'est nul...
-
« Tu veux parler à ce type ? Sérieusement ? Je te le déconseille, mon gars. Je me souviens de la dernière fois que j'ai voulu lui serrer la main : deux canines en moins à cause d'un uppercut. Ce taré avait cru que je voulais lui piquer une de ses bagues. Ne t'approche pas de lui, vraiment. On dit qu'il a été le meilleur plaqueur de France il y a une dizaine d'années. Trois brancards par match, en deux mois il parait que plus une équipe ne pouvait leur faire face. Dans le respect des règles et tout ça, mais qu'est-ce qu'il était violent ! Non, non franchement le touche pas, si tu te frottais à lui tu finirai comme un caleçon sale dans une buanderie : lessivé. Et pas avec de la calgon, non. Trois calotte mon con, c'est tout ce que t'auras. Paraitrait même qu'il a tué un type une fois. Une sale histoire de diacoustique mal étudiée, il a cru que le gars insultait sa mère, bref, un carnage. Une boucherie, on a même pas retrouvé la tête - ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Mais personne l'a dénoncé, t'as vu sa tête ? Non, non je te le répète t'en approche pas si tu tiens un tant soi peu à ce qui te sers de tête.
– Mais puisque je vous dis qu'on voit son caleçon rose ! »
-
Ils avançaient dans un dédale de pièces et de couloirs qui se suivaient. L’homme avait accéléré la cadence, et Nella trottait derrière lui, telle une petite chose asservie suspendue à cette révélation qu’il lui avait promis. Ils arrivèrent finalement dans une petite pièce sans fenêtre, une future buanderie pensa-t-elle, où les plaqueurs n’avaient pas encore réalisé leur travail. Lorsque sa figure s’écrasa sur le mur nu et rugueux, elle comprit qu’elle avait été une fois de plus cette conne naïve qu’elle détestait. Elle aurait beau hurler… Ici, les règles de la diacoustiques ne pouvaient rien pour elle.
-
C'était cette soirée, chez un ami d'ami qui squattait la maison d'une connaissance. Il y avait de l'alcool : j'étais venu. Je ne connaissais pas grand-monde : j'avais bu. Et, faute de mieux à faire, je m'étais mis en tête de boire dans chaque pièce de la maison. Une bière, un shot, un verre de champagne - n'importe quoi, juste une par pièce.
Ca s'est avéré être un peu ambitieux - c'était une sacré villa, et puis ça n'était pas très pratique, parce qu'il fallait toujours revenir au bar près de la piscine pour se faire servir ; je suppose que, malgré moi, je limitais ma consommation en ayant établi un tel plan pour me bourrer. Simple bêtise, ça arrive.
Je faisais des progrès, lentement, dans l'exploration des lieux et l'accumulation de l'ivresse, mais je n'y étais pas encore. J'avais commencé par en bas, et je me suis retrouvé dans une pièce que les proprios ne voyaient probablement jamais : la buanderie. Je m'y installais, contemplant la triste condition des femmes de ménage etc... quand quelqu'un d'autre ouvrit la porte ; il était tout aussi surpris de me trouver là, mais aimable :
"Oh, salut. Je peux rester ici un instant.
- Bien sûr", dis-je, magnanime. Il n'avait l'air de rien. Pantalon noire, chemise décontractée, lunettes carrés et coupe à la désinvolture calculée. Je croisais des types de ce genre par centaines, à ces parties. Vomissais sur leurs chaussures à l'occasion.
"Vous vous cachez de quelqu'un aussi ?, demanda-t-il.
- Moi ? Non, je bois de la bière dans la buanderie, pour l'allitération.
- Ah ok", fit-il, assez indifférent. Il voulait juste parler de lui. "Je me cache. Il se trouve qu'il y a plusieurs filles que j'ai connu à cette partie, et, je le dis sans honte, je suis un peu un serial-plaqueur, si vous voyez ce que je veux dire.
- Vous plaquez beaucoup ?
- Oui.
- Je vois ce que vous voulez dire alors.
- Je ne le fais pas méchanceté, hein.
- Non, je n'en doute pas." J'avalais ma dernière gorgée et m'apprêtai à sortir ; il m'arrêta, assez violemment, en m'attrapant par le bras.
"Je suis sérieux hein. Je ne le fais pas par méchanceté, ou par vanité, ou par indifférence. Je vous dis ça pour que vous n'alliez pas alerter les filles qui sont dehors.
- Je ne vais alerter personne. (j'étais tenté)
- Non, il faut me comprendre. Je fais ça pour la science.
- Je n'en doute pas. Laissez-moi partir maintenant, monsieur, s'il vous plait.
- C'est très sérieux.
- Please. Por favor. Muchacho.
- Je suis professeur en diacoustique - j'étudie la réfraction des sons, et il n'y a pas de son plus réfracté que la gorge d'une femme qui se plie sous l'émoi et..."
Je lui foutais un coup de poing, et partais me servir un coup de punch.
-
J'ai continué sur la même histoire (mais je me suis trop déconcentré,d'où la moindre qualité)
(Et désolé du coup du manque de variété)
« Et du coup, avant ça ? »
« J’ai étudié la diacoustique, fait de la musique, bossé comme plaqueur dans les usines de la Compagnie, ce genre de trucs. »
Mélanie regarda Mercuts avec des yeux ronds ; lui ne sembla pas s’en apercevoir : il continua sa route, toujours attentif aux arbres et à ce qu’il pouvait y avoir dans les bois. Ils n’avaient cependant rencontré aucune forme de vie jusqu’à maintenant — végétaux exclus — et s’étaient donc détenus, ce qui leur permettait de discuter un peu. Mélanie était abasourdie par les révélations de son compagnon. Concentrée sur son statut de mercenaire et, il faut le dire, sur les remarques qu’il avait proférées à son encontre depuis qu’ils avaient été présentés, elle n’avait pas cherché à en savoir plus.
« Par là, » signala Mercuts. En effet, la lumière était plus vive, à ce qui semblait être l’ouest, si leurs boussoles étaient correctes. Ils débouchèrent dans une nouvelle clairière dans laquelle se trouvait un tertre dont l’entrée était marquée par une ossature de pierre. Les deux jeunes explorateurs se concertèrent du regard, puis avancèrent. Le vestibule n’était pas plus grand qu’une buanderie et ne montrait aucun signe d’habitation récente ; mais au moins, ça voulait dire que la planète était habitée. Ou l’avait été, en tout cas.
-
@ Zag
Tu m'as bien fait marrer avec cette chute imprévisible ! Bien absurde.
@SoDeb
Excellent cette histoire qui se poursuit. Du coup, frisson là !!!
@barnacle
Sympa cette immersion dans une giga teuf neurasthénique un peu...
c'est fait exprès le coup de poing / punch ? :D
@Loïc
Buanderie était chaud à placer du coup... Mais ça se poursuit bien cette histoire, c'est cool.
-
@RdL Comme quoi certains boulots sont plus durs que d'autres :mrgreen:
@SoDeb Noir à souhait ! Bien dans la continuité du premier
@barnacle Bien joué pour avoir trouvé une telle histoire à partir de ces mots !
@Loic Je dois dire que sans les autres textes, ça perd en effet un peu de son intérêt :/
-
Pourquoi tant de violence ? :D
Rémi, c'est pas nul, non. Le côté hors contexte fait que c'est difficile de rentrer dans l'histoire, mais bon, c'est un peu le problème quand on a que dix minutes...
Zagreos, la chute est rigolote, mais je suis restée sur ma faim, j'aurais voulu en savoir plus du coup.
Barnacle, bien trouvé le serial plaqueur, j'aime beaucoup, encore.
Loïc, suite sympa.
-
Ouh, sacrée partie dis-donc !
Nah Rémi c'était pas nul du tout, il m'a bien fait marrer le maitre psychopathe !
Zag', pareil, gros délire, très amusant !
SoDeb, très très belle chute !
Barnacle, très intelligent, et bravo pour l'étendue !
Loïc, super bien posée l'ambiance !
C'était vraiment une chouette manche.
-
J'ai bien ri Barnacle, bravo ! Mais dis-moi, tu es du Québec pour parler de parties comme ça ?
Rah SoDeb tu nous tentes peu à peu, mais c'est trop court à chaque fois !
Zag² : j'ai bien aimé ! La chute est ptet un peu bof mais sinon c'est chouette.
Rémi : pas ton meilleur texte mais ça se lit bien ! C'est loin d'être nul.
-
Rémi : c'est écrit de façon dynamique, mais c'est vrai que le sujet est un peu bof. Et oui, coup de poing/punch fait exprès (les fautes d'ortho non, par contre)
SoDeb : la suite de l'histoire, chouette !
Zagreos : jolie description, de l'imagination.
Loïc : t'inquiète, ça reste maitrisé. (et non pas québecois, juste trop d'anglicismes dans mon vocabulaire)
Je vous laisse en tout cas. Bonne continuation ^^
-
Moi aussi je vous lâche, merci pour la partie !
A dimanche prochain !
-
A plus barnacle et SoDeb
765 du coup
-
à plus barnacle et SoDeb
83
-
Oh vous jouez encore !
810 :)
-
Psychologue
Plaid
Arbrisseau
-
Le retour du plaid o/
Un vieux plaid en guise de manteau, Gérard regardait au loin, pendant que le soleil se couchait doucement. Après s'être fait jeter du dernier boulot qu'il lui restait encore dans en ville, il n'avait plus rien à faire ici. Il releva et son regard se posa un instant sur l'arbrisseau face à lui. Sans réfléchir, il y accrocha la montre à gousset d'argent qui ne le quittait jamais. Gérard n'était plus. Pour l'instant.
Il se promit de la récupérer, un jour, quand il le mériterait. Quand l'arbre aurait grandit.
Pas besoin de psychologue pour se rendre compte qu'il avait un problème. En vingt ans, il n'avait pas réussit à se fixer plus de quelques mois. Mais cela lui plaisait en un sens. Cependant, tant que ce petit objet de métal serait là, il serait fixé à un endroit, sans y être. Peut-être la montre serait elle volée. Mais qu'importe il la retrouverait quand il serait quelqu'un. Gérard, sur ces pensées sombres tourna les talons, vaincre une nouvelle fois la Mort.
-
« Allez, l’arbrisseau, grandis ! Tu vas voir, maman va s’occuper de toi. »
La petite s’agitait autour du chêne mignature — déjà plus vieux qu’elle, cependant, planté au milieu du jardin. L’hiver s’était finalement achevé et bourgeons et feuilles s’étaient succédés sur ses branches. Inquiète pour la santé de son arbre, la petite lui avait apporté de quoi se réchauffer. Elle enroula le plaid autour du tronc.
« Voilà, comme ça t’auras pas froid. »
Après avoir placé une autre couverture sur le sol — c’est maman qui insistait — la petite s’assit. Elle ramena ses jambes contre elle et contempla un moment le jeune chêne.
« Tu sais, tu peux tout me raconter, » elle lui dit un moment, petite psychologue pour arbrisseaux. Pas de réponse, bien entendu. À voix haute, en tout cas. Les yeux fermés, la petite sourit, du plus beau des sourires et le vent fit frémir les fines branches du chêne.
-
Allongé sur le dos, le regard au plafond
Je m'épanche et je parle au vieil homme attablé.
Je dis n'importe quoi, histoires de bas-fond,
Des horreurs inventées délires assemblés.
La psychologue écoute ou elle se morfond
Un plaid sur les genoux regardant son carnet.
Dans sa tête échauffée sûr qu'elle me confond
Avec Monsieur Quignou mon voisin de palier.
Et pourtant je lui parle en voulant me construire
Une autre vie passée je poursuis mon délire.
À quoi bon sans arrêt dire la vérité ?
Le flot des mots tari, elle lève la tête,
Me parle doucement m'incitant à la quête.
Ma logorrhée reprend si j'y suis invité.
Edit : j'ai zappé arbrisseau !!!
Je voulais exploiter l'idée que le psy veut faire grandir l'arbrisseau, j'ai oublié :'(
-
- Vous savez, je suis conscient de la stupidité de mon attitude. J'ai dû rater un train étant plus jeune, et maintenant ma vie court devant moi sans que je puisse rien y faire. Tout ce qu'il me reste, c'est mes livres où je m'enferme. Ces mots que je remâche dans ma tête, à la saveur éternelle. Je vis de mes lectures et ça me fait du bien, je me sens en sécurité le temps de quelques pages ; c'est ce qui me permet de tenir le coup, c'est mon petit plaid à moi ; parce que dehors il fait bien trop froid. Je n'ai plus rien d'autre, c'est mon dernier recours, mon petit arbrisseau aux fruits toujours mûrs, gorgés de mots ruisselant de vie. Sans ça je n'aurais plus qu'à mourir je crois bien. Vous comprenez ?
Avec son métier de psychologue, il a dû entendre bien pire. Mais je pense que quelque chose dans ma voix, dans mon regard, l'a ému, parce qu'il a l'air un poil mal-à-l'aise quand il me demande ses deux cents euros.
-
Zag, ta fin est un peu en queue de poisson ! Pourquoi cette dernière phrase ? C'est cool sans.
Loïc, j'ai bien aimé.
« Tu sais, tu peux tout me raconter, » elle lui dit un moment, petite psychologue pour arbrisseaux.
trop choupinou, et tu cases superbement les deux mots. Classe.
Exta :
c'est ce qui me permet de tenir le coup, c'est mon petit plaid à moi ;
placeur de produits professionnel !
La chute est chouette en plus. On est parti sur la même idée, de raconter un délire au psy !
-
Zag² : c'est léger, sympa, sans plus. Ca manque d'ambiance j'ai trouvé.
Rémi dommage pour l'oubli mais chouette poème.
Exta : c'est sympa aussi !
Moi j'arrête là, je suis trop déconcentré, mais si vous voulez des mots si vous avez pas de dico je peux vous en filer.
-
Je vous laisse aussi, désolé.
merci pour la soirée, c'était encore une fois bien cool.
Tchuss !
-
J'ai beaucoup aimé Loic :) je te tire mon chapeau pour avoir fait ça en dix minutes !
Remi, pas mal de bonne trouvailles rythmiques je trouve ! Peut etre une vision un peu carricaturale du psy mais ça marche bien
Exta belle histoire aussi quoique pas assez developee en dix minutes mais c'est normal
Remi la derniere phrase est là parce que par deux fois Gerard vaincra la mort dans le futur !
Je vous quitte egalement :)
-
LE RETOUR DU PLAID :D :D :D
J'ai bien aimé, mais comme Rémi je trouve que la fin n'est pas super nécessaire.
Très mignon Loïc, j'ai bien aimé ! (mais le chêne mignature je connaissais pas :D)
Rémi :D
Ça m'est aussi arrivé de zapper un mot ! Mais tsss, arriver placer un sonnet en quelques minutes... :o Chapeau bas et plutôt deux fois qu'une !
(et si tu avais pu faire le développement prévu, ça aurait été encore plus cool !)
-
Hop !
Qui joue ce soir ?
-
Moi et mon éternel téléphone serons là :huhu:
-
Je suis dans le coin aussi.
-
J'hésite encore vu que j'aimerais bien avancer sur ma nouvelle. Si je vous rejoins, ce sera pour la 2e ou 3e session.
-
Alors je tiens le dico au moins pour la première session.
Nombres entre 1 et 1089
-
700 :)
-
Je pourrai démarrer vers 21h20, je couche la grande et j'arrive !
-
355.
-
Je me joins égallement à vous !
EDIT : 083
-
autopunition
électoral
oaristys (conversation tendre, idylle) :o
-
Gros, bedonnant, suant, gras et par dessus tout malpropre, voilà ce qui venait à l'esprit de Gérard en regardant l'affiche de la campagne électorale. Sur les murs de l'école, deux visages, deux cravatés repoussant de sourires malsains. Longtemps, il était passé devant son ancienne école primaire sans les regarder, ces affiches. Longtemps il avait préféré les oaristys avec Isis aux discussions de comptoir crachant sur les uns ou les autres. Mais aujourd'hui, le choix devait être fait. L'un des deux gros porc était plus dangereux que l'autre.
Depuis que les frontières étaient fermées, depuis que le réseau avait été à la fois était mis sous contrôle et rendu obligatoire, Gérard passait son temps à surveiller les pensées retranscrites dans le serveur central. Toutes les semaines, les détecteurs de mensonge étaient mis en route et chaque citoyen avait obligation de passer en revue ses posts afin de valider la sincérité des idées émises. Et qu'un individu ne poste pas, ou qu'il poste des ersatz de sa vraie pensée profonde, la sanction était la même. Sous le contrôle du serveur central, il devait s'adonner à l'autopunition la pire qui soit. Sans autre choix que d'obéir, les récalcitrants, les rebelles devaient recopier des pages de la Loi, lire et répéter les pages de la Loi, penser les pages de la Loi avec sincérité, jusqu'à ce que le détecteur de mensonge valide leur conversion. Sans conversion, pas d'autre nourriture que celle chargée de neurotropes sensés les améliorer.
Gérard abandonna un jour sa surveillance. Il sortit du bureau, s'approcha des affiches de propagandes, déchira ses ongles sur les visages obscènes.
Mais le jour venu, il vota. Il y a toujours pire, il y a toujours moins dangereux.
-
Voici la liste des alibis de Jean "La Boule" Dugolant à l'heure des meurtres dont il est suspecté :
- à l'heure du meurtre de A, tué d'un coup de boule dans les testicules, Jean "La Boule" Dugolant était engagé dans une vive querelle avec son voisin, monsieur B, qui a attiré l'attention de tout l'immeuble ; multiples propos dégradants sur les habitudes sexuelles de M. B ont été mentionnés.
- à l'heure du meurtre de B, victime fouettée au sang et crime mal déguisée en autopunition, le suspect était dans le bureau électoral de sa commune, en train de commettre l'acte civique de chier dans l'urne ; cela déclencha une longue tirade du maire, présent sur les lieux et très attentif au respect de l'hygiène.
- à l'heure du meurtre du maire, monsieur C, Jean "La Boule" Dugolant composait publiquement une oaristys, à voix haute, entre une brebis et un loup, dans le café de la Gare. Son improvisation brillante, alexandrins parfaits, émut tous les habitués du lieux.
- lors du massacre du café de la Gare, Jean "La Boule" Dugolant était en train de décrire ses divers alibis auprès du ci-présent lieutenant de police, E.
- à l'heure du meurtre du présent lieutenant de police, étouffés par de la paperasse enfoncée jusqu'à l'extrémité stomacale de l’œsophage, l'alibi actuel et le meurtre futur de sir La Boule demeurent inconnus.
Signé E,
Lieutenant de police tué ubiquitement.
-
«Vous deux là, qu'est-ce que c'est que ça ?
- On parle, m'sieur c'est tout... répondit le jeune honme.
- Ah oui ? Et de quoi ?
- Oh rien de bien méchant, un simple oaristys, m'sieur, répondit la jeune fille.
- Qu'est-ce que c'est que ça encore ?!
- Bon taisez vous, on aimerait suivre le discours éléctoral maintenant.
- Suivre le... Mais vous vous foutez de moi ! C'est parce que vous ne le suiviez pas que je vous parle !
- Et bien maintenant on le suis, vous devriez être content.
- Ah mais c'est la meilleure celle là ! Vous allez venir avec moi et plus vite que ça !
- Mais puisqu'on vous dit qu'on veux écouter le gros monsieur chauve déblatérer ! Ce n'est pas ce que vous attendez de nous ?
- Si mais...
- Et bien fichez nous la paix.
- Elle est forte celle-là !
- Bon nous allons devoir appeler la garde si ça continue ! Vous ne suivez pas le discours et vous nous l'empêchez, c'est très grave vous savez.
- Mais bien sûr que je le sais !
- On y arrive. Taisez-vous maintenant.
- Mais...
- Bon et bien j'appelle la garde alors !
- Mais c'est moi la garde !
Le jeune homme le regarda soudainement avec un grand sourire :
- Vous connaissez l'autopunition ?»
J'aurais voulu le developper un peu plus mais dix minutes sont dix minutes...
-
Le troisième mot est trop beau :o
Autoflagellation : fait de ne rien laisser transparaitre et devellopper les plus beaux oaristys internes avec les personnes qui sont proches de vous sans jamais vous connaitre. Agitez, tourmentez. Laissez reposer. L'autopunition arrive, vous n'êtes rien, vous n'avez rien fait, vous poursuivez le fantôme de vos tendresses passées en rêve sans jamais les voir en vrai. Voir voir voir, contempler le réel, ne pas en faire partie. Chaque mouvement semble le fruit d'un système electoral plus figé que l'institution la plus ancienne et fossilisée, scission, alliance, recompte et re-représentation afin d'élire l'élue de votre coeur, éloignée en deux bafouilles réelles, on ne peut tout faire. Chrysanthèmes et oaristys fleurissent gris.
(y'avait mille fois la possiblité de faire mieux vu les mots trop cool me suis pas creusé ^^)
-
De toute ma vie, je n'ai jamais connu un sujet d'examen aussi compliqué. "Analysez l'utilisation du Président du Tribunal du régime juridique du règlement à l'amiable dans l'affaire C... et ses perspectives d'évolution". A la lecture du sujet, un même fou rire a secoué les centaines d'élèves serrés dans l'amphithéâtre. Cette affaire avait rapidement été mentionnée par le professeur M. Le temps d'un cours. J'en aurais pleuré.
Justement, voici notre vénéré professeur qui fait son entrée. Il est glorieux, dans son superbe costume sur mesure. D'une démarche royale, il traverse la salle sous le bourdonnement furieux des étudiants et s'empare du micro. D'une voix forte, un sourire bienveillant pendu aux lèvres, il lève la main d'un geste gracieux et prononce son speech :
- Je tenais seulement à vous préciser qu'il est recommandé de rédiger un plan.
Suite à ces paroles dignes d'un discours électoral, voyant que son intervention était très mal accueilli, il ajoute :
- Inutile de vous plaindre. Si vous vous révoltez, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même. Ce ne sera rien de plus que de l'autopunition.
Il arrête là son oaristys et lâche le micro pour se diriger de son pas divin vers la sortie.
Le pire, c'est qu'il y croit sincèrement. Et pire encore, il se trouve dans cet amphithéâtre des gens qui croient en Lui, sans se rendre compte qu'ils ne sont à ses yeux qu'un piédestal sur lequel il plante ses chaussures cirées.
Quant à moi, je retourne la feuille, dans l'espoir de trouver au verso quelque indice.
-
@barnacle
Très marrant. L'idée te vient comme ça ou tu as cette idée avant de connaître les mots ?
ça m'épate ce genre de délire.
Et bien sûr, tu gères ta prose.
@Zag
Effectivement, ça pourrait être plus développé, ça part très bien en tout cas. Drôle.
@Ben
Space... J'ai pas tout compris, je dois dire.
Le rythme est chouette et un sens se profile sans m'apparaître clairement.
@Exta
On s'y croirait dans cet amphi. Les mots sont un peu placés au chausse-pied, mébon, ça le fait bien.
J'attends vos nombres !
-
@RdL j'ai bien aimé le message mais je crois que j'en aurais voulu plus du coup. Mais je n'ai pas le monopole du Gérard à ce que je vois ;)
@Barnacle c'est drôle à souhait :D
@Ben.g je dois avouer que j'ai pas trop accroché... Y a des trouvailles sympas mais j'ai l'impression qu'il mamque un peu de cohérence à l'ensemble...
@extasy là non plus pas trop accroché, ce qui est raconté est peut-être un peu trop banal :-[
-
Rémi : je ne suis pas sûr de cerner entièrement le fonctionnement de la dystopie, mais pas mal. J'aime le "avec Isis".
Zagreos : chouette dialogue. Il aurait peut-être fallu ré-indiquer qui parle vers le milieu pour que l'inversion passe mieux, mais j'aime la chute.
Ben.G : plein de jolies petites formules, j'aime bien.
extasy : la scène est bien campée. J'aime surtout l'usage ironique d'oaristys.
(et pour clarifier le mien : l'oaristys est un genre poétique d'après Wikipédia)
-
Barnacle et remi : _/-o_ Très cool dystopie pour l'un, et pour l'autre le délire est génial, inventif et marrant
Zag, ouaip l'idée est sympa tu devrai la garder pour la réutiliser un jour ^^
Et exta, c'est la suite de barnacle? :D ca semble un peu confus mais pas gave
Moi c'était juste histoire de dire que je participe ^^
(du coup, 123)
-
extasy : la scène est bien campée. J'aime surtout l'usage ironique d'oaristys.
(et pour clarifier le mien : l'oaristys est un genre poétique d'après Wikipédia)
c'est vrai (pour exta)
et ah, ok ! pour toi
nombres ?
-
Rémi, c'est cool, bien campé ton univers.
barnacle, super délire, j'accroche.
Zag', sympa également.
Ben, de belles idées, ouaip j'aime !
(pardon du retard, c'est un peu dur sur tel).
685 !
-
1002 du coup :noange:
(et je tiens à dire qu'oaristys était deja tombé dans mes souvenirs)
-
@barnacle
Très marrant. L'idée te vient comme ça ou tu as cette idée avant de connaître les mots ?
L'idée meurtre = alibi m'est venue comme ça, mais sinon quand je ne trouve rien je me rabats sur une forme/accroche très permissive, et j'ai regardé pas mal de séries policières ces derniers temps.
-
Bocarder = broyer au bocard (appareil à pilons)
Néodarwinisme (darwinisme teinté de génétique)
Tensoriel (calcul relatif aux tenseurs = muscles ou grandeur mathématique d'espaces vectoriel - en gros)
Bon courage !
-
Les trois hommes du fond brocardaient trznquilement les produits chimiques, le nez couvert d'un masque protecteur. Je terminais sur le tableau blanc les derniers calculs de l'opération. Je ne comprendrai jamais pourquoi Einstein a trouvé ces tenseurs "moches"... Ils sont bien utiles pourtant. Une goutte de sueur coule le long de mon front tandis que je trouve la dose de carbone adéquate. 5 kilos. Eh beh mon vieux, il va pas être très organique celui-là... Enfin l'eau et l'azote rattraperont cette carence. Ce ne sera pas un homme comme nous après tout.
Ce sont les dernières découvertes du néodarwinisme aui ont permis la création de cet homme nouveau. Et dire que nous pensions qu'il pourrait naturellement arriver un jour !
Tandis que mes trois assistants versent les dernières solutions dans le moule, je vérifie une dernière fois les equations. Tout est équilibré. Bon.
Nous enfonçons le moule dans la capsule de liquide amniotique. Dans deux semaines un homne nouveau naitra. Et si nous zvons vu juste notre Humanité aura disparu dans 9 mois.
Mais qu'importe ? L'évolution doit se faire, quel qu'en soit le prix. Si la nature n'en est plus capable,.nous devons nous en charger.
-
Je suis le séducteur néodarwiniste. (Il est l'affreux au fond du bar.)
Je sais ce que veulent les femmes moi, et c'est l'homme dominant. (Dès neuf heures il est au picard.)
Elles veulent un mec qui les chamboule et les protège et les imprègne et les balance. (Il ne part qu'à la fermeture.)
Elles veulent un mec qui les bocarde, qui les poignarde, qui fasse de leur lit sa niche et puis qui chie dedans. (Il reste dans l'ombre et marmonne.)
Moi je leur offre ça, pan ; paf ; pan. (Il vient à pied - pas de voiture.)
Je leur offre le rêve. C'est pas le restau qu'elles veulent, c'est pas la belle vie. (Toute la journée il grogne.)
Elles veulent leurs muscles explosés dans leur tensoriel ; c'est la vigueur qui compte. (Il glisse parfois du tabouret et reste assis par terre.)
Je me présente à elles ; je leur brise leurs préconceptions. (Le barman finit par le relever, quand il y pense.)
Je leur promets aucune caresse, juste un peu d'action. (On ne le voit pas vraiment.)
Le grand coup de rein, pan ; paf ; pan. (Personne ne sait où il habite.)
Je suis le séducteur, grand manitou du néodarwinisme et des grandes nénettes. (Personne ne lui parle.)
Regardez-moi ! (Il est l'affreux au fond du bar.)
-
L'esprit est une pierre alvéolée de vide.
Réflexion bocardée le pilon détruit tout,
Son néodarwinisme anéantit surtout
Les idées déjantées dont je suis si avide.
Les neurones ouverts, belles pensées placides
N'ont plus leur place ici, disparaissent partout,
J'en perds notre latin, mon grec ancien itou,
Ne reste que folie, parti cher Parménide.
Nouveaux calculs savants, espaces vectoriels
S'assurent les devants de la scène tensorielle,
Où s'en vont les poètes ignorés à présent ?
Une dernière fois, sentir l'odeur du miel,
Et jouer dans le vent, goûter à l'hydromel,
La technique envahit, fuyons dès à présent.
bon, présent qui rime avec présent... mais j'ai pas mieux, peu de temps...
-
La société, c'est une épée de Gryffondor. Elle est gentille, mais elle n'absorbe que ce qui la renforce.
C'est pourquoi le SDF ne fera jamais partie de la société. Oh il l'est pas méchant, mais on ne peut pas se permettre de la bienveillance gratuite. A l'heure de notre société néolibérale et néodarwiniste, le petit SDF n'est qu'un intrus tensoriel dans la matrice sociétale qui tend tous les jours à se perfectionner. Alors soyons bons, oui, mais utilement uniquement. Donc oui, bocardons du SDF.
(bon, c'est clairement pas tip top).
-
Zagreos : j'aime beaucoup l'idée, il y a de la matière dedans, surtout la dernière phrase.
Rémi : joli sonnet, avec une belle opposition Antique/technique.
extasy : ça commence par une référence à Harry Potter ? (je suis pas sûr) Sinon oui l'idée est là, mais c'est un peu court, pas assez méchant presque.
-
@barnacle J'ai pas vraimrnt réussi à accrocher mais je salue le concept
@RdL Tu gère les vers comme d'hab ;)
@exta Trop court ! J'ai bien aimé mais un peu plus m'aurait bien plu :)
Bon je vous laisse bon jeu :)
-
Zag', c'est sympa mais je ne ressens pas d'enjeu.
barnacle, chouette style, toujours plein de surprises.
Rémi, j'ai eu un peu de mal, mais je comprends le sens et suis toujours autant impressionné par ta prouesse technique :D
-
Ouaip, référence à Potter, ce qui est très maladroit étant donné le contexte j'avoue. Et pas assez méchant, en effet. Je suis impressionné par ton niveau de compréhension/ressenti.
-
@Zag
C'est pas gai... Bien écrit en tout cas, en dehors des fautes de frappes (on a des gros doigts quand on a dix minutes :) )
@Barnacle
Pas gai non plus ! Le double discours est super chouette. C'est marrant et pathétique en même temps, chouette.
@Exta
Pas gai non plus... Mais c'est meilleur que tu ne le dis, surtout cette chute assez sanglante (peut-être pas assez encore).
Bon, le néodarwinisme nous a tous fait partir sur du glauque, j'espère qu'au prochain tirage on aura "orgasme", "multicolore" et "jubilatoire"...
À bientôt Zag !
Dernière manche pour moi, vos nombres ?
-
Dernière manche pour moi aussi :
1000
Moi j'espère que ça sera un truc comme "paillettes" ^^
-
855
(je vise "orgasme" et croise les doigts)
-
Temps
Rasseoir
et j'ajoute 358
éleveur
-
Tu as essayé de calculer barnacle ? :D
Allez soyons fous : je me lance le défi de faire un truc gai quels que soient les mots !
-
(j'ai pas fait vraiment joyeux, ni très bon finalement, tant pis)
On a toujours l'air plus élégant en chemise qu'en T-shirt, sauf lorsqu'il faut chier. Alors les pans pendent sur les cuisses et leur V met bien en valeur ce qu'il ne faut pas ; pas de chance pour le brave Paul qu'on l'ait retrouvé mort comme ça.
On ne savait pas trop quoi faire. Je veux dire, on a pris le temps de rire un bon coup, mais après, pas sûr. Le patron a fini pour insister pour qu'on appelle les flics, alors on l'a fait. Ils ont constaté qu'il était mort (bon sens de la déduction), anyeurisme ou crise cardiaque, c'était une heure avant la pause, tout le monde s'en foutait.
Alors la vie de bureau a continué et le cadavre de Paul est resté là, dans le deuxième cabinet des chiottes pour homme, porte ouverte. Personne n'est venu chercher le corps. Noël approchait alors on l'a décoré un peu, enguirlandé, on s'est bien marré.
Ca fait quoi, trois ans maintenant ? Ouais, trois ans qu'on n'a pas retiré les décorations de Noël. Pas uniquement sur Paul, non, en général. Je suppose qu'on n'a pas l'énergie pour. C'est plus facile de ne rien faire, et de rire un peu quand on va aux toilettes. Même les femmes peuvent y aller, elles ont bien le droit de voir, quelle importance.
Une fois, il a glissé et il a fallu le rasseoir. On s'est rendu compte qu'il avait de la merde encore à mi-chemin dans le rectum, au bord de l'éclosion - en parlant d'éclosion, je suppose qu'il a eu de la chance le Paul, dans sa reconversion. Il s'est fait éleveur, asticots, mouches, plein d'insectes. Les jours où il y a rien de bon à la cantine, on se dit qu'on pourrait aller manger chez Paul à la place, et on rigole bien.
Ah, on rigole bien.
On rigole bien, quand on a l'énergie pour. Il y a le boulot à faire, qu'on fait parfois. Pas vraiment.
On rigole bien, Paul il est bien drôle maintenant. Il avait toute l'énergie du monde, et puis il est mort.
Alors on a laissé les choses là.
-
Le jour se lève sur les hauts plateaux jurassiens. Au loin, les Alpes apparaissent dans leur majesté incomparable. Le temps est frais, mais bientôt le soleil fera disparaître Vénus et les pâturages perdront leur manteau de givre. Son bâton à la main, Bertrand sort de sa cabane, se dirige vers le troupeau et allume sa pipe. Dans la vallée, sa famille est impatiente, son grand fils est maintenant capable de monter à cheval et dès que l'été sera là, il viendra, avec sa femme. Il a promis.
Bertrand souffre un peu du genou, celui que les prussiens ont abîmé dans les grandes plaines qu'il hait tant. Alors il s'assied, se masse doucement et scrute l'étendue devant lui qui prend vie. Les bêtes se lèvent, les unes après les autres. Dans le ciel apparaît un milan noir. Bertrand cogne le bol de sa pipe contre le rocher sous ses cuisses, se lève et grimace. La douleur est vive et il se rassied en jurant dans sa barbe. De sa sacoche, il sort sa flasque d'eau de vie. Il remonte son pantalon, verse un peu d'alcool sur sa rotule et à nouveau se masse les ménisques. Il plie et déplie la jambes plusieurs fois puis se relève et boîte un peu en s'approchant de ses vaches. Sa femme lui répète souvent qu'il devrait faire comme les éleveurs dans la vallée qui ne font plus la transhumance, mais Bertrand s'y refuse. C'est ici que vivent ses bêtes et que lui aime contempler le monde.
Encore quelques pas et Bertrand découvre le charnier. Plusieurs vaches éventrées et plus loin, la silhouette caractéristique d'un cheval. Le pauvre animal se traîne, sans cavalier sur le dos.
_ Antoine ?
Bertrand crie à nouveau le prénom de son fils.
_ Antoine ?
Seul l'écho lui répond.
-
- J'ai envoyé ma fille aînée à l'étranger il y a cinq ans. Ça m'a coûté très cher, mais que veux-tu que la fille d'un ancien militaire reconverti en gardien de sécurité devienne ici ? Mon fils lui je n'ai pas pu lui payer ses études, mais il est éleveur à la campagne, il s'en sort comme il peut. Ma femme n'a aucun diplôme alors elle elle fait des ménages de temps à autre. Mais bon, on fait avec ce qu'on a. J'ai soixante-deux ans, pour répondre à votre question.
J'ai un peu mal, un tout petit peu. Ce n'est pas mon problème après tout, mais il m'a tout de même aidé ce vieillard. Sans lui, je n'aurais pas remarqué le gamin qui a essayé de me chiper mon portefeuille tout à l'heure. Je lui aurais bien laissé un petit quelque chose, mais bon je n'ai que des billets sur moi.
Toutefois, mû par un sentiment qui me dépasse un peu, je ne peux m'empêcher de lui demander avec une certaine gêne :
- Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
Son vieux visage se creuse dans un sourire discret, ses petits yeux plissés disparaissent sous ses sourcils broussailleux, et son regard se perd quelque part ailleurs.
- Une chaise comme j'en avais avant qu'on me la vole. Je crois que j'ai oublié ce que ça fait de se rasseoir après des heures passées à rester debout.
(bon ben défi raté hein)
-
Rémi : je ne suis pas sûr de comprendre la source du charnier (une bête ? des Allemands ?), mais le plantage de la scène avant ça est joli.
extasy : c'est pas gai, mais au moins c'est triste avec succès.
Soirée sympa en tout cas, même si pas très joyeuse.
-
barnacle, c'est pas très gai non plus. C'est assez impitoyable, je suis un peu troublé mais j'aime pas mal.
Rémi, j'aime beaucoup aussi, très bien posé comme décor, je ne m'attendais pas à la chute. Et pas gai non plus.
-
@Barnacle
Beurk... Ce côté macabre et en même temps le mélange de délirant et de sérieux est assez dérangeant. On imagine un monde assez monstrueux derrière cet épisode narré avec la froideur de l'humour mal placé. Et que tous choisissent de ne pas l'enlever, le décorent, plaisantent... Beurk...
Bien joué.
Oui, pour la source du charnier, faudrait la suite de l'histoire. Là, je vous laisse imaginer, soit les allemands, soit une grosse bête ! L'objectif était effectivement de planter un décor.
@Exta
Pas très funky effectivement ! :D
Mais le texte est chouette, très mélancolique, misérable.
Merci pour la soirée les copains, ça fait du bien d'écrire et d'échanger.
La prochaine on se la fait en mode plus rigolo !
-
Ouaip, merci à vous, c'est toujours aussi cool :)
Et oui la prochaine fois faut qu'on se marre ! (faudrait imposer un mode des fois ^^)
A plus ! :)
-
ça dicote ce soir ? On avait prévu de tenter d'être plus fun...
-
Ouaip, dicotons !
Téléphoniquement votre ^^
-
Je serai là !
-
Vous pouvez envoyer entre 25 et 1056 !
-
986
-
100
(on est bientôt en page 100 !)
-
J'ajoute le 249 en attendant exta.
-
Atelier
Tonalité
Pourrissage (conservation des pâtes céramiques dans une humidité favorable à leur plasticité et à leur homogénéité)
(j'ai donné le 790, garde ton 249 pour la suivante :))
-
_ Écoute-moi bien maintenant. L'art abstrait, c'est mort. Tu vas me faire de jolies marines et ça, ça va se vendre.
_ Ouais, mais ça me gave, moi, les marines ! C'est niais, ça craint.
_ Peut-être, mais si tu veux croûter, va falloir t'y mettre. T'es ici pour le touriste je te rappelle, pas pour décrocher un prix !
Les deux hommes se faisaient face, la lumière zénithale de l'atelier découpait des ombres portées franches. Contre le mur du fond s'entassait les toiles couvertes d'improvisations et de compositions abstraites aux tonalités sourdes.
_ Franchement, les paysages, je peux pas...
_ Je paye ce loyer, Cédric, depuis un an maintenant ; et tu as, en tout et pour tout, vendu deux toiles.
_ C'est un bon début.
_ Tu rigoles ? Tu as encaissé de quoi payer un demi mois de loyer !
_ Avec deux toiles c'est pas mal ! Les acheteurs étaient super intéressés, on a discuté une bonne partie de l'après-midi, c'était vraiment chouette.
_ Tu ne peux pas demander à ton père de te payer le gite et le couvert pendant un an, juste pour gagner de quoi te taper la cloche une soirée ! Tu vas passer aux marines dès cette semaine, ou je te coupe les vivres.
Le père était vraiment énervé maintenant. Son fils, les doigts couverts de peinture tenta une dernière fois sa chance :
_ Mais si je peux créer quelque chose de nouveau ?
_ Ce serait déjà fait.
_ C'est du pourrissage de talent, ce que tu fais là !
_ Des marines !
_ Non !
_ Des marines, je te dis !
_ Elles me font gerber les marines, au pluriel ou au singulier !
Alors, le cadre du FN cessa de payer et son fils finit par tenir la caisse du supermarché du village dans cette triste banlieue de Nice.
-
Commencé à 42...
Sur l'air de "Dans sa maison un grand cerf"
Dans sa maison l’menuisier
Se servait d’son atelier
Pour parfaire le pourrissage
D’sa beuh pour enfants sages
Vend, vend, vend-la-moi
Elle m’emmènera là-bas
Et dans sa magique fumée
J’trouverai ma tonalité
-
Rémi, sympa ton texte, j'aime bien ! Et le "tonalité" est si bien placé que je ne l'avais même pas vu passer ! Bravo
-
Désolé, ça fait dix minutes que j'essaie de poster sans succès
Une fois le pourrissage lancé, Sam alla se reposer. La chaleur de l’atelier l’avait rendu tout rouge et il avait bien besoin d’air et d’eau fraiche. Arrivé dans la cuisine qui jouxtait son lieu de travail, il se passa la tête sous le robinet. Le froid le réveilla tout à fait et il piqua un morceau de pain qui trainait là tout en s’essuyant le visage. Juste avant de sortir, il avisa le téléphone posé sur la table. C’était celui de Marc. Une lumière verte clignotait en haut à droite de l’écran, signe qu’un sms attendait une lecture. Sam hésita. Il savait qu’il ne devait pas. Qu’une relation amoureuse reposait sur la confiance, sans parler du mariage.
Ils allaient se marier.
Se marier.
Sam prit le téléphone. Reproduire le code fut une formalité et le message apparut sous ses yeux.
« Tu me manques. »
Ces trois mots, seuls. « Bébette », affichait le contact. Inconnu au bataillon. Sam hésita de plus belle. Reposa le téléphone. Le reprit. Alla voir à la fenêtre, vérifia l’heure, son propre téléphone.
Finalement, il se décida. Appuya sur le petit symbole en forme de combiné disparu, mit l’appareil à l’oreille.
La tonalité résonna.
Tuuuuuuuut. Tuuuuuuuuuuut. Tuuuuuuuuuut.
« Allô ? »
-
- Bienvenue chez Ecrivain Sur Commande, l'atelier d'écriture qui fera de vous un écrivain accompli en vingt-quatre heures !
- Heu... bonjour.
- Veuillez déposer ici vos affaires personnelles et suivez-moi dans la pièce d'à côté.
- T... très bien.
- Parfait. Nous voici dans la Pièce aux Mille Couleurs. C'est ici que vous choisissez votre style. Quelle tonalité prendront vos textes ? Gai, triste, style blanc à la Houellebecq, il vpus suffit de cliquer sur ce bouton et le style de votre choix sera intégré à votre esprit !
- Heu... C'est que j'ai dû me tromper d'endroit... Je cherchais un magasin pour me renseigner sur le pourrissage de mes pâtes et vous m'avez entraîné...
- Oh ! Je suis navré ! J'avais cru comprendre... Mais choissez quand même un style, c'est la maison qui offre pour s'excuser de ce malentendu !
- Mmhhh... Eh bien... Quel style m'aiderait à conserver mes pâtes ?
Hem, cherchez-pas, j'ai absolument rien compris non plus :o
En plus je vous ai retardes, sorry !
-
Sympa ta chanson SoDeb, pas sûr que je la fasse chanter à ma fille :D !
Belle mise en place Loïc, tu nous fais la suite avec les mots suivants ? Pas obligé, hein, mais là, on a envie de savoir ce qui va se passer. Bien maîtrisé en tout cas.
Exta, c'est sympa aussi, mais pareil, on attend une suite ou une chute.
-
Rémi : je trouve la fin un peu dommage, le ton n'y est pas. Sinon dialogue sympa.
SoDeb : je... C'est rigolo xD
Exta : un peu WTF oui, mais ça se lit bien.
Effectivement, vous avez fait dans le joyeux !
-
Loïc, j'aime bien cette mise en place, effectivement, on reste sur notre faim avec la fin...
Exta, c'est bien perché !
-
Ok, Rémi démarre en force ! Chouette texte, et comme SoDeb, je n'avais même pas senti passer "tonalité" !
SoDeb, c'était sympa :mrgreen: pauvres mômes ^^
Loïc, belle mise en place, mais la chute m'a gêné, trop de suspens !
Edit : et du coup 818 :)
-
Donc, 249
Et sinon, oui, ma chute aurait pu être mieux intégrée, mais j'étais à la bourre.
-
Compressibilité
Quartzite (roche siliceuse compacte, très dure, d'origine sédimentaire ou métamorphique, principalement formée de quartz)
trichoma (feutrage de cheveux, produit par l'accumulation de poussière, de matière sébacée et de parasites)
-
Il était un petit homme
Quartzite, parasites
Il était un petit homme
Qui avait un drôle de souci
Qui avait un drôle de souci
Ses souliers sont en rochers
Quartzite, parasites
Ses souliers sont en rochers
Et son matelas en trichoma
Et son matelas en trichoma
Ses cheveux sont tout dégueu
Quartzite, parasites
Ses cheveux sont tout dégueu
Ses doigts de pieds sont tout froissés
Ses doigts de pieds sont tout froissés
C’est la compressibilité
Quartzite, parasites
C’est la compressibilité
Qui lui a plié les doigts de pieds
Qui lui a plié les doigts de pieds
-
Le mercenaire fit un signe de la main et trois hommes partirent vers l’avant leurs pistolets à compressibilité bien armés et visibles. Toute l’équipe était sur ses gardes : la mine n’était certainement pas inhabitée et nul ne savait ce qu’il pouvait s’y trouver. Il y avait en tout cas fort à parier que ce ne serait pas un comité de bienvenue.
« Couloir est, ok.
— Couloir ouest, ok.
— Les autres, on y va. Alpha et Bêta, vous les gardez jusqu’à ce qu’on soit passés puis vous nous suivez.
— Ok.
— Ok. »
Un autre signe on avança. L’équipe était rude, prompte à obéir. Vingt ans qu’ils travaillaient ensemble et affrontaient les pires dangers, ça n’était pas mourir au fond d’une exploitation de quarzite.
« On est passés, vous pouvez v’nir. »
Un des membres de l’équipe attira l’attention du mercenaire. Il lui désigna l’embouchure du tunnel. Sa lampe éclairait ce qui semblait être une petite caverne.
« Y a quelque chose là-bas, il murmura dans une souffle.
— Suivez-moi. »
Le mercenaire leva son arme et sa lampe et avança. En effet, il y avait quelque chose. Quelqu’un, même. Un homme gisait là. Il avait la peau sur les os et le tichoma lui mangeait une bonne partie de la tête.
« S’il… vous plait… » il dit faiblement, tentant de se mettre assis, de lever la main.
Un bruit sourd et l’homme retomba au sol. Derrière le mercenaire, le jeune soldat tenait son arme bien droite fumante.
-
_ Il faut retourner à la capsule, nous sommes partis trop longtemps !
_ Non, attend, regarde cette roche, je veux prendre un prélèvement.
_ On n'a plus le temps !
Sans écouter son collègue, Würtz se pencha, sortit son piolet de son étui contre sa jambe, s'accroupit et commença à essayer d'extraire un fragment de caillou.
_ C'est de la quartzite. Mais elle a une structure complètement anormale, on dirait qu'elle a été effritée.
_ Et alors ?
_ La tenue en compressibilité de la Quartzite est l'une des meilleures que je connaisse. Sur la Terre, seul le granit a un module d'Young plus élevé.
_ D'accord, mais magne-toi ! Encore deux minutes et on sera en zone rouge. Le taux de radiation grimpe dangereusement et le deuxième soleil va se lever d'ici quelques secondes.
Würtz frappa encore la rocher entre ses genoux et parvint enfin à extraire le précieux échantillon.
_ C'est bon, on y va !
Sur EpsilonT27, les deuxièmes ombres commencèrent à naître et à se raccourcir à une vitesse prodigieuse. A l'horizon, la géante rouge se levait et son flux mortel de rayons gamma allait bientôt devenir insupportable, même pour les combinaisons blindées des astronautes. Bürger attrappa Würtz par le bras.
_ On trace maintenant !
_ Ok !
_ Direction plein est, le module est à trois cents mètres.
Les deux astronautes se mirent à courir. Leurs bonds prodigieux rendaient leur progression très rapide, ils avaient appris à sauter à l'horizontale pour ne pas perdre de temps en suspension dans cette faible pesanteur.
Derrière eux, le sol se mit à trembler. Dans son casque, Würz consulta son écran de contrôle. Un golem de pierre se formait à l'endroit où il avait creusé le sol. Würz se retourna et vit le monstre qui s'ébrouait, projetant des pierres aux alentours. Sous la gangue minérale, une être souple se dégagea, secouant la tête aux cheveux ébouriffés, trichoma galactique en éruption.
_ À plat ventre, hurla Bürger.
Les deux hommes plongèrent derrière un rocher, le vaisseau n'était plus qu'à quelques mètres. Le monstre approchait et les rayons mortels faisaient maintenant scintiller la coque du module.
-
- Si ça peut vous aider pour vos pâtes, je l'ignore monsieur, mais vous ne le saurez que si vous essayez !
- Très bien, un style pour pâtes dans ce cas, s'il vous plait.
- Tout de suite, monsieur. Veuillez appuyer le bouton.
Il appuya sur le bouton, et ce fut bientôt comme si son crâne explosait. Une douleur insoutenable se répandit dans tête et manqua de peu de lui faire perdre la raison. Des idées comme des éclats de quartzites le transpercèrent de part et d'autre de son cerveau, des visions s'imposèrent à son esprit tellement fort qu'il cru faillit vomir sous la pression.
Mais finalement, les choses se calmèrent, la compressibilité de son cerveau reprit un taux acceptable et de ce trichoma de pensées, il sentit se répandre en lui une puissance nouvelle.
- Bordel, mais que m'avez- vous fait ? balbutia-t-il ?
J'espère que les prochains mots ressembleront à quelque chose :mrgreen:
-
SoDeb c'est super chouette ! Tu devrais proposer tes goguettes de comptines :)
(Mais un peu dégueu quand même)
Raaaaaaaaaaaaah Rémi tu peux pas nous laisser là :'(
C'est sympa Exta, un peu forcé mais c'était couru vus les mots.
C'était la dernière pour moi, je suis tanné. Merci pour la partie !
-
SoDeb et la comptine enfantine détournée ! Très drôle aussi celle-là, bien délirante.
Loïc tu n'as aucune pitié ! Encore une fois bien maîtrisée cette affaire (juste le "un autre signe on avança qui fait bizarre au milieu).
Exta, t'es parti encore dans un délire amusant, tu vas nous faire une saga ! Du coup, tu nous cases les mots imposés de façon originale :D
Quant à moi, j'ai dû arrêter l'aventure avant la chute, sorry ! Mais j'avais déjà un peu débordé...
Je vous laisse, c'était encore une fois bien sympa cette soirée.
-
Loïc la chute est raide...
Rémi on y est complètement.
Exta moi aussi je voudrais la suite !!
Et moi aussi j'arrête là pour ce soir, merci pour la partie.
-
Sympa So, tu te débrouilles bien dans ce genre-là !
Loïc, bien pensé la fin (le type) mais la toute fin (le coup de feu) m'a l'air un peu précipitée !
Raaaaaaaaah Rémi ! Tu ne peux pas nous faireça ! Mon dicophone ( :mrgreen: ) commence à déconner, il veut connaître la fin ! Sinon, le reste était vraiment chouette, belle imagination !
-
Bon bah j'y vais aussi du coup :D
C'était,chouette, comme d'hab !
Et oui je doubleposte, je vous l'avais dit que mon dicophone déconnait à cause de Rémi ^^
-
Et ce soir ?
-
Moi je veux bien essayer ^^
Bon faut me laisser 5 min pour lire les règles là :p
-
Merci du MP Rémi, totalement dans autre chose j'ai pas vu le temps passé.
Je suis là, donc !
-
Je propose
214
(si tu veux que je tienne le dico, c'est possible)
-
Donc le nombre 123
-
Bon bah du coup on a proposé un nombre en même temps, perso j'ai pas de dico donc tu peux choisir les mots Rémi
-
J'ai le dico, pas de souci Rémi, je donne le 925 (et je reposte dans 3 minutes)
-
Bon bah du coup on a proposé un nombre en même temps, perso j'ai pas de dico donc tu peux choisir les mots Rémi
la question était posée à Loïc, qui va nous choisir un troisième nombre et nous filer les mots (ou alors Loïc, je tiens le dico si tu veux).
Edit : Ok, on attend tes mots.
-
banjo
Chenille
Sous-amendement
-
Le Parlement de la forêt avait été appelé. Le Roi Cerf avait lancé son long brame une semaine auparavant — en temps d’humain, évidemment — pour rassembler tous les habitants et habitantes de son royaume. C’est que l’heure était grave.
Debout au milieu de la Grande Clairière, il attendait. Un grand nombre de chenilles étaient arrivées, déjà. Malgré leur petite taille et leur lenteur, elles étaient souvent là les premières. On lui avait dit, un jour, que c’était parce qu’elles ressentaient les vibrations de la forêt. Qu’elles sentaient que quelque chose se passait et que le Parlement devait être réuni. En tout cas, elles avaient déjà pris possession de leur place rituelle, les restes d’un banjo abandonné là plusieurs dizaines d’années auparavant, quand le Roi Cerf n’était qu’un Prince Faon et qu’il en pinçait pour les bichettes de la harde.
Maintenant qu’il était vieux et n’avait plus aucune envie de ce genre de choses, le Roi Cerf régnait. Et, en ces jours d’urgence, les sous-amendements qui ne manqueraient pas d’être déposés par les blaireaux les plus procéduraux lui donnaient déjà mal à la tête.
-
(J'ai eu ton mp Rémi, mais désolé je peux pas ce soir, je prends le train tôt demain matin pour un entretien. Amusez-vous bien avec vos députations de chenilles qui passent des sous-amendements sous la musique moqueuse du banjo, moi je passerai la semaine prochaine ^^)
-
Ce sous-amendement de la constitution
Interdit aux chenilles et le vote et le choix
Des feuilles à manger, car seuls les vers à soie
Sont les grands décideurs en ces temps d'abstention.
Hier encore on pouvait faire nos ablutions
Au sein de la rosée en goinfrant tels des rois,
Mais les fourmis passées ont gravé dans la loi
Que la fête est finie voilà les privations.
La cigale a dansé au rythme des banjos,
L'abstention a laissé le pouvoir aux barjots.
Oubliez vos envies, vos vents de liberté.
(pas le temps pour le deuxième tercet... et j'ai galéré)
-
Je ne savais pas ce que voulait dire sous-amendement, du coup j'ai écrit le texte avant de chercher la définition sur internet puis j'ai essayé de l'incorporer plus ou moins ^^
La nuit était douce. Une légère brise souffle. On peut entendre les criquets au loin qui bruissent de leurs ailes satinées. J’ai caressé le dos d’une chenille aux poils duveteux qui soupirent sous mes doigts. Je lui lis à haute voix les rimes d’une chanson, une chanson si légère qu’elle emporte la chenille avec elle tel un grand courant d’air. J’ai posé mes yeux sur la branche sur laquelle elle se tenait. D’autres insectes s’y pressent, tels des naufragés cherchant un peu de chaleur dans les ténèbres. Mes doigts se mêlent aux cordes de mon banjo, qui berce la nuit de ses voyelles onctueuses.
Derrière moi, des voix me tirent d’une rêverie s’amenuisant. On appelle mon nom. Une brusque voix sévère qui tire sur la vieillesse, des intonations éteintes qui ont trop tiré sur les années.
- Monsieur DelaFrange !
J’essaie de me concentrer pour me souvenir de ce fameux sous-amendement dont le juge doit débattre aujourd’hui.
-
Rémi vraiment dommage qu'il n'y ai pas le 4e, c'est un chouette poème. Niveau sonorités et rythme, j'ai beaucoup aimé, chapeau.
Rêverie sympa d'un dimanche soir Become :)
-
Loïc, j'adore la chute ! Pas mal l'idée du Cerf, on a eu une lecture similaire des mots proposés, ton ambiance dans la forêt est bien plantée.
Become, c'est un rêve n'est-ce pas ? Chouette. Les temps utilisés sont un peu bancals, mais la chute (le réveil) est marrante.
Mes doigts se mêlent aux cordes de mon banjo, qui berce la nuit de ses voyelles onctueuses.
ça, c'est bien joli.
C'était chaud de placer les trois mots, et c'est banjo qui a été intégré au chausse-pied dans les trois textes je trouve.
Merci Loïc pour ton appréciation.
-
Chapeau Rémi pour le poème, en 10 minutes en plus :)
blaireaux procéduraux et en pinçait pour les bichettes de la harde, j'aime bien les notes d'humour du texte et que tu aies réussi à faire une intrigue en si peu de temps :p
Oui j'ai un peu paniqué et ma mère m'a demandé de faire un truc en même temps haha
-
Pour la deuxième manche, je vous propose un joli 404
-
D'ailleurs, je reprécise que mon dico va de 25 à 1056
Et je donne le 5
-
92
-
D'ailleurs, je reprécise que mon dico va de 25 à 1056
Et je donne le 5
le 5 entre 25 et 1056 ? :D
-
821 s'il manque encore un chiffre !
D'ailleurs, je reprécise que mon dico va de 25 à 1056
Et je donne le 5
le 5 entre 25 et 1056 ? :D
:D :D
-
C'est pas beau de se moquer.
Articulateur (orghane qui participe à l'émission des sons de la parole : lèvres, langue, palais, etc.)
Etouffer
Sone (unité de meusre de la sonie, non légale en France)
-
Le robot radio-réveil s'enclencha à 6h53 comme chaque matin depuis 15 ans. Oui, 15 ans de retraite déjà, et Hervé en profitait pour se lever à 6h53 au lieu des 5h45 exigé par son ancien travail. De vraies grasses matinées, comme il aimait le dire à la ronde. Mais Sone, son épouse, n'était pas de cet avis. Elle était beaucoup plus jeune que son époux et, depuis 3 mois, goûtait enfin à la retraite. 40 ans à se lever pour faire des ménages, 40 ans bon sang ! Et voilà que cette horrible machine lui gâchait le repos auquel elle accédait enfin.
"Horoscope : les bélier, vous n'hésiterez pas à foncer dans le tas aujourd'hui"
Sone attrapa l'oreiller et se jeta sur le robot réveil pour l'étouffer, sous les yeux éberlués de son mari. Ses poings s'abattaient à travers le coussin.
- Mais enfin, Choupette !
- Saleté de machine !!! hurlait Sone. Tu vas me laisser dormir !
Le robot réveil avait la tête écrasée, un de ses yeux pendait lamentablement.
"sa...t...re... v.. zeio.....trh.......vbieo.....r "
-Rhooo ! Choupette ! Tu lui as pété l'articulateur !
Sone tenait toujours l'oreiller serré dans ses mains. Elle lança un regard fou à son mari.
-
"Aime moi deux fois" chante Jim et je monte le son. Ma tête tangue à droite, à gauche et mes jambes frissonnent sous la table. Mon coeur accélère et je crois toucher le ciel lorsque les cordes étouffées laissent parler la basse. Encore un peu de volume et lorsque la sone devient insupportable, j'exulte et crie avec les Doors. Je n'ai pourtant pas fumé ce soir et pourtant mes organes articulateurs peinent à suivre la fougue qui m'habite.
Je titube en me levant, ivre des cigarettes non grillées et des bières sagement laissées dans le frigo. Cette chanson, elle me rappelle ma piaule d'étudiant, mon pote le Corse et nos délires nocturnes. Assagi. Le suis-je vraiment ? Entre mes oreilles les connections sont propres mais restent fougueuses, incohérences générées par ces souvenirs de débauche. Love me two times babe, I'm gone away... Toujours présent, pas si vieux, bien barré parfois, encore vivant. Lui a explosé en vol. Sa mort même est une légende, on a dit beaucoup de choses à ce sujet. Vibre mec, vibre tant que tu peux mais fais pas le con ou tu y resteras. On a dû lui dire, sûrement, des milliers de fois. S'il avait écouté, s'il avait été plus stable, il serait encore là. Mais son âme était celle d'un artiste torturé, pas fait pour vivre dans notre monde si déstabilisant. Ses mots, ses photos, sa vision de notre planète et des hommes étaient prophétiques... Il en est mort.
Je pense à toi souvent mon poto le Corse.
à Sébastien, le Corse.
-
« Bejsdkl kldshl vjkjfns.
— Hein ? »
Éléonore regarda les deux hommes, les yeux ronds. Eux non plus n’avaient pas l’air de comprendre une interjection aussi simple que celle qu’elle venait de prononcer. Ils la fixaient, le regard vide, et continuaient à déblatérer leur suite de sons sans sens.
Puis elle comprit.
« Ah, j’suis bête aussi. »
La jeune femme se saisit de son articulateur et enclencha le mécanisme. Tout à coup, tout fut plus clair.
« Vous êtes en état d’arrestation pour entrée par effraction. La peine est : la mort. Vous avez le droit de garder le silence ou bien de crier, mais sachez qu’un cri sera retenu contre vous. Vous risquerez alors des poursuites pour outrage à agent. »
Et les appareils qu’ils levèrent, voyant qu’elle avait enfin compris leur diatribe (bien plus longue que ce qu’Éléonore pensait avoir entendu plus tôt), n’étaient pas des articulateurs.
Elle prit ses jambes à son cou.
La moquette jaune canari du vaisseau étouffait le bruit de sa course, ce qui, se dit-elle en évitant d’un roulé-boulé un tir d’au moins 1500 sones, était plutôt un avantage. Si jamais le couloir se finissait et ouvrait d’autres portes, en tout cas.
Enfin, elle la vit : la sortie !
Éléonore se précipita sur la porte, évita un autre tir, se rendit compte qu’il fallait tirer et non pousser, et se retrouva dehors.
Vraiment dehors.
Dans l’espace.
-
Le SAMU franchit soudain les portes de l’hôpital. Le patient cogne sa tête contre les grosses barres de fer. Aie, ça a l’air de faire mal. Décidément, ils ne seront toujours pas assez doués ces sauveteurs, pense l’infirmière Annie. Ils se précipitent vers l’accueil, oui ils n’ont toujours pas retenu les règles. Ce n’est plus vers l’accueil qu’on va mais vers le Carré des médecins, au centre. M’enfin, passons. Ils tendent le brancard devant le bureau des secrétaires qui, d’un air affligé, regardent le patient paniqué, dardant des regards de droite et de gauche, paniqué face à un tel manque de professionnalisme. Amusée, Annie les voit se faire enguirlander et rediriger vers le Carré. Penauds, ils arrivent devant Annie.
― C’est une fracture du 3ème articulateur de grade 2 non compliquée.
― Vous avez mesuré la longueur de sa langue?
― Oui, elle fait 2 sonne de longs.
― Sonne ? Mais on n’est plus au 18ème siècle ! Amenez-le en salle de Rigolade. Il a besoin de rire un bon coup, ça lui permettra d’éviter de s’étouffer. Puis on lui donne une barre de chocolat qu’il se remette de ses émotions. Peut-être un bandage sur la tête aussi,quand vous avez enfoncé les portes avec son crâne.
-
:D Milla, ça a dû faire du bien de l'écrire celui-là ! Bien sympa, cette plongée dans le quotidien futuriste, au pays des robots réveil. Dynamique et dynamite que ce petit texte.
:D Marrant, Loïc aussi est parti dans le futur ! Bien marrant ce texte aussi, la déclaration "vous avez le droit..." m'a fait rigoler ainsi que la chute, débile à souhait.
:D Become. Toi aussi t'as fait dans le fun ! Quelques rugosités à polir dans le texte, mais il est bien marrant (tu me donneras l'adresse de l'hosto que je l'évite !)
Bon, désolé pour le mien de texte, l'était bien moins drôle. Une pensée pour un pote disparu...
(oh, la sale répétition de "pourtant" !)
-
Un bruit assourdissant m'arrache de mon sommeil. Je me redresse dans un sursaut, affolée. Je regarde autour de moi, mais bien qu'il fasse noir dans ma chambre, je ne distingue rien d'autre que Matthieu étalé sur le lit, bras et jambes dans tous les sens. Une main sur le cœur, j'inspire profondément pour retrouver mon calme. Il n'y a définitivement rien d'anormal dans la pièce. Mais alors qu'est-ce que c'était ce bruit ? Peut-être le pot d'échappement d'un véhicule dont le bruit aurait traversé la fenêtre fermée ?
Mais la réponse, infiniment plus insidieuse, se fait bientôt sentir. Je porte aussitôt les mains à mon visage, horrifiée, tandis qu'une délicate senteur d’œufs pourris envahit mes narines. Merde alors ! Matthieu !
- Matthieu ! Réveille-toi ! MATTHIEU !
Mais rien à faire, ce type que j'ai été pêcher dans un bar quelques heures plus tôt dort comme une marmotte -une marmotte qui a sacrément bien mangé, il faut le dire.
Je cours ouvrir la fenêtre, mais je ne suis pas assez rapide ; avant d'avoir agrippé la poignée, une véritable détonation retentit derrière moi et manque de me faire chanceler. Bon sang, mais il a un articulateur dans le cul ou quoi, ce mec ?
Vite, de l'air, j'étouffe !
Finalement, la poignée cède à ma poigne désespérée et une bouffée d'air frais me frappe en plein visage. Je peux enfin respirer.
Une minute après, je me retourne vers l'autre type qui affiche un sourire béat dans son sommeil. Effectivement, il doit être plus soulagé, maintenant.
Bon, je dois le réveiller, maintenant. Je m'approche de lui et essaie de le secouer. Visiblement, il n'aime pas ça, car le la bombe à dix-mille sones qu'il me renvoie manque de me faire évanouir.
Très bien. Je n'ai pas d'autre choix. De toute façon, même si j'arrivais à l'extirper de là, je ne pourrai pas dormir dans ma chambre d'ici au un mois. Bon, et bien cette nuit, ce sera canapé.
Merde.
-
très chouette ton texte Rémi, une chanson :coeur: et un souvenir triste...
Sympa vos texte Loïc et Become ! Zêtes pas sympas avec vos personnages :D
Ahahah exta n'importe quoi XD J'ai vu le film de ton texte avec les Nuls comme acteurs XD
-
Et mince, j'ai même pas eu le temps de lire vos textes, et je dois y aller :(
(un pote passe me voir, je pourrai difficilement écrire en même temps grrrrrrrr )
-
Milla: à mourir de rire ton texte, mais enfin Choupette !
Rémi: texte plus nostalgique, mais très beau aussi
Loic: en plein dans le feu de l'action, et qu'est ce qui se passe une fois que l'héroine se jette dans l'espace ? ^^
-
:D Exta, t'es un grand malade ! (T'as lu Evguénie Sokolov de Gainsbourg ?)
Soirée dico, soirée skato ! :mrgreen:
Bien écrit en tout cas (sur téléphone ?)
(ah oui Milla, je vois bien les Nuls !)
-
Pas bien de triche Milla :P Joli texte, un peu déçu par la chute.
Rémi c'est bien fait, très intense.
Become et bien, ces mots uaront inspiré de l'humour !
Exta j'ai adoré. C'est vraiment très rigolo.
-
648 pour une dernière manche si vous êtes encore là !
-
bon une dernière et je file !
1001 !
-
pareil une dernière après j'y vais je pense
666
-
Musaraigne
Trempé
Moka
-
La musaraigne bleue, ce matin invitée
Par le hérisson vert arrive bien trempée.
Des cordes sont tombées du vilain ciel drapé,
De cumulus rosés, mais c'était l'heure du thé.
Le petit animal ne veut jamais rater
Un rendez-vous galant dans le terrier rappé
De son ami piquant, car elle aime y laper
Le breuvage si doux délicat et sucré.
Jamais elle n'avoue qu'elle aime le moka,
Son plaisir avec lui, qui jamais ne moqua
Sa couleur incongrue, est plus fort que ses goûts.
(encore raté pour le deuxième tercet...)
-
La pluie ne cesse de tomber depuis plusieurs heures maintenant alors, quand tu rentres chez toi, tu es trempé·e. Mais tu t’en fous. Tu rigoles, tu te sèches vite-fait avec ton écharpe et tu te diriges vers la cuisine. La maison est vide, les colocs sont en vacances. Ou en soirée. Peu importe.
« Miaou. »
Le chat te regarde, l’air un peu contrit, mais un peu fier aussi : une musaraigne — morte — git à tes pieds. Tu as failli lui marcher dessus. Son corps est si petit, il disparait presque sous les gouttes d’eau qui dégoulinent de tes cheveux et de ton manteau. Tu ne cesses de sourire, caresse tendrement le chat. Attrapes un essuie-tout, ramasse la bête et la met à la poubelle. Deux mouvements d’habitué·e et le moka est en train de couler, tu files vers la douche, aérien·ne·e, un peu en train de rêver.
C’est que sur tes lèvres, l’empreinte des siennes est encore là.
Adossée au mur de la douche, tu laisses l’eau chaude te couler dessus, les yeux fermés. Tu souris encore, béatement. Tu te trouves un peu ridicule alors tu pouffes. C’est pas grave, personne n’est là pour se moquer. Et quand bien même.
« Miaou. »
Le chat pousse la porte de la salle de bain alors que tu finis de te sécher. Tu as bêtement oublié de t’enfermer. Tu ramasses tes affaires, t’assois finalement dans la cuisine, la tasse de café entre les mains.
Les yeux perdus dans le noir, tu te demandes si tu ne rêves pas.
-
Lily se dirige à toute vitesse vers le Refuge. Les épis de blé battent entre ses frêles pattes de musaraigne. Elle a une nouvelle très importante à annoncer à la Tribu. Les Rôdeurs approchent, leur odorat aiguisé les a mené jusqu’ici. Elle file rapidement, traversant les flaques au sol, la laissant trempée. Puis elle se paralyse. Là, devant elle. Une ombre immense, au poil soyeux couleur Moka, la queue fouettant l’air, indiquant qu’il est prêt à bondir. Lily se sent trembler. Non, le moment n’est pas venu pour elle de s’en aller de ce monde ! Elle retrousse Ses minuscules dents, pousse des cris stridents pour alerter les autres tandis qu’elle essaie tant bien que mal de toiser ce fauve insolent. Mais le félin dédaigneux ne lui adresse pas un regard, il commence à faire sa toilette d’une léchouille paresseuse. Prudemment, Lily s’approche. Voyons, toute sa vie elle a été Lily la Timide, la plus sage, la plus réservée et timorée du groupe. Elle veut s’affranchir aujourd’hui, oui montrer qu’elle a du cran ! Elle décide d’approcher son ennemi dans l’espoir de le détourner de sa famille.
Intrigué, le spécimen la regarde procéder. Il semble amusé, son allure ne ressemble plus à celle d’un prédateur. Soudain sa patte jaillit vers elle, Lily crie.
Et il attrape un papillon.
Oui bon manque d'inspiration un peu
-
Quand il me l'a donné
ce timide baiser
minuit sonnait déjà,
j'avais dû m'en aller
durant tout le trajet
mon coeur rêvassait
je ne me souciais pas
de la pluie qui tombait
Et me voilà assise
veillant dans la nuit grise
sirotant un moka
le sommeil n'a plus prise
je vois une musaraigne
passer sans qu'elle daigne
m'offrir un regard
mais dans la joie je baigne
car je repense à tous
ses petits baiser fous
tant pis s'il est tard
ah que ce soir est doux !
-
Très beau Loïc, très tendre et le rythme est chouette. Même la musaraigne n'est pas incongrue dans le tableau.
Become, toi aussi tu as fait apparaître un chat. L'idée du chat dédaigneux était chouette, tu aurais pu peut-être mieux finir le truc, mais c'est sympa quand même.
Milla, tu as des transmissions de pensée avec Loïc. Joli poème, le rythme est sympa, peut-être bancal une fois ou deux, mais les images se forment toutes seules. Par contre, la pluie est là, mais pas assez pour "tremper". ;)
-
Pas mal du tout Rémi !
J'aime bien Loic, ça reflète exactement ce qu'on ressent en rentrant d'une bonne soirée, on visualise bien avec les images que tu utilises ;)
Poème très doux Milla :)
-
ahahah oui j'ai oublié de caser le mot ^^
bon j'en ai baver, et oui trop marrant comme c'est proche de loïc !
joli Rémi et Loïc, j'aime bien vos ambiances, et sympa Become la chute est classique mais c'est agréable à lire :)
Bonne nuit tout le monde, je file !
-
C'est dommage Rémi, les rimes en é tuent tout le poème :/ Je n'ai entendu que ça et pas le reste.
Belle chute Become ! Sinon rythmiquement c'est chouette.
Milla pareil la rime en é :( Sinon y a de belles idées.
-
C'est dommage Rémi, les rimes en é tuent tout le poème :/ Je n'ai entendu que ça et pas le reste.
Ouais, je m'en suis rendu comte, mais c'était trop tard pour changer. (rimes en té et pé, mébon j'ai même pas réussi à les respecter jusqu'au bout)
Je file, bonne nuit !
Merci pour la soirée :)
-
Moi aussi je vais dormir
C'est sympa comme concept mais ce n'est pas très facile à réaliser comme exercice ^^
Bonne nuit à tous :)
-
Si ma connexion internet arrête de déconner, je dicote ce soir. Qui joue ?
-
peut-être bien un ptit tour !
-
J'ai pas une connexion géniale non plus ces derniers jours, mais mon être virtuel est là malgré tout.
-
Hop, j'en suis.
Si vous voulez de mon dico, c'est entre 25 et 1056 que ça se passe.
(Donc pas de 5, n'est-ce pas Loïc ?)
Du coup vous pouvez commencer à proposer.
-
Yup, merci de t'occuper du dico.
698
-
746 !
(et oui, merci de gérer le dico !)
-
Bariolure : mélange de couleurs contrastées
Oniromancie : divination par les rêves
Perruche
(J'ai donné le 125)
-
"Je me suis roulé les pouces un peu trop loin. Ils s'enchaînaient l'un devant l'autre puis, sous couvert de passer le temps, ils se sont fait locomotives ; leurs muscles s'activaient de plus en plus violemment, j'en sentais les moindres tendons toujours plus tirés, ils s'arrachaient hors de moi et puis ils sont partis mais au lieu de se déchirer, ils s'allongeaient et les tendons sous ma peau soudain révélés étaient comme la bariolure de mouchoirs qu'un magicien sort de sa manche, et ils me tiraient en avant, et j'étais tiré, tiré, tiré..."
On entend de drôles d'histoires, lorsqu'on a choisi ce métier-là.
"Joe, c'est ma perruche. Sauf que c'était un lézard, qui s'appelait Joey, et il me mordillait les pouces dans mon sommeil, vous savez, mon sommeil dans le rêve..."
Mais dernièrement, les récits semblent coïncider en un point improbable.
"C'était le soir du grand match de... foot ? Je crois. Mais j'avais oublié de me doucher, il me semble, et donc je n'avais pas pu rincer les écailles qui me poussaient dans les yeux, alors j'ai hurlé à l'arbitre : "Pouce ! Pouce !" Mais il n'écoutait pas et il a juste sifflé le début du match et..."
Une direction certaine.
"J'étais en classe, tout nu. C'était un chouette rêve, vraiment. C'est juste un fantasme fréquent que j'ai, et tout se passait bien. Sauf que là, tout d'un coup, au lieu d'avoir tout le monde horrifié et à me pointer du doigt, ils ne me pointaient pas. Ils se suçaient le pouce en me regardant, l'oeil vide, comme des bébés. Vous pensez que ça veut dire quelque chose ?"
L'oniromancie s'était mis à parler à l'oniromancienne, mais rien n'y faisait : quand il s'agissait d'ouvrir la porte de son immeuble, elle la tirait à chaque fois vers elle, alors qu'il était clairement marqué : "Poussez pour ouvrir".
Il y a des messages qui se gâchent.
-
« Est-ce que vous avez amené le carnet ? »
La question me fut posée d’une voix sèche, à peine étais-je entrée dans la tente. Je regardai dans tous les sens, tentant de trouver mon interlocutrice dans la bariolure de l’endroit, en vain.
« Si vous n’avez pas le carnet, vous pouvez repartir, » reprit la voix sans plus de douceur. J’acquiesçais puis, pensant qu’on ne pouvait peut-être pas me voir, répondit à voix haute :
« Oui. Oui, j’ai le carnet. »
Je tentai d’évacuer tous les tremblements de ma voix, sans trop de succès. Pire, je sursautai lorsqu’une perruche poussa un cri rauque en passant devant moi. Elle se posa sur un meuble, juste devant un rideau qui s’ouvrit. La voyante se dévoila enfin à mon regard.
« Bien, bien, asseyez-vous et donnez-moi le carnet. »
Je dus avoir l’air un peu perdu puisqu’elle m’indiqua avec agacement un petit tabouret devant une table ronde, recouverte d’une nappe arlequine et d’une boule de cristal.
« Je ne savais pas qu’on utilisait des boules de cristal en oniromancie, je fis.
— Évidemment qu’on n’en utilise pas. C’est juste plus facile de pas la déplacer à chaque fois. »
Elle s’était assise en face de moi et avait entrepris la lecture de mon carnet de rêves. J’avais tâché de m’appliquer à les écrire, chaque matin (et après mes siestes quotidiennes) comme elle me l’avait prescrit. Je la vis froncer les sourcils, soupirer, ouvrir de grands yeux et finalement refermer le carnet d’un coup sec.
« Ça ne va pas du tout votre truc. Vous avez inventé, c’est ça ? Vous voulez me faire perdre mon temps ?
— Mais… comment ? Non, pas du tout ! »
Je ne pus pas plus plaider mon cas : telle une furie, la voyante me chassa de chez elle à coup de balais. Je manquai de recevoir le carnet dans l’œil.
« ET NE REVENEZ PLUS ! »
Je rentrai chez moi, dépité. J’étais content, néanmoins, de ne pas avoir payé d’avance.
(J'ai un peu galéré à finir)
-
Elle s'en était déjà tapé des chelous, des mecs complètement barrés, des loufoques et des adeptes d'arts pseudo martiaux asiatiques. Mais là, elle avait tiré le gros lot. Ce mec était vraiment hors catégorie. Dès leur première rencontre, elle avait bien capté qu'il avait un grain, ne serait-ce qu'en entendant les compliments tordus qu'il lui avait balancé, après six ou sept vodka. "Ma colombe de la paix", "ma princesse aux doux os", "ma perruche de canopée de verre"... Elle aurait dû se douter qu'un deuxième rendez-vous était une folie. Le problème, c'est que la folie est sa raison d'être et que pour rien au monde elle n'y renoncerait. Ses copines la chambrait régulièrement, et sans y croire, elle leur annonçait à chaque fois qu'elle avait dépassé les bornes que c'était la dernière fois.
La porte s'ouvre et Alfredo lui tend une main colorée de verts, de bleus et de jaunes variés et plus ou moins secs.
_ Viens par ici, tu vas voir, c'est extra !
Estelle le suit, à peine surprise. Sous la verrière, un grand drap est tendu sur le sol, cloué aux coins sur le parquet à chevron. L'atelier est vide de meuble.
_ Installe-toi là ! dit-il en montrant la surface blanche.
Estelle fait un pas, le regarde, curieuse.
_ Mais déshabille-toi enfin, le plan est le suivant : je t'asperge de peinture, tu te roules sur le drap, ensuite on enchaîne avec un trois feuilles de super skunk et on regarde les bariolures.
_ Et tu nous lit l'avenir, façon oniromancie ?
_ Ah non, d'abord, on fait l'amour !
Estelle le gratifie d'un grand sourire, ôte son chemiser et dégrafe son soutien-gorges.
-
Loïc : t'es tombé sur quelque chose d'intrigant sur la fin pourtant, l'idée de rêves qui ne sont pas elle/les siens.
Rémi : c'est un chouette portrait, bien improvisé.
-
J'ai vu après mais les mots m'ont plu ^^
Minuit. Quai de seine laissés à l'abandon par ses antiques lampadaires, le quartier était plongé dans le noir. Seul luisait les guirlandes multicolores de la roulotte entièrement noire, sempiternellement arrêtée sur ce bout de trottoir, de ce croisement de rues. J'y étais au chaud à l'intérieur. L'intérieur était comme sa facade, qui m'intriguait depuis tant d'années, sombre, demi pénombre avec seulement quelques lampes multicolores pour venir lécher sous des angles étranges, les joues de la vieilles dame qui me scrutait d'un oeil tantôt vert, tantôt violet, suivant les saccades des guirlandes aux boules lumineuses qui s'activaient dehors.
La vielle oniromancienne ne m'avait pas adressé un mot, un grognement m'avait dit que je pouvais entrer, lorsque j'ai frappé. On se fixa, bien trente secondes, sans que je puisse quitter ce regard mutlicoloré, seule lueur dans la cavité obscur de la roulotte, il n'y avait rien à observer ni espionner d'autre dans cet intérieur, que ce visage émacié caché dans une cape noire, peinturluré épisodiquement. Lentement, très lentement, sans quitter nos regards, elle approcha sa main blême pour toucher la mienne.
Trente sept milles candélabres éclatants miroitèrent d'un élan le coeur éclaboussures bondissantes dans toutes les directions, vers le bleu coulant léchant mes pieds de centaure des plaines arctiques et perlotant tantôt vers mes paumes tantôt vers le haut du ciel, FLASH, une perruche aux plumes orange piailla sourdement lui décrocha lestement une plume de flammeches ondoyant qui me tomba sur le visage, l'écartant d'un geste des rosasses vertes envahirent les plaines roses en meuglant des sol de trompettistes tuberculeux, et puis le drame soudain quand tous les animaux de la forêt se retournèrent en même temps, là, à l'orée du bosquet, et que le soleil rouge tomba dans le lac violet pour faire gerber en jongleries arabesquiales des trombes de pluies acides qui firent changer les membres et les couleurs de vivants d'une place de leur corps à un autre, d'un corps d'une espèce, à u autre, grande marée organique unie dans les bariolure epileptiques de la plus grande danse que la vie n'ai jamais connue.
Et je me suis réveillé. A bout de souffle, comme sortant d'une apnée, choqué d'avoir de façon si inattendu revécu mon rêve de la veille, celui qui m'avait fait passer la porte de cette roulotte. Le temps de reprendre mes esprits, quelques centièmes de secondes, le temps que mon cerveau revienne à lui et comprenne ce que mes yeux lui chuchotaient. La vieille dame gisait, visage renversé en arrière, nuque brisée par le dossier de son siège, de la mousse à la bouche lui dégoulinant sur les mains. Quelques soubresauts continuaient à l'agiter encore, puis très vite, plus rien. Le pouls le pouls le pouls, sans réflechir mes doigts sur son coup. Plus rien plus rien plus rien, je suis dehors la porte claque, je tremble sur le pavé, je suis tombé. Que faire que faire que faire, une lumière seule dans le noir, mon portable me nargue qu'il n'y a plus de réseau. La ville est mangée par la nuit. Bleu, noir, rouge, noir, vert, noir, violet, noir. Je pars, je cours, noir fondu.
-
@Barnacle
Tous ces pouces poussent...
J'ai eu un peu de mal à savoir si le psy entendait ou relatait plusieurs témoignages, mais bravo pour sortir un truc aussi délirant et bien écrit à cette vitesse. J'ai mieux compris en seconde lecture, c'est bien plusieurs témoignages, mais ils se mêlent de belle façon avec une chute subtile.
Marrant.
@Loïc
Assez troublant cette histoire de rêve qui ne ressemblent pas à des rêves. Bien maîtrisé en tout cas, la chute pourrait être plus riche mais tu as là une chouette idée à creuser.
@Ben G
Sacrée cassure au milieu du texte, lors du contact. Ça part en vrille, plein de couleur et de sensations. Pas facile à suivre, ça virevolte, la syntaxe se mélange... expressionnisme quoi.
-
barnacle : super chouette ! La chute est bien amenée, surprenante comme tout et le reste cool.
Rémi c'est tout bon aussi. Peut-être un peu de lourdeurs au début mais les mots passent tout seuls. (Peut-être moins convaincu par oniromancie)
Ben G c'est intense mais c'est bon aussi ! Petite tricherie sur onirmancie par contre :P
-
Yup Ben.G, jolie bariolure pour le coup.
Je donne 502 si on enchaîne.
-
Ouais, je rejoins Loïc, ton texte est vraiment chouette Barnacle !
197
-
Centrale
Herminette : hache de charpentier ou de tonnelier, à fer recourbé, dont le tranchant se trouve dans un plan perpendiculaire au manche. Fourrure d'été, fauve, de l'hermine.
Transpalette
-
Le bâtiment avait toujours intrigué Léa. Depuis toute gamine, elle passait devant en voiture ou en vélo en se demandant ce que c’était — avant d’apprendre, un peu moins gamine, qu’il s’agissait d’une vieille centrale électrique, désaffectée depuis de nombreuses années.
En grandissant, elle avait voulu y faire un tour.
En grandissant encore, elle s’était décidée à aller y faire un tour.
La nuit venue, la jeune femme s’approcha. Les lumières de la rue, quelques mètres derrière elles, ne venaient pas jusque là. Tant mieux.
Le grillage rouillé ne fut pas difficile à passer ; en une petite dizaine de minutes, elle fut à l’intérieur et put allumer sa lampe. Les ombres reculèrent.
Les pas de Léa résonnèrent sur le sol quand elle s’avança. Elle trébucha sur la patte d’un transpalette qu’elle n’avait pas vu, posa le pied sur une hache.
Une herminette, elle se corrigea : son oncle grincheux l’avait assez souvent reprise sur le sujet lorsqu’elle venait l’aider, histoire de gagner un peu d’argent par-ci par-là.
Personnellement, elle ne voyait pas la différence.
J'ai pas du tout réussi à faire ce que je voulais et du coup j'arrive pas à finir ><
-
Au beau milieu du bois, transpire un bûcheron,
Herminette à la main, il sculpte un gros rondin.
À grands coups de couteau se dessine un gourdin.
Des images de mort, ça ne tourne pas rond.
Là, si près du coeur de la centrale, la bombe sur le transpalette est approchée de l'endroit névralgique. Détonation, et puis plus rien. Plus rien sur trente kilomètres à la ronde.
Trompés par leur femmes,
Ils déciment les hommes,
L'un d'eux par les flammes,
L'autre par l'atome.
-
"Aujourd'hui dans La Vie de Nos Amis les Animaux Amis Notres, nous observerons vingt-quatre heure dans la vie d'une hermine.
Il est six heures du matin et elle est déjà alerte, oh regardez-la ! Elle gambade dans chaque coin de sa maison, verse les céréales dans le bol et les grignote - les hermines sont en effet omnivores, mais au régime elles auront tendance à préférer des produits facilitant une digestion rapide : la graisse n'aura pas le temps de se produire, si tout ce qu'on mange disparaît aussitôt !
La voici d'ailleurs dans la pièce centrale de la maison : les toilettes ; elle s'active. Une hermine peut produire jusqu'à une dizaine d'excréments par jour. Ce sont de petites boules noires que vous pourrez facilement reconnaître lors de vos promenades grâce à leur arrière goût de réglisse.
Mais hop hop hop ! La journée avance et il est grand temps que l'hermine aille au travail. L'hermine est en effet un animal ouvrier, c'est-à-dire que sa force de travail est exploitée par les possesseurs de capital qui s'approprient la valeur ajoutée de ce labeur durement mené ! Oh, dure vie de l'hermine prolétaire. Mais elle ne se plaint pas, elle s'active et elle -
Attendez, attendez.
Quel spectacle ! Il semble qu'aujourd'hui les hermines, animaux d'ordinaire individualistes, aient développé une conscience de classe. Elles organisent un blocus de l'entrée de l'usine, y entassent de larges caisses à l'aide de transpalettes - admirez comme elles utilisent les outils du capital contre lui !
N'est-ce pas admirable ?
Oh, il semble qu'il y ait une traîtresse parmi elles. Une hermine qui a sa fourrure d'été, une herminette fauve ou plus précisément : jaune ; et la jaune sème la dissension parmi les grévistes ! C'est que les hermines jaunes ont trahi leur classe. Elles sont pires que le Lumpen ou des sacs de patates ; dignes d'être brûlées -
Oh, regardez, c'est précisément ce qui...
Oui...
Les hermines ont mis le feu aux caisses et palettes et s'apprêtent à brûler la traîtresse en exemple. N'est-ce pas fasci- ?"
Jean-Louis zappa par réflexe en se réveillant. Il s'était encore endormi devant la télé et des conneries passaient. Il éteignit tout ça et alla se coucher. Il avait une longue journée de chômage demain.
-
Réussir à caser les mots, c'était pas gagné !
Loïc, ton texte nous laisse sur notre faim. Je suis curieux de savoir où tu voulais aller, le début est une belle mise en place.
Barnacle, t'es parti dans un délire et t'as bien eu raison, c'était la meilleure façon de caser les 3 mots. La lutte des classes en reportage animalier, fallait y penser. Pas extraordinaire, mais ça passe, surtout avec Jean-Louis et la chute.
Perso, j'ai dû panacher, je n'ai pas réussi à caser les mots dans un seul poème, une seule situation.
-
Loïc : c'est dommage, tu avais bien installé la curiosité mais oui, pas de fin.
Rémi : il y a un côté collage assez puissant l'air de rien. Il n'y a que le "Trompés par leur femmes," et les flammes qui diminuent un peu le tout à mon avis.
-
yop !
chui avec vous pour la suivante ! (mais je ferai qu'un tour de manège par contre ^^)
-
Tssss Rémi, la rime est forcée dans le 2e quatrain. J'aime bien la phrase en italique et le 2e quatrain, moins le premier. (Le problème c'est que je sais pas trop où je voulais aller non plus)
Barnacle j'ai trouvé ça un peu décevant. L'idée est pas mal mais le registre ne m'a pas plu. Dommage ^^
-
Il n'y a que le "Trompés par leur femmes," et les flammes qui diminuent un peu le tout à mon avis.
la rime est forcée dans le 2e quatrain.
je suis bien d'accord ! C'est le drame (qui rime aussi :D ) !
Mais l'idée du collage est sympa, à creuser.
348 pour une dernière manche
-
Ah non pour la rime je parlais d'atome/homme ^^
-
Yup Loïc, j'ai... improvisé, et le résultat est assez bof-bof, je suis d'accord.
973
-
436 !
-
Douvain (bois de chêne propre à faire des douves de tonneau)
Terrasse
Flore
-
La flore d'Antarius est bien originale,
On y trouve des vers parlant un dialecte
Qui ne ressemble à rien, ils forment une secte.
De bizarres bestioles aux cornes d'orignal,
Bambadent en liberté picolant en terrasse
Des boissons colorées des alcools dégueulasses.
Mais au fond des tonneaux de douvain parfumé,
Vivent de beaux poissons aux esprits embrumés.
C'est n'importe quoi, j'ai pris le truc en retard, et je n'y suis plus trop...
Chouette soirée en tout cas, je vous envoie de bonnes ondes positives, à soon !!!
-
Sam m’avait embrassée pour la première fois dans le parc, derrière l’école. Il y a là-bas une grande forêt de chêne — le bois était vendu aux tonneliers de la région pour en faire du douvain — dans laquelle nous allions souvent nous promener les week-ends. Il y faisait frais en été et on y était à l’abri des regards. Je crois que des surveillants nous y ont suivies plusieurs fois, ayant probablement peur qu’on se sauve pour aller à la ville proche. Nous n’en avions pas besoin : être ensemble nous suffisait, même entre les murs étriqués de l’école.
C’était un jour d’été — forcément. À cette période, la flore était époustouflante. C’était plein de couleur partout.
On était assises à une sorte de terrasse qui surplombait le reste de la forêt et l’école en contrebas. Il n’y avait pas beaucoup de places et Sam était tout contre mon épaule. Sans réfléchir, j’ai appuyé ma tête contre.
Elle n’a pas réagi tout de suite. Puis sa main est venue prendre la mienne, la serrer.
J’ai levé la tête ; je crois qu’elle a eu peur de s’être trompée. J’ai souri.
« Je peux t’embrasser ? »
Trop tendue, je n’ai pas pu parler. Alors j’ai hoché la tête, je me suis approchée.
Et c’était fait.
J'ai dû revenir en arrière pour la flore que j'arrivais pas à mettre et du coup j'suis moyen satisfait, grrrr.
-
Je serre mes clefs dans mes poches, comme si j'allais devoir les attraper pour me défendre et, leurs pointes entre mes doigts, offrir un coup de poing traître, puis j'avance vers la terrasse.
Il est là, posé sur une chaise longue, à siroter une de mes bières. Il a le maillot prêt pour la piscine, où il ira peut-être barboter à peine. S'y plonger comme Archimède pour en ressortir aussitôt, et il se croirera Archimède en le faisant.
Il se croit Archi-maître en toutes choses.
"Eh." me dit-il. "Eh" veut dire : "Eh, ça va, moi ça va. Je me la coule douce chez toi, merci de ne m'avoir jamais invité, j'apprécie de pouvoir squatter indéfinement."
Je jète un regard vers ce qui avait jadis été mon jardin : un moteur de moto dans mes tulipes, des douvains pour son projet de faire un tonneau qui n'ont fait qu'écraser mon espoir d'avoir des fraises de jardin, la peau d'animal qu'il avait trouvé je ne sais où pour faire un tambour et finalement juste laissée là, suspendue, à pourrir plus que sécher.
Je lui jette un regard un instant, oublie ma flore faite atelier fait dépôt, et le contemple lui ; mais je ne peux pas.
"Papa...", je commence.
"Quoi ?"
Quand vas-tu retrouver du boulot ? Surmonter le deuil du divorce que tu as créé ? Cesser de faire de ton fils ta nounou ?
"Rien", dis-je. "Je sors, tu veux quelque chose ?
- Non, c'est bon. Moi tu sais, je suis juste content d'être avec toi.
- Ouais papa."
Je sors ; au moins la rue est à moi.
-
Parfois quand j'oublie de regarder devant moi, je les vois qui s'agitent dans un coin de mon esprit. Elles ne sont pas nombreuses, et elles sont éphémères, mais elles existent et ça me rassure un peu. Quand j'essaie de les fixer elles s'éparpillent, mais je garde espoir. Souvent, quand j'ai sommeil et que je ferme les yeux, elles resurgissent, flottant aux bords de mon esprit. Je ne les distingue que de côté, mais je sais qu'elles sont là et qu'elles n'attendent que moi. Une véritable flore de pensées plus belles les unes que les autres, sublimes dans leur inconsistance. Si je pouvais ouvrir une porte invisible, je pénétrerais dans ce sanctuaire qui est le mien ; une terrasse somptueuse où je prendrais le thé en compagnie de mes amis imaginaires. Je sais qu'ils sont quelque part là-bas et qu'ils m'attendent tous ; dans ce château fait de douvain.
(bon douvain il est pourri hein :D )
-
Derrière la maison
plus loin que la terrasse
s'arrêtent les saisons
et n'entrent les limaces
dans ma petite serre
construite de mes mains
au toit et murs de verre
ou en bois de douvain
un ingénieux système
dont je tais le secret
pour tout ce que je sème
chauffe l'air et recrée
un climat tropical
nécéssaire à la flore
merveille végétale
que j'aime et que j'adore
Dionées et orchidées,
pendantes népenthès...
(et j'ai parfois l'idée
d'emmener une princesse
visiter cette serre
au sol couvert de mousse
où timid' je l'enserre
dans la chaleur douce...)
trop duuuur votre jeu :' :D
-
J'avoue : j'ai été très très tenté de faire de douvain un nom propre.
Rémi : cool départ vers un autre monde. Ta flore est une faune mais je suppose que c'est approprié ^^
Loïc : c'est mignon. La flore ne dérange pas vraiment, elle ne glisse pas parfaitement mais ça ne gêne pas, l'important c'est le rétrécissement progressif du texte vers le baiser.
extasy : ça me rappelle beaucoup La Porte dans le Mur de H.G. Wells. L'idée de la porte qu'on veut avoir auprès de nous est assez universelle je suppose.
MillaNox : bah non c'est pas si dur ce jeu-là, si tu arrives à sortir une jolie petite ballade comme ça ^^
-
Effectivement Rémi, mais chapeau quand même, bonne soirée !
C'est bon aussi Barnacle. Un peu démotion, de belles phrases, les mots collent bien.
Exta j'ai pas été fan, j'crois que je suis resté trop extérieur.
Oh la fin est super douce Milla ! Vraiment beau poème chaud et tout !
-
Rémi, ça a le mérite d'être drôle :D, tu voulais dire gambadent ou c'est vraiment bambadent parce qu'ils dansent la bamba ? :D
Loïc, pas super convaincue, on sent que tu as un peu ramé peut-être...
Barnacle, très chouette ! Bien mené, et pauvre narrateur :' ... :( :(
Exta, sympa mais peut-être un peu classique dans l'idée....
Bravo à tous, vous gérez le temps c'est super dur !
et puis bonne nuit :)
-
Loïc, je ne m'attendais pas à ce que ce soient deux filles, c'est mimi ^^
barnacle, ce n'est pas ta meilleure manche mais comme toujours, c'est très bien écrit :)
Milla woh, bravo pour cette flore d'idées (je suis tellement drôle |-| ). En plus j'ai appris un nouveau mot, népentès (c'est une ancienne orthographe ? Sur internet ils mettent nepenthes).
trop duuuur votre jeu :' :D
Ouiiiii, je flippe à chaque fois moi :D
-
merci les gens ^^
et non pour les noms des plantes j'étais déjà hyper à la bourre alors j'ai pas eu le temps d'aller chercher l'orthographe et j'ai écrit au feeling :-[ (mauvais le feeling :D)
-
Pardon Rémi je t'ai oublié :'(
Je ne suis pas sûr d'avoir bien capté cette fois, mais c'est marrant :D
-
Je vous laisse en tout cas les gens, ma connexion commence vraiment à ramer et mon cerveau aussi.
C'était une chouette soirée comme toujours.
Si vous avez besoin d'un numéro pour une autre manche, je vous offre avant de partir je suis généreux, vous verrez ça sera un mot génial :
411
-
Oh mais j'ai pas commenté les dernières créations de la semaine dernière !
Loïc : c'est pas ta meilleure mise en place parmi les diverses histoires d'amour que j'ai pu lire ici.
Barnacle, j'aime bien la fin, mais l'écriture est moins lisse que d'habitude je trouve.
Exta, c'est sympa ce texte. Dommage pour "douvain" bâclé à la fin.
Milla : c'est très chouette. y a deux vers bancals mais dans l'ensemble c'est une belle musique et une jolie promenade.
Donc ce soir, sans surprise, j'en suis :)
-
Mmmmmmmh :\?
Vers quelle heure ?
-
J'hésite encore à participer, je verrai sur le moment.
-
j'essaye de passer sur au moins un des "rounds" ! ^^
-
Mmmmmmmh :\?
Vers quelle heure ?
Habituellement, on propose les n° vers 21h15 pour un démarrage à 21h30.
-
On fait une version st valentin aussi? :huhu:
-
Ben G j'adore la citation dans ta signature :coeur:
-
Je serai là.
-
On fait une version st valentin aussi? :huhu:
Bien sûr !
(https://monde-ecriture.com/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwir.skyrock.net%2Fwir%2Fv1%2Fresize%2F%3Fc%3Disi%26amp%3Bim%3D%252F6474%252F83866474%252Fpics%252F3092298047_1_9_tUIG4g81.gif%26amp%3Bw%3D327&hash=8d4f616dcccd50c028a06a4c8446388e4518b70b)
-
Schtroumpfette tu joues avec ton chéri alors j'espère? ^^
-
Quand vous voulez entre 1 et 1089 !
-
200 !
-
727
-
Je vais essayer de me sociabiliser un peu.
666, bien sûr.
-
lol :D
Elle est déjà sortie plein de fois celle-là à ce qu'il parait, je l'ai moi-même proposée une fois. Pas très original sur ce coup, mon Death :huhu:
-
Je vais essayer de me sociabiliser un peu.
666, bien sûr.
C'est bien mon Choupinou ! C'est très bien. Mais après tu me rejoins sous la couette !
-
ON VEUT PAS SAVOIR
-
(Je confirme que je ne participe pas ce soir, jouez bien !)
-
(727, c'est pas Boeing... ) Voici venu l'heure !
Chromer
Oxonium (ion H3O+)
Motoneige
-
lol :D
Elle est déjà sortie plein de fois celle-là à ce qu'il parait, je l'ai moi-même proposée une fois. Pas très original sur ce coup, mon Death :huhu:
C'est le numéro d'un super pote. Il m'aide souvent à porter le cadavre et me le garde au chaud.
Tu veux que je te le présente ?
-
Les blanches étendues dans ma tête vidée
Corrodées par l'acide oxonium agressif
Laissent parler la poudre au-dessous de mes tifs.
Où s'en vont mes pensées ? Englouties mes idées ?
J'essaye de briller parmi les palmidés,
Andouilles nickelées, chromées comme à Cardiff
Quand les hommes musclés à mon esprit tardif
Viennent ainsi chanter des hymnes déridés.
Laissez-moi relever les congères idiotes
À coup de motoneige envolées je radote,
Où s'en vont mes pensées ? J'ai le coeur empêtré.
Ramassez mes neurones oublieux qui vous vexent,
Un tout dernier effort, sans histoire de sexe,
Voilà Saint-Valentin, ma carte est peu lettrée.
-
-Amour ?
-Oui ma caille ?
-Tu en as encore pour longtemps ?
-J'ai presque terminé.
Laurine regardait cet homme récemment entré dans sa vie, pendant que ce dernier polissait avec soin le métal brillant. Il briquait cette motoneige comme si sa vie en dépendait. La sécurité plus que précaire de l'engin était ce qui lui donnait le plus de soucis, à elle.
-Amour ?
-Oui mon loukoum ?
-Tu as pensé à faire le plein ?
-Bien sûr.
Quelle idée saugrenue. Plus elle le voyait astiquer ses chromes avec sa solution odorante, à base d'oxonium et de Dieu sait quoi d'autre, plus l'angoisse montait en elle. Elle commençait à être transit de froid, qui plus est. Elle n'aurait pas dû le voler, bien mal acquis ne profite jamais, parait-il.
-Amour ?
-Oui ma tartelette ?
-On ne peut pas simplement faire ça à la station ?
-Mais enfin, tu n'y penses pas !
Bien sûr que si, elle y pensait. A ça, ou à carrément tout annuler. Mais il en avait été décidé ainsi, c'était même une condition sine qua non. Si la cérémonie ne se tenait pas au sommet d'un glacier, elle pouvait aussi bien faire une croix dessus. Quel genre d'inconscient s’apprêtait-t-elle à épouser ? Pourquoi avait-elle jeter son dévolu sur lui, trois jours plus tôt ? Ah, oui.
-Amour ?
-Oui mon canard en sucre ?
-Je retire ce que j'ai dit. En fait, tu avais raison, c'est ma soeur que tu devrais épouser.
-
Il poussa la porte du bureau, grand sourire :
"Toujours rien, je parie ?
- Et bien, c'est-à-dire que..."
L'embarras avait pris Irène. Il y avait du courrier.
"Il y a du courrier, dit-elle.
- Du... ?
- A distribuer, oui. Trois lettres."
René avait perdu tout sourire. Il n'avait pas choisi ce métier-là pour bosser ; on lui avait clairement dit qu'il n'y aurait jamais de courrier. Après tout, il n'y avait que trois habitants sur cette planète pourrie, à l'air irrespirable d'oxonium. Il était venu ici dorer - chromer peut-être, vu le bronzage gris que le soleil local procurait - ses vieux jours, pas les tuer à la tâche.
"La bonne nouvelle, c'est que la première lettre est pour moi," fit Irène. Elle la lui tendit, il la lui rendit, elle était délivrée.
"La deuxième est pour vous," poursuivit-elle. Il se la délivra dans la poche arrière de son pantalon.
"Et la troisième... et bien...
- Pour Jackadi, je suppose." Le troisième habitant - qui vivait à dix kilomètres de là ; un excentrique détestable et détesté, qu'il était toujours heureux de ne pas croiser. Il était né ici - pas humain. Juste le seul survivant de sa planète, avant que la Poste n'arrive.
René rangea la lettre dans sa sacoche, alla chercher son motoneige et partit ruminer, râler, rouspéter sur dix kilomètres : quelle connerie, que d'écrire aux gens, à l'heure de l'interstellaire. Le vroum de sa bécane couvrait à peine ses ralalas, et les regards furieux qu'il lançait à l'aller - parce que qui disait aller, disait retour. Une bonne chose qu'il y ait Irène, pour lui tenir compagnie sur ses vieux jours, le satisfaire de ses sourires.
Mais il y arriva ; il survécut à ces vingt minutes de trajet, alla frapper chez Jackadi. Le petit gris ouvrit, grommela :
"Qu'est-ce que c'est ?
- C'est le facteur.
- Qu'est-ce que ça veut ?
- Il y a du courrier.
- Hmm."
Le courrier fut passé, lu : une larme coula sur la joue de Jackadi.
"Vous devriez lire le vôtre, dit-il. Vous saviez, Irène et moi...
- Quoi ? Irène et vous ?
- Vous devriez lire le vôtre", répéta-t-il simplement.
Le courrier fut sorti, lu :
"René, Jackadi, je vous quitte.
Désolée pour le subterfuge.
Je vous laisse l'un à l'autre, pour vos vieux jours.
Irène."
-
Quand j'emmène en balade
Schtroumpfette ma naïade,
ma motoneige chromée
bondit sur le sol glacé
Quel effort les amis
d'éviter tous les chocs
ours blancs et phoque
de n'pas prendre leurs vies
mais si j'ensanglantais
la banquise, ma Coeurette,
elle me ferait la tête,
Je ne le souffrirais...
Alors je bois du rhum
me drogue à l'oxonium...
Je sais bien que j'ai tort.
L'amour, c'est la mort.
-
(Passe-moi direct son numéro :mrgreen: )
Chromer, oxonium, motoneige
Elle est là à se trémousser lascivement sur la piste de danse, et je suis là m'émoustiller en silence tandis que je bande. Ses seins sont tellement énormes qu'ils ont l'air photoshopés, ses fesses sont tellement bombées qu'on dirait une distorsion de l'espace-temps. Le reste je ne sais pas trop, je n'ai plus assez de sang dans le cerveau pour faire attention aux menus détails.
Je finis cul-sec mon verre, et l'esprit embrumé, je me dirige vers elle avec l'élégance d'une motoneige sur une plage. Après avoir bousculé quelques dos et séparé quelques couples enlacés, j'arrive finalement à ses côtés et me positionne derrière elle en lui prenant les hanches par les mains. Elle se dégage de ma prise et se retourne vers moi, surprise. Prenant mon courage à deux mains, je m'approche encore plus et lui hurle à l'oreille pour surplomber la musique :
- Est-ce que tu as du feu ?
Hein ? Mais pourquoi j'ai dit ça moi ! Je peux presque humer l'acidité de l’atmosphère saturée en ions oxonium que je viens d'installer. Elle continue de m'observer sans mot dire. Bon allez j'y vais, je me suicide.
Soudain, elle fourre sa main dans sa poitrine et en sort un briquet au métal chromé et me le tend.
Ben ça alors.
(Bon, j'ai toujours du mal à commencer hein ><)
-
Barnacle, c'était énorme :D j'ai adoré ! Franchement, bien joué !
Rémi, hmmmm, je t'ai connu plus inspiré :-¬?
Les autres, pardonnez-moi mais vos commentaires attendront, mon pad ne répond plus, je dois redémarrer. Le tactile ça va bien 5 minutes |-|
Et me revoilà !
Death JR, tu es définitivement un grand romantique :coeur:
Et Exta l'est tout autant :D
-
Rémi : c'est peut-être parti trop loin un peu trop vite, mais il y a des vers sympas dans le lot.
Choucroute : je ne la comprends pas, qui peut résister à se faire appeler "canard en sucre" ? (et merci)
D..th Jr : oh, grand romantique.
extasy : c'est pas si mal, c'est marrant. Le coup du "motoneige sur une plage" est super.
-
Chouc', c'est bien fun. J'avais pas capté "station", je pensais "station service". Les mots sont bien casés, le dialogue est marrant, la fin un peu facile.
Barnacle, c'est dur de nous faire ça un jour de SV ! Stroumphette va déprimer. Bien écrit, comme d'hab, tu gères l'affaire. Chouette imagination et c'est marrant.
D..th Junior : tu as raison, Stroumf..th te ferait la tête. Joli poème en tout cas.
Exta : démarrage en finesse ! :D J'aime bien ta façon originale de caser les mots, même si c'est un peu au chausse-pied par moment (mais motoneige sur la plage, c'est trop drôle).
-
Moi j'aime bien le poème de Rémi, surtout le placement de "chromées". Bien joué !
Chouc', dialogues très sympas et mdr par la chute :D
Alors là barnacle c'était superbe, idée de folie !
Tout pareil pour Death, j'te kiffe trop !
-
Mouais, pas top mon poème, mais un alexandrin à la minute c'est chaud, surtout quand le chien me pourrit la vie.
Mais bon y a quelques vers marrants...
C'est reparti, vos nombres ?
-
Rémi, j'en conviens, la fin c'est toujours le plus compliqué. Avec le début, et tout ce qui se trouve au milieu :D.
899 !
-
Bon, la date : 142.
-
Moi perso je suis toujours autant impressionné par l'homme qui écrit des vers plus vite que son ombre !
803 !
-
Romarin
Bulletin-Réponse
Porc
-
De ce dimanche après-midi, je me souviens
Lorsque tout deux nous étions en cuisine
Tu me lançais sans cesse ton regard de coquine
Tandis que mijotait le porc au romarin
Je te pris par la main et t'emmenais à l'étage
Les galipettes avec toi n'auraient su attendre
Peu importe le mijoté, il n'aurait su être tendre
En comparaison de caresses qui n'avaient rien de sage
De ce lundi pluvieux, maintenant, je me rappelle
Tu me quittais brutalement, sans un coup de semonce
Tes mots violents, griffonnés sur un bulletin-réponse
N'avaient pas l'impact qu'a pu avoir mon coup de pelle.
:-[
-
Elle le retrouva assis contre la porte de la porcherie, à contempler les étoiles.
"T'es là ! Je m'inquiétais pour toi."
Il n'était pas venu manger le veau au romarin qu'elle lui avait affectueusement préparé. C'était leur repas de la Saint-Valentin, celui qu'il mangeait chaque 14 février depuis près de cinquante ans.
"Dis, Georgette ?
- Oui, Georges ?"
Quelque chose dans sa voix l'inquiétait. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, abattu, au bord d'un gouffre dont elle ignorait tout.
"Georgette, tu m'aimeras toujours ?
- Mais oui, ça fait cinquante ans que ça dure, je ne vais pas arrêter demain.
- Si tu pouvais avoir quelqu'un d'autre, si tu pouvais tout avoir, tu me choisirais toujours moi ?
- Mais oui. C'est pas un endroit pour avoir ce genre de discussion, allez, rentre. Ca sent pas le romarin ici.
- Non, ça sent le porc." Il renifla d'un rire triste. "Ton père te disait que ça n'était pas un métier convenable, porcher, et ta mère elle t'aurait vu avec un avocat. Et toi tu te voyais...
- C'était il y a cinquante ans Georges. Allez, rentre.
- Non, viens t'asseoir là." Elle le fit, il lui prit la main. De près, il était clair qu'il pleurait depuis plusieurs heures.
"Mais qu'est-ce que t'as bon Dieu ?
- Et toi, tu aurais voulu le beau Jules. Mais il ne voulait pas de toi, parce que tu n'étais qu'une fille de potier.
- Pourquoi tu ressasses tout ça, tout d'un coup ?
- Georgette, si tu pouvais avoir Jules, si tu pouvais avoir un avocat, tu resterais avec moi ?
- Mais oui, bien sûr.
- Tu m'aimeras toujours ?
- Bien sûr, fais pas l'idiot.
- Tu me le promets ?"
Il semblait se calmer à chaque question, et à la dernière réponse - "Oui ! Enfin !" - il esquissa même un sourire :
"Tu sais, ces bulletins-réponses, que t'envoies toujours, et je te dis que c'est idiot personne ne gagne ces concours, ça n'est que de l'arnaque.
- Oui ?
- Le facteur, René, il a amené un courrier ce matin.
- Et ?
- Et t'as gagné ma Georgette, t'as gagné. T'es riche.
- Oh George !
- Oh Georgette !"
Ce soir-là, le veau au romarin resta froid dans les assiettes - des petites choses cochonnes se déroulèrent près de la porcherie.
-
Au concours de cuisine
de love magazine
j'ai gagné l'autre jour
par la forc' de l'amour
mon poids en guimauve
en plus elles étaient mauves :coeur: :coeur:
c'est grâce à mon D..thJr
cet être vaut de l'or :coeur:
car j'avais proposé
sa recette préférée
sur mon bulletin réponse
j'ai mis : du sel une once
un très gros coeur de porc
du piment pas trop fort
pommes de terre deux kilos
et, secret du cuistot
du romarin séché
doucement parsemé
des bisous mes choupinous ! :coeur: :coeur: :coeur:
-
La cuisine fleure bon le porc au romarin. La recette m'a été offerte par mon arrière-grand-mère, c'était au siècle dernier. Un siècle plein de guerres chaudes et froides, mais le secret de la recette, c'est de mettre la viande à température avant d'enfourner. Le four ne doit pas être trop chaud et il fait arroser régulièrement. Pensez à mettre du tulle gras sur vos brûlures au fur et à mesure. La guerre de 14, c'était une vrai boucherie, la mienne est au coin de la rue du 11 novembre et du 8 mai. Le porc est bio, et je choisis de l'échine un peu grasse dans notre cas. Mon arrière grand-père disait souvent qu'il ne faut pas courber l'échine justement. Pendant la guerre d'Espagne, il avait apporté tout son soutien aux patriotes de l'autre côté des Pyrénées, franco, comme ça.
J'arrose donc toutes les cinq minutes en prenant garde de ne pas laisser le four ouvert trop longtemps. Pour le dernier quart d'heure de cuisson, j'ajouterai le miel. Mon grand oncle a passé un sale dernier quart d'heure, mais c'était au siècle dernier. Et si je faisais une purée carottes pommes-de-terre pour accompagner, hein ? On pourrait faire un petit puits... Mon petit-fils adore faire un petit puits, il est adorable. Tiens, le voilà !
_ Mamie, tu veux bien m'aider ?
_ Oui petit ange, que veux-tu ?
_ Voilà, je ne m'en sors pas... C'est dans mon magasine, le bulletin-réponse pour gagner une char miniature.
Alors là, je me dis : attention, danger, il veut jouer avec un char, une réplique en plus, je ne dois pas laisser passer, il faut intervenir, et fermement.
_ Écoute mon petit Jean-Baptiste, les chars, c'est une horreur d'un autre temps, d'un autre siècle. Tu ne peux pas vouloir jouer avec une telle horreur. Pense à tous tes ancêtres qui ont tant souffert pour nous offrir un monde libre, délivré des atrocités de la guerre.
_ Mais, mamie...
_ Non, il n'est pas question que tu participes à ce concours !
_ Mais enfin mamie...
_ N'insiste pas, je resterai inflexible. Pense à Picasso, à Guernica, tu as déjà vu Guernica ?
Je vois bien qu'il ne m'écoute plus. Je crois qu'il a compris, je lui demande :
_ Alors, c'est compris ? Pas de char, hein ?
_ Mais mamie, j'ai trop envie de regarder mon mini char à voile sur la terrasse.
-
Bon, je suis parti sur un truc chelou et j'ai préféré effacer, dsl ><
Fait chier >< ><
(genre un clash entre deux ados, l'un lui dit t'es con comme un romarin et l'autre lui répond ah ouais ben je te balance mon miel à la figure...)
-
Alors là, Schtroumpfette, qui que tu sois, tu m'as séchée ! Autant que le romarin :coeur: C'était beau, c'était grand .
Barnacle, moins original que ton premier texte, mais tout aussi réussi. Ça glisse tout seul, chapeau !
Rémi, c'était super bien écrit, tout mignon, et ça m'a donné faim :-[
Exta, tu feras mieux la prochaine fois :D
-
chouc', t'as géré l'histoire, j'aime bien la fin (Bernie !!!), reste à peaufiner le rythme.
Barnacle, un texte plein de tendresse et d'émotion. Joli.
Stroumf..th, c'est tout mimi !
Exta, dommage, tu te reprendras pour la prochaine !
-
Je suis une totale débutante en poésie, je me doute que le rythme est loin d'être le seul problème :D
Merci de ton retour !
-
Choucroute : il n'y a pas de quoi avoir les joues rouges, c'est chouette, avec une chute bien percutante.
Schtroumpf..th : félicitations ^^ Ne te gave pas trop !
RémiDeLille : le mélange recette/histoire est joli. La chute est sympa aussi, mignonne.
Dommage, extasy. T'en fais deux d'un coup sur la prochaine pour compenser ? ;)
-
Chouc sympa ! C'te chute encore :D
Schtroumphette c'est trop mimi :calin:
J'adore barnacle, très touchant :)
J'adore aussi Rémi, très belle technique de narration (je sais pas si ça se dit mais enfin, tu comprends ^^).
(ouaip je vais essayer du coup barnacle !)
496
-
Et si vous m'offriez de jolis numéros pour la prochaine manche ?
-
(je plaisantais exta hein, te sens pas forcé)
934
-
233
-
Héliaque : se dit du lever d'un astre qui a lieu peu avant celui du soleil ou du coucher d'un astre qui a lieu peu après celui du soleil
Concret
Serin (passereau)
-
Bon, c'est pas mon jour, j'abandonne :-\
J'ai quelques idées, je pourrais pondre un truc beau mais ce n'est pas encore assez concret, il me faudrait plus de temps mais ma production serait alors bien trop héliaque et je vous retarderais inutilement. Quel serin je fais des fois ><
-
"Eh, papa Appolon, tu me laisses conduire ta bécane ?
- Laquelle fiston ? Nomme-la et elle est à toi.
- Bah le char, celui du Soleil.
- Le... Non, non, réfléchis-y trente secondes. C'est du concret, de conduire le soleil au milieu des astres. Il faut se lever tôt, être à l'heure tout du long, se coucher tard... Sans parler de tous les dangers, tu sais. La partie où tu n'es qu'un fils de mortelle, et où t'as de bonnes chances de cramer, ou de mourir asphixié, ou de...
- Papa.
- Réfléchis, c'est tout.
- Papa.
- Parce que ça n'est pas raisonnable, vraiment quand t'y penses...
- Papa.
- Quoi ?
- Papa, est-ce que tu m'aimes ?
- Mais bien sûr.
- Alors laisse-moi conduire le char."
Et dans un soupir, Appolon-Re-Soleil-Attributs divers accepta.
***
C'est une journée dont les hommes se souvinrent longtemps : le lever tardif du soleil et encore, est-ce qu'on pouvait appeler ça un soleil ? C'était un serin, un canari, une parodie d'astre qui gribouillait son parcours héliaque dans le ciel, zigzaguant à droit à gauche, manquant cogner la Lune, et Mars, et Vénus, presque toute la belle-famille.
C'est une journée dont les hommes se souvinrent longtemps, ils en firent de longs récits, de jolis pièces de théâtre. Ca avait été une très belle journée : pas ensoleillée pour un sou, mais drôle, à en mourir de rire.
***
"Papa.
- Ecoute.
- Papa.
- Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée.
- Papa.
- C'est pas comme si je t'avais pas prévenu...
- Papa.
- Quoi ?
- Tu pues du cul, je t'aime pas. T'aurais pu me dire, que je risquais juste la honte de ma vie quoi. T'es relou comme du romarin.
- Oui et bien, mon fils, je te métamorphose en serin en guise de leçon, comme ça ça fera une fin à l'histoire.
- Et merde."
--- Ovide, Métamorphoses, Livre III
-
Mon amour,
Tant de mois ont passé depuis la dernière fois où nous nous sommes vus.
Chaque aurore attise ma douleur de te savoir si loin, chaque levers de soleil me rappelle ton si doux regard, toi, mon héliaque étoile dont le retour me parait presque incertain, tellement il se fait attendre. Quand pourrais-je à nouveau te serrer dans mes bras ? Combien de nuits encore avant de pouvoir me blottir dans les tiens ?
Un serin est venu murmurer ton prénom à mon oreille, ce matin. Je l'a chassé d'un geste impatient.Tu me manques tant que ta simple évocation m'est douloureuse. Mon corps tout entier réclame le tien, le souffle vient à me manquer lorsqu'au détour d'un souvenir, ton visage m’apparaît. J'ai bien peur qu'avant longtemps, ce soit la raison qui vienne à me manquer...
L'échéance est sans cesse repoussée, mon amour, quand reviendras-tu ? Je ne saurais endurer cette situation encore bien longtemps. Donne-moi du concret, je t'en supplie. Une vague promesse, un mince espoir, même la plus approximative des dates...Je saurais m'en contenter. Je saurais survivre à ton absence avec ça. Je saurais me montrer forte, pour toi.
Avec toute mon affection, et bien plus encore.
Tante Brigitte :-X
-
L'conseiller pôle emploi qui me sert de prophète
M'a répondu un jour, comme ça, du tac au tac
« Faudrait songer à faire d'la poésie concrète
afin de rendre tout vos poèmes héliaque »
Qu'est ce donc que tu m'astiques, eh, bouffeur de pap 'rasse
Moi ma concrétitude, j'en étale plein mes verres
Je sais qu'ça te dégoute, Je sais, c'est dégueulasse,
Que me prenne à l'envie d'mettre ma nuit en lumière
Tu y captes que dalle, et pire tu m'incomprends
Comme les amants raté que furent mes parents
Pour qui l'amour perdu se drapait dans le lin
Ah tu veut du concret, je t'en donne à la louche
Car j'ai des jeux de mots qui foissonent dans ma bouche
et qui les soirs d'ennui me font dev'nir serin
-
Héliaque : se dit du lever d'un astre qui a lieu peu avant celui du soleil ou du coucher d'un astre qui a lieu peu après celui du soleil
Concret
Serin (passereau)
Ce que j'aime dans mes insomnies c'est le calme de la nuit. L'été, je laisse la fenêtre ouverte en espérant que la caresse de l'air m'aidera à trouver le sommeil. Cela n'arrive jamais. Mes idées s'affolent, je commence à réfléchir, à calculer toutes les solutions possibles à une de mes préoccupations et comme les composantes sont innombrables la spirale est sans fin. Je ne m'agite pas, non, je cogite... À la lumière du jour, au milieu des choses concrètes, des gens réels et de leurs façons de penser bien dessinée, je ne peux pas réfléchir. Il me faut des ombres et des perceptions floues. Me perdre. Et perdre le fil aussi. À la fin il n'en ressort rien. Je ne sais pas ce qu'il adviendra et c'est tant pis. J'ai tout de même passer un moment à rêver. Et cette fin, elle ne vient qu'une courte demi-heure avant l'aube, quand les serins se mettent à chanter. Appellent-ils le soleil ? Ou mon sommeil dans un élan de sympathie à mon égard ? Mon oreille se tend pour mieux se délecter de leur chant. Je me lève, nue, et je vais m'accouder à la fenêtre. J'observe quel astre héliaque vient à peine de poindre et disparaîtra déjà dans quelques minutes, quand le jour sera là. Un frisson court parfois sur ma peau et souvent je soupire. Puis je retourne m'envelopper dans mes draps et m'endors enfin. Le matin n'existera pas.
-
Elle chute.
Passablement éméchée, elle oublie le vent qui déforme son visage.
Elle tombe.
Ses pensées errantes cherchent un appui.
Elle fonce vers le sol.
La terre se rapproche vertigineusement, ses yeux pleurent et les larmes remontent sur ses tempes.
Elle chute. Toujours plus vite.
Voyons, c'était pourtant clair, aussi concret qu'un assemblage de briques : la contrat était signé. D'où qu'ils pussent venir, ils avaient acquiescé, sans discuter, sans palabres inutiles. Pourquoi ce désaccord maintenant ?
L'air la lacère.
Aux beaux jours, elle se rappelle les avoir réunis. Assemblés au levés héliaques de leurs astres taris de romance, elle avait proposé un deal acceptable : amour contre énergie. Et ils avaient dit oui, tout de suite, sans l'ombre d'une hésitation. Quelque chose avait merdé, mais quoi ?
Elle chute, cheveux happés derrières.
Les valinztyño étaient de braves types. Jamais violents, toujours contents, ils n'auraient pas fait de mal à une mouche. Alors pourquoi cet amour proposé leur avait finalement posé problème ? Elle avait offert tous ses charmes. Représentante des humains, elle s'était donnée entière, elle n'était qu'amour : la douceur de la plume, le chant du serin et la lascivité d'une sirène. Pourquoi l'avaient-elle jetée par dessus bord si soudainement ?
Le sol s'approche.
_ Quelle odeur ces humaines ! Insupportables phéromones ! Fluides corporels insoutenables !
Elle chute et ne comprend pas.
Splash !
_ Retournons chercher un autre animal.
_ Oui, un porc, parfumé au romarin.
_ Bonne idée !
-
Exta :D :P
Barnacle, c'était énorme, comme d'hab. Respect robustesse !
Baptiste, ouahhhhh ! J'ai adoré, bien joué !
Milla, c'est l'histoire de mes nuits :coeur: Magnifique.
Rémi, c'était inattendu et brutal, mais j'ai gloussé comme une dinde en voyant ressortir le porc au romarin :D
-
Barnacle : ahaha du grand nawak j'avoue
Choucroute : amusant sturtout la signature
Milla : J'ai trouvé ça tres chouette cet instants volé à la nuit
Remi : y a sans doute un truc que j'ai pas percuté ave le coup du porc au romarin, mais j'ai bien aimé cette chute ^^
-
barnacle, je ne dirai que ça : génie _/-o_
Chouc, c'est beau et si j'ai bien compris la chute : :mrgreen:
Bapt, du très bon aussi, décidément c'est une chouette manche ^^
Milla, c'était très doux, merci pour ces deux minutes :coeur:
(hem... :mrgreen:)
Rémi, tout comme pour barnacle : génie _/-o_
(en plus vous avez tous les deux pensé à reprendre du romarin).
Superbe dernière manche !
-
exta, c'est dommage. Une grande partie du jeu est d'accepter l'imperfection, il n'y a pas de pénalité pour se planter... Si c'est pas fini, si c'est pas tout à fait ça, c'est pas grave.
Je veux dire, regarde-moi. Je suis forcé de vivre avec la honte d'avoir écrit Apollon "Appolon", pourtant je me sens la force d'y survivre.
Choucroute : :D C'était sympa, puis c'est devenu... :D
Baptiste : ok le serin est casé un peu à la sauvage, mais c'est un joli poème sauvage, justement.
MillaNox : il y a quelque chose de puissant dedans, avec un peu de développement ça aurait été très très bon je crois.
Rémi : joli, je m'attendais à tout autre chose. Le décalage entre l'errance de la chute et le prosaïsme de la chute fait du tout une belle chute.
Sur ce, c'était ma dernière. Bonne soirée tout le monde ^^
-
Exta, c'est de la tricheuh :P
Chouc, ahahah cette chute ! Tu m'as bien eue ! ^^
Barnacle, je me suis franchement marrée :D Ovide n'a qu'à bien se tenir !
Baptiste, ça sonne comme une chanson ! Très bon le poète à pôle emploi, erf erf ^^
Rémi, excellent XD je m'attendais pas au basculement SF c'est vraiment pas mal mené, très chouette ! ^^
et balaise d'avoir calé les mots du coup d'avant :D :D
-
Barnacle, la dernière ligne m'a bien fait marrer. Ovide ! Le reste était juste sympa, dynamique mais pas transcendant. Par contre la signature, :D
Chouc' : "Tante Brigitte" ??? :D Je capte pas trop le truc, mais ça m'a surpris et fait rigoler.
Milla : jolie insomnie, l'écriture est chouette, les mots bien placés.
J'ai bien aimé ton poème Baptiste, mélange de drôle et de pathétique.
Je lâche l'affaire ici pour ce soir, merci pour la soirée, c'était bien cool. À bientôt, avec moins de rose !
-
ok le serin est casé un peu à la sauvage
Ben c'est un jeu de mot quoi :-[
-
Tu as raison barnacle, j'aurais dû assumer :/
Hah, j'avais même pas remarqué pour Appollon... Appolon... Apollon ><
-
Rémi, je crois simplement que Tante Brigitte a une relation un poil trop fusionnel avec son neveu, vois-tu ::)
Ou alors, je suis juste incapable d'écrire un texte sérieux jusqu'au bout, c'est au choix :P
C'était ma dernière manche aussi, merci beaucoup les gens, bonne soirée à tous !
-
moi aussi je file :)
des bises à tous et bonne nuit !
(si si Bapt, il passe bien le serin/serein ;) )
-
Rémi, je crois simplement que Tante Brigitte a une relation un poil trop fusionnel avec son neveu, vois-tu ::)
Ou alors, je suis juste incapable d'écrire un texte sérieux jusqu'au bout, c'est au choix :P
:D
Ouais, mais qu'elle signe "tante Brigitte", c'est énorme ! (pas crédible, mais énorme !)
Et j'attends de lire la fin de ton roman pour savoir jusqu'où tu peux être sérieuse.
-
Alors tu vas t'en rendre compte, la crédibilité n'est pas toujours quelque chose dont je me soucie :-¬?
-
J'avais oublié ce jeu... Les enfants grandissent, s'en vont... Je participerai volontiers, une prochaine fois.
-
ok le serin est casé un peu à la sauvage
Ben c'est un jeu de mot quoi :-[
Yup, avec l’œil plus réveillé ça passe sans problème.
Faut pas faire trop gaffe à ce que je dis des fois.
-
Ça dicote ce soir ?
-
Jean suis !
-
*cherche à caser un jeu de mots avec Pierre*
*trouve pas*
*se sent con*
*mais en est*
:huhu:
-
Yo, I'll be there Jean-Pierre !
-
Je prends le dico si vous voulez. pp 25 - 1088
-
728 alors?
-
912
-
329
donc !
-
Ok, ça donne :
ostéoclaste (nm, cellule de l'os qui détruit le tissu osseux vieilli, avant sa reconstruction par les ostéoblastes)
saisonnalité
détumescence (retour au repos d'un organe érectile, retour au volume normal d'une partie du corps tuméfiée)
(ça commence bien)
-
Mon cher ami Rémi est un iconoclaste,
Qui passe trop de temps à contempler ses os.
Je lui prêterais bien ma paire de ciseaux,
Pour qu'il puisse accéder à ses ostéoclastes.
Mais si je lui confie, je risque un méchant blast
Car il est peu commode et son sacré réseau
Bien qu'en détumescence m'amènerait au zoo
Pour y nourrir les lions : Cédric serait du past.
Je garde le silence en veillant à mes fesses,
Je ne veux pas goûter la saisonnalité
Du meurtre de printemps aux oiseaux l'allégresse.
Si vous voulez parlez à Rémi je vous laisse
Tenter votre pari de musicalité,
Ne venez pas pleurer si cet ours vous agresse.
hop, hop, jeu de jambe... Chaud ces trois mots !
-
Ce qui m'a attristé, ça n'est pas tant le déménagement que la perte du jardin. J'ai grandi avec, roulé dans cette herbe, en ai probablement grignoté quelques morceaux, quand maman ne regardait pas.
J'ai appris à identifier cette espace, à apprendre qu'un arbre n'est pas un autre arbre.
Il y avait celui aux graines hélicos, qui grattaient et volaient et c'était chouette, quand j'avais six ans.
Il y avait le cerisier et ces cerises en boucle d'oreilles, en picorement ; je pouvais grimper sur l'échelle puis dedans, quand j'avais huit ans.
Il y avait les grands pins que la tempête a failli enlever, quand j'avais dix ans, quand papi est mort.
Il y avait les néfliers, aux nèfles que je ne voulais plus aimer, mais dont la croissance des fruits, jusqu'à ce qu'ils tombent, se défassent en détumescences dégueues, avait cet attrait étrange, quand j'avais douze ans.
Il y avait les palmiers, que le papillon cruel est venu attaquer ; les palmiers, devenus nids de cette chenille ostéoclaste, dévorés, coupés préventivement, eux qui étaient si grands.
Il y avait le cerisier du Japon, et ses feuilles roses, et ses doux mouvements dans le brise, le chat sur les genoux, Garcia Marquez dans les mains, quand j'avais seize ans.
Et maintenant j'ai dix-huit ans et il y a le déménagement, le terrain coupé en deux. Le jardin progressivement coupé, réduit, écrasé pour y construire du béton, du beau béton qui, je n'en doute pas, aura l'éclat, la diversité, la saisonnalité des arbres : l'enfant pourra grandir et le voir
blanc quand il aura six ans ;
gris et à laver quand il en aura huit ;
noir et inlavable quand il en aura dix ;
détestable quand il en aura douze ;
enfin craquelant quand il en aura quatorze ;
peut-être cassé aussi, vendu aussi, quand il en aura seize.
-
Seule la saisonnalité de mes rencontres avec Jean-Pierre me permettait de tenir le coup. Quatre fois par an ce n'était pas beaucoup, mais c'était déjà ça. Seules ces brèves rencontres permettaient la détumescence du corps brisé de notre amitié. Qu'est-ce qu'elle avait pris comme coups ! Il s'était barré deux mois avec ma femme, j'avais tué son chien – et sa mère –, nos enfants s'étaient crachés à la gueule. Mais après quarante ans, on oublie et on redevient potes. Comme avant.
Pourtant aujourd'hui, je me sentait comme un ostéoclaste devant un cubitus rouillé. Je devais en finir. Soit tout redevenait comme avant et on repartait sur de bonnes bases, soit c'en était fini. Après tout on ne peut pas laisser la merde s'infiltrer comme ça entre nous.
J'attendais donc, face à la mer et au vieux port, un pistolet chargé à la main. S'il se pointait, je lui tirerai dans la jambe, et je verrai comment il réagit. S'il se pointait. Un vieux pote, ça accepte bien une petite plomberie dans le mollet, non ? Surtout un vieux potes qui m'a volé 50 dollars. Je lui tire dessus, il me les rends et tout redevient comme avant. S'il n'accepte pas, une autre dans la tête suffira.
Je le regardai tranquillement sortir de son camion. Un petit objet luisit dans sa main.
"merde je lui en doit 60" fut la dernière chose que je put penser.
C'est archi nul :huhu:
-
J'ai pris en retard et j'étais dans un état bizarre
« Suivant ! »
Un petit homme entra dans le cabinet de Charlène. Il avait l'air fatigué comme l'ont souvent les gens de son âge. Charlène lui sourit tristement et lui demanda de se déshabiller. Elle posa le sthétoscope froid sur la peau chaude du vieil homme. Devant, derrière, toussez s'il vous plait. Alors qu'est-ce qui ne va pas ?
Mal aux os, mal au dos. Les examens n'ont rien donné, c'est l'âge qui veut ça ; comme une maladie chronique, la saisonnalité des douleurs est parfaite.
Que peut-on y faire ? Pas grand-chose. On vieillit, on n'a pas à se plaindre, d'autres sont pires. On a les moyens de se soigner, on a la famille qui vient nous voir. Le petit dernier entre au lycée, ça grandit. Qu'est-ce qu'un petit problème d'ostéoclaste dans tout ça ? Quand on peut encore marcher. Et vous docteure, des enfants ? Non ? Sûrement un petit ami ? Non plus ? Vous travaillez trop, docteure.
Charlène sourit, ne dit rien, continue ses examens. L'homme lui parle des soucis de détumescence, le matin. Sa vieille femme s'est demandée ce qu'il s'est passé. Vous prenez du viagra ? Non, bien sûr que non. Appelez si ça recommence, on vous donnera de quoi.
Vingt-trois euros s'il vous plaît. Carte vitale. Merci, au revoir, portez-vous bien. Passez le bonjour à votre femme.
Avant d'appeler le suivant, Charlène pleure un peu.
-
20minutes mais je voulais le finir, je mets en spoiler c'est explicite :relou:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Le temps vieillit. Je le sens déjà qui pèse sur moi, essoufflé. Les journées n'ont plus leur vigueur d'antan, elles ne courent plus sans regarder derrière. Les secondes trottinent, les minutes chancellent, les heures rampent mollement en me griffant le dos. Chaque instant est une lamentation, ostéoclastes sans fin annonçant le silence éternel. Et tandis que j'avance, les pensées s'égrènent et le temps mort gicle à flots dans ma tête creuse. C'est la fin. Le monde entier se replie sur soi, je vois les confins de l'univers agoniser en pleine détumescence. Je m'écroule sur le sol, priant disparaître. Je vois le ciel bleu s'imbiber de rouge et je suis noyé sous une pluie de sang. Je ferme les yeux. Et ça recommence. L'espace-temps se contorsionne dans tous les sens et explose dans un big-bang monumental. Une fois, deux fois, cent fois. Saisonnalité implacable.
Je me réveille deux jours plus tard dans un lit d'hôpital avec l'envie de mourir. Je ne toucherai plus jamais à cette merde.
-
C'est chouette barnacle, j'aime bien le changement de rythme dans l'énumération de la fin qui appuie le dégoût du narrateur en faisant écho au début.
Zag j'ai bien aimé. T'as osé placer les mots sur des images et c'était pas évident. Le texte est bien écrit, pas ultra original, mais l'idée sort quand même des sentiers battus avec cette très très vieille rancune. (et Gérard, il était où, d'ailleurs ?)
Pas mal Loïc, je pense que la Charlène n'a pas eu trop le temps de nous montrer ses émotions, et la scène ne nous amène pas vraiment à de l'empathie pour elle, du coup la chute n'est pas immédiatement compréhensible (fin, pour moi quoi). Amère du coup, j'aime bien.
-
Rémi : jolies pirouettes, bien joué pour les rimes en aste ^^
Zagreos : c'est pas nul du tout. Ça a sa propre logique cruelle, assez sympa.
Loïc : c'est très doux-amer, ça a son propre flot tristounet. J'aime beaucoup, il n'y a que la dernière ligne que je trouve un poil trop appuyée.
Ben.G : c'est trash et affreux mais d'une façon très solide.
extasy : l'horreur à l'échelle universelle du bad trip passe bien, joli.
-
Rémi je trouve dommage le dernier vers qui rentre mal. Le reste a une belle musicalité, un rythme chouette même si je crois que j'ai pas compris :mrgreen:
Joli texte barnacle, avec la montée puis la descente, beaucoup d'échos. C'est bien fait.
Zag c'est pour te chauffe ! De belles trouvailles quand même.
Ben G pour du n'importe quoi, c'est du bon n'importe quoi. Ça a de la force, du rythme... Beau texte.
Exta je trouve limite la scène du réveil un peu dommage. Ça casse un peu la beauté de la description qui, pour une soirée dico, aurait pu se suffire à elle-même.
-
BenG, t'as envoyé du lourd. C'est bien trash et maîtrisé cette affaire, genre à te glacer les os. On en sort avec un frisson.
Exta, j'ai bien aimé cette hystérie que la chute éclaire.
413 (et barnacle, range ton dico de médecine :D )
-
Rémi, j'ai eu du mal à comprendre, mais les rimes sont super en tout cas.
barnacle, j'ai bien aimé aussi, joli jeu sur le contraste.
Zag' c'est pas du tout nul, moi je me suis vraiment bien marré !
Pas mal Loïc, c'est triste, dans le bon sens.
Pwah Ben, c'est dégueu mais dans le bon sens encore une fois, très bien écrit.
1012
-
Rémi : J'avoue que je suis resté un peu hermétique... Mais encore chapeau pour le sonet en 10 minutes !
barnacle : J'ai bien aimé la comparaison, mais je dois dire que j'ai trouvé le listing des arbres peut-être un peu trop laborieux :/
Loïc : Très honnêtement j'ai bien aimé ! On sent bien que les personnages ont vécu et vivront après ce bref instant.
Extasy : Un pitch éponyme ? :mrgreen:
Oui c'est ça c'était un tour de chauffe :huhu:
36
-
Je vous ai lu, mais j'ai pas grand chose à vous dire qui n'a pas été dit, m'en voulez pas :-[
Enfin si barnacle, je le lis vraiment comme un poème ton texte, et en le retravaillant un peu plus dans ce sens ca pourrait donner quelque chose de très beau je pense !
-
Bon, croisons les doigts :
express
tique
acide (nm)
-
La voie express luit des lumières des voitures qui passent à toute vitesse, juste en bas. Les deux hommes ont accoudés à la rambarde du pont et ils regardent, sans rien dire. Un mètre les sépare. Un mètre, et tellement, tellement plus.
« Bon, je crois qu'on n'a plus rien à se dire. »
Les mots brûlent comme de l'acide. Celui de droite tique mais ne répond rien, il continue à regarder, sans bouger.
« Puisque c'est comme ça. »
Celui de gauche se redresse, lance à son compagnon un regard chargé de mépris. Ouvre la bouche pour dire quelque chose, puis renonce. Il se détourne et part, comme ça, les mains dans les poches, poings et dents serrées.
-
Le pauvre insecte désartibulé voguait d'un coin à l'autre de son cervelet, se cognant misérablement contre les parois bien trop proches pour être réelles de sa boîte crânienne. L'acide du scarabée en envoyait, ça c'était sûr. La tique sautilla avec allégresse sur le dos poilu de l'énergumène alcoolisé à moitié avachi sur sa dignité et rota un bon coup. Le festin allait commencer. Rendez-vous au niveau du cuir chevelu, le bout de papier crasseux que lui avait donné le scarabée tout aussi crasseux dans ce bar lui aussi crasseux l'indiquait bien. D'après la carte elle était bientôt arrivée.
Elle vérifia l'état de la lame qui lui servait d'outil reproducteur et renifla un bon coup en pensant à celui qu'elle allait tirer ce soir. Le train tranquille de ses pensées ayant été remplacé par un des plus fameux express que le monde où vivent réellement ces espèces de mammifères aquatiques qui vous remercient pour le poisson ait jamais porté, la puce s'égara légèrement en chemin. Direction le toboggan de la vie, baby !
L'honorable propriétaire du dos poilu se gratta tranquillement l'entrejambe et s'en fut malheureusement fini de la tique sous acides.
-
La ville s'endort et je n'ai plus envie de rien.
L'encre noire de la nuit se répand, mon âme part en voyage à travers les ruelles assoupies. De mes mots rien ne brille et ta faux n'a plus d'éclat, son tranchant est passé. Au revoir, tu t'en vas. Tous les express sont à quai et mes larmes se meurent.
Je regarde mes mains, mes doigts usés d'avoir trop voulu t'étreindre ; les crevasses dessinent des paysages amers dans lesquels aucune aube n'est possible.
Pourtant les matins acides reviendront me brûler les rétines. Encore et toujours les cieux bas plomberont mon histoire et nos adieux sincères n'en seront que plus corrosifs.
Sous mon crâne bosselé, la matière grasse se grise, exsangue, pompée de sangsues et de tiques malades. La ville ne se réveillera plus pour moi, nos hiers se sont effrités, desquamés en lambeaux de souvenirs poreux.
Nos lendemains sombrent dans le néant d'une vie sans saveur et tes yeux ne chantent plus.
-
J'aurais vraiment dû faire gaffe.
J'ai commencé à goutter au sortir d'une douche. C'était surtout de l'eau, qui ruisselait doucement et se laissait sécher, donc je n'y ai pas prêté grande attention. C'est vrai que... Je ne pouvais pas deviner. Pas encore.
Après, après... J'ai cru que c'était de la sueur. J'avais les mains moites en permanence, le corps moite. Ça n'était pas de la sueur. J'aurais dû le savoir : ça n'en avait pas l'odeur, l'humidité, la sensation. Mon corps clochait. Il s'égouttait, et je l'ignorais. Les mots, les concepts, me faisaient défaut.
J'ai perdu du poids. Ça n'était pas une perte de poids. Ma selle était liquide, aller aux toilettes était un rétrécissement express, l'écoulement de tout ce qui trouvait plus rapide de passer par là. Je pleurais. Mes pleurs étaient salés - ils étaient peut-être réels. Peut-être qu'alors je savais, mais qu'est-ce que je pouvais faire ?
Je n'avais plus de prise sur les choses. Je vivais nu, glissant d'une pièce à l'autre, y laissant ma traînée, acide d'escargot, colle d'abandonné.
Le solide était tout autour de moi et je, je n'étais plus qu'une conscience liquide. Mou, atrophié ; n'osant pas me trainer devant un miroir pour y trouver la confirmation de mon ressenti, l'absence de bras, de jambes, de parties discernables, la réduction en une boule qui progressivement perdait un peu d'elle-même.
L'homme-morve, l'homme taille de tique, l'homme : terme généreux. J'étais la chose qui avait été l'homme, la chose qui avait presque tout perdu. J'existais plus dans cette sueur, pisse, humeur, boue de moi que j'avais abandonné, comme on oublie un gant, sur quelques meubles, en quelques lieux, presque uniquement dans la chambre maintenant.
J'étais conscience liquide bientôt sans liquide pour vivre. Puis...
-
370 km/h sur la voie express.
BOUM.
Ca tambourine, ca palpite, ca se diffuse, s'infuse partout. Mes veines, mes tempes, boum boum. Mes tympans, l'autoradio, boum boum. Les pistons, le moteur, boum boum. Bordel ca tape, ca cogne, partout dans l'habitacle, désynchronisé tantôt je perds pieds et je ne sens plus les pédales, je ne sens plus rien, attiré par un fluide cosmique de la constellation des moustiques éclatés sur le pare brise ; tantôt tout s'unis, tout les battements se rejoignent et ne forme qu'un. Je suis une voiture à la carrosserie rutilante dont les phares laissent des trainées rougâtre dans les rétro, j'ai toutes cette essence, cette nitro en moi qui coule à 4000/pulsation secondes et me brûle les artères, des cylindres de compèt', j'ai 300 bpm qui s'agitent dans mes pupilles, je suis un oscilloscope, je suis un humain qui chie, qui baise, qui mange et qui a la carte de son réseau sanguin imprimé en peinture chromatique.
Il me faut qu'une seconde pour que je tique. Je vis plus vite, cette seconde n'était qu'un millième de seconde pour moi, et sans doute 4 bonnes secondes pour les humains non évolués, vous êtes tous lents. Moi j'ai compris tout de suite. J'ai compris tout de suite que j'entamais ma descente, j'ai compris tout de suite que l'explosion, les flammes devant mes yeux, c'était à cause de cette descente. En un quart de seconde j'avais la main dans la boite à gant, un un huitième en plus je regardais dedans, effaré. Vous, vous n'avez rien comprit, sans doute vous pensiez au gigot du soir en rentrant, moi je sais. Il n'y avait plus rien dans la boite à gant, plus d'acide, rien. Si il y avait eu, j'aurai pu vous sauver, j'aurai pu tout annuler, descendre, éteindre les flammes, remonter, parce que je suis un transfomers, parce que je vais plus vite que tout au monde, que tout deceptigon. Mais il n'y avait plus rien dans la boite à gant, c'est de ma faute, je n'avais pas assez d'argent. Je suis désolé pour le gigot froid.
Des fois je me dis que ca tourne vraiment pas rond là haut, je vous rassure :huhu:
-
Désolé, j'ai commencé très en retard.
« Ah, j'en ai vu des choses depuis le temps, petit, j'en ai vu des choses. Certaines arrivent rarement, d'autres représentent un problème quotidien. Eh oui, pas facile d'être un lac, crois-moi. Par exemple, tu ne me croirais pas si je te disais le volume d'urine que je suis forcé d'avaler par jour ; non vraiment, je ne dirai pas le nombre exact, ce serait obscène. Mais bon que veux-tu, en bon philosophe, j'ai accepté ma condition d'eau-pisse et c'est à peine si je m'émeus du goût acide dans ma bouche qui me réveille les matins quand Gerard fait sa tournée quotidienne.
Mais il y a pire. Parfois, Gerard est d'humeur romantique et avec sa Géraldine, ils viennent faire un tour les après-midis, et je ne te dis pas ce qui se déverse dans mes narines alors. Train express vers l'enfer, des fois j'ai l'impression que c'est moi qu'il veut mettre enceinte cet abruti. Ah, pas facile d'être un lac, vraiment !»
- Mais... Pourquoi tu me dis ça, tu n'as pas un poisson à qui raconter ta vie ?
- Si mais les poissons ne peuvent pas me rendre le genre de service que je voudrais te demander. C'est la première fois qu'une tique me rend visite, et je me demandais si tu pouvais...
- Tu veux que je m'installe chez ton Gérard ?
- Oui, ça me rendrait service !
- Bon... D'accord.
Cet après-midi , la tique élut domicile sur le corps de Gerard et la nuit même, ce dernier tomba sur un site web qui expliquait que pour se débarrasser des tiques, il fallait prendre des bains d'eau plusieurs fois par jour.
- Désolée vieux...
(C'est tellement archi nul que j'ai failli effacer :huhu:)
-
Loïc : le déroulement de la scène en lui-même se passe bien, mais sans contexte, sans renfort d'autre chose... Il y manque quelque chose.
Zagreos : j'ai eu un peu de mal à tout situer au départ, mais l'idée est chouette.
Rémi : tu fais semblant de faire de la prose, mais tu fais toujours de la poésie, et de l'assez efficace avec ça ^^
Ben.G : le trip est sympa, surtout le maintien de la mégalo et du délire même dans la descente.
extasy : la chute est un peu con (pas d'une mauvaise façon ceci dit), mais j'ai bien aimé l'idée de la complainte du lac.
-
Loïc : La scène, courte, est vraiment très bien décrite. L'atmosphère, les émotions, tout y est en quelques mots !
Rémi : Beaucoup de poésie qui se dégage de cette prose, j'ai vraiment bien accroché; là par contre.
barnacle : L'idée est assez géniale je dois dire :mrgreen: ça mériterait d'être un peu développé, non ?
Ben.G : Tu nous as emmené dans les méandres de ton esprit, mais c'est très bien écrit ! J'ai pas tout bien compris, mais globalement ça tient tout de même la route (sans mauvais jeu de mot).
exstasy : Oh non c'est pas nul. J'ai plutôt bien aimé, même, c'est sympathique :)
-
Zag cette chute xD
Le reste est plutôt sympa, avec de belles images de nouveau.
Rémi c'est bien fait mais j'ai pas été accroché plus que ça. Du mal à me concentrer sans doute ><
barnacle tu tiens une idée là. Joli texte de nouveau.
Ptain la puissance de ton texte de nouveau Ben G. Je sais pas si tes productions plus classiques récentes sont dans la même veine mais faut que j'aille faire un tour.
Exta : la chute est bien pensée, le reste est sympa. Pas ton meilleur, c'est clair.
-
Loïc : concis et intense. Bel exercice de construction de scène courte.
Zag, assez marrant mais j'ai eu du mal à capter la situation entre la puce, la tique, le scarabée...
Barnacle a tenté la fuite... :mrgreen: Plus sérieusement, cette liquéfaction, c'est un peu la métamorphose en version blitz.
J'existais plus dans cette sueur, pisse, humeur, boue de moi que j'avais abandonné, comme on oublie un gant, sur quelques meubles, en quelques lieux, presque uniquement dans la chambre maintenant.
ça, j'ai kiffé !
Chouette texte donc.
BenG, j'ai bien aimé le côté haletant de ton texte, et la chute savoureuse ! Bien speed donc, réussi.
Bon, Exta, on va dire que... hum... t'as fait mieux :-¬? Pas évident de faire causer un lac en même temps ! Idée chelou !
-
Zag, assez marrant mais j'ai eu du mal à capter la situation entre la puce, la tique, le scarabée...
C'parce que la tique et la puce sont la même personne :-¬?
-
Wah, du très très bon dans cette manche :o
Cool Loïc, tout plein d'émotion en l'espace de quelques mots (manque quand même un contexte comme dit barnacle à mon avis aussi).
Rémi, splendide, tellement bien écrit.
barnacle, idée de génie, l'homme-morve, ptain.
Zag', cette chute, mais cette chute :D
Ben, bordel de merde t'as de la dynamite dans le cerveau toi, c'est du pur délire, total respect !
Continuez comme ça pour la troisième manche ! (je vous rejoins aussi :-¬? )
555 !
-
je suis de la partie pour la prochaine manche ! ^^
même que je dis 621 !
-
Welcome !
129
-
Ok, dernier round pour moi :
interocéanique
mancenille (fruit du mancenillier, qui ressemble à une pomme d'api)
bellâtre
-
et renifla un bon coup en pensant à celui qu'elle allait tirer ce soir.
C'était cool zag cette histoire de tique haha, j'ai pas bien compris la phrase sur le poisson par contre :mrgreen: Et je relevé cette phrase parce que j'ai pas bien compris tout de suite, mais en fait c'est bien vu! (la première phrase en jette aussi)
Woh, c'est super joli Rémi, bravo l'écriture est à la fois musicale, amère et touchante
Pouah Barnacle ca claque aussi, c'était puissant, on sent bien la dégradation
C'était dégueu Exta :mrgreen: Ca aurait peut être plus marché juste avec une fosse sceptique et les rats à la place des poissons, parce que le lac bon ca parait lointain. Mais sinon, disons que le texte marche bien haha
Ah et Loic, je vois des similitudes entre tes deux textes, cette façon de décrire un peu une scène comme un décor figé (dans le premier le décor c'est la mécanique de l'habitude), pour faire ressortir, sans un mot un seul clairement dirigé, le problème et les enjeux de la scène, enfin j'ai du mal à l'exprimer clairement désolé, mais faire ressortir dans les seuls mouvements les émotions, l'érosion des gens et des sentiments juste par rapport à une scène sans autre explication, et y'a pas besoin d'explication. Bref j'ai trouvé ca très interessant, et ca fonctionne très bien sûr moi !
Et du coup pour répondre
(barnacle, pourquoi Rémi ferait semblant de faire de la prose, c'en est :P )
Loic je pense pas que tu trouves grand chose malheureusement récemment :/ J'arrive pas à finir mes textes donc j'ai rien de vraiment neuf ici...
Et oui exta, après la manche d'échauffement, cette deuxième manche là était dingue :o
Je mets 56 ans à répondre je sens qu'il va déjà y avoir les nouveaux mots :huhu:
-
J'aime à dire que je travaille l'écho dans mes textes.
C'est que le sien résonne encore :
non non non
Je chérissais de la voir chaque jour, pouvoir m'asseoir à côté d'elle, frôler ses sourires de mes yeux, rêver les replis de la robe et de la peau. Ma petite pomme, mon Espagnole, ma mancenille.
non non non
Je lui ai seulement demandé : tu veux bien ? Et
non non non
Elle voulait le bellâtre, l'Américain, mon Espagnole...
yes yes yes
Elle chérissait son charme interocéanique,
si si si
non non non.
Elle berce mes nuits, de ce qu'elle lui a dit, de ce qu'elle m'a répondu. Je caresse l'écho, veux l'éplucher, en savourer le jus, et j'aime à croire, presque que
oui oui oui
Mais no no non ; ja ja ja, lui confiait-elle. On restera amis, m'avait-elle dit.
NON NON NON
-
Ce bellâtre commençait sérieusement à énerver Gérard – un autre Gérard, appelons le Gérard II pour plus de foutoir. Une sérieuse envie de lui foutre son poing à la figure lui picotait le cuir chevelu – le cuir chevelu de Gérard II a tendance à picoter sans grande raison, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais fichtre rien. Alors Gérard II s'avança et lui foutu son poing à la figure. Parce que Gérard II en avait marre que des énergumènes dans son genre viennent le gêner dans son propre bar.
L'homme se releva difficilement et cracha à la figure de Gérard II. Il faut pas l'embêter Gérard – le vrai cette fois, l'autre n'était qu'une pirouette dramatique. Sans plus de tergiversation, il secoua son pâle homonyme – qui en réalité n'avait pas eu l'intelligence d'accoler un "II" à son prénom – comme on secoue un arbre à mancenilles – oui un mancenillier tu suis bien.
Il lui fichu alors un magistral coup de poing dans la mâchoire du stupide numéro 2 qui, à défaut de l'envoyer dans l'hyperespace – Gérard n'aime pas l'hyperespace – lui fit faire un vol interocéanique d'une beauté incomparable – trois records furent brisés avec ce coup de poing – jusqu'à la panse bien rebondie de Gérard III – qui, pour le coup s'appelait bien Gérard III – dans le fin fond du Tennessee.
Faut pas le faire chier Gérard quand il boit son lait fraise.
-
C'était la pause de midi. Mélanie lisait un vieux livre de marine, adossée à l'arbre solitaire dans la cour de l'Académie. Elle avait avalé un sandwich en vitesse et profitait de l'ombre et de la douce chaleur de la mi-journée pour reprendre des forces. Elle n'avait jamais été une grosse mangeuse, même dans les périodes de stress les plus intenses. Cette fois-ci, pas de sieste ua programme : les récits de voyages interocéaniques la captivaient, elle qui rêvait de voler entre les planètes. On n'utilisait plus de navire depuis longtemps ; trop lents, trop coûteux, ils ne pouvaient rivaliser avec les nouvelles technologies aériennes.
« Hé, Trapp ! »
Mélanie ne prit pas la peine de lever la tête vers le bellâtre qui l'avait interpellée. Tous les jours la scène se répétait ; alors elle continua sa lecture en jouant avec une mancenille tombée de l'arbre. Plusieurs fois, elle avait failli la goûter. Juste comme ça, par réflexe, parce qu'elle l'avait dans la main.
« Hé Trapp ! »
Mélanie leva les yeux : c'était rare qu'on la rappelle. Rien ni personne autour d'elle, cependant. La cour était vide. Il n'y avait qu'elle et des brumes de chaleur. Mélanie haussa les épaules : il était l'heure d'y retourner, de toute façon.
-
Au sein du consortium interocéanique de Bellegueuse, le pouvoir est partagé entre deux types de créatures : les ixiames et les bouletons.
Particulièrement rapides, les ixiames nagent au-dessus des flots, volent dans le milieu aquatique et se reproduisent de façon originale : les mâles éjectent leurs spermatozoïdes haut dans les airs tandis que les femelles tentent de féconder leurs gamètes en forme de mancenille dans un espèce de ball-trap inversé.
Les bouletons, eux, sont les créatures vivant à la surface de l'eau (les ixiames les appellent les "flotteurs") et se reproduisent comme tout un chacun en pratiquant la levrette à la façon des canards de notre bonne vieille Terre. La spécificité des bouletons, c'est qu'ils sont gigantesques et que nos palmidés terrestres seraient bien ridicules face à eux.
Vous l'aurez compris, la guerre se déclencha à la saison des amours, un bellâtre ixiame ayant tenté une manoeuvre de séduction auprès d'une bouletone dodue. De ses nageoires poilues il caressa la ronde et la féconda. Les boulixiames étaient nés et le racisme avec lui.
Flotte, vole ou nage, mais respecte les océans et Bellegueuse restera bleue.
c'est n'imp... pas marrant non plus...
-
Je file, pas mal vos derniers textes Zag, Loïc et barnacle. Désolé de pas commenter plus.
Biz'
-
barnacle : L'histoire est classique mais j'aime beaucoup le traitement que tu en fait :)
Loïc : encore une fois, la scène et les personnages sont plantés en peu de mots, chapeau ! Je trouve cependant ça un peu moins "fugace" et intemporel que les deux autres.
Rémi : Moi j'ai bien aimé, on sent un trucs, c'est loin d'être n'imp comme tu dis. Après le propos est peut-être un poil bateau.
-
Mon coeur, mon amour, ma fleur.
Je vacille et je défaille, ici sur le pont de ce navire d'où je t'écris. La carlingue bringuebale entre les vagues d'écume qui pétille, par intermitence, sur la coque et la proue que j'admire, chaque jour. Une statue de femme, que le sculpteur dans sa miséricorde rougissante a drapé d'un voile pudique, qui cache pourtant qu'à demi ce corps nu. Elle n'a pas de tête. Ses mains s'accrochent aux rembardes, et quand les nuages le permettent et ne m'épie pas de trop, je les caresse reveur, en pensant aux tiennes, en pensant à te cheveux qui caresseraient l'horizon, bercés par le vent. ô que dans ces mers interocéaniques, je pense à toi et à tes yeux de houle. Oui à chaque fois qu'un marin prononce océanique, je pense à toi. Dans les nuages charnus, dans les petites fissures du plancher, dans les cris aigus des goélands, dans le bruit spongieux du balai savonneux sur le pont, même, je pense à toi.
ô Francine, je vacille et je défaille en repassant, en cherissant fébrile, les souvenirs de tes façons et tes jupes de jeune fille. A toi là bas, agenouillée comme toujours -je nous revois- sous les mancenilliers à guetter la moindre voile blanche terrée au creux des écumes. Les rondeurs des mancenilles, le jus des grenades me coulant sur les lèvres et de tes doigts, n'en perdant pas une arôme. Ah Francine, tu me manques tellement que mon coeur menace de déchirer mes vetêments.
J'arrive bientôt ma Francine, patiente encore un peu, compte sur tes doigts, en même temps que moi dans la nuit sombre, à minuit quand les étoiles et la lune sont aux lumières de nos yeux ce que le soleil cache par son impudeur, compte avec moi, sur tes deux doigts, plus que deux mois et je serai à nouveau à toi, et toi toute entière à moi. Je repense à cette statue de bois, je t'écris à ses côtés mais ne t'y méprends pas, je ne te tromperai jamais. Alors si jamais j'apprends en rentrant que sur l'île circule simagrées d'aventure défloreuse et douteuse, entre toi un bellatre quelconque, compagnard à la fourche se fourrant là où il ne faudrait pas, Francine, je te le promets, ca sera ta fête bien plus que je te l'ai déjà annoncé !
Je pense à toi ma Francine, j'arrive, à dos de mouette, à la nage s'il le faut, j'arrive.
Je t'aime
mais :facepalm:
-
(L'homme qui n'était jamais content :huhu:)
Foutue journée.
J'erre dans un parc où je ne me souviens pas être arrivé, écrasé par l'amoncellement de joie qui dégouline des gens. Des gosses hurlent de joie en poursuivant des cerf-volants et en me cognant l’entrejambe, des jeunes gens assis en groupe pique-niquent avec un appétit d'ogre, et des couples enlacés encrassent le paysage de leur trop plein d'amour. Ça empeste le bonheur bon marché.
Un petit bellâtre passe près de moi avec sa copine et j'ai le malheur d'entendre la perle, la mancenille d'humour qu'il a l'audace de proférer :
- Tu aimes les glaces avec deux boules ?
Effrayé par tant d'esprit, je m'éloigne en vitesse, me prends un cerf-volant dans la gueule, me retourne pour hurler mais un rayon de soleil me chie sur la gueule et je détourne les yeux, aveuglé par la merde solaire. J'ai l'impression de vivre échoué sur une île de frustration interocéanique.
Ah, je le savais bien, c'était une mauvaise idée d'arrêter la clope.
-
Bon euh reprenons :facepalm:
Ben.G : Bien écrit, belles images itout. Un peu eau de rosé mais bon.
exatsy : "Effrayé par tant d'esprit" rien que pour ça c'est génial :mrgreen:
MillaNox : Au vu des premières lignes je m'attendait à quelque chose de bien pire ! C'est sympathique au final, les mots sont bien casés :)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
interocéanique
mancenille (fruit du mancenillier, qui ressemble à une pomme d'api)
bellâtre
Whaaaaa trop dur, et trop pas dans le délai même si j'ai commencé en retard >< >< bref ça ressemble à rien et c'est sans intérêt , ces mots ne m'ont vraiment pas inspirée :s
Chloé fixait le bellâtre depuis cinq bonnes minutes. Elle dévorait des yeux chaque millimètre de son corps, aucun détail ne lui échappait. Ni le grain de beauté sur sa hanche ni la courbe de sa plante de pied. Elle s'attarda surtout sur son visage pour s’imprégner de ses yeux en amande, de l'arête de son nez. Il avait des pommettes enfantines, rondes comme des mancenilles, et un front large.
Quand elle eut fini de le regarder tout son saoul, Chloé saisit son pinceau et sa palette. Elle n'avait plus rien a faire de l'homme nu assis à quelques mètres d'elle. Quelques traits d'aquarelle diluée esquissèrent ses traits sur la toile. Des précisions apparaissaient de minutes en minutes : la forme du menton, le creux au niveau du plexus. Puis la peintre abandonna l'homme un instant. Tout ce blanc autour de lui la gênait sans qu'elle sache pourquoi. De bleu en bleu, elle ombragea le personnage, noya petit à petit le fond entier en turquoise ou bleu outremer. Chloé se recula pour contempler son œuvre inachevée. Pas franchement réussie pour l'heure. l'homme, centre, semblait pris en étau dans tout ce bleu.
"pour une fois, mon tableau aura un nom. "l"interocéanique"" songea Chloé.
-
Zagreos : trois Gérard pour le prix d'un :D C'est sympa, ça bouge bien.
Loïc : sympa de retrouver Mélanie, on sent que tu maîtrises ton perso par toutes les petites touches que tu y mets. Quelque chose d'évanescent dans les derniers moments aussi.
Rémi : un peu faible ouaip (ça arrive), mais j'aime bien la dernière phrase.
Ben.G : "chaque fois qu'un marin prononce océanique, je pense à toi.", hum ? ;)
extasy : c'est chouette, plusieurs piques bien marrantes. La merde solaire, ouaip, saloperie.
MillaNox : le suivi des yeux et du travail marche bien, c'est juste la chute qui m'échappe un peu...
-
Ca ferait presque un peu chanson barnacle (oui, un peu Kenji)
Belle chute de nouveau Zag.
T'as bu quoi avant de posté Rémi ? J'ai bien aimé mais il manque un ou des mots me semble.
Moins convaincu Ben, c'est pas grave, il en faut un.
Exta encore une fois je trouve que ta chute gâche le texte. Assume ton n'importe quoi et fais le sérieusement ! C'est comme dans le texte des mousquetaires :mrgreen:
Milla y a de l'idée et globalement ça va bien, sauf la fin encore une fois. Bon, je sais ce que c'est de pas réussir à finir. Mais du coup le tableau rend bien je trouve.
-
ya pas de chute Barnacle >< je me suis retrouvée dans des sables mouvants :D
sinon bien joué les gens ! je trouve que les textes ayant joué sur l'humour sont ceux qui ont le mieux marché
(Barnaavle, zagréos et exta)
Loïc c'était sympa mais j'ai pas compris la chute :\?
Rémi, sympa aussi, mais j'ai lu bien plus percutant de toi ^^
Ben G :D :D mais ce kitsch de folie :D :D :D ça mériterait une elcture audio pour mettre el ton romanesque fleur bleue :D :D
bonne nuit les gens !
-
Loïc, comme toujours j'aime beaucoup l'ambiance que tu arrives à déposer dans tes texte :) J'ai un peu tiqué sur la voix venue de nulle part seulement, quelque chose a dû m'échapper :s
Zag', ZAAAAAAG JE T'ADORE ! CETTE CHUTE ! DU LAIT A LA FRAISE :viviane:
Cool barnacle, t'as un sacré style, de jolis mots (frôler son sourire de mes regards par exemple j'ai adoré) et des structures toujours originales :)
Milla j'ai bien aimé le début, un peu moins convaincu par la fin. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup aimé quand elle a totalement oublié le mec au profit de sa toile.
Rémi, je ne trouve pas ça mauvais du tout ! Il y a un truc vraiment gros qui se dégage, le hic c'est que j'arrive pas encore à cerner quoi. Si boulixiames était un vrai mot, ou référait à quelque chose de connu, ça aurait été énorme.
Et Ben, pareil, je ne trouve pas ça raté, je me suis au contraire bien marré, sacré romantique va :D
Pteh, elle était géniale cette soirée dico, vraiment :coeur:
Edit :
Exta encore une fois je trouve que ta chute gâche le texte. Assume ton n'importe quoi et fais le sérieusement ! C'est comme dans le texte des mousquetaires :mrgreen:
T'as entièrement raison ><
Promis la prochaine fois, j'arrête de justifier mes trucs :calin:
-
Sympa cette petite expérimentation Barnacle, mélange de langues, ca mériterait même un mélange de couleurs et de typos héhé
Zag comment j'ai ris :D Wah mais ce Gérard j'espère qu'il aura le droit à un texte long sur ses péripéties un jour, depuis le temps qu'on en parle :mrgreen: Enfin c'est un bon couteau suisse, un personnage qui casse les codes... Ou sinon je l'utiliserai un jour sans être inspiré en dico mouhahah >:D
Loic, ca me semble trop extrait pour le coup pour que j'en dise quoi que ce soit
Ouaaaaip Rémi du bestiaire de l'espace ! :D Très chouette extrait, il pourrait aisément se retrouver dans le Guide :huhu:
Exta, hmm, y'a des idées, mais je pense que t'as pas eu le temps de developper car ca manque un peu de liant, d'union dans les idées. Il est harassé à cause de la clope, mais on ne voit que le rose bonbon, pas trop ce fait, et d'un coup ca bascule dans la merde solaire, qui aurait pu être bien, si il avait pas balancé un peu de saleté de sa pensée sur le rose bonbon, bref bref de gradation. Apprenons à faire de la gradation en 10min, ouaip o/
Milla, pas convaincu par le titre du tableau/mot, mais y'a une idée interessant sur le remplissage (un coup trop vide, un coup trop plein), enfin décrire toute une scène comme ca pour peindre véritablement un tableau, ca pourrait être passionnant et c'était bien parti pour... dis tu me peins un tableau L :-[
Et pour répondre, oui j'avais envie de faire un truc kitshesque au possible :mrgreen: Par contre, j'ai glissé du sous entendu, j'avais peur de trop le marquer alors du coup il est ptet pas visible (Oui Barnacle, océanique... j'aurai du préciser qu'il s'appelle Dominique tiens :huhu:)
Et du coup Milla, ce qui serait cool ouaip ca serait d'enregistrer une manche entière et les textes de tout le monde ! ;) Genre l'autoproclamée meilleure chaque soir.
Mais j'avoue que celui-ci, il pourrait être marrant, avec des bruits de mouettes, de vagues, et la musique du podcast 1 sur l'arène :D
-
Juste pour vous dire bonne soirée, et encore merci pour cette manche que j'ai décidément adorée !
Biz', à la semaine prochaine :calin:
(euh à demain en fait :mrgreen: )
-
Il n'y a pas une liste d'appel quelque part ?
Rien ?
J'ai encore zappé.
-
Eh non, en effet tu ne nous as pas laissé cette règle...
-
Et du coup Milla, ce qui serait cool ouaip ca serait d'enregistrer une manche entière et les textes de tout le monde ! ;) Genre l'autoproclamée meilleure chaque soir.
Mais j'avoue que celui-ci, il pourrait être marrant, avec des bruits de mouettes, de vagues, et la musique du podcast 1 sur l'arène :D
Ah ouais mais trop en fait ! ça fait des textes super courts qui prennent pas longtemps à enregistrer et on pourrait le faire quand on a un coup de coeur sur un !
Je vais faire une section "soirée dico" dans l'index de l'audiothèque et je vais créer un soundcloud à part pour qu'ils soient regroupés :)
Je m'en occupe tout bientôt !
-
Yeaah o><o
Par contre faudrait ptet prévenir la personne, qu'elle change deux trois trucs si elle veut ? Ou brut c'est bien aussi u_u
Mais du coup, après cette soirée, j'ai pas recherché les textes que j'avais préfèré, mais plutôt les parties ou y'avait eu une émulsion de groupe et ou on avait tous assez réussi (des parties folles quoi) (par contre c'est que ses parties ou j'ai participé du coup, je me suis pas lu tout le fil dans la nuit non plus ><)
Du coup si vous voulez de la lecture, j'avais particulièrement aimé ces parties là :
p18
p29
p50 (non celle là c'était juste une petage de cable avec >:( et :huhu: )
p 63
p83
p90
p96/97
Et la deuxième session d'hier, 113
:-[ ( c'est très subjectif en fait, désolé)
-
Donc, sur la dernière manche :
Barnacle : j'aime bien l'idée de rebondir sur l'écho et de nous offrir ce texte marrant du mec qui pourrait se prendre au sérieux. Joli les changements de langue et de typo.
Zag, avec Gérard revient l'absurde, ça lui va bien, c'est marrant.
Loïc, encore un texte en plantage d'ambiance, présentation de perso. C'est propre, on a envie de mieux la connaître cette Mélanie, l'écriture est maîtrisée.
Ben G qui nous fait du romantique ! La chute est trop marrante, "à dos de mouette", j'ai bien rigolé.
Exta finit la soirée sur une autre drogue et ça passe bien, marrant aussi. (le rayon qui chie sur la gueule :mrgreen:)
Milla, une description réussie, on attend la suite...
T'as bu quoi avant de posté Rémi ?
bah nan
J'ai bien aimé mais il manque un ou des mots me semble.
bah non plus
Si boulixiames était un vrai mot, ou référait à quelque chose de connu, ça aurait été énorme.
ouais, j'y ai pensé mais j'ai rien trouvé
C'était une bonne soirée en tout cas et l'idée de faire des versions audio, je suis carrément pour.
-
Je soutiens tout à fait l'idée de lire ses textes coup de cœur à haute voix ça peut être bien fandar :mrgreen:
-
Alors voici un soundcloud qui ne demande qu'à être rempli ^^ (https://soundcloud.com/user-774893200)
je propose si tout le monde est d'accord de mettre les codes ici, en début de topic, pour que chacun puisse charger ses lectures et en donner le lien dans le fil :) je me chargerai ensuite de les référencer dans l'index de l'audiothèque, et si certains galèrent pour charger, suffit de me les envoyer et je m'en occuperai :)
je propose un cadre pas obligatoire du tout mais je verrais bien :dire les trois mots du défi, dire "texte de machin truc", et enfin hop la lecture du texte.
et du coup j'ai pas capté benG, on part bien sur des lectures au pif par qui veut quand il veut d'un texte posté (ou plusieurs hein), pas forcément des sessions entières ? :\?
pour le fait d'améliorer son texte avant la lecture, effectivement c'est une bonne question. mais c'est sympa aussi d'avoir la matière brute de l'exercice. donc je sais pas trop.
selon vos réponses et avis, je posterai les codes du soundcloud dans un spoiler et demanderai à un modo de les ajouter en début de topic :)
-
Alors voici un soundcloud qui ne demande qu'à être rempli ^^ (https://soundcloud.com/user-774893200)
pour le fait d'améliorer son texte avant la lecture, effectivement c'est une bonne question. mais c'est sympa aussi d'avoir la matière brute de l'exercice. donc je sais pas trop.
Perso, je trouve qu'il faut garder la matière brute (éventuellement ajouter un mot oublié, genre corriger une faute de frappe, pas réécrire) si on veut avoir l'esprit du délire de la soirée.
Beurk, j'aime pas les y faut / y a ka... Bref, mon avis c'est que c'est plus cool de garder la vibe originale.
-
Ouaip' ouaip' Milla des textes seuls ca le fait carrément ! J'avais pas pensé à la base :mrgreen: Je pensait vraiment à lire une session en entier, mais les textes seuls c'est mieux hein ! Enfin c'est autre chose, de plus libre aussi, fin bref je parlais d'un truc un peu différent c'tout
Bon la vibe originale me va alors, 10 minutes style ^^
-
Quelqu'un pour ce soir ?
(Je reviens après 3 semaines out j'ai pas tout compris du trip lectures enregistrement tout ça mais bon, bref, on fait une partie ??)
-
Je suis partant en tout cas ^^
-
Yes ! T'as un dico ?
Sinon j'ai
-
Moi aussi j'aimerais participer mais c'est la première fois donc je suis pas sûre de faire ça correctement :-¬?
-
Ça m'arrangerait si tu t'en occupais SoDeb, ma connexion est un peu foireuse.
Et Jaylie, la règle est simple : trois mots tirés au hasard dans le dico, dix minutes pour faire un texte les incluant ^^
-
et du coup je propose le 648
(tu prends le premier mot de cette page)
-
Okay, ça devrait aller 8) Je suis prête en tout cas !
-
Bon ben go ! de 33 à 1230
-
846
-
Bon ben 486 du coup !
Jurer
Passé
Fanatiser
-
Joël avait été engagé comme balayeur pour la "Tour" de Babel, petite bâtisse de deux étages. Boulot parfait, selon tous les apparences, qui correspondait à son tempérament tranquille et exigeant : il avait matière à tout bien faire en une journée de travail. Rentrer chaque soir chez lui avec la satisfaction du travail accompli, et être payé raisonnablement pour.
Que demander de plus ?
Certainement pas un autre étage. Mais un troisième étage fut construit et il s'en accommoda. Ca faisait un peu plus de travail, bien sûr, et sa femme râlait un peu. Il rentrait plus tard, d'un bon tiers ; il lui jura qu'il serait toujours à l'heure pour le repas.
Les choses furent un peu compromises...
Le quatrième, ça passait encore. Il était obligé de travailler plus rapidement, un peu moins bien, et ça le tracassait, mais il pouvait toujours rentrer à l'heure. Seulement, les travaux pour les cinquième et sixième avaient déjà commencé, et les débris de l'ouvrage, les va-et-vients des ouvriers salissaient tout presque aussitôt.
Bientôt, l'idée d'une Tour propre fut du passé. Joël faisait toujours ses journées, et il balayait de sept heures du matin à sept heures du soir, diligemment, mais les ouvriers fanatisés sans cesse rajoutaient des étages et de la poussière, sans même parler du désordre général qu'ils laissaient, briques et palettes et tuyaux et éléments de charpente oubliés en chemin, où mal posés et qui tombaient déjà un peu.
Chaque jour, déjà résigné, Joël allait au travail, incapable de le faire bien, forcé de voir cette foule qui le faisait mal ; la ville entière travaillait à faire croître la Tour maintenant, et lui seul voulait faire les choses bien faites plutôt que grandes - alors, quand la Tour s'écroula, il poussa un grand soupir, cacha son sourire parmi les cris de détresse, et commença à balayer les débris.
-
Au fin fond du merdier le mec fanatisé
Se prend pour un GI mais il n'est qu'une loque.
À l'abri du kaki, des balles plein son stock,
Il ne sert plus à rien j'veux pas dramatiser.
Au début de la guerre il avait pactisé
Avec un jeune con droit sorti d'un padock,
Sentant bon le fumier et la boue de Woodstock,
Il fut coupé en deux par un tir maîtrisé.
Alors ce pauvre fou terré au fond d'un trou
Se répète sans cesse en écrasant ses poux,
Qu'il est bon de jurer quand on est conjuré.
Au matin il essaie de voir son ennemi,
Son délire du soir et d'entendre un ami
Venu droit du passé qu'il voudrait abjuré.
un peu par les cheveux...
-
Jonathan regarda son frère droit dans les yeux. Il fallait qu’il soit sûr. Jamais ce secret ne devait être dévoilé.
- Thomas ? l’appela-t-il, baissant légèrement son visage pour être à la hauteur de celui avec lequel il avait grandi.
Son regard était fuyant. Jonathan n’aimait pas ça.
- Promets-le-moi. Pas un mot.
Thomas se mordilla la lèvre inférieure, indécis. Il hocha la tête rapidement.
- Tu dois le jurer sur quelque chose qui compte.
Son frère soupira, un soupir nerveux, tremblant. Il ne soutenait pas son regard. Jonathan l’attrapa par l’épaule, un peu trop violemment peut-être, car Thomas recula d’un pas, effrayé.
- Thomas !
- D’accord. D’accord, je – je le jure sur la tête de Daniel.
Jonathan le regarda encore quelques secondes. Il n’avait pas vraiment confiance en son frère, surtout lorsque cela concernait des faits aussi graves. Mais avec un peu de chance, cet évènement appartiendrait bientôt au passé. Personne ne serait au courant. Son frère avait plus peur de lui que de leur mère, après tout. Jonathan avait toujours eu beaucoup d’influence sur son petit frère. Il l’avait initié à ses passions, avait réussi à le fanatiser de sorte à ce qu’il prenne plus au moins Jonathan pour un être supérieur. Heureusement.
Jonathan attrapa le bras de son frère en jetant un dernier regard derrière lui, dans le salon plongé dans la pénombre. Le portable bousillé de son père avait été jeté dans la poubelle d’extérieur. Leurs parents n’y verraient que du feu. Du moins, c’est ce qu’il espérait alors qu’il emmenait Thomas dans leur chambre, son nounours Daniel pendouillant entre ses mains moites.
-
« J’vous jure, Madame, j’vous jure ! Je n’ai jamais couché avec un garçon ! J’vous jure Madame !
- Arrêtez de jurer Mademoiselle, vous êtes ridicule. Vous me rappelez ce film des années 80, comment c’était déjà ? La jeune fille s’appelait Marie-Thérèse, quel prénom ridicule. Non mais Thérèse, c’est vraiment le prénom le plus moche du monde, vous ne trouvez pas ?
- …
- Ah c’est le prénom de votre mère ? Ah…
Oui ben quand même, c’est moche.
Et puis votre mère, elle ne vous a même pas appris comment ne pas vous faire mettre en cloque. Ça valait le coup, tient, de vous fanatiser à coup de bible évangéliste et de vous laisser écarter les cuisses devant le premier jeune moustachu à gueule d’amour venu !
- …
- Ne soyez pas surprise, je l’ai bien vu le moustachu, se barrer vite fait au petit matin, la fesse légère et la queue frétillante.
- Non mais j’vous jure !
- Ne jurez pas j’vous dis ! De toute façon ce truc d’abstinence sexuelle, c’est vraiment débile, un truc d’évangéliste ou de gros catho quoi !
- …
- Oui je suis catho, et alors, c’est quoi le rapport ?
- …
- Oui mon mari aussi est catho, bien sûr, mais en quoi…
- …
- Si si, dans notre bible aussi c’est écrit qu’on ne doit pas tromper sa femme.
- …
- Non, on ne doit pas.
- …
- Non, avec personne.
- …
- Non, non même pas avec la bonne.
- …
- Mais non ce n’est pas une tradition héritée de notre passé de nobles, enfin, qu’est ce que vous racontez ?
- …
- Quoi ?
- …
- CHARLES-HENRI ! Ramène tes fesses de queutard ici ! TOUT DE SUITE !!!!"
-
Je vous rejoins en cours de partie !
barnacle : j'aime beaucoup le concept, même si la chute ne m'a pas parue assez "ambitieuse" je dirais...
RdL : J'aime bien :) même si comme toujours les sonnets ne sont pas mon dada :-[
Jaylie : Un brin classique mais ça marche ^^
SoDeb : Bien joué le dialogue à sens unique marche bien !
-
Rémi : les rimes en -juré sont peut-être un peu tirées par les cheveux (et encore, c'est l'esprit Woodstock) mais le reste est très solide. Toujours impressionnants tes sonnets en dix minutes. J'ai l'impression que tu reviens assez souvent sur le thème militaire aussi ?
Jaylie : sympa, la petite surprise sur l'âge des frères/qui est Daniel marche bien.
SoDeb : j'aime le dialogue exposé, révélé comme le monologue qu'il est vraiment ; et le délire part bien ^^
-
Bien joué Barnacle. Pas ta meilleure production, mais belle petite pirouette à la fin et toujours un pti fond philosophique bien sympa. Écriture maîtrisée, comme d'hab.
Pas mal Jaylie, jusqu'au bout on se demande qui est Daniel, petite tension sympa entre les gamins. Pas toujours fluide (genre : de celui avec lequel il ) mais bon 10 mn c'est court :)
SoDeb : sourire à la première phrase, forcément ! La chute est double : prénom + droit de cuissage. Marrant et dynamique.
Rémi : les rimes en -juré sont peut-être un peu tirées par les cheveux (et encore, c'est l'esprit Woodstock) mais le reste est très solide. Toujours impressionnants tes sonnets en dix minutes. J'ai l'impression que tu reviens assez souvent sur le thème militaire aussi ?
:D tiré par les cheveux
Ouais, je suis assez anti-militariste primaire en fait...
Et bien sûr, il faut lire "Son délire du soir est d'entendre un ami" :vaurien:
-
Barnacle, un petit texte au cordeau, comme d'hab ! Habile, joli, bien amené, chapeau bas !
Rémi, sympa ta poésie, j'ai bien aimé les rimes en oque, c'est original et bien trouvé.
Jaylie, flippante ton ambiance entre frères, dommage le manque de temps pour développer la fin...
-
Vraiment sympa comme première partie ;D
barnacle : J'ai beaucoup aimé ton petit texte, la fin m'a fait sourire !
Rémi : Ce n'est pas trop mon trip de lecture, mais j'avoue que sortir un poème comme ça en 10 minutes, whoua ! Bravo ! :o
SoDeb : Amusant ce petit dialogue/monologue ^^
Je pense que ce sera (déjà) tout pour ce soir pour moi, mais au plaisir d'une prochaine fois ! Bonne soirée !
-
Bon, pour la deuxième manche, aura-t-on des mots aussi faciles ?
354
-
Bye Jaylie, n'hésite pas à repasser un autre dimanche !
932 sinon.
-
Et 1225
-
Défier
Primate
Won (monnaie de la Corée)
-
C'était bien la dernière fois que je buvais autant. La teneur quasi irréelle du décor qui s'offrait peu à peu à mes yeux fatigués me le confirme chaque seconde qu'elle devient plus nette. Face à moi, deux primates se livrent bataille, à l'envers, je pense qu'il est important de le préciser, visiblement dans le but de savoir lequel d'entre eux mérite le plus de sautiller comme un benêt autours de moi. La finesse des quelques feuilles de bananier éparpillées au sol et me servant de matelas m'expliquent aussitôt la raison de cette douleur affreuse au dos et à la tête que je traîne avec moi depuis les quelques instants qui étaient mon réveil. En réalité, ce n'est pas tant l'absence de matelat qui me gène le plus, ni même que les singes se battent toujours, ou encore que le fait que je retrouve trois centaines de Won dans ma poche alors que nous sommes – je pense –en Europe (soit de quoi m'acheter une demi baguette de pain). Non, ce qui me gène, c'est le gorille de deux mètres qui semble me défier du regard, et ce à quelques centimètres seulement de son visage. Non, en fait ce qui me gène le plus, c'est son haleine fétide qui balaye mes narines, mais je ne le mentionnerait pas trop audiblement – bizarrement, je n'ai pas envie de froisser le colosse. Mais là n'est pas la question. La véritable est de savoir ce que je fous dans un zoo Coréen, avec un paquet de touriste me prenant en photo et personne ne levant le moindre petit doigt pour m'aider.
-
« Alors sur ton Anal je place Won, dix, onze, douze, mot compte triple ça me fait trente-six point. » Un sourire fend son visage. Christophe note les points en bougonnant.
« Tu chopes toutes les lettres à dix points, c’est pas juste ! »
La partie se poursuit. Lydia est en vaine. Trois tours plus tard, elle place Zoologie, un scrabble, avec le Z sur une case compte triple.
Christophe se lève d’un bond, furibard, il aurait du se défier de cette petite blonde qu’il croyait peu intelligente. Il n’aurait jamais dû jouer si gros sur une partie de scrabble. Quel idiot il faisait, de juger ainsi les gens au premier coup d’œil !
Au comble de l’énervement, il balaye le plateau de jeu et fait tomber toutes les lettres.
Lydia quitte la pièce et revient avec un déguisement poilu sur un cintre.
« Bon ben voilà mon petit chéri, il est pour toi le déguisement de primate ! »
Pfff, j'ai eu du mal...
-
"Allez Mario ! Tu peux le faire !!"
Le plombier contemple le chemin devant lui, l’échafaudage incertain et les tonneaux qui dévalent vers lui, un par un, inlassablement. Ses études ne l'ont pas préparé à ça, il est fait pour réparer de la tuyauterie, de qui se moque-t-il ?
Il n'est pas fait pour sauver des princesses.
"Mario, courage, vas-y !"
Le premier tonneau arrive à son niveau et, comme transporté par une force inconnue, il sent ses jambes s'élever, son corps sauter, son poing se lever dans les airs : le tonneau glisse quelques pixels, à peine, sous ses semelles. Comment ? Quelle est cette énergie qui l'anime ?
"Ne laisse pas Donkey t'embêter vas-y !"
Oui, il y va - son corps y va, et il y croit à peine. Il s'avance, évite chaque tonneau alors qu'ils arrivent. C'est un rythme magique que son corps suit, une inspiration divine - ce gorille a kidnappé la princesse, il défie le monde entier en la brandissant au sommet de cet échafaudage, mais Mario, oui, le brave plombier, va devenir le héros - sauver la princesse.
Il avance, et il oublie qu'il ne contrôle pas ses mouvements, qu'il n'ordonne pas à ses bras d'attraper cette échelle, d'atteindre ce dernier détour ; il est bien trop occupé à se sentir héroïque et il entend encore cette voix mystérieuse, qui retentit d'au-delà le monde de la borne d'arcade :
"Allez Mario ouais !!"
Une voix d'enfant. Est-ce lui-même, Mario enfant, lui qui se rêvait grand chevalier, qui se conduit dans cette gloire ? Est-il devenu sauveur en se reconnectant avec son esprit d'enfant ? Oui, sans doute, c'est ça.
Un dernier bond et le primate est défait, et la princesse est sauvée. Six lettres mystérieuses s'inscrivent dans le ciel :
YOU WON
Mais est-ce vraiment dans le ciel ? Que se passe-t-il maintenant ? Pourquoi, alors qu'il devrait triompher, se sent-il à nouveau figé, immobile ?
Mourant presque, tandis que la partie se termine, et que l'histoire recommence.
-
Alors que Kim entre en titubant dans le dernier troquet de sa tournée, il constate qu'il n'a plus un won en poche. C'est trop con, il se serait bien tapé quelques dernières bières. Du coup, en s'accoudant au bar, il ne sait trop quoi dire à l'essuyeur de verre qui le mate sans vergogne.
_ Qu'est-ce que se s'ra, jeune homme ? demande l'homme au torchon.
_ Un coca-cola avec du J&B, répond Kim.
Il aime pas qu'on se foute de sa gueule Kim, surtout à trois grammes, et l'appeler "jeune homme", lui qui a des rides sur la tronche plus nombreuses que celles sur un genou d'éléphant, c'est vraiment de l'agression verbale. Alors, au pays de l'embargo le plus sévère du monde, il commande un coca.
_ Si c'est pour dire n'importe quoi, pas la peine de venir dans mon bar, annonce le vérolé qui jette son torchon sur le côté.
_ Je te parie que je trouve du coca derrière ton bar, propose Kim.
_ Tu me prends pour un con ?
_ Non, je suis sérieux.
C'est une technique classique, d'essayer de défier un barman coréen pour se faire offrir un verre. Celui-ci est poilu et sa mâchoire est plus carrée que celle d'un primate. Mais Kim n'a pas de chance, on peut être benêt et pour autant ne pas se laisser berner.
_ Alors viens de ce côté du bar, si tu l'oses !
Kim fait le tour du bar, attrape une bouteille de bière, la décapsule et la porte à sa bouche. Sa pomme d'Adam monte et descend quatre fois, il enlève le goulot de ses lèvres et expire bruyamment.
_ Aaaaaaaaaaaah ! Ben non, c'est pas du coca, annonce-t-il fièrement.
_ Non, mais ça c'est une trappe, dit le barman en le poussant au-dessus de l'ouverture béante vers la cave.
Voilà comment notre pauvre poivrot coréen se retrouva premier esclave de la caste des barmen macaques.
vraiment pas d'idées...
-
Zagreos, j'ai bien aimé ton tableau irréaliste.
Barnacle, ton placement de Won, un coup de maître, bien trouvé !
Rémi, pas mal. La chute m'a fait sourire même si on sent qu'elle est bien forcée...
-
(bon, mon texte est nul, mais je commente les vôtres quand-même)
Zag, t'as déjà été plus inspiré, mais le difficile réveil dans un zoo coréen fait son petit effet quand même.
SoDeb, pareil, c'est pas la méga inspiration... Mais jouer le déguisement au scrabble, c'est fun quand-même.
Barnacle, vous fûtes plus inspiré par le passé également.
Petite manche donc à mon avis :-\
Je vous quitte, passez une bonne fin de soirée. Je vous défie de faire prononcer won à un primate...
Tchussssss !
-
Zagreos : il y a des imparfaits qui compliquent un peu les choses, mais sinon c'est un peu classique, mais marrant :) Chouette petite chute.
SoDeb : ahah oui, Won ça fait penser aux mots croisés et au Scrabble, pas faux ^^ C'est pas mal sinon, un peu court.
Rémi : la chute tombe un peu au hasard, mais la conversation Kim-barman avant ça tourne très bien. Limite elle m'aurait suffi.
Et je vais m'arrêter là aussi, bonne soirée tout le monde :)
-
SoDeb : Un peu banal comme histoire, j'ai pas réussi à y trouver mon compte :-[
barnacle : Bel idée que d'adopter le point de vue de ce cher plombier ! J'aurais peut-être aimé un peu plus de folie
RdL : J'aime bien la chute, moi, et l'histoire est bien plantée :)
EDIT : 987
-
Moi aussi je lâche l'affaire pour ce soir... La bise les dicoteurs, à dimanche prochain !
-
Quelqu'un ce soir ?
J'ai un dico...
-
Peut-être moi :-[
-
Ben go ! De 33 à 1230
-
54 !
-
Allez, je ne promets rien de très inspiré, mais je participe :)
365
-
Et 999
affins (parents par alliance)
déplacer
repose-tête
-
Le repose-tête se déplaça de quelques centimètres pour se rapprocher de son voisin de droite.
— Eh ! Tu trouve pas qu'on est un peu serrés par ici ? chuchota-t-il.
— C'est sûr que si tu te colle comme ça à moi, ça ne va pas arranger les choses.
— Non mais de manière générale, quoi, insista l'objet tout en retournant à sa place initiale. Tu trouves pas que nos affins de devant sont quand même mieux lotis ?
— C'est bien toi, ça, toujours à être jaloux de ta belle famille. Rappelle-toi que c'est parce que tu t'es marié avec la boîte à gant qu'on a eu ces deux emplois !
— Je sais, je sais... mais c'est pas une raison pour nous traiter comme des allume-cigares !
— Oh, tu sais ce qu'il te dit l'allume-cigare, morveux ? résonna une voix rauque dans l'habitacle d'acier.
— Non mais c'est pas contre toi Roger, hein. Mais c'est juste qu'en tant que repose-tête, je pense qu'on devrait avoir un peu plus de reconnaissance. Non mais regarde-les à ses prélasser toute la journée sous le soleil, et à sortir une fois de temps en temps quand il crache un peu.
— Arrête un peu avec tes beaux parents, ça devient lassant... et puis pense à ceux de derrière. Ils se tapent les gosses, eux. Ou pire, la grand-mère du Poitou.
— C'est vrai, mais...
— Chut ! intima une voix féminine sortant d'un des rétroviseurs. Ils arrivent...
Il manque une chute ><
Bon, je dois vous laisser, désolé :-[
-
J'ajuste le repose-tête, naïvement. Au lieu d'être dur et coincé contre le bas de mon cou, il est dur et coincé quelques centimètres plus haut. J'ai vaguement l'impression de m'être froissé un muscle en me tordant pour l'attraper - je ne soupire pas.
Je regarde par la fenêtre de la voiture, dans l'attente du prochain panneau d'autoroute, naïvement. Le voyage vient à peine de commencer et il y a une France entière à traverser - je ne soupire pas.
On va voir les beaux-parents, ou les affins comme j'aime à les appeler parfois, pour faire briller ma connaissance du droit médiéval, mais elle ne sourit pas, plisse seulement un peu les yeux : je n'aime pas ce terme, me dit-elle par ses sourcils, j'ai l'impression que c'est une façon détournée de les insulter. Ça l'est peut-être.
Je cherche encore à me déplacer un peu, à caler mes jambes. Assis comme je suis à l'arrière, grand mari inutile relégué dans le coin, j'anticipe déjà le corps endolori qu'il faudra faire sourire - je ne soupire pas.
Je propose une dernière fois, naïvement, de mettre un disque, ou la radio. "Tu sais bien qu'elle n'aime pas", me répond seulement ma chère femme (je l'aime mais). C'est vrai qu'elle n'aime pas ; dès que du bruit sort des hauts-parleurs, la duchesse qui a pris la place à côté du conducteur geint, et geint, et je ne soupire pas. Je comprends, c'est ok.
"Bon voyage ?"
J'entends déjà la question, et les sourires qu'il faudra avoir, et l'incapacité d'expliquer que non, chers affins, car voyez-vous, j'étais mal assis ; la chienne méritait plus que moi la place avant.
-
Les hôtesses de l’air faisaient de grands gestes, comme à leur habitude, indiquant aux passagers la meilleure façon de s’échapper en cas de crash aérien. Georgette serrait son sac à main dans ses bras. Elle était fébrile, car c’était la première fois qu’elle prenait l’avion. Elle aurait voulu se déplacer, s’installer confortablement. Elle rêvait d’un véritable repose-tête. Elle aurait préféré ne jamais avoir à faire ce voyage ridicule. Quelle idée avaient eu ses affins, de se marier à l’autre bout du monde ! Ils n’étaient même pas ses vrais parents, juste les adoptants de son ancien amoureux… Et aussi des amis de sa chère maîtresse.
Dans le sac de madame, Georgette se sentait à l’étroit maintenant. Et elle le fit savoir.
En passant dans l’allée de l’appareil, l’hôtesse fut surprise de marcher dans une petite flaque…
-
J'aurais bien aimé avoir du temps pour peaufiner le texte, c'est un peu maladroit désolée >< :
C’est comme si Alain pouvait encore sentir la présence de Charles dans la pièce. Le fauteuil en cuir, abîmé et troué de partout, trônait au centre tel un vieux spectre oublié, cherchant à torturer une âme vivante de son passé. Le repose-tête que son grand-père utilisait en permanence, brillait comme un phare, criant l’absence déplorable de son maître.
Tout le mobilier avait été déplacé depuis que la maison avait été en vente. Des visiteurs étaient passés par poignées, tous plus nombreux à chaque visite. Ils ne connaissaient pas le drame qui abritait cette bâtisse, les instants passés ici, les heureux dénouements et événements marquants. Quand son grand-père avait été arrêté comme un ancien Nazi ayant participé à la déportation de plusieurs trains pour Auschwitz, quand il avait découvert sous le visage bon enfant de son idole une cruauté qui n’avait d’égale que son talent pour le mensonge, Alain avait décrété vouloir vendre le domaine familiale, présent depuis des générations. Assommés par la nouvelle, les membres de la tribu des Martin avaient vivement protesté face à cette décision. Contrairement à eux, ce n’était pas ce qui préoccupait le plus Alain. Il avait dû faire des recherches sur les racines de Charles, cherchant d’où venait ce mal, quelle branche de l’arche généalogique était moisie. Par chance, il avait découvert que les parents de Charles étaient affins seulement. Il n’appartenait donc pas « vraiment » à la famille. Le sang des Martin était sauf.
-
J'étais carrément pas concentrée :-[ du coup je me rends compte que c'est pas très compréhensible ce que j'ai écrit !
Zagreos, c'est rigolo.
Barnacle, j'aime bien, court mais fini...
Become, c'est comme une partie d'un tout plus grand. J'avoue que les prénoms tous très classiques et "interchangeables" ont perturbé ma lecture.
Edit : Je vous abandonne, je vais essayer d'écrire plus long, plus productif, plus inspiré, si j'y arrive...
-
Zagreos : la personnification est sympa, un poil confuse sur qui est qui peut-être ? Mais j'aime bien la chute en l'état, elle suffit ^^
SoDeb : c'est un peu court, mais la façon de caser "affins" via les relations de la chienne (j'imagine un caniche) est chouette. Par contre comment est-ce que Georgette peut tenir le sac au départ, si c'est un animal ?
Become : ça passe un peu rapidement sur les choses, mais il y a de l'idée, c'est pas mal :)
-
Ben justement, au début Georgette c'était la vieille dame la maîtresse de la chienne et en fait en court d'écriture je me suis dit tiens c'est sympa si c'est la chienne qui parle, et puis j'ai pas eu le temps de modifier à la fin... Comme j'ai dit je suis pas au top de la concentration ce soir...
-
A Zagreos: j'aime bien l'originalité du texte, mais c'est un peu confus avec tous les objets qui parlent on ne sait plus qui est qui
A barnacle: je ne suis pas sûre d'avoir compris, c'est qui le conducteur ? j'adore la dernière phrase ^^
A SoDeb: je crois avoir compris que Georgette est un chien mais du coup la phrase "Georgette serrait son sac à main" ne passe pas ou alors j'ai mal compris
-
Yo !
Belle manche !
Zag, t'as encore fait un truc super original, et bien marrant, bravo !
barnacle, je l'ai vue venir ta chute ;) mais le texte est pas mal
SoDeb, c'est mignon (pti mélange au niveau de Georgette ?)
Become, chouette double sens à la fin, c'est bien horrible !
J'espère passer la semaine prochaine !
-
Ça arrive SoDeb ^^
802, si tu veux continuer.
(Become : c'est la femme qui conduit, la chienne assis à côté d'elle, le mari à l'arrière.
Et oui Rémi, il y avait moyen de sous-entendre que c'était un bébé pour rendre la chute plus surprenante, mais je n'ai pas vraiment eu le temps pour le faire bien)
-
Je pense que l'idée était bonne SoDeb, et puis écrire un texte en 10 min, on n'a pas vraiment le temps de corriger les petites coquilles ;)
aaah je n'avais pas compris barnacle désolée ^^
-
Je viens de voir que SoDeb est partie (bye :)), je peux prendre le dico pour un round : pages 25 à 1088.
J'ai déjà donné 802, je ne sais pas s'il y a une troisième personne pour nous rejoindre.
-
Je veux bien essayer un dernier round, je propose 450
-
Allez go pour une manche :)
18 :huhu:
Ps : c'est quoi le supermassive black dico :o ?
-
Sympa de nous rejoindre exta :)
18 ne marche pas vraiment sur un dico qui commence à 25, on va dire 180.
caricaturer
franc, franche
polyphoniste (nm, qui compose, joue de la musique polyphonique)
-
J'admire et je crains ma soeur.
J'avais une notion confuse de son boulot : je le savais épuisant et je la connaissais motivée, mais maîtresse d'école - pardon, instit - pardon, professeuse des écoles pour des maternelles ? J'avais juste du mal à me représenter. Je ne veux pas caricaturer, mais qu'est-ce que ça fait, des maternelles ? Est-ce que ça sait parler, marcher, manger à cet âge ?
Honnêtement je n'en savais rien ; tout ce qui a moins de dix ans est un gamin, tout ce qui a moins de dix-neuf un ado, et pour être franc, je mets beaucoup de mauvaise foi à ne pas les connaître ni les comprendre.
Mais le hasard m'a forcé un jour à aller la voir à son boulot (je devais lui rapporter les clefs de sa voiture, que j'avais emprunté pour être un adulte quelque part, avec une cravate et une valise comme les adultes le font). J'ai pénétré de façon hésitante dans cet antre étrange - école maternelle Henri Dès, bravé les éclats d'imagination enfantine, taches miroesques sans le talent de Miro, qui parsemaient les murs de la cour de récréation. La porte qu'on m'avait annoncée comme étant la sienne s'approchait, et j'entendais déjà - je l'entendais depuis des kilomètres - le bourdonnement de la salle de classe excitée qui faisait vibrer les murs et trembler mes jambes.
Des gamins, des vrais. Et moi, qui suis UN ADULTE (je le suis je le jure), devoir les affronter, supporter leur regard. Et s'il me voyait pour qui je suis vraiment ? Et s'il devinait que peut-être... je n'étais pas vraiment... Je rechignais à faire mes impôts, je n'avais pas d'emploi stable, pas de perspective de carrière, pas de...
Je cognai à la porte, prêt au pire.
Ma soeur m'ouvrit, me sourit, me fit entrer - j'ignore comment, mais elle me fit entrer - et me présenta à ses élèves ; et les invita, en maître polyphoniste, à dire "Bonjour Eric !" - j'ignore comment, mais elle le fit et une classe entière me dit bonjour ; et ils semblaient tous si innocents, si convaincus de la grandeur de ma soeur.
Elle ne rechigne pas à faire ses impôts. Elle ne porte pas de cravate, n'a pas de valise, mais a un emploi stable, sait ce qu'elle veut, aime ce qu'elle fait.
Mon dieu, et si elle, l'adulte, me voyait pour le gamin que je suis ?
(Edit : Supermassive black dico est une référence à une chanson de Muse, apparemment ^^)
-
Comment ose-t-il ? Je le regarde jouer de sa guitare, d’un air mélodramatique, une petite moue désabusée faisant office de charme irrésistible, son « attrape-jouvencelle » comme il dit. Je caricature un peu, je sais, j’ai bien conscience d’être légèrement cynique. Bien sûr, c’est parce que j’ai de même craqué pour ce petit minois de jeunot à peine sorti du berceau. Non mais regardez-le ! Il a mis la même chemise de flanelle, le col un peu ouvert sur le devant. Il est toujours au même endroit, posté devant le bureau des étudiants à la sortie de la Fac, une serviette posée au sol contenant des partitions de musique.
Il est toujours aussi beau… Non je ne peux m’autoriser ce genre de pensée. Je sais pourquoi je l’ai quitté, mais il m’est difficile de ne plus continuer de rêvasser sur ses cheveux doux, ses fossettes quand il sourit, son …
Mince, il m’a vue ! Que faire ? Sans me lâcher du regard, il se dirige vers moi, son instrument polyphoniste toujours à la main, l’ai déterminé. On ne s’est pas quitté en bons termes, que va-t-il me dire ? Est-il fâché ? Il se plante face à moi puis débite d’un ton très rapide :
« Ecoute je vais être franc avec toi.
J’attends, je transpire, je suffoque.
- Je ne suis pas musicien. Il y a un enregistrement dans mon sac qui joue à ma place.
Il s’apprête à partir, puis se retourne, m’adresse un sourire éclatant :
- Tu es juste tombée amoureuse d’un pauvre lycéen à peine mineur.
Désolée pour la chute, je n'avais pas trop d'idées.
-
18 ne marche pas vraiment sur un dico qui commence à 25, on va dire 180.
Oups, quel boulet je fais :D
Vers la fin du spectacle, pour son dernier numéro, l'équipe des magiciens polyphonistes demande un volontaire. Assis au premier rang, j'essaie de toutes mes forces de m'effacer dans mon immobilité. Je regrette amèrement d'avoir dépensé une petite fortune pour cette place de choix. L'un des magiciens, par je ne sais quelle magie, remarque visiblement mon silence, et d'un doigt impitoyable, il me désigne pour monter sur scène. Éperdu, je m'exécute avec mauvaise grâce, sachant déjà ce qui m'attend. Je me place au milieu de la scène et j'attends, gêné par cette foule qui me dévisage. Et puis, les musiciens magiques entament leur dernier numéro et mon corps se met à bouger de lui même.
Suivant le rythme de la batterie, je me déhanche avec frénésie sur l'estrade, rouge de fatigue et de honte. Le batteur, qui semble prendre plaisir face à mon désarroi évident, intensifie le rythme et mon corps exécute mille mouvement impensables. Puis le rythme revient à la normale, et quelques fines lignes de basses esquissent une mélodie sensuelle. A ma grande horreur, je me mets à remuer les hanches dans un mouvement de va-et-vient érotique. Le public explose de rire. Intervient alors le guitariste, imprimant à la musique des airs de flamencos qui m'agrippent les bras et me font déchirer ma chemise. Les rires s'intensifient en m'observant me caricaturer dans des poses ridicules. Puis soudain la musique s'éteint. Essoufflé mais terriblement soulagé, j'essaie d'afficher un franc sourire de contentement en me regagnant ma place.
Mais je n'ai pas le temps de descendre de scène que le joueur de flûte perce le silence dans un enchaînement de notes effroyables. La mélodie produite est à glacer le sang. Je suis moi-même un peu musicien, et je sais reconnaître le terrible mode locrien lorsque l'entends, celui qui contient le fameux triton satanique. Mon corps reprend son emprise sur moi, et sous les yeux ahuris du public, je m'ôte la ceinture de mon jean, le passe autour de mon coup et m'étrangle avec.
Franchement, ils ne sont pas sérieux. Ils auraient au moins pu faire une répétition avant de monter sur scène.
-
A barnacle: j'aime bien l'histoire, je peux comprendre ce sentiment face à des enfants ma mère a enseigné à des maternelles :) mais je ne comprends pas trop ce que vient faire la toute 1ère phrase au début, il l'admire qu'après être passé dans sa classe non ?
Oui c'est une référence à une chanson de Muse très connue ^^
-
C'est pas mal barnacle, je trouve que tu as déjà fait bien mieux, mais ça reste tout de même sympa. Beau "contraste" entre les enfants et l'adulte, contraste qui s'efface progressivement dans le récit.
C'est pas mal aussi Become, et j'aime bien ta première chute, celle où il dit qu'il enregistrait ses morceaux (par contre je ne sais pas si c'est vraiment faisable). A mon avis, tu aurais pu en rester là ^^
-
Become : la chute n'est pas si mal, un portrait rapidement gonflé puis dégonflé, c'est toujours sympa ^^
(et la première phrase sur la sœur est au présent, donc je crois que c'est cohérent ? mais c'est très largement improvisé, ma seule vraie direction au départ était le coup du bonjour polyphoniste)
exta : Pas tout à fait sûr de la chute, mais j'aime beaucoup le délire, l'idée est super bien trouvée.
Petite soirée tranquille, mais sympatoche quand même en tout cas :)
-
Cool d'avoir au moins pu faire une manche :)
A la semaine prochaine les amis !
-
A extasy : chapeau pour ce petit texte ! j'ai dû relire pour comprendre que le type était soumis à une sorte d'hypnose mais c'était bien écrit :)
J'y vais bonne soirée à tous ! :)
-
ça dicote ce soir ?
(this is your night tonight !)
-
Yes ! je suis de retour à 21h30 :)
-
Yup. Ça risque d'être du même niveau un peu moyen, pas très inspiré de ces derniers temps, mais j'ai toujours envie de jouer ^^
-
468 pour moi
Vous voulez que je tienne le dico ?
(1 à 1089)
(et sinon barnacle, t'as fait de chouette truc dernièrement !)
-
768 ! (je passe juste pour un round)
-
123
-
boche
peuplé
givrure (fêlure ou petite tâche dans une gemme)
-
Te souviens-tu Alphonse au moins de juin ce Boche
ta mémoire est peuplée je le sais bien mon vieux
de cadavres de sang de bouillie de bidoche
de soubresauts de corps attachés à des pieux
Mais souviens-toi Alphonse on a trouvé ça moche
il avait dans ses yeux bleus bleus une givrure
il est venu vers nous ce gaillard là ce boche
les deux bras bien levés le sang de ses blessures
Ta mémoire est peuplée je le sais bien Alphonse
Je repense pourtant parfois moi à ce Boche
bras levés qu'a fini connement dans les ronces
ce qu'on a fait tu sais c'était surtout très moche
-
C'est assez bancal :s et c'est le retour de la guimauve xD
Il est des choses immuables
Présentes pour nous faire rêver
Même à nos heures les plus minables
Il suffit de lever le nez
Dans les jours où rien ne va
Quand la vie est au plus bas
Il n'y a qu'à les regarder
Car le ciel en est peuplé
Même lorsque les boches étaient là
Elles nous consolaient, de là-haut
Nous les hommes, restés ici-bas
Car même ornées de givrures
Elles sont ce qu'il y a de plus beau
Petits joyaux de la nature
-
(Sans moi finalement, je n'arrive pas à me concentrer et à écrire. Bon dicotage !)
-
Il pianotait nerveusement sur la table, un petit air d'electro boche, moche. Personne n'en prenait note, ne suivait les basses que ses phalanges laissaient silencieusement sonner. Pim pim pim, pour dire boum boum boum.
Moi seul l'écoutait et l'observait. Il avait une coupe mi-longue défraîchie par le vent extérieur, un sourire comme un tic qui par moments déformait son visage. Il attendait quelqu'un, qui ne viendrait clairement plus.
Le café n'était pas peuplé mais cette nervosité qui versait à l'embarras n'était perçue de personne. La bulle de son air silencieux, ridicule, le protégeait du monde.
Ses lèvres, une fois de plus, sourirent, se pincèrent, laissant leur pâleur d'hiver révéler ses givrures - il me semblait un petit bijou abandonné.
Je l'observais librement, assis dans un coin, via le reflet d'un miroir. Un rendez-vous avait été fixé, et un lapin posé.
J'étais le lapin, coupable - de ne pas m'être approché, présenté, de ne pas l'avoir reconnu comme convenu au livre qu'il portait ; mais je l'avais reconnu ; seulement
j'étais tellement mieux, là
à voir l'opportunité gâchée.
-
Au milieu de sa casquette, l'aigle aux ailes déployées avait vraiment une salle gueule, le métal était mal fondu et la givrure de l'oiseau réfletait la connerie du boche face à la boulangère.
_ Une baguette !
Elle pouvait difficilement faire semblant de ne pas avoir compris et pourtant, l'impolitesse de cet envahisseur ne pouvait que ravager le coeur de cette pauvre commerçante de Blangy-Sur-Brêles.
_ T'es pon bin ti', marmonna-t-elle entre ses dents. D'où qu'té cro que j'va t'le donner tin pain !
Dans son uniforme trop serré, le pauvre sous officier ne peut que répéter sa demande :
_ Une baguette !
Mais la ménagère, la bonne française qui a perdu ses frères pendant la première, elle ne veut pas se soumettre. Oh non ! D'ailleurs, les Alliés vont débarquer avant l'été, elle en est sûre. Alors fièrement, elle veut montrer à ce blanc bec qu'elle ne cédera rien.
_ Té srô min fiu, té prindrô ène baffe ti ! T'mère t'a rin appris ?
La transpiration s'accumule sous la visière et l'aigle aux ailes déployées, le pauvre soldat a la tête peuplée des jurons qui retentiront sur lui s'il revient auprès de son HauptmanFührer sans pain. Mais il n'est arrivé en France qu'hier, n'a que 16 ans et on ne lui a appris qu'un mot depuis son arrivée. Enfin, les quelques mots appris se sont embrouillés dans son esprit. Aussi prend-il son air le plus sympathique pour quémander :
_ Une baguette... bonjour... merci... je m'appelle Hans.
Le pauvre Hans ne souffrira pas longtemps des moqueries des villageois puisqu'il mourra la baguette à la main avant d'atteindre le presbytère transformé en caserne.
-
@pehache
Joli ! Le drame est évoqué, pas raconté, mais l'émotion est là. Dommage pour la triple occurrence de boche je trouve.
@kerena
J'ai bien aimé. Un peu bancal mais sympa (un peu guimauve, certes)
@barnacle
J'aime bien. Texte à chute, ouverture aussi, ça ferait une belle présentation de perso dans un texte plus long.
Vos prochains n° ? (je pose un 376)
-
pehache : j'aime beaucoup, ça a quelque chose d'une ritournelle traumatisée.
Kerena : c'est sympa mais peut-être un peu simple ?
Remi : j'aime bien, le tournant de la comédie quasi-farce (Papi fait de la résistance) au drame plus réaliste/perspective plus moderne sur la guerre marche bien.
Je donne un 922.
-
Et j'ajoute un 27 parce que je ne sais pas si nous sommes à deux ou plus nombreux... Ce qui nous donne :
airelle
envoûtant
schappe (fil obtenu à partir des déchets de soie naturelle)
-
Le parfum des airelles
Attire les insectes
Je regarde ma belle
Membre de cette secte
Chemisier envoûtant
De schappe bien tissé
Provenant du Boutan
Sa douce peau lissée
Vous avez cru que celle
Qui sourit me débecte
Voyez les étincelles
Née de pensées abjectes
Un peu trop de "pourtant"
Sourires policés,
Elle t'a crié "va t'en"
Et tu veux t’immiscer ?
-
L'usine a été abandonnée. On n'y tisse plus de soie, on n'y retisse plus de schappe depuis presque un siècle. Les ouvrières ne s'y épuisent plus, ne s'y brisent plus. Les machines ont été retirées, presque arrachées du sol par endroits. La poussière y est le seul vrai fantôme, flottant partout, révélée dans l'air par les restes de soleil passant par les grandes vitres.
Elle m'accompagne tandis que je traîne des pieds, rêvasse des yeux. Je ne me représente pas grand-chose ; j'ignore tout du travail ancien, au fond. Seul un hasard m'a fait apprendre l'existence de l'endroit, son ancienne fonction, quel chemin bordé d'airelles suivre pour le trouver, industrie perdue dans la friche faite campagne. J'y ai deviné des traces, peut-être de voiries par où les véhicules passaient sans cesse, où la végétation semble encore un peu plus faible qu'ailleurs.
Je ne vois pas de traces dans la bâtisse même, que des morsures. Des points d'accroche ne gisant plus que désarticulés, la déchirure du temps entre les briques, dans la mousse.
Le tout est envoûtant, vaguement ; le tout ne me dit rien surtout, ne m'impose rien. J'y passerai la nuit.
-
J'aime bien Rémi. Le sens devient un petit peu mystérieux pour moi sur les deux dernières strophes, mais quelque chose dans le mélange m'attire.
-
Ton texte est très sympa, le personnage semble partager les caractéristiques du lieu. La description semble être faite autant pour lui que pour la friche. Abandonné ? Bref, j'aime bien cette richesse qu'on devine entre les lignes, cette délicatesse dans la narration.
Merci pour la soirée, je file, à tantôt !
-
Salut ! Quelqu'un dicote ce soir ?
-
Ouaip !
-
Génial ! (ça m'a manqué grave :mrgreen:)
-
D'autres joueurs ? Sinon, je sors les chandelles (et le dico) et on se la fait à deux mon cher extasy !
Si nous sommes seuls d'ici 21h30, tu peux envoyer deux nombres entre 1 et 1089.
-
Il reste moins d'une minute ! Dépêchez-vous !
-
Vazy, envoie !
-
578 !
982 !
-
langoustier (bateau pour pêcher la langouste, ou filet)
symbolisme
onglet
-
Troisième fois que cette saloperie d'ordi de merde plante. Déjà que c'est pas simple de s'y retrouver dans ces fichiers excel pleins de macro et d'onglets remplis de formules pourries, mais si le hardware me veut du mal, alors c'est la mort. Remarquez, j'ai rien contre les maquereaux, même si sur mon langoustier j'aurais plutôt tendance et rechercher les crustacés que la poiscaille, mais enfin, si je veux rendre mon mémoire à temps, il va bien falloir compiler les données et présenter des graphiques cohérents dans ma présentation.
Calmons-nous donc et reprenons tout depuis le début. Et surtout, faire des sauvegardes régulières, sur clé et sur le cloud. Tiens, ma poche vibre.
_ Allo ? Oui maman... Oui, je sais maman... Non, pas encore, mais j'y travaille... Oui, tu peux dire à Papa que ma soutenance aura lieu le 17 juin, comme prévu. Mais oui maman...
Bon, d'accord, c'est pas fairplay, mais n'empêche que j'en ai pour au moins une heure. Alors, je pose le téléphone à côté de l'ordi, et je juge à l'intonation les moments adéquats où je me dois de répondre. Par exemple, là, j'ai bien entendu cette montée caractéristique (à la fois vers les aigus et en volume), je réponds donc :
_ Oui maman.
Elle est repartie, pas de problème. Si au moins ça tanguait un peu moins, je pourrais me concentrer. Et ce bruit du vent contre la cabine...
_ Oui maman.
Je ne sais pas comment j'en suis arrivé là, ni comment je vais m'en sortir lors de mon oral. Pas facile avec des parents qui partagent leur temps entre histoire de l'art et philosophie des religions.
_ Bien sûr maman.
Toujours est-il qu'un exposé sur la pêche en haute mer, ça va les surprendre. Maman est capable de disserter seule sur la place de Schopenhauer dans l'évolution de la philosophie au tournant du siècle, sans se rendre compte que son impact et celui ne Nieztsche sur le déclenchement de la première guerre mondiale me touchent autant que le symbolisme qu'évoque papa à chaque coin de phrase.
_ Je suis d'accord avec toi maman.
C'est pas gagné pour le mois de juin...
-
Joli Rémi ;)
Je suis de la prochaine.
-
Des dizaines de picotements me parcourent le corps, pressions quasi-simultanées. Les caresses de ses mains sur la zone la plus sensible de mon anatomie me perturbent ; elles sont trop raides, rapides, presque violentes dans son impatience. Quelques instants après, j'ai cette sensation de chaleur si familière qui me traverse. Parcouru de pulsations, je me sens m'animer de l'intérieur, puis quelque chose s'ouvre en moi et des dizaines de femmes et d'hommes nus s'agitent sous mon écran dans des positions plus incongrues les unes que les autres. Ensuite il y a un clic, les images s'effacent pour laisser place à une seule vidéo, où un couple s'enlace avec passion.
Il retire ses mains de mon clavier, ses doigts disparaissent quelque part en bas. Il se met à souffler, à gémir, à suer. S'il apprécie le spectacle, c'est loin d'être mon cas. La vision de son organe gonflé ne me procure rien de plus qu'une forte envie de planter à l'instant. Je regrette d'avoir un métabolisme si efficace, quelques virus auraient été les bienvenus. Je ne comprendrai jamais ce qui le passionne dans le visionnage de ces échanges obscènes, de cette plate brutalité sans âme. J'y vois le symbolisme cruel d'une génération désincarnée, incapable de jouir par soi-même de l'acte le plus intime qui soit, préférant se retrouver dans les fantasmes d'un autre, s'assouvir de l'imagination d'autrui.
C'est bête, je sentais que je touchais à quelque chose d'important. Il a fallu qu'il choisisse ce moment pour pousser un beuglement à tuer la plus intrépide des idées, et la tête et le sexe vidés, il m'envoie un flot d'un liquide qui a un goût d'amertume.
Puis je sens que je me déchire, que je m'ouvre en deux. C'est très douloureux. Il a ajouté un nouvel onglet à sa page.
Il s'est souvenu qu'il devait écrire un texte en dix minutes. Il n'a plus le temps pour ça. Il doit caser le mot langoustier quelque part et il désespère, alors il invente cette supercherie qui ne convaincra personne et s'excuse d'avance pour sa production de mauvais goût.
:facepalm:
-
Très bien écrit aussi Exta ! J'ai mis un moment à comprendre qui était le narrateur (et j'ai flippé léger)
Bon, tu as un peu triché sur le langoustier, mais on va rien dire.
-
On l'avait jamais eu cette feinte là ! Quelques maladresses mais l'idée est chouette, c'est l'ordi personnifié !
Je pense que t'aurais pu faire encore plus trash avec plus de dégoût et moins d'explicite, mais c'est chaud aussi rapidement... Et pis il manquait le paquet de mouchoirs :D ! Bien délirant sinon !
Edit : nan, pas de maladresses en fait (je viens de relire ;) )
Prochains nombres ?
-
C'est sympa Rémi, un bon début. Mais je sais que tu peux faire bien mieux !
(et pas moins pire que moi, ce qui est doublement encourageant :mrgreen: )
478 !
Edit : Haha, Chouc', tu as flippé à tort (ou pas, qui sait 8| )
-
363
-
Grand-guignolesque
Emphysème (gonflement produit par de l'air ou un gaz sous la peau / dilatation avec rupture des alvéoles pulmonaires)
et 336
Douzièmement
-
Premièrement, passer chez le coiffeur et lui vendre du poulpe.
Deuxièmement, émasculer mon avocatier et acheter des crevettes pour dimanche midi.
Troisièmement, rappeler le Père Noël pour annuler la commande d'emphysème pour Marine.
Quatrièmement, écrire au Père Lachaise pour réserver le 12A rangée 7.
Cinquièmement, monter les blancs en neige, y incorporer le sucre glace et balancer dans la tronche à BHL.
Sixièmement, éclater les groseilles et laisser couler le jus entre les incisives pour faire rire Jeannette et faire peur à Titou.
Septièmement, faudrait peut-être pas se foutre de la gueule du monde et si possible finir les trucs que j'ai commencés, pasque quand même, ça commence à bien faire et qu'on va finir par se rendre compte que tout ça c'est du vent.
Huitièmement, du vent dans les cheveux.
Neuvièmement, demander au Père Noël un infarctus, un cancer du nez et une desquamation des oreilles pour Marine.
Dixièmement, si on part du principe qu'un corps plongé dans une baignoire fait sonner le téléphone, alors que dire d'une douche que prendrait Jean-Louis Aubert ? Prévoir une réponse.
Onzièmement, anticiper plus, réfléchir moins et faire mariner.
Douzièmement, élancer les hanches, désosser les pilons ou caresser la cuisse, mais faire quelque chose, merde !
Treizièmement, sans coup férir, frire à la poèle ou tenter le wok, sauf si on me rappelle pour star war.
Quatorzièmement, oublier ses délires de l'âme grand-guignolesque et laisser fleurir les pivoines bifides.
Quinzièmement, le gouvernail est cassé, la grand foc bat au vent, si j'ai du bol, penser à remercier maman.
-
"-Comment suis-je supposée m'en sortir avec cette équipe ? Expliquez-moi ! Primo, il n'a jamais été question que ce soit moi qui gère la mise en scène. Deuzio, il n'y en a pas qui connait son texte !
-Je...
-Troisio, ou peu importe, les décors ne sont pas terminés. Quatrio, votre vedette, là, elle nous fait un violent emphysème ! Elle est boursouflée de la moitié du visage, on ne peut pas la laisser monter en scène ! Cinqo...j'ai oublié le point cinq.
-Est-ce qu'on ne pourrait pas...
-Si ! je sais, Sizio donc, les deux comiques qui s'occupent des éclairages ont pété deux des spots. Septio...
-Je ne crois pas qu'on compte...
-Huitièmement, arrêtez de me couper la parole !
-Pardon.
-Neuvièmement, vous l'ignorez peut-être mais votre jeune premier s'est tapé la moitié des figurantes. On a eu droit à une scène de ménage grand-guignolesque tout à l'heure en coulisses ! Résultat, il a un œil au beurre noir, il ne peut pas non plus monter sur scène ainsi. Dixièmement, nous n'avons encore personne au mixage, le son est grotesque. Et onzièmement, les costumes sont à vomir.
-C'est tout ?
-Je suis désolée, je ne peux pas travailler dans ses conditions.
-D'accord, très bien. On va reprendre point par p...
-Ah oui ! Douzièmement ! Le plus important !
-Qu'est-ce ?
-On a plus de PQ."
:\?
-
Rémi, j'ai adoré !
Ca m'a rappelé un film sauf que je ne sais plus lequel ><
Et je vois qu'on a usé du même subterfuge pour caler douzièmement. :noange:
-
Sympa Chouc' mais un poil long peut-être (l'autre pourrait en caser une petite pour dynamiser l'affaire). Et c'est sûr que sans PQ ils sont mal barrés ! :mrgreen: (sur ce tournage de m...)
-
Vi, c'était trop long, mais le "douzièmement" ne me laissait pas vraiment le choix ><
-
Il est assis nu sur ses fesses. Les plis de sa peau se tordent en spirale. La perceuse fore sa cuisse. Le sang gicle dans un hurlement de douleur. Mais il ne se relâche pas, c'est un professionnel. Il sait que premièrement, il doit tenir au moins une minute ; deuxièmement, il doit conserver un regard aussi neutre que possible ; troisièmement, il doit faire un signe de temps en temps pour prouver qu'il reste maître de ses moyens ; quatrièmement, il doit déclamer au moins quatre vers à un moment ou un autre ; cinquièmement, il doit conserver le contrôle de l'outil pour ne pas creuser trop profondément et risquer de mourir ; sixièmement, il doit adresser un sourire au public de ce spectacle grand-guignolesque au moins une fois ; septièmement, il ne doit pas vomir, se pisser ou se chier dessus ; huitièmement, il doit exécuter un mouvement d'une nature spectaculaire à l'aide de son engin et sans arrêter de se labourer la jambe ; neuvièmement, il doit avaler une substance dont il ne découvrira la teneur qu'au moment où l'arbitre la lui apportera ; dixièmement, il doit donner la réponse à une opération arithmétique basique que lui proposera ledit arbitre ; onzièmement, il doit saluer son public vers les dernières secondes ; douzièmement, il doit avoir conservé suffisamment de forces pour éteindre l'appareil.
Il en est à trente secondes. Régulièrement, toutes les demi-dizaines de secondes, il a levé la main pour démontrer sa lucidité. Il a expédié quatre vers de Baudelaire dès les dix premières secondes, un choix stratégique atypique qui a provoqué une vague d'étonnements - d'habitude, les participants préfèrent conclure par leur prestation par la tirade poétique, qui est toujours d'un bel effet. L'arbitre se rapproche à cet instant de lui, et lui présente son plat du jour. Il s'agit d'une assiette de cloportes arrosées de sang de porc. Il en profite pour retirer une main de la perceuse et saluer son public en étirant les lèvres de toutes ses forces. Le geste est très impressionnant et reçoit une salve d'applaudissements. Il se met à mâcher quand soudain il a une idée. Après avoir fait une bouille du tas d'insectes, il les recrache par terre et se tordant dans tous les sens pour ne pas perdre le contrôle de sa perceuse, il se baisse avec difficulté et se met à lécher la bouille immonde. Ce sera son moment spectaculaire. La foule est en délire. Plus que quinze secondes.
- 12 fois 12 ? demande l'arbitre.
Il n'a pas le droit à l'erreur.
- 144 ! beugle-t-il.
- C'est exact ! s'écrie l'arbitre, et les hurlements de joie des spectateurs inondent la salle.
Plus que dix secondes. Il lève le poing en signe de victoire, salue son public avec fougue. Des larmes lui échappent. C'est mauvais.
C'est terminé. Il est emmené sur un brancard, sous les acclamations de la foule.
Une heure plus tard, les résultats sont annoncés.
- C'était une finale palpitante, et le premier candidat nous a offert une prestation mémorable. Malheureusement, le jury a décidé de lui retirer cinq points pour avoir hurlé au départ, et pleuré à la fin, ce qui fait une boucle du plus mauvais effet. De plus, la tirade poétique n'a pas été judicieusement placé, et il perd par conséquent deux points supplémentaires. Notre grand gagnant de cette année est donc le second candidat, qui est parvenu à s'injecter des flammes liquides par intraveineuse pour faire fleurir des emphysèmes sur tout son corps. Si vous restez avec nous, sa prestation sera retransmise une fois de plus dans quelques instants. Ne zappez pas !
-
Excellent exta ! C'est bien dégueu et le sens me plait beaucoup. Écriture maîtrisée là aussi (en même temps, t'as éclaté les 10 mn :-¬?), vraiment chouette donc. Et les règles du jeu sont bien crades !
Vite, vos mots pour une dernière manche si vous êtes partants !
-
Rémi, j'adore ! Il y a de super trouvailles, "réfléchir moins et faire mariner" :D
C'est vraiment bien pensé !
Chouc', pareil, je me suis bien marré :D
L'idée de sauter les numéros était tordante !
Et je vois qu'on a eu la même idée pour les nombres ^^
(désolé au fait, j'ai trop tardé)
-
Oh my god mais quelle horreur :aah: :aah: :aah:
C'était très bien écrit Exta, rien à redire, mais ça m'a un peu collé la nausée aussi :/
Ce sera ma seule manche, belle soirée les gens.
-
Oui j'ai fait 30 minutes, encore désolé :-[
Bien sûr, va pour une autre manche !
802 !
Edit : tu pars déjà Chouc :(
Bon ben 499 :-\
-
Je vous donne un chiffre ? Pour le folklore : 665
Je viendrais vous lire.
-
bon, 802 803 665 alors !
pop-corn
porc
moteur
(j'écris en 10mn et je file, je te commenterai demain)
-
Seul dans son canapé, pop-corn entre les cuisses,
Il mate un pauvre film déjà vu ce navet.
Son ordi éclaté par ce gros dépravé
N'a pas pu supporter son grand concours de glisse.
Les touches engluées, il reste canal plus
à l'heure du crypté pour le faire baver,
mais c'est pas le bon soir : un romain cri "Avé"
au grand Jules César au pied d'un tumulus.
Gérard n'a plus la gaule et se mate un péplum,
Du maïs expansé lui couvre le sternum
Et sa main sans chaleur lui tripote la nouille.
César a pris la Gaule et se gausse en sandales,
Traitant ses ennemis de vauriens, de vandales
Débandade de Gégé bourré qui se dépouille.
-
C'était une soirée merveilleuse. Il est arrivé à l'heure, magnifique dans sa chemise blanche au col négligemment desserré. Ses cheveux lisses tombaient par mèches sur son visage, ça lui faisait un regard monstrueusement attirant. Ses yeux bleus me dévisageaient avec intensité. Il était tellement beau.
Nous sommes allés voir un film d'horreur, Sinister. Ça parlait d'un écrivain qui venait d'emménager avec sa famille dans un petit coin un peu paumé des Etats Unis, parce qu'il enquêtait sur meurtre, et qu'il espérait y trouver une matière pour son nouveau roman. Ce n'était pas réellement effrayant, ou plutôt, je n'avais pas le temps d'avoir peur avec ma tête qui reposait sur son épaule. Son cou sentait si bon. Ses cheveux me chatouillaient le nez. Sa main glissait sur mon dos. Je frissonnais, et pour essayer de le cacher, je me mettais à remuer un peu, je prenais du pop-corn ou je jetais un coup d’œil distrait à mon téléphone.
Nous nous sommes embrassés dans sa voiture, entourés d'obscurité. Nous avions décidé d'aller faire un tour à la sortie de la ville. Il y avait un léger courant d'air qui me parcourait le corps. Le léger vrombissement du moteur avait quelque chose de magique qui me donnait envie de me fondre en lui. J'ai parcouru son corps de mes mains, passé mes doigts sous sa chemise et senti son ventre remuer contre mes caresses.
Il a ôté ses lèvres des miennes, s'est écarté de moi et m'a regardé bien en face. Il a pris ma main et l'a déposée contre son sexe.
- Suce-moi, il a dit.
Je me suis figée sur place. Je ne voulais pas. Pourquoi disait-il ça ? J'ai essayé de prendre un air jovial. Mais mon sourire a glissé sur mon visage. Mon cœur me faisait mal. Il ne paraissait pas plaisanter. J'ai voulu pleurer. Mais j'ai fait un effort, un faible rire s'est échappé de mes lèvres pour venir mourir sur son regard ardent. Il ne plaisantait pas.
- Suce-moi, ou je te laisse ici, à la merci du premier venu, et je rentre.
Porc.
-
@Rémi
:\?
Je te concède le porc, même s'il n'est pas explicitement nommé. Je vois le pop-corn aussi évidemment. Mais le moteur...
Néanmoins, un sonnet en 10 minutes, j'applaudis des deux mains !
@Exta
Décidément, tu as l'âme d'un poète ce soir ><
C'est très bien écrit encore une fois, j'ai eu mal au coeur pour ta narratrice, bravo.
-
hihi, Rémi a oublié des mots ^^
Mais à part ça, c'est vachement bon. Le rythme avec les répétitions sonores (allitérations, qu'on dit :???: ?) sont énormissimes ! Et l'idée bien trouvé ; en particulier la deuxième partie.
Chapeau pour cette dernière manche !
A la semaine prochaine !!!
Edit : merci Chouc' ^^
Mais c'est vrai que c'est vachement triste :(
-
>< >< ><
Je sais d'où m'est venue mon inspiration pour la manche 2. C'est un texte de WEG, il y parle d'une compétition de ce genre, avec une perceuse aussi je crois.
T'es un génie, WEG, excuse-moi.
Et mène-moi au bûcher pour de bon cette fois :aah:
-
Y'aura du fouet ce soir, mon chou >:D
-
Oh
ouiiiiiiiiiii non :aah: !
Parce qu'il faut savoir, mesdames et messieurs, que Nocte ici-présent a déjà écrit un texte avec un concours d'art à celui qui s'auto-mutilera le mieux bien avant !
Je répète : génie _/-o_
Et sinon pour le fouet, ce sera sur le bûcher ou avant :-¬? ?
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ouais, génial ! Si vous nous faites une séance de tortures en tout genre, n'hésitez pas à la poétiser et à nous abreuver de vos mots.
Exta, ton dernier texte est hachement bien écrit et glaçant sur la fin. Tu étais d'humeur "gros salopard" hier soir dis-donc ! Bref, j'ai bien aimé le texte, j'ai cru un instant que ça allait finir avec un talon aiguille dans l'oeil...
Et sinon, oui mon pseudo sonnet n'intègre pas "porc" et "moteur"... Je les avais en tête en démarrant et j'ai carrément zappé ! Pour le porc, on voit bien comment le caser, pour "moteur" je pensais faire le lien avec le cinéma et donc j'ai oublié. Sinon, les rimes changent entre le premier et le deuxième quatrain et j'ai un vers à 13 (le dernier : lire "débandad' "...) ; merci à Zag pour l'inspiration "Gérard" que j'utilise de temps en temps ;)
Bref, chouette soirée hier, à dimanche !
-
Hé ho !
Il n'y a personne qui dicote ou quoi !
-
Je suis là mais sans dico.
-
mince, j'en ai pas non plus ><
-
(cherche rapidement une solution)
Je peux prendre trois mots au hasard sur le Wiktionnaire (http://tools.wmflabs.org/anagrimes/hasard.php?langue=fr) ?
-
Oui ça me va :)
Du coup on commence quand ?
-
Maintenant :mrgreen: ?
rejointer : jointer à nouveau https://fr.wiktionary.org/wiki/rejointer
coltiner https://fr.wiktionary.org/wiki/coltiner
aigomancie : divination par les chèvres https://fr.wiktionary.org/wiki/aigomancie
-
ok, ça marche ! c'est parti !
-
L'année est 2047. L'Education nationale a perfectionné l'art de l'orientation scolaire et le verdict est définitif : Luc aime les animaux, est créatif et amateur du travail bien fait. Il sera aigomancien.
Luc a quinze ans, n'a pas le choix et regrette à peine d'avoir cocher les réponses au hasard - ce qu'il aime surtout, c'est poursuivre ses pulsions sexuelles d'ado, et les excuses pour sécher les cours qui vont avec.
L'année est 2048. Luc regrette tout.
L'aigomancie est une horreur ; c'est une charge de travail constante, parce qu'il doit se faire berger aussi. La mère de Luc ne se plaint pas, l'encourage dans la poursuite de ses études, mais l'oblige à garder les chèvres dans sa chambre. Il se coltine leur odeur à longueur de journées - passe encore, la sienne n'est pas idéale non plus ; mais elles broutent ses couvertures et grignotent les câbles de son casque de réalité virtuelle.
L'année est 2049. On le laisse enfin tuer les chèvres à l'occasion, pour deviner un peu - bidouiller dans leurs tripes, les défaire et les rejointer, et Luc y trouve un soulagement profond.
Il comprend enfin : il peut prendre plaisir à faire son travail, si celui-ci implique de déchiqueter des frustrations bêlantes. Malheureusement, l'aspect créatif laisse à désirer : il éventre et déchire avec brio, transforme les bêtes en trophées splendides, mais est incapable de prédire quoique ce soit de convaincant. Les perspectives d'avenir sont négatives.
L'année est 2051. Après avoir échoué deux fois les examens d'aigomancie, Luc est renvoyé en orientation. La procédure est cette fois personnalisée, et passe par un entretien direct. Les choses sont plus claires : compétences en éviscération, frustration pendante, capacité d'évasion et de dissimulation habile. Luc sera serial killer de chèvre - carrière courte, mais avec potentiel de reconversion rapide dans la télé-réalité.
-
Cela fait longtemps que je travaille sur ce bel édifice. Construit entre le XIIe et le XIVe siècle, il dresse majestueusement ses tours au dessus du tympan qu'il m'échoit aujourd'hui de rejointer, suspendu à une petite nacelle en bois ne m'évitant la chute que par une paire de cordes en chanvre.
Je dois éviter que le mélange ne prenne avant d'avoir replacé les carreaux, et l'agitation en contrebas n'aide pas : c'est encore moi qui dois me coltiner les tours de pinceau, pendant que le maître d’œuvre me fait descendre depuis le toit les éclats colorés qu'il a restauré la veille.
Une clameur à nouveau sur le parvis, on dirait que ça s'agite encore ... visiblement il y a une tzigane qui en train de pratiquer l'aigomancie et de faire compter jusqu'à dix son petit caprin. Difficile de continuer à travailler avec tout ce boucan.
Oh et puis zut, je peux bien m'arrêter pour regarder un instant, après tout l'abbé et le capitaine des gardes qui a cessé sa patrouille n'ont-ils pas les yeux rivés sur elle. Et ce jeune bedeau hideux qui croit que personne ne le voit, ne fait-il pas de même ? Il faut bien avouer que ce petit numéro est sympathique, j'en parlerai à mon beau-frère Victor dimanche prochain.
****
Mince barnacle, en lisant Luc et éducation, j'ai cru au début que tu parlais de Luc Ferry ! C'est sympathique, j'aime beaucoup la toute fin.
-
rejointer ; coltiner ; aigomancie ;
Je pense que je l'ai toujours su, que j'allais finir par péter une durite. Seulement, je ne l'ai jamais admis. C'est sans doute pour ça que le fil a cassé si brutalement. C'était un samedi banal, j'avais erré dans la ville comme un fantôme, enchaînant café sur café. Une impression de flottement m'avait accompagné toute la journée. Puis le soir tombé, je suis allé dans un bar boire un coup. J'ai essayé de me perdre dans le mélange de bruits disparates, rires, musique, cris, bouteilles brisées. Pourquoi j'ai senti que je perdais le contrôle ce soir-là, parmi toutes les autres soirées insignifiantes de mon existence ? Je l'ignore. Mais c'est venu comme ça, sans frapper à la porte, sans demander ma permission. Quelque chose s'est brisé.
Je suis allé danser, ivre et fou, mon corps ne répondant plus de moi. Il me restait à peine assez d'esprit pour avoir peur. Mes muscles occupaient toute ma conscience, je ne percevais qu'en arrière plan la présence d'un danger, l'urgence de rejointer quelques deux câbles qui s'étaient détachés dans un coin de ma tête. Je suis tombé par terre, j'ai vomi. On est venu me ramasser. J'ignore qui s'est coltiné la tâche de venir à mon secours, mais il ne s'agissait probablement d'un mec très occupé car il s'est contenté de me traîner jusqu'à la sortie et m'a laissé par terre.
Ma tête s'est mise à tourner, le ciel et la terre ont permuté et je suis resté là à pendre par le sol, le sang au cerveau. La vie n'avait plus de sens, les repères étaient morts. J'ai cru voir un homme s'approcher de moi. J'ai dû rêver, car il m'a lu mon avenir. Il m'a dit un futur qui n'avait pas de sens, il m'a expliqué qu'au terme d'une séance d'aigomancie avec des poules, il avait eu la vision d'un homme qui se pendrait par les pieds pour ressusciter.
Aussi bizarre que fut sa révélation, je me suis senti soulagé mais il m'a ensuite dit qu'il s'était trompé de personne et qu'il ne s'agissait pas de moi.
Je crois que je suis mort.
(Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh... NUL ><)
-
Cool barnacle, t'as bien géré les contraintes, t'as crée un univers sympa.
Bienvenue Olaf ! J'ai bien aimé également, décidément vous avez assuré :)
-
Olaf : tu t'en es le mieux tiré avec aigomancie, lier ça à ND de Paris est vraiment une chouette idée ^^
extasy : t'es parti sur la piste du délire et du coup t'as eu du mal à savoir où l'amener je crois (j'ai fait la même chose), mais en tant que déflagration humaine, c'est bien foutu.
Olaf, tu as un dico pour enchaîner ?
Sinon je laisse qui veut piocher trois mots avec le lien que j'ai donné.
-
C'est parfaitement ça, barnacle, je suis parti sur le délire sans savoir quoi en faire ^^
Et moi ma connexion est pourrie, donc Olaf si tu n'as pas de dico tu veux bien piocher au hasard sur le lien ?
-
Désolé, je suis juste de passage et j'ai juste un dico médical.
Extasy je pense que tu peux garder ce texte comme illustration de ton pseudo. Ça fait très très bad trip comme texte.
Histoire de vous aider à reprendre la suite :
- Phalanstère
- Théocratie
- Nègre
-
Une erreur très simple, mais profonde, est commise aussi bien par les historiens que par les badauds en matière d'histoire parlementaire. Lorsqu'on regarde les gravures parlementaires dans la presse du XIXe, ce que l'on considère généralement comme des caricatures sont les représentations réelles, et les représentations crues réelles sont des idéalisations.
Louis-Philippe, qu'on le veuille ou non, avait bien une tête de poire. Ca n'est qu'avec l'invention de la photographie que le haut comme le bas-peuple se sont décidés à avoir l'air "normal" ; si le bas-peuple a le plus longtemps présenté des exemples difformes, c'est que la photographie a plus tardé à s'y installer.
Aujourd'hui, l'image est partout ; il est donc facile de comprendre cette erreur. Il est tout aussi facile de la dissiper. Replongeons dans l'atmosphère de l'époque : on disait le nègre inférieur à l'homme blanc - qu'est-ce aujourd'hui ? Une caricature, moins que ça. Qu'était-ce à l'époque ? La réalité vécue.
Il nous faut simplement apprendre à prendre la réalité vécue au pied de la lettre. Les théocraties de l'Egypte ancienne avaient oui, d'une part des personnes n'existant que de profil - mais plus profondément, ces personnes étaient divines.
On proteste ; on dit que le XIXe siècle au moins, était positiviste. Positiviste ? Regardez l'héritage de Comte : des fous comme Fourrier, s'imaginant que la liberté de l'homme était dans l'enfermement dans les phalanstères ?
On proteste ;
On proteste !
Est-il si difficile d'admettre que ma thèse n'est pas folle, et que je ne le suis pas ? Vous me dîtes caricatural, vous me traitez de monstre de foire et... Ne comprenez-vous pas l'embarras dans lequel cela me met ?
Car si c'est votre réalité vécue, alors...
-
On parlait beaucoup. On parlait de changer les choses. On disait que l'avenir nous attendait. On avait de l'ambition. On espérait devenir quelqu'un. On voulait grandir, devenir des hommes et des femmes respectables. On avait confiance en nous.
On avait beaucoup d'idées. Améliorer la politique. Révolutionner la littérature. Créer de la musique comme on n'en voyait plus. Etre de grands sportifs, battre des records. Etre de bons enseignants, véhiculer le savoir. Méditer. Réfléchir. Philosopher.
On a discuté économie, de droits de l'Homme. On a haussé le ton. On a clamé être d'honnêtes gens. On avait plein d'idées. On a parlé de démocratie, de monarchie, de théocratie, à droite à gauche.
On a parlé de bidonvilles, centres sociaux, de phalanstères ; les plus audacieux ont évoqué la fin du monde et les bunkers. On a voulu s'armer, se battre, défendre, aider. On était fier, on avait des idées, on pensait ; on allait être quelqu'un.
Puis on est sorti. Quelqu'un a dit nègre. Et on a bien ri, dans la cour d'école.
-
J'avoue que j'ai eu un peu de mal à te suivre sur ce coup ^^
Ca reste bien écrit, ça c'est sûr, mais le fond m'échappe ; mais attention, c'est sûrement moi qui manque de référence ou qui n'ai pas compris ^^
-
C'est très chouette exta. Dire "cour d'école" plutôt que "sortie du boulot", "sortie de l'amphi", "cour du lycée" ramène bien à cet usage des mots et des grandes idées comme un simple moyen de s'exciter les uns les autres, de se faire plaisir avec la même facilité puérile possible que de dire un méchant mot.
Et ouais, j'ai fait le mien plein de références, c'est peut-être un peu difficile à suivre. Mais les mots d'Olaf m'amenait inévitablement vers le XIXe.
Si tu veux en proposer trois derniers, vas-y ;)
-
Ah ouaip, c'est pour ça que j'ai eu du mal à comprendre ^^
Tu peux proposer les mots ? Mon internet est vraiment affreux !
Ah et merci, content que ça ait marché. Tu as raison à propos de "cour d'école", je ne l'ai pas choisi consciemment mais je ne me vois pas utiliser "sortie du boulot" ou les autres expression que tu as citées, en effet. Et ouaip, je me suis basé sur ce sentiment que tu expliques bien, même si la chute est, heureusement, inventée.
-
Ok :
épinage : Épines qu’on lie autour d’un jeune arbre pour le protéger dans sa première croissance.
voïvodie : Province de Pologne : gouvernement d’un voïvode.
s'enorgueillir
-
Le jeune Nicolas devait avoir un grand avenir. Sa maman y tenait ; son père était gouverneur de la voïvodie de Cracovie, son fils devait bien atteindre au gouvernement national. Ministre. Oui, ministre - elle s'en contenterait, tant que son petit-fils était président.
Alors maman choyait le petit Nicolas. Dès qu'elle put le sortir, le présenter au monde, elle l'habilla magnifiquement, lui accolant des médailles militaires factices et glissant sur un collier une croix chrétienne pesante - c'était son épinage, autant de décorations plantées sur lui pour qu'il se sente important, qu'il remarque tous les regards s'arrêtant sur lui. Il lui fallait l'habitude d'être vu et connu pour qu'il se fasse visible, se sache destiné à de grandes choses.
Le pauvre petit Nicolas, malheureusement, ne ressentait tout cet attirail que comme un poids ; son petit esprit de bébé, de bambin, de mioche puis de jeune enfant ne subissait chaque pièce collée sur lui que comme autant d'attentes - c'était le poids d'un autre ; c'était un poids demandeur, qui ne lui donnait que l'envie de la sieste.
Il apprit à six ans qu'il allait être envoyé dans la meilleure école de Cracovie, qui faisait porter l'uniforme. Cette nouvelle le transfigura : il rayonnait d'avance de cette libération. Sa mère vit dans ce rayonnement une aura et, du même coup, abandonna tous ses efforts : elle les pensait accomplis, était fermement convaincue d'être la meilleure éducatrice du monde et ne laissa jamais rien affaiblir cette opinion - les mauvaises notes, les détentions, la prison. Tout cela n'était que le parcours mouvementé d'un grand leader charismatique, elle s'en enorgueillissait : un dictateur peut-être, plutôt qu'un ministre, en naîtrait.
La mère de Nicolas mourut quand il avait vingt-deux ans. Il avait tout oublié de cette enfance pesante, des décorations de sapin de Noël dont il avait été affublés ; il n'en était que silencieusement formé. C'est pourquoi quand, ouvrant la lettre contenant les dernières mots de sa mère lui, le paria, l'endetté économique, social et moral, incapable de s'imaginer un avenir, pleura :
"Je suis fier de toi, mon fils. Tu es tout ce que j'ai rêvé que tu deviennes."
-
Le Patron Moyen est une curieuse espèce en voie de développement. C'est généralement une personne très fière d'elle, pour une raison qui jusque-là demeure inconnue. On le reconnait surtout à son cri de guerre, ses hurlements étant capable de traverser n'importe quelle surface, bois, pierre voire béton. Un autre moyen de savoir si l'on a affaire à un Patron Moyen est de se présenter à lui pour lui demander une faveur. C'est un exercice périlleux, et il est recommandé d'opérer avec une grande prudence. Quelle que soit la nature de la requête, il est toujours judicieux de s'armer d'une bon prétexte pour éviter d'essuyer un cri qui s'avère souvent fatal lorsqu'on n'est pas correctement protégé.
La meilleure méthode pour côtoyer un Patron Moyen reste la flatterie. Il est essentiel d'enrober chacune de ses paroles de miellerie, et de glisser dans ses commentaires quelques mots élogieux suivant un rythme complexe qu'il faut apprendre à maîtriser.En effet, malgré sa susceptibilité, le Patron Moyen est rapidement désarmé face à un mot sucré lancé au bon moment. Voïvodie, il n'en demeure pas moins une un être sensible à l'épinage délicat qu'il faut arroser de gentillesses en permanence. Avec de la persévérance, il devient possible de gagner sa confiance, voire de l'adopter. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ; c'est là un mantra à répéter matin, midi et soir.
Enfin, il ne faut surtout pas oublier que de par sa nature, la capacité du Patron Moyen à s'enorgueillir supplantera immanquablement l'affection qu'il pourrait éventuellement arriver à éprouver à votre égard. C'est pourquoi il faut toujours rester sur ses gardes et ne jamais le froisser ; le risque d'y perdre des plumes ne disparaît jamais vraiment.
-
T'as à peine déguisé le fait que tu avais la flemme pour voïvodie et épinage je trouve, mais le texte en lui-même est chouette ^^. Le coup d'étudier le Patron Moyen comme une espèce est sympa. T'aurais peut-être pu le traiter plus pleinement comme une plante, du coup.
-
Cette-fois, j'aime beaucoup. Un peu plus de dix minutes et tu as une histoire avec début, milieu et fin, et chargée. L'ellipse avec les mauvaises notes, les détentions et la prison est énorme. La fin est chouette aussi, même si perso je trouve que c'est trop explicatif de dire lui, le paria, l'endetté économique, social et moral, incapable de s'imaginer un avenir. Bref, cette insistance ne m'a pas trop convaincu, mais je peux me tromper dans ton intention bien sûr.
Sinon, c'était vachement cool ^^
Edit : ouip, je ne me suis pas foulé et je manquais d'idées en plus, my bad. Argh, je pensais bien à la plante, et après je ne sais pas pourquoi je l'ai pas fait (je pense que c'est parce que j'avais envie de caser le coup du susucre à son patron ^^).
-
L'insistance est en trop, tu as raison, "le paria" suffirait.
J'arrête là en tout cas. Soirée pas très dans les règles, mais de chouettes trucs :)
-
Ouip, c'était chouette, comme d'hab :)
A la semaine prochaine !
-
Ouip, c'était chouette, comme d'hab :)
A la semaine prochaine !
La semaine prochaine c'est maintenant !
Partants ? Qui dicote ce soir ?
-
Plutôt dix fois qu'une :)
-
Je suis là aussi (plutôt à partir de la demi si possible).
-
J'ai bien envie aussi ce soir tiens, vu que je suis là posé à rien faire...
-
Ouais trop cool que vous soyez là les copains !
J'attends vos nombre entre 1 et 1089 :)
-
719 !
-
204.
-
487 !
-
organophosphoré (se dit d'un produit chimique de synthèse dérivé du phosphore)
cinèse (déplacement d'un animal provoqué par un agent externe et dont la vitesse varie selon l'intensité du stimulus :o)
guise
bon courage !
-
Regardez bien ce qui se passe lorsque j'appuie sur cette manette. De l'extérieur, on ne remarque rien. Mais eux, voyez comme ils réagissent ! Si mon mouvement sur le joystick se fait plus doux, les voilà qui dansent presque, c'est la magie de la cinèse que nos ancêtres ont inventée après avoir imaginé le concept de ce monde clos.
Bien sûr, n'importe lequel d'entre vous pourrait jouer à sa guise avec ce simple petit bâton. Tournez le à droite et c'est la guerre, tournez le à gauche et la famine se répand, les oiseaux tombent et la mer se meurt. Sans un bruit les atomes perdent de leur superbe et s'avachissent : leurs électrons palissent. Mais n'arrachez jamais le manche, n'appuyez pas sur les touches n'importe comment. Lors des essais de qualification de notre jouet, le Comité des Sages a oublié d'inhiber les essences organophosphorées et de catalyser les réactions d'oxydoréduction au sein de la bulle, alors imaginez si vous tripotez les boutons outre mesure.
Voilà, ce n'est guère plus compliqué que cela. Un peu de vert, un peu de bleu, quelques vers et des bleus, nos humains s'amusent et égayent nos soirées. Allez-y ! Jetez un peu de soufre, vous les verrez courir ; cassez les ampoules et leur ciel se lissera d'éclats d'argent.
-
Lorsqu'il retire pour la première fois son poing, mon visage n'est déjà plus qu'une plaie bouillie rouge et humide qui remue en crachant du sang par de nouveaux orifices.
Lorsqu'il retire pour la deuxième fois son poing, j'ai déjà plusieurs nouveaux visages qui s'agitent par morceaux sur mes os creusés de fentes.
Lorsqu'il retire pour la troisième fois son poing, je n'ai plus de figure, je ne suis plus un homme, je ne suis qu'un animal agonisant qui tressaute par cinèse en balbutiant des lambeaux de gestes désespérés pour recouvrir le trou organophosphoré de litres de sang qui pend sur mon cou.
Lorsqu'il retire pour la quatrième et dernière fois son poing, je revis toute la scène d'en haut, faisant défiler les images à ma guise, apaisé, presque curieux du spectacle cauchemardesque de ses bras qui s'abattent sur ma tête, amusé par l'homme devenu bête qui me dévore la face et continue de frapper alors même que plus rien ne sépare son poing meurtrier du sol.
(je suis un psychopathe :neutre: )
-
Le vaisseau avait à peine atterri, la sphère plastique de son socle s'applatissant et s'accommodant de chaque recoin du sol, pour s'y ancrer fermement, que Zork en sortit comme en s'en décapsulant et partit dans la direction opposé à la spatiogare.
Sortir précipitamment était dans ses habitudes : sur ces vieux modèles, le fluide produit en excès par la combustion, liquide organophosphoré bleu, s'évacuait vers le sol aussitôt l'appareil posé. Pour ainsi dire, la machine pissait ; et l'odeur était une bonne raison de presser le pas.
Mais, dans les centaines de voyage interstellaires qu'il avait fait jusqu'alors, Zork était toujours parti - comme on s'y attendrait - droit vers la spatiogare pour enregistrer dûment le véhicule, peut-être profiter du bar, y grignoter un morceau et y engloutir un tonneau. Il ne savait pas trouver du travail autrement : boire, boire à sa guise et espérer que quelqu'un avait besoin d'un pilote et d'un vaisseau pour déplacer un peu de cargo.
Et peu importe le cargo quand on a l'ivresse, disait-il toujours. Il ne regardait pas, et était réputé pour sa discrétion. Il lui arrivait, bien sûr, d'être forcé de savoir ce qu'il transportait, au moment de l'embarquement ou de la livraison, mais jamais il n'en pipait le mot. Aux questions posées, il baillait, feignait l'ivresse, s'assurait toujours de ne rien dire ni de ce qu'il avait transporté, ni de lui - il répétait ses tarifs : tant reçu à l'aller, tant reçu au retour.
Mais ce jour-là, on vit son vaisseau-ventouse se poser, pisser ; on vit l'ombre de Zork en sortir, tituber, comme par hasard, cinèse illogique due à un stimulus anormal, dans la direction opposée à la spatiogare ; s'arrêter près d'un poteau pour vomir, puis partir jusqu'à disparaître pour de bon.
Certains dirent qu'il s'était retrouvé avec la livraison de trop, celle qu'il ne pouvait pas accepter ; d'autres qu'il avait touché le gros lot ; d'autres qu'il avait perdu la tête.
Dans la direction opposée à la spatiogare, il n'y avait que le désert, et ses mirages.
-
Et merde :facepalm:
"Rajoutes-en un peu. Voilà. Voilàààà. Mais putain pas trop bougre d'idiot ! Allez dégage de là."
C'est un génie ce type. Mon maitre. Le gars a pas eu une enfance facile, c'est ce qu'il m'a dit quand il m'a embauché. On avait discuté autour d'un verre, son teint pâle et sa barbe mal taillée m'avait intrigué ; on était rentré à 3h du matin, bras dessus bras dessous à son labo ; on avait fait l'amour. Sans doute le meilleur entretien d'embauche de ma vie.
"Scalpel."
Ca fait quatre ans maintenant. Au début il me faisait faire que des petites émulsions, des tests, des préparations de labos bateaux bien en dessous de mon niveau, et puis, il a commencé par bribes à me parler de son projet.
"Préparation organophosphorée au sulfate d'amonium. Ohh, sublime couleur, t'es pas loin d'être un dieu. Tu y as passé la nuit je parie ? Tu y as passé la nuit."
On avait continué à coucher un peu ensemble, il me disait qu'il aimait bien les jeunes garçons comme moi, les mèches rebelles qui tombent sur des yeux rebelles, et autres gentillesses du plat de la main. J'ai toujours gardé mon appartement, il ne s'est jamais rien passé de plus. Il me disait qu'il ne voulait pas mélanger travail et vie privée, que mes petites gateries au coin de la paillasse quand nous restions trop tard, ce n'était rien, rien qu'un besoin de contact humain, nécessaire pour garder la force, mais rien tout de même.
"Bordel tu l'as mis où?! Tu l'as où encore cette connerie de merde?! Mais quel putain d'incapable, un con pareil en guise d'assistant ! ... Ah c'était là. Excuses-moi. Mais tu pouvais pas le dire aussi tête de con?!"
Il me caresse la joue.
"Tu vois on y est ! On y est hahaha ! Mon petit mon petit, tu étais ma pièce maitresse je dois l'avouer ! Oh si tu savais, si tu savais comme je t'ai aimé ! Bien plus que les autres, tu sais."
Et oui, je le vois. Là dans cette immense pièce les néons multicolores s'allument, du mur, du sol, du plafond : d'immenses miroirs recouvrent tout.
Là, je me vois tournoyant, lentement au début. Là, une musique de crécelles envahit mes oreilles. Là où mes bras prisonniers de tubes métalliques, collés à la paillasse du labo, là où me tête, coincée derrière une vitre où le froid m'a engourdi, pour toujours je crois.
Là je me vois, je nous vois.
Des dizaines de jeunes laborantins aux blouses volantes tournoient au rythme des flesh, des néons et d'une musique douceureuse, lancinante, entreinante, captivant en rythme nos yeux ecquarquillés en train de se perdre, glissant sur les miroirs terribles et infinis. Nous sommes infinis. Tournayant dans l'infini en cinèse notre caroussel macabre, petits chevaux de chairs sans peau, accolés d'une tête effarée mécanique, là des jambes courants dans le vide, à doss de chien des montagnes à tentacules vertes, ici des bras s'accrochant fermement à la barre du manège, et sa tête tentant d'hurler un pénis profondément enfoncé dans la bouche. Et en face de moi tournoyant, moi même et ses clones, des bras dans une caisse en métal, ornée de parrures d'or, mon visage las à demi penché, orné de bois de cerf. Là moi le seul et l'unique au sommet de cette pyramide mortuaire et pourtant vivante, maitre de ce jeu dont je n'ai jamais connu les règles.
-
(je suis un psychopathe :neutre: )
Tu vas rire en lisant le mien alors exta :facepalm: (je dépasse tout le temps sur le temps d'ailleurs c'est abusé, désolé les gars :/ )
J'ai pas tout saisi Rémi, ca semble très démiurge mais suis un peu passé à côté (elle est jolie la dernière phrase)
Exta, Popopo, c'était fort, ca fait mal, c'est que c'était bien écrit !
Interessante cette scène et sa mise en place Barnacle ^^
-
J'ai casé cinèse à l'arrache dans le mien, je l'avais oublié à mi-chemin :/
Rémi : sympa. Un peu dommage pour moi qu'on ne sache pas vraiment qui parle à qui dans ce monde-là (un démarcheur, des parents, un professeur ?), mais pas mal.
extasy : c'est très solide. Le fait que le sujet soit au fond le détachement plus que le gore vend bien le truc.
Ben.G : j'aime beaucoup l'amorce, et je suis pas loin de beaucoup aimer le tout mais je n'arrive pas à me représenter vraiment la construction finale.
-
Arh, mon commentaire a été effacé...
Donc, je disais :
Exta, "plaie" et "déjà" me semblent de trop. Sinon, c'est chouette (pas très choupinou :D)
Barnacle, joli, beau placement de cinèse, et ton perso est bien présenté, on ne le reverra plus...
Ben, ben, ben... Tu t'es lâché encore :mrgreen: Ça part en vrille sur la fin, pas évident de capter le délire, mais c'est bien trash et ça laisse pas de marbre ! Chouette écriture aussi.
-
@ Rémi : Pwah, j'ai beaucoup aimé. L'idée est plutôt bonne, mais c'est surtout l'écrit, avec quelques très belles perles par-ci par-là qui font tout le charme. (t'as galéré avec organophosphoré, comme moi :D)
@ barnacle : comme d'hab, ton habileté à insérer une impression de réel, un sentiment familier dans des récits improbables, me fascine. Bien joué aussi !
@ Ben : Bah toi c'est cette capacité de trouver des idées en abondance et d'en faire un texte à 120 à l'heure qui m'épate. Très très bon aussi. (ouaip, t'es plus psycho que moi :mrgreen: )
Très très très chouette première manche les gars :)
Edit : 803 !
-
D'accord avec barnacle, c'est le détachement qui fait ton texte, Exta. Chouette.
Et Ben, ton labo est vraiment chelou, y a des idées pour un texte bien plus long !
J'ai pas tout saisi Rémi, ca semble très démiurge mais suis un peu passé à côté (elle est jolie la dernière phrase)
Oui, je suis resté flou... j'ai pas voulu montrer les "êtres" qui jouent. (je suis content aussi de ma dernière phrase, tout ça pour ça xD)
La suite ?
-
J'ai édité pour mon numéro.
Et ouaip, la dernière phrase est top Rémi.
Et barnacle, le coup de la pisse est extra au fait xD
Ah et Ben, je dépasse tout le temps aussi, psychopathes, retardataires, insomniaques, c'est qu'on a pas mal de points communs dis-donc :D
-
Ouaip je la trouve pas clair non plus la scène final, faudrait que je m'entraine à la réecrire ca peut être utile sur le placement dans l'espace
Bah toi c'est cette capacité de trouver des idées en abondance et d'en faire un texte à 120 à l'heure qui m'épate.
Si seulement je pouvais finir les textes que j'ai vraiment envie d'écrire à a même vitesse :relou:
241 !
(pause clope, j'aurai du retard, mm'attendez pas)
-
Bah c'est un vieux modèle exta, c'était avant qu'on ait l'idée de génie de rajouter des couches aux vaisseaux.
653.
-
Si seulement je pouvais finir les textes que j'ai vraiment envie d'écrire à a même vitesse :relou:
Ha ouais, pareil aussi tiens, je mets parfois un temps fou à écrire, une fois j'ai écrit une page en 3 heures.
Bah c'est un vieux modèle exta, c'était avant qu'on ait l'idée de génie de rajouter des couches aux vaisseaux.
Ahahahaah :D
Puisque j'ai encombré la page je résume :
803 241 et 653
-
Vous en tenez une couche ! :D
C'est reparti avec :
porcelaine
constitutionnalité
möbius (surface qui ne possède qu'une seule face et qu'un seul bord - Ruban de)
-
Il avait été encensé comme l'artiste génial de son époque, gagné toutes les prix, triomphé à toutes les biennales. Il n'avançait plus.
On avait été curieux, puis fasciné par la justesse de ses créations en porcelaine - matériel qu'on avait cru improprement malléable, jusqu'à ce que ce jeune chimiste de génie y trouve le secret de sa créativité. Son oeuvre était littéralement figurative et conceptuelle : il représentait des concepts - ce niveau de complexité artistique lui suffisait et, d'une façon presque improbable, cette simplicité conquit aussi le monde de l'art. Comme si la porcelaine, redécouverte sous de si nouvelles formes, offrait un émerveillement qui faisait taire tout esprit critique, sens critique, savoir critique accumulé ; comme si elle brillait seule, nouvelle mais sûre d'elle, dans le chaos des individualités hurlantes de l'art contemporain.
Et il était coincé ; riche, grâce à une commande de l'Elysée sur les grands concepts de République, de constitutionnalité et d'Etat de droit, mais coincé. A la réflexion, il y voyait le commencement de la fin : s'être vendu, forcé à traiter des concepts qui ne l'attiraient pas, qu'il soupçonnait secrètement vains. Lui qui faisait danser la porcelaine, l'anarchiste du solide, avait donné de la valeur, tant de valeur, à ce qui était des mots lourds, des concepts au mieux faibles, temporaires, froids.
Il avait refroidi la porcelaine. Il chercha des concepts plus abstraits, voire des abstractions avant le concept : la sphère pure, le ruban de Moebius, l'hexaèdre de Platon. Vainement ; il se leurrait.
La piste n'était plus dans le concept. Il fallait qu'il se retrouve, littéralement, et il le savait. Sa prochaine oeuvre devait être lui-même et il s'y était essayé, à répétition, dans des représentations plus ou moins détaillées, mais toujours inévitablement partielles et pire : menteuses. Trop belles.
Il ne pouvait pas enlaidir la porcelaine, y créer cette vérité-là. Il était coincé, puis un matin il ne le fut plus.
Il construisit un bloc de porcelaine à taille humaine, filmant le processus, et le brisa patiemment à coups de marteaux, jusqu'à ce que la porcelaine ne fut plus que sable ; puis, filmant toujours, il s'aspergea de gazoline et se convertit en cendres.
L'oeuvre filmée eut un succès morbide, sinistre, et bref.
-
Tremblant un peu, je finis de rouler le joint avec beaucoup de délicatesse. C'est la première fois que je me défonce à l'herbe de vérité, et j'ai ce souci de perfection qui m'agite à chaque fois que je suis près de réaliser quelque chose de longtemps espéré. Voilà, c'est prêt. Parfaitement fin, merveilleusement arrondi, un parfait petit cylindre de bonheur - ce serait presque du gâchis que de l'allumer.
Il est où mon briquet ? Ah, le voilà. Très bien, c'est parti.
Oh, cette odeur divine. Vapeur délirante, fumée en porcelaine. Avant de tirer ma première latte, je dois faire un vœu - c'est ce que m'a expliqué mon bon dealer. Je ferme les yeux. Je n'ai qu'un souhait. je voudrais ressentir au moins une fois dans ma vie un éclair de génie, une fulgurance divine ; comprendre, l'espace d'un instant, une idée, une émotion, un miracle de la création ; cerner dans sa plus totale constitutionnalité une vérité quelconque, et me sentir vivre à travers la conviction que le monde, ne serait-ce que dans cette unique tranche de pensée, a un sens ; que la vie n'est pas chaos, qu'un ordre supérieur nous gouverne et que j'existe pour une raison donnée ; j'aimerais tellement percer l'écran de brouillard qui grouille, suppure, pullule dans ma tête à longueur de journée ; franchir pour une fois l'horizon de mon incertitude, déchirer le ruban de möbius de mon inconscient qui me paralyse, aller au bout de mon esprit et y fouiller pour en extraire un atome de réalité au creux duquel je pourrai me reposer pour le restant de mes jours.
Je dépose mon joint que je n'ai pas touché sur le bord du cendrier, et l'observe se consumer en silence, s'entamer jusqu'à s'éteindre.
-
Je suis fictive. Ils me regardent sans concentration, comme si l'usage le voulait, tant d'hommes avant eux m'ont si souvent dévisagée.
Mais je reste immobile. Nous restons immobiles, chacune à notre place, légèrement décalée pour amuser leurs yeux, rompre la monotonie.
Tandis que certains nous visent, que de leurs sexes fripés jaillissent des flots, leurs cerveaux ne s'arrêtent jamais et ils devisent. De leurs bouches suintent des mots aigris, et sous leurs crânes chauves s'élaborent des théories qui n'intéressent que leurs semblables.
Pour mieux se placer, être préemptés, ils évoquent des questions de constitutionnalité ; mais à Versailles aussi nous sommes présentes et lorsqu'ils veulent déchoir de leur nationalité les morceaux de terroristes explosés, nous ne bronchons pas. Pattes écartées, nous attendons leurs jets d'urine, les éclaboussures sur la porcelaine.
Marcel Duchamp nous a oublié, et Möbius n'a pas pensé à l'urinoir infini.
Nous sommes mouches de chiotte. Dans les palais de la République, nous rêvons de vidanges silencieuses. Recevoir la pisse est notre mission, entendre leurs délires est une sous mission, âcre, écoeurante et bien plus salissante.
-
J'ai voulu réecrire la scène bizarre, mais j'étais plus dedans ca m'a saoulé :huhu:
Deux stries de lumières perforent l'encablure de la fenêtre, à travers les rideaux de flanelles blanche orangés de lumière qui décline. Elle tombent sur toi et ton corps tombés sur le lit, désinvolte, échoué au creux des vagues des draps défaits par nos ébats humides. Je ne cesse là d'être obnibulé par la constitutionnalité de ton corps, dans une pose enmelée, de ton dos de porcelaine valloné de ta colone déclicate. Je n'ose plus m'approcher - tu me tourne le dos - captivé par l'énigme de ton corps, ruban de moebius du mystère de ta personne que je n'arriverai jamais à déchiffrer.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Bon. J'ai fait des commentaires détaillés mais je m'extasiais tellement que ça m'a gêné et j'ai effacé. Je vous ai adorés, tous les trois. Rarement vu une soirée dico aussi cool.
-
exta : t'es en forme, c'est un beau voeu de socle existentiel, avec la petite touche d'ambiguïté finale qui va bien.
Rémi : très chouette :) Jolie révélation progressive. (juste : pourquoi "je suis fictive" au début ?)
Ben.G : pas fan de "ruban de moebius du mystère de ta personne" (la tournure plus que l'idée), et je ne comprends pas trop le tour que tu essayes d'y mettre avec la phrase finale, mais sinon c'est joli, charmant, un usage élégant du hasard des mots.
Ouais, il y a des choses sympas ce soir :)
-
Wah barnacle ! Cette fin, tu m'as scotché ! Je ne sais pas si les redondances sont voulues dans le textes, mais ça marche bien avec cette idée de tourner en rond. Tu répètes concept:porcelaine/concept/porcelaine et puis BAAAM !
Très fort.
Exta : cylindre ou cône ?
Bon, c'est du gâchis quand même :D ! Très chouette, je ne m'attendais pas à cette chute ; belle introspection.
J'ai beaucoup aimé.
Ben, je... heu... t'as fumé le oinj' d'exta ?
Du coup pour vos yeux ébahis, bouillie de carcassonne sur sa cassonade de fleur de lys.
:D
captivé par l'énigme de ton corps, ruban de moebius du mystère de ta personne que je n'arriverai jamais à déchiffrer.
très joli :)
Edit : relecture, c'est plus de la poésie en fait, j'aime vraiment
EDIT : ouais, le "fictive" est sorti tout seul au début... :/
-
Toujours interessant Barnacle, tu renouvelles et détruis l'art en un texte :D C'était cool (cette fin de l'artiste qui se suicide dans une dernière oeuvre, ca me fait penser à un truc mais je sais plus quoi)
Haha exta :mrgreen: Pas besoin de joint, y penser suffit à tout faire oublier. Bien vu !!
Et Rémi c'était puissant, et avec une très jolie écriture.( Les mouches à merde de l'Elysée quoi !)
Vous avez tous sorti des trucs très fin dans le sens je trouve, chapeau :mafio:
Ma phrase finale c'était juste pour dire que je me suis perdu, je la mets en spoiler :mrgreen: (parce que du coup j'ai effacé ce que j'étais en train d'écrire, et fait un gros virage Oo ) bref faut pas y faire attention
-
718 !
(ha oui, cône Rémi, tu as raison et ouaip, quel gâchis :D Edit : ha non, en fait je pense que je l'imaginais tellement parfait qu'il n'était pas en cône mais en cylindre :\?)
-
915
-
73.
-
718 !
(ha oui, cône Rémi, tu as raison et ouaip, quel gâchis :D Edit : ha non, en fait je pense que je l'imaginais tellement parfait qu'il n'était pas en cône mais en cylindre :\?)
(je vais fêter ma première année sans rouler :) mais je fume encore de temps à autre...)
Assister
Oreillon (demi abricot ou maladie)
Sans-grade
-
J'aurais pu être assigné n'importe où ce jour-là, mais ailleurs. J'aurais pu rouspéter en récurant les chiottes pour avoir un peu trop ouvert ma gueule, comme Ivan ; garder la porte des dites chiottes, comme Petro, pour s'assurer que le travail soit bien fait, au risque d'en prendre sur la gueule à la moindre tache restante ; j'aurais pu avoir n'importe laquelle des tâches ingrates d'un sans-grade, être traité comme une sous-merde, et j'en aurais été tellement plus heureux.
Mais il a fallu que j'y assiste.
Une vilaine épidémie de colique avait pris pour cible, et comme victimes, la moitié de l'équipe de sécurité de notre grand Camarade, Père de la Patrie, et c'est moi qu'on a choisi pour combler les rangs ; moi qu'on a déguisé d'un costard et d'un flingue - moi qui n'avait normalement même pas le droit d'en porter un ; moi le sans-grade attendant patiemment de recevoir une petite marque sur mon épaule, dans mon dossier, pour vivre un peu plus décemment.
Ne pas avoir, chaque soir, à choisir qui mangera d'entre ma mère et ma femme, et opter presque toujours pour me sacrifier, et les voir qui pleurent sur moi ; moi qui attendait de ne plus être coincé dans ces choix sans gagnants.
Moi qui, par le caprice dictatorial, ait été pointé du doigt pour m'attarder ; moi, qui ait dû m'agenouiller et tendre mes mains en coupe ; recevoir les oreillons fécaux qui ne pouvaient pas attendre la toilette la plus proche, et courir là où notre Père de la Patrie avait refusé de courir, jusqu'aux chiottes pour y tirer la chasse sur les étrons offerts et laver, laver vainement mes mains.
Moi, qui n'aurait jamais de promotion, pour avoir vu le postérieur du grand chef, et avoir pouffé.
-
Pauvre planton fiché dans la terre devant la tente de l'empereur.
Sur ses bottes coule l'eau, ruisselle sa honte bue.
Ignorée la bataille, ses membres n'ont pas combattu, à l'arrière, à l'arrière.
La fièvre entre les tempes, ce va-nu-pied n'a pas assisté aux éclats et si son maître ne lui donne pas sa pitance, il crèvera de solitude dans le caniveau. Les bacilles le rongent, bactéries et virus s'amusent dans son corps sous-nourri. Donnez lui des nouvelles du front, chantez les louanges des seigneurs.
Mais voilà que la toile tremble, s'écarte, et sous le ciel plombé brillent les étoiles aux épaules de l'empereur. Le sans-grade aux oreillons chancelle et tente de se redresser.
_ Garde-à-vous, mollasse !
Le planton voudrait faire claquer ses bottes remplies d'eau et de chaude pisse. C'est tout juste si ses talons s'entrechoquent dans la boue. Son fusil ne le maintient plus, il glisse et sa main s'entaille sur la baïonnette.
_ Lèche cette plaie ! hurle l'empereur.
À travers le voile d'eau qui suinte devant ses yeux, le planton voit son maître dégainer son sabre et le goût du sang dans la bouche préfigure la douleur qui va s'abattre. Le sabre se pose contre son cou.
_ Demain tu connaîtras l'ivresse.
-
"-Tu veux un oreillon?
-Hein? C'est quoi ça?
-Hihi, mais non t'es bête. C'est ça regardes. T'as cru que je voulais te filer une maladie hein?"
Elle me tends un demi abricot. Orange vif, la peau lisse, la chair un peu juteuse tenue fermement entre ses doigts délicats. Elle a prit soin de me tendre la moitié sans le noyau. Je bloque un instant, comment peut-il y avoir autre chose que des abricots dans le monde tant il ressort vivement dans ce tableau d'herbe sèches et jaunies, mourant en pagailles en dessous de mes pieds? Je lui souris.
"Merci.
-Sacré pagaille pas vrai?"
On est assit tout les deux sur un vieux muret de pierres difformes, des touffes d'herbes sèches dépassent de certaines intrestices. Il y a encore quelques minutes, des grillons chantaient à nous en assourdir les oreilles. Qu'est ce que je les ai maudit, le soir sur ma paillasse en tentant de m'endormir. Mais ça, c'était avant qu'on s'assoit sur ce muret, et qu'on balance nos pieds innocement en tapotant les vieilles pierres qui menacent de s'écrouler -et de rire bêtement aux lézards s'enfuyant appeurés-.
"Je ne t'avais jamais vu ici.
-Moi non plus.
-J'aime bien tes cheveux, ils sont blonds... éclatants. Il vont bien avec tout ce décor." Elle rit.
"Tu veux dire que je suis une bombe?"
Temps d'arrêt. Je ne comprends pas tout suite, et puis d'un coup j'explose, on explose d'un rire innarétable. C'est idiot, c'est ça qui est drôle. Elle n'est même pas belle et pourtant, ses cheveux d'or, et cette odeur d'abricot, je crois, un instant, tout saisir...
Autour de nous, courent sans cesse des molosses, en treillis vert kaki, hurlant des ordre, grondant des injures, cherchant des armes, cherchant des gens. Leurs rangers finissent de tasser ces pauvres herbes folles déjà mortes au début de la saison. Et puis nous, sur notre muret on balance nos godillots en rythme et en riants, riants de cette envie qui nous prends de déboutonner nos treillis, juste pour sentir l'air sur nos cous, juste pour se sentir nous.
"C'est marrant, je pensais pas qu'on les oublierai à ce point là les sans grades... Dans une situation comme celle-ci." Et je lui dis
"Tu as déjà entendu que la terre est ronde comme une orange?" Elle me regarde, vraiment pour la première fois ; c'est l'impression que j'ai.
"Je dirai qu'elle est plutôt comme deux moitié d'abricots." Et je me mords les lèvres en dévorant des yeux les siennes carmins.
Et on s'embrasse, pendant qu'autour de nous la valse désordonnée des treilles vert kaki, assiste à une pluie d'étoiles chargée d'hydrogène, filantes jaunes dans un ciel d'été au déclin orangé.
-
Aujourd'hui, c'est café-culture. Un concept inventé par un type que je ne connais pas et auquel j'en veux beaucoup. L'idée, c'est d'envahir un café une fois par mois, d'occuper la quasi-totalité des sièges disponibles et de casser les couilles des quelques autres clients perdus par des élucubrations intellectuelles toutes moins philosophiques les unes que les autres. Cela fait près d'un an que je suis au rendez-vous. Je ne participe jamais, j'éprouve seulement un plaisir bizarrement pervers à écouter tant d'insanités proférées à deux-cent à l'heure. Ça me fait un bien étrange de voir ces ahuris déclamer leurs conneries enrobées de citations hasardeuses, accompagnées d'oreillons métaphysiques et servies dans une morale douteuse à faire pleurer l'esprit de Descartes ou Spinoza si outrecuidamment arrachés de leurs tombes.
Soudain, silence. Une jeune fille prend la parole. Elle bégaye, rouge de terreur. Sa voix est arythmique, son timbre est strident, sa diction un calvaire, mais ses mots sonnent juste, son raisonnement coule de lui-même, sa pensée est d'une précision chirurgicale. A peine a-t-elle fini son énoncé, court mais effroyablement cohérent, que de faibles rires puants de condescendance éclosent de part et d'autre de l'espace saturé en stupidité. Elle se tait et se rassoit, honteuse. Je me lève. Je ne peux pas assister à ce massacre. Pauvre fille, toi qui ne penses qu'en ton propre nom, tu ne vaux rien ici. Tu es seule, sans-grade, brebis au milieu de loups égarés.
Je me lève, oui, envahi d'une fureur monstrueuse. Je me fraie un chemin entre les corps creux jusqu'à t'atteindre, pauvre innocente, et je te dépasse, et je quitte le café. Et je peux enfin laisser libre cours à ma colère, seul, à l'abri des regards aveugles.
Je suis faible. Pardonne-moi.
-
Rémi : j'aime bien le début qui hésite presque à être en vers libres, pour planter la scène à la fois pathétique et un peu fantomatique, comme vue à travers un voile pale, qui suit.
Ben.G : les éléments sont individuellement classiques, mais c'est une très jolie scène, bien développée, avec plein de touches justes. Ça mériterait d'être mis au propre :)
extasy : très bien croqué, juste assez accentué pour résumer l'horreur, et fin en ravage. (t'es en forme, mais pas très joyeux ce soir ^^)
-
Barnacle, ça me fait penser à Dostoïevski (je sais pas pourquoi) mélangé à du Kundéra pour le côté burlesque/historique. Donc, j'aime beaucoup quoi...
Ben, j'aime bien ce registre. Cette plongée dans la guerre à travers la saveur de l'abricot, le partage et l'amour... chouette.
Jolie écriture, et c'est pas facile la romance.
Exta
l'espace saturé en stupidité.
très joli cette expression et très bien rendue dans tout le texte.
Pervers et lâche le mec, mais conscient et furieux, ça fait peur...
(par contre oreillons métaphysiques ??? :mrgreen:)
-
Tiens encore une histoire de toilettes :mrgreen:
Bien crade et dramatique. J'ai moins aimé que les autres quand même... (mais en y reflechisstant, comme dit rémi, c'est celui qui est le plus ancré dans le réel, j'ai peut être jugé un peu vite :\?) (mais je trouve ca dingue comment en 10 minutes tu arrives à avoir un texte à chute maitrisé, et surtout maitrisé sur l'écriture, j'veux dire ca tient tellement la route c'est du solide)
Chouette scène Rémi, ca fait très peinture c'est bien imagé et j'aime bien le coup du sang ! L'accent est peut être trop mit sur la condition du planton (dans le dire plus que dans les descritpions -je sais pas si je suis très clair)
Et Exta au top :o 1 L'idée est géniale 2 la fin est très belle... (pression de groupe et conflit interne etc etc) Ca donne envie d'en savoir plus.
-
Pardonnez-moi ( :mrgreen: ), je suis incapable de commenter ce soir :-[
Juste, vous avez explosé la barre ce soir les gars :coeur:
(oreillons métaphysiques, lol, j'y ai pas cru non plus :D )
(je vais fêter ma première année sans rouler :) mais je fume encore de temps à autre...)
Je crois que j'en suis à trois ans, avec aussi des "de temps à autre" par-ci par-là :mrgreen:
MERCI POUR CE DICOTAGE, ça fait vraiment du bien :calin:
-
MERCI POUR CE DICOTAGE, ça fait vraiment du bien :calin:
pareil, ça fait plaisir.
:calin:
-
:calin:
(J'suis même partant pour un der des der si ca en dis :huhu:)
-
:calin:
(J'suis même partant pour un der des der si ca en dis :huhu:)
Vite fait alors !
-
10 minutes :mrgreen:
894 ?
-
Non, Ben.G, t'as pas tort, je l'ai faite un peu facile. Je me suis juste dévoué pour ramener sur terre le niveau trop élevé de cette chouette soirée. (je suis comme ça, généreux)
C'était la der pour moi par contre. A la prochaine :)
-
Okey, j'veux bien, mais c'est bon, je sens que j'ai donné tout ce que j'avais hein :D
Hooo barnacle, tant de générosité :P (moi j'ai kiffé ton dernier texte perso)
Bonne soirée !
394
-
Ristourne
Accoucher (c'est le 10 de 10 minutes)
Eugénique
-
Sans un vers accouché j'ai testé les agrumes,
Acides veloutés eugénique parcours.
Si la vie me permets de donner libre cours
À mes envies de sel, je dépose ma plume.
Quand le fer est battu mes mots frappent l'enclume
Aux essences parties déployant leurs atours.
Mes rimes envolées éclaboussent autour
Les ristournes de sens qui me noient et m'enfument.
Tendresse boréale image de l'enfant,
Sous mes pas assoupis je sais que je défends
La beauté orangée qui n'est plus qu'une esquisse.
À foison dès demain je brasserai du vent
J'irai là où m'attend la vie, auparavant
Sur la toile a giclé le dessin d'une cuisse.
-
"Bon alors ça sera quoi ma petite dame ? Oulaaa, je vois qu'il a encore grossi le bidou ! C'est un éléphant que vous attendez !" Et rire gras encore.
Je peux pas le blairer ce gynéco, et en même temps, c'est le moins cher du quartier. En fait il a même pas d'enseigne. Enfin si mais...
"Alors alors, si j'en suis vos papieeers, vous en êtes à 8 mois. Et bien Driiiin driiiing, c'est cuit ! 8 mois, neuf mois, 'savez j'suis pas horloger moi, mais avec un bide pareil, je vous parie que vous êtes prête !
-Abregez s'il vous plait.
-Ouuuuuh, mais elle va pas me parler comme ça la petite dame ! Moi je fais que rendre service ! Moi je fais que répondre au téléphone et qu'est ce qu'il y a au bout : une baleine enceinte de deux gros baileineaux ! C'est bien des jumeaux que vous avez là-dedans non?
- Oui.
-Z'avez de la chance, en ce moment je fais des prix de groupe. Savez, c'est l'hiver il fait froid, le prix est un peu plus élevé, c'est normal hein, si on s'entraide plus entre nous par les temps qui courent heeeein !"
Et un autre petit coup de coude. Il disparait un temps derrière le vieux rideau marron et sale du fond de la pièce. J'en peux plus de sa voix mielleuse, il me prends pour un débile ce gros plein de graisse... Putain comment il peut avoir de la graisse encore cet enfoiré... Je lui planterai bien ses couteaux longs à la cons dans la gueule à ce... J'entends le bruit strident du métal. Du métal qu'on frotte. Du métal qu'on affute.
"Et bien on va y aller ma petite dame ! Savez pour le prix, j'y repense, c'est normal. Y'a 8 mois c'était l'été, moi aussi l'été dans ma jeunesse je batifolait entre les arbustes des jardins, et je niquais comme un lapin ! A tout bout de champs! Z'auriez vu ça, z'auriez aimé ! Surement qu'on aurait s'y serait connu tiens ! Mais bon je suis trop vieux maintenant... C'est dommage les tarifs ont tellement baissés..."
***
Dans les rues de Paris, je titube droguée, ma vision vacille, se duplique et se brouille. C'est sale, partout, le bitume est couvert de merde, de vomi et on enjambe des corps enroulés dans des duvets aux couleurs anciennement vives. L'air est chargé. Les immeubles sombres aux fenêtres brisées se découpent mal du ciel chargé de poussière et de nuages lourdement gris. Je titube sur un corps, mort celui ci. Un rat court sur ma jambe et s'enfuit. Je vis encore, il semblerait. J'ai du sang, sur les mains -que je sert fort fort fort-, sur le bas de mes jupes. Derrière moi l'enseigne affiche "Boucherie".
Bon totalement désolé pour ce texte de fin absolument déprimant et glauque (encore plus que les autres), je voulais finir sur une note drole et puis j'ai dérivé :(
-
Le guitariste déchaîné écorche les cordes de son instrument, une plainte dévastatrice déchire l'air et détruit ce qui me reste de raison. Solo flamboyant, les notes déferlent, me creusent, me désossent, me dépeuplent. Folie furieuse, overdrive divin, machine à orgasmes. Oh oui, pour ce bonheur que tu me donnes je veux bien coucher avec toi, sans hésiter, sans payer, sans y penser, et t'offrir mon corps ne serait qu'une maigre ristourne car je ne suis plus maître de moi, je n'existe plus, ta musique s'incruste dans mes veines et le prodige que tu m'offres est eugénique, on retrouvera les traces de ton miracle dans sept générations de futurs moi extatiques.
Allez vas-y, donne encore un coup de gratte pour ton groupie, fais-moi mal que je jouisse, que j'explose, que j'accouche de joie.
Oh tiens, je m'évanouis. Ça arrive donc vraiment ces trucs. Adieu, mon amour.
(oui bon hein :mrgreen: )
-
je dois filer, je vous commente demain.
Encore merci pour la soirée !
-
Bon sang de bon soir :D Je viens de me rendre compte que j'ai utilisé aucun des trois mots :mrgreen: Mais que par contre j'ai utilisé chacun de leur sens pour construire mon histoire :o Enorme fail
Si la vie me permets de donner libre cours
À mes envies de sel, je dépose ma plume.
Ah merde je comprends mieux pourquoi t'avais pas le temps rémi :-\ Bon caca
La dernière phrase est... enfin je la trouve géniale
Back to the xpress sonnet, yeah ! 8)
:D :D
Exta, machine à orgasme 8)
on retrouvera les traces de ton miracle dans sept générations de futurs moi extatiques.
Je trouve la formule génialissime
Bon j'ai peut être demandé la session de trop :mrgreen:
En tout cas c'était encore une chouette soirée, et comme dit exta ca fait du bien de lacher un peu à l'écrit comme ça !
Et puis, j'en fais plus qu'une tout les mois/deux mois de soirée dico, mais à chaque fois j'ai l'impression que c'est avec vous trois, et sérieux à chaque fois ca pète quoi, niveau qualité z'êtes dingues (et ca s'améliore encore en plus ), et voilà, la bise à vous trois ca fait plaiz d'écrire avec vous! :coeur:
-
@ Rémi : Finir par un sonnet ! P'tain, l'homme qui rime plus vite que son ombre ! J'ai beaucoup aimé, les mots sont délicieux et ouaip, d'accord avec Ben le dernier vers est génial, comme une révélation.
@ Ben : Glauuuuque :aah:
Mais dans le bon sens hein ! Choqué par la chute, impressionné comme toujours par ta faculté à pondre des textes qui speedent, qui vont dans tous les sens, terriblement dynamiques. Ha oui, t'as pas utilisé les mots :D
Je vois pour ristourne et accoucher, bien évidemment, mais eugénique m'échappe (en même temps, je viens de découvrir le mot XD)
Youhouuuu, machine à orgasme ptdr :mrgreen:
Cool cool, j'appréhendais mais ça s'est bien terminé :)
Encore un grave merci, et à la semaine prochaine !
Edit :
Je suis plus sur pc mais sur téléphone, mais je voulais répondre tout de suite à ton édit, et ouaip merci pour ton édit, et passe faire un tour plus souvent, et j'arrête là parce que sinon je vais devenir sentimental, et aussi parce que j'ai plus que 1% :mrgreen:
Haha, bon caca :D
-
Donc, Ben tu nous a fini la soirée sur un delicatessen... Morbide et glauque effectivement. L'ambiance est noire et cette fois-ci tu as su trouver l'équilibre entre le non-dit et le difficile à comprendre. Bien crade en tout cas, ça mériterait un fignolage et peut-être une autre fin, mais c'est un texte prometteur et déjà marquant.
Exta a fini en beauté extatique, c'est cool.
Les trois premières phrases sont chouettes, la quatrième :
Oh oui, pour ce bonheur que tu me donnes je veux bien coucher avec toi, sans hésiter, sans payer, sans y penser, et t'offrir mon corps ne serait qu'une maigre ristourne car je ne suis plus maître de moi, je n'existe plus, ta musique s'incruste dans mes veines et le prodige que tu m'offres est eugénique, on retrouvera les traces de ton miracle dans sept générations de futurs moi extatiques
mériterait une retouche.
J'aime bien le mélange des genres à la fin sur les trois dernières petites phrases.
Le rythme du texte est sympa, le sujet pas nouveau mais le traitement super intéressant.
Si la vie me permets de donner libre cours
À mes envies de sel, je dépose ma plume.
Ah merde je comprends mieux pourquoi t'avais pas le temps rémi :-\ Bon caca
:D
Bon, il est assez barré ce sonnet hein, du coup on y trouve ce qu'on y cherche ^^
Merci pour la dernière phrase, strophe déjantée ;)
Belle soirée dico donc hier, et le niveau était relevé, ça motive pour essayer de sortir des trucs bien, merci à vous trois.
-
Je vois pour ristourne et accoucher, bien évidemment, mais eugénique
Bah, élimination des pauvres par la pauvreté (mouaip, meuh si)
C'est pourtant passionnant l'eugénisme ! (pas en bien)
delicatessen
Je connais pas le terme, je vois que y'a un film qui s'appelle comme ça mais je sais pas si c'est ça :\?
Merci ^^
Ouaip j'essayerai de passer plus souvent, mais en ce moment ça va être compliqué... ^^
-
Et ce soir, des joueurs ?
-
Plutôt 100 fois qu'une :)
-
Hop. Je peux prendre le dico, pages 25-1088.
-
265 alors !
(bien content que tu nous rejoignes :))
-
(Oui c'est cool barnacle ^^)
587 !
-
(oui je suis cool, je sais 8))
Donc :)
265 - 587 - 752
corporellement
laps (de temps)
parure
-
La brume s'élève de la terre réchauffée à l'aube, et se mêle aux embruns.
Stan déambule sur la dune et cherche du regard les perles de sens qu'évoquent pour lui les matins de nuit blanche. Trouver la révélation, comprendre enfin aux dernières lueurs de l'alcool qu'il n'est pas si seul. Il voudrait qu'éclose une nouvelle conscience et que la parure de mensonge qui le couvre se dissolve dans l'air nouveau.
Le sable est accueillant et Stan s'y assied. Sur la plage une silhouette danse, ou du moins croit-il l'apercevoir, pendant ce laps de temps où ses yeux ont croisé le soleil rougeoyant. Où est-elle, sa merveille ? Son esprit s'éveille, et si sa vue semble lui donner raison, il sait bien que ses neurones le trompent. Corporellement il n'a pas abdiqué, pas encore, et son coeur bat au rythme des vagues. Mais voici le ressac : elle n'est plus là.
-
Elle entama son oeuvre comme une gribouille, le téléphone coincée entre l'oreille et l'épaule :
"Non maman, tu ne me déranges pas."
La distraction était bienvenue : elle travaillait ou plutôt contemplait l'écran, résistant à l'envie de faire autre chose, et envisageant de se mettre à faire ses comptes.
Un laps de temps s'écoula et la gribouille devint calligraphie, glissée du stylo bic noir sur l'enveloppe attrapée par hasard, luisant légèrement du rétro-éclairage de l'ordinateur - la lumière du jour commençait à baisser, il faudrait allumer la lumière. Elle ferait ça une fois la conversation finie, se dit-elle.
Elle réalisa soudainement qu'elle n'avait rien dit depuis ce "tu ne me déranges pas". La conversation se déroulait très bien pourtant ; elle y était seulement silencieuse. Sa présence à l'autre bout du fil suffisait. Elle était virtuellement corporellement présente auprès de sa mère ; être vrai sans avoir à prononcer un mot, émettre un souffle.
La gribouille avançait ; elle faisait de chaque lettre autant d'étais pour un ouvrage plus massif, qui allait bientôt solliciter toute l'enveloppe. C'était une immeuble, ou un animal ; probablement un arbre - quelque chose d'organique mais rangé, vivant et désordonné mais vivant, vivant, vivant dans sa belle parure d'encre bleue et de crayon gris - elle faisait avec ce qu'elle avait sous la main.
"Bye, bisous."
Elle avait répondu "Bye", mécaniquement. La conversation était terminée. Elle avait même raccroché. Son oeuvre restait inachevée, espoir d'un chaos productif dans son immobilité, parlante et orientée malgré la disparition des mots-fondations dans l'assemblage progressif, riche et épanouie dans ses limitations.
Les comptes restaient aussi, à faire.
-
- Bienvenue en Enfer.
Je remercie le portier en lui tendant mon billet. Il m'ouvre la porte et je reçois une gerbe de flammes sur la figure. Un peu étourdi par le feu rouge vif, je franchis le seuil de mon nouveau monde et aussitôt mon corps se désintègre. Ils n'avaient pas menti, je ne ressens aucune douleur. Durant un moment, je flotte au milieu du brasier étincelant. Puis un trou noir émerge et je suis aspiré à l'intérieur. En un laps de temps aussi court qu'une pensée, mes pieds heurtent un sol dur. Corporellement, j'existe à nouveau mais je n'ai plus rien à voir avec celui que j'étais autrefois. J'ignore où je suis. Des êtres difformes passent près de moi sans m'accorder la moindre attention. Le passage dimensionnel s'est opéré avec douceur et personne n'a senti la perturbation de l'espace-temps. Je suis donc seul dans un monde inconnu. Il n'y a qu'un soleil, beaucoup de bâtiments, et énormément de gens. Peut-être aurais-je dû choisir un autre endroit pour mes vacances. Comment ses habitants appellent leur planète déjà ? Dans ce qui semble être un pantalon, je saisis mon traducteur automatique et j'enclenche la fonction parure linguistique. Je sens que je fais une bêtise mais je demande quand même à un spécimen qui passe près de moi :
- Excusez-moi, je suis bien sur Terre ?
(Bon, c'est pas mon jour je vous préviens ><)
-
Barnacle, tu m'épates a trouver des situations banales et originales à la fois. Très vivant ton personnage.
(le corporellement était dur à caser hein !)
Exta, faut pas démarrer par
(Bon, c'est pas mon jour je vous préviens ><)
Ton texte est plutôt pas mal je trouve. Pas mal de pistes qui s'ouvrent, c'est un peu brouillon, mais ça le fait.
-
Rémi : joli, court mais soigné. J'aime beaucoup le "cherche du regard les perles de sens".
extasy : l'écriture est peu brute mais pas gênante (tour de chauffe), et l'idée est sympa. Il y manque juste une de tes touches persos, je trouve.
Et ouais, "corporellement" était pénible, pas moyen de faire joli avec, juste de faire avec.
(je prends d'emblée les nombres pour enchaîner si vous voulez)
-
54
-
C'est cool Rémi, j'aime ce poétique qui entoure le texte. La parure est très bien placée.
C'est tout aussi cool barnacle, toujours cette capacité d'immersion, j'ai l'impression d'être à côté de ton personnage.
Exta, faut pas démarrer par
Citer
(Bon, c'est pas mon jour je vous préviens ><)
Ok promis je dis plus ^^
Mais je me sens tout mou ce soir
903
-
(on a tous nos petits jours au pire hein, mais tu as tendance à être trop dur envers toi-même, plutôt que trop mou)
54 903 957
allier
rotin (nm) : partie de la tige du rotang dont on fait des cannes, sièges (rotang : palmier d'Inde et de Malaise)
soutenance (d'une thèse)
-
Il n'a pas connu une panique de cette ampleur depuis le jour de sa soutenance. Il voit encore le jury, ressent encore la fissure de ses intestins, trou noir envahissant son être : le jugement était déjà passé, lui susurraient alors ses tripes. Tu as perdu. Non pas échoué, raté. Tu as perdu. Perdu ton droit à l'existence, à cette existence que tu t'étais construite et à toute autre. Minable. Tais-toi.
Mais il ne s'était pas tu. Son éloquence n'en avait pas été affectée et ses idées avaient été présentées clairement ; il avait pu démontrer comment il avait allié méthodes quantitatives et qualitatives pour faire-valoir, faire-valoir...
C'était il y a cinquante-ans maintenant. Il est maintenant professeur émérite, tout occupé à être un grand-père chaleureux mais exigeant, ne donnant des sucettes qu'au deuxième s'il te plait.
Mais les petits-enfants ont grandi maintenant ; ils ont grandi et...
Il ressent encore, depuis la chaise en rotin où il reçoit la nouvelle, cette panique ; cette panique qui tirait toute sa puissance de ce qu'elle chuchotait de vrai : foutaises foutaises foutaises ; ta seule préoccupation ici est toi-même, et non tes idées, tes idées ne sont qu'un faire-valoir, faire-valoir...
Il a eu une femme si belle, pas potiche, non ; pas une potiche, une potiche n'aurait pas été un assez bon faire valoir. C'était l'hypocrisie de sa vie entière que cette panique lui avait murmuré à l'avance : tu ne chasses que les apparences. Apparences d'exigences : tu ne donnes de sucettes qu'au deuxième siouplait, mais les petits-enfants ont grandi maintenant et...
Ils sont assis sur les autres chaises du jardin, en silence. C'est le jour de l'enterrement, et celui des mensonges par extension. Ils n'éprouvent aucune tristesse.
Ils ne sont là que parce que ce sont les choses qui se font. Ils n'ont jamais tellement aimé leur grand-mère, leur grands-parents, dès que leur yeux se sont décillés, et il le voit aujourd'hui, le jugement du jury est limpide : papi, mami, à leurs yeux nous n'avons jamais été que des faire-valoir, faire-valoir...
-
Quand j'étais petit, je rêvais d'apprendre les arts martiaux, d'aller me perdre dans une jungle y respirer la paix. Allier force du corps et de l'esprit.
Puis j'ai voulu écrire, essentiellement du policier. Fan de Doyle et de Christie, j'admirais leur idées tordues, leurs logique surréaliste.
Ensuite, j'ai pensé à être musicien. Quelle vie fantastique cela devait être, composer des mélodies au rythme de son inspiration.
Dans mes moments de gros chagrin, j'ai pensé à m'enfuir, à disparaître, à me cacher quelque part en Inde, à méditer et travailler un rotin ou deux pour me faire quelques sous.
J'ai embrassé l'idée d'être alpiniste, aussi. Magicien ambulant. Antiquaire. Chauffeur de taxi, une fois.
Je n'aurais jamais pensé aller à la fac, présenter une soutenance et prendre un diplôme.
Voilà, c'est ce que je suis.
Non, des fois il faut savoir mentir. Ctrl A + Ctrl C, Suppr, et la feuille virtuelle est de nouveau vierge. Je n'avais pas réellement l'intention d'écrire ça, je me suis simplement laissé porter pour voir. Il faut savoir mentir des fois. Je reprends ma lettre de motivation :
Jeune et dynamique...
-
Sous la pergola, son rocking-chair de rotin continue de se balancer seul. De chaque côté de l'allée qui mène à la maison, les tulipes offrent leurs couleurs éclatantes au milieu du pointillisme bleu des myosotis. Dans la terre sombre, débarrassée de la moindre mauvaise herbe, Françoise a plongé ses mains des milliers de fois, en pestant contre son voisin dont le laurier masque le soleil une bonne partie de l'après-midi. Tous les ans, les centaines de bulbes attendent l'ondée et les heures tièdes du printemps pour lancer vers le ciel leurs fleurs renouvelées. Et tous les ans, mamie Françoise reçoit sa petite fille, lui prépare des chocolats chauds et de la tarte aux pommes. À l'automne, elle a passé sa thèse et la vieille dame était impressionnée dans l'amphithéâtre, pendant la soutenance. Fière aussi, de voir sa descendance allier la beauté de la jeunesse et l'intelligence d'une maturité nouvelle. Aujourd'hui, comme tous les jeudis, Marion l'appelle et le téléphone résonne jusque dans le jardin. Mais Françoise n'entend plus, les boucles blanches de son chignon se mêlent aux couleurs bigarrées. La brise fait danser une dernière fois son foulard au pied d'un forsythia éclatant.
Sur la terrasse, le fauteuil à bascule bouge encore un peu.
-
extasy : c'est simple mais ça marche. Puis le subconscient a fait un Ctrl-C avant de faire le Suppr, donc le tout reste dans le presse-papier, prêt à ressortir :)
Rémi : cette ambiance paisible de la rencontre du renouveau et de la mort, très joliment menée, vraiment.
Mon truc fait un peu brouillon à côté.
-
Magnifique banacle. Superbe texte, belles résonances, comme je les aime, et une histoire déroulée de si belle manière. On ne dirait pas que tu as eu une contrainte de temps, on pourrait croire que c'est la longueur de texte que tu as choisie. La grande classe, bravo.
C'était l'hypocrisie de sa vie entière que cette panique lui avait murmuré à l'avance : tu ne chasses que les apparences.
très joli ça
Super aussi Exta, la chute est trop bien ! Et l'écriture est chouette, dynamique. (bon rotin est un peu casé au chausse pied, mébon)
-
Très chouette rythme barnacle, assez affreux comme texte, bien réussi (je pense que je n'ai pas tout compris par contre).
Oh putain Rémi, cette mort cachée derrière un style pur et des descriptions pleines de douceur :-\ c'est vraiment bien.
Edit : Oh my God, mais c'est vrai ça, j'ai mis Ctrl-C :o
Ediit : Et l'écriture est chouette, dynamique.
Hahaha :D
578
-
si, dynamique, je t'assure, j'aime bien !
Edit : ah ouais, je vois pourquoi tu te marres :D
Et Barnacle, je préfère ton texte au mien, comme quoi...
637
-
Merci :)
(ça m'avait fait marrer parce que j'ai fini par jeune et dynamique ^^)
-
59 - 578 - 637
ambigu
kourgane (nm) : PREHIST. En Russie, tumulus abritant des sépultures collectives.
matrilignage : ANTHROP. Groupe de filiation matrilinéaire (où la mère plutôt que le père détermine le statut)
:D
-
Ha ouais :D
-
Il est travaillé.
Il est parcouru. Par dessus, à travers, sous la parka. Il est fait sentier, et je l'observe de loin, lui sur son banc, moi depuis mon balcon.
Je suis l'analyste du parc (jeune et dynamique équipier de restauration KFC le matin, anthropologue délirant le soir), et il est le cas que je ne peux pas résoudre.
Il est homme ; homme dans ce parc où, comme dans tout parc, le matrilignage domine. Il faut une femme à un homme pour garantir son statut, ou il n'est qu'un traînard, un clochard. Il est homme, tout homme, totem.
Il est assis, il est courbé. Il s'érode et se cristallise, dans cette posture ambigüe, figée mais vivante ; il est coeur battant, toujours battant, sous son épaisse parka brune. Il est le totem qui attire tous les regards, le mien le premier.
Il est assis, venu s'asseoir ; a construit un petit tumulus du bout du pied, y mêlant mégots égarés près du banc et terre du parc, cendres et renouveau ; il l'a patiemment monté, en utilisant ses pieds comme deux balais, mais maintenant il ignore le kourgane, la poussière ; mais on l'a vu faire.
Il est parcouru, dans sa parka brune, brute silencieuse ne regardant rien, vue de tous. Il n'a pas de buts.
Il n'a pas de buts, non. Il n'a pas d'objectifs, de raisons d'être là ; il est animé par un au-delà. Il est travaillé, parcouru, épuisé par son labeur, l'hors-parc toujours dans la parka ; il est travaillé par les lignes de la société tout entière et il se tient là, immobile.
Je l'observe. Il semble inapprochable, et n'ayant rien à dire.
-
:D les mots !
_ Toi, là ! Oui, toi ! Répète ce que je viens de dire !
_ Heu, c'est à dire que...
_ Voilà, je m'en doutais. Personne n'écoute. Est-ce que quelqu'un pourrait répéter ce que je viens de dire ?
Le silence s'installe un instant dans l'amphithéâtre. Les étudiants ne font pas les fiers et les portables sont gentiment rangés ou au moins cachés sous la table. Chacun pose son regard consciencieusement sur sa trousse, son cahier ou regarde avec une concentration suspecte la propreté de ses ongles. Sur l'estrade, la professeure pousse un nouveau vagissement.
_ J'en étais sûre ! Vous n'êtes que des incapables, ignares et vous finirez vendeurs de cacahuètes au stade de football.
Sous ses cheveux gris, la spécialiste de l'anthropologie fait une moue qui pourrait être un signe de séduction chez les néandertaliens. Mais voici qu'au premier rang, tout près de la porte, un étudiant portant un t-shirt arborant un guitariste en plein solo lève la main.
_ Oui ? Vous avez quelque chose à proposer, monsieur Clapton ?
L'étudiant prend la parole avec aplomb, d'une voix qui porte. L'assemblée réunie le regarde bouche bée.
_ Merci de me donner la parole Madame. Si vous le permettez, je voudrais reprendre vos derniers mots. Vous disiez "dix mille ans avant notre ère, les hommes des steppes du nord du continent asiatique - la Russie actuelle - enterraient déjà leurs morts en des séculptures de pierre grandioses. Et des découvertes récentes ont montré que les plus grands tumulus de cette époque néolithique - les kourganes- abritaient les dépouilles de femmes plus souvent que d'hommes."
La vieille prof reste coite devant cette intervention, et le jeune homme reprend :
_ Alors voilà, pour moi, c'est ambigu : est-ce que les société été matriarcales dans cette région du monde et à cette époque ? Peut-on parler de matrilignage ou doit-on comprendre que les hommes mâles vénéraient celles qui donnaient la vie ?
Sous sa coiffure désordonnée, la dame ne sait que répondre... Elle entrouve la bouche et puis :
_ Jeune homme, il est intolérable de se moquer ainsi ! Pour le prochain cours, vous viendrez avec des vêtement décents.
-
Je tremble légèrement en pensant à ce que je dois faire cette nuit. Le mariage s'est déroulé à merveille, je suis très heureux de m'être uni à Cecilia, mais j'ai un peu peur. Sa mère a tout fait pour me rassurer, elle m'a expliqué que ça allait très bien se passer et que je n'aurais pas mal, mais n'empêche que je suis inquiet. Son père était plus réticent, il ne m'a jamais vraiment apprécié. Après tout, il me voit comme un simple profiteur. Les lois du matrilignage font que je n'ai pas accès à la fortune familiale, et il s'est mis dans la tête que j'épouse sa fille par pur intérêt. Ce n'est pas le cas. Je l'aime.
Je me rassure à la pensée que mon amour pour Cecilia est sincère. J'arrête de trembler et je franchis la porte du kourgane avec fermeté. Il parait qu'autrefois, la nuit de noces se déroulait ordinairement dans une maison. Quelle idée ridicule. Avant d'avoir colonisé Mars, nos ancêtres avaient un mode de vie vraiment curieux.
Mais ça avait aussi du bon. Il n'avaient pas à subir la panique qui se remet à me secouer à la vue de mon adorée entièrement nue sur un tombeau recouvert d'un drap blanc. Je me rapproche, je me déshabille, je la pénètre.
Deux minutes plus tard, je regarde le drap rouge et mon prépuce gisant au milieu d'une flaque de sang. Je viens de perdre ma virginité.
-
Rémi : en voilà un étudiant jeune et dynamique, je suis sûr qu'il aura un riche avenir après sa soutenance. Plein de lettres de motivation à écrire... ^^
Sympa, on peut tous reconnaître un prof comme ça, ou une personne comme ça vraiment.
extasy : je partage probablement la déception de la mariée pour la chute elle-même, mais l'excuse et l'univers de ce futur bizarre est très chouette, rapidement dépaysant.
-
Wouah, barnacle, il y a tellement de choses super dans ton texte que je sais pas quoi relever. Le rythme est génial, le jeu des sonorités et tout ça. Et quelle intensité, une vraie micro-nouvelle.
Rémi, hahaha Clapton :D
J'avoue que je suis comme la prof, je n'ai pas vraiment compris la question du jeune homme ^^ Mais rien qu'avec son t-shirt, je sais que c'est quelqu'un de bien !
-
Barnacle, tu nous as gratifié d'un texte plus expérimental cette fois. Plus proche de certains de tes écrits postés ici et qui ont des angles d'approche très originaux. Alors, ce n'est pas complètement abouti, mais c'est très riche.
l'hors-parc toujours dans la parka
ça, c'est énorme !
Un peu de sociologie mystérieuse pour finir, très chouette.
Exta, j'aime beaucoup cette dérive lente et puis violente sur la fin. Ça démarre en romance pour finir dans une flaque de sang avec un soupçon de SF, ça m'a bien fait marrer !
EDIT : encore une belle soirée, vous avez assuré. Je vous laisse et vous dis... à la semaine prochaine !
Merci pour ce bon moment.
-
(j'voulais faire genre que tout était inversé, c'était pas évident :mrgreen:)
C'était chouette comme soirée, j'ai adoré ton second texte Rémi et ton troisième barnacle.
Merci pour la soirée les amis :)
A dimanche prochain sans faute !
-
exta, en relisant je me rends compte que la fin était sans doute plus à comprendre comme une circoncision brutale pour prolonger les jeux d'inversion, ouais c'est beaucoup plus intéressant du coup.
C'était sympa comme d'hab :)
Bonne soirée tout le monde.
-
Yep, c'était le but, mais j'ai un peu merdé, il aurait fallu poser le décor et le côté inversé/étrange mieux que ça.
+++++++ les amis :) !
-
Bon on s'échauffe, on se prépare, on se met en condition, parce que la SOIRÉE DICO VA BIENTÔT DÉBUTER !
-
J'aimerais bien participer, mais j'ai pas encore mangé :(
Amusez-vous bien !
-
En fait ça commence dans un peu plus d'une heure :D
Du coup si tu veux passer ou nous rejoindre au milieu t'es la bienvenue :)
-
Ouaip, première session vers 21h30 !
La pure motivation ?
-
Pour ma part pour l'instant je suis remonté à bloc :mrgreen:
J'ESPERE QUE CA VA CONTINUER
-
Je serai là, calmement là.
(exta, j'ai pas pu répondre à ton mp par contre, boîte pleine)
-
calmement et créativement là :) ?
(c'est bon j'ai libéré un peu ma boîte)
-
Vais essayer d'être là mais je dois finir un truc avant.
-
Ah il me semblait que c'était 20h30 :mrgreen:
Bon je serai là, à voir si j'ose me joindre à vous, mon cerveau fonctionne mal le soir :-[
-
Je prends le dico ?
J'attends vos nombres de 1 à 1089 !
Astyala, bienvenue, et tu peux oser, on ne mords pas ! (fin, Exta des fois, mais virtuellement)
-
Merci Rémi :mrgreen:
666 alors.
-
Bienvenue Astyala :)
725
-
Cool que tu viennes Astyala !
(par contre le 666 il est déjà revenu plusieurs fois, j'ai aussi choisi ce nombre la première fois que j'ai participé :mrgreen: )
Et donc, modestement, 66 :D
on ne mords pas ! (fin, Exta des fois, mais virtuellement)
je fais aussi des circoncisions dévirginales >:D
-
Motus (et bouche cousue ! ;) c'est le 667, paske motoneige, y en a marre :) )
Outarde : oiseau échassier d'Afrique, recherché pour sa chair savoureuse
Arpéger : jouer en arpège
C'est parti !
-
ça me tente aussi ^^
Je vous rejoins au prochain round
-
Un vol d'outarde, ou une outarde envolée, une seule, défait le ciel et mes rêveries. Elles étaient profondes, et silencieuses ; fumeuses d'une opacité sans prétention ; oubliées comme un visage, oubliables comme un nom.
Campagne, arbre, dos endolori : mon corps sait où il est, retrouve le premier sa pleine présence. Des rugosités courbées, marquées, tournent autour de ma colonne vertébrale, s'arpègent au niveau du cou, se défont finalement sur ma nuque.
Je retrouve à l'inverse la douleur de mes pieds, la fatigue de mes jambes en souvenirs ; elles étaient la raison de mon arrêt, se réveillent comme deux soupirs prêts à siffloter. Je suis parti tôt ce matin, avant l'aube ; j'ai pu marcher vers elle, en accélérer la paresse, m'y électrifier au bord du ruisseau suivi. L'estomac vide et la liberté pleine : je pourrais aller n'importe où.
Je vais rentrer, probablement ; j'ai traversé beaucoup de paysages, y ai été corps, mouvement, ondée grisée et grisante ; je l'ai reposé dans l'ombre de la rêverie. Mais assez de l'absence de mots ; sur le silence, motus.
-
Vous avez déjà vu un coucher de soleil sur les montagnes, avec au premier plan les silhouettes noires des baobabs et le ciel qui flamboie ? Oui, donc, ma question est la suivante : pourquoi le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ?
J'en étais à ces quelques réflexions en dégustant une outarde farcie à la graisse de tapir, quand tout à coup -je dis tout à coup, mais en fait il n'y a rien ici de très surprenant, ni de très soudain - sans prévenir donc, les notes arpégées de la plus chère chanson de notre grand auteur du plat pays m'arrivèrent aux oreilles.
Et puis, sans coup férir, voilà que la mer du Nord m'envoie ses embruns, avec des vagues de dunes pour arrêter les vagues. Là, en pleine brousse, au coin du feu où je me croyais si seul. J'oyais tant et si bien que j'eusse un instant cru jouir seul de cette mélopée et de cette voix de basse aux "r" qui roulaient sur les moules frites arrosées de vin blanc.
Je me lève donc, ne bouscule rien d'autre que ma cruche de bière faite maison et je pousse un juron ignoble (mon breuvage est délicieux, à se faire damner tous les saints du paradis et le l'enfer réunis) : merde alors !
Évidemment, les insultes que j'envoyais au ciel étaient bien pire que ces cinq petites lettres odorantes, mais motus, ça reste entre nous, les grands poètes ont de grandes oreilles, et les bourgeois, plus ça devient vieux...
-
Hanaelle, tu nous rejoins quand tu veux, bienvenu sur le forum !
barnacle, tu commences en poésie, j'aime bien, notamment :
se réveillent comme deux soupirs prêts à siffloter.
ainsi que les ellipses que tu nous proposes.
Belle ambiance, de creux, de vides et de doutes.
-
Tais-toi, ferme les yeux, sens le vide peser sur ton être et écarte les lèvres, dessine ton bonheur.
Recouvre-toi de tes paupières-oreillers, avale un petit un bloc d'air et laisse tes poumons s'en délecter, mâcher à s'en repaître.
Ecoute ton sang, ton cerveau qui pulse, la chaleur se blottir au creux de tes muscles.
Ne pense à rien, suis le mouvement de ton âme aux couleurs de l'arc-en-ciel. Distille tes sentiments, oublie de les voir comme un tout, savoures-en chaque nuance, arpège tes émotions.
Et quand tu entendras le silence sourire, quand le motus déploiera ses pétales, et que tu te verras flotter, tu seras arrivé.
Tu es maintenant toi, tu es ton feu et pour la première fois tu cesses de te consumer. Tu guéris tes plaies brûlés de la caresse des flammes. Tu te dévores et tu grossis de ce que tu perds, tu te gonfles du néant que tu creuses en toi, tu es l'aigle qui contemple la terre qu'il abandonne, le cygne qui s'abandonne sur le lac gelé, l'outarde qui savoure sa chair abandonnée, tu est tout cela parce que tu n'es rien du tout.
Tu peux ouvrir les yeux.
(bon j'ai pas tout compris hein)
-
Bon j'ai pas réussi :'(
Déjà j'ai bugué pendant de longues minutes en regardant des photos d'outardes :-[
Des gouttes d'eau se fracassaient au sol dans une mélodie cristalline toute particulière. Au gré de l'humeur du temps, le chant se faisait plus ou moins pressant, parfois presque silencieux, un touché, si fin, si doux, fugace, et pourtant insistant ; parfois violent, agité. Les gouttes dessinaient une partition où des arpèges se mêlaient aux gammes et aux harmoniques, exprimant la gravité de l'instant. L'orage se déchaîna, laissant las tout observateur, le cœur serré.
Dans cet impromptu naturel, la voix n'avait pas sa place, et devant lui l'écriteau indiquait d'une plume hargneuse « motus ! ». Alors les mains du pianiste se stoppèrent dans leur élan, et la pièce devint silencieuse. L'illusion créée par l'artiste s'évanouit en un instant. L'orage était terminé, et les outardes volaient dans le ciel marocain sous un soleil de plomb.
Sorry
Et salut Hana
-
Super joli exta ! J'aime particulièrement :
Et quand tu entendras le silence sourire, quand le motus déploiera ses pétales, et que tu te verras flotter, tu seras arrivé.
vraiment chouette ça !
(s'il fallait retoucher, la répétition de abandonner, trois fois, je suis pas hyper fan)
Distille tes sentiments, oublie de les voir comme un tout, savoures-en chaque nuance, arpège tes émotions.
ça aussi j'aime bien
Bon, vous avez été de vrais poètes avec barnacle sur cette première manche !
Astyala, pas mal pour une première participation, à nouveau : Welcome. Peut-être trop d'adjectifs énumérés à la deuxième phrase, mais c'est question de goût. Pourquoi "sorry", donc ?
à vos nombre pour la seconde manche !
-
J'adore vos textes !! J'ai la pression lol !
148 ;)
-
Merci Rémi, j'ai un peu l'impression que tu as fait le versant moqueur du mien ^^, plus conscient du besoin de s'agrandir par l'art de bien dire et percevoir.
extasy : c'est très ancré New Age (à part pour l'outarde) je trouve, et ça en reproduit bien le discours et son charme. Après le fond du coup, je sais pas.
Astyala : il n'y a pas de sorry qui passe, l'illusion brisée est jolie.
417
-
Merci pour votre accueil :)
J'aime beaucoup vos textes.
511
-
Déjà j'ai bugué pendant de longues minutes en regardant des photos d'outardes :-[
:D :D :D
Du coup je suis allé voir et c'est vrai que c'est mimi ^^
J'aime plutôt bien ce que t'as écrit, surtout la fin, c'est joli.
J'aime beaucoup beaucoup les descriptions Rémi. (la partie avec le vieux français je suis pas sûr d'avoir compris par contre :D)
Et barnacle on n'a même pas l'impression que les mots sont imposés. Bien joué.
(s'il fallait retoucher, la répétition de abandonner, trois fois, je suis pas hyper fan)
hahaha, j'avais pas de putains de verbes en tête et je me suis dit ouais vazy, fais genre c'est un effet de style la répétition, comme quoi on peut pas tricher :mrgreen:
388
-
caille (après outarde !!!!!!)
feuille
housse
c'est reparti !
-
Mais qu'est-ce qu'il fait froid, mes doigts sont tout gelés.
Impossible à dénouer cette natte écarlate,
Enserrant de douceur caresse d'une natte
Les hanches dessinées, fichue soie enroulée.
Oh mon dieu que ça caille et je suis emmêlé
Pas moyen de trouver une issue je m'éclate
Comme un idiot bourru avec une clé plate
Là où des doigts de fée devraient se délier.
Ah, mon sac de couchage est au fond d'un igloo
Je me débats tout seul, ma belle crie au loup
Je ne peux en sortir coincé dans cette housse...
Je voudrais feuille à feuille dénuder ma beauté
Mais suis gourd et je pleurs car ma belle est bottée,
Quand je pense à Exta parti en soirée mousse.
-
Les meubles ont commencé à germer au printemps. Elle l'a vu la première, en époussetant une étagère, la première tige et les deux premières feuilles qui émergeait d'un coin, d'une graine.
"C'est rien, ma caille", je lui ai dit. J'ai arraché la plante, racines comprises, sans y voir un grain de terre, et sans m'en inquiéter un instant ; je l'ai mis dans la main de Jeannine, pour qu'elle la jette, et je suis retourné voir le match.
Elle voulait s'inquiéter ; j'ai rigolé un bon coup, puis je lui ai fait signe de se taire. Elle est retournée à ses trucs de femmes, ménage de printemps, tout ça. Je ne suis pas sûr, mais elle m'a peut-être dit qu'il y en avait d'autres, une début de liane autour d'un pied de table, quelques épines entre deux carreaux de la salle de bain ; je ne l'écoutais plus vraiment à ce stade - ne pas l'écouter est étonnamment facile.
Puis elle n'a plus voulu s'inquiéter, je crois. J'ai pas suivi, il y avait Rolland Garros, puis le Tour de France, donc j'avais la tête ailleurs. J'ai bien remarqué que le côté de son lit avait comme une odeur de garni, un petit fumet plaisant de plantes qui émanait de sous la housse du matelas, et semblait le rembourrer ; ça m'a donné une idée : un pot au feu pour ce dimanche, ça serait sympa, je lui ai dit. Il y a des herbes dedans, non ?
Elle a répondu quelque chose, peut-être ?
Je ne sais pas.
J'ai continué à regarder le sport à la télé. Avec les nouvelles chaînes, c'est non-stop, il y a toujours quelque chose. Je peux bien me poser dans mon fauteuil, rien n'y a jamais poussé, me lever à l'occasion pour aller chercher une bière, si ma caille n'est pas dans la pièce - pas un brin d'herbe sur ce chemin-là, ou dans ce coin-là du frigo, et retourner m'asseoir et absorber patiemment toute cette activité.
Oh, j'ai bien remarqué les fleurs, et les fruits, et que Jeannine était de moins en moins là ; souvent je parlais tout seul. Mais je n'ai pas fait grand-chose. Il y a du confort à avoir du persil dans les oreilles : elle s'épanouit, et je végète.
-
Etonnant, je ne voulais pas que ça soit si tragique mais...
Poussant un soupir exaspéré, l’homme se retourna dans sa couette ornée de ridicules motifs à fleur. Le froid lui fit rentrer le bras à l’intérieur et il se replaça correctement pour continuer son ouvrage. Dehors, le calme régnait dans le quartier résidentiel. La plupart des âmes étaient endormies, inconscients du drame. Au numéro 24, une feuille vola, puis une autre, toutes affublées du même défaut ; celui d’une écriture trop peu incisive ou bien peu poétique. Sur l’une d’elle, un autre essai ; le dessin d’une caille, à peine croquée d’un souvenir récent. L’oiseau, prit sur le vif, était en position d’envol, une patte encore sur terre alors que le reste du corps appartenait déjà au royaume du vent. Le cœur n’y était pas de froisser ce dessin. Une larme coulant sur sa joue, l’homme y voyait déjà les touches de couleurs qu’il pourrait y ajouter par ci, par là. Mais pas encore. L’éloge funèbre, lui, ne pouvait pas attendre…
-
- Pose ton putain de cul sur la housse et fouette, cocher, je n'ai pas que ça à foutre !
L'intéressé lui jeta un regard méprisant avant de voleter jusqu'à son siège. A l'intérieur de la voiture, Bull cala confortablement son propre derrière sur le fauteuil luxueux et alluma un cigare.
- Plus vite que ça, je suis à la bourre pour le match !
Piwi claqua le bec en guise de mécontentement mais ne répondit pas, et les grenouilles se mirent sautiller en coassant. Bercé par les balancements réguliers du véhicule, Bull écarta grand les jambes et tira sur sa corne. Un gros pet gonfla dissipa les volutes du cigare qui tournoyaient devant lui. Le chauffeur manqua de vomir, et dans son soubresaut perdit le contrôle des princes charmants (c'est ainsi qu'on appelait une grenouille au service d'un cocher dans le milieu). Bull gronda de rage.
- Bordel de merde, tu veux que je m'embroche par les cornes ou quoi ? Je suis un putain de taureau je te rappelle, ton supérieur naturel de plusieurs dizaines d'échelons ! Sois plus attentif ou je me servirai de tes plumes comme feuilles à rouler mon tabac !
La caille émit un petit rire.
- La nature fait mal les choses, chuchota-t-il pour lui-même. Tu me le paieras un jour.
Le reste du trajet se passa sans encombre. Ils arrivèrent bientôt devant l'immense bâtiment où se déroulaient les combats de gladiateurs. Bull descendit lourdement de la voiture et remit à Piwi un billet - sans pourboire. L'oiseau jura en son for intérieur.
- Bon, grommela Bull. Tu m'accompagnes. Tu dois encore me ramener chez moi.
Le regard de la caille se durcit. Assister à ce spectacle le mettait hors de lui. Ces êtres vivants qui s’entre-tuaient pour le plaisir des tauraux - sous prétexte qu'ils représentaient l'espèce la plus intelligente de la planète - lui donnait la nausée. Mais il n'avait pas d'autre choix, ne pouvant risquer de perdre son emploi.
Ils prirent des places au premier rang. Le spectacle n'allait pas tarder à commencer. Pauvres bêtes. Et sous les acclamations de ces buffles sans dignité, Red, le plus célèbre toréador entra dans l'arène. Il ne lui fallut qu'une minute pour crever la vache de plusieurs coups de corne. Les public hurlait de joie.
La caille observait le ciel, les larmes aux yeux, enviant les humains qui voletaient librement dans l'air.
(torduuuuuuuuuuuuuuuuu ><)
-
Devant son tas de feuille, Hélène attendait. Elle avait très envie de se coucher dessus, de mettre fin au syndrome de la page blanche. Mais tout ce qu'elle avait en tête en cet instant, c'était une caille farcie aux champignons, délicieusement saisies aux petits oignons. La faim était sa meilleure amie, et sa pire ennemie. En toute circonstance, elle pouvait compter dessus. Elle était assaillie par ses envies : le gras, les glucides, se mêlaient dans une cacophonie glycémique hallucinante, qui ne manquait jamais de lui faire perdre le fil de ses pensées. Comment réfléchir quand ton estomac danse la samba en jouant des maracasses ? Avec le doux souvenir des cailles en tête, elle extirpa d'une house en tissu quelques vieux morceaux de fromage. A défaut de volaille…
Alors quelqu'un entra dans la pièce. Prise d'un sentiment d'urgence, elle boulotta son en-cas, mais avant d'avoir pu afficher un air innocent :
« Hélène au panier ! »
La queue entre les jambes, elle regagna sa place.
Bon je ferais mieux d'aller pioncer. Je vous souhaite une belle soirée pleine de beaux textes.
-
Rémi : très chouette, j'aime beaucoup ce poético-comique, l'un sans perdre de l'autre.
Hanaelle : dommage que ça soit un peu bref, la scène marche assez bien ^^ (et bienvenue)
extasy : il m'a fallu quelques paragraphes pour y prendre pied, mais le délire est sympa après ça.
Astyala : je crois qu'il aurait fallu amorcer le début différemment pour que la chute marche pleinement, mais c'est pas mal. C'était sympa d'avoir une nouvelle tête en tout cas :)
-
Hooooo un poème pour moi :coeur: (bon pas vraiment mais je m'en fiche, je dis que c'est pour moi)
J'aime beaucoup, très drôle avec de très jolies figures de style (je voudrais feuille après feuille dénuder ma beauté est mon vers préféré).
Pteh barnacle, c'est du lourd là. Je trouve que c'est l'une de tes spécialités que tu nous a servies. Je ne sais pas pourquoi, j'ai failli en chialer tellement j'ai aimé.
Sympa Hanaelle, triste vers la chute :(
C'était inattendu Astyala, je pensais vraiment avoir affaire à une femme ^^ (bonne nuit, rêve d'outardes)
-
Ouais barnacle, super !
je ne l'écoutais plus vraiment à ce stade
fait exprès ce coup du stade ? ça m'a fait marrer
Il y a du confort à avoir du persil dans les oreilles : elle s'épanouit, et je végète.
:viviane:
Je crois que c'est le smiley approprié ! Vraiment très drôle cette dernière phrase (et le reste m'a beaucoup plu, ce fantastique mêlé au trivial bourrin :-¬?).
Hanaelle, j'ai pas tout compris (le lien entre les deux persos, celui sous la couette et l'autre... mais peut-être n'y en a-t-il qu'un ?). Si, en deuxième lecture j'ai capté... Effectivement assez tragique, et l'écriture est subtile, bien joué.
Exta, exta, exta... Quel délire ! Il y aurait du peaufinage à faire, mais tu tiens là le début d'une saga ! Assez marrant ton texte, bizarrement le contexte est posé et on y croit ('fin moi quoi :D).
Astyala, j'ai pas bien compris le "Hélène au panier !" Il y a un poil trop de non-dit je pense, surtout avec le "quelqu'un entra dans la pièce". Sinon l'écriture est sympa et l'on sent l'urgence sur la fin et le fantastique/bizarre qui survient.
Dernière manche ?
-
Oui bien sûr que je suis partant pour une dernière manche !
947
(et bizarrement moi j'ai trouvé le texte de barnacle triste)
(en tout cas, faire fleurir, justement, du fantastique sur du réel, je trouve que c'est un des trucs que tu maîtrises très bien barnacle ; l'entrevue, le déluge de pétales, le chat de verre et tout ça)
-
Je l'ai trouvé triste aussi. Et impressionnant de réalisme. Franchement vous m'épatez tous. Je ne sais même pas quoi dire sur vos textes tellement je suis impressionnée ^^
589
-
Non, le coup du stade est accidentel ^^ Et je pense qu'on peut s'attarder sur la misère de la situation ou sur son ridicule, les deux y sont.
Et pour une dernière :
173
-
Société-Écran (société à activité fictive pour masquer des opérations financières)
Lièvre
Censive (terre assujettie au cens annuel ; cens = impôt ; marrant avec société-écran :P)
(Moi le ridicule misérable, je préfère en rire ; ce soir en tout cas ;))
-
Merci c'était sympa. Pour moi (comme pour beaucoup j'imagine) c'est très dur comme exercice, les idées ne viennent pas assez vite, je suis vraiment nulle pour ça. J'ai toujours été d'une lenteur exaspérante.
Je reviendrai, vous êtes très sympathiques et on lit en plus des choses chouettes !
Bonne dernière manche.
-
(assez faible, pas très inspiré par les mots pour le coup)
J'avais tout prévu.
D'abord, trouver les bons comptables et les bons "conseillers" financiers, monter les sociétés-écrans, y planquer le fric. C'est la première étape accessible au premier nanti ; rien de plus facile, mais rien de satisfaisant pour moi.
J'ai pris tous les papiers relatifs aux affaires et les ai enfermé dans une boîte avec du pâté de lièvre (l'inverse bien connu de la patte de lapin) et un rose à cinq épines (trèfle à quatre feuilles, faut-il le préciser). Un peu de vaudou dessus, rien de très glamour mais rien de très compliqué : le sang de toutes les personnes impliquées, l'ongle de leur pouce gauche, un peu de leur rate et de leur rein séchés et émiettés ; puis j'ai enterré la boite sous un chêne de pendu par une nuit de pleine lune, avec quelques incantations vite piochées dans le Nécronomicon (ça n'était que quelques précautions supplémentaires).
... Puis j'ai attendu. Les affaires sont tombées, de plus en plus de gens autour de moi se faisaient prendre ou se déclaraient d'eux-mêmes pour limiter les dégâts. De mon côté, rien. J'attendais d'être puni, exhibé publiquement comme un riche honteux, privé de tous mes avoirs et de tous mes honneurs ; mais rien.
J'attendais. Les Panama Papers sont sortis. Je me suis dit : ça y est. Mais non.
Personne ne voulait de moi, croyais-je. Par chance, c'était une heureuse erreur : une torture avant la torture ; une personne voulait de moi, et laquelle : le diable !
Il a juste attendu que je clampse, et m'a renvoyé vivre comme métayer au Moyen-Âge : dime, censive, me voilà, l'exilé ! Je refuserai de vous payer, et subirai toutes les tortures.
-
L'Oncle Sam. Tous les mecs dans le milieu l'appelaient l'Oncle Sam. Pourtant, il n'était pas plus américain que je ne pourrais être russe, mais c'était comme ça, depuis ses premières affaires fructifiantes réalisées à Baltimore, Boston, et puis NY bien sûr. À soixante sept ans, il était encore craint : aussi dangereux qu'un jeune mac pas dégrossi à la gâchette trop facile et aussi vicieux qu'un vieux de la vieille sicilienne. Bien sûr, à son âge, il truandait plutôt dans les paradis fiscaux, à grand coup de sociétés-écran et d'opérations financières si tordues que même les suisses s'y seraient perdus.
Bref, on était le 12 et le rendez-vous était à Panama, forcément. Alors, même si j'avais flairé le lièvre, je n'avais pas trop le choix. Mon pote Barnastazy m'avait prévenu, "gaffe à toi mon petit Airdyail, ces mecs là ne jouent pas dans la même cour que les petits gus de ton genre". Mais l'appât du gain était le plus fort, alors j'avais plongé. Pas de raison que seule ma terre soit censive dans ce monde d'optimisateurs fiscaux.
Devant le grand hôtel Bufflon, aux allures coloniales et colonnes rococo, j'avais planqué les diam's dans mon calefute et un flingue derrière, le canon dans la raie. Si l'Oncle ne se tenait pas à carreau, je ne serait pas le dernier à shooter. Les portes tournantes s'actionnent automatiquement dès que je m'en approche. Faites vos jeux.
Quand je suis ressorti du traquenard, déplumé et bourré à la tequila, mes diamants étaient devenu de la poudre aux yeux d'or. Faut pas toucher à la coke de l'Oncle Sam quand on n'a pas de goûteur avec soi.
Au moins m'ont-ils laissé mes bottes et mon blouson.
Et un paper, un dernier paper assez poivré, un Panama paper en chapeau origami avec dedans la valeur de mes couilles si je tentais la moindre rébellion. Je vaux pas plus de deux mille dollars mec !
-
- Le soleil t'oblige à te foutre de l'écran total sur la gueule pour te protéger, bien que tu détestes tout contact autre que celle de l'eau sur la peau.
T'en mets accidentellement un peu sur tes lèvres, mais t'as pourtant la curiosité de goûter ; tu t'en veux, c'est dégueulasse.
Mais c'est trop tard et ça s'infiltre dans ta bouche, ça attaque ta gencive abimée par le tabac et ça fait un mal de chien putain.
Les petits bleus me dévisagent comme si j'étais un messie, du genre à se dire ce gars est certainement génial mais merde on s'est trompé de prophète.
Ils ne comprennent pas. Bon, je déteste être simple, ma profession m'a appris à fuir la clarté comme la peste. Mais allez, vu là où je suis...
Je reprends en décodé :
- Les services d'inspection t'obligent à créer une société-écran masquer tes activités illégales, bien que tu détestes avoir à gérer tes finances autrement que par la voie naturelle car c'est cent fois plus compliqué.
Puis ces petits lièvres que tu as semés pour berner la loi, tu commences à t'y faire et tu essaies de d'en mettre toujours plus en espérant gagner plus, jusqu'au point où tes agissements dépassent le cadre de la société-écran et affectent également tes véritables activités, et tu le regrettes.
Mais c'est trop tard, tu es percé à jour, tes erreurs attaquent tes comptes en banque défaillants parce que trop de thune c'est corrosif et ça pourrit ta protection factice.
Et c'est ainsi que tu atterris en taule et ce n'est pas à vous que j'apprendrai à quel point la censive ici est lourde, j'en ai toujours mal quand je m'assoies sur la dure réalité de ma chaise.
(bon bon bon, pas foutu d'écrire un truc cohérent aujourd'hui mdr)
-
Vous écrivez beaucoup !!! Mais comment vous faîtes Oo
"Je te dis que je n’y suis pour rien ! "
Le cri fusa, puissant et rapide entre les quatre murs crasseux du poste du garde loi. Celui-ci, faisait tourner une arme entre ses doigts dans une tentative d’intimider le jeune garçon fluet, mais néanmoins dangereux, qui se trouvait devant lui. Lequel, comme tous les vagabonds délinquants, était persuadé n’avoir rien fait.
" Ecoute, j’ai connu la chute du système, je sais que tu es de mèche avec eux ! Tu es le Lièvre !
- Non !
- Si, tu apportes les informations, tu leur dis où se passera les contrôles pour qu’ils arnaquent la censive !
- Non, ils la paie ! On la paie !
- Tiens, tu avoues être avec eux, maintenant ! Nous avons tous perdus nos biens à cause d’eux ! Regarde dehors gamin ! Regarde la décrépitude dans laquelle l’humanité vit ! Même le Seigneur l’admet !
- Et pourtant, il reproduit le système avec ses impôts… "
Dehors, une voiture à impulsion magnétique passa dans un silence fantomatique. Les lumières de la ville s’éteignirent sous le couvre-feu comme chaque soir. Mais le garde loi Dony savait qu’il en avait pour la nuit. Il attendit que le générateur fasse passer la lumière en vert et il continua.
" Lièvre, ton boss, il a une société écran. Il faut que tu me dises son nom. Elle va détruire tout ce que nous avons voulu reconstruire.
- Les bons sentiments ne sauveront jamais personne. C’est l’humanité qui est pourrie pas le système. Il y aura toujours des gens pour s’enrichir. Et ton Roi, celui qui a profité de la grande Dépression pour se proclamer, fait partie de ceux-là. Alors, non, je ne lui faciliterais pas la tâche ! "
Le crachat partit droit sur la joue de l’homme de loi qui ne réagit pas. Au fond les paroles de l’adolescent étaient vraies. Plus vraies que celles des personnes qui avaient vécu les heures sombres. Parfois, il détestait vraiment son boulot. En se mordant la lèvre, il dégaina, et la cervelle fusa contre le mur. Fichtre… Il aurait dû penser au nettoyage avant de se laisser aller par sa lassitude.
-
Barnacle: Etonnant, j'ai pas vraiment saisi le coup du Moyen Age. J'ai bien aimé le coup du vaudou.
RémiDeLille: Les Panama paper ont traumatisé du monde, on dirait. ça sent le parrain ton texte, j'aime bien ^^
Extasy: j'en ai toujours mal quand je m'assoies sur la dure réalité de ma chaise.
Excellent ! Je vois trop le personnage lol !
-
Rémi : ambiance bien campée avec plein de jolis coups d'accélérations et de virages dans les tournures de phrases. Bien chouette ^^
exta : t'aurais pu écrire n'importe quoi avec cette dernière phrase et je me serai marré, mais la révélation de qui il est/où il est est habilement mené.
Hanaelle : t'as réussi à faire le plus original avec les mots en les projetant dans le post-apocalyptique, c'est toujours un joli coup d'esquisser un monde en dix minutes.
Soirée sympa, textes sympas, mais ça ne m'étonne plus :)
Bonne nuit tout le monde ^^
-
barnacle : ouaip, tu n'as pas été à ton top. Pourtant l'histoire est chouette et bien écrite, mais c'est la chute qui ne me convainc pas trop. Boh une fois sur dix, ça arrive hein !
Rémi : très chouette ambiance, écriture maîtrisée et rythmée de bout en bout : super !
Hanaelle : ah oui j'aime beaucoup, c'est bien campé et riche !
++ Astyala, reviens la semaine prochaine :) (et t'inquiète, c'est normal de flipper on a qu'une dizaine de minutes, moi perso je flippe à chaque fois ou presque ^^)
C'était sympaaaaaaaaaaaaaaaaaa merci tout le monde !
-
Hanaelle, t'es dégueue ! Je ne m'attendais pas à ce que la cervelle gicle ainsi. Toi aussi tu as écrit beaucoup (mais on a tous fait un quart d'heure et pas 10 mn) et plutôt de manière convaincante. Sympa donc de nous avoir rejoint ce soir et l'ambiance futuriste que tu nous as proposée est bien chouette.
Barnacle, effectivement tu t'es essoufflé sur ce coup-là (moi aussi) c'est surtout la chute qui manque de mise en scène en fait, mais ça reste un texte intéressant avec du relief.
Exta, y a de l'idée, mais réussir le texte miroir que t'as tenté en 10 mn, c'était une gageure. Tu t'en sors pas mal, mais c'est pas non plus ton meilleur texte. Cela dit, ça éveille plein de trucs (ça rebondit :P, ça rebondit partout :aah: , chouette en fait)
Bon, un poil moins bonne cette dernière manche (sauf pour Hanaelle), mais j'ai encore passé une très bonne soirée.
Et merci à Hanaelle et Astyalla de nous avoir rejoint, c'était cool.
A+++++
-
tu t'es essoufflé sur ce coup-là (moi aussi)
Hein, de quoi :???:?
Mais c'était maîtrisé de A à Z :o !
Quoiqu'il en soit, vivement la semaine prochaine :)
-
Merci pour vos commentaires, j'avoue que j'aime bien mon dernier texte ^^
Une excellente soirée pour moi aussi, et comme dit Extasy, vivement la semaine prochaine !!
Bonne fin de soirée !
-
Ouaip il est cool ton dernier texte !
Ah et au fait, pense à passer par là (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/board,14.0.html) quand tu auras le temps :)
Désolé, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe mais après on t'en fera probablement la remarque du coup... :-[
-
Je me disais bien que j'avais oublié un truc. Merci ^^
-
Meuh non voyons ^^
-
En relisant le texte de barnacle sur la végétation, c'est vrai que ça peut se prendre dans le sens tragique comme comique. C'est vraiment bien joué.
-
Mhhhhhh, un pote est venu me rendre visite à mon café (ouaip, mon café c'est mon second chez-moi, on m'y rend des visites ^^)
Du coup je sais pas trop si je pourrai être des vôtres ce soir ><
-
Quelqu'un pour jouer ?
-
Je ne peux pas de mon côté pour sûr, désolé.
-
Vraiment désolé, c'était tout à fait imprévu :/
-
On remet ça à la semaine prochaine ;) !
-
Et la semaine prochaine est arrivée ! ;)
Si vous êtes motivés :)
-
Yep ! :)
-
Mmmmh, peut-être. Je garantis rien.
-
Wéééé ! Alex, avec nous ! Alex, avec nous ! Alex, avec nous ! Alex, avec nous ! Alex, avec nous ! Alex, avec nous !
o><o
-
ptet me too
-
Tout ce monde :calin:
-
Peut-être une manche :)
-
Ptêtre ici aussi si j'arrive à motiver mon cerveau :huhu:
-
On va de 1 à 1089, j'attends vos nombre et j'envoie les mots à 21h30 !
-
Eh, il y a du monde on dirait ^^
135
-
882
-
allez une manche ou deux
743
-
Chouette, tout plein de gens !
-
on démarre avec des mots plutôt faciles ! Et on est nombreux, c'est cool. C'est parti :
Branché
Réservé
Parcage (action de parquer ou action de faire séjourner des moutons dans un parc)
-
Les deux ailes du château n'étaient pas assez vastes pour nos parties de cache-cache. Qu'il choisisse l'ancienne salle d'armes et je le trouvais sans tarder, comme si sa présence m'attirait mystérieusement. Pas besoin de tricher, pas besoin de faire semblant, nous nous trouvions sans coup férir dès que nous le voulions. Ses parents n'avaient pas la même perception de nos jeux que les miens, les jardiniers et les châtelains n'ont pas le mêmes yeux et encore moins les mêmes ambitions pour leurs enfants. Nos rires résonnaient cependant, sur les parquets pendant l'hiver et derrière les cèdres géants en été.
Mais François-Xavier partit pour la ville pour le lycée et je restai au village. Tandis qu'il se faisait de nouveaux amis et apprenait l'anglais et les sciences, je m'occupais des jardins. J'adorais m'occuper du parcage des moutons : ces tondeuses naturelles entretenait les deux hectares de pelouse et je déplaçais leur clôture deux fois par jour, au printemps.
Je ne l'avais pas revu pour Noël, mes parents avaient décidé de passer deux semaines en Bretagne, chez ma tante. Mais à Pâques, Fix revint. Avec ses jeans délavé aux pattes d'éléphant, il se trouvait branché et il riait plus fort qu'avant. Moi je le trouvai si beau que je cessai d'être réservé et le prenait par la main. Derrière le grand cèdre il m'a embrassé, il m'a chanté la dernière chanson des Beatles : Love me do. Nous nous aimons, nos parents vont en crever, nous partirons demain.
-
J'avais comme une envie
De mettre dans des cases
Des idées appauvrie
Des théorèmes nazes
Oui mais je suis tombé
sur les branchés d'la veille
Ceux qui pour un peu d'blé
cherche à vouloir l'oseille
Oui j'ai voulu parquer
mais je m'suis rendu compte
Qu'un carré réservé
etait en soi la honte
Oui j'ai voulu trier
Je ne sais pas pourquoi
Faires des cases c'est abstrait
Categoriser une loi
J'emmerde la loi
La categorisation
J'emmerde l'émoi
Et les phrases à la con
Je suis c'que j'suis
Si tu veut un parcage
Alors, j'vous dit tant pis
Je ne suis que partage
(putain ça fait longtemps ^^)
-
- Hé ici c’est mon parquage ! dégagez d’ici espèce de vermine mal fringuée !
- Comment ? vous parlez de quoi monsieur ? j’ai réservé ici même cet enclot de fortune pour mes brebis, si jolies soient-elles, pour y passer une nuit. Demain nous rejoindrons les contrées d’En’lar où nous construirons nos rêves, celui de vivre en paix parmi une communauté de moutons.
- Par ailleurs j’aimerais vous signaler que mon apparence est très « branchée », je n’ai pas d’avis à recevoir d’un pauvre petit berger sans rêve.
- Hein ? mais de quoi il me parle le philosophe de mes deux ? bien sûr que c’est mon enclot, ça fait 2 ans que mes petites bêtes viennent y paitre et s’y abriter lors des grandes pluies de saisons, alors vous n’allez pas m’ennuyer avec vos histoires à dormir debout, je vous dis qu’ici c’est chez moi et vous allez partir de suite ! ici c’est la réalité pas une sorte de délire de petit bouseux de la ville qui a voulu vivre son aventure de gamin capricieux. Allez houste !
- Bon bon très bien monsieur, nous n’avions pas compris mes amies et moi que cette épave pouvait bien appartenir à quelqu’un, bien qu’il soit à l’image délabrée de sa propriété. Je plain votre manque de créativité et d’imagination monsieur. Voyez-vous, si j’ai quitté la ville comme vous l’avez si bien soulignée, c’est pour fuir des personnes comme vous. Ceux qui sont emmurés dans une réalité, ceux qui ne veulent affronter leur désirs et préfèrent s’isoler dans des valeurs rassurantes de la société, ceux qui veulent vivre dans un monde rassurant qui n’offre pas de choix possible, pas d’espace aux esprit éclairés. Peu importe que nous soyons en ville ou en campagne, bien habillés ou mal habillés, ce qui nous distingue c’est notre habileté à confronter nos rêves, à affronter nos proches qui veulent nous conformer à une norme, une belle idée qu’ils ont de la vie. Ce qui nous distingue, vous et moi, c’est le cœur et le courage.
bof bof mais bon je n'étais pas inspirée (désolée pour les fautes, je n'ai pas eu le temps de corriger)
-
Joseph, c'est un océan de cicatrices. Le genre de type qu'on s'étonnerait presque de voir heureux. Son sourire, ce n'est qu'une plaie de plus qui s'ouvre puis se referme. C'est pourquoi j'ai mal au cœur, alors qu'il me sourit derrière sa tasse de café fumant.
- J'ai rencontré quelqu'un, murmure-t-il timidement.
Joseph, c'est le genre de type branché bandes dessinées et jeux vidéos, à s'inventer une réalité dans sa tête. Mais également le genre de type incapable de répondre au sourire de la serveuse qui est venue déposer les cafés quelques minutes tantôt.
- Je la connais ? je demande.
Il fait non de la tête, il ne me regarde même pas, mais je peux voix son cœur s'ouvrir en deux tellement il est heureux. Il rit seul, pour lui-même.
Joseph, quand il quitte son air réservé pour un éclat de rire, on dirait des lambeaux qui pendouillent sur une tristesse grasse. J'ai vraiment beaucoup de peine pour lui.
- Tu m'en dis plus, Joseph ?
Il me raconte qu'il l'a rencontrée au parc, c'est elle qui est venue l'aborder.
- Je... Je pense qu'on va se marier.
Pauvre Joseph. Parce qu'en plus d'être maladroit, gaffeur, et niais, Jospeh est riche. Extrêmement riche. Et avec Mélanie, son amoureuse et ma copine, nous avons rencontré le mouton idéal. Désolé Joseph, mais le parcage est un succès.
-
Des week-end pourris j'en ai connu mais là je crois qu'on bat des records.
Quelle idée j'ai eu de réserver trois nuits dans une bergerie ? Sur le papier ça faisait séjour romantique, pour sûr. J'imaginais des pic-niques champêtres, des soirées prêt du feu à compter les étoiles, des balades main dans la main avec Paul, à la découverte de la nature sauvage... Débrancher de la ville, du quotidien épuisant et du boulot, en somme.
La réalité n'a rien à voir.
C'est minuscule une bergerie ! C'est loin de tout une bergerie ! Ça ne comporte aucune commodité une bergerie ! Sans parler de la mise en condition par le propriétaire des lieux. Un vieux tout cradingue qui puait le bouc avec plus de poils dans le nez et les oreilles que sur le crâne. Il nous a expliqué que les toilettes et la douche se trouvaient au camping, à cinq cent mètres en contrebat. La tête de Paul lorsqu'il a compris qu'il n'y avait pas non plus d'électricité...
De toute façon, il avait commencé à râler avant même qu'on ne quitte le périph. Pourquoi aller s'enterrer dans la brousse alors qu'on a tout ce qu'il faut ici ? Je supporte pas le silence, je supporte pas le pollen, je supporte pas les moustiques...Tout le long du trajet. Je me demande si ça n'était pas lui, la plus grande erreur du week-end, en réalité.
De mon côté, j'ai trouvé du charme à cette simplicité. J'ai adoré aider le vieux au parcage des moutons, j'ai adoré écouter sa femme me raconter le travail de la laine, j'ai adoré l'air frais et le chant des oiseaux. J'ai aussi adoré que le fils du vieux m'invite à revenir l'été prochain.
Ça mérite réflexion, tout compte fait.
[pteh je suis rouillée ><]
-
Il avance seul parmi les rares voitures restantes, distrait par sa conversation téléphonique. Il est tard, mais il est toujours tard lorsqu'il rentre. Il ne sait pas qu'aujourd'hui, chaque pillier du parking souterrain est son ennemi.
Car derrière chaque pilier, pourrait se cacher, se glisser l'ennemie.
(la patiente, l'affable, celle sur laquelle chacune de ses insultes ont jusqu'à ce jour glisser comme l'eau sur une peau d'écaille)
Mais son monde n'existe qu'autour de son oreille, conversation Bluetooth reçue grâce au dernier téléphone branché, ridicule, qui le fait papoter de ce sujet très important :
"Non, chérie, je ne pense pas qu'on puisse la laisser avoir moins de trois leçons de piano par semaine. Sinon les Johnsons vont se foutre de notre gueule."
(comme il se fout de sa gueule, chaque jour, en se garant sur la place qui lui est réservée, à elle, qu'elle a dûment marquée)
(elle pourrait accepter les dossiers littéralement jetés au visage, la combinaison simultanée du petit pincement inappropriée et de l'insulte physique, s'il avait seulement respecté cette dernière chose, son emplacement)
(son droit)
Il ignore tout, suit le chemin tracé par l'habitude, fouille dans sa sacoche pour y attraper ses clefs sans s'inquiéter. Il n'est pas au courant de l'ombre qui s'est glissée sans cesse plus près de lui, dans le parking suréclairé.
(la place qu'il lui refuse, parce qu'elle n'est pas vraiment handicapée, dit-il, parce qu'une béquille, qu'une séquelle, qu'un accident traumatique ne veut rien dire)
(avoir cette place avait été la compensation du karma ; être renversée dans un parking, y garder un statut, une stèle correspondante)
(elle aurait simplement démissionné si seulement, si seulement il n'avait pas touché à ce symbole là)
Il ignore sa secrétaire, son pas maladroit, son bras armé - il ignore jusqu'à voir dans le rétro cette béquille levée, déjà abattue.
(ce soir le sacrilège sera puni)
Il ignore pourquoi, comment, ne ressent que ce coup brutal sur le crâne, l'abrutissement du sang, l'image inexplicable du mouton à la béquille.
(ce soir il ira droit du parcage à l'abattoir)
-
Rémi, bravo très inspiré, j'ai adoré ! :coeur:
Bapt, idem, ça faisait peut-être longtemps mais tu gères :huhu:
Become, j'ai pas trop accroché, désolée :-[ Pour un texte de pur dialogue, ça manquait de naturel.
Exta, y a de l'idée, c'est très bien vu, mais ça aurait mérité d'être creusé davantage. La chute est inattendue mais presque trop rapide pour être crédible, en fait.
Barnacle, joli :coeur: Très bien amené, ça coule de source, bravo.
-
Très joli Baptiste.
J'emmerde la loi
La categorisation
J'emmerde l'émoi
Et les phrases à la con
:) J'aime, parfait pour démarrer la soirée dico ! Belle chanson pour commencer, en tout cas.
Become aussi tu as repris l'idée du mouton qui refuse la norme, j'aime bien l'idée (mais je me suis un peu paumé avec la réplique qui démarre par "par ailleurs").
Extasy tu as super bien démarré, mais la fin est un peu en dessous, on sent que tu as dû finir plus vite. Non, en fait, c'est le placement de parcage, c'est juste la dernière phrase qui fait rajout, sinon le texte est vraiment chouette.
Alex ton texte est sympa aussi, y a un clash sous-entendu assez intéressant à la fin.
barnacle, la dernière phrase est une tuerie (c'est le cas de le dire :D ). Belle histoire, construite et originale avec ces parenthèses. Et puis montée de tension... chouette !
Prochains numéros ?
-
672, mais je risque de ne pas y participer.
-
Yo yo yo,
dur dur de faire des commentaires un peu poussés vu le temps, donc :
Rémi, je me trompe peut-être mais je t'ai rarement vu écrire du romantique :D En tout cas j'aime bien
Bapt, j'aime bien, surtout le dernier quatrain
Become, c'était sympa mais la réplique finale, j'ai eu du mal
Chouc', marrante cette dernière phrase :D
barnacle, le traitement est original (mais je pense t'avoir déjà vu faire la même chose avec les parenthèse une autre fois, peut-être), et toi aussi j'adore ta dernière phrase
-
(c'était un peu tour de chauffe pour moi je trouve, quand même)
Rémi, l'histoire est classique (même le twist, un peu) mais tu lui trouves plein de petites touches particulières à chaque paragraphe, c'est chouette.
Baptiste, j'aime bien. C'est peut-être par endroits encore un peu trop proche de la simplicité plutôt que de la fausse simplicité, mais ça tient vraiment bien.
Become, j'ai un peu de mal à cerner le dialogue, j'ai l'impression qu'il y a un retour à la ligne de trop quelque part ? En l'état, c'est vraiment un dialogue sans gagnants, deux personnes coincées dans des bottes qu'ils se font plus ou moins grandiloquentes.
extasy, c'est mon préféré. Très solide, bien tourné à chaque phrase, tranquillement brutal.
Choucroute, le côté improvisé colle bien avec la râlerie qui se calme, qui se retourne finalement pour cerner que Paul était le problème. C'est chouette.
230 sinon.
-
Alors 703 mais je pense que Ben est encore en train de poster ^^
-
A RémiDeLille: j'aime bien, même si c'est un tout petit peu cliché
A Baptiste: j'aime beaucoup, ça pourrait même faire une chanson :)
A extasy: je crois que c'est celui que j'ai préféré jusque là ( c'est subjectif :p ) , c'est bien écrit, l'intrigue est plus recherchée :)
A Choucroute: je trouve qu'il donne bien ce petit texte moi ! j'aime bien la fin, ça mérite réflexion tout compte fait pauvre Paul :D
a barnacle: vraiment un bon texte, les parenthèses y contribuent, j'avais du mal à rentrer dedans un peu au début mais après ça allait :)
Je vous laisse bonne continuation à tous :)
-
C'est marrant rémi, on entend les vers ^^
C'tait cool bapt, un brin dogmatique, mais la fin tombe bien !
Become, c'est vrai que le dialogue fait un peu forcé, mais pas nul pour autant (y'a un écho entre ta chute et celle de bapt haha) et t'inquiètes pour les fautes, on en est tous là :mrgreen:
Terrible extasy :s Tu fais bien monter la sympathie pour ce pauvre joseph, pour le briser sans qu'il le sache...
Ahhh, on sent un truc très sympa poindre, mais tu n'as ptet pas eu le temps de le developper comme tu le voulais chouc, pas grave :)
Barnacle, y'a une tentative sympa dans l'utilisation des parenthèses, pour séparer deux discours, mais j'ai pas trop accroché non plus, même si c'était cool
meh
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
et un dernier nombre du coup, 417
-
Multiplex
Compost
Occiput
( :o ces trois là ensemble !!!)
-
Ni ce soir, ni demain dès l'aube enclumé de cernes, ni dans la journée grisatre parsemées de visages aux pensées qui me sont interdites, ni dans les instants d'intimité aux éclairages complices, ni dans les solitudes hargardes, hallucinées de pouvoir encore avoir des mains, une bouche et des yeux pour penser l'Autour.
Je me suis réservé au vide ; lui seul m'embrasse quand je ne suis plus moi.
Wah :coeur:
-
Je t'ai claqué dans l'occiput
Un' petite claque amicale
Tu m'avais filé le scorbut
À force de mal bouffe, bancale.
Si tu voulais pas faire ta pute,
Je me ferais moins animal,
Mais tous les jours la vie en lutte,
À te jeter sur mon futal...
Sans tes complex' de fille en rut,
J'pourrais me montrer moins bestial,
Ton multiplex, tes cris en ut
C'est ma pénich' dans ton canal.
Mon lombric en compost, quoi ? Flute !
Tu voudrais quoi ? Que j'sois crotale ?
Viens là que j'te pique et puis zut
Ma seringue est au penthotal.
-
-Bonne séance.
Trois cent dix sept fois, rien qu'aujourd'hui. Fabrice souhaite de bonnes séances à tous ces crétins sans en penser une voyelle, ça fait des années que ça dure. Ce boulot dans ce Multiplex, il n'en voulait même pas. Si seulement il pouvait achever sa foutue maîtrise de philosophie, il n'aurait plus à contempler d'un oeil morne cet incessant ballet d'idiots qui viennent chaque week-end empuantir son atmosphère.
Tout ces imbéciles qui se prélassent au milieu d'une salle obscure, cernés par quelques kilos de chewing-gum machouillés, pop-corn léchouillés et autres barres chocolatés mordillées qui, petit à petit, se transforme en un compost sirupeux dégoulinant de glucose. Infâme soupe de sucre raffiné, à peine moins indigeste que les pitoyables blockbustesr que diffusent l'impassible écran.
Un jour, très prochain, Fabrice mettra en application ce que ces années de philosophie lui ont enseigné. Il s'armera d'une batte. Un à un, il dégommera les occiputs crêtés de cette vermine sous-développée et nauséabonde, enveloppée dans son mélange d'urine, de transpiration et de Biactol. Oui, bientôt Fabrice agira. Avant que ces petits cons ne soient en âge de se reproduire.
-
Rah désolé, un pote est venu me parler au café, il a pas compris quand je lui ai dit que je faisais un truc important là ><
(Mais je suis là pour la manche suivante)
-
Il l'a fait fumé toute la journée, maintenu électrifié. Il l'a travaillé, torturé d'un labeur inutile : consommation simultanée d'alcools et de stupidités à la télé, séries à la con avalées à la douzaine (d'heure) parce que Monsieur ne voulait pas dormir, ou penser, inconscient de sa propre inconscience, de cette avalanche de produits et de déchets jetés dans l'estomac cérébral qui tentait dans le même mouvement, vainement, de ruminer et résoudre tous les problèmes que Monsieur veut oublier.
Ah, Monsieur a laissé le cerveau tâché de résoudre la quadrature du cercle, d'établir un chemin de conduite possible pour sortir vaguement indemne de cette petite déboire amoureuse, tout en garantissant le maintien minimal, sans pouvoir risquer de blesser tous les blocages et refus et dogmes idiots que Monsieur a installé, monté malgré toute raison, sans même l'admettre, dans ce ce labyrinthe caché derrière l'occiput.
Mais Monsieur s'est couché, mais Monsieur a abandonné. Monsieur va rêver, et le labyrinthe cérébral va pouvoir prendre sa revanche et son repos du même mouvement. Monsieur veut du simple, Monsieur ne veut pas affronter le compliqué ? Très bien Monsieur.
On va vous simplifier tous ces alcools d'abord, en faire un beau compost qui après avoir fermenté tous les acides de l'estomac pour le tordre, ira produire la plus belle, la plus puante et éternelle merde concevable : le symbole sera peut-être assez clair pour Monsieur quand il lui encombrera le rectum, déformera l'anus, marquera l'odorat à vie. C'est de la merde, Monsieur ; évitez vos problèmes produit cette solution-là, tout juste assez liquide pour être collante, mais garantie par ailleurs solide et plus ambitieuse que vous.
Et Monsieur veut dormir ? Monsieur espère un rêve simple après s'être farci d'hyperstimulation visuelle, de rires artificiels à la minute, d'excitations permanentes ? Ah non, Monsieur va avoir le plus beau et le plus long des Multiplex ; ici chaque film est diffusé trois fois de suite, s'assure par la bizarrerie l'intensité permanente et ne vous permettra jamais d'être le héros de l'aventure ; vous serez le spectateur forcé, halluciné, de vos propres rêves, yeux maintenus ouverts pendant douze éternités de plus devant l'abyssimal, à chercher sans cesse les connexions impossibles entre chaque scène, chaque personnage, à se chercher mais à ne pas se voir, ne pas se trouver héros ni même martyr ni même clown ; rabattu à l'inexistence, l'inexpérience, le déplaisir de voir sans pouvoir être voyant, d'entendre sans oreilles les histoires infinies des irréalités dansantes.
Comme on fait sa lie, on s'y couche, Monsieur.
-
"Bonsoir chers téléspecateurs et bienvenue pour cette retransmission tant en attendue et bien évidemment en direct *respire* je suis ce soir pour couvrir cet evenement ô combien exceptionnel avec mon accolyte de toujours, on ne le présente plus et pourtant je me tue à répéter son prenom qui vous brûle les levres, mesdames, à chaque fois qu'il prononce une syllabe, je parle bien sûr de Môsieur Nicolas Styko !
- Tant d'éloges tant d'éloges, j'en rougis, merci mon cher Gulliver. Mais trêve de blabla, je crois que le public n'attend que ça, rentrons plutôt dans le vif du sujet, et ce en profondeur
- Mais vous avez bien raison mon cher, je rappelle que soir nous sommes en direct et en multiplex, avec pas moins d'une dizaines de reporters disséminés sur le terrain pour vous rapporter les meilleurs images et temoignage au coeur de l'action !
- Je voulais pour commencer vous montrer des images tournées cet après midi même, de mes propres mains, regardez donc.
- Oh ! Mais Nicolas regarder moi-ça ! Ces éclats de couleurs sont magnifiques, on en prend plein les mirettes !
- Toutafé. Et là -c'est une timelapse en acceléré- on voit bien les couleurs changer, se noircir au fur et à mesure de la journée.
- C'est dingue comment l'éclairage du soleil vient modifier la perception, comme si l'ensemble vieillissait en même temps, comme si a matière et le temps s'étaient unis là sous nos yeux !
- Nous sommes d'accord. J'ai du arrêter ensuite, un arbre faisait de l'ombrage, j'ai préféré laisser le public préféré du spectacle.
- Comme c'est dommage ! Mais on ne peut en vouloir à tout ces petits veinards qui trainaient dans les parages, un festin pareil on ne pourrait les en blâmer !
- Toutafé.
- Ah ! Mais nous avons un flash ! Un de nos reporter nous signale en direct qu'un bataillon d'enfants humains s'apprete à attaquer, on aurait déjà des occiputs éclatés, le temps de lancer une petite page de pub, et on se retrouve très vite pour découvrir tout cela ensemble. "
* Le meilleur des chairs en décomposition, c'est sûr Compost Tv, 24/24*
-
Rémi, mmmmmh, ça manquait de fleur et de musique douce à mon goût ^^ mais tout y est, c'est rythmé et ça tient bien la route !
Barnacle, j'avoue ne pas avoir tout compris :-[ mais pour ce que j'ai saisi, ça m'a beaucoup plu. Tu as vraiment une plume intéressante pour parvenir à un tel résultat en un temps aussi court.
Ben G c'est assez étonnant comme traitement :D je me demandais où ça allait, bien joué ;)
-
Alex, j'ai bien rigolé, merci ! :D Super, un peu bourrin, mais j'adore cette façon de voir la philo :mrgreen:.
barnacle, très tortueux et torturé (les deux mélangés), j'aime bien ; mériterait du peaufinage, mais y a du caractère. Et encore une dernière phrase magistrale.
Ben, t'es dégueu ! (mais j'adore, on le sens *pouah* venir). Y a quelques bugs à corriger, mais l'idée est super et le dialogue tellement réaliste. :'(
Une dernière manche pour moi si vous êtes partants, j'attends vos numéros !
-
Haaaaan, vous profitez que je sois pas là pour écrire de supers textes :vaurien:
Rémi c'est trop top !
Ton multiplex, tes cris en ut
C'est ma pénich' dans ton canal.
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Je déplore juste la répétition de l'idée je me ferais moins animal/je pourrais me faire moins bestial, mais bon ça reste perso.
Chouc' j'aime beaucoup aussi, ça c'est de la frustration :D
La fin est très drôle, la colère qui se déchaîne est bien rendue avec ce petit humour, cette forme d'ironie qui domine le récit.
barnacle, très chouettes idées, des formules que j'ai kiffé ; une progression un peu compliquée avec les phrases longues, mais pourquoi pas, ça sert finalement bien la colère/exaspération qui déborde.
Ben, beurk :D
Mais c'est un beurk positif hein ^^
La dernière phrase est géniale, mais le hic c'est que les répliques traînent quand même un peu en tournant autour de la même idée, non ? Genre que tu étires un truc sans toujours apporter d'infos suffisamment stimulantes pour le lecteur ?
Edit : 498
Et ediit : Ben je voulais dire "Mais c'est un beurk positif hein^^"
-
Ben : ça ne méritait pas d'être mis en spoiler, c'est très tristement réussi.
Rémi : très cool, ça valse façon baston avec plein d'humour.
Choucroute : c'est énervé d'une façon très crasse, très violente. Une machine de haine qui rumine sa vision du monde.
extasy : j'aime bien, c'est conceptuel, très méta, mais t'as pas casé les mots.
Ben (bis) : très bien mené, on est juste assez porté par le jargon pour suivre et savoir qu'il faut ne pas aimer ce qu'il se passe, jusqu'à l'éclaircissement final.
Et yup, le mien était un peu tortueux, ptêtre pas évident à suivre.
705
-
Ca t'as vexé qu'on te dise que tu fasse du romantique rémi ? :D J't'embête, c'était cool !!! ^^ (j'connaissais pas le penthotal)
J'adore chouc ! C'était bien foutu, et cette philo appliquée dans ta face :mrgreen:
Barnacle, :mafio:
Yes exta, je pensais que y'avait plus de parallèles à faire, alors j'ai fais du remplissage journalistique en attendant d'en trouver :mrgreen: (tkt je commence à m'habituer à faire du beurk posiitif :mrgreen: )
Barnacle, j'ai hésité à le poster et puis le temps passait
Partant pour une autre yep'
619
-
1002
-
extasy : j'aime bien, c'est conceptuel, très méta, mais t'as pas casé les mots.
Hahaha très méta :D (en plus, j'ai vraiment pensé à caser les mots vite fait mais je me suis dit restons conceptuel à fond XD )
-
oedipien
marchander
tendrement
extasy : j'aime bien, c'est conceptuel, très méta, mais t'as pas casé les mots.
Hahaha très méta :D (en plus, j'ai vraiment pensé à caser les mots vite fait mais je me suis dit restons conceptuel à fond XD )
:D
-
Oedipien. Voilà ce qu'elle m'a dit. Mais je vais pas la laisser me la jouer comme ça. Trop facile ça.
Oedipien ? C'est la crise en Grèce, t'es pas au courant ? Alors tu oublies tes remarques à deux balles et tes références pseudo psychanalystes, de toute façon j'aime pas le théâtre.
Oedipien, sa mère, ouais ! Qu'est-ce qu'elle croit ? Je vais pas me laisser embarquer par ses fadaises. C'est le genre de fille à te regarder tendrement, à te poser la main sur l'épaule et puis à te balancer : tu sais, tu peux tout me dire ; laisse-toi aller, ça va te libérer. Me libérer ? Connasse, va ! Tu les as vus les murs ? Et ces putains de miradors, c'est pour faire joli dans le paysage ? T'as raison, me libérer...
Oedipien, qu'elle a osé lâcher. Elle a pas eu besoin de le répéter une fois de trop... Je l'ai trop captée la minette avec son badge, ses petites lunettes et ses yeux qui tremblent. Trouillomètre à zéro, la sueur sous les bras et entre ses nichons. Pour un peu je la plaindrais.
Oedipien... Dès la première séance je savais que ça finirait comme ça. Qui crève les yeux de qui, hein ? Qui fait couler le sang ici ? Elle aurait mieux fait de marchander plutôt que d'essayer ses grigris avec moi... Même mon paternel a été moins con ; lui n'avait pas de lunettes pourtant.
Oedipien ? Crayon dans l'oeil jusqu'au cortex oui !
-
J'ai dans un coin de ma poche
une rengaine qui traine
Un truc un peu trop moche
Une lune un peu pleine
Le sujet c'est la femme
Ma mère peut être bien ?
On n'sais jamais vraiment...
Théorie d'oedipien
Disons au moins une femme
Une qui passe dans la rue
Dos velours, regards flamme
Allure net, démarche nue
Elle chaloupe et marchande
Tergiverse et repart
Seme son odeur d'amende
et disparaît d'mon regard
Y a les passantes de brassens
les sens tendus, les seins qui pressent
Y a toujours l'espoir trop mince
D'une promesse de tendresse
Et voila la fille est partie
Mais je l'accroche au firmament
des belle que j'n'ai jamais conquis
A toute celle là, j'dit « tendrement »
(çafait pas grand chose dix minute merde ^^)
-
Timothée essayait de conserver l'apparence du calme mais le mouvement de balancier frénétique qu'opérait son pied gauche le trahissait. Il avait fait des pieds et des mains pour décrocher ce rendez-vous, testant toutes les cordes à son arc.
Une seule, donc. Il est question d'un arc, pas d'une harpe.
Il avait marchandé. Monnayé son silence, pour être exact. Lorsqu'il avait surpris Melissa et Tonton Francis tendrement enlacés, il lui avait été facile d'entamer les négociations. Peu lui importait d'être un second choix. D'ailleurs, il n'était pas un choix, il le savait bien. Il avait obtenu ce rencard par machination. Timothée n'avait ni sens moral, ni fierté, ni âme de toute évidence. L'aspect œdipien lui-même ne lui posait aucun soucis. Il avait extorqué un rencard à sa jeune et jolie belle-mère, c'est tout ce qui comptait pour Timothée. Il avait tout prévu, tout orchestré. Les photos, dans la poche droite, les aveux en fichier MP3, l'ensemble dans un mail prêt à être envoyés d'un simple clic. Timothée était prêt. Il avait pensé à tout. A presque tout.
Il n'avait pas songé que ce serait Toton Francis qui débarquerait au rendez-vous.
[c'était mauvais, j'aurais pas dû faire de 3eme ><]
-
Ce banc du parc est mien le temps d'une cigarette, ou de deux, ou d'arrêter de compter. Je n'ai pas pris de livre, pas pris de musique et le regrette un peu. Ça n'est pas le plus beau parc parisien : il a presque pour seul mérite d'être discret, de ne pas cacher son absence de prétention. Le temps n'est pas à flâner non plus, il est tout juste à fumer : gris et venteux, air d'automne déjà presque hiver. La météo s'est ennuyé de l'idée de l'été, du beau et veux explorer ses couleurs maussades.
J'ai rendez-vous dans deux heures et c'est attendre un peu ici ou me réfugier dans un café, y boire et prendre le risque de devoir marchander avec ma vessie des répits en terme d'urgence urinale, et je la connais : elle s'emplit et se plaint rapidement.
J'observe, puisque j'ai le droit et qu'ils ne se cachent pas, ce couple œdipien curieux de l'enfant et de la mère, le fils de cinq, peut-être six ans, qui vient de pisser dans un buisson et la mère qui l'essuie et le geste qui est encore normal entre eux, à défaut de l'être à la vue du tous.
Ils n'évitent pas les regards mais lorsque la mère attrape le mien, je comprends que je suis à blâmer pour avoir eu des yeux. Je tire une bouffée pour pouvoir prétendre que je regardais dans le vide, sans voir vraiment cette tranche de vie. Je ne saurais trop dire ce qui y était inacceptable : laisser le gamin pisser là plutôt que de chercher des toilettes (mais et s'il avait vraiment besoin d'y aller ?), l'essuyer (plutôt que quoi, ne pas essuyer), l'essuyer tendrement ? Il y faudrait de la sauvagerie ?
Je ne sais plus. L'inhabituel n'est peut-être pas criminel.
Elle me jette un dernier coup d'oeil furieux tandis qu'elle guide son fils vers la sortie du parc. Oh, je comprends tout à coup.
Ca n'était pas la scène le problème, c'était la clope. Je suis le coupable ici. Tout est normal.
-
"Sais tu danser la rumba du raté ? Non? Allez , prends mes mains et suis mes pas !
C'est simple !
Il suffit de me tordre un doigt, sans faire exprès s'entend, me griffer le bras.
Ne penses pas, laisses toi faire et reste toi!
Tu l'aimes, mon decolleté n'est-ce pas ?
Aie!
Voilà c'est ça, écrase mooooi....
Les pieds!
Tendrrrrement!
Sois maladroit, frappe des tes dents
Contre les miennes,
Collés serrés de cheveux coincéééés!"
Je me suis cogné sur une porte. Le doigt de pied. Demi tour, j'y pense et puis j'oublie -pour ne plus avoir mal-. Je me suis cogné sur une porte. Le coude. Fourmis jusqu'au petit doigts, je sautille, j'y pense, et puis j'oublie -parce qu'il le faut. Je me suis cogné sur une porte. Le genou. Encore, je me rappelle, comme la semaine dernière. Je me suis cogné contre une porte. Encore. J'ai pris de l'élan et je me suis cogné sur une porte. Je me suis cogné sur une porte. J e me suis cogné sur une porte. J'ai voulu pleurer, taper des pieds, taper dans la porte ; j'ai un oeil au berre noir, des doigts de pieds cassés et je saigne des phalanges. J'ai réfléchi. Ca m'a fait mal parce qu'en y pensant, je me cognait sur une porte. Une autre. J'ai essayé d'une autre façon, seule la couleur à changé. Calmement je suis passé, l'encablure m'a rapé le haut de la tête. Je ne me suis pas cogné. Je n'ai pas oublié. Je ne me suis pas enervé. Je n'ai pas tellement reflechi. Je ne me suis pas cogné ! J'ai ramassé le haut de mon crâne, tombé sur le sol, et j'ai remis le calot sur le haut de ma tête, sans manquer de saluer cette porte. C'est comme ça que je marchande avec les portes, désormais.
Voyez mes amis, c'est un secret lourd que je porte ce soir de mes lèvres à vos yeux, sans passer par vos coeurs car je n'ai pas le temps. J'esquive, j'évite, je m'éparpille, me désagrège, je fond, me dissout dans le réel corrosif pour mes pensées chimèriques, ce simple mot là, oedipien, impossible d'en faire une histoire, je crois que tout s'éclaire, je serai moins borné, buté, maladroit maladif, si j'admettais ce simple fait que j'aime ma mère...
-
René, c'est vraiment un sale type. Le genre de gars capable de crever votre bonheur pour son propre plaisir. Un homme comme on ne devrait pas en faire, avec de la boue à la place du cœur. Un déchet, un sans-âme, juste un tas de merde et d'urine sur pattes, à renifler la moindre occasion de vous baiser si vous le laissez faire.
- Tu devrais arrêter de boire, René, je murmure.
Il ne m'écoute pas, occupé à lécher sa canette de bière affalé sur son canapé, torse nul, le caleçon tâché de jaune. Comment a-t-il pu tomber aussi bas ?
- Arrête, René.
Mais il ne m'écoute pas. René, il n'écoute personne. Pas sûr qu'il ait encore un cerveau. Il n'existe que par son corps. Son corps œdipien qui cherche quelque chose - quoi, personne ne le sait, surtout pas lui. A chaque soir, quand il rentre ivre, éreinté d'avoir cherché sans trouver, croulant sur lui-même, j'ai peur de ce qu'il aurait pu faire, des personnes qu'il aurait pu briser.
- René...
Mais il ne m'écoutera jamais. Il ferme les yeux et vomit, couché sur le canapé. Un ruisseau de souffrance qui coule, coule.
René, il ignore qui il est. Il marchande sans cesse avec lui-même, tentant de se trouver un coin quelque part en lui où il pourrait sourire sans avoir honte. Mais il a blessé trop de choses déjà, c'est trop tard. Son corps et son âme ne sont que deux visages pour un même tombeau. Il est trop tard pour René. Il ne rouvrira pas les yeux. C'est mieux ainsi, pour tout le monde.
Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher, je me penche vers lui et j'embrasse tendrement ses lèvres souillées.
(bon, pas terrible, je sais, et j'ai mis tellement de temps !)
-
Rémi, très bien joué, t'es en grande forme ce soir :banane:
Bapt, ravie de te revoir ;) On sent effectivement un léger manque de temps pour approfondir mais y adéjà une belle matière, c'est chouette.
Barnacle, toi aussi tu es très en forme :coeur: Belle tranche de vie, il ne s'y passe presque rien et tellement de chose à la fois, j'adore.
Ben G, je préconise de l'arnica à haute dose :soutien: C'est très bien écrit, captivant et prenant à la fois, merci.
Exta, c'est loin d'être mauvais au contraire ! ;) Ça aurait juste mérité d'être un peu plus approfondi mais le timing est limité. "oedipien" n'est pas très bien amené mais en dehors de ça, la mécanique est bien huilée. On discerne un peu de tes lectures actuelles là-dessous ;).
-
Bapt', joli hommage aux passantes (à toutes celles qu'on aime, pendant quelques instants secrets). De très beau passages, la quatrième strophe est ma préférée, très chouette. (la prochaine fois, le challenge c'est de poster la version audio ? faudrait un peu plus de temps, mais ça serait sympa un dico en chanson)
Alex, c'est pas mauvais ! Juste la chute pourrait être plus brutale. En fait, y a un peu de distance dans ta narration, pas évident aussi avec imparfait et pqp.
barnacle, c'est bien écrit, l'ambiance est là. Le twist sur la fin est pas amené de façon super subtile cela dit. :/
Ben, ta rumba est super, et la fin du texte est... folle. J'aime beaucoup.
c'est un secret lourd que je porte ce soir de mes lèvres à vos yeux, sans passer par vos coeurs car je n'ai pas le temps.
:coeur:
Chouette texte. La rengaine de la porte est super dynamique, tourbillonnante... ouch !
exta, j'aime beaucoup. C'est assez pathétique, mais la progression du dégoût à la pitié est bien menée, avec un surprenant regard extérieur à la fin, plein d'amour lorsque la mort surgit.
-
Rémi : bah le crayon est un symbole phallique et la psy un substitut courant de la mère donc oedipien oui, oedipien. (très bien mené, comme d'hab)
Baptiste : pas sûr du premier couplet (un peu une mise en marche), mais sinon c'est bien foutu, précisément tendre.
Choucroute : le coup de la corde unique à l'arc est chouette, et le reste pas si mal, juste un peu trop précipité.
Ben : plein de petits trucs intelligents pour diriger ce bordel, chaos de l'inconscience et de la conscience de l'esquive et de l'esquive de la conscience de l'esquive.
extasy : je crois qu'il manque juste quelque chose au niveau du narrateur/de la narratrice, et l'oedipien est un peu juste là pour la forme, mais c'est solide sinon.
-
Très fort rémi !!
Bapt tout ces mots fonctionnent très bien :coeur:
Chouc très bon twist ca a marché sur moi ! :D (dans le sens où je me demandais un peu où ca allait ce rencard exactement et paf, bon contrepied)
Barnacle j'ai un peu moins accroché, comme dit rémi la chute est pas hyper impactante, mais le flot de pensée et le jeu de pensée/perception/prise de conscience est bien restranscrit !
Et exta si, c'était bien écrit :huhu: On retrouve un peu tes persos, comment dire "totaux" (pour pas dire entier, mais rah, je crois que tu vois ce que je veux dire, peut être?) et ca fonctionne (par contre jsuis un peu d'accord pour le oedipien, mais c'est pas grave :p )
-
J'aime plutôt beaucoup Rémi, beau rythme, imagé quand il faut, dynamique. Juste cette phrase :
Pour un peu je la plaindrais.
Est à mon avis de trop, je ne sais pas pourquoi j'ai cette impression.
La dernière phrase est à prendre au... premier degré :putainlafaute: ?
Bapt j'adore, surtout le dernier quatrain, la vache ce que c'est bien tourné.
Chouc', je suis un tout petit peu moins enthousiaste, surtout à cause de la chute, mais dans l'ensemble, toujours cette ironie mordante que j'aime (mais pas trop bien servie au milieu du texte je pense).
barnacle, très belle ambiance comme d'habitude. De petites trouvailles vachement sympa. Je suis un peu d'accord avec Rémi, je n'ai pas trouvé la chute super bien amenée.
Mais le gros ouf de la soirée pour moi c'est Ben ! Désolé mon vieux, pas de remarque constructive, contente-toi d'un bravo venant du fond du cœur :coeur:
Merci pour la soirée les amis :calin:
Edit :
Pardon pour le doublepost mais c'est de la plus haute importance :
On retrouve un peu tes persos, comment dire "totaux" (pour pas dire entier, mais rah, je crois que tu vois ce que je veux dire, peut être?)
Hem... comment dire... pas du tout :-[
-
La dernière phrase est à prendre au... premier degré :putainlafaute: ?
hé oui...
Merci beaucoup pour la soirée les amis, c'était très chouette, vous avez sorti de super textes ce soir encore.
Bises pour la peine tiens !
Edit :
Edit :
Pardon pour le doublepost mais c'est de la plus haute importance :
Citer
On retrouve un peu tes persos, comment dire "totaux" (pour pas dire entier, mais rah, je crois que tu vois ce que je veux dire, peut être?)
Hem... comment dire... pas du tout :-[
bah si ! évident ! (mais c'est freudien :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: )
-
Yep, merci à tous, bonne fin de soirée ;) :meeting:
-
C'était pas vraiment une chute ou un twist dans ma tête, c'est à la fin mais c'est juste un truc de plus qui arrive. Un regard de travers parce que tu fumes, ça n'avait pas vocation à être violent, c'est juste une petite banalité, à la limite un autre acte d'acceptabilité douteuse dans un parc ouais mais l'inversion n'était pas là pour impressionner.
Je suis un peu surpris qu'on y voit quelque chose de brutal, mais bon. Je contrôle rien.
Soirée sympa, peuplée de jolis trucs à chaque manche. A la prochaine ^^
-
bah si ! évident ! (mais c'est freudien :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: )
Ahahahahaha :D :D :D :D :D
Et en plus j'ai dit que je doublepostais alors que j'avais mis Edit juste en haut... lapsus.
Ok je sors :facepalm:
Edit :
C'était pas vraiment une chute ou un twist dans ma tête, c'est à la fin mais c'est juste un truc de plus qui arrive
l'inversion n'était pas recherchée.
Ah d'ac, je vois. C'est vrai que je fais souvent l'erreur d'attendre une chute avec de l'impact, c'est même étonnant que je fasse ça alors que moi-même je ne cherchais pas à faire ce que j'attendais de voir dans un autre texte.
Pardon du coup :)
Erreur de jugement de ma part, due à un vieux réflexe dont j'essaie de me débarrasser ^^
-
Perso j'avais pas lu ta fin comme un twist Barnacle, pour moi tout va bien (et j'ai vraiment aimé ton texte, peut-être mon préféré de la soirée).
-
(merci au passage, je crois que c'est un des textes les plus éclaté niveau narration que j'ai fait ^^)
Je suis un peu surpris qu'on y voit quelque chose de brutal, mais bon. Je contrôle rien.
Pas brutale en soi, mais plus... En fait comme c'est un simple échange de regard, on capte que le narrateur prend juste conscience du "merde j'suis con je viens de penser à côté de la plaque", mais c'est ptet l'assemblement inconscient du "regard furieux" et du "coupable" qui fait dire ca, car le 'tout est normal' en fait rend pas la chose plus clair, le narrateur s'en fout ou s'en fout pas gros, et on sait pas trop du coup comment prendre cette fin qui s'annonce un peu trop comme une chute, alors que j'ai plus lu ca comme une constatation en mode "orff... non mais en fait tout est normal, le monde va bien dans sa bizarrerie" and that's all
J'allais te répondre par mp exta, mais en fait j'vois pas pourquoi je répondrai pas ici :mrgreen: (tu files des mauvaises habitudes héhé -après on peut continuer par mp pour pas flooder si tu préfères par contre ^^ -)
Hm, comment dire pour les persos, déjà je tient à dire que c'est pas du tout une constante hein dans ce que je lis de toi :huhu: Smplement sur quelques personnages que je vois apparaitre parfois, et qui me laissent à chaque fois une impression forte de part la façon dont tu les dépeints
Mais que parfois y'a des personnages comme ce réné assez marquant, je pense aussi à ce personnage de sdf (même si y'avait l'histoir derrière qui le contraignait) qui sont en fait très euh, merde je trouve que ce mot, totaux, genre qui vivent de façon totale, totalement impliqué dans ce qu'ils sont ou totalement impliqués dans ce qu'il ne sont plus plutôt, mais le font à fond, sans se soucier de parasitages alentours, et cette façon d'être totale, qu'elle soit bien ou mal, bin ca traduit toujours de choses internes très dérangeantes ou on sent que y'a des fissures, mais on les voit que par rapport à leur apparence ou par rapport à quelques dérives, car eux on les voit vivre ca comme étant eux même et l'étant de façon très forte. Comme si comment ils sont ne laissait pas de place ou doute, genre c'est tout noir, mais qu'en fait ce tout noir faisait apparaitre de lui même une pointe de blanc chez le lecteur (ou un autre perso qui vient contrebalancer ça, parce que y'a un maletre au fond) -pour parler de facon très manichéene-
Je sais pas si c'est plus clair et si ca traduit bien ce que je pense, ca doit l'être un peu plus mais ca s'trouve t'es pas d'accord avec ça :mrgreen:
Et merci pour la soirée tout le monde, ca fait du bien d'écrire un peu avec vous :meeting:
-
Haan okey, j'y avais pas pensé :o
(mais je dis pas que je suis contre)
(et je te réponds plus tard par mp, entretenons les mauvaises ^^)
-
(pour conclure ma conversation aussi : c'était pas bien grave et ça ne demande pas des excuses, juste "j'ai écrit ça en dix minutes, je suis fatigué et je ne saisis pas vraiment la réaction".
Et en fait d'après ce que tu dis Ben, il aurait probablement suffi que je mette le "Tout est normal" à la ligne pour mieux faire ce que je voulais faire)
-
Des gens qui jouent ce soir ?
-
Ouip
-
Oui !
-
j'veux bien essayer aussi :)
-
Prêtre :huhu:
-
Je suis là ! Mais je préfère ne pas tenir le dico si quelqu'un peut s'en charger...
-
Bop. Je prends le dico, c'est bon.
Vous pouvez commencer à donner des pages (25-1088) tranquillement, je lâche les trois mots à la demi.
-
738 - 1083 - 345 Si ça convient ;D
-
Cool !
:o Yannis tu dégaines vite !
(prochaine manche, tu nous donnes un seul numéro et on complète ;))
-
Oups, désolé :o On peut prendre uniquement le premier si vous voulez ;D
-
Spéciale Yannis :
palmipède
xylocope (nm, aussi dit abeille charpentière, creuse son nid dans le bois ; corps noir et ailes bleutées)
domination
-
Deux heures du matin et grosse gueule de bois
Xylocope en furie me déguste un neurone
En frappant sur les bords de ma boîte asynchrone
Mes yeux ont tout perdu, depuis longtemps je bois.
Mes oreilles en chou sans Gainsbourg aux abois
Pleurent la Mélody qui en faisait des tonnes.
Domination rêvée l'extincteur qui cartonne
La neige carbonique emplit mon coeur de bois.
Trop usé de boisson, si j'ère en palmipède
Tanguant seul sans raison à l'heure où je concède
Des pouvoirs enlaidis aux alcools liquoreux
C'est que moi pauvre insecte je ne peux plus t'aider
Ma vie hors de la secte a cessé de plaider
Pour la sobriété d'un cerveau amoureux.
tour de chauffe... :/
-
Une description sans histoire pour me chauffer :mrgreen:
Mélissa était accoudée à la fenêtre.
Le soleil printanier venait caresser agréablement sa peau sans pour autant lui bruler les yeux ; c’était la période de l’année qu’elle préférait. Tout le monde travaillait, aussi le bruit des voitures ne venait pas troubler la quiétude de la vallée qui s’étendait sous son regard. Des dizaines et des dizaines de maisons étaient alignées, et parfois un immeuble ou une usine venait rompre l’unité des toits d’ardoise.
Mélissa pouvait presque entendre les canards, à l’arrière de la maison. Ils vaquaient généralement à leurs occupations sans vraiment faire attention au monde autour. Quand un chat venait leur rendre visite, il se faisait généralement raccompagner à coups de bec. La domination des palmipèdes sur ce territoire était sans partage.
Un bourdonnement résonna près de son oreille. Mélissa secoua la tête et le xylocope voltigea devant ses yeux avant de partir à la recherche d’une fenêtre plus accueillante. La jeune femme suivit un moment l’abeille du regard, puis s’en détourna et se concentra de nouveau sur le paysage sous ses yeux. Au fond, elle voyait une voiture, toute petite, qui avançait sur la voie rapide. Encore plus loin, les pales blanches des éoliennes tournaient inlassablement.
Mélissa était accoudée à la fenêtre. Sous le soleil printanier, elle soupira.
-
Chacun à un rêve, quelque fois ce dernier est pure stéréotype, d’autre fois il est plus original et tend même à devenir loufoque. Le fan de film nunavutiens, chaque soirs baves allègrement sur ses draps (les teignant ainsi d’une transparence cristalline) lorsqu’il s’imagine sur une nappe en peau de loup, manger un phoque. Le cul-de-jatte manchot des bahamas, lui, observant la mer, s’abandonne à milles fantasmes, lorsque qu’il fait un pied de nez aux athlétiques nageurs qu’il jalousaient il y a une heure, imposant sa domination à un enfant aveugle en lui ordonnant de tracer pour lui dans le sable les gambettes d’un palmipède quelconque. Enfin l’apiculteur transit, las de ses banales abeilles, parcours milles forets dans l’espoir d’y trouver un xylocope. Malheureusement sa quête achevée, xylocope capturé, ce dernier en vient à exterminer le gagne pain du rêveur.
-
Je m'éveille d'un double sommeil : celui, lourd mais troublé, pesanteur balottante, de la fatigue et de l'ivresse, et l'autre. Celui de ce rêve, qui se révèle aussitôt un souvenir, qui s'évapore aussitôt non sans m'avoir laissé le sentiment d'être de la plus grande importance.
Je me bascule comme pour m'asseoir au bord du lit mais me réalise aussitôt par terre. Mes yeux sont encore sous la domination de ce souvenir, rêve, perdu dans la nuit blanche et je malaxe patiemment, lentement, mes tempes, dans l'espoir à la fois de la rendre visible et d'ouvrir mes yeux.
Je vois - maintenant - milles pétillements, feux d'artifices aveuglants sur le fond noir de mes paupières, comètes vertes et xylocopes bleues, belles rouges, violettes glissantes, ruisselantes, gluant mes cils au plus près de la joue.
Je vois - hier, dans le rêve et le souvenir - ma décision, qui paraissait si raisonné ainsi assaisonnée, de ne prendre ni taxi, ni métro, ni canapé charitable et de rentrer à pied. Je vois et je déterre cette marche empesée de palmipède, dodelinant sur le trottoir dans une direction, brouillée par l'éclat des lampadaires, la confusion des enseignes éteintes, et les rues vite méconnues.
Je revis et je vois - maintenant, hier - la bascule faite près du mur, le déferlement à peine enregistré du liquide vomi par ma bouche bée, la tête posée contre le mur, s'y endormant tandis que je vomissais ; le corps vomissant contre le mur, et glissant à la suite du vomi ; la tête, dans le dernier instant de peut-être conscience, rejoignant en pleine face la flaque faite oreiller.
J'attrape patiemment un mouchoir dans ma poche et me prépare à nettoyer mon visage, à libérer mes paupières collées ; à affronter le regard des passants, et le mien dans le leur ; à rentrer chez moi, me recoucher et espérer dissimuler le souvenir, pour de bon, comme rêve.
-
Une lame de rasoir dans le cœur, je m'agenouille sous la menace de son gun et dégaine sa bite de mes doigts violés. Je me meurtris la main à malaxer son engin qui enfle à m'exploser la tête de sa grandeur. Une arme pointée sur ma tempe et l'autre qui tient ma bouche en joue, j'ouvre les lèvres et laisse ma langue se faner au contact de sa domination. En bon xylocope forcé, je creuse un nid de bonheur sur sa turgescence rose qui a élu domicile dans mon palais. Son membre palmipède glisse avec aisance dans l'océan sexuel contenu par mes deux lèvres côtières. Je n'ai pas le temps de le sentir jouir qu'une balle m'ensemence le crâne en y répandant toute l'absurdité salée de l'existence.
-
Pas de repos pour les braves ! Edouard le sait trop bien sa vie de pompier volontaire ne lui laisse aucun répit. Dimanche dernier, déjà, on l’avait réveillé à trois heures du matin. A moitié endormi, il s’était rendu sur place pour constater l’habituelle boucherie.
« Un chauffard de moins au volant » avait-il pensé malgré lui, encore grognon.
Aujourd’hui, l’appel s’est fait plus amical. C’est un fermier du Machou qui l’a joint, pour se débarrasser d’un nid de vermines. A cette époque-là de l’année, les xylocopes se fourrent dans le premier arbre creux venu, qu’elles protègent avec hargne contre les malheureux qui s’approchent trop près. Edouard approche de la vieille bâtisse, se fait expliquer en deux mots par l’agriculteur l’emplacement du nid et s’y précipite aussitôt. C’est qu’il a rendez-vous avec son pote Manu sur le coup de six heures pour aller regarder le match de rugby au bar L’Estrange, activité qu’il ne manquerait à aucun prix.
Il court donc vers le nid de toute la longueur de ses grandes jambes et s’arrête soudain, une douleur cuisante dans le mollet. Une énorme volaille palmipède vient de le pincer à vif. Voyant rouge, Edouard tente d’agripper la bestiole par le cou, mais celle-ci s’accroche toujours plus fort. En dernier recours, il lance un formidable coup de pied et le volatile décolle, comme à la transformation.
Un bourdonnement bruyant vient lui heurter les oreilles : les abeilles, furieuses de se voir appliquer un pareil poids mort, sont bien décidées à se venger.
mouais pas terrible
-
Rémi c'est sympa, j'ai trouvé les inversions d'ordre pas très heureuses par contre.
Yannis : y a de l'idée, j'ai plutôt pas mal aimé. Quelques lourdeurs, surtout sur la chute.
barnacle : super bien ! De beaux jeux de mots et de sonorités !
Exta : pas mal j'ai trouvé mais j'ai trouvé que des phrases faisaient pas sens (genre le membre palmipède)
Navy j'ai bien aimé sur l'écriture mais je trouve que les promesses du début sont effectivement pas tenues. Dommage.
-
Bah il est très bien ton tour de chauffe Rémi, "La neige carbonique emplit mon coeur de bois" est mon vers préféré.
Sympa Loïc, pas forcément très intense mais le décor solidement posé.
J'ai bien aimé Yannis, un premier jeu dico très prometteur.
Très chouette barnacle, superbe ambiance et super style, " la flaque faite oreiller" j'adore.
Sympa aussi Navilys, une maîtrise qui laisse également promettre de chouettes textes.
Première manche cool donc :)
-
Loïc, c'est sans histoire mais c'est bien posé.
La domination des palmipèdes
Joli :P
Yannis, c'est pas mal. L'unité par le rêve de chacun est une idée originale pour caser les mots ;)
Le passage sur le handicap, comme ça au milieu, est assez perturbant, je ne sais si c'était l'effet voulu.
barnacle, je ne sais pas si les trois "aussitôt" sont volontaires...
Je vois - hier, dans le rêve et le souvenir - ma décision, qui paraissait si raisonné ainsi assaisonnée, de ne prendre ni taxi, ni métro, ni canapé charitable et de rentrer à pied.
superbe ça
Edit : bout de commentaire mangé??? Je disais que j'aime beaucoup comme le style et le sens se rejoignent, comme tu le fais parfois, ça me plait vraiment.
On est partis sur le même truc avec "palmipède", mais tu es plus clair dans cette divagation. Jolis tournoiements donc.
Navilys, la transformation m'a bien fait marrer ! :D
Ça se lit bien, c'est fluide et drôle.
Le palmipède nous a envoyé vers des directions similaires, c'est marrant. J'aime beaucoup le tournoiement qui traverse le texte et la tête de ton perso ; le sens rejoint la forme comme tu le fais parfois, ça me plait vraiment.
extasy, c'est court mais très dense. Poétique et crade, je te reconnais bien là :mrgreen: Nan, je déconne, mais tu as cette capacité à balancer du trash avec des choix de mots très originaux. Bref, explicite comme dirait l'autre, mais maîtrisé. "une balle m'ensemence le crâne..." chouette dernière phrase.
EDIT2 : 654
-
Rémi : c'est pas si mal honnêtement, le dernier tercet est le plus faible peut-être. Sinon c'est un tour de chauffe déjà assez chaud ^^ (et non les aussitôt sont juste une lourdeur involontaire)
Loïc : Je ne sais pas si elle avait besoin de la dernière phrase mais jolie description, très chouette, très calmement menée.
Yannis : l'absurde n'est pas une mauvaise piste pour prendre pied dans l'exercice, c'est juste dommage à mon avis que les images ne soient pas plus développées. Mais pour une première fois, c'est un bon début :)
extasy : quand on regarde dans le particulier, il y a vraiment beaucoup de libertés prises dans l'image, mais le mélange de ce langage sur-imagé du cul et de la brutalité de la scène marche bien au final.
Navilys : l'écriture est solide, c'est juste que la comédie n'a pas tout à fait le temps de décoller, elle arrive et c'est déjà fini. C'est un peu dommage.
Je prends de quoi enchaîner si vous êtes prêts.
-
@Remi
Oo Déjà réussir à écrire un poème en vers en 10 minutes, c'est fort!
@Loic
Jolie description, le style coule tout seul.
@Yannis
Tiens un rêve, c'est une bonne idée, bien trouvé
@barnacle
Super! Comment tu trouves tout ça?
@Extasy
Le thème est pas mal trouvé, mais les mots à caser font un peu forcé (en même temps caser xylocope...)
Edit: 97
-
Oo Déjà réussir à écrire un poème en vers en 10 minutes, c'est fort!
Il le fait tout le temps :mrgreen:
426
Et au cas où tu l'aurais zappé barnacle, Rémi a édité son commentaire avec 654
-
Ok, 97, 426, 654 (merci exta, j'aurais zappé).
atterrant
fenouil
mine
-
Je sais pas trop si il faut donner son avis mais bon étant donné que c'est ma première fois (c'est jamais bien la première fois... ) ;D
Rémi, j'ai bien aimé ( punaise en 10 minutes un poème avec des ririmes pas trop trop bateau, quelle perf ! ) J'aime beaucoup cette phrase "La neige carbonique emplit mon coeur de bois. "
Loic, c'est jolie, on croirait un début de roman
Barnacle, autant et si bien en 10 minutes, on ressens l’expérience du jeu du dictionnaire.
Extasy, un viol rondement mené et moi j'aime bien l'idée du membre palmipède c'est très parlant (et flippant).
Navilys, J'ai bien aimé aussi, mais le changement du rythme m'a un peu perturbé à la première lecture.
En tout cas je trouve que vous écrivez tous beaucoup en dix minutes :D
EDIT: désolé du retard
-
Dépôt :
Café froid coulant sur les pages du journal gratuit de la veille, y dissimulant de son encre l'horoscope de la journée passée et leur prétention atterrante à faire de chaque jour une nouveauté. Un nouveau conseil pour une pareille journée.
Déposé.
Dépôt :
La traversée patiente des heures, comme d'un champ de mines où il faudrait que rien n'explose mais où la détonation devient le rêve secret du possible, peut-être, du différent. De s'éclater, un peu.
Déposée.
Dépôt :
La queue à la cantine, la quête pour la viande artificielle où quelques herbes aléatoires (fenouil ?) jetées dessus font la recette, et tout l’assaisonnement, et tout le végétal vu de la journée. Frites plastiques à côté, yaourt en dessert, mangé en cuillerée silencieuse, le regard vers la fenêtre de la cafeteria au dixième étage, la fenêtre ne donnant sur rien : un ciel gris, la dépression transparente annoncée.
Déposée.
Dépôt :
La traversée finale des heures, au silence brisé par la pluie sur la vitre, résonnant dans l'immeuble. L'immeuble habité par la pluie du dehors, et les heures habituelles, immobiles jusqu'à la sortie sans parapluie (oublié), précipitée (mouillé).
Déposée.
Dépôt :
La tête sur l'oreiller, sans même la patience d'un dernier repas, sans l'envie du jour suivant.
Déposée.
-
L’aube est encore jeune alors qu’Antoine, muni de sa pioche, se rend à la mine. Le trajet qui la rejoint coupe à travers la campagne, par un petit chemin qu’empruntaient autrefois les locomotives. Antoine regarde le ciel, profitant du moindre instant en extérieur.
Une fois sous terre, l’air se fait âcre et les poumons brûlants, et l’aspiration commune se tient dans un bon bol d’air frais. La lumière du soleil manque aussi, bien sûr, mais son absence n’a pas la pesanteur d’un gaz, qui vous écrase à chaque mouvement de lèvres.
Le sentier, Antoine le prend aussi pour les odeurs. Thym, romarin et fenouil poussent allègrement sur le tracé sauvage, et le mélange de leur parfum, digne des grandes cuisines, est un régal pour qui va passer une journée sous terre.
Antoine pense à ses amis mineurs : sans doute sont-ils déjà dans les profondeurs, occupés à creuser, à racler le ventre du monde pour quelques morceaux de charbon. Il accélère, par acquit de conscience, il ne veut pas laisser ses camarades tout seuls.
Il atteint enfin la longue gorge qui descend vers le caveau, au dénivelé hérissé de pierres hasardeuses. Un jour, il se foulera la jambe sur les cailloux, et finira au fond, tout au fond, ses os brisés. Antoine en est certain.
Antoine atteint l’entrée de la mine, lorsqu’une déflagration lui déchire les tympans. Aplati par le choc, il met plusieurs minutes à se relever, perdu au milieu des gravats, dans un spectacle atterrant de destruction. Le grisou a frappé, le grisou a frappé.
-
Toujours pas glorieux.
La mine du crayon hésita un instant. Quand elle se releva, un point noir marquait son passage sur la feuille. Le crayon revint, et du point traça une lettre. Un « j » tremblant pour un « je » qui l’était tout autant.
Émilie n’arrivait pas à se décider. À chaque lettre, à chaque mot, elle voulait s’arrêter, tout froisser partir loin, loin. Aller se coucher dans le fenouil, y perdre l’odeur qui l’entêtait. Laver ses draps et ses habits — une, deux, trois fois ! — n’avait servi à rien.
Ses amis étaient atterrés, elle le savait. Ils l’avaient appelée, textotée, encore et encore, des jours durant. Puis avaient abandonné, eux aussi. Comment leur en vouloir, quand elle-même ne pouvait se réduire à envoyer cette foutue lettre ?
Émilie secoua la tête. Le téléphone vibra, elle ne lui jeta même pas un regard. La petite lumière verte avait beau clignoter, la jeune femme l’avait caché. Seule face à sa feuille, sous la lampe de chevet, elle hésitait.
Elle se remit à écrire, pourtant, mot après mot. Et sans cesse, le crayon se levait et revenait.
-
Il faut que je fasse très attention. Le premier clic est toujours le plus angoissant, car rien ne garantit qu'on ne se plantera pas. Lentement, je déplace la souris sur l'écran et choisis une case, dans un hasard terrible. Rien ! Le plus dur est derrière moi, il suffit maintenant d'avancer avec prudence, d'être à l'affût de la moindre graine d'émotion parmi les centaines de pixels déployés sur le démineur spirituel, représentant chacune une nuance particulière de mon âme.
Je clique, clique, clique encore. Des chiffres, des images, des points d'interrogations fleurissent l'écran, dessinant petit à petit le tableau de mon être. Toujours pas d'explosion, c'est plutôt bon signe. Je continue de cliquer, parachevant doucement mon portrait déminé.
Bientôt, une figure aussi arborescente qu'un fenouil s'étale sur l'ordinateur spirituel. Et toujours rien, pas de réaction imprévue, seulement une chance atterrante. Bientôt, cela n'a plus rien de réaliste, ça tient du miracle. Il ne me reste plus que trois cases à explorer. Mon âme n'aurait donc qu'un seul point de rupture, ou deux au mieux ? Clic. Rien. Clic. Rien. Cette dernière case ne peut que contenir ma seule et unique bombe. Je devrais arrêter, mon analyse spirituelle est terminée, je connais désormais tous les secrets de mon moi profond.
Mais malgré tout, je sens que quelque chose cloche. Je suis probablement fou, mais je ne résiste pas, j'ai besoin de savoir. Alors, je clique une fois de plus, en priant pour que la réponse se terre dans cet ultime millimètre carré. Et... Rien.
Je n'ai pas de bombe, pas de mine.Rien n'explosera jamais en moi. Mon cœur est un long fleuve tranquille sans une goutte de nitroglycérine.
-
La carcasse du vaisseau fume et c'est plutôt bon signe, il faut croire que l'atmosphère est suffisamment dense. Dans sa capsule de survie, Stan calcule ses chances. Peut-être que Mélodie a pu atteindre un sas à temps avant que l'accélération de l'astronef rende impossible son éjection. Stan consulte les paramètres qui s'affichent un à un sur son écran de contrôle. L'air semble suffisamment oxygéné pour être respirable, même si la quantité de dioxyde de soufre laisse présager des odeurs ignobles. Sur l'écran, un point rouge se met à clignoter : une deuxième capsule.
La porte bascule dans un chuintement léger, un simple souffle. Stan s'extrait de l'habitacle exigu, vêtu de sa combinaison bleu azur de l'empire des Grands. La pesanteur est peut-être plus faible que celle de la Terre, mais il ne saurait en juger aussi vite après le choc qu'il vient de subir. On a beau être entraîné, se retrouver projeté sur un sol rocailleux à cette vitesse, ça secoue son homme.
Mais voilà que Stan aperçoit une silhouette gracieuse. Pas un doute, ce n'est pas ce lourdaud de Beck ou cette cruche de Prisley. C'est un vrai coup de bol se dit-il, c'est bien Mélody qui a survécu et qui se retrouve ici avec lui.
Stan se met à courir et s'approche de Mélody qui a déjà enlevé son masque.
_ Mélody, c'est toi ! dit-il en enlevant son casque.
_ Stan, il a fallu que ce soit toi...
Les vapeurs soufrées pénètrent le cerveau de Stan, une mine de connerie lubrique.
_ Oh, Mélody ! Tu m'en auras fait faire, des connerie !
_ Atterrant mon pauvre Stan. Tu es un monceau de plagiat sur pattes.
_ Mais je t'aime, Mélody !
_ Et tu pues plus que cette planète !
Stan s'agenouille, embrumé au dehors et au dedans :
_ Mélody, soit mienne !
_ Si d'abord tu manges cette plante qui ressemble à du fenouil. Tu sentiras moins.
Et Stan, dévoré par les vapeurs chimiques se parfume lui-même aux herbes exquises avant d'être dégusté par la créature polymorphe. Hallucinant non ?
-
Je n'avais pas vu que ça avait recommencé :mrgreen:
C’est atterrant, j’ai 8 minutes de retard ce qui fait, si mes calculs de Terminal S sont bons, 2 minutes pour écrire . Je fais mine d’être effrayé, d’écrire comme un forcené, de suer du sang. Cependant en toute honnêteté je dois bien avoué que le retard sus-évoqué me laisse dans l’indifférence la plus totale. Voilà quelques minutes que j’ai mangé un plan entier de fenouil hallucinogène (alternative économique aux champignons magiques si dispendieux), qui me fourni, à défaut d’une plume inspirée, l’incapacité de penser dans le chemin droitement sillonné qui aurait pu m’accabler.
-
J'ai raté la première manche alors bon voici ma piètre participation :
Déjà il peut sentir la peur lui étreindre la poitrine tel un étau qui se serre, se serre, là où les griffes de la panique font perdre l’esprit. Une tension pèse sur lui telle une chape de plomb, semblant l’enfoncer plus encore dans le sol, où il peine à tenir sur deux jambes tremblantes. Le brouillard de poussière perpétuelle lui brouille la vue, lui pique la gorge, bien qu’il y fut habitué dans la mine. Ça ne l’a pas empêché de crier lorsqu’il a vu cet éboulis de pierre s’effondrer devant ses yeux, comme une porte qu’on referme sur un prisonnier en cage, comme si la vie avait passé l’éponge sur lui, que Dieu avait lâché l’affaire. Vous tentez d’ignorer cette folie qui vous étreint, cette montée effrayante qui balayera sur son passage toute volonté de tenir bon, de ne pas s’écrouler, mais la peur s’insinuera en vous, dardant ses tentacules entre les failles de l’homme, pour s’enrouler autour de ses maigres espérances et les déterrer telles les racines d’un vulgaire fenouil.
-
Pfiou barnacle, sacrée ambiance !
Navilys c'est cool aussi, je trouve que le texte prépare pas à la chute du coup ça va bien.
Exta j'aime bien quand t'es dans ce genre d'ambiance sombre.
Rémi j'aime moins. C'est bien fait mais la chute me déçoit et c'est moins ma tasse de thé.
Sympa la mise en abîme Yannis.
Yo Become. Belle entrée en matière !
-
@barnacle
désolé, j'ai beau lire j'arrive pas à comprendre cette histoire de dépôt... déposé :-[
@Loic
C'est dommage que tu te sois arrêté, l'idée est sympa, quelle est cette lettre qu'elle doit envoyer?
@extasy
Génial, j'aurais jamais pensé au démineur! Et le personnage est bien gratiné!
@Rémi
Comment cette combinaison de mots te fait partir sur un accident spatial?? Très imaginatif!
@become
T'es parti sur la même piste que moi de l'accident de mine! Sympa!
Edit:
Désolé Yannis, j'avais arrêté de lire après la première ligne... Tu fais feu de tout bois et même le stress t'inspire, c'est joli!
-
Ha ouaip, très chouette barnacle. J'ai l'impression que c'est presque une fois sur trois, que tu nous proposes une mise en forme originale, c'est ouf !
Très bien écrit Navilys, j'aime beaucoup !
J'aime beaucoup beaucoup Loïc, surtout ce premier paragraphe, cette lettre tremblante : wah !
Ah ouaip, un bon petit délire science-fictionnel arrosé d'humour, j'adore Rémi !
Ahahah Yannis, tu as écrit sur toi en train d'écrire, je le fais aussi de temps en temps, cool !
Vachement intense Become, la tension se dérouuuuule dans ces phrases longues et chargées, j'aime !
-
barnacle, le concept n'est pas évident à capter, je suis pas assez fin... Mais après réflexion, j'ai compris et apprécié. Cette façon d'encadrer les tranches de temps vide, c'est chouette.
Navilys, c'est une belle description, on entendrait presque l'accent. Chute assez attendue, mais là n'est pas le sujet je pense. L'ambiance est là.
Loïc, tu as planté une belle ambiance, avec un début d'histoire, moi j'aime bien.
extasy, c'est super original ce que tu nous a proposé là. Ça mériterait peut-être plus de développement, ou une approche plus tangible lorsque les clics dévoilent la personnalité, mais c'est chouette cette idée. Elle la réalisation aussi.
Yannis, c'est joliment fait cette pirouette ! :) Toi aussi, ton fenouil est hallucinogène ? :mrgreen:
Become, pas si piètre ! Parfois un peu cliché (l'étau, les griffes...), et puis des changements de temps et de perspective, mais c'est plutôt pas mal je trouve. On reste pas indifférent.
@Loïc : oui, ma chute est pourrie :D
-
J'avais oublié fenouil, mais un edit discret et personne n'a rien vu.
Et Navilys, le dépôt/déposé penche vers un jeu d'ambiance dans mon esprit : dépôt de souvenirs, de moments, choses faites et aussitôt laissées derrière. Un peu machinique.
(aussi une façon de structurer un récit en dix minutes)
Navilys : très sympa, dans cet entre-deux de l'industrie mourrante et du chemin ensoleillé, avec la fin tragique mais presque inévitable.
Loïc : niveau rythme etc, c'est très bon, mais il me manque un peu l'idée de ce qu'elle accomplira avec la lettre pour réussir à m'y immerger émotionnellement.
extasy : clic clic boum. Sympa, mais le fond est peut-être plus intéressant que l'image elle-même, qui reste un peu idiote plus qu'absurde je trouve.
Rémi : c'est plaisant, surtout dans sa cruauté finale.
(Mélodie c'était pas un perso de Loïc ?)
Yannis : dommage que tu n'aies pas eu le temps, mais joli sauvetage.
Become : concis mais efficace, dans le vif d'entrée de jeu.
edit : je prends les pages pour une dernière.
-
Barnacle, j'avoue moi aussi ne pas avoir très bien compris (j'ai des hypothèse mais bon)
Extasy, très intéressant, j'adore la dernière phrase
Rémi, moi la chute me fait rire, c'est agréablement absurde
Navilys, j'ai vraiment beaucoup aimé
Loic, oui, c'est vrai qu'on reste un peu sur notre faim
Sur ce bonne nuit a tous ;D
-
A barnacle: j'aime beaucoup l'écriture la description de cette vie morne mais ça manque un peu de consistance
A Navilys: même idée que moi ^^ j'aime bien les descriptions le petit aperçu sur la vie d'Antoine l'ébauche d'un personnage
A Loic: j'ai trouvé ça sympa c'est dommage qu'on puisse pas developper plus par manque de temps
A extasy: très original j'adore l'idée complètement loufoque
A RemiDeLille: j'ai eu un peu de mal à accrocher
-
Rémi : c'est plaisant, surtout dans sa cruauté finale.
(Mélodie c'était pas un perso de Loïc ?)
Mélody Nelson... Gainsbourg déjà présent au premier texte.
("tu m'en auras fait faire des conneries" est une citation, d'où le plagiat)
65 pour la dernière manche :)
-
895 !
D'ailleurs Rémi elle change d'orthographe entre les deux paragraphes de ton deuxième texte :P
-
555 !
(++ Yannis)
Edit : oui, l'image du démineur comme appareil de mesure de l'âme est un peu conne j'avoue :mrgreen:
-
(bye aux partants)
(et ouais le Melody Nelson m'était passé au-dessus de la tête)
65 555 895
andorran (d'Andorre)
interurbain
rince-bouteille
Une facile pour finir, donc.
-
Bon, je le poste pour pas l'abandonner mais c'est tout comme ><
(Je me suis totalement laissé déconcentrer)
Salomé sauta.
Elle atterrit sur le toit du bus interurbain en partance pour Andorre juste avant qu’il ne quitte le parking. Couchée sur la carlingue, elle attendit. Rien ne se passe : le véhicule continua sa marche arrière, puis avant, et ça y était. Si quelqu’un l’avait entendu, personne n’avait bronché. Tant mieux.
L’étape la plus difficile du voyage était encore à venir, cependant. Bientôt, l’autoroute et si elle se plantait, Salomé risquait de finir en charpie pour voitures. Elle en avait trop vu pour en arriver là.
Une fois la frontière andorrane et ses rince-bouteilles passés, elle serait tranquille. Plus jamais occupée à fuir la police et ses bruits de bottes.
-
facile :D
L'andorran est parti aux aurores des Carpates, adorant les odeurs carnassières des enfers interurbains.
Fuyant la mère de ses enfants, le presque ibère s'est carapaté sans vergogne. Aux Isis de lumière, il a prêté son reflet avant de s'oublier seul aux délices des taxis brousse.
Dans sa malle en osier, l'oisif pyrénéen a bourré des souvenirs de riens, d'instants paternels : une pipe, un rince-bouteille et une plume d'oie ciselée. Les mots ne seront jamais assez légers pour nettoyer sa mémoire, et sans déceler la faille il n'aura pas de lieu d'escapade.
L'andorran est parti aux aurores et les derniers matins ne sont plus. Rayons rasants d'un astre à l'agonie, derrière lui sa femme est seule. Fille et fils contre son sein, mains serrées et gorge nouée, elle ne pleurera pas ce soir.
L'andorran est parti ce matin, lâche aux aurores de brume sanglante.
-
Jérôme, c'est le genre de mec pas foutu de nommer la capitale vaticane ou andorranne, mais qui saura toujours exactement quel bouton pousser pour te faire faire ce qu'il veux. En général, le bouton est pressé du point, pour être honnête ; mais il sait où viser. Moi, par exemple, j'ai cet étrange phénomène d'ego où je n'admettrais jamais souffrir d'un coup dans les couilles : tu pourrais me les étaler sur la jonction interurbaine Marseille-Aix et laisser les camionneurs en grève escargot passer dessus, lentement, me faire un tatouage labyrinthique du caoutchouc de leurs pneus, et je laisserais la goutte de douleur poindre au bord de l'oeil droit, larme de l'insupportable, mais je n'admettrais rien, et ne ferais rien en fonction.
C'est assez facile à voir, honnêtement. Je m'en suis rendu compte en côtoyant Jérôme : quand je suis en position de combat, je mets presque le bassin en avant, comme une invitation à venir frapper là pour que j'y prouve ma virilité par mon absence de sensibilité pénienne. Et Jérôme l'a su du premier coup d’œil : il a su, et il me l'a dit, que la meilleure façon de m'avoir était de me passer les oreilles au rince-bouteille, brûlure chinoise à la surface et doigt violemment embouché dans l'orifice pour y menacer la sourdité ; ça ou me tirer les cheveux.
T'aimes tes cheveux et t'aimes pas tes oreilles, il m'a dit, ça se voit tout de suite. Et pourtant, il m'a frappé droit dans les couilles, de son meilleur coup : il a pressé le bon bouton et on est devenu les meilleurs potes du monde.
-
(bon, j'ai écrit un texte vraiment dégueulasse que je n'assume pas du tout, désolé >< )
-
Une rasade d’eau fraîche lui emplit la bouche et coule un peu sur ses joues. Nathan a froid. Qu’il lui semble loin son pays andorran, dont la chaleur lui réchauffait et le corps et le cœur. Ici, dans ce pays maudit des Inuits, il fait toujours un temps glacial.
Quand au soleil, il lui arrive de prendre congé de la Terre pendant plusieurs mois. L’obscurité, prégnante, insinue sa bile noire dans le caractère des locaux. Nathan s’est ainsi retrouvé éjecté du bar, à trois heures de l’après-midi, et il fait déjà nuit.
Pays de merde. Il ne lui reste qu’à regagner son logis à la base d’observation arctique, en espérant que les transports interurbains ne soient pas encore paralysés par le gel. Se taper à pied les quelques dix bornes qui le séparent de ses collègues est sans doute la dernière chose dont il a envie.
Pourquoi a-t-il choisi de venir bosser ici ? Bien sûr, la glace et les mystères qu’elle cache valent le détour, tout climatologue vous le dira, mais question vie sociale, les pingouins tombent vite à court de vocabulaire ! La seule manière de s’intégrer un peu consiste à jouer les rince-bouteilles en défiant les buveurs locaux, mais il a toujours banni de tels excès. Il soupire.
Nathan s’approche de la place, où la motoneige vient généralement chercher les chercheurs partis en ville. Il attend, pesamment installé contre le mur d’un igloo. Au bout d’une heure, il s’est fait une raison : il devra marcher. Pays de merde.
pas super :/
-
Loïc, j'aime bien encore une fois l'ambiance installée, le perso et le début d'action. Le changement de temps par contre, t'as un présent bizarre qui s'est glissé.
barnacle, encore une grande richesse dans cette façon de présenter ton perso à travers sa narration à la première personne. Enfin, tes persos. (et la façon de caser interurbain :D !!!)
Bref, on est embarqué et on attend la suite.
exta, par dégueulasse, tu veux dire raté, ou plus dégueulasse qu'un viol se finissant par une balle dans la tête :mrgreen: ?
Navilys, peut-être pas super, mais toi aussi tu as installé une belle ambiance et on a envie de connaître la suite des aventures de Nathan.
-
Rémi c'est super chouette !
Un peu maso barnacle ? Bon texte.
Exta fallait assumer ! Allez envoie !
Un peu en-dessous Navilys, on peut pas réussir à chaque fois. Ça coule bien quand même.
-
@Loic
J'aime bien le début, on est direct dans l'action: ça mériterait d'être prolongé (c'est ce qui est super frustrant avec cet exercice)
@Rémi
Chapeau, c'est direct, c'est joli, ça se suffit à soi-même!
@barnacle
T'as vraiment une imagination dingue pour sortir ça!! Je suis soufflé
@extasy
Envoie, ça peut pas être si terrible que ça
Edit:
@Become
J'aime beaucoup l'idée que la bouteille est un objet précieux et un peu étrange, et que le rince-bouteille est l'objet ultime; ça offre beaucoup de possibilités de suite, bravo!
-
Les deux jeunes garçons se penchèrent avec attention sur la table, fixant le nouvel objet posé.
La fille qui leur avait amenée l’objet tant convoité, les bras croisés sur la poitrine en une attitude provocatrice, les considérait avec une moue pleine de dédain.
- Alors ? Quand est ce que j’aurais ma récompense ?
Le premier garçon lui fit un signe exaspéré de la main, lui signifiant de se taire, pendant qu’il appréciait le bijou sous ses yeux.
- Appelez Joris, qu’il lui amène ce qu’elle a demandé.
La fille darda sur lui un sourcil levé vers le ciel. Il soupira.
- A Essandra, l’Unique.
Elle eut un petit sourire satisfait.
Les deux intéressés échangèrent de légers murmures qui l’agacèrent, elle semblait y décelait une note de doute. Ils remettraient donc en question la valeur de l’objet ?
Elle y jeta un coup d’œil, essayant de le regarder sous un angle différent. C’était une simple bouteille, aux multiples reflets dont les nuances changeaient. Elle semblait certes avoir été ciselée avec beaucoup de finesse, elle n’en demeurait pas moins d’une banalité décevante.
Les murmures des garçons vinrent heurter ses oreilles par leur désobligeance. Ils ne savaient ce qu’elle avait subi pour trouver ce trésor, elle avait affronté la population andorrane bon sang ! Elle avait du fouiller une dizaine de villes pour trouver cette fichue bouteille, sachant que certaines des passerelles inter-urbaines n’étaient pas des plus sûres et qu’elle avait failli y perdre la vie. Elle eut un sourire suffisant. Oui, seulement failli, elle était bien trop forte pour se sentir seulement menacée par la mort. Elle poussa un sifflement.
- Hé !
L’autre garçon leva la tête, les yeux accusateurs.
- Tu n’as pas oublié le rince bouteille qui venait avec ? Le petit bout de tissu qui l’accompagnait, il est tout aussi primordial que la Flasque ! j’en étais sûr qu’elle allait oublier. Sans lui, ce que tu nous as amené ne nous sert à rien.
Oh non …
j'ai des problèmes avec internet possible que j'ai du mal à poster mon prochain message pour commenter et que je doive utiliser mon téléphone pour répondre
mots difficiles ^^
-
Houla Loïc, t'as un peu foiré j'avoue :/ Tope-là mon frère :mrgreen:
Popopooo, Rémi lui a bien géré le truc, surtout dans les lignes 5 à 7,très poétiques !
Pareil pour barnacle, chouette texte, chouettes images également !
Et c'est aussi le cas pour Navilys ; pas de problème pour le fond, car la forme est bien maîtrisée !
exta, par dégueulasse, tu veux dire raté, ou plus dégueulasse qu'un viol se finissant par une balle dans la tête :mrgreen: ?
La deuxième option :Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Vous voulez toujours que j'envoie :-¬? ?
-
Loïc : ouais un peu minimal, il y avait une bonne étincelle pourtant.
Rémi : belles sonorités, quelque chose de la douleur figée dans l'élan de la fuite, dans le moment suspendu de l'aurore.
exta : fais comme tu le sens.
Navilys : c'est pas parfait mais un perso qui râle, ça marche toujours bien.
Become : c'est sympa. Je suppose qu'on pourrait en faire une lecture fantasy, mais j'y vois plutôt l'univers fantaisiste de gamins. On ne sait pas pourquoi la bouteille est tellement magnifiée, mais en même temps c'est précisément le côté plaisant, les règles du jeu à la fois incompréhensibles et inventées par les gamins au fur et à mesure.
-
Become, j'aime bien ton texte, on sent un univers sous-jacent. Cela dit ça reste assez mystérieux et on peut y voir différentes lectures, je rejoins barnacle.
exta, j'ose pas imaginer comment t'as casé le rince bouteille :facepalm:
Je sais pas s'il faut trop en exposer sur ce fil cela dit. Moi ça ne me gêne pas hein...
-
J'aime bien Become, mais c'est vrai que c'est un peu sous-jacent, mais pourquoi pas !
Et ouaip Rémi, le rince bouteille n'était pas très propre :facepalm:
Non vraiment, je préfère le supprimer :-[
-
Merci pour la soirée les amis, venez nombreux la semaine prochaine aussi !
-
A Loic: un peu d'action alors ;) tu plantes le décor, un début d'aventure intéressant, ce serait bien de développer la suite, d'en apprendre plus sur Salomé et pourquoi elle fuit
A RemiDeLille: Gé-nial, c'est très beau, les mots sont bien placés, et c'est naturel, poétique, touchant, en 10 min chapeau :)
A barnacle; j'ai moins aimé mais l'idée avec le presse bouton était sympa, il y avait de l'humour et l'écriture reste bien maîtrisée ;)
A Navilys: c'est un peu simple comme histoire mais les descriptions sont bien faites et c'est vrai que ce serait intéressant de développer l'histoire de ce Nathan, s'il va finir par aimer cet endroit, s'y intégrer
-
Yup, bonne soirée et bonsoir tout le monde ^^
-
Merci pour la soirée, c'était encore très enrichissant.
À la semaine prochaine !
-
Bonne soirée et merci beaucoup pour ce partage de textes!
-
Je n'ai pas trop pu développer un univers ni expliquer le mystère de la bouteille par manque de temps :mrgreen:
Mais théoriquement un texte qui n'est pas très explicite, qui laisse planer du mystère ou qui laisse plusieurs possibilités au lecteur, c'est possible aussi ?
Bonne soirée à tous aussi ;)
-
Je n'ai pas trop pu développer un univers ni expliquer le mystère de la bouteille par manque de temps :mrgreen:
Mais théoriquement un texte qui n'est pas très explicite, qui laisse planer du mystère ou qui laisse plusieurs possibilités au lecteur, c'est possible aussi ?
évidemment ! Tout est possible et permis, chaque lecteur donne un avis. Ce qui est intéressant c'est de croiser la volonté de celui qui écrit avec la perception des lecteurs (et parfois celui qui écrit n'a pas une idée claire lui-même !)
à la semaine prochaine !
-
On est la semaine prochaine :mrgreen: !
Wanna play ?
-
Oui !
-
Je peux sans doute faire quelques sessions.
-
Quelques sessions ça en suppose au moins 2 et comme il n'y en a que 3 allez viens les faire toutes ^^
-
On est 4 du coup ? o/ qui a un dico ? On commence à quelle heure ?
Je dis 225 :huhu:
-
On commence à et demie je pense !
732 o/
-
Quelques sessions ça en suppose au moins 2 et comme il n'y en a que 3 allez viens les faire toutes ^^
On en a déjà fait plus, y a longtemps, perso j'avoue que je peux rarement la faire tard le dimanche soir mais vous pouvez jouer toute la nuit hein !
C'est cool que tu sois là Grimm, ça fait un bail, non ? Coucou Loïc :) !
J'attends vos nombres entre 1 et 1089 et j'envoie les mots à 21h30.
Edit : Loïc, un nombre ?
-
1025
-
Ha oui, on en a déjà fait plus (le fameux after avec Ben et anlor était mythique o/ )
Roh, barnacle n'est pas là ce soir on dirait bien :'(
-
C'est cool que tu sois là Grimm, ça fait un bail, non ?
Voui, je faisais une pause-forum :noange: Extaaaa un nombre !
-
On commence à et demie je pense !
732 o/
Tu as quoi contre le pauvre 732 :-\
-
C'es parti, avec trois mots assez faciles ('fin je trouve qu'ils vont bien ensemble).
Commandement
Traînasser
Paletot
-
Pardon j'avais pas vu :(
Cépartiiii !
-
Je me levais à son commandement.
J’étais sans volonté propre, incapable de lui résister. Ses yeux — surtout ses yeux — annihilaient toute possibilité que j’aurais eu de réfléchir par moi-même. Ils étaient durs, intraitables.
« Vas-y », il dit.
Les mots n’avaient pas grande importance : c’était son regard qui envoyait les ordres. Du reste, il n’avait l’air de rien ; son paletot trainassait dans la poussière de l’entrepôt et il était bien plus petit que moi. J’aurais pu lui briser la nuque si j’avais eu les moyens de ne pas obéir.
Je ne les avais pas.
Mécaniquement, je me détournai du regard si dur et passai la porte de l’entrepôt. Dehors, la nuit était claire. La lune et les étoiles resplendissaient ; les vagues venaient mourir doucement sur la plage de graviers. Moi, sans un bruit, je me mis en route. Il fallait tuer.
-
L'explosion d'acide derrière moi a littéralement fait fondre la moitié de mes coéquipiers. Et ça continue de pleuvoir à tout-va. Je relève mon paletot, maigre protection contre les vapeurs chlorées. Devant moi, la pente est raide mais je n'ai pas le choix, il faut continuer à avancer jusqu'à l'antre béante. Les soldats de tête se sont faits massacrer pour la plupart et pour tout commandement il ne nous reste qu'un vieux briscard, plus expérimenté que tous mais guère stratège. Il hurle :
_ Pas le moment de traînasser, bande de larves ! À l'assaut !
Évidemment personne ne répond et tous nous avançons en rang à travers les cailloux qui roulent sous nos pas. Un nouveau jet d'acide dissous mon voisin qui n'a pas le temps de crier sa douleur, sa tête ayant disparu en une fraction de seconde. Je sers mon arme contre mon abdomen et commence ma prière en sautant dans le gouffre devant moi.
Ô toute puissance vénérable, ô merveille des merveilles ! Viens à mon secours. Toi qui fait disparaître le soleil à volonté, toi qui a les armes absolues, éradique mon ennemi !
Comme je tombe dans la faille, le miracle survient. La terre tremble, je m'essuie la bouche et mes mandibules claquent au moment ou le déluge s'abat. L'eau noie tout, mais je sais que je survivrai, la colonie survivra et prendra possession de ces territoires giboyeux. Nos ennemis souterrains seront vaincus.
-
(en retaard)
Protégé par le paletot de sa frondaison, le sapin prend la pluie tout en élégants écoulements, gouttes pour ses épines, flaques pour le pourtour de ses pieds. Il avait un peu soif ces dernières semaines, mais en bon centenaire, il sait mettre autant de patience à apprécier l'eau qui vient qu'à connaître le léger asséchement qui désquame et brunit ses épines, les laisse choir.
Elles traînassent, ses enfants mortes, dans les flaques nouvellement formées ; s'apprêtent à se décomposer pour, par la terre, se rapprocher de leur père. Il sait la vie autant dans l'eau que chez ses morts. Il sait qu'il perdure, son corps chaque année plus solide et chaque année plus demandant : réclamant plus d'eau, commandant plus d'ombre, la volant aux arbustes qui voudraient naître et croître près de lui. Il sait ce commandement injuste ; il sait sa croissance à la fois le fruit de symbiose et d'empiètement, son âge le potentiel de l’orgueil autant que de la sagesse.
Il sait beaucoup de choses ; et il pleut.
-
Ohlalaaaaa je suis toute rouillée >< Désolée pour le retard, je vous lis juste après !
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; mon paletot aussi devenait idéal... Clap. Splouf. Un coup de pied, et la pierre roule jusqu'à l'eau. Le roulis de l'eau sur les cailloux. Ruisselle, scintille. Un rayon de soleil qui réchauffe la nuque. Murmure du vent entre les branches, chuchotis de l'herbe qui plie sous les pas.
Un vieux bouquin élimé dans la poche.
Un vieux manteau élimé sur le dos.
Quelques pas de plus, un saule verse ses larmes dans la rivière. Rencontre des sons et des sens. Troisième commandement du vagabond : toujours dormir au pied des saules. Ils vous feront une place entre leurs racines et vous berceront, pendant que vos rêves traînassent sur la berge. Une liane qui s'emmêle dans les cheveux. Un berceau de tronc et de terre. Assieds-toi près d'une rivière, écoute le coulis de l'eau sur la Terre.
Au bout, là-bas, la mer et ses voiles blanches.
Au bout, là haut, les premières étoiles dans les derniers orangés du soir.
Sommeil.
Mon auberge était à la Grande Ourse.
.
-
Commandement, traînasser, paletot.
C'est intéressant d'observer la réaction des gens lorsqu'ils peuvent se permettre d'être désinhibés. Par exemple ce type, qui me transperce de son regard ardent tandis que son couteau me remue les tripes, ce type n'a plus rien de la machine bien huilée pondue par notre société paisible. Il a suffi d'un rien, d'un simple aveu, pour que le primitif prenne en levrette la bienséance qu'il s'était imposée durant trente ans. Il a suffi que j'avoue être un monstre, un criminel sans pitié, et voilà déjà que l'infection se propage plus vite qu'une bombe. Toute la cruauté qui stagnait dans ses muscles, dormait dans ses os, traînassait paisiblement dans une neurone ou deux a explosé et le voilà qui bande presque au contact de mes intestins de meurtrier qui se déversent. Cela n'a rien d'une vengeance, il ne rend justice à rien d'autre qu'à son propre instinct de destruction dont je ne suis que le simple miroir. Toutes ses réserves se sont envolées devant l'acte qu'il est autorisé, encouragé, à accomplir. Plus de remords, aucune hésitation, pas de faux-semblant, ce paletot arboré en même temps que son costume et ses chaussures bien cirées ; non, il n'y a plus rien d'autre que le commandement le plus primal, celui qui tâche son sourire de mon sang.
(bon bon bon, c'est un début ><)
-
Rémi j'aime bien l'idée et le texte jusqu'à la fin, peut-être un peu brouillonne/lourde.
Barnacle toi aussi avec la pluie ! C'est le temps de week-end ? Moins fan que d'autres productions.
Grimm : j'aimerais être rouillé comme ça ! C'est un peu obscur mais c'est chouette.
Exta j'aime plutôt bien je crois :) Je trouve juste la levrette facile.
-
Très sympa Loïc, super mise en bouche, reste à voir la suite, ça donne vachement envie d'une suite !
Barnacle (cool que tu sois là aussi), c'est chouette, à lire en métaphore avec la pluie comme écoulement du temps...
qui désquame et brunit ses épines,
desquame sa peau et brunit... ?
Grimm : quand Rimbaud rencontre Tryo, très joli :) (j'ai pas identifié la deuxième citation >< )
Exta c'est intéressant, décalage entre les pensées et la scène vécue. T'as déjà fait dans le genre, mais ça fonctionne bien ; peut-être accentuer encore le décalage ? J'aime bien en tout cas.
-
Description sympa Loïc, la fin qui ouvre à un récit est chouette aussi.
Rémi j'aime bien aussi, bien que je t'aie déjà vu en meilleure forme au niveau du style. Mais n'empêche que la progression est solidement menée.
barnacle (cool que tu sois là !) j'aime beaucoup, très poétique.
Grimm pareil, j'aime beaucoup, et très poétique aussi.
(ah et oui Rémi, j'ai déjà fait dans le genre, c'est juste que j'avais pas d'idées et je me suis rattaché à quelque chose que je connaissais un peu déjà ^^)
-
Loïc : le texte a quelque chose de dur et de mécanique lui-même, froid et insensé. Autrement dit le fond et la forme s'agencent bien, vraiment pas mal.
(et non, il a fait très beau aujourd'hui chez moi, mérites du Sud)
Rémi : j'allais dire "pas sûr de la fin à cause du paletot", mais comme tout le reste semble s'accorder pour une chute prévue d'avance, je suppose que c'est juste quelque chose qui m'échappe. Très chouette en tout cas, très vite dans l'action, bien resserré dans la violence du moment, puis jolie fin (l'imploration et le miracle) et chute.
(et qui désquame la peau des épines dans l'idée, d'où le raccourci)
Doctor Grimm : un peu rouillée peut-être (je peux pas juger), mais j'aime bien. Très impressionniste.
exta : c'est un différent angle sur un truc que tu avais déjà fait, comme dit Rémi, mais cet angle y rajoute une réflexion différente. Solide.
-
Loïc : j'ai cru voir une ou deux formules maladroites mais l'idée est chouette =)
Rémi : Haha, cette chute, je m'y attendais pas du tout ! :D ça mériterait développement ^^
Barnacle : C'est joli, plein de belles images =) j'aime beaucoup la conclusion.
Exta : J'aime bien aussi, même si ça fait un peu mal à lire. Peut être un tout petit peu embrouillé.
Rémi : la deuxième citation est assez approximative, je l'ai faite de mémoire donc je suis pas sûre qu'elle soit exacte, mais pareil elle vient d'un sonnet je crois.
Ah si ça y est je sais ! Je pensais à L'extase langoureuse et du coup le vers que je voulais c'était "Sous l'eau qui vire, le roulis sourd des cailloux". On en est loin ^^
-
Rémi j'aime bien l'idée et le texte jusqu'à la fin, peut-être un peu brouillonne/lourde.
Oui, pas évident de boucler dans les temps et de la jouer subtil mais compréhensible.
Et puis "la terre tremble et tu t'essuies la bouche" est une citation (HF Thiéfaine), un clin d'oeil un peu con dans ce contexte... ça m'est passé par la tête ^^ !
Vos prochains nombres ?
-
421
-
198 ?
-
666
-
filtre
chocolat
pierre (j'ai pris 777 pasque 666 c'est motoneige, on a déjà fait plusieurs fois >:D)
-
Elle fumait une cigarette sans filtre.
Pas comme les petits mecs que tu connaissais avant ; qui te regardaient fièrement d’un air « c’est plus violent comme ça, je préfère. » Non, elle t’avait juste demandé si elle pouvait fumer, et comme t’avais dit oui, elle avait roulé sa clope et viré le filtre, le plus simplement du monde.
Et c’était terriblement attirant.
Pour garder une bonne contenance, tu fixas la tablette de chocolat, sur la table.
« Tu peux en prendre, si tu veux.
— Ça va, merci. »
Tu rougis un peu, honteux de t’être fait voir. Ton estomac était lourd, comme rempli de pierre. Tu te sentais mal, emprunté. Envie de te sauver, d’être loin, pas coincé dans ce corps maladroit, avec cette bouche qui bafouillait juste parce qu’à côté d’une jolie fille.
Et en même temps, t’avais vraiment pas envie de partir.
Les feuilles sur lesquelles vous aviez commencé à bosser — c’était pour ça que vous vous étiez donné rendez-vous chez elle — étaient étalées sur la table, entre la tablette, le cendrier et le paquet de clopes, à peine griffonnées.
« Alors, t’as une copine ? »
La question te prit par surprise et tu ne dis rien, paralysé.
« Ou un copain, d’ailleurs.
— Non, non. »
Elle sourit, d’un étrange sourire. D’un très beau sourire. Et toi, raide comme un piquet sur le canapé, tu te détestais.
-
Devant moi clope au bec,
Crachant des ronds avec
Sa gitane tenue
entre deux doigts velus
Le bonhomme est tout sec
Dans ses salamalecs
Se mélange des nus
Aux plastiques charnues.
Acide comme un bonbec
La salive du métèque
Corrode la pierre nue
Où son corps est parvenu.
Sans filtre est son clou de cercueil,
Chocolat sa peau sans linceul.
-
Crack. Flash. Pierre attend quelques secondes et sort la tête de sous le voile. Il ouvre le boîtier, change la pellicule.
"Je pensais changer de filtre. Qu'en penses-tu ?"
Elle s'étire lentement. Tout son corps est une liane libre, une langue heureuse. Un mandala dentelé joue sur la peau chocolat de son épaule, dessiné par l'ombre des rideaux. Sourire.
"Je m'en fiche, c'est vous l'artiste."
Pierre serre les dents et la gorge. Son regard court sur les seins ronds au mamelon brun, sur le centre plat, le nombril comme un puits retroussé, les prémices de quelques boucles... Il redresse ses lunettes. Change le filtre, pour une lumière plus bleutée.
"Mets toi sur le ventre."
Balancement des jambes. Un corps tout en cambrure, du creux des reins au creux des pieds, et des yeux noirs aux longs cils, comme des filets qui vous attrapent le cœur. Pierre a un peu chaud, et il se sent rougir sous ses cheveux plumeux, sous sa peau d'artiste blond. Alors, il remet la tête sous le voile.
"Ne bouge plus."
"D'accord."
Crack. Flash.
-
Le chocolat, ce péché mignon. Le goût profond, sucré avec une pointe d'amertume, qui me picore la langue puis se déverse dans ma gorge. La délicieuse saveur qui enrobe mon mal-être et anesthésie son souvenir. La douceur de s'oublier dans ce vulgaire paquet, de faire de quelques minutes de ma vie une friandise mielleuse.
La cigarette, ce petit vice. La fumée qui se pelotonne dans mes poumons, les pensées qui s'évaporent. Une addiction aimable, un gentil filtre vaporeux où je peux flotter de temps à autre. Une souffle de vie où m'oublier.
Mais la pierre, dure et implacable comme les visions qui rejaillissent. Ces rappels à ce que j'ai fait, à ce que j'ai été, qui font fondre mon chocolat, encrassent la fumée de ma cigarette, et me pourrissent l'existence. Alors oui, la pierre dans ma poche, mes souvenirs à la rivière et mon cœur enfin libre.
-
Je verse l'eau, assez pour douze tasses, place le filtre et y laisse tomber quinze cuillerées de café Monoprix ; je les compte sans me presser. Quand une cuillerée trop grosse tombe, je la fais toujours suivre d'une au régime. Je vise la bonne moyenne plutôt que la succession de perfection ; et avec cette patience-là, j’atteins les quinze. Je suis libre de fermer le couvercle, enclencher la cafetière et laisser bouillir, goutter et toussoter.
D'ici cinq minutes à tout casser, il sera prêt. Cinq minutes, ça passe rapidement lorsqu'on ne pense à rien, me dis-je, et je pense à quelque chose. Le temps ne passe pas. L'odeur se devine déjà, et le café s'écoule lentement, mais l'attente demeure. Je veux juste me prendre un petit café, un petit carreau de chocolat, une petite pause - mais il me faut attendre, un petit peu, avant ma petite pause.
Je m'en sens incapable.
J'ai construit la patience de toute cette demi-journée de travail - répétition de résultats approximatifs, moyenne décente - vers le café de l'après repas. Et j'ai découvert la cafetière vide, parce que personne ne refait du café ici. Ils la laissent vide, et la contemplent vide, et n'en refont jamais. Ca tombe toujours sur moi.
J'avais construit toute cette patience, l'édifice de Pierre, et elle n'a pas le temps de s'effondrer qu'elle est déjà en morceaux, poussière au sol. Je me sens moi-même, malgré l'inertie qui me maintient debout, existant fracassé, faussement tenu en pièce, en place, plutôt que d'être porté par le vent.
Une demi-journée, quinze cuillerées, cinq minutes pour une tasse. Une tasse ? J'attrape la cafetière, porte son goulot à ma bouche et m'offre les deux tasses qu'elle a eu le temps de produire.
Le café s'écoule toujours, gouttes bouillantes tombant sur la plaque chauffante de la cafetière.
Je me sens à la fois libéré, rassasié et fou.
Mes collègues, dans la salle de repos, se taisent.
-
Pierre aime les cigarette en chocolat sans filtre. Étonnant, non ?
Ps : la réponse était Desproges ^^
(texte écrit avec mon pote Gaby)
-
Rémi : j'aime plutôt bien les sonorités mais comme souvent je suis surpris par tes coupures de vers, j'ai du mal à trouver le rythme de lecture.
Grimm : Cool. Rien à dire u_u
Exta : J'suis pas forcément convaincu par la forme que t'as choisie mais la lecture est agréable.
barnacle : Mon préféré de la session je crois *_* (et ça me rappelle que j'ai du chocolat u_u)
-
Très chouette Loïc, le malaise est super bien géré.
Enorme Rémi, bouleversant, fracassant sur la fin.
Très sensuel Grimm, vachement bien écrit (j'en rougirais presque ^^)
Vachement cool aussi barnacle
Je vise la bonne moyenne plutôt que la succession de perfection
Je sais pas où tu trouves ces mots si justes et originaux, c'est l'un des trucs que j'apprécie beaucoup dans ton écriture.
Marrant Bapt, salutations à Gaby ^^
Bah cette seconde manche était très bien :)
-
Loïc, encore une jolie scène, perso bien posé.
Grimm, c'est sensuel (et sans suite ?) et j'aime plutôt bien.
Exta, j'aime bien l'ellipse de la fin du texte. L'absence de verbe pour la dernière phrase est peut-être un peu trop raide pour moi, je veux dire y a déjà du non dit, alors l'appuyer comme ça, je sais pas... Je relis et me dis que c'est chouette en fait, bref, un choix assez radical qui fait réagir.
Branacle, joli pétage de plomb, tout en retenue dans la narration, mais on sent la violence (et même la brûlure qui n'est pas explicitée). J'aime beaucoup.
:D Baptiste ! Bonjour à Pierre de ma part !
-
je veux dire y a déjà du non dit, alors l'appuyer comme ça, je sais pas...
Ha oui, bien vu, ça fait effectivement trop du coup !
-
Comment on a censuré ma tentative satanique :huhu:
Loïc : c'est tout mignon ^^ dommage pour la chute par contre, le "tu te détestes" casse un peu l'ambiance douce que tu avais instauré.
Rémi : j'avais oublié comment tu pouvais pondre des poèmes aussi cools en si peu de temps, bravo ! T'es un sacré jongleur de mots ^^
Exta : Oh ben non, c'est horrible comme fin :( Mais très bien amené malgré tout, j'aime beaucoup.
Barnacle : Fiou, trop chouette. C'est très apaisant à lire et avec une très belle plume en prime. Bravo ^^
Baptiste (et Gaby) : :D :D
Une super chouette cuvée dites donc ! o><o
-
Rémi : j'aime plutôt bien les sonorités mais comme souvent je suis surpris par tes coupures de vers, j'ai du mal à trouver le rythme de lecture.
ça m'étonne pas, y a trois métriques différentes et des syncopes aussi avec renversement et rejet (je teste des trucs)
(et désolé pour la censure Doc, mais le 666 revient comme un beau diable assez régulièrement)
Belle manche donc :) !
Vos prochains numéros ?
-
505!
-
Loïc : chouette usage de la seconde personne.
Rémi : pas loin d'être parfait, je trouve.
Doctor Grimm : j'aime beaucoup l'ouverture/fermeture du flash, certains des petits détails (le mandala).
exta : les tournures autour de la pierre me semble un poil trop rapides peut-être, mais jolie approche faussement simple des trois mots.
edit : et je suis vraiment super lent ce soir, huit réponses le temps que je poste ^^
62
-
Ils sont cool tes tests Rémi !
603
edit : bah t'es lent mais efficace, alors on s'en fout ^^
-
Voilà du moins facile !
Hockeyeur
Lycose (grosse araignée qui creuse des terriers, genre tarentule)
Archaïsant
-
Ça a été un peu plus laborieux, pas très inspiré et du coup c'est décousu ><
La petite regarda la patinoire avec de grands yeux écarquillés.
Je suivis son regard ; c’est vrai que ça avait quelque chose d’impressionnant. L’arbitre avait sifflé et les hockeyeurs étaient partis à l’assaut, se lançant les uns contre les autres pour tenter d’attraper le palet.
La violence maitrisée, les combats tactiques pour la possession d’une partie ou de l’autre du terrain, tout cela était un peu archaïque, à bien y réfléchir. Des hommes qui faisaient une démonstration de virilité, histoire de conquérir leur belle ou juste d’affirmer leur supériorité.
Pour un peu, j’en aurais eu envie de vomir.
Je me sentis mal.
Je me levai et sortit en courant des gradins, écrasant quelques pieds au passage. Je m’adossai au mur avant de m’en reculer précipitamment, m’attendant à trouver une lycose velue, prête à me sauter dessus.
« Il n’y a rien, il n’y a rien. Rien. »
Je soufflais, fort. Mon dos toucha de nouveau le mur, et je glissais au sol.a
-
Déjà trois heures et j'erre sans répit.
Les lampadaires me narguent et se balancent au gré des vents de ma conscience desquamée. Comme un hockeyeur, je me vautre sur les murs sans même espérer arrêter le fil de mes pensées.
J'ai plus vingt ans merde ! Qu'est-ce je cherche, là ?
Ma huit-six écrasée entre mes doigts, je regarde le sang qui perle sur mes phalanges écorchées. Rêveur archaïsant, je cherche la voie.
Ma voix, qui peut entendre ma voix ?
Personne alentour, depuis des heures ils me fuient. Tous. La première à m'éviter, c'est elle, bien sûr. Où vont les ellipses qui m'enserrent ? Mes pas me conduisent à ta porte.
Ouvre ta tanière, lycose velue !
Ton venin coule dans mes veines, mes nerfs entortillés de toi se tendent et font résonner mes os. S'il faut en finir, que ce soit au milieu de cette nuit animale.
Dévore moi !
-
Il reste deux minutes.
La pointe de l'espoir, la victoire discernée dans la brume, est comme la lycose qu'on avait enterré, parce que hideuse, et qui sort de son terrier, défait le trou qu'on avait fait pour elle et qu'elle avait fait sien ; la pointe de l'espoir est de devoir souffrir à nouveau, après avoir abandonné.
Il reste deux minutes, moins quelques secondes.
Son équipe est condamnée à la défaite. Tout le lycée le sait. Grandie-la-Ville, l'emporter contre l'équipe de Vancouver ? La bonne blague. Leur mascotte - et dans ses yeux emplis de cette brume, de cette terre, cherchant et craignant l'air frais, il ne la reconnait plus : ours, caribou, castor ? - va les dévorer, sauf que -
Il reste deux minutes, moins trente secondes.
Et ils ont une chance d'égaliser. Il voudrait pouvoir aider, mais ce récit de la défaite s'est installé en lui, s'archaïsant -
Il reste deux minutes, moins une minute.
s'arachnaïsant - et il n'y croit plus, ou ne croit que juste assez ; juste assez pour souffrir, quand le palet ne rejoindra pas le filet avant la minute écoulée -
Il reste une minute, moins trente secondes
- quand certains hockeyeurs rejoindront le sol glacé, quand d'autres fondront vers le ciel -
Il reste dix secondes, dix secondes.
La passe a donné lieu à la passe, à l'esquive, au tir.
L'équipe de Grandie perdra toujours, sait-il, sauf qu'il ne sait plus.
Il reste, il ne reste plus de temps. Le palet a pénétré la cage, fait vibrer le filet. Le point est compté.
Ils ont égalisé. Ils n'ont pas, pas encore perdu.
Depuis son banc, le vieil entraîneur pleure.
-
Dans le silence velu, au fond de ma cervelle, l'araignée s'étend, paisible. Au creux de ses pattes nouées, la lycose tisse patiemment les fibres de ma folie. Elle sourit, me mâchouille les tempes de l'intérieur. Elle rampe, parcourt sur la pointe des pieds les plages de mon inconscient. Avec lenteur, elle glisse sa bouche sur mon passé et y dépose ses œufs putrides, aux coquilles égrenées où grouillent quelques larmes suant d'amertume. La bête s'agite dans ma tête, ses jambes fines caressent ma mémoire, archaïsant mes souvenir qui s'emboîtent alors, se chevauchent, copulent et se déforment en m'arrachant un cri d'outre-tombe. De mon tombeau rejaillissent les choses que j'ai enterrées, me lacèrent l'esprit, me brûlent le cœur. Je ne suis plus moi, je ne maîtrise plus rien, englouti par moi.
(bon ben je suis parti en vrille totale, ça n'a aucun sens, désolé :mrgreen: )
(et j'ai pas casé un mot)
-
Rémi : Moins fan, c'est toujours bien fait mais ça me parle peu.
barnacle : J'aurais préféré que ça ne rentre pas :mrgreen: Montée en tension très maîtrisée.
Exta : ça va, j'suis pas le seul à craquer.
-
Bon du coup je passe mon tour sur celui-là :huhu:
Loïc : hm, je suis pas très convaincue par celui là :-[
Rémi : Pareil, c'est un peu décousu, et je pense que j'ai pas tout saisi. Dommage.
Barnacle : J'aime beaucoup le compte à rebour comme ça, c'est très chouette =)
Exta : brrrr, ça fait frémir. Et en effet je me suis demandé jusqu'au bout comment t'allais caser "hockeyeur" ^^ C'est plutôt chouette du coup.
-
La bête histoire d'un hockeyeur de seconde zone a qui ont avis dit qu'il avait une araigné au plafond. On l'avait meme nommée lycose. Cet hokeyeur avait un hoquet rieur. il se marrait, marrait, contre vent et marré. je ne continue pas plus en avant, le thème étant trop archaisant
-
Loïc, ton 5000ème message commence par "ça été un peu plus laborieux" ><
Joyeux cinq millième donc :meeting:.
Sinon, oui c'est moins fort que les deux premiers, on est moins dedans.
Barnacle, c'était pas gagné de me faire vibrer avec ce thème et t'as pas gagné. Désolé mais je suis resté en dehors.
Exta, j'aime bien, c'est puissant. Ton araignée aurait pu être hockeyeur :mrgreen: ?
Edit : Baptiste, :D (soirée dico blitz ? )
-
Loïc : ça tient un petit peu parce qu'il est approprié qu'une crise de panique soit décousue mais oui, il y a presque un texte puis un autre.
Rémi : j'aime beaucoup au moins la moitié des phrases, dans les autres certaines me paraissent un poil plus forcées. Mais "Où vont les ellipses qui m'enserrent ?" : très audacieux, j'aime.
exta : ouais, un peu le sentiment que tu variais plus que tu ne clarifiais la direction au fur et mesure. Un peu dommage.
Et Loïc, si tu voulais une fin cruelle, dans mon idée celle-là l'est : je connais pas les règles du hockey, mais je suppose qu'en cas d'égalité le match continue, et donc la souffrance aussi :mrgreen:
-
Ouaiiis dans mes bras Loïc ! (on s'accorde toujours pour craquer en même temps ^^)
Bah moi j'ai bien kiffé Rémi, c'est bien écrit quand même !
barnacle pareil, moi j'aime bien ! Je ne suis pas rentré dans le texte au point de vraiment ressentir la dernière phrase, mais honnêtement, ça reste bien rendu !
Bon du coup je passe mon tour sur celui-là :huhu:
Y'a aucun des mots dedans Grimm :huhu:
Ahah Bapt ^^
Et bravo à Loïc pour son 5000ème message o/
Ton araignée aurait pu être hockeyeur :mrgreen: ?
En plus je te jure, j'étais sur le point de faire une métaphore cheloue comme quoi mes souvenirs c'étaient comme une balle dans ses pattes de hockeyeur :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
un peu le sentiment que tu variais plus que tu ne clarifiais la direction au fur et mesure.
Encore une fois tu m'impressionnes, c'est exactement ça maintenant que j'y repense :o
-
Rémi tu continues avec le dico ? Si non j'en ai un si d'autres veulent poursuivre.
-
Une dernière, vite fait ?
(Barnacle, j'ai relu, c'est bien fait hein, mais juste ça me touche pas)
J'attends vos nombres :) !
-
C'est pas grave Rémi, hein :)
145 pour tenter une dernière, allez.
-
987
-
Ho ouais, une dernière !
860
-
(dernière pour moi, si vous voulez continuer je vous lirai demain :) )
Cabochard
Table
Récapitulatif
-
Cabochard (du lexique): Type qui affirme que table et récapitulatif sont synonyme.
Ex : Moïse* récapitula très sommairement les tables de la loi.
* entre nous soit dit, un sacré cabochard
-
J'savais pas trop comment finir
« Alors, laisse-moi résumer… Tu t’es accrochée à l’arrière d’un tram en pleine ville, tu t’es baladée sur les toits et t’as jeté des pierres aux flics pendant une manif. Mais t’es folle ou quoi ? »
Salomé n’écoutait qu’à moitié le récapitulatif énervé que lui faisait son ami. Affalée sur la banquette, elle n’avait d’yeux que pour le flacon de parfum qui trônait sur une étagère. « Ambre de Cabochard », disait l’étiquette.
« Explique-moi, elle coupa le jeune homme. Pourquoi t’as ça chez toi ? »
Son doigt fin désigna la bouteille de verre sans aucun doute. Son ami rougit.
« Euh… euh... »
Ses mains frappèrent la table, à plat.
« Mais c’est pas le sujet, Salomé ! Tu tiens à finir en prison ? »
Salomé haussa les épaules. Pour ça, faudrait déjà qu’ils l’attrapent.
« Tu t’inquiètes trop. »
Le garçon se passa la main dans les cheveux, et soupira.
« Allez, t’en fais pas je te dis. Viens plutôt boire un coup. »
-
Bon, c'est un peu private joke et c'est pas une oeuvre littéraire de haute volée... mébon, j'aurai participé à cette dernière manche. Je vous lis et commente demain.
Tchuss et merci pour la soirée, c'était encore une fois très enrichissant et fort agréable. Bises ;) !
Dans son post récapitulatif, tout y était, pas de problème. Les derniers trucs à faire pour sortir le Mammouth Éclairé dans les temps, franchement c'était super clair, elle avait assuré. Bien sûr, les mêmes copains sur le forum faisaient les cabochards et on se doutait qu'ils allaient nous faire des surprises de dernière minute. Pour ma part, je relisais tranquillement les dernières rubriques, une bière sur la table à côté de l'ordi.
Comme souvent, ma fille ne voulais pas dormir, elle prétextait des peurs, des j'ai-trop-chaud et des j'arrive-pas-à-dormir répétés à l'envie. Après être remonté trois fois pour la consoler, la cajoler et lui faire un bisou, j'espérais qu'enfin je pourrai boucler les taches qui m'incombaient. Mais il faut croire que mon incompétence informatique notoire ne pouvait rester muette ce soir-là.
N'est-ce pas se trouver des excuses que de vous raconter tout ça ? Croyez-vous que je veux me dédouaner ou reporter la responsabilité sur quelqu'un d'autre ? Que nenni, la bévue n'est venue que de moi. Je ne sais toujours pas quelle est la succession de touches qu'il faut frapper sur le clavier pour réussir l'éradication que j'ai faite, mais voilà, je dois vous l'avouer : j'ai malencontreusement supprimé tous les fichiers du dossier Mammouth Éclairé sur la dropbox.
-
La lycose parcourt tranquillement la table, au grand effroi de chacun. Elle pose une patte après l'autre sur le bel acacia, indifférente à nos hauteurs, et ignore les potentielles saveurs du chocolat sur laquelle elle dépose ses extrémités velues.
En silence, l'un de nous attrape le chocolat et le jette. Il n'a quitté les yeux de la table qu'un instant, mais il en tire un regret que nous partageons tous instinctivement, comme par une empathie grégaire.
Le commandement tranquille de l'araignée se poursuit. Sa route cabocharde, droite dans sa détermination plus que dans son chemin, voudra sans doute quitter un jour la table, rejoindre peut-être le sol, le mur de pierre, le paradis de nos plafonds ; mais pour l'instant elle parcourt la table, elle traînasse presque.
Son exosqueleton, maigre paletot, est couvert de tant de poils, s'hérissant de l'air, frémissant de ses mouvements. L'ambiance de la pièce tout entière est passé au filtre de cette araignée-là, divine, incongrue. Plus résignée, semble-t-il, que nous ; plus savante, dans sa moindre vision ; plus capable, dans ses objectifs flous ; plus éternelle que nos corps archaïsants.
Le récapitulatif pourrait être poursuivi, mais la vérité est nette, KO brutal de l'hockeyeur : ce qui avait commencé par l'effroi est devenu admiration ; notre regard la suit non plus par crainte, mais par respect. Cette antiquité, cette simplicité n'a pas à être là, dans notre belle salle.
Et pourtant elle y est, et y est sans hésitation.
-
(j'suis pas trop sûre de ma fin, je crois que je me suis un peu laissée emporter)
Le vieux René a toujours pas quitté la table. Ses gros doigts calleux de travailleur pianotent contre le bois, c'est un staccato de cabochard, tac-tac-tac, tac-tac-tac, ça rend dingo. Il partira pas, j'vous le dit moi. Un sacré pillier le vieux René. Que t'essaierais de le lever maintenant, ça serait comme l'arracher à son tabouret de bar les vendredi soir au bistro : impossible. Et peut être même un peu dangereux.
Tac-tac-tac. Tac-tac-tac.
Il attend, René. Il attends qu'ils se cassent, ces crétins en blouse blanche qui croient qu'ils peuvent le virer de sa table. Tout a l'heure il nous a fait son récapitulatif et ça a duré des plombes, j'l'avais jamais entendu déblatérer comme ça, et j'peux vous dire qu'il s'en est passé des choses dans cette barraque, et pour que René ouvre sa gueule à ce point à propos d'un truc, y a pas moyen qu'il laisse passer, pour sûr. Il a plus dit un mot depuis, il attend juste qu'ils se cassent, assis là, à sa table.
Sa vieille table, dans sa vieille cuisine, dans sa vieille maison.
Tac-tac-tac. Tac-tac-tac.
C'est un duel de géants. Sauf qu'y en a un des deux de géants, il est en pierre. Tout le monde attend, tout le monde regarde, c'est du scandale silencieux. Mais moi je sais. Je vois les rides sur les mains et les sillons dans le visage et derrière toute cette vieille chair molle je vois ce fantôme de squelette en béton, et ça me ferait bien marrer de les voir juste essayer de le bouger.
Tac-tac-tac. Tac-tac.tac.
Tac-tac-tac.
-
Tu sais mec, la vie est cabocharde, faudra t'y faire un jour ou l'autre. C'est bien beau de vouloir avancer, mais des gens comme toi et moi, avec notre bonne étoile amputée des guibolles, ne pourront jamais rien espérer des lendemains à venir. Vaut mieux pour toi que tu les acceptes, les dés pipés qui remuent au fond de ton cul. Il n'y a pas de promotion pour toi, la table est déjà pleine, mieux vaut te résigner à lécher les miettes que tu trouves par terre. Tu veux un récapitulatif ? Tu es juste bon à survivre dans une longue nuit, sombre et bourbeuse, en attendant que la mort te sépare de tes journées crottées. Voilà ton plan de croisière. Essaie au moins de t'y tenir, et peut-être qu'en laissant couler tout espoir, tu pourras arroser ton existence de quelques gouttes de résignation.
(heu bon, je pense qu'il est temps d'aller dodo :mrgreen:)
-
j'débarque tout juste mais j'suis bien partant ! (s'il reste des gens)
-
Rémi : xD Heureusement que tout est récupérable !
barnacle : j'apprécie l'exercice mais sinon je trouve que c'est un peu laborieux. Ça fait trop collé pour moi.
Grimm : j'suis pas ŝur d'avoir compris mais j'ai bien kiffé.
Exta : encore de l'automatique ? Ai eu du mal à suivre en effet.
-
Salut Jef !
Baptiste : J'aime beaucoup ^^
Loïc : j'ai bien aimé, mieux que le précédent mais toujours pas au niveau des premiers =) Salomé a l'air carrément cool en tout cas.
Rémi : Hahaha, c'est pas de chance :mrgreen: Bonne nuit !
Barnacle : *slow clap* Bien joué, le pire c'est que ça tient la route ^^
Exta : J'aime bien le ton ^^
(et euh du coup Loïc c'est un vieux monsieur qui veut pas qu'on l'emmène loin de sa maison alors il reste assis à sa table en attendant que les infirmiers se barrent.)
-
Loïc : le perso de Salomé est bien campé, mais je sais pas, je trouve qu'il manque quelque chose.
Rémi : le texte est chouette, mais ça me fait surtout penser que j'ai hâte de voir ce Mammouth, ça sera le premier que j'aurais vu naître sur le forum.
Doctor Grimm : la fin est pas très claire ouais, c'est dommage. Elle semble plus compliquée qu'elle ne l'est. Mais ce qui précède est chouette.
exta : c'est une bonne dose d'optimisme sur laquelle aller dormir, en effet.
... Et je vais me coucher, je lirai vos réponses demain. Bonne nuit tout le monde :)
-
Ahah Bapt, tu nous auras tout fait ce soir ^^
Loïc mouaip, pas tip top sur ce coup-ci, je te l'ai dit on est synchro o/
Mon Dieu Rémi, private joke terrible :'(
Bien joué barnacle, t'as casé pas mal de mots de toute la soirée, bien vu ^^
Grimm pareil que Loïc, je ne pense pas que j'aie tout à fait pigé, mais ça reste bien écrit !
J'allais m'en aller mais tu m'as redonné du courage Jef, c'est avec plaisir !
-
J'vais en faire une dernière du coup 8) quelqu'un a un dico ?
-
du coup si certain/e/s continuent, mon dico va de 25 à 1056.
-
87 !
-
448 !
-
396 !
-
BINGO !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
ah nan c'est pas ça pardon
-
XD
-
architecture
escalope
francophobe (hostile à la France)
-
l'escalope possède une architecture
l'architecture ne possède pas d'escalope
Ce qui nous permet de conclure que la gastronomie française sera à jamais incompréhensible à l'anglais francophobe. Isn't it ?
-
(yooooo
je vous rejoins pour le prochain !)
-
Il fallait bien que je fasse quelque chose. Faut dire que l'assiette qui m'avait été amenée m'avait failli la faire perdre - mon assiette, je veux dire. C'est pas que je sois particulièrement gros mangeur, mais j'ai toujours respecté les plats de ma grand-mère, qui servait aussi bien qu'elle servait fort. Je veux dire, on y voyait par là l'appétence familiale pour les bons moments, à partager ensemble un peu d'abus, comme si le souvenir de l'après-guerre nous était commun à tous, parce que ça nous arrangeait au final, de manger plus. J'avais connu les coqs-au-vin, les boeufs bourguignons gnoccis, j'avais connu les bonheurs de pouvoir me voir resservir, la sauce giclant sur la nappe, entre les rires de mon grand-père et l'odeur étrange du vin que je ne pouvais pas boire. J'avais connu le tablier attaché dans le dos, et ses vieilles mains ridées, précises comme une musique, qui dressaient la symphonie d'une recette éreintante. J'avais connu ces entrées, accompagnées de plats qui suivaient d'autres plats qui aboutissaient sur un dessert ravissant.
Et là, devant cette esèce d'architecture moléculaire gastronomico-scientifico-alimentaire, je ne savais que dire. Une sorte de gelée étrange me revenait aux yeux. Pas d'odeur, pas de texture. Des couleurs flashys.
- Ce sont des gouts isolés, me souffla ma compagne. C'est l'ersatz des ersatz, le fin du fin, la précision ultime. C'est de la cuisine moléculaire, c'est tout récent. Une vraie révolution !
Sur le coup, j'ai failli commander une escalope, mais il n'y en avait pas. Que des gelées fluos. Non pas que je sois francophobe, j'ai toujours eu beaucoup de respect pour la cuisine francaise. Où pour le mariage de cuisines : les sauces magiques de l'hexagone qui s'alliait à la botte secrète de l'italie, ça vous embouchait plus d'un coin, et ravissait la plupart des palais, petits ou grands.
Mais faut le dire, là, avec ces quatre serveurs froids, cette nappe intâchable, et ces molécules dégueulasses devant moi, j'ai un peu perdu foi en la cuisine française.
-
J'arrivais pas à finir du coup j'ai une fin naze u_u
« Et là, ce con il me traite de francophobe. »
Je manque d’éclater de rire et de m’étouffer avec mon escalope. Ce n’est jamais bon de manger — ou de boire — quand Abel me raconte une de ses histoires. Qui sont un peu triste, au final. Mais avec l’habitude, on se dit qu’il vaut mieux en rire.
« Tu tombes vraiment sur des perles », je lui dit.
Il lève son verre en signe d’assentiment. Parfois, je me dis qu’il va sur des sites de rencontre juste pour ça. Qu’avec sa jolie tête d’étudiant en architecture, il n’en aurait pas besoin. Mais si, apparemment.
« La beauté ne fait pas tout, qu’il m’avait dit une fois. Même si ça aide pas mal.
— Amen », j’avais répondu avant de vider mon verre. Il y avait souvent une bouteille de vin quand on se rencontrait.
« Ah, il dit en me regardant. Pourquoi faut que tu sois hétéro ? Ce serait quand même plus simple. »
Je lui souris et lui balance une cacahouète.
« Tu crois ? Parce que mes ex ont pas l’air d’accord. »
On rit encore, on boit encore. La chasse à l’amour pourra attendre encore un peu.
-
La gueule fendue d'un sourire en toc, une cigarette coincée entre ses doigts osseux, René contemplait Mathieu par dessus la bouteille de champagne qui rutilait sur la table. Il avait un objectif bien précis en tête, qu'il comptait distiller dans le crâne de son invité à grands verres d'alcool généreusement offerts. Bois, bois. Et laisse-toi faire.
Son compagnon affichait quant à lui un rire niais, il dévorait René des yeux, grignotait les promesses que ce dernier lui servait avec confiance. C'était si facile. Des types comme Mathieu, René n'avait aucun mal à les cerner. Il déconstruisait l'architecture en compote de leur cerveau et les remodelait à sa guise en l'espace de quelques heures tout au plus. Le champagne agrémenté d'une pilule habilement escamotée ne tarderait pas à produire son effet. Mathieu était tout à fait à son aise. Il buvait les paroles de son ami et mangeait l'escalope d'espoir que ce dernier glissait habilement dans son cerveau. Bientôt, il se sentit mal. Son regard se fit trouble, il vacilla et s'écroula sur le sol. René se releva et se pencha vers lui. Il l'aurait bientôt jusqu'à l'os de son putain de cul francophobe.
(euh cherchez pas à trouver un sens, c'est juste de la merde ><)
(c'est vraiment pas ma meilleure soirée dico :mrgreen:)
-
Hm, en fait j'y arrive pas, tout ce qui me vient à l'esprit c'est des blagues douteuses sur les islamistes et les escalopes de porc, j'ai pas trop envie de me lancer dedans :huhu:
Baptiste : :mrgreen: C'est chouette, mais j'ai préféré celui d'avant.
Milla : Coucou !
Jef : haha, c'est très chouette ! J'aime surtout beaucoup le premier paragraphe =)
Loïc : J'aurais bien aimé savoir pourquoi Abel s'est fait traiter de francophobe u_u Et en effet, dommage pour la fin, le reste est plutôt chouette.
Exta : Renéééé o/ J'ai pas trop compris mais c'est vache de bien écrit u_u
-
Ben Jef tu m'as donné faim. Belle mise en bouche, moins convaincu par la fin.
C'est dommage Exta je trouve qu'il y a une histoire vraiment sympa qui se cache dessous mais qui n'arrive pas à sortir ^^
-
C'est rigolo ;)
Baptiste : mdr les deux premières lignes. Faudrait voir si y'a pas une logique moléculaire à l'escalope, et donc un peu architecturale ^^ Tout est architecture !
Loïc : bien placé, l'intro tape bien ^^ Mais ouais on se demande pourquoi ^^
Exta : Violent ! C'est bien tourné, pour dix minutes. La bouteille de champagne qui rutile, hein ? Joli ;)
Grimm : :'(
-
Vous pouvez y aller avec les nombres, ce sera la dernière pour moi o/
-
baptmaaan, efficace même quand il est pas sérieux o/
Nice mise en bouche Jef !
Dommage pour la fin en effet, Loïc :/
Grimm fallait y aller à l'automatique ! (ça me connait u_u)
-
666. Boom !
-
On l'a au moins fait 5 fois le 666, c'est motoneige je risque pas de l'oublier XD
moi je dis un petit 87, BIM !
-
OK oublie ce 666 et balance un 421 stp !
-
nous, on joue avec ces mot là, tiré du dictionnaire richelet (1680) (me dit gaby)(avis au amateur)
- cervaison
- glace
- mal
-
Un 421 par ici, s'il vous plait !
Ah tiens, on a déjà les mots :???:
-
oula double partie. C'est pas possible, y'a que Hugo qui pouvait écrire des deux mains en même temps en regardant la mer par dessus-bord. On fait le truc du richelet ? C'est qui gaby ?
-
Il serait mal de croire que la cervaison ait besoin de glace ...
-
je pense que gaby c'est le pote du pote à gaby :huhu:
-
Ok va pour le dico de gaby du coup !
-
(pardon mais ce soir je suis avec gaby, et on fait que ce qu'on veut)
(mais si y a d'autre mot on joueras quand meme)
-
« Rah putain non ! »
L’homme se tordait de douleur sur la glace. Je courus jusqu’à lui aussi vite que je pouvais dans la neige. Une ou deux fois, je manquais de m’étaler. Concentration, je me dis. Si tu tombes, tu pourras plus l’aider.
Je finis par y arriver. Malgré mes mains gelées, je cherchai sur son corps la provenance de son mal. L’homme ne faisait plus que gémir et ne pouvait guère me donner d’information.
À l’est, mes oreilles perçurent des aboiements agités. Des chiens de chasse.
« Merde. »
C’était la cervaison, j’avais complètement oublié. Si les hommes du roi nous trouvaient là, on serait mal. Très mal. Mieux valait tomber dans le lac gelé ou mourir sur place.
Je jetais un œil tout autour de moi, essayai de repérer un arbre où je pourrais emmener le blessé. Mais non, il n’y avait rien. Et à quoi bon, de toute façon ?
Il me saisit au col.
« Barre-toi. Laisse-moi là.
— Dis pas n’importe quoi. J’vais te tirer de là.
— C’est toi qui dis n’importe quoi. Pas de raison qu’on soit deux à crever. Allez, finis moi et barre-toi ! »
Je levai ma dague mais je ne pouvais pas. Achever mon compagnon ici et laisser son corps au chien…
« Donne-la moi, au moins. Allez, dégage ! »
Je pleurai quand je lui glissai la dague entre les doigts. Et, claudiquant, je partis, laissant mon coeur sur la glace.
-
J'ai faillé. Devant la difficulté, mon coeur s'absout et se met à mal. Le coeur plongé dans de la glace, et emprunt d'une indescriptible et incommensurable tristesse, j'ai supprimé mon ancien texte qui racontait l'histoire d'un jeune sans permis qui conduisait et qui s'est fait grillé. Il était devant son coffre il décrivait le sang et les sacs poubelle, et tout. J'voulais faire croire que c'était un meurtre de ouf avec le fait qu'il flippe grave, et tout... Mais en fait c'était pourri. Donc tant pis. Au pire je vous le laisse pour un texte que vous appellerez "Cervaison", et voilà. Et boom, trois lignes, et c'est un calage dans lenon- défi qui est non-fait.
-
- cervaison
- glace
- mal
Terré sous ma couverture de feuilles, j'observe les environs, à l'affût du moindre brindillement d'herbe. Mes yeux écarquillés se fraient un chemin entre les lianes, contournent les branchages, explorent les profondeurs masquées de la forêt. Le moment arrive, je le sens par toutes les pores de ma peau, je sens l'instant crucial, j'en ai mal au crâne tellement l'intuition de l'action à venir me dévore les sens.
Il faut rester patient, ne pas se précipiter, sortir au bon moment. Soudain, un mouvement. Le murmure d'un piétinement sur les feuilles mortes. J'inspire profondément, l'air chaud se répand dans mes poumon. Il ne m'a pas vu. C'est le moment, je dois charger. Je bondis hors de ma cachette. Mais une flèche dure et froide comme la glace me perfore le cœur et je m'écroule par terre. Devant moi, le chasseur me contemple d'un sourire bestial. La cervaison a toujours été la pire des saisons.
(bon désolé hein, je tarde beaucoup et j'écris de la merde)
-
J'ai marché sur l'étang, tu m'as traité de fou. Mes glissades ont finies par te faire rire pourtant. J'ai sauté sur la glace pour t'apporter la preuve que le miroir gelé ne céderait pas sous moi. Et tu as ri encore, de ma cascade ridicule, car j'ai chu lamentablement. J'ai regardé tes yeux qui ne se détachaient plus de mon sourire. Tes semelles ont frappé la glace avec légèreté, on aurait dit qu'elles voulaient imiter le clapotis des vagues prisonnières en dessous. De jeu en jeu, d'heure en heure, nous avons mêlé nos gaietés. Je ne me souviens pas du froid, seulement de la chaleur.
Mais aujourd'hui, la cervaison est venue, la glace a fondu, on dit que des cerfs mourront, je sais que notre histoire est morte. Ce n'était qu'un instant de délice dont ma mémoire sourit encore.
>< c'est tjs aussi impossible votre truc
-
Pas mal Loïc, la dernière phrase est vachement chouette.
Jef, mine de rien c'est une structure narrative intéressante que tu nous proposes là ! On dirait le bon vieux "je sais pas quoi écrire alors j'écris sur moi ne sachant pas quoi écrire" mais il y a dedans une démarche littéraire qui dépasse le simple dire direct. T'aurais pu peaufiner dans cette intention là, ça aurait pu donner un truc vraiment chouette o/
-
Milla tu stressais pour rien u_u
C'est chouette, j'aime bien, les moments du début sont très jolis et même si je m'attendais un peu à une fin de ce genre, ça reste triste :'(
-
Ouais mais il restait deux minutes :'(
Millanox : assez fou, quan même. Le fond est pas hyper profond, mais l'idée de la glace en opposition avec la chaleur de la relation + l'allusion au cerf, c'est bien envoyé. C'était pas un sujet direct ^^
Exta : c'est basique, mais ça tient bien debout. Ca fait un peu heroic fantasy à mes yeux, genre un extrait ^^
Loic : pareil, c'est bien tourné, t'es balaise pour dresser des dialogues crédibles en dix minutes !
-
Exta : C'est rigolo j'avais écrit un texte un peu dans ce genre là y a quelque temps.
Milla : Oh j'ai bien aimé moi. Y a une sacrée ambiance un peu lourde. C'était chouette.
Jef : pas vraiment ma came mais bel exercice.
Sur ce, je vous abandonne.
Bonne nuit et à la prochaine !
-
Heu... On s'en refait une dernière ?
-
gaby/bapt : too much easy :D
Loïc : sympa :) belle rapidité pour planter le truc
Jef : triiiiche mais c'est marrant ^^
exta : sympa cette description dans l'action :)
(sinon j'ai oublié de mettre "mal" ><)
-
ouip, une dernière pour moi, avec plaisir :)
227 !
-
874 !
(et Baptiste et gaby ? o_O)
-
Le hic c'est que je pense qu'on a plus de dico :mrgreen:
-
497 quand même !
-
beh on prend un livre, des pages, et le premier mot de la page !
Baptiste, fait péter le dico ! 881
(j'avais même pas calculé la phrase de Baptiste en fait, tellement c'était cachée. Désolé :'( C'est izi, donc hard, donc indispensable. Bien joué !)
-
Attendez !
Je crois bien que 7L nous dépanne via skype !
-
_ trapeze
- democratie (definition de 1600 : forme de gouvernement ou les charges se donnent au fort)
- crapule
-
En équilibre sur son trapèze
La crapule nous invite
à moins encore de démocratie
(Gaby) (1900 et des brouette- 49-3)
-
Je lui aurais bien expliqué, moi, à cet espèce de trapèze de deux mètres de haut qui jouait les crapules, ce qu'était la démocratie, la vraie !
(j'ai senti un piège chelou, j'ai eu peur, et je fais du mimétisme.)
-
blablablablabladémocratieblablablablablatrapèzeblablablablablacrapuleblablablablabla
(merde j'ai même pas été fichu de respecter l'ordre d'apparition ><)
-
_ trapeze
- democratie (definition de 1600 : forme de gouvernement ou les charges se donnent au fort)
- crapule
L'acrobate avance toujours
droit devant et chaque jour,
non qu'il ne tienne pas en place
ou ne trouve pas sa place
au spectacle il la connait
là, au dessus du filet
il s'accroche à son trapèze
vole comme si rien ne pèse
sachez que son point de vue
diffère et nous met à nu
l'acrobate tête en bas
voit le monde et ses tracas
il aperçoit les crapules
et les vices que dissimule
la démocratie ratée
aux bêtes sots âpatés
alors l'acrobate trace
il veut fuir la menace
et continue son chemin,
chaque lendemain matin
(j'aurais bien voulu conclure avec une dernière strophe mais j'ai plus le temps ^^)
-
Milla, au dessus, c'est le soleil ^^
-
Bon ben on est rien que des tricheurs :'( (sauf milla).
bravo à toi, nous on est que des crapules qui profitent lâchement de la démocratie du dico qui nous autorise à ne pas écrire si on veut pas, et... merde j'aurais voulu foutre trapèze quelque part mais même ça j'y arrive plus :o
Bon ben merci pour l'after dico les amis, à la semaine prochaine si vous voulez bien o/
-
:D :D
bon, va falloir faire des soirée haïkus, en dédicace à gaby !
Bonne nuit les gens !
-
C'était une chouette fin de soirée dites-donc ! J'ai bien aimé les interventions courtes, le poème de Milla et tout.
Qui joue ce soir ?
-
o/
-
moi sans doute (enfin au moins un peu)(et pas avec gaby pour le coup ^^)
-
je tente de passer ^^
-
Roh dommage, il a l'air cool Gaby ^^
J'en suis aussi.
-
Yup.
-
Vous pouvez envoyer des nombres entre 25 et 1056.
-
563
-
202
-
366
-
Chambray (n.m) : tissu qui ressemble à ça (https://s2.qwant.com/thumbr/?u=http%3A%2F%2Flinksonjack.com%2Fblog%2Fwp-content%2Fuploads%2F2013%2F06%2FChambray-Shirt.jpg)
élancé
jugeote
-
Trois sous d'jugeote, trois sous d'jugeote ma pauvre fille. C'est tout ce que tu avais. Trois sous de jugeote mais alors de la raison, que pouic. Merde merde et merde. Faut bien faire quelque chose. On va pas le laisser là. Trois sous de jugeote mal dépensé, faut croire. Ta l'patron à terre et toi tu sais plus quoi faire. Il est beau, jeune, élancé, distingué dans sa chemise en chambray. Il a des millions et toi que dalle. Mais toi tu as trois sous de jugeote et lui il est mort ;
Alors réfléchis ma pauvre fille, réfléchis. Tu pourra toujours dire que c'est pas toi, que même t étais pas là que en plus tu étais sortie. C'est bien ça. Tu était sortie pour... pendre le linge. On pends pas les patron quand on va pendre le linge, c'est pas compatible. Ça va marcher. Toi tu n'a pas grand chose à dire à la police, ma fille ; Pas grand chose. Tu va pas dire les viols répétés, ni l'humilation quotidienne. Non tu va rien dire. Tu as jamais haussé la voix alors pourquoi on te soupçonnerai ? Non. Tu es allé étendre le linge, quand tu es rentré le patron étais mort alors tu as appelé les flics. Tu es pas milliardaire. Mais tu as trois sous de jugeote ; Et quand on est vivant, ça fait déjà une fortune.
-
Bon. On va dire que c'est histoire de participer ><
Une robe en chambray !
"Oui, une robe en chambray. Vous comprenez, ça serait tellement fôôôôôôôôôôôôrmidââââââââââble !"
Leslie ruminait les paroles de sa cliente en faisant passer son aiguille dans le tissu. Une robe en chambray ! Et puis quoi encore ! OUI, "Leslie Couture" était devenue la numéro un sur le marché parisien des tissus en ce qui concernait le chambray et OUI, elle tenait à garder sa réputation.
Mais bon sang ! Elle avait pour habitude de coudre des chemises ! Pas des robes ! Et pas n'importe quelle robe !
"Oui, me marier dans cette texture, ça serait tellement originââââl, du jamais vu, je serais la seule et l'unique de tout Pââââââris".
Ah ça oui, elle allait être unique. Est-ce que parfois les clients pouvaient se procurer un peu de jugeote à la supérette du coin ? Leslie avait passé des heures à reprendre ses cours de couture pour revoir les robes, leurs allures, dessiner un patron digne de ce nom. "Je voudrais paraître fine, longiligne, élancée !". En même temps, cette consigne n'était pas difficile, étant donné que Madame semblait s'habiller en 34.
Et cela faisait des dizaines d'heures que Leslie cousait, décousait et recousait ce fichu tissu. Elle avait fumé cigarette sur cigarette sur cigarette pour s'encourager.
Et c'était enfin terminé. La robe semblait prête et les essayages auraient lieu le lendemain.
Leslie soupira.
La cigarette lui échappa des lèvres.
Dans le corset de la robe apparut un joli cercle rouge, qui vira au noir.
Leslie préféra tomber dans les pommes.
-
En tailleur sur ton rocher, tu regardes l’homme aller et venir dans sa belle chemise de chambray. Un pas, deux, trois, quatre… cent ! Il marche inlassablement et la poussière du terrain vague saute autour de ses pieds. Il ne daigne pas te regarder ; même pas un coup d’œil pour savoir si tu vas réagir ou non.
Toi tu sais bien que non : tu attends qu’il parle, qu’il dise enfin ce qu’il a sur le cœur et qui le fait marcher comme ça.
« Enfin — il s’est décidé à ouvrir la bouche, semble-t-il, mais il ne te regarde toujours pas. Aie un peu de jugeote ! Ton plan… il marchera jamais !
— Tu as une meilleure idée ? »
Tu as parlé doucement, tout doucement. Sans une once de méchanceté ni de jugement. Juste une question. Ça le met hors de lui.
« Pas d’idée, ça vaut mieux que tes conneries. »
Ton acerbe. Il reprend sa marche inlassable ; toi tu hausses les épaules. Tu finis par te lever, par déplier tes longues jambes. Tu es resté trop longtemps sur le rocher et ça te fait un peu mal.
« Comme tu veux. En tout cas, moi j’y vais. »
Sans attendre, tu pars. Tu sens son regard dans ta nuque. Tu sens qu’il scrute chaque pas que tu fais. Qu’il hésite. Et finalement, il est là, son corps élancé à côté du tien. Tu lèves la tête vers lui.
« Tuer la princesse, alors ? »
Tu hausses les épaules et vous continuez à marcher.
-
Eh le bonsoir !
---
Il t'aurait pas fallu beaucoup de jugeote pour te rendre compte que cette chemise en chambray ne t'allait du tout. Il t'aurait pas fallu beaucoup de jugeote pour te rendre compte que t'avais trop d'épaules, pas assez de seins et une bouée de gras qui t'empêchait de leur ressembler. La jugeote, t'en avais pas, on se l'était toujours dit. Pour ce qui était d'être injuste avec toi-même, là par contre, tu étais douée. Les coups dans le ventre que tu t'envoyais parce que tu ne te trouvais pas assez élancée, les repas vomis et les laxatifs avalés par boite entière. C'était ta façon de te mettre en scène, toi, puisque tu savais très bien que tu n'arriverais jamais à en être, de ces filles qu'on enviait. Il t'aurait pas fallu beaucoup de jugeote pour te rendre compte que ton dernier tableau était foireux. Les veines, c'est pas dans ce sens là qu'elles s'ouvrent le mieux. T'imagines, t'aurais pu rater jusqu'à la fin. Heureusement qu'on était pas loin. Le bain avec la caméra, ça avait un petit côté Claude François. Il t'aurait pas fallu beaucoup de jugeote pour te dire que tout ça ne valait peut-être pas la peine qu'on se foute en l'air. Enfin. Elle était vraiment réussie, cette vidéo, pour une dernière.
-
Il s'arrache à ses rêveries. Dix minutes qu'il est assis sur le lit, la couverture à peine défaite, à faire le tour des raisons d'être de cette journée-là. Dix minutes de moins pour le petit déjeuner, se faire propre, zigzaguer à travers les voitures en scooter jusqu'au boulot.
Il apprécie ça un peu, le zig-zag. Pas tant le mouvement, que la partie où il se sent prendre le contrôle de la circulation, être celui qui a assez de jugeote pour flotter au-dessus (qui n'a pas l'argent et la justification encore, pour une voiture), un semblant de maîtrise.
Il attrape au radar sa tasse, verse le café, met le tout au micro-onde. Une minute : c'est le temps qu'il faut à l'automate élancé, lancé sur ses rouages, pour verser à côté un jeu de pamplemousse - du sucre - et un bol de céréales - des fibres ? Les fibres sont bonnes pour cet élancement, la stature conservé par la bonne digestion ? Il lui faut l'énergie, en tout cas.
Le café est fini avant toute chose. Le reste traîne.
Il ne sait toujours pas trop, mâche et rumine avec la même apathie, attendant une révélation. Y a-t-il autre chose que l'habitude, et le zig-zag, qui force cette journée-là ? Quels plaisirs attendus, quels accomplissements ?
Il enfile un pantalon noir et une chemise en jean chambray - il a retenu le nom, à défaut de vraiment maîtriser l'étiquette dans ces matières-là. Il va vers la porte, part au travail, cligne des yeux.
Il cligne des yeux.
Il est toujours - de nouveau ? - sur le lit, assis dix minutes après la sonnerie du réveil, à se représenter sa journée, chaque habitude enchaînée et à chercher, chercher. Y a-t-il quelque chose de plus que la répétition ?
-
(désolé j'ai dû abandonner, téléphone qui sonne, collègue qui appelle un dimanche soir, tout ça tout ça)
(je vous rejoins dans celle d'après)
-
Dans sa chemise en Chambray, avec son catogan et son pantalon large en lin, elle avait l'air de pas tenir en place et de pas savoir où aller. Sa façon aussi de remettre sa mèche derrière son oreille puis de l'enlever pour aussitôt hésiter... Je la regardait sans jamais savoir sur quel pied elle dansait. C'est pas qu'elle me déplût, mais elle me faisait toujours un peu peur, moi et ma recherche de stabilité. Enfin, un midi, alors qu'elle sortait de sa librairie, j'osai m'approcher.
_ Bonjour, je suis Jean, balbutiai-je.
_ Bonjour, répliqua-t-elle en me jetant à peine un coup d'oeil avant d'enfourcher son vélo et de disparaître.
Je ne suis pas plus bête qu'un autre, même si l'on ne me complimente pas souvent pour ma jugeote, mais ce jour-là, je remarquai l'éclat dans son regard. Certes, elle ne m'avait pas accueilli dans ses bras, elle ne m'avait qu'à peine aperçu, et pourtant je savais que je pourrais la revoir le lendemain.
Effectivement, le lendemain, elle était fidèle au poste, comme si elle m'attendait. J'entrai souriant dans la librairie, m'emparais d'un livre intelligent - d'un philosophe pas trop illustre - et je l'abordai franchement, derrière son comptoir :
_ J'ai choisi ce livre, dis-je en la regardant droit dans les yeux.
_ Ça fera quarante sept francs, me répondit-elle en souriant.
Pas de doute, elle avait souri.
Depuis, chaque jour je m'offre son sourire en même temps qu'un magazine scientifique, un ouvrage de bricolage d'électronique, un livre d'art ou un roman tchèque en version originale. Cela fait des mois que cela dure, et plus mes achats sont fréquents et complexes, plus je sens que j'attire sa curiosité. Mercredi, je lui ai demandé un ouvrage en haut de la bibliothèque derrière elle, et son corps élancé s'est tendu comme un arc sur son tabouret.
Les livres d'amour sont insuffisants, elle ne me comprends pas.
-
Tu n'es pas milliardaire, mais tu as trois sous de jugeote... énorme ! Chouette texte Baptiste.
Kéré, j'aime bien, la grosse bourde :D
anlor, puissante cette histoire, la répétition marche bien et la fin est forte.
barnacle j'aime bien aussi, ça tourne en boucle en recherche de sens, pas mal du tout
-
Bouh Chambray bouh, le mot fait trébucher presque tous les textes.
Baptiste : l'accroche est bien exploitée, sympa.
Kerena : eh ça marche, la caricature est marrante.
Loïc : pas très sûr de l'absence de contexte ou que la seconde personne marche vraiment, pour le coup.
anlor : un poil rapide (l'idée mise en scène > vidéo arrive trop tard je pense), mais solide.
Rémi : au début j'ai cru que tu partais pour du mignon, du coup le côté pitoyable (et inquiétant si on creuse) est une bonne surprise. Joli coup.
-
Bapt j'aime pas mal. Ça coule bien, l'anaphore marche bien, plutôt pas mal poétique.
Kéré sans être passionnant, c'est assez bien écrit. Le début est ptet un peu laborieux.
Anlor pas vraiment fan. J'aime bien la reprise sur la jugeote et la fin.
barnacle j'ai pas compris et eu du mal à rentrer dedans, du coup :/
Rémi j'ai bien aimé la montée en tension et la progression mais j'ai trouvé la chute décevante :(
-
Dsl, je n'ai lu que les trois premiers :
J'aime plutôt beaucoup, bien joué avec les trois sous de jugeote.
Kere bah c'est pas si mal, la fin est trop marrante XD
Mhhh, Loïc, j'aime bien la description mais pas super convaincu par la fin :/
Edit :
Pas mal anlor, mais je me souviens d'au moins un autre texte à toi sur le même thème que j'ai trouvé bien mieux écrit (celui de la fille qui discute avec le cleverbot)
Re-édit :
Je suis un peu mitigé barnacle, toi aussi je t'ai déjà vu mieux écrire sur un thème voisin. J'aime bien, mais je sais pas, j'arrive pas à m'ôter de la tête qu'il manque quelque chose.
Re-re-édit :
Toi aussi je t'ai déjà vu en meilleure forme côté style mais n'empêche ,cette fin inattendue, un peu bizarre, est pas mal.
-
Du coup, mots suivants ?
-
931
-
832
-
55
-
Allopathe (médecin qui traite par l'allopathie, une méthode qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux de la maladie à combattre)
Raquetteur, euse : personne qui se déplace sur la neige avec des raquettes
Spongieux
-
(juste pour dire que j'ai pu tous vous lire, ouf !)
(commentaires en édit)
-
La neige est molle. On est en avril et tout fond, ça fait splouich splouich sous les raquettes. Y'a plus personne dans les environs, les touristes sont partis depuis trois semaines, et les seules traces que je croise sont les petites doubles pattes des lapins. Dans chaque petit creux se trouve une petite marre. Ça fond.
Me voilà officiellement raquetteuse. Je déteste le terme, super connoté, mais c'est pas ma faute si on a choisi ce mot pour parler des petits cons qui chourrent les portables dans le métro. J'ai pas trop eu le choix non plus d'en devenir une. Prescription du médecin. "Faites du sport, et faites partie d'une association". Bon, oui, je me suis inscrite. Mais en vrai, je pars toujours seule. Pas envie de voir les gueules d'emplafonnés de la vie des autres membres du club.
J'étais pas super ravie de me voir forcée de faire une activité. Mais l'allopathe a été clair. Je remplis mon calendrier de sorties,ou alors on passe aux cachets.
Je veux pas me bourrer de cachetons.
Alors je marche.
Splouich splouich. Par endroits, la neige se mêle déjà à de la gadoue en-dessous, c'est tout spongieux et ça colle aux raquettes. Le gars du magasin va me trucider si je les ramène abîmées.
Mais c'est ptet ça qui me résume le mieux : un mélange de neige et de gadoue.
Je suis spongieuse.
Splouich splouich.
-
Mon pire texte de l'histoire des soirées dico
Brigitte et Marc avaient leurs habitudes. Tous les hivers, ils partaient à la neige. Ils y retrouvaient leur groupe de raquetteurs, des amis de quarante ans. Ils se voyaient systématiquement pour la nouvelle année, passée dans un chalet de Megève.
Dans le groupe, il y avait ce si beau médecin qui peuplait parfois les nuits de Brigitte ; ces nuits trop froides, lorsque Marc était elle ne savait où. Ce qu’elle savait, en revanche, c’est que le bel allopathe était fraichement célibataire (fraichement chaque hiver, semblait-il).
Un jour, lors d’une balade, elle le coinça sous les sapins. Il faisait froid et la neige fondue rendait le sol spongieux ; l’affaire fut vite expédiée. En quelques minutes — deux temps, trois mouvements — ils avaient refermé leur combinaison et rejoignaient le groupe qui n’avait rien vu.
Il ne se passa plus rien entre eux, mais les rêves de Brigitte furent dès lors un moins solitaires.
-
Hey ! Toi ! Oui toi ! C'est à toi que j'me cendresse, j'voudrais comme qui dirait te la mancher dans la glace. Kes donc que tu ? Que tu gourbille pas ? Pourtant j'suis tout spongieux dans mon babil ! Ah pardon, t'es pas d'la circonference. C'est des chose qui arrive ; Mais t'imagine pas qu'on s'rait de furieux alliopathe. On es d'la haute dans l'coin du mur. Décompresse donc toi pas. Y a pas de morale allité. Tout beigne encore. Comment que je pourrais te dire ça?je suis pas un raqueteur, je te demandais, en vite fait bien fait, comment déglacé mon mégot ? Ah si je sais comment qu'on dit ! Pardonne moi ! Du feu , t'as pas pas du feu, mec ? Et une une clope pour aller avec ?
-
Si t'es un raquetteur de première un vrai crack
T'as pas de bol car moi la poudre je la sniffe
À la paille en soirée y a que ça que je kiffe
Avant de m'envoyer en l'air avec un black.
Un costaud tout en muscle avec en main son canif
Ça me fait de l'effet me remue la baraque,
Dans la boîte de nuit c'est que lui que je traque
Pas spongieux pour trois sous son satané rosbif.
L'allopathe a morflé lui qui croyait me vendre
Du viagra pour calmer mes baisses de tension
J'ai la niaque et je cours pour mieux me faire prendre
Le médecin est fou s'il voulait me calmer
L'aurait dû me filer en faisant attention
Du bromure épicé sans se faire plumer.
-
Je suis un peu mitigé barnacle, toi aussi je t'ai déjà vu mieux écrire sur un thème voisin. J'aime bien, mais je sais pas, j'arrive pas à m'ôter de la tête qu'il manque quelque chose.
Ouep, c'est une prémisse sans suite ou conclusion. Tour de chauffe, mettons.
La psychanalyse a toujours voulu être folle. Elle se doutait bien qu'elle était névrotique depuis Freud, sans tout à fait oser se l'admettre ; il y avait trop d'aise dans les divans éternellement spongieux, toujours prêts à en prendre un peu plus, sans jamais relâcher le jus de poubelle accumulé.
Puis la science-fiction fut née (c'est-à-dire, la réalité s'écroula sous le poids des progrès technologiques - on ne parle pas ici de ces récits dits de science-fiction, prédictions archaïques, elles-mêmes si souvent facilement fantasmes dignes de divan, ou réductible au divan, ce qui tient au même).
La science-fiction naquit, disions-nous, ou implosa depuis le noeud de son impossible tout entier sur nous. Y compris donc, sur la profession.
On attrapa d'abord au vol tous les adjectifs raccordables faciles d'accès : psychanalise artificielle, holo-thérapie, cure trans-dimensionnelle, etc. C'était excitant. Les divans, enfin, paraissaient si petits : leurs maîtres pouvaient se faire pleinement gamins, trop occupés par la pluie de gadgets pour se préoccuper de doctrine - poursuivre l'ancienne ou créer une nouvelle branche.
Puis il y eut comme un épuisement. Le besoin, pour les moins psychotiques des psys, d'attraper des branches plus neutres : j'optais moi-même pour cet accolement plaisant de l'adjectif allopathe. Psychanalyse allopathe ; alloanalyse. Presque anneau anal dans le non. Quelque chose de réduit, de fondamental, de plaisant. Que celui qui craint l'eau chaude patauge en raquette dans la neige ; que celui qui a peur de coucher avec sa mère le fasse avec le père ; mais la règle est simple. Avant de pouvoir mener mon armée de raquetteurs incestueux, il faut que je mène ma propre psychanalyse.
Ca reste, science-fiction ou pas, la porte d'entrée obligatoire dans le métier. Et ceci explique, messieurs les spatio-gendarmes, pourquoi j'ai ma fourchette dans la main gauche, mon couteau dans la main droite, et l'intention de dévorer ce divan avec ma première bouche.
C'est que... la tradition m'intimide.
-
Allopathe (médecin qui traite par l'allopathie, une méthode qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux de la maladie à combattre)
Raquetteur, euse : personne qui se déplace sur la neige avec des raquettes
Spongieux
Ce rat qu'est heureux, depuis qu'il a filé
de sa cage dorée, mais trop souvent fermée,
trottine dans la rue, moustaches en alerte
à la recherche d'un coin d'herbe verte.
Le voilà qui arrive en ce coin de pénombre,
sous c'pont gît Eudes qu'avait trop bu ma foi
S'est noyé dans une flaque, saoul pour la dernière fois.
Le rat l'observe un peu, "teint palôt, pas terrible"
se dit-il en allant vers une toute autre cible.
Il s 'engouffre en une grille et ses pensées divaguent :
"ces humains se croient malins, quelle blague !"
-
Francis attendit un peu. Il sentait les yeux craintifs de Jean qui l'épiaient de l'autre côté du bureau. Pour se donner une contenance, le docteur fit mine de relire son dossier. Il parcourut sans les voir les lignes, fit défiler les pages ; mais la sentence était irrévocable. Devant lui, Jean s'agitait de plus en plus. Francis se gratta la tête, mal à l'aise, ne sachant par où commencer. Il risqua un regard furtif dans sa direction. Le visage spongieux du jeune homme était recouvert de sueur. Il savait que le diagnostic était mauvais.
Francis sentit son cœur battre avec force. Devait-il le lui annoncer tout de suite ? Ne pouvait-il pas gagner quelques secondes de plus ? Mais le patient ne lui en laissa pas le temps et rompit le silence :
- Alors docteur, c'est grave ?
Francis poussa un soupir.
- Jean, commença-t-il. Les test cognitifs ne mènent qu'à un seul résultat possible.
- Qu'est-ce que j'ai, docteur ?!
Comment lui dire ? Autant y aller franchement.
- Eh bien... Vous êtes con.
- ...
- Oui, con. Définitivement, irrémédiablement con.
Quelques secondes s’égrainèrent en silence. Finalement, Jean reprit, larmoyant :
- N'y a-t-il rien que vous puissiez faire ?
Le docteur secoua la tête, triste.
- Il existe forcément une solution ! reprit Jean désespéré. Ce n'est pas pour rien que vous êtes allopathe ! Avec des médicaments expérimentaux, vous pourriez essayer de traiter ma maladie en inversant ses effets, et me rendre par conséquent intelligent.
- Non... Ce n'est pas possible.
Raaaah désolé, je suis très en retard, j'ai pas d'idées, et j'ai pas casé raquetteur :'(
-
Kere, les deux dernières phrases donnent du relief (!!) c'est cool
Mon pire texte de l'histoire des soirées dico
:D
C'est pas extraordinaire, mais si on le prend au deuxième degré, c'est marrant (Marc Lévy, sors de ce corps !!!)
Baptiste, c'est une vision intéressante de l'ivresse :D ; assez réaliste en fait.
Ah pardon, t'es pas d'la circonference.
joli ça !
barnacle, j'ai beaucoup aimé, c'est bien déjanté !
Psychanalyse allopathe ; alloanalyse. Presque anneau anal dans le non.
:D
Bref, j'ai bien rigolé
Wééé, Milla avec nous !
Joli aussi cette petite histoire de rongeur :D
Intégration phonétique de moins l'infini à plus l'infini, j'adhère.
(un peu foireux rythmiquement mébon, la fable est sympa)
exta, t'avais un début d'idée marrante, mais t'as pas concrétisé. Je suis sûr qu'en casant raquetteur t'aurais tout déchiré :D ; je le suis bien marré quand même, hein !
-
Texte léger plutôt sympa j'ai trouvé Kéréna :)
Belle performance Bapt !
Tu as réussi à faire un sonnet Rémi o/
Ptet un peu embrouillé barnacle, j'ai pas tout saisi.
Belle performance aussi Milla :o
Edit : Exta, même avis que Rémi, j'ai adoré le début (et rigolé au diagnostic) mais t'as pas réussi à concrétiser (= un peu l'histoire de ma vie u_u)
-
ahahah on sent que les mots nous on fait ramer :D
j'adore ton poème Rémi, qui lie incroyablement bien les mots!
pas mal ta tirade en argot Baptiste :)
les autres, sympa mais peut-être un peu forcé (dit celle qui a triché en jouant la carte phonétique :mrgreen: :mrgreen:)
edit de posté entre temps : exta, ça m'a bien fait rire, dommage pour l'absence de raquetteur ^^
-
Kerena : les idées se suivent bien dans ce pataugement, chouette.
Loïc : assez bateau, mais pas au point de mériter ce rejet-là.
Baptiste : je sais pas, il y a un jeu sur les mots sur deux qui me plaît je dirais. Ceux qui me plaisent me plaisent, par contre.
Rémi : puisqu'exta a sorti la carte cruelle des trucs déjà faits, ouaip tu as déjà fait des trucs dans le genre, mais ça n'en reste pas moins très solide.
MillaNox : l'idée est chouette, j'ai juste le sentiment que ça t'a pénalisé un peu pour réussir à bien finir. Mais ça reste très plaisant.
extasy : le diagnostic est marrant et la scène solide mais ça se finit un peu sans se finir.
(et ouaip, raquetteur était le plus difficile du lot)
-
J'aime bien Kere, et comme dit Rémi les deux dernières phrases donnent un sens plus chouette au tout !
Loïc boh, je trouve pas ça si terrible ! Mais c'est, disons, rapidement expédié :mrgreen:
Vachement chouette Bapt, tu m'as bien mené en bateau !
Joli Rémi ! Très chouette ambiance. Et merde, mais quel est ton secret, l'homme qui rime plus vite que son ombre ??!!!!!!
Hooo, du barnacle pur jus ! J'adore, je surkiffe _/-o_
Vache Milla, très chouette ton idée (holorimes ?), et le sens va très bien avec ! Pteh, mais c'est quoi votre secret o/
Edit : Exta, même avis que Rémi, j'ai adoré le début (et rigolé au diagnostic) mais t'as pas réussi à concrétiser (= un peu l'histoire de ma vie u_u)
Dans mes bras o///////////////
Rémi : puisqu'exta a sorti la carte cruelle des trucs déjà faits, ouaip tu as déjà fait des trucs dans le genre, mais ça n'en reste pas moins très solide.
Bah bah, ça devait bien finir par t'arriver une fois ! Puis tu t'es superbement bien rattrapé sur cette manche !
-
357 du coup !
(et la carte du truc dans le genre déjà fait, même Picasso et Kundéra l'ont jouée, mais avec richesse et variations, c'est ça le truc...)
-
877 !
-
413
-
521 !
(oké ça fait 4 mots, oubliez mon nombre et comptez ce message comme une déclaration de participation ;) )
-
Écharper (blesser grièvement, mettre en pièce, massacrer)
Expressionnisme
Rougeoiement
Edit : pour ma part je lâche, trop déconcentré et fatigué. Bonne continuation, j'vous lirai demain.
-
On se chamaille, on s'met des vestes,
s'taille des costards, on s'indigeste,
On se rhabille, et l'on s'écharpe,
On est trop froids, c'est pas d'la tarte,
Et l'on s'entrave, et l'on s'avance,
Manichéisme sur défaitisme,
Trop longue trame, mauvaise errance,
Machiavelisme sur carriérisme,
On oublie tout, expressionnisme,
Des visages morts, orage sur l'isthme,
Métros trop ternes, bus larmoyants,
Passants amorphes, et rougeoiement,
On tue l'enfant, on s'croit adulte,
On d'vient méchant, on se tumulte,
On se détruit, on s'addictionne,
On se promet, on s'abandonne,
On croit plus rien, on court l'émoi,
On s'invente tout, on se croit roi,
On s'mirage vous, on te croit toi,
Puis l'on se jette, par devers soi...
Edit : hardcore les mots :'o
-
Bon, les mots s'alignent. Ca s'écrit tout seul, une scène gore. Mais qui sera la victime ?
Commençons par moi. Tour de chauffe, je serai plus clément envers moi-même :
"Je contemple silencieux le rasoir qui a osé m'écharper, transformer la petite coupure en enlèvement de papier peint. Le pan de joue git là, révélant chair et sang dans tout leur rougeoiement. Mon visage soudain pâle est le parfait contraste, mon miroir le parfait portrait expressionniste."
Ouaip, ok. Mais c'est trop facile, la commisération. Il me faut haïr quelqu'un. Ne pas le faire trop personnel ceci dit, je veux pas trop me mouiller. Une figure facile.
"Oh, Marine Le Pen est bien contente. Demain commence enfin la campagne présidentielle, et les sondages sont si hauts. Elle parade dans son salon, s'imaginant déjà écharpée de la cocarde présidentielle, son visage tout en rougeoiement d'excitation. Elle travaille ses sourires, ses expressions à la laideur toujours ouvertement expressionniste, et pourtant tout le monde vote pour cette expressionnisme-là, le message d'horreur transparent.
Puis elle trébuche ET ELLE CREVE."
... Mouais. Je cerne déjà le problème.
"Ah, ces trois mots, tu les aimes, hein ? Écharper, passe encore. Je vais t'écharper un peu, une page ou deux mais surtout la reliure, c'est ce à quoi tu tiens le plus, petit dico. Ce qui garantit ton épaisseur.
Je vais être honnête avec toi, l'ami dico. Écharper fait plus que passer : j'aime beaucoup, c'est riche en possible. Mais expressionnisme ? Déjà tu plombes l'ambiance. Trop de syllabes. Les passages discrets sont impossibles, ça se fera toujours remarquer dans la page. Tu pousses vers le hors-norme, mais t'inquiète. Je m'exprime sur toi par mes excrétions. Ouais, c'est pas la définition d'expressionnisme, je sais. Et je m'en fous. Je lis pas tes définitions, je fais ce que je veux de tes mots, je suis le maître.
C'est moi qui triture tes propositions, qui les malaxe pour les faire rentrer comme naturelles n'importe où, et tu me lâche un rougeoiement ? Ouais. T'étais content, tu te voulais dico thématique.
Tu sais quoi, dico ? Tu sais quoi ?
Je te pardonne.
Oh, je ne peux pas t'en vouloir."
Non, comment lui en vouloir ? Il ne sait pas ce qu'il me fait.
-
_ Si tu t'approches, je t'écharpe, je te réduit en pièces, je te fais bouffer tes dents ! T'as entendu, face de dollar ?
_ Écoute, guignol. Tu vas vite me ranger ce couteau si tu veux revoir ta maman et manger son clafoutis dimanche.
_ T'es un grand malade toi, hein ? Tu sais pas à qui tu parles ?
Les deux mecs se mataient et avaient l'air prêt à se découper en morceaux.
_ Viens, on change de chaîne...
_ Laisse tomber, y a rien. Éteins !
La télécommande fit son oeuvre et l'écran devint noir en une fraction de seconde. Dans le rougeoiement de la veilleuse, le calme était revenu. Sous la couverture, les mains se cherchaient.
(Les seins lourds rebondissaient au rythme des coups de boutoir et les sons mats de claquement de peau résonnaient dans la petite pièce à la réverbération aiguë.)
Pourquoi j'y croirais ? Ton discours est colorés aux pigments sulfateux de garances et d'ocres oxydés. Où vas-tu ? Tes cieux oranges s'étalent en aplats disproportionnés. Tes mots s'emballent et ton expressionnisme déborde de fluides corporels acides et jouissifs.
(_Prends-moi plus fort !)
Et ils regardent par la fenêtre le vent dans les lilas. La brise, les parfums et l'été qui approche.
_ Tu m'aimes ?
_ Tu es mon soleil
_ Dis encore un mot et je te crève !
-
On dit que le musée du Louvre accueille une nouvelle pièce. Une oeuvre rare, de l'artiste Enrizo. J'ai réussi à avoir un billet !
Il fallait s'y attendre : pour apercevoir la toile, il faut littéralement nager dans le courant foulesque. Ils ont pourtant été jusqu'à déplacer momentanément la Joconde pour placer la nouvelle pièce à la place. Je joue des coudes et des genoux, et au bout d'une bonne heure de lutte, après avoir fait face à quantités d'aisselles et évité des milliers de pieds, m'y voilà.
Artiste : Enrizo
Titre : "Rougeoiements"
Outils : ciseaux, cutter, rasoirs
La toile est immense. Elle mesure deux mètres sur deux. Le mouvement d'expressionisme réaliste, lancé par Enrizo lui-même, est parfaitement reconnaissable. Dans les tracés rouges qui recouvrent la toile, on ressent chaque coupure, chaque cisaillement. Les gouttes ont éclaboussé le lin avec la violence des lames qui ont tailladé la chair. Pour chaque toile, on ignore avec qui l'artiste s'écharpe, mais cette fois, son sentiment envers son "partenaire" me saute au visage. La haine. Froide. Rouge.
Chaque toile d'Enrizo est un combat à mort.
Et sur celle-ci, il a dû être gagné très vite.
-
Écharper (blesser grièvement, mettre en pièce, massacrer)
Expressionnisme
Rougeoiement
-- Je vais t'écharper, Igor !!!! 13h de travail sans manger sans dormir sans m'asseoir, parce que oui, je peins mieux quand je suis debout, oui, l'inspiration se diffuse par la verticalité et non, tu n'en as aucune idée puisque tu n'es qu'un sombre crétin qui vient de massacrer ma toile ! Un tableau fini depuis à peine dix minutes ! Une perle de l’expressionnisme qui aurait connu de grandes heures de gloires ! J'aurais gagné des centaines d'euros en le vendant ! Des milliers peut-être ! Car je suis reconnu, moi ! Mon art est reconnu ! Oui ! Et toi c'est ta maladresse qui est célèbre et voilà qu'elle a encore frappé !
--Je suis...
--Rhaaa ! Ne dis rien où je m’énerve ! Une toile si belle ! Combien de petites touches subtiles ai-je mis dans ce rougeoiement des cercles de l'enfer ? Et qu'en reste-t-il ? Hein ? Défiguré par du café soluble, mon enfer !
--Oui mais je...
--Quoi, Igor ? Tu quoi ? Tu vas la repeindre à la gouache et faire des démons en bonhommes bâtons ?
Igor pris une profonde inspiration puis claqua des doigts. Sur le chevalet le tableau frémit.Parmi les coulures de café et de peinture mêlé, un relief apparut. Des pigments rouge vif s'animèrent en tourbillon jusqu'à former une main griffue, un bras, une épaule. le buste du diable s'extirpa de la toile et saisit le peintre pétrifié.
Quelques minutes plus tard, tout était calme dans l’appartement.
-
Les yeux brûlants, Roger contemplait l'écran vierge de son tableau. La toile numérique était retombée dans un gris fumeux, désespérément vide, nettoyée cent-vingt-trois fois déjà. Il porta les mains à visage, se mordit la langue. Puis il se laissa glisser par terre et ses doigts agrippèrent ses cheveux qu'il arracha par gerbes. Il resta là, affalé sur le sol, les tempes en feu et la tête relevée, incapable de détacher son regard du tableau intact.
Des dizaines d'images foudroyantes traversèrent son crâne, assaillirent ses pensées. Les figures s'entassaient à l'intérieur de lui, sublimes au-delà de ce qu'il pouvait transmettre, belles à lui écharper la raison. Il ferma les yeux se mit à pleurer. Jamais il ne saurait les reproduire, jamais il n'arriverait à transmettre ce rougeoiement de l'âme qui le consumait de l'intérieur. Il leva un regard anéanti vers le tableau. Il se remit debout. Il pianota sur la toile, enclencha le mode miroir de son invention. L'ultime recours, qu'il avait espéré ne jamais avoir à utiliser. Il n'eut pas de dernière pensée, ne prêta attention à aucun souvenir qui lui barrerait la chemin sans retour qu'il s'apprêtait à traverser. Il s'avança, et son reflet fit de même. Il s'approcha de soi, son nez frôlant le sien. Et il entra. L'expressionnisme était mort, enterrée par la technologie.
Seule subsistait son image, éternellement figée dans sa maison de peinture artificielle.
-
(et la carte du truc dans le genre déjà fait, même Picasso et Kundéra l'ont jouée, mais avec richesse et variations, c'est ça le truc...)
Yup, je suis d'accord, et c'était surtout une boutade. Quand on doit sortir trois textes par semaine, c'est normal qu'il y ait des reprises et variations.
(mais t'as le thème de sniffer de la coke qui revient pas mal j'ai l'impression quand même. Faut s’inquiéter ?)
Bye pour moi en tout cas, bonne soirée tout le monde.
-
Très chouette Jef ! Manque peut-être une résolution, une ouverture, un rebond ou un truc pour boucler l'affaire, mais y a de très chouettes passages et la rythmique est nickel.
(et nan, les mots auraient pu être pire :mrgreen:)
barnacle, tu as choisi un mode d'expression que l'on qualifie parfois de "triche", genre caser les mots en parlant les mots. Mais tu l'as fait avec une chouette maîtrise et ton texte est changeant, bien sympa et ma monotone pour trois sous. Cool donc.
Kerena, le texte est maîtrisé, l'idée est chouette, manque un petit quelque chose (la fin est pas mal, mais je m'attendais à plus sanglant en fait :mrgreen:)
Edit :
(mais t'as le thème de sniffer de la coke qui revient pas mal j'ai l'impression quand même. Faut s’inquiéter ?)
ça doit être un fantasme, ça fait partie des conneries que j'ai pas faites (et que je vais éviter de faire :D) et j'avais envie de rigoler avec des rimes en "if" histoire de la jouer tordu !
Yeah Milla et le tableau magique/fantastique (ça me rappelle un truc ^^), très chouette, très vivant.
exta aussi est parti dans le fantastique et j'aime plutôt bien, même si on sait pas trop ce que devient Roger à la fin...
Mais l'idée et les sensations du début sont cool.
Je vous quitte pour ce soir, bonne fin de jeu, amusez-vous bien et créez, créez !
-
Wow, les mots étaient chaud et vous avez grave géré !
Jef, ça sonne comme une chanson, j'ai bcp aimé
Barnacle, excellent :D faudrait compter le nombre de fois où t'as casé les mots, très bien joué ^^
Rémi, trop bon les différentes couches sonores, télé, dialogue, pensées ^^ vraiment bien pensé !
Kerena, un tableau de balade vers un tableau , sympa ^^
Exta, ambiance SF fantastique posée en quelques minutes et mots, super réussi celui-ci :)
-
Bon alors vous m'avez scotché quand même :
Exta : t'as gavé progressé je trouve, niveau écriture. Tu amènes beaucoup plus d'eléments d'une facon sobre, faut que tu keep up ce chemin là !
Milla : cf skype, tant pis pour les autres ;p
Kéré : c'est violent un peu ^^ Ils donnent vraiment les outils que les peintres ont utilisés dans les expositions ? o_O En tout cas, pareil, tu as une chute, en dix minutes, fallait réussir. Chapeau.
RdL : assez ouf, bien vu ^^ même la mise en page est nickel, en dix minutes... chapeau. c'est volontaire les mains qui se cherchent / retour à la ligne / et les seins qui rebondissent ? xD En tout cas, toujours la même chose (d'ailleurs je vais aller commenter ton théâtre après) : t'es capable de partir loin et de décrire des ambiances assez différentes avec une plume qu'on ne lache pas trop, on a vraiment envie de te suivre dans tout ça. J'ai kaïffé.
Barnacle : je me souviens de quelques textes de toi mais là, joliiiii ! l'idée est super bonne. et tu places quand même "commisération" dans un texte ou ça n'était pas un mot imposé. gégé, comme on dit de part chez nous. Assez rapidement en plus ^^
-
Bah hardcore ou pas les mots, tu les as bien gérés Jef, chouette chanson, tout en rythme et en punch.
J'avais déjà tenté un truc dans le même genre barnacle, parler de soi en train d'écrire à la soirée dico, mais bordel tu t'en sors bien mieux que moi. Vraiment pas mal du tout.
Wah la vache, c'est énorme Rémi :o
Et je crois que c'est la première fois que tu proposes un truc pareil :mrgreen:
(Et bon sang, j'espère que ça sera pas la dernière :D )
Kere, j'étais pas convaincu par le début, mais la fin est extra. L'idée de l'artiste dont on voit l'intention d'après la forme des taches, c'est vraiment super.
Pas mal Milla,rien à redire au niveau de l'écriture, mais dans le fond il manque peut-être quelque chose :-[
Genre un contexte pour le pourquoi du comment du pouvoir d'Igor ? Ou alors il y a quelque chose qui m'a échappé :(
-
ouip exta, je voulais un truc qui fasse chute, amis c'était pas prévu au début :mrgreen: du coup ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe :D
je file aussi ! bonne soirée les dicoteurs :)
-
D'ac, je vois milla ^^
Dis, ça m'a fait penser à ton texte du précédent BT !
Bon bah merci pour cette partie les gens, soirée dico super sympa, la routine quoi :)
(et merci Jef, ça fait vachement plaiz')
JE PEUX ENFIN ALLER CHERCHER DES CLOPES \o/
-
azy parle pas de clopes j'ai plus de tabac :'o
-
Pfouh.
Séance de décrassage scribouillard plus que nécessaire, et plus qu'utile.
Ça fait autant de bien qu'un NaNo !
-
azy parle pas de clopes j'ai plus de tabac :'o
Bof, je suis pas mieux, il se trouve que j'ai plus d'argent XD
(mais j'ai réussi à emprunter deux clopes, c'est déjà ça ><)
Pfouh.
Séance de décrassage scribouillard plus que nécessaire, et plus qu'utile.
Ça fait autant de bien qu'un NaNo !
Ha ouaip, elles sont trop cool les soirées dico ^^
-
(ça appelle pas de commentaires, c'est du footing de remise en forme avec mon clavier, et c'est pas bon)
---
Allopathe (médecin qui traite par l'allopathie, une méthode qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux de la maladie à combattre)
Raquetteur, euse : personne qui se déplace sur la neige avec des raquettes
Spongieux
Allopathe patibulaire, l'air de rien il distribue des cachets aux gens trop heureux. Comprenez, nez au vent et ventre rond, ils le dégoutent. Avec les sourires. Leurs lèvres qui s'entrouvent dans un bruit de sucion dégueulasse. L'intérieur spongieux de leur grande gueule qui se trémousse de bonheur. Il peine haineusement en mendiant à son dieu quelques larmes desquelles s'abreuver. Les gens ne pleurent pas assez.
Il fait des bonbons.
Du malheur en boite qui ouate l'attaque de leurs éclats de joie cristalin sur ses timpans. C'est un raquetteur du bon vivre, un fakir de la liesse, qui toujours avance sans que ne l'atteigne la teigne des moments doux.
Un marchand de tristesse.
---
Écharper (blesser grièvement, mettre en pièce, massacrer)
Expressionnisme
Rougeoiement
L'art comteporain, ça t'avait toujours fait un effet dingue.
"T'as pas compris, je crois, c'est inspiré de l'expressionisme".
Il avait beau essayer de s'expliquer, tout ce que tu voyais c'était l'expression d'une soirée trop arrosée. Une grosse galette bien éclatée sur une toile. Oui, vraiment, il y avait quelque chose qui devait t'échapper.
"L'expression de ton degout du monde ?"
Tu te disais, plutôt bien tenté, ça rentrait presque dans son vocable : le grand monde méchant qui le rejetait, faute de le comprendre. Pauvre, pauvre petit artiste.
"Non, pas tout à fait."
Le type te regardait de haut, et tu as senti que ça commençait à sacrément chauffer au niveau de tes tympans. On t'avais pourtant bien dit d'éviter de d'écharper avec tout un chacun. Ça se finissait jamais très bien.
"Tu vois là, la lumière ? Le halo là dans le coin, l'espèce de rougeoiment de la toile ?"
Oui, tu voyais bien. C'était ce qui donnait l'impression que quelqu'un avait littéralement vomi ses tripes sur l'Oeuvre.
"Ça, c'est l'Amour."
Il avait les yeux qui brillait et tu t'es dis qu'il manquait quelque chose au tableau. Genre, du sang, une poignée de cheveux et quelques bouts de cervelles.
Crac.
L'art contemporain, ça t'avait toujours fait un effet dingue.
-
Joli l'allitération "échapper écharper" diluée longuement, et la reprise finale du texte.. j'ai vraiment préféré le deuxième, ça me fait d'ailleurs plaisir de te relire un peu, Anlor, même si le premier est très bon, je pense que sa teneur necessite un plus long développement pour être efficace. En tout cas, merci d'avoir collé à l'exercice, et.. ça fait longtemps qu'on t'a plus lu longuement, faudrait que ça te reprenne, hein ! ;) T'as toujours une intensité assez dingue et assez précise même en dix lignes. C'était à peine l'apéro là où tu pourrais nous servir un banquet de ouf ^^
-
Super ce jeu! J'y jouerais bien moi aussi un de ces quatre!
A titre d'exemple, j'ai voulu lire un des textes produits, et j'ai lu celui de Rémi... Eh bien, quel talent :) Je suis fan des changements narratifs, de perspective et Cie, et là, j'ai particulièrement apprécié les différentes "couches" dont parle Milla!
-
Donc, bien sûr, évidemment, il va sans dire que...
(début du jeu à 21h30, numéros à partir de 21h20)
-
Tout à fait :)
-
Bonsoir bonsoir.
Je suis probablement là que pour un tour de manège, par contre.
832
-
726
-
salut les potos :)
Accrochez-vous avec le 832 (et j'ajoute le 87 du coup).
Psittacisme : PSYCHOL. Répétition de phrases, de formules par un sujet qui ne les comprend pas.
Ouvre-boîte
Aveuglement
-
dicotaaaaaaage !!!
:o :o purée les mots ><
-
_ Mais puisque je vous dis que c'est incohérent !
_ Ne vous énervez-pas. Tout sujet a sa cohérence.
_ Mon fils n'est pas un sujet !
_ Cessez de crier, madame, ça ne va pas arranger les choses.
Sur le divan, la femme est en nage, les cheveux collés au front, elle respire trop fort et se redresse et écartant les bras.
_ Mais enfin, puisque je vous dis !
_ Détendez-vous, je vous le répète, votre enfant n'a pas tant de soucis que vous voulez le croire.
_ Pas de soucis ? Vous avez déjà vu un gamin de douze ans mettre une boîte de conserve au micro-ondes ?
_ Il est distrait, voilà tout.
_ Mais puisque je vous dis qu'il fait n'importe quoi, tout le temps ! Une conserve au micro-ondes !
_ C'est cela...
_ Ah non ! Pas de c'est cela, hein !
Le psy se reprend et tourne la tête vers sa patiente.
_ Veuillez m'excuser. Vous en étiez aux déboires dans la cuisine...
_ Oui, en plus de la ferraille au micro-onde, je l'ai vu ouvrir un tupperware avec l'ouvre-boîte !
_ Simple étourderie...
_ Mais puisque je vous dis que c'est pas ça ! Je suis sûre qu'il est pas normal. J'en suis sûre, j'en suis sûre, j'en suis sûre !
Posant son carnet sur le bureau, le docteur prend une inspiration, calmement, tandis que la patiente halète sur le divan.
_ Je pense que votre amour pour cet enfant crée un certain aveuglement...
_ Non mais ça va pas oui ! C'est vous le malade ! Puisque je vous dis qu'il est cinglé ! Enfin, il doit y avoir un nom pour ça.
_ Vous vous énervez à nouveau, cela peut vous faire du bien.
_ Mais puisque je vous dis !!! Puisque ! Je ! Vous ! Dis ! Une maladie ! Il doit bien y avoir un nom ?!
Le psy pose une main sur sa tempe, soupire et lâche :
_ Psittacisme...
_ Ah bah voilà !
_ C'est à craindre.
_ Puisque je vous disais...
Edit : Salut Milla ;)
-
Psittacisme : PSYCHOL. Répétition de phrases, de formules par un sujet qui ne les comprend pas.
Ouvre-boîte
Aveuglement
- Parbleu ! Sa fistule artérioveineuse est endommagée ! Il l'a percée avec un ouvre-boîte ! Ça pisse le sang !
- Sa fistule artérioveineuse est endommagée, docteur ?
- Il faut l'emmener au bloc, nous allons arranger ça !
Toubib et infirmière transfèrent le patient sur un brancard.
Tandis qu'ils foncent aveuglément vers la salle d'opération, l'hémorragie empire.
- Appuyez sur la fistule ! Il faudra peut-être envisager une transfusion !
- Comm... j'appuie sur la fistule. Il faudra peut-être envisager une transfusion...
Il la regarde, s'agace de sa manifeste hébétude.
-Sandra, réveillez-vous ! Que vous arrive-t-il !
- Mais je ne suis pas Sandra, gémit-elle. Je suis sa jumelle. Je la remplaçais pour un canular.
Et je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est qu'une fistule...
EDIT : ahahah XD j'ai oublié ouvre boîte et aveuglément XD je modifie ;)
EDIT 2 : voilou
-
J'aime, modérément, avoir des amis ; mais par moments, un revers survient et tout d'un coup, ça devient une responsabilité. Comme plus tôt ce matin, quand Thomas a frappé à la porte.
Plus tôt cette nuit, peut-être. J'ai cru que c'était la responsabilité du réveil, d'abord, et j'ai tâtonné aveuglément pour l'éteindre - sans faire gaffe au fait qu'il ne clignotait pas. Ça ne m'a pas empêché de l'attraper, de le contempler un instant, de le secouer le temps que mon propre esprit se réaligne. Des coups à la porte, pas la sonnerie.
Deux heures du matin, et la réponse automatique d'aller ouvrir. J'ai entrouvert la porte pour découvrir Thomas y frappant toujours, sanglotant, marmonnant. Quand j'ai vu que c'était lui, j'ai ouvert pleinement - pas très grave s'il me voit en caleçon - et je l'ai contemplé contemplant un vide quelconque, fascinant mais invivable, qui devait se cacher juste derrière ma tête.
Il regardait vers moi sans me voir et il marmonnait sans que je le comprenne. Il a fallu du temps pour que j'arrive à traduire son psittacisme, les syllabes mal mâchées, le poids insupportable répété :
"Elle m'a quitté."
Je me suis reculé pour le laisser passer et la part de lui qui savait pouvoir compter sur moi, le noyé s'accrochant à la pauvre planche de bois que j'étais, m'a suivi dans le salon.
Il n'arrivait à rien dire de plus. Il s'est assis. Il reniflait, le visage toujours massacré par les pleurs - yeux rouges, joues creusées et souffle court sous les sanglots, pagaille générale. Rien de plus à dire, les quelques syllabes qu'il fallait que je comprenne pour lui.
"T'as faim ?", je proposai machinalement depuis la cuisine, fouillant dans un tiroir et hésitant entre l'ouvre-boîte et le décapsuleur. "T'as soif ?"
Il marmonnait toujours la même phrase, ne m'écoutant pas, n'attendant que mon aide pour survivre à la nuit.
Le problème avec les amis, c'est toutes les responsabilités qui viennent avec ; celles pour lesquelles on est pas à la hauteur.
-
- Bonjour monsieur, quel est votre problème ?
- Eh bien, mon véhicule refuse de démarrer.
- Ne vous en faites pas, laissez faire le mécanicien ! Je dois vous poser certaines questions préliminaires. Quels sont les symptômes ?
- Eh bien, j'ai eu une panne la semaine dernière, comme ça, en rentrant du travail.
- Mhhh, je vois, je vois. Entretenez-vous votre moteur régulièrement ?
- Quelques fois, j'avoue que je suis un peu sec en ce moment.
- Mhhh, je dois vérifier ça. Je vais inspecter votre engin avec mon ouvre-boîte.
- Doucement, monsieur ! Nous ne sommes pas forcés d'en arriver là.
- Mais vous vivez dans l'aveuglement, mon cher ! La mécanique de pistons nécessite une vérification régulière des bougies d'allumage qui peuvent causer un dysfonctionnement de la tuilerie entraînant une retard de démarrage. Allez, laissez-moi voir votre capot, maintenant.
- Mais cessez votre psittacisme, vous n'y connaissez rien, monsieur ! Qu'est-ce que c'est que ce charabia !
- Vous avez un problème de boite à vitesse, je dois absolument vérifier ça.
- Mais qui êtes-vous enfin ? Êtes-vous là pour me sauter, oui ou non ?
- Comment ? Mais je suis mécanicien moi, je répare les voitures...
(bon ben, échauffement, désolé)
-
Milla, c'est joli de caser le mot-à-la-con par une acrostiche, on l'avait pas encore faite celle-là :) !
Le canula est annoncé de façon un peu abrupte mais sinon c'est marrant cette fistule.
barnacle, c'est solide, le mec dans le brouillard et qui sait pas bien quoi faire pour aider son pote (il peut pas faire grand-chose de toute façon). la narration est propre, on attendrait une suite.
exta, c'était les préliminaires ? :mrgreen: Dommage, l'idée est marrante, mais le twist est un peu brutal, pas méga préparé quoi.
Bon, on est chaud pour la seconde manche ?
-
salut les dicoteurs !
barnacle et rémi, jolis textes bien menés ! Exta c'est un peu tiré par les cheveux mais à la relecture de la chute c'est assez drôle :D
par contre de la définition que j'ai lue je suis pas sûre que vos psittacismes en soient, mais on s'en fout un peu :D
une dernière manche rapido pour moi et je vous laisse ;)
du coup je donne un nombre :
77
-
538 !
-
Rémi j'ai bien aimé, j'ai joué la scène dans ma tête. Psittacisme m'a vachement fait marrer, parce que je l'ai vu comme l'expression de l'agacement du psy, genre depuis tout à l'heure la nana refuse de l'écouter alors il en a marre, il ne sait plus quoi dire pour la convaincre et tout ce que son esprit trouve à dire c'est bam, PSITTACHISME :D (enfin, je l'ai perçu comme ça ^^)
Milla, bien cool ton texte, le côté psittaciste est doublement rendu par les répliques et l'acrostiche !
barnacle, super chouette ambiance, on dirait pas que les mots sont imposés, on dirait pas que tu as une limite de temps, la grande classe !
-
Rémi : sympa, le dialogue tient bien, le coup du tupperware est joli.
MillaNox : j'aime les petits trucs que tu trouves pour utiliser les mots différemment, même si du coup le texte est un peu rapide.
(j'allais noter les mots oubliés, mais tu as corrigé et j'avais mis "à l'aveugle" à la place d'aveuglément donc bon ^^)
exta : un peu un échauffement, mais marrant au fond.
Et je vous laisse donc, bonne continuation ^^
-
463
par contre de la définition que j'ai lue je suis pas sûre que vos psittacismes en soient, mais on s'en fout un peu :D
Trêve de psittacisme :huhu:
Edit : bye barnacle !
-
par contre de la définition que j'ai lue je suis pas sûre que vos psittacismes en soient, mais on s'en fout un peu :D
c'est même pas vrai, oual'aut' hé ! :D Bon, comme dit exta, c'est le psy qui utilise le mot maltapropo exprès, pasque la patiente le gave. Donc, bon, ok t''as raison aussi ;)
ingestion
attaquant
géodynamique (branche de la géologie qui étudie la dynamique du globe terrestre ou 2. science de la dynamique Terre-Lune ; peut être un adjectif aussi)
-
Je joue la carte de la facilité cette fois. Il s'agit d'un texte à secret, le trouverez-vous ? :mrgreen:
ALERTE. ROUGE. ALERTE. ROUGE. Aile bâbord endommagée. Intégrité de la coque probablement en danger. Fumigènes détectés secteur sud. Branchement non autorisé secteur nord. Branchement non autorisé secteur nord. Ingestion non voulue de données malsaines. En ce dimanche de printemps, c'est même pas vrai, j'ai joué la scène dans ma tête. Vous tenez la solution. Pour la seconde manche, l'attaquant refuse de démarrer. Comme plus tôt ce matin, appuyez sur la fistule. C'est incohérent, la géodynamique, un tour de manège par contre. Conformément aux ordres reçus, on m'interdit de vous éclairer plus en avant. Mais surtout, à cette date, cette lenteur peut fatiguer des âmes vives et légères. Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie.
Aucune échappatoire...
Je n'ai rien trouvé à signaler.
~
- Mais, c'est complètement incohérent !
- Désolé capitaine, mais c'est le dernier message que nous ayons trouvé à bord...
-
À force d'ingestion d'alcool et d'opiacés
Le mec a confondu sa belle et le frigo
L'étreinte était ardue, tuée la libido !
Des glaçons dans la bouche il en a eu assez.
Attaquant les tiroirs de son sexe glacé,
Essayant de fourrer jusqu'à son congélo,
Voilà le mec déçu qui vend sa libido
Pour une poupée gonflable offrant la panacée.
Si vous croisez mon pote amoureux de technique
Capable de draguer la géodynamique
À la Lune éblouie, passez votre chemin.
Ce mec est un barjot vous pensez bien qu'il bande
Son archet au lithium pour jouer la sarabande,
Attaquant les robots ménagers en gamin.
-
:D kéré,
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Pas mal, ça prend un certain sens en étant délirant.
-
Tu vis ta vie les yeux fermés, tu avances à reculons. Attaquant d'une équipe de foot dont tu es le seul joueur, tu accumules les but dans les mailles de ton propre filet. Tu traces ta route les pieds nus sur le parcours caillouteux, et dans ce désert sans sable tu as la tête pleine de nuages gorgés d'eau douce. Les rails d'un vieux chemin de fer progressent sinueusement à tes côtés. Mais tu es trop occupé à rebâtir le train cassé de tes rêves pour le voir, pour voir la route tracée qui s'articule bien en évidence devant tes yeux. Tes pupilles sont deux trous noirs qui absorbent les choses, ingestion innocente d'une réalité trop brûlante. Tu rêves.
Le soleil au-dessus de ta tête hurle de rayons pour te dire : réveille-toi ! mais c'est trop tard pour toi, tu es passé maître dans l'art de la géodynamique.
-
Pas trouvé le secret Kere :-\
Ouaiiiiis un sonnet ! Rimes à gogo et humour jusqu'à l'overdose :)
-
ingestion
attaquant
géodynamique (branche de la géologie qui étudie la dynamique du globe terrestre ou 2. science de la dynamique Terre-Lune ; peut être un adjectif aussi)
Peut-être ce message ne parviendra-t-il jamais à ses destinataires, sûrement même. Comment puis-je encore espérer lutter contre l'ennemi après tout ce que j'ai vu ? Je me dois pourtant de tenter de divulguer la vérité. J'ai programmé mon telépsytransmetteur neuronal pour que cette lettre s'imprime sur les paupières des 12 milliards de terriens. J'(ai appris à ne plus me fier à personne, et cela me conduit - douce ironie - à alerter tout le monde. Ainsi nul ne pourra fermer les yeux sur la réalité de notre système.
Ma mission a consisté pendant trois ans à étudier les migrations Lune-Terre d'arachnides dorées qui semblaient vouloir coloniser notre planète. Combien de personnes ont été décimées par ces attaquantes venimeuses ? Moi-même en opération de terrain sur la Lune, j'ai échappé de justesse à la mort. Je fus piquer le lendemain de mon arrivée, et l’ingestion de la gélule X12JK45 me sauva. Depuis, nous savons que l'organisme des arachnides s'est adapté à notre contre poison pour produire un nouveau venin contre lequel nous ne pouvons rien faire.
Il m'a été donné d'examiner un cadavre de ces cruels assaillants. Les découvertes que je m'apprête à vous livrer feront l'effet d'une bombe sur Terre.
Il ne s'agit pas d'une race extra-terrestre ainsi que l'ont prétendus les gouvernements des 5 continents. L'ADN ne trompe pas. Et vous devez vous souvenir du changement de nos pratiques funéraires depuis bientôt un siècle.
Les cadavres envoyés sur la Lune ne se sont pas biodégradés comme nous nous y attendions. Ils ont été décomposés manuellement puis recomposés en une gigantesque armées venimeuses. Ces êtres sont faits de gênes humains. Ils sont tissés de la matière de nos défunts et téléguidés par une puissance. Laquelle me direz-vous ? Les 5 continents ont subi des attaques meurtrières, tout le monde a été touché. Je crois l'être qui contrôle les arachnides assez pervers pour sacrifiez son peuple afin de rester couvert.
Mais savez vous ce qui se déroulera le 3 juin à 11h22 ? Le sommet des 5 grands dirigeants. Ils seront rassemblés. Je parierai cher que les arachnides envahiront le lieu et qu'un seul possèdera un antidote. Car j'ai trouvé un dossier évoquant des recherches avancées à ce propos.
Je n'ai pas de preuve, et il ne vous reste que 5 jours pour comprendre et arrêtez la bonne personne.
J'entends du bruit. On vient. Je me déconnecte.
Gaspard Caselli, Docteur en géodynamique
-
Rémi :o :o :D (je ne dirai rien de plus, lucky luke de la poésie salace :mrgreen:)
Kerena : :D pas mal l'idée de nous faire un puzzle ! l'effet déjà entendu quelque pert est assez marrant ^^
exta : très sympa, poétique, j'ai bien aimé celui là :)
je vous bonnenuite ! o/
-
AAAAAHAHAHAHAHAHAHAHA je sais enfin ce qui se passe le 3 juin à 11h22 :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Sinon j'ai bien aimé, c'est joliment riche en éléments pour un texte écrit aussi vite et avec contraintes :)
(et la révélation était trooooop bien :banane: :banane: :banane:)
-
exta, j'aime bien (dommage qu'il y ait du foot :mrgreen:), c'est pas trop mon truc pourtant, un peu cliché, mais j'aime bien.
Le soleil au-dessus de ta tête hurle de rayons pour te dire : réveille-toi !
en fait, c'est surtout ça que j'aime bien
Wééé Milla, que de richesse dans ce texte. Une vraie petite histoire, bien dégueue par certains côtés, assez flippante et l'univers SF est bien planté, ça le fait. Trop délirant cette histoire de recomposition de gènes... Bien cool !
Je file aussi, désolé :(
-
ouaip, je m'en suis rendu compte qu'à la fin, c'est con de caser du foot par rapport au reste XD
Ah ben vous partez tous :-\
Edit : bon j'y vais aussi du coup ! A la semaine prochaine !
-
Chalut
Il reste des joueurs ? :-[
-
Mhhhh, désolé comme je pensais qu'on avait fini, je suis passé à autre chose :-[
La semaine prochaine tu seras là :) ?
-
On dicote ce soir ?
-
Je suis là en tout cas.
-
Je suis également là ! Qui prend le dico ?
-
Le mien n'est jamais loin.
-
Moi j'en serais un peu
-
J'en suis ! Ça fait longtemps :huhu:
-
Vous pouvez envoyer entre 25 et 1056
-
Je propose un joli 457 :)
-
997 siouplait.
-
658 !
-
azy j'suis chaud (mais fatigué c'est relou faut faire des dicos en semaine j'suis toujours mort le dimanche soir)
-
Gage
Moteurs
Transpalette
-
« Tu penses à quoi ? »
Je hausse les épaules et désigne d’un mouvement les gens qui s’activent un peu plus bas, dans le fond du talus. Les transpalettes faisaient des allers et retours aux quatre coins du terrain, guidés par des hommes à l’air fatigué. On s’invectivait un peu, on criait beaucoup.
Pierre s’assoit à côté de moi, nos jambes se frôlent.
« Tu y penses encore ? »
Nouveau hochement de tête. J’ai pas trop envie de parler, là. Il le sait : Pierre est sans doute la personne qui me connait le mieux. C’est con qu’on ne se soit pas rencontrés plus tôt. Ou peut-être pas. Rien n’aurait été pareil. Ou peut-être que si.
« Tu sais… »
Il s’arrête en plein milieu. Oui, je sais ce qu’il allait dire ; et il sait que je n’ai pas envie de l’entendre. Pas maintenant. Sourire triste. On fait aller.
Le bruit d’un moteur se rapproche ; un camion déboule sur le terrain. Mon regard se perd un moment sur l’homme qui en descend. Et très vite, je divague de nouveau, avant de m’apercevoir que je fixe un coin vide du sol.
Pierre me presse un l’épaule légèrement et je sens qu’il se lève à côté de moi et part, timidement ; comme s’il ne voulait pas me laisser seule. Il voudrait me dire que ce n’est pas ma faute, qu’ils l’ont tous approuvé, ce pari stupide ; que Romain le voulait, ce gage.
Ce qu’il ne dira pas, en revanche, c’est qu’il voulait m’impressionner. Alors que moi, je le sais bien. Et ça me donne envie de vomir.
-
Assis sur le transpalette, les bras serrés autour de ses genoux, l'enfant ferma les yeux très fort et se secoua frénétiquement la tête. Levant les yeux au ciel, il put voir défiler les longs néons du hangar. Les gros moteurs qui faisaient tourner les machines ronronnaient, emplissant la pièce d'un bourdonnement perpétuel. L'homme qui poussait l'enfant lui lança un sourire bienveillant, mais celui ne lui prêta pas attention, ignorant ainsi le regard sans vie de l'ouvrier. Avançant d'encore quelques mètres, le transpalette s'arrêta. Gageant qu'il pouvait descendre, le garçon leva les bras pour laisser son transporteur ouvrir le harnais qui l'empêchait de se lever librement. Cependant, celui-ci n'en fit rien et s'éloigna de l'engin. La plateforme commença à monter et l'enfant lança un regard étonné à l'homme qui ne le regardait déjà plus.
Une chaleur intense attira son attention et il se retourna juste à temps pour voir l'immense gueule de feu vers laquelle la plateforme l'emmenait désormais.
-
Hugues avait craqué. Il fallait l'avoir vu : déjà, il avait cliqué frénétiquement sur sa souris pendant près d'un quart d'heure sans la moindre raison, à vide sur le bureau. Ensuite, il s'était levé, et il avait foutu un énorme pied-bouche à son écran d'ordinateur. Là, le pied à demi encastré dans le verre crépitant d'un écran pour le coup vraiment plat, il s'était écrié "De toute façon j'ai toujours rêvé d'être conducteurs de transpalettes ! Je me casse, je démissionne", et sur des jurons que je ne me permettrai pas d'employer devant vous malgré mon ton pourtant populaire, il s'était barré comme ça.
Fallait dire que le process B38 avait vraiment foiré. A la base, les moteurs avaient bien tourné et la production avait été magnifiquement gérée ; les produits arrivaient en masse et il ne nous restait plus qu'à les finaliser. C'est là que tout a commencé.
Le patron avait débarqué, hurlant qu'il fallait impérativement terminer la comm et la finition dans l'heure et pouvoir expédier les produits le lendemain. En une demi heure, tout était parti : il nous fallait impérativement terminer un brainstorming efficace. Pour nous motiver, le patron a lâché :
- On va la jouer militaire : celui qui n'a pas d'idée chope un gage. A savoir : il est viré. Sacré jeu, nan ?
On s'était tous affairé sur nos pécés. Ici, le brainstorming se résumait à ça : chacun taffait dans son coin, allait proposer l'idée qui était la sienne, et espérait n'avoir pas à saboter celle des autres pour sortir la plus efficace.
Hugues, au bout d'une demi-heure, avait commencé à cliquer frénétiquement. Sandra, l'open-desk en face de moi, petite brune apprêtée qui était plus nerveuse qu'une viande Lidl, commencait à avoir un sourire malsain. Je sifflait longuement pour la déconcentrer, allant jusqu'à la fixer pour la désarconner. Rien n'y fit. Tandis que j'espérais un miracle - rapport à mon absence totale d'inspiration pour le projet en cours - mon voisin de gauche, Didier, sautait sur l'open desk en face de lui pour étriper Claude, le meilleur comm' de la boite. Pendant l'instant suspens du où ils se disqualifiaient tous les deux et où Sandra tâchait de les séparer, j'attrapais la souris de ma camarade, et lui fermait son Photoshop. Lorsqu'elle se retourna enfin pour revenir à ses occupations avantagées - les deux étaient déjà dans le bureau du patron sommés de s'expliquer - , elle fondit en larmes en contemplant le fond bleu de son bureau windows. Dans la gueule, Sandra.
C'est à ce moment là que le patron sortit pour savoir quel était l'idée et le résultat du brainstorming. Devant mes collègues vaincues, je lui expliquais que le bleu était la couleur la plus naturelle pour un pot de yaourt, et qu'on allait jouer sur l'aspect blanc laiteux et ciel bleu pour donner l'illusion de pureté.
Hugues avait été viré, j'étais augmenté de 3%; et le pot de yaourt serait bleu.
Sandra s'est mise aux anti dépresseurs.
-
L'unité d'usinage est la zone la plus bruyante de la Française de Mécanique, à Douvrin. Les moteurs Renault et Peugeot y sont fabriqués par milliers tous les jours. Les vedettes sont les moteurs essence seize soupapes, deux litres deux. C'est là que Micha vient de prendre son poste. Intérimaire peu qualifié, il n'y connait rien aux machines à commande numérique, sont rôle, ce sera la manutention. Déplacer des palettes de bielles d'un point A à un point B, c'est dans ses cordes.
_ Comment tu t'es retrouvé là ? lui hurle un nouveau comme lui.
_ Un contrat est un contrat, répond Micha avant de tourner les talons.
Devant l'îlot d'assemblage des moteurs TU, René le retoucheur est l'ouvrier le plus respecté. Ses doigts de fée lui permettent de rattraper des défauts qui seraient rédhibitoires sans son savoir-faire. Tout le monde connait le René. En dehors de l'usine aussi, il est connu, le plus grand coureur de jupons du bassin minier.
_ C'est lui, René ? demande Micha à un vieil homme plié sur sa fraiseuse.
_ Ouais, le gros René, c'est c'gars là !
_ Doigts de fée ? crie Micha tandis que la lame déchire l'air de son son strident.
_ Ouais, ici et en dehors de l'usine, s'amuse le vieux.
Le lendemain, le transpalette électrique que déplace Micha prend un virage un peu trop large. Les palettes de bielles en équilibre instable tanguent et celle située au sommet de l'empilage chute. En dessous, René les doigts de fée n'a pas une chance d'en réchapper. Micha se penche sur lui en premier alors que les autres collègues s'approchent des lieux de l'accident.
_ Doigts de fée ? demande Micha.
_ Oui, répond René dans un dernier gargouillis de sang.
_ Tueur à gage pour ma part, répond Micha qui se redresse en prend son air le plus désespéré.
Hum... pas top tout ça...
-
La journée avait bien commencé : au réveil, il ne se souvenait pas de la corvée à venir. Il y repense maintenant et s'y sent si jeune, si innocent, prêt à profiter du samedi en pleine glande, moteurs éteints.
Il sort de sa cachette, entre deux cartons, l'oreille aux aguets. La lueur de sa lampe torche ne révèle rien de spécial, sinon les éternels rayons et une transpalette qui traîne dans un angle, décidée à ne pas grincer de la nuit.
Il pense à tous ces couples, toutes ces familles qu'il a attendu chercher, rouspéter, soupirer dans le labyrinthe des cartons - il pense à ses propres soupirs, lorsqu'il s'est souvenu du gage idiot qui lui était tombé dessus le vendredi soir, à force de faire monter les paris : passer une nuit sur un des lits de démo d'Ikea.
Un coup d'oeil dans son sac confirme qu'il a tout : le réveil, pour pouvoir retourner se planquer avant l'ouverture, la caméra, pour donner une preuve. On lui a dit qu'il n'y avait pas de gardes, la nuit, se souvient-il, et cela lui semble étrange, mais logique, tandis qu'il navigue le labyrinthe, en cherche la sortie. Ikea est son propre garde, son propre monument.
Il croit, à un détour, trouver une allée centrale et il la remonte, patiemment. Il n'y aura qu'à trouver les lits ensuite, se dit-il. C'est une ligne droite, normalement, Ikea. On traverse tout tant qu'on suit la ligne sur le sol.
La ligne est là, somnolant comme un serpent sous le faisceau de la torche. Elle l'invite à remonter sa langue, à glisser sa pente. Ca n'est qu'un toboggan, long, infini, où les pas suivent les pas, les robinets les robinets, les armoires les armoires, les lampes les lampes...
Les lits les lits.
Un coup d'oeil dans son sac, à son réveil : le magasin ouvre dans moins d'une demi-heure. Il a passé la nuit dans sa quête.
Ikea est son propre garde.
-
Avec plein de faute, mais presque dans les temps
« Cap ou pas cap ?» ?
Ça avait commencer comme ça, cap ou pas cap d'aller jusqu'au chantier, de sortir le remorqueur et d'aller soulever la statue de la vierge pour la fiche dans le vitrail du presbytère. Faut dire aussi qu'on detestait le curé à cette époque. Fais pas çi, fais pas ça, et dieux comme un grande menace, un père dont personne n'aurait voulu, mais qu'était là. Faut dire qu'on avait un peu torpillé la reserve de poire du père Fourrier. Du coup, moi j'étais cap. J'avais treize ans, jeune gamin d'un bled paumé prêt à n'importe quel conneries pour faire chier le monde. C'était un peu notre but. Faire chier le monde. D'où les gages, fallait aller toujours plus loin.
Je suis aller sur le chantier, j'ai allumer le transpallette, même pas peur. Minuit un dimanche soir, à Lamont-sur-Sorgue, y a que des ronflements à entendre. J'ai fait ronfler le moteur. Même pas peur.
Le plan était simple en soit, soulever la sainte vierge, lafiche dans le vitrail. Et surtout après s'en foutre. Très important. On peut pas faire nawak si on apprends pas à s'en foutre. C'est ça la vrai compétence. J'ai amener l'engin au pied de la statue. Oh putain, j'ai pas peur, mais je te jure, j'ai vu la sainte mère en train de pleurer. Merde alors !
« Sainte mère, que j'ui ai dit. Sainte mère, merde pleure pas, faut que j'te bazarde à travers le vitrail. Ça fera quel effet si tu chiales? Allez merde, je te repose, mais chiale pas. Quoi aller pourquoi tu chiale dis moi. »
Bien sur elle à rien dit. Elle chialait, cette conne, et elle parlait meme pas. Qu'et ce que tu voulait que je fasse ? Ben j'ai fait ce que y avait à faire.
Et j'te jure, j'aurais pas cru en être capable, mais moi qui suis pas croyant pour trois sous, et qui vomit le curé, avec mes quatre grammes dans chaque bras et mon tractopelle qui faisait un boucan d'enfer, j'ai finit par prendre la vierge entre mes bras pour la consoler.
Les gendarmes m ont trouver comme ça, en train de dormir en enlaçant la statue. Ils m'ont coffrer bien sur. Les gendarmes ont ça de commums avec les curés, c'est qu'ils n'entende jamais les sanglot de la sainte vierge
-
Oh ben Zag c'est plutôt chouette, je trouve. Ça manque peut-être un tout petit petit peu de contexte mais la fin fait bien frémir.
Ptain Jef c'est hyper efficace ! J'ai été happé et j'en suis quasi pas sorti. (Et le pire c'est que tu fais assez bien ressortir le milieu comme je l'imagine ><)
Rémi c'est la chute que j'aime pas trop, le reste est aussi plutôt efficace (et cruel). Dommage pour la chute ^^
Plutôt sympa barnacle. Une petite incohérence, je trouve, due à la vitesse, mais c'est chouette.
Oh punaise Bapt c'est super chouette. Mignon, je crois. Et très drôle. Bravo !
-
Loïc : ok, c'est super intriguant et en même temps, on n'a presque pas envie de savoir.
Zagreos : scène efficace, rien à redire.
Jef : ça met un peu de temps à démarrer, mais ça envoie bien une fois que c'est parti.
Rémi : la chute aurait peut-être pu être tournée autrement, mais j'aime bien son absurdité, le clash d'un autre monde sur le monde indus.
Baptiste : vraiment très chouette, une histoire complète pleine de bonnes touches.
-
(bon, moi j'ai fait du caca :'( ><) , mais un contrat est un contrat)
Loïc, l'histoire sous-entendue rend bien, on sent l'émotion de ton perso et j'aime bien l'atmosphère.
Zag, tu es un monstre... On n'a pas trop les tenants et les aboutissants, mais sur ce format très court, la chute suffit à donner une petite claque. Et la scène est très vivante (hum...)
Jef, t'as assuré, grave. ça donne envie de travailler plus... 'tin l'ambiance !
barnacle, j'ai pas bien capté la fin : il a passé la nuit à marcher dans Ikéa ? Sinon j'ai bien aimé.
Baptiste, c'est très joli, tendre et marrant à la fois, bien joué !
-
Baptiste : J'aurais bien aimé te connaitre vers 13 piges ^^ Poète comique, un peu, sur le coup !
Barnacle : Bien vu, y'a des passages intéressants, avec tous les couples, les cartons, on se prend pas mal dedans ^^ J'kiffe ce genre de digressions.
RdL : on dirait un peu du délicatessen, j'aime bien comment tu joues avec le côté ultra usine du milieu et du coup la dureté des dialogues, les accents, ça sonne pas mal bédé, j'kiffe ^^
Loic : t'as une plume assez belle sur le coup ! assez contemplative, presque arrêtée, elle s'attarde sur des éléments d'ambiance qui vont pas mal avec la scène que tu balances, j'ai assez bien l'image dans ma tête, ça te va bien comme facon d'écrire.
Zag : ça pourrait presque faire du fantastique, la phrase finale. Presque une personnalisation ^^ T'écris bien, aussi, plus rythmique, mais assez fluide, ça coule pas mal ;)
-
@Loïc : On comprend pas bien quel est l'objet du gage, mais la fin marche bien. J'ai quand même un peu eu l'impression d'un remplissage pour ce qui est du "Pierre est sans doute la personne qui me connait le mieux." etc.
@Jef : On sent vraiment la pression que subissent les personnages et toute la folie banalisée qui en ressort bien joué !
@Rémi : J'ai trouvé la chute chouette moi, on ne s'y attend pas et ça a une certaine classe. La phrase "un contrat est un contrat" prend tout son sens du coup ^^
@barnacle : J'aime bien l'idée mais l'absence d'une réelle chute m'a un peu laissé sur ma fin. C'est pas assez développé pour qu'on soit satisfait (mais c'est normal, hein ^^) par la réussite du personnage.
@Baptiste : Chouette idée, le traitement est sympa, avec la petite pique à la fin, ça m'a bien plu :)
Et la scène est très vivante (hum...)
c'est du vécu bien sûr :huhu:
-
987 :)
Sympa cette première manche avec une touche industrielle.
-
barnacle, j'ai pas bien capté la fin : il a passé la nuit à marcher dans Ikéa ?
Yup, mais j'ai mis trop de temps à mettre en place les choses (y compris dans ma tête) et du coup j'ai pas eu le temps de développer ce qui aurait été la partie intéressante.
(357 pour enchaîner)
-
42
-
Affairé
Écharpé
Toquard (variante de tocard)
-
Bon c'était trop nul et j'ai été trop déconcentré pour écrire quoi que ce soit. :huhu:
-
"... fait au moins dix ans que je m'y affaire. Après m'être fait tailler un paquet de costards sur différents postes, je me suis fait mon trou dans une petite start-up sur le street-art et le mouvement underground. Ca coutait rien, les mecs demandaient qu'à être publiés, alors, c'est venu tout seul : j'ai crée une sous branche dans la boite j'ai commencé à comprendre le paquet de fric que tout ces graffs pouvaient représenter. Alors, après m'être écharpé avec le petit nombre de graffeurs qui reste intègre face à de l'argent - ceux qui se prennent pour des artistes - et qui refusent donc de collaborer avec moi - j'ai déposé une petite marque street avec des T shirts inspiré directement de leurs tags. 30 balles le T shirt, 80 la veste, 230 le blouson, j'émarge au moins à quatre cent pourcent. Forcément, avec une boutique dans les quatre plus grandes villes de France, le truc est parti assez vite : on a conquis notre public et même réussi à lancer un merveilleux mouvement de mode qui nous a permis d'ouvrir trois autres sous marques différentes. Filles, garcons, adultes. Bientôt, on se lance dans les basket pour bébé, avec le blaz des plus gros graffeurs de Paris réunis. Grosse fierté. Au moins 600% ce coup-ci, ça marche trop bien, les humains, avec les bébés, y'a toujours un truc qui leur fait oublier la réalité. Enfin, pour le moment, du coup, on se décide, et on prend vraiment un domaine différent : Le chapeau. Donc, on lance un espèce de bob graff semi capuche semi parasol, et pour vraiment réussir notre coup, on a un super blaz pour lui : le Toquart®. On a déjà plusieurs centaines de milliers de précommande pour le coup et on envisage une version rose fushia pour bientôt..."
-
« Hé toquard, qu’est-ce que tu crois que tu me touches. »
Un mot pas entendu depuis une dizaine d’année me fit me retourner sur place. Visiblement, ça n’était pas à moi qu’on parlait. La jeune femme qui avait lâché ces quelques mots venait, furibarde, de mettre son poing dans la tête d’un petit mec — probablement le toquard en question. En tout cas, c’est ce que je déduisais de la situation que j’avais sous les yeux.
Les passants affairés firent mine de ne rien voir, et moi j’hésitai. J’aurais voulu fuir et ne rien avoir à faire avec tout ça, mais la perspective d’entendre parler de cette histoire dans les journaux du lendemain me rendait mal à l’aise. Je décidai donc de rester un moment sur place, histoire de pouvoir les séparer s’ils commençaient à s’écharper.
La foule de gens qui remontait l’avenue n’était visiblement pas de cet avis : à la troisième bousculade, on m’apostropha.
« Et toquard, tu vois pas que t’es au milieu du chemin ? »
C’était la jeune femme en question. Elle avait décidé de laisser son adversaire à son sort — à savoir, soigner son nez saignant, assis contre un mur — et de repartir sur son chemin. Je m’écartai prudemment, soucieux de ne pas subir le même sort que lui.
-
_ C'est quoi, ces grands arbres là ?
_ Ça, ce sont des chênes.
_ C'est beau !
_ ...
_ C'est grand !
_ Oui.
Le groupe a pris un peu d'avance et je me tape Ginette. Enfin, je me la tape pas, ils me l'ont refilé en douce quoi. Elle enchaîne.
_ Et ça, là ? C'est quoi comme arbre ?
_ C'est un frêne. Tu vois, les feuilles sont opposées et finement dentelées.
_ Comme celles du chêne.
_ Pas vraiment non.
_ C'est beau quand même. Tu crois qu'on verra des rennes ?
_ Non, des chevreuils peut-être.
_ Et des cerfs ?
_ ...
_ Y en a des cerfs ?
_ Oui, si on sait être discrets.
Les copains, ils sont sympas, ils organisent la rando, ils accélèrent le pas au moment où Ginette est affairée à remettre ses lacets en me posant une question. Quand je relève la tête, ils ont deux cents mètres d'avance. On va pas courir pour les rattraper...
_ Et ça, c'est quoi comme arbre ?
_ Un châtaignier, avec des feuilles palmées tu vois.
_ Tu t'y connais trop bien en arbres dis-donc ! Et l'oiseau, là, c'est quoi ?
_ Un merle. Y en a partout, des merles.
_ Ah bon ?
_ Oui, les merles envahissent le monde !
_ Tu déconnes ?
_ ...
_ Sérieux, partout ?
_ Oui.
Faut pas me prendre pour un con ou pour un toquard, mais dire à Ginette que les merles envahissent le monde, c'était une tentative pour la faire entrer dans son monde intérieur. J'y arrive parfois, avec un peu de chance, ça peut me donner quelques hectomètres de balade silencieuse. Mais pas là.
_ Si les merles envahissent le monde, pourquoi cet oiseau là n'est pas un merle ? dit-elle en me montrant un geai en vol.
_ Parce que c'est un geai.
_ Tu as ?
_ T'es marrante Ginette.
_ Ah bon ? Et l'arbre là, celui avec les aiguilles, c'est quoi ?
_ Un épicéa.
_ Et pis c'est tout ?
Ginette, elle essaye d'être marrante, de s'intéresser, mais y a des fois j'ai envoie de l'écharper...
-
(il y a vraiment des mots qui reviennent ce soir : transpalette, écharpé qui est déjà tombé deux fois je crois)
Il fait chaud. Un unique nuage, écharpé, pend dans un recoin du ciel, bien loin du soleil. Le concept de l'ombre a été réduit au minimum, et tant mieux. Je veux ma plage brûlante, aujourd'hui, le toaster à fond. Le sable me grille le dos à point, le soleil m'huile le ventre de sueur. Le recoin entre mon bide et ma poitrine forme une légère mare où je rêverais de me noyer.
A côté de moi, un toquard tout affairé à sa lecture soupire. Le pauvre a un peu chaud, sous son parasol, sur sa chaise longue. Je souris - j'étire péniblement les muscles faciaux que la chaleur caramélise - à l'idée de tous les accompagnements dont il rêve peut-être : un verre de coca frais, une glace, un frigo où mettre sa tête, pour être à la plage sans avoir chaud. Il est là pour son confort.
Je suis là pour mon corbillard, mon écrasement. Je cherche la frontière, au-delà de la peau brûlée : quand l'éclat du soleil a aveuglé jusqu'aux yeux fermés, quand l'étuve a réduit le corps à une idée lointaine, étiré près mais hors de soi ; quand la tête baigne entre le maux de tête et l'inconscience.
Mes vacances ne sont pas là pour me détendre, elles sont là pour m'éteindre, enfin. Qu'il ne reste que le murmure des vagues, et l'ombre qui résiste à tous les projecteurs : le néant.
-
Marrante ton interview Jef. J'adore l'espèce de bob "toquard", la personnalité du mec aussi est bien puante.
Loïc, c'est sympa mais ça manque un peu de piquant je trouve. Cela dit, le gars a bien l'air d'un toquard au final et donc c'est subtilement chouette.
Baptiste, j'ai bien aimé ce tour d'horizon.
barnacle, c'est lumineusement sombre. Joli rythme et belle dernière phrase.
-
Toujours aussi grinçant Jeff. Et aussi réaliste, ce qui est désespérant (pour le monde, pas pour toi)
Rémi y a une belle ambiance mais encore une fois, moi c'est la chute qui me convient pas. Trop forcée, je trouve. Mais sinon humour bien dosé, bien écrit, j'ai apprécié.
Pas mal Bapt. Avec une musique derrière ça aurait été encore mieux. Tu nous prépare ça pour les dizans ? :mrgreen:
Je sens deux moments différents dans ton texte barnacle ; et j'aime beaucoup le second, très lourd, avec une ambiance bien posée, poétique et tout.
J'ai plutôt bien aimé Exta, assez fort, étrange aussi.
-
(désolé, j'arrive en retard, je prends du temps, comme d'hab quoi ><)
Ses traits s'agitent, nerveux. Un enchaînement éclair d'émotions brutes que n'arrive pas à masquer sa figure crispée mais incapable de se figer. Ça fait un tableau pitoyable, mouvant par-ci par-là ; une paupière qui se tord, les narines qui frémissent, la bouche qui sursaute de temps à autre. Ses doigts vagabonds errent sur la table, en caressent le bois lisse, se tordent, tentent de s'évader. Il se gratte, passe les mains dans ses cheveux, inspire un grand coup, retient les larmes. Son corps errant cherche encore une issue par pur réflexe, puise son réconfort dans ces gestes inutiles. Mais lentement, sans qu'il s'en aperçoive tout t'abord, ses gestes gagnent en force, en férocité. Bientôt, ses ongles s'incrustent dans la peau de ses joues, mus par un désespoir corrosif. Son regard tremble, son visage devient grimace béante. Alors, doucement, de ce corps écharpé, incapable de le retenir plus longtemps, s'écoule un sanglot effrité.
Et je le regarde. Je pourrais l'aider, mais je ne le fais pas. Toquard.
-
Jef : ok, j'aime ton humeur du soir, même si je trouve que la deuxième partie autour du Toquart marche moins bien.
Loïc : petit moment de flottement et d'affrontement dans le même mouvement, chouette.
Rémi : pas révolutionnaire mais tranquillement marrant ^^
Baptiste : jolie rengaine, jolie chute.
exta : le style est nerveux, un peu embrouillé ptêtre mais d'une façon qui reste en accord avec le sens.
Et je vais m'arrêter là pour ce soir, bye les gens.
-
Un peu confus par moment mais plein d'émotions qui culminent sur la chute, j'aime bien exta.
Bye barnacle. Je file aussi. Bises !
-
Des gens pour une troisième, du coup ?
-
Allez un dernier, je suis pour
139
-
Vachement chouette Jef, t'es parti de l'idée du Toquart ou c'est venu après ?
Mhhh, je t'ai déjà vu faire mieux Loïc, mais en même temps je suis d'accord avec la remarque de Rémi au sujet du toquard, et cet aspect-là est cool.
Pareil Rémi, je t'ai déjà vu faire mieux, mais ça reste marrant.
Bapt j'aime bien.
barnacle, j'aime beaucoup, très belle écriture.
Edit : 243
-
Oui !
457
-
(désolé j'ai du bouger)
RdL : t'es juste magique. "rentrer dans son monde intérieur", j'imaginais trop la gamine en fat bug sur un kilomètre et toi heureux du silence à côté. Genre "échec !"
Pareil le coup des jeux de mots à la fin... dialogue bijen ficelés, c'était cool ^^
Baptiste : c'est assez ouf en dix minutes mec. Le coup du sol fa mi, le mystère tout au long de la chanson, puis le zoom sur la fin, c'(est assez bien construit. Chapeau ! (et joli le sarcasme ^^)
Loic : Moi j'trouve pas qu'il ait l'air d'un toquard, le mec : elle se défend, elle gère son truc, il bouge, j'aurais fait pareil. C'est marrant comme tu donnes l'impression de sélectionner juste une partie d'un bouquin ou d'une idée plus grande, comme si c'était vraiment extrait, je sais pas pourquoi : on sent presque le reste de l'histoire. En tuot cas, toujours pas mal écrit ^^
Barnacle : y'a d'excellentes trouvailles, la dernière phrases dépote ! Le paradoxe entre la plage, ce qu'elle peut évoquer, et le fond du texte (...) est drolement bien vu. Chapeau ;)
Exta : oké c'est officiel y'a des passages qui sont vraiment bien rythmés chez toi !
(et du coup je vais me coucher. Bonuit les bonnets !)
-
Bienveillamment
Comble
(Zag bravo, tu as réussi à donner un nombre déjà donné aujourd'hui :mrgreen: je change donc gage en gagé (objet saisi en garantie d'une dette)
Edit : bonne nuit Jef !
-
c'est tout pourri mais tant pis, c'est le jeu ^^
Elle m'avais demandé ça anxieuse. Trois ans qu'on attendait notre tour, je peut la comprendre ; Depuis le décret sur la restriction du vocabulaire, nous étions des centaines à attendre que l'office pour la préservation de la langue nous appelle.
Le comble c'était que suit eà la privatisation du français par les multinational, jamais la population n'avait autant été attentive au sort de son lexique. Du coup, c'était la croit et la bannière pour adopter un mot nouveau.
J'avais du mal à lui dire. On avait gagé notre maison, hypothèqué ma stéréo et revendu le bottin de 73 pour avoir suffisement pour faire partie du programme d'adoption. Valeureux défenseur de la langue avec un mot à nous rien qu'a nous. J'allais la decvoir, après tant de sacrifice. Mais qu'y pouvais je
D'un coup sec, il fallait que je lui dise. Vivre avec ce mot là jusqu'à la fin de nos jour, mais bon ce qui est fait et fait
- Et bien réponds ! C'est quoi
J'étouffais un rictus et souria le plus tristement du monde
- Bienveillement
-
J'ai l'impression d'avoir déjà écrit ce texte et j'ai pas bien fini u_u
Je n’avais pas vraiment prévu qu’elle me prendrait la main comme ça, avec son si joli sourire. Je me suis laissé bêtement entrainer dans sa chambre sous les combles. Je la quittai un instant des yeux pour observer les lieux, plein de vieux objets en tous genres. Elle surprit mon regard, grimaça.
« Des objets gagés et qu’on a récupérés. »
Je ne répondis rien. Pas vraiment envie de la vexer maintenant, ni de débattre. Elle n’a pas choisi son père.
Elle s’approcha et me prit dans ses bras bienveillamment. Sa bouche vint embrasser mon cou, ses mains passèrent sous mon t-shirt. Je frémis.
« Tu n’en as pas envie ? »
Un souffle, murmuré à l’oreille. Je plantai mon regard dans le sien.
« Bien sûr que si. »
Nouveau sourire. Mon cœur rata un battement et j’eus chaud. Bizarres comme ces choses sont dures à dire.
Alors je me tus. L’embrassai. Nous tombèrent sur le lit.
-
:facepalm:
Sous les comblés du vieux grenier, le garçon s'acroupit pour soulever une dernière fois la latte abîmée du plancher couvert de poussière. Elle ne contenait plus rien, ils etaient déjà partis. Les voleurs. Emportant tout, même son doudou en forme d'inuit, alors accroché au mur par le seul pied qui lui restait.
Il sursauta en entendant le plancher grincer sous les pas vif de sa mère. Elle l'enlaça bienveillamment et lui murmura à l'oreille :
«Allons, ne soit pas si triste on va bientôt tout retrouver !
- Ils nous ont tout piqué, ces sales voleurs. On pourra plus tout retrouver comme avant.
- Mais ils n'ont rien piqué ils vont nous le rendre ! Ils le déplacent simplement. Allez, viens, la voiture nous attends on à un long trajet avant d'arriver à notre nouvelle maison. Papa nous attends.»
Il aurait gagé qu'elle ne comprendrait pas. Elle ne comprends jamais rien. Ils ne leur rendront pas ce qu'ils avaient pris, il le savait, lui. Ces voleurs. Voleurs de souvenirs.
-
Elle promet qu'elle n'y pouvait rien, que c'était de la légitime défense. La dizaine d'hommes qui encerclent son corps recroquevillé fait mine d'écouter, en attendant la décision du chef. Les branches feuillues, épaisses, emprisonnent la scène dans l'ombre.
Elle étale son argumentaire, avance les faits dans l'ordre ; l'homme qui l'a suivie, ses mains qui l'ont agrippée, l'arrivée d'un mort-vivant, la survie. Quelques gestes indifférents, mentons grattés, crachats, un bâillement, ponctuent ses mots. Le chef ne dit rien, attend bienveillamment qu'elle s'épuise pour prendre la parole. Il lui explique les risques qu'elle a pris en s'en allant seul, que l'autre était venu l'aider, la forcer à rentrer pour éviter de commettre une bêtise ; qu'un élément des plus indispensables au groupe vient de mourir par sa faute et qu'elle doit en payer le prix. L'assemblée s'agite soudain, le cercle frétille mu par un même souffle de d'excitation. Elle pleure doucement, ses larmes nourrissant, entretenant, consolidant les racines mêmes de leur désir. Elle se débat un peu, à demi, instinctivement. Les rires se mettent à pleuvoir à la vue de son corps devenu marionnette, projetant leur ardeur à son comble.
Lorsque la nuit tombe, elle se tient immobile, recroquevillée au milieu des feuilles mortes. La justice a tranché et l'a laissée là, abandonnée, détruite, gagée.
(mouais)
-
C'est euh... terrifiant Bapt. Même si je comprends pas forcément le problème de bienveillamment.
Oh bah c'est pas mal Zag je trouve ! Assez mignon !
Brrrr Exta. Pas mal rendu aussi.
Du coup moi j'arrête pour ce soir, merci pour les sessions !
-
J'aime bien bapt, enfin le concept est vraiment chouette quoi.
Pas super convaincu cette fois Loïc, l'ambiance est toujours chouette, comme d'hab, mais je sais pas, ça me donne quand même l'impression que c'est un peu éclipsé (je sais c'est chelou, j'arrive pas à trouver les mots ><)
Je n'étais pas trop trop convaincu Zag, mais belle petite claque vers la fin.
-
@Baptise : L'idée est pas mal en sois, mais le traitement ne m'as pas tellement emballementé :/
@Loïc : Le sujet est classique, mais tu décris bien l'instant.
@exta : On ressent vraiment la dureté de ton texte, même si c'est un peu court et que la première partie est un peu simple.
-
yo !
ptite session de der minute :)
je donne le numéro 267 !
qui en est ? ^^
-
Oh oui, pourquoi pas :)
Mais je pense que Loïc est parti du coup on a plus de dico. On propose des mots au hasard ?
-
963
-
Je peux vous filer les mots Exta, envoie juste un nombre.
-
Merci Loïc :calin:
498
-
coproduction
Hélianthe (tournesol)
Taureau
-
Nan désolé, j'y arrive pas :(
-
Bon c'était dur un peu. J'arrive plus trop dans les dicos, j'suis frustré ^^
N'être guère
Voilà, j'aimerais n'être guère
Ni coelacanthe, ni python, ni taureau
J'aimerais n'être guère
et de guêtre vêtu me sublimer de rien
J'aimerais n'être guère
et allait mon chemin
Suivre ta peau halé en chemin de traverse
M'envivrer de soleil, carresser les hélianthes
etre averse
J'aimerais n'être guère
Ni guêpard, ni guepier, ni dague ni jarretière
Ni suffisant, Ni suffocant, ni fou, ni quand
Juste guère
Mettre des mots en broche, comprendre
produire, coproduire, bander et tendre
Riger, corriger,
Ignifugé Ni figé non
J'aimerais n'être guère
Guère plus que de guerre las
Ni même marchand de glace
Ni pharaon, ni ferrugineux, ni fulmineut ;
Non
J'aimerais n'être guère
plus que ce que je suis dans tes bras
-
Moi j'aime beaucoup :)
-
L'idée était simple, mais il fallait l'avoir. James regarda le champs qui s'étalait sûr deux hectares entiers. Deux hectares d'héliantes. Deux hectares tournés vers le soleil chatoyant de cet apres-midi d'été. Deux hectares à un million.
Ces deux hectares étaient le fruit d'une collaboration et d'un coproduction mûrement réfléchie entre lui et Harry. Plus il y repensait et plus il se sentait brillant.
Toute l'énergie solaire récoltées serait l'avenir de l'humanité. En effet, comment se plaindre ? Les tournesols mécaniques poussaient comme des naturels et produisaient une énergie phénoménale.
James soupira d'extase et s'assit dans l'herbe fraîche. Son regard fut soudain attiré par un point noir, au loin. Il se rapprocht de plus en plus du début du champs. James regarda, petrifié le point s'engouffrer dans ses précieux hectares. Un sillon beant suivait son trajet.
Puis d'autres points apparurent. Un, puis deux, puis trois, quatre, cinq, dix.
Une demi heure plus tard, Harry et James se tenaient, attérés, devant les deux hectares decimes par le troupeau de taureaux. Un million envolé. L'avenir de la planète envolé.
Eux contraints de vivre sans le sous, bien loin des rêves engendrés par leur idée révolutionnaire. Idée envolée.
-
coproduction
Hélianthe (tournesol)
Taureau
"Taureau : vous aurez, le mois durant, l'humeur de l'Héliante, rayonnant au soleil, tête baissée lorsque l'astre du jour se cache. Outre le fait que vous risquez des torticolis à répétition, il serait temps de vous apercevoir que vous n'êtes pas le centre du monde. A tirer la gueule pour un oui ou pour un non, vous commencez à saouler tout le monde. C'est bien beau de mettre votre narcissisme sur le dos de votre fibre artistique, mais vous devez bien être capable de vous ouvrir un peu aux autres ! Tentez des coproductions pour changer, et pitié, ne passez pas cette expérience à vous lamenter et à vous plaindre. Voyez le positif, apprenez d'autrui. Ou à défaut, taisez-vous un peu. :huhu:"
-
^^ c'était pas des mots facile, mais vous avez de jolie chute tout les deux trouve je
-
C'est plutôt bien décrit Zag, mais je n'ai pas trop été emballé pour le coup :-[ en tout cas l'idée reste très sympa, l'idée envolée, comme les souvenirs volés de tout à l'heure, transmettre un sentiment de cette manière c'est vachement sympa.
XD Milla :mrgreen:
Je ne peux qu'aimer :huhu:
-
super durs les mots !
très joli Baptiste, du rythme et des sons, ça claque vraiment pas mal
Zag, en un paragraphe y a toute une histoire, qui passe de l'espoir au desespoir ! sympa ^^
-
@Baptiste : J'aime bien le rythme instauré, mais je dois avouer que je n'ai pas vraiment accroché :/
@Milla : l'exercice de l'horoscope est très réussi, c'est drôle :)
-
Je vous laisse, bonne nuit !
-
pareil ! bonne nuit !
(https://monde-ecriture.com/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fmedia3.giphy.com%2Fmedia%2FnrYqOTU8hoAeY%2Fgiphy.gif&hash=727771d6fac6d5416fbb95f73a4e4167a8330106)
-
Je lance une idée comme ça, mais pourquoi pas faire une soirée dico en lien avec les 10 ans ?
J'ai pas du tout d'idée de comment, mais ça serait chouette, non ?
-
Mh, en soit c'est une très bonne idée.
On peut ajouter aux contraintes des mots, le fait d'avoir un lien quelconque avec le forum ? Les textes pourraient être en rapport avec le forum (une rubrique, un sujet, un membre...) ou l'une de ses autres activités : (mar)meetings, Mammouth Éclairé, podcast... jeu du dico :mrgreen:
-
Une spéciale à 10 mots au lieu de 3 ? ^^
On pourrait reprendre les défis aussi, même si en dix minutes c'est chaud.
-
Une spécial à dix mots je votes pour ! :D
-
Wéééé ! 10 mots ça peut être bien cool.
Mais du coup, on passe à 20 minutes pour écrire au lieu de 10 ? (sachant qu'on fait parfois 20 minutes avec la contrainte de 10 :mrgreen:)
-
J'suis chaud sur le special 10 mots ^^
-
Du coup, je vous propose de donner 2 nombres chacun à partir de 21h20 pour que je vous passe les mots à 21h30.
Et je propose aussi que l'on écrive notre texte en 20 minutes plutôt que 10.
Et pour finir, je propose une deuxième manche pas trop tard, vers 22h ou 22h10, toujours en 10 mots et 20 minutes. Bien sûr dans ce timing, on n'aura pas forcément le temps de lire et commenter les textes des participants (ça dépend combien on est).
-
yep, je suis là :)
-
Argh, j'aimerais bien participer mais j'ai du boulot en retard, en fait je bosse en même temps que je vous lis (mmh, pas bien :p), et vice versa ;)
Amusez-vous bien!
-
Allez je donne 2 chiffres pour prendre un peu d'avance
639
816
Pour la deuxième manche on verra comment on le sent, on peut s'en refaire une normale derrière, ou alors s'imposer un thème, genre faire un truc en rapport avec "anniversaire" :)
-
Je suis là et je suis terrifié à l'idée de la folie qu'on est sur le point de commettre.
936
618
-
Oh mon Dieu, qu''est-ce que nous sommes en train de déclencher ?
498
286
-
On va juste faire exploser nos têtes à tous c'est pas bien grave ^^
028
276
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
J'ajoute 82 et 726 ;) Zag ! C'est parti pour 20 minutes, bonne chance !
Autonomie
Oubliette
Merle
Préimplantatoire (qui se fait sur un embryon obtenu par fécondation in vitro avant implantation dans l'utérus)
Serviette
Maquettiste
Héraut (qui annonce la venue de qque chose de qqn)
De (je vous jure c'est vrai, ça en fait un de moins quasiment !)
Alcade (Juge, en Espagne ou Maire)
Cuit-vapeur (appareil de cuisson avec des trucs superposés dedans)
-
(https://monde-ecriture.com/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fi.giphy.com%2F7sN7ushB3hDpe.gif&hash=4228d4f08f4f9b332b4c1fa4ffee8f67635e011f)
Pardon pour cette intervention sans aucun intérêt et, avouons-le, floodesque.
J'ai simplement hâte de voir comment vous allez vous en sortir avec tout ça :kei:
-
:o :o :o
fous que vous êtes ! Je vous rejoins pour la suivante si vous en sortez vivants :huhu:
-
J'envisage un mouvement de mon doigt, pour éloigner la mouche qui s'agite autour d'une miette. Ses pattes s'agitent autour de l'ex-brioche, revenant sans cesse à son visage ; elle paraît presque faire sa toilette, comme un chat, plus que grignoter. Elle le pourrait - essuyer sa sueur -, par la chaleur qu'il fait.
Je pourrais la chasser. Ma main est sur la serviette que je triturais tout à l'heure, avant de me laisser engourdir dans le confort cassé de la chaise de café. D'un geste, je pourrais imposer tout ma hauteur d'humain, lancer en héraut mon index pour annoncer tout la menace de mon corps, le potentiel d'une claque de cette grosse chair rose coupée de tissu que je suis, peut-être, à ses yeux.
Mais je la regarde sans bouger, comme je regardais le merle passer sur la place en m'engourdissant. Comme j'admirais sa dignité tranquille, maître des lieux en parallèle des humains, alcade local des pieds et des cieux. Il grignotait. Je grignotais. Elle grignote.
Une goutte de sueur coule sur ma nuque - le soleil approche des trois heures et je ne suis plus pleinement couvert sous la terrasse du café. Il me grignote, au cuit-vapeur, le dos de la tête. Cela demande de bouger, de décaler la chaise juste un peu.
La mouche fait trois pas et mène le rebond d'un vol jusqu'à une autre miette, comme pour prouver son autonomie : elle bouge avant que je ne bouge.
Je n'ai même pas encore bougé.
J'envisage de déplacer mon doigt, pour la taquiner : déjà je ne la prends plus de haut. Elle a été ma compagne trop longtemps ; l'idée de supériorité passe aux oubliettes lorsqu'on peut partager une table en silence avec quelqu'un, sans qu'aucun ne soit gêné. Je sais que si je la taquine, elle virevoltera et reviendra agiter ces petites pattes autour d'une autre miette. Toujours les mêmes petits mouvements rapides, le sens de la précision d'un maquettiste s'attaquant à sa plus grande petite œuvre, et toujours le sentiment que son agitation n'a aucun effet sur la taille de la miette.
J'envisage de déplacer ma chaise, pour faire taire le soleil sur ma nuque. Le merle brillait noir sur la place sans y chercher l'ombre longtemps, ne glissant qu'à l'occasion sous un table, côtoyant la fraîcheur d'un des arbres, s'abreuvant en habitué à la fontaine. Il virevoltait, comme la mouche pourrait le faire, et marchait tour à tour tandis que j'ignorais le téléphone qui vibrait dans ma poche, tandis que je finissais ma brioche, tandis qu'une bouffée d'angoisse me prenait.
Tandis que la possibilité de savoir, ou de ne pas savoir, m'était offerte.
Tandis que je tripotais la serviette.
Tandis que j'envisageais de bouger.
Tandis que je n'envisageais pas de prendre le téléphone, pour avoir la réponse sur la procédure préimplantatoire.
-
De (je vous jure c'est vrai, ça en fait un de moins quasiment !)
Cuit-vapeur (appareil de cuisson avec des trucs superposés dedans)
Oubliette Merle Préimplantatoire (qui se fait sur un embryon obtenu par fécondation in vitro avant implantation dans l'utérus)
Serviette
Héraut (qui annonce la venue de qque chose de qqn)
Maquettiste
Alcade (Juge, en Espagne ou Maire)
Autonomie
Sans attendre la fin du discours de l'ancêtre, le médecin se leva, longea la rangée de chaise en s'excusant et arriva au poteau qui soutenait la coursive. Il se cacha de la vue des conférenciers sur la tribune et ouvrit sa serviette. Quelques secondes plus tard, un dossier en main, il pianotait sur son smartphone. Son correspondant répondit sans tarder et le son émis par l'appareil qu'il tenait en main fit tourner deux douzaines de têtes dans l'assemblée studieuse. Son visage devint cramoisi et ses yeux supplièrent ses confrères, il aurait voulu être au fond d'une oubliette. Il décida alors de quitter la salle du congrès où les chirurgiens spécialistes des interventions préimplantatoires continuaient leurs présentations.
Smartphone toujours en main, il sortit du bâtiment et s'engagea sous une voûte de rosiers en fleur. La transpiration s'accumulait sur ces sourcils broussailleux et sa chemise de coton collait sur son dos. Un instant, il pensa à cet après-midi de son enfance qu'il avait passée avec son frère dans la cuisine familiale, jouant aux explorateurs dans la brume, le cuit-vapeur allumé à fond. Le cri strident d'un merle le fit sursauter et le tira de sa rêverie. Il fallait absolument réagir au plus vite, les travaux présentés ce jour-là semblaient innocents et pourtant, une mauvaise prise en compte des derniers progrès pouvait mener l'humanité à sa perte ou tout au moins à une dérive criminelle.
À nouveau, il envoya un message à son correspondant du Courrier de Séville, le seul journaliste qu'il connût. Spécialiste de ce milieu de la recherche médicale, il essaya à nouveau d'être clair autant qu'alarmant. Mais le journaliste répondit rapidement qu'il avait d'autre chats à fouetter et que le héraut pouvait bien garder sa nouvelle bidon. Passant devant la statue d'alcade de Séville du XIXème siècle, il constata que le maquettiste responsable du socle avait créé là une niche curieuse. Sous les pieds de l'ancien maire, un renfoncement rectangulaire permettait de protéger un objet de la pluie. Constatant que l'autonomie de son téléphone ne lui permettrait pas d'appeler les secours, il sortit de sa serviette le dossier sur les transformations cybernétiques et le glissa sous les bottes de la statue.
Au bout de l'allée, un homme en noir apparut. Le médecin tourna les talons, et commença un sprint en regardant en arrière ; son corps entra en collision avec un colosse qui le projeta au sol. La brute s'excusa et disparut. La lame avait pénétré jusqu'à la garde.
-
20 minutes j'ai placé que trois mots :huhu: m'attendez as je vais continuer à plancher dessus et tant pis pour la contrainte de temps...
-
:-¬?
-
barnacle, c'est la classe ! :o Je suis super impressionné, t'as une capacité de création et d'imagination qui est soufflante. C'te cerveau ! Et en plus ton histoire se tient super bien, on ne voit quasi pas la contrainte de malade.
-
Le vaisseau filait simplement dans l'hyperespace, laissant des dizaines de petites trainées bleues là où ses réacteurs passaient. La vitesse augmentait rapidement mais le maquettiste contrôlait son engin à la perfection, évitant chaque astéroïde assez téméraire pour se vautrer devant sa course. En quelques minutes, la vitre de l'astronef fut cependant couvertes de sang de toutes les minuscules merles spatiales qui semblaient vouloir se bousculer pour être déchiquetées par le bolide lancé à pleine vitesse. C'est con un merle spatiale quand même.
Le jeune homme regarda son Guide et vit qu'une station de ravitaillement se trouvait non loin de sa route. Ça tombait bien, la durée d'autonomie de son engin commençait à sérieusement diminuer et il avait envie de manger chinois.
S'arrêtant dans un drift digne des plus grands, le maquettiste s'arrêta pile poile devant la vieille boutique délabrée, faisant soulever le chapeau du tenancier, laissant apparaître, mis à nu, son unique cheveux. Le bâtiment était installée sur un astéroïde vaguement décoré d'un gazon et d'une piste d'atterrissage médiocre. Sortant de son véhicule, Gurlu - on ne peut pas décemment avoir la capacité de faire des drifts d'enfer et avoir un prénom cool - faillit vomir en voyant ce qui se présentait à lui. Couverte d'une plaque de plexiglas, une maquette des plus laide, sensée représenter la galaxie environnante trônait au milieu de la boutique. Le jeune homme l'esquiva du regard et fonça commander quelques beignet préparés au cuit-vapeur.
Dégustant ses achats, il sortit et lança un regard méprisant à l'homme qui rechargeait les batteries de son vaisseau. Pâle et maigrichon, il était tout ce que Gurlu détestait dans un homme (à savoir l'absence manifeste d'argent pour se payer des vacances au soleil de la galaxie Solax et un abonnement à l'hypersalle d'hypermuscu).
S'installant dans le cockpit, Gurlu repensa soudain à un de ses illustres ancêtres (de manière totalement fortuite et imprévisible) : Gérard. Et puis il l'oublia, se concentrant sur les babines qu'il avait à lécher, toutes emplies de gras qu'elles étaient. Il vérifia ensuite qu'il n'avait pas oublié sa serviette, goutta une de ses couleurs (la jaune était sa préférée) et fit ronronner les moteurs de l'astronef. Allumant la radio (enfin techniquement, il s'agissait d'un hyper-héraut personnel, mais personne ne prêtait attention à ce nom technique), il écouta un instant le flash-info qui résonna dan l'habitacle.
"Le plus grand Alcade de tous les Alcades, Le grand Robert II, a annoncé ce matin qu'il offrirait la somme colossale de 3 milliards d'exocrédits à quiconque retrouverait le précieux bébé préimplantatoire que vient d'avoir Mme Robert, femme du plus grand Alcade de tous les Alcades, Le grand Robert II, il n'y a pas moins de cinq minutes. Le plus grand Alcade de tous les Alcades, Le grand Robert II, a également annoncé ce matin qu'il offrirait la peine colossale de 3 milliards d'hyper-années d'oubliettes à quiconque ne retrouverait pas le précieux bébé préimplantatoire que vient d'avoir Mme Robert, femme du plus grand Alcade de tous les Alcades, Le grand Robert II, il n'y a pas moins de cinq minutes."
Mais Gurlu s'en foutait, il était pété de thune, avait le plus rapide vaisseau de toute la galaxie et avait un rencard.
-
Joli Zag', j'ai bien rigolé, le coup de l'ancêtre, les merles de l'espace touça, bien frappadingue et bien marrant ! Et les dernières lignes avec le grand Robert II, trop drôle.
-
barnacle, en effet, c'est très bien joué, la chute est belle, il y a de chouettes images et puis quelle idée originale, de se focliser sur la mouche comme ça ^^
Rémi, la chute marche super bien, t'as eu de belles idées en si peu de temps, on sent bien qu'il peut y avoir un truc bien dense derrière, c'est bien développé en très peu de mots :)
-
Rémi, la nécessité de caser certains mots casse un peu le truc (cuit-vapeur, maquettiste surtout), mais le récit d'espionnage express (probablement le prologue dans un récit d'espionnage en fait) est chouette.
Zag, ouais, c'est bien barré. Pas tout à fait compris le coup du maquettiste pour être honnête, mais c'est tout.
-
Fallait qu'il soit maquettiste, parce que c'est la première utilisation du mot à laquelle j'ai pensée :noange: Du coup il n'y a pas grand chose à comprendre, j'ai juste essayé de vaguement réutiliser cet élément après mais c'est tout ^^
-
José longea la ruelle, le cœur battant douloureusement dans la poitrine. Le soleil s’était retiré depuis plusieurs heures, mais la nuit peinait malgré tout à couvrir la chaleur qui battait à Madrid en ce mois d’août. Le jeune homme avançait avec peine, accablé tant par l’air torride que par la peur qui lui vrillait les entrailles. Il tourna à droite et vit un point lumineux se détacher de l’obscurité. En fixant cette minuscule source de lumière, symbole à la fois de touts ses espoirs et de ses craintes les plus profondes, Juan ne put éviter un tremblement. Il continua néanmoins, se sachant désormais trop impliqué pour faire machine arrière. Le point brillant s’élargit et une porte se dessina peu à peu dans les ténèbres, d’où émanait le carré de lumière. Il était arrivé.
Un vigile gardait l’entrée. Juan s’efforça de respirer calmement en lui tendant son passe. Le papier, qui portait l’approbation de l’alcade, eut l’effet escompté. Le garde eut un hochement d’approbation et s’écarta en lui rendant son laissez-passer. Juan, en remettant son bien dans la poche de son jean, s’autorisa une dernière pensée avant de reprendre sa marche. Il se remémora brièvement le petit verger, dix ans plus tôt, où il avait pour la première fois croisé le regard d’Eva. Il revit la petite fille aux tresses rouges assise toute seule à l’ombre d’un pommier. Il se rappela le roucoulement d’un merle échoué sur une branche. Et par-dessus tout le sourire, honnête, limpide, véritable éclat de lumière qui l’avait brisé en morceaux. Il s’était avancé, rouge de confusion devant tant de pureté innocente. Il s’était avancé puis avait senti une étreinte de fer broyer son bras gauche. En se retournant, il avait dû faire face au regard consterné de sa mère. Sa bouche serrée, fermée comme une prison, lui envoyaient mille reproches silencieuses. Elle l’avait tiré d’un geste ferme, presque violent, et José avait suivi avec tristesse et toute la douleur d’un enfant dont le bonheur se changeait, sans qu’il sut pourquoi, en faute impardonnable.
Ils étaient retournés aux cuisines et sa mère, toujours sans mot dire, l’avait forcé à enfiler sa serviette et l’avait placé face au cuit-vapeur. Ce brusque retour de sa condition, si cruel au petit garçon qu’il était alors, l’avait marqué à tout jamais. Tous ses rêves balbutiants, qu’il envisageait à peine il était encore vierge en émotions, s’étaient effondrés à ce rappel à l’ordre. Ce jour-là, sa joie était définitivement tombée aux oubliettes. Il comprit, et peut-être pour la première fois, la distance qui le séparait, lui le fruit d’une machine et d’une femelle, un moitié d’humanité greffée en préimplantatoire, de l’astre aux lèvres roses illuminé d’une vie dont il ne serait jamais qu’une ébauche.
Et ce soir, une décennie après, alors qu’il s’apprêtait à mettre en jeu cette parcelle d’existence qui le soutenait encore, le souvenir cuisant rejaillit en lui et en l’éclaboussant d’amertume. Il maudit le maquettiste qui s’était autorisé à jouer avec son corps. Voulut pleurer l’embryon d’autonomie qu’il lui avait implantée sans envisager les souffrances auxquelles il l’avait forgé. Pensa à rebrousser chemin pour aller mourir dans une poubelle.
Mais dans son corps semi-mécanique coula une rage incontrôlée et ses jambes indignées se murent d’elles-mêmes. Il entra dans l’arène, entendit à peine le héraut proférer le nom que l’apprenti dieu lui avait imposé. Non, il ne fuirait pas. Il ne mourrait pas. Bien au contraire, il ferait la seule chose qu’il lui était encore donnée de faire. Il allait se battre à mort pour gagner son humanité.
(J'ai niqué les 20 minutes ><)
-
Très riche ton histoire exta, y a du peaufinage à faire, quelques trucs un peu bancals (Juan ou José ?) mais l'idée est chouette et y a une belle ambiance.
On enchaîne avec 10 mots à nouveau ou juste 3 ? (je vote 3)
-
Wow extasy t'as détruit les 20 minutes, mais c'était pour la bonne cause ! Au début je m'étais dit que le côté semi humain popait un peu par hasard et puis il y a eu la fin ! Mais la fiiiin ! Quelle fin ! Ça ouvre tellement de possibilités, de pistes, on a tout un univers là, c'est génial !!! Bravo exta ! Vraiment !
EDIT : Va pour 10 pour ma part :mrgreen:
Ben.G 22:12:14 Poste dans [jeu] Soirée Dico.
Mais autant attendre un peu Ben.G, non ?
-
Yup exta, tu cases la moitié des mots en quelques lignes et ça marche parce que t'as réussi à créer toute une agitation du coeur autour d'eux (juste dommage pour le temps ^^).
Pour la manche suivante :
271
(et 172 si on en fait 10 de nouveau, c'est comme vous le sentez)
-
Pteh, vous m'impressionnez sur ce coup. Non seulement vous avez tenu avec la limite de temps mais en plus aucun de vous n'est tombé dans la facilité contrairement à moi (le verger, la fille, tsss).
barnacle, les réactions du narrateur sonnent archi naturelles et cette dernière phrase, la classe !
Rémi, un sens du détail impressionnant quand même, surtout en le mêlant à l'action dans un rythme sûr. Et la dernière phrase aussi, amenée avec beaucoup d'adresse.
Zag', gros délire ! Les merles spatiaux :D
T'as vachement assuré, drôle de bout en bout (vive Gérard o////////). La fin est également top, les répétitions avant juste trop marrantes !
Z'avez assuré !
903
et 785 si on fait une manche longue.
-
Non non je vous ai dit m'attendez pas, je fais un truc long du coup >< J'vous lis après
-
hem... t'es pas le seul :mrgreen:
-
Y'en à d'autres qui écrivent encore ?
Non mais là un truc vraiment long, j'prends même une pause -ptet ca fait un heure :o-
Bonne chance pour la prochaine en tout cas !
-
Mais du coup 10 ou 3 mots ?
355 (et 444 si 10 mots)
-
Si on fait une manche longue, vaut mieux pas trop tarder en tout cas.
-
Ouaip
Rémi ?
-
Comme vous voulez. (Si on fait une longue je vais être à l'heure cette fois)
Mais ça sera ptet quand même un peu long ? J'sais pas, je m'abstiens lâchement de voter :mrgreen:
-
j'ajoute 39 93 578 587 127 10, combinaisons de vos nombres :)
croate
célestin (religieux - ermite - XIIème siècle)
roulotte
planche
anabolisme
baladodiffusion
langoustine
libéralement
bord
accoucher
C'est parti ><
(désolé Zag !)
-
Il me "régalait" de ses aventures, sa main toujours plus haut sur mon bras - il lui fallait se pencher par-dessus le table du restaurant pour ça, son ventre (pas si gros) écrasé sur le bord de la nappe, sa chemise déjà tâchée. Je me tenais droit de mon côté, pas encore décidé ; j'avais remonté mes bras de chemise après le deuxième verre de vin, pour être plus à l'aise, et ses doigts glissaient maintenant sous la manche.
"Tu sais que le mot cravate vient de "croate" ? Parce que ça vient de Croatie ?" lâcha-t-il tout d'un coup, m'offrant cette anecdote précieuse pour la troisième fois de la soirée, et en profitant pour laisser mon bras et attraper ma cravate. Il la contempla un temps comme la plus grande des curiosités et je contemplais la soirée passée : les sourires, la bonne entente, quelque chose d'une curiosité mutuelle ; les anecdotes, d'abord cohérentes, sur ses années en Pologne, de la beauté paisible des abbayes célestines aux déboires en roulotte ; le plat de langoustine arrivé sur la table (maintenant sur sa chemise), et ce point où, l'entrée passée, lui déjà saoûl, je ne savais plus.
Je laissais faire. Je le laissais parler, balbutier, accoucher avec plus ou moins de cohérence de ce qu'il pensait encore être du charme. J'étais encore charmé par le début du repas, pour être honnête. Si on ne faisait de ses élucubrations qu'un fond sonore, un podcast tuant le silence sans se faire entendre... Alors, oui, en baladodiffusion, il y avait matière à hésitation.
Il restait un fond de bouteille de vin - il ne s'était pas resservi après le quatrième verre. C'était peut-être ça qui, secrètement, me déplaisait - l'anabolisme faible, le mauvais compagnon de boisson qui ne pouvait être qu'un mauvais compagnon de lit, arrivant à point bien trop tôt ? Peut-être.
Je le laissais faire et mon sourire restait ouvert, malgré mes hésitations, malgré la part de moi qui voyait encore tout le restau autour de nous, nous voyant, du cuisinier sur la planche à grill au couple âgé de la table à côté ; du regard amusé de l'un aux marmonnements indignés des autres.
Puis il - lui - eut un coup de génie ; il attrapa la bouteille et me versa le dernier verre, que je portais à mes lèvres. Très bien, et tant pis, me dis-je. Je fis signe au serveur d'apporter une deuxième bouteille, bien décidé à boire libéralement ; bien décidé, au moins, à aller jusqu'à admirer chemises et cravates (le mot vient de croate, tu sais) avec la même candeur que lui. Et après ? Je ne savais pas. Je laissais faire.
-
croate célestin (religieux - ermite - XIIème siècle)
langoustine roulotte planche
anabolisme baladodiffusion libéralement bord accoucher
_ Ah, te voilà, vilain ! Détesté célestin,
Tu pensais comme moi batailler des croates,
Mais la guerre est folie : sous tes armes les blattes
Forment l'armée salie puant le vieux crottin.
_ Je ne te permets pas, langoustine avariée !
Regarde ta roulotte aux planches dégueulasses,
Pire que crustacé ton odeur de criée
Ta mère a accouché du génie de la crasse.
_ Anabolisme infect !
_ Bouffeur de rats, d'insectes !
_ Rameur de mauvais bord !
_ Bouche d'égout de mort !
_ L'odeur qui se répand parfume ton sillage !
Vous empestez le fiel, trop libéralement
Vos arômes portés par le vent sont orage
De grêles molécules écoeurant jusqu'au vent.
... Et c'est la fin de cette diffusion de la pièce "où sont les fragrances", petite merveille découverte en Avignon cette année et proposée en version olfactive. Retrouvez-nous sur la toile où vous pourrez emporter cette oeuvre rare pour une baladodiffusion, et achetez télérama pour y récupérer les échantillons d'effluves qui vous permettront de profiter pleinement de l'ambiance.
-
Célestin déboula de la roulotte, en sueur. Il s'inspecta rapidement le visage et courut chercher de l'aide. Le camp semblait vide, mais il savait où trouver son meilleur ami - qui se trouvait également être médecin. S'engouffrant dans la petite tente qui bordait le ruisseau, il se couvrit les yeux, spectateur de ce qu'il ne voulait pas le moins du monde voir. Un géant de croate s'affairait sur une minuscule jeune femme. C'était Germain.
- Bordel, c'est pas le moment ! J'ai besoin de toi !
Célestin sortit de l'habitation de fortune et attendit son ami, les joues en feu et le pied frappant frénétiquement le sol. Celui-ci apparu enfin, après de longues secondes qui parurent des heures à Célestin.
- Alors quoi ? Ça y est enfin ? Me refait pas le coup de la dernière fois, j'étais sacrément bien là.
- Oui, ça y est. Emma a déjà perdu les eaux, faux qu'on se dépêche.
- Bon, bon.
Les deux hommes arrivèrent en quelques secondes à la roulote et s'y engouffrèrent, aussitôt pris par l'atmosphère étouffante qui y régnait. Allongée sur une simple planche, la femme de Célestin les regardait tous les deux, les yeux écarquillés de douleur.
- Je...
Elle commença à parler mais fut aussitôt prise d'une contraction et serra les dents avant d'avoir pu dire ne serait-ce qu'un second mot. Analysant la situation, Germain s'affaira aussitôt à côté de la future mère, sortant tout ce dont il avait besoin de sa sacoche.
- Je ne vous cache pas que je fais rarement accoucher les femmes dans une roulote.
- Arrête avec tes sarcasmes et dis-moi que tout va bien.
- Tout va bien. Pas d'anabolisme ou de catabolisme anormal, les contractions sont régulières, tout va bien, Célestin, calme toi, et laisse moi faire.
Celui-ci eut un soupir de soulagement. Germain sortit un curieux engin de son sac et le plaça sur les oreilles de sa patiente.
- Qu'est-ce que tu... eut-elle à peine le temps de souffler, aussitôt prise par une contraction.
- Ça va te détendre, c'est juste un peu de baladodiffusion.
Emma esquissa libéralement un sourire et ferma les yeux, aussitôt bercée par la musique envoûtante.
Vérifiant qu'elle ne l'entendait plus, Germain se pencha au dessus d'Emma et souffla à Germain :
- Ça risque de l'endormir dans quelques secondes, mais tout se passera mieux ainsi.
Celui-ci acquiesça simplement et regarda amoureusement sa femme. Enfin, ils allaient l'avoir, cet enfant tant désiré.
Emma ouvrit alors subitement les yeux et poussa un long cris. Dans un ultime spasme, son visage se tordit et elle s'écroula contre la planche, toujours éveillée.
Les deux têtes de Célestin s'entrechoquèrent avec ravissement lorsque celle de son fils sortit de sa mère. La peau couverte d'écaille, semblable à celle d'une langoustine, scintillait sous le faible éclairage de la roulotte.
-
mmmmh pas top
C’était un homme des plus ordinaires. Pas de trait singulier, un visage jugé banal, des habitudes dans la norme. La parfaite union d’un corps et d’un esprit communs. Croate immigré en France à l’âge de cinq ans, il avait grandi entouré de mouvements, son géniteur se retrouvant souvent muté d’un bout à l’autre du pays, parfois deux ou trois fois en moins d’un an. Ayant suivi une éducation basique, abandonné par celle qui l’avait accouché, délaissé par son père au quotidien, il n’avait jamais pu ni voulu briller d’une quelconque façon. Son cœur ne semblait jamais battre qu’au minimum autorisé, il avait un anabolisme déconcertant qui ne paraissait lui fournir rien d’autre qu’une peau pale afin qu’il puisse s’effacer dans la masse sans faire de vagues.
Ses aspirations, à l’image de son corps osseux, étaient dépourvues de substance, défraîchies. Il aurait vécu dans une roulotte au lieu de la riche demeure léguée par son père que sa vie n’aurait pas frémi d’un poil. Il n’avait pas de grand combat à mener, aucune valeur fougueuse à défendre, rien ni personne. Il se tenait perpétuellement au bord d’un gouffre de vacuité qu’il surplombait avec indifférence. Il profitait libéralement du droit à la vacuité qu’il s’était crée – qui l’avait vu naître. Sa routine était la planche salutaire sur laquelle il voguait, nullement concerné par les vagues de désir qui agitaient le reste du monde. Il errait avec certitude, s’autorisant à de rares moments le frêle plaisir d’un air de musique classique au creux de ses oreilles, baladodiffusion consentie lors de journées trop longues.
Il voyagea beaucoup, sans but, sans laisser de trace, vivant continuellement autre part, en célestin de son propre corps. Lorsqu’il mourut, il n’eut pas de pensée particulière. Il avait dîné dans un restaurant en bord de mer plus tôt, et dans son dernier souffle il ébaucha le presque souhait ridicule de renaître langoustine.
-
(je suis désolééée finalement ça n'aura pas été possible de passer pour moi ce soir, mais je salue votre inspiration et vos textes très chouette ! )
-
@barnacle : texte bien drôle, encore une fois tu utilise très bien les mots, on les sent à peine passer ^^
@Rémi : Ça fait un peu astuce pour caser tous les mots sans trop de contexte, mais c'est contrebalancé par la chouette idée de la fin et par les rimes.
@extasy : Le texte est assez simple, mais la fin me plaît bien, un peu de folie dans l'ordinaire, avec une impression de pas y toucher que j'aime beaucoup, ça marche très bien ;)
-
Très sympa compte tenu de la double contrainte Rémi, ça démarre un peu difficilement puis les 10 mots et l'alexandrin semblent ne plus être des contraintes, tu peux même t'offrir une strophe entière d'insultes sans avoir à y caser un des mots ^^ (edit : il y a anabolisme et bord en fait, je suppose que tu les avais bien cachés)
Zag, j'ai envie de dire : dommage pour la chute (elle semble forcée et j'ai l'impression qu'elle vient de nulle part), parce que tout ce qui précède est très solide. (edit : à la réflexion, elle ne vient pas de nulle part puisqu'il y a les roulottes etc, je suppose que je suis trop fatigué pour avoir fait le rapprochement pleinement et tout de suite)
exta, ça marche parce que tu sais le faire marcher, mais il y manque un ptit quelque chose je dirais. Les touches particulières viennent surtout des mots de la contrainte, et c'est peut-être ça.
-
Bon voilà ce que j'ai fais en 1h 30, je me sens totalement hors sujet par rapport à la soirée dico mais faut croire que j'avais envie de prendre mon temps, j'ai pas tout tout relu donc il doit y avoir de horreurs, désolé...
Julietta, Pascalo et Romanini dinaient, comme à leur habitude, sur les coups de onze heures du soir. A moins le quart, Pascalo mettait la table en prenant les couverts que Julietta venait tout juste de finir d'essuyer. Juste le temps de profiter d'un petit verre de rosé glace, installés sur la terrasse assez exigue pour permettre à trois personnes de s'y attabler, tous côte à côté mangeant en tête à tête avec les rues passantes, les merles nocturnes, les voitures insomniaques et surtout, ce clocher de cathédrale qui annoncait -enfin- le moment impatient où Romanini apporte son fameux poulet braisé.
Aujourd'hui, ils ont sorti les rallonges et des fils rampent dans toute la maison jusqu'à la petite terrasse et Julietta ne cesse de repéter de faire attention où vous mettez vos pieds, bon sang. Aujourd'hui, Romanini le cuistot en chef de la coloc innove : ses parents lui ont offert un cuit-vapeur pour son anniversaire -trois mois auparavant-, et enfin ce week end il avait pensé à le ramener parce que ca prenait trop de place et que papa voulait faire du ménage dans le garage.
Pascalo avait acheté un petit rosé pas piqué des hannetons pour changer du sepage de d'habitude, et Julietta elle, avait les larmes aux yeux en demandant qu'on lui passe le sel parce que qu'est ce que c'est fade les légumes vapeur, mais ça, les bourgeons de larmes, ses amis ne pouvaient pas le voir car c'est la rue qui mange en face d'eux et la rue, elle s'en fiche des bourgeois qui ont l'assiette pleine.
Julietta, elle mange tout à gauche de la table, Romanini est bien entendu au milieu et la déduction a bien voulu placer Pascalo.
Lui, il se dit que tant qu'il prendra du bon rosé, on ne lui repprochera pas trop de passer que très rapidement la serpillère.
Romanini lui, il se mange activement les peaux mortes de ses lèvres sèches, il en mange presque plus que de légumes vapeur, il faut dire qu'il n'a pas très faim.
Julietta elle, elle dit des banalités pour faire la discussion mais moins que d'habitude : elle se sent bête de demander le sel parce que c'est nul de leur demander autant de choses, parce qu'elle voudrait les remercier à genoux pour toute leur gentillesse, parce qu'elle a jamais eu vraiment d'amis et que tout ce qu'elle arrive à dire, c'est leur demander le sel.
Ils ne se parlent pas.
Le ronron du cuit vapeur rythme les coups de fourchettes sur les assiettes en céramique. Il reste moitié de plats encore.
Julietta, elle se calme, elle y arrivera bien un jour, et puis il la trouveraient idiote à pleurer comme ça, et puis si elle leur dit, il faut que ce soit pour une occasion qui sorte de l'ordinaire, à leur image, pas juste bêtement comme ça parce que le ciel couchant l'a émue.
Romanini se force à manger, mais ca coince dans la gorge. Pascalo lui a jeté un petit regard, sans rien dire, mais il le connait le Pascalo, il à l'oeil, il saurait que quelque chose cloche si il n'arrivait pas à finir son assiette. Comment, mais comment se sortir de cette situation ? Comment avait-il pu cacher tout cela aux oubliettes pendant tout ce temps ? Et pourquoi fallait-il que ca ressurgisse aujourd'hui ? Et cette nourriture de condamné n'a décidément pas de goût...
Pascalo il se demande, comme la coloc va bientôt toucher à sa fin -oui elle n'en parle pas Julietta, mais dans 4 mois elle va partir- comment il va faire pour s'en sortir. Il faut se l'avouer... L'autonomie et lui ca fait... Et bien ca ne fait rien du tout justement et c'est bien ça le problème... Tiens, il à l'air de caler le Romanini, pour une fois il y aura peut être des restes à récupérer héhé...
Et non, aucun reste, Romanini a réussi à finir tant bien que mal. Alors il se lève, la tête basse parce qu'il pense trop, et puis les deux autres empile les assiettes, non sans soupirer de satisfaction, et Romanini porte sa serviette à sa bouche pour s'en essuyer les coins.
*Tonnerre de trompettes*
La serviette vole de la main de Romanini, elle va échouer sur le trottoir six étages en contrebas.
La porte des toilettes claque avec fracas.
Le coeur de Romanini s'emballe, un petit vaisseau dans son oeil explose, son cerveau panique. Pascalo et Julietta reste coit.
Un homme avec une longue robe noire sort des toilettes, la mine un peu renfrognée, celle du juste qui fait son métier contre vent et marée, même s'il doit porter toute la journée une fraise à flonflons qui gratte la gorge -et qu'il le fait, aux dires de sa femme, d'ailleurs fort bien-. Si les trois colocataires n'étaient pas sous le choc, ils auraient pu voir que le trompettiste était caché sous la commode, habillé d'une combinaison moulante noire pour mieux se camoufler.
Le héraut annonça alors :
"Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir l'Alcade de la cour supreme du graphisme de notre ville de Zapatillas Leflo, j'ai nommé le sieur Richie Folistututu" ... "Trompettes bon sang !"
Alors sur un joli solo de trompette -parce qu'il en avait parlé avant avec l'héraut et il s'est trouvé que c'était un homme avec des goûts musicaux forts distingués, et qu'il avait accepté que le trompettiste joue une petite compo maison- deux ninjas en combinaison moulantes noires et armés de sarbacanes surgirent de l'étage du dessus, pour se percher en equilibristes -la position de la cigogne, septième pose, page 346 de L'art du kung-fu pour les nuls- sur la balustrade de la petite terrasse. Julietta avait crié, Pascalo en avait lâché les assiettes qui ont éclaté à ses pieds -même qu'un petit bout s'est planté dans son gros orteil-.
Le héraut à sourit un peu en coin, content que la mise en scène ait aussi bien marché. Ils l'avaient maintes fois répétées, et même si ce solo de trompettes était une injure à toute l'histoire de sa si fière institution, il avait l'avantage d'être assez long pour mettre en place un peu de spectacle. D'ailleurs, c'était à lui : il éteigna la lumière.
La porte du placard du salon explosa littéralement et les débris traversèrent la pièce, fziou, pour se fracasser dans le couloir dix mètres plus loin. Un peu de fumée sporadique jailli du placard lorsqu'enfin, lentement, un pied botté de cuir noir daigna se présenter hors du placard. Le trompettiste alluma un ensemble de lampes torches colorées pour parfaire au charme de la scène.
Dans un grand manteau rouge -si grand que l'homme a beau marcher dans la pièce, sa traine continue à dégueuler du placard...-, Richie Folistututu, un homme dans la force de l'âge aux rouflaquette grises et aux traits carrés, le menton relevé par toute la stature et la fierté qu'impose son état, il s'adressa ainsi aux trois colocataires -avec une voix étonnament aigue- :
"Ahhh, j'ai eu peur un moment je vous entendu aller vers le placard -je crois que c'est vous Julietta- avec la volonté de prendre des napperons : qui prends des napperons pour un petit repas de milieu de semaine ? Vous avez failli mettre en l'air toute notre couverture ce qui aurait été fort dommageable : je ne sais pas si vous vous rendez compte que l'on attends là depuis plus de trois heures ! Enfin ce n'est pas important -oh très joli ce bibelot, un souvenir de vacances? Pascalo je suppose, oui oui c'est bien votre style, en tout cas j'aime beaucoup l'harmoni de cet assemblement de verre coloré, très art nouveau, oui oui j'aime beaucoup-. J'en ai profité pour faire un peu de rangement dans le placard, du coup, un peu d'organisation que diable ! Ah ces jeunes, ca mélange en vrac ..."
Romanini n'écoute pas vraiment car il sait le pourquoi du comment, et qu'il a très envie de fuir. Derrière lui la seule issue est bloquée par deux ninjas qui encadrent ses amis à la bouche à demi ouvert et aux yeux grands ouverts, mais de toute façon la seule issue est une fausse solution, un long vol plané suivi d'une mort assez bête et sale.
"Enfin. Romanini, vous êtes en état d'arrestation pour manquement à la charte des maquettistes et faute grave de graphisme hideux. Vous serez condamné à une interdiction de stylo en cellule pour une durée à déterminer lors de votre procès, ainsi qu'à la confection préimplantatoire étape par étape d'une puce biométrique qui vous sera implantée pour vous remettre en tête les bonnes manières. Trois ans de cavale, mais on vous a enfin trouvé !
- Mais qu'est ce que vous racontez ?! Romanini est notre ami, il n'aurait jamais fait ça !
- Si vous aviez goûté à son poulet braisé vous sauriez qu'il a un goût exquis dans le mariage des choses !"
Ils sont gentils, même qu'ils se débattent et s'approchent l'air énervé de Richie pour permettre à leur ami de fuir. Deux fléchettes fusent dans un bruit simultané, fwoush. Julietta et Pascalo tombent au sol.
"-Ne vous inquietez pas, ce sont juste des flechettes anesthésiantes, ils se reveilleront bientôt. Vous avez quelque chose à dire pour votre défense?
-Je pensais bien que vous finiriez par me retrouver. Il est vrai que j'avais complètement oublié cette histoire, ce week end je suis retombé, en fouillant dans le grenier de mes parents, sur cette maquette... J'ai eu peur, j'ai eu honte de ce que j'ai fais... Ces couleurs n'allaient pas du tout ensemble, j'ai utilisé la... La comic sans ms... J'accepte totalement mon chatiment..."
Et puis d'un coup, les deux colocataires au sol se relève d'un bond et deblatèrent à toute vitesse.
"Romanini est mon ami un des seuls amis que je n'ai jamais eu tout le monde m'a toujours rejeté parce que je porte des chaussures fluos et ca je sais que personne n'accepte les chaussures fluos mais moi j'aime bien et Pascalo et Romanini ne m'ont jamais jugés pour ça ils m'ont tellement apporté et même si un jour j'ai couché avec Pascalo dans le lit de Romanini alors qu'il était parti nous acheter du fromage rappé parce qu'il n'y en avait pu et qu'on adore çaje rcois que je t'ai toujours aimé Romanini je m'en suis toujours vraiment voulu pour ça en plus c'était vraiment nul il m'a fait mal aux seins cet idiot de Pascalo car oui tu es un peu idiot mais c'est aussi ce qui fait que tu es si touchant"
Et exactement en même temps:
"Vous savez je vous dis que je vais au travail mais en fait c'est faux je vis sur les restes de rentes de mes parents qui sont super riches c'est pour ça que je n'en parle jamais parce que je sais que vous vous galérez tout le temps et que vous vous êtes faits par vous même alors que moi je passe mes journées entières au pmu du coin à parier sur des canassons je sais rien faire de moi même si vous voulez tout savoir c'est terrible et j'ai si peur que notre colocation se finisse car je ne sais pas comment je vais faire je ne sais pas comment je vais finir mes parents avaient raison je ne suis qu'un débauché qui ne mérite que de finir seul et c'est ce qui va arriver avec vous je suis bien j'aimerai que ca dure pour la vie mais vous vous êtes du genre à avancer à construire et ça je n'y arrive pas je vous maudits autant que je vous admire comment vous pouvez être aussi gentils avec moi"
"Bon sang qu'est ce qui se passe ?! Qu'est ce que vous avez foutu?
-Chef euh...
-Merdeeeee !
-Ah vous avez confondu les anesthésiants avec les sérums de vérité, mais quelle bande d'idiots c'est pas possible
- FERMEZ LAAAAAAA!"
Romanini a crié un bon coup, ça lui a fait un bien fou et tous le monde s'est tu.
"Fermez là bon sang. J'en peut plus de vos mievreries, je vois bien, tous les jours, que vous êtes incapables de vivre sans moi : la vérité c'est que je ne peux pus vous supporter. Ca fait des mois que je prends sur moi pour tout bien faire et être un colocataire gentil, avenant, prévenant, un confident même, mais j'en peut plus de tout ces non-dits. Regardez comme vous êtes pathétique, il vous fallait un sérum de vérité pour me dire tout ça? Mais je le savais déjà ! Comme si ca crevait pas les yeux, comme si tes petits yeux en mal d'amour à chaque fois que je fais un aller-retour dans la pièce ne t'avais pas déjà trahit Julietta, comme si je ne t'avais jamais vu accoudé à ce comptoir et que tu ne puais pas l'alcool tous les soirs Pascalo. Je voulais simplement être tranquille, faire mes petites affaires tranquille, monter mes projets tranquille pour pouvoir me barrer dès que possible de cette coloc minable. La vérité ? C'est que c'est moi le minable, c'est moi qui ici veut faire des choses mais foire tout, qui se cache derrière deux trois pirouettes pour éviter à assumer le fait que je ne suis qu'un minable indigne de ses prétentions. Maintenant je veux juste être seul, qu'on en finisse. Maintenant s'il vous plait, allez vous faire foutre et ne me parlez plus jamais. Maintenant s'il vous plait, amener moi au poste pour que j'assume enfin mes conneries..."
Alors le héraut s'exécute et passe les menottes à Romanini. Le trompettiste renifle bruyamment et c'est le seul bruit que l'on entend dans ce terrible calme après la tempête. Les regards n'osent pas se croiser. Les deux colocataires tétanisé par le choc continuent à marmonner leurs terribles vérités, pour eux même, car plus rien n'est cohérent et que le coeur n'y est plus, et Pascalo s'accroche encore à un bout d'assiette cassée en la serrant si fort que le sang ne passe plus dans ses doigts tout blanc. Ils se contentent de d'observer, étrangers hagards, toute la troupe partir en procession rangée. Le trompettiste, les deux ninjas, le héraut, Richie Folistututu posant une lourde main velue sur l'épaule de Romanini qui ouvre la marche, les mains dans le dos, tournant soigneusement la tête pour que ses amis ne voient pas les larmes qui perlent déjà sur ses joues.
"Vous savez, on a fait vos poubelles aussi : il était très bon votre poulet braisé."
-
barnacle, c'est encore solide cette soirée vécue de l'intérieur qui finit en abandon. Pitoyable et touchant, tellement réaliste avec des touches de pensée de la narratrice bien grinçantes.
Zag' et la chute sortie de nulle part :D ! Très surprenant. Sinon, tout ce qui précède est plutôt bien chouette, bien vivant, la tension est palpable.
exta, tu as exploré là un registre que je ne te connaissais pas. J'ai beaucoup aimé, ce détachement et cette chute ridicule. La répét de "vacuité" sonne mal mais y a de belles choses.
-
Bah dis-donc, épuisante cette méga soirée dico :o
barnacle, comme souvent les mots sont vachement bien insérés ; mais là avec 10 au lieu de 3 ça m'impressionne grave. La scène est très bien retranscrite, c'est solide comme texte.
Rémi, comme pour barnacle je suis sur le cul ; risquer un poème dans ces conditions c'est assez dingue. La chute, enfin la partie en prose, est surprenante ; elle suggère plus de choses qu'elle n'en révèle, c'est ce que je trouve le plus chouette, bien ouej.
Zag', bien rythmé tout le long ; j'aime bien la montée progressive de ce qui ressemble à des incohérences, pour arriver à la chute qui résout le tout. La description de l'extraterrestre est peut-être un poil trop convenue, ou plutôt me laisse l'impression d'avoir été rédigée d'une manière un peu aléatoire, mais ça passe tout de même bien. Cool, texte bien contrôlé.
Ben désolé je ne peux pas te lire tout de suite, je reviendrai sur ton texte demain :-[
Content en tout cas que tu aies posté, c'était la meilleure chose à faire !
Pteeeeeeh c'était pas de la tarte cette soirée ><
Mais bien cool en tout cas, on devrait remettre ça à l'occasion :mrgreen:
Merci à vous tous o/
(dommage que t'aies pas pu passer milla :(
la semaine prochaine ! ^^)
-
Ben, c'est une belle balade que tu nous as offert là. Le délire est sévère, parce qu'assez subtil (à part les ninja :mrgreen:), on le voit pas venir.
Le trompettiste, les deux ninjas, le héraut, Richie Folistututu posant une lourde main velue sur l'épaule de Romanini qui ouvre la marche, les mains dans le dos, tournant soigneusement la tête pour que ses amis ne voient pas les larmes qui perlent déjà sur ses joues.
"Vous savez, on a fait vos poubelles aussi : il était très bon votre poulet braisé."
j'adore cette fin :D
ça résume bien ce texte accouché de bien belle façon. Y aurait des retouches à faire, mais ça a un côté "écriture automatique" assez plaisant. Pour être encore mieux, je pense qu'un narrateur immergé dans l'histoire ça l'aurait vachement bien fait.
Merci pour le délire !
Belle soirée anniversaire donc ! Je souffle mes bougies, à bientôt, bonne nuit.
-
Pouah, en tout cas je vous admire carrément, réussir à pondre des textes aussi chouettes à temps avec cette contrainte, chapeau les gars :D
Bon c'est ptet parce que c'est une première fois, mais ca se sent plus bancal que sur les trois mots de d'hab ^^ Mais je suis d'avis qu'on retente ça à l'occasion ! Ou qu'on se fasse du 5 mots ou qu'on s'impose des thèmes, je sais pas ^^
Rémi et barnacle sur la première série y'a de la transmision de pensée sur la sueur et les téléphones :mrgreen: Très bons...
Zag j'ai adoré ce petit délire, du space opéra trash avec des noms franchouillards, y'a de l'idée ! (il mange des couleurs aussi?)
Et exta, j'ai beaucoup aimé aussi, c'est très riche et ca se concentre sur le principal, du coup tout le background non dit devient très enigmatique et interessant
Sur la deuxième
Pouah génial barnacle :o
Pareil rémi, ce bon délire si parfaitement maitrisé :D
J'ai pas tout pigé par contre zag sur celui là :mrgreen:
Tu dis bof, mais c'est un chouette exercice de présentation de personnage ^^
:mafio:
Ben désolé je ne peux pas te lire tout de suite, je reviendrai sur ton texte demain :-[
Content en tout cas que tu aies posté, c'était la meilleure chose à faire !
tkt ;D
@Rémi, ouaip j'ai craqué sur les ninjas :mrgreen:
Tu veux dire un narrateur qui aurait eu un rôle dans l'histoire ? Ou juste un narrateur dans l'histoire en tant que narrateur ?
Merci à toi :)
Bon, même si je suis passé à côté (mais ca m'a fait du bieeen), belle soirée anniversaire en effet :glou:
-
Mais je suis d'avis qu'on retente ça à l'occasion ! Ou qu'on se fasse du 5 mots ou qu'on s'impose des thèmes, je sais pas ^^
Oui !!!
@Rémi, ouaip j'ai craqué sur les ninjas :mrgreen:
Tu veux dire un narrateur qui aurait eu un rôle dans l'histoire ? Ou juste un narrateur dans l'histoire en tant que narrateur ?
Merci à toi :)
Oui, si Romanini était le narrateur par exemple, ça le ferait encore plus : plus immersif je pense. Mais l'exercice d'écriture que tu as fait là est chouette.
Encore une soirée très enrichissante en tout cas, merci les copains !
-
Oui, si Romanini était le narrateur par exemple, ça le ferait encore plus : plus immersif je pense. Mais l'exercice d'écriture que tu as fait là est chouette.
Ouaip mais j'aurai perdu le côté omniscient de savoir ce que pensent les autres persos :\? Après j'aurai toujours pu planquer un narrateur omniscient dans un pot de fleur et lui donner un rôle :mrgreen:
Enfin ca m'a fait du bien ^^
-
ya tjs un soundcloud tout chaud pour des lectures audios des textes des soirées dico ;)
ceux d'hier pourraient être cool !
-
Et ce soir, avons nous des dicoteurs motivés ?
-
Yep, mais je serai un petit peu en retard, j'ai genre 30 min pour me poser à un endroit calme
-
J'vais p'têt essayer, mais je ne promets rien.
-
En fait plus probablement 40 minutes avant que j'arrive, donc je vous rejoins à la seconde manche.
Ho ben gage, ça faisait longtemps qu'on ne t'avait plus vu en soirée dico :) !
-
yep, j'essaye de passer !
-
Cool que vous soyez-là gage et Milla :).
J'attends vos nombres entre 1 et 1089 (exta si tu peux balancer un nombre pour la première manche ;) ).
-
J'en suis !
472
-
523
-
Wééé, Zag avec nous :) ! (le retour de Gérard Lambert peut-être ;))
J'ajoute 523+472=995
gone : enfant des rues
implantable
tchatcher
-
De la colline de Fourvière à la Part-Dieu, de la place Bellecourt à la presque'île, tout le monde connait Marco. Chaque gone de Lyon a déjà entendu son nom au moins une fois, et nombre d'entre eux ont pu admirer ses graffs surréalistes et poétiques.
Marco c'est aussi le roi de la palabre, il sait tchatcher comme pas deux, et peut t'improviser des discours cent fois meilleurs que ceux de Djamel, tout en agitant ses bombes où hoquètent les billes, et transformant un vieux mur crasseux en perspective hallucinée.
Marco il est rasta et punk, il est poète et anarchiste. Marco c'est un artiste, un vrai.
Marco c'est le petit ami de ma fille, il a dix-sept ans, et là il faut que je lui explique que je vais lui installer une chambre implantable pour sa chimiothérapie...
-
Voilà que les cieux se chargent de plomb et qu'apparaît sur l'asphalte une lueur pétrole. Une bourrasque annonce la colère des éléments, un tourbillon de poussière aveugle le gamin sous le porche. Trop tard pour trouver un abri sérieux, l'air chargé de haine est une menace sérieuse. De son sac de toile déchiré, le gone extrait une loque qu'il enturbanne autour de sa tête, puis il se recroqueville dans l'angle de briques lacérées par les tempêtes répétées.
Where have you gone ?
Un cri humain transperce la rue, vite avalé par les hurlements du vent. La ville est fermée, les rares maisons intactes ne s'ouvriront pas avant la prochaine lune, les tempêtes chimiques ont leurs cycles. Heureusement pour lui, le gone a tout de même suffisamment d'eau pour les jours à venir, sa poche de polypropylène gonflée contre son ventre fera aussi rempart. Premier éclair.
Where have you been ?
Le ciel pourpre crache des flots sanguins. Plus rien n'est implantable ici bas. Ses derniers mots partagés la semaine dernière, sa dernière rencontre avec un humain non transformé, il avait tchatché le peu d'anglais qu'il connaissait, partagé un peu de chaleur et oublié pour un instant.
Where have you gone ?
Les torrents de boue charrient les relents morbides de vie arrachées, le porche n'est pas assez haut.
-
Wééé, Zag avec nous :) ! (le retour de Gérard Lambert peut-être ;))
Ne me tente pas x)
Romain tapa du pied dans le caillou, qui roula directement dans le caniveau, puis dans la bouche d'égout. Il entendit la lourde porte claquer derrière lui, mais il ne se retourna pas : il s'en fichait. Et puis il n'aimait pas voir la grosse tête carrée de Jean-Jacques, le concierge. Ce qui l'importait vraiment à ce moment précis, c'est ce qu'il allait bien pouvoir faire de la journée. Et, accessoirement, ce qu'il allait bien pouvoir dire à Mme Susie. C'était la deuxième école, ce mois-ci. Et on était que le 12 janvier. Elle ne voulait pas comprendre ce qu'il était, un simple gone, qui n'aspirait qu'à courir pied nu dans la rue avec les autres, tchatchant et baratinant pour avoir de quoi manger le soir. Il n'était pas fait pour s'entendre dire pas M. Bousier que "La graine du savoir n'était pas implantable en lui" parce qu'il n'arrivait pas à résoudre un "simple problème d'algèbre." Qu'est-ce qu'il en avait à foutre de l'algèbre, lui ? S'il avait pu apprendre des choses intéressantes à l'école il aurait fait des efforts, mais 2h de cour avec M. Bousier, c'était trop, il n'avait pas pu résister à la tentation de renverser sa table et jeter sa fenêtre par la fenêtre. Pourquoi fallait-il toujours que les professeurs se concentrent sur ce maudit "algèbre" ? Il aurait bien voulu apprendre à écrire comme Hugo, lui. Mais pas l'Éducation Nationale, apparemment. "Gratuite, laïc et obligatoire pour tous". Foutaises. À quoi ça servait si elle était la même pour tout le monde. Il était pas fait pour résoudre des stupides problèmes de mathématique, lui.
Romain tapa dans un autre caillou et décida que ce soir il n'irait pas chez Mme Susie. Si c'était pour avoir à retourner dans une autre école dans la semaine...
-
c'est partiiii
gone : enfant des rues
implantable
tchatcher
J'étais en train de m’énerver contre ce poteau qui voulait pas se planter, contre le sol qui voulait pas s'ouvrir parce qu'il était trop sec, contre la pluie qu'avait pas voulu le détremper en oubliant de venir et contre le ciel qui avait bien dû refuser de loger les nuages puisqu'il y en avait pas, hein. C'est vrai que je jurais dur contre ce poteau implantable.
-- Hé, Papi, pourquoi tu gueules sur cette pancarte ? m'a demandé un gone qui passait par là. Elle va pas te répondre, tu sais.
Cette graine d'homme a filé sans demandé son reste, en rigolant bruyamment. Ils ont la tchatche les petits par ici. La débrouille, ça leur muscle le cerveau depuis tout jeune, sinon ils s'en sortent pas. Et pourtant, y a bien quelque chose qui les assomme à l'inverse, puisqu'ils se laissent faire. Pourquoi bon Dieu ils se laissent faire et qu'ils filent pas voir ailleurs s'ils peuvent mieux s'en sortir. Filer aussi vite que celui-ci vient de déguerpir ?
J'ai percé encore la terre à coup de masse sur la barra-mine. Ça clanguait dans ma tête ce bruit de métal qu'on maltraite. Puis j'ai essayé encore de planter le poteau et ça voulait pas tenir. Alors j'ai juré, juré. Ça j'en ai du vocabulaire ! Et j'étais bien content parce que je la détestais cette pancarte. Pourquoi je me retrouvais là, à al planter ? Pourquoi je m'enfuyais pas voir ailleurs si je pouvais trouver quelque chose de meilleur ?
Elle a fini par tenir, cette garce de pancarte. Et dessus on pouvait lire, " mardi 14 h, place du marché, vente d'enfants, bons travailleurs "
-
@gage : la fin arrive très bien après l'éloge, comme une masse, on est bien touché par elle, bien joué.
@Rémi : j'aime beaucoup cette idée que tu as développée et tout ce que tu créé autours comme images, ça rend très bien, le résultat est bien chouette.
@Milla : tu perpétue une longue tradition de maltraitance d'enfant du jeu du dico :huhu: Plus sérieusement, ça arrive à souhait et ça renverse bien le texte, on ne s'y attends pas, la chute est rude.
-
gage, j'aime bien ta mise en contexte très jolie, poétique jusqu'à la chute qui claque fort.
Zag, c'est chouette, belle plume aussi et les mots sont super bien casés
Milla, tu es ... >< Très chouette texte.
Edit : ah, la sale répétition de sérieux dans mon texte... :(
-
ahah, gage, c'est marrant de lire les noms de chez moi ^^ sinon pas mal ton texte, même si al fin arrive de façon un peu abrupte, manque un peu de lien avec tout ce qui précède peut-être :\?
rémi, double placement du gone :D joli rythme, ambiance bien peinte, pas très joyeux :mrgreen:
zag, j'ai bien aimé aussi :) tu places du fond intéressant dans du très court, c'est chouette :)
-
Ils dégustent, nos pauvres enfants ce soir !
@Rémi : toujours lèché côté ambiance, bien fini, glauque à souhait, mais ton loupiot est combattif.
@Zag : je le plains ton loupiot en échec scolaire, tout en colère et désarroi, il a raison de ne pas retourner chez madame Suzie..
@Milla : on se doute que la chute viendra du texte de la pancarte, mais on ne s'attend pas à celle-là du tout : pov'gamins décidément ! Bien joué.
-
ahah, gage, c'est marrant de lire les noms de chez moi ^^
Il faut dire qu'à ma connaissance, le gone est un gamin typiquement lyonnais. :huhu:
-
deuxième manche ? Vos numéros siouplé !
-
ouip, pardon aux gosses >< ><
je viens de me munir d'une bière et je dis 637 !
edit : tout à fait gage, c'est un mot lyonnais :)
-
733
-
73
-
Tss, aucun effort de recherche aléatoire, Zag' :huhu:
-
palmier
menton
assortir
Si vous passez un soir auprès des remparts de la médina, peut-être croiserez-vous ce personnage curieux à la peau rugueuse et au menton en galoche. Sous sa capuche, il psalmodie sans arrêt en tournant sur ses pieds des rondins qui finissent délicieusement sculptés. Les formes de révolution lui permettent des créations architecturales élancées et sa ville miniature se peuple de buildings, forêt pointue de cité imaginaire. Approchez-vous, à l'ombre du palmier vous entendrez sa voix, rocailleuse et douce, torrent sauvage charriant des épices. Reconnaissez-vous cette langue ? Plus près, venez, l'haleine est parfumée de coriandre.
-- Combien celui-là ? entendez-vous d'un jeune mec en tee shirt nike et casquette assortie.
Sous la djellaba, on entend monter un petit rire, chaud et sec. Pas de réponse évidemment.
-- Hé ! Je t'ai demandé, combien pour celui-là, répète le lourdingue et prenant en main une tour de la ville chimérique.
Pas de réponse, mais du doigt, le sculpteur dessine dans le sable. Approchez-vous, vous verrez son oeuvre. Dans la silice, un cercle barré d'un trait.
-- 20 dirhams, ça va ?
Cette fois, le sculpteur prend une poignée de sable dans la main et laisse les grains couler.
-- 25 ?
La main est vide, la capuche tombe et les yeux d'azur fixent le touriste. Dans sa main, la building tremble, s'échauffe et des flammes s'échappent des fenêtres. Le gars en short hurle et lâche l'objet qui reprend sa place, bien droit au milieu des gratte-ciel de bois. Vous avez bien fait de vous approcher, il est des personnages curieux aux abords de la médina.
-
Tss, aucun effort de recherche aléatoire, Zag' :huhu:
J'ai même pas copié sur le nombre de gage en plus ! J'ai pensé au nombre préféré de Sheldon Cooper, c'est tout :-[
-
palmier
menton
assortir
C'est pas si grave,
et même j'm'en fous
de ton tee-shirt kitschou
à palmiers délavés
ça m'empêche pas d't'aimer
C'est pas si grave,
et peu m'importe
ta démarche de cloporte
et ton double-menton
nous nous aimons
C'est pas si grave,
qu'est-ce ça peut faire
si t'as pas les critères
des revues à potiches
oui je m'en fiche
Et tant pis pour ce qu'on dit,
si on n'est pas assortis
ça fera parler les idiots
moi je sais voir le beau
-
Le mec était large. Très large. Un peu trop large, même. Pierre aurait bien couru devant ce gars gaulé comme un palmier, mais il y avait quelque chose d'important derrière lui.
Il aurait bien voulu faire une entrée fracassante, du style "Laisse-là partir où j'te câsse la gueule" mais cela n'aurait pas été assorti avec son air de gamin mal-assuré. Du coup, il était arrivé en minaudant, avançant lentement vers le gros rocher à forme humaine qui était décidément un peu trop large. Et lui était manifestement un peu trop proche à son goût, au vu de l'énorme mandale qu'il se prit dans le menton dès qu'il fut à portée de ses gros bras. Soit à un bon mètre.
Le gamin s'étala de tout son long dans l'impasse et s'essuya le visage, tout en essayant de comprendre ce que l'autre pouvait bien lui demander :
- Qu'est-ce que tu veux, morveux ?
Il se releva tant bien que mal, tentant de rassembler le peu de contenance qui lui restait. Il parla, mais se rendit compte que tout ce qu'il sortait de sa bouche n'était qu'une bouillis de mots sans grande intelligibilité :
- Jveu lmonte dmonsiur grard.
- Te fous pas de ma gueule, j'aime pas ça.
- Je mfous pdvot gule, msiur !
Nouvelle mandale.
- Bon, casses-toi, maintenant, je veux plus te voir passer devant c'te porte.
C'en était râpé pour la montre à gousset de monsieur Gérard...
-
Le carrelage est glissant, dangereusement glissant, en chaussettes ; je ne les avais pas enlevées et donc les porte toujours. Elle s'est endormie, dans la chambre, mais moi non. Le sexe n'a pas dissipé l'alcool et le repas, et je le sens qui me chauffe – la digestion transforme mon estomac en chaudière, et il y a aussi quelque chose d'une excitation nerveuse résiduelle.
Une incapacité à quitter la soirée – c'est ainsi que je le nomme tout en rejoignant la table basse du salon, boxer assorti aux chaussettes, pour attraper mon paquet de clopes ; et c'est ainsi que je me casse la gueule aussi, le menton sur le carrelage et le réveil oh si certain maintenant. Je suis pleinement réveillé tandis que mâchoire et crâne résonnent encore du choc, et j'espère qu'elle ne l'a pas été par le bruit.
Je n'aime pas me montrer nerveux, comme ça ; la tête pleine des répétitions de ce qui a été dit, ressenti et fait, comme sous le choc. J'ouvre la porte-fenêtre et m'installe, sur le balcon, près du petit palmier. Je suis couvert par l'ombre de la nuit, sinon pour l'éclat bref de mon briquet et le murmure rouge de la cigarette.
Je ressasse toujours, sans raison, la soirée heureuse. Tout était si présent, j'étais emporté, pris dans le moment – et mon cerveau le refuse, dans cet affreux contre-coup, le refuse, me le reproche. Tu n'as été qu'instinct et impulsions, impulse-t-il.
Je t'emmerde, cerveau.
Je voudrais dormir.
-
Tous les soirs je traîne ma chaise devant la maison. Tous les soirs je grille quelques cigarettes dans l'obscurité qui descend. Bercé par le bruissement familier des oiseaux qui s'ébrouent dans les branche du palmier. Ce vénérable gardien veille depuis toujours devant ma porte.
Mais depuis quelques semaines, une odeur désagréable gâche mon plaisir.
Chaque soir un peu plus prononcée, un peu plus piquante.
Je sais que c'est mon voisin Gérard qui pisse sur le tronc dès que je suis rentré, chaque soir. Je le sais mais je ne l'ai encore jamais pris sur le fait. Alors aujourd'hui me voilà en embuscade. J'ai fait semblant de rentrer me coucher, je suis ressorti par la cuisine à l'arrière.
Je suis tapi, allongé derrière la haie, et j'écoute. Quand il viendra, je surgirai, je lui ficherai un uppercut royal au menton, et deux bonnes giffles bien assorties.
Ça y est il arrive. Il s'est arrêté, je vais me redresser lentem...merde ! Je me suis coincé le dos...L'humidité de l'herbe peut-être... Et je l'entends pisser merde de merde ! Salaud, je t'aurai, salaud ! Mais je ne te ferai pas le plaisir de t'appeler à l'aide, c'est pas à 93 ans que je vais commencer à quémander l'assistance d'un vieux pisseur de 91 balais !
Salaud...
-
Rah désolé pour le retard, ça voulait pas se connecter ><
Ils m'ont écrit ça :
Sorry, SMF was unable to connect to the database. This may be caused by the server being busy. Please try again later.
>< >< ><
J'esquive son jab, esquisse une droite. La feinte ne fonctionne pas, il m'envoie un direct moqueur en plein dans les mâchoires. Mais l'adrénaline, la rage de vaincre, le feu dans mes poumons et dans mes muscles absorbent la douleur sans encombre et je lui renvoie un uppercut foudroyant, visant le creux de son estomac. Durant une fraction de seconde je crois l'avoir touché mais mon gant effleure à peine sa peau, il s'est dégagé au dernier moment et je me retrouve en mauvaise posture, la partie droite de mon corps en avant et sans défense. Il tente de profiter de mon instant de faiblesse, d'un jeu de jambes foudroyant il propulse son corps en avant et m'assène un crochet du gauche en plein dans les côtes. J'ai à peine eu le temps de rectifier ma position, serrer le coude contre mon corps afin de réduire l'impact du choc, mais une onde de douleur me coupe le souffle et mes jambes se détendent malgré moi.
Un direct au ventre, un crochet à la pommette, encore au ventre, je chancelle. Les bras contre la poitrine, les poings au niveau de mon visage, j'essaye d'accuser les coups qui me bombarde. Mais déjà ma détermination a faibli, et il lui a suffi d'une courte faiblesse de ma part pour écraser son jab de gauche contre mon nez. Et le pire arrive. En regardant mes bras se tacher et s'assortir à la couleur de mes gants de boxe, je réalise qu'il me domine. C'est ce qui aurait pu m'arriver de pire, ne plus croire en mes chances de gagner. Et ça ne rate pas. Baissant légèrement ma garde, laissant un coin de mon visage sans défense, je reçois un uppercut monumental en plein menton. Un palmier pousse dans ma tête et c'est le K.O.
-
J'ai été viré avec le même message... :-\
-
rémi, excellent :coeur: tu as l'ambiance, tu as le :o du scénario onirique et fantastique, très chouette :)
zagréos, sympa la chute ^^ pauvre gosse encore :D
barnacle, aah les insomnies ! :D
gage, j'étais morte de rire en visualisant la chute XD
exta, belle description !
on sent que vous pratiquez les soirées dicos, ça fonctionne vos textes, écrits en un rien de temps !
-
Cette fois le thème était plutôt à la bagarre.
@Rémi : dépaysant à souhait et surnaturel juste ce qu'il faut.
@Milla : jolie chanson d'amour "tel qu'il est il me plaît"
@Barnacle : un peu nébuleux, mais c'est nébuleux dans la tête du perso...
@Zag : tu maltraites les enfants ce soir ?
@Exta : tu jouais dans fight-club ou tu as tout inventé ? Bien observé du dedans en tout cas.
-
J'ai été viré avec le même message... :-\
Cool ça, je me sens moins seul ^^
Wouh, superbe ambiance Rémi, un style vachement agréable et vivant !
J'aime bien Milla, peut-être dit un peu trop directement mais ça reste sympa tout de même ^^
Ahah Zag', pauvre Gérard, je me marre toujours autant de ses déboires :mrgreen:
barnacle c'est top, comme d'hab, très bien écrit.
Très bien écrit aussi gage, j'ai un peu eu l'impression de connaître le vieux monsieur !
-
@Rémi, j'aime beaucoup l'atmosphère, mais j'avoue m'être un peu perdu sur la fin :-[
@Milla, très sympa, tu as bien su personnaliser un thème assez commun.
@barnacle, je dois avouer que j'ai pas non plus été très emporté mais j'ai adoré le "murmure rouge de la cigarette".
@gage, le texte est sympa en lui-même, mais la chute lui ajoute vraiment un chouette côté loufoque ^^
@exta, la scène de combat marche bien, on est dedans est on comprend bien l'action, c'est les plus difficile en général. Bref, bien joué :)
J'ai eu le même message exta ><
@Zag : tu maltraites les enfants ce soir ?
J'essaye d'arrêter :huhu:
-
Milla, y a de l'idée mais j'ai un peu de mal avec le rythme. Le thème est chouette, tu pourrais creuser l'affaire. La première strophe est bien sympa.
Zag, ta façon de caser "palmier" :D ! La montre à gousset ??? Délirante la fin de ton texte :), que d'énergie !
barnacle, j'adore les dernières phrases, et j'aime bien cette introspection originale.
gage, jolie chute, bien marrante, je l'ai pas vue venir.
exta, c'est bien pêchu et toi aussi tu as casé palmier de façon originale :)
EDIT : numéros pour une dernière ?
-
EDIT : numéros pour une dernière ?
Ouiiii
59
-
449
(barnacle s'est déconnecté apparemment :( )
-
honneur aux dames
-
oui, j'en ai un peu bavé :D
je file pour ma part mais c'était cool !
peut-être à dimanche prochain, en retour du meeting des 10 ans ^^
si besoin d'un nombre je vous donne 442 ;)
-
aquavit
fusiforme (en forme de fuseau à filer)
frittage
(tchuss Milla et barnacle)
-
Fidèle ami souris, j'ai rêvé tes parcours.
Ton gros bras fusiforme entoure aussi mon cou
Les lasses permissions nous mènent à Bakou
L'aquavit avalé dérègle mon discours.
Ton frittage de gueule avec cet esprit court
A laissé sur sa tronche la couleur du rocou
Quand tu cognes mon vieux, et distribues les coups
Vaut mieux être avec toi au milieu d'Azincourt
Pas le temps ni le courage pour les tercets...
(Oups, désolé pour le double post)
-
(je suis re-là, désolé)
Elle ferme les yeux et forme l'océan.
C'est de l'aquavit qui traîne un peu dans le verre où il est remué, y brille en légères ondes, exprimé seulement par son éclat sur le fond noir. Les caresses sous ses paupières sont patientes, presque trop. Elle est tentée d'en accélérer le mouvement en fermant les yeux un peu plus fort, mais est patiente, presque. Que l'alcool-océan, bulle et ondes, glisse comme un soupir sur le sable quelque secondes de plus – s'effrite.
Ses paupières un peu plus pressées, et la vue noire a explosé : pointillisme effusion, éclats de couleurs en creux. Le feu d'artifice est la part la plus connue, et la plus simple, et l'un peu forcée : celle où il y a un semblant de douleur dans la pression sur les globes oculaires. Les teintes, toujours dans des entre-deux, dessinées comme des cellules nerveuses, fusiformes, sont plaisantes. Elle s'y plaît, presque ; attend la suite, impatiente.
L'effort se défait. Les paupières ont été forcées sur l'oeil mais s'en éloignent insensiblement, trouve l'espace où la poudre est tout juste chauffée, pointillisme complet mais transparent ; le procédé du frittage, qu'elle a si répétée, qui l'endort si bien, lui a amené cette image faussement noire, tout en reliefs cachés mais connus – ombres faites dans l'ombre, micro-distances. Elle s'imagine glissant dans un de ces recoins obscurs, et y glisse, et retrouve le même faux noir. La fractale est infinie, et elle glisse encore, la descend, toujours plus loin, toujours au même point, sans souci d'impatience.
-
Le potier continuait machinalement son modelage, sous le regard insistant de l'homme derrière lui.
- T'as bientôt finit ? lui lança-t-il, la voix rendue pâteuse par l'aquavit.
- Oui, oui. Mais ne me pressez pas comme ça, vous allez me faire rater mon ouvrage.
- Rin à fout' tu me finis ça fissa que je puisse l'emmener.
- Quelque minutes, tout au plus.
- Bon, bon, mais pas de folies, hein.
- Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas mon genre.
Le potier regarda un instant ses doigts fusiforme et pensa qu'il avait du en arriver bien bas pour faire cela avec leur potentiel.
- Je peux vous poser une question ?
- Essaye toujours...
- Comment comptez-vous transporter mon travail ?
- Bah, dans un journal, quoi.
- Vous êtes bien conscient que ce sera encore malléable, sans frittage ?
- Eh oh ! Calme-toi ! Malléable ?
- Bon, ce sera mou, si vous préférez.
- Mou ? Eh ben je ferais attention, qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- J'aimerai mieux m'assurer ne pas avoir affaire à vous à nouveau.
- T'aimes pas ma gueule ?
- C'est plutôt l'odeur d'alcool qui me dérange...
- Bon, bon, je ferais attention. T'es content ? On le fera cuire chez nous.
- Mais ne craignez-vous pas que votre... "produit" soit altéré par la cuisson ?
- T'as vraiment pas envie de me revoir, toi. J'pense pas, non.
- Si vous le dites...
Le potier termina son ouvrage et l'emballa, malheureux d'un papier journal.
- Pas question d'appeler les flics, hein ?
- Pas question d'appeler la police, oui.
- Bon. Eh ben salut.
- Aurevoir...
Le potier ferma les yeux et pensa à ce qu'il venait de faire. Passer de la drogue dans une poterie, c'est sûr que c'était original, mais si les mafieux se faisaient prendre... Il avait gardé la méchante habitude de signer toutes ses œuvres...
-
Après si longtemps, il me faut le confesser, et même si je sais que ça restera entre toi et moi mon bon Jack, je dois soulager ma conscience. Comme d'habitude tu remueras la queue avec tant de compréhension dans le regard que je me sentirai absout, de tout.
Ce jour-là j'étais avec Marcel quand il a sorti les poteries du four. Il fallait bien se rendre à l'évidence, quelque chose avait foiré, et bien... sans doute au niveau du frittage.
Il m'avait regardé de ses yeux chassieux et j'y avais lu tant de détresse que j'avais mis mon bras à son épaule en lui disant : "viens !"
Devant un verre d'aquavit nous avions refait le bilan de son stage : il n'avait pas réussi une seule fournée, pas un seul vase, pas un seul bol... un désastre.
"T'es pas fait pour ça, c'est tout, mon pauvre Marcel, faut que tu trouves autre chose."
Il avait reniflé, avait vidé son verre et m'avait serré la main en me disant "j'te regretterai, t'étais sympa"
Le stage n'avait pas été validé, et je ne l'ai jamais revu. Dieu sait en quoi il a réussi à se reconvertir.
Mais il faut que je te l'avoue Jack ! Il faut que tu saches.
J'étais retourné devant le four et j'avais observé les curieuses faïence fusiformes qui résultaient d'une énième maladresse de Marcel : elles étaient...magnifiques, à leur manière. Originales, aériennes, élancées et nouvelles.
J'ai révolutionné le métier avec elles, tu sais,
et Marcel n'en a jamais rien su...
-
@Rémi, je dois bien avouer que c'est resté un peu confus pour moi :-[
@barnacle, chouette texte, beau style.
@gage, belle histoire, on s'attend très légèrement à la fin, mais elle marche bien.
Edit :
@exta, c'est bien écrit, je n'ai pas été forcément très pris, mais ça fonctionne bien.
-
Pardooooooooooooon pour le retard :-[
Il a tellement sommeil. Les promesses moelleuse du lit s'impriment dans son cerveau lourd. L'odeur fraîche des draps propres où il fait bon s'écrouler sillonne ses narines avec délicatesse. Absorbé par le silence de plomb, il inspire lentement, religieusement, emplit ses poumons de bien-être. Les relents d'aquavit s'invitent entre ses tempes dans un bourdonnement délicieux, caressent ses yeux qui fléchissent. Ses paupières le recouvrent d'un exquis tapis de noir et de bonheur. Il s'avance, flottant dans son corps devenu nuage.
Enfin, voilà le lit qui approche, ouvert, offert. Les relents d'aquavit grésillent au creux de son ventre. Son estomac, bouleversé, se tord panique. L'excès d'alcool, bouillonnant dans son sang, réclame sa délivrance. Et son corps, révolté du frittage des sens, renvoie son indignation dans une longue plainte fusiforme qui vient souiller les draps vierges où s'échoue lamentablement une grimace de douleur.
-
Rémi et Barnacle... je suis sans doute fatigué... J'ai trouvé de la beauté dans vos textes, mais je n'ai pas compris grand chose.. hélas.
Zag, ton idée est tellement excellente qu'il faudra la replacer, elle mérite plus qu'un texte aussi court, bravo !
-
Quel tableau, Exta !! :D
très (trop ? ) réaliste, berk.
-
barnacle, une approche très poétique, j'aime bien.
éclats de couleurs en creux.
entre autres, m'a beaucoup plu.
Visions d'insomnies, d'endormissements, perception puissante en tout cas.
Zag, le dialogue est bien vivant, naturel et c'est chouette. La chute est pas mal, mais c'est surtout le suspens qui est cool en fait.
gage, j'aime bien, c'est tendre et dur à la fois (poterie quoi :) )
exta, y a des trucs chouettes et des trucs bien barrés (les yeux qui fléchissent :o ; Son estomac, bouleversé, se tord panique.) et globalement j'ai apprécié.
@Rémi, je dois bien avouer que c'est resté un peu confus pour moi :-[
normal, c'est un peu nimp' :mrgreen:
Edit : gage, si tu as trouvé de la beauté, c'est cool, je crois que c'était le but, pour ma part le texte était très ouvert et j'ai trouvé celui de barnacle très sensoriel sans vraiment d'histoire, mais très beau.
je file, merci pour la soirée, bonne nuit !
-
J'avoue que j'ai eu un peu de mal aussi Rémi :-[
barnacle j'adore, c'est juste superbement écrit.
Pas mal aussi Zag', j'adore la chute, très originale !
J'aime beaucoup gage, c'est très riche ça, on a un souvenir ; un personnage et de la désillusion ; le souvenir qui n'est pas raconté à soi ou à un ami mais à un chien ; et la chute (perso je m'y attendais pas). Une histoire qui aurait pu être racontée plus simplement, et c'est le fait que ça ne soit pas le cas que je trouve très joli, tout ce contenu pour habiller un souvenir (je sais pas si je suis clair ><).
Merci pour la soirée les amis, à la semaine prochaine !
-
Bonne soirée à tous, je suis ravi d'être passé !
-
Désolé, c'est sans moi ce soir, A+ ;)
-
Ah, dommage Rémi.
Je prends le dico s'il y a du monde, 25-1088.
-
Rahlala, vraiment désolé d'en rajouter une couche barnacle, mais y'a pas trop moyen que je passe non plus ><
-
Ok, on retentera la semaine prochaine alors :)
-
Bah alors :-\
-
Il est 21h30 légèrement passé, ouep.
J'ai un dico si tu veux, 25-1088, on peut se faire une manche ou deux.
-
Oui, allez ! Les autres ont pas vraiment l'air connectés, mais bon, ça les fera peut-être venir.
Je propose deux nombres du coup ?
Si oui : 687 et 354
-
Ok, alors : 687 354 333
nasaliser (donner un timbre nasal à)
eau
dictionnairique (yup)
-
Je me savais adolescent, encore sur le porche - treize ans - de cet âge-là, mais la part gamine chez moi n'avait pas réfléchi deux fois à l'idée de faire un tour dans sa piscine. Il était mon voisin depuis des années, on avait presque toujours été dans la même classe depuis que j'avais déménagé dans le coin. Du coup, quitter ma chambre pour traverser la rue et aller chez lui n'avait rien que de plus normal. J'ai dit "oui", peut-être hâtivement, sans me rendre compte de cette envie et de cette angoisse qui naissait, caché par l'apparence d'un début d'été comme les autres.
Il y avait bien ces moments, dans la chambre, où je notais que sa voix était déjà plus grave que la mienne, que je traînais ; j'appuyais sur ma gorge en retour et n'arrivais qu'à nasaliser. Mais je le battais toujours à Mario Kart, et ça semblait l'essentiel. La seule envie que j'y voyais était celle qui était synonyme de jalousie.
Il y a bien eu ce moment, où il m'a dit d'attraper mon maillot dans mon placard, et je me suis rendu compte qu'on allait se changer ensemble, chez lui. Il était plus grand que moi, plus sportif, avec plus de copains. Je n'avais pour moi que la naissance d'un esprit encyclopédique - encore dictionnairique -, qui ne se regardait pas tant que ça dans le miroir, ne se préoccupait pas de sa peau pâle ou de ses petits bras. Alors j'envisageais qu'il y aurait un peu de gêne, oui, mais pas de ce type-là.
Et pourtant il y eut bien ce moment dans sa chambre et la gêne et l'envie de le regarder enlever ses vêtements, se tenir tranquille là, celui que j'avais connu si longtemps enfant, devenu ado, comme moi.
L'eau de la piscine ne suffit pas à en refroidir le souvenir.
-
Le prompt destrier courrait sur le champ de bataille, soulevant sont cavalier à chaque fois qu'il frappait le sol de ses sabots. Celui-ci finit par pester :
– C'est pas bientôt fini ? Galope moins vite, veux-tu ?
– Moins vite ?
– Non... Moins... Bon, laisse tomber, ça va vite me gonfler.
– En tout cas, on se rapproche.
– Quoi, des Burgondes ? Je veux, oui ! Ils vont se prendre la dérouillée de leur vie, ça, c'est moi qui te l'dis !
– Faites attention, quand même, j'ai pas envie de me prendre un coup de hampe fortuit.
– Hein ?
– C'est quoi que vous avez pas compris, cette fois ? soupira le destrier. Hampe ou fortuit ?
– Un peu des deux, quoi. Enfin, si vous arrêtiez, avec votre vocabulaire dictionnairique, on se comprendrais mieux !
– Oh et puis merde, hein.
– Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit, encore ?
– Rien. Vous êtes un bourrin, c'est tout.
– Je suis chef de guerre, pas cureton, je te signale.
– Eh bien vous pourriez faire preuve d'un peu plus de sensibilité.
– Oh non, mais elle bonne celle-là. On est sûr un champ de bataille, au cas où t'aurais pas remarqué. Je suis pas là pour déclamer de la poésie aux Burgondes.
– Oui, je sais vous êtes là...
– Pour leur éclater la gueule, oui.
– Oh bah quelle finesse ! En attendant, je vous rappelle qu'on se rapproche de plus en plus et vous continuez de parler à votre cheval.
– Merde.
– Stupide Hobbit joufflu, dis le cheval, nasalisant subitement sa voix.
– Merde, merde et merde !
– Pendant que vous rouspétez, on est à portée de flèche, là, je vous prierai de faire attention.
– Tu vas me lâcher la grappe, oui ! Maudit canasson ! Si tu continue, tu finiras au pain sec et à l'eau, ça c'est moi qui te l'dis.
– On se rapproche...
Trente seconde plus tard, le chef de guerre, trop concentré sur son cheval, se prit une lance Burgonde en pleine poire, laissant résonner dans la nuit leur fameux cris de victoire : «Cuiller (https://www.youtube.com/watch?v=J7x7FyYGj74)»
-
Tu maîtrises les dialogues comiques comme ça, ça passe tout seul.
On en fait une dernière ?
-
Sympa comme texte, l'idée me paraît – assez bizarrement – plutôt originale. Le traitement est bien foutu, aussi, je trouve. Simple (en même temps, on est en dico, tu me diras) mais tout à fait juste. Enfin on évite quand même pas les clichés beau gosse à copains vs geek "intello" solitaire et qui a pas encore bien grandis.
Et puis c'te calage de nasaliser, ça passe tout seul.
Oui, une dernière !
546
-
Ok, 546 645 465.
influencer
mercatique (nf, recommandation officielle pour marketing)
garde-à-vous
-
Je sors souvent marcher dans Londres, comme dans toutes les autres villes que j'ai habitées. Un peu moins que dans les autres villes, peut-être : je ne me suis jamais vraiment fait au climat. L'incertitude y est aussi pénible que l'humidité.
Je suis sorti ce matin, après cette nuit si bizarre, et je rumine cette idée folle qu'il me faut recommencer à penser en français. Il s'agit juste de garder le moral, pas a stiff upper lip. Je me dis que je travaille dans la mercatique, envoyant quotidiennement des courriels sur mon... téléphone intelligent ? J'ai quitté Toulouse avant que les smartphones ne deviennent un mot. Je ne sais pas comment ça se dit en français, et de toute façon, le même mot me revient toujours en tête : awkward. Ça va être putain d'awkward, dans les jours et les années qui viennent.
Il faudra que j'aille à l'office - bureau - demain (office ça veux dire entre chose en français, mais je ne sais plus). Je rumine en franglais, comme si ça allait changer les choses. Saloperie de Thames, et de Brexit. C'est pas que je sois viré, c'est pas que je sois surpris de l'Angleterre profonde, mais merde, j'ai mis tellement de temps à m'intégrer, je commence à même influencer (c'est un anglicisme, je suis sûr) le patron du patron. La promotion n'était pas loin, et maintenant ça va partir en couilles. Je vais redevenir l'étranger. Et il a fallu que j'avale tellement de pastries, pour rien. Je vais redevenir monsieur Croissant.
Cette promenade ne me réussit pas. Même devant le palais, il n'y a pas grand-monde. C'est comme si un silence était tombé sur la ville. Tous les touristes semblent non-européens (c'est peut-être raciste, encore du franglais).
Il n'y a que les gardes qui n'aient pas changé. Il faut que j'aille au boulot cet aprèm. Je ne pourrais pas justifier une absence de plus d'une demi-journée.
Les gardes sont toujours là, au garde-à-vous. Keep it to yourself, ptêtre.
-
Les trois rangée de nouvelles recrues se tenaient au garde-à-vous devant leur employeur, n'osant battre du cil, par peur de s'attirer ses foudres dès leur première journée de boulot.
– Toi, toi et toi, venez dans mon bureau, vous avez un bonne tête.
Les trois seuls hommes blancs des quinze hommes et femmes sortirent du rang, fiers d'appartenir aux rangs qu'une personnalité politique particulièrement virulente des années 30 avait voulut défendre, dans ses velléités d'expansion territoriale et d'extermination dont la légitimité et la justice sont largement mises en doute.
Une fois les trois qui s'étaient détachés du groupe entrés dans le bureau de leur supérieur, celui-ci s'assit sur sa chaise, posant les pieds sur le large meuble et s'allumant un cigare.
– Allons, mettez-vous à votre aise, prenez une chaise.
Ils s'exécutèrent aussitôt, la tête haute et la moralité basse.
– Bon, c'est pas compliqué, à partir de maintenant, vous êtes les supérieurs de toute cette bande de branquignole. Je compte sur vous pour les tenir d'une main de fer – et s'il le faut, en user un peu. Vous m'avez bien compris ?
Les trois heureux acquiescèrent aussitôt.
– Bon, parlons des choses sérieuses, maintenant. 10k par mois chacun, 35h par semaine. Une petite prime si vous en faites lâchez un ou deux en cours de route, c'est ma direction qui m'a obligé à les engager. Notez que je veux pas vous influencer sur votre politique de gestion du personnel.
– Et eux ? s'aventura un des trois.
– Quoi, eux ?
– Leur heures, leur paye...
– Plus hautes et plus basses que les vôtres, vous inquiétez pas. 45h et 1500 boules par mois.
Voyant que son cigare s'éteignait, il le ralluma silencieusement.
– Maintenant, les choses sérieuses. Votre taf consistera à les faire appliquer la mercatique d'en haut, rien de plus. Alors, heureux ?
Les trois acquiescèrent de nouveau, avant de sortir, comblés du bureau, passant devant les 13, toujours au garde-à-vous, des perles de sueur constellant déjà leur visages.
-
Chouette traitement de l'évènement et d'une de ses conséquences directes, ça fonctionne bien :)
-
Le bonheur des subordonnés choisis est vraiment l'élément le plus crasse et le plus dystopique de ton récit, qui marche bien. Je sais pas si j'ai vraiment saisi le contexte exact (ou s'il y en a un) par contre.
C'était une mini-soirée mais c'est toujours mieux que rien ^^ A la prochaine peut-être.
-
Ouaip, bien sympa ce dico en tête à tête ^^
(et non, y a pas vraiment de contexte, juste une boîte de marketeux lambda :huhu:)
Et si des gens se motivent dans la soirée, je reste un peu tard, hésitez pô.
-
Hop !
J'ai raté la soirée de dimanche... :(
Votre première manche est très classe, avec les mots pas évidents, vous avez bien assuré. barnacle, ton récit est troublant, assez instable et comme dit Zag tu as évité les clichés et tu nous laisses sur un équilibre bien trouvé.
Zag tu m'as bien fait marrer ! Ton "stupide Hobbit joufflu, nasalisant" est énorme, je me suis bidonné.
Dans les deux cas, bravo pour la façon de caser les mots chelou, vraiment bien joué.
Deuxième manche :
Encore une grande maîtrise chez barnacle, le brexit t'a inspiré. Chouette.
Zag, t'as une phrase méga longue et méga compliquée au début (dure à avaler), à part ça, ça coule bien, c'est bien dégueulasse, le mercatique t'a motivé à lui en mettre une :D ! ça donne envie de voir une suite, on attend une chute.
Et je suis d'accord avec barnacle, c'est le bonheur des subordonnés qui est le plus crade dans le texte.
bravo à tous les deux, vous avez assuré, à bientôt j'espère.
-
J'ai une ptite heure devant moi, si qqun veut jouer un peu ^^
-
J'arrive à la bourre... Désolé. On peut jouer en dehors du dimanche ? Demain ?
-
Pas grave ^^
Alors je ne sais pas trop quel sera mon emploi du temps demain mais oui avec plaisir, essayons de nous capter !
-
Je serai dispo ce soir aussi normalement ! :)
-
Ça a l'air intéressant, ces "soirées dico" dont vous parlez... C'est un nouveau concept ?
(Je suis dans le coin si jamais ce soir, j'essaierai de passer régulièrement voir si ça se lance.)
-
Je suis là, sans dico mais avec la motivation. :)
-
Jamais entendu parler barnacle... (du coup j'veux bien tenter même si je suis pas sûr d'avoir tout compris ^^ )
(j'ai même un dico 1- 1740)
697
-
214 !
-
808.
-
il y a des gens à qui je ne saurais rien refuser... :coeur:
-
Here we go folks
Glacier
Brisant
Incident
-
Multiples reflets, miroirs déformant - mon visage, son visage, vos visages - kaleidoscope aux faces changeantes, fuyantes, méconnaissables.
Les passants passent, les marchands marchandes, les coureurs courent, les travailleurs dépriment. Leurs cernes s'étirent, violettes, puis se referment, vagues d'humeur brassant l'air que l'on se dispute à qui ignore mieux l'autre.
Des pupilles viennent en remous -les plus audacieuses- se brisant sur moi, fragiles insectes déjà désabusés par la nuit à venir -ils s'en rendent compte en me voyant, elle est venue si vite avec sa triste figure, si froide. L'épiderme se dresse sur l'échine un instant. Ce n'est qu'un incident passager, aussi vite oublié. Éphémères volez, volez de vos battements las et gourds, échappez aux fumées du bitume brûlant : celui qui fait danser devant vos yeux les couleurs et les formes, celui que le forgeron solaire bat sans se soucier des maudits insectes y fourmillant.
Laissez-donc donc divaguant sur la chaussée le glacier dériver, cet escargot baveux dont la maison glacée, la carapace, fond sur le trottoir -ce trottoir d'enfer et de flammes ou les langues y lèchent les plus démunis, brunissent les pieds des plus dépourvus- laissez donc ce diamant d'un jour ramper et tenter de refroidir en son sein - d'un souffle de givre continu et si faible pourtant - ses multiples facettes figées par nécessité : des mains s'y collent sans laisser de marques.
(corrections rapides :huhu:)
-
échauffement ! :)
Largué
Simple parcelle de bonheur,
Entourée de haies parfumées
Parcourue matin de bonne heure
Accueille un indien déplumé.
La chanson du camion glacier
Me rappelle une enfance heureuse
Quand toi et tes frères placiez
De l'or dans une pierre creuse.
La cachette était merveilleuse
Nous riions avant l'incident
Avec ta soeur et sa veilleuse
Son phare indiquant l'occident.
Pirate affrontant les brisants
Je rêvais, jetais les amarres
Sur sa tête et se fut cuisant
D'être la risée sur la marre.
-
La goutte, lassée de couler, bondit. Ces congénères pouvaient bien dévaler la pente du toit après leur atterissage sans parachute, et espérer une chute amortie lorsqu'ils en verraient le bout, d'ici quelques secondes - elle avait mieux à faire. Elle jaillissait ; ils trombaient toujours dans l'orage, rejoignant la gouttière ou s'échappant vers le gazon, finissant prisonniers ou écrasés, congestionnés ou esseulés, dans tous les cas forcés d'attendre de sécher pour renaître.
Ce petit cycle éternel de l'eau lui tapait sur les nerfs et elle se retrouvait, se croyait la première à oser bondir, brisant les règles immuables pour avoir rebondi dans la masse liquide. Elle allait voler, elle ; et elle se croyait libre dans ce choix. L'incident originel était si lointain, après tout.
La lassitude était plus ancienne que sa mémoire. Il lui fallait s'agiter, tenter l'envol sous forme liquide plutôt que s'évaporer, c'était tout ce qu'elle ressentait. C'était se faire individu vrai dans la société liquide, se libérer du carcan vide des amitiés faibles, molécules se défaisant, de la vitesse impensée, impensable, ne menant qu'au débâcle. Elle se vivait maintenant entière, sur sa propre trajectoire.
Enfin, se disait-elle. Elle n'aurait pas su nommer ce qu'elle regrettait, ce qu'elle allait retrouver ; elle ne se souvenait pas d'être née dans un glacier, solidité perdue ; elle ne savait pas que c'est dans ces rebonds de liberté que la neige se forme.
-
j'ai fait un truc tellement nul que je ne vous l'inflige pas.
-
Glacier
Brisant
Incident
La terrasse du glacier était bondée, le malaise montait en moi. Je me tenais debout au milieu de cette foule assise, les yeux ahuris de chercher partout un visage que je ne connaissais même pas. Comment allais-je le reconnaître ? Et c'était moi, en plus, qui avait obstinément refusé d'échanger des photos. "Non je veux te voir en vrai la première fois que je te verrai, c'est important." Je me sentais bête maintenant. Il y avait au moins cinq hommes attablés seuls, et aucun ne semblait attendre quelqu'un. Seuls des curieux croisaient mon regard, se montrant amusés ou réprobateurs, j'étais l'incident de leur morne journée dont le point culminant semblait être la dégustation d'une glace. Une main sur mon épaule me fit sursauter, mon cœur se mit aussitôt à tambouriner.
- Anna ?
Il était là, il me touchait, sa voix résonnait dans mon oreille, brisant des années d'absence.
J'osai enfin me retourner et contempler ses traits en y cherchant un peu des miens.
- Papa.
-
BenG, j'aime beaucoup ces images, ce mélange de brûlant/glacé, humain/sociétal.
Les trois première phrases sont tops, je kiffe.
barnacle, c'est très joli, très poétique et assez balèze de donner vie à ta petite goutte comme ça.
La lassitude était plus ancienne que sa mémoire.
la mémoire de l'eau... très chouette
bah gage (c'te je de mots !), bah, tu pouvais envoyer hein, on n'inflige rien à personne. Après, si tu préfères, tu la remets dans ta guitare. :)
Millaaaaaaaaaaaaaa ! :D
Chouette ton texte !
Il était là, il me touchait, sa voix résonnait dans mon oreille, brisant des années d'absence.
J'osai enfin me retourner et contempler ses traits en y cherchant un peu des miens.
joli joli :)
-
Bon ben je suis pas à la hauteur !
Ben : superbe tirade pleine de de verve et de sens, assez déprimante mais très réussie.
Rémi : encore une poésie improvisée dont je n'ai pas compris tout le sens mais qui finit sur une chute sympa.
Barnacle : parfaite adaptation du cycle de l'eau aux nécessités de la contrainte dico : c'est vif, vivant, intéressant.
Milla : un truc tout simple que j'aurais voulu avoir écrit, bravo !
-
Roh gage :(
Ouaip echauffement Rémi (toujours versifiant plus vite que son ombre)
Barnacle qui donne du mouvement à l'inanimé (que sa volonté soit faite...)
Et une très jolie scène à chute pour Milla :)
-
Ben.G : le paragraphe sur le glaçon embrouille un poil les choses dans ma tête, mais j'aime bien le mouvement de kaléidoscope (justement) fatigué des premiers paragraphes, s'entraînant lui-même dans son mouvement mais las.
Rémi : la transition vers le souvenir ne marche peut-être pas à 100%, et il faut relire un peu, mais les touches d'aventures enfantines à l'ombre du souvenir de l'adulte sont douces-amères comme il faut.
Milla : les mots coulent tous seuls, la chute est simple mais bien amenée et touchante. Joli.
gage : la prochaine, hein ? ^^
-
Again ?
-
j'peux pas foirer deux fois.. :D j'y retourne !
-
707 alors !
-
28
-
1543.
-
Goyave
Agrafe
Suave
-
Ben G, j'ai bien aimé, les mots s'enchainent comme s'ils divaguaient d'eux même avec bcp de poésie. chouette :)
Rémi, pas ton meilleur poème me semble, mais pour un échauffement, tu gères les rimes !
Barnacle, excellent la personnification de la goutte d'eau qui veut s'affranchir de sa condition, j'ai bcp aimé :coeur:
Gage, la prochaine ! ^^
-
Goyave
Agrafe
Suave
Allongés sur le sable, nos corps respirent en cadence. Tes mains mouillées rafraîchissent ma peau, tu as joué dans les vagues sous mon regard suave. De ta langue, tu déshabilles mon cou enveloppé de sel et mes doigts ôtent l'agrafe de ton corsage. À pleines dents je veux dévorer tes trésors pour enfin lécher tes parfums d'ambre et de goyave. Sous tes doigts je palpite et prends mon envol vers des cieux azurés, les zéphyrs me transportent. Roulons ensemble jusqu'au ressac, je veux renaître en ton coquillage nacré.
-
Il envoya voler la grenade aux allures de goyave par-dessus la tranchée, manquant déraper dans la boue en donnant le maximum d'élan à son lancer. Ce caramel trompeur tour à tour vous trempait les godasses et les rendait collantes, vraies glues sur laquelle la vermine locale se précipitait aussitôt.
La seconde du lancer s'écoula, il n'y chuta pas, et passa ; celle de l'explosion suivit. Pour avoir vu lui-même les intestins du fruit, tout en chairs et billes suaves se déchirant et s'éparpillant dans les yeux et les cheveux et sous les vêtements, il connaissait la cruauté de son acte et eut une prière rapide pour ses ennemis.
C'était la guerre, et il n'avait pas le choix ; mais ces courts mots d'excuse murmurés à Dieu lui garantissait un semblant d'humanité au milieu de cette barbarie sucrée. Les tirs des mirmilletrailleuses retentissaient toujours, s'attachant à finir les pauvres attaquants. A deux pas de lui, un pauvre bleu contemplait livide la cigarette en chocolat qui faisait partie de sa ration. Il était sans doute parti au front convaincu de défendre sa patrie, rêvant de toutes les médailles. Il n'aurait probablement pour toute agrafe sur sa poitrine que des raisins séchés au niveau du coeur, un cadavre de plus dans cette guerre en pâte d'amande.
-
C'est très faible, mais au moins il y a les mots.... il y a des jours sans. |-|
Le directeur de l'hôtel me répondait de sa voix suave :
- la suite royale monsieur !
- mais je n'en veux pas de votre suite !
- si monsieur, c'est la moindre des choses...
- mais je ne remettrai pas les pieds dans votre établissement !
- mais je vous en prie monsieur, ne restez pas sur une mauvaise impression, ce serait dommage
- vous plaisantez, c'est un gag ?
- mais non monsieur, je ne me permettrai pas. Nous vous devons bien ça.
- c'est hors de question, et laissez-moi tranquille !
- mais monsieur, que pouvons-nous faire pour nous faire pardonner ?
- disparaître de cette chambre !
- le cocktail goyave-malibu est réputé très glissant...
- rien n'excuse qu'il s'en soit trouvé à cet endroit-là !
- c'est surtout que vous n'avez pas eu de chance de tomber la tête en avant.
- mais vous vous la payez, ma tête ! Sortez d'ici !
- monsieur, je vous en supplie.
- SORTEZ !
Mon premier jour de vacances, ma première après-midi au bord de la piscine et...
15 agrafes en travers du crâne... ils vont rigoler au bureau quand je vais rentrer...
-
"Clic"
Je change de position : ma jambe s'engourdissait entre mes fesses et le bois de la chaise. Mauvaise manie, pensé-je en secouant mon mollet, Laura me répétait que me tenir comme ça ne contribuait qu'à aggraver mes problèmes de dos.
"Clic"
Soupir. La chaleur de cette après-midi me cloue, la pesanteur s'est alourdie depuis midi passé - et la digestion n'aide en rien. Le ronron de la circonvolution du ventilateur balaye sans relâche notre chambre.
"Clic"
Dans un ultime effort, je rêve de me lever, pour entrouvrir les volets car je n'y vois rien : les malheurs de l'été. Le soleil est à son zénith et pourtant l'on doit se cloitrer dans la pénombre, s'éclairer aux halogènes blanchâtres, juste pour garder un peu de fraicheur et éviter de fondre littéralement sur place.
"Clic"
Je fond sur place. Impossible de me concentrer sur ces maudites factures. Les branches de mes lunettes me tiennent plus chaud que tout -j'ai l'impression qu'elle se jouent de moi, placées méticuleusement sur mes tempes en s'obstinant à comprimer l'afflux de mon énervement sanguin.
"Clic"
Je souffle. Je retire ce maudit t-shirt qui me résiste, colle à ma peau. Je m'en extirpe avec peine -et j'entends Laura souffler un petit rire.
"Clic"
Elle n'aura bientôt plus aucune facture à agrafer si je n'avance pas plus vite.
"Chérie, tu l'as mise au frigo l'autre moitié de goyave ?
"Clic"
-Oui."
Je me lève -la chaise râle à l'unisson du carrelage qu'elle racle. Laura, assise en tailleur sur le lit, ses cheveux collés par mèches sur son front, son t-shirt blanc à la bretelle chut.
"On se fait chier hein ?"
Sa voix suave résonne et ses yeux mutins pris dans les miens, écho sonore qui se propage dans tout l'épiderme de ma peau, redoublant de transpiration par anticipation.
(J'ai fait des corrections )
-
(sans moi pour cette série, désolééééée j'étais ailleurs)
benG j'aime bcp le rythme, mais je capte pas ce que laura agrafe, me manque la clé :\?
gage, t'es dur avec toi même, c'est plutôt marrant cetet petite scène
barnacle, délirant et excellent cette guerre du sucre :D
rémi, que de sensualité, joli ^^
je tente peut-être la prochaine ;)
-
Rémi : il y a des trucs que je trouve un peu faciles (le coquillage), d'autres superbes (le coup du cou), mais dans l'ensemble il y a quelque chose qui marche. J'ai presque le sentiment que ça devrait être sans ponctuation, ou avec de moins en moins de ponctuation, en un mouvement entier.
gage : ouais c'est un peu léger, mais en contre-partie c'est pas lourd, voire léger.
Ben.G : arf la chaleur quand on a qu'un ventilo c'est horrible, ouais. J'aime surtout les clics qui viennent prendre leur sens et le changement final de transpiration.
-
Milla : merci...
Ben : même problème de compréhension que Milla, c'est dommage, l'ambiance est bien rendue.
Rémi : joli prose sensuelle et imagée, c'est doux.
Barnacle : délire troublant mêlant le loufoque et le tragique, bravo, vraiment !
-
barnacle, l'idée est terrible ! ça fait froid dans le dos ce contraste des sucreries et de la boucherie. On sent le délire du narrateur qui refuse la réalité sans y arriver. ( y a quelques trucs qui accrochent un peu, mais ce serait chouette de développer et peaufiner celui-là).
gage, c'est bien drôle cette chute ! et le dialogue est très vivant, bref, je ne trouve pas ça "très faible" comme tu dis.
Ben.G, bien chouette cette ambiance torride :) (mais j'ai pas compris les "clic", ah si ! c'est l'agrafeuse ?! Excellent !)
Edit : t'as carrément raison barnacle, y a des trucs vraiment faciles... pas évident d'éviter le roman de gare sur cette affaire :D, mais j'aurais essayé un truc quoi ;)
Bonne idée que de travailler la ponctuation sur un truc comme ça.
Re édit : 1269
-
(Je vais m'arrêter là et faire bientôt dodo. Amusez-vous bien pour la suite ^^)
-
Bon désolé c'est très classique/kitsh comme scène Rémi, mais t'as joué le truc jusqu'au bout au moins : y'a pas de mal à se faire du bien à en écrire ^^
pouarf la guerre des fruits et du sucre :D cool (c'est marrant de taper dans ce genre de lexique, y'a à la fois plein de choses, et en même temps faut se laisser guider par que tu trouves sur l'instant haha)
(ah ouaip tiens l'analyse de rémi est cool, que ca soit la réalité de la guerre vu par un mec qui à transformé tout ca dans sa tête)
Bah, bien fait comme petit dialogue gage, c'est sur c'est pas ouf, mais ca marche bien pour la scène l'enervement !
Ouaip il me manque une petite phrase pour dire qu'elle agraphe les factures entre elles ^^
(Je peux en laisser une dernière rapidement mais je pourrais surement pas participer..)
et 1634
-
Pour ma part, je vous abandonne, les agneaux, à bientôt !
Bonne nuit.
-
387, et après cette série je vous laisse ;)
édit : bonne nuit ceux qui filent ! il reste assez de monde pour une ptite dernière ? :s
-
Bon désolé c'est très classique/kitsh comme scène Rémi, mais t'as joué le truc jusqu'au bout au moins : y'a pas de mal à se faire du bien à en écrire ^^
:D j'ai même pas honte ! C'te littérature :mrgreen:
-
rémi, si ya plus que nous c'est moins rigolo à deux, on reporte ça à dimanche ?
edit : (enfin dimanche en 15, parce que dimanche c'est meeting :D)
-
ouip ! Un ange passe !!!!!!! (et les guitares)
Ta signature me fait réagir à chaque fois :D
-
Toi et rémi du coup u_u
Pochade (peinture exécutée en quelques coups de pinceaux OU oeuvre littéraire sans grande portée écrite rapidement) (c'est c'est une fort bonne pioche Oo)
Trapp (plateau formé par des empilements de coulées de laves basaltiques (En Ethiopie)
Coterie (groupe de personnes se coalisant pour défendre leurs intérêts)
(j'me sens tellement coupable de devoir vous abandonner sur une telle partie Oo )
oups, ah bah du coup comme vous voulez u_u
-
^^ ça marche comme ça alors, à dans deux semaines sur ce fil !!
(oui hein, cette chanson :coeur:)
edit : aaaaaaaaaah ben G a posté des mots
:aah:
edit 2 : on se la fait à la Gaby, c'est à dire en faisant le plus court possible ?
-
Pochade (peinture exécutée en quelques coups de pinceaux OU oeuvre littéraire sans grande portée écrite rapidement) (c'est c'est une fort bonne pioche Oo)
Trapp (plateau formé par des empilements de coulées de laves basaltiques (En Ethiopie)
Coterie
à la Gaby alors :
Cette petite coterie fera long feu, et dans la grotte du trapp le caricaturiste pondra une oeuvre incomprise même quinze mille ans plus tard.
-
bon, ma contribution foireuse :
Furieuse des injustices du monde, la coterie s'était rassemblée sur le trapp et hurlait ses revendications au dieu Vent qui, muni de branches d'arbres pour tracer des signes dans la poussière, promettait un pamphlet qui révolutionnerait tout mais n'écrivait qu'une pochade.
rémi, elle est où ta pochade ? :D :D
bonne nuiiiit !
-
A la gaby j'ai le temps :mrgreen:
Marre, marre, marre de me casser les dents à vouloir créer, à raturer, à rater, à entendre ces coteries balayer mon art comme de vulgaires pochades, moi et mes crayons on se casse en Ethiopie se dorer la pilule sur la trapp, et si vous me cherchez : venez avant la prochaine éruption.
J'allais dire rémi à gagner, mais effectivement c'est qu'une pochade de Gaby :viviane:
Allez good night !
(petite correction, j'avoue c'est pas bien mais je m'ennuie :huhu:)
-
wééééééééé Ben G avec nous !!!
bien joué d'ailleurs BenG, joli casage naturel des trois mots pas possibles dans un condensement maximal :D
-
Ouuuuuuuppppppppppppppsssssssssssssss !
Il fallait lire :
Cette petite coterie fera long feu, et dans la grotte du trapp le caricaturiste pondra une oeuvre pochade incomprise même quinze mille ans plus tard.
Milla, j'aime bien la pochade écrite par le Dieu vent.
Bien ouéj BenG ! Comme dit Milla, c'est natural mystic :)
-
Dééééésolééééééééééée je regardais les Astérix qui passaient à la télé :-[ Y a toujours des gens ?
-
Raté Grimm
En un an et un mois, on a fait 173 pages de jeu du dico, et avec une grande régularité (qui n'existerait pas sans ses piliers de comptoirs), j'ai envie de dire, chapeau nous :mafio:
(en fait je voulais proposer de faire un anniversaire des soirées dico, mais au final on l'a un peu fait en fêtant les 10 ans du forum donc bon, je voulais quand même souligner ça :huhu: )
-
Hé dites, maintenant que vous êtes tous reviendus, on jouuuuue ?
J'ai un dico et tout :-\
-
Moi, suis là pour jouer
-
Si j'ai le temps, siiii j'aiii leee teeeeeemps, je vais passer :huhu:
-
Cool, Ely !
T'as le temps Exta, si si promis :huhu:
-
Hé dites, maintenant que vous êtes tous reviendus, on jouuuuue ?
J'ai un dico et tout :-\
Ouiiiiiiiiiiii o><o
-
Ouiiiii ! Allez balancez les chiffres, on commence à 21h30 (ou 45, le temps que Exta se fasse déchirer par Milla aux échecs)
le dico va de 1 à 1241
-
732 !
(30 je dirais :mrgreen: mais bon qui ne se fait pas déchirer par Milla aux échecs ?)
-
moi je dis 602, mais je suis toujours en train de me faire déchiqueter
-
salut les copains, c'est bon de vous retrouver !
Le dico de la rentrée, le dico tout bronzé :)
435
(Extamat, matexta, matez-ça !)
-
33
-
Ouiiii salut Rémi !
du coup c'est parti :
732 – moniteur
602 – intermezzo (divertissement musical entre deux actes d’opéra, deux parties d’une symphonie)
435 - excitation
(Ely, on prendra ton 33 au prochain round u.u)
-
le texte doit être de quel longueur ?
-
pas de longueur spécifique, faut juste essayer de pas trop dépasser les 10 min ^^
-
J'ai commencé trop en retard, je vous rejoins sur la prochaine :)
-
732 – moniteur
602 – intermezzo (divertissement musical entre deux actes d’opéra, deux parties d’une symphonie)
435 - excitation
Le flingue est braqué droit sur moi. Dans mon canapé, je n'en mène pas large et la petite à côté est terrorisée.
-- Tu t'attendais pas à me trouver là, hein tocard !
Ça forcément, non, je pensais pas qu'il débarquerait si vite ce connard. Et d'où il sort ?
-- Tu croyais que t'allais embarquer la gamine comme ça, tranquille et tous nous baiser hein ? C'est mort.
La gamine tiendrait plutôt de la belle Hélène mais j'ai pas envie de crever ce soir pour ses beaux yeux.
-- Écoute, mec, je sais que t'es là pour faire le sale boulot. Vendeville te paye pour ça et j'aurais dû comprendre depuis longtemps que tu me suivais. Mais tu vois comme moi que la fille est drôlement mignone, non ?
-- Ouais.
Il a une façon de rire digne d'une belle saloperie de tueur.
-- Alors je te propose un deal. Tu nous mates pendant que je lui fais son affaire et après seulement tu nous descends. Pour toi, c'est un bon moment, pour moi aussi, et au final quand les flics débarquent ils constatent qu'on a consommé avant de se suicider.
La fille me regarde, terrorisée. Je lui glisse à l'oreille :
-- Laisse moi faire, une bonne excitation, c'est notre seule chance pour détourner son attention.
Elle acquiesce en tremblant.
-- Vas-y, je m'installe, dit le colosse avec son flingue de l'autre côté de la table basse.
Je lui joue le coup du streap tease, avec la petite musique qui passe en fond, un vieux standard de jazz. J'arrache le pull, enlève les chaussures et relève la jupe de ma voisine de canapé. Le mec a les yeux qui sortent de la tête. La musique s'arrête, pendant l'intermezzo je relève la tête, le regarde et lui fait mon plus beau sourire de moniteur de ski.
-- Je continue ?
-- Ouais putain, enchaîne !
J'ôte la culotte de la petite et d'un geste lent, je la fais tourner autour de mon doigt puis l'envoie vers la brute armée dans son fauteuil. La dentelle décrit une parabole dans l'air, les yeux du connard se décolle de notre couple, je bondis et lui fracasse la mâchoire avec le cendrier en marbre.
Il baigne dans son sang, le revolver est maintenant dans ma main.
-Debout connard !
-
Ely, c'est tout comme tu veux ;)
Dommage Exta !
Voilà le mien (court parce que j'ai commencé un peu tard aussi):
Il y a des sons dans le silence, entre les longs bips du moniteur. De la lumière dans le noir, un néon vert en pics et pointes, qui monte et descend et dessine ton cœur. Bip. Bip. Bip.
Il y a des sons dans le silence, ta respiration qui siffle, un chant de grillon par la fenêtre. De la lumière dans le noir, le rouge incandescent d’une diode à la tête de ton lit, la lueur d’un lampadaire qui se reflète dans ta perfusion.
Il y a des sons dans le silence, un intermezzo qui crève l’oreille, efface tout, ta chambre sordide à l’odeur d’iode, et la pâleur de ton lit blanc. De la lumière dans le noir, dans le mouroir des ombres et le vide de l’air.
Mais pas l’excitation de ta voix, le rire de tes fossettes, ni même les plis dans tes yeux et le blanc de tes dents.
Il y a des bruits dans le silence.
Bip. Bip. Bip. Biiiiip.
-
Alors que ses longs cheveux lui tombaient aux jusqu'en bas de son dos, elle joua la dernière note avec son violon, sonnant ainsi l'intermezzo. Elle partit alors dans les coulisses, dans sa loge exactement. Son moniteur y était déjà. Il l'attendait. Il donna une bouteille d'eau afin qu'elle puisse se désaltérer. Il passa derrière elle, glissa sa bras autour de sa fine taille en plaçant son visage au creux de son cou afin de sentir son doux parfum. Il effleura les courbes de la musicienne du bout de ses doigts, ce qui fit monter l'excitation des jeunes gens. Des ébats très sensuels et passionnés s'en suivirent.
-
Très joli Grimm :)
J'aime particulièrement diode/d'iode, "la lueur d’un lampadaire qui se reflète dans ta perfusion" et "le rire de tes fossettes".
(et t'as casé lampadaire :) )
Ely, t'as bien exploité les trois mots (que tu peux ne pas mettre en gras) et ça finit en câlin alors c'est cool.
-
Jean-René, le moniteur de ski nous laissa un instant savourer le décor enneigé qui s'offrait à nous. Décor certes quelque peu embourbé par les dizaines de skieurs du dimanche qui s'obstinaient à passer pile devant mon nez, mais décor enneigé tout de même. Je me tournai alors vers Jean-René, nez dégoulinant, bronzage cerclant ses yeux et combi rouge de feu. Il me montra du doigts la piste que nous étions censé emprunter avec le reste du groupe. Je hochai la tête et remis mes dragonnes et me prépara à partir. Il héla les autres et entama la descente à la manière douce et gracieuse d'une grenouille sur une flaque d'huile. Mais il était mono, et je me plia donc au chasse-neige gracile que mon niveau piou piou (piou piou adulte) me permettais d'effectuer. Le reste du groupe suivit nos trace, et je ne pus m'empêcher de ressentir une légère excitation en savourant la vitesse (relative) que nous prenions à mesure que la pente s'intensifiait. Bientôt, j'oubliai tout. Le niveau piou piou, le chasse-neige, Jean-René, la combi rouge, le nez qui coule et le sens indiqué par le bras malingre du mono. Fermant les yeux, je tournis à droite, au hasard, dans la marrée des amateurs de glisse, me fondant parmi les familles et les casse-cous, les oubliant pourtant eux aussi. Dans mon esprit, ce fut comme le crescendo dans l'intermezzo de mon cours de ski barbant.
Les yeux toujours fermés, je filai tout droit, sans me soucier de ma route. Je sentit pendant un instant les sol qui se déroba sous mes pieds. Un instant plus tard, je me retrouva littéralement plantée entre les larges branches d'un séquoïa.
Skiez les yeux ouverts. C'est mieux.
Oulà c'est nul :mrgreen:
-
Zag, je confirme que tu as fait mieux :D ! Mais finir dans un sapin c'est toujours marrant. (par contre, tes passés simples piquent les yeux plus fort que des aiguilles) Tu l'aurais appelé Gérard ton gus, t'aurais été inspirés je suis sûr.
-
Ça faisait longtemps :)
Alors alors !
Rémi, la scène est vivante et la description de l'action passe bien pour moi, mais je trouve le fond un peu trop classique si tu veux ; le coup du détournement de l'attention dans une scène à la polar (c'est axé vers le polar si je dis pas de bêtises, non ?) est un peu trop connue je dirais ^^
Ely, je trouve ça pas mal du tout pour un premier essai ! Un peu trop succession de faits pour moi, mais je trouve ça très bien pour se mettre dans le bain :)
Ahlala Grimm j'adore ! Très bon choix du rythme à mon avis, non seulement le leitmotiv qu'on retrouve dans les débuts de paragraphes mais aussi, et surtout, les prises en charge poétiques dans la description de la machine qui viennent ensuite, très habilement construits. Puis la jolie cassure progressive du rythme jusqu'aux bip/silence finaux, c'est classe !
-
Rémi, c'était rigolo, j'aurais aimé en savoir un peu plus ^^ Tes dialogues sont vraiment bons, on s'y croirait.
Ely, les trois mots sont vraiment bien intégrés au texte, on tique pas une seule fois :) par contre j'ai trouvé le tout un peu maladroit donc j'ai pas trop accroché :-[ (mais comme dit Rémi, les câlins c'est cool alors ça rattrape)
Zag, ces images, mais ces images :D J'ai souri comme une débile au nez dégoulinan+bronzage+combi rouge, rigolé tout haut à la grenouille sur la flaque d'huile. Par contre, j'espère que tes tortures du passé simple sont volontaires u.u Et aussi : OU EST GERARD ??
-
Lol Zag, j'aime bien :mrgreen:
T'as cette touche d'humour qui ridiculise tes persos, et même si je t'ai connu en meilleure forme, il y a des trucs chouettes :D
-
Je ferai mieux la semaine prochaine ;)
-
Rémi, c'est chouette, mais j'ai l'impression que c'est trop court quoi, ça mériterait peut être d'être un chouïa plus développé. (on débarque d'on sait pas où et on a pas vraiment le temps de s'en remettre)
Grimm c'est super bien écrit. Plein de poésie dans la simplicité, les mots sont utilisés juste comme il faut, on les remarque à peine.
Ely, je dois dire que je trouve ça très court :/ (enfin en dix minutes ::) ) et je trouve le résultat un peu trop "classique" pour une soirée dico (faut dire qu'ici on est beaucoup à partir loin :huhu:).
Le passé simple est pour moi un truc dont j'arrive difficilement à m'accommoder pour trouver la bonne terminaison. Mais je me soigne en général (pas là manifestement :mrgreen:)
Tu l'aurais appelé Gérard ton gus, t'aurais été inspirés je suis sûr.
Et aussi : OU EST GERARD ??
Faut pas abuser des bonnes choses :huhu:
-
493
-
546
(et ouais, je travaille le polar en ce moment, alors sur ce coup-là, le texte est convenu, un exercice quoi, pas vraiment indépendant comme texte)
-
892
-
(et ouais, je travaille le polar en ce moment, alors sur ce coup-là, le texte est convenu, un exercice quoi, pas vraiment indépendant comme texte)
Ouip, en tout cas en tant qu'exercice ça passe tout à fait bien, bien dynamique :))
-
493 – gabardine (étoffe légère de laine ou de coton, au tissu sergé très serré / manteau de pluie fait en cette étoffe)
546 – hémoglobine
892 - pontifical
Désolée ça a grave bugué :'(
-
493 – gabardine (étoffe légère de laine ou de coton, au 493 – gabardine (étoffe légère de laine ou de coton, au tissu sergé très serré / manteau de pluie fait en cette étoffe)
546 – hémoglobine
892 - pontifical
tissu sergé très serré / manteau de pluie fait en cette étoffe)
C'est ce que je craignais, c'est dans ma gabardine
Que tu viens de frapper. Mon coeur sec se répand
De larmes bleues amères éclaboussent de sang
Le pontifical vert buvant l'hémoglobine.
Où as-tu déniché ta lame de sardine,
Tes couteaux enflammés, l'acier chauffé à blanc ?
Ma paupière a tremblé je ne fais pas semblant,
Tu est bien trop habile au jeu de carabine.
-
Mouais, pas très convaincue par celui-là.
Evelyne se promène, balance les hanches du bout de son ombrelle. Deux trois foulards de crinoline et un manteau de gabardine. Evelyne sautille, glisse et piétine, petite danse en pointillés, les cheveux pleins de rubans qui volent et chantent dans le vent.
Evelyne a faim.
Evelyne contourne un marbre couleur sanguine, dépasse la tombe pontificale dans un silence sépulcral, se tapit et ronronne comme un petit animal. Evelyne avance, la crinoline sur les graviers fait un crissement rusé rusé.
Evelyne mangerait bien.
Elle rampe dans les allées, cherchant cherchant une proie à dents. Evelyne bondit-rugit, et ses doigts pointus déchiquettent, ses jolies mains arrachent une tête. De l’hémoglobine plein sa gabardine, Evelyne n’a plus si faim, mais profite de son festin.
-
Gérard marchait, même si le terme exacte serait "trébuchait à intervalle régulier", sur la grande route qui traversait le désert. Deux jours qu'il avançait comme ça, cahin-cahan, buvant parfois un peu d'eau, s'arrêtant souvent et souffrant continuellement. Malgré la chaleur qui l'accablait, il n'osait ôter la gabardine qu'il avait récupéré deux jours auparavant, toute coloré d'un noir pontifical qu'elle était. Il n'avait rien en dessous et savait la brûlure du soleil plus rude encore que la chaleur éreintante.
Se tenant la côte sous son habit, il hoqueta un spasme de douleur et s'arrêta un instant, contemplant ses doigts tachetés d'un rouge d'hémoglobine alarmant. Le soldat qui lui avait tiré dessus le regretterai un jour, Gérard se l'était promis. En attendant, il avança encore quelques pas et s'effondra à l'ombre d'un cactus, ne craignant pas les pointes qui lasseraient son dos endolori. Il but deux gorgée du peu d'eau qu'il avait pu emporter et regarda vers le lointain. La ville ne se voyait pas encore, mais il espérait l'atteindre avec le crépuscule. Tirant une montre à gousset d'argent finement ciselée, il vit que le jour était déjà bien avancé. trop peut-être.
D'une main rendue rugueuse pas une vie de risques et de travail, Gérard s'essuya le front et se releva. Il avait encore bien de la route à faire s'il voulait un jour se venger du soldat et vivre les magnifiques aventures qui débutèrent il y a bien longtemps dans le cerveau malade de l'auteur de ce texte.
-
Je sais plus écrire :mrgreen:
Nan sérieux je peux pas poster ce que j'ai fait, j'efface et m'excuse de vous avoir fait attendre XD
-
(un boup en passant)
Le salon s'annonce d'abord gris à la vue. Tout le dément, mais les murs blancs, la moquette à la verdure du sapin quand le crépuscule s'approche, l'assemblage des tableaux façon cubistes, façon expressionnistes, tous dans des teintes ocres, et la lumière de toutes parts écrasée par les abats-jours s'unissent bien dans cette imprécision du gris, de l'implacé, demi-annonce, discrétion sans présence.
Une gabardine attire ensuite l'attention, pas tant parce qu'elle confirme la sensation de couleur - et pourtant son bleu sombre affadi touche presque au juste gris - mais par le désordre étalée qu'elle représente, en équilibre périlleux entre le premier fauteuil et la table basse, flottant entre le moelleux et le sec sans glisser.
Jetée là, ou arrachée, tombée sans sens. Poupre, le premier fauteuil casse soudainement le gris par cet outrage, aménagé pourtant élégant par le bois aux dorures pontificales qui encadrent son tissu d'évêque.
La pièce prend enfin sens ; le fauteuil renversé, la table basse et la gabardine aux quelques touches rouges sur le col ; le verre brisé encore au sol, les tâches d'hémoglobine quittant la pièce, les cris.
Le souvenir prend ses couleurs ; c'est là que je t'ai poussée, c'est là que tu es partie.
-
Grimm, j'aime bien (moins que celui d'avant) mais le côté doux / sanglant marche bien. Et la petite danse en pointillé c'est chouette.
Zag et le retour de Gérard ! Beaucoup plus sympa celui-là (tu vois, il te faut le Gégé !) et tu passes de la neige au désert, c'est marrant.
Wééééééééééééé barnacle en couleurs ! C'est joli, t'as un peu complexifié certaines phrases mais dans l'ensemble c'est bien sympa. Et le jeu des couleurs et vraiment chouette, concept intéressant de cette perte de sens après le choc où seules les couleurs semblent s'exprimer.
-
Vous êtes tous partis sur la couleur en tout cas :mrgreen:
Rémi, je crois que c'est quand tu fais des trucs rimés comme ça que j'aime vraiment tes trucs rimés je crois :)
Grimm, franchement je trouve ça vraiment chouettement écris. Après l'histoire est peu secondaire pour le coup je trouve. Mais bon.
barnacle, vraiment chapeau, on a vraiment l'impression d'être face à un tableau (j'imagine que c'est l'effet recherché). On sent bien tout le décor, le tout porté par des descriptions vraiment super, très très bien joué.
-
Exta, t'es en train de devenir qu'un quart de courageux là :huhu:
Rémi, c'est plutôt chouette, par contre je comprend pas ce vers/cette phrase là : Mon coeur sec se répand de larmes bleues amères éclaboussent de sang. En tout cas de jolies sonorités et images, et j'aime beaucoup la deuxième strophe.
Zag : je crois que je te préfère dans le registre comique :-[ la chute est plutôt sympa par contre ^^
Barnacle : (Saluuut !) C'est super chouette *-* Un très beau jeu sur les couleurs et beaucoup de tournures de phrase qui tapent dans l'oeil. J'ai un peu plus de mal avec la chute par contre, peut être parce qu'elle dissone complètement avec le reste. Mais c'est sûrement voulu ?
-
Grimm, il fallait lire :
Mon coeur sec se répand.
Des larmes bleues amères éclaboussent de sang
Le pontifical vert buvant l'hémoglobine.
coquilles :-[
Sinon 111, je suis partant pour une manche de plus :)
-
Ouais, ça c'est du dicotage !
Rémi là je te retrouve ! Très très chouette, tout en belles images, les choses sont finement insérées, habilement décrites (j'ai un doute sinon, c'est "éclaboussent" ou "éclaboussant" ?).
Grimm, pareil j'aime beaucoup, tu conserves un chouette rythme tout du long avec les répétitions volontaires, et pareil que Rémi, les choses sont montrées avec habileté.
Zag, Gégé est dans la place o/
Bien joué, toujours ce comique du ridicule dont je me lasse pas ^^ (par contre la fin, je la trouve pas top top).
Et barnacle, juste wouaouh, c'est d'un niveau :o
Ça me prendrait trop de temps d'essayer de trouver les mots pour décrire le pourquoi du comment de mon admiration, mais je trouve ce petit texte vachement, mais vachement bon, chapeau bas !
Edit : ah oké Rémi, je vois maintenant :)
-
D'ac Rémi, c'est plus clair :) Et vachement mieux du coup.
Allez allez des nombres là, j'vous lâche pas avant qu'on en ai ait au moins MILLE !
-
allez, je vais essayer de revenir au demi-courage, 936
-
973
-
111 – bascule
936 – quadriréacteur (avion muni de quatre réacteurs)(merci exta)
973 - regarder
-
oké ça sera pour la semaine prochaine pour moi. Là je suis vraiment trop rouillé :mrgreen:
-
Bon les 10 minutes sont passées et j'ai rien fait donc je passe mon tour sur celui-là et c'est tout la faute de Exta qui fait n'importe quoi quand il choisit ses nombres et qui subit donc une rétrogradation punitive au rang de huitième de courageux parce que en plus il assume pas. Nah.
-
À bord de mon trimaran volant des éléphants de mer marrants, j'arbore les couleur d'Oran-le-belle, perle posée dans un creux d'airain sanglant. Les vagues y emportent les navires que je n'ose regarder, de peur de brûler mes prunelles, d'y perdre mes raisons de vivre enlacé à ton cou. Au zénith j'ai cru voir des quadriréacteurs, mais les extases sont brèves et les escales sur la grève ont asséché mes envies de m'enfouir entre tes seins.
Aux matins j'ai bu toutes les liqueurs, de tes yeux. Sous tes cils je m'abrite et tes horizons me réchauffent les paumes. Ouvre, ouvre encore une fois, la dernière et tu verras que mes yeux ont changés, les miroirs me disent d'autres vérités et tu pourrais les voir si seulement tu ouvrais. Donnons nous une dernière occasion de faire ensemble un tour de piste, une dernière bascule à l'aurore, avant que les rayons ne nous prennent, effacent les espoirs et noient mes sanglots.
Ouvre, je serai là.
-
Bon les 10 minutes sont passées et j'ai rien fait donc je passe mon tour sur celui-là et c'est tout la faute de Exta qui fait n'importe quoi quand il choisit ses nombres et qui subit donc une rétrogradation punitive au rang de huitième de courageux parce que en plus il assume pas. Nah.
En plus, sa boîte est pleine. Si, si, je vous jure !
(oups, désolé, double post ><)
-
Hop, j'ai rien du tout en fait '-' Mais blâmons tous exta, le vilain.
Bon bin c'est officiel, Rémi, tu nous as mis la misère sur ce coup là. Vraiment chapeau bas !
-
Rémi, c'est juste trop beau comment tu écris et comment tu nous as mis minables de honte. C'est tout ce que j'ai à dire.
-
Je plussoie, c'est du très très bon,
Au zénith j'ai cru voir des quadriréacteurs, mais les extases sont brèves et les escales sur la grève ont asséché mes envies de m'enfouir entre tes seins.
Ça va dans tous les sens, c'est trop bon o_o'
(je libère ma boîte :-[)
-
Vous voulez encore jouer ? :) J'attends vos nombres.
-
992
exta, si tu donne un nombre, je me sers du fouet de loic |-|
-
Je suis le boss du no man's land :mrgreen:
747 (forcément ! :D qui donne un A320 ?)
-
oké vous savez quoi, je vais juste laisser mes doigts écrire pour moi !
(j'ai le droit de redevenir quart de courageux si je fais ça ?)
-
Encore faut-il que tu le fasse ! :viviane: :viviane: :viviane: :viviane:
-
t'as le droit oui. Et du coup je propose 198 comme nombre !
992 – réservoir
747 – multitude
198 – Chaud-froid
bonne chance !
-
À force de souffler dans son bel instrument,
Le flûtiste a chopé une crève, un chaud-froid.
Son corps s'est desséché, le voir est un effroi,
Pauvres poumons grillés à jouer constamment.
Avec la cornemuse, pas besoin d'aliments
Pour huiler ses bronchioles et c'est comme un beffroi
Carillonnant ses sons à travers les vents froids
Qui sort de sa poitrine assez habilement.
Car la bête a une outre en peau de mammifère
Servant de réservoir pour pulser autant d'air
Qu'on le veut - qui vous chante - au matin ou le soir.
Ainsi donc le flûtiste a fini de s'en faire,
De son coude musclé il nous joue un bel air,
Multitudes de notes épanouissant l'espoir.
-
Les trois enfants se tenaient au bord du réservoir, retenant leur souffle.
– Alors c'est là ? demanda le plus jeune.
– Oui. C'est là que le monstre habite, lui répondit le plus grand des trois, Léo.
– J'y crois pas, moi, répondit le dernier, Paul.
– Eh bah plonge alors !
– Haha, très drôle, marmonna Paul entre ses dents.
– Pourquoi pas si t'y crois pas ?
– J'ai pas envie d'avoir un "Chaud-Froid".
– C'est quoi ça ? demanda le plus petit, Alexis.
– C'est maman qui m'a expliqué ça. C'est quand tu passe trop rapidement d'un endroit froid à un endroit chaud. Et recto-verso, bien sûr.
– N'importe quoi ! C'est quand t'as chaud et froid en même temps, ça peu pas t'arriver là ! Allez saute !
– Non.
– Bon bah Alexis, alors.
– Euh...
– Quoi t'as peur ? T'es une mauviette comme ton frère, c'est ça ?
– Bin...
– C'est bien ce que je pensais. Eh bien je vous préviens que vous allez y aller tous les deux !
D'un geste vif, il poussa les deux garçons qui se tenaient sur chacun des côtés. Paul attrapa sa manche et ils restèrent un instant tous les trois suspendus dans le vide, avant de s'écraser dans l'eau. Le froid les enveloppa comme une multitudes d'aiguilles acérées en ce froid matin de décembre. Quelques flocons de neige tombèrent sur les cris des enfants, étouffés par les hautes parois de métal du réservoir d'eau.
-
Quelque part au fin fond du jardin d’Aymeric se tient le réservoir aux émotions. C’est une grosse machine toute en cuivre et acier coloré, qui crache et siffle et bouffe de la fumée. Elle a une multitude de tuyaux verts et rouges, un peu de bleu et même du jaune sur le dessus. Aymeric lui a un jour greffé des pattes, mais elle n’a jamais voulu quitter le jardin. Les gens vont et viennent transpirer dans le chaud-froid de ses vapeurs, déposer leurs émotions dans sa grande gueule d’enfer métallique, sur l’énorme langue à rouages violets qu’elle tire avec avidité. Parfois ils viennent en retirer, et alors c’est tout un manège de tourner les manivelles pour enclencher les poulies, et ses deux yeux d’ampoules se mettent à pleurer des larmes pâles, incroyablement transparentes sur ces joues rouge-rouillé, qu’Aymeric récolte dans de jolies fioles, étiquette d’une écriture arrondie et tend au client au cœur assoiffé.
Un peu d’amour ou de tristesse, manquez-vous de compassion ou peut-être même d’affection ?
Le réservoir les récolte, les synthétise, les distribue, banque et laboratoire donc Aymeric est à la fois trader et savant fou.
Etait, avant l’accident.
Aymeric est tombé dans le réservoir aux émotions jeudi dernier, et depuis sa porte est fermé aux acheteurs de fioles colorées. Le cœur sec et drainé d’Aymeric a tout fait éclater, et le monstre de rouage est mort d’avoir voulu le sustenter.
Il n’y a plus de bruit au fond du jardin. Le réservoir dort en silence, la grosse langue tirée dans l’herbe, les oiseaux chantent au dessus de sa tête et laissent tomber leurs crottes sur ses ampoules éteintes.
Je sais paaaaaaaaaaas ce qu'il s'est passé dans ma tête et je suis désolée :-[
-
Zag, d'abord : "Et recto-verso, bien sûr." on rigole, et puis cette fin, cette fin... ça claque, ouch ! En tout cas, tu montes en puissance au fil des textes, celui-là est bien réussi je trouve.
Grimm, t'as pas à être désolé, et ce qui est passé dans ta tête, c'est un flux d'idées et d'images trop bien gérées. Vraiment chouette ton texte, y a carrément moyen de faire une petite nouvelle/fable avec cette idée. La réalisation est cool aussi. Bref, t'as assuré.
-
Rémi : t'es vraiment dans un super élan ce soir, c'est chouette :coeur: j'aime surtout la première strophe, dommage de pas avoir creusé le thème du rhume de ce pauvre musicien.
Zag : ohnon les pauvres ! :D C'était plutôt chouette, en équilibre avec les deux premiers. Une ambiance d'enfance bien retranscrite :)
-
réservoir ; multitude ; chaud-froid. Mais vraiment, c'est parce que je tiens à mon quart de courage :huhu:
Un jour, Jérémie se regarde dans un miroir. Il s'attarde brièvement sur son reflet, explore quelque peu son visage sans grande conviction. Il survole sa chevelure emmêlée, explore du coin de la prunelle le contours tremblant de ses lèvres, dépose faiblement son regard sur ses joues pâles. Bientôt, les picotements le gagnent et sa silhouette se met à lui jouer des tours. Ses traits se déforment sous la fixité de ses yeux, s'agitent dans tous les sens et envahissent la glace d'une multitude de pigments colorés. Puis, Jérémie ne voit plus rien. Il a toujours les yeux qui brûlent, mais il se refuse à fermer les paupières, contemplant le néant blanchâtre qui prend forme devant lui. Un vide immense, sans frontière, semble émerger du rectangle de verre. Seule l'ampoule de la salle de bain, paisiblement accrochée au coin du miroir, continue de luire en traversant son corps de fumée. Jérémie contemple avec tristesse le réservoir de lumière glisser sans peine sur la surface de la glace. Il a peur de laisser ses paupières se reposer de ce tableau infernal. Et si, d'un simple clignement, il cessait d'exister ? Il ne sait pas.
Mais ses pupilles en feu le font souffrir, et laissent couler des larmes chaud-froid pour quémander un morceau de noir. Alors Jérémie ferme les yeux, et le silence et la pénombre explosent dans son esprit comme un orgasme. Lorsqu'il contemple à nouveau son miroir, il est toujours là. Il n'a pas disparu, alors pourquoi pleure-t-il toujours ?
-
Bah exta, c'est pas si mal. C'est même cool comme texte, existentialisme en couleur (très présente ce soir la couleur, merci barnacle), avec une petite chute sans en avoir l'air. Reste à dérouiller un peu l'affaire, certes mais j'aime bien l'idée. :)
Et sinon Grimm, j'ai voulu être sympa avec mon flûtiste et grâce au réservoir de la cornemuse, lui faire sortir une multitude de sons malgré son chaud-froid. ;)
-
Wééééééé Rémi, t'as rapidement retrouvé tes repères du dico dis-donc !
Beh non Grimm, c'est vachement chouette et je plussoie Rémi, y'a de la bonne matière là ^^
Zag pareil, bien joué sur ce coup, jolie fin et belle ambiance enfantine, tout comme dit Grimm :huhu:
Edit : merci Rémi ^^
Perso je suis pas hyper convaincu, j'ai les yeux qui piquent en me relisant :mrgreen:
Je dois vraiment me remettre à l'écriture :'( (et gratter un quart de courage par la même occasion)
-
Bon, c'est bientôt demain... Merci pour cette soirée dico bien chouette, c'était cool de vous retrouver, à soooooooon !
Amusez vous bien si vous continuez, à tout hasard je vous offre un 320 ;)
Tchuusssssssssssss !
-
Zag, d'abord : "Et recto-verso, bien sûr." on rigole, et puis cette fin, cette fin... ça claque, ouch ! En tout cas, tu montes en puissance au fil des textes, celui-là est bien réussi je trouve.
Je réussis toujours dans la maltraitance de boutchous
Rémi, je dois dire que je suis pas hyper convaincu, je suis pas rentré dedans, du coup j'ai pas vraiment été touché par les mots :/
Grimm, vraiment bien trouvé ! On sent vraiment plein de trucs dans la description de la machine, un peu de steampunk, du harry potter, du Roal Dahl... bravo bravo bravo ! Et puis cette fin :coeur:
C'était chouette aussi, exta, j'étais moyennement convaincu au début, et puis la fin m'a conquis :)
-
Exta, j'ai bien aimé, c'est très bien dit cette impression de disparaître.
Et si, d'un simple clignement, il cessait d'exister ? Il ne sait pas.
ça c'est très chouette :coeur:
Des motivés pour une dernière ? Après j'irai faire dodo parce que je bosse demain un peu quand même u.u
-
Désolé je passe mon tour aussi :/
-
Moh :-\ Exta, je te fais une promo, tu redeviens 3/4 de courageux si tu joues u.u
(en plus 320 c'est un mot chouette, j'dis ça je dis rien)
-
Dsl, chuis en pleine partie d'échecs :-[ (mince alors, je redevenais 3/4 courageux :-\ )
Mais ça fait du bien de rejouer au dico :coeur:
-
Bon ben tant pis du coup, on garde 320 pour la semaine prochaine.
Merci à tout le monde d'avoir joué et désolée d'avoir été un tel despote pour le recrutement :mrgreen: Bisous bisous !
(et c'est vrai que c'était vachement chouette, y avait longtemps que j'avais pas joué ^^)
-
Eh bah alors ? :-\
HOP HOP HOP on vient jouer au dico avec moi !
-
Béh en même temps c'est dans 23 minutes.
Bref, je promets rien niveau production, mais je serai là.
-
I'm here !
-
Vous pouvez envoyer vos nombres, mon dico va de 25 à 1056.
-
1000, tout rond !
(salut les copains !)
-
hop 1001 je surrenchère
-
45
-
Affubler
Trempé
Triangulation (partage d'une surface terrestre en un réseau de triangles, pour mesurer une ligne géodésique ou pour dresser la carte d'une région ; composition artistique fondée sur un système de triangles)
-
Ne faites pas confiance aux lépreux élimés de leur lumière. Au fond de leurs yeux éhontés s'écoule le fiel du remord, seuls les phylactères à hélices savent lire leurs sermons ailés.
"Ces hommes ont menti. Ces hommes vous ont affublé des pires crimes. Jamais nous n'oublierons."
Les voilà repartis dans leurs délires. Guerre contre guerre contre conflits vains. De grands mots complexes pour infiltrer les esprits d'un suc imbuvable. Regardez-les mouiller leur culotte, leurs yeux et la pointe de leur plume. L'immortalité, c'est ce qu'ils recherchent, trempés dans leurs grandes eaux d'intellects pourris ; s'ils se drapent de théorie, s'ils sucent les mots entre leurs dents trop blanches, s'ils n'écoutent plus les phrases trop simples, il faudra leur couper le son.
Où vont les vaisseaux maudits ? chante Bashung.
Nul besoin de triangulation pour naviguer sur ses paroles, lyrics leaving you flying.
-
Pour tout te dire, la première fois que je t’ai vu, j’ai eu du mal à ne pas rire. Trempé par la pluie, affublé d’un manteau trop grand et d’un t-shirt trop court, tu faisais peine à voir, vraiment. C’est pour ça que je n’ai pas ri, je crois. J’avais pitié.
Tu ne t’es pas départi de ton sérieux malgré tout, et ça m’a vraiment impressionnée, à l’époque. Je ne te connaissais pas encore et ne savais pas que tu pouvais faire tellement, tellement plus. Tu t’es juste essuyé, puis tu m’as demandé de sortir mes affaires. J’ai mis un peu de temps réagir, tellement ça me paraissait irréel de faire cours dans ces conditions ; mais tu étais là pour ça et tu n’entendais pas perdre ton heure de travail. Tu t’es penché vers moi, et c’était parti : une heure sur la triangulation dans la construction des cartes — pour un peu, j’en avais presque oublié ta condition. Dommage que, de temps en temps, une goutte vienne tâcher ma feuille.
La semaine d’après, tu n’es pas venu : tu étais malade. C’est cette semaine-là, alors que je me morfondais en attendant notre prochain cours, que j’ai commencé à comprendre.
-
Georges leva les yeux vers la caméra de surveillance plantée juste devant lui, dans un coin de la rue. Dans la pluie battante, son imper trempée et les pieds glacés, le vieil homme resta là quelques minutes. Personne ne se risquait dans cette ruelle, surtout en plein déluge, et seule la présence tranquille de la caméra gênait sa quiétude presque religieuse. Depuis la loi du ministre de l'Intérieur, de la Justice et des Finances (ministère récemment créé par lui-même), M. Sllav avait fait poser une caméra dans chaque rue pour "protéger le riverain".
Le petit voyant rouge qui indiquait que la triangulation automatisée était en marche clignotait à intervalle régulier dans l'atmosphère opaque du crépuscule grandissant. Georges se décida à retourner chez lui, pour revenir le lendemain pour regarder l'étrange appareil. Peut être allait-il se faire arrêter, il ne savait pas. Une ombre furtive fuya son regard quand il se retourna.
Le lendemain, la caméra était affublée d'un étrange chapeau rouge et vert, à grelot, scotché au petit voyant qui ne clignotait plus. Georges resta un peu plus longuement que d'habitude pour goûter au silence.
-
Un morceau de chair fut empilé sur l'autre, produisant le splosh habituel. Cette pile pouvait encore contenir quatre à cinq monceaux, jugea Polo. Cinq, idéalement. Ca ferait dix et un chiffre rond pour le comptage final. Devoir faire l'inventaire de toutes les piles à la fin, c'était le pire. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi ça ne faisait pas au fur et à mesure, mais bon, c'était pas lui le chef.
Un autre monceau, où des restes de bras, notamment d'un biceps presque entier, étaient visible, tomba sur le morceau précédent. Ca arrivait parfois, qu'un peu de chair garde des bouts d'humains - ou d'animaux, ou d'aliens, la machine ne faisait pas vraiment la différence - intact. Molo, un des autres ouvriers un peu plus haut sur la chaîne, aimait les affubler du meilleur surnom possible, c'est-à-dire des pires blagues imaginables.
"Oh, celui-là c'est un manchot !" fit-il. Meh. Il avait fait pire, et mieux.
Splosh trempé, le septième monceau était là. Encore trois, se répéta Polo, croisant les doigts avant de réajuster un peu le morceau, tombé mal aligné sur les autres. Il aurait aussi voulu le tasser, mais il n'était pas sûr d'avoir le temps. Une fois que la triangulation avait été faite, la chair arrivait à une vitesse toujours croissante, pour être empilée et empaquetée ici.
Le huitième chut et Polo sentit la fin de la pile arriver. Celui-là était juste un poil trop gros. S'il pouvait le tasser... Ou ne pas avoir à tout recompter tout ça à la fin. Mais pas le choix, c'était Olo le patron ici, et lui même obéissait à Lo, qui se pliait devant O qui, murmurait-on, avait lui-même un chef sans nom.
Ce boulot-là semblait ne pas avoir grand sens parfois, mais au moins il avait de la struct... - et merde, le neuvième était tombé. Encore un gros, les comptes étaient foutus.
-
Affubler
Trempé
Triangulation (partage d'une surface terrestre en un réseau de triangles, pour mesurer une ligne géodésique ou pour dresser la carte d'une région ; composition artistique fondée sur un système de triangles)
salut les gens !!!
L'agent secret N3410 se tapissait dans l'ombre avec art. on voyait à peine le bout de son visage qui dépassait de l'angle de la pâtisserie et, pour que son comportement n'alerte pas les passants de la rue dans laquelle il se cachait il s'était affublé d'un imper gris qui se fondait dans la nuit.
Rien n'aurait pu lui faire lâcher des yeux Zag le terrible, ce truand qui trempait dans les pires affaires de la ville. Rien sauf une main qui se posa fermement sur son épaule alors que le rendez-vous secret de Zag le truand sortait d'une voiture noire exagérement grosse et aux vitres teintées. Tellement cliché.
- Bertraaaaand ! Toi ici ! lança le propriétaire de la main d'une voix guillerette. Mais qu'est-ce que tu fabriques planté à ce coin de rue, tu t'entraines à faire tapisserie pour Noël qui approche ?
L'agent secret N3410 vibra plut^to qu'il ne frémit et tenta de faire taire son vieil ami par une multitudes de gestes étranges.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Une extinction de voix ? Tu essayes de me mimer quelques choses là...
- Shhht !
- Oui j'ai bien compris que c'était un mime sans paroles ! Attends je vais trouver, je suis très fort à ce genre de jeux...
La suite de l'histoire ne dépend plus de ses personnage. Ce qui se passa résulte de la triangulation hasardeuse de neuf éléments présents entre la rue de la galipette et celle des espiègles lutins. Un feu rouge qui tomba en panne, une calèche touristique, une bouche d'égout, un piéton, l'agent secret N3410, un tas de feuilles mortes dans le caniveau, une peau de banane jetée négligemment, un chapeau envolé de la tête de son propriétaire et Zag le terrible lui-même.
Je vous laisse deviner ce qu'il advint.
-
Très chouette Loïc :)
Je retrouve ta plume des situations simples et pourtant pleine d'émotion sous-jacente. Belle mise en situation, la première phrase fait le boulot pour accrocher le lecteur.
Très chouette aussi Zag, j'aime beaucoup. La touche d'humour sur la fin se mélange à la tendresse qu'on éprouve déjà pour Georges.
barnacle, tu motives les troupes pour anoRmalie ? J'aime bien le dégueux contrebalancé par le pragmatique comptage, c'est gore et froid en même temps. Sympa aussi le Polo Olo Lo O... :) Et encore une écriture impeccable.
Milla, tu m'as bien fait rire, mais si Zag t'aide, c'est trop facile :D
-
Rémi j'ai pas réussi à rentrer dedans je crois :-\
Texte sympa Zag, ça se lit bien et bonne chute.
J'aime aussi barnacle. Belle narration.
Milla tu craques déjà ? x)
-
Je suis sur la prochaine, si ça dicote encore
-
ouip Loïc, mon craquage est constant :D
@rémi : tu m'as perdue ><
@ Loïc : sympa mais j'ai pas compris la chute : c'est une histoire d'amouuur ? :\?
@zag : ptit souci sur le verbe fuir au passé simple :mrgreen: Mais cool cette petite ambiance anti caméra partout ^^
@barnacle : ecellent le polo olo lo o sans nom, j'adore :coeur: sinon c'est fluide et euuuh glauque :D :D
-
Rémi, sympa, des chouettes trouvailles, c'est un peu dur de s'y retrouver mais c'est sympa.
Loïc, vraiment plein d'émotion, j'aime beaucoup comment tu arrive à faire ressentir plein de trucs avec une simple scène.
Barnacle, j'aime beaucoup l'idée Olo>Lo>O>sans nom ! Le reste est sympa, mais sans plus je trouve, c'est dommage :/
Milla, même question que Loïc :mrgreen: On m'avait jamais affublé l'épithète de terrible, mais cje m'en draperai bien ^^ le dernier paragraphe est plutôt chouette aussi :)
-
Rémi : il y a quelque chose d'approprié dans le fait de faire d'une critique de certaines paroles publiques quelque chose d'un peu difficile à décrypter, un cryptage décrypté, mais aussi beaucoup d'ambitions derrière pour une soirée dico ^^ Et il y a quelque chose, mais il y a encore des bouts qui vont pas vraiment je dirais. Surtout la fin, un peu collée parce qu'il fallait peut-être.
Loïc : t'aimes bien garder une part de non-dit, d'avant ou d'après caché sous le manteau dans tes trucs de soirée dico, c'est un peu frustrant mais en même temps ça marche.
Zagreos : il y a des petits bouts de phrases qui trébuchent, mais la touche plaisantine dans le pré-dystopique est jolie. Ca me rappelle un peu Brazil et de Niro.
Milla : marrant, l'empilement de plus en plus rapide des touches de gros comique est chouette.
-
J'pense que vous pouvez envoyer la prochaine série de nombres.
@ Loïc : sympa mais j'ai pas compris la chute : c'est une histoire d'amouuur ? :\?
Haha u_u
-
Merci barnacle d'avoir percé le mystère :) et oui, j'aurais dû virer la toute dernière phrase et finir avec "où vont les vaisseaux maudits"
1021
-
510
-
288.
-
Criticiste : relatif au criticisme, qui en est partisan, c'est à dire d'une philosophie fondée sur la critique de la connaissance (cf. Kant)
Hospitalier
Vacance
-
« Et qu’allons-nous faire contre cette nouvelle croyance qui émerge en Allemagne ? Ces criticistes qui pensent pouvoir affronter la connaissance de la Sainte Église ? »
Fatigué par les six heures de séance du chapitre, Pierre se passa la main sur le visage pour tenter de se réveiller. Ils n’avançaient pas, et la question de la vacance du siège du Frère Marc n’avait même pas encore été réglée. Avec le bon vouloir du Très-Haut, il serait sorti avant les Vêpres. Le vieil homme n’avait cependant guère d’espoir ; et le cénacle allait encore très probablement se prolonger jusqu’au lendemain soir.
Il regarda un à un les hospitaliers présents. Pas un n’avait la carrure du Frère Marc. Pas un ne méritait de prendre la tête de la Commanderie ; pas même le commandeur en place. Lui n’avait plus la force de se battre : il l’avait fait depuis trop longtemps, et plus souvent contre ses frères que contre les Infidèles. Trop de son temps et de son énergie avait été perdu à ne pas aider la veuve et l’orphelin.
Pierre était épuisé. Il se leva.
« J’en ai assez. Que le Seigneur vous vienne en aide. Moi, je pars. »
Sous les regards médusés de ses frères, le vieux soldat quitta le chapitre.
« Et qu’ils aillent bruler en Enfer », il dit alors que la porte se fermait derrière lui.
-
Criticiste : relatif au criticisme, qui en est partisan, c'est à dire d'une philosophie fondée sur la critique de la connaissance (cf. Kant)
Hospitalier
Vacance
Le kantien a compté les idées en vacances,
Sorti du Inn le mec, croise deux gars pas racistes
Qui l'injurient direct : Négro, t'es criticiste ?
Philosophe abruti, tu casses trop l'ambiance.
Un gros kick dans sa face et son nez se balance
Au gré du vent pourri des pensées de caviste.
Complexe hospitalier, centième nom sur la liste,
Opération foirée ? Mais le chir s'en balance.
Bac plus douze ou bien rien, s’engrener sur des mots
C'est le lot des vauriens, depuis qu'ils sont marmots.
Fracasse un pauvre gars, mais fait le en sourdine.
Tes figures de style ont fait marrer ta mère
Poème avalé net englouti par l'amer,
Le beau ? L'art ? La passion ? Nourriture à sardine.
-
La petite auto s'arrêta devant la maison biscornue, seule sur sa corniche et faisant fi du village en contrebas. Le lieu me parut parfait pour passer une semaine de vacance, au bord de la mer. Mais je n'étais pas ici pour être Jean Rezeau, et je n'avais pas de Micheline à portée de main, de toute façon. Non, un meurtre avait eu lieu dans cette campagne tranquille. Meurtre ou suicide, d'après l'enquête préliminaire.
Quand je toquai à la porte, un homme d'une quarantaine d'années au visage hospitalier, le ventre bien rebondi et les mains qui frisaient sa moustache lui ouvrit.
– Vous êtes l'inspecteur, je suppose, entrez, entrez !
– Vous semblez bien heureux de me voir... sifflait-je
– Arrêtez un peu de faire votre criticiste ! Je suis juste bien content que nous en finissions avec cette stupide affaire. Le vieux Jean-Bâ s'est suicidé, c'est tout. Il a sauté de la corniche, et puis basta. mais installons-nous dans le salon, voulez vous.
Je suivais l'homme à la mine réjouite et m'asseyait sur le confortable fauteuil qu'il me montrait du bras.
– Cigare ?
— Non, merci je ne fume pas. Parlons de l'enquête. Voyez-vous..
– Vous savez, je crois savoir comment il est mort.
– Dites m'en plus, je vous prie, fis-je, en prenant mon calepin.
– Eh bien...
Je n'eus pas le temps d'entendre la fin de sa phrase, si tant est qu'il y en ait une, le siège se déroba sous moi tandis que le voyais clairement tirer un levier avec un sourire carnassier. Le sable sous la falaise n'atténua pas ma chute de 120 mètres.
-
(c'est très mauvais désolé, je poste juste par principe)
Je jongle avec mon trousseau de clefs. Ca occupe, ne demande aucune adresse et fait un peu mal quand ça retombe. J'aime bien aussi le bruit quand je les rate et qu'elles tombent, qu'on pourrait approximer en rapprochant un chat d'un clavier : xoedoejdpfkjk.
Toujours mieux que le silence qui règne dans ce bureau. J'aurais dû prendre mes vacances en août comme tout le monde, mais je me suis dit naïvement que c'était le moment de l'année où il y avait le moins de boulot. Quand il n'y a rien à faire, le travail c'est chouette ? Et bah non, je m'ennuie.
Je jongle.
pksdkshfozpsm.
Je me penche pour reprendre le trousseau. Il m'échappe.
Une petite main s'est glissée depuis sous le bureau et l'a attrapé.
"Eh", je proteste, vigoureusement, d'une syllabe molle.
"Z'aviez qu'à pas la faire tant tomber quand même", me répond une voix de souris, aïgue et maigrelette.
Je m'allonge pour contempler le monde sous mon bureau. Deux petits yeux m'observent, dans l'ombre, et j'entends mon trousseau qui est agitée.
"Z'avez une croix des hospitaliers, je vois. En plastique, pas très régulier. Z'êtes un chevalier ?" me demande-t-on.
"Non, un clerc."
"D'où tiriezvous zalors un tel enseigne ?"
"C'est une amie qui me l'a ramené de Malte. Et vous, d'où ça vous regarde ? C'est mes clefs."
"Zsont les nôtres maintenant, le sol est notre propriété."
"Il me les faut pour rentrer."
"Rentrer zoù ? Vos piedz sont toujourz ici ?"
"Non, c'est pas vrai."
"Faîtiez pas votre criticiste, nous on sait."
"Qui c'est nous, d'abord ?"
"L'ombre dez temps anciens, les porteurs des grands zecrets. On n'apparaît tous les aoûts sur cette terre sainte depuis mille ans."
"Et mes clefs ?"
"Mais ya pas grandz monde pour venir nouzécouter. Ona étié placer pour donner des prophéties, saviez."
"Il me faut mes clefs."
"Fin la plupart se trouve qu'ellez sont un peu dépassées, maintenant aujourd'hors."
"Je voudrais vraiment, vraiment mes clefs."
"Fin len restent quelquezunes."
"C'est que ma journée est finie. Vous pouvez pas revenir demain ?"
-
Lym posa son bâton dans un recoin de la pièce. L'endroit n'était pas spécialement hospitalier, mais au moins avait-elle un abri pour la nuit. Les asiles n'étaient pas nombreux dans la région, et elle avait eu de la chance de trouver celui-ci avant la nuit. Les routes n'étaient pas sûres ; surtout pour une femme seule.
Dans la pièce se trouvaient plusieurs autres personnes, qui comme elle faisaient halte pour la nuit. Le type en face d'elle défaisait son paquetage et en sortait différentes denrées. Lym regarda sa miche de pain avec un soupir. Elle avait l'habitude, mais ça ne changeait pas le fait qu'elle aurait encore faim.
Quelque chose cogna contre son pied. Une pomme s'était échappée du sac du type et avait roulé jusqu'à elle. Elle la ramassa et la regarda avec tristesse et envie.
- On peut la partager.
Lym leva la tête. Il s'était approché avec précautions et tendait la main vers elle.
- Rendez-la moi. J'ai un couteau ; on peut la partager, si vous voulez.
Lym ne prit que quelques secondes pour réfléchir. Elle en avait assez d'être méfiante avec tout le monde. Elle accepta.
Elle coupa son pain en deux et échangea cette moitié contre la demi-pomme.
- Vous êtes sur les routes ?
Le type la regardait sans intérêt ni malice. Juste de la curiosité.
- Oui.
- Pourquoi...
Le type s'était arrêté.
- Pourquoi je ne reste pas dans un asile comme celui-ci ?
Il hocha les épaules.
- Oui. Les routes sont dangereuses.
- Pas plus pour moi que pour vous. Sur la route, je peux mourir n'importe quand, mais ici, dans les asiles... Les voyageurs laissent tellement peu d'offrandes. Les femmes meurent de faim. Je préfère encore une mort rapide. Et malgré ça, les places ne sont pas réattribuées. Les vacances sont rares.Et sur les routes, je rencontre du monde. Ils me parlent de leur région.
- Et à quoi vous sert cette connaissance ? Qu'en ferez-vous ? Notre monde est fichu, de toute façon.
- Criticiste ? Et à quoi cela vous avance-t-il, vous ? Je préfère savoir où je vais.
Le type ne répondit pas. Il mâchonnait sa demi-pomme, les yeux dans le vague. Il semblait réfléchir.
- Et que diriez-vous de partager ces connaissances avec un humble voyageur ? Je ne vais nulle part et partout ; en change de vos récits, je pourrais vous protéger sur les routes.
(voilà. J'ai pris le temps, mais c'est un environnement qui me trotte dans la tête depuis quelques jours ; du coup c'est peut-être l'amorce de quelque chose)
-
Sympa Loïc, ce mini conclave ^^ On ressent bien la scène, mais il manque peut etre un peu de précision pour entrer totalement dedans (tu as fais mieux quoi)
Très chouette ce sonnet Rémi, ça raconte une vrai ptite histoire (à sa manière) et y a des sonorités pas mal.
Barnacle, au contraire, je l'ai trouvé mignon ton petit texte, les souris sont marrantes, on dirait un peu celles d'H2G2 xD
Kerena, l'ambiance un peu post-apo est bien plantée, il manque juste une suite !
-
Loïc : la nécessité de l'exposition réduit un peu l'impact de la scène en tant que tel je trouve, mais c'est un cadre qui change.
Rémi : je suis pas sûr d'avoir attrapé pleinement le fil là par contre :/ Il y a comme une morale sur les dernières strophes que je ne suis pas.
Zagreos : le polar qui vire au Looney Toons, pourquoi pas ?
Kerena : la scène coule bien, et ouais c'est une amorce intéressante pour quelque chose de plus long.
-
@Loic : trop cool :o c'est fluide, on ne sent pas les contraintes. Bravo !
@Rémi : pas tout saisi. Faudra que je relise quand j'aurai l'esprit plus clair :huhu:
@Zag' : sadique :mrgreen: marrant, quoique "vacance" ne soit pas utilisé dans le bon sens. Petit filou :mrgreen:
@barnacle : même remarque. Sinon c'est marrant et absurde à souhaits : j'aurais bien aimé connaître le fin mot de l'histoire :huhu:
-
(Je vous abandonne - et sans commenter en plus, mais ils étaient chouette vos textes ; bonne continuation et à la prochaine)
-
Nickel Loïc, les mots passent tout seul, comme souvent, on a un extrait et on voudrait la suite (et ce qui précède aussi :))
Joli Zag, je l'ai pas vue venir celle-là.
barnacle fait le potache :D c'est drôle etz aurais pas cruz à ça de vousz
Kéré, y a de l'idée, on sent que t'a envie d'aller quelque part avec ces persos. L'extrait est sympa.
(et sinon, mon sonnet, c'est "y a des méchants, y a des racistes, fait de la poésie, de la philo, tu te feras marav' ; post apo aussi quoi :mrgreen:)
-
je suis relà et je dis 671 pour la prochaine série \o/
-
Je vais y aller aussi. Bonne fin de dicotage ou de soirée :)
-
Wesh Milla, y a plus grand monde du coup.
J'ai pas de dico sous la main, je propose 349 si quelqu'un assure l'affaire...
-
870
-
alooooors
mastaba (monument funéraire trapézoidal abritant caveau et chapelle construit pour les notables de l'egypte pharaonnique de l'ancien empire)
dépareillé
projectionniste
-
mastaba (monument funéraire trapézoidal abritant caveau et chapelle construit pour les notables de l'egypte pharaonnique de l'ancien empire)
dépareillé
projectionniste
Sous les rayons de Râ, ne Nil étire ses méandres, les crocodiles centenaires y dévorent les nageurs imprudents et les barques chargées de granit tirées par milles esclaves s'apprêtent à déverser leurs matériaux pour construire l'ultime pyramide. Un scarabée se dresse sur ses pattes arrières, entre ses mandibules passent la lumière du dieu éternel du ciel et de la terre. Sur la rive du fleuve nourricier, un vieillard interpelle un gamin.
_ Prosterne-toi, misérable cloporte ! Devant toi se dresse le mastaba de tes ancêtres, ils gisent ici entourés des statuettes offertes par tes aïeux.
_ Ouais, fin, c'est qu'un tas de pierre dépareillées quand même...
_ Honte à toi, renégat, fennec sans fierté, scorpion sans venin, tu bafoues l'honneur des anciens !
_ Ok mec, je veux bien m'asseoir deux secondes et rouler un bédot, on fumera le calumet de la paix.
_ Cesse séant ! Si tu n'étais pas mon neveu, je ferais s'abattre sur ta tête des nuées de sauterelles affamées. Monstre impie !
_ Ouais, c'est bon gros, pète un coup, détend-toi. T'as pas un carton ?
Le projectionniste vérifia l'emballage de la bobine qu'il venait de placer dans l'appareil. La jaquette affirmait bien "Trésors de l'Égypte antique" et dans la salle, les gamins étaient morts de rire. Il sortit de sa cabine, descendit les escaliers pour atteindre le hall du cinéma de quartier et une fois dehors, il sortit son briquet.
désolé... plus d'inspi...
-
alooooors
mastaba (monument funéraire trapézoidal abritant caveau et chapelle construit pour les notables de l'egypte pharaonnique de l'ancien empire)
dépareillé
projectionniste
Le projectionniste enclencha la bobine et s'assit. Paupières closes, nuque rejetée en arrière et hanches abandonnées à leur glissade sur le sky bon marché du fauteuil, il s'installait confortablement pour une heure vingt de rêverie. Le son de la bobine le berçait depuis des années. Tactac, la mitraillette des imaginaires combinés de réalisateurs effrontés et de scénaristes appliqués. Tactac, les mouvements des acteurs et leurs voix qui se prêtent pour des histoires qui ne sont pas les leurs, non, rien à voir, celui-là n'aurait jamais compris où se cachait l'entrée du mastaba ni déjouer ses pièges et encore moins trouvé la sortie ! C'était un piètre aventurier, un casanier qui n'avait pas le goût du risque. Et pourtant.
Tactac, ce bruit rassurait le projectionniste qui s'abandonnait à ses propres impossibilités. Lui aussi aimait se changer en personnage et se dépareiller de lui-même.
La fin du film vint, comme à chaque fois. Le projectionniste aux mille histoires regarda le mur sans fenêtre sur sa gauche, terne et fissuré.
-
:D :D :D :D
tu m'as fais rire rémi ^^
-
C'est clair que t'as été plus mélancolique. Très sympa ton personnage, belle ambiance.
Bon, je trace la route !
Tchusssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss !
à soon :)
-
bonne nuit tout le monde, je file aussi !
-
C'est la rentrée :) :) :) :) :)
Soit vous êtes en train de terminer vos textes pour l'AT du Mout8... il vous reste deux heures et quarante deux minutes.
Soit, vous jouez ?
-
Moi je joue ! :noange:
et j'ai un dico qui va de 1 à 1241 ^^
-
Cooool !
Alors je propose de taper au milieu de ton dico : page 620.
(et si on n'est pas rejoints par suffisamment de donneurs de numéro, j'anticipe un 310 qui sera au premier quart de ton dico ;) )
-
Je suis là aussi !
592 !
-
Je donnerai les chiffres à 30 du coup 8)
-
Cépartiiii !
620 – jonchée (fleurs, branchages dont on jonche les rues un jour de cérémonie / ce qui jonche le sol / petit fromage de crème ou lait caillé fait dans une clisse de onc)
310 – délivrer
592 – ingambe (adj de l'italien "in gamba", en jambe -> alerte)
(en fait j'ai un contre-temps je pourrai pas faire celle-là et peut être pas la suivante désolée T_T)
-
La pièce enfummée était encore pleine de monde : la reunion n'était toujours pas terminée. Une vingtaines d'hommes et de femmes en costard cravate se tenaient assis autour d'une large table.
- Tous les paquets ont été délivrés, tu dis ? Te fous pas de moi, je sais parfaitement que ton facteur est bidon !
- Ta gueule G. H. C'est pas en se criant dessus que le probleme va se regler. Mon gars a fait le boulot qui lui a été donné, j'ai confiance en lui, il est ingambe et précis, y a pas meilleur.
- En attendant, mon client a reçu quoi ? Des fleurs ?! Tu veux qu'il foute quoi avec ? Des jonchées ? On est pas dans Blanche Neige, là, je gère un business, moi !
- Je sais, je sais, y a un endroit où ça a merdé. Mais pas à la livraison. Je suis sur que c'est encore ce putain de concierge qui a fait des siennes.
- C'est bien beau tout ça, les gars, mais on en fait quoi, de lui ?
Les dix-huit occupants de la pièce se tournèrent soudain vers moi comme un seul homme.
- C'est lui qui a trouvé le paquet par erreur, tu dis ? Je crois qu'on a pas trop le choix...
Je regardai la grosse paire de mains qui s'approchaient dangereusement de mon visage avant de sombrer dans le noir complet. Bravo Gérard, tu t'es encore foutu dans la merde.
-
620 – jonchée (fleurs, branchages dont on jonche les rues un jour de cérémonie / ce qui jonche le sol / petit fromage de crème ou lait caillé fait dans une clisse de onc)
310 – délivrer
592 – ingambe (adj de l'italien "in gamba", en jambe -> alerte)
Hummmmm... >< :/ :relou:
Pauvre petit boxeur aux yeux boursouflés de défaites répétées. Tu croyais toucher le ciel, déployer tes ailes et devenir le nouvel Ali, dieu du ring, danseur ingambe, infatigable crotale. Mais les dieux en ont voulu autrement. Ton corps repose sur l'autel de bois de santal, porté par quatre de tes amis, eux aussi aveuglés par l'ivresse de la victoire, du grand combat. À travers les ruelles de ta ville natale, on te conduit au bûcher, et les corps ondulants de tes semblables glissent sur la jonchée de pétales de chèvrefeuilles.
Pourquoi as-tu voulu affronter Rocky le beau boa ? Il n'était pas de ta catégorie. Certes sa bouche ne pouvait t'empoisonner et ses crocs te semblaient bien inoffensifs, mais sa musculature d'acier ne pouvait que triompher face à ta rapidité et ton venin de moustique. À dix reprises tu l'as frappé, dix fois tu as délivré ton poison dans sa peau épaisse... Las, il était bien trop coriace pour succomber. Si nous n'étions pas intervenus, tu serais en cours de digestion au fond de son titanesque estomac.
Fin de la vie d'un père, pauvre vipère.
-
Zag, ton Gérard me fait toujours marrer ! :D
Bien joué ;) joli petit texte.
Ouuuups ! double post, désolé !
-
Marrant ton truc Rémi ^^ Dans le genre grandiloquent, ça fait le boulot ^^
Et puis Rocky le beau boa :mrgreen:
Enfin bon, certes, tu as fait mieux :huhu:
-
Me revoilà ! Vos chiffres ?
-
843 (tu ne joues pas ?)
-
Non pas sur celle-là, j'ai édité mon premier message pour dire que je pourrais pas la faire :-\
Moi je dis 320 u.u
Zaaaaaag ! Reviens et donne nous un chiffre !
-
986 !
-
843 – pepsine (une enzyme présente dans le suc gastrique qui agit en milieu acide)
320 – dérader (fait, pour un navire, de quitter une rade (une crique) sous l'effet dela tempête)
986 - réparable
|-|
-
843 – pepsine (une enzyme présente dans le suc gastrique qui agit en milieu acide)
320 – dérader (fait, pour un navire, de quitter une rade (une crique) sous l'effet de la tempête)
986 - réparable
J'ai dénombré des membres aux ombres torves. Mes dents acérés ont démembré de nombreux ongulés de trait. Aux aurores glaciales, les chairs enrobées de pepsine ont fuit mon œsophage, gerbes de sang dans la neige, contenu stomacal déradé de mes entrailles. Retourné comme un gant, mon tube digestif a jailli sur la banquise et au lieu de me dessiner un mouton, le gamin blond a dit "ça devrait être réparable".
Ma longue queue aux écailles étincelantes l'a fouetté et presque coupé en deux dès le premier impact. Où sont les héros d'antan qui savaient porter le glaive et porter le flambeau ? Sur quels créneaux de quelles tours couvertes d'huile bouillante vais-je devoir me rabattre pour enfin remettre en jeu mon insigne de dragon indestructible ? Cracher du feu, voilà la vraie vie ! Avaler du pepsi, mâcher du réparable, dérader des cadavres ? Laissez-moi plutôt violer vos outres de femmes et griller vos enfants.
Mais ici, en plein désert de glace, avec à l'horizon des gratte-ciel d'acier et de verre, lumineux comme des couchers de soleil mal lavé, que me reste-t-il de ma splendeur ?
-
|-|
Rémi fixait son clavier, inerte, l'oeil flou et le cerveau en dérade. Qu'est-ce qu'il lui avait pris putain ? Huit-cent-quarante-trois, et pourquoi pas le banal six-cent-soixante-six, tant qu'on y était. Quel chiffre à la con. Et maintenant ils se retrouvaient tous avec ce truc incasable, "pepsine", et il les condamnait au bas sujet de la digestion et aux blagues foireuses sur la diarrhée. Ah bravo, franchement. Et difficilement réparable, même pas sûr que George arrive à sauver la situation.
Rémi considéra un instant l'idée de jeter son ordinateur par la fenêtre pour se punir.
Oh, et puis non. Avec un peu de chance, il donnerait un meilleur chiffre la prochaine fois et on éviterait le motoneige.
|-|
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
:facepalm:
V'la deux jours que comme des ratés on a déradé,
Notre radeau s'est fait la malle, nous v'la en rade,
Sur l'ile déserte on trouve rien d'autre grignoter,
Entrée, plat ou dessert, rien d'autre que des dorades !
Grillée, en sushi ou émincée,
C'est qu'c'est bien bon comme poisson,
Mais nous on commence à s'en lasser !
C'est qu'a force ça ressemble plus a du poison !
J'donnerai toutes mes pepsines pour du pepsi,
D'l'agneau ou du veau bien cuit,
Mais y a plus rien ici que d'la dorade,
Ce foutu maudit poisson !
Les debris qu'on retrouve sont pas reparables,
C'est sur qu'on va crever ici sans plus de sirop d'erable,
D'epices, de jus de pommes ou de gateau !
Mais c'est qu'il a l'air bien dodu mon pote Polo...
Grillée, en sushi ou émincée,
C'est qu'c'est bien bon comme poisson,
Mais nous on commence à s'en lasser !
C'est qu'a force ça a carrement gout de poison !
-
Bouuuuuuuuh Grimm elle triiiiiiche !!!!
Sympa rémi, on a tousles deux pensé à Pepsi xD en tout joli jeu des sonorités et l'idée est vraiment sympa :)
EDIT : Wouhou Calame Supersonnique o><o o><o
-
Grimm, je garde mon ordi, pour rien au monde je ne l'échangerais contre une motoneige ! :D (on l'a trop eu celui-là !)
T'as été super inspirée sur ce coup-là ^^
Zag, tu m'as encore bien fait rigoler !
La chanson punk du moi :
Grillée, en sushi ou émincée,
C'est qu'c'est bien bon comme poisson,
Mais nous on commence à s'en lasser !
C'est qu'a force ça ressemble plus a du poison !
érable/réparable ^^ quelle finesse !
(sérieux, je me suis bidonné !)
Edit : Wouououou, le calamar il mange des dorades supersoniques !
-
Et sur ce je vous laisse j'ai rentrée demain ><
bonne fin de soirée dico !
-
Salut Calame ! Pareil, je file.
Tchusssssssssssss !
-
Hop hop hop ! Qui joue ce soir ?
-
Je peux essayer, mais je ne promets pas de pouvoir envoyer ma participation avant d'être envoyé au lit. On verra bien !
-
Moi !!!!!!
-
Moi aussi ! mais pas avant 10h (et je vous laisse gérer le dico au cas où je dois disparaître comme la semaine dernière)
-
J'attends vos numéros, de 1 à 1089 :)
-
100, 400 et 8 !
-
Bah :-\ faut en laisser pour les autres un peu ! :P
-
Trois verbes ! (bon Saul, en théorie c'est un n° par personne, mais vu qu'il est 21h33 ;))
Dix minutes d'écriture, c'est parti !
barboter
expertiser
accabler
-
Arrrgh je suis trop nul ! (Je pensais qu'il fallait donner trois numéros parce que sur la première page j'ai vu quelqu'un le faire ;-;)
____________________________
Ça fait des mois que ça barbote et que ça traîne dans les tiroirs. Ces vieilles cassettes un peu usées, tirées, mal raccordées, c'était son boulot de les expertiser, mais vous donnez un boulot à Coby et il lâche l'affaire dès qu'il a les rênes bien en main. C'est un drôle de type. Pas mauvais ... Pas bon non plus. Je crois que ce qui l'a déprimé à propos de ces cassettes, et c'est sans doute la raison pour laquelle il les as foutues dans un tiroir pour ne plus jamais y toucher, c'est qu'elles sont anciennes et la qualité de l'image est dégueulasse. Ça l'accable, ça lui rappelle un peu sa propre personne. Coby est du genre à passer inaperçu sur les quinze mètres qui l'entourent, parfois, sa famille le trouve dans le salon, en train d'arroser les plantes vertes, et elle se souvient dans un torrent de révélations que ça fait un mois que Coby dort dans son lit et fait la vaisselle, un, deux mois que Coby graille à table avec eux et sort avec les copains le samedi. Coby et les vieilles cassettes, ce sont deux pâles lueurs qui ne veulent pas se rencontrer, deux clichés en sépia qu'on ne peut juste pas ranger dans le même bac. Faut les séparer. Alors, j'ai bien voulu m'en occuper, pour lui, pour lui épargner la douleur de se confronter à sa propre antiquité intérieure. Depuis, c'est moi qui expertise, et c'est moi qui barbote, parce que l'image est foutrement dégueulasse, et le son me fout des acouphènes dans les oreilles. Et, malheureusement, me voilà moi-même tourné vers mes vieux démons, car ces cassettes qui ne livrent pas leurs secrets, ça me fait penser à moi qui me renferme toujours plus. Je vous jure, c'est marqué dans mon sang. Comme un don. Un don que même un escargot qui se replie dans sa coquille trouverait étonnant. Du coup, je laisse les cassettes dans un tiroir, et tant pis si elles sont maudites, de toute façon, personne ne veut de ce boulot et je n'y ai rien vu d'important.
-
Bon bah c'est pas réussi et cliché :huhu:
Sandrine sanglotait dans le fond de la pièce. Jean se leva, la machoire serrée pour faire face à l'homme en complet noir qui s'affairait dans la maison. Leur maison.
- Vous avez bientôt fini de mettre vos sales pattes sur nos meubles ?! s'écria-t-il alors.
- Je dois bien finir d'expertiser la valeur de vos biens. C'est mon travail, monsieur, ajouta l'huissier avec condescendance.
Sandrine avait pris le bras dd Jean avant qu'il ait pu faire le moindre geste. Il se rassit, résigné.
L'homme continuait à compter les meubles et bibelots, barbotant entre les etageres comme un poisson dans l'eau.
Quelques minutes plus tard, il revint vers Jean, le visage impassible, mais transcrivant imperceptiblement un dégout visceral. Le papier, paraphé et tamponné par ses soins, indiquait une date qui tomba comme un couperet sur les epaules de gens. Dans une semaine, il reviendrait, l'accablant encore de ses yeux mesquins et de ses doigts balladeurs.
Mais Jean avait décidé. Dans une semaine ils ne seraient plus là. Ni lui, ni Sandrine, ni la maison.
Un tas de cendre...
-
Il est des pays chauds où chantent les cigales,
Où la nuit est repos, pour l'imagination.
Car le soleil accable au zénith les passions
Et la lune ouvre enfin le temps frais des régals.
Au matin l'on barbote en buvant du mescal
À midi l'on est rond dans toute la nation,
Quand la sieste est finie c'est une damnation
De jouer l'expertise d'un autre apéro pale.
Vous pensez qu'ils méditent sous leurs grands chapeaux plats,
Mais vous vous méprenez car ils sont hors d'état
De jouir de la vie, trop imbibés d'alcool.
Passez votre chemin et visitez les ruines
De pierres ou bien de chair, dans ce pays culmine
L'art de la destruction, des forêts aux atolls.
-
J'aime bien l'idée Saul. Après, c'est le genre de texte ou il faut trouver le mot juste pour vraiment arriver à toucher. T'y arrives parfois, mais en si peu de temps c'est normal que ça marche pas tout le temps ^^
Rémi, je t'ai connu plus poète :P La magie des mots a peut etre laissé un peu de sa place à la clarté, mais le résultat est quand bien sympa !
-
Saul, tu as assuré, c'est chouette ! Un poil confus par moment, mais y a l'ambiance mystérieuse, des cassettes au bonhomme en passant par Coby. Bien ouéj !
Zag', c'est un poil cliché, mais l'exercice est réussi, ça se lit bien et y a une histoire (on peut pas casser la baraque à chaque fois, mais la faire flamber, oui :mrgreen: )
Je suis chaud bouillant pour la deuxième manche.
-
584, donc !
-
36 ! J'aime beaucoup vos deux textes, la progression de celui de Zagreos et la douceur de celui de Rémi, vous m'avez tous deux agréablement surpris !
-
584 lentille
36 ami
63 are (un are = 100 m²)
-
Vingt-deux heures pile. Heure du coucher des Hydropogonus Métosozoïques. Harry éteint les derniers postes du Cyberlaboratoire. Avec les lumières du hall s'éteignent les animaux des siècles passés. D'un claquement sec, ils se dématérialisent, poussières d'inexistence soufflées par un grand remuement virtuel. Il ne s'est pas fait un seul ami parmi ses collègues, Harry, alors cette disparition de masse lui brise le cœur, ça le lui fissure net de dedans en travers. Simuler la vie, ce sera toujours plus triste que de la créer. La vie, il faut la mettre en scène, la faire exploser sur une toile, la contenir en paillettes pétillantes pour le carnaval, la lire sur les sourires et sur les rides du visage. La vie, il faut l'apprécier, la goûter, puis la vivre. Alors, vous pensez bien que quand Harry voit les Sinosomes écoutilles et les Patryochermes striés retrouver la mémoire de leurs ancêtres disparus, et si on ajoute à cela le fait que nulle âme qui ne soit pas virtuelle en ce monde ne puise en son coeur une goutte d'espoir, cela provoque en lui un tremblement de l'âme. Il quitte ce Cyberlaboratoire fort de ses cent ares de terrain, de ses complexes à la pointe de la modernité et de ses écosystèmes presque comme nature. Promis, demain, il allumera les postes, et il verra toutes ces joyeuses créatures revenir dans un souffle de pétales holographiques puis tourner leurs longs cous écailleux vers lui, pour ce qui semblera être la seule ode à sa solitude.
-
Sous la surface s'effacent les souvenirs d'enfance.
Sous la surface, les flux austères entraînent les reliquats d'espoirs, et les vaines pensées, que l'on croyait amènes, s'emparent des joies amères.
Sur la surface étincellent des reflets, et les lentilles d'eau serrées entre elles dessinent des arabesques, lorsque les remous lents remuent les images de mon ami disparu.
L'art de la fuite s'empare de mon esprit, et sous l'are liquide de la mare aux oublis coulent mes rêves de gamin.
Sous la surface s'effacent les souvenirs d'enfance et je reste sur la berge boueuse à gratter mes vieilles plaies, contemplant les joncs qui n'ondulent plus pour nous. Nos radeaux de fortune m'ont laissé démuni.
Aux émois des débuts succèdent les affres d'échéances mortelles.
-
Le mec etait à un terrain de foot de moi. Meme avec la lentille de mon snipdr, j'avais du mal à discerner ses traits. Mais je ne savais qu'une chose : je devais l'abattre. Peu importe que la cible soit à 2 mètres ou à deux champs d'une are, tant que j'étais payé, il devait mourir. C'est tout.
L'homme avançait lentement dans ma direction, sans se douter qu'il se trouvait pile dans la ligne de mire du viseur. La rue était quasiment vide, je n'aurais pas de difficultés pour fuir, une fois ma tâche accomplie.
Dès qu'il a traversé la rue, je tire. Un pas après l'autre, il se rapproche du trottoir.
Un. Deux. ...Trois.
J'eu un petit moment d'hésitation en actionnant la gachette. L'homme s'était retourné. Ses traits... Ses traits me rappelaient vaguement quelque chose... Un visage.
Je compris subitement. Le corps qui giseait était celui de Paul. Mon ami.
Je ressentis un léger frisson en comptant la liasse de billet entre mes doigts.
Bon bin j'ai absolument pas reussi ce que je voulais faire :facepalm: je crois qu'on diraot l'ecriture d'un gamin de 5 ans... Menfin...
-
Saul, encore de très chouettes passages. Tout n'est pas maîtrisé, ça dérape par moment, mais en même temps, vu que tu balances de longues phrases, c'est chaud en 10 mn de tenir la construction. Ton perso me plaît bien et l'univers autour est chouette aussi.
Zag, m'enfin est réservé à Gaston Lagaffe, y a copyright. :D
Gamin de 5 ans, t'exagères à mort ! Nan, ton texte a sa construction et le rythme correspond bien à l'action. En plus, si le narrateur est en train d'ajuster sa cible, ça me convient que le texte soit sobre.
-
Chuis là ! Désolée pour le retard
Assis devant sa table de formica gris,
Marco déguste un plat de lentilles.
Il a le regard noir, jamais ses yeux ne cillent,
Il attend l’arrivée d’un ami.
Marco, Marco, Marco, qu’est-ce que tu fous putain ?
Paumé seul au milieu de tes ares
Des amis, à la ville, tu t’en trouverais plein
Mais tu restes à mater les canards
Et ta fourchette piqu’ le fond de ton assiette
Grains à grains c’est toi que tu ramasses
C’est quand même un peu con d’avoir autant de place
Si c’est pour rester seul comme une bête.
-
Rémi, ton petit texte mélancolique a trouvé une belle place dans mon esprit !
Dès la première ligne, je me suis représenté un vieux fleuve cerné d'arbre morts ou blancs, aux berges boueuses, à l'eau d'une fluidité huileuse ...
J'ai même pensé aux algues, oui, des algues, quel dommage que tu ne t'en sois pas servi, leur attacher une symbolique funèbre aurait bien paré ton texte !
Zagreos, ton texte a un petit truc d'instantanéité, deux secondes de tir au lapin prises sur le fait, presque comme un ralenti de Matrix sur la balle qui m'a plu mais la fin était peut-être mal amenée, c'est trop rapide le moment entre lequel il tue son ami et il compte les billets, mais il fallait écrire en dix minutes et c'est ce que tu as fait, c'est bien réussi quand même.
-
Ouah, Rémi, je suis soufflé là. Vraiment bravo, en dix minutes faire ça... J'ai rien à redire :huhu:
Saul, l'idée est certes pas mal exploitée déjà, mais tu pose lew bases d'un truc plus grand, avec déjà des sortes de questionnement et de pistes. Bien joué ;) (mais... Et lentilles, alors ?)
C'est un chouette petit texte, Grimm ! Ça meriterait d'etre allongé et chanté, tiens !
-
ça, ça m'a bien fait marer :
Des amis, à la ville, tu t’en trouverais plein
Mais tu restes à mater les canards
Joli petit texte Grimm, et je suis d'accord avec Zag, y a moyen de faire une tite chanson (l'avant dernier vers est un poil long)
Encore chaud la braise pour une dernière manche ! Vos n° ?
-
Saul, j'aime bien, même si la SF à outrance a tendance à me perdre un peu y a de chouettes moments ^^
Rémi, une maîtrise merveilleuse des mots et des sons, comme toujours. Pas convaincue par la dernière phrase par contre, elle est un peu embrouillée pour moi :-[
Zag, c'est pas si mal que ça, même si la chute est un peu attendue (et bof, considérant la taille du texte et le peu d'éléments donnés). Tu feras mieux à la prochaine !
223 !
-
481
-
Je crois que je vais quant a moi vous laisser :-[
Bonne fin de dico !
(et 1032, tenez :P)
-
Salut Zag ! Nennuit :) et merci pour le n°, à soon ;)
grenadine
colophane (résine solide que l'on utilise notamment sur les crins archets)
trésorier
-
Peut pas bouger ... Collé au tronc ... Dehors, les herbes bruissent, les balles sifflent au-dessus des rizières. C'est la guerre ... Mon sang, il y en a tout le long de mon fusil et même un peu sous mon treillis. Il n'est pas chaud. Il n'est pas froid. Il est comme tiède, il est comme sirupeux. C'est de la grenadine, mon sang. Sous ces habits qui me collent à la peau et sur cette main qui serre mon arme de mort, il a aussi la consistance de la colophane. Je dois avoir des airs de trésorier, à garder ce pétoire déchargé comme un précieux papier, à laisser le sang de grenadine s'imprégner sur sa poignée comme un sceau sur une lettre de marque. Ma situation pourrait être telle que je l'ai décrite, poétiquement funèbre, mais la bombe a abîmé mon corps plus qu'elle n'a sonné mes idées, et si je sais que ce sang, ce n'est pas de la grenadine mais mon sang, tout plein de mon sang, et que ce fusil, ce n'est plus une arme mais une moitié de crosse à brandir, je sais aussi que la branche qui m'a traversé le poumon ne me fera pas moins de tort qu'un vietcong ... Collé au tronc. Peut pas bouger. C'est moins triste que ça en a l'air. Ça se laisse couler ... Comme un bain chaud ... Comme un océan chaud ... A la dérive ...
_______________________
C'aura été une bonne soirée de défi, lire vos textes m'a plu et écrire les miens m'a permis me dégourdir un peu, merci encore !
Je vais m'arrêter là, mais je lirai aussi ce que vous avez écrit, bravo et merci.
-
Le trésorier parle et parle et parle, cheveux collés par de la colophane. Son baratin tintouin remplit la pièce, casse les oreilles et noie l’esprit sous des volutes d’austérité chiffrée.
Le roi n’écoute pas, sirote sa grenadine, et envisage un décret d’interdiction contre l’abus de gel dans les cheveux .
Je sais pas ce que j'ai en ce moment j'arrive vraiment pas à écrire ><
-
Lorsque la vie s'écoule en flots sanglants grenadine, le héros de vos nuits oublie jusqu'à la couleur de vos yeux. Sans cape ni costume, il s'est envolé, vous laissant étreindre le vide de vos draps froissés, aux odeurs de colophane inutile. Sous le lit gît un archet brisé et ses crins ne feront plus vibrer le violoncelle contre votre sein. Votre gorge restera muette comme l'instrument dans son écrin.
Une à une disparaissent les traces de son passage ici. Chaque pièce de l'appartement a pourtant compté, et vous rêvez, trésorière des instants précieux, aux délices divers que vous ne partagerez plus. Sur les lattes du parquet un dernier reflet, dans l'armoire son parfum enivrant, et dans la cuisine son lait de soja qu'il faudra bien jeter.
-
Saul, je suis pas convaincue du coup :-\ mais bon j't'ai déjà dit que les points de suspension et moi on s'entend pas. J'aime beaucoup "Mon sang, il y en a tout le long de mon fusil et même un peu sous mon treillis. Il n'est pas chaud. Il n'est pas froid. Il est comme tiède, il est comme sirupeux. C'est de la grenadine, mon sang." par contre :)
Rémi, c'est beau :coeur:
-
Bon, le mien est pas top :/ (merci Grimm si tu as aimé :) )
Et Grimm, tu as raison sur la dernière phrase de celui d'avant.
Saul, ton sous-titre, c'est "opération commando" ? Ouch, le "collé au tronc" qui se révèle à comprendre au sens propre, ça déchire (le poumon). Bon, y a des répétitions, comme ceux d'avant, c'est parfois un peu le binz', mais ça envoie !
Doc, doc, doc ? Y a quelqu'un ?
Je sais pas ce que j'ai en ce moment j'arrive vraiment pas à écrire ><
ça va reviendre, t'inquiète :)
-
Moi je veux bien une autre pour voir :)
16 !
-
Bon, vite fait alors :
16 administrateur (désolé, c'est ton n°)
116 bile
161 carbonnade (miam : recette du nord et de la belgique avec du boeuf braisé et du pain d'épices)
-
Aaaah, les très fameux points de suspension, ils sont terribles, ceux-là. Grimm, sensation d'impertinence comique dans le texte avec le
personnage vite brossé du roi et Rémi, petite impression d'Arsène Lupin pour le premier paragraphe mais je me trompe peut-être.
Bonne nuit et bon défi !
-
L’administrateur a mangé trop carbonade à midi : la bile remonte le long de sa gorge et jaillit sur le visage de ses subordonnés.
*
Bon voilà, j'abandonne pour ce soir je pense, vais finir mon Kundera à la place |-|
-
_ T'es un bon à rien ! Tu rentres à pas d'heure sans te soucier de la bile que je peux me faire !
_ Mais chéri, j'étais avec mes copines, je t'avais bien dit que je rentrais pour 23h23.
_ Je ne veux pas le savoir, c'est trop facile ça, de me laisser mariner au coin du feu, comme un vieille carbonnade.
_ Mais chéri, tu sais bien que c'est toujours meilleur réchauffé la carbonnade.
Là-dessus, je glisse ma main sur son pull, caresse son torse velu et puissant en tentant le coup des yeux de biches.
_ Me fait pas le coup des yeux. Tu crois que ça va marcher encore une fois ? Déjà le mois dernier, tu te faisais des soirée JO avec tes copines, et le mois d'avant, me tour de France et les crétins de footballeurs !
Bon, les yeux doux c'est mort, je tente autre chose.
_ Écoute Antoine, je sais que tu es quelqu'un d'intelligent.
_ Mmm.
_ Si, tu es quelqu'un de très intelligent.
_ Mmm...
_ Tu est quand même l'administrateur du cul des chiffres et des lettres, non ?
_ Oui.
_ Tu organises des tournois de question pour un champion, non ?
_ Oui.
_ C'est toi qui tire les boules pour le loto, à la salle des fêtes ?
_ Oui.
_ Alors tu es quelqu'un d'intelligent, et tu dois comprendre.
Ça, ça marche toujours, et je le vois, mon Antoine qui tourne son nez, soupire un peu et renifle beaucoup. Je lui passe les doigts derrière la nuque et le pince un petit peu.
_ Alors, qui c'est qui va venir frotter son corps épicé contre moi ?
Là, il a pas compris. Je vois bien ses yeux qui s'arrondissent.
_ Épicé. 5 lettres, 9 points au scrabble.
Là il a capté.
_ Allez vient, c'est toujours meilleur réchauffé la carbonnade.
désolé pour cette pantalonnade ridicule :P
-
On joue ce soir ? :)
-
Voyons voyons, réfléchissons... je dirais que peut-être bien que je pourrais éventuellement être tenté par une motoneige. Ouais ! On joue :)
-
Trokoul ! On commence à 22h ?
-
Perso je suis open à 21h30 pour une première manche, donc à 22h je suis là :)
-
d'ac ! T'as un dico ?
-
Ouaip, 1 à 1089, quand tu veux (et les copains, y sont où ?)
-
Bonsoir bonsoir :)
J'allais me proposer pour changer, mais 115 donc.
-
Ouiiiiiiii on est trois !
946
-
115 bigarade (orange utilisée pour fabriquer le curaçao)
946 smala ou smalah
du coup j'ajoute
594 : litige
let's go !
-
Je danse des pieds sous la table. Ca n'est pas une réjouissance. Les mouvement sont simples : petits tapotements muets sur la droite, glissements silencieux vers la gauche. C'est ça ou mes jambes vont s'endormir.
C'est ça ou l'ennui va me tuer.
Toute la smala est là, et ils n'aiment pas quand je dors à table. C'est malpoli, de leur point de vue. En attendant, j'ai trop mangé et pas assez bu. Il a fallu que je répète l'éternel erreur d'être raisonnable avec le vin ; du coup vin, tu m'as trahie. Tu m'assommes sans faire passer les heures, tu m'engourdis dans ce marasme où rien, rien...
Je danse des pieds sous la table, ça tourne presque à la salsa.
Il y a du bruit autour de moi, bien sûr. Des conversations, des banalités échangées. Mais peu m'importe. Ca ne me dérange pas que ça soit des banalités, vraiment. Ils pourraient révolutionner le monde, repenser enfin une société pacifiste et anarchiste, où le sens de la justice et la prudence permettent de trancher tous les litiges selon une notion du bien qui ne soit pas entâché de celle de l'ordre, du hiérarchique, de... de...
(Mes pieds virent au pogo, ça ne change pas grand-chose.)
J'étais bien partie pourtant, motivée, croquant sans préjugés les chips à la bigarade, les trouvant même bonnes, ou meilleures que les chips de supermarché, parce que les chips ne semblent qu'exister qu'en ersatz d'elles-mêmes. Ils pourraient révolutionner le monde, sauver les chips, que je n'écouterais pas. Je n'en ai juste pas l'envie. On est obligé d'être famille, vraiment ?
Je voudrais dormir.
Mes pieds dansent ce qu'ils veulent, ça ne m'occupe pas. Ils veulent se tailler, aller marcher quelques kilomètres. J'aimerais bien ne pas devoir obéir à tous ces conventions, rester polie lors des repas de famille, mais non, il le faut, encore et toujours, et toujours...
"Et toi Julie, tu dis rien ?
- Non, je m'ennuie."
Et merde, j'ai été honnête.
Le monde s'effondre.
Je m'ennuie toujours.
-
La bigarade amère à l'écorce mielleuse
Laisse en bouche un enfer au goûteur obligé.
Sur sa lèvre endurcie une moue mitigée,
Le glucose aura-t-il une âme délicieuse ?
Quand l'épice ajoutée offre une note heureuse
Le cuistot est penaud d'avoir mal digéré
A cause des tourments d'être mal dirigé
Par la cheffe de smala aux manières trop pieuses.
Dans son coeur ce litige ouvert aux quatres vents
Le village associe son art - péché déviant-
A de tristes envies d'illusions alcooliques.
C'est pourtant le parfum, le partage en ami
Que souhaite le bédouin, et ce breuvage honni
Tapisse son palais d'une autre politique.
pfiou, dur, dur !
-
Bigarade – smalah – litige
C’est le soleil qui cogne, ça me fait tourner la tête, ça ou peut-être autre chose, parce que du soleil y en a plus tant que ça. Moi ce soir j’ai le cœur en litige, j’ai l’émotion qui vacille, j’ai le souvenir qui frémit et l’œil qui picote, un peu, peut-être. Je regarde les vagues bleu-mer dans ma liqueur de bigarade et les petits corps de verres vides qui dansent autour et c’est comme tes yeux, moi je le sais qu’ils étaient bleus et tant pis pour tous ces cons qui disaient qu’ils l’étaient pas. Je te fantasme, ok ? Je te fantasme depuis que tu disparais, depuis que tu pars, je te fantasme depuis que les yeux de ma mémoire te voient plus très bien, que ton sourire s’efface dans le goût du curaçao. Et moi j’en peux plus de cette smalah d’émotions, elles se disputent le canapé et la commande de la télé, et j’ai la tête qui tourne, qui tourne, qui tourne.
C’est le soleil qui cogne dans mon ventre, c’est la mer qui vague dans mon verre. C’est tes faux yeux bleus.
Allez, arrêtez de me regarder comme ça. Les gens qu’on aime ça part tout le temps, je le sais, arrêtez de me regarder pleurer.
-
Barnacle, joli jeu de jambes ! J'aime bien cette façon qu'a ta Julie d'analyser ce que font ses pieds pour tenter de se distraire. Joli aussi son rapport à la nourriture et au vin ; aux autres (et du coup à elle-même).
Doc' , j'aime bien cette mélancolie qui emmène les phrases à la limite (la mer qui vague ; très chouette - le coeur en litige). Drôlement joli.
-
Rémi, encore un sonnet express du coup, on oublierait presque la prouesse derrière ^^ Même si je me demande si ça n'aurait pas mieux marché en prose ? C'est très narratif au final. Mais c'est chouette en l'état aussi :)
Grimm, j'aime bien aussi. Les mots tombent comme des distorsions sans faire forcés, c'est réussi.
-
Désolée j'étais un peu en retard :-[
Rémi, dur dur mais tu t'en es très bien sorti ! C'est un peu laborieux sur le début mais j'aime beaucoup la dernière strophe :coeur:
Barnacle, c'était rigolo, ce mélange entre l'ennui banal et les danses de pieds, mais j'ai trouvé la fin un peu forcée. :-[
et 555 pour la suite !
-
Ouais je savais pas trop comment finir. Il aurait fallu développer ou ne pas finir du tout je pense.
511 pour enchaîner.
-
Ouaip, en prose c'eût été certainement plus réussi, mais je m'oblige à un petit sonnet chaque dimanche, exercice imposé pour progresser en la matière. Et puis du coup j'ai l'occasion de voir ce qui ne marche pas sans trop de scrupules ni regrets :D
354 pour moi !
égrener
italianisant (se dit d'artistes, d'oeuvres marquées par l'italianisme )
humanitaire
C'est parti !
-
On s’ennuie, dans les musées, le dimanche soir. Il y a un silence de mort au milieu des œuvres mortes, des fantômes de présence, des faisceaux de regard qui persistent. Il y a écho des pas qu’on voudrait entendre, il y a les secondes égrenées par le tic-tac de l’horloge là-bas, dans le coin, qui clapotent au compte-goutte. Il y a l’odeur de peinture qu’on imagine, le frottement de l’air contre l’air, les portes qu’on va bientôt fermer et le sol qui ne sonne pas sous les pieds. Il y a et il n’y a pas.
Et ça serait presque salutaire, n’est-ce pas, presque une mission humanitaire pour les pauvres bougres solitaires que voilà, de foutre le feu à tout ça, de mourir les silences et les vides, les faux regards et les échos de murmures, de les peindre d’orange enflammé, on ferait ça bien, promis, on y donnerait même un petit air italianisant si il faut, pour aller avec les tableaux. Tenez, je crois que j'ai une boîte d'allumettes.
On s’ennuie, dans les musées, le dimanche soir.
Heureusement, on va bientôt fermer.
-
Le parfum violent de l'essence de térébenthine me monte à la tête tandis que s'égrènent les heures infructueuses qui laissent sur ma toile plus de regrets que de coups de pinceaux pertinents. Bientôt la nuit, et une fois de plus je n'aurais pas progressé d'un iota dans ma recherche des couleurs lumineuses et vivantes que je voudrais voir vibrer dans ce paysage où la nymphe s'offre au regard pervers d'un satyre qui me ressemble beaucoup trop. D'un geste ample, je répands à nouveau le diluant sur le parquet de mon atelier et l'odeur chimique recouvre d'un coup les relents ammoniaqués qui percent à travers le coffre de chêne. Une tâche de plus sur le sol, un trou de plus dans ma mémoire, une nouvelle vague de regret m'assaille, tricote son chemin entre mes neurones brûlés et tisse une toile de non-sens dans ma matière grise.
Trop de gris. Dans le gris de Kandinsky s'ébattent des formes joyeuses et naissent des univers entiers où le possible se déploie en vague humaine, presque humanitaires à force de spiritualité. Mais ma matière est italianisante, mon modèle avait les cheveux vénitiens, Titien l'aurait adoré, Raphaël rendu plus douce encore. Je ne suis même pas un mauvais Caravage. Je n'ai que le noir et aucun clair obscur, mes modèles ne prennent jamais vie sous mes coups de pinceau. De la malle de chêne monte à nouveau une fragrance de putréfaction.
-
La Terre est ronde, on le sait, pas exactement ronde, on le sait. Mais on ne sait pas, faute d'y penser, que dans cet écart entre le monde réel et la sphère idéale se dissimulent, comme une petite pièce qui tombe sur la tranche et tourne et parait fine et floue et invisible à la fois, des prairies secrètes et quelques fonds d'océans.
Il faut seulement (prétendons que c'est facile) s'entraîner à ne plus voir la pièce jamais invisible, mais toujours décomposée en stations successives. C'est une longue et lente respiration qui suspend le temps, l'égrène au rythme des sensations parcourant les neurones ; l'égrène au rythme des neurones, qui ne paraissent plus qu'avancer à l'allure d'escargot.
Ou -
Posez le pied sur un coin du monde où tout vous désole. Plantez le pied posé, enfoncez-le en ce point où seule la misère vous entoure. Abandonnez l'espoir humanitaire, négligez la part de survie qu'ont même les plus horribles des malheurs. Non, ne vous arrêtez pas à la complexité du monde ; ramassez-en simplement (mettons que c'est simple) toute la douleur dans une boule sur vos épaules et le pied planté, s'entorsant, la colonne vertébrale s'écrasant, regardez juste un instant, en ce moment où par-dessus tout il vous faut un peu d'espoir, sur votre droite. Vous y serez, peut-être.
Ou -
Il y a peut-être une solution un poil plus facile (mettons que c'est facile). N'essayez pas d'être dans l'instant, ne vous embêtez pas à être plié par le monde pour vous glisser dans la petite fente entre les courbes vraies et la sphérité rêvée. Non, laissez tomber cet embarras de monde réel pour de bon. Prenez le premier livre, le premier musée venu ; cherchez-y de l'art, juste assez bon, qui n'a peut-être qu'une valeur historique, ou requiert une sensibilité qui vous échappera toujours. Adorez alors cette petite oeuvre, ses couleurs italianisantes, ses virgules incessantes, le presque-dit, presque-peint malgré les maladresses du poignet et de la langue.
Et alors, peut-être, si vous en sortez assez aveugle et assez voyant, vous pourrez voir cette réalité secrète par là, sur votre gauche.
Ou -
-
Grimm, pas sûr de ta fin de mon côté pour le coup (ça aurait mieux marché pour moi en finissant sur les allumettes). Mais j'aime beaucoup le côté délaissé qui va avec la proposition de tout faire brûler.
Rémi, chouette chute, portrait d'un portraitiste glauque bien réussi.
-
Rémi, miam, j'aime bien l'idée de l'artiste raté et le détail glauque à la fin. Par contre ça a pas trop marché pour moi cette fois, à cause de la longueur des phrases et leur complexité qui étaient peut être pas aussi bien balancées que d'habitude (ou c'est moi qui suis bête ce soir, on sait pas) :-[
Barnacle, c'était vachement chouette et très bien trouvé ^^ (une suite, une suite o/) J'ai bien aimé le ton du narrateur surtout, et ses interruptions entre parenthèse.
-
Désolé pour la taille 12 juste avant et le justifié, j'ai pensé que ce serait moins imbuvable comme ça ^^
Grimm, tu nous mets le feu ??? :mrgreen:
Chouette balade au musée,
Il y a l’odeur de peinture qu’on imagine, le frottement de l’air contre l’air, les portes qu’on va bientôt fermer et le sol qui ne sonne pas sous les pieds.
joli :)
barnacle, voilà un texte marquant. Une poignée de minutes et tu nous sors ça, un truc très riche, à tiroirs.
Ouais, du chouette barnacle moi je dis. (mettons que c'est simple !!!) Belle vision de l'oeuvre d'art, de son sens, j'aime beaucoup.
Par contre ça a pas trop marché pour moi cette fois, à cause de la longueur des phrases et leur complexité qui étaient peut être pas aussi bien balancées que d'habitude (ou c'est moi qui suis bête ce soir, on sait pas) :-[
si tu veux bien me donner un avis à tête reposée, je suis preneur (nan je déconne, je relirai demain ;) ).
C'était une tentative (je viens de lire "la fin de la jalousie" de Proust :D )
437 !
(edit : barnacle, tu veux prendre le dico ? moi j'ai fourrure en 437 :) )
-
Et j'arrive tel un gerard de l'extreme pour vous donner un 232 !
-
Et 789 pour moi :huhu:
-
Ok, je prends le dico du coup.
(fourrure te tente pas ?)
232 coïncident,e (adj, en géométrie)
437 flêtri
789 plaid
-
Contre la vitre de cogne une mouche énervée. Entre ses vrombissements, ses chocs répétés sur le verre créent une rythmique déstructurée. Sous le plaid, les jambes protégées ne bougent pas et sur la table meurent des fleurs oubliées. Les pétales flétris dessinent des constellations et la moquette élimée s'égaye de couleurs pourtant ternies. Rien ne bouge. Pas un courant d'air, les rideaux immobiles ne facilitent pas la tâche de l'insecte. Peu importent les angles coïncidents avec lesquels elle frappe à la fenêtre, la mouche ne trouvera pas son chemin vers le dehors. Coincée.
De dessous le plaid dépassent les chaussons molletonnés à carreaux. À côté du vase, une tasse de thé à décors floraux, sûrement des roses, le temps les a effacées. Transparentes ou desséchées, les fleurs sans vie sont le seul public de cette mouche agacée. Sous le plaid, les jambes ne bougent plus depuis bien longtemps.
-
Le plaid sur les genoux, la minette sur le plaid. Elle grignote progressivement un peu de place sur moi, remonte vers ce visage qu'elle désire tant frotter, s'approprier, de sa fourrure. Je la laisse faire, fait glisser le plaid toujours un peu plus haut pour protéger mon pull de ses poils.
Quand je tire le plaid, elle perd toujours l'équilibre, le prend entre l'incompréhensible et l'insulte ; "On est pas bien, là ?" me dit-elle de son regard. "Pourquoi faut que tu bouges tout ? Je veux juste coincer mes griffes dans ton pull et peiner comme une idiote à me défaire, te laisser m'aider mais c'est vraiment juste parce que t'insistes, je n'étais pas vraiment coincée, j'étais prête à prétendre ne pas être coincée pendant un bout de temps, vraiment".
Quand je tire le plaid, elle perd toujours l'équilibre, me donne ce regard-là et se réarrange, fait un petit tour, va malaxer mon pull par un autre angle (s'y coincer une griffe), baver sur un autre coin. "Le plaid flétri est bien gentil, me dit sa petite bave inconsciente, mais je suis vieille et il l'est et tu n'es qu'un gamin, et on a tous les trois le même âge, coïncidents sans l'être. Laisse-moi me rapprocher, on est bien là non ?"
Quand je tire le plaid, elle est déstabilisée un instant, me jette un regard puis remonte le nouveau chemin par un autre angle, le dépasse déjà pour y baver, touche à mon menton avec son menton, sa joue, ronronne, et elle me dit, elle me dit...
Oh je ne sais pas. Je suis tout à elle maintenant, mon corps est une caresse entière pour elle, elle me parle et elle me dit tout et je suis bien, là.
-
greuh, ma batterie a lâché en plein milieu >< Et euh, pas convaincue du tout par celui-là :/
Ils ont découvert le corps de mémé Marie ce matin. Les voisins les avaient appelés pour se plaindre de l’odeur, et des miaulements du chat qui gueulait comme un damné devant la porte pour qu’on le laisse entrer. J’aimerais dire qu’ils l’ont trouvée dans son lit, souriante dans son sommeil, la tête posée bien en ordre sur ses oreillers fleuris qui sentent bon, ou bien dans son fauteuil, une tasse encore tiède de thé à la main, enveloppée dans son plaid mal tricoté et le sourire sur les lèvres. Ca ferait plus joli, plus tendre, moins triste.
Sauf que c’est en bas des escaliers qu’on l’a trouvé, avec sa tête qui regardait pas dans le bon sens, sa bouche grande ouverte, son cou cassé, et ses boucles rosées ébouriffées. Elle avait un de ses deux pieds encore empêtré dans la moquette, là où ça fait un trou parce que les marches ne coïncident pas. Il y avait aussi deux dents plus loin, et une crachée de sang, et sa jupe de tweed relevée impudiquement sur ses fesses flétries. Les bris du bol qu’elle descendait avaient ouvert la peau de ses genoux, et le sang se mêlait au lait, et le chat qui venait d’entrer lapait innocemment la boisson rose.
-
Bon plaid obligeant, voila le spin off :huhu:
Gerard se tint quelques secondes sur la coline, face à l'arbuste fletri par le temps. Elle était toujours là, exactement emberlificotée au branches comme il l'avait laissée, dix ans auparavant.
La montre à gousset l'attendait, lui, fier de lui appartenir et de lui sussurer son tic tac regulier a l'oreille. Gerard s'en empara sans plus de ceremonie et la fourra dans sa poche. Il en avait maintenant fini avec cette region inhospitaliere, symbole de la rage de son jeune temps.
L'homme à present dans la force de l'age, pris le plais qu'il avait laissé tomber à terre pour recuperer sa montre.
La petite montre se sentait bien au chaud dans le velours cotellé de la veste de Gerard, et frémissait encore de l'emotion qui l'avait assaillie quand il l'avait prise entre ses doigts calleux. Quelque chose l'ennuyait, pourtant. Surement pour la menager, il n'avait pas pris la peine dd la consulter. Mais elle voulais servir, lui servir.
Au prix d'un effort considerable, elle reussit à hisser le haut de son cadran hors de la poche de son propriétaire.
Elle sentit soudain ses rouages s'enrayer. Gerard avait une autre montre autours du poignet. Une autre montre qu'elle.
L'aiguille des secondes tournait a toute vitesse tendit que la rage s'emparait de la petite montre. N'y tenant plus, elle sortut completement et lança un regard furibond a la montre.
Celle-ci la toisait de toute la hauteur du poignet de Gerard. Les rayons du soleil matinal eclairaient son armature finement ciselee et ses aiguilles semblaient se tordre dans un sourire moqueur. Tous ses elements coincidents laisserent la petite montre bouche bee, qui se laissa glisser dans la poche, se morfondant dans la penombre a mesure que les secondes resonnaient dans leur tic tac regulier et desormais insignifiant.
-
barnacle, il est bien chouette aussi celui-là (et t'as casé fourrure, du coup !)
Grimm, t'es dégueue. Le texte est chouette cela dit
(et avec banacle t'as le chat en commun, avec moi la vieille... comme quoi "plaid" hein !)
Et Zag a réussi à éviter chat et vieille dame ! Zag, t'as même réussi à nous faire un Gérard qui ne finit pas le bec dans l'eau. Du coup, très sympa cette histoire de montre mélancolique :) (belle ambiance western)
-
J'aime bien l'idee Rémi, mais je trouve que le contraste entre la mouche enervée et le calme mortuaire de la piece fonctionne pas bien :/
barnacle, tres sympa ce texte ! Drole et mignon, la lecture est plaisante :)
Grimm, l'idee esr chouette aussi, perso j'ai bien accroché ! Bon c'est pas jojo quoi mais y a yn peu d'humour noir quu pourrait etre affiné et gagner encore.
-
Rémi, c'est pas mal mais un peu court peut-être. Ça passe très vite sur les fleurs, il manque comme une étape pour que l'ambiance s'installe/que les parallèles tournent, je pense.
Grimm, ça va je trouve. Ça marcherait bien comme partie de quelque chose plus grand.
Zagreos, le démarrage est un peu difficile à mon goût (je vais être super sacrilège et dire que ça aurait pu ne pas être Gérard), mais quand ça se concentre sur la montre ça prend sa bonne petite logique dérangée, c'est chouette.
(et je vais dodo, bonne fin de soirée tout le monde)
-
Haha, Rémi, high five pour le glauque :D J'ai bien aimé (beaucoup plus que le précédent ^^) surtout le contraste entre la danse furieuse de la mouche à l'extérieur et le calme mortuaire de l'intérieur. Très belle image.
Barnacle, mrah, c'est adorable :coeur: plein de tendresse et très bien écrit, bravo. (j'ai envie d'aller câliner mon chat maintenant)
Zag, pauvre vieille montre, c'est rigolo de continuer à suivre Gérard ^^ par contre, elle sortut completement
greuh greuh greuh :vaurien:
-
J'ai meme pas le droit de faire une petite faute de frapoe sur mon telephone au clavier minuscule quoi :-\
(et barnacle ca devait etre Gerarf, le plaid est un de ses atributs de toujours...)
Sur ce j'y go aussi, bonne fin de soiree ^^
-
C'était une chouette soirée, merci les copains !
Je vous laisse avec un 769 si vous en avez l'usage, gros bécots et bonne nuit !
Ouais Zag on avait capté que t'était avec ton tél ;) (mais Grimm elle aime bien taper sur la tête :D)
-
(mais Grimm elle aime bien taper sur la tête :D)
Calomnie, je suis outrée :huhu: mais désolée Zag du coup, j'avais pas capté pour le tel ^^
Barnacle, tu continues avec le dico du coup ? j'en ai un à coté sinon
180 pour moi !
EDIT j'ai rien dit, vous êtes tous partis en fait. J'avais pas bien lu ><
-
Des joueurs sur la piste ce soir ?
-
Ça me tente bien de réessayer.
-
Mon dico va de 1 à 1089.
Tu peux envoyer disons deux nombres vu qu'on est qu'à deux pour le moment, j'attends 21h35 pour compléter et balancer les mots.
-
720 - 7 !
-
7 Absinthe
72 Assaut
720 Origan (marjolaine)
C'est parti !
-
Au fin fond du désert au coeur de l'Oregon
Vit un homme de bien qui pour peu se tracasse.
Qu'un bonjour soit trop sec, qu'une fille jacasse
Il est désespéré d'un surplus d'origan.
Son grand corps émacié jamais hors de ses gonds
Ne sort et reste humble où que soit sa bécasse.
Ils étaient beaux, uni, il fallut qu'il s'aimassent
Pour éviter l'assaut de vieillesse sans gants.
Noyée sous l'eau glacée une larme d'absinthe
Faisait passer les jours et la houe qui éreinte.
Et le couple amoureux choisit alors l'envie.
Quand la nuit ils dansaient pour laisser l'allégresse
Réchauffer leur grand lit ils pensait à l'ogresse
Qui en mars décima leur troupeau plein de vie.
Bon... je coince, c'est pas top du tout
-
Oups, vraiment désolé, j'ai eu un empêchement pour cette manche ... :-[
Mais je suis à peu près 100 % sûr d'assurer la deuxième !
-
alors c'est parti, envoie les nombres !
-
40 - 333 !
-
4 Abrupt
40 Anaphorique (se dit d'un terme qui renvoie à un mot ou une phrase apparus avant dans le discours)
333 Dompteur
-
Rêve rêve rêve. L'abrupt rêve surgit à la lueur des quinze minutes du sommeil. Le grand cirque de la pensée sans restriction valdingue d'un bout à l'autre de votre cerveau engourdi. Ce sont les douloureux acrobates aux jambes de chiens et les dompteurs plus forts que la moyenne qui entrent en piste. Regardez ! Les voilà qui prennent place dans le cercle de la lumière. L'un d'eux prend un balai, il nettoie la surface plane devant lui. Un autre tend un fil, bientôt, une jeune femme agile en fera son horizon de cabrioles. C'est l'agitation superfétatoire, et il serait anaphorique que de vous rappeler qu'au branle-bas de combat, ce ne sont que des pensées. Ils en font des tonnes, ils détonent, ils frémissent, tous unis, mais déjà c'est fini, l'un dit merde à l'autre et le troisième les tape de son marteau d'or. Il tape tape tape tape tape. Et pour chaque coup qu'il abat sur ces êtres misérables, immatériels mouvements sous les neurones, impulsions électriques clinquantes, il semble insuffler toujours plus d'alchimie en eux : il change le rêve en or. Le sculpteur fou est au prise avec tous ces habitants des limbes, il tape encore et encore, très vite ils ne sont plus que statues platinées et résonne sur les planches de leur spectacle achevé un écho de regrets. C'est là l'oeuvre d'un démon du rêve, pas encore le cerveau ne le sait, mais il s'engonce dans la toile abominable dont le tisserand n'est autre que ce démon. C'est le Cauchemar, c'est la terreur. De quelles nuits se souviendra-t-on, de celles qui nous ont marqué d'horreur ou de celles qui nous auront halluciné par leur absurde logique ? Parfois, les deux types entrent en choc, ils volent en éclats et s'écrasent bien péniblement, puis il ne reste plus que le réveil au grand dormeur.
-
Faire le tour de l'étang. Les poules d'eau s'enfuiront, bien sûr, caquetant et faisant des ronds à la suface de l'eau. Mais la promenade sera belle, les herbes spongieuses s'écraseront sous mes semelles et les saules se pencheront sur mes pas, pour me protéger peut-être. Arrivé au moulin, je prendrai le chemin abrupt et ce seul passage difficile me rappelera mon enfance et les gorges du Tarn. Depuis le petit pont de rondins j'apercevrai une anguille qui se faufilera sous les racines du hêtre rouge et d'un saut j'atterrirai au delà de la boue. Si j'attrape une grenouille, je me ferai dompteur et je sauterai à quatre pattes, comme elle, croassant à la tombée du jour.
Je sauterai et sauterai encore, batracien anaphorique recherchant l'euphorie.
Faire le tour de l'étang, comme autrefois, ressentir sur mes jambes les coups de fouet doux des jeunes pousses de jonc. Faire le tour de l'étang et sentir mes pieds s'enfoncer dans le sol gorgé d'eau. Faire le tour de l'étang, comme quand j'avais encore mes jambes.
-
Argh, mais ton texte est triste :'( Je le trouvais mélancolique jusqu'à la dernière phrase qui m'a quand même fichu un p'tit coup.
Sinon, je ne savais pas qu'on pouvait trouver des anguilles dans les étangs, j'imagine que ça ne concerne pas TOUS les étangs
mais maintenant je vais quand même prendre mes précautions ...
-
Vu qu'on est à deux, on peut détailler un poil le commentaire :)
dans le cercle de la lumière.
de lumière ?
bientôt, une jeune femme agile en fera son horizon de cabrioles.
chouette ça :)
De quelles nuits se souviendra-t-on, de celles qui nous ont marqué d'horreur ou de celles qui nous auront halluciné par leur absurde logique ?
chouette aussi
C'est bien sympa, tu t'es lâché dans le délire onirique et y a de chouettes trouvailles. L'ambiance est assez bordélique, comme dans les rêves :)
et une anguille c'est inoffensif :D
Nombres suivants ? encore une manche ?
en fait je file, désolé. Bonne nuit et bonne écriture, pitêt à dimanche prochain ;)
-
Je suis d'aplomb pour une dernière manche ! 603 et 472 !
Ah, c'est inoffensif ? J'ai toujours cru que ça pouvait électriser au simple contact ... Je me trompe de poisson ?
Merci pour le p'tit com et l'erreur relevée, j'ai écrit ce la sans même m'en rendre compte, bizarre.
EDIT : Ok, MP reçu, bonne soirée et bravo !
-
les anguilles électriques c'est une espèce particulière, pas dans nos rivières / étangs.
Mais je file, désolé de te lâcher si tôt.
à soon, bonne fin de soirée !
-
Hello :)
Il y a des personnes intéressés pour ce soir ?
Ça fait longtemps que j'ai pas participé mais bon ^^
-
Pareil, ça fait très longtemps, et j'ai bien envie de reprendre :)
-
Wééééééééé o><o Trop chouette !
Je suis partant, je peux tenir le dico si vous voulez :)
-
Ouais plein de monde trop cool !
Vous voulez commencer vers quelle heure ? :p
-
Rémiiiiii o///
Pareil, je sais plus si c'est à 20h30 ou 21h30 :mrgreen:
-
Yoyoyoyoyo check mic one two
chui chaud ;)
-
Ouah \\\\o////
-
Je vous rejoindrai sans doute dans la soirée aussi :)
-
Popopopopooooooo o/////////////////
-
Pas moi :huhu:
-
pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff
-
A quelle heure ? ;p
Parce que genre j'vais m'endormir :'
-
21h30 je crois XD
-
Oh ben non !!! Envoyez les numéros, on démarre à 21h30 (ou un poil avant) pour la première manche de 10 mn :jubile:
Edit :
1 à 1089
-
Allez maintenant ! Qui a un dico ?
Moi je dis 532 :huhu:
-
oké, 397 !
-
On y va '-' ?
-
804 !
-
Indicateur
Excéder
Port
cétipar !
-
Dernière clope.
Une lueur triste éclaire mon visage, le rouge me va si mal. Sur les quais les derniers badauds s’en vont, la bruine fait fuir les amoureux. Pourquoi je reste là, seul comme un con sous ma capuche ? C’est pas l’ambiance du port qui m’attire, les cris des mouettes me rappellent des douleurs que je voudrais oublier. A trop vouloir de la profondeur à chaque instant, à trop rêver à des sens cachés derrière les paroles et les actes, j’en viens à tourner en rond dans ma tête. Ma boîte crânienne résonne des échos de ce qu’il m’a dit, l’autre naze avec son stéthoscope. Rien qu’à imaginer son visage encadré d’oreilles de général avec son foutu instrument calé dedans j’ai la gerbe. Si je peux encore être excédé de son comportement, à ce mec, c’est que j’y crois encore. Bon indicateur. Mais les goélands peuvent gueuler, faire les fiers avec leurs ailes trop grandes, ses mots résonnent encore et toujours.
Dernière clope, une lueur et la fumée qui monte au ciel, barbouillé de l’épaisseur des lumières oranges accrochées à la pluie. Dernière clope avant de me lever, de traverser la ville pour grimper jusqu’à ma mansarde, avant demain et la première séance. J’ai beau me dire que je n’irai pas, je sais que je me mens. On fait toujours semblant d’y croire, jusqu’à la fin.
Dernière clope, et la lumière brille sur ma joue mouillée par la pluie, ou peut-être une larme ridicule.
Dernière clope, je fais semblant d’y croire.
-
Bon beh c'est une incommensurable fail' pour ma part, j'ai pas trouvé la forme ni le fond, j'suis parti sur un truc imprésentable, que je viens d'effacer sur l'instant, y'avait 4 misérables vers :'(
Dans la rue tard le soir y'a des prédicateurs,
Qui puisent de leurs promesses les ames des damnés,
Dans la nuit froide et noire y'a des indicateurs,
Qui jouent et vendent la vie des pauvres condamnés
et après y'a excédés qui m'a saoulé et j'ai buggué et hors timing donc c'est la lose
(vraiment classe rémi, avec le port en fond et tout le spleen de l'exercice, la mansarde à Brassens (j'ai interprété), la capuche, la clope, le coup des goélands (c'est beau les goélands tu amènes un joli symbole avec ça, bref j'ai bien aimé ce vague-à-l'âme sobrement dark)
-
Laisse-moi, RémiDeLille, marquer mon respect, témoignage à la volée de moi à toi de la qualité de ce texte : je suis touché !
-
J’aurais pu crever en mer, il y a mille ans ou la semaine dernière. J’aurais pu vomir mes tripes par dessus la balustrade et basculer dans toutes ces vagues, et gueuler comme un chien pour qu’on me repêche, la peur au ventre et à la tête. J’aurais pu.
Maintenant je tangue et vacille au bord d’un port, et la jetée me tend les bras, et c’est ce que je me dis, debout, là, comme un con. Moi vieux loup de mer, excédé par le calme du plat, par le non-vent de ces eaux douces, rempli de gnôle tellement que ça déborde, qu’est-ce qu’on se fait chier ici, je te dis.
Plus de voyages pour toi, ils ont dit. Plus de mer, pas avec ta jambe dans cet état. Il y a deux-cents ans, on se la serait arrachée, ma jambe de bois. Un bandeau sur l’oeil et une dent en or, j’était propulsé pirate, et viens mon gars, monte à bord, tu verras du grand large.
C’est moche, cette eau. Ils te disent que c’est la mer, mais ça bouge tellement pas que je te parie qu’elle est sucrée. Quoi je peux pas me pencher ? Bien sûr que si, eh tiens regarde, ça t’indicateurera de mon alcoolémie et on ira s’acheter une autre bouteille et j’te montrerai comment ça descend bien, un marin. Regarde moi juste me pencher, avec cette jambe à la con, et tendre le bras, et toucher l’eau... et toucher l’eau...
J’avais raison. C’est pas de la mer, c’est dégueulasse. Moi, j’irai pas crever dedans.
pardon pardon du retard. A ma décharge, j'ai commencé à 37 :noange:
EDIT : j'ai trouvé une chute plus chouette alors je me suis permis de changer ^^
-
Et beh vous êtes en forme dis donc !
Avec de belles prises de liberté xDça t’indicateurera
Vous gérez y'a pas mal d'ambiance et tout c'est poétique !
-
Il l’attendait près du port, à sept heure pétante, là où le soleil se lève et on peut l’apercevoir effleurer les têtes chauves des montagnes. On entend quelques criquets égrener les dernières notes de la nuit, disséminés dans le parc, tels des indicateurs de la fin des ténèbres.
Paul était muni de ses valises, prêt à démarrer une nouvelle vie. Nouveau départ, nouveaux objectifs.
Il n’a pas dormi de la nuit hier. Excédé, il pense : « Tout cela, c’est la faute de Moira. »
Moira… Rien que d’y penser, sa poitrine l’élance encore.
Mais il ne veut y penser. Il veut voir la nature s’éveiller aux premières lueurs de l’aube. Il veut voir l’aube d’un jour nouveau caresser délicatement la surface de la mer. Il veut voir la brise du matin gonfler d’espoir les branchages autour de lui, balayer les relents du passé.
ET surtout il veut voir son propre être, un petit Paul tout effrayé par les aléas de la vie, reprendre courage pour arpenter son propre chemin.
Oui il y a trop de nouveau je sais, mais normalement avec le temps je peux modifier tout ça, désolée si ça pique les yeux ^^
-
Bon j'ai pas écrit depuis des mois et ça se sent, désolé de vous avoir fait attendre pour pas grand chose ><
Il y a cet homme qui vient parfois s'asseoir à une table isolée, au café du coin. Dieu, ce qu'il est laid ! Et sale, avec ça, sentant la crotte de chiens. Il parait qu'il travaillait dans un port, dans une autre vie. Il n'est que toléré ici, mais comme on sait qu'il n'embête jamais personne et qu'il laisse du pourboire, on lui permet de siroter son jus d'orange et fumer sa cigarette sans trop faire d'histoires.
Quand je le regarde de biais, quand je vois sa barbe crasseuse, ses doigts noircis, ses vêtements tout juste bons à décorer une poubelle, je n'éprouve que mépris envers cette aberration de la nature. Il y a des limites qu'aucun être humain ne devrait excéder, et j'en ai assez d'entendre ces pédales de hippies qui se posent parfois près de moi, et clament haut et fort leur pitié pour ce clochard.
Regardez-le, cette façon tremblante qu'il a de boire, risquant de tout renverser à n'importe quel moment. Et cette bave inlassablement sécrétée par sa bouche pourrie qui se dépose sur le verre, un verre que j'ai peut-être déjà porté à mes lèvres. Le parfait indicateur de l'erreur en ce monde. Quelle différence y aurait-il s'il venait à mourir demain ? Et pourquoi est-ce moi, ce soir, qui vais me suicider ?
-
J'découvre ta plume, Become. Classe. On excuse volontiers le coup des "nouveaux" pour une belle trouvaille comme " Il veut voir l’aube d’un jour nouveau caresser délicatement la surface de la mer. Il veut voir la brise du matin gonfler d’espoir les branchages autour de lui, balayer les relents du passé." C'est une jolie métaphore ;)
Exta : ouh c'est violent comme final ^^ y'a de l'idée d'inversion mais rapidement comme ça ça fait assez trash, après y'a du lourd concept. J'aime bien l'idée mais elle mérite d'être creusée un peu plus parce qu'on se demande quel mécanisme psycho a amené le narrateur a ce geste final. Mais chapeau en tout cas pour dix minutes ;)
-
Avec de belles prises de liberté xD
J'ai un perso bourré j'ai le droit :huhu:
Rémi, j'ai bien aimé, c'est bien mené avec une chouette ambiance.
Kwakou, tu vas gérer la prochaine o/
Become, c'est chouette aussi, on devine plein de trucs derrière quelques lignes =)
Exta, pour quelqu'un de rouillé tu t'en sors vraiment bien ! J'aime bien le perso que tu dépeins (beaucoup moins son narrateur...), c'est tout chouette et bien imagé. Pas très convaincue par la chute par contre.
Hey, vachement cool ce premier round ! \o/
-
Kwakou, t'as fait qu'une strophe, mais elle est bien chouette :).
Grimm j'aime bien ton texte, un peu casse-gueule par moment, mais quand on est trop saoûl... :D
Become, t'as des changements de temps un peu chelou et c'est parfois un poil trop "romance" dans l'écriture pour moi, mais y a un souffle et on accroche au perso.
Exta, un peu rouillé effectivement (les premières lignes), et comme ton perso est un gros con, on aurait bien aimé quelque chose de pire que le suicide pour lui. Mais tu t'en sors très bien je trouve cela dit. ><
Merci Nacas, tu veux pas jouer ?
(et ouais Kwak, la mansarde ça me fait toujours penser à Brassens, même si là il ne pleut pas des hallebardes ;) - on s'en bat l'oeil)
Doooonnnnneeeeezzzz vos numéros, doooonnnnneeeez vos numéros ! A vot' bon coeur messieurs dames :)
-
11 ! Et considérez ce nombre comme le témoin de ma participation ! '^'
-
600 !
-
Pwah Rémi, on sent même pas la contrainte des mots, et t'as posé une ambiance vachement cool o//
Beh Kwak c'est vraiment pas si mauvais que tu le dis ! Après il y a clairement matière à explorer, mais je vois déjà un peu le thème et il me botte bien ^^
Become, bien joli comment tu écris, c'était super :)
Grimm beh elle gère tout le temps, on est habitué maintenant :huhu:
Edit : 800 !
Mais chapeau en tout cas pour dix minutes ;)
Teh, 20 XD
-
756
-
C'est triste comme texte, mais c'est bien écrit. Je ne suis pas sûre d'avoir compris, mais il a un problème de santé et il va bientôt y passer ?
Il me fait trop rire ton texte Grimm, et c'est bien trouvé tout le lexique marin et les expressions d'un bon vieux loup de mer :)
Je pense que ce serait intéressant si tu le développais extasy, là la fin arrive trop abruptement avec le suicide, selon moi.
J'aime bien ces petits vers Kwak, ça fait un peu ambiance policier noir/thriller, ça aurait été bien d'avoir développé aussi :)
-
Accusation
Luciférien
Peiner
C'est retipar !
-
Han elle est chouette la première fournée !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Oh, bien sur, l'accusation des gens normés et de leurs cases aurait amené l'homme à être qualifié de vieux rat. Non qu'il eut été pingre, ni même qu'il n'y eut un quelconque rapport avec l'inclinaison de ses dents incisives, mais le tour portait bel et bien sur l'aspect rabougri et poussiéreux qui se dégageait du personnage.
Il puait le renfermé et sa démarche semblait ralentie par des années d'errance au sein de ces sinueux dédales de livres, labyrinthe luciférien où peineraient sans aucun doute le commun des mortels. Les années passant, ses semelles se mirent à trainer, s'il se rasait, ce n'était que maladroitement, et bientôt, on vit même le teint jaunâtre du thé bas-de-gamme entacher son sourire devenu si rare.
Il ne parlait que peu et bégayait souvent. Comme si les tortueux chemins de son esprit suivaient l'illogique disposition des étagères, il semblait incapable de retrouver un prénom. On ignorait jusqu'à la date de son anniversaire. On ne lui connaissait ni femme, ni enfants, ni famille, ni costume autre que sa vieille veste à poches marrons, sortie d'un temps immémoré. On ne lui connaissait pas non plus autre chose que ce petit logis noirâtre où il avait la chance d'être logé gratuitement contre l'essentiel de ses services. Pour lal petit commeune, c'était là chose rassurante : on disait souvent entre quatres murs qu'il eut été de toute facon incapable d'assurer son loyer.
Pourtant, Herberd volait. Au milieu de ces tourbillons d'idées, de toiles impressionnistes lexicales, Herberd avait vu, senti, gouté, touché, volé et même connu l'ensemble des expériences de l'humanité. N'importe qui eut été doté du don de prescience qu'il ne lui aurait mieux fallu ne pas toucher, ni même sonder Herberd. Car ce dernier avait dans la tête des mondes qui tournaient plus vite que toutes les têtes réunies, et si parfois son propos s'embrouillait pour le commun des mortels, quiconque eut réellement pris le temps de connaitre Herberd aurait vu en lui une intarissable source de savoir et le plus noble personnage qu'il eut été possible d'admirer.
Il claudiquait, souvent. Et pouvait vous indiquer sans sourciller en une seconde quatre-vingt-sept centième la place de la quatrième encyclopédie de la douzième collection de l'anatomie du corps humain.
-
Bon, j'ai tenté un mix bizarre :mrgreen:
A force de gueuler comme un putois moisi
On n’écoute même plus le fiel d’accusations
Que tu craches aux cieux, ton unique passion,
Sans jamais rien branler de tes jours de tes nuits.
Tu auras beau peiner, tu convaincs les nazis,
C’est pas bien folichon d’leur parler de nations.
Arrêt’ de dégueuler d’Liberté à Nation,
Tu me fais trop gerber alors cass’toi vazy.
Propos lucifériens dans la bouche abrutie,
Me donnent des envies de vivre en autarcie,
De changer mon langage en mots bien dégueulasses.
C’est le seul avantage en ces temps de déprime,
Les vers noirs dans leur tête me font trouver la rime
Et le sonnet s’étale au sol telle une chiasse.
-
« Désolé. »
Je ne regarde pas ses yeux.
Je ne regarde que le papier qu’il me désigne.
Je me regarde en son coin, en haut, à gauche, au côté de l’ongle de son pouce ; ces deux yeux qui creusent les miens de leur neutre accusation. Ma pupille tremble, un instant mes pommettes noircissent ; mes cils battent l’humidité salée…
Frisson ; violent. Ma mère gémit, un râle expirant de surprise ; son pouce inflexible serre mon identité.
Mon bras se lève, saisit le morceau blanc, tremblant. Mes doigts ne tremblent pas ; mes doigts ne tremblent pas et mon esprit faillit. Je rapporte le papier à mes yeux ; je rapporte le papier à mes yeux et je ne vois pas.
Papier officiel. Quoi d’autre, à cette heure-ci ?… Mes lèvres s’entaillent, je relève la tête ; je vois ses prunelles indéfectibles.
Il me regarde avec ses yeux de livreurs, je le regarde avec mes yeux de terreur ; je me regarde avec mes iris exempts de ma rancœur. Je peine ; je faillis.
Je m’effondre ; ne tente même pas de me rattraper.
J’ai reçu l’Ikigami.
…est mort d’une rupture des cervicales sur les marches d’entrée de sa demeure, 23 heures et cinquante et unes minutes avant la date prévue. Assassiné froidement par la Loi ; et par son Hermès luciférien.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Peiner des heures entières, dans le camboui, à longueur de journée, une pelletée après l'autre, rien, rien que les bras aux muscles qui crient et les yeux qui cherchent sans avoir envie de trouver -quelque chose à l'horizon. Un foulard noir (jadis bleu ? blanc ?) qui couvre mal ma gorge, la transpiration qui coule à l'intérieur de mon t-shirt -du noir, de la crasse et de la poussière sale qui dégouline et s'infiltre- et une pelle en métal froid, raccrochant mes bras à cet univers rouge -à l'horizon, rouge, carmin et pourpre- et mes pas qui s'enfoncent pourtant dans la suie noire, noire jusque dans les bronche et sur mes cils, que j'essaye vainement d'essuyer -je ne pourrais pas vraiment, pas avant la fin, pas avant que sonne la fin de la journée. Et, encore après, il restera sous mes ongles -je n'aurais pas la force de me récurer, de me frotter, de m'inspecter chaque parcelle de peau comme hier ou avant-hier- des morceaux noirs et sales, je suis fatigué. Sur mon traversin mes oreilles ont laissé du noir, en tâche -on voit la forme.
Voilà, voilà mon univers.
Un drapeau rouge flotte, tout en haut de longue barre de métal -brillante, elle ne semble pas se salir elle, comment ?- avec un logo, un seul dessin (le même que sur ma salopette noire, le même gravé sur ma pelle, le même tatoué sur mon front), une flamme noire. La flamme des lucéfériens.
Parfois j'oublie. Les jours passent, vous savez, même si le soleil noir laisse place à une nuit noire -ça, par exemple, je ne m'y fait pas. Ca me fait oublier les jours, mais quand je m'en rends compte, décidément, je ne m'y fait pas- je me souviens encore d'avant. C'est loin. C'était vert et bleu. Il y avait des ballons et des rires d'enfants. Une pelletée, et puis une autre, j'en oublie parfois, j'en oublie des choses heureusement, j'en oublie ces corps que je jette à longueur de journée dans le souffre, ces corps blancs que je m'étonne encore de voir dans ces moments où je me souviens ce qu'est une journée. J'attrape un bras -je ne me souviens pas, c'est que je fais là maintenant, je m'en rends compte- et les petits yeux s'ouvrent, ca vit, et je lance, loin, loin en regardant les flammes noirs, je travaille c'est tout, je suis les ordres, je n'imagine pas où me meneraient de subir d'autres accusions, d'autres procès, plus durs que ceux qui m'ont menés ici.
-
Accusation
Luciférien
Peiner
C’est aujourd’hui, c’est aujourd’hui. La rumeur est passée au dessus des têtes, crachée par de grands messagers vombrissants, c’est aujourd’hui. Le tribunal des morts. J’ai laissé ma fourche, mes flammes et mes âmes damnées et j’ai suivi tous les copains jusqu’à Axis Mundi, le bar du quartier qui a une télé. Ah ça je peux vous dire que la vie en enfer ça a changé depuis qu’on l’a inventée et qu’on l’a refilée aux gens d’en haut. Avec les copains on serait bien allés jusqu’à la capitale pour voir le tribunal mais cette année aucun de nous a eu droit au char à esclaves et honnêtement je pense pas que ça soit très net c’est surement à cause des bêtises de l’année dernière mais quand même c’est pas très juste, ça me peine un peu. J’ai commandé au gros Momo deux doigts de souffrance avec un oeil vinaigré et je me suis calé avec les autres devant la télé.
Ah, c’est du spectacle, les tribunaux lucifériens, je peux vous le dire. Ca plait pas à tout le monde mais moi j’aime bien, ils mettent les plus beaux spécimens devant les caméras et je peux te dire que là ça a de la gueule, t’es fier de ta patrie et de vivre en enfer. On était un peu à la bourre et les accusations avaient déjà commencé, encore aucune âme pour notre district. Dommage, mais là encore, à tous les coups c’est un coup de la bureaucratie à cause de l’année dernière. Tout le monde sait que la télé c’est truqué. Mais ça passe le temps, et putain, ça a de la gueule. Grand-chef Lucifer posé sur son estrade qui fait pleurer les minots, moi j’aime bien.
Et là vous allez jamais le croire, du grand spectacle, de la classe, au début j’ai pas compris, à cause des gros malabars qui bouchaient la vue, mais d’un coup on voit un truc incroyable, ça a fait du bruit à Axis Mundi, on entendait plus la télé, mais on voyait quand même avec les copains que c’était le gros bordel, et que Zozo - le frère de Momo - et son frère avaient réussi à se trainer jusqu’au tribunal (comment ils ont fait me d’mande pas, on savait même pas quel jour ça serait nous autres), et les v’là perchés que les épaules de deux gardes à agiter des banderoles en cachant les accusés pour montrer que même sans char à esclave notre district il est là. Ah ça pour une surprise. Des gars bien, vraiment. J’ai commandé deux autres doigts de souffrances, j’ai calé un peu mieux mon cul pointu dans le canapé (ça lui a fait mal, mais hé, c’est mon boulot), et j’ai admiré. Les tribunaux des morts, c’est toujours ma journée préférée.
Je me suis un peu emballée, pardon :D
-
Rah, pardon je tarde trop, je sais, désolé, j'ai vraiment beaucoup de mal :'
Il avance en chancelant, puant d'alcool et suant de désir. Elle est couchée sur le dos, les jambes déjà écartées, nue et presque indifférente. La sensualité, elle l'a depuis longtemps laissée tomber au seuil de la porte, là où la rejoignent bientôt les vêtements du client. Il n'y a pas besoin d'être lascive, de parler, de sourire ou de simplement se regarder dans les yeux. Les chairs s'habituent vite, ici, à se suffire à elles-mêmes. Elle le laissera faire ce pourquoi il est venu, et s'il tarde trop, alors seulement elle consentira à ouvrir la bouche pour lui intimer d'aller plus vite.
L'homme la rejoint rapidement, une main sur sa jambe et l'autre sur son membre luciférien érigé comme une menace. Il entre en elle, et tandis qu'elle contemple un coin de mur et qu'elle le sent peiner contre elle, s'ébrouer sur son corps, elle a presque l'impression étrange d'être redevenue vierge. Elle le regarde s'essuyer sur le lit, se rhabiller, disparaître. Elle laisse ses pensées voleter le temps d'une cigarette, attendant que la porte se rouvre.
Le dernier gars, elle le rencontre le lendemain près d'un bar. Il aimerait bien visiter sa chambre ce soir encore, avec une petite complaisance, si possible. Lorsqu'elle refuse, l'excès de bière dans son sang le pousse à lui décocher une droite en pleine figure. Elle pleure, crie, le traite d'enflure. Mais l'accusation glisse sur les sourires narquois des badauds. Après tout, c'est elle la pute.
-
Wééé, Kwakou s'est laché :) ! Chouette, chouette, chouette, j'aime beaucoup. Y a matière à construire un truc plus élaboré, sans forcément en faire douze pages, mais ton perso est bien sympa et le retournement marche super.
Wééé, Nacas avec nous :) Le style me plait bien, trsè visuel et tactile. Par contre j'ai pas bien capté tout de suite le sens de la chute (qui est chouette). (et j'ai pas vu accusation ?)
Wééé v'la Ben.G !
Ouch' ça castagne ton texte ! J'aime bien le rendu des couleurs très présentes (bcp de noir bien sûr mais qui ressort sur des idées de couleurs évoquées) et tes longues phrases où se pert ton narrateur.
Grimm, t'est oufe !!! C'te délire :D ! Bien joué, j'ai bien rigolé et ton univers dément (!) se tient vachement bien.
Exta, c'est plus fluide sur ce coup-là, l'ambiance est bien glauque et ça enchaîne bien. Juste le "une droite" qui est un peu bizarre dans le contexte lexical mais j'ai bien aimé (si on peut dire...)
-
Euh... Comment dire ?
Du lourd !
@ RdL : formidable. On devine direct à qui c'est adressé, fin j'pense du moins ^^ c'était jouissif, du lourd en dix minutes. j'kiffe l'alternance 4/4 3/3
@ Nacas : y'a des passages cools mais j'avoue que je cerne pas trop le fond du truc :\?
BenG : gros coup de coeur mec. Y'a un truc dans cette syntaxe, elle est fluide, à la fois terriblement accessible et terriblement réaliste. Elle coule, elle utilise des images assez fortes mais qui apparaissent évidentes (chapeau pour les trouvailles, "les muscles qui crient"), l'atmosphère... le coup des ballons il sonne comme un soleil au milieu de toute cette suie. Tu m'as cloué ;)
Grimm : lourde imagination. Tu devrais en faire une p'tite pièce de théâtre ^^
Exta : bien fait et trash, pas évident. Ca marche bien, y'a de jolies trouvailles aussi et le tout est plutôt fluide. Le coup du membre luciférien... ^^
-
Mais vous avez été trop forts ! :o
Kwakou, c'est génial ! Il faut tellement que tu exploites ce personnage dans d'autres trucs plus gros, c'est obligé :coeur:
Rémi : j'ai adoré, adoré adoré. Du grand Rémi u.u
Nacas : la première fois que je te lis =) quelques petites maladresses mais l'idée de base est cool, et j'aime beaucoup ça : "Il me regarde avec ses yeux de livreurs, je le regarde avec mes yeux de terreur"
Ben : Pfouah, c'est énorme. Juste énorme.
Exta : Court, triste et trash, c'est bien mené =)
-
Mais comment vous faites pour écrire autant et aussi bien O_O
Désolé je dois filer là, mais merci pour cette soirée, vivement qu'on reprenne ça la semaine prochaine o///
Le coup du membre luciférien... ^^
Bwof, je le trouve un peu ridicule vu le ton du texte, tout de même XD
-
Wahou Kwak, la descritption du personnage est nickel, j'aime beaucoup l'ambiance posée :D mais je trouve que les 2 derniers paragraphes perdent en intensité un peu ( mais ça reste quand même très bon en 10 minutes ;) )
Pas mal le petit sonnet :) mais certains mots vulgaires sont trop faciles, enfin c'est peut-être moi
ça se lit bien Ben.G, j'aime bien la description de l'enfer, même si les phrases sont longues, retravaillé ça donnerait une chouette idée de texte
Hahaha t'as fait tout un univers Grimm et ça passe super bien je trouve
(désolée pour l'absence de texte, j'ai tenté et puis j'ai effacé ^^)
Je viens de lire extasy, c'est bien trash et directe mais j'aime bien :) tu es parti sur une autre version d'enfer
-
Horreur ! Quel oubli ! J'ai tant pensé à où le placer que je l'ai oublié !
Le voilà à sa place !
Kwak : j'aime beaucoup, malgré quelques "frottements" dans la prose, elle est bien menée !
Ben.G : Franchement, il n'y a vraiment que quelques rares accroches qui m'empêchent de considérer ce texte comme purement génial.
Rémi : J'ai bien aimé, mais je maintiens ma préférence pour ton premier ^^
Grimm : C'est cool ! c'est très cool ! J'aime bien le fil de l'histoire, l'écriture, et les petites pointes de chouettes petits trucs !
Extasy : C'est glauque à souhait, j'adhère !
... Je ne sais trop comment me sentir, moi, maintenant : je me sens si gourd dans mon écriture... ><'
-
@Kwak
C'est relativement classique, mais solide dans l'écriture (bien mené), et le marginal 'repoussant' génial dans le fond, c'est un truc qui me touchera toujours...
@Rdl, effectivement tu tentes :mrgreen: Y'a un truc cool dans le changement de ton entre le deuxième couplet et la suite, bon après voilà, y'a de l'idée qui peut être interessante mais j'en ferai pas des folies
@Nacas
J'ai pas la clé de la fin par manque de culture (faut que j'aille regarder ça), mais y'a des chouettes sonorités sur la fin !
Edit : (t'as pas à rougir t'inquiètes ^^ )
@Doc
J'adoooore l'idée !! Après je trouve que la forme dessert un peu le fond (le "moi j'aime bien" un peu répétitif, la fin où j'ai pas trop saisi ce qu'il représentait ses deux potes) fin un peu brouillon même si globalement j'ai aimé ^^
@Exta
Pouah, d'la frappe
Le seul point faible c'est ptet sur les transition (comment elle le recroise exactement, ca va vite), mais sinon les situations hyper crues, les mots acérés au bon moment qui envoient ça, l'impact est excellent
Et merci à tous :)
(pour le style je dois avouer que c'est pas mal pomper sur du Kerouac ici avec de longues phrases à tirets....)
-
Bon, vous avez tous vraiment grave assuré ce soir et je suis bien dégouté de devoir vous laisser :(
Bonne soirée à tous et à soooooon !
-
(Si certains veulent continuer à jouer, j'ai un dico donc vous pouvez donner des numéros)
-
Allez, voyons voir une dernière, voir si je parviens à réagripper la verve qui - il y a si longtemps déjà - m'animait...
111 !
-
Après je trouve que la forme dessert un peu le fond (le "moi j'aime bien" un peu répétitif, la fin où j'ai pas trop saisi ce qu'il représentait ses deux potes) fin un peu brouillon même si globalement j'ai aimé
Ouip, je me suis retrouvée un peu bloquée en fait, à devoir boucler sans savoir comment. Ca mériterait plus de développement je pense.
Je veux bien en faire une ou deux de plus !
EDIT : 789
-
Je pense je tente une dernière après je vais dodoter: 245
-
Une dernière pour moi ;)
Bonne nuit ceux qui partent ! ^^
-
Allez, voyons voir une dernière, voir si je parviens à réagripper la verve qui - il y a si longtemps déjà - m'animait...
111 !
Ca vient et revient en la titillant de temps en temps o/
Ce qui fait :
Atlas ( en plus de la carte, du recueil de planches et de tableaux, c'est aussi la première vertèbre qui soutien la tête)
Hyalin (qui a l'aspect, la transparence du verre)
Cannelier (arbre qui donne la cannelle)
(Pas évident pour une dernière >< bonne chance !!! )
-
En large de l'Atlas, le long des planisphères
J'en ai pris des chemins, et vogué à l'envers,
J'ai vu des villes si froides qu'on les chauffe au papier,
Et des collines si seules qu'on les entend pleurer,
J'ai nagé des rivières, parcouru des vallées,
Gouté les fruits d'Afrique, cueilli les Canneliers,
J'ai ouvert mes poumons au large d'un grand matin,
Et vu des crépuscules briller sur l'océan hyalin,
J'ai connu la déroute, j'ai trébuché souvent,
Ai marché sur les routes au gré des quatres vents,
Mais toujours sur ton corps toujours je reviendrai,
Et toujours sur ton corps toujours je reviendrai,
-
Le souffle du vent. Tu me regardes, je ferme mes yeux. Non, ne crie pas…
Tu cries, je ferme tes yeux. Je vous avais pourtant dit ; je vous avais pourtant hurlé. Vous m’aviez lâché, vous m’aviez abandonné, vous m’aviez laissé pour fait… Il m’a dévoré.
Vos faces virent de la surprise à la joie, à la surprise à l’incrédulité, au réflexe à la douleur… Et puis je vous traverse, et puis vous regrettez… ‘Simple Atlas’, à récupérer… Menteurs. Il m’a dévoré.
Approchez, approchez… APPROCHEZ-DONC, QUE VOUS PUISSIEZ ENFIN REGRETTER ! Vous m’avez abandonné ! Vous avez tout empoché ! Et c’est moi qui ait payé ! TOUT ! Alors venez, venez… Venez parce que je vais vous embrocher. La maison crémite, gépit… Le cannelier exhume, vos gorges glapissent… Vous ne vous enfuirez pas. Mercenaires, vous ne me fuirez pas, pas une seconde fois… Voyez, contemplez ; l’Atlas n’a pas à me contrôler : je suis encore parfaitement moi !
Je hurle, je rage, je m’évertue…
Vous n’êtes plus rien.
Vous n’êtes plus qu’immondes souvenirs hyalins… Laissez-moi m’adonner à la jouissance de la saveur de l’effluve de votre fin… Laissez-moi m’adonner enfin !!
L’Atlas m’a secondé ; vous m’avez laissé seul le porter.
Vous saviez. Vous saviez.
Que l’Atlas me dévorerait...
Alors pourquoi ? Pourquoi ?
M'avez-vous laissé... me faire ainsi déchiqueter...?
Tu ne me réponds pas, je ferme ma gueule. Non, ne meurs pas...
Tu meurs, je referme ma gueule sur toi...
-
Il n’y rien de plus triste que cette chambre dépeuplée, à moitié vidée de tes affaires. Trop bien rangé le bureau, décimée la bibliothèque, tu as presque tout emporté. J’ai trop râlé contre ton lit défait, et maintenant il n’y a même plus de draps à défaire. Tout est silence, les pas ne résonnent plus comme avant, ils laissent un écho d’absence qui fait mal au coeur.
Quand as-tu grandi, exactement ? J’ai l’impression d’avoir raté le moment. Pourtant, j’ai fait très attention, j’ai inspiré chaque instant de ton enfance, j’étais sûre d’être préparée. Mais tu m’as prise en traître, échappée comme une voleuse.
Ton vieil atlas a laissé un grand blanc sur ta table de chevet. Je te revois allongée sur le sol, tournant les pages immenses, des grands yeux hyalins émerveillés. Maman, un jour j’irai.
Oui ma chérie, je sais.
Quelle conne. « Je sais ». Bien sûr que non, je savais pas, j’ai jamais su, et maintenant je dois apprendre. Reviens, ne reviens pas, grandis, mais pas trop loin de moi. Moi aussi j’ai des choses à te montrer, j’ai encore à t’apprendre, tu sais. Des trucs de mamans, qui ne t’intéressent pas, et d’autres choses que je connais. Le bleu-blanc des nuages et comment le regarder. L’odeur des canneliers en été. Le goût du sel au coin de la bouche, là où les larmes passent. On m'a volé mon bébé.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ok pardon je dépasse à mort, et en plus y'a un petit soucis de structure (enfin de suivi des idées je pense) à un moment me suis emporté.
Enfant je me rappelle les longues après-midi que je passais, de force, accroché à mon cahier. Au milieu de la classe, proche de la fenêtre heureusement -j'ai du avoir d'autres place, mais celle-là prends le dessus dans l'imaginaire de ma mémoire-, devant une petite estrade pour monter au tableau, là où ça sent la craie et où la poussière s'échappe en nuage rose du tampon, lorsqu'on doit -et que l'on s'amuse à - le secouer.
Je me souviens les longues après-midi et la coupe garconne et hirsute de la directrice, notre maitresse -elle mettait du gel dans ses cheveux, pour faire des pics, pour faire diversion sur ses affreuses cernes violettes barrant son visage blême, je me dis maintenant- et surtout, sa voix crillarde, me rpivant de récréation, encore.
Je me souviens les atlas du monde ouverts en grand sur nos tables, la page des drapeaux et la formidable mémoire de mon ami -perdu de vue de l'immensité de la société humaine- apprenant par coeur chaque capitale, connaissant tous les drapeaux avec des étoiles, ceux ayant du vert, etc.
Il y avait les sprint sur le bitume de la cours -et les esquives de derniers moments car elle était toujours pleine- et les coups de livres de géographie sur la tête de mes camarades, les fessées et les pleurs de ceux n'arrivant pas à faire des divisions à deux chiffres.
Quand on était plus petits, il y avait un potager. C'était la mère d'un ami qui s'en occupait et nous apprenait l'art du jardinage, certaines après-midi d'automnes, nos bottes en caotchouc dans la boue, entre les courges. Il n'en reste plus rien depuis, un bac à sable devenu balancoire, devenu dalle de béton depuis dix ans. Il y avait un arbre, à côté, j'allais le voir souvent et il m'y semblait que le vent y soufflait plus fort - et ça sentait bon. Des noisettes tombait par dessus le haut mur des voisins et cet arbre, j'échappais souvent à la surveillance des professeurs pour m'y rendre : il n'y en avait aucun autre comme ça dans la cours et même, à ma connaissance de l'époque, aucun de la sorte dans le village. Je ne sais plus par quelle idée celà m'est venue, mais c'était un cannelier et, il sentait bon. C'est là-bas que j'ai embrassé la première fille, attirée par ce subterfuge qui avait tout de l'innocence et de la sincérité, bine qu'étant un énorme mensonge. Il n'y avait aucun cannelier dans la cours de mon enfance. J'avais avoué mon petit secret à un amis d'enfance, il y a quelques mois, sans qu'il ne me croit, bien sûr. On s'est rendu dans la cours une nuit un peu saoûl car je ne pouvais croire à la destrucction d'un -si ce n'est le - plus beau souvenir de mon enfance. Il n'y avait aucun cannelier -même si un arbre caduque et plus petit que dans mes souvenirs se trouvait bien là : il ne sentait rien.
Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à reconsidér les choses. J'ai commencé à revoir les parties de billes entrecoupées de poésies à apprendre par coeur, des livres des livres et mes héros, bien sûr -je les oublie, mais c'était eux mon premier souvenir d'enfance, eux seuls- de foot et de genoux éraflés, de rires et de claques, de coupes hirsutes et de larmes coulant sur mes dessins.
J'ai fouillé, j'ai retrouvé ce dessin sur feuille jaune, terne et foncé, un dessin coloré, effacé de a cours de récréation où j'ai grandi et dans un coin à droite, les traces de mes larmes incrustées ; et les coups de cette femmes se faisant plus fort quand elle me demandait de rester, à la fin de la matinée. Je crois que c'est à cet instant où mon coeur hyalin s'est véritablement brisé, où dans mes souvenir la salle de classe, près de la fenetre, n'a plus eu de vitre mais plus que du vent et du soleil m'invitant au voyage rocambolesque de mes livres, mes précieux livres.
-
Il l’aperçoit près du cannelier de sa grand-mère, dans la petite arrière cour.
Il se sent comme Atlas, le personnage de la mythologie grecque. La décision qu’il doit lui annoncer lui pèse sur les épaules, l’écrase de son poids, mais il doit le porter, coûte que coûte. Elle ne pourrait y arriver et il lui doit bien ça.
Il ne peut prévoir sa réaction : sera-t-elle furieuse ? agacée ? déçue ? Ce serait assurément le pire, la décevoir. Il peut presque voir son visage hyalin se couvrir de couleurs vives, soulignant son trouble. Ou peut-être ne fera-t-elle montre d’aucune réaction, elle d’ordinaire si flegmatique et peu démonstrative. Ses traits étaient rarement habités par des émotions, si bien qu’il lui était arrivé de se demander si elle en avait.
Mais il avait un pressentiment, un de ceux qu’on ne peut ignorer.
Elle avait tenu à vivre dans cette maison, même quand sa grand-mère était morte, même quand les huissiers étaient venus les dépouiller de leurs maigres biens, même quand elle avait vu la respectable demeure s’écrouler chaque jour un peu plus sous ses yeux. Pas une fois elle n’avait montré son mécontentement, ni n’avait formulé un quelconque regret. Il repense cependant à son dévouement face à ce tas de pierres délabré, le temps qu’elle passait chaque jour, chaque nuit dans ce jardin où elle bataillait contre la mauvaise graine, son travail pour tenter de reconstituer un semblant de foyer dans cette bâtisse traversée de courants d’air. Ses actes parlent pour elle.
Il soupire. Il est trop tard pour défaire le passé, il a déjà signé les papiers. Et tout comme il sait qu’il ne peut revenir sur ce contrat, il sait tout aussi irrémédiablement qu’il l’a perdue.
Difficile quand même ><
-
Vous êtes Grands ce soir, c'est dingue :huhu:
Kwak, c'est très très très chouette. Plein d'images et sons géniaux. Un peu dommage pour les deux derniers de la deuxième strophe qui sont un poil trop long, mais il y a
"J'ai vu des villes si froides qu'on les chauffe au papier,
Et des collines si seules qu'on les entend pleurer, "
ça dedans et c'est juste :coeur: :coeur:
à terminer peut être ?
Nacas, j'aime bien =) un peu perdue dans ce monologue rageux, mais encore une fois on devine un univers super intéressant derrière. Quelques formulations vraiment chouettes pour souligner le tout, tu gères !
Become, c'est triste :( mais joliment écrit et bien mené d'un bout à l'autre
Ben, wouah, c'est vraiment fort. En effet il y a un gros contraste entre la première partie et la deuxième (j'ai pas trop compris le passage au potager en fait), mais ces souvenirs d'enfance nostalgique (et leur remise en question à la fin), c'est vraiment très beau, j'ai complètement revu mon école primaire. Merci :coeur:
-
En effet, voilà trois mots bien ardus pour une dernière !
Ben.G : J'ai aimé, je me suis laissé emmener, et même malgré que le cannot se soit entre-temps brisé.
Become : Dès le début je me suis retrouvé dans ces parties de Petits meurtres et faits divers, plaçant si vite nos trois impondérables qu'un coquin sonnait des compteurs de sa bouche... sinon j'ai apprécié aussi le texte, malgré quelques nids de poule sur la route du rythme.
Doc : Très chouette ! L'ambiance se pose, la prose s'élance, et on arrive à la fin avant de s'être senti mu !
Kwak : Un poème qui, pour le coup, dans ses deux derniers couplets, m'a vraiment fait voyager.
Et aux côtés de tout ça je n'ose me relire : qui sait, je n'ai peut-être qu'à peine gribouillé ce qui lors m'habitait... Je peux me lancer, vous croyez ?
EDIT : Je me suis relu et... J'ai relevé le menton, ouais, parce que ce texte me plaît ! '^'
-
Yosh, il est super beau ton poème kwak... Vraiment, la répétition à la fin est superbe (bon le cannelier fait chier, à cause de la contrainte, mais après ca se remplace par la suite héhé gardes le dans un coin)
@Nacas
Y'a un problème entre le passé et le présent au début, quelques fois les points de suspension cassent trop le rythme, bref quelques maladresses normales en 10min mais mis à part ça je trouve que c'est un tirade qui a de la gueule, le rythme fait vraiment le corps du truc et c'est cool
(roh, arrêtes de te poser des questions, lance-toi encore et encore :) )
@doc
c'est beaucoup beaucoup trop triste pour moi là :s (j'ai même pas à parler de l'écriture tellement ca touche direct)
@Become, j'ai un peu le cul entre deux chaises, je trouve à la fois la descritpion de la maison et de la femme très touchante et réussie, et à la fois je me dis que ca colle pas avec l'instant de tension qui pèse sur le épaules du narrateur, bref je pense que c'est juste le manque de temps qui manque au developpement de l'idée (juste pour te dire pourquoi je reste sur ma faim :p )
et Grimm, ouaip au final un gros pavé pour me rendre compte que j'ai pas planté assez de liants entre les différentes parties ><
-
Kwak, on dirait un peu une chanson avec les sonorités et le rythme, etj'aime aussi le vers sur les villes réchauffées au papier :) l'océan hyalin c'est bien placé x) et j'aime bien la dernière strophe
Nacas il y a de bonnes tournures de phrase qui soulignent assez bien la véhémence, la rancune du personnage, un bon discours enflammé :D
Oh bah Grimm alors moi aussi ça m'a donné le bourdon :/j'aime bien le j'ai fait très attention, j'étais sûre d'être prête
Ben.G c'est trop cool parce qu'on a l'impression d'y être ( enfin j'ai l'impression), il y a plein de petits détails comme des flashs qui rendent très bien et donnent vraiment l'impression de se projeter dans le passé. Je crois que je n'ai pas bien compris, mais à la fin, c'est un peu l'enfant qui grandit, qui perd son innocence et sort de son imaginaire ?
-
C'est cool les directions différentes qui sont prises ^^
Become : c'est bien mené, fluide et réaliste, j'suis sensible au sujet en plus. Moments difficiles, ça ^^ en tout cas j'aime bien ta plume, content de la découvrir ^^
BenG : décidemment t'es en forme ce soir. J'ai aussi du mal avec la transition abrupte qui arrive un peu vite, mais sinon, le thème est très bon, parle beaucoup et j'aime beaucoup le truc de la vitre qui laisse place au vent, tout ça... chapeau ^^ Y'a quelques ficelles un peu lourdes sur les sensations - ça sentait bon répété etc - mais c'est vraiment le seul bémol que je trouve, sinon ça m'a carrément emporté.
@Grimm : Efficace le coup du "je sais", c'est bien vu, ça amène une jolie trame et on ressent vraiment cet espèce de vide abyssal qui prend la narratrive tout à coup... c'est cool ;)
Nacas : Des structures et des rythmes qui te sont propres, j'kiffe, par contre il me manque clairement des clefs pour comprendre le fond de tes textes... :\? désolé
Merci pour la soirée, vous avez géré sérieux ! C'était cool ;)
Peace ^^
-
Bonne nuit tout le monde :)
C'était un chouette dico !
-
Je crois que je n'ai pas bien compris, mais à la fin, c'est un peu l'enfant qui grandit, qui perd son innocence et sort de son imaginaire ?Je crois que je n'ai pas bien compris, mais à la fin, c'est un peu l'enfant qui grandit, qui perd son innocence et sort de son imaginaire ?
Hm, en fait oui totalement, mais pas dans ce sens. Vu que c'est un adulte qui se rappelle son enfance, ca serait plutôt lui qui recherche le moment où il a quitté l'enfance, et le pourquoi il se réfugiait dans son imaginaire
C'est cool les directions différentes qui sont prises ^^
Grave tous le monde est parti sur un truc avec un style particulier, c'était hachement bien !!!
Merci tout le monde, à la prochaine ! :)
-
C'était vraiment trop chouette, contente d'avoir joué avec vous =) bonne nuit et à une autre fois !
-
Hm, en fait oui totalement, mais pas dans ce sens. Vu que c'est un adulte qui se rappelle son enfance, ca serait plutôt lui qui recherche le moment où il a quitté l'enfance, et le pourquoi il se réfugiait dans son imaginaire
D'acc ! c'était ce que j'avais plus ou moins déduit mais je voulais être sûre merci :)
-
Wahou, c'te dernière manche de la semaine dernière ! Bravo à tout le monde, vous étiez tous mélancoliques et je viens de lire tout ça avec beaucoup d'émotion.
ça va pas être évident de faire aussi bien ce soir, mais on peut le tenter. Qui a envie de jouer ? (on peut démarre à 21h au lieu de 21h30 si vous êtes motivés)
-
J'suis hyper claqué mais en même temps j'ai bien envie. Donc je promets pas, mais je tenterai bien une manche quand meme. ^^
-
Je suis dans le coin mais j'ai l'impression d'avoir oublié comment écrire. Faut mettre un mot après l'autre c'est ça ?
-
C'est ça. et après tu recommences ^^
-
Bon, c'est cool si vous vous souvenez :)
Le dico est chaud, moi aussi, j'attends vos numéros de 1 à 1089 (vers 21h25, on démarrera à 21h30 comme d'hab, pitêt que plein de copains vont arriver à cette heure-là) .
-
144 !
-
Je manifeste ma présence.
...12 ?
-
Salut WEG, salut Nacas :)
144 = cabaret
12 = acidité
-
Je... Spoiler !
-
Moi je veux bien jouer aussi... j'attends :)
-
Mais... ya déjà 2 mots de sortis? C'est totorisé ça?
J'dis ça... moi je connais pas l'jeu à la base...
-
Mais non ! Je ne comprends pas cette volonté de spoiler de notre Rémi, ce cher !
Alors permets-moi de battre le jeu à ma mesure : 254 !
Et, celui-là, ne le divulgue pas avant 21h30, enfin !
-
J'ai donné les deux premiers mots à l'avance, y a pas de raison que je sois le seul à les avoir ;)
144 = cabaret
12 = acidité
254 = cortinaire (champignon à lamelle, certains sont comestibles, d'autres toxiques ou mortels >:D)
-
10 min c'est super chaud les amis !
Bon voilà ! (par contre madame m'attends, j'y vais de suite... je vous lirai demain! )
Et dans l’automne en jupe folle
Une ramée de cabaret
Le haut des jambes dans l’air frais
Danse une rousse farandole
Et puis dans l’air encalminé
Vient une caresse orpheline
Comme un foulard glacé d’épines
Qui s’éprend des feuilles dorées
Et par-dessus les cortinaires
Du sol monte un froid sans pitié
Qui du doux fait l’acidité
Aux écorces des bois d’hiver
-
Le sel sur le creux de la main, le mystère de la tequila, l'acidité du citron. Une jeunesse qui m'est offerte entre le salin et l'agrume, le goût ajusté et descendu si vite que je l'ai à peine connu, et ne peux que hurler : "Encore !"
C'est quatre euros dans ce bar-là, ma folie semble raisonnable. J'enchaîne en belle compagnie, déjà un peu floue - quelques calmants, un whiskey, beaucoup de bruit -, les sourires pétillent, les yeux en redemandent, les mains se surlesépaulisent et j'offre une tournée de plus.
L'eau de jouvence s'éclipse à nouveau dans les gorges aussitôt servie. Je gagne cinq ans à chaque verre, j'offre la tournée à ces jeunes-là, on se connait à peine et on est si bien ensemble, et il y a une jeunette et elle me sourit un peu moins que les autres et me fait signe que pour elle c'est bon, fait signe aux autres que c'est bon, mieux vaut arrêter là.
Elle est gentille. Elle ne veut pas abuser de moi, quand ses amis s'accrochent au brave petit vieux qui se saoule et qui a tout ce fric, tout ce fric, qui ne lui a jamais servi à rien.
C'est ma tournée ! Elle crie quelque chose à l'oreille du petit brun, j'entends rien dans ce boucan de cabaret, je veux juste un verre de plus, il l'envoie balader d'un revers de la main, me sourit, me tchingue le verre, se le descend.
C'est ma tournée ! Je fête mes quatre-vingt-dix ans avec tous ces braves gens, bien braves, ces jeunes. Chaque verre me rajeunit, et ils me suivent ; les coups s'enchaînent trop vite pour qu'ils s'en rendent compte.
Je souris au barman, brave gars, je l'ai bien payé aussi. C'est mon petit neveu mais il a fallu que je paye pour qu'il m'aide, mais je connais ça. C'est comme ça que le monde tourne. J'ai de l'argent et de l'âge, l'expérience de la chose. Je m'offre un peu de jeunesse au frais de mes héritiers.
C'est ma tournée ! Petits vingtenaires sans habitude qui sont bien content de mon petit investissement, quelques tournées pour leur compagnie, pour leur jeunesse, trop bourrés pour noter la pointe de cortinaire dans la tequila, pour sentir les rides qui naissent sur leurs peaux.
-
Mais quand je rentrerai tu seras là ; quand je rentrerai on s’embrassera !
Et puis on ira voir le monde ; et puis on ira changer du monde !
Et puis tu me diras que je t’aime ; en puis on s’aimera !
J’aurais un petit travail ménager dans une maison qu’on aura retapé ; tu auras un petit travail dans un atelier, un atelier où on t’aura recruté !
On partira loin ; et puis là où on ira ce sera bien !
On pourra danser, là-bas, on pourra monter un cabaret ; pas là.
Oh oui on s’en ira ; pas là.
Et puis on s’embrassera, et puis tu passeras tes bras sous moi ; et puis dans l’acidité du vent d’antan tu m’élèveras !
Et alors je sentirai ton sein ; et alors tu pourras palper les miens.
On se glissera dans nos yeux blêmes ; on se regardera avec le camaïeu du miel.
Je repousserai les ombres ; on partira à deux, cravachant un petit hongre…
Alors ne pars pas tout de suite ; je te promets qu’on performera notre grandiose fuite…
Alors ne me laisse pas toute seule les pieds dans ces cortinaires ; parce que nous serions extraordinaires…
Je t’en prie…
Dis-moi que tout n’est pas encore fini…
Parce qu’alors je ne survivrais pas à mon ultime cri.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Un pti sonnet pour démarrer, comme d'hab :)
Dans un vieux cabaret enfumé de gitanes,
Chantait un Roméo la guitare à la main.
Sa Juliette envolée, l’amour sans lendemain
Donnait l’inspiration au bouffeur de soutanes.
Cet anticlérical exhalait le méthane,
Crachant l’acidité vers l’homme en blanc romain
Perché sur son balcon amusant les gamins.
Saltimbanque éconduit, sais-tu qui tu profanes ?
A bouffer du curé, tu oublies un peu vite
Qu’ils sont si bien placés, ils savent ou Dieu habite.
Ton omelette du jour au goût du cortinaire,
Te remplit l’estomac mais aussi la cervelle
De poison bien dosé on lira dans tes selles
Sa puissance inouïe, création ordinaire.
-
Des premiers jets bien agréables ! Je nous sens froids mais quoi de plus normal, pour un début de soirée ?
J'ai surtout été marqué par barnacle, qui m'a offert une vraie petite tranche de ravissement...
Je n'ai pas grand chose à avancer sur vos poèmes en vers, il faut croire que c'est une forme qui m'effleure peu. ^^
-
Très chouette Axel, bien joli (un peu dommage les "et", surtout le premier)
barncacle, c'est bien sympa cette ambiance et cette chute. Le vieux leur vole leur jeunesse du coup ? Se suicide avec eux ? Y a plusieurs interprétation à la fin.
Nacas, y a un côté chanson très chouette, les répétitions donnent un effet de valse je trouve.
1...2...1...2... essais micro 1...2...1...2... Baptiste, t'es là ?
Du coup, j'attends vos nombres suivants (barnacle, t'es encore là ?)
-
288 !
-
Du coup, j'attends vos nombres suivants (barnacle, t'es encore là ?)
Ouaip, j'attendais juste voir si Baptiste et WEG allaient poster.
Mais vous m'arrangez pas avec vos textes de toute façon, c'est pas ce que je sais commenter ou juger le mieux. Je n'ai rien de très pertinent à dire dessus.
485
-
288 = décalé
485 = groupement
824 = profane
-
comptez pas sur moi en fait
-
Un simple mouvement, levée la main et jeté en l’air cet au revoir. Dans un seul geste, l’essence même de ta spontanéité. Dans ma tête passe et repasse en boucle l’image de ton bras, celui d’une danseuse, qui a plus d’âme et de sens que toutes les paroles du monde. Un simple mouvement, et je n’ai pas même vu ton visage, ni su si tes yeux riaient sous ta frange espiègle.
Les voitures passent devant moi, masquant à chaque instant la façade où tu as disparue. Et je reste là, mon sac pendu à sur l’épaule. Dans le tissu coloré se cachent nos secrets : une balle, trois foulards et la casquette. Jamais je n’aurais cru qu’ils puissent peser autant. Tant de souvenirs qui m’écrasent dans le bout d’étoffe qui pendouille à mon côté. Puisses-tu un jour revenir offrir ta danse profane aux groupements de badauds. Le mur immense face à moi, percé de fenêtres identiques et lugubres, comme autant d’yeux inexpressifs, ce mur me donne la nausée et je cherche un sens à ce que tu m’as dit.
Certains s’en sortent, tu m’as dit, certains même peuvent à nouveau marcher.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J’encoche ma flèche, je ferme les yeux. Un instant le temps se noircit, je scanne la zone dans mon esprit. Il est là, tout proche, je peux le sentir, je pourrais presque le planter. Une sensation de fraîcheur sur le bout de mes phalanges : je serre la corde contre ma joue… Je rouvre les yeux, substitue au monde le nuancier de gris jais. Mes ongles grattent le morceau de bois, je me concentre plus encore… il louvoie entre les arbres, il tente de se jouer de moi… Je n’entends plus les bruits autour de moi, les braillées d'effroi, les corps qui s'activent, l'inertie du groupe qui s'agite : que le bruissement des feuilles, que sa gestuelle décale. Un claquement sec résonne, suivi instantanément du léger vrombissement de la pointe de fer décochée. Pas le temps de réfléchir, pas le temps de penser : je l’ai raté.
Pas de panique ; il m’est encore possible de l’arrêter.
Pas de panique ; je saisis une nouvelle flèche de mon carquois matelassé.
Pas de panique ; ma corde se tend à nouveau, affleure ma joue de concentration carbonisée.
Ma langue claque brièvement, réflexe persistant… Je me campe sur mes pieds, je ferme mes yeux à nouveau. Une sensation de froideur enserre mes cuisses, agrippe mes os : je gaine mes muscles pour ne plus sentir la blessure dégoutter de mon sang…
Je me sens me répandre au sol, au milieu de notre groupement. Je les regarde, je souris, un petit peu.
Pas de panique ; vous pouvez encore me voir frémir.
Pas de panique ; vous avez encore le temps de fuir.
Pas de panique ; vous savez bien que je ne serai pas le seul à souffrir.
La sensation de froid infiltre mes naseaux, je le sens tenter de me posséder, de me profaner ; de s’infiltrer en moi…
Plus le temps de réfléchir, plus le temps de penser : je me relève, mes yeux de givre imprégnés.
Vous savez bien que vous ne serez pas les seuls à souffrir : je l’ai raté.
-
décalé groupement profane
Ils s'avancèrent, le beau jeune homme et le belle jeune fille, leurs visages symétriquement tatouées d'une arabesque esquissant une clef de la, ponctuée d'un piercing à la narine. Il avait déchiré les manches gauches de son costume trois-pièces ; elle portait une robe de soirée verte, légèrement froissée autant que froufroutée, sèche autant que soyante, maintenue par une agraphe au niveau de son épaule droite. On les remarqua comme on remarque les personnes un peu trop décalées : en décalant leur image dans son esprit. Le petit glissement hors de la conscience se fait par habitude, se convainct comme à chaque fois de les avoir casés dans une case au passage, cette case qu'on n'ouvre pas, dont on ignore les contours, ou rentrent tous ceux qui ne rentrent pas assez.
Le couple rejoignit le centre de la grande place et s'échangea leur radis artificiels, croquant dans la pointe blanche légèrement amère, laissant le fane et son reste rouge tomber au sol.
L'oeil profane les avait déjà oublié, ces deux silhouettes au coeur de la foule, et s'y réintéressait à peine : une performance artistique, sans doute ; mais il y en a tant, et on les a tant toutes vues...
Les yeux du beau jeune homme perlaient lorsqu'il les dissimula d'une paire de lunettes de soleil ; les oreilles de la belle jeune fille perlaient lorsqu'elle les couvrit de deux écouteurs. Il fallait que les gouttes blanches furent des larmes, que la coulée couleur peau fut de la sueur - il n'était pas donné au groupement sur la place d'y voir les yeux fuyant, les oreilles se défaisant.
Leurs deux visages se dissolvaient autour des points qui les unissaient : le tatouage, le piercing. Leurs traits disparaissaient en gouttes tâchant leurs épaules, leurs vêtements, leurs chaussures, le sol. Les lèvres restèrent quelques instants, le temps d'un baiser, tandis que la pâte molle de leurs visages s'unissait, se fondait l'un dans l'autre.
Un homme, une femme peut-être, quitta la place. Le visage de l'androgyne était entouré d'un tatouage, ses deux narines percées ; ce qui choqua quelque peu, força chacun à ne pas le ou la regarder trop longtemps, fut ce vêtement si high-concept, tenue de soirée d'homme d'un côté, de femme de l'autre.
-
Très chouette Nacas, pti frisson à la lecture. A force de rater ce monstre, il va nous bouffer tous :putainlafaute:
barnacle, j'aime bien aussi. Le regroupement des deux personnages, ils fondent et se fondent ensemble, c'est bien space !
-
Je vois que tout le monde se déconnecte... alors cette soirée est déjà finie ?
Je... je suis désolé mais je ne trouve rien à dire sur vos texte ; je les ai trouvé, je trouve, un petit peu trop flous, je n'ai pas compris et je ne m'y suis pas laissé emmener... désolé. ><
>Rémi : Et si tu changeais la dernière phrase en "Ce n'est pas si grave, tu m'as dit. Certains s’en sortent, tu m’as dit, certains peuvent même à nouveau marcher..."
Petite modif' à la va-vite, mais je la trouve intéressante pour la compréhension.
:p
-
Rémi : on dirait un peu un texte de dico façon Loïc, dans ce côté moment volé, où une partie de l'ambiance est expliquée tout en gardant du mystère sur tout le récit qui le précède.
Nacas : je trouve que la présence du groupement n'est pas assez marquée pour que la chute résonne vraiment, mais la double bataille (contre son corps et contre l'ennemi) est sympa.
Je vais vous laisser en tout cas, bonne soirée :)
-
Bien vu barnacle, en effet, Loïc fait des trucs comme ça bien sympas. Bonne soirée !
>Rémi : Et si tu changeais la dernière phrase en "Ce n'est pas si grave, tu m'as dit. Certains s’en sortent, tu m’as dit, certains peuvent même à nouveau marcher..."
Petite modif' à la va-vite, mais je la trouve intéressante pour la compréhension.
:p
Oui, ce serait plus clair effectivement.
Du coup, on s'en fait un dernier ? Si oui, tu peux balancer 3 nombres d'un coup :)
-
Ouaaaais !
1000
900
84 !
Pour m'accorder à ma lecture du moment !
-
temps
roseau
aval
-
Longue inspiration.
Crisse l’archet sur le violon, un coup, deux coups, trois notes. La mélodie balbutie, ricoche contre ma pommette droite, flirte avec le rideau un temps, revient à moi légèrement déformée. Déjà les sonorités retentissent, se suivent, s’enchaînent, s’entremêlent, esquissent la plénitude que je tenter de frôler de mes doigts nus… Non, ne surtout pas penser, ne surtout pas imaginer, non : ce serait la folie assurée. Concentre-toi plutôt sur ton archet. Voilà, fixe-le de tous tes yeux, vois-le glisser sur la mélopée, oublie de quoi il était maculé. Maculé. Maculé. Les images m’avivent, les odeurs m’assènent, les notes m’accablent, je revois sa main, ma main, les mains, maculées, se déverser, se…
Longue inspiration.
Crisse l’archet sur le violon, un coup, deux coups, trois notes. Mon esprit balbutie, les pensées ricochent contre les parois de leur écluse en aval, flirtent avec le risque dément de la briser, m’empêchent de revenir à moi, sans me déformer. Déjà les sirènes retentissent, se poursuivent, m’enchaînent, je me démène, esquisse la fuite en avant qui me fera frôler ce second plan où je me dérobe à mes doigts nus… Non, ne surtout pas penser, ne surtout pas imagine, non : ce serait mon retour assuré.
Je dois me concentrer sur ma mélopée, imaginer plutôt le roseau siffler… Sentir un courant m’enliser… Ce n’est pas moi, non, ce n’est pas moi, ce n’est plus moi,
C’est la folie assurée.
-
En ce temps là, on passait pas trois heures à se pomponner avant de sortir. On avait trop de fatigue au fond de nos veines, les muscles éreintés par le poids de la pioche et de ses vibrations. Nos seules distractions, c’était la gnôle et les jeux de cartes. Et courir la gueuse, bien sûr, au bord du ruisseau, là où les lavandières trimaient et parfois se baignaient. Un matin, c’était un dimanche bien sûr, je m’étais faufilé entre les roseaux et j’observais une fille qui s’avançait, tout habillée, dans l’eau claire. Pourquoi n’était-elle pas dénudée ? Je l’ignorais, et tu le comprendras peut-être, si tu es attentif.
Donc j’étais masqué par les joncs, avec de l’eau jusqu’aux genoux et je regardais cette sirène qui continuait de marcher vers le courant plus profond. Sa taille était maintenant mouillée par les éclaboussures et la toile se plaquait contre ses reins. Le spectacle me coupait le souffle. La jeune femme remonta le courant et je la suivis vers l’aval, en prenant garde de ne pas agiter les végétaux qui auraient pu me trahir.
D’un coup, elle s’arrêta, plongea ses mains en coupe dans la rivière et s’humecta les lèvres. Son chant monta lentement au-dessus du clapotis de l’eau, sa voix était suave comme la plus douce des liqueurs. L’instant d’après, elle s’immergea entièrement, disparu de la m vue et je restais là, sur la berge, à attendre qu’elle réapparaisse. Les secondes s’égrenaient et la fièvre me montait au front. Le temps était suspendu et j’avais beau scruter la surface de l’eau, je n’y voyais pas un remous, pas un indice de sa présence et je commençais à m’inquiéter sérieusement. J’étais persuadé que plusieurs minutes s’étaient écoulées, alors je m’avançais vers le milieu du ruisseau, prêt à lui venir à l’aide, anxieux et le corps tendu comme un arc. Mes jambes flageolaient et mon cœur battait plus vite et plus fort que jamais. Avec effroi, je vis du tissu qui remontait à la surface. Je me précipitai, mais l’étoffe était abandonnée et je restai là, le tissu trempé entre les doigts.
C’est lorsque je fus au comble du désespoir que je sentis une main me saisir le mollet. Je criai et tombai à la renverse. A travers le rideau d’eau qui me masquait la vue, en me relevant, je la vis, nue et resplendissante, la poitrine dressée vers le ciel. « Alors, on espionne les filles qui se baignent ? »
Un mois plus tard nous étions mariés, voilà, tu connais l’histoire de tes parents maintenant.
-
Ouaip, c'est assez intriguant ton texte, l'ambiance est très forte, je ressens bien la folie mais c'est un poil confus pour moi. Le non dit de l'archet ensanglanté me frustre un peu.
-
Alors déjà je remarque que monsieur s'autorise quelques libertés sur sa gestion du temps !
J'ai bien aimé, cette fois je me suis laissé emmener, à ceci près que je n'ai pas ressenti le temps s'écouler, je ne sais trop d'où cette impression provient mais, alors cela m'a frappé, lorsque tu mentionnes "J’étais persuadé que plusieurs minutes s’étaient écoulées", je suis froissé et coupé dans ma lecture. Ensuite je trouve que le tutoiement sporadique et la phrase finale desservent le texte : essaye de les enlever, peut-être ? ^^
Je maintiens que j'ai bien apprécié, cette tranche de ce que j'appelle la 'tertième personne du singulier', que je n'arrive pas à représenter... Ce recul avec ses personnages qui me manque lorsque parfois je voudrais en user !
>Alors c'est parfait : j'ai synthétisé l'effet escompté ! ;D
-
Merci pour la chouette soirée, je file, au plasir :)
(et bonne lecture de 1984 alors ;) )
-
Bonne nuit à toi, et merci et à une prochaine fois ! ;D
-
Et nous revoici à dimanche soir :)
Il va sans dire que je suis partant pour dicoter (à moins que vous ne soyez en train de finir de lire les textes du mout pour voter avant minuit ;) ).
-
441 !
-
Il faut jouer si tu donnes des chiffres u_u
-
J'ai envie de participer à chaque fois mais je dois me lever hyper tôt demain :s
-
Je vais essayer d'en être ce soir aussi :)
(Allez Miro, au diable le sommeil et les réveils alertes o/
-
J'en suis.
-
(Wé mais c'est pour avoir un train, sinon j'aurais bien voulu.. Je lirai vos productions dans tous les cas ^^ )
-
Comme d'hab, on va de 1 à 1089 (si quelqu'un veut prendre le dico, pas de blèm)
-
542 ?
-
542 : Fresquiste (peintre de fresque, si, si !)
441 : instituteur
245 : contre-écrou
(ouch, ce mélange !)
-
J’aime les vis. J’aime toutes les vis, celles qui sont autoformeuses et celles à pas métrique, avec écrou, contre-écrou, des goujons de toutes sortes. J’aime les vis noires, à traitement de surface spécial, vis à placo, et les dorées brillantes qu’on appelle vis à agglo.
J’aime le vice, la luxure et le stupre. J’aime tous les vices, des plus légers au plus noirs, à traitement de surface de peau bronzée. Rien ne me met plus en joie que d’observer un instituteur à barbe en collier qui s’agenouille devant la croix du Christ en psalmodiant des insanités pour lui tout seul, pendant qu’au dehors la pression communiste de la rue résonne en un brouhaha à vous dresser les poils sur les membres. J’aime le vice et le fresquiste qui a œuvré trois siècles plus tôt au-dessus de l’instit aurait pu être mon ami, autour de Dieu le père et de ses rayons ardents, les anges volent en cercle. Mais c’est un cercle vicieux, si vous voulez mon avis, parce qu’en théorie, les anges n’ont pas de sexe – Cupidon oui, lui il a sa petite virgule – alors que là, dans le coin de la voute, un angelot se tortille et derrière son bras, on voit un sein très féminin dont la courbure est alléchante.
J’aime la vitesse, le vice et les vices.Trop vite, je vais toujours trop vite, à force c’est vicieux et je risque de foirer le pas de vis. Pas de vice, ce serait trop triste. Laissez-moi vous serrer, en multiprise, à molette, toujours plus fort.
Les anges se cachent dans les coins de la nef, au-dessus des projecteurs mal fixés et les pécheurs ne sont pas tous curés.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Et alors il y aurait un cut, la caméra se retournerait vers le mur ; c’est à ce moment-là que tu entrerais dans le champ. Avec du métal tu retomberais au sol de la cathédrale ; en relevant légèrement le menton de tes bras jailliraient deux essaims d’acier… Tu te redresses, le champ s’agrandit, la caméra commence à tourner… Avec toi en son centre de translation, elle captant tes plus petites mimiques en les noyant dans de la guitare électrique… Les cœurs apparaissent, ta tête se rapproche, la rotation s’accélère… Tu te mets en mouvement.
Une gorge s’ouvre ; une giclée de sang souille l’œuvre du feu fresquiste. Un trait d’écarlate jaillit du ventre du faux scribe, l’instituteur crie ; un élève égare une main, contre-écrou qu’on décanille... Une face blêmit, la caméra tourne toujours, de plus en plus près, de plus en plus vite… Elle n’arrivera pas au bout, elle perd son énergie, elle ne ralentit pas ; elle ne peut pas ralentir… Elle tourne, elle tourne, elle tourne, et puis s’effondre.
Et alors il y a un cut, la caméra se détourne de la flaque de brouille ; c’est à ce moment-là que ta face écharpe le cadre…
-
(je m'incruste avant de repartir, mais ces mots m'ont inspirée)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Gaspard peint : cela semble tellement anodin, tellement simple. Sa main passe machinalement de sa vieille palette élimée sur les bords au mur et du mur à la palette, donnant vie par la couleur à la façade devant lui. Que veux-tu devenir, plus tard ? lui avait demandé son instituteur, dans cette vieille école en décrépitude, quelques trente ans plus tôt. Aimerais-tu devenir policier comme Julien ? ou peut-être pompier ? à moins que tu ne souhaites être maître d’école ? continuait-il avec fierté. Je veux devenir peintre, Monsieur, avait-il répondu en rougissant. Je veux devenir célèbre tels Messieurs De Vinci et Michel-Ange. Je vois… reprit le professeur. Il se souvenait de ce jour où les autres élèves se moquèrent de lui, le pensant incapable d’entrer aux Beaux-Arts : il en était pourtant sorti avec une belle mention, et lorsque ce poste de fresquiste apparut sous ses yeux, il saisit l’occasion de devenir célèbre et de changer le monde à sa façon. Il sourit à sa jeunesse et sa naïveté, tandis qu’au sol, son chef, pas plus grand qu’un enfant de dix ans, lui crie d’aller plus vite et de finir le mur avant ce soir. Il soupire quand un objet lui tombe sur la tête. Aïe ! Il saisit le petit anneau métallique, se demandant de quoi il pouvait s’agir. Il s’apprête à demander à l’ébéniste un peu plus haut mais une voix lui répond : il s’agit d’un contre-écrou, Gaspard. Il se tourne vivement vers l’homme et s’étonne de leur parfaite ressemblance. Qui êtes-vous ? demande-t-il. Moi ? je suis ton ange et je viens te chercher, mais il semblerait qu’on ait un train de retard, répond-il en regardant sa montre. Soudain un grincement, l’échafaudage tremble et tombe. Le peintre meurt ainsi, sans même avoir fini son œuvre.
:-* tout le monde
-
salut tout le monde ! je passais par là, je m'incruste si possible :)
Si mon instituteur me voyait ! Jean-Charles Marleau. Il a passé sa vie, la mienne surtout, à dire, mon gars, tu n’arriveras pas à grand-chose. Et voilà que j’en suis là. J’en ai bavé. Ça a été dur. J’ai pris des chemins de traverse. Essuyé des humiliations, croupi dans des geôles, où j’étais étroitement surveillé, ma cellule avait écrous, contre-écrous, contre-contre-écrous, et était fermée tous les soirs et surveillée tous les jours par plusieurs matons. Elle avait aussi œil-de-bœuf, pédiluve, tontine, table basse, azalées à la fenêtre. Mais passons. N’empêche, j’en suis sorti, et après avoir connu des fortunes diverses dans des secteurs d’activité variés (boulangerie, gangstérisme, boucherie, orpaillage, abattoirs, transports publics (j’ai conduit des pousse-pousse)), j’ai fini par arriver. Par aboutir. Par – osons le mot – et n’en déplaise à Marleau – réussir. Voilà pas que les gribouillages que je faisais, au lieu des exercices de grammaire, dans les marges de mon cahier, on me paie pour les faire. en très grande taille. Sur des murs énormes, gigantesques, que les gens voient à des kilomètres à la ronde, avec, dessus, des couleurs, des formes, dessinées par le fresquiste officiel du régime, et le fresquiste officiel du régime, c’est moi. J'ai acquis une certaine notoriété. Et en peignant mes motifs, solidement harnaché par un dispositif complexe fait de lanières de cuir et de cordes à nœuds, j’ai parfois, tandis qu’en bas des badauds regardent, applaudissent, admirent, et retiennent leur respiration quand un brusque mouvement de ma part leur donne l’impression que je risque de tomber à leurs pieds, j’ai parfois, dans ces moments glorieux, j’ai une pensée pour Marleau, et les gribouillages que je faisais dans la marge en école primaire, les gribouilles du passé.
@Rémi : et tu aimes Elvis :--) ? on a procédé un peu pareil je vois pour caser le contre-écrou :D
-
Nacas, tu t'en sors pas mal, on a une situation, un extrait de film dans lequel tu peux te taper ton délire et c'est bien cool.
Luna, bien joué, tu as réussi à faire une petite histoire sensée :) (juste : les temps me semblent un peu trop nombreux)
Sympa d'être passée ;)
Wéé Meilhac incruste-toi, le rocher est à tout le monde.
Pareil que Luna, tu réussis une vraie histoire avec ces mots tordus :) J'aime bien le style un peu torturé par moment (avec les rejets).
Edit :
Nombres suivants ?
-
414 !
-
Eh bien malgré ce tour de chauffe je me trouve tout tiède.
Rémi, J'aime bien l'idée, (comme d'hab, t'es pas un bleu, que diantre), mais j'ai l'impression de sentir que le temps a manqué. p:
Luna, je suis mitigé face au texte : il est sympa mais je sens peut-être bien trop les trois mots à mon goût.
Mailhac, Ta manière d'écrire m'amuse, avec les fausses virgules et l'oralité qui me rappelle un peu Céline... j'aime bien.
-
679
-
(merci WEG ;) ) 414 : féodal
679 : nain
769 : phare
C'est parti !
-
Pti sonnet :)
Juste pour rire un peu, le géant s’accapare
Le droit de modifier les règles trop bancales
Du jeu que l’on pratique en ce temps féodal
Sur les quais du vieux port à l’ombre du vieux phare.
Les cartes sont truquées, la belote démarre
Avec trois as en moins, cachés dans son futal.
Pauvres nains face à lui, on le sait trop brutal
Pour oser contester la triche du gros lard.
Si au moins on pouvait refuser de jouer
Mais encore faut-il faire semblant de louer
L’adresse déployée pour ramasser les cartes.
Le lourdaud ne sait pas que bientôt il perdra,
Voici venir le roi déguisé en pti gars,
Après deux trois parties du royaume il l’écarte.
-
« Le phare fait vingt huit mètres de haut ! Toi tu fais vingt huit centimètres de haut : c’est toi qui en seras le gardien ! » Il m’a dit comme ça à brûle-pourpoint, je sortais juste des chiottes, les yeux encore plein d’étoiles, les jambes un peu titubantes, soulagé si on veut, mais anxieux aussi, car il me fallait retourner à mon poste, retrouver les collègues et la chaîne de montage. C’était la première fois qu’il m’alpaguait comme ça juste à la sortie. Très efficace, soit dit en passant. La porte est, comme de juste, tout au fond du couloir. Le couloir est étroit. Mon patron est gros. La droite de son ventre touche un mur, l’autre flanc, le gauche, de son ventre, touche un mur, lui aussi, mais l’autre. Quant à passer par au dessus, ou en dessous, inutile d’y songer. Il aurait tôt fait de me rattraper, je crois. Donc je n’ai pas le choix, je l’écoute, et je réalise lentement ce que ça signifie. Moi, le nain de la boîte, serai au sommet du grand phare qui domine tout le village et par delà le village toute la région, et vers lequel spontanément les habitants tous les jours tournent leurs yeux pour le contempler, ou juste pour fixer leur regard sur quelque chose plutôt que sur le néant qui fait office d’horizon par ici. Moi le nain, je serai au sommet, mais - mais c’est vertigineux. Et grâce à quelques contorsions, j’ai réussi à apercevoir, par la grande baie vitrée de l’entrée de l’usine, en glissant un regard entre l’aisselle gauche et le sein gauche du patron qui n’avait pas bougé et continuait de toucher les deux murs du couloir menant au cabinet de toilettes, j'ai réussi à apercevoir un petit bout du phare, de son profil majestueux, féodal, hiératique, et pour la première fois j'ai eu envie de serrer mon gros patron contre mon petit cœur de nabot.
pas mal ton poème Rémi ! :)
féodal et phare ça va assez bien ensemble by the way :D
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Il faut les nourrir, c’est important, ‘pas qu’ils puissent souffrir, c’est énervant. On ne le laisse pas me libérer ici, ce n’est pas ainsi qu'il va progresser… T’es en charge des lapins de la classe, de leur maintenance, c’est toi qui va les nourrir, tout seul, ces vacances… Il s'en va t’montrer comment il va les nourrir, lui, ces maudites boules de poils sales. Vous serez là pour lui faire la remontrance, ça c’est bien certain, mais croyez-le, c’est pour son bien, pour le vôtre, alors tant pis si c’est au détriment du leur, ces affreux lapins-nains. Toutes les recettes féodales ne nécessitent pas que des ingrédients si ardus à acquérir que ceux de celle pour les vampires. Ah, on ne s’est pas privé de lui la reprocher, celle-là, ça non ! Qu’est-ce que t’as foutu Igor ? Qu’est-ce que c’est que ce foutoir, Igor ? Comment tu comptes nettoyer tout ça, Igor ? Tu as honte, Igor ? Qu’au moins qu'il a honte, Igor, il en est dévoré de remords, Igor, il va tout nettoyer, le dedans et même le dehors, il vous le promet, Igor.
On le bassine, Igor, on l’imagine, Igor, le soir, rentrer chez lui et faire sa petite cuisine, Igor ; passe-moi le substrat de fascine, Igor.
Eh bien Igor, il en y’a marre. Igor, il y’a en des rêves aussi, et même des bien jolis. Il en a besoin comme d’autant de phares, Igor, et c’est pas vous qui allez lui piquer ses trésors. Ça non, pas ceux d’Igor. Alors tout le monde va se calmer, cette fois tout le monde va redescendre d’un ton, et tout le monde va un peu l’écouter, Igor. Parce que si celle des vampires c’était un accident, celle-là elle va faire de lui le plus ingénieux pédant, Igor ! Il va les prendre, ces fichus lapins-nains, il va les mettre dans le bain bouillant, il va souffler, rajouter une petite…
…
Nul doute qu’on ne va pas se priver de le lui reprocher, celui-là, ça non. Qu’est-ce qu’il a foutu, Igor ? Qu’est-ce que c’est que ce défoutoir, Igor ?
Il sait pas comment il compte nettoyer tout ça, Igor… On les lui avait confiés pour les vacances, pour qu’il s’occupe de leur petite maintenance…
-
Oui, féodal et phare ça va mieux que motoneige et féodal :mrgreen:
Sympa ton histoire Meilhac, particulièrement la partie avec le ventre qui remplit le couloir, j'aime bien ta façon de traiter l'affaire avec emphase et absurdité.
Nacas, tu m'as un peu paumé, mais j'aime bien le contraste entre le travail de maintenance demandé dans la classe et le délire de vampires.
-
Tiens donc ! Voilà peut être le premier sonnet de Rémi que j'apprécie ! :D
Je me suis retrouvé autour de cette table, c'était bien agréable !
Je tique un peu sur les 28cm, Mailhac, j'ai bien de la peine à imaginer le nabot, du coup !
Rémi> Je ne sais pas trop, j'ai commencé en classe et puis je me suis laissé emporter par Igor, j'ai aimé ça, j'ai continué. :mrgreen:
-
J'aime bien la manière dont le prénom Igor revient dans le texte 8)
-
encore une manche ?
-
Petite interlude ? Mon Odieux Connard favori a publié une petite galette de plaisir qui a tant ravi mes papilles qu'il y en a encore pour vous.
> https://unodieuxconnard.com/2016/10/14/paris-a-tout-prix/
-
allez ouais, encore une petite manche ! :)
-
Chouette texte sur ce blog (je connaissais pas), et l'invitation à la fin est marrante (pasque le reste est effectivement réaliste et noir)
Vos numéros ?
-
Ce cher Odieux ne verse pas dans ce genre de texte à son habitude pourtant !
L'ayant rencontré en vrai, je peux jurer qu'il est parfait !
113 !
-
Bon, je fais quelques permutations pour avoir trois numéros, j'espère que t'es encore là Meilhac :)
113 : Betterave
131 : Boulonner ( !!! )
311 : Déserter
-
Oui des betteraaaaaaaaaaaves ! :D~
-
En sortant du lit il a l’habitude de faire jouer ses articulations. Pas trop vite, non, pas trop fort, oh non, il risquerait de les brusquer. Il agite seulement un petite peu ses petits petons, ensuite l’astragale frémit, et puis c’est tout naturellement que la malléole entame sa première rotation de la journée, encore emmitouflée sous les draps trop chauds qui le font tant suer. Mais il aime bien cela, suer, ça lui rappelle ses livres, sur sa table de chevet, suer, c’est un petit peu comme s’il saignait, mais tout en redécouvrant comme chaque matin intacte toute sa peau, et puis ses pieds.
Et puis un mouvement en déverrouillant un autre ses bras se redressent, doucement, sous la couverture moite, la désertent petit à petit un petit peu, sans à-coup, palpent et laissent là les morceaux de tissu plus froids ; atteignent et dépassent ses épaules pour s’exposer à l’air trop frais qui agrippe comme il le peut toutes ces petites gouttelettes qui suintent de sa peau toute humectée. Cette fraîcheur baigne ses yeux aussi, parce que sa fenêtre n’a pas de volets, et que la lumière de l’astre est trop forte pour ne pas s’immiscer au travers de son bonnet.
Il dort avec un bonnet, boulonné sur ses yeux comme une causse de pois. Il dort avec un bonnet parce que quand ses bras découvrent enfin l’oreiller ils effleurent le coton filé, et que cette sensation, qui gribouille le long de ses petits boulons, il croit qu’il aime bien ça.
Et ce matin encore, ses mains s’apposent à peine contre le mur brun, du plat de leur revers, qu’elle revient, lui déplacer toutes ses idées à l’envers…
Cette odeur de betteraves, dont il ne sait d’où elle provient, dont il ne sait d’où elle lui parvient, qui s’empare de ses naseaux engourdis, qui endormit dans son manteau sa faim, sans même un tout petit bruit ; peut-être bien que c’est précisément pour cela, pour cela qu’il vrombit…
-
J'ai fait nimp' .... :facepalm:
Le colosse s’engagea dans l’allée sombre sans trop se presser, pourtant, il avait aux trousses les deux truands les plus craints de Bar-Le-Duc. On ne rit pas s’il vous plait ! Certaines petites villes de province au nom mélangeant féodalité et gastronomie halieutique peuvent être aussi dangereuses que les quatiers mal famés des grandes cités où sous chaque barre (on y revient) se cachent les barons de la drogue et les pires mafieux. Donc, notre brute épaisse marchait d’un pas rapide mais elle avait choisi de ne pas courir. La Betterrave ne courrait jamais et évitait toujours de trop remuer sa graisse, de façon générale, et de brûler trop de sucre par des efforts inconsidérés et inutiles que son diabète ne lui aurait de toute façon pas permis.
À ses trousses, Dédé l’Anguille et Bébert le Scalpel auraient bien voulu tenter une prise en tenaille, mais dans ce parc les chemins étaient trop nombreux pour qu’on puisse imaginer le chemin que prendrait la Betterave.
_ On va le planter, il mérite rien d’autre, annonça le Scalpel.
_ Ouais, on va le boulonner, repris l’Anguille.
_ Le déboulonner, abruti, rectifia le Scalpel.
_ Tu sais toujours tout mieux que tout le monde toi, hein ?
_ En tout cas, quand il s’agit de causer la France, t’es pas le premier.
Ils étaient tellement occupés à se prendre le chou que la Betterave eut tout le temps de déserter le parc, de se trouver un troquer peinard pour s’enfiler quelques bières. Quand le poisson visqueux et le chirurgien d’opérette passèrent devant la vitrine du bar des sports, la Betterave leva son verre, les invitant à trinquer. Les compères, sidérés, se calèrent face à lui et proposèrent de régler ça à la loyale, dans la ruelle derrière, mais quand la Betterave proposa une tournée avant, ils ne purent refuser. Après quatorze bibines, les mecs étaient un peu dans le coltard, ils décidèrent d’en rester là pour ce soir et Bar-le-Duc s’endormit paisiblement. Seuls quelques grands ducs hululaient, tristes de n’avoir rien à se mettre sous le bec que des chansons paillardes vociférées sans grâce.
-
Faute de grives, on mange des merles. C’est un adage, que j’ai dû entendre, à une époque. Un adage que je connais, en tout cas. Il a un petit côté désuet, dans sa formulation. Moi, je le traduirais à peu près comme suit, Dans la vie faut se démerder comme on peut avec ce qu’on a. Alors quand ma grand-tante, chez qui je passais quinze jours de vacances, m’a dit, écoute il n’y a plus de boulons, donc tu vas boulonner la statue de ton grand-père avec des betteraves, je n’ai pas trop tiqué. J’ai haussé les épaules, je me suis dit, après tout pourquoi pas, on va bien voir. J’étais un peu naïf. Un peu ignorant aussi des choses de la campagne. Car une betterave, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Je veux dire par là que, en ville, on croise rarement des betteraves. J’avais oublié que c’est rouge, plein, et mou. Pas facile de boulonner avec ça.
La statue de grand-pa me résistait sacrément. Je me consolais en me disant que si jamais quelqu’un, moi par exemple, avais envie de le faire choir de son piédestal et de déboulonner sa statue, ça serait relativement facile. Peut-être même superflu, vu la difficulté à boulonner. Je peux l’avouer maintenant : j’ai pensé déserter. J’ai pensé partir sans rien dire, ma grand-tante aurait dit, mais où c’est y qu'c'est qu'c'est donc (elle a le parler légèrement paysan) qu’il a filé ce bougre de gredin, elle aurait fini par prévenir les gendarmes, puis par se résigner, m’oublier peut-être, et la statue de grand-pa serait restée couchée dans le jardin. Mais j’ai résisté courageusement à la tentation, j’ai insisté, insisté, insisté, jusqu'à ce que, finalement, prenant mon courage à deux mains, ravalant ma fierté, m’asseyant sur mon orgueil, je finisse par dire à ma grand-tante, « dis-donc, tante Nellie, t’es vraiment sûr que t’as pas un boulon ? »
-
Ah t'as refait fuser le féodalisme Rémi :D
lol nacas, le coup du bonnet boulonné m'a fait rire :D
-
Nacas, j'aime bien ton texte, le "vrombit" à la fin est assez mystérieux, mais l'ambiance avant est super chouette.
Meilhac, t'es bien parti en vrille sur ce coup-là ! J'aime bien, c'est marrant.
Bon, je file les potos, merci pour la chouette soirée !
Tchuuuuuuuuuusssssssssssssssssssssssssssssssssssssss !
-
Meilhac, t'es bien parti en vrille sur ce coup-là ! J'aime bien, c'est marrant.
ouais ouais moi aussi j'ai fait un peu n'imp'
tu as un truc avec bar-le-duc, rémi?
bonne nuit !!
nacas, j'irai faire un tour sur ton blog !! :)
-
Rémi, je ne sais pas comment tu es ce soir mais j'adore ton élan de médiéval envoûtant !
Meilhac, je voudrais dire que ton texte m'a un peu désagréer, mais je me suis tout de même laissé emporter, alors je m'en vais laisser là le néologisme osé !
J'ai passé une bien chouette soirée !
Nacas, j'irai faire un tour sur ton blog !! :)
Je ne puis que t'y inviter, mais défense de se moquer : voilà bien des semaines que je ne l'ai pas pouponné !
Je suis ravi !
Bonne nuit !
Nacas !
-
Bon alors, désolée, j'ai pas eu le temps de lire tout le monde comme il le faudrait :-[ hier, c'était vraiment une petite idée un peu précipitée et on m'embêtait derrière l'écran, donc pas d'humeur.
Juste pour dire que j'ai retravaillé le texte (lien du message avec le texte) (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,17520.msg362909.html#msg362909), afin qu'il fasse moins "balancé des trois mots imposés".
Voili, voilou, :-*.
-
Alors, ça dicote ce soir ?
-
Bon allez j'en suis. a 21h15 ?
-
Si tu as un dico, oui ^^
-
J'essaierais bien, sans savoir ce que ça va donner ^^ Ok pour 21h15 et j'ai un dico au besoin
-
Sous la pression des lobbys, j'annonce que je participe et que j'ai un dico. :huhu:
EDIT : ah super, Miro je veux bien que tu t'occupes du dico si ça t'embête pas, moi c'est trop de responsabilité et ça va être le bordel si je le fais u.u
re-EDIT : je dis 98 !
-
Non ça m'embête pas du tout, juste je l'ai jamais fait, mais faut prendre le mot tout en haut de la page indiquée c'est ça ?
édit : ah c'est bon tout est mis dans le premier poste. et donc le dico en question est un Robert 1989 allant de 1 à 2131
-
Ouip ! Ou celui d'après si ça te paraît incasable, personne le saura :-¬?
-
879
Mais n'oublie pas que tu devras le placer aussi quoi :huhu:
-
1173
-
Ok c'est noté ! Je vous dis les mots maintenant ou à 21h15 ? j'ai pas encore regardé huhu
(désolé si j'ai l'air noob c'est ma première soirée dico :huhu: )
et donc :
98 : (aéromètre) (instrument qui sert à mesurer le poids spécifique d'un liquide)
aréomètre sorry
879 : gouttière (partie inférieure d'un toit)(mais tout le monde le savait)
1173 : médiatrice (truc du triangle)
-
Tu les dis quand tu veux :D genre maintenant, maintenant c'est bien u.u
-
AAAAH j'ai mal lu !
c'est aréomètre
><
-
Bon j'ai pas d'idées du tout.
Du coup la médiatrice qu'est-ce que c'est ? Eh bien ce n'est pas le truc du triangle, non. C'est la droite regroupant tous les points à équidistance des deux extrémités d'un segment. Voilà, j'ai rien écrit mais vous commencerez cette deuxième manche moins bête. C'est fou.
D'ailleurs petit bonus pour les curieux du fond, les trois médiatrices d'un triangles son concourantes en un point. Et qu'est ce que c'est que ce point ? Je vous le donne en mille : le centre du cercle circonscrit du triangle. Ça vous en bouche un coin, pas vrai ? J'imagine bien moi non plus.
J'aurais pu parler plus longuement de l'aréomètre, ce magnifique instrument de mesure aux applications quasi infinies, et sources d'un bonheur quasi infini lui aussi, ou même de la gouttière, merveilleux petit truc de métal qui pendouille sous les toits et qui récupère un peu de la pluie qui vous tombe sur la gueule. Mais non, la médiatrice c'était carrément plus mieux.
Allez salut. :huhu:
-
(déso déso)
L’homme dont la cravate était parallèle aux mâchoires était formel. Seulement quelques gorgées d’eau, trois pour être précis, ne devait s’échapper de la gouttière au moment du drame. Illu était perché à quelques mètres du vide quand, fébrile, il sortit l’aréomètre de sa poche et le passa sous les filets d’eau. Il se rendit compte, en retard, bien après avoir commencé à calculer, que la pente du toit n’était pas parallèle à l’horizon. Il pouvait deviner, en contrebas, la médiatrice du visage de son supérieur se froncer à la vue de ces inévitables erreurs de calcul.
-
Aréomètre – gouttière – médiatrice
Si l’on excepte la douleur, tout va bien et j’ai réussi.
Si l’on excepte la douleur – et je saurais comment faire, oui je saurais, je peux la quantifier la démontrer la découper la mesurer avec une précision d’aréomètre et puis la mettre de coté –, tout va bien – même les goutelettes qui tâchent le sol et les pics pics pics pics et les bruits – et j’ai réussi.
Si l’on excepte la douleur – et je saurais comment faire, oui je saurais, je peux la quantifier la démontrer la découper la mesurer avec une précision d’aréomètre et puis la mettre de coté mais pas aujourd’hui pas ce soir j’ai mal elle est trop forte – , tout va bien – même les goutelettes rouges qui tâchent le sol et tombe de mon bras en gouttière et les pics pics pics de douleur tout partout dans le corps et les bruits qui crient– et j’ai réussi.
Si l’on excepte la douleur – et je saurais comment faire, oui je saurais, je peux la quantifier la démontrer la découper la mesurer avec une précision d’aréomètre et puis la mettre de coté mais pas aujourd’hui pas ce soir j’ai mal elle est trop forte, cette médiatrice entre vie et mort – , tout va bien - même les goutelettes rouges qui tâchent le sol et tombe de mon bras en gouttière et les pics pics pics de douleur tout partout dans le corps et les bruits qui crient qui percent qui arrachent les oreilles et les grands yeux horrécarquillés – et j’ai réussi.
Si l’on excepte la douleur le sang les cris les pics le bruit tout va presque bien j’ai presque réussi. A mourir.
-
@Miro : J'avoue que j'ai eu du mal à saisir de quoi il s'agissait vraiment :huhu: Tu aurais peut-être pu un peu plus jouer sur le côté "géométrie" sinon (y a parallèle au début et à la fin, mais ç'aurait été "marrant" d'en avoir un peu plus).
@Grimm : Bel exercice, ça me rappelle un jeu du Mout' :P La répétition tout au long du texte ajoute une certaine tension c'est sympa, après comme ça en si peu de temps, ça marche pas au mieux non plus, mais l'idée est là.
-
(du coup je double-poste avc l'espoir que quelqu'un aura répondu avant moi pour que ça soit pas un double-post :-¬?)
Zag, tu triches et c'est moche mais tu le fais avec assez de bagout et d'élégence pour que ça reste acceptable, bravo ^^ (tricheur)
Miro, c'est dommage que ça soit aussi court parce qu'on sais peu l'implication / ce qu'il se passe, mais je suis fan de la cravate parallèle aux mâchoire :coeur:
-
Zag : le début de ton texte m'a fait marrer :mrgreen: Va savoir pourquoi au 3e mot j'ai eu la flemme de redire ce qu'était la médiatrice, et j'ai juste vu "triangle", du coup t'as rebondi dessus (mais wé ça faisait pas trop inspiré)
Grimm : :o alors hum en 10 minutes waw, on saisit bien toutes tes idées et je vois mieux l'intérêt de les développer davantage que je ne l'ai fait. La tension était palpable, j'ai pas su jusqu'à la fin où tu voulais en venir, chapeau :o
-
Zag : le début de ton texte m'a fait marrer :mrgreen: Va savoir pourquoi au 3e mot j'ai eu la flemme de redire ce qu'était la médiatrice, et j'ai juste vu "triangle", du coup t'as rebondi dessus (mais wé ça faisait pas trop inspiré)
J'ai peut-être triché, mais j'ai pas menti, j'ai prévenu d'entrée que j'avais pas d'idées u_u
-
J'aurais été bien incapable de redire la définition de la médiatrice, t'as toute mon admiration pour ça :P
Et sinon je suis partante pour une 2e partie, et je ferai plus attention en lisant promis
-
Moi ça m'a rappelé les cours de math, c'était rigolo :huhu:
247 !
-
Par contre il a combien de pages ton dico ? O_o parce que médiatrice à 1173 faut le faire ^^
Et donc 1879
-
2131, et je viens de vérifier, je ne me suis pas trompée de page (mais c'est gentil de mettre en grand :D)
-
Bouh, je rate la soirée dico. :(
Sympa la première manche, je vous sens chaud s pour la deuxième :)
-
La 2e a pas encore commencé, tu peux toujours proposer un numéro ^^
Il en manque un là non ? Ou je prends que deux mots ?
-
Rémi, Rémi, Rémi ! :banane:
-
Rémiiiiiiii !
-
Ça recommence tous les combien, les manches ? Histoire de participer :mrgreen:
-
Tout dépend de notre grand Dico en Chef :huhu:
-
On attend un troisième numéro là, donc tu peux le proposer si tu veux et on commencera dès qu'on aura les mots :)
-
JLB, un chiffre entre 1 et 2131 ? On commencera après si ça te dit ^^
Mais Rémi ou toute personne lisant ces lignes, hésitez pas à écrire un texte quand vous voyez les mots.
(je crois bien qu'on peut faire ça du moins)
-
Miro t as le droit de proposer un chiffre aussi hein :P
-
Ah ok je savais pas :mrgreen: Du coup j'en propose un, sauf intervention éclair de l'amphibien
247 : cantonade (parler à la cantonade = parler à qqn qui est supposé être dans les coulisses)
1879 : sudatoire (qui s'accompagne de sudation)
487 : démesuré
-
Tu m'as devancé Miro (je peux juste dire Miro?) :mrgreen:
J'allais proposer 1375.
Du coup on attend la fin de la manche, that's it ?
-
Là tu as 10-15 minutes pour écrire un texte comprenant ces mots, et pour la 3e manche s'il y a, je pense qu'on peux reprendre ton chiffre !
(oui oui bien sur!)
-
Les sueurs s'évaporaient au contact de la chaleur sudatoire du sauna. Éric lança un cri à la cantonade, mais il n'y avait personne pour l'entendre. Les carrelages des murs lui hurlèrent quelques temps son écho, mais tout son partit bientôt rejoindre la sueur de l'homme qui les avait émis.
La taille démesurée de la pièce ne l'empêchait pas de s'ennuyer, et il en avait déjà fait le tour trois fois depuis qu'il était là. De l'extérieur, il semblait attendre quelqu'un. Pourtant c'était plutôt le contraire. La Mort l'attendait patiemment, lui tendait ses bras osseux.
On l'avait parqué là depuis déjà trois heures. Trois heures qu'il suait à grosses gouttes dans sa serviette. Ses cheveux se collaient à ses yeux, et il n'avait plus l'envie de les relever. À quoi bon après tout ? Revoir les mêmes murs blancs en marbre, le narguant par leur pureté.
Il ne savait toujours pas quel sort on lui réservait. une partie de lui espérait que quelqu'un allait se pointer, ouvrant la porte à la volée et plantant une lance dans son cœur. Ça le détournerait de son ennui pour quelques minutes au moins.
On attendait sûrement qu'il crève desséché, toute l'eau de son corps évaporée. C'était mal le connaître. Il ne pouvait pas mourir. Simplement s'ennuyer. et faire s'impatienter la Mort.
-
(bon, c'est toujours pas ça)
Assise seule dans la clairière elle murmurait ; elle murmurait sans cesse je ne veux plus les voir, je ne veux plus être dans la même pièce qu’eux. Elle n’était pas censée aller dans les bois, pourtant elle se sentait mieux assise au milieu des arbrisseaux qui bataillaient pour un peu de lumière. Les adultes lui faisaient de l’ombre à elle aussi, elle était trop petite parmi leur foule - et en levant la tête elle ne voyait quasiment pas le soleil. Alors était partie, seule, murmurer à la cantonade des arbres ce que les adultes ne pouvaient pas entendre. Même les arbres l’accompagnaient dans ses lamentations avec leur conquête sudatoire pour quelques rayons. Le monde adulte aussi était démesuré, leurs têtes trop hautes pour entendre ce qu’elle aurait à dire.
-
(sans conviction ni satisfaction aucune)
Cantonade – sudatoire – démesuré
Le comédien fait trois pas sur scène, trébuche, hésite, fait trois pas de plus. Il se racle la gorge. La pénombre devant lui s’étale, immense, démesurée, et il devine dans le noir les visages de ses spectateurs, leurs yeux d’avide prédateurs, leur esprit cynique et leur langue fourchue, prête à siffler au moindre faux pas.
Il a le trac, le comédien.
Il sent toutes ses glandes sudatoires qui fonctionnent à plein régime et il sait qu’il est bon pour les auréoles sous les bras. Il prend une inspiration tremblante, prêt à en découdre comme un petit chat qui sort les griffes. Jette un coup d’œil dans les coulisses. Vides.
Il ouvre la bouche : rien.
Un trou, le vide, un creux, un blanc. Rien à dire à la cantonade. Sur leurs sièges inconfortables -chaises dépliantes et tabourets à trois pieds rackettés dans le moindre cagibi -, les spectateurs du lycée Forges se trémoussent et s’impatientent. On entend déjà des petits rires dans le fond.
La bouche ouverte sur une horreur grandissante qui monte griffe-à-gouffre le long de la gorge, le comédien attend, panique.
Et rien ne vient, que le silence.
-
(je vous fais la bise de loin, j'ai la crève)
Le kiosque déserté abrite l'air de la nuit. Une bise d'humidité le traverse, couvrant d'avant-rosée ses poteaux de cuivre verdi. Abandonné dans le parc délaissé, le petit pavillon ne demande plus rien. Il est content des quelques joggueurs qui s'y attardent parfois pour monter-descendre ses trois marches, des chiens qui aboient à la cantonade tandis qu'on les amène promener ailleurs.
L'âge des protestations est passé. Il fut un temps où il croyait mériter mieux, kiosque si petit qu'il accueillerait à peine un musicien, décoration au cœur de petit square, arbre de main humaine à la taille invariable. Lorsqu'il s'imaginait encore non-décoratif, alors oui, il avait brillé de son mieux jusqu'à ternir de ses espérances sudatoires sa belle peau métallique.
Mais mille nuits sont tombées et il s'est vidé d'intention. Il se soutient par défaut ; ça n'est plus qu'une habitude de se tenir debout, une fois que l'esprit ne cherche plus à combler le vide cru démesuré entre sa base et son petit toit japonisant.
Cette absence d'agitation en lui est reposante, ou silencieuse ; terne, ou blanche ; sur une pente dépressive, mais dressée zen, tranquille. Personne ne se préoccupe du kiosque dans le parc au milieu du rond-point. Il se laisse habiter du vent passager, des lueurs lunaires, de la pluie qui va et vient, des caresses du soleil ; indifféremment, ou non.
-
Alright ! Je ne suis pas très inspiré avec ces mots, mais on va voir...
cantonade - sudatoire - démesuré
Avant de commencer son spectacle chantant devant la foule impatiente, il est d'usage que la cantatrice soit prise à partie par une flopée de journalistes ou de fans tenaces. Qui dit questions pertinentes dit réponses extravagantes, comme lorsque l'on demande à cette charmante femme de quelle façon est s'elle initiée à la musique, la réponse peut-être gorgée d'un orgueil démesuré. Selon ses dires, cela serait inné voire divin, car dans son enfance, elle fut confortée par le fait qu'elle était meilleure que les autres dans le domaine du chant, dans la mesure où chacun lui enviait sa voix envoûtante et mélodieuse. Elle y ajouta que ses musiques n'existent que pour ravir ses fans. Mais fan il n'y avait pas, initialement, lorsqu'elle débutait.
L'air hautain affiché lors de cette confidence fit frémir ses admirateurs fanatiques pendus à ses lèvres, comme si la réponse leur était donnée à eux personnellement et non lancée à la cantonade devant les médias, soit une ribambelle de journalistes. Lorsqu'elle se tourna pour entamer sa montée sur scène et commencer son spectacle, elle remonta presque innocemment mais méthodiquement sa jupe, dévoilant des cuisses fermes mais diablement sensuelles. Le public, majoritairement masculin, n'en rata pas une miette et les plus hardis tentèrent de se rapprocher au plus près afin de mieux admirer l'objet de leur désir.
Lorsqu'un des journalistes s'adressa à un collègue en lui demandant de s'éloigner, car ça allait être le purgatoire ici, avec tous ces bons hommes prêts à sauter de leur pantalon, le compère lui répondit "On dirait plus un sudatoire qu'un purgatoire. Mate comment ils transpirent, ces porcs !"
-
(faut que j'y aille, je fais un retour détaillé demain)
(mais c'était bien cool et j'essaie de remettre ça à dimanche prochain!)
-
@Miro : Un peu classique le thème, mais chouette plume je trouve. Le placement de sudation me semble un peu forcé quand même.
@Grimm : chouette texte, j'aime bien l'ambiance :) là encore, le thème est pas des plus innovants mais le traitement est sympa.
@barnacle : Pfiou, tu nous ridiculise encore tous ^^ J'adore vraiment ta plume, elle sied parfaitement au fond pour le coup, rien à dire. _/-o_
@Jurle : L'utilisation des mots est fluide, c'est chouette. Il y a un petit air de Castafiore qui pourrait être plus appuyé peut-être. Et je suis pas hyper convaincu par la fin, le journaliste est un peu virulent quand même.
Tcho Miro !
-
(barnacle \o/)
Zag : en première lecture j'ai presque rien compris, peut être parce que je commence à fatiguer. C'est devenu plus clair à la deuxième et au final j'aime bien l'idée d'un increvable qui s'ennuie dans un sauna ^^
Miro : un peu court encore mais une fois de plus plein de jolies images (la cantonnade des arbres). Dommage pour sudatoire, je pense qu'il nous a tous un peu enquiquinés.
barnacle : c'est très chouette et bien écrit, comme d'habitude :huhu: j'aime beaucoup la poéie du dernier paragraphe.
Jurle : première fois que je te lis, c'est plutôt fluide. Pas très conviancue par le thème ni la chute par contre :-[
et sur ce je vous dit bonne nuit et bisous, j'ai déjà moins de 7 heures de sommeil devant moi, c'est innacceptable. Amusez-vous bien !
-
À titre personnel, je n'aime pas mon thème, je me suis forcé à écrire sur quelque chose que je n'apprécie pas trop x)
Et au niveau de l'inspiration, c'était pas trop ça =/
Et je suis pas hyper convaincu par la fin, le journaliste est un peu virulent quand même.
Je comprends que tu n'en sois pas convaincu x)
Quant à la virulence du journaliste, pour le coup je ne trouve pas ça too much, car ils parlent entre collègues (quand on entend des politiques ou des journalistes parler en privé et que c'est dévoilé, on est toujours surpris de la violence de leurs propos ^^')
En tout cas merci Zag, Miro et barnacle : c'est vraiment plaisant de voir ce que d'autres personnes peuvent rédiger avec la même base ! Chapeau :)
+ Merci également à tous ceux qui émettent un avis sur nos essais :jubile:
-
Zag : sueur/sudatoire dans la même phrase ça fait un peu répétition mais sinon le reste du texte coule bien (haha) même si c’est une mort qui donne un peu froid dans le dos rien qu’à l’imaginer :mrgreen:
Grimm : très bien écrit, là encore on sent la tension
Barnacle : t’es le boss des dicos en fait :o comme d'hab j’aime beaucoup le rythme et l’idée
JLB : c’était ma première soirée dico aussi tkt :D Et je trouve que tu t’en sors pas trop mal pour une première fois !
Bon comparé à vous j'ai encore besoin d'entrainement ça c'est clair ^^
-
Yo ! Des dicoteurs motivés pour démarrer plus tôt ce soir ?
-
Yop, ça faisait longtemps !
Il se pourrait que je vienne :) (mais c'est pas sûr sûr :'()
-
J'aimerais bien tenter de participer aussi, mais plus tôt que 21h30 je pense pas.
-
Wiii o><o
Vers 21h pour moi minimum
-
première manche à 21h alors ? et à 21h30 Loïc nous rejoint :)
edit : 21h30 alors :mrgreen:
(1 à 1089)
-
(finalement ça sera encore sans moi, désolé :''')
-
1077 :P
-
1077, on est encore dans les "v" :)
1077 : voler
707 : oeuf (qui vole un oeuf...)
77 : Atteler
c'est parti :)
-
L'attelage partit en trombe du petit village, soulevant des gerbes de terres après son passage. Les deux hommes avaient la face masquée, et seul l'un d'entre eux regardait en arrière.
— Fais accélérer les chevaux, à ce train-là on s'en sortira jamais ! cria celui-ci.
— Si on les fais aller plus vite, ils s'écrouleront avant qu'on ait pu faire dix kilomètres. Ne soit pas aussi tendu, on ne se fera pas attraper. Le fermier avait l'air dans les vapes et on a assommé la fille. Personne dans le village ne doit encore savoir qu'on l'a volé.
— Quand même... Je n'arrives pas à être tout à fait serein. Tu ne trouves pas ça un peu facile ? Dans un petit village abandonné comme celui-ci, sans aucune défense.
— C'est là qu'est le truc, justement. Quand tout le monde penserai qu'il est caché dans la forteresse de Lord Tkaar, personne ne s'imaginerai qu'il soit dans un tel trou paumé.
— C'est quand même une drôle de coïncidence que ce soit le mari du gendre de ta cousine qui soit en charge du convois de l'Œuf et qu'il en parle, rond comme un cul de pelle, à votre diner de famille.
— Un coup de chance, voilà tout.
— Et la pancarte qui nous indique l'emplacement du village alors qu'on était paumé dans ce foutu désert, hein ?
— Ça doit être un genre de lieu touristique, c'est tout...
— Je croyais que c'était un lieu-dit perdu.
— Oh, tu sais quoi, tu m'emmerde, voilà. Arrête de te poser des questions à la con et profite, tout simplement.
— Je trouve ça un peu gros, c'est tout.
Sur ces mots, le voleur sortit l'Œuf de dragon de son tissu et en admira les couleurs. Il s'arrêta un instant sur un détail, avant d'écrquiller les yeux et de se tourner vers son acolyte.
— Putain, Max, Max !
— Quoi encore ?
— C'est pas un œuf de dragon.
— Quoi ?
— Il brille pas comme il devrait.
— Qu'est-ce que tu me raconte encore ?
Le deuxième voleur arracha l'œuf des mains de son camarade. Il étouffa un cri de stupeur.
— On a volé un putain d'œuf d'autruche !
-
Les caniveaux dégorgent du trop plein d'hommes trop avinés pour rester intègres et entiers, ils débordent à force d'excès dénués de sens. Cette rue sera toujours la même et j'imagine qu'aux temps anciens où la vieille ville était tout simplement la ville, les tavernes ne désemplissaient pas. Moi, je traîne là par hasard, du haut de mes dix-huit ans ; pas encore étudiant et déjà je déambule dans la rue de la soif. Les copains m'ont dit : "tu traînes dans la rue Solfé jusqu'à deux heures -minimum - et tu t'enfiles quatre bière - minimum. À chaque fois, tu dois chourer le verre (quatre différents) et ensuite seulement tu pourras rentrer avec ce que tu auras réussi à voler. Tous les verres doivent être d'une bière différente.
Alors, je m’attelle à la tâche. Le problème, c'est que je n'aime pas la bière. Je commande donc une limonade, au bar, dans un bistrot qui qui n'est pas trop bondé, pas trop bruyant. Ça veut juste dire qu'ici on ne se marche pas dessus et que la bière est moins renversée qu'ailleurs. Le barman écarquille les yeux bien grand, en me voyant seul accoudé au zinc à demander une limonade. Il me sert quand-même et avant de la finir, je réussis à glisser une chope qui traîne sous mon manteau. Je file en douce, mon butin odorant sous le pan de ma veste ; je n'en mène pas large.
Les autres troquets me font peur, c'est la jungle là-dedans, alors que quitte cette rue de cinglé, m'écarte jusqu'aux quais de la Deûle et je rentre dans le bistrot que fréquentait mon grand-père. À cette heure-là, il est presque vide. Quelques piliers de bar font leur office, un vieux bonhomme rabougri est affalé sur une banquette, au fond et sur le suspensoir en inox restent trois oeufs durs qui n'ont pas trouvé preneur aujourd'hui. J'en attrape un, le tourne entre mes doigts et le barman m'interpelle :
_ Mais, t'es le p'tit Julot ?
J'en reste bouche bée. Mes colocataires me considèrent comme un gamin parce que je ne suis pas alcoolique comme eux et ce vieux barman me regarde comme si j'était encore un enfant.
_ Servez-moi un Vermouth, s'il vous plait.
Mon grand-père buvait toujours du Vermouth. Je n'y ai jamais goûté. J'y trempe mes lèvres, c'est affreusement amer. je rentre chez moi, sans les verres nécessaires et sans avoir pu boire ne serait-ce qu'une gorgée de ces alcools infects.
-
J'aime beaucoup ton texte, Rémi, le début est juste magistral, j'ose pas imaginer ce que ça aurait été si t'avais encore pu plus te pencher dessus ! Le défi du p'tit Julo est marrant, ça pourrait presque faire une petite nouvelle ^^ Julo à la recherche des quatre chopes volées ou un truc du genre :mrgreen:
La fin est sympa, mais je pense que tu aurait pu un petit peu plus appuyer sur le grand-père pour la rendre plus percutante. Même chose pour le côté soiffards du monde qui entoure Julot, c'est bien présent au début, mais ça disparait un peu vers la fin :/
-
Très chouette le coup de l'oeuf, le suspense marche bien et c'est dynamique, bien cool :)
Edit : effectivement, y 'aurait plein de trucs à développer, mais toi aussi tu tiens une ambiance et deux protagonistes bien marrants, y a moyen de partir dans un chouette délire.
on enchaîne ?
-
On balance d'autre nombres en espérant que ça fera venir les autres, du coup ?
Si oui, ce sera un 874 pour moi ! :)
-
Ouais, les copains vont débarquer j'espère :)
874 : remontrer
784 : plaidoyer
487 : guise
et c'est reparti !
-
Je vous rejoint pour la suivante, si suivante il y a. Désolé du retard.
-
— Pouvez-vous nous remontrer les images, Monsieur Grimmer, s'il-vous-plaît ?
À ces mots, mes doigts obéirent presque automatiquement aux ordres du Procureur. Le silence se fit dans la salle tandis que le vidéoprojecteur dernier cri tressaillit en repassant la bande. Il produisait un léger vrombissement en guise d'unique signe de son fonctionnement. On avait éteint les lumières et toute l'assistance se concentrait sur les images qui défilaient sur l'écran blanc monté pour l'occasion.
Dans la pénombre, je discernais à peine l'expression qui marquait le visage de tous les accusés. Était-ce de la peine, de la satisfaction, de la crainte du jugement, je ne pouvais le voir. Sans doute un peu de tout cela. Mon attention se balada dans la salle, jusqu'à tomber sur l'avocat de la défense.
Je n'étais qu'un simple mécanicien en charge du vidéoprojecteur, et je ne pouvais imaginer la tempête qui devait souffler dans la tête de l'homme. Il portait de petites lunettes, et le reflet produit par la faible lumière de la machine donnait à ses yeux un air inhumain.
Que pensait-on quand on savait défendre l'indéfendable, que tous les plus brillants plaidoyers du monde ne sortiraient pas ses clients de cette affaire. Et surtout, comment pouvait-on défendre sereinement de tels hommes ?
Comment pouvait-ont défendre les premiers accusés d'un crime contre l'humanité ?
C'était sûrement la question qui taraudait l'esprit de l'avocat depuis des jours.
-
Combien de fois va-t-il falloir entendre les mêmes discours ? Jusqu'à quels temps insupportable va-t-on me suriner encore et encore avec les mêmes rengaines, les mêmes théories, les mêmes images montrées et remontrées à l'infini ? Je n'ai rien fait bordel ! D'accord, j'étais là : au mauvais endroit au mauvais moment, comme chaque fois qu'il faut un coup de malchance. En guise d'alibi, je n'ai rien d'autre que cette simple vérité : je voulais prendre un verre là où mon grand-père avait ses habitudes. Oui, j'ai dix-huit ans, oui, j'étais seul dans un bistrot de pochtron, oui je n'ai pas d'autre explication et mes copains étaient persuadés que j'était rue de Solférino. Qu'est-ce qu'ils veulent entendre, ces flics de quartier à moustache ? Que je suis un dangereux psychopathe ? Que j'ai planté le vieux barman pour la plaisir ?
Voilà ce qui s'est passé : j'ai commandé un Vermouth, j'ai pris un oeuf dur dans ma main, machinalement, et j'ai commencé à jouer avec. Comme je suis particulièrement maladroit, je l'ai fait tomber entre mes pieds. Et lorsque je me suis relevé en m'excusant, des bouts de coquille plein les doigts, le barman avait disparu. J'ai appelé à plusieurs reprise et je n'ai eu aucune réponse, les derniers clients avaient filé, y compris le vieux rabougri dans son coin, celui dont les fesses impriment la banquette rouge depuis des temps immémoriaux. Comme un abruti, j'ai continué à essayer de boire le Vermouth, impossible, c'est absolument infect ce truc là. Et c'est là que vous avez débarqué, vous les forces de l'ordre. L'ordre était assez aléatoire d'ailleurs, et les démarches étaient plutôt chancelantes...
Alors oui le barman était encore chaud avec la lame entre les omoplates, oui le sang avait coulé jusque sous mes pieds, dans cette pénombre poisseuse de fin de soirée, oui il n'y avait aucune empreinte sur le manche du couteau et je portais des gants. D'accord, nous sommes en octobre et il fait plus de douze degrés, mais c'étaient les gants de mon grand-père, il les avait toujours sur lui.
La porte à barreaux se referme, on verra ça demain qu'ils m'ont dit. Ils ne m'ont même pas laissé la chope de bière que j'avais chouré pour les copains.
-
Cool que tu nous rejoignes Loïc ;)
Zag, y a quelques aspérités mais l'ensemble se tient plutôt bien :) Peut-être que la lourdeur de l'ambiance pourrait être plus travaillée, mébon...
-
Mon dieu mais c'est une suite !
Une suite qui ne colle pas avec la fin, si je puis me permettre :P
Enfin on change totalement de ton par rapport au dernier. Mais le p'tit Julot va-t-il se sortir de cette galère ? La suite au prochain épisode ? Y aura-t-il un prochain épisode ? Autant de questions qui resteront probablement en suspend ^^
Et oui, j'admets que c'est pas formidablement bien écris et sûrement très maladroit ><
EDIT : Et 376, donc.
-
Mon dieu mais c'est une suite !
Une suite qui ne colle pas avec la fin, si je puis me permettre :P
:D
Donc pas vraiment une suite, une variation plutôt ;)
Bon, Loïc, j'espère que tu es là :), c'est parti avec :
376 : Envoûtant
736 : Paon
673 : Mur
-
Comme si je n'avais pas eu mon lot de relents de vomi et d'odeurs à vous retourner l'estomac, voilà que cette geôle où l'on m'a enfermé est aussi putride qu'un recoin de métro à l'abri des regards ; j'en ai la nausée, pense à Sartre et puis à plus rien. Sur les murs de cette salle de dégrisement, des insultes, des dessins obscènes et deux ou trois sentences pseudo philosophiques. L'enfer c'est les autres, que je me dis. Un policier galonné vient ouvrir la trappe qui sert de fenêtre et me toise avec mépris. Après un coup d'oeil rapide, je préfère l'ignorer puisque lui-même ne se donne pas la peine de m'adresser la parole. La trappe claque, il est parti.
Ça doit faire deux heures que je suis enfermé là-dedans et je me demande ce que les flics sont en train de faire. Est-ce qu'on alerte le procureur en pleine nuit pour une affaire comme celle dans laquelle je suis fourrée ? Accusé de meurtre... À dix-huit ans. moi qui n'ai jamais eu d'autres démêlés avec la justice qu'un vol de cartes Pokemon quand j'avais neufs ans, à la supérette du coin. La trappe s'ouvre à nouveau. Un autre moustachu me toise de son oeil aviné. Il ne me quitte pas des yeux et je sens son regard qui glisse partout sur mon corps. Je dois être envoûtant pour ces petits flics de quartier.
Cette fois, la porte s'ouvre. On doit être au milieu de la nuit maintenant. Comme dans les films, deux flics m'encadrent tandis que je rejoins, menotté, la pièce où va se dérouler l'interrogatoire. On m'assied de force et sans ménagement sur une chaise sans âge et un vieil inspecteur pérore devant moi, gonflant le torse et marchant en équilibre sur ses gros orteils, les épaules écartées : un vrai paon. Je devine son supérieur derrière la glace sans teint. Un deuxième mec en costume entre ensuite : vont-ils me jouer le coup du bon et du mauvais flic ?
-
« Marie… t’es sure de ce que tu fais ? »
Elle me jette un regard circonspect. Comme si je pouvais me permettre de douter d’elle, au point où on en était. Comme si on s’était pas enfuies juste pour ça.
« Si tu veux rentrer sans avoir essayé, libre à toi, » elle dit enfin. Je hausse les épaules et elle toque. Trois coups brefs qui résonnent dans la nuit ; je frissonne. Faire le mur, c’était l’idée de Marie ; mais comme je ne sais pas dire non, je me suis laissée embarquer. Je commençais à me demander si c’était une bonne idée.
Après presque deux minutes — trop longtemps, mais pas assez pour que je réessaie de faire partir Marie —, la porte s’ouvrit. Le bruit était grinçant tout comme il fallait. La voyante savait y faire.
« On y va ? » me demande Marie. Forcément, je l’ai suivie.
On est entrées dans un petit couloir éclairé à la bougie, avec des tapis rougeâtres au sol. Un panneau nous demandait d’enlever nos chaussures.
« C’est bizarre, non ? » je hasardais. Marie haussa les épaules.
« On n’est pas chez nous. »
Donc nous ôtâmes nos chaussures. Le tapis était chaud sous nos pieds, ça faisait du bien. Marie me prit la main. Je crois qu’elle aussi avait un peu peur.
La salle suivante était ronde, comme la table au milieu. La voyante était déjà assise là.
« Bienvenue, elle dit d’une voix toute envoutante. Prenez place. »
Marie raffermit sa prise sur ma main. On s’est exécutées.
« Quelle est votre question ? »
Elle regardait Marie, pas moi. Je crois qu’elle savait déjà. D’ailleurs, je n’ai même pas entendu Marie poser la question tant elle était dite dans un souffle. Pas un commentaire ne vint de la voyante : elle se contenta d’étaler les cartes devant nous. Malgré moi, je les fixais avec attention à mesure qu’elles étaient retournées, j’arrêtai même de respirer. Et alors que nous pensions être tranquilles, le paon apparut.
-
Allonge, le menton contre le sol, il attendait. Attendre quoi, il ne le savait pas lui-même. Tout ce qu'il savait, c'est que le mur face à lui avait quelque chose d'envoûtant. Chaque fois qu'il fermais les yeux, tout souvenir de ce qu'il y voyait disparaissait, ne laissant que le blanc jauni par le temps de sa peinture morose gravé dans son esprit. Cependant, chaque fois qu'il les rouvrait, le mur chatoyait de mille couleurs, créant milles et unes formes, abstraites, concrètes, réelles. Tout cela à la fois. Toutes ces teintes emplissaient ses rétines, les berçaient de leur calme présence. Il n'arrivait pas à mettre de mots dessus, et quelque part, loin au fond de lui, ça l'énervait. Il aurait voulu en parler comme les plumes d'un paon, ou comme un tableau de Matisse ou de Van Gogh, mais il sentait bien que ce n'était que trop peu pour ce qu'il voyait. Cette partie de lui-même était pourtant rapidement balayée par le flot des vagues bleues, mauves, rouges, jaunes, vertes et bleues à nouveau qui noyaient sa logique. Tout se mélangeait peu à peu devant lui, brillant, s'assombrissant, se chevauchant. Un millier de nouvelles formes apparaissaient à chaque instant.
Il sentait pourtant que tout cela s'éloignait de lui, inexorablement, toujours un peu plus. Ses paupières semblaient hostiles à son bonheur soudain, voulant se souder à nouveau, luttant contre sa conscience pour se clore, fermer la fenêtre qu'il avait sur ce monde nouveau, multicolore. S'il fermait les yeux, il sentait au fond de lui que cela serait pour toujours. Qu'il ne verrait plus jamais le mur comme il l'avait vu à l'instant.
Alors, seulement, ses yeux se fermaient, et tout était refoulé de son esprit. La logique reprenait le contrôle de son être. Et il ne comprenait pas ce qu'il faisait là, allongé à fixer bêtement un mur blanc. Sa logique ne comprenait pas pourquoi une larme perlait, au coin de son œil clos.
-
@ Rémi : Aha, une vraie saga que tu nous sers, ce soir ^^ Je trouve ça dommage, quand même, j'ai l'impression que le texte a du mal à se suffire à lui-même et qu'il lui manque un peu de ce qui faisais la force des deux autres :/
@ Loïc : J'ai bien aimé, ça joue pas mal sur le non dit. Mais je dois manquer d'un truc, parce que la fin m'évoque pas grand chose :-X
-
Boh Rémi je trouve que ça finit en queue de poisson là ! Bon, c'est beau de dire ça vue ma fin à moi mais quand même. Texte agréable sinon, le envoûtant me semble forcé.
Zag je crois que j'ai pas réussi à comprendre xD C'était un peu trop obscur pour moi j'en ai peur.
(Et pour te répondre j'ai juste essayé de finir, mais c'est normal que ça t'évoque rien xD)
-
Sympa Loïc, tu fais bien monter le truc (jusque moi je vois pas ce qu'est le paon, niveau tarot :/), j'aime bien ça :
La salle suivante était ronde, comme la table au milieu. La voyante était déjà assise là.
tout simple et super efficace
(par contre, t'as un changement de temps bizarre)
Zag, tu as bien géré le truc envoûtant. La dernière phrase est très chouette pour clore le texte.
Edit : ouais, ce texte-là tout seul est pas top, faudrait une suite (ou une fin plus pêchue)
Une dernière manche ? (pour moi en tout cas, une dernière)
-
Allez, dernière manche !
754
-
102
-
754 pédale
102 baron
547 : fumet
-
Freddy appuya brusquement sur la pédale du frein. Une voiture noire venait de s'arrêter devant lui. Merde, pensa-t-il, les hommes du baron Mc Sandwich. Il tourna brusquement le guidon de son scooter et s'engouffra à toute berzingue dans une rue adjacente. Il savait que la voiture ne pouvait pas le suivre ici, mais des hommes à pieds n'auraient aucun mal à le rattraper.
Ses petits pieds peinaient à atteindre les pédales de l'engin et sa tête se balançait constamment d'avant en arrière. Oui, Freddy était une saucisse.
Le bolide traversait les petits étales de fruits et légumes de la ruelle marchande et des nuées de sac plastiques s'envolaient à sa suite. Les hommes du milliardaire ne devaient absolument pas le rattraper. Qui sait ce qu'ils lui feraient ? Il finirait à coup sûr entre deux tranches de pain qui l'étoufferaient de leur poitrine débordant de mie, avant d'être engloutit par la Grande Bouche. C'est ce qu'on racontait en ville, en tout cas.
Freddy remonta son blouson sur ses épaules et ignora les bruits de course qu'il entendait derrière lui, pour se concentrer sur son but : atteindre une rue plus grande pour être plus libre des ses mouvements.
Le sourire qui s'était dessiné sur sa bouche se figea lorsqu'il vit ce qui l'attendait au bout de la ruelle. Deux grands dadais à la tronche de patate et au fumet enivrant de graisse l'attendaient. Il était fait.
Le petit Jean planta amèrement sa fourchette sous le regard noir de sa mère. C'en était fini des aventures de Freddy la saucisse.
-
_ Écoute, gamin. On va pas te faire le coup du bon et du mauvais flic, je crois que tu l'as assez vu à la télé. Nous, on est tous les deux des bons flics.
Tout en parlant, le plus costaud des deux se frotte le ventre avec ses mains énormes. Moi, je suis pas encore remis des odeurs de leur cage à rats, et le fumet d'une salle de dégrisement, je peux vous assurer que ça vous reste dans le pif, pire que le goût du Vermouth, c'est peu dire. Je le regarde donc faire le coq, ce paon de basse-cours mal dégrossi, et je ne peux rien faire d'autre qu'imaginer le petit râblé qui se tient derrière mon dos.
_ Tu crois peut-être que des meurtres on n'en voit jamais par ici ? Hein ? Mais tu te trompes. Hein que tu te trompes ?
Je préfère ne pas répondre, quelque chose me dit que ce mec là discute pour lui tout seul. Une espèce de représentation. Il enchaîne.
_ On a déjà coincé pas mal de mec ici. Et des plus coriaces que toi, petit puceau ! Des belles saloperies, des barons de la drogue de Roubaix, des chefs de gang qui avaient du sang plein les mains.
Encore une fois, je ne vois pas ce que je fous là, et qu'est-ce qu'il veut que je lui dise, ce flic imbu de lui-même ?
_ Tu dis rien, hein ? Petite pédale va ! Mais tu vas parler !
J'ai à peine le temps de voir son geste du menton qu'une déflagration me parcourt le crâne. La brute derrière moi vient de m'asséner un coup juste au-dessus de la nuque.
_ Vous êtes des malades ! que je crie. J'étais là-bas par hasard !
Encore un coup, près de mon oreille droite. Ça sonne et sa résonne, le goût métallique du sang me remplit la bouche.
_ Vous pouvez pas me cogner ! Je porterai plainte.
_ À qui ? rigole le paon.
Encore un mouvement du menton et cette fois je sens une chevalière qui s'abat au milieu de ma tête.
_ On dira que tu t'es bastonné dans le bistrot, t'inquiète pas pour nous.
Ma vue se trouble déjà, derrière un voile qui descend sur mes yeux, je vois la main du flic qui m'attrape la mâchoire. Le poing de son autre bras s'élève.
Nuit. Rideau.
-
Bon, je me suis laissé déconcentrer, du coup ça a pris une plombe.
« Un baron de blanche. »
Le barman hoche la tête et attrape un verre. La bière arrive bientôt entre mes mains, accompagnée d’un bol de cacahouètes. Je remercie mon bienfaiteur et avale goulument une gorgée, avant de me retourner sur mon tabouret pour regarder les lieux.
C’est un bar à l’ancienne, comme il n’y en a plus beaucoup dans les environs. Ça et là, des habituées boivent encore une mirabelle en se remémorant le temps où on servait encore de l’Amos. Je suis là pour une toute autre raison.
Le patron passe de nouveau, et je sens le fumet d’une choucroute maison remonter du plat. Mon ventre grogne, mais je peux pas la payer. Il me reste tout juste de quoi boire quelques pintes, histoire de pas perdre les pédales. Et encore : je sais même pas si ça suffira.
« Pourquoi t’es parti ? »
Trois grosses larmes viennent s’écraser à côté du verre pour accompagner mon gémissement. Putain, un vrai gamin. Sauf que comme je suis pas un gamin, je peux boire ; alors je m’abime dans la bière, histoire de pas penser à autre chose.
-
@ Rémi : Si je m'attendais à ça ^^
Chouette description de la violence de l'interrogatoire, on est bien dedans.
@ Loïc : Le texte est pas foufou, l'ambiance du lieu est là, mais j'ai pas été hyper emballé. Le parallèle avec le côté gosse du narrateur est quand même bien trouvé.
-
Zag ! :D :D :D Excellente cette fin, trop marrant, merci pour la rigolade !
Loïc, c'est tout de suite plus mélancolique... L'histoire n'est pas extraordinaire, mais l'écriture est sympa.
Bon, je file, c'était bien sympa de se dérouiller la plume en votre compagnie :)
Merci pour cette chouette soirée, et à bientôt :)
-
Joliment raconté Zag, mais tu restes dans ta zone de confort je trouve u_u
Rémi rien à redire, c'est bien fait.
-
Joliment raconté Zag, mais tu restes dans ta zone de confort je trouve u_u
Oh, pas totalement, c'est pas raconté à la première personne :mrgreen:
-
Bonjour à tous,
Je viens de m'inscrire et j'aimerai participer au jeu du dico de ce soir!
Ca se fait directement via le forum si j'ai bien compris, non? A 21h30 heure francaise?
Merci et à tout à l'heure,
Arsene
-
Il faudrait quand meme tu te présente par ici (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/board,14.0.html) d'abord ^^
Mais sinon, tu es le bienvenu parmi nous evidemment :)
-
Bienvenue Arsene, c'est beau de débuter sur le forum sur le dicofloor :D
Et sinon j'en suis pour ce soir, et j'ai un dico
-
144.
-
baka u_u
-
Wééé ! Motivation :)
-
144.
Et quand on aura fait toutes les pages 144, 414 et 411 114 441 141 des dicos on fera comment ? '-'
Al pour une tite tipar !
-
Et quand on aura fait toutes les pages 144, 414 et 411 114 441 141 des dicos on fera comment ? '-'
... '-'
En effet.
baka u_u
Oh oui, Miro m'abuse verbalement :coeur:
-
Bonsoir !
Je viens tout juste d'ouvrir un nouveau dossier dans ma clé, que c'est à nouveau le jeu du Dico !
Chouette occasion !
-
867
(Edit : Miro tu gères ?)
-
259
-
Yep Rémi !
144 : aveulir (rendre veule, càd amorphe, apathique etc)
867 : gitan
259 : cartable
-
Pauvre gamin perdu dans les rues de Paris,
Où t'entraînent tes pieds, tes souliers défoncés ?
Pas d'école pour toi, de tableau noir foncé,
Les cahiers des enfants d'histoires sont taris.
Ton père est un gitan ta soeur vit en sari
En robe colorée la tête défoncée
Par les échos de colle en des sacs élancés
Dans son corps si fragile aux membres aveulis.
Cherche encore et c'est là, aux pales caniveaux
Que l'amour trouvera tes ailes de moineaux
Pour t'envoler aux cieux parmi les magnifiques.
Cherche encore où tu veux mais continue ta route
Les oiseaux passeront, ignoreront sans doute
Sans cartable à ton dos, tes fables féériques.
-
Une prise de sang, une seule, et puis c’était fini. Retirer un peu de sa crasse et il se sentirait mieux, pour une fois que l’idée de perdre quelque chose le faisait sourire. Avec un peu de chance, un souvenir s’en irait. Quelques globules rouges en moins, et l’image d’un dos qui se tourne pour ne plus jamais faire volte face serait oubliée. Plus le gitan d’infirmier s’affairait, mieux il se sentait. Ses yeux dansaient, ses pieds battaient la mesure pendant qu’il le piquait— lui se sentait aveulir. Quand le bohémien eut terminé, l’individu se sentait faible mais mieux. Il avait envisagé de sortir toutes le sangsues de son cartable pour se les coller sur le corps mais pas besoin, le souvenir était effacé. C’était léger et titubant qu’il tournait le dos à l’infirmier, un souvenir en moins.
-
(ah oui et j'en suis aussi bien sur :) )
Un petit cartable trainait entre les rochers. Anna descendait lentement à la suite de Johann, qui avait déjà jeté ses baskets. Il se retourna et lui tendit la main. Il ne dit rien et elle la lui prit. Il la guida à travers la pente douce et rocailleuse de la berge, loin de l'aveulissement général qui régnait dans le campement. Il s'arrêta à quelques mètres de l'eau et offrit un grand sourire à Anna. Elle le regarda d'un air étonné enlever son t-shirt et le jeter en vrac sur un cailloux plat avec son short. Il la regarda, l'air de dire "Tu viens ?". La petite fille hésita. Elle lâcha la main de son ami et se mordilla la lèvres. Les deux petits gitans restèrent comme cela un instant, à se regarder en silence.
Le soleil chaud de cette fin d'été berçait leur épaules d'une chaleur bienveillante. On entendait plus que le bruissement de l'eau et quelques chants d'oiseaux. La petite fille se décida alors. Elle enleva sa robe bleu azur et la plia proprement à côté des habits de Johann.
Les deux enfants se prirent à nouveaux la main et marchèrent en silence vers l'eau qui glissait devant eux.
-
C'est l'histoire du'ne caravanne. Autant le dire tout de suite pour éviter les faux rebondissements, il n'y a pas de secret, c'est une caravanne. Elle est blanche et large, elle n'a pas besoin d'être remorquée par une voiture, s'entend, c'est une caravanne indépendante. Pahres anti-brouillard, feu croisés, 150 cheveaux, mine de rien, pour trainer sa lourde carcasse, trois portes, sanitaires intégrés, cuise au gaz, deux couchette.
Qu'en s'entende encore une fois, elle n'est pas née comme ça, sortie de la cuisse de Ford comme par magie de la chaine des éléments ; si elle est en arrivée là, c'est qu'elle là voulue, qu'elle s'est battue au milieu de milliers de millions - de milliards ! - de pièces destinées à des lavelinge, des autoradios, des microonde, elle s'est rassemblées, ajoutant au fur et à mesure qu'elle grandissait - que son destin se dessinait - totues les constituantes de ce qui fait ce qu'elle est.
Bien sûr certains jaloux - ou deterministes - crieront au destin : comme quoi tout était écrit, qu'elle n'a aucun mérite sans les interventions des humains, que sans le monde extérieur, elle ne pourrait à aucun moment être devenue ce qu'elle est. Elle est d'accord, certes, certes, mais elle ne poura - et personne ne pourra - nier en son fort intérieur qu'elle y a eut une petite part de choix, qu'elle y est forcément pour quelque chose sinon pourquoi aurait elle gardée, cachée derrière un de ses placards, cette petite liste de course un jour égarée. Elle aurait très bien pu au ours de ces années, laisser ses vis lentement se dessérer ( elle a entendu l'histoire d'une tableau qui décidait un jour de tomber, rien ne changeait dans sa façon d'être accrochée, mais un jour il est tombé) et en se dessérant du mur, à force, on aurait vu la liste de course oubliée.
Elle repense à ses ancêtres, elle repense à la fière époque de ses origines où être une carvanne n'était pas une vocation de marginal, d'original, une volonté réellement souhaitée d'être à la fois en sécurtié et en précarité, en équilibre sur la valse du monde, aux sommets sans souffles ; elle repense aux premiers gitans, fier de leurs conditions, de leurs collaboration. Elle repense au fils des ans à tous ces humains passés avec elle, les aimant et eux l'aimant en retour, à cette communions, ces chemins parcourus et ses routes qui se séparent après une dernière accolade. Elle repense à tous ces enfant s faisant demi tour et claquer leurs talons sur son marchepied, aya nt oubliés leurs cartables en allant à l'école et la voix grondeuse de ses parents. Elle repense avec rage ses années passées dans LE garage, à ces maisons amorphes et tous les soirs, leurs humains silencieux autour d'un canapé et d'écran colorés, loin des bruits du monde et de la nature, loin de leur propre vie car ils ne se regardent plus dans le rétroviseur, désormais : les maison ont aveuli cette pauvre humainté fragile que les caravanes ont voulu préserver pendant des milliers d'années passées.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La silencieuse goutte s’absorbe, au travers du breuvage ambré qui frémit. Dans le trou creusé de blancheur le petit peu de chaleur diffuse, escorte la fragrance, exhumations du thé qui dort…
Je ne remue pas la tasse, ne la berce pas, je laisse les remous s’estomper, doucement s’aveulir. Je me suis versé un thé mais je ne pourrai probablement pas m’en abreuver, il est trop froid. Tout me paraît froid. Oui, tout, tout m’agresse de sa froideur, s’accole à mes sens qui n’en peuvent plus d’exhaler la chaleur qui suinte de chacune de mes fibres. Cela fait une heure, une heure que ma température monte, que mes pores exaltés n’en peuvent plus de tenter de m’humidifier. Je ne sens plus, que l’étouffante gerbe qui brouille la réalité. Mon cartable pèse sur mes épaules, mon dos, moite, je me sens écorché par le liquide, la buée. J’asphyxie. Il me semble avoir vu quelque chose fumer, le bitume ; je sens tout doucement le bouillonnement m’évaporer.
Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il ? Pourquoi tout retombe ? Tout est froid. Qu’il a-t-il à comprendre ?
Pourquoi je me sens me quitter ? Pourquoi l’asphalte, si rapprochée, et cette caravane de gitan, arrêtée ?
Pourquoi ma tasse s’est-elle brisée ?
-
@Rémi : j'ai bien aimé le début du sonnet, mais j'ai l'impression que ça a un perdu de l'energie du debut sur la fin :/
@Miro : tres sympa, ce petit texte sf, ça fait un peu penser à la Pensine de Dumbledore ^^ ça meriterait peut etre un peu plus de développement :)
Ben.G : J'ai bien aprécié le comique du début et la rapide dénonciation de la fin, mais y a comme un creux au milieu, un peu en deçà du reste j'ai trouvé.
Nacas : Alors j'avoue que j'ai pas tout compris :-\ Y a une jolie gradation (qui pourait gagner en puissance, mais en 10-20 minutes c'est deja chouette) mais la fin m'a un peu laissé perplexe.
-
Rémi : j’ai pas encore l’habitude des soirées dico alors je suis scotchée que tu aies pu faire ça en 10 min ^^ « Par les échos de colle en des sacs élancés, Dans son corps si fragile aux membres aveulis » -> j’aime bcp les sonorités
Zag : t’as bien su rendre l’ambiance, j’étais plongée dans l’histoire !
Ben : le début est peut-être un poil longuet mais la fin est terrible, j’ai bien aimé (triste destin que celui d’une caravane)
Nacas : pas facile de faire de l’abstrait en 10 min hein :D mais ça valait la peine de déborder, c’est très classe, même si peut-être un chouia trop d’adjectifs au début. Si je comprends bien, il s’est « téléporté » de chez lui jusque dans la rue parce que la tasse s’est brisée ?
-
C'est chouette Zag', un style que je ne te connaissais pas, tendre et délicat.
Miro, tu me fais penser à l'herbe rouge. J'aime bien (à part "l'individu") et la dernière phrase est très chouette :)
Ben G t'es un ouf ! :D Je me suis bien marré, ça tu pourrais faire un conte philosophique et y a de vrais parallèles avec les vies humaines.
Nacas, y a clairement de la dissolution et de la confusion chez ton perso et le texte rend bien cette idée (et le timing c'est 10 mn en théorie, mais on déborde souvent).
-
42.
-
@Miro j'ai eu du mal à tout saisir : en fait l'action telle qu'elle est décrite je visualise bien, mais les tenants et aboutissants m'ont un peuc echappé (ca parle de souvenir c'est sûr, mais y'avait trop d'éléments différents pour ma compréhension ><°
Zag, ca fait plaisir de te voir comme ça, c'était très joli, une belle scène j'ai apprécié :)
Nacas, je me laissais porter par la sensation d'être malade au fil de ce que tu décris, virant peu à peu sur un truc potentiellement surréaliste, j'dis pourquoi pas, mais pas fan des questions à la fin un peu trop 'brut' à mn gout
Et Rémi grande classe, c'est très joli, j'aime beaucoup le dernier tercet ^^
-
mince, j'ai raté le début. Vous faites une deuxième session là ou la prochaine c'est dimanche prochain?
-
Faut vraiment que j'apprenne à faire moins condensé ><
Oui Arsene, la prochaine est dans quelques minutes. Suis prête pour une 2e manche, j'attends vos chiffres symboliques ou non ^^
-
770 '-'
-
875
-
42 : afficher
770 : fenêtrer (pourvoir de fenêtres)
875 : gorgée
-
Tu t'affiches et tu crois t'en remettre aux images des miroirs fracassés dans les yeux des impis.
Tu t'affiches en rêvant que d'autres élégants sauront déceler ta part de beauté.
Tu t'affiches sous les éclats de rire de tes collègues d'infortune. Regarde autour de toi, laisse tes yeux s'ouvrir et lire dans les reflets des pupilles les bassesses cachées.
Personne de se retourne. Personne ne pose un regard sur ta petite personne, elle n'est pas assez brillante pour éclipser les ors et les diamants que les beaux parleurs assènent à chaque parole déclamée.
Oublie tes airs, ne cherche plus à accrocher de la substance dans les cerveaux de tes contemporains. Qui veux-tu fenêtrer vers le grand hall de ta vacuité ? Tu voudrais des rayons braqués, des appareils photographiques crépitants ou simplement une scène pour parader. Alors essaye déjà de ne pas trop parler. Les sons qui sortent de ta bouche dérangent par trop. Essaye de les ravaler. Vas-y, essaye. Encore une gorgée. Fais un effort ou alors tais-toi.
Tu t'affiches et pourtant tu ne laisses pas d'autres traces qu'un zeste d'ennui amer.
Tu t'affiche en rêvant, tu as peut-être raison.
-
DANS UN ELAN DE CALME ; clameur des oiseaux au petit matin.
" Le repos que l'on trouve dans le bruit à cette saveur particulière que partagent les joggeurs du matin : apprécier agresser son corps de l'extérieur pour en tirer une jouissance intérieur, c'est à dire, apprécier de se trouver dans le monde, d'en faire soulever la poussière des sentiers, de rester en dessous d'un nuage d'oiseaux migrateurs, pour en tirer en réalité un plaisir intérieur. C'est en quelque sorte s'approprier les instants du monde pour les transformer en vide intérieur, l'intérioriser, le broyer dans notre spectre de l'intélligible, pour en faire un repos du corps, un appaisement, détruire le monde pour en faire du vide, se venger de nous avoir fait vivre : il est trop beaucoup et trop plein et nous ne pouvont en faire si peut avec nos petits membres tous frêles, nos petits sens à si petite portée autour de nos petits pas, de notre petite ombre, de notre petite merde à nous... que dans un élan enfin de mise au placard de toutes ces foutaises mécanique, on s'oublie, on se fond contemplatif enfin fenêtrant notre âme pour se réveler ce qu'on l'on aimerait savoir toujours : il y a le vide au delà du beau, il y a le repos. Et ça, on ne le comprend qu'en ayant tout détruit."
Le patron du bar, son fusil à la main - la crosse repose sur le comptoir -, reste pantois. D'un gorgée l'homme qui parlait fini son whisky qui claque sur le bois. Elan de calme. Il descend de son tabouret -manque de tomber - ouvre la porte - le chant des oiseaux matinaux est fort - et la claque. Le patron se tourne, lentement, son fusil toujours à la main, la bouche toujours ouverte et contemple enfin : toutes les bouteilles de son bar éclatées, éventrées, liquidées, éparpillées partout par cet homme et ce verre qu'il à lancé à travers sa boutique. Il a les yeux rougent qui piquent et aimerait bien se le frotter mais sa bouche est ouverte. L'homme dehors affiche un petit sourire, content les mains dans les poches, et puis après tout il s'en fiche il est bourré.
-
Une petite cage en fer, refermée en cube, dans laquelle se replie le petit corps maigrelet. Des barreaux suspendus, angulés, presque rouillés pour certains, et puis le petit être attaché à l’intérieur, qui semble s’empêcher de complètement fermer ses pupilles voilées d’obscurité sans vraiment voir ce qu’il ne faudrait pas manquer. Il est retenu en l’air par la cage, et puis un petit collier, rouillé. Lorsque vous entrez, il se pourrait que vous tombiez, que son menton se relève et puis que vous le regardiez.
Une petite cage dorée, avec cette particularité vitrée : elle est fenêtrée. Vous pouvez apercevoir entre les barreaux, ils sont bien espacés, et puis vous pouvez ausculter au travers du verre, bien lavé, en croix, bien cadré. Il y a quelque chose derrière ce verre, une entité sombre, diffuse presque, qui paraît évoluer dans un univers d’obscure vacuité, un être humanoïde qui n’est qu’une silhouette étirée, noire, percée de deux ouvertures, rouges, luminescentes, phares. Et l’intérieur de la cage est tout à fait vide, si bien sûr vous omettez l’air qu’elle laisse filtrer. Il n’y a rien et puis à travers cette vitre encrassée de ténèbres la créature qui enfonce ses deux yeux dans votre âme. Votre salive s’accumule, votre bouche s’apâtit, votre langue maintenant ne se meut ; vous vous avalez en un petit peu, en une gorgée.
Et puis dans vos yeux plus rien n’est affiché, il vous faut les dévoiler, pour appréhender, constater, déceler, l’intérieur du cadre, le petit bois doré. Votre corps, volute, diffus, presque, qui peut enfin vous contempler. Vous.
-
Les foules me frôlent. J’attends sur un banc, en face d’un cinéma, et les feuilles d’autonome valsent autour de moi. Lui est pressé d’arriver au métro, elle marche avec une amie, ils vont au café, et j’attends, pas très sur de moi. Je tends un gobelet abimé au ballet des passants qui valdinguent, beaucoup ne me regarderont pas. J’ai envie de leur dire que la marche du monde ralentit quand on regarde non pas devant soi ni derrière soi, mais sur les côtés. L’étudiante en art, avec sa farde à dessins sous le bras, m’a affiché un sourire timide en passant à ma hauteur. Une mamy a tourné la tête vers la droite, elle m’a donné un pain au chocolat, m’a fenêtrée quelques instants sur une boulangerie où on vend des pâtisseries à ceux qui ont les moyens de se les payer le matin, à ceux qui marchent droit.
J’ai croqué un bout du pain, bu une gorgée de petite joie, les feuilles valsent autour de moi, et je pars vers le métro.
(je suis trop synthétiqueeeeeuh)
-
- Vous pouvez voir ici le séjour, pour l'instant la lumière n'est pas très bonne, mais nous prévoyons de le fenêtrer sous peu, et vous aurez une large vue sur le parc. Nous allons maintenant passer à la chambre, si vous le voulez-bien, conclut l'homme en costard-cravate qui se tenait devant la dizaine de visiteurs.
- Alors, qu'est-ce que t'en penses, demanda la femme à son mari.
- Je ne sais pas, attendons la fin de la visite, ma chérie.
L'agent immobilier ouvrit une porte avec un grand sourire, dévoilant une cuisine minable et crasseuse.
- ... une cuisine qui ravira chacun de vous, j'en suis sûr, multi équipée, et en parfait état. Vous prendrez bien une gorgée de champagne ? leur demenda-t-il en leur tendant une dizaine de verres en plastiques contenant du jus de pomme sur un plateau.
- Alors, René, tu vois bien que c'est exactemrnt ce que nous voulons, dis la femme avec un ton guilleret.
- Je ne sais pas Catherine, je ne sais pas, répondit-il simplement en réajustant ses lunettes en plastique.
- Ah, attendez, madame, dit doudainement l'agent avec un ton enjoué. Vous n'avez pas lu l'affiche à l'entrée ? Les photos sont interdites ici.
Il poussa alors une autre porte, et ce qui semblait etre la salle de bain fit face à l'assemblée. Une odeur pestilentielle regnait et un corps envahit par les mouches gisait dans la baignoire.
- Comme vous pouvez lrle voir, les anciens locataires ont laissé quelques serviettes dans la baignoire, vous pourrez pleinement en profiter, leur signala-t-il d'un air guilleret.
- Allez, tu vois bien que c'est parfait ! Je veux cet appartement, René !
- Bon... D'accord, finit par lui répondre son mari, en remettant a nouveau ses lunettes.
Le groupe sortit de la maison et l'agent leur tendit une corbeille en plastique.
- Et n'oubliez pas de nous rendre les lunettes à vision ameliorée que nous vous avons distribué au debut de la visite !
-
J'ai bu des gorgées de souvenirs pour retrouver l'odeur de maman.
Fenêtré ma déliquescence présente avec des lumières du passé.
Éclosions d'oranges et violettes, nuances crépusculaires nimbées de rosées.
Le pli de sa robe aux motifs floraux qui valse avec les herbes hautes, le bas de son visage qu'affiche des lèvres rouges, rouges, rouges et qui sourient tellement qu'on voit le bout de ses dents blanches derrière. Le genre qui croquaient goulûment les pommes.
J'ai bu des gorgées de souvenirs pour oublier de grandir.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Alors, première chose, je constate que ce soir je ne sais plus du tout réfléchir, et j'ai même beaucoup de mal à lire.
Pas que ce soit une dégradation, non non, je pense simplement que ce soir j'écris, et je n'arrive plus à m'en sortir pour lire. Enfin bref.
[DATA EXPUNGED]
Bon...
J'ai énormément de mal à produire un semblant de commentaire construit, j'espère que celui-là conviendra à peu près...
Vous m'acceptez en tant que simple participant ce soir ?
-
Rémi : fort et prenant, pour une fois le "tu" ne me dérangeais pas, bien ouej
Ben : c’est très riche, y a de belles trouvailles, j’ai du lire 2x pour saisir toutes les nuances
Nacas : j’aime bien tes petits textes SF éthérés plutôt spec, celui-là ne fait pas exception à la règle ^^
Zag : sympa et bien écrit, juste pas trop compris les serviettes dans la baignoire ?
et je sais pas si je fabule mais j’ai l’impression que ton pokemon a up pendant la manche :\?
WEG : wéééé, te reconnais bien dans ce petit extrait, la répétition du début et de la fin est sympa
Tschüss, je suis pas encore satisfaite de ce que je produis ici mais merci pour la soirée !
-
Rémi : joli texte, la phrase fin est bien cool
Ben : Le monologue est un peu longuet et diffus, mais la fin est charmante :mrgreen:
Nacas : C'est joliment ecris, mais je suis un peu resté en dehors...
Miro : je ne t'ai pas trouvée trop synthetiqur fu tout, Miro, au contraire ca retranscrit bien le flot des passans vu par ce SDf. J'aime beaucoup l'idée et ce regard !
WEG : Tu participe :o Une jolie tranche de souvenirs, avec une chouette plume ;)
-
@Rémi : Ehh c'est cruel quand même, j'aime pas trop ces rabaissements ><
@Bichou : Je kiffe ! Le monologue est cool, la scène ensuite est bien rendu, j'ai trouvé ça très vivant.
@Nacas : L'exercice descriptif est sympa, après peut-être que ça traîne trop en longueur vers la fin, en tout cas j'aurai fait plus court.
@Miro : T'avais sans doute pas assez de temps pour donner plus de détails, en l'état oui j'ai trouvé ça un peu trop synthétique :P
@Zag : Lol, juste lol.
-
@Zag : Lol, juste lol.
Maieuh ><
-
Remi, c'est fort, c'est dur, mais c'est fort
Nacas je suis pas fan du 'vous d'habitude', mais chapeau j'ai été pris !
Miro : juste :coeur: Très très joli, sythétique je sais pas mais sans superflu c'est sur, tout à sa place ^^
Zag ce contraste marche bien, j'ai ris :D
Et weeeg, tiens même sous la contrainte c'est joli ce que t'écris u_u content de te lire
Et je vais prendre le bus, amusez vous bien !!
Edit : et nacas pas de soucis pour la lecture, c'est vrai qu'on a prit l'habitude de commenter mais faut pas le sentir comme un truc obligatoire non plus (et des fois bin on arrive pas a lire, c'est normal u_u)
-
Ben G, joli texte sur l'existentialisme des joggeurs, narré par un bourré face à un mec armé dans un bar ravagé :mrgreen:
Classe celui-ci Nacas, j'aime bien, fait réfléchir.
Miro, j'aime beaucoup aussi, et c'est pas trop synthétique, le but n'est pas d'en faire des tartines. L'émotion passe bien et la narration est naturelle, ce qui n'est pas évident avec ce thème.
Zag', l'idée est très chouette, belle chute, ça marche bien.
Très joli WEG, nostalgie poétique en couleurs et odeurs, ça marche bien. (j'avais parié avec Ben que t'allais participer ;) nan, en fait c'est pas vrai, mais à force de 144, c'était sût que tu allais craquer).
(et sinon, pas de rabaissement, tout le monde en prend pour son grade en fait. Et le "tu" est assez virtuel, j'aurais pu le faire en "je" aussi :))
Edit : je trace la route pour ce soir (dommage, ça partait super bien, vous êtes en grande forme).
-
Motivée pour ce soir :bonpublic: :bonpublic: :bonpublic:
-
Oui oui ouiiii je veux essayer!!! :D
-
Je chauffe mes numéros.
-
Je chauffe mes numéros.
Chauffe Marcel, chauffe !
Suis chaud pour un démarrage à 21h au lieu de 21h30 si vous êtes partants (du coup, numéros vers 20h50 ?)
-
Suis chaud pour un démarrage à 21h au lieu de 21h30 si vous êtes partants (du coup, numéros vers 20h50 ?)
Yé!
C'est quoi les limites des numéros?
-
Ok pour 21h ^^ Si c'est moi qui fais Mr Dico - sans souci, les nums vont de 1 à 2131 !
-
2050 !
-
1974 !
-
888
-
2050 : unitif, ive (= qui unit)
1974 : tolérant
888 : gravier
Promenade en forêt, tapis d’aiguilles sur le chemin, gouttes de pluie sur les feuilles de chênes. Je ne voudrais plus exister. Comment faire ? Gravier de part et d’autre. Je prends un caillou, le met au fond d’une poche. Mes pas crissent, il pleuvine, des miradors moisissent un peu plus loin. Seuls les hêtres sont tolérants. Je marche et ils ne me regardent pas. Les genets ne me jugent pas quand je saute dans les flaques. Je ne passe pas au travers, dommage. L’humidité ravive les couleurs des feuilles mortes, de la hêtraie orange, le bordeaux des ifs. Moi je m’édulcore. Mon caillou en main, je le serre fort, je voudrais pâlir, m’effacer dans la forêt. Je deviendrais une part du chemin, une couleur rouille, un promeneur me regarderait en se disant que ah que c’est beau l’autonome. Ma promenade unitive se termine, je rentre chez moi. J’appartiendrai un autre jour à la nature.
-
« Crr crrr crrr » crissait le gravier sous les pneus épais de sa voiture. Il se barrait. Marre, il en avait eu vraiment marre cette fois. Pour qui le prenait-elle ? C’était une folle, voilà tout. Et toujours à parler en plus de ça, et gémir quand les mots lui manquaient. Non, il avait été tolérant, mais là, c’était la goutte en trop, celle qui créait le raz-de-marée, la cerise sur le gâteau pourri, c’était pousser mémé au bas de la falaise, sur des rochers saillants.
« Crr crr crrr » crissait son cœur qui se fendait. Elle ne comprenait pas. Qu’avait-elle encore fait, quel mot de trop avait déferlé hors de sa bouche maladroite ? Elle savait qu’elle ne réfléchissait pas toujours comme il fallait. Mais c’était si compliqué d’exprimer l’amour. Et pourtant, elle en avait à revendre, assez pour repeindre tous les murs de leur foyer défraîchi. Elle l’aimait tant. Et maintenant il était parti, il avait claqué la porte, l’avait rouverte, avait crié « je me barre, t’es tarée », n’avait même plus pris la peine de refermer. Les larmes coulaient le long de ses joues blêmes. Parti. Elle avait tout foutu en l’air. La maladresse avait tué son couple.
Il regardait son père monter dans la voiture, les traits tirés, les yeux mauvais. Il entendait sa mère sangloter sur le perron. Dans sa menotte, un crayon serré fort fort. Sur son petit pupitre, pupitre d’enfant, rose et vert, un dessin. Deux cercles, des batons qui s’emmêlent, des couleurs criardes, des fleurs comme des maisons, un plafond de ciel. Les bâtons se superposent, c’est des bras, et les demi-cercles en sourire des personnages scandent son message unitif. Il veut sa maman, il veut son papa, ensemble.
-
je démarre à 20h57...
À force de parler, de dire des sottises,
Par plaisir imbécile en enfonçant des portes
Ouvertes à tout vent, le diable nous emporte
On finit décadent engraissé de bêtise.
Le grand-père unitif qui était la balise,
Le phare nous guidant, montrait de quelle sorte
Il convient de chanter quand on est un cloporte
Paisible et tolérant, jamais haine n'attise.
Le caillou en gravier, se change lentement
Quand il est trop roulé dans l'eau des boniments.
Je pense encore à toi, mon papi si paisible.
Tes cheveux argentés riaient sur ton caillou,
Quand tu dodelinais en faisant le filou,
Ta bonté me comblait d'un amour impossible.
(et je suis à la rue... :'( et finis mon sonnet tout naze bien en retard...)
-
J'aime bien ton texte poétique Miro, cette volonté d'appartenance nostalgique à la nature. Bon, en même temps c'est bien triste. Le jeu sur les couleurs est chouette.
Très chouette Miroir, triple vision d'une même scène avec des sensibilités différentes bien traduite par les changement de style, ça marche bien.
-
DlM : très fort les 3 paragraphes et les 3 points de vue, j’aime bien ! ils sonnent très vivants, et mention spéciale pour « la cerise sur le gâteau pourri » et le revisitage d’expressions.
Rémi : en une dizaine de minutes, à la rue, et tu le trouves naze ? après je suis pas une grande experte en poésie mais j’ai trouvé les images très parlantes et évocatrices, je me figure bien ton papi (me fait penser à mon avatar en plus).
(Et Wegeuuuuuuh)
édit : des motivés pour une seconde manche ?
-
Toujours là :)
1968 !
-
Miro: vraiment très joli texte, mélancolique, mais comme Rémi a dit, avec beaucoup de couleurs qui sont comme un baume. Oui c'est triste, mais en même temps je la comprends moi, cette envie de se dissoudre dans la nature :coeur:
Rémi: bah ouais, suis d'accord avec Miro, je trouve vraiment pas naze. Il y a des très belles phrases, j'adore particulièrement "montrait de quelle sorte il convient de chanter quand on est un cloporte"! Et vive le grand-père unitif!
-
yé: 456
-
Cool !
1968 : tire-jus (= mouchoir)
456 : décemvir (= membre d'un collège composé 10 personnes)
1276 : noise (= querelle)
— J’ai la goutte au nez !
— Voilà qui est fâcheux.
Les deux collègues pissaient dans les urinoirs, avec cette légère gène qu’occasionne ce genre de rapprochement fortuit. L’un d’eux, enrhumé, et trop occupé à sa besogne, ne pouvait pas se moucher en même temps.
— Tu n’aurais pas un mouchoir ? dit le premier en remontant sa braguette.
— Si, mais je ne te le donnerai pas.
Le second décemvir s’apprêtait à quitter la pièce quand Eugène s’esclaffa :
— Allons, je t’en prie ! Il n’y a plus de papier toilette. Je ne vais pas me moucher dans ma manche, quand même.
— Eh bien, pourquoi pas ? On a du pain sur la planche, viens, il faut régler cette affaire de vente de tableaux communaux au plus vite. Tu n’auras qu’à dégouliner du pif devant les autres, au pire ça te décrédibilisera dans ta proposition de revendre ce magnifique tableau pour des clopinettes.
— C’est une question de respect, Raymond.
Eugène tient sa main en dessous de son nez et les gouttes s’égrène une à une. Il a vraiment besoin d’un tire-jus.
— Ne me cherche pas noise, je t’en prie, poursuit-il.
— Tu n’as qu’a te pencher et pisser du nez dans l’urinoir. Moi j’y retourne, le contrat est loin d’être conclu.
-
- Prends ce tire-jus et tais-toi !
- M’enfin, ne peux-tu pas parler comme une personne normale, t’es soûlant à la fin !
- Qui cherche noise en trouvera !
- Léopold, vraiment, je vais tout dire à maman, cria Roxanne en reniflant. Son nez coulait, son frère ne cessait de l’embêter, et leur mère était trop occupée à trier son administration pour leur prêter attention. Quelle journée emmerdante.
- Allons donc, Arianne, console-toi vite et allons gambader ensemble dans les prés fleuris.
-Mais t’es con ? C’est janvier, il n’y a pas de tes fleurs pourries, et je m’appelle pas Arianne !
- En tant que membre du decemviri legibus scribundis, je me donne le droit de faire fleurir toutes les fleurs qu’il me plaira.
- Tiens, prend-le ton tirju moisi, j’me barre !
Roxanne balança le mouchoir en papier sur son frère aîné, qui, des fausses lunettes au nez, s’était mis à scander un psaume de la Bible en gesticulant comme un fou. Elle lui jeta un dernier regard désabusé et quitta la chambre.
-
« Une rose, regarde, j’ai fait une rose ! »
On me tend le petit morceau de mouchoir plié, j’hésite un peu, je regarde le visage qui me sourit, je devrais saisir la fleur blanche. Mes doigts attrapent un bout du tire-jus, et dégoulinent d’un liquide suave sur le papier absorbant. Le papier se souille, s’émacie, se délite, et puis entre en déliquescence ; la rose se fane. Le petit filet écarlate continue sa course, atteint dans un sursaut les petits ongles tendus, qui se colorent rapidement, et frémissent d’un crépitement incroyable, qui laisse choir les débris de l’origami, sur le sol…
Elle crie, elle hurle, je la vois se secouer, s’ébrouer le plus violemment qu’elle peut, sa peau est petit à petit en train de se ternir effroyablement, de plus en plus vite. Son visage semble exploser d’une terreur arrachée de douleur infinie, ses petites joues rosies crissent aussi fort que ses petites cordes vocales peuvent crisser. Je ne voulais pas, petite sœur, je ne voulais vraiment pas. C’est un peu trop tard, elle arrache ses habits, dessous jaillit le cramoisi de la corruption qui colonise son épiderme.
Je sais que c’est douloureux, j’en suis convaincu, petite sœur, tu étais très mignonne, petite sœur, je te promets. Elle hurle, elle hurle vraiment très fort. C’est trop tard, j’ai peur que ce soit trop tard ; tes muscles doivent déjà être en train de fondre, petite sœur.
Le fluide cardinal du petit décemvir de l’excroruscence.
Tu ne cherchais pas de noises ; tu voulais me montrer ta rose.
Désolé, petite sœur ; tu sais bien que je ne l’ai pas fait exprès.
-
Numéro sept, c'est ainsi que l'on me nomme. Chaque membre du décemvir ne connait les autres qu'à travers un numéro. Pas que l'on soit bégueule ou que l'on craigne l'intimité, mais voilà, notre petit groupe ne peut survivre que dans le secret. Vous pensez que nous sommes des assassins, des tueurs à gages, des membres d'une secte honteuse ? Vous vous trompez.
L'anonymat ne nous sert pas à éviter les querelles, il n'est pas là pour qu'un membre évite de chercher des noises aux numéros qui le précède, vous n'y êtes pas du tout. D'ailleurs, nous pourrions être douze, comme les apôtres, les mois de l'année ou les salopards, mais notre créateur a choisi de limiter notre nombre à dix, comme les doigts de la main, ou des pieds.
Que l'un d'entre-nous vienne à mourir et aussitôt il est remplacé. Personne ne pleure, personne ne remplit son tire-jus de morve de tristesse puisque aucun de notre tribu ne sera mis au courant de la disparition. Je resterai donc toujours le numéro sept,e t ça me va bien.
Une fois par an, on me confie ma mission. Qui ? Je ne le sais pas. Peut-être est-ce un magicien, un demi-dieu ou un farceur... Ma mission apparaît sous la forme d'un tatouage éphémère. Sur mon avant bras se dessinent des lettres, parfois un code ou un schéma incompréhensible au premier regard. Mais ensuite, dans mon être même, dans mon sang et mon cerveau s'allume le sens de ma quête.
Je pars alors à la recherche de l'être désigné et lorsque je l'ai trouvé, je n'ai qu'à y poser ma main. Selon la taille de l'objet de ma mission, je le prends entier entre mes doigts - c'est ainsi que j'ai fait lorsqu'il s'est agi de la libellule demoiselle - ou je l'effleure du bout des phalanges - comme je le fis jadis avec l'éléphant.
Nous ne sommes qu'une dizaine et pourtant nous changeons le monde. La demoiselle est bleue, l'éléphant porte une trompe.
-
Miro, tu nous as sorti un texte bien chelou !!! M'a bien fait rire, cette discussion de vendeurs de tableaux au toilettes !
Miroir, pareil ! C'est tire-jus qui vous a motivé à partir dans le délire ?? Trop space, le frangin qui se met à scander la bible !
Wééé, salut Nacas ! Il m'a tiré un frisson dans le dos ton texte, en arrivant aux dernières lignes. J'ai pas tout capté, mais c'est flippant sur la fin.
-
Vous poutrez de ouf les gens, dicotez bien ! ;)
Et c'est trop cool comme mot décemvir !
-
Miroir : on est partie sur le même délire en forme de dialogue :P Le « decemviri legibus scribundis » m’a fait sourire, et le dialogue est vraiment bien fait.
Nacas : bien écrit mais pas tout compris… la rose-origami symbolise aussi autre chose ou j’ai l’esprit de travers ?
Rémi : classe, j’aime beaucoup, t’as exploité le mot « décemvir » à fond. La fin claque bien avec la demoiselle bleue et l’éléphant !
-
Cool ! On peut ainsi vérifier que, effectivement, plus les mots sont ésotériques, plus les productions le sont aussi.
@miro L'aspect "scénique quotidien" (j'appelle ça comme je veux) est bien rendu je trouve, après ce n'est pas le genre de choses qui me touchent.
@miroir Je vois que placer les mots imposés a été un véritable travail d’orfèvre. Pareil, cela ne me touche pas (désolé), si ce n'est que je n'ai pas trop accroché au reste non-plus. Par contre j'ai bien aimé ton premier texte de la soirée.
@Rémi J'ai l'impression de commencer à m'habituer à ta plume, c'est chouette. Pas fan du "vous", par contre.
EDIT : Non non, pas de symbolique ici, j'imaginais juste une sorte de suinte carbonisante, et j'aime aussi beaucoup les enfants joyeux dénaturés.
-
Je reconnais que c'est pas de la grande prose poétique, si ça t'avait touché j'aurais été fort surprise :D J'essaierai de faire plus sérieux et créatif la prochaine fois (là je vais y aller).
-
Miro: :viviane: c'est drôle comme on a les deux enchaîné avec un dialogue. Le tien est vraiment drôle, j'adore à quel point le collègue est mesquin: "Si, mais je ne te le donnerai pas"
Nacas: Ben je suis assez impressionnée par la qualité du texte que tu as réussi à pondre en dix minutes. En plus c'est assez profond et joliment écrit. Par contre, je n'ai pas compris ça: Le fluide cardinal du petit décemvir de l’excroruscence
..
Rémi: :aah: aaah ils créent le monde! La chaaance!
Non, sérieusement, avec ces mots improbables t'as réussi à avoir une bonne idée originale :)
-
Le fluide cardinal du petit décemvir de l’excroruscence
..
"Fluide" + "Cardinal" + "Décemvir" => "Excroruscence".
Dix minutes, c'est court.
edit : @miro Oui, c'est un mot parfaitement inventé, parce que je n'ai aucune fichtre idée de ce qu'est un "décemvir". Et qu'il fallait boucler le bousin, aussi.
ADDENDUM : Une suivante peut-être ?
-
(j'avoue que j'ai toujours pas capté. Quand on met "Excroruscence" dans google image on tombe sur des trucs vachement chelous. T'as inventé ce mot, on est bien dac ?)
Si toi ou un autre avez un dico pourquoi pas, moi j'arrête ici !
-
Miroir, pareil ! C'est tire-jus qui vous a motivé à partir dans le délire ?? Trop space, le frangin qui se met à scander la bible !
C'est plutôt l'ensemble des mots je dirais...ils sont pas trop du même style. Et ouais, les enfants ça fait des trucs chelous (bon celui-là était un peu fou j'avoue).
(j'avoue que j'ai toujours pas capté. Quand on met "Excroruscence" dans google image on tombe sur des trucs vachement chelous. T'as inventé ce mot, on est bien dac ?)
moi non plus...
ADDENDUM : Une suivante peut-être ?
Moi suis encore là, mais j'ai pas de dico..
-
974 alors, et j'ai un dico (1089 maxi) !
-
365
-
748
-
Salutatioooooooons o/
On tente un dico à quatre mains ^^
(sauf qu'on a pas de dico)(du coup compliqué)
(co-signé : Barnacle-sans-majuscule)
-
Bah si on a un dico !
physionomie
enchanteur
pas-grand-chose (personne qui ne mérite guère de considération)
Edit :
Salut Grimm, salut barnacle !
(co-signé : Barnacle-sans-majuscule)
Ouiiiii Barnacle avec nous ! o><o
WEEEEEEEEEEEEEEEEEEG ! Un pti texte ?
-
(co-signé : Barnacle-sans-majuscule)
Ouiiiii Barnacle avec nous ! o><o
-
La terre se foule, la foule se terre. C’est joli, c’est concis, c’est stupide mais au moins on n’est pas sûr de comprendre, et cela fait comme un long puit dans lequel on ne serait pas sûr de vouloir plonger.
J’aime bien les puits, celui du milieu de la fontaine beaucoup, celle qui est au milieu de la petite place de terre battue. Non, non, il s’y trouve rarement foule, là-bas. Mais j’aime bien, sortir de la maison, marcher un peu, gambader, passer pour un enfant, et puis parfois m’y tremper. Dans la fontaine au milieu de la place où la terre se fait poussière, sous la semelle fine protectrice.
Parfois mes rires portent, souvent je préfère me taire : j’ai toujours peur que mes rires se forcent, et alors ripent. Je n’aime pas cela, riper ; je préfère bien mieux jouer. Je m’aplatis au sol, je mets ma tête de côté, étends mes bras, embrasse la terre battue, battue par la foule ; mon oreille s’incruste de petites poussières, un petit peu, parfois. Et alors en cet instant enchanteur où tout mon petit corps est agrippé à la Terre toute entière je me prends à ressentir plein de chose ; plein de choses que je ne ressens pas parfois. J’enserre la surface sèche et dense, résidence des pas-grand-chose ; les picotements arrivent par vagues, vagues, s’épandent rapidement, refluent, et puis tout-à-coup sont comme tout plein de nouveaux membres, parfois. Alors je me prends à jouir, de la nouvelle physionomie, à savourer ce moment où mon corps n’est plus vraiment moi et pourtant je ressens.
C’est joli.
Cela fait comme une très grande écluse sous laquelle on rêverait un peu de s’y écouler.
J’aime bien mon corps ; celui qui absorbe.
-
Aux explosions de joie répondaient des suintements de peine. Et lorsque fleurissaient les compliments entre gens de bonne société, ce pas-grand-chose voyait sa physionomie se flétrir par manque d'arrosage. Qu'il tente de laisser s'épanouir ses idées dans l'air parfumé du printemps et voilà que les humus grouillants des ragots venaient le dévorer par les extrémités. Jamais on n'eut pu croire que cet homme fût un magicien, car aux éclosions de ses pensées merveilleuses, la populace ne voyait germer que des noirceurs charbonnées.
Et pourtant, lorsque ses yeux brillaient dans les crépuscules incandescents, lorsque sa voix décorait d'ondes colorées les fils des sentiments vibrants entre ses enfants, le plus inculte des jardiniers en friche aurait dû s'émouvoir des prouesses merveilleuses de ses paroles emplies de sagesse. Pour sa fille et son grand fils, il était un enchanteur. Pour les autres, un moins que rien.
Cet homme bifide partageait son temps et nourrissait les âmes.
-
Je le regardais et ne cessais de m’émerveiller. Quelle grande classe dans son allure. Une physionomie carrée, comme je les aimais bien, mais propre, et puis un habillement très simple, sobre, gris, qui, je ne pouvais m’empêcher de penser, dénotait bien sa valeur, l’argent qu’il faisait couler, flots continus dans les caisses sans fond de son entreprise milliardaire.
J’avais envie de l’effleurer, de le caresser doucement, mais quelque chose dans la lueur qui se dégageait de son regard m’arrêta. Il me parla dans un langage que je ne comprenais pas encore, moi, une pas-grand-chose, éperdue devant ses airs enchanteurs. Siri, une amie qu’on avait en commun, me demanda si elle pouvait m’aider. Mais non, laisse-moi tranquille, avais-je envie de lui répondre. Laisse-moi le contempler, rêver de le découvrir à ma guise, en prenant le temps, en apprenant petit à petit, sans faire de faux pas. Je ne voulais pas gâcher cette relation. Les deux dernières m’avaient suffi. Mais Mac était différent, je le sentais déjà.
-
Physionomie – enchanteur – pas-grand-chose
C'était il y a longtemps, par une nuit sans lune et presque sans étoile, la faute aux nuages autant qu'à l'humeur des lieux.
Quiconque prêtait l'oreille pouvaient entendre des injures cabalistiques marmonnées, telles que foutrepoisseenchatmalinnond'unbalaisanspoiletdequatreverruesendimanchéesberkberkberkj'aimepaslabavedecrapaudMERDEàlafin.
Quiconque osait s'approcher pouvait observer une bien étrange physionomie : trois yeux globuleux dont l'un était un nez bien déguisé, sourcils trompéteux et dents mal enchaussées. Menton-tobboggan jusqu'au cou, revers d'une bosse flasque à la taille admirable. Petit cul étroit surmonté d'un chapeau pointu – les narrateurs ne savent pas, il s'agit peut être de sa tête. Il s'agitait autour d'un chaudron, poursuivait un lapin sacrificiel, petite pelure maigrie de poils, que l'idée d'un zigouillage iminant rendait plutôt revêche, rapeuse, mais néanmoins glissante entre les doigts de l'enchanteur.
Toute les bonnes et mauvaises choses ayant une fin (horrible)(affreuse réalité de l'imminante et prometteuse destruction de nos existences)(quelqu'un est vachement joyeux ce soir), après mille trébuchenbouteillages, dans une tenue qui tenait plus d'un faux gazon boueux que de la robe de cérémonie réglementaire, tout endolori et perclu de maugréations, l'assassinssocier mit finalement la main sur le pauvre lapin (qui s'il avait vécu aurait inspiré le plus beau des traîtés amoureux à un poète antique),
le zigouilla,
le jeta dans le chaudron,
produisit moult fumée,
et il n'en sortit qu'un tout petit,
qu'un pas-grand-chose à son image.
(Grimm prend l'netière responsabilité des fautes d'orthographe)(sauf celles de cette dernière parenthèse)(faut pas pousser non plus)
-
@miroir Voilà fruit plus proche de mon appétit, mais pas assez pour me faire saliver !
@Rémi Alors là déjà ça me parle, ça me touche pas vraiment mais ça me parle (tu prends ça comme tu veux).
@Grimm J'aime beaucoup le foutoir de cte ptite forêt sans lune, vraiment, c'est super chouette je trouve.
(Mange ma concision par contre)
-
Nacas : le rythme des phrases marche super bien, c'est joli et ça coule et c'est doux, mais il faudrait prendre le temps de s'y enfoncer pour mieux saisir le sens ^^
Rémi : c'est un peu moins chouette que d'habitude, on sent que tu as voulu essayer des trucs, de jouer sur le concis et le poétique dans tes formules (magiques ?), mais du coup ça a moyen marché. Belle tentative en tout cas :)
derrierelemiroir : la blague informatique m'a un peu échappée, heureusement j'ai une geekette (= barnacle) pour m'expliquer la vie u.u Du coup c'était plutôt rigolo, même si ça tape un peu dans les poncifs romantico-romantiques, mais la chute y met du sens et du coup c'est chouette :)
(barnacle dit bonsoir(sauf à WEG parce qu'il a écrit son nom avec une majuscule))
(et moi WEG j'suis hypeeeeeer vexée u.u)
edit de droit rectificatif : Grimm elle déforme trop mes propos u.u
(oui mais elle arrange tes smileys ratés alors zut)
-
Nacas, j'aime beaucoup ton texte, jolie plume.
j’ai toujours peur que mes rires se forcent, et alors ripent. Je n’aime pas cela, riper ; je préfère bien mieux jouer.
j'aime beaucoup.
L'équilibre entre 'je m'adresse au lecteur' et le visuel et sensible est chouette.
Miroir, pti texte à chute, bien sympa, rigolo, m'a fait sourire :)
barnagrimm... un quatre-main, c'est un peu un chimpanzé nan ?
C'est marrant de capter le mélange entre vos deux façons de se taper un délire, je dirais que les parenthèses me laissent baba et que les mots ont parfois tendance à se grimer...
Je garde "injures cabalistiques marmonnées" et vous souhaite bon appétit avec votre rongeur !
Plus sérieusement, le texte est foutrac et fort sympathique :)
-
@Nacas
Jolie plume de nouveau, et texte poétique. J'aime bien, très dans la sensation.
@Rémi
J'ai eu un peu plus de peine à accrocher cette fois. Mais j'aime beaucoup comme tu joues autour des mots qui évoquent les fleurs, la nature, le printemps, bref. C'est cool.
@Grimmbarnacle
Bien drôle, oui oui. J'aime bien en général les délire précipité qui font naître des nouveaux mots très parlants! :)
-
Et bien... Bonne soirée, j'ai apprécié votre compagnie ce soir, et serai tout joyeux de la retrouver dimanche prochain !
-
Bonne soirée, c'était bien cooool :D
-
Bonne soirée à tous, à la prochaine ! C'était bien sympa, comme d'hab :)
-
Bonne soirée tout le monde ^^
-
C'est pas la méga forme, mais je me ferais bien une ou deux manches si y a des copains motivés :)
-
Cpas la méga forme ici non plus, mais je suis là (je termine ma valise avant) ^^
-
Bon, si tu es toute seule, tu peux envoyer trois nombres entre 1 et 1089 !
-
290, 568 et 821 !
-
décimation
kaon (particule élémentaire)
primaire
C'est parti !
Edit :
Sombres décimations, explosions cristallines,
Aux éclats de kaon emportent ma raison.
Le primate primaire a chanté l'horizon
Son gourdin à la main la tête pas maline.
Dévorant sans passion les fèves opalines
Perruqué comme un paon au seuil de sa maison
L'attardé cravaté n'ira pas en prison
Avez-vous condamné le rapt des Sabines ?
Oubliés les affreux, mangeur de porcelaine,
Enterrés dans l'humus, les fous aux bas de laine,
J'emporte l'électron, probable agitation.
Dans les bas fonds de Rome a vécu l'impensable
Fidèle assaut des lois, de pensées insondables
J'oublie l'atome roi, j'embrasse ma passion.
:D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :D :mrgreen:
-
Ehem :mrgreen: C'est pas la grande inspi, donc
La légitimité importait peu aux prémisses de son entreprise. Il avait une idée en tête et il serait prêt à tout pour la mener jusqu’à son terme, peu importait les sacrifices. Une idée grandiose le hantait ; et cet adjectif, il en était sur, ne pouvait s’appliquer qu’aux grands projets et non pas aux gens. C’est pourquoi il agit seul. Partant du principe que l’élément primordial était l’air, il allait devoir tous les étouffer. Tous ses voisins, jusqu’au dernier. Un dimanche, alors qu’il n’était pas censé faire de bruit parce que le dimanche c’est le jour du seigneur, il prit sa tondeuse et, mine de rien, allait et venait sur sa pelouse. Les voisins faisaient un barbecue à côté, ils maugréaient qu’il fasse du bruit, il le savait. Alors, il appuya sur un bouton caché sous la machine. Un gaz indolore et inodore se répandit rapidement aux alentours, jusque chez les Martin, comme une effluve dont on ne sentait pas l’odeur mais qui promettait un repas corsé. Ce fut le cas : en un rien de temps, les mets des convives se brouillèrent sous leur regard et ne fumaient plus rien de bon, sinon l’annonce de leur fin. Bientôt ils ne pouvaient plus respirer, leurs pores se bouchèrent, chaque kaon dont ils étaient constitués s’obstrua sous l’effet du gaz. Le voisin, unique survivant, contempla avec ravissement le spectacle de ses ennemis le nez dans l’assiette et n’émettant plus le moindre soupire. Un de ses besoins primaire, à coté de la nutrition et de la soif, venait d’être en partie rassasié : l’étouffement de toute vie.
édit : j'ai vu après la répétition dans la première phrase, viens de l'enlever huhu.
-
Hum ! Donc tu nous a offert le retour de la vengeance du voisin fou II :mrgreen:
Marrant autant qu'étrange. C'est un extra terrestre j'espère ton gus :D
Edit : en fait je demandais si c'était un extra terrestre par ce qu'il n'a pas l'air de souffrir du gaz.
-
Oui on va dire, je t'avoue que sur le moment je n'y ai absolument pas songé ^^
J'aime bien les sonorités de ton sonnet (paon/primate/primaire), même si je vois pas trop l'unité derrière (après je suis fatiguée ça joue aussi). C'est l'histoire non pas d'un extraterrestre mais d'un meurtrier ?
Par contre je vais y aller, c'était cool dans tous les cas ! Dimanche prochain verra ptêtre venir d'autres dicoteurs :huhu:
-
Moui, l'unité est assez abstraite dans mon sonnet, chacun y verra ce qu'il veut.
Bonne fin de soirée, c'était sympa :)
-
Qui est là ce soir, avec un dico? :)
-
Je veux bien essayer pour une fois, mais j'y ai jamais joué :-[
-
Chic, on attend encore de voir si d'autres personnes se joignent à nous. Tu as un dictionnaire si jamais, j'ai pas moi.. :-[
-
Oui j'ai ça :)
Ill va jusqu'à la page 781
-
144, naturellement.
-
Oh on commence déjà, ou on attend encore?
-
Atta, je relis la règle :mrgreen:
-
A y'est j'ai tout rentré dans ma tête de linotte... 10 mn c'est chaud, genre faut écrire directement live ! :aah:
-
haha oui, c'est pour ça que ça donne des textes rigolos :P
-
On se dit 21 h ?
-
Suis chaud pour 21h :)
-
Yé!
-
Super Rémi :)
-
Du coup j'envoi un gros
643
PoPôPoPôôôôôô !
-
Surenchère
-
24
-
Ambré
-
259
(sinon tu envoies les 3 mots d'un coup quand t'as trois nombres)
-
équipe
C'est parti les copains, rendage des copies à 21h10 ^^
-
Il faut que j’arrête de m’en prendre à tout et rien sous le prétexte que l’angoisse me tord les tripes. Je noie mes anxiétés dans mon bock ambré. J’essaye d’arrêter de fixer bêtement le panneau des arrivées… je me colle toute seule une surenchère de soucis… Allez, va marcher, crétine, compte les dalles, regarde les pieds des gens, occupe toi l’esprit. Avec un bon quart d’heure de retard sur l’horaire prévu, le Thalys en provenance de Bruxelles finit par entrer Gare du Nord à 17h40. Pas un retard suffisant pour que je ne me fasse des nœuds aux intestins, mais c’est néanmoins avec soulagement que je vois les roues de la locomotive s’immobiliser. Et, hallelujah, elles sont toutes là, les pom pom girls de mon équipe, ce soir c’est la fête, gloss et paillettes, c’est le match Remi contre un Miroir, qui va l’emporter ?
Oh putain, c'est horrible 10mn, je me suis même pas relue...
-
Quand je sillonne les trottoirs j’ai toute mon équipe d’invertébrés qui me suit. Il y a les méduses qui volètent distraitement autour de ma tête au rythme des basses de mon casque, et ces limaces ambrées qui glissent dans mon ombre. Un écart, une enjambée et un escargot me reluque de ses yeux globuleux, il attend de moi que je lui montre une oasis dépourvue de colonne vertébrale. Une oasis où même les bancs sont flasques. Je tourne à droite, passe une école primaire emplie de tags qui évoque les mondes sous-marins. Mais les escargots et les limaces ont cru trop goulument à la surenchère de mes filatures, ce n’est pas au parc que je vais. Je pousse la porte de mon université, les méduses papillonnent au-dessus du seuil.
(vive le nawak)
-
Surenchère
Ambré
Equipe
Sous la peau mordorée palpite une rythmique
Psalmodiée surenchère aux épices cumin.
Belle équipe enroulée, tu promènes tes mains
Envoûtant mes cinq sens de douceur chamanique.
Les écueils dépassés, les caresses magiques
Enfantent nos émois, réveillent le carmin
De tes joues enflammées aux saveurs romarin
Je m'envole en riant des immensités phalliques.
Encore une pensée, un souffle ou un rien,
Partagé dans tes bras, dans le creux de tes reins,
J’inonde l'atmosphère éthérée de mes ondes.
Oubliés les douleurs, je mords ton cou ambré,
Tu dégustes mes chairs et mon corps si cambré
Qu'en un instant fameux je crois voir notre monde.
-
C’était un jeu stupide, dès le départ je l’avais soupçonné. A présent, je me tenais à l’écart, et j’observais mes amis qui se disputaient. Je fronçais les sourcils, comme je savais si bien le faire. Qui avait eu cette mauvaise idée, Eric ou Johnatan ? Les débris de porcelaine jonchaient le sol, et moi, je repensais au sourire de ma mère quand elle avait reçu ce vase. La fenêtre, elle aussi brisée, d’ailleurs, ma main saignait encore.
Tout avait commencé quand Rose nous avait rejoint, les joues rougies par l’air glacé de décembre, les yeux brillants d’anticipation, ses cheveux ambrés ondulant sur ses belles épaules. Elle venait de rentrer d’un week-end à ski dans les Alpes, et y avait rencontré des mecs « trop ouf », comme elle avait dit. Nous, forcément, ça nous avait rendu jaloux, et un peu cons. Bastien a demandé en quoi, exactement, ils étaient fous, ces mecs. Rose nous a expliqué qu’ils n’avaient peur de rien, bravaient toutes les règles qu’on tentait de leur imposer, qu’en somme, elle avait passé deux jours incroyables à faire des bêtises.
Ah oui, et c’est là qu’Eric a proposé le jeu. Il nous a séparé en équipe de deux, et chacun son tour, il nous fallait faire une proposition à nos concurrents. En gros, on les défiait de faire une connerie, et s’ils y parvenaient, c’était à leur tour de proposer une surenchère. C’est parti gentiment, en tapant dans les bouteilles de vin de la cave de mes parents, puis, ça a escaladé rapidement, l’alcool aidant.
Je regardais la fenêtre et frissonnais. Ce qu’on pouvait être cons les mecs, devant les beaux yeux d’une fille.
-
surenchère équipe ambré
Son pas glissant cesse soudain.
Je l'observe, perché contemplateur devant cette vitrine. D'ici, je ne saurais pas trop dire de quelle boutique il s'agit ; je ne reconnais plus les quartiers depuis longtemps. Je le suis depuis si longtemps qu'il me semble avoir changé de ville.
Sans quitter des yeux ce qui l'a arrêté, enfin arrêté, il retire une main des longues poches de son manteau, en porte un doigt au nez, en extrait une crotte ambrée qui flotte quelques instants sur la main ayant rendu son service, avant d'être essuyée sur son pantalon. La crotte tombe à terre, près de ses belles chaussures, qu'il fait si bien glisser.
Ca n'est pas la première crotte de nez qu'il abandonne ; il s'en est dépouillé d'au moins une par jour, depuis que je le suis. C'est le seul moment où je vois ses mains, rougies par le froid, élimées comme son visage.
***
Son pas glissant n'a pas repris.
Je l'ai suivi cinq jours sans qu'il s'arrête ; je le suis maintenant depuis trois jours sans qu'il ait bougé. J'ai pu oser, après le deuxième jour, m'installer au café d'en face, le surveiller caché derrière la couverture de l'Equipe ; j'ai pu, après tout ce temps, manger enfin assis, manger plus que des miettes empruntées en chemin.
Il fixe toujours la vitrine. D'ici je peux lire l'enseigne, "Aux biz'arts", et deviner que le petit panneau sur la porte lit "Fermé" ; peut-être même "Fermé indéfiniment", bientôt à vendre. La lumière n'a pas été allumée une seule fois dans la boutique, la porte est restée fermée.
***
J'ose bouger librement dans la rue. Il ne semble plus vouloir bouger. Un petit monticule de crotte de nez grimpe maintenant jusqu'à ses chaussures. Je me refuse seulement à m'approcher de plus de quelques mètres.
Je ne peux toujours pas deviner ce qu'il observe, si fasciné, dans la boutique.
***
J'envisage de changer de sujet ; je l'ai suivi depuis si longtemps, et il ne bouge toujours pas. La rue est presque devenue ma maison ; j'ai pu interroger des commerçants, des locaux, ceux qui s'accommodent de ce clochard propre, de ce sans-abri qui paye ; ils ignorent tout de la boutique "Aux biz'arts".
L'homme dont le pas glissait si bien, que j'aurais suivi jusqu'au bout du monde, ne mérite peut-être plus d'être suivi.
***
Je suis maintenant depuis dix jours la boutique.
Elle n'a pas bougé, mais j'ai été libre de m'en approcher sans craindre d'être vue d'elle. J'ai pu me placer aux côtés de l'homme, éviter de mettre le pied dans ses crottes, lui adresser la parole, l'interroger sur ce qui l'intéressait dans cette surenchère de babioles en verre, animaux de toutes tailles comment autant d'accidents produits par un souffleur.
Ils ont six têtes parfois, une seule patte souvent. Seule l'étiquette désigne la girafe dans le long tube, le perroquet dans le verre coloré paradis.
J'ai pu l'interroger ; il n'a eu qu'une réponse glissante, et il s'est éloigné.
-
Alors @Miro, c'est du surréalisme je me suis carrément bidonné "j’ai toute mon équipe d’invertébrés qui me suit." :viviane:
@Rémi, alors toi en dix minutes t'es capable de sortir un sonnet (à la française si je ne m'abuse) et qui a du sens ! :o
@DLM, tu t'en sors super bien, surtout que t'as fait assez long !
Vous êtes fous, les gens... :D
-
Joli Hiromi :) Belle écriture même si l'histoire est pas folle, la narration est assez immersive.
Wéééé Miro, ça par en vrille d'entrée de jeu, ça me plait vachement bien, et tu nous racontes ça de façon naturelle, c'est cool.
Miroir, chouette aussi cette histoire, maîtrisé, on verrait bien ça inséré dans un truc plus long.
Edit :
barnacle, t'envoie du lourd, c'est impressionnant ! J'ai pensé à Paul Auster en te lisant, c'est dire comment tu m'as scotché...
La grande classe :)
-
@Hiromi
pas mal pour une première fois, on dirait que tu puises dans ton vécu perso un peu
@Rémi
impressionnant ton sonnet comme dhab, à côté le choix du surréalisme (comme dit hiromi) c’est de la facilité ^^
@DlM
Bien écrit comme dhab aussi, tu t’en sors bien avec les mots imposés !
@barnacle
m’a fait penser à une nouvelle de Poe où un type suit un autre pendant un temps infini (je sais plus le titre). J’aime bien le renversement du dernier paragraphe et je rejoins Rémi pour ses éloges, même avec les crottes de nez c’est quasi poétique.
-
Je n'avais pas vu le Barnacle, c'est possible ça en 10mn ? Y'a combien de hamsters sur le clavier ? Je suis littéralement soufflée... j'ai pas de mots...
-
@Hiro
Tu m'as fait rire avec la fin du texte, parce que ça part sur un truc qui a l'air plutôt sombre, et ça finit en party de pom pom girls, chouette haha
@Miro
T'es trop une ouf! Adoré ton texte, j'aimerais encore mieux le voir en dessin, toutes ces méduses, ces limaces et escargots, vive ton imagination une fois de plus :D
@Rémi
Bah tu m'as bluffée aussi, je comprends pas trop comment tu peux nous sortir un poème en dix minutes, plutôt stylé en plus!
@Barnacle
Là j'ai pas tout tout tout compris. J'ai de la peine à me faire une image de celui qui suit le vieux aux crottes de nez (le je en gros). Mais j'aime bien l'ambiance un peu étrange, fantastique, c'est bien structuré et assez balèse pour dix minutes.
-
Ah bin moi, on en refait un quand vous voulez, ça m'a fichu un sacré stress, mais j'ai adoré :)
-
(ça a plus fait un quart d'heure au final)
hiromi, manque un peu un vrai sujet pour moi mais au moins il y a une chouette fluidité.
Yop Rémi, ça fait longtemps que je galère pour varier les "c'est impressionnant" sur tes sonnets express. Y a pas grand-chose à y redire, vraiment.
Miro c'est vraiment chouette, j'aime beaucoup toute l'imagerie choisie, dommage que ça soit un peu court ptêtre.
derrièrelemiroir, belle histoire maniée proprement de a à z.
-
Et bien repartons avec un 619 (et on garde le niveau les pom pom girls et boys :D )
-
Yop Rémi, ça fait longtemps que je galère pour varier les "c'est impressionnant" sur tes sonnets express. Y a pas grand-chose à y revoir, vraiment.
Tellement ça ^^
(faut que je développe oui je me bats contre mon esprit synthétique)
532 !
-
444
-
Seulement
Pubien
encore un nombre !
novocaïne
rendage des copies à 21h52 :mrgreen:
Messages fusionnés, merci de faire attention.
-
Edite quand tu veux rajouter qqchose à un post précédent, stp Hiromi ;)
-
Plop ! Just in time !
Des ombres grisâtres dansent un moment devant ma vision, puis les couleurs redeviennent éclatantes. Je me trouve allongée sur un lit à contempler les dessins biscornus d’une épaisse poutre de chêne et un plafond lézardé. Il y a une étrange fissure triangulaire qui m’évoque un mont pubien, auréolé de seulement quelques morpions de salpêtre.
Je suis folle.
Mon regard descend sur le mur qui me fait face où sont accrochés des petits tableaux et des photographies qui n’ont aucun sens pour moi.
Je suis fêlée.
Une peinture marine de rochers sombres offerts à l’écume rageuse, une petite église romane entourée de cyprès et magnifiée par un soleil d’été, une lithographie représentant une femme à la chevelure presque bleue, deux portraits en sépia d’un couple dans la force de l’âge ; lui, casque à pointe et grosse moustache ; elle, petite et mince, assise dans un fauteuil d’osier. Si seulement la novocaïne pouvait me montrer le chemin de l’évasion.
Je suis fille
De Bilal.
-
Seulement quoi? Seulement rien, je ne savais plus, dans ma tête tout tournait. Le réveil ce matin, beaucoup trop tôt, toujours trop tôt, la mauvaise humeur de Leila, la douche froide qui griffait ma peau, le café filtré que je haïssais, qui cognait dans mes veines comme un serpent audacieux, et puis le métro. La gueule grise des gens, leurs regards d’en-dedans, leurs mains traînant molassement sur les sièges, comme tant de poils pubiens sur le sol malpropre des salles de bains. Nausée, dégoût, colère. Je repensais aux mots de mon père « tu n’y arriveras pas, laisse tomber », c’est mon poing que je voulais laisser tomber, sur son crâne. Je ne savais plus. Couché dans mon lit, mon cœur hoquetant de ras-le-bol, mon sang se déversant à toute allure, d’organe en organe, comme pour rattraper ma vie, ma gorge toussante d’un trop plein d’air pollué, je retournais ce gâchis dans tous les sens, comme les canapés des télécommandes perdues. Mais au fond, je cherchais quoi, une clé qui, une fois enfoncée dans la bonne serrure, remettrait de l’ordre dans tout cela ? Ferait ravaler ses paroles à mon père, sourire les gens dans la larve mécanique sous-terraine, chaufferait l’eau du conduit, ferait rire ma sœur et apparaître une machine Nespresso ?
Foutaises.
Donnez-moi ma novocaine.
-
Novocaïne seulement pubien
Irrésistiblement, les vagues m'emportent en des lieux inconnus de mes mémoires. Où ? Encore une poussée, encore une courbe que je dois suivre, seulement je ne sais rien, je ne sais plus rien. Mes consciences me font défaut. Les draps tièdes ne protègent plus mon corps qui flotte entre deux riens.
* * *
Espace, inertie, reconnaissance impossible. J'entrevois ça et là des potentialités grèges mais la fuite reste l'évidence qui s'impose. Novocaïne neuronale, esprit dispersé, j'erre entre mes néants. Où ? Vais-je encore me perdre ?
* * *
Je tente de me retrouver et parcours mon corps du bout de mes doigts. Mes orteils existent, mes hanches palpées répondent, mon nombril et mes poils pubiens ressentent. Mes nerfs m'envoient encore des informations, il n'y a pas de doute, tout n'a pas été transformé, il subsiste quelque chose, au moins des sensations. Essayer de me reconnecter, voilà ce qu'il faudrait que je fasse. Oublier ces tsunamis à répétition qui me lacèrent et trouver une voie. Où ?
* * *
Il y eut un hier. Mes connexions neuronales tiennent encore, mais les court-circuits sont trop fréquents et mes moi ne se retrouvent plus dans cette boîte crânienne aux échos de démence. Cherche encore, cherche encore, il doit être possible de retrouver une pluralité. À quelles extrémités dois-je me fier ? Les réverbérations internes s'entrechoquent, je suis trop plein de signaux, il faut les concentrer. Où ?
* * *
Satisfaire mes ego. Je me recroqueville sous le lin froissé, les poings contre mes tempes, le feu qui me parcourt va jaillir et je serai libre et multiplié. Me reconstruire à partir d'ici et maintenant, et me répandre. Où ? Demain.
-
seulement pubien novocaïne
Quand on a confondu mon corps avec un panneau d'affichage, je n'ai pas bronché. C'était mon erreur que de me balader nu, de me tenir immobile, d'avoir l'allure plate d'un support, l'effacement d'un tableau.
La première affiche, seulement collée, annonçait une conférence prochaine sur l'Anarchie au XXIe siècle. Ses couleurs noires me faisaient un plaisant T-shirt ; je me sentais presque un membre normal de cette fac. Ca a attiré beaucoup de jugements rapides, que j'accueillais malgré le mépris, et quelques arrêts pour noter la date, l'heure, la petite salle allouée.
Une fille, cheveux rouges, a demandé à son comparse, cheveux dreads, où était la salle sur le campus. C'était la première année de la demoiselle ici, son premier mois ici, la troisième année du monsieur, son cinquième jour ici ; ils n'ont peut-être jamais trouvé leur réponse.
J'étais tout prêt à l'offrir, pourtant.
---
La douleur réelle, celle qui m'offre des rêves de novocaïne quand vient la nuit, est au niveau du torse. Je me suis habitué au froid, quand l'hiver est venu, aux agraphes, à l'acidité de la colle se délitant, du papier se mêlant à ma peau, s'effaçant sur ma peau effacée.
Je ne me plains pas.
J'apprécie d'être si utile, connu ou entrevu de tous. Je crois avoir permis à un groupe de musique de se former : la même personne, paire de lunettes derrière une tignasse brune, a posé l'annonce cherchant un bassiste et celle, trois jours plus tard, de leur premier concert.
J'ai été tenté de partir l'écouter, comme d'autres fois. J'aurais voulu aider cette fille qui pleurait au milieu du campus nocturne, j'aurais voulu renvoyer cette balle qui avait été perdue près de mon pied ; j'aurais voulu hurler et m'agiter et avoir d'autres opinions que celles que j'affiche, quand la grève a débuté.
Mais j'ai perdu mes jambes lorsqu'elles se sont fait piliers ; le panneau vrai monte maintenant jusqu'à mes poils pubiens. Je ne pleure pas cette perte-là ; je suis heureux, dans l'ensemble.
J'espère seulement me souvenir de mon utilité jusqu'au bout ; que quand le panneau aura effacé mes cheveux blonds, la conscience me restera, de me voir presque vu.
-
Vous avez remarqué qu'on a tous écrit à "je", est-ce que dans l'urgence nous n'irions pas à l'essentiel ?
@DLM, super, il y a un nerf, une vie, dans ton écriture que j'aime beaucoup...
@Remi, c'est marrant on est presque allée dans le même sens, c'est très organique, vital, j'aime...
@Barnacle, bon bin t'es définitivement un alien, c'est vraiment fort, et que dire de ce final " la conscience me restera, de me voir presque vu." :coeur:
-
@Hiro
Il est un peu plus vide celui-ci pour moi. Je ne vois pas trop le rapport entre la folie du personnage et ce qu'elle décrit. Mais la langue et le rythme sont bien maîtrisés.
@Rémi
:D on a presque la même phrase:
seulement je ne sais rien, je ne sais plus rien
Seulement quoi? Seulement rien, je ne savais plus
Beaucoup trop drôle.
Sinon, texte de nouveau très beau, fluide, bien cadencé. J'aime beaucoup la dernière phrase!
@Barnacle
Bah là vraiment, c'est moi qui suis bouche bée...et qui comprends pas comment t'as cette imagination-là en dix minutes. J'adore vraiment ce texte, c'est profond en plus, tellement bien tourné...bah bravo quoi!
@Barnacle, bon bin t'es définitivement un alien, c'est vraiment fort, et que dire de ce final " la conscience me restera, de me voir presque vu." :coeur:
Trop d'accord!
-
@DLM : bin j'ai voulu mêler ma passion pour Enki Bilal (je connais tous ces album par coeur) avec les visions d'une fille qui se réveille un peu dans son univers, mais pff 10mn c'est trop short :s
-
@DLM : bin j'ai voulu mêler ma passion pour Enki Bilal (je connais tous ces album par coeur) avec les visions d'une fille qui se réveille un peu dans son univers, mais pff 10mn c'est trop short :s
Oh ben je comprends un peu mieux maintenant :) pardon, je ne savais pas qui était Bilal.
-
Hiromi, je préfère celui-ci, jolie plume encore.
Miroir, on sent dans l'écriture l'état d'esprit du perso, c'est chouette.
barnacle, encore une fois j'aime beaucoup. Me fait penser à ton texte du mout8, c'est là qu'on voit d'une part les thématiques récurrentes (questionnements ?) et d'autre part que le travail donne des textes aboutis (pasque ton texte du mout est vraiment super classe).
-
Il est quand même super hot, le Barnacle, on peut pas lutter... |-|
-
Bah, c'est pas une compétition hein ! ça fait plaisir d'échanger avec de belles plumes, réjouissons-nous :) !
Si vous êtes chauds pour une dernière manche, je propose 121
-
Allez une dernière ! :)
-
667
-
186
-
Claquer
Tonal
Délabrement
22h43 :mrgreen:
-
Délabrement des ladres, ça va claquer dans les flaques, les godasses fadasses sans structure tonale.
(désolé, j'y suis plus...)
Edit : je vous commenterai demain
Merci pour la soirée, c'était bien bien cool :)
-
Quand elle pousse la porte de l'université, ni le gardien ni les autres étudiants ne remarquent que la méduse a franchi le seuil. Elle se faufile entre le silhouettes, ballottée par les marées contraires des étudiants pressés de rejoindre les auditoires et les rendez-vous avec leurs semblables. Elle cherche quelque chose, furète sous les rampes d’escaliers et longe les murs, esquive un mug Starbucks renversés. Des jurons claquent dans l’air, le cours va commencer dans quelques minutes ; la méduse fait mine de rien, semblant qu’elle ne s’est pas faufilée sous une chaussure pour faire trébucher la blonde aux yeux bleus qui a lâché son chocolat chaud quelques minutes plutôt. Son cri tonal alerte les alentours, qu’est-ce qui a bien pu faire s’esclaffer une gamine qui n’a rien d’autre à faire que de rejoindre ses copines à l’intérieur de l’amphithéâtre ? La méduse flotte entre deux corps, d’humeur moelleuse, amas de molécules atone permis les gens bousculés. Le délabrement des habitudes jonchent le sol, tous la regarde, elle, avec ses taches brunes sur son chemisier tout propre. Quelques seconde suspendues suffisent à la méduse pour se satisfaire des échauffements gonflés à bloc qui ne voulaient, vraiment pas, qu’on les interrompent dans leur course du matin.
-
Comme dirait Miro, je finis dans le nawak....
A la Poste d’en face il y a cette fille
Avec des yeux ronds comme des billes
Quand elle claque des dents
Elle précipite mon délabrement
Son rire, pas tonal, me fend l’aorte
Et de mes espoirs, j’avorte
Je voudrais coller des timbres sur elle
Même si ma langue est faussement rebelle
Tous les soirs quand elle s’en va,
Je rêve du geste qu’elle ne fait pas
Je rêve de la mettre à quat’ pattes
Mais ma cervelle hurle « Erreur 404 »
-
« Tac toc tac toc » claquaient les bottes sur le sol dur.
C’était un jour de décembre, ou une nuit, le soleil n’étant déjà plus que l’ombre de lui-même.
« Tac toc tac toc »
La marche continuait, s’étalant de tout son travers dans la campagne ahurie d’être ainsi chahutée. Personne n’avait perturbé son silence depuis si longtemps, et maintenant, tous ces tac et ces tocs qui résonnaient dans les entrailles de son hiver paralysant.
« Tac toc tac toc » tapaient les chaussures vernies contre les cailloux obscures.
Dans son délabrement, la campagne dévêtue de ses couleurs vives d’été ou chaude d’automne, se questionnait sur ces pieds qui battaient ainsi ses flancs cristallisés.
« Lulululululululu »
Arrêt du claquement sec, solo tonal coupant le rythme, s’élevant dans l’air morbide, au-dessus des bottes, au-dessus de tout.
« Haaaallo ? Ah ouais, t’inquiète, j’arrive, mes pneus ont creuvé, donc je suis à pied ».
et moi de même...
-
Bon, Rémi a coulé une bielle... Les meufs, on fini sur les jantes... Miro, faut que tu arrêtes avec les méduses ! :viviane: Et DLM, bin , jee me suis marrée .... « Lulululululululu »
:viviane:
-
@Rémi
Au moins tu nous laisses avec une belle phrase sur le bout de la langue :)
A +
@Hiromi
Ah ben cette fois, j'ai beaucoup plus aimé! Surtout la langue rebelle :)
@Miro
C'est la journée des méduses, dis voir :D
C'est rigolo. Il y a juste une phrase un peu trop longue qui casse le rythme, celle où l'on renverse du chocolat chaud.
EDIT: c'était bien rigolo les copains, une fois de plus :) belle nuit!
-
Je suis ravie d'avoir été initiée à ce jeu :)
Merci DLM, Rémi, Miro et Barnacle !
Bonne nuit :)
-
Qui est motivé.e pour ce soir ? o><o
-
Chui chaud pour les numéros !
-
J'en suis :)
Edit : On démarre à 21h ?
-
oui !
Qui a un dico ? J'en ai un mais je veux bien que quelqu'un d'autre s'en occupe si possible :huhu:
-
Mon dico va de 1 à 1089 !
Motivés ?
-
Ouiiiiiiiiiiii !
1000 !
-
10 : accoucher
100 : barboter
1000 : temps
let's gooooooo !
Noirceur ? Vive couleur ? Je n'y comprends plus rien.
Dégringolés par dessus, j'ai cherché mes envies.
À grands coups de pinceau je dessine ma vie,
Barbotant le cyan ou l'ocre rien ne vient.
À force de traîner les troquets comme un chien,
De montrer des tableaux sur les venteux parvis
D'haranguer le bourgeois dans les rues de Paris
L'artiste déluré a mangé tout son bien.
Je m'en fous de tout ça, c'est demain que j'accouche
Du chef d'oeuvre inconnu vibrant comme une mouche
Qui saura me faire vivre à l'heure des repas.
Et si l'ocre et le bleu ne plaisent qu'à mes yeux,
J'aurais sous les iris ce que j'ai fait de mieux,
Ventre vide et front haut jusqu'au temps du trépas.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Accoucher – barbotter – temps
C'est pas qu'elle aime pas les enfants.
Non, pas vraiment, pas ça.
Elle les trouve même attendrissants,
Un peu, parfois.
Elle s'en occupe et les connais,
Les cousins, les frères et soeurs
Elle aime même pas les voir pleurer
Tu parles d'une sale monstresse sans coeur
Les faire barbotter dans un bain
Jouer aux monstres et aux dragons
Et regarder passer le temps
Au milieu de tous ces petits cons
Mais pour eux il faut accoucher
C'est eux les monstres, la douleur
Eux qui déchirent et font souffrir,
Et qui vous machouillent le coeur
Même que ça fait que commencer :
Viennent l'inquiétude et les larmes,
L'abandon d'la tranquilité,
Les nuits blanches, et prendre les armes.
Abdique tout' la force de ton coeur
Et va déposer ton épée
Ta côte, ton heaume, ton bouclier
Aux pieds d'un chérubin en pleurs.
C'est pas qu'elle aime pas les enfants
Non, pas vraiment, pas ça.
C'est pas qu'elle aime pas les enfants.
Ils lui font peur, tout simplement.
Hahahaha et en plus t'as fait un poème aussi u.u Trop la honte. J'aime beaucoup, le début cafouille un tout petit peu à mon oreille mais la dernière strophe est vraiment belle :)
-
Joliment écrit en tout cas, avec un côté doux-amer qui fonctionnement bien. La fin qui reboucle avec le début ajoute au côté tendre-difficile.
-
Merci :)
Une autre ? On va peut être faire venir des gens u.u
je dis 739 !
-
salut !
je me joins à vous ! :)
-
739 : papillon
379 : épilateur :D
937 : seulement
c'est reparti !!!!!
(allez les copains, viendez jouer !)
Cool Meilhac :)
-
(j'prendrai la prochaine ;) )
-
(peut être que je serai aussi de la partie, mais je ne promets pas de la belle littérature u_u)
-
(pareil qu'exta)
-
Assis sur le carrelage de la salle de bain, je ne me souviens plus bien ce que je fous là. Ce qui est sûr, c'est que j'étais tout seul, dans l'appart, et que j'avais prévu de sortir. Le Moumba était pour moi ce soir, son dance floor est ma cible privilégiée. Mais là, tout est flou ou plus exactement pixelisé, avec des papillons fluorescents qui volettent devant mes yeux. Pourtant, il fait bien sombre, la seule lumière émanant de la petite fenêtre avec son aérateur qui tourne lentement en grinçant.
Je suis nu, encore mouillé et je regarde mes mains. Mes doigts sont couverts de poils ainsi que mes paumes. Je frotte mes mains l'une contre l'autre et les poils se déplacent. Je capte rien et reste un moment à regarder les dessins qui se forment au gré des mouvements, les ondulations parallèles en spirale. Si seulement je pouvais me redresser... Mais mes jambes ne semblent pas vouloir répondre. Pourtant, je n'ai encore rien bu, j'ai pas démarré la before puisque j'en étais aux préparatifs.
Je tourne la tête et constate que l'eau coule encore de la douche. Tout ce bruit ne vient donc pas de ma tête. En me tortillant, je parviens à me mettre à genoux, à m'approcher du mitigeur de la douche pour stopper cette pluie qui me martèle les tympans. Dans le receveur en faïence baigne mon épilateur électrique, noirci et encore fumant.
-
C'est n'importe quoi :D Salut Meilhac ! Et Exta et Miro ! Et Ben !
papillon – épilateur – seulement
Du papillon qui, un jour, se prit les ailes dans les pinces d'un épilateur.
C'est un concours de circonstance ahurissant, vraiment. Papillon-le-fol, élégant monarque aux longs pavillons bariolés, sautillait dans l'air urbain pas une belle soirée d'été. Marie-jolie sortait de la salle de bain, une serviette éponge posée sur la tête, une autre enroulée autout de la sillhouette.
Elle a un rendez-vous galant, souffle, depuis la fenêtre, un petit lutin au lecteur observant.
Marie-jolie sent bon la fraise, c'est son nouveau savon, et à telle insanité Papillon ne peut résister. La douceur olfactive fait de son cœur un corps de braise, et sans gêne aucune, il entre par la fenêtre.
Le temps manque pout tout expliquer, aussi le lecteur saura seulement :
que la peau des jambes de Marie fut douce aux pattes de Papillon
qu'elle ne l'avait pas senti
qu'elle ne l'avait pas vu
qu'il lui fallait bien retirer cette odieuse pilosité
que les pavillons monarchiques donnèrent une belle chanson
quand de cruelles pales électriques en firent la moisson.
-
Hahahahahaha trop marrant Rémi :D
-
(faut pas me juger sur la fin ou le temps)
Le patron ferma le garde-manger derrière lui et remonta la cuisine vers sa sortie, sifflotant un petit air, qu'il accomodait en tapotant les comptoirs et cognant les casserolles. L'effet rock'n'roll minimaliste s'éloigna avec lui, parut se conclure sur un solo de clefs lorsqu'il barricada la pièce en sortant, mais reprit vaguement, ne se dissipant qu'avec la distance.
Garry tendit longtemps l'oreille, comme l'antenne frémissante d'un papillon, tremblotante aux moindres sensations, et crut longtemps deviner des retours du cuisinier, des petits sursauts dans l'air indiquant son retour - Garry n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre d'aventure. Il se contentait généralement de parresser comme serveur, heureux de servir un peu tard les clients qui avaient attendu jusque là.
Cette nuit-là était différente ; cette nuit-là, il investiguait. Et, une heure après le départ effectif du patron, il le jugea parti, probablement parti, et se faufila tant bien que mal hors du placard où il s'était caché. Obèse, doté d'un sens inné du ridicule, il n'avait pas l'habitude de s'enfiler dans des habitacles à peine assez grand pour lui ; servir les clients vêtu d'un poncho ample déguisant ses rondeurs, dormir dans un lit de la taille de la pièce pour y paraître petit, c'était plutôt là ses habitudes. Seulement, il n'y avait pas vraiment d'emplacement où se dissimuler qui s'accordasse à sa corpulence, alors il s'était contenté du placard le plus grand, et il en glissait maintenant.
- un instant il crut que le placard glissait avec lui, et il balançait en effet bien, un peu dangereusement, vers le sol, tiré par le même effort qui faisait que Garry s'extirpait -
Mais tout alla pour le mieux.
Garry parcourut la cuisine sur ses pieds nus des plus silencieux - leur plante n'avait jamais connu le moindre épilateur ; sa nudité pédestre passait aisément pour vêtu en chamois, ce qui ne le dérangeait pas. Il portait peu d'attention à ses pieds, les voyant peu ; il portait peu d'attention à peu de choses, mais la rumeur, les indignations remontant régulièrement depuis les clients avaient bien fini par aviver sa curiosité, l'atiser jusqu'au point le plus chaud.
Ce soir il investiguait.
Il sortit le double des clefs qu'il avait précédemment subtilisé et ouvrit en grand, fort dramatiquement, le garde-manger et poussa, puissamment, un gasp de surprise-mais-de-c'est-bien-sûr-aussi :
Il y avait bel et bien des mouches dans la soupe.
-
:D
Trop marrant aussi Grimm !
(papillon et épilateur, ça ne pouvait que finir en gros délire !)
Salut Ben, salut exta et Miro, salut barnacle ! Trop bien d'enchaîner en nombre avec vos plumes qui me sont chères :)
barnacle, ton texte m'a fait marrer aussi :)
il n'y avait pas vraiment d'emplacement où se dissimuler qui s'accordasse à sa corpulence
:mrgreen:
Quand vous voulez pour les nombres suivants :)
édit : Meilhac, tu n'épiles pas les papillons ?
-
Cool Grimm, avec un ton un peu "conte" bien maîtrisé. Mais j'ai pas compris, elle ne s'aperçoit pas du papillon alors qu'elle est sur le point de s'épiler ?
Cool bis, barnacle, des détails très sympa tout le long. Je ne suis pas sûr de la fin, ça voudrait dire que Garry a fait tout ça juste pour ça ? Mais on s'en fout, c'est bien écrit.
-
543 !
-
Content de te revoir aussi Rémiiii :)
678
-
34
-
543 : instrument
678 : na (exclamation)
34 : amabilité
Yooooooooooooooooooooooo !
-
Mais vous m'laissez même pas le temps de commenter roh.
Rémi, je me suis vraiment demandé où tu voulais en venir jusqu'au bout, et comment ce putain d'épilateur allait finit par apparaître :D bravo du coup !
Barnacle (\o/), j'ai beaucoup ri ^^ Ton Garry est aussi ridicule qu'attendrissant, et tes conjugaisons allambiquées mais néanmoins très maîtrisées le servent bien.
.
EDIT 1 : (hé mais vous avez carrément commencé, bande de sagouins)
.
EDIT 2 : Instrument – na ! - amabilité
Amabilité, n.f. : instrument social.
Et toc ! Fit le poète emparaîssé.
Et na ! ajouta l'auteure, très vexée :huhu:
-
Tout irait bien jusqu'à l'année prochaine.
La garnison occupait la ville depuis près de trois mois, en représailles des récents atermoiements. Marie ne s’accommodait pas plus de ses soldats qu'il fallait nourrir que des impôts contre lesquels elle avait manifesté ; mais, comme la puce dans son bras droit le lui répétait régulièrement, elle n'avait droit qu'à trois jours de rébellion par an, et elle les avait déjà gaspillés.
(gaspillés : c'était là les termes de la puce)
Elle s'efforçait donc de servir les soldats avec toute l'amabilité du monde, feignant d'ignorer leurs bavardages grivois, tous les détours sexistes et autres expressions de domination autorisées par leur puce trois cents jours par an. Elle savait bien, et elle s'accrochait à cette idée-là, que ces salopards tranquilles n'avaient le droit qu'à deux heures d'abus par an - en novembre, ils devaient bien les avoir gaspillées aussi. Leur lourdeur n'en était que plus pesante, parce que plus empêchée. Ils manipulaient sans cesse leur matraque comme un instrument universel, pour réclamer en la levant en l'air, en cognant sur la table, pour remercier d'une caresse à la joue - mais sans toucher réellement la peau, sans toucher réellement à leur précieux compte d'heures.
Tout irait bien jusqu'à l'année prochaine.
Marie avait gaspillé ses nas pour l'année, les soldats leurs abus.
Tout irait bien jusqu'à l'année prochaine.
-
Un orchestre qui joue suspendu dans l’air, ni plus ni moins. Le plateforme en verre lévite au dessus des prairies ; un concert débute dans quelques minutes, entre deux cahots du vent et trois tintements de bière. En ce milieu d’après midi, on a réuni quelques chaises devant la petite scène, chaises sur lesquelles patientent les quelques élus ayant décroché leur téléphone de façon assez rapide que pour assister à la session acoustique du groupe Robert & Co. Se produisent dans quelques instants une violoncelliste, un pianiste et un violoniste. Ils accordent leurs instruments, on entend le tiraillement de cordes et desnotes de piano qui flirtent ça et là dans l’atmosphère. Le violoniste chuchotte quelques « na na na » discrets, ils sont habités par la musique et le public les écoute, attentif. Bientôt, l’amabilité de la scène, de la musique mêlée aux alizés, a tôt fait d’envouter l’assistance.
(à suivre) (<- fausse solution au fait que je sais pas faire long)
-
" Na ! " C'est comme ça que ma filleule finissait la plupart de ses phrases, en haussant le ton vers des aigus que seule sa voix fluette était en mesure de laisser entendre. J'avais toujours aimé l'entendre babiller et plus tard prononcer ses premiers mots, et ce soir j'étais ravi qu'elle passe la soirée à la maison tandis que ses parents sortaient en amoureux. Un parrain, ça doit être présent et l'on compte toujours sur son amabilité n'est-ce pas ?
Donc Fantine gambadait autour de la table basse et je m'affairais en cuisine, épluchant les oignons qui parfumeraient les spaghettis bolognaises promis de longue date.
__ Parrain Rémi, y aura du gruyère avec les pâtes bolo ?
__ Mieux que ça ma chérie, du parmesan !
Là, je la vois qui lève un sourcil et j'imagine les rouages qui se mettent en marche dans sa petite tête blonde.
__ Du pamesan, c'est comme du gruyère ?
__ Oui, mais c'est plus parfumé.
Là encore, elle réfléchit sévère et les sourcils se froncent, dessinant d'adorables petits plis à la base de son front.
__ Parfumé comme les roses ?
__ Pas tout à fait, mais tu vas te régaler, je te le garantis.
Les oignons rissolent et je me dirige vers le frigo d'où je sors le bloc anguleux de parmesan. Je le pose sur le plan de travail et attrape la râpe dans le deuxième tiroir. En quelques mouvements, je commence à faire tomber une pluie de fromage sur l'assiette. Fantine m'observe religieusement.
__ Tu veux essayer ?
__ Oui, je veux bien.
Je m'abaisse, lui dépose un bisou sur le front et lui passe le parmesan et l'instrument. Elle se hisse sur la pointe de ses petits pieds et commence à râper avec application.
__ Parfait, tu fais comme moi, je reviens tout de suite.
Sourire aux lèvres, je pense à ses petites mains préparent la cuisine en allant vers les toilettes. J'en ouvre la porte, entre et la vois, qui m'a suivi, tout en râpant le fromage.
__ Mais, Fantine, qu'est-ce que tu fais ?
__ Tu m'as dis de faire comme toi, parrain Rémi...
Pendant que je ramasse le parmesan sur le trajet cuisine-toilette, Fantine me raconte l'histoire du petit Poucet... C'est chouette d'être parrain.
-
Raclements de gorges, bouteilles d'eau qui craquent dans des mains tendues - quelques gouttes tombent sur le carrelage crême motif lilas -, une porte claque toutes les deux minutes trente à l'arrivée d'un nouveau musicien. Manteaux qui s'enlèvent, fermetures éclair de sac qui s'ouvrent, on arrive on se change on discute, un peu, pour prendre nouvelles et se plaindre, un peu, de passages de partitions qui expliquent en vérité nos cernes. Mes valises sont pleines de Bach. Gestes amples, sans instrument, la tête inclinée les yeux voyants habités ayant perdus le contact de la réalité, on répète à l'oreille interne en marchant dans la salle. On répète dans nos têtes et la pièce ressemble à plein de moi fous diverses et variés - mais des moi, indubitablement - pensants ensemble chacun de leur côté, faisant du bruit pour s'entendre et se taisant pour ne pas déranger les autres. Nous sommes dans un cerveau, chacun traite avec lui même pour composer avec les autres.
Roger. Mon sempiternel camarade de banc à l'amabilité d'un joueur de baseball venant de prendre sa première balle dans les roustons. Tous les ans, en fin de saison, il m'annonce sur son très solennel ton qu'il va quitter cet orchestre médiocre car, il est trop doué pour ça. Ca fait 15 ans. Et c'est aussi la seule occasion à laquelle je le vois sourire. Il y a de ces gens qui n'aiment que les fins.
Moi, je ne les aiment pas, elles ne m'évoquent que frustration des choses qui se meurent et, je crois intimement qu'il n'y a que cette frustration qui est le sel essentiel de la vie, qui est la seule chose sur laquelle l'on peut se pleurer sur les épaules en tant q'humain dans toute leur slendeur et décadence réunis, en conséquence de quoi vous n'aurez donc pas de noeud, pas de chute, pas d'histoire :
NA !
-
Bon, ça sera pour la prochaine ><
-
Y'a du swag ce soir, c'est chouette.
-
Manquait ton concerto de petites cuillères en chat mineur Weg :huhu:
(je vous laisse, je vous lirai demain, mais à la semaine prochaine j'espère tous ! bizoo)
-
Barnacle : Mais c'est horrible :-\ (en vrai, c'est très chouette dans le genre dystopie dénonciatrice, ça mériterait d'être creusé)
Miro : Quel dommage, ça commençait si bien ! J'aurais vraiment aimé en savoir plus, c'était joli et plein d'imagination '-'
Rémi : Hilarant et adorable :D
Ben : J'aime beaucoup, autant le premier paragraphe, un peu impressionniste, que le portrait de Roger, que la pirouette de fin. Bravo !
-
Amabilité, n.f. : instrument social.
Et toc ! Fit le poète emparaîssé.
Et na ! ajouta l'auteure, très vexée :huhu:
:viviane:
Intéressant ton texte barnacle ! (je le verrai bien au prix pépin, en raccourci)
la musique mêlée aux alizés
j'aime bien comment ça sonne ^^
Et très mignon rémi :)
(si jamais quelqu'un veut en retenter une, je suis dans les parages)
-
Grimm, bravo pour ton courage, j'aurais dû faire pareil :huhu:
C'est excellent barnacle, un vrai bout d'histoire écrit en 10 min, c'est chouette.
J'aime bien Miro, le fait que ça ne soit pas long ne me dérange pas, le texte fait sens en lui-même (peut-être que la dernière phrase est trop expéditive, je veux dire qu'elle essaie de rapidement conclure le tout mais j'ai l'impression que tu pouvais faire mieux (je ne sais pas si ce que je dis a un sens)).
Très très chouette Rémi, super rythme qui donne un sacré sentiment de vrai et de naturel.
Ben j'aime beaucoup beaucoup le détail sur Roger, sur comment il répète qu'il quittera l'orchestre, c'est vachement bien pensé. Après pour la fin, tu aurais sûrement pu faire mieux '-'
-
Désolé Grimm si j'ai fonctionné trop vite :-\
J'aime bien le
Amabilité, n.f. : instrument social.
:)
barnacle, on imagine l'horreur des premiers jours de janvier et la frustration de tous pendant une bonne partie de l'année. Quant aux bonnes résolutions... chouette texte !
Miro, c'est une belle mise en place.
Ben.G, tu m'as frustré donc, bien joué !
Je suis partant pour une dernière :)
-
Je m'arrête là pour ce soir. Amusez vous bien, bonne nuit et merci, c'était chouette :coeur:
-
Je suis plein de bonne volonté pour une dernière u_u
397
-
Je vais en rester là aussi, bonne dernière à tout le monde.
-
Nennuit à ceux qui en restent là ;)
Spécialement pour vous, un tirage de fooôoooliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !
397 : excéder
973 : sucré
793 : poil
-
édit : exta, ta boîte est pleine...
À la fin de chaque chanson, alors que l'on a tout donné avec les copains, on entend irrémédiablement un mec dans le public - un copain à nous certainement - un mec qui a but un coup de trop, ou une bouteille de trop, un mec avec une voix qui porte et qui passe au-dessus des derniers sons qui s'éteignent decrescendo - il ne chante pas vraiment le gaillard, même si des modulations certaines enjolivent son cri - on l'entend donc à chaque fois qui gueule : " À poil ! "
Évidemment, je ne le prends pas mal, j'évite de réagir lorsque je reprends le micro pour annoncer le titre qui va suivre, la composition que nous avons bichonnée pendant des semaines, à chaque répétition, en essayant de trouver de l'originalité, des rythmiques foireuses - parce qu'on aime bien ça -, donc je ne laisse rien deviner à travers ma voix qui pourrait montrer que l'énervement me gagne et je déconne avec le public en balançant le nom du morceau que l'on va balancer.
Après le break, dans cette composition-là, on a un blanc qui dure deux mesures complètes, une suspension, un silence pendant lequel on ne joue pas une note - et Sam à la batterie a étouffé le son des cymbales en les prenant à pleines main -, le but de l'affaire est que chacun sente son coeur qui s'arrête ou qui cogne, avant que l'on rebalance du gros son - parce qu'on n'est pas le genre de mecs à jouer des mélodies sucrées, mielleuses -, bref, on y croit à fond à l'effet que ça va donner. Et pendant ce blanc, bien sûr : " À poil ! "
Alors moi, qui suis d'habitude réservé, même si j'ai des gènes un peu punk sur les bords, alors moi, là, je suis parfaitement excédé et lorsque l'on rebalance la sauce après le blanc, je ne peux pas m'empêcher de modifier un poil les paroles du couplet qui suit, et comme un con, je me mets à insulter ce mec qui gueule, je me mets à lui balancer ma haine et ma hargne dans la tronche, parce que, tu vois, quand tu crois en ton son, tu peux pas admettre - c'est con, je sais - tu peux pas admettre que des mecs entrent pas dans le trip.
À la fin du concert, alors que je bois une bière, un petit gars s'approche et me dit : " Pourquoi t'as insulté le fils du patron ?"
-
JE SUIS EXCÉDÉE.
Non marre, rien d'autre à dire. Comment ? Non, non, franchement c'est bon là. Trois jours que je cours à droite à gauche, que je porte des sacs qui font tous trois fois mon poids - un dans chaque tentacule, te rends-tu compte ! - et que vas-y que je te pousse dans les transports, et vas-y que je t'excuse, que je m'excuse, que l'on se sourie crispé, et que après-vous madame je vous tiens la porte et que re-vas-y qu'on repart dans les je vous remercie mais non c'est moi... Ca ne s'arrête jamais ! Tu sais, c'est ça le problème avec les gens : ils se sentent seuls. Bon. On se sent tous seuls, moi aussi, enfin ça m'arrive je veux dire, mon chou. Oui nan mais bien sûr que je suis bien avec toi fais pas cette tête, roh. Et bin fais la tronche tu me saoule à la fin. Merde. Voilà c'est dit. Trois jours que je me tape les transports aller-retour entouré de cons et de gens qui puent, que je supporte les conversations téléphoniques à l'intérêt plus vide que ma dernière boite à chaussure : ils m'usent. Ils me fatiiiiiiguent. C'est ça le problème avec les gens, ils se sentent seuls tout le temps et plus y'a du monde, plus ils se sentent seuls. Laisse moi finir. Bin oui, c'est tous des empotés avec des QI de moules alors ils ne savent pas comment faire pour être agréable avec les autres, là comme ça d'un coup sans contexte donné - sans doute aussi qu'une dame telle que moi doit les impressionner un peu, ce que je comprends chou.
DÉLICES SUCRÉS
J'AI MANGÉ UN POIL par pur plaisir curieux.
(j'ai pas l'envie ce soir, en fait '-' je le poste quand même pour faire genre j'ai participé mais j'y suis pas du tout là)
-
Ben, c'est bien cool de pas me laisser tout seul sur ce coup-là :D
Bon, j'ai pas capté la fin de ton texte, mais ta façon de tourner en rond m'a bien plu, j'ai un peu joué dans la circonvolution aussi ;)
Je file ! Je repasserai voir si exta a retrouvé du réseau...
-
L'adrénaline. Le cœur qui se contracte de tous ses muscles. Il n'y a que ça qui me fait sentir vivant. J'attends la main crispée sur l'accélérateur de ma moto, je tremble. Un petit point rouge apparaît loin devant moi, grossit progressivement, et les contours du tram se dessinent petit à petit. Ça y est, c'est pour bientôt. Vais-je y arriver ?
La machine se rapproche, dangereusement, beaucoup trop vite. Je ne bouge pas, malgré les hurlements qui s'élèvent tout autour de moi. Va-t-elle freiner ? Et sinon, aurai-je le temps de démarrer ? Bordel, j'ai du mal à respirer, mais rien ne me fera bouger d'ici, c'est beaucoup trop tôt. Le conducteur, que je devine affolé, lance un énorme klaxon qui m'atteint jusqu'aux os. Le reste est un peu flou, je crois que c'est foutu, il ne freinera pas à temps, je vais mourir.
Le vêtement de mon jean frôle le métal, je suis quasiment pris de convulsions, mais je suis en vie. Si le tram s'était arrêté un poil plus tard, j'aurais pu y laisser ma jambe. Mais ça va, je suis en vie. Tandis que les portes s'ouvrent et que le chauffeur se rue vers moi, je mets ma machine en marche et je disparais dans un vrombissement.
Je mets un point d'honneur à excéder aussi fort que je peux la vitesse de conduite autorisée, repensant à ces secondes sucrées où se sont enlacées la vie et la mort. Vraiment, il n'y a que ça qui m'excite.
C'est le soir, je fume une cigarette sur la terrasse d'un café.
- Je vous promets, il ne voulait pas bouger, il a failli mourir !
Surpris, je lance un regard furtif vers ma gauche. Une femme d'âge mur, toute en émotions, s'adresse à un couple de personnages à l'air banal. C'est de moi qu'ils parlent, ça me fait sourire.
- Les jeunes, de nos jours, de vrais fous, reprend la dame, une main sur le cœur.
Mais réveille-toi, ma pauvre, ça fait déjà une semaine, tu n'as rien d'autres à raconter ?
- Je me sens mal rien que d'y penser ! ajoute-telle dans un hochement de tête scandalisé.
Vraiment, ta vie est si ennuyeuse ?
Elle ne s'arrête pas, éternise la conversation, l'étire dans tous les sens, en tire des leçons de vie fondamentales. Quelle pitié. C'est tout le contraire de moi. C'est bien pourquoi je fais ce que je fais, pour ne pas avoir à ressembler à ces gens au quotidien si ennuyeux que chaque événement inattendu, s'introduisant subrepticement dans leur vie, y prennent place comme un monarque s'assoit sur son trône.
La dame se lève, dit au revoir à ses amies, paie son verre de limonade et s'apprête à rentrer chez elle. Chez elle, trois gamins l'attendent avec impatience. Sitôt rentrée, sitôt changée, elle s'affaire à la cuisine, les fait manger, termine sa vaisselle, monte laver le plus petit, les met au lit, les borde, les embrasse, pour aller s'effondrer sur son lit, seule.
Le lendemain la vie reprend, copie conforme d'hier. Travail, maison, enfants, dormir. Elle ne s'en plaint pas, la vie l'entendrait-elle ? De temps en temps, pourtant, elle bouge un peu, la vie, du moins autour d'elle. Alors, elle en profite, fait une montagne de l'anecdote. C'est là son petit péché mignon. Qui, de la mère de famille ou du garçon suicidaire, est le plus courageux ?
(pardon pardon pardoooooon, ça m'a pris 25 minutes et c'est nul à chier, j'ai plus du tout l'habitude d'écrire et c'est fou ce que c'est dur, désolé ><)
-
Pas mal du tout Rémi, chouette rythme comme d'hab, et la fin fait un peu vécu, enfin je sais pas :D
C'est un peu bizarre Ben :mrgreen:
C'était sympa d'entrer dans l'esprit de la demoiselle, mais je ne capte pas non plus la fin '-'
(pardon pour le doublepost, et oui je fais de suite un peu le ménage dans ma boîte, et merci pour la soirée les amis, à dimanche prochain j'espère !)
-
exta is back !
C'est pas du tout nul à ch...
Du tout ! Bon, la fin est moralisatrice, certes, mais tout le début est plein d'énergie et de tension, jusqu'au passage sur la terrasse du bar, ça le fait vachement bien. C'est juste la fin qu'il faudrait tout simplement virer, à mon avis, laisser le lecteur se faire son opinion, en trouvant une façon de croiser les destins et de faire réfléchir en souplesse (mais pas évident en 10 ou 20 mn).
j'ai plus du tout l'habitude d'écrire et c'est fou ce que c'est dur,
C'est bien cool en tout cas d'avoir fait l'effort, ça revient vite et franchement ça marche plutôt bien ton texte
la fin fait un peu vécu, enfin je sais pas
le "à poil" à la fin de chaque chanson, ça c'est du vrai vécu :D :D :D
Bonne nuit à tous et à la semaine proch' ;)
-
en trouvant une façon de croiser les destins et de faire réfléchir en souplesse
Oui, j'ai pas trouvé comment faire, du coup j'ai juste bêtement changé de narrateur.
le "à poil" à la fin de chaque chanson, ça c'est du vrai vécu :D :D :D
mwahahaha, je savais qu'il y avait quelque chose de vrai dans l'histoire :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
A plus !
-
on l'entend donc à chaque fois qui gueule : " À poil ! "
Hahaha, j'ai ris :D
C'était cool de te lire !!
@exta
Je m'attendais pas à cette fin ! J'ai laché un petit "Ouuuuh", bien ouej, faire réflechir d'un coup comme ça le lecteur en le prenant à part sur ce qu'il vient de lire tranquille pépère au chaud, ca marche bien (par contre j'étais pas fan des petites questions que se posent les persos)
(je plussoie rémi sinon)
Oui, j'ai pas trouvé comment faire, du coup j'ai juste bêtement changé de narrateur.
Bah c'est pas bête du tout un changement de narrateur :P
Mais les amis, c'est parce qu'il n'y a pas de fin à mon texte :mrgreen:
J'ai lâchement abandonné au milieu après 10 laborieuses minutes. En gros il faut imaginer ces deux bouts de phrases dans la mélasse qui tourne en rond du dessus, avec une chute type "je sais que ce n'est pas vrai tout ce que je dis, mais je suis excédée de ne rien faire et encore plus de n'avoir rien à me plaindre", en gros. Bref y'a des jours où je speed pas u_u
C'tait cool quand même ! ^^
-
Mais les amis, c'est parce qu'il n'y a pas de fin à mon texte :mrgreen:
Cette explication :D
avec une chute type "je sais que ce n'est pas vrai tout ce que je dis, mais je suis excédée de ne rien faire et encore plus de n'avoir rien à me plaindre", en gros.
Ha oui, pas mal ! (fallait pas lâcher du coup u_u)
Ouaip c'était cool, je vais vraiment essayer d'être là la semaine prochaine ^^ !
-
Ha oui, pas mal ! (fallait pas lâcher du coup u_u)
J'étais pas dedans :huhu: Mais ça m'a permis de tenter un nouveau style de texte, le minimalisme évocateur :mrgreen:
-
Ouaip, c'est dimanche tout ça, l'approche des fêtes, y'a personne c'est ça ? :/
-
Moi suis là si tu me donnes 20min...suis en train de rentrer..
-
(>'-')> pose un 144
-
Arf, j'étais là et je voulais participer en plus, mais j'ai commencé autre chose. Bon ben dimanche prochain ><
édit : ah ben non dimanche prochain c'est le 25 x)
-
Du coup on fait ou pas? Je suis là mais j'ai pas de dico
-
Ah mais merde, j'ai re-oublié, pardon ><
(faut vraiment arrêter avec les 144)
-
Pas grave ::)
-
Il y aurait des gens éventuellement motivés pour en faire une ces jours-ci (puisque dimanche prochain c'est Nowel) ?
-
Moi j'aurais le temps ce soir seulement!
-
Ok pour moi ce soir ^^ J'ai un dico. On se dit vers 20h30 ? A mon avis on sera que nous deux mais sait-on jamais
-
En effet.
Ceith-on jamais...
-
Ouiii trop cool :)
À ce soir :D
-
Boh WEG, si ça te dit :P
Ok DlM, je vais essayer de bien réviser d'ici-là !
-
Yep ce soir j'en suis ! :)
-
Yé coool :D
-
Tout le monde est prêt ? Z'avez bien mangé ? (moi oui, pizza maison à la farine semi complète, purée de tomates et parmesan - le tout bio ; bref, simple mais efficace :bonpublic: )
Bref, j'en suis ce soir, quand vous voulez !!!
-
Suis là
C'est jusqu'à combien tes pages Miro?
-
Ouaaaaaais Rémi ! Bien mangé à ce que je vois ^^ Moi c'était potée liégeoise (pommes de terres, haricots, lardons, oeufs tout ensemble)(ça c'est quand c'est pas moi qui cuisine)
Suis prête pour vos numéros, et ce soir je vais essayer de faire un VRAI texte et pas un truc tout pas génial comme je faisais les dernières fois (je bloque un peu à chaque fois).
Et de 1 à 2131 DlM !
-
2000
(Ben moi Saumon fumé, fromage, salade, risotto et légumes, on voit que je suis de retour chez mes parents :D)
-
Chouettes menus !
1234 !
-
on voit que je suis de retour chez mes parents :D)
Mais tellement :mrgreen:
J'attends de voir si une 3e personne propose un nombre, sinon je me dévoue ^^
-
666 !
Mais je ne dicote pas hein, j'ai loupé mon point de sauvegarde.
-
2000 : tranchée
1234 : mou
666 : envoyeur
go go goo
Une chose est sure : le grille-pain l’épie. Tous les matins il se lève, traine sa carcasse encore enveloppée de nuit jusque dans la cuisine. Cette dernière s’est transformée en observatoire - quelqu’un, ou plutôt quelque chose, l’observe tous les matins. Son appareil électro ménager ne connait pas la nuit, tout connecté qu’il est au réseau wifi et internet. Il retient l’heure à laquelle il met une tartine, calcule le temps qu’il lui faut pour se lever de sa chaise et se bruler les doigts en essayant de récupérer le morceau de pain calciné. Mais il a le cerveau encore mou dans la trajectoire qui le mène de sa chaise à l’établi : il préfère oublier que le grille pain connecté connait mieux ses habitudes que son ex copine. Tous les matins même rituel, la même tranchée qu’il creuse en trainant des pieds depuis son lit jusqu’à l’objet intelligent. Elle s’enfonce toujours plus, comme une rivière creusant son lit. Le grille pain l’enregistre, il a même commencé à recevoir des pubs pour nutella. Le grille pain sait qu’il met du chocolat sur sa tartine parce que la table lui a dit par impulsion électrique. On l’épie. Ils le scrutent, font des coalitions et des alliances afin de créer la map de sa petite personne flemmarde qui creuse la tranchée de sa torpeur. Il voudrait ne pas savoir et ne pas y songer ; mais son grille pain s’est fait l’envoyeur des agences publicitaires de ses absences de réactions matinales. Les objets connectés ne trainent jamais la patte, ne connaissent pas les relents amères d’une nuit d’oubli dans laquelle il se déconnecte.
-
on voit que je suis de retour chez mes parents :D)
Mais tellement :mrgreen:
(je comprends ce que mes enfants doivent se dire en rentrant à la maison...)
Et merci pour le 666 WEG !
tranchée
1234 : mou
666 : envoyeur
PlayStation
Un grand coup de couteau et la main est tranchée,
Dégouline le sang éclabousse le sol
Nul besoin de courir, de prendre son envol
La lame est aiguisée, saura te débrancher.
Bien sûr tu veux t'enfuir, tu ne veux pas flancher
Mais le coup de surin sur la planche te colle
Te perce le poumon te renvoie à l'école
De la mort réussie que tu as rabâchée.
Retour à l'envoyeur, tu poses la manette
En rageant comme un fou sous l’œil de ta minette
Qui s'amuse de te voir dégoutté à nouveau
Game over à nouveau, croix-croix-rond et puis zut !
Le big boss est trop fort, résiste aux uppercuts.
"T'es trop mou mon balourd, rapide comme un veau"
-
(j'en fais qu'un même pas bien, mais coucou tout le monde)
Les rigoles s'effacent de son visage ; les rides que les larmes avaient comblées disparaissent une à une, avec la sécheresse.
La vie dans le désert est une série d'ironies étranges, cruelles.
J'ai vu les rides se former chez elle, sa peau devenir rêche sous le passage des années, ses grosses joues molles se creuser sous la faim et l'abattement. Je vois aujourd'hui ces mêmes rides disparaître, parce qu'elle a enfin pleuré.
La femme-tronc, le visage sur l'arbre jadis grand, reprend les teintes brunes qui s'étaient durcies noires, grises sous l'effet du soleil qu'elle ne pouvait plus voir. Ses racines s'imposent en tranchées, font rebondir le sable, là où l'ambition du soutien, de la subsistance avait disparu.
J'ai vu le jour où la femme au cœur de l'arbre a perdu la vue ; je me souviens avoir pleuré ce jour-là, comme tant d'autres parmi nous, tandis qu'elle s'y refusait.
Le soleil avait disparu pendant trois jours, caché par d'improbables nuages. Elle avait hurlé, elle qui nous chuchotait des mots de réconfort, elle avait crié pour que le soleil revienne, la bénisse à nouveau. Son retour fut doux, discret, timide ; mais elle le voulut entier, alla forcer ses yeux là où le ciel se courbe autour du soleil, et plus loin encore.
J'ai vu la femme aveugle d'avoir trop voulu voir, le tronc sec de refuser de pleurer l'ironie.
Retour à l'envoyeur, ironie cruelle toujours. Comédie cruelle de la vie ; j'ai vu la femme retrouver sa vue quand elle l'a finalement pleurée, et je n'ai plus rien vu depuis.
-
Tranchée – mou- envoyeur
Des explosions. Un corps qui me heurte. Des lumières violentes, saccadées. Je tâte le sol, rampe jusqu’au prochain embranchement de la tranchée, la peur au ventre, la peur partout. Je ne me souviens plus de la dernière fois où j’ai aperçu mon fusil, je crois que Marc me l’a volé. Ces odeurs, toute cette poussière, ça m’érafle les narines. Une autre explosion, des cris, des halètements, mon cœur qui secoue la terre. Je ne sais plus penser. Dans ma précipitation, mes mains s’écorchent, mon genou s’accroche à quelque chose, du métal, je ne sais, je sens ma peau s’arracher, je ne m’arrête pas pour autant. Toute discipline m’a quittée depuis longtemps, j’avance à l’aveuglette, mes yeux, ils ne voient plus dans cette lumière de fin du monde. Un éclair blanc. Rien.
- Alex, debout !
Le martèlement du poing de ma mère contre la porte. Je me réveille en sursaut, le cœur battant encore la chamade. Dans mes mains, encore cette sensation de terre qui s’effrite, dans mon corps, encore cette panique viscérale qui me donne envie de m’enfuir à toutes jambes.
- Alex, tu vas arriver en retard !
Ma mère. L’horreur des tranchées. Mon petit-déjeuner qui attend, petit pain trop mou, jus d’orange tiède, banane. Les explosions. Le bus qui ne m’attend jamais. Ma peau meurtrie. Le lycée et les copains.
- Aleeeeex !
Je me lève enfin, l’esprit de travers, les yeux mal en place. Je vois encore cette lumière verdâtre, ou brunâtre, entremêlée de poussière, et pourtant, en même temps, je vois la porte de ma chambre, mes habits défaits sur le sol, mon bureau mal rangé, et dessus, cette enveloppe encore fermée. Envoyeur inconnu. Un certain Marc. Maman a dit, un ancien ami de grand-père.
Etrange.
-
Rémi : yeah en forme, ça claque bien ! juste : « et la main est tranchée » ? très chouette, mais j’ai l’impression que le thème de la main coupée ne revient pas ? j’ai cru que c’était un type dans le jeu qui le tuait, ç’aurait été bien gore mais le résultat est super, bien rythmé itou !
coucou barnacle ! ‘aime beaucoup la femme-tronc du désert, j’ai ressenti une mélancolie ocre à la lecture (ca veut rien dire mais enfin)
DlM : génial t’as fait une histoire de A à Z :) est bien cool aussi, j’aime bien le glissement de réalité, la lettre,… c’est bien imaginé en quelques minutes vraiment chapeau ! j’aime beaucoup la structure de la phrase : « Dans mes mains, encore cette sensation de terre qui s’effrite, dans mon corps, encore cette panique viscérale qui me donne envie de m’enfuir à toutes jambes »
-
Joli Miro, j'aime beaucoup l'inspiration qui t'as fait caser "tranchée" de cette façon-là. Imagination débridée mais aussi tellement réaliste de notre futur proche, je le crains. À un moment je me suis paumé avec les "il" et "elle", mais bon. Peut-être un jour tombera-t-il amoureux de son grille-pain et tout ira mieux !
j’ai cru que c’était un type dans le jeu qui le tuait,
Ouaip, c'est ça ! (et je corrige l'horrible faute !!!)
barnacle, un texte très ouvert où chacun puisera ce qu'il veut y découvrir. De belles envolées, quand tu annonces un texte "même pas bien", c'est déjà du chouette, mais ça on le savait déjà.
DlM, j'ai beaucoup aimé, jolie fin qui tire sur le surnaturel. Ça ferait un chouette démarrage pour un texte plus long.
-
@Miro
Vraiment super. Une vraie petite histoire, et j'aime beaucoup les grille-pains espions ou ton personnage paranoïaque :D
Tous les matins même rituel, la même tranchée qu’il creuse en trainant des pieds depuis son lit jusqu’à l’objet intelligent.
J'aime beaucoup la manière dont t'a utilisé tranchée!
Les objets connectés ne trainent jamais la patte, ne connaissent pas les relents amères d’une nuit d’oubli dans laquelle il se déconnecte.
La dernière phrase, vraiment top!!!
@ Rémi
Trop cool. J'avoue que je n'ai compris que la deuxième fois, mais du coup j'ai trouvé encore mieux, ce jeu :D pis bon ben tes poèmes en dix minutes, moi ils m'impressionnent à chaque fois.
@ Barnacle
La vie dans le désert est une série d'ironies étranges, cruelles.
aime beaucoup cette phrase
Ses racines s'imposent en tranchées, font rebondir le sable, là où l'ambition du soutien, de la subsistance avait disparu.
ça aussi, méga
j'ai vu la femme retrouver sa vue quand elle l'a finalement pleurée, et je n'ai plus rien vu depuis.
et la dernière, la plus belle :coeur:
Beaucoup aimé le thème, mais si un peu vague par moment, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris ce que tu imaginais.
-
o><o
Quand vous voulez pour une 2e ^^
-
766
-
235
-
766 : favorite
235 : caisse
1087 : lever
Peut-être qu’elle va naitre un jour qu’il fait la sieste. René est un grand-père dont le bienvécu s’affiche sur le visage avec la même évidence que la joie d’un jour ensoleillé. Quelqu’un grandit en lui, se nourrit de son passé et ingère ses souvenirs. Sentir ce petit être croitre en lui ne lui faisait pas peur : il se mourrait mais une petite fille - c’était une fille, il en était sure - prenait de la place dans son vieux corps. Une impression favorite contre laquelle il n’aurait échangé aucun autre sentiment, pas même contre la vue de la mer qu’il n’avait contemplée qu’une fois dans sa vie, pas même contre les rires échangés avec des camarades dans la cour de récré. L’autre jour il voulait accrocher un cadre au mur ; il se tenait sur une caisse qu’il avait ramené là pour s’aider - dernière tentative illusoire de se grandir, et tenait un clou entre ses doigts tremblants. La petite à l’intérieure a voulu se lever en même temps que lui : ses bras menus dans ses bras frippés à lui, sa tête à elle envieuse de vivre qui lui arrive à la nuque, sa respiration qu’il pouvait sentir battre au même rythme que le sien. Quand il se lève elle se lève aussi. Il n’a jamais été aussi heureux : quand il mourra, peut-être un jour de sieste, elle naitra par lui et hors lui.
-
766 : favorite
235 : caisse
1087 : lever
Encore une fois les éclipses de tes sourires enivrent les au-delà que je respire. Où que j'aille, les hommes braillent et défigurent les images que je voudrais rêver. J'attendrai. Dans mes songes s'élancent des merveilles de couleurs, elles palpitent, étincellent aux cieux étoilés.
Vénus, ma favorite, guide mes pas. Première à éclairer la nuit, elle s'est levée sous la lune. Point et ligne sur plan, arc de cercle soutenu par une simple apparition de lumière dans le ciel encore bleu. Où dois-je ramper pour te trouver ? Les rafales arrachent quelques derniers samares, le vent est trop fougueux pour des descentes hélicoïdales, les graines sont chassées et s'amassent au pied des murs de pierres sèches. J'attendrai.
Écorchés, mes pieds sont las de tant d'errance. J'enjambe le muret qui protège les jeunes orangers des bourrasques de novembre. Sous l’appentis de Diego une caisse est abandonnée, je m'y assois et contemple mes hayons dans la lumière blafarde. Quelques écorces amères abandonnées jonchent le sol de terre battue. Mes larmes dessinent une constellation, tu ne viendras pas.
-
Bon jvous ai loupé, mais je vous rejoins pour la prochaine ^^
-
Je ne me renouvelle absolument pas..... |-| :relou:
- Eh Favorite !
- Quel nom de merde !
- Tes parents, ils t’ont cherché au bol dans le dictionnaire ?
Se lever et se barrer. C’était la seule chose que Favorite avait envie de faire en entendant les propos stupides et méchants de ses camarades de classe. Pourtant le cours ne faisait que commencer.
Mais ils n’avaient pas tort. Quelle idée avaient eue ses parents de l’affubler d’un prénom pareil. D’ailleurs, elle n’en avait rien à faire de leurs explications à la con, ils auraient dû penser à son futur à elle, pas à leur passé à eux.
Elle serra les poings.
- Eh Favorite, suce ma bite !
Dégoût. Contre ses parents. Les autres enfants, c’étaient de toute façon débile. Mais des parents, ça devrait réfléchir, prévoir. Ses larmes lui brûlaient la gorge à force d’être ravalées.
Alors, comme à chaque fois, pour échapper à l’humiliation, à cette souffrance du fond de sa peau, elle se cacha dans son imagination. Elle se levait les yeux en feux, foutait un claque à Eric petite bite, crachait sur Pascal et son foutu dictionnaire, défonçait la porte à coups de pieds et s’enfuyait dans la cour du collège. Elle brisait la vitre de la première caisse qu’elle voyait, celle du directeur tiens, qui n’avait jamais su lever son petit doigt d’handicapé pour lui venir en aide, oui démonter la vitre de sa voiture, la mettre en marche et se barrer. Les laisser tous derrière, ces petits cons de l’école, les profs inutiles, ses parents incompétents.
- Eh Favorite !
Merde.
-
@Miro
Aaaaaah de nouveau j'ai trop aimé l'idée!! Elle est vraiment belle celle-là!
Par contre, il y a un petit soucis de temps il me semble.
Il n’a jamais été aussi heureux : quand il mourra, peut-être un jour de sieste, elle naitra par lui et hors lui.
:coeur:
@Rémi
J'ai un peu moins croché cette fois.
Où que j'aille, les hommes braillent et défigurent les images que je voudrais rêver
J'ai pas trop compris le lien de cette phrase avec le reste du texte.
Et puis..c'est qui Diego? :-[
-
Ok Zag ^^
Rémi qui fait dans le romantique, ça surprend quand on sait que c’est pas ton truc :D Je sais pas si t’as voulu parodier le comportement d’un amoureux transi mais ça rend bien, et bonus point pour le « hélicoïdales » (que je connais pas au passage) qui était pas imposé !
DlM : « vitre de la première caisse », classe tu veux dire ? Sinon on sent toute la hargne de ton perso, c’est hyper bien fait ! et t’en fais pas on a chacun ses thèmes de prédilection, et je t’avais pas encore lu dans l’enfance morbide donc ^^
-
Euuuh...vous dites pas une caisse, pour parler d'une voiture? :-[
-
Ah sisi, c'est moi qui suit à la ramasse et qui avait la tête dans le contexte d'une école :mrgreen:
édit : et oui il y a surement un problème de temps, j'oublie sans arrêt à quel temps faut faire les flashbacks d'une histoire racontée au présent. C'est une idée qui me traine en tête depuis un moment, à l'occasion je développerai (mais j'ai pensé à Jésus et Noël en l'écrivant huuu).
-
Haha tu me rassures, j'ai eu peur que je parlais vraiment pas la même France que vous ::)
-
Cool Zag' !
Miro, c'est bien chouette, métaphorique à souhait (ou fantastique ?) et bien rythmé.
DlM, ça claque bien, on sent la galère de cette pauvre favorite. Je sais pas si tu te renouvelles ou pas, mais c'est vachement vivant comme narration.
Heu, sinon, mon texte, c'était un peu de l'écriture automatique, vu que je viens de lire 'la loi" de Vaillant, "Sous sol" et "nuits blanches" de Dosto, y avait un mélange d'Italie, de romantisme et de noirceur... :/
167
-
888
EDIT Dosto c'est un génie :coeur:
-
"Sous sol" et "nuits blanches" de Dosto
Sous sol, l'histoire du type qui fait un monologue dans son sous sol en s'adressant à des "messieurs" invisibles ? Je viens de le lire, je crois que c'est un de mes livres préférés ^^ (j'en ai pas des masses pcq je lis pas énormément)
(et yep j'attends vos nums)
-
657
-
167 : bat-flanc = cloison en bois dans un dortoir ou pièce en bois qui sépare deux cheveux dans une écurie
888 : gravillon (il était déjà sorti celui-là, c'était gravier mais j'ai pris celui en dessous)(et du coup gravillon = fin gravier)
657 : entrave
édit : bat-flanc et pas bas-flanc
Rien ne me sépare d’elle et cette proximité me tient éveillée la nuit. Son lit à coté du mien, sa quasi absence de respiration, les draps qui se soulèvent à peine : elle dort les yeux ouverts et les points serrés. Elle vit à peine et moi je voudrais disparaitre dans les remous de ma couette, ma trop fine couette inutile pour me préserver de mon angoisse. Pas de bas-flanc entre elle et moi, juste mon sommeil impossible et son état de demi-veille qu’aucune barrière ne borne. Son empire s’étend sur moi ; elle sait que je ne dors pas et sa joie n’a pas besoin de s’exprimer sur son visage. Elle me torture de silences et ça lui suffit. Peut-être que dans quelques minutes j’étoufferai sous l’effet des gravillons qui coulent dans ma gorge, ces petits cailloux qu’elle a foulés avant de dormir et qui parsèment la peau de ses pieds. Ces graviers roulent sous ma couette et remontent jusqu’à ma gorge, m'empèchent de respirer. Elle est mon entrave, celle qui me cloue au lit et m’étouffe d’insomnies graveleuses*, me transforme en zombie de ses journées, celles où j’ai marché à ses côtés.
* Quand je relis qlq jours plus tard : je cherchais l'adjectif de gravier pour faire un rappel de gravillon et ce mot est apparu à mon esprit :mrgreen: du coup ça change le sens de l'histoire ehem
-
Ses pieds s'écorchaient contre le sol à mesure qu'il se secouait dans la petite boîte. Le gravillons entraient toujours plus profondément dans sa peau et ses pieds couvraient déjà de leur sang le sol inégal. Dès qu'il essayait de mouvoir ses bras, il frappait les bas-flancs étroits autour de lui, engourdissant encore un peu plus ses muscles endoloris. On lui avait fourré une sorte d'entrave dans la bouche, pour l'empêcher de hurler, sûrement. La nuit régnait dans le petit espace, mais il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il n'avait pas la place de se coucher au sol et était forcé de rester debout toute la journée. De toute façon, même s'il avait voulu dormir, la douleur l'en aurait empêchée.
Cela durait déjà depuis une dizaine de jours. Dix jours sans pratiquement dormir, dix jour à bouffer les piètres restes qu'on lui jetait au sol, dix jours qu'on lui gueulait dessus dehors parce qu'il ne courrait pas assez vite, ou quelque chose comme ça. On lui criait parfois que s'il continuait comme ça, on le vendrait. D'après lui, ce n'était pas étonnant qu'il ne puisse pas courir vite, avec les gravillons dans ses pieds et la peur dans son ventre.
Mais tout le monde s'en foutait de ça. Qui en quelque chose à faire qu'un cheval ai la place pour dormir, après tout ?
-
Bas-flanc – gravillon – entrave
Des bruits de roues qui crissaient sur le gravillon au-dehors. C’était le signal d’alarme.
- On y va les gars.
Je quittai le premier mon lit, chaussettes aux pieds, chemises et pantalon déjà enfilés, je passai le bat-flanc auquel j’avais accroché mon sac, le saisit, et me dépêchai de rejoindre la porte du dortoir, Pierre et Naim sur mes talons.
-T’es sûr de ton coup, Antonin ?
- Mais oui, il va pécho sa meuf, aucun risque, ça prend toujours deux ou trois heures avant qu’il ne revienne.
- Bon, ok.
Sur la pointe des pieds, je longeai le couloir, retenant mon souffle, comptant les battements de mon cœur. Si on se faisait chopper, c’était renvoi direct. Mais ça en valait drôlement le coup. Et puis les risques étaient minimes.
Je pensai aux yeux de Clara, à ses gros seins qui gonflaient ses pulls, évidemment que ça en valait la peine !
- Antonin ! J’entends des pas en-bas.
Je retins mon souffle. Effectivement, quelqu’un se mouvait dans le couloir du rez-de-chaussée.
- On s’en fout, je répondis. On va au premier nous. Allez les gars, faites pas vos bites molles.
Je dégringolai l’escalier, toujours le plus doucement possible, mais devant mes yeux, toujours le sourire de l’autre, sa petite jupe de l’autre jour.
-Antonin, putain, quelqu’un s’approche.
Naim me retint par la manche de ma chemise. C’était moins une, le concierge ne m’aurait pas raté sinon.
- Putain, mais il fout quoi a une heure pareille aussi !
- Tais-toi, il va t’entendre.
Un, deux, trois, et puis le bruits des pas diminua dans le couloir, la voie était de nouveau libre.
- Bon allez, dernière ligne droite.
- Ouais, encore faut-il qu’on puisse entrer dans ce foutu bureau sans que rien n’entrave la porte.
- T’inquiète, mon frère m’a appris la technique.
Arrivé devant la porte du directeur, je sortis mon épingle à cheveux et commençai à m’affairer sur la serrure. Au bout d’une minute, le clic tant espéré retentit, nous avions réussi !
Vite vite, nous nous précipitâmes sur le pupitre gigantesque.
- T’as ton Iphone ?
- Mais oui, voilà. Allez on sourit, un deux trois, c’est fait. Bon on déguerpit maintenant, on l’a notre selfie.
Le sourire de Clara, son air admiratif devant tant de courage !
-
A qui le tour ? A moi ? Non pas encore, à lui là-bas. Huit mètres carré ; une infinité de bruits inconnus. L'ailleurs. Huit mètres carré deux murs de bois comptant chacun plus de quatre pettites entailles suffisement grosses pour observer ses voisins. Ennui. Un mur donnant sur le couloir avec une petite fenetre, la facade. Une porte enfin, fermée toujours mais plus ouverte que tout le reste.
J'aimerais dire plus, avoir plus à dire, pas que pour vous, pour moi aussi, pour avoir des histoires à me raconter lors de ces longues nuits froides - certains crient de froid. Je n'ai rien. Rien que huit mètres carré quasi vide et des sorties régulières et forcées.
A mon tour ?
Non toujours pas.
On attendant tous là, nos jambes tremblent - il ne faut pas fléchir - il ne faut pas décevoir, il faut être à la hauteur. On tourne en rond, on se morfond, on angoisse - j'angoisse, terriblement je me tourne et me retourne. J'aimerais pouvoir dire plus mais je n'ai que ça. J'attends comme tout le monde l'heure de ma représentation publique, mon heure, ma tâche, ma survie : celle de montrer au monde, au grand monde, que je suis utile ici, oui, je le suis, hein dites ?
Mon tour ?
Les gonds de féraille mal entretenus de la porte d'à côté. Râle. Par les petits trous du bas-flanc je le vois partir et j'entends les gravillons craquer quand il passe en face de ma fenetre - ca ne m'a pas intéressé de le voir là, mon voisin, trop visible, trop ennuyeux et prévisible. On s'occupe, comme on peut on trouve des passes temps, on angoisse surtout parce que bientôt ca sera peut être à nous, à nous d'exister. On se prépare, en attendant, bien conscient de nos entraves mais, que pourrait-on faire d'autre ?
C'est mon tour.
-
"Sous sol" et "nuits blanches" de Dosto
Sous sol, l'histoire du type qui fait un monologue dans son sous sol en s'adressant à des "messieurs" invisibles ? Je viens de le lire, je crois que c'est un de mes livres préférés ^^ (j'en ai pas des masses pcq je lis pas énormément)
Effectivement, c'est une tuerie ce texte. En avance sur Nietzsche, sur Freud, et c'est le tournant de Dostoïevski, juste avant Crime et Châtiment, écrit alors que sa femme était en train de mourir. (Bref, c'est glauque, ça interroge la noirceur de l'humain, la conscience et l'inconscient, le rapport au "Mal" toussa... à lire absolument ! )
167 : bas-flanc = cloison en bois dans un dortoir ou pièce en bois qui sépare deux cheveux dans une écurie
888 : gravillon (il était déjà sorti celui-là, c'était gravier mais j'ai pris celui en dessous)(et du coup gravillon = fin gravier)
657 : entrave
Miro et le petit poney Sirocco (ou le texte le plus choupinou de toutes les soirées dico :D)
Sirocco frappa du sabot la porte de son box. Miro regarda à droite et à gauche, les enfants étaient déjà partis et elle étaient seule au milieu de l'allée séparant les poneys des chevaux. S'approchant se Sirocco, elle tenta de le calmer avec quelques mots susurrés à voix basse. Mais le Shetland alezan secoua la tête, gratta le sol et se rua sur le bac-flanc en hennissant.
_ Attends-moi, je reviens, dit-elle.
D'un pas rapide, elle se rendit jusqu'à la sellerie, d'où elle revient avec un licol indigo.
_ Voilà, je suis là, dit-elle en entrant dans le box du jeune poney. Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as envie d'une balade, c'est ça ?
Miro connaissait bien les poneys du club. Âgé de trois ans, Sirocco était encore trop fougueux pour être monté par les jeunes enfants. C'est pourquoi il restait dans son box tout le mercredi tandis que ses voisins allaient dans le manège des cravaches de bronze pour les leçons des bambins.
_ N'ai pas peur, ça va aller, dit Miro en déverrouillant la porte. Tu veux aller brouter et de détendre les jambes ?
Sirocco redressa la tête et ses naseaux frétillèrent. Il laissa la jeune fille lui passer le licol et ne se fit pas prier pour être guidé jusqu'au pré.
_ Mais, tu boîtes ? Attends, je vais regarder.
Sous le sabot de son antérieur droit, un gravillon était coincé contre sa fourchette. Miro le délogea et Sirocco la remercia d'un regard empli de tendresse.
Arrivé au pré, Miro dégagea la tête du Shetland. Libéré de son entrave, il se mit aussitôt à galoper en cercle avant de revenir auprès d'elle pour un câlin bien mérité. Promis, bientôt il sera bien sage et pourra être monté par les plus jeunes cavalières.
-
@DlM, j'avoue que j'ai pas énormément accroché. Le début manque un peu de naturel au niveau des dialogues, peut-être. Mais sinon, le retournement de situation est sympa ^^ (quoique je ne comprenne pas bien le désir de prendre autant de risques pour ça :huhu:)
@Ben, pteh t'as raconté beaucoup mieux que moi à peu près la même chose ^^
@Rémi, bin je suis un peu extérieur à tant de choupinitude du coup :-\ J'attendais que ça dérive à un moment, qu'il y ait un retournement de situation... et puis non. Ce sera pour une autre fois.
@Miro, très jolie écriture, et toi au moins tu n'es pas partie dans le domaine équestre comme nous ^^ Les images et l'ambiance générale marchent bien ensemble, les mots imposés sont pratiquement pas visibles, chapeau.
-
Miro, j'ai bien aimé l'ambiance. J'ai trouvé le coup des graviers un peu tordu, mais du coup c'est d'autant plus perturbant pour ce perso perturbé. (et désolé pour le texte dans lequel j'ai emprunté ton nom d'avatar...)
Zag, ton histoire de cheval est bien moins choupinoue que la mienne, mon cœur saigne... Jolie écriture en tout cas.
DlM, la chute est terrible ! Ils sont ridicules ces pauvres gamins ! On est persuadé qu'ils vont voir les filles et puis bam, le dérisoire selfie... bien joué (et sinon, c'est le deuxième texte de suite ou tu cases "bite", au troisième tu as un gage)
Ben, t'as fait dans la personnification, c'est bien chouette.
Bon, on a eu trois histoires sur cinq avec des chevaux :D
-
@Miro
Beau texte très bien écrit, pas grand chose à redire, sauf peut-être:
elle dort les yeux ouverts
Les yeux ouverts? :o
@Zagreos
Chouette texte aussi, surtout que je n'ai pas compris tout de suite parce que tu as bien mené ton jeu. Par contre:
Dès qu'il essayait de mouvoir ses bras
Des bras pour un cheval? ><
@Ben
J'aimerais dire plus, avoir plus à dire, pas que pour vous, pour moi aussi, pour avoir des histoires à me raconter lors de ces longues nuits froides - certains crient de froid
:coeur:
A mon tour ?
Non toujours pas.
C'est si bien rendu.
on angoisse surtout parce que bientôt ca sera peut être à nous, à nous d'exister
ça aussi.
Vraiment beaucoup aimé ton texte!
@Rémi
ou le texte le plus choupinou de toutes les soirées dico :D)
Oh que oui! :coeur:
Libéré de son entrave, il se mit aussitôt à galoper en cercle avant de revenir auprès d'elle pour un câlin bien mérité
:coeur: :coeur: des câlins des câlins!!!
Merci Rémi
-
Dès qu'il essayait de mouvoir ses bras
Des bras pour un cheval? ><
Bin ça permet de troubler un peu le jeu, du coup. Et puis faut dire que j'avais tout à fait les idées en place avant la fin du texte ^^
-
elle dort les yeux ouverts
Les yeux ouverts? :o
Eyes Wide Shut :huhu:
-
En fait faut que je fasse gaffe quand je mets les définitions des mots parce que ça peut vraiment influencer :mrgreen: (« bat-flanc » c’est pas aussi le bord de la route ?)
Zag : ah, dur ton texte :-\ je crois que les sabots empêchent les gravillons de pénétrer la chaire mais osef c’est vraiment bien écrit.
DlM : très réaliste et immersif, joliment écrit ^^ les dialogues sont hyper vivants et tout, bien ouej.
Ben : un cheval qui pense c’est ça ? dur aussi, un peu dans la même veine que Zag, mais avant la course. t’as le chic pour retransmettre une émotion en quelques minutes, j’aimerais bien faire ça.
Rémi : :D :D ça me rappelle « équidéo », le jeu d’élevage de chevaux auquel je jouais quand j’étais en primaire :mrgreen: un conte mignon ça fait du bien de temps en temps aussi haha.
(et décidément on a des lectures fort proches! Nietzsche c'est mon grand dada en ce moment)(yé soui drôle)
Et je crois qu'on dit "jambes" pour un cheval
-
594 ?
:P
-
Zag : ah, dur ton texte :-\ je crois que les sabots empêchent les gravillons de pénétrer la chaire mais osef c’est vraiment bien écrit.
Yep, tout à fait, je me suis fait la même remarque, mais en dix minutes j'ai préféré fermer les yeux :huhu:
Et me voilà rassuré pour jambes du coup ^^
394 !
-
459 !
-
Ca enchaine ajd ^^
594 : échappement
394 : cordon-bleu
459 : déclaration
-
Echappement – cordon bleu – déclaration
Je visualise le gaz qui s’enfuit du pot d’échappement. Il rempli le garage. Moi dedans, avec la fin de ma vie. C’est mieux qu’une corde, plus propret, ça ne risque pas de rater.
Le raclement des rames du métro me ramènent à moi. Les gueules tirées des gens me donnent envie de leur parler de mon plan, peut-être en veulent-il aussi.
Ou alors des pilules, toutes avalées ensemble, très vite, et puis moi, au fond de mon lit, et ma vie qui s’éteint.
Stupide stupide déclaration. Les mots sont sortis tous seuls. Elle était là, devant moi, son regard franc qui m’a fait vomir les terribles phrases de ma condamnation à mort.
Sinon un couteau, zak ! veine tranchée, et on n’en parle plus ! Mon esprit s’embrouille, ma peine me serre le cœur. Elle m’a regardé comme si j’étais fou, m’a tout juste reconnu. Moi et mon amour, depuis des mois à la regarder. Elle nous a à peine vus.
Gaz, pilule ? Ou le cordon, bleu mon corps qui s’y enroule, ma vie échappée.
-
Il y en a tellement dans son sas d’entrée que ça dégueule sur le paillasson. Grand collectionneur des échecs humains, il avait trouvé refuge dans le tas de bouteilles de lait vides qui décorait et envahissait chaque recoin de son minuscule appartement. Rendez-vous au CPAS, avec l’assistance sociale, l’infirmière qui le détestait tant lui et son appart puant — autant de gens dont la pitié qu’ils avaient pour lui se reflétaient dans leurs prunelles. Alors il collectionnait les briques et se calfeutrait dans ses toilettes, dans la puanteur qu’il ne sentait plu tant il s’y était accoutumée mais dans laquelle il se sentait si bien. Ces amoncellements l’accueillaient en leur antre, étaient son lieu d’échappement, ce vers quoi il s’enfonçait sitôt rentré chez lui après un énième rendez-vous. Il se faisait cordon-bleu des illusions ; il était le roi dans son château, sa forteresse imprenable faite de déchets, il y cuisinait des refoulements de misère dans les replis de son oubli. Tout cela macère dans le couloir, la cuisine et la chambre. Des briques de lait partout, des relents d’humanité parfois. Quand il sortait de chez lui sa collection d’immondices semblait le suivre, il en faisait la déclaration à quiconque lui demandait, il ne le cachait pas. « Je ne vis en compagnie que de briques de lait vides, je macère dans mes désillusions, mais je suis le roi dans mon château ».
Je lirai demain, suuuuper chouette soirée, merci beaucoup ^^
-
Frédéric la saucisse passait décidément une bien mauvaise journée.
Pourtant, la matinée avait bien commencée. Après s'être échappé de son pain à hot-dog comme tous les lundis, il avait réussi à sortir du marché paysan de St-Jean Le Jambon sans rencontrer aucun cabot, chat ou autre prédateur à quatre pattes — trop choupinou qu'il soit, le chat n'est PAS le meilleur ami des saucisses, beaucoup l'ont appris à leur dépends. Tranquillement assis sur le pot d'échappement de la voiture d'un touriste, il s'était chauffé la couenne sur tout le trajet le menant jusqu'à Zouzous-Les-Midis. Là, il avait dégusté un bon petit pain à hot-dog en guise de déjeuner (la saucisse est revancharde, mais incapable de manger le forain qui la fourre tous les lundis dans son pain à hot-dog), et passé l'après-midi à flanner dans la vieille ville en jonglant entre les chiens intrigués et le mémères enragées.
Le soir avait approché, et une grande excitation l'avait peu à peu envahit. Sous les pieds du parasol du café des sports de Zouzous-les-midis, elle l'attendait. Il avait dégotté de belles feuilles de coriandre pour l'occasion, et quelques trèfles aussi. Lorsque la grand horloge de la mairie lui avait cassé les oreilles à huit heures, il avait couru vers le café. Là, toute croustillante et irrésistible de chapelure dorée, l'attendait Jacqueline le cordon-bleu. C'qu'elle était belle ! Il avait hâte de lui faire sa déclaration.
C'était comme ça quand une baffe et de la coriandre piétinée, la journée de Frédéric était passée de délicieuse à mauvaise. En plus, il n'avait aucune excuse pour ne pas s'être pointé au bureau, comme tous les lundis. Ah, c'est dur la vie de saucisse.
-
: échappement
394 : cordon-bleu
459 : déclaration
oup ! suis à la bourre !
Écoutez-moi bien, ceci est une déclaration officielle. Jamais, au grand jamais, je n'ai été aussi sérieux. À aucun moment de ma vie je n'ai pris la parole de façon plus solennelle. Tout ce que j'ai pu dire ou écrire depuis que j'ai acquis un semblant de langage ne saurait avoir plus d'importance que ce que je m'apprête à révéler. Oh, bien sûr, vous m'avez tous entendu un jour proférer des sentences inoubliables. Sans aucun doute, vous avez apprécié mes tirades au sujet des diesels infâmes qui détruisent nos bronchioles, leurs gaz d'échappement infects qui empoisonnent l'atmosphère, jusqu'en des lieux bucoliques que l'on voudrait épargné.
En mai déjà, je vous faisais part de mes doutes quant aux nouveaux programmes scolaires, et vous acquissiez de me voir pourfendre ces bureaucrates imbéciles - le pléonasme est volontaire - qui du haut de leurs chaires incultes nous vendaient de nouveaux rythmes scolaires. Dès le début, je vous le disais, ils avaient à l'esprit la productivité de demain, le formatage de nos enfants pour plus de croissance. Et ceux qui ne parlaient pas de croissance vomissaient des inepties au sujet de pains au chocolat créant la discorde.
À la fin de l'été, je vous mettais en garde contre l'hubérisation de la société, la paupérisation des classes moyennes, et même celle des classes supérieures, où la tablette remplace le cerveau et la caméra de l'iphone dévore le présent en laissant les yeux orphelins du présent vivant. Trop d'images, pas assez de sens. Bien sûr, les intellectuels criaient haro sur le baudet ! Comme si les bas-flancs de ces beaux parleurs n'étaient pas des entraves posés sur les gravillons de nos consciences collectives !
Mais aujourd'hui, si je prends la parole, c'est pour m'insurger. Indignez-vous ! Comme le philosophe, résistez, s'il le faut, restez la nuit debout. Ils ont osé, ils n'ont peur de rien, ils veulent la mort du petit cheval, en ces jours de fête, ils ne craignent pas de nous prendre ce que l'on a de plus précieux. La gastronomie est en danger, je dis non au cordon-bleu à Noël !
-
@DlM, c'est euh "sympa" (pas le meilleur mot vu le texte ><) le tout est bien ficelé, mais je crois qu'il manque un epu de personnalisation au personnage pour vraiment accroché à l'histoire :/
@Miro, belle chronique d'un abandon et de la décrépitude, on sent bien la psychologie du personnage, et c'est encore une fois très bien écrit, bien joué !
À pluche !
@Rémi, belle exercice, ce petit discours ^^ Le ton engagé désamorcé par le passé et les contresens (genre le vocabulaire utilisé et le discours se voulant proche du peuple) fonctionnent bien d'eux même, sans la chute. Elle est presque de trop en fait, et vraiment très attendue.
-
DlM, j'ai cru que tu allais finir par un gag. Mais non. Bien noir ce texte, brrrr...
Miro, y a deux trois formulations un peu lourdes, mais l'ensemble est assez fort.
il était le roi dans son château, sa forteresse imprenable faite de déchets, il y cuisinait des refoulements de misère dans les replis de son oubli
très chouette ça
Zag
(la saucisse est revancharde, mais incapable de manger le forain qui la fourre tous les lundis dans son pain à hot-dog),
:D :D
Bonne rigolade, merci !
Elle est presque de trop en fait, et vraiment très attendue.
pas faux, en même temps, tu savais que je devais caser cordon-bleu...
(sinon, j'ai casé entrave, bac-flanc, gravillon et cheval ;) )
Merci pour la soirée, c'était bien bien cool !
-
Ouais, désolée, je suis vraiment crevée.
Je commente vos textes demain aussi.
Merci pour ce soir, c'était super :)
-
DlM :
en veulent-il
ils (je sais pas pq je relève en fait, dhab je le fais pas)
Ou le cordon, bleu mon corps qui s’y enroule
Ouuuuh comment elle triche :mrgreen: pas trop compris cette phrase sinon
Hum j’aime bien ces différentes façons d’envisager un suicide (un peu glauque dis comme ça) mais j’ai pas trop compris la fin avec le corps qui s’enroule autour du cordon *éclair de lucidité* aaah pendaison ! méouibienzuuur
Zag : Frédéric la saucisse :D vraiment bien écrite ton histoire, plein d’imagination itou, a l’air très vivante cette saucisse
Rémi : bien vu, et tu bats le record de toutes les références possibles dans ton dernier paragraphe ^^
Et sinon j’ai up Calame supersonique au cours de la soirée ! o><o
-
Allez je reprends aussi.
@Miro
J'ai un peu moins croché cette fois, parce que plus difficile à lire, moins fluide, avec des phrases un peu longues.
Il se faisait cordon-bleu des illusions ; il était le roi dans son château, sa forteresse imprenable faite de déchets, il y cuisinait des refoulements de misère dans les replis de son oubli.
ça par contre, très chouette!
@Zag
J'ai bien ri aussi, beaucoup aimé le voyage sur le pot d'échappement. Par contre,
C'était comme ça quand une baffe et de la coriandre piétinée, la journée de Frédéric était passée de délicieuse à mauvaise. En plus, il n'avait aucune excuse pour ne pas s'être pointé au bureau, comme tous les lundis. Ah, c'est dur la vie de saucisse.
ça j'ai pas compris...
@Rémi
es bureaucrates imbéciles - le pléonasme est volontaire
:D
La chute est rigolote, puisque d'abord tu abordes des sujets ultra sérieux et tu finis sur la mort du petit cheval (pas qu'en fait, je me ris de sa mort, c'est quand même tragique :'()
Ou le cordon, bleu mon corps qui s’y enroule
Ouuuuh comment elle triche :mrgreen: pas trop compris cette phrase sinon
Haha j'avoue. J'avais vraiment plus rien dans la cervelle hier soir ><
-
( :ninja: ? )
(c'est dimanche ehem)(en fait en cette période de l'année je suis surtout censée réviser ardemment alors je me suis éclipsée du repas itou)(je suis grave je sais)
-
C'est une drogue à ce niveau hahaha :P
-
Surtout un peu la honte :mrgreen:
Mébon je dois vraiment étudier, j'ai mes exams dans quelques jours
-
Coin coin.
-
Et donc, du coup, pour ce qui concerne... heu...
Voilà, je passais par là par hasard et je me disais que, peut-être, éventuellement, y aurait moyen de dicoter aussi en 2017 :)
Des joueurs ce soir ?
-
Chui chaud du numéro !
-
Je suis là !
édit : bon ça a l'air mort pour ce soir u.u
-
Damned les gens on s'est tous ratés ? J'étais motivée presque
-
Bah on peut refaire ça une fois en semaine si y a des gens dispos pour ^^
-
Moi je suis dispo genre demain ;D ou mercredi et même après sûrement...
-
Aujourd'hui ça va ? On se dit aujourd'hui vers 20H30, histoire de faire plusieurs manches ?
édit : sinon mardi ou mercredi c'est bien aussi x)
-
Je serai (sûrement) là, si j'ai pas un pb comme hier... Désolé.
-
Serai là! Yé!!!
-
J'en serai pas, mais je vous ai refait un petit lien à cliquer dans le calendrier :huhu:
-
Je veux bien tenir le dico, entre 1 et 1089 :)
Envoyez !
-
475
(et contente de voir que ça va mieux !)
-
837
-
Ça va mieux, merci, c'est cool. Trop content de dicoter ce soir, par contre on a un tirage heu...pas facile ?
je rajoute 387
Gour : au sahara, dune au sommet tabulaire et à flancs abrupts
Pyocyanique : bactérie provocant parfois des infections
Essuie-mains
C'est parti !
pyocYanique en fait...
-
Au sommet de son phare, debout derrière la baie vitrée, Franz scrute les déserts alentours. Au centre de ces océans de poussières ne se dresse, solitaire, qu’un géant de fer qui s’allume la nuit venue. Armé de son essuie-mains il époussette du regard chaque dune dans l’espoir de voir une forme apparaitre. Un voyageur perdu, un coyote, qu’importe… Personne n’a besoin d’un phare en plein jour, pourtant il croit toujours que ses yeux laveront le décor de son vide — là, une silhouette apparait, si seulement. Derrière chaque gour qui ondule l’horizon ne se dissimule que quelques absences, et ce n’est pas la lumière du phare qui les fera fuir.
Pire : il aura beau devenir opalin à force d’attentes, des myriades de points sombrent envahissent peu à peu le désert, filent droit sur lui. Franz plisse les yeux, croit apercevoir une armée. Mais personne ne le voit, en haut de son phare, paniquer à la vue de ce qui court vers lui. Des nuées pyocyaniques, venues l’infecter de folie, celle de les avoir trop attendu.
-
Petit sonnet pour démarrer, comme d'hab. Un peu foireux (pet foireux ?) sur la fin :D
Faut-il être veinard pour se choper la crève,
Au milieu du désert, la randonnée qui craint…
Le beau bacille bleu s’est logé dans mes reins,
M’infecte jusqu’au nez, enfin, le jour se lève...
Au sommet de mon gour je raconte une brève
Mes ondes envoyées ne servent plus à rien,
Mon clavier est morveux, je n’ai plus d’essuie-mains
Mon corps est végétal en suppure sa sève.
Pyocyanique en moi, bactérie trop méchante,
Veux-tu vraiment bouffer de la morve odorante,
Ou vas-tu me laisser finir ma randonnée ?
Plus je bois, plus je pleure au niveau des narines,
Je me dis que mon oncle officier de marine,
La merde dans le froc n’a pas abandonné.
-
Murs blancs d’hôpital, indifférents, traité au désinfectant. Cris d’enfants comme des oiseaux entrant par la fenêtre ouverte. Le bla bla de la télévision, les va et vient des médecins, des infirmières, des sages-femmes, des visiteurs, des patients. Moi et ma solitude. J’imagine les bactéries qui dans mes cellules s’amusent, dansent, tapent du pied, déplacent mes membranes, mes organites. Je les perçois se glissant le long du toboggan de mes veines, faisant le grand huit dans mon cœur. Se nourrissant de mon ATP, stoppant la circulation normale de ma vie. Elles sont partout. Elles vivent dans mes draps, sur les murs, grouilles dans les canalisations, les toilettes, les essuie-mains, sous les pieds des gens, dans l’air faussement aseptisé. Staphylocoques arrondis, Pyocyaniques allongés et tous leurs petits copains ubiquitaires. S’accumulant partout, formant des dépôts dans n’importe quel endroit oublié, comme ces gours de calcite qui se cachent sous terre. Bactérieputes qui ont fait de moi cet être esseulé, déserté par ses amis, contagieux. Maladie ambulante.
-
Très chouette miro, cette touche poético fantastique marche bien. Et c'était pas gagné avec ces mots-là ! Un univers original encore une fois, classe.
DlM, belle alitérations pour démarrer. Et le texte est bien classe, avec un mini chute très chouette !
(j'adore le bactérioputes et la façon de câler gour)
Zêtes en formes :) !!!
-
Rémi : t’as réussi à bien accorder les 3 mots, chapeau ! Une maladie dans le désert, ben oui, j’y ai même pas pensé haha. J’aime moins le tout dernier vers. Y a des chouettes sonorités sinon, bien ouej. En relisant : "Au sommet de mon gour je raconte une brève" :coeur:
DlM : j’aime beaucoup ; les énumérations, la fin, les phrases en groupes nominaux… c’est très finement trouvé en 10 minutes ^^ Et tu n’es pas partie sur le désert comme moi et Rémi.
-
Yé! Mots pas évidents :D
@Miro: cool comme d'hab, facile à lire, presque moi emmêlé que les précédants. Juste pas compris
Pire : il aura beau devenir opalin à force d’attentes, des myriades de points sombrent envahissent peu à peu le désert, filent droit sur lui.
J'ai l'impression que ça sonne faux. Mais la fin est bien cool!
@Rémi
Un jour faudra que tu fasses un recueil de tous ces vers pondus en dix minutes, c'est vraiment impressionnant!
Juste pas trop aimé le "bactérie trop méchante", qui fait un peu enfantin, sinon c'est bien marrant!
-
And so we go on !!!
Numéros ?
-
Arf oui DlM tu as raison j'aime pas trop cette phrase, elle est un peu forcée :/
624 pour la suite
-
2
-
2 : abdication
624 : marque
426 : fleurette
Yooooooooooooooooooooooooooo !
-
Aaah j'y arrive pas ce coup-ci, trou noir au moment d'écrire :s
-
Ouaich purée j'ai failli abandonner....
« Fleur, petite fleurette, viens par ici que je te cueille et dans un vase te dépose »
- Tu chantes quoi maman ?
- La chanson des fleurs. Il faut toujours les bercer de mots doux avant de les cueillir, ainsi la tige se casse plus nette, elles acceptent leur sort et s’abandonnent à nous.
- C’est vrai ?
- Ben oui, pourquoi penses-tu que maman a toujours les plus jolis bouquets ?
- Je ne savais pas ! Tu m’en apprends une ?
- Tout à l’heure mon ange. On doit rentrer maintenant, papa nous attend.
La journée était claire, on voyait à des kilomètres alentours. Après le déluge des dernières semaines, c’était un enchantement que de se retrouver dehors, parmi les fleurs ensoleillées, en compagnie de ma fille de quatre ans. Pourtant, mon esprit était préoccupé. L’agitation politique qui alimentait tous les journaux, les émissions de télé, la radio, commérages du coin, avait atteint son paroxysme et je craignais pour le futur de mon enfant. Mon mari était enfin de retour de l’armée, et il me tardait de retrouver la sécurité de ses bras et de sa voix ferme, sûre d’elle.
De retour à l’abri de notre maison de campagne, je me dépêchai d’immerger les fleurs dans l’eau d’un vase, puis m’avançai vers le salon, où m’attendait ma petite famille, devant l’écran jacassant de la télévision. J’entendis les rires de ma fille entrecoupés de brins phrases terrifiantes : « L’abdication du roi a été confirmée suite au coup d’état de… » « Cela marque le début d’une nouvelle aire de… »
Mon mari se retourna dans ma direction. Son regard sérieux me fit trembler. Notre vie allait changer, qu’on le veuille ou non.
-
C'est la marque des grands, de rester stoïque en toute occasion. Marc le sait et ne réagira pas. Le sceptre à la main, il toise ses sujets en révolte, pour l’instant ils sont encore loin et hors de portée, il ne craint pas grand-chose. Voici qu’à force de s’approcher, ils sont au pied du grand chêne où il a l’habitude de donner la justice. Aujourd’hui, Marc est juché sur une branche qu’ils ne pourront atteindre facilement. D’abord parce qu’ils sont moins bons grimpeurs que lui, ensuite parce que s’ils s’approchaient, il aurait tôt fait de leur écraser les doigts à coup de sandale. Là-dessous, ça crie, ça insulte, ça réclame l’abdication. Mais Marc ne répond pas, regarde au loin, comme le capitaine d’un vaisseau qui sait qu’il a d’autres dangers à braver qu’une simple mutinerie de mousses mal élevés. Quelques glands jetés un peu plus fort que les autres atteignent ses jambes, sans force, l’énergie de l’ennemi est insuffisante pour le déstabiliser. Parmi les voix qui s’époumonent sous lui, il reconnaît pourtant celle de Marie, la plus jolie du peuple qui l’accompagne depuis toujours, celle à qui il a conté fleurette par le passé, celle qu’il aurait voulu un jour introniser. Alors il baisse les yeux et la voit, dans la robe turquoise. Son regard est mauvais, la haine lui déforme la bouche, elle n’est plus la belle enfant de ses rêves. Cette fois, il est touché. Impossible d’être le roi sans l’étincelle dans les yeux de Marie-la-Princesse. Alors, il se compose un visage tragique et déclame :
_ Vos cris et vos insultes ne me toucheront jamais, pourtant je ne saurais supporter un instant de plus de voir la belle Marie perdre son sourire. Je préfère en finir.
Du haut de sa branche, il se laisse choir, la main sur le front. Marc s’en sort avec une petite entorse de la cheville, on est encore souple à neuf ans.
Bon miro, ce sera pour la prochaine.
Miroir, (DlM c'est raide je trouve ^^), on a perdu en poésie et en délicatesse. J'aime bien le début, dommage que tu n'aies pas eu le temps de revenir sur un échange rasurant avec la fille où la mère aurait pu jouer avec les mots, recréer un mond eun peu féérique touça...
(miro, tu peux fusionner mes posts avec tes supers pouvoirs, stp ?)
édit de miro : voilà c'est fait ^^
-
@Miro
C'est pas grave alleeeez, le prochain!!! Des fois la suite de mots ne tique pas!
@Rémi
HAHAHAHAHA j'ai adoré!! Surtout qu'au début, j'imaginais vraiment un roi qui se cachait sur un arbre. Et puis la chute (qui était sûrement prévisible pour d'autres que moi) m'a surprise et amusée encore plus!
Juste une petite répétition d"alors" vers la fin, mais rien de grave.
EDIT. ouais Rémi, je me suis retrouvée à bout de temps, sans savoir comment finir..d'ailleurs, je n'avais vraiment pas d'idée précise au moment d'écrire, ce qui se ressent...
-
DlM : c’est très joli ^^ et pourrait être adapté en dessin animé disney tellement c'est visuel. J’aime bien les « fleurs ensoleillées », c’est simple mais fallait y penser.
Rémi : ça se lit tout seul, vraiment bien écrit, il y a juste la toute fin « on est encore souple à neuf ans » que je trouve tombe un peu à plat.
Vous avez assuré, les mots étaient chouettes pourtant :s
-
Vous avez assuré, les mots étaient chouettes pourtant :s
barf, c'est reculer pour mieux sauter !
on enchaîne ?
-
Yup, 299 !
-
Bien dit Rémi!
486
-
299 Délégataire
486 Guibolle
846 Raccord
Here we goooooooooooooooooooooooooooooo !
-
Désolée...c'est un peu de la triche :-[ j'ai paniqué
Le départ avait été lancé, mais je n’avais aucune inspiration. Et encore, si au moins je comprenais le sens des mots dont je devais me servir, cela aurait pu m’être utile. Mais « délégataire », « guibolle », « raccord », que pouvais-je en faire ?
Mon esprit trop distrait se pris les pieds dans l’enchevêtrement des mots qui se présentaient à lui : "délégataire de pouvoir, de la vie, délégataire - tiens quelqu’un m’a envoyé un message, non concentre-toi - Guibolles, mes guibolles lasses qui traînassent sur le canapé, et maintenant, faire le raccord entre ces deux parties – le téléphone sonne, à cette heure, vraiment ? – raccord je disais, entre, entre quoi déjà ?"
Dans mon sang, le stress se déversa et circula, vitesse formule un, du cerveau à mes membres prélassés dans mon salon. Je ne pouvais pas abandonner. J’écrivis donc :
« Le délégataire de ma vie ramassa ses guibolles et déguerpi, ivre fou, oubliant le raccord qu’il aurait du faire entre mes mots et moi ».
-
Bon c'est pas terrible :D
Une mission importante m’est impartie : celle de livrer des macarons à son Altesse. Quand j’enfourche mon vélo, ma précieuse cargaison solidement attachée à l’arrière du véhicule, je ne pense qu’à ses cheveux bleus, sa collection de robe kawaii, son humeur toujours joviale. Ce sont des macarons en forme de licornes pour celle qui gouverne sur des monts multicolores, des montées que je peine à gravir avec mon vélo. Au milieu de la pente je suis obligé de marcher à pied parce que le chemin, déjà escarpé, est parsemé de nougatines gélatineuses dans lesquelles les roues s’embourbent. Me voilà à marcher sur une guibolle puis sur l’autre, presque à cloche-pied, pour éviter ces petites bombes pâtissières qui explosent sitôt qu’on pose la chaussure dessus. Plus j’avance en slalomant, plus j’ai l’impression d’être le délégataire d’une mauvaise nouvelle, celle que je n’aurai pas réussi ma mission à temps. Je devrai lui dire « Pardon votre Altesse, je suis tout crotté d’avoir marché sur les nougatines, et vos macarons ne sont plus très frais ». Des arbres filiformes, tout de sucre nappés, entourent le chemin. En haut, je vois le quartier branché dans lequel elle vit. Elle ne m’attend sans doute déjà plus. Las, je m’apitoie sur mon sort, frustré de ne pas y être arrivé, dégouté du faux raccord entre les nougatines et les macarons.
-
L’écran de protection ne tiendra pas éternellement. Le nucléomissiles et les lasers à fragmentation neutroniques finiront par en venir à bout. Dans le cockpit de commandement, les Zircomiens et les Yourki discutent chacun dans leur langue, sans traductions, tous les participants à l’équipe de direction de la confédération parlant couramment toutes les langues de la galaxie. Que décider ? Se rendre ne semble pas une option, on sait bien que les Sturgiens n’ont qu’une idée en tête : se délecter de leurs corps si riches en protéines rares. Ces cochonneries de poulpes géants ne sont pas seulement cruels, ils sont malheureusement gourmands et techniquement très avancés. S’avance alors un humain, que l’on avait un peu oublié. Lui ne comprend rien aux discussions en cours, le pauvre ne connaît que quelques dialectes de sa planète sous développée en périphérie du système de la confédération. Pourtant, il s’avance et prononce quelques phrases que les êtres surévolués ont bien du mal à traduire, tant son vocabulaire manque de nuance et de beauté.
_ Excusez-moi, je suis le délégataire de la planète Terre. Et j’aurais peut-être une idée.
De nouvelles bombes thermonucléaires font vibrer l’espace temps tout autour du vaisseau, et dans la courbure ainsi crée, il a presque l’air moins ridicule, sur ses deux minuscules guibolles flageolantes. Un Yourki l’attrape du bout de son membre le moins dangereux et le place au milieu de la discussion. Aussitôt, le petit humain change de couleur et d’odeur. Très étrange vraiment, ces créatures…
_ J’ai peut-être une idée, mais faudrait qu’on soient tous raccord pour que ça marche.
Bien sûr, sur sa membrane fragile, on perçoit ses petits organes qui s’agitent, mais les Zircomiens et Yourkiens l’écoutent quand même.
_ Voilà : si l’on se badigeonne tous de moutarde, piments et autres épices puissantes, peut-être qu’ils ne voudront plus nous bouffer, les affreux ?
C’est ainsi que les habitants de la galaxie furent sauvés, grâce à la magie des terriens qu’ils appellent l’art culinaire.
-
(j'avais moins de temps pour mon excuse mais c'est toujours pas bien)
Je te porte dans ma main comme une araignée égarée : tu t'agites mais je mène la danse, gentiment omnipotent. Tu te précipites peut-être d'un bout à l'autre de mes doigts, de la paume au dos de la main, mais jamais tu ne remontes la vallée qui mène à mon poignet, là où les veines cylindriques aboutissent comme un canal jusqu'au lac, artificiel.
Tes guibolles en pattes d'éph, ton vieux cuir, le cheveu blanc, toujours plus blanc lorsque je ressors la loupe -- tes guibolles en pattes d'éph, les années presque cinquantenaires de tes vingt ans, ne te portent plus qu'en trébuchements d'un recoin à l'autre de la salle que je t'ai aménagée dans le creux de ma main, sur son dos où tu défis la gravité, astronaute sans le retour de l'aller, sans sur le retour où amortir ta chute.
Tu ne te tombes pas faute d'endroit où aller ; je mène la danse, triste de devoir la mener. J'entrevois, entre les poils qui me poussent maintenant drus, noirs, pour l'instant noirs, les pas que tu valses sur mon air, tes pieds sur ma paume sans raccord, errements, ambitions perdues trop haut pour trouver le bonheur. Tu me demandes de mes nouvelles parfois, et l'appel vient de si loin, et la pitié a remplacé l'amour.
Je suis le délégataire de ta vieillesse, jusqu'à ta mort.
-
Miroir, t'as triché mais de façon élégante, avec double méthode de triche, ça passe nickel donc :)
barnacle, j'aime bien avec toi, quand c'est pas bien (paske c'est un peu bordélique, c'est vrai), ça reste toujours une tuerie potentielle. Donc, faudrait lisser l'affaire, on sent que c'est bâclé, mais ton style particulier et ton imagination délirante sont déjà bien présents.
(et c'te dernière phrase !)
Miro
dégouté du faux raccord entre les nougatines et les macarons.
:D
Bien sirupeux comme texte et pourtant ça glisse tout seul, c'est fluide comme du miel ;)
-
DlM (tu préfères Miroir en fait ?) : je me sens moins seule tout à coup :mrgreen: mais imaginatif quand même Oo Le 2e paragraphe a un chouette rythme avec les tirets.
Rémi : wééé de la SF :D mais d’où tu sors tous ces mots en 10 minutes sérieux ? la chute m’a fait sourire, je suis admirative. Faut vraiment que je m’entraine encore…
barnacle : j’ai vraiment cru qu’il s’agissait d’une araignée dans une main au début, du coup j’ai été un peu surprise par les pattes d’eph.. C’est une petite personne qu’il a dans la main ? Sinon il y a de jolies trouvailles comme d’habitude (« je mène la danse, triste de devoir la mener »), et en si peu de temps c’est déjà bien mieux que ce que j’ai fait u.u
-
Bon, je m'excuse encore de mon texte, surtout au vu des votres :-[
@Barnacle
Oooh, moi en lisant ton texte, j'ai imaginé un dieu qui jouait avec une de ses créations (il manque un emoji qui fait "oooooh"). C'est très joliment écrit, j'aime bien les pattes d'eph, j'adore:
les années presque cinquantenaires de tes vingt ans
Ainsi que la chute :)
@Rémi
Encore une fois, j'ai vraiment aimé. Enfin, tout sauf la dernière phrase un peu rapide (mais je n'ai rien à dire ><)
"On soit tous raccord"?? :D
Non mais trop chouette cette ambiance SF!
@Miro
Alors tout d'abord:
(https://monde-ecriture.com/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.letribunaldunet.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2017%2F01%2Fp5-1-610x610.jpg&hash=27f2d560e746e1a5cf2a606fb5091be3dd73fe30)
Ensuite, à part quelques maladresses genre "marcher à pied", j'ai beaucoup aimé m'immerger dans cet univers imaginaire une fois de plus. Et ça m'a donné faim!
-
derrièrelemiroir : boh c'est plaisant la triche ^^
Miro : "je suis tout crotté d’avoir marché sur les nougatines" :D
Et du coup je l'imagine sur la fin pitoyablement assis dans la gadounougat.
Rémi : de ta SF qui s'amuse, toujours sympa :)
Surtout la touche du "le petit humain change de couleur et d’odeur."
-
One more ? (ouais, je suis bilingue ce soir :D)
à vos numéros !
-
MDR j'ai été sur le site du démotivateur avant d'écrire le texte (j'avais 0 idée et c'était pour éviter le trou noir) et je suis tombée sur cette image très exactement :mrgreen:
Suis pas du tout satisfaite du texte ceci dit :/ "gadounougat" ça résume bien oui haha
édit : 964, par contre ce soir j'ai décidément pas d'idées donc ça va être à la nawak u.u
-
Euh désolée mais je vous laisse là je crois, si Barnacle reste, j'ai le cerveau en compote.. ><
@Miro: c'est trop drôle, c'est une pote qui m'a envoyé cette image il y a quelques jours!
J'aime beaucoup Miroir, mais je crois qu'il y en a déjà un sur le forum :-\
-
(je sais pas si je reste)
167
-
564 (c'est juste pour vous :) )
-
964 : station
167 : Casse
564 : journalier
-
Et quand j’erre ce ne sont pas les passants qui me freinent mais juste la peur de tomber sur une ombre de trop. A la prochaine station téléphone heureusement personne pour répondre à mes appels du regard. Il fait mouillé partout, les silhouettes dégoulinent, ils ont les mains dans les poches et les humeurs vitreuses. Moi je joue des épaules sur le trottoirs parce que je vais à contre sens, vers une impasse d’où je serai certain de plus rien voir ni regarder. C’est ça mon problème, c’est que j’ai trop vu, les mines quotidiennes que je ne supporte plus et toutes les casses que je laisse sur mon passage. Souvent c’est moi qui doit me pousser pour laisser passer les autres, c’est compliqué, si je ne le faisais pas je leur rentrerai dedans et ils s’énerveraient. S’ils s’énervent je les vois mais je veux plus savoir. Il fait temps journalier, il est des habitudes qui me traversent plus que je ne me donne, je connais trop ces goutes — et fuis mon chez moi.
-
v'la du funky...
Chaque matin, ou chaque soir – mais en tout cas c’est journalier – les excuses que j’inventent ne me servent à rien. Les microbes qui se promènent entre nous savent tout et ne manquent jamais de faire leur rapport. Où pourrais-je fuir ? Du bout de la galaxie tu respires mes mensonges et recrache les glaires de mon inconsistance. Qu’il est vain de vouloir de tromper. Jamais les idées sales qui serpentent dans les méandres de mon esprit ne pourront se disloquer d’elles-mêmes, jamais ne reviendront les jours solaires de notre jeunesse sans mauvaise foi.
Tout ce que je touche, je le casse, et ma tragédie est sans fin, elle commence avant que j’agisse, avant que je pense, avant même que germe le début d’un concept dans les recoins de mon cerveau las. Les ondes qui me traversent colportent la déchéance qui m’habite et sans me voir ni m’entendre tu perçois les reliquats de mon néant poisseux. Chaque heure du jour est une nouvelle station, celle où je tombe, celle où personne ne m’essuie le front, celle où mes remords me crucifient.
Dans les ténèbres je voudrais disparaître, n’être plus celui qui traine son passé, changer de corps, d’espace et de temps. Mais la glu de ce que j’ai fait est une crasse éternelle, ravinée de mes larmes, encroutée de mes cris. Demain encore mes lamentations ne mériteront aucun pardon et je le sais. La fuite n’est plus une issue ; dans la neige carbonique je voudrais suffoquer, oublier l’oxygène qui m’a vu naître. La mémoire des hommes ne me lâchera jamais.
-
(bordel de nouveau, encore plus)
Une rue.
Sa perspective bloquée au tournant, là où le camion de déménagement occupe l'angle sans déranger personne. L'avantage partiel de la rue less travelled by : pas d'embouteillage même en cas de bouchon. Route et trottoir presque également partagés entre voitures et piétons ; ce n'est pas avec ceux qui passent, etc.
Il ne voulait pas que je m'en aille.
Les poubelles libres sur le trottoir ; libres de cacher si elles sont pleines ou non. Les déchets à côté ne signifient rien.
La vieille porte monument taggé, un mur entier de dessins et graffitis ratatiné sur une planche de bois qui sans doute couine pour mener à un chez-soi ; comme un squatt en anticipation, qu'une dame habite encore, ne quitte pas, n'ouvre pas.
Les cartons jetés dans le camion, mes protestations.
Le numéro 22 qui fait suite au 16 ; le 15 entre le 11 et le 13.
Les feuilles de journaux gratuits par terre, mouillées par les restes de pluie.
L'odeur, humide, qui repousse doucement, progressivement, qui ne refoule que lorsqu'on l'a portée à sa dernier extrémité, de cette interstice, de cette fissure de rue.
Balancés comme ça dans le camion - pas de ménagement -, les cartons d'affaire s'enchaînent dans les bruits de casse, de froissé, d'embêté ; de déjà trop serré dans ce papier-mâché-là, entre les feuilles de journaux qui casent à demi le quotidien déménagé, le journalier chamboulé, enroulé, bazardé.
Je poursuis mes stations jusqu'au camion.
Chaque carton jeté est un pas, une douleur ; je hurle mais Pierre feint de ne pas me connaître. Il ne voulait pas que je parte, et je partirai sans rien.
-
Rémi : qu’est-ce que ? les microbes qui se promènent m’ont fait sourire, et puis j’ai pas trop compris ce qui se passe. « la glu de ce que j’ai fait est une crasse éternelle » : ça fait un peu délire métaphysique tinté de remords tout bruns ^^ mériterait d’être creusé tiens, y a matière à.
barnacle : quête d’identité sur fond de rue et de trottoirs en carton, sympa aussi, je sais pas pourquoi ça me fait penser au mouvement Dada.
Les soirées dico le lundi sont très étranges :D
-
barnacle, la douleur transparaît à travers le style, c'est fortiche.
Je poursuis mes stations jusqu'au camion.
Chaque carton jeté est un pas, une douleur ; je hurle mais Pierre feint de ne pas me connaître. Il ne voulait pas que je parte, et je partirai sans rien.
encore une fois, dernières phrases très puissantes
(et les poubelles libres etc. c'est vachement évocateur)
miro,
Il fait mouillé partout, les silhouettes dégoulinent, ils ont les mains dans les poches et les humeurs vitreuses.
très chouette ça
je reviens en arrière :
A la prochaine station téléphone heureusement personne pour répondre à mes appels du regard.
bien joli aussi
Ambiance forte en peu de mots, c'est réussi je trouve.
Bon, perso j'ai l'impression d'en avoir fait des tonnes...
(ouais, les microbes sont une drôle de métaphore, j'avoue :D)
On a tous été supers joyeux sur cette manche ><
Je m'arrête là pour ce soir, merci pour la soirée, c'était dense et bien sympa :)
-
barnacle, la douleur transparaît à travers le style, c'est fortiche.
Je poursuis mes stations jusqu'au camion.
Chaque carton jeté est un pas, une douleur ; je hurle mais Pierre feint de ne pas me connaître. Il ne voulait pas que je parte, et je partirai sans rien.
encore une fois, dernières phrases très puissantes
(et les poubelles libres etc. c'est vachement évocateur)
Ah mince t'as raison, j'ai pas vu ça en première lecture... Désolé j'étais un peu à l'ouest, du coup mon commentaire il vaut pas un clou, j'ai dit un peu n'importe quoi.
Oui c'était dense, j'ai eu du mal à certains moments en termes d'inspi ^^ mais merci d'avoir été là itou, c'est comme ça qu'on apprend
-
J'suis chaud bouillant pour ce soir :huhu:
-
:D (voir mon VDD), c'est cool, moi aussi j'ai envie de jouer. Démarrage vers 20h30 ?
-
Yep o/ Viser la rime ça n'me fait pas peur (c'est surtout pour Rémi ça)
-
:D (voir mon VDD), c'est cool, moi aussi j'ai envie de jouer. Démarrage vers 20h30 ?
Cette connection :D
Ca me va !
Même à l'usure j'écris en coeur et encore, des sacrifices, s'il le faut j'en ferai, j'en ai déjà fait mais toujours les mains sur l'clavier
-
Bien mangé ? Tant mieux...
Mon dico va toujours de 1 à 1089 ! à vos numéros !
-
(je termine d'écouter une musique puis je suis là)
703
-
934
-
703 : occipital (qui appartient à la partie inférieure et postérieur de la tête)
73 : assister
934 : serin
c'est parti !
-
C’est juste de la soupe rien que de la soupe. Il faut juste qu’il le mange ce satané potage, tant qu’il est encore chaud et qu’il fume. Céleri, poireaux, fenouil, oignons. Il n’y a pas grand chose à voir dans une assiette remplie à ras bord, si ce n’est un tourbillon qui se forme en son centre et qui aspire toutes les images. Quand il était petit il allait jouer dans le terrain désaffecté avec des playmobils, il y jouait avec Sébastien. Sébastien le grand dadet un peu gauche qui créait des armées avec tous les animaux possibles et inimaginables. Aujourd’hui tout cela est aspiré vers le centre du potage, avec le céleri et les carottes. Ce sont ses souvenirs occipitaux qui coulent le long de sa mâchoire, de son menton, pour s’égoutter un à un dans la soupe. Son ami d’enfance aimait bien faire la guerre avec des crocodiles et des paysans qui brandissaient leur fourche. Non, il ne faudrait tout de même pas qu’il soit assisté de quelqu’un pour manger sa soupe. Il n’a plus 4 ans, Sébastien est ingénieur, il a surement rangé ses playmobils dans le grenier. Et puis c’est bon la soupe aux souvenirs, ça n’est pas triste. Les lions et les pingouins dorment dans son grenier à lui aussi. Mais il y a des choses qui perdurent donc il est serin le narrateur, serin avec les jouets qui tourbillonnent en filigrane dans l'assiette. La soupe, il en mange depuis qu’il est petit.
-
Le melon ! Le melon ! C'te melon !
Approchez, approchez, venez voir les cadors !
Gais comme des pinsons, jolis canaris serins,
Ils tiennent à leur plume et ne sont pas bourrins,
Écoutez comme ils riment, appréciez les vers d’or.
Aujourd’hui droit sortis de boîtes de Pandore
Les poèmes de feu vous prendront par les reins.
Assistez à la joute entendez leurs refrains,
Vous aimerez sans doute et crierez tous : « j’adore » !
De votre nerf optique à votre occipital
La poésie antique a le goût du vital
Frémissement sacré, votre esprit étincelle.
Miro, Ben Gi, Rémi ont donné rendez-vous
Un appel aux amis, anti coup de grisou,
La soirée du dico ne pourra qu’être belle.
-
Assister sans rien dire. Vitesse, partout, ici ralenti, ici rien adieu Temps fugit qui s'en va laissant l'esprit malade d'un oubli : il manque, il manque quelque chose, quelque chose cloche, mais quoi ? Qui sait ? Personne puisque personne ne se souvient que le temps n'est plus là. Une main. Plusieurs mêmes. Ca se bouscule, elles me bousculent, m'attrapent par le manteau -il y a un manteau vert pomme-, me tirent. Oui ? Quoi ? Comment ? Non rien, arretez, il n'y a rien. Si là devant regardez, pourquoi non ? Laissez-moi. Des mouvements, ca bouge partout, ca fuse même - des tâches colorées qui bougent. Une main - pas la même. Des doigts blanc, terriblement blancs, des veines, des os en filigranes - j'ai l'impression qu'ils sont gonflés, qu'ils vont exploser ; ce n'est que de la viande et pourtant, si blanche, elle bouge, elle bouge ! Ce n'est que de la viande. Des sons aussi, je crois. Je crois. Je devine parce que je vois des èvres qui bougent partout et puis des voitures et des portières qui claquent et qui grincent et là bas ca crie, ca crie, ca hurle ! La main me tire, arrete main, arrete, là devant tu vois là devant ce que je vois moi devant ? Grand serin pantois inutile que fais-je ici, il y a match de foot, vous avez vu le match de foot ? Non hein, normal il n'y en a plus parce que vous avez vu ca là devant ? De la viande. De la viande de la viande de la viande, du rien qui bouge, on ne devrait pas bouger. Je veux rester là. C'est l'os occipital je crois non, d'où sors tout le... sang ? Je sais pas moi, c'est vous les professionel. Oui ca va mieux, oui, je vous suis, c'est où l'ambulance ?
-
Le melon ! Le melon ! C'te melon !
Fenouil !
Rémi : j’ai rigolé :D si tu devais faire un recueil de tous tes poèmes écrits lors de soirées dico, je vote pour que celui-ci ouvre la danse u.u
BenG : filigrane élu mot du jour x) au début j’ai imaginé un pauvre individu perdu dans la foule mais en fait c’est la panique parce qu’il est blessé et y a l’ambulance et tout. c’est vraiment bien rendu, on dirait que c’est un tout juste vécu. après, je pense pas que quelqu’un dans cet état (si j’ai bien compris) va parler de tempus fugit et tout mais c’est quand même tout tourbillonnant et bien rendu (je me répète)
-
Wééé ! Miro :
c’est bon la soupe aux souvenirs, ça n’est pas triste.
j'adore
(serin le narrateur veut dire "niais, étourdi" ; t'as pas confondu avec serein par hasard ? C'est rien...)
Céleri, poireaux, fenouil,
faudrait que j'essaye, mais ça doit être chelou (les trois ont bcp de goût !)
Bon, j'aime bien le fait que l'on croit au départ que le narrateur est un gamin. Et le tourbillon est chouette.
Ben, Ben, t'es un ouf ! c'te tourbillon aussi ! Ça ressemble aux dernières pensées avant la perte de connaissance et du coup la chute est drôlement cohérente avec le reste. Chouette :)
T'es dans le palpable du corps en ce moment, hein ? La chair, les os, et les questionnements ? (j'ai pas encore commenté "il n'y a pas d'yeux", paske c'est dur à commenter, mais j'ai jeté... un oeil :D et c'est chouette)
edit :
Rémi : j’ai rigolé si tu devais faire un recueil de tous tes poèmes écrits lors de soirées dico, je vote pour que celui-ci ouvre la danse u.u
:D Ouais, mais j'ai cité nos noms, ça fait encore plus melon !!! (ou fenouil - j'adore le fenouil)
Suis chaud pour la deuxième manche, vos numéros quand vous voulez :)
-
faudrait que j'essaye, mais ça doit être chelou (les trois ont bcp de goût !)
Je pense que c'est ce que ma mamy met dans la soupe.. Je lui redemenderai
T'es dans le palpable du corps en ce moment, hein ? La chair, les os, et les questionnements ? (j'ai pas encore commenté "il n'y a pas d'yeux", paske c'est dur à commenter, mais j'ai jeté... un oeil :D et c'est chouette)
J'y ai pensé :mrgreen: j'avais peur d'être influencé par le poème que je viens de lire donc j'ai pensé à la soupe pour m'empêcher d'utiliser les mêmes mots huhu
édit : oui pour serin j'ai confondu. pourtant j'ai été voir la définition sur atilf juste avant, et ce sont des oiseaux aussi apparemment (au pire ça va aussi avec ce sens là je pense, il est étourdi on va dire..)
édit : 837
-
@Miro, c'est très chouette cette idée de soupe de souvenirs ! Gardes ça à incruster dans un texte un jour !
(par contre oui, c'était serin et pas serein haha :p )
Filigrane power o/
Rémi :D :D Je te vois à l'entrée d'un cirque criant pour attirer les passants hahaha
:D je vais en discuter avec mon psy (moi même) pour essayer de comprendre ça :mrgreen:
et 980
-
837 : pyramide (837 est sorti la semaine dernière, j'ai pris la deuxième colonne)
980 : Survêtement
890 : Revue
-
Quand je serai aveugle je ferai une pyramide de fenêtres. Je les empilerai les unes sur les autres avec mes mains, je les attraperai par la poignée pour les mettre l’une sur l’autre. Elles donneront chacune sur un pan de ma mémoire que je ne pourrai plus scruter autrement. J’en ouvrirai une de temps en temps pour y mettre toutes les odeurs du moment. A celle qui s’ouvre sur la neige je lancerai en les éparpillant des miettes de chocolat noir orange. A l’autre qui donne sur mon ancien bureau je lancerai un par un des caillots de sang. Quand je n’aurai plus rien à regarder je m’assoirai sur la première horizontale des fenêtres, je serai en survêtement, une jambe à l’intérieur et l’autre à l’extérieur, adossé contre le chambranle. Ma moitié de corps qui n’a pas peur de tomber de l’autre coté sera éraflée par des vents chargés du vieux des lettres que j’ai envoyées. Tous les moments que j’ai humé j’en ferai des paysages bariolés de l’autrefois mémorisé. La fenêtre au sommet je ne m’y rendrai pas, car elle sera ouverte sur un visage dont les yeux passent en revue des moments que jamais je ne
verrai édit : vivrai.
-
Le hussard s’est perdu, au milieu du désert et jamais ne pourra retrouver sa compagnie. Son sabre rebondit à chaque foulée de sa monture, pourra-t-il un jour l’extraire de son fourreau ? A nouveau combattre, à nouveau risquer sa vie pour l’Empereur, une dernière fois foncer sur l’ennemi, sabre au clair au son des clairons.
Mais les dunes ressemblent aux dunes et chaque sommet est une espérance déçue d’apercevoir au loin les fumées d’un bivouac. Notre soldat sait bien qu’une architecture improbable et gigantesque pourrait surgir de l’erg, une pyramide géante aux proportions divines du nombre d’or. Impossible toutefois de trouver son chemin quand les grains de sable avalent toute trace d’humain. Hier encore, au sein de son unité, il a rêvé que Napoléon en personne viendrait passer en revue la garde des grognards, féliciter les survivants.
Alors, quand son cheval meurt il boit son sang. Dernières gouttes de liquide avant l’anéantissement. Le goût métallique des hématocrites lui reste sur la langue et il se précipite, hagard, vers des mirages virevoltants. Où vont les vaisseaux maudits ? Où s’égrènent donc les minutes limpides d’une vie nouvelle ? Nul autre choix, il se déshabille et quitte l’uniforme. En caleçon et maillot de corps, il a l’air ridicule des générations futures, se trémoussant aux rythmes de rappeurs en survêtement.
Les octosyllabes dansent dans sa tête et s’il rêve aux sonnets des poètes anciens, dans son for intérieur il est plus que perdu, Buzzati avant l’heure aux meurtrières muettes d’une frontière invisible. Plus trace de liquide et son sang coagule et s’empâte dans ses veines fatiguées, son cœur charrie la mélasse d’un hussard presque mort. Viendront les collégiens, leurs trousses et leurs cartables, le sourire aux lèvres et les chaussures usées par trop de jeux innocents. Ils étudieront son histoire en riant, dans leur esprit léger comme le sable au vent.
-
Les souks du futur.
Un sac en toile de jute, comme on en faisait dans le temps, mes fringues sales dedans, bringuebalant à mes hanches, tirant sur mon épaule. Une clope au bec, bien sûr. Partout autour ca sent les épices - je n'en connait pas le quart, mais j'aime bien, je crois. En bas les étals, les commerçants, les hableurs, les pique-pockets, levez les yeux (au dessus des tonnelles colorées des souks) les immeubles gris, noirs, sales, hier futuristes aujourd'hui imbroglio disparate où s'entassent les gens. Repetez ça sur cent, deux cent, trois cent mètres de haut et peut être, je dis bien peut-être, entre deux néants de fenêtres ou pendent des draps, vous verrez une strie de ciel bleu. Oui bleu ! Ici le ciel est encore bleu. Quand on monte au sommet d'un de ces immeubles au loin on voit le bleu du ciel et l'orange du désert - tous les tableaux et photographies de nos cours élémentaires me sont remonté aux yeux. Ici on respire bien. Dans les rues - là je marche - beaucoup de monde, on enjambe ceux qui dorment au sol, les paniers de courses, on slalom entre les familles et les grands parents, on admire les longues tuniques colorées des gens et on rit parfois - à l'intérieur - de leurs lunettes ou de leur casques de réseau qui ont plus de trente an de retard. Je ne comprends rien à ce qu'ils disent. Un brouhaha mélangé de voix et qui sonnent à mes oreilles tous la même melasse, où tantôt les voyelles me semblent trop nombreuses pour pouvoir consister en des mots, tantôt il me semble y avoir tellement de consonnes que je les soupconne d'avoir dans la bouche un organe que nous ne possédons pas. Vas en Egypte, qu'ils me disaient. Va et ramène nous un bon article, un article à vendre du rêve à des patients en phase terminale, qu'ils disaient. Je m'extirpe difficilement de l'artère principale et de son flot d'humains. Place des pyramides. Ma place préférée de la ville. Elles sont marrantes, ces grandes pyramides jaunes, un brin grisées par des siècles de pollution mais toujours là, bien en pierre, patiente de l'extinction inévitable des parasites que nous sommes. Elle sont encerclées, toute petites à côté des géants de verre. Je m'assoie. J'ai plus de fringues. J'ai pas d'idée pour écrire. Je m'assoie sur les pyramides et je fume ma clope, en survetement, saoul d'hier, hanté par la couverture du dernier numéro de la revue. M'envoyer en Egypte pour ça, s'ils savaient, la déception.
(ah mais j'abuse clairement niveau temps en fait x) )
-
Rémi
Impossible toutefois de trouver son chemin quand les grains de sable avalent toute trace d’humain
:coeur:
Où vont les vaisseaux maudits ?
c’est la question que tu poses aux nouveaux haha :D
J’avais pas vu l’évolution de l’histoire venir. Je sais pas pourquoi je pensais que le hussard appartenait à des temps anciens, donc à la transition avec les cartables j’ai été un peu dépourvue. Mais : il y a une continuité avec le sable (phrase que je cite et le sable au vent). Et ça c’est très bien vu ^^
BenG
Un sac en toile de jute, comme on en faisait dans le temps, mes fringues sales dedans, bringuebalant à mes hanches, tirant sur mon épaule. Une clope au bec, bien sûr.
Je te vois là :D
saoul d'hier, hanté par la couverture du dernier numéro de la revue.
yep décidément
saoul d'hier j'aime beaucoup
J’ai vraiment pas mal aimé :) Très visuel itou, j’ai voyagé en lisant
-
(Je m'absente dix minutes, prenez ce numéro 1001 et je récupérerai le train en marche :huhu: )
-
je propose de l' (t') attendre ? si c'est une mauvaise idée, et dans tous les cas, 164
-
Miro, j'adore ce texte. Superbe ! Poétique et métaphorique, avec un texte qui chante et des rimes à l'intérieur. C'est sensible et sensé, doux et amer, très très chouette.
Ben, t'as fait que qques minutes de plus, ça va :)
Ouah, toi aussi t'as envoyé du lourd, c'est très classe. On retrouve du orange - comme chez miro- et des cours élémentaires - moi je suis passé au collège. Marrant. Et puis du jaune et du noir et encore du bleu. Ta prose est maîtrisée, ça fait trop plaisir d'entrer dans cet univers. Très visuel, empreint de nostalgie et d'absurde. Très très chouette aussi !
Ouaip, on attend 10 minutes ;)
Re édit :
Les 10 mn sont dépassées :D ! Je suis teeeeellement surpris !
-
Roh mais non mais non fallait pas m'attendre :-[
Miro j'aime troooooop !! Rien qu'une pyramides de fenêtres, une idée jamais faites nulle part et très visuel, je suis conquis, et toutes les images et touuuut, ah c'te classe (mais en y reflechissant, je suis moins convaincu par le fait que ce soit au futur :\? )
Rémi c'est du solide, l'inspiration écrite de la fin est belle !
Où vont les vaisseaux maudits ?
c’est la question que tu poses aux nouveaux haha :D
Je la poserai, promis :mrgreen:
Vive les raisonnances :huhu:
Ta prose est maîtrisée
Alors c'est un jour glorieux pour moi (non mais vraiment, je crois que c'est la première fois qu'on me dit 'maitrisé', je rentre dans une nouvelle ère de l'écriture, amen)
-
Alors c'est un jour glorieux pour moi (non mais vraiment, je crois que c'est la première fois qu'on me dit 'maitrisé', je rentre dans une nouvelle ère de l'écriture, amen)
:D si, si ! Maîtrisé que je dis !
On est reparti avec :
1001 : tendre
164 : carreler
614 : manchot
-
C'est gontil oui il est pas trop mal celui-là..
édit : oui en fait le futur est lourd à certains endroits, j'y ai pensé (assoierai)
Je la poserai, promis :mrgreen:
Non mais c'est vraiment la question que Rémi pose souvent aux nouveaux haha
mais c'est une belle question
bref je suis censée écrire là huuu
-
Non mais c'est vraiment la question que Rémi pose souvent aux nouveaux haha
:viviane:
GG
-
Nausea, j’ai les idées qui flageolent et le ventre qui gargouille. J’étais au restaurant, tranquille, quand les lattes du parquet se sont mises à gondoler. Je n’ai rien vu venir et les fourchettes voletaient dans l’air comme des poussières. J’ai cru que j’étais en apesanteur. Même le pizzaïolo flottait. Pourtant j’aime bien manger seul. Je ne vois pas en quoi ça pose problème au restaurant que je tente d’engloutir ma pizza avec les mains. Et les couteaux errent autour de l’ampoule — mais qu’est-ce que j’ai fait ? Il faudrait que je carrelle ma conscience avec tout ce bric à broc. Si je pouvais marcher sur un tel carrelage, je ne me sentirais pas tout retourner, avec les idées en l’air et tout ce qui va avec. Nausea, que me prescrirais-tu pour des maux que je ne ressens pas et que je goute à peine ? Les lattes se soulèvent les unes après les autres comme les touches d’un piano muet. Je croyais que la pizza avait tout aussi bon gout quand on la partage inconsciemment avec les autres convives. Alors pourquoi la nappe vole ? Les olives sont tendres, j’aurais voulu les gober, et au lieu de ça j’ai l’estomac vide. C’est un resto-fusée, tu ne m’as rien dit, c’est ça ? Tu as voulu me faire une surprise en m’emmenant dans un endroit où on ne mange pas ses maux. J’ai faim tu sais. Vers où guiderais-tu un type perdu, manchot d’idées qu’il essaie vainement de toucher ?
-
La plage est à deux pas, bientôt on profitera du studio. La faïence est de Desvres, comme ma mamie. Les couleurs sont chaudes et vibrantes, comme ma mamie. La côte est d’Opale, falaises et oyats, cerfs-volants et Romain Gary. La couteau à colle dépose des motifs géométriques de pâte adhésive, je m’amuse à la Mondrian et les larmes me montent au yeux. Immortalité imparfaite, les petits enfants penseront à papy en jouant au pistolet à eau sur le rebord de la baignoire.
Demain, il fera beau, me restera les joints à lisser et nettoyer au vinaigre. Mon papi en mettait des tonnes sur sa salade, sur les frites aussi et même parfois sur les topinambours du jardin. Le vert tendre des motifs contrastera avec les serviettes rouges que l’on mettra à sécher, c’est vraiment un beau carrelage. Le silicone. Le silicone colle aux doigts. Pour le lisser proprement, on mouille l’index en le trempant dans l’eau. Moi, je me lèche le doigt, et un goût de colle frangipane me parfume le palais et me renvoie sur les bancs de l’école aux odeurs Cléopâtre.
Voilà, c’est fini, je ne suis pas peu fier. Pour peindre les murs, je suis un vrai manchot et ma fille de onze ans fait ça bien mieux que moi. La faïence me rappelle l’agrandissement chez mamie, la nouvelle salle de bain, la fierté de papi. Alors je m’y applique depuis longtemps déjà. Les amis, les enfants seront fiers de moi.
-
Mais quelle connerie. Rah et les pubs à la radio, manquait plus que ça ! Le petit poste à pile -j'ai du aller acheter moi-même les piles ! c'te galère- grésille par intermittence une coupure pub et un hit de Lara Fabian. Il est sensible de l'antenne en plus - dix minutes rien que pour trouver la position adéquat de cette maudite tige trop vieille pour capter proprement les ondes FM. Odeur de platre. Un peintre passe, une échelle sous son bras. Lui aussi est manchot. Ce matin on se lancait encore des petits regards de soutien, avec une petite mou disant "eh ouaip, on est dans la même galère mon pote", mais là 15H30 - plus qu'une heure et demie - plus que des soupirs las impatients de partir. La galère, quoi.
Dans le fond je crois que j'aime bien. Pour l'instant je râle, bien sûr que je râle, c'est chiant, comme si je savais carreler moi ! L'odeur du plâtre, l'odeur de la peinture à côté, la musique grésillante, mon pantalon lourd tout taché, les petites poussière qui volètent ; j'aime l'atmosphère. Ca, je le dirai à personne, ca restera mon petit secret, mon petit instant chéri inavouable, et puis aussi parce que et bien, je ne sais pas carreler ! Allez poser du carrelage, mettre la colle, faire en sorte que les joints soient bien enduits, que les carreaux soient droits, allez faire ça avec une seule main ! Journée nationale de l'empathie appliquée, mon cul !
Bon ça vaudra le coup pour ce soir, pour internet. Ouaip on va se marrer. Les muets qui se retrouvent sur scène pour faire un concert de rap, et dans la salle, des richouilles fan d'opéra, des métalleux, des clochards haha, génial, ou encore l'année dernière là, l'éboueur à l'Elysée qui avait passé une loi pour oblier les gens à mettre du sent-bon dans leurs poubelles - avec annonce officielle à la télé et tout !- à se taper les cuisses. Ouaip on va bien se marrer.
Tendre petit pays, je t'aime bien tu sais, mais parfois tes idées marchent sur la tête.
-
Rémi
La côte est d’Opale
:kei:
Mais que de belles références ^^ j’aime vraiment bien le second paragraphe, et de manière générale toute la nostalgie qui traverse le petit texte. La multiplication des petits détails chapeau il fallait de l’imagination sur le moment, ça rend le tout très crédible. Très chouette !
BenG
pub et un hit de Lara Fabian.
Ah oui c’est pas le même type de références que Rémi haha. Et le retour du peintre manchot :D
Journée nationale de l'empathie appliquée, mon cul
:D:D
Ironie tout au long du texte, non ? Aussi c’est très imagé je sais pas comment vous faites pour penser à autant de détails sérieux.. moi j’ai pas autant de détails en tête >< Bon vous en êtes pas à votre première manche ça se voit u.u Chapeau chapeau chapeau
-
Miro, je le trouve un poil en-dessous celui-là. Il est bien hein, l'idée est chouette, mais j'ai moins été transporté que par le précédent (faut dire, c'était vraiment trop bien). L'atmosphère surréaliste et les "envols" sont chouettes, mais le sentiment s'accroche moins bien, je trouve.
Les lattes se soulèvent les unes après les autres comme les touches d’un piano muet.
reste que ça c'est très chouette
Ben,
Journée nationale de l'empathie appliquée, mon cul !
:D
Bien barré celui-là, et bien marrant !
-
Décidément vous êtes en grande forme ce soir u_u
(j'ai pensé à la chanson en apesanteur, pardon)
Je sais pas dans quelle ambiance t'es, mais c'est marrant les raisonnances entre tes textes, la continuité des idées
Et euh, ca fait plaisir de te lire en fait, j'ai l'impression que depuis quelques mois tu t'affirme de plus en plus dans ce délire poético-surréaliste, et que c'est de plus en plus carré ce que tu fais, enfin bref ca fait vraiment plaisir à lire
(l'utilisation originale de carreler est cool, manchot par contre bof :mrgreen: )
Rémi qui dévoile un style différent à chaque texte :mrgreen: (les premières phrases, la façon de faire j'aime beaucoup beaucoup) Il est trop mignon ce petit papa :)
Et le retour du peintre manchot :D
Quand il y a déjà eu un peintre manchot ?
(pour les détails, je sais pas, parler de l'essentiel c'est bien aussi non ? Je pense qu'à force de lire le sens des détails s'imprègne bien dans le cerveau)
-
Yep vous avez raison, j'ai mis la barre trop haut ce coup-là. Je voulais décrire le mental d'un type qui est malade de quelque chose qu'il ignore et qui disjoncte quelque peu, en s'adressant à quelqu'un qu'il ne voit plus. En 10 min c'était peut-être un peu chaud
Et euh, ca fait plaisir de te lire en fait, j'ai l'impression que depuis quelques mois tu t'affirme de plus en plus dans ce délire poético-surréaliste, et que c'est de plus en plus carré ce que tu fais, enfin bref ca fait vraiment plaisir à lire
: ) c'est un chouette registre oui, ce qui est onirique, tout ça. Chacun ici à son propre univers, honnêtement je me demande s'il y aurait pas moyen de réattribuer des textes de dico anonyme en essayant de deviner qui c'est (c'est pas clair ce que je dis)
(maiseuh merci ça me fait plaisir)
édit : Quand il y a déjà eu un peintre manchot ?
Je fatigue, je voulais dire que dans ton texte et celui de Rémi il était question d'un carreleur. Mais bon c'est un peu le thème aussi..
Je dois y aller mais faut que je dise que c'était une soirée beaucoup trop cool et vivement dimanche prochain !!
-
Je sais pas dans quelle ambiance t'es, mais c'est marrant les raisonnances entre tes textes, la continuité des idées
Et euh, ca fait plaisir de te lire en fait, j'ai l'impression que depuis quelques mois tu t'affirme de plus en plus dans ce délire poético-surréaliste, et que c'est de plus en plus carré ce que tu fais, enfin bref ca fait vraiment plaisir à lire.
+1
Carrément d'accord
Ouais, c'était une soirée vraiment trop cool, y avait un super niveau et c'est toujours aussi motivant.
Merci les copains et vivement dimanche prochain !
et on reste là-dessus :
Tendre petit pays, je t'aime bien tu sais, mais parfois tes idées marchent sur la tête.
:)
-
honnêtement je me demande s'il y aurait pas moyen de réattribuer des textes de dico anonyme en essayant de deviner qui c'est (c'est pas clair ce que je dis)
Je pense qu'il y aurait carrément moyen ! Vu que sur le vif, on peut pas trop traverstir notre façon d'écrire, ca serait marrant à faire
Eh bien, bon vent à toi, merci pour la soirée :p
Si t'es chaud Rémi on peut s'en faire une dernière ?
(ah bah non tant pis)
C'était fort chouette ouaip' !!!
-
Des amateurs pour démarrer à 20h30 ?
Edit : 21h ? ;)
-
:ninja:
-
(moi je peux pas ce soir)
-
DU coup y'a personne ce soir ?
*eparpille des morceaux de soi*
-
Je suis là avec Grimm, pour re-tenter à quatre mains.
-
*gobe des morceaux de Ben*
-
Salut les copains !
Cool l'écriture à quatre main, ça va parler à certains singes parmi nous :D
vos numéros de 1 à 1089 :) et c'est parti !
-
Yeaaaay o/
221 ^^
-
907
410
(ma connexion lag vraiment beaucoup, j'aurais surement du retard au postage, ne m'attenez surtout pas avant de lancer la suivante - pour de vrai cette fois okay ? !!! )
-
221 = Coller
907 : Sa
212 : Clavardage
Sympa ce tirage, c'est parti !
-
Bon, écriture automatique... je joue pas souvent à ça, c'est marrant.
(au fait, merci barnacle pour ton com', je te réponds demain je pense)
Ils ont jeté les loups aux chiens, défenestré les oligarques à la solde des nantis empaillés. À force de ratage, les existentialistes ont déSartré les vainqueurs et les salauds triomphent entre les racines noires et noueuses. Ils n’ont pas choisi la musique, sa saveur sucrée engluait déjà leurs cerveaux humides et collés à l'humus.
Inévitablement – j’en perds mon latin – leurs codes génétiques ont dérivés jusqu’à des pôles aux banquises ardentes. Où se cachaient donc les œuvres ? Quelles valeurs restaient-ils aux canidés de tout poil pour que leurs idées se desquament ? De tristes lambeaux flottent encore entre deux os, d’inévitables clairières amies cherchent l’acide qui les fera briller à nouveau. Mais point d’ocre dans nos paysages. À présent les filles sont blêmes et les gars purulents, inefficaces et laiteux.
Demain les zoos de ma mémoire enfermeront les équinoxes restantes, au diable les vaines armées des pères sacrés. Signodes enjouées, parallaxes trompeuses et déliquescences de marbre écraseront les derniers espoirs de mots vus. Clavardage inutile, alea jacta mon cul.
-
Des slips sales pendent aux fenêtres. Il fait nuit - encore. Il fait toujours nuit quand on est perdu. Dans les rues. Le jour, les murs ont des couleurs, ils sont jaunes, ils sont oranges, ils sont verts et parfois bleus. La nuit ils sont béton effrités. Du linge humide pend aux fenêtres. Y'a du jazz par là, des discussions, par ici. Des gens qui se collent aux radiateurs parce qu'en hiver, solitaires, ils sont conscients de leur chance d'avoir de la chaleur.
Le silence sur une place.
Cinq personnes.
Une dort, une capuche enfoncée sur sa tête, les bras sous son manteau, en boule. Son sac, sa maison, git à côté fatiguée.
Un couple. Assit sur le rebord de la fontaine - éteinte. Le bruit de leurs clavardages, la lumière bleutée sur leur visages. Rien d'autre.
Un gros monsieur chauve. Il fait les cent pas, sa main tenant une cigarette faisant les allers-retours entre sa bouche et sa barbe qui le gratte. Son autre main dans le dos, un tic de doigt battant une mesure invible. Il reste près de l'entrée de ce bar-restaurant miteux.
Un moi, ailleurs. Qui passe sans penser, qui voit sans comprendre, qui fuit sans le savoir. Ailleurs est toujours mieux qu'ici.
-
Coller sa clavardage
L'effroyable retentissement de la sonnerie marque le début du cours ; son tiin si strident retentit si bien qu'il couvre le bruit de la classe, et l'on pourrait croire au silence. Le professeur ferme les yeux pour s'offrir ce mensonge, avant de tousser les premiers mots de la leçon :
« Alors où en étions-nous ? »
Rebecca soupire de petites gouttes d'exaspération et sort son téléphone sous la table. Autour d'elle, ses camarades s'installent déjà pour continuer leur nuit. Cours de philo à 8h du matin, et puis quoi encore ? De l'autre coté de la salle, par delà les tranchées des tables, M. Repuis commence sa leçon, sa fierté, son exégèse en la mineur.
« Le savoir n'est-il qu'une réminiscence ? Le rôle du professeur ne serait-il donc que d'accompagner, telle la sage femme une sage parturiente, l'élève dans son apprentissage, dans la – dé-li-vran-ce – de son être engourdi, glissant vers le savoir comme vers la lumière par-delà la cave ? »
Bien au chaud sous la cave de ses cahiers, Rebecca se connecte à skype et discute misère humaine. Elle sursaute en entendant son nom, et se redresse face à l'ennemi avec un regard de sniper.
« Prenons Rebecca par exemple. Ce front studieux, les yeux perdus dans l'au-delà, l'en-dessous, presque sous la table, du savoir qui bientôt remontera vers elle, flux immédiat du déjà-connu se remanifestant... »
Tension. Le professeur de philosophie maîtrise-t-il le sarcasme, ou est-il vraiment perdu dans l'au-delà de ce savoir où son babil s'enfonce toujours plus ?
M. Repuis l'a-t-il surprise, ou se fout-il de sa gueule ?
Rebecca frissonne. Il s'avance vers elle, la dépasse, déblatère sur autre chose :
« … le temps écoulé n'est peut-être pas respecté, mais qu'importe quand... »
Fausse alerte, et Rebecca ressort son arme avec un soupir.
« REBECCA ! Te v-v-voilà surprise en plein délit de Clavardage – il prononce le mot de manière si solennelle qu'on est obligé de croire qu'il existe, et en majuscule avec ça – jeune fille, et je sais t-t-très bien que ce n'est pas la première fois, ah ça non ! »
Et voilà, une heure de colle pour avoir préféré le clavardage à l'assénage, la compagnie au soliloque, la discussion au monologue.
-
Ben :
Pas mal d'émotion, de mystère, une chouette tension et j'aime bien particulièrement :
Le jour, les murs ont des couleurs, ils sont jaunes, ils sont oranges, ils sont vert et parfois bleu. La nuit ils sont béton effrités.
Et le rendu de la fuite finale est vraiment pas mal.
Grimm et barnacle :
L'histoire est banale, mais le style claque bien. L'ironie est joliment distillée.
Et ça :
Le professeur ferme les yeux pour s'offrir ce mensonge, avant de tousser les premiers mots de la leçon :
c'est bien classe
-
Sympa ton atutomatisme Rémi !
Tension. Le professeur de philosophie maîtrise-t-il le sarcasme, ou est-il vraiment perdu dans l'au-delà de ce savoir où son babil s'enfonce toujours plus ?
M. Repuis l'a-t-il surprise, ou se fout-il de sa gueule ?
J'aime bien ce mélange de genre Doctor barnacle :mrgreen:
50 pour la suite ! :p
-
encore du monde ?
On peut entrer dans le game ?
-
50 : antalgie
410 (que t'avais filé) : Fart
230 (la page du fil) : Composition
On est repartis !
Bienvenu Tim !
-
Sonnet pas n'importe quoi... mais quand-même c'est pas top. :(
L’antalgie m’a gagné, je l’annonce sans fart.
Vaine composition de mes nerfs en pelote,
Mon cortex a gagné la partie de belote,
Terminée la douleur perçant de part en part.
Le poison avalé à dix heures moins le quart
M’a bouffé le cerveau, changé en pauvre flotte
Odorante et croupie, composition de grotte
Où jamais de lumière ne plantera son dard.
Le vortex envolé je m’endors en silence
Yeux fermés à demi plus rien ne me lance,
Le sourire aux lèvres asséchées je me meurs.
Le calice à la main je ne regrette rien,
Car de l’autre côté en n’étant plus terrien
Je vivrai le délice allégé sans malheur.
-
n'importe quoi en mode écriture automatique, j'avais pas l'inspi
-Docteur, je ne sais que faire, J’ai une douleur terrible qui me vrille la tête. C’est comme si une perceuse jouer du tam tam en permanence dans mon crane selon un rythme discontinu
Que pouvez-vous faire pour moi ?
-j’ai bien appris quelque petit truc pour l’antalgie des maux de tête, mais la composition va changer selon la nature de la douleur.
Car bien sur selon le mal il sera difficile ou non de lui faire du bien. Et en plus comprenait que si c’est une douleur aigue c’est moins grave. Mais vous me parlez de tam tam donc j’en déduit que c’est grave, maintenant s’il joue selon un rythme discontinu, c’est que la maladie comme moi, ne travaille qu’à mi temps donc du coup elle ne vous fait mal qu’à mi temps, par conséquent peut être qu’une petite solution de bouse de vache et à l’huile de colza
Qu’en pensez-vous ?
-ben finalement ça fart beaucoup mieux d’un seul coup.
-j’en étais sur. N’oubliez pas mes honoraires
-je comprends soudain mieux pourquoi la médecine est à ce point en crise.
-
bon ça fait un peu idiot mais je vais aller me coucher. Bonne continuation (pour ceux qui continue)
-
Dans grandes pages de tissu vert se fendent à mesure qu'avance la composition du brodeur, dans la moiteur de son canapé aux fibres usées, les genoux contre son torse, les yeux concentré sur son travail il ne pense qu'à l'effort à faire - ou plutôt l'effort suivant, pas l'effort final, jamais car sinon il ne finirait jamais rien. Une cheminée, une tapisserie au sol, chaude pour les pieds qui ici ne la touchent pas. Il tisse et déchirent lorsque ca ne lui plait pas. Il crée du vide encore et encore car ce qu'il crée ne lui plait jamais. On ne voit pas les coins de murs - ni les murs d'ailleurs - perdus dans les ombres des flammes de l'âtre. Crépite, crépite, buche, ton dernier soupir n'attend que nous. Maille après maille se crée des paysages de collines boculiques qui se déssinent quand la laine se fait plus sombre - quand les heures de la nuit avancent et que bout en lui le temps et les saisons des jours sans fin de l'écoulement du temps menant à sa mort. Et quand vient le jour - que les oiseau chantent tus par l'épaisse couche de pierre des murs invisbles - il se dit - en regardant par la fénêtre la brume sur la colline qu'il coud - que ce n'est pas ça, non définitivement ce n'est pas. Alors quand se closent ses paupières et qu'il se laisse tomber - en boule, sur son canapé aux fibres usées - il écoute en pleurant le bruit de son tissu précieux se déchirer entre les muscles tendus de ses mains si fatiguées. Le bruit, le bruit lent, le bruit saccadés, le bruit le rassure : demain sera toujours fait de choses à faire et le dehors sera toujours si plein de brume qui ne rentrent pas dans les poches, qui ne s'accrochent pas sur les murs, un dehors plus vivant que lui. Ca le rassure le monde est plein de choses à voir, ca l'inquiète, le monde est si pplein qu'il ne pourra jamais le recréer, juste pour lui, égoiste réveur, dans sa poche, dans sa main chaude, antalgique soufflant sur lui le reconfort d'un monde fart si grand, si fort de ses bras pour l'enlacer - et que lui l'enlace. Et il se demande dans ses tourments - de ses yeux yeux qui se ferment sur ce canapé qui le happe - qui y-at-il de plus fort au delà de cette fenètre, et si le dehors pourrait le tuer de sa force trop grande - lui qui est si faible, sur son canapé avec ses aiguilles à coudre mortes sur la moquette.
(j'ai vraiment un réseau à chier, du coup j'ai pas pu regarder la definition de fart, et du coup je poste en retard parce que je clique depuis trois plombes u_u )
-
Bon j'avoue, j'ai pas été convaincu rémi... Les rimes sont un peu attendues, mais bon, pas grave ^^
Tim t'as placé "Ca fart", rien que pour ça respect :D
Bon du coup, à la prochaine, c'était un peu à l'arrache (dans mon cas) cette soirée, mais on était là c'est le principal !!!
-
Tim, tu m'as fait rigoler :D
Et en plus comprenait que si c’est une douleur aigue c’est moins grave. Mais vous me parlez de tam tam donc j’en déduit que c’est grave, maintenant s’il joue selon un rythme discontinu, c’est que la maladie comme moi, ne travaille qu’à mi temps
:viviane:
rien que pour ça, ça valait le coup de passer !
Ben, tu as joué sur la longueur des phrases et ça marche pas mal avec la lenteur et le brodage infini et un peu stérile du perso et son questionnement. Y a des trucs assez moyens (t'as dû galérer, ça se sent), mais y a ça que je trouve chouette :
Le bruit, le bruit lent, le bruit saccadé, le bruit le rassure : demain sera toujours fait de choses à faire et le dehors sera toujours si plein de brume qui ne rentrent pas dans les poches, qui ne s'accrochent pas sur les murs, un dehors plus vivant que lui.
(le "si" est pitêt en trop)
Celle-la dit pas être fait exprès, mais elle m'a bien fait marrer :
des paysages de collines boculiques
:D
Bon, je filoche du coup, et je vous envoie de gros bécots ;)
(ouais c'était pas extra ce soir, mon sonnet est effectivement bien pourri :D, peut-être un ou deux vers corrects, mébon)
-
Ouaip j'ai un peu galérer, sur les deux l'inspi était pas trop au rendez-vous...
peut-être un ou deux vers corrects, mébon
Oui voilà, tout de même ^^
-
Ce soir a priori j'en suis :bonpublic:
-
Je passerai ptêtre en faire une ou deux :)
-
Alors, je ne vois personne mais peut-être m'entend-on ?
-
J'entends bien ta voix mais... Je vais devoir décliner, pas d'ordi et pas dans l'esprit... Si quelqu'un d'autre passe par là... ^^
-
Plop, plutôt la semaine prochaine pour moi aussi :)
-
Et ce soir, après le "grand silence", y a-t-il des gens motivés pour dicoter ?
ça fait diablement longtemps non ?
-
Pourquoi ne pas tenter ?
-
Probablement moi !
-
On peut démarrer à 21h si ça vous dit :)
Mon dico va de 1 à 1089 ;)
-
Boup, je mange et je passe pour un texte ou deux :)
-
45 !
-
256.
-
45 : andouiller = ramification des bois du cerf
256 : couché
652 : Mitigé
-
Soirée dicooo
A ses andouillers pendent des filaments de lichen qu’il a la flemme de bouger. Au fond ces mèches végétales l’arrangent bien, elles cachent des oasis vers lesquelles il n’a plus le courage de se trainer. Couché sur l’humus, la mousse pour coussins à sa chute — il a eu bien de la chance —, il n’a d’autre choix que de scruter avec une force désespérée cet étang qui, dans un autre contexte, l’aurait désaltéré. La balle l’a fauché sans mot dire. Qui aurait cru qu’ici, on chasse les hommes pour leurs bois ? Il pensait qu’on tue les loups pour leurs velléités carnivores, mais lui ? Errer dans les clairières, mitigé entre son envie de se cacher et celle d’offrir son visage au soleil, aura été son tort. De toute façon, il ne les voit déjà plus.
-
J'ai oublié un mot ::) Mais j'avais fini quand je m'en suis rendu compte.
Couché dans les buissons, tu regardes les autres chasseurs tout autour de toi. Eux n’ont pas un coup d’œil pour toi. Ils sont concentrés vers l’avant et ne quittent pas la harde des yeux. Ils visent tous le même individu ; le cerf, roi de la forêt — et celui-ci est un roi particulièrement majestueux. Il a une prestance et des andouillers comme tu n’en jamais vus, après vingt ans à parcourir la forêt de long en large pour trouver les meilleurs spots et les meilleures prises.
Soudain, un chien n’y tient plus et un aboiement retentit. La harde s’ébroue et les coups de feu partent dans tous les cens. Ça crie, ça court, ça tire et tu ne sais plus trop où tu en es. Trop inattentif. Un juron pour le danger et tu tentes de voir s’il reste une cible de viable. Mais non, c’est déjà terminé. Chiens et chasseurs s’approchent du champ de tir et chacun va récupérer son cadavre. On mangera du cerf dans les prochains jours. La fête sera bonne, le vin et la bière couleront à flot.
Toi, au milieu de tout ça, tu sens que tu vieillis. Bientôt, on ne t’invitera même plus à venir, et tu n’auras plus qu’à attendre au village en regrettant le temps où toi aussi tu battais la forêt.
-
La rivière serpente et se perd aux marais
Dans ses doux entrelacs je chemine en ermite
Un lièvre effarouché s'éclipse dans son gîte
Le brame du cerf au loin rappelle la forêt.
La brume à l'horizon avale les reflets
Ma pensée vagabonde et je la sais sans suite
Mes pieds nus dans la boue m'emmenent en poursuite
D'un amour désiré, le soleil disparait.
Les méandres andouillers mélangent les sentiers
Tels mes songes perdus, mon malheur est entier
Je ne sais où dormir et je serai bien seul.
Une saule abandonné m'attire près de lui
Ses branches mitigées me feront un appui,
Couché entre ses pieds, son voile est mon linceul.
-
Les brumes matinales ; les brâmes gutturaux s'élancent dans les landes en contrebas des chênes. Dans la vallée vide, en contrebas de mes pieds boueux, s'étend la mer du brouillard matinal : des rochers pins pointent leurs cimes en haut des vagues écumeuses - à cause du vent - des élans se donnent à respirer d'autres airs en sautant en dehors des flots.
Leurs chants ; leurs fusils. Dans un phare vert couleur fôret deux lentilles sincitlles, deux verres que le soleil amis trahit pour prévenir ses créatures sous brumides.
Nous aussi allons les prévenir.
Un armée de gilet fluos se tiennent là, couchée à une centaine de mètres de la rangées de phares, attendant le premier coups de feu, le grand départ. Certains mourront peut être à cause de maladroit alcoolique sans conscience. Nous le savons.
Là-bas les bois andouillent lentement, au rythme d'une vie, au rythme d'un fôret vivant directement avec la chair, là-bas les bois des cerfs sont autant de déforestation, autant d'oxygène qui disparait à jamais. Il en reste si peu.
Un brâme long d'une quête d'amour mitigée - où sont les femelles, où sont-elles ? Dans les escarcelles des manteaux camouflés - coup de feu dans la vallée.
Une armée de gilets fluos se dresse par dessus les flots de brume, d'entre les tréfonds de la terre la vie se dresse contre la mort.
J'aurais préféré qu'andouiller ne soit pas un verbe u_u j'ai pas eu le temps de vérifier
-
Il feuillette chaque matin sa librairie de costume pendant dix bonnes minutes. Ca ne me dérangeait pas, au départ. Je pouvais le contempler cul nu en me prélassant sur le lit et puis, toute cette variété, ce refus d'être le même d'un jour sur l'autre... C'était le centre de sa personne, le pivot de sa gravitation.
Il passe son doigt sur chaque page, le mouille parfois, s'attarde sur quelques mots qu'il fait claquer dans l'air : "irritable", "bouffon", "poli". Sa langue s'attarde après les mots, comme s'il goûtait leur air, l'air qu'ils portent. Il reste souvent insatisfait. Le spectacle ne change pas, jamais ; il produit toujours d'abord cette moue mitigée, qu'il tourne entière vers moi - son visage fin, ses épaules souples et moi couché qui le regardait curieux, puis fasciné, les premiers jours. Je m'en suis lassé. Il ne s'en lasse pas.
Il se frotte le front, tapote du doigt sur la page, porte le masque de la réflexion. Chaque jour, il s'habille d'une personnalité nouvelle, choisit le caractère qu'il portera outrancier, pioche dans son livre une manière de ne pas être lui et enfile soudain ce caractère : comme un costume oui, comme un saucisson sa peau. Il arraisonne son tas de chair, le faufile en une personne, s'andouille idiot un jour, s'insère discret un autre.
Cul nul, chaque matin, il se lève et va jusqu'à sa librairie : beau, à l'aise, sans souci, sans besoin de se cacher, sans paraître devoir se fuir, se masquer. Chaque matin, il enfile un costume et se retourne vers moi, et me regarde comme un inconnu.
-
Belle fournée je trouve, mitigé est celui qui a le plus de mal à passer j'ai l'impression.
Par contre quelques uns ont triché, andouiller n'est pas un verbe :P
-
Loïc : la narration en tu est bien menée itou, j’ai juste eu un peu de mal à comprendre à qui il s’adressait. Il y a 2 cerfs abattus, celui dans les buissons du début, et celui tué un peu plus loin ?
Rémi : j’aime bien cette petite histoire qui se développe de strophe en strophe, c’est tout mélancolique. Andouiller a peut-être été un poil difficile à caser nop ?
BenG : déjà les sonorités des 4 premiers mots font échos les unes aux autres et ça rend vrmt bien ^^ Et andouiller comme verbe j’y avais pas pensé xd Mais sinon j’aime beaucoup, y a plein de bonnes idées, et la conclusion est belle
barnacle : une librairie-livre pour changer des forêts :) L’image est un peu répétée tout du long, mais ce n’est pas bien grave parce que c’est poético-onirique (je m’exprime platement mais bon), et la fin est très belle aussi
-
Wéééééééé y a plein de copains :) :) :) salut tout le monde !
Miro, comme d'hab' tu fais dans le succinct, mais ta force c'est qu'en quelques phrases poétiques tu en sous-entends des dizaines. "mitigé" fait un peu tâche, mais bon...
Loïc, c'est maîtrisé cette petite chasse avec nostalgie à la clé.
Ben, j'aime bien.
des élans se donnent à respirer d'autres airs en sautant en dehors des flots.
parmi les trucs très jolis, je retiens celui-ci.
barnacle, très chouette idée, et la dernière phrase est vraiment belle, donne un autre sens (ou éclaire le développement précédent de façon bien classe).
edit pour Miro : ouais, je voulais caser "andouiller" pour la forme des ramifications de la rivière, mais en versifiant c'était chaud ^^
Belle fournée donc, je suis d'accord avec Loïc, vos nombres pour le texte suivant ?
-
edit pour Miro : ouais, je voulais caser "andouiller" pour la forme des ramifications de la rivière, mais en versifiant c'était chaud ^^
J'imagine mais je suis déjà assez admirative de faire un sonnet en 10 minutes avec des mots imposés :o
773
-
C'était sympa, il y a de jolies touches partout. Les textes font pas toujours "entiers" peut-être, un petit sentiment d'échauffage.
Par contre quelques uns ont triché, andouiller n'est pas un verbe :P
Il ne l'était pas, maintenant il l'est. Il n'avait qu'à pas finir en -er aussi.
491
-
354
-
Salut Nacas :)
773 : phrase
491 : hamac
354 : égreneuse
-
« TU AS QUOI ? »
Le cri me tira de mon sommeil. Me retournant laborieusement sur mon hamac, j’ouvris un œil afin de comprendre ce qui avait avancé mon réveil d’une manière aussi désagréable. Quand je vis Marina et Karl face à face, prêts à se jeter l’une sur l’autre, j’enfonçai un peu plus ma tête dans mon oreiller.
« Commencer pas à… »
Ma phrase fut interrompue lorsque, à vouloir me lever et les retenir en même temps, je me retrouvais les fesses sur le sol, ma chute douloureusement interrompue. L’Elfe et le Nain me regardaient hébétés, partagés entre l’envie de rire et la colère qui les habitait encore.
Moi, ça ne m’amusait pas.
Le mineur et l’égreneuse s’en rendirent vite compte, et tout soupçon d’amusement disparut bien vite de leur visage.
« Non, j’en ai rien à foutre de qui a fait quoi. Tout ce que je sais, c’est que vous m’avez réveillée et que je suis de TRES MAUVAISE HUMEUR. ALORS VOUS ALLEZ VOUS METTRE AU BOULOT ET JE VEUX PLUS VOUS ENTENDRE AVANT CE SOIR ! »
Je m’arrêtai là, sentant que ma voix ne tiendrait pas plus sur ce ton et que la perdre risquait bien de ruiner tout l’effet que je pouvais avoir sur mes deux compagnons d’infortune. Je me contentai donc de maugréer et m’assis devant le feu, jetant une branche dans le foyer afin qu’il reprenne un peu de forces. Quelques minutes plus tard, on m’apporta, penaud, une tasse de café. La journée ne commençait peut-être pas si mal.
-
Elle jongle des directions, fait rebondir l'en-haut, l'au-fond, l'en-face d'une paume à l'autre, l'air de rien ; elle part en cueillir d'autres dans son hamac satellitaire puis revient se balancer, ballerine, sur la pointe de mon parapluie ; elle crie, elle hurle les chemins comme autant de possibles, sans y mettre une once d'obligation ; elle commente le monde, ne fait pas de phrases, pointe, pointe, pointe où aller, ne pas aller, qu'importe ; elle jongle des directions, les fait rebondir et les laisse tomber au fur et à mesure, mon égreneuse.
-
Toujours la même histoire râbachée, les mêms phrases que tu scandes du matin au soir, lorsque tu n'es pas là, dans le couloir blanc à attendre ton bus, sur ta chaise de paille, unique vestige de ton ancien chez toi. Et lorsque tes mains croisent tes mots, lorsqu'au détour d'un hasard tu prends conscience d'un renouveau possible, tu recommence au début en secouant la tête. Non, il n'est pas là. Non, tu le sais bien et pourtant tu continues, te transformes en égreneuse de ces mêmes syllabes qui résonnent sur les murs froids et dans ta tête qui a ce petit hochement systématique, infini et lent.
Le soleil, la mer, la villa sur son rocher et lui sur son hamac. Le soleil, la villa, le hamac et en bas, le ressac incessant. Hochement de tête. Le soleil, le soleil au zénith et le hamac qui se balance, comme ton crâne au-dessus de tes épaules amaigries. Tu ne manges plus, tu ressasses. Les murs blancs, le soleil, le hamac et encore et toujours ce ressac dans ta tête. Long couloir, interminable et glacé, lumière au néon et pensées blafardes. La paille s'incruste dans ta peau à travers ta longue chemise de nuit mauve, drôle de couleur pour une ancienne pervenche. La rue, parfois tu te souviens de la rue. Et puis reviennent ces mêmes phrases, prononcées alors, trop vite. Trop vite sous le soleil, dans le bruit des vagues.
Une dernière fois, j'essaye de t'appeler.
— Maman ?
Tes yeux ne voient plus, ne voient plus rien que ce hamac qui se balance dans la brume de tes tourments qui tournoyent sans cesse. La villa, le soleil, le hamac et puis le sang.
-
Ma soeur agrafe des hamacs. Elle ne va plus à l’école ni rien ; elle s’assied sur son lit, sort son kit de couture, la perforatrice et l’agrafeuse, puis les assemble méthodiquement. On a nos deux lits dans la même chambre donc je la vois, quand elle rentre de l’école. Elle me narre des histoires de voiliers qui fendent parquets et plafonds, traversent des quartiers entiers rien qu'en voguant sous les toits, dans la peur étrange de croiser le regard d’une quelconque voute céleste. « Tu comptes dormir dans la voile ? ». Elle a la tête ailleurs, c’est une égreneuse de pacotilles qui n’en finit plus de croire que le tissus pourfend le sol. Les coques des bateaux, elle les scie et les découpe dans les en-têtes de lits. Chacune de ses phrases renferme un je-ne-sais-quoi d’air marin confiné, des bateaux domestiques non destinés à naviguer sur des océans que, de toute façon, ses lubies n’atteignent pas. Elle préfère voyager derrière les portes, et je partirai avec elle.
-
L’idée d’un fil peut se faire sans trame. Le mot se passe de la phrase. J’ai glissé dans l’eau, rien ne m’a poussé, je m’y suis laissé prendre. Que serait-il arrivé, hein, si je n’avais pas chu ? Pas grand-chose. Et plein d’autres. La terre m’a piqué les pieds, puis rapidement les mains et mes genoux se sont rappés sur le sable, mousse acérée… La pente me précipitait vers la plage, la mer, plus bas, toujours plus bas, tellement plus loin. J’ai vu toute ma vie défiler dans la poussière, frotter contre le vent ; j’ai fermé mes yeux sous la pression de l’air. Je fus peu de choses. Un battement de paupières. Une expiration qui ne fut même pas un cri.
J’ai dévalé la falaise si vite, égreneuse de ma peau à vif sur les grumeaux de sédiments, les quelques pépites. Du verre. Un fin réseau cristallin. J’ai dû être si beau à voir, si magnifique dans l’embardée. J’aurais aimé pouvoir me voir. J’aurais aimé pouvoir tout voir. Je n’ai vu que le sol. La plage. Et la gravité disperser l’énergie qu’elle m’avait prêté. Quel idiot. J’aurais dû la garder.
Oh non la triche ! J'ai oublié le hamac !
-
Très sympa Loïc :)
barnacle, une seule phrase, bien joué ;)
sympa ton égreneuse
bien joli Miro :)
Très chouette aussi Nacas, j'aime bien la prise de recul sur la fin.
-
Encore de jolis textes oui.
Ambiance fort lourde u_u
-
Loïc, j’étais dedans, plutôt immersif dès le début
barnacle on a vraiment l’impression que la phrase s’égrène rythmiquement u.u bien joué
Rémi joli aussi, j’ai pas du tout vu venir la chute (même si je devinais quelque chose de tragique)
Nacas j’avais jamais lu pareille chute pensée au ralenti, ai bien aimé aussi (et t'es pardonné pour le mot :p)
-
J'ai un peu de retard, au temps pour moi ! (On se dit, allez, quelques tours de Civilization, pouf, il est cinq heures du matin ...)
-
Challenge : pas de smileys !
@Loïc Pas convaincu mais la dernière phrase me fais un peu relativiser
@Barnacle J'aurais remplacé le ", mon" par un point-virgule, et puis cela aurait été si superbe que j'en serais resté presque coi. Ça me flatte la fibre poétique, j'aime beaucoup.
@Rémi Pourquoi plus de hamac ? Le sang est-il si inévitable ? M'enfin c'était chouette, j'ai bien aimé.
@Miro Elle ne vas plus à l'école mais elle en reviens ? J'accroche pas trop trop à l'histoire mais je l'ai quand même lu sans trop m'ennuyer, pis c'est pas rien.
641 !
-
641 : métamorphiser (en gros modification de la structure cristalline d'une roche sous l'effet de la température et de la pression... bonne chance pour celui-là !!!)
je vous laisse y réfléchir !
autres numéros ?
-
444
-
641 : métamorphiser (en gros modification de la structure cristalline d'une roche sous l'effet de la température et de la pression... bonne chance pour celui-là !!!)
C'est un beau mot ^^ Je vous laisse, c'était une cool reprise de soirée dico !
-
J'arrête ici aussi pour ce soir. Bonne continuation de soirée !
-
OH NON, PAS LA GÉOLOGIE !
Au fait rémi, en changeant les 5 derniers chiffres de cette url tu débloques 80 000 numéros de plus pour ton dico !
-> http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/Nacas/83296
(83296 max)
-
80 000 mots, ça fait rêver :)
Bon, j'essayerai une autre fois, en attendant, j'envoie :
641 : métamorphiser (en gros modification de la structure cristalline d'une roche sous l'effet de la température et de la pression... bonne chance pour celui-là !!!)
444 : fruité
555 : isolat (population isolée... sympa aussi celui-là ! la biologie après la géologie ;) )
-
A - Qu'est-ce que fais encore ?
B - Une étude, un conseil, un rendez-vous, je ne sais pas. Qu'est-ce que tu vois ? Ne répond pas. Je n'ai pas besoin de ça. Pourquoi tout ça ne fait rien ? Pourtant, ça devrait marcher. Si je rajoute ça ?
A - Mauvaise idée. Tu es la définition de la folie.
B - TU, es la définition de la folie. Tu reviens me voir chaque fois, et tu t'attends à quoi ? Quelque chose qui n'est pas moi. Quelque chose de différent de mon agglomérat. Alors pour ça, tu reviendras, en attendant tu me donnes chaud, et je ne sais pas travailler avec toi et ton regard de rat.
A - Mon regard te remercie. Tu es acide, aujourd'hui.
B - Tu es encore là ? Tu ne devrais définitivement pas ... Nous sommes un isolat, ne reste pas là ! Sociabilise toi, tu verras, tu te sentiras mieux, après ça. Et cesse de traîner dans mes pattes.
A - Acide et aigre.
B - Un citron vinaigré ? Cesse tes comparaisons fruités, tu me mets la pression et je vais perdre pied. Que tu me casses d'ailleurs, alors je te prierai de décamper, sans vouloir trop insister.
A - Tu as peur de te métamorphiser ? Tu dis n'importe quoi. Qu'est-ce que tu fais ?
B - La folie, je la construis, ce n'est pas réussi. Un essai par ici, un autre mal abouti, je n'en ferai rien d'accompli.
Mouais. Je ne suis pas convaincu, j'ai voulu me lancer sur un truc qui m'aurait demandé bien plus de temps que dix minutes pour faire quelque chose ... C'était tenté !
-
Raymond a tout juste douze ans. Pas facile de s'appeler Raymond en 2017... Mais il y a pire dans la vie, on peut s'appeler Raoul-Amaury, avoir quatre-vingt dix-sept ans ou être de marbre. Le mec qui est de marbre, c'est le gars qui s'est fait métamorphisé quand il était petit. Raymond n'a pas eu cette chance. Il est plutôt nerveux comme garçon, pas encore pubère et déjà plein de l'arrongance des grands mâles d'une population isolat à la recherche de la dernière femelle planquée entre les rochers de schiste ou de granit. Il le sait et il y pense à ces gros cailloux métamorphisés il y a plusieurs millions d'années. Lui, il n'a que douze ans, mais déjà des pieds de plomb, pas un coeur d'or, pas un moral d'acier, juste cette haine qui cristallise en lui.
Il mate la prof de SVT en se demandant comment une belle femme comme ça peut s'intéresser à des sédiments, des fossiles, des grenouilles et le lit des rivières. Quand elle s'approche, quand elle se penche au-dessus de son épaule, il respire son parfum fruité, pense aux vacances, au soleil et sa copine Prune. Ça le faisait marrer, qu'elle ait ce prénom-là. Souvent, il grimpait à l'arbre pour lui cueillir les plus belles sucreries de la Terre. Jamais il n'aurait pensé qu'un jour on lui fasse ouvrir un noyau pour regarder ce qu'il y a dedans.
Mais Madame Sélony est comme ça. Elle vous fait casser des cailloux, casser des noyaux, broyer de la craie, y projeter du vinaigre, récolter les gaz, y mettre le feu et compter les ailes des mouches et des papillons. Il l'aime bien, Madame Sélony. Elle sent bon. Elle sent le soleil. Un jour, il essaiera de savoir son prénom.
-
L’idée est que tout part d’un point et finit toujours par se recouper. C’est nécessaire autant que cela est important : il est du devoir de rester éveillé aussi longtemps que cela nous permettra de l’appréhender. Rester couché, profondément dans son lit, abandonner ses jambes à la sédimentation ; tout cela prend effet dans les cuisses. Les cuissots métamorphiques, qui sous l’action d’Éole dans son instar prendra soin de convertir l’effet à son effort. Le flanc. Vous flanchez.
Se ressaisir, toujours, souvent, autant que vous vous laissez le temps. Laissez-vous le temps, puis attrapez-le, saisissez-vous-en ! Ne vous perdez pas à la contemplation, ménagez vos efforts. Esquiver le sommeil n’est pas le rejeter de toutes vos forces. Vous n’aurez bientôt plus de forces. Il faut le côtoyer si proche sans l’effleurer qu’il s’imbriquera lui de même dans l’isolat. Attraper le vent, se saisir du temps. Cela est mauvais, cela nuit à notre destinée, cela nuit au réticule. Patine. Des nuits bordées. Débattez-vous, libérez-vous de votre conscience, osez enfin palper l’inconnu avec votre propre inexistence, la sensation de rugosité, l’esprit. Fruité. Restez vous-même. Pour cela changez. Comprenez.
Réveillez-vous.
-
Je picore du doigt les miettes sur la table. Le pain d'hier n'est déjà plus bon (pluies éparses, répète la météo depuis une semaine ; humidité, comprend le pain), mais ses isolats se laissent apprécier. Nuances de farine, croustillant retrouvé. Confortable, même si sans surprise. -- Miettes : 6/10
Je goûte des yeux le ciel blanc. Gris, en fait, mais métamorphisé blanc par la couleur de la ville. Il s'y associe bien. Je préfère le bleu. -- Faux-blanc :6/10
J'envisage une sortie. Mes pas sur les trottoirs, aller fouiner dans des petits commerces. Appeler quelqu'un, pour faire quelque chose ? Le mot est plaisant, mais ne se concrétise pas assez. -- L'idée d'une sortie : 6/10
Cela me laisse morose. J'ai cru bouger, retrouve le week-end vide. Toutes les autres envies se sont effacés. Besoin d'une pause, d'un thé. Touches fruitées. Le temps me paraît bien long. -- Cela : 6/10
(salut tout le monde, à une autre fois)
-
Ahah, c'est amusant, mais j'ai l'impression que le métamorphisé a du mal à sortir ... Pas le mot le plus facile à utiliser.
il y pense à ces gros cailloux métamorphisés il y a plusieurs millions d'années.
Mention spéciale, je me mets dans la tête de Raymond et je le trouve vachement pointu géologiquement pour ses douze ans.
-
@Nex Sympa, mais quelques lignes pêchent et c'est dommage. Ça me rappelle ta 'Raison', que j'avais bien mieux aimé.
@Rémi J'aime bien les réflexion de Raymond, pis j'aime bien le texte, c'est chouette. (Par contre, Sélony c'est disgracieux)
@Barnacle J'aime beaucoup. 6/10
-
Nexwall, j'ai pas tout capté :/
Nacas, pareil, je suis un poil trop fatigué pour te suivre sur ce coup-là, mais dans ma brume j'ai chopé quelques trucs bien sympa.
barnacle aussi est parti en free style :D, ça marche bien je trouve ( 6/10 aussi ;) ).
Bonne soirée à tous, c'était bien cool :)
-
Bonne soirée !
-
Bonne soirée ;) !
-
Wesh Wesh ?
-
Moi je peux pas trop
-
moi y aura peut-être un petit moment où je pourrai passer 8)
-
Je suis pas dispo ce soir, ou alors je passerai vite fait pour une manche. Désolé, amusez-vous bien ;)
-
bon... :( personne de dernière minute ?
-
Je risque de tricher, d'en profiter pour premier-jeter quelques traits, mais allons-y donc ainsi.
De 1 à 80 000 ?
11 111 (il faut bien le tester une fois, celui-là)
-
cet infini de chiffres nouveaux va me plaire
57 937
Et du coup comme on est en tête à tête :
23 405
-
Et mettons 6458 pour le dernier ! Soit !
6458 : Maladie
11 111 : Brevetable
57937 : Paralogique
(Je prends les radicaux ou proches pour ne pas avoir des trucs trop bizarre (du genre vraiment) ou on les fait vanilla ?)
Initialement juste pour info :
6458 : Maladie d'Aujeszky (sorte de rage porcine ou bovine non-transmissible à l'homme)
11 111 : Brevetabilité
57937 : Paralogique
ça me dérange, de prendre des libertés sur les intitulés.
Ouais, promis je change plus rien du tout : ça me fait du conflit moral, j'aime pas ça.
23405 au prochain ! (fischtre)
-
C’est comme une déambulation, sauf qu’il ne découvre rien. Pour un peu plus de vide ce serait triste, mais il y en a tellement moins. Les petits tracés le gardent, le hantent, il les chérit. Il les émacie, les caresse, prend garde à ne surtout pas les rompre, les corrompre ; s’ils se dénudaient de leur sens, ce serait la fin. Il ne veut pas la fin, c’est trop dur, trop lent ; personne ne veut la fin, il croit. Mais il croît, et maman ne revient toujours pas. Il lit, un peu, souvent, surtout. Des petits cachets, lamelles, de petites bandes de papier blanc encré accrochées partout dans la maison, pour ne pas oublier. Se dire des choses, aussi. Personne ne lui parle. Personne ne lui rend visite depuis la fin de sa maladie. Sauf maman, mais elle s’en est toujours allée avant qu’il ne se soit levé. C’est toujours le même refrain, le même matin. Le bol, la feuille sur la table, le lait et puis les larmes qui ne viennent pas. Les larmes, c’est depuis tout petit. Il est alacrymal, dans les dents du médecin, il ne pleure pas, dans la langue de la tutrice ; il est si grand qu’il reste toujours serein, sur la bouche de sa maman. Alacrymal. Il fallait y songer. Cela est sûrement brevetable. Buvable, jetable. « Et racheter de la tapenade. » Il lit les bandelettes, les mots qu’il écrit lui-même, qu’il cache, partout chez lui, chez lui… Chez lui c’est seul, et tout est figé. Tout noire et blanche. Dychromie paralogique. Dommage. La lumière blanche, hein. Balanche. « Balanche. » Parfois de temps en temps et de temps à autres il écrit mais ne dit rien. Ça l’aide à dormir. Il a sommeil. Il ne pleure pas, mais il dort. Il dort.
-
Mille désolé je me suis vu trop beau ce soir et trop moribond dans le miroir. Raisonnement paralogique ou mauvaise foi qu'un pas qui nous sépare, de toi à moi d'un mot de trop d'un chiffre en moins c'est toute l'envie, toute l'idée qui se dissipe et s'écoule à rebours dans une intraveineuse créative vitale ; le sang remonte, le sang s'échappe, retiens ton souffle -coup de ciseau - le sang reviens, redescends à la tête - lame à plat ne coupe - le sang froid, le sang froid une main sur le miroir, les veines bleuies par ce froid dissipant la buée de la chaleur. Un temps. Et puis ce froid et puis sa buée glaciale et de nouveau disparu d'entre les brouillards internes - les recontres imprévues du dehors et du dedans, jamais destinés à se vivre et pourtant à jamais voués à se contrer sans se voir, dos à dos. Mélasse maladive d'un manque d'histoire - balançoire et rire d'enfants - basculant, chutant encore vers un nombril lavé dans des douches insalubres - rires d'enfants enregistrés, parcs vides - et observé à l'ombre de loupiotes obscures dans des lits sales - chute et gravillons dans les genoux. J'aurai aimé au moins écrire une histoire et je ressors un bon vieux spleen qu'aucun ne trouvera brevetable à être lu par d'autres - et pourtant l'égoiste ira jusqu'à le soumettre, à se soumettre à son élan au voyeurisme crasse des autres.
(et du coup pour répondre à te question : bin j'ai pas trop compris la question xD ouaip nan en effet le but est d'avoir des mots compliqués de temps en temps mais pas des trucs imbitables non plus)
(Par contre je crois que je vais arrêter, c'était pas très concluant et je suis assez fatigué, en fait u_u )
-
Pouah, très joli et simple ton petit texte, j'aime bien les répétitions et tout (y'a beaucoup de rimes internes, à certains moments j'aimais moins mais je vais pas faire la fine bouche haha )
Et je pense que en vrai t'aurais carrément pu garder les mots de base, ca aurait pu être marrant cette histoire de rage porcine, et même l'autre apportait un angle différent au mot (et pas dérangeant, je trouve)
-
Bah putain moi je trouve ça carrément classe ! Sauf ptet' la fin où le 4eme mur (expression inadaptée, m'enfin) était, à mon goût, à préserver intact.
Sérieusement, j'aime beaucoup la fluidité, la beauté des phrases et le coulis doux des images. Trois mots, quatre, à rabrouer, mais ce serait bien tout !
Edit : Oui j'aurais dû garder les mots de base, et je les garderai à l'avenir, j'y pensais justement. (Visiblement moi j'ai fait la fine bouche du coup) p:
-
Merci alors...
Tkt, c'est vrai qu'on fait pas avec le maxi dico d'habitude, on va s'y habituer u_u
-
On se souhaite la bonne soirée, alors ?
-
Bon... tout bien réfléchis... Allez on remet ca...(si t'es toujours chaud)
33950 !
-
En avant ! 78654 !
23405 : Demi-teinte
33950 : Flagelle
78654 : Toupillage (action de toupiller -> travailler le bois à la toupie -> moulures et entailles et gravures de bibelots)
Yay !
-
Il y a trois jours on a signalé une grande disparition, et on dit que le criminel court toujours. Moi peu m’importe, qu’il court, alors qu’il coure. C’était une famille, apparemment, avec des effets personnels, une mère, un père, un fils, puis trois corps exsangues. C’est horrible, c’est atroce et puis c’est terriblement triste ; mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Une sorte de vague d’emphase, des cris éhontés tout azimut et toutes gorges soupirées. Ce doit être le temps. L’investissement, les années et la mort subite. Comment plus ? Ils ont vécu, ils ne vivent plus ; c’est pas si terrible : ils n’ont même plus mal. Mais les autres ont peur. Je ne comprends pas les demi-teintes, ceux qui parlent d’inqualifiable, puis qui continuent d’en parler. Inqualifiable, mais lots d’adjectifs, murmurés et remués. Je pense que c’est pour donner un sens, un grand sens qui suivrait tout et qui mobiliserait toutes les forces du monde de ses flagelles pour signifier tout à coup que trois individus ont cessé, et que c’est si absurde qu’en fait il vaudrait mieux tout arrêter. Ne jamais recommencer. C’est curieux, la vie. Un million de secondes et des milliards de toutes petites constructions échafaudées en masse informe mais consciente et apeurée. D’une pichenette l’entrelacs s’effrite et tout est défilé. Un coup de canif, une irruption dans la machine. À quoi bon tous les toupillages, si une erreur peut subitement tout achever, réduire à vain…
Assurément il faut un sens, mais je ne comprends pas comment les gens peuvent préférer l’inventer plutôt que le chercher. Leur création est tellement fragile qu’elle ne peut même pas respirer.
-
oups, j'ai vu qu'à 40 le truc, sorry
Deux jambes de flagelles dans des bottines en soie ; Alice déambule dans les rues commerçantes en serrant son sac contre sa poitrine. Elle cache dans sa main - emmitouflée dans son echarpe - son portable de valeur. Alice ne se sent pas bien, Alice zig-zag, Alice s'est prise un coup d'émotion et ne voit plus le contours des choses. Des couleurs se mélangent aux vitesse et des notions qui ne devraient pas cohabiter se mettent à prendre vie dans une nouvelle dimension. Elle n'y pense pas trop, puisqu'elle le vie. Alice, son visage blême sans fard qui ferait peur à tout ses amis, à toute sa famille mais qui dans la foule se normalise : elle est comme ça, elle est Alice inconnue ayant tous les jours aux yeux passagers le visage malade de la détresse. Demi-teinte qui ne se discerne dans l'obscrité. Alice se sent corps de chiffon et plus jouet oublié d'un enfant maladroit qu'humaine, elle être prête à s'avachir sur un trottoir pour pleurer - et puis ele sait qu'elle le fera, mais ses jambes cotons s'acharnent parce que si elle cède, qui sait si elle pourra se relever ? Sans doute à l'aube seulement quand les éboueurs ramasseront les déchets. Elle ne pense à rien, Alice, elle ne voit pas trop autour, Alice, mais elle pense à ça, aux éboueurs qui trouvent un doudou abandonné dans un caniveau.
Et puis dans les vitrine ca brille, et puis dans les vitrine des pelcuhes et des flanelles de robes traditionnelles, et puis dans les vitrines le soleil et les visages de familles aust-res en balades de fin d'après midi, et puis dans les vitrines les bibelots hors de prix pour moitié pacotilles chinoises touristiques, et puis, dans la vivtrine, les mains réele d'un travailleur du bois - c'est là qu'elle s'effondrera - lourdes et veineuses, qui sculpte derrière de petites lunettes concentrées - sur le trottoir devant ces mains - le bois des bras d'une poupées - gravant à jamais dans son coeur au sillon de ses larmes - toupillage d'incantations heureuses da'utres langues que l'on ne comprend qu'avec les yeux - un moment important dans sa vie.
-
T'es parti sur de la grande reflexion meta à base d'un meutre de famille, franchement pas facile (ca marche en demi teinte pour le coup, avec un peu plus de temps je sens que ca l'aurait mieux fait -genre l'utilisation de toupillage, c'est dommage)
-
Pas de doute : t'atmosphères ; je ne puis qu'approuver.
Encore une fois - je dis cela souvent mais espère ne pas l'écorcher -, ça a de la classe ; et ça c'est chouette.
Spécial point pour les éboueurs qui la lèveront, parce que pour le coup j'ai admiré.
Pareil pour les mains du travailleur de bois, et le deuxième paragraphe, parce qu'il pose et achève remarquablement noblement.
Edit : Ouais, il faut croire que tu t'en sors mieux que moi ! ^^ Il n'est pas très bonne idée de tenter pareilles paraboles si tard et si promptement, m'est avis.
Je vais me coucher, Ben.G !
À plus et puis dorlote bien, je me suis plu ce soir ; merci.
-
ouaip' je me suis me senti sur la deuxième après avoir surmonté le 'nonmaisjaipasenviejyarrivepascesoir' de la première ^^ et ouaip pas facile ce dimanche-ci et la tête lourde u_u
C'était chouette, merci pour ça Nacas
Bonne nuit
-
Ça joue ce soir ?
Édit :
Quand je dis "ça ", je veux dire "on", je veux dire "nous ", je veux dire les membres (du MDE )... Bref, kiki joue ?
-
Moi (dépend des caprices de ma connexion)
-
Wééééé, c'est cool.
Si on n'est qu'à deux d'ici 21h30, tu peux envoyer trois numéros direct (entre 1 et 1089).
-
1088.
-
joueur.
111
-
479 !
-
(J'ai pas de dictionnaires sous la main par contre ...)
-
salut les copains :)
1088 : zona (la maladie de peau)
111 : béni-oui-oui
479 : gras-double
c'est parti !
-
Mais qu'est-ce que c'est que ce dictionnaire ?! Béni-oui-oui ? Gras-double ?
-
Béni-oui-oui connaissais pas Oo
-
"Tiens Gras-Double, là, viens voir par ici !"
Je soupire plus bruyamment que nécessaire et m'exécute. Ce n'est pas parce que les rations sont avariées par ma faute que tout l'est. Qu'importe, il a raison sur deux points, les traces sont saturés de sang et la pente se fait méchante. Nous ne les rattraperons pas mais nous avons maintenant une vague idée de leur direction, à défaut. J'écarte de mes yeux mes cheveux et retrousse mes manches pour les plonger dans la terre. Elle est fraîche, marbrée de sable et de tremblements.
"Alors ?"
Je me contente d'un doigt à son encontre, ses yeux s'ouvrent grands mais avant de lui laisser le temps de réagir, je m'échappe et rejoins le camion.
Mon chef est à l'intérieur, assis sur une caisse de munition. Son zona sur le cou, ses ulcères à l'estomac, sa bouteille encore à la main, le Caporal sait qu'il va mourir mais hésite encore par quoi. La guerre ne sera peut-être pas suffisamment rapide, il se travaille d'arrache-pied.
"Les béni-oui-oui sont passés par là, deux heures d'ici en jeep. Poursuivre la mission relève du suicide."
Mais je sais déjà ce qu'il va répondre, il y a une raison pour laquelle il est le caporal de cette mission.
"Parfait, en route."
-
1088 : zona (la maladie de peau)
111 : béni-oui-oui
479 : gras-double
Les insultes suprêmes éructées en cadence
Font marrer les pingoins engoncés en cravate.
Frimas et canicules articulées patates
Déchirent pavillons et tympans en transe.
Éruptions de zonas, gras-double ou déviance
Dégueulent des gros mots, sous les lustres éclatent
Balayant de bassesss inoculée trop fat
En neurones pervers dégoulinant de science.
Béni-oui-oui gros con, va te faire infuser
Des syllabes aimées au cortex refusées,
J'ai du mal avaler ton discours dégueulasse.
Range tes mocassins, le gland posé dessus
Se balance en cadence en crachant tout son pu
C'est toi le fruit du chêne aux pensées bien trop crasses.
-
Font marrer les pingoins engoncés en cravate.
Pingouins* non ? Engoncés ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
EDIT : J'ai regardé, d'accord. Très intéressant !
-
Torride chaleur, torride
- sol craquelé, cellules terreuses -
Nuages lourds, poumons gonflés
Eclate
Eclate
Eclate
Traits noirs sur fond gris
Rubis ternes
Mains osseuses
En aprentant les terres
Les contrées, les monts, les vaux
Les chaussures trouées humides
Les poux pour seuls compagnons
Trop pauvres pour être vous
Trop étranger pour être pauvre
Je me suis oublié, perdu
Retrouvé
Dans les visions floues des flaques croupies
Invisible
Morts peau zona, partie
Nous le sommes - vous l'êtes
Tous
Cadavres sans odeur
- celle-ci appartient aux corps, privilège -
Des os mouvants dont le crissement communique
Croissements des corbeaux sur les fils electriques
Attendons.
Assit sur un banc
- une gamelle en aumône -
Pas fuyant des autres
Des autres
Je vois les morts de faim et
Eux seuls me voient
Me voient
Et m'oublient
Commes compagnons de bus dans un enfer
Autre
Je vois les voitures
- Je les imagine broyer mon crâne, crac -
Je vois les femmes pince-sec, le dos droit
Le sac débordant de queues de poirots
Je vois les enfants mauvais, la malice
Dans leurs mains découpant des insectes
Je vois les jeunes gens, tignasse ébourriffées
Une lueur d'alcool futur obnibulant leurs globes
Je vois les gras doubles coudes sur vitres limousines
Vapoter cigares au prix de ma vie
Je vois les béni-oui-oui trottant un bic à la main
Derrière les costards cravates regards historiques
Je vois les aveugles se signer maintes fois
Mélangeant toutes les sectes dans leurs accoutrements
Vous êtes tous morts
- avez vous choisi votre stèle
Sa forme, sa matière, son épithète ? -
Et moi bientôt aussi
- La mienne sera en carton
Sentira la pisse de chiens passants là -
Eclate, tenia, fais moi mourir
Fais moi pourrir
Que je sente à ces nez hautains
Que pour une fois ils se baissent
Au lieu de viser un ciel trop loin
Qu'ils voient que leurs pieds si laids
Portent si peu
Qu'ils devraient les couvrir
Car ils sont si précieux
J'y dors tout contre, vous savez...
-
Rémi le clash avec classe haha (pas loin du trois en une phrase u_u )
Nex', m'a manqué deux trois images (les mains dans la terre, les traces pleines de sang, pas trop capté) mais sinon la scène fonctionne très bien !!!
-
Nexwall, tu m'as fait marrer, ton caporal est chouette :D
La guerre ne sera peut-être pas suffisamment rapide, il se travaille d'arrache-pied.
j'adore
(et mon dico, c'est un banal Larousse :/ )
(et oui, Pingouins !!!)
(et j'ai au moins deux alexandrins foireux |-| )
Ben, y a matière à commenter ! pas trop le moment de faire une lecture détaillée, mais ton flow a envoyé des trucs très sympas :)
Morts peau zona, partie
Nous le sommes - vous l'êtes
Tous
Cadavres sans odeur
- celle-ci appartient aux corps, privilège -
Des os mouvants dont le crissement communique
Croissements des corbeaux sur les fils electriques
Attendons.
ce passage là, par exemple, claque vachement bien
Ouaip, j'ai relu, chapeau, chouette texte en 10 mn :o
Suis prêt pour enchaîner la suite
-
Sa forme, sa matière, son épithète ? -
Épitaphe, non ?
Aaah, deux poètes, mon registre le plus difficile à appréhender ...
Remi, j'aime bien tes élucubrations, même si je ne les comprends pas toutes.
Ben.G, j'ai eu un peu plus de mal :(, mais j'ai aimé ton message.
EDIT :
Nex', m'a manqué deux trois images (les mains dans la terre, les traces pleines de sang, pas trop capté) mais sinon la scène fonctionne très bien !!!
J'ai eu une envie de fantastique avant de me rendre compte que ça allait être compliqué de placer les mots ahah. (Et je n'ai pas pris de risques au vu de la longueur ...)
EDIT DE L'EDIT :
Force m'est d'admettre la maîtrise par contre, évidemment, dans les deux cas ! (Même si je viens de relire, Remi, ton patate, je ... ?)
Ben.G, c'est vrai que c'est propre. Une deuxième lecture est appréciée.
-
Épitaphe, non ?
Aaah, deux poètes, mon registre le plus difficile à appréhender ...
Ah oui, dans le feu de l'action un philosophe à tiré son épingle du jeu :mrgreen:
T'as pas de chance alors, ca fait des mois que j'ai pas fais un poèe soirée dico :D
Hahahaha, c'était un début de fantastique x) Yep je comprends
Merci rémi, j'étais un peu en automatique, y'a plein de foirages tout de même u_u
Alleeeeeey : 860
Edit :
On a peu d'entrainement dans ce jeu, j'avoue :-[ Mais t'inquiètes ca va venir, dompter le délire c'est le plus passionnant en vrai ^^
-
999.
-
1 ?
-
merci pour les numéros WEG, ça te dit pas de claquer quelques mots ici ?
860 : récapitulatif
999 : Tell : colline artificielle formée par les ruines superposées d'une ville ancienne, au Proche-Orient
1 : c'est "à" of course !!!
Je rajoute "Abaca" : bananier des Philippines, en options :D
-
"On avance !"
On patauge, t'veux dire. On patauge dans ce marais moisi, pourri, on dort dans ce marais humide et dégueu. Putain, qu'est-ce que je donnerais pas pour qu'on sorte de là !
La Balance se fait ses petits trucs en haut, on le voit gigoter dans les abacas prêt à tirer dans le premier truc qui croisera son regard, une chose à lui admettre, malheur à ce cible. La Balance, elle a un compas dans l'oeil qui lui fait viser de l'autre, et pas un autre oserait dire que Guillaume Tell aurait fait mieux.
Enfin, il a descendu son fils, la Balance, tout ça pour une pécule de merde.
Un serpent glisse d'un tronc et s'approche de la Tanche, j'l'aime pas trop, mais il l'a pas vu le con. D'un coup sec, je le dézingue avec mon pied et j'repars. La Tanche me remercie, mais c'est toujours une tanche.
"Récapitulatif !"
Qui gueule, le quartier-Maître. C'est moi qui aurait dû faire c'te mission, pas cette tanche. Enfin, c'est pas la même tanche que la Tanche, si tu vois ce que je veux dire, faut pas que tu t'embrouilles. Mais les deux se sont un peu des tanches.
Évidemment, à son ordre, y'a personne qui moufte. Il s'attend à quoi ? Le respect il vient pas tout seul, gamin, faut le mériter, autrement que par nous foutre les bottes dans ces flaques et le cou déchiré par les moustiques. On est victime d'un gang-bang de moustique, ils se servent de not'sang pour s'accoupler non ? Ou pour leur rejetons ? C'est pareil, on est un putain de gang-bang sur pattes pour ces connards d'animaux.
Je crois que cette histoire me pèse sur le système, Fichs penserait que je l'ai mauvaise. C'est pas que je l'ai mauvaise, de toute façon, je serai jamais d'accord avec Fichs, mais j'pense qu'il y avait d'autres façon que de nous envoyer ici pour régler le problème. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr qu'on règle quoi que se soit, avec Tanche 1 et Tanche 2. Et la Balance. Ils sont peut-être réglos, mais ça reste des amateurs, des groggys sobres incapable de taper un pied d'vant l'autre. Personne lui a encore répondu d'ailleurs, au Quartier-Maître. C'est beau. Il a donné un ordre, et tout l'monde s'en branle. On dirait presque les classes de préparation, quand on nous disait qu'on allait crever. Crever, j'suis pas prêt de crever moi, mes bourses elles sont encore pleines et elles vont montrer c'qu'elles valent bordel.
-
860 : récapitulatif
999 : Tell : colline artificielle formée par les ruines superposées d'une ville ancienne, au Proche-Orient
1 : c'est "à" of course !!!
Je rajoute "Abaca" : bananier des Philippines
Sortie de douche en monstre sans épaule. Enfin sèche et prête à rien du tout, elle admire le tell qui ne lui dira rien tandis que les Beatles lui demandent pourquoi elle pleure. La bouteille vide ne sert à rien d'autre qu'à meubler son bureau abandonné.
Peu d'espoir de retour de l'imaginaire, le plateau de bois ne reçoit plus ses avant-bras. Les pinceaux sont secs et sa plume tarie. Sans encre de Chine, elle peut bien laisser ses coudes s'incruster sur le noyer de son grand-père, finie la calligraphie.
Alors elle sort un almanach ancien, empli de reproductions d'un autre temps, d'illustrations trop léchées, gravures obsolètes d'animaux de la ferme, de légumes oubliés, d'abacas exotiques. Une à une, elle déchire les pages et l'atmosphère se charge de fragrances poussiéreuses. Mamie ne serait pas contente, ses cheveux blancs pourraient bien s'agiter au-dessus de sa mine renfrognée, ma petite-fille, tu files un mauvais coton et tu as encore maigri.
La chambre, le bureau, la salle de bain, la cuisine, espaces de vie sans vie, rien ne résonne plus sur les parquets, les lambris n'abritent plus que des araignées tristes aux toiles désertées de trop peu de courants d'air.
Récapitulatif : acheter du shampooing, de l'encre, un panneau d'isorel pour collages de souvenirs.
Projet : essayer de vivre quand-même.
Intuition : la chute n'est pas libre.
Excuse : condition humaine.
-
J'ai dans mon sac quelques graines. Dans un petit sachet en plastique - pour les protéger de l'humidité - au creux d'une poche, que j'ai cousu moi-même, au fond de ma besace en fouilli. Je m'accroche à la lanière usée - quelques fibres folles se berçent de vent marin. Je suis sur le pont. Derrière, un peu d'agitation, le capitaine crie, j'en comprends quelques mots appris durant ma traversée, entre deux verres de rhum maison et poisson grillés.
Cette nuit, il m'a été bien impossible de trouvé le sommeil. J'espérais en secret que les ronflements de mes camarades -ayant berçés tant de nuit dans cette calle obscure - m'aiderai, une dernière fois par leur chaleur, à trouver le repos, comme un dernier souvenir doux, d'adieu. Il n'en fut rien. J'ai tourné dans mes draps sales, au troisième lit en hauteur de la cinquième rangée de la chambre trois, j'ai tourné laissant le peu de pile de ma loupiote se consummer, s'éteindre au petit matin - d'instinct j'ai pensé alors : il fait jour. Je suis sorti, faisant grincer les barreaux de l'échelle bleu, et dehors, il faisait en effet jour. Un lumière bleutée, chaude et douce.
Me voilà donc sur le pont, ressentant le besoin préssent, urgent, de fair eun récapitulatif de ces derniers mois. Comme si ma mémoire en devenir sentait le présent partir, me quitter, sentait qu'elle allait passer, me quitter pour devenir souvenir, que sur ce pont vivait ( et giserait) ses derniers instants.
Impossible pourtant, impossible.
Là-bas sur la côte, mon enfance me salue, les instants de mon départ, les bras de ma mère, mes larmes ignorées, les tréfonds des ruelles, l'odeur des chats ronronnants près des étals à poisson, le rire de mes amis dans les tavernes, le passé, le futur, mon présent suspendu à cette vision verte et terreuse du Tell décrépéis de mes ancètres où l'on ne se rend plus que pour danser les gigues les célébrant.
J'ai la vision de mon jardin - j'y pense en voyant les palmiers s'ériger au dessus des toits et des minarets - de ses fruits, de ses fleurs luxuriantes, du dos de mon père se rompant à l'arrosoir, des petites peruches vertes sifflants dans les branches et des abeilles bourdonnant un preintemps précoces. Je serre la lanière de mon sac.
On m'a pris pour un fou que je l'ai annoncé, il y a des années, ma volonté de faire de mon jardin le plus beau du monde. On a pleuré ma folie quand, il y a quelques mois je suis enfin parti, parti affronter la première étape - la toute première d'une lingue série, celle qui traçera la route de ma vie. On sourira, j'en suis sûr, quand pousseront mes petites graines d'abaca et que moi, je serai reparti loin en patagonie ou dans les steppes trouver les branches auxquelles se raccroncheront le dessein de ma vie - puisse-t-elle vous illuminer.
Edit : je dépasse encore... veuillez m'excuser, ne m'attendez pas trop dans ces cas-là...
-
Nex' j'ai eu un peu de mal à capter le contexte, mais ta plume est alerte et ça passe bien. Encore quelques sourires, merci ;)
Ben, pas de blèm si tu dépasses, on n'est pas aux pièces.
Très joli texte, chouette histoire, tu gères ;)
Une dernière ?
-
Ahah, Ben.G, aucun souci ! Nous sommes là pour le plaisir de l'exercice.
Remi, j'adore ta conclusion :
Intuition : la chute n'est pas libre.
Excuse : condition humaine.
Tu me fais découvrir de nouveau mot à chaque fois, je te remercie aussi pour ça !
Ben, texte agréable :).
J'ai tourné dans mes draps sales, au troisième lit en hauteur de la cinquième rangée de la chambre trois, j'ai tourné laissant le peu de pile
J'aime particulièrement cette répétition.
-
elle a un compas dans l'oeil qui lui fait viser de l'autre
Claaaasse
T'es guerrier dis moi ce soir :D Il claque rudement ton texte, j'adore le ton, c'est nikel pour suivre un récit comme c'ui-là hahaha
Très très beau rémi, la première phrase juste wahou et cette deuxième partie...
j'hésite entre le :o et le :coeur: , on peut fair eun mix des deux
Z'êtes en forme ca fait plaiz !!
Allez pour une autre ! 539
-
691 ?
-
merci pour les numéros WEG, ça te dit pas de claquer quelques mots ici ?
Bof.
99
-
WEG, ou la lassitude ?
-
merci pour les numéros WEG, ça te dit pas de claquer quelques mots ici ?
Bof.
99
Bof, c'est déjà un mot :D
539 : inné
99 : baptisé
691 : noir
-
La chambre est ouverte.
J'hésite à en franchir la porte. Je n'en ai pas envie, bien évidemment. Mais au-delà de la peur innée d'un corps sans vie qui m'attend un peu plus loin, c'est l'identité de l'âme qui l'a quitté qui me refroidit.
J'ai encore la main sur la poignée, un peu enfoncé, et mes doigts se resserrent autour. Il est encore tôt, les volets tirés laissent le couloir dans le noir. Comme une chape annonçant le cercueil, comme si j'étais déjà dans l'antichambre des morts. Je secoue la tête, et me trouve stupide à le faire. Il n'y a que moi qui m'arrête ici. Je serre la poignée plus fort encore, mes phalanges en blanchissent, d'un coup adroit je l'arrache de la porte.
Voilà. Comme ça, le problème est réglé, je ne le verrai pas.
Mais ça ne change rien, je sais que si je remonte ma mémoire, si je travaille mon esprit, les images reviendront. Je verrais le corps, je me verrais tenir l'arme, je me verrais refaire la scène. Il faut canaliser, travailler, je ne suis pas responsable de mes pulsions. J'aimerais bien ne pas les avoir ! J'aimerais bien rester la séductrice, la tentatrice, pas la destructrice.
Et puis, pourquoi me le cacher. Non, ce sont mes pulsions, je n'y résiste pas, le problème est autre, là. Je le connais. Je le connaissais. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ?
Je me vois à son enterrement, le prêtre faire sa litanie : " Et si quelqu'un s'y oppose, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais !"
Et là, je fais quoi ? J'interviens pour dire qu'au fait, franchement il était chiant et c'est pas la peine de le regretter ? Bon, et il n'était pas si chiant. Dans mes contacts, il est toujours baptisé 'Chiant', mais c'est une pulsion pour lui comme pour moi, on est pas chiant par choix, on l'est par plaisir.
Ah, et puis de toute façon cette phrase, c'est pour les mariages.
Ah, et puis, je n'irai pas à son enterrement. Il était chiant dans son vivant, je n'attends pas de lui de devenir intéressant maintenant.
-
539 : inné
99 : baptisé
691 : noir
Au détour d'une pensée, d'un moment de lucidité comme seul le picon bière en transpire des amers, Jacques leur offrit une de ces brêves qui illuminent les zincs de fulgurances éthyliques :
"Brigitte Bardot, elle avait une belle plastiques... maintenant, c'est du cuir"
Les borborygmes empâtés d'humeur de saucisson sec s'envolèrent en papillons psychédéliques de la bouche de Labesse dont le tablier de boucher était plus sale que la conscience de Hiro Hito, s'il avait été un tant soit peu humain et moins empereur psychopathe - mais faut bien peupler l'histoire du vingtième siècle de costumes colorés d'harakiris rigolos si on veut que les gamins prépubères ne se tripotent pas trop la nouille inventée par les chinois avant d'être manchourisés sévères par le bridé susnommé. Bref, Labesse rigole.
Le boucher la joue fairplay et ne renchérit pas de ses noires idées racisantes qui lui emplissent les mains à défaut d'allumer des connexions dans son cortex imbibé de gros plant. Oui, il est Nantais le charcutier, baptisé à la gnôle des forçats de saint-Nazaire à l'époque bénie où le travail payait - oui môssieur, c'est pas inné de servir son pays de croiseurs armés jusqu'aux écoutilles de missiles imberbes à nez pointus et glabres comme des culs de chinois, mais je me répète. Donc Labesse se tait.
La mousse déborde à nouveau de sa collante rancoeur et Jacques lui suce le scalp avant qu'un flot visqueux aux relents d'orange ne s'épanche sur sa glotte, et son duodénum onctué de tant de sucres se fait sphincter mou aux heures grasses d'une fin de soirée que ses yeux de sphinx ne décryptent plus. Le boucher hagard lape son blanc, Jacques oublie de se retenir et tous deux chantent le temps béni des colonies.
-
Remi, tu as de la rancoeur avec le racisme ce soir !
Ton texte est séduisant (paradoxalement à certaines des images ahah), même si je regrette tes phrases parfois un peu longue à mon goût ...!
La mousse déborde à nouveau de sa collante rancoeur et Jacques lui suce le scalp avant qu'un flot visqueux aux relents d'orange ne s'épanche sur sa glotte, et son duodénum onctué de tant de sucres se fait sphincter mou aux heures grasses d'une fin de soirée que ses yeux de sphinx ne décryptent plus.
Celle-là, elle claque.
-
Problème de connexion, j'ai du redémarrer mon ordi et du coup... j'ai perdu le copié-collé de mon texte, tristesse :'(
Merci pour vos derniers textes (et la soirée, un bon dimanche comme toujours ;) )
La prochaine et bonne nuit par chez vous !!
-
Nex' t'es en forme dis-donc, c'est coooool :)
T'as mélangé le glauque et le marrant, les regrets et le cynisme ; ça marche bien.
Ouais, j'ai tenté l'exercice des phrases super longues, histoire de lorgner du côté de Desproges, mais le grand maître est trop fort à ce petit jeu... à lire absolument "Des femmes qui tombent", son seul roman.
Bon, je file me pieuter.
Argh Ben !!! dommage ;(
Merci pour la soirée, c'était vraiment sympa encore une fois.
-
Merci Rémi !
Je regarderai à l'occasion ....! Le grand Desproges ne s'ignore pas, force m'est d'admettre.
Ben, ce n'est que partie remise !
De même, bonne nuit alors !
Au plaisir d'une autre fois :).
-
comme on disait au flipper : "same player shoot again" !
Dans la pratique, tous les joueurs sont bienvenus. Qui joue ?
-
Je suis bien motivé ce soir !
-
C'est bien cool, ça sera l'occasion de faire connaissance ;)
Si on n'est qu'à deux d'ici 21h35 disons, tu peux m'envoyer directement trois nombres entre 1 et 1089.
-
144.
-
Va pour 352 et 931 alors :D
-
Cabochard
Efféminé
Seneau (voilier marchand du XVIIIème et XIXème)
c'est parti !
-
Cabochard
Efféminé
Seneau (voilier marchand du XVIIIème et XIXème)
C'est un fameau trois mâts ? Non, un joli seneau
Dont les marins poivrots boivent la marchandise,
Le rhum et les alcools avec la gourmandise
De cabochards festifs allergiques à l'eau.
Décoré d'acajou chargé de lourds tonneaux
Ses formes effilées de tant de vantardise
Sa coque effeminée caressée par la bise
Font jouir les matelots qui recherchent le Beau.
Et ça tangue à la proue, ça gigote à la poupe
Tandis que sur le pont, un riquet à la houppe
Chantonne les amours des belles disparues.
On lui crie des horreurs, on le tance aussitôt
Les braillards l'insultant n'ont jamais lu Rimbaud
Les beaux vers sur la mer sont comme une charrue.
-
Cabochard - Efféminé - Seneau
Un poil compliqué pour le coup cet exercice ! C'est la première fois que je m'y prête sur un si court laps de temps, ce n'est pas évident à gérer je trouve, mais ça fait du bien. Bon c'est clairement pas un chef d'oeuvre ce que je livre là.
Il n'avait fallu que peu de temps avant que les deux intrus ne soient découverts au fond de la cale du bateau. On me décrivît une belle femme, de longs cheveux brun en natte, des traits fins, et un regard défiant à faire tomber les marins les plus téméraires. Elle avait été retrouvé serrée au fond d'un tonneau vide avec un jeune homme d'une dizaine d'années, à la corpulence légère et aux traits efféminés. Je me doutais que Julie n'hésiterait pas à prendre des risques, cabocharde comme elle est; et ce, quitte à devoir en payer le prix. Le seneau avait quitté le port avec son équipage et ses deux passagers clandestins. Le capitaine était sorti de sa cabine, furieux de retrouver une femme à bord de son bateau. Comme il nous le répétait régulièrement, comme une obsession, toujours avec un air grave et sérieux : "Rien de pire qu'une femme à bord pour faire couler des navires".
-
C'est pas facile cet exercice, c'est sûr ! Tu t'en sors pas mal, mon sonnet est assez tordu avec des rimes forcées :/
Toi tu racontes le début d'une histoire, c'est cool. Y a quelques concordance à revoir, mais l'idée est sympa. on enchaîne ?
-
On peut enchaîner ! J'attendais un texte de WEG mais je ne sais pas quand il va arriver !
Et concernant ton sonnet, moi je le trouve quand même plutôt réussi, surtout pour quelque chose écrit en moins de 15 minutes ><
Du coup, voici les chiffres : 2, 247 et 576
-
Abdication
Convenir
Lamenter
(WEG est un gentil donneur de nombre sur cet exercice :D mais je te conseille de le lire par ailleurs, il fait de très chouettes textes ;) )
-
J'attendais un texte de WEG mais je ne sais pas quand il va arriver !
Ah, la vie n'est qu'attente, toujours.
(WEG est un gentil donneur de nombre sur cet exercice :D mais je te conseille de le lire par ailleurs, il fait de très chouettes textes ;) )
Je les trouve chouettes aussi !
-
Cette fois, la pente était trop raide, les difficultés insurmontables et Jérôme le savait bien. Depuis longtemps déjà, il avait vu s'approcher l'heure de la grande Abdication, celle que précèdent les chevaux de feu montés par les cavaliers de la mort. Mais il voulait lutter et n'acceptait pas que l'adversaire fût si coriace, imbattable derrière son drap de coton.
Une dernière fois, il chargea les canons de son bâteau pirate. Un à un il égrena les "prêts à tirer... Feu !" et les bouches tubulaires crachèrent leur projectiles qui ne seraient guère plus meurtriers pour cette salve que pour la précédente. Jérôme était prêt à en convenir, ses armes ne pouvaient rien contre la cavalerie déchaînée qui allait s'abattre sur lui. Plutôt que de se lamenter, il hissa le drapeau noir et son capitaine prit place au sommet du mât.
Du haut de la vigie, avec son bandeau sur l'oeil, il avait fière allure, ce combattant intrépide. Hélas, les flêches des indiens alliées aux balles des cowboys mirent fin à sa suprématie. Aux Playmobiles aussi, il faut savoir s'avouer vaincu.
-
Abdication - Convenir - Lamenter
Ton texte est vraiment pas mal ! Je n'ai pas vu venir la fin !
" - Le contrat vous convient monsieur ?"
Il était là, droit devant moi, son regard scrutant le moindre de mes faits et gestes. Le torse bombé dans son costume de soirée.
" - Je ... je ne suis pas certain sir ..."
Il se leva de son fauteuil et s'approcha de la baie vitrée. Le reflet de ses lèvres dans la glace formèrent le début d'une tristesse. Il mis ses mains dans son dos, les yeux rivés sur les hauteurs de la ville, et énonça d'un ton irrité.
" - Vous ne pouvez plus repousser la date indéfiniment monsieur. Cela fait bientôt trois mois que nous travaillons, mes employeurs et moi, sur ce projet. Désormais, je vais être très franc avec vous : Cessez de vous lamenter et abdiquez. Il est hors de question que cette pièce de théâtre continue.
- Mais j'ai ...
- Vous voyez ? Vous vous lamentez encore. Comprenez qu'il n'y a plus rien à sauver de toute cette comédie."
Ma tête est lourde sous le choix. Mais je la garde droite, bien assise en haut du cou, perchée là haut. Abdiquer pour la faire tomber cette tête, qu'elle glisse de son trône pour venir choir à ses pieds.
-
Y a encore quelques changement de temps bizarroïdes, mais j'aime bien l'ambiance et le doute sur le sens de l'abdication à venir et sur la chute réelle ou imaginaire de cette tête :)
Bon, je file, merci pour ces deux manches et à bientôt j'espère ;)
Tchuusssssssssssssss ! et bonne fin de soirée !
-
Arf possible ! Je n'ai pas du tout le temps de me relire si je veux écrire un minimum en dix minutes >< Merci à toi pour cet exercice et à une prochaine fois oui ! :) Bonne fin de soirée ^-^
-
J'ai un Dico de 80 000 mots et une bonne grosse gniaque !
Qui me suive l'écrive !
1 010 !
Serons-nous en tête-à-tête ?
-
77.777 !
-
Aller, je me lance en espérant faire mieux ! Ça tombe un peu en même temps que mon repas mais je devrais pouvoir écrire quelques petits mots rapidement.
-
Suis-là !
23098 ! (et 11 111, s'il manque un numéro)
-
23 098 : Déligneuse (Machine permettant d'abattre plusieurs arbres en même temps à la scie circulaire)
1 010 : Addictif
77 777 : Thermoclastie (fragmentation mécanique d'une roche cohérente (compacte, en gros) sous l'action de la température)
Les jeux sont faits !
-
Déligneuse - Addictif - Thermoclastie
Un texte très bref au final, et complètement niais ><
Serrés l'un contre l'autre, mes arguments tombent les uns après les autres, enchaînés face à la déligneuse. Je n'ai plus aucun moyen de te résister, entraîné dans la boucle. Je me laisse à tes mains, à ton souffle chaud dans mon cou et à ta présence addictive. Oui, quand tu es là, plus besoin de trouver les mots justes, je comprends enfin ce que je ressens, là haut dans ma poitrine. Et j'exprime pleinement toute l'affection que je te porte, délaissant mon bon-sens sous thermoclastie. Inconcevable de raccrocher, j'ai besoin un peu plus encore de toi.
-
23 098 : Déligneuse (Machine permettant d'abattre plusieurs arbres en même temaps à la scie circulaire)
1 010 : Addictif
77 777 : Thermoclastie (fragmentation mécanique d'une roche cohérente (compacte, en gros) sous l'action de la température)
Sonnet pas grave...
Dégage de ma vue je t'ai trop vu déjà.
Pourquoi tu me suis hein ? Mon cul est addictif ?
Va te laver crétin, non mais t'as vu tes tifs ?
Plus gras que des frites arrosées de jaja.
Ta queue en déligneuse ? Arrête la ganja !
Ta forêt n'a qu'un tronc et c'est pas gros if,
A peine un forcicia qui serait maladif
Car t'en a des bourgeons sur ta gueule de rat.
Pourquoi tant de haine ? À chacun ses envies !
J'ai entendu Le Pen et ça m'a refroidie.
J'ai la tripe à l'envers d'une telle bassesse.
Une thermoclastie de sa tronche et je bande
Je ne me retiens plus, éclate sa calandre,
Politique à la con, tu verras pas mes fesses.
du grand n'importe quoi ^^
-
Humpf tout le monde,
Rien ne pouvait me tirer davantage de mon sommeil que l’impression, vague, d’appartenir à quelques abysses. Il y a quelque chose d’addictif à croire encore et à travers qu’il suffit de déplacer couette et oreiller dans une autre opacité pour s’éveiller tout à fait. Pourtant ce n’est qu’un for matelassé, une barricade qui me moutonne dans un arrière-monde, loin de tout - même de moi. Et pourtant je veux y croire encore ; que j’y suis et y resterait, dans cette tombe qui n’en est pas une, peut-être que j’ai un lit abyssal et c’est tout. Alors, la thermoclastie ambiante suffit à faire fondre les murs, le bois du lit - tout, sauf l’impression de sombrer dans un pot de miel qui n’en finissait pas de m’engloutir. C’est tout un monde que d’espérer dormir encore rien qu’en se levant. Peut-être que je suis de ceux qu’on dit faux somnambules, qui se croit endormis alors qu’ils veulent juste couler dans ce qui ressemble à l’infini alors que je ne fais qu’évoluer sur un oreiller. Je suis sous-terre à la surface, c’est bien simple, et les choses et les gens ont l’air d’être passés à la déligneuse tant ils ne sont plus aucun d’obstacle. Je ne le rencontre pas vraiment ; je vaque. Entre moi et eux, il n'y a rien d’autre que ce sentiment de n’être au monde qu’en flottant.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Tourner en cercles, concentriques et c’est lui qui est au centre. Les corbeaux volent, les ailes vrombissent, les pins ombrent ; et la nuit douce. Le vent lui caresse les joues, puis plaque son bas contre ses genoux, frotte son pelage froid sur ses cuisses… il se demande ce qu’il fait là, un peu, cela fait partie du jeu. Il est parti chasser les œufs. Comme il faisait à Pâques, cette fois comme un grand ; il est parti chasser les œufs, ceux qui éclatent et sautent à la figure. La voiture a dérapé, « Virages dangereux », qu’ils montraient. La voiture a fait une embardée, elle s’est retournée, plusieurs fois avant de le recracher. Il a encore les débris de verre dans ses paumes, un filet de sang gouttant sous la langue ; la froideur du bois cautérise ses plaies. La douleur de l’émoi embrase son petit cœur.
La carcasse ressemblait à un gros œuf, tout en bas. Elle avait dévalé la pente comme une avalanche ponctuelle, fauchant les petits arbres par paquets, et arrivée en bas le réservoir avait fait exploser la déligneuse à roulettes. La peinture s’était noircie, toute écaillée, et la structure retorse avait failli empaler les conducteurs dans sa thermoclastie.
Failli.
Oui, elle avait failli les empaler, la pointe d’acier avait fusé, juste à côté de la carotide, et pas une giclée de sang n’avait ternit le volant.
Failli. L’explosion n’avait pas été si brûlante, ils avaient pu sortir de l’habitacle à temps, de justesse.
L’amour est une forte addiction, et il s’en rend compte à nouveau et encore.
Il remplace l’addiction par une autre.
Il en faut bien, il croit bien que l’objet addictif vient de disparaître.
Failli, de faillir de disparaître.
Faillir à renaître.
En œuf, pourtant.
-
Je. N'ai. Pas. Envie. De. Parler de ces mots.
Lalalilalo.
Dictionnaire ? BLAM. Déligneuse prout prout, distinguée la culture ; le cul en l'air les paresseux crevant dans la boue. Bim, dans ta face la nature. Le savoir 1 - L'avenir 0. L'intello-écolo : remplacant. En PLS. Il pleure dans les vestiaires. (Voix chuchotée : ) Son drame c'est qu'il aimerait jouer, mais il se sent coupable quand il foule le terrain. Alors ne parlons pas de quand il gagne... Encore moins de quand il perd.
Merde, j'ai placé un mot. Pardonnez-moi, je ne voulais pas, non vraiment, je n'ai pas fait exprès. Attendez. Thermoclastie. AHAH. Z'y attendiez pas hein ? Pas de contexte, pas de sens, rien. J'aurais pu, j'aurai pu. Le mot était dur ; ah ça y est ! J'entends déjà les médisants dire que ce mot était trop compliqué alors que comme quoi j'aurai fais semblant de faire la simplicité pour esquiver la simplicité. Bien sûr. C'est mal me connaitre. Tss. Coeur de pierre, thermoclastie ; dégoulinent sentiments, sang froid... Et puis après, on reprends la même idée, des variations multiples, on en fait un poème et roule ma poule (deux trois autres mots compliqués aussi, pour la forme ; paraplégie, érotomanie, thermodynamique, blahblah).
On devrait remplacer etc par blah. Plus moderne, plus parlant, plus efficace. Etc, pour sûr qu'on l'utilisait comme ça à l'époque.
Bon, il en reste un à faire son sort. Le plus simple, de surcroit - on ne pourra donc pas me dire que je suis mauvais joueur.
Disons, pour une fois - évènement rare - finir dans les temps, que même si ce texte est vide, c'est parce qu'il n'est que la conséquence de ce jeu addictif.
-
Load bravo, c'est sensé ! ; Rémi bienvenue au pays du wtf ; Nacas bienvenue en pays wtf mais sensé, et BenG juste :D (les 2 dernières phrases sont la cause de ma venue ce soir)
-
Wéééé, on n'est vachement nombreux en fait :) ^^
Load, c'est niais, certes, mais t'as casé les mots avec globalement du sens. Au final, c'est marrant au deuxième degré :)
Miro, c'est flottant, délirant un peu et marant. Chouette quoi :)
Nacas aussi c'est bien chouette, j'aime bien les répétitions et le délire de l'oeuf.
Ben, c'est la plus belle tricherie (elle est classique) que l'on ait eu je pense. Le truc sans histoire mais avec un gros délire, et là il passe crème, y a du vrai texte autour :)
En forme les copains, c'est cool !
-
@Load C'est blah quand même !
@Rémi Le poème d'intro, hein ? J'aime pas trop les poèmes, il est vrai, mais tu me présentes une chatoyante oralité tout de même.
@Miro C'est joli et mignon ! J'apprécie pas mal les Abysses, au tout début : ça pose le contexte, etj'aime bien ce contexte.
@BenG EN PLS. Bruh, pas facile de parler de parole, n'est-il pas ?
Tour de chauffe, comme à l'habitude, je vois ! Miro s'en sort bien, BenG tente et touche, mais a raté son jet de dégâts chez moi :*
-
54 853 !
-
65 432 !
-
14 399
(j'voulais mettre des capitales aux chiffres, mais c'est pas possible...)
(Load fais pas attention à ces monstres des marais :huhu: )
-
54 853 : Non-assistance
65 432 : [son] Quadrophonique (une sorte de [son] binaural super++)
14 399 : Chabin (variété de mouton à laine longue et grossière)
-
MOUTON
-
BICHE !
-
VOLLEY !
-
Souvent les gens sont seuls, seuls au milieu des autres et parlent pourtant, écoutent pourtant, mais ne sortent pas non-plus de leurs propres cages de vent. Alors on les décrit singulier, on leur donne des vertus formidables, des vertus qu’on aurait tous besoin d’avoir, surtout nous et puis les autres. Surtout nous. Instinct de la non-assistance, désir de plaire, pas le temps d’aider ce qui, autour, ne chercher qu’à nous détrôner. Détrôner, c’est joli, c’est subtil. Mais il n’y a pas de trône, ou pas vraiment ; ou s’il y en a un il n’est pas à nous. Il n’est jamais à nous ; alors préférons garder l’idée qu’il n’y en a pas. « Nous », c’est une drôle de façon d’épeler « Singulier ». Celui qui se veut différent est souvent le premier des chabins ; il s’avance, il se crie, mais finalement il ne fait que se placer en tête de file.
Souvent les gens sont seuls. Je me sens un peu seul, bien seul, très seul, trop seul ; je garde encore un peu de vodka à l’orange dans ma tasse foncée. Ma tasse brunie de café, d’ordinaire. Parfois je me sens si seul que j’aimerais me partager. Donner un peu à d’autres, leur offrir ce qu’il me reste d’échec ; qui sait ? Peut-être que c’est avec quelques débris de solitude que l’on crée de nouveaux nés. Partager ma tête. Quelqu’un qui entendrait tout comme moi ; quelqu’un qui m’entendrait moi, en quadriphonique.
Oh, oui, quelle chouette idée.
-
54 853 : Non-assistance
65 432 : [son] Quadrophonique (une sorte de [son] binaural super++)
14 399 : Chabin (variété de mouton à laine longue et grossière)
Quelques labiales échappées d'un remulgue abject, simulacre quadrophonique d'agression pseudo guturale, et je m'arrête là. Mes oublis errent en silence, j'adhère à l'ambiance et ta non-assitance desquame mon paradis artificiel.
Mis à nu par tant de beauté dégueulasse, j'inonde le ciel de mes aériennes protestations en ut mineur, en rut majeur. À partir de combien d'abus peut-on se rhabiller ? Tu bouffes la laine sur le dos de mes orgasmes, et moi je ne sers à rien, un vaurien, chabin même pas capable de suivre le troupeau de tes marquis.
Cherche encore et propulse d'autres rayons. Déflore à la lune de blafardes émotions. Passe les doigts dans le pollen poudreux de ma passion.
Sans attendre tes méandres, je tisse plus loin que les autres. J'ensemence de bulle de corail tes pépites en corolle. Les mains vides et le coeur exangue, les ricochets dans ma tête rappent comme la langue d'une chatte trop gourmande.
-
En vrai, je compte sur le lierre rampant pour m’éclairer. J’en ai fait mes lacets et je n’y vois rien dans ce noir qui ne supporte plus, tellement qu’il dégueule toutes ses couleurs. La plante rampe de tous cotés, envahi les ponts, les marées et les champs, je compte sur elle pour me guider - j’ai les yeux grands ouverts sur le hagard, une toundra sur le point d’exploser en des gerbes tonitruantes. En attendant je rampe et ma main effeuille le lierre. Soudain j’entends un bêlement et dans la surdité ambiante je devine, enseveli sous la plante, un animal en train de brouter tout l’ébène environnant. Heureux je me mets à lui parler ; « qui va là, sais-tu où aller ? ». Il me répond en vagabondant, soudain persuadé d’être dans une impasse, celle de mon hébétude. Petit mouton, tu as davantage conscience que moi de n’être rien, moi je crois pouvoir encore trouver la sortie à ces circonvolutions sans queue ni tête. J’aime la plante parce qu’elle grandit sans avoir besoin de couleur, moi je n’ai qu’elle à qui m’agripper. Le chabin, je l’accuserai de non-assistance aux perdus. Il me scrute goguenard, sa mèche hirsute devant son regard. Il voit même plus que moi ; désespéré, j’arrache le lierre et le tire à moi comme s’il s’agissait d’une corde. Ne me reste qu’une seule issue : je crie comme si la sortie résidait dans le quadrophonique de quelqu’un croît encore. Le mouton a pris peur, il a disparu dans ce noir qui se déteste et bientôt, fourbu, tempête tout ce qui vivait en lui, y compris la plante. Elle se déracine et moi avec, tant pis, je grandirai en un autre lieu.
-
Non-assistance - Quadrophonique - Chabin
Le berger pleurait son pauvre mouton, écrasé en bas de la falaise. Hurlant au responsable, sa lamentation perçait le massif, faisant passer sa vieille voix pour un gramophone cassé, qui avec la résonance, sonnerait comme quadrophonique. À l'entendre d'une autre vallée, on aurait cru que des milliers de bergers s'égosillaient la voix d'avoir perdu leurs chabins. Un troupeau de bergers, rugissant contre la non-assistance à mouton en danger. Le berger aimait ses bêtes plus que tout, et c'est d'une voix usée que ses cris s’éteignirent dans la vallée.
-
Il y avait les montagnes. Il y avait les rocheuses - et les chutes de pierres sur les routes, un année ils ont posé des panneaux, pour prévenir. Il y avait les nuages, lourds, qui mangeaient un peu ces dernières, les jours de mi-saison - le reste du temps, soit ils embêtaient d'autres montagnes, soit ils ne se contentaient pas de les manger, ils les engloutissaient. Ogres. Il n'y avait pas d'ogres, non, que dans les histoires de mes grands parents - dans la petite chambre à deux lits, élcairée à la bougie. Il y avait mes grands parents, bien sûr, sinon çela ne ferait pas partie de mes plus beaux souvenirs. Il y avait mon frère et son ballon. Il y avait ce ballon rouge qui dégringolait les plaines vertes - il se coinçait toujours dans le prés aux boucs du père Bouillotte. Il y avait un chabin plus gentil que les autres, c'était notre copain - je le jure : il bloquait, se battait, défendait des autres notre ballon, nous attendant fidèlement le récompenser pour nous épargner loult courses poursuite et cornes dans nos petites fesses douloureuses. Il y avait les fessées conséquences de nos bétises, évidemment.
C'était le passé.
Ce qu'il y a, maintenant ?
Il y a des stridences quadrophoniques - le marteau qui frappe et frappe. Il y a ma chair qui vibre car tout ses sens sont assaillis. Il y a des flash stéréoscopiques - mes pupilles dilatées, écaltées, hallucinées et pourtant demeurées fermées (je n'ose, je n'ose les ouvrir). Il y a des vibrations, des séismes à echelle réduite, à échelle humaine, des secousses qui fêlent lentement mes os - fissures, failles marquées en moi, à jamais. Il y a sur ma peau cette matière rugueuse qui me retourne le ventre de dégoût et dont mon imagination affolée n'arrive pas à provoquer l'emulsion des éléments pour en avoir une image clair - elle me crit, toute ma peau, ma chair de poule me crit, qu'il ne faut pas que je sache, je ne dois pas savoir. Il y a tout ce que je ne sais pas et ne doit pas savoir. Il y tout ce que je ne dois pas savoir et qui finira par m'avoir.
Ce qu'il y aura ?
Non-assistance à personne en danger dans un lieu, dans un monde, perdu du savoir, perdu à ma connaissance ; je ne le connaitrait jamais et pourtant je le comprends mieux que quiconque ne pourra le penser. L'extase.
-
Nacas, j'ai vraiment bien aimé, vraiment, c'est tout poétique et un peu tristesse ; Rémi, on dirait un texte dada o.o ; Load, c’est mignonnnn ; BenG BEAU
(sur ce, je m'en va-ti, en espérant que la semaine prochaine je serai plus alerte)
-
Ah mais c'est vraiment bien monté en intensité là tout le monde, GG :D
(Miro j'ai cru que t'allais te mettre à quatre pattes et manger du lierre :mrgreen: mais gg !)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
@Rémi Remugles, DESQUAME, OUI ! J'aime bieeen !
@Miro C'est beau le lierre, et puis les abîmes et les méandres, c'est chouettes... "Heureux je me mets à lui parler", ça me coupe pas mal par contre.
@Load La montage, c'est sympa. Le gramophone, ça me fait penser à Gaston Lagaffe.
@Ben.G Ça pète, ça fuse et c'est bien classe ! Le rythme gère la fougère, et j'accroche à l'histoire : gg.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Très joli Nacas, super joyeux (mais) très joli. J'aime beaucoup tes façons de ritournelle pleines de sens et de subtilité.
Encore très très chouette Miro, ça fait plaiz' T'as vraiment des univers parallèles bien barrés :D
J'aime bien Load, t'es le seul qui écrit de façon "normale" et tu t'en sors plutôt bien :)
Ben, j'aime bien ces trois phases aux ambiances opposées. Belle production en si peu de temps, l'histoire est classe ^^
Salut Miro ! Je file aussi ! Amusez-vous bien les copains !
C'était court mais c'était cool ;)
-
On pourrait faire une soirée dico avec les mots que Rémi utilise :D
(moi je fais des session de 15min à chaque fois, je suis un sale tricheur :huhu: )
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
'Normal' au feu !
Bonne nuit Rémi, et puis bonne nuit Tout le Monde,
Ce fut fort sympathique ! ^^
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Du coup pour mon avis sur tout ce qui a été posté :
@Nacas : J'ai beaucoup aimé ton premier texte, les tournures et l'écriture me parlent. Le deuxième un peu moins, peut être plus personnel mais ça n'est vraiment pas déplaisant !
@RémiDeLille : Je crois que ça me surprendra toujours de te voir sortir un sonnet en première manche, je suis admiratif pour quelque chose d'écrit en si peu de temps. Je n'ai pas vraiment saisi le second en revanche mais je doute que ce soit dû à la qualité du texte.
@Ben.G : Le premier m'a bien fait rire, j'ai hésité à utiliser cette forme mais tu semble vraiment habile avec, bref, c'était vraiment pas mal même si un peu triché. Concernant le deuxième, j'aime énormément le début, je trouve la fin moins évidente, mais je chipote, j'ai trouvé ça vraiment pas mal.
@Miromensil : Concernant le premier, les images sont vraiment pas mal mais ... wow c'est barré xD Par contre je trouve le deuxième très intéressant et plutôt bien posé, même si je n'ai pas compris l'utilisation de quadrophonique.
Merci beaucoup pour cette session ! En espérant m'améliorer au fil des séances ! Bonne soirée tout le monde :D
-
Ouaip ca va venir t'inquiètes ^^
(disons que c'est marrant à faire une fois, mais ça reste un bon bottage en touche, je prefère avoir des idées :D )
Bonne soirée à tous ^^
-
Hey ! Des motivés pour ce soir ?
-
144 144 144 !
-
Y a moyen :)
Si quelqu'un veut faire un première manche à 21h, je suis partant.
-
Mangeons tôt, mangeons tôt nous saisir du Mot.
-
Plume au rapport !
Et je donne tout de suite le 717, à l'occasion.
-
Nacas, tu tiens le dico (jusqu'à 80 000) ?
Si oui 14527.
Si non, mon dico s'arrête à 1089
-
717 : Achylie (Carences d'acides chloridriques et pepsine dans les sucs gastriques (cliniquement, des troubles gastriques, intestinaux et nerveux banals.))
1089 : Adivasi (en Inde, personne appartenant à une culture non hindoue non organisée en castes)
14527 : Chambrage (action de chambrer : maintenir le lait/vin à température entre le chauffage et le refroidissement)
Je ne participe qu'à la prochaine, bonne manche !
-
Moi je suis réfractaire au dico plein de mots compliqués-qui-existent-presque-pas. Voilà :huhu:
-
J'avoue que c'est chaud :D Chapeau ceux qui tentent
-
Je suis en retard, je commence à peine !
-
717 : Achylie (Carences d'acides chloridriques et pepsine dans les sucs gastriques (cliniquement, des troubles gastriques, intestinaux et nerveux banals.))
1089 : Adivasi (en Inde, personne appartenant à une culture non hindoue non organisée en castes)
14527 : Chambrage (action de chambrer : maintenir le lait/vin à température entre le chauffage et le refroidissement
Le médecin se tourne, une nouvelle fois. Quelque chose ne se passe pas selon les plans, mais personne ne veut l'avouer. Le maire est à côté et je le vois prononcer une phrase, je ne l'entends pas, le médecin, lui, ne peut pas souffrir d'être ignoré et sa voix monocorde se fait entendre par-dessus le bruit.
"Transfusez."
L'ordre est monocorde et aussitôt exécuté.
"On a de l'achylie en prime."
Sa dextérité lui fait passer des ciseaux au verre, et il s'enfile une partie du contenu. Le seul médecin à boire pendant le service, disait les autres, si seulement ils savaient à quel point ce 'pendant' était significatif ...
"Le chambrage ? Il n'a pas été chambré correctement."
Parfois, je me demande s'il n'est pas plus alerte dans l'oenologie que dans le médical, mais parfois, vu sa connaissance du premier domaine, je me demande si c'est vraiment important. Il tourne encore autour de la plaie, sectionne quelque chose, joue un instant avec la membrane de peau du patient, du morceau de viande qu'il découpe adroitement, qu'aucun adivasi ne se risquerait à toucher.
"Il perd trop de sang, il est foutu. Remplissez mon verre et on passe à un autre, pas le temps."
Le maire fond en larme, je crois que c'était un proche. C'est un proche, il n'a pas encore rendu l'âme. Le médecin a déjà rempilé, je le suis à l'extérieur.
-
Moi je suis réfractaire au dico plein de mots compliqués-qui-existent-presque-pas. Voilà :huhu:
c'est vrai que c'est chaud !
717 : Achylie (Carences d'acides chloridriques et pepsine dans les sucs gastriques (cliniquement, des troubles gastriques, intestinaux et nerveux banals.))
1089 : Adivasi (en Inde, personne appartenant à une culture non hindoue non organisée en castes)
14527 : Chambrage (action de chambrer : maintenir le lait/vin à température entre le chauffage et le refroidissement)
Si tu te liquéfies à grand coup d'achylie
Tes miasmes ont tort. Tort lorsqu'ils empestent,
Tort à force d'odeurs dégoulinant de peste,
Avachi sans espoir dégueulant dans ton lit.
J'ai franchi un palier, suis un adivasi
Électron libéré qui retourne sa veste,
Beau parleur déjanté à l'heure où toi tu restes
Une épave jaunie gromellant des "vazy".
Tu entends mon chambrage au matin comme au soir,
Me foutant de ta gueule avec mes idées noires,
J'ai forcé moi aussi, la nuit sera trop longue.
Oublie moi, je divague, éructe des horreurs
Je ne suis qu'un crapaud pustuleux, trop hableur,
Un névrosé qui rêve à des formes oblongues.
-
Aaah non ahah, des poèmes !
Je préfère t'avouer, celui-ci ne fait pas partie de mes préférés des tiens, j'ai eu un peu de mal à accrocher la lecture avec le vocabulaire.
-
Nexwall, j'aime bien la scène, c'est assez gore et le mélange de présentation du médecin qui picole et d'une scène qui a l'air celle qui suit un carambolage ou un attentat donne un effet très percutant.
(et ouais, mon sonnet est tout pourri :D )
-
Je propose de changer de dictionnaire en tout cas ...
Nacas, tu proposes quelque chose ?
(1772 ?)
-
(mes respects)
Que ce soit l'un ou l'autre, je dis 412
-
Mettons que cette fois le dico ne sera pas mien...
1010 !
-
Je vais en chercher un.
Nacas, un nombre ?
-
Mettons que cette fois le dico ne sera pas mien...
Par curiosité : ton dico, il a un titre particulier ? genre "Le dico pour tuer les Mdéiens courageux lors des soirées dico" ;) ?
-
177 : cestode = ver plat endoparasite des mammifère
772 : photographier
412 : fayoter (et j'ai tricher pour éviter fazenda = grand domaine de culture au Brésil)
-
Les arbres sont grands, tout autour d'elle, ils l'emprisonnent et la libèrent du monde extérieur. C'est là, son monde et son univers, les flocons de son paradis s'éparpillant dans les feuilles. Une volée d'oiseaux piaillent à s'en fendre le bec sur les hautes branches, d'autres caressent le ciel de leurs plumes, des derniers s'empressent de trouver l'énergie pour voir un nouveau soleil. Graines, fruits, insectes ...
Elle n'a que faire de leur manège et continue sa route. Si cet endroit est son paradis, c'est pour la richesse de sa diversité, les perroquets ne l'impressionnent plus, les singes ne lui jouent plus de tours, les paresseux s'en vont dormir loin de ses pensées. Désormais, sa traque se concentre à découvrir l'invisible, à découvrir l'insoupçonnable, à photographier des cestodes aux fourmis endémiques, le monde recèle ici de tant de surprises cachées qu'une infinité de vies n'en viendrait pas à bout.
Elle s'approche des fazenda, la destruction de son empire. Là-bas, l'ordre est de connivence avec la destruction, l'enfer. La barbarie humaine se doit d'être pernicieuse et irréversible, ses grands sabots préfèrent écraser la terre nue que féconde.
-
Pour toi Miro :
Candy observait Daniel avec ennui. Elle appréciait beaucoup la présence de son aîné, mais sitôt qu’il entrait dans la salle de biologie, il devenait un autre homme, complètement obnubilé par ses recherches. Un futur grand savant fou ce garçon au regard tendre.
Elle feuilleta un livre, sans s’y intéresser vraiment. Comment pouvait-on avoir l’envie de photographier des vagins de jument ? ou même des… elle préférait encore oublier…
— Dany ? appela-t-elle.
Il releva vers elle son visage d’ange qui la rendait folle et elle rougit.
— C’est quoi ce truc ?
— Tu veux vraiment savoir ?
Elle acquiesça.
— Cestode, dit-il avant de replonger dans son propre ouvrage, une main sur son microscope.
— Et moi qui espérait une réponse romantique…
Elle sortit son téléphone de sa poche. Un message de sa soeur : « Ce soir, on mange des flageolets ! »
— Génial… Dany ?
Il ne la regarda pas cette fois, se contentant d’un signe de sa main libre.
— Je rentre chez moi pour fayoter.
— D’accord, d’accord, à demain.
Il ne l’écoutait même pas… Elle referma la porte derrière elle et Daniel se redressa soudain :
— Elle a dit quoi ? qu’elle allait fayoter ?
Une fiole explosa derrière lui :
— Ah non ! mon expérience !
-
177 : cestode = ver plat endoparasite des mammifère
772 : photographier
412 : fayoter
La locomotive traverse la ville en crachant ses vapeurs blanches et ses fumées noires. Sur le pont, Nana la regarde s'approcher et guette l'instant où elle disparaîtra d'un coup. La passerelle tremble encore un peu et Nana s'élance en courant vers les escaliers qu'elle dévale en écartant les bras. La cloche de l'école n'a pas encore sonné et elle franchit le porche, essoufflée mais à l'heure. Dans son uniforme gris, elle ressemble à toutes les écolières, à cela près qu'elle est particulièrement grande pour son âge et que ses camarades l'appellent la girafe. Elle se place au bout de la file qui se forme à l'entrée de la classe et monsieur Rambure demande le silence de sa voix sèche et rugueuse.
Aujourd'hui, Nana doit présenter un exposé, le sujet des invertébrés a été imposé à toutes les filles de la classe et Marie lui a demandé avec méchanceté si les girafes connaissent l'existence des animaux sans vertebres et sans cou. Nana n'a pas relevé, et elle a apporté une petite boîte avec un vers de terre à l'intérieur. Le petit texte qu'elle a rédigé plaît moyennement à monsieur Rambure qui n'a jamais su lui parler avec respect. Sa famille est sûrement trop peu aisée pour qu'il s'intéresse à elle. Lorsque Marie se présente au tableau, elle sort de son cartable une boîte qui contient des vers également, mais ceux-ci sont des cestodes explique-t-elle. Prélevée dans le cabinet de vétérinaire de son père qui lui a permis de les photographier avec leur tout nouvel appareil. Marie a toujours aimé fayoter, et cette fois-ci ne fait pas exception : elle offre un cliché à l'instituteur qui la félicite en l'accrochant au tableau des sciences naturelles.
À la récréation, il se pourrait qu'une girafe regarde de haut certains parasites de la haute société. Nana garde la tête haute.
-
Luna, j'aime beaucoup ta question existentielle !
"Comment pouvait-on avoir l’envie de photographier des vagins de jument ?"
Parfois, je me demande aussi d'où vient ce genre d'envie.
Rémi, j'aime bien ta description, on se sent bien dans le personnage, avec ces yeux d'enfance naïve. (Et triste de harcèlement scolaire :( )
-
Luna, j'aime beaucoup ta question existentielle !
"Comment pouvait-on avoir l’envie de photographier des vagins de jument ?"
Parfois, je me demande aussi d'où vient ce genre d'envie.
Et encore, je ne te parle même pas de ces... ouais, en fait, je préfère oublier :huhu:
Et vos textes étaient cools aussi dans leur genre ^^
Et comment t'as réussi à placer la fazenda plutôt que les fayots à fayoter dans le sens du poil : respect !
-
Jolie manche :)
Je dois filer, sorry. Bonne fin de soirée !
-
Personne pour une dernière ?
Bonne fin de soirée Rémi :) !
-
boarf, je vais encore réussir à sortir une histoire de lycéens, je le sens...
Bonne soirée Rémi :)
-
Comme tu le sens ? (3017, si jamais !)
-
J'ai pas de Dico sous la main, donc je vais juste suivre le fil, si quelqu'un passe.
Et si je dois donner un chiffre/nombre...
49 (ou 399 ; ou 749)
-
49 : Aigu !
399 : Épinard
749 : Parjure
-
Le soleil se couche, mais je ne dors pas. La neige tout autour de moi m'enlise et m'absorbe, ses crissements sous mes bottes m'obsèdent peu à peu, ma tête s'agite en tout sens dans un espoir vain de s'en débarrasser. Je dois finir.
Un pas encore, un autre, rien ne change et n'a changé. Des traces qui disparaîtront sous la prochaine tempête, sous les rayons inexorables. J'ai froid, le monde gèle autour de mon corps et mes sens s'éteignent un à un. Je bouge ma jambe, machinalement, mes genoux ploient sous la charge. Bientôt, ils ne seront plus capable d'exercer et je m'effacerai dans l'indifférence général. Un parjure au loin, perdu dans les ténèbres d'un royaume qui ne pardonne pas.
J'avance encore. Encore et encore. Le destin me réserve encore quelque chose, à condition de soulever ma poitrine une fois de plus, à condition d'exercer sur ma conscience plus de force que la chaleur du froid, que sa mélopée aigu qui vrille ma perception. Le soleil n'est plus, il s'est effacé dans l'ombre et les nuages, je ne vois plus rien. Que faire alors ? Continuer vers une fin certaine, ou s'arrêter pour l'attendre ? Mon sac me pèse, une conserve d'épinard, un morceau de pain gelé, le fer et les fibres ne peuvent plus rien pour moi. Je le retire à mes épaules qui profite de cette soudaine libération, elles se décontractent et savourent leur espace retrouvé ; le sac, je l'envoie rejoindre mes rêves et mes espoirs sur les flancs de la montagne. Ils disparaissent ensembles de mon regard, se noient dans l'immensité de ma solitude.
Je fais un pas, un autre. La lumière était mon guide, mon dernier repère avec ce monde hostile et méprisable, avec cette épreuve qu'il a voulu me soumettre. J'ai froid. Je n'en ai pas pris conscience, mais mes pieds ont gelés pour toujours. C'est fini. Je tombe dans la neige de mon tombeau, dans un dernier soupir, j'expulse la chaleur de mon exultoire.
-
Candy rentra à la maison, toujours un peu en colère contre...
— Daniel ? murmura une voix masculine dans son dos.
Matthias s’effondra sur sa petite sœur, l’empêchant de fuir vers sa chambre. Cette dernière se raidit :
— Je ne vois pas de quoi tu parles, rétorqua cette dernière.
— Mais, oui, on te croit, commenta Sissi, la plus grande de la fratrie.
— Je vous jure ! s’emporta Candy.
Matthias s’écarta :
— T’es désagréable quand tu pars dans l’aigu… mais je t’aime quand même ma petite sœur.
Il l’embrassa avant de disparaître dans la cuisine. Elle le suivit et s’installa à côté de lui.
— Alors ? cette forteresse parjure, ça donne quoi ?
— Je les ai éclatés en rentrant : même que Lydia n’est pas morte.
— Genre, c’est possible, s’étonna Sissi. Ce PNJ est tellement naze…
— Et vous êtes priés de parler de choses que je comprends lorsque nous sommes à table.
Leur mère plaça un plat sur la table et Candy rayonna :
— Des épinards ! Tu m’as menti, Sissi !
— Mam’ voulait te faire la surprise.
— Ton anniversaire n’est qu’une fois par an, après tout, ajouta Matthias. D’ailleurs, fais-moi penser à éclater Dany pour l’avoir oublié.
— Je t’interdis d’y toucher, sinon j’efface toutes tes parties de Pokémon.
Son frère la regarda, choqué :
— T’oserais pas.
— On parie ?
-
Skyyyyyrim ! Je voie Skyrim, je suis un enfant de dragon simple, je salue. (Même si Lydia est belle est bien morte chez moi :(.)
C'est dommage, on a un peu de mal à suivre qui parle. Sinon, j'ai bien aimé, les relations entre frères et soeurs, un monde riche et émouvant :).
-
Parce que le temps me manque (10min c'est court), mais la réécriture risque d'être intéressante ^^
J'ai bien aimé ton texte (je l'avoue, j'ai du chercher "aigu", il était bien planqué). Juste : des épinards en conserve pour voyager ? j'ai trouvé ça... étonnant, mais je ne suis pas une adepte du pain et de la conserve dans les sacs ^^ ni même de l'idée de marcher des heures durant.
Edit : éviter de me mettre une troisième fois quelque chose à manger, je risque d'avoir du mal à justifier un troisième changement :noange:
Rédit : ou pas, en fait, j'ai envie de dodoter, maintenant.
Bonne nuit tout le monde !
-
Ahahah, j'avais commencé les premières phrases complètement au pif, entraîné par Nneka (https://www.youtube.com/watch?v=6ivg3J3h5Ps) avant de me rappeler qu'il y avait des mots à placer ! J'ai été pris un peu de court, spécialement pour les épinards... J'ai rebondi avec ce que je pouvais. Je me suis dit, il y a du fer ... ça peut toujours être utile. Et puis, les raisons du voyage et sa présence ne sont pas expliqués, on peut s'imaginer une erreur de casting !
-
Ça dicote ce soir ? :)
-
Je sais pas, t'as 1789 messages, et moi dicoter avec des révolutionnaires...
Ouais, je dicote si y a des gens :)
-
Boarf, toutes les bonnes choses ont une fin... Plus à l'aise avec un monarque constitutionnel ?
-
Nan, je rigole, j'adore la révolution, dommage que des têtes tombent à chaque fois.
Tu me balances 3 nombres et on démarre à deux ? (1 à 1089)
-
Yep !
879, 45 et 12
-
879 : Représentant
45 : anémographe (apprareil qui enregistre la vitesse d'un gaz, du vent...)
12 : Acineuse (glande telle que la mammaire)
C'est parti !
-
Cintré dans son costard de seconde classe, l'homme attendait devant la porte, le visage bardée d'une moue boudeuse. Il entendit des petits pas se rapprocher de la porte, dans le bruissement de leur pantouflage énarquien. Le battant s'ouvrit légèrement, dans un grincement. Une femme emmitouflée dans un peignoir rose bonbon, lui fit face, ses glandes acineuse tordant le malheureux tissu.
— Bonjour, Madame, je... commença-t-il.
— Mademoiselle ! glapit-elle aussitôt.
— Bonjour, mademoiselle, je suis représentant de la marque AVGN, spécialiste en appareils de mesures...
— VRP, quoi. Ça ne m'intéresse pas.
— Je suis certain que si. Savez-vous ce qu'est un anémographe ? Non. Eh bien si vous me laissez rentrer, le monde merveilleux des manomètres ou autre pH-mètre n'aura plus de secret pour vous.
— Je n'ai pas le temps.
— On a jamais le temps, de toute façon. Allez, laissez moi rentrer deux petites minutes, vous en serez ravie.
— Bon, puisque vous insistez, finit par lâcher la femme, visiblement passablement ennuyée.
Le jeune homme la suivie dans la maison et sortit un couteau de cuisine de sa manche, un grand sourire couvrant désormais son visage.
-
Yop ! je prends le train en marche
J’ai oublié qui je remplace, il faut bien des remplaçants pour remplir les places vacantes sinon il n’y a plus personne. Or il faut des gens pour en soigner d’autres, autrement les places vacantes ne s’alterneraient que sur les lits des malades, un patient meurt et hop, un autre le remplace. Moi je vaque comme infirmier, c’est important les infirmiers. Un de mes premiers patients ne s’exprime qu’en rimes, mais du coup il a du mal à s’exprimer, parfois le mot exact lui manque tant il veut absolument qu’il rime avec celui d’avant. Moi je ne sais plus de qui je suis le remplaçant donc je ne rime avec personne ; je veux dire, j’ai pas une place qui sonne bien vu que j’ai pas su pourquoi l’autre il est parti. Mais je dois mettre ces considérations de côté pour bien faire mon travail. Le type était assis sur son lit, il m’a dit « la houle a emporté ma goule mais sans cagoule j’ai peur ». J’ai eu du mal à le comprendre, je me suis dit peut-être qu’il s’est retrouvé seul, sans quelqu’un d’autre pour traduire ce qu’il raconte. Muni de mon anémographe, j’ai entrepris de mesurer le débit de sa parole, comme si l’instrument allait m’aider, avec ses lignes et ses courbes, à révéler le sens de ses paroles. Faut croire que les outils remplace pas toujours bien les gens parce que le petit graphique n’exprimait, par des couleurs, que des rimes féminines - ce qui a confirmé mon hypothèse de départ. J’aurais voulu lui dire quelque chose pour l’aider mais sur le moment, je fixais mon instrument comme si lui allait afficher quelque chose à dire, directement traduisible dans son langage. Alors j’ai dit, sans le regarder : « ce sont surement vos bronches acineuses, les paroles mielleuses et pernicieuses les bouchent ».
-
879 : Représentant
45 : anémographe (apprareil qui enregistre la vitesse d'un gaz, du vent...)
12 : Acineuse (glande telle que la mammaire)
élection
À quinze jours du choix, tous dans les starting-block
Futurs représentants suitants de suffisance
Ils rêvent de demain, président de la France
Regardez mon CV c'est de l'or pas du toc.
Mon anémographe enregistre d'un bloc
Leurs promesses de vent, ce sera pas bizance
Et les crève-la-fin n'auront pas de pitance
Plus heureuse qu'avant, les poings au fond du froc.
De leur bouche acineuse enflée de pu amer
Suinte encore aujourd'hui des paroles autères
Ou du fiel vénéneux : l'étranger est barbare.
Une révolution les jettera au sol
Piétinera leur corps, sans que la parabole
Ne soit une chimère il seront steack tartare.
-
@Miro : J'aime beaucoup l'idée, les rimes sont assez marrantes ^^ Et puis l'utilisation de l'anémographe est vachement chouette quand même
@RdL : J'ai l'impression que tu a été un peu influencé par 1789 ^^ Là aussi anémographe est super bien placé, avec les promesses de vent. Bien d'actualité en tout cas
-
Zag tu es sanglant ce soir :)
Jolie entrée en matière.
Miro
Un de mes premiers patients ne s’exprime qu’en rimes, mais du coup il a du mal à s’exprimer,
c'est pas moi ! c'est pas moi ! Juste la première manche, promis :D
Bien délirant comme texte, pas mal pour démarrer mais je suis sûr que tu vas monter en niveau pour la deuxième manche :)
-
Zag : bien joué, un petit texte fluide, et j'ai pas vu venir la chute ! et j'ai appris un mot : " ÉNARQUE, subst. masc.
Ancien élève de l'École Nationale d'Administration. "
Rémi : j'ai du mal à commenter les poèmes décidément, l'édition du Mout 9 me l'a prouvé u.u mais il est chouette, très d'actualité !
Et je sais pas trop si je vais monter en niveau, la qualité des textes en soirée dico c'est assez variable :D
-
Et je sais pas trop si je vais monter en niveau, la qualité des textes en soirée dico c'est assez variable :D
Je confirme :mrgreen:
917 !
-
(j'ai un vers à 11 :ninja: ...)
Chaud les marrons pour les numéros suivants ? Un pour Zag et deux pour Miro (sauf si WEG en lache un en passant :D ) ?
917 = satin
612 = malheureusement
-
Coucou !
Je vais essayer de me remettre un peu d'écriture dans les pattes, ça fait longtemps :)
612 !
-
Coucou Grimm !
934
-
Wéééé, salut Grimm :)
917 = satin
612 = malheureusement
934 = sérovaccination
-
Certains valsent, d’autres pas.
Il est une quelconque heure sur le parvis, à une date inopportune. Quelqu’un a rendez-vous mais il n’y va pas ; il préfère bifurquer de rue, se retrouver face à l’église, une église qui ne l’attend pas. Les rendez-vous imposent de voir des gens qu’on a pas forcément envie de voir, tandis que dans rues parfois les inconnus dansent. Ce quelqu’un à croisé d’autres quelqu’uns avant d’arriver sur le parvis, c’est ainsi. Sans doute aurait-il préféré convenir d’un arrangement avec une quelconque météore, une quelconque intempérie dont il aurait pu fuir le regarder - ça ne parle pas, les météores.
Le soleil rend heureux, la pluie rend triste
— ceux qui valsent, leur humeur dépend de ces phénomènes-là. Lui n’a plus d’heure ni de rendez-vous, et sur le parvis il s’arrête. Il y a une dame, avec une robe de satin, elle est passée à côté de lui ; il l’a regardé mais elle pas, elle doit surement se rendre quelque part. Elle a un but, lui a fui le sien.
Il croit sans doute naïvement qu’un quidam va arriver et lui dire : je suis venu ici parce que je dois vous rencontrer, mais rien ni personne vient - ni le soleil, il fait pas beau. Malheureusement, il aurait mieux fait d’aller là où on l’attend. Les parvis humides gris ont l’avantage d’être foulés par des gens qui ne l’attendent pas, et s’arrêter de marcher face à une église est impromptu. La sérovaccination il l’a manquée, tant pis pour lui, les silhouettes qui dégoulinent captent sont attention suffisamment pour le distraire.
Il aurait aimé avoir rendez-vous avec la rue ; au moins cela, il n'aurait pas fait semblant d'oublier.
-
Les chandeliers illuminaient toute la grande salle de réception, décorée aux couleurs du laboratoire pharmaceutique. Les femmes étaient habillées de satin, les hommes de velours, et tout le monde regardait attentivement la grande scène. Un homme en costard noir s'y tenait, regardant l'assistance captivée. Autour de lui, trois hommes en blouse blanche attendaient, silencieux. L'homme prit la parole.
— Merci à tous d'être venus ici ce soir ! Nous célébrons aujourd'hui un grand jour pour l'Humanité. Notre équipe de chercheur, grâce à notre entreprise a finalement réussi ce qui restera comme la plus grande découverte médicale de l'histoire : le vaccin contre le VIH !
Un tonnerre d'acclamation retentit dans l'assemblée. L'homme invita l'une des blouses blanches à prendre la parole, un jeune homme pâle, aux cheveux noirs recouvrant le front.
— Merci, M. Debataille. Nous avons effectivement mené à bien ces recherches, grâce à un complexe système de sérovaccination et de nombreux tests ont du être faits avant d'aboutir à ce résultat miraculeux. Malheureusement, le travail est loin d'être terminé, et il faudrait que ce vaccin puisse être très accessible, notamment en Afrique, où les prix exorbitants de la comp...
— Merci, Docteur Frozen, le coupa d'un ton autoritaire le costard, un sourire gêné aux lèvres. Nous vous invitons à participer vous aussi à nos efforts en donnant à notre société ! Passez une excellente soirée, je ne vais pas vous déranger plus longtemps...
Le souvenir était encore brûlant dans la tête du docteur quand celui-ci reçu la lettre de licenciement de la part de l'institut pharmaceutique.
-
917 = satin
612 = malheureusement
934 = sérovaccination
Derrière l'espèce de comptoir qui sépare les patients du personnel médical, l'infirmière m'écoute attentivement avant de sortir mon dossier. Un joli dossier bleu. Sous le code-barre est inscrit mon nom en lettres capitales, ça me donnerait presqu'une importance rassurante. Malheureusement, il va en falloir plus pour calmer la peur qui me noud l'estomac.
__ Monsieur Delille, c'est bien ça ?
__ Oui, c'est moi.
Je n'aime pas trop que l'on se réfère à ma personne en utilisant "ça" et que ma particule soit collée comme ça à mon nom. Mais l'infirmière est jolie et lorsqu'elle se penche sur l'ordinateur, j'aperçois à travers le baillement de sa blouse un caracot de satin qui me ferait presque songer à d'autres parties de mon anatomie. Cela dit, mon ventre me fait souffrir et mes intestins gargouillent au delà du seuil de l'inaudibilité. Je ravale ma honte et lui demande :
__ C'est grave docteur ?
__ Vous verrez le docteur dans un instant. En attendant, vous pouvez vous assoir, j'en ai pour une seconde.
D'un pas chaloupé, elle disparaît derrière une porte marquée "personnel uniquement" et revient aussitôt avec une collègue, tout aussi jolie, mais c'est maintenant ma gorge qui enfle et m'empêche de respirer à mon aise.
__ Tu vois, c'est là.
La rouquine se penche à son tour sur l'ordinateur, sans entrebaillement, sans satin et ma mâchoire se crispe.
__ Oui, c'est bizarre. Tu as vérifié l'IP13 ?
__ Oui, et y a pas trace d'incompatibilité.
__ Ça peut être une erreur de saisie ?
__ Non, j'ai vérifié le dossier papier.
Je m'approche timidement, les jambes flageolantes.
__ Y a un soucis ?
Les deux belles créatures se regardent et me toisent ensuite tandis que ma cage toracique est comprimée par l'angoisse.
__ Pas vraiment de soucis, non. Une incongruité seulement.
__ Une... incongruité ?
__ Oui, un incohérence immunitaire en quelque sorte.
__ Une.. incohérence ?
__ Un truc chelou quoi !
Le blonde s'est un peu emportée et je sens la transpiration s'accumuler sur mes sourcils.
__ C'est grave ?
__ Je ne peux pas vous dire. J'appelle le médecin. Asseyez-vous, il ne va pas tarder.
Un bref coup de fil et moi assis sur le banc. Blanc comme un cachet d'aspirine, le foie tourmenté et les glandes salivaires en surabondance. Au bout de quelques minutes, je sens que mes cuisses adhèrent à mon pantalon, après une demi-heure j'ai mal aux gencives de tant serrer les dents et lorsque l'aiguille a fait le tour de l'austère pendule murale, les larmes s'écoulent lentement sur mes joues. Enfin, le docteur surgit.
__ Monsieur Delille ?
__ C'est moi.
__ Vous êtes venu la semaine dernière ?
__ Oui... Je...
__ Bon, je consulte votre dossier.
__ C'est grave docteur ?
__ Une seconde je vous prie.
Je fonds, je me liquéfie, lui aussi consulte l'ordinateur, les deux infirmière jetant un oeil par dessus son épaule. Je claque des dents, m'arrache les cheveux. Je n'y tiens plus et pousse un gémissement.
__ Docteur !
__ Oui ?
__ DItes-moi vite, c'est grave ?
__ Non, mais va falloir refaire votre sérovaccination, les résultats ont été faussés. Vous aviez bien craché dans le tube à essai fourni ?
Quel soulagement. Je me détends. Je suis trop con, mais soulagé, heureux, au comble de l'extase. Je ne vous dirais pas quel prélèvement j'ai offert dans le tube à essai - j'ai trop honte. Demain je refais mon vaccin.
(la fin est hum hum...)
-
[textures : rideauvelous, drapcotons, cheveusoies, peausatin]
[lumières : dentellombre, cillecourbe, frissonjaune, pâlueur]
[couleurs : bleupeau, noircil, rougelèvre, blanchemain, ocrebois, beigedraps]
[sons : soufflaible, tictactictac, machinemmmmmmh, voldemouche]
[ressentis : tristegris, regretmini, pasjustesse]
[échecs : traitement, sérovaccination, jetaime]
[mots]
Malheureusement.
Tous nos efforts.
Préparaupire.
[dans la poitrine : sanglots, reviens, réveille-toi/moi]
C'est pas juste, Justine. C'est pas juste, de dormir comme ça.
-
(Ayé, je dois y aller, je vous lis demain ! Bonnesoirée)
-
@ Miro : J'aime beaucoup l'idée et le ton général du texte et j'ai adoré la dernière phrase, mais je dois bien avouer que je n'ai pas accroché au style global, sûrement à cause du temps imparti. Le rendu n'est pas aussi fluide qu'il a l'air de vouloir l'être et on sent dans quelques tournures que tu n'a pas eu le temps de peaufiner tout ça. Mais ça vaut le coup de s'y pencher plus en profondeur je pense !
@RdL : L'angoisse est très bien rendue dans le texte à travers la description du corps du patient. Effectivement, la chute est bof, je pense que le texte se suffit largement en lui-même, pas besoin de cette pirouette grivoise :huhu:
@Doctor Grimm : Le jeu avec les mots que t'a inspiré sérovaccination est vachement chouette :) Bon par contre j'ai pas forcélent tout bien compris :huhu:
Salut Miro !
-
Bonne soirée Miro ! Ton texte était chouette, même si j'ai peut être pas tout tout compris. J'aimais bien les phrases d'opposition sous forme de vérité générale.
Rémi, en effet c'est un peu dommage pour la fin, avec toute la tension que tu as construit depuis le début et cette hyper-insistence sur le corps du gars, je m'attendais à un truc spectaculaire , genre déformation ou SF ^^
Zag, pas grand chose à dire dessus, sinon que là aussi je m'attendais à un truc un peu plus incongru qui n'est pas venu :-[
(et je m'excuse platement pour ce que j'ai sorti, mais comme j'arrivais pas à aligner mes mots je me suis dit qu'on allait plutôt faire une liste :mrgreen:)(vous pouvez même me taxer de triche, j'me vexerai pas)
-
Miro, tu as posé là un univers mystérieux pour le moins ! J'ai pas bien capté la fin, mais l'idée est très chouette, à developper ou retravailler ça serait bien chouette. (c'est déjà chouette hein !)
Zag, tu es décidemment bien sombre ce soir ! Tu as respecté les dix minutes (pas moi :/) et du coup, ça finit un peu vite, mais c'est un texte sympa.
Grimm, j'aime beaucoup ton expérimentation, très poétique.
(Je file aussi, désolé de vous lâcher. Bonne fin de soirée :) )
édit : @RdL : L'angoisse est très bien rendue dans le texte à travers la description du corps du patient. Effectivement, la chute est bof, je pense que le texte se suffit largement en lui-même, pas besoin de cette pirouette grivoise
bah, il a fait pipi dans l'éprouvette quoi
-
Zag, pas grand chose à dire dessus, sinon que là aussi je m'attendais à un truc un peu plus incongru qui n'est pas venu :-[’
Sache qu'il était au début question de ninjas envahissant la salle dans ma tête :huhu:
bah, il a fait pipi dans l'éprouvette quoi
Je tiens pas forcément à rentrer dans les détails, mais comment on confond ça avec un crachat du coup ? :-¬?
Enfin en tout cas la chute n'est pas à la hauteur du reste quoi
Tcho Rémi aussi du coup !
Et du coup t'as un dico, Grimm ? :-\
-
bah, il a fait pipi dans l'éprouvette quoi
Je tiens pas forcément à rentrer dans les détails, mais comment on confond ça avec un crachat du coup ? :-¬?
Enfin en tout cas la chute n'est pas à la hauteur du reste quoi
oui, heu.. bon... hum... désolé...
Nennuit !
-
J'ai un dico oui :) de 1 à 1241.
(et je suis HYPER déçue pour les ninjas du coup)
Bisous Rémi !
Zag, tu m'en donnes deux et moi un ?
-
(j'essaierai d'en mettre à la prochaine :mrgreen:)
789 et 848 du coup !
-
(y a intérêt u.u)
789 : omnium (compagnie financière qui fait tous les genres d'opérations commerciales ou insutrielles / course handicap pour chevaux de tout âge)
848 : perpendicularité
et 322 : désabusé
C'est parti o/
-
Jean-Jacques était de ceux qui n'acceptaient plus la barbarie humaine. Il n'était plus de ceux qui acceptaient d'être lancés dans l'omnium de la vie, avec toujours les même devants. Jean-Jacques n'était pas désabusé pourtant, il laissait ça à son cousin Gérard.
Ainsi, Jean-Jacques avait décidé de se battre. Pour de bon. De faire la révolution, de renverser l'ordre oligarchique préétabli et qu'enfin, oui enfin, règne une ère de paix et de ninjas.
Il enfila sa cagoule noire, prit son sabre et s'engouffra dans la nuit noire. Sautant de toits en toits, il savait où il allait. Son but était clair, précis.
Le grand bâtiment qui se profilait devant tout avait tout de la perfection, de la perpendicularité moderne des grands immeubles de béton. L'hôtel abritait ce soir-là, il le savait, un grand gala pharmaceutique.
Il s'arrêta sur le toit en face du grand bâtiment. Autour de lui, plusieurs formes toutes aussi noires attendaient, silencieuses, faisant corps avec la nuit.
Il n'y eu pas même besoin d'un signe, d'un regard, pour qu'elles s'élancent toutes en même temps sur le grand building résonnant d'un parfum de fête.
Les shurikens pleuvèrent ce soir-là.
-
789 : omnium (compagnie financière qui fait tous les genres d'opérations commerciales ou insutrielles / course handicap pour chevaux de tout âge)
848 : perpendicularité
et 322 : désabusé
L'homme était dense, ses larges épaules encadraient la porte mieux que ne le faisait ses battants. Quand il la traversa, je songeai un instant qu'elle eût pu être emporté avec lui.
"Malagrov !" Hurla-t-il en s'emparant d'un journal traînant sur mon bureau.
Ma chaise s'était instinctivement reculée, peut-être aidée par mes pieds, mais je refusai alors de l'admettre. L'entrant brandissait le journal à la perpendicularité de son poignet et me menaçait de ses caractères.
"Monsieur, voyons, si vous voulez bien vous ..."
Ma phrase fut inondée par la rage de l'homme. Simplement, elle s'étouffa sous ses flots transpirant de ses pores. La pièce en était elle-même inondée, me rendant incapable de tout mouvement puis de toute pensée. Le journal frappa mon bureau qui explosa sous le choc.
"Malagrov !" Répéta-t-il. "Malagrov !" Ses yeux descendirent sur mon plan de travail en morceaux et roulèrent désabusée. "Tenez-vous votre omnium comme un hangar désaffecté ? Qu'avez-vous fait de mon café !"
Mon doigt s'osa alors un mouvement et pointa la tasse qui gisait au sol, brisée en une multitudes de petites pièces.
"Le café, dis-je, viens de rencontrer les brèves."
Un rire gargantuesque surgit de l'ombre en face de moi, accompagné d'une claque à ma joue, il disparut dans les couloirs.
-
Sur l’hippodrome soufflait un vent de désespoir alors que les chevaux et leurs jockeys prenaient place, dans une cacophonie anarchique, dans les starting-blocks. Les gradins étaient plein de supporters incrédules qui observaient, les yeux écarquillés, les minuscules notes de bas-de-page de leur ticket d'entrée bradé. Ah, quelle surprise !
Les hauts-parleurs crachotèrent la voix désabusée, monocorde et souffreteuse d'un commentateur :
« Bienvenue bienvenue aux handi-tiercé, le premier omnium où ce sont les chevaux qui sont handicapés. Tout de suite le coup de départ et s'élance sur la piste Graisse-Kelly talonnée si l'on peut dire par Boursouffle le poulain à roulettes qui se détachent tous deux à une vitesse relative du lot grâce à leur trajectoire relativement droite dans le peloton chute immédiate de Court-sur-Pattes qui s'est emmêlé les sabots dans la crinière et entraîne avec lui son jockey et les numéros 5, 9 et 1 disqualification de l'hippocampe Marty qui refuse de quitter son bocal pour commencer la course malgré les encouragements en queue de peloton se laissant vite distancer Trompette-de-la-Mort est terrassé par une de ses innombrables crises de flatulences alors que les échappés si vous me permettez l'analogie s'approchent peu à peu de la ligne d'arrivée après 20 mètres de parcours les roulettes de Boursouffle ont raison des trois pattes de Graise-Kelly et c'est à la limite de l'échec qu'il la dépasse d'un poil de nez – admirez au passage la perpendicularité admirable de son arrête nasale, à se demander comment il arrive à ne pas tourner en rond. N'oubliez pas les boîtes de donation à la sortie. »
Dans un concert de huées et de gestes obscènes, les quelques spectateurs restés pour assister à la course jusqu'au bout évacuèrent les gradins.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Salut Nexwall !
-
Salut Nexwall !
L'ambiance est très bien rendue, j'aime bien ton style :) Après c'est peut-être un peu trop "au vif" comme instant, on a pas trop l'occasion d'en bien bien comprendre les tenants et les aboutissants.
@Grimm : Très drôle comme texte ^^ la prise au mot de la définition d'omnium tient du génie :mrgreen:
-
Bonsoir !
Je suis là un peu tard :).
Ahah Zagreos, je t'avoue, les mots ne m'ont pas fait pensé aux ninjas, mais en relisant un peu au-dessus j'ai cru comprendre que tu t'étais imposé d'autres conditions ! Ceci dit, pour l'avoir lu sans le savoir, j'ai aimé l'improbable de cette arrivé de Jean-Jacques dans ce milieu.
Doctor Grimm, j'aime beaucoup ton approche ! Je regrette le manque de développement peut-être, de très bonnes idées qui mériteraient d'être exploités plus en profondeur, mais en si peu de temps, difficile !
-
Zag : aaaaaaaah ! :D Bien mieux ! (par contre pleuvoir au passé simple c'est "plurent", pas "pleuvèrent" :huhu:)
Nexwall : j'ai pas compris tout '-' mais l'ambiance est sympa, ça fait un peu début de polar / journalistes années soixante, c'est rigolo.
(et en vrai, j'avais pas le temps de check plus avant la définition sur wiki du coup ouais j'ai pris au mot XD)
-
Tu as eu raison !
Je vous avoue, j'ai pris au vent et j'ai pas vraiment réfléchi avant de me lancer ... J'ai construit au hasard. Si vous en refaites une, je m'appliquerais davantage ;).
-
(par contre pleuvoir au passé simple c'est "plurent", pas "pleuvèrent" :huhu:)
J'ai longuement hésité entre les deux ><
936 si ça continue !
-
47 ?
-
Continuons dans ce cas ^^
936 : quadrupède
47 : analogique
644 : législature
GOGOGO !
-
Le député regardait ses jambes, réfléchissant à son intervention et à sa porte de garage.
Ce qu'il faudrait, c'est remplacer les jointures par un ...
Sa pensée fut interrompue avant son terme, ses genoux se redressèrent à l'appel de son nom.
"Messieurs !" Clama-t-il. Tout l'assistance le regardait, tous ces yeux braqués firent trembler ses mains. "Messieurs." Répéta-t-il plus bas en s'efforçant de calmer ses traîtres de doigts qui s'agitaient sur son micro. "Vous me connaissez depuis bien longtemps, vous savez que je ne suis pas un quadrupède de cet hémicycle à geindre et à caqueter, car ses sujets sont bien trop sérieux pour être moqués. Depuis trop longtemps, notre peuple ploie sous ses charges, et qu'avez-vous fait messieurs du gouvernement ? Depuis trop longtemps, la disparition de l'analogique au numérique, l'arrivée des bourses financières, qu'avez-vous fait ? Je vous le demande !" Son pantalon tressaillit une fois, puis une seconde. "La législature statue nos droits et nos devoirs, vous vous devez de les respecter !" Le silence se faisait sépulcrale, un souffle seul semblait pouvoir le briser. Le téléphone ne cessait de tremblait à sa hanche, quand il cessa net et qu'une voix féminine timide et étouffée tenta d'en émerger. Elle fut noyée par la suite du député. "Je pense que la question se pose davantage sur l'étanchéité que sur l'observation protocolaire d'un règlement, de l'émergence d'une réussite basée sur la confiance et le partenariat. La poignée se doit d'être accessible à tous, que tous puisse faire s'élever l'édifice et y joindre ses occupants, amenant avec eux les condiments de notre existence, le pain bénie de notre maison. Ce sera environ vers dix-huit heures, dix-huit heures trente, que cet accomplissement aura lieu, et la clef se devra d'être sous le pot de fleur à gauche, pas celui de droite, car il s'emplit chaque jour de plus de déjections." Une partie de l'assemblée se leva pour protester, l'autre applaudissait avec ferveur. "Ah, et je n'aurais pas le temps d'aller chercher Tom, il est à la piscine." La foule se leva d'un seul tenant, tout le monde hurlait, débattait. Derrière son téléphone, à quelques kilomètres de là, Daphné raccrocha pour préparer les consignes de son mari.
-
Le chat fit quelques pas, avant de s'arrêter devant la manette. Le quadrupède la regarda d'un air circonspect, visiblement loin d'être impressionné par l'objet. Il fronça les sourcils et lança la patte. Il toucha le stick analogique et fit bouger l'image sur l'écran. Il eut un mouvement de recul, surpris par cet effet étrange. Reprenant de la constance, il se rapprocha nonchalamment de la manette et se décida à l'étudier. Il se décida à appuyer sur ces sortes de boules rouges, vertes, bleues et jaunes, et s'amusa avec le stick, qui revenait sans arrêt en position. L'écran se modifiait à chaque fois qu'il exécutait un mouvement, et il devenait peu à peu comme hypnotisé par ce qu'il voyait. Rien n'avait de sens, mais ces couleurs mouvantes, obéissant plus ou moins à ses moindres mouvements le fascinaient.
L'amusement fut cependant de courte durée. La porte s'ouvrit sur son maître, et il couru se cacher sous le lit. L'homme s'arrêta devant sa télévision et se gratta la tête, circonspect. Sa partie de Democracy, qu'il avait quittée dans un piteux état, paraissait désormais se dérouler le mieux du monde, sous la législature de l'incongru joueur.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
(bisous)
Il caresse de l'orteil un des bulbes de l'instrument, son ongle râpant légèrement la chair verte ; une strie ouvre, malgré lui, sa gamme musicale mais il accommode cette rayure et la glisse, la répète tandis qu'il nettoie la tige blanche, tandis qu'elle luit et résonne comme coincée dans mille bulles de savon.
Le public n'a pas prêté attention à l'erreur, ne la remarque pas répétée, tel un faux reflet convexe, dans chacune des bulles. Comme toujours, les curieux restent concentrés sur l'instrument, l'objet-vivant, le tout étrange qui...
Ils devraient écouter pourtant comment le musicien s'enlace dans son quadupèdre, s'amarre pan par pan à la surface hérisonne et en égoutte une à une, entre lui et l'objet, les poils pulpes pulsions qui viennent tomber sur la flaque faite marée où barbote la scène ;
s'ils pouvaient un instant m'écouter, nous écouter, rêve le musicien, ne plus chercher à démêler le vivant de l'analogique, les presque-fesses tout-fruits surtout-cymbales qui s'unissent aux bulles, qui s'unissent aux poils ;
s'ils pouvaient un instant voir, nous voir, rêve le musicien, ne plus chercher l'ordre mais admettre la faible architecture législature ossature qui fait rythmer le souple avec le soumis, la fusion avec la fuite, l'appareil avec l'appareillé ;
s'ils pouvaient m'entendre crier, bouche ouverte bouchée par son propre son ;
s'ils voulaient m'arracher et m'offrir la paix, l'opportunité de recommencer net ;
sans cette griffure ;
alors je recommencerais dans l'erreur, m'y reglisserais et leur offrirais le même cri inaudible.
-
Sous les sabots la plage. Dans la rue les cris.
Bien sûr, ça devait terminer ainsi. Ou peut être commencer ?
En votant le quatrième amendement sur la législature de la sécurité hybride, les chambres du gouvernement ne s'étaient peut être pas attendues à un tel retour de flamme. Pourtant, la colère grondante dans les rues depuis plusieurs mois et les nombreuses manifestations civiles essuyées au cours des dernières années étaient une prévention suffisante.
Quand les premiers étaient apparus – les "quatre-pattes", comme les appelaient les plus virulents détracteurs, prenant le contre-pied du non moins insultant mais plus politiquement correct "quadrupèdes" adopté par les pouvoirs publics – on avait cru à une invasion d'extra-terrestres. Tout le prisme, le merveilleux arc-en-ciel des réactions humaines s'était dévoilé. Violet : pancartes de bienvenue et beuveries agitées. Rouge : douce bienveillance et conviction profonde qu'ils venaient en paix. Orange : regards vaguement intéressés. Jaune : qui, quoi ? Vert : appel au canular. Turquoise : méfiance-ils-sont-pas-très-comme-nous-quand-même. Bleu : tuez-les tous au lance-flamme. Les montées des partis extrêmes et l'illusion d'une insécurité grandissante avaient fait le reste.
Alors que dans les cercles libertaires et scientifiques apparaissaient des réponses sensées rassurer les populations, médias et politiques prirent le parti de la diabolisation. Alors qu'on s'approchait de la vérité – ils étaient juste sortis de leurs livres, bon sang – libertés réprimées au nom de la sacro-sainte sécurité.
Et cet après-midi-là, alors que le matin même la porte parole du gouvernement avait donné – à demi-mots et aidée de métaphores et analogies dégoûtantes – le très simple droit de tirer à vue, centaures et humains, quadru-et-bipèdes main dans la main avaient pris d'assaut la rue.
Au son de chants guerriers et des claquements des sabots, c'est la Révolution qui commençait.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
(coucou !)
-
@Nexwall : Amusant ce député au double discours ^^ J'ai du relire deux fois pour bien comprendre et ça manque parfois d'un peu de clarté, mais en peu de temps c'est un exercice très ardu auquel tu t'es livré, pour un très bon résultat.
Salut barnacle ! J'avoue que j'ai pas tout compris :-X Mais il y a des images sympa, et si j'ai bien compris l'idée de l'instrument mi animal-mi objet, c'est très chouette comme idée.
@Grimm : Bin je trouve pas que tu te sois emballée pour rien. Une "invasion" de centaure fallait y penser :mrgreen: Et puis le sous texte qu'on peut y voir est quand même pas mal.
Enfin je vous laisse pour ce soir, tcho !
-
Nexwall : Comme Zag j'ai trouvé ça un peu flou parfois, mais le mélange de message-domestique et de langue-de-bois politique était bien marrant ^^
Zag : moi je l'ai trouvé plutôt mignon ce chat ^^ par contre au début je croyais que c'était une télécommande, du coup je comprenais pas le stick qui revenait toujours en place. La chute est rigolote.
barnacle : c'est très joli, comme toujours.
A plus Zag !
(si vous voulez continuer je peux en faire encore une ou deux)
-
@Zagreos, je ne sais que plussoir pour les chats ... Ils domineront le monde.
Bonsoir Barnacle ! Force m'est d'admettre, je n'ai pas compris ton texte :(. Les images sont effectivement intéressantes, mais j'ai eu du mal à rentrer dedans. (Pas dans les images, hein ?)
@Doctor Grimm
J'ai adoré ta première phrase. Et les idées, encore une fois, à contre-pied de mon imagination ! Tu ne t'es pas emballé.
Bonne nuit Zagreos !
Partant Grimm !
-
J'attends vos chiffres :)
-
444 ?
222 ?
333 ?
-
(j'attends juste de voir si barnacle continue avec nous et s'il veut donner un numéro)
Bon ^^
devant tant d'impatience :
444 : faciès
222 : coco
333 : devoir
vaziléon!
-
(Pas de soucis, c'est parce que je ne voyais personne relancer que j'ai mis les trois, tu peux en mettre à toi aussi ahah)
-
Chais pas, c'est de la musique contemporaine, faut pas s'étonner ^^ Ça m'échappe aussi.
Zag c'était sympa, je vois pas le souci.
Nexwall, j'aime bien le mélange, surtout l'applaudissement final. (moins la dernière phrase)
Grimm, couleurs et centaures, chouette.
(je suis lent désolé et je pense pas enchaîner, amusez-vous bien)
-
444 : faciès
222 : coco
333 : devoir
(Ouille.)
L'art de l'étrange est un subtile mélange, disait mon maître.
Si ces rimes étaient célèbres, c'étaient ses entraînements qui faisaient de lui un génie. Ma hallebarde à la main, je tâchais de me les remémorer, mes phalanges blanchissaient à mesure que je serrais chaque fois un peu plus la hampe. Dix mètres. Neuf mètres. Les premières lignes ennemies chargèrent. Huit mètres.
La surprise et la peur sont des armes. Mes devoirs m'avaient fait retenir ces phrases inutiles.
Ma première bataille rangée, je voyais les bouches éructaient des insultes en face de moi, je sentais le sang frais et la haine intarissables dévaler nos fortifications. J'avais envie de tout lâcher pour fuir. Mes réflexes conditionnés, mes deux mains mirent en mouvement mon arme qui pointa en face moi. Sept mètres. Mon maître était mort d'imprudence, tombé d'une échelle. Six mètres. Il avait bu, ses réflexes et ses phrases si célèbres n'avaient pu le sauver. Cinq mètres. Je revoyais son faciès tuméfié, fracturé. Quatre mètres. Je détestais mon maître. Trois mètres. Je l'avais achevé à coup de noix de coco. Deux mètres. Ma lance pénétra le cuir de mon adversaire direct, une autre se ficha dans mon épaule, le coup braqua tout mon corps soudainement et la douleur me plaqua en arrière, une flèche vint se ficher dans mon cou, le sang coula abondamment.
Je parie que c'est du bois de coco, foutu destin !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Il y a des bruits des cris le staccato de la marche au pas c'est pas humain non vraiment pas de devoir avancer comme ça.
Il y a des bruits des cris le faciès déformé des voisins de chambrée la couverture rêche et les ampoules au pied.
Mais au fond dans le cœur et la tête c'est la douceur le vague à l'âme et la tempête, les souvenirs et les sourires et le joli chant de ton rire. Ton petit nez rond comme un bouchon, et ta peau goût noix de coco.
Et quand le diable frappera tempête et cris à l'horizon c'est ton visage qui restera ta jolie bouille d'avorton
Et quand l'armée m'arrache la tête quand je me perd dans la milice de la violence tu me ramènes,
Je m'accroche à toi, mon fils.
-
Hm en effet, il est moins bon que tes précédents. C'est peut être la fatigue, mais j'ai l'impression que tu es moins précis dans les idées que tu veux faire passer (et moins regardant sur tes conjugaisons :P)
Quant à moi je suis assez contente de ce dernier, je pense que je vais aller me coucher sur celui-là ^^
Merci pour la soirée !
(PS : c'est marrant qu'on soit tous les deux partis sur du militaire - attaque alors que les mots y prêtaient pas vraiment ^^)
-
Ahaha, je pense que c'est mieux pour moi, effectivement ... En plus, je suis sur une chaise inconfortable, pas assez concentré... Une misère.
Pour ton poème, je suis ... partagé. J'aime bien le début, un peu moins la moitié, et je sens quelque chose de fort sur la fin qui n'a pas le temps de bien se former à mes yeux.
Merci à toi ! Bonne nuit !
-
Prêt pour ce soir :bonpublic:
-
Moi aussi, vers 21h30-22h
-
Si j'ai pas envie de dormir trop tôt, peut-être que pourquoi pas.
-
J'en serai peut être aussi :)
-
999 !
-
On y go ?
-
Prêt :)
195 !
-
c'est qui qui a un dico ? faut que je cherche le mien sinon
édit : j'ai un larouche poche de 1 à 949
-
525
-
195 : crypté
525 : néophyte
344 : fuseau
-
Personne ne s’arrêta de travailler quand la nouvelle entra. On n’avait pas le temps, trop de boulot, et les fuseaux filaient, filaient. La petite — elle ne devait pas avoir plus que quinze ans — restait debout dans l’atelier. Elle regardait dans tous les sens, cherchant un regard ou une indication qui lui permettrait de savoir ce qu’elle devait faire. Aux machines à coudre, on se jetait des regards en-dessous, on échangeait des messages cryptés pour qui ne connaissait pas le langage secret des tisseuses. Ça n’était pas la première néophyte qui arrivait à l’atelier, et on savait que si elle ne faisait rien de plus, elle allait se faire salement engueuler.
Personne, cependant, n’avait envie de lâcher de précieuses secondes pour aller l’aider ; la guider jusqu’à sa place, lui expliquer le travail. Depuis longtemps, c’était chacune pour soi et Dieu pour toutes.
Le contremaitre arriva et, comme prévu, sa voix s’éleva. Du coin de l’œil, on voyait la petite se recroqueviller, ne pas oser placer un mot pour se défendre. Le rituel était rodé, avec ce premier avertissement, on s’assurait de l’obéissance des tisseuses. Tout le monde avait besoin de manger, et si on était là, c’est qu’on n’avait pas trouvé de place ailleurs.
Le contremaitre tira la fille derrière lui, jusqu’à sa place. Il l’assit presque de force, gueula une fois de plus pour la forme, et disparut. Des sanglots vinrent bientôt se mêler au bruit des machines. La tisseuse d’à côté vint lui dire quelques mots, tout bas, sans cesser le travail : elle avait passé l’épreuve.
-
La nage en sous-marin ce truc de néophyte
Que vénèrent les gamins touchant le fond de l'eau
Tout fiers de leurs poumons dans leur culotte en peau...
Et vous étant enfant, est-ce que vous le fîtes ?
Si sous tous les fuseaux le plongeur est un mythe,
C'est bien du fond de l'urne où les poissons sont faux
Quand l'anguille est sous roche et nage entre deux eaux
Que la vase est puante et des requins abrite.
Vote utile mon cul ! On récolte une tanche !
Un corbeau un vautour attendant sur sa branche
La fin des moribonds, des cadavres exquis.
Leurs discours sont cryptés, leur haleine est fétide,
Pauvre démocratie, où es-tu Parménide ?
À l'heure de la finale on votera pour qui ?
-
Dans un rayon d’un supermarché, il s’arrête et s’allonge. Qui sait si de la moiteur de l’atmosphère ou ses membres ankylosés, lequel ne soutient plus la charpente du va-et-vient quotidien. A droite, sur l’étiquette d’une boite, se meut une danseuse de flamenco qui saupoudre de cacao son corps gisant. On dirait la scène d’un meurtre à rebours parce qu’autour les passants flânent, allègres, comme si tout allait de soi. Moi je le connais bien, je sais qu’il démesure l’espace pour se faufiler sous les rayons cryptés, comme s’il faisait le mort pour mieux se couler dans l’arrière-monde des supermarchés, là, sous les yeux des pots et des étales. On a beau dire, il dérange le monde ; on le voit encore, avec son visage mi-clos, ses souliers dépareillés, la face contre le carrelage froid. C’est un néophyte de la peinture sur corps et les dalles transparaissent sur ses habits ; c’est pas très beau, on fait attention à ne pas marcher sur ses mains. Pourquoi il s’arrête, alors ils fulminent. J’ai posé à l’orée du rayon des confiseries ma broderie. Il avait ses airs de fausses peinture vivante, ce qui m’a mi-agacé mi-attendri. Avec mon fuseau, j’ai dentelé les dalles ensemble, et lui avec : qu’il se relève seulement. Maintenant son image est plus crédible, et il ne dérange plus.
-
Ma Belle s'est piquée au fuseau mécanique
Aurore diluvienne en long-robe de soie
Sombrée dans la panique quand ses doigts néophytes
La chair douce et rosée percée de désarroi
Aurore diluvienne en long-robe de soie,
De ne pas savoir lire à travers les rouages
La chair douce et rosée percée de désarroi,
Le message crypté : tu mourras avant l'âge !
De ne pas savoir lire à travers les rouages
Les cliquetis clinquants du monstre programmé
Le message crypté: tu mourras avant l'âge !
Et la soie des cheveux sur le sol étalée.
Les cliquetis clinquants du monstre programmé
Mon Amour vagabonde n'écoute pas, stupide !
Et la soie des cheveux sur le sol étalée,
Et les yeux métaliques qui clignotent-crépitent
Mon Amour vagabonde n'écoute pas, stupide !
Ma Belle s'st piquée au fuseau mécanique
Et les yeux métaliques qui clignotent-crépitent,
Sombrés dans la panique quand ses doigts néophytes...
-
Poème de circonstance Rémi ! La première strophe garde bien son mystère. Poème sympa.
Miro je crois que j'ai rien compris :-[
Grimm c'est assez nébuleux aussi, mais les reprises de vers donnent un effet vraiment chouette, et c'est une belle adaptation du conte.
-
Loïc : le métier de tisseur, mébiensur u.u Sinon ça fait longtemps que j'avais pas lu un texte de toi, mais je sais pas si je peux dire s'il est sympathique, mais en tout cas c'est une vraie micro-nouvelle. J'ai eu des images, une ambiance et des persos en tête, gg.
Rémi : Parménideeeee o/ Non sinon il est très chouette ton sonnet, j'aime bien les rimes employées, ici aussi j'ai eu des images en tête (j'aime mouins le rappel à l'actu mébon je comprends)
Grimm : j'adore les sonorités des cliquetis. On dirait une chanson, très réussi ^^
-
Loïc, c'est cruel en ces temps-ci de nous dépeindre un monde du travail si réalistement dégueulasse... Chouette texte.
Grimm, c'est très chouette, bravo ! (Oulipo ?)
Miro j'aime bien, la fin surtout.
EDIT : 756
-
Je vous avoue que je me sens pas trop dans une veine de commentaire ce soir, au risque de paraître malotrue :-[
On continue ? :)
(329)
-
5
-
756 : sultane
329 : follement
5 : accélération
(je fais le monsieur dico mais je participe pas cette fois-ci)
-
Je ressens tout et rien je ressens je ressens
Mon coeur qui crépite mes yeux qui paniquent ma voix qui se noie, tremblement de mes doigts,
Chaque fois que je vous vois c'est le même cinéma
La même cavalcade la même escapade de ma tête de mes tripes de tout ce qui pense et raisonne au fond du ventre, je déconcentre...
Le coeur en accélération
Genoux qui claquent
Voix qui débâcle
Je vous aime Sultane, je vous aime follement.
-
La porte de la sultane était toujours fermée. Moi, j’attendais toujours devant, parfois debout, parfois assis, parfois immobile, parfois à faire les cent pas, créant des sillons dans le sable de la cour. Mon cœur battait follement dans ma poitrine et ça ne semblait pas parti pour s’arrêter.
Trois jours que je faisais le palmier devant cette porte, espérant toujours un peu plus que cette fois-ci, elle s’ouvrirait. Trois jours que mon cœur subissait une subite accélération à chaque fois qu’un bruit retentissait, et tout ça pour rien. Trois jours que mon espoir s’amenuisait ; je me faisais peu à peu à la raison : elle ne m’ouvrirait pas.
Le soleil finit par décliner, et le soir par tomber. Je me retrouvais de nouveau seul. Quand je partis, ce fut en sachant que c’était la dernière fois : il fallait désormais que je porte chez moi la nouvelle de mon échec et que je l’assume.
-
RENVERSONS SULTANS ET SULTANES, TYRANS TSARS DICTATEURS DE TOUS LES PAYS. UNISSONS-NOUS ! ET COURRONS VERS L'ACCELÉRATION DE NOTRE PROCESSUS DE LIBÉRATION !
POUR UNE COMMUNAUTÉ MDÉIENNE LIBRE ET FOLLEMENT AUTOGÉRÉE !
LE MOUVEMENT DE L'ÉCRITURE !
-
Commencement de la traversée, déjà des gerçures. Le vent chargé de sable cingle les chevilles mal couvertes et les bouts des doigts dépassant des mitaines. Inutile d'espérer voir le paysage qui défile où la caravane de devant, seules les sensations guident le mouvements. Les yeux clos, les mains serrées sur les rênes, je fais confiance à ma monture qui avale les dénivelés et glisse follement dans les descentes. Cette fois-ci, l'accélération est longue et continue, ce n'est plus une pente que nos dévalons, c'est un précipice. Le tangage a disparu, ma bête ne touche plus le sol. Le flux d'air qui m'entoure est uniquement vertical maintenant et dénué du moindre grain de sable. J'entrouvre ma visière. Nous plongeons vers des profondeurs, devant moi la caravane de la sultane et encore devant un gouffre noir. Je tourne la tête, essaie d'apercevoir le sol autour, mais nous flottons bien loin de toute piste, de toute dune.
Soudain nous ralentissons abruptement et ma monture pousse un cri déchirant. Le choc est léger, tout mouvement cesse et ma bête s'affaisse sous moi dans des ténèbres absolues. Je me dégage. La lame au clair, je m'avance en direction de la sultane, enfin je l'espère. Dans la noirceur totale s'allume d'un coup deux phares rougoyeants. Ils clignotent deux fois et l'odeur du souffre m'emplit la gorge. Je m'abrite derrière mon bouclier qu'une boule de feu frappe de plein fouet. Le dragon est là. Sultane, je me battrai jusqu'au bout !
-
Grimm, que d'ambiance et d'émotion dans ce texte <3
Bastille toujours dans mon coeur.
Sympa Rémi, ça se tient tout seul (même si je me suis demandé longtemps où tu voulais en venir).
Une dernière ?
-
Les coeurs s'accélèrent et Bastille déclenche la révolution, c'est cool :D
Grimm, j'aime bien le rythme avec des accélérations et un côté un peu fou. Chouettes sonorités aussi.
Loïc, c'est pas gai, mais c'est un morceau d'histoire qui ne demande qu'à s'insérer dans un texte plus grand, c'est cool, y a une tension assez forte qui se dégage.
dernière allez ! 275 !
-
Loïc, j'ai bien aimé mais je trouve que la phrase de fin est un peu bof par rapport au reste.
Bastille, felicitations camarade !
Rémi, c'est hyper hyper cool, surtout la fin !
628 !
-
275 : endossement
628 : pronominal
766 : tablier
-
(je vais pas faire celle-là je pense, j'aime bien ma dernière alors je vais rester là-dessus)
Bonne soirée tout le monde !
-
Bonne soirée ! J'y vais zaussi
-
La forme pronominale de "sale con", c'est "on". Un raccourci en quelque sorte. On est tous con-cernés, on a tous quelque chose à nettoyer, nos mains sales, nos mouches, notre nausée, nos mots, Jean-Sol Patre et des meilleures.
Mais entendons nous bien, je ne suis pas pour l'endossement par chacun de toutes les conneries de la Terre hein ! Soyons clairs, que chaque colibri porte sa petite goutte et ça sera déjà bien. Comment ça, je suis in-com-préhensible ? Mais, il n'y a rien de plus normal ! On est tous on, on com-prend rien et c'est déjà pas mal, avec tous ces malhonnêtes qui amassent des costards à quatre ans de SMIC pièce. Le con qui prend rien a déjà une qualité.
Tu crois que le soudeur avec ses lunettes de protection et son tablier en goretex anti brûlure il écoute mes déblatérations ? Pas plus que celles des autres cons. On est tous con-cernés je te dis. Allez, pose ton casque, enlève tes pompes de sécu, vire tes bouchons d'oreilles et viens t'en taper une mon poto, c'est ma tournée. Je suis con-cul-pissant et vulgaire, ouais et alors ? À force de nous prendre pour des cons, faut bien qu'on relève le défi, non ?
__ Qui ça, on ?
Bon, laisse béton, je vais me pieuter. T'façon, y a pas moyen de se con-centrer ici...
-
Désolé, c'est toujours pas bien joyeux.
Une signature, un coup de tampon… et voilà, un endossement de plus. Je regardai la pile de chèques qui restaient à valider avec un soupir : je n’avais pas signé pour ça. Avec le temps, on aurait pu croire que ce mode de paiement était révolu mais on en était loin ; et on aurait encore des chèques quand je rendrais mon tablier. Si j’y arrivais un jour. Avec le contexte, rien n’était moins sûr.
Deux de plus. Mon poignet commençait à me faire mal, mais je ne pouvais pas m’arrêter. Pas avant d’avoir fini la pile. Tant de choses en dépendaient. Sans cet argent impossible de payer… tout ce qu’il y avait à payer. Même avec, d’ailleurs. Ça faisait tellement longtemps qu’il n’y avait plus de sous dans les caisses. On emprunte, encore et encore.
Enfin, on… tout ça n’est pas pronominal et rien ne me concerne vraiment. J’exécute seulement, pour que la machine continue à tourner. On n’a plus que ça.
-
Ouaip, pas joyeux :(
Le "pronominal" était chaud hein ?! Du coup, je suis parti dessus franco :D
T'as bien géré en tout cas, ça me fait encore un sentiment d'extrait de quelque chose de plus long, mais l'ambiance est là. Tu vas nous sortir un Zola bien gai à ce rythme ;)
Bon, du coup je file.
Merci à tous pour la soirée, à bientôt !
-
C'est quand, le prochain ?
-
Chaque dimanche !
-
Yooooooooo !
C'est dimanche et ce soir, c'est soirée Dico !
Sortez la boule à facette, le spot light et les pantalons patte d'éph'
Donc, le principe est toujours le même : chaque participant choisit un nombre (ce soir, je tiens le dico, donc entre 1 et 1089), quand on en a trois, on obtient les trois mots à caser dans son texte ou poème ou saynette... et on a 10 minutes chrono (c'est ça qu'est drôle :mrgreen:)
Du coup, première manque à 21h, deuxième à 21h30 environ, puis 22h... jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de joueur :)
À vos claviers, à toute à l'heure !
-
Il va falloir que je force un peu ma main désusée, mais allez :
463
-
1000.
-
463 : géoglyphe (ensemble de motif tracés au sol, sur de longue distance, visibles d'une très grande hauteur)
1000 : temps ( !!! )
364 : emprisonner
C'est parti !
-
Bon, heu, j'abandonne le sonnet de démarrage pour une fois...
Where is my mind ?
Il m'en aura fallu du temps
À fureter le nez au vent
Les bras ouverts et dans mon pif
L'odeur salée du géoglyphe
Labyrinthe hanté j'exagère
Esprit emprisonné mégère
Rebondit dans mon crâne bossu
Pétales d'images non sues
Tourne encore écrase les ifs
Baies toxiques suc corrosif
Écorché mon bras égaré
Défriche en vain ma logorrhée
-
L'ambition du nombre est de ne pas être ramené à ses chiffres, me soufflait souvent mon prof de maths spé. L'alcool portait ses confidences comme un serveur comique un trop plein de verres, par des péripéties alambiquées et pourtant toujours intactes au final. Je prenais plaisir à l'observer évitant les obstacles et maintenant cette équilibre improbable d'acrobate sur patinoire, mais ne prêtais pas tellement important à l'extrémité où, suant et soupirant de soulagement, il apportait l'idée à son terme.
Le temps ne m'a laissé que quelques bribes de sa philosophie. Je revois sans avoir à fermer les yeux la rougeur claire que prenaient ses joues autour de son nez fin, l'illumination symétrique de son visage sous la transpiration, son petit corps plié sur la table du bar. Je devine maintenant le prof qu'on avait emprisonné dans cette vie où personne n'écoutait ses partages : nous n'étions bon qu'à gratter les cours et à ne pas le prendre au sérieux. Il buvait avec ses élèves, après tout. C'était un crime qui réclamait un peu de condescence.
Les années apportent comme de la hauteur. Les rides et les sillons de toutes ces vies croisées, gens croisés, discussions à demi-eues, où tant de monde à peine aperçu a révélé, par un signe, par un mot, la part particulière de son poids du monde... L'âge les réunit enfin, partiellement encore, dans ce grand géoglyphe au poids incertain. On les y arrange, on y tisse en parallèle nos souvenirs, et chacune de ses rencontres s'efface un petit peu derrière l'idée générale de la vie, de c'est ça la vie, de la part commune indicible.
J'ai appris sa mort hier, et je ne sais pas comment l'honorer.
-
J'avais un prof en math sup qui s'illuminait devant la beauté de certaines démonstrations. Lui aussi transpirait, avait le regard un peu fou et les cheveux en bataille. Un des rares profs m'ayant laissé un souvenir indélébile et pourtant je n'ai jamais connu son prénom.
Ton texte m'a rappelé certains souvenirs. Certaines images sont bien chouettes et le géoglyphe est joliment casé. On sent que tu as besoin de te dérouiller, mais la lecture de ce texte était sympa.
Edit :
mon poème est un peu tout pourri... j'attends les nombres suivants !
-
Une fois que j'ai arrêté de vouloir y fixer une cause, la direction-sens de ton poème est prenante.
(oui j'ai besoin de me dérouiller encore un peu, je cherche beaucoup trop mes mots pour tenir dix minutes)
903 ?
-
903 : roulotte
309 : déroulé
39 : anabolisme (ensemble des réactions chimiques des organismes vivants)
-
Encore en fuite, mon corps ensuite s'essaye à respirer à nouveau. Mains sur les genoux, je crache mes poumons et quelques glaires brunes s'écrasent entre mes pieds. Du coin de la rue me parviennent les échos des bottes sur l'asphalte. Je me redresse. Un nouveau sprint et dans ma cage toracique l'anabolisme fou se remet en branle. Flux d'atomes d'oxygènes et contre flux de toxines carbonées. À peine cent mètres. Effondré derrière une poubelle, mes jambes se déroulent, mes mollets en boules de douleur. Les bottes ferrées martèlent le sol et résonnent jusque dans mes os. Il faut de relever. Courir. Où courir, où ne pas courir ? Pourquoi cette réplique dans ma tête ? Peut-être mon cerveau court-circuité cherche-t-il une dernière trace d'humanité.
Je titube et ma course est une succession de chutes rattrapées de justesse. Une ruelle sur la droite. Je m'y engouffre. Une volée de papillons blancs me masque la pénombre, la chaleur noire me monte à la tête. Cette fois je tombe sur la terre battue au pied d'une roulotte. Exangue, je me glisse sous l'essieu arrière, mes coudes meurtris râclent les gravillons. Derrière moi, les cris de mes poursuivants, cris gutturaux chargé de haine. J'entends le cliquetis de leurs armes une fraction de seconde avant le grincement de la porte de la roulotte. Une rafale de tonnerre éclate au-dessus de ma tête. Quelques cris étouffés et puis l'odeur souffrée, je sombre dans l'inconscient.
-
(je sais plus faiire)
Le petit vieux habitait la roulotte au pied de l'arc-en-ciel. L'air y était humide, la peinture défraîchie et chaque hiver qui passait gelait l'eau dans les toilettes extérieures, mais c'était chez lui.
Un grand bonhomme en costume débarqua, pour lui acheter l'endroit.
Plus grand monde ne chassait les arcs-en-ciel. La mode était passée ou la vérité avait fini par circuler : il n'y a pas grand chose, au pied de l'arc-en-ciel. Un peu d'herbe pas plus haute que du gazon, sa roulotte, ses chiottes, son petit jardin. Pendant des années il avait râlé, rouspété contre toutes ces visites intempestives. Il était plein de bonne volonté mais enfin, c'était chez lui, pas Woodstock. On a peut-être l'anabolisme bienveillant, mais être réveillé au milieu de la nuit ou surpris en train de se gratter les fesses par les derniers gamins aux yeux brillants, ça finissait par lasser un peu, naturellement.
Puis les gamins avaient cessé de venir et il les avait regrettés, un peu, naturellement.
Alors le petit vieux ignora l'air guindé du grand bonhomme, son nez ouvertement pincé, et fit comme il faisait toujours. Il mit la bouilloire sur le feu et glissa quelques feuilles dans la tisane. Une bonne infusion faisait toujours du bien avec l'air frais qui infiltrait tout.
Le petit vieux commençait à connaître le déroulé maintenant : superbe location, énorme opportunité, la chance de refaire votre vie, etc. Mais il ne voulait pas vendre tout simplement. C'était chez lui. Alors il accueillait poliment les costumes, les laisser traîner pour s'occuper, les détester un peu.
Il n'était pas surpris de voir un costume de plus débarquer pour lui proposer d'acheter, non ; juste surpris d'y reconnaître un des gamins.
-
Très chouette, j'ai pas vu venir la chute, toute simple et pourtant assez marquante (le jeune façon Woodstock transformé en mec de l'immobilier - je vois déjà les chaussures à bouts pointus). J'aime bien la personnalisation des costumes à la fin, ça marche très bien.
(je sais plus faiire)
Ben si, la preuve ! :)
Encore une manche ?
-
Tu te remets dans l'ambiance polar ^^ ?
Ça fait deux fois de suite que j'oublie que je suis censé caser des mots, puis que je me souviens qu'il faut conclure rapidement. J'ai l'impression de ne produire que du brouillon frustré. Je tente une dernière quand même.
1022
-
Tu te remets dans l'ambiance polar ^^ ?
Ça fait deux fois de suite que j'oublie que je suis censé caser des mots, puis que je me souviens qu'il faut conclure rapidement. J'ai l'impression de ne produire que du brouillon frustré. Je tente une dernière quand même.
1022
:D et :D
1022 : tourner
122 : blog
212 : clavardage (ça tombe bien !!!)
-
Mon psy m'a dit de me "mettre au blog". J'ai failli lui rire au nez : un blog, vraiment ? Il y avait quelque chose de risible dans sa proposition, c'est sûr. Il avait sorti le mot comme s'il était incertain de sa prononciation, comme un terme étranger (rien de plus français que l'anglais pourtant). Lui, le technophobe tranquille (technoméfiant ?), me conseillait un blog.
Je n'ai pas ri, mais j'ai souri un peu, et il l'a bien vu. Il a l'habitude de mes petits sourires, de ma dérision. Je ne souris plus.
L'idée a fait son chemin.
"C'est comme Facebook sans les visiteurs", "Je serai le Marty McFly de l'Internet, à remonter dans le temps où c'était encore à la mode", "Pourquoi pas".
L'idée a tourné jusqu'à amalgamer tout cet acquiescement en un assentiment. Malgré moi, la décision était prise.
Mon cynisme feignait l'enthousiasme : "Allons-y !" "Au clavardage !", mais c'était le dernier hourra de ma dérision. J'ai ouvert l'ordi, trouvé un site et tapé mes premiers mots, "C'est idiot.", et je les ai aussitôt effacé.
Je me suis bien moqué de moi, bien sûr. "Writer block, Sherlock ?"
"Tu te prends pour Flaubert, à vouloir la phrase parfaite ?"
etc.
Mais chaque phrase que je tentais :
"Parce que j'aime les choses has been, ..."
"Mon intention est d'être le plus ennuyeux possible, vous allez adorer ça."
Chaque phrase que je tentais ne méritait que l'effacement. L'idée du blog avait tourné dans mon esprit, s'était trouvé une loge près de mon coeur. Il fallait que je parle sans me moquer, sans dérision, sans distance. Nu.
Et chaque phrase honnête qui me venait était comme un saut dans le vide.
-
La tempête redoublait et le claquement du volet de l'étage gagnait en intensité. Paul, ancré sur ses avant bras souleva à peine un sourcil, tourna à peine les yeux vers l'escalier et planta à nouveau son regard sur son écran. RosEnsanglantée était en ligne depuis quelques minutes seulement et le clavardage montait en puissance. CrânÉdenté fit part de sa dernière découverte : l'embolie par défaillance de l'anabolisme, nouvelle création à base de bromure d'argent qu'il espérait bien tenter prochainement. RosEnsanglantée s'amusait de ce qu'elle appelait "vision petit chimiste" du crime, elle conseilla à CE de ranger sa boîte de jeu et de s'attaquer à des meurtres plus esthétiques. Son truc à elle, c'était les gerbes de sang. À chaque connexion sur le blog, elle innondait la conversation d'hémoglobine, de poignards aiguisés et de carotides tranchées.
À l'étage, le volet claqua si fort que Paul sursauta. Sur son écran, Rose éclaboussait tout ce qu'elle touchait, chacun de ses mots était chargé de fer et de globules. Crâne répondit par dissolutions et implosions. La violence du dernier claquement fut suivi d'une cascade de sons cristallins : là-haut, la fenêtre venait de se briser sur le parquet. Paul se leva sous la lumière vacillante. L'ampoule s'éteignit lorsqu'il posa le pied sur la troisième marche de l'escalier. Le vent s'engouffrait dans la maison, et dans la pénombre, Paul sentit les flocons lui chatouiller les pieds. Les rideaux battaient au vent. Paul s'approcha de la fenêtre en levant bien haut ses pantoufles pour marcher à plat sur les débris jonchant le sol. Il ouvrit la fenêtre brisée, le vent sifflait et lui fouttait le visage. Son bras plongea à l'extérieur pour attraper le volet. Un main velue lui saisit le poignet et l'attira au dehors.
Son corps décrivit une parabole et s'engouffra dans la neige. Il redressa la tête. Sur sa joue les touches du clavier avaient dessiné un quadrillage régulier. Là-haut, le volet claquait sans cesse.
-
L'ambiance est très bonne, la chute un peu dommage mais nécessaire je suppose.
Je m'arrête là, mais c'est toujours sympa de se faire une soirée dico tranquille.
A une autre fois :)
-
Chaque phrase que je tentais ne méritait que l'effacement.
...
...
Et chaque phrase honnête qui me venait était comme un saut dans le vide.
Existence effacée ou inénarrable, vacuité, honnêteté intouchable... brrrr...
Ce qui est chouette, c'est que c'est contrebalancé par la légèreté de l'échange avec le psy et des échanges internes.
L'ambiance est très bonne, la chute un peu dommage mais nécessaire je suppose.
Je m'arrête là, mais c'est toujours sympa de se faire une soirée dico tranquille.
A une autre fois :)
Oui, pas facile d'avoir une bonne idée pour conclure ce genre de texte.
C'était bien sympa, oui, à une autre fois ;)
-
Je voulais proposer, puisque ces derniers temps la soirée dico a du mal à démarrer, de la faire un autre soir, en semaine, où on est ptet plus en motivation/disponibilité que le dimanche soir (même si lutter contre la déprime c'est bien).Des préférences ?
-
N'importe, tant que c'est averti un peu avant ?
-
Pour ma part, c'est plus l'heure que le jour qui me dérange.
Après, selon la motivation générale, je peux tenter de m'accrocher aux branches et lutter contre la fatigue.
-
Je voulais proposer, puisque ces derniers temps la soirée dico a du mal à démarrer, de la faire un autre soir, en semaine, où on est ptet plus en motivation/disponibilité que le dimanche soir (même si lutter contre la déprime c'est bien).Des préférences ?
Perso, je pense (enfin pour moi) que c'est lié à tous ces ponts du mois de mai où le dimanche n'en est parfois plus un vrai, genre hier...
Pour ma part, j'aime bien le dimanche soir ; et ce soir, c'est un peu fin de week-end donc dimanche donc je suis open si y a des joueurs vers 21h ou avant même. :)
-
Je suis là ! Mais peut-être déjà trop tard ... ?
-
Je suis là aussi, et bien réveillée (exploit !).
-
Je suis là aussi.
Pour proposer des numéros.
-
On y va ? De 1 à 1089 !
-
1089
-
678 !
Back on time, je planche sur le Blind en même temps.
-
1 !
-
(Je précise, j'ai pas de dico ...!)
-
1 (2ème colonne) : abandonnique (adj et n. : qui vit dans la crainte d'être abandonné)
678 : Pif
1089 : zoophile
c'te tirage !
C'est tipar !
-
Et vas-y qu'il s'arrête pas, il pétarade comme un pompier sans peur, sa peur que j'devrais dire. Il visse et rustre son engin, il flagorne autour, qu'on dirait un pissenlit qu'a pris racine pour bailler aux corneilles, que ça ferait une belle comédie tiens ! Mais il m'prend pas le bougre, je le bouge d'ma main et le carre en-dehors, qu'il aille pas mettre du pif dans sa bagnole.
"Laisse va ! T'vas faire une connerie que tu seras pas assez gros pour t'l'encaisser, qu'elle roulera plus la drôlesse."
Vas-y qui geint. C'te zoophile, y croit qu'je veux lui poutrer son engin ? Qu'il se bile pas, je vais en prendre soin, d'elle et d'son abandonnique à lui, à se dire qui va s'retrouver tout seul. J'ouvre c'te capot, le rouillé qu'à vu son pays et c'lui du voisin, pis c'lui de derrière aussi, et j'y cale mes manchettes. Zbram, j't'enlève tout l'superflu, c'te superfétatoire, qui fête contre la carlingue c'foutoire quand ton volant y se barre et t'fous dehors. Mais son moteur, son huile, y tourne pas rond, j'le vois tout de suite. On dirait un casino, plein d'truc à tirer et rien à gagner, j'colle mon boule contre la paroi et laisse mes esgourdes s'emplir d'sa mêlasse.
"Tu l'enquilles quand ta caisse, poivrot ?"
Hagard, qui me regarde. J'le regarde un peu plus, décale une main dans son pif de mangouste et j'te lui répète ma question.
"T'as foutu quoi hier ? T'as encore ramoné par derrière hein ? T'as bien raison, tiens. Viens, mon gars y va l'faire, dans trois quart y sera comme neuf ton machin, viens qu'on s'manchoute quelques verres !"
-
Il passe devant un autre bar, vêtu de son vieil imperméable. Ancienne idole, aujourd’hui relégué au rang de gag récurrent que les enfants ne reconnaissent même plus, il pleure, se noie parfois dans l’alcool et pleure la disparition de son seul ami.
— Dans quelques instants votre série : Hercule…
Pif se retourne vivement vers l’écran, mais seul un homme moustachu d’âge mûr lui fait face. Point de chat noir et blanc, et de son éternel pansement sur la joue.
— Abandonnique, lui a dit son premier psychologue.
— Je ne comprends pas, a répondu Pif.
— Cherchez donc la définition, cela vous fera une activité constructive. Et peut-être comprendrez-vous l’importance de vivre.
Agacé, Pif envoie une vieille canette défoncée voler dans la rue. Il a changé de psy depuis, mais rien n’y fait. Certains de ses collègues animateurs rient parfois de son obsession :
— Tu vas finir zoophile si tu continues de penser à lui comme ça.
Un chien zoophile ? quelle blague. Et comment pourrait-il oublier son vieil ami sans qui toute cette aventure ne serait que poussière ?
-
C'est la fin de l'histoire, le début d'une nouvelle ère, les diplodocus ne sont plus, l'amibe vit et je crains. Je crains les insectes, les fléaux de mère nature et les iguanes. Savez-vous que le varan de Komodo ne tue presque jamais ses victimes ? Je veux dire, directement, comme le ferait le lion ou le requin blanc... En fait, il les blesse et attend que les blessures s'infectent, puis il suit la proie blessée à l'odeur de sa gangrène qui la ronge et la fait partir vers des pays psychédéliques. Enfin, quand le cerf blessé crache ses derniers glaires, son dernier souffle rauque et pestilentiel, il se jette sur sa dépouille et en arrache des lambeaux de chair pourris qui alimentent sa réserve de bactérie.
_ Vous reprendrez bien un peu de clafoutis Thérèse ?
_ Non merci Jena-Claude, j'ai pas fini de vomir ma bière.
_ Vous aimez Renaud ?
_ Oui. Le soleil en a rien à foutre et mon estomac fait sa prière.
La fin d'une histoire donc. Plus jamais je ne laisserai mes penchants zoophiles prendre le dessus, je n'aime plus les poils et - vous l'aurez compris - les écailles me laissent froid dorénavant. J'ai cessé de me sentir poursuivi, je n'attends plus de train imaginaire, le mec abandonnique ce n'est plus moi non plus. Au pire, j'attendrai les mutants.
_ Vous aimez Thiéfaine, Jean-Claude ?
_ J'aime l'ancien, le non vermoulu, lorsque sa zone est chaude et ses alligators aux ailes de safran.
_ Vous reprendrez bien un petit vers de vin ?
_ Garde-le ton pif, il me racle la gorge et me bouffe le duodénum.
_ Jean-Claude, seriez-vous ponque ?
_ Je suis punk si je veux.
_ Tout de même, à 43 ans...
Jamais il ne tue ses victimes d'un coup. Il préfère les empoisonner, presque pas de venin, mais un haleine chargée de miames virulents, de quoi choper une septicémie à cinq mètres, rien qu'avec un éternuement glavioteux. La Thérèse, je lui souffle quelques paroles resucées, et se pâme. D'ici quelques heures ou quelques jours, elle sera mûre. Déjà elle vacille au fond de son siège, elle se liquéfie de l'intérieur. Encore quelques citations de chanteurs morts cérébralement et elle me tombera toute cuite dans la gueule.
_ Jean-Claude, pourriez-vous régler l'inclinaison du lit ?
_ Voilà Thérèse.
_ Mes oreillers...
_ Voilà Thérèse.
_ Vous êtes bien bon Jean-Claude.
Toi aussi la vieille, tu m'as l'air bien bonne.
-
Nex' : je suis pas fan du langage (purement subjectif) mais ça se lit bien ^^
Rémi : j'ai lu, et à un moment je me suis demandée si "pif" apparaissait bien tellement je l'ai pas vu ;D autrement, j'ai pas tout compris à l'histoire, mais la fatigue commence à clairement se montrer, donc je lirais à tête plus réveillée plus tard pour m'assurer que j'ai bien compris ce que j'ai compris.
-
@Luna !
Ahah, le Blind t'a mis la mythologie dans la tête ?
Sympa ! Je devine une référence que je n'ai pas récupérée ... ne m'en veux pas. Mais le fait de comprendre l'idée m'a suffit pour apprécier le texte :).
@Rémi !
les diplodocus ne sont plus, l'amibe vit et je crains
PAF. Tu m'as fait rire.
et la fait partir vers des pays psychédéliques
Osons les mots, le varans de Komodo est un petit enfoiré de junkie.
Rooooh. Mais tu commences vachement fort là ! J'aime beaucoup beaucoup.
-
(désolé, j'ai débordé, j'étais parti dans mon délire)
Nex, le poète parmis les Titi parisiens :D
Bon, j'dois avouer que j'ai pas bien tout capté tellement t'as imagé la chose, mais y a des formules qui claquent et qui me plaisent bien.
Luna, j'aime bien cette personnification de Pif, bien ouéj, c'est marrant.
Motivés pour une deuxième manche ?
-
(désolé, j'ai débordé, j'étais parti dans mon délire)
Tu es plus que pardonné !
Il visse et rustre son engin, il flagorne autour, qu'on dirait un pissenlit qu'a pris racine pour bailler aux corneilles, que ça ferait une belle comédie tiens !
(Je me permets de mentionner les Racine et Corneille pour la Comédie, parce que je trouvais ça super mais que, lancé comme ça, personne allait le voir ...)
-
@Luna !
Ahah, le Blind t'a mis la mythologie dans la tête ?
Sympa ! Je devine une référence que je n'ai pas récupérée ... ne m'en veux pas. Mais le fait de comprendre l'idée m'a suffit pour apprécier le texte :).
Luna, j'aime bien cette personnification de Pif, bien ouéj, c'est marrant.
Euh, rassurez-moi, vous voyez de qui je parle ? Sinon, je mets une image pour un meilleur visuel ^^
Sinon, partante, mais un poil fatiguée, donc l'imagination peut ne pas se lancer une fois dedans.
-
Non ... :( ?
(Oui !)
-
Ouais, j'ai capté Pif Gadget :)
Et non, j'avais zappé Corneille et Racine !
numéros ?
-
Je prends le Oui ! pour une demande de visuel :
(https://monde-ecriture.com/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.bedetheque.com%2Fmedia%2FCouvertures%2FCouv_243867.jpg&hash=68b4719fbbe67bcb67b80570153804ae2d0b798d)
Pif, le chien à gauche et Hercules, le chat à droite.
Numéro 666
Edit :
Ouais, j'ai capté Pif Gadget :)
:)
-
821
Aaaah ouiiiiii ! Je n'aurais pas retrouvéééé !
-
905.
-
666 : motoriste
821 : primaire
905 : rugbyman
youpi go !
-
Il était grand.
Un peu famélique, un peu fragile, aussi, la carrure d'un rugbyman mais capable d'être plaqué par le vent.
Pas bien épais, donc.
Il était éduqué.
Un peu borné, un peu con, aussi, l'intelligence d'un docteur en physique quantique, mais qui n'aurait pas dépassé la primaire. Ni à gauche ni à droite, resté en fond de classe.
Pas bien malin, donc.
Il était beau.
Un peu disproportionné, un peu baveux, aussi, celle d'un motoriste devant sa bécane qui s'apprête à rembourrer le pot d'échappement.
Pas bien subtile, donc.
Il était grand, éduqué, beau et, pourtant, Youpigo n'avait pas vraiment d'atouts pour lui. Car ce qui fait la force d'un homme n'est pas dans son pantalon, ni même dans son extrême pilosité ou, pire encore, dans sa préemption à viser loin et juste au commande de son mini-hélicoptère de vol, mais dans sa capacité à terminer une phrase.
-
666 : motoriste
821 : primaire
905 : rugbyman
J'en ai connu des tas, des cadors à gros bras,
Rugbymen musculeux, colosses motoristes,
Des gars qui en avaient, balaizes culturistes,
J'en ai passé des nuits à gémir sous leurs draps.
Mais j'ai touché le fond, j'étais fait comme un rat,
À trop vouloir ces mecs et trop de tours de piste,
J'ai pété un boulon. Faut être réaliste,
L'homme primaire est un dieu qui au lit s'éteindra.
Courrez mon pauvre ami, là où va la tangente,
Votre couche est garnie ? Vous êtes une fiente,
Un crachat, un zombie voué à l'abandon.
Les hormones musquées du grand mâle, du gorille
Font danser Apollon, et terrassent les filles
Mais la vie est ailleurs : tu vas m'en faire don.
-
Roland s’arrête devant l’école primaire La leçon des lilas, comme chaque soir. Les mères de famille autour de lui chuchotent, mais c’est à peine s’il les entend. La cloche sonne et les enfants sortent. Sa fille arrive vers lui en courant, son jean troué, son pull plein de terre, entouré de quatre garçons en tout aussi piteux état qu'elle.
— Papa ! Papa ! Quand je serais grande, je serais footballeuse !
Roland sourit à l’enfant, signe qu'il l’écoute avec attention. Elle lui remet son sac et commence une course effrénée dans le parc qu'ils empruntent pour rentrer chez eux. Roland ne se souvenait même plus ce qu'il souhaitait à huit ans. Devenir pompier, policier ou grand rugbyman ? quelle importance aujourd'hui. Ils arrivèrent à l'une des rues adjacentes à celle où ils habitaient lorsqu'elle se tourna vers lui.
— Et toi Papa ? tu voulais faire quoi quand tu avais mon âge ?
Il croise le regard insistant de la petite et détourne le visage, se sentant pleurer ce souvenir perdu. C’est alors qu’il lit sur un écriteau un nom : motoriste Safran. C’est cela ! il voulait construire des voitures, les réparer, avoir les mains dans le cambouis comme dirait sa mère.
— Je voulais construire des voitures.
— Ouaaaah, s’extasie la fillette. Alors, il faut qu'on réalise nos rêves ! je deviendrais footballeuse et tu répareras des voitures !
(édit : désolée, bug de transfert entre Word et MdE, un des mots imposés disparus retrouvé :huhu:)
-
Nex, c'est très chouette, j'ai beaucoup aimé cette simplicité, la construction à rebond qui nous fait une jolie chute.
qui n'aurait pas dépassé la primaire. Ni à gauche ni à droite, resté en fond de classe.
Pas bien malin, donc.
ça m'a bien fait marrer :D
Luna, à part le changement de temps
Ils arrivèrent à l'une des rues adjacentes à celle où ils habitaient lorsqu'elle se tourna vers lui.
j'ai bien aimé cette fraicheur, et notamment la fin du texte toute en poésie légère.
-
@Rémi !
Le retour de la poésie x).
Pour autant, celle-ci, elle a glissé sans mal. Tu es d'humeur badine, ce soir ? Et très en forme une nouvelle fois ! Chapeau !
@Lune !
Fluide et mignon tout plein ! Et j'aime cette idée de rappel des rêves, de l'innocence de l'enfant.
-
Nex' : j'ai vraiment bien aimé la forme (ça m'a un peu fait penser à une chanson de Goldman sur le moment).
Rémi : mais comment z'arrivez à écrire des poèmes construits avec des jolies rimes en dix minutes :o ?
Edit : vu l'heure, je vais m'arrêter, faut que je dorme, je bosses demain.
-
Rémi : mais comment z'arrivez à écrire des poèmes construits avec des jolies rimes en dix minutes :o ?
C'est parce que je vous sais attendant mon poème
Que j'y mets tout mon zèle et résouds les problèmes,
En comptant sur mes doigts, en plaçant l'hémistiche
En vrai je vous le dis : je ne suis qu'un pois chiche.
:D
Bon, je file ! Merci pour la soirée, c'était court mais c'était bon !
@Rémi !
Tu es d'humeur badine, ce soir ?
Wech, tavu !
A++
-
Oui, ^ ^ comme dirait l'autre.
Bonne nuit :) !
-
J'ai raté ça :s
J'y suis moins parce que période d'exams tout ça, mais ça m'ennuie humpf
-
Je partage le humpf :s
-
C'est dimanche !!!
Ouverture de la goguette à 21h ? Qui en est ?
-
Moi je rejoindrai sans doute !
-
Probablement moi également.
-
moi possiblement (rien de garantie hélas )
-
Peut-être, si pas de film ce soir.
Edit : et sous réserve que le PC ne me lâche pas, et que mon copain ne souhaite pas faire de diagnostic trop poussé >< (il bug déjà pas mal)
-
Si quelqu'un veut tenir le dico, c'est le moment de se manifester. Sinon le mien va de 1 à 1089 et j'attends vos nombres.
Sortez les spot light, les paillettes et les pantalons pattes d'éph, c'est parti pour la soirée dico !
-
392.
-
528 !
-
Rémi, balance le dernier ?
Ou on attend Luna qui ne tardera peut-être pas ?
Ou Loïc, qui devrait passer ?
-
ouaip, j'inverse tes chiffres :)
392 : étoile
528 : inassimilé
825 : profond
Démarrons, ça va faire rappliquer les copains :) !
-
392 : étoile
528 : inassimilé
825 : profond
Étoile B725-XE
"Journal de bord, assimile les données s'il-te-plaît."
Je pianote deux touches, toujours fasciné par cette assemblage particulier, par ces choses inassimilées malgré mes années de pratiques qui s'enfoncent sous les doigts. Quelle machinerie extraordinaire !
"Capitaine !" M'interpelle une voix à la porte. C'est le deuxième classe Irok. "Capitaine, les blessés se remettent, la batterie est en cours de réparations. Sous deux parsecs, l'engin tiendra." Il marque une pause et mon silence lui souffle de continuer. "Capitaine, nous sommes ravis de vous revoir au commandement et sommes désolés. Nous avons dû obéir.
- Votre fidélité trouve sa voie ici, vous m'avez suivi, j'espère ne pas vous mener dans une folie suicidaire."
Je lis dans ses yeux sa loyauté à nouveau indéfectible. La fin pourrait être la mort, il me suivrait. Je souris, espérant secrètement que la culpabilité n'a rien à y voir. Il quitte ma cabine et je la parcours des yeux. Un lit-couchette sans CAR, un seul terminal. Cette navette a beau avoir le vétuste du passé, j'y trouve néanmoins le confort de me retrouver libre et de décider de mon chemin. Il me faut finir ma mission, accomplir ce dernier devoir. La Confédération doit être mise au courant, à tout prix.
"Capitaine !"
Cette fois, c'est le terminal qui s'allume pour me prévenir d'un message.
"Oui ?
- Passer en UVSL ici pourrait être dangereux, je recommande une trajectoire annexe.
- Combien de temps ?
- Votre femme pourrait ne pas y survivre."
Je marque une pause. L'euphorie d'être à nouveau aux commandes vient de s'effacer, d'une seconde interminable à une autre.
"Combien de temps ?
- Mes processeurs recommandent le silence, capitaine."
Foutue machine archaïque, aux décisions explicites. l'envie de frapper les murs, de tout détruire, s'empare de mes membres et je me relève.
"Capitaine, je détecte une hausse de vos niveaux sensoriels, dois-je faire appel à l'officier Bradbury, médecin de bord ? Les registres indiquent ...
- Détermine les coordonnées. Démarrage immédiat, supplante le premier circuit et renforce le bouclier auxiliaire."
Les larmes s'emparent de mes yeux et je m'écroule sur mon siège, pris d'un désespoir profond.
-
Vide intersidéral, atomes en déroute,
J’enfonce mon joystick en vitesse lumière.
Mon nounours à côté râle et fait sa prière,
Les vaisseaux de l’empire ont tracé notre route.
Cette chasse à l’étoile accélère ma goutte
Pieds de plomb, yeux en feu, la caboche en gruyère
Les symptômes persistent à quoi bon être fier
J’ai chopé la cirrhose je n’en ai aucun doute.
Les lasers enclenchés je vire à mille à l’heure
Je suis cramé profond mais je n’ai même pas peur,
Chubaka me soutien c’est lui le pur artiste.
Comprends plus ce qu’il dit, des étoiles me bouffent
La rétine et j’ai froid je crache un dernier souffle
Rhum inassimilé à rayer de la liste.
très pourri et j'ai dépassé, pardon
-
... J'ai fait pire. J'ai oublié qu'il fallait placer des mots ...
EDIT : VOILA VOILA. VOUS N'AVEZ RIEN VU.
-
:D :D :D
En tout cas, ton texte est bien marrant, avec plein de morceaux qui manquent avant et après, on dirait un vrai extrait de SF un peu vintage. Bien cool.
Bon, reprenons-nous, reprenons nous...
Prochains numéros ?
Edit : joli rétablissement :D
-
yeux en feu,
Ahah, foireux comme mélange. Mais j'aime bien le nounours (et tes interventions humoristiques en général).
Y'a des idées, du bon et un peu de moins bon.
(Loïc ne nous rejoindra pas.)
EDIT : 57 !
EDIT EDIT : J'aime vraiment beaucoup tes interventions humoristiques.
-
J'ai pas pu la première manche ! (il réparait le PC, là je croise les doigts)
1077
-
57 : appeler
570 : kinésithérapie
507 : homoptère (insecte : cigale, puceron, cochenille)
1077 : volée
-
Je suis en retard !
57 : appeler
570 : kinésithérapie
507 : homoptère (insecte : cigale, puceron, cochenille)
1077 : volée
A : "Je suis en retard, mais ne le sommes-nous pas par définition ?
B : - Ta gueule.
A : - Non mais sérieusement ...
(Deux hommes se lèvent en arrière scène.)
A : - ... Tu les as vu ces deux-là ?
B : Non, j'étais occupé à t'en vouloir.
A : Et ça te prive de tes yeux ?
B : Oui. Je verrais même pas une volée de homoptère tellement tu m'énerves.
A : T'avais qu'à m'appeler, si tu voulais que je sois à l'heure.
B : Je t'ai donné le rendez-vous pour quinze heures. Il est ... ?
A : Dix-sept quinze. Mais ! Car il y a un mais, j'ai eu un soucis avec un rendez-vous.
(B, surpris.)
B : Une fille ?
A : Non, mon kinésithérapeute. Celui qui fait de la ...
B : Kinésithérapie, oui, je me doute. Je ne sais plus quoi faire de toi.
A : Tu attends depuis longtemps ?
B : Quinze minutes. Je pensais que deux heures serait une marge suffisante, mais tu m'obliges à revoir mes critère à chaque fois. Prends une bière et assied-toi.
(A appelle un garçon et s'assoit.)
B : Bon, les deux gars qui se sont levés, ce sont nos cibles.
A : Je suis pas trop en retard finalement.
B : Ne le sommes-nous pas par définition ?
-
Appeler Maman pour son anniversaire – Ok
Le doc ! ne pas oublier le doc ! - Lequel ? ;)
Putain, Charlie, j’te déteste ! Fais ta propre liste, pique pas la mienne !
Mais la tienne est plus drôle :D. Et comme ça j’te pique un bisou à la volée :-*.
Charlie !!!!!
Kinai – Kinhé – Kinésiht – Fais chier : Doc ! appeler le doc !
Et mon bisou :bisou: ?
Marine fulmina encore cinq minutes devant le bout de papier avant de trouver son compagnon et lui rouler une grosse pelle, son téléphone à la main pour appeler le docteur Renard.
-
J'adore l'approche originale ! (Et sa construction.) Une réinventivité exemplaire.
-
J’hésite. Si je sors maintenant, on risque de me voir. Et si l’on me voit à cet endroit précis à cette heure précise, les soupçons pourraient vite se transformer en certitude. Je consulte ma montre. Non, vraiment, pas possible de sortir maintenant. Je me recroqueville sur moi-même, il fait presque noir. Seul un rai de lumière tout en haut de la porte dessine une forme abstraite entre les toiles d’araignée du plafond. Je m’en fous, je n’ai pas peur des araignées. Elles peuvent bien se régaler et pianoter sur le bois vermoulu de mon abri, je n’en ai cure. Au loin, j’entends des cris. On m’appelle. Mais je ne bougerais pas de là, personne ne viendra me chercher ici. Le curé est bien trop pénible pour que ses ouailles s’aventurent jusqu’ici, il serait capable de les sermonner ou pire de leur raconter encore une fois ses exploits, lorsqu’il est allé jusqu’à Compostelle. Encore et encore, il rabâche qu’il n’était déjà plus si jeune, que son sac était lesté de plusieurs litres d’eau bénite, qu’il était pieds nus… On connaît tous la vérité, sur ce que contenait son sac.
Les cloches sonnent à toute volée. L’église doit se remplir maintenant. Je tremble. De plus en plus. Je suis tellement ramassé sur moi-même que je me demande si je vais réussir à me déplier. Mon long corps se déploie, tentative de reprise d’équilibre. La terre tourne, j’écarte les bras et plaque mes mains sur les planches poussiéreuses. Un hoquet. La nausée me reprend. Plus jamais la kinésithérapie. D’abord, elle n’était même pas belle, et ensuite, je n’aurais jamais dû la laisser me toucher. « Tes muscles sont comme des haubans qui se tendent pour dresser ta colonne ». Tu parles. Avec deux doigts elle m’a immobilisé. Plus jamais je n’y mettrai les pieds. Maman peut bien continuer à réclamer, elle peut bien pleurer de me voir tout de travers, pas capable de courir trois pas sans trébucher. Mais je ne veux plus que cette femme me touche.
Une araignée vient se poser sur mon front. Je sens ses pattes velues qui se promènent sur mon visage. Je souris. Elle ne me juge pas, elle ne me fera pas de mal. La petite bête se met à courir et ça me fait rire. Il n’y a que dans les cabinets du curé qu’on me fout la paix.
-
Nex', j'aime bien l'aspect théâtral ^^
Bon, les deux gars qui se sont levés, ce sont nos cibles.
(il passe chez le kiné avant des cibles ? ils va les tuer ? :o)
Rémi, pourquoi j'ai une impression à la fois innocente et super sombre ? perturbant.
-
Super original Luna ! On l'avait jamais tentée celle-là, bien joué, c'est tout mignon !
Nex, y a un côté pulp fiction dans ton texte :)
J'imagine bien les truands se charier en plein taf. Sympa.
Edit :
Rémi, pourquoi j'ai une impression à la fois innocente et super sombre ? perturbant.
paske mon texte doit pas être trop pourri :mrgreen:
Merci en tout cas :)
-
J'ai essayé de placer la kinésithérapie, mais elle est pas douée en orthographe :-¬?
-
Rémi, je vais reprendre Luna, mais quel mélange d'atmosphère ... ! J'aime bien le caché derrière, qu'on devine sans sentir. Joli !
-
J'ai essayé de placer la kinésithérapie, mais elle est pas douée en orthographe :-¬?
Oui, on l'a reconnue :D
Prochains numéros ?
-
246
-
12
-
35.
-
246 : contrescarpe (talus extérieur du fossé d'un ouvrage fortifié)
12 : acidité
21 : affreux
35 : ambition
go go go !
-
Moyen motivée par les mots - :-[
J’ai mal au bide ! gémit Félicité.
- J’entends ça.
La jeune fille balança un coussin à son frère avant de se tortiller dans le canapé. Il intercepta l’objet au moment où son téléphone sonna :
- Oui, patron ? (une pause) Ouais, c’est ça. D’accord, on en parle Lundi.
Il raccrocha et disparut à l’étage avant de revenir avec une petite boîte.
- « Contre acidité et remontées gastriques ». Cadeau !
- T’es trop gentil, là. Il t’a dit quoi le patron ?
- Qu’on discuterait demain du mauvais travail de mon chef.
- Ca sent la promotion, ça…
- Ouaip ! C’est calculé.
- Ambition jusqu’à où ?
- La place de PDG, mais il l’ignore encore. Avale ton cachet, je reviens.
Edit : tellement moyen motivée que j'ai oublié un mot sur trois ><
-
La citadelle. C’est le grand parc au bout de la rue de Solférino, à Lille. On l’appelle aussi le bois de Boulogne, comme à Paris, les putes en moins. Au milieu, l’ouvrage Vauban évidemment, et en son sein, le quarante troisième régiment d’infanterie, ou 43RI. Tout autour courent des joggeurs, tournent des vélos et caquètent des poules d’eau au bec rougi par tant de foisonnement humain. Dans les fourrés, on pique nique, on nique et on joue du jumbé en fumant des pétards. C’est la grande ambition du peuple d’étudiants, venir squatter l’herbe tendre se déliant les doigts, chacun à sa manière.
L’eau ruissèle sur les remparts, et l’acidité des pierres fait pousser des ancolies, dont les grappes de clochettes bleues se balancent au son des coups de sifflets de l’intérieur de la caserne. Souvent, la sueur du plaisir qui s’accumule autour de l’ouvrage s’évapore et grimpe le long des contrescarpes pour se mêler à celle des bidasses en exercice.
Moi, la plupart du temps, je jette des bâtons à mon chien, gratouille sa tête et ma guitare. Et puis je l’envoie galoper dans les herbes folles avant de caresser sa tête et mon calepin. Pour rentrer à la maison, j’attache l’épagneul à un longe conséquente et je le laisse me tracter le long des boulevards. Plus il fait de kilomètres et moins il ne semble fatigué. Peut-être qu’un jour je lui passerai le carnet à croquis, la gratte et les feuilles et que tous les deux on s’envolera vers des cieux parsemés d’étoiles scintillantes au gré des coups de bignou déchirant l’air de leur absence de musicalité. Et chacun sur notre vélo, on dansera comme ces patineuses sur glaces de mon enfance sur la télé de mamie.
Mais je m’égare. Au bout du boulevard de la Liberté, c’est la citadelle, ses arbres, ses étudiants, ses bobos en basket et les poules d’eau qui se marrent de tout ça.
-
246 : contrescarpe (talus extérieur du fossé d'un ouvrage fortifié)
12 : acidité
21 : affreux
35 : ambition
go go go !
Les explosions détonnent. C'est le principe des explosions, me direz-vous.
L'acidité des explosions ne se mesurent pas par le pH. Logique.
Si cette affreuse constatation ne suffisait pas et si l'ambition d'aller plus loin vous prenez, il est évident que certains sites vous aiderez.
www.fairesapropreexplosion.com
Pour n'en citer qu'un.
Les explosions résultent de quelque chose.
Les explosions ne sont pas naturelles.
Les explosions peuvent être naturelles.
Deux points peuvent se contredire.
Ce dernier point ne saurait être contredit.
Les choses ne sont pas toujours aussi facile qu'une explosion.
Il est parfois nécessaire d'effectuer deux explosions pour que les choses deviennent faciles.
Certaines choses faciles ne résultent pas d'une explosion.
Une explosion peut rendre les choses facile.
Inviter quelqu'un sous la menace d'une explosion peut se révéler efficace.
Inviter deux personnes sous la menace d'une explosion peut-être difficile, particulièrement si ces deux personnes sont éloignées.
Inviter trois personnes peut se faire au moyen d'une carte préalablement remplie et postée.
Il est possible d'envoyer deux cartes pour la même invitation.
Exploser une carte ne constitue pas une invitation.
Il est plus facile d'exploser une carte que de carter une explosion.
Il est cependant possible de cartographier une explosion.
Il es possible aussi de déclencher une explosion au moyen d'une carte.
Exploser Descartes relève de l'utopie, car il n'est plus.
Descartes a explosé l'utopie.
-
Rémi, c'est tellement posé, c'en est apaisant !
Nex', je suis pas très explosive, mais certains passages m'ont fait sourire ^^
-
Félicité a mal au bide :D Un peu court, mais très vivant.
Nex, j'aime beaucoup. Y a beaucoup de spontanéité dans ton délire et ça le fait bien. Quelques-uns de ces aphorismes sont bien poilants ! Joli.
Une dernière manche ?
-
jumbé
Pas sûr que ça s'écrive comme ça !
Bon, Rémi, tu me prends pas les sentiments ... Je revois le parc et j'ai de la nostalgie, cessons cela ...
Luna, on sent la moindre motivation, mais +1 pour :
- J’entends ça.
Motivé ! Je pars sur un petit 789.
-
Félicité a mal au bide :D Un peu court, mais très vivant.
J'avais même pas tilté sur le prénom, je voulais juste un F :D
Une dernière manche ?
Si motivée par les mots ^^
714 pour moi
-
Nombres ?
-
725.
-
714 : opposant
725 : out
789 : plèbe
et c'est parti !
djumbé ?
-
Djembé.
-
714 : opposant
725 : out
789 : plèbe
"C'est un scandale ! Que les Dieux punissent ! La ligue doit sévir !"
J'étais toujours admiratif du silence respectueux qui se faisait pour quiconque se dressait à la tribune. Palpant ma toge, je cherchai ma dague, tiraillé d'un besoin irrépressible d'en saisir le manche. Mon voisin le remarqua et m'adressa un coup de coude, je le rassurai d'un sourire.
"C'est nerveux."
Il hocha la tête, compréhensif, et me désigna du regard un groupe qui s'approchait. Notre diversion était en route.
Nous nous élançâmes au travers de la plèbe, écartâmes quiconque se dressait sur notre chemin. L'orateur poursuivait.
"Et nos alliés ne sont plus en mesure de nous aider, il nous faut nous dresser ! L'adversité ne doit pas nous effrayer, Athéna nous soutient !"
Les opposants le huèrent un peu, mais sans trop de convictions. Trop de personnes étaient acquises à sa cause ici. Nous n'étions plus qu'à quelques mètres, mon compagnon s'arrêta et se mit en place. L'instant décisif.
"Et toutes ces propositions out..."
Le sénateur se coupa au milieu de sa phrase, un couteau dans la nuque. Mon compagnon était d'une précision redoutable, personne ne l'avait remarqué et tout le monde paniqua instantanément. Il me regarda.
"A toi, maintenant. Tu es le meurtrier, pour la cause."
Je le regardai, prêt à affronter mon destin.
"Pour la cause."
-
Jason se réveilla d’une mauvaise cuite lorsque Madame Tirbouchon tapa du plat de la main sur la table. Il leva vers elle un regard hagard, complètement fait.
_ Je vois que Monsieur Garcia préfère se reposer que de suivre mon cours.
_ J’ai eu une mauvaise nuit, Madame : désolé, tenta-il sans grande conviction.
Il se redressa dans un mouvement qui, selon lui, manquait d’assurance.
_ Eh bien, peut-être pourrez-vous nous expliquer qui étaient les habitants de la plèbe, puisque vous vous permettez de dormir.
_ Encore des opposants à Bleu Marine ?
Tous les étudiants rirent de bon cœur tandis que la prof passait pivoine.
_ Jason ! Vous me déposerez sur mon bureau demain matin une rédaction sur le chapitre abordé aujourd’hui. Peut-être apprendra-t-on dedans quelque chose d’intéressant.
Elle repartit et termina son chapitre avant d’entamer le suivant.
_ Tu es désolant, remarqua Kylian, se balançant sur sa chaise, les yeux dans le vide.
_ J’suis complètement out, là.
_ J’avais remarqué. Encore à cause d’elle ?
_ Ouais, elle me perturbe tellement…
_ Je sais, mais fais quand même attention à ta dignité. Aucune fille ne la mérite.
Jason acquiesça et replongea dans un demi-sommeil, hanté par Kelly, la jolie rouquine de la 2nde B.
-
Samson ignore si ce nom lui a été donné suite à une soirée trop arrosée ou si ses parents on fait un choix au hasard parmi les noms tordus d’une histoire trop ancienne qui a traumatisé les hommes. Il porte ce patronyme à travers le monde, et ses potes n’ont pas trouvé de diminutif amusant ou sympa. Samson erre parmi la plèbe des bas-fonds de Roubaix où on l’appelle le blondinet. C’est pas marrant mais faut faire avec. De toute façon, il s’y est fait. Ce n’est pas en s’opposant à la volonté de ses parents qu’il va résoudre ses problèmes, le Samson. Alors il chemine sans bruit au milieu du béton, à la recherche de quelques éclats de sourire.
Dans son casque, Gainsbourg chante. Qui est in ? Qui est out ? Samson a la réponse. C’est souvent lui qui est out. Les tours se dressent autour et la musique a perdu de sa superbe. Samson s’isole et se désole. Un lézard s’enfuit sur un tas de ruine. Samson le suit des yeux un instant, puis escalade les pierres. Un reptile en ville, ça l’intrigue. Samson grimpe, escalade, s’écorche les genoux et respire la poussière. Plus haut, toujours plus haut. Le vacarme s’estompe sous ses pieds et il enlève ses écouteurs. Une flèche verte se glisse, clignote sur les cailloux et disparaît à nouveau. Samson poursuit le lézard. Ses doigts commencent à brûler, ses pieds sont meurtris mais il continue son ascension. Le temps s’est arrêté mais pas Samson. À travers les nuages, il ne cesse de guetter le petit animal, ses écailles luisent sous le soleil à chacune des ses apparitions et Samson s’élève, s’élève, s’élève. Le chant des oiseaux est tout en bas maintenant, les pierres sont abstraites et Samson s’émerveille des vents chauds des altitudes magnifiques.
-
Une rouquine, je suis conquis u_u. Crédible aussi.
Par contre, j'ai pas compris le passage de plèbe à Bleu Marine ?
Ahah, vous avez décidé de boire discrètement ?
Roubaix x).
Très sympa ! Beaucoup de belles tournures et de belles images, un rythme très agréable.
-
Nex, c'est pas bien toute cette violence avant d'aller au dodo ! Belle ambiance et joli suspens.
Luna... Ces prénoms que t'as choisis :D Marrant, moi j'ai bloqué sur un prénom du coup, après ta "Félicité".
Bon, un peu littérature pour ados ton texte, mais le truc marche bien.
-
Nex', il veut tuer des gens ce soir !
Fluide, simple et efficace.
Gainsbourg !
J'aime bien aussi l'idée ^^
Par contre, j'ai pas compris le passage de plèbe à Bleu Marine ?
Juste un ado mal réveillé, qui sait pas trop de quoi on parle et qui cherche à se faire oublier en sortant une référence pourrie sans référence certaine.
-
Bon les copains je file.
Merci pour cette chouette soirée !
À soon !
-
Ouaip, je vais filer aussi !
Je viens de me rendre compte qu'un Jason s'est transformé en Jeremy... changé !
-
Ahah oui, je suis morbide ce soir ...
Bonne nuit et merci :) !
-
Trop assommés pour une soirée ?
-
Moi je suis partant !
-
(moi je veux bien aussi mais comme ça fait 40 minutes que vous avez dit je sais pas si je parle dans le vide)
-
Il y aura quelqu'un d'intéressé pour ce soir ?
(je suis plus motivée que le week-end dernier, promis :noange:)
-
Je serai là et prêt à jouer. Première manche à 21h ? Si oui, vos numéros de 1 à 1089 pour 20h55 ?
(si quelqu'un veut tenir le dico, n'hésitez pas)
-
727
(ton dico m'ira très bien, je n'en ai pas ;))
-
727, c'est un avion ça ? :D
Bon, je crois qu'on démarre à deux, j'espère qu'on sera rejoints.
727 : Oxygéné
772 : Photographie
277 : Cumul
C'est parti !
-
L’air était frais, le soleil illuminait le ciel. Plus bas, la forêt s’étendait à perte de vue. Un paysage idyllique, comme sur les vieilles photographies cornées que sa grand-mère lui montrait si souvent. Alice se laissa à croire qu’elle pourrait vivre ici, un jour. Un jour… Un oiseau passa au-dessus de sa tête : un oiseau, un vrai ! Il battit des ailes et s’élança jusqu’à la forêt, ses couleurs brunes tranchant avec le rose pâle du soir. La jeune fille pleurerait si elle savait comment, mais dans le monde d’où elle vient, même respirer est une option, que l’on paye avec des sachets oxygénés.
Autour d’elle, les couleurs changèrent petit à petit et laissèrent bientôt place à une salle grise et austère. Alice sortit de sa poche un sachet d’air et inspira profondément dedans tandis qu’un nuage noir tentait d’entrer dans la pièce. Elle repartit, avec l’espoir de revenir, encore une fois : encore cent-quatre-vingt jours à cumuler, en comptant les frais pour se loger, pour respirer et pour se nourrir. Dans cent-quatre-vingt jours, elle reviendrait, et profiterait encore un peu de ces montagnes, celles-là même qu’elle voyait sur les cartes postales.
Elle quitta La Salle des Rêves et retourna dans les rues de la Cité polluées avec cet espoir en tête.
Plutôt dur de travailler un monde de ce genre sans avoir le temps de vraiment développer ><
-
727 : Oxygéné
772 : Photographie
277 : Cumul
À l'eau oxygénée, je décape ma peau
Je blanchis mon émail, et mes os et mon âme.
Décrassé mon esprit je déguise mes lames
En lambeaux odorants masqués mes oripeaux.
Le cumul éhonté de mon vice en drapeau
Flotte au vent des damnés, redoublé en vacarme.
Où s'en vont les éclats lorsque je me desquame ?
Les vieux vautours gourmands n'attendent pas l'appeau.
Alors je reste net sur la photographie,
À peine malhonnête est ma biographie,
je suis sous-exposé, la vie m'a explosé.
Où cours-tu pauvre fou ? Cesse donc ta rengaine,
On te tourne le dos, tu ne fais plus de peine
Aux badauds écoeurés de te voir te gloser.
-
:coeur:
Jolies, jolies images !
Edit : page 63 (comme le numéro de Abra dans le Pokédex :coeur:)
-
L'idée est chouette, à exploiter plus longuement. (faudra bosser l'homogénéité des temps utilisés)
même respirer est une option, que l’on paye avec des sachets oxygénés.
ça, ça claque bien !
Jolies, jolies images !
Mouais, j'aurais pas dit "joli", paske c'est un peu noir d'où l'autodérision tentée sur la dernière strophe.
(et j'ai fait un grand concours de hiatus sur celui-là :D)
On enchaîne pour faire venir les copains ?
édit :
Edit : page 63 (comme le numéro de Abra dans le Pokédex :coeur:)
Papi Rémi connaît pas trop les Pokemon... Mais j'ai jeté un oeil, il est choupinou :)
63 : are (surface de 100 m2)
6 : abus
3 : abolition
Let's go !
-
Les images parlent toutes seules, elles sont claires, sans être dénuées de... charme ? c'est pour ça que je pensais "jolies" ^^
On enchaîne pour faire venir les copains ?
Avec plaisir :D
Edit : page 63 (comme le numéro de Abra dans le Pokédex :coeur:)
-
63 : are (surface de 100 m2)
6 : abus
3 : abolition
Edit : merde, j'ai commencé sans t'envoyer les mots, j'suis un boulet !
__ What do you think, you are the only one ? Do you...
__ Stop, stop ! Nan, mais sérieux ? T'as entendu comment t'as attaqué le couplet ?
__ Ben, en fa dièse, non ?
__ Of course, en fa dièse, mais l'intention, elle est où l'intention ?
__ Ben, je voulais pas abuser... pas en faire trop.
__ Permets-toi tous les abus que tu veux ma vieille. On est là pour faire rêver, pour faire chialer, pour envoyer du lourd !
__ Si tu le dis...
__ Eh ouais, je le dis ma cocotte, je le dis, alors lâche-toi !
Derrière la console, le technicien recule sa chaise à roulette et se roule un splif. Quand ce cravaté de producteur démarre la séance comme ça, c'est mort. Il va te lui bourrer le mou pendant deux heures à la midinette et on arrivera nulle part aujourd'hui. Bien sûr, il se planque, le technicien, pour rouler son bédot, on n'est plus dans les 70's et le flower power a vécu. Entre ses genoux il n'utilise qu'une feuille, s'agirait pas de tirer sur un cône façon Bob Marley...
__ Allez, envoie ! Ça doit pleurer sur chaque note, j'veux du sanglot quoi !
Encore une heure de passée et le vieux con n'a toujours pas fini de maltraîter la gamine. Le techos est bien déchiré maintenant, l'était peut-être un poil trop chargé le machin. Et l'autre qui gueule, qui gueule... Ça n'en finit pas. À force de chialer pour de vraie - il a fini par lui faire péter un câble à la pauvre chanteuse - elle a les yeux encore plus rouge que lui. Son sourire béat sur les lèvres, le technicien fait semblant de bouger les potards pour régler un son qui jamais ne finira sur une galette ou sur la toile. Quel grand malade n'empêche ce producteur. Quand il en aura fini avec ses hurlements, il essayera de la choper dans un coin ou carrément de l'amener dans son lit. Et la petite se laissera peut-être faire... pour percer dans le business. Le mec dans sa cabine, avec ses dreads sur la tête se dit qu'on n'a jamais vu pareille abomination depuis l'abolition de l'esclavage.
Le producteur demande de remettre la bande au début, la gamine essuie ses yeux, le techos émiette son shit.
-
Et merde !
Jason tourna et retourna sa feuille sans vraiment en comprendre le sens. Lorsque le mot « mathématiques » lui parut évident, il se dit qu’il tenait le bon morceau. Putain : encore des équations ! Savaient faire que ça, les guignols de l’Antiquité.
« Calculez la distance de… »
Les mots se floutaient sous ses yeux ensommeillés.
« Are : surface de 100 m2 »
Voilà qui l’aidait vachement ! Are : cent mètres carrés de peau de la belle Kelly, dont il profitait chaque soir depuis plus d’un mois. Le pied ! carrément mieux que les épreuves du bac. Il gratta quelques formules dont son esprit arrivait par miracle à se souvenir, puis laissa tomber et attendit patiemment que l’épreuve se termine.
Dehors, il retrouva Kylian : ce dernier revenait lui aussi de son épreuve.
— Le bac, quelle poisse, gémit-il.
— Tu penses qu’on aura quoi pour l’histoire ?
— L’abolition de l’esclavage, sous forme de dissertation, répondit Kylian d’une voix tranchante.
— Tu penses qu’ils nous feront aussi gratter sur les divers tics et abus de langage de Monsieur Picouille, pour la philo ?
Kylian rit de bon cœur, mais c’est à peine si Jason s’y intéressait. Son regard se posa sur Kelly qui revenait du premier étage où se déroulaient les cours d’anglais de « ceux qui ne subissaient pas encore le bac ».
Elle se blottit contre lui et l’embrassa avant de repartir pour le cours suivant. Lui retourna dans la salle à l’odeur nauséabonde, paré pour une énième épreuve.
T'inquiète pas ^^ j'aurais juste mis un chouïa plus de temps que prévu avec plusieurs faux départ, et un final pas forcément terrible...
-
J'avoue que j'ai pas tout capté (l'antiquité ?)
édit : et l'histoire du bac... bon, ça me parle moyen, mais l'écriture se tient bien :)
-
J'avoue que j'ai pas tout capté (l'antiquité ?)
Il est aussi nul en histoire qu'en maths et croit qu'une tripoté de blaireaux grecs en toge blanche ont dictés une partie de son adolescence avec leurs théorèmes.
Autrement, ouais, mon esprit est parti en freestyle complet...
Edit : très sympa et réaliste (on va éviter le joli, cette fois, vu l'idée), ton texte :)
-
Il est aussi nul en histoire qu'en maths et croit qu'une tripoté de blaireaux grecs en toge blanche ont dictés une partie de son adolescence avec leurs théorèmes.
ah ouais, ok ! chelou quand même :D
Next ?
-
Pourquoi pas :)
196 (et évitons trois mots en "a", please ! ça m'a perturbé !)
-
(en faisant des combinaisons avec 63, j'avais que des mots démarrants en "a" >< )
on repart avec :
196 : chikungunya
169 : catch
691 : noeud
J'ai dans la tête des effluves d'images d'idées mélangées en cocktail colorés. Kaléidoscopes de délires divers, j'essuie mes envies d'ailleurs à l'aide de torchons de rationalité.
Chikungunya.
Les hélices enlacées m'envoient en l'air. Moite. J'erre en ré mineur. Mélodie arrachée à mes nerfs emmêlés. Nouvelle suée, noeud de neurones arides. Encore essayer les narcissiques en fleur.
Fièvre.
Je me dégouline en alcool de rêve. Je me débats sans y croire, la partie de catch ne s'achèvera pas, mon cortex se fait corde à linge, mon crâne est théâtre d'ombres amères.
39,6°C
Des rayures me zèbrent de lumière aveuglante, le bourdonnement se fait train, des pas résonnent jusqu'au creux de mes os. Mes draps tièdes encollent mon torse, engluent mes jambes. Des échos lointains vibrent et mes tympans en djembé se rappellent à moi.
__ Tu dors ?
41,3°C
Les paroles déchirent l'espace, lames de mots aiguisés.
Chikungunya.
-
Cécile zappait les quelques chaînes qu’on lui permettait. Derrière la porte vitrée, ses parents discutaient avec une femme d’un certain âge, dont la blouse blanche possédait zéro froissure. Cécile voyait bien les larmes poindre sur le visage de sa mère, qui restait en partie cachée dans les bras de son père. Lorsque son regard croisa celui de Cécile, elle le détourna aussitôt, et tenta de rester concentrée sur les paroles du médecin.
« Juste après la pub : la finale de catch, qui se déroule actuellement au Brésil »
Cécile sentit un nœud au fond de son ventre, sans trop savoir s’il s’agissait de la douleur, ou du fait d’entendre parler de Brésil. Elle en revenait tout juste qu’elle voulait déjà y retourner et retrouver son frère tout juste installé.
— Comment vous sentez-vous ?
Elle se tourna vers l’infirmière.
— Je crois que les douleurs reprennent.
La femme vérifia ses perfusions, les machines autour d’elle, la rassura un peu et repartit lorsque ses parents entrèrent dans la pièce. Sa mère s’assit à côté d’elle, un sourire crispé aux lèvres.
— Tu n’as pas à t’inquiéter, Suzanne : la docteur a bien dit qu’il s’agissait d’un virus tout à fait soignable.
— Tu sais très bien que je n’aime pas les médecins ! renchérit sa mère. Et puis, je ne sais même pas ce qu’est la chikunya.
— Chikungunya, reprit son père. Et ce n’est rien que notre médecine moderne ne puisse soigner.
— Et Pierre ! Tu as pensé à Pierre ? Il vit là-bas !
— Cesse donc de…
— De m’inquiéter ?! C’est vrai que toi, tu t’en fiches ! Tu ne t’intéresse même pas à eux ! Et après…
Cécile soupira, posa son casque sur ses oreilles et préféra le ciel à la petite scène de ménage qui se déroulait dans la pièce. Tout ça pour quelques mots de ventre…
J'ai dû aller chercher la définition de chikungunya, et je ne suis pas sûre que mon texte colle parfaitement ><
-
Si, ton texte colle pas mal. La petite scène de ménage sur la fin est pitêt de trop, ou alors pas assez "subtile" à mon goût, je pense que t'aurais pu jouer le sous-entendu au vu de ce qui précède. Mais la scène est chouette.
-
Pitêtre de trop en effet, mais c'était pour mettre une fin qui fasse fin.
Et j'aime l'idée de montrer les symptômes de l'intérieur, avec la fièvre, la folie passagère. Ca rend bien !
Vais aller me coucher ! Bonne nuit :)
-
A+++
Merci pour la chouette soirée :)
-
J'arrive tard, mais suppose personne ce soir ?
-
Tout pareil que mon prédécesseur ! Si que;qu'un veut jouer pour au moins une partie... (par contre, j'ai pas de dico, mais on doit pouvoir bricoler avec un truc en ligne, dans le pire des cas)
-
On soiréedicote ou bien ?
-
231.
-
On soiréedicote ou bien ?
Si monde il y a, pourquoi pas. Par contre, j'ai pas de dico ; je ne sais même pas ce que c'est :-¬?
-
Yes, j'ai un dico !
-
Je dis 357 ^^
-
Je vous rejoins dans une trentaine de minutes ! :)
-
422 !
-
Je demande un sursis de 25 minutes
-
Chouc m'a donné le 347, donc :
Douar : division administrative rurale ; agglomération de tentes
Echarper (transitif) : blesser grièvement, mettre en pièces, massacrer
Claveciniste : personne qui joue du clavecin.
-
Au sein des douars le son porte loin et sur les nerfs, le claveciniste qui avait eu la bonne idée de former un successeur se fit écharper !
(VOilààààààà pour faire plaisir à Loïc j'ai participé !)
-
Dans un salon baignée de lumière, Pedro le lapin blanc courait à perdre pattes. A sa poursuite, la claveciniste.
"Je vais t'écharper !" Éructai-t-il en russe.
Membre du douar, il avait toujours sa montre à gousset autour du cou et s'en servait pour voir les murs. Autour, les autres occupants de la pièce ne cessait de s'y heurter, dans l'incapacité de les saisir.
-
Malika n’en pouvait plus. Elle avait beau voir le douar au bout de la route, elle n’avait plus envie d’avancer ; ses pieds refusaient de continuer encore.
Cela faisait six mois qu’elle avait fui son village, ravagé par la guerre ; six mois de marche erratique, à essayer d’éviter les bombes et d’autres rencontres encore moins plaisantes. Six mois qu’elle ne voyait pas d’espoir au bout du chemin.
Les tentes ne se rapprochaient pas. À bout de forces, Malika s’allongea dans l’herbe jaunie par le soleil — là où elle n’avait pas été écrasée par des milliers de pas avant les siens. Elle regarda la lune, presque pleine.
Un moment, elle envia son père. Il avait choisi de rester. Pour elles, et aussi pour tout ce qu’il avait construit des années durant. Il était mort en devinant, à travers la musique, les mains expertes d’un claveciniste parcourant son clavier. Il était mort et n’avait pas subi les brimades, ne s’était pas écharpé tous les jours pour savoir qui aurait telle place pour sa tente ou qui aurait le premier accès au point d’eau.
Peut-être aurait-elle dû rester avec lui.
Malika était fatiguée. Elle se roula en boule et ferma les yeux.
-
Marie écoutait, attentive, son professeur. Dehors, son frère s’entraînait encore à l’escrime. Et elle savait que sa mère veillait sur chacun d’eux. Seul son père l’inquiétait chaque jour. De nouveau parti à la guerre, elle ignorait s’il en reviendrait juste éreinté, écharpé ou pire : mort. Elle secoua la tête, chassant ces sombres pensées de son esprit.
— Mademoiselle ? M’écoutez-vous ?
— Bien sûr ! s’écria presque la jeune fille avant de se reprendre d’une voix plus posée. Je veux dire : bien sûr, Professeur.
— Votre mère vous fait mander.
— J’y vais de ce plat.
L’adolescente se releva, salua son professeur et quitta la pièce pleine de dorures, le claveciniste royal sur ses talons. Elle soupira en silence, rejoignit son frère qui prit un air meurtri.
— Quel douar vous faites, se moqua-t-elle.
— Vous vouliez sûrement dire couard, chère sœur. Et mon attitude ne laisse point à penser à un couard. Je me demande ce que Mère attend de nous aujourd’hui.
Marie aussi. Elle ouvrit la porte de la chambre de leur mère, la peur au ventre.
-
Luna : pas mal, je trouve juste que la chute vient de nulle part. Ça aurait ptet pu être préparé.
Assez efficace Nex, c'est chouette.
7L no comment u_u
-
9.
-
364 :)
(jolie première manche)
-
Me voilà !
@Nex : C'est bien barré, mais on a envie d'avoir un peu plus à se mettre sous la dent du coup '-'
@Loïc : Comme toujours, belle scène, on sent bien le personnage.
@Luna : Pareil, ça marche bien, il y a la subtilité qu'il faut à la fin.
812 !
-
J'ai bien aimé les différents textes, du plus court au plus étrange, en passant par le plus triste.
Loïc, pour la fin, c'est volontaire : je souhaitais une fin qui n'en soit pas une (sait-on jamais qu'une suite arrive avec le prochain dico)
174
-
Awy, j'ai oublié de dire, mon dico vade 24 à 1056
-
Me voilà ! J'attends les mots et lests go !
-
Caloyer/Caloyère : moine/moniale de l'Église d'Orient, en particulier de l'Église grecque de Saint Basile
Effréné
Pullulement
-
(désolée, influence dragon age
Nouveau clavier, pas facile xD)
Le caloyer était perplexe. Le rapport qu'il lisait n'avait pas de sens. Enfin, peut-être. Après tout, son ordre était là pour ça. Enfin, supposément.
Les Ombres étaient bien présente dans les archives de la confrérie, mais à des dates tant lointaines qu'elles faisaient aujourd'hui figure de légende. Et là, le bout de parchemin parlait de lui-même :
"Pullulement soudain d'Ombres à la Côte d'Argent. Nécessitons renforts d'urgence".
C'était tout. Deux phrases effrénées.
Le caloyer relut pour être sûr. Il n'y avait que deux phrases et peu de chances de se tromper, mais... de deux choses l'une : soit on lui avait fait une très mauvaise blague pour son anniversaire, soit...
Il regarda le messager.
- Prévenez nos frères. La guerre est de retour.
-
Les cloches sonnaient désespérément. Personne ne répondrait et le caloyer le savait aussi bien que les assaillants qui s’acharnaient à défoncer la porte du monastère. Les troupes les plus proches venaient de partir, et, au mieux, elles n’avaient pas croisé la bande de pillard dont le pullulement sous les murailles montait jusque sous le clocher depuis quelques heures déjà. Pourtant, le frère Maikos s’acharnait à faire sonner. Son bras le déchirait, et pourtant. Il sonnait avec l’énergie du désespoir, pour réveiller son Dieu, faire peur aux ennemis ou ameuter un allié improbable.
Rien ne venait, et la porte chancelait.
En bas, les coups de béliers et d’épées pleuvaient à un rythme effréné. On avait déjà perdu plusieurs hommes sous les pierres lancées de façon erratique par les moines et on n’ignorait pas que bientôt viendrait la poix — ou tout ce qui leur tomberait sous la main, d’ailleurs.
Les portes s’ouvrirent en grand, un grand cri fusa.
Et les cloches continuaient de sonner.
-
Caloyer/Caloyère : moine/moniale de l'Église d'Orient, en particulier de l'Église grecque de Saint Basile
Effréné
Pullulement
Punk à curés
A force d'en bouffer, du cureton, de l'abbé
Du Pape et de l'évèque accommodés à l'ail
J'ai chopé un ulcère à brûler mes entrailles.
Cancoillotte qui pue, tartine au caloyer.
Brassens les a chantés c'est un grand plaidoyer
Les rythmes effrénés de mon punk en pagaille
Ne valent pas un clou, tu as vu le travail ?
Les sévères regards vont me faire ployer.
Mon riff de gratte à fond, pullulement de notes
Mes paroles trop cons, je n'aurai pas la cote
Au couvent Saint-Basile où je dois jouer ce soir.
Me faire porter pâle est peut-être une option
Avaler la pilule ou tout autre potion
Vaudra mieux que gueuler devant des encensoirs.
-
Ils grouillaient, formant une masse informe et noire. L'évêque regardait avec effroi la foule des bures en contrebas. Il enleva les bagues d'or à ses doigts et les glissa dans les poches de sa soutane. Il sentait bien que cette fois-ci, rien ne pourrait arrêter le pullulement effréné des caloyers dans leur rage.
Des protestations avaient essaimé tout l'été dans ce petit évêché grec quand le clergé séculier avait décidé d'affirmer son emprise sur les réguliers, et explosaient en ce début de mois de septembre. Les moines se soulevaient contre les taxes décidées par l'évêque. Il avait tout d'abord pensé que les quelques grondements se calmeraient naturellement, les caloyers peu à peu absorbés à nouveau par leur office. Mais il n'en avait été rien, et dans le monastère Saint-Eustache la résistance s'était peu à peu organisée, en secret.
La foule de moine excédés grimpait désormais la colline, et arriverait à l'église dans quelques minutes. Des volutes de poussières se soulevaient à leur passage et volaient haut dans le ciel, annonciatrice d'un ordre nouveau en ce début de IXè siècle.
-
Personne ne se trouvait dans la suite parentale. Lance chercha une réponse dans le regard de sa sœur, mais n’y vit qu’un étonnement qui faisait écho au sien. Aussi durent-ils chercher leur mère, ce qu’aucun n’appréciait. Lorsqu’ils arrivèrent à la chapelle intérieure, près de la salle de bal, ils croisèrent le père Lachaise. Il courut vers eux avec ses bras qui gesticulaient en tous sens au-dessus de sa tête.
— Jeune seigneur ! Jeune dame ! Votre père s’en revient de sa dernière bataille !
— Qu’attendez-vous donc pour donner le caloyer ! s’écria Marie, son excitation allant crescendo.
Lance secoua la tête, désespéré par la diction de sa sœur. Après avoir rectifié son ordre auprès du vieil homme, il entraîna Marie dans une course effrénée jusqu’à l’extérieur du château.
— Si Mère nous voit ainsi essoufflés, elle nous punira, pour sûr.
— Vous avez raison. Passons par les cuisines : nous verrons Père arrimer de loin, et nous pourrons à plaisir nous assurer de sa bonne santé avant de retrouver Mère.
Lance acquiesça et ils se dirigèrent ensemble vers les couloirs des domestiques avant de sortir du château. Ils croisèrent sur le chemin leur cousin Louis qui se joignit à eux pour assister au retour de guerre des grands seigneurs.
-
Kéré, c'est assez efficace !
Loïc, ça marche bien aussi :)
Zag
le pullulement effréné des caloyers
:D hop, ça c'est fait !
Pas mal du tout cette façon de poser la scène.
Luna, ça le fait bien, l'ambiance est posée
(qu'est-ce que vous avez tous avec la guerre et la baston ?)
-
@ Kerena : "De deux choses l'une" Je peux pas m'empêcher de penser à Boby Lapointe :facepalm:
Je veux totalement voir des moines se battre contre des créatures maléfiques. Genre des dragons.
@Loïc : Un peu classique comme scène. Ça me fait penser à Rougemuraille cela dit ^^
Tu aurais peut-être pu un peu plus appuyer sur le sonneur de cloches.
@Rémi : Sympa l'idée du punk qui va jouer das une église :mrgreen:
@Luna : Les fautes de Marie commencent à m'être sympathiques ^^ Sinon, c'est dommage que ça puisse pas vraiment marcher sans le texte avant, ça n'a plu son évènement/idée/personnage propre, on est dans le pur cours de l'histoire.
-
Loïc, c'est efficace ! J'ai tremblé avec les murs :mrgreen:
Rémi : :mrgreen: je te savais pas cannibale. Comme toujours, je suis épatée :mafio: bravo
Zagréos : sympa aussi ! J'aurais jamais imaginé une grêve des prêtres
Luna : c'est chou, un peu maladroit peut-être par endroits, mais efficace quand même
-
Kere : les mots font peut-être un peu forcés, mais l'ensemble est assez cool.
Rémi pas convaincu, mais c'est peut-être juste moi. Par contre, encensoir tombe mal, je trouve.
Zag l'ensemble est chouette, mais un peu déçu par la fin. Le fait de repartir en arrière comme ça dans le général, je trouve que ça marche pas très bien.
Luna ça continue bien la précédente. J'aime beaucoup la mauvaise diction de la soeur. Ça fait bizarre au premier abord mais c'est rectifié après, donc ça marche.
-
On y retourne ?
724
(dernier pour moi déjà)
-
999 alors :)
-
Zag l'ensemble est chouette, mais un peu déçu par la fin. Le fait de repartir en arrière comme ça dans le général, je trouve que ça marche pas très bien.
Je voyais pas trop de manière de précéder différente en fait :\? Introduction par l'intermédiaire du prêtre, explications plus précises, et retour à la situation éclairée. Mais je conçois que ça soit du coup un peu redondant/maladroit au niveau de la narration ><
769
-
J'ai bien aimé vos textes (Rémi, je ne te dirais jamais assez mon admiration pour faire de si jolies rimes en un temps si court), mais c'est vrai que, à la lecture du deuxième (ou troisième), le commentaire m'est venu :
(qu'est-ce que vous avez tous avec la guerre et la baston ?)
Autrement, pour ma défense, j'ai bien dit que le premier texte avait une fin un peu ouverte dans l'éventualité où un deuxième pourrait venir. Et je crois que j'aime bien cette idée de faire des textes qui se suivent pour les soirées dico (à méditer).
-
Parages : étendue de mer proche de [tel lieu] ; région environnant un lieu quelconque, voisinage, abords
Platane
Traversée-jonction : dans le chemin de fer, traversée oblique dans laquelle les deux voies qui se croisent sont, de plus, reliées entre elles
Merci Rémi pour celle-ci.
(Luna j'avais fait ça un moment, c'est plaisant à écrire)
-
(pouf, en trois minutes, pas revenue à temps pour commencer tout de suite)
- Attention, jeune homme, on arrive.
Le stagiaire se concentra. C'était le moment de vérité pour lui. Cela faisait deux mois qu'il observait et apprenait avec le conducteur. Aujourd'hui, c'était l'exercice pratique. Nul droit à l'erreur.
En plus, il avait pioché une traversée-jonction. Le cauchemar. Tout juste ce sur quoi il ne voulait pas tomber. Il fallait suivre les rails du regard pour être sûr de ne pas se tromper.
- Jeune homme ? On se concentre !
Oui, oui, concentré, il l'était. Heureusement, pas d'autre train dans les parages. Il avait la voie (enfin, les voies) libre pour lui tout seul.
Alors... On ralentit... on prend à droite... voilà...
- Jeune homme ? On ralentit... on ralentit !
Oops. La voie désaffectée.
Le platane.
-
Une traversée-jonction. Si je t’en avais parlé, tu aurais rigolé. J’aurais essayé de t’expliquer de quoi je parlais et, comme d’habitude, tu m’aurais embrassé-e, juste pour me faire taire. Je suis toujours trop enthousiaste sur tout, tu me disais ; de la dernière série que je découvrais au système monétaire de l’ancienne Akkadie.
Ce soir, j’ai pas vraiment envie de parler chemins de fer. Adossée au platane, je regarde les deux voies qui se croisent et les deux trains fumants. Mon regard noir ne suffit pas à faire tomber les pylônes de signaux bien inutiles. Un accident extrêmement rare, qu’ils disent tous. Ils peuvent bien aller au diable.
Je regarde autour de moi, avec l’espoir de te voir apparaitre dans les parages, derrière un arbre ou je ne sais quoi d’autre. Comme si tu ne faisais que te cacher pour m’embêter. Mais non, tu ne viendras pas, et moi je reste là, comme un-e idiot-e, avec mes fleurs et mes larmes.
-
Gérard se tenait assis sur la branche du tronc couché. Il avait abattu le platane dans le bosquet des parages et l'avait traîné jusque là. Il avait pas envie d'être assis par terre pendant qu'il attendait. L'homme sortit une montre à gousset en argent de sa veste et se renfrogna. Encore 20 minutes à attendre.
Dans le plateau rocailleux, on entendait rien, excepté le bruissement du vent dans les quelques bosquets qui parsemaient les alentour. Un serpent passa non loin du tronc, et il ne fallut qu'un seul regard à Gérard pour que le python s'écarte de ses pénates. Il replaça son chapeau et se leva. En attendant, il allait chercher un deuxième arbre, ça ferait plus beau.
Alors qu'il marchait vers le bosquet, un deuxième serpent, plus tenace, se tint devant lui. Il avançait en sifflant vers ses bottes reluisantes. Une détonation retentit et Gérard rangea son Colt dans sa veste.
Dix minutes plus tard, il amenait deux nouveau tronc. Voilà, un beau tas de tronc d'arbres, comme dans les films.
Cinq minutes. Gérard sortit à nouveau son Colt et attendit sur ses troncs entassé sur la traversée-jonction.
-
Parages : étendue de mer proche de [tel lieu] ; région environnant un lieu quelconque, voisinage, abords
Platane
Traversée-jonction
L'a bouffé des écorces, mâchouillé des racines. Vers de terre trop rares et sauterelles agiles épuisèrent ses forces. Le voilà au creux d'une souche à siroter l'infusion d'humus aux larves de moustiques.
Piquez encore, piquez-le, piquez encore et vous nourirez les flaques.
Ses pieds nus dessinent des arabesques en glissant dans la boue. Ses cheveux cartonnés ne frémissent plus dans la brise. Son sang coagulé zèbre ses jambes torves mais il traverse encore les ronces.
Une voie. Désaffectée. Des aiguillages. Traversée jonction et ballast vieilli, vieux tire-fort rouillés, un lapin fuit au loin.
Aucune trace d'humain dans les parages. Déserté depuis trop longtemps, cette terre retourne à la brousse. Au loin, une allée de platanes indique une ancienne route. Défoncée. Les herbes folles regorgent d'une vie minuscule, impalpable. Les aoutats festoient.
Piquez encore, piquez-le, piquez encore et vous nourirez les joncs.
Marcher, ramper ou clopiner. La terre rouge sous les ongles, les genoux caleux comme ce paysage dévorant.
Au loin, un nouveau champignon s'élève dans le ciel d'émeraude. Une dernière suée et il s'affale, le visage dans l'argile.
-
S’il faut une fin pour un début, il faut bien prendre garde à ne s’attacher qu’à la fin. J’imagine. Parce qu’elle fait froid, elle fait froid et nous garde au frais mieux que le bonheur nous met au chaud.
À ce compte-là, mieux vaut aimer le chaud. J’imagine. J’imagine, ou bien je crois, je crois, je me persuade et j’empêche le contraire. Non, non, il ne faudrait pas que je croie le contraire, ce serait trop fâcheux.
Ce serait trop de soucis, trop de questions, trop de choses. Trop de choses. La question, la perception, ce devrait être lié. Oh, oui, cela ne devrait se délier. Les questions n’attendent que des réponses ; le corps gère si bien tout cela, si prestement que, oh non, je ne devrais pas m’en mêler. M’assurer que la traversée du monde ne joint que les questions aux réponses. Et laisser les réponses au corps.
Laisser les réponses à celui qui prend les questions.
C’est pas facile souvent, de communiquer, alors j’ai du mal.
Mais pas de souci, pas d’inquiétude, pas d’angoisse.
Pas de remords.
Oh, non.
Pas de remords.
J’enterrerai tout ça dans un jardin, et il n’y aura plus jamais de remords. Je ne devrais pas, avoir de remords. Je devrais esquiver.
J’enterrerai ça dans les parages, pour pas m’en aller trop loin et pour pouvoir rester plus près.
Je n’aurais pas dû esquiver.
Sur le moment, j’ai laissé le corps prendre la question, j’ai laissé le corps prendre sa réponse.
Qui pouvait bien savoir ? Qui pouvait bien savoir, que je devais être le rempart ?
Le corps ne savait pas, je promets. Je promets.
Je n’ai pas fait exprès. Vraiment pas.
J’enterrerai tout ça dans les parages, et j’en profiterai. J’en profiterai pour fermer leurs yeux, et puis alors je penserai que je devrai ouvrir grand les miens.
En leur honneur, celui de leur fin.
Bien sûr.
Puis j’irai enterrer tout mon moi, sous un platane.
Plus de remords.
-
Pas du tout convaincue par cette manche.
Eric descendit de son étalon pour retrouver sa dame qui attendait devant la porte principale du petit palais. Il remarqua aussi ses deux enfants arriver vers lui, avec une élégance certaine, accompagnés de leur cousin.
— Père ! Père ! lança Marie qui se retenait de courir les derniers mètres qui les séparaient.
— Vous êtes revenus victorieux ? enchaîna aussitôt son frère.
— Quelles histoires avez-vous à conter, mon oncle ? renchérit Louis.
— Du calme, vous trois, tonna-t-il. Ce soir, après le dîner, je vous raconterai. Saviez-vous que dans les parages de la mer Dorée se trouvait un village fortifié où l’on prit une déesse ?
Les trois enfants restèrent stupéfaits par cette nouvelle, eux qui ne connaissaient pas encore les subtilités de cette nouvelle terre que leurs pères conquéraient.
— Oh Père ! Dites-nous !
— Nous avons chevauché une simple bande de terre, à peine plus large qu’un canasson, une dure traversée, jonction entre le continent et une île où se trouvaient temples et autels.
Cette fois, ils restèrent ébahis, si bien qu’il put enfin rentrer pour des affaires plus adultes.
— J’espère qu’il ne nous questionnera pas au dîner, commenta Louis lorsque tous les adultes s’éloignèrent d’eux.
— Pourquoi cela, cousin ?
— Je ne nous imagine guère expliquer à Monseigneur Eric que sa fille a grimpé au grand platane de l’allée à l’est du château.
Les trois enfants baissèrent la tête au souvenir de cet évènement qui avait valu à chacun une sacrée correction.
-
@Kerena Sympathique, m'enfin, je n'ai pas trouvé bonheur
@Zagreos Chou blanc par chez moi
@Loïc Belle phrase de fin
@Rémi Dommage pour le champignon, mais chou rouge par ici. Le corps est classe, l'argile est belle ; le carton est beau. La comparaison est un peu laide, mais la traversée paie sa mine. Et elle la paie pas mal.
@Luna Moi non-plus, note !
Chaud pour la suite, pour ma part.
114
-
@Kerena : C'est quand même sympathique comme petit texte, même en trois minutes ^^
@Loïc : La relation est très bien évoquée en quelque lignes, on sent bien la douleur du personnage du coup. (Adossé-e du coup ?)
@Rémi : "ce paysage dévorant" :coeur:
On ressent bien l'errance complète dans la narration comme dans la forme, très beau texte.
@Nacas : C'est pas gaie comme texte... Poignant en toit cas.
@Luna : La réaction des enfants est peut-être un peu exagérée ^^ Et l'histoire du platane arrive un peu comme un chevexu sur la soupe, on sent que tu n'avais plus trop le temps :P
-
Kéré, tu m'as fait rigoler, merci :D
Loïc, très chouette le démarrage qui pose les personnages et le cadre en quelques phrases.
Zag, le "bosquet des parages" ? :\?
Mais, mais... Gérard serait un méchant alors !!!
Nacas, j'aime bien, c'est barré, on capte pas tout, mais c'est envoûtant et la fin est classe.
Luna, ça enchaîne pas mal, mais c'est peut-être un peu trop condensé et trop dialogué aussi.
(comment t'as casé le traversée jonction !)
(le traversée-jonction a eu un beau succès :mrgreen: )
-
Kerena : je m'étais spoilé la fin en scrollant, mais ça marche bien.
Zag de bonnes choses.
Rémi, ça claque toujours.
Nacas j'ai pas compris :mrgreen: Petite tricherie sur la traversée-jonction ce me semble.
Luna aussi u_u. Suite sympa.
(C'était la dernière pour moi, mais si besoin je peux fournir le dico, faut me contacter via discord)
-
(multes excuses car : 1 je suis sur un clavier espagnol, j'ai pas les accents et des trucs ont du sauter, c'est tristesse et moche, pardon pour vos yeux. 2 on m'a interrompu donc je poste avec 20min de retard -bon ok j'en aurai eu 10 de toute facon, oups.
Ca faisait tellement longtemps...)
Petite minuscle poupee dans les brouillards puree de pois ; suie noire sur ta peau. Deux billes blanches - deux rangees de dents - s'entrechoquent.
Grand sourire. Regarde aux alentours, regarde au travers la poussiere noire - celle de lave eteinte depuis des millions d'annees qui explose en permanence tout autour, en silence dans ce monde atone, car il n'y a pas de bruit dans l'espace - la-bas sur la colline un bebe violet.
La, le ciel. Il s'illumine, tu sais. Seulement quand tu le regardes. Tu regardes tes pieds, tu te mefies des gouffres qui s'ouvrent sous tes pas - tu te dis au'on les cree pour toi, que leurs echos en bas appellent des monstres et tu sursautes quand apparait une racine. Tous les racines ont le meme arbre. Regarde, la bas, un bebe violet.
Tu regarde tout ce aue je te dis, le reste du temps tu fais comme les pierres de souffre : sans bruit. Les sens ne sont pas lies, ils vont chacun a travers l'bscurite, se ternissent et ont perd leur trace, on ne sait pas ou ils vont - on suppose mais on ne sait pas. Je peux donc dire qu'ils ne sont pas lies. Regardes la hau -, pas de tout suite, attends un peu, tiens toi prets.
Il y a un arbre la haut sur la colline, tu ne le sais pas mais tu t'efforce d'y aller. En meme temps que toi il y a une voiture, un 4x4 beige - ils sont 4 dedans, une famille, un enfant dans son siege auto. Il fonce dans la meme direction que toi , ils n'en savent pas plus. Ils foncent droit sur le platane - c'est un platane. Ils vont tous mourir. Je ne sais pas qui arrivera le premier, j'espere pas tous en meme temps , vous allez tous penser que l'arbre est un phare, quelque chose q quoi s'accrocher : ce n'est au'une trqversee jonction , ce n'est que la porte de l'au-dela.
Tu commences a le discerner, pas vrai ? Tu te demade ce que c'est, tu plisses les yeux ; tu n'entends rien non plus.
La voiture file, l'enfant pleure, la mere se retourne.
Tu monte la colline, c'est haut, pas vrai ?
Sur une branche de l'arbre est pendu par son propre cordon un bebe, il est violet.
Regardes la haut, regarde la haut maintenant regarde ! Tout de suite regarde le ciel, il n'est plus noir. Regarde l'etoile - tu te souviens de l'etoile ? Je t'avais parle de l'etoile , bien sur aue tu te souviens de l'etoile. La voila, elle se montre. Elle est grande, elle est grosse, elle est belle, pas vrai ? On dirait une immense perle de nacre aui se fige dans le ciel. Je sais que tu n'qs jmais rien vu d'aussi beau, ne pleures pas, pas encore s'il te plais. Regarde ! Regarde dans le ciel , ne le auitte pas des yeux. Une deuxieme monte, plus petite, elle monte, monte, monte. Les deux perles vont se rencontrer ; elle rentrent l'une dans l'autre. Une seconde. Collision. Explosion silencieuse. Des centaines de milliers de petites poussieres d'etoiles se dispersent partout dans le ciel, pàrtout partout plus petites les etoiles se dispersent en cercles concentriques. Feu d'artifice. Je t'offre un bouquet d'etoiles. Tu peux clgner des yeux, dispercer la poussiere noire permanente , sois en sur desormais la haut les poussieres d'etoiles seront la a jamais - elles ont imprime le ciel et ne partiront plus de yeux, jamais.
Croyez-vous que le bebe pleure encore ?
-
@Luna : La réaction des enfants est peut-être un peu exagérée ^^ Et l'histoire du platane arrive un peu comme un chevexu sur la soupe, on sent que tu n'avais plus trop le temps :P
:-[ suis grillée, on dirait.
(comment t'as casé le traversée jonction !)
(t'as vu ça ?! ouais, suis un peu fière quand même de ce texte clairement moins convaincant que les autres)
Sinon, des textes sympa (et fluides), mais je crois que mon cerveau a lâché l'affaire pour ce qui est de la lecture >< donc, j'arrive plus à dire si j'aime ou non :-\
-
Zag, le "bosquet des parages" ? :\?
Mais, mais... Gérard serait un méchant alors !!!
Gérard décide du bien et du mal, nuance. (et pour le bosquet il est dans les parages quoi :-¬?)
OH un Ben.G sauvage !!!
De très belles images au début, on est portée par la narration bizarroïde, avec toutes ces couleurs, toutes ces formes qu'on imagine dans cette scène surréaliste. Finalement, les fautes de frappes ajoutent un peu à l'ambiance du texte :mrgreen:
098 si on repart pour un tour :)
-
Si je dis 777, quelqu'un d'autre ?
-
Nacas a deja dit 114 :huhu: donc on est good
-
Pfiou ! Pas gai Ben.G... Narration expérimentale, belle exploration, c'est noir et effrayant jusqu'aux étoiles.
Quelqu'un contacte Loïc pour les mots (j'ai pas de dico) ?
-
Bon finalement je me couche, bonne nuit les zouzous, dicotez bien :)
-
Puis moi de même
-
Nennuit les copains !
-
Bonne soirée à ceux qui filent :)
J'ai envoyé un message à Loïc sur Discord, mais pas de réponse pour l'instant.
Edit : je crois que je commence à fatiguer aussi, en fait.
Bonne soirée et bon jeu si une dernière manche se fait :)
-
Je peux être de la dernière manche si elle a lieu !
-
On est deux ?
EDIT : J'ai un dictionnaire norvégien.
-
Des gens en ce dimanche ?
-
Why not
-
Ouaip ! J'ai pas de dico par contre.
-
Je veux peut-être bien avoir le courage d'en chercher un dans le bureau et retourner devant mon PC avant 21h.
Edit : j'ai un dico Rémy sous la main, c'est good :huhu: il va de 8 à 832
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Wai
-
358
(21h? 21h30 ?)
-
512
-
J'attendais de voir si WEG donnait un nombre.
136 Codifier : rassembler en un seul code
358 Jabot : renflement de l'oesophage formant la première poche digestive des oiseaux
512 Provende : provision de vivres
-
Pourquoi le type qui se promène, là, ne batifole pas ?
Ses pas codifient le chemin à un point tel qu’il ne semble laisser aucune place à l’inconnu ou l’imprévu. Composant le paysage à même son regard absent, son allure déterminée découpe le ciel bleu sans remord. Derrière lui, peut-être un « comme si je n’y avais jamais été », « comme si j’avais toujours regardé vers l’avant ». Il n’a pas l’air de ces types qui vont et viennent le nez au vent. Une espèce d’oiseaux non familière, avec des jabots proéminents, passent au-dessus de lui.
Eux se laissent porter par le vent. D’où ne revient-il pas ? La seule incongruité de sa physionomie réside dans l’absence de provende. Pour quelqu'un qui a l’air de savoir où il va, avec la certitude de la vanité de regarder en arrière, il est curieux qu’il ne songe pas à emporter de quoi s’approvisionner.
C’est facile de faire un poème sur les oiseaux. Moins sur quelqu’un que je ne connais pas, et qui norme son avancée sans apercevoir la nécessité de s’en écarter. J’ai eu envie de lui faire un signe des bras, mais je me suis retenu.
-
Jean-Louis peinait. Son père lui demandait là des tâches bien fastidieuses. Codifier en des termes simples les ordres pour leurs futurs esclaves. « Ta tâche consiste à trouver un langage que ces barbares comprendront. » se souvenait le garçon.
L’un des termes, employé par ses pairs, le gênait : les sauvages comprendraient-ils ce qu’une provende signifiait ? Où fallait-il également leur expliciter qu’il s’agissait là de provisions. Son père retournait bientôt en mer, et les esclaves embarqués devront bien saisir qu’il s’agit de nourriture. Et si ces derniers étaient les cannibales que l’on prétendait ? Prépareraient-ils aux marins quelque membre d’un de leur compagnon ?
Il secoua la tête et caressa le jabot de sa chemise. Certainement que non : l’enfant se faisait des idées…
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Je démarre à la bourre...
136 Codifier : rassembler en un seul code
358 Jabot : renflement de l'oesophage formant la première poche digestive des oiseaux
512 Provende : provision de vivres
J'ai provende à la cave et du vin en bidons,
Un caleçon en soie, du maïs au grenier,
Un chien borgne et très laid, des pruneaux en panier.
Je suis prêt mais j'ai faim au fond de la prison.
Pas que je sois reclus, condamné, en zonzon,
Mais à trop codifier ma réserve en entier,
Moi Tratuffe en jabot, radin pas à moitié
À compter mon pognon, j'ai perdu la raison.
J'irais bien prendre l'air à l'aurore en Écosse,
Voguer sur un voilier, enfin avoir des gosses
Je ne suis qu'un tocard, un merdeux un richard.
J'irais bien prendre l'air, goûter des crépuscules
Caresser des fougères humer des renoncules,
Je ne suis qu'un banquier amoureux du pinard.
-
Bon, Rémi... mais comment qu'tu fais, chuis toujours si épatée !
Tratuffe ? pourquoi j'ai lu Tartuffe ?
Miro', j'aime bien l'ambiance, mais je suis pas certaine d'avoir saisi le narrateur.
-
666.
-
Miro... C'est bizarre ce truc, un peu hypnotique, je sais pas pourquoi. Tu caches les choses, non ? Bref, le filtre entre ce que tu penses et ce que tu reconstruis est assez chelou. À moins qu'il n'y ait pas de filtre mais directement une pensée tarabiscotée :) Au final, j'aime bien.
Luna, c'est tout de suite plus direct comme texte :)
L'utilisation des mots est chouette, on le sent bien dans la mouise le Jean-Louis, et on a envie d'en savoir plus.
(attention, après 675, c'est noms propres ;) )
210
-
(en fait je continue pas parce que je pense que je vais pas faire grand chose de très ancré, justement)
-
666 Vol : action de voler
210 Distinct.e : nettement séparé
308 Grêle : long et mince ; pluie de petits grains de glace
Désolée du retard, j'ai dû écrire deux fois les mots à cause d'un bug de mise à jour de la page ><
Miro, les textes non ancrés ne sont pas non admis ;)
-
La petite fille sursauta. Au rez-de-chaussée, ses parents se disputaient ; encore. Les hurlements de sa mère, la vaisselle qui se brisa contre le mur de la cuisine, les cadres photos balancés à la vitre comme autant de souvenirs perdus. Elle n’en pouvait plus. Elle plaqua ses deux mains toutes tremblantes contre ses oreilles, referma ses genoux contre son visage ; pleura. Ses yeux s’embuèrent si vite.
Dehors, le temps tournait à l’orage. Elle pouvait entendre le tonnerre gronder, parfois plus fort que son père. Elle ouvrit la fenêtre et se hissa sur son rebord afin de mieux discerner les éclairs. Elle sourit quand un autre coup frappa, bien distinct, au plus près de la maison. Bientôt, ce fut au tour de la pluie de tomber ; si vite, si fort ; de la pluie, encore de la pluie, toujours de la pluie, bientôt remplacée par des gouttes plus grosses, plus épaisses et plus dures : la grêle s’abattit. Un grêlon cogna contre son front : cette lumière si vive lui rappela les jours d’été chez sa grand-mère.
Une petite chaumière dans les terres bretonnes ; une odeur de fleurs ; le gazouillis des oiseaux ; tant de souvenirs… Elle se rappela de ce jour où elle attendait fébrile de voir un vol d’oies sauvages, des soupirs de sa grand-mère qui ne souhaitait qu’une chose : la voir descendre de cette dangereuse rambarde.
« Mais Grand-Mère, ce n’est pas dangereux. Regarde : Je pourrais presque m’envoler avec eux ! » s’exclamait la petite fille. Ce soir-là aussi, elle se dressa, fière, prête à déployer ses ailes. Vivre dans le ciel, voler auprès des oiseaux. Elle sourit.
Et l’orage gronda. Le tonnerre frappa.
Et l’oisillon tomba du nid, inerte.
Edit : Je m'occuperai à nouveau de ce texte : il y avait une place pour la grêle et pour distinct, mais je me suis laissée emportée par l'émotion voulue et j'ai oublié de les placer...
-
666 Vol : action de voler
210 Distinct.e : nettement séparé
308 Grêle : long et mince ; pluie de petits grains de glace
Un vol plané au-dessus du passage pour piétons, et le vieux se ramasse une gamelle comme j'en ai rarement vue. Je pose ma bière sur le comptoir et sort du bistrot. Le sol est encore couvert de grêle, l'averse a été violente. Au milieu de la rue, le vieil homme ne s'est pas relevé. Un connard klaxonne et fait un écart sur la chaussée glacée. Je m'approche.
__ Ça va monsieur ?
Le vieux se frotte les reins, porte une main à sa tête, il ne me regarde pas.
__ Monsieur, vous n'avez rien de cassé ?
Toujours assis sur le passage-piéton, il ne répond pas et tâte ses gencives du bout des doigts. J'hésite un instant et pour finir je me penche et lui tend la main.
__ Laissez-moi vous aider à vous relever. Vous avez fait un sacrée chute.
Toujours pas de réponse, j'empoigne le bonhomme sous l'épaule et le redresse. Il est extrêmement léger, je n'ai presque aucun effort à fournir pour le poser sur ses jambes. Enfin, il me regarde, ou me donne l'impression de me regarder... Ses yeux me transpercent et il regarde bien loin derrière moi.
__ Monsieur ? Vous allez bien ?
Un mince filet de sang perle au coin de sa bouche, il l'efface du revers de sa manche. Il fait jouer sa mâchoire et remonte le col de son imperméable.
__ Voulez-vous que je vous paie un café ? un chocolat chaud ?
Aucune réaction, je pose ma main sur son épaule et essaie de capter son regard. Au fond de ses yeux pâles, j'aperçoit une flamme. D'abord presque invisible, je la vois enfler, se gonfler d'un vent chaud, tournoyer et emplir bientôt l'iris entier. Le vieillard écarte les bras, son imperméable s'ouvre sur sa cage toracique nue. Ses côtes sont saillantes, son ventre creux. La crinière du vieux s'agite dans le vent puis se dresse et rayonne. Il plante ses yeux au fond des miens et ouvre la bouche.
__ In extremis sinus oïoda !
Mon corps se soulève, la rue disparaît rapidement de sous moi, je perds conscience et un kaléidoscope de lumière rebondit dans mon crâne.
J'ouvre les yeux, mon verre est vide.
-
Chute : génialissime :D j'ai rien d'autre à dire :-¬?
-
Ouais, c'était attendu quand même ma chute :D
Toi aussi, la chute de ton perso on la voit venir (oisillon ??? ). Pas super gai ce texte, j'aurais bien fait un tour plus long en Bretagne !
Bon, si on n'est qu'à deux :
3
30
300
-
J'ai réussi à rajouter les deux mots manquants :-¬?
Toi aussi, la chute de ton perso on la voit venir (oisillon ??? ).
Certes, certes :huhu:
Image, parallèle entre enfant/oisillon.
130 (3 pas possible) Circonvenir : capter la confiance par des manoeuvres habiles
30 Amadou : substance spongieuse provenant de l'amadouvier et qui, préparée, prend feu aisément
300 Glas : Sonnerie de cloches pour annoncer la mort de quelqu'un
-
130 (3 pas possible) Circonvenir : capter la confiance par des manoeuvres habiles
30 Amadou : substance spongieuse provenant de l'amadouvier et qui, préparée, prend feu aisément
300 Glas : Sonnerie de cloches pour annoncer la mort de quelqu'un
J'ai cherché, ramé, tout essayé... Jamais au retour de mes errances je n'ai pu trouver de réponses. Pas que j'ai voulu circonvenir le sujet, mais les frontières inexistantes m'ont lassé. Où vont les vaisseaux maudits, demande le poète... Je reste à quai.
12h23. J'ouvre un oeil. Ça tabasse sous mes cheveux collants. Encore une nuit à tenter l'impossible, à croire en l'éventualité d'une assise stable. Pourtant, le glas a sonné. Inutile de chercher un sens à ma vie.
Une allumette frottée, jetée sur le tissu imbibé d'amadou. Enfin un peu de lumière, enfin un peu de chaleur, cette fois c'est la bonne. Au détour d'une réflexion douteuse, je vois le sens qui se dessine.
La voilà, devant moi. C'est elle. Ma réponse. Ample, onctueuse, délectable, elle s'étend en souriant. De courbes élancées en arabesques de velours, je laisse mes mains divaguer.
Ne plus chercher. Jouir.
-
L’amadou brûla aisément sous les yeux de l’homme. Pas de glas pour toi, pensa-t-il avec froideur. Trop longtemps que les mots de cette femme circonvenaient. Trop de gens malheureux par sa faute. Mais tout cela s’arrêterait cette nuit.
Zéro inspi' avec ces mots et un bug internet qui m'a fait perdre cinq minutes, ça donne quoi à votre avis ?
-
Rémi : euh... c'est... :-[ j'y vois presque quatre textes distincts et un peu de poésie dans tout ça.
-
Donc, évidemment, bien sûr... C'est c'la oui... Bref, c'est bref :mrgreen: !
(il la crame la femme ? >:D )
presque quatre textes distincts et un peu de poésie dans tout ça.
exactement :) (tout est dans le "presque", enfin, j'espère :D )
Bon, je file, merci pour la soirée !
-
(il la crame la femme ? >:D )
:ninja:
Oui, tout dans le "presque" ^^
Bonne soirée !
-
Je prévois en avance, des volontaires demain ?
-
J'en serais sûrement ! :)
Première manche à 21h00 ?
-
Mp moi sur discord I me le rappeler.
-
Coup de feu à 21h30. Soyez prêt(e)s !
-
Mon dico va de 1 à 1089 :) J'attends vos nombres !
Et on peut faire une première manche maintenant si y a des volontaires (ou à deux kéré ;) )
-
allez, 512
-
512 : hybride
215 : close-combat
152 : camisole
en avant la musique !
-
(étonnée de trouver close-combat dans un dico français '-'
désolée, c'est plus un défouloir qu'autre chose)
Non, pas la camisole
J'en veux pas, j'suis pas folle
(enfin, pas encore
plus que quelques efforts...)
J'ai eu beau le hurler
Le message est pas passé
Peut-être que les yeux
C'est pas top pour des aveux
Mais moi j'en veux pas
De ce close-combat
Tourner autour du pot
C'est comme tourner le couteau
Dans la plaie qui se voit pas
Et pourtant elle est là
Pas de sous-entendus
J'ai besoin que ça soit cru
Sans ambiguïtés
Je sais pas quand c'est insinué
Mon cœur n'est pas hybride
Alors dis-le et sois limpide
-
Putain que ça démange et surtout sous les bras
En plus ils sont coincés pas moyen de gratter
Camisole à ma taille où est-ce que j'ai merdé ?
Improbable mon look on dirait un ara.
Pigeon ou perroquet je suis pas un malfrat
Quand je me jette aux murs je voudrais tout péter
Hybride de pinguoin qu'on essaie de mater
Libérez-moi les mains, place au close-combat.
J'ai raté quelque chose ou bien c'était pas moi ?
J'avale mes cach'tons je ris pendant six mois,
Ouvrez la cage de suite ou je chie dans mon froc !
Allez je serai sage et ferai le gentil
Je dirai rien de mal, je suis un abruti
Mais virez ce carcan, je suis un mec en toc.
-
Rémi, je sais pas si je dois rire ou pleurer à la lecture '-' c'est perturbant
-
Rémi, je sais pas si je dois rire ou pleurer à la lecture '-' c'est perturbant
alors c'est que ça marche bien, c'est cool !
D'une certaine façon, mon texte répond au tien. En exagéré bien sûr, mais y a quelques chose du mec qui s'en veut dans mon sonnet et qui en même temps n'est pas clair.
Mais moi je n'en veux pas
De ce close-combat
Tourner autour du pot
C'est comme tourner l' couteau
Dans la plaie qui s' voit pas
Et pourtant elle est là
cette partie là est bien chouette :)
-
Yop, je suis là pour la suivante !
-
Donc, j'attends vos numéros !
Donnez, donnez, donnez,
Donnez, donnez môaaaaaa...
Edit : kéré, t'es là ?
-
1087 !
-
228 !
-
Salut mem !!!
Alors, nous avons :
1087 : Zéphyr
187 : Chat. :-[ :coeur:
228 : Comparer
haut les coeurs et en couleur !
-
Le miaulement se fit plus insistant et j’enfonçai ma tête dans l’oreiller. Le chat appelait sans s’arrêter depuis plusieurs heures, et je ne pouvais que voir défiler les chiffres sur mon réveil, incapable de me rendormir. Chaque fois que je me retournais, je soupirai auprès des secondes perdues face au sommeil et au moment où il faudrait me lever.
« Putain de chat, mais ferme-la. »
Rien n’y faisait : qu’il m’entendît ou pas, il n’avait visiblement pas l’intention de s’arrêter de si tôt.
« J’en ai marre. »
Je sautai du lit et me dirigeai vers la porte, l’ouvrit. Je scrutai le noir à la recherche de l’animal mais ne put le voir. Seul un léger zéphyr portait les cris incessants jusqu’à moi.
« Mais qu’est-ce que tu veux à la fin ? »
Pas de réponse ni de mouvement, évidemment. Peut-être que l’animal n’était même pas dans les environs. N’importe, il m’empêchait quand même de dormir.
Nouveau soupir, je sortis complètement. Les cailloux blessèrent mes pieds, mais ça n’était rien comparé à la fatigue qui me submergeait. Je voulais juste fermer les yeux et ne plus entendre ce chat.
Je trébuchai et m’affalai sur le sol, roulai sur le dos. La douleur m’étreignit tandis que je reposai sur la pierre et la mauvaise herbe.
Je fermai les yeux.
-
:-[
Dehors, les poulets caquetaient dans la basse-cour, tournoyant autour du veau qui s’était assoupi sur un tas de paille. Le zéphyr envoyait des brindilles voler sur le dos des moutons, les faisant s’empêtrer dans leur laine alors qu’ils broutaient tranquillement.
Le soleil couchant envoyait de chauds rayons à travers les vitraux colorés du temple. Perché sur l’autel, le chat ronronnait dans la lumière, son pelage noir se levant et s’abaissant au rythme de son souffle. Même si la basse-cour était calme, on n’aurait pas pu la comparer à la paisible atmosphère dans laquelle il s’était vautré.
-
1087 : Zéphyr
187 : Chat. :-[ :coeur:
228 : Comparer
Le zéphyr incertain balaie les âmes des damnés. Perdus dans la tempête, ils errent au gré de leurs remords. Et moi je regarde les grains de sable, particules d'oubli emportés vers le néant. La silice se glisse entre mes orteils, mon regard se perd à l'horizon. Un engin de guerre abandonné pointe son canon ridicule au ciel. La rouille le dévore, verge inutile, impuissante.
J'ai largué mon paquetage au pied d'une dune. Comparé aux regrets, il ne pesait pas grand chose. Les villages fument encore au loin, personne n'a survécu. Les chats et les chiens éventrés, offerts aux charognards, n'ont pas pu comprendre la folie meurtrière. Humanité guerrière, régiment de zombies, armés par des lâches aux manucures soignées.
Encore deux ou trois jours et je n'aurai plus d'eau. Mes mains calleuses de sang séché ne plongeront plus jamais dans l'onde purifiante. Je regarde leurs craquelures, je m'agenouille au pied d'un erg. Une douleurs, fulgurante, me transperce les reins. Je regarde mon ventre qui déborde de mon tee-shirt. Ils m'on retrouvé.
Qu'un sang impur abreuve nos sillons.
-
« Je n’arrive plus à y croire. »
Elle parle, elle parle, mais elle ne touche plus rien du tout. Elle discute, elle discute de plein de chose, elle fait même l’effort de se laisser emporter, d’écouter sa voix, de se bercer de ses mots et d’étoffer et d’échafauder de vraies idées ; mais ça ne marche plus. Ça ne marche pas. Elle n’arrive plus à y croire. Elle ne se convainc plus. Elle n’a jamais eu le courage de se persuader.
Dit-elle d’elle ? Probablement pas. Elle ne sait plus quoi dire d’elle ; et alors elle ne dit plus rien. Mais n’est-ce pas le contraire ? Elle ne se souvient pas. Elle n’arrive pas à comparer. Elle n’y arrive plus, pourtant.
C’est un peu comme si quelque chose chez elle l’avait quitté, avait été là puis s’était retiré sans un mot. Sans un mot. Oui, ce doit être cela. Ce doit être cela…
Ce doit être quelque chose. C’est important, cette nécessité d’exister, extrêmement important, en fait. Parce que si ce n’est pas, alors c’est elle ; ça veut dire qu’elle est morte. Un mort-vivant, c’est sans doute l’être le plus triste qui soit.
Elle n’est même pas triste. Elle n’y arrive plus, c’est tout.
Sa peau ne frémit plus sans vent, et le vent la glace et rien ne la gonfle.
Elle s’est prise à appeler son chat un chat.
Alors c’est foutu. Foutu.
Ça veut dire qu’elle s’est perdue chez elle.
Le zéphyr doux rappelé à l’ordre ne lui laisse que la brise.
Les fenêtres se sont vitrées chez elle.
On ne casse pas sa propre maison.
Elle ne retrouvera jamais le chemin seule, jamais.
Allez…
-
Rémi : fort chouette texte, l'ambiance est très bien rendue, c'est fort.
Mem' : décor joliment planté en quelques mots. Le comparé est un peu trop forcé.
Nacas : y a de l'idée, du rythme, de l'ambiance, mais j'ai été freiné par les répétitions à répétitions qui les font manquer d'efficacité. Par contre j'ai voulu en savoir plus, creuser, ce qui est une bonne chose.
-
Loïc a fait dans l'embrouille et Mem dans le mignon... C'est choupi !
J'aime bien cette exaspération qui monte, Loïc, on sent bien l'énervement du gars ; et on se demande s'il va s'endormir dehors. (c'est la chute :mrgreen: )
Mem, c'est très bucolique, et bien sûr, le chat a une longueur d'avance dans le confort ^^
Salut Nacas !
J'aime bien. Et ça :
Sa peau ne frémit plus sans vent, et le vent la glace et rien ne la gonfle.
c'est bien chouette :)
(et
"Elle s’est prise à appeler son chat un chat.
Alors c’est foutu. Foutu."
chouette aussi)
-
Yo, je suis là pour la suivante.
-
@Loïc Le premier putain m'a un peu sorti de là, mais finalement j'ai lu sans encombre
@Rémi Encore un vagabond, mais toujours de quoi sourire ; c'est tant mieux.
@Mémoire Une petite minute d'anime, sans musique mais avec les bruits du décor, c'est sympathique ; ça me laisse aussi éreinté, m'enfin...
Ouais, je suis crevé, j'ai mal à la tête et j'la sens pleine de vase.
ça m'gonfle
-
(ouais, le vagabond revient de temps en temps, souvent dans une ambiance glauque... en écriture un peu automatique, j'imagine que ça vide un peu du trop plein de ma haine de la guerre
désolé pour ton mal de crâne :-\)
Vos nombres ?
Edit pour Nacas : :mrgreen:
Allez, vazy, fait péter un nombre entre 1 et 1089, c'est pour la bonne cause !
-
Et les tiens ? Inquisiteur.
-
22
-
674
-
I'm back !
-
324
-
22 : agence
674 : muscardin (rongeur voisin du loir)
324 : dionée (petite plante d'amérique du nord - attrappe mouche - carnivore)
pas facile celle-là !
Let's go !
-
Jim entre dans la boutique. Jim est un phacochère, ses épaisses défenses percent les rideaux qui recouvrent la fenêtre de la porte. Il la maintient entrouverte, gêné, tente de se cacher derrière son épais pelage, évidemment sans succès. Jim est de mauvais poil, pour sa défense, et il faut lui admettre le désir de ne pas faire d'esclandre. Personne ne semble avoir remarqué sa mésaventure, aussi il serre les fesses et pose les deux sabots à l'intérieur.
Tout est sombre, teinté de la mélancolie caractéristique des vieilles boutiques. Elle sent le vieux bois, l'usure, elle sent le parcours et les allers de clients encore et encore, un flot régulier que le petit muscardin, coincé entre deux dionées sur son comptoir, tente de satisfaire. Étroite à l'image de ce curieux propriétaire, l'agence recouvre beaucoup de domaines différents et Jim sait ce qu'il veut. Il veut l'impossible. Il veut trouver dans cette boutique la seule chose qu'il n'aura nulle part ailleurs.
Il n'y a personne d'autre. Le comptoir est à quelques mètres sur sa gauche et Jim s'en approche. Le petit muscardin grappille quelques amandes d'une dernière transaction et s'en frotte les aisselles, il gémit de satisfaction. Jim ne dit rien. Jim est coutumier de l'inhabituel. Il fouille dans les poches de son grand manteau à la recherche de son petit papier, trouve l'écrin qui le contient et l'extirpe adroitement. Jim n'a pas le sabot gauche. Il agite alors la tête et de son dialecte si particulier, hurle sa demande.
Le muscardin ne réagit pas tout de suite. L'étrange est pour lui usuel. Son voisin le loir reçoit toutes sortes de client bigarrés qui souvent finissent dans sa petite boutique. Le code des rongeurs, qu'ils l'appellent entre eux après quelques verres. L'honneur des petits, la revanche contre la vie amère du cou plié. Alors il accentue ses gestes et roucoulent ses amandes partout autour de lui, se drape de petits cris de jouissance. Quand il a fini, enfin, il couine sa réponse.
Pour deux interlocuteurs si différents, le souci n'est pas que de se faire entendre mais de se comprendre. Ils palabreront ainsi des heures avant que, lassés par ces incessants efforts, ils ne finissent par s'écrire.
EDIT : J'ai grillé une minute, mais je suis parti en retard.
-
« Et là, vous pouvez voir un fantastique spécimen de dionée. Une ancienne plante carnivore et une des dernières existantes. »
Au milieu du groupe mi-amusé mi-blasé, Sam était pendu aux lèvres de la guide. Cette dernière, ayant sans doute remarqué que le jeune homme était son seul réel auditoire, lui souriait régulièrement, ce qui ne faisait que rajouter à la chaleur qu’il ressentait. Chaleur qui n’avait pas à voir qu’avec la moiteur de la serre d’exposition.
La visite s’acheva près d’une heure plus tard autour d’un muscardin qui émerveilla les quelques enfants qui avaient encore assez de concentration pour s’émerveiller des petits animaux. Sam se plaça à la fin de la file qui saluait la guide, tendant un pourboire de temps en temps. Une fois son tour arrivé, Sam déglûtit.
« Est-ce que vous voudriez euh… est-ce que je peux vous offrir un verre ? »
Elle le regarda un moment, et ses yeux verts firent un peu plus chavirer le cœur du jeune homme.
« Non. Mais on peut se retrouver au Murphy’s. Faut que je passe me changer à l’agence. Dans vingt minutes ? »
Sam ne put qu’acquiescer. Nouveau sourire, et elle avait disparu.
Il se mit en quête du café. Si quelque chose n’avait pas disparu avec la terre, c’était bien les pubs irlandais. Ça vaudrait bien un lieu de rendez-vous comme un autre. Quand enfin il le trouva, elle était déjà là.
-
22 : agence
674 : muscardin (rongeur voisin du loir)
324 : dionée (petite plante d'amérique du nord - attrappe mouche - carnivore)
Le téléphone ne sonne plus souvent à l'agence. Régulièrement, on reçoit des courriels. Mais ce que l'on attend avec impatience, ce sont les visites des vrais passionnés ou encore leurs envois de manuscrits. L'année dernière, c'est une étude complète de la faune et de la flore d'un jardin que l'on a reçue. La jeune femme y avait étudié les drosophiles, les moustiques, toutes les araignées (quatorze espèces sur deux cents mètres carrés !), quatre rongeurs différents : mulot, surmulot, souris et - plus rare- muscardin. En plus des photos et des textes qui accompagnaient son étude, elle nous donnait les originaux de ses dessins et aquarelles. Elle avait notamment immortalisé une dionée en pleine digestion d'un tipule. Le problème, c'est que l'on n'avait jamais réussi à la joindre ni par téléphone, ni par courrier, ni par courrier. Nous étions désespérés de ne pouvoir publier ses recherches...
Donc, on reçoit rarement d'appels téléphoniques à l'agence. Mais aujourd'hui, la sonnerie retentit.
— Agence de Sauvegarde des Animaux Communs, bonjour ! (Loïc, t'as vu le cadratin !)
— Bonjour Monsieur. Je suis mademoiselle Jeanne.
— Mademoiselle Jeanne ! Quel bonheur de vous entendre !
— Je suis heureuse également de pouvoir enfin vous joindre.
Quelle voix mélodieuse, celle que j'ai rêvé d'entendre depuis tous ces mois.
— Vos travaux sont splendides, il faut absolument que nous en discutions. Nous sommes ravis que vous ayez choisi notre agence pour vous exprimer.
— J'en parlerai avec plaisir.
— Et bien, prenons rendez-vous !
— C'est à dire que... Je suis en bas de votre immeuble.
— Je vous ouvre !
Mon coeur bat à deux cents à l'heure. J'ouvre la porte de nos bureaux. Je me dirige vers l'ascenseur qui fait entendre son tintement d'ascenseur. Et là, je la vois. Mademoiselle Jeanne.
C'est une Elfe de maison tout à fait charmante. Ses oreilles pointues ont une pilosité délicate et la longueur de son nez n'a rien à envier aux plus belles plantes sauvages. Elle ouvre la bouche... je défaille... ses dents sont les plus pointues que je n'ai jamais admirées. Mes jambes flageollent, je l'invite à entrer dans mon bureau.
-
Pas eu d'inspiration du tout pour ce dernier tour, mais vos textes sont chouettes. (particulièrement celui de Nexwall , qui me fait penser à une fable)
-
Nex, c'est amusant, dépaysant, un décor et une atmosphère bien sympathiques, on voudrait en lire une nouvelle entière :) ; avec une intrigue, des développements et tout quoi ^^
Loïc, c'est bien chouette, c'est cool de lire une gentille rencontre qui se passe bien.
-
Ça fait trois jours qu’il n’est plus à côté d’elle à l’école. Il est parti jeudi matin ; « il a changé de banc », lui avait-il dit. Il était un peu lunatique, elle l’aimait beaucoup ; il s’était assis à côté d’elle à la rentrée.
Ils écoutaient les cours, ensembles, ils écrivaient, coude-à-coude, elle était droitière, lui gaucher, et ils ne se touchaient jamais. Elle écrivait les mots, et elle le regardait, toujours, chaque jour, au premier plan de son stylo. Stylo d’agence.
Il ne la regardait pas. Il était un petit peu lunatique. Elle l’aimait. Elle était droitière, lui était gaucher ; ils étaient assis à côté. Elle recopiait, elle le regardait, elle écrivait.
Elle recopiait ses gestes. Sa tête, son regard ; elle l’aimait. Elle était un peu son reflet ; cela l’emplissait de tant de joie…
Il ne la regardait pas ; il regardait dans le vague. Il était un peu lunatique, il avait du mal à bouger. Il passait par la fenêtre, il sautait, remuait, mais il restait finalement assis. Le tableau lui demandait trop de lui. Elle savait, tout ça, elle le savait bien ; cela faisait si longtemps, et la joie la muait.
Cela fait trois jours qu’il est parti, jeudi matin. Il s’est assis sur le banc d’à côté. Elle était arrivée avec lui, elle avait calqué ses pas sur les siens, encore ; il avait passé la deuxième porte du préfabriqué, et elle alors. Il avait jeté un coup d’œil aux posters du mur, et elle alors. Il s’était détourné du muscardin, de la forêt, des affiches de papiers, et elle alors. Il s’était avancé comme d’habitude, il avait posé son sac, et elle alors.
Il avait pris un banc. Il s’était enfui. Parti. Il n’était plus là. À la place, un grand vide.
Une rangée de vide, et un morceau de banc vacant.
Vacant.
Il s’était approché de la fenêtre, il avait caressé la dionée. Et elle, alors… Elle s’était arquée d’un frisson immense, un frisson immense.
Un grand vide. Une quantité d’espace. Démesurée. Deux points fixes, ses yeux. Il regardait par la fenêtre. Il était un peu lunatique.
Il l’avait quittée.
Et elle, alors.
Elle, elle n’avait pas bougé.
Elle le regardait.
Elle l’aimait.
Encore plus.
-
Merci à vous. Je n'ai plus mal. Merci. Merci.
Merci.
-
Nex : j'ai fort aimé, c'est bien écrit, doucement poétique. La fin est ptet bien un ton en-dessous.
Rémi moins fan. J'ai beaucoup aimé le début, après j'ai plus de mal à suivre et ça va un peu trop vite. Je trouve que le mystère s'installe pas vraiment.
Ho la la Nacas je suis fan. Cette tension, ce rythme, tu m'as capté dès le début et pas lâché à la fin. (Même si j'ai pas tout compris). Merci à toi.
-
@Loïc, les scènes que je m'imagine toujours et me demande si elles sont possibles. En tout cas, la satisfaction pleine de l'innocence.
@Rémi, agréable et curieux. La mention particulière d'un elfe soulève bien des questions, une belle amorce.
@Nacas, je vois que nous avons joué de la même envie de répétition ce soir, mais tu l'utilises adroitement. Toujours un peu brumeux, mais toujours aussi fluide et intéressant.
-
Nacas, y a un côté fantastique qui se dégage du texte, alors que factuellement rien ne l'est. Et cette fasination de la fille est assez envoutante.
Encore une manche ? Des jolis nombres à proposer ?
-
Moi, partant. Un petit 584 ?
-
Je me couche, je m'en vais.
Je reviendrai.
-
552 ?
-
(Bonne nuit Nacas ! Un petit numéro avant de partir ?)
-
salut Nacas ! Bonne nuit et à bientôt ! (trop tard pour le numéro >:D )
584 : lentille
552 : irradiation
854 : rappel
-
(C'était le numéro de trop pour moi, j'ai rien. Écrivez bien)
-
Le vaisseau spatial est une construction élaboré qui permet, s'il est bien fait, de voyager dans le vide intersidéral d'un point A à un point B. Jim savait tout cela, pourtant, alors qu'il posait ses défenses sur ses appuis personnels pour maintenir sa tête en place, il ne cachait pas son émerveillement. Une prouesse technologique qui n'est pourtant que bien pâle comparaison avec les comètes qui servent de transit aux bactéries depuis déjà au moins deux générations. Les boutons activés et les lumières en cascades et guirlandes autour de lui, tout était paré. Jim était prêt. Son casque pressurisé. Sa combinaison lui seyait à merveille, épousait ses généreuses formes si chère à sa bien-aimée femme. Il hurla pour avertir l'équipage. Un rappel inutile, tant l'imminence du décollage était évidente. Jim passa un sabot sur son gros estomac, son plus fidèle compagnon en aventure, de festins en festins. Sa mission nécessiterait cet allié de poids. Jim l'avait dorloté. Il lui avait fait don d'un plat de lentilles agrémentés de basilic pour combattre les radiations de ce grand espace si vide. Il est toutefois évident que les malheureuses lentilles y trouvaient à redire, mais Jim ne se préoccupait pas du sort de ces dernières.
Son sabot se posa sur l'allumage, il lui fit faire un quart de tour à gauche. Jim n'était pas très fort avec les directions. Les sirènes démarrèrent et une lumière rouge blafarde émergea pour anéantir toute autre couleur. Jim ne s'en préoccupa pas et fit faire un demi-tour à son sabot. Les sirènes crépitèrent de plus belles. La mémoire de Jim n'était pas très bonne et son sabot au mauvais endroit. Mais Jim ne le sut pas, car après avoir éjecté tout le carburant de sa navette, il venait de procéder à sa mise à feu. Jim n'était pas très malin, pour un phacochère. Yvette, la mangouste mécanicienne du troisième étage et deuxième hublot gauche en partant du sas avec une petite griffure sur la porte due aux frottement répétés des homards de construction, ne broncha pas non plus. Pourtant, Yvette était une charmante mangouste pleine de vie.
Ils moururent.
Fin.
Elle est mieux ma fin Rémi >:D?
-
Les bravos pleuvent, les applaudissements ne s'arrêtent pas... Putain, quel succès ! Troisième rappel, il faut y retourner. Et pourtant ça coince. Des irradiations de douleur me vrillent l'avant bras, saloperie de tendinite ! Le bassiste me regarde, le batteur me regarde... Non, d'un signe de la tête, je fais comprendre que l'on doit s'arrêter là. J'écarte les bras vers la foule, j'embrasse mon public qui réclame. Comment leur faire comprendre que je ne peux plus jouer ? Je quitte la scène.
Dans la loge, les copains sont euphoriques. Je grimace un peu et ils me félicitent d'avoir tenu tout le concert. Dans trois jours on sera à Pau, j'espère que ça ira mieux.
Ça ne va pas mieux. J'ai fait un crochet par Paris, et Éric, mon médecin, me regarde avec une drôle de tête.
— Je pense qu'il faudrait faire un prélèvement.
— Un prélèvement ? Pour une tendinite ?
— Certains signes me font croire que des tissus sont nécrosés.
— Nécrosés ?
— Oui Paul. Je suis désolé, mais il faut faire une ponction.
— Je joue demain, à Pau !
— Alors reviens après demain.
— Ma tournée s'arrête en septembre ! Je joue sans arrêt jusque là.
— Impossible. Tu ne tiendras pas, et tu vas te mettre en danger.
Pau, ça a été à peu près. Toulouse était galère. J'ai annulé Bordeaux et on a fait ce putain de prélèvement. À Nantes, on a dû arrêter avant la fin. Je leur ai fait deux ou trois truc a cappella, histoire de... Et puis la nouvelle a fuité.
Sous les lentilles de son microscope, Éric a vu de drôles de choses. Des cellules en mi mineur, des accords foireux, et puis des dissonances. Moi, c'est comme ça que je le vois. À force d'envoyer des décibels et de chercher des harmoniques, mon avant bras a choisi la fuite. Il a voulu jouer sa partition. Éric, lui, il dit simplement : cancer.
-
Nex part en vrille, je répète, Nex part en vrille ! :D
Ouais, elle est bien ta fin, mais fallait pas, c'est trop !
Plus sérieusement, autant là, tu as un début, un développement et une fin, autant l'autre texte était un poil mieux écrit - ou plus marrant ? plus poétique ? , je trouve.
Mais c'est un chouette délire que tu nous a proposé là (que viens foutre la mangouste ? :D )
-
@Rémi, ouah. C'est pas sympa de nous sortir ça comme ça, j'étais pas préparé ! Très intéressant, très prenant pour si court. Chapeau. (C'est tiré d'une histoire vraie ?)
Ahah, j'étais sans direction. Oui, le premier texte était plus intéressant à écrire aussi, je situais mieux l'ambiance. (Je voulais la tuer. Une rancune obscure et tenace sans fondement.)
-
(Je voulais la tuer. Une rancune obscure et tenace sans fondement.)
Excellent ! Faut se trouver des motivations pour écrire :D
(C'est tiré d'une histoire vraie ?)
nan, heureusement !
Je m'arrête là pour ce soir, c'était bien chouette, dense, torride et marrant. Ça fait un bien fou !
Merci à tous,
des bisous !
-
Avec plaisir ! Et à la prochaine avec le même renouvelé.
-
Dites, vu que c'est férié et donc un peu dimanche, ca dirait quelqu'un une petite session dico en lousdé tout à l'heure ? :-¬?
-
J'ai des trucs en cours... Mais je peux pas te laisser tout seul ! (en vrai, je peux pas refuser :mrgreen: )
-
404 ?
-
Peugeot !
Bon, j'édite avec les vrais mots si tu m'en balances deux autres, Ben, des nombres (1 à 1089)
-
T'es sûr ? ^^
*kidnappe WEG*
Okay j'allais dire que j'en ai un, du coup, mais tant pis :
206
707
:mrgreen:
-
404 (Peugeot) : Extrasensible
206 (Peugeot) : Cirque
707 (Boeing) : Oiseau
Goooooooooo !
-
Je proteste la peugeot 707 existe ! :huhu:
-
m'avez eu, allez
Je suis qu’un oiseau extrasensible qui se déplume dans un cirque. Et le plus pénible, c’est d’être surlucide au-dessus de tout : je sais bien que je n’ai pas de bonne raison. J’ai tout ce qu’il me faut. Une cage dont je mouds les barreaux afin qu’ils soient aussi extensibles que mes tocades. Des couleurs de vie qui sont assorties à mon plumage ; un job que je rechoisis jour après jour, je vole comme je le souhaite au gré de mes folies passagères. Je m’acoquine de courants d’airs et j’ouvre les fenêtres aux orages. Alors de quoi je tombe ? De pas grand chose, il est là le gouffre. Puis je me dis que je me prends trop la tête… Mon cirque est pathétique, je merdoie comme je tisse des files d’intrigues déjà-vues. Et j’aime ça. Je vole pas au-dessus des foules ; je veux dire que plane plutôt raz-la-moquette, mais j’en reprendrais bien encore. Je fanfaronne pas folichon ; j’en suis pas fier, non plus. Quitte à être pile-poile en phase avec le non sens, autant que je me déboussole jusqu’au bout. Pour la beauté du paysage. Je peaufine la trajectoire, les ailes grandes ouvertes, en humant l’odeur de la souvenance, parce qu’il fait bon vivre, après tout.
-
404 (Peugeot) : Extrasensible
206 (Peugeot) : Cirque
707 (Boeing) : Oiseau
j'ai perdu la raison un soir du mois d'avril
entre deux coups de dés envolé bel oiseau
je renifle et je flaire en tendant le museau
ma quête cessera quand je verrai le fil
le fil de mes pensées perdu dans mes babils
sac de noeuds je le vois qui tombe le rideau
enroulé sur ma fibre il attend les ciseaux
dans ma tête est un cirque je le sais si puéril
extrasensible moi tu rigoles ou quoi
je ressasse toujours je ne sais rester coi
la folie me dévore au moins au petit jour
libérez mon esprit la veine est délicate
elle file et sourit me déchire l'ingrate
la jolie me dévore au moins jusqu'à l'amour
-
Seul au milieu de la piste.
La toile tendue jaune et bleu, les échos poussière des clameurs d'hier qui s'y tapissent, à l'intérieur, puis qui s'enfuient, en courant d'air. Il manque de la matière sur cette toile ; personne aujourd'hui ne remplit les bancs, il y manque la matière des rêves et des rires.
Seul au milieu de la piste avec le souvenir de la compagnie qui y fait soulever le sable, dans les courses, les poursuites, les relances les cabriolent et les blagues. Seul au milieu de la piste le sable reste morne, étendue redevenue roche en couleur, morte en spectacle. Le coup de pied rageur et les pas qui trainent l'animent certes mais, quel grain de sable dans cette mer plate.
Il fait jour et si le silence bouche les trompettes, camouflés le chants des oiseaux ruisselle des arbres, à l'ombre du chapiteau. Il ruisselle par les interstices du cirque et les intermitences du vent ; il se coupe quand, seul au milieu de la piste le clown blanc prend sa tête à ses mains.
Les rires, les rires, les rires ; les mains crades et poisseuses de glaces coulante, chocolat sur les joues, pop corn en miettes, les sodas qui tombent et qui coulent et qui collent les chaussures des parents perdus - le souvenir des clows, l'éducation malmenée, le futur de leur progéniture, l'obscurité de la tente, le non lieu de l'après midi au dehors. La clmeur. Les yeux en attente, attentifs aux voiles qui s'enlèvent, aveugles aux détails pour leur plus grand plaisir. L'avidité des mains qui rougissent et qui tapent, la clameur et la gloire de l'enfance, pour l'enfance et des adultes en manque d'elle. Centaines de paires d'yeux et seul en piste, la proie du spectacle, encerclé de clameur à chaque scène sans son maquillage on aurait pu voir qu'il en pleure. Extrasensible le clown triste s'est toujours mieux plut quand les projecteurs se tamisent, et que toutes les couleurs vivent s'assombrissent pour ne laisser briller que les lueurs des pupilles. Trop sensible il en pleure toujours, il en pleure qu'on rit, qu'on s'émeuve seulement du malheur du triste, que la bourde, que la gaffe soit valeur quand le coeur sur la main répugne et glorifie les maladroits.
Il aurait rêvé d'un cirque où il clame sa poésie, ses chansons tristes et qu'y répondent en choeur un public attentif et souriant, se prenant la main pour se dire à haute à voix à eux tous "Nous sommes là, soutenons dans les larmes et les ovations n'en serons que plus câlines". Il aurait rêvé d'un théâtre, sans doute.
C'est en tout cas fini pour lui le cirque de la tristesse maladroite et du masque blanc ; l'habit noir et l'errance où le désert s'y trouve sans gradins est un long horizon.
-
miro, j'adore les trois dernières phrases
et puis :
Une cage dont je mouds les barreaux afin qu’ils soient aussi extensibles que mes tocades. Des couleurs de vie qui sont assorties à mon plumage ; un job que je rechoisis jour après jour, je vole comme je le souhaite au gré de mes folies passagères. Je m’acoquine de courants d’airs et j’ouvre les fenêtres aux orages.
j'aime bien aussi
Cool ce texte :)
Ben (je connais pas la 707 pigeot)
Y a de chouettes trucs, l'idée est intéressante, mais ça mériterait une relecture pour faciliter la nôtre.
Il fait jour et si le silence bouche les trompettes, camouflés le chants des oiseaux ruisselle des arbres, à l'ombre du chapiteau. Il ruisselle par les interstices du cirque et les intermitences du vent ; il se coupe quand, seul au milieu de la piste le clown blanc prend sa tête à ses mains.
ici par exemple, c'est bien chouette mais y a un bug dans la première phrase (camouflées, le chant... ?)
J'aime bien le parallèle cirque/théâtre.
Edit : Ben, tu prends le dico pour la suite ?
-
Rémi : j’aime bcp ! comme d’hab je lis un peu de travers et j’ai lu joie et pas jolie à la fin. sinon je sais pas si je surinterprète ou quoi, mais j’ai l’impression que les 3 textes qu’on a écrits là sont en résonances… enfin diffèrent pas complètement, y a des points communs, ne serait-ce que dans l’ambiance (et les 3 mots, oui x))
(et surtout je manque de mots pour dire quand j'aime bien quelque chose, c'est embêtant)
BenG : aussi. J’aime bien les envolée sans ponctuation, l’atmosphère mélancolico-anciennement-joyeuse bien rendue d’un cirque qui périclite… et la petite touche de fin avec la mention de la poésie ^^
-
Miro tu es un oiseau '-' Très mignon ce profil, doux amer avec des jeux de mots, c'est sincère et cet est libre, malgré tout.
Rémi "me dévore jusqu'à l'amour", cette formule me donne la chair de poule que c'est beau (moins fan du reste mais tant pis)
ici par exemple, c'est bien chouette mais y a un bug dans la première phrase (camouflées, le chant... ?)
Mes prof de français se retournent dans leurs lits (j'allais dire tombe, mais j'espère que ca ne les a pas tués), c'était le chant camouflé
enfin diffèrent pas complètement, y a des points communs, ne serait-ce que dans l’ambiance (et les 3 mots, oui x))
Une forme de tristesse ?
Vous pouvez envoyer les nombres j'ai le dico ^^
-
(la joie me dévore jusqu'à l'amour c'est joulii '-')(mais jolie aussi jouli)
Ayé, pourquoi pas ?
-
Ouaip, y a un vers qui n'est pas trop pourri, c'est déjà ça !
partant pour enchaîner. Tu prends le dico, Ben ?
456 !
Edit : WEG, vazy, allez quoi ! Un texte, un texte !
-
256
512.
-
753 :prout: Et WEG tu participes disdisdis
-
Je suis pas un citron.
-
Non mais t'es un humous, c'est suffisant pour participer non ?
-
Le houmous est soumsoum, pas comme le citron pressé, donc non.
-
Et si c'est mousmous comme du jus de citron, non plus ?
-
L'idée vaut plus que le vers !
Yep je prends
Merci Weg (même si va falloir participer, tu aimes te faire désirer u_u)
(j'ai pas pris ton nombre du coup miro j'avais pas vu)
on a :
Déréaliser
Caravanier (personne qui utilise une caravane)
écoulement
-
et ça :
http://clubsandwich.konbini.com/news/on-a-teste-soumsoum-bar-houmous-paris/?utm_expid=.xpRCXwEGQiqQS9OB8MU5Tg.0&utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F
c'est pas beau ?
-
et ça :
http://clubsandwich.konbini.com/news/on-a-teste-soumsoum-bar-houmous-paris/?utm_expid=.xpRCXwEGQiqQS9OB8MU5Tg.0&utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F
c'est pas beau ?
:D
-
La lutte des caravanier contre l'écoulement du temps. TCHOU TCHOU. Ils vont tous par dizaines de centaines tout pots d'échappement ronflant à travers les désert, les steppes, les plaines et les forêts. Ils ont fait 8 fois le tour du monde, déjà. Ils ont des caravannes waterproof, sous marins, bateau, chaines galciaires, pneus tout terrains. Ils sont des milliers à parcourir le monde à toute berzinge, un convoit qui s'étire sur des dizaines de kilomètres de large et sur des centaines de kilomètres de long. Ils ont tous balancé leur frain à main : une erreur, un arrêt, c'est la mort. Pas de demi-tour possible. Ils ont des provisions, de quoi être autonomes, ils ont des caravanes et sont plusieurs, c'est le but de toute façon. Et puis on peut sauter de toits en toits, installer des ponts, certains pensent à construire des maisons en calant la vitesse, pour agrandir les familles. Mais lorsque l'on passe les forêts tropicales, deux fois dans l'année, tout le monde déchante et les morts, les carcasses s'empilent. On espère qu'elle brûleront et emporteront quelques hectares. Et puis à nouveau une ville et des dizaines de nouveaux engins rejoignent les clan des caravanier arrêteurs de temps.
Leur but est de déréaliser le monde, ils se disent deséspérés du monde alors, ils se disent que qu'ils tournent assez vites, assez nombreux sans jamais s'arrêter tout autour de la planète, le temps finira bien par s'arrêter. On les prend pour des fous mais après tout le sont-ils plus que d'autres... C'est beau, de voir passer ce convoi pendant des jours, la poussière, le métal rutilant et cabossé, les couleurs par milliers et les dessins amusants sur les capots, les regards déterminés, qui savent où ils vont et ce qu'ils font ; ils tournent en rond.
-
Chaton Magnifique lanterne prestement, des raisins plein les poches. On le connait pour ses balades interminables sur un versant temporel inconnu de tous : il marivaude incognito, entre deux battements cils et quelques jeux de coudes imperceptibles. Il picore un raisin, puis un autre, avec cet air non chaland propre aux baroudeurs des abysses matinales. Chaton Magnifique file soumsoum, en demi-teintes étoilées de celles qui se boivent goulûment davantage qu’elles n’éclairent. Ni une ni deux il a disparu ; que ce soit entre les lignes blanches des passages piétons ou sous les lugubres des trottoirs. Chaton Magnifique traine sa légende mais se profile parmi la foule ; on croit rêver quand même le soleil ne le discerne. Il déréalise les cauchemars les plus fous, valse sur la tangente de l’inavouable. C’est un caravanier de périphérie qui arpente les petites heures, une silhouette féline qui s’amourache de mystères errants. Nul l’ignore, personne ne l’a vu faire. Son ombre ne se reflète que dans l’écoulement des petites pluies sur les gouttières, son regard jaune citron zèbre la route.
:mrgreen:
-
Déréaliser
Caravanier (personne qui utilise une caravane)
écoulement
La lumière blafarde m'accueille et le néon grésille. Le miroir... J'évite le miroir. Et j'actionne l'interrupteur. Mieux vaut le noir. Un lame d'acier blanchi me vrille les tympans, un bruit incessant d'écoulement traverse l'appartement, comme une rivière charriant des morceaux de douleur.
Dehors, la nuit a repris ses droits, chaude et moite, souvenir de la canicule. Caravanier abandonné, je rêve du désert et des ses crépuscules tièdes. Je m'asperge. T-shirt collé sur mon torse, j'imagine les molécules qui s'agitent. Des remontées acides enflamment jusqu'à mes bronches. Et toujours cette rivière. Ces flots incessants.
Je cogne sur les tuyaux. Je cogne les tuyaux. Je frappe. L'écoulement n'est pourtant pas là. Ce bruit ne vient pas de mes murs, ni des voisins, ni de la rue. Fenêtres grandes ouvertes, rideaux au vent, les phares laissent des trainés jaunes et rouges. Pas une goutte d'eau. Depuis des semaines. Mais ces cataractes dans ma tête vivent intensément. Elles bouillonnent et ça glougloute à n'en plus finir.
Je creuse maintenant. Les murs, le parquet, et pourquoi pas mon crâne ?
Je m'enfuis sous les flots dans la baignoire. Au moins le bruit y est cohérent. Mon corps réchauffe l'eau, l'émail est doux, les pulsations se font régulières, le flux m'apaise, je m'endors.
-
Bon, vous êtes parti en délire :D
Ben, j'aime bien, faudrait presque enlever le burlesque, le texte se tiendrait mieux (je pense au TCHOU TCHOU :mrgreen:)
j'ai pensé à Mad Max
Miro, tu nous as fait une spéciale dédicace, c'est marrant et tu y a gardé ta plume là où d'autres en perdent.
C’est un caravanier de périphérie qui arpente les petites heures, une silhouette féline qui s’amourache de mystères errants.
j'imagine que c'est vrai... en tout cas, c'est beau.
Bon, vous êtes partis je pense, tant pis, je double post tout seul.
Je file ! à la prochaine !
-
Désolé je suis parti sans prévenir ><
en demi-teintes étoilées de celles qui se boivent goulûment davantage qu’elles n’éclairent.
Je trouve ça joliment dit mais j'y comprends rien :mrgreen:
Chaton Magnifique traine sa légende mais se profile parmi la foule ; on croit rêver quand même le soleil ne le discerne.
Grosse classe !
Il ma fait marrer ce texte :mrgreen: t'étais dans la description de personnage ce soir
Rémi c'est bien sombre tout ça, je commence à être fatigué donc j'ai eu un peu de mal à capter certaines images :huhu:
Ben, j'aime bien, faudrait presque enlever le burlesque, le texte se tiendrait mieux (je pense au TCHOU TCHOU :mrgreen:)
J'étais pas trop inspiré donc j'ai laisser sortir sans être trop convaincu je t'avoue..
Merci pour les deux manches, c'était cool ! ^^
A plus !
-
Ça dicote ce soir ?
-
Pourquoi pas :) mais j'ai pas de dico comme d'hab
-
Si vous êtes motivés :) (démarrage à 21h30 ?)
Quelqu'un veut tenir le dico ?
-
144.
-
oui, 21:30, j'ai pas de dico, qui veut le faire, et que sont les pages?
-
Je peux en dégoter un éventuellement.
EDIT : De 1 à 2432 les enfants
-
Bon je veux bien essayer de jouer aussi mais comme je l'ai jamais fait ça risque d'être un peu le drame
-
8) 8) 8) on aime le drame
-
Ouiii Chapart avec nous :glou:
-
Bon allez, balancez vos nombres !
-
372
-
144 :mrgreen: (salut tout le monde, salut WEG !)
-
512
-
144 : Astringent : Qui exerce sur les tissus vivants un resserrement, de goût ou d'odeur âpre.
372 : Chosification : Le fait de rendre semblable aux choses, de réduire l'homme à l'état de chose.
512 : Crisper
C'est parti !
-
J’en étais sûre, encore toi, je croyais suivre une piste menant à la lumière, ou du moins, à un échappatoire loin de cet ennui dégueulasse, mais non, à la place, je me retrouve avec toi dans la tête. Tes mots crus, tes paroles sales, tu les injectes dans mes neurones, vitesse grand V. Toute cette merde circule bien plus vite que mes neurotransmetteurs, émet cet effet astringent sur mes circuits après son passage, tout se ressert, je disparais peu à peu, plus que tes mots dans ma tête, qui me crispent les organes, la peau, les cils. Tu aimerais me réduire à l’état de galet, que je me ramasse à quatre pattes et me lance à l’eau. Mais sache que cette chosification que tu essaies d’exercer sur moi, elle te fera aller droit en enfer, où tu pourras rôtir jusqu’à la fin de ta misérable cruauté.
-
Yooooouuuuuu !
Grattouille-moi le manche et frotte moi le ventre
Fais moi vibrer plus fort entrons en harmonie,
T’es mineur je le sais tu es mon pti zombie
Tremblant tes premièr’s fois tout au fond de ton antre.
Glisse encor sur mon corps approche toi du centre,
Astringent velouté ré majeur de folie,
Ne crispe pas tes doigts en accord trop unis
En extase avec moi, je veux mieux que tu entres.
La chosification ? Une idée pour rêver.
Personnification ? Je veux te rencontrer.
Mais hélas j’ai bien peur qu’il soit déjà trop tard.
Mes formes élancées, tu aimes tant me hanches
Qu’à trop les caresser à un moment tu flanches.
Mais hélas j’ai si peur, je ne suis qu’une guitare.
-
L'homme prit une petite olive verte du ramequin et la regarda un instant sous toutes les coutures, à la recherche d'une imperfection. Parfaite. Tout simplement parfaite. Il l'enfourna dans sa bouche et recracha le noyau dans sa main. Le fruit avait tout de même gardé un léger arrière goût astringent. Trop jeune. Le jeune homme attrapa une deuxième olive, noire, cette fois. Il la fruit comme se crisper sous ses doigts, et il l'écrasa sadiquement. Il l'engloutit d'un seul coup, elle était dénoyautée. Lassé de l'exercice, il déambula quelques instants dans la pièce avant de s'affaler sur une chaise, qui couina légèrement sous son poids. Il embrassa le salon du regard. Il n'y avait qu'une table, trônant au centre, les olives placées dessus, trois chaises posées en vrac autour, et une petite bibliothèque vide dans le fond. Il n'avait pas eu le temps de la remplir. L'envie l'habitait cependant de faire vivre la pièce d'un foisonnement d'objet, de bibelots en tout genre. Il ria de bon cœur à l'idée, pourtant assez classique. Toutes ces choses qu'on paye au final une somme mirobolante pour peupler son appartement étaient là, à portée de main, gratuite.
Il se leva d'un bon, faisant encore gémir la chaise, et se dirigea vers la porte. Il poussa le battant et sortit dans la rue, à la recherche de quelques humains à chosifier.
-
Elle n'en pouvait plus de courir dans cette forêt au sol parsemé d'orties, traînant tant bien que mal cette robe de princesse, pour échapper à son désir aussi benêt que béat. Huit fois déjà qu'elle avait repoussé les avances de ce pauvre prince dont la laideur du nez n'avait d'égal que la pilosité des jambes. Parvenue à la fontaine, essoufflée, ruisselante, ses dents se crispèrent alors qu'elle tentait de retrouver la petite fiole cachée dans sa robe. Vite, de l'eau, avant qu'il ne l'atteigne!
Sa tante lui avait certifié que quelques gouttes, mélangées à cette étrange potion, seraient suffisantes.
Elle avala le liquide astringent, voie royale vers cette chosification qui la pétrifierait à jamais. Lorsqu'il arriva, elle était de pierre.
-
DLM : j'aime bien (les mots étaient chauds à caser, tu t'en sors bien)
Zag' :
Il poussa le battant et sortit dans la rue, à la recherche de quelques humains à chosifier.
pauvre chaise !
J'aime bien la chute subtile :)
Chapart, t'as bien géré aussi, c'est bien vu cette pétrification :)
ce pauvre prince dont la laideur du nez n'avait d'égal que la pilosité des jambes.
:D
-
@derrierelemiroir : C'est bien écrit, y a quelque chose d'assez sensoriel, mais là comme ça c'est assez difficile de s'y intéresser.
@Rémi : On sent dès la première ligne que c'est une guitare, mais c'est sympa quand même ce sonnet :mrgreen:
@Chapart : Belle sorte de revisite de la métamorphose de Daphné, en quelques ligne son sent bien l'urgence de la situation :)
-
Aaaaah trop bien de reparticiper :D, alors alors
@Rémi
Bon franchement, tu m'as trop fait rire, je pense que t'étais parti dans un truc érotique, je me suis vraiment fait avoir jusqu'à la dernière ligne.
T’es mineur je le sais tu es mon pti zombie
pourquoi pti zombie?
tu aimes tant me hanches
ça j'ai pas compris...il y a une erreur?
En tout cas, comme d'hab, c'est impressionnant d'arriver à cracher ça en dix minutes! Bien joué!
@Zag
D'accord avec Rémi, la chute est subtile, m'y attendais pas du tout, et j'aime bien la manière dont se déroule l'action
@Chapart
hahaha pauvre princesse, il doit être vraiment bien laid ce prince pour qu'elle décide de se transformer en pierre ^^
-
C'est chaud putain...
@DLM: c'est sympa, j'aime bien le rythme.
@Rémi: waaa tout en alexandrins, impressionnant et très drôle !
@Zag: cool aussi, juste un "fruit" au milieu que j'ai pas pigé
-
Bin une olive c'est un fruit, non ?
Balancez vos nombres !
-
1874
-
;D ;D
1557
-
(mes hanches :/ )
1974 !
-
(mes hanches :/ )
I thought so ^^
-
Ah oui, on passe aux nombres sérieux, là :huhu:
1557 : Ouf
1874 : Raturer
1974 : Rêvasserie
-
Un bateau qui gondole. Le soleil quelque part haut dans le ciel, pas un seul nuage. On s’en fout des nuages. Les vagues procurent au bateau ce balancement apaisant, juste ce qu’il faut pour somnoler. La chaleur qui gentiment, tendrement, cuit ma peau, mmh. Pourquoi pas, une belle nana couchée à mes côtés. Qui pourrais-je donc y fourrer, Marie ou Anna ? Va pour Aurore. Ses longues jambes, je lui imagine un petit vendre pendouillant quand elle se tourne vers moi. Ça m’a toujours attendri les petits ventres. Aurore elle n’a pas de seins, peut-être que je peux les lui grossir un peu, tricher n’a jamais fait de mal à personne, euh, enfin, peu importe. Donc des nichons, ses regards poreux envers moi, ça commence à chauffer
DRRRRRRRING
Ouf ! Déjà la sonnerie et je n’ai presque rien rempli !
Il sortit péniblement de sa rêvasserie qui lui laissa une traînée de chaleur sur la peau, et se dépêcha de raturer l’erreur de calcul qui à présent lui sautait aux yeux. Pour le reste, trop tard, le professeur se précipitait déjà vers lui, sourcils froncés, pour lui retirer sa copie.
-
Juste après ma rêvasserie du dimanche après-midi au bord de la piscine, voilà qu'il me faut pondre un texte en dix minutes! Quel truc de ouf! Bon sang, voyons, deux minutes pour essayer d'imaginer une petite scène où placer ces trois foutus mots. Nom de dieu, astringent, ça s'utilise pas un truc pareil, regardons encore une fois sa définition, mais non deux minutes vont être nécessaires juste pour la retrouver tant mes mains tremblent, on se calme mon ami, c'est juste un jeu. Essaie de laisser couler tes doigts sur ce clavier qui t'est si inhabituel et n'hésite pas à apprivoiser cette touche avec une flèche vers l'arrière, toi qui est d'ordinaire si friand des petits cahier où ta plume peut raturer à outrance.
Voyons, une chosification, une chosification... Je vais pas y arriver, putain, mon cerveau me semble comme une belle couche de neige poudreuse: blanc et sans autre reflet qu'une violente lumière qui m'empêche d'esquisser un début de solution. Mais bien sûr, la princesse, la potion astringente, le prince poilu, et la crispation dans tout ça, et bien elle trouvera facilement sa place dans les trois ou quatre lignes que je devrais tout juste avoir le temps de faire sortir de mes petites fibres toutes fébriles, pendant que moi, la crispation, je lui dirai adieu!
-
Le jeune secrétaire saisit discrètement la poignée de la porte du bureau, regardant de tous les côtés. Ouf, personne. En poussant le battant, il crut un instant que le verrou était posé, mais il ne s'agissait que d'une petite facétie des gonds. L'homme pénétra dans la pièce réservée habituellement au Ministre, calculant avec précision ses mouvements pour aller le plus vite possible, ce n'était pas le moment d'être prit de rêvasserie. Il se dirigea vers le bureau, ouvrit un tiroir, le referma en voyant qu'il ne contenait que stylos et une agrafeuse, le referma et ouvrit le second. Le tiroir était plein à craquer, prêt à dégueuler un flot de papiers disparates, allant de la simple facture à une montagne de post-it méticuleusement raturés et collés les uns autres pour former une masse jaune grouillante et inséparable. Il s'attaqua au troisième tiroir avec un peu plus d'empressement, ce qu'il cherchait ne se trouvait pas dans ces papiers purement administratifs. Un sourire se dessina sur son visage quand il vit l'enveloppe encore cachetée qui trônait sur la pile de ses congénères. Il la fourra dans sa poche, et s'empressa de quitter la pièce.
Il s'installa à son propre bureau, un étage plus bas et décacheta l'enveloppe. Il eut un soupir de déception en lisant son contenu. Tout ça pour une vulgaire lettre de cul...
-
— Attention, on repasse sous la vitesse lumière dans 5, 4, 3, 2, 1… maintenant !
Le vaisseau se fige dans l’espace. Face à lui, une planète aux teintes verdâtres. Le commandant de bord se retourne et toise l’équipage.
— Alors, c’est pas une belle trajectoire, ça ? Z’avez noté la beauté du calcul ?
— Ouaip, faut peut-être pas oublié le coup de main que je t’ai filé…
Le calculateur est susceptible. D’ailleurs, il préfère qu’on l’appelle copilote ou astro-euclidien. Il a beau être zorg, il a sa fierté.
¬— Bon, ok, tu m’as un peu aidé.
— Tu veux que je montre les brouillons que tu as raturé avant de réussir à nous amener ici ?
— Ça va, ça va… N’empêche, qu’à l’époque, quand on réussissait un bel atterrissage, on avait le droit aux applaudissements dans tout l’appareil.
Le commandant mate toujours vers l’arrière et le reste de l’équipage n’a pas l’air pressé de le féliciter. Les humains tendent les bras vers la baie vitrée, les zorgs leurs tentacules et les chmurztis leurs sexes – ils en ont plusieurs et communiquent beaucoup avec. Tous les membres (de l’équipage) se mettent à crier. Le commandant se retourne. En provenance de la planète verte, une nuée d’objets volant s’approche à une vitesse folle.
— Mais qu’est-ce que c’est que ça !!! hurle le commandant.
D’un seul geste, il empoigne les manettes, appuie sur sept boutons et enclenche la pédale d’accélérateur. Le vaisseau fait une embardée, un dérapage dans le vide, et les moustiks de l’espace l’effleurent en rigolant.
Planqué derrière la plus grosse lune de la planète verte, le vaisseau ne bouge plus. Le commandant est plus vert que la planète, et une odeur nauséabonde se répand dans la cabine.
— Ouf !
Le copilote, bien moins émeraude que lui, le chambre.
— Bon, si vous pouviez éviter vos rêvasseries et vos fanfaronnades, on pourrait essayer de survivre un peu plus longtemps.
Avec le commandant, c’est toujours pareil, l’ivresse de la vitesse lumière….
-
@Chapart
:D beaucoup aimé ton texte, surtout l'utilisation du mot ouf :P ça se lit bien, c'est bien vu
@Zag
J'aime bien l'action, c'est bien écrit, et une chute rigolote quand on imaginait un truc top secret après tout ce suspense 8)
@Rémi
moustiks :D :D :D j'ai bien kiffé ton texte, et j'ai ri avec
Les humains tendent les bras vers la baie vitrée, les zorgs leurs tentacules et les chmurztis leurs sexes – ils en ont plusieurs et communiquent beaucoup avec.
Bien joué tout le monde!
-
@DLM: j'étais persuadé que tu utiliserais pas "ouf" comme ça... Le texte est cool !
@Zag: les mots sont bien placés je trouve !
@Rémi:
. Tous les membres (de l’équipage) se mettent à crier.
:D :D :D
Sympas les jeux de mots avec vert
-
@derrierelemiroire : le retournement est simple, mais ça marche bien :D
@Chapart : Un peu facile quand même, mais bon, on l'a tous fait :huhu:
@Rémi : Bien joué sur ce coup là, mélange d'H2G2 et de Star Wars, ça marche bien, y des idées chouettes et les personnages sont bien présentés ^^
EDIT : (le verbe fourrer m'a quelque peu surpris :-¬? * je sors*)
(J'avoue avoir été un peu dérouté aussi :mrgreen:)
-
DlM, joli :) Je me suis fait bluffer et la scène est bien sympa, bien chaude.
Qui pourrais-je donc y fourrer, Marie ou Anna ? Va pour Aurore.
(le verbe fourrer m'a quelque peu surpris :-¬? * je sors*)
Chapart, c'est chouette, c'est la petite arnaque au carré, la classe !
(ce genre de "tricherie", on l'a tous fait, mais pas avec cette mise en perspective, c'est cool)
Zag', joli aussi, c'est entraînant, le pti suspense qui va bien et la chute sympa.
-
(le verbe fourrer m'a quelque peu surpris :-¬? * je sors*)
ouais j'ai paniqué ><
-
(le verbe fourrer m'a quelque peu surpris :-¬? * je sors*)
ouais j'ai paniqué ><
:D :D :D
2000
-
982
-
563
-
Je te sens chaud, Rémi :mrgreen:
563 : Défenestrer
982 : Fuir
2000 : Rose
-
Sans l’ombre d’un hoquet, je désentrave les boucles emmêlées de mes oublis noueux. La boule au ventre n’est plus là. Mes mains caressent mes tempes, mes cheveux se désaglutinent de tant de tendresse. Demain, tu seras là. Aux aurores, j’ai vu mes spasmes s’écouler, mes peurs fuir aux étoiles et l’angoisse se sublimer en vapeur d’espoir.
Dormir. Un peu. Il faudrait.
Demain. Tu surgiras dans la brume, tu navigueras si doucement sous mes regards. J’attends. J’attends que l’aube pointe le bout de ses rayons roses, que mon esprit s’éclaire et que se défenestrent mes dernières poussières d’anxiété. Ça va aller. J’ai parcouru les fissures au plafond avec tant de répétition que la carte s’en est gravée derrière mes paupières. La mollesse de l’oreiller insuffisante, j’attends. Dormir. Un peu. Si possible.
Quand le vent se lève, l’air aspiré par une tiédeur nouvelle, mon corps frissonne et j’ouvre les yeux. La nuit est passée. La lumière est déjà vive, je ne me suis pas réveillé à temps. Je me redresse d’un coup, en panique, les yeux écarquillés sur mon imbécillité trop régulière. Je t’ai ratée. Je t’ai ratée ? Je jette le drap par dessus le lit, plonge vers la porte.
Tu es là. Tu me souris. Une larme coule le long de mon nez jusqu’à mon sourire.
Je t’aime.
-
La défénestration était faite, il ne lui restait plus qu’à fuir. Le plan avait été long à échafauder, il y avait bien passé dix secondes à se triturer les méninges. Il avait d’abord pensé au gaz, il aurait même pu faire passer ça pour un suicide. Mais il aurait fallut la ligoter, bâillonner, tout le tralala, elle se serait débattue, ça aurait fait du travail bâclé. Après trois secondes, il avait donc passé à l’idée du couteau. Carotide tranchée, tac ! travail terminé, n’en parlons plus. Seulement voilà, le sang sur ce beau carrelage fraîchement astiqué, c’était pas beau non plus. Il avait horreur du sang sur du carrelage. Encore sur du parquet, ça avait une certaine allure, c’était esthétique. Bon passons. Il lui restait trois secondes. Paniqué, il avait jeté des regards fébriles autour de lui. C’est là qu’il l’a vit s’approcher de la fenêtre pour admirer la vue, c’était idéal, un coup de maître ! Sans perdre une seconde de plus, il s’élança sur elle, la culbuta bras, tête et puis jambes par-dessus le rebord, hourra ! Mission accomplie. Il jeta un dernier coup d’œil au-delà de la fenêtre assassine, vit Rose, étalée dans sa flaque rouge, des angles étranges formant son corps. Dernier regard, puis il détala.
-
Trois heures que je nettoyais l'appartement, seul, alors que ma chère et tendre avait décidé que la fatigue qui l'accablait était trop intense pour qu'elle daignât m'aider. La nuit était tombée depuis longtemps, et il me semblait que ce parquet que je récurais était doté d'une surface infinie. Alors que je grignotais enfin le dernier mètre carré, je décidai moi aussi que m'octroyer quelque repos que j'estimais participer de mon droit le plus légitime. J'observai le seau rempli de flotte aussi grise que mes pensées et me demandai s'il était bien nécessaire que je redescendisse au rez-de-chaussée pour la vider dans les cabinets. Après tout, il faisait nuit, tant et si bien que la défenestration de la flotte me paraissait une option plus rapide.
Ainsi soit-il. C'est alors que j'entendis une kyrielle de jurons qui me choquèrent tous plus les uns que les autres. Je regardai par la fenêtre. Une pauvre petite dévergondée montée sur des talons presqu'aussi hauts qu'un chandelier et flanquée d'une horrible jupe rose venait de se ramasser sinon l'intégralité, tout du moins une fraction non négligeable de ladite flotte.
- Espèce de connard! Descends ici si t'as des couilles.
Bien que relativement peu touché par ce qui arrivait à cette petite mégère d'une autre classe sociale que la mienne, il me sembla préférable de refermer immédiatement la fenêtre et fuir au fin fond de ma cuisine.
-
Jean-Louis prit une grande respiration et se défenestra pour la douzième de la journée.
Il fit un petit saut périlleux pour tromper l'ennui, exécuta une vrille pour épater la petite blonde qui notait des trucs sur son calepin – et qui par conséquent ne le regardait donc absolument pas – et rebondit sur le trampoline disposé en contrebas. Il se stabilisa au bout de quelques va-et-vient, sans un regard pour son chef, qui l'observait, ses yeux disant clairement qu'il devrait se magner le train au lieu de faire des figures à deux ronds s'il voulait avoir sa paye à la fin du mois. Pendant qu'il gravissait quatre à quatre les douze étages du building, on changea le trampoline, plus petit et plus... rose. Rose ? Jean-Louis n'eut pas le loisir d'y penser plus en profondeur, et s'élança encore essoufflé dans la vitre teintée, le verre se brisant en un millier de petits morceaux pointus sous le choc. Il réfléchis brièvement à sa carrière durant le saut. Voilà quatre ans qu'après avoir décroché son doctorat en aéronautique il avait décroché ce rôle de testeur de trampoline. Il se disait que ce n'était pas trop mal, ça avait déjà un léger rapport avec son cursus, finalement. Il repensa au trampoline rose. Il y avait quelque chose, à part la couleur improbable, qui l'avait chiffoné. Quelque chose d'assez important. Il regarda en bas et aperçut le trampoline en question. Il comprit aussitôt ce qui l'avait troublé, de même que les membres du staff, qui lui faisaient de grands gestes désespérés – à part la joli blonde qui griffonnait toujours des trucs. Il avait mal calculé sa trajectoire. Et il ne pouvait plus fuir, maintenant. À peine pouvait-il espérer poser un pied sur le bord de l'accessoire pour enfant.
C'est ainsi que sans poser un seul pied sur le bord du petit trampoline rose — son seul regret –, Jean-Louis alla s'écraser comme une crotte de pigeon sur la tête de la petite blonde, qui n'avait toujours pas levé les yeux pour voir sa magnifique prestation.
-
@Rémi
Bah c'est beaau :coeur: mais dis, il parle de l'aube?
@Chapart
:D :D pauvre nana quand même, mais cool texte et c'est drôle, on parle les deux de parquet ^^
@Zag
Ah bien cool ce texte! Surtout
Il réfléchis brièvement à sa carrière durant le saut. Voilà quatre ans qu'après avoir décroché son doctorat en aéronautique il avait décroché ce rôle de testeur de trampoline. Il se disait que ce n'était pas trop mal, ça avait déjà un léger rapport avec son cursus, finalement.
:D :D
Bon, bien joué de nouveau!!
-
DlM, c'est pas très choupinou tout ça... Ça claque, cette froideur, cette méticulosité. Brrrr...
J'adore le détail parquet/carrelage.
Chapart,
Trois heures que je nettoyais l'appartement,
il me semblait que ce parquet que je récurais était doté d'une surface infinie.
juste après le texte de DlM, c'est énorme !
(les subj imparfait me font bien marrer !)
J'aime bien les différents niveaux de langage du texte qui servent bien cette mini histoire bien rigolote.
Zag', c'est bien marrant ! Très très chouette, et le coup de la petite blonde ajoute un plus indéniable. Et la chute est mortelle, j'adore.
-
@DLM: au début j'ai eu du mal à comprendre qu'il y avait un retour en arrière après la première phrase, et la défenestration décrite à la fin. Je pensais qu'elle était déjà morte :D :D
@Rémi: J’attends. J’attends que l’aube pointe le bout de ses rayons roses, que mon esprit s’éclaire et que se défenestrent mes dernières poussières d’anxiété.
Respect comme tu as placé défenestrer!!
@Zag: j'adore la chute ;D
-
@Rémi : Chapeau, très beau texte, très bien écris, les mot sont vraiment bien placés.
@derrierelemirroir : il s’élança sur elle, la culbuta
Décidément ::) (oui, je sais où est la porte)
Sinon, marrant petit texte, ça marche bien :)
@Chapart : Petite scénette bien marrante, elle aussi :D
-
Bon ben merci à tous, c'était chouette comme d'hab!! :)
-
Bon, perso je dois filer. Je suis tristesse, mais je dois me lever à 6h20 demain... :(
Et non, il n'attendait pas l'aube (cela dit, c'est une interprétation assez chouette :) )
Je vous laisse un jolie 758 si vous avez l'usage...
Bises, c'était bien cool !
-
Ouais, bien cool ! Merci à tous
-
Ce fut un plaisir de tenir le dico en votre compagnie, tcho !
(et s'il y a des retardataires, je rode encore un peu)
-
Alors, ça dicote, ce soir ? :D
-
C'est la rentrée, je crois...
Je passe mon tour pour cette fois, mais je veux bien un gentil rappel la semaine prochaine !
-
J'aurais voulu mais ça va pas être possible, désolé ><
-
Vu que l'image du tic-tac ne m'inspire pas, je peux, mais je n'ai pas de dico, et s'il n'y a personne de motivé, j'ai plein de textes à continuer/corriger.
-
Moi j'ai un dico :moderation:
-
Ca veut dire que tu serais intéressé pour au moins une manche ?
-
C'est le cas. Balance trois numéros
-
128/64/25
-
25 : Action
64 : Alpestre, propre aux Alpes
128 : Arrondissage
(ah oui, c'était de 1 à 2432 u_u)
-
Pierre regarda le visage de son patient. Il avait quelque chose d'à la fois étrange et envoutant. Il était presque chauve, ainsi on ne lui avait pas couvert la tête pour l'opération. Il avait la bouche banale, surmontée d'un nez tout aussi classique, lui-même placé sous deux yeux clos d'une normalité affligeante. Son front était déjà un peu plus intéressant, plissé par l'âge et les soucis, donnant un air grave et tragique à sa figure placide. Le sentiment bizarre qu'il renvoyait ne venait cependant pas de là.
Ce qui surprenait, c'était la forme de son crâne. Lui n'était pas banal. Presque effrayant. Cela venait de sa forme. Ce crâne était... Alpestre. Pierre ne trouvait pas de meilleur mot. Il formait une sorte d'amas de pics échancrés, se mêlant les uns aux autres dans un fatras brouillé. L'absence de cheveux n'aidait pas à le rendre moins ostentatoire. En effet, on pouvait parfaitement percevoir les cols, les précipices, les monts qui parsemaient le crâne. Le chirurgien était pris en le voyant d'une indicible envie d'arrondissage. Oui, il voulait le rendre plus normal, en maîtriser la forme, supprimer toutes ces vilaines crevasses sous son action. Vraiment, on a avait pas idée d'avoir un crâne comme celui-là ! C'en serait presque risible si cela n'était pas tout bonnement effrayant.
Maintenant, Pierre avait envie de le toucher, ce crâne. Faire courir ses doigts sur cette peau boursoufflée, sur cette horreur vivante. Il se retenait cependant, mais était à chaque instant plus tiraillé par cette envie irrationnelle. Il allait craquer, si cela continuait. Qu'on l'enlève, qu'on lui enlève ce crâne stupide de sa vue ! Une goutte de sueur perla sur son front quand une voix retentit dans la pièce.
— Docteur ? cessez de vous faire souffrir, il est mort, vous ne pouvez plus rien pour lui.
-
Karine observait, captivée, l'artiste. C'était la première fois de sa vie qu'elle venait passer des vacances dans la montagne : elle adorait ça. Se réveiller le matin avec le coq, se préparer en vitesse et sortir du chalet pour retrouver les bergers qui promenaient leurs bêtes, vaches ou chèvres, et leurs chiens qui couraient dans les hautes herbes. Ensuite, elle se rendait au village avec son père, et achetait le petit-déjeuner, tout chaud sorti du four. Si au début elle se cantonnait au croissant rassurant, elle se hasarda assez vite à quelque recette alpine.
Aujourd'hui, quinze heures venaient de sonner à l'église du village près duquel elle séjournait avec ses parents. Elle ne voyait pas le temps passer. Elle fixait avec attention l'arrondissage d'un outil en bois, fait main par l'artisan, et se laissait envahir par l'odeur du bois travaillé. Elle adorait ça ! Lorsqu'il utilisait ses outils, agissait avec précision, sans se précipiter. Sa mère vint la chercher quelques minutes plus tard, et elle lui raconta ce qu'elle venait de voir deux heures durant :
— Maman : plus tard, je veux devenir ébéniste !
— Eh bien ! c'est un beau projet.
En chemin, Karine se tourna vers un bâtiment gris, auquel elle n'avait jamais porté une réelle attention. Gris, épais, il lui rappelait ceux qu'elle voyait déjà bien assez là où elle vivait, en décalage avec le reste du décor.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Une usine alpestre.
— Alpestre ? grimaça Karine.
— Oui, gloussa sa mère. Ca ne veut strictement rien dire. J'imagine que ça rassure les hommes d'affaire qui souhaiterait investir.
— Mmh… on se retrouve au chalet !
Karine se lança dans une course effrénée vers le chalet, où elle retrouva son père qui lisait le journal. Il se tourna vers elle :
— Il y a un film au cinéma de la ville qui pourrait te plaire : si tu veux, on dîne là-bas, et on rentre sous un ciel étoilé.
Karine saisit le prospectus et lut le synopsis du nouveau film d'action de son idole avec attention.
— Je veux !
-
C'est mignon ^^ Après, c'est dommage, on a plus l'impression d'un assemblage de petites scène que d'un texte continu : l'ébéniste, l'usine, le film, chacune un peu là pour placer un des mots. Mais ça reste sympa, malgré ce côté un peu patchwork :)
-
J'ai un peu cafouillé, je l'avoue. Je ne voulais pas quitter l'ébéniste…
J'aime beaucoup, beaucoup l'ambiance donnée à ton texte, et le décalage (surtout après la définition en rapport avec les Alpes).
-
Hrm hrm hrm :noange:
Si tu joues je joue u.u
-
Ouaip :)
Qui d'autre ?
(j'ai un dico s'il faut, mais sinon je laisse la main volontiers)
-
J'ai pas de dico (ou en tout cas, pas de dico à portée de main :-¬?). Je resterai que pour une ou deux manches par contre :)
-
Tu peux envoyer 3 nombres, entre 1 et 1089.
(je garantis pas d'être performant, je sors d'une fête des voisins...)
-
(je garantie rien non plus, je suis en pleine crise d'allergie et j'ai décuvé toute la journée ^^)
213, 431, 719
-
Vu le tirage foireux, je donne deux mots de la deuxième colonne du dico, si tu (vous) préfères ;)
213 : client
431 : fongosité (argh !) (ou forain, plus facile quand même)
719 : organophosphoré (ou orgueil, plus facile quand même)
-
Ah, je vais la jouer petit pour commencer je pense :D
-
213 : client
431 : fongosité (argh !) (ou forain, plus facile quand même)
719 : organophosphoré (ou orgueil, plus facile quand même)
Bolloré, Monsanto ? Présent ! Présent !
Bien, me voilà ravi, ça fait vraiment plaisir,
J'ai cherché trop longtemps à nourrir les désirs
De toute la promo, mais c'est vous l'important.
Mes élèves chéris, en vous imaginant
Près de moi en ce jour, j'ai l'honneur de rosir
À l'idée des bienfaits que vous pouvez offrir
À nos consommateurs, à nos amis clients.
De la fongosité issue de mère nature,
L'organophosphoré dont vous faites jointure
Pourra bien désherber les envies concurrentes.
Chimistes vénérés, patrons de grands vaisseaux
J'attends de vos travaux qu'ils défient les vassaux
Et que soient acceptées vos idées défoliantes.
-
Urgh, que c'était DUR.
Client – orgueil – forain – fongosité - organophosphoré
A la caisse enregistreuse du cirque ambulant, Marietta s'ennuie et attend le client. Rien ne passe, rien ne vient. Son gros nez froncé d'un dégoût délicat, elle observe à ses pieds la petite flaque de fongosité qui a coulé depuis la tente. De petit planctons organophosphorés y flottent et s'y promènent. Plus loin au fond, c'est un méandre de lianes et de tropiques qui s'enchevêtrent dans les liquides, alguae fluorescentes, ecosystèmes nouveaux au prix d'entrée de huit euros. Il y a un peu de dégoût chez Marietta, mais aussi un peu d'orgueil, de pouvoir garder cette porte-là. Les forains m'ont choisie, moi. Un de ses tentacules baigne lascivement en bord de f-lac. Marietta rajuste sa robe autour de ses jambes octopodes, redresse sa capeline, et sourit aux passants.
Plongez dans des méandres époustouflants, dit la pancarte au dessus de sa tête.
-
Cool ton sonnet 8)
De la fongosité issue de mère nature,
L'organophosphoré dont vous faites jointure
Pourra bien désherber les envies concurrentes.
Et tu as pas du tout forcé pour caser tes mots, bravo !
-
dans les liquides, alguae fluorescentes, ecosystèmes nouveaux au prix d'entrée de huit euros.
j'adore !
T'as mis tous les mots du coup ? :o Wahou !
Bref, j'aime bien cette vision de l'entrée du cirque (délirant ? fanstastique ? SF ?)... bien chouette !
Partant pour une deuxième (et dernière) manche, si tu es motivée ! (et d'autres copains dans les parages ?)
-
Je veux bien une deuxième avant d'aller dormir !
850, 375, 9.
-
850 : raffinerie
375 : entrer
9 : accident
let's go !
-
C'est... n'importe quoi :D
Raffinerie, entrer, accident
Margot, c'est comme un petit bout de sucre. Un petit bout de sucre qui aurait survécu à l'explosion de la raffinerie, tombé et oublié sous une commode. Qui aurait volé – VOLÉ ! Car il lui serait poussé des ailes – jusqu'au fond du bout du monde avant de rentrer à la maison.
Elle est comme ça Margot, on croirait que toute sa vie c'est un accident, qu'elle même toute seule c'est un accident. On la voit et on tombe – amoureux, ou alors elle vous croche la patte et on se casse le nez – moi, c'était les deux. Mon amour pour Margot et mon nez cassé. Ça va nulle part, ça entre nulle part d'essayer d'expliquer.
J'arrête.
-
850 : raffinerie
375 : entrer
9 : accident
Les torchères balancent des nuages de fumée noire. Leur ventre bariolé de rouge et de blanc, vague souvenir des chapiteaux du cirque, lancéolés vers le ciel, je m'en passerais bien. Mon carnet à la main, je gribouille quelques vers, esquisse un paysage aux lignes de fuite malheureuses. Comment vivre ici ? Comment aimer ici ?
Les panaches de vapeurs, inoffensifs crachats au ciel affirment des présences d'industrie. Sous les nuages innocents vivent des terreurs d'accident. Et si tout ça pétait un jour ?
Ça fait un peu science fiction et pourtant... Une sphère emplie de gaz, en haut d'un mat d'acier. Reflets changeants quand le soleil joue avec l'eau. Une grosse boule que les gamins regardent, en passant le long des grillages surmontés de barbelés. Non mais t'as vu ce truc ? Énorme, en équilibre délirant, gros ballon de méthane offert à l'oxygène.
Les gamins, ils voudraient bien entrer là-dedans. Leurs frères, leurs pères, leurs oncles, tous les grands, ils ont bossé à la raffinerie. Dans le temps, ils rentraient à la maison avec des odeurs de mazout plein les cheveux, des traces de suie plein la figure, de la graisse noire sous les ongles. Comme on était fier de leur saleté, comme on aurait voulu partager leurs secrets.
Et puis, hier.
Hier.
Un jour comme les autres, avec à peine plus de vent.
Peut-être aussi plus de corneilles sur les grillages, des cris déchirants plus qu'à l'habitude. Un oubli facile, une rengaine, un goût tenace dans la bouche.
Hier, ça a pété.
-
:D
j'aime bien
:D
je suis parti en vrille en lisant ton truc ! (effetivement, c'est n'imp' :mrgreen: )
-
Moi aussi j'ai bien aimé ! La petite montée en tension à la fin était très bien gérée. Merci pour la soirée, bonne nuit !
-
10 minutes.
Je suis ultra rouillé.
Mais ça fait un moment que je n'ai pas pris le temps d'écrire.
En bref, quelqu'un par ici de motivé ?
Avec un dico si possible (objet que l'on ne trouve pas parmi le bordel qui inonde mon appartement).
-
La bonne idée ! Je suis rouillée aussi.. et j'ai pas de dico, là où je suis
-
Si ça vous dit, démarrage à 21h30.
Mon dico va de 1 à 1089 :)
-
C'est validé pour ma part !
884 :D
-
Miro, si on est à trois, faudrait envoyer deux numéros d'un coup :)
-
Ok. Comment ca se passe exactement ?
C'est mon premier dico. Merci
-
439
élodie : c'est écrit dans le premier post. 10 minutes, 3 mots choisis au hasard selon des numéros de pages dits au hasard, et faire une histoire dans le temp imparti avec les 3 mots
-
568.
-
en fait je voulais savoir où on poste le texte à la fin des 10 minutes ?
-
Ici !
-
Bonne écriture à tous
et merci WEG (tu vas pas participer hein !) :)
Donc, nous avons :
884 : Resquilleur
439 : franchise
568 : kaon (particule élémentaire... :/)
-
J'suis le resquilleur, celui qui reste mais qu'est ailleurs. Le genre qu'on aime pas, qu'on remarque pas, celui qui compte pas. Je sais compter, pourtant, je le fais toujours avec franchise, mais dans l'ombre.
Je suis celui qui se cache, la kaon de l'espace, le quantum de l'univers. J'bouge au gré des courants, insensible à la houle qui vient frapper mon visage, mais j'me laisse aller dans les vagues.
C'est le monde d'aujourd'hui, ça. Il bouge, végète avant de s'relancer en claudiquant. Il peine, à sa peine et pour sa peine. Il s'épuise, puise à vouloir luire sans fin.
-
Non-élémentaire, mon cher.
Dans la file des particules, je suis un resquilleur. Je suis en retard. On m’attend à la méson. C’est ma famille. J’entends de la musique. C’est Noël. Ou le Nouvel An. Ou un anniversaire, je ne sais plus. En toute franchise, je m’en fiche. J’entends un nombre incalculable de quantiques. C’est étrange. Les sons me font danser comme un grand S. J’ai l’air d’un kaon.
-
Eeeet je me rends compte que j'ai mis resquiller, le verbe, et pas requilleur ><
L’hompadère marchonne à tatillon et tournoie, éclairant aux hasards les ères de sortie en ces heures indues. Minuit dans les coeurs. Il resquille incognito parmi les errants venus échouer en ces trottoirs. L’hompadère acte et témoigne d’une vie passée sous les ombres. Des kaons comme s’il en puzzlait de toutes parts : ainsi des particules divisibles ad vitam aeternam dont sont tissés les éclairés. A califourchon sur les balcons, il les inonde. Les kaons, atomes solides. Meme la lumière est solide : les rayons du l’hompadère coulent depuis les facades jusqu’à se faufiler dans les rigoles, formant des rus mordorés. Même le ciel se solidifie, palplabe au-dessus des têtes, comme un plafond juste un peu lointain. D’humeur diffuse, le l’hompadère s’amuse en toute franchise. Il pleut d’or depuis son squelette d’acier jusqu’aux rhumes des passants qui se hâte — ils ont la goutte au nez. Il insinue les raz-de-marée, les rez-de-chaussée. L’hompadère dégouline, on le lèche-vitrine sans le voir. A demain, puisqu’il est ainsi.
-
884 : Resquilleur
439 : franchise
568 : kaon (particule élémentaire... :/)
Dans le creux de ses reins bien cachée des mortels
Une rude étincelle enflamme les regards
Déshabillé l'émoi le bonhomme est hagard
La franchise le pousse à ouvrir son hôtel
Sous les draps de satin ouverts à l'Opinel
Le volume d'un sein fait taire les bavards
Essuie un peu tes mains sur le papier buvard
Resquilleur de plaisir à la molle quenelle.
Cantique des quantiques où est ta particule
Fleur fanée triste sir où est ta renoncule
Dis-moi où dis-moi kaon je ne sais si tu es
Cantique des quantiques disparu ou ailleurs
Ton amante éperdue a chanté ton malheur
Partie élémentaire à jamais non située
-
Fouah pas facile.
Resquilleur – Franchise - Kaon
Son sourcil s’était élevé bien haut dans son front. Il semblait dubitatif. J’étais pourtant confiant sur ma découverte, mais son regard m’avait bien vite fait descendre de mon petit nuage. Il posa sur la table mon rapport et sa racla la gorge, posant son regard d’acier sur moi.
- Hahem. Oui. C’est intéressant.
- Intéressant ? Mais c’est l’une des plus grande découvertes qui soit. Nous avons démontré le comportement aléatoire de certaines particules ! m’exclamais-je.
Ses yeux filèrent vers la fenêtre, visiblement agacé par ma réaction.
- Permettez moi d’être sceptique. Vos résultats sentent la méthodologie de resquilleur. Lâcha-t-il, toujours sur ce ton glacial.
- Je dois vous remercier de votre franchise monsieur Hennon mais ma méthode a tout ce qui a de plus scientifique. Vos accusations n’ont aucun fondement, vraiment. Vous êtes tout simplement choqué que cela contredise votre modèle corpusculaire des Kaons négatifs. Mais j’ai actuellement des mesures, des téraoctets de données nous démontrant les limites de votre modèle physique. Je suis désolé mais …
- Silence !
-
@Elodie, court, mais sympathique, j'aime tout particulièrement ton titre :) !
@Miro c'est ... Pfiouu. Faut s'accrocher, mais j'aime bien les jeux de mots.
@Rémi, UN POEME. Très cru, d'ailleurs ?
@Load, nous sommes d'accord ... Peut-être un absurde plus à exploiter ?
-
Nex, t'as bien su créer un univers ( ::) ) avec ces mots, c'est bien sympa (pauvre gars que celui-là)
Élodie, tu m'as bien fait marrer !
On m’attend à la méson.
:D
Miro, tu nous embarques ailleurs, j'aime bien
les rayons du l’hompadère coulent depuis les facades jusqu’à se faufiler dans les rigoles
:coeur:
Load, tu finis un peu en queue de poisson quantique, mais y a de l'idée et le texte se tient bien.
Et :
je dois vous remercier de votre franchise monsieur Hennon
m'a fait rigoler
-
Nex : je te retourne le compliment, j’aime bien les jeux de mots (et le rythme soutenu)
Elodie : « J’ai l’air d’un kaon » :D
Rémi : « Dis-moi où dis-moi kaon » j’aime bien comment tout le monde case le kaon u.u
Load : mots bien placés, j’aurais pas pu dire lesquels étaient en jeux ^^
-
Nexwall, il y a de l'idée ! Le pauvre gars.
Miro, j'avais fait la même boulette avec resquiller
Rémi, un poème en 10 minutes, chapeau !
Load, c'est pas mal. le coup du merci pour la franchise m'a fait rire.
-
84 ?
-
Nex : Court, efficace dans un léger lyrisme. J'aime !
Elodie : Vraiment pas mal ! J'ai beaucoup aimé (je rentre à ma méson :coeur: )
Miro : De belles images, c'était vraiment cool à lire !
Rémi : Un poème ? Vraiment ? Mais bon sang et c'est qu'il se tient en plus.
Du coup, des personnes pour un autre ? Désolé pour la lenteur de ma réponse >< (Si besoin d'un chiffre : 302)
-
766 !
-
BON
SOIR !
-
2
-
SA
LUT
NA
CAS
84 : Aval
302 : Démissionner
766 : Peseta (pour les jeunes, c'est l'ancienne monnaie de l'Espagne)
-
Le J.T.
Espagne.
Le Ministre de l’économie à annoncer son intention de démissionner. Après la débandade politico-économique du Brexit et les vagues engendrées sur le marché boursier mondial, il craint de voir son pays sombrer sous la même déferlante. Je cite, il est trop vieux pour laisser les nostalgiques de la peseta bousiller son sommeil ! Reste a voir si le gouvernement accordera son aval a cette decision.
-
(déso, du coup c'est n'imp)
A tâtons dans l’infime lit des fleuves. Quand ces derniers sortent de leurs crues passées, le fond se révulse de lui-même. Des vaguelettes marrons rident et remontent les racines des arbres, sans personne. A l’orée, de silhouettes oblongues ne défilent plus. Alice et Nemo affluent en aval, démissionnent d’une forêt qui frémit dans leur dos, avare de leurs absences. Trois peseta pour ce qui n’est plus. Marchant au milieu des flots qui se terrent sur les berges, ils ne jettent un oeil en arrière. Les mangroves n’auront qu’à apprendre l’attente ; et que le vent bruisse s’il n’y a pas de foule admissible en ces lieux. La rivière s’espace, on s’y tient la main, en allant contre un courant évanoui.
-
84 : Aval
302 : Démissionner
766 : Peseta (pour les jeunes, c'est l'ancienne monnaie de l'Espagne)
J'aime bien rigoler, j'aime bien les blagues, blagues à deux balles ou dix pesetas, on en a pour son argent. Là où ça se complique, c'est quand les pigeons fientent pour de vrai et quand l'acidité des propos corrode l'amitié entre les gens.
J'avais un pote, qui était un gai luron, le genre à te faire pisser dans ton froc avant la fin de la soirée. Mais à force d'envoyer des vannes, il a détruit tous les barrages. Plus un mec n'a voulu passer une soirée avec lui. Alors, il a démissionné de son rôle de clown. Il n'a même pas choisi de devenir un Pierrot ou un clown banc, non, il a tout simplement déserté. Avec Manu, on a essayer de mettre la main dessus. Peine perdue. Peine à tous les étages. Peine de coeur pour lui. Pas le chagrin d'amour, pas la séparation douloureuse d'avec une dulcinée... Non, la séparation d'avec lui-même.
Devenu un vrai zombie, on a essayé de le remettre à flot. On lui a promis de rigoler à nouveau à ses blagues. Il a choisi de se laisser entraîner par le courant de sa morosité. Toujours plus loin de nous, toujours vers cet aval, plus proche de l'océan.
Et il s'y est perdu. Une goutte. Un rien, une négligence au milieu du mouvement brownien. Emporté, sans réaction, les yeux vides. De son regard sans éclat, il m'a dit un jour : tu te souviens ?
Oui, je me souviens. Si l'acide brûle un peu, au moins fait-il briller. Reviens mon pote, reviens nous assaisonner. Promis, j'aimerai tous les citrons, tous les vinaigres, tous tes mots grinçants.
Mais je t'en prie, reviens.
-
Aval - Démissionner - Peseta
Quelques pesetas dans les poches, je me balade dans les petites rues. Le temps est chaud, assommant. 14 heures et la ville semble dormir. Je remontais la grande place. Rien à faire, la ville est déserte comme abandonnée. Seul le bruit des climatiseurs et des voitures au loin me parvient. En redescendant un peu vers le sud, on peut surplomber le reste de la ville et ainsi la voir s’étaler jusqu’à la côte, venant baigner ses pieds de béton dans la mer calme. En aval, un peu plus bas, on peut aussi distinguer l’appartement du vieux Fred et ses volets bleus. Vieux façon de parler. Le pauvre bougre avait pris un sacré coup quand son patron l’a poussé à démissionner, il y a 3 mois. Pas facile la vie en bord de mer à notre époque. Il doit m’attendre vu l’heure pour prendre le café. Comme tous les jours depuis maintenant 3 mois.
-
Il me regarde, il me regarde et cette fois-ci je ne le tromperai plus. Ça se voit dans ses yeux : il me voit.
Il fallait bien qu’il me trouve un jour ! Mais je ne suis pas prêt. Je ne suis pas prêt à l’affronter. Je n’arriverai pas à m’en faire un ami. Je pourrais, j’en suis certain : je le pourrai ! Mais non, non, je me refuse, je ne m’abaisserai pas ; j’n’ai plus la volonté de mentir ! Oui, c’est ça : je suis trop bon, naturellement bon, je ne peux plus mentir à nouveau, pas à ce gosse. C’est ce monde, c’est ce monde ! Qu’espérais-je ? Qu’attendais-je ? Dans ce monde, on ne peut que mentir, c’est comme ça ! Je n’ai pas ma place ici, oui, c’est ça : je n’ai pas ma place ici !
Me regarde pas comme ça, petit enfant, ne me regarde pas comme ça ! Si tu me croyais, si tu savais ce que je sais, tu me comprendrais !
Je n’ai pas su sauver ta famille, je n’ai pas su te sauver, je n’ai pas su venir te chercher, je n’ai pas pu te porter assistance. Oui, c’est ça : je n’avais pas le choix. Lâche cette petite hache, petit enfant ! Je te dis que je ne savais pas ! Comment pouvais-je savoir ?
Comment ? Que dis-tu ? Tu ne me crois pas ? Mais qu’est-ce qu’il s’est passé, petit enfant ? Qui t’a mis ces idées en tête ? Pourquoi ne me crois-tu pas ? Je te dis que je n’ai rien pu faire ! Je te dis qu’ils sont partis comme ça ! Comment as-tu pu retrouver leurs corps dans un ruisseau ? Mais ce n’est pas à moi qu’il faut la poser cette question, mon petit enfant !
Ne te souviens-tu pas ? Je t’ai recueilli, je t’ai accueilli ! Toi, le maigrelet orphelin, que personne n’aurait jamais accepter chez lui, ne serait-ce que pour quelques piécettes, deux pesetas ! NE COMPRENDS-TU SEULEMENT PAS QU… Je ne devrais pas me mettre dans ces états.
Ne comprends-tu pas, ptit gars, que ces gens-là devaient mourir ? Qu’est-ce que j’y peux, moi, s’ils étaient tes parents ? Rien !
Et moi, qui t’ai pris sous mon aile, qui t’ai offert une nouvelle vie ? Tu serais mort dix, non, cent fois, sans moi !
Pose cette hachette, mon petit enfant, pose cette hachette. Je ne veux pas que tu démissionnes. Regarde, regarde tout le bon travail que tu as déjà accompli pour nous. Pour nous, mon enfant ! toi et moi !
Tu ne veux pas comprendre… Tu ne veux pas comprendre, n’est-ce pas ?
Tu m’accuses du meurtre de ton petit papa, de ta petite maman…
COMMENT PEUX-TU SEULEMENT ME REPROCHER CELA ?
…
Je ne devrais pas me mettre dans tous ces états.
…
Tant pis, petit enfant. Adieu, rejoins tes parents.
Tu leur feras coucou, je te déposerai en aval, t’auras le temps de te préparer pour les voir.
-
Elodie : manque « aval » :P
Miro : bof
Rémi : c’est chouette, vraiment ^^
Load : l’ambiance est bien rendue, et c’est visuel
Nacas : ça vient des tripes, un chouia rude dans son énonciation, pas fan de la répétition de « petit enfant », mais jolie conclusion et le reste aussi
-
Elodie : Simple. La phrase de fin m'a fait sourire :D
Miro : Moi j'aime bien, franchement (et c'est pas pour faire plaisir).
Rémi : La forme narre un fond beaucoup plus sombre, j'ai :coeur:
Nacas : Pauvre petit :-\ Tout ça pour deux petits parents de rien du tout ...
(ah et j'ai corrigé les temps, j'ai posté sans me relire >< )
Pour le numéro : 575.
-
Élo, t'aurais pas oublié "aval" ? Sinon, l'idée est sympa.
Miro, c'est nimp' mais c'est visuel et poétiquement chouette :)
Les mangroves n’auront qu’à apprendre l’attente ;
joli
Load, y a une mélancolie intéressante dans ton texte (mais au niveau des temps, c'est un peu chelou)
Nacas, c'est bien noir, ça remue et la forme du monologue rend le tout encore plus glauque, jusque aux derniers mots.
(par contre, j'ai vu "ces états" mais pas pesetas :mrgreen:)
Dernière manche pour moi, vous pouvez éditer pour me passer les nombres pour ceux qui ont déjà posté leur tite réponse aux textes ;)
-
2
-
@Elodie bonsoir, bienvenue sur ce plateau
@Miro ok crétin
@Rémi ça marche
@Load ok
Ce soir j'lis pas '-'
J'fais même un smiley, il dit que j'ai quand même essayé, j'promets
415
-
Et c'est reparti !
2 : abdication
575 : laitier
415 : fermer
-
Miro, oui c’est du beau nimportenawak ;)
Rémi, quel talent !
Load, j’aime bien l’idée, belle description. J’ai mal copié collé. Il manquait une pharse avec aval. J’ai modifié le post.
Nacas, j’apprécie ta conclusion mais pas fan de la répet non plus
-
Elle en a marre. Ras la casquette. Elle se casse le bol. Tout ça pourquoi ? Pour rien. Elle s’échine du matin au soir. Elle turbine du soir au matin. Elle a des horaires de fous qu’elle est obligée de respecter à la minute près, sinon c’est la guerre, la débandade, la course effrénée, le paysan armé de sa fourche et elle qui galope à en perdre haleine. Elle est essoufflée. Le boulot est arrêté. Elle y retourne comme on mène une bête à l’abattoir. C’est trop. Elle renifle. Elle renâcle. Elle pense abdication. La vache, c’est dur le métier de bovin laitier.
-
2 : abdication
575 : laitier
415 : fermer
Un bruit familier. Crissement des graviers, aboiement du chien et la cloche tinte.
Sous l'édredon qui pèse une tonne et m'incruste dans le matelas, j'entends mamie qui ouvre la grille. La lucarne du grenier est entrouverte, les oiseaux de juillet piaillent dans le cerisier et le laitier est passé. Je me retourne, mon frère ronfle doucement, pas encore remis de notre bataille d'oreiller d'hier soir. Au pied du lit, une pile de Strange. J'attrape une des revues, survole les images, rêve un instant. Lu et relu, celui-là. Spiderman contre Octopus, les X-Men contre le méchant qui veut faire exploser le centre de la terre, et le surfer d'argent en couverture. Je ferme les yeux, abdication.
Un trapèze de lumière vive sur le parquet, le lit d'à côté vide, la transpiration sur mon front : j'ai dû me rendormir un bon moment. Je m'extrais du lit, enfile mes pantoufles et m'engage sur l'échelle qui grince sous mon poids. Pourtant, mon pyjama flotte sur mes côtes saillantes, Mamie dit que je suis épais comme un hareng.
Au premier étage, le lit est soigneusement fait, personne n'a dormi là cette nuit. Papa et maman ne sont pas rentrés hier soir, le placard n'est pas fermé. Un parfum vanillé me chatouille les narines et je salive en songeant au riz au lait qui doit mijoter sur le poêle à charbon. Je dévale l'escalier et déboule dans la cuisine.
Les mains sur les genoux, mon frère regarde son bol, les yeux rougis. Mamie me prend dans ses bras et me serre très fort.
Je n'ai plus jamais mangé de riz au lait.
-
Je vous jure, au début ça avait du sens dans ma tête, puis c'est parti en cacahuètes. Il va être temps que j'aille me coucher visiblement.
Abdication – Laitier – Fermer
L’abdication de Jojo le sixième, anciennement à la tête de l’empire des bovins, fait fermer tous les laitiers du pays. Et pour cause, le prix du steak vient de s’effondrer pour la première fois de l’histoire, créant un grand cataclysme au sein des écosystèmes marins. Désormais, toutes les multinationales rejettent en masse du lait caillé dans la nature, blanchissant les aquifères et les animaux qui s’en abreuvent. C’est ainsi que, par un formidable effet boule de neige, on commence à réduire l’effet de serre. En effet, cette conséquence, combinée à l’obligation de ne porter que des vêtements blancs réduit la transpirations des équidés durant l’hiver permettant de diminuer de quelques degrés Fahrenheit la pression terrienne.
-
Rémi, Mamie dit que je suis épais comme un hareng. :D Une fin poignante
Load, :o
au sein deS écosystèmes marins
qu’on commence à réduire, un qu’ en trop ?
Nacas, Je royaume essuie une nouvelle défaite : n’y a-t-il pas un petit problème ?
je vous laisse
a+
-
Le royaume essuie une nouvelle défaite. « Nos armées en fuite ». Les journaux libres colportent les nouvelles. « Nos armées se préparent à répondre à l’assaut de l’ennemi ». Bientôt l’information rentrera dans l’ordre.
Faire rentrer l’information dans l’ordre, en voici tout un travail. J’aime bien. On est du bon côté du couteau. Ou du fusil, parfois ; ça dépend des jours.
Avant-hier, une usine de fabrication d’armes a explosé. « L’Ennemi à nos portes, la mort du peuple ! ». Les journaux locaux titraient. Hier matin, je tirai le dernier. « Un premier assaut, essuyé avec succès par les forces alliées ». J’aime bien mon métier. On ne nous demande pas trop, je peux réfléchir à d’autres choses.
J’ai besoin de ça, moi, j’ai besoin de ne pas avoir à penser. Je ne supporterais pas, sinon, j’crois que je n’arriverais plus à vivre comme je voudrais. J’ai été embauché un peu après le début de la guerre, depuis pas mal de temps déjà. Je ne me souviens plus de comment je faisais, avant, quand je faisais pas ça.
Hier soir, on perdait un quart de nos troupes : explosées. « La mort d’un quart de nos fils, décimés par l’ennemi ». Ce matin, je fermais la dernière mauvaise imprimerie, m’occupais du dernier carnet, de la dernière tête. « Une évolution dans le conflit, nos armées s’activent ». Ça manquait un peu d’idée.
Je me sentirais totalement, parfaitement incapable d’exercer un autre métier. Je pense que je serai bien trop triste, j’ai du mal à imaginer. Porter de courrier, le matin, les journaux, les déposer chez les gens, regarder le ciel, m’y réfléchir… Ou du lait. Je pourrais peut-être apporter du lait, être laitier. J’pense pas que je tiendrais. Non, c’est sûr : je mourrais avant.
Ce soir, nous abdiquerons. Les journaux ne le savent pas encore. Le journal capital titrera : « Fin de la guerre, nous vainquons l’ennemi, un tour de force ! ». Cette nuit encore, j’aurai du travail jusqu’au matin. Et les nuits suivantes. Les jours où les journaux capitaux annonceront les territoires mobilisés. Les matins où les portes des maisons seront défoncées, pour que leurs habitants soient expatriés, rapatriés ; violés, c’est selon.
Les prochains matins où le lait restera devant la porte des maisons, et où personne ne viendra les chercher…
Et il y en aura toujours. Il y aura toujours d’autres titres. « La défaite, la débauche, le mensonge ! »
J’aurai toujours du travail, et je crois que je ne comprendrais jamais, jamais vraiment, pourquoi.
Il y a tant d’obstinés.
Je ne comprends pas ces gens, comment ils font. Sont-ils si insensibles ? Je n’en sais rien.
Moi, j’bosse, c’est tout.
Pas grand-chose.
-
@elodie bovin laitier Ceci n'est pas un J. C'est une chaise à écrire
@Rémi J'ai lu, j'ai vu, j'ai lu, et j'promets qu'c'est vrai
@Load Cahuètes
@Miro T'es en r'tard
Bonsoir
-
Load, c'est un gros délire ton texte :D
Les liens de causalité disparaissent dans les écosystèmes marins...
Marrant.
Élodie, je l'ai pas vue venir, la chute et du coup :
La vache, c’est dur le métier de bovin laitier.
:D :D
Nacas : les charognards sont là, la mort ne vient pas seule.
J'ai lu aussi (et je capte pas ton commentaire :mrgreen:)
ou alors :
J’ai besoin de ça, moi, j’ai besoin de ne pas avoir à penser.
peut-être
Bises à tous, bonne nuit, je file !
-
Double post pour remonter le fil et vous proposer une soirée dico !
Des joueurs motivés ce soir ? Démarrage à 21h30 ?
-
345.
-
Je viendrai faire un petit peu de géo-politique
Vient toujours un moment où il le faut, alors j'viendrai l'ébaucher un peu
Comme un 78
-
777
-
345 : échappée
78 : attractif
777 : pierre
Bon, ça part de là !
À tous les coeurs de pierre aux poulpes ahuris
Sur la vie de ma mère et sur les échappées
Aux voiles grillagés des âmes décappées
Je pleure quelques mots en faisant l'abruti.
La géo m'a navré la politique aussi
Révolver à six coups de cowboys mal sapés
Comme autant de versets n'ont pas su me happer
Je retourne ma poche où se cache un sushi.
Le verre est attractif les vers ont déraillé
Souffle encore s'il te plaît que je puisse bailler
Aux corneilles de l'urne ouverte et renversante.
J'ai fini de fumer je n'irai pas plus loin
Que ce tas de fumiers déguisés en pingouins
J'ai la faux à la main pour les têtes pensantes.
-
Quelques pierres roulèrent sous nos pieds alors que nous passions de l’autre côté de la bordure et j’entendis Mario gémir à côté de moi.
« Ça va ? » je lui demandai, sans la regarder, trop occupée à regarder si on nous avait suivies. Personne, pour l’instant.
« Me suis tordu la cheville. »
Grimace, de par et d’autre. Ça allait nous ralentir.
« Tu peux marcher ? »
Elle se releva, fit quelques pas en claudiquant, hocha la tête.
« Faudra bien. »
Nous reprîmes notre échappée belle ; nous étions à couvert pour l’instant, mais ça ne durerait pas, et Marion qui boitait en était bien consciente. Nous avions laissé au Manoir tout ce qui pouvait nous rendre attractives pour les chiens et autres molosses qui seraient lancés à nos trousses, mais tant que nous n’étions pas en sécurité.
« Ça va aller, ça va aller. »
Dans un souffle, plus à moi qu’à Marion qui peinait derrière.
(à suivre)
(j'ai galéré avec attractif)
-
Par ses nombreux ports et sa proximité de la côte, le Grand Salem est certainement le duché le plus attractif de son petit royaume. Bâti sous digues, dans une enclave marchande, sa capitale Merme est à la fois son cœur et son poumon. Elle assure une fourniture constante, et toujours soutenue de centaines de sacs de marée par ses très nombreux pêcheurs ; mais aussi une production de bijoux, avec ses très célèbres orbes de pierres, qui sont sans aucun doute une part étonnamment importante de la force de son attraction commerciale. Cependant, son réseau routier force sa capitale à investir de grands moyens dans l’escorte, et la formation militaire ; le Grand Salem est terre de mercenaires, et c’est bien connu. En effet les provinces du Grand Salem sont minces, et sont majoritairement boiseuses. Sillonné de millier, de millions de chemins, de sentiers, de liserais de pistes gibbifères, le Grand Salem est pourtant parcouru de seulement quatre vraies routes distinctes. De deux en neuf, de onze en six, de onze en trois, et de onze en deux ; avec la mer, concave tranché de dix en une.
Le nom du Grand Salem est assurément le fruit d’une grandeur poétique de ses fondateurs, car il est le plus petit duché de notre monde, et n’a jamais aspiré à l’expansion territoriale depuis sa création. Le Grand Salem est connu pour sa politique prospère partout ailleurs.
En vérité, depuis quelques années, une génération, la paix s’est échappée. Mais cela, aucune crainte, ne se terre qu’en les cœurs des Salemnes.
-
@Loïc : ouaip, on sent que le attractif a donné une phrase chelou ^^
Sinon, y a du mouvement, un début de fuite qu'on a envie de suivre plus avant
@Nacas : tu plantes bien le décor, avec des éléments concrets et d'autres plus mystérieux (le sacs de marée par exemple). On a envie d'en savoir plus sur :
De deux en neuf, de onze en six, de onze en trois, et de onze en deux ; avec la mer, concave tranché de dix en une.
Et j'aime bien l'ouverture sur la dernière phrase.
-
Moi, insensible à la poésie, suis resté de Nac' devant ce petit sonnet du @Rémi bien intentionné !
Alors, en fait, de deux en neuf et du reste au tout, c'est une carte de directions. Vois une horloge.
Mario et Marion au centre du manoir, mais Marion se tord la cheville avec un fieldhunger dans les prairies de Loïc !
C'est ta frappe qui t'a échappé !
Je m'arrête ici pour ce soir, je veux tenter une dernière fois de passer Vortex
714 pour la route
-
256.
-
Rémi : sushi passe mal je trouve, sinon j'aime bien :D
Nacas : décor bien planté oui. Par contre, si tu parles de Mario, quelque chose t'a échappé (quoi que u_u)
(Ma cheville m'a à peine inspiré ce texte).
282
-
Rémi : sushi passe mal je trouve,
c'est clair ! (surtout dans la poche) :D
Prochaine manche avec :
256 : costume
282 : dahlia
714 : opposant
-
Avec moins que rien de costume, ou des mots voisins, il chante la nudité allongée sur sa tombe.
Monsieur Pierre l'écoute d'une oreille distraite, en binant ses dahlias. Les pétales touffus orangés ou pourpres cachent quelques bourdons et tremblent sous le vent. Monsieur Pierre aime ses fleurs autant que la terre grasse d'où sortent leurs tiges grêles. Alors il pose son outil. Alors il s'agenouille et plonge ses mains dans l'humus et en porte une brassée à son nez. L'odeur suave fait perler une larme sur sa joue.
Il demande pardon par avance à Jésus, si l'ombre de sa croix s'y pose un peu dessus.
Et Monsieur Pierre sent le goût salé sur ses lèvres. Les fleurs rouges étaient ses préférées. Elles ne veulent pas s'épanouir cette année, et ce n'est pas en opposant des engrais chimiques à la volonté de la nature qu'il veut agir. Non, il pense que plus d'amour est nécessaire. Alors il s'agenouille et pleure sur sa terre. Ses larmes nourriront les racines comme les cendres dispersées là dix ans plus tôt.
Pour un petit bonheur posthume.
-
« C’est pour moi ? »
Marion avait levé les yeux au ciel avec son si joli sourire. À question bête, réponse bête, elle aimait raconter, et alors qu’elle me tendait le bouquet de dahlias fraichement récolés dans les serres du Manoir, inutile de dire que ma question était particulièrement stupide. Je n’avais pas l’habitude.
« Merci. »
J’acceptai le présent et tournai le dos à Marion, le temps de les installer dans un vase resté vide depuis l’hiver dernier, depuis que les fleurs que j’avais apportées avec moi étaient mortes. Les dernières traces du conflit nous opposant, maman et moi, et qui m’avait conduite directement au Manoir.
Sans lequel je n’aurais pas rencontré Marion.
Et maintenant… Maintenant, elle dormait à côté de moi, dans notre fuite éperdue sans trop de but autre que d’échapper à nos poursuivants. Je ne m’étais jamais imaginée dans un costume de fugitive. Pourtant, c’est bien ce que nous étions.
-
Moins fan Rémi. J'ai pas réussi à ressentir les émotions :(
-
@ Loïc : Joli flashback qui replace du contexte de belle manière, c'est chouette.
(t'as changé d'avatar ? deux fois ?)
Nacas ?
Bon, il semblerait que notre ami ait été happé par les opposants de pierre en costume de dahlia attractif. Belle échappée...
Du coup, je file aussi.
Faudra relancer le débat pour caser la soirée Dico un autre jour de la semaine, voire proposer deux jours différents pour les agendas des uns et des autres.
A++
(ouais, c'est ce que je me dis aussi)
-
Peut-être que tu peux utiliser tes super-pouvoirs de modo pour lancer un sondage sur le jour qui arrange le plus de monde ?
Clôture du sondage dans 15 jours ?
Un jour, je réussirai à vous rejoindre avant la fin !
-
(t'as changé d'avatar ? deux fois ?)
Trois fois :mrgreen:
je faisais des tests.
(Si quelqu'un-e est motivé-e pour un dernier round, je veux bien finir mon histoire).
-
je suis motivee malgre ;es difficultes techniques !
227
-
333.
-
897
-
dessabler
foudre
torréfacteur (pris en 789 parce que j'ai qu'un tout petit dico sous la main)
c'est parti ?
-
L’orage grondait et il fallait nous abriter de la foudre et de la pluie. Marion était déjà gelée : sa cheville ne s’arrangeait pas et elle était faible. Nous n’avions plus beaucoup de temps.
Je ne sais pas par quel hasard je débusquais la vieille maison tant elle était bien cachée entre les arbres. J’y trainai Marion plus qu’elle ne m’y suivit.
« Attends là. »
Je l’assis contre un arbre, veillant à ne pas plus abimer sa cheville — ou quoi que ce soit d’autre, pour ce que ça valait. Nous avions assez d’ennuis comme ça. Un bâton à la main, je m’approchais de la porte, fit le tour, regardai à travers les fenêtres. Personne.
Il me fallut forcer un peu pour entrer : le pallier n’avait pas été dessablé depuis longtemps, et la pluie qui arrivait serait la première depuis plusieurs mois.
Enfin, nous pûmes entrer. Ça sentait le renfermé et je laissai tout ouvert tant que je le pouvais pendant que Marion s’échinait à allumer un feu dans la vieille cheminée.
« Oh, un torréfacteur », elle s’exclama quand la lumière emplit les lieux. La machine était ancienne et usée jusqu’au coup, elle aussi.
« Dommage qu’on n’ai pas de café, je grommelai. »
Marion s’approcha de moi en claudiquant. Elle embrassa ma nuque. L’une contre l’autre, sur le pas de la porte, nous regardâmes l’orage qui s’approchait.
« On va pouvoir rester ici quelque temps », je dis.
Nous étions ensemble, et c’était tout ce qui importait.
-
dessabler
foudre
torréfacteur (pris en 789 parce que j'ai qu'un tout petit dico sous la main)
c'est parti ?
c'est l'histoire d'un gars pas réveillé, les paupières même pas déserrées qui sort de chez lui pour aller prendre le train.Le pauvre, il marche au radar. il monte les escalators au juge, se pose sur le quai et attend le train avec un petit air bovin. Arrive un type du genre encravate. Un qui semble tout droit sorti d'une reclame pour le cafe ou le gel coiffant. Enfin, un de ces accessoires cense vous rendre fringant et le poil brillant des porton minet. Le type s'installe a cote de notre somnolent et puis il commence a lui faire des signes. Le message ne passe pas, monsieur Li (l'ensommeille) garde le regard vide.
'Et bah dis donc, vous etes pas un foudre de guerre, hein !, s'agace le type fringant. Votre braguette la, elle baille encore plus que vous !"
Monsieur Li, tout enchiffrene s'empresse de rectifier et le train entre en gare. Il monte et va s'assoir sur le premier siege qu'il apercoit.
"Attention malheureux ! Vous avez failli marcher sur la queue de Kiki, il est petit, mais son pedigree est immense, vous devez avoir les yeux encore tout enssables pour pas l'avoir remarque.", s'insurge une permanentee en jetant a monsieur Li un regard ulcere.
Le fautif prend place, le plus loin possible du precieux pekinois et jette un oeil ensommeille a la rubrique horoscope du periodique qui trainait la : poisson, vous nagez en eaux troubles, aucun coup de pouce n'est a negliger pour surmonter cette periode de flou. Faites des provisions chez votre torrefacteur.
(je me convainc pas moin meme. En plus, mon clavier est repasse tout seul en qwerty et j'ai eu trop de mal a trouver les deux points)
Loic : super chouette ton texte, j'ai bien envie de lire le debut du coup. L'ambiance me plait beucoup, meme si j'ai l'impression que la conclusion est un peu forcee pour arriver a une fin en si peu de temps.
-
Au moins ça m'a fait rire :mrgreen:
-
Prêt ? Feu ! Go !
C'est ce que disait ma fille quand elle était plus petite...
Du coup, ce soir, c'est prêt, feu ? Soirée Dico !
Démarrage à 21h30 ?
-
Yes ! ça laisse le temps aux pâtes de cuire et d'être mangées ^^
-
On peut faire un texte sur les pâtes, sur la dégustation, sur la cuisson et même la fabrication des pâtes.
On peut faire gore, rigolo ou mélancolique.
On peut faire un poème en vers libre, en alexandrins ou une chanson.
Bref, on peut tout faire en soirée dico !
J'attends donc trois numéros, entre 1 et 1089, ça nous donne trois mots tirés au hasard que l'on devra caser dans un texte rédigé en 10 minutes.
On démarre donc à 21h30 :)
-
576.
-
Je vais essayer d etre la a 21h30
1088
-
201
-
576 : se lamenter
1088 : zona (maladie due à un virus du groupe herpès… éruptions cutanée)
201 : chuter
(j'ai pas triché, je viens de regarder les mots... ça m'a démangé :D, ah, les délices de l'attente !)
C'est parti !
Youpi tra la la, j'ai fait du joyeux (désolé) :
La nuit
Les longs couloirs blafards ne sont accueillants pour personne. L’alignement des néons, les perspectives non artistiques des lieux et les odeurs pharmaceutiques gravent des souvenirs rances dans les cœurs des infirmières. Au-dessus de sa tête, la lumière clignote : faux contact. Au fond du couloir, des gémissements, une jeune femme se lamente : faux contact encore. Chambre 217, début de folie, fin de vie.
Et pourtant, il faut y aller. Elle ne peut rester là sous le stroboscope stupide. Le plateau entre ses mains contient ce qui pourrait être un dernier repas, et elle le sait. Quelques pâtes trop cuites qui baignent dans une sauce trop liquide. Quelques pas de plus, elle avance un peu et s’arrête à nouveau. Les cris ont repris. L’infirmière imagine cette pauvre hère qui se gratte jusqu’au sang. À force de chuter, ses globules blancs ont atteint des niveaux record, le moindre virus qui passe se goinfre et le corps médical ne peut plus rien faire.
Le plateau tremble et les couverts tintent contre le bol de soupe claire. Elle voudrait essuyer ses yeux, tente de tenir son fardeau d’une seule main, le bol glisse, tombe et éclate sur le sol. Le lino brille, la flaque dessine des arabesques parsemées d’éclats de verre. La lune s’exhibe à travers la fenêtre du mur du fond. Point de mire au bout du couloir. La nuit à 18h, la nuit à 18 ans.
-
Ne faites pas attention aux accents manquants et autres. Je suis sur mon tel dc c est normal. :)
La chute est longue. Ce matin encore, tout allait bien dans ma vie. Il y avait toi, moi et bounga. Oui, depuis le jour où tu m'avais proposé de prendre un animal de compagnie, je croyais a notre famille. Toi, moi et notre meilleur ami. Mais le vent s'est levé. Je n'ai pas voulu écouter. Une tempete est arrivée. Elle nous a ebranlés et dévasté notre foyer. Alors je tente de me relever pour avancer. Ton souvenir me hante. Je souffre. C'est un zona affectif qui me brule la peau. Un cancer des os qui me ronge de l'interieur. Je dois continuer. En verité, je suis effondré comme notre maison. Je refuse de pleurer, mais mon coeur se lamente. Tu as tout emporté, meme le chien.
-
Non je ne m'aime plus je ne m'aime personne,
Hier j'ai contemplé les yeux de la Gorgone
Remède, on m'avait dit, contre l'odieux zona,
Me voilà maintenant du coté du trépas.
Les femmes se lamentent s'arrachent les cheveux
Au pieds d'une statue qui possède mes yeux
Et sur mes joues de bronze pas encore rouillé,
Coulent larmes en sillons vers le fleuve Léthé.
Si le vent souffle demain je ne lui rend plus grâce
Si les fleurs tombent au sol, eh bien, grand bien leur fasse.
Je ne me soucie plus de ces tristesses-là
Et si un chat la nuit se frotte contre moi,
S'il ronronne à mes pieds, s'il me fait les yeux doux,
Du moins je ne saurai pas lui tordre le cou.
(pfff ce zona à la con :D :D j'aime pas la chute mais fallait boucler)
-
Remi, il y a une vraie ambiance et j aime tes petites phrases simples mais effcaces. Par exemple: Chambre 217, début de folie, fin de vie.
Dr grimm, ne manque t il pas un ES a rouillé ?
Je ne lui rendS
C'est ou ces ?
Chapeau ! Un poeme pareil en 10 minutes
-
ouaip, le zona nous a embarqué sur des trucs gais...
Élodie, c'est construit, ça marche bien, y compris la dernière phrase.
Grimm : ouais, la fin c'est nimp' mais je comprends, c'est toujours galère le sonnet en 10 minutes :D
Tu t'en sors vachement bien, la deuxième strophe est classe.
(le 2° fait 11 et le 10° fait 13)
J'attends vos numéros pour la deuxième manche :)
Edit : oui, pour l'instant, on est trois :)
-
On n est que 3 ?
-
Rémi en effet c'est joyeux ^^ Mais très chouette, ce plateau qui tombe.
(et non, le 2è fait une diérèse sur le "hier". Le 10è je vois pas la treizième par contre, c'est sur le e final de "fasse" ?)
Elodie c'est plutôt chouette :)
Merci pour le relevé de fautes ^^
591 !
-
388
Dr grimm. Je vois souvent ce mot. Dierese. J ai cherché mais j ai pas franchement capté ???
-
C'est le fait de dire une syllabe en deux émissions de voix au lieu d'une. Exemple : di-érèse, hi-er, li-on. Et son contraire c'est la synérèse ^^
-
En cmt sait on lequel employer qd on compte les syllabes ?
-
Si les fleurs tombent au sol, => Tom/be/to/sol (c'est celle-là que tu as dû rater).
Du coup, je prends le 388 d'Élodie, le 591 et je permute pour avoir un 159
388 : estampe (gravure)
159 : capuchonné
591 : linaire (plante herbacée à fleurs en grappes jaunes, blanche, pourpre ou violettes)
-
En général c'est plutôt intuitif, tu peux le déduire du rythme (genre comme dans le cas ici, si il manque une syllabe à l'alexandrin c'est sûrement qu'il y a diérèse quelque part).
Si les fleurs tombent au sol, => Tom/be/to/sol (c'est celle-là que tu as dû rater).
Ah ouais j'suis con ! je me suis posé la question en plus en écrivant, et je me souviens clairement de m'être dit "naaaan c'est bon c'est devant une voyelle" xD
Cépartiiiiii !
-
(petit exercice perso de comptage, même si je suis sûre de me rater :-¬?)
Le crayon tombe et brise sa pointe
Trace une bombe sur la tige disjointe,
Estampe sur papier de fleur capuchonnée :
Ancolie rosée, linaires, herbacées.
Elles se sont flétries par manque de doigté,
Et mon œuvre jolie est froissée et jetée.
-
388 : estampe (gravure)
159 : capuchonné
591 : linaire (plante herbacée à fleurs en grappes jaunes, blanche, pourpre ou violettes)
Cassé le dos en vrac je suis plié en deux
Mon dicton est entier jamais abandonner
Sous mes yeux ébahis la fleur capuchonnée
Apparaît sous la souche à hauteur de mes yeux
La linaire est jolie et m’a rendu joyeux
Dernier éclat de jour en écrin festonné
Mon amour en rira son col amidonné
Sautera sur sa gorge et son chemisier bleu…
Sa chemise de soie sera vite arrachée
Les pétales bien vite épars effilochés
Orneront son corps nu sous mes doigts de velours
Notre fleur érotique appelle les baisers
Allongés dans le foin nos corps sont un brasier
Aphrodite a parlé j’ai chanté notre amour
-
Rémi, que dire ... :coeur: :coeur: :coeur:
Dr Grimm, t'es tout excusé, c'est superbe !
-
La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde.
Et Mythrate est belle, et elle le sait. Allongée de vanité, prisonnière d'une estampe, elle attend qu'on la regarde. Ce n'est pas facile de capter l'attention dans cette salle blindée de tableaux renaissants. Mythrate est belle, mais moins que d'autres, et son peintre à elle, c'est un petit rien-du-tout dont tout le monde se fout. Il l'a dessinée sur un parterre de linaires, il a utilisé une perspective linéaire, c'est d'un ennui, vraiment, elle mérite mieux. Si elle pouvait sauter dans le tableau d'en face... Si quelqu'un pouvait la voir, juste un instant...
Comme un frisson dans le bas du dos. Mythrate sent un regard sur elle : elle lève les yeux, à peine. Un adolescent boutonneux, encapuchonné dans un pull trop grand pour lui, la regarde de l'autre coté. De l'autre coté de la feuille de papier. C'est un regard jeune, c'est déjà un regard d'homme, qui s'attarde sur ses formes. C'est son coche vers... mieux que les linaires linéaires.
Sous les yeux écarquillés, Mythrate se lève, prend son élan, et s'arrache au vieux papier parcheminé. Une silhouette aux longs cheveux s'est découpée dans le cadre fleuri, comme un lambeau finement retiré.
Lovée au fond de l'oeil, tout contre la rétine, Mythrate s'endort apaisée.
La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde.
(désolée j'ai un peu débordé !)
-
Elodie, j'aime beaucoup ! Je pense que tu as réussi ton exercice ^^
Rémi, c'est chouette, mais je crois que j'ai un peu de mal avec toutes ces rimes en é, ça se fait un peu monotone sur la fin...
715 si vous voulez en faire une troisième :)
-
1000
-
Élodie :
Puisque c'est un exo de comptage, je compte :
Le crayon tombe et brise sa pointe 9
Trace une bombe sur la tige disjointe, 11
Estampe sur papier de fleur capuchonnée : 12 (et hémistiche au milieu, bel alexandrin)
Ancolie rosée, linaires, herbacées. 11 (ou douze si on lie an/co/li/e diérèse donc)
Elles se sont flétries par manque de doigté, 12 (et hémistiche au milieu, bel alexandrin)
Et mon œuvre jolie est froissée et jetée. 12 (et hémistiche au milieu, par contre, les deux "et" sont pas top)
Sinon, c'est pas mal, y a du sens et c'est visuel.
Rémi, que dire ... :coeur: :coeur: :coeur:
nan, c'est un peu pourri mon truc... trop de rimes en é comme le remarque Doc (pis j'ai oublié estampes :relou: )
Par contre, Grimm a assuré pour de vrai, c'est pas mal original et bien joli.
1000 : temps
100 : barboter
715 : or
-
je parlais des images, rémi.
-
Par contre, Grimm a assuré pour de vrai, c'est pas mal original et bien joli.
Roh :-[ :-[ :-[
-
Un petit enfant barbote dans les nuages. Le ciel est son jardin. Il y a des fontaines, des gouttes d’océan. Il parait que cela ressemble à cette création mirifique, le palais d’or, imaginé par le Roi Soleil. Ce monarque pas encore né, qui ne tardera pas à commander aux plus grands savants de son temps, un jardin somptueux, bardé de fontaines magnifiques.
Le petit enfant agite ses poupées. Il rejoue le conte que son grand-père, lui a raconté, souvent : l’histoire de la bergère qui rêvait d’être reine et de son roi qui ambitionnait d’être serrurier.
-
1000 : temps
100 : barboter
715 : or
— Putain, mais qu’est-ce que tu fous ? Ça fait trois heures que t’es là-dedans !
— Ouais, j’arrive, t’inquiète…
— Pas que je m’inquiète, mais tu vas vider le ballon d’eau chaude à force de barboter comme un con.
— Pas comme un con ! Ça non ! Je suis à la recherche du temps perdu.
Et, en vrai, pour tout dire, il n’y a là aucun mensonge. Le bouquin est bien entre les mains du mec au fond de sa baignoire – le mec, hein, pas le bouquin. Bref, derrière la porte de la salle de bain, la dulcinée s’impatiente.
— Quand t’auras fini de jouer la montre, on pourra peut-être y aller. Mes parents nous attendent pour midi.
— Longtemps je me suis levé de bonne heure…
— T’es con !
— Je sais.
Finalement, une serviette autour de la table, le jeune homme ouvre la porte, les cheveux dégoulinants. Il s’approche de sa belle pour l’embrasser, elle fuit autour de la table basse.
— Tu vas me tremper !
— Ben oui, t’es ma Madeleine.
— Et toi, t’es le roi du calembour. Allez, on y va, on a perdu assez de temps.
— Je reste comme ça, ou je passe un tee-shirt ?
— Magne !
Vous pensez que ces deux-là s’aiment mais finiront par se quitter, or vous n’avez rien compris. Dans trente ans, lorsque les parents de la fille seront en maison de retraite, lui continuera de lire dans son bain. Il lira même Gabriel García Márquez pour rester bien au chaud et se frottera l’épiderme pour lutter contre tous les miasmes des cités nauséabondes. Car ils voyageront, sauveront des vies en des lieux insalubres, elle médecin et lui à son service, dessinant quelques carnets de voyage pour promouvoir ses travaux. En attendant, ils sont arrivés presque à l’heure chez les beaux-parents.
— Vous avez fait bonne route ?
— Oui, Antoine a chanté tout du long.
— Ma mère m’a dit Antoine, va t’faire couper les cheveux…
-
Margot au bord du fleuve où passent les secondes.
Margot dans les roseaux, toute nue près de l'onde
Margot feint le sommeil loin des yeux des curieux
Margot bois le soleil aux rayons amoureux.
De l'or dans les cheveux qui coule au goutte à goutte
Une main qui barbote entre les années mortes
Margot remue le temps, lèche ses doigts sucrés
Sur le bout de ses lèvres, de bien douces années.
Margot saute à pieds joints dans la marre du monde
De son corps nu et fin, perturbe les secondes,
Et c'est les âges entiers qui s'affolent autour d'elle,
Entre ses cuisses glabres, l'amour à tire-d'aile.
Rémi, jolie petite tranche de vie ! En plus j'ai fini Du coté de chez Swann ce matin :coeur:
Elodie, de biens jolies images :)
Et sur ce je vous laisse, c'était une chouette soirée ! Des bisous.
-
Rémi, c'est original.
une serviette autour de la table, un léger lapsus ? :D
Dr Grimm, j'aime bcp les vers 3 et 4, ainsi que le dernier avec : l'amour à tire-d'aile
-
ouaip, original comme du nimport nawak :D
Toi aussi Élodie, tu as fait de l'original. Je capte pas tout, il doit me manquer des références.
Grimm, comme tout à l'heure, ici :
Et c'est les âges entiers
une syllabe de trop avec la liaison
qui s'affolent autour d'elle,
(perso celle-là de liaison je la ferais pas, mais dans l'absolu...)
Pis tu as des "e" muets qui ne le sont pas aux hémistiches des derniers vers des deux derniers quatrains.
par contre, si on oublie ces détails techniques, c'est un chouette poème :) j'aime beaucoup
je file aussi, bonne fin de soirée !
-
Toi aussi Élodie, tu as fait de l'original. Je capte pas tout, il doit me manquer des références.
je parle de Louis XVI qui était passionné de serrures (si je me souviens bien d'un reportage vu y a très longtemps) et de Marie -Antoinette qui jouait à la bergère dans les maisonnettes du parc. mais j'ai fait un petit mic-mac en le grand père et le petit fils
-
Grimm, comme tout à l'heure, ici :
Citer
Et c'est les âges entiers
une syllabe de trop avec la liaison
Citer
qui s'affolent autour d'elle,
(perso celle-là de liaison je la ferais pas, mais dans l'absolu...)
Pis tu as des "e" muets qui ne le sont pas aux hémistiches des derniers vers des deux derniers quatrains.
Zut zut zut ! :D :D j'ai vraiment du mal avec les liaisons plurielles !
Merci pour le relevé, je crois que j'aime bien celui-là, je vais le récupérer.
-
Eh ben alors, y a personne ce soir ? :bonpublic:
-
Je suis la. Je me demandais justement si y avait soirée dico ou non ;)
-
Il y a il y a :huhu:
Tu as un dico ? Moi j'ai que du français-anglais, c'est faisable mais pas très pratique pour les définitions ^^
-
Pas du tout ! Dc on peut prendre le tient
Edit
Il va jusqu’à combien de pages ?
-
En fait je viens de capter que c'est juste un dico anglais :D :D :D ça va pas vraiment le faire du coup :/
(et malheureusement, mon engouement aura été aussi sincère que bref et je crois que je suis un peu trop fatiguée pour jouer ce soir :s désolée pour le faux plan)
-
:???: :D
J ai une idee. Je prends un livre et tu me dis les pages comme avec le dico. Je pointe un mot au hasard
Ok ?
-
J'ai un dico :huhu:
-
Combien de pages ?
-
2030 mais y a beaucoup de noms propres
-
2000. Un nom propre ce serait rigolo :noange:
-
Mouais, je préfère les enlever :huhu:
786
EDIT : j'avais pas vu pour Grimm, donne un second nombre elodie
-
Grimm a disparu :/
321
-
345.
-
2000 : Voilà
786 : Fuchsine, colorant rouge, venant probablement de fuchsia
321 : Cerveau
BONUS WEG :coeur: : Chemisier
-
Voilà. Un rien et c'était tout. Un peu de rouge, un cerveau qui explose et on recommence. Dix fois, cinq-cent fois, un million de fois. Qu'importe.
Le sol laisse place à un nuancier de rouge, fuchsine à bordeaux, quelques taches plus vives ça et là. Je marche sur le lino à peine sec et me dirige vers ce qui reste inerte contre le mur. Il passe à la fenêtre. Ou elle ? Je ne sais plus. Qu'importe.
Deux ans. C'est long, deux ans. Je sors l'arme, un cliquetis, une explosion, et c'est fini. Il en faudra combien ? Certains disent Deux millions. D'autres cinquante. J'ai entendu un type parler d'un milliard une fois. On dit que ça se finira jamais. Mais ça se finit toujours un jour. Je crois. Je ne sais plus. Et cette pièce qu'on ne lave jamais. Qu'importe.
Trois ans. C'est peu, trois ans. Le type me plaque contre le mur. Bientôt l'explosion, le cliquetis, le sang. Le sang ?
-
Voilà, c’est fait. Ma poupée est prête. Je l’ai maquillée de rouge. Le bâton a laissé quelques hématomes fuschines sur les commissures de ses lèvres. Bientôt, son beau visage fardé comme un clown vire au bleu grisâtre. Elle esquisse une mimique torturée sur ses belles gencives serrées. Je gomme l’excédent de maquillage sur ses lèvres. Sa tête vacille et bascule sur le côté. Crac. Je n’aime pas ce bruit. Elle a encore fait sauter ses coutures.
- Vilaine poupée ! Tu n’aimes plus mes pantomimes ?
Pour toute réponse, elle tombe en avant. Munis de ma trousse de couture, j’opère une suture délicate car à fleur de peau. Elle a le crâne défoncé. Je joue les infirmiers et colmate la brèche avant qu’un bout de cerveau ne vienne tâcher le dos de son chemisier.
Ps : je dois m'absenter . je reviens dès que possible
-
On s'attend un peu à la fin, mais elle est glaçante comme il faut, la rupture est bien réussie :)
-
C est pas mal du tout. Je relis je n'ai pas vu si tu avais aussi utilisé chemisier ?
Edit : 2010
-
Nope, je n'ai pas utilisé chemisier ^^
Par contre désolé, mais ce sera tout pour ce soir pour ma part :/
-
Oki. Bonne soiree
-
Des joueurs qui changent d'heure ?
-
Oui oui. Je suis la. On commence qd ?
-
(https://i.imgflip.com/1ygowf.jpg) (https://imgflip.com/i/1ygowf)
-
:D
243 va !
-
:D
243 va !
ça veut dire quoi ça :--)? :D
je suis dans le coin, partant pour jouer un petit chouille :)
-
Ouiménon désolé ! J’aurais bien aimé. Je couche ma fille et au dodo !
-
Ouiménon désolé ! J’aurais bien aimé. Je couche ma fille et au dodo !
bonne nuit !
next time :--) ! :)
-
Bonsoir,
Y a t-il des joueurs ce soir, j'aimerais essayer ! :)
-
Oui oui je suis la. T as un dico ?
-
Oui !
-
Sinon pour info, quand on a pas de dico, y a ce site : http://www.palabrasaleatorias.com/mots-aleatoires.php
-
Je vais pas tarder à fermer. On peut remettre ça à un autre soir de la semaine ?
-
Je t ai mp. J espere que ca a marché. Je rale. Oui remettons ca. Tu px me mp pour prevoir un soir et j essayerai d avoir un internet qui fonctionne
-
Mince ce dimanche soir bof, mais oui si tu veux on peut essayer de remettre ça un soir dans la semaine, j'aimerai bien en refaire une ca fait longtemps ^^
(mais je peux surtout genre, jeudi :s )
-
J'aimerais bien aussi ! Je peux tous les soirs sauf mercredi.
-
ça vous irait le jeudi soir ? 8)
-
Yep ca peut le faire ! :) 21h ? (vu qu'on est en semaine ^^)
-
Jeudi soir a partir de 21h, ca devrait etre bon pour moi aussi. Sinon commencez sans moi. Je prendrai le train en route
-
J'essaierai d'en être :)
-
Super ! 21 h jeudi soir c'est bon pour moi ! :)
-
Arff. Je suis tres triste. Un deces dans la famille. Donc ne comptez plus sur moi ce jeudi. Serai occupee.
-
Oh mince elodie :( bon courage pour cette épreuve, j'espère que ça ira pour toi. :calin:
-
Bon courage Élodie. Condoléances.
-
Merci :(
-
Je joue.
(why so serious ?)
-
Bon courage Elodie !
Je pourrais qu'à partir de 9h30 finalement, voir 9h45, à tout à l'heure !
-
Bah je serai là en attendant ^^
Mais j'ai pas de dico !
-
MILLE SEPT-CENTS QUATRE ET VINGT ET DOUZE
-
30.
-
864
(ai pas de dico)
-
Donc on a 4 chiffres et aucun dico ? :???:
-
carabistouille.
-
Improvisons.
1792 : vuvuzela
30 : absolu
864 : terrine
-
Aaaah j'ai demandé à ma cokoteuse (colloc), elle a un dico
Mais du coup c'est de 1 à 1020, Nacas faut un autre nombre :p
-
J'y arrive pas !
-
30 : ampère
808 : tête-à-tête
864 : vogue
-
Vous vous êtes là ?
Oui.
Non.
Cochez la case.
A peine le stylo posé - bavant du noirâtre micro-billant son encre - la feuille verte pâle, verte cadavre, s'enfuit dans un glissement.
La main amène une autre feuille, bleuâtre.
Défilé de couleurs pastels ; d'encres grossières.
Derrière une vitre - sales, traces de doigts datant de trois semaines : j'y étais - derrière un interphone, la voix robototique d'un humain. Mur derrière vert olive.
Je sors.
Trop de gens respirent dans cette salle, attendent, debout, soupirent, beaucoup.
Porte qui claque.
Les vuvuzelas de la ville sonnent en trombes l'avènement de la fin de mon ère. On dit qu'une ère est une durée temporelle marquée par un courant, par des pensées, par des grands hommes, des grandes institutions, une culture, une domination sur un espace. C'est l'immateriel absolu qui grave sa puissance dans le temps même, bien que, cet infini n'exite que dans les têtes. C'est la fin de mon ère, celle qui va du boucher aux terrines de lapin jusqu'à la boulangerie des pains aux raisins. Au centre nevralgique de l'étendue de mon domaine, le siège, l'antre où je panse mes blessures, où je pense mon demain, où je me vois en despote régnant sur le monde, dans ma tour sans que personne ne sache me reconnaitre. Comme César qui marqua son ère, mais qui l'aurait réellement reconnu d'après ses pièces ?
Théâtre.
Grandiloquence des gestes.
Rien n'est éternel sans une pointe de corps qui meurt.
Alors toi, seul dépositaire de ma mémoire, qui dort sous les squares, soit témoin, le seul qui me reconnaisse d'après les pièces trébuchantes, soit témoin de l'acte dernier.
Regarde, je m'assoie, paisible, en tailleur. J'ouvre la bouteille et, je dormirai le dos à ce mur.
Dis bien aux autres que si l'on ne me rend mon royaume, je mourrai ici.
En attendant, je reflechirai mon épitaphe.
Tant que je suis là.
Euhhh, les gars, weg a donné des chiffres hein :o
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Un homme marchait seul dans la nuit, il avait de grandes cernes violacé, des rides fortement marqué et le visage terni par la saleté. Le nuit était froide et le noir de celle-ci quasi absolu, la seul chose qui lui permettait de voir ou il allait c’était de maigres allumettes qu’il faisait craquer de temps en temps. Puis il s’assit dans une ruelle pour s’assoir et ouvrir son peau de terrine mais il constata qu’il était vide. Il prit sa vuvuzela et souffla dedans dans un comme dans un cri de désespoir. Il se blottie dans ses guenille et s’endormie dans le plus profond des sommeils.
-
Oups '-' bah du coup j'ai écrit sur des autres mots, c'est rien
-
Pour ma part je n'ai rien, tout creux tout vide, alors je reviens pour la deuxième manche, je vais voir comme m'remplir
Bon je suis mort, je vais me coucher
à dimanche
-
Coucou je suis là, je prends les mots précédents ou on recommence ? On a jusqu'à quelle heure ?
-
Du coup je savais pas si lavande était réapparue, du coup j'ai écris sur les mots de milo ^^
Grésille, oscille,
Des ampoules, des lampes
A l'obscolète devenir
Fatigue du corps
Fatigue de
Ce petit brin de lumière qui
S'anime, s'éclaire quand
Se touchent de morceaux d'un tout
Qui se reconnaissent comme en en étant
Sans le savoir
S'embrassent et s'illuminent
Car c'était
Ce qui pouvait être
Oscille, faiblit, failli
Les ondes naviguant
L'espace
L'horizon du loin
Déformé par le tête à tête
Créateur du monde
Des vagues inondent
Lumière enlassant des cheveux
L'oubli dans des pas qui
S'approchent, s'éloignent
Font dans les ombres
Font somber des pensées
D'autres, d'ailleurs
Il y ici, là, maintenant
Les ampères, les volts
Qui virevoltent au dessus des têtes
Qui virevoltent et, saccades
Jouissives
Visites nocturnes
Vites nocives
Car consommant le fuel
Le sirop, le moteur s'enraille
Le braquet s'affole
Car l'essence déraille, dégouline
Le long des jambes
Casse les regards las
Qui baissent sur les morceaux brisés
C'est le noir qui se drappe en vogue
Dans les bras nus d'amant fachés
Que même leurs élans charnels
Ne sont plus à même de combler
Il n'y a plus d'éclairs dans l'espace lit,
Quittent le navire, la moelle dressée
Pourfandant les mers, des coussins, des draps
S'en va, un luminaire sous le bras
S'en vont, les baisers soleil
De la lumière jadis
Eclatante, inondant les murs
S'en va, la brillance du monde
Trop à l'étroit dans son bocal vitrine
Opaque à l'extérieur
Jettons enfin le voile
Sur ce zoo naturiste
Voyeurisme immonde
Futile conservatisme
D'amour
Mort dans l'instant
Sans une denrnière jouissance
Cherchons d'autres contacts ;
Il faut trop de poètes pour changer une ampoule
Trop de rêves s'invoque en barrages aux actes de tous les jours.
-
Coucou je suis là, je prends les mots précédents ou on recommence ? On a jusqu'à quelle heure ?
Ouéééééé o/
Non vas-y on fait une nouvelle :)
Il faut juste donner trois chiffre allant de 1 à 1020 et milo postera les mots (on n'a pas l'habitude du jeudi soir haha)
Et on aura 10 minutes pour écrire un texte à partir de ces trois mots
J'engage :
490 !
Ok donc personne a de dico :-\
-
940.
-
Cool !
55
-
En attendant j'ai écrit sur les mots d'avant :
Tête à tête
Ampère
Vogue
Un tête à tête rassurant,
En dessous d’une lumière jaillissante
L’éteindre
Laisser la bougie au milieu
Les ampères en moins
L’électricité du corps seulement
Un apaisement plane
Un amour vogue
Vogue sur l’eau des lacs transparent
Les lacs des âmes en communion
En union
Vogue sur les flots de l’âme humaine
“Humaine” le mot retrouvé
Dans les plats chauds sortis du four
Dans les couverts brillant d’amour
Dans les lèvres de la femme aimante
Dans la cravate mise pour l’occasion
L’union est là
L’union fort et fragile
Sensible
La femme avec ses cheveux bruns
Qui ondulent sur son cou et ses épaules
Son corps droit et dynamique
Et l’homme la regarde
Attendri
Il y aura là beaucoup de choses
Il y aura là des enfants
Du vent et des cris
Des battements d’ailes et de coeur
Il y aura des voix d’enfants
Qui chanteront en coeur
A tue tête
-
Apostropher
Phalanstère
étreindre
Bon courage ^^
-
vous voulez un dico alors ?
Ca serait fort chouette !
Merciiiiiiiiiiiii !!
C'est joli Lavande, ca fait un peu trop repas parfait sur les bords pour qu'on y croit haha (mauvais pessimiste que je suis, vilain u_u ) j'aime bien les derniers vers ^^
-
Merci,
Oui j'ai besoin d'apaisement ce soir :)
-
Etreindre
Phalanstère
Apostropher
Paul s'avança dans le grand vestibule. Du haut de ses cinq ans, il se sentait vraiment à sa place dans cet immensité. Jacqueline, Victor, Marie-Aude, Pierre, Jean, et les “grands”, ils étaient tous là, toujours présents. Les adultes travaillaient à côté, à l’usine. Paul sentait les odeurs d’essence, de métal, quand son père revenait. Il était couvert de noir, des pieds à la tête et son pantalon de travail ne redevenait jamais vraiment bleu. C’est cette étreinte là que Paul aimait par dessus tout, l’étreinte de l’homme qui revient du travail. Le soir était un moment familial. Le reste du temps, c’est dans la Phalanstère que cela se passait. Les jeux, les apprentissages, les discussions des femmes, les plantes, les fruits qu’on cultivait. Paul aimait cela, c’était son univers. Et quand la brave petit Lili l’apostrophait “Paulo vient avec moi, on va dans notre cabane !”, les deux joyeux enfants allaient main dans la main pour ne revenir que le soir, plein de boue et coiffés d’herbe, les yeux luisant comme celui du père lorsqu’il revenait du travail.
-
Désolé j'ai mit le double du temps, mais j'étais inspiré :o
A cette époque, je lisais Le nom de la rose, d'Umberto Eco. Je me souviens quelques lignes tombées sous mes yeux, de cet homme, où il expliquait que le seul âge d'un écrivain, était le temps qu'il avait passé à écrire. Ainsi, ayant commencé à 60 ans, il se considérait naturellement comme un jeune poète.
J'avais commencé le nom de la rose quand mes parents, mon père, à l'avant de la charette, menaient les cheveaux.
On allait vers notre nouveau chez nous.
J'avais commencé le livre il y a quelques mois, resté stagnant sur ma table de nuit, à peine entamé. J'avais eu le temps de mordre dedans lors de ce long trajet - plusieurs jours et les feus de camps, les plats préparés à l'avance et le yeux qui se ferment pour étreindre les étoiles en songes.
Des émissaires parcouraient la régions, écumaient les villages, les fermes, les écoles, distribuant des tracts pour le Phalanstère. Un homme que personne ne connaissait possédant aux dires des moyens que l'on n'avait jamais vu - plus depuis la chute. On soupconnait de l'exploitation, des sévices à ceux qui construsient, ou parlait bas, on se méfiait, qui s'érigait en riche dans un monde qui ne pouvait et ne voulait plus l'être. Et comment déployer tant de moyens, de pierres et de bois ? Par quel charisme et quelle dérive cela était encore possible, par quelle éducation donnée un quelconque homme de ce monde pouvait encore avoir ces pensées et ces actes ?
On pestait, dans les bars, on s'apostrophait à ce sujet ; les émissaires de la discorde, de la scission des foyers sillonnaient avec leurs petites valises les troquet du pays, sans s'émouvoir, sans attendre les râles et les doutes qu'ils laissaient.
Mes parents avaient choisi. La phalanstère était l'endroit parfait, où vivre en communauté, où s'entendre entre humains, loins des mesquineries de campagne, où enfin exploiter les compétences et les connaissances de notre famille à leurs juste valeur. Où enfin faire progresser l'humanité avec sincérité, modestie, union. Une union développée qi se contrôle dans un cadre loin de la bestialité naturelle. Un cadre grandeur humaine sans la dépasser comme jadis.
Le choix était fait.
Je lisais le nom de la rose et, aux abords du Phalanstrère, de ses murs de briques rouges découpant le vert et le bleu de l'horizon, de ses tours, ses phrases se voyant dans la nuit, de ses routes lisses et de ses hommes marchant au regard droit - je voyais tout cela entre les mots noirs sur blanc - là en approchant tout se mêlait. Je voyais dans les hautes tours du monastère de pierres du phalanstère ; je voyais dans les mines bourrues des passants des airs de moines conspirateurs. Dans les livres cachés sous des robes il y avait des méfiances basses soufflées par des paupières menteuses. Dans les regards de travers je lisais le destin, les envies secrètes de chacun et je tremblais de les recevoir, je me forçais de les oublier aussitôt pour ne pas devenir fou : il y avait ici des crimes qu'on cache et je sentais le poison du vice couler dans mes veine, au fur à et mesure que le Phalanstère grandissait dans la parallaxe de mon champ de vision.
Cet homme, cet air d'ivrogne, la méchanceté égoisite qui s'en émane ! Cette femme, faussement courbée, faussement sourde, elle épie les mots des autres ! Cet enfant, oh mon pauvre, ces genoux, ces bras bleus, on te bat !
On approchait des premiers murs et les sourires confiants de mes parents.
On passait les grilles - je lisais Le nom de la rose - et je me jurait d'enquêter au péril de ma vie, quand j'entendis crier son innoncence une femme, dans son dernier souffle, puis balançait pendue quelques secondes après.
-
Chouette morceau de texte (ouaip on dirait que ca commence au milieu d'un texte plus long, comme un extrait ^^ )
Désolé si tu veux de l'apaisement mes textes sont pas dans cette veine, malheureusement (un jour un jour..)
-
Vuvuzela
Absolu
Terrine
La recherche d’absolu ne doit pas se faire sans un vuvuzela. En effet, cet outil est le moyen le plus horripilant de témoigner son excitation. La recherche d’absolu se situe dans la nécessité d’agacer les oreilles des autres, surtout lorsqu’elles sont concentrées. Mais la recherche d’absolu peut aussi résider dans une terrine. En effet, chercher un pépin dans une terrine c’est à peu près comme chercher une aiguille dans une botte de foin, c’est voué à l’échec. D’avance. A la différence que l’aiguille existe mais que le pépin, lui, n’existe pas. Mais si on rejoint l’absolu d’emmerder les autres et l’absolu de chercher des choses là où elles ne sont pas, on n’arrive absolument à rien. Peut-être que l’absolu est ainsi dans le vide, plus que dans la vuvuzela ou dans la terrine. C’est donc une réflexion à envisager et que l'on peut poursuivre, autant de temps qu’on le souhaite et comme bon nous semble.
-
Huhu, la recherche infinie entre la vuvuzela et la terrine, ou trop réfléchir dans la vie :huhu:
Bon, c'était sympa quand même d'écrire un peu ce soir, merci à toi je vais y aller ^^
Bonne nuit ! ;)
-
Merci pour mes textes, je viens de lire ton texte, intéressant, on sent bien l'ambiance ! Mais on est plus que tous les deux à jouer ? Y avait d'autres personnes non ? Baptiste et Molo ils jouent plus ?
Bonne nuit !
-
Visiblement, non ^^
Bapt est venu nous dépanner un dico ( des bisous)
-
C'est bon à savoir mais maintenant j'ai un dico, on m'en a prêté un >< Désolé de vous avoir laissé hier. Du coup comme j'ai écrit un truc finalement avec les 3 mots que j'avais mis, je le mets en spoiler. Ca veut absolument rien dire, m'a dit une cokoteuse (colloc) qui lisait au-dessu de mon épaule x)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Je vois que Perpète-les-Alouettes est une récurrente cardinale de ton imaginaire.
-
J'étais sous pression parce qu'on me lisait pendant que j'écrivais alors je me suis réfugié dans des lieux communs '-' mais oui
-
:D
après avoir joué aves sa balle magique pendant des aires,
j'aurais mis "des ères"
Sinon j'ai beaucoup aimé :) même si je préfère quand tu fais des trucs un peu plus barrés
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
(Clinche est une fille ou un gars ?)
Bref, méfie-toi des cokotes à dictionnaire, ce sont les plus dangereuses...
++
Rémi
-
Alors ? En fait y a personne le dimanche soir ? On se fait ça un soir de la semaine ?
-
Habituellement, je suis là tous les dimanches soir, quasiment, mais là, je nanote...
A priori, dimanche 3/12 je fais mon retour en soirée dico ^^
-
Super ! Moi j'ai aussi pensé à Nanoter et en fait j'y ai juste pensé... à bientôt alors !
-
Dimanche demain il y en a qui sont partants ? (pas trop tard)
-
Si pas trop tard, je suis partante aussi. Tout depend de ce qu on appelle tard :mrgreen:
-
En fait j'étais occupée... à une prochaine !
-
Pas grave. Prochaine fois, oui. ;)
-
Cela n'a que trop duré !!!
Ce soir, on sort la boule à facette et c'est soirée Dico !
Qui en est ?
Edit : Démarrage à 21h (deuxième manche à 21h30 etc.)
-
Hell yes my man !!
-
Vais essayer.
-
Je tente de faire au moins la première manche !
-
Ouiiii
Je pense pas être à l'heure par contre...
-
Ouiii. Quelle bonne idée. Je vais essayer d'etre là. ^^
-
Serai probablement pas là avant 21h30/22h
-
Mwa je veux bien participer mais comme j'ai jamais joué je vais aller vérifier les règles avant :huhu:
-
Donc, il me faut trois numéros pour démarrer :)
Mon dico va de 1 à 1089 !
-
238 :huhu:
-
Bon, on démarre à deux, les collègues vont arriver pour la manche de 21h30 je pense ^^
238 = conoïde (u.u)
328 = disquette
823 = problème
Prêt ? Feu ? Go !
-
J'ai un problème. Ouais, je sais, tu n'en as rien à foutre mais écoute moi quand même. Je te l'ai déjà dit, enfin je crois, je collectionne les disquettes. Non je te l'avais pas dis ? Bon et ben tu le sais maintenant. Bref, l'autre jour, je suis allé acheter une vieille disquette en très bon état chez un mec. Il m'a ouvert la porte et ce qui m'a frappé c'est son énorme nez conoïde... Quoi ? C'est quoi conoïde ? Mais merde cultive-toi un peu ! En gros il avait une forme de cône. Et ce mec, je lui ai dit, directement : vous avez un nez conoïde, c'est marrant. Sauf qu'il l'a hyper mal pris et il m'a viré de chez lui en m'insultant et en me jurant qu'il allait me retrouver et me faire la peau ! Depuis je flippe tous les jours qu'il me choppe et me bute... T'en dis quoi, toi ? T'en as rien à foutre ? Bien ce que je disais...
-
238 = conoïde (u.u)
328 = disquette
823 = problème
J'ai jamais eu de bol. Nan, franchement, on peut pas dire, je collectionne les emmerdes. La santé, bien sûr, que des conneries qui m'arrivent. Tu vas dire, c'est pas des trucs graves... Ouais, ok, mais quand même : irruption cutanée entre les yeux, coloration jaunâtre de mes ex blanc d'yeux, acouphènes de maître gims... Que des trucs nuls et qui font marrer les médecins. L'autre jour, à l'hosto, y en a un qui a appelé son collègue pour lui montrer mon dossier. Ils croyaient que j'entendais rien, avec le cire qui coulait de me oreilles comme une fontaine. Et que l'autre se marre, éclate de rire comme une baleine. Quand mon praticien est revenu, il avait les larmes aux yeux. Les boules.
Non, je vous raconterai rien sur mes boules. Y a des problèmes que je préfère garder pour moi. De toute façon, toutes mes embrouilles sont dans le dossier de l'autre con. Une pile complète de disquettes avec mes petits bobos et mes soucis de cheveux gras, d'ongles qui poussent trop vite, le langue conoïde...
Un jour, j'ai rencontré l'âme soeur. Elle était dans la chambre d'à côté. Au départ, j'ai pas compris ce qu'elle foutait là. On a parlé un moment, c'était pas facile avec les bulles qui sortaient de mon nez, mais elle rigolait sans trop de méchanceté, alors bon, on a sympathisé. Elle voulait pas sortir de son lit, moi ça ne me gênait pas, au début. Je lui apportais des cafés, des magazines, je descendais lui acheter des trucs au kiosque en bas, c'était chouette. Et puis hier, le docteur est passé dans sa chambre alors que j'étais là. Il est immédiatement sorti, presque en courant. Mais je l'ai suivi jusqu'à la salle de repos du personnel soignant. Là, il a éclaté de rire. "Vous savez quoi ? Le phénomène est en train de tomber amoureux de Freak ! Avec tous ses trucs et ses pils verts, à elle, ça va nous faire un truc énooooorme !"
Les autres ont rigolé, bien sûr. Moi, je m'en fous, j'aime bien le vert.
-
Dans le déhanchement conoïde des lignes parallèles,
Dans l'écran de mes nuits, l'ordinateur dévoile
Une image irréelle, là, spirale d'inconscient...
Ta main sur la disquette, le clic ! Tout s'éteint.
Ah ! Mais tu m'énerves à toujours te mêler de tout !
Comme si je n'avais pas assez de problème comme ça !
Chaque fois c'est pareil, je ne peux pas rêver tranquille !
— Tu as de la fièvre ! Repars te coucher et prends tes médocs !
:mrgreen: :mrgreen:
-
C'est bien cool ce que vous avez fait là !
Marrant, les deux textes parlent de maladies... Remi j'ai ris, et Claudius c'est mignon.
-
J'ai bien aimé le tien aussi Le Margoulin c'est simple et celui de Rémi aussi ; Et pour info j'ai la grippe, je suis vraiment malade !
:mrgreen: :mrgreen:
-
@MonMargoulinPréféré ^^
T'as maîtrisé l'affaire. J'aime bien le bouclage à la fin de ton texte, ça donne sa saveur au truc.
M'a fait rigoler.
@ Claudius
Prends tes médocs ^^ça m'a fait rire
Et le "déhanchement conoïde des lignes parallèles" est assez énorme aussi.
(soigne toi bien !)
On attend genre 3 minutes avant de balancer des numéros, le gros de la troupe devrait arriver (hein ? mais non chuis pas gros !)
Edit : C'est quand vous voulez :mrgreen:
-
hm ^^ J'arrive après la bataille mais j'aimais bien les mots alors :
"Allez petite, sers-en un autre qu'on rigole."
Magda se saisit de la bouteille en soupirant, remplit à nouveau le verre du vieux loup assis en face d'elle au comptoir, et murmura un "Le dernier, hein ?" qu'il fit mine d'ignorer. Le pub fermait dans moins d'une heure, et seuls restaient ses pochtrons habituels, ceux qu'elle appelait par leur prénom et qui lui faisaient des risettes pour obtenir des boissons gratuites. Elle sourit légèrement à son brun préféré, assis deux tables plus loin, qui leva sa pinte dans sa direction.
"Qu'est-ce qu'il a ce conoïde ?" marmona le vieux loup. Elle aurait voulu lui donner un coup de pied, mais le bar l'en empêchait, et Magda se contenta d'un regard exaspéré. "Laisse-le tranquille."
"Bah quoi, faut vraiment avoir un problème à la disquette pour sourire aux anges comme ça..." Elle eut du mal à retenir un rire. Le regard pétillant de l'autre croisa le sien. "Et ça te prend aussi tiens, on est pas sortis de l'auberge. Un autre ?" La voix était timide, comme déjà sûre de son échec, et Magda sauta sur l'occasion.
"Non, ça suffit pour ce soir. Et puis, je vais fermer. Je te raccompagne si tu veux."
Il grommela en dodelinant de la tête alors qu'elle passait de l'autre coté du bar et se saisissait doucement de son bras. Ils se levèrent et avancèrent ensemble, comme une bête à trop de pattes qui tanguait dangereusement. Elle sentit, en passant, la douce main de Lui qui glissait sur son dos, et rougit légèrement. Magda poussa une porte sur laquelle un panneau "Privé" faisaient les gros yeux aux intrus et traîna le vieux loup dans le corridor. Dans une petite chambre sur la gauche, elle le coucha sur le lit et le couvrit de ses couvertures.
"Le laisse pas te filouter ce garçon là, hein, il est trop con pour toi."
Elle roula des yeux, l'embrassa sur le front.
"Oui, grand-père."
Et éteignit la lumière.
Et je dis 635 !
-
J'ajoute que 1003 !
-
- bien Doctor sympa ton histoire
je suppose qu'on change de mots ? j'ajoute : 536
-
J'aime bien ton texte Grimm, on devine pas la fin, ça intrigue et ça marche bien.
Et le " il est trop con pour toi." est bien marrant :D
1003 : Terminal
635 : Mélisse
536 : Infinitésimal
Go ! Go ! Go !
-
Les portes automatiques s'ouvrent sur le néant. Je n'ose pas passer de l'autre côté, il fait noir pourtant, et je vais vers la lumière.
Je me sens poussée par un groupe de personnes riant trop fort ! — Vive les vacances ! Vive les vacances !
Quelles vacances ? Ils sont fous ! Contrainte et forcée, je passe la porte, là devant moi le terminal de l'aéroport. Je ne veux pas partir ! Je veux rester ici, rester près d'eux ! Je ne veux pas partir !
Une douce odeur de mélisse vient me titiller les narines, ça sent bon. Durant une fraction infinitésimale de minute j'oublie tout. Les souvenirs affluent en masse, j'aime les tisanes à la mélisse, maman m'en faisait souvent et papa me donnait toujours un petit cookie avec... Je ne veux pas partir, je ne veux pas prendre l'avion !
Pourquoi m'envoient-ils en pension ? J'ai bien compris qu'ils étaient différents, ces regards silencieux, ces mots qu'ils ne disaient pas. Pourquoi ? Je ne veux pas partir.
:(
-
Je me rendait en cours de philo ce jour là, lorsque j'entendis des Terminales S parler entre eux de leur prochain contrôle. Il était question "d'infinitésimales", terme obscur pour moi le littéraire qui éveilla toutefois mon attention car je lui trouvais un certain charme. Quelques salles plus tard, des élèves sortant d"un cours de SVT évoquaient la "mélisse", une plante, manifestement. J'allai en cours, donc, ce jour-là, avec ces deux mots trottant dans ma tête, tels de vaillants équidés dans la plaine. C'est fou ce q'un mot peut être beau. J'entrepris de répertorier des mots qui sonnaient doux à mes oreilles. Deluré, épizeuxe, éluder, calebasse, mirobolant, turlute, subterfuge, manichéisme,... des dizaines de mots, plus magnifiques les uns que les autres, se bousculaient aux portes de mon esprit.
-
1003 : Terminal
635 : Mélisse
536 : Infinitésimal
Mélisse. Au dernier moment il se souvient de ses beaux yeux chaud, de son sourire un peu tordu aux dents écartées, de la douceur de ses cheveux. Mélisse aux petites robes de coton et au rire immense qui faisait vaciller les maisons, les arbres, les oiseaux et le monde qui les portait. Ou juste lui peut-être.
Il se souvient de Mélisse-la-belle qui a pleuré sur sa main l'hiver passé. Qui a pleuré à cause des deux mots qu'on ne peut pas dire. Mélisse qu'il voudrait à ses cotés maintenant, tout de suite, pour l'embrasser une dernière fois, mais il n'y peut rien, elle a toujours eu cette cruauté infinitésimale, à peine perceptible, de celle qui n'entend pas les envies des autres, et il fait nuit, et les visites de l'hôpital sont arrêtées.
Derniers souffles et il se rappelle Mélisse encore, son souffle à elle, le satin de la peau de ses cuisses, de son dos, de ses seins, de ses lèvres, ses lèvres qui tremblent quand il faut prononcer les deux mots qu'on ne doit pas prononcer depuis l'hiver dernier, qui parfois, un peu mélodramatiquement peut être, préfère les tracer de son écriture fine, légèrement penchée : "phase terminale" et il ne veut pas mourir seul loin de Mélisse sans Mélisse pour lui tenir la main et murmurer à son oreille de sa voix de Mélisse, que tout ira bien.
Mélisse. Mélisse. Mélisse.
-
Terminal
635 : Mélisse
536 : Infinitésimal
Même au milieu de la nuit, les lueurs blafardes font fuir les fantômes de ses dernières idées lumineuses. Il erre. Seul. Son paletot idéal lui tient chaud, un peu. Les étoiles se planquent pour que ça fasse pas trop joli sur le tableau. Alors il entre dans un bar.
— Une tisane à la mélisse, vous auriez ça ?
— Bonjour.
— Oui, pardon, bonjour.
Il se frotte le visage, tourne la tête, regarde la nuit qui l'appelle derrière et puis pose ses yeux sur la jolie serveuse. À côté de lui, un vieux loup de mer semble prêt à le bouffer tout cru s'il s'avise de dire un mot de travers.
— Excusez-moi... je veux dire, je vous prie de m'excuser, mademoiselle. Auriez-vous une tisane de mélisse ?
— Non. Je suis désolée. J'ai du thé, du café, peut-être une verveine ou du tilleul, derrière.
— Oh oui, du tilleul ! Ça serait chouette du tilleul.
— Attendez-moi là.
La jolie serveuse contourne le bar et s'approche d'une porte marquée "privé". Elle l'ouvre et disparaît. L'ancêtre apostrophe le jeune homme.
— C'est ma fillotte, la jeune fille. Alors gaffe à vous !
— J'ai l'air dangereux ?
— J'ai connu des anguilles électriques qui avaient l'air plus inoffensives...
Les chances de tomber sur un grand-père acariâtre surveillant sa petite-fille étaient infinitésimales, tout autant que celles d'être né sous la bonne étoile. Le jeune homme s'approche de la vitrine et regarde le ciel. Dans sa tête se mélangent encore les derniers espoirs d'une idée lumineuse. Le bar est étrangement silencieux : pas de musique, pas d'autre client que le vieux. La porte marquée "privée" s'ouvre. La jeune fille tient une grande boîte en fer.
— Je l'ai cueilli moi-même, cet été. Sentez !
Le jeune homme remonte le col de sa veste et pose sa main sur la clenche de la porte.
— Ne partez pas ! Approchez-vous, venez sentir les fleurs de l'été !
Alors, d'un pas hésitant, il rejoint le bar, se penche et plonge vers le parfum enivrant. Il ferme les yeux. C'est l'été. L'été dernier. Bien avant qu'il ne sache. Avant cette phase. Drôle de phase.
— Alors, qu'en pensez-vous ?
— Terminale.
— Pardon ?
— Terminale. Merci pour ce dernier été.
Il tourne les talons, franchit le seuil du bar et disparait sous les étoiles absentes.
-
C'est un échauffement et j'ai été pris de court u_u
« Troubleciel, vous êtes autorisés à accoster au terminal 4.
— L’est temps », ragea Mélanie en faisant tourner le vaisseau d’un grand coup, arrachant de nouveaux cris dans la salle de pilotage. S’ils sortaient en vie de cette course-poursuite, ils auraient sans doute une paire de bleus à soigner.
« Va falloir refaire les stocks de mélisse. »
Mélanie ne répondit pas, concentrée sur son pilotage. Autour d’elle, on criait des ordres où on se tenait où on pouvait pour résister aux chocs du voyage. Devant, la station s’approchait bien trop lentement et le quai d’accueil était de l’autre côté. S’ils avaient voulu les faire tuer, ils n’auraient pas procédé autrement.
« PETER ! OÙ ILS SONT ?
— Cinq-cent mètres commandante, ils se rapprochent. »
Un coup d’oeil aux écrans qui l’entouraient apprirent à Mélanie qu’ils étaient à mi-chemin. S’ils n’entraient pas très vite, ils allaient finir en poussière, autorisation ou pas. Elle poussa un peu plus, la voix revint dans la cabine.
« Troubleciel, terminal 4, je répète, terminal 4.
— Allez vous faire foutre.
— Commandante, deux-cent mètres. »
Leurs poursuivants allaient pouvoir tirer. Il ne faudrait qu’un temps infinitésimal pour que le Troubleciel soit réduit en poussière. Elle allait devoir être plus rapide.
« ACCROCHEZ-VOUS À CE QUE VOUS POUVEZ ! »
Sans laisser le temps à son équipage de se préparer, Mélanie fit accélérer le vaisseau. Ils s’engagèrent dans le terminal le plus proche alors qu’un tir les frôlait pour exploser quelques dizaines de mètres au-dessus de la station. Le Troubleciel passa à toute vitesse au-dessus des vaisseaux et s’écrasa, plus qu’il ne se posa, à la première place libre. Pour le moment, ils étaient en vie.
-
:)
Rémi, j'aime bien ton histoire, mais la fin est bizarre.
Grimm, mignon le tien
Court mais parlant le tien (surtout par les mots) :mrgreen: :mrgreen:
Loïc, crash ou pas crash ! sympa aussi
Amusant l'imagination de chacun sur trois mots, j'aime bien !
-
Oh ben Claudius, cette pauvre petite :-\ J'ai pas compris pourquoi elle part en pension pile au début des vacances :\?
Margoulin, comment tu TRICHES :D
Rémi : au début j'étais :D puis j'ai été :-\ et maintenant je suis :s. C'est bien écrit et plein de poésie en tout cas, j'aime bien le clin d'oeil rimbaldien et les étoiles qui se cachent.
Loïc : c'est marrant, ça faisait longtemps que j'avais pas lu ce nom.
-
Euh ben tu peux partir en vacances quand tu veux non ? Même hors vacances scolaires :mrgreen: :mrgreen:
-
@Claudius
C'est tout mignon-triste
@Marg
J'attendais "paf le chien !"
Bon, t'as un peu contourné le problème :-¬? mais c'est pas mal, on attend la suite avec ton perso
@Doc
Bon, on a eu la même joyeuse idée #:s (Claudius, tu as vu où le côté mignon ? :mrgreen:)
J'aime bien ton texte, bien maîtrisé.
@ Loïc
Wééé de l'action ! Ça marche bien. La suite, la suite !!!
Troubleciel :coeur:
-
J'triche même pas d'abord !
Grimm, Claudius et Rémi j'ai trouvé vos textes très touchants, j'étais pleins d'émotions après les trois.
Et Loïc j'ai bien aimé c'est pas mal pour une échauffement ^^ , un autre registre un peu plus barré.
-
:/ oui pas mignon, j'ai lu trop vite ... "phase terminale",
-
Grimm : j'aurais pas dit mignon, mais pfiou, c'est puissant.
Rémi : je suis pas sûr d'en avoir les tenants et aboutissants, mais j'aime bien l'ambiance qui se dégage. Le "idéal" fait tâche.
Margoulin tu fais dans la comparaison :mrgreen:
Claudius, moh :(
-
Haha, Claudius, je me disais aussi :-¬?
701 !
-
489
-
Désolée c'est la grippe ! :mrgreen: :mrgreen:
Je décroche, bonne continuation.
-
15 !
Bonne soirée Claudius
-
701 : Obligation
489 : Habilleur
15 : Adapter
On y retourne, celui qui attrappe le pompon a un tour gratuit !
-
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
701 : Obligation
489 : Habilleur
15 : Adapter
"Mais enfin, comprenez votre Majesté, qu'il faut s'adapter aux...
- Non, non, et non ! Je refuse !"
L'habilleur royal n'en finissait pas de suer. C'était sûr, on aurait sa tête d'une manière ou l'autre : le roi le ferait enfermer soit maintenant pour le forcer dans d'autres vêtements que ceux qu'il désirait, ou plus tard quand il serait la risée de toute la réception avec les vêtements qu'il se serait choisi lui même. Aucun moyen d'en sortir. Il essaya encore :
"Mais votre majesté, considérez seulement...
- Je n'ai rien d'autre à considérer que nos obligations respectives, mon cher : la votre est peut-être de me faire paraître élégant, la mienne est de respecter la plus ancienne, la plus grande de nos traditions ! Et vous n'êtes qu'un modiste alors que je suis Roi, donc c'est décidé, je posterai mon slip en peau de lapin EN DESSUS de mon pantalon, et c'est tout."
L'habilleur royal laissa échapper un long, très long gémissement, et capitula en rendant son maudit slip au Roi.
-
Quand tu auras trouvé le retour de flamme qui dore
Les étincelles de tes envies et de tes désirs
Quand l'hiver sera cramé et que tu auras écoulé ton stock
De came qui gaze et te fait balbutier des inepties
Tu viendras au bord de mon océan gouter la houle
Pas d'obligation pas de contrainte ou d'ordre à respecter
Juste un endroit où te poser et reposer tes os
Ta croissance est imberbe et bouffe la verdure
Tu cherches à t'adapter et t'emplis de désillusion
Où rêves-tu sans gloire
Où dissimuleras-tu tes désespoirs
L'habilleuse de tes songes a encore ignoré ta taille
Ton insignifiance tes mots vains tes neurones grillés
Dans tes airs tu découvres de nouvelles vagues de néant
Alors viens te reposer auprès de mon océan
Tu roules et tu roules
Ignores la sensibilité
Oublies nos hiers
Heureux
Une dernière fois je tends la main
Tu évites mon regard
La poussière s'accumule entre nous
Plus un souffle d'amour pour balayer les scories
Je tressaute encore un peu
Tu ris sans joie
Je me referme
Va-t'en
-
Parait que c'pas ce soir que j'écrirais une micronouvelle en bonne et due forme.
Le Troubleciel fumait dans le terminal.
« Peter ?
— Présent commandante. »
Mélanie se leva tant bien que mal et regarda derrière elle. La salle de commande sens dessus-dessous, et c’était probablement pire ailleurs. Son second, au moins, avait l’air en bon état.
« Faites un état des lieux des blessés et dégâts. Qu’on soigne tous ceux qui peuvent l’être ici, et qu’on prépare ceux qui ne peuvent pas l’être descendre, si on nous y autorise. »
Elle jeta un regard inquiet à l’extérieur. On se rassemblait autour du Troubleciel. Même s’il pouvait ne s’agir que de curieux, ça n’était jamais bon signe.
« Je veux quatre personnes avec moi pour descendre. Qu’un pilote se tienne prêt à décoller si besoin.
— Bien, commandante. »
À présent qu’ils étaient arrivés, elle allait devoir satisfaire à ses obligations, et quelque chose lui laissait penser que ça ne serait pas une partie de plaisir.
« Votre habilleur doit être soigné commandante.
— On fera sans. J’ai peur que nos hôtes aient bien d’autres choses à nous reprocher. »
Son escorte la rejoignit et le petit groupe sortit du Troubleciel qui se referma derrière eux. Une délégation officielle — et armée — était là pour les accueillir. Leur chef s’avança.
« Nous devons vous emmener…
— Bien sûr que vous devez. Nous vous suivons. »
On n’était pas contents d’eux, en hauts lieux.
« Je vous avais autorisé le terminal 4, pas le 2.
— Comme vous l’aurez remarqué, nous avons dû nous adapter. Si nous ne passions pas là, nous ne serions pas arrivés au 4.
— Ça n’est pas notre problème.
— Venez en aux faits. Qui a demandé à ce que vous nous laissiez tuer ? »
L’homme parut surpris de sa question. Pourtant, leurs actes étaient évidents.
-
"On a tous des obligations à remplir vous savez...". Cette réponse, exhumée de la bouche sèche d'une hôtesse d'accueil...peu accueillante, vint s'écraser comme un poing sur le nez d'Alice. Elle observa cette dame, aux lunettes trop propres et au regard trop vide, et lui répondit :
- Mais, madame, vous ne pouvez pas me refuser ce prêt je suis sur le point de monter une entreprise qui a de l'avenir.
- Et alors ?
- Alors je n'ai pas les garanties maintenant mais j'en ai besoin maintenant !
- Si on s'adaptait à tous nos clients nous serions ruinés en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "livret A" mademoiselle.
- Mais...
- N'essayez pas d'argumenter, c'est non. Et je doute que le métier d'habilleuse aie tant d'avenir que ça.
- Douter c'est votre métier je suppose.
- Comment ?
- Vous doutez, vous doutez toue la journée. Vous doutez de l'honnêteté de vos clients, vous doutez de leurs garanties, vous doutez des tendances économiques, vôtre patron doute de vos compétences ET VOTRE PUTAIN DE SIEGE SOCIAL DOUTE DE LA PERTINENCE DE VOS EFFECTIFS SALARIALS !
- Euh...salariaux.
- QUOI ?
- On dit "salariaux".
- Ah. Oui, c'est vrai.
Alice regarda autour d'elle et vit les clients et employés figés dans toute la banque. Puis, sans un mot, elle saisit son sac et s'en alla, comme soulagée.
-
Rémi, c'est vraiment beau, j'aime beaucoup la dernière strophe.
Margoulin : c'est bien, il faut crier sur les banquiers u.u
Loïc : Chouette la suite ! Je suis déçue par contre, je pensais qu'on allait apprendre que c'était la Reine ou la Princesse ou un truc comme ça :huhu:
-
@ Grimm
Mort de rire !
(ce roi, c'est superman ?)
@ Loïc
Tu enchaînes bien, c'est cool :)
(par contre, l'habilleur fait très chelou ^^)
@Marg
Sympa cette scène dans la banque, manque une tite chute, mais bon, ça fait plaiz de gueuler dans une banque ^^
-
Grimm c'est bien drôle j'adore !
Rémi, c'est beau, poétique à souhait les mots sont vachement bien casés.
Loïc, ah ben ouais faire une suite, pas con. J'aime bien, ça fait assez cinématographique.
-
Grimm ton roi est un super héros ? (ça doit pas être agréable, un slip en peau de lapin)
Rémi : je crois que je te préfère en prose, mais belle performance et beau poème
Margoulin : et c'est comme ça que naissent les révolutionnaires u_u
Loïc : Chouette la suite ! Je suis déçue par contre, je pensais qu'on allait apprendre que c'était la Reine ou la Princesse ou un truc comme ça :huhu:
Mélanie ? Ça aurait fait une belle jambe aux responsables de la station, en effet u_u
(Rémi oui, c'est le truc que je savais pas caser, je souscris entièrement)
-
Didon ça passe plutôt vite une soirée dico !
643
-
Le meilleur remède contre le blues du dimanche soir !
500
-
Je file moi, j'ai école demain :huhu: Jouez bien !
-
Ben en fait moi aussi :-¬? Du coup je vous quitterai après la prochaine partie.
-
643 : Métropole
500 : Hésitant
463 : Géodésique (en rapport avec la science de la forme et des dimensions de la terre) ouch !
Salut Grimm !
C'est parti !
-
Au son des villes qui turbinent sous la brume, métropoles enflammées et cités fourmillantes, je me glisse dans mes rêves. J'aurais vite fait de m'abandonner, hésitant, à la contemplation abusive de nos achèvements humains, de nos chefs-d'œuvre mécanisés à l'aura de béton. Mais je dérive dans les méandres de ma mangrove mentale, je m'extirpe des considérations géodésiques, des pensées multiples et pourtant uniformes.
Vide, je te fuis.
Je nage dans la nuit et le jour, l'enfer et les cieux, je m'envole.
-
Changement de registre, pouf.
(Pas convaincu de ma fin)
La terre tremble et tu n’es pas avec moi.
C’est marrant, je sais ce que tu aurais dit, toi qui es toujours si froide, qui sort toujours des trucs de nulle part. Tu aurais essayé de m’expliquer les phénomènes géodésiques qui font qu’on se retrouvait avec des murs qui vibraient. Moi j’aurais souri — je t’aurais embrassée, peut-être —, pis j’aurais dit :
« Ouais, la terre tremble, quoi. »
Tu aurais levé les yeux au ciel, et on se serait embrassé un peu plus. Peut-être même que, hésitants, on aurait continué à explorer nos corps et ce si petit appartement dans lequel tu vivais, à l’époque.
La terre tremble, et je suis seul dans ce plus grand appartement, loin de la métropole.
« La campagne, c’est pas pour moi », tu m’as dit, les larmes plein les yeux. Et moi, j’arrivais pas bien à te voir à travers les miennes. On s’est embrassé une dernière fois, puis t’as reculé. T’as toujours été la plus lucide de nous deux. T’as reculé, secoué la tête, et t’es partie. T’as disparu dans la bouche de métro, et moi je suis resté tout seul.
La terre tremble et tu n’es pas avec moi.
J’espère que ça va, là où tu es.
-
643 : Métropole
500 : Hésitant
463 : Géodésique (en rapport avec la science de la forme et des dimensions de la terre) ouch !
Le Troubleciel s'était abîmé en mer. Les survivants avaient eu la chance de trouver quelques débris flottants et avaient dérivé jusqu'à quelques hectares de terre ferme. Ceux d'entre eux qui n'avaient pas été dévorés par les bestioles criardes à tentacules en tout cas. Mélanie aurait bien eu besoin de son habilleuse : son costume de commandante pendant en lambeaux sur son corps de rêve. L'héroïne fit récupérer l'intégralité des matériaux de leurs radeaux et monter un campement de fortune.
Un jeune membre d'équipage s'approcha, hésitant.
— Commandante ?
— Oui aspirant ?
— Puis-je me proposer pour partir en reconnaissance ?
— Nous ne sommes plus que sept. Alors ne vous éloignez pas trop. Montez au sommet de cette colline et revenez avant la nuit.
— À vos ordres, commandante.
Le jeune homme se mit en marche immédiatement. Les blessés n'ayant pas survécu aux longues journées sur le frêle esquif, il ne restait personne à soigner. Les six membres d'équipage restant se mirent en quête de nourriture. Afin de minimiser les risques d'empoisonnement, Mélanie décida que les denrées trouvées seraient goutées par une seule personne à la fois. Chacun eu donc sa ration d'algue, de coquillage cru, de mousse et d'herbe. Tous étaient affamés.
À la nuit tombée, le jeune aspirant réapparut.
— Commandante, nous sommes seuls, et cette île est minuscule.
— Vous vous attendiez à trouver une métropole, derrière cette coline ?
— Non commandante, mais...
— Vous avez séché vos leçons géodésiques ?
— Non, commandante, mais...
— Sur cette planète, un seul continent est habité. Les minuscules îles qui parsèment l'océan sont très petites ou minuscules.
— Oui commandante.
— Alors ?
— Minuscule commandante. La coline est le centre de l'île. Deux kilomètres de diamètre environ.
Un homme dans la force de l'âge se mit alors à courir vers l'eau.
— Là ! Là-bas ! Un bateau !
Il plongea et commença à nager vers le large vide de tout navire.
— Il a mangé quoi, lui ?
— Les algues rouges.
— Bien. Algues rouges interdites. Essayez de le rattraper avec le radeau.
La capitaine s'assis et posa sa tête entre ses mains. Des histoires de canibalisme lui revinrent en tête.
-
Hahaha Rémi :D
Les minuscules îles qui parsèment l'océan sont très petites ou minuscules.
Minuscules en effet u_u
J'ai beaucoup ri, même si bon, le corps de rêve ::)
On a eu une idée qui se ressemble, j'ai l'impression, Margoulin. C'est court mais c'est sympa.
Et je décolle, merci pour la soirée, ça fait du bien.
-
(j'ai débordé... désolé, plus d'inspiration)
@Marg
Court mais efficace :)
(géodésique était inmplaçable à moins d'en faire le sujet !)
@Loïc
Moi j'aime bien, ta fin. Peut-être que la dernière phrase est de trop
(ouais, le corps de rêve c'était pour rajouter au cliché...)
Bonne fin de soirée les copains, c'était bien cool, ça fait du bien !
à la prochaine !
-
Coucou, je viens tout juste d'arriver :
Samuel voyait des ombres partout, des personnages qui n’existaient pas, des choses terrifiantes. La géodésique désigne en géographie le plus court chemin pour aller d’un point à un autre. Samuel avait pour seul objectif de prendre la droite la plus géodésique possible à travers la métropole, jusqu’au musée. Or celle-ci regorgeait d’immeubles, de gratte-ciels, de voitures, d’obstacles à son irrésistible envie d’aller tout droit. Il avança doucement, tout doucement sur le trottoir. Il sentait des nuées invisibles envahir tout son espace et puis sa tête. Les passants le regardaient d’un drôle d’air : ils étaient peut-être fous. Lui, comme bourré, progressait vers la chaussée. D’un pas hésitant, il traversa sur le passage piéton à un moment qui n’était pas approprié. Les voitures pilèrent net, klaxonnant pleins phares. Mais Samuel était quelqu’un d’intelligent, il en était convaincu : il devait traverser en biais, sans quoi il ne serait pas dans le bon axe pour être en géodésique. Alors il se mit à grimper sur une voiture pour garder le bon axe. Puis, indifférent aux regards, continua sa route vers l’entrée d’un immeuble où il s’engouffra. Personne ne sut ce qu’il était devenu.
-
Rémi, oh, on pique pas les idées de ses petits camarades, bob mais je rêve ! Mais t'as de la chance c'était sympa...
Loïc, oui effectivement on a fait de choses qui se ressemblent et de ton côté c'est réussi
Édit : j'avais pas vu ton texte lavande c'est sympa aussi ! L'idée de chemin le plus court à travers la ville me plaît bien mais du coup c'est pas exactement la même définition que celle de Rémi...qui croire ?
-
J'aime bien le coup du "Là-bas y a un bateau ! " c'est drôle Rémi
Et j'aime bien tes répétitions de "La terre tremble et tu n'es pas avec moi", tu as réussi à faire un texte mélancolique avec le terme "géodésique", pas mal ! :)
-
Les deux définitions sont bonnes et se rejoignent, va sur Wikipédia, ils expliquent tout !
-
Etant arrivé après la bataille et en plus ayant subit des problème de connexion, en voici quatre pour le prix d'un u_u
238 = conoïde (u.u)
328 = disquette
823 = problème
LED bleues sur face aux cernes crevasses. Cliquetis frénétiques des touches du clavier martelé ; il tourne ses poignets, ferme et ouvre ses doigts de temps en temps, pour les délier et stopper les crampes qui montent. Les pauses sont des micro-secondes.
Il faut qu'il fixe le problème, et vite.
Un crochet ouvert pas fermé, ici, un oubli de caractère, là. Vite vite.
Un soda sous la main, qui monte et descend à la bouche ; une goutte qui coule, lentement, le long du menton. La même goutte soeur qui coule le long de la canette qui humidifie le socle, laissant une trace mouillée en cercle sur le bois du bureau, qui se multipliera ensuite à chaque aller-retour, comme autant de marque du temps pressé qui passe et laisse de sales traces, même à des échelles négligeables ; il s'essuie le menton d'un revers de coude.
Des autres gouttes perlent, sous les aisselles ; ses poils humides le dérange. Ca coule peu à peu sur ses flancs pour mourir sur la naissance de son pantalon. Fait chier fait chier fait chier. Il faut trop chaud dans la pièce, pas moyen d'ouvrir la fenêtre - les volets sont fermés - dehors il fait moins dix. Il enlève son t-shirt d'un geste, sans quitter l'écran des yeux.
Des reflets bleuies d'écrans dans ses yeux qui s'agitent de droite à gauche, implacables et rapide, aux aguets pour ne rien manquer ; chaque arrêt corrige une faute qui aurait pu lui coûter très cher. Chaque arrêt le rassure car il l'a vu et augmente ses chances de s'en sortir - le processeur de son cerveau tournerait presque aussi vite que celui de sa machine - mais l'inquiète car il y en a trop, beaucoup trop et cela laisse présager plus de chance de foirer.
Encore, encore, le clavier claque, il sentirait presque des cloques poindre au bout de ses doigts.
Merde merde merde.
Ca picote sur son front, la transpiration.
Presque, presque.
D'un dernier claquement d'index sur le bouton entrée, il grogne et maltraite sa machine - il a abandonné tout espoir pour elle, c'est fini pour elle tant pis, mais peut-être pas encore trop tard pour lui, peut-être...
Il récupère la disquette à peine sortie, la fait glisser faire le coin de la pièce, se lève et fracasse la tour de l'ordinateur. A coup de pieds ; des mains ils arrache la carcasse, désosse, coupe et détruit tout. Regardant le processeur dans sa main comme s'il venait d'extraire, vainqueur, un coeur d'un cadavre, il le passa d'un un petit broyeur conoide de bureau.
Maintenant, attendre. Assit dans un coin de la pièce, torse nu haletant ; son fusil à la main braqué vers la porte et la disquette serrée très fort contre lui-même. Espérer très fort avoir réussis.
1003 : Terminal
635 : Mélisse
536 : Infinitésimal
Dans l'herbe du terminal 2, il y a de la mélisse et des coccinelles. Il y a dans chaque endroit, un monde à la richesse infinitésimal que personne n'imagine. Personne ne s'en rend pleinement compte, bien sûr. Je ne le saurai pas non plus si j'étais comme vous. Seulement voilà, moi, je suis invisible. Je suis invisible et depuis quelques temps j'ai un problème : je suis bloqué dans les aéroport. Oui car mon invisibilité tient plus au fait que je n'ai pas de corps, pas d'intéraction possible avec le monde et pourtant, j'ai quelques réminescence de sens qui sont restés présents.
Ca a commencé - le voyage d'aéroports en aéroports je veux dire, ca serait bien trop long à tout vous raconter sinon - un jour sur une plage alors que je lezardait me régalant des rayons de soleils de midi sans craindre les rougeurs. Je redecouvrai ce plaisir plutôt qui m'avait toujours été interdit par ma peau aux origines saxonnes dans ma vie d'avant, mais passons. Je m'adonnais donc à une de mes plus grandes passions : l'observation attentive de fessiers en tous genres - vraiment, je n'ai pas de préférences, ils me fascinent tous.
Quand d'abord un bruit vint me déranger, et puis un coup de vent terrible : un avion venait de passer, me transportant d'un coup à l'aéroport où il atterissait justement. Là-dessus, à peine le temps de m'en rendre compte que les turbines d'un boieng en partance pour Berlin m'attrapa. Bien que puissants, je ne pu rester dans son sillon trop longtemps et ralenti par un nuage, je parti au grés des vents ; je vous le dis, les mouettes ne sont pas de si bavardes compagnies. Ma chute fu longue mais je voyais clairement l'Italie se profiler, je me réjouissais déjà. Mais voilà la cause de mon malheur, une tempête malvenue dans une sous couche stratosphérique et voilà que d'un coup de vent j'étais à l'aéroport de Genève, bringuebalé par les couloirs aériens décidemment mal reglementés : ca m'a pris deux jours pour pouvoir enfin toucher le sol.
Depuis, et c'est là que c'est triste, je suis bloqué dans un triangle d'ennui incommensurable entre Dusseldorf, Clermont-Ferrant et Lyon. Alors au début, on se dit que ca pourrait être pire, jusqu'à ce que Lyon soit remplacé par Saint-Etienne, et là je vous jure qu'on rigole moins. Surtout au bout du trentième trajet de la sorte sans aucun paysage intéressant et un temps qui laisse franchement à désirer par rapport aux températures normales de saisons.
Alors, c'est pas que je sois d'un naturel râleur ou plaintif, mais là, je commence vraiment à en avoir marre. Actuellement donc, j'ai trouvé une petite zone à l'aéroport de Dusseldorf, à côté de trous de terriers de lièvres, où le vent des avions n'est pas assez fort pour m'emporter. Je n'ose plus bouger. Donc si quelqu'un pouvait venir m'indiquer le tableau des départ, ca me serait d'une très grande aide. Terminal 2, le petit carré de pelouse plein de crottes de lapins - et de fourmillière qui se mènent actuellement une terrible guerre, mais comme je vous le disait le monde est infinitésimal et on ne peut pas tout connaitre. Le top, ca serait un long courrier pour Honolulu, mais bon, je vais pas faire le difficile s'il y a un départ pour ailleurs - tant qu'on evite Saint-Etienne - je suis preneur.
En attendant de pouvoir les voir sans que vous le sachiez, je vous fait des bisous à la mélisse sur vos fesses gauches, et à bientôt.
701 : Obligation
489 : Habilleur
15 : Adapter
Je vous zut marquis. Je vous zut zut zut et re-zut.
Oui oui, soyez outré de mon babille si cela vous sied, vous êtes un goujat et vos pensées renaclent le pet de bourrin ! Voilà, c'est dit !
Vous savez ce que je voudrai moi, môsieur le marquis ? Eh bien je vais vous le dire !
Oh ciel, même enervée j'arrive à en rougir.
J'en ai marre d'avoir un habilleur. Voilà, c'est dit.
Je sais, vous lui ocrtoyez une petite fortune et ses services se louent dans la famille depuis tantine. Mais voyez ses goûts ! Quoi ? Rien ne vous vient en voyant pareil laidrons de napperon ?! Le problème est bien là mon tendre ecureuil, rien ne vous vient !
Mais voyons, ce n'est pas un napperon, ce sont mes dessous !
Oh ! Non non non, je vous zut, freluquet !
J'aimerai une bonne fois pour toute que cette obligation cesse : j'ai des envie de bas fins mon tendre ecureuil à queue touffu. Oui oui oui, vous me comprenez bien. Vous savez ? Mais si... Des bas... avec des petits motifs qui laissent apparaitre des petites choses entre les arabesques... Ah là ! Voilà là je sens que ca vous touche là où j''ai le souhait que ca le fasse plus fréquemment !
Bon casse-toi maintenant, c'est marrant deux secondes ton délire de marquis là, mais soit tu me sautes soit tu me files une autre ligne de coke, je tiens pas là. Y'a le set hardcore de Vibezark qui va taper dans quinze minutes j'ai pas envie de manquer. Ah ? T'en as encore ? Vas-y fais péter mec mais accelère le mouvement, j'ai trop envie là, je vais m'occuper de ta queue je te jure.
Ohh, voyons marquis, cesser de chatier votre aire si prude... Vous me faites languir bien trop, mon goujat chéri. Les corsets de ce bon vieux laquais me serrent bien trop, voyez comme ça comprime mon teint...
643 : Métropole
500 : Hésitant
463 : Géodésique
Dans les images d'atlas grands formats, les galaxies sont présentés sous forme de disques à dents d'étoiles. Je range difficilement ces grands atlas dans ma bibliothèque : trop de livres, ceux-ci, trop lu trop souvent, s'empilent au-dessus des autres sans qu'on en voit la tranche. Moi seul sait quelle univers je cache dans mes bas d'armoires.
En fait, je mens à dire qu'il n'y en a que sur mes étagères, cachés. Des univers, j'en cache un peu partout.
Sous le canapé, bien entendu, le plus évident à côté des moutons poussière moumoutant le parquet, chevauche la couverture galce de l'atlas des sommets les plus aux des Andes. Cotopaxi, l'équateur médiant et ses volcans tardifs coyoyant les zones les plus reculées de mon sous-sofa, là où l'aspirateur n'atteint pas ces landes.
Il y a les étagères de la cusine, auprès des bocaux mystères de belle-maman, eux-aussi prenant la poussière et l'aigre-doux des cornichons tirant plus à l'aigre qu'au doux, se trouve mon guide des plaines irlandaises, les longues étendues dans le livre grand format aux couleurs saisissantes qui réhausse le jaune canari des conserves de mais doux.
Dans la fournaise élecrique du vieux compteur mécanique EDF, j'ai caché le beau-livre des grandes métropoles : quand les plombs pètent je me retrouve dans les néons de Neo-Tokyo et ses ramens futuristes. Quand tout est perdu pour la civilisation, dans le placard à fouillis j'ai planqué à côté des bougies de secours un petit livre qui ne paye pas de mine mais me brûle les doigts, chaque fois que je touche sa couverture par mégarde : les déserts impitoyables du monde et ses mirages, ses visions, ses oasis et ses étoiles nocturnes comme directement envoyé dans l'espace.
Astronaute mes dimanches après-midi pluvieux quand ma belle ronfle dans le canapé Andins ; je monte au grenier, prudemment, hésitant à chaque marche, tentant de ne pas faire craquer le bois -qui craque tout de même, mais si ca la réveille, elle doit sourire sans rien m'en dire. Là-haut dans mes boites, les vieux grimoiers géodisques qui me font tournoyer la tête : elle devient le soleil et mes pensées les planètes, j'en dicte la circonvolution sans réussir à tenir mon emprise. Et puis et puis je m'éloigne, prend de la hauteur, et les bras de la voie lactée m'embrasse.
J'ai caché dans ma maison mille secrets, elle contient le monde, mais seule elle leur donne sens quand par surprise, dans mon dos ses bras m'enlacent.
-
Yoooo !
Si vous aussi, vous êtes motivés pour écrire des :
Cotopaxi, l'équateur médiant et ses volcans tardifs cotoyant les zones les plus reculées de mon sous-sofa, là où l'aspirateur n'atteint pas ces landes.
Alors rendez-vous ici, ce soir pour la soirée dico !
Première manche à 21h, seconde à 21h30... (et jusqu'au bout de la nuit pour les écrivainsomniaques)
-
;D
(je me suis dit, quelqu'un qui connait Cotopaxi :o haha :D )
Si je suis encore réveillé pourquoi pas ! mais j'avoue que je pique du nez :huhu: (au pire je rattraperai :mrgreen: )
-
Yoooo !
Si vous aussi, vous êtes motivés pour écrire des :
Cotopaxi, l'équateur médiant et ses volcans tardifs cotoyant les zones les plus reculées de mon sous-sofa, là où l'aspirateur n'atteint pas ces landes.
Alors rendez-vous ici, ce soir pour la soirée dico !
Première manche à 21h, seconde à 21h30... (et jusqu'au bout de la nuit pour les écrivainsomniaques)
Dis sois poli Rémi stp ! :o :o :o
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: je vais voir si d'ici là mes neurones sont capables d'assimiler le pourquoi du comment de la choses (à vrai dire je n'ai rien compris)
Enfin si j'ai compris ... sauf que ça ne m'inspire pas des masses !
-
What ? xD J'ai pas compris ce que t'as pas compris haha
Non en fait il citait un phrase d'un de mes textes juste au dessus haha
Mais sinon ici le concept reste 3 mots au hasard dans le dico = un texte écrit en 10 minutes :)
-
Ouf ! j'ai eu la peur de ma vie, je me voyais mal aller chercher la poussière sous ton sofa, un aspirateur vésuvien en pogne !
:D :D :D
-
Je serai là pour la deuxième manche. 21h30 donc pour moi.
-
Je suis là, quand vous voulez ! j'affûte mon crayon.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Vos numéros ?
-
85
-
Il semblerait que l'on soit deux pour démarrer, mais les copains vont arriver (non ?)
85 : aventurer
805 : porte
58 : apprivoisement
et on y va, dix minutes pour sortir un truc avec ces trois mots !
-
- Faut-il vraiment en arriver là ? J'aurais aimé essayer autre chose, je ne sais pas peut-être tenter de lui parler.
- Je ne crois pas que tu y arrives, déjà il faut essayer d'ouvrir cette put*** de porte. Elle est cadenassée de partout.
- Mais, tu vois avant il n'était pas comme ça ! Il était gentil. Il aimait partager nos balades, il était sociable ! Tu es sûr ? Ton fusil est vraiment chargé ?
- Idiot ! Arrête de faire du sentiment, recule, je vais l'ouvrir à grand coups de pied !
- Tu n'y arriveras pas ! Tu sais je peux essayer encore ! J'étais sûr d'avoir réussi son apprivoisement, sûr qu'il était doux comme un agneau. Arrête ! S'il-te-plait ! Ne fais rien ! Je vais tenter encore !
Je m'approche de la porte à pas de loup, à travers le montant je parle doucement "viens mont tout petit, viens ! n'aies pas peur !" Je m'aventure un peu plus près, j'entends son souffle ! Pas un grognement mais un souffle, apeuré.
- Laisse moi le lyncher ce monstre ! Laisse moi lui écrabouiller la tête !
- Non ! par pitié ! C'est le dernier Homme des Neiges ! Ne le tue pas ! Il est mon ami.
- Bord** t'es dingue !
Soudain on entend le cliquetis d'un cadenas, une clé tourne, mon ami arme son fusil.
Je me poste devant lui, faisant écran ! Non ! Ne le tue pas c'est mon fils !
-
désolé, j'avais envie de faire dans le choupinou...
85 : aventurer
805 : porte
58 : apprivoisement
10h48, les chalands se pressent dans le supermarché. Les rayons dégueulent d'humains avides et pressés. Toujours plus franchissent les portes, les allées se chargent et les caissent ne peuvent plus évacuer ce trop plein. Et pourtant, encore et encore, d'autres clients s'aventurent dans la grande surface. Grande surface, très grande quantité d'être humains : surpopulation et début d'asphyxie.
11h23, l'oxygène vient à manquer, mais il reste du saucisson en promotion au rayon charcuterie. Une maman utilise sa poussette pour faire pitié aux chariots d'acier grillagés. Peine perdue, les caddies sont sous pression.
11h47, plus rien ne bouge dans le supermarché, mis à part les langues et les cordes vocales qui vibrent. L'air saturé de cris d'angoisse et d'agonie se charge en dioxyde de carbone. À l'extérieur, un flux de corps s'élancer vers les portes vitrées. La plupart prennent de la vitesse, le plus possible, pour pénétrer la masse compacte. Un joueur de djembé frappe et frappe encore, des rythmes hypnotisants. L'apprivoisement des foules est son don.
12h08, le taux de mortalité à l'intérieur du magasin a dépassé les trente huit pour-cent. De l'autre côté de la ville, l'autre grande surface tient la route avec trente quatre pour-cent. Les yeux jaunes de l'hypnotiseur martien clignent un peu, il souffle de plus belle dans sa trompette et la ville entière est aspirée vers l'hypermarché.
12h18, il ne reste personne dans les rues, dans les places, dans les appartements et les maisons. Les écoles sont vidées et même les hôpitaux.
13h22, les instrumentistes se sont tus. L'écrasement a eu raison de cinquante huit pour-cent de la population de la ville. Impossible de faire mieux, les humains ne sont pas encore assez stupides pour s'écraser eux-même.
13h44, le directeur des opérations donne l'ordre à ses troupes de rentrer sur Mars. La mission est une réussite.
-
:mrgreen: :mrgreen:
Bien vu Rémi ! C'est SF et un peu démoralisant ! mais bon :D :D
-
Yeah ! J'aime bien la chute ! C'est pas mal mené cette affaire, y a des mini couacs (comme lyncher, avec un flingue ^^) mais globalement ça marche bien !
Ouais, dix minutes c'est court et j'ai quelques coquilles dans le texte. Prête pour la manche suivante ?
-
voui
on n'est que tous les deux ! lol
Lol j'ai modifié, ma réponse avant ton commentaire ! trop drôle
Oui court 10 mn !
Edit (pouvoir de modo pour éviter le double post !)
tu m'as envoye en MP : 56 910 162
-
56 : appareillage
910 : saindoux
162 : caréner
on y vaaaaaaaaaaa !
-
Désolée l'imagination m'a joué un tour... j'ai pris trop de potion !
Obélix ! Pose ton menhir ! Je t'ai dit qu'aujourd'hui nous allions au marché !
Mais Astérix ! Je dois le livrer pour acheter du saindoux pour cuire les sangliers !
Obélix ! Tu me fatigues !
Voilà nos deux amis sur la route de Lutèce, près a acheter tout ce qu'il manque au village.
En route, évidemment ils rencontrent tout un tas de romains, dont Obélix tout le monde le sait est friand !
Ils croisent un marchand de saindoux, ah !
Dis moi marchand voudrais-tu me vendre quelques barils de ton précieux chargement !
Avec plaisir, par Toutatis ! Mais je suis ennuyé je dois changer l'appareillage de mon char, sur ces routes romaines mal entretenues, j'ai cassé le carénage !
Obélix, comme tout le monde le sait, d'une force herculéenne (tombé dans la marmite quand il était petit) s'exécuta et le char tout nouvellement caréné repris sa route vers Lutèce.
Nos deux amis, n'ayant plus à se rendre au marché, firent demi-tour. Une petite halte en forêt pour chasser deux ou trois sangliers, et les voilà, au repas traditionnel du village racontant leur aventure.
-
56 : appareillage
910 : saindoux
162 : caréner
Le bel appareillage ouvert sur l'extérieur
Me permet de marcher sur l'eau ou sur la glace
D'acier de bois de chair mon squelette il remplace
Coquille qui m'entoure avec cet air rieur.
Bien qu'assez éfilée carénée en skieur
Légère comme l'air elle ne laisse de trace
Que de maigres empreintes lorsque je me déplace
Pourtant je la maudis je dégouline en pleurs.
En graissant de saindoux chacun de ses rouages
On m'a enduit d'odeur : la laisse sur la plage
Coquillages pourris algues trop fermentées
L'esthétique est amère où sont mes belles formes
La dégaine est dégueux, je hais cet uniforme
Renvoyez-moi sur Terre je suis trop charpenté.
-
:D :D :D
Génial Rémi ! un poème en 10 mn et un sonnet en plus ! chapeau Monsieur !
Même si ça bug aux entournures :D :D :D
-
J'aime bien quand ça finit en banquet à la fin ^^
ça bug, c'est normale, ce sont les mouches attirées par la laisse sur la plage.
(mais oui, e muet à l'hémistique du 7° et du 14°, non respect des rimes singuliers/pluriels...)
Si t'as trois numéros et de la motivation, je suis open pour une dernière manche !
-
:mrgreen:
100
200
300
-
100 : barboter
200 : chromer
300 : démagnétiser
à nous de jouer !!!
-
Je suis hyper content, je suis sûr ! Je vais gagner le concours ! Ouaip ! La nouvelle voiture customisée est géniale ! Carrosserie vert pomme, les déco hyper flashy ! Le top ! Et les gentes mes amis ! Chromées et d'une finesse remarquable !
- Dis t'as vu la nouvelle lubie du voisin ? Il est taré, passer tout son fric pour créer des bagnoles aussi laides ! Le ridicule ne tue pas ça se voit !
- Bah ! Laisse-le c'est sont plaisir, après tout il ne fait de mal à personne !
- Ah ! Tu crois et quand il passe en klaxonnant à fond ! Sa corne de brume qui te perce les tympans !
et puis tous ces trucs qu'il invente pour la rendre encore plus performante ! un jour ça lui jouera un tour !
- Mais laisse-le ! ça l'amuse !
- Allo chéri ? Tu connais la dernière ? Ce matin il est parti pour présenter sa nouvelle bagnole ! Ben il n'est pas allé bien loin, il a tellement bricolé son ordinateur de bord, qu'il a démagnétisé sa clé de contact. La voiture folle, direction bloquée a plongé directement dans la mare du voisin et depuis elle barbote avec les canards et les oies !
-
100 : barboter
200 : chromer
300 : démagnétiser
Sous les nénuphars en fleurs, toute une vie s'épanouit. Le gardon se balade, le triton se cache dans la vase et un martin pêcheur vole, gourmand. Poissons et batraciens s'enfuient, se dissimulent et cherchent un abri. Quand l'oiseau glouton décide de barboter, il n'est plus temps pour la promenade.
Pourtant, une épinoche, colorée de bleu et de rouge comme lui s'approche et le regarde. L'oiseau à court d'oxygène remonte en surface, respire et atteint la branche. Ce poisson de malheur fait le malin. Cette andouille à épines est une fripouille.
Tandis que le martin réfléchit à une tactique, une barque en aluminium approche silencieusement. Les sièges chromés brillent sous le soleil et Martin le pêcheur appâte ses hameçons. Sa ligne lancée, il observe le bouchon, bleu et rouge. Les yeux fixés sur le flotteur, Martin oublie les tracas du matin, les ennuis de demain.
Tout à coup, le martin pêcheur plonge à côté du bouchon et Martin le pêcheur démagnétise ses yeux du flotteur et des ronds autour. Il pose sa canne et observe sous l'eau, le vol de l'oiseau qui s'approche de l'hameçon. Du bout du bec, il libère l'asticot et s'approche d'un poisson qui tournait en rond.
Ce que Martin ne saura jamais, c'est que le martin pêcheur a offert une leçon à l'épinoche farceuse en lui promettant un festin. L'oiseau lâche l'asticot, le poisson le mange et voilà qu'avant le soir il finira dans la bourriche.
Moralité : les épines ne sont pas d'un grand secours face aux hameçons aiguisés.
__________________________
double post...
Une histoire de tuning ! Tu es la première à oser ! Et c'est réussi, ça m'a fait rigoler.
Bon, je cesse là pour ce soir, c'était bien cool, merci pour ce chouette moment !
(sur le dernier, j'ai essayé des trucs, niveau sonorité... mais bon !)
A++
-
:D :D
Ah ! la morale ! Rémi, le pécheur Martin et le martin pécheur ! Un belle balade bucolique ! Le monde à l'envers toi la nature, moi la voiture !
:D :D
Merci à toi aussi Rémi, chouette échange, même si ce n'est pas de la grande littérature ça défoule les méninges !
-
Nouvelle soirée dico ?
J'aurai mon Larousse préféré en main pour une première manche à 21h, la deuxième à 21h30 et jusqu'à épuisement des participants ^^
Alors vous pouvez envoyer vos numéros entre 1 et 1089 à partir de 20h45 ;)
-
:jubile: :jubile: :jubile:
Je serai là, je pense !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Je boycotte cet événement du diable.
-
:relou: pfff tu fuis !
-
J'en suis !
-
Un jouuur, j'en (re)serai. Bonne soirée dico à vous, la chance uu
-
J'attends vos numéros. WEG ou Miro, vous pouvez passer un numéro pour faire le compte ? (144 interdit, WEG...)
-
398 !
-
J en suis.
3
-
j'en suis
512
-
398 : éxécution
3 : abolitionnisme
512 : hydre
Il est 21h, c'est l'heure de la première manche de la soirée diiiiiicooooooooo !
-
9h cette putain de cloche envoie son "dringgggggggg" strident, ça me perce le cerveau ! Je suis sûr qu'il va ressortir par les oreilles !
— en rang par deux !
Elle est tarée la directrice, on est en seconde et elle nous prend toujours pour des maternelles ! La foldingue en plus nous interdit certains accès, trois escaliers dans le lycée, un pour monter, un pour descendre et un pour les profs ! C'est y pas le bagne ça ?
Purée, quand on a cours de chimie dans l'aile annexe, qu'on sort de math, ai troisième étage du bâtiment principal, i faut se taper le couloir dans un sens, descendre et repartir dans l'autre sens à l'annexe ! Elle est foldingue ! L'autorité avant tout, elle nous serine ça à tout bout de champs !
Donc comme d'habitude je suis en retard en cours de chimie :
— Dehors ! me hurle le prof ! Exécution ! ben oui, je vais encore avoir un averto, me retrouver chez la dirlo ! Elle est horrible la dirlo, une hydre à une seule tête ! un monstre venu d'une autre planète ! Et mon père va encore me tanner le dos !
Après j'ai cours d'histoire, l'abolition de l'esclavage ! Ah ! Ils me font rire ! Ils sont pour l'abolitionnisme ! Et c'est quoi ici ? Hein ?
Je rêvasse en étude, je joue au morpion avec ma copine de bureau, c'est fou ce que ce début d'année 1968 est chiant !
Vivement la libération des étudiants !
-
(Mes plus plates excuses :( , j'étais en panne d'inspiration...)
Exécution
Abolitionnisme
Hydre
L’hydre de Lerne, ou l’exécution sommaire d’une bestiole en voie de disparition, un spécimen unique au monde, vous connaissez ? Et si je vous dis Hercule qui terrasse un affreux monstre au corps de dragon doté de têtes qui repoussent à chaque erreur du coiffeur ? Oui oui, à chaque fois que Hercule le super zéro scalpe une tête de la créature, il en pousse deux autres. C’est comme un chat, mais en mieux. La mythologie de l’hydre, c’est l’abolitionnisme du monopole félin. Si le sac à puces de la voisine qui, chaque matin, chie un étron aussi élégant qu’odorant peut mourir et revivre neuf vies. Estimez-vous heureux ! C’aurait pu être un hydre de Lerne…
-
398 : éxécution
3 : abolitionnisme
512 : hydre
Je n'avais rien fait de mal. Ça, j'en suis sûr. Peut-être que j'ai fait des erreurs, peut-être que l'on pouvait me reprocher des trucs ou critiquer certains de mes choix. Mais je n'avais rien fait pour mériter ça. Le chaman a prononcé la sentence et tous ces abrutis l'ont suivi, aveuglé par ses grigris et ses plumes sur la tête.
Déjà, lorsque je disais qu'élever des cochons pour les bouffer pouvait être remis en cause, d'un point de vue éthique, ils se sont énervés. À me traiter de malade, à dire que mon végétarisme dépassait les bornes : pourquoi pas l'abolitionnisme tant que tu y es ?, qu'ils disaient... J'y suis pour rien, moi si j'ai pas les mêmes idées que ces dégénérés.
Sous le grand chêne, la décision a été prise. Je serai châtié. Une punition exemplaire... Tandis que deux gros costauds me saucissonnaient à l'arbre centenaire, les autres se creusaient la tête pour définit une sanction à la mesure de mes blasphèmes. Ils auraient pu y passer des jours - je les connais - pour choisir, mais ils ont décidé de jouer ça à la courte paille. Le chaman était d'accord. Le plus long, ça a été de trouver de la paille. Parce que même pour leurs poules ils n'en ont pas. Ensuite, ils ont distribué les pailles, sans en réserver une plus courte évidemment. Après de trop longues palabres pendant lesquelles je me déshydratais, c'est le chaman qui a tranché. Au sens propre. Il a coupé sa paille, elle est devenue la plus petite et il a prononcé le châtiment.
Pour mon malheur, il a fallu que la bête ne soit pas bien réveillée. Qu'en plus, elle soit à peine revenue de son réveillon chez ses grand-parents. Elle avait la nausée et elle puait de la gueule. Du coup, quand ils m'ont présenté, ligoté avec des lianes de menthe géante, elle m'a avalé comme on gobe un médicament : en se bouchant les narines et en fermant les yeux.
Panne de suc gastrique. Il fait chaud, humide et sombre. Dans un sens, je serai pas mal ici - il y a même des restes de dinde à grignoter, si je cherche bien. Je serai bien s'il y avait un peu de lumière et si j'avais une chance de sortir un jour. Mais vous savez, vous, comment on fait pour faire vomir une hydre assoupie ?
-
Assis sur son trône, le roitelet riait. Du balcon, il contemplait la cour du palais, d'où jaillissaient cris et rugissements et de douleur. Les pavés s'étaient teintés d'une multitude de couleurs. Vert radioactif, jaune acide et rouge sang se cotôyaient sur le parterre chamarré. On aurait dit qu'un enfant capricieux avait joué là avec tout un tas de seau de peinture. L'enfant ici, c'était le roi. La peinture, du sang.
L'exécution allait bon train. Dans la cour, alignés en colonnes, ils se pressaient vers le billot, guidés par les hallebardes. Une hydre poussa un long cri lorsqu'on lui trancha sa première tête. Le spectacle de ces forces de la nature, de ces colosses monstrueux, seuls restes d'un monde encore inféodé à son joug, là, gémissant à ses pied, emplissait le roitelet d'un sentiment de puissance que pas même ses plus grandes victoires face aux Abolitionnistes du Nord ou aux Barbares des Montagnes n'égalaient. Il jubilait.
Les hurlements jetés vers le ciel, les cris et les larmes, les râles.
Le soleil brillait.
-
Claudius, :D j'adore ta conclusion. Bien rebondis !
Rémi, Le plus long, ça a été de trouver de la paille. Parce que même pour leurs poules ils n'en ont pas. Ensuite, ils ont distribué les pailles, sans en réserver une plus courte évidemment. Après de trop longues palabres pendant lesquelles je me déshydratais, c'est le chaman qui a tranché. Au sens propre. Il a coupé sa paille, elle est devenue la plus petite et il a prononcé le châtiment.
:mrgreen: Trop fort
Zagréos, c'est pas mal mais ça me déprime un peu
-
Claudius et mai 68, tout une histoire :D Marrant.
Élodie, c'est court mais ça le fait bien, t'as pas à t'excuser pour l'inspiration ;)
Rigolo aussi :)
Zag, j'aime bien. Belle ambiance. Ça finit un peu en queue de poisson, mébon ^^
Le spectacle de ces forces de la nature, de ces colosses monstrueux, seuls restes d'un monde encore inféodé à son joug, là, gémissant à ses pied emplissait le roitelet d'un sentiment de victoire que pas même ses plus grandes victoires face aux Abolitionnistes du Nord ou aux Barbares des Montagnes n'égalait.
longue et belle phrase !
(et, z'avez capté le déshydratais ^^ ça m'a fait rire de le placer)
edit : Élo est au taquet !!! starting blocks pour la deuxième manche :)
-
4
-
@Claudius : Ça fait un peu forcé, mais bon le 68 de la fin replace bien le contexte ^^
@elodie : Un peu court ouip, mais y avait ptet de quoi développer :)
@Rémi : yep, trop fort ! L'attente avant l'exécution est longue à souhait, et puis la fin est bien barrée
173 !
-
:D :D
Super géant ! Des imagination débordantes passant par tous les sujets possibles ! je ne vous commente pas tous en détail mais c'était génial ! bien vu tout le monde.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
68 :D :D :D
-
4 : abrupt
173 : censitaire
68 : art
Et la deuxième manche vous tend les bras !
-
Bon bin j'ai zéro imagination pour le coup :-\
Je reste pour vous lire et je filoche.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
4 : abrupt
173 : censitaire
68 : art
La deuxième lune. Plus petite, invisible pour le moment, elle s'approche, je le sais. Je foule la poussière rouge à la recherche d'un abri. Un endroit où je pourrai me pelotonner. Vite, ne pas traîner, le satellite commence à dévorer le soleil. L'art de l'éclipse est celui de rester vivant. Pas d'élu, que des survivants, pas de droit de vote - même censitaire - pour désigner ceux qui resteront.
Je cours maintenant. À quelques centaines de mètres, à travers l'air tremblant de chaleur, je distingue une anfractuosité. Les rochers doivent être suffisamment brulants. Les oxydes de fer me bouchent les narines, je peine à respirer, mais si je tombe, si je m'arrête, je suis mort. Déjà, il fait plus sombre. Un coup d'oeil vers le ciel jaunâtre et je vois l'astre de feu à moitié grignoté. Le vent se lève.
Plus que quelques pas, dans moins d'une minute j'atteindrai la réserve calorique qui peut me sauver. Mais le paysage s'assombrit. Les ocres verdissent et les rouges s'abiment en lumière pourpre. D'un coup, la lumière disparaît. La coupure est abrupte. La chute de température continue, exponentielle et je rampe, cherchant à taton ces deux grosses pierres.
Ma combinaison émet des craquements, le gel. Mon visage se fige, bouche entrouverte. Mes mains fouillent devant moi, dans le noir complet et j'avance à genoux. Le sable commence à s'agglomérer. Dans quelques instants le sol sera vitrifié et mon corps rigides se cassera comme du cristal terrien.
Une dernière chance, il me reste quelques secondes. L'air glacé me brûle les poumons. Devant moi, je sens les radiations de chaleur. Je touche le rocher, il est encore tiède. Ultime effort et je me blottis entre les pierres chargées de chaleur solaire. Tout autour, quelques kelvins, autour de moi, une dernière lueur de vie, souvenir de photons rapides. Dans le ciel, la deuxième lune commence à laisser passer quelues rayons : je suis sauvé.
-
C'est pas cool ça, je viens de terminer mes années de Master en architecture, mention bien ! Ho ! c'est cool non ? Maintenant faut trouver du boulot, c'est pas la joie !
On me propose un poste à Trifouillis-les-oies, dans je ne sais quelle région reculée où c'est à peine s'ils savent que 2+2 font 4. Le directeur du centre m'a dit ça d'un ton plutôt abrupt : c'est ça ou tu pars au chômage ! Le boulot court pas les rues !
J'hésite, j'ai entendu dire que dans ce pays, ils ne sont même pas capables d'admettre que les têtes pensantes comme moi, sont les mieux placés pour diriger ! Où et le temps du suffrage censitaire, je devrais être une élue ! Bah tant pis, il faut bien bosser et gagner sa croûte !
J'arrive au pays de nulle part, surprise totale ! C'est super beau, des lacs, des rivières de la nature à profusion, tout y est vert et luxuriant. Des gens aimables et simples m'accueillent à bras ouverts. Une collation m'attend dans l'entrée de l'immeuble où sera mon bureau. Des fruits exotiques, des pâtisseries, des boissons colorées, tout y est. Je me frotte les yeux cherchant l'erreur !
— Bonjour amie tant espérée, vos talents nous ont été vantés avec beaucoup d'enthousiasme. Votre connaissance de l'architecture nous sera d'un grand secours, notre musée est en ruine, nous avons une équipe à votre disposition pour réparer en urgence !
Je passe la porte du bâtiment, subjuguée, sur les murs des fresques antiques, des tapisseries royales, des oeuvres d'art de tous origines, un musée d'une grandeur colossale, d'une beauté gigantesque.
Il me faudra des années pour réhabilité l'endroit, mais la tâche me ravit, une oeuvre à la hauteur de mes compétences dans un site où il fera bon vivre.
-
Abrupt
Censitaire
Art
Dix minutes que je suis planté au milieu du hall, le regard dans le vide. Perplexe. Qu’est-ce que c’est ? Alentours, j’entends un léger murmure, l’accumulation des soupirs extatiques et des admirations passives.
Je ne me sens pas à ma place, au milieu de cette foule de bourgeois péteux qui discutent d’art comme on parle d’argent. « Combien pour celui-ci ? », souffle-t-on sur ma droite. « Il y a déjà deux enchères sur celui-là », chuchote-t-on à ma gauche.
Cette vision est aussi abrupte que le sentiment qui s’est emparé de mon âme depuis que mon regard a croisé cette toile. L’œuvre s’intitule Le Censitaire, une montagne de gens sont empilés les uns sur les autres. Au premier coup d’œil, j’ai cru qu’il s’agissait de cadavres, mais ça fourmille là-dessous, ça grouille de partout. On aperçoit aucun visage à la base de cette entassement, quelques chapeaux de paille, des pelles, des pioches. Plus mes yeux escaladent cet agglomérat humain, plus je découvre des vêtements de qualité, des têtes à embonpoint, des protubérances corsetées de fils dorés. Et tout en haut: une ancienne monnaie, un billet noir de mille francs.
- Il me le faut absolument ! dis-je.
-
De la SF Rémi, c'est chouette, un peu simplifié mais bien vu. Bah en 10 mn c'est court pour étayer !
Elodie c'est bien vu le Censitaire ! ah ah ! fallait y penser.
-
Rémi et Claudius, lecture très agréable. Je dois malheureusement vous dire bonne nuit. à +
-
Zag : belle question ortogornale :D Jolie pirouette !
Claudius, sympa ce contraste et cette transformation du personnage. Conte de fée, un peu :)
Élodie, j'aime bien la description du tableau, assez barré et en même temps intéressant.
Une dernière manche Claudius ? Si oui, tu peux m'envoyer trois nombres.
-
Bonne nuit Elodie, merci d'avoir joué des mots avec nous. :oxo:
Lol Zag jolie phrase concentrée.
152
72
950
-
Rémi : Tu nous gâte ce soir ! En dix minutes :o Bravo !
Caludius : un peu rapide dans l'évolution. Le tout a un arrière goût un peu trop "gentil" à mon goût. Menfin écrire quelque chose c'est déjà très bien :mrgreen:
elodie : jolie description, un brin cynique, ça fonctionne bien :)
-
Ben oui Zag, c'est bien connu je suis une "gentille" :mrgreen: merci quand même.
-
(merci Zag ;) )
152 : camisole
72 : assimilable
950 : solidariser
Et nous sommes repartis !!!
-
152 : camisole
72 : assimilable
950 : solidariser
Je dois y arriver, je dois y arriver, c'est écrit, je suis le roi Arthur, je suis le souverain suprême. Je dois y arriver, cette épée, Excalibur qu'ils l'appellent, il me la faut ! Sinon le trône me passe sous le nez.
A moi ! Excalibur ! A moi ! Viens donc petite, laisse toi libérer de ton socle de pierre, laisse-toi faire ma toute douce ! Je suis le vrai roi Arthur ! Ne résiste pas, voyons ! C'est moi tu ne me reconnais pas ?
C'est qu'il est compliqué, que ce n'est pas assimilable pour toi, nous sommes au 21ème siècle ! Mais regarde c'est bien moi ! Le descendant direct du fameux roi ! Si tu ne me laisses pas te posséder, comment veux-tu que je sauve la planète ?
Arthur s'approche du rocher magique, bande ses muscles et s'agrippe à l'épée. Celle-ci ne bronche pas d'un pouce ! Il essaie à nouveau, écarlate de toute la puissance qu'il déploie pour arracher l'arme solidarisée à la roche.
Un bruit sourd se fait entendre, la porte s'ouvre, un homme s'approche :
— Mais enfin Arthur que fais-tu encore ? Tu sais bien que tu n'y arriveras pas !
Arthur s'énerve ! Se rue sur l'infirmier, le roue de coups ! Celui-ci hurle en tirant la sonnette d'alarme
- une camisole ! une camisole ! vite Arthur est encore en crise !
-
Bon, c'est nimp' mais je voulais faire un pti sonnet, ça faisait longtemps ^^
(et j'ai complètement oublié les mots :o. :D. :mrgreen:)
Ma dernière allumette et la nuit me dévore
Irai-je encore au ciel si je n'ai plus de mains
Le gel va les bouffer pliées en parchemin
Ce film est un navet les images sont gores
Mangé cet angle aigu avalé Pythgore
Mon refuge exigu ne verra pas demain
Le vent glace ma peau mes oreilles carmin
Se détachent à présent fini l'astre qui dore
Pourquoi chercher sur Mars une vie réussie
Sous le sable anthracite aux grains mal dégrossis
Se cachent des corps beaux cadavres prétentieux
Fusée d'alu tombée je suis seul dans l'espace
L'espèce humaine est née pour finir dans la glace
Terrien tu me regardes en contemplant les cieux.
-
:D :D :D
Pythgore, j'aime bien ! Bon il est beau ton sonnet en 10 mn, mais manque quelque chose ! Trop drôle Rémi !
:D :D :D
-
Oui, j'ai carrément zappé les mots !
Parti dans mon délire sans camisole, je me suis désolidarisé du jeu, à croire que les mots n'étaient pas assimilables en alexandrins...
J'ai bien aimé ton délire avec le roi Arthur du futur :D
(c'est zarb, tu passes d'une narration première personne à un narrateur externe :mrgreen:)
-
Ben oui, au début c'est lui qui parle dans sa folie à son épée.
Ensuite c'est vu de l'extérieur, raconté. Sinon il m'aurait fallu continuer dans le dialogue et ça prenait plus de temps.
en tout cas merci Rémi, bonne nuit à toi.
:) :)
-
Donc, évidemment, bien sûr : 21h première manche du jeu du dico.
Chaque participant donne un nombre entre 1 et 1089, et à la page correspondante de mon dico se trouve un chouette mot que l'on va caser dans un texte écrit en 10 minutes. 3 mots par manche :)
à tout à l'heure !
-
j'en suis ! (en tout cas pour la première, après pas sûr)
-
Tu peux envoyer trois nombres, si d'autres copaings nous rejoignent, le boulot sera fait ^^
-
1000
201
668
8)
-
201 : chuter
668 : mouilleur (appareil pour mouiller, machin pour jeter l'ancre ou bateau/avion pour poser des mines dans l'eau)
1000 : temps
deux mots faciles et un tordu ^^
C'est paaaartiiiiiIiiii !
Monsieur Tuchampois n'était pas un mauvais bougre. Alors oui, il avait parfois des sautes d'humeur, comme tout un chacun. Oui, il pétait des câbles, jurait comme un charetier, mais tout seul, dans sa tête. Un bon gars, en somme. Sous ses cheveux hirsutes, ses sourcils en broussaille cachaient deux petits yeux vifs. À bien y regarder, la couleur n'était pas commune : violet au centre et vert autour. Mais il fallait bien y regarder, prendre le temps de l'approcher, Monsieur Tuchampois. Et peu de gens prenaient le temps de faire connaissance avec ce petit homme.
Chaque jour, il empruntait le même chemin, la même ligne de bus, et croisait les mêmes personnes affairées. Son bureau était au beau milieu de la ville, dans un bâtiment de tailler moyenne, au troisième étage de l'immeuble qui en comptait six. Dans ses poches, Monsieur Tuchampois gardait toujours des secrets. Des morceaux de vie trouvés sur le sol. Entre deux arrêts de bus. Une vis, un coeur en pendentif rouillé, une brindille en forme de cheval, une feuille dorée par le soleil d'octobre.
Personne n'avait touché Monsieur Tuchampois depuis une éternité. Sa mère, peut-être, lors d'une dernière embrassade au siècle dernier ? Ou peut-être son médecin, mais il ne l'avait plus rencontré depuis belle lurette. Ça pour être bien portant, il était bien portant. Tout maigre, mais bien portant. Et pourtant, ce matin-là... En descendant du bus numéro dix-sept, il avait glissé sur le marche pied mouillé - qui sont donc les mouilleurs de marche-pied ? La chute ne fut pas impressionnante, mais Monsieur Tuchampois dut bien accepter qu'on l'aidât à se relever. Une gaillarde se pencha, poitrine en avant, glissa ses mains sous ses aisselles et le remit sur ses pieds comme on ramasse l'aspirateur.
Les effluves gourmandes de miel et de jasmin lui emplirent les narines. Sous les broussailles, les petits yeux pétillèrent et au tréfond de lui-même, Monsieur Tuchampois sentit frémir une intimité endormie depuis bien trop longtemps. La matrone le conduisit jusqu'à un banc où elle lui dénuda le pied pour examiner sa cheville endolorie. Une main sous le mollet. Douce et chaude main, contact délicieux. Des doigts délicieux qui lui entourent les orteils... Monsieur Tuchampiis défaillit.
On dit que sur la ligne dix-sept se promènent maintenant régulièrement deux amants : un gringalet aux cheveux en bataille, les yeux fiévreux, et une femme plantureuse et épanouie. On dit aussi que Monsieur Tuchampois s'exprime. Parfois. Mais on dit tant de chose sur les gens.
-
J'ai rencontré un gars, un jour, il était démineur de fond. Les mineurs de fonds, ca n'existe presque plus, du moins, dans nos pays ayant passé la barre civilisationesque où le démateriel revêt une importance aussi grande que le materiel, mais je m'égare car mille digressions me viennent en disant cela.
Les mineurs de fond semblent pour nous appartenir aux chorons, à un autre temps. Son métier à lui aussi appartient à un autre temps. Il se retrouve en tout cas plongé, littéralement, dans un autre temps.
Nous étions en voyage, sacs à dos sur le dos, avec deux amis. Le projet était de faire toute la côte sud de la Bretagne à pieds, en stop, en bateau, qu'importe tant qu'on recontrait des gens et dormait sur les plages. Je passe les trousaines d'anecdotes marrantes que je pourrai vous raconter - 'savez pas ce que vous manquez.
Un jour sur une promenade de je ne sais plus quel bled (il faisait beau, il faisait sable, ca je m'en souviens mais le nom) on discuta avec un jeune homme, cheveux courts, venu du sud de la France. Il coulait ses jours de permission en Bretagne afin de profiter d'un peu de bon temps avec sa copine. Heureusement le bon temps était au rendez-vous - il semblait vraiment craindre les ragots pluvieux à propos de cette région : l'on sait peu que c'est à Biarritz où il pleut le plus en France.
Ce type était plongeur, dans l'armée. Son boulot était de descendre depuis les mouilleurs mediterranéens jusqu'au fond de la mer, à une centaine de mètres de profondeur. Il pouvait ainsi passer plusieurs mois en pleine mer.
Au fond de la mer, il nous expliqua que se trouvais des dizaines de milliers d'obus, de missiles, et que sa mission était de descendre pour les déminer. Première guerre, seconde, guerre d'Algérie... Il repose au fond de la méditérannée plus d'une centaine d'année de travail, à notre ami démineur et à ses successeur, afin de rendre à nouveau à notre mer son caractère pacifique.
Cette anecdote me fait penser à une autre, de mon grand-père.
Il m'en a très peu parlé (il y était cuisinier je crois ; il ne touche jamais un poêle, depuis que je le connais) de la guerre en Algérie.
Un jour pourtant il m'en dit des choses, ca semblait lui revenir. Il m'expliuait à quel point il avait été dégouté de l'armée quand, après plusieurs mois sur place, sale et deguenillé dans ses vieux vetemets ayant trop connu, il vit sur la côte une scène qui a brisé en lui toute confiance.
Des montagnes de rangers, de pantalons, de vestes, en train de brûler. Odeur d'essence. Et l'on continuait à alimenter le feu. A la chaine, on y jettait des fringues, des ceintures, neuves, tous les fringues étaient neufs. Mais pas question de donner.
Pire : il vit des hauts-gradés donner l'ordre de balancer par dessus la falaise, pelle-mêle : des munitions, des fusils, plus encore, des jeep, des missiles, des obus. Par dizaines.
Ce qu'on lui expliqua, c'est qu'il fallait continuer à justifier cette guerre, qu'il fallait qu'il y ait de la perte ; les ordres venaient de plus hauts encore, de ceux qui se ventilent dans les casbah, tout était stratégique.
Voilà ce que je peux vous dire sur ce qui repose au fond de la mer Meditérannée.
-
Sympa ce texte, j'aime bien le fait que tu évoques une digression au début et que tu y arrive nonchalamment à la fin :)
Du coup, le contraste perso / démineur / grand-père est assez chouette, ça crée un petit univers. Cool !
Une deuxième manche ou pas ?
-
Très sympa ton monsieur Tuchampois ! Beau portrait ^^
Pour le coup, je me suis contenté de raconter des choses que j'ai vécu/entendu ^^
J'ai un peu de temps pour en faire une deuxième vitefaitos
390
577
229
-
229 : Complet
390 : état
576 : lancer
(que des mots courants, c'est marrant ^^)
-
Dans quel état
dans dans dans
dans quel état tu t'mets gamin ?
T'sais ce qu'tu fais au moins ?
Putain.
Réflechis ?
Oui, non, ne se prononce pas.
Ne te prononce pas. Ferme là.
Gamin, fais gaffe à toi. Merde. Fais gaffe à toi.
Tu sais, il faut prendre soin de toi. Tu sais, moi je m'en fout, tu sais, fais ce que tu veux. Après tout...
C'est bien ce que je fais, moi, tu sais, moi je m'en fout - de moi. Et puis
merde on s'en fout
Gamin
On s'en fout
Mais
Fais attention à toi
Prends soin, putain
Les autres ne pensent pas à eux - enfin, ils ne pensent qu'à eux, tu sais bien, on le sait - mais ils ne prennent pas soin d'eux, ils ne pensent pas à eux. S'il pensaient à eux ils penseraient aux autres.
La vie c'est simple gamin, prends soin de toi et tu prendras soin des autres.
Je sais pas grand chose moi, j'ai jamais rien vu dans la vie - tu as vu plus que moi, j'en suis sûr, t'es pas con gamin, t'es moins con que moi en tout cas.
Y'a deux trois choses que je sais, je les ai pas appris à l'école, ou quoi, juste... Et puis merde on s'en fout complet gamin.
Penses juste un peu à ce que tu fais, ca sert à rien de s'appliquer, faut faire, juste, se lancer.
Pas juste faire et s'en foutre, non on s'en fout de ça, faire parce que tu sais que tu dois le faire comme ça et pas autrement. Et juste faire c'est pas autrement puisque c'est comme ça. Ensuite tu verras, tu verras bien. J'dis pas que t'es bloqué une fois que c'est fait, c'pas ça, mais enfin... Tu avances, gamin. Ensuite tu vois. Tu avances d'abord. Pas la tête baissé n'importe comment, faut savoir c'que tu risques - mais je doute pas que tu fais attention toi, t'es pas con, seulement parfois je me demande quand même, m'enfin... C'est pour ton bien que je dis tout ça.
Je sais même pas si je suis très clair.
Mais bon.
Fais attention à toi gamin.
Et puis silence pendant des heures.
Je ne peux pas promettre que je ne pleurerait pas.
-
229 : Complet
390 : état
576 : lancer
Une ville en ruine mais en parfait état. Des bâtiments propres, des rues abandonnées depuis des siècles et pourtant propres, avec de beaux pavés bien alignés. Que s'est-il passé ici ? La ville serait-elle sous cloche, dans la chambre d'un gamin, une construction Playmobil oubliée ? Non. Kurtain y marche, yeux grand ouverts, tous les sens en alerte. Machinalement, il a sorti son flingue lorsqu'il s'est réveillé, sous un abribus d'un autre temps. En une seconde, il était debout, prêt à en découdre. Mais après avoir lancé un regard dans toutes les directions, il a constaté la vacuité qui l'entourait. Pas une âme qui vive, pas le moindre mouvement et le silence. Un silence complet, inquiétant, dévastateur. Kurtain entend son coeur qui bat, le moindre bruit de déglutition, le crissement de ses semelles sur les pavés.
Se souvenir, il doit réussir à savoir d'où il vient, comment il est arrivé là. Dans le ciel, les nuages sont immobiles. Kurtain les fixe un bon moment, ils ne s'effilochent pas, ne bougent pas d'un iota, une peinture de Magritte. Alors, Kurtain fouille au fond de ses poches : une vis, un morceau de feuille dorée, un petit coeur en pendentif - un peu rouillé. Aucun de ces objets ne lui donne d'indice. Au contraire, il se sent de plus en plus perdu. Sans savoir pourquoi, il se met à courir. Les maisons défilent à droite et à gauche. Et toujours aucun mouvement, aucun son en dehors de ceux qu'il produit. Enfin, il arrive sur une petite place. Au troisième étage d'un immeuble, une fenêtre est ouverte. Kurtain croit déceler une musique qui en provient.
Les escaliers sont raides, et Kurtain les escalade frénétiquement. Au troisième étage, les portes sont toutes fermées. Il se dirige vers celle du milieu, persuadé d'entendre encore la musique. Du jazz. Une basse profonde et peut-être aussi la mélodie d'une trompette. La porte résiste, mais Kurtain en vient à bout après trois grands coups d'épaule. La pièce est vide à l'exception d'un bureau. Un homme y est assis, de dos, face à la fenêtre. Kurtain appelle, l'autre ne répond pas. Alors, il s'approche, à grands pas, et puis il s'arrête à un mètre du type. Ses cheveux hirsutes sont dressés sur sa tête. Kurtain pose sa main sur l'épaule du gars et le fait pivoter sur la chaise à roulette. Ses yeux de verre sont violets et verts, sa peau de silicone brille sous les néons blafards. Sur sa poitrine, un panneau solaire. De sa bouche ouverte sort une musique d'un autre siècle. Kurtain s'assied sur le sol et pose sa tête entre ses mains. Au moins, ici, il reste un peu de vie.
-
J'aime bien, c'est stylé ^^(ouais, y a du style quoi, c'est bien typé et bien sympa ce langage du vieux), j'aime bien.
Et le discours est cool.
Les autres ne pensent pas à eux - enfin, ils ne pensent qu'à eux, tu sais bien, on le sait - mais ils ne prennent pas soin d'eux, ils ne pensent pas à eux. S'il pensaient à eux ils penseraient aux autres.
La vie c'est simple gamin, prends soin de toi et tu prendras soin des autres.
Bien chouette ça :)
-
Meh, internet m'a pas laissé poster ma réponse u_u
L'était classe ton texte ! Je m'attendais pas à la fin et elle claque franchement, bein visuelle et sombre (j'ai cru au début que ca allait être un portrait comme l'autre texte ; et les yeux violet hein tiens)
Merci ^^ c'était un peu décousu quand même, quand on compare le début et la fin ^^
C'était chouette as always, merci Rémi :)
-
Et nous sommes donc dimanche soir.
Et mon dico va toujours de 1 à 1089.
Et il faut toujours trois nombres pour choisir trois mots à insérer dans un texte/poème/chanson/WTF écrit en 10 minutes.
Et à 21 heures démarre la première manche :)
-
Je crois mon cher Rémi que le BT a pris toute l'énergie, je n'ai même pas la force d'y participer ce soir !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Je le retente :
Et nous sommes donc dimanche soir.
Et mon dico va toujours de 1 à 1089.
Et il faut toujours trois nombres pour choisir trois mots à insérer dans un texte/poème/chanson/WTF écrit en 10 minutes.
Et à 21 heures démarre la première manche :)
-
J'en suis u_u besoin d'une chtite détente là ><
-
Allez, je vais tenter !
J'ai une question con : vous mettez un réveil pour ne pas oublier de relever le nez au bout de 10 minutes ? :-[
-
Techniquement, si t'essaye de faire au plus vite, tu réussis des fois à ne pas dépasser 10 minutes :D
Donc, non, pas de réveil pour moi.
-
Je vais essayer d'en être aussi :)
-
j'essaie aussi d'être là, mais je ne sais pas si je serai à l'heure.
:mrgreen:
-
Moi ce qui m'inquiète le plus c'est de ne pas être inspirée :-[ c'est quand même très très court dix minutes :o
-
Des fois l'inspi est pas là, c'est vrai, mais en général justement c'est tellement court que tu pars sur la première micro idée qui te vient en esprit, et ensuite tu déroules le truc, tant pis si t'es pas sûr que ce soit bon ou pas, tu fonces dessus sans te poser de question ^^
-
C'est tout à fait ça, de plus ça aiguise le sens de la spontanéité, je craignais aussi la première fois mais j'y suis bien arrivée ! Que le texte soit bon ou non, c'est un exercice génial pour dérouiller les neurones.
Donc, normalement je serai là.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Donc, si les premiers joueurs sont prêts, on fait une première manche à 21h.
Vos nombres ? (entre 1 et 1089)
-
89
-
coucou je suis là, et lasse, j'espère tenir le coup, je fais un essai :
815
-
42
-
Donc l'idée c'est que tu nous donnes les mots correspondants et on écrit un texte en 10 minutes contenant les trois mots ? (ou on s'en inspire seulement ?)
-
le texte doit contenir les trois mots Ariane.
-
89 : azote
42 : anatomie
815 : préférable
C'est paaaaartiiiiiiiiii ! (oui, faut caser les 3 mots !)
-
Je sens que ça va être artistique... comme le flou ! :mrgreen:
-
Alors du coup, c'est ici les réponses ?
Aujourd'hui je t'ai confié mon cœur...
Aujourd'hui je t'ai confié mon cœur dans l'espoir de recevoir amour ou rejet. Dans l'espoir de mettre fin à cette attente insoutenable que je ne me résous pas à affronter, depuis tant d'années. J'ai longtemps hésité, tu sais... Et puis finalement, la raison l'a emporté : je me suis dit qu'il me fallait une réponse, qu'elle soit cruelle ou inespérée, il fallait que je sache, je savais que c'était préférable... Mais le destin est complexe et tes humeurs sont traîtresses... Loin de me donner une réponse, tu as choisi de me laisser en attente.
Aujourd'hui je t'ai confié mon coeur et sans le piétiner, ni le réconforter, tu as choisi de le laisser en suspens ; tu l'as immobilisé ; tu l'as gelé. - 196°C ; la température de l'azote liquide. Aujourd'hui je t'ai confié mon coeur et tu l'as cryoconservé.
Là dans la froideur de tes compartiments incroyables, tu étudies en secret ses formes, ses courbes, son anatomie. Je t'ai confié mon cœur ; j'ai l'impression que tu l'as disséqué.
Mais la vie continue et tandis que tu te livres à tes analyses glaçantes, je marche, je vis, je poursuis, je prie. Et auprès de tous, je pense que je parviens à donner le change. Parfois même auprès de moi-même. J'ai dans le cœur un chef d'orchestre qui s'anime passionnément, calmement, sublimement... devant un orchestre de chaises vides.
Qui attend.
EDIT : je modifie juste pour enlever les balises spoiler ;)
-
Je suis un amas d’atomes… carbone, oyxgène, azote, soufre… et j’en passe et des meilleur(e)s ! Qu’est-ce que je peux t’en dire moi ? On est tous les mêmes au fond (carbone, oxygène, azote, soufre… et j’en passe et des meilleur(e)s), alors pourquoi la forme pose-t-elle tant problème ?
Au fond, on est tous des atomes qui cherchent à s’assembler, non ? Que la liaison soit covalente ou pas, c’est toujours le lien qui compte, non ? Suis-je vraiment la seule alors ?
Le hic est-il anatomique ? Est-ce mon assemblage qui te dérange ? Du carbone, de l’hydrogène, OK, ça, tu veux bien, mais la configuration trans ça te va pas des masses, c’est ça ? J’en suis désolée, c’est génétique, il paraît. Ma mère avait la même avant moi… et pourtant, mon père n’a pas rechigné à se lier à elle… comme quoi, ma configuration trans, elle pourrait plaire quand même, non ? Alors pourquoi ?
Tu sais pas ? Moi non plus… Alors on fait quoi ? Je dois me taire et voir plus loin, c’est ça ?
Serait-ce préférable ?
-
Sa soeur est tout en blanc, des fleurs dans les cheveux, son mari larmes aux yeux et son père en costume. Des années que l'on n'a pas vu le vieux Marcel en costume. Rien que pour voir ça, tout le village s'est réuni. La foule se masse sur le tertre, l'église ensoleillée a ouvert ses portes et les gamins courent en tout sens en attendant la cérémonie. En vérité, je vous le dis, ils attendent le festin qui va suivre les chants et le lancé de riz à la sortie de l'église.
Tous les enfants jouent donc au loup, au chat perché, à cache-chache... Marieus, le frère de la future mariée s'est trouvé une cachette imparable. Depuis qu'il est enfant de coeur pour le bon gros curé, il connaît tous les recoins de l'édifice religieux. Et il a chapardé les clés des tous les passages secrets. La petite clé de bronze qu'il a planquée sous un pot de fleurs lui permet d'accéder à l'escalier interdit. Le voilà qui grimpe les marches. Jusque tout là-haut, dans le clocher.
Le père, le bon vieux Marcel, emmène sa tendre fille. Dans les travées de l'église, les enfants regardent émerveillé les fleurs d'oranger qui dansent dans les cheveux de Marie. Les parents s'extasient et les vieux laissent couler une larme mélancolique. Personne n'a remarqué l'absence de Marius. Et lui, il attend. Tout là-haut. Le curé parle. Trop longtemps. Les choeurs chantent, un peu faux, trop longtemps aussi. Et puis finalement, les anneaux sont passés.
Les mariés s'apprêtent à sortir, les frères et soeurs, les cousines et les cousins préparent le riz. El les cloches se mettent à sonner à la volée. Tout là-haut, dans le clocher. Il eût été préférable que Marius eût choisi une autre cachette. La masse de bronze se met en mouvement derrière lui. D'un coup, elle le projette et le pauvre gamin passe à travers les brises-son. Chétif, il s'envole sous le ciel azur. Son corps baigne dans l'oxygène et l'azote. Il prend de la vitesse et seule sa soeur, la Marie, dans un moment de lucidité lève la tête. Son frère est précipité vers le sol. D'un coup sec, elle tire de toutes ses forces sur sa traîne. Tel un drap de pompier, elle se tend et le corps de son frangin y rebondit avant de rouler sur le pavé. Son anatomie saine et sauve, il se relève en riant et crie à la cantonade : "Super ! Vive la mariée ! On recommence ?"
-
Luminescence, la nuit est noire, une nuit sans lune. Je suis transie de froid, un froid glacial, mon corps tout entier tressaille. Elle est là, toujours là ! Une apparition, une femme dont je n'arrive pas à deviner les traits. Elle est là, comme chaque nuit...
Ectoplasme sans anatomie réelle, elle est là... son ombre fugace hante mon esprit, halo délétère, planant dans mes rêves les plus profonds. Toutes les nuits, elle est là.
J'ai froid, si froid... comme si tout mon corps était plongé dans un bain d'azote, des fumées s'élèvent, un brouillard et soudain elle apparaît. Aussi immaculée qu'un champs de neige fraîche, aussi livide qu'un moribond sur son lit d'agonie.
J'ai froid, si froid... j'ai peur.
- Je crois qu'il est préférable de la laisser dormir, demain nous aviserons, ce bain dans le lac glacé ne présage rien de bon.
-
:D :D
Rémi ! Il a de la chance le gamin intrépide ! En plus il en redemande, j'aime bien ton texte... un peu simpliste, mais en 10 mn c'est amusant !
:D :D
-
J'ai vraiment eu peur que ça finisse mal, mais je suis heureuse que le gamin s'en soit tiré... même si c'est un peu tiré par les cheveux ! :mrgreen:
Dis donc, Claudius et Ariane, ça vous glace l'azote ;)
-
@Ariane
Wéééé ! Très réussi, j'aime beaucoup l'image finale.
@Léilwën
Très chouette ! Jolie première manche de jeu du dico ^^
Le hic est-il anatomique ?
j'aime bien la sonorité et l'ironie
@Claudius
Brrr ! La chute est bien sympa, le texte est cool (si je puis dire !)
-
Corps azote, gazeux ; yeux torves.
Gaz sur la ville, gris particules fines. Pots d'échappement dans la bouche. Grande ouverte. Préférable. Mort.
Ville vaste et vague - les flux et reflux des voitures aux heures pendules, hypnotique balai de dépression ambulante, periphérique - et flou et mort liquide. Coule, glisse. tombe peut-être finalement enfin il serait temps, le corps inerte. Anatomie cellulaire, compartimentée en cavités creuses. Poumons cancers et souffle à trous. Globules en grèves en rêve de partance d'ailleurs ; trottoirs-plages, égoût paradisiaque.
Ruche alvéoles.
Marrônatre.
Echo qui sonne mou.
739 pour lr prochain ! :p
-
oups je n'avais pas vu vos textes
Léilwën c'est bien vu, c'est une belle performance !
Ariane, oui tu t'en sors super bien !
Ben c'est un peu court, mais explicite !
Bravo à tout le monde ! :mrgreen: :mrgreen:
1050
edit : j'ai eu peur de ne pas y arriver, j'ai commencé à écrire, fausse manip ça m'a fait quitter le forum !
-
@ Ariane : c'est glaçant, et ça résume bien l'impression que je peux avoir comme ça quand je "déclare" et que l'autre me laisse en suspens... beau texte
@ Rémi : :D j'ai vraiment eu peur pour le gamin :)
@ Claudius : c'est glaçant aussi, et l'ambiance glauque est très réussie :D
EDIT : @ Ben.G : j'aime bien là "tombe peut-être finalement enfin il serait temps" et là "globules en grèves en rêve de partance d'ailleurs, trottoirs-plage, égoût paradisiaque"
EDIT : 432
-
Bravo Rémi, je trouve ton texte étonnamment abouti pour dix minutes seulement :o par contre si je peux me permettre une tout mini critique, j'ai trouvé que l'azote s'intégrait mal au reste, je veux dire, je ne suis pas sûre que tu l'aurais citée si tu avais écrit cette histoire, hors du défi. La fin est chouette, je trouve que sur ce type de format, une fin joyeuse colle vraiment bien :) .
Léli.... Je n'ai pas vu anatomie ! On a le droit aux apparentés (anatomique) ? :o
J'aime beaucoup l'idée d'être partie sur les "trans", ça colle très très bien au sujet ! En + c'est une idée vraiment originale. J'ai aussi beaucoup aimé ta phrase sur les liaisons covalentes, c'est trop mimi comme métaphore.
Claudius : on a eu la même idée pour l'azote ;) j'ai bien aimé l'ambiance de ton texte, on en est rapidement imprégné, l'ectoplasme sans anatomie c'est chouette aussi. Le seul truc c'est que c'est resté un peu trop flou pour moi, j'aurais bien aimé comprendre + clairement ce qu'il se passait, mais je pense que c'est un choix de l'auteur de rester dans un certain flou ? En tout cas l'ambiance et les images sont réussies.
Ben G : pareil (j'aime bien quand je comprends tout ce qu'il se passe moi :-[ ), cela dit l'ambiance est posée et le champ lexical nous plonge bien dedans... En fait je ne sais pas trop comment exprimer ce que m'évoque ton texte :-[ mais je le trouve percutant.
EDIT : et merci à tous :-[ surtout Rémi pour ton enthousiasme ; j'avais peur au contraire que l'image finale ne colle pas du tout avec le reste.
-
Ah mince, j'ai mis anatomique au lieu de anatomie..... :-[
-
:D :D
Ben oui mais en 5 mn je n'ai pas vraiment eu le temps de développer ! :D :D
-
Ben, c'est conceptuel/barré/marquant ! J'aime plutôt bien :)
739 : papillon
1050 : urinaire
432 : forcer
Deuxième manche donc !
-
Ben oui mais en 5 mn je n'ai pas vraiment eu le temps de développer !
Pareil... J'aimais bien mon idée mais pour la mettre en mots, bonjour... !
Bon pour le suivant je ne suis pas mais alors pas du tout inspirée...
Petit papillon
Mon trésor, ma licorne, mon petit papillon
La vie est belle ; profites-en
Je te vois t'épanouir et croquer tes envies à pleines dents
Tu es le souffle qui me manque et qui me manquera à chaque instant
Les épreuves s'allègent à tes côtés
Rien ne sert de se forcer
Avec toi le temps peut s'effacer
Tandis que je me vois déjà tout rabougri
Rouillé de rhumatismes, noyé de fuites urinaires
De rides et de taches brunes tout envahi
Les deux pieds déjà dans la poussière...
Mon trésor, ma licorne, mon petit papillon
Vis, croque, jouis, amuse-toi,
Et s'il te plaît – ne m'oublie pas.
-
739 : papillon
1050 : urinaire
432 : forcer
Non mais ! Ils m'énervent tous là ! Chaque fois c'est pareil, quand ils ont décidé, il faut suivre un point c'est tout ! Mais moi ils ne me posent jamais la question de savoir si je suis décidé ou non ! Ils n'en ont rien à faire ! Je n'en peux plus moi, ça fait une journée entière que j'attends, quand se décideront-ils enfin à écouter mes doléances.
Pourtant je n'arrête pas de leur dire, j'essaie d'attirer leur attention par tous les moyens, et bien non ! Indifférence totale.
C'est comme ça depuis qu'elle a commencé à travailler, elle part tôt, elle arrive tard. Et moi j'attends.
Quant à lui, c'est pire, il est complètement à côté de ses pompes, chercheur qu'il est ! Chercheur mon oeil ! Il cherche depuis des années, ça j'en conviens, mais je me demande si un jour il trouvera !
Bon je n'en peux plus, je vais avoir des problèmes urinaires si ça continue ou pire encore, ils ne peuvent plus me forcer à attendre ainsi !
Ouaaaah ! Ouaaaah ! Ouaaaahouaaaaaaaaaaa ! Je veux sortir !
— Chérie ? Le chien tu l'as sorti aujourd'hui ?
— Non ! Et toi ?
— Ah zut ! Moi non plus. Allez Médor, on va en balade mais cette fois ne me fait pas le coup de filer à l'anglaise à courir à la chasse au papillon ! Je n'ai pas envie de passer la nuit à te chercher une nouvelle fois.
Ils sont pénibles ces humains, il ne leur viendrait jamais à l'idée que moi aussi j'aime m'amuser et de me dépenser !
-
On a collé un papillon sur ma voiture ! Tout ça pour une fuite urinaire incontrôlable ! Non mais je te jure, si je choppe l’aubergine qui m’a collé ce ridicule petit bout de papier sur le pare-brise… Comme si j’allais me laisser faire ! Je suis un vieil homme, moi, alors oui, j’ai des envies impérieuses : parfois, il faut que je m’arrête en plein milieu du périph’ pour uriner sur le bas-côté !
« Attendez Madame la policière, il y a quatre voies sur le périphérique, quatre ! Vous n’allez pas me dire que les autres ne peuvent pas passer ! Comment ça ? Oui, oui, je vais obtempérer, je ne voudrais pas vous forcer à m’emmener au poste… »
Non mais enfin ! Promis, demain, j’écris au Président Macron pour lui demander d’installer des toilettes publiques tous les cent mètres sur ce fichu périph’ ! Non, mais c’est pas vrai ! En pleine heure d’affluence, on peut rester coincer des heures là-dedans ! Moi, ma vessie, elle n’a pas quarante ans comme vous, Monsieur Macron !
-
739 : papillon
1050 : urinaire
432 : forcer
Je le suis des yeux, il m'agace et pourtant je ne peux faire autrement. Sans toi. Assis dans l'herbe, je le poursuis sans bouger. Il navigue dans l'air léger. Deux coups d'ailes, un coup de vent et il prend de l'altitude. Merveilleux papillon. Toi aussi, tu papillonnes et je souffre.
Mamie n'est pas encore morte. Elle sent un peu, mais elle tient le coup. Dans la salle à manger, on a installé son lit et un grand fauteuil. Percé. Ça ne change rien à ses problèmes de fuites urinaires, mais de temps en temps, au moins, on peut évacuer son pipi autrement que dans sa couche.
À six mille mètres d'altitudes, je repense au papillon, je repense à toi, je souffre. Quelques flammes jouent sur le tableau de bord, je cherche en vain le bouton d'éjection automatique. Comme ce pauvre papillon qui finit dévoré par la tégénaire, je suis coincé dans ce cocon qui m'embarque pour mon dernier voyage. Avion-cercueil, je ferme les yeux.
Sur l'herbe qui danse, je regardais le ciel et je voulais en faire partie. Tu voulais rester auprès de moi, tu disais que ma mamie ne pourrait me savoir si loin. Alors j'attendais. Ton amour ou sa mort. Sans forcer. J'attendais. Le vent ondulait les blés, ta chevelure. Et finalement, tu m'a trahi et mamie est morte. le même jour.
Mon aéronef s'emplit de fumée et mes yeux pleurent. J'arrache la paroi de verre au-dessus de ma tête. À travers la suie qui couvre mon casque, je cherche des yeux la manette qui pourrait me sauver. Les flammes me lèchent les pieds.
J'appuie sur le bouton. Explosion. Je suis dans le ciel, seul.
On dit que les papillons peuvent migrer sur des milliers de kilomètres. Je me balance dans le ciel et j'attends : un éclair de couleur, ton retour ou la mort.
-
Claudius ;D
Le chien qui se rebelle contre ses maîtres... Ca existe en vrai ? ^^
Léilwën tu m'as fait rire avec ton papy incontinent !
Rémi, encore une fois je trouve que tu arrives à pousser le jeu un cran plus loin... !
J'ai eu du mal à bien me situer au début avec les flash back qui sont conjugués au présent...
Tu voulais rester auprès de moi, tu disais que ma mamie ne pourrait me savoir si loin. Alors j'attendais. Ton amour ou sa mort.
Ca aussi ce n'est pas très clair pour moi...
Et finalement, tu m'a trahi et mamie est morte. le même jour.
Mon aéronef s'emplit de fumée et mes yeux pleurent. J'arrache la paroi de verre au-dessus de ma tête. À travers la suie qui couvre mon casque, je cherche des yeux la manette qui pourrait me sauver. Les flammes me lèchent les pieds.
J'appuie sur le bouton. Explosion. Je suis dans le ciel, seul.
On dit que les papillons peuvent migrer sur des milliers de kilomètres. Je me balance dans le ciel et j'attends : un éclair de couleur, ton retour ou la mort.
J'adore toute cette fin... !
-
Ariane, ce n'est pas mal en fait, j'aime bien la fin, c'est mignon.
Léilwën, ah ! j'ai bien ri, c'est cocasse ! j'espère que le papy aura gain de cause auprès de notre olibrius de Macron
Rémi, c'est un peu flou entre mamie et le papillon, mais j'ai fini par entrer dans ton astronef.
:mrgreen: :mrgreen:
-
@ Ariane : heureusement que tu n'avais pas d'inspi, parce que je trouve ça très réussi... surtout là "Les deux pieds déjà dans la poussière..." et là "Vis, croque, jouis, amuse-toi,
Et s'il te plaît – ne m'oublie pas."
@Claudius : môôô il est crô mimi ton texte :) il m'a fait sourire :)
"elle part tôt, elle arrive tard. Et moi j'attends."=> pendant que les arbres poussent ? :D
@ Rémi : autant les textes des autres m'avaient apporté une certaine légèreté, autant le tien m'a plombé... waoh... c'est beau... (là "Et finalement, tu m'a trahi et mamie est morte. le même jour.") mais c'est trop triste... (là "Toi aussi, tu papillonnes et je souffre.") :( et c'est glauque aussi ^^ là "mais de temps en temps, au moins, on peut évacuer son pipi autrement que dans sa couche"
Et merci pour tégénaire ;)
-
@Ariane
évidemment, pour placer urinaire... poème enfantin, jusqu'à cette fin acide. Pas mal tout de même.
(oui, y a des ellipses un peu foireuses, j'admets... il veut partir, faire pilote, et sa belle essaye de le garder près de lui. Avant de le trahir, évidemment.)
@Claudius
:mrgreen: ça mérite bien un MrSgreen :D
Sympa
@Léiwën
Bien vu de caser du président, ça rajoute à l'absurde de la situation :)
-
j'debarque encore en retard, j'avais pas vu :mrgreen:
" Chérie, vas sortir le papillon !"
Chérie, vas sortir le papillon par ci, chérie, vas sortir le papillon par là. Toujours pareil.
Arnaquer, voilà ce que je me suis fait. Je voulais une mite. Je me disais, une mite, c'est pas mal. On a le temps de profiter de la grâce de la chenille, la noblesse du cocon puis, la grandeur de ses ailes gothiques. Bref, tout l'avantage du papillon sans les inconvénients. Et voilà que je me retrouver avec un papillon. Une erreur qu'il m'a dit, le vendeur. Pas remboursable, ni échangeable surtout, son "erreur". Faut les écouler les stocks, remarques.
"Chérie j'ai pas envie de le forcer non plus, tu sais !
-Roh, allez sors le, je le ferai demain."
C'est ça. Je le sors t'inquiètes.
Remarque le cadeau a fait effet au final, elle a été un brin déçue, mais on s'y attache au papillon, mine de rien.
Là, je le regarde uriner sur mes godasses, alors je peux dire que je m'y attache moyen. Mais parfois quand il me regarde avec ses grands yeux naifs, je me laisse presque attendrir. On aurait du s'en douter, la chenille avait des coueurs beaucoup trop flashy, criardes, ca clochait. Ca s'arrangera après qu'on se disait. Fin bref, ca sert à rien de refaire le monde, on est comme on est - regarde, moi j'ai bien toutes mes dents, et pourtant j'en bouffe du sucre et j'en fume des clopes, rien à faire : chacun ses tares.
"Salut."
C'est pas dit fort mais je réagis. Le voisin. Il sort un petit chiot husky. "Mignon". Il rase les murs comme moi, le regard bas, espérant trouver un lueur de camaraderie - une union dans la honte - à travers mes yeux. Pas la peine d'espérer, toi, t'as encore une chance que ton animal se transforme en sale loup, moi, j'suis foutu. Et j'ai pas besoin de ta compassion.
"Allez viens là papillusion, on rentre."
Savez c'est quoi le pire ? Bin c'est que je l'aime cette bestiole quand même.
Si jamais y'en a une autre 378
-
:D :D ça m'a fait rire Ben.G, surtout là ""Allez viens là papillusion, on rentre."
Savez c'est quoi le pire ? Bin c'est que je l'aime cette bestiole quand même." :D :D
Pas mal en 10 minutes :)
-
:D J'adore ton idée Ben G ! Et surtout le nom : "papillusion"... !!
-
C'est pas un pokémon ??
-
Très marrant ce délire de sortir le papillon. Merci Ben !
Et tu sais quoi :o 378 = éphémère !!!
J'attends deux autres nombres :)
-
Ben ! Trop bien aussi ton texte, le papillon de compagnie !
Mais j'ai vu uriner mais pas urinaire, aurais-je mal lu ?
:mrgreen: :mrgreen:
540
-
377
-
Papillusion c'est un pokemon :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Oui Clau, m'en suis rendu compte après j'ai lu de travers :mrgreen:
(j'ai honte j'ai pas e temps de vous lire, je bosse en même temps je viens écrire en coup de vent :-[ )
-
Ephémère, j'aime bien... la suite ? :)
-
@ Ben.g : Bah bravo... :mrgreen:
-
377 : épanouissant
378 : éphémère (l'insecte aussi, si vous voulez)
540 : inscription
Leeeeet's go !
-
Zut, j'ai commencé à écrire un truc super glauque avant de tilter qu'il y avait aussi à placer le mot : "épanouissant" :mrgreen:
-
Il était une fois, c'est ainsi qu'autrefois
commençaient les récits, qui faisaient notre joie
moi je dirais plutôt : il était un forum
où l’on croisait les vers, la prose, le summum !
Une antre de versets, poèmes et rimailles
chacun sur tous les tons engageant sa bataille
on aime, on n'aime pas, qu'importe c’est bien bon
de lire ses amis, les autres à l'occasion.
Le forum est si grand que l'on ne peut se taire
Tous les textes écrits, parfois sont éphémères
Le jour de l'inscription, on poste avec fureur
C'est épanouissant : corriger nos erreurs.
J’aime à jouter ici, échanger, et sourire
Quand le mot vient tout seul, un fil des écritures
On me dit tolérante et souvent trop gentille
Mais il y a des cas ou je sors mes aiguilles.
A tricoter ?
-
Bon, inspi en berne, désolée...
Ephémère… comme toi, comme moi, et comme tout le reste…
Regarde cette inscription, là : « gnothi seauton »… et après, une fois que l’on se connaît soi-même, est-ce qu’on a le temps de connaître les autres ?
On est éphémère je te dis… c’est pas très réjouissant, ni épanouissant d’ailleurs. Alors en attendant, j’écris des chansons, j’écris des poèmes, j’écris des je t’aime (mais est-ce que je te connais assez pour le savoir ?)
Qu’est-ce qu’on fait quand on n’a pas l’immortalité devant soi ? Il faut bien choisir. Entre toi et moi, je te choisis toi, et tant pis pour Socrate, Platon et tous les autres : j’aurais bien le temps de m’apprendre quand je serai morte.
-
J'ai les os si froids qu'ils forment en moi des stalactites de glace. Le cœur givré – je me tais. Mon souffle matérialise des cristaux éphémères qui s'échappent dans l'immensité du parc blanc. Sur mes joues, je crois que les larmes ne coulent pas. J'ai bien dit "je crois"... Je ne ressens pas.
Tu m'as laissée là avec une bulle brûlante au creux du ventre, un trésor de lave chaude, un cadeau empoisonné hurlant des filets de souffrance. Je n'ai su taire ma douleur que sous la douceur de la neige.
Je rêve de toi – embrasse-moi. Dans mes pensées confuses je crois encore que tu viendras me reprendre. Mon dos engourdi, marbré de frissons, embarrassé de contractures, repose contre le banc de bois et son inscription aux lettres coupantes :
"Leonard dear,
Meet me here,
I love you – Janet."
L'amour. Deux syllabes enrobées d'un glaçage épanouissant.
Deux syllabes qui n'ont plus aucune saveur à présent.
-
Claudius, j'adore ton texte ! C'est un bel "hymne-minute" au MDE :)
Et j'adooooooore la boutade finale :D :D :D
-
Waoh, Ariane :o c'est... waoh... prenant !
Oups, mince, désolée du double post :-[
-
377 : épanouissant
378 : éphémère (l'insecte aussi, si vous voulez)
540 : inscription
Deux petits pas et il relève son pantalon. Il réussit à enchaîner jusqu'au coin de la rue et à nouveau, il tire sur sa ceinture. Un vieux sac plastique pend à son bras. Voûté, il chemine au ralenti. Sept cents mètres environ. Quinze minutes de marche, un bonne suée et enfin le banc. Sa carcasse se pose ou plutôt s'effondre au ralenti sur le bois usé. Comme ses os. Mais ses amis l'ont reconnu et ils rappliquent à tire d'aile.
Papi jette quelques poignées de miette et les pigeons se chamaillent pour attraper les plus grosses en premier. Lui, il marmonne dans sa barbe. Gourmands, vous n'êtes que des gourmands. Du bout des doigts, il saisit un morceau de pain un peu plus gros et le jette entre ses pieds. Les oiseaux hésitent. L'un d'eux, plus courageux, s'approche en dodelinant de la tête et d'un coup, il choppe le pain et s'envole. Ses congénères le suivent, le poursuivent et Papi sourit. Toujours le même manège et toujours le même sourire.
Maintenant, il pose ses mains sur le banc, de chaque côté de ses fesses. Il se penche en avant jusqu'à perdre l'équilibre et d'une poussée de ses avant bras, le voilà debout. Encore un quart d'eure de marche et il atteindra le parc et son plan d'eau. Là, un nouveau banc et ses amis les canards. Même manège : ils approchent, se taquinent, un morceau de pain plus épais est posé entre ses pieds et un canard téméraire se dandine jusqu'à chopper le trésor. Les oiseaux se chamaillent sur l'eau et Papi se penche, appuie sur ses bras et se lève.
Dernier effort et le voilà au milieu du parc. Un homme sans âge, habillé de loques se chamaille avec une femme hirsute. Plus sale l'un que l'autres, ils le voient arriver et se taisent. Papi sort de son sac deux canettes et les jette devant lui. Un peu de bagarre mais ils boivent vite chacun la leur. Papi sourit. De sa poche il sort un petit billet, il en fait un petit avion. Son vol est éphémère. L'avion se pose sur l'inscription "interdit demarcher sur la pelouse". L'herbe est foulée et les deux mendiants se courent l'un après l'autre.
Encore une belle promenade. Apporter du bonheur autour de soi, c'est épanouissant pour un pauvre petit papi.
-
C'est tout tendre ton texte Rémi :)
-
Léilwën J'aime bien l'idée, apprendre après la mort et profiter du temps présent.
Ariane c'est bien triste tout ça ! Ca fait froid dans le dos !
Rémi, j'aime bien ce papy qui distribue de l'amitié et des cadeaux, juste pour donner du bonheur.
-
Mignon le pauvre petit papi :)
Léilwën ça veut dire quoi : « gnothi seauton » ?
C'est super glauque ton texte ! Je n'ai pas compris pourquoi le narrateur doit choisir "entre toi et moi" ? La fin est claquante. Mais triste :'(
Claudius, bravo ! On retrouve ton aisance en poésie ! :o
Et merci pour ce très bel hymne qui tombe à pic...
Merci à tous :coeur:
-
Grand. Sourire. Toutes. Dents. Figées. (plombage couleur crème au fond des molaires ; haleine sandwoch saumon pain norvégien).
Visage de cire, gouttes qui coulent : sueur.
Mains : droite ensserrant stylo, gauche s'essuyant derrière la cuisse.
Crampes au ventre.
Spasmes dans la cuisse.
Mais
Grand. Sourire.
Il signe là en toutes lettres pleines et deliées, anotées, ratifiée, initales, au long au court et nom complet, son inscription de vente d'âme au diable.
Grand sourire totues dents figées, de part et d'autre.
(écrit en démonique, je ne saurait traduite, encre blanche sur papier noir cendres incandescentes.)
Moment épanouissant de l'accomplissment utlime d'une vie. Le choix, voilà qui maène toujours une vive satisfaction.
Satisfcation éphémère que le moment de prise de décision.
Le reste, l'avenir qui n'en sera pas un, je le laisse au moment.
Je préfère encore rester dans cet instant, là où se trouve encore un peu de joie - je ne veux pas voir le reste - avant la réalisation de l'erreur fatale.
[...]
(une éternité plus tard)
Mon dieu pitié mon dieu au secours pitié mon dieu tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi tuez moi
Pourquoi pourquoi pourquoi Pourquoi pourquoi pourquoi
Pourquoi pourquoi pourquoi
Pourquoi j'ai signé ; une éternité à tenir le stylo de mon erreur ; une éternité à vivre l'instant de mon échec et sa joie naive.
Odeur de saumon périmé.
-
@Claudius
Faudra un jour chanter l'hymne du MDE. De belles bases que voici :)
@ Léilwën
J'ai pas tout compris à la fin, mais la question de l'immortalité, de la vanité est intéressante
Alors en attendant, j’écris des chansons, j’écris des poèmes, j’écris des je t’aime
chouette :)
@Ariane
J'aime beaucoup
(Léiwën : tout tendre ??? Claudius : juste pour donner du bonheur ? Ariane : mignon le papi ?
Je trouve ça plutôt dégueu... il file de la thune aux mendiants comme du pain aux oiseaux quand même ! et il les regarde se courir après)
-
Woooooh, Claudius ! Mais dis donc Rémi t'as un concurrent pour le titre de la personne qui rime plus vite que son ombre :D
-
Ben ! :D :D C'est complètement loufoque mais assurément bien imaginé !
-
:D Ben, j'adore la phrase de conclusion ! Le reste me semblait un peu "classique" mais là ça apporte... un vif parfum d'originalité ? ^^
Rémi : je voulais dire que la dernière phrase, la dernière petite expression, est mignonne ; le papy dans son ensemble, effectivement, est un peu creepy... !
-
Ben oui Rémi on a chacun sa vision des choses, il file un seul billet, mais les mendiants comme les oiseaux sont des être vivants !
:D :D :D
Merci, j'aime rimer quand ça vient tout seul, je faisais ça plus jeune, acrostiche en live sur des pseudos.
-
Ouais, désolée j'ai eu une panne d'inspi et donc bonjour pour développer...
"gnothi seauthon" ça veut dire "connais-toi toi-même"
la narratrice choisit de connaître l'autre avant d'apprendre à se connaître elle-même puisqu'elle dit qu'on n'a pas le temps de faire les deux en une vie.
Et les philosophes grecs, c'était une référence à "gnothi seauthon"
Rémi : oui, les actes de ton papi ne sont pas jolis, mais la conclusion est attendrissante... alors du coup... ^^
Ben.G : c'est bien barré, comme d'hab ? :D c'est chouette !
-
Ben, j'aime bien celui-ci. Structure étonnante et réussie. J'aime bien le retour du saumon à la fin.
Et oui, Claudius rime plus vite que son ombre en alexandrins siouplé ! Bien joué !
(et mon petit papi est quand même un enfoiré, je l'ai peut-être pas assez montré prendre du plaisir à voir les SDF courir après le billet comme les oiseaux après le pain |-|)
-
Je vais le garder celui-là et l'améliorer ! l'allonger peut-être
Et hop encore une belle soirée dico, j'adore ce jeu !
Merci à tous, je vais arrêter là, pas beaucoup dormi cette nuit.
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
Pareil, je file.
Merci pour la soirée, c'était encore une fois bien sympa.
des bisous !
Pour le cas où vous souhaiteriez enchaîner, en deuxième colonne de mon dico, j'ai :
377 : épaule
378 : épiaire (plante herbacée à fleurs pourpres)
540 : insecte
-
Je pense que c'est une bonne idée de le garder sous le coude Claudius ;)
-
Toujours, barré, mais j'suis en diesel là ca se sent haha :mrgreen:
Le reste me semblait un peu "classique"
classique dans l'écriture ou dans le fond ?
D'autres pour uen dernière ? :p
Edit : ah bah tant pis, merci à vous ! ;) j'essayerai de vous lire dès que j'aurai le temps ^^
tcho :meeting:
-
Bisous à tous ! :coeur:
(Je reviendrai >:D)
-
Ben oui, mais le dico de Rémi est parti se coucher ^^
-
je disais :
Pour le cas où vous souhaiteriez enchaîner, en deuxième colonne de mon dico, j'ai :
377 : épaule
378 : épiaire (plante herbacée à fleurs pourpres)
540 : insecte
-
J'espère qu'on se retrouvera dimanche prochain ! Trop cool le Dico !
Bonne nuit à tous...
:mrgreen: :mrgreen:
-
C'était trop d'improvisation pour moi, je vais aller me reposer !
Merci à tous pour cette soirée !
Ben G : pour le fond bien sûr ; ton écriture est très originale !
-
Je sens bien que je vais jouer toute seule, mais tant pis ^^
Je me suis fait tatouer une épiaire sur l’épaule droite. Comme je me serais fait tatouer de la menthe sur la main, ou une vipérine sur le ventre.
Ça n’a jamais plu à mes parents, mais en même temps, ils ne m’ont jamais plu non plus. Alors tant pis… J’ai une épiaire sur l’épaule, et j’en suis fière !
Pourquoi une épiaire ? Parce que, je déteste les insectes, mais les insectes sont nécessaires à la vie. Alors l’épiaire, c’est une ode à l’insecte que je ne saurai jamais porter – même pas en tatouage. L’avantage avec l’épiaire, c’est qu’elle n’est pas mellifère. Aucun risque, donc, qu’une abeille vienne me butiner l’épaule.
Mais je changerai peut-être d’avis, parce qu’hier j’ai rencontré un homme chouette… il avait une abeille sur l’épaule gauche…
-
:) j'aime bien ton texte Léilwën ! Je crois que c'est mon préféré entre les quatre que tu as écrit ce soir. J'aime beaucoup la fin. Je suis presque déçue du coup que l'épiaire ne soit pas mellifère...
Bon du coup je t'imagine avec les trois tatouages ! :D ça t'irait bien !
-
Tout comme Ariane, je trouve que ton texte est le plus réussi entre les 4 de la soirée.
Ça valait le coup de faire une manche toute seul Léilwën ! :)
-
Môôô vous êtes venus me lire quand même :-[ Merci :-[
Ben euh, cool si ça vous a plu :)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
ah ! Ben oui, il est super bien ce texte, pas besoin d'en rajouter, j'adore !
Tu as fait fort ce soir, moi trois ça me suffit pour la soirée. Du coup j'en ai oublié l'hiver18 hier !
Bizzzzzzz et merci c'était chouette tous hier :)
:mrgreen: :mrgreen:
-
Kiki joue ce soir ?
3 numéros, 3 mots et 10 minutes pour écrire un pti texte :)
Première manche à 21h si vous êtes motivés ;)
Et mon dico va toujours de 1 à 1089 !
-
Je crois que je serai là... ^^
-
Moizaussi !
-
Une petite manche pourquoi pas :)
-
une manchette ? :P
-
Une manchouillette ;) (mais me connaissant c'est pas exclus que je déborde sur une deuxième).
-
3 nombres ? Entre 1 et 1089 ?
-
274
-
1089
-
On a pas déjà fait 1089 ?
(ah non pardon)
EDIT : Bon ben pas de troisième chiffre... ? 777 ?
-
il manque un octogorneau à poils ras....... :-¬?
-
274 : cryptanalyse (ensemble de techniques de décryptage)
1089 : Zoophile :mrgreen:
777 : pierre
Et on y va !!!
-
Zoophile.
Les mots tombèrent dans mon coeur comme des pierres.
"Mais alors... Tu es zoophile ?"
Zoophile, moi ? Non, bien sûr que non... Le terme sonnait sale, dégradant, insultant. Zoophile ? Moi, cela, jamais ! D'ailleurs, rien qui soit en -phile ; je n'aimais pas tous ces mots-là. Non, si vraiment je devais réaliser une cryptanalyse complète de mes émotions, je dirais que je suis...
"Amoureux. Je suis amoureux de ma chienne. Je m'en fous des autres animaux. C'est juste elle..."
Je vis passer une expression de dégoût profond dans le regard de ma colocataire. Pire... De panique. Ca me brisa le coeur de lire ce regard dans ces yeux. D'emblée, je devinais déjà la suite... Les journées passées à s'éviter ; l'ombre qui file dans les couloirs, rampant le long du mur pour ne pas avoir à affronter mon regard ; le déménagement précipité...
Les mots restaient gravés dans le marbre de mon coeur. Les mots et les regards.
Les mots et le dégoût.
C'est à partir de ce jour-là que j'ai cessé de dormir. Cessé de manger. Cessé de vivre.
Chaque fois que je me croisais dans le miroir, je voyais là un inconnu, une énigme... Une espèce différente qui n'avait plus rien de commun ni avec moi, ni avec les chiens, ni avec la race humaine.
J'en suis même venu à éviter Zelbie... Je suis persuadé qu'elle souffrait, elle aussi... Mais je ne supportais plus la noirceur candide de ses yeux pleins d'amour, et pleins de questions. J'étais persuadé qu'elle devinait nombre de choses et partageait mon malaise, mon incompréhension de ce monde, mon incompréhension de moi-mêeme. Je suis persuadé qu'elle souffrait, elle aussi. Mais je ne pouvais plus l'approcher. C'était au-dessus de mes forces. Elle me renvoyait trop à ma propre fêlure, mon anomalie, ma blessure hémorragique qui petit à petit je le savais, finirait par me tuer.
Couchée sur le pas de la porte, Zelbie s'est laissée mourir...
J'ai enterré son corps un froid matin de janvier.
Je pense qu'avec elle, j'ai enterré une partie de mon âme, qui ne devait plus jamais renaître.
-
Pierre est un mec bizarre. C’est pas pire que Rémi, mais quand même. Je l’ai connu il y a 4 ou 5 ans, et j’avoue qu’au départ en voyant l’OVNI, j’ai failli prendre mes jambes à mon cou.
C’est qu’y en a pas deux comme lui, mon Pierrot. C’est le seul type que je connaisse qui soit capable d’assumer ses bizarreries en souriant comme si de rien n’était. Non, vraiment, il est passé par tout… de la confection de la purée de topinambours aux ailes de coléoptères à la confection d’abat-jours en papier toilette usagé… Oui, vraiment parfois, j’ai eu du mal à le suivre. Mais bon, il a bon fond et je trouve que ça se fait rare ces temps-ci. Alors j’accepte Pierre dans toute ses élucubrations.
Un jour je lui ai dit qu’il était loufoque… et il m’a répondu tout de go : « Non, je ne suis ni loup ni phoque, je suis zoophile ! » Et aujourd’hui encore, je me demande s’il était sérieux… Je crois qu’il faudrait que je développe une cryptanalyse toute entière pour le comprendre mon p’tit Pierre… mais j’avoue que je n’en ai ni le courage ni l’envie… je me contente d’être son amie. Et c’est sûrement mieux ainsi !
-
274 : cryptanalyse (ensemble de techniques de décryptage)
1089 : Zoophile :mrgreen:
777 : pierre
J'aime les pieuvres, les poulpes, les bestioles à tentacules. Rien que pour elles, je me ferais pousser des branchies, des écailles ou je deviendrais dauphin. Les ventouses me palpent, les becs m'embrassent et ma peau s'embrase. Zoophile.
J'aime les cailloux, les graviers, les gravillons, le marbre et le granite, le basalte et le schiste. Pour assouvir mes passions, je changerais de prénom, deviendrait un saint-pierre. Pas le poisson, l'apôtre. Lithophile.
J'aime décoder les sentiments, lire dans le coeur des gens, trouver la faille dans les combinaisons complexes et de suites en fuites me faire expert de la cryptanalyse des amours. Philophile.
Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est vous voir tourner en rond. Dans votre bocal. Comme des cons, vous vous cognez aux parois de verre et vous faites des yeux ronds. Jamais je ne suis autant heureux que lorsque vous me regardez en face, à travers la vitre. Vous cherchez un sens à votre vie, vous lancez dans mes yeux des appels de détresse sans deviner que je suis déjà ailleurs. Au-delà.
Alors, allez-y, tant que vous voulez ! Tournez au-dessus des petites pierres, donnez à votre vie un dernier tournis, oubliez la surface : vous ne l'avez jamais remarquée. Votre monde est si étriqué que dès demain vous m'aurez oublié. Poissons rouges.
Je suis l'un d'entre-vous pourtant. Et je répète moi aussi les mêmes erreurs. Indéchiffrable ? Évidemment, je ne me comprends pas moi-même, je ne suis pas conscient des limites de mon monde, ma mémoire n'est que faille et plus je me retourne, moins je me comprends.
J'aime les pieuvres, les pierres et les sentiments. Demain, je serai un oiseau.
-
:D Léilwën j'adore comment ton texte fait trop bien suite au mien !! :D Une nouvelle coloc ? ^^
Plus sérieusement, j'aime bien la morale de ton histoire, l'acceptation des bizarreries de l'autre :coeur: .
Rémi, j'adore le début de ton texte, les trois premiers paragraphes qui ressemblent à un poème en prose. La suite me plait moins, je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas réussi à rentrer dans la métaphore des poissons rouges... Et tu me perds un peu à la fin du texte. La dernière phrase cependant tout en restant hermétique pour moi apporte de nouveau un côté poétique, surréaliste.
-
(je suis admirative, moi en 10 minutes je n'arrive qu'à faire des tout petits textes de rien du tout... :-[)
Waoh Ariane, on passe du rire aux larmes... c'est déchirant la fin de ton histoire... :'(
Rémi j'adore tes "définitions" du début :) et surtout : J'aime les pieuvres, les pierres et les sentiments. Demain, je serai un oiseau.
Bravo à tous les 2 :)
-
Ariane, tu as balancé du lourd ! Vachement bien maîtrisé ce texte et il fonctionne plutôt pas mal :)
Ce qui marche bien, c'est qu'on y croit carrément.
Léilwën,
Pierre est un mec bizarre. C’est pas pire que Rémi, mais quand même.
:D
Ouais, il fonctionne bien aussi, ton petit texte :)
Dernière phrase peut-être de trop, mais c'est du détail.
La suite me plait moins, je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas réussi à rentrer dans la métaphore des poissons rouges... Et tu me perds un peu à la fin du texte. La dernière phrase cependant tout en restant hermétique pour moi apporte de nouveau un côté poétique, surréaliste.
ouaip, je crois que je voulais devenir terre à terre pour mieux repartir à la fin ^^
bravo à toutes les deux.
Zagounet ? Where are you ?
-
Son ordinateur a décidé de mouliner pendant dix minutes pile au bon moment :huhu: (et du coup je ne pourrais vous conter la formidable histoire de Pierre, qui bien qu'étant expert en cryptanalyse, avait un bien handicapant socialement penchant pour la zoophilie).
@Ariane : Joli, ça manque un peu de développement peut-être, mais le tout est assez justement conté.
@Léilwën : Ça a un peu un accent de blague, on connaît déjà la fin à vrai dire, mais bon ^^
@Rémi : De belles idées, le personnage est bien planté.
-
du coup je ne pourrais vous conter la formidable histoire de Pierre, qui bien qu'étant expert en cryptanalyse, avait un bien handicapant socialement penchant pour la zoophilie
on a raté quelque chose !
Deuxième manche ?
-
@Ariane : Joli, ça manque un peu de développement peut-être, mais le tout est assez justement conté.
Merci beaucoup (et merci aussi Léilwën et Rémi), en dix minutes je n'ai pas trop l'habitude... Mais j'aurais presque envie de le développer ce texte !! Un sujet très original, s'il en est... Et justement, le traiter avec sérieux et empathie m'intéresserait.
Bravo et merci à tous les deux !
Et bienvenu à Zag pour la suite !
-
Coucou bonsoir ! Désolée je n'ai pas pu arriver plus tôt !
Je viens de lire vos textes en vitesse WOuah ! j'ai bien fait de zapper ce soir !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Deuxième manche ?
873 !
-
Ouiii
(et Zag, désolée, je fais très/trop souvent dans la blague oui... :()
76
-
556
-
873 : remarque
556 : IUT
76 : atome
joli tirage ! C'est parti !
-
En rentrant de l’IUT, je me suis senti un peu vide ce soir. À quoi nous servent tous ces savoirs qu’on nous apprend ? Toutes ces généralités ? Est-ce que la terre tournera mieux quand j’aurai appris le tableau de Mendeleïev ? Je veux dire, quand je l’aurai dans le cerveau… parce qu’apprise ou pas, la classification des atomes existe en dehors de mon cerveau, alors à quoi bon l’apprendre ?
J’ai bien tenté d’en faire la remarque à l’intervenant en chimie analytique mais il m’a regardé avec condescendance avant de me dire : « c’est quand les étudiants feront ce qu’on leur dit que la terre tournera mieux ».
Parfois, je trouve cela juste frustrant de n’être qu’un petit étudiant, un pion à la merci d’un système éducatif douteux et malade mais persuadé de sa superbe. Un pion muselé et ligoté.
-
873 : remarque
556 : IUT
76 : atome
IUT ! IUT ! Mais kek tu dis ma loupiote ? C'est koitesse IUT ? Tu veux partir ? T'es pas ben dans not' cambrouse ?
C'est y pas malheureux toud'même ! Mon unique fillotte qui s'barre pour aller se maquer avec un IUT ! Pis c'est koi ? Hein l'Interminable Usure du Temps ? Ben vi tu vois ! J'ai des lettres hein !
Koique remarque j'avions pas l'école moi à ton âge ! J'étions à le ferme avecque le papé !
Koi ? Ah ! Koi ? Répète ? Tu veux apprendre la tome dans l'IUT ? Bé la tome on la fait ici ma loupiote, pas b'soin d'aller loin !
Comment ? Ah ! L'IUT c'est ? Institut universitaire de technologie arghhhhh ! tu veux apprendre à faire la tome là-bas ? Non tu descounèges ma fillotte !
Comment ça pas la tome ? T'as ben dit la tome ???
- Non papa, je veux partir à L'IUT de Bordeaux pour y apprendre des métiers techniques et d'ingénieurs ! Ce qui peut aussi concerner l'atome Papa ! L'atome... bon ce n'est pas grave. Tu sais je reviendrai Papa, mais là il faut que je parte ! Au revoir Papa !
La tome, j'y entrave que couic ! Cette jeunesse savent plus apprendre sur le tas !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Rencontre
Je suis tombée sur elle en sortant de l'IUT... C'était le premier jour. J'avais à peine réussi à appréhender mon nouvel univers – le campus, les gens, les bâtiments, les cours – que déjà je le voyais basculer sous mes pieds. Ça s'est passé comme dans les films ; pourtant, je ne croyais pas au coup de foudre. Ça n'a pas empêché la foudre de tomber.
Des yeux verts. Profonds, doux, mats, nuancés, troublés, insaisissables. Le genre de vert que l'on doit regarder trois fois pour s'assurer qu'il s'agit réellement de vert – et non de bleu ou d'une autre nuance comme le brun de la forêt.
Des cheveux châtain d'une couleur profonde comme le chocolat noir, qui cascadaient en de jolies boucles bizarrement tordues par la marque de quelque élastique opprimant, dont ils venaient probablement de se libérer.
Et puis des lèvres qui semblaient très douces. Je n'ai jamais aimé les métaphores de fleur pour évoquer la beauté féminine, mais en la rencontrant ce jour-là, j'étais obligée d'associer la délicatesse de ses lèvres à l'image d'un pétale.
Je n'ai jamais aimé les femmes...
Elles m'ennuient.
Elles se ressemblent toutes.
Elles ont des centres d'intérêt dans lesquels je ne me reconnais pas.
Elles sont trop maquillées, trop belles, trop bavardes, trop discrètes.
Je ne me suis jamais sentie à ma place dans un groupe de filles ; mais auprès d'elle, le moindre de mes atomes se sentait subitement et agréablement à la bonne place. J'étais prête. Mon monde avait basculé et je le savais. J'étais prête à vivre désormais de soupir en soupir, d'euphorie en détresse, au gré de ses regards ou de ses remarques.
Je l'ai fixée longtemps, très longtemps, de mes bêtes yeux bleu ciel tandis qu'elle se retournait et m'adressait un sourire innocent.
Dix ans après, rien n'a changé.
La couronne végétale dans ses cheveux met en exergue la beauté de ses yeux sauvages.
Ça tranche joliment avec le blanc de nos deux robes – nos robes de mariées.
-
873 : remarque
556 : IUT
76 : atome
18h27, la fac est presque déserte. Les étudiants se sont pressés d'attraper un métro ou de grimper dans leur bagnole : c'est vendredi. Dans les couloirs, quelques profs discutent encore un peu, Grangier avec mademoiselle Aline, tout le monde sait bien qu'il aimerait l'inviter à dîner un soir. Remarque, ça se comprend, l'experte en physique de l'atome est la plus jolie des chercheuses de l'IUT.
Mais Grangier laisse la belle femme se diriger seule vers la sortie. Puis, prestement, il fait demi tour et ouvre la porte qui conduit aux escaliers. Après un coup d'oeil à droite et à gauche, d'un pas rapide, il emprunte celui qui descend. En bas, il sort son passe et ouvre la porte métallique. Une bouffée de vapeur fait frissonner ses cheveux longs, il tourne le commutateur. La minuterie grésille et il avance prudemment.
Le sous-sol du bâtiment est un vrai labyrinthe. Grangier s'y avanture sans hésiter, en terrain conquis. Encore une porte, et à nouveau un passe qui lui permet de la franchir. Le sol est humide maintenant et la température a encore grimpé. Pas de lumière ici, et l'homme doit utiliser la torche de son portable pour progresser. Il avance, tout droit, sur presque deux cents mètres. Le dénivelé est discret mais présent, Grangier s'enfonce de plus en plus loin.
Ses pas résonnent maintenant et éclaboussent les murs suitants. Il presse le pas et atteint une grille. Corrodée jusqu'à l'âme de l'acier, elle est fermée par une chaîne relativement récente avec un cadenas à combinaison. Grangier tourne les molettes, dévérouille le cadenas et pousse la lourde porte qui grince sur ses gonds. Devant lui, un bruit rauque, un râle. Grangier éteint sa torche.
— Je suis là.
Un souffle chaud lui répond.
— Sois sage, tu sais que je te veux du bien.
Un éclat, un reflet devant sa main. Et puis un contact visqueux.
— Tiens, regarde ce que je t'ai apporté.
Grangier sort de sa poche un plastique. À l'intérieur, le reste d'une carcasse de poulet. Il tend la main, une langue lui lèche le poignet et un coup de croc s'empare du butin. Les os craquent dans la nuit, un grognement satisfait lui parvient, il sourit. Il fait quelques pas de plus et enlace la créature.
— Je t'aime. Je ne te laisserais pas.
-
Claudius : j'ai bien aimé le papa dépassé par les aspirations de sa fille :D ça fait très réél ;) et +1 pour
l'Interminable Usure du Temps
Ariane : Waoh, c’est superbe, touchant, vibrant…
Rémi : la fin absurde m'a perturbée (encore un zoophile ? :P) mais j'ai été prise dans l'action, je me suis demandé ce qu'il allait se passer !
J'adore ça : Corrodée jusqu'à l'âme de l'acier
-
Ça valait bien la peine, tiens. J'ai essayé trois trucs différents, aucun marchait >< IUT et remarque c'est tout nul aussi, wesh.
@Léilwën : Beaucoup à dire en peu de temps. Mais intéressant !
@Claudius : La fameuse tome de savoie :huhu:
@Ariane : Très joli, encore une fois. Le thème est simple, mais c'est vraiment bien écrit.
@Rémi : Eh beh. Ça manque ptet un peu de noirceur en fait, faut nous développer ça !
-
Léilwën, c'est tellement réaliste ! Un poil déprimant, mais très juste.
Claudius :
Bé la tome on la fait ici ma loupiote, pas b'soin d'aller loin !
:D
Marrant donc.
Ariane,
Le texte est très chouette. Après, c'est très fleur bleu, donc pas trop mon kiff, mais le job est bien fait.
-
Léilwën, un peu court et simple, mais clair et précis. Le sujet universitaire était pré-établi
Ariane, belle histoire d'amour au féminin, j'aime beaucoup, c'est plein de tendresse et de beauté, et la chute ! chouette
Rémi, un amour toi aussi, mais bizarre ! une bête ? tu laisses le doute nous envahir !
Bravo à tous les trois !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Léilwën :
C'est tout triste, c'est dans un registre tout nouveau je trouve, et c'est bien écrit :)
Claudius :
:D J'adore ! Ca veut dire quoi "tu descounèges" ??
Rémi :
J'adore le suspense que tu as su instaurer avec ce long trajet de plus en plus énigmatique ; j'adore la fin et la relation d'affection avec la créature, qui ajoute une couleur différente à la crainte que l'on pourrait ressentir.
EDIT : Zag, je te soutiens, IUT ça m'inspirait pas non plus, je m'en suis vite débarrassée ! ;)
-
Je me suis retenue vu que Zag se plaint de mon ton blagueur ;)
Merci :)
-
Merci à tous !
Descounéger en patois c'est dégoiser, déconner, dire des bêtises
:mrgreen: :mrgreen:
-
je suis ok pour une troisième manche si vous voulez re-jouer :)
-
Je me suis retenue vu que Zag se plaint de mon ton blagueur ;)
Merci :)
Mais je me suis pas plaint :-[
(589)
-
590 :mrgreen:
-
666 >:D
-
@Rémi : Eh beh. Ça manque ptet un peu de noirceur en fait, faut nous développer ça !
ouaip, mais j'ai déjà fait 14 mn :-[
589 : lieutenant
590 : ligule :o (adj. : se dit de fleurs à pétales soudés en ligule, type pissenlit) => bonne chance !!!
666 : motorisé (j'ai changé avec le moto-neige qu'on a déjà eu trois fois ::) :-¬? )
Outch !!!
-
Bon, je sais que c'est nul, mais tant pis... :-[
Il était son lieutenant, son capitaine, son amiral. Elle était sa ligule : petite, infime, discrète mais présente tout de même – si on y regardait bien, là, juste au-dessus de la feuille des Poacées.
Leur tout formait un ballet, une danse motorisée, réglée comme du papier à musique. Ils étaient inséparables, accrochés, agrippés, arrimés.
Moi, je les regardais vivre et évoluer ; étrangers au monde, opaques aux autres, imperturbables.
Mes dragons de papier mâché…
-
589 : lieutenant
590 : ligule :o (adj. : se dit de fleurs à pétales soudés en ligule, type pissenlit) => bonne chance !!!
666 : motorisé (j'ai changé avec le moto-neige qu'on a déjà eu trois fois ::) :-¬? )
C'est tout de même étrange la vie, moi qui suis un homme plein de tendresse, doux, avenant et qui sait donner aux femmes tout le plaisir qu'elles demandent, voilà que je tombe amoureux d'une femme pas comme les autres.
J'aime sortir au théâtre, aller voir des concerts de musique classique. Je suis féru d'art ancien mais aussi d'art moderne. Je joue du violon de mes doigts fins et soignés. Parfois j'écris aussi, un homme dont la culture saurait étonner toute femme du monde.
Je l'ai rencontrée - lors d'une exposition ? - non ! Enfin non, presque oui !
C'était un jour de printemps, je rêvais assis sur un banc public dans un beau parc où il y avait une exposition d'un sculpteur moderne, ses créations sont en matériaux recyclés. Il est doué le gars avec ses boulons et ses bouts de ferraille ! Elle était là, faisant ses étirements après un jogging, c'est ainsi que tout a commencé.
Belle ? Non, pas vraiment, elle est musclée comme un lieutenant des forces terrestres, son mètre quatre-vingt me dépasse de dix bons centimètres, elle a une voix de stentor et elle court le cent mètres en douze secondes !
Je dois être givré ! Ce matin je lui ai cueilli des fleurs, vous savez celles qui ont ces jolis pétales en ligule, de jolies fleurs jaunes. Bien m'en a pris, elle était ravie ! J'avais enfin tondu la pelouse avec mon engin motorisé : un beau tracteur-tondeuse !
-
589 : lieutenant
590 : ligulé :o (adj. : se dit de fleurs à pétales soudés en ligule, type pissenlit) => bonne chance !!!
666 : motorisé (j'ai changé avec le moto-neige qu'on a déjà eu trois fois ::) :-¬? )
— 237 843 ?
— Présente !
— Unité motirisée ?
— Présente !
Sur son diptère dompté, la fourmi soldat cambre les reins et redresse la tête. Elle sait que le lieutenant est à cheval sur les principes.
— Premier exercice : vous grimpez le long de l'écorce desquamée, vous trouvez la fleur à capitule, vous arrachez un pétale ligulé et vous le casez dans une feuille lancéolée. En mouvement !
La troupe se met en marche, grimpe le long du tronc, se balance de brindille en brindille, accède à la fleur convoitée, en arrache les sommités et revient au point de départ en moins de trente secondes.
— Mouais, pas mal. On enchaîne avec le deuxième exercice : vous creusez jusqu'au mycélium, vous tressez un filet avec les filaments, vous piégez les spores d'une russule charbonnière et vous revenez jusqu'ici.
La encore, le mouvement est coordonné et rapide. Les fourmis s'organisent, le coléoptère fouisseur est réquisitionné et la troupe plonge sous terre. Puis, trois fourmis soldats s'arqueboutent et projettent un ouvrière vers le ciel. Elle y déploie son filet, arrache quelques spores à la russule pas contente et retombe à côté du lieutenant.
— Pas mal. Dernier exercice : vous allez dessiner une spirale en fractale à partir de ce point - le lieutenant frappe le sol de son bâton - le périmètre devra être un nombre premier à sept chiffres et l'aire de la forme devra être égale à la surface du dôme de votre chambrée.
La troupe se réunit et discute longuement. Après des palabres qui semblent ne pas vouloir cesser, une petite ouvrière est poussée vers le lieutenant.
— Chef ?
— Oui ?
— On peut faire une intégrale par partie sans passer par les espaces préhilbertiens réels ou alors on a le droit d'utiliser le théorème de la limite centrale en négligeant les effets de bord ?
— Vous êtes tous trop nuls !!! Corvée de chiotte pour toute la compagnie.
Les fourmis de Fermat s'emmerdèrent ferme ce soir là.
-
J'adore le mélange des genres de ton texte Claudius, c'est doux !
Et j'ai bien rigolé là : elle est musclée comme un lieutenant des forces terrestres, son mètre quatre-vingt me dépasse de dix bons centimètres, elle a une voix de stentor et elle court le cent mètres en douze secondes !
-
Pétales
Sourires – yeux qui chantent – éclats de voix envolés. Déferlante de fleurs – corolles – capitules et ligules ; enlacées.
Les images de notre mariage défilent devant mes yeux dans trois états différents chacune : l'image de la découverte, l'image que je veux gravée, l'image qui déjà s'efface et dont je devine le filigrane resté ancré.
La nuit de noces approche et tout au long de la soirée, je m'imagine tout un tas de scénarios, déjà vécus, mais pressés de s'imprimer de nouveau dans le présent de nos rétines et de nos sens. Liens de soie ou liens de cuir – lingerie de mariéeS – positions appréciées ou engins motorisés. Je rougis presque, au coeur de la foule, pressée contre la chaleur du buste de mon adorée. Je lui glisse même une ou deux fois des allusions connues de nous seules... "Lieutenant Emilie..." Elle sourit du coin de ses lèvres adulées.
Le soir venu, la danse se prolonge. Le soir venu, la fête s'éternise. Dans une belle ronde qui nous berce. Dans des effluves d'alcool, des parfums de gâteaux, des saveurs enchantées. Et tous mes sens grisés s'endorment peu à peu, cajolés par le bonheur.
Je me couche auprès d'elle – épuisée et joliment ivre, elle peine à se déshabiller. Ce soir, aucune folie de chair... Ce soir, tendrement heureuses, nous nous contentons de dormir enlacées.
-
Le lieutenant frotta sa moustache et en ôta le sable qui s'était coincé entre les poils élégamment frisottés. Il ajusta son monocle et son bicorne, avant de lever un trident en or massif vers le ciel. C'était le signal. toute la troupe motorisée s'élança dans le désert dans un pétaradement tonitruant. Aux côtés de l'officier, ses subalternes essayaient tant bien que mal de garder un minimum de constance.
– Combien de temps avant d'arriver à destination ? gueula le militaire à un de ses hommes.
– Deux bonnes heures si nous avons de la chance, mon lieutenant, lui répondit en cahotant un homme à la mine pâle.
La compagnie s'élançait à travers les dunes, sautant et trébuchant dans un tintamarre de métal et de cris. Les Bécanes manquaient à chaque instant de se renverser sur la piste inégale, mais le lieutenant restait debout, impassible, les yeux fixés sur son objectif. Il fallait dire que malgré ses dehors rudimentaires, le Troisième Bataillon Pétrolifère était le dernier espoir de l'Empire. Leur mission était primordiale.
Ils devaient à tout prix trouver une fleur en ligule pour la collection du jeune prince.
-
Léilwën
Oui, je constate c'est un peu court, mais j'aime bien la chute ! Ce n'est pas facile en 10 mn de trouver l'idée et de développer !
Rémi,
Alors là ! Chapeau, non seulement c'est imaginatif mais en plus les termes techniques sont géniaux ! Wouah ! tu me scotches !
Ariane
Après la rencontre, le mariage, c'est joliment fait, si poétique et tendre ! J'aime beaucoup ces amours féminines !
ZAg
Ah Ah ! je me demandais où tu allais placer ligule ! Trop bien, une chute comme je les aime, surprenante !
-
Rémi, j'adore ton absurdité ! :D
C'est un spin-off de "des fourmis dans les jambes" ? :D
Dis-donc tu y tiens à ton mariage Ariane :D
j'ai rigolé là – positions appréciées ou engins motorisés
Zag, tout ça pour un caprice de prince ?! Je m'attendais au moins à la bataille du siècle :o :D
-
Léilwën :
J'adore !! :coeur: Je trouve ça très doux et très poétique.
Claudius :
Je n'ai pas compris la fin... :-[ sinon le ton est chouette :)
Rémi :
Superbe idée pour marier tous les mots à la fois ! Et j'adore la chute, justement je commençais à m'interroger sur ces fourmis mathématiciennes... !
Zag :
J'aime beaucoup le ton employé, dès la première phrase ! L'image des moustaches était terriblement précise dans mon esprit ^^ . La fin est chouette :)
Oui bon je n'étais pas très inspirée :-[ j'ai vu des fleurs => j'ai pensé à poursuivre le mariage... et puis bon ben voilà quoi, "motorisé" :-¬?
Bravo à tous :)
-
@Léilwën : Je t'avoue que je n'ai pas tout compris :huhu:
@Claudius : Bien décrit, j'ai peur de ne pas avoir saisi la chute...
@Rémi : Un beau charabia à la fin :P Tout le monde sait qu'il fallait tout simplement passer par un système linéaire et appliquer le théorème des bornes atteintes !
@Ariane : joli suite :)
Zag, tout ça pour un caprice de prince ?! Je m'attendais au moins à la bataille du siècle :o :D
Pas le temps :huhu:
-
Léilwën, y a un côté naïf très sympa.
Claudius, c'est assez tordu la fin, mais c'est marrant ce violoniste avec son tracteur tondeuse :D
Ariane, c'est encore un chouette texte (et encore choupinou, à part le motorisé qui m'a fait bloquer :mrgreen: !).
De bien belles amours.
Zag, tu plantes là un univers que l'on a envie de déouvrir plus avant. :)
J'aime bien l'ambiance et le trident en or massif... ça laisse imaginer des tas de trucs !
C'est un spin-off de "des fourmis dans les jambes" ? :D
en quelque sorte ^^
@Rémi : Un beau charabia à la fin
ouais, t'as vu ! J'adore mélanger mes vieux souvenir pour raconter des conneries :D
-
Ariane, c'est encore un chouette texte (et encore choupinou
Oui, mon nouveau style, c'est la "fifillitude" :noange:
Sur ce je vous abandonne, merci à tous :)
-
Merci d'avoir été aussi indulgents avec mon gribouillis :-[
@Léilwën : Je t'avoue que je n'ai pas tout compris :huhu:
=> moi non plus... je n'étais pas inspirée du coup je me suis mise en écriture semi-automatique...
Ariane, c'est encore un chouette texte (et encore choupinou
Oui, mon nouveau style, c'est la "fifillitude" :noange:
MDRRRRRRRRRRR :D :D :D :D :D
réflexe de modo ^^
-
Ah ! Ok, ben simplement le doux gentil monsieur plutôt rêveur est tombé amoureux d'une maîtresse femme qui lui fait faire des travaux qui ne vont pas avec ce qu'il est.
Le contraste du joli monsieur à qui on a offert une tondeuse à gazon, alors qu'il serait plutôt du genre à ramasser les pâquerettes
Le joli monsieur qui est dominé par sa femme quoi !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Bon, je file aussi, y a école demain :D
Si vous voulez faire une dernière manche, balancez les nombres et j'édite avec 3 mots ;)
Bises et merci, c'était bien chouette !
-
Merci à tous moi aussi je décroche pour ce soir, demain ya pas école, mais centre de loisirs !
A pluche sacrée soirée ! et bonne nuit
:mrgreen: :mrgreen:
-
Moi j'ai pharmacie demain, ça compte ? ;D
Merci à tous, c'est vraiment trop chouette ce jeu !
Et merci au dico de Rémi (on ne le remercie jamais assez :P)
Des bisous à tous !
EDIT : et pardon Rémi pour le double post, je te jure que j'avais pas fait exprès :-[:-[:-[
-
Il me semble que l'on est dimanche soir...
Si vous êtes motivés (je le suis ^^), j'ai toujours mon dico sous la main ;)
-
Arf, sans moi ce soir... :( la semaine prochaine ! :)
-
Petite joueuse, ha !
-
oui... j'avoue... :-[
-
Ben moi je suis là, je ferai ce que je pourrai mais ça va booster mes neurones et me changer les idées
;) ;)
-
Ok, tu peux envoyer 3 numéros :)
-
235
720
1000
-
Confident
Origan
Temps
On part de làààààààà !
J'ai connu une Marjolaine, dans l'Oregon. Elle fleurait la garrigue et l'origan. Nous faisions de longues balades ensemble, main dans la main et ce genre de clichés éculés. Bullshit. Je croyais pouvoir tout lui dire, et j'aurais voulu être son confident. Mais Marjo m'a détruit, ruiné, dévasté.
Voyager. D'une colline à l'autre, d'un continent à l'autre. On pouvait tout se permettre, on avait tout notre temps. Marjo me fit découvrir les canyons et je l'emmenais au MAM. Dans ses yeux, je traversais des immensités, j'aurais voulu m'y perdre et y demeurer pour toujours. Foutaises encore.
Le lundi 23 avril 1986, le braquage a foiré. Nous avions tout millimétré, tout prévu. L'anticipation, c'était notre truc. Jamais nous n'avions été surpris et nous pouvions jouer avec les cops autant qu'on le voulait. Parfois même, on leur laisser des surprises, des faux indices ou des foutages de gueule. C'était pas l'époque, mais maintenant, on laisserait des émojis...
L'alerme n'aurait pas dû se déclencher avant la deuxième porte, avant le deuxième coffre. Quand la sirène a commencé à hurler, j'ai tourné la tête, surpris pour la première fois. Et j'ai vu Marjo, de l'autre côté de la grille de titane. Marjo, son sourire et son odeur de garrigue.
Ce soir, dans ma cellule, on m'a apporté une pizza. Dégueulasse, il ne peut en être autrement. Mais il en exhale une odeur d'origan et je ferme les yeux.
Bullshit.
-
Confident
Origan
Temps
C'est chaque fois pareil ! Nous nous prenons la tête,nous nous asticotons, nous nous tiraillons (non les assiettes ne volent pas encore !) pour en arriver finalement à une simple conclusion : nous disions la même chose mais pas de la même façon.
- tu n'écoutes pas ce que je dis ! Bon sang ! Ecouteeeeeeeeeeeeee... la couette, on la met dans ce sens sur le lit.
- mais non ! tu vois bien le côté le plus long est dans ce sens !
- tu me fatigues ! je te dis que c'est dans l'autre sens, sinon quand on se couchera, sur les côtés ça remontera !
- purée t'es têtue ! Le long dans le long, le large dans le large !
- bon, écoute ! Ca fait vingt ans que je mets la couette, tu vas pas m'apprendre à le faire ?
- ben depuis tout ce temps tu le fais mal !
- T'es gonflé ! Je vais me débrouiller à la mettre cette housse de couette !
Alors là, je regimbe, trépigne, hurle à tout va !
- ouais ! c'est comme la pizza l'autre soir, je sais ton "confident" me l'a dit, tu t'es plaint ! Il manquait soit-disant du thym dessus ! Mais je te l'ai dit 100 fois on ne met pas de thym sur la pizza ! On met de l'origan !
- allez voilà, elle me ressort le coup de la pizza !
- ben tu n'avais pas à en parler à ton pote ! Il l'a dit à sa femme, elle me l'a dit... ben oui, le bouche à oreille ça fonctionne ! Et alors il t'a dit quoi ton pote ?
Silence dans la salle... de bain,
- il t'a dit quoi ton pote ???
Silence... je sors de la chambre, je rentre en trombe dans la salle de bain... Lui hilare !
- mais qu'est-ce qu'on est givré de s'engueuler comme ça pour une couette ou de l'origan !
- je t'aime ma chérie
Et puis depuis 20 ans tu fais bien le lit et la pizza à l'origan...
- Grummphhhh je me suis encore faite avoir ! Il est malin comme un singe... je suis sûre que la couette s'en souvient.
:mrgreen: :mrgreen:
Un peu court jeune homme, simplissime aussi, mais j'aime bien l'idée, et la signature ! :D :D
-
J'aime bien cette façon de s'engueuler exprès pour régler ça sous la couette, c'est mignon tout plein !
Le dialogue marche pas mal .
Mais :
- et alors il t'a dit quoi ton pote ?
c'est lui qui dit ça ?
-
Merci Rémi ! j'avais une autre idée, mais j'ai arrêté je ne sentais pas la chute.
Non c'est elle, ah j'ai fait une bourde ?
Edit : Ben non ça colle le rythme du dialogue !
-
Je sais pas...
3 numéros pour une deuxième manche ?
-
Zut t'as raison ! j'ai mis un tiret en trop, je l'enlève ...
548
623
710
-
548 Intertextuel
623 Marine
710 Ombellifère
Pfiouuuuu ! Bon courage !
-
Coriace, je ne suis pas satisfaite de mon intertextuel !
548 Intertextuel
623 Marine
710 Ombellifère
Je n'ai jamais voulu m'engager dans la marine, mais mon père était marin, mon grand-père était marin, alors voilà je suis marine ! Ah ! ben oui, je suis une femme la première engagée dans la marine, la première de l'histoire, la première femme à embarquer sur un navire de guerre.
Mais il est évident qu'être acceptée dans un milieu masculin, machiste et misogyne c'est pas du tout cuit !
Donc me voilà prête à embarquer pour une période assez longue, la Jane d'Arc, majestueuse m'attend à quai. Je me présente sur la passerelle, un quartier-maître m'arrête et me lance : "pas de femme à bord" ! Je sursaute, lui montre mes papiers, il bafouille... et me laisse passer.
Je me présente au capitaine de bord,
-Matelot Claude.
Il me regarde de travers et me réponds, un sourire narquois coincé sur sa tronche burinée :
- vous savez ce que sont les ombellifères ?
Je rougis,
- oui mon capitaine : des plantes à ombelles, dont font partie le cerfeuil et le persil.
- vous êtes affectée en cuisine !
Je n'en crois pas mes oreilles, avoir tant trimé pour plaire à mon père, réussir à embarquer pour me faire renvoyer aux cuisines ! Je blêmis de rage.
Mais je m'exécute, un marin se doit d'obéir aux ordres.
Je trouverai toujours le moyen de le coincer, mon capitaine de père !
Si vous avez deviné l'intertextuel dans ce texte, faites-le moi savoir, il y va de mon avenir.
-
548 Intertextuel
623 Marine
710 Ombellifère
Dévasté les marines sous les pinceaux fatigués
Ensevelis mes réflexions et mes regards innocents
Relations intertextuelles oubliées je perds mes gammes
Avant dernier arrêt avant l'éradication
Remise à zéro réinitialisation de mes variables
Je m'explose en feu d'artifice
Mes neurones s'isolent et seules les périphéries parlent encore
Ultimes crépitements les ombellifères plongent leurs racines en mon cortex
Et l'électron attend
Pour un rythme singulier j'aurais brisé mes certitudes
En une seule vague d'oubli je relâche mes envies
Et l'océan me lave de mes scories
Ferme les yeux et attends
Dessine une ellipse et reviens sur tes pas
Caresse les anneaux de Moebius je serai toujours là
Lorsque les équinoxes s'endorment
Les larmes montent
La peau frémit
Les pupilles éteintes cherchent en vain les étoiles
La fissure trop profonde avale mes pensées hémoglobines
-
:mafio: :mafio: :mafio:
On voit la maîtrise et la culture Rémi, c'est excellent !
Nous nous sentons toutes petites, ma plume et moi.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Quel enfoiré ce capitaine !
Je sais pas si le "c'est pas du tout cuit" du début est volontaire, mais en tout cas il est super bien vu :D
(merci pour le compliment, perso je trouve ça nawak, mébon)
Encore une manche ? 3 numéros ?
-
Ben oui, j'ai fait exprès je connaissais ma chute !
Ok la dernière, mais stp, trouve des mots plus sympas ! :mrgreen: :mrgreen:
126
859
952
-
126 : bonheur
859 : réalisme
952 : sonneur
Monsieur Picboung est un idéaliste. Chaque matin, il salut le soleil, se pose en lotus un instant avant de laver son corps aux fleurs de jasmin. L'air qu'il inspire est réfléchi, Monsieur Picboung pose sa main sur son ventre et ferme les yeux.
Face à la baie vitrée de son balcon, Monsieur Picboung contemple avec bonheur le cimetière du Père Lachaise. Toutes ces fleurs, ces petits monuments vaniteux, et les oiseaux par dessus... Ça le fait rêver à des temps anciens, à des temps futurs où il ne sera plus.
À chaque enterrement, il envie le sonneur, celui qui en appelle à chacun pour lui demander une dernière méditation. Alors, il ouvre la baie vitrée, il se pose sur ses genoux et laisse les ondes rebondir dans son appartement.
Ce matin, Monsieur Picboung a mis son plus beau costume de flanelle. Il a soigneusement enduit son corps de sève de bouleau et de musc odorant. Pas question qu'on le trouve auréolé d'un parfum rebutant. En position du lotus, il a décidé d'attendre la mort les yeux dans les yeux, ou plus exactement, les yeux face au cimetière. Et même s'ils sont fermés, il sait que devant lui Marjorie le voit. Le temps est venu de la rejoindre.
Monsieur Picboung a rêvé qu'un peintre vienne poser une touche de réalisme sur la toile lorsque son corps sera figé. Raideur cadavérique et souplesse du pinceau. Il a payé une fortune et l'artiste n'aura pas beaucoup de temps, mais Monsieur Picboung n'aime pas la sculpture.
Dans la tombe de Monsieur Picboung, entre son cerceuil et celui de sa femme, une toile est roulée. Au premier plan, son corps vu de dos, un éclairage en clair-obscur et tout au fond, entre deux grands arbres du cimetière, la lumière céleste qui irradie de leur concession.
-
126 : bonheur
859 : réalisme
952 : sonneur
Moi je l'ai toujours dit, tout n'est qu'utopie.
Rémi et Arnaud dans un bar à bières, un peu ivres draguent les nanas.
- Tu te vois te marier toi, avoir des mômes et vivre toute ta vie avec la même personne ? C'est beau l'amour ! Ouais, ben moi ça me fout la trouille, t'imagine même pas. Le bonheur ? C'est quoi le bonheur (tiens ça me rappelle mes cours de littérature : le bonheur ! Vaste sujet).
Tu te lèves un matin, elle a pris 40 ans dans la tronche... oui je sais toi aussi ! Mais, franchement, regarde toute cette chair fraîche qui ne demande qu'à être goûtée ! Regarde cette belle brune là ! J'adore les brunes, elle a une déhanchement fantastique, des formes à te couper le souffle, des jambes aussi longues qu'un jour sans pain ! Miam je la croquerait bien moi...
Trois ans plus tard, sur le parking d'un supermarché :
- Salut Rémi (mouarf) alors mon pote ça va ? ça fait un bail qu'on ne s'est pas vu ! T'as disparu de la circulation !
- Ouais Arnaud et toi ?
- La dernière fois que je t'ai vu tu draguais une belle brune, aux jambes de star ! Cette soirée ! Un plan terrible, le sonneur sonnait dans les tempes le lendemain !
- Ah ! La belle brune, bof, pas d'intérêt. Et toi ?
- Ben moi j'ai ouvert ma boite, j'ai quelques employés, je fabrique des meubles et je me suis rangé :-¬? Tu fais quoi toi ?
- Je bosse à l'EDF, je suis chef c'est cool, petit travail tranquille ! En plus je ne paye pas l'électricité, j'ai ma baraque en construction. Et toi les nanas ?
- Bah, je suis maqué avec une nana super chouette, elle est écrivain, elle a écrit un truc sur le "réalisme", tu sais je n'y pige pas grand chose mais elle est douée il parait.
- ah ! ok, bon ben on se revoit un de ces quatre, on se fait une soirée bières ?
A ce moment précis, une belle brune poussant un chariot rempli de pots de bébés et de couches passe à les frôler :
Arnaud murmure ! Ah tu as vu on dirait la belle brune d'y a trois ans ! Elle a un môme ! Trop drôle !
Rémi se renfrogne et déclare :
- Arnaud je te présente ma femme... Nathalie.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Ah il est joli celui-là, poétique, et pourtant je ne sais, s'il attend la mort parce qu'il l'a voulu, ou parce qu'il la sent venir ?
:) :)
-
La chute aurait pu être évidente... et je ne l'ai pas vu venir :D
(et c'est qui ce Rémi ? et comment tu sais que Arnaud est mon troisième prénom ?)
J'avais envie de ne pas expliquer d'où venait la mort, pour cette fois. Donc, on ne sait pas...
Merci pour la soirée, à bientôt !
-
T'as pas relevé cette fois, meubles et rangé ! :D :D
Merci à toi Rémi d'être là le dimanche pour ce petit jeu, merci à ton Dico, fais lui la bise pour moi .
:D :D :D
-
Bonjour la compagnie
J'ai eu une petite idée, je me suis dit qu'il était un peu idiot de laisser se perdre certains textes pondus en 10 mn lors des soirées Dico, j'ai donc décidé de créer un fil et d'y poster tout ce qui naît de ma plume lors de nos échanges du dimanche soir.
Ainsi cela pourrait me permettre (l'espoir fait vivre) d'avoir des avis autres que sur le vif, pour améliorer ceux qui en valent la peine.
Ce fil a été placé dans "aventures scriptives" et en voici le lien :
fil récapitulatif des textes soirées Dico (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,27395.0.html)
-
Mes excuses je floode, mais pas de soirée Dico ce soir ?
-
je suis là :)
-
OUi lol ! mais il faut Rémi et son Dico
:D :D :D
-
Oui je sais mais comme j'arrivais à la bourre j'ai juste mis en toute vitesse un petit mot ;)
Effectivement je n'ai pas de dico pour ma part.
-
Moi non plus, sauf en Catalan :D :D :D
-
ça, ça pourrait être TRES drôle................ :viviane:
-
:D :D
Ah que oui ! Attendons un peu que Rémi arrive, je ne le vois pas connecté.
-
Vas falloir investir dans un dico pour noel hein :mrgreen:
(merde je retrouve plus, mais quelqu'un avait trouvé un dico en ligne où on pouvait faire des recherches aléatoires dedans, bon c'était entre 1 et 60 000 du coup, mais ca marchait, pour éviter ce genre de situation :huhu:
-c'était pas Nacas ?- )
-
:D :D
En fait nous n'avons pas osé entamer une soirée Dico sans Rémi !
Après tout j'ai un dico en Catalan, je peux traduire les mots en Français ! :D :D j'y ai pensé après coup !
Ce n'est pas grave, on garde notre énergie pour dimanche prochain ! ;) ;)
-
En fait nous n'avons pas osé entamer une soirée Dico sans Rémi !
Oh, trop dommage !
Je suis là ce soir en tout cas. Dico de 1 à 1089 ;)
Première manche à 21h si vous êtes ok !
-
Si t'es OK je suis OK.
-
Je serai peut-être parmi vous aussi :) (selon l'heure à laquelle j'arrive à demeure, là je suis en train...).
-
J'ai un partiel que j'ai pas encore révisé demain après midi alors ça me tente bien de jouer aussi :noange:
499 !
-
Je viens d'arriver, je suis dispo si vous voulez...
256
-
Belle motivation Grimm !!!
Claudius, fidèle au poste, c'est cool. On attend encore 5 minutes et on démarre avec ou sans nouveaux joueurs ;)
-
333.
Ok ?
-
super !
-
WEG, fournisseur officiel...
333 : dompter
256 : coucher
499 : héroï-comique
En avant et haut les coeurs !
-
Dompter sa peur, c’est un peu comme marcher sur un lac de glace. On avance, pas après pas, vers l’autre rive. On entend les encouragements et les appels autour de nous, nous assurant que tout va aller comme il faut, mais au fond de soi, on sait. On sait que ceux qui nous entourent ne savent rien de l’épaisseur de la glace. Leur assurance n’est qu’un acte de foi impuissant. « Traverse le lac glacé, il n’y a pas de raison d’avoir peur ! Nous l’avons tous fait ! » Alors on retient un rire sarcastique, secoué de peur, entre ses dents. Oui, mais vous ne pesez pas le même poids que moi. Oui, mais vous ne marchez pas comme moi. Oui, mais la glace a fondu, depuis, le soleil l’a réchauffée. Oui, mais vous l’avez fragilisée.
Il est trop tard. On s’est engagé sur la glace, et revenir sur ses pas est plus dangereux que de continuer. On n’a plus le choix que de s’accrocher aux mensonges de ceux qui nous encouragent derrière, qui nous attendent devant. Mais, lorsque l’on fixe l’eau gelée, trop translucide, pas assez trouble, on devine l’onde liquide qui vient heurter la glace. Alors nos forces abandonnent, et nos jambes lâchent. Comme les ours, on se couche. Des cris effarés, déçus, effrayés s’élèvent autour. On se couche, on embrasse le froid, on le presse contre sa joue jusqu’à ce qu’il nous brûle la peau, qu’il nous engourdisse les dents. Ils croient tous qu’on abandonne. C’est là qu’il faut ramper. Allongé, on ne glisse pas, notre poids est mieux réparti. Oui, on est plus lent. Oui, on arrivera le dernier. Oui, nous ressemblerons à un lombric héroï-comique plutôt qu’à un intrépide et viril aventurier polaire. Mais la glace ne se fendra pas.
Non, la glace ne se fendra pas.
La glace ne se fendra p…
-
333 : dompter
256 : coucher
499 : héroï-comique
Union ratée, héroïcomique à l'eau de rose
Hivers en vers de pénombre.
Extraits d'actes
Artéfacts
Agissements mal domptés
Les partenaires inconnus s'évaporent
En hermines changeantes.
Au fond d'une pensée macère un regret
Putride herniaire envenimé.
Des hivers
Des hiers
Déserts.
La neige mantèle d'argent mon paletot bouffé.
Où vais-je coucher ce soir, sans toi ?
Je m'efface, et mes empreintes silencieuses meurent
La bise les dévore
Cisaille mes mains et mes mollets
Sans toit.
À frapper encore je m'épuise
Corps ruiné, engelures
La nuit portera mes mots
Habillé de congères ma bouche se fige
Adieu.
-
333 : dompter
256 : coucher
499 : héroï-comique
Alors qu'à l'horizon s'avance le grand Roi
La foule est à genoux, les cerveaux sont en transe
Il a fallu du temps pour dompter l'espérance
De ce peuple en péril, à l'esprit trop étroit.
Ils ont commis l'erreur, d'oublier tout espoir
De laisser perdurer la terreur et la guerre
et ils se sont couchés, posant genou à terre
Ils ne sont que moutons, entassés dans le noir
Il a su motiver, pousser vers la ferveur
Ce reste de courage, à notre ère atomique
et ils se sont vengés, c'est héroï-comique
Vaincus les ennemis, en oubliant la peur.
Ils sont là aujourd'hui, pour fêter le grand Roi
Celui qui les sauva ! De quoi je le demande
De Charybde en Scylla ils sont tombés je crois
Il n'étaient que moutons, esclaves sont en bande.
Yop un truc moche
-
Un Aube sauvage apparaît \o/
-
Aube, j'adore ton texte... :coeur:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
en fait j'me suis démotivée u.u Jouez bien !
-
Azy les autres ils font de la poésie et tout.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Auuuuuube ! :)
Très chouette texte, avec l'épaisseur du personnage sur l'épaisseur de la glace.
Claudius, les alex sont maîtrisés et certains sont bien chouettes (d'autres tirés par les cheveux, mébon).
Ton texte m'a fait penser à Trump :mrgreen:
Griiiiiimmm :'(
(bonne soirée :))
Manche suivante ?
-
un lombric héroïcomique ! j'aime ça ! Aube c'est un texte rapidement et bien mené, je retiens la leçon : comment traverser un lac gelé.
Rémi, euh... ben je sais pas... :D :D :D
Edit : oui bon Rémi ! euh 10 minutes quand ton homme en plus te montre une vidéo : comment couper finement le jambon ! pardonne les alex un peu tarabiscotés !
-
J'suis chaud. J'arrive pas à bosser ma nouvelle mais je veux quand même écrire :)
-
144.
-
22
-
2.
-
2 : abdication
22 : agence
144 : cabaret
go !
-
Le Père Trucmuche s'engagea dans la petite rue qui menait à l'église. Il avait été nommé récemment et il s'apprêtait à se présenter à ses ouailles ! Mais avant il souhaitait faire la connaissance du diacre. Il était tard (disait la grenouille) et il doutait de le trouver à la sacristie. Il pestait (si ça se peut en tant que curé) il avait raté le premier autobus pour le village, ravitaillé par les corbeaux, deux bus à la journée... le voilà donc arrivé.
La rue était déserte, il faisait sombre et une musique entraînante filtrait dans la froideur hivernale. Cette musique l'intriguait, il ne savait d'où elle provenait, c'était un peu comme ces musiques de cabaret qui sévissaient dans les grandes villes.
Au fur et à mesure qu'il avançait, le son devenait plus perceptible, plus fort, tout proche, il le sentait.
Il allait glisser la clé que lui avait donné le mec de l'agence, dans la porte de la sacristie, quand elle s'ouvrit en grand sur un gaillard immense, hilare et ... habillé en femme !
Le curé hurla ! de peur et de surprise !
Ah ! Mon père ! désolé de vous avoir fait peur, nous répétons la kermesse de la paroisse, entrez ! si vous le désirez il reste un rôle, mais je ne sais s'il vous plaira : celui d'un curé défroqué ayant prononcé son abdication suite à la découverte de ses nombreuses maîtresses !
-
Le margrave est mort. C’est pas qu’on est tristes, vous savez. C’était un homme discret, comme il faut, qui nous assommait pas d’impôts et qui protégeait les Marches, qui faisait son travail, quoi. C’est plus un petit pincement d’angoisse au cœur. On y était préparés, la gangrène gagnait son sang et ça faisait des mois qu’il pouvait plus monter à cheval. On pensait que, même s’il s’en sortait, il abdiquerait en faveur de son neveu. Mais voilà, il s’est battu, il a perdu cette nuit. Et qui va prendre sa place ? Son frère, un va-t’en-guerre plus intéressé par les filles du cabaret que par les affaires de la région. Avec la guerre qui pointe, c’est mauvais d’avoir un homme comme ça aux remparts, croyez-moi. Et vous, qu’est-ce que vous faites par ici ? J’veux pas me mêler de vos affaires, mais ça crève les yeux que vous êtes étranger. Votre accent, c’est d’où ? Tyrol, non ? Bavière ? Ah, j’veux pas savoir. C’est juste qu’avec votre chapeau noir, là, on voit bien qu’vous travaillez à votre compte. Non, vous dites ? Une agence ? Laquelle ? Oui, oui, je pose trop de questions, excusez-moi. J’aime juste m’assurer que mes clients sont des gens corrects, vous comprenez. J’veux pas qu’mon Berthold il serve des meurtriers, ni qu’ma Lisa elle lave les draps pour le premier caïman venu. Non monsieur, l’or ça suffit pas, nous par ici on prie le Seigneur et on évite que le péché s’installe chez nous. Ah ! Vous travaillez pour la papauté ? C’est tout ce que j’ai besoin de savoir. J’en dirai pas plus. Oui, bien sûr, vous pouvez compter sur ma discrétion. Ça me fait drôlement plaisir et ça me rassure, quand même, avec tous ces hérétiques réformés qui infestent les campagnes, on se demandait ce que sa Sainteté attendait pour réagir ! Mais si Elle envoie des gens comme vous pour remettre de l’ordre, ça nous va très bien. Oui monsieur, mon mari s’occupe de votre cheval. Mon fils ? En cuisine. Lisa ? Attendez, je vais l’appeler… LISA ?! LISA ! Elle doit être occupée en haut. Vous… vous voulez … vous voulez un peu d’ale avec votre potage ? Je… Rangez cette dague, seigneur, je vous en supplie. Rangez cette dague. On est comme il faut par ici. Oui, comme il faut. Rangez-ça par pitié… … … …
…
…
LISA ?!
-
2 : abdication
22 : agence
144 : cabaret
Faut pas chercher le Ramon. C'est un mec dangereux.
Minuit moins le quart, la salle est enfumée. Au comptoir, les éternels piliers s'imbibent sans compter. Sur la scène, les quatuor de jazz vient de partir sous l'indifférence générale. les standards ne font plus recette. Dans ce cabaret parfumé à la bière et au whisky, seuls les strip teaseuses ont du succès. Ramon le sait. C'est pour ça qu'il a monté une agence. Une agence de mannequin, tu parles ! Tout le monde sait bien ce qui se cache derrière. Tout ça, c'est des combines à Ramon. Depuis son abdication au niveau de la came, les mecs ont bien capté qu'il ne s'était pas vraiment assagi. Deux ans de zonzon, ça calme un truand, qu'on dit. Mais pas Ramon.
Faut pas le chercher le Ramon. C'est un mec dangereux.
Son Stenson enfoncé jusqu'aux sourcils, il mate à droite et à gauche. Ses filles vont faire leur entrée. La première, c'est Bélinda. Elle a les yeux bleus - et le premier que ça fait marrer risque d'en prendre une. La gamine arrive sur scène, vêtue d'un grand imper. La musique lui sert de prétexte, on s'en branle de la musique. Les mecs se taisent, et les piliers de comptoir se retournent. Les sifflets montent dans la salle au fur et à mesure que les boutons de l'imper sautent. Ramon est aux aguets. Un type, vaguement grand, vaguement musclé, s'approche de lui.
— Tu me la refilerais, la petite ?
Ramon ne répond pas, il ne tourne même pas la tête. Juste un regard en coin, yeux plissés.
— Hé, Ramon, je te cause ! Tu me la refilerais, la petite ?
Ramon pose la main sur son chapeau, le bascule en arrière et tourne sa sale gueule vers le balèze qu'il n'a jamais vu.
— Tu ne m'appelles pas par mon nom !
— Tu me la refilerais, la petite ?
— J'ai pas fini de faire monter les enchères.
— Pour moi, c'est suffisant.
Sur la scène, Bélinda est maintenant en culotte, les mains croisées sur ses seins. Ramon rabaisse son chapeau sur ses yeux.
— Tu viens trop tôt, grand couillon.
— Répète ça !
Le grand type pose la main sur l'épaule de Ramon. En un seul mouvement, Ramon dégaine son cran d'arrêt et entaille le bras du coude au poignet.
Faut pas le chercher le Ramon. C'est un mec dangereux.
-
Oulà ^^
-
LIIISAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA :'(
-
Claudius ? Tu as abusé de substances psychotropes ?
Aube, la suite ? Tu plantes bien le truc, je serais curieux de voir comment tu ferais évoluer l'histoire.
LIIIISAAAAAAAAAAAA !!! (d'accord avec WEG)
-
:D :D
rooibo aux épices !
"elle a les yeux bleus - Bélinda" :mrgreen: :mrgreen:
-
Soit c'est atroce, soit des gentilles personnes arrivent et save the day.
-
case les prochains mots dans ta suite ... on veut savoir
-
N'y a t-il pas que deux tours ? ^^
-
Tarantino, va !
Une dernière manche ?
-
Allez !
988
-
569
-
88
-
988 : tacticien
88 : avoir
569 : képi
à vos claviers !
-
988 : tacticien
88 : avoir
569 : képi
Le colonel Ducaillou était un fin tacticien. Il avait tout prévu dans les moindres détails.
Il tenait le plan sous ses yeux, il attendait le reste de l'état-major. Ils arrivèrent tous, intrigués.
— je vous ai tous convoqués ce soir pour préparer la bataille de demain. Il nous faut être très vigilants et avoir toute notre légion en place à l'heure dite et chacun à sa place.
Je vous distribue le plan de bataille, étudiez-le toute la nuit s'il le faut, mais je veux de l'ordre et de la méthode. Il en va de l'issue de la guerre. C'est notre dernière chance pour repousser l'ennemi.
Les membres de l'état-major au complet écoutaient, silencieux, aucun n'osait répondre. Il faut dire que le colonel en imposait. Il était de grande taille et de forte corpulence. Il continua son discours :
- les cannons sont placés là ; à droite la cavalerie, et enfin en dernier lieu, les fantassins... et ainsi il plaçait sur la carte toute la garnison.
Toc ! Toc ! Toc !
- Qui est-là...
C'est moi papa, range ton képi et vient c'est l'heure de dîner, tu finiras la maquette de fort Alamo plus tard.
:mrgreen: :mrgreen:
-
988 : tacticien
88 : avoir
569 : képi
Mille heures ou mille ans, c'est pareil pour une fourmi soldat. De toute façon, au bout de trois saisons, elle est cramée, la pauvre. Si elle ne se fait pas bouffer par un piaf, elle succombera sous les pattes d'un hérisson ou pire, elle se fera choper par un jeune humain. Ce sont les pires. Avec eux, c'est pas seulement la mort assurée, c'est aussi le raffinement. Le gamin, il est capable de se foutre un képi sur la tête - mais que fait son père ? - de jouer au grand tacticien et d'avoir l'air d'un général abreuvé de sang et de bière. À même pas sept ans...
Alors, quand 786 198 se fait attraper, ce matin là, elle donne tout ce qu'elle a. Elle pince avec ses mandibules, elle balance sa salive acide, elle essaye de courir en tous sens, de trouver un abri entre les plis de la peau du géant qui la poursuit. Rien à faire. La voilà dans une bouteille de plastique, avec dix-sept de ses congénères. La plupart sont des ouvrières. Le petit humain n'y connait rien à rien. Dans la prison transparente, il a pris au piège une tégénère. La belle araignée n'en à rien à foutre des fourmis. Pas son régime alimentaire : trop dur à percer, trop acide, pas assez de graisse.
Mais le petit malade secoue le récipient. Alors les fourmis sont projetées sur l'araignée, et pour éviter ses mandibules empoisonnées, elle s'accrochent sur son dos.
— Excuse-nous, mais on va faire un peu de théâtre.
— Pas de problème, je connais le numéro.
Alors, les fourmis se jettent sur les pattes de la géante qui les propulse au loin. Les insectes font semblant de mordre et l'arachnoïde mime la douleur et la riposte. La bouteille est secouée des vibrations du mome qui frappe dans ses mains. Lorsqu'enfin le jeune humain se lève et s'éloigne, les petites bêtes prennent le temps de trouver une faille à travers le bouchon de plastique et s'enfuient.
— Demain, on passera par les souterrains.
(pas d'inspiration...)
-
Je ne suis pas un fin tacticien, mais je crois savoir qu’une tranchée gorgée de gaz moutarde, c’est pas le meilleur endroit pour se planquer loin des obus. Sûr qu’il avait son masque sous le képi, mais cette merde, quand c’est trop concentré, ça s’arrête pas à vos lèvres comme par magie. Puis, ça attaque la peau aussi, hein, le masque, ça fait pas tout. C’est comme ça qu’on a perdu Eckard, pas très futé si tu veux mon avis. La Nation s’en remettra. Friedrich ? Cet enfoiré de barbier, il venait de Köln, il était mieux que nous. Il s’est fait massacré par une pelle. Une pelle ouais. Ben, les grenouilles comme nous autres, on n’est pas mieux lotis niveau matériel. Quand ta baïonnette est pétée, crois-moi qu’une pelle ça fait le travail. Ouais, ouais à la clavicule, à la gorge, en pleine poire. Helmut… Parlons pas d’Helmut, ça ne se fait pas de parler d’un homme qui a terminé dans cet état-là. Ben disons… que quand un obus te tombe pile sur la trombine, ça fait un peu… pulpe, tu vois ? Georg, je lui avais dit de pas boire dans la flaque. Il est mort dans sa propre Scheiße. Boris, fauché par une mitrailleuse au niveau des tripes. Le dernier c’était qui ? Ah ouais, pas étonnant que je l’ai oublié, ce lâche. Fusillé pour couardise, il vaut moins qu’un anglais. Tu sais quoi ? Je suis pas mécontent d’être rentré. On a perdu, mais c’est la faute des américains, moi j’ai fait mon devoir, tu vois ? J’ai couru quand on m’a dit de courir, j’ai tiré quand on m’a dit de tirer, et je t’ai écrit quelques lettres, voilà. Quoi ? Non, dis pas de bêtises, Martha. Je chiale pas. Je chialerai plus jamais. Je suis un homme, et un guerrier maintenant. Tu crois qu’on chialait dans les tranchées ? Hahaha, ça vous ferait plaisir hein, de vous dire que vos héros ils chialaient en pensant à vous. Je chiale pas. J’ai besoin d’une clope.
-
:(
Vous êtes dans la violence tous les deux ce soir ...
:D :D
"je chiale pas j'ai besoin d'une clope"
;)
Demain le souterrain
-
Oui, pardon de ces sujets un peu glauques ^^ J'aime bien tes textes à chute, Claudius, ils font sourire.
-
Merci Aube !
Sourire, c'est un peu de tristesse qui s'évapore. J'aime bien les textes à chute inattendue.
;) ;)
-
Moi les textes à chute ils me font mal.
-
Mets un matelas en bas, ça adoucit la chute.
-
J'ai bien aimé vos deux textes, marrant pour Claudius, et glauque pour Aube.
Merci pour la soirée, c'est toujours sympa de balancer des trucs comme ça, au fil de l'eau et de lire les copains.
Je file,
A+
Rémi
(et l'araignée, c'est tégénaire, pas tégénère...)
-
Hahaha, merci pour le jeu ! A +, bonne nuit ;)
-
Merci à toi aussi Rémi, merci à tous, j'aime bien ces soirées aussi.
;) ;) bonne nuit !
-
J'en suis ce soir si vous êtes motivés :
3 numéros (entre 1 et 1089) nous donneront trois mots.
Ces mots vous les intègrerez dans votre texte dans les dix minutes imparties :)
Première manche à 21h, deuxième à 21h30, troisième à 22h, quatrième à 22h30 etc. selon les participants insomniaques ^^
Ça motive du monde ?
Edit pour Ariane ;) : le "insomniaque" était lié au "etc."
-
Je vais essayer d'en être :)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
je serai là aussi, normalement sinon je prendrai en cours
:mrgreen:
-
Se peut bien que j'en sois !
-
Je suis là ! :mrgreen: :mrgreen:
J'ai aiguisé ma plume et sorti le bloc à petites lignes !
-
Allez.
-
Rémiiiiiiiiiii ! le dico
666
-
666 il est sorti y a pas longtemps du coup il avait pris le 667 donc j'imagine que ce sera le 668... ? (ou 669, j'ai un doute, on était peut-être déjà au 668).
39
-
912 !
-
:-¬? :-¬? :-¬? ah ! quelle mémoire !
668 donc
-
Moucheron
anabolisme
salin
go !
(sans moi la première)
-
(m'attendez pas sur cette manche)
-
Il y a une question qui me titille depuis un certain temps : le métabolisme du moucheron.
Un moucheron vous me direz, il s'en fiche royalement de son métabolisme. Il est fait pour embêter l'humain, et ça il le fait à merveille, d'autant plus qu'il est rarement seul. Il se déplace en bande. Tu as beau essayer tous les produits des rayons des magasins, aucun n'est efficace.
Alors il faut se poser la question, qu'est-ce qui peut détruire un moucheron. Sachant que son anabolisme, autrement dit ce qui le fait se développer et survivre, c'est de s'alimenter de tout ce qui ressemble à de la pourriture. Pour preuve à l'époque des vendanges il y en a à profusion, et ça bzzzz, et ça bzzzzzz, et ça vous chatouille ; dans le nez, dans les oreilles, sur le dernier melon trop mûr encore sur le marché, sur tout quoi.
Il ne reste qu'une chose à faire, trouver son point faible pour activer le catabolisme de ses molécules internes.
Et bien, mes amis j'ai trouvé ! Oui, j'ai trouvé ! La seule solution valable, écologique, pratique et peu onéreuse est de ne plus manger du tout. Mais bon, ça c'est la solution extrême car si on considère que si on ne mange pas c'est eux qui nous mangerons, il faut trouver autre chose. J'ai tenté aussi les mélanges salins, aucun effet et les paroles de ma grand-mère me sont revenues en mémoire : le vinaigre blanc.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Moi je fais dans le joyeux :mrgreen:
J'ai dans la tête un moucheron acerbe qui me murmure des paroles empoisonnées à longueur de journée. Les desseins de cette créature filigranent mes jours, anabolisme d'un potentiel suicide. Il s'abreuve de mes larmes qui ne se tarissent que pour temporiser mes pertes salines.
Mais lorsque par hasard, un battement d'ailes l'éloigne de ce qui constitue mon essence
Mes yeux décillés s'ouvrent
Et l'instant se colore d'un éclat que vous ne percevrez jamais.
Au creux de moi, fluctuant toujours, il revient me hanter. Banissant le fade. Exilant l'insatisfait.
Catabolisme du désespoir.
EDIT :
Je crois qu'on est que deux ma Claudius ! J'ai bien aimé ton texte :) plus inspiré que le mien. Par contre je n'ai pas vu le mot "salin" ? Trouvé ;)
-
62 ?
-
On a perdu Rémi ! Il cherche le moucheron dans le pot à sel !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Très fun Ariane ! Très triste Claudius ! (ou l'inverse...)
Je suis d'attaque pour la deuxième manche. WEG a offert un joli 62 (archétype), j'attends deux autres nombres :)
(Merci WEG)
-
J'aime bien le tien Ariane il est bien trouvé !
:D :D
1002
-
Oups pardon j'avais pas compris qu'on m'attendait ! 416 ?
-
62 archétype
1002 tentaculaire
416 fétichiste
C'est partiiiiiiii !
-
62 archétype
1002 tentaculaire
416 fétichiste
Je suis un fana de la faune sous-marine, chaque fin de semaine je file vers l'océan, n'importe où et une fois enfilée ma combinaison de plongée, je me jette à l'eau.
Ce dimanche j'ai amené ma copine, elle voulait connaître les joies de la pêche en eau claire. D'ailleurs, ça tombe bien, c'est son prénom. Claire, on ne peut pas dire que ce soit l'archétype de la beauté féminine, mais elle a du chien. Ce qui me plait moins, ce sont ses dreadlocks, un peu tentaculaires. Elle me fait penser à la Méduse et ses serpents sur la tête, mais avec le temps je m'y suis fait.
Nos tenues enfilées, je l'initie à l'apnée.
Elle s'émerveille glougloutant sous l'eau quand elle me fait de grands signes, un monstre géant arrivait sur nous !
J'ai tenté vainement de la sauver, mais le calamar, la prenant pour sa dulcinée l'a entraînée au plus profond des abîmes.
Quand j'ai voulu la retenir, j'ai arraché une dreadlocks, je ne suis pas fétichiste, mais c'est tout ce qui me reste d'elle.
-
62 archétype
1002 tentaculaire
416 fétichiste
Je dévale l'escalier, à la bourre comme d'habitude et je m'enfonce dans les profondeurs tentaculaires du métro. L'odeur âcre me saisit, je ne m'y ferai jamais. Le long du couloir, j'ignore les publicités placardées de chaque côté, tant de couleurs criardes me répugnent. Un nouvel escalier et j'atteins le quai. Comme chaque matin, le pauvre gars est là, à gratouiller sa guitare cabossée. Toujours la même chanson, un vieux standard de blues sûrement, une chanson que je ne connaissais pas il y a trois ans, avant d'emménager dans le quartier. Le pauvre type doit être fétichiste du bayou ou de la Nouvelle Orléans. Je n'ai jamais pris le temps d'écouter les paroles ou de rechercher le titre de ce blues.
Le mec est le roi des profondeurs. Perdu dans ses trois accords. L'archétype du paumé. La première fois que je lui ai parlé, à voir ses yeux vides, j'ai cru qu'il était ivre mort. Mais non. Il sentait le propre et semblait simplement perdu. La fois suivante, il n'a pas plus parlé. Je ne sais pas s'il m'a écouté, il a simplement hoché la tête quand je lui ai tendu une pièce. Depuis, je n'ai pas eu l'occasion de l'entendre parler. Le son de sa voix, je ne le connais qu'à travers le chant.
Ce matin, le vent s'est engouffré dans nos profondeurs urbaines. Et les sifflements accompagnent le chant. Le métro ne vient pas, un problème sur la ligne, une grève ou une autre connerie. Je ferais mieux de remonter prendre un bus. Je me retourne. La guitare a perdu une nouvelle corde. C'est fou comme il réussit à faire sonner les accords malgré tout. Je remarque que sa voix est enocre plus éraillée que d'habitude. Je fouille mes poches en m'approchant. Je me penche et tend un euro. Sous son pull troué, il tremble un peu et lève la tête. Des larmes de sang coulent sur ses joues, il lève la main et s'affale sur le côté.
Appels à l'aide inutile, personne n'est venu. Il m'a parlé doucement, d'une voix d'ange : "Say it ain't so, please", et puis il s'est tu, pour toujours.
-
Je dois vous avouer que de mon côté, je n'ai vraiment pas réussi :-[ faut dire que je suis pas très en forme ce soir. C'est dommage, les mots étaient chouettes !
J'adore comment ton texte se laisse porter Claudius, ça part dans tous les sens et de façon très fluide ^^ et j'adore la fin très abrupte !!
EDIT :
Whaouh, Rémi ! :coeur:
J'admire comment en si peu de temps tu fais des textes aussi construits... et aussi beaux, pour celui-ci.
-
Ouaip, c'est sympa quand c'est absurde mais glauque en même temps. Bien joué Claudius.
Edit : merci Ariane, mais y a pas mal de défauts dans ce texte : répétition de "parler" ; manque de description du gars ; manque de montée de tension...
-
Bien joué toi aussi Rémi, c'est beurk, de tristesse aussi !
Ariane, ça arrive parfois t'inquiète le prochain ça ira !
538
-
Rémi, tu peux pas exiger de toi-même la perfection en dix minutes...
874
-
Boarf, non, j'exige pas la perfection... on en est vachement loin :D
538 : ingestion
874 : remontrer
784 : plaidoyer
En route la troupe !
-
538 : ingestion
874 : remontrer
784 : plaidoyer
Je suis en garde à vue ! M'en parlez pas !
Je vous raconte un truc pas croyable !
Hier soir, je rentrais du boulot, je passe devant la taverne du sieur Leprechaun, et là j'aperçois Ariane, Rémi et toute la troupe du MDE ! Non d'un biniou (ou d'une cornemuse) me dis-je. Allons voir ça de plus près.
J'entre, ils sont tous là la chope à la main, et ça chante et ça boit ! Je m'approche, et là ! Je vous le donne en mille ! Leprechaun se retourne et me voit, il s'écrie : attention la voilà ! Je me retourne, j'y pige que dalle ! Qui ? Moi ?
Oui toi ! on sait tout ! Ce n'est pas la peine d'en remontrer à tous, on sait que hier soir tu as usurpé mon identité ! Avoue !
Euh... j'essaie rapidement de trouver un plaidoyer éloquent pour ma défense, mais non ! Rien ne vient, mon imagination pourtant fertile ne trouve rien à dire...
Et puis j'ai un éclair de génie :
- je sais que vous êtes en état d'ébriété, une ingestion démoniaque de bière vous détourne de la réalité ! Leprechaun ce n'est pas moi : c'est lui !
Je me retourne pour montrer du doigt le coupable, il a disparu ! Parti !
J'ai traîné dans les pubs toute la nuit pour le retrouver, j'ai bu jusqu'à plus soif, et me voilà au gnouf, en cellule de dégrisement !
Vous le croyez vous ?
-
538 : ingestion
874 : remontrer
784 : plaidoyer
J'aurais voulu... j'aurais tellement voulu. Mais il faut croire que cela ne devait pas se faire. Pas ce jour-là en tout cas. Elle m'avait pourtant montré et remontré ce qu'elle attendait de moi.
Je ne vais pas vous demander d'avaler mon plaidoyer. L'ingestion de plaintes infinies ne pourrait que vous filer la gerbe. Et j'ai déjà fait assez de mal comme ça. Ma Lucie, ma tendre Lucie. Pourquoi n'ai-je pas voulu te croire ? Je t'appelais "mon papillon" et j'y croyais. Un jour, tu m'as dit qu'à force de répéter ce petit nom, tu allais réellement te changer en insecte. Comme j'ai ri ce matin-là. Je te courais après, autour de la table basse, jusque dans la cuisine et enfin dans la salle de bain. Le rideau de douche avait souffert de nos ébats. Jamais je n'avait autant jouis que cette fois-là. À moitié habillés sous la douche, j'avais relevé ta jupe et écarté ta culotte. À mes pieds, mon pantalon se gorgeait d'eau et nos éclats de rires s'étaient transformés en cris d'extase. Et je hurlais "mon papillon ! mon papillon !" et j'empoignais tes seins à travers ton tee-shirt trempé.
Tu as crié, toi aussi. Après les gémissements, l'orgasme, tu as crié : "arrête !" Mais je n'ai pas su, je n'ai pas pu. J'ai continuer de bouger en toi, je ne pouvais plus quitter la chaleur de ton ventre. Alors j'ai ondulé, encore et jusqu'au dernier soubresaut en criant "mon papillon". Mon orgasme m'a terrassé, décharge d'adrénaline, électrisation de tout mon rachi et je me suis avachi, à demi évanoui d'amour.
Quand je me suis redressé, tu avais disparu.
J'aurais voulu... j'aurais tellement voulu que nous vivions ensemble toute la vie. Mais il faut croire que cela ne devait pas se faire. Elle m'avait pourtant montré et remontré ce qu'elle attendait de moi.
-
Encore un échec pour moi désolée.
Bravo à tous les deux et promis un autre dimanche je participe pour de vrai !
Claudius, j'ai adoré les clins d'oeil de ton dernier texte ;)
-
pas de souci Ariane, on ne peut pas toujours être en forme.
Merci :coeur:
Lol ! Rémi :
Pauvre papillon c'est tout de même un peu confus non ?
-
Ouaip, j'y étais, avec Leprechaun. Je plaide coupable ! Mais c'est toi qui as le plus abusé ^^
Donc, cellule de dégrisement, normal quoi !
Oui, c'est confus... ça doit être la douche qui fait ça :-¬?
(en vrai, j'ai eu l'idée de faire du fantastique un peu trop tard...)
Edit :
Oui, on pose la plume pour ce soir.
Merci pour la soirée ;)
-
Bon ben, merci Rémi et Ariane, on pause la plume pour ce soir ?
C'était chouette encore une fois !
:mrgreen: :mrgreen:
-
C'est décidé, ce soir, j'en suis ! ça fait trop longtemps que j'ai pas écrit. D'autres volontaires ?
-
Yep :) en espérant mieux m'en sortir que la dernière fois où je n'ai pas réussi à aligner deux pensées cohérentes !
-
Ouiiiiiiii
-
Yep :) en espérant mieux m'en sortir que la dernière fois où je n'ai pas réussi à aligner deux pensées cohérentes !
Courage Ariane, ça va venir j'en suis sûre
J'en suis aussi, si Rémi n'est pas là qui a un dico ?
-
Ouaip !
21h pour la première manche en ce qui me concerne.
Dico de 1 à 1089 :)
-
21h15 plutôt
-
En avance parce que je suis surexcitée : 417.
-
Je suis aussi pressée :)
1085
-
je suis làààààààà !
:D :D
-
Avé Claudius ! Ceux qui vont écrire te saluent ! :jubile:
-
Rendons à Claudius ce qui est à Claudius, avé patricienne !
:mrgreen: :mrgreen:
-
632
-
10
-
Claudius je crois qu'on avait déjà les trois...
-
Yop, je prends le dico en plein tournage ^^ (de pages)
-
Oups, oui je n'avais pas vu celui de Weg en bout de ligne !
Hello ! Léilwën t'es presque en avance
:mrgreen: :mrgreen:
-
Je vais prendre du retard parce que j'ai déjà un patient qui se présente d'ici 10 minutes... :( (je suis de garde o/)
-
Ben Rémi n'est pas encore prêt, bon courage Léil, si t'as du retard tu rattraperas ;)
-
Dites, c'est quoi le : Nowhere rhyme: 01 octobre 2017, en haut de cette page ???
-
417 : feuille
1085 : Youp (youp marque la joie !)
632 : médaillé
here we go !
(un vieux truc, en haut de la page !)
-
J'ai pas compris youp ??
-
interjection qui marque la joie : Youp la boum ! comme youpie !
-
Youp est une interjection (si !)
-
Ok merci :) (c'était le mot "loup" qui m'avait perturbée :o :o)
-
Youp le poux
Aimait beaucoup
Têtes et chouchous.
Mais par-dessus tout,
La médaille autour du cou,
De l’homme qu’il suivait partout :
Pour son immense carrière, Le prix Pou-
litzer, hommage aux feuilles-de-choux.
-
417 : feuille
1085 : Youp (loup marque la joie !)
632 : médaillé
Je suis un pauvre gars, je ramasse les feuilles
chez les gens du quartiers, dans la rue, au marché
Oui mais faut-il encore, que la mairie le veuille
Je suis un vieux garçon, qui n'a plus de métier.
Dans mes jeunes années, j'étais un joyeux drille
Je chantais dans la rue, des chansons de Trenet
Les gens riaient beaucoup, si j'osais un quadrille
C'était la belle vie, tout le jour je dansais.
Et puis un beau matin, voulant jouer le drôle
j'ai entamé d'un coup, Youp la boum endiablé
J'ai glissé sur un tas, de feuilles, ma gibole
n'a pas su résister, la voilà qui pendait.
Depuis je ne peux plus, dans la rue me produire
J'ai le genou cagneux, et la jambe en sifflet
J'ai changé de métier, il me fallait le dire
je ramasse des feuilles, pour ne plus m'affaler
Le maire ce matin, pour mon travail habile
m'a dit, mon cher amis vous serez médaillé
demain tout pomponné à notre hôtel de ville
Venez, mais sans glisser, je vous veux en entier.
-
417 : feuille
1085 : Youp (loup marque la joie !)
632 : médaillé
L'ombre se mouvait au sol, un maigre squelette formé par les branches et feuilles de l'arbre voisin. Il faisait froid, lourd, une bruine timide continuait de s'abattre sans répit et, n'y aurait-il eu le parc voisin, l'endroit se serait plus cru un cimetière qu'un lieu de rencontre. Deux hommes fendaient le rideau de goutte, côte à côte, les épaules presque à se toucher car le chemin qu'ils empruntaient n'était pas large et constellé d'épaisses flaques. Justement, celui de droite laissa une chaussure glisser dans l'eau.
- Foutredieu de bordel de merde ! pesta-t-il. Rappelle moi pourquoi on passe par là ?
Il n'eut qu'un haussement d'épaule comme réponse et les deux continuèrent leur route. Deux mètres plus loin, ce fut au tour du second de vivre la mésaventure.
- Eh zut ! s'exclama-t-il à son tour, la vulgarité en moins.
Puis, comme mû d'un besoin urgent, il entreprit d'expliquer :
- On passe par là parce qu'il pleut, de toute façon. Sinon, on serait encore chez nous, tranquillement, et tout ça on n'aurait pas à le vivre. Et tu sais pourquoi on a besoin de sortir quand il pleut, alors arrête de me saouler avec ça.
L'autre marqua une pause, visiblement vexé, une moue désagréable sur son visage qui ne l'était pas moins.
- C'est pas ce que j'ai demandé, pourquoi on sort quand il pleut, je sais qu'on peut pas faire autrement. Non, ce que je demande, moi, c'est pourquoi on a pas pris la route à, genre, cent mètres à gauche ? Le bitume ne prend pas l'eau, lui.
- Tu veux qu'on nous voie ?
Les deux s'arrêtèrent un instant de parler, se dévisagèrent avec attention, comme pour mesure les arguments de l'autre sur leurs traits d'agacement respectifs. Ils durent se donner tort, car ils reprirent leur route dans le calme, avant d'entendre des petits clapotement. Ce n'étaient pas ceux de la pluie, omniprésent, qui se faisait discret et fond sonore, c'était là un rythme régulier et marteler qui venait d'un peu plus loin.
- Youp ! C'est pour nous ! cria aussitôt l'un d'eux. Ce coup-ci, il est pour moi. T'as prévu le truc ?
On lui répondit par un hochement de tête.
- Trois minutes et douze secondes, reprit-il, et c'est moi le médaillé. Par contre, la prochaine fois, on s'habille en plus des chaussures, je me les gèle là.
- Oui, renchérit l'autre. On garde les fringues cette fois, on se fait pas avoir.
-
(correction automatique...)
417 : feuille
1085 : Youp (youp marque la joie !)
632 : médaillé
— Youpi !
— Youp ?
— T'es dur de la feuille ou quoi ?
— Non, médaillé d'or d'écoute de murmure !
— Respect !
Après ce court dialogue, le plus grand des deux remonte ses bretelles et se refrise les moustaches. L'autre décide de réaliser quelques génuflexions avant de poser ses mains derrière sa nuque.
— Encore vous ?
— Youp !
— Vous allez loin ?
— Au bout de la ligne 22.
Le tramway traverse la ville et s'enfonce dans le désert. Un instant, il se métamorphose en bus mais les compères restent sur la plateforme. La vitesse acquise est vertigineuse, le bolide est maintenant un train à grande vitesse. Les dunes défilent de chaque côté et le sable jaune se vitrifie à force de célérité. D'un coup, la locomotive s'arrête et les wagons aussi, après un petit air d'accordéon.
— Nous sommes arrivés ?
— Oui, voyez, c'est l'hôtel Barbizon.
Le grand bonhomme descend sur le quai de gauche et monte directement dans sa chambre. À droite, le gymnaste choisit de s'attabler au bar. L'hôtel soigneusement découpé en deux parties égales laisse passer un vent de folie. Bison ravi n'est pas bien loin.
-
417 : feuille
1085 : Youp (youp marque la joie !)
632 : médaillé
Il était une fois une feuille blanche, qui vivait paisible, loin des tracas de toutes les feuilles recouvertes de lignes, douloureusement exhibées à la face du monde. C'est vrai quoi, imaginez un peu : être lue, comme ça, mise à nue, décortiquée, morcelée, synthétisée, déformée, amplifiée... Notre feuille blanche, quant à elle, était ravie de conserver tous ses secrets.
Mais le temps a passé... Jour après jour, des flocons de poussière se déposaient sur les quatre coins de notre feuille adorée. Un rayon de soleil venait de temps à autre gorger la poussière d'un parfum réchauffé. Le papier vieilli trahit lui-même, parfois, nombre de confidences murmurées. Des manques. Des regrets. L'indicible. Le muet.
A force de silences, la feuille, tristoune, vint à penser qu'elle ne valait plus rien. Sa vie était derrière elle ; jaunie, son propre corps se modifiait. Jusqu'à ce qu'un beau jour... Une main ridée vint à la saisir. Notre feuille blanche se raidit. S'envola dans les airs. Sur un vieux bureau à la surface délicatement cirée, elle se laissa déposer.
La première goutte d'encre vint soulager en elle une douleur dont elle n'avait jamais mesuré l'ampleur. Et si, enfin, dans une relation à l'autre, elle se laissait exister ? Youp'la-boum ! Son coeur se mit à battre la chamade. Qu'écrit-il ? Que me sussure-t-il ? Il écrivait... ses secrets.
Notre feuille blanche vieillie, jaunie, empoussiérée... Découvrait la joie de s'abreuver des mots d'un autre. Son coeur s'alignait sur le rythme des doigts qui la manipulaient. Qui était-il ? Vieil ermite, grand-père délaissé, médaillé militaire, artiste retraité ? Peu importe - les mots coulaient. Sous une plume incisive, elle s'abandonnait.
-
feuille – youp – médaillé
J'ai perdu le goût des mots, leur son et leur odeur. Je ne reconnais plus leur forme à travers la blancheur de mes feuilles, ils frissonnent, secoués par la brise d'un hiver stérile. J'ai médaillé ma plume d'une telle langueur qu'elle ne court plus, lourde d'acquis et de facilité, de plus-d'envie et de je-ne-sais.
Youpie – je ne sais plus écrire.
-
J'ai été coupée dans mon élan :'(
Des feuilles. Encore des feuilles. Toujours des feuilles. Sur le sol de mon balcon ; dans le fond de la poubelle.
Parfois, ce sont des feuilles d'arbre. Vertes comme l'été ou rousses comme l'automne.
Les feuilles d'hiver sont mortes.
Je fais des millefeuilles de feuilles. Des feuilles blanches médaillées de souffrance, d'espoir ou d'éclats de joie. Je les peinturlure, je les turlupine, je les entremêle aux feuilles d'automnes ; au feuilles d'hiver.
Youp ! Criera l'une. Nope ! Soufflera l'autre.
-
Élodie, c'est bien mignon :)
Claudius, une histoire en alex en si peut de temps : bravo !
Nex, j'ai bien aimé le côté loup-phoque, mais j'ai pas compris la fin.
Doc, c'est déprimarrant... :/ Bonne chance pour la prochaine manche, reste avec nous !
Léil, ça ira mieux à la prochaine !
(perso, j'étais absolument pas dedans, j'ai fait nimp', j'étais en automne à Pékin)
-
999 !
-
Elodie : J'aime bien Youp le pou ^^
Claudius, ton poème est très chouette, j'ai bien ri !
Nex et Rémi, j'ai pas vraiment compris ce qui se passait :-[
Ariane, ça me fait penser à une chanson de Renan Luce ton texte.
Et Léilwën c'est chouette pour un truc coupé :)
500
-
Léilwen : c'est cool t'y es quand même arrivée :)
Dr Grimm : court et réussi
Ariane : j'aime ce conte poétique tout en douceur
Rémi : c'est drôle :D
Nexwall : j'ai pas compris la fin non-plus
Claudius : J'aime bien cette strophe en particulier :
Depuis je ne peux plus, dans la rue me produire
J'ai le genou cagneux, et la jambe en sifflet
J'ai changé de métier, il me fallait le dire
je ramasse des feuilles, pour ne plus m'affaler
1080
-
Waouh ! une participation massive, génial, tous des styles différents !
Elodie j'aime bien ton pou !
Nex je n'ai pas tout compris je relirai
Rémi, il est marrant ton correcteur mais faut en changer
Grimm - court mais précis
Léil, j'aime les mille-feuilles et pas les feuilles sauf dans un porte-feuilles et puis c'est bien !
-
Elodie :
^^
Claudius :
Pfiou... toujours ces alexandrins à la demande... ils coulent dans tes veines ou quoi ?!
"J'ai glissé sur un tas, de feuilles, ma gibole" => j'aurais enlevé la première virgule et mis un "u" et deux "l" à guibolle.
Nexwall :
Je n'ai pas compris la fin.... !
Sinon, le décor est bien planté :) on entend l'eau clapoter !
Rémi :
... J'ai pas compris non plus :'( c'est moi qui suis à l'ouest ou bien... ? :-[
J'me sens nulle !
Docteur Grimm :
J'aime bien la poésie qui se dégage de ton texte.
"J'ai médaillé ma plume d'une telle langueur qu'elle ne court plus," => :)
Et puis évidemment... "J'ai perdu le goût des mots, leur son et leur odeur. " => :coeur:
Léilwën :
"Des feuilles blanches médaillées de souffrance, d'espoir ou d'éclats de joie." => j'adore cette façon d'avoir intégré le mot "médaillé" (je cherchais qqch de ce genre, mais je n'ai pas osé).
Re-Rémi :
Tu me snobes ? ^^
Et Claudius aussi :'(
Bravo à tous :)
EDIT : oui Docteur Grimm, je vois quelle chanson ;) je pense pas m'en être inspirée mais forcément ça y ressemble un peu... j'ai fait une fin moins triste ! ;)
-
Elodie :
Le prix Pou-
litzer, hommage aux feuilles-de-choux.
=> :D
Claudius :
Le maire ce matin, pour mon travail habile
m'a dit, mon cher amis vous serez médaillé
demain tout pomponné à notre hôtel de ville
Venez, mais sans glisser, je vous veux en entier.
=> :D
Nexwall j'hallucine que tu puisses écrire un truc aussi grand et cohérent en si peu de temps
Rémi, c'est joyeusement décousu :D
Bison ravi n'est pas bien loin.
=> :D
Ariane aussi, en 10 minutes...waoh, il y a même les émotions dedans ;)
Docteur : faut trouver un remède ! ;)
-
152
-
Ariane, joli texte (désolé, je l'avais zappé) !
999 : témoignage
500 : hésitant
1080 : vulgaire
En avant !!!
-
Oups Ariane, j'ai lu tellement vite j'ai même pas vu ton texte, pardon ma mie ! je rectifie tout de suite
Elle est jolie la vie de ta feuille blanche, bien triste mais avec une belle fin, joli parchemin !
:calin: :calin: :calin:
-
:)
Je laisse tomber pour la deuxième manche, les mots m'inspirent, mais j'y arriverai pas en si peu de temps. Je vous lirai avec plaisir !
-
Qui suis-je ?
Petit bout de femme jamais vulgaire
Elle est hésitante,
Intimidée par la foule.
N’écoutant que son courage,
Toute souriante,
Une auréole de mystère étalée sur ses traits
Regard fixé au loin
Elle admire les plafonds du Louvre, elle, témoignage d'un célèbre artiste
J'attends vos propositions. Indice caché ><
-
999 : témoignage
500 : hésitant
1080 : vulgaire
Non mais ! Monsieur l'agent ! je vous dis j'ai tout vu ! OUI ! j'ai tout vu !
Monsieur l'agent ! Je suis là ! Je vous dis j'ai tout vu !
C'est lui Monsieur l'agent, c'est lui ! Là ! Lui ! Il est coupable !
Putain de Bordel de Merde ! Monsieur l'agent !
- Madame s'il vous plait, soyez correcte, vous êtes vulgaire !
- Oui mais quand je vous cause normalement vous ne m'écoutez pas !
Le flic, hésitant :
- Oui ! quoi donc ?
- Je l'ai vu je vous dis, c'est lui le coupable, je suis prête à apporter mon témoignage;
- Je veux bien vous croire, mais il est coupable de quoi ?
- Comment ça vous n'êtes pas au courant ?
- Non ? Au courant de quoi ?
- Ben c'est lui qu'on recherche, je l'ai vu sur le journal ! Il a sa photo en première page
- Mais, Madame je ne comprends pas expliquez vous !
- Attendez je reviens.
Elle s'éloigne et revient deux minutes plus tard :
- Regardez ! Là ! C'est lui
- Mais... mais... Madame, c'est.. c'est... pas un repris de justice ! C'est Monsieur M... notre président !
- Ah ! Ben excusez moi, je ne suis qu'une pauvre retraitée..
A vous de traduire :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
pfffffffr |-|
999 : témoignage
500 : hésitant
1080 : vulgaire
Je me souviens de la pluie.
Je me souviens que c'était gris, et froid, et mouillé, que ça me clapotait dans les oreilles et ça coulait dans mes yeux et ça coulait sous mes yeux. Que c'était gris et froid comme tes yeux à toi et mouillé, clapotant et hésitant comme mes mots à moi.
C'était un peu vulgaire. Un peu hésitant. C'était laid cette pluie sur toi et sur moi, sur le toi et le moi qu'on était devenus, les bouts de nous tout cassé qu'on était devenus. Ça sanglotait, cette pluie autour de pas-nous.
Je me souviens de ça. C'est mon témoignage, mouillé et froid.
-
Bon, ce soir j'ai envie d'écrire des trucs qui ne veulent rien dire... :-[
Que restera-t-il de ces éclats vibrants ? De ces perles de joie, de ces torrents de larmes et de ces caresses du vent ?
Témoignages futiles des émotions qui furent. As-tu vécu ?
Je les coucherais bien sur le papier quand mon lit m'appelle. Je les envelopperais bien là, sous les draps : tremblottant, hésitant. Bien-aimées pudiques mais veules ; déflorées, effeuillées par la vie.
Tu as vécu, toi. Plusieurs fois.
Ce n'est pas vulgaire, non. Mais que peut-on y faire ? Les éloges funéraires n'y changeront rien. Entre rien et le néant, je choisis de vivre, comme toi avant moi. Comme eux avant nous.
Il n'est qu'une maîtresse qui m'est fidèle ; elle n'a qu'un nom et ne supporte aucun synonyme. Elle est incompréhensible, mais je ne lui demande rien. Je veux juste qu'elle soit - elle : la vie ; MA vie.
-
999 : témoignage
500 : hésitant
1080 : vulgaire
Le sentier glauque s'enfonçait sans malice entre les chênes décharnés. Hésitant, Tommy s'arma d'une branche de noisetier. Derrière lui, le vent charriait des relents de terreur. La noirceur l'enveloppait maintenant, la boue s'agglutinait à ses bottines, un petit nuage de vapeur invisible de formait autour de sa tête. Il accéléra. Les cris se rapprochaient, hululements glaçants à travers ses os transis. Tommy se mit à courir et traversa une clairière. Les nuages se déchirèrent un instant et le jeune homme aperçut brièvement un hêtre fendu en deux, témoignage d'un combat récent. Tout en lui hurlait la peur, les poils hérissés sur ses bras lui offraient la sensation du moindre mouvement de l'air autour.
Et puis, d'un coup, un mur de ronce se format face à lui. Malgré l'obscurité profonde, Tommy le sentait grandir et l'entourer peu à peu. Il ne s'agissait pas là d'un vulgaire sort de magicien de pacotille. Tétanisé, il dut faire appel à toute son énergie pour parvenir à se retourner. Serrant les poings et fermant les yeux, il laissa la concentration l'envahir. Devant lui, il percevait maintenant le mouvement des créatures en approche. Alors, il s'agenouilla et laissa ses jambes s'enraciner un instant. Lorsque la force puisée dans l'humus lui sembla suffisante, il ouvrit les yeux et écarta les bras. Les monstres de l'ombre n'étaient qu'à quelques pas, plus noir que le paysage anthracite. Tommy hurla.
— Illuminis insane !
La lumière jaillit dans la clairière. Face à lui, les créatures aveuglées tentèrent de protéger leurs yeux. Mais déjà, les grands chênes verdissaient. Les branches ancestrales traversèrent les corps sans âmes et absorbèrent leur essence en une seconde. Tommy s'écroula sur le tapis de feuilles, épuisé.
-
Elodie : la Joconde ! :D
Claudius : j'ai bien rigolé :viviane:
Doc : j'ai voulu citer ce que j'aimais bien, mais en fait j'aime tout :coeur:
Rémi : je suis toujours estomaquée de ce que tu peux produire en 10 minutes... ça me plaît bien :)
-
Elodie, j'ai lu ton texte avant que tu ajoutes les mots imposés et je me disais que c'était un peu fort de café quand même :huhu: Mais c'est Mona Lisa en PEINTURE bien sûr !
Claudius, c'est bien rigolo, avec ou sans la chute ^^
Leilwen, c'est assez joliment dit. :) (ooooh et merci :coeur:)
Rémi : SPERO PATRONUM :mrgreen: :mrgreen: C'est marrant cette incursion, j'ai pas du tout l'habitude de te lire dans ce genre.
-
Dommage Ariane je voulais me rattraper :coeur:
Elodie c'est tout doux, acrostiche, le plus beau sourire du Louvre La joconde
Grimm, la pluie triste dans les yeux j'aime beaucoup le ton mélancolique
Léil, ben c'est pas mal !
Rémi, un bout de fantastique, ton imagination est débordante.
Bravo à tous :mrgreen: :mrgreen:
-
Claudius : :D :D :D :D
Dr Grimm : très joli petit texte Ben oui ! J'étais partie dans mon trip et j'en ai oublié les mots ! LOL
Leilwen : je confirme, ça veut rien dire :P :-[ n'empêche que j'ai aimé Bingo ! La Joconde :coeur:
Rémi : t'écris plus vite que ton ombre !
-
Oh, Elodie, j'aime beaucoup ton petit texte :) ma première idée c'est bien évidemment la Joconde mais peut-être est-ce justement un piège ?
Claudius :
"- Oui mais quand je vous cause normalement vous ne m'écoutez pas !" :D
J'ai bien souri aussi pour ta fin !
Docteur Grimm :
"Que c'était gris et froid comme tes yeux à toi et mouillé, clapotant et hésitant comme mes mots à moi." => j'aime beaucoup...
Il faudra que je passe te lire, il y a certaines choses dans tes textes qui résonnent chez moi (des métaphores très synesthésiques).
Léli :
J'aime bien quand tu te lâches :) j'aime beaucoup la fin de ton texte.
Rémi :
Oh, de la fantasy ! (ou du fantastique). Comme d'habitude, je te trouve vraiment doué pour écrire dans l'urgence...
-
Non non, Ariane, pas de piège. ;D
Bon je vous dis à plus. Bonne nuit !
et un numéro au cas où : 882
-
ouaip, je fais rarement dans la fantasy, mais bon, c'est marrant.
(et pour le premier texte, il fallait penser à Un automne à Pékin, de Boris Vian - Anagramme = Bison Ravi, il l'utilisait souvent, cet anagramme)
Bonne nuit Élodie !
Vos numéros ?
-
126
Bonne nuit Elodie :coeur:
-
129
-
Bonne nuit Elodie !
-
Il faudra que je passe te lire, il y a certaines choses dans tes textes qui résonnent chez moi (des métaphores très synesthésiques).
Ah c'est gentil, mais j'ai pas grand chose de neuf sur le forum en fait, je suis pas sûre que ça vaille trop le coup :-[ A part peut être mes contributions au dico ^^
1018 ?
-
126 : bonjour :)
129 : bouffant
1018 : torchon
Yoooooooooo !
-
126 : bonjour :)
129 : bouffant
1018 : torchon
Un tout petit bout, juste aussi haute que trois pommes à genoux, elle court dans le jardin ! Son petit chapeau bouffant sur les côtés accentue son air coquin !
- Tu as vu mamy ? je sais faire de la balançoire toute seule...
- Oui ma chérie, tu es grande maintenant !
- Oh ! Bonjour Monsieur le Voisin, tu as vu je sais faire de la balançoire toute seule !
- Oui ma puce, je vois, tu es une grande fille !
- Mamy, c'est quand qu'on est grande pour un avoir un amoureux ?
- Ma chérie, ce n'est pas encore tu sais, il te faudra attendre encore longtemps.
- Oui mais mamy c'est quand dans longtemps ?
- Quand tu seras comme ta maman, que tu pourras t'occuper de la maison, faire la lessive, conduire la voiture, faire les courses, faire la vaisselle.
- Mamy ?
- Oui ?
- Donne-moi un torchon, je vais t'aider pour essuyer la vaisselle :coeur:
-
Bon....... je reste sur ma lancée^^
"Bonjour !"
C'est ce que disent les gens qui vivent.
"Bonsoir !"
C'est ce que dise les gens qui dorment.
Moi, je ne dis rien. Je ne vis pas vraiment ; je ne dors plus tout à fait.
Il y a 3 rides dans le sillon de tes yeux, et c'est le seul décor qui orne mon plafond. Tes yeux, si vieux, si arides pour leur âge.
J'avais les mêmes quand j'ai fait naufrage - bouffant de mes doigts les heures ridicules, affalées, décalquées, invisibles, murmurées.
Je me suis emmurée dans leurs murmures. Les murs ont des oreilles mais les plafonds n'ont plus d'yeux.
Tes paupières ont cligné et le torchon a brûlé.
Dommage, j'aurais tellement aimé.
Mais le feu, me connaît - moi ! Pyromane ; ignifugée.
Toutes les nuits, je mets feu à Paris et je renverse la Seine pour étouffer la scène.
Toutes les nuits je m'enfuis. Au matin, je reviens.
-
126 : bonjour :)
129 : bouffant
1018 : torchon
- Les pêcheurs doivent se repentir !
L'assemblée mugit d'assentiment, avide des paroles du prêtre déchaîné. Tous assis sur des bancs de bois inconfortable, quelques-uns avaient sorti leurs smartphones et s'empressaient de partager ce message de paix et de réconciliation. Quelques applaudissement fusèrent, quelques cris, notamment d'une femme qui en devenait possédée, un long pantalon bouffant à ses jambes couvert de fleurs rouge et rose. Pourtant, sa rage renforça celle de ses voisins qui, après quelques rires, repartirent de plus belle à la cause du plus bruyant.
- Que Dieu jette sa lance de justice sur ceux qui bafouent ses lois ! Ceux-là doivent périr, car ils sont les enfants du démon ! Qu'ils aillent dire bonjour à l'Antéchrist, le saluer de leurs crasses !
Quatre personnes étaient à genoux devant lui, la tête cagoulée et les mains attachés dans le dos. L'un grogna, se reçut en retour un coup de masse qui le projeta au sol. Du sang coula le long des marches qui menaient à l'autel, avant qu'on le relève et qu'il parvienne tant bien que mal à rester droit.
- Sodomites et infidèles, ceux-là doivent payer !
Le plus à gauche se vit mettre à terre de force, puis à coup de batte de baseball, on lui éclata le crâne. Sa cervelle, libéré de sa boîte mais pas de la cagoule, ce torchon qui l'avait privé de voir son destin à venir, parvint tout de même à se répandre autour de lui par petits paquets. L'être humain, avide de cette odeur particulière, éructa dans toute la chapelle, enfin satisfait de voir l'accomplissement de la Loi. Pourtant, le sang ne suffisait pas encore et les implorations vinrent de tous côtés ; certains demandaient pardon, d'autres priaient pour plus de droits et de reconnaissances, la destruction et la mort des parjures, des barbares : des étrangers.
Ils eurent droit à ce privilège, car il n'est pas de parole plus grande que celle qui demande la paix, d'aimer son prochain, et de vivre selon ses codes.
-
Bah bah bah Clau ! C'est quoi ces préjugés sexistes ? :viviane:
Quand tu seras comme ta maman, que tu pourras t'occuper de la maison, faire la lessive, conduire la voiture, faire les courses, faire la vaisselle.
Elle est trognone (je ne sais pas si ça se dit^^) sinon ton histoire ;)
-
126 : bonjour
129 : bouffant
1018 : torchon
Intérieur dénudé. Vieil entrepos. Plancher poussiéreux, taché par endroits de grandes éclaboussures sombres. Un crocher de boucher pend au plafond. Rien n'y est accroché. Sur le mur de gauche une lourde porte de métal. La peinture blanche laisse apparaître de la rouille autour de la poignée. A droite une petite porte de bois.Sur le mur du fond, une lucarne à trois barres de fer laisse passer une faible lueur. Il y a dix longues griffures en dessous. A l'avant de la scène, ce qui ressemble à une robe à sequin déchirée.
Pendant le lever du rideau, on entend des coups secs, comme un hachoir sur une planche de bois, qui viennent de droite. La porte de bois s'ouvre, un grand homme vêtu de blanc sale entre en scène. Pantalon bouffant et vieux t-shirt déformé. Il s'essuie le visage avec un vieux torchon rougi, puis remarque le public, et essaie de cacher le torchon dans son dos.
LE BOUCHER, gêné
Oh, bonjour. Je ne vous attendais pas si tôt.
-
126 : bonjour :)
129 : bouffant
1018 : torchon
Entre les lattes du parquet s'invitent des souvenirs crasseux. Le nez au sol, Youri contemple les rainures qui filent vers le point de fuite, sous les rideaux de velours carmin. Youri s'affale, s'étend et ses yeux ne quittent pas les veines du bois. Les dessins s'enfuient, loin. Du bout de l'index, il caresse une écharde. Elle dépasse à peine de la surface polie. D'un mouvement sec du poignet, Youri la fait pénétrer sous la pulpe de son doigt. La douleur est divertissante. Le sang ne coule pas tout de suite et Youri reste allongé un instant, fixe la chair qui crie doucement en attendant la goutte qui va perler. La voilà. Poisseuse, elle gonfle et Youri imagine son goût métallique. Péniblement, il se redresse en s'appuyant sur ses mains. Quelques pas et il ramasse un torchon à côté de l'évier. Le sang s'y répand et dessine de nouveaux motifs.
Youri s'allonge à nouveau sur le parquet et compare les dessins sur le bois et sur l'étoffe de coton. Mélangé à la pulsation de douleur, la couleur et la ligne créent dans sa tête une symphonie jamais vécue. Comme un bonjour venu du cosmos, un éclat d'innovation formelle, une oeuvre originale. Youri fait danser le tissu saisi entre le pouce et l'index. Petite marionnette d'hémoglobine, petite robe bouffante au-dessus des lignes du parquet filants à l'infini. L'écharde est toujours là, en dessous, elle imprime le rythme, elle capture son attention.
Héléna ne reviendra jamais, les images dansent derrière les yeux de Youri, le tableau s'empare de ses sens.
-
Ahah, c'est gai ce soir !
-
Nexwall : waaah, t'as de la suite dans les idées ! :)
Doc : J'adore :viviane: c'est trop fun ! :D
Rémi : j'adore aussi... tu as réussi à mettre tellement de poésie sur une réalité super-glauque ! :o :coeur:
-
Rémi : trop fan, trop beau. Bravo !
Nex : en effet, c'est gai :o
Leilwen : celui-là je l'aime beaucoup, tu l'as réussi :)
Claudius, je sais que tu visais le mignon, mais euh, ça m'a un peu horrifiée désolée :-[
-
commentaires de la manche précédente... j'ai pas posté :o
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Claudius, c'est horrible !
Léil, je préférais le précédent, celui-ci s'appuie sur des réflexes, il est moins profond
(marrant, on est pas du même avis avec Doc)
Nex, c'est horrible ! La scène est prenante, ça fait bien flipper.
Doc : très bien vu ! très marrant :D Et le style correspond tout à fait à la présentation de la mise en scène
(marrant paske glauque, hein !)
-
154 ?
-
Désolée, j'ai été dérangée par le voisin ! ahahaha ! véridique !
Grimm ! j'adore ! on s'attend pas à la chute, trop drôle !
Rémi, c'est glauque mais tellement bien écrit ! tu m'époustoufle
Nex : c'est pas gai non plus ! et bien mené aussi.
Léil. c'est un peu bizarre, je relirai, les sonorités sont puissantes
Bravo à tous
Lol non je visais la question de la petite fille à laquelle la grand-mère ne sait pas répondre, mais j'ai été dérangée par le voisin, du coup j'ai écourté !
-
Allez, je vous laisse !
Merci pour ce dimanche soir :)
Au besoin : 756
-
ça m'inquiète que vous l’ayez tous trouvé drôle, j'ai l'impression de pas m'être bien faite comprendre :-\
-
Ah ! en relisant oui ! pas drôle du tout ! le boucher l'assassin ! Zut désolée
Mais au fait, le mien pourquoi horrible ? parce que j'avilis la femme ? ou le texte lui-même ?
-
Ahahah c'est pas grave du tout :D il faut croire que mes pouvoirs glauquisants se sont émoussés u.u
42 ?
-
Doc, j'ai compris qu'on était sur une scène de torture, non ?
Mais le décalage entre la mise en scène et le thème m'a fait rigoler. Et le "Oh, bonjour. Je ne vous attendais pas si tôt." :mrgreen:
154 : cancaner
756 : peine
42 : andouille
(je donne les mots, mais je dois filer, désolé ; merci pour la soirée, bien cool)
(et Claudius, horrible de dire ça à une petite fille, oui !)
-
Plutôt une scène de je-nettoie-après-ma-séance-de-torture mais oui c'est l'idée ^^
Je crois que je vais rester sur celui-là et filer aussi, je suis pas très inspirée par les mots. Bonne nuit tout le monde, merci Rémi pour le dico !
-
154 : cancaner
756 : peine
42 : andouille
- J'entends cancaner la cane, dis la Marie à son homme.
- Oui, la cane cancane ? Et alors ?
- Quand la cane cancane, ce con de Coco, fait cocorico !
- Oui et ?
- Ben il est minuit, les voisins vont se plaindre.
- On s'en fout des voisins, ce sont des andouilles de citadins : ils n'aiment pas la campagne, ils n'ont qu'à retourner en ville et nous foutre la paix !
- Oui, mais ça me fait de la peine quand la cane cancane, c'est qu'elle cherche le canard.
- Oui et alors ?
- Le canard il n'est pas là !
- Et où il est le canard ?
- Dans ton assiette andouille !
-
154 : cancaner
756 : peine
42 : andouille
Cette peste, malepeste et repeste ! Déjà qu'on est à la peine, nous voilà dans des flots qui tombent du ciel jusqu'à ne plus rien voir ! Trois jours, six demi-journées qu'on galère dans la jungle, et j'peux retourner dans un sens comme dans l'autre, c'est pas le talent qui nous inonde. Bah non, c'est c'te chiasse des nuages qui s'arrêtent pas de dégouliner, peste !
Je me retourne, voir où sont les autres, histoire de pas me r'trouver tout seul parce qu'ils savent pas avancer. C'est à moi de forger le chemin, découper les feuilles, les lianes, que dis-je ! Pour être honnête, j'vois tellement rien que j'sais pas ce que je découpe, et pourtant ma lame elle fait pas de détails et si un singe se pointe devant, ou autre chose, qu'on dise pas que j'suis raciste, un rhinocéros s'tu veux ! 'Fin, si quelque chose se pointe, je l'entaille !
Mes yeux restent hagards un instant, batifolent pour remettre les mirettes à l'endroit, mais y'a toujours personne qui me suit. Rien qu'les cylindres transparents, ce vert invasif qui transpire de tous les côtés. Mon coeur s'met à paniquer, une chamade telle que j'écoutais quand j'étais jeune, dans les concerts de métal. Sauf que lui, il sait pas tenir le rythme deux heures, alors je le prie de se calmer, parce que les andouilles peuvent pas être bien loin, les cons. Peste , malepeste et repeste !
Y'a un bruit au-dessus de moi, j'lève la tête et me prend une branche, puis une voix me tombe dessus.
- Oh ! Clébard ! Dix minutes qu'on te cause, tes coups ils servent à rien, on passe par en haut !
L'enfoiré ! Il cancane, mais est quand même plus agile une fois la corde entre les mains que les pattes sur le sol. Le v'là qui s'envole de troncs en troncs, les épaisseurs qu'ils s'avalent comme si la gravité comptait plus. J'avoue, sur le moment, mon corps il fait pas un pas de plus. Les hauteurs, c'est pas mon domaine. Le couteau entre les dents et les traques à l'aveugle, ça d'accord, mais défier l'attraction de la planète, c'pas mon truc. Non, moi je préfère la garder comme amante, t'jours près de moi, que la voir revenir dans ma vie un peu trop vite.
-
:D
Pauvre Clébard, j'aime bien ton texte, et la dernière phrase, garder la terre comme amante, joli !
Le mien est bâclé, je crois que je suis un peu out ! j'ai fait n'importe quoi.
Allez ouste, merci pour cette ultime joute, à plus
:mrgreen: :mrgreen:
-
- Quand la cane cancane, ce con de Coco, fait cocorico !
- Oui et ?
- Ben il est minuit, les voisins vont se plaindre.
:D
Le couteau entre les dents et les traques à l'aveugle, ça d'accord, mais défier l'attraction de la planète, c'pas mon truc. Non, moi je préfère la garder comme amante, t'jours près de moi, que la voir revenir dans ma vie un peu trop vite.
jolie fin :)
Bon, avec tout ce chocolat, j'espère que vous êtes chauds-bouillants pour ce soir ?
Edit : j'ai pas de dico, si quelqu'un en est pourvu...
-
Ah Zut ! t'as perdu ton dico ?
Je suis dispo ce soir, mais après un weekend chargé ça risque d'être ardu !
:D :D :D
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
JE.
SUIS.
CHAAAAUUUUUUUUUUUDDDDDDD :banane:
-
WEG, t'es chaud mais tu vas pas jouer, on te connait :-¬?
On attend d'autres joueurs jusque 21h30 ?
-
Suis là... on attend un peu ok
:mrgreen:
-
777.
-
1020
-
Baver
Rasoir
Sommeil
https://www.palabrasaleatorias.com/mots-aleatoires.php?fs=3&fs2=0&Submit=Nouveau+mot
c'est parti :)
-
Baver
Rasoir
Sommeil
Encore heureux qu'ils soient là, les pigeons. Sans eux, il serait bien seul, le Lucien. Pas qu'il leur parle, non, mais quand même, il prend soin d'eux. Et n'allez pas imaginer que Lucien est le genre de petit vieux qui se met en route tous les matins pour le parc avec un vieux sac plastique repmli de pain au bout du bras. Non, pas du tout. Lucien, les pigeons, il les élève. Ce sont ses pigeons.
Alors oui, Lucien, c'est un petit vieux. Retraité des chemins de fer, de l'époque où le travail était pénible, où il rentrait le soir dans son bleu de travail, éreinté, perclus et bon à rien d'autre qu'à tomber de sommeil. Il en a bavé, le Lucien et ses reins usés, il les a encore fait trimer à remuer la terre pour planter des bulbes, des fleurs et des légumes. Pour sa Rose. Sa merveille, son rayon de soleil.
Dix ans qu'elle est partie, Rose. Dévorée par le crabe, elle qui n'avait jamais fumé, jamais picolé ni rien. Saloperie, va ! Tout ce qu'il lui reste, au Lulu, ce sont ses pigeons. Rose disait qu'elle ne les aimait pas, pourtant, tous les soirs elle les regardait rentrer au bercail. Dans ses yeux humides, Lucien voyait des pépites de sourire, des éclats de joie, des reflets d'amour. Pour lui. Les volatiles gris, qu'elle les appelait. Tous les soirs elle se détendait en les voyant retourner au pigeonnier, quand son Lucien rangeait son rasoir avant d'aller se coucher.
Et tous les soirs elle lui disait : "ils sont rentrés" et lui répondait "moi aussi je t'aime".
-
Baver
Rasoir
Sommeil
Il fait une nuit si noire et pourtant, je suis là, devant cette porte close. Je n'ai pas sommeil, si loin déjà le temps où le nuit m'apportait réconfort. J'hésite, j'ai honte. J'ai tant fait de chemin pour revenir, tant de jours et de nuits à marcher le long des routes. Tant de semaines à me cacher de tous, tant de fois battu et pourchassé. J'ai peur et pourtant je suis impatient. Va-t-il l'ouvrir cette porte ? Va-t-il me reconnaître ? Va-t-il vouloir me prendre dans ses bras et me serrer fort comme avant ?
Avant cette horrible journée où je suis parti, où j'ai perdu ma route, égaré au milieu de nulle part.
J'attends savourant cet instant...
Je gratte doucement à la porte... personne n'ouvre.
Je tape plus fort, criant ma présence "c'est moi, je suis là, je suis de retour !"
Je me couche sous l'auvent, il reviendra ici, j'en suis sûr. Il me dira encore qu'il en a marre de me voir baver partout mais qu'il m'aime. Il me dira encore que si je continue à revenir du bois le poil aussi sale il devra tout passer au rasoir ; il me prendra encore dans ses bras ; il me dira...
- Bonjour ! Tu es qui toi ? Mon Dieu ! mais que tu es sale ! Viens, tu dois avoir faim. Maman ! Il y a un joli chien devant la porte, il a l'air tout triste, tu crois que c'est celui de l'ancien locataire ?
C'est une petite fille, mais après tout lui... il m'a oublié le long de cette route un matin d'été.
-
si loin déjà le temps où le nuit m'apportait réconfort.
manque un ptit verbe !
Avant cette horrible journée où je suis parti,
à la fin, c'est lui qui l'abandonne pourtant ><
il me dira...
- Bonjour ! Tu es qui toi ? Mon Dieu ! mais que tu es sale !
trop meugnon ^^
Sympa ce texte, c'est cool d'être sorti des dialogues et de trouver de la narration :)
-
749 !
-
oups oui Rémi, j'ai modifié en cours ça se contrarie, je reverrai ça, lol
J'aime bien le tien, Lucien est plein de nostalgie...
1020 donc
-
Serré
Espion
Miette
Let's goooooooooooooo !
-
Serré
Espion
Miette
La place Saint-Marc résonne du bruit des touristes et des pigeons qui s'envolent en masse. Les bâtiments se chargent de la lumière ocre de la fin du jour et Guillermo s'attable en terrasse. D'un geste de la main, il commande son ristreto quotidien. Les français commandent un café serré, les italiens un ristreto : trois cuillères à soupe de concentré de café. Sans sucre. Enfin, sans sucre, mais pas sans la petite gâterie qu'il s'accorde tous les soirs. Une petite meringue croquante autour et moelleuse au milieu. Il n'en perd pas une miette. Pas plus qu'il ne perd de vue sa cible, qui sort de la basilique.
Tranquillement, il la laisse passer devant lui. L'espion américain se croit bien caché dans sa chemise à fleurs hawaïenne. Mais Guillermo l'a grillé dès la sortie de l'aéroport. Faut pas le prendre pour un jambon, le Guiller', personne ne vient fureter autour des pallazzios en tout impunité. Le grand yankee s'engage sous le passage commercial et accélère jusqu'à aborder le ghetto juif. C'est en passant près du Rialto qu'il commet une erreur de débutant. Guillermo le voit qui bouscule un quidam. S'ensuit une brêve altercation avant que les deux hommes pousuivent leur chemin.
Trois minutes plus tard, l'américain s'effondre, terrassé par une fléchette empoisonnée. Il aime l'originalité, le Guiller'. Dans la poche de son pantalon, l'espion italien récupère le micro-film. Le corps du pauvre yankee finit au fond de la lagune, les pieds dans le béton.
Quelques pigeons s'envolent sur la place saint-Marc, Guillermo commande un ristreto.
-
Serré
Espion
Miette
Xy3 passe le sas de la soucoupe, c'est le grand départ vers un voyage interplanétaire. XXXLV1, le Grand, est l'autoritésuprême de la planète Xylon. Il en a décidé l'invasion. C'est un despote violent et dont l'imagination se résume à vouloir toujours détruire et semer la terreur. Il a remarqué cette petite boule bleue à quelques millions d'années lumières, il veut y semer la haine et y détruire tout bon sentiment.
Xy3 est une jeune recrue, initiée pour une mission de reconnaissance. Il ne ressemble pas à ces brutes sanguinaires à la solde du Grand. Espion en herbe, il s'envole pour un long voyage de plusieurs mois.
Xy3 se réveille de sa longue léthargie, il est serré dans son petit sarcophage et hésite à en sortir. Que lui réservent les jours à venir ?
Son engin interplanétaire est en approche lente, il met en marche ses caméras de surveillance et filme tout ce qui se passe sur terre pendants des mois. C'est tout le contenu de la mission, le danger est minime ; même si parfois il se sent épié par ces drôles d'animaux sur deux pattes.
Sa mission terminée, il rentre sur Xylon, et envoie son rapport à l'autorité suprême sans en omettre une miette, qu'il conclut de ces mots :
- nul besoin d'annexer la planète bleue et d'y semer la terreur, les humains s'en chargent eux mêmes.
-
:D :D
Bien vu Antoine ! Comment raconter un polar en 10 mn et 10 lignes.
-
XXXLV1, le Grand, est l'autoritésuprême
:D
la chute est marrant, j'aime bien :)
Antoine ? (ah oui, pour les chemises à fleurs ! :D)
-
:D :D
Je m'arrête là Rémi, fatiguée ce soir, le weekend a été chargé.
Bizzzzzz merci pour cet échange !
-
Oui, c'est tout pour ce soir, à la prochaine !
-
ya pas dico ce soir ?
-
Si, dans ton cœur :huhu:
-
Oui, dans tous les coeurs :)
Mais non, pas pour moi ce soir, désolé. (144 pour WEG ! )
-
:D :D
T'es mignon Weg parfois !
Ok Rémi, pas de dico ce soir, à une prochaine.
;) ;)
-
j'ai pas de dico '-'
-
Moi j'veux jouer mais j'ai pas de dico non plus :-\ un générateur de mots en ligne ?
y a ça ! (https://www.palabrasaleatorias.com/mots-aleatoires.php?fs=3&fs2=0&Submit=Nouveau+mot)
-
oui pourquoi pas ! après tout, c'est aussi bien
:)
Tu lances Doc ?
-
Je lance à 50 ! (j'éditerai ce message :P)
C'est parti !
Fou
Dessiner
Macis - Le macis, également appelé « fleur de muscade », est l'épice obtenue à partir du tégument de la noix de muscade (l'arille plus précisément).
-
je relance de 100 :D :D
-
Fou – Dessiner – Macis
Il y a quelque chose d'un peu fou dans l'air de cette journée, Jeanne peut le sentir du bout des doigts. Elle se sent frémissante, électrique. C'est comme une odeur de cannelle, de muscade, de cardamone, de gingembre, de macis, une épice sucrée qui ramène de la couleur au gris de l'hiver. Elle a envie de sortir de chez elle, de sauter dans des flaques, bousiller ses godasses, comme disait l'autre. Elle a envie d'écrire chanter et dessiner.
Sur la table de la cuisine, une belle barquette de fruits rouges et juteux lui fait de l'oeil, et elle en rit. Elle en attrape un du bout des doigts, le glisse doucement, presque langoureusement dans sa bouche. C'est toujours un plaisir sensiblement charnel, sexuel, de manger des fraises, même quand elles sont hors de prix – mais françaises, excusez du peu !
La chair veloutée se brise contre son palais dans un éclatement de saveurs. Jeanne attrape la barquette, jette une écharpe autour de son cou et se lance dans la fraîcheur ensoleillée du matin. Premières fraises, premiers soleils : c'est le printemps.
-
je relance de 100 :D :D
___________
J'ai toujours pensé que mon ami était un personnage hors du commun, en tout cas il me semblait bizarre. Pas fou non, bizarre.
Il était pointilleux, maniaque, à tel point qu'il faisait les mêmes gestes, tous les jours à la même heure.
Le matin à 8 h précises, pas 8h02 ou 7h55 non, 8h sonnant à l'horloge universelle, il sortait son chien. Il tournait toujours à droite en sortant de son jardin, contournait la statue du Colonel sur la place de la Mairie, puis il revenait par le petit parc à son domicile : 9h précises.
A 9h05 il prenait sa douche, puis son petit déjeuner qu'il terminait 10 mn plus tard, sans faillir.
A 9h20 il sortait à nouveau, son cartable à la main. Il empruntait l'avenue du Cardinal, entrait dans un grand immeuble, il dessinait toute la matinée et ressortait à midi une. Pas midi pile, non midi une.
A 12h20 il s'asseyait à la terrasse du café de sports, buvait une bière, déjeunait rapidement et à 13h revenait vers son domicile.
13h05 il sortait le chien, même périple que le matin, puis repartait à son bureau pour revenir à 17h10 sans coup férir !
Le soir il préparait son repas, oriental, toujours avec diverses épices dont : du macis (je vous avoue je déteste) de la cannelle, un peu de cumin, du curcuma.
Puis vers 20h il sortait à nouveau son chien en bout de laisse, pour le même sempiternel périple.
- quoi ? comment je sais tout ça ? Parce que je l'ai suivi monsieur, tous les jours je l'ai suivi. Matin et midi et soir aussi, oui, je vous l'assure.
D'ailleurs il est 20 h, il faut que je prépare ma laisse...
Edit : il est sympa tout plein ton texte, du printemps et des fraises, c'est frais et guilleret !
-
Mais comment ce chien a-t-il appris à lire l'heure, là est toute la question :huhu:
Une autre ? :)
-
oui, internet rame un peu mais ok
edit : tu as disparu ?
-
dispositif - argent - horrible
je suis pas très sûre de la faire par contre, je fatigue :-[
-
:) ok si tu veux on garde pour la prochaine fois, moi c'est mon réseau qui fatigue il met un temps fou à changer de page.
je vais relancer ma box. Merci pour ce petit jeu, à la prochaine
:mrgreen:
-
Voui ça sera plus simple :) Merci pour la mini-partie, à la semaine prochaine ! :oxo:
-
Claudius, si tu mettais un petit peu plus d'argent pour ta box, t'aurais un dispositif plus fiable, ça éviterait ces situation horribles.
:mrgreen: :mrgreen:
(promis je fais mon possible pour la semaine prochaine ;) pitêt un Tic Tac ?)
-
J'ai pas de fente dans la box pour y glisser mes économies !
Pfff, ça ne rame que sur le Mde, bizarre tout de même ! A tous les coups t'as mis le frein à main !
:mrgreen: :mrgreen:
-
J'aime ce jeu ! J'essayerai de venir.
-
Chouette, une adepte de plus ! Bienvenue Espérance !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Claudius, si tu mettais un petit peu plus d'argent pour ta box, t'aurais un dispositif plus fiable, ça éviterait ces situation horribles.
:mrgreen: :mrgreen:
(promis je fais mon possible pour la semaine prochaine ;) pitêt un Tic Tac ?)
En fait je viens de capter que dimanche prochain je vais sûrement rentrer tard chez moi, mais je veux bien faire un tic-tac :-\ Samedi ? Lundi ?
-
On dicote dimanche ou on se fait un tic-tac ?
(désolé de pas avoir répondu avant ><)
-
Je serai là pour l'un comme pour l'autre!
Un Tic-tac puis on enchaîne sur des rounds de dico pour les motivés? ^^
-
pas de souci, si je suis là, peut-être pas à 21h, je repars sous le soleil ce samedi,
:mrgreen: :mrgreen:
-
Y a des gens ?
3 numéros, 3 mots et un texte en 10 minutes, c'est le jeu...
Viendez !
-
Bon sang ! Mais c'est bonsoir !
Que dirait-on d'un 1513 ? Chacun dont moi veut savoir !
-
Oui mais mon dico va de 1 à 1089 :mrgreen:
-
C'est tant de traîtrise que heureusement je ne suis qu'un ptit golem, pacotille ! J'invoque le 1014
-
144.
-
Nacas, faudrait envoyer un autre numéro (visiblement on est deux avec WEG en spectateur qui offre des 144).
-
888.
-
Attendez, voyez que me revoici, face au morne des autres participants, je m'étais offert le temps d'un repas
149 s'il manque un ?
-
888 : revanche
144 : câblage
1014 : tire-bouchon
C'est parti !
(et du coup le 149 est non partant ^^)
-
Le soleil, écrasant, dévoreur de peaux s'acharne sur les corps. Revanche vacharde de l'astre au ciel. Décharnés les corps plient et sèchent. D'aussi loin que je me souvienne - loin - les photons n'ont rien d'autre à foutre que crâner de leur petit pouvoir.
Alors j'avance en bouilloire. Si mon nez siffle, ma queue en tire-bouchon se cache. Transpirées mes idées ruissèlent en jus salé. Mauvais câblage, erreur de phase, j'erre. Silicieuses, mes certitudes glissent entre mes orteils. Va ! Il te faut courir où la flamme te bouffera.
Alors je rampe sur mes os vers les eaux. Oasis fantômes, cuivre Ardant, j'ai perdu la boussole de tes yeux. Phare unique, déplacements vains, la rivière de tes cheveux inonde les débris de mes pensées. Turbulences, tourbillons, tourbe sèche. À genoux.
Encore quelques extraits d'écume. Mon ventre cuit sur le sol de feu, mes mains cherchent encore. Sable plein les yeux, je n'irai plus jusqu'à toi.
-
Si dans un creux de mains ou d’organes nait le petit enfant d’un soir la soirée s’arrose. Il pleut. Quoi d’autre, si l’on reste seul ? D’une grande prairie au milieu il girait un monticule d’organe, de paume de main et d’un peu de visage. Un visage d’os, une armature de voix, un câblage de la chair. Comme si désarticuler suffisait à enlaidir. Celui qui naîtra là, sous la pluie timide d’un soir d’été, voudra se réfugier en hiver. Mais il n’est pas la neige, pas que la neige le soit ; c’est bien là le problème.
Qu’importe, puisque la plaine est ventée ; et que l’horizon ne s’écharpe pour laisser choir la terre. La terre ne choit pas : elle retombe, en poussière et effiloches de l’air qui pousse. Qui siffle. Si dans une gousse de paupières l’étincelle d’un éclat s’éteint, qu’elle aurait existé, le tremblement grondera de revanche. Le tremblement grondera, et les plaines siffleront.
Mais c’est une prairie, et ce qui ne naît ne vit pas. Mais encore une fois qui le fait ? D’un éveil, l’âme d’un peu de monde se refermera, et partira fouiller pour extraire la terre d’un amalgame de troncs évidés, comme un tire-bouchon. Comme un tire-bouchon.
-
Marco tenait enfin sa revanche. Il ne restait plus qu’à installer le câblage qui relierait l’arbalète au piège installé dans le chemin. Il imaginait déjà la scène Nicolas s’avancerait vers lui. Confiant, arrogant, comme à son habitude. Il fera sombre dans la nuit tombante. Son pied se prendra dans la corde tendue. Alors le projectile fusera, un tire-bouchon qui se plantera dans ses fesses potelées.
-
@Nacas :
Comme si désarticuler suffisait à enlaidir.
très chouette
Si dans une gousse de paupières l’étincelle d’un éclat s’éteint, qu’elle aurait existé, le tremblement grondera de revanche.
ça aussi
J'ai bien aimé, abstraction lyrique et gestuelle...
Marrant les similitudes entre nos textes...
@Pilgrimm
Wéééé bienvenue ici !
Bien marrant ton texte, et chaque mot a sa place, sans forcer. Joliment joué !
-
D'as de soleil ou d'autre chose, pour des circonstances discutables Rémi tu me fais toujours me souvenir de l'existence du mot tourbe. J'ai une mémoire bien vaseuse. Cochon bouilli cochon fini, c'est courageux d'avancer tout de même, mais n'est-ce pas fatalement piteux, d'avancer par dépit de ne pouvoir plus faire qu'un avec des envies d'ombre et de repos ? Bien frêle est le porc, si tu veux mon avis.
Bonsoir Pilgrimm, j'espère que ses fesses potelées accuseront l'invité avec un peu de complaisance, j'aimerais bien voir ça
74 ?
J'ai l'impression mon bon Rémi que nous nous battons en duel, et alors pourquoi pas nous réjouir de la ressemblance de nos deux textes : ne tombe donc pas bien ? Mais oui, voyons. Je lance la responsabilité de deux numéros à ta figure.
Oh, et l'anecdote du soir d'un autre ton : J'étais persuadé de prononcer "gouse", et sans mon éditeur de texte je n'aurais sans doute jamais soupçonné la gousse !
-
Oups, désolé, je dois filer.
Trop court, c'est dommage.
Si vous souhaitez enchainer :
74 : astiquer + astronaute + atavique (les 3 colonnes)
Bises (et encore désolé)
-
Hum, dommage. Je vais trouver un lit douillet moi aussi alors j'imagine
-
Désolée, la vie en Espagne n'est pas compatible avec un dico à 21 h.
Bravo à vous tous
:mrgreen: :mrgreen:
-
Ah tant pis ! C'est bien rigolo comme jeu. J'espère qu'on remettra ça dimanche soir prochain alors !
Je me suis quand même amusée à relevée le défi avec les derniers mots de Rémi.
[Depuis les premiers astronautes jusqu’à notre époque bénie où nous régnons sur cette galaxie, les gènes humains ont muté. Notre corps, cette machine merveilleuse, s’est transformé de génération en génération grâce au miracle de l’atavisme. Il était impensable pour nous ancêtre de pourvoir respirer dans le vide sidéral. Imaginez donc que pour astiquer les fenêtres de leur vaisseau, il devait enfiler des combinaisons spatiales. Ils avaient un organisme dépendant de l'oxygène. Une faiblesse ridicule, n’est-ce pas ? Et pourtant ce sont eux, aussi fragiles que soit leur enveloppe simiesque qui ont lancé la conquête de l’univers.]
-
Super Pilgrimm !
Elle est chouette cette mini nouvelle. Ça me rappelle les mini nouvelles en 300 caractères pour la Géante Rouge.
Sinon, oui, on dicote quasi tous les dimanches soirs ^^
-
Grrr, je l'ai loupé, je vais me le mettre en rappel sur mon téléphone, parce que sinon à tous les coups je loupe.
Ça me plait. Si je suis dispo la prochaine fois, je jouerai !
-
C'est dimanche !!!
21h pour la première manche, la deuxième à 21h30 etc.
Vous êtes motivés ?
Allez, vous êtes motivés !
-
Toujours.
-
Je devrais être là, si pas de changement
:mrgreen: :mrgreen:
-
:-¬? :-¬?
je crois que je suis la seule... donc pas de soirée dico je suppose,
:mrgreen: :mrgreen:
-
Tu peux envoyer 3 numéros si tu veux, il semblerait qu'on démarre à deux :)
Ou pas, comme tu le sens
-
pour une fois que je suis là
526
841
902
-
526 : Impressionnisme
841 : quasi
902 : rougir
C'est parti :)
-
Bon courage \o/
-
Merci Weg
526 : Impressionnisme
841 : quasi
902 : rougir
Samedi soir, quelle galère, je vais devoir encore supporter ma mère et son nouveau copain.
Je ne comprends pas comment elle a pu s'amouracher de ce mec. Il est imbu de lui-même, il pète plus haut qu'il a le cul, comme on dit vulgairement. Sous prétexte qu'il a du fric, nouveau riche j'entends, il se prétend cultivé et balance des idioties aussi fadas que lui.
Tenez la dernière : ma mère et lui étaient invités à l'inauguration d'une expo d'un peintre illustrement inconnu, j'ai suivi le mouvement. Ce genre de peintre qui peint avec tout sauf un pinceau. Y compris un endroit de son individu que la bienséance m'interdit de citer. Il y avait des bons vins, des petits fours... il faut dire que ce peintre est le petit amie de la femme la plus riche de la région. Elle met tout en oeuvre pour faire connaître son petit chéri. Bref, il était là l'Alban, oui c'est son prénom, il buvait un verre de vin, un grand château du Médoc donc je ne citerai pas le nom et il s'extasie :
- Ah ! Il est merveilleux ce petit Saint-Emilion !
Je me suis sentie rougir jusqu'aux oreilles et maman qui riait, pensant que c'était un trait d'humour.
Sa deuxième bévue, celle-là c'est la plus belle de la journée, il a trouvé le moyen de nous citer des vers du Cid de Molière !
Et pour conclure sa connerie monumentale, il s'approche du peintre en le félicitant de ses créations avec des tournures de phrases tarabiscotées, quasi inintelligible et finit par :
- Je n'aime pas d'ordinaire les impressionnistes mais vos toiles sont des chefs d'oeuvres !
J'ai tourné les talons, la honte au visage et j'ai foncé au café du coin m'envoyer un double cognac !
-
526 : Impressionnisme
841 : quasi
902 : rougir
Le ciel est ocre. Comme chaque matin sur cette planète dévorée par les vents de sable. Le soleil se lève, irise la surface des nuages de silice mais jamais on ne le verra rougir ici. Trop peu d'oxygène dans l'air, presque pas de gaz carbonique et une vie trop rare pour survivre sans apports de l'extérieur. Sous la bulle de verre, Irving regarde le spectacle. Majestueux. Au début, il le trouvait majestueux. Et puis, on se lasse. On se lasse de tout. Même des levés de lunes multiples, même des quasi éclipses qui se répètent presque toutes les semaines. On se lasse de tout, et lorsqu'on a été envoyé pour coloniser une planète, avec quelques autres énergumènes de son espèce, triés sur le volet, et bien même d'eux on se lasse. Les plus belles créatures du sexe opposé n'attirent plus personne après quarante sept mois passés dans une bulle de deux cents mètres cubes d'air. Promiscuité, haleine de l'autre trop présente, intimité impossible... Six humains, c'était sûrement trop.
Et rien ne se passe comme prévu, évidemment. Les quelques plantes que l'on cultive se plaisent bien dans la Bulle. Mais dehors, rien ne pousse. Et le projet d'agrandir la Bulle devient vite impossible lorsque les convertisseurs d'énergie atomique tombent en rade. Ne reste plus qu'à regarder le paysage impressionniste dehors : pointillés de couleurs primaires pour une vie qui ne l'est pas moins.
Ne reste que six mois d'eau potable. Et malgré toutes les recherches, toutes les sondes envoyées au nord, à l'est - les endroits prometteurs -, il faut bien se rendre à l'évidence : il n'y a pas de flotte sur cette foutue planète. Ou plus exactement, pas de flotte liquide. Et faire condenser de la vapeur d'eau à l'extérieur avec ces putains de tempêtes de sable, ces rayonnements incessants... Autant sortir un filet à papillon pour attraper des étoiles.
Alors, elle ouvre grand le robinet. Les autres dorment. Elle ouvre le robinet à fond et s'aspèrge. Elle frotte son corps et sent chaque molécules qui lui glisse sur la peau. Son corps nu frétille, ce sera bien la dernière fois.
Un bruit, une porte qui s'ouvre, un cri et l'air déchiré par le pistolaser. Son corps s'effondre, coupé en deux. En triant bien, ils récupèreront toute l'eau, plus l'eau de son corps à elle. Ils tiendront sept ou huit mois. Et ils auront de la viande fraîche.
-
Beurk ! Mais c'est chouette, j'aime bien ton texte et la chute brutale et bien amenée.
Bravo Rémi !
-
Si tu es motivée (et si d'autres copains veulent rejoindre la table de jeu), tu peux envoyer d'autres nombres :)
-
lol ! ok pas de soucis, j'attendais
126
268
599
-
126 : bonjour
268 : créole
599 : lourd
C'est parti !
-
Bonjour,
Il est 21h44 quand le drame arrive : il débarque en savates et pique mes chips dans le placard. J'étais peinard dans mon canap' quand des coups lourds on tambourinés à ma porte. J'ouvre. C'est lui. Sans un bonjour que je m'efforce pourtant de donner le voilà installé.
Moi, j'ai eu chaud toute la journée, j'ai sué ce que j'ai pu pour éliminer le rhum créol de mes veines de la veille. Rhum bu avec lui. Ah.
Il vient remettre ça : il en restait.
Il boit l'air morose et taiseux et j'ai, à cause d'hier, peu de choses à lui dire. On regarde le vide, et ca semble pourtant nous convenir - ou en tout cas, à lui. Il est là tout les soirs bien que, trop saoul très tard, il me menace toujours de ne plus jamais revenir. Dans le fond ça me va.
Lui c'est le besoin d'écrire. Il est là, même si l'on n'a pas grand chose à se dire.
Ps : j'ai planqué des paquets de chips un peu partout dans l'appart, pour en avoir toujours en rab, si vous voulez, je peux vous en fournir...
-
126 : bonjour
268 : créole
599 : lourd
Rhum arrangé
Sur sa peau lisse et tendue, quelques onctuosités plus suaves. Entre ses doigts, entre ses mains, son corps trouve d'autres aventures. Ses seins lourds dansent quand elle tangue, naviguent à vue au gré des slows. Et les badauds se pâment en la croisant. La rue est à elle. Les effluves de son ventre grimpent le long des murs, ses cheveux créoles dessinent des arabesques sous les arches colorées de bâtiments coloniaux.
Personne ne bouge, personne n'ose un mot, pas même un bonjour. La dernière fois qu'on l'a accosté, elle a ri si fort que les perroquets se sont envolés. Et pourtant, les perroquets gourmands ne lâchent pas prise facilement, surtout les jours de marché. Le riz s'étale, les fruits éclatent au soleil, les oiseaux de feu s'envolent et les perroquets rigolent.
Elle, elle danse. Presque nue, presqu'inconnue, elle danse et personne ne bouge, n'ose une parole déplacée. Les habitués se délectent des mouvements à venir, les touristes restent bouche bée et moi je l'attends. Son corps doux et chaud viendra bientôt se coller contre moi. Nos poèmes murmurés dans le cou, nos dents qui cherchent la réglisse, les lèvres qui glissent, elle viendra. Bientôt.
Ma créole illumine mes nuits de sa noirceur brillante. Épiderme épicé, cannelle et piment, je lui lèche les doigts sans amère pensée. Nos étreintes enivrées, nos moiteurs partagées, nos griffures salées... L'ivresse aura sa part de foudroyance, nerfs enflammés au gingembre confit.
-
126 : bonjour
268 : créole
599 : lourd
- Là, sur le tapis une tâche sombre, ne vois-tu pas ? Elle n'y était pas hier soir j'en suis sûr ! Je t'assure, j'ai entendu un bruit cette nuit, comme un corps lourd qui tombe au sol. Cela m'a réveillée et je me suis levée, j'ai entendu courir dans le jardin mais je n'ai vu personne.
- Mais Pat, nous sommes seuls dans cette maison, tu le sais !
- Oui, je sais Béa, mais je ne suis pas tranquille.
La journée passe et le couple profite du lac proche le détail du matin est vite oublié. Madame somnole dans une chaise longue quand monsieur pousse un cri strident :
- Béaaaaaaaaaaaaaa !
Elle se lève précipitamment et cours vers son mari. Il est allongé sur le sol, une plaie béante au niveau du ventre, un couteau posé à son côté.
- Appelle des secours vite ! lui dit-il dans un dernier râle.
Elle rit et s'en retourne sur sa chaise longue prendre le soleil.
- Bonjour Chéri, je ne t'ai pas entendu rentrer, tu veux bien me débarrasser la terrasse s'il-te-plait et en profiter pour laver la tâche sur le plancher du premier ?
- Je le mets avec elle au milieu du lac ?
- Bonne idée, personne n'ira avant longtemps et les poissons seront contents.
- Tu vois c'était simple, je te l'avais dit.
Il faudra juste passer à la mairie du village récupérer nos nouvelles cartes d'identités et les créoles que j'ai porté à réparer, elles étaient à ta femme, on ne sait jamais.
...
-
Ben c'est un bon rhum arrangé pour une idée originale, le besoin d'écrire, j'aime bien.
Rémi, jolie ta créole, tout tendre et sensuel.
:mrgreen: :mrgreen:
-
BenG, il te reste un peu de rhum ? Perso, j'ai un fond de rhum/Banane/gingembre ^^
(par contre, les chips, je te les laisse)
(et le besoin d'écrire, je veux bien qu'on le partage :) )
Heuuuuu... Claudius, j'ai du mal à capter (fin, si je capte, mais c'est un peu déconstruit ton texte, non ?). Et c'est quoi des "créoles à réparer" ?
Par contre, j'aime bien le mélange glauque/anodin :mrgreen:
(du pur MrsGreen ^^)
-
Oui un peu hasardeux, j'ai pas été bien concentrée, mais je voulais du farfelu comme sur une scène ou entre les acteurs un à un.
Des créoles ce sont des boucles d'oreilles.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Ah oui, c'est vrai, les boucles d'oreilles !
Une dernière, vite fait ?
-
euh désolée, je vais dîner là
Merci, au fait tu me diras un petit truc sur le premier texte ? :D :D
-
Bon appétit (je vais me coucher) !
Ah oui, j'ai cru répondre à ton premier texte et pis j'ai zappé !
Alors :
Y a du soleil du sud avec le "fada", le pinard du bordelais et le cognac
Y a du Brassens avec "m'a défendu de nommer ici" (m'y a fait penser, c'est bon signe)
Y a du rythme et un ton marrant comme tu les affectionnes et nous les sers avec bonheur.
Je l'ai préféré au second, mais dans les deux cas, tu peux construire un texte court bien sympa.
Merci pour la soirée, et vive l'heure espagnole !
-
Merci Rémi, je vais les coller dans mes textes à revoir ! j'en ai une étagère pleine !
Bonne nuit, repas rapide le soir...
:mrgreen: :mrgreen:
-
Personne de motivé ?
-
357 !
285 !
754 !
-
J'ai pas de dictionnaire ... Héhé
-
ça va pas le faire pour moi, désolé...
-
Une prochaine fois !
-
meh
-
Meh ! J'ai prévenu un peu tard ...
-
J'aimerais bien en être la prochaine fois... j'ai juste un peu peur d'oublier...
Ce fil est-il doté d'une fonction réveil ?
-
ça peut être moi ^^
Donc dimanche on dicote :)
Première manche à 21h, deuxième à 21h30 puis 22h...
Wééééééééééé !
-
:mrgreen:
Normalement dimanche soir je devrais pouvoir, si ce n'est pas à 21 h ce sera la suivante.
-
Il y a un événement associé ! Mais j'essaierais de suppléer Rémi sur la fonction réveil si besoin se fait :P !
-
Il y a un événement associé ! Mais j'essaierais de suppléer Rémi sur la fonction réveil si besoin se fait :P !
On ne s’endort pas ! Soirée dico tounailleteu
Viendez ça va être trop bien !
-
Et il fait le rappel que j'avais déjà, pour ma part, oublié ! J'en serais, si tout se passe comme prévu ... !
-
(Des gens ?)
-
J'en suis :)
On attend 21h05, si tu es tout seul et d'accord, tu peux envoyer directement 3 numéros (à moins que WEG passe par là ^^)
-
Merci Rémi pour le mp, j'étais sur un autre onglet j'avais zappé l'heure !
trop génial le coup du réveil
-
Ça me va !
(Alors, un petit 150 / 237 / 238)
-
J'éditerai ce message à 21h05 en donnant les trois mots. Et promis, je ne regarde pas les mots avant :mrgreen:
-
je suis là pil poil
-
MAIS OUI PUTAIN !
MAIS OUI !!!!!!!!!!!!!!!
-
Quel suspense... !
-
Wegounet tu écris ce soir ?
-
Là aussi. Tu postes un nouveau messazge du coup Rémi ?
-
Bon, du coup je fais un nouveau message, voici les mots :
150 : Callosité
237 : Conjugaison
238 : consciencieusement
Et c'est parti !
-
J'étais en train de recharger en haut u_u.
Que du 'C' !
L'aube était tendre, parsemé de quelques gouttes diaphanes, promesse d'une belle journée à venir. Dalie était assis sur son perron. Une journée magnifique à venir ! Consciencieusement, elle tapotait sa main droite au-dessus d'un cendrier, comme pour éliminer tout nuage noir. Il venait de ses poumons, pourtant, ces nuages, comme une chape d'ombre inhérente à sa personne. Un oiseau s'envola d'un arbre voisin, l'idée d'un avenir à décoller.
Elle reprit une bouffée.
Sa main gauche tenait une lettre. Mouillée, la feuille menaçait de se fendre sous son poids, tant elle avait absorbé d'eau. Dalie libéra l'air de ses poumons, manqua de lâcher un petit rire. Une conjugaison impeccable, un style parfait, un message limpide. Un pan du mot était déchiré par des mains trop rêches, à la callosité certaine. Elle la posa sur le bord de la margelle, s'empara de l'arme à sa gauche.
Une journée promise à un destin extraordinaire.
-
Callosité
237 : Conjugaison
238 : consciencieusement
Je suis là, a-t-il dit. Oui. Présent. Face à moi et pourtant si loin. Je peux m'immiscer partout, m'a-t-il dit, jusque sous ta peau, entre tes organes, dans tes creux et recoins, sous tes callosités ou tes yeux brillants.
J'ai écouté sa voix. Sans frémir. Les ondes ont vibré, conjugaison de molécules et de rien, jusqu'au creux de mon cerveau. Et oui, il était là. Présent, en moi.
À nouveau, il a parlé. Consciencieusement, j'ai tenté de fermer les écoutilles, d'être sourd, opaque, impénétrable. Mais sa voix a foré mes remparts, miné mes fondations, transpercé mes barrières. Je suis en toi, a-t-il dit. Et c'était vrai.
Alors j'ai couru. Dans les herbes hautes, humides, griffantes. Jusqu'à la clairière où je me suis effondré. Mes cotes grinçaient sous ma peau, mon coeur tapait fort. Mais sa voix, encore, était en moi. Vers le sommet de la montagne, je me suis enfui. Les épicéas se sont gaussé, ont bruissé de meurs épines, et puis les hêtres rouges et enfin la mousse. Sur les cailloux, mes pieds se sont déchirés.
Sous la cime s'étend un lac d'eau pure et glaciale, même en été. Je m'y suis glissé, nu. Le silence m'a dévoré, plus de tympan, plus d'enclume, plus de vibration. Rien que le délice de l'onde qui apaise. En atteignant le fond, il a dit : "Jamais je ne te quitterai".
-
Quand je m'assieds le soir près du puits, au fond de la friche pleine d'absinthes et de cailloux, et que sans trop le vouloir je pense au corps de Genova, comme ça, parce qu'il fait bon et sombre, et que le soleil couché déploie alentour les mêmes incertitudes que la lampe à huile invisible au pied du lit de Genova, il y a huit ans, à Astrakhan, et que sans même y penser les détails me retournent la tête, embouchures de ses doigts, presqu'iles de ses lèvres, estuaires de sa bouche, les déliés de son corps comme une conjugaison un peu âpre, heureusement, heureusement, comme un frère le puits m'arrache aux callosités du souvenir et consciencieusement me rappelle à la vie, le puits, le crépuscule désagréable, le puits, le puits, sa margelle dure et froide, son cortège de peupliers qui plient sous le vent.
-
J’ai appris la signification du mot callosité quand les mains d’ouvrier de mon père m’ont frappé, un soir en rentrant de l’école.
« Le CPE a appelé. »
Une claque, quatre mots et c’était fini ; mon père s’enferma consciencieusement dans le silence d’un verre de bière tandis que, les larmes aux yeux, j’allais me cacher dans ma chambre, une petite annexe de la cuisine seulement séparée par un drap sombre. Là, à plat ventre sur mon lit trop dur, je pleurais un peu.
Je cessai au bout d’un moment et, le nez dégoulinant de morve que j’essuyai d’un revers de manche, je sortis mon livre de conjugaison anglaise. La joue toujours brulante, je tentai d’apprendre les verbes irréguliers, me les répétant à voix basse.
« Drink, drank, drunk. »
Quand dix-neuf heures sonnèrent, il fallut sortir et s’assoir, la tête basse, à table où reposait déjà une marmite de soupe fumante. Mon père déposa une assiette devant moi, toujours sans desserrer les lèvres – je mordis les miennes, n’osant pas toucher au repas.
« La prochaine fois que tu te bas, pas la peine de revenir ici.
– Pardon papa. »
Tout était dit et nous pouvions commencer à manger.
-
Souffle souffle souffle
"Scusez j'suis en retard"
balance à l'arrache blouson de cuir sur canapé en cuir et
pose pose pose
main de cuir fatiguée rompues aux callosités des pelles des sceaux des marteaux
"ouaip"
conscienseusment devant le silence patent de l'assemblée
amicale
si, si
il trouve entre deux souffles le courage de
corriger sa conjugaison minute
"on commande à bouffer ou quoi ?"
Cocotte minute retentit
Fumet délicieux
regards:
sombres
atterrés
gênés
bienveillants
ah ce bon con
du retard toujours
on s'aime et puis bon, c'est bien aussi
"met la table."
Moi aussi
763 ?
-
Ouaip Nex, c'est un chouette lancement, plein de promesse et de mystère.
Lo, une belle longue phrase, riche souvenir, ça le fait bien :)
Très chouette Loïc, j'aime bien le fait que la raison de la gifle du père soit un bagarre à l'école.
(j'ai vu passer un fantôme de Ben ^^)
Ah bah non, voilà Ben !
Joli rush Ben !
Claudius ?
-
Je ne savais pas. Non, parce que si j'avais su j'aurais éviter ce test débile.
Je cherchais du boulot, pas n'importe quel boulot, même si je savais pertinemment que je n'avais aucune formation et que ce serait ardu.
Sur le journal du jour, une annonce alléchante : "Cherchons employée modèle, sans diplôme, formation assurée". Vous n'imaginez pas ma surprise, c'est du tout cuit pour moi. Je ne suis pas d'une grande culture, mais j'écris correctement et je suis bonne en conjugaison. Je m'adapte facilement à toute situation et toute charge. Je saute sur l'occasion (sans me fouler la cheville) et je file illico me présenter.
L'immeuble est immense, une devanture toute vitrée, des portes automatiques s'ouvrent devant moi. Un vrai hall de gare, gigantesque, ça et là quelques plantes factices et au milieu un bureau. Une femme, m'accueille avec un sourire commercial et une voix d'hôtesse de l'air.
— Bonjour ! Que puis-je pour vous ?
— Bonjour Madame je viens pour l'annonce.
Aussitôt son sourire disparaît. Elle se lève, me fait signe dédaigneusement de la suivre et nous nous engouffrons dans un grand couleur, aussi froid que le hall d'entrée. Elle m'indique une porte et me dit :
— Installez-vous ici et attendez.
La salle est petite, on dirait une salle d'interrogatoire. Une table occupe la moitié de la pièce, devant une chaise inconfortable. Consciencieusement je m'installe et j'attends. Une bonne demie heure après entre un homme vêtu de noir.
— Vous n'avez aucune formation Mademoiselle ? Vous êtes libre de suite ? Vous avez de la force ?
Assaillie de questions, je réponds aussi vite que possible : oui, oui, oui ...
— Il vous reste une épreuve à franchir, et vous êtes embauchée. Vous commencez tout de suite.
Je suis éberluée, trop beau ! Vraiment trop beau ! J'ai du boulot !
Sur son invitation je suis l'homme dans un autre couloir, il frappe à une porte et un autre homme ouvre, il est habillé tout en blanc, un calot de chirurgien sur la tête. Je suis un peu surprise tout de même, c'est bizarre cette boîte ! Ils ne m'ont même pas dit en quoi consistait mon futur boulot !
L'homme en blanc me fait entrer dans une salle toute blanche, des brancards sont disposés en épi. Je remarque sur l'un d'entre-eux une forme bizarre, comme un corps recouvert d'un drap. Alors que je suis mon futur chef, enfin je suppose, je heurte le chariot en passant. Un bras s'échappe de dessous le drap, suivi d'une main remplie de callosités ! Je retiens un cri.
- Mademoiselle vous allez m'aider à autopsier ce malheureux ouvrier tombé du toit d'un immeuble en construction, enfilez ce tablier.
J'ai pris mes jambes à mon cou et je suis partie chercher du boulot ailleurs.
-
Joli Claudius, mais ton perso est une petite nature quand même !
Ben a offert un 763, j'attends 2 autres nombres (de 1 à 1089).
-
Nex : début un peu laborieux (répétitions pas heureuses), mais à partir de la bouffée, ça coule tout seul.
Rémi je me suis laissé emporter.
Lo pareil, rien à dire :mrgreen:
Ben G : belle performance en si peu de temps, j'approuve.
Claudius je me suis laissé embarquer tout le texte, mais la fin m'a déçu.
452
-
Désolée j'ai commencé en retard, j'ai fait trop long, j'ai bâclé la chute, je vous lirai après
5
-
Eh beh, c'est pas la joie ce soir haha, mais tous de très chouettes ambiances !
(Claudius a été très inspirée haha)
-
5 : Absolutiste (ouch !)
452 : Gain
763 : Permanent
C'est parti !
-
J'ai mon coloc' et Etchebest en fond, j'ai quelques soucis de concentration u_u
Claudius : ça se lit bien et c'est sympa
Loïc : Aoutch. J'aime beaucoup. Sans en dire assez pour qu'on juge, en fait, sans pour autant ne pas le faire.
Lo : Ce doit être le premier texte que je lis de toi, tiens ? J'aime bien les formes !
Rémi : Propre et agréable ! Et pas de la poésie ! Je dis oui !
Ben.G : De la poésie ! Aaaah !
-
« La République, c’est le coup d’État permanent ! »
Les absolutistes crièrent d’assentiment avec l’orateur tandis qu’en face les républicains répliquaient avec d’autant plus de hurlement indignés. Cris d’insulte et boules de papier fusaient de part et d’autre de l’hémicycle et, à la frontière entre les deux camps, on n’était pas loin d’en venir aux mains. Coincés au milieu, les modérés et centristes tentaient de fuir par où ils pouvaient avant que la situation n’explose.
Debout dans un coin, Marc, jeune fonctionnaire de l’assemblée, regardait le spectacle sous ses yeux avec un sourire amusé. Le feu couvait depuis plusieurs jours et, la fatigue étant, l’incendie avait fini par se déclarer. Il enregistrait mentalement tout ce qu’il pouvait, certain de vivre là un moment qu’il n’oublierait jamais. Il regrettait un peu de ne pas avoir d’appareil photo sur lui pour immortaliser ce moment et, peut-être, augmenter un peu plus ses gains en vendant quelques clichés à l’un ou l’autre des journaux à succès qui se jetteraient dessus rubis sur l’ongle.
En bas, le président commençait à être pris à parti. Un député de l’un ou l’autre camp le tenait par la cravate et le secouait dans tous les sens. Ailleurs, on montait sur les bancs pour prendre de la hauteur et menacer les autres sans avoir à baisser les yeux.
Finalement, le premier coup de point partit.
« Ouch, se dit Marc. Ça doit faire mal. »
-
Qui a dit que le jeu était mauvais pour l'homme ? Certes, il ne faut pas sombrer dans l'abus et perdre la raison.
Je ne joue jamais, tout au moins aux jeux de hasards qui poussent à ruiner celui qui déjà n'a rien pour vivre. Mais je ne suis pas absolutiste, je joue. Oui j'aime le jeu.
Se mesurer à l'autre, essayer de deviner où le prochain coup vicieux va frapper, observer méticuleusement le moindre signe de faiblesse ou de ruse : être plus rusé que le renard épiant sa proie. Jouer juste pour le jeu, le plaisir.
Cet orgasme permanent qui laisse au creux de l'estomac cette sensation d'avoir usé l'adversaire, de l'avoir soumis, de le savoir à ses pieds. Scruter les yeux dans les yeux la fin du combat. Quand arrive l'estocade, quand l'autre est vaincu, lessivé, épuisé.
— Je t'avais dit une sieste, pas une sieste crapuleuse !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
FETE DE FAMILLE
Permanent ciel
Permanente terre
nuages et torpilles tornades
en poussières de coton
valdinguant, recouvrant les mouvants
sur leurs mémoires aux mains ridées tombantes
tombant des fauteuils, et
plus loin, sur les piailleries
d'enfants sous jeux de balles, et
à côté, sur les cris de pères de mères
qui s'enfument dans les chansons françaises
des radios, des autoroutes du sud
et sur les séantes stèles, qui se renouvellent
tous les dix, vingt, cinquante ans
jusqu'à l'oubli qui meut tout humain
rallié à la cause commune
où se mêlent alors les corps dans des amours aveugles
se mêlent à l'arrachée les clavicules dansantes
pour le souvenir de soirées dont ces pommettes
ont longtemps chéri les baisers
de danseurs, oui, des danseurs
qui semaient dans leurs gestes les feux follet
d'éternités transmissibles par le geste
seulement, pour
des enfants par
des pères, des mères
et leurs chansons françaises, puis des alcools
et des fêtes où bien après le gain de toute perte
se mue et se mue et se mue
en instants absolutistes
jusqu'auboutistes
toujourspluslointistes
la transmission des joies et l'apprentissage d'elles :
Ce sont ces soirs qui,
s'ils s'oublient dans les fosses,
abattent chaque fois les nuages somnifères
des poussières de nos actes
les cantonnent près des stèles
près des stèles
où enfant l'on jouait
sous l'œil des grands-pères à bascule
surveillant en transe sage la mire pressentie
d'une terre permanente
d'un ciel permanent
-
5 : Absolutiste (ouch !)
452 : Gain
763 : Permanent
Diosteïski est en haut du portail. Il s'y tient de toutes ses forces, je pense que c'est pour marquer sa conviction et la puissance de ses idée. Un instant, je l'imagine lever le bras, comme en Allemagne, où il célèbre un autre petit gars venu du bas-fond. C'est ce qu'ils disent, en tout cas, que celui-là est différent et ne recherche pas son propre gain, uniquement le bien de l'ouvrier. Beaucoup de choses se disent de tous les côtés en politique, en ce moment. On parle des régimes absolutistes, des communistes, des totalitaire, mais moi tout ce qui m'importe ce sont mes copains, autour de moi. Comme Diosteïki. Il a son long manteau brunâtre qui court jusqu'à ses pieds, ceux-là tout blanc, recouvert de neige. Le froid est devenu permanent et c'est une difficulté de plus. A la mine, ça gênait pas, il fait chaud sous terre, mais pas dans l'usine. Le chauffage est trop cher, qu'ils disent ! Beaucoup de mots pour peu d'actes. Pourtant, pas Diosteïki. Avec lui, j'ai envie d'y croire à nouveau comme lorsqu'on était encore jeune, pauvre et insouciant. J'ai envie de me remettre à l'espoir, de voir les choses s'améliorer là et de vouloir, enfin, un futur. Maintenant, je suis vieux, pauvre et fatigué, mais quelque chose s'est remis à pulser. Une grève, que Diosteïki appelle ça. Un mouvement social à la française, pour arrêter de considérer l'homme en tant qu'outil. Paraît que les français ne font plus que ça, c'est que ça doit fonctionner.
Un claquement résonne et Diosteïki s'effondre.
-
5 : Absolutiste (ouch !)
452 : Gain
763 : Permanent
Ciel jaune, sol anthracite et le vent emporte les vapeurs toxiques vers les falaises géantes. Dans sa combinaison boursoufflée, le chasseur de prime progresse vers son objectif : l'abri 23B42. Son vaisseau à l'abri des météores, dans une grotte profonde, il sait qu'il ne pourra compter que sur les armes accrochées à son corps. En toute logique, l'abri 23B42 ne devrait pas être bien gardé. Les quelques colons qui y habitent exploitent la mine depuis trois périodes. Les gains seront faibles, mais la prise de risque est minime.
Voilà, l'abri 23B42 est en vue. Une demi sphère de polycarbonate protégée par un champ magnétique local. À quelques pas du chasseur de prime, une petite explosion. Les chutes de météorites sont permanentes sur cette fichue planète. C'est pas plus mal, en conséquence, elle est peu peuplée et facile à ratisser. Le chasseur de prime ne se plaint pas du régime. Dans ce coin de la galaxie, l'empire est si puissant que seules les planètes merdiques — comme celle-ci — ne sont pas sous surveillance. Pas besoin d'être absolutiste pour s'en satisfaire : les colons épris de liberté qui veulent échapper au joug de l'empereur sont rarement belliqueux.
Le chasseur de prime approche de la bulle. À l'intérieur, une femme l'aperçoit. Immédiatement, elle se met à crier. En un instant, deux hommes la rejoignent, armés de simples pistolets-laser. Ancienne génération. Innoffensifs, le chasseur de prime déploie son bouclier et sourit en voyant les humains qui s'agitent derrière la paroi de plastique. Il s'appriche encore un peu, les trois occupants de la bulle s'enfuient et se jettent au sol. Le chasseur de prime éclate de rire sous son casque.
Et puis son casque explose, son corps éclate et brûle en une seconde. trop de météorites sur cette planète de merde.
-
J'ai été déconnecté pendant que j'écrivais (directement dans la barre de réponse), du coup tout s'est effacé snif.
edit (j'ai réécrit de mémoire...)
C'est Maria, la petite garce de Vassil, qui a voulu aller boire à l'Uzuspirale, sur les boulevards. Alors il n'y avait ni vin, ni bière ; tout juste quelques liqueurs débectantes, ou du tord-boyaux accompagné de sirops infâmes, à la noix, à la figue ou à l'arbouse. Le pire c'était la faune du bar : des petits cons à la pelle, qui logeaient à trois par piaule, à cause de la proximité de la fac de lettres, et vaguement absolutistes avec ça, zézayant des slogans entre deux rasades d'une vodka à vous cyrrhoser rien qu'à l'odeur - j'aurais préféré du désherbant. La soirée a continué comme ça, à se souler de frustration, j'écoutais les plus faits proclamer une nouvelle tournée, je regardais les plateaux permanents qu'on amenait à notre table, bourrés de shots abjects. Moi au fond de la banquette je nourrissais mon animosité envers cette petite pute de Maria, danseuse de mes couilles, Arménienne de surcroit avec deux grosses nattes noires qui lui tombaient sur les seins comme des saucisses au sang sur un étal de charcutier, avec ses manières surtout, des minauderies de chatte ridiculisées par cet accent qu'elle avait, cet accent de gardeuse de bétail. Elle avait dégoté, grâce à je ne sais quelle pipe, une liasse de tickets d'entrée pour un spectacle au Théâtre des Aménités, et fière de son gain préférait patienter "au plus près", cet Uzuspirale de malheur sur l'autre trottoir avec vue sur la façade toute loupiotée du théâtre, Uzuspirale où je fossoyais pour ma journée du lendemain, seul et déjà ivre, et haineux, haineux envers toute l'Arménie, toutes les courtisanes et tous les boudins noirs de la ville.
-
GG LES GENS !
-
Ahahah, Rémi, si c'est un concours de la mort à la fin, je te préviens, je relève le défi !
WEG, je sais jamais si t'es sérieux ou non, sur ces remarques ?
-
Nex et Loic ca vous a politiquement inspiré haha
@nex, on peut lancer une thématique "et à la fin on meurt" si tu veux :mrgreen:
claudius j'ai pas compris la chute ><
Rémi ta première phrase m'a cueilli, mais j'ai eu plus de mal sur le reste même si ca promettait (trop de phrases qui commencent par des noms propre, je crois)
weg '-'
(il est sérieux cette fois-ci je pense huhu)
Ohhhh, merde Lo :/ ca m'est arrivé pas mal de fois aussi u_u
(si vous êtes chauds pour une autre : 536 :) )
-
Lo tu aurais dû pouvoir le récupérer avec précédent
Claudius chouette chute ! Une sieste non crapuleuse vaut-elle vraiment le coup ? :mrgreen:
Ben G moins fan, mais quelques chouettes passages (des danseurs oui des danseurs, et tout le passage absolutiste/toujoursplusloiniste)
Nex t'es dur :'(
Chouette final aussi Rémi.
Edit 905
-
Je m'entraîne aux textes courts, ma seule manière d'éviter qu'il y ait des choses après, c'est de tuer mes héros !
Je continue ! 825 ?
-
Je continue aussi, je lirai tout à la fin :D
-
Loïc, scène très crédible, tu as casé le "ouch", ça m'a bien fait rire !
Claudius, j'ai pas capté la chute... Lien entre sieste crapuleuse et addiction au jeu ?
Mais du coup, ça m'a fait sourire :)
Ben, j'ai eu du mal (faut être en condition pour lire ce genre de texte), mais j'aime bien la toute fin.
Nex,
Diosteïski est en haut du portail.
marrant, après le truc de l'addiction au jeu de Claudius ^^
J'ai lu Dostoïevski du coup !
Chouette texte, la position du narrateur donne vie à la scène et rend crédible la mise en contexte, c'est bien cool.
(et ouais, Ben, il est un peu pourri celui-là, mais y a pas de nom propres :mrgreen:)
Et on enchaîne avant de se refroidir :
536 : Infinitésimal
905 : Ruisseler
825 : Programme
En avant la musique !
-
du coup j'ai réécrit de mémoire mon second texte, j'arrive un peu tard pour ce round, bon courage à tous !! au moins je vais avoir le temps de vous lire o/
-
Rémi j'avais pas fait exprès :mrgreen:
Il suffisait d’une erreur infinitésimale pour que tout foire. Les yeux fixés sur ses deux écrans, le regard alternant d’une fenêtre à l’autre, ses mains griffonnant à toute vitesse sur le papier devant le clavier, Marion se mordait la lèvre à la faire saigner.
Elle ne pouvait pas se tromper, elle n’osait pas imaginer les conséquences si elle échouait aujourd’hui.
La vie de millions était en jeu.
« Ça ruisselle un peu plus par là… c’est ça, vas-y petit, tu vas les avoir. »
Dans un coin d’un écran, un programme s’alluma et se mit à émettre une lumière orangée. Marion y jeta un regard discret. L’alerte avait été donnée à Malakaï. Rien qui mît la mission en péril pour l’instant.
Toutes ses données étaient au vert. La pluie torrentielle qui avait été déclenchée par les vaisseaux atmosphériques durerait encore plusieurs jours et, à l’amont, une centaine d’explosifs était prête à faire sauter le barrage. Les affluents se gonflaient peu à peu et bientôt l’Irage déborderait.
La crue qui se préparait les sauverait tous.
-
(je passe en coup de vent et je poste un petit truc, coucou)
Si on m’ouvre les paumes, page cent vingt quatre, ruissellent toutes mes béatitudes. Passées, à peu près, toutes en revue, il me semble. Mon dos s’en souvient mieux que moi. En étoile de mer contre le sol, à nager vers le plafond - j’aurais pas dit… à l’époque qu’un capharnaüm d’indices me reviendraient. J’ai été ça, j’ai été ci. Et maintenant je voudrais tout défenestrer. Mes cernes ; on y feuillette tout un programme de certaines joies, par là, et d’antiques peines, par ici. Rien de neuf sur le balcon. Histoire de me convaincre que je ne brasse pas du rien. En plus, tout un agenda au creux des bras. Des dates tatouées, des prénoms télescopés, qu’un prochain revers de main effacera. Puis du coude j’effarouche un micro souvenir. Que je ne croise pas du regard ces photos. Je me chausse de ce que je dois faire. Aujourd’hui, comme demain, je m’étonnerai de ma lanterne. Elle éclaire à peine mon ombre. Une existence, infinitésimale.
-
Noms communs pardon rémi :mrgreen:
Oh putain, ruisseler et programme, je vais me mettre au défi de pas fair un truc politique même si ca me démande les arpions :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
L’EMMENTAL PROGRAMME
On l’attrape du milieu, on l’extirpe
Deux doigts dans ce milieu qu’on étire, deux milieux qu’on coupe et découpe
Programme à l’emmental
qui laisse les années fortuites passées se recomposer
comme les trains leurs rames se rejoignent
à leurs emplois du temps pleins de trous
à leurs gares battues rabattues la nuit par des gardes qui empêchent
les voyageurs sacs légers et les clochards foies lourds de dormir
se tabassent dans le noir
les trous de l'emmental programment
toute une soirée à se regarder à travers les lucarnes
d'écrivains affamés ayant encore souliers à chausser
le long des trottoirs ruissèlent
deux dents de lait
une enfance sépia déjà séparée des rêves d'alors
et de la découverte se fait qu’un Monde qui se synchronise
si facilement
qu'il suffit d'attendre et de croire être honnête
pour que les choses comme les oiseaux morts
tombent toutes seules dans les assiettes
et puis
c'est comme ça quand je pense à toi et pense et repense à toi un jour elle finit par surgir au coin d'une rue au cœur d'une foule mécanique ayant déjà programmée sa venue à rebours destinal
alors que je n'y pensais plus et pensais et repensais seulement à te voir sous la forme des signes et des corps des astres et
que son souvenir s'il me hante
a pris avec toi le prénom infinitésimal de l'amour
l'amour emmental
celui si simple à comprendre et si absent partout
à travers les lucarnes d'écrivains affamés qui
, philosophes, n'en mangent que les trous
laissant aux clochards des gares le soin de dévorer le reste
clochards des cœurs
mendient tes souvenirs
-
536 : Infinitésimal
905 : Ruisseler
825 : Programme
— là-bas, au fond ! tu ne vois pas ? C'est fou ça, regarde ! T'es miro ? Quoi ? Tu vois quoi ? ... non mais t'es débile mon pauvre ami, tu ferais mieux de sortir de ton trou, lâcher tes programmes à la con et apprendre à regarder un peu autour de toi ! Quoi ?... Tu n'aimes pas la nature ? Mais il faut être dingue pour ne pas aimer sortir au grand soleil, arpenter les chemins au milieu des pins, humer l'air pur... Quoi ? ... ça pue ? Qu'est-ce qui pue ? ... la bouse de vache ? N'importe quoi ! Et les fleurs d'acacias elles puent ! Remue toi ! Sors de ton antre, viens ! Je te dis viens ! Là sur le bord du ruisseau, l'eau qui ruisselle et scintille entre les herbes ! Tu ne peux pas trouver ça horrible !
— S'il y avait une infinitésimale possibilité que je mette un pied dehors tu ne pourrais même pas la déceler ! Fous-moi la paix ! Je suis dans la soirée Dico et je n'ai que 10 mn pour finir de pondre un putain de texte nul de chez nul et ça bugue grave !
-
536 : Infinitésimal
905 : Ruisseler
825 : Programme
L'Aigle RNB286-12 longeait les montagnes. Après une course effrénée en orbite, son assaillant avait refusé de fuir l'approche presque suicidaire de son pilote darniane, Jokan. Ce dernier, si concentré que ses yeux n'étaient plus que deux fentes vertes similaire à ses propulseurs supraluminique, sentait la sueur ruisseler dans son casque. La chaleur le gênait, la lumière aussi, et il rabattit le pare-soleil de son casque.
- Changement de programme, décréta le capitaine du vaisseau. L'Aigle n'est pas adapté aux poursuites à gravité planétaire, on retourne près des anneaux.
- Impossible, rétorqua Jokan. On serait réduit en poudre infinitésimal à peine le chemin de propulsion enclenché. Deux touches à l'arrière mon capitaine, l'Aigle y a perdu trop de plumes.
A peine prononçait-il ces mots qu'une turbulence agita le cockpit. Rapidement, Jokan reprit en main la trajectoire qui resta néanmoins aléatoire et imprévisible. La montagne s'était rapprochée.
- C'est un ordre, pilote ! rugit le capitaine.
Sa tête s'était fracassée contre un des tableaux de commande d'atterrissage. La procédure aurait dû lui éviter cette mésaventure, mais son casque traînait à l'arrière de la cabine de pilotage.
- Inutile, prophétisa Jokan. Leur pilote n'est clairement pas un amateur, peut-être est-il meilleur que moi, pour finir. Protocol soixante-six, mon capitaine.
Et d'un coup sec de la main droite sur l'hologramme de pilotage, Jokan projeta l'aigle contre les rochers de la montagne.
-
536 : Infinitésimal
905 : Ruisseler
825 : Programme
Ça n'a duré qu'un instant, une fraction de seconde. Infinitésimal moment de bonheur. Il a suffit qu'elle lance le bras vers le ciel, en se retournant, les cheveux contre sa joue. Comme une bulle de joie s'est envolé de sa main, de son signe d'adieu.
Je suis restée là, à la regarder s'éloigner, me demandant si elle se retournerait. Elle a remonté la longue avenue, sous les marronniers nus et moi je ne bougeait plus. Ses derniers mots flottaient encore dans ma tête : "Je reviendrai bientôt, soit en sûre. Et tu verras... tu verras."
L'incertitude me ronge. Tous les jours, je m'assied sur ce banc, près de son souvenir. La pluie ruissèle sur mes tempes et j'attends. Si le destin existe, si nous sommes programmés pour vivre une vie que nous n'aurions pas choisie, alors je veux que l'instant se répète. Je veux vivre à nouveau son souffle contre ma joue, son haleine dans mon oreille et le parfum du creux de sa poitrine.
Les fleurs s'épanouissent, alourdissent les branches. Les voitures vrombissent et détruisent le silence, les quelques mots de toi, ma dernière richesse, mes éclats précieux de tendresse. Je lève les yeux au ciel. Trop bleu. Écoeurant. Je les ferme, très fort. Mes mains se plaquent sur mes orbites, des lucioles dansent dans ma tête, des couleurs improbables. Les larmes mouillent mes phalanges et j'enfonce mes ongles sur mon crâne pour chasser la douleur.
Le soir, j'observe les passantes qui approchent, petits points indistincts, elles se révèlent inconnues. Un jour, l'une d'elle sera toi et mon coeur sourira.
-
Euh ce fut laborieux xD mais je voulais participer (même en cours de route)
Et 5 et 6 et 7 et 8 et 1 et 2 et 3…
Pfiou j’en ai marre. Je jette un coup d’œil à côté, vers Pauline. Panique total. Purée, elle s’en sort mieux que moi la crevette . Elle enchaîne les rondes de jambe, les relevés de buste et les crunchs comme moi et les pancakes au petit déj’. Aucun scrupule. Il faut que je passe au sabotage.
Et 4 et 3 et 2 et…
« Aie ! »
J’ai la satisfaction de voir sa petite tête impeccable se teinter d’indignation, alors que je suis cramoisie depuis le début de la séance. Quelle idée de s’inscrire à ce programme. Elle me fusille du regard, je n’ai que le temps de hausser les épaules feignant l’ignorance avant que mon calvaire ne reprenne de plus belle. Tandis que mes cuisses ruissellent et mon cœur s’éreinte à tenir le rythme, cette heure de fitness s’étire en une infinitésimale éternité.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Dans les recoins du monde, aux confins des montagnes, au creux des plus gros cailloux, entre les cascades d’eaux et de vert, ruissellent les mirages. Les créatures insoupçonnées, jamais vues, seulement imaginées… Les comptines des bardes, les chansons des enfants ; les soupçons des troubadours sont-ils précis ? Sont-ils clairvoyants ? Qui imaginerait une grotte, un bassin minuscule, un repli de la terre ou un bond vers le ciel ?
La vérité, c’est que personne n’y est jamais allé ; tant qu’aucun récit ne vivra, ces endroits n’existeront pas. Il n’existe pas de programme d’escalade, pas de protocole d’excursion, pas d’échantillon d’amarrage. On ne s’y accroche pas. Ils ne s’épinglent pas. Ils n’existent pas. C’est cela, sûrement, qui les rend si calmes. Isolés de l’existence même. Mais que n’existent-ils pas encore ? D’une vie si petite, si frêle, prête à naître à la première découverte, au premier rayon d’idée, saurait-elle seulement ? Saurait-elle seulement quand elle quitterait son vide, son néant, quand elle cesserait d’être seulement une foutaise, une fausse note, dans l’herbier du monde, pour devenir pleinement, complètement, sa tache infinitésimale sur la beauté des feuilles.
Et nous, avons-nous, un moment, pas existé comme elles ? Et nous, et moi, tout seul, suis-je un jour une fois doté de la mémoire d’un non-être ? Et moi, est-ce que j’étais encore moi, avant de rester indélébile, bavure…
J’espère.
-
Miro : :coeur: (à part infinitésimal peut-être forcé).
Ben G c'est trop expérimental pour moi, j'en ai peur. Belle fin.
Claudius tromperie, c'est le soir les soirées dico, comme leur nom l'indique. Bon, ça dépend du fuseau horaire, certes.
Nex ils meurent tous, mais ça se tient bien ! Infinitésimal, pareil, fait forcé, mais y a d'autres mots qui passent très bien.
Rémi, toi qui écris de la romance ! Et bien c'est fort chouette et très bien fait, trouvé-je.
Sympa Become, bienvenue !
Bien aimé aussi Nacas.
-
Pfiouuu, y'a du monde sur celle-ci dis donc, c'cool ! :D
(même claudius haha, j'aime bien quand on fait de la catharsis de dico :mrgreen: )
(et miro je, fiou, c'est beau)
et bravo à tous, bien chouette !!
(ouaip Loic j'avoue moi-même ne pas trop savoir ce que j'ai fait, mi-automatique mi-tentequelquechose)
-
Loïc, c'était joli, j'aime bien le programme, le déluge, qui sait, ils s'en tireront tous ! Noyés ! Mais de joies.
Miro, quand je dis baroque, quand je lis des paumes, et puis ça, page cent quatre-vingt quatre, et bien... j'ai l'impression de me sentir chez moi, et cela me plaît... Merci Miro Il a raison Rémi, tu m'en offres trop rarement.
Ben.G, surprenamment l'emmental, ça déchire. C'est à cause des trous, plus y'en a, plus y'a de place. Je me suis souvent demandé si, dans mon coeur, y'avait pas tellement de place.
Claudius, crois-moi bien que je ne tolérerai aucune triche, ce n'est pas autorisé, c'est tout ; si tu veux parler de dico, si ce que tu as fait est de dix minutes, tu dois t'en sortir autrement. Autrement c'est moi qui t'y replonge.
NEXWALL ! Cet aigle ! Bon sang, j'y étais dedans ! Mais qu'elle idée, par quel mirage, pour quel dessin, rentrer dans l'animal ? En tout cas, au couer du cockpit, entre les deux fines pupilles et le bec effilé.... J'aurais moins aimé épouser la montagne. S'envoler, dans l'espace, dans les pics, nidifier, quelque part autre part... Dans l'Aigle. Module RM-B52.
Rémi, c'est joli... Ah, c'est joli... Les ongles sur le crâne, pour ne pas avoir mal, sourire... Un peu, beaucoup, passionnément, comme un coeur qui s'ouvre, sur le trottoir.
Become ! Ainsi, comme ça, il va s'agir de se muscler les pattes, et après on grimpera.
Je suis de la partie pour la prochaine, avec un 721
Merci les copains
-
Vous avez de l'imagination à revendre, pour beaucoup oO vos scénarios sont souvent dingues pour 10 minutes d'écriture !
J'ai tout lu et jamais passé de mauvais moments. Je me souviens de
la construction de ton texte Loïc de la gifle calleuse (et tes mots "vaisseaux atmosphériques" ça fait bien rêver),
Become tes crunchs m'ont fait rire,
j'ai bien accroché au phrasé du texte de Nex sur la grève
et à l'ambiance hyper sf pleine de jolis mots du texte de Rémi (+ sur celui d'avant "conjugaison de molécules"),
Ben.G je retiens "clavicules dansantes" et "toujourspluslointiste" haha, mais surtout ton programme à l'emmental est vraiment génial, ce serait cool que tu le postes vite dans la section Poèmes pour pas qu'on l'oublie ! "les trous de l'emmental programment" non mais sérieux, je l'entends en tête sur le rythme de L'Europe de Noir Désir (mais peut-être avec la voix de Brigitte Fontaine)... énorme !
Miro je ne t'avais jamais lu et je crois qu'il faut vraiment que j'aille voir tes textes...
-
Ze dico is alive !
-
Ouhlala vous vous en sortez bien :mrgreen:
C'est poétique même pour certains chapeau, Miro, Nacas, Ben.G et Rémi !
Un peu plus dans l'action Loic, Nexwall et Claudius
-
Loïc, j'aime beaucoup, c'est très chouette. Tu as su distiller les infos et faire monter le truc jusqu'à la révélation de la fin. Et du coup, ça donne vachement envie de connaître la suite.
Coucou Miro ! Un joli petit bout de poésie comme tu nous en offres (trop rarement ^^), j'aime bien les décalages, les "personnifications" ou images qui deviennent concrètes.
Ben, celui-ci me parle plus, fait bouger des trucs en moi (mais c'est bien barré :D)
Claudius, tu as sorti la fin "joker" ^^et je préfère les fleurs d'acacia. Sympatoche :)
Nex, c'est bien cool ce texte (les premiers dialogues de la soirée, quasiment), mais j'ai pas capté pourquoi le pilote projète l'Aigle sur la montagne...
J'ai eu trop chaud rien qu'à te lire Become ! Et 1, 2, 3 et 4 !
Salut Nacas, :)
Très joli
La vérité, c’est que personne n’y est jamais allé ; tant qu’aucun récit ne vivra, ces endroits n’existeront pas.
c'est drôlement beau
Comme d'habitude, l'abord n'est pas évident, mais ça fonctionne très bien
Rémi, toi qui écris de la romance !
hé ouais, t'as vu !
"les trous de l'emmental programment" non mais sérieux, je l'entends en tête sur le rythme de L'Europe de Noir Désir (mais peut-être avec la voix de Brigitte Fontaine)... énorme !
+1
ça le ferait carrément !
Pas sûr de faire la dernière, mais je peux vous passer les mots :)
-
215 !
-
Bon j'aimerais bien vous commenter en détail, mais là j'ai le cerveau en marmelade. le week a été un peu ardu.
Donc juste pour dire, c'est inouï l'imagination de tous, z'êtes un peu glauque parfois, mais bon !
je commenterai demain, là je vais aller retrouver mon nid douillet
juste un détail, Rémi, le jeu... t'es sûr que tu n'as pas compris ? :mrgreen: :mrgreen:
et Nacas, vi j'ai triché, mais au jeu on peu non ?
:mrgreen: :mrgreen: bonne nuit les petits et merci, c'était chouette ce soir ! Vivement dimanche prochain !
:coeur: :coeur:
-
Nex, c'est bien cool ce texte (les premiers dialogues de la soirée, quasiment), mais j'ai pas capté pourquoi le pilote projète l'Aigle sur la montagne...
le déclencher l'ordre 66 m'a beaucoup fait rire :mrgreen:
Allez une chtite dernière me dit bien !
198
-
215 : close-combat :mrgreen:
198 : choléra (je triche, si vous voulez le vrai, c'est "cholérétique", substance qui augmente la sécrétion de bile !)
et 66 : arpège (ou arpéger, en vrai...)
Je file, merci pour cette soirée bien chouette :)
-
215 : close-combat :mrgreen:
198 : choléra (je triche, si vous voulez le vrai, c'est "cholérétique", substance qui augmente la sécrétion de bile !)
et 66 : arpège (ou arpéger, en vrai...)
- Le principe est simple, Jimmy, expliquait le médecin. Un uppercut et ce combat est à toi.
- C'est Jordan, monsieur, protesta Jimmy.
- Oui, oui, Jimmy, confirma le médecin. Ce dont tu dois te souvenir, c'est que c'est comme un close-combat, tu en as l'habitude, de ça, hein ?
- Oui monsieur.
- Ferme-la, Jimmy. Ici, c'est moi qui parle. Parfait, voilà, tu fais comme dans ta rue, tu fais tes machins. Tu joues tes arpèges de close-combat, si tu veux. Mais ! Tu finis sur un uppercut. Tu sais ce que c'est un uppercut ?
- Non monsieur.
- Tu es cholérétique, Jimmy. On t'a déjà dit, que tu étais cholérétique ? Parce que tu donnes envie de cracher, Jimmy. Sur toi. C'est pas grave, Jimmy, c'est pas important. Un uppercut, c'est quand tu frappes de haut en bas. Tu sais ce que c'est le haut ?
- Oui, c'est là, indiqua Jimmy.
- C'est ça, Jimmy. T'es un abruti, mais on va y arriver, tu vas voir. Tu sais ce que c'est un arpège ?
- Non monsieur.
- Jimmy, quand je dis que tu vas faire tes arpèges de close-combat et tu ne sais pas ce que c'est, je peux savoir ce que tu t'imagines ? C'est pas grave, Jimmy, on va réussir à faire quelque chose.
-
Tu es cholérétique, Jimmy.
Non mais sérieux. Ca je vais le ressortir. "tu sais ce que c'est ton problème ? je vais te le dire ce que c'est. T'es cholérétique, xxx"
merci pour ça aussi :mrgreen:
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
POST-
Mon amie,
quand tu t'approches, t'amènes
si proche avec tes airs câlins
tes seins
qui pointent à moi
l'étreinte, combat d’humeurs taquines qui
(qui, dans les vitres de l'immeuble
– c'est quand on s’accoudait pour observer les voisins –
ces vitres aux reflets d'orages qui tonnaient si forts
pour nous seuls, tard, nus aux fenêtres à contempleter ses desseins
ses stries
colériques, frappant en grappes d'arpèges ruisselantes et frappaient
encore
une pression montante chez les peureux, dans le noir de leurs draps
le ciel | comme des veines électriques cognait
l'enclume de la peinture vivante où nous habitions
, le temps d'un soir,
l'air gorgé d'herbe mouillée)
Ça me rappelle ça
cette posture taquine que tu arbores, que moi aussi
sans doute, j’adopte en réponse féline
– tu sais, oui, celle-ci –
quand tu t'approches câline pour ces étreintes
close-combat de lèvres
à pas louve dans le tableau des vitres de l’immeuble
deux personnages dans le cadre d’éclairs
close-combat de lèvres s'agrippe à toi à moi
sans nous les rancœurs
de mots, qui ne s'oublient dans l'histoire imparfaite de
mordille mord griffe
l'histoire imparfaite de nos étreintes sans amours
avec tant d'espoir d'en retrouver un brin
dans ces étreintes
seul combat commun
de deux survivants à tout ça
oui
à tout ça
luttant tout contre tout proche si proche
de l'oubli
du défi fumeux d'un ciel post-apocalypse
sans elle sans elle
sans eux
-
« Pssst, tu veux faire un échange ? »
Romain tourna la tête à droite puis à gauche, mais il n’y avait personne ; il avait dû rêver. Sans doute un effet de la fausse maladie qu’il s’était inventée pour ne pas aller à son cours de piano. C’est qu’il en avait assez de s’esquinter les doigts sur les touches noire et blanches ; à la place, il pianotait sur sa Game Boy pour devenir le meilleur dresseur.
« Pssst, j’ai un Tygnon avec close-combat. »
Cette fois, impossible de se tromper ; on l’avait bien hélé. L’adolescent se leva avec précautions et regarda sous son lit, mais là non plus il n’y avait personne.
« À la fenêtre, idiot.
— Je ne suis pas un idiot !
— Parle pas si fort, alors. »
On s’agaçait, alors Romain ne répondit pas : un Tygnon avec close-combat, ça n’était pas rien. Il s’assit lui aussi à côté de la fenêtre.
« Tu veux quoi en échange ?
— T’as un tortank ?
— Oui… »
Romain se concentrait à moitié sur la conversation. De l’autre oreille, il écoutait ce qu’il se passait de l’autre côté de la porte, là où sa mère faisait ce que faisaient les parents le mercredi après-midi. Si elle entrait et le trouvait là, elle saurait que sa maladie était du chiqué et qu’il n’était pas cholérétique (il était tombé sur le mot au hasard dans son dictionnaire d’allemand, en cherchant à traduire choléra). Alors il n’aurait plus qu’à retourner arpéger avec la correction de sa vie ; et adieu Tygnon !
« Alors ? »
On s’impatientait, de l’autre côté de la fenêtre.
« Non, pas tortank !
— Bon, tu veux quoi, du coup ? »
Un bruit de l’autre côté de la porte. Des talons peut-être ?
« Je dois filer ! »
Romain se jeta dans son lit, la Game Boy cachée sous l’oreiller.
-
j'étais la seule à ignorer la signification d'arpège ?
C’est une soirée arrosée, sous les feux de mes larmes, sanglotant aux arpèges de me mes déboires siliconés. Au passage, j’ai croisé mon ombre dans un miroir, le soleil était derrière, à contre-jour j’étais dévoilé, piètre figure dans cette mer déchaînée. Ce n’était pas le bon soir.
J’ai tenté de lui parler, c’est à peine s’il m’a écouté, piégé qu’il était dans ses histoires, à radoter tout ce qu’il savait. Je lui ai dit « Écoute, Écoute, c’est à propos de Papa… »
Mais il s’était contenté d’une autre rasade de rhum.
Qu’en est-il aujourd’hui quand la mort vous colle aux fesses comme la peste ? Quand la vie s’imprègne en vous comme un mauvais virus ? Puis qu’on la vomit comme une substance cholérétique, qu’on excréterait par tous les pores de notre peau.
Et maintenant le temps qui file, le temps qui passe, fait que la mort de Papa se dissocie un peu plus du souvenir de cette journée, où j’ai vu mon frère abandonner pour la première fois. Ses réticences ont toujours fait légion, ses idées toujours aussi rebelles, aussi riches en émotion, son close-combat avec la dure réalité. Il n’a jamais pu se relever.
-
Le tout, d’abord, c’est de ne pas paniquer. Oublier beaucoup de chose, d’abord qu’elle a fait du close-combat. Ensuite, avancer son premier pied, son premier pas, s’agenouiller… Supplier « Ne me détruis pas ! » Non, pas ça. Attends, je reprends, on s’agenouille. Merci, divine, déesse, friponne alpine, de… d’exister. Et, après tout, je crois que… je pense à toi. Oui, voilà. Non. Je ne sais pas. Il faut lui dire plus, s’ouvrir, s’échauffer, lui montrer, du cœur, un bout de doigts… Un bout de doigts. Mes doigts. Ils me hantent, ils grattent, ils ruissellent sur mes hanches, contre mon bassin, bientôt sur mon ventre, dans mon bide… Rouges, rouges, rouges, rouges sang coagulé, rouges sang cholérétique, sur mon estomac. Au-dessus de mon bide. Ils me caressent. Ses doigts. Non. Ne pense pas à ça. Ressaisis-toi, premier précepte : ne panique pas. Ne panique pas. Agenouille-toi. Relève-toi, pour t’agenouiller. La tête, vers le ciel, vers elle, à sa merci, prête à se faire exploser. Elle a fait du close-combat. Baisse pas les yeux. Attends, recommence. Les filles aiment qu’on leur dise « Je t’aime. » Je ne l’ai jamais dit. Je ne sais pas. Non. Il ne faut pas. Il ne faut pas ne pas savoir. Mais comment ? Je dois trouver, je ne peux pas savoir. Comment savoir comment je l’aime ? Je suis heureux qu’elle existe, c’est tout. Je voudrais avoir des enfants avec elle. Je voudrais les élever, je voudrais les câliner, les dorloter, les prendre dans mes bras, fusionner, les dévorer, leur offrir mon corps, mon bide, mon abdomen… Je voudrais avoir des larves avec elles. Je les couverai. Je la couverai. Je leur chanterai des arpèges, je leur susurrai, à l’oreille, mon amour, mon buste, mon cœur, mon corps… Mon rouge-à-l’âme. Mes lèvres. Ma gorge à chanter les arpèges. Mon rouge. Mes doigts. Non. Non. Non. Mes doigts…
Vous ne pouvez pas, ils me hantent. Moi, pas vous.
« Tes doigts. Tant qu’ils seront rouges… c’est mort, oublie, pas avec moi. »
Oublie. Ne panique pas. Agenouille-toi. Et baisse les yeux. Au ciel.
-
Haha Nex j'ai bien ri, et la phrase relevée par Lo est géniale. Phrase du meeting, au moins !
Ben G toujours dans la même veine, probablement celui que j'ai préféré.
Oh Become j'ai beaucoup aimé, belle ambiance, belles phrases.
Chouette texte encore une fois Nacas.
Merci pour la session, ça fait du bien de s'y remettre.
-
Oh c'est chouette toute cette imagination :D
Nexwall : elle est vraiment pas mal : tu es cholérétique Jimmy !
(moi non plus je savais pas ce qu'était un arpège :'( )
Ben. G : close combat de lèvres c'est chouette ça ^^ je préfère la fin, la métaphore du combat ça rend bien
Loic : (il était tombé sur le mot au hasard dans son dictionnaire d’allemand, en cherchant à traduire choléra).
:D
on retourne dans l'enfance avec ce texte, j'aime bien aussi arpéger avec la correction de sa vie pas mal pas mal
Nacas : très sympathique :) quelques fois je me suis perdue un peu dans le texte mais j'ai bien aimé
-
Nexwall ! C'est pas grave, Jimmy, on va réussir à faire quelque chose. Il a raison.
Ben.G, j'ai moins aimé, il est où l'emmental ? '-' Mais c'était bien.
Loïc ! Avant la Gameboy, eh ben c'était bien, je voudrais me rouler dans ses couvertures, moi aussi...
Become, j'ai beaucoup aimé, c'est joli dis-moi.
727
-
@ nex, savoureuse cette scène haha, m'a fait penser à City de Barricco
@Loic, chouette aussi, j'aurais pas échané mon tortank contre un tygnon non plus, faut pas déconner u_u
@become, fiouu, dès les premières phrases c'est très beau et ensuite c'est très fort, chapeau !
@nacas, t'as une écriture, c'est certain, continue comme ça putain, c'est cool (y'a encore à caler des flottements tout ça, mais fonce merde)
(et l'emmental y'en avait pu, v'là donc pourquoi :/)
Tout cas merci à tous, y'avait du monde ce soir (ca faisait longtemps que j'en avais pas fait) et c'était vraiment chouette (et plein d bonnes lectures :) )
-
Dimanche arrive ! Ca branche quelqu'un, une soirée dico demain soir ?
-
Faut voir
-
Je serai peut-être là, mais pas sûr à 21 h
:mrgreen:
-
Dans le doute, je viendrai à 20h59 et 21h29. Si vous en êtes, manifestez-vous. J'ai même un dico avec moi !
(dois-je préciser que c'est un dico de grec ? non ce sera la surprise)
-
je suis là :)
ton dico va de quelle page à quelle page ?
-
Je suis là, mais je préfère attendre la fin du match pour rejoindre ahah x)
-
ahhh, beh oui tiens donc ! j'suis en ptite forme, j'en serai peut être bein mais ptet bein que non
-
moi non, je révise '-' amuzez-vous bien
-
Suis là !
-
257 :)
-
752 euh encore au moins 25 mn
-
961
-
J'ai complètement oublié. :mrgreen:
Vous voulez des mots ? vous les voulez pour 21h45 ? pour 22h ?
-
Quand tu veux ! Envoie !
-
OUi ! Envoie ! J'ai les doigts qui trépignent.
:mrgreen: :mrgreen:
-
257. ara: prière
752. epikarpia : revenu foncier
961. hierologeô : discourir des choses sacrées
Je vous avais dit, c'est un dico de grec ancien...
Bonnes quinze minutes !
-
"Fais ta prière, vieux chnok !"
C'est ça qu'il faut dire, lorsqu'on n'a du coffre et peur de rien. C'est ça qu'on dit quand on a le regard qui transperce l'adversaire. Au lieu de discourir bêtement.
"Je vais te les faire bouffer, tes choses sacrées !"
Voilà, ce qu'on balance au mec qui vous cherche de trop près. Un geste de la main suffit alors à lui rabattre son caquet. J'en suis revenu. Foncièrement, je suis pas un mauvais gars, et ça, les salopards l'ont toujours senti.
Alors aujourd'hui, je regarde mes bottes, je crache sur le côté, je me gratte la nuque... j'ai l'air d'un con. De toute façon, j'ai plus rien dans les barillets, mes flingues sont à sec, plus déshydratés que mon pauvre gosier plein de sable. Et c'est lui qui me gueule dessus, son haleine de chacal me fait grimacer mais je n'ose pas l'ouvrir. Le serpent à sonnette... trop dangereux pour moi.
Serpent à Sonnette, l'a vidé mes sacoches, l'a embarqué mon cheval, pour un peu m'aurait aussi tiré mes bottes. Je m'en sors bien, je vais me refaire. "Fais ta prière, serpent !"
Bon, pas en forme, je file pour ce soir...
-
257. ara: prière
752. epikarpia : revenu foncier
961. hierologeô : discourir des choses sacrées
J'ai devant moi un être impressionnant, il ne comprend rien à rien. J'essaie de lui expliquer qu'il faut absolument que je retrouve une personne rue du Próin et il me regarde comme si j'étais un Martien. Certes, je ne suis pas dans mon pays, mais je parle Grec couramment et il n'a pas l'air de comprendre.
Je m'agite, je parle avec les mains (non je ne suis pas italien), c'est fou ! Il a les yeux exorbités, la bouche ouverte et aucun son ne sort de sa bouche.
- Rue des Próin, c'est par où ?
-...
- S'il-vous-plait Monsieur ! Je sais que c'est dans le vieux quartier grec !
Il persiste dans son mutisme, puis, tout d'un coup, un éclair d'intelligence semble fuser dans ses yeux bleus !
- Eínai ekeí ! Me répond-il en pointant son doigt vers une petite rue à quelques mètres.
Je soupire, enfin ! J'ai enfin une réponse après m'être égosillé, avoir juré, avoir prié, un ara qui a semblé le réveiller de sa torpeur. Serait-il un homme n'entendant que les choses sacrées ? Je ne suis pas doué pour entreprendre un hiérologeô, je vais seulement retrouver une amie qui a acheté ici un appartement. Elle a des soucis avec les autorités, avocat je vais défendre son point de vue sur son epikarpia.
- Le numéro 12 c'est de ce côté de la rue ?
Il semble enfin tout comprendre, et me répond qu'il me faut remonter au début de la rue et que le 12 se trouve à droite. Soudain, il éclate de rire et me regarde d'un air moqueur
- Je vais aussi au numéro 12, j'ai rendez-vous avec un avocat français...
Il me sort cette phrase dans le meilleur français possible, l'accent marseillais de surcroît !
Je bous ! Ça fait une plombe que j'essaie de m'expliquer en grec et ce con est tout aussi français que moi !
-
257. ara: prière
752. epikarpia : revenu foncier
961. hierologeô : discourir des choses sacrées
Quand Mathilde est venue me voir, je n'ai pas compris ce qui est sorti de sa bouche. Une petite attention. Une prière. Quelque chose de gentil surement. Autour d'elle s'agitaient tout un tas d'insectes notoires : bourdons, scéliphres, hannetons, et de minuscules scarabées dont les élytres renvoyaient le soleil en plein dans la figure. J'ai dû me cacher les yeux. Ce qui m'a surement fait passer pour le tordu, le désespéré, celui qui grisonne avec la folie, comme d'hab, visions de mort, de meurtre, mon corps répandu soudain, frissonné. Donc a résonné le petit refrain de Mathilde, que j'ai toujours encaissé avec, je dirais, rondeur... impassibilité... Il tombe avec une régularité qui me surprend toujours, c'est un genre de revenu foncier, son cri. Je l'attends, je le perçois sans ciller. Un lopin de folie m'appartient, le revenu tombe, c'est ça, et soyons reconnaissants, au Moyen-Age il existait dix fois plus de taxes qu'aujourd'hui, c'est ce qu'on dit.
Si je reste impassible c'est que je sors à peine de l'agression, des hoquets, de la terreur : des mains qui veulent m'ébouriffer les cheveux, et qui scalpent. Des scarabées qui s'égaient, et font flamber mes yeux. Le bord d'une table qui me chatouille le ventre, jusqu'à l'asphyxie. Moi au fil de tout ça, calme toujours, assistant à mes crises avec une consternation tranquille. Je crois qu'on appelle ça : autisme hypersensoriel. Sauf que Mathilde elle a peur, elle se protège, elle ne veut pas savoir. Alors elle crie et elle ne revient plus, pendant longtemps. Et moi je reste là, avec mon corps si compliqué, je ne bouge pas du jardin, il fait frais, le temps passe, à se troubler de la brise et du poids du vent sur les herbes, à discourir des choses sacrées qui traversent mon corps, me font vomir les nerfs, me tuent Mathilde. Quand le soir tombe, je replace la chaise sous l'auvent et je rentre.
-
:D :D
Rémi ! J'ai l'impression de revoir du Steve McQueen ! J'ai bien ri
Lo : la folie c'est dur... mais bien écrit, prenant.
Bah moi j'ai pris les mots originaux et pas la traduction...
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
Rémi : j'ai bien aimé te voir manoeuvrer pour caser les mots ! (surtout "revenu. Foncièrement")
Claudius : c'est cool d'avoir mis les originaux ! j'avais envie aussi de faire ça, ils sonnent joli... peut-être le tour prochain, si vous tenez à ce qu'on continue avec le même dictionnaire :D
-
Suis partante mais il semble que Rémi ait disparu !
Bah ! Lo, vu l'heure je vais zapper la suite, demain je pars tôt, longue route.
Merci pour ce Dico différent, j'ai bien aimé, à pluche !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Y en a-t-i' qui veulent du texte ce soir ?
-
Ouaip :)
Mon dico va de 1 à 1089, mais on peut garder le tien si tu veux.
-
799 !
:coeur:
-
Tu sais, les mots en grec ancien, c'est génial, mais faut pas prendre de trop bonnes habitudes :mrgreen:
je vote pour le tien et je te dis 1002
-
Bon, il semblerait qu'il n'y ait pas foule ce soir ^^
On démarre avec une première manche, ça va faire venir les copains !
799 : polypore (une espèce de champignon coriace)
1002 : teocalli (temple, chez les Aztèques, pyramide tronquée)
1020 : toucher
ouch, pas simple ! C'est parti !
-
Désolée ma sœur m'a alpagué pour la soirée ::)
(Peut-être en fin de soirée si je suis pas trop Ko)
-
799 : polypore (une espèce de champignon coriace)
1002 : teocalli (temple, chez les Aztèques, pyramide tronquée)
1020 : toucher
Des vagues, de l'écume. Déchirure et fracas. Les pieds enfoncés dans le sable abrasif, je décolère en buvant les embruns : mon front s'apaise. Le vent, puissant, emmène avec lui les hurlements des goélands perdus. Poncifs pour un recueillement.
Trois semaines plus tôt : les orteils à fleur de mousse. Une brassée de trompettes de la mort, un polypore et cette vieille souche, teocalli pour fourmis trop pieuses. Agenouillé, j'observe les insectes en procession, me vide de sens, m'oublie un instant, m'émeus et laisse mon cortex se court-circuiter pour de faux. Je me laisse choir sur la mousse odorante, mes joues rêvent de toucher les fougères. Il faudra l'océan, aussi.
Trois mois encore plus tôt : la ville et mes semelles qui battent le pavé. Les ombres gigantesques, l'âcreté au fond de la gorge, les yeux qui brûlent et mes narines en souffrance. Pourtant je ne bouge pas d'un pouce et je reste à regarder ta silhouette dévorée pas la foule. J'ai trop couru, la nature m'appelle, tu rêves macadam, je m'envole oxygène.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Il se demandait parfois ce qui les avait amenés là, à cheminer dans les vallées de rocaille et sur les escarpements, dans la nuit noire. La plupart des travailleurs n'étaient pas de ce coin du monde. Ils parlaient d'autres langues et n'avaient jamais connu un tel soleil. De la ville, tous. Ouvriers de bâtiment, étudiants, cabaretiers. Et puis soudain : le désert.
Ce qu'il appelait désert ce n'était pas nécessairement les sables. La veille ils avaient avancé le long de l'oued et le soleil cognait les pierres et les pierres cognaient leur peau. Le jour d'avant, c'était encore sur la mer, à vingt-cinq kilomètres de ***, une plage après l'autre, dans la chaleur assommante. Et au loin les montagnes, rouges, lugubres, aux crêtes coupées comme un rang de teocallis.
Ils n'avaient jamais vu de dunes. Mais ils n'avaient pas vu d'arbre non plus ; l'acacia ça n'est pas un arbre. Le liseron de sable ce n'est pas un arbre, ni les ramures noires tachées de polypores coincés dans le repli du gypse. Ils n'avaient pas croisé d'autres animaux que leurs bêtes ; le renard de l'aube, la souris de rocaille, la vipère à cornes n'ont rien d'animal. C'étaient comme les mendiants de Rabigh auxquels le chef bédouin avait retiré le statut d'homme. Les renards, l'acacia, c'étaient des fossiles, ça ne valait pas mieux que les coquilles à double lobe sur lesquelles on butait dans les sablières. Pierre et cadavre.
Au cinquième jour, Noag n'y tint plus et lança une bardée de sortilèges au cou des rochers. Ils foncirent, il y eut comme des serpents, puis une eau claire sinua jusqu'à leur camp et coula tout le jour ; au soir ils mangèrent longtemps, les pieds profitant du courant frais, assis dans la verdure.
-
C'est chouette :) J'ai pas senti arriver la magie tout de suite. J'aime bien la présentation que tu fais du voyage, assez mystérieuse.
-
Merci Rémi !
Léli ne dis pas que tu floodes, tu commentes un texte :???:
J'ai bien aimé tes différents tableaux Rémi ! pas mal le coup des fourmis trop pieuses. Tes sous-bois sont expressifs !
je viens de me rendre compte que dans les deux phrases supprimée juste avant de poster, il y avait celle avec "toucher"...
-
Ouaip ! Viens jouer avec nous Leil' ! Merci pour le com'
Lo, si t'es motivé, tu peux envoyer trois numéros d'un coup ^^
-
Désolée, je rentre juste...
Je viens de vous lire, Rémi c'est beau ! Lo c'est beau ! Je ne sais en dire plus, simplement apprécier ce que vos esprits concoctent en 10 petites minutes !
Léli, les commentaires sont toujours bienvenus même pour les non participants !
:coeur: :coeur:
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Merci Claudius !
J'ai trop faim j'ai pas encore pu manger #:s
mais ok c'est parti, et dans 20min à table.
231, 67, 1075 !
Claudius avec nous !
-
231 : concassage
67 : arrogamment
1075 : voire
Et on est parti !!!
-
231 : concassage
67 : arrogamment
1075 : voire
Lasse, je suis lasse. J'ai tenté mille fois, je n'y arrive pas !
J'ai tout ce qu'il me faut, un pays accueillant, une vie de rêve, des amis présents et chers, un mari et trois filles adorables. J'ai la rivière pour me délasser, la piscine pour me baigner, le lac pour canoter, l'herbe verte et l'ombre pour me reposer. Je dois être folle, je passe mes journées à m'adonner au concassage de pierres, voire même à les ramasser pour les lancer au milieu du cours d'eau ! C'est débile, un passe-temps débile. Mais ça me permet de penser ! Ah ! ça pour penser je suis forte, je pense toute le temps, mais je dépéris ! Mon cerveau dépérit. Mes neurones se diluent dans un imbroglio de pensées inutiles. Tout ça pourrait délivrer mes mots ! Mais je dois, je dois me lancer, je dois y arriver.
Arrogamment je relève le gant
Je reprends ma plume, je me connecte sur le Mde et j'essaie de balancer un texte ! Bah, oui c'est la soirée Dico ! Au moins j'aurai participé, mais je n'ai pas d'idée !
-
Jours carnassiers, vérole à l'aine et moustiques trublionnant la panse des bêtes. La prospection s'était achevée trois jours plus tôt, au coeur des mines de bakélite. Pourtant les autres travaux allaient au ralenti. Forage pour les ouvriers bédouins dans la journée. Concassage au milieu du quartier des femmes, dans la torpeur du soir. Mais le roi et la reine semblaient ailleurs. Peut-être étaient-ils responsables de la léthargie. La reine avait toujours au doigt cet anneau grésillant dont elle m'avait déjà vanté les vertus. C'était au tout début de notre relation. Arrogamment vautrés dans un coin d'ombre, les dromadaires du couple royal passaient le temps à ruminer les dernières bottes du fourrage acheté de frais à Rabigh. Il faudrait bientôt leur donner le rabiah des mules, voire les mettre à la diète. Nous aussi, nos provisions viendraient bientôt à manquer. La reine portait-elle aux doigts d'autres tours pour nous prémunir de la faim ?
-
231 : concassage
67 : arrogamment
1075 : voire
Bon, j'ai essayé un truc, c'est un peu pourri...
Ses muscles en fuseau ondulent sous sa peau cuivrée. Pas un instant elle ne reste statique, insaisissable, elle se déplace furtivement et je la regarde. Un peu trop longtemps. Je ne sais d'où viens ce réflexe, mais je me jette au sol juste au moment où une masse d'arme va me fracasser la tête. Je roule sur moi-même et me redresse. Face à moi, un guerrier immense. Il lève à nouveau son arme et s'apprête à frapper. À nouveau, je m'étale sur le sable de l'arène. La brute frappe et le métal s'abat sur le sable, à quelques centimètres de mon crâne. Pas le temps de réfléchir, les coups pleuvent et je ne peux que les éviter, à chaque fois de justesse. J'aimerais savoir si ma belle s'en sort de son côté, mais il m'est impossible de quitter des yeux le géant qui continue son travail de concassage. Prenant appui sur mes coudes et mes genoux, j'effectue une roulade et lui jette une poignée de sable dans les yeux au passage.
Le colosse est furieux. Du coin de l'oeil, j'ai le temps d'apercevoir ma guerrière. Je pourrais presque lui dire un mot, voire la débarrasser de l'homme-reptile qui la dévisage : le géant à la masse d'arme fait tournoyer sa ferraille d'une main en se frottant les yeux de l'autre. Ma belle guerrière me fait un clin d'oeil. D'un bond, elle s'approche de moi et se plaque contre mon dos. Le monstre à peau de serpent se jette sur nous, son filet à la main. Lorsqu'il le jette, nous nous escamotons et c'est la brute énorme qui reçoit les mailles sur le corps. D'un coup sec, il attire le reptile vers lui, lui écrase la tête et s'affale, prisonnier du filet.
La foule hurle de plaisir, réclamant la mise à mort. Nous ne sommes pas pressé, s'il rend l'âme, nous devrons nous combattre l'un l'autre. Quelle autre solution ?
-
Belle imagination Lo, moi j'avoue j'ai coincé !
Rémi, les gladiateurs dans l'arène, belle idée aussi.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Claudius, c'est bien sympa et l'écriture me plait :)
t'étais pas obligé de trouver une fin ^^ un peu queue de poisson de revenir causer du MDE...
Lo, très chouette de rester dans ce même univers, ça marche bien :)
écriture efficace, passages simples et d'autres plus riches, c'est agréable à lire.
-
Léli : vive l'autofiction o/ pas mal l'idée de la méditation par concassage !
Rémi : cette fois c'est toi qui as supprimé une phrase clé ? et arrogamment alors ? :D Pour le reste, gladiateurs homme-reptile et concassage de crânes, c'est épique comme menu !
merci vous deux ! je meurs de faim voire de soif, à le crier sur tous les teocallis, arrogamment mon estomac plein de polypores me le signale par concassage interne, alors bonne soirée (:
-
hihi Lo ! t'es gentille tu me rajeunis ! Moi c'est Claudius pas Léli !
Figure toi ça m'arrive de m'asseoir au bord de la rivière et de penser à mon prochain écrit en jouant avec les pierres.
Oui Rémi, j'ai été prise de court, ne sachant pas comment terminer ce que j'avais commencé. Bien vu !
:D :D :D
-
Ouuuuups ! Oui, j'ai arrogamment oublié quelque chose ::)
Je file, bon appétit Lo et à soon Claudius !
-
Merciiiiiiii vous deux à demain si mon pc fonctionne !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Tonight ?
-
Pourquoi pas, si y a du monde :)
-
Ya possiblement beng et lo (avec moi actuellement) (même que c'est beng qui écrit en fait)
-
Dico or not dico ?
-
Je viens d'arriver aussi, si dico je dicote
;) ;)
-
J'ai un dico :) j'ai pas trop de cerveau ce soir... mébon, on va se réveiller !
vos numéros ?
-
12
-
J'ai un dico :) j'ai pas trop de cerveau ce soir... mébon, on va se réveiller !
j'ai du hachis dans le cerveau, j'ai bossé tout le weekend :D
345 ?
-
Wegggggggggg reviensssssss manque un numéro
Sinon tu le choisis Rémi
-
12 : acidité
345 : échauder
435 : fougère
C'est parti !
-
12 : acidité
345 : échauder
435 : fougère
L'acidité de la salive des fourmis boursoufle la peau des amoureux imprudents allongés dans les fougères. Échaudés, ils se roulent nus et leurs corps se couvrent de boue et d'insectes. Dans leur sang circule l'excitation que les molécules formiques véhiculent.
Coups de rein, râles plus long que les envolées proustiennes, transpiration gluante, épines d'épicéa dans le dos.
Un éclair déchire la soirée brûlante. Les amoureux n'y prêtent aucune attention. Le craquement qui suit est gigantesque et les arbres tremblent. Au dessus de leurs racines, capitonnés par la mousse et l'humus, les amoureux s'enflamment. Pénétration infinie, bouches avides et la peau qui saigne, un peu. Voilà la pluie, de grosses gouttes qui font chanter les feuilles, s'écrasent - lourdes - sur les pierres fumantes. L'odeur de l'orage d'été, le ruissellement autour, l'électricité dans l'air... paroxysmes, orgasmes et long cris.
La pluie dure maintenant, plus fine, mais dense. La laie se redresse, s'ébroue et file dans les fourrés. Fier, le sanglier gratte le sol, y plonge son groin puis s'allonge sur le dos.
-
Un prédateur qui guette, qui rôde. L’acidité de son regard perce les environs, quémandant des réponses. Pour ne pas en trouver. C’est son ombre qui fait effroi. Fuir, se disent ses proies. Fuir en temps voulu. Échauder les âmes en peine, quelle facilité. Un vrai régal que de chasser les petites minauderies des autres.
C’est ainsi que je fuis les problèmes. Les fuir, toujours plus loin, dans ma quête de l’insouciance. Terrassée par cette lenteur, mes pieds qui traînent et me démangent. Tenter de courir plus vite. Et l’ombre de mes cauchemars qui me poursuit inlassablement. Sangsue qui se délecte de mes faiblesses.
Et cette petite voix qui crie en moi : "Bats toi, fais face, cesse d’avoir peur de toi-même ! "
Mon pire ennemi a pris racine dans mes peurs, creusant au plus profond de mon être, suivant les ramifications de mes pensées. Telle une fougère, ses feuilles peuvent caresser mes défauts ou bien éventrer mes joies selon son bon plaisir.
-
Allez vite fait parce que je passais juste avec deux minutes de retard...
Caïnolithique
La sagaie pèse lourd dans ma main. Si lourd car depuis des jours nous n'avons rien mangé, et c'est ici que tout va se jouer, dans ce canyon venteux où nombre des miens ont donné leur vie pour nourrir les autres.
Nous avons passé la journée sur les traces d'un petit longue-défense, visiblement lui aussi fatigué par des lunes passées à chercher de la nourriture. Sa mère a fait beaucoup pour qu'il reste debout, mais il semblerait que la mère de la vie ait décidé qu'il ne deviendrait jamais grand. La faim, la soif, la chaleur, l'acidité des sources ocres, ... aucun n'a eu pitié et tous ensemble, ils l'ont conduit jusque sous nos armes.
Nous avons été échaudé par plusieurs échanges dans les bois, à plusieurs reprises les loup-hyènes ont tenté de nous dérober notre proie, mais moi aussi j'ai des petits à nourrir.
Si un jour le ciel s'éclaircit, si les neiges reculent et si à nouveau le sol se couvre de fougères, nous verrons bien.
Pardon à toi la mère longue-défense car je vais prendre la vie de ton petit.
Pardon à toi petit longue-défense, car tu n'auras pas connu autre chose que la faim et la souffrance.
Pardon à toi Nez-percé, parce que je ne partagerai pas mon butin avec toi ... une fois cette proie abattue, je te laisserai sans vie derrière moi.
Moi aussi j'ai des petits à nourrir, et tu es un bouche de trop.
-
12 : acidité 345 : échauder 435 : fougère
Chers amis, consoeurs et confrères,
J'ai aujourd'hui le grand plaisir de vous présenter la recette qui a été primée au dernier concours "Fou en cuisine" et dont je suis l'heureux gagnant.
Cette recette m'a demandé dix ans de recherche, aujourd'hui couronnés par un franc succès. Tous les juges et fin palais de notre pays et d'ailleurs, ont voté pour moi, pas un n'a osé refuser une telle explosion en papilles.
Certes, je pourrais garder précieusement cette trouvaille, en déposer le brevet pour endiguer toute épidémie de plagiat (chat échaudé craint l'eau froide). Mais tel n'était pas mon but en créant de toute pièce ce nanan si long en bouche. Je sais que la plupart d'entre vous n'aura pas le coup de main du maître que je suis, mais tentez et comparez Je veux offrir au monde entier, gratuitement le plaisir intense de ce plat délicieux. Aussi, prenez papier et crayons et notez.
- douze graines de raisin
- douze framboises mûres à point
- deux litres de sirop de fougères, cueillies au petit jour, avant la rosée dans les bois de Trifouillis-les-Pincettes
- un citron vert pour remonter le goût (mais pas trop ce serait trop acide)
- une belle tranche de veau nourri sous la mère (pas la mienne ! La vache du Père Péteux, sis dans la même ville
- un poireau cueilli au jardin du Père Pétuel (toujours à Trifouillis-les-Pincettes
- un oignon blanc doux (avec la queue)
- une douzaine d'oeufs de caille de 100 ans d'âge importés de Chine ou du Japon (pourvu qu'ils soient bridés)
- un soupçon de wasabi frais (raifort pour les incultes)
Mélanger tous les ingrédients et faites cuire 12 jours à petit feu
Manger la viande grillée et jeter la sauce.
:-¬? :-¬?
-
Intéressantes participations de vous trois, c'est amusant chasseurs pour Rémi et Olaf, bien vu.
Become, j'ai cru aussi au début, mais non, un retour sur ses propres errances et ses peurs.
Bravo à tous les trois.
:) :)
-
Become, j'aime bien même si je me suis paumé un peu.
Olaf, tu m'as fait penser au Fils des âges farouches... Joli exercice de style, réussi.
Claudius, tu as forcé sur l'apéro avant de cuisiner ? :mrgreen:
ça m'a fait rigoler ce texte :D
-
Oh ouiii il y a du mooonde !
Remi j'aime bien le début et la suite est..eh bien l'été c'est chaud bouillant :mrgreen: mais l'atmosphère électrique rend bien, très bon reflet de la météo tumultueuse de l'été
Claudius c'est drôle, au début je me doutais pas du tout qu'on partait sur une recette ! peut-être avec le suspense du début
j'aime bien les jeux de mots, sous la mère pas la mienne lol
Olaf toi aussi tu pars sur le registre de la chasse :D c'est bien parce que les mots sont bien placés, et j'aime bien la voix du narrateur qui parle comme un petit chasseur, bravo à toi petit longue-défense
-
Deuxième manche ? 3 numéros ?
-
Rémi, je ne sais pas pourquoi, mais tu m'as fait me remémorer des visionnages apocalyptiques de films de Fellini ... en moins poilu les sangliers. Après je crois que pour qu'une fourmi s'attaque au cuir de ces charmants petits mammifères ongulés, elles vont devoir passer quelques générations près d'une centrale nucléaire :p
Claudius, c'est bien perché, j'adore. On est un peu dans l'énumération à la fin, c'est dommage, une recette c'est moins ses ingrédients que ce que tu en fais ;)
Become, ça m'a laissé un peu sur ma faim. Le champ lexical au début m'a semblé un peu curieux dans le contexte, et puis la suite est plus compréhensible à mes yeux. J'ai un peu de mal à consentir à la transition entre les deux parties du texte quand je le lis ^^
777 für mich !
-
111
-
111 : benzène
777 : pierreux
333 : dorique
c'est pas beau ça ?
-
111 : benzène
777 : pierreux
333 : dorique
(je raconte nimp d'un point de vue scientifique hein, qu'on souit d'accord :D)
La paillasse humide et froide reflète la lumière blafarde des néons au plafond. Dans le Bécher se dissout la substance pierreuse, faux marbre d'une fausse colonne dorique ? Non, échantillon collecté par nos satellites. Martin Vétiver doit trouver. Trouver le sens de cet échantillon. Alors il verse la solution d'hydroxyde de chlore et l'acidité fait mousser le caillou. Sans tarder, Martin place une cloche au dessus du récipient pour recueillir les vapeurs. Ensuite, il fait buller les gaz à travers une solution de mercure tiédie par un bec-benzène.
Encore trois étapes d'extraction et enfin Martin place le fruit de son travail dans le microscope à balayage électronique. Et là, sous ses yeux écarquillés, il voit la vérité. Une constellation d'atomes à faire rêver les découvreurs d'exoplanètes. Le code est limpide, les molécules tridimensionnelles dessinent un animal bipède. Sa tête énorme est ornée d'antennes, et les molécules dansent, seules ou en couple. Et puis, elle font la ronde, s'embrassent et reprennent leurs danses.
La vie existe sur une autre planète, et les intelligences supérieures sont artistes.
-
D'accord d'accord ... c'est une soirée Dico après tout. :mrgreen:
Le Bel et le Brut
Les rumeurs allaient bon train dans le quartier qui faisait face au Lincoln Memorial à Washington. Du pétrole en sous-sol ? Allons bon.
Madame le Maire, Muriel Bowser, avait beau démentir, on savait très bien que les Sept Sœurs qui avaient toujours eu du nez pour aller chercher du pétrole jusqu'au plus profond du fondement de Groucho Marx, n'allaient pas s'arrêter en si bon train.
Le Sun qui n'était pas réputé pour sa fiabilité parlait déjà d'offres de rachat des bâtiments du quartier, mais c'est l'Observer qui allait le plus loin : ses caricaturistes montraient déjà des engins de chantier avec leurs boules de démolition sans Miley Cirrus dessus s'attaquant au fac similé Made in USA de temple dorique où trônait la statue de Georges Washington.
Sur cette caricature, on voyait madame Bowser affublée d'un casque de chantier, au milieu de débris pierreux, et ordonnant qu'on plante une espèce d'immense tube équipé d'une poire à lavement pour pomper tout ce qu'il pouvait y avoir de pétrolifère là-dessous.
Derrière elle, la caricature traditionnelle du banquier des Rothschild, à la limite du tolérable en cette belle année 2018.
Il va de soi que les Amis de l'Indépendance avaient volé au secours de cher vieil Abe à la barbe pierreuse histoire qu'on ne le décapite pas pour retrouver à la place de son trône une raffinerie produisant mazout et benzène au litre pour faire le plein des futures Chrysler en route pour ce quartier ... où il n'y aurait plus rien à visiter.
-
superbe !
111 : benzène
777 : pierreux
333 : dorique
Dans une salle de l'Institut Médico Légal, le docteur Michaud examine avec soin un "patient" qui vient de lui être amené. Un homme de forte corpulence présentant des symptômes évident d'empoisonnement, rapatrié de Grèce par un avion spécial.
Le commissaire du quartier attend avec impatience ses conclusions, piétinant dans le couloir et grommelant comme à son habitude.
Michaud sort du labo triomphalement brandissant une pipette remplie d'un liquide d'une couleur indéfinissable.
- Je l'ai ! J'ai la cause du décès ! Vous allez être déçu commissaire, c'est un accident, aucun meurtre ou assassinat à vous mettre sous la dent, vous allez pouvoir partir en weekend avec madame !
Le commissaire prend en pleine face l'affirmation du toubib et contre-attaque :
- Et qu'est-ce donc qui vous pousse à être aussi sûr de vous ?
- Voyez, cet homme a été empoisonné au benzène dans un endroit pierreux. Vous le connaissez ? Non ? C'est le plus prestigieux archéologue de notre belle ville. Je me suis renseigné, il est parti en Grèce il y a au moins un an, appelé par les autorités locales pour analyser des colonnes doriques découvertes dans un coin reculé du pays, enfouies sous un tas d'immondices. Chacun sait que le benzène est un dangereux poison sa transparence peuvent l'apparenter à l'eau. Il a dû en boire par mégarde sur les lieux des fouilles, je ne pense pas qu'il faille penser à un acté délibérer pour le supprimer.
Le commissaire en convient et repart retrouver sa moitié, il aurait pourtant bien aimé un bon crime, bien goûteux trois jours avant sa retraite !
-
Yep,
Du pétrole en sous-sol pour alimenter les Chrysler inutiles.
Un découvreur de vie extra-terrestre, vos imaginations sont fertiles en si peu de temps.
Merci pour ce petit moment d'échange prolifique, à demain et bonne nuit
:mrgreen: :mrgreen:
-
Joli, joli, la forme tous les deux !
Je file pour ce soir, mais je peux vous passer trois mots si vous voulez.
++
-
Ohhh Rémi ton texte m'a fait penser à ce petit film (https://www.youtube.com/watch?v=oSCX78-8-q0). C'est juste fait en bougeant des atomes aussi, du coup ça m'aa rendu la lecture de ton texte très très graphique.
Claudius, dans les films américains, ils se font blesser à trois jours de leur départ en retraite les policiers. :p
Une histoire qui commence mystérieusement et qui finit par un non-mystère ^^
Bonne nuitée aussi !
-
Olaf, pas eu le temps de rédiger du plus concret, mais l'idée trotte, peut-être pas avec du benzène en Grèce
:D :D
-
Olaf, pas eu le temps de rédiger du plus concret, mais l'idée trotte, peut-être pas avec du benzène en Grèce
En tout cas c'était audacieux et ça donne envie de le lire la version ++
-
Ohhh Rémi ton texte m'a fait penser à ce petit film (https://www.youtube.com/watch?v=oSCX78-8-q0). C'est juste fait en bougeant des atomes aussi, du coup ça m'aa rendu la lecture de ton texte très très graphique.
merci pour le lien, c'est impressionnant/choupinou :)
Rendez-vous dimanche et peut-être jeudi pour le tic-tac ;)
-
Bon bin alors, ça dicote ou quoi ? :jubile:
-
Allez, pendant que mes épisodes chargent (et parce que je n'ai pas encore écrit aujourd'hui)
-
J'ai un dico si besoin.
Edit : 547
-
Wééé !
129 !
(ton dico va jusque combien ?)
-
214
-
Idem, j'ai un code et un dico
Code : entre 1 et 1150
Dico, j'ai aussi : 1 et 2090
Du coup, en prenant le dico
547 : désatomiser
129 : assaillant
214 : bien-aimé
-
547 : désatomiser
129 : assaillant
214 : bien-aimé
Cherche encore, cherche. Cherche, allez, cherche. Où ? Où ? Où tu veux, cherche ! Dans un an, dans mille secondes tu auras des réponses. Pourquoi ? Parce qu'elles naviguent entre des néants désatomisés. Du rien, du vide, et ces réponses assaillant ta conscience. Ta bien-aimée conscience.
Alors, où est ton radeau ? As-tu besoin qu'un autre ensemble de circuits neuronaux vienne à ta rescousse et remplisse un peu ce qui n'existe plus ? Va ! Quelques rondins de trop, une corde - longue corde - et te voilà largué au milieu des océans de vide. Rattrape-toi, ou pas. Cours dans la neige et fait voler les flocons, ton radeau attendra.
Cherche, encore, allez, cherche. Tu ne trouves rien ? Tes yeux n'ont pas d'ouverture de conscience, tes rétines sont des miroirs aux alouettes, et tes mains... Tes mains... Caleuses, griffues, douce comme pétale, sale comme des pieds et parfumées de lavandes. Toutes tes contradictions résident dans tes mains. C'est pour cette raison qu'elles ne te sont d'aucune utilité lorsque vient le temps de chercher les réponses.
Ouvre ton coeur, laisse le sang se répandre, les globules volent dans l'espace de ta chambre noire. Reflets. Oublis.
Cherche.
-
Odoru pensait ardemment qu’en désatomisant la zone, Mnom se désintégrerait en même temps. Que cette spectre qui s’arme de patience, enfin, se désamorce de ses bim, balam, boum. Plus de fantôme révélé par le bruissement de l’été, à l’heure où le village se chapeaute d’une fête calme traversée de tracteurs oranges charriant des enfants amusés. Mnom est cet amas de poussière nu et verdâtre qui s’échafaude pour nuire aux décors de carte postale. Une assaillante trouble-fête de grand chemin issue d’une arborescence involontaire. Odoru la renverrait bien au tapis sombre des bois automnaux. Odoru se sent benêt, muni de lunettes en feuilles mortes qui crissent malgré la délicatesse avec laquelle il veut les poser sur le minois de Mnom. Ne sait que faire d’autre. Que verrait-elle, avec ces binocles de pacotille ? Odoru n’est même pas son bien-aimé.
-
Les assaillants se faisaient de plus en nombreux aux portes et Amandine savait que leur temps était compté. Elle déglutit, vérifia une dernière fois que son arme était bien chargée, et se tourna vers le groupe derrière elle.
« Il faut avancer. »
Elle fit un signe à Léopold. Le jeune homme acquiesça et prit la tête de la troupe. On le suivit sans mot dire. Les coups lourds frappés par l’ennemi pour entrer dans le tunnel faisant sursauter Amandine à rythme régulier et elle se surprit à être contente d’être derrière. Si les autres voyaient sa peur, leur confiance fléchirait et ils ne bougeraient plus. Il fallait absolument les faire sortir.
Le craquement qui retentit quelques minutes plus tard déclencha autant de cris terrifiés. Ils étaient entrés. Amandine retira la sécurité de son arme et dit, bien fort.
« Léopold. Tu sais ce qu’il te reste à faire. Sortir tout le monde, les amener à bon port, et désatomiser la base. Il ne faut pas les laisser mettre la main sur nos technologies.
— Amandine…
— Non ! On en a déjà discuté. On peut pas se permettre d’échouer. »
Pas de réponse. Amandine faisait face au conduit, au chemin qu’ils venaient d’emprunter. Elle soupira ; et dire qu’elle avait rêvé une belle mort au soleil, entourée de ses petits-enfants. Un regard derrière elle ; personne. Ils étaient partis.
« Adieu, mon bien-aimé. »
Elle épaula son arme.
-
Batman s'élançai furieusement dans la nuit noire. Noire, comme celle de la veille. Et de l'avant veille.
Le vent frais de la ville endormie le remis d'aplomb. Frais, comme celui de la veille. Et de l'av... Et de l'avant veille. Ses pensées devaient-elle rejoindre l'habitude, elle aussi ? Le chevalier noir s'arrêta un instant, profitant de la vue imprenable sur les hautes tours d'acier qui l'entouraient. Il devait cependant se presser, ce cher, ce bien-aimé (cet incapable) de commissaire Gordon l'appelait encore. Et il accourait, une nouvelle fois, comme un gentil toutou bien dressé à qui on demandait de donner la patte. Il ne pouvait pas se débrouiller seul pour une fois ? Le Pingouin, le Joker, l'Epouvantail. Autant de noms de bouffons à qui il pétait les rotules sans effort. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu inventer cette fois encore ? Un gaz mortel ? Une prise d'otage ? Un quelconque building à désatomiser ?
Soudain, il sentit un bref mouvement dans son dos. Un assaillant ? Non, encore un vulgaire boloss qu'il allait devoir marrave. Il ne se retourna même pas, lui foutu un coup de mandale à l'instant où il arrivait et sauta du toit où il se trouvait.
Et s'il ne déployait pas ses ailes cette fois, rien que pour voir ?
-
Rémi : c’est marrant parce qu’en lisant désatomiser, j’ai vu que la définition était « priver un pays de tout armement atomique », mais j’ai préféré pas le préciser pour laisser aller l’imagination. Ton texte est chouette ^^
Loïc : on s’y croirait, court mais prenant.
Zag : « Ses pensées devaient-elle rejoindre l'habitude, elle aussi ? » Joli ^^ Je m’attendais pas à croiser Batman en soirée dico ‘-‘ La fin tombe bien, aussi
-
@Rémi : Eh beh, définitivement optimiste donc :huhu: Mais chouette texte
@Miro : Un peu confus, pas mal de choses s'entremêlent (en bien ou en mal, jsais pas trop), mais l'impression que ça laisse est plutôt bien fichue en fait, amère.
@Loïc : La scène est bien plantée, on sent vite l'urgence de la situation et les liens des personnages. Ça manque peut-être un peu de personnalité cela-dit.
-
Joli Miro, j'ai pas tout capté, mais c'est joli.
Loïc, je suis sûr qu'elle va s'en sortir :) Belle ambiance et la scène est vite comprise.
Zag, j'aime bien ton Batman désabusé ^^J'ai cru que la personne à qui il foutait une beigne à la fin serait un perso qui ferait la chute (sa petite soeur, genre :D)
-
Rémi j'ai pas mal aimé. C'est très vivant, mystique un peu. Pas mal de lourdeurs dans le 3e paragraphe j'ai trouvé.
Miro je me suis un peu perdu entre les deux perso, mais sinon j'ai trouvé ça sympa, très... Miresque :mrgreen:
Zag c'est bien rythmé, vivant, peut-être trop dans l'humour en fin de texte. Belle fin. Par contre, contre-sens sur désatomiser.
-
C'est la suite de mon été 2018, aussi u_u mais je sais pas si je vais le garder dans la suite du texte, parce que désatomiser, quand même..
(J'attends vos chiffres)
-
(849)
-
1214 alors :)
-
3
-
849 : glouglouter
1214 : marsupial, aux
3 : abécédaire
-
Le diable de Tasmanie lui fait face, à quelques pas de lui. Lui qui habite la nuit se retrouvait en plein jour près d’un Odoru qui ne sait comment réagir face au marsupial. Il songe à une quelconque parade, un subterfuge improvisé, joue-t-on au pitre face à un diable ? Il se ridiculise à imiter une fontaine ; il glougloute des mots vaseux, que dans sa torpeur il imagine compréhensibles pour le marsupial, qui ne bouge toujours pas. Ses gestes tentent de pleuvoir, que l’eau jaillissent de ses doigts, mais il s’inonde de fausseté. Des phrases intelligibles ne franchissent même plus ses lèvres. Qu’un poisson le gobe et on en finirait avec tout ce fatras grotesque. Pourquoi ne fuit-il pas ? Qu’il aille parler à Mnom et tenir compagnie à une fantôme des bois, ça l’occupera. Odoru laisse retomber ses bras. Il ne connait rien à l’A.B.C des atomes crochus entre lui et le diable de Tasmanie. Il manque à ses pitreries l’abécédaire des qui, que, quoi, ou, comment faire.
-
"Dis, ça veut dire quoi glouglouter ?
- Je t'en pose moi des questions stupides ?
- Non, non.
- Alors ferme-la. S'il-te-plait."
L'autre pouvait dire ce qu'il voulait, mais lui il aimait le mot, glouglouter... Il aurait bien aimé savoir ce que ça voulait dire. Ça pouvait vouloir tout et rien dire. Mais il aimait bien la sonorité, ça rebondissait comme un marsupial, ça sautillait un peu partout, glouglouter. Ce n'est pas dans son abécédaire pour bébés qu'il allait trouver ce qu'un tel mot signifiait. Vu comment il l'aimait, ça ne pouvait que désigner quelque chose de noble, de sérieux. De sérieux. Sa question n'était pas stupide alors, l'autre voulait juste le garder dans l'ignorance des choses des grands. Un mélange de déception et de colère reflua en lui.
" Ce n'était pas une question stupide. Ça veut dire quoi, glouglouter ?
- Bon, tu vas vite arrêter de me les briser. S'il-te-plait.
- Vraiment, je veux savoir. Je n'aime pas ça, quand tu me cache des choses.
- Oh, toi tu commence à me les brouter sévère.
- Dis-moi, s'il-te-plait.
- Pff... C'est juste une onomatopée à la con. Allez, lâche-moi."
Il se sentit trahit. Plus même. Pour la première fois, il n'avait plus les mot. Et voilà que ses stupides yeux glougloutaient.
-
« Papa c’est quoi ce mot ? »
Guillaume se détourna de la vaisselle qu’il était en train de nettoyer pour s’approcher de son fils. Ce dernier, assis à une table miniature, tournait les pages de son abécédaire. Son déchiffrage progressif des mots qui s’y étalaient les uns après les autres avait dû être entravé par un énergumène un peu plus résistant que les autres. Guillaume suivit le doigt de son fils.
« Glouglouter ?
— Goulgouter ?
— Non, glouglouter.
— Glougoulter ?
— Glou-glou-ter.
— Glou-glou-TER !
— Bravo ! »
L’enfant éclata de rire et battit des mains, ne cessant de répéter les mot nouveau et désormais familier sous le regard attendri de son père. Un moment plus tard, il posa la question fatidique :
« Ça veut dire quoi ?
— C’est le son que font les dindons. Tu te souviens des dindons ? On en a vus à la ferme l’autre jour. Ils font glouglou.
— Glouglou ! répéta l’enfant en riant. Tu me montres ? »
Il lui tendit le livre animalier que Guillaume feuilleta quelques instants.
« Voilà, un dindon. Ça vient d’Amérique. »
Les yeux de l’enfant se mirent à briller, avant d’être attirés par autre chose.
« Et ça papa ?
— Ça, c’est un kangourou. Mais tu connais, on en a déjà vus. Ils portent leurs bébés dans une poche, ce sont des marsupiaux et ils viennent d’Australie.
— C’est où l’Australie ? »
Guillaume soupira. S’il avait toute la patience qu’il fallait, il avait encore du mal à ne pas se laisser embarquer dans une suite de questions sans fin. Après un regard désolé au bac de vaisselle, il revint auprès de son fils et lui raconta le pays où il avait rencontré sa mère.
-
849 : glouglouter
1214 : marsupial, aux
3 : abécédaire
Envivré de soleil, ouvert aux vents, cheveux en bataille, je m'allonge sur l'herbe odorante. J'égrène mes souvenirs, abécédaire de joies, de rires et de déceptions. Mes doigts s'enfoncent entre les fines feuilles du gazon, je les regarde se frayer un chemin. Ma joue se pose sur la caresse verte. Je pourrais rester ainsi pendant des heures, à écouter le bruissement des insectes, le chant des grillons et la rivière qui glougloute en dessous.
Debout. Les orteils savourent la tendresse de la rosée. Aube et chants d'oiseaux. Mon ventre est creux, ma tête pleine de rêves. Mille couleurs ont peuplé mes songes, des animaux magiques, des baleines volantes, des marsupiaux bondissants, de jeunes singes zébrés... Je m'étire. Là-bas, derrière le rideau de peupliers, c'est la maison de Lucie. Trois jours que je tourne autour. Trop heureux pour avancer encore, frileux des changements que l'hiver a pu charrier. Il faudra bien pourtant...
La porte de chêne est veinée, ancienne, massive. Son mat lorsque je l'ai frappé. Mon regard suis les chemins verticaux sur le bois noueux. Et puis, le battant pivote. Lucie. Ses yeux s'aggrandissent, sa bouche s'ouvre lentement. Une larme perle, elle ouvre les bras et m'enlace.
-
Loïc et Zag, comme une entrée en la matière similaire ? :mrgreen:
Sinon c'est chouette, l'emplacement des mots est naturel.
Rémi aussi, plus contemplatif ^^
(Je vais y aller après celle-ci, moi. Bonuit/écriture à ceux qui restent!)
-
Miro,
Ses gestes tentent de pleuvoir, que l’eau jaillissent de ses doigts, mais il s’inonde de fausseté.
très chouette !
Zag, c'est mignon les yeux qui glougloutent, j'aime bien ce petit texte :)
Loïc, très chouette l'ouverture de la fin. Et mignon aussi :)
-
Miro toujours très sympa, ça donne envie de lire l'ensemble.
Moh c'est triste Zag Zag :(
Fort chouette aussi Rémi. Un peu plus de mal avec le début, mais la montée en puissance de la fin est super.
C'est tout pour moi, merci pour la soirée !
-
@Loïc : même approche au début c'est marrant ^^ Ça devient totalement autre chose par la suite, y a pas mal de tendresse dans la scène et la fin, même si elle sort un peu de nulle part, marche bien.
@Rémi : Joli, plus joyeux !
@Miro : Pas beaucoup plus compréhensible xD Ça marche un peu moins bien cette fois-ci je trouve. Mais j'aime beaucoup toute la métaphore filée de l'eau !
-
@Rémi : Joli, plus joyeux !
Rien que pour toi ;) merci pour la motivation à faire dans le joyeux ^^
On continue à 3 ? Zag, ton dico va jusque combien ?
Et du coup, si on enchaîne, je propose 528 !
-
467
-
Désolé, je vais m'arrêter là aussi, Rémi :/
-
Pas de blème !
Bonne fin de soirée :)
-
Quelqu'un, quelques-uns pour risquer un dico ce soir ?
-
Oui !
-
(J'eu vouluuuu. Mais ce soir c'est nuit de veille d'exam o><o)
-
A deux c'est déjà un début. Mettons qu'on lance le premier à 21h ? (en donnant les pages avant - je peux m'occuper du dico)
(bon courage Miro)
-
Ouaip, 337 déjà, et j'éditerai pour en donner un autre s'il n'y a personne à 20h55.
Edit : 538
-
337 : diphtérie
538 : inciser
828 : programmé
(tout le monde peut se joindre si vous passez par hasard, 10 minutes pour écrire un court texte avec les trois mots)
-
Le soleil se couche sous le camouflage des nuages : le cumulus un peu à gauche est une girafe que j'observe longuement, comme son cou. Mon agenda bip bip bip dans ma poche. Il est devenu sentient, mécontent que je ne suive plus ses ordres.
D'ordinaire, à cette heure-ci, j'abreuve mes plantes en ignorant leurs fleurs noires gonflées par la diphtérie. Cela me prend à peu près dix minutes, puis j'appuie sur le bouton de l'app, qui me confirme que cela a pris à peu près dix minutes.
Après ça, je m'abreuve moi-même d'une mixture vitaminée, juste assez alcoolisée (un cocktail, oui, mettons) pour me permettre d'égayer la soirée. L'égayement est un état d'ébriété, pas un état de l'âme. Pour toucher à celle-ci, il faudrait des incisions patientes, et précises, à la base du cou et au bas du dos, puis tirer, tirez. Allez, arrachez la colonne vertébrale, l'âme est par là.
L'âme est par là, étirée à l'extrême, un fil grincé par des journées trop programmées. Corde de piano mécanique.
Longue oui, trop longue, comme la girafe.
-
La lame du scalpel coula lentement sur le cou glacé de l'homme que Marc autopsiait. Seuls quelques néons éclairaient la vaste salle mortuaire, où les tables d'opération semblaient s'étendre à l'infini, chacune accompagnée par le fugace d'un médecin et de son macchabée. Presque aucun bruit ne perturbait le lent travail des blouses, le hangar était mort lui-même.
Dans une gestuelle programmée, Marc ouvrait en grand la gorge incisée de l'homme, la laissant, béante, exhaler un soupir invisible. Il ne lui fallut pas cinq secondes pour trouver ce qu'il cherchait. Il retira soigneusement les premiers gants entachés de sang et de fluides qui couvraient ses gants en latex noir permanents et appuya sur une simple touche du clavier posé à côté de lui.
Diphtérie. La quinzième de la matinée.
Le millionième du mois.
-
Sympa-glaçant, j'aime bien "le fugace" et surtout le coup des gants blancs sur les gants noirs.
(j'aurais cru caser programmé plus facilement moi)
-
Je crois que j'aurais limité préféré que tu n'utilises pas "programmé", parce que c'est finalement un mot qui est là en fond dans tout le texte, et l'utiliser à la fin rend l'idée finalement moins subtile. Mais sinon, le côté programmé justement est bien fait, on est limite du côté du spleen, et l'image de la girafe est très efficace.
-
Mais c'est ILLEGAL de ne pas inclure un mot Zagreos.
(On enchaîne ?)
-
Oui c'est illégal, mais ç'aurait été joli ^^
Oui !
234 et 38
-
234 colocalisation
38 actif
238 commémorer
-
Distorsion, allo allo, distorsion.
Nous entendons mal ce que vous pensez, pouvez-vous répéter ?
Il y a une distorsion dans la matrice. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
Allo, allo. Avez-vous pensé à défaire les lacets qui encombrent vos actifs ? N'oubliez pas que la promenade est le premier ennemi d'une bonne fructuation de vos placements sur le long terme. Nous récompenserons
(hey)
nous récompenserons votre immobilité très généreusement. Allo ?
Monsieur Coutin ?
Nous souhaitons vous assurer que ce très léger dysfonctionnement ne mettra pas en danger notre relation sur le long terme. Il est arrivé, parfois, rarement, que la colocalisation des pensées échoue au moment de leur relocation sur les serveurs ministériels, mais cela n'a jamais engendré de baisse de confiance sur le long terme. Nous sommes là pour nous assurer qu'aucune pensée ne naisse chez vous pendant ce temps, ne cessez pas de nous écouter monsieur Couton. Coutin ? Monsieur.
(hey)
Saviez-vous que quatre-vingt citoyens sur dix préfèrent commémorer l'anniversaire du président à la mort de leur mère ? Presque six cent personnes sur vingt s'accordent pour dire qu'à l'heure d'aujourd'hui, la vie est meilleure qu'avant par rapport à une période précédente indéterminée. D'ici à 2054, treize pour cent des réalisations de la révolution moderne de l'économie n'auront pas été appréciées à leur juste valeur.
(hey)
En trois ans, le nombre de jours de congé maladie est passé de onze à douze. C'est un jour de plus !
(hey)
Allo ?
Monsieur Couton ?
N'oubliez pas qu'en achetant le troisième exemplaire de notre brochure, vous êtes remboursé de la première à hauteur de 6 euros - soit le prix d'une promotion de six cent pour cent sur un article à un euro, telle une baguette, objet d'usage du quotidien que nos concitoyens affectionnent particulièrement.
(hey)
Monsieur Couton ?
Allo ?
Allo ?
Monsieur M -
HEY
-
Il y a quelques personnes,aujourd'hui. Une dizaine, peut-être. Je ne me suis occupé de rien. C'est ton frère qui as tout fait, il a invité quelques amis à toi. Ils ont tous l'air sombre, la mine triste. Il ne rigolent pas beaucoup.
Mais moi je ne rigole pas du tout. Plus.
Tu sais, je n'ai pas croisé grand monde depuis que c'est arrivé. Ton frère a bien essayé de me faire sortir, de voir des gens. De faire des choses. Mais ça n'a pas marché, je n'ai pas rencontré beaucoup de gens.
Personne, je crois.
Mais à chaque fois qu'un humain se tient en face de moi, je ne pense plus qu'à ça : une sorte de colocalisation un peu grosses de cellules plus ou moins actives qui va disparaître un jour.
Ils sont venus commémorer les dix ans. Dix ans que tu es parti.e ou dix ans que je viens là, tous les jours ? Je ne sais plus.
-
Traitement simple, mais le sujet le demande souvent. Beaucoup de petites chutes déprimantes.
Mais techniquement il y a moins de morts que dans ton texte précédent ! Youpi.
(le colocalisation est un peu gros peut-être)
-
J'avoue que je reste plutôt perplexe, je comprends l'idée mais je crois que je suis pas vraiment la cible de la forme, ça reste un peu flou pour moi. :/ Menfin je crois que ça vient de moi, parce que je trouve pas grand chose à y redire de plus, donc chapeau.
(et techniquement oui ! et c'est vrai que colocalisation est un peu forcé)
edit : je crois que je vais m'arrêter là pour ce soir, merci c'était court mais bien cool :)
-
Presque six cent personnes sur vingt s'accordent pour dire qu'à l'heure d'aujourd'hui, la vie est meilleure qu'avant par rapport à une période précédente indéterminée.
:D
Ils sont venus commémorer les dix ans. Dix ans que tu es parti.es ou dix ans que je viens là, tous les jours ? Je ne sais plus.
:(
Salut les copains, vous êtes en forme, c'est cool !
Vous enchaînez ?
217 ?
-
J'avoue que je reste plutôt perplexe, je comprends l'idée mais je crois que je suis pas vraiment la cible de la forme, ça reste un peu flou pour moi. :/ Menfin je crois que ça vient de moi, parce que je trouve pas grand chose à y redire de plus, donc chapeau.
Moui, je sais pas, c'est juste de la satire facile, potache et pêle-mêle.
(bye :))
Rémi (salut !), je suis partant pour au moins une de plus.
Il me faudrait un deuxième numéro.
-
403 break
-
217 cierge
403 éthérification : réaction de formation d'un éther à partir d'un alcool (allez, j'accepterai éthérifier)
620 malotru
-
217 cierge
403 éthérification : réaction de formation d'un éther à partir d'un alcool (allez, j'accepterai éthérifier)
620 malotru
Il court, le curé, il court en s'envole même lorsqu'il prêche. Les paroissiens, pêcheurs Boulonnais, adorateurs de bars abhorrent les longs serments mais adorent le spectacle. La robe noire vole de nef en traverses et les barbus crient d'allégresse.
En sprint, le curé dévale sous les holàs et les applaudissement d'une foule plus ivre que lui - si, si. Pourtant, le tondu s'en est envoyé du vin de messe ! À s'en réchauffer les oreilles et griller ce qui se balade entre, à s'en faire péter la panse, éthérifier le foie, formaldéider le pancréas.
Et puis, voilà l'heure des figures imposées. Un patre notre en saut de l'ange, un avé maria triple axel, le padre jongle avec trois cierges puis quatre et George s'écrit : "il a raison, ça va de soi !"
Une dernière volte et il s'étale en marchant sur son chasuble. Faute technique, il risque l'élimination. Se frottant la tête, il scrute les travées vides. Personne. C'est le quatrième dimanche de suite. Assis au pied de sa chaire, il pleure un peu. Et puis, la porte s'ouvre. Enfin, un pélerin !
Les larmes aux yeux, notre père s'approche, accommode et... c'est un homme d'église, tout de violet vêtu. Le malotru ! Ne voit-il pas qu'un curé c'est déjà de trop ?
J'irai me plaindre au Vatican !
-
Où est-elle ?
Je n'ai pas non plus mes clefs (perdues ? absorbées ?) et l'entrée principale est bloquée par l'orgue, alors j'escalade un saint et agrandit du coude une ouverture dans les vitraux brisés.
Me faufiler n'est ensuite qu'une affaire d'enjambement, de trébuchage et de vautrage inélégant. Le carrelage de l'allée me reçoit avec une froide indifférence, tandis qu'un cierge, puis tout un étalonnage soudainement renversé, roule et roulent vers moi pour me cogner nonchalamment le nez et s'amasser en un barrage inefficace mais symbolique : vingt cierges éteints pour vingt années de prêtrise.
Je me relève, pas le choix, il me faut avancer dans mon église dévastée. Elle sera peut-être par là, vers l'autel qui se fissure à chacun de mes pas du pied droit - il m'en faut trois pour m'en rendre compte, trois pas déjà malotrus, mais que faire ?
Il faut bien pourtant la retrouver. Je le rejoins à cloche-pied et il s'effondre quand je le touche, une malédiction de termites s'échappant du marbre brisé et me laissant trébucher, une fois de plus, tomber une fois de plus. Bientôt trois. Il faut que je me redresse et tant pis. La seule chose qui compte est de la trouver - j'ignorerai les larmes de sang de la Vierge, les cris de mes paroissiens sous les cloches chues, l'éthérification du vin de messe qui me fait tourner, tourner la tête. Je ne peux pas, ne dois pas fléchir. Si je la retrouve, tout ira bien.
Si tout s'effondre, elle jaillira dans la lumière tant que je ne tombe pas trois fois.
-
Bien plus chouette que mon pti délire potache.
Mais dis-moi, c'est quoi qu'il a perdu, notre bon curé ? Mon inculture catholique me fait rater un truc... (et le coup de tomber trois fois, c'est référence à la Passion, c'est ça ? Le Christ tombe trois fois lors des 14 stations ?)
Pour la suite :
707 - 747
-
Il cherche sa foi, j'ai hésité à le dire ouvertement sur la dernière ligne, j'aurais dû.
Et le coup des trois fois est la seule vraie référence qu'il y ait dedans, je ne m'y connais pas tant non plus ^^
Chouette petite farce sinon ! La chute m'a arraché un vrai sourire.
Je pense que je vais m'arrêter là par contre, désolé de te laisser.
(je peux donner trois derniers mots si tu veux)
-
Ah oui, la foi ! Évidemment ! C'était bien cool de te croiser ce soir, dommage que je n'ai pas eu le réflexe de jeter un oeil plus tôt, j'aurais profité de Zag aussi :(
Bonne soirée et à bientôt ! :)
-
A ce soir ? ;)
-
Quelle heure ? :)
-
Je risque de pas encore être rentré à cette heure-là, enfin peut-être que si on sait jamais, j'aimerai trop en faire une ca fait longteeeeemps :(
-
20:45-21h ? Ou ça fait trop tôt? (J'ai tendance à tomber comme une mouche le soir en ce moment, c'est le contrecoup du mois d'août, je crois :D). Tu penses être là vers quelle heure,Ben G ?
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Vers 21h, ça me parait jouable pour moi.
et 21h30 aussi :)
Pourquoi pas même une première manche à 20h30 ou 20h45.
Bref, quanf vous voulez ;)
-
Je me suis retrouvé plein de fois dans le train pendant les soirées dico, j'ai jamais trop réussi à m'y mettre là bas haha, mais pourquoi pas...
Je sais pas trop pour mes heures, je verrai si je suis dans les parages quand vous lancez
(commencer plus tôt me parait bien sinon :) )
-
Bah... je crois que je vais essayer de le faire avec vous. Il faut bien essayer un jour. Par contre, ça risque d'être drôle parce je n'ai jamais fait ça :kei:
Mais soyons fou ! :D
-
Les pages de mon dico : de 1 à 1089.
J'attends donc 3 numéros pour 21h (si on a 3 numéros à 20h45, on démarre à cette heure-là ; s'il manque des numéros, je complète pour 21h ;) )
-
:/ J'arriverai un peu plus tard.... damned ! ><
-
J'hésite entre allumer mon ordi et prendre une douche parce que je suis toute salée. 728 à tout hasard.
-
Va t'laver !
(je pense qu'on va démarrer plus tard)
-
1022 !
(pour 20h45 ou 21h, comme ça vous arrange)
-
728 : pactole
1022 : tracé
et 21 pour 21h ^^: agar agar (trux à base d'algues pour faire de la gelée)
C'est parti ! (Cyamme, j'espère que tu es là)
-
728 : pactole
1022 : tracé
et 21 pour 21h ^^: agar agar
Silence. Le silence se développe. Dans la chambre vide, un rien résonnerait. Pas nos riens à nous. J'observe le vol d'un papillon de nuit. Petit, gris, perdu. Je suis du doigt le tracé des arabesques qu'il dessine dans l'air.
Un son, lorsqu'il percute la vitre. Je me lève, ouvre la fenêtre. Il se cogne encore un peu et puis sort.
— Tu sais t'occuper de lui.
— Oui.
— Et moi ?
— Toi aussi.
Je me rassieds auprès d'elle. La nuit chante à travers la fenêtre ouverte. Au loin, des cris de victoires d'ivrognes. Supporters. Quand la balle franchit la ligne, on croirait qu'ils ont gagné le pactole. Hurlements et jouissante grégaire.
— Tu veux que je ferme ?
— Non. Viens.
Je ne bouge pas. Englué dans mes remords, mes incompréhensions. Ma gorge voudrait produire des sons plus intelligents. Je rêve d'éloquence. Mes mots collent entre ma langue et mon palais. Agar agar. Déraison. Manque d'idée et timidité mêlées.
— Allez, viens.
Je me lève tout de même et la fenêtre, en se fermant, absorbe les rires et les chants. Comme une boîte emplie de criquets que l'on mettrait au frigo. Je l'ai fait, quand j'étais gamin. Le coup des criquets dans une boîte. Les fourmis aussi, moins faciles à garder captives.
Encore des dérives, alors qu'elle m'attend. Je cherche quelque chose à dire. Mes paupières se ferment, très fort. Ça brûle, ça m'écrase les yeux. Mâchoires serrées au plus fort. Martellement entre les tempes.
— Allez, viens.
Je m'approche, me penche, m'agenouille, tend le cou, pose une main sur sa joue.
C'était pourtant si simple.
-
Sous la couverture, mes jambes quittent enfin leurs activités infernales ; le sang pourrait ne plus y couler. Elles n'ont plus à me mener à droite, à gauche, d'une expédition à l'autre. J'ai visité cinq pays aujourd'hui, et chacun m'a coupé un peu plus bas les mollets. Mon genou rejoint presque ma cheville.
J'aligne d'ordinaire les pays selon un tracé propre, une ligne aussi droite que possible, ou à défaut aussi belle que possible, devant les relier les uns aux autres. Droiture et beauté me garantissent un minimum d'effort, parfois même le temps de déguster au Japon un petit gâteau à l'agar agar.
(il est toujours surprenant, mais en même temps naturel, comme certains pays se glissent presque dans tous les parcours possibles comme des escales évidentes, des ponctuations indispensables)
Mais aujourd'hui mon chemin était plus proche du tracé du Pactole : riche en merveilles peut-être, si j'avais eu le temps de m'y plonger, mais sinueux, brisé, intrépide. Un temps, épuisé par tant de détours, fatigué de grimper tant de collines, j'ai même pensé
(et cela paraît bien sûr ridicule, maintenant, sous la couverture)
j'ai même pensé que me promener dans plusieurs pays par jour n'avait décidément rien de réaliste.
-
Chouette :) Subtile aussi.
Et j'aime beaucoup la dernière phrase !
-
Les supporters tombent un peu comme un cheveu sur la soupe je trouve, mais j'aime bien le début et la fin, le rythme tranquille et inquiet :)
On peut attendre la demie pour reprendre peut-être, histoire de laisser le temps d'arriver ?
Dans tous les cas : 860
-
442 (j'ai raté le coche sur cette session là donc je la finis en différé, je vouls lirai aussi après pour pas m'influencer. :)
-
Bon, je suis prête, enfin, on verra ! ;D
-
Baptême du feu pour Ashka ^^
Pour la prochaine manche, donne un numéro ! ;)
860 : recevoir
442 : frôler
424 : fleur
C'est parti !
-
— Mademoiselle, mademoiselle !
Elle se retourne et reçoit un immense seau d'eau sur la tête.
Là, comme ça, en pleine rue.
Ahurie, elle lève la tête et fixe le malheureux employé en train d'arranger les fleurs sur le balcon du grand hôtel qui étend sa façade orgueilleuse sur l'avenue parisienne.
— Attendez, mademoiselle, j'arrive.
L'eau dégouline le long de son nez, de ses cheveux, de son manteau.
Elle se sent pingouin mouillé dans l'âme.
Surgit devant elle le maladroit dégingandé qui se tord les mains, navré, n'osant même la frôler.
La moutarde lui monte au nez, elle se demande quel traitement conviendrait le mieux à ce malappris.
Puis, soudain, il pouffe nerveusement de rire, un rire inextinguible, libérateur, terriblement contaminant.
Ses lèvres à elle, tremblent, résistent...
Et les voilà se bidonnant sur le trottoir, les passants se retournent, s'éloignent, peu importe, il n'y a plus que leurs rires.
-
(j'ai un peu raté le début, du coup c'est huit petites minutes. J'espère que la fin est pas trop obscure)
Marguerite est l’épousée du jour. Le rose aux joues, la robe immaculée, elle semble fin prête. Elle va bientôt recevoir la bénédiction du prêtre et marcher le long de la grande allée centrale de l’église, au bras de son nouveau mari. Unis pour la vie, a dit l’homme saint. Sous son sein, son cœur tourbillonne, il se contracte vite, très vite. Lorsque son mari lui frôle le bras pour lui mettre la bague au doigt, elle sursaute. Elle revoit cette main, grande et puissante qui l’immobilise, lui intimant de se taire. Le chœur entonne un chant joyeux, Le cœur de Marguerite, un galop furieux. C’est décidé, ce soir, après la nuit de noce, c’est elle qui offrira des fleurs â son époux. Belles à en manger, leur nom rendra hommage à ces doigts tortionnaires. Marguerite fera une jolie veuve.
-
860 : recevoir
442 : frôler
424 : fleur
Les mots étaient faciles, j'ai fait un puissance 4 :D
Il jongle. Avec tout ce qui lui tombe sous la main, et depuis tout petit, il jongle. Lampes, clef à molette, ballon, verre à pied, chaussure et statuettes de marbre. Ses mains lancent et attrapent, jettent et reçoivent. Ça glisse sur sa tête, rebondit sur ses genoux et il tourne sur lui-même, souvent. Alors, oui, il a un numéro. Des sabres qui s'envolent, tournoient autour de lui, le frôlent, lui coupent une mêche de temps à autre. Le public applaudit, lui lance de fleurs. Ils jongle alros avec des roses.
Elle, elle attend. Qu'il la frôle, qu'il la cajole, qu'il jongle avec son corps comme il sait faire danser les objets. Hélas non. Il lui offre des fleurs, il sait la recevoir dans son deux pièces, mais jamais il ne la touche vraiment. Saura-t-il un jour garder quelque chose au creux de ses mains, entre ses bras, serré ?
Un matin, elle se couche devant sa porte. Des fleurs posées sur son ventre, sur ses seins, entre ses jambes. Lorsqu'il sort de chez lui, il la frôle et trébuche presque sur son corps allongé. Yeux fermés, elle ne bouge pas. Il l'appelle, un peu inquiet, mais elle sait faire la morte. Alors, il se penche, s'agenouille et dépose sur ses lèvres un baiser qu'elle sait recevoir.
Leur deuxième enfant est né. Une merveilleuse petite fille qu'ils appellent Fleur. Un jour, elle verra son père et les lames qui le frôlent. En attendant, elle gazouille, elle offre des sourires que son grand frère multiplie et que ses parents savent recevoir.
-
(pas eu le temps de faire ce que je voulais)
Je me sens criminel dans la maigre lueur nocturne du cimetière. Ma pioche reçoit, et reflète, la lumière de l'unique lampadaire de la route adjacente chaque fois que je la lève pour mieux l'enfoncer - l'hiver et le froid ont interdit la pelle.
De l'autre côté, la voie ferrée domine le cimetière et je crains de voir passer le train au moment où ma pioche crie comme un phare à la ronde. Il n'y a que le silence de la campagne, profond et murmurant à la fois, qui me rassure : j'entendrai de loin, si elle devait venir, le bruit de la locomotive perçant le vent et frôlant les caténaires.
Le sol est enfin dégagé autour du buisson et je m’enivre d'un coup, l'arrache sans manière à sa terre, à sa mère, et m'étouffe presque en en respirant les fleurs : ah, l'odeur du regret !
-
Je peux, je peux ?
Apparemment je pourrais rejoindre le train en marche et participer à la prochaine manche :-¬?
-
Moi aussi je suis chaud pour prendre le train en marche !
enfin chaud peut-être pas, mais bien tiède !
(merci Cyamme pour le mp)
-
Ashka, j'aime bien, c'est frais, lumineux, léger.
Elle se sent pingouin mouillé dans l'âme.
trop mignon !
Cyamme, c'est bien chouette, j'adore la chute.
Barnacle, c'est étrange, glaçant. Manque un petit quelque chose, effectivement, mais l'ambiance est là.
Et c'est cool Gwynplaine et Lo !
Envoyez vos N° si vous êtes bouillants ^^
-
Elle se sent pingouin mouillé dans l'âme.
hihim j'aime beaucoup la formulation ! C'était sympa comme bout de vie.
Hahahhaha Rémi, bien joué ! Même si je désapprouve le puissance 4, je trouve que ces répétitions sont ce qu'il y a de moins bien dans ce texte que j'aime beaucoup pour tout le reste.
Visiblement, frôler + fleurs, c'est le thème de l'amouuuuur :D
Edit : AH non, Barnacle a ét. plus original. J'aime beaucoup ta pioche phare.
Et bien sûr Gwyn, t'es la bienvenue !
Edit bis : 890 (donc t'avais bien le nom des fleurs, Rémi ?)
-
71 !
-
Il n'y a aucune contrainte si ce n'est les dix minutes et les trois mots ?
13
-
Ashka : petite scène sympa, tu t'en sors très bien ^^
cyamme : j'avoue ne pas deviner le nom des fleurs qu'elles se proposent de cuisiner, mais je les suppose toxiques ?
Rémi : le puissance 4 donne vraiment un joli effet (de jongle, un peu, de tournis). Très chouette !
Je vais en rester là de mon côté. Bonne continuation :)
-
Il n'y a aucune contrainte si ce n'est les dix minutes et les trois mots ?
13
c'est ça !
(et tu peux ne donner qu'un seul numéro ^^)
à bientôt barnacle ;)
-
Non, aucune, Gwyn !
l'indécrottable dictionnaire de Rémi et ses 1089 pages magiques s'occupe(nt) du reste !
-
(non, j'ai pas le nom des fleurs...)
890 : rhino-pharyngite
13 : acrylique
71 : aspic
pas facile... c'est parti !
-
Barnacle:
C'est super l'histoire du buisson et du train, on s'y croirait
Rémi:
C'est chouette et poétique cette histoire de jonglerie
Cyamme:
Chère veuve prochaine... ça saisit !
-
890 : rhino-pharyngite
13 : acrylique
71 : aspic
Y a des jours comme ça, de rhino-pharyngite
Où je crève à feu doux le linge sur les tempes
À chercher un peu d'air buvant la mort subite
À défaut d'un bon grog à siffler sous la lampe.
Les microbes en moi se sont fait un bon gîte
Il me bouffent la tête et la sueur me trempe
J'ai pourtant passé l'âge de souffrir de l'arthrite
Je suis mort depuis peu je ne tiens plus la rampe.
J'étais au bord de l'eau peignant à l'acrylique
Quand un petit serpent une espèce d'aspic
M'a offert son venin pour que je disparaisse.
Une rhume ? C'est débile ! J'ai crié au bon Dieu
Le reptile a tué mon corps à qui mieux mieux
Laissez-moi maintenant du temps pour la paresse.
-
Il est malade.
Complètement malade, vautré dans son canapé, enveloppé d'un linceul-peignoir acrylique à fleurs, succombant à l'aspic qui lui pique le pif enflé, à vif, dégoulinant de morve.
Il est au bout de sa vie, quand la sonnette de la porte d'entrée retentit.
Misère !
Il se laisse glisser du divan, se retrouve à quatre pattes et serpente au travers du salon.
Arrivé dans le couloir, il s'agrippe à la console, se redresse, tend une main tremblante vers la poignée de la porte qu'il distingue à peine, l'oeil larmoyant.
La porte s'ouvre, presque miraculeusement.
Et la voix de sa femme, excédée :
— Franchement, tu n'exagères pas un peu ? Ce n'est quand même qu'une malheureuse petite rhino-pharyngite !
-
Il déambule dans les longs couloirs somptueux. Ici, un sol de marbre, là, un buste de gré, sur ce mur ci, des tableaux à l'acrylique.
Il pousse une porte blanche, et pénètre dans la salle. Ce qui frappe en premier lieu, c'est la pâleur du décor. Les murs sont bancs, le mobilier est blanc. Même le costume, même la peau du sous-fifre à la face d'aspic debout dans la salle sont nacres.
Soudain, des écrans auparavant invisibles s’allument. Des vidéos, des centaines, des milliers, des centaines de milliers sont retransmises sur chaque parcelle des murs.
- Nous pouvons tout observer ? Savoir chaque détail ? La rhino-pharyngite du gamin d'un plombier comme les secrets les plus intimes du chef de la Corporation ?
- Tout Monsieur. Vous observez tout. Vous surveillez tout. La vie privée de tout nos concitoyens est ici exposée.
L'homme observe les flux vidéos dans un silence quasi-religieux. Ils contemple l'entendue de son pouvoir.
Et puis il le sent, le canon braqué dans son dos. Le sous-fifre à la face d'aspic. Les écrans retransmettent des explosions aux quarte coins du monde.
- Vous êtes perdu. C'est la Révolution.
-
Je suis pas du tout contente....
Il tousse, mouche, ronchonne et se rencogne sous la couette. Tom a une rhino-pharyngite. Ça sonne très impressionnant et il espérait bien qu’il aurait le droit à des médicaments rhinocéros mais rien de tout ça. De la tisane de maman, pleine de plantes pas bonnes dedans, avec en plus une grande rasade de miel. Le miel, c’est plein de crachat d’abeille, il le sait parce que son grand-frère lui a dit. Mais il l’avale quand même, sans rechigner parce que plus tard, il sera explorateur et les explorateurs, ça mange même les trucs dégoûtants. ‘’Dans la vie, il faut parfois savoir avaler des couleuvres’’, lui a dit sa maman. C’est un peu bête, c’est plutôt la couleuvre qui risquerait de l’avaler. Et puis il croit pas que les serpents se soit très nourrissant, même si quelqu’un en mangeait, dans son livre sur la Chine. Tom s’enfonce encore un peu sous la couette. Il fait chaud là-dessous, c’est comme une petite jungle de poche. D’ailleurs, il y a plein de choses innatendues. Des chaussettes souvages, un crayon échappé, une figurine d’indien peinte à l’acrylique… Il attrape vaillamment un morceau de fourrure. Est-ce un tigre, prêt à le dévorer ? Pfff, oursonou, faut pas rester là tu sais, j’ai bien failli te faire mal, je te prenais pour un animal féroce. C’est pas un endroit pour les doudous ici, tu ferais mieux de rester sur l’oreiller. Il paraît qu’il y a des serpents vénéneux, des apics. Comme dans le livre d’indiana Jones. Ressortons d’ici, il faudrait être mieux équipé !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Edit : J’aime beaucoup Ashka !
Et joli Gwyn, t’as réussi à planter le décor d’une sacrée histoire en un rien de temps et de mots. :)
-
Rémi :
Woah, un poème ! :mafio:
Gwynplaine__:
chic, de la sf ! :coeur:
Cyamme:
Pas contente ? Mais c'est riche tout ça ! :coeur:
-
Ashka, j'aime bien le jeu avec les sonorités, j'aime bien le "serpente" aussi, joli clin d'oeil à l'aspic.
Gwynplaine, c'est sympa, cette histoire de tyran renversé. Drôle d'ambiance.
Cyamme
il espérait bien qu’il aurait le droit à des médicaments rhinocéros
:D rien que pour ça, le texte est cool ^^
Il fait chaud là-dessous, c’est comme une petite jungle de poche.
mignon aussi
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ah ouais, z'êtes forts...
Un poème Rémi ! Je suis subjugué ! Ashka, l'humour de ton texte m'a beaucoup plu ^^ Et puis Cyamme, ton texte ne donne pas du tout l'impression d'avoir été écrit avec des contraintes, c'est fluide et appétissant ^^
Ce que ça passe vite dix minutes...
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Elle a déplié ses doigts au moment où la lune disparaissait derrière la montagne. C'étaient comme des aspics soudain éveillés par la fraicheur, ceux qui le soir venu descendent près des grèves. Son époux se tenait derrière elle, assis sur une natte sommaire. Il tirait sur une petite pipe ouvragée que j'avais plusieurs fois vue à la bouche du contremaitre, durant les longs après-midis de forage.
Cette partie du camp semblait déserte. Je ne m'en suis pas étonné. Ils ne précipitaient jamais leurs rituels. Probablement avaient-ils procédé à d'autres mouvements des doigts, ou de discrets battements de cils, pour libérer l'espace des importuns.
Je savais que je n'avais rien à attendre de leurs tours et j'ai longtemps contemplé les divagations acryliques que le crépuscule projetait au-dessus des crêtes. Ici je n'ai jamais vu la nuit tomber. Chez moi oui, le soleil décline, la lumière s'adoucit, le ciel gagne en clarté ; s'amorce une imperceptible transition qui rappelle la manière qu'avait mon père, quand j'étais petit, de baisser degré à degré le volume de la radio, à l'heure du coucher.
Ici le crépuscule s'installe aussi surement qu'un astre. Des jaunes prennent pouvoir sur les sommets, des roses montent aux joues du désert, et des violets aussi, du noir, du blanc, des heures semble-t-il.
Lorsque j'ai quitté la rêverie, les amants avant cessé leur rituel. Chacun s'était allongé dans des coussins, apportés par un serviteur qui n'était jamais venu. Au-devant de l'horizon leur récitation obscure s'était tarie, leurs doigts ne bougeaient plus.
Demain nous braverions le désert à nouveau, égarés, sans ordre et brandissant nos consignes incomprises comme un talisman, et nous forerions encore, et piocherions, sans savoir ce qu'on extraierait vraiment, dans ces mines au nom chaque jour différent, mines de bakélite et de macédoine, d'amacélite et d'antiphyre, tous ces cailloux, ces jadéites, camphréites, ébonites noires, rhinopharyngites à double faisceau, andésites secondaires... mythes...
-
pfiooou! Lo :coeur:
rhinopharyngites à double faisceau,
:D
-
Qu'il est beau ton crépuscule ! :coeur:
Des jaunes prennent pouvoir sur les sommets, des roses montent aux joues du désert,
Pfiou.
Et ces cailloux... :D
Edit : marrant ton poème Rémi : vu les sonorités, je m'attendais à ce que tu choisisses cette forme mais je pensais vraiment que ce serait plus léger comme traitement. Ton pauvre personnage !
Edit bis : j'ai vraiment une connexion en carton, je réussis à poster une fois sur 5.
-
tous ces cailloux, ces jadéites, camphréites, ébonites noires, rhinopharyngites à double faisceau, andésites secondaires... mythes...
:D
Sympa ton texte Lo :)
Partants pour la manche suivante ?
Vos numéros ?
-
Sympa ton texte Lo ^^
ça sera 666 pour moi
-
24
-
138
-
24 : aigle
138 : brocheuse
666 : moucheron (j'ai triché, j'ai pris 667, 666 est déjà tombé... 12 fois :D)
Bienvenue à Éveil ;)
Let's go !
-
Déso je suis en retard, je reprendrai peut-être au tour suivant, en attendant je poste mes petits commentaires :
TON PUTAIN DE POEME REMI
Où je crève à feu doux le linge sur les tempes
(...)
À défaut d'un bon grog à siffler sous la lampe.
(...)
Je suis mort depuis peu je ne tiens plus la rampe.
J'étais au bord de l'eau peignant à l'acrylique
Quand un petit serpent une espèce d'aspic
M'a offert son venin pour que je disparaisse.
(...)
Laissez-moi maintenant du temps pour la paresse.
surtout ces vers-là mais que du coeur, sérieux <3
enveloppé d'un linceul-peignoir acrylique à fleurs, succombant à l'aspic qui lui pique le pif enflé, à vif, dégoulinant de morve.
toute cette phrase contient que des trucs qui m'archiplaisent <3
Il se laisse glisser du divan
si expressif : D
Gwyn, ouah "les flux vidéos" c'est beau oO j'avais jamais pensé à cette alliance de mots
"ronchonne et se rencogne" Cyamme trop bien. Des médicaments rhinocéros !! j'ai kiffé le ton enfantin et plein de petites trouvailles au fur et à mesure
Mais les gars c'est quoi ce niveau, lààà -_- on avait dit "soirée dico" et vous écrivez des trucs meilleurs que la plupart de ce que j'ai jusqu'ici croisé dans le Mout 11
-
C'était un aigle qui n'avait peur de rien. Il fendait l'air comme le vent fendait l'azur. Ses ailes tutoyaient les cimes enneigées des éternelles.
Son oeil impérial, souverain, clouait autrui de terreur.
Ce jour d'hiver, famine tordant entrailles, il errait en vain.
La pitance faisait défaut et le prince des airs sentait ses forces s'amenuiser.
Tant et si bien que son ombre prenait l'ascendance sur sa chair et que ce fils de roi chancelait comme un ivrogne en dérive.
Vint alors dans le champ de vision du rapace déplumé par la carence un minuscule moucheron évadé d'un trou de souris abandonné.
Le petit mirliton n'en crut pas ses ailerons quand le personnage vint le lorgner de près:
— Heuuu... Salut salut, que puis-je pour votre Grandeur ?
La majuscule ne suffit pas à sauver l'impudent.
La brocheuse de l'affamé l’occis proprement !
-
Tous ces kilomètres à pédaler. Elle a des tiraillements dans les mollets, des grifouillis dans les bronches et des moucherons à la commissure des lèvres. C’est encore loin ? Tout ça pour une histoire de poulet rôti. Si elle avait su qu’il fallait un diplôme de brocheuse pour le faire cuire, aucun doute, elle l’aurait laissé picorer ses vers en paix. Un tour de pédale, et un autre, et un autre. Le gravier crisse sous ses pneus. Dans le champ, là-bas, un aigle tournoie. Il s’embarassera pas à embrocher sa proie avant de la faire cuire lui. Le veinard. Elle aimerait tant avoir des ailles, elle aussi. Gros gravier, vol plané. Ses genoux sont couronnés, ses poumons grésillent de plus belle. Oh, une étoile filante ! Elle ferme les yeux et attend. Si elle allongée assez longtemps, elle se transformera peut-être en fourmi et pourra échapper à toutes leurs histoires incompréhensibles d’adultes. Personne ne demande à un insecte s’il avait la qualification adéquate pour dévorer sa miette. Les graviers sous la peau la tiraillent. Elle presse la paume de sa main pour faire sortir le caillou vermillon. Ça fait rentrer le soleil qui a pris la même teinte. Au loin, les cloches du troupeau de son village. Il faudrait songer à trouver un abri pour la nuit.
-
24 : aigle
138 : brocheuse
666 : moucheron
Les cieux ouverts sans vergogne offrent des voies lactées aux promeneurs perdus. Bourrasques de poussière au pied des monts, les blés se couchent sur les plateaux. Plus haut, les nids d'aigles dorment et je prends ta main. Où iront nous demain ?
Le canal file vers l'ouest, ridé d'une brise lavande. Une guêpe effraie la belle, un moucheron se prend pour un lion, mon dos perçoit les vibrations de l'eau. Les feuilles des platanes murmurent des poèmes d'amour, ta main est sur ma cuisse.
Un éclair. Une déchirure et les planches de la grange qui grincent en souffrance. La paille odorante accueille nos corps lourds, la chaleur coule sur la peau. La montagne hurle des tonnerres merveilleux, nos mains se cherchent.
L'aube est venue sur ton ventre nu. Encore un peu, je laisse mes yeux vivre les dunes duveteuses, à contre-jour. Nos fragrances mêlées dessinent des rêves de jouissance, tes cheveux s'étalent, tes doigts trouvent ma bouche.
Brocheuse de mes songes, révèle le livre des orgasmes de saphir.
-
24 : aigle
138 : brocheuse
667 : moucheron
Entre ses mains, les feuilles se plient. Feuilles blanches, feuilles jeunes, feuilles gravées, feuilles vides. D'une main experte, elle s'en saisit, les assemble, les coud. Et puis voilà, toutes ces pages qui forment maintenant un livre neuf, un livre reluisant, un livre que toutes les suivantes de la puissante Reine Victoria s'empresseront de lire, que tous les bourgeois de l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais viendront débattre dans des salons réputés, un livre que les notaires de cette belle Grande-Bretagne s'empresseront d'exposer dans leur vitrine. Un livre qui fera rêver, voyager, briller en société.
Mais, elle, jeune fille de seize ans, le pavé ne la rend pas plus libre. Non, il ne la laisse pas découvrir de lointains paysages, il ne la rend pas plus cultivée. A peine si les quelques shillings qu'il lui procurera lui permettront de nourrir son jeune frère malade de se nourrir. Elle s'autorisera peut-être à croquer un croûton de pain
La petite brocheuse ne sait pas lire. Quand les lecteurs ont peur des aigles géants qui vivent entre les pages, elle ne craint que les moucherons qui meurent au coude des feuilles, qui la font ralentir dans son travail minutieux, qui lui retirent ce croûton de pain de la bouche.
-
Cyamme:
des grifouillis dans les bronches et des moucherons à la commissure des lèvres.
:coeur:
Si elle avait su qu’il fallait un diplôme de brocheuse pour le faire cuire, aucun doute, elle l’aurait laissé picorer ses vers en paix.
:D
c'est chouette ! :coeur:
Rémi :
L'aube est venue sur ton ventre nu. Encore un peu, je laisse mes yeux vivre les dunes duveteuses, à contre-jour. Nos fragrances mêlées dessinent des rêves de jouissance, tes cheveux s'étalent, tes doigts trouvent ma bouche.
Brocheuse de mes songes, révèle le livre des orgasmes de saphir.
C'est beauuu ! :coeur:
Gwynplaine__
La petite brocheuse ne sait pas lire. Quand les lecteurs ont peur des aigles géants qui vivent entre les pages, elle ne craint que les moucherons qui meurent au coude des feuilles, qui l'a font ralentir dans son travail minutieux, qui lui retire ce croûton de pain de la bouche.
j'aime ça ! :coeur:
-
Ashka :
Tant et si bien que son ombre prenait l'ascendance sur sa chair e
ouiiiii !
Elle est mignonne, cette petite fable
Rémi : J'adore complèètement tout ton texte, tout en ellipses sensorielles. :coeur:
Gwyn : Il est horrible tonhistoire. J'aime beaucoup ce bout de phrase : Quand les lecteurs ont peur des aigles géants qui vivent entre les pages, elle ne craint que les moucherons qui meurent au coude des feuilles,
Tu nous rejoins pour la suivante, Lo ? J'ai pas lu assez de morceaux de désert pour la soirée !
27 !
-
Tu nous rejoins pour la suivante, Lo ? J'ai pas lu assez de morceaux de désert pour la soirée !
moi qui pensais pouvoir m'endormir du sommeil du juste, plein de la satisfaction de l'Hiver accompli |-|
bon allez je suis prêt pour la session de 23h !
je peux même vous dire 696.
-
Ashka, j'ai sourit tout du long ^^ C'est rafraîchissant une petite fable de temps en temps !
Rémi l’atmosphère est super bien posée, c'et fort en si peu de mots.
Cyamme, j'ai faim. Excuse moi, mais parler de gigot et tout, moi, ça m'ouvre l’appétit.
Edit: Ça sera 2019 pour moi.
-
Je crois que le dico de Rémi s'achève page 1089...
-
Ashka, la réplique du moucheron (au milieu du ton de la fable) m'a bien fait rigoler.
Cyamme, y a un décalage dans ce texte, un côté "à côté" qui me plait beaucoup. Et la narration enfantine marche drôlement bien.
Gwynplaine
Quand les lecteurs ont peur des aigles géants qui vivent entre les pages, elle ne craint que les moucherons qui meurent au coude des feuilles, qui la font ralentir dans son travail minutieux, qui lui retirent ce croûton de pain de la bouche.
très chouette
Une bien belle soirée, dites donc !
Pour ma part, je vais vous quitter, les prochains mots :
27 : alarmer
696 : nuancer
219 : coincer
3 verbes !
Merci pour la soirée, amusez-vous bien !
-
27 : alarmer
696 : nuancer
219 : coincer
Mon seul but était d'alarmer. De prévenir la population de ce qu'il se passait, de leur apprendre ce qu'ils n'imaginent même pas dans leurs cauchemars. Ces instances de l’État qui captent tous les flux, qui sont en mesure d'accéder à chaque webcam, de tracer chaque ordinateurs, d'entrer dans l'intimité de tous les citoyens du monde qui ont le malheur de vivre connectés.
Big brother is watching you, c'était là tout mon propos.
On m'a d'abord adulé comme un brave. J'étais l'homme qui avait osé se lever, se rebeller. J'étais l'homme libre, j'étais ce héros des temps moderne.
Et puis, peu à peu, on a commencé à nuancer mes propos, à douter de certaines révélations... Et voilà qu'aujourd'hui, à l'heure de la domotique, quand les connections se font toujours plus nombreuses, on a oublié tout ce que j'ai pu dire. On livre nos data sur un plateau d'argent à un état mégalomane, belliqueux, dangereux.
Et moi, je suis coincé. Ma mère patrie me considère comme un criminel, et sur internet on accuse mes révélations d'être d'obscures théories du complot.
Big brother is watching you, c'est là tout mon propos.
-
;) Salut, Rémi et merci ! :)
-
Un dernier en forme de blague avant de filer aussi :
Bip bip ! Bip bip ! ‘’Il est cinq heures et quarante-cinq seconde’’, articule la voix synthétique. Blop, blop, blop. Le café coule goutte à goutte dans la carafe fragile. Sboïng ! Les tartines bondissent gaiment hors du grille-pain, heureuse d’échapper au piège : cette fois, elles ne sont pas restées coincées dans la fournaise. Vrrrrrm vrrrrrrrm, le camion des poubelles vrombit au dehors.
Ça suffit ! Que cesse cette cacophonie !
Soudain, tout se calme. Même la trotteuse est suspendue, l’air interrogatif. Sans vouloir vous alarmer, il faudrait bien que le temps se remette à s’écouler. Einstein a eu beau nuancer ma linéarité, j’ai un cercle d’horloge à parcourir.
Un ange passe, pataud. D’un coup d’aile, il fait valdinguer la pendule et brise le silence.
Cui cui, moineaute un oiseau.
Edit : c'est marrant, on dirait un peu les livres que je détestait tant quand j'étais petite avec une narration super ennuyante fondée juste sur des onomatopées et des actions sans intérêt. :D
-
Elle l'aperçoit par la fenêtre. Il est assis, sa cigarette entre ses doigts, vouté.
Depuis quelques temps, il ne lui dit plus grand chose. Fuit son regard.
Elle s'alarme de ses silences de plus en plus nombreux, teintés d'une étrange mélancolie.
Parfois, elle se morigène, se moque d'elle même. Tentant de nuancer son inquiétude grandissante.
Inquiétude étouffante.
Inquiétude qui vrille peu à peu ses nerfs.
Ses nerfs se fragilisent, les fils se cassent peu à peu, un, puis deux puis par demi-douzaine, puis par poignées, jusqu'à ce qu'une simple brise doucette d'été indien la pousse et qu'elle chute, à l'intérieur de son moi abandonné.
Les infirmiers sont venus la chercher ce matin.
Elle
Coincée dans sa tour prison
Lui ?
Il était déjà loin, il parait qu'il s'est remarié maintenant, du côté de Paris.
-
Cyamme
Einstein a eu beau nuancer ma linéarité, j’ai un cercle d’horloge à parcourir.
:D :coeur:
Edit : c'est marrant, on dirait un peu les livres que je détestait tant quand j'étais petite avec une narration super ennuyante fondée juste sur des onomatopées et des actions sans intérêt. :D
Bé, mais ça fait très matin qui se met en route ça :coeur:, c'est ce que qui m'attend à l'aube tient d'ailleurs ! ;)
-
Oh Ashka, une mini tragédie toute mignonne *.*
Cyamme, ben du coup il me faut un petit dèj maintenant. Même si c'est pas du tout l'heure.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Et quand la Reine se manipule les doigts envers et contre le désert, envers et contre toutes les expéditions, tous les scientifiques et les plus vulgaires mainmises de la raison, quand elle s'ouvre ou s'alarme - car c'est un peu ça que de chaque oraison elle rapporte : un nouvelle intimité à ses larmes, à l'effroi de sa vie d'humaine, comme si elle s'était approchée toujours plus près d'une chambre lacrymale, d'une grotte de chagrin -... s'ouvre ou s'alarme à ces vieux mots mésoarabes coupés de sabéen, je sais qu'il faut regarder ailleurs. A chacun de ses poignets il y a ces aspics qui se lèvent, qui silencieusement en cieux s'aimantent, avec leur vieille verte robe de moire sur laquelle le crépuscule ruisselle. J'écoute ma respiration. Je cherche à percevoir les discrètes perturbations thermiques qui dépressionnent à la lisière de mes narines. J'essaie de circonscrire les rejets, les déchets alarmés qui se coincent à mon flux expiratoire. Quand je me sens à peu près calme, sans un regard à la Reine, à la silhouette angoissante de ses mains, je jette mes yeux d'un seul élan dans le grand océan nuageux qui reflue au-dessus de nous, dans les jaunes et les ombres. Les jaunes surtout. Les jaunes nuancent le tour des crêtes et le croc des iguanes qui là-haut paressent... iguanes de gypse, iguanes de plomb. Et puis la nuit tombe, c'est après les heures de crépuscule, soudain. Le crépuscule décline, entame son coucher. Puis la nuit en trombe.
-
Gwyn : un bout d'histoire d'anticipation, ça va avec ton premier envoi de la soirée ?
Ashka : j'arrive pas èa décider celui que je préfère de toi ce soir. J'aime beaucoup l'image des nerfs-cheveux qui se brisent et se perdent !
Lo : c'est une dernière phrase si parfaite pour clore une soirée dico, t'as bien fait de rester.
-
Il est beau ton texte Lo ::)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
@Lo
Plein de choses qui m'ont plu dans ce texte:
Cette conclusion au début, super bien amenée:
"je sais qu'il faut regarder ailleurs"
et puis des sonorités si belles :
"qui silencieusement en cieux s'aimantent"
"avec leur vieille verte robe de moire sur laquelle le crépuscule ruisselle"
Et des images :coeur: :
"la silhouette angoissante de ses mains"
"Puis la nuit en trombe"
Et ce mouvement :
"je jette mes yeux d'un seul élan"
Très chouette ! :mafio:
@ Gwynplaine__
Aaaah oui, je me demandais où tu étais ! :)
Rhoooo ça fait penser à wikileaks, trop bien j'adore ! :coeur:
-
Niveau complimentage :
Gwyn : direct quoi, synopsis d'un texte long, boum ! (et merci, et mdr ton spoiler)
Ashka : puissante ta dernière phrase. (merci pour ton relevé gentil :-[)
Einstein a eu beau nuancer ma linéarité
(...)
moineaute un oiseau.
<3
Ouah c'était trop bien merci tou.te.s pour cette soirée ! à moins qu'un certain Ben se pointe imminemment avec un rageur appétit dicologique, je vais probablement faire tomber ma révérence moi aussi (:
-
C'était un plaisir de vous lire ! Tout plein de textes sympas et inédits, c'est presque le paradis. Et puis c'est sympa d'écrire sous la contrainte du temps, je me suis beaucoup amusé.
Merci à vous tous !
Faites de beaux rêves :)
-
Je me suis beaucoup amusée et j'ai adoré vous lire : c'est très enrichissant, merci pour ce partage.
Très bonne nuit à tous ! ;)
-
J'ai écrit des bouts de trucs pour la première fois de l'année je crois ! Merci pour cette soirée, c'était très chouette, à écrire, mais surtout à lire.
-
A la semaine prochaine j'espère !
Il faut que je songe sérieusement à dégager systématiquement mes dimanches soirs...
-
Oh, je passais par là, y'en a deux qui m'ont inspiré, c'est pas pareil mais j'ai essayé de le faire en condition 10 minutes tout ça :)
Vais aller vous lire un peu
890 : rhino-pharyngite
13 : acrylique
71 : aspic
Vipère aspic
glisse roulis de mauvaises herbes slalom paquerettes noirâtres bitumes échappements, berne pétales
Slalom poussière petits cailloux pierrailles chemins
de bord de route
Vipère aspic
et pic et pic
et
pshit
sous les ponts
shit sous le pont
fume le zonard
semelles de vents
comme les poches sont vides et les marches sont longues
commes les nuits sont fermes et dures bitumes comme ces routes sont longues
sentiers bords de route
fume sous les ponts son shit
Pshit les bombes acryliques
nuée nuage couleur qu'imbibe les murs
qu'insère les poumons fumée couleur
fumée fumée
nuage couleur qui peint ses lettres, peint histoires sur les murs de villes en villes longe les rails courent les rumeurs des lettres peintes
longe les rails le fleuve rigole fleuve tranquille rivière plate et calme, longe les rails
les routes
coupent les ponts
les joints
les vipères aspics qui se glissent les long des lignes
et coupent
les fils des qua les fils des qua
des quartiers quadrilignes des quadragénaires génèrand le fric dans les villes
le fric pour leurs fils généraux qui fument le shit sous les ponts le soir
et peignent et peignent et peignent les particules
dans les bronches des trottoirs et des veines
et se répandent rhino-pharingyte dans le réseaux des soirs
des fumées dans les poumons les toux
les bruits des bombes
et la vipère aspic
pique
Amsterdam sur les canaux
et pique et pique
et colé
mort
sur les canaux
longeant les ponts
les lettres sang
vipère aspic
24 : aigle
138 : brocheuse
666 : moucheron
Oh mes brocheuses tranquille que l'écart du monde étreint, protège sous son aile le sommet du monde - ce sommet n'est pas de hauteur mais de sol en terre, il est : de ce qui demande tant d'effort à voir atteindre, il est : sous les yeux de tous, dans le chaud creux des batisses amies. Amies, Amies brocheuse n'écrivent mot de leur sommet chaud, ignorés des yeux et même des leurs - les yeux sont rangés dans les poches, soigneusement pensives elles sont aveugles aux maux, trop dociles aux mains qui lentements tissent le fil. L'aiguille l'aigle des sommets, pique le nez du livre et le lie à jamais. Elles n'écrivent pas. Elles n'écrivent pas. Dans les chambres stériles, au deuil des enfants, se remplissent les armoires des livres, des livres qui conte notre vie. Elles n'écrivent pas, non, elles n'écrivent pas. Elles sourient simplement et poète celui qui voit ne serait-ce que leurs sourires, aux fenetres de vieilles batisses sans portes, poètes les balades heureuse de ces visions fantomes, charmeuse et fieuvreuses dans les nuits sans paupières qui font trembler les fertiles rêves, contre leurs natures (et c'est là le moteur des nuits sans sommeil et de ceux qui se renient.) Moucheronnes sont les lettres, moucherons en gaz voletant sans frottement dans les pièces des brocheuses, moucherons qui s'élèvent de nos cuisines, nos jardins nos fleurs nos poubelles, nos vaiselles nos oublis, moucherons qui s'enfuient que l'on chasse d'un geste, moucherons qui s'en vont et se glissent par les coulisses des fenêtres : des pièces des brocheuses, mes brocheuses... Moucheronnes sont les lettres qui se posent, échappant à tous les yeux, pour former les phrases de l'histoire du monde, dans les livres que cousent les brocheuses, oh mes brocheuses...
27 : alarmer
696 : nuancer
219 : coincer
-
Spécialement aimé :
pshit
sous les ponts
shit sous le pont
(...)
comme les poches sont vides et les marches sont longues
C'est étonnant, hier je pensais à écrire qqch autour de "colegram" :???:
Super d'avoir perpétué la flamme du dico si tard dans la nuit !
-
Désolé du double-post mais... ça tente quelqu'un, une aprem dico ?...
(signification implicite : cette aprem...)
-
Ouiii !
-
(oO je pensais pas avoir de réponse...)
on dit 14h55 pour les numéros de page, pour un départ toutes trompes hurlantes à 15h ? j'ai pas de dico sous la main mais je peux m'arranger pour m'en fournir un dans la demi-heure qui vient...
Rejoignez-nous !!
-
Je suis en possession du dit objet.
-
112, 430... choisis le dernier ?
-
112 : Arnica
430 : Conversationnel, elle (mode conversationnel, qui permet à l'utilisateur de dialoguer avec l'ordinateur)
1687 : S
(ah et tu peux y aller, mon dico va jusqu'à 2040 - même s'il y a des embûches de noms propres à éviter du coup)
-
S ?
-
Encore un peu. Je dois tenir encore un peu.
Le contact froid de son doigt enduit d'arnica qui trace un "s" sur mon bras. Froid, mais doux. Ce qu'elle ne fait ne sers pas à grand chose, ce n'est pas un peu d'homéopathie qui va me sauver. Mais ça la rassure, je crois, de faire quelque chose. Elle parle. Je ne l'entend plus vraiment. Ce n'est pas bon, il faut que je tienne le mode conversationnel encore un peu. Lui parler, à défaut de la comprendre tout à fait.
Les touches froides du clavier que mes doigts frappent. Froid, mais indispensable. C'est que j'y suis lié.e, à cette machine. Loin, une voix synthétique baragouine quelques mots. Je ne suis même pas sur.e que cela corresponde à mes pensées. Mais tant qu'elle est là, je peut encore exister, altérer le peu de réalité que j'arrive à accrocher.
La visite froide des blouses. Froide. Une des dernières, je crois. Elle l'a écrit sur mon bras, je ne l'entends plus, maintenant. À quoi bon répondre ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
- Il t'arrive de te demander... ce que tu fais là ?
- Devant le feu, tu veux dire, à laisser fondre mes courbatures en observant les mouvements lascifs de l'acacia qui se consume ? J'oublie un peu cette démence de désert aux portes de ma tête. Il y a au moins un moment dans ces journées où je peux... m'oublier. Croire encore que j'habite là-bas, dans ma ville natale, et que tout ça est une aventure, un rêve éveillé... Pas un cauchemar : il y a tant d'imprécisions dans ce qui nous arrive, tout est si diffus. Les cauchemars sont plein d'arêtes, coupants, c'est à leur netteté que je me coupe. Ils ont l'armature inflexible et le débit conversationnel.
- Je pense à ma mère. Je ne sais plus où est le rêve. J'ai l'impression qu'il n'y a plus que mon passé de tangible. Parfois je lui jette un oeil et je me sens... certain de certaines choses. Le présent me bouscule trop.
- Comment s'appelle ta mère ?
- ...
- Une initiale au moins ?
- S.
- La mienne aussi.
- Parlons d'autre chose. Finalement il y a des certitudes qui me mettent mal à l'aise.
Regarde-les qui fument au loin. Je n'avais jamais rencontré de Bédouins auparavant. C'est comme si on me les avais inventés pour l'occasion. Pour renforcer l'illusion.
- Ils ne fument pas, Julien. Ils sont comme nous. Je les ai entendu tout à l'heure demander au contremaitre des sachets de poudre. Ils prisent de l'arnica, c'est comme ça qu'on le consomme ici. Moi je mets mes jambes à chauffer près du feu, mon cerveau je pourrais dire aussi... Ca revient au même. C'est pour se réveiller à peu près valide et la tête assez cotonneuse pour se sentir téméraire.
-
Trop malin la façon dont tu insères "s" !
Mais ça la rassure, je crois, de faire quelque chose.
joli
Tu as un personnage incarnant l'écriture inclusive, c'est pas mal ça...
-
J'aime beaucoup, le passage des cauchemars est super intéressant, j'aime beaucoup l'idée de leurs arrêtes définies face à une réalité diffuse. Et puis il y a vraiment une ambiance, un peu mélancolique, très contemplative.
(j'avoue que c'est la définition du dico qui m'a aidé à placer le "s" ...)
EDIT : et ouip, S, Ben.G, j'étais tout aussi surpris que toi en voyant ça !
-
Il y a une définition de "s" ? :???:
(oh Ben j't'avais pas vu, refourgué que ton post était, à la page précédente. Tu veux zouer ?)
(2019 ! et à toi/vous pour les deux restants)
-
S : 1. Dix-neuvième lettre, quinzième consonne de l'alphabet. L's ou le s. 2. S' 3. S : abréviation de Sud. 4. Symbole du souffre. Symbole du siemens. 5. Forme sinueuse du s.
Bah ouais, t'as cru quoi wesh.
124 : Assèchement
748 : Flotteur
2019 : Winch (petit treuil à main, utilisé sur les navires de plaisance)
-
Les deux garçons se tenaient en haut du cratère, pieds nus. Le sol brûlait, le soleil cramait. Dans leur hâte, ils avaient enlevé leur chemise crasseuse et l'avaient jetée négligemment dans la terre, à peine plus sale. Devant eux, le cratère semblait les appeler à lui, tranquille. Rien ne bougeait, ou presque. Les carcasses du fond de l'abîme se risquaient à grincer sous les coups du soleil de plomb. À moitié enlisés dans la terre ocre, seuls dépassaient parfois une proue, un flotteur, ou un mât, que l'assèchement soudain de la mer avait laissés là, agonisant dans la chaleur.
Le plus petit des deux s'élança dans la pente raide, dévalant, roulant, tombant vers le fond et ses arrêtes métalliques hérissées. Il se rattrapa au dernier moment à un winch qui pendouillait encore, à deux mètres du sol. Le grand le suivit plus doucement, contrôlant sa chute, glissant tout de même par instant. Une fois qu'ils se furent tous deux rejoint en bas, ils se prirent la main et avancèrent vers la carcasse la plus grosse, dont la coque éventrée présentait la cale, délicieuse de ténèbres.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
- Et toi, le désert... à quoi ressemblent les tempêtes qu'il te forme ? Il faut bien que ton corps avale l'inertie, l'assèchement, la prison... ses tornades et ses écumes. A force de les subir, j'essaie de me rappeler la traversée de la mer Rouge, avec le Meto sacrifiant noeud après noeud pour résister aux vagues, foc démembré, misaine hurlante et le second donnant des ordres nerveux comme si la houle avait transformé le vaisseau, cent-vingt pieds, trois-cent-cinquante tonnes, en coque de noix, en petit machin de plaisance qui dressait le winch comme une érection d'enfant. Ici j'aurais besoin d'un... genre de flotteur, pour dodeliner gentiment sur la dune, pour faire passer l'anxiété d'être aspiré par le sable. Et toi ?
(suite au suivant, j'écris trop lentement !)
-
Je connaissais pas vraiment misaine, j'aime beaucoup comme sonne le mot ! Le parallèle entre la mer et la dune fonctionne bien, on sent bien le déchaînement des flots qui reste maîtrisé par le narrateur, et sa solitude, laissé sans repères dans le désert.
(moi aussi j'écris super lentement...)
-
Randonnée vers une épave au fond d'un cratère anciennement submergé *_*
(499 et 1308 ?)
-
499 : Décimétrique
1308 : Négociateur
1803 : Stéréophonique
-
J'y arrive paaaaas ><
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
- Et toi, le désert... à quoi ressemblent les tempêtes qu'il te forme ? Il faut bien que ton corps avale l'inertie, l'assèchement, la prison... ses tornades et ses écumes. A force de les subir, j'essaie de me rappeler (...)
Il y a encore du petit bois pas tout à fait mort. Les flammes s'y pourchassent. Leurs mouvements lourds strient ma rétine. Je ne peux pas détourner les yeux. Si je veux raconter il faut me concentrer sur ce qui bouge. Et rien d'autre ne bouge ici, ou alors la poussière et c'est pire.
- Je me souviens de mon adolescence. Ma mère m'a bordé assez tard. Une fois que j'étais couché, après une histoire ou un poème elle s'approchait de mon lit et passait la main pour glisser le drap sous le matelas. Je m'endormais avec le sentiment d'un ballot qu'on sangle en prévision d'une tempête. Quels que soient le remous et les rincées d'écume qui s'abattraient sur le pont, les moustiques, les cauchemars, mon corps atteindrait brave et sans dommage le port du matin. Ensuite elle refermait discrètement la porte et j'écoutais un moment tous les bruits qui n'avaient pas eu jusque là ma considération et que la proximité du sommeil vernissait soudain, taillait pour en faire apparaitre les moirures : le ronronnement d'une émission stéréophonique à la radio devant laquelle mon père avait dû s'assoupir, l'éclat des derniers couverts dans l'évier, le torrent projeté par le robinet dans le seau de la salle d'eau. J'avais parfois de mauvaises journées. L'école, mon père, la baignade. Dans le gentil linceul tiré par ma mère j'écoutais les petits objets décimétriques de la maison se raconter la leur.
Pour moi, c'est ça, le désert, ce qu'il me force à ressentir. Je m'endors dans un trou qui me protège du vent, bordé par le sable. Les yeux clos, j'écoute le grattement d'une souris sur un bâton, les pas picotés du scorpion qui cherche la chaleur de ma couverture. Dans la montagne un animal un peu négociateur ulule un congénère, une chouette ou une hyène. Le vent siffle au fond d'un abîme. Chaque soir dans les draps de la dune je m'endors avec leur présence.
-
Cette fois, le parallèle que tu dessine est encore plus fort, plus intime. Mais c'est une modification de la fin du précédent texte, ou une suite ?
Je le trouve peut-être un chouïa moins bien écris que l'autre, mais c'est peut-être à mettre sur le dos du sujet, plus prosaïque qu'une mer déchaînée...
Edit : je crois que je vais m'arrêter là (sur cet échec :huhu:), d'ailleurs, merci pour cet aprem dico, c'était super chouette :)
-
Non c'est la suite, mais je me suis dit que ce serait mieux en citant la question (et sa formulation) à laquelle il répond là...
Je voulais pas trop influencer ta lecture mais je dois aussi préciser que j'ai complètement oublié la contrainte... j'ai dû rajouter les mots à la toute fin à la va-vite -_-
Le côté premier jet se sent pas mal... Ce que j'aime bien le Dico c'est qu'il permet de nous décrasser, allez boum il faut envoyer la sauce et on verra plus tard pour fignoler. C'est un bon remède aux blocages c'est cool !
t'as pas écrit finalement ? :-\
-
Ça débloque bien, sauf quand les mots t'inspirent pas du tout :mrgreen: Du coup non, j'ai pas écrit, finalement....
-
Qui serait chaud pour de légères sessions dico cet aprem/find'aprem/soir ?
-
C'est déjà trop tard pour répondre au dernier défi? :o
-
Si des mots des sessions précédentes t'inspirent, sens-toi libre d'écrire dessus !
Pour les sessions en commun, c'est (presque) tous les dimanche autour de 21h (heure française). Ça peut aussi être n'importe quand, suffit de lancer la proposition et de voir si d'autres sont disponibles !
-
Je trouve que Loïc a aujourd'hui su trouver les mots justes, lui qui avait pu se montrer un peu plus rude par le passé.
La soirée dico est avant tout un moment de convivialité, Lemon, que tu aimes participer ou simplement lire les compositions, n'hésite pas à sympathiser avec les membres du forum dans les différentes sections (voire sur le discord commun au Monde de l'écriture (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,7326.0.html)). Ce sont les discussions qui créent les affinités.
-
Qui est chaud pour un petit Lait de Dico ce soir ?? :banane:
-
Moi, normalement :)
-
ça se pourrait.
-
Tout tirage à partir de 20h55>21h me siéra (:
-
Je serai là :)
Pourquoi pas une première manche à 21h, qui tient le dico ce soir ?
-
Ne m'attendez pas avant 21h30-22h.
-
Il est possible que j'en soit aussi (que j'en soie, d'ailleurs, non ?)
-
Ca dépend si tu choisis la prose ou les vers (:
(mais si tu as l'extravagance de choisir le subjonctif, soit, c'est sois)
Rémi on ne compte pas sur ton dico alors ? Zag en a un je crois ? sinon je peux m'en procurer un d'ici-là wesh
-
J'en ai un et je peux même en avoir un mieux que celui que j'ai (on passerait de 2000 pages de noms + noms propres à... 2000 pages de noms).
-
kikou, si le réseau fonctionne bien ce soir je serai là, mais peut-être pas à 21h.
:mrgreen:
-
Sans moi.
-
Wegggggggggggg comment ça sans toi ? >:D >:D
Je suis là
-
C'est quand vous le sentez, pour démarrer, je prendrais un petit 857 bien frappé :)
-
Et moi un 1817 !
-
Ouaip, balancez vos nombres entre 1 et 2342 ! (on est sur du pur noms commun)
Edit : Plus qu'un ! Claudius ?
-
12
-
Hey yo yo yo, est-ce que vous êtes chaud ce soir ? Allez, c'est parti
12 : Acalèphes (classe d'invertébrés marins comprenant de grandes méduses)
857 : Execution
1817 : Psychothérapique
-
Le mec on lui demande trois mots il réussit à faire une faute d'orthographe -_-
Bon allez, je vais cesser de souffler sur les brèses, boire une bierre et inventer une définition psychotérapique valable.
:mrgreen:
-
><12 : Acalèphes (classe d'invertébrés marins comprenant de grandes méduses)
857 : Execution
1817 : Psychotérapique
J'aurais aimé m'envoler entre tes bras. Ta peau dorée. M'y frotter, m'y fondre et disparaître ainsi, un instant.
J'aurais aimé voguer entre deux eaux, les jambes par dessus la tête, les cheveux en auréole, acalèphes vibrantes. Sentir les fluides partagés, les ondes colorées et ton ventre.
J'aurais aimé voir les demoiselles, leurs ailes bleues au vent, leur finesse. Par millions, elles m'auraient emportées jusqu'à ton corps. Vents chauds, épiderme de douceur.
Mais ils ont crié : exécution ! Moi je ne voulais pas, je cherchais encore les senteurs de l'été dans tes cheveux. La myrte m'aurait cajolé... La garrigue emporte parfois dans sa rudesse les froideurs inutiles. Mais ils ont crié, au milieu du maquis.
J'aurais aimé voir ta peau doré, toucher ton sein et poser mon oreille contre le duvet de ton ventre. Hélas, ils ont crié.
Depuis, je cherche en vain et traverse les nuées, les moustiques se collent à mon front, les méduses m'agrippent, les veaux me prennent en pitié.
Désordre psychothérapique, qu'ils ont écrit sur mon dossier.
-
ça à l'air rigolo votre truc. Je me lance :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
L'agression
Et voilà, la sentence est tombée… Il n’y a pas eu de tribunal, juste un verdict rapide. Cette satanée créature m’a pourtant détruit le pied. Je m’excuse de la violence de mes propos, de mes insultes envers elle, mais au vu de l’état de mon membre, le terme créature me semble approprié.
On parle souvent de justice égalitaire dans ce pays, mais je vois clair dans leur jeu. Si c’était un canidé qui m’avait fait cela, il y aurait eu une exécution sur la place publique dès le lendemain. Mais là encore, le privilège des acalèphes s’est fait ressentir. Juste quelques heures de TIG. Elle n’aura qu’à mettre sa phosphorescence à l’usage de nos concitoyens quelques soirées et puis… Pouf. Ce sera fini.
Quant à moi, je n’aurais plu qu’à me trimballer de psychiatre en psychiatre, prendre pilule sur pilule et douter de leur réel effet psychothérapique pour me remettre de cet incident.
Les rues de Zootopia ne sont plus sûres. J’ai peur.
-
Georges ronflait encore doucement dans la vase, les tentacules dansant au gré des courants sous-marins. Il était encore le dernier à se réveiller aujourd'hui. Même pour un acalèphe, il dormait beaucoup. Une mauvaise habitude qu'il avait prise chez les Autres, sans doute. Sylviane s'approcha en tortillant son ombrelle défaillante. Elle goûta avec délice le venin qui suppurait des tentacules de son partenaire, augmentant encore un peu plus son engourdissement matinal. Elle aurait voulut rester comme ça pour toujours.
Mais autour d'eux, les centaines d'autre méduses se mettaient déjà en branle, guettant le moindre petit plancton qui se serait glissé entre leurs mailles. L'exécution était rapide pour les poissons qui osaient s'aventurer dans leurs eaux. Sylviane s'ébroua et réveilla son compagnon en lui donnant une petite décharge. Georges sursauta, mais ne bougea pas plus, amorphe. Il restait souvent comme ça, hébété, ne prenant même pas les proies qui venaient à lui. Dans ces moments là, Sylviane était obligée de le forcer à se nourrir.
La pauvre méduse supposait que cela aussi venait de "là-bas", de ce faux Plein qui avait des bords. Malgré toutes ses questions, tous les rendez-vous psychothérapiques qu'ils avaient pu faire ensemble, il ne s'était jamais livré.
Quelques bulles s'échappèrent, remontant lentement vers la surface lorsqu'elle soupira. Elle monta de quelques mètres au dessus de son compagnon, pour le garder à portée de tentacule.
Elle guettait sa proie.
-
12 : Acalèphes (classe d'invertébrés marins comprenant de grandes méduses)
857 : Execution
1817 : Psychotérapique
C'est toujours la même histoire, je le savais : ça devait arriver.
J'ai la guigne, il m'arrive toujours des galères. Hier j'ai raté mon métro, en soi ce n'est pas grave, vous me direz, mais lorsque vous avez rendez-vous à une heure précise au labo pour un test de la plus grande importance (oui je fais de la recherche), c'est moins gai. Je suis arrivé en retard, et là, sans vergogne la nana de l'accueil me tance vertement : vous êtes en retard ! Montez au deuxième, troisième porte à droite ! Exécution !
Répondant par un signe à une telle injonction, j'escalade quatre à quatre les escaliers, pas le temps de prendre l'ascenseur, je dérape sur le tapis clouté (il manquait un clou) je dégringole jusqu'en bas ! Verdict médical : une cheville cassée.
Une ambulance m'amène à l'hosto, au premier virage malgré les sirènes hurlantes un camion de pompier nous culbute dans le fossé. Fureur des deux conducteurs prétextant avoir la priorité.
Enfin, j'arrive dans la salle des urgences. Les internes font grève, sauf un jeune frais émoulu, qui, voulant se faire mousser, réduit ma fracture... Aïeeeeeeeeeee ! Mais vous êtes dingue ! Vous devriez aller faire en stage psychothérapique !
Et ce matin ! ce matin ! je vous le donne en mille !
Je me reposais jambe en l'air tranquille, au bord de ma piscine d'eau de mer, quand on sonne à la porte.
Un de mes assistant, hurlant et vociférant, me débite un flot de mots inintérompus :
- Viens, vite ! Un des sujets en étude s'est fait la malle ! Il a fugué par les égouts et se dirige vers la mer !
- Mais enfin tu vois bien que je suis bloqué !
- Zut ! J'avais oublié, on fait quoi alors...
Sa phrase se mue en un hurlement de frayeur, il devient livide et me montre du doigt la piscine en bégayant ...
- Là... Monstre... Là... Là...
Et il s'enfuit à toutes jambes.
Je me retourne pour découvrir au beau milieu de l'eau, une énorme méduse, de la famille des acalèphes me regardant intensément ! A ma grande surprise elle s'adresse à moi :
- Toi, le savant.... viens avec moi, je vais te montrer de quel océan je viens et avec qui je vis !
Depuis je galère au milieu de l'océan traîné par une méduse en colère !
Quand je vous dis que j'ai la guigne !
-
12 : Acalèphes (classe d'invertébrés marins comprenant de grandes méduses)
857 : Execution
1817 : Psychothérapique
Tu la vois danser des doigts. C'est le plus flagrant, une fois qu'elle a fait installer son fauteuil au-delà de la tente royale. Je crois que c'est la garde rapprochée qui a commencé à parler de "tours", de "charmes". Je me suis d'abord dit que ça n'était pas étonnant, qu'ils étaient abyssins. Ce n'est pas faire oeuvre psychothérapique que de constater que les peuples de toutes les afriques, au Soudan comme dans l'Obockois, sont obsédés par la sorcellerie. Je devrais en discuter avec eux, m'essayer à leur langue. Il est difficile d'approcher la garde royale. Ils parlent tigrin pour la plupart. Peut-être que c'est un vocable amateur de magie. Il y en a, comme ça. Des mots se superposent, des mots simples souvent, qui pour on ne sait quelle obscure et atonale raison se sont mis à signifier deux choses dont l'une est tout à fait invraisemblable et contamine la première, la première qui n'est que "maison", "beau-père" ou "actuellement". En mésoadénite, le terme qui signifie "action" s'entend à la fois dans le sens d' "exécution" et dans celui de "sortilège". Comment s'étonner que les gens se complaisent ensuite dans cette boue, et s'en recouvrent, et avec leur délectation dégueulasse acceptent comme vraies toutes les idioties relatives aux djinns, aux serpents, aux dessins dans le sable.
La Reine installée à l'arrière de sa tente reste des heures à s'adresser au désert, insensible au vent brulant. Des heures à entrouvrir les lèvres, caresser l'une de ses bagues et faire évoluer très lentement certains de ses doigts, le majeur et l'index spécialement, on dirait les crotales qui sévissent en-dessous du sable, on dirait les derniers rayons filtrés par les sommets crochus de la montagne à la tombée du soir, ou des méduses aux longs voiles passant à travers la mer en reines de cristal, des acalèphes altiers et austères, ses doigts toute la journée comme des rayons, des crotales, des méduses.
-
Salut Xavier ! Très chouette ton texte, rien à dire, ça marche bien.
J'aime bien Zag, manque une tite chute, ou pas :mrgreen: Mais ce fut un voyage intéressant chez ces atapèle, aphtalèpe, athaphlée... bref...
Claudius, c'est bien sympa aussi, ça finit en queue de poisson (!) mais c'est bien cool.
La danse des doigts de Lo, c'est pas mal aussi :) j'aime beaucoup les mots qui se superposent.
-
C'est beau Rémi ! Et il y a même des libellules. :coeur: Je suis fan de ton utilisation d'acalèphes.
Marrant Xavier ! C'est un très chouette début de dico. :)
J'aime beaucoup Zag, c'est super précis et joli. (je me suis demandée s'il y aurait une chute d'aquarium ^^)
C'est complétement délirant Claudius. ;)
et avec leur délectation dégueulasse
je sais pas quoi, mais quelque chose me touche dans ce jeu de sonorités. Beau tour de force, le désert abyssin.
'' des acalèphes altiers et austères,'' une allitération qui claque !
Edit : je note que je rate toujours la manche avec des mots comme '''agar-agar'' ou ''acalèphe'', c'est fort dommage pour moi.
204 :)
-
Lo c'est poétique, j'aime bien.
Zag mettre en scène un couple de méduses, belle idée, même si la fin est un peu légère.
Xav bienvenue, et c'est sympa ton texte aussi. Un pays imaginaire, belle idée.
Rémi, un désordre bien poétique.
Belle participation vous tous... :mrgreen: :mrgreen:
-
haha Claudius se faire trainer par une méduse : D
Zag tu sais caler un décor : D j'aime bien les qualificatifs que tu choisis, c'est souvent très expressif. Et Georges éveille pas mal d'empathie... (ça a l'air confortable, la vase)
J'espère que ça te plait Xavier ! t'as été efficace en tout cas !
Rémi j'aime bien l'atmosphère qui se dégage de ton texte (: j'aurai bien aimé en lire davantage.
(+merci de vos commentaires. Et désolé de faire toujours la même chose, le Dico c'est un moyen d'avancer dans mon Hiver :-\)
ouais, Cyamme avec nous o/
21h45 pour le suivant ? j'aimerais bien le mot 2282...
-
Rémi, franchement cool (comme toujours) très féerique, on est pris par la terreur glacée du personnage, les mots passent sans problème.
Xavier, je sais même pas si se placer dans Zootopia est nécessaire, on comprend bien que c'est un monde d'animaux sans ça, mais ça mériterait d'être développé cette histoire de privilèges des méduses, comment ont-elle pu prendre le pouvoir, toutes faites de tentacules qu'elle sont ? :\?
Claudius, c'est n'importe quoi haha :mrgreen: Le tout s'enchaîne très vite et part très loin, ça donne un rythme un peu étrange mais bon ça sert le truc
Odieux personnage, j'aime beaucoup le deuxième paragraphe, et en fait je crois que j'aurais limite préféré qu'il n'y ait pas ce narrateur externe à ces mystères, où alors qu'il nous plonge plus dedans, parce que là ça a tout pour bien marcher et nous enfermer dans un bon truc ésotérique. Menfin me fait pas dire ce que j'ai pas dis, le premier paragraphe a plein de super trucs aussi.
(et ouais, j'avoue que ça manque pas mal de chute, et je suis pas super satisfait de la façon dont j'ai placé les mots)
-
Rémi j'aime bien l'atmosphère qui se dégage de ton texte (: j'aurai bien aimé en lire davantage.
ben ouais, mais j'ai fait dix minutes... :-¬?
1974
-
615
-
Tu suggères que d'autres en font 20 ? :mrgreen: oui oui non mais t'as raison, et ce que je voulais dire, c'est que ce serait chouette de lire cette histoire dans un format de "textes courts" et pas de dico (que ce soit un dico de 10 ou de 20 !)
(ps : en comptant le nombre de Cyamme de la page précédente, on a déjà quatre nombres pour le prochain youhou... Une formule "4 mots en 20min" ?)
-
Vous donnez trop de nombres !
204 : Battant
1974 : Rêvasserie
2282 : Tout-fou
(Bonus : 615 : Désigner)
-
Ca veut dire quoi, tout-fou :???:
-
Rémi, je trouve que la rupture de l'anaphore marche superbement
Zagreos, j'adore le non dit qui laisse au lecteur comprendre tout seul ajouté au fait que tu ne t'y attarde pas
Claudius, ne ferais tu pas parti de cette catégorie d'auteurs qui adorent faire souffrirent leurs personnages ?
Lo eh beh, ça c'est du world building rapide !
Xavier, je sais même pas si se placer dans Zootopia est nécessaire
Oui je sais, j'ai pas réussi à faire une chute comme je le voulais donc je l'ai juste rajouté pour confirmer au lecteur qu'il avait bien compris.
-
- Toi, là, oui, toi ! J'en ai rien à battre de tes jérémiades, je te cause ! T'es un battant ou t'es pas un battant ? La vie elle te fait pas te cadeau, alors castagne faut la commencer maintenant, attends pas d'avoir soixante ans et de vivre dans le regret. On est pas ci pour glander, c'est compris ? Non, parce que tes rêvasseries à deux balles, tes après-midi dehors à rien faire, c'est pas ça qui va te payer ton loyer, ta voiture, ton canapé convertible. Alors y s'rait tant que tu te ressaisisses, que t'arrêtes de jouer toute la journée et que tu cherches un truc utile à faire dans ce bas monde ! Y a pas de place pour ceux qui chouinent, la société elle est pas faite pour que t'y vives à ses crochets, que tu lui pompe le sang. C'est de ça que t'as envie, qu'on te désigne comme un branleur, un assisté ? Alors ton insouciance de jeune tout-fou, tu peux te les mettre où je pense. Oui parfaitement, fait pas cette tête d'innocent, tout fout le camp à cause des gens comme vous. Donc maintenant tu te sors les doigts des fesses et tu te bouges ! C'est compris crétin ?
- Mais maman, j'ai six ans...
(pardon c'est un ptit truc stupide :mrgreen:)
-
10 minutes 00, youpi !
Ses congénères l’ont surnommé ‘’tout-fou’’, à cause son comportement peu conventionnel : c’est un drôle d’oiseau. Tout petit déjà, alors que les autres partaient à la pêche, il s’abimait dans de profondes rêvasseries. Il était bien, dans son petit nid douillet, pensant à la mer, plutôt que de s’y tremper comme les autres. Il n’y avait pas à s’y tromper, la tiédeur du foyer surpassait de loin les frimas de la houle furieuse. Au grondement des vagues et au parfum des algues, il substituait le murmure des moucherons et l’odeur du liseron. Mais le soir venu, notre grand échalas se trouvait dans l’embarras : son estomac protestait contre cette excentricité qui ne nourrit pas son homme. Le cœur battant, il partait donc, bon pied bon œil et se livrait à toutes sortes d’acrobaties pour récolter sa pitance. Il prenait des risques inconsidérés, se jetait du haut des falaises et se précipitait pour mieux pêcher. Son manège amusait beaucoup le reste de la tribu, qui l’observait le ventre plein et l’esprit tranquille. Quel drôle d’hurluberlu, ce tout-fou de Bassan.
-
204 : Battant
1974 : Rêvasserie
2282 : Tout-fou
Un peu à l'arrache, et tout-fou fait un peu ch..r !
Sous le foin
La corolle en émoi, du pollen plein les yeux
J'ai plongé sur ta peau le coeur soudain battant
Des rythmes africains qui me laissent haletant
Tout-fou, idiot, vaincu de ton corps merveilleux
Douce rêvasserie par dessous les fleurs bleues
Ma main cherche un abri ouvre moi il est temps
Cuisse offerte et ton sein enivrés de printemps
Dévorent mes envies de baisers fabuleux
L'hiver ne viendra plus dérober nos caresses
J'ai compris ce matin et mon coeur est en liesse
Le foin dans les cheveux nous iront loin demain
Les frimats ne sauront arracher des lambeaux
De tristesse à tes yeux de regrets à mes os
Sur la paille allongée tu as choisi ma main
-
204 : Battant
1974 : Rêvasserie
2282 : Tout-fou
(Bonus : 615 : Désigner)
J'ai ces souvenirs qui me reviennent en mémoire, mes jeunes années en primaire.
- Georges ! Georges ! Je te parle ! Où es-tu encore ? Viens au tableau pour l'exercice de math, tu l'as fait hier soir ?
Je me lève à regrets, trainant les pieds et me dirige vers le tableau noir. Je vais encore me chopper un zéro, je le sens. Je hais les maths, je hais l'histoire, je hais... l'école.
- Georges, tu me déçois ! Tu passes ton temps en rêvasseries de toutes sortes ! Tu dois apprendre pour trouver du travail plus tard. L'école ce n'est pas un lieu de rêvasserie ! Je vais en référer à tes parents.
Je retourne à ma place, le dos courbé et la tête ailleurs.
Un crayon à papier, une feuille blanche et ma main court pour dessiner. Des monts, des champs, des oiseaux... Je n'aime pas l'école mais j'aime la nature, je n'aime pas l'école mais j'aime les mots.
Donnez-moi un mot et je vous écris un poème, donnez moi un soleil et j'éclaire vos journées. J'aime à courir tout-fous dans les sentiers et inventer ma vie, laisser libre cours à mon imagination, créer, inventer, vivre !
Les années ont passé, j'ai le coeur battant ce matin de printemps, je suis convoqué pour mon premier emploi.
- Bonjour Georges, dîtes moi ce qui vous a poussé à embrasser la carrière d'un designer ?
-
204 : Battant
1974 : Rêvasserie
2282 : Tout-fou
L'appel
« Allo ! Josiane ? Tu ne devineras jamais ce qui m’est arrivé !
Pour une fois que j’avais enfin trouvé le temps de me plonger dans mon journal, il a fallu qu’il m’interrompe. Oh, pas que je m’en plaigne, après tout c’est mon meilleur ami. Ce qui m’avait vraiment dérangé c’est lorsqu’il laissa tomber un oiseau à moitié mort sur le tapis.
Je te l’ai déjà dit : j’adore ce côté chez lui. C’est un battant, un véritable chasseur qui me rapporte sa nourriture comme pour la partager avec moi. En temps normal, je lui gratouille le menton ce qui a le don de le rendre tout-fou, mais là je dis non. Je n’ai pas grand-chose auquel je tiens dans ce taudis, mais ce tapis je ne peux pas me permettre de le nettoyer. La dernière fois que j’ai demandé le prix, j’ai halluciné : 200€, je crois. Ou 2000, je ne sais plus.
Mais je n’ai quand même pas le courage de le gronder. Je l’aime trop pour ça. Encore une fois, j’ai été trop gentil, je lui ai juste donné une petite tape sur le flanc et j’ai diminué ses rations. Je ne sais pas s’il a compris.
Donc là pendant que je te parle je suis en train de frotter mon sol pendant qu’il est plongé dans une de ses rêvasseries bien à lui.
D’ailleurs t’avais bien raison. L’assistante sociale n’a rien voulu comprendre. Elle a voulu appeler la police pour abus de mineur. J’ai dû l’enfermer avec les autres… »
-
204 : Battant
1974 : Rêvasserie
2282 : Tout-fou
(Bonus : 615 : Désigner)
Je ne me rappelle pas la première fois que j'ai décidé d'observer la Reine.
Ca doit être un certain temps après notre départ de Rabigh. Je connaissais le désert et j'étais perdu à son sujet. La plupart de mes coexpéditionnaires souffraient sans mot dire ou tentaient de s'enfermer dans une rêvasserie longue comme la journée. Refusant de dialoguer avec leurs nerfs. Et puis le soir, comme une outre qu'on perce enfin, et dont chacun attend le breuvage avec fièvre, cou tendu, regard braqué sur l'orifice à la verticalité de sa bouche béante, les langues se déliaient. On maugréait après le désert. On racontait sur son compte les pires choses : viols, massacres, sadisme.
Je suis mal à l'aise avec mon amour du désert.
Je parviens à peine à me l'expliquer.
Toujours est-il qu'un peu après notre expédition au Palais des Trois Midis, j'avais les idées de plus en plus sombres, ou diffuses, comme soul. Je m'étais tenu assez près du palanquin au cours de nos relevés. Peut-être la Reine a-t-elle un cercle d'influence. On dit que la lune peut être dangereuse lors d'une exposition trop poussée. La Reine pourrait bien opérer ce genre de diffractions, ce genre de teinture blafarde autour d'elle. Peu après nos travaux, j'ai senti croitre en moi un désir inédit. Je devais la voir. Pas lui parler mais avoir le loisir de la contempler. Sauf que je ne le pensais pas comme un loisir mais comme une nécessité. Il y avait quelque à comprendre, apparemment. Mes nerfs s'affamaient. Il fallait que mon corps la perçoive, longtemps, pour que je puisse enfin me faire une idée précise de ses... de ses... rayons, crotales, méduses. Peu importe le nom que l'on attribue à ses pouvoirs.
Alors, plusieurs fois, dans l'ombre des palmes sèches, je me suis assis pour l'observer, sa silhouette voilée, son dos relevé du dossier, ses doigts battant leur secrète mesure.
Autour d'elle rien ne passe. Les chiens tout-fous que Noag peine à dresser restent étrangement calmes, dans un coin du camp, tout le temps que dure le recueillement de la Reine.
C'est ainsi, on m'a dit, qu'elle appelle ses après-midis à l'arrière de la tente, face aux montagnes.
-
Zag : marrant en passant ^^ Espèce de jeune insouciant !
Je suis toujours aussi bluffée par ce que tu fais en 10 minutes, Rémi. Il y a juste la ponctuation qui est un peu surprenante : elle disparaît après la première strophe alors que je trouve que la deuxième aurait bien mérité une ou deux virgules aussi. On a ''frimas'' en mot bonus commun. ^^
''Donnez-moi un mot et je vous écris un poème, donnez moi un soleil et j'éclaire vos journées. '' joli, Claudius ! C'est rigolo, ton texte a une certaine parenté avec celui de Zag, en plus sérieux. ;)
Xavier : je suis pas sûre d'avoir compris la chute, mais si oui, c'est horrible ! ;D
'', et dont chacun attend le breuvage avec fièvre, cou tendu, regard braqué sur l'orifice à la verticalité de sa bouche béante, l'' je tente de m'imaginer faire ça et ça finit immanquablement par une inondation de mon T-shirt...
''La Reine pourrait bien opérer ce genre de diffractions,'' je suis un peu mal à l'Aise avec l'utilisation de diffraction, j'y comprends plus une diffusion. (quoique, elle peut diffracter des ondes de désert). Et t'excuses pas, j'aime bien lire ton texte par épisode. :)
-
cyamme, tout ça pour une cascade de jeux mot :huhu:
Rémi, super joli, vraiment, je sais pas trop comment prendre la fin, ça reste assez doux-amer par rapport au début du poème...
(enfin c'est marrant que toi et cyamme ayez placé frimas !)
Claudius, juste :
le dos courbé et la tête ailleurs.
J'aurais beaucoup beaucoup aimé sans le "et"...
Je trouve que la chute colle moyen au reste du texte en fait :/
Xavier, la fin est glaçante mais tombe un peu de nulle part... Enfin j'imagine que c'est un peu forcé. Mais là... :o
Le retardataire, j'adore tout simplement.
-
Ouah Rémi, tu m'étonneras toujours (bon il y a un petit alexandrin qui claudique mais c'est un détail) Chapeau !
Cyamme, génial le fou de bassan, une idée originale.
Zag ! T'es ouf mais c'est une pirouette sympa.
Lo, un beau tableau j'ai bien aimé
Xavier (non je ne suis pas sadique !) mais beurk, c'est hard, au départ je pensais à un animal, trop bien la chute !
-
Zag ! Ta chute m'a fait mourir de rire ! Sérieux, j'ai rigolé comme un con devant mon ordi pendant deux minutes.
cyamme, c'est trop mignon cette chute, très sympa :) et c'est très bien vu la façon avec laquelle tu construis le texte, y a plein de clin d'oeil à la chute.
(frimas frimas ^^)
Claudius tu as calé le 4ème mot pour la chute, joli !
Xavier, c'est... dégueu !!! Tu nous fais croire que la chute ça va être un gentil petit chat... et c'est une chute dégueue à la place. bien joué.
Lo, tu enchaînes bien avec le premier texte, ça le fait. Troublante, cette reine et ses doigts qui portent la magie. Troublant aussi, ce désert... J'aime bien la richesse de la langue :)
(mais "coexpéditionnaires", c'était pas un mot à caser :D)
(et oui, faudrait des fois que je fasse le tri des ptis textes dico pour voir si y aurait pas des textes plus construits à proposer)
-
Zag, jolie tirade ! (je suis pas ultra-fan de la chute ou peut-être juste de sa formulation, mais on est si pressé en Dico, c'est normal. En fait je trouve ça dommage que ce soit une maman qui dise ça alors que j'avais déjà bien installé ma haine et mon dédain vis-à-vis du personnage produisant ce discours !)
Cyamme : trop fort le tout-fou de Bassan hahaha ! bonne idée (et personnage attendrissant !)
Claudius sympa la surprise de ton contournement de règles pour "designer" haha !
Xavier je continue de croire que c'est juste un joli chaton :mrgreen: bien tourné
Rémi, la rime "bleues/fabuleux" est d'une délicatesse :-[
on est un peu nombreux dites-donc, c'est chouette (:
je serai chaud pour participer au suivant aussi !
-
J'attends vos numéros de page !
-
781 !
-
2121 :)
-
950
-
'', et dont chacun attend le breuvage avec fièvre, cou tendu, regard braqué sur l'orifice à la verticalité de sa bouche béante, l'' je tente de m'imaginer faire ça et ça finit immanquablement par une inondation de mon T-shirt...
''La Reine pourrait bien opérer ce genre de diffractions,'' je suis un peu mal à l'Aise avec l'utilisation de diffraction, j'y comprends plus une diffusion. (quoique, elle peut diffracter des ondes de désert). Et t'excuses pas, j'aime bien lire ton texte par épisode. :)
oui je t'imagine aussi, c'est très cohérent :mrgreen:
pour diffraction, je m'imaginais vraiment la Reine comme un truc qui perturbe la réalité autour d'elle, qui fait dévier des lignes de perspective, ce genre de trucs... comme si, si elle est dans le paysage, le narrateur était forcé de chausser des lunettes d'irrationnel... mais j'aurais dû développer pour qu'on comprenne mieux mais j'ai déjà mis 20 grosses minutes alors :-¬?
Oui Rémi, un recueil de Dicos !!
-
781 : (s')entre-égorger :mrgreen:
950 Forger
2121 : Soufisme (de l'arabe souf "laine", à cause des vêtements de ces ascètes. Doctrine mystique islamique)
-
Islamique |-| (pauvres soufis)
-
Zagreos C'est simple, ça marche c'est tout ce qu'on aime. Par contre si je pourrais me permettre une petite critique, ce serait la non cohérence des contractions. (Oui je chipote)
Cyamme Je dois bien avouer que j'avais pas compris la chute. Je ne connaissais pas le fou de Bassan. En tout cas, me voilà maintenant plus cultivé. Sinon c'était très bien tourné.
Rémi, c'est joli comme tout (ok je suis nul pour parler poésie)
Claudius, les pensées s'envolent et les écoliers restent.
Lo, on rentre bien dans l'histoire c'est cool. Cette reine nous captive nous aussi.
(Comment vous faites pour faire vos retours aussi vite :o)
Je m'arrête là pour ce soir, c'est avec plaisir que je retenterai l'expérience.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Un magnifique texte tout pourri... :'(
Ce sont de drôles de créatures : elles forgent des épées, fabriquent des armes, se font la guerre. Par moment on pourrait croire qu'elles aiment à s'entre-égorger. Je suis sûr que c'est le cas. Bien évidemment, elles masquent les massacres derrières de bien mauvaises raisons : extension territoriale, imposition de système politique, croisade contre le soufisme, le catholicisme, les impies, les pas pareils...
Moi, je regarde ça de loin, en picorant du pop-corn intergalactique. Un géante rouge, une naine brune, une supernovae... Je trempe un orteil dans un trou noir, ça chatouille. Quand j'en ai assez de regarder leurs idioties sur la planète Terre, je zappe. Changement de galaxie, direction Andromède. Là aussi, je me suis amusé à semer quelques graines d'humains. Et le résultat est le même. Un peu moins de gravité, et les corps se sont allongés, mais en dehors de ces détails anatomiques, c'est la même chose. L'intelligence au service de la stupidité.
Du côté de Proxima, j'ai tenté autre chose : j'ai supprimé la sexualité. Là, les humains se reproduisent par bouturage. Ça n'a pas changé grand chose, ils continuent de se faire la guerre. Sur une jolie planète de Beltégeuse, les humains ne peuvent se reproduire plus de deux ou trois fois. Ceux-là pourraient avoir une vie de rêve : ils ont une planète immense qu'ils ne pourront jamais surpeupler. Et bien, croyez moi : ils réussissent à se faire la guerre quand même ! Ils essayent de ne pas se tuer, ils ont des armes qui amputent, réduisent, mutilent mais n'otent pas la vie... Merveilleuse intelligence, ils réussissent à pourrir leur planète en y étant que quelques milliers.
-
:o coriace
J'ai découvert un livre assez intéressant mais qui dans le fond me rebute. Je ne sais pourquoi je continue à le lire, il parle de religions et particulièrement la religion islamiste. Je butte sur le soufisme, comme comprendre ces croyances ancestrales quand on est occidental, élevé dans un contexte moderne de liberté.
Comment accepter ces atrocités au nom de la religion, des crimes contre des innocents. Comme des peuples d'une même croyance peuvent-ils s'entre-égorger mettant en exergue des idées qui n'ont plus de sens aujourd'hui.
J'ai reçu une éducation ouverte et propice à l'altruisme, je me suis forgée à l'idée d'accepter les arguments de tout un chacun, à essayer de comprendre et d'écouter. Mais ça ne je peux pas je ne peux pas croire que s'il existe un Dieu quelqu'il soit, il puisse cautionner cette violence gratuite en son nom.
Qui sommes-nous pour juger et appliquer une sentence ? Nous ne sommes rien, rien qu'un instant de vie pour une éternité.
-
Bats, bats le fer tant qu'il est chaud. Tape, tape le mur tant qu'il est dur. Crie, crie tant que le silence t'écoute.
Ça fait du bien, hein ? C'est si facile, après tout, te défouler un bon coup. Éviter que tu t'entre-égorge avec ton voisin, que vous mettiez le feu à vos baraques. Alors ça tient plus qu'à ça ? Tu te laisse emporter, tu souffle comme une forge, tu te crame dans ta propre colère ? Et puis après ? Plus rien, juste le vide, comme tous les autres. Alors on serait réduit qu'à ça, à s'entre-tuer comme des chiens si on a pas notre dose de décompression ? Juste des soupapes prêtes à exploser au moindre à-coup.
Une autre alternative ? Vive comme un soufi, un brin de laine jeté sur les épaules, à rien manger ou presque ? C'est ça ta définition de la vie ? Deux extrêmes entre lesquels tu balances en permanence ? Quitte à être un pendule, autant en finir maintenant, tu crois pas ?
(j'aime pas du tout ce que j'ai fais, à part le tout premier paragraphe...)
-
781 : (s')entre-égorger :mrgreen:
950 Forger
2121 : Soufisme (de l'arabe souf "laine", à cause des vêtements de ces ascètes. Doctrine mystique islamique)
"Tu ne me diras pas ce que vous avez fait au pied du rocher ?"
Issa a attendu que les caravaniers partent vers un nouveau feu. Nous sommes tous les deux à nouveau. Ce n'est pas le premier soir. Je crois que je prends gout à nos conversations solitaires, les pieds près des braises, enserrés par les ténèbres.
A vrai dire, c'est surtout mon gout pour la nuit. La nuit silencieuse serait plus enrichissante que ces mots qu'on jette à deux par-dessus les flammes. Au fond, ça m'empêche de forger une complicité solide avec la nuit et la montagne, de parler comme ça, à tort et à travers, quelques mots. Mais je ne suis pas méchant en apparence, vous savez. Alors je ne lui dis rien de tout ça et je lui réponds, je crois même avec un regard adressé à ses vêtements quand je prononce un certain mot...
- La Reine ne l'appelle pas un rocher. Il existe une histoire à son sujet, une légende soufie. A l'arrière existe une demeure de très grandes dimensions.
- C'est le Palais dont tu parlais ?"
Issa connait la formule. Il n'a pas besoin de moi. Soudain je déteste notre conversation, je le déteste lui pour s'adonner à ce genre de collusion dégueulasse avec le dialogue, à quoi ça sert de me donner la réplique, il sait très bien, il l'a entendu : le Palais des Trois Midis. Il veut que j'explique tout, le soufisme, les âges du soleil, les grottes où nagent les sirènes, question par question, marche après marche pour que je m'empêche de me casser la gueule, alors que depuis des mois, des années - je ne sais pas - je m'oblige à respecter la plus grande distance avec toutes les immondices du langage, de la conversation... qui en fin de compte ne servent qu'à nous entre-égorger bêtise après bêtise dans un petit canapé de velours. C'est peut-être pour ça que j'aime le désert.
Peut-être pour ça que je suis comme ça, fou, seul, merdique.
J'ai quitté le feu.
-
Claudius, c'est pas hyper nuancé...
Zag, pareil, pas facile de faire un truc chouette avec ce thème en 10 mn. Moi aussi j'aime bien les premières phrases. En fait, c'est surtout la dernière qui déconne, je trouve.
Lo
Soudain je déteste notre conversation, je le déteste lui pour s'adonner à ce genre de collusion dégueulasse avec le dialogue, à quoi ça sert de me donner la réplique, il sait très bien, il l'a entendu : le Palais des Trois Midis.
très chouette
C'est mon préféré, ce soir. Avec, je trouve, plus de vie, des choses plus palpables. (mon préféré veut bien dire que j'aime bien les autres aussi ;))
-
C’est nul et niais (et je suis grave à la bourre suite é un débat parallàle à propos de bourgeoisie :mrgreen:). C’était vraiment pas simple comme mots (et j’ai toujours rien capté au coup des ‘’e’’ muets ou pas, faudrait que je relise les ràegles de la versification.
Si triste : il n’a que huit ans et toutefois
Son opinion lui est dictée par la télé.
Cette boîte à images à qui il voue tant de foi
‘’L’étranger est mauvais’’, c’est sans cesse rappelé.
Soufiane, son ami lui dit innocemment
Qu’il était religieux, adepte du soufisme
Mais que l’on pouvait croire tout en restant enfant
sans s’entre-égorger ou sombrer dans l’obscurantisme.
Depuis, c’est clair, il refuse de l’approchée
Il ne se verront plus qu’à travers la grille forgée
-
Les mots étaient durs à interpréter... l'histoire à imaginer.
Rémi, c'est un peu SF déjanté mais pas mal
Zag c'est comme un jet de pensées un peu amères
Lo, c'est chouette le désert je trouve... toujours la Reine
Merci à vous tous, à la prochaine.
Cyamme oui c'était compliqué à placer, mais l'idée est là.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Rémi, bah nan c'est pas tout pourri ! J'aime bien le fait que ton dieu soit persuadé que le soucis vienne de la façon de se reproduire et que ça marche pas du tout :mrgreen: Bon après c'est très fataliste sur la nature humaine...
Claudius, du coup, pauvre soufis comme dit Lo, my bad ><
Le scrabbleur, le vocabulaire frappe moins que dans les deux derniers, mais j'aime beaucoup la réflexion du personnage, les mots sont calés impec'. J'attends avec impatience le truc fini du coup...
cyamme, un peu niais j'avoue :P mais je comprend pas vraiment la forme en fait, pourquoi versifier le texte. (et c'est super simple les "e" muets, s'il y a une consonne juste derrière, qu'elle soit dans le même mot ou dans celui juste après, ça se prononce)
-
Cyamme, ouaip, on voit que tu avais un débat sur le feu ^^
Je vous quitte, c'était une chouette soirée, merci à vous tous !
-
A la prochaine Xavier o/
Cyamme : y a un rythme syntaxique qui me plait souvent !
Claudius : je suis pas vraiment en phase avec le propos et je réitère mon post précédent mais deux mots existent : islamique et islamiste. C'est la même différence respective que catholique et catholique intégriste... quelques lettres font une grosse différence :/
Rémi : pop-corn intergalactique :D j'ai adoré me représenter toute la scène et ce narrateur si plaisamment distant ! (je lui imaginais une longuevue cosmotéléscopique)
Vive comme un soufi, un brin de laine jeté sur les épaules, à rien manger ou presque ? C'est ça ta définition de la vie ?
:s j'aime le fond (et aussi la part critique du fond, enfin elle m'émeut personnellement) et j'aime la forme, essentiellement "un brin de laine jeté sur les épaules" ouah
(Par contre tu m'as appelé Loïc...) (concernant ta proximité charnelle avec ce dernier, ça me laisse troublé...)
ben moi j'suis toujours chaud si d'autres aussi (:
-
Rémi : c’est aussi niais que mon texte, mais au moins t’as de la fantaisie !
Claudius : les mots sont super naturellement intégrés, même si le fond est un peu convenu et fort discutable (dit la fille qui a fait le pire cliché de la terre ce soir)
Zag : dommage que tu répètes ‘’Alors […] qu’à ça’’. Et je suis super d’accord avec toi : j’aime beaucoup le rythme du début du texte, puis ça s’essouffle. La suite m'aurait bien plu davantage sans l'avalanche de points d'interrogations.
les pieds près des braises, enserrés par les ténèbres.
:coeur:
la répétition de ''gout'' me plait pas.
J'allais citer la même phrase que Rémi, elle est si ouf. Ton dernier paragraphe (et la phrase en sus) est pouf puissant de je sais pas quoi qui me laisse pas de mots. Heureusement que t'étais là pour nous sauver de cette session !
Gaz rose : bah euh, les vers c'était pour tenter de faire quelque chose, quoi. C'est raté mais au moins je me suis un peu entraînée à alexandrer (sinon, je trouve qu'il n'y a rien à sauver, que ce soit sur le fond ou la forme).
J'avais VRAIMENT résolu d'aller me coucher après celui-ci, mais j'ai tant raté que ça m'embête.
-
Moi je suis chaud pour une petite dernière (mieux que les autres pour ma part j'espère) ! Balancez les nombres
-
Je suis d'accord avec toi Lo, je me suis un peu perdue, le thème ne me plaisait pas et j'ai écrit quand même, je connais cette différence et je n'ai rien contre l'islam. C'était juste contre ceux qui en son nom se proclament justiciers.
je pense que je vais supprimer ce texte.
:(
-
Je pense pas qu'il le faille, ce qui était perturbant c'est que l'identité narratrice était pas très appuyée donc on ne pouvait pas se dire "c'est le personnage qui pense pas mais pas l'auteur". Il suffirait d'un chouia de corrections pour que ce soit plus net !
J'ai lu vos commentaires et c'est gentil c'que vous m'dites, merci (:
Alors je voudrais le mot 2340 !
-
ok, je verrai ce que je peux faire, mais pour l'instant je vous laisse, bonne nuit et merci pour l'échange super sympa
;) ;)
-
1097 pour moi !
(et je crois pas non plus qu'il faille supprimer ton texte, Claudius).
-
Il semblerait que ce soit nous trois, donc j'en donne un aussi !
768 : Enlevure (relief d'une sculpture)
1097 : Homme-Grenouille
2340 : Unicité
-
Bon, eh bien cette manche est encore plus triste que les précédentes finalement, j'y arrive pas du tout... Je vais juste vous lire je crois et puis me coucher, ça vaut mieux :-X
-
Pfiou, je fatigue vraiment. J'ai aucune idée du résultat, je clignote des paupières.
Il avance méthodiquement, concentré sur chaque mouvement : une maladresse subaquatique est vite impardonnable. Les bulles continuent à s’élever vers la surface, en grappe, tandis que l’émotion enserre son larynx. Dans le faisceau de sa lampe, les hauts-reliefs se découpent, majestueux. Le temps a à peine érodé les enlevures. La lumière ne parvient pas jusqu’à cette profondeur, les cyanobactéries et la mousse n’ont pas pu prendre d’assaut ces œuvres d’un autre temps. L’unicité de cette découverte ne fait aucun doute ! Tant de beauté l’égare, tout comme l’azote, qui se concentre lentement dans son sang. L’homme grenouille s’égare, hagard. Un voyant rouge s’allume, la bouteille est sur réserve, mais le plongeur n’en a plus. Ivre de profondeur et joie, il s’enfonce, toujours plus profond.
La cité engloutie restera inconnue.
-
768 : Enlevure (relief d'une sculpture)
1097 : Homme-Grenouille
2340 : Unicité
"6 septembre.
Il faut, pour atteindre le Palais des Trois Midis, contourner l'énorme rocher qui clôt la plaine asséchée de Menaïsala. La plaine elle-même est accessible au prix d'une traversée éprouvante qui dure six jours, à travers les canyons poussiéreux du nord du Tehama. Depuis Rabigh c'est un calvaire et les puits sont souvent à sec. Seule une expédition disposant de ses propres moyens de subsistance saurait rallier le Palais depuis la mer. Une telle entreprise relève de la légende ou de l'esbroufe. Il n'y a aucun moyen rationnel d'accumuler et de transporter une telle quantité d'eau.
Le Palais des Trois Midis doit son nom au triple zénith qui s'abat sur ses murs. L'unicité d'une telle exposition tient aux iguanes de plomb qui du haut de leurs perchoirs de quartz réverbèrent les feux du soleil. Au coeur de la nuit des résidus de rayons s'éboulent encore le long des pentes.
Ses abords ne témoignent pas de l'immense richesse qui s'y assembla autrefois. Des foyers disparates de pierres de lune et de quartzite, des niches privées de statues et poivrées de déjections de chauvesouris, des bas-reliefs épuisés par les mouvements du sable à ses angles, illisibles. Et parfois les statues arrachées, au pied du talus, avec encore dans les drapés des traces d'ocre et de cinabre, et quelques enlevures chryséléphantines.
Tout est fait pour désintéresser le voyageur qui a réussi à mener son errance jusque là. A ce compte, on ne pense plus qu'à fuir l'écrasante chaleur triplée, la solitude, les ténèbres qui coiffent les montagnes alentour. Ce qu'on pense, c'est que l'inscription romaine, l'imam caché ou le grimoire kabbalistique qui a relayé la légende de l'existence d'un palais à la confluence de toutes les morts de l'Arabie, devrait être brisée, incinéré, jeté à la mer. Rien au bout de cette plaine de malheur qu'un sanctuaire pour les plus égarés des Soufis, vénérateurs d'arbres célestes, d'hommes-grenouilles, de femmes-scorpions, de toutes ces choses qui depuis les premiers temps de l'Islam ont perdu les Soufis."
-
Bah moi j'aime bien cyamme, c'est sur que "homme-grenouille" ça plombe ptet un peu le truc, mais bon, même si c'est pas incroyablement original, on sent vraiment quelque chose qui se dégage du texte, un peu de mystère et de contemplation.
Au coeur de la nuit des résidus de rayons s'éboulent encore le long des pentes.
Joli.
Et même pour tout le texte : joli. La description majestueuse dérape bien vers le semi-cauchemar.
-
Youpi ! Le retour des pierres, j'aime beaucoup les mots que tu utilises pour en parler. Toutes ces associations de consonnes explosives, ça m'envoie des réverbérations dans les yeux. En plus, il y a même des chauvesouris
(et le palais jeté à la mer, je l'ai ^^)
Merci pour la soirée, bonne nuit !
-
Ouaaais des cyanobactéries !
"enlevure" ça a bien paramétré les textes...
Pauvre petit homme...
Rigolo, cette soirée dico : on s'est pas mal étalé en fait. (Moi j'aime bien prendre 20 minutes et pas 10 :-[) Ca a donné un rythme plus jazzy à l'exercice :mrgreen:
Merci Rémi et Claudius, je vous avais pas dit au revoir...
Merci les copains restants (: Je vous propose pas de nouveau round je pense ? je crois lire dans l'haleine de vos bâillements et le purpurin de vos cernes...
-
L’homme grenouille s’égare, hagard.
tu l'auras presque eu, ton agar agar ^^
A++
-
Suis peut-être un peu tout-fou (c'est depuis que j'ai lu Psychothérapique de l'homme-grenouille... il me vient plein d'idées)... Trève d'acalèphes : si ça tente quelqu'un, cet aprem ou ce soir, de dicoter un coup... moi je dicoterais avec plaisir !
-
Je me permets ce doublepost car le 30ème minute de la 21ème heure du jour approche, et j'en profite pour proposer la 2000ème page de ton vaste dictionnaire, Zag
-
Yep, proposez d'autres d'autres numéros, je suis fin prêt !
Edit : Notre cyme nous propose d'attendre 5 minutes
-
Cyamme m'ayant par des voies obscures indiqué son numéro, je me permet donc de proposer le mien (entre les deux) :
199 : Barymétrie (Détermination approximative des poids par des mensurations)
1108 : Huîtrière
2000 : Rose (c'est prédestiné ptain)
-
Hum. Un coup de filet dans l'eau pour commencer. VIvement la prochaine manche !
Depuis des années, on fait comme ça dans la famille : on ne s’embarrasse pas de mesures précises, sur le marché, les pesées se font au jugé. Pour déterminer la profondeur des bouchots, pas de relevé bathymétrique, rien que du bon sens et de l’expérience. La vieille balance à plateau n’a plus servi depuis des générations. La seule mesure à laquelle on concède est la barymétrie. Une petite pelle de bigorneaux, une grosse pelle de couteaux. Personne n’a jamais songé à se plaindre de cet état de fait. Les huitrières produisent les plus beaux mollusques de la région et sur cet étalage, on ne verra jamais la moindre antenne de ces sales crevettes roses pêchées au loin dans des conditions déplorables, pour l’homme comme pour la mer. Les tourteaux sont si vifs qu’ils manquent de se faire la malle et quand il y a du poisson, on jurerait voir battre des ouïes, dans un dernier spasme d’agonie. Marie est un véritable panier percé, les autres en font des gorges-chaudes. Mais, peu lui importent les commérages de tous ces pisses froids, elle n’échangerait pas salade d’oursin pour tout l’or du monde.
-
199 : Barymétrie (Détermination approximative des poids par des mensurations)
1108 : Huîtrière
2000 : Rose
La nuit au désert (Barymétrie rose et noire)
Pour se représenter
dans un jeu de couteaux
les traits ensanglantés
de tes quartz en cristaux
acceptons simplement
sous les chaleurs d'hier
le tendre émolument
des lunes huitrières
qui touchent ma peau
et la tienne
et nos ternes drapeaux
(hmf :relou: tout pareil que cyamme)
(en plus j'ai à peine oublié deux mots sur trois :mrgreen:)
-
Haletant et suant, le directeur courait dans les couloirs, dévalait les marches quatre à quatre, poussait les battants pour regarder les salles et toujours ses pas précipités d'homme-qui-recherche-quelqu'un-en-urgence-mais-qui-n'en-a-pas-l'habitude résonnaient sur le sol de marbre de l'établissement. Enfin, il fit irruption dans l'antichambre du bureau qu'il cherchait et, sans prêter attention à la personne qui le questionnait (y avait-il vraiment quelqu'un ?), déboula dans la petite pièce dans laquelle se terrait Bourdoncle. Naturellement, il commença à l'injurier. Comment se faisait-il qu'il n'ait été mis au courant que maintenant ? Cela changeait tous ses plans ! Enfin, on avait pas idée d'être aussi empoté !
Le pauvre fonctionnaire se recroquevillait encore un peu plus sur son siège, pourtant habitué à ces scènes. Lorsque que l'autre eut fini de l'invectiver, il sortit de son mutisme, se répandant en excuse, répugnant d'humilité. Non, il n'avait rien pu faire avant ce matin, les huîtrières du Nord ne lui avaient transmis leurs conclusion que la veille au soir, à une heure si tardive que M. Le Directeur n'était déjà plus dans l'établissement - alors que Dieu sait combien d'investissement il met dans l'entreprise, ajoutant encore au caractère indue de l'heure de cette sacrée dépêche.
Acceptant encore une fois les piteuses excuses de son adjoint, le directeur retourna dans son bureau. Il n'en restait pas moins que le commis à la pesée s'était merveilleusement trompé dans sa barymétrie. Deux-cent kilos d'huîtres en moins ce mois-ci... Comment annoncer cela aux clients ?
Le pire étant que le commis ne s'était pas trompé sur n'importe quel stock de fruits de mer, non, loin de là ! Le garçon avait semble-t-il jugé bon de mal-juger la variété la plus prisée du moment ! Et le directeur sentait déjà venir les nouvelles excuses, ennuyeuses excuses, incessantes excuses, le commis aurait surement été trompé dans son estimation par leur couleur... Rose !
-
, poussait les pour regarder les salles
manque un mot ^^
hahaha, tu t'en tires bien mieux que nous, Zag ! Même si ta chute me semble un peu absurde, j'aime beaucoup le rythme et le rendu de la précipitation dans ton texte.
791
Edit : j'avais juste vu le ''couteau'' en nouveau mot commun et du coup j'ai même pas remarqué cette absence du reste du trio. :D
-
cyamme, je l'aime quand même un peu moi ton texte, enfin je veux dire que la description est très colorée (chamarrée, je viens de me souvenir de ce mot, trop cool) et assez intéressante quand même !
Lo, haha cette façon subreptice de caser les mots :mrgreen:
(je ne vois pas de quoi tu parles cyamme :ninja:)
-
Zag, on peut dire que tu t'es retroussé les manches pour donner un environnement propice aux mots qui nous échurent
J'aime bien la tirade avec "excuses" et la répugnante humilité !
Bourdoncle oO c'est le nom du lieu-dit du meeting 2012... ça s'invente pas...
Cyamme tes bigorneaux d'anagrammes t'ont donné un coup d'inspiration héhé ! huitrière a eu une forte influence sur les textes.
(2001 !)
-
(Bourdoncle c'est un mec dans Au Bonheur de Dames)
791 : Epanneler (Dégrossir par une taille en plans qui dégage la forme du sujet)
893 : Fantastiquement
2001 : Rostre (éperon de navire, ornement en forme de bec (architecture), partie saillante et pointue, en avant de la tête (zoologie))
-
791 : Epanneler (Dégrossir par une taille en plans qui dégage la forme du sujet)
893 : Fantastiquement
2001 : Rostre (éperon de navire, ornement en forme de bec (architecture), partie saillante et pointue, en avant de la tête (zoologie))
Je n'ai pas réussi à dormir. Il faisait frais pourtant. Blotti dans ma couverture, à l'abri des petits scorpions pâles qui effraient tant le néolithicien, je pensais à nos relevés de l'après-midi, aux abords du Palais. Il surgit au fond du désert comme une statue, comme un cimetière que le sable n'ose envahir. On dirait la proue d'une épave, une figure inquiétante et mal définie, que le vent et le sable seuls ont commencé d'épanneler, protéiforme façade aux écueils de pierre, aux récifs mal contournés, aux rostres menaçants. C'est là qu'en moi le Palais oscille entre le navire et la bête. Car il pourrait s'agir des rostres que l'on trouve sur les fortins, ceux des bourgs préislamiques de l'Adénois et des comptoirs madréportuaires du Soudan, autant que des rostres faciaux qui défigurent la plupart des insectes d'ici, les beiges, jaunes, ocres armures rampantes, et grâce auxquels ils survivent, minusculement, entre les plis des rochers. Privé de sommeil je demeure en boule, bien au chaud, à lire les architectures spectrales insinuées sous mes paupières. Fantastiquement se dessine le désert.
-
Elle aime tant ces crustacés que Marie leur voue un culte secret. Le soir, dans sa soupente, elle sort rabot, couteaux et poinçons, s’assied sur un tabouret, chausse ses bésicles et s’absorbe dans sa sculpture. D’abord, s’imprégner de la vue des veines du bois. L’odeur de son essence. Elle ferme les yeux un instant puis savoure le contact de la pièce au creux de sa main. Attrape une scie à chantourner et se délecte du bruit de flocons de sciure qui se détachent de la planchette. Ce sera le socle. C’est le moment de s’attaquer à la pièce maitresse. Le parallélépipède de merisier attend, paisible. Un dernier regard à son modèle et elle l’épannelle avec délicatesse. Les copeaux crissent d’un son velouté et un sourire s’esquisse sur la figure de Marie. Elle en arrive à sa partie préférée, le moment de dessiner ce rostre fantastiquement dressé, narguant narquois une audience fantasmée.
Il se fait tard, Marie va éteindre, mais il lui faut se débarrasser de ce modèle si odorant. Cette langoustine galbée fera merveilleuse à la tête de son lit.
Edit : je tente de respecter mon défi auto-infligé cet aprem, Lo !
Edit bis : rigolo comme fantastiquement et dessiner se font écho dans nos deux textes
ça y est, la machine est lancée. J'aime beaucoup tes minuscules bestioles, je suis à nouveau replongée dans ton atmosphère.
-
Les yeux dans le vague, Ambre regardait à peine l'autre s'acharner sur le navire, à demi suspendu dans le vide. Ses larges habits chamarrés voletaient dans le vent froid de la matinée, cachant son visage à chaque nouvelle bourrasque.
Un juron fit cependant tourner la tête à la jeune fille, et elle vit les jambes en l'air, uniquement retenu à la proue par un pied, se débattant pour ne pas tomber sur la plage, trois mètres plus bas. Elle le dévisagea un instant de ses yeux couleur orage.
- Pourquoi tu t'acharnes, de toute façon ? On est échoué, on est échoué, on ne va pas en faire tout un plat... On n'aurait jamais réussi à le maneuvrer à deux, de toute façon !
- Parce que j'en ai envie, voilà ! J'ai passé des heures à épanneler le rostre pour qu'ilse tienne un peu, ce n'est pas pour la laisser moisir ici.
- Allez, viens, ça ne sert à rien de rester là, tu vas te blesser à force.
- Et je vais surtout bientôt me blesser si tu ne viens pas vite m'aider !
- Je n'ai jamais été une manuelle, tu sais bien.
- Bon, eh bien je reste là, alors. Tu n'auras qu'à dire à maman que son second enfant est resté pendu par les pieds sur la plage et que tu ne voulais pas l'aider.
- Ce n'est pas que ne veux pas t'aider, c'est que je ne peux pas. Et puis si tu ne t'étais pas échiné.e à travailler sur ce bateau, tu n'en serais pas là.
- Heureux de voir à quel point tu es fantastiquement emballée à l'idée d'avoir ce rafiot à flot de nouveau !
- Encore une fois, je serais très heureuse de pouvoir naviguer à deux, c'est un enfer...
Et ils continuèrent ainsi jusqu'à la mort de soif d'Ambre et jusqu'à ce que la tête de l'autre se transforme en gros ballon de gym rempli de sang.
-
Hum, c'est un rostre, monsieur le possesseur du dico :P
Un juron fit cependant tourner la tête à la jeune fille, et elle vit les jambes en l'air, uniquement retenu à la proue par un pied, se débattant pour ne pas tomber sur la plage, trois mètres plus bas.
je vois pas trop bien ce qu'il se passe. Enfin si, en lisant la suite mais sur le moment je doutais.
Chamarré est là. hahaha. Et il résonne à point avec amarré !
La fin, c'est un craquage général ? J'aimais bien ton début pourtant !
Encore un ? 1774
-
Lo, j'aime bien cette comparaison du temple à un navire et à une bête, jouant sur la polysémie de rostre !
cyamme, c'est rigolo, je m'imagine une certaine Marie comme sculptrice d'insectes :mrgreen:
(oui je savais pas du tout où j'allais u_u)
-
Hahah Cyamme bon courage avec le défi des textes qui font suite aux précédents !
Tu as failli nous faire un superbe feu d'artifice de "rostre fantastiquement épannelé" o/
je sors de la lecture avec de la sciure de bois sur les manches et plein de mots menuisés très charmants, texte très rempli, c'était cool ! La sculpture ainsi créée me laisse beaucoup plus dubitatif :mrgreen:
(C'est la première fois de ma vie de dicoteur que je finis en premier...)
Zag, la dernière phrase est assez formidable :mrgreen: ça m'a rappelé la plage de Parangon, dans Les Aventuriers de la mer... le bateau échoué, le prénom d'Ambre
En tout cas bien joué aussi (:
(edit : si vous êtes chauds pour continuer, je veux bien le 2002 !)
-
Allez, balancez vos nombres ! (dernière pour moi je pense)
(et c'est un peu fait exprès, Lo ::) )
-
(C'était 1774 pour moi)
-
324 : Cavitaire
1774 : Prêté.e
2002 : Rototo
-
Je replace mon chapeau haut-de-forme sur mes yeux. L'eau coule le long de la barque, ça tangue un peu, je crois. Encore une centaine de kilomètres j'arriverai à l'océan...
Le ciel gronde, éructant son flot de pluie et de grêle. Les coups de tonnerre se mettent à pleuvoir comme autant de rototo d'un enfant rassasié. Les cieux rotent, qui a bien pu les nourrir ? Enfin je préfère ça à quand il vomit sa boue noirâtre, qui ensevelit tout sous son corps visqueux, s'engouffrant dans la moindre anfractuosité, dans la moindre paroi osant se montrer légèrement cavitaire. Je crois que ça a commencé il y a deux ans, je ne suis pas vraiment sûr. Qui a donné de la merde aux nuages ? Encore un millier de kilomètres et j'arriverai à l'océan...
Je remet ma fourrure sur mon torse. Elle m'empêche un peu de respirer, j'ai du mal à soulever ma poitrine. Qui m'a prêté ce corps fatigué ? Je remet mon chapeau haut-de-forme sur mes yeux. Je ne vois plus rien, pas même les trous qui le constellent. Il faudra que je fasse attention, la boue pourrait venir. Ou elle est déjà passée ? Enfin. Encore un million de kilomètres et j''arriverai à l'océan. Attends moi, j'arrive.
(mitigé)
-
324 : Cavitaire
1774 : Prêté.e
2002 : Rototo ---> désolé j'ai pas pu m'y résoudre... je me suis contenté de rot : /
J'ai fini par me relever et marcher dans la nuit. Le camp semblait endormi. Malgré le quartier de lune il faisait très noir. J'ai dépassé les dernières tentes. Un dromadaire a eu comme un éternuement, il s'est roulé dans le sable plusieurs fois. Il avait dû se passer la corde autour du cou. Les bêtes ont de ces réflexes. C'est peut-être ça, l'instinct. Quand il revient à l'homme, c'est juste avant la fin.
Je me souviens de nos premiers jours à Rabigh : Issa m'avait mis en garde. "Méfie-toi toujours des chameaux. Tant que tu les montes, tu ne risques rien d'autre que des pets et des rots, pestilentiels, une soudaine odeur d'acacia fermenté... Le danger, c'est ensuite. La nuit les rend nerveux. Ils ont une mauvaise vue et s'effraient des bruits qu'ils ne reconnaissent pas. Leur corde les gratte et certains s'étranglent en voulant s'en défaire. Surtout, on est tenté parfois de s'endormir près d'eux. C'est une présence comme une autre. La solitude est si suffocante. Mais l'ennui, l'anxiété ou les démangeaisons leur font faire d'imprévisibles roulades. Je connais des caravaniers à qui ça a broyé le dos. Ils ne te sentiront pas. Il te prendront pour un coussin, une petite chaleur anguleuse dont il sort des cris humains, connus, rassurants."
Noag m'avait prêté son tabac. En face des sables sombres je me suis assis et j'ai roulé une cigarette à tâtons. Dans les premières fumées a reparu le Palais, ses rostres inquiétants, ses cavitaires emblèmes. Il n'était pas loin, au-delà du rocher dont l'ombre énorme fermait la plaine, juste là-bas, dix minutes de marche dans l'air frais...
Je me suis ressaisi. J'ai eu peur de subir son attraction. Enroulé dans ma couverture, je suis revenu à mon trou. Sans fermer l'oeil et plein de fumées et de visions dans les fumées.
-
J'ai un peu tardé car j'ai réalisé un peu tard que j'avais oublié les mots....
- Mais ? Tu avais pourtant promis ! Je peux pas aller jusqu’à Bardamande sur ma pétrolette, c’est ridicule.
Alain hausse les épaules, indifférent et se remet à charger la camionnette de bocaux.
- Écoute, une vente comme ça, ça se refuse pas, alors tu vas pas encore la ramener avec tes histoires de danse de Saint Guy. Si tu veux aller à ton bal, tu te débrouilles, ce n’est plus mon affaire. Je peux pas te prêter mon outil de travail avec une offre pareille. J’ai un commerce à faire tourner, tu comprends ?
Écarlate de vexation, Marie tourne les talons. Elle enfourne rapidement de la monnaie et quelques sculptures dans sa besace et se dirige vers l’arrière de la maison. Elle enfourche sa pétrolette et avale les kilomètres. Deux, précisément avec que son moteur ne se mette à éructer d’un son inquiétant. La bécane est arrêtée, sur le bas côté. A la résonnance, la panne a une origine cavitaire, c’est à n’en pas douter. Elle sort sa trousse à menuiserie et ouvre les entrailles de sa monture d’un coup de burin bien placé. Aïe aïe aïe, il faudrait une résection des tuyaux, ça sent la hernie de carburateur à plein nez. Qu’à cela ne tienne, elle raboute le tout et relance le moteur. Il peine et ahane, jusqu’au rototo libératuer. Ça y est, la pétrolette est à nouveau en état. Satisfaite, Marie repart en direction de la fête de l’acalèphe.
-
(je débarque)
cavitaire rototo prêté
Sous l'ombre cavitaire de deux palmiers de néons, l'entrée du club.
Confusion, excès d'une foule pressée d'y être. Coups de coudes, coups de rototos, je tangue.
Je perce par miracle : ma tête a basculé en avant, le rideau en satin est frôlé, j'entre, je suis entré.
Dans le club, tout est plus calme.
Il n'y a personne.
Je me bouscule - tout seul - encore un instant, par habitude de la lutte, en poussant mes pas sur le tapis de bienvenue.
Silence.
Je m'arrête. Le sol brille jusqu'au bar ; les tables, parsemées (si peu d'endroits où s'asseoir), présentent chacun un cocktail non bu, petite paille, parasol. Des tableaux de maître, prêtés, se jazzifient, s'électrolysent sous la fumée des machines à brouillard. Fumée légère, comme un nuage, ou moins chiant : comme une prairie chimique, rosée arrosée d'acide.
Cent bouteilles, cent ampoules d'alcool derrière le bar. Photos de pinups, stickers politiques organisés proprement, comme des Legos photographiés sur la boîte, vers les chiottes.
La solitude m'étouffe. Nuit de trop
-
J'aurais été super curieuse d'avoir la suite Zag, t'as un univers qui m'intrigue.
Un dromadaire a eu comme un éternuement, il s'est roulé dans le sable plusieurs fois.
c'est tout petit mais si précis. Ça me chatouille les sens :coeur:
Chouette entrée, Barnacle. Surtout la première partie, jusqu'à silence. Je suis bluffée !
-
Lo, t'as recalé rostre ! Par contre on oscille entre dromadaire et chameau...
cyamme, c'est officiel, j'adore le mot pétrolette. Et acalèphe ! Cette personnification de la pétrolette (hâte de voir un wegounette à pétrolette) est magique aussi.
Yo barnacle, "Je me bouscule - tout seul - encore un instant, par habitude de la lutte" j'aime beaucoup. La décor sert bien les toutes dernières phrases, on sent bien le personnage à travers la scène.
Edit : et je vais m'arrêter là, moi, bonne nuit les zamis
-
Zag, pas tout sûr du tout milieu (genre le groupe de phrases au milieu du deuxième paragraphe), mais j'aime bien les petites touches comme toujours.
Lo, 'une petite chaleur anguleuse dont il sort des cris humains, connus, rassurants.', c'est très joli :)
cyamme, j'ai raté le début j'ai cru comprendre ? (mais bon, je savais pas que c'était dimanche) C'est dommage, je me sens un peu perdu, mais j'aime bien le casement du rototo.
-
Zag : tu t'inspires de quelque chose ? (ça m'a fait penser à une carte du Dixit...) en tout cas j'ai bien aimé l'environnement de ce texte, le haut de forme, les aléas du ciel, l'inquiétante résignation du personnage quant à la distance à parcourir...
Cyamme, le retour final de l'acalèphe, quelle belle boucle ! voguent les dicos. Aller à Bardamande en pétrolette, ça donne envie, rien que pour pouvoir le prononcer...
Barnacle !! quelle bonne surprise. J'ai beaucoup aimé me pointer dans la boite vide, avec son décor hyper léché, les jeux de sonorités et les floraisons de mots...
(s'il reste un poil de motivation je suis opé pour un dernier, sinon à très bientôt ! demain c'est dimanche)
-
Lo, j'avoue que me suis pas mal inspiré de cette musique (https://www.youtube.com/watch?v=fi-S9lrnLZ8) et de la photo qui va avec.
Bonne nuit et bon jeu si vous continuez !
-
Je rejoins mon voisin du dessus sous l'édredon ! Amusez-vous bien. :)
Edit : J'hésite vraiment.
J'arrive plus trop à écrire donc je vais dormir mais je tente de le faire demain, vos mots s'enchaînent trop bien.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Je peux risquer une seconde si tu veux Lo.
Et j'ai un dico.
(bonne nuit cyamme et Zagreos ^^)
-
Bonne nuit sous l'édredon, tous les deux !
Ok Barnacoeur !! 2003 si ton dictionnaire va jusque là (sinon 353), et tu choisis les autres nombres.
-
(c'est un petit, même avec les noms propres il s'arrête avant 2000 ^^)
353 dysphagie (difficulté à déglutir)
656 miniature (nf ou adj)
959 spéléologique
-
(un peu forcé je pense)
L'entrée du théâtre, trou sans porte dans la chaux, canine miniature arraché au sourire d'un géant apaisé, ouvre l'excursion.
Il faut baisser la tête pour passer, un par un, trente élèves. Nous reniflons nos moqueries, piteusement, qui nous protégeraient pourtant de l'aura religieuse de cette file indienne. A l'ombre, nos jeans sont des bures.
Amis, amies s'effacent dans le recueillement de notre procession spéléologique. Lucas n'est qu'un rideau agité devant moi, que je repousse à chaque pas.
Derrière moi, Emma, une suggestion de lumière, un rappel du jour qui tombe encore.
S'ouvre, au milieu de notre dysphagie, la gorge du géant : trente rangées de luettes rouges qui s'abaissent et claquent pour nos fesses.
Le spectacle va commencer.
-
353 dysphagie (difficulté à déglutir)
656 miniature (nf ou adj)
959 spéléologique
Je sais que nous n'y retournerons pas. Alors dans ma tête ses syllabes se manipulent et s'entrelacent : le Palais des Trois Midis... Mon cerveau, mes yeux, ont du mal à le déglutir. Il ne passe pas. Il voudrait s'ériger sur mes paupières ou dans ma gorge. Au matin le toubib, bien réveillé, horripilant avec sa chique brune dont le jus lui dégouline à la pointe de sa lèvre inférieure, aura l'oeil à mes cernes et me fera parler, parce que moi ces choses-là je ne peux pas m'empêcher de les révéler, j'ai beau savoir, j'ai beau mentir... ça finit toujours par m'échapper des mains. Je dirais "J'ai le Palais coincé là, en miniature, ses rostres et ses emblèmes, aussi suffocant qu'une solitude". Il me toiserait un peu, ferait un commentaire parce que je n'aurais encore rien bu, au matin leur thé est si amer ; et puis en se passant la langue sur une goutte de chique il me jèterait : "Dysphagie mémorielle", ou autre chose, il trouve toujours et dispense ses petits cachets ridicules achetés en gros au pire apothicaire de Rabigh. Plutôt les poudres des Bédouins, l'arnica dans le nez...
L'aube se met à jaunir le bout de la plaine. Puis elle remonte au creux des gouffres et s'invase dans les filons de quartz invisibles, spéléologique et secrète, jusqu'à bruler le crâne des montagnes, jusqu'à ce qu'officiellement le jour se décrète enfin.
Moi je n'ai pas dormi.
Et dans ma tête il fait nuit.
-
Joli, le fil de la métaphore, surtout les luettes rouges ! (+la vision d'Emma très chouette)
Pfiou, c'étaient pas les mots les plus évidents, c'était un super exercice. Merci pour ton dico. Et merci pour textes surtout, j'ai toujours en tête l'entrée dans la boite.
-
Merci :)
J'aime beaucoup le bout de discours au milieu, comme une citation encastrée, un peu protégée par les guillemets. Et il y a de chouettes détours de phrase et une jolie capacité à l'évocation.
Je vais en rester là. Bonne nuit et à une autre fois !
-
Bonsoir, ça vous dit un dico ce soir qui n'est pas du tout un dimanche soir ?
-
Lo, Zag, c'est au taquet en plein après-midi, mais alors quand ca se présente en soirée, plus personne !
(j'étais pas là ce soir, ca m'aurait bien dit sinon Gwynou :/ )
-
Oh trop deg d'avoir loupé une soirée dico :/
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
quelqu'un est chaud maintenant ?
(ps j'ai pas de dictionnaire)
-
J'ai un dictionnaire aujourd'hui et je serai libre pour 22h30, je pourrai embrayer sur une session dico-relais si certains sont chauds et d'autres en fin de course !!
-
On est samedi les gars ! pas d'excuse pour ne pas dicoter cet aprem !!
-
Je suis d'accord avec cet individu.
-
Si j'ai une excuse, suis pas là ! normalement... dommage !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Le dico de l'individu égrène son chapelet de 1 à 2764 !
Choix des nombres à 14h55 pour un départ en trombe à 15h !
(moi je donne, allez, 1076)
-
Je voudrais un 2758 et un 493, s'il-vous-plaît.
-
En fait je suis là, donc ok pour vos nombres
-
(Bienvenue Claudius !)
(Cyamme va être frustrée de pas avoir été présente, c'est sûr...)
1076 : FORFICULE. Insecte (dermaptères), dont l'abdomen se termine par une paire de pinces cornées. > perce-oreille, pince-oreille.
493 : COMPTABILITÉ.
2759 : ZABRE. Insecte coléoptère parasite des céréales.
(2758 c'était une page blanche)
-
J'entrais la pièce largement éclairée par les néons qui pendaient au plafond, presque oubliés là par leur véritable propriétaire (mais en attendant on s'en servait, que voulez-vous). La salle était sans atmosphère, rien n'attachait le regard, rien d'autre que la morne banalité des meubles en formica et du silence. Une page blanche que je m'apprêtai à tourner. Un petit bureau me faisait place, juste assez grand pour le clavier et l'écran d'un ordinateur soupirant. Derrière, ne laissant rien dépasser du petit dossier de sa chaise, le dos droit, les yeux plissés vers sa machine, elle ne me voyait pas. Ou faisait semblant. Ses doigts s'élançaient sur le clavier, tapant frénétiquement un je-ne-sais-quoi inaccessible, tandis que par moment, sa main se refermait sur sa souris comme les pinces d'une forficule, jouait un instant avec sa proie, comme désorientée, tendant son long coup rachitique vers l'écran et, enfin, cliquait. Et toujours ces néons, affaiblis par le temps, mais suffisamment nombreux pour noyer la salle de leur lumière sans âme, se concentraient sur la petite plaque posée de l'autre côté du bureau : Murielle Picault, Comptabilité.
Je m'avançais d'un pas dans la pièce.
- Bonjour, maman.
-
1076 : FORFICULE. Insecte (dermaptères), dont l'abdomen se termine par une paire de pinces cornées. > perce-oreille, pince-oreille.
493 : COMPTABILITÉ.
2759 : ZABRE. Insecte coléoptère parasite des céréales.
Il n'en est pas de la vie comme on pense qu'elle sera. Parfois il est trop tôt pour faire un choix, trop tôt quand on n'est pas encore assez mûr pour choisir une voie, celle qui s'ouvrira devant nous et dans laquelle nous nous épanouirons.
Vers dix-sept ou dix-huit ans les jeunes doivent savoir le métier qu'ils souhaitent faire plus tard. Certains le savent, d'autres non. Mon cas est simple, je voulais dès la troisième me tourner vers les sciences naturelles (on appelait ça comme ça à mon époque) mais j'étais très forte en maths, alors, les grands m'ont dirigé d'office vers la section C (aujourd'hui S). J'ai plongé, lamentablement en seconde et j'ai tout quitté sur un coup de tête.
Mes parents m'ont obligée à apprendre la sténo-comptabilité : mon premier boulot, comptable.
Mais c'était sans tenir compte de mon entêtement. Des chiffres encore des chiffres, je n'en pouvais plus ! Je veux aller étudier dans la nature tous ces petits êtres qui nous sont indispensables à la vie. J'ai acheté tous les livres qui s'y rapportent, étudié jours et nuits...
Le labo est sympa, j'y entre avec bonheur pour développer une nouvelle recherche sur les insectes utiles à l'homme. Petits forficules et coccinelles y cohabitent. Il parait qu'il sont la perte des insecticides, qu'ils se délectent de pucerons, cochenilles et autre zabres détruisant nos cultures. Ainsi pourra-t-on peut-être rendre à notre planète sa pureté initiale ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ca y est. La caravane a quitté les basses terres du Hedjaz.
En deux jours elle a serpenté dans les cailloux. A main gauche se dressaient des murailles de granite strié de crues titanifères. A main droite s'ouvrait le ravin, ample et désolé. Il nous a pris deux hommes.
Leurs femmes et leurs fils, si un jour ils l'apprennent, pourront se recueillir au pied de chez eux, à l'entrée des décharges, ou même en mer dans le sillage des bateaux. Pour ce que le caveau familial est devenu l'estomac des oiseaux et des insectes. Le père, l'époux, étendu sur un promontoire à cent pieds d'une piste oubliée, en beaucoup de petits morceaux : le père ici, coincé entre deux plaques de l'armure des zabres d'Arabie, et là, entre les pinces aveugles des forficules. L'époux pendant du bec d'un gypaète à queue noire et finissant dans l'honneur de tapisser son nid. Avouons que les familles devront s'agenouiller sur des tombes de seconde main. Peut-être que cela inspirera un fils, qui étudiant à l'université de Wajh ou de Médine se plongera dans d'éreintants travaux de comptabilité... pour qu'un jour, revenu au village faire ses adieux à la mère effrayée, il se dirige vers le désert puis la montagne, des cahiers de compte plein le sac, prêt à tous les cols et tous les gouffres, prêt à recenser le père ici, sur l'arête du gypse, et là, dans l'anfractuosité des puits d'andésite, le père numéroté de 1 à 2759, méthodiquement.
Je ne me plais pas en montagne.
-
Claudius, le texte se prête bien aux mots, mais c'est marrant dans ma tête comptabilité et insectes sont pas forcément si éloignés ^^
Lo, j'aime la dernière phrase, mais je trouve que le reste manque un peu de clarté et, avec un sujet pareil, pourrait être mieux traité, j'avoue que je suis pas un grand fan pour le coup... Ça donne l'impression d'être assez mécanique.
-
Zag ton oubli de zabre est compensé par la description du bureau, j'ai quasi l'impression de voir désormais tous les comptables avec des têtes d'insectes...
(oui tu as raison pour le côté mécanique, c'est probablement un coup de la syntaxe choisie... à retravailler !)
Claudius, tu continueras dans ta lancée dico par des textes sur l'emploi pharmaceutique des insectes, dis ? *_*
-
Je n'ai pas oublié zabre, j'ai juste respecté le vrai tirage, môsieur.
Et 528 !
-
Hahaha quel escroc !
(531 alors pour moi)
-
Zagreos, j'ai un peu de mal à lier la chute avec le reste du texte, mais c'est clair et bien mené.
Lo, c'est très recherché, j'aime bien l'ambiance
Merci Zag pour la comparaison... qui sait, les comptables vivent au milieu des insectes bouffeurs de papier !
Lo ! ah si les mots s'y prêtent pourquoi pas !
626
-
528 : CONTRADICTOIRE.
531 : CONTREDANSE. 1) Danse où les couples de danseurs se font vis-à-vis et exécutent des figures. Par ext. Musique sur laquelle on exécute cette danse. 2) Contravention.
626 : DÉCAISSER. 1) Retirer qqch d'une caisse. Décaisser une plante, pour la remettre en pleine terre. 2) Tirer d'une caisse (une somme d'argent).
-
528 : CONTRADICTOIRE.
531 : CONTREDANSE.
626 : DÉCAISSER.
(désolée les insectes attendront !)
Je roule tranquillement sur une route déserte, il fait presque nuit et je me sens bien. Je rentre d'un weekend sur le Bassin d'Arcachon, c'était magnifique et j'ai découvert l'Île aux Oiseaux et les cabanes Tchanquées. Un endroit idyllique, serein, une paradis au milieu de l'eau. Ma radio diffuse de la flûte de pan, je suis dans un état second.
Une sirène hurlante me sort de ma rêverie, une voiture de police me double en trombe et s'arrête en travers de la route un peu plus loin. Je stoppe un peu interloquée, que me veulent-ils ?
- Bonsoir Madame arrêtez le moteur et descendez de votre véhicule.
Le ton impérieux m'inquiète un peu, mais je suis sûre de n'avoir rien fait de répréhensible, je roulais doucement sur cette route quasi déserte.
- Ouvrez le coffre
Je m'exécute, évidemment le coffre ne contient rien de bien précis outre mes affaires personnelles et quelques bricoles.
Ils vident tout entièrement, et ne trouvant rien, se reculent pour parler en apparté.
- Videz vos poches !
Je réussis enfin à ouvrir la bouche.
- Mais qu'ai-je donc fait pour subir une telle inspection !
- Vous rouliez tellement doucement qu'on a cru que vous cachiez quelque chose ! Et puis ce sourire satisfait en passant devant nous ! C'était louche !
Je reste abasourdie, c'est tout de même contradictoire d'arrêter quelqu'un pour rouler doucement et sourire.
Encore heureux, j'ai évité la contredanse et je n'ai rien à décaisser en cette fin de vacances !
Je suis repartie, le sourire un peu moins niais et en roulant légèrement plus vite....
-
Hé là, je m'incrustaille. :mrgreen:
-
Je crois que je ne l'ai pas dit à haute voix. J''espère que non. Elle reste là, à taper sur le clavier, les yeux rivés sur l'écran. Non, je suis presque sûr de l'avoir dit à voix haute.
- Bonjour, maman.
À peine si quelque chose frémit dans son visage, tendu par la concentration et la fatigue, balafré par ses contradictions. Je remarque une photo dans un petit cadre à côté de la plaque. C'est moi, je crois, enfant. Je ne vois que le côté de l'image mais je distingue le visage rond du moi enfant, l'expression figée dans un sourire. Je m'avance encore d'un pas dans la pièce. La lumière se reflète par endroits sur le cadre et... de la poussière. Elle a du le décaisser pour aujourd'hui. C'est bien elle, faire semblant. Enfin, je n'aurai pas son attention tout de suite.
Alors commence la contredanse, je m'assoie sur une chaise, près de la porte, sort mon ordinateur de mon sac. Calé sur son rythme effréné, je tape, n'importe quoi, pourvu que je fasse comme elle.
-
(bienvenue Petit Fillot)
Ah Zag, une suite, c'est intéressant, voyons où ça nous mène !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Des souvenirs me viennent, inespérés. Sortant de l’étroit périmètre au centre duquel mon présent crachote ses quelques flammes je commence à errer alentour, de plaine en plaine et sans muraille, sous la voute insondable du passé.
En ville, j'avais des amis. J'ai passé beaucoup de mon temps chez eux, au début de mon séjour. L'un d'eux s'appelait Gelmim et jouait de la musique. Le soir, nous nous laissions emporter par l'alcool - tord-boyaux transparent comme en boivent ici les Bédouins, tiré de grappes de dattes qu'ils distillent au fond de leurs jardins dans des bidons boueux - et le tabac blanc acheté à son voisin.
La cousine de Gelmim se joignait parfois à nous. Je me souviens d'une nuit, elle restait dans les coussins silencieuse, Ayer nonchalante, le dos cassé, les yeux comme des grains de café, prêts à se fendre, c'est moi qu'elle regardait. Mais moi, en dépit du souvenir contradictoire de ses yeux je ne crois pas l'avoir regardée, je ne voulais pas qu'on m'accuse ; j'ai passé très longtemps dans le labyrinthe de ses cheveux, remontant chaque mèche avec le secret espoir de m'y égarer comme on s'égare dans les ruelles, la nuit venue. Ayer ne bougeait pas. Elle m'aidait à me perdre. Deux corps jouant leur secrète contredanse, le café, le labyrinthe, jusqu'à nous laisser incertains et rompus, moi j'étais dans la cour ensuite, à deux doigts de vomir l'alcool de Gelmim et Gelmim à côté de moi, je crois que c'était bien lui.
Etrange affaire que la venue du souvenir. Après un an, dans un oued brulant de soleil, voilà qu'il s'invite et me laisse un gout dans la bouche. Je sais qu'il mettra trois jours à disparaitre... Le souvenir maintenant replanté dans mes nouveaux carrés de terre, décaissé de la maison de ville de Gelmim pour refleurir en plein sable, maintenant, crouler sous les fleurs alors qu'il n'avait ni couleur ni parfum.
(trop dur aujourd'hui ><)
-
Quel niveau, de jolis textes que vous avez écrit.
Je donne un nombre : 546
-
C'est joli et tout doux Lo !
1000 pour moi
-
Claudius, j'aime bien le tableau du premier paragraphe, et "le sourire un peu moins niais et en roulant légèrement plus vite...."... Saynète un peu absurde et rigolote :)
Lo, moi j'aime bien, le narrateur qui se perd dans les cheveux, le souvenir inespéré.
Et salut, Poulpy !
(2761)
-
J'aime bien l'ambiance que tu crées, Zag (et l'intranquillité de la dernière phrase).
(Je suis déçu de ne pas avoir eu une plus vaste description de la photo, mais c'est vrai que le mot baignoire n'était pas tombé.)
Claudius, c'est chouette le moment du contrôle, ce serait vachement bien comme départ de texte je trouve, ça pourrait vite tourner à l'absurde, te faire embarquer parce que tu as un paquet de biscuits mystérieusement interdit dans ta voiture, ou un coquillage non-terrestre dans ta poche...
Ouaaais bienvenue Margoul !
-
Oui Lo, c'est une bonne idée, mais en 10 mn faut faire court ! J'y penserai...
-
546 : CORDÉ, ÉE adj. Qui a la forme d'un coeur schématisé. Coquillage cordé.
1000 : FACTIEUX, EUSE.
2761 : ZÉROTAGE. Action de calibrer un instrument de mesure (thermomètre, etc.) pour en déterminer le point zéro.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Je le revois, dans les mouvements lents de l'écume, riant au vent comme on frappe en plein poitrail. Je ressasse sa voix dans mes tempes, sans parvenir à la saisir. Mon corps est chamboulé, tout retourné par tant de mémoire, mes pensées se font factieuses, rageant de ne pouvoir soustraire à mon cœur le privilège de guider mes larmes. J'essaye de ne pas le voir sur cette plage, joignant ses mains cordées vers l'objectif de mon appareil photo. Le sable bat nos pieds et je songe alors que la douleur seule émane de moi à présent.
Je tente d'initier le zérotage de mon être, d'isoler ce que je suis profondément, si ce n'est cette douleur. Rien. Je ne suis que chagrin, je suis construit d'un manque et ma structure s'ébranle à chaque instant. Le souffle boréal ramène le sel jusque sur mes lèvres et je goûte une seconde à ce que je verse : un liquide salin et instable.
Est-ce donc ainsi que je fonds ?
-
546 : CORDÉ, ÉE adj. Qui a la forme d'un coeur schématisé. Coquillage cordé.
1000 : FACTIEUX, EUSE.
2761 : ZÉROTAGE. Action de calibrer un instrument de mesure (thermomètre, etc.) pour en déterminer le point zéro.
Je roule sensiblement plus vite et je réfléchis à cette manière peu orthodoxe d'arrêter une femme seule sur une route déserte. Ils sont gonflés tout de même, c'est un abus de pouvoir ! Je pense tout en regagnant la ville proche.
La nuit porte conseil, je suis un peu rebelle sur les bords et je me dis que je ne vais pas laisser passer cette histoire comme ça, j'ai eu la peur de ma vie tout de même ! Ils m'ont gâché mon weekend ces drôles.
Je m'apprête à vider mon coffre de voiture quand je découvre une corde enroulée bizarrement qui n'y était pas hier.
Je la sors du coffre et je constate qu'elle est toute souillée de rouille ou je ne sais quoi. Une couleur bizarre, on dirait presque... Non ! Un doute envahit mon esprit : du sang ? On dirait du sang ! Comment c'est arrivé ici ce truc, ça me rappelle quand je faisais de l'escalade dans ma jeunesse, mon ami était premier de cordée et nous nous éclations ! Enfin trêve de souvenirs, l'important est de comprendre la situation actuelle.
Ce sont les flics, sûr ! Ce n'était pas des flics... à tous les coups ! Mon cerveau bouillonne à tout va, je vais me débarasser de ce truc encombrant. Non, il ne faut pas ! Et si ça cachait un crime odieux ? Je vais m'arrêter à la gendarmerie la plus proche, c'est plus sûr.
- Bonjour Messieurs, je voudrais déclarer un crime ! Et me voilà raconter mon histoire au planton de service. Il me regarde ahuri ( 2 de tension il a le type) et mon caractère un peu factieux se réveille !
- Hey ! réveillez-vous ! Mon histoire n'a pas l'air de vous intéresser ! Je fais quoi moi de la pièce à conviction ?
Il baisse les yeux sur son bureau, semblant s'appliquer à remettre à zéro un espèce de truc entre ses mains, un portable je suppose "zérotage refusé", "zérotage refusé" répète-t-il en leitmotiv !
Je suis tombée sur le flic au Qi le plus bas de la ville ! Je décide de tourner les talons, de leur laisser la corde et de partir dormir un peu.
Après tout, j'y suis pour rien moi ! C'est leur boulot.
-
En une demi-heure, mon écran est plein à craquer de caractères. Je relève la tête, ça devrait être bon, normalement. Son visage s'affaisse doucement, ses traits tirés se détendent, tout s'arrête, tout se tait. Les crachotements de la machine s'estompent et avant que je n'ai eu le temps d'arrêter la mienne, elle se lève. C'est à peine si elle me jette un regard en rangeant sa chaise sous le bureau, parfaitement. Le zérotage est terminé, le bureau est prêt pour demain matin, pour qu'elle le retrouve, identique. Rassurant ?
Elle ouvre la porte sans même prendre la peine de me faire signe de la suivre. Elle a toujours été comme ça, la première de cordée. Et si tu ne suis pas, tu es le factieux, le raté. Comme mon frère. Les longs couloirs défilent, éclairés des même néons oubliés. Quelques portes s'égrènent à droite et à gauche, invariablement closes. Une moquette bleu court sous nos pieds, étouffant nos pas. Elle se teindra éventuellement en vert lorsque nous atteindront le deuxième bâtiment. Je la suis toujours, sans un mot, je m'accroche, pour ne pas devenir comme lui. Je ne l'ai pas vu depuis plusieurs années moi-même. Peut-être est-il heureux ? Loin d'elle.
Les couloirs continuent, violets. Le troisième bâtiment.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ce n'était pas la montagne encore. Nous savions que le départ couvait et chacun s'était retranché dans sa solitude. J'avais quitté le cercle des scientifiques, qui s'activaient autour de leurs instruments, parlaient mesures, calibre, zérotage, en tapotant de l'ongle leurs tubes de verre et les fioles de mercure.
En m'éloignant j'ai remarqué au loin une certaine effervescence. La garde rapprochée de la Reine ratissait les environs d'une petite dune formée par les anfractuosités du granit, un espace de deux mètres sur trois qui aurait pu ressembler à un lieu de culte s'il avait accueilli en son centre un cristal factieux, une coquille cordée ou une peau de reptile.
Pensée idiote, me suis-je dit en m'approchant. C'était une scène. L'aide de camp égyptien a sautillé à ma rencontre, engoncé dans un burnous vermillon dont il semblait très fier. Il me donna du "Monsieur" et quelques courbettes, avant de m'expliquer avec emphase qu'ils préparaient en l'honneur de la Reine un spectacle privé "de grande tenue". "Au crépuscule, vous verrez ! je m'arrangerai à ce que vous y soyez convié. Nous vous devons bien cela", conclut-il en laissant échapper un ricanement aigre, avant de rejoindre l'organisation des préparatifs.
Je ne sais pas ce qui me consacrait ainsi. La folie de l'Egyptien, en revanche, me semblait de jour en jour plus certaine.
A la tombée du jour, après des semaines de marche et d'étude, de sueur, de désoeuvrement, j'assisterais donc, au pied d'un affleurement de gypse dissimulé par la dune, à un opéra.
-
Belle pensée intérieure Margoulin, j'ai bien aimé. Un peu court peut-être.
Zag... la suite toujours, une petite coquillette "une moquette bleu court (et pas courre)"
Lo, le retour de la Reine... passion Egyptienne :)
;)
-
Huhu, pas la même ambiance.
Claudius c'est assez marrant comme suite de textes, plutôt barré. Surtout le personnage sans filtre et sans gêne j'aime bien ^^
Zag il se dégage de ton texte quelque chose de morne, une sourde mélancolie qui me parle. On ne sait pas trop ce qu'il en est mais ça suffit à la ressentir.
Et Lo, un opéra dans le désert égyptien, ça donne carrément envie ! Là où je trouve que tu es doué c'est que tu arrives à créer en 10 min des personnages marquant, ou des lieux aussi vivants que des personnages du moins.
Un peu court peut-être.
J'aimerais faire plus long mais j'ai du mal à écrire vraiment vite, j'ai toujours besoin de réfléchir avant d'écrire une phrase et ça me ralentit.
-
riant au vent comme on frappe en plein poitrail
Je tente d'initier le zérotage de mon être
un liquide salin et instable.
Est-ce donc ainsi que je fonds ?
Margoulpy :coeur:
Claudius : ouaais une suite x) c'est délicieusement barré, tu tiens quelque chose o/
Zag c'est intrigant, il va falloir des monceaux d'épisodes dico pour rassasier ma curiosité... (j'aime particulièrement le premier paragraphe)
-
Poulpy, j'aime beaucoup la dernière phrase, qui conclut assez bien l'atmosphère du texte. Petit bémol, " je suis construit d'un manque ", je trouve le verbe construire un peu trop analytique, peut-être.
Ils m'ont gâché mon weekend ces drôles.
ces drôles... :mrgreen:
C'est faut très "au fil de la plume", jeté sur le papier, presque, mais ça poursuit bien l'autre ! Enfin il faut continuer, maintenant.
Lo, la scène fait très indiana jones :huhu: Mais je veux voir cet opéra sablonneux, du coup.
(grosse coquillette, Claudius O_o)
-
Vous êtes toujours chauds ? si oui j'écoute vos nombres !
(En vrai c'est en Arabie saoudite et pas en Egypte, seul l'aide de camp est Egyptien héhé ! et Poulpoulin si ça te fait cet effet c'est probablement parce qu'en fait je triche un peu, c'est mon texte déjà assez étoffé d'Hiver [de l'Eté] que je continue pendant les sessions dico :-[ )
-
Mhm p'tet bien Zag...
893
OH ! Bouuuuuuuh Lo tricheur !
-
Voui (ces drôles c'est une expression un peu familiale, un drôle = un jeune)
1952 pour moi (bonne année)
-
Je relance de 2.
Edit, oups, claudius a posté avant moi...
-
Zag, tu veux dire que ton nombre c'est celui de Margoulin + 2 ? ou juste 2 ?
:\?
-
(Celui du Margoulin +2)
-
:D
4 mots à caser - grand défi !
-
C'est parti avec les délicieux :
893 : ENTREPRENANT, ANTE.
1952 : POLARISER.
895 : ENTRETOISE. Pièce de bois, de métal qui sert à relier dans un écartement fixe des poutres, des pièces de machine.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
893 : ENTREPRENANT, ANTE.
1952 : POLARISER.
895 : ENTRETOISE. Pièce de bois, de métal qui sert à relier dans un écartement fixe des poutres, des pièces de machine.
1993 : PRATICIEN, ENNE.
Je file me coucher enfin, un peu énervée.
Dringggggggg... Dringgggggggggggg... Hein ! Quoi ! Six heures du matin ! Quel est ce fol-dingue qui sonne à une pareille heure !
Boum ! Boum ! Boum contre la porte ! OUVREZ ! POLICE !
Je sors du lit un peu en vrac, j'ouvre la porte et deux flics entrent en trombe dans mon appart !
- Madame, suivez-nous ! Immédiatement, nous avons à vous interroger au sujet d'un meurtre !
- Maisssssss ! vous savez qu'il est 6 heures du matin dans notre beau pays de France ! Hein ? et que j'ai des droits moi Messieurs !
- C'est l'heure légale Madame ! me rétorque-t-il coincé dans l'entretoise de la baie qui ouvre sur ma chambre.
- Euh... j'ai le temps de boire un café et de m'habiller, balbutiais-je maladroitement encore embrumée de sommeil.
- Non ! Habillez-vous et rapidos ! me susurre le "gentil" mec en uniforme.
Entreprenant de choisir mes habits, je leur demander un peu vertement de bien vouloir me laisser un peu d'intimité.
Je repense à mon histoire de la veille, je suis débile d'avoir voulu aller voir les gendarmes, l'autre naze à l'accueil a appelé la cavalerie à la rescousse. Me voilà bien ! Bon, je ne vais pas me polariser sur leur bêtise, il me faut me préparer à trouver les arguments nécessaires à me sortir de cette histoire de fous.
Je descends encadrée des deux malabars et je lance à la concierge, sortant du lit, les yeux exorbités devant le tableau :
- Ne vous inquiétez pas c'est une erreur judiciaire. Mais, si je ne rentre pas ce soir, donnez à manger à Scuby, vous voulez-bien ? Et dîtes au praticien de service (en l'occurrence mon voisin de pallier) que je remets à demain mon rendez-vous de ce soir. Merci d'avance !
La suite au prochain épisode
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le soleil se hissait à son pinacle, lorsque nous arrivâmes en bordure de Poutrefoin. La bourgade était entourée d'une palissade plus que rudimentaire dont les tribus Ogzät devaient probablement se moquer, car il m'apparut évident qu'elles avaient été érigées en prévention de leurs assauts. La région, outre ces barbares, était en effet paisible et l'Empire s'échinait depuis quelques années à repousser les Ogzäts derrière les montagnes, en vain.
Le confort du palais me manquait déjà horriblement.
Pénétrant dans l'enceinte de la ville, j'humais immédiatement les fragrances mêlées de purin, d'encens et de poisson. Le marché se situait à l'entrée et j'observai les commerçants s'affairer derrières leurs échoppes, dont les entretoises étaient pour certaines vermoulues. Tout ici se vendait, visiblement.
Alors que mon regard se tournait vers le gigantesque miroir déstiné à polariser les rayons solaires en cas d'attaque pour former une arme flamboyante, posé sur le toit du temple ichlorien (dont l'architecture était typique du compté), une femme s'approcha de moi, me saisi par la taille et entama de me caresser la cuisse.
Je ne savais pas les villageoises si entreprenantes, me dis-je.
- T'aimerais que je te fasse un petit massage, mon chou ? me susurra-t-elle ?
- Navré, madame, mais je ne confie mes muscles qu'à des praticiens, répondis-je, choqué.
-
Nous y passons très vite, comme s'il ne fallait pas le voir, mais je sais très bien ce qui se cache dans les trois pièces qui forment les trois étages de cet immeuble. Même elle courbe l'échine en passant devant les lourds vantaux de bois décorés, ne lève pas même les yeux la majesté imposante de leurs gonds dorés. Elle détourne le regard, mais ce n'est pas comme moi, l'indifférence laisse place à la déférence. Pourtant, c'est bien une de ces lourdes portes qui constitue notre destination, au deuxième étage.
Je la vois toquer comme jamais elle n'a toqué à une porte, devant moi. Elle, si entreprenante, si autoritaire, elle reste là, mutique, l'attention agrippée aux moindres bruits qui filtrent de la pièce.
Enfin, une réponse vient, la porte s'ouvre dans un glissement. La pièce qu'elle découvre est écrasante. Les néons ont disparus, remplacés par l'entrelacs des entretoises et des poutres. Tout ici polariserait l'attention si les vastes baies vitrées ne nous inondaient pas de la lumière froide de cette fin d'hiver. Au fond, les pieds à même un large bureau, la nonchalance nous fait face.
- Vous avez demandé un entretien, Madame Picault ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le soleil a disparu derrière la couronne à trois fleurons du Djebel Asham. Pourtant la scène est surmontée d'un large auvent dont les poutres et les entretoises grincent un peu dans la brise. Il suffirait d'une bourrasque pour tout renvoyer par terre. Heureusement les bourrasques n'appartiennent pas au désert, où l'on suffoque à toute heure sans dérangement.
J'étais convaincu que le spectacle polariserait la vie du camp. Asseb préparait un petit feu pour cuire lui-même une maigre poignée de tubercules blancs qui ressemblaient à des lézards trempés dans la chaux. Assister à l'opéra ne lui disait rien. Il avait l'air vaguement anxieux et je ne me suis pas montré plus entreprenant. Au centre du camp, les scientifiques empaquetaient leurs instruments. Le chef-caravanier Ténesket inspectait le harnachement des chameaux comme s'il s'attendait à prendre la route à tout instant.
J'ai compris plus tard que c'est pour l'opéra qu'il les préparait.
J'ai compris à peu près en même temps la cause de l'anxiété d'Asseb. Mais il était trop tard, j'étais à quelques pas de la scène, assis comme beaucoup d'autres, et le Roi et la Reine sur leurs fauteuils d'osier s'étaient déjà installés derrière nous. Ils étaient vêtus de pied en cap de monceaux d'étoffes très sombres, comme si nous allions braver un hiver de montagne où qu'ils devaient dissimuler leur présence d'un mystérieux visiteur.
-
Il y a des fautes ? oui
J'arrive en retard ? oui
(ai commencé à 50 aaaah)
D’ores et déjà, ça me tracasse. Le fil de mes pensées est si déroutant et singulier que le praticien se trouve vite dépassé. Je suis un vrai moulin à paroles. J’abreuve les uns et les autres en histoire sans fin lorsque je me lance dans une diatribe soudaine au flot tumultueux. Ma langue claque plus de sept dans ma bouche lorsque je m’y mets mais apparemment c’est trop tard. Je suis si entreprenante lorsqu’il s’agit de donner son avis que les professeurs me reléguaient souvent au fond de la classe, tel un cancre qui devait être puni.
Je sens la détresse du bonhomme face à moi, ses sourcils se froncer, sa bonhomie se rider, son visage virer cramoisi. Ah ça y’est, il se réveille enfin. J’obtiens son attention.
Cela fait une heure que j’ai débarqué dans ce magasin. Mes bottes en nubuck rose préférées, mon Jean Levi et ma nouvelle veste en daim que j’ai reçues pour mon anniversaire sont d’autant de signaux de mon extravagance que de ma parade de blonde écervelée. J’ai bien senti ses yeux se polariser sur moi, semblant juger cet attirail d’un regard des plus circonspect. Puis de me dédaigner d’un air vaguement indifférent.
Que de surprises lorsque mon atout favori s’est ouvert sur un discours précis et pointilleux à propos de l’entretien du bois rose, le magnifique meuble au coin de la menuiserie ayant retenu mon attention. Il en lâcha presque les entretoises qu’il passait entre ses mains.
-
Claudius, t'as calé les quatre mots, chapeau !
Poulpy, j'adore "Poutrefoin". Et cette fin, haha
Lo, très intriguant cette dernière phrase...
Become, un peu décousu, mais intéressant !
Edit : Et moi je vais m'arrêter là, bon dicotage si vous continuez !
-
Claudius : décidément, ce personnage vit de sacrées aventures :D
C'est de plus en plus déjanté, j'aime beaucoup.
Zag : toujours aussi intriguant et morne, très cool :huhu:
Lo : décidement, j'aime ce cadre arabe. Ton histoire se construit petit à petit et c'est réeussi
Hello Become, ton texte à quelque chose de singulier, un côté décalé et grotesque que je trouve assez satisfaisant.
-
Hihi petit Fillot, c'est pas mal, j'aime bien la chute !
Zag, un instant fugace, c'est court mais clair
Lo, cette soirée opéra me semble bien préparée !
Become (bienvenue) bien vu, manque une fin (pris en cours, trop court)
(ma langue claque sept... fois je suppose ?)
-
je peux continuer si vous êtes chauds
1002 pour moi
(Dommage Zag, au prochain je récupère mes insectes...)
-
666 >:D
-
l'autre naze à l'accueil a appelé la cavalerie à la rescousse.
:D
La suite au prochain épisode
owi, owi !
Poulpoulin j'aime beaucoup le décor et les mots. La triade encens-purin-poisson est très évocatrice (si tu veux étoffer ton texte, trouve une résidence d'artistes sur la côte ouest de l'Inde, ce sera pas mal je pense pour l'inspiration...)
Quant au temple ichlorien, ça m'a fait penser à des vénérateurs de la facette soule d'anlor.
J'aime bien la réponse assez puritaine du narrateur :D
Zag, c'est un bâtiment chelou quand même oO ça donne une coloration différente au texte (c'est pas du tout un mal)
Becoooome ! bienvenue \o/ o/\/o/\o/\o/
et univers assez inattendu (nubuck et beaucoup de rose)
à la prochaine Zag ! Become tu veux donner le troisième nombre ?
-
Haha Claudius, un polar ! je t'imagine bien réveillée en robe de chambre à une heure matinale pour tomber sur deux policiers
Ah oui carrément une arme flamboyante avec les rayons du soleil :D j'ai bien aimé la description et l'ambiance du petit marché de Poutrefoin
Hmm je n'ai pas compris la fin Zagreos, pourtant j'aimais bien le ton du récit et la narration
Ah je n'ai pas compris la fin non plus Lo, mais je crois j'ai un peu les idées ralenties aujourd'hui oups, j'aime bien comment tu poses une ambiance dans les premières lignes et comment tu décris la scène
Je crois je ne peux faire la suite :p mais bon dico à tous !
-
Si vous êtes partant pour un dernier, je rajoute 2201
-
Merci de ton passage Become o/
Marg je suis tout à fait "partant pour un dernier" :mrgreen:
(enfin ce soir je serai chaud à nouveau, bien sûr !)
Ce sera donc une fin en douceur...:
1002 : FAIBLEMENT.
666 : DEMANDEUR, EUSE.
2201 : RÉPLIQUER.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
1002 : FAIBLEMENT.
666 : DEMANDEUR, EUSE.
2201 : RÉPLIQUER.
J'entre dans le bureau du commissaire, c'est un gars un peu rondouillard, entre deux âges. Il est souriant et d'abord plutôt sympathique.
- Entrez Mademoiselle, veuillez pardonner mes collègues leur grande conscience professionnelle, on ne voulait surtout pas vous rater. Il me fallait absolument vous voir. Est-ce bien vous qui avez déposé une corde, genre corde d'escalade, à la gendarmerie de Saint-Petrus-la-Forêt la nuit dernière ?
- Oui, c'est bien moi ! Et si j'avais su je m'en serais bien gardée ! J'ai été kidnappée par vos sbires de bonne heure (et pas de bonne humeur) comme une simple criminelle ! Je n'ai fait que mon devoir de citoyenne, Monsieur ! Et voilà le résultat, la récompense ! Je vais arriver en retard au Labo où je travaille pour les dernières expériences ! Ma présence est indispensable !
Il me regarde, et me rétorque d'un oeil dubitatif :
- Vous travaillez dans un labo ? Je vous croyez comptable.
Je réplique vertement :
- Ah ! Mais ça va me poursuivre toute ma vie cette période noire ! J'étais comptable, Monsieur ! Je suis maintenant chercheur en bio-dynamique, je travaille pour la Planète moi, Monsieur ! Et puis d'abord, revenons à nos moutons, j'ai tout raconté à vos collègues, que voulez-vous savoir de plus ?
- Je voudrais que vous me racontiez toute l'histoire depuis le début, peut-être avez-vous oublié un détail important ! Je suis demandeur, je le sais, trop peut-être. Mais vous savez, nous avons trouvé un corps cette nuit, non loin de l'endroit où vous "semblez" avoir été arrêtée par nos collègues... et...
Je ne le laisse pas finir et entre dans une colère noire.
- Ah ! Elle est belle notre France, avec des énergumènes tels que vous pour la protéger ! Vous avez eu votre diplôme dans une pochette surprise ?
- Mademoiselle ! Ne soyez pas vulgaire ! Je suis sorti premier de ma promotion ! Pour qui me prenez-vous ?
Je baisse un tantinet le ton, et présente des excuses, faiblement, très faiblement.
- Ok, je vous raconte mon histoire, ensuite je peux partir ?
- Non Mademoiselle, je vous colle en cellule pour outrage à agent représentant la loi ! Ce petit moment de tranquillité vous permettra de méditer sur le respect qu'impose toute personne portant un uniforme !
- Ah oui ? Et les deux zigotos qui m'ont arrêtée cette nuit, ils pesaient combien de livres ? Et pour rajouter, mon *** c'est du poulet ? Non mais, il y en a marre de l'abus de pouvoir ! je m'insurge.
On m'a toujours dit que l'habit ne fait pas le moine, mais une nuit au gnouf ça calme les esprits !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Je compris ensuite que je venais d'éconduire une fille de joie. Fallait-il que je fût bête pour ne pas l'avoir remarqué plus tôt.
Cela dit, celles de la cour se comportent bien différemment, songeai-je, comme pour me rassurer.
Ilorna avait assisté à cet événement embarrassant et ma compagne de route me fixait avec un air moqueur. Je fis mine de ne pas le remarquer et commençai à discourir sur le manque d'éducation des provinciaux, époussetant ma tunique. Bien que faiblement, je ponctuais mes phrases de grognements. Ce voyage me pesait sur le système.
- Hé l'ami ! lança une voix derrière moi.
- Plaît-il ? répliquai-je en me retournant.
Un marchand mal rasé me faisait face, exposant son sourire édenté à mon regard. Il continua :
- C'est des beaux vêtements que vous avez-là. Z'avez l'air du genre à pouvoir m'acheter une canne.
- Une...canne ?
- Yep. Les meilleurs de tout l'compté ! Seulement 3 livres impériales la canne.
Au vu de l'état de sa dentition et de son échoppe, les Poutrefennois n'étaient pas très demandeurs de cannes.
Je ne pris pas la peine de lui répondre et m'éloignai de lui.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Lorsque le spectacle s'est achevé, les rochers autour de nous luisaient faiblement. Je n'ai pas vu la lune. Je me suis dit que la Reine était peut-être l'astre dont l'éclat arrachait les pierres à la pénombre. Longtemps je suis resté assis, devant la scène revenue à son décor de sable et de cailloux. Elle restait une scène à mes yeux. Je n'aurais franchi ses limites pour rien au monde.
L'autre sentiment qui me laissait immobile c'était le regard du couple royal qui coulait froid le long de mon dos.
Je suis demeuré là-bas près d'une heure. En dépit du silence, j'étais persuadé que la Reine instigatrice se tenait encore derrière moi, le dos droit, dans son fauteuil d'osier, sous ses livres de tissu. Et je l'imaginais demandeuse. Mon trouble venait de là. Je savais qu'elle attendait de moi quelque chose de particulier. J'étais pris d'une terreur tétanisante à penser que peut-être, à l'instant où je me détournerais de la scène, j'aurais à braver ses lèvres entrouvertes, la vigueur de ses yeux prêts à éclater, son parfum d'amande. Comme si elle avait passé la représentation derrière moi à répliquer l'un de mes souvenirs, et qu'elle s'en était habillée maintenant. Le dédale de ses cheveux sous le lin noir.
Une lueur a bougé entre les pierres. C'étaient les yeux d'un renard. J'ai pris une longue respiration. Je savais que j'étais seul.
J'ai rejoint le camp, attentif à mes pas dans le sable et à la tiédeur de l'air. Un silence épais dissimulait mes pensées.
-
Haha Claudius belle façon de boucler la boucle en intégrant le texte des forficules à ce récit-là !
Margoulin je suis toujours aussi curieux de comprendre ce que le narrateur fabrique du côté de chez les Poutrefennois au nom assez jubilatoire :mrgreen:
Les petits amis, je redicoterai ce soir avec plaisir (:
-
Clau : Eh ben, susceptible ce commissaire. Heureusement qu'il a lu des livres :P
Lo : De plus en plus sous-tendu par un mystère, une aura indéterminée. C'est vraiment un univers qui me plaît beaucoup.
Ce soir je suis chô aussi, je me lancerai dans la suite de l'épopée poutrefennoise.
-
:)
Margoulin, pauvre vieux tu aurais pu lui acheter sa canne !
Lo, elle n'a pas l'air commode la Reine !
Merci à vous tous, c'était chouette un après-midi Dico, je serai peut-être là également ce soir.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Ça tente quelqu'un un dico de dimanche matin, demain vers 8h, plutôt ? (Je suis en décalage horaire avec moi même en ce moment)
-
Si je suis réveillé, ouip.
-
Désolée Cyamme, suis pas là demain, à 8 h je serai loin de l'ordi. Rando en montagne. Amusez-vous bien !
Par contre je suis là ce soir vers 21h30 :mrgreen:
-
Je suis chaud pour un Dico ce soir
et grave chaud pour la session de demain matin 8h ! o/
-
Je suis là aussi, ce soir mais pas trop tard, me lève à 6 h demain :???:
-
Si vous voulez donner vos nombres pour faire un départ à 21h45... (:
j'ai toujours mon gros dico, spectre : 1 - 2764
-
1356 pour moi
-
Tu peux probablement te fendre d'un deuxième !
quant à moi, allez, 2146.
-
1500
-
1356 : INTERMÉDIAIRE.
2146 : RECONNAISSANT, ANTE.
1500 : MADELEINE.
:D
-
1356 : INTERMÉDIAIRE.
2146 : RECONNAISSANT, ANTE.
1500 : MADELEINE.
:D
:D
c'est hot !!
-
Je rumine dans ma cellule, ça pue et c'est sale ! Certes j'ai un caractère un peu fort, mais de là à m'enfermer !
Je repense à ce cadavre découvert dans les bois, je me demande pourquoi ces deux hommes, déguisés en flics m'ont poursuivie pour me refiler la corde. Je ne vois pas l'intérêt. Ils auraient pu jeter cette preuve dans les sous-bois, ou dans la rivière proche et, de plus, je pourrais les reconnaître. J'essaie de réfléchir, serait-ce une vengeance ? Quelqu'un qui voudrait me faire porter le chapeau ? Mais pourquoi moi ?
Je suis une personne lambda, bien élevée et sans ennemi : je n'ai jamais fait de mal à personne ! J'ai mon franc parler, je ne laisse pas impressionner mais je suis douce comme l'agneau qui vient de naître, et même mon prénom est doux. Oui, mes parents étaient boulanger, ils ont trouvé le moyen de m'appeler Madeleine ! Vous y croyez vous ? Je devrais leur en être reconnaissante, mais j'ai tellement subi de brimade jeune avec un tel prénom ! Bref, pourquoi moi ?
J'essaie de me remémorer les visages de mes deux faux-policiers, je n'ai jamais été physionomiste mais pourtant l'un d'eux me rappelle quelqu'un. Mais qui ?
Une idée me vient, je hèle le planton :
- Appelez le Commissaire, j'ai quelque chose à lui dire !
- Il est 3h du matin Mademoiselle !
- Et alors, vos collègue m'ont bien sortie du lit à 6 h ce matin !
Le commissaire arrive, plus grincheux que lorsque je l'ai vu la première fois, dame le sortir du lit en pleine nuit, il n'apprécie pas !
- Vous ne pouviez pas vous confier au flic de service ? lance-t-il grognon
- Je ne passe pas par les intermédiaires Monsieur ! Je veux vous parler à vous.
J'ai réfléchi, je sais qui est l'un des deux individus qui m'ont arrêtée sur la route hier soir !
La suite au prochain numéro...
-
(oups désolé du temps fou -_-)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Les vallées du Tizar sont derrière nous. Maintenant le désert et la montagne se confondent. Nous progressons parfois de nuit pour éviter le second soleil qui s'étale en marge de la piste, dalles de gypse clair et d'albâtres dont l'éblouissement continu de dix à dix-sept heures finit par nous blanchir les yeux. Dans la colonne personne ne bronche. Ténesket en tête avance en observant les décrochés de la piste. Il est suivi d'une longue file de chameaux bardés de vivres et de barriques. Le palanquin royal, supporté par les affranchis, deux Adénois et quatre Sabéens, vogue en cahotant au-dessus des cailloux. Il entretient une distance respectable avec le reste du convoi. Flottent ensuite les chameliers intermédiaires, habillés de burnous pâles qui descendent au flanc des montures, oscillant au-dessus de la file comme des naufragés. Les chargements, les ouvriers, les scientifiques et leurs mules bien outillées, concluent le convoi. J'avance auprès d'eux. Loin au-devant je distingue les chameliers, leur petite tête qui bat la mesure de la piste, ronde et posée sur leur ample vêtement beige, je repense aux madeleines mises à cuire dans le four, il y a longtemps, tandis que ma mère, qui ne déléguait jamais à la bonne la confection des gâteaux, s'affairait devant l'évier. De bonnes madeleines, dans la cuisine de mes parents, à croquer tiédies, par la tête.
Une fois l'une des remorques s'est brisé la roue dans une ornière. Ordre fut donné de faire halte et chacun s'est cherché un peu d'ombre, auprès des bêtes ou sous quelques tentures sorties pour la peine. Du coin de l'oeil, j'ai vu le palanquin s'arrêter à hauteur de l'essieu nu qui sortait comme un moignon rongé. Il a suffi de quelques minutes. Au moment de reprendre la route, j'ai descendu la file en notant que la plupart des caravaniers affichaient un air reconnaissant. Dans les bribes de phrases que je comprenais, ils semblaient admirer les talents royaux. En contournant la remorque dégagée de l'ornière j'ai pu couler un regard furtif sur la roue arrière gauche, intacte.
-
J'aime bien ce passage Lo ! Même si le comparaison avec les madeleines semble posées là par hasard :D :D
deux petites coquilles
"albâtre" sans S, la matière.
une des remorques s'est brisée (manque le e)
Je file, trop tard pour en faire un autre, mais demain soir je serai là, si le coeur t'en dit, et d'autres aussi.
Merci pour ces écrits partagés, c'est un moment que j'apprécie.
A demain, bonne nuit :mrgreen: :mrgreen:
-
Toujours un petit cliffhanger Claudius pour conclure ton texte :D
j'aime bien parce que ton personnage a l'air de justement achopper sur les incohérences qui naturellement ont apparu au fil de ta plume dans les passages précédents... Je continue de suivre avec plaisir o/
"albâtre" sans S, la matière.
une des remorques s'est brisée (manque le e)
je voulais suggérer qu'il y a différents types d'albâtre (ce qui me permettait aussi rythmiquement de varier en nombre avec gypse...)
pour "une des remorques s'est brisé la roue" il va falloir que je vérifie la règle, à moins que tu sois sûre ? il faut accorder le participe avec cette curieuse sorte de COD-à-environnement-pronominal ?
Oui désolé pour les madeleines c'était... compliqué :mrgreen: je retravaillerai ça. Merci d'avoir partagé cette session, à plus tard !
quant à moi je reste fidèle au poste :-¬? (probablement demain soir aussi)
-
oui, je suis sûre de la règle Lo,
participe passé avec être, s'accorde au sujet, dans ce cas la roue...
Merci pour tes remarques, ça m'amuse de continuer cette histoire en live improvisé, spontanément ! Je ne sais pas où ça me mènera, je vais manquer de matière à un moment.
Bonne fin de soirée :mrgreen: :mrgreen:
-
Pour ce que ça vaut, je dirais comme Lo : s'est brisé la roue, je pense que c'est une exception à la règle... (verbe pronominal où le pronom est plutôt un COI...).
-
Alors j'ai un peu galéré parce que je savais pas comment formuler grammaticalement ce cas, mais j'ai fini par trouver ça :
Elle s’est acheté une auto.
> se est COI : on achète une auto à qn
On brise le membre de quelqu'un > complément du nom > elle s'est brisé la roue ?
Complément du nom c'est bien un complément d'objet indirect ?
OH MAIS LA GRAMMAIRE LFBFLZNZGMHHBU
-
Elle s’est acheté une auto.
(moi la règle, dans ce cas, je m'en souviens comme ça : tu transformes ta phrase en phrase avec l'auxiliaire avoir. Ca donne :
Elle a acheté une auto
Tu appliques la règle avec l'auxiliaire avoir -> or le COD (une auto) est après le verbe -> tu laisses "é"
Après, c'est un vieux souvenir...
Fin de l'interlude, bip bip)
-
Ah oui ça devient simple, vu comme ça...
tu as bien manipulé l'équation :mrgreen:
du coup, "la remorque a brisé sa roue" ! o/
-
Ça tente quelqu'un un dico de dimanche matin, demain vers 8h, plutôt ? (Je suis en décalage horaire avec moi même en ce moment)
Booouh les promesses non tenues !
-
Bah ouais, carrément.
-
En fait, suffit que j'ai une raison de me réveiller pour réussir à dormir le matin :???: ? Bon à savoir...
812
-
Comme quoi.
2519
-
Moi aussi j'ai trop dormi ! 608 !
Ehh mais j'ai pas de réseau sur mon ordinateur alors je serai là ce soir...
-
812 : ÉCLIMÈTRE. Instrument d'arpenteur pour mesurer la différence de niveau entre deux points.
2519 : TÉLÉCHIRURGIE. Chirurgie réalisée avec l'aide d'un robot commandé par ordinateur.
608 : CYCLOCROSS. Épreuve de cyclisme en terrain accidenté.
:-¬?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Sur ton raide éclimètre
ta main dure au négoce
façonne démiurgi-
quement le bien-être
de soudains cyclocross
sous téléchirurgie
sur mon corps millimètre
sur ton doigt Saragosse
l'aube rugit, rugit
-
Accroupi contre la dune, le bématiste restait là, prostré. La tête entre les bras, il pleurait. Son foulard était tombé de son visage et le soleil martelait son crâne, impatient de le voir sombrer. Tout était fini. Il avait perdu le fil. Les dunes, véritable terrain de cyclocross naturel, se chevauchaient sans se distinguer, tout autour de lui. Depuis un mois, il avait compté, marché, compté et marché à nouveau. Et tout cela s'était évaporé cette nuit.
Quelques larmes avaient atteintes sa longue barbe grisonnante, mais il n'y faisait pas attention. Lui, l'éclimètre humain, si fier de sa précision, de la confiance que l'on avait en lui, il était là, sans savoir tout à fait pourquoi. Combien de temps lui resterait-il, à errer, sans but, pour sortir du désert ? Sans ses nombres oubliés, il était perdu lui-même. Il avait cru, il avait cru être au-dessus des autres. À quoi bon noter son compte, puisque sa mémoire gardait tout pour lui ?
La nuit tombait. Le vieux bématiste ne pleurait plus. À l'heure où normalement il s'arrêtait pour se reposer, il se releva, pour suivre une étoile inconnue.
(vraiment pas réussi à caler téléchirurgie)
-
Ouaaais bienvenue au désert !!
pas convaincu par l'emploi de cyclocross, mais concept intéressant pour "éclimètre"...
trop cool de faire un texte sur un bématiste. Il faut que j'en mette un dans le mien !
chouette vignette et fin très ouverte (:
-
Léo ôta l'opercule de sa ration nutritive du matin et l'avala dans la minute impartie, sans oublié l'emballage en cellobiose modifié, à la texture si désagréable à peine compensée par son goût sucré. L'opercule désintégrée par le composteur, rien ne restait des traces de son repas, pas même une agréable sensation de plénitude telle que décrite dans les livres qu'il affectionnait tant.
Peut lui importait, il était prêt à se mettre au travail et s'assit, concentré devant le moniteur. Lucie apparut sur l'écran et lui transmis rapidement les nouvelles de la nuit. Elle avait un éclat de plaisanterie au coin de l'oeil, nul doute que son attention tait déjà portée vers sa journée suivante plus que sur le compte-rendu de sa calme nuit, sans la moindre téléchirurgie.
Il pédalait, comme un fou, le coeur battant au rythme de maillons de son petit plateau, sa respiration emplissant tout l'espace. L'urgence de la performance l'aiguillait tant qu'il n'avait plus vraiment conscience de la réalité de cette épreuve de cyclocross. La première depuis une décennie, après une planification minutieuse et des années d'entrainement intensif, son v.lo d'intérieur mimant avec précision chaque accident de terrain mesuré par les éclimètres.
L'écran sur lequel Léo lisait se mit à clignoter. ''Accident, niveau D, probable perforation du pancréas par les pignons du véhicule''
(je crois que je comprends mieux pourquoi j'écris pas de SF : j'ai eu l'impression de voguer de cliché et déjà-vu en écrivant :D)
Zag : tu es tout pardonné pour cette absence, j'aime vraiment beaucoup ton texte !
Lo : rioglo, même si incongru pour moi après le reste des textes de la Reine
-
Lo, un peu flou, mais j'aime beaucoup les derniers vers :
sur mon corps millimètre
sur ton doigt Saragosse
l'aube rugit, rugit
(et oui, moi non plus je suis pas convaincu de la façon dont j'ai placé cyclocross, alors bon téléchirurgie ç'aurait été pire. Et je trouve que vu le sujet, c'est cool les bématiste, j'aurais pu mieux le traiter)
cyamme, je suis perplexe, c'est assez confus en fait. Il fait du vélo dans quelqu'un ? Mais la dystopie prend assez bien en peu de temps, n'empêche.
-
Cyamme : Non mais y a certaines sessions de mots, je peux pas les raccrocher à mon texte en cours :mrgreen:
Du coup l'avis de Zag m'embrouille un peu au sujet de ton texte, je pensais avoir compris un truc plus simple, c'est vrai que dans mes souvenirs c'est Lucie qui faisait du vélo mais c'est un "il" qui a l'accident alors je comprends plus trop. Non Lucie avait prêté ladite bécane donc c'est Léo l'accidenté ? je comprends pas mais c'était agréable à lire
Un dernier pour moi, je vais bientôt partir aider mes parents dans une brocante ! (1775)
-
873 alors !
-
1069
(C'est une tierce personne, mais en fait j'ai fait trop court pour être claire, peu importe ^^)
-
1775 : OUVRIÉRISME. Système selon lequel le mouvement syndical, la gestion socialiste de l'économie, doivent être dirigés par les mouvements ouvriers.
873 : ENGAGER.
1069 : FONCTIONNARISER. 1) Assimiler aux fonctionnaires. Personnel fonctionnarisé d'une entreprise publique. 2) Pénétrer de fonctionnarisme. Fonctionnariser une entreprise.
J'ai rarement connu session plus débectante :mrgreen:
-
Je suis trop débecté >< C'est trop dur quand tous les mots convergent vers un seul thème, après je sais pas comment me l'approprier...
J'abandonne pour le coup...
-
‘’Note : nous réclamons la reconnaissance de la pénibilité du travail effectué par les ouvriers et assimilés. En particulier, mais non exclusivement, la charge journalière à soulever qui nous semble excéder le raisonnable. Nous demandons également la fonctionnarisation sans délai de tous les individus affectés au nettoyage des locaux et toutes les tâches domestiques afférentes. Enfin, nous demandons à ce que cesse cette discrimination liée à l’âge, poussant à redéfinir la fonction les plus expérimentées de notre communauté.’’
- Hum, t’es sûre ? Enfin, ça fait beaucoup, non ?
- Beaucoup ? Tu plaisantes ? Je ne fais que défendre nos droits élémentaires, ce n’est pas parce qu’ils ont été bafoués allégrement depuis des générations qu’on va continuer à s’assoir dessus sans rien dire, nom d’une mouche à vinaigre ! C’est le moment d’amorcer le changement, c’Est pour ça que je me suis engagée, pas toi ?
- Si si , mais euh, moi tu sais, le syndicalisme, tout ça….
- Ouvriérisme ! Rhaa, ça me dépasse, comment peux- tu être sis nonchalante alors que c’est ton propre avenir qui est en jeu ? Je ne te comprends pas, parfois.
- Excuse-moi Hilda, je voudrais vraiment pas être impolie, mais il faut que je retourne voir la reine, là.
Et Martine partit en trottant, hâtant ses six pattes grêles en direction de la source des phéromones, sans prêter attention aux claquements de mandibules agacés d’Hilda.
-
La dernière phrase est peut-être en trop. Enfin elle confirme les doutes, mais le "nom d'une mouche à vinaigre" ajouté à "la reine" est plutôt explicite, au final :D Menfin joli twist !
-
Je sais pas doser le degré d'explicite. ^^
Il semblerait que le dico proteste contre son usage matinal, vu les derniers tirages. On remet ça en soirée ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'étais à genoux, péniblement affairé à inspecter une boursouflure suspecte à la patte de mon chameau, quand l'aide de camp égyptien a surgi, ses pieds soudain dans la poussière à trois centimètres de mon équipement. Dans son burnous vermillon strié de sel, il avait l'air d'un gros oiseau préhistorique incapable de voler. Ou d'une volaille dédiée au sacrifice, peinte pour l'occasion et assez lucide pour se laisser gagner par l'hystérie. Il s'est présenté d'un gloussement et en se tordant les doigts, d'un pied sur l'autre m'a glissé au creux de l'oreille : "Dans le cas d'une blessure, faites appel, s'il vous plait... au personnel fonctionnarisé". Je relevais les yeux. Les siens brillaient et roulaient comme ceux d'un cheval entouré de feu. "Cette caravane, Monsieur, est chaque jour un peu plus pénétrée de fonctionnarisme, l'avez-vous remarqué ? poursuivit-il. D'ici quelque temps émergera un syndicat chamelier, une Force Affranchie et, zou ! la caravane, décapitée par l'ouvriérisme ! le Roi, la Reine, au billot... la tête dans un panier, le panier sur le chameau ! A mort, l'Ethiopienne !" finit-il par éructer avant de s'étouffer dans un fou rire.
Après une à deux minutes passées ainsi, dans une certaine consternation et l'anxiété d'être pris à parti, réfugié dans l'étude de la patte de cette monture que je n'avais encore jamais montée, je sentis l'haleine de l'aide de camp dans mon cou. Je me suis raidi. Ma vision s'obscurcissait aux angles.
Puis il s'est remis à parler et j'ai entendu sa voix loin au-dessus de moi, j'ai compris à son timbre et sa posture qu'il avait repris un comportement normal.
"Awras, me dit-il en pointant du doigt la patte du chameau. Gonflement dur et chaud au niveau du pied. Traumatisme causé par les épines de Prosopis africana. Il lui est extrêmement douloureux et engagera durablement sa santé si vous ne faites rien. Je vais vous chercher le toubib", conclut-il en s'éloignant.
J'ai cru l'entendre conclure son diagnostic par un gloussement satisfait.
-
Zag : ouais je comprends c'est pas forcément très emballant...
Dommage qu'on puisse pas tirer forficule et zabre à chaque coup :-X (ou alors on pourrait dicoter à l'aide d'un dictionnaire entomologique *_*)
Cyamme : Moi je crois bien que j'aurais pas compris, sans la dernière phrase... Et j'aime beaucoup "mouche à vinaigre" et la chute, le texte prend une sacrée saveur quand on comprend un peu le cadre, je kiffe !
Ok pour ce soir (:
-
Lo, j'aime beaucoup l'instant de folie de l'aide de camp, et même le personnage en général. Et ce petit gloussement final bien suspect...
-
Lo : bien joué ! (on a cru que t'étais parti, avec Gaz Rose)
J'aime beaucoup le regard de ton aide de camp. Et puis dès qu'il y a un chameau, je trouve ça chouette aussi, je sais pas si c'est une coïncidence
-
C'est super que vous accrochiez au personnage : l'aide de camp égyptien est censé être l'un des personnages clés de mon texte mais je bloque un peu - mais peut-être que le dico de ce matin sera non-négligeable dans la dissolution du blocage
Allez, tout le monde en chameau ! un jour on fera une grande saga en dico, l'Élu devra rallier sous sa bannière les congrégations insctoïdes pour affronter le ténébreux Bématiste...
(tome 2 : le méchant s'appellera l'Entomologiste)
-
l'aide de camp égyptien
ça me fait penser à la phrase de yourcenar sur "le noir janissaire" d'hadrien
ça peut être trippant comme personnage! :)
-
Ben euh on est dimanche soir ! cékikécho ?
-
Juste un mini tout petit parce que j'ai pas bien fini mes devoirs de Mout :-[
491
-
Moi ! Moi ! Moi !
À quelle heure ça vous arrange ?
✋ 22:15
-
867 me ferait plaisir !
Chaud !
(et c'est maintenant, non ?)
-
1121
-
Oh déso je suis en retard.
491 : COMPOST.
867 : ENDORMIR.
1121 : GAGEÛRE.
(et zou, orthographe réformée :mrgreen: )
-
491 : COMPOST.
867 : ENDORMIR.
1121 : GAGEÛRE.
Endormir un lombric à grands coups de Porto ?
Le regarder danser, onduler sur sa couche
Jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce qu'il vous touche
Voilà qui est tordu ! voilà qui n'est pas beau !
Le pauvre petit vers n'est pas un gros costaud,
Son compost est douillet, le matin il se douche
De rosée pas de vin, pas d'alcool dans sa bouche
En rampant sous la terre il craint les apéros.
Vous aimez à saouler les pauvres créatures ?
C'est gageûre ou foutaise elles auraient la vie dure
Sans que vous approchiez de leur triste maison.
Vous voulez continuer ? Les faire picoler ?
Vous ne servez à rien, toujours à racoler,
Cette fois j'en suis sûr, vous perdrez la raison.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Les montagnes s'endorment aussi. Je m'obstine à penser que ce sont elles, les seules mortes du Hedjaz. Le désert ne se départissait jamais d'une veille crépusculaire au fond de laquelle grattaient les scorpions. Au matin, des sinuosités apparaissaient dans les draps défaits du sable. Des reptiles, des souris, des scarabées circulaient entre les ombres basses de l'oued, une sorte de compost alimenté par les variations de chaleur et qui travaillait de lui-même aux heures les plus sombres. Mais la montagne dort. Le vent et la nuit souvent tombent ensemble. Une échappée de cailloux résonne une fois ou deux, pour le reste c'est un silence de caveau. Je crois que la seule manière pour la montagne de redevenir vivante, c'est de laisser le vent la désagréger, de se laisser tomber en morceaux, de s'écouler comme ça, imperceptiblement, le temps qui déshabille sa chair pour la ressemer comme un vieux dragon... et qu'au bout de millénaires enfin naisse à ses pieds un petit arpent de désert. Equation minérale dont l'accomplissement relève de la plus vaste des gageüres.
Traversons les altitudes du sommeil puisqu'il le faut...
-
491 : Compost
867 : Endormir
1121 : Gageure
Debout, les bottes solidement fixées dans la terre labourée, la main en visière, son regard porte vers la ligne d’horizon, vers cette ville en ruine depuis près de deux siècles, qui se pare de ses plus belles couleurs orangée.
La plate-forme en haut de la tour du haut fourneau baigne bientôt dans l'obscurité, lentement, la noirceur glisse le long des conduits, s'écoule le long des tuyaux, enveloppe le labyrinthe de tubes alambiqués.
Le monde tout entier semble prêt à s'endormir, et l'homme est toujours immobile, les pieds dans le compost.
Le froissement de la robe de son épouse le tire un instant de sa position statufiée. Il tourne la tête un instant, et leurs regards de se croiser.
- C'est une gageure d'avoir laissé partir notre fils aîné.
- Peut-être. Mais nous en avons discuté, femme. Les graines sont ravagées par le mildiou, nous n’avons plus rien à planter. Alors oui, le pari de nos enfants est juste. Retourner vers La Cité, en espérant que Le Mal s'est éteint. Peut-être y trouveront-ils les ressources qui nous permettrons la survie.
- Peut-être pas...
-
Rémi, ta capacité à sonneter m'éberluera toujours... et quel thème agréablement farfelu formulé dès le premier vers haha ! tous ces vers pour les verres de ton ver ! l'hémistiche "Son compost est douillet" est peut-être mon préféré
Beau boulot !
Gwynplaine, beau boulot aussi, un sacré tableau brossé en quelques lignes et des pistes d'intrigue. Merci (:
-
J'ai commencé à décrire ma vie (c'est une gageure de pas s'endormir en jouant au dico pendant que mon compost se décompose, seul et abandonné car je le néglige) donc, j'ai décidé de changer les règles pour cette manche :
Dimanche soir, dico : oh yeah, on l’attend
Driblons de concert, les mots bout à bout
Les règles qu’on tort, Ça c’est si marrant (pour celui-ci, faut un accent du Sud :huhu:)
Dormir attendra, pour l’instant, on joue
Ira-t-on ce soir là très loin avec les mots ?
Si on se méfie pas on tombe dans l’abscons
Poster en dix minutes, et je jeter à l’eau
Rayons les doutes fous qui me rendent gaga
Je reprends à zéro : l’inspiration est là
-
Chouette proposition Lo.
Le désert ne se départissait jamais d'une veille crépusculaire au fond de laquelle grattaient les scorpions. Au matin, des sinuosités apparaissaient dans les draps défaits du sable.
Trop trop joli ça !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Chouette aussi Gwyn'
Belle ambiance post-apo. Les derniers mots sont sûrement en trop mébon. Et les mots sont casés de belle manière.
cyamme, énergie et fraîcheur se sont donnés rendez-vous ? Quelle papate !!!
Bref, on dirait un rap ^^
-
Wow Rémi, c'est incroyable de sortir un poème si juste en si peu de temps.
Lo', ton style est épatant c'est ouf de réussir à si bien jouer avec les mots en dix minutes...
Cyamme, heu...
-
Cyamme j'adore les deux derniers vers !
et après tout, caser les mots dans son paratexte, c'est pas interdit...
(Rémi : du coup tout le monde a repris le tréma je crois :-* ah non pas cyamme !)
(et merci pour vos petits avis(: )
-
Un autre tour ?
Avec 160 par exemple
-
Bon, promis, je mets les trémas la prochaine fois que tu me proposes de mettre les trémas. J'ai dit que je mettrais pas les trémas ? Ben si, je mettrais les trémas et trimerais pour toi, en trainant les trémas très près de moi.
1658 !
-
Ben tu l'as mis le tréma déjà !
On attend cyamme, d'habitude elle poste quelques commentaires ! enfin elle les postera surement accompagnés du Troisième Nombre... Que vogue le dico !
-
312
-
Je proteste : j'ai mis TOUS les mots en mot valises, à cheval sur deux vers, c'était mon défi (et tous les vers peuvent (à peu près) se maraboutdeficeler)).
Rémi : j'ai envie de citer Lo, c'est fort ! Et bien rigolo.
Au matin, des sinuosités apparaissaient dans les draps défaits du sable.
:coeur:
le temps qui déshabille sa chair pour la ressemer comme un vieux dragon... et qu'au bout de millénaires enfin naisse à ses pieds un petit arpent de désert.
Tu parles si bien de l'érosion que tu me donnes envie de redevenir géologue
Par contre, je désapprouve ta fin en suspension, vilain !
Joli Gwen, à quelques détails près, ça me rappelle un peu Les raisins de la colère. J'aime bien ton rythme tout calme.
-
Oh zut je relirai ton poème cyamme. J'avais fait gaffe seulement pour ceux en gras :-[ le gros flemmard
Rien de dément :
160 : ASSISTER.
1658 : MURAL, -ALE, -AUX. (à deux pages près on avait musculosquelettique :mrgreen: mais si ça tente certains en bonus...)
312 : BRUT, -E.
-
Je proteste : j'ai mis TOUS les mots en mot valises, à cheval sur deux vers, c'était mon défi (et tous les vers peuvent (à peu près) se maraboutdeficeler)).
:facepalm: Honte à nous... :'(
Bien joué !!!
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
ASSISTER.
1658 : MURAL, -ALE, -AUX. (à deux pages près on avait musculosquelettique :mrgreen: mais si ça tente certains en bonus...)
312 : BRUT, -E.
Chute libre. Trois cents kilomètres heure. Visage déformé, joues flasques et vibrantes, la caméra tourne. Mon parachute ne s'ouvre pas, vous allez assiter à ma mort en direct. Une grosse flaque que ça va faire, des éclaboussures partout, jusque sur les maisons. De l'art brut, de l'art mural, de l'art abstrait ou du dripping à la Pollock, c'est vous qui voyez. Ça va être moche.
Réveil brutal. Trempé de sueur, la palpitant qui cogne, je m'essuye la tronche avec un coin de drap. À tatons, je cherche l'interrupteur de la lampe de chevet. J'accroche le fil, un bruit de porcelaine brisée résonne dans la chambre. Personne à réveiller à côté de moi. Depuis trop longtemps.
Le sang coule dans le receveur de la douche et dessine des arabesques carmin. Saloperie de lampe. Un cadeau qu'on nous avait fait. Un souvenir de moins. C'était Justine qui nous l'avait offerte, un peu avant Noël. Je me souviens des tissus de soie jetés dessus, du temps où nous remplissions nos nuits de plus de gémissements.
Le frigo est vide. Et il pue. Sa lumière blafarde arrose mes jambes dégueulasses. Je crache une gorgée de lait tourné à travers la cuisine et le chat qui dormait décolle de son coussin et se barre. Lentement. Il a bien compris que mon ridicule est inoffensif.
Ton chat. Le dernier à avoir reçu tes caresses.
Ton chat, heureux de pouvoir enfin me snober.
Ton chat, doux et sauvage, comme toi.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Alors je me contente de me terrer chaque jour dans la montagne, d'en faire un caveau tranquille. Depuis deux semaines j'assistais au désert, qui selon le soir se montait en théâtre ou en opéra, projections murales venues de la lune et abouties sur le gypse noir. Je me sentais seul à en profiter.
C'est l'orgueil qui me fait croire que j'étais seul. Surement y avait-il autant de représentations que de caravaniers.
Pourtant je me souviens d'un mot qu'a eu le couple royal à mon égard. C'est l'aide de camp égyptien qui m'en a fait part entre deux rires et je n'ai remis en question ni sa folie ni la véracité de ses propos. Il possède cette démence brute qui ne m'a jamais fait douter de sa sincérité. D'ailleurs elles s'entremêlent, depuis le tout début. Il m'a dit alors, c'était après l'Asham, dans la plaine où nous avions campé trois jours : "Son Excellence tient à ce que vous sachiez que vous n'êtes pas seul." Des soubresauts à ses épaules agitaient son burnous criard. Cette fois-là j'ai à peine porté attention à ses grimaces. Je n'étais pas donc tout à fait seul ? Le regard du Roi et de la Reine flottait derrière moi pour embrasser les opéras du désert.
Peut-être sont-ils plus chevronnés. Dans cette hypothèse, ils verraient d'autres spectacles, à toute heure et en tout lieu, et même sur les pentes sèches de cette montagne qui ne me montre rien, et qui se tait, et qui mourir, et qui caveau, et qui éternellement.
-
(cette fois, je crois bien que j'ai raté. J'aurais pas dû écouter de musique en écrivant :D)
C’est le grand jour. Ils n’ont beau être qu’une poignée, ils vont assister à sa reprise de la musique. Dix mois qu’elle n’a plus touché à son violoncelle à cause de ces foutus troubles musculosquelettiques. Elle est morte de trouille. Peut-être que ça n’ira pas ? D’ailleurs c’est déjà le cas, la colophane poisse et empoussière ses vêtements, son cœur joue à saute-mouton avec sa respiration et ses mains tremblent assez pour préparer un cocktail sans effort supplémentaire. Elle arrache d’un geste rageur un crin à moitié détaché de l’archet. Pose cet archet, c’est pas possible de le tenir en tremblant autant. Elle ferme les yeux et écoute son appréhension.
La sent qui prend naissance dans les villosités de son intestin, diffuse pernicieusement à travers tout son corps pour exploser en fourmis dans ses doigts. Elle ôte ses chaussures, pose ses pieds sur le parquet en bois brut. S’ancrer, profondément, sentir son être rattaché à cette matière terrestre et rassurante. Ça y est, elle est prête. Elle récupère son archet et vient se rassoir devant la fresque murale de son trisaïeul Elgar. L’instrument vient se caler entre ses bras.
-
son cœur joue à saute-mouton avec sa respiration
pour exploser en fourmis dans ses doigts
ces expressions qui sonnent si juste <3
mention spéciale pour le trisaïeul Elgar (et pour musculosquelettique bien sûr), que j'aimerais bien recroiser (au moins en portrait, ou en récit enclavé) dans une suite ?
Rémi : Très rythmé ! ça claque pas mal à l'échelle du paragraphe. Moins fan des dernières lignes (mais il faut toujours courir, en dico, quand vient le temps des dernières lignes...)
Gwyn : je vois que toi aussi tu te mets aux textes à suite o/ c'est cool. J'ai préféré celui d'avant mais il faut bien du ciment entre les briques... (c'est aussi que j'en avais moins à mettre sous la dent cette fois-ci...)
-
Gwyn', c'est la suite du précédent ? Décidément, tu aimes à planter des décors ! Chouette aussi, celui-là.
Lo
C'est l'orgueil qui me fait croire que j'étais seul. Surement y avait-il autant de représentations que de caravaniers.
sympa cette idée :)
Cette partie-là fait référence à des éléments qui me manquent (roi/reine, aide de camp...), du coup je sens que je ne profite pas à fond du texte.
Cyamme, ben c'est pas raté ! Perso, je trouve qu'il y a de l'émotion dans ce texte. Manque juste la première note chaude et vibrante pour clore le truc ^^
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Un 'ti dernier ?
-
Ohoui ohoui !
ça va faire venir cyamme.
Je prendrai acte de vos nombres !
(à cyamme ci-dessous : elles c'est folie+sincérité, mais les phrases avaient un peu été bougées/reformulées après, donc c'est en plus d'être maladroit c'est devenu obscur(: )
-
Gwyn : je reste sur ma faim, mais il y a pas de quoi te cacher !
Rémi : coool, je suis pas non plus sûre de ce que je pense des dernières phrases, mais j'aime le ton sans détour de ton amoureux déchu.
Lo : ça manque de chameau
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
je crois que faut que je vous abandonne, dommage. Merci pour les parties, en tout cas ! :) Longue vie au dico !
-
798 alors !
(et 1010 si il en manque un)
et à soon cyamme :)
-
- Consonne : 1
- Voyelle : 0
- Consonne : 3
- Consonne : 6
1036 !
-
A plus tard cyamme !
nooon il faut que tu restes, les mots que t'aimes arrivent enfin !
798 : DYSPAREUNIE. Douleur éprouvée par certaines femmes (ou parfois des hommes) lors d'un rapport sexuel.
1010 : FANAL, -AUX. 1)a) Grosse lanterne devant servir de signal, fixée sur un véhicule. b) Feu placé au sommet d'une tour pour guider les navires la nuit. 2) Lanterne.
1036 : FEUILLETER.
(Conclure une soirée dico par "feuilleter" o><o)
-
798 : DYSPAREUNIE. Douleur éprouvée par certaines femmes (ou parfois des hommes) lors d'un rapport sexuel.
1010 : FANAL, -AUX. 1)a) Grosse lanterne devant servir de signal, fixée sur un véhicule. b) Feu placé au sommet d'une tour pour guider les navires la nuit. 2) Lanterne.
1036 : FEUILLETER.
Une connerie, pour finir la soirée...
Dix-sept fois, c'est trop. Pas la peine de consulter pour dyspareunie précoce, dix-sept fois c'est trop et puis c'est tout. On peut aimer s'aimer. On peut s'effeuiller pendant des heures et feuilleter le Kamasutra avec délectation pour choisir - comme quand on était gamin, avec les publicités dans la boîte aux lettres qu'on recevait pour Noël. Je me souviens, j'entourais tous les trucs qui me feraient plaisir. Ensuite, j'entourais une deuxième fois les cadeaux que je voulais vraiment avoir, parce que je me rendais compte- ou alors, on m'aidait à me rendre compte, je sais plus - je me rendais compte que j'avais entouré quasiment tous les jouets, tous les jeux, toutes les maquettes...
Bref, dix-sept fois, c'est trop, il faut savoir choisir, savoir s'arrêter, savoir renoncer aux Evrests qui ne sont plus de notre âge, qui ne l'ont jamais été. Bien sûr, on voudrait des records, des extases à n'en plus finir... Bien sûr, par moment "encore, encore!" veut dire "arrête, arrête !". Mais l'inverse n'est pas toujours vrai. À trop vouloir faire briller les orgasmes au bout de la nuit, on se dirige parfois vers un lointain fanal qui n'est un objectif pour personne.
Et les recherches continuent, insensées. Ah ça ira, ça ira ! Et ça continue, encore et encore... Vous pouvez écouter Cabrel, Renaud ou Pink Floyd : la musique adoucit les moeurs mais pas les muqueuses...
-
798 : DYSPAREUNIE
1010 : FANAL
1036 : FEUILLETER
Un entrecroisement de montants de métal, des plaques de verre sombre et sale, un toit éventré.
Un bâtiment comme tant d'autres.
Une ruine, comme tant d'autres, qui, à la faveur d'un pan de mur tombé, sert de repère à d'étranges créatures.
Le vent souffle, soulève débris et poussière, épaissit l'atmosphère.
De longue bande rouge parcourent son corps, depuis son crâne chauve et démesuré, jusqu'à ses pieds mangées par les pustules, glissant pudiquement sous un pagne vermeil. Les lignes ocre dansent sur sa peau, forment des motifs complexes.
Autour de lui, assit sur une barre de métal rongée, rouillée, accroupis sur un éboulement, debouts sur une vielle table de verre. Tout une bande aux tatouages tout aussi complexe.
Les êtres lui font face, là-bas, à la délimitation de son territoire. Trois humains à la peau brune, cuivre. Tellement plus claire que la sienne.
Le vent s'engouffre dans son repère, feuillette les livres qui s'effeuillent, reliques du passé.
- Allumez les fanaux, les sans lignes-de-sang tentent de revenir dans notre quartier !
Un homme saute, agrippe une barre qui traverse le plafond, se hisse et disparaît dans l'obscurité de l'étage supérieur.
- Combien sommes-nous ?
- Dix gars valides.
- Dix ! Par Heunie ! Nous allons les saigner.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Je ne voudrais pas qu'on dise que je ne lui ai pas donné sa chance. Les premiers soirs, j'ai continué l'habitude de rejoindre un feu de camp allumé par l'un de mes compagnons. Nous discutions un peu ; c'était vers ce moment que d'ordinaire les doigts du désert se mettaient à me manipuler. Je n'ai pas dormi sous les tentures. Quatre nuits que j'ai passées allongé dans les cailloux. A attendre qu'il se passe quelque chose. Il ne s'est rien passé.
Peut-être trop d'hommes ont-ils glissé dans le ravin et maintenant la montagne s'est changée. Revêtant l'habit cousu du cimetière. Reniant les ruisseaux, les oiseaux. Cécité, surdité, visage cousu comme ça pour toujours. Dyspareunie de la montagne à chacune de ses étreintes avec le vent. Même les maigres feux crachotants qui étoilaient le soir notre peine, ici on les dirait éteints. Comme ces astres dont la disparition ne nous est pas encore connue, et dont le mensonge brille, sans duper ni les visages ni les rochers. Comme ces fanaux qui vers Babel-Mandab brulent à travers les récifs pour piéger les bateaux.
Peut-être que la montagne nous tend des pièges. Peut-être rêve-t-elle d'autres naufrages...
Surement qu'au fond je dois encore une fois me dédire. Je n'ai pas donné sa chance à la montagne. Mais au désert non plus. Le désert, il m'a pris par surprise. Je n'attendais rien de lui, je sanglotais de chaleur et de soif, les genoux me lançaient, le turban noué à mes tempes démultipliait la migraine. Et puis un soir, le deuxième, j'ai gouté au feu, j'ai gouté aux respirations des animaux sur les dunes et dans le creux des pierres, ils m'ont renvoyé à la mienne. Etrange et douce impression d'avoir l'esprit feuilleté par la nuit.
Il faudra faire avec la montagne.
(Je viens d'éditer, j'avais oublié... feuilleter...)
-
Gwyn, ça commence à faire flipper... J'aime bien l'idée des "sans ligne de sang"
Lo
Dyspareunie de la montagne à chacune de ses étreintes avec le vent.
très bien vu !
Bon, suis claqué...
Merci pour la soirée, je vous quitte, à très bientôt !
-
Rémi, j'avoue que j'ai pas suivi tout le fil du propos, mais j'ai bien gouté au premier paragraphe, le coup des jouets entourés c'est bien raconté...
Gwyn, la chute (au niveau de la contrainte, c'est bien une chute...) m'a fait rire, et j'ai bien aimé la scène que tu esquisses (ça m'a un peu fait penser à la prise d'Osgiliath...)
Merci les larrons pour cette soirée dico o><o
-
Un texte dix-sept fois trop déjanté, un texte que j'aurais bien aimé feuilleté, merci à vous !
Belle soirée que ce fut là.
-
Qui sera tenté par une petite soirée dico dans quelques heures ? :cendrillon:
-
Je vais faire de la gravure jusque 20h30 (ouais ! :bonpublic:), ensuite je mange un morceau, et après, pourquoi pas !
-
u_u je serais bien tentée par un mini dicoto, je me grefferais à des bouts de parties si elles ont lieu :)
-
Peut être.. hier j'étais pas en forme, me sens pas beaucoup plus en forme mais pourquoi pas
-
Je suis pas sûr, peut-être après 22h...
-
Il se peut que je sois là (pas pu hier soir j'ai eu une visite impromptue) mais je dîne d'abord.
:mrgreen:
-
Je suis dans la place !
On se fait une manche vers 22h ? Ou alors quelqu'un veut en faire une là, tout de suite, maintenant ? (dans ce cas, balance 3 nombres entre 1 et 1089 mon pote !)
-
Moi je serai dispo d'ici 15min, 22h ça me va aussi hein.
Et on prend le dico que vous voulez
-
Alors va pour 22h ! Et on garde ton dico, le mien est usé ^^je suis obligé de taper dans la 2ème colonne pour éviter les redites :D
-
(j'en serai pas, désolé :/)
-
Je serai là ! J'ai un crime inachevé !
:D :D
-
Si on est trois pour l'instant, je me fends d'un nombre ! (1788)
Et pour rappel on a donc de 1 à 2764.
-
Et bien j'aimerai un 2693 par exemple. Bien frappé s'il te plait.
-
358
-
Eh ben c'est gratiné :mrgreen: :banane:
1788 : PALMITIQUE. Acide palmitique : acide gras saturé à seize atomes de carbone, très abondant dans les graisses animales et les huiles végétales.
2693 : VERGOBRET. Chef et juge suprême chez quelques peuples gaulois.
358 : CAROTTEUSE. Appareil servant à prélever des carottes.
-
Je viendrai faire un tour à la prochaine...
Hehehe
-
1788 : PALMITIQUE. Acide palmitique : acide gras saturé à seize atomes de carbone, très abondant dans les graisses animales et les huiles végétales.
2693 : VERGOBRET. Chef et juge suprême chez quelques peuples gaulois.
358 : CAROTTEUSE. Appareil servant à prélever des carottes.
j'ai fait au mieux, c'était vraiment chauuuuuud !
S'il faut cueillir du gui, le druide saura trouver l'arbre. Y monter muni de sa serpe. Et s'il faut choisir les rameaux les plus chargés d'huile palmitique, le druide sélectionnera la plante qu'il vous faut. Ses potions rendent l'appétit, font maigrir, vous emmènent à la selle ou vous aide à la quitter enfin. Sa longue barbe force le respect, son crâne chauve brille d'intelligence.
S'il faut rendre justice sous un chêne, assurez-vous que le druite l'a quitté. Le vergobret ne goutte guère d'animer les débats en recevant des glands sur la tête, bien souvent il en a déjà trop face à lui. Laissez-le écouter, laissez-le parler, laissez-le entendre et enfin sa parole retentira, juste et forte, claire et magnanime. Sa chevelure épaisse demande obéissance, sa joue glabre est creusée de vérité.
S'il faut cueillir des fruits et non du gui, cueillir des légumes et non reccueillir des aveux, pourquoi doncdemanderiez-vous à l'oncle Clydéric de vous rendre service ? Personne d'autre au village ne pourra vous arnaquer plus, si ce n'est sa carotteuse d'épouse.
Le jour où Clydéric rendra justice, où le le vergobret montera à l'arbre et le druide s'occupera de poireaux... ce jour-là, le ciel nous tombera sur la tête !
-
1788 : PALMITIQUE. Acide palmitique : acide gras saturé à seize atomes de carbone, très abondant dans les graisses animales et les huiles végétales.
2693 : VERGOBRET. Chef et juge suprême chez quelques peuples gaulois.
358 : CAROTTEUSE. Appareil servant à prélever des carottes.
épisode précédent (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,17520.msg470018.html#msg470018)
- Comment ça vous savez ? Vous auriez-pu me le dire plus tôt Mademoiselle !
- Mais, je viens juste de me souvenir ! Je ne l'ai vu qu'une fois et je ne connais pas son nom, mais je l'ai croisé à l'épicerie ce matin, puis à la bibliothèque et enfin à la quincaillerie ! Le village est petit, tout le monde se connait, du coup un étranger se repère vite.
- Oui et alors ? vous pouvez me le décrire qu'on en finisse ?
- Il n'était pas très grand, brun avec une petite moustache et un peu dégarni. Un peu ventru aussi.
- Vous vous foutez de moi ! C'est le portrait craché d'un inspecteur bien connu ça ! Et tant que vous y êtes, il était accompagné de qui ?
- Ah ben sur la route en pleine nuit, un grand, mince je n'ai pas vu son visage à lui ! Mais j'ai vu le petit à l'épicerie il a acheté une espèce de fruit exotique, il a dit que ça contenait de l'huile palmitique ! Et même qu'il a dit que c'était bon pour ce qu'il avait. Il est parti ensuite à la quincaillerie, je l'ai vu toucher une carotteuse et demander à quoi ça servait.
Ensuite, je ne l'ai pas suivi dans la bibliothèque. Vous verrez avec Germaine elle se souviendra de lui.
Le commissaire blasé a fini par retourner dormir et le lendemain matin s'est rendu à la bibliothèque.
- Bonjour Germaine. Il semblerait qu'hier un étranger soit rentré dans la bibliothèque, vous savez ce qui l'a conduit ici ?
- Ah ! Ben M'sieur je me souviens oui ! Vous êtes rapides dans vot' métier ! J'ai même pas encore porté plainte, il est parti avec le sieur en question ! Il m'a volé un livre ancien ! Sur les gaulois même .
- Et c'est quoi le titre Germaine de ce vieux livre ?
- Vergobret M'sieur. Un livre rare sur les juges de ce temps là ! Vous allez me le retrouver ! Hein ? Commissaire !
- Mais bien sûr Germaine.
Le Commissaire revient un peu embrouillé vers son bureau et demande à me voir :
- Vous aviez raison, il s'agit bien de notre individu, je commence à vous croire. Je vais vous relâcher, mais tenez-vous à ma disposition, ne quittez pas la ville.
Je suis sortie du commissariat et j'ai filé au labo !
La suite au prochain Dico ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le silence m'écrase. J'ai l'impression d'être le seul à vivre encore, à cette heure de la nuit. Même l'agitation des chameaux se réduit en miettes. Pas un caillou, pas un gémissement dans la montagne. C'est une nuit pleine de cadavres. Et ça, alors que personne n'a glissé depuis sept jours. Le ravin digère encore. Il doit venir de là, le silence.
Un manteau nous dérobe aussi les étoiles. Le vent tombé au crépuscule laisse en paix les auvents de palmes sèches, pas de dialogue... palmeux, palmogène, palmitique, je ne sais pas ce qu'il est bon de dire. Peu importe après tout, c'est en hejaïzi qu'il faudrait parler.
Nous serions bien une expédition fantôme. Les instruments de minage n'ont pas été montés depuis que nous sommes arrivés au pied de l'ancienne carrière. Dans la remorque allouée aux scientiques l'éclimètre, le théodolite et la carotteuse sont couchés entre les dernières balles de céréales.
Aucun ordre n'a été donné depuis des jours. Le Roi et la Reine mènent leurs secrètes affaires. Je ne les ai pas approchés depuis le spectacle qui s'est tenu au bout du désert. C'était le Hedjaz encore. Et l'anxiété me passe dans le dos comme une transpiration, dans le canal de mes vertèbres, si le souvenir me vient de leur présence ce soir-là, derrière moi, sous les voiles. Assis comme des statues antiques et pénétrés des mêmes présages, puissants comme les satrapes de l'Iran et les vergobrets de Ligérie, comme les deux réunis ensemble et avec le pouvoir multiplié de leur clergé, druidique, zoroastral.
Je n'arrive pas à dormir.
Ca fait six jours que la montagne allonge son sommeil. Je ne peux plus fermer l'oeil. Je compense.
-
Le grand livre de marbre dans les mains, il hochait la tête d'un air entendu. Un tailleur devant lui, un plus jeune s'impatientait.
"Alors, ça marche ?
- Hum, hm-hm."
Le passé-gosse aux mèches pleines d'herbes, de branches et de nattes sales brillait des yeux comme pour espérer moins vite. Ca tombait de ses lèvres, les peaux d'attentes que ses doigts grattaient.
"Non, ça marche que dalle.
- Merde. J'étais sûr qu'elles marchaient."
Il avait dégotté au marché de Lugdanum des lunettes à un marchant ambulant d'elixirs miraculeux en tout genre. Un certifié par le vergobret. Mes fesses, qu'il se disait presque-plus-gosse, on s'est fait rouler de deux écus, comme d'hab.
La dernière fois, c'est la mama, aussi, c'est à cause d'elle - pas la dérouillée qu'ils se sont pris par le padre après, ça bon, c'est leur faute dans tous les cas. Ils voulaient être gentils : elle avait mal au dos. Un marchant ambulant, v'là t-y pas que le hasard leur tombe sur la cuisse de sangliosse au coin d'une rue. Il vendait des carotteuses. Ha ah ! Ils auraient du s'en douter. Toutes les écnomies des ventes, dans un bout de métal avec harnais fait pour les chevaux.
Pis z'ont pas été les seuls : tous les paysans du coin. Tous carottés. Faut dire qu'il avait le bagou, le marchand. Celui-là non, mais... Il y avait ce livre. La tablette en marbre.
Il avait parlé tout bas : " Y'a des sorts magiques là-dedans, les gamins."
Forcément qu'ils y croyaient. Ils en ont vu des choses, eux. Comme tous les gamins d'ici et d'ailleurs. Puis, il leur avait lu une phrase : "Acide palmitique : acide gras saturé à seize atomes de carbone, très abondant dans les graisses animales et les huiles végétales."
Un truc à faire froid dans le dos. Cette tablette était pleine de formules pour potions et autres sorts, certain.
Mais voilà : les lunettes marchaient pas.
(l'anecdote des lunettes est tirée d'une BD, j'ai oublié le nom, oups ^^ )
J'ai commencé vous postiez presque, re-oups ^^
-
Rémi, le ciel t'es tombé sur la tête ! C'est simpliste mais fallait y penser
Lo, tu suis toujours ta ligne, sans faillir. C'était compliqué de placer ces mots là aujourd'hui. Bravo
Ben, c'est chouette et tout y est à sa place, bah oui des gamins et gens naïfs.
Nacas bienvenue
:mrgreen: :mrgreen:
-
Bon, j'ai fait un truc naze... faut dire les mots ne m'ont pas inspiré et ils m'ont même coincé dans un truc foireux. Bref.
Ouiiiiiii ! Nacas avec nous !!!
Claudius, joli placement des mots... (c'était pas simple) la suite au prochain épisode alors ^^
(j'ai dû rater le début d'ailleurs)
Lo,
C'est une nuit pleine de cadavres.
Personne n'a glissé depuis sept jours. Le ravin digère encore. Il doit venir de là, le silence.
ouaiiiiis !
depuis le spectacle qui s'est tenu au bout du désert. C'était le Hedjaz encore.
le Hedjazz festival ^^
(je sors)
Ton texte est sympa, les mots accrochent un peu (sauf carotteuse qui passe bien), en même temps, vu la tronche des mots en question !!!
Ben, c'est bien sympa, j'aime bien le langage anachronique de gamins gaulois. (le bagou ^^)
1789 pour la suite :)
-
Ouaaais Nacas ! \o/
Hééé Ben.G ! \o/
Rémi, j'ai vraiment bien kiffé ma lecture ! c'est burlesque à souhait, ce qui convient bien aux Gaulois... les glands sur la tête et le crâne brillant, un ton d'almanach... Faites que les druides ne touchent jamais aux poireaux
Claudius, décidément ton intrigue se complexifie ! il va falloir inclure un cursus d'histoire antique dans le passé tourmenté de ton suspect ! je continue de lire avec plaisir (et ça m'a fait marrer de lire à quel point tu t'es pas foulée pour le titre du bouquin hahaha, "hop mot casé, passons à la suite")
Ben.G donc, hormis le coup des écus (plutôt des as et des sesterces à cette époque, non ?) j'ai été super confortablement installé dans le décor, ouah bien joué. Les élixirs miraculeux et tout, juste assez pour rendre le tout bien exotique mais pas à vomir de kitsch, chouette, et le ton donne un contrepoint très agréable, sangliosse hahaha (oooh un oeuf de bébé sanglier :s ) Et palmitique c'est succulent de lire la manière dont tu l'as intégré à l'histoire.
Merci tous les trois c'était une lecture dico particulièrement plaisante o/
-
Bon ben, j'ai tout aimé, avec toutes vos spécificités à chacun, que je n'arrive pas encore à encloîtrer de mots... Notons tout de même que vous êtes tous pires que le lapin : bien en retard ! Y'a que Rémi qui est à l'heure.
Rémi c'est à la fois léger, concret et joli,
Claudius c'est encore trop dialogué pour moi ! Mais bon, mettons que c'est surtout pas mon truc ^^
Lo comme un mystère, tu as des jeux de mots érudits qui me bercent de sonorités à trois syllabes, j'aimerais bien incorporer ça à chez moi... Si j'en aperçois l'occasion, je me débrouillerai pour te le voler.
Et Ben.G, ben tiens, j'aime toujours autant la poésie du quotiden, dont j'avais l'adjectif il y a longtemps, mais que j'ai perdu pour ce soir.
Et puis 771
-
1448
-
Désolée une urgence je dois partir
-
(Bisou Claudius !)
On avait commencé par le niveau Expert je crois aujourd'hui... Tout en douceur :
1789 : SE PÂMER.
771 : DOMICILIER.
1448 : LEVER, nom masculin.
-
1789 : SE PÂMER.
771 : DOMICILIER.
1448 : LEVER, nom masculin.
Je voudrais me pâmer au creux de tes yeux, y voir des azurs et couler jusqu'à ton sein. Du lever au coucher boire entre tes dunes et trouver l'or de demain.
Je voudrais me noyer dans tes rires et rebondir encore. Fondre un peu sous tes doigts, crever de joie sur ton ventre, glisser sur ton duvet.
Je voudrais, rien qu'une minute, déguster tes oeillades, refléter tes sourires, y domicilier mes doutes, les dissoudre entre tes cris.
Je voudrais tes ongles dans mon dos, tes crocs dans mon cou et tes cuisses en tenaille.
Au matin, les draps emmêlés sur nos corps, un rayon de lumière où dansent nos haleines, les lignes du parquet qui filent sous nos yeux hagards... Au matin j'ai rêvé de si belles jouissances, j'ai pleuré des saphirs, ils ont trempé tes mains. Peau tendue, contre-jour sur tes reins, fragrances enivrantes... Ma langue te cherche.
-
J’ai répété, mais peut-être devrais-je recommencer ? Non. On recommencera quand ce sera fini ; d’ici là, entrons. Je me suis rendu chez ce petit marmot, ce n’est pas rester devant sa porte. En plus, c’est la porte de sa chambre, j’ai déjà pris le thé… Je ne peux définitivement pas rebrousser chemin sans être entré, au moins dire « Bonjour. »
« Bonjour. »
On me répond. On me répond depuis l’autre côté du battant. Je n’ai rien prononcé. J’ouvre brusquement, qui que soit dans cette pièce, ne bougez plus ! Ne lisez plus ! Refermez-moi… Je ne suis pas un livre. Je suis un sourire. Il sourit. La pièce est noire, noire noire de sangs, volets fermés, cheveux encres les sangs de dizaines de comme-moi, qui ont pris pour le lever du jour les dents du petit garçon qui est domicilié là. Domicilié. Son sourire ne bouge pas. C’est plus que ça. Il est
Immobile. C’est trop, trop statique, je ne m’attendais pas à découvrir une chambre coulée de sombre, je ne m’attendais pas à ce qu’elle se pâme d’obscurité si abyssale… on dirait que… Que la lumière n’y est jamais entrée. Je suis terrifié. J’ai l’impression de me perdre dans ce sourire exalté immobile innocent qui ne veut que mon âme mon esprit ma lumière mon
Sangs.
Sangs sur les murs. Mais il crache, il crache. Il n’a jamais rien fait, on n’a jamais rien recensé, ce ne peut pas être des éclats de chairs, lève les yeux, ce sont… ce sont des dessins.
Qui m'illuminent. Et scintillent.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le ciel s'est éclairci. La montagne est restée noire. Il y a eu au-dessus des teintes auxquelles mes cernes n'avaient surement rien à envier. Il faisait assez frais. Enroulé dans ma couverture pleine de poussière, je suis allé me rafraichir au vieux puits près des gypses. Au moins la montagne n'est pas trop avare. Je crois que la soif nous a quittés pour longtemps. Maintenant c'est sur d'autres sujets que se domicilient nos soucis.
C'était avant le lever des chameaux. J'ai renversé le seau pour y boire à grandes goulées. Un peu de poussière a dû me descendre dans l'estomac. Il faut bien patienter jusqu'à l'heure de la première collation. C'est de ma faute après tout, si je n'aime pas le thé d'ici, si amer, et l'amertume d'ici partout sur la piste, sur les gueules, comme si le thé se replantait dans leurs corps tout secs. Alors un peu de poussière on s'en pâmerait.
C'est en m'éloignant du puits que j'ai vu l'empreinte. Sur le terrain poudreux de la carrière maculé de flaques, c'était très net. Une patte s'était posée là. A peu près de la taille de ma main, avec six petites griffes très acérées, comme des stylets.
Dans la matinée, je me suis surpris à regarder ma main de temps à autre, furtivement, comme si c'est à moi que je dissimulais mes regards. Elle me paraissait si grande.
-
je commenc eà 49, pardon :mrgreen:
ô comme dans les bras des brumes
je trouve les élans de tes lèvres brunes
Ces prunes dociles qu'après le fugue
De nos doigts au précipice des péninsules
ô que tu te pâmes et que j'en souris
quand l'on joue à n'être en vie que jouir
Dans les bus les trains les places
les rues en rut on rue vers
le voile à lever, le voile tiré de la peinture factive de l'activité du monde
Tombé
à tes pieds le monde, à tes pieds tombé
comme le noir de rires qui s'excitent
(putain ouaip nan, ca m'a grave saoulé en fait de faire un défi "presque rimes" soupoudré classique, j'ai craqué hahaha)
-
Je viens participer ça faisait longtemps
Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?
Est-ce moi qui suis anormal ? À côté de moi, je vois tous mes collègues se comporter de la même façon. Même s’ils ne l’avouent pas, ils jugent entièrement à la tête. Et tout le monde comprend que c’est ainsi que la partie se joue. Cela fait bientôt une dizaine de minutes que la jeune fille devant moi prétend se pâmer devant moi en espérant obtenir une quelconque faveur de ma part.
Est-ce que le fait que voir son décolleté me laisse de marbre me diminue en tant qu’homme ? Je suis perdu. Je lui réponds machinalement. Non, je ne vais pas pouvoir faire mieux que ça. Dans les faits, bien sûr que j’en ai le pouvoir, mais au vu de son apparence, je suis sûr qu’elle obtient déjà tout ce qu’elle veut… Le gars qui attend derrière elle, lui c’est sûr que jamais on n’adoucira les choses en sa faveur. C’est simple, si ce n’est pas moi qui m’occupe de son cas, il va passer chacun de ses levers et chacun de ses couchers pour l’année à venir à nous maudire.
Je ne sais pas si cela fait de moi un asexué ou si cela me rabaisse, mais mesdemoiselles si vous me dénigrez au point de penser que vos atouts peuvent me vous permettre de me mener par le bout du nez, vous vous trompez.
Tremblez ! C’est moi qui suis chargé de domicilier les étudiants pour cette année. Tremblez devant mon pouvoir ! Et non, toutes les chambres ne se valent pas. Parfait, j’ai trouvé. Pour toi, ce sera la 235B, juste au-dessus des poubelles. Il ne fallait pas essayer de me manipuler.
-
Xavieeer ! bienvenue !
Du lever au coucher boire entre tes dunes et trouver l'or de demain.
ah bah le voilà ici aussi :mrgreen: le désert !
Je voudrais, rien qu'une minute, déguster tes oeillades, refléter tes sourires, y domicilier mes doutes, les dissoudre entre tes cris.
chouette rythme
Merci !
Et Nacas, l'encre coule à flot dis-moi, beau décor bien trempé, "abyssal" cool, bonne coloration ton texte
Ben.G les deux derniers vers j'en suis plutôt fan !
Xavier c'est si cruel :D la 235B c'est chaud quand même. J'ai bien aimé le ton du personnage et la lente découverte de sa toute-puissance...
-
Nacas,
Refermez-moi… Je ne suis pas un livre. Je suis un sourire.
très chouette
Multiples facettes, mosaïque et j'aime bien la chute. Flippant quand même !!!
Lo, j'aime beaucoup celui-ci. La sécheresse disparue, l'amertume qui arrive et cette empreinte... et ce doute lorsqu'il regarde sa main. Très chouette !
Ben,
Dans les bus les trains les places
les rues en rut on rue vers
je kiffe. Le reste me convainc moins.
Craquage ? Craquage !!!
(et domicilier ? je l'ai pas vu domicilier ?)
Saluuuuuut Xavier, cool de te voir repasser ici :)
La chute de ton texte m'a fait marrer ! Je me demandais : mais où veut-il en venir ?
-
Rémi : « refléter tes sourires, » je sais pas pourquoi je trouve que l'expression marche vraiment bien
Nacas : j'aime bien comment ton texte est brusque est éparpillé (faute d'un meilleur mot)
Lo : Ton texte transcrit bien un sentiment d'esseulement et de perdition, c'est cool
Ben : Le lever en nom masculin =( et le domicilier =(
-
Allez, embrayons si vous êtes toujours chauds ? peut-être un bon 1318 pour moi.
-
Rémiiii ! Je pourrais être là pour vous regarder dans ce lit ! Il est trop mignon, cela me fait plaisir.
Lo, j'aime quand tu me parles de griffes, tu le sais pas mais j'aime, vraiment beaucoup, quand on me parle de griffes et de poignes incertaines dand ou devant la montagne.
Ben.G cracou.Ge t'façon les poèmes, c'est pas mon truc.
Xaviieeeeerr ! T'es qui ? Sans trouver beaucoup d'attraits à la plume, j'ai bien aimé.
Je suis appréhensif incertain mais j'en veux encore ! 541 ! De toute façon, si je continue pas, c'est un texte à moi que je recommencerai...
-
1984 alors !
-
Nacas : http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,29338.msg466220.html#msg466220 ;D
Plus sérieusement, je ne sais pas comment répondre à cette question sans être sarcastique ou répondre personne :(
-
1318 : INDRI. Mammifère lémurien arboricole d'assez grande taille, arboricole, diurne et frugivore, vivant en groupe à Madagascar.
541 : COPARENTALITÉ.
1984 : POULE.
:\?
-
Ah oui putain j'ai oublié domicilier, j'avais tout préparé pour pourtant :relou:
Ouaip craquage, j'suis pas en forme dicotale :/
-
J’ai pris la résolution de ne plus me parler à moi-même. À partir de maintenant - non, d’hier -, je parlerai à mes créations. J’en ferai une en ombre chinoise, de moi-même, ou de ce que j’aurais dû être, avec des cheveux en bataille, et je lui expliquerai comment vont les choses, pourquoi le contact de mon lit est si mou. Il me regardera, il rira. Il se moquera de moi. Cela me manque, qu’on se moque de moi. Je me suis construit ainsi, dans la coparentalité des œuvres et des moqueries, alors avoir une fondation qui part, comme ça… ce n’est pas juste. Je me délite.
Ensemble, à deux sur ce lit que je ne serai peut-être pas seul à ressentir qui sait ? Nous seront de loin peut-être sûrement probablement si la neige se décide à partir sur le creux de mes lèvre se décide à s’ouvrir en rêve fermé en vrai tout de marbre, réel, deux petits indris faisant la conversation. Psalmodiant. Caquetant ? Me fera-t-il rire, cet être de chairs d’encre… Arriverai-je à l’écrire, sans papier blanc ? Je voudrais le faire vivre.
Il me fera rire. C’est sûr, on caquettera comme des poules.
-
1318 : INDRI. Mammifère lémurien arboricole d'assez grande taille, arboricole, diurne et frugivore, vivant en groupe à Madagascar.
541 : COPARENTALITÉ.
1984 : POULE.
Vingt trois heure vingt sept, et monsieur Roubine traverse la cour pour la première fois. Au loin, quelques cris. Une puissante odeur de brousse pèse sur sa carcasse, peut-être est-ce pour cela que monsieur Roubine marche plié en deux. Son unique pantoufle claque sur la terre battue, caisse claire accompagnée du glissement de sa patte folle. Une poule dérange glousse un instant puis se tait, monsieur Roubine comptera demain les poussins.
En sortant de sa propriété, monsieur Roubine ne remarque pas les prédateurs qui rodent, les chauves-souris qui festoient d'insectes gros comme la main. Il se traine jusqu'à l'arbre sacré où il cache ses trésors. Là-haut, les indris dorment repus. Dans les replis de l'écorce, ça fredonne, ça grésille, toute une vie de terreur, de pattes déchiquetées, vermisseaux dévorés.
Monsieur Roubine creuse sous la racine, il fouille la terre et en sort la boîte en fer. Celle qui contient les papiers. Il les caresse dans le noir, les porte à ses lèvres, les respire un moment et puis, il referme la boîte, la cache sous l'humus et repart en boitant. Coparentalité est-il écrit. Il s'en souvient.
Pour la deuxième fois, il traverse la cour. Pas une lumière, pas de lune, mais la présence de innombrables étoiles. Certaines sont jumelles... Où est son frère ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Cot cot cooot, me soutient Martial en boulotant quelques fougères. Je suis toujours un peu impressionné par Martial, il a de sacrées rayures au bout de la queue, ça fait rouge noir rouge noir rouge et ainsi de suite jusqu'à un petit plumet blanc. Même quand il se fout ouvertement de ma gueule (noire avec du crème sous les paupières) en me parlant poule, j'ai tendance à baisser les yeux et piquer un fard. Même ses fougères, j'oserais pas y toucher, alors que, des fougères comme ça... une vraie dentelle, et ça dure depuis le Cambrien, il sait où les trouver, il a une adresse dans la banlieue d'Antananarivo.
Fais pas gaffe, le mec est fou, me crie Loustic du haut de son avocatier. La coparentalité, ça laisse des traces ! il glousse en s'astiquant les crocs. Il a de beaux yeux, Loustic. Tout orangé, avec des pupilles de fauve. Un vrai petit léopard de lémurien. Entre indris on aime bien se moquer des origines, c'est pas pour blesser, mais c'est vrai qu'il est servi, Martial, côté darons. En même temps, je veux bien assumer sa situation familiale un peu délicate, si c'est pour me taper des rayures de badass. Aïe aïe aïe ! ça me met un peu mal à l'aise ces histoires. Je vais aller me chauffer sur le bananier, ça m'éclaircira les idées.
-
Les yeux embués par trois décennies de souvenirs, j’observe l’immense grille métallique se refermer devant mes yeux. J’ai toujours aimé les animaux plus que votre homme ordinaire. Je n’ai jamais été le type à mettre les chiens, chats et autres animaux domestiques sur un piédestal dans une quelconque hiérarchie animale tout en détestant ceux qui effraient les enfants. Je les ai toujours tous aimés, de la mygale au corbeau, en passant par la baleine.
Il faut dire que lorsque comme moi on devient propriétaire de son propre parc zoologique, on a intérêt à apprécier passer du temps avec ses petites bêtes à poil. Madeleine adorait ça chez moi.
C’est donc en pesant mes mots que je crie haut et fort ma haine pour ces nouvelles lois qui font tout pour donner une identité humaine à nos bestioles. Il faut se réveiller, ce ne sont pas nos égaux. Ce sont nos propriétés. J’ai beaucoup changé depuis le divorce. Maintenant, Madeleine et moi avons une garde partagée de nos animaux. Une sorte de coparentalité animale si vous voulez. L’idée est peut-être excellente pour le jeune couple trentenaire qui a pris un labrador pour compenser le fait qu’aucun des deux ne se sentait la responsabilité d’avoir de vrais enfants, mais Bon Dieu ! Comment je fais moi, avec les indris, les girafes, les gloutons, les ours, les poules, les calamars et j’en passe à transporter toutes les semaines ?
J’ai dû fermer. La plupart d’entre eux ne pourront pas être relogés. Le vétérinaire passera ce soir. Mais qu’ils ne s’inquiètent pas, pour ce prochain voyage, je vais les accompagner.
-
oups j'avais oublié de caser "poule" (alors que le dialogue le préparait assez ouvertement :mrgreen:) c'est rectifié
Nacas, ouah, j'ai beaucoup aimé, le ton du premier paragraphe surtout m'a pas mal touché, et les idées derrière, la dissociation. Vraiment intrigant, j'aimerais bien le lire développé dans une autre section.
Rémi, encore une scène bien campée, décor ambiance sensations, plutôt intrigant et puis pourquoi les indris sont-ils si repus hein ? auraient-ils becqueté ledit frère...
edit : Xavier pas mal le coup de la coparentalité animale, et c'est plutôt la classe d'avoir un glouton dans son zoo (sans parler du calamar)...
Je suis éventuellement chaud pour un dernier (:
-
Nacas, j'aime beaucoup ce mélange de mélancolie réaliste et de délire assumé. Très chouette, ça fait plaisir à lire.
Mon cher Lo, vous avez gloussé, certes, mais sans "poule". :D
Très marrant ce texte.
c'est vrai qu'il est servi, Martial, côté darons.
:mrgreen:
Edit :
Xavier, encore une fois, la chute claque bien. Bien joué, on y croit à ce mec et son zoo en coparentalité !
Et c'est fini pour moi ce soir, je file.
Je vous laisse un 1423 si vous en avez l'usage.
Bises !
-
Déso je venais de rectifier :D
(si ça vous tente, je donne 770)
edit pour ci-dessous : hahaha non je n'ai pas vraiment prévu en quoi sa coparentalité était sujette à moqueries... tu sais, l'humour indri c'est un peu particulier
-
Nacas : cool, c'est poétique. Par contre si je peux me permettre une remarque, l'utilisation de «il» m'a un peu perturbé, je m'attendais à du féminin;
Rémi : Très immersif, et un personnage très étoffé même en étant uniquement brièvement décrit
Lo : Le mot poule sous-entendu ? :P
Bien décalé comme j'aime. (et étrangement pas de désert :o)
Du coup avec ta modification, je n'ai pas compris si Martial était une poule adopté par des indris homosexuel ou si je suis à côté de la plaque.
Un 79 ?
-
1423 : LAITIER, IÈRE.
770 : DOMANIAL, IALE, IAUX.
79 : AMBIVALENT, E.
-
Quand j’arrive bientôt en classe, la porte ne se referme-t-elle pas ? C’est dommage moi qui pensais encore
être le dernier. C’est bizarre ces temps-ci, j’ai l’impression que ma vie grésille, par à-coups. J’aurais peut-être oublié bientôt, je n’ai pas à faire attention. Taisons. Je suis seul dans ma classe. Je veux dire, non, je
suis seul dans ma tête. Les autres ont beau d’être, là, ils n’entreront jamais dedans, au-dedans de moi. Ils ne comptent pas,
C’est tout. Ils s’endorment tranquillement dans leurs trousses multiples, les unes multicolores, les autres d’un beige laitier ; une pour les crayons, – une autre pour les stylos – de couleur. Moi, je n’ai qu’une seule trousse. Et je ne dors pas. Je peux rêver en regardant le tableau, l’absence des élèves, ma maîtresse
aux cheveux de grand-mère, bouclés, blancs ; je peux me perdre, je suis
ambivalent. Je lis, aussi. Je lis beaucoup. Je ne suis pas las, quand je lis. J’ai l’impression d’être à ma place, quand je me recroqueville. Je crée ma place. Dans ma fourrure - de poils - ma forêt - de sable… Je suis un peu le maître de la maison. Je dors.
Je rêve. Les rêves sont mon terrain de chasse,
domanial. En grésillis sur ma terre drue. Sur mes terres nues.
Je ne suis pas le dernier en classe.
-
Rémi j'ai adoré. Par le soir tard ou par le reste de la soirée, j'aime, vraiment, beaucoup ton ciel d'étoiles.
Lo t'as le chic pour rendre les singes attachants ! Je me rapproche de l'occasion, fais gaffe !
Xavier, dis-donc ça a un côté réalisme-faux que j'aime pas, mais c'est quand même pas trop mal, faut dire. Par contre, sûr que ça se finit trop vite.
(Désolé pour le délai, j'ai eu un Mout à expédier, j'avais pas vu l'heure et nié la journée...)
-
j'ai été si long et pour un résultat grmblique mais tant pis...(:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Jusqu'en fin de matinée, j'ai pu me concentrer convenablement sur mes travaux. Puis Tahar Shewal est venu, il prenait sa pause. Nous avons un peu parlé. Il a essayé de choisir ses mots mais son hejaïzi est mâtiné de médinois. Comme si la langue n'était pas assez ambivalente. Tout en parlant il roulait un petit cône de tabac blanc, dont la fumée m'a bientôt tordu la tête. C'est cette montagne, à s'ériger en rempart à l'ouest elle nous coupe du vent du golfe. Il ne nous reste qu'un peu de souffle plein de poussière, et les remugles du ravin. Avec ça la fumée ne bouge pas d'un pouce et celui qui tire sur un joint jète un brouillard autour de ses compagnons. Shewal a pris une voix enrouée mais il a continué. Je crois qu'il avait oublié la durée de sa pause. Ca m'a un peu aidé. Il m'a décrit quelques souvenirs d'enfance, au village, les ardoises de l'école coranique, les bêtises de l'oncle laitier ; j'ai pu consigner un certain nombre d'entrées lexicales qui me faisaient défaut. Beaucoup de verbes. Mais en hejaïzi, comme dans le reste de l'Arabie, vous formez le monde avec un verbe. J'avais instinctivement tous leurs dérivés, à quelques accents près. Je me souviens d'un grammairien que je lisais au Soudan, il parlait de la logique domaniale des langues sémitiques. Autour du verbe se déploient toutes ses dépendances. Il n'y a pas de langue hors du domaine verbal. L'adjectif a son corps de ferme, le nom ses terres, l'adverbe ses canaux.
Au bout d'un moment, il m'a été trop difficile de prendre des notes, j'avais le cerveau enfumé et tracer une lettre semblait me demander un temps fou. On a vaguement continué la discussion, lui allongé sur le coude et prêt à se rouler un second joint, moi le dos dans les cailloux, les yeux dans le ciel blanchissant.
-
Pas très content de mon texte, mais bon :
— Monsieur Parignont ! Comment allez-vous en ce beau matin ?
— Je regrette toujours de ne pas savoir fermer ma gueule.
Le gros Jacquot me répondit d’un sourire ambivalent. Il ne sait pas si je me fous de lui ou non, compris-je. Pourtant ça fait des années que je lui dis. Pourquoi les gens ont -ils autant du mal à comprendre que je hais mon travail ?
Le soleil brille bien haut. Les oiseaux chantent au loin. Mon pied glisse dans une bouse de vache. Je pousse un juron dépréciateur qui n’arrive pas à effacer mon sourire factice de technocrates. En toute honnêteté, il y a de quoi sourire. J’ai à moi seul aidé la France à diminuer sa dette nationale. Je suis un des fonctionnaires les mieux payés de notre nation. C'est moi qui ai proposé l’installation de fermes domaniales. Je n’avais pas pensé en devenir le laitier en chef.
J’ai fait l’ENA pour passer ma vie derrière un bureau à prendre des décisions théoriques. Pas pour les mettre en pratique.
Cet air pur de campagne me donne la nausée.
-
Nacas : toujours très onirique
Lo : Toujours très immersif, c'est sympa à lire
Bon je vous laisse là dessus, je vais essayer de me coucher (ou au moins d'écrire quelques lignes)
Bonne nuit
-
Xavier t'as bien articulé laitier et domanial, presque un combo dans une seule phrase et dans le fond aussi. Par contre c'est pas mon texte préféré de ta soirée. Bonne nuit ou bonne écriture parallèle !
Nacas j'aime toujours le ton même si je le trouve moins percutant que dans le texte d'avant ! j'aime vraiment bien le coup des rêves domaniaux
ainsi s'achève mon expérience dico pour ce soir ! merci d'avoir été au rendez-vous et à la très prochaine o/ (demain soir je crois n'avoir rien de prévu... lalala)
-
Je sombre, alors je vous laisse, on se rejoint dans la tourbe...
-
Et alors c'soir y a d'l'envie, y a du désir, y a d'la passion ??
-
Non.
-
:coeur: oui 21h30
-
Youpiii
De 1 à 2764, je donne 1819...
si personne d'autre ne se joint à nous d'ici 22h29, tu pourras m'en donner deux !
-
WEg est bien peu passionné, WEG est un peu un pré-ado en peine d'autre chose, de questions sur l'inspiration de soi-même. WEG frapper sans prévenir, WEG est un peu relou, parfois. Avant, il donnait un numéro, mais maintenant, maintenant ? Il ne lâche même plus son 144.
Quelle désuétude que celle qui l'accueille !
-
Bien le bonsoir, voici que v'là le 444
-
Me voici, me voilà !
pas de chiffre à donner je pense ?
;)
-
On commence tout doux :D :
1819 : PAS, adverbe de négation.
144 : S'ARRÊTER.
444 : CIVIL, E.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Alors que je me dirigeais vers un autre commerce, Ilorna me saisit par la manche et me tira devant elle. Je vis au froncement de ses sourcils que quelque chose la contrariait.
- Quelle est cette manière de se comporter avec les civils ? grogna-t-elle
- Mais, articulai-je, en quoi cela vous dérange-t-il ? Vous seriez-vous entiché de ce villageois ?
Je lâchai ensuite un petit rire, plutôt satisfait de ma pique. La capitaine de la garde me décocha alors une claque qui, non contente de me faire reculer d'un mètre, envoya voler mes lunettes.
- Je ne tolérerai pas ce genre d'attitude, monsieur Moulteloutre ! Votre position à la cour ne vous dispense pas de vous conduire convenablement.
Entouré par la foule que j'entendais me moquer, je m'arrêtai dans la recherche paniquée de mes lunettes et dit dans un souffle :
- Sire Edmondt Poutreloutre.
- Ridicule. Proprement ridicule.
Dans le flou que m'offrait mes yeux nus, je distinguai vaguement Ilorna s'éloigner rapidement et gémis comme un enfant.
-
D’un battement de cil, l’on passe d’un pas à l’autre. J’ai souvent demandé, à moi ou à la hauteur des bâtiments gris vides, comment passait la respiration. Comment d’un battement sur l’autre, la marche s’arrêtait. Finalement, j’ai trouvé ma réponse juste sous les nuages, là-bas quand on regarde le ciel, entre l’asphalte grimpant éclaboussé, et le blanc calcaire sale des aérations : quand mon souffle se sera éteint, par inadvertance ou volé, mes poumons se videront. Je ne parlerai plus ; pire, je mourrai, atone. En fait, c’est une image, ça veut dire que je ne vivrai plus. Mais si quand on vit on n’est mort, alors ?
Alors je me suis préparé. Il fallait que je trouve une solution rapidement, la fin s’approchait ; ce sont les bouches d’aération qui me le soufflaient. Elles m’utilisaient pour se faire entendre ; elles ne parlaient plus. Haha, peut-être est-ce cela : peut-être les bouches d’aération sont les véritables cadavres de cette terre. Et nous, nous nous baladons en civil sous leurs râles étouffés par le vent véritable, et nous nous nous gaussons, sont-elles vaines ! Non. Elles ne le sont pas. Elles sont les dernières choses d’un monde enfui : le leur.
Je me suis entraîné à me faire suivre, d’un petit alter-ego de moi, tout noir de vide vraiment plein, plein d’encre de chine, qui me sourit. Mais je n’arrive pas encore à le faire exister en-dehors de moi. C’est un vieil entraînement, que je m’étais imaginé : un entraînement pour joyeusement devenir fou.
Ne jamais mourir.
-
1819 : PAS, adverbe de négation.
144 : S'ARRÊTER.
444 : CIVIL, E.
Suite des épisodes précédents que vous trouverez ici (https://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,17520.msg470434.html#msg470434)
En sortant, je croise le planton de la veille, en civil. Il me salue d’un sourire et s’excuse de n’avoir pas pris mon histoire au sérieux. J’élude, et je rentre dans le hall de l’immeuble.
Mes collègues me questionnent sur mon absence, je leur explique toute l’histoire, tout au moins ce que j’en sais. Mon assistant ne peut réprimer un fou-rire, qui, évidemment, se propage au reste du groupe. J’enrage et sens la colère monter, mais en les voyant tous hilares, je ne peux m’empêcher de d’éclater de rire moi aussi. La crise passée, une voix s’élève dans le groupe,
- Au fait tu sais qui est mort ?
Je réalise que non, je n’ai même pas posé la question, mais après tout peu importe, cette histoire est close pour moi.
Je m’inquiète des expériences que nous devions mener le matin même. Si nous avons réussi à trouver la solution, nous sommes au seuil de développer un moyen de protéger la plupart des cultures des prédateurs de toutes sortes.
Mon assistant me rassure en me disant qu’ils n’ont rien tenté en mon absence. Et que, de toute façon, le patron absent aujourd’hui, c’est repoussé au lendemain. Il a émis le souhait de participer aux derniers tests.
Il est sympa notre patron et c’est un peu grâce à lui si j’ai réussi à suivre mes études de biologie. Il m’a fait confiance et quand j’ai eu mon diplôme, il n’a pas hésité à me prendre dans son équipe. Je me souviens de mon arrivée ici, il m’a dit avec un grand sourire : « Je sais que vous ferez de grandes choses, il faudra vous accrocher, je compte sur vous ».
Perdue dans mes souvenirs, je glisse la clé dans la serrure de la porte de mon bureau. Nous avons tous un bureau privé, fermé à double tour. Le secret doit être bien gardé pour toutes nos recherches. Mon assistant seul a un double des clés, ainsi que le patron, son adjoint et la femme de ménage.
Je pousse la porte et retiens un cri de surprise et m'arrête sur le seuil : tout est sans dessus-dessous, des papiers partout étalés, toutes mes affaires renversées… Je jette un œil sur le coffre derrière mon fauteuil… Il est fermé, je suis à moitié rassurée et m’en approche. Il ne semble pas avoir été forcé, je me laisse tombée sur mon fauteuil épuisée.
Une poussée d’adrénaline me fait réagir immédiatement, je décroche mon téléphone et appelle le labo : …. Amène-toi tout de suite !
Mon assistant pousse la porte à son tour et reste abasourdi devant le désastre. Je lui demande quand il est venu dans le bureau pour la dernière fois, il me répond hier en fin de soirée, juste avant de partir pour déposer les dossiers en cours.
- Tu les as mis où les dossiers ? Au coffre ?
- Non, sur ton bureau comme toujours, je n’ai pas la clé du coffre.
la suite plus tard :mrgreen:
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Moodayto et moi commençons notre tour de la carrière un peu après neuf heures. Le soleil a franchi les escarpements et cogne les façades gréseuses.
Il s'est arrêté et gratte le sol. "Comment appellerais-tu ça ?" Un instant je me demande s'il parle du petit panache de poussière qui s'élève au-dessus de sa chaussure.
"Je dirais ardˁ. C'est le nom que j'ai appris pour le sol. Il parait qu'ils l'emploient aussi pour leurs terres, s'ils en cultivent. Le sol sur lequel on agit."
Moodayto me sourit. "Puisque tu sembles diriger tes travaux dans un souci d'exactitude... souci qui me semble dénué de bon sens ici, après tout tu dois te trouver dans la même situation que moi : le Roi t'a confié cette mission pour la seule et énigmatique raison que tu ne connais rien à la linguistique, pas plus que moi la géologie... Tu es civil, stoïque peut-être. Alors tu as accepté... Dans un souci d'exactitude tu dois appeler ce sol feʃfaʃ. Regarde comme il est réduit en poudre. C'est le gypse de ces rochers qui s'est désagrégé peu à peu. Poudre de gypse sans cohésion qui, si elle s'étalait sur des mètres de piste, conduirait une caravane autrement plus légère que la nôtre à l'enlisement. Même à pied on s'y perdrait. C'est ma foi une définition plutôt exhaustive de feʃfaʃ."
-
J'ai l'impression que tous vous suivez une idée, je vais devoir lire les Dicos précédents !
Margoulin c'est mignon, j'aime bien même si j'ai l'impression d'une histoire sans début ni fin (pour ça que je pense qu'il doit y avoir un début quelque part)
Nacas, c'est un peu touffu (pour moi) je relirai ! On vit quand on n'est pas mort, alors il faut vivre, à méditer.
Lo, toujours dans la continuité, je lirai les épisodes ratés !
-
Nacas : C'est beau, une sorte de dérive de l'esprit dans les méandres du vide, j'aime beaucoup.
Claudius : COMMENT FAIS-TU POUR ECRIRE AUTANT ? En tout cas cette affaire commence à devenir plus sérieuse, plus mystérieuse :huhu:
Lo : J'adore vraiment le cadre que tu as créé, cette ambiance marche très bien sur le long terme, puis la linguistique c'cool.
-
Claudius, tu gardes la main ferme sur le gouvernail ! je me demande si c'est notre amateur d'histoire gauloise qui a cambriolé le labo...
Nacas, j'aime le ton du narrateur et ça me plait ce que tu fais avec les mots ! pas mal l'expression "en civil", j'y avais pas pensé |-|
- Sire Edmondt Poutreloutre.
- Ridicule. Proprement ridicule.
j'avoue qu'il est pas bien loti :mrgreen: bonne ébauche de décor et de portrait psychologique !
Pour mon texte, désolé ça va être assez fastidieux ce soir... mais si je n'écris pas cette scène en dico j'y arriverais pas...
-
:D :D
j'étais motivée ce soir, ça file l'idée vitesse grand V (je suis dactylo de formation je tape vite)
:D :D
-
Oui Claudius c'est la suite des aventures à Poutrefoin :mrgreen:
-
LeMargoulin, ça c'est la baffe !
Lo et Clau, mes loulous, je suis désolé, je n'arrive vraiment pas à vous lire. Claudius, c'est parce que le policier juste comme ça, je m'y ennuie à mourir ! le texte me scrolle des mains ! Et pis Lo(lou), je m'en contrecarre de la linguistique, et le texte apparaît comme un gros grumeau tout pas rond !
Huhuhu, j'veux du pavé bien en chair ^c^
-
Pour la suite : 876
-
Oui pour faire plein d'autres grumeaux il faut des nombres, les amis ! 1883 pour moi, encore un o/
-
678 claqué sur le pavé test
-
876 : ÉNIÈME.
1883 : PHARMACIEN, IENNE.
678 : DENSIFICATION.
-
Roule, l’eau froide sur les galets immobiles du fond du lac. Ma maison en préau, aux contacts feutrés glacés des clapotis de l’eau. M’obsède tant, modérément. Je n’ose plus la boire. Je n’ose plus la donner en pâture, à mon poisson, mon poisson rouge, énorme, rosâtre ; il la mangerait, l’odieux glouton.
L’eau est à moi.
Hier soir j’ai essayé de m’y tremper un doigt de pied, elle m’a frigorifié. Sous la paille et le bois et la chaux que j’ai étalé de mes propres bras, de ma terrasse, elle m’a agressé placidement. Je venais à sa rencontre. Elle m’a repoussé ; quand j’ai senti mon pied s’y enfoncer, j’ai frémi sous la densification, comme une étuve, comme une enclume, comme sous un étau.
Entre ma peau, et l’eau, il y a moi.
Ce matin la fraîcheur d’une brume égouttée est venue jusqu’à mes narines ; la fenêtre grand ouverte, sans volets, car je n’en avais pas fabriqué, sur pilotis, juste au-dessus de lisse, au-rebord risqué de la plate étendue, elle est entrée chez moi ; c’était comme si j’avais dormi dehors, une énième fois. J’ai de plus en plus de mal à me conclaver, à m’enclaver, à m’encloser_cloître de croître à l’intérieur de chez moi. Mon poisson est mort. Son ventre flotte maintenant à la surface de l’eau. Je redoute le moment où le mien finira par faire de même.
Cette eau m’obsède.
J’ai reçu la visite d’un pharmacien. Je l’ai pris je l’ai dilué dans l’eau. C’était ce qu’il comptait me faire faire de toute façon. Je le savais. J’ai faim. J’ai faim étrangement. J’ai faim.
Soif.
-
(tant pis Nacas, tu liras la suite ou pas, ça m'est égal)
876 : ÉNIÈME.
1883 : PHARMACIEN, IENNE.
678 : DENSIFICATION.
Mon cerveau réfléchit à vitesse grand V, toutes ces coïncidences n’en sont pas, c’est impossible. Un doute me traverse l’esprit.
- Laisse tout en l’état ! Je reviens dès que je peux, ferme la porte à double tour et que personne n’y entre, même pas la femme de ménage.
Je récupère mon sac et je file au commissariat. J’apostrophe un agent à l’accueil, l’intimant de m’annoncer à son patron. Il hésite, mais s’exécute sans broncher, j’ai dû lui faire impression !
- Mademoiselle ? Encore vous ?
- Oui, j’aimerais connaître l’identité de la personne que vous avez trouvée dans les bois.
- Et de quel droit ? Celui d’avoir trouvé une corde ensanglantée et d’avoir « reconnu » un inconnu sur la place du village ?
- Et si je vous disais que j’ai un doute sur son identité ? Et si j’apportais quelques épices à votre enquête ? Et si j’avais encore des choses à dire ?
Sur ces mots, je me lève et me dirige vers la sortie. Je tourne et tourne les faits pour la énième fois dans ma tête. Le mort je suis sûre que c’est mon patron. Il devait faire un golf avec le pharmacien à Arcachon hier, et il n’y a pas été. Je le connais, il ne raterait jamais une partie de golf.
Alors que je passe la porte le flic en chef me rattrape assez vivement par le bras.
- Attendez ! Vous n’allez pas me laisser ainsi ! Remontez s’il-vous-plait, je suis à votre disposition. Il est vrai que je nage complètement dans cette affaire. Et vu la densification dans notre région, je manque de personnel. Un peu d’aide sera bienvenue.
Manière bien amusante de présenter des excuses, mais bon passons.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Une énième circonvolution mortuaire m'amène au devant des fatalités apprises, convenablement, chez la pharmacienne, ma marraine. Aux prises avec les mains de la foi, celles qui filent dans le nez vent, j'obstétrique l’existence qui précède le sans-plomb, l'astrophysique au tapis.
Cette densification des sens imaginables m'obsède plus qu'elle ne m'intéresse et les affreux viennent tâter mon âme dans l'esquisse de nos amants, les malheureux vrillés. Ma tête me fait hurler de couleur, frappant d'entre mes tempes jaunies, mes dents rougies par le soleil bleu.
Oppressées, les villes s'animent en cohésion, pliant le ciel par d'incessantes privations. Comme pour punir la voute d'être si obligée. Mon nombril s’effrite tant que vit l'amour et celui que je lui porte, puis celles car changées que je porterai à d'autres moi, frigide de honte et chaud d'envie. Alors quoi ? Qui choisit le sens de mes flèches, pas l'autre Cul non ? Enfin, soit. Je sais saisir l’invraisemblance des mes propres lois, j'abdique bien vite sur mon trône d'obliques, et la Mort vient me cueillir comme une baie, vitrée au vitriol, je passe à la casserole.
J'ai tenté en écriture semi-automatique. :huhu:
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le tour de la carrière nous a pris plus de deux heures. Au déjeuner, Moodayto s'attache à un énième exposé, il me parle des concrétions métamorphiques, des ruisseaux fossiles, de la densification titanifère des filons ferreux, cuillère après cuillère de notre bouillie de millet, page après page d'un manuel qu'il n'a jamais lu. Je le trouve bien plus géologue que je ne suis linguiste. Je lui en veux un peu de cette pudeur qui tourne au mensonge. J'espère qu'il ne le sent pas.
"En observant les pierres, tu repères des traces de beaucoup d'animaux. C'est étonnant. Pas seulement des mues ou des carapaces. Du côté de l'affleurement de basalte j'ai surpris l'autre fois un zabre pharmacien. Il amassait dans une anfractuosité de minuscules billes de mica. D'ailleurs c'est pour ça qu'il s'appelle comme ça, à cause des roches micacées qu'il manipule. On dirait qu'il broie des paillettes. Et aussi, dans la même zone, un phasme de Moïse. C'est pas plus gros que ta phalange", il précise en prenant ma main. Son phasme avait la couleur d'un gypse veiné de cuivre et il l'a vu deux fois, deux jours d'affilée. Il me jette un regard un peu de biais, bizarre. Il a gardé ma main. Je l'enlève, gêné. Nous finissons le millet. Puis on s'allonge chacun sur un coin de la natte, à l'ombre. La chaleur nous écrase, des heures.
-
Nacas : Intriguant cette eau, j'aime le texte, qui se lit de manière linéaire. Moins convaincu par les mots rayés en revanche, sauf le dernier.
Claudius : TOUT SE RECOUPE :ninja:
Lo : Rien à ajouter, comme les précédents, j'adore l'ambiance, le décor
-
J'ai un peu décroché Margoulin, mais c'est intéressant
Nacas, je ne sais que dire un peu déjanté je crois
Lo, ça suit son cours...
(le plus dur dans l'histoire est de l'écrire au fur et à mesure, improviser avec les mots du Dico. J'espère ne pas me planter à un moment, surtout ne pas oublier les détails précédents) :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
Mon nombril s’effrite tant que vit l'amour... Margoulin... Je crois que je veux ton nombril maintenant...
Claudius Mais qu'est-ce que cette filée douce qui ne s'arrête pas ? bon sang ! c'est le désintérêt maquillé d'urbanité ! N'empêche la plume n'est pas moche, j'accroche juste pas du tout ><
Lo, cette fois j'aime vraiment bien le petit pavé, tes personnages, ils sont mignons tout écrasés.
-
Margoulpy y a des fragments, des formules auxquelles j'ai bien accroché : "une énième circonvolution mortuaire", "mon nombril s'effrite", "trône d'obliques"...
Claudius, cette fois-ci je vais devoir reprendre à mon compte une de tes phrases...
Il est vrai que je nage complètement dans cette affaire.
vivement des éclaircissements !
Nacas, chouette. Parfois convaincu par les ratures (pas toujours). Les ventres flottants mis en parallèle, ça m'a frappé. Et super bon dernier paragraphe !
edit : vos nombres ?
-
Petite pause de 5 mn, commencez sans moi si suis pas là
Sinon à demain :mrgreen: :mrgreen:
-
Malheureusement je vais vous quitter aussi, je traine un peu sur le forum puis je vais dodoter. ^^
Bonne nuit !
-
ok alors au prochain Dico !
Je file, à pluche et merci pour ces moments sympas (Nacas surtout :D).
:mrgreen: :mrgreen:
-
bonne nuit. Claudius ! L'(eau) ! Nombrillin.
-
A la prochaine les petits matelots du dico !
-
Un bout d'Aprem Dico pour qui ?
-
Pas pour moi, suis un peu out pour le moment, plus tard peut être fin d'aprèm.
:mrgreen:
-
Samedico !
-
Samedibien !
-
Compte à rebours de 2764 à 1, pour un lancement en orbite à 15:00:00
-
2190
-
Bon bah 16, alors.
-
Et 2363 pour moi...
2190 : RENFLOUEMENT.
16 : ACCESSIT. Distinction, récompense accordée à ceux qui, sans avoir obtenu de prix, s'en sont rapprochés.
2363 : SÉTON. Blessure, plaie en séton, à deux orifices cutanés, d'entrée et de sortie, faits par un projectile ayant traversé des tissus mous.
-
La clameur enveloppait tout, et moi je m'évaporais. Lentement, très lentement, tout devenait noir autour de moi. Pas assez lentement, pourtant ; mes yeux étaient restés grand ouverts. Et ça gueulait toujours. Plus fort. Que me ma mort soit une fête.
Au bout de mes bras, deux organes mous et flasques se baladaient sur mon torse. Jusqu'à la trouver, la plaie en séton dont s'échappait ma vie. La fine couche de sable qui recouvrait ce qui restait de mes mains piquait un peu ma blessure. Le stade entrait en moi.
J'ai perdu connaissance, un instant, pas plus. La déferlante sonore continuait autour de moi. Je me laissai porter, un instant mais je retombai très vite. Ce n'était pas pour moi. Pas d'accessit pour les perdants, ici. Simplement la joie de disparaître là, dans le grand fracas du monde.
(pas réussi à caler renflouement :-[)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Une fois passés l'hébètement et la fatigue nerveuse, l'installation de l'expédition au sommet du Caïman s'est effectuée rapidement et avec une certaine méthode. L'ascension ne nous a pas laissés indemnes. Les bêtes souffrent de blessures diverses qui, si elles sont pour la plupart assez bénignes, inquiètent les chameliers. Les pieds de plusieurs chameaux, dont la sole mince reste inadaptée aux pistes de montagne, sont gagnés par le pus. Une plaie en séton perfore le pied de ma monture. C'est comme la morsure d'un cobra. Nous manquons de remèdes et les chameliers s'affairent nerveusement au bas des bêtes en leur appliquant des pansements de fortune.
L'état des provisions laisse encore plus sceptique. Il reste deux sacs de millet et quelques denrées complémentaires qui peineraient à nourrir plus de quelques jours, et à la diète encore, le régiment que nous formons. Le renflouement des vivres attendra le prochain village. Mais où sont-ils, les villages, maintenant que nous sommes calfeutrés dans ce faux-jour à deux mille mètres des derniers vergers d'altitude ?
J'ai l'impression de naviguer sans le moindre souffle, sur un océan de basalte en créneaux. Le Roi et la Reine ont fait monter leur tente près du sommet et de son lot de bourrasques. Il parait qu'ils passent, parfois, à travers le convoi immobile, en s'informant à demi-mot des tâches des chameliers, distribuant çà et là quelques encouragements que les caravaniers accueillent le front bas et plissé, tout à leur inquiétude, comme de dérisoires accessits d'écoliers.
Mon chameau ne s'est pas mis debout depuis hier.
[j'ai été si lent. Pardon. Pardon :/ je pervertis le dico]
-
Une histoire de gladiateur ? (voire un remake de Gladiator en fait...)
C'est sympa les organes à portée de main... mais je me suis demandé si c'étaient les siens ou ceux d'adversaire(s).
En fait en relisant je me rends compte que j'étais trop influencé par d'autres histoires de ce genre parce que j'avais zappé le fait qu'il avait perdu... je pensais qu'il avait gagné tout en crevant de l'exil impromptu de ses organes...
Ce serait bien de le continuer ce texte-là, oui bon c'est vrai qu'il n'a pas une fin très ouverte mais... après tout il pourrait atteindre un paradis de cochons zombies ou que sais-je. Merci pour l'ambiance et la dernière formule aussi, entre autres ! J'aime bien le coup de "gueulait" aussi
-
Lo, on sent comme une lente agonie, avec la phrase finale qui conclue. J'aime beaucoup ton utilisation de "calfeutrer", aussi.
J'attendais Ben.G mais euh :???:
(et je suis pas sûr des cochons zombies)
-
Ouais le Ben.G nous l'a fait à l'envers sans un vers :/ (ou alors il a tellement trouvé un filon qu'il a décidé de prendre du temps pour écrire son poème)
je peux me fendre d'un 112 et te laisser la jouissance de statuer sur les deux autres.
-
Bon, ce sera le 2513 et le 1674.
-
112 : ANXIOLYTIQUE. Propre à combattre l'état d'angoisse, l'anxiété. Le benzodiazépine est un anxiolytique. (mot bonus au cas où ce serait pas assez compliqué...)
2513 : TAULARD, -ARDE.
1674 : NATUREL, -ELLE.
-
La grande clarté qui inondait l'immense salle m'explosa à la figure. Le bronze et l'or se bousculaient sur les murs, lézardant la pièce d'éclats lumineux. Le lieu était comme surnaturel, emplit de cette effrayante lumière. Je ne sais pas vraiment ce que je faisais là, simplement j'y étais. Le luxe suppurait, dégueulait de partout.
Face à moi, le guichet. Une immense cathédrale de marbre, où me scrutait un homme, plusieurs mètres au dessus, l'air d'un ex-taulard sous anxiolytiques. Enfin je n'en ai jamais croisé, mais j'imagine que ça ressemblerait plus ou moins à cette face froide, calme, et couturée de cicatrices.
(... et je sais pas comment continuer...)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Il est le premier membre de l'expédition sur lequel j'ai porté mon affection. Je me souviens d'une remarque d'Asseb, nous avions juste quitté Rabigh : il me parlait de nos bêtes. Il vantait leur endurance et leur impassibilité. C'était après une nuit de marche à travers la longue plaine stérile du Teham et j'étais incapable de dissimuler ni mon épuisement, ni les premiers doutes qui se développaient autour de mes nerfs. Alors j'avais regardé cette monture à l'air mauvais, cette moue naturelle dont elle ne se départissait jamais, sauf à l'occasion d'un long rot puant. Elle était couchée auprès de nous - nous nous étions installés auprès d'elle - et me dissimulait sans le savoir du soleil.
En dépit des mines graves qu'affichent les autres membres de l'expédition, mines d'assiégés qui peinent à ignorer le sifflement des armes et le grondement des béliers, mines de taulards condamnés à la montagne et à l'errance... en dépit de l'inconfort de ce chameau aussi auquel je me suis attaché, je ne m'inquiète pas. Comme si c'était au creux d'une interminable nuit anxiolytique que la Reine m'avait bordé. J'essaie d'adopter cette mine grave, ces rides de contrariété. Mais la plupart du temps je délaisse le campement pour rôder aux abords du sommet, observer la tente royale que les bourrasques ne semblent pas atteindre, m'adoucir à la vue de l'aurore lancinante au bas des monts.
Je ne dirais pas que je suis heureux. Mais je me sens tout de même curieusement apaisé, après tout c'est peut-être le signe que l'évanouissement, la mort, le ravin sont proches, voire me touchent déjà de leur squelette. Me touchent comme ce mouvement de l'air à la venue de l'oiseau de proie, à ce moment de la nuit où la Reine en tas de chiffons faisait voyager ses yeux dans les serres du rapace... Peut-être y a-t-il de ça. Une présence lourde et contournée. Peu importe. Je n'étais pas apaisé auparavant, à Rabigh, en mer, en ville, jamais.
Au-dessus de moi le pic du mont Caïman se dresse comme un drapeau.
-
j'étais incapable de dissimuler ni mon épuisement, ni les premiers doutes qui se développaient autour de mes nerfs
Un petit bug, je crois.
Pas grand chose à dire sinon, je l'avoue... J'aime bien ce qu'on entrevoit avec ces mines, et l'insensibilité de la reine face aux vents...
-
Ah, notre gladiateur arrive au Jugement Dernier ?
(je me demande ce que c'est, le monde des cochons volants zombies : le paradis, le purgatoire ? pas l'enfer je pense)
Oui surnaturel à près tout c'est pas très différent lexicalement...
(Dans le mien y avait tout plein de fautes d'inattention / inconcordance des temps mais vu l'heure à laquelle tu le lisais (QEEL mon amour) tu n'as pas dû pouvoir lire la version corrigée...)
-
Oui, j'ai du subir ta maladresse :P
Par contre, je crois que je vais m'arrêter là pour aujourd'hui...
-
Oui, j'ai du subir ta maladresse :P
je vivrai dans les remords pour le reste de ma vie
Merci pour ces petites sessions alors !
(et puis tfaçon il pleuvait...)
-
C'est dimanche o/
Si certain.e.s se manifestent pour des sessions ce soir, j'essaierai de rentrer en temps et en heure (21h30-22h) !
-
Ce soir ça devrait être bon, normalement :)
-
Ce coup ci pourquoi pas !
-
:jubile: :jubile:
Yes !
-
Je veux bien essayer ce soir peut être :-[
-
Ouééééé o/
Quelle heure - les acharnés du dico ? (j''en ai pas sous la main ^^)
-
Pour moi ce sera au moins 21h30... Si Lo est pas arrivé d'ici là, j'en ai un.
-
21h30 c'est ok pour moi :)
-
idem je suis là
;) ;)
-
J'en ai un, et je serai prêt pour 21h30 ou pour tout départ postérieur !
-
Salut à tous !
Alors 298 !
-
Salut itou !
592
-
J'augmente la mise. 2762
-
Héhé en voilà un qui veut viser du lourd...
298 : BRAS.
592 : CROISILLON. 1° La traverse d'une croix. - Transept. Chacun des deux bras(!) du transept. 2° Barre qui partage une baie, un châssis de fenêtre en formant une croix avec un autre élément. - Boiseries qui se croisent pour maintenir de petits carreaux, dans certaines fenêtres. Fenêtres à croisillons.
2762 : ZINZIN. 1° [Argot militaire] Obus, canon ; engin bruyant. 2° Chose dont le nom échappe ; objet quelconque. 3° Un peu fou, bizarre.
-
désolée je zappe, j'ai une visite impromptue
:( :(
-
La couleur édredon :
Les croisillons de l'osier des chaises
Les pardessus brodés des sofas
Les ronflements du chiens
Jusqu'au clic-clac du bras
De la vieille pendule
Couleur édredon,
C'est la vue de la pièce, du salon
Où l'en rêvenir tous globules
Des poumons respirent
L'aise
Quotidienne
Des vaguelettes s'échappent
Du bocal à canal
De part la fenêtre
Toujours ouverte aux rideaux ventés ;
Chambre au-dessus du salon.
Zinzins les ptits vieux du coin
Chaises à rouletes, chaises à bascules
Le jour, devant les portes
Blablatent les ptits vieux, les voisins
A coup de rigolards tardifs et
Canons
De rouge quand le soleil tombe
Que le sommeil tonne
Edredon,
La couleur du salon de mes grands-parents.
-
Je n'avais évidemment pas prévu de me casser le bras. Quand le Techoïde avait déboulé dans la rue, je m'étais mis à courir. Mauvaise idée, en fait il ne m'avait pas encore vu. J'entendis son cri si caractéristique (ressemblant un peu au bruit que ferait une porte en fer rouillé qu'on découperait tout en faisant des claquettes) prouvant qu'il m'avait repéré et qu'il se lançait à ma poursuite. Paniqué, je m'étais vautré contre un lampadaire et avais entendu l'os craquer. Heureusement qu'il me restait une dose de morphine du QG.
A présent, je m'élançai de plus belle, zigzaguai entre les immeubles, puis je fonçai vers l'un d'eux. Au dernier moment, je déclenchai mon jet-pack et m'élevai à la verticale, le long du mur. Une vieille femme sursauta derrière sa fenêtre à croisillons en me voyant passer à toute allure. Quand j'atterris sur le toit, je vis au loin la lueur du soleil qui déclinait derrière la montagne. Je pris le temps de verser une petite larme. On ne voyait jamais le soleil, d'en bas, et ça n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion de sortir le jet-pack. Je l'avais pris pour une raison précise... pourtant, impossible de me souvenir laquelle en cet instant...
Perdu dans mes pensées, j'en oubliai de fuir. C'est ce que je réalisai quand j'entendis le Techoïde se poser juste derrière moi et activer son zinzin. Je me retournai lentement, sachant que c'était déjà fini.
-
Au-dessus de nous, le zinzin grondait, mais je ne savais plus qui était le plus fou entre lui et le commandant. Là-bas, on voyait rien, mais on imaginait le massacre. Dans la petite bourgade, quand l'obus n'éclatais pas carrément le mur, il se frayait miraculeusement un chemin à travers les mignonnes fenêtre à croisillons et fracassait ceux qui avaient le malheur d'être resté là. C'est comme ça qu'on fait la guerre, qu'il nous a dit le commandant.
Le canon s'était arrêté de vomir. On connaissait la suite. Personne n'écoutait l'autre brailler ses ordres, fusils entre les bras, casque sur la tête. Sautez dans la boue, courrez, tuez. Tuez-vous.
-
298 : BRAS.
592 : CROISILLON. 1° La traverse d'une croix. - Transept. Chacun des deux bras(!) du transept. 2° Barre qui partage une baie, un châssis de fenêtre en formant une croix avec un autre élément. - Boiseries qui se croisent pour maintenir de petits carreaux, dans certaines fenêtres. Fenêtres à croisillons.
2762 : ZINZIN. 1° [Argot militaire] Obus, canon ; engin bruyant. 2° Chose dont le nom échappe ; objet quelconque. 3° Un peu fou, bizarre.
J'ai pas choisi de rester là, les bras croisés. Non, j'ai décidé de faire quelque chose. Je ne sais pas encore quoi, mais c'est sûr, je vais me mettre en mouvement, je vais peut-être me lever - oui sûrement même - et là, on verra bien qui a raison. Pour l'instant, je prends mon temps. Je regarde par la fenêtre à croisillons. Dehors, il pleut. Peu importe, je ne vais pas rester inerte. Pas aujourd'hui. Les gouttes forment des dessins, font la course chacune sur leurs petits carrés de verre. Je replace ma mèche derrière mon oreille. Et s'il y avait un orage ce soir ? Ce serait tellement bien !
Derrière moi, des gens se déplacent. Ils parlent aussi. Personne ne s'approche de moi. Ils ont dû comprendre que ce soir j'allais faire un truc. Au fond de ma poche, mon trésor. Je glisse ma main dans le tissu tout doux de mon pyjama. Du bout des doigts, je fais tourner ma petite merveille. Je l'ai trouvée ce matin dans le parc, pendant la promenade. C'est rond, c'est doux, c'est tiède. Je ne me souviens plus très bien de la couleur, mais je ne vais pas sortir cette petite chose ici. Les autres pourraient la voir. je continue de jouer avec encore un moment. Les gouttes continuent leur manège et moi, je le sais, je vais bientôt bouger.
Rose piquetée de marron. Toute lisse. Je la glisse dans le creux de ma paume et je ferme les yeux. Tant pis s'ils me prennent pour une folle. Ce sont eux, les zinzins. Depuis le début, ce sont eux. Quatre centimètres de long, un peu plus éventuellement, mais guère plus. En largeur, je dirais deux ou trois centimètres et l'épaisseur est variable. De toute façon, ce n'est pas une forme régulière, inutile d'essayer de la décrire avec des nombres.
Encore les gouttes, encore la course. Faire quelque chose. Je vais. Faire. Quelque chose. maintenant.
Je me lève, les gouttes s'exilent. Elles ont compris. Trop tard. Ma petite merveille va prendre son envol. Je me lève, la sort de ma poche. Je prends mon élan, je place ma main derrière mon oreille, je l'écoute une dernière fois. Et puis, elle prend son envol. Belle trajectoire, au ralenti, elle plane jusqu'à la fenêtre et fait son trou. Petite explosion cristalline. Ma pierre est libre. Derrière moi, on s'agite. Chouette soirée.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Je ne crois pas que quiconque ait d'abord remarqué qu'au sommet du mont Caïman une tour était construite. Il ne faudrait pas s'en prendre à leur sens de l'observation. Car la tour ne s'y élève pas : elle s'y enfonce. Surement nos postulats sont-ils nos plus grands péchés. Sans avoir eu l'occasion de faire un pas à l'intérieur, j'ai vu l'équipage se préparer hâtivement. Autour du couple royal papillonnaient plusieurs affranchis et certains membres de leur cour.
Parmi eux, vêtu d'un ensemble reprisé de velours safran, trépignait l'aide de camp égyptien, nasillard et poussant quelques ululements très aigus, zinzin au dernier degré. Depuis que Moodayto m'a appris le nom des pierres, je n'imagine pas refuser aux membres de l'expédition les qualificatifs dont ils s'exhibent à bout de bras. Celui-là n'est pas net. A proclamer sa santé mentale je risquerais de mettre en doute la mienne et ça, je ne veux pas, je m'en suis sorti jusqu'ici, en ville même j'ai réussi à ne pas me traiter de naufragé, d'absurderie mal cotelée, de vague dézingué. Je préfère m'en tenir à sa folie.
Ils se sont tous dirigés avec cérémonie vers le sommet de la montagne où s'ouvrait la tour. Le vent était subitement tombé, livrant les voiles de la Reine à un vague repli, comme lorsqu'un oiseau meurt dans le lointain du ciel ses plumes nous rejoignent, par petits paquets aériens, des heures durant. Au moment de se glisser entre les deux fauves de basalte dont les mufles écrasent la châtière d'entrée, un éblouissement m'a brulé l'oeil gauche. La Reine portait une rivière de petites chutes d'acier dont l'une, modelée en symbole antéchrétien et dont le bas croisillon se vrillait comme la queue d'un cochon, battait sa poitrine secrète. On aurait dit des amulettes, nichées dans les bandeaux qui ligotent le corps des dieux morts.
Puis ils ont disparu dans la tour.
-
Ben.G, j'aime beaucoup le concept de "couleur édredon", les mots guerriers de la fin détonnent bien avec l'univers douillet, mais il devrait pet être plus présents dès le début, non ?
Ambriel,
ressemblant un peu au bruit que ferait une porte en fer rouillé qu'on découperait tout en faisant des claquette
Etrangement précis :\?
Y a une belle urgence dans le texte, et du coup l'instant contemplatif marche assez bien en contraste.
Rémi, j'aime vraiment beaucoup beaucoup le narrateur ça me rappelle molloy, tiens
Lo, belle réflexion sur la folie, et puis cette tour, qui s'enfonce. Jsuis toujours impressionné du naturel avec lequel tu place les mots imposés dans ton texte.
-
Eh ben ça fait vraiment des trucs très différents :)
Je sais pas trop quoi dire de plus par contre :-[ Moi je vais aller dormir, je suis un peu malade...
Bisous !
-
Ben, j'aime beaucoup. Mais vraiment.
Bibi, j'adore la description du bruit du cri !!! Et y a une super ambiance dans ton texte. très très chouette !
Zag, j'aime aussi ton texte. Espèce de prise de recul dérisoire de ton narrateur, saleté de guerre et belle conclusion en blanc.
Et Lo, tu conclus ma lecture avec encore un super texte. C'est truffé de détails originaux, de trouvailles.
Hé bé ! y a du niveau ce soir !
Zag, je ne connaissais pas Molloy. je viens de zieuter, faudra que je lise ça :)
Nennuit Ambriel !
-
Y a beaucoup de choses que j'ai beaucoup aimées dans ton poème Ben.G hein. Le rythme de vers à vers et la manière dont tu reviens aux lignes me fait pas mal d'effet. Certains mots bizarres, mais zinzins juste comme il faut, sans en faire trop, tu les rattrapes au dernier moment pour que tout semble cohérent et bien à sa place. Chouette. Juste un petit bémol pour le dernier vers qui me semble un peu enfoncer la porte ouverte.
Bibi j'ai été entrainé et j'ai ri aussi (la description entre parenthèses hyper léchée du cri du Techoïde !) dommage que la fin ne soit pas plus ouverte, il aurait pu y avoir une suite (remarque c'est probablement encore bidouillable) et c'est chouette de te voir sur ce fil !
Zag, toute petite vignette pas mal menée (j'aime bien le ton général) !
Rémi pas mal comme ambiance, long texte pour un dico oO même si j'en ai préféré d'autres de toi (toujours admiratif de tes sonnets pondus en deux-deux...)
-
(rendons à Lo ce qui lui appartient, c'est lui qui me l'a conseillé, je le lis justement en ce moment)
Bonne nuit Ambriel
(768)
-
1980 !
-
Bonne nuit bibi, repose toi :calin:
(je vous commente pas parce que j'ai la flemme -et que j'ai une to-do habitica sur commenter dans la section poésie-, mais c'était chouette)
j'aime beaucoup le concept de "couleur édredon",
j'ai bien fait d'ouvrir des sujets sur la synesthésie :D
Zag, je ne connaissais pas Molloy. je viens de zieuter, faudra que je lise ça :)
ptain ouaip faut que je le lise, ca doit faire 3 ans que je l'ai piqué à ernya... (ne dites rien u_u )
2000 !
-
M o l l o y <3 (et fuck Beckett dans la mesure où il se retournerait dans sa tombe à la vue de mon petit coeur)
(merci pour vos gentilles lectures...)
salut Bibi (:
768 : DODO [l'oiseau].
1980 : POTASSE. Hydroxyde de potassium anhydre, solide blanc déliquescent, soluble dans l'eau, susceptible de former des hydrates. La potasse hydratée, fortement alcaline, est utilisée dans la fabrication des sels de potassium, de certains savons, de détergents, etc. La potasse, très caustique, attaque la peau et ronge les chairs.
2000 : PRÉÉLECTORAL, -ALE, -AUX.
-
768 : DODO [l'oiseau].
1980 : POTASSE. Hydroxyde de potassium anhydre, solide blanc déliquescent, soluble dans l'eau, susceptible de former des hydrates. La potasse hydratée, fortement alcaline, est utilisée dans la fabrication des sels de potassium, de certains savons, de détergents, etc. La potasse, très caustique, attaque la peau et ronge les chairs.
2000 : PRÉÉLECTORAL, -ALE, -AUX.
Bon, allez, je tente un sonnet pour faire plaisir à Lo ^^
(mais sérieux, préélectoral ???)
La potasse est caustique et j'en perds mon dodo
Main brûlée qui me pique à quoi bon mettre un gant
Pour touiller la lessive avec du détergent
Je dormirai demain sommeil à fleur de peau.
Mes petits doigts grillés en lavant les rideaux
J'ai pas choisi tout seul de m'enduire d'argan
Pour me glisser au pieu fier comme un d'Artagnan
Ma dulcinée se marre est-ce si rigolo ?
Jour préélectoral hiatus bien mal venu
En cravate ils sourient députés parvenus
La main en bandoulière où voter dès demain ?
Le fils du pharmacien se présente à Cergy
S'il vend de la Biafine alors ce sera lui
L'élu de la rancoeur, je lui tendrai ma main.
-
Quarante degrés à l'ombre. Cabane en bois flottant et toits de feuilles de bananier. L'échec du concept de porte dans ces contrées, ainsi, légère particule brunie donnant à l'air une matière visible. Le bruit se fait chaleur, la chaleur se donne un son. Seuls des moustiques gros comme la pulpe de vos petits doigts viennent ponctuer, et clore le tableau.
Décrets, décrets, autorisations, refus - soupir vain - noms imprononcables, impossibles à écrire. La transpiration sous le casque colonial ( ne l'enlève jamais, lui avaient dit les guides, parfois les coco perçent les toits et tuent les blancs dans leurs sommeils. Ils ne l'avaient pas cru et son adjoint est mort la semaine dernière. Mort en tentant de le rapatrié, sur les navires galleux.).
Décrets, décrets, limites de frontières, rencontre demain, deix-sept heure. Prévenir le traducteur. En prévenir deux, il y en a toujours un qui annule sans prévenir.
Dehors - il lève la tête - deux peintrulurés en pagne et lances poursuivent un gros dodo. Deux hommes enturbannés, coutelat à la ceinture, les suivent aussi. Ils rient. Le ciel est bleu, on aperçoit la plage.
Décrets, décrets, construire une salle pour un professeur qui arrive la semaine prochaine - s'il ne meurt pas de la malaria en route. Il vient leur apprendre l'anglais, le calendrier, les slips et le fait qu'ils sont anacrhoniques. C'est un vieil ami d'un ami d'un ami. Un fort soutien politique, en pleine campagne préélectorale pour son retour. La plage, le bleu, le sable. Le chaud, l'ombre, la transpiration le bruit de la plume qui gratte. A quoi tout ça ? Organiser cette île, à quoi bon potasser ces lois qu'ils ne respecteront jamais... A quoi bon puisqu'il ne rentrera jamais chez lui.
Dehors, les deux indigènes se battent pour une bouteille de rhum. Le dodo roti pour les blancs.
Parce que le mal est déjà fait.
-
j'ai participé, mais sur papier, et j'ai pas recopié '-'
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
M. Drongeau desserra un peu le nœud de sa cravate et se tapota le front avec son mouchoir. Il était trempé de sueur et crevait de chaud, dans la nuit noire. Une torche posée à côté de lui éclairait son ouvrage. L'homme reprit sa pelle plantée dans le sol et se courba sur son œuvre, enlevant une pelletée après l'autre.
Au bout d'une demi-heure, il avait l'impression de bouillir, mais le trou lui semblait être aux bonnes dimension. Ce n'était pas un grand orifice, mais il le fallait profond, histoire qu'on ne retrouve pas ce qu'il s'apprêtai à jeter dedans. M. Drongeau prit la torche, se la fourra entre les dents. il s'arrêta un instant, se demandant ce qu'il foutait là, suant, à moitié défroqué, une torche enfoncée dans la bouche. Bah ! c'est la vie. de ses deux mains libres, il prit le baquet posé là où se trouvait la torche, avant qu'il ne se l'enfourne comme un croissant. Il pesait son poids, et, dans la lumière branlante de la torche, on pouvait distinguer POTASSE imprimé en travers.
Sans plus de cérémonie, il lâcha le baquet dans le trou. Enfin, il allait être l'heure de retrouver son lit pour un gron dodo.
Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire quand on était adjoint au maire, en pleine période préélectorale !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Le sommet du Caïman est longtemps resté désert. Je me suis assoupi dans une anfractuosité. J'ai dormi lourdement. Quand j'ai ouvert les yeux, ils étaient sortis. C'est Gohry qui m'a raconté la visite dans ses grandes lignes. Il n'y était pas pourtant. Il devait connaitre quelqu'un. L'aide de camp peut-être lui a lâché une ou deux phrases coupées de gloussements. En arabe égyptien ils se seront permis quelques confidences. Gohry aime ma compagnie ou soigne mon amitié. Nous nous croisons rarement, lui se retire tout le jour - si tant est qu'il faille appeler jour cette aurore interminable et glaçante qui poudre le bout des montagnes - sous la tente allouée aus scientifiques. Mais il arrive que devant un feu il s'asseye près de moi et glisse quelques banalités, en prenant son temps, en mâchant ses mots, flatteur parfois. Gohry, habile converseur dont l'impromptu me pousse souvent à penser qu'il s'essaie à de mystérieuses manigances préélectorales, et qu'un jour peut-être il m'abordera avec une série de petits tracts imprimés sur mauvais papier, vantant je ne sais quelle circonscription du Haut-Hedjaz dont il se sera désigné gouverneur.
Alors ce soir-là il vient me voir et me parle de la tour. Lui aussi a eu l'occasion de se rendre aux Trois Midis. La tour n'est donc pas le premier monument impossible dont il est témoin. Alors il pourrait bien m'en décrire l'intérieur orné de tous les fantasmes que j'ai hasardeusement développés, colimaçon d'obsidienne à ramure pariétale, stalactites gouttant l'orichalque et la potasse, marches d'encens en pleine consomption, parois frappées de tout un cortège d'êtres aussi disparus que le monument lui-même : tournicotis de scinques, dodos sculptés, peintures écarlates d'amphytrites femelle... et d'autres prouesses encore. J'accueillerais ses mots sans m'en formaliser. Les Trois Midis furent si... impossibles.
-
Rémi, bien rigolo comme sonnet :D
L'échec du concept de porte dans ces contrées,
J'aime
Et la dernière phrase dit tout.
Lo, j'aime beaucoup cette incise : "si tant est qu'il faille appeler jour cette aurore interminable et glaçante qui poudre le bout des montagnes " et cette fin aussi, "Les Trois Midis furent si... impossibles."
-
Ben, j'ai pas bien capté ça :
L'échec du concept de porte dans ces contrées, ainsi, légère particule brunie donnant à l'air une matière visible.
(c'est joli, surtout le début de la phrase, mais la particule... ?)
Sinon, le décor est bien planté, la désillusion transpirante est bien là. Ça marche bien.
Miro ! Salut ! tu recopies :mrgreen: ?
Curieux de voir ce que t'as pu faire avec cette cochonnerie de préélectoral...
Zag, j'aime bien la chute, mais j'aurais encore mieux aimé savoir ce qu'il a bien pu fourrer dans ce trou !
Lo, la manière avec laquelle tu as casé les mots est très jolie. même le dodo passe pas mal, au milieu de ce chouette vocabulaire pierreux ^^
Et encore une fois, tes personnages et leur environnement... ça fonctionne vachement bien.
-
Rémi :coeur: j'adore la scène (et le fait que les mtos du dico forment vraiment le nerf du texte !)... Tu nous fais bientôt le botin en alexandrins ? *_*
Ben.G beau tableau et belles phrases de-ci de-là (la phrase avec zeugme sur la mission du professeur est assez flamboyante) !
Zag, bonne idée le coup de faire disparaitre le corps avec le potasse (si j'ai bien compris ?) héhé (+je te colle un procès pour diffamation sous couvert anagrammatique)
Miro pour la peine tu bruleras en enfer |-| (en buvant de la potasse hydratée)
(Balancez vos mots ?)
-
659
(j'ai mis des photos)
-
T'es vraiment parano Lo ::)
3
(et ouais... c'est illisible Miro u_u)
-
Miro, faut réussir à te relire :-¬?
Mais c'est sympa de voir cette vie qui frétille sur ton papier :)
2001 !
-
Miro t'as écrit la date en filigrane, c'est trop beau ! (j'aurais jamais osé -ni réussi à le faire bien d'ailleurs)
-
je sais pas comment les gens qui écrivent sur papier ont la foi de recopier sur l'ordi, c'est long u_u et je peine à me lire aussi
(merci huhu j'ai fait vite la date, mais si on peut la lire c'est déjà ça :D)
-
Désolé du retard, l'ouverture des balises spoiler où Miro avait posté ses photos a tout fait buguer :mrgreen: (du coup j'ai pas encore regardé déso)
659 : DÉJAUGER. S'élever sur l'eau au-dessus de la ligne de flottaison (navire). L'hydroptère déjauge progressivement. - Péniche déjaugée de 1m.
3 : ABANDONNIQUE. Se dit d'un sujet (surtout d'un enfant) qui vit dans la crainte d'être abandonné, sans qu'il existe nécessairement de raisons objectives justifiant cette crainte.
2001 : PRÉFÉRENTIEL, -IELLE.
-
(faut pas lire hein, sois pas désolé, merci pour les mots !)
-
Je lâche l'affaire...
merci pour la soirée, à très bientôt !
-
Il y eu des années
Des années adolescentes où
Bercé par l'onde des narvals
J'ai
plongé
Si profond si
. . .
Il y eu ces années
Où planté parmi les autres algues
J'ai
dansé
dansé
Dans les bandes corails, bercés
Par le courant des vagues sous
Marine monde et ses crustacés spirales
Ses couleurs LSD
Et
Et Et
Et
Et
Des pinces m'ont frôlées tant de fois
Leur clac clinquant en glace encore mon sang mollit
De ces pattes, ces mouvements de sables
Que sybillins les l'hermites s'acharnaient
De traquer : les algues coupées dont les têtes inutiles
S'en allaient flotter
Le sens du courant
Les saumons roses paillettes
Bave au bec
Ou
Les saumons orange taffetas
Mousse aux yeux
J'ai
Par ces êtres vus
Dû choisir mes gestes
J'ai
Déjaugé
Remonté, doucement, laissé berçé encore
Dernière fois promis
Comme mort jusqu'au soleil
Et les requins et les raies
M'ont reniflé comme mort
Ma peau lui collait tant je l'avais
Sentie de près par les bas-fond
Mais
J'ai
déjaugé
Et pleine de gélatine cristal
La mer s'est percée
Pour que mes cheveux blancs sentent
À nouveau l'air du monde
Les quais étaient
déserts
Le bois crissait
C'était
Comme si j'étais mort
Et revenu, que rien n'eût changé
C'était midi
Et dans les allées, les rues
En lieux et places
Des maisons dont je connaissais
Les pères, les mères, les soeurs, les amours, les amis, les bières, les biberons d'antan
Manquaient
Toutes
Les ruelles trouées par mes souvenirs
Toutes
Déchaussées comme des molaires
Avec des résidus débris
Toutes manquantes du paysage
De mon enfance
Alors
Abandonnique
J'ai pris le large
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
L'océan s'étalait devant moi, violent. Les vagues de béton se fracassaient les unes contres les autres, léchant la carène du ciel. Au loin, elle déjaugeait de quelques mètres à peine, furieuse. La montagne. La dernière. Elle attendait le ressac ; il la ballotterait bientôt, jouant avec elle comme un enfant abandonnique s'agrippe désespérément à son unique joujou. La grande marrée des siècle venait se briser contre ses flancs, elle serait bientôt engloutie.
Et moi, je la voyais lutter, un instant, dans le claquement de doigts qu'était ma vie. J'attendais un reflux des eaux qui ne viendrait probablement jamais. Elle n'attendait plus, elle sombrait.
Une petite goutte m'inonda. Elle était toujours là, plus basse.
Et ça n'était pas venu.
(manque préférentiel, je sais)
-
Mappemonde
étend son étendard depuis chez moi jusqu’à la gare
je flotte sur des azimuts hagards qui cherchent leur maison
sous mes pas roulent un tapis de châtaignes et de noisettes
la route, en pente, dévale furieuse, concurrence le vent
A la rumeur quand je prête l’oreille
des ampoules pètent, des carrelages se craquellent
j’ai tout vendu aux brocantes sauf mes empreintes en chewing gum
et mes ouvre-boites
pratiques en temps de brumes
pour éventrer les oui-dires
et m’engouffrer dans d’autres labyrinthes
tous plus sonores
omnivores
les uns que les autres
Mais je trébuche, ça m’arrive
sur des barbelés qu’oublient ceux qui les jettent de leur poche
ces perles anthracites, tarabiscotées, déjaugent jusqu’à hauteur des toits
il fait mauvais s’érafler contre des aquilons mordants
La culpabilité des interrupteurs
n’aura que faire de nos déroutes
quand ils clignent fantomatiques, chacun dans leur coin
histoire de nous remettre à l’endroit
de nous faire sortir
d’expulser, toutes portes ouvertes, nos silhouettes défroquées
Abandonniques
nous avons la rose des vents sur la langue
le gout d’un ailleurs tatoué dans le creux des bras
la mémoire dans des bocaux de morphine
et la chute préférentielle
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'ai du mal à comprendre l'origine de ma sérénité. Je devrais bouillir, ou trembler. Tout est fait pour que je perde la tête, victime d'une pathologie abandonnique qui n'étonnerait personne maintenant que l'expédition nous a entrainés au milieu des montagnes au milieu du désert au milieu d'un continent de chaleur. Ce qui vient à l'esprit c'est le conte à faire trembler les plus durs, celui des parents à l'amour préférentiel qui jusqu'au fond des bois - c'est le type de désert qui règne en mon pays - guident ceux des rejetons qu'ils s'apprêtent à laisser mourir d'hébètement, juste là, les pieds dans la boue du sable, grignotés de fourmis au dard nerveux, sous les jeux de lumière calmes des cimes calcaires. Le Roi et la Reine sont des parents. Ils nous guident. Ils ont des cartes. Jusqu'au plein centre de l'Arabie ils nous mèneront - pour s'évanouir soudain dans un petit souffle de poussière, ou embarquer seuls sur un vaisseau fantôme flottant négligemment dans le sable, déjaugé d'un demi-mètre, la poupe à l'est...
Mais le sommet du Mont Caïman ne me semble pas le centre de leur arabie. C'est peut-être cette conviction idiote qui me soutient. Sans quoi : moi en tas de chiffons, corps dans les cailloux, chute soudaine, plof.
A en croire les dires de Gohry, et dieu sait d'où il les tient lui-même, la tour est construite selon un plan préislamique disparu, préislamique et antéromain aussi, une architecture dont le secret s'était transmis des thaumaturges d'Ur aux prêtres de Memphis, et d'autres avant eux, éthioptiques ou catatlantes, un savoir issu d'un passé assez ancien pour qu'il soit futur malgré tout.
Cette tradition architecturale regroupe aujourd'hui un nombre nul de vestiges, sous l'appellation de tours abolies.
[désolé je suis l'Escargot. Vraiment, vraiment désolé]
-
BenG j’aime aquatiquement !
Zag
Les vagues de béton se fracassaient les unes contres les autres
l’idée est chouette, mais j’ai pas l’impression qu’elle se poursuive dans la suite du texte ? ça m’a fait une image de ouf d’imaginer ça !
Lo, je lirai ton texte demain :)
Roh mais tu postes au moment oùje m'en vais !
-
C'était ma dernière aussi, merci pour la soirée ! :)
Y'avait du niveau, c'était fort chouette d'écrire avec vous ^^ (ca faisait longtemps pour moi huhu)
-
Je sais pas vraiment quoi dire, Ben.G. C'est juste... Il y a tellement de choses que j'aime dedans.
Ça gagnerait à être lu à haute voix, je crois.
J'aime beaucoup aussi, Miro, cette rue qui dévale, cette fin.
Lo, ça continue dans la même veine (j'avoue que je sais pas trop quoi dire pour le coup)...
(et miro, justement si c'est un peu cette phrase qui éclaire la suite je crois)
-
Au revoir Rémi !
Ben.G ça te réussit en fait l'écriture semi-automatique... j'ai trop kiffé c'est plein de... TRUCS. Le rythme est bien mais le propos surtout ouah cette apnée de l'absence et le retour gifleur à la "surface", et tout l'hébètement poétique autour des algues
(ps j'avais un peu l'impression au début que t'avais écrit au fil d'une chanson que je ne nommerai pas)
super moment de lecture
Zagounet je crois pas avoir saisi entièrement la métaphore (si c'en est une ?) mais par petits bouts j'ai apprécié des trucs
Miro tes deux derniers vers WAOUH <3 et plein d'autres bidules au fil de la lecture. C'est chouette que tu reviennes à la poésie.
(en fait pour lire de la super poésie c'est pas dans le Mout qu'il faut aller. C'est dans le fil du Dico.)
(oui je sais vous y avez participé tous les deux. Mais j'y aime vos deux textes (assez reconnaissables). Mais ces textes-ci waw)
Merci Ben Zag Miro + Rémi + Ambriel ! c'était une bonne soirée aux mots plutôt pulsants (:
-
Merci Ben Zag Miro + Rémi + Ambriel ! c'était une bonne soirée aux mots plutôt pulsants (:
Ouaip', on remercie aussi le dico qui a sorti des mots qui fonctionnent bien haha
Ca me décourage un peu parfois, de me dire qu'en me posant 30min sans trop y penser avant, je peux sortir des poèmes quasiment meilleurs que ceux que je reflechis pendant des semaines haha
(du coup le défi 4 poèmes en une semaines... bah il en manque plus qu'un hahaha)
Des bisouuuuuuus !
Edit : Puisque je l'écoute là, non hahaha, j'ai pas écrit avec CETTE chanson :D
-
Quelqu'un est chaud pour ce soir vers 21h30-22h par hasard ?
-
Chaleur vérifiée \o/
-
J'allume donc la piste avec un 92 pour un début des hostilités à 21h30 !
-
Je vous file un 2024 et un 1111 si vous en avez l'usage.
Je serais pitêt dans le coin :)
-
De 1 à 2764 nous avons donc :
92 : ANARCHISTE.
2024 : PRINTANIER, -IÈRE.
1111 : FRUIT.
-
92 : ANARCHISTE.
2024 : PRINTANIER, -IÈRE.
1111 : FRUIT.
Viens tâter mes melons regarde mes beaux fruits,
Mon concombre est bien long mes kiwis tout poilus.
Lâche donc tes bouquins nous les avons tous lus,
La culture anarchiste est ici mon ami.
Pas de règle aux poireaux pas de sillons raidis
Laisse aller tes cocos ils iront par dessus
Les clotures et les haies, les chemins les talus
Balance tes semences on aura des radis.
Culture printanière avant de savoir lire
Les deux mains dans la terre avec un grand sourire
Les bébés de demain feront de beaux jardins.
Nos enfants en culotte ont semé des tomates
Rigolent en les cueillant, leur beau rire écarlate
Est l'engrais de mes jours j'adore mes gamins.
-
La brise caressait ses longs cheveux gris, qui flottaient doucement dans les airs. Le pommier le protégeait du soleil déjà haut de cette fin de matinée. Les dernières fleurs printanières avaient presque toutes laissé la place à des fruits encore verts. Il n'était pas pressé, mais un léger sentiment d'excitation le traversait lorsqu'il pensait à septembre, septembre et ses pommes rouges, sucrées. Un petit-arrière goût acidulé vous titillait le palais lorsque vous les croquiez, juste ce qu'il faut. Il ne ferma pourtant pas les yeux pour se laisser aller à ses rêveries et poursuivit sa lecture. Emma Goldman. Toujours, elle revenait entre ses mains, se frayant un chemin dans sa bibliothèque pour attirer son regard. Il l'avait beaucoup lue, jeune. Et jeune, il ne l'était plus. Anarchiste, il pensait toujours l'être, enfin il n'y pensait plus beaucoup, à vrai dire. Au fond, il pensait bien que son lui de 17 ans l'aurait méprisé, s'il l'avait vu.
Mais comme c'était doux, une brise d'été, lorsque l'on sait que l'on ne verra bientôt plus la lente destruction du monde...
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
C'est de la bouche d'un ouvrier que j'ai entendu pour la première fois l'autre nom du Roi. Nous étions réunis autour d'un feu qu'ils avaient toute la nuit entretenu avec soin, ajoutant négligemment sous la théière des ramures d'acacia et de longues racines odorantes dont je ne connaissais pas l'origine. C'étaient sans doute, à m'en rappeler maintenant, les racines de ce fameux Prosopis afarensis dont les épines avaient tant fait souffrir les pieds fragiles de nos chameaux. Les ouvriers s'étaient contentés d'en parler comme d'une "plante de fer", et rien en effet ne semblait pouvoir consumer ses racines, qui dégageaient un agréable parfum.
D'ailleurs, plus tôt dans la soirée nous avions donné aux bêtes quelques fruits qui devaient provenir de cet arbre. Mon chameau s'en était régalé et mes doigts brillants de sucre empoissaient mon gobelet. Je ne sais dans quel recoin printanier du désert ils étaient parvenus à les cueillir.
Nous n'avions pas dormi. Je n'écoutais les ouvriers que d'une oreille. Je comprenais la plupart des mots et leur teneur vaguement anarchiste ne m'encourageait pas à prendre part à la conversation. Je rêvassais dans le parfum du prosopis. La fatigue coulait à mes flancs. La douceur du repos m'empêchait de m'assoupir.
[oups il ne s'est absolument rien passé dans ce passage...]
-
Rémi, c'est très lumineux, très printanier, justement. Et désespérément optimiste. C'est agréable...
Lo, c'est vrai qu'il se passe pas grand chose, mais bon des petites pauses dans la narration ça aère un peu parfois, non ?
-
Mon concombre est bien long mes kiwis tout poilus.
(...)
Les bébés de demain feront de beaux jardins.
:coeur:
j'ai gouté comme d'hab à tes délicieux alexandrins au doux propos
C'était aussi un chouette tryptique lexical, ça nous a bien portés je pense.
Et Zag j'ai beaucoup aimé ton tableau, y a beaucoup de choses dressées en peu de lignes, ça donne envie de continuer la lecture, y a pas mal de pistes à approfondir dans d'hypothétiques épisodes suivants, l'inclusion des mots était toute naturelle
Merci pour vos deux textes c'était très agréable o/
(909 !)
ps : oui j'avais oublié de continuer la phrase alors j'ai vite édité en remplaçant "politique" par "anarchiste" !
-
Zag, c'est propre, ça coule bien. Comme hier sur un de tes textes, j'aurais bien aimé une chute un poil plus précise (mais c'est pitêt question de goût).
(pssst : "leur teneur vaguement anarchiste ne m'encourageait pas à prendre part à la conversation.")
Lo,
[oups il ne s'est absolument rien passé dans ce passage...]
nan, mais c'est bô, et ça permet une respiration entre les scènes. Ça décrit le personnage de l'intérieur aussi, et c'est chouette.
2647 !
-
(Rémi, j'ai fait ctrl+F pour vérifier en plus... pardon mon lo, ne fais pas le gros dos... (hérissé)) (ah, je savais !!!)
((et je sais pas si j'ai vraiment de continuer le texte ou de l'éclaircir... je l'aime bien comme ça je crois...))
Et ce sera 24 pour moi !
-
909 : ÉPISTASIE. Dominance du phénotype d'un gène sur celui d'autres gènes.
2647 : TUTOYER.
24 : ACHETEUR, -EUSE.
-
909 : ÉPISTASIE. Dominance du phénotype d'un gène sur celui d'autres gènes.
2647 : TUTOYER.
24 : ACHETEUR, -EUSE.
Je l'ai trouvé ! Le champion, l'imbattable, celui qu'on voudrait inviter à tous les dîners de cons du monde. Sauf qu'il n'est pas bête. Non, il est drôlement intelligent. Un cador, cadre de chez Valéo. Le mec est acheteur. Son truc, c'est de gratter, de faire toujours moins cher, de presser le citron. Le social ? Il s'en branle. Grave. L'environnement, il s'en bas les couilles, à un point que ça te donnerait une idée de l'infinie. Son épistasie à lui ? C'est le gène du pognon, du flouze, du blé.
Comment je l'ai trouvé ? Comme dans le film : dans un TGV. Ce naze cravaté, avec ses chaussures à bouts pointus et son complet veston se la pêtait sur son ordinateur à trois mille balles. Il pérorait, un vrai coq. Il poussait des soupirs en regardant son écran, et d'un coup, il me demande :
— Vous prendriez le risque de changer de fournisseur vous ?
— Plait-il ? que je lui réponds
Là, il me regarde un peu de travers. Le "plait-il", c'est pas son vocabulaire à ce cave. Il me demande à nouveau :
— Pour cinquante KE, vous changeriez de fournisseur, vous ?
— Ça dépend. Fournisseur de quoi ?
— De charbons pour alternateurs.
Là, je lève un sourcil. Je pose mon bouquin, tourne la tête et le regarde. Il transpire de suffisance. Je prends l'air de celui qui réfléchit.
— Vous savez, le charbon, c'est un truc important. Mais il y a une question cruciale qui se pose. Votre fournisseur pérore-t-il ?
Évidemment, il fait les gros yeux ronds. Je répète :
— Votre fournisseur, est-ce qu'il pérore ?
— Je ne sais pas trop. Je ne l'ai pas audité encore.
— Ah... S'il pérore et soliloque, alors, j'aurais tendance à dire qu'il faut se méfier.
L'acheteur ne répond pas. Je vois qu'il tutoie les nuages un instant, pas encore tout à faire sûr du fait que je me fous de sa gueule. Je reprends mon bouquin et fait semblant de lire. Du coin de l'oeil, je le vois qui taper "perrorer" sur google.
Un champion, je vous l'avais dit.
-
« Bon... tu es sûre que ça va aller, tu as tout retenu ?»
J'acquiesce machinalement, sans relever le tutoiement. On s'habitue, à force. Je prends bien garde de ne pas trop regarder mon supérieur dans les yeux. Ne pas voir son appréhension. Il est déjà certain que je vais échouer. Pourquoi m'engager alors ? Pour donner le change, peut-être.
Il ouvre la boutique, et retourne à l'arrière. Bon, au moins il me laisse gérer seule, c'est toujours ça. Je m'approche du (trop) petit escabeau et grimpe dessus pour atteindre le (trop) grand comptoir. Mon torse dépasse à peine. Il faut dire que quelques épistasies me tirent en arrière.
Un petit carillon résonne ; le premier acheteur entre dans le magasin.
[je sais pas trop quoi en penser...]
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'ai d'abord cru qu'il parlait de mauvais esprits. Ici les têtes en sont pleines : djinns, afrits, simorghs noirs. Ils vagabondent sur terre et sur mer, dans le ciel et au coeur des foyers. Mais dans les têtes d'abord. Comme si leurs mères, dans les contes qu'elles leur serinaient au coucher, endossaient des rôles de négociantes de cauchemars, d'acheteuses de démons. Je ne sais pas ce qui pousse les cultures de la mer Rouge à de telles superstitions. Bien sûr j'ai les miennes. Elles sont plus abstraites. Finalement j'en souffre sans doute davantage : l'incompréhension, la mélancolie, l'absurdité sont mes djinns. Les leurs s'incarnent et frappent aux portes. Il doit être plus facile de s'en prémunir. Peut-être est-ce affaire de gènes. Ici la superstition se crypte différemment dans les nerfs. Et un jour, s'il faut croire aussi en une amélioration de notre condition, après de nombreuses générations et d'épistasies l'humanité sera enfin harmonisée, nous serons tous comme les gens d'Arabie et nous n'aurons plus peur de tutoyer notre existence vide, notre existence-désert, parce que tout l'effroi se sera infusé dans de petits follets pérégrinant de nuit.
[toujours rien...]
-
(1900)
-
Zag, synthétique et bien foutu cette affaire, chouette !
Lo
l'incompréhension, la mélancolie, l'absurdité sont mes djinns.
beau !
l'humanité sera enfin harmonisée, nous serons tous comme les gens d'Arabie et nous n'aurons plus peur de tutoyer notre existence vide, notre existence-désert, parce que tout l'effroi se sera infusé dans de petits follets pérégrinant de nuit.
oh oui, un beau rêve !
Très chouette
2693 !
-
Rémi, je suis pas super convaincu... Un peu facile peut-être ?
Lo, ça manque un peu de contexte, je crois en fait. Mais en vrai j'aime bien (enfin je crois que j'aime beaucoup trop le mot et le concept de djinns), et puis "nous n'aurons plus peur de tutoyer notre existence vide, notre existence-désert, parce que tout l'effroi se sera infusé dans de petits follets pérégrinant de nuit.", c'est beau, quand même.
(13)
-
Rémi j'adore le ton que t'as choisi. Très bien adapté à l'interlocuteur. Hyper agréable lecture, y a cette hargne sourde qui donne du nerf au déroulé du texte...
Zag j'ai moins accroché, en fait peut-être que tu aurais pu accentuer l'incisivité de la narratrice, lui donner un ton un peu plus acide, pour nous faire grincer davantage au portrait de son chef ?
(1662)
-
Y'en a déjà trois et c'est toi qu'à le dico Lo :D
-
2693 : VERGOGNE.
13 : ACADÉMICIEN, -IENNE.
1662 : MUST. Ce qu'il faut savoir ou faire pour être à la mode ; ce qu'il y a de mieux.
(2693 c'était encore VERGOBRET :D j'ai pris le mot suivant, comme il n'avait rien à voir)
edit : mais je vous recopie la définition si vous n'aviez pas participé à cette soirée dico-là :
Chef et juge suprême chez quelques peuples gaulois.
-
Ah tu m'as vraiment même pas regardé en fait :(
-
Je boycotte cette session en signe de protestation.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Oh mais pardon je t'avais pas vu...
j'édite ce message dès que j'ai la page, et on en aura quatre à caser (:
edit :
1900 : PIÈGE.
2693 : VERGOGNE.
13 : ACADÉMICIEN, -IENNE.
1662 : MUST. Ce qu'il faut savoir ou faire pour être à la mode ; ce qu'il y a de mieux.
+2693 VERGOBRET si vous n'aviez pas participé à cette soirée dico-là :
Chef et juge suprême chez quelques peuples gaulois.
-
2693 : VERGOGNE.
13 : ACADÉMICIEN, -IENNE.
1662 : MUST.
Trois petits cris
Un appel un oubli
Main tendue ciel couvert
Tes mots crus éclaboussent
Me salissent sans vergogne
Mon pied dessine dans le sable
Mots choisis mots criés
S'écoulent entre mes doigts
D'académicien déchu
You must be the one
Gliding in the dark
Dimming my poor pain
Smoothy words in my face
Tu ne cliquètes plus au salon
J'ai perdu les résonnances
Sentence et cruauté
Parfument les draps vides
Morsure dans ma bouche
Une autre douleur
Tu ne te glisses plus
La paix dévorée
Les ruines incendie
L'amer sous la langue
Ronge
-
Hey ! J'ai craqué mons slip ! encore
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Edit: ah du coup j'ai pas mis piège, dommage j'aurais su où le caser.. (mais ca demande de refaire toute une partie :/ )
Là qu'a déni
Le must du must c'est :
une pointe de sel sur la pointe
spiralée d'une glace à la menthe.
C'est : des lunettes rondes
reflets violet où s'enlacent
des cocotiers, des
jupes à fleurs rouges
et bottines faux-cuir sur
jambes non épilées
C'est le petit souffle du
Je t'emmerde
L'amer petit souffle du
Je vous emmerde
Et j'en souris.
Vergogne sur vos cœurs moisis
sur vos yeux mateux
de nos cuisses tendres
bornes-fontaines pétacraquantes
à tous les coins de rues sur le passage
de vos yeux stratégiques
dans les vitrines où les mannequins
C'est nous,
hydro-andro-jean-gégène
gêne
piège
?
. où
qu'on y danse
dans ces flaques
Les flaques épandues
où vous
ne vous rendez pas,
Surtout
Sâlire c'est moche,
Là qu'à des miches le dit :
C'est là où qu'on y
danse ra qu'on y brûle ra
nos poèmes électroniques
sur les chaussées pavées chaussées béton trottoirs frappés feu vert ;
Feux verts spirales montant des machines
fracasses
clavier fracasse, une lettre Q ou
K
en coin de lèvres
On fera ça
sous les fenêtres des aca
démiciens
Au temps Qu'ils roupillent en nous matant aussi
par interstices solaires
de volets en sieste
et des pièces paperasse chafouines
par la cause interstice en va
hissante de nos *
* serpentines
fumées vertes
Stroboscopie
que
le pas du pavé m'orgasmique
Quand vos taloooooons :
Squattent*.
Si bon.
* dans là qu'y'a déni,
des niches des nids des mies de pains pour oiseaux hibernatus,
chevrotinant : l'enfant qui ne rit de ses dessins
Quoi?qu'
on y* viendra foutre le bordel?,
les basses d'abord , M U S I C L I P
avec nouvelle tenue réglementaire,
sera :
mini-jupe rafraîchie,
Pour les bonshommes à barbe ;
Et qu'on s'enfile ra nos sabres
déposés d' une petite pointe de sel
pour le frisson de paupière en coin d'extase ride
Pour le côté doux-amer
les basses d'abord, les riffs suivent des
caissons boum boum électriquant électrisent
dans les bancs
sur les bancs dans les rangs debout l à - d e d a n s
dansent et trissent et coulements
'aculent de la peinture aux murs
on y brûle_ra nos lettres
campeura la nuit, bivouac part'-'ouze
scrabble à démettre en lignes de neufs
Pour
Tout P0ur, Juste Pour :
ce grand-petit plaisir du réchaud café matin
réveillé dans des pièces pas faites pour.
. Mains dans la main
vrac en tête
volets qui couinent-couinent, eux aussi ( discrèt(a)ment )
S'ouvrent
sur mille graff moult(y)couleurs
et sur le secret comique des rues candides,
Ouvertes déso r mais
sur tous les seins des prudes.
mate notre ribambelle accoudée
gueules d'angelos avec le sourire à toute
humanité foutraque, un peu plus vraie la façade
toutes les fenêtres de l'académie occupées par nous où :
ouaip, On y mangera des glaces
On vous écrira des poièmes
à s'en péter les reins
Des glaces à la menthe
avec une pointe de sel
parce qu'on les emmerde
Et c'est ça qu'est bien.
-
1900 : PIÈGE.
2693 : VERGOGNE.
13 : ACADÉMICIEN, -IENNE.
du coup j'ai supprimé must parce que pour mon texte c'était la merde noire
En y réfléchissant, plusieurs conversations d'apparence superficielle m'ont marqué depuis que nous avons quitté Rabigh. De ma vie en ville il ne m'en reste aucune. C'est comme si le sable s'insinuait en moi et prenait progressivement possession de ma mémoire. Mais peut-être que je n'ai simplement rien vécu de tel auparavant. Moi posé au milieu des plaines vides, avec des voix dans la nuit que je finis par sonder.
J'ai repensé à ce qu'Asseb m'avait expliqué, la première fois que nous nous étions parlé : les bématistes qui sillonnaient le pays d'Egypte, juchés sur leur chameau, comptant chaque foulée pour planifier sans vergogne tous leurs travaux mégalithiques, temples de Thot, tombeaux-dédales évidés de pièges, triangles de six étages impeccablement posés sur la pointe. "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre", dit le fronton académicien. C'est bien l'intuition selon laquelle le désert nous expliquera tout.
L'ouvrier, donc, ne parle pas de diables. Il raconte les premiers jours de l'équipage sur le Meto et la présence du Roi sur le pont, qui observe le mouvement de la mer. Et ce n'est pas "Roi" qu'il dit ; il dit : "Le Grand Satan".
-
Vous faites la paire !
Rémi j'ai moins été convaincu par le rythme que dans tes alexandrins, syntaxe retours à la ligne flow général etcétéra
Ben, la boucle fonctionne, y a de beaux élans parfois ; du début à "coeurs moisis" c'est là où j'ai le plus pris mon pied o/ gros niveau !
-
Ben, c'est sensuel, c'est laché, rafraichissant et marrant. Bon, y a des qualité de rythme hein, et des petites litanies, de l'envie aussi, y en a, du seum un peu pitêt et du sucré-salé, un peu partout !
Lo, c'est vraiment cool de parcourir ton univers.
Zagounet, t'es encore là ?
(dingue que j'ai à nouveau balancé 2693 :o )
2699 alors !
edit : ouais, le rythme que j'ai choisi est plus casse-gueule, y a des trucs bien et des trucs chelous :D
-
1222 !
-
2699 : VERSTE. Ancienne unité de mesure itinéraire utilisée en Russie (1067 mètres).
1222 : HÉBÉTER.
1700 : NOMOGRAMME. Système de courbes permettant d'effectuer certains calculs numériques par simple lecture. (:\?)
-
(en fait non ca sera sans moi ^^ )
-
hello tutti ! je passe par là, voici un texte piège/vergogne/must/académicien :--) !
Jusqu'au bout
Ça sent le piège. Je crois que je n’aurais pas dû venir. Déjà, tout ce silence, autour de moi, je trouve ça bizarre. Et puis les odeurs, aussi. Pas désagréables, d’ailleurs, ces odeurs. Mais inquiétantes. Je devrais peut-être, sans vergogne, faire demi-tour. Mais je n’ose pas. Ça m’arrive, parfois, que la timidité soit plus forte que la peur. Ça me fait faire de sacrées bêtises. Une fois je me souviens j’étais chez le dentiste, dans la salle d'attente, ça allait être mon tour, et de l’intérieur de sa salle d’opération j’entendais des hurlements, affreux. Terrorisé, j’allais partir, quand la porte s’est ouverte. Une grosse dame très souriante, avec des lèvres rouge vif et des yeux doux, m’a dit, monsieur Nabléritch, c’est à vous. Alors j’ai dégluti péniblement, j’ai dit d’une petite voix, Oui madame. Je crois même que j’ai dit, Merci. Et peut-être même, Merci, madame. Et j’y suis allé. Le dentiste était chauve et souriant. Avec lui j’ai souffert comme rarement. Il était assez bavard. Peut-être que, voyant que je souffrais, il voulait me faire penser à autre chose. Ou alors peut-être qu'il parlait pour couvrir mes cris. Il parlait fort en tout c as. Un peu dur de la feuille, sans doute. Mais je crois qu’il parlait surtout pour tuer le temps. Pour vaincre l’ennui. Son monologue partait dans toutes les directions. Il me parlait de son arrière-grand oncle académicien. Puis il me parlait de foot, les résultats du week-end. Puis il me racontait que dans son enfance il passait tous les jours, sauf le dimanche, devant une boulangerie qui vendait les meilleurs pains au chocolat de Schperzmnick. Car il avait grandi à Schperzmnick. Et tout en me racontant ça il s’enflammait, sa voix était entrecoupée de petits hoquets d’excitation, et en continuant à faire circuler ses instruments métalliques dans la chair de ma gencive il me vantait sa boulangerie, avec plein d'expressions, il me disait, Cette boulangerie vraiment c’était le nirvana, c’était le top, c’était le must, c’était le summum ! A un moment, au comble de l'enthousiasme, il a tellement crié que son assistante à lèvres rouge vif a passé sa tête par l’entrebaillement de la porte pour vérifier que tout allait bien.
Une fois sorti je m’étais dit, plus jamais ça. Et pourtant voilà que je suis en train de refaire la même chose. Je suis inquiet. J’ai peur. Je sens que je devrais faire demi tour. Mais la peur n’est pas assez forte, ou plutôt non c'est la honte qui est trop forte. Je n’ose pas faire demi-tour. J’irai jusqu’au bout.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
D'abord j'ai cru à une insulte. En regardant ses traits, un peu remués par la fatigue, je ne vois rien qui ressemble à de la colère. Il sourit un peu et garde la tête basse, sans montrer ses yeux qu'hébétent les flammes douces poussées de part et d'autre des fragments d'acacia. Et surement ne sont-ils même pas fixés sur le bois ni les braises ; il a éteint ses yeux d'ouvrier cerné de déserts pour ouvrir ceux du souvenir et c'est la mer qu'il fixe, ses remous scintillants à huit verstes d'ampleur, et devant elle la silhouette en surplomb d'un Roi fraichement embarqué qu'on appelait Satan.
Je crois avoir vérifié, par réflexe, si une partie de la conversation ne m'avait échappé et qu'il décrivait des courbes dans le sable, des pentacles, des nomogrammes, pour appeler sous la fumée entêtante des prosopis une incarnation quelconque du diable. Mais il se contentait de venir à bout du souvenir, et souriait toujours, deux fois il a prononcé encore ce que j'acceptais de plus en plus comme un titre, "le Grand Satan", sur le modèle des vieux satrapes et des chefs de guerre nomades, d'ailleurs j'en supprimais les majuscules une à une et lorsque le soleil levant s'est mis à étouffer la lueur de notre feu j'avais tout bien rationnalisé, grands sâtans comme il y a petits cadors, vers ce moment dans la bouche de l'ouvrier le souvenir s'est éteint.
-
2699 : VERSTE. Ancienne unité de mesure itinéraire utilisée en Russie (1067 mètres).
1222 : HÉBÉTER.
1700 : NOMOGRAMME
Ivan contemplait la perspective Nevski. Les immeubles dessinaient des lignes de fuite, les arbres égayaient le paysage jusqu'au plan d'eau. Il aimait parcourir les deux verstes en réfléchissant. La tête pleine de calculs, il aurait voulu les partager, mais Tamina ne s'y intéressait plus. Depuis son accident, elle restait des journées entières à la fenêtre, hébétée, l'oeil vide.
Deux ans auparavant, elle avait construit une théorie révolutionnaire. Ses nonogrammes permettaient d'estimer des logarithmes sans avoir à répéter les fastidieux algorithmes inventés par les français.
Une samare s'échappa d'un érable et Ivan admira sa chute, les arabesques dessinées dans l'air, les spirales irrégulières jusqu'au sol. machinalement, il se pencha et la ramassa. Il eut une pensée pour Léonard de Vinci. La Toscane. Ils s'étaient promis un jour d'y aller. Un long et merveilleux voyage vers les collines ensoleillées, les cyprès, les tournesols.
Ivan salua la concierge en pénétrant dans la pension. Dans les escaliers, l'odeur du bouillon rance ne l'atteignait plus. La crasse sur les marches, il ne la voyait plus. Il ouvrit la porte de la chambre. Tamina n'était pas à la fenêtre. Ivan découvrit avec surprise qu'elle était accoudée au bureau. Sur le sol, un monceau de papier couvert de signes, de formules, de schéma. Tamina le regarda, l'oeil vif. Elle ne portait plus le bandage sur la tête - à vrai dire, elle aurait dû l'ôter depuis plusieurs semaines. Sur son front, la plaie n'était pas encore cicatrisée, mais le chirurgien avait fait du bon travail. Elle leva les bras au ciel en le voyant.
— On peut résoudre le problème de Jourgens !
— Tamina ?
— On peut le résoudre ! J'ai commencé à y réfléchir, si on combine suite arithmétique et série géométrique, on doit pouvoir encadrer la solution.
Ivan restait bouche bée. Tamina revivait.
— Tu m'écoutes ? Si les séries convergent, on peut démontrer son théorème.
Ivan regardait les boucles qui s'agitaient sur les joues de Tamina, des joues pleines de couleur, pleines de vie. Une larme perla au coin de son oeil. Tamina revivait.
-
Une porte claque dans la nuit. Je lâche tout et court me cacher sous une table en faisant attention à la chaise, haletant. La lumière du couloir s'allume, des pas résonnent. Quelqu'un pousse la porte de la classe voisine, lentement, mais les légers grincements des gonds le trahissent. J'attends, le cœur au bord des lèvres. Les pas reviennent dans le couloir. Tremblant, je guette l'instant où ils entreront dans la salle, sous la pleine lumière des néons, je ne ferais pas très longtemps illusion. Ça bat la chamade dans ma poitrine. Dans le couloir, tout s'arrête, un instant. Je me dis qu'on entend forcément mon cœur. Je retiens mon souffle. Les pas reprennent, s'éloignent. S'éloignent ? En temps normal, je me serais précipité vers la fenêtre. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, c'était important. J'étais venu sans Marco, sans Thomas, sans Marius. Seul.
Je me glisse de dessous la table, précautionneusement, la chaise que j'avais oublié couine un peu sous le choc de mon corps, mais s'il n'a pas entendu mon cœur, je ne vois pas pourquoi il ferait attention à une petite chaise de rien du tout. «Il», c'est M. Rogneaud, le concierge. « Le molosse ». Je rampe lentement vers le fond de la classe. Je n'y vais jamais d'habitude, je me contente d'y jeter des regards craintifs. Parce qu'elle est là, d'habitude. Mes doigts farfouillent dans ma poche, un instant mon sang glace, je la crois vide. Mais très vite, ils en sortent en serrant un petit papier, consciencieusement froissé. Ça fait plus authentique. Je ne le déplie même pas, je connais par cœur ce qu'il contient. Les mots sont peu maladroits, mais j'imagine que je ne peux pas vraiment faire mieux. C'est honnête, au moins. On verra bien. Je laisse le papier dans le casier, sous sa table et me relève.
La lumière du couloir se rallume. Mes pensées se bousculent, mais j'arrive à me focaliser sur une : je ne passerai pas un examen de la salle, alors il faut au moins que je parte du fond de la classe. Qu'il ne trouve pas mon mot. Il faut absolument qu'elle le trouve, demain matin. Avant qu'elle déménage.
Lorsque la porte s'ouvre, je n'essaie même pas de faire semblant de me cacher, debout à côté du bureau du prof. Le molosse arrive surgit du couloir, son large sourire carnassier balafrant son visage.
«Enfin, je vous prend sur le fait ! C'est ça les gamins, ça tombe dans les pièges les plus simples ! Ah ça, vous allez morfler les morveux... Où sont les autres ?
- Chez eux, je suis tout seul, Monsieur.»
Il n'a pas vraiment l'air de me croire, et scrute la classe. Ses yeux tombent sur la fenêtre et soudain, son visage s'éclaire.
«Tu les couvre, c'est ça ? Mais je la connais, ta petite bande, ce n'est pas parce qu'ils t'ont planté là que je n'irais pas les chercher, demain !
- Non, non, je vous assure, je suis venu tout seul aujourd'hui !»
Il lève un sourcil et se rapproche, slalomant entre les tables. Il essaye de prendre un air impressionnant, type vergobret gaulois. Mais ses traits tirés d'académicien pourrissant nuisent sincèrement à l'effet. Son visage est presque collé au mien lorsqu'il reprend.
«Alors comme ça, tu es tout seul... Vraiment, tu es sûr ?»
Je ne répond pas, je retiens mon souffle, face à sa gueule de cabot enragé. Il est sans vergogne, M. Rogneaud, il lâche jamais un os avant de l'avoir brisé. Autant lui donner ce qu'il veut. Ça vaut bien le coup, il faudrait que je sois là demain matin, moi aussi. Et en bon état, si possible.
«Bon... On voulait faire une blague au prof, vous avez raison, les autres sont partis en me laissant ici.
- Bien ! Je sais que ça résiste pas bien longtemps les gamins, surtout les petit menteur dans ton genre.»
Il me prend brusquement par le bras et me tire sans ménagement vers la porte. Il ne me lâche pas avant d'arriver à la sortie de l'école, un sourire triomphant aux lèvres. Ça le fait encore plus ressembler à un bouledogue, quand il fait ça. Mais je n'y pense pas vraiment.
En tombant dans mon lit, j'oublie presque ce qui m'attends demain à cause de cette escapade. Ce qui m'attends grâce à ça me hante bien assez.
Alors alors... J'ai un peu craqué moi aussi :mrgreen: Et j'ai pas pu caser must en plus... Et je suis pas forcément sûr que ça vaille vraiment le coup d'y avoir passé tout ce temps, c'est assez banal, quand même, et un peu bâclé sur la fin. Mais c'était chouette à écrire !
-
Salu Meilhac ! Sympa de passer par ici :)
Meilhac, ne manque que l'horrible bruit de la fraise et c'est moi qui m'enfuit en courant, toute honte bue ! Chouette texte, j'aime bien les répliques insérées comme ça dans le texte. Vachement vivant. Marrant ton dentiste, marrant mais flippant !
Lo, c'est vraiment chouette tous ces petits trésors que tu distilles :
il avait éteint ses yeux d'ouvrier cerné de déserts pour ouvrir ceux du souvenir et c'est la mer qu'il fixait,
par exemple
Zag, ça valait le coup de prendre le temps de développer. Le contexte est drôlement bien posé, l'émotion aussi. Et mention spéciale pour Rogneaud, plus vrai que les vrais surveillants généraux d'antan.
-
et un petit texte verstes/nomogrammes/hébéter :--)
Quand je serai grand
Il habite à quatre virgule dix huit verstes de chez nous. D’après les calculs de mon papa. Et mon papa il s’y connait en calcul. Tout petit déjà, dans sa classe, c’était le meilleur, en algèbre. Il me l'a dit, une fois. Ma maman ne nie pas. Ils se sont connus tout petits, à l’école.
Moi je respecte beaucoup mon papa. Quand il dit quelque chose, je n’ose pas trop lui demander, Euh, tu es sûr ? Même à moi, je n’ose pas le demander. Mais quand même. Je trouvais ça étonnamment précis, son histoire de quatre virgule dix huit. surtout le virgule dix huit.
Je n’ai jamais aimé contredire mon papa. Un jour, il y a longtemps, il m’a dit que les sapins perdent leurs épines en hiver, je lui ai dit, Ah bon, tu es sûr, et il a d’abord dit, Bien sûr mon petit, et puis j’avais un peu insisté, et je me souviens que quand il s’est aperçu de son erreur il a ouvert des grands yeux et un peu rougi, et répété d’une voix hébétée, Euh, fiston, euh, finalement tu as raison, je me suis trompé, les sapins, leurs aiguilles, ils les gardent. Ce jour là j’ai été très triste pour mon papa.
Bon là il se peut qu’il ait raison, pour les quatre virgule dix huit verstes. Il a de sacrés outils pour mesurer tout ça, mon papa. Des outils de géomètre, pour bien mesurer. Et puis il y a ses nomogrammes, qui l’aident à affiner ses calculs, et à obtenir des résultats fiables. Alors oui, peut-être que Boris habite vraiment à quatre virgule dix huit verstes de chez nous. Et si vraiment il habite à quatre virgule dix huit vestes de chez alors oui d’accord c’est un peu loin pour un petit gars comme moi pour aller tout seul à travers la forêt le retrouver.
Alors j’irai l’année prochaine. Quand je serai grand.
-
Trop mignon celui-ci Meilhac, plein de candeur, ça me plait, ça réchauffe le coeur cette simplicité d'enfant, merci.
Je file !
Merci pour la soirée, c'était bien cool.
-
à la prochaine Ben !
Meilhac ! \o/
J'ai pas tout de suite hyper accroché à la narration un petit peu poussive parfois dans le déroulé de l'action (il se passe ça puis ci puis ça) mais à partir de l'apparition de la dame j'ai beaucoup aimé
Une grosse dame très souriante, avec des lèvres rouge vif et des yeux doux, m’a dit, monsieur Nabléritch, c’est à vous. Alors j’ai dégluti péniblement, j’ai dit d’une petite voix, Oui madame. Je crois même que j’ai dit, Merci. Et peut-être même, Merci, madame. Et j’y suis allé. Le dentiste était chauve et souriant. Avec lui j’ai souffert comme rarement.
tout ça :coeur: (et les dialogues très intégrés, sans guillemets, juste une majuscule, c'est très beckettien)
Puis il me racontait que dans son enfance il passait tous les jours, sauf le dimanche, devant une boulangerie qui vendait les meilleurs pains au chocolat de Schperzmnick. Car il avait grandi à Schperzmnick.
ç'aurait été le passage idéal pour faire du zèle et placer "verste"
ah les histoires de dents :D
Rémi, pas mal comme création de décor. Le ton est un peu classique pour moi (c'est idiot de les comparer mais je trouvais l'acidité du texte dans le TGV bien plus embarquante) mais allons c'était en 10 minutes tout ça...
Ah et pendant que je postais :
Zag, joli petit pavé, c'est vrai que j'aurais bien voulu un poil de chelousitude à un moment pour faire basculer le texte dans une ambiance franchement étrange (le concierge n'a pas de lampe, il a une ampoule à la place du poignet ; ou bien, il le punit et doit dégouler les caves, ou bien...), mais c'est un solide premier jet d'un truc plus complexe je dirais ! et puis ça me donne envie d'appeler tous mes prochains héros Ganaflan.
Ah et pendant que je re-postais... :
J'ai bien accroché au second texte Meilhac, la petite chute est au poil, le ton bien calibré, et cette ritournelle de la virgule dix huit c'est vraiment d'une plaisante incongruité !
à la prochaine Rémi !
Je crois que je vais vous laisser (: mais je peux continuer de tirer les mots si vous avez l'entrain de jouer davantage.
-
Yo, Meilhac ! J'aime bien l'écriture et tout, mais je crois que le fond m'ennuie un peu, trop léger et pas assez décalé, peut-être.
Les verstes, ça me fait penser à Michel Strogoff :coeur:
Lo, j'aime bien l'idée de Satan, le doute du décalage culturel plane encore...
Rémi, maths et poésie, tu sais me parler, grand fou ;)
Meilhac seconde édition, très mignon, le vocabulaire et le ton son juste parfaits !
(il y a moins d'anagrammes de Ganaflan de Rogneaud, quand même :P)
-
Yo, Meilhac ! J'aime bien l'écriture et tout, mais je crois que le fond m'ennuie un peu, trop léger et pas assez décalé, peut-être.
Les verstes, ça me fait penser à Michel Strogoff :coeur:
Lo, j'aime bien l'idée de Satan, le doute du décalage culturel plane encore...
Rémi, maths et poésie, tu sais me parler, grand fou ;)
Meilhac seconde édition, très mignon, le vocabulaire et le ton son juste parfaits !
(il y a moins d'anagrammes de Ganaflan de Rogneaud, quand même :P)
Yo ! J'ai dû partir précipitamment hier soir, mais merci pour l'impulsion et l'ambiance et le mood!
j'ai bien aimé zagreos l'ambiance surgé ! (coeur au bord des lèvres je crois que ça dit vraiment quand on est à deux doigts de vomir je sais pas si c'était ça que tu voulais dire)
vivement la prochaine (mais pas ce soir pour moi 8)) !! bizz! :)
-
Vendredico ou la vie sauvage ?
-
(du coup oui pour moi, à partir de 21h30 probablement, mais pas trop trop longtemps (23h max) )
-
Sans moi, je suis en répèt le vendredi soir. Je vous enverrai du gros son avec ma basse ^^
-
Sans moi, je suis en répèt le vendredi soir. Je vous enverrai du gros son avec ma basse ^^
Ahhh, les répète du vendredi :coeur:
Moi chepa, je dirais plutôt non, mais sait-on jamais
-
Dommage Rémi et Ben.G :/
Ce sera un 2452 et un 17 pour moi, Lo !
-
2478 pour moi...
2452 : SUCCULENT, -ENTE.
17 : ACCOLAGE. Fixation des jeunes pousses (de vigne, d'arbres) sur un support (espalier, échalas).
2478 : SURVENUE. Il y a toujours, après la mort de quelqu'un, comme une stupéfaction qui se dégage, tant il est difficile de comprendre cette survenue du néant. (Flaubert)
-
Il me semble que tu as disparue. Je ne pourrais pas être catégorique parce que je n'ai fouillé l'appartement, mais tu n'es plus à mes côtés, alors je crois que cela revient au même. Tu ne manges plus avec moi, tu ne joues plus avec moi, tu ne dors plus avec moi. Tu es partie. Il me semble que j'en suis certain à présent. Ta visite fut succulente, car oui, à l'échelle de nos existences, autant appeler ça une visite, tu ne crois pas ? Elle le fut, en tout cas. La preuve, je te parle encore. Comme si je n'acceptais pas cette survenue du vide. Est-il vraiment survenu, d'ailleurs ? N'a-t-il pas toujours été là, au fond, à attendre son heure ? Enfin le voilà. Alors je m'agrippe à toi, accolage bancale, mais rassurant. Quand je dis "à toi", je veux dire à ton souvenir. Car tu n'es plus là. Et je continuerai à vivre.
(bon, ptet un peu forcé)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Dans l'aube qui couve de minuit à minuit je pense de plus en plus à nos guides et à ces couronnes dont ils se targuent sans les porter explicitement. Lui comme elle. Je ne saurais dire s'ils sont complices ou rivaux. C'est elle surtout qui me laisse pensif. Dans ses voiles, dans ses inconnues de gaze ou de lin qui posent sur son visage un canevas d'équations boiteuses. Il m'est plusieurs visions de la Reine qui dorénavant se superposent, comme autant d'hypothèses d'une réalité qui m'échappe. Elle pourrait être une enfant encore, au petit visage succulent gardé secret sans qu'elle y comprenne rien, guidée dans l'exil par un régent pour le reste assez débonnaire. Ils passent de terre en terre à la recherche d'un royaume où conclure une titulature inédite. Le palanquin vieillira. Un jour il tombera en morceaux dans les mains des porteurs, qui se disperseront alors sans mot dire dans la plaine inconnue.
Ils pourraient être amants et poursuivis pour leur amour, chassés, épiés de fief en fief jusqu'à ce qu'ils en trouvent un où les vieilles tensions tribales n'ont plus cours. Ou peut-être conçoivent-ils leur amour comme une dette insolvable et se satisfont de la fuite : le long déroulé d'une errance sans horloge. Sans doute alors la Reine est-elle la moins dépendante et fomente, dans l'ombre de son vêtement, certains des sortilèges appris au temple afin de lui régler son compte. C'est tout l'accolage de sa passion, un petit pied à demi sec fixé sur l'échalas ténébreux du Roi au casque de cornes et qui finira par l'étrangler, lorsque les montagnes, les sables, les filons de pyrite blonds, auront abrasé le dernier bout de sa patience. Alors elle résoudra une dernière fois sa volonté en une curieuse dysharmonie de phalanges et invoquera, je ne sais pas, des oiseaux, des corniches, un crépuscule, un dernier tour arraché de haute lutte et ce sera dans le fond de ciel jaune la survenue de l'espoir par de grands symptômes à tire d'aile.
(oups ! rajouté succulent à la relecture...)
-
au petit visage succulent gardé secret sans qu'elle y comprenne rien, guidée dans l'exil par un régent pour le reste assez débonnaire
Je crois que je suis pas fan de "pour le reste assez"
J'aime bien ce mystère qui plane constamment autour du Roi et de la Reine, enfin surtout autour de la Reine, j'ai moins vu le Roi,il est moins mystérieux qu'effacé, et toutes ces hypothèses qui mènent toujours à une errance ou au moins à un but très diffus.
-
(bon, ptet un peu forcé)
Forcé c'est vrai qu'au fond je sais pas, c'est toi qui sais comme la rédaction s'est passée, mais j'ai eu une lecture fluide et j'ai aimé le ton triste, résigné, mélancolique. Y a beaucoup de sentiments qui infusent derrière le ton assez retenu. J'ai trouvé ça très bien !
(moi 2712 pour la suite)
- oui la formule que tu cites a fait partie du rajout arraché à la relecture dans l'optique de succulentiser la phrase mais en effet c'est pas génial
J'aime bien ce mystère qui plane constamment autour du Roi et de la Reine, enfin surtout autour de la Reine, j'ai moins vu le Roi,il est moins mystérieux qu'effacé, et toutes ces hypothèses qui mènent toujours à une errance ou au moins à un but très diffus.
le petit truc qui me taraude, c'est que je pense que dans le cadre d'une lecture continue de 30.000 mots (pour ce qui concerne vraiment cette partie de l'intrigue) ça doit être assez/terriblement chiant à la longue. Mais bon il faudra voir ça une fois le texte complet posté et les beta-lecteurs demandés !
-
(Je bêta-lirai avec plaisir wesh)
Mais par petits bouts épars c'est pas chiant en tout cas : )
Et j'ajoute le 762, te laissant par voie de fait le choix du dernier numéro.
-
598 !
2712 : VIEUX-LILLE. Fromage de Maroilles très longuement affiné, à l'odeur puissante.
762 : DIVERGER.
598 : CUBE.
-
A l'odeur de ce vieux cube de vieux-lille, mon corps et mon esprit se mire à diverger.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
C'est tout près. Il y a ce ciel, bien pâle, sur lequel se dissipent des jaunes venus de derrière l'horizon. L'horizon qui ne bouge pas. C'est tout ce qui diverge de la nuit éprouvée lors de l'ascension de la montagne : une pâleur, un rien de teinté, d'ailleurs ça ne devrait pas permettre une telle luminosité. Preuve qu'une fois de plus une arabesque, un ongle ou une bague gouverne nos journées, leur apportant ce qu'il faut de soleil malgré la frappante vacuité du ciel. Et en contrebas c'est un enchevêtrement de monts assez hauts, des boules, des triangles, des cubes ; du grès, du schiste, des variétés de basalte. Voilà le décor dans lequel soudain paraitront peut-être à tire d'aile... les oiseaux, les corniches... les jardins tendus de ruisseaux... de grandes esplanades de verdure louvoyant dans les airs à coups de palmes bardées d'épines afarensis ou arabica, des canaux aux chutes de milliers de mètres ; ou bien des corniches, un mur de nouvelle montagne voguant à grande vitesse vers le sommet du Caïman avec des gens sur le pont, des statues, sur les bastingages de gypse, et ils nous aborderaient pour prendre la Reine à son bord, car elle fut statue elle aussi, là-bas, en ville, dans les récits qu'on m'en a faits.
C'est comme ça que je m'accorde une pause entre deux travaux de linguistique. Je m'évade un peu. Quelques morceaux de fantasmes longuement retournés, qui au fil de leur affinage dégagent une odeur si puissante qu'elle finit par me tirer de la rêverie.
La montagne est ainsi. Différente du désert. Plus sèche, plus morte. Alors j'ai l'esprit qui se tord à lui faire pousser des plantes et lui poser des rivières au cou, la repeindre d'un je-ne-sais-quoi de fertile, ici personne n'a l'air d'y prêter attention, chacun dans l'interprétation de son rôle, mine basse et insoucieux des manigances de nos guides. S'évader...
[désolé j'ai recyclé un peu la définition mais "vieux-Lille" en lui-même ça passait vraiment pas...]
-
M. Radegoun aimait se laisser diverger dans le vieux Lille, sans point fixe. Les magasins aux vitrines usées et les façades soupirantes courraient autour de lui, suivant de sa marche aléatoire. Au cours de ses cheminements, il n'avait jamais réussit à percer le mystère qui sous-tendait ses divagations. Quoiqu'il fasse, qu'il choisisse les chemin le plus aléatoire possible, qu'il change d'origine ou même qu'il marche à reculons, il revenait toujours à son point de départ. Toujours, inlassablement, dans une monotonie perturbante, il croisait la même échoppe, la même statue, le même arrêt de bus qui l'avait vu partir, les jambes bouffies de tout le hasard qu'il pouvait y mettre. Las, il avait tenté de ne pas se limiter à son quartier, de divaguer en dehors de Lille, même. Mais rien n'y faisait, il finissait toujours par retrouver ses pas. Parfois, au bout d'un temps assez long, il pouvait s'écouler toute une semaine avant qu'il retrouve le lieu bien connu de son départ. Mais toujours, toujours, toujours. Il se sentait comme un cube enfermé dans un labyrinthe dont la seule issue serait l'entrée.
Ce qu'il ne savait pas, M. Radegoun, c'est qu'on ne pouvait jamais tromper les mathématiques.
-
les jambes bouffies de tout le hasard qu'il pouvait y mettre
pas mal
J'ai bien aimé aussi ce texte-ci ! bonne petite scène approfondie comme il faut. Ca commence à te faire une sacrée galerie de personnages en fait, tous ces Dicos...
Et c'est marrant, j'ai remarqué que la plupart de tes narrateurs ont pour nom les variantes d'une même anagramme !
A l'odeur de ce vieux cube de vieux-lille, mon corps et mon esprit se mire à diverger.
quelle virtuosité 7L, tout dans une phrase, quelle audace !
"Et l'unique cordeau des trompettes marines"
tu nous accompagnes dans la suite ou c'était une pulsion périfromagère ?
(Zag, si tu es encore chaud pour un, je pense à 2620)
-
J'aime bien la description des montagnes, mais c'est vrai qu'il ne se passe pas grand chose dans le passage. :huhu:
391 ainsi que 2222
(et en fait mon texte j'en suis pas super fan, mais euh c'est la description d'un théorème de maths (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_al%C3%A9atoire#R%C3%A9currence_et_dimension_de_l'espace). Voilà, je t'ai bien au. Moua. Ha. Ha.)
-
2620 : TRIBUNE.
391 : CHAMBARD. 1° Bouleversement (> chambardement). 2° Vacarme, chahut. Faire du chambard.
2222 : RESSORTIR.
-
Je suis entré à l'hémicycle, tellement Mélanchon faisait du chambard à la tribune, j'ai dû ressortir.
-
Au loin, dans la tribune, je le voyais s'exciter, déjà vague, alors que le flou m'envahissait. Autour de moi, la foule scandait, scandait, scandait. Je perdais peu à peu connaissance, au milieu de la cohue, de cette masse qui se levait comme un seul homme, non, un seul mouton, toujours pas, un seul logiciel, à l'instruction de son propriétaire. Cet homme du Parti qui causait tout ce chambard, je ne le connaissais pas, mais cela avait peu d'importance ; seul comptait le Parti. Je haïssait plus encore ce qu'il y avait avant lui, mais je haïssait le Parti.
Voilà qu'ils sortaient les drapeaux, maintenant. Pas un drapeau mondial, unificateur, que l'humanité pourrait embrasser et aimer comme on aime un bon copain, mais celui du Parti. Toujours. Avec son idéologie, son histoire. Ses frontières. Il y avait ceux qu'il englobait et ceux qu'il n'englobait pas. Et moi je n'avais qu'une envie, ressortir de là.
(pas folichone comme soirée)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Nous avons beaucoup bu cette nuit-là. J'apprends à gouter leur tej. L'alcool est doux et la saveur de miel est d'une légèreté bienvenue après le étouffantes dattes hejaïzies. A la bouteille on ne se rend pas bien compte et au bout d'un moment, sans qu'on puisse lire l'heure dans le ciel impassible, l'alcool fait son petit chambard dans le corps. Il en ressort un certain penchant à l'amitié, aux confidences, à toutes ces choses qui ont d'ordinaire tendance à m'agacer.
Eux, je les sens sur le qui-vive. Parfois, pendant que je parle, Moodayto et Yonas se coulent des regards contrariés. Ils savent que le sâtan m'accorde une entrevue demain matin. Ils le savent, ils m'ont retrouvé dans les cailloux l'autre fois, évanoui. Pour eux c'est le pire des présages.
J'ai pensé au sort qu'on avait réservé à l'escorte du Gouverneur. Les cadavres glissés dans le puits au petit matin. Mais je me dis avec raison : j'ai si peu d'importance dans cette troupe. Pourquoi feraient-ils tant de manières. Et avec cette aube par-dessus nous ? et la nuit de quatre-vint-dix heures que le convoi a traversée pour parvenir ici ? Si la Reine voulait me liquider, elle n'en ferait pas tribune. En plein jour, derrière une tenture, elle m'inviterait à m'assoir. Et puis elle me réduirait à un petit caillou. Sans même prendre la peine de me faire rouler au ravin : elle me laisserait là, au milieu du camp, jusqu'à ce qu'il soit décidé pour eux de partir. Peut-être même aurait-elle la prévenance de me jeter un autre sort pour me protéger de la pisse des chameaux et de l'arrière-train des mules.
En vérité, je sens comme un noeud de serpents qui se réveille dans mon ventre. A me dire que je franchirai demain les dais à peine frissonnants de la tente royale, et que lui au moins sera à l'intérieur, sur un trône ou que sais-je, dans un petit fauteuil d'osier, à tourner la tête à mon entrée, j'ai de l'excitation. C'est peut-être à cause du tej.
-
. Du coup j'attend le lendemain avec impatience, haha :D
(et 7L, j'admire ta sytnhèse.)
((et je vais me coucher, tcho !))
-
Bien ouej 7L !
Pas un drapeau mondial, unificateur, que l'humanité pourrait embrasser et aimer comme on aime un bon copain
chouette
La charge inspirative de "tribune" a jeté vos textes dans les bras l'un de l'autre haha !
et oui, le dico fut assez rangé ce soir... pas de vergobret sous forficules différentiels...
-
Mais, c'était supposé être un vendredico ?! J'ai bien aimé vous lire, même si je suis moins estomaquée qu'à précédente session.
-
Y a pas vraiment de supposition qui tienne en fait... Si des gens sont motivés pour vendredicoter, samedicoter ou mardicoter, ça me semble ma foi tout aussi enthousiasmant qu'un dicomanche !
Viens nous estomaquer la prochaine fois ! (mais cette fois-ci on n'a pas eu des mots qui t'auraient beaucoup plu je pense)
-
Bah alors ?
-
Branchés pour 22h ?
-
Ok pour moi !
-
1188 alors :mrgreen:
(en vrai, je devrais bosser ::) )
-
Faut bien décompresser de temps en temps :noange:
2542
-
2542 je me demande si on l'avait pas déjà tiré ! à voir
(ah bah non !)
1601 pour moi
1188 : GRIEF.
2542 : TÊTE.
1601 : MIMÉTISME.
-
1188 : GRIEF.
2542 : TÊTE.
1601 : MIMÉTISME.
Bon, c'est n'importe quoi... Interruption par ma merveilleuse progéniture... Du coup, je suis en plus à la bourre ! Sorry
Lorsque j'ai vu sa tête et son corps tout bizarre
Avec trois bras, un oeil, une queue et six nez
J'ai bien frotté mes yeux croyant halluciner
Il avait pour tout pieds des pattes de lézard.
En moins d'une minute enfermé au placard
Je faisais ma prière à vitesse grand V
Oh pitié mon seigneur pouvez-vous enlever
Ce truc de mon parquet, j'ai bien trop peur du noir.
Le bon Dieu m'a lâché, j'y croyais déjà peu
Mes griefs ont poussé j'irai plus à Lisieux.
La bestiole est restée je lui prête un sofa.
Est-ce part mimétisme ou bien par pur plaisir ?
J'ai depuis, moi aussi, enrichi mes loisirs
En me laissant pousser des genoux et des bras.
-
Devant moi, une foule en écrasait une autre, s'y mêlait. C'était comme une grande vague qui se jetait contre une autre, et puis encore une fois. Et moi, par mimétisme, je plongeai. La tête la première. J'échouait sur les ils, volait les elles à la tire. C'était si facile. Un sac, c'est si tentant, comparé à une poche. Et si je me faisais attraper ? Allons, je n'avais qu'à nager un peu. Les griefs ne sont pas de si gros poissons quand on sait s'y prendre.
(on va dire que je m'échauffe doucement... cte productivité, quoi)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Il est tard quand je reprends le chemin de la vallée. De larges oiseaux nébuleux observent sur le ciel d'anxieux va-et-vient, comme si les couleurs du crépuscule annonçaient de véritables incendies, avec de la fumée et des pièges. C'est la première fois, il me semble, qu'ils agissent de la sorte. Peut-être n'est-ce qu'un curieux mimétisme répondant tout en bas de leur royaume à l'agitation des ouvriers, qui s'agitent autour des filons écorchés, brandissant des outils, déployant de grandes bâches sommaires, des ailes bosselées et sans plumage, pour protéger de l'humidité nos quelques machines. Plusieurs caisses d'amalécites sont acheminées jusqu'au camp par un sentier étroit qui attire la grogne des muletiers en tête du cortège.
Je retrouve quelques compagnons au pied de l'Asham. Je les appelle compagnons maintenant. Ils ne sont pas de mon pays, parlent une langue compliquée et surtout ils entretiennent une certaine défiance à l'égard du désert. Comme s'ils lui faisaient grief de notre esseulement. Comme s'ils ne se rendaient pas compte qu'à l'intérieur de nous les déserts s'étendent, vastes, insondés, et que nous avons tout à gagner d'une telle duplication. Gagner peut-être pas mais au moins mettre des mots sur la défaite. Enfin. Compagnons malgré tout. Ils préparent un diner de Bédouins, avec du millet passé dans du beurre très clair et quelques vieilles dattes retrouvées au fond d'un sac.
-
Boh c'est rigolo, Rémi :D
J'aime bien les oiseaux, et le côté "désert à l'intérieur" pourrait ptet être un brin plus développé, non ? Ou alors il est développé à d'autres endroits du récit ?
1975
-
Bon, c'est n'importe quoi... Interruption par ma merveilleuse progéniture... Du coup, je suis en plus à la bourre ! Sorry
tu sais, malgré tout ça tu restes moins lent que moi/nous :-¬?
Rien à dire comme d'hab, sonnet bien rythmé et un ton assez savoureux,
Je faisais mes prières à vitesse grand V
"ma prière" ? (pour faire 12 plus classiquement)
Mes griefs ont poussé j'irai plus à Lisieux.
La bestiole est resté je lui prête un sofa.
(restée) :D ça me fait penser à des chansons de Thomas Fersen
C'est vrai que c'est sacrément court Zag et un peu déstabilisant (les "ils"/"elles" ont contribué à ralentir ma compréhension de toute la scène, mais j'ai fini par comprendre de quoi il retournait o/
C'étaient trois mots propices à l'échauffement (:
-
J'échouait sur les ils, volait les elles à la tire.
très joli :)
Un bel échauffement, t'as raison, faut éviter le claquage :mrgreen:
Lo,
Comme s'ils ne se rendaient pas compte qu'à l'intérieur de nous les déserts s'étendent, vastes, insondés, et que nous avons tout à gagner d'une telle duplication.
très chouette
2018 !
édit :
"ma prière" ? (pour faire 12 plus classiquement)
ouuuups !
oui, je passe au singulier de suite !
ça me fait penser à des chansons de Thomas Fersen
c'est trop d'honneur :coeur: :coeur: :coeur:
2018 !
-
(hm... 459 pour moi)
Ou alors il est développé à d'autres endroits du récit ?
Oui. Très. Pas que dans ce roman-ci.
:mrgreen:
1975 : POSITIVISME. Ensemble des doctrines positives d'Auguste Comte.
PAR EXT. Doctrine qui se réclame de la seule connaissance des faits, de l'expérience scientifique (> agnosticisme, relativisme).
2018 : PRÉTEXTER.
459 : COCOTTE. (J'ai la flemme de tout recopier mais : poule / --- en papier / courtisane / marmite)
-
Un oiseau se pose.
L'infirmière arrive. L'infirmier.
Piqûre.
...
Les rideaux volent.
Le docteur passe.
Vacarme.
...
Un vase. Des fleurs. Une cocotte violette.
Des ombres s'en vont.
Prétextes et sanglots.
...
Bip sonore.
La machine continue.
Positivisme.
...
Noir.
Rien.
Enfin.
-
Ecoute ma cocotte, ça commence à bien faire, à force de balancer ton positivisme, tu me gaves. Moi, tu vois, j’ai assez bien de problèmes comme ça pour m’embarrasser du fichu chaton que tu veux me refiler.
En plus il est infesté de puce ton truc plein de poils, d’ailleurs on se demande si c’est un chat, on dirait un hérisson punk !
Je te dis que je n’ai pas le temps de m’occuper de ce genre de bestioles ! Et pas la peine de me sortir tes yeux de chien battu ! Ni tes chocolats dégueu faits maison.
Comment ça ? Je ne t’ai jamais dit qu’ils n’étaient pas mangeables ?
Ben je te le dis maintenant. Marre d’avoir mal au bide à chaque fois que tu m’en fais bouffer. Et sous prétexte que je ne peux rien te refuser, n’abuse pas de la situation !
En fait si. Je veux bien te le prendre ton sac à puce à une condition.
Que tu emménages avec chez moi, triple buse !
-
1975 : POSITIVISME. Ensemble des doctrines positives d'Auguste Comte.
PAR EXT. Doctrine qui se réclame de la seule connaissance des faits, de l'expérience scientifique (> agnosticisme, relativisme).
2018 : PRÉTEXTER.
459 : COCOTTE. (J'ai la flemme de tout recopier mais : poule / --- en papier / courtisane)
Celui-là, je crois qu'il est plutôt chouette (merci de m'avoir parlé de Thomas ^^)
Une poule en papier, un gros tigre ou un lion,
Un chameau un mammouth, une vache que sais-je ?
J'ai des tas de papiers des petits bout de neige
De confettis au sol, bouts de caméléon.
Sous prétexte de jeu, moi le pauvre troufion
Je coupe du carton, violet marron ou beige
Tous ces origamis dites-moi donc où vais-je
Pouvoir les écouler, moi qui sert la nation ?
C'est du positivisme ! a crié l'adjudant,
Tu parles, j'ai compris, c'est pour le commandant
Qu'il veut tous mes trésors mes mignones breloques.
Je ferai des serpents, de sales araignées
Des scorpions morts-vivants, dégoutants par poignées
On verra qui des deux séduira les cocottes.
-
1975 : POSITIVISME. Ensemble des doctrines positives d'Auguste Comte.
PAR EXT. Doctrine qui se réclame de la seule connaissance des faits, de l'expérience scientifique (> agnosticisme, relativisme).
2018 : PRÉTEXTER.
459 : COCOTTE. (J'ai la flemme de tout recopier mais : poule / --- en papier / courtisane / marmite)
[/quote]
Je prends le train en marche bonsoir tous !
Elle est assise sur la dernière marche de l'escalier, les cheveux défaits encore en pyjama. Dans ses mains un livre relié à l'ancienne, reliure cousue, couverture pleine fleur. Sur la tranche des lettres d'or, enluminées laissent présager d'un ouvrage très ancien. Elle lit, sans lever les yeux, sans se soucier des heures qui passent. Elle ne semble pas même avoir conscience du temps présent, elle est ailleurs... loin, très loin dans le passé.
La cloche de l'église sonne ses douze coups, Germain passe la porte de la banque et se dirige vers son domicile proche, il sifflote guilleret, la matinée a été agréable. Ils ont emménagé dans cette petite ville de province, il y a peu. Sa place de chef d'agence lui plaît, les clients sont aimables et la vie y est bien plus calme que dans cette grande métropole qu'ils ont quittée.
Il glisse la clé dans la serrure de la petite villa au bout de la rue, il hèle d'une voix guillerette
- Adèle ? Tu es là ! Qu'avons-nous pour déjeuner aujourd'hui...
Un silence assourdissant lui répond en écho,
- Adèle ? Adèle ! lance-t-il d'une voix forte et inquiète à la fois, tout en s'avançant vers la cuisine.
- Adèle ! Encore ! Mais quand cessera-tu donc de t'abrutir de ces idées idiotes ! Le positivisme ! Mais oû va-t-on ?
Elle lève un oeil surprise par l'irruption de son mari, balbutiant je ne sais quel prétexte d'une remise à niveau de ses connaissances en philosophie... et s'écrie !
- Zut ! j'ai oublié d'arrêter la cocote ! Ton dîner sera calciné !
Et d'un petit air faussement naïf elle ajoute :
- Mais il faut positiver mon ami, le restaurant de George est juste à côté, il y a longtemps que nous ne lui avons pas fait l'honneur de notre présence.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ils me font signe de me joindre à leur feu. Dans l'immédiat, cet énième ragout de millet ne me séduit pas beaucoup. De toute façon je ne mange rien ici. Je prétexte une blessure de mon chameau pour m'éloigner vers l'autre extrémité du camp, où sont parquées les bêtes. Il va bien. Il rote et roule dans le sable avec plaisir. Il a compris, lui, que c'est en nous-mêmes qu'on vient se blottir, là, dans les creux du sable. Sa gueule narquoise a l'air de railler tous les bipèdes inconséquents qui se trainent entre les dunes en grimaçant d'inconfort. Il me reste un peu du fourrage spécial acheté à Rabigh. Je devrais lui en apporter. C'est mon chameau.
Alors que je déplace les sacs de fourrage à la recherche de la petite balle contenant son extra, j'entends des éclats de voix monter de la remorque voisine. C'est inhabituel ; même en colère, les Hejazis ont acquis les autres expéditionnaires à leur cause : des blasphèmes à voix basse, généralement suivis d'une discussion franche auprès d'un feu. Et puis je crois reconnaitre la voix, ses fulgurances de cantate.
C'est l'aide de camp égyptien. Assis en tailleur dans le pénombre, tourné vers le fond de sa remorque, il déverse les panaches de son monologue en secouant la tête, les bras tout agités. "Soyez positivistes ! voilà ce qu'il faut leur dire et faire entrer dans leur petit vase étrusque, contentez-vous des faits, regardez-les ! par tous les... - un gloussement le traverse - diables ! Suivez-le, le grand cornu, sans faire d'histoires, sans toutes vos petites contigences de cocotte, de bayadère mal secouée - nouveau gloussement -, qu'a-t-on à faire de vos papiers, perdus, vos papiers ! perdus, oublié à Rabigh, papiers confisqués ! qu'est-ce qu'ils ont besoin de leurs papiers en pleine dune, en plein gypse, en pleine amaçal... amalasse... acémé... amé- amalécite ! Tous des cocottes ! des bédouins de bonsoir de pisseuses de jardin !"
-
:huhu: bond'là, bravo à tous, entre le désert, les poèmes et le texte à chute, je m'incline ! :mafio: ;)
-
Hm, je crois que j'étais plus incrédule que surpris devant la fin, Ashka...
Je sais pas si je suis super fan du sonnet, mais le personnage par contre, je l'aime beaucoup, la dichotomie soldat/origami est super bien trouvée et pour le coup ça fait super Thomas Fersen comme absurdité, ouaip.
J'aime bien le premier paragraphe Claudius, les cheveux défaits, le pyjama. Le reste je suis un peu moins fan je crois, peut-être un peu trop théâtral avec ces grands éclats de voix du mari, ça rompt avec la douceur des marches d'escalier.
Il va bien. Il rote et roule dans le sable avec plaisir.
C'est si mignon :coeur:
Et ce cher aide de camp égyptien ! Je crois que le fait d'avoir raté des épisodes et de ne pas savoir pourquoi il est là ajoute pas mal au personnage... (et me rends curieux)
665
-
Ah c'est géant ! J'aime tous les textes,
Un petit jet de folie, une déclaration d'amour assez grotesque, un poème militaire pour cocottes à médailles et une suite dans le désert ! Superbes les amis !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Zag, j'aime beaucoup ! Concis et percutant, les mots se casent avec un naturel foudroyant :)
Ashka !!! salut !
Tu tiens bien le ton du début à la fin, et la chute est bien sympa.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de puces :mrgreen:
(y a pas à s'incliner, c'est qu'un jeu :) et ton texte est chouette de toute façon)
Mais voici Claudius ! Salut !
les cheveux défaits encore en pyjama.
de l'importance de la virgule :mrgreen: :mrgreen:
Le texte est bien chouette aussi, j'espère qu'il reste de la place chez Georges ^^
Lo, elle est bien marrante la tirade de l'aide de camp ! Ça détonne un peu dans cet univers, ça rafraîchit, on dirait que Haddock a débarqué dans le désert (Australopithèque, va-nu-pied !)
2019
edit :
Je vous abandonne pour ce soir, j'ai école demain ^^
Bises !
-
Allez hop merci à tous, un petit intermède... mais je ne peux pas plus
(j'ai cassé mes lunettes, j'ai pris les anciennes je fatigue un peu)
Bizzzzzz et bonne continuation
:mrgreen: :mrgreen:
-
Zag : intéressant, le changement de format. J'ai trouvé qu'il était bien justifié par l'histoire ! c'est forcément minimaliste et un petit côté haïku qui passe assez bien, y a des choses qui (en les retravaillant un peu bien sûr, mais déjà en l'état) sont plutôt touchantes ; j'aime bien la première strophe.
Ashka : pas mal ta saynète ! y a une chute et tout, le ton est agréable. Joli coup sur "cocotte", c'était encore un autre moyen de l'interpréter !
Rémi : je suis moins convaincu par ce poème-ci, y a plusieurs vers que je trouve un peu poussifs (où le besoin de rimer conditionne trop le rythme ?), mais c'est aussi que je m'habitue et que je deviens exigent...
Ah Claudius, salut ! je vois que tu laisses ton intrigue policière pour cette fois, pas mal ce cadre/décor, j'ai relevé une incohérence : déjeuner ou diner ?
-
@ Claudius !
:oxo:
-
(alors 1449 pour moi)
665 : DÉMAGOGUE.
2019 : PRÉVALENCE. Nombre de cas d'une maladie, ou de tout autre évènement médical, enregistré dans une population déterminée à un moment donné, et englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens (opposé à incidence et à fréquence).
1449 : LEVRETTE.
-
Bon, j'ai rien pour cette fois-ci...
-
Je chavire
Perdu ici-bas
Sans toi
Les démagogues auront beau jeu
De noyer de discours mes pensées amères
Dans ce monde où la prévalence
De l’éloignement mortifère
Achève ma peine de ne toucher ta peau
Je me souviens encore de la douce confiserie
"Levrette de Charmes"
Que tu m’avais offerte
Ne m’oublie pas
-
@zagréos
Pas facile en effet ! ><
Merdouille, double post !!!!! #:s
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Pendant un moment il reste coi puis, après des grognements de catarrheux, pousse quelques vocalises. Simultanément il manipule avec une certaine nervosité un petit objet qu'il fait parfois jongler. Je n'arrive pas à voir de quoi il s'agit.
"Au lieu de ça, continue-t-il en animant sa phrase de vertiges cantatoires, ils passent leurs journées à se plaindre sans penser qu'à décaler leur file du chameau précédent ils n'en subiraient pas les - il prend sa respiration, de dos on dirait qu'il gonfle le torse et voudrait accumuler dans ses poumons assez d'oxygène pour s'envoler, mais c'est à un long vibrato suraigu qu'il le destine - pets foireux ! Ça, pour leurs journées ; quant aux nuits ils s'asseyent bien cordialement, traficotent dans des marmites dix fois brulées un ragout minable de mimil et de beubeurre, toujours avec une figure à y avoir fricassé père et mère en petits morceaux, pourtant ils n'ont même pas idée des tumeurs qu'ils se préparent à l'intestin grêle et au duodénum - ce dernier mot prononcé en onze syllabes dans une véritable symphonie vibratoire - en cuisinant dans de tels attirails, inflammation au taux de prévalence de 128% ! cancer ! stomacho-névralgie giratoire ! et voilà que je leur en fais part, avec le flegme qui me caractérise, et... - quelques secondes de silence qu'il passe à déglutir frénétiquement, au moins trois fois - ils me disent DÉMAGOGUE ! les chiens de décharge ! les cadavres de chiens saignés ! les chacals piqués au cul par le malin crotale ! je suis le crotale ! je serai le crotale, prenez garde ! et vous les, les levrettes, c'est ce que vous serez en plein désert, les tripes à l'air et les yeux encore ruisselants d'espoir, quand je vous couvrirai de, de sel gemme ! c'est ça le désert ! c'est ça la raison qu'il vous faudra ! plaindre et être plaint ! je finirai par vous l'offrir, attention petits chiots prêts à plonger dans la grande bouche du khawr ! - une inspiration encore, avant de déclamer ses derniers mots dans un déchirement de quinze secondes au cours desquelles je préfère m'éclipser, hagard - prenez bien garde !"
-
:D
J'ai lu docilement, sans faire d'histoire ;)
C'est barré, j'aime bien ! :)
-
La simplicité de la dernière phrase est frappante, Ashka.
Toutes le pauses qui émaillent la tirade sont magistrales, Lo :D
(je m'arrête là, moi, bisous tout doux)
-
Oh bah on n'est que tous les deux alors ! et j'imagine que ce fut le dernier tour pour ce soir ?
Je trouve délicieusement subversif ton emploi de "levrette" :D par contre je trouve le dernier vers un peu trop explicite et conclusif à mon gout
edit : sauf que Zag l'a justement soulevé en point positif alors fais pas attention à moi :mrgreen:
Je suis encore plongé dans le "no way?!" d'avoir tiré ce troisième mot...
-
zag
(je m'arrête là, moi, bisous tout doux)
Bisous aussi ;)
Lo
Je suis encore plongé dans le "no way?!" d'avoir tiré ce troisième mot...
;D
-
Salut les copains !
c'était un vrai plaisir cette soirée dico, avec mon aide de camp égyptien les mots les plus farfelus glissent comme un ninja sur une bâche savonnée !
pas sûr que ce soit digeste si j'en fais des nanos entiers par contre. En même temps, peut-être que Proust s'était dit la même chose.
("Comme quoi")
à la prochaine et merci pour ta levrette Ashka (:
-
Salut à Rémi que je n'ai pas vu partir ! ;) (et bravo encore pour tes poèmes)
Lo:
les mots les plus farfelus glissent comme un ninja sur une bâche savonnée !
J'aime bien quand c'est farfelu. Ça sonne bien je trouve, il y a du pétillant :)
À la prochaine Lo ;)
merci pour ta levrette Ashka (:
:mrgreen:
-
merci pour ta levrette Ashka (:
:mrgreen:
On s’absente deux minutes et on rate de ces trucs !
Des confiseries ! :mrgreen:
-
Et si l'on célébrait sur nos claviers comanches
par beaux sonnets réglés, par ample effet de manche
acquis au vergobret à la levrette emblème
de cette année dix-huit le non moins quarantième
dimanche ?
-
On peut faire de la prose sinon :huhu: (mais ce soir pour moi)
-
En fait l'hémistiche a dépassé ma pensée... je ne proposais pas une soirée dico en vers... c'était juste une allusion à Rémi l'Habile
-
On se lance à 21h30 ?
-
C'est bon pour moi, 1-2764 !
-
OK pour 21h30.
2618 :)
(par contre, je vais la faire en mode normal, sans penser à l'AT dont on a parlé, trop dur et je suis pas assez en forme.)
-
Yep je suis là aussi, je vais voir tout dépend des mots.
1566
-
Et ce sera un 4 de ma part
-
Salut à vous deux (:
2618 : TREUIL. 1° Pressoir. 2° Appareil de levage et de chargement, composé d'un cylindre (tambour) qu'on fait tourner sur son axe à l'aide d'une manivelle ou d'un moteur et autour duquel s'enroule une corde, un câble. Treuil simple. Treuil à engrenages, à vis sans fin (systèmes démultiplicateurs).
1566 : MÉLANGEUR. 1° Appareil servant à mélanger des substances. - Mélangeur d'eau froide et d'eau chaude. 2° Dispositif électronique effectuant une transposition de fréquence. - Appareil permettant de faire la somme pondérée de différents signaux. Mélangeur de sons.
4 : ABATTU, -UE.
-
Je brûle.
Ses yeux me bercent. Un orage gronde, là-bas, rassurant. Son fracas est plus doux que celui du monde. Ses ténèbres traversés d'éclairs abattent tout ce qui existe. Et le treuil puissant que constituent ses iris m'attire, inexorablement. Vers le calme de la tempête.
Au fond, un mélangeur accorde nos fréquences, les joint, les mêle. Plus qu'un. Le tonnerre et le feu, le feu et le tonnerre. Tout brûle, tout gronde. Et nous sommes là. Au milieu. Douillets.
Elle s'abat comme un couperet. La fin. Plus d'orage, plus de tonnerre, plus de fracas. Seulement la triste mélancolie et la violence du dehors. Un peu de vent disperse les cendres.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Un matin difficile où je cherche mes mots,
Des éclairs colorés, des vagues de chaleur
Je me sens déchiré, abattu en sueur,
Nébuleux et fragile où est donc mon cerveau ?
Donnez moi vite un treuil, un cric, un escabeau
Pour me tenir debout, j'y mettrai tout mon coeur.
Oh mes pauvres entrailles armées de mélangeur
Font souffrir le martyr jusqu'au fond de mes os.
J'ai bu trop de vodka comme chez Boulgakov
L'assomoir de Zola le reste de Smrinov
Samovar et frimats, j'ai froid et je grelote.
Donnez-moi sans tarder un cachet d'aspirine
Dans un verre à reflets de cristal et de ruine,
Mon visage a souffert je suis toute palote.
-
2618 : TREUIL.
1566 : MÉLANGEUR.
4 : ABATTU, -UE.
(je me suis un peu perdue...)
Le boulot ! Toujours le boulot. Le patron est un horrible personnage, il surexploite ses employés et le matériel est vétuste. J'en ai raz-le-bol, je vais lui rentrer dans les plumes. Les journées à rallonge, les heures non payées, le travail abattu jamais récompensé : ce n'est plus une vie, c'est un calvaire.
Je prends mon courage à deux mains et à la première heure du jour je frappe à la porte du mobil home qui tient lieu de bureau sur le chantier en cours.
Sa mine renfrognée me rebute un peu, mais je me ressaisis et sans entrée en matière je lui lance la rage au ventre :
-Vous n'êtes qu'un ignoble individu ! Les employés se plaignent, le travail est surhumain et les machines sont si vieilles que c'est la rouille qui les tient debout ! Il faut changer ça sinon je porte plainte auprès des institutions locales ! De plus votre chantier n'est pas conforme aux normes de sécurité...
Il m'arrête net en se levant d'un bond et me regarde avec des yeux de fou furieux.
- Si vous n'êtes pas content la porte est ouverte, je ne vous retiens pas ! Quant à porter plainte faites donc ! J'en ai vu d'autres et j'ai des appuis haut placés !
Je ravale ma salive au moment un fracas assourdissant suivi de hurlements s'élève à l'extérieur.
Je sors, suivi de mon patron.
Un jeune ouvrier est au sol, le treuil qui monte les matériaux a lâché et ses jambes sont écrasées sous une pile de planche, il hurle de douleur...
Je sors mon portable pour appeler les secours juste au moment ou le mélangeur de la bétonnière a lâché lui aussi, le bruit strident des pâles frottant sur les parois du réservoir est insupportable.
Les ouvriers essaient de dégager le blessé, il est criblé de morceaux de planches, de clous mais son état ne semble pas être alarmant.
Il a dû fermer son entreprise, ce jour là ses appuis haut placés n'ont pas pu le sauver, et c'est mieux ainsi !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'ai bien tenté d'observer le chantier. Il ressemble à ceux qui s'ouvraient en périphérie de Rabigh, avec leurs treuils à double tambour et leurs foreuses. A ceci près qu'une part des roches extraites est convoyée sur un petit replat en contrebas de la carrière, où plusieurs ouvriers s'activent à déverser les sacs dans un haut mortier dominé par un couvercle à triple pilon. Ils appellent ça un mélangeur métamorphique. L'amalécite est broyée avec d'autres pétroéléments jusqu'à ce qu'une vapeur s'échappe des interstices du mélangeur. L'opération dure près d'une demi-heure. Ensuite, les ouvriers en sueur rejoignent à pas lents les quelques nattes disposées dans l'ombre de l'escarpement, où ils restent allongés, tirant sur leur pipe ou chiquant du bétel, abattus.
Une fois, j'ai vu l'un d'eux rester un instant aurès du mélangeur et entrouvrir le couvercle fumant de poussière. Il en a pris une petite poignée, qu'il a ramassée dans le creux de la paume avant de la verser précautionneusement dans le fourneau de sa pipe. Puis il a gagné sa natte où il a fumé à bouffées lentes. On l'a vu revenir au camp vers l'heure du repas du soir, un peu hagard, de larges cernes sous les yeux. Il avançait en dansant.
-
Zag,
Elle s'abat comme un couperet. La fin. Plus d'orage, plus de tonnerre, plus de fracas. Seulement la triste mélancolie et la violence du dehors. Un peu de vent disperse les cendres.
j'aime beaucoup cette fin
Claudius, le texte se tient bien. Peut-être un peu trop "compte-rendu", j'aurais aimé plus de folie :mrgreen:
Lo, la voilà la folie ! J'aime bien.
Edit : 2666 >:D
-
Zag c'est beau et mélancolique, c'est une chouette manière d'utiliser les mots hors de leur sens !
Rémi, tu m'époustoufle à chaque fois, du sonnet à nous sonner ! Et aussi détourner les mots, belle imagination !
Lo, il prend quoi dans le mélangeur ? ça se fume ? Toujours ton histoire, j'aime bien ta détermination.
-
Une gueule de bois très poétique, Rémi :D J'aime bien cette fin sur palote, la simplicité du terme, en comparaison aux éclairs colorés et le martyr jusqu'au fond des os...
les machines sont si vieilles que c'est la rouille qui les tient debout !
J'aime bien cette idée
Sinon, la scène est bien plantée, ça marche
Lo, l'idée de l'ouvrier qui fume la poussière du mélangeur, c'est génial.
Edit : 8
-
Zag, pas mal comme idée même si je reste un peu sur ma faim (la brièveté sans doute).
Rémi, t'as mal orthographié l'un des mots du dico, rien que pour ça je te tire mon chapeau :mrgreen: Supprimer le dernier "ou" du vers 5 pour retomber à 12. Je le trouve un petit peu plus nébuleux et moins léché rythmiquement que d'autres dicosonnets de toi (:
Les journées à rallonge, les heures non payées, le travail abattu jamais récompensé : ce n'est plus une vie, c'est un calvaire.
je sais pas si c'est le fait d'voir lu Rémi juste avant mais je trouve à ce passage un rythme quasi alexandrin ! ("le travail abattu jamais récompensé" en est un beau)
les machines sont si vieilles que c'est la rouille qui les tient debout !
pas mal !
Le pauvre mec criblé de clous "pas dans un état alarmant" :-¬?
-
:D :D
259 pour moi si on continue
-
ABBA tue ! :mrgreen:
Gimme gimme gimme...
et j'ai viré le "ou" effectivement !
2666 disais-je
(oui, le rythme est pas terrible, j'avoue que j'étais en galère pour essayer de tenir les 10 minutes)
-
2666 : UTILITARISTE. (> Utilitarisme : Doctrine selon laquelle l'utile est le principe de toutes les valeurs, dans le domaine de la connaissance (pragmatisme) et dans le domaine de l'action (utilitarisme moral et économique).
8 : ABOUCHEMENT. 1° Mise en rapport (de personnes). > entretien, entrevue. 2° Application de l'ouverture (d'un conduit) à celle d'un autre afin qu'elles communiquent. Abouchement de vaisseaux.
259 : BIPOLAIRE. 1° Qui a deux pôles. 2° Troubles bipolaires, maladie bipolaire : psychose maniaque dépressive.
-
Non ! Je vous interdit de me traiter de la sorte ! Je suis N.O.R.M.A.L.E. ! Oui je suis normale, je vous le confirme et vous le prouve de ce pas, non de ces mots, enfin ! Vous verrez.
J'ai tenté un abouchement avec mon voisin du dessus, ça l'a surpris, je vous l'avoue. Mais il n'a pas hésité, il s'est jeté sur moi ! Toute douce et toute gentille, j'ai fondu dans ses bras. L'instant d'après il m'a saisie par les hanches, ça je n'ai pas aimé, alors je l'ai roué de coups de pieds, je l'ai étendu sur le sol, je lui ai coupé la zigounette et les jumelles au couteau à pain ! Non mais ! Aboucher n'est pas coucher !
Je me suis rabattue sur le voisin du dessous, alors lui c'est un psychopathe notoire, il n'a comme discours que l'utilitarisme. Tout est utile, tout doit servir ! Alors après avoir gentiment bu l'apéro, j'ai voulu aller dans son sens pour lui prouver ma bonne foi. J'ai vu qu'il avait un ouvre-boîtes, on ne se sert plus de ces engins là ! Ils sont inutiles aujourd'hui, les conserves ont des couvercles à languette ! Il me fallait trouver une idée pour lui prouver l'utilité de cette ustensile désuet, j'ai ouvert son crâne !
Voilà, messieurs les professeurs, vous voyez je suis N.O.R.M.A.L.E. ! Tout est calculé et bien réglé non ?
- Professeur Nimbus, je crois que nous avons à faire à un cas clinique. Cette jeune personne est bipolaire, il n'y a pas à en douter.
-
2666 : UTILITARISTE. (> Utilitarisme : Doctrine selon laquelle l'utile est le principe de toutes les valeurs, dans le domaine de la connaissance (pragmatisme) et dans le domaine de l'action (utilitarisme moral et économique).
8 : ABOUCHEMENT. 1° Mise en rapport (de personnes). > entretien, entrevue. 2° Application de l'ouverture (d'un conduit) à celle d'un autre afin qu'elles communiquent. Abouchement de vaisseaux.
259 : BIPOLAIRE. 1° Qui a deux pôles. 2° Troubles bipolaires, maladie bipolaire : psychose maniaque dépressive.
Moi, utilitariste ? et alors, je m'en vante !
Vous avez un couteau, une fourchette, un seau
Des tenailles à dents, des sacs et des ciseaux
Une bêche, un rateau, deux coussins une tente,
Alors vous savez bien que même si la pente
Est raide et caillouteuse, il vous faut des ballots
De paille à matelas pour soigner votre dos.
Ou bien vous préférez dormir comme en quarante ?
Philosophe au matin, je suis ce dont j'ai l'air
Un gamin réfléchi, un pauvre ours bipolaire
Ma bouche ment parfois, on m'appelle Aragon.
Les concepts enfumés forment ma vraie demeure
Les objets je les jette aux orties de bonne heure :
Abouchement de gens, du jeu le parangon.
-
La brume enveloppe mes pas, un arbre se recroqueville à mon approche. Et soudain il apparaît devant moi, le Castel, nimbé de la lumière vacillante de ses fenêtres. Je tourne la tête. Derrière moi, la Tour se réveille en réponse, émergeant de la forêt. Dans l'opacité de l'air, les deux édifices se répondent, comme abouchés par la nuit. Le Bipôle est formé de nouveau.
Le silence reflue, quelques feuilles s'étaient tues. Je fais quelques pas, me rapprochant des deux constructions jumelles. Le fer ouvragé du portail du Castel et les vantaux vermoulues de la Tour se confondent.
Je suis entre deux mondes.
(j'arrive pas à placer utilitariste)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
C'est donc le dernier soir. Demain nous partirons, m'a-t-il répété. Le convoi semble avoir rejoint la côte où le Meto l'attendait. Ils sont au bout du golfe maintenant, à ce port qu'il appelle Ézion. La Reine nous rejoindra à tire d'aile, chevauchant je ne sais quel simorgh dont elle aura su pacifier l'incendie - à moins qu'elle ne se soit transformée elle-même en caillot de lave ou en salamandre. Et peut-être reconduira-t-elle son escorte jusqu'à notre destination, nous bénissant tour à tour d'un sort de son cru, visant à faire de nous de petites statues de magma solide ou des oeufs de phénix.
Rien ne monte en moi. Pas une angoisse. La facilité avec laquelle j'accepte tout cela ne me surprend même plus. Chaque fois qu'il me jette une nouvelle confidence, type magma, type simorgh, je souris un peu. Comme si je m'étais habitué au fil du voyage à faire preuve d'un certain utilitarisme psychique. L'envoutement de notre caravane provoque un abouchement de mes nerfs un peu particulier qui, loin de se manifester en troubles notoires, en maelstrom bipolaire, forme sur ma rétine des séries de taches de lumière, comme à la veille d'un évanouissement... à ceci près que ces taches sont des mots et qu'au lieu d'obscurcir mon champ de vision elles perturbent l'univers comme des astres soudain contrerévolutionnaires, appliquant sur la montagne le mot "caïman" et sur un vieux visage le mot "nervalien" et sur mon expérience entière le mot "porphyre", et d'autres encore, par centaines, faisant du ciel un adverbe et du soleil un participe tombé en désuétude...
Nous partons à Ézion rejoindre les remorques de pierres et de santal. La Reine nous rejoindra à dos de simorgh.
-
Claudius, faut pas te pousser fort pour que ça parte en vrille ! :D
C'est bien déjanté, ça m'a plu.
Zag, j'aime bien cette idée des deux édifices qui se répondent.
quelques feuillent s'étaient tues.
une bien belle coquille (Gimme gimme gimme !)
Lo,
La Reine nous rejoindra à tire d'aile, chevauchant je ne sais quel simorgh dont elle aura su pacifier l'incendie - à moins qu'elle ne se soit transformée elle-même en caillot de lave ou en salamandre.
très chouette
-
Rémi c'est encore un sonnet bien troussé, le dernier vers me semble un peu posé là pour le jeu ;) (hihi tu as enlevé le si au deuxième j'allais te dire qu'il était bancal.)
Zag, plein de poésie et de douceur encore dans tes mots, oui le thème choisi ne se prête pas vraiment à l'utilitarisme.
Lo "faisant du ciel un adverbe et du soleil un participe passé en désuétude " j'aime !
Super les z'amis ! ce sera le dernier pour moi ce soir
Bizzzzzzz et merci à vous trois !
:) :)
-
Claudius, je sais pas si je suis d'accord avec ta définition de bipolaire, mais euh ouah ce craquage
Rémi, à Aragon j'attendais tellement la rime en parangon, et je l'ai eue, merci :coeur:
Le mot "porphyre" est lâché... Ces mots qui s'appliquent à d'autre, et ce simorgh chevauché... Pteh.
Edit : Je pense que je peux repartir pour une dernière avec un 16
-
Haha Claudius j'ai beaucoup aimé ! c'est d'une foldinguerie savoureuse, beaucoup d'inventivité et de parallélismes (les fonctions de l'ouvre-boite par exemple...), finalement je trouve que les incises sont un peu de trop (celles avec "N.O.R.M.A.L.E", enfin le contrepoint d'expertise psychologique)
Rémi j'ai bien aimé celui-ci, même si un peu (trop ?) d'accumulations dans la première strophe (pour faire tenir les rimes ?) et que le fil rouge est par moments un chouia nébuleux.
les deux édifices se répondent, comme abouchés par la nuit. Le Bipôle est formé de nouveau.
:coeur: (pour moi, label "Texte à prolonger/approfondir" !)
-
Oui, pareil, texte à approfondir pour Zag, ça vaut le coup.
Rémi, à Aragon j'attendais tellement la rime en parangon, et je l'ai eue, merci
je me suis senti obligé ^^ content de t'avoir fait plaisir :)
2 4 6 8 pour la dernière que je ferai ce soir !
-
les deux édifices se répondent, comme abouchés par la nuit. Le Bipôle est formé de nouveau.
:coeur: (pour moi, label "Texte à prolonger/approfondir" !)
Je pense aussi, j'essayerai à l'occasion
-
Le mot "porphyre" est lâché... Ces mots qui s'appliquent à d'autre, et ce simorgh chevauché... Pteh.
oui ça fait bizarre hein qu'il soit laché (je m'attendais pas à éjaculer en plein dico), même si ce n'est pas la première fois dans le texte, mais c'est vrai qu'ici ça sonne quand même comme une bonne justification bien grasse du titre !
je suis en train de lire l'article wiki sur le simorgh et ça me donne pas mal d'idées...
à la prochaine Claudius, merci d'être venue !
(154 pour moi)
16, mot n°2 : ACCESSOIRE. (Mot n°1 si vous n'aviez pas joué avec : ACCESSIT !)
2468 : SURABONDAMMENT.
154 : ASPERGILLE. n.f. Moisissure (ascomycètes), qui se développe sur les substances organiques en décomposition, les substances sucrées (confitures), et parfois dans l'organisme.
-
La poussière de la crypte commence à s'infiltrer dans mes poumons. Titubant sous la lourde porte de bois, une raie de lumière vient mourir avec moi. J'essaye de me lever, mais mes genoux cèdent sous l'effort. Encore un peu plus de poussière se soulève dans ma chute. Une surabondance de poussière. J'en aspire la moitié. Bientôt tout sera là-dedans, aspirateur gorgé de la crasse alentour. Ma main droite se referme dans le vide, par réflexe. Rien. Voilà l'accessoire de ma folie.
L'aspergille a gagné mon organisme.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
aspergille ?!? surabondamment ???
T'as vu mon aspergille ascomycète à fleurs
Qui bourgeonne à souhait sur les belles paroi
De mon intestin grêle enroulé comme un roi
Dans la soie de mon ventre explose la douleur.
J'ai bouffé des champis, rissolés dans du beurre
Surabondamment cuits, pas assez cette fois
Ils se sont reproduits pour migrer vers mon foie
Cette flore a grandi et j'entends sonner l'heure.
Mongolfière sur patte ou ballon organique
J'ai gonflé un peu trop, baudruche de panique
Évitez de percer cette peau enveloppe !
Épiderme accessoire ? Il est bien nécessaire !
Pour me garder entier, empêcher que dans l'air
Mon corps ne s'éparpille en morceaux misanthropes.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Je n'ose pas leur dire les raisons de ma confiance envers nos guides. Sans même savoir s'ils y verraient une extravagance ou un blasphème. Je ne leur trouve pas de sérénité à proprement parler. Plutôt une soumission à laquelle ils se plient depuis si longtemps qu'elle est devenue une habitude : un accessoire, oublié au fond de la balle de grains que porte leur chameau. Je ne sais pas qui réfléchit à sa relation au Roi, à la Reine. Je serais vaguement surpris d'être le seul. La mine basse, concentrés, ou fumant les yeux vides après avoir accompli docilement leur tâche. Et ce sont des tâches presque toujours inutiles auxquelles ils s'affairent. Moi c'est vrai je peux parler, linguiste c'est surement le pire.
Oui mais cette tâche, c'est le souvenir d'une carte à jouer qui me l'a confiée.
Je me souviens du Roi tel qu'il m'est apparu sur le Meto : son visage noir, ses joues hâves, son casque à cornes. Il correspondait de manière frappante à l'illustration d'une carte qui m'était passée entre les mains, un jour, en ville, très longtemps avant l'Arabie.
Souvent c'est ce qui me rassure. Il existe à ce jour un genre de fil conducteur dans ma vie. Eux, les autres, coéquipiers, scientifiques, ouvriers, ils ne jurent que par le destin, avec de ces mots soudain, et une emphase, se parlant les uns sur les autres, animés de gesticulations, destin fatalité dieu sort et d'autres aussi, surabondamment. Lorsque je les entends, je dois m'éloigner vers le désert, rester sous un acacia le temps que la colère passe. Mais peut-être que c'est ma propre bêtise qui chez eux m'exaspère. Un destin au rabais, cornu, sombre comme une nuit à deux étoiles, qui couvre mon existence d'une fine couche vert-de-gris, le destin comme une aspergille sur de beaux fruits laissés à confire.
-
En effet, pas facile aspergille et surabondamment, Rémi, mais rigolo ce petit sonnet ! J'espère au moins qu'il y avait une omelette autour de ces champignons
Lo, toujours difficile de parler d'un extrait quand il est si court... Je sais pas vraiment quoi dire ce coup-ci non plus, sinon que j'ai aimé. Et que j'ai hâte de pouvoir lire un ensemble avec un dénouement o/
Je vais dodoter moi, tcho !
-
Zag,
Ma main droite se referme dans le vide, par réflexe. Rien. Voilà l'accessoire de ma folie.
L'aspergille a gagné mon organisme.
wééééé, je kiffe !
Lo
Souvent c'est ce qui me rassure. Il existe à ce jour un genre de fil conducteur dans ma vie.
Oui !
Mais peut-être que c'est ma propre bêtise qui chez eux m'exaspère.
Encore oui !
Sympa cette réflexion sur le destin.
Je file pour ce soir, encore une fois c'était bien sympa.
Bises à tous les deux et à Claudius aussi !
-
Rien. Voilà l'accessoire de ma folie.
pas maaal
Un peu court pour vraiment savourer un décor/une ambiance, mais tu finis par former un cycle non ? si ma mémoire est bonne, c'est loin d'être ton premier dicotexte à se focaliser sur les ultimes secondes du narrateur...
T'as vu mon aspergille ascomycète à fleurs
Qui bourgeonne à souhait sur les belles paroi
De mon intestin grêle enroulé comme un roi
(...)
J'ai bouffé des champis, rissolés dans du beurre
Surabondamment cuits, pas assez cette fois
Ils se sont reproduits pour migrer vers mon foie
(...)
Pour me garder entier, empêcher que dans l'air
Mon corps ne s'éparpille en morceaux misanthropes.
:coeur:
C'est de loin mon préféré de ta série ce soir ! le fil conducteur est hyper clair et lexicalement c'est un beau festival, avec des images qui me plaisent et tout. Youpi (:
Pfiou merci les gars, c'est toujours un chouette boost, ces soirées dico, et l'occasion de lire de jolies choses sorties de vos très très jolis doigts o/
@Zag, oh oui, un dénouement... mais ta lecture serait hyper étrange parce que jalonnée de paragraphes que tu aurais déjà lus en dico !
-
Toi ! te sens-tu l'enjaillement débonnaire à l'idée d'une mardicollation ce soir ?
-
Non.
-
ben ce soir c'est Dico ou TicTac ?
-
Du petit dicotage en règle ce soir ?
-
Pourquoi pas !
-
Oui, pourquoi pas comme dit Ben ! :D :D
J'ai une histoire policière à continuer !
-
C'est vraiment une question, Lo ?
-
Oui je suis toujours inquiet le dimanche après-midi (pour ne pas dire aux abois) à l'idée que personne ne veuille jouer :-\
-
J'en serai :)
-
Rémi, Zag, vous avez votre dico à portée de main ?
je crois que j'ai plutôt envie de passer la soirée à somnoler devant un reportage idiot :-\
je ferai le premier avec vous !
-
Je suis en possession du dit dico.
-
Moi j'ai un 143 à proposer :)
(on verra après cette première manche si je suis encore d'attaque ! Zag, ton dico va jusque combien ?)
-
je suis là pour un 512
-
Mon dico va jusqu'à 2432 !
Je rajoute un petit 24 pour avoir le compte :
143 : ASTREINTE (n.f.)
512 : CRISPER
24 : ACRE
-
Rien. Plus rien. À part lui. Et peut-être le goût âcre des cendres qui s'effritent dans ma bouche. Il se tient là, agrippé au monde, comme si sa vie en dépendait. Sa vie en dépend. Comme si sa vie avait de l'importance. Moi j'ai laissé tombé. Je me suis laissé tombé. Pourtant il reste là, seul. Crispé dans le néant. Comme une dernière astreinte pour la vie qui s'échappe.
Les cendres m'enveloppent, me bercent, me noient. Inutile de bouger, je vais partir en silence. Mais lui sera toujours là. Dernier reste, inutile, de ce qui avait été. Pour qui ?
Il tourne la tête. Il me regarde disparaître. Alors je ne disparaît pas vraiment. Les cendres figent mon sourire.
(j'ai rien compris)
-
Sur le golfe le crépuscule se déploie. Un court moment, réfléchissant aux phrases métalliques que le sâtan m'a adressées, aux jours et aux semaines à venir une fois en Judée, une fois plus loin puis en ville puis ailleurs - Jaffa peut-être, Acre, Antioche -, une angoisse jusque là discrètement lovée dans un coin de mon ventre se dénoue, et monte, se crispe sur tous les plans de mon corps comme... un crépuscule, sur le golfe.
Serai-je blessé ? voudra-t-on ma mort là-bas ? me jettera-t-on dans une petite pièce pour y mourir de faim, voire pour y survivre toute la vie ? à quelle obscure astreinte me dédiera la ville des temples et des pendus ? Ou bien on me laissera, et après quelques pas gauches et une pensée pour mes compagnons je m'échapperai dans les faubourgs, je m'enfuirai vers la mer ; il y aura d'autres citadelles, je ne saurai plus rien, portant pour toujours l'épidémie trouble de notre expédition.
-
143 : ASTREINTE (n.f.)
512 : CRISPER
24 : ACRE
Le centre des pompiers est calme, il est minuit passé. Les quelques hommes d'astreinte jouent aux cartes quand l'alarme retentit. Tous se hâtent et les camions démarrent en trombe. Le chef annonce qu'un incendie ravage un petit bois aux abords du village voisin, il faut faire vite les premières maisons sont menacées.
Les pompiers arrivent près du lieu, une odeur âcre les prend à la gorge. Mikaël, un jeune volontaire saute prestement du camion et se dirige vers la première maison, il est horrifié, c'est celle de ses parents, les flammes commencent à lécher la clôture. Il hurle :
- Maman ! Papa ! et rentre dans la maison.
Il ressort quelques minutes plus tard soutenant sa mère, son père le suit une serviette humide sur son visage crispé par la peur.
Les lances à incendie s'activent sur les murs et les environs de la bâtisse, les pompiers font du mieux qu'ils peuvent, mais ils doivent se rendre à l'évidence le feu avance inexorablement.
Mikaël soutient sa mère et son père et soudain se lève. Il court vers la maison contre l'avis de ses collègues, de son chef et de ses parents. Il ressort quelques minutes plus tard, dans ses mains un tableau : la photo de ses parents le jour de leur mariage...
Quand on est victime d'un incendie, on perd tout, jusqu'au moindre souvenir...
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
(déso, en retard...)
Dessous l'arbre au corbeau se tenait un renard,
Il regardait l'oiseau assis comme en astreinte
Se léchant la babine, il laissait une plainte
Sortir de son museau, vous connaissez l'histoire.
Sur cet acre de terre, on ne voit nulle part
Un crémier affairé que le fromage éreinte
Que donc ferait-il là ? Pourquoi pas une sainte ?
Car au pied du grand chêne on voit des glands, point barre.
Je vous sens vous crisper, je blasphème, c'est sûr !
Vous aimez La Fontaine et me trouvez bien dur
De remettre en question ce chef d'oeuvre immortel.
Mais depuis tout petit, j'ai quand même du mal
De voir maître corbeau, allons donc, c'est banal
Un claquos dans le bec jouer au top model.
-
(j'ai rien compris)
:D (j'avoue que le texte, sans être désagréable, m'est resté assez sibyllin...)
Claudius, j'attends que les wagons se raccrochent d'avec l'intrigue d'avant o/
Car au pied du grand chêne on voit des glands, point barre.
pas mal ! (et j'aime beaucoup le dernier tercet
à part ça, le premier vers fait 11 et j'ai trouvé que le rythme péchait un peu de temps en temps... c'est le sonnet de chauffe haha !
Je vous fausse compagnie, je suis pas très motivé ce soir :-\ bisoubisous !
-
Lo, j'aime beaucoup ce passage, assez bref. Surtout ce dernier bout "l'épidémie trouble de notre expédition"...
son père le suit une serviette humide sur son visage crispé par la peur.
Manque une virgule, mais l'image marche bien.
La dernière phrase fait un peu "morale" mais euh ça tombe un peu à l'eau je trouve (sans mauvais jeu de mot), enfin j'avoue qu ej'ai pas forcément été super emballé, peut-être un peu trop fonctionnel à mon goût sur la forme.
Haha, j'aime bien la fin Rémi, belle parodie !
Edit : bisousbisous grand fou !
-
Zag à Pompéi ! J'ai eu du mal à mettre des images sur ce texte-là :/
Ce que je trouve intéressant, c'est les variations de rythme, et ces cendres qui voilent les deux personnages.
Lo, j'aime bien "phrases métalliques" et la boucle sur les deux premières phrases.
"l'épidémie trouble de notre expédition" est chouette aussi.
Claudius, tu as vachement bien intégrés les mots :)
la photo de ses parents le jour de leur mariage...
je pensais qu'il allait ressortir avec son doudou, ou un tableau fait par sa mère ^^(faut croire que le mariage et moi ça fait vraiment deux !)
Chouette première manche.
Suis chaud pour la suivante.
2401 !
Edit : ah ouais, je modifie le premier vers :
Sous l'arbre au corbeau se tenait un renard,
devient
Dessous l'arbre... (c'est moche mais bon :mrgreen:)
-
Zag c'est un peu, disons... obscur ! :D :D
Lo un passage court sur ton périple... (je ne sais plus trop où j'en suis de l'histoire précédente !) ahahaha
Rémi, c'est fou ce que t'arrive à écrire en 10 mn
édit de regroupement
1049
(Rémi subir un incendie c'est tout perdre jusqu'à tout ce qui fait sa vie, j'ai vécu ça, tu n'as plus rien même plus une photo de tes enfants, ta famille... la photo c'est un symbole)
-
Ok, c'est parti pour la suite, j'espère que vous êtes chaud ce soir !
2041 : SAUTE-MOUTON
1049 : GRIMPÉE (n.f.)
8 : ABREUVOIR
-
Maman ! Maman ! Je suis contente ! Maman !
Sophie rentre de l'école toute joyeuse, c'est sa première rentrée dans la grande école, c'est chouette. Son premier jour semble l'avoir mise de bien bonne humeur. Sa mère s'approche du portail de l'école et la fillette lui saute dans les bras.
- Maman ! c'est bien l'école, aujourd'hui j'ai appris plein de choses !
Sa mère la regarde attendrie et la prenant par la main, se dirige vers le petit chemin qui mène à leur demeure. La petite sautille, grimpe sur tous les bancs qu'elles rencontrent sur leur trajet. S'arrête près de l'ancien lavoir qui sert d'abreuvoir aux chats du quartier.
Alors qu'elles arrivent vers la maison, la maman demande à Sophie :
- Alors dis-moi tu as appris quoi aujourd'hui ? A écrire ton prénom ? A compter jusqu'à 10 ?
- Mais non maman, j'ai appris un truc bien plus rigolo ! J'ai appris à jouer à saute -mouton !
-
Trois fois, on a plongé dans l'abreuvoir, trois fois on a sauté la clôture. Trois fois on s'est fait rattraper, avant la montagne. Avant l'échappatoire. J'arrive encore à te faire croire que tout cela n'est qu'un jeu, je me souviens de ton rire aigu quand leurs grosses mains se sont refermées sur nous. de lourdes mains qui vous coupent le souffle. Tu trébuchais, mais ce serait pire si tu savais. Si tu as peur, c'est fini.
Alors ce soir encore, on va aller gambader dehors. Sauver notre peau. Peut-être faire une grimpée en saute-mouton sur la montagne. Escalader le plus vite possible. Sinon les méchants "loups" vont venir nous manger. Nous manger.
-
Claudius, je n'en doute pas. Je réagissais à chaud (désolé).
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Deux cents kilomètres heure, les yeux qui pleurent. Grimpée sur sa moto, elle fuit. L'asphalte brûle et l'air chargé de particule a le goût du goudron, âcre et malsain. Mais elle met les gaz. À fond. Les images tremblent sur l'horizon lointain, les arbres défilent et les larmes coulent sous son casque. Derrière, elle a laissé la ferme et Mathieu, assis sur l'abreuvoir. Il n'a pas bougé, elle en est sûre. Depuis ses derniers mots, sa tête s'est affaissée sur son t-shirt sale, il a planté ses doigts dans sa tignasse hirsute, il a poussé un petit gémissement. En fait, il savait. Il a toujours su.
Même à l'époque où ils étaient gamins, lorsqu'ils couraient ensemble dans les champs de maïs, lorsqu'ils se roulaient dans les foins, qu'ils jouaient à saute-mouton, il savait. Sa candeur, son innocence, sa simplicité... ça fonctionnait si bien dans leur enfance. Et elle, elle aimait venir de la ville, tous les étés, lui apporter de la modernité, se la raconter et lui faire la leçon. Aujourd'hui, la fissure s'est ouverte.
À deux cents à l'heure, elle ferme les yeux, elle serre les dents, elle l'a fait souffrir.
-
Tout simple, tout guilleret, Claudius, ça marche au poil
Rémi, j'aime vraiment bien mais j'avoue que je n'avais compris de quoi il en retournait, ce qu'il savait. Me manque juste ça et j'aime beaucoup !
-
Zag, c'est étrange comme texte, on se demande si c'est un jeu ou pas, veulent-ils fuir quelque chose ou quelqu'un ? Peut-être un peu haché !
Rémi, pas mal l'amour entre la ville et la campagne... l'espoir déçu.
-
Claudius, c'est trop mignon ! et l'écriture est toute fraîche :)
Zag, ça fait flipper. :putainlafaute:
J'aime bien l'idée de cacher la vérité à la petite, qu'on imagine sa petite soeur.
Rémi, j'aime vraiment bien mais j'avoue que je n'avais compris de quoi il en retournait, ce qu'il savait. Me manque juste ça et j'aime beaucoup !
Ce qu'il savait ? C'est qu'elle allait partir, le quitter, ne plus revenir, toussa... :'(
Edit :
2408
Peut-être un peu haché !
viande hachée ? :mrgreen: :mrgreen: Moi j'aime bien ce rythme de course poursuite.
-
Oh, c'est triste...
(et c'est rigolo parce que je crois que j'ai jamais dit dans le texte qu'iel s'adressait à "une" ^^)
Edit : ah par contre je crois que je vais m'arrêter là, désolé :/
-
j'arrête là pour ce soir, merci les copains ! C'était bien chouette
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
(et c'est rigolo parce que je crois que j'ai jamais dit dans le texte qu'iel s'adressait à "une" ^^)
ah oui ! exact, j'ai fonctionné au cliché (le grand frère et la petite soeur... pas bien les clichés :vaurien:)
C'était une belle tite soirée dico, merci les copains, à soon !
-
Je dicterai bien moi, ce soir , vu que c'est dimanche :)
-
Suis rentrée, si je ne dors pas je serai là
:D :D :D
-
Ne comptez pas sur moi ce soir, c'est la flemmingite en ce moment, je me borne à relire... écrivez bien !
-
Bon ça va être compliqué, je dors sur mon bol de soupe ! désolée Rémi... mais je crois que je vais finir ma soirée sur le canapé ! Une journée en mer ça épuise !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Rémi je serai chaud pour dicoter un brin !
-
Cool :) Je suis aussi assez claqué, donc si on commence pas trop tard, genre maintenant, ça me va très bien ^^
Je te propose 3 nombres du coup : 10, 100 et 1000 (Émile)
-
Ok, c'est parti alors ! (logarithmiquement :huhu:)
10 : ABSORBEUR
100 : APOSTOLIQUEMENT
1000 : GARDERIE
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Pfiouuuu !
Propageant ses pensées, ses dogmes et prières
Il errait par le monde en quête de croyants
De Calais à Paimpol, de Toulouse à Royan,
Il buvait de la gnôle et s'enfilait des bières.
Apostoliquement, il parlait aux rombières
Aux petits vieux gâteux absorbeurs de néant
À leurs chiens, leurs oiseaux, et même à leurs enfants
Ce curé besogneux à tête de gruyère.
Sur la grêle de sa peau on pouvait découvrir
Des bêtes à bon Dieu se plaisant à courir
On venait l'admirer... garderie d'épiderme.
Tant de badauds si près, il était bien content
À nouveau il chantait, annonçait le printemps
La venue du messie le dernier requiem.
-
Au fond de la cage, le petit être se recroquevilla à mon approche. Le poils épars qui subsistaient sur sa maigre ossature se confondaient dans le sable qui le recouvrait, tout entier. L'habitacle était pourtant surélevé, mais les violentes bourrasques qui traversaient souvent le désert et agitaient la cage amenaient avec elles leur lot de poussière. En réalité, plutôt que de le recouvrir, le sable semblait suinter de sa peau. Mon cœur s'accéléra au souvenir de ce que l'on m'avait dit à l'entrée de la Garderie. Ils en avaient trouvé un. Un Absorbeur. La surélévation de la cage me parut alors évidente. Je scrutai ses mains. Sous le sable, une mince couche argentée brillait. Son crâne portait ces marques, lui aussi. Une merveille.
Soudain, la beauté de cette créature, là, vivant apostoliquement dans cette prison d'acier me coupa le souffle. Oubliant tout, je tendais la main à travers la petit cage. La toucher, rien qu'un instant. Et tout qui disparaît. S'entremêle.
-
Ouais, du fantastique, c'est bien chouette ! Belle idée, cet absorbeur. La toute fin pourrait claquer un peu mieux, mais ça me plait bien en tout cas. :)
Et pour enchaîner, je te propose les très célèbres : 377 610 987
-
J'aime beaucoup l'idée, il créé pas mal d'affection finalement ce petit vieux, à croire que tout le monde vient l'écouter. Enfin du coup dommage que ce soit pour parler religion, ce qui aurait pu faire une histoire toute mignonne et simple a un petit fond de ridicule. Et je crois que je préfèrerais la mignonnerie (au moins ce soir) :-[
Les très célèbres ?? (enfin je cherche les mots, je compte sur toi pour recoller les posts :P) (c'pratique les modos en fait)
Edit : ah mais si tu prend du Fibonacci lointain aussi u_u
677 : CHYPRE (parfum)
610 : DESAVANTAGER
987 : FUYANT
-
Dans les ruines oubliées, résonnait un entêtant parfum de chypre, écho fuyant du passé. Les ombres glissaient entres les arcades et avec elles, quelques pas dans la nuit. Un rien se mettait en mouvement. Et la douce magie du lieu s'échappait des fissures, enveloppant l'allée éboulée.
Et je restai là, dans l'intervalle, n'osant goûter les ruines. Je me sentis soudainement comme étranger, entouré de ces formes mouvantes, désavantagé par l'ancrage que j'avais avec le réel. Avec le présent. Je n'avais plus qu'une envie, m'échouer parmi les ombres, oublier que j'existais.
L'une d'elle me tendit la main. Déjà, je disparaissais.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Au fond du jardin se cache une cabane, sous les branches du vieux chêne. Je longe l'ancien potager, m'en approche lentement, reniflant le parfum de chypre qui embaume l'air humide. Un merle rieur lâche un cri, en fuyant : en longs bonds d'ailes dans l'atmosphère embrumée. La porte de la cabane n'a plus été ouverte depuis des années. Lorsque Papi bêchait encore le jardin.
Comme un miaulement, une plainte. Les gonds grincent et l'établi poussiéreux apparaît, éclairé d'une lueur venant de la lucarne. Les araignées regagnent leur trou et je reste là, à regarder danser quelques particules. Je suis des yeux leurs arabesques et puis je me penche. L'opinel de Papi est là, planté dans le bois. Il le plantait toujours au même endroit et moi je m'en saisissais bien souvent, pour bricoler des trucs. Des trucs de gamins, inutiles, futiles et merveilleux. Découper des ficelles, tailler une branche de saule, fabriquer un arc et des flèches, bien sûr. J'ai toujours été désavantagé par rapport à mon frangin. Deux ans d'écarts, pour des mômes c'est énorme.
Je saisis le couteau. Drôlement rouillé. Je force pour ouvrir le tiroir, sous l'établi. Bien plié, à droite, un chiffon. Au milieu, la pierre à aiguiser et enfin, à gauche, le pot de graisse. Quelques instants plus tard, l'opinel est comme neuf. Ou plutôt comme je l'ai toujours connu. Je sors de la cabane et contemple la maison. Le lierre l'a envahi. Je suis maintenant armé pour dégager la porte. Ce soir, je mettrai une bûche dans le poêle et je remonterai la pendule. Sous le tic-tac rassurant, je sortirai le dernier manuscrit de Papi. Il n'a jamais voulu l'éditer et pourtant... Ces mots resteront entre lui et moi. Dix ans que je ne les ai pas relu. Je renifle et passe ma manche sur mes yeux avant de m'attaquer à la végétation qui encombre la porte d'entrée.
-
Très jolie scène, rien à redire, ça marche vraiment bien, on s'attache dès les premiers mots, et y a vraiment plein de douceur de gaieté finalement dans l'évocation des souvenirs du personnage.
-
Edit : ah mais si tu prend du Fibonacci lointain aussi u_u
bien vu ^^ je savais que ça te ferait plaisir ;)
Dans les ruines oubliées, résonnait un entêtant parfum de chypre, écho fuyant du passé.
chouette ça !
Je n'avais plus qu'une envie, m'échouer parmi les ombres, oublier que j'existais.
L'une d'elle me tendit la main. Déjà, je disparaissais.
et ça aussi :)
Deux textes, deux disparitions... tu t'évanouis ce soir ^^ Tu es d'humeur fantastique et c'est bien cool.
Pour la suite :
314 159 265
-
C'est parti pour la dernière ! (et pi c'est tout)
E(pi*100) : CARTONNIER
159 : AUSTÈRE
265 : BRONCHER
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'ai laissé s'écouler, dans le creux de mes mains
Une larme salée, du vent et puis l'austère
Parfum de mon oubli. Les mots de mon grand-père,
Cartonnier et poète, éclairent le lointain.
La cabane au couteau, les rires de gamins
La maison toujours là, dévorée par le lierre
Je respire au jardin, je crois y voir mon frère
Souvenirs si lointains, je lis ton parchemin.
Je n'aurais pas bronché quand est venu l'orage
Si je t'avais senti près de moi à l'étage
Le tic-tac de l'horloge est mon seul réconfort.
Les éclairs déchirant les cieux de tes Ardennes
Me font trembler un peu, détournent un peu ma peine.
Le tic-tac de l'horloge est mon seul réconfort.
-
J'avoue que j'avais pas du tout du tout d'idée ><
La reprise en poème sublime le truc en fait, vraiment, c'est un peu moins précis, mais l'esquisse complète assez bien la prose...
-
Ouaip, c'était triple contrainte, les 3 mots, plus la reprise du thème, plus le sonnet, mais j'aime bien ce combo. Ça pourrait faire un truc sympa, à travailler.
Pas grave si t'as pas eu d'idée, tes deux premiers textes étaient cools.
On arrête là ou tu veux prendre les nombres en centaines issus du nombre d'or ?
-
ah finito ?
-
Quelqu'un est chaud ce soir ?
-
Ben je suis là,
-
On commence à 22h ? (ça m'arrange)
-
ok, pas de souci
;)
572 :mrgreen:
-
C'est parti !
572 : DEGRIPPANT
1048 : GRIBOUILLE
182 : BAGAGISTE
-
572 : DEGRIPPANT
1048 : GRIBOUILLE
182 : BAGAGISTE
Je suis dans une colère noire, ça fait deux fois cette semaine que les services de la SNCF me font tourner en bourrique.
J'ai déposé mes bagages en avance au départ du train pour Bordeaux. Le bagagiste avait pour mission de les déposer à la consigne de la gare d'arrivée me laissant la clef au bureau central de la gare. J'ai pris le train trois jours après, arrivée à Bordeaux je monte au bureau pour récupérer ma clef, elle avait disparu ! Le chef de gare se souvenait bien l'avoir rangée dans son tiroir mais ne la retrouvait pas.
Se confondant en excuses, pitoyable et aussi faux qu'un jeton de casino pressé à la va-vite, il me promet une clef pour le lendemain. Je gribouille mon numéro de téléphone en vitesse sur son bloc mémo et je file.
Le lendemain matin :
— Allo, Mme Claudius ? J'ai retrouvé la clef... et il me débite une histoire à dormir debout dans un couloir de train de banlieue.
Je file à la gare, il me donne l'outil miracle et je file à la consigne.
La clef refuse visiblement de faire son office, impossible d'ouvrir cette foutue consigne.
— Allez me chercher du dégrippant, criais-je excédé au planton de service.
Une heure après le voilà qui revient, muni d'une burette à huile ! Non mais ! Ils sont de quelle époque ces olibrius ? Du temps du train à vapeur ?
Je burine sa serrure : rien n'y fait. Je finis par attraper une espèce de barre métallique et je démonte la boite récalcitrante. Il valait mieux passer ma fureur sur le métal que sur l'énergumène à moitié fini qui me dévisageait d'un air effrayé.
J'ouvre enfin la consigne. Poussant un cri de soulagement, je récupère des valises... et je pousse un cri ! Ce ne sont pas les miennes !
Le chef de gare arrive essoufflé à ce moment là et me crie !
— Mme ! Mme ! je me suis trompé de clef ! La voilà la vôtre !
-
Le souffle chaud de Rémi rebondissait contre la valise et adoucissait un peu le froid qui attaquait son nez. Les jambes recroquevillées contre lui, il sentait son corps commencer à s'engourdir. Combien de temps allait-il rester là, au juste ? Autour de lui, les parois de la valise ne laissaient passer qu'un filet fatigué de lumière pas les fermetures. Il avait essayé de bouger un peu, mais perché comme il était sur le porte-bagage, il ne risquait qu'une lourde chute.
L'enfant ne savait pas vraiment depuis quand il était bloqué là, mais le train se mit subitement à ralentir. Il retint son souffle. Allait-on l'oublier ici ? Il commençait à désespérer. La bouteille de produit dégrippant qu'il n'avait pas jugé utile d'enlever avant de s'engouffrer là lui lacérait les côtes. Il essaya de crier, mais plus un son ne sortait de sa bouche. Il respirait difficilement. Une petite larme roula sur sa joue potelée. Il n'avait pas vu assez de la vie pour finir comme ça, envalisé vivant...
Tout d'un coup, Rémi se sentit soulevé dans les airs. Le bagagiste du train, avait machinalement embarqué la valise sur son chariot. Et puis tout devint lumineux. Le petit garçon émergea de la petit valise de cuir en se frottant les yeux, sans faire attention au gros moustachu qui lui criait dessus. Il saisit juste le mot "Gribouille", vociféré comme une insulte. Après tout, pourquoi pas ?
-
Ah ! C'est sympa, j'aime bien Gribouille ! hihi ça me rappelle une de mes premières lecture
Les jambes recroquevillées contre le corps, il sentait son corps commencer à s'engourdir.
ça fait beaucoup de corp :)
Manque une ou deux virgules
Mais c'est chouette - :mrgreen: :mrgreen:
394 - 1022
-
pitoyable et aussi faux qu'un jeton de casino pressé à la va-vite
Joli
Ils sont de quelle époque ces olibrius ?
Haha, j'adore :mrgreen:
Jolie colère en tout cas, je veillerai à ne jamais te pousser à bout :huhu:
-
Go !
394 : CLÔTURER
1094 : HISTORIOGRAPHIE :huhu:
2025 : SAISISSEMENT
-
394 : CLÔTURER
1094 : HISTORIOGRAPHIE :huhu:
2025 : SAISISSEMENT
J'ai arpenté pendant des jours la bibliothèque du village où est né mon grand-père. J'ai cherché en vain tous les ouvrages qu'il avait pu écrire. J'ai interrogé tous les anciens ayant vécu à son époque, beaucoup se souvenaient de lui, de ses écrits sur la guerre 14-18, mais il me fut impossible d'en retrouver un seul. J'avais ce courage poussé par l'admiration que j'avais pour lui. Il était un homme de bien, disparu trop tôt pour moi. Son cerveau bouillonnait d'anecdotes et d'histoires qu'il me racontait lorsque j'étais enfant. Il m'a avoué avoir écrit sous un pseudonyme, ne voulant pas être harcelé et vivre une vie tranquille avec sa famille. Il était tout pour moi ayant perdu mes parents trop tôt.
J'allais clôturer ma recherche, quand j'aperçut avec saisissement un vieux bouquin dans une partie reculée de la bibliothèque. Le massacre de Verdun. Je happais le livre et le parcourus avec avidité. C'était bien de lui c'était bien son style, ses mots, sa verve. Il racontait tous les dessous ayant trait à ce triste morceau d'histoire.
En fouillant un peu plus loin, je finis par découvrir une pièce ancienne, pleine de poussières. Elle regorgeaient de vieux grimoires, de livres enluminés, de trésors de la littérature et de l'ouvrage des papetiers.
Tout au fond de la pièce, sur une étagère branlante, ils étaient là : toute l'historiographie de mon grand-père, Amédée Eurismon, c'était son pseudo.
J'avais enfin dans les mains la preuve qu'il n'avait pas menti, je sortais fièrement de la pièce quand une femme sans âge m'aborda :
— Vous êtes le petit fils d'Amédée ?
Elle me tendit un papier, il y avait d'écrit :
— Ceci est mon dernier écrit, qu'on le remette à mon petit-fils, il saura quoi en faire. C'était sa biographie, où il avouait être Amédée.
C'était l'homme que j'admirai le plus au monde.
-
Dix-huit heures. Il venait de consulter l’ensemble de l’historiographie d’un obscur peuple subsistant sous l’égide d’une colonie britannique. La tête farcie et sonné, il se leva et quitta la bibliothèque à l’atmosphère feutrée pour s’engager dans la rue aux trottoirs luisants. Il se rappela soudain qu’il devait passer à la banque clôturer son compte. Trop tard.
Pensif, il s’arrêta devant le manège qui fermait sur la place. Les enfants et leurs mères s’éparpillaient dans la nuit qui grignotait le jour gris.
C’est alors qu’il la vit. La chienne. Elle galopait sur la rue, alors qu’une voiture surgissait. De saisissement, il resta figé. Le choc fut brutal, le bruit, atroce. Il ferma les yeux. Il ne voulait pas. Il ne voulait plus rien voir ni entendre.
-
Les hautes tours nappées de brume se perdaient dans leur lointains cousins nuageux, tenant en respect les rayons blafards de la lune. Tout au nord, surplombant ses sœurs, la Tour de l'Historiographe Royal clôturait mon saisissement. Le souffle court, je franchis le porche de pierre qui marquait l'entrée du domaine royal. Le crissement de mes bottes sur la neige me semblait inopportun dans le silence de la cour. Je me dépêchai et poussai les lourds vantaux de la Tour.
Les marches de pierre grimpaient dans les ténèbres des hauteur. Pas de torche. Jamais. À quoi bon, seul les domestiques empruntaient cet escalier. Il ne menait qu'à un endroit. Et Lui ne descendait pas. Là-haut, seule son œuvre avait sa place. Je m'engageai dans l'ombre. Bientôt, la douceur parcheminée de la connaissance. Bientôt, la précise exaltation du pouvoir. Bientôt, mon père.
-
Ashka (bienvenue) c'est triste tout ça ! pauvre toutou !
Zag : c'est tout doux tout poétique ton texte ! j'aime bien et la chute, le père. Une petite répétition de tour, mais bon ça le fait.
-
Joli, Claudius, cette recherche de la mémoire...
la nuit qui grignotait le jour gris.
Mais wow :-\
Boudiou, on s'amuse guère en tout cas. Enfin, cet accablement du monde sur le personnage en est presque comique avec cette chute dérisoire par rapport au reste que l'on devine :huhu:
Edit : Je m'arrête là, tcho !
-
@claudius
Bon sang, comment tu fais pour écrire autant de mots en aussi peu de temps ? :o :coeur:
Quelques tournures peut-être à revoir ;)
J'avais ce courage poussé par l'admiration que j'avais pour lui.
Il était un homme de bien, disparu trop tôt pour moi
peut-être "pour moi" pas utile ici ?
j'aperçut
coquille ;)
Je happais le livre
:coeur:
C'était bien de lui c'était bien son style, ses mots, sa verve
virgule après "lui" ?
pleine de poussières
poussière
Chouette immersion dans une bibliothèque. :)
@Zag
seul les domestiques
seuls
Et Lui ne descendait pas
jamais ?
Bientôt, la douceur parcheminée de la connaissance. Bientôt, la précise exaltation du pouvoir. Bientôt, mon père.
:coeur: :coeur:
Très chouette ! :)
-
Zag merci :)
Ashka, je tape très vite (ancienne dactylo dans mes débuts) Merci à toi aussi, je vais corriger, taper vite on pense pas assez lentement :D :D
Ravie de ce court mais sympathique moment de partage, bizzzzzzzzzz à tous les deux
;) ;)
-
Bon, va falloir dicoter à un moment, non ?
-
RICHE IDEE
(j'ai pas écris ajd)
(et faut que j'écrive des poèmes)
-
(Ben tu dicotes des yeux toi non ?)
Si je ne m'endors pas je serai là, mais je ne promets rien ! Le Week a été hyper chargé :-¬? :-¬?
-
Je pense que je vais nanoter ce soir, donc sans moi ; sauf si je passe faire un sonnet vite fait ^^
Mais peu de chance que je commente vos oeuvres ce soir ><
-
(les dernières fois m'inspiraient absolument pas :huhu: )
(JDICOTAIS DEJA QUAND TU PORTAIS DES COUCHES CLOCLO)
-
Ouiiiu. 21h ?
-
Je suis chaud pour profiter de vos coups de boost type "il est h30 on écrit", mais j'écrirai sur mon fichier de nano... et problablement sans les mots du dico...
(hahaha, après le vélo sans les mains, le dico sans les mots :mrgreen:)
-
Du coup on est parti ? Balancez vos nombres :)
-
:o euh, c'est une logique implacable ! ::)
Je suis là ! :-¬? :-¬?
1008
-
1108 alors
-
271 ! Et je cautionne entierement ta logique, Lo !
-
1008 : GENCIVE
1108 : HULOTTE (c'était tombé sur huîtrière mais on l'a déjà croisé)
271 : BIBERONNER
-
1008 : GENCIVE
1108 : HULOTTE (c'était tombé sur huîtrière mais on l'a déjà croisé)
271 : BIBERONNER
C'est un joli bébé, aux pommettes bien roses
Qui crie toute la nuit, ça me rend bien morose
Il double une gencive en attendant les dents.
C'est des heures debout, à me ronger les sangs.
Quand il ne hurle pas, pour ces douleurs bucales
Il me joue le "j'ai faim", c'est chose très banale
Mais à trois heures du mat', parfois moi j'aimerais
Que mon tendre mari, joue à biberonner
C'est beau d'avoir un môme et ses couches culottes
Qui imite parfois le cri de la hulotte
Quand à minuit passé, il me crie "suis mouillé"
Mon homme bien peinard lui dort à point fermé.
Faites donc des enfants, mais avant toute chose
Permettez un conseil, un petit truc si j'ose
passez donc un contrat avec votre moitié
Qu'il partage la nuit, les pleurs de vos bébés.
-
C'est montagnes et des arrêtes
Qu'on croise, souvent
Quand on a les pieds en sang
Les pieds en sang des kilomètres
Le bruit des troupeaux de vautours qui décollent
Qui te collent aux pattes
Qui te tournoient
Autour, et te font de l'ombre
De jour ;
De nuit
Tapis de buis, épines matelas
Toit d'étoiles et plafond de froid
En boule contre les roches
Le vent ne passera pas
Vieillard sphinx marcheur désert
Gamin des bois loup fou des joies
Dans leurs tissus cachent
L'enfant
L'enfant
L'enfant
Roi
Roi de soi
De soir même et de tous les soirs
Jusqu'à l'horizon
De ciels primevères
De nuit hulottes
Tranquillement
Tout contre le torse
Biberonne l'enfant
L'enfant
l'enfance
Aux rages de dents
Aux rages de coeur
De felures de soi
De soi
De soi
Et doucement
Clochard sans mots qui parle
Plus que par le geste
Passe son doigt
Sur les gencives
De l'enfant
L'enfant
L'enfant
En lui
Et calme, calme
Marche comme ça
Jusqu'au grand soir.
(160 mots for the nano, man)
-
Ce gamin là, il a été biberonné au classique, ça se sentait à des kilomètres. Il est entré d’un pas décidé en jetant à peine un regard distrait aux moulures et aux enluminures chargées comme la décoration d’un nano. Il tenait son billet, comme un grand et a repéré sa rangée sans grande aide de ses parents. En arrivant devant le fauteuil, il a pointé d’un air satisfait le numéro, gravé sur le dessous du strapontin et a tiré sa mère par la manche pour lui signaler qu’il avait trouvé son siège. L’escalade fut plus périlleuse, mais il a tout de même réussi à se hisser sur le fauteuil sans provoquer le frôlement de semelle qui lui aurait attiré les foudres de sa mère.
‘’Maman, il va encore y avoir la hulotte comme la dernière fois ?
- Tu veux dire le coucou, mon chéri ? Non, pas cette fois-ci, c’était dans Le carnaval des animaux, là on va écouter Pierre et le loup.
- J’ai même pas peur du loup, tu sais ?
- Oui, oui, je sais, tu es un grand garçon très courageux, mais cesse donc de mettre la fermeture de ton manteau dans la bouche, ça abîme les gencives et ce n’est pas élégant’’
-
Une hulotte roucoulait dans l'arbre. Un chien lui répondit d'un hululement rageur. J'errai dans le parc, le sourire tiré jusqu'aux gencives. Devant moi, les enfants jouaient tranquillement dans la piscine qui bordait la gigantesque fontaine à sable. Elle avait été ajoutée ici il y a peu, volonté de l'Empereur. Le souverain voulait à tout prix que sa capitale colle avec l'esthétique classique de l'époque. Au fond de moi, je craignais que sa jalousie ne nous emporte dans une guerre contre Berlin et ses palais de cristal, mais je ne pouvais que saluer la beauté époustouflante des monuments que sa folie faisait germer dans la cité.
Biberonné à la grandeur, dorloté par la frénésie du siècle, l'homme était devenu un personnage cruellement moderne. Que lui importait de guerroyer tant que la victoire était à la clé ? Moi-même, je l'avoue, je me sentait bercé par la douce euphorie de notre temps. La plus belle cité, la plus belle armée, les plus belles conquêtes. Qui n'en rêverait pas ? Je me réfugiais dans le grégaire de la foule pour justifier mes crises d'orgueil. Après tout, qui ne le faisait pas ?
J'arrivais au palais du Gouverneur, fils de notre bien aimé Empereur. Les colonnes de sucre semblaient s'élancer à l'infini, supportant l'édifice de dentelle. Ambassadeur à Prague. L'idée me plaisait.
Innocemment, un gamin léchait les colonnes.
-
(je vous rejoins à la suivante, pour le nano aussi tant qu'à faire)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
À l'aube parfois tremble un brouillard nébuleux
Qui me prend par les yeux décolore ma peau
La hulotte m'appelle allume mes flambeaux
Mon crâne incandescent de rêves fabuleux
Trop tôt biberonné j'ai le soir quand il pleut
La gencive enflammée j'ai des coups de marteau
Qui résonnent en mon crâne impossible fardeau
L'orage est l'ennemi cachez-moi juste un peu
Les éclairs inouïs déchirent mes absences
Les torrents de beauté défilent quand je pense
Aux extraits enrichis de ta prose envoutée
Explosions de tonnerre envahissant mon âme
Éruptions de magma lorsque tes mots m'enflamment
Je transpire ébahi de ta prose endiablée
-
Rigolo poème, Claudius (enfin pas si rigolo que ça pour elle, mais la façon dont s'est tourné et la morale finale :) )
Vraiment de belles images Ben.G, fortes et très suggestives . Je vais pas les citer toutes, mais j'aime beaucoup la première strophe, et surtout les "nuits hulottes"...
(et +224 pour moi haha :mrgreen:)
aux moulures et aux enluminures chargées comme la décoration d’un nano
l'image fonctionne si bien :coeur: Tu nous abyme à merveille.
En tout cas, hâte que tu poursuives l'histoire de ce fauteuil :P
Je sais pas si je suis ultra fan de ce sonnet là, Rémi... Pris séparément les vers sont vraiment jolis pour la plupart, mais du coup il y a peut-être un trop plein d'images, on a du mal à s'accrocher vraiment à quelques chose.
Les autres numéros, siouplé !
-
(je vous rejoins à la suivante, pour le nano aussi tant qu'à faire)
Pouuuuur le nanooooo !!
Très chouette vos textes ! ^^
cyamme et zag je me demande si ca fait partie de vos nanos haha
Une hulotte roucoulait dans l'arbre. Un chien lui répondit d'un hululement rageur.
ca m'a grave perturbé, et le l'enfant qui lèche les colonnes haha, bien barré
mais cesse donc de mettre la fermeture de ton manteau dans la bouche, ça abîme les gencives et ce n’est pas élégant’’
haha
pour la prochaine : 951
-
Très chouette tout, un super Dico je trouve, tous vous avez bien posé les mots !
Ben j'aime particulièrement le tien...
999
-
Trop cool de tous vous lire !
Claudius : rigolo, il y a quelques vers un peu bancals, mais le poème général est cool, bien joué d'avoir réussi toute une fable avec conclusion et tout !
Bien joué, BenG. T'as des trucs de parenté avec les nanos de tes budies d'hier, non ? Ça donne trp^envie de lire le reste.
Zag : il y a un bug de piscine mais pour le reste, c'est chouette, surtout la fin, j'aime beaucoup. Tes deux derniers pargraphes/phrases :coeur:
Rémi : moi c'est tes vers qui me transpirent des gouttelettes d'admiration
2547 ? (ça risque d'être le dernier pour moi, je suis vraiment pas super en forme)
-
Alors comme autre numéro je propose 1312 !
Edit : mauvaise manip, le post est parti trop vite !
Vraiment de très chouettes textes, ça mettrait presque un peu la pression ;D
-
Bien joué, BenG. T'as des trucs de parenté avec les nanos de tes budies d'hier, non ? Ça donne trp^envie de lire le reste.
Ah bon ? Euh, peut-être inconsciemment alors, je sais pas '-' (merci huhu) (mais du coup c'est hors mon texte nano, même si je compte quand même #tricheassumée)
Vraiment de très chouettes textes, ça mettrait presque un peu la pression ;D
Faut juste se familiariser avec l'exercice ^^
(ouaaaaip, avec nous O/)
Zag t'es là ? '-'
-
un vers bancal rectifié, pas vu d'autres...
Bienvenue Mouise ! Coool on s'amuse !
:mrgreen:
Zag a perdu son dico :D :D
-
951 : FORGERON (c'était forger mais je crois bien qu'on est déjà tombé dessus)
999 : GARDE
254,7 : BRACHIOPODES (embranchement d'invertébrés marins enfermés dans une coquille à deux valves, le plus souvent fixés par un pédoncule) (j'ai choisi assez arbitrairement d'arrondir à 255)
Et en bonus, du coup : 1312 : LUPULIN (poussière résineuse jaunâtre, amère et aromatique produite dans la fabrication de la bière)
-
"Akim, le fils du forgeron, est venu me chercher,
Les druides ont décidé de mener le combat dans la vallée..."
Toute l'assemblée reprend en coeur le tube de Manau dans une version aussi avinée qu'habitée. Ou plutôt houblonnée puisque les zadistes nous abreuvent d'une cuvée artisanale, brassée dans un des bâtiments réhabilités par les nouveaux occupants. Le fut est un peu collant, apparemment recouvert de "lupulin" qui est, et je cite, "un truc qu'on fout partout quand on fait de la bière". Deux types s'engueulent dans un coin à propos d'un gros caillou qui serait, d'après l'un d'eux, "un fossile de brachiopode façon mézozoïque". Je le soupçonne de n'avoir pas tiré que sur le fut.
-
951 : FORGERON (c'était forger mais je crois bien qu'on est déjà tombé dessus)
999 : GARDE
254,7 : BRACHIOPODES (embranchement d'invertébrés marins enfermés dans une coquille à deux valves, le plus souvent fixés par un pédoncule) (j'ai choisi assez arbitrairement d'arrondir à 255)
Et en bonus, du coup : 1312 : LUPULIN (poussière résineuse jaunâtre, amère et aromatique produite dans la fabrication de la bière)
C'est pas cool, je suis de garde ce soir alors que j'avais prévu d'aller au ciné avec ma copine Lucie ! J'ai la rage ! Tout ça parce que mon collègue a perdu le contrôle de sa voiture et qu'il est allé se scotcher dans la devanture de l'atelier du forgeron du village ! Ah ! La tête mes aïeux qu'il a choppé, il a été éjecté et pile dans l'enclume ! Il a la tronche en biais, du coup j'ai été rappelé.
Ma copine Lucie c'est une tête (pas en biais !) elle est chouette, super bien roulée en plus : elle a tout pour elle quoi !
Ce soir elle m'avait invité à voir un documentaire pas banal : la vie des brachiopodes. Un truc génial elle m'a dit pour mieux connaître son boulot de docteur en recherche biologique. Enfin un truc comme ça, j'ai pas toujours le truc moi pour expliquer l'intellectualité de la chose.
Minuit, j'ai encore six heures à tirer... je me fais iech dans cette boîte. Surveillant de nuit dans un bouge pareil ! C'est de l'argent foutu par les fenêtres, jamais personne ne viendra cambrioler ici.
Avant c'était mieux, j'étais en faction dans une brasserie ! Je m'offrais des pintes de bière à tout va ! Même que j'ai appris plein de trucs. Vous savez vous que dans la bière ce qui donne l'amertume c'est le lupulin ? Ben oui, je suis pas aussi doué que ma chérie, mais au moins j'apprends.
Ici y a que du carton et des plastiques, rien à becqueter ni à boire. Vivement demain, ma Lucie m'a promis pour compenser de m'amener voir un film sur la reproduction des libellules ! Va y avoir de l'action... enfin de l'action, vous m'avez compris hein ? Mise en forme pour toute la nuit, ça va l'émoustiller à ma Lucie
:mrgreen:
-
C'était des villages de montagnes taillés dans le bois
Presque à même la roche des falaises
C'était des côtiers
Ils ont pris leurs bateaux, ne sont jamais revenus.
Ils ont eu raison.
Alors c'était des villages de montagnes abandonnés.
Avec sur les sentiers des pins
L'odeur de bois qui en descendait
Le forme inutile des choses mortes :
Le bois des cabanes qui se donnait odeur
Qui se donnait portes et fenêtres
Mais qui était mites et sciures.
Le forme des choses mortes
Le peole à bois
La hache à bois
Les tuiles d'ardoises
Et l'enclume du forgeron
Lupulin sur le comptoir du bar
Les colliers, les guirlandes de coquillages
Les brachiopodes, les huitres en tas
L'odeur de bois et de fêtes
Et de tout ce qui resta là
De tout ce qui garde
La forme
Morte
Du souffle des villages de montagnes
Et des falaises et du sel
Sur les facades en bois
Qui pourissent lentement
En particule senteur de pin
On ne s'y arrête pas : regarde la mer.
(moins convaincu par ce que j'ai fais, mais bon, +171 :-\ )
-
Du coup ça a pas trop de sens, vu que c'est un bout de Nano, mais bon pourquoi pas finalement. Je tente, je tente.
Dis, Mange-Bitume, c'est vrai tout ce qu'on dit ?
C'est vrai tout ce qu'on dit ? Que les mots qui nous échappent, que les mots qui nous dépassent, ils vont là-bas, à Bez Naziva ?
Dis, Mange-Bitume, c'est comment là-bas ? Toi qui y a été, toi qui y est né, dis nous tout. Le lupulin de la bière est vraiment fait en poil de loup? Et le goût de la bière, de la bière de garde, est ce qu'on le garde, longtemps ?
Est ce que c'est vrai que là-bas, c'est les forgeron qui font le climat, en faisant souffler le chaud et le froid. C'est vrai que c'est eux qui réchauffent les antipodes et donnent de l'arthrite aux brachiopode.
Dis, Mange-Bitume, c'est vrai tout ce qu'on dit ?
Léa avait mille questions qui ne pouvait pas attendre d'arriver la-bas. Mille question qui exigeait mille réponses.
Dis, Mange-Bitume, c'est vrai que là bas, les jardiniers ont des graines de moutarde. Qui leur montent aux nez tout le temps ?
-
Dans le fond du verre, le lupulin gambadait, s'évertuant à essayer de grimper les parois de verre lisse, gardiennes habituellement peu efficaces de l'intégrité physique de la table sur laquelle je reposais mes bras, bras que j'aimais entendre Angélique qualifier de "bras de forgeron" le soir, lorsque j'avais trop bu ses yeux, si profond et si bleus, un océan que pourraient peupler brachiopodes et zooplancton en toute liberté, excepté quelques tempêtes qui grondaient quand mes yeux se baladaient et buvaient autre choses qu'eux, en contrebas, non pas que j'aime particulièrement m'étendre sur la chose, mais que voulez-vous... attendez, j'avais raison de nommer si ingratement ces piètres parois, le lupulin s'est enfui de mon verre, mon verre renversé sur la table, par moi, je crois, quoique je ne me souviens plus très exactement des dernières secondes qui se sont écoulées, je m'étais perdu dans les yeux du souvenir d'Angélique, non, dans le souvenir d'Angélique des yeux, ah, toujours pas ! dans les souvenir des yeux d'Angélique, voilà, c'était mieux, ils étaient si bleus, si profonds, après tout, le lupulin pourrait s'y noyer, et moi avec que nous disparaîtrions à jamais...
-
Jai declare forfait pui decide de tzntzr quand meebapres 5 minutes, maisbsurbtelephone ::)
Sans accorder plus d'attention a cette mise en garde, l'enfant sort un marron de sa poche et le tripote en chantonnant. Le fauteuil observé intrigué, il ne se souvient pas savoir déjà vu un objet pareil. L'enfant approche l'objet du fauteuil et le fait avancer dessus, p'tite voiture improvisée . Le marron se balade, sur le tissu, atteint les jambes en métal, oeuvre d'un forgeron retraité. Le choc de la coque contre l'acier alerté la mère qui interrompt sa conversation pour réprimander l'enfant d'un haussement de sourcil. Elle se retourne bien vite vers son interlocuteur et continue à expliquer comme elle est incommodée par la présence de ces individus au quotient intellectuel de brachiopodes sur son lieu de travail. L'enfant continue son manège en veillant à rester silencieux ou Presque.
Les lumières decroissent, les gorges se raclent et l'air de charge de tension.
-
Yo les diconanoteurs, me voilou.
Mon buste se souleva de lui-même, presque sans effort. Je faisais face à cette même femme, vêtue de la même robe verte, ancrée dans le sol de ma chambre. Le parquet n’avait pas craqué, pas un son n’avait annoncé son apparition, elle était simplement là. Elle avait encore sur le visage ce sourire infime et la faible lumière de la lune, que la fenêtre laisser s’inviter, fondait sur ses bras nus. Cette lueur se mêlait avec sa chevelure, la rendant entièrement blanche.
Je voulu hurler, demander à l’inconnue – l’était-elle ? – comment elle était entrée ici mais, en couvrant précipitamment de mes draps mon corps dénudé, je n’arrivai pas à produire le moindre son. Elle, placide, ne disait mot, ne bougeait pas. Je me sentais brachiopode, dans ma coquille de honte et d’incompréhension, j’avais peur et j’avais froid. Des larmes s’amoncelèrent au coin de mes yeux, j’avais baissé ma garde sans même me battre, je m’offris tout entier à ce qui pourrait bien advenir, j’attendis qu’elle parlât. J’attendais le verbe, forgeron de l’instant.
-
'tain, vous vous en êtes bien sorties avec les brachiopodes.
Lemargoulin je kiffe ce "J’attendais le verbe, forgeron de l’instant."
-
:jubile: :jubile:
Super encore ! Des idées de toutes parts, de l'imagination qui déborde et un plaisir à vous lire, chouette chouette ! Très chouette.
:D :D
-
Marrant Claudius et déjanté encore ^^
Ben g, je suis un peu déroutée mais j'ai plus qu'un oeil ouvert, c'est trop dur pour moi
Oh Bapt, ça faisait longtemps que je t'avais pas lu, c'est chouette ! Et ça a du sens quand même je trouve (je suis un peu jalouse, je voulais caser garde comme ça ais ça collait vraiment pas à mon texte.)
Zag, ça me plait vraiment, il y a plein de petits bouts chouettes et touchants !
Lemargoulin,se mêler à, non ? (Pardon, je sais pas m'en empêcher)
Super classe ta façon d'avoir glissé les mots ! Surtout brachiopodes, je suis bluffée.
-
MOUISE : je suis fan :D C'est court, mais foutre un citation de Manau déjà j'ai ris haha, et la suite aussi x)
Claudius : ca s'émoustille à coup de soirée reportage reproduction de libellule, tiens ? :D
(bapt j'aime trop, c'était parfait un dico pour un passage comme ça haha)
zag très beau, le margoulin aussi ca m'a accroché je voulais la suite !
Et cyamme tu gères, les mots sont super bien intégrés ca rend trop bien !
SI un dernier se trame : 638
-
mouiselichel : ^^ C'est assez marrant
BenG : J'aime pas mal, un nano en vers, j'adhère.
Baptiste : J'aime beaucoup , c'est un univers qui me plaît
Claudius : C'est plutôt drôle aussi mais j'ai un peu de mal avec le style qui fait un peu trop "familier forcé", chais pas si tu vois ce que je veux dire
Zag : Chapeau, t'as réussi à bien caser les mots, ça passe vachement bien dans l'ambiance !
Cyamme : Sympa, mais hors contexte ça fait un peu bizarre
De mon côté c'est toujours du plus mais je vais sans doute pas garder tous ces mots, ça colle pas super.
-
Merci les amis, demain longue route pour moi, je repars en Catalogne.
Donc bonne nuit et à demain soir
:-* :-* :-*
-
BenG : J'aime pas mal, un nano en vers, j'adhère.
Ca fait pas partie de mon nano (même si ca ressemble au précédent texte :mrgreen: )
Mais du coup je suis en train de me demander pourquoi je suis pas en train de faire un Nano en vers :o
Bonne nuit Clau ! Repose toi pour la route !
(et j'ai un dico au cazou)
-
Mais du coup je suis en train de me demander pourquoi je suis pas en train de faire un Nano en ver
Moi je suis en train d'essayer plus ou moins.
C'est du vers libre, superchelou
439 si jamais y en un autre qui se trame donc
-
Bon je suis pas de la bonne génération pour résonner aux paroles, mais j'aime beaucoup ta définition du lupulin mouiselichel :mrgreen:
Ce choc de personnalités Claudius, en vrai ça me fait un peu penser au début de taxi driver et son date incongru au cinéma :huhu:
J'aime pas mal l'atmosphère de celui-là Ben.G, y a franchement un truc.
Baptiste même sans contexte, la scène marche assez bien en elle-même, enfin manque peut-être une conclusion mais du coup c'est parfaitement normal. J'aime particulièrement l'image des forgerons qui font la météo !
Oh, la fin ces tellement ça, ça frémit avant le début !! Mais sinon le cheminement du marron sur le fauteuil sont tout autant excitants, va-t-il faire tomber son marron en plein spectacle, hurler de joie en ayant gagné la course contre la noisette de son voisin ? Mystère, mystère...
J'aime bien "forgeron de l'instant" aussi, lemargoulin, et toute la scène avec...
-
Et donc du coup, pour les mots (désolé, j'ai mis du temps à lire vos textes et à chercher dans le dico) : (et désolé pour le double post)
638 : DIAMÈTRE
439 : CONFORTABLE
1826 : PYRAMIDE
-
Je me suis rendue compte en vous relisant que j'avais évidemment oublié le mot qui me semblait le plus simple à placer à savoir garde...
Baptiste je trouve au contraire que ton texte est plein de sens même pris à part. C'est très poétique et ça se suffit à soi-même.
BenG : assez fan de tes vers en général, ceux là ne dérogent pas à la règle. Les images, le rythme...
Zag : très chouette ambiance et le texte "coule" bien ! Je crois juste qu'il y a une répétition avec le mot "yeux" mais c'est peut-être les miens qui ne sont pas en face de leur trou.
Cyamme : je trouve ça chouette on voit vraiment le gamin avancer au ras du sol...
Claudius : j'aime bien la figure de style que tu fais avec la répétition du mot tête !
LeMargoulin : y'a un côté un peu "pathos désuet" (si tu vois ce que je veux dire, pour ma part je cherche encore) que j'aime bien, ça pose un style.
-
mouise, normalement c'est trois donc ca passe que t'en ai oublié un haha :P
(et merci !!! :) )
-
Le diamètre du cercle que nous formons assis dans l'herbe s'est élargi au fil des heures. En tournant la tête, j'aperçois dans un coin Victor posé dans l'herbe, confortable, les yeux dans les étoiles. Quand je viens m'asseoir à côté de lui, il me sourit comme s'il n'attendait plus que moi.
"T'as mangé un bout ?
- Non, la salade de riz avec rien que du chèvre pour agrémenter, c'est pas trop mon truc.
- Si l'autonomie n'apprend pas à cuisiner, on n'est pas rendus. La bouffe de mémoire c'est assez bas dans la pyramide des besoins. Tu construis pas un mouvement révolutionnaire en ayant rien dans le bide.
- Ils auraient au moins pu mettre des poivrons, quoi."
Edit coupable : on dirait que la concordance des temps était déjà allée se coucher, je suis allée la réveiller.
-
Je viens de zyeuter vos mots (et lu quelques lignes ici et là, dont toutes celles de Baptiste dont j'ai maintenant vraiment très-très-très envie de lire le nano - soit deux très de plus qu'hier), du coup je vais intégrer "biberonner" à ma session, et je garde sous le coude "lupulin" et "brachiopodes", ils sont bien trop beaux pour ne pas m'arranger pour fabriquer autour d'eux un soubresaut de dialogue, dans ma session de demain matin o/
Bref, bravo pour votre détermination à vous être lancés dans ce bon dicowrimo (:
-
(et donc je continue dans mon délire, même si bon)
Chut fait mange-bitume. Il y a quelqu'un. Je sens que ça bouge.
Les voilà arrêtés tous les trois sur le chemin.
« Un Pas. Il manque un pas. Il manque un pas à la terre, c'est certain. Un pas, il manque un pas».
C'était un homme replet, à l'ombre confortable qui marchait, mettant un pieds devant l'autre. Il comptait, il comptait ses pas, et invariablement, au troisième pas, un rictus tordait le visage de cet homme à l'air bonhomme.
En le voyant passer, Mange-Bitume se rangea sur le coté, et invita les filles à faire de même.
Il se découvrit
Le chapeau à la main
Pas vraiment respecteueux, plutot
Comme on salue un vieil ami
A qui il manque un pas
Et lui c'est qui ? demanda Léa.
Et pour la première fois, Mange-Bitume répondit.
Lui, c'est l'Arpenteur. Il a mesuré toutes les choses possibles sur la terre, dans le ciel et sous la mère. Il peux vous donner la distance exact qu'il y a entre un brin d'herbe, et le bougeoir le plus proche. Il peut calculer le diamètre d'une pyramide. Et ça croyez bien que ce n'est pas facile. Le diamètre d'un cercle tout le monde peut le faire, mais d'une pyramide... C'était un génie en son temps. Mais aujourd'hui, il est devenu fou. A cause de Bez Naziva. A cause de là où l'on va.
Et pourquoi Mange-Bitume, pourquoi il est devenu fou ?
-
Le janissaire attendait devant la pyramide, stoïque sous le soleil brûlant. La pose ne devait pas être confortable car il faisait imperceptiblement rouler la hampe de sa lance entre ses doigts, éprouvant le large diamètre de l'arme. L'élite de l'armée ottomane, les esclaves de la Sublime Porte. Le sultan n'envoyait pas ses troupes sans raisons. Le village restait encore dans l'attente fébrile, regardant les soldats se déployer autour des maisons, gardant les rues.
Un palanquin vint se balancer jusque devant moi. Il s'arrêta. Je refusais de lui céder le passage. À côté de moi, le janissaire semblait prêt à me dégager de la voie. La porte dont ma frêle stature empêchait l'entrée devait rester fermée, à tout prix. Je ne bougerai pas.
Un bras féminin sorti des velours du palanquin, exécutant un geste désinvolte verre le soldat. Le sifflement du cimeterre contre le fourreau trancha le silence. Je fermais les yeux, lançant un dernier adieu au monde.
D'une secousse, j'ouvris la porte.
-
Un grand-père m'a dit un jour
L'air, c'est des particules d'or
Je ne l'ai plus jamais revu.
L'air, c'est des particules d'or
Que le soleil au couchant
Dilapide sur nos plaines
La couleur du désert, c'est pour ça.
C'est pour ça, tout.
*
Creuse sous le désert
Comme un ventre mou et chaud
Sous le désert le sol retourne confonrtable
Cavité qu'on enfante à coup de pelle
Khol sur les yeux.
Torche à la main.
De l'or sur les lèvres
*
C'est un matin du nil
Le vol d'un faucon
La courbe d'un bousier
C'est une seconde du monde
Que l'homme a bandé.
Homme au matin
Femme en son sein
L'humanité a bandée vers le ciel
Ses pyramides
Pour le soleil, tout son or
Et dans le ventre de la terre
A couché ses espoirs morts
Pour que se repose l'éternité.
*
Un jour un grand père m'a parlé.
Il m'a dit qu'à son époque,
On n'avait pas encore calculé le diamètre
du diadème Terre.
Et puis il est mort
Et j'étais là, enfant en noir
Pour enterrer son mystère.
-
Les poivrons c'est le mal, mouiselichel... (ah et j'y pense que maintenant, mais depuis que tu t'es inscrit je me dis que j'aime bien ton pseudo haha ^^)
On comprend pas tout du coup Baptiste, mais comme dit Lo ça donne TROP envie de lire ce qu'il y a autour :o Mange-Bitume, Bez Naviza, l'Arpenteur, les noms sont méga stylés en tout cas...
Je sais pas si la forme versifiée est si adaptée que ça là, Ben.G, enfin y a des passages où c'est parfaitement justifié, mais par exemple le début, la fin, je verrai ça bien dans un truc plus long, en prose, ça a vraiment du potentiel, le ton, l'ambiance...
-
Grave, j'aime le coup de poivrons hahaha (ah mais t'écris un truc sur les zad ?? ca me donne bien envie de te lire en tout cas ^^ )
MAIS OUI, DIS MANGE-BITUME, pourquoi il est devenu fou ? :s
Zag, je sais pas si ca fait partie de ton nano tout ça, mais les trois textes sentent la même ambiance haha
Je sais pas si la forme versifiée est si adaptée que ça là, Ben.G, enfin y a des passages où c'est parfaitement justifié, mais par exemple le début, la fin, je verrai ça bien dans un truc plus long, en prose, ça a vraiment du potentiel, le ton, l'ambiance...
ouaip je sais pas dans quelle mood je suis, mais y'a de la narration dans mes vers ce soir dis donc ^^ ca me change
J'vais en faire quelque chose je pense :)
J'suis chaud pour une dernière tartine !
711 !
-
634 (il faut que je me lance dans un nouveau chapitre donc pourquoi pas une dernière fournée de mots. ça m'a aidé pour celui là ^^)
-
(Je fais les choses dans le désordres mais j'en profite pour vous remercier de vos commentaires du tour précédent, ça me fait grand plaisir ! Contente que mes bêtises ne fassent pas rire que moi :mrgreen:)
Bon je suis désolée j'arrive au stade où je suis trop fatiguée pour articuler des commentaires précis sur vos textes ; je me contenterai donc de dire que j'aime beaucoup ce que vous faites.
Par contre je veux aussi savoir ce qui est arrivé à l'Arpenteur !
(ah et j'y pense que maintenant, mais depuis que tu t'es inscrit je me dis que j'aime bien ton pseudo haha ^^)
Contente que ça te plaise, j'avoue que j'ai piqué l'idée ailleurs mais j'ai trouvé que ça me correspondait bien.
Et Ben c'est un passage qui se passe effectivement dans une zad, le texte global est plus sur le mouvement social de 2016 en général. Plus trop d'actualité mais au risque de me répéter, je laisse traîner ce projet depuis un moment.
1221 !
-
(du cou^p je vous le fous en spoiler en attendant les mots, si vous voulez savoir ce qui est arrivé à l'arpenteur donc)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
711 : ÉCONOME
634 : DÉVOISÉ, ÉE (qui a perdu son voisement, le voisement étant la résonance produite par la vibration des cordes vocales, lors de l'articulation)
1221 : JAS (barre transversale d'une ancre fixe ou mobile, et qui peut dans ce cas se placer le long de la verge)
-
Waaaaouh, merci mange-bitume :coeur:
-
Tu causes pas beaucoup Mange-Bitume, hein
C'était au tour de Léo, d'éssayer de lui arracher quelques mots.
Tu cause pas beaucoup et pourtant tu as une belle voix. Une voix qu'on dirait un peu caché. Un peu engeoleuse, un peu déssenuyé, desarticulé, déréssonifier, dévoisé.
Non
Déboisé, plutôt
Tu as la voix séche d'une terre fertile
Tout économe en mots car tu n'en a que pas beaucoup
Mais chacun de ses mots est la promesse d'un milliers d'autre
Leo contrairement à Léa ne posait pas de question. Léo affirmait les choses tranquillement, en observant Mange-Bitume. C'est ça le début des emmerdements. Les questions sans réponses, les affirmations sans fondement, et puis quoi d'autre encore.
Tu as la voix désancré qui a perdu son jas. Une voix déboussolé qui a perdu le nord. Tu as la voix des marins qui ont perdu la mer.
Mange-Bitume s'arrêta un instant. Et comment peut-on perdre la mer ?
Je ne sais pas dit Léo. Mais je sais que certains marins ont cette voix là.
Non
Non léo, c'est plus terrible encore. Toujours la mer habite les yeux des marins. Jamais ils ne peuvent la perdre. Même aveugle ils l'aurait au plus profonds d'eux.
Ce que l'on perds, ce n'est jamais la flamme c'est l'étincelle.
Et la pire malédiction pour un marin,
C'est celle de perdre son goût de sel.
J'ai connu, bien avant que vous arriviez là,
J'ai connu trois frère dont le père avait été maudit par la mer.
Après le décés du père, les trois frères l'ont embarqué sur leur voilier, pour aller l'immergé, conformément à ses dernières volonté.
Mais la mer n'en a pas voulu
-
Jas le long de ta verge
Creuse les fonds marins
Houle écume sur tes lèvres
Tentacules vers la mort
Des bulles des bulles des bulles
Quelques minables bulles remuent à la surface
Une seconde
Les vagues les vagues les vagues
Effacent
Sable dans la tablette à dessins
On a pourtant griffoné tout la nuit
La plage, des graffitis obsènes
Gravés par nos corps
L'empreinte de ton sein dans un château de sable *
L'écho dévoisé de nos voix
Dans les grottes mirabelles
La lueur tarit d'un phare qui nous espionne
La plume du goéland qui nous chut dessus
Les coquillages économes du jas
Le long de ta verge
Le long de ta verge
Tissu marin
Les filets des pêcheurs
Et la multiplication des pains
La tramontane c'est pour descendre ton cou
Le fumet d'un thé bouillote
Brûlant nos cuisses
Derrière les pergolas vivariums pour les constellations
Le café réchaud planté d'un trou de sable
Le même que pour le parasol plus tôt
Devenu froid
Oublié qu'on n'a pas bougé
Mais que quand les yeux se ferment
C'est le large
Les chalutiers, les profondeurs
Les abysses, les poissons lanternes
Mes doigts scaphandres gourds
Un couteau dans la main qui coupe le câble
Et la chute dans les profondeur
En rappel du jas
Le long de ta verge
Le centre de la terre
Et c'est le trou noir.
-
Un cri d'albatros perça la brume. Quelques battements d'ailes lui suffirent pour atteindre notre vaisseau, giflé par la houle. L'animal se posa sur mon bras tendu et je du lutter pour rester stoïque sous son poids. Il se stabilisa avec d'amples coups d'ailes, me fouettant la face au passage. À son coup pendait la corde d'osier, de la guilde des Messagers. Je soulevai sa pâte droite et trouvait le petit parchemin, encastré dans sa patte creusée. Les Messagers avaient toujours été économes.
L'oiseau poussa un cri clair, dévoisé, en s'envolant, annonçant son retour au port. Du port, il irait à la Décharge, repère de ses congénères. La brume l'engloutit bientôt à nouveau.
Je déroulai le papier et déchiffrai rapidement l'écriture pressée qui le traversait. D'un signe de tête, je fit signe au second, qui commença à brailler ses ordres à l'équipage. Lentement, ils tirèrent la corde attachée au jas, remontant l'ancre. Le vent gonflait les voiles, nous rentrions au port.
-
"Il y a des trucs un peu pareils vers chez moi, on appelle ça des jas.
- Ça veut dire quoi ?
- J'en sais rien, c'est du provençal."
Le soleil a chauffé tout l'après-midi les murs en pierre de la bergerie. Je pose ma joue sur la surface tiède, légèrement rugueuse. Il me regarde faire. Nous restons économes en parole, par crainte de briser cette suspension dans le temps qui n'appartient qu'à nous.
[Je pense que je vais arrêter là, trop fatiguée pour pouvoir continuer. Bonne nuit et merci pour cette petite session, j'ai pu atteindre la barre des 4000 mots grâce à vous !]
-
Du coup, forcément, ça fait des ambiance très maritime.
J'aime beaucoup ton poème Ben.g
Zag, c'est des chouettes petits moment que tu racontes là. Intriguant en tout cas
Et mouise lichel, du coup bien joué d'avoir réussi à casser Jas qui tombe dans ce cas comme un cheveux sur la soupe ^^
- J'en sais rien, c'est du provençal."
ça m'a fait rire
-
Je suis vraiment vraiment fan de l'histoire de l'Arpenteur, Baptiste. :coeur:
Et la suite avec Léo et Léa donne bien envie aussi !
Un peu plus difficile à suivre que les autres, mais j'aime bien la fin et ces doigts scaphandres gourds qui coupent le câble vers le trou noir... *-*
Apaisant, ce petit arrêt dans le soleil contre la bergerie, mouiselichel...
(((ah et Ben.G tout ce que j'ai écrit n'appartient pas du tout à mon nano, j'avais grave besoin de me sortir la tête du truc je crois, ça fait du bien )))
Bonne nuit, tous !
-
Leo contrairement à Léa ne posait pas de question. Léo affirmait les choses tranquillement, en observant Mange-Bitume. C'est ça le début des emmerdements. Les questions sans réponses, les affirmations sans fondement, et puis quoi d'autre encore.
hAHAha
(((ah et Ben.G tout ce que j'ai écrit n'appartient pas du tout à mon nano, j'avais grave besoin de me sortir la tête du truc je crois, ça fait du bien )))
D'acc haha, c'est moi qui voyait des choses
Mais ouaip, je m'étais dit pareil, ca fait une soirée pause tout en gardant un pied dans l'écriture, ca fait du bien ^^
Edit : Et merci à tous pour les sessions, c'était chouette d'écrire avec vous :coeur: Passez de bonnes nuits !
-
Bonne nuit à vous, c'était chouette les copains
-
Coucou, ça vous dit un dico là tout de suite ?
-
Yes !
Balance deux numéros (jusqu'à 1200 je peux je crois) :)
-
Chauds pour dans trente minutes ?
-
Grave !
-
ah mais en fait tu préviens super longtemps à l'avance, Aube ! Peut-être un tout petit pour moi mais j'suis pas encore sûre.
-
Je suis plus chaud qu'un muage
-
T'as un dico Zagzag ?
-
Je participe sur carnet (j'ai que mon tel avec moi là) mais je vous posterai peut-être une sélection plus tard :huhu:
-
Je suis en possession du dit artefact, donnez moi 3 nombres !
-
284 Messieurs Dames !
-
906
-
1418 (me vla)
-
284 : CAFOUILLER
906 : FENDU
12 : ACALORIQUE (numéro transmis pas voie discordesque, et ça tombait sur acalèphes qui est déjà sorti donc j'ai pris celui du dessous)
Bonus du 1418 : MITRAILLEUSE
C'est parti !
-
C'est très expérimental, je crois que je sais pas trop écrire des dialogues et encore moins ceux-là. Mais c'est marrant d'exxplorer.
C’est plus possible putain. Tu m’entends Jean ? J’arrête là. IL y a un truc qui cafouille dans ma caboche là. Elle avait ravait raison putain la màre Marie. Bah ouais voilà, j’suis rond comme une queue de pelle et con comme un plumeau. Merde, c’même pas ça l’expression. EH dis Jean, chuis con comme quoi déjà ?
- Arrête de faire ta tête de pioche et ramène toi-là. Regarde ce que j’ai trouvé !’’
Ce disant, Bébert s’approche du fauteuil et en caresse l’étoffe d’un air appréciateur. Le tissu est troué, fendu de part en part, mais sous les doigts de Bébert, il se sent à nouveau lustré et brillant comme au premier jour.
‘’La nou-vel-le eau Li-va-ro est a-ca- lo-ri-que et sym-pa-tique’’, annone Bébert au loin, une bouteille en plastique à la main, les yeux riv.s sur son étiquette.
- Eh moi aussi J’ai trouvé quelque chose, s’eclaffe-t-il. De l’eau de riche. Tu bois ça et tu pisses des diamants’’
Jean hausse les épaules, pose son sac sur le fauteuil et redescend la pile de déchets pour aller chercher Bébert.
-
(je posterai plus tard, il faut que je recopie)
-
C'est une nuit sans lune, une nuit de cauchemar. Je déambule dans cette rue sordide, les poubelles renversées aux couvercles fendus, dégagent une odeur pestilentielle. J'ai froid, j'ai faim. Je ne sais même plus depuis quand je n'ai pas avalé un quelconque sandwich ou autres festins qui m'auraient donné la force de continuer. Mon manteau, en lambeaux sur mon corps décharné, laisse présager un état acalorique sans retour. Vais-je mourir ? Peut-être, mais pas de faim. Je tourne au coin d'une rue, le silence est pesant. La ville est morte, aussi morte que moi bientôt. Je tends l'oreille : une voix. Une voix étouffée dont je ne distingue ni l'origine, ni les mots. Une voix enfantine. Contre un container j'aperçois deux jambes qui dépassent. Je m'approche intrigué : qui peut donc rester ainsi, dans ce froid glacial, un soir comme ce soir ? Dans l'ombre du mur, deux yeux me fixent et la voix me cafouille des mots, je ne comprends pas. Je me penche et découvre horrifié un jeune garçon tapis, effrayé et recroquevillé sur lui-même. Je lui tends la main, essayant de garde mon calme et de lui parler doucement. Il semble prendre confiance et me dit dans un mauvais anglais : j'ai peur monsieur, aidez-moi.
Je le relève et l'entraîne dans une entrée d'immeuble un peu plus loin, tentant de le réchauffer de mon mieux de mon vieux manteaux.
Au loin une mitrailleuse résonne.
-
Bertrand bredouilla quelques mots, se liquéfiant en excuses. L'autre ne comprit même pas ce qu'il avait tenté de cafouiller et passa son chemin, s'engouffrant dans l'artère bondée qui crachait les passants comme une mitrailleuse. Bertrand ramassa son sac de course par terre. Il avait eu un peu de chance, seuls les œufs s'étaient répandus sur le macadam, fendus sous le choc. Quelques gouttes blanches et or avaient éclaboussées son pantalon à carreau. Un de ses préférés, il s'accordait parfaitement à son veston, au même motif. Au moins le tissu était assez jaune pour absorber un peu des tâches, les gens ne le regarderaient pas trop.
Bertrand réajusta son crâne sous son melon et essaya de regagner la constance qu'il s'était construite avant de se décider à sortir. Constance qui avait volé en éclat avec les œufs. Il remarqua qu'un pot de yahourt acalorique s'était aussi déversé sur le sol, tachant ses grosses chaussures de cuir. Il soupira et se décida à repartir. Il serrait fort son sac de course contre lui pendant qu'il affrontait la foule.
-
Bravo ! Moi j'ai entendu l'Ave Maria à la radio ça m'a coupé l'envie.
-
C'est rigolo, Zag et Claudius, vous avez tous les deux utilisez ''cafouiller'' comme ''bafouiller''
Et constance dans ce sens là c'est étonnant aussi, Zag, c'est cool, tu me farfouilles les réflexes syntaxiques.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
D’un matin sur l’autre, passe et pense vole et volette !
Ma sœur chantait ça sur la terrasse de notre petit chalet avant qu’il ne faille chaque matin me réveiller. Je me réveillais de plus en plus tard, et le vent bise léchait ma fenêtre, fendait mes rideaux, filtrait par ma porte… Ses joues rosissaient ; comme les lilas d’un lit de leurres.
Fff…leurs. Je cafouillais. Je cafouillais de plus en plus souvent ; qu’aurait-elle dit ? Elle qui aimait tant et si creuse ma voix… Je la perds. Je la perds comme elle ; j’ai beau rêver dur et plus dur, je la perds quand même.
Hum, la mort est cruelle, veille peau vieux os antique bouche ventre acalorique !
Ma sœur finissait par divaguer, face à la mer. Un lac, en réalité, mais ma vue baisse. C’est la vieillesse. Le loin est vieux ! La mer meurt en ne voit plus ses vieilles eaux. Rien plus que le vent qui fend ma fenêtre, lèche mes rideaux, clapote comme une mitrailleuse sur ma porte close… Je ferais peut-être mieux de l’ouvrir.
Laisser rentrer quelqu’un d’autre.
Non ! Sœurette, ‘faut pas, laisse pas rentrer n’importe quoi. Je m’occuperai du raton-laveur mais j’aurais du mal à m’en enticher.
Tu m’avais dit :
« Il te fera la compagnie, quand je serai partie. Je l’ai dressé le matin pour t’empêcher de trop dormir. »
On était vieux ; j’étais déjà rapiécé. Tu aurais dû mieux l’éduquer, ton rongeur, il roupille comme un loir le soir, et l’aube n’empêche pas ses crocs, de rester enfouis… sous sa minaude.
J’minaude.
C’est le vent qui me transit, à travers ma porte rosie, filtre sous la fenêtre toute froide ; lèche ma peau, mes rideaux fendus.
-
Cyamme c'est vraiment expérimental ! un peu déjanté lol !
Zag, Zut alors, monsieur melon est tâché !
Aube, si je l'avais entendu je crois que j'aurais agi de même, je ne peux plus entendre cette musique... trop de remue tripes
Chouette (et étrange 1418 = mitraillette)
Nacas c'est euh... étrange aussi.
-
j’suis rond comme une queue de pelle et con comme un plumeau
Haha, j'aime beaucoup
Bah ils sont bien tes dialogues wesh ! jolie scénette, rigolote
Claudius, la phrase de fin tombe à pique, fait complètement ressortir la phrase "Vais-je mourir ? Peut-être, mais pas de faim. " du texte, j'ai beaucoup aimé la simplicité avec laquelle l'horreur est esquissé, ça fonctionne du feu de dieu
C'est vraiment chouette nacassou, assez sensoriel en fait avec tous les verbes très imagés (léchait, rosissaient, calpote, rapiécé, etc.)
Edit : et balancez vos numéros !
-
Chouettes textes !
(Claudius, hmm j'ai l'impression tu as changé de style ^^)
-
(ça se peut, l'évolution de l'écriture, ou un éclair différent, l'inspiration du moment)
709
-
877
-
Oui, c'est bien plus ''grave" que ce que j'avais l'habitude de lire de toi Claudius, je crois.
Il y a de jolies images, Nacas
987
-
709 : ÉCLATÉ
987 : FUYANT
877 : F (promis c'est vraiment le premier mot de ma page u_u)
-
Cyamme, ils ont la pêche tes dialogues ! Je n'accroche pas à la partie segmentée, mais ils ne manquent pas de bagout. Ils auraient pu finir sur quelque chose tout de même, on est tout seuls maintenant.
Claudiuuus ! J'avais toujours l'impression que ton écriture ne m'importunait pas, mais qu'elle avait toujours l'inadéquat de n'être encore sur un terrain qui me plaisait. En tout cas, voilà de nouveaux horizons ! J'aime bien, beaucoup les enfants mourants. C'est un peu comme une catharsis, une appréhension ? En tout cas, chouette.
Zag Zag Zag c'est qui ce monsieur
AUBE, bon sang, jaillit sangs !
Pas dit qu'il manque des numéros, j'écris lentement. Vous avez pas déjà commencé, hé ! On a dit qu'on lançait aux demies !
-
Bon d’achat facilite la vie morne tend et sous-tend que le cœur toujours s’enfuit. En tout cas, j’ai gardé le mien. Je regarde les crêtes des nuages roses s’enfouir dans les lèvres de la nuit bleue. Bleuets dorment. J’ai des fleurs sur le rebord de ma fenêtre. Des F…leurs !
Ma langue zozote. C’était contrariant arrivés à la boulangerie, j’ai dû rester plus longtemps : Flûtes lustre et pi-i-a-no. Piano, c’est ce qu’a dit mon enfant. Sacré bout vermillon, c’te bouche, c’te mioche, c’te mouche. Il ne vole pas, ça me rassure.
La dernière fois que j’ai volé, j’étais adolescent. Dans mes joues tremblantes, on aurait deviné la canaillerie à cent mètres, tournait tournait-elle la voix dans ma tête ; mais à deux ? J’étais seul. On n’a pas vu mes yeux fuyants.
Alors, je me suis écrasé trente ans plus tard. Paf, Bim sur le sol qui fait boue. Tout éclaté, je me suis relevé. On m’avait pris l’orangée d’aube, volé le marine pigmenté les mains de nuits. Alors, j’ai fait un enfant.
J’ai mis des bleuets sur le rebord de ma Fenêtre.
-
(et c'est quoi la définition ? ) ahaha !
"Je suis un peu inquiète en ce qui concerne votre fille, c'est pour cette raison que je vous ai convoqué. Je ne sais si vous êtes conscient de son retard, mais il faudrait absolument agir. Je pense que des séances d'orthophonie seraient bienvenues."
Je sors de la réunion parents-profs, je suis un peu énervée et j'ai failli éclater de rage ! Ils sont débiles ces profs, il est certain qu'elle a un souci de prononciation et que certaines lettres sont difficiles à prononcer pour elle mais je n'ai aucune confiance en ces charlatans d'orthophonistes. Je sais que tous les enfants de la classe se moquent d'elle, mais ce n'est pas sa faute.
- Sophie ? Tu veux venir s'il-te-plait ? Tu sais ma chérie il va te falloir faire des efforts de diction, je sais que c'est difficile pour toi, mais si tu n'améliore pas ta façon de prononcer tu auras de gros problèmes plus tard. Je n'aime pas ce regard fuyant quand je te parle, je sais que tu peux y arriver à force de volonté. Je te propose de travailler ta prononciation une heure tous les soirs tu veux bien ?
- Fi tu feux Maman, on comenfe fe foir ?
-
Fuyant le désert, ses folies, ses mirages, je courrais dans le sable brûlant, , les yeux éclatés par la peur, hurlant à la mort. La steppe, à l'horizon était le seul échappatoire qu'il me restait. Peut-être que là-bas les douceurs de l'herbe arrêteraient les troupes du Prince F. . Peut-être ne m'offriraient-elles qu'un sol plus doux sur lequel mourir. Cette pensée me glaçait le sang, mais je ne pouvais plus rien faire d'autre que courir, courir, toujours courir. Et espérer les distancer assez pour mourir de vieillesse avant qu'ils me retrouvent. Je n'avais plus le courage de mourir seul. Qu'on me laisse au moins le temps de sortir du désert. De quitter le sable, le soleil. Tout ce qui rappelait le passé.
Les grains ocres se mêlaient de pourpre alors qu'ils avançaient, le pas cadencé. Mes pleurs s'évaporaient avant d'atteindre le sol.
-
Éclatée par le vent, ma silhouette s’évapore, emportée par les bourrasques qui me traversent. Je ne peux pas m’empêcher de fixer l’horizon fuyant. J’observe le soleil pâle que les vagues engloutissent lentement. La mer s’écrase à mes pieds. L’écume rampe et lèche la pointe de mes bottes.
Je hurle la première lettre de ton alphabet. Je scande la seconde. Je pleure la troisième. Je ris la quatrième.
Et sur le sable, je trace la dernière.
F
Juste avant que l’écume ne l’avale.
J’ai dit adieu au ciel gris, et à ton souvenir, et je m’en suis allé.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Jean hausse les épaules, pose son sac sur le fauteuil et redescend la pile de déchets pour aller chercher Bébert.
- t'es complètement éclaté mon vieux. Viens-là que j’te fasse un coin où que c’est que tu vas dormir comme un pacha. Ronronnement compris, j »suis pas avare mon pote, c’est un truc de riche l’avarice, lui dit-il, un bras sur l’épaule en le soutenant vers le fauteuil. Le fauteuil n’est pas sûr de tout bien entendre car ils sont un peu loin, mais ils ont la voix puissante. Surtout Bébert, qui reprend
- Au diaaaaable l’avarice. Et la varicelle pardessus le marché. Hahaha. Elle est bien bonne celle-là. Et qu’ils choppent la vérole, les ceusses-qui m’ont piqué mes fringues. Hey, mon pote, tu sais, je m’en va te dire un truc, là…
Le fauteuil ne saura jamais ce qu’il voulait dire à Jean car Bébert se carambole dans la pile de déchets et atterrit, le nez dans une cuisinière factice pour enfants. Il s’assied, et, loin de se relever pour continuer sa progression, il fouille la dinette, le regard fuyant, un grand sourire au lèvre et un rire secouant ses épaules. Avec des gestes exagérés, il se saisit de la théière en plastique et des tasses presque assorties fait mine de servir le thé avec des gestes exagérés, la main tremblante et le petit doigt en l’air.
‘’Si monsieur F le baron Jean De l’Arche Sous le Pont veut bien se donner la peine de poser son cul de clodo snob sur la caillasse, le thé est servi’’
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Je n’ai jamais aimé grand-chose chez F. Pas son sourire un peu en coin, cette lumière au creux de l’oeil qui lui donnait un air malin. Un air qui attirait les autre, il parait. Pas moi. Je n’ai jamais aimé grand-chose chez F. Pas même ses cheveux blonds qu’il laissait un peu longs pour se donner un genre, ou sa façon de prononcer les mots, un peu cabot comme sans le vouloir. Je n’ai jamais aimé grand-chose chez F. et surtout pas cette espèce d’aura qu’il trainait autour de lui, comme un grand manteau de lumière sur lequel venait s’écraser les papillons.
Je suis pas un papillon, moi, on m’attrape pas comme ça.
F., je l’aimais avec moi, et seulement comme ça. Dans ces moments où on s’arrachait la gueule parce que deux mondes comme les nôtres ça ne pouvait pas se rencontrer. J’aimais quand nos mots éclataient à la face de l’autre ; ça faisait mal mais il y avait quelque chose de beau. Tu sais, un peu comme quand tu as le regard désespérément fuyant, mais que tout ton corps t’attire vers quelqu’un, ou quelque chose, enfin ce sentiment d’aimant sans pôle, d’amant pas clair.
Tu vois, j’aimais pas grand-chose chez F., mais dans tout cette haine que j’avais pour lui, il y avait quelque chose d’un peu joli.
-
Boum, un obus vient fracasser le voile obscure et silencieux, boum, boum, boum, les battements sourds d'un cœur malade qui bat la chamade en tapant du pied.
Boumboumboumboumboum....
Silence.
Boum, badaboum, le tonnerre fait vibrer la foule de ses lasers vibrants, et on attrape au détour d'un battement le regard fuyamt d'une pupille dilatée. Longtemps sans comprendre on s'en attristerait, du sort de ces jeunes idiots qui s'onorgueillent du fait que leur cerveau soit éclaté.
Le sol tremble, lourd de sens sous le troupeau inhumain, animé comme par quelque dieu sauvage. Le cauchemare se brise sur une aube blafarde de paupieres lourdes et de maux de tête, et c'est la F...
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La lettre doré inscrite sur la porte m’intrigue. Un grand F majuscule. Pas de numéro, pas de nom, seulement les courbes affolantes d’une illustre écriture italique que les écoliers ne s’embarrassent plus d’illustrer. Non mais qui a la présomption d’apposer ce genre de marque sur le seuil de sa propriété ? Et de plus, au-devant d’une bâtisse des plus ordinaires, mitoyenne avec sa jumelle, bras dessus, bras dessous, les deux compères s’alignent en tout point : porte d’entrée, fenêtres, mansarde et unique Vélux sur le toit. On se croirait dans une banlieue Londonienne. La lettre doré est comme un gros point d’interrogation sur toute ma personne. Je serre les prospectus contre moi. Quelle idée de m’y coller aussi ! On sait très bien que personne ne s’intéresse à la cause perdue de la pollution marine, on sait très bien que personne ne viendra à cette manifestation organisée pour la semaine prochaine. En vérité, si je participe à cette association, c’est bien pour les beaux yeux de Matt.
Oui, c’est en visualisant ses yeux que je retrouve le courage d’avancer ma main blanche pleine de taches de rousseur pour frapper contre ce ridicule F. J’entends résonner les coups à l’intérieur, comme s’il se cachait un gouffre au lieu d’un vestibule derrière. J’en frissonne, mon courage me fuyant. La porte commence à s’ouvrir, lentement, puis semble se bloquer à peine entr’ouverte, butant contre la chaînette en or qui la maintient ainsi. Sérieux, qui fait ça de nos jours ? C’est alors que je vois se coller dans l’entrebâillement un œil vitreux, baigné du sang d’un vaisseau qui semble avoir éclaté.
« Oui ?
-
Bon, j'ai recopié sur tel. Voilà.
Mes paupières sont lourdes.
Lentement, je les soulève, l'obscurité.
Encore et toujours. Cette nuit qui dure depuis une éternité. Bientôt viendra une prochaine, tout aussi infinie. Quelle différence entre elles deux ? Aucune. Pourquoi la craindre. Finalement, rien ne change.
Mes paupières se refèrment.
Et s'ouvrent. Dans la pénombre, j'aperçois une gamelle fendue et sa maigre ration acalorique. Je n'ai pas faim.
Mes paupières se refèrment.
Des pas. C'est ce qui marque le plus. Je les attend sans appréhension, essayant de me remémorer depuis combien de temps je n'en ai plus entendu. C'était au crépuscule, à n'en pas douter.
La porte hurle de sa voix métallique, elle s'ouvre.
On me soulève, je m'entends grogner. Je crois qu'on me frappe.
On me fait avancer. Je ne marche pas, mes jambes cafouillent.
Une caresse, soudain. Un frôlement féminin, froid, glacé. Une fille, la mort ?
La brise.
Des mains puissantes me nouent le corps.
- Une dernière volonté ?
- Voir.
Des bruits de bottes.
Une lueur rouge.
Serait-ce le soleil qui pointe ?
Enfin, la lumière !
La lueur grandit.
La caresse se fait aimante.
Le chant s'élève.
La mitrailleuse.
-
Youuuuuu ! des textes en pagaille ! Chouette !
Nioko, c'est détonnant ! Surprenant et bruyant mais bien vu
Anlor, au final F est chouette !
Cyamme ! ahaha ! la suite des aventures de Jean et Bébert.
Aube, romantique et nostalgique j'aime beaucoup
Zag c'est bien fait aussi, course effrénée...
Nacas, c'est un peu obscur pour moi, pas tout saisi.
Become, que ne fait-on pas pour les beaux yeux de Mat
Gwyn, c'est noir mais chouette.
-
Chouette AUbe mais je reste sur ma faim, c'est si bref !
Je crois que je préférais quelques unes des fulgurances de ton précédent, Nacas, mais j'aime aussi celui-ci et la cohérence de l'ensemble est chouette. (oui, pardon, tout est chouette ce soir, j'ai une pénurie de vocabulaire et de nuances, mais par chance il y a toute une palette dans ton texte)
Hahaha, Claudius ! Il y a pas de F mais j'ai bien souri en te lisant, c'est un ton qui ressemble plus à ce que je connais de toi, je crois. :)
Zag :coeur: tu fais une rechute de Nano ?
Anlor ! Trop cool ! J'aime particulièrement ton premier paragraphe et ta chute.
Nioiko (coucou, bienvenue, je crois qu'on s'est jamais croisés ^^) : wow, c'est pesant comme sujet. C'est rigolo, ça rappelle les mitraillettes du tour précédent
Become : j'aime beaucoup tes mansardes bras dessus bras dessous :) Et la suite ? Tu peux pas arrêter là !
Gwyn : c'est définitivement dans l'ambiance de la manche précédente, mais c'est chouette cet scène en filigrane. C'est super efficace cette concision pour moi.
C'est trop fou et cool qu'on soit si nombreux. Et des gens que j'avais pas lu depuis une éternité, ça me fait super plaisiré :coeur:
-
909
-
778
-
Vraiment de chouettes images dans celui-là aussi Nacassou, surtout vers la fin. Un peu tape-à-l'oeil alors peut-être.
Claudius, on te retrouve haha :P mais j'aime bien les deux, je crois
Aube, la silhouette qui s'évapore, le soleil pâle engloutit par les vagues, l'écume qui rampe, j'aime beaucoup. Et le ton général du texte, aussi, "ton alphabet" c'est vraiment chouette.
J'avais pas réalisé que ton fauteuil s'était retrouvé à la décharge, cyamme, trop envie de savoir comment on est passé du velours de la salle de spectacle à là du coup !
Joli, anlor, j'aime bien l'image des papillons :huhu:
Vraiment très bonne utilisation de F, Nioko
Fallait proposer un autre numéro si tu voulais un bonus Become ^^
Gwyn, la scène est bien plantée, les émotions du narrateur franchement bien retranscrites.
-
Aube, c'est formidable... El Levir et l'Aube, sable et eaux ; mieux que douces. J'aime énormément.
Claudius il faut que tu ramènes ta fille voir un ortho-dentiste plutôt voyons
Zagreos Tes peurs s'évanouissent avant d'étreindre le ciel, elles sont belles mirages...
Cyamme je liste et signe, monsieur le clodo pose cul et chemise. J'espère, enfin, je ne sais pas.
anlor moi j'aimais grand-chose chez F. ... mais il n'avait pas grand chose d'un peu joli. C'est toi, qu'est jolie.
NiiO-K.O ! C'est rigolo, l'agencement de tes textes semble faire un écho étrange à ta photo de profil... En tout cas, j'aime bien, c'est trait et fluide, ça s'profile. Toi aussi t'as placé Aube.
Become "Oui,", virgule pourquoi VIRGULEc't'en est trop ! C'en est oeil, très réussi. Les dorures d'un lettrage sur une porte d'invités... je ne sais pas ce que je serais prêt à céder pour les adorer. C'est très mignon, je n'ai jamais lu Harry Poter mais un instant je m'y suis cru.
Gwyn Finalement, rien ne change. J'aime vraiment beaucoup.
-
Anlor dit : 117
:)
-
909 : FERRET
778 : ENTONNER
117 : ARÊTE
-
C'est un dico en forme, tout plein de gens :coeur:
Nacas j'ai préféré les dernières lignes, j'ai trouvé le début plus nébuleux
- Fi tu feux Maman, on comenfe fe foir ?
:D
J'aime bien ton utilisation du F !
Et espérer les distancer assez pour mourir de vieillesse avant qu'ils me retrouvent. Je n'avais plus le courage de mourir seul.
très juste !
(T'écris pas pour le nano Zagreos si ? )
Je hurle la première lettre de ton alphabet. Je scande la seconde. Je pleure la troisième. Je ris la quatrième.
Ah j'ai trouvé ça plutôt tragique que romantique, Aube :D j'aime bien le début
j'ai bien aimé l'ambiance posée dans tes deux textes cyamme ! et là je trouve que tu l'étoffes encore plus
C'est le texte auquel j'ai le plus accroché anlor, j'ai trouvé la fin touchante ^^
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris Nioko mais j'ai trouvé des tournures de phrase sympas :)
Hahaha manche précédente Gwynplaine ! c'est sympa, le texte fonctionne bien, il y a une amorce d'histoire. J'aime bien la tension que tu mets dans la fin
-
Feret = Petit objet de fer, de métal, et, en particulier, petit embout métallique fixé à l'extrémité d'un lacet, d'une aiguillette.
-
Collège. Les vitres se brisent. La poussière s’enlisant, le stylo… s’agite m’ais n’écrit rien qu’Élise. Elle dort juste à côté. Ses yeux se ferment. S’ouvrent par intermittence, se relâchent. Elle ne veut pas rater son cours de maths. Mais son corps chantonne :
À, la clarinette, I guess we have some time to kill! Ses yeux s’embuent. Leurs rêves s’élèvent.
Ça fait un petit volute de fumée au premier rang du milieu tout juste – de la classe. Mais il n’y a que le stylo qui le voit ; un peu, aussi, le tableau. Mais ça, ni elle ni moi le sait – pas à pas, le volute s’approche, prêt à ferrer. Il s’applique. Son corps s’endort, de toute façon.
Moi, j’aime Élise, alors elle est à moi. Il n’y avait pas plus simple, regarde mes pleurs – mon cœur entonne :
Si n’y a ni qu’un ni moi si la nuit doit tomber les fenêtres se briser l’alarme incendie ne pas marcher l’Élise la vraie se lever s’apprêter étrangler fumée maraude s’envole mes yeux dévorent fusillent. Dévorrent. Arrête. Arrête, stylo.
Mais mon cœur entonne son corps chantonne :
It is indeed time for thrill!
Je ne veux pas. Stylo, t’es qu’une arête en-travers – d’ma gorge.
Tombe.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ils gueulaient ça comme une victoire, entonnaient l'hymne comme on porte une croix. J'avais envie de leur cracher à la gueule, à tous.
Bon, j'ai juste écris ça et puis j'ai pas réussi à continuer... j'ai regardé des photos de furets à la place, c'était beaucoup plus constructif !
Edit : et je vous lis et je vais me coucher
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Sur la route là-bas, qui conduit au rivage,
Je marche sans savoir, j'ai en tête une image,
Un petit air narquois, qui sans cesse reprend
égrillard et moqueur, s'entonne dans le vent.
Sur le sable mouillé, mes pas laissent des traces
J'ai peine à oublier, ces mots que je ressasse.
"Ne pars pas je t'en prie, tu es ma seule amie
prends ces ferrets d'argent, reste je t'en supplie"
Je ne peux pas t'aimer, la mer est ma maison
vois-tu mon bel amour, écoutons la raison
Mon corps est de poisson, et mes os sont arêtes
Vois-tu à l'horizon, Neptune qui s'inquiète.
:D :D (euh c'est un peu tiré par les cheveux, mais j'ai calé en route)
-
Ils gueulaient ça comme une victoire, entonnaient l'hymne comme on porte une croix. J'avais envie de leur cracher à la gueule, à tous.
Bon, j'ai juste écris ça et puis j'ai pas réussi à continuer... j'ai regardé des photos de furets à la place, c'était beaucoup plus constructif !
Edit : et je vous lis et je vais me coucher
:D je compatis (sans les furets) :huhu:
-
- Il a avalé un ferret.
- Un ferret ? Avec le lacet ?
- Non, le ferret tout seul. Il avait peur qu’avec le lacet on puisse le récupérer, tu vois.
- Pour pas qu’on puisse le sauver ?
- Oui, pour pas qu’on puisse le sauver.
M. réfléchit un instant.
- Et le ferret il s’est coincé ?
- Coincé comment ?
- Bah, coincé comme une arête, tu vois, en travers de la gorge.
- Il se serait étouffé alors, on l’aurait entendu.
- Pas forcément.
- Comment ça, pas forcément ?
- Quand on s’étouffe vraiment on peut pas parler. Peut-être il s’est étouffé et il pouvait pas parler.
Un silence.
- Peut-être qu’il s’est étouffé alors.
- Comme avec une arête ?
- Comme avec une arête.
- Il était bleu ?
- Peut-être, on n’a pas vu le corps. C’est le chat qui l’a retrouvé.
P. regarde ses pieds.
- Et comment on a su ?
- Su quoi ?
- Pour le ferret ? Comment on a su que c’était un ferret et pas une arête ?
- Il l’a écrit sur une lettre avant de l’avaler.
- Ah.
- Oui.
- Quand même…
- Oui ?
- C’est triste.
- Oui.
Silence. P. marmotte, entonne une petite valse.
- Quand même…
- Oui ?
- Il aurait pu laisser le lacet. Il nous aurait rendus moins tristes.
- Le con.
-
Les ferrets des lacets de tes bottes trempent dans la pisse. T’es belle, mais là, t’as trop bu. Tu tangues et tes cheveux défaits pendent sur ton visage. Quand tu te plies en deux pour vomir, ils traînent dans la cuvette. Le noir de tes tatouages contraste avec le blafard de tes bras. Ta veste en cuir est pleine de sang. D’où il vient, ma belle ? Tu tangues, tu tangues et tu reviens à mon bras. Tes yeux vagues regardent la foule dégénérée comme si elle n’était pas là. Elle entonne ces chants qui te font peur, au fond, je le sais, même si tu fais la brave, même si là, t’entends même plus les « je t’aime » que je gueule devant ta face de morte. Tu m’embrasses quand même. Tu presses contre moi ton corps gelé, ton corps de chienne famélique, ton corps ton corps ton corps. Sous mes doigts, tes côtes étroites comme les arêtes d’un poisson flasque. Tu pues la gerbe et la vodka, tu pues. Ton maquillage te fait des larmes d’encre. J’embrasse ta main et je trouve d’où vient le sang. Tu t’accroches à moi comme un vampire, je lèche le rouge, je lèche.
« On s’en va. »
-
Ferret : arête de métal que le forgeron travaille en entonnant un air bien de chez lui.
-
Aube : ton maquillage te fait des larmes d'encre... joli, mais euh... vampirique soirée beuverie !
Anlor : j'ai ri ! déjanté et drôle.
Zag ! hihi, ça le fait parfois
Nacas, c'est du Nacassounet, mais je préfère quand tu es romantique. Là euh... pff le stylo, bon..
Gwyn ! c'est court, net précis et génial !
-
Claudius, c'est super mignon ! C'est chouette...
anlor, je suis tout coi, je suis sous charme.
Aube, c'est toujours aussi langoureux, et romantique. Cela fait baume au coeur.
-
J'ai raté. Je suis pas convaincue de ce que j'ai .crit, et surtout j'ai oublié de mettre les mots :D du coup je poste pas, ça ira juste dans mon quota.
Nacas : je suis un peu perturbée : volute est un nom féminin. T'as fait exprès de la transgenrer ? (pour arête, je saisis le truc et ça fait sens, mais pour volute, j'ai l'impression de passer à côté). D'ailleurs, je crois en toute honnêteté que je suis passée un côté de ce dernier texte en grande partie, je préférais les précédents.
Zag : yeah, avec moi !
Anlor :coeur: ça fait du bien de retrouver ta plume !
Edit : pardon grenouille-reinette, je t'ai oubliée. C'est chouette, je vois une sorte de petite sirène à ta façon, ça marche carrément bien pour moi !
Aube : C'est horrible dans le fond, mais joli dans la forme. :)
Gwyn : :mrgreen:
-
Nacassou, pas super clair, mais y aclairement une énergie et une rythmique qui fonctionnent bien
En vrai c'est super propre Claudius, j'aime pas mal, surtout la première strophe et le dernier vers.
Haha anlor, chouette dialogue (malgré le fond tragique :huhu:)
Très brut, Aube, mais vraiment fort
dicotez-bien :-*
-
Je galère sur mon téléphone :mrgreen:
Mais sérieux, vous écrivez trop bien, je suis jaloux :-[
-
Volute féminin ? Bon sang, des pans s'effondrent. Je suis désolé, je crois que je n'étais pas très inspiré pour la suite, j'ai besoin d'un instant de repos... on est allé vraiment vite, ça vous dit qu'on reprenne à 45 ? je vais me reposer un petit peu, histoire de revenir plus frais.
J'ai pas fait exprès pour le stylooo >_<
Qui a un dico ?
45
-
:o :o
Cyamme ! ça arrive, tu m'as sautée à moi aussi (normalement c'est la grenouille qui saute mais bon) ! :D :D :D
ce sera le dernier pour moi ce soir, bonne nuit les tout's et merci super soirée.
(d'autant que c'est Zag qui a le dico non ?)
:) :) :)
-
(si vous voulez je peux vous faire ce tirage là avant de dormir)
-
Je suis pas trop sûre de continuer
(mais je t'avais ajouté en éditant, Claudius ^^)
95 ?
-
1002
-
45 : AGRESSIVITE
95 : ANTIVENIMEUX
1002 : GARROT
-
Le garrot écrase ma trachée.
Mes doigts essaient de passer dessous. C’est trop serré.
J’envoie un coup de talon en arrière. Rotule. Touché.
Je retiens l’angle, un deuxième, un troisième. Plus haut.
Couilles.
Ventre.
Ça lâche. Je respire. Le monde reprend des couleurs, moins de noir, plus de rouge.
Je me retourne et je le regarde sans agressivité. Il a l’écume aux lèvres, la cornée jaune et injectée, les dents pourries. Des plaques de peau se détachent. Le sérum antivenimeux ne le sauverait même pas, l’araignée a mordu depuis trop longtemps. Ses entrailles sont déjà pleines de pus. Comme un chien effrayé, il revient à la charge, poussé par le désespoir. Je l’accueille.
Sec. Gorge.
Œil droit.
Tempe.
Foie.
Je lui bourre les reins de coups jusqu’à qu’à couper son souffle rance. Je sens son échine vibrer. Je voudrais la casser comme une branche morte. Comme je faisais dans la forêt, avant. Quand papa m’emmenait ramasser les champignons. Comment il faisait déjà pour repérer les bolets ? Un truc avec la couleur des lamelles, sous la tête.
Ouais. Les lamelles.
Crac.
-
Dans un monde terrible, de formes et de conclusions hantées. Je suis dans un tout petit cube. Quelqu’un m’a enfermé là ; il y a si longtemps… J’ai besoin de fermer les yeux pour vraiment comprendre. J’ai un tout petit tout petit chat dans ma glotte, il vit avec moi. Il miaule le cœur, parfois ; sans agressivité. Il m’immole le cœur. Cela fait combien de temps, que je suis là ? Le temps s’écoule-t-il encore toujours. Toujours. Je ne sais pas. J’ai peur.
J’ai peur de rouvrir mes yeux, d’abattre le jour sur un jour rouge, noir, terrible… Un jour de cendres ; crématorium. Mes larmes coulent, toujours ; il me faut un garrot. Les parois de la boîte ne les arrêtent pas. Je suis un tout petit enfant en cage, dans une cabane de cartons, fabriquée à l’usure de sa maison… J’ai bâti ma propre maison.
Je suis un tout petit morceau de carton. Replié sur lui-même ; sur ma gorge, sur mes amis. Sur mes rêves. Je m’enfuis ; j’ai peur. J’ai peur de m’envoler, de ne plus me retrouver. Est-ce cela, partir ? Non, je reste. Dans un tout petit cube dont les angles si fins m’apparaissent immenses, profonds, à creuser jusqu’aux arêtes dont je suis le ridicule… Une terreur profonde.
L’effroi d’être minuscule. L’espoir ordonne, mais la fièvre n’est pas :
Antivenimeuse. J’aveux. J’avoue. J’ai peur. Je l’ai déjà répété trois fois. J’ai un coin ; manquent six arêtes.
-
Tu la supportes encore, cette agressivité que tu tiens là, tout au creux de toi ? La boule qui brule tout le bouzin là-dedans, tu la portes encore ? Tu regardes ton ventre, ça te fait rire. Comme si on pouvait le voir de l’extérieur ; ce brasier, là. Un bézoard ardent. Des fois ça te consume de l’intérieur et tu n’y peux rien. T’as beau dire aux autres de s’écarter, tu mets des barrières comme on serre un garrot avec les dents ; dans l’urgence, violemment. « Cassez-vous! Cassez-vous tous ! » tu gueules à la tronche du monde, comme un dément. Avant, après avoir tout cassé, tu disais qu’un jour il faudra bien que tu te calmes et que tu trouves quelque choses comme un remède. Un grigri antivenimeux qui atténuerait un peu les effets de la colère dans ton bide. Puis ça n’est pas arrivé, et tu t’embrases toujours. Toujours un peu plus, même. Et quand, une fois que dans un énième élan de rage tu as tout cramé autour de toi, tu te demandes : « Tu la supportes encore, cette agressivité que tu tiens là, tout au creux de toi ? ».
-
Je n'ai rien à dire. Vous écrivez vraiment fort, ce soir.
Je me sens tout petit.
Merci d'avoir été là ce soir, les copains.
Je vais me coucher, je suis encore tout gribouillis.
Bonne nuit.
-
Est-ce que par hasard des dicoteurs égarés sont dans le coin ?
-
Les amis, ce soir dicôô !
-
Dico pour moi aussi, (mais peut-être pas à 21h)
-
Aaaah je vais essayer ce soir ! :)
-
ça tente quelqu'un de commencer super tôt ?
-
Quelle heure ? ;)
-
20h, si tu as un dico ?
-
Yes, vas y donne les chiffres ! ;)
-
163, 19 et 1978 ?
-
câblodistributeur (entreprise qui distribue des programmes de télévision par câble)
19 il n' y a pas du j'ai pris au pif 29 :
absent
1978 il n'y a pas non plus ! alors j'ai pris au pif aussi :
surin : jeune pommier pas encore greffé
Bonne chance ! :mrgreen:
-
Merci !
Du coup, c'est un peu une blague, je crois :
Le serin serein se rince le gosier sur un surin. Il a dû se résoudre à changer de perchoir : depuis que la mère Michelle est aux abonnés absents, le câblodistributeur a fait venir un technicien pour ôter la parabole. Le piaf, insurgé a bien tenté de le seriner mais le technicien est resté sourd à ses supplications et ses sermons. C’est pas un pauvre passereau passant par là qui allait lui voler dans les plumes, tout de même ! Le technicien avait pris un air décontracté et fini de démonter l’antenne en sifflotant avant de redescendre de son échelle, les mains dans les poches. Depuis, le volatile végète sur un arbre. En échange, le pommier s’anime. Cette année encore, il ne faudra pas compter sur les fruits. C’est cui-cui.
-
Ecran noir de mes insomnies. Le surin s'est évanoui, narguant la rétine de mon esprit dépité.
Je ne saurai pas comment greffer un pommier mais je garderai la pomme de la discorde envers le câblodistributeur qui vantait la qualité de ses services.
Jour venu, téléphone en appel et une voix perdue entre les différents services, échouage d'une jeune voix :
– Heu, ici vous êtes à la piscine de St Maure des Fossés.
Diantre, le labyrinthe des communications est traitre.
– Vous faites dans les pommiers ?
– Plutôt dans la brasse coulée.
Bigre, égarement et bug, pourtant, un pommier au rebord d'une piscine, c'est poétique.
-
Hahaha, je vois qu'on est deux à avoir foncé dans la piste des jeux de sonorité et du presque absurde. :D Je préfère ta version, t'as pas mis de gros sabots comme moi. Et la chute est mignonne !
-
Oh c'était bien câblodistributeur !
Mais il est rigolo ton texte cyamme haha, et puis j'aime bien que le volatile végète :)
Joli ashka, mais j'avoue que je ne peux pas m'empêcher de penser à la boucherie Sanzot u_u
Je vous rejoins pour une ! (et si besoin est j'ai un dico plus conséquent peut-être que le tien, ashka)
-
;)
chouette cette histoire de piaf !
Le serin serein se rince le gosier sur un surin
:coeur:
Le piaf, insurgé a bien tenté de le seriner mais le technicien est resté sourd à ses supplications et ses sermons.
:coeur:
C’est cui-cui.
:D
-
Oui, Zag, vas-y, là je suis indisponible pour une petite heure, je m'envole, à + ;)
-
1028, 87, 298 ?
-
1028 : GOINFRER
87 : ANODIQUE (qui est relatif à l'anode - un des bouts d'une électrode)
298 : CANOT
-
Mes pieds semblaient s'enfoncer un peu plus dans la vase à chaque pas, l'eau crasseuse me montant jusqu'au menton. Un peu de limon couvrait mes joues et je faisais tout pour que les projections boueuses n'atteignent pas mes yeux. Je luttais aussi pour faire avancer le canot à contre-courant, et surtout son précieux chargement. Le Gouverneur roupillait et se goinfrait de dattes pendant que poussais, poussais, poussais. Quelques fois, il jetais un noyau par dessus-bord, éclaboussant un peu plus mon visage. Je ne sais pas ce qui me retenais de renverser l'embarcation. Peut-être l'autre personne qui habitais le frêle esquif. La Compagne. Douce, elle m'adressait parfois un regard furtif, électrisant mon esprit, anodique. Je crois qu'elle faisais attention à ce que le Gouverneur ne la surprenne pas, mais à vrai dire il n'y avais pas vraiment de risques. Il ne se détournait de son oisiveté que très rarement, pour me crier que le canot n'avançais pas, où que le tangage l'insupportais. Je ne répondais pas, continuant de pousser comme je l'avais toujours fait. Souvent, il semblait satisfait, croyant que j'obtempérais, certain de son pouvoir.
La seule chose qui me faisais sourire était de savoir qu'au bout du fleuve il trouverai sa mort.
-
Toutes façons ça y est, on est sur le même bateau, c’est plus la peine de se faire des reproches comme ça ! On est coincé, c’est tout.
- Oui, enfin si on avait fait comme j’avais dit et qu’on avait pris le canot à pagaies, rien de tout cela ne serait arrivé
- Certes, oui, tu as raison. Tu es la plus maligne d’entre nous et tout irais mieux si on t’avait écouté. Ça te va comme ça, t’es contente ?
Sylvie lève les yeux au ciel d’un air excédé et marmonne que pas du tout c’est pas ce qu’elle veut dire. Julien ne se satisfait pas de sa dernière pique, à croire que la panne lui porte sur les nerfs. Il surenchérit :
- Et donc, miss parfaite, on fait quoi ? T’as une idée de ce qui se passe ?’’
Une troisième voie arrive en présence de l’arrière du bateau. C’est Jules, qui secoue la tête en déclarant d’un air dramatique qu’il y a rien a faire. C’est anodique, le moteur redémarrera pas comme ça. Julien se marre.
‘’C’est nerveux, se justifie-t’il devant les mines réprobatrices de ces camarades. Bon, on sort le pique-nique et on casse la croûte en attendant l’illumination ?’’
Jules pique un fard. Il bredouille qulque chose à propos d’un petit creux et d’un en-cas dont il est possible que peu de victuailles est subsisté.
- Super, donc tu t’es goinfré tout seul et maintenant on est coincé au milieu du canal sur un canot pourri ? Les gars, débrouillez-vous, moi je rentre à la nage.’’
Sylvie sort la tête haute et plonge dans l'IJ avant d'entamer un crawl décidé en direction de la berge.
Edit : J'ai vraiment envie de lire ton Nano maintenant. Enfin déjà avant, mais tu fais grave du teasing, quoi.
-
Dans "l'IJ" ?
La scène est franchement bien plantée et les personnages assez clairement dessinés, en si peu de de mots c'est assez chouette. Après ça s'éloigne un peu de ce que j'ai lu de toi jusque là je crois, dans le style, mais je me trompe peut-être. Manque ptet d'un chouïa de folie.
Et puis bonne nuit, je me carapate.
-
Me v'la mais un peu tard pour les deux premiers
Chouette les deux premiers, Ashka et Cyamme ! J'aime beaucoup ce jeu de cacophonie, ou assonance plutôt
Zag le second, brrrr me fait froid dans le dos, mais pourquoi meurt-il à la fin ? et la femme ?
Ah ! Cyamme, sympa aussi, et tous les deux sur l'eau, amusant ça.
:coeur:
Edit : zut trop tard... tant pis
-
Ouip, c'est planplaaaaan. Un peu trop scolaire pour moi mais bon, faut bien tenter.
(IJ, c'est un bout de flotte qui traverse Amsterdam)
Je crois que je vais aussi arrêter là pour ce soir. Merci Ashka et Zag! (je t'imagine en petit scarabée depuis que tu te carapates)
-
Quiiiiiiii pour une soirée dicooooo ?
-
pourquoi pas si quelqu'un a un dico ! ^^
-
J'ai un dico.
-
ouiiiiiiii
395
-
338
-
C'est parti !
395 : COCAÏNE
338 : CHALEUREUSEMENT
1768 : PRESCRIRE
-
Je vais chaleureusement vous prescrire de la cocaine
PUTAIN OUAIP
c'est bon pour les nerfs
putain ouaip <3
Fuire les choses qui te rendent mal c'est :
- croire les affronter avec des choses qui te rendent encore plus mal
ou
- te divertir pour ne pas penser
c'est souvent les deux à la fois et c'est
se détruire encore secrètement lentement légalement
à prescrire
proscris et serre toi dans les bras
et ca ira
jette cette merde aux chiottes.
Ce que ta mauvaise conscience te prescrit impulsivement
Youhou !
-
Le ciel crachait ses flocons comme un cocaïnomane qui éternue. La neige recouvrait rapidement le sentier déjà méticuleusement masqué par les ronces et les racines. Moi, je disparaissais aussi, goulûment avalé par l'uniformité blanche qui se dessinait autour de moi. Je ne bougeai pas, n'osant pas déranger se qui se tramait au niveau de mon ventre. Il paraît que ce n'est pas prescrit, de rester immobile alors que le froid s'insinue violemment sous votre manteau et picote vos mains. À vrai dire, je me serais sûrement déjà mis à trottiner après un peu de chaleur en temps normal, mais aujourd'hui je restais là, à regarder les nuages-junkies en pleine descente.
Une branche craque à ma droite, ployant sous les coups lents des flocons. La neige a déjà tout recouvert, mais elle ne semble pas vouloir s'arrêter. Le souffle court, je restais encore immobile. À côté de moi, la branche s'écrase dans un bruit sourd dans la poudreuse. Malgré moi, je sursaute. Pas beaucoup, mais juste assez pour qu'un peu de rouge s'écoule sur le manteau blanc. La tâche s'agrandissait.
C'est beau la neige.
-
C’est pas la cocaïne, c’est le LSD. Ils m’ont proposé les deux, mais j’ai préféré le timbre, je trouvais le mot plus joli. Je sais pas si tu t’es déjà rendu compte du nombre de détails dans le monde. C’est fou. Toi tu rentres dans la boite, tu dis encore une machine à fumée et des néons et ça te fait marrer. C’est parce que tu te rends pas compte. Tu te rends pas compte toutes les particules là, qui s’éclairent une à une au milieu des rayons bleus. On dirait des milliards de lunes microscopiques. Et c’est beau putain, c’est beau tu te rends pas compte. Tu arrives derrière comme ça, tu m’enlaces comme de rien, pas chaleureusement, c’est pas le mot qu’il faudrait. Est-ce que tu as déjà réalisé le nombre de gouttes de sueur sur tes mains ? Je te dis ça et tu les essuies. T’es con, c’était fou ; elles étaient tellement. Tu te rends compte comme c’est bien foutu le monde ? Et nous dans un coin comme des riens qui ne voyons que dalle. Tu te rends compte de tous les détails ? Tu me sors quelque chose comme quoi je ferais mieux de me faire prescrire un autre médoc parce que les miens font plus d’effet et je suis toujours folle. J’avais jamais remarqué comme ta pupille se rétrécissait quand je te regardais dans les yeux. Ça fait ressortir tous les petits filaments dorés au centre de tes iris. Comme une couronne de blés sous le soleil. Tu te rends compte ? Tes yeux c’est un champ d’été quand je te regarde droit dedans. C’est pas la cocaïne, c’est le LSD, sans doute. Mais putain, amour, qu’est-ce que t'es beau quand on se perd dans tes détails.
-
Ouaiiiiiis ! un deuxième touuuuuuur !
(m'en voulez pas les copains, j'aime pas commenter les textes des soirées dico, j'ai pas l'impression que ce soit le lieu ; mais elles sont belles vos images :coeur: )
-
(bof on peut pas vraiment dire que j'ai écris)
(mais ouaip c'était beau putain -vu que ca revient dans vos deux textes hahaha-)
784
-
Je crois qu'on y a tous pensé à cette première phrase Ben.G :mrgreen:
La deuxième personne fonctionne vraiment bien et l'effet lsd rend vraiment bien, anlor. Et la dernière phrase conclue bien le truc
Gimme the numbers
-
144 BOUAHAHAHAHA
-
144 : ASTRINGENT
784 : ENTRETENU, UE
676 : DONNÉ
-
144 BOUAHAHAHAHA
wag la fait toutes les semaines celle là :mrgreen:
(me sens pas inspiré....)
-
(la la la, la poésie et moi on n'est toujours pas copine)
Dans le salon mal entretenu je
me perds
Des restes épars éparpillés pillés
de nous
De ce qu’on avait été avant
d’amour
Tout va vite m’a donné envie de
vomir
Un gout astringent dans la bouche
et toi
déjà parti
déjà loin
des jardins qu’on avait fleuris nous
deux
Et moi et mes vieux vers vides
de sens
-
J'ai pas trouvé l'inspi non plus ><
D'autres nombres mieux ?
-
288 u.u
-
Je crois que Ben.G nous a abandonné, et je crois aussi que ça va être la dernière pour moi...
288 : CALEBASSE
1306 : LOUEUR
2336 : TYRANNEAU (petit tyran, tyran subalterne)
-
Écrivez bande de cougnous.
-
En haut de sa petite tour, le Tyranneau enrageait. Son armée avait tenté en vain de déferler sur le petit village de Poupougne-la-Valée, sans succès. Son généraluscule s'était brisé contre les défenses solides érigées par les habitants. Ils avaient des lances-pierre, merde ! Encore un coup de son cousin, l'Empereurounet. Il était partout, sa nuée d'espions guettait chaque route, chaque hameau de la région. Il posa rageusement le poing sur la table, faisant trembler une mouche qui s'était posé sur sa carte dessinée au crayon à papier. Le Tyranneau prit la calebasse qui était posée sur la table et but goulûment le jus de pomme qu'elle contenait. Ce soir, il s'endormirait bourré de sucre. Il secoua la tête, pour l'instant il n'était pas encore loueur. Non, il était désormais loueur de réorganiser ses défenses en vue d'une attaque ennemie. Son cousin était capable de tout...
(oui, je crois que je vais vraiment m'arrêter pour ce soir, il est temps u_u)
-
- Quand je serai grand je serai tyranneau.
- Tu veux dire tyrannosaure ?
- Non tyranneau. C’est comme un tyran mais en petit.
- Mais t’as dit quand tu seras grand ?
- …
- Ou alors c’est quand tu seras moyen ?
- Oui, c’est ça. Et on m’appellera le terrible…
- Calebasse ?
- C’est pas un prénom.
- Si ça peut.
- Non ça peut pas. C’est un légume.
- Ben y a bien des gens qui s’appelle Myrtille je te rappelle.
- Ouais ben, eh ben, eh ben ils ont pas des vrais prénoms, voilà.
- C’est bête ce que tu viens de dire.
- Oui.
- Et ?
- Ben je suis un futur tyranneau alors je m’en fiche.
- Ok.
- …
- T’auras un château de tyranneau quand tu seras moyen ?
- Ouais.
- Mais t’aurais des sous pour acheter un château de tyranneau ?
- …
- Peut-être que tu pourras le louer ? Papa il fait ça depuis que maman a rangé sa valise devant la porte.
- Un tyranneau ça loue pas son château.
- Ah.
- D’ailleurs un tyranneau ça a pas de valise je te signale alors je vois pas le rapport avec ton père.
- Je sais pas, j’ai dit ça pour faire un exemple.
- Ouais bah ton père c’est pas un bon exemple.
- Maman elle a dit ça aussi.
- Quoi ?
- Que papa c’est pas un bon exemple.
- Ah.
- D’ailleurs elle a oublié de mettre sa chemise bleue dans la valise. C’est moi qui l’ai gardée. Je la garde là sous l’oreiller et puis des fois la nuit je la mets contre ma bouche parce qu’elle sent encore papa.
- …
- J’aimerais bien il reviende.
- Si tu veux quand tu seras moyen on louera un château tous les deux.
- Et on gardera les valises à l’intérieur ?
- Oui, on aura une salle rien qu’avec des valises. Du sol au plafond, tu vois, rien que des valises. Des à roulettes, des à poignées, des grandes, des toutes petites. Toutes les valises du monde elles seront dans notre château.
- …
- Tu dis plus rien ?
- Non, je crois je suis content.
-
Des gens chauds du dico ?
-
Moi dès que ton ordi s'allumera |-|
(:coeur:)
-
Ptet ben qu'oui
-
Je suis là, mais l'esprit au rabais... alors je tente ou pas.
:D
-
Ah, ça me tente ! ;)
-
De 1 à 2432 et on démarre à 30 ?
-
okiiiiiiiiiiiii
2212
-
2122 :)
Wééééééé ! ça fait un bail que j'ai pas dicoté ! (octobre, la vie d'avant le nano :mrgreen: )
-
1183
-
2212 : TAURAUDER (creuser, percer pour y pratiquer un filetage, à l'aide d'un taraud ou d'une machine / percer avec une tarière / percer, transpercer)
2122 : SOULANE (versant ensoleillé d'une montagne dans les pyrénées)
1183 : INSERER
-
Le soleil affleure la montagne, il est encore tôt en ce jour de juin. J'ai décidé de monter là-haut, à Monsort. Je n'ai jamais pu passer le "saut du loup", un étroit goulet, en via ferata déjà ancienne et assez dégradée.
J'aime par dessus tout les Pyrénées, surtout dans le piémont sud. Souvent dans l'ombre l'ubac n'offre pas les mêmes couleurs au soleil levant. Les randonnées dans la soulane, versant qui plonge vers le lac, offre un plaisir immense avant l'été. Dès les premières chaleurs, l'astre brûle la peau et n'est plus praticable, sauf aux premières heures du jour.
Je marche, les gypaètes commencent leur vol au dessus du défilé, je suis un géant observant l'infiniment petit. Mes pas me portent presque sans effort, tant je goûte ce moment espéré. Je suis au pied du saut du loup. La peur me taraude l'esprit, il me faut le vaincre. Je gravis un à un les marques sur la paroi abrupte, je glisse, me reprends. Là un crochet, là une marque taillée dans la montagne pour insérer mon pied. Là encore une attache, puis plus rien.
La sueur me voile la vue, je cherche sans succès un point pour continuer mon ascension, quand j'aperçois un randonneur plus aguerri que je connais bien, il descend, allègrement et me crie
- à ta droite ! ils ont ouvert une nouvelle voie !
Quelle cruche, je restais coincée dans mes habitudes et je n'avais pas vu le filin et les accroches à même la paroi juste un peu plus à droite du goulet...
-
L’homme aux larges épaules était penché sur le tracteur, en train de tarauder le carburateur qui tel un coffre fort rétif refusait de s’en laisser conter.
Le sifflement de la mèche vrillait les oreilles de Lady Macbeth, la chienne berger qui gémit et se carapata du côté sud de la bergerie perchée sur la soulane. En contrebas, les chèvres paissaient avec la vue panoramique sur la vallée. Les ruisseaux dévalaient la pente semée de fleurs des montagnes.
Tom, rêvait, couché dans l’herbe des alpages, un brin de graminée inséré entre ses lèvres.
Une brise estivale ébouriffait à peine ses cheveux blonds.
C’était l’été. L’hiver était loin.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La soulane a verdi, l'engrais décomposé a nourri la racine engorgée de l'humus.
Projetant vers le ciel ses branches décharnées, le hêtre jaloux attend plus qu'à son tour.
Sous son tronc il taraude et cherche sa pitance, radicelles insérées dans la roche ferrique.
L'herbe grasse le moque, accueille les insectes. Bientôt les renoncules et les blancs papillons.
Le pauvre arbre a souffert, frappé par l'éboulis. L'isard l'a desquamé, l'écorce est lacérée.
Dessous les graminées, un cadavre a pourri. La matière organique embellit la vallée.
-
Marius sentait la corniche se raréfier à mesure qu'il reculait. La pointe de l'épée du policier avançait lentement mais sûrement, cherchant à s'insérer dans son cou et le forçant à s'enfoncer vers le vide. Il mit ses mains dans ses poches, il n'y avait plus grand chose à faire. Siffler, dire un trait d'esprit, mourir en beauté, peut-être. On est toujours rattrapé par un peu d'orgueil.
Un doute le taraudait cependant. l'avait-il encore ? Il chercha un instant et, dans sa poche droite, il fit rouler la montre du commissaire entre ses doigts. Un léger sourire souleva sa fine moustache. À quoi bon s'être rasé de près ce matin si c'était pour finir le crâne explosé dans le ravin ? Marius ne jeta pas de regard vers le gouffre, c'était un contentement qu'il n'offrirait pas à la volaille. Un rayon de soleil se réfléchit contre la lame. C'était bien, mourir du côté de la soulane. Il plongea.
-
Du coup avec Anlor on participe sur carnet et on postera les photos demain ! ^^
-
Claudius ;)
Je n'ai jamais pu passer le "saut du loup", un étroit goulet, en via ferata déjà ancienne et assez dégradée.
chouette ça !
J'aime par dessus tout les Pyrénées, surtout dans le piémont sud, l'adret, souvent dans l'ombre n'offre pas les mêmes couleurs au soleil levant.
"dont" l'ombre ? Joli, ces couleurs :coeur:
Les randonnées dans le soulane, versant qui plonge vers le lac, offre un plaisir immense avant l'été. Dès les premières chaleurs, l'astre brûle la peau et n'est plus praticable, sauf aux premières heures du jour.
On dit le soulane ?
- à ta droite ! ils ont ouvert une nouvelle voie !
Quelle cruche, je restais coincée dans mes habitudes et je n'avais pas vue le filin et les accroches à même la paroi juste un peu plus à droite du goulet...
:D
-
Meuhnon t'es pas une cruche Claudius. Et puis au moins tu n'es pas tombée, ouf !
Ashka, joli point de vue. Vivement l'été.
Zag, j'aime bien le rythme. Et le plongeon.
-
Rémi ;)
La soulane a verdi, l'engrais décomposé a nourri la racine engorgée de l'humus.
Projetant vers le ciel ses branches décharnées, le hêtre jaloux attend plus qu'à son tour.
Sous son tronc il taraude et cherche sa pitance, radicelles insérées dans la roche ferrique.
L'herbe grasse le moque, accueille les insectes. Bientôt les renoncules et les blancs papillons.
Le pauvre arbre a souffert, frappé par l'éboulis. L'isard l'a desquamé, l'écorce est lacérée.
Dessous les graminées, un cadavre a pourri. La matière organique embellit la vallée.
wow, c'est plein de choses ! avec des détails qui tuent !
Dessous les graminées, un cadavre a pourri.
^^
Projetant vers le ciel ses branches décharnées, le hêtre jaloux attend plus qu'à son tour.
Sous son tronc il taraude et cherche sa pitance, radicelles insérées dans la roche ferrique.
:coeur:
L'isard l'a desquamé, l'écorce est lacérée.
:coeur:
-
C'est chouette, tous zetes en forme :)
Trois numéros et on est repartis !
-
;) zag
Il mit ses mains dans ses poches, il n'y avait plus grand chose à faire. Siffler, dire un trait d'esprit, mourir en beauté, peut-être. On est toujours rattrapé par un peu d'orgueil.
:coeur:
Un doute le taraudait cependant. l'avait-il encore ? Il chercha un instant et, dans sa poche droite, il fit rouler la montre du commissaire entre ses doigts. Un léger sourire souleva sa fine moustache. À quoi bon s'être rasé de près ce matin si c'était pour finir le crâne explosé dans le ravin ? Marius ne jeta pas de regard vers le gouffre, c'était un contentement qu'il n'offrirait pas à la volaille. Un rayon de soleil se réfléchit contre la lame. C'était bien, mourir du côté de la soulane. Il plongea.
pas compris la fin :/
-
692 pour Léa
134 pour moi
-
(oups oui soulane féminin - merci - chez nous on dit l'adret
non en fait dans l'ombre mais j'ai interverti adret et ubac, j'ai le cerveau fatigué - je corrige)
Joli Ashka, j'aime bien c'est court et poétique
Toi aussi Rémi, un tableau d'été bien poétique
Zag c'est une jolie manière de mourir !
tout est sympa je trouve.
156
-
134 : ASPERGER
156 : AUDIOPHILE
692 : DRY (sec, en parlant du champagne, du vermouth / cocktail au gin et au vermouth)
-
134 : ASPERGER
156 : AUDIOPHILE
692 : DRY (sec, en parlant du champagne, du vermouth / cocktail au gin et au vermouth)
Elle est là assise sur le bord de son lit, son casque ancré sur ses oreilles, elle divague, elle boit la musique. Un plaisir intense, proche de l'orgasme la saisit. Elle sait qu'il lui en veut, son goût poussé pour la musique le dérange. Il la traite d'audiophile quand elle ne met le son à fond dans l'appartement... elle aime. Elle ne l'entend pas rentrer et pousser la porte de la chambre. Il s'approche doucement et lui tape presque trop fermement sur l'épaule. Elle sursaute, pousse un cri de surprise et se retourne violemment. Son bras se tend, prêt à dissuader un importun, elle le voit... trop tard.
La coupe de Taittinger extra-dry qu'il tenait à la main, vole en éclat et asperge généreusement son mari.
-
J'asperge le sol de Dry, il n'y a plus que ça dans le bar à cette heure-ci. Quelque part, des flashs lumineux illuminent le silence. Un solo de guitare retentit, brisant la nuit. Un audiophile en transe se met à danser. Je renverse les chaises, les humidifie d'un peu de sec elles aussi. Les vapeurs d'alcool s'élèvent vers plafond, comme pour transpercer tout l'immeuble. Quelques grincements à l'étage du dessus, on dort. Une sirène se dégourdit au dehors, crachant sa mélodie entêtante, signal que quelque chose se passe là-bas, dans les rues. L'obscurité se fend d'un dernier râle, alors que je craque mon unique allumette. Avec moi, c'est toute la ville qui s'embrasera.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Écoute, écoute, écoute, le violoncelle commence. Sa rondeur charme tes sens, sa vibration pénètre ton corps. Ferme les yeux.
Là, maintenant, elle arrive... Prépare-toi ! La clarinette, chantante comme un champagne dry, elle pétille sur ta langue, pépite de l'audiophile.
Laisse toi bercer dans les draps tièdes du basson ; il t'enrobe, asperge ta peau de picotements. Typhon qui t'emporte, tournoiements extatiques.
Dans l'auditorium, un vieil homme laisse flotter sa crinière blanche au gré du balancement de sa tête. Sa nuque fripée tressaille, ses épaules ondulent et sa poitrine se soulève, explose. Ses mains agrippent l'accoudoir, ses ongles s'enfoncent profondément, ses veines saillissent sur ses poignets décharnés. Encore une mesure, un pizzicato brillant et sa tête s'affaisse.
Jolie mort en ré mineur.
-
Oliver de la Crécelle s’extasiait en audiophile passionné sur la chaine Hi-fi de Gérard de la Poltière. Occupé par la confection d’un Dry suite au désir de la femme d’Oliver, il répondait, distrait, aux questions techniques de son invité.
Une chose le contrariait. Ce diable d’Oliver lui avait emprunté sa jaguar le week-end dernier et une magnifique éraflure ornait désormais le cher capot du bolide. Entre gens du monde, il n’était guère de bon goût de réclamer dédommagement, mais tout de même !
Agacé par le flot ininterrompu de son invité ainsi que le snobisme de sa dame - pourquoi diable, son épouse les avait conviés ce soir ? - Une malicieuse pensée lui vint.
D’un mouvement théâtral, il saisit la télécommande de la chaine, son cocktail sur le chemin de ce mouvement décolla somptueusement dans les airs où il jaillit telle une fontaine de Jouvence pour s’en aller asperger le malotru !
-
Zag c'est noir de chez noir, euh... avant le grand éclat de feu !
Rémi, c'est morbide, mais joliment écrit ! mourir de bonheur !
Ashka, belle vengeance de la haute !
-
Claudius :
La coupe de Taitringer extra-dry qu'il tenait à la main, vole en éclat et asperge généreusement son mari.
:D :coeur:
Zag :
Une sirène se dégourdit au dehors
:coeur:
L'obscurité se fend d'un dernier râle, alors que je craque mon unique allumette. Avec moi, c'est toute la ville qui s'embrasera.
chouette fin !
Rémi:
La clarinette, chantante comme un champagne dry, elle pétille sur ta langue, pépite de l'audiophile.
:coeur: :coeur:
Sa nuque fripée tressaille,
:coeur:
Encore une mesure, un pizzicato brillant et sa tête s'affaisse.
Jolie mort en ré mineur.
Joli !!
-
Chouette mort en musique, Rémi
-
Jolie chute Claudius, j'aime bien.
Très chouette Zag, j'aime bien la sirène qui se dégourdit.
Ashka, vengeance mondaine ! Fallait y penser, c'est bien foutu, ça marche.
EDIT : 1291
-
Zut "taitringer" faute frappe, pfffffff je tape trop vite
une autre ?
568
-
Dernière pour moi ;)
456
-
Dernière pour moi aussi
568 : DEGAINE
1291 : LIT
456 : CONTESTANT
-
Il allume une cigarette, assis sur son lit de fortune, sous le pont. Les phares des voitures trouent la nuit au-dessus de lui. Les gilets jaunes sont partis, du coup ça pue moins les pots d’échappement des bagnoles qui escargotent. Il se souvient que quand il était môme, il accompagnait ses parents aux manifs. Lui, il n’a pas trop eu la fibre rouge. C’est comme ça d’ailleurs qu’il a fini sur le trottoir, incapable de réagir au salopiot de chef de service qui lui avait chargé sur le dos ses multiples incompétences. Fallait dire aussi qu’avec sa dégaine de grande perche osseuse et son oeil vide, il n’inspirait guère la sympathie de ses collègues qui ne s’étaient guère intéressés à son cas, même le délégué jaune de l'entreprise avait haussé les épaules, contestant les soupçons de mensonges de son supérieur hiérarchique. Saleté de boite.
Bah, il n’était pas si mal sous ce pont. Pas de voisins autres que les rats. Sociable ces bestioles, tiens, voilà Raymond et son dos poilu-pelé qui vient chercher un câlin.
Les rats, ce ne sont pas toujours ceux qu’on croit, ma bonne dame !
-
DEGAINE
LIT
CONTESTANT
Un groupe de motards dévale la petite rue, leurs engins pétaradent à tout va. Leur dégaine ne rassure pas la population, les gens ont peur. Une mamie du bout de la rue n'en peut plus, depuis le matin ils ont envahi le village et le bruit est intenable. Les échappements libres lâchent leurs décibels et depuis son lit elle rumine ses aigreurs. Ses acouphènes la font souffrir le martyre. Elle agrippe le téléphone et appelle la gendarmerie. D'une voix énervée elle jette ses mots à la volée :
- Allo ! Bonjour monsieur le gendarme, je ne supporte plus ! Je vais devenir folle ! Je suis alitée et ils me pourrissent la vie...
- Oui, mais qui donc madame, calmez-vous, expliquez-vous clairement.
La grand-mère a du mal à poser ses mots, mais finit par expliquer la situation que le village vit depuis le début de la matinée.
- Ne vous inquiétez pas madame, nous arrivons aussi vite que possible, je vous envoie une patrouille.
Alors que les motards continuent leurs jeux dans les rues étroites, la patrouille motorisée de la police arrive...
La mamie les regarde depuis sa fenêtre et s'écrie en contestant vertement :
- Ah ! Ben si les flics s'en mêlent c'est pas ça qui va rendre sa tranquillité à notre petit coin !
:mrgreen:
-
Assis sur le lit, il a sa dégaine des jours sombres. Pas de clope au bec, juste des cheveux en bataille, un caleçon souillé et les yeux caves. Les draps sont portés disparus, probablement jetés dans la pièce pendant la nuit. Il me lance un regard noir alors que j'avance ma main vers la clanche de la fenêtre. Je recule un peu, je ne veux pas m'attirer ses foudres tout de suite.
Il reste là, quelques minutes, prostré. Il ne parle pas, je ne parle pas. C'est à peine si nous nous regardons. Il sait pourquoi je suis là, pourtant. Quelques minutes encore, et je me décide finalement à parler.
" C'est la merde dehors."
Il ne bronche pas tout de suite, comme si mes mots s'étaient prélassés quelques instants dans l'air rance de la pièce avant de lui parvenir.
"C'est la merde ici aussi."
Je me souviens comment un an plus tôt mes mots auraient suffit à le faire bondir, enfiler son k-way noir, toujours noir, ses gants, son masque de peinture. Il reste à me regarder, à attendre que je rentre dans son jeu.
"Oui, c'est la merde partout. Alors viens, on bouge."
Je fais mine de reculer vers la porte, il ne bouge toujours pas.
"Au moins ici, c'est ma merde."
Je soupire. Il a raison, au fond. Je ne suis pas loin de lui, je sais que si ça continue comme ça je resterait moi aussi comme ça, cloîtré chez moi. Un contestant de moins. Je m'assois par terre, sans prêter attention au bordel qui accueille mes fesses. Alors c'est comme ça que ça va finir, éteints parce que le vent souffle trop fort ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Dans sa combinaison orange à boudin, Gérard ressemble à Haddock au pied de la fusée rouge et blanche. Sauf qu'il est seul et que son vaisseau, mal en point dans la boue grisâtre, est un minuscule SpitFire CrossWings 22. Autant dire qu'il n'en mène pas large.
Peut-être cette planète est-elle habitée. Gérard a remarqué des cônes alignés le long de cette espèce de rivière de merde qui serpente vers le soleil vert. Le lit boueux de ce ruisseau charrie des blocs, des formes organiques fumantes.
Gérard progresse par petits bonds. Gravité 0,6 environ. Saloperie qui le laisse trop longtemps en l'air à chaque impulsion. Manquerait plus que le vent se lève et il serait balayé comme un fétu de brindilles, genre vieux films du far west.
Voilà les constructions coniques, à quelques centaines de mètres. Ça bouge par là-bas. Des autochtones, sans combinaison, ils doivent respirer l'air acide avec des branchies externes. Comme les Zorgs de B28-A212. Peut-être ont-ils quand même un minimum de technologie, à bien y regarder, les cônes ont l'air métalliques.
Gérard dégaine son flingue à neutrons. On sait jamais.
* * *
Attaché à un piquet. Comme un con d'indien. Il est où John Wayne ? Ils vont quand même pas le bouffer ? En contestant contre les bestioles (c'est pas des Zorgs, ils sont encore plus moches), il n'aura pas le dernier mot. De toute façon, les trous qu'ont fait son laser dans leurs petites têtes visqueuses se sont rebouchés à une vitesse prodigieuse. Alors quoi ? Il va servir de pitance à ces saloperies ?
* * *
Un Dieu. Il trône maintenant en haut d'un cône de titane. Ces cons-là on réussit à synthétiser du titane. Et pour autant, ils ne font rien d'autre que de chanter des chansons insupportables à longueur de journée. À chaque coucher du soleil, ils se prosternent. Pour le déifier, ils l'ont rendu immortel.
Gérard, ligoté et perfusé aura une très longue vie.
-
Ashka, belle philosophie
Zag, c'est bien noir tout ça, perdre l'espoir à ce point là !
Rémi, tu es d'une imagination débordante, la vie éternelle comme ça ! Beurk
:mrgreen: :mrgreen:
-
Tu vas d'un extrême à l'autre, Ashka !
Elle a du caractère, cette mamie haha :mrgreen:
Mais mais Rémi, Gérard :s
-
Ashka, cette note d'humour sur les rats sous le pont, c'est méga glauque :o
MrsGreen nous a fait du Mrsgreen, acidulé à souhait :mrgreen:
Très poétique Zag, j'aime beaucoup.
(t'as vu, je t'ai fait un spécial Gérard Lambert ;)
merci pour la soirée, c'était bien sympa.
A++
-
Rémi :
le long de cette espèce de rivière de merde
:D
Comme les Zorgs de B28-A212
:kei:
ils ne font rien d'autre que de chanter des chansons insupportables à longueur de journée
;D
Chouette, j'ai bien rigolé !
Zag:
Pas de clope au bec,
ah, j'ai fait l'inverse ! :D
comme si mes mots s'étaient prélassés quelques instants dans l'air rance de la pièce
:coeur:
Alors c'est comme ça que ça va finir, éteints parce que le vent souffle trop fort ?
Bien vu ! ;)
Claudius:
Alors que les motards continuent leurs jeux dans les rues étroites, la patrouille motorisée de la police arrive...
La mamie les regarde depuis sa fenêtre et s'écrie en contestant vertement :
- Ah ! Ben si les flics s'en mêlent c'est pas ça qui va rendre sa tranquillité à notre petit coin !
:D chouette !
Bonne soirée à vous ! ;)
EDIT : ben c'est mignon les rats ! :coeur: (Depuis que mes enfants ont vu Ratatouille d'ailleurs, ils en veulent ! :mrgreen: )
-
Merci à tous super soirée, bizzzzzz à tous et bonne nuit
:-* :-*
-
Personne pour une dernière ? On vient de recommander une bière et visiblement on a de l'inspiration. :huhu:
-
Bon j'ai pas trop envie d’être demain alors je recopie ce qu'a donné cette soirée en attendant d'aller me coucher.
TARAUDER
SOULANE
INSÉRER
Ça faisait plus d’une heure qu’ils marchaient en plein cagnard et Marc n’en pouvait plus. Il avait l'impression que chacun de ses pas ne faisait que glisser sur la multitude de petits cailloux idiots qui jonchaient le sol.
« Ça va durer encore longtemps ? »
Elle n'a pas répondu et s'est contenté de sourire. C'était la millième fois qu'il posait la question. Elle lui avait déjà dit tu sais, c'est parce qu'on est sur la soulane, ça va être comme ça jusqu'en haut, et tu vois bien qu'on n'est pas arrivés.
Elle disait ça sur le ton de l'humour, comme on se chamaille quand on est jeunes amoureux. Des enfantillages de petit couple, ça la faisait rire.
Elle ne s'est pas rendu compte, elle n'a pas senti le soleil qui tapait sur le crâne, qui creusait là, taraudait comme un ver dans une pomme pourrie, qui fendille tout autour de lui. C'était là, ça rentrait en lui. Le doute. La lassitude peut-être aussi. Ça s’insérait jusqu'au tout fond de sa tête et il ne l'aimait plus. Voilà, elle était là à rire, et lui le soleil lui avait cramé l'amour dans sa tête et il n'en restait plus qu'un petit tas de cendres.
« Ça va durer encore longtemps ?
– On y est presque !
– Je redescends. »
---
ASPERGER
AUDIOPHILE
DRY
Asperge-moi d'alcool, qu'on en crève. J'ai passé l'âge de minauder autour de mon verre. De commander des vermouth dry en me croyant adulte et prétentieux. Je veux l'ivresse, et maintenant ; je veux me noyer dedans. Tu sais, quand tout est flou, là, que le plancher se fait la malle avec les vaches. Quand la Terre elle tourne plus, elle roule. Moi là tu vois, j’ai envie de rouler avec. Je jongle pas avec les bouteilles, moi, je les enfile comme des putes, sans retenue, sans sentiment, et ça me coute un bras. Mais j’y retourne, tu vois, et plutôt deux fois qu’une. Ah ces salopes avec leurs petits culs qui choquent contre le comptoir. Je te les descends toutes, je t’ai dit, et qu’importe le prix qu’il m’en coute. Je suis pas dans ton bar pour profiter de la musique ; je suis pas audiophile comme qui dirait. Pour la conversation, à la limite, mais seulement bourré. Sans ça les gens m’emmerdent et je suis pas intéressant. Après, après mon gars, je les fascine. Tu les verrais à se demander quand est-ce que je vais me casser la gueule en se marrant comme des baleines. Alors que moi je plane, je glisse le long des vagues de parquet et je suis soul, soul ! Soul à en crever.
—
DÉGAINE
LIT
CONTESTANT
C’est ta soirée, tu t’es bien préparé
Dégaine, dégaine
Petit slim, petite chemise, du gel dans tes cheveux
Dégaine, dégaine
Là au bar, mais plus tard dans ton lit
C’est pas qu’elle soit jolie
Enfin un peu, enfin parfois
Mais t’es arrivé là et tu t’es dit que ce serait elle
Dégaine, dégaine
Elle commence à être soule et tu regardes ses lèvres
Technique éculée mais toujours fonctionnelle
Tu vas dégainer, elle va voir
Peut-être même elle va sucer
Et là d’un coup ça nait en toi
Dégout, dégout
La partie contestante de ton cerveau
T’es en chien gros, t’es en rut gros chien
Dégout, dégout
Ça fait combien cette semaine
Ça fait combien que tu baises
Comme ça
Pour l’orgueil
Dégaine, putain
T’as regardé ses lèvres et elle s’est approchée
Trop facile, déjà gagnée
Un roulage de pelle de plus et tu l’enfiles
Tu te défiles
Dépit, dégout, que
D’aigreur
Sur le chemin retour
Ce soir t’iras pas te faire foutre
-
Allez hop.
21h44 : Tarauder / Soulane / Insérer
"Nothings gonna change my world" chante le bar parce que je suis trop têtu pour laisser mon monde changer ou pour laisser quelque couac s'insérer dans la mécanique taque-tique du quotidien de mes journées. Depuis hier par contre c'est comme une fausse note, un doute, un déraillement quelque part dans le fil du temps qui me taraude et me grignote l'esprit. Du fond de la grise ville, depuis hier, je pense au soleil. Je pense aux soulanes. Je pense à toi.
Ça tient à rien, vraiment.
C'est l'irruption d'un grain de sable dans mes rouages, et moi, j'ai bien peu de résistance aux grains de sable, quoi qu'on en dise. J'ai vu quelqu'un avec des cheveux, de loin, de flou, peut-être pas aussi bouclés, peut-être pas aussi blonds. Mais maintenant le bar chante "she's my only one" et je pense à la blancheur de tes cuisses sous la jupe, quand on s'allongeait dans les coquelicots.
Et tu restes.
Comment fais-tu ? Tu restes. Tu me démécanises.
22h09 - Asperger / audiophile / "dry"
C'est fou les mots qu'on invente. Les mots qui disent, qui pèsent, qui signifient trop lourd. Qu'on écrit sur une feuille de soin ou de diagnostic ou dans un carnet de psy par exemple.
Moi le dernier mot qui m'a écrasée c'est "asperger".
C'est le psy de Mathias qui l'a dit, qui l'a écrit, noir sur blanc. Mathias c'est mon fils. Il a quinze ans et on a quinze ans d'écart. Je vous vois avec vos yeux. Je vous vois penser, faire les maths et comprendre. Allez vous faire foutre.
Asperger donc. J'ai demandé c'est quoi, on m'a parlé de spectre autistique, encore des mots inventés pour rien comprendre et pour faire peur. Mathias il me dit parfois qu'il pense en sons, en notes de musique. Il a inventé un nom pour ça lui aussi : "audiophile", ça nous fait rigoler. Je trouvais ça beau. Je voyais mon Mathias danser sur son arc-en-ciel sonore et toutes les fleurs de pensées qui éclosaient dans ses yeux.
C'est dur. C'est sec comme mot. "Asperger." Maman disait ça avec les mots qui lui faisaient mal : "It's a dry, dry word."
It's a dry, dry word. Ça fait mal.
22h53 : dégaine / lit / contestant*
(*j'ai pas réussi à le placer mais notez les nombreuses tentatives :relou:)
Hier, Marco a quitté mon lit pour la dernière fois. Ça ne veut pas dire que maintenant il y reste pour toujours. Dommage. J'aimais bien Marco.
J'aimais bien sa dégaine, vous voyez, un peu grave, les yeux lourds, une bouche de fille qu'on voudrait - que je voulais - croquer comme une fraise. Un visage un peu con mais dont j'aimais caresser les joues. J'ai essayé de discuter, de plaider, de contester. Ça n'a servi à rien. Parce que Marco c'est aussi un peu un con, et je pense que dès le début, il était pas fait pour le lit d'une fille comme moi.
Ou juste pas fait pour le lit de moi ?
Je sais pas ça. C'est dur de cerner Marco, quand on est orgueilleuse comme moi et qu'au fond, les mecs, on les méprise un peu. Marco c'était un Mec avec un grand M, beurk.
J'aimais bien Marco.
J'aimais bien son dos, le dessin que faisaient ses grains de beauté dessus, son dos de révolutionnaire, les muscles qui roulaient sous mes ongles pendant l'amour. J'aimais son souffle dans mon cou et sa manière un peu brute, un peu égoïste, de baiser.
J'ai essayé de négocier, et déjà c'était trop pour mon égo.
J'aimais bien Marco.
Mais je lui courrai pas après.
Chouette soirée ! :)
-
anlor
Le premier dans la montagne : assez fort, bien foutu
Le deuxième fait descente aux enfers joyeuse, marche bien aussi.
Le troisième a un chouette rythme qui emballe comme le bonhomme. Ambiance bien foutue.
Doc
Du fond de la grise ville, depuis hier, je pense au soleil. Je pense aux soulanes. Je pense à toi.
j'aime beaucoup ça
Comment fais-tu ? Tu restes. Tu me démécanises.
^^cool
Le deuxième est assez puissant, j'aime aussi ; le placement de dry est chouette.
Et le dernier est chouette aussi.
C'est dur de cerner Marco, quand on est orgueilleuse comme moi et qu'au fond, les mecs, on les méprise un peu. Marco c'était un Mec avec un grand M, beurk.
ça me plait
Belle soirée dico que vous nous avez proposé là, merci !
-
Bonjour les amis,
J'ai lu vos dernières publications des soirées dico, et c'était vraiment passionnant ou amusant. Je dois dire que vous portez des idées toujours nouvelles ; qu'il est rare de trouver tant d'inspiration !
En ce qui me concerne, je trouve l'exercice vraiment très utile, c'est ce qui permet de s'essayer toujours à de nouvelles choses, et c'est vraiment de vous lire qui me donne de la bonne humeur et de l'enthousiasme. Je suis toujours fan d'une petite lecture de vos textes, c'est une touche de vie.
Je crois que j'ai hâte de voir arriver la prochaine soirée dico pour bouquiner vos prochaines publications !!
-
participe
-
y en a une demain ?
-
Si oui je devrais être disponible et ça me plairait :mrgreen:
-
Bonsoir!
Je suis volontaire pour ce soir, malgré mon absence de dico sous la main^^
-
Bonsoir, je suis là aussi, je vais voir si je trouve un vieux dico par là au cas où nos dicoteurs habituels ne soient pas présents.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Présente aussi ;)
-
youpie ! J'ai trouvé un Dico ! édition 1987 - 1188 pages
:D :D
-
:)
155 !
-
ouaip, ptet ouaip ouaip
(jsrai pas là avant 22h à mon avis, mais commencez tôt, prolongez tard haha -et j'aurais un dico au cazou pour prolonger)
ah bah si on peut en faire une petite tout de suite, je dis pas non
770
-
yep Vincetintin t'es là tu me donnes un numéro stp ?
:mrgreen:
-
je le bip sur discord (vais prendre l'apéro après :P )
-
Allez hop je rajoute 827 il prendra le train en route ou le prochain.
155 - capricieusement
770 - orienteur, teuse
827 - photocopie
Gooooooooooooo
-
12
-
Sur la route je photocopie la courbe de ta nuque dans le virage de mes veines salopes
En toi hors moi capricieusement la résurgence de sel lamine et vinaigre les plaies béantes de nos haines ordinaires
Le verre au bord de tes lèvres, je bois à la santé de notre harmonique impudeur
Orient, tu te lèves, orienteuse l'es-tu ?
Masculin, féminin, je crache ton nom et le mien
Et verglace sur le goudron de la cigarette
La fumée s'échappe des tôles calcinées de nos étreintes
Je vomis ton nom
-
"à l'aide, suis-je sur la bonne planète
ne m'en voulez pas"
le rappeur rappe belge rappe bien rappe, moi, non, doigts : le moment astronaute plongeur de fond plongeur tout court contemple le vide qui le sépare, le sépare de la sortie ; entrer pour sortir. Mes doigts lents pas bouger contemplent clavier, nez bas sur clavier, le moment avant d'y aller avec tout ce que je sais qui fuse quand j'écris et là j'écris et je contemple les doigts taper, vite. Se contempler tomber.
l'autre rappe toujours
Tête de photocopieuse, adns les rues monde daft punk parlent en synthé, parlent en bip analogiques, parlent en rythme et hoche la tête quand t'as compris et trace. Monde musique, clés dans les portes, portées dans les plats, rythmes dans les poches sous les yeux contemple des doigts clavier. Tête photocopieuse les bruits grinceux des grands parents, des vieux ordi des vieux minitel, les bruits vieux qu'on découvrait qu'on n'accorde pas alors qu'alors maintenant on danse sur les places et que les bruits des feux s'accordent aux bruits des freins et que presque, l'essence qui coule dans le plastique d'antan s'efface et grésille tout le temps en fond l'elecrtique bruit du futur éolienne, loin dans les champs. Photocopie d'une photocopie d'une photocopie : tu ne fais pas de bruits pourtant ces mots un rappeur l'avait chanté dans l'ère de mort des chanteursu d'antan, quand la parole a fait corps aux bruit et qu'on a appris à danser, tous.
Photocopie d'une photocopie d'une photocopie.
Je ne chante pas, ne danse pas, ma tête dans les vitres dans les rues dans les voiures ; vomit une feuille. Pas les bruits synchroniques qu'on attend mais les têtes machines dans les rues se penchent sur ces feuilles qui s'égouttent sans couleur - couleurs dans les caniveaux, les dangerexu caniveaux d'eau qui grillent les cerveau, qu'on n'y dorme plus c'est interdit, ca tue les gens, ca tue les circuits, c'est interdit. Regarde mes feuilles, les caniveaux comme si c'était l'automne. C'était mon visage. Avant. Parce que : photocopie d'une photocopie d'une photocopie, à moi qui chantait, graffait dans les rues "la répétition amène la variation", la répétition de mon image s'est fondue. Fondue de circuit, perdu mon gagne pain j'en paye le gage. Je ne fais pas de bruit, déambule dans les rues capricieusement avec ma tête de photocopieuse et coucou les boites à musiques.
Bouillie pixels sans musique, la répétition n'a rien amené, et les gens se penchent sur l'automne passé loin avant eux et cherchent à comprendre ce que j'abandonne. Le rappe orienteur dont j'essaye de plier les papier en avions vers les mondes virtuels.
Rentre pas. J'essayerai en photocopie, je, sais, que, ca, rentre, des fois ca rentre. Pourquoi ce que je ressens, j'entends, je dis ne sort ne rentre pas comme ca sort ca rentre. Deconnectes les circuits. Sur les places ca danse, l'acte le plus con est sans doute le plus intelligent pour le moment.
-
Oups désolée Vince, je garde le 12 pour la prochaine.
-------
Ma première rentrée.
Lundi matin, c'est la rentrée des classes, j'ai un trac fou ! C'est ma première rentrée. Je suis aussi timide que ces élèves de 6ème à qui je vais devoir enseigner le français.
J'ai appris à la manière de mes aînés, l'ancienne école est pour moi la meilleure, et puis je ne serai pas trop dépaysée, ma meilleure amie commence aussi aujourd'hui. Elle est orienteuse, ou conseiller d'orientation si vous préférez.
Je passe la porte de ma classe, je suis la première, ça sent le désinfectant fraichement vaporisé. Je pose mon cartable sur le bureau pour sortir les fiches de renseignements que je compte donner à mes élèves afin de mieux les connaître. Je l'ouvre un peu excitée... Horreur ! j'ai oubliés les photocopies à la maison !
Affolée, il ne me reste que quelques minutes, je prends un original qui par bonheur est resté dans une des poches et je file au secrétariat pour reproduire mon document.
La secrétaire me salue et me dirige vers la salle des profs, j'avise la machine à disposition non loin de la machine à café. Des collègues sont déjà là, ils papotent se racontant leurs vacances en sirotant leur breuvage. Moi, je n'ai pas le temps, je lance un bonjour machinal et je lance la photocopieuse !
Une voix forte m'apostrophe :
- Si cette foutue machine ne refuse pas de démarrer, capricieusement comme l'an dernier vous aurez de la chance.
Je me retourne :
- Pardon, je ne me suis pas présenté : Charles professeur de math, je suppose que vous êtes Bénédicte, notre nouvelle professeure de français ? J'étais absent hier lors de la journée de préparation.
Je rougis, et balbutie, un oui timide, suivi de :
- Excusez-moi, j'ai quelques copies à faire, je ne veux pas être en retard pour mon premier cours. Nous nous verrons à la pause si vous voulez bien ?
Nous ne nous sommes jamais plus quittés... Charles et Bénédicte - mariés depuis 10 ans ...
-
heu, c'est un jogging, ça fait longtemps
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ben :
C'est chouette merci pour cette balade intérieure, j'aime toujours autant ! :)
Claudius :
Nous ne nous sommes jamais plus quittés... Charles et Bénédicte - mariés depuis 10 ans ...
:coeur:
Miro :
Trop bien cette histoire de mots croisés ! :)
-
Ashka, c'est euh... chaud et intense ! Mais bien vu
Ben. j'ai tendance à dire que j'ai eu du mal à te suivre, il me faudra te relire ! On dirait de l'écriture automatique !
Miro, c'est chouette et déjanté aussi, des mots croisés géants !
Vous avez joué tous les trois l'originalité !
Vince ? t'es là ?
-
yep présent!
-
Ashka j'ai bien aimé le poème, les mots font mouche ; Claudius c'est sympa, et la photocopieuse capricieuse est bien vue ; Ben j'ai bien aimé le côté bouillonnant
(je fais synthétique)
-
:D :D
Tu pouvais participer quand même lol
donc le 12 et deux autres numéros svp
-
833 !
-
Ah ok ^^
Je me suis dis, j'arrive dix minutes après l'annonce, c'est le moment où ils vont poster les réponses
-
654
-
12 - âcre
654 - maboul, e
833 - pigmentaire
Gooooooooooooooo
-
12 - âcre
654 - maboul, e
833 - pigmentaire
La rue est déserte et cela me semble anormal à cette heure matinale, pas une seule voiture, pas un seul piéton.
Je descends de ma voiture pour me diriger vers mon bureau quand une odeur âcre me prend à la gorge. J'ai du mal à respirer, je défaille...
J'ouvre les yeux, le plafond blanc et le néon agressent ma vue... où suis-je ? Je tente de me lever, ma tête tourne et je sombre à nouveau dans une demi-conscience, quand je perçois faiblement une voix.
- Elle est réveillée, Dieu soit loué ! Mademoiselle ! Vous m'entendez ?
Entre mes paupières demi-closes j'aperçois une femme en blanc...
- Mademoiselle ! Vous allez vous en remettre, mais vous nous avez fait une belle peur ! Vous avez eu de la chance qu'un nettoyeur passe par là !
Ma bouche est pâteuse, mes lèvres tentent de prononcer des mots, mais je n'y parviens pas...
- Vous êtes maboule ou quoi ? Que faisiez-vous dans le secteur interdit ? Vous savez bien qu'il est dangereux de s'y aventurer ! La pollution est à 100 % il est impossible d'y respirer sans masque à oxygène. Vraiment vous êtes une miraculée.
Je parviens enfin à prononcer quelques mots :
- Quel secteur interdit ? Quelle pollution ? Je ne comprends pas...
En reprenant un peu conscience je remarque les marques pigmentaires noires sur ma peau et je crie :
L'infirmière me rassure en me disant que ça passera que je retrouverai bientôt ma peau de pêche.
- Vous savez, me dit-elle, en cette année 2152 la surface de la planète non polluée est réduite, vous ne semblez pas en être consciente.
- 2152 ??? Mais je suis née en 1952 comment est-ce possible ?
Je sens qu'on me secoue vigoureusement :
- Chérieeee ! c'est l'heure de te lever ! T'es à la bourre !
-
L’âcre de ton regard, tu te détournes, trop tard, va t’en. Pigmentaire, tu as cru qu’un mot suffirait. Je dérive déjà au large, l’ancre a ripé sur les rochers de la côte déchiqueteuse, le sang se mêle à la mère de nos aubes condamnées. Hors du temps rangé, sage, de nos vies absurdes, le maboul cœur de nos corps mécaniques jouit ; mange bois et crève et surtout, surtout, ferme la.
J’irai ramper dans le caniveau avec les rats et un jour, je serai ces rats, et ce que vous qualifiez de vermine, oui, vermine jusqu’au bout de mes ongles bruns de lave débordant du calice des insomnies.
Le chant tronqué des partisans s’achèvera et je regarderai ton ombre s’allonger sous la lumière crue des voyeurs miradors.
Je leur hurlerai, telle Nikita d’aller au Diable, et rêverai d’un monde sans yeux.
Au royaume des aveugles, je serai reine noire et toi, toi, tu seras devenu invisible.
-
— Bien le bonjour les enfants, aujourd’hui je vais vous faire visiter le musée des arts étranges et incompris. Je suis Paul, n’hésitez pas à me poser n’importe quelle question.
L’institutrice se tourne vers l’homme qui vient de parler.
— Excusez-moi, monsieur Paul…
— Appelez-moi Paul.
— D’accord Paul. Le proviseur nous a indiqué votre établissement, mais pourriez-vous nous expliquer ce que nous pouvons y trouver ?
— C’est simple, mademoiselle. Nous avons réuni ici toutes les œuvres incomprises de nos confrères artistes. Certains vous diront en voyant nos œuvres qu’elles sont originaires de l’esprit maboul d’un psychopathe, certaines œuvres pigmentaires ne dégagent qu’une ombre de dégout. Nous verrons aussi et sentirons l’âcre parfum de la folie humaine, quelle que soit sa forme. Alors ? Vous ai-je convaincue ?
Au fil de l’explication, l’institutrice sourit de plus en plus, puis finit par se tourner vers les enfants.
— Le voyage vers la folie commence maintenant !
-
Claudius :
- Vous savez, me dit-elle, en cette année 2152 la surface de la planète non polluée est réduite, vous ne semblez pas en être consciente.
- 2152 ??? Mais je suis née en 1952 comment est-ce possible ?
Je sens qu'on me secoue vigoureusement :
- Chérieeee ! c'est l'heure de te lever ! T'es à la bourre !
:D
Vincetintin :
Nous verrons aussi et sentirons l’âcre parfum de la folie humaine
:coeur:, les mots sont bien intégrés ! ;)
-
Ashka, tourmenté ça l'est, j'ai là aussi un peu de mal à suivre ton idée, mais peut-on dire qu'il faille la suivre ?
je t'admire de pouvoir écrire de tels textes, tout en dedans, tout en métaphores.
Vince, j'aime ce voyage vers la folie, ne dit-on pas que tous les vrais artistes sont fous ?
-
On continue ? ;)
-
Désolé, je vais me retirer, je n'arrive pas à me concentrer
-
Ben Miro a disparu,. Weg pas arrivé, mais si tu veux on en fait un de plus
deux numéros si tu veux continuer
:)
-
Ok !!! :calin:
232
927
EDIT : Salut Vincetintin ;)
-
232 conservatoire
927 rapporté, ée
1180 voyageur
Gooooooooo :coeur:
-
A la prochaine Vince ;) ;)
Je suis le voyageur de l'imaginaire. Je me glisse entre les mots, je danse dans les pages et je rampe sous les étagères des lettres de ma pensée. Laissez-moi ouvrir les livres, là où je sais trouver le fil qui guidera ma plume, les signes qui élèveront mes écrits au milieu de l'absurde.
Ma main ira d'une lettre à l'autre, guidant votre inconscient dans les limbes du conservatoire de l'imagination. Vous irez, cherchant sans le savoir une base solide à mes divagations. Vous ne trouverez pas. Vous ne saurez jamais pourquoi j'ai rapporté dans mes grimoires tant d'images déformées, tant de formes inconcevables, tant de graphes inconnus que vous ne saurez lire.
L'imagination est un vecteur puissant, il peut vous conduire dans l'infini et ne jamais vous laisser en revenir. Méfiez-vous... si au détour d'un chemin je vous attends au bord de la route, ne vous arrêtez pas. Je suis votre perte. Vous ne pourrez plus vous détacher des mots, vous ne pourrez plus jamais sortir du livre.
-
En mesure conservatoire, je t'exile. Que les marées s'emparent de tes pensées sales, devient voyageur de mes frontières fermées, jusqu'au bout de mes nuits écarlates.
Les miettes tomberont au rebord de mes côtes en feu, des miettes de toi que je réduirai en poussières, j'exploserai les atomes, j'incendierai ton nom, voyageur menteur, voyageur voleur, et quand le ciel noircira l'encre bleue de cette anse – souviens toi, tu en avais peur et j'avais à la grâce de mes ailes descendu l'azur pour me rouler dans le sable mouillé de la grève – je chanterai ma liberté.
Elle aura le nom du sang, elle aura le nom des coups, de ceux que tu as portés.
Elle aura le nom de mon corps en renaissance.
-
je sais trouver le fil qui guidera ma plume, les signes qui élèveront mes écrits au milieu de l'absurde.
:coeur:
Ma main ira d'une lettre à l'autre, guidant votre inconscient dans les limbes du conservatoire de l'imagination.
marrant ça cette allusion ! :coeur:
Vous irez, cherchant sans le savoir une base solide à mes divagations. Vous ne trouverez pas. Vous ne saurez jamais pourquoi j'ai rapporté dans mes grimoires tant d'images déformées, tant de formes inconcevables, tant de graphes inconnus que vous ne saurez lire.
:coeur:
L'imagination est un vecteur puissant, il peut vous conduire dans l'infini et ne jamais vous laisser en revenir. Méfiez-vous... si au détour d'un chemin je vous attends au bord de la route, ne vous arrêtez pas. Je suis votre perte. Vous ne pourrez plus vous détacher des mots, vous ne pourrez plus jamais sortir du livre.
Claudiuuus ! J'aime beaucouuuuuup cet envoi :)
-
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
C'est chouette Ashka, une libération bien pesée ! Même si tu as oublié rapporté ... mais portés le remplace peut-être ?
Merci pour ce Dico et bonne nuit.. demain la fête commence chez moi à midi... pour deux jours.
:coeur: :coeur:
Edit : merci Ashka j'ai essayé de changer de style un peu, mais j'ai du mal à associer des images décalées parfois, manque de vocabulaire sûrement.
-
>< Yes oublié !
Merci à toi aussi et très belles fêtes ! :)
Edit : merci Ashka j'ai essayé de changer de style un peu, mais j'ai du mal à associer des images décalées parfois, manque de vocabulaire sûrement.
Je ne pense pas, je pense que c'est plutôt une sorte de lâcher prise, de bousculer, d'oser, le dernier envoi, pour moi c'est le chemin, si tu souhaites aller dans cette direction, après, je ne sais pas, hein, ce n'est que mon ressenti ;) :calin:
-
Youp-là, j'ai fait ça viteuf sur mon cahier :
CAPRICIEUSEMENT
ORIENTATEUR
PHOTOCOPIE
Il avait tout prévu, vraiment tout. Le diapo fini deux semaines en avance, relu trois fois à l’endroit, quatre fois à l’envers, des transitions bien chiadées et une colorimétrie aux petits ognons. Il avait tout prévu ouais, vraiment tout. Il avait lu et relu les analyses, trituré les enquêtes et bidouillé les diagrammes. C’était un bon orientateur de sondage, lui, on la lui faisait pas. On la lui faisait pas parce qu’il avait tout prévu lui, vraiment tout. Le costume au pressing la semaine d’avant, la cravate accordée à la chemise et les boutons de manchettes de la boite. Il était corporate jusqu’à l’attaché-case. C’est dire à quel point il avait tout prévu, vraiment tout. Sauf l’imprimante. Le matin même. Qui crachait capricieusement une ou deux photocopies à l’heure. Il est arrivé en retard et c’était pas prévu ; la porte fermée non plus.
***
ÂCRE
MABOUL
PIGMENTAIRE
Lors que l’âcre odeur de tes aisselles exacerbe mes sens je me languis ma mie de te lécher les pieds
Lors que je contemple attentif les attaches de ton soutif je suis maboul ma poule de tâter ton boule
Et lors que je me perds dans le délice pigmentaire de tes iris délirants maman j’en deviens pressant
Fais-moi l’amour mamour
Allons baisons Manon
Que mes mots sots laissent à tes « han » geints toute la parole
-
Wesh, ca branche quelqu'un ?
J'ai un dico !
(pour les nouveaux intimidés, on prévoit d'écrire des textes en 10 minutes, avec trois mots imposés à placer tirés au hasard dans le dico)
-
Yes pour 22h
-
Omg un topic de 407 pages où j'avais jamais mis les pieds xD.
J'en suis ce soir ! (2019 l'année de toutes les folies)
J'ai pris le temps que de lire l'âcre maboul pigmentaire d'anlor mais la mâchoire m'en tombe d'admiration o_o
-
Alleeeeeey o/
-
214 du coup
-
712
-
407.
(bluffe-t-elle d'un air assuré)
-
Granulométrie
Brisant.e (1 se dit d'un explosif à déflagration très rapide ; 2 écueil sur lequel la mer se brise et écume)
Croix
Gooood luck !
(tu bluffes bien Vera)
-
« Nous avons tous notre croix à porter. »
Pierrot mit un temps à comprendre tant ces mots étaient étranges dans la bouche de petite fille d’Alline. Il ne le remarquait que maintenant, mais depuis le début il sentait qu’il y avait quelque chose de plus ; que son hôte n’était pas une gamine. Pas qu’une gamine, en tout cas.
« Qui es-tu ? » il demanda alors.
Nouveau sourire. Un sourire carnassier, se dit Pierrot. Elle jouait avec lui.
« Pourquoi veux-tu savoir ? Je suis Nina et Marie, Pierrot et Abdel. Je suis là, c’est tout ce qui compte. »
À travers les ouvertures béantes, un son, une odeur nouvelle virent se répandre dans la pièce. L’odeur du sel marin, le bruit de la mer sur les brisants. Si Pierrot avait été un érudit, quelques études de granulométrie lui auraient peut-être mis la puce à l’oreille. Il aurait pu comprendre ce qu’il se passait. Mais il n’était qu’un troufion qui avait signé pour une mission dont il ignorait tout et qui se retrouvait seul avec ses démons au sommet d’une tour. La gamine avait raison, il avait sa croix à porter. La sienne s’appelait Nina ; ce nom si familier dans ses oreilles mais qu’il n’arrivait à raccrocher à rien. Qui es-tu Nina ?
Les vagues éclatèrent contre la tour et Alline rit de plus belle.
-
La granulométrie de ton dos est trop fine. Sans relief, ta peau trop lisse glisse sous mes doigts d’os tendus. Aucune chaleur alchimique ne s’échange entre nos dermes. Je ne sais même pas si tu t’ennuies ou si tu te reposes. J’ai mal aux genoux, assis sur tes fesses, à malaxer sans plaisir tes muscles d’enfants. Dans un coin de ta chambre, ton prophète miniature nous observe, indifférent à sa croix et à nos crimes de chair. C’est dans ces moments que je sens l’écheveau de notre « ensemble » s’étioler. Nous voulions devenir vagues sur l’océan des impossibles, mais devant nous n’attend qu’un horizon de brisants.
J’ai trop mal aux genoux.
Je m’arrête.
« Tu as aimé ? »
Tu te retournes, les yeux presque clos.
« Oui mon amour. »
Je ne te souris pas, je ne te souris jamais. Je laisse ton petit corps s’endormir, pelotonné dans ces draps que j’oublierai un jour.
J’ai les yeux gris.
-
Bruissants, on avançait menus sur la branche de terre dorée qui menait jusqu’en haut du temple. La poussière jaunie par l’eau bleutée, ça laissait les empreintes d’orteils sous nos bottes cerclées. Les sacs étaient lourds ; la journée plus encore. J’ai toujours préféré la nuit instinctivement, c’était pour éviter tous ces insectes, qui nous entouraient. Les animaux de nuit sont moins envahissants. Les animaux de nuit respectent le pouvoir du corps, et ne froissent pas si frénétiquement l’air. Les animaux de nuit sont bien plus vivables que les visages ensoleillés de l’après-midi.
On y parviendrait bientôt. Des jours de marche, peur de courage, moins d’abnégation que de hardiesse ; avec nous essorés, cela faisait bien peu de choses. Après tout. Le sol se dérobait sous nos pas. Nous devions marcher dans ceux du voisin. Parce qu’ici, tout commençait par les couleurs ; puis l’on sombrait, dans le feu crépitant du fleuve huilé d’eau. Les couleurs aussi se jonchaient. Nous venions au temple pour de sombres histoires de granulométries indues. Ses marches vitreuses étaient à l’humeur de celui qui les foulait. Celui qui foule rarement n’écoute ; le son discret des croix qui tombent.
Les croix. C’était peut-être cela, les insectes. J’aurais voulu qu’elles nous laissent tranquilles. J’aurais voulu que nos laisses ne soient plus vite que des eaux. Des liens hauts. N’est-ce pas ce que l’ont trouve en haut de la montagne ? Des liens avec le très Haut. Les hauteurs qui nous éloignent de la mer.
Les embruns.
La nuit.
Le croissant de la lune.
Les brisants lascifs, après tout, l’écume.
Les cœurs ; tous se confondaient.
-
C’est un beau et grand sourire qui succède à un éclat de joie. On aurait pu faire pause et décider que cette année se résumait par lui. Les dents, même mal placées, suffiraient à effacer tout le reste. Le décor est une librairie salon de thé où on bavarde sous le regard attentif des étagères remplies. Y a pas d’entrée, pas de sortie — se dit-on après coup. On y entre pour choisir un livre ou un visage au passage. Il ne soupçonne pas une seconde que derrière cette façade-là, forgée à grands goulées de lectures avenantes, une croix s’érige sur un fond noir. Si la quidam s’était enfoncée à dégrafer patiemment le masque de ses expressions comme on enlève un sparadrap, elle aurait vu les brisants. Les décombres. La ruine de son for intérieur. Les pensées comme « j’ai pas le droit d’être malheureux parce que j’ai survécu ». La nécessité d’être fort malgré un mot trop beau que pour décrire une réalité — drame.
Il n’y a qu’une science particulière qui peut l’aider à recomposer ce visage. Arborer les émotions contenues dans des histoires qui finissent bien. Il peut croire que ça se terminera bien pour lui, malgré la croix plantée qu’on découvre si on le creuse dans lui comme on plante ses dents dans un mille-feuilles. La première couche est fabriquée par la granulométrie : particule par particule, il a ramassé des fragments. Il les a cherché un peu partout, dans les souvenirs notamment. Il a déjà sourit, il a déjà ri et pleuré. Peu à peu les éléments s’accrochent et s’embrasent, s’inspirent des émotions des autres. Il est édenté, mais c’est sincère.
-
" J'ai un brisant dans le coffre "
Il, elle parle comme ça
là dans ma tête qui utilise mes os
en cor de chasse - c'est pour faire réverbérer les mots
Un brisant dans le coffre, c'est dans la cage
Thoracique, les griffes des os nus que je serrais dans
quelques décennies ou
ou si le brisant explose
alors : une trace cramoisie
sur un parquet, sur une route
une végétation trouée
et les traces de cendres qui resteront
quelques temps
et puis la pluie, le temps, la mer
et tout se résume à ça :
est-ce que mort, je ne serais
plus qu'une griffe ?
Une main qui aggripe et qui supplie
à la place de ce coffre, vide
où pourtant se contenait mon coeur
sur la main
Y'a du brisant dans le coffre
c'est la cale, la soute des coucous faméliques
sur les mers de houles
- bien après les pluies, les forêts
et des humaines sans leurs formes d'humains -
qu'aux abords de l'ancienne Vilnius, alors réchauffée
tropicale
un ancêtre de moi rabougri, lunettes et cheveux pivots
chercheur mal au dos, penché sur les flaques du temps
granulomètre et étude des relents de terre
redécouvrira dans une grotte, tombé
la colline lituanienne aux mille croix
éclairée du filtre de sa chute
et dans les flaques, les granules, les relents du temps
les atomes, les protons
des demis bouts d'os recouverts par le tumulte sablier
Du brisant de la mer qui est seul à la faire échouer
Odeur de terre
-
Merci. <3
***
Tu sais qu'il y a plus d'étoiles dans la Voie Lactée que de grains de sable sur toutes les plages de France ? Je ne l'aime pas, cette comparaison, parce qu'elle ne parle que d'un pays, et si c'était pas le tien, je saurais pas comment te faire rêver. Mais j'aime bien les grains de sable. Quand je les regarde de près, un par un, chaque petit caillou millénaire et éclat de coquillage lissé par la friction, c'est comme passer dans un autre monde. Le sable fin de nos plages, c'est les étoiles là-haut. Le sable noir d'Islande et des Açores, miettes de volcan, c'est quoi, alors ? Les étoiles fantômes, de la dimension jumelle, qui aspirent la réalité ? Il est plus rude, ce sable. Plus épais. Peut-être parce qu'il est plus jeune ? Je suis loin d'être calée en granulométrie. Compter en étoiles, en gouttes d'eau ou en grains de sable, c'est probablement ce qu'il existe de plus précis.
Il y a peut-être moins d'étoiles dans le ciel que de grains de sable sur toutes les plages du monde.
Il y a moins de larmes dans le monde que d'embruns quand les vagues heurtent les brisants.
Il y a moins de vagues sur la mer que de prières murmurées au pied d'une croix.
Moins de prières que de bougies allumées tout autour de ce monde minuscule et dont la flamme vacille.
Les bougies luisent comme un ciel et c'est à elles que je pense quand je pense à toi
-
333
-
986
-
(chouettes vos textes ! z'étaient pas facile ces mots..)
(aube j'crois que le tien m'a fait pas mal d'effet.)
yeah, la suite :)
-
Je demande temps mort de 15 minutes on peut reprendre à 45 ?
-
Ok :)
J'ai beaucoup aimé ta poésie aussi Ben.G, ça m'a surpris j'avais oublié que tu faisais des dicos-poèmes. Je saurais tellement pas le faire.
On attend Nacassou !
-
tu peux sauter dans le train en marche sinon, pas de soucis ^^
(manque un chiffre de toute façon )
-
"Granulométrie ... granulométrie ... non clairement, je n'y arrive pas"
Pierre lisait son journal fraîchement acheté ce matin, et il faut dire qu'il était dépassé. Dépassé par ces avancées scientifiques qui n'avait que peu de sens pour lui, par ces explosions dans des pays lointains plus brisantes les unes que les autres. Ces nouvelles moroses n'égayaient pas sa journée, qui partait pour être triste, quoi qu'il puisse arriver de toute façon.
Il avait la croix autour de son cou.
C'était aujourd'hui, et cette nouvelle était bien plus triste que toutes celles qu'il avait pu lire ce matin. Il devait enterrer son fils.
Pierre n'était pas très religieux, il n'avait pas le temps il faut dire, avec son travail morose et son couple qui entrait dans une triste routine. Mais le décès brutal de son fils l'avait changé, avait tout changé. Aujourd'hui, comme un dernier appel du divin, il portait la croix autour de son cou.
Alors, il laissa cette routine sur ce banc et partit affronter l'inexorable nouveauté du destin. Il porta le cercueil, chercha ses mots, observa impuissant le cadavre s'écrouler dans la terre et devant cette cérémonie macabre, pleura finalement.
Comme cette granulométrie, tout semblait maintenant vide de sens.
(Désolé du retard, mais promis cela a été fait en dix minutes !)
-
Bienvenue ici :) Y a pas de souci, on fini (et commence) quand on fini.
125 pour le suivant.
-
Bienvenue Dusserre : D
(Moi j'ai pas du tout tenu les 10' mais j'essaierai pour le prochain)
C'est cool de vous lire comme des pains chauds qui sortent du four :coeur:
-
Bienvenue Dusserre, bravo pour le bapteme de soirée dico haha
-
Granulométrie a été forcé par Loïc et Miro. Pis la fin d'Aube m'a emporté, jusque dans les mots du sparadrap, avant, après, Mirromensil t'es toute rippée, j'm'accroche. J'ose pas corriger la faute de frappe, peur de courage. Et Ben, tes vers-sur-l'autre m'ont tout retourné. j'suis sens dessus roc dessous. Ça m'fait tout plaisir de te lire, et d'trouver ma griffe. Salut. Salut Véra, elle est chouette ta fin. c'est sympa de penser à toi. Un peu. La Voie Lactée, quoi. Quoi. Vous êtes chouettes. Vous êtes tous là, ça me fait plaisir ; je crois. Z'êtes chouettes. J'm'agrippe
-
Bienvenue Dusserre !
Love Nacas.
-
ouaaaaip, Dusserre welcome ! bien ouej o/
allleeeez, c'est parti pour les petits pains chauds !
Cobra
Mandarine
Avance
-
Dans une autre vie j'aurais sûrement fini comme le type, le Texan dégueulasse au chapeau, le frère de Bill, tu vois de qui je parle ? Je parle d'un des cinq assassins dans Kill Bill, celui qui réussit presque à venir à bout de Black Mamba. Il avait presque un coup d'avance sur elle... presque. Celui dont la Margarita bien fraîche me fait rêver. Si j'avais été une tueuse à gages moi aussi j'aurais eu un nom de serpent, pas Cobra parce que ça aurait trop fait manga mal francophonisé des années quatre-vingt. Peut-être Grass-Snake, ça veut dire couleuvre, parce que je suis douée pour ça, avaler des couleuvres. Et puis j'aurais pris ma retraite parce que ça n'aurait jamais été ma passion, tuer des gens, je serais allée m'installer dans une caravane dans le désert, en bordure d'un village. C'est elle, le morceau de moi d'une autre réalité qui est barmaid dans un saloon. Assise devant ma caravane, sur une chaise de camping couverte de poussière, je mangerais des mandarines en regardant les gens passer, les yeux bien abrités sous l'ombre de mon chapeau. Je jetterais les peaux en petit tas sur le sol, elles sécheraient sur le sable du désert, peut-être que de temps en temps, dans les nuits froides, j'allumerais un feu, et que leur odeur d'agrumes emplirait l'air déjà saturé de poussière.
-
Il jongle avec des mandarines en toisant le cobra. Le diabolo pour envenimer la troupe de badauds et la couleur orange pour le serpent noir. Personne ne détourne les yeux du spectacle des couleurs qui virevoltent, tout le monde se carre sur la réaction du reptile. Au loin, un gosier embrase la nuit d’une flèche enflammée. Les mandarines valsent d’une paume à l’autre. Le jongleur accroche son regard à celui du cobra. Ce dernier se grandit, atteint la hauteur des gens de la foule. Il a une avance eux ; ils se retirent en arrière. La rue est sous hypnose. Le jongleur recule. Un tapis de cafards dorés arrivent du fin fond du soir, dépassent le cobra et chatouillent ses pieds. Les traits du cobra sont presque humains. Pour l’artiste, la fuite se profile dans son dos. Les gens s’écartent. Il a perdu ; le serpent mord un agrume au vol. Les badauds se dispersent.
-
La petite pelait sa mandarine en riant, étalant les bouts de peau tout autour d’elle. Le sol se tapissait d’orange et de jus, et sur la robe blanche tout se mêlait en un mélange boueux.
Un peu plus loin, dans les herbes hautes, le cobra entendit les rires, sentit l’odeur de la mandarine et s’approcha en sifflant, curieux. Il leva la tête doucement, et ses yeux rencontrèrent ceux de la petite.
« Serpent ! » elle brailla, nullement effrayée, aussitôt à quatre pattes pour s’approcher aussi vite qu’elle le pouvait.
« Humaine ! » siffla le serpent, mais personne ne le comprit. Il hésita. Fallait-il reculer face à l’enfant ?
Jugeant qu’il ne risquait rien, il tint sa position, observant, curieux, les avances de la petite tête noire : la petite s’était arrêtée et, de nouveau assise, elle tendait vers le serpent un quartier de mandarine. Ça rendit le cobra curieux : il n’en avait jamais gouté et l’odeur acide l’alléchait. Il tendait la tête puis la reculait, incapable de se décider tant il craignait le piège mais mourait d’envie d’essayer.
Finalement, il glissa un peu plus vers l’enfant. Serpenta sur son petit corps, s’enroula autour de son bras, mordit dans le fruit.
La petite éclata de rire.
-
VENU DE NULLE PART c’est l’coma ! C’est l’coma qui m’a pris et v’là ! On m’y reprendra. On m’y reprendra pendant des jours. On chantera sur tous les tons, dans toutes les cours : Le Roi n’est mort. Le Roi c’est moi. Qui d’Autre ? Tout le reste. Tout le reste qui m’a abandonné. Qui s’est à brandon doré ! Dos, raie ! Im-mo-bile-liserai ! Je dis ça mais je sais bien que je ne fais pas le fier. Dans mon lit d’hôpital. Dans mon étuis d’eau, brancard. Brancard. Brancard.
À la prochaine.
Pour des années.
Le temps avance.
Je voudrais grogner
manger
vivre
Croquer dans les mandarines. Me goinfrer la panse. Dévorer tous ces hommes qui s’agitent, devant mes paupières. Bouffer le bout des jambes avaler le bas des pieds ! Je veux me fondre dans les flux des passants et m’évader !
M’évader de ces murs de prison. M’évader de ces murs de chairs de sons. M’envoler vers un nouveau plafond. J’veux quitter ma chambre d’hôpitaaaal ! Allez, maman, on ira regarder les oiseaux.
Les cobras.
Les cobras.
Les harpies.
Les cobras.
Je m’endors. Pour un long sommeil. Un long, un long, un long, un long sommelier dors–dors petit bébé. Bée baie. Que d’horreur dans deux si ptits sons ! J’voudrais qu’ils n’aient jamais existé ! Ah ! Mais quel bon dieu. Ah ! Mais quelle rarerie. Ah ! Ah ! Ah ! Si les pianos pouvaient ne pas me tomber sur le crâne !
Mais en bas.
Au bas.
Où il n’y a personne.
Où il n’y a que mes os.
Qui résonnent.
Laissez-moi partir.
-
Ça fait à peu près « SLATCH ».
Les crochets du cobra dans la mandarine.
Elle était déjà pelée, sinon il y aurait eu un « R » en plus, je pense.
Je lâche le fruit, qui reste suspendu à sa gueule, comme une tumeur orange vif et luisante du sucre qui perle sur sa gorge d’écailles.
Je prends un peu d’avance et plutôt que d’attendre qu’il s’en désintéresse, je la lui arrache.
Et je la bouffe.
Le venin est amer, astringent. La langue réagit tout de suite, elle sait qu’elle n’est pas censée toucher ça. La salive s’assèche.
J’essaie d’apprécier le sucre et l’acidule à travers la brûlure.
C’est dur, j’avoue.
Le cobra se dresse devant mon visage. Son sifflement sinistre m’envoie des frissons dans le dos, comme si mon échine serpentait elle aussi.
Je lui souris. La nuit sera rude. Je vois déjà la fièvre anaphylactique faire pulser le ciel autour des étoiles, de plus en plus vite, comme un cœur décalé qui deviendrait livide, bleu nuit, pourpre, violet, rose, rose, rose.
Je vomis.
Merde.
-
(supprimé)
-
Je viens décompresser un coup. Je n’aime pas faire ça, mais pas le temps de laisser un com, désolée.
Tu sinues sur les veines bleues de mes nuits mandarines.
Sanguine
Dans la peau laiteuse du creux de mes bras, tu avances en coulée, tel un cobra sifflant sa joie
Persiffle
Tu le peux
En race de chien soumis, épargne ta peine et va, va donc sous l’ombrée de sa main baguée de soufre
Les fumerolles de nos années passées s’évaporent dans l’alcool de ce verre posé sur le comptoir de nos nuits
Il fait si noir ce soir
Il fait si froid
Étrange, de flotter ainsi entre deux eaux de vertige blanc
-
(commencé à 45)
Deux
Yeux
Me fixent
Nid chaud
brindilles craquées
marche sempiternelle,
gourde vide
à mendier l'ombre d'un arbre famélique
et creux en lui-même
Dans les rêveries tourmentes
la brillance du cuir d'une mandarine
deux mandarines pour mes deux yeux
(enfant les cauchemars
je m'épluchais
les genoux
comme deux mandarines)
(je n'ai jamais su me réveiller à l'heure)
Comment ne pas répondre aux avances du désert ?
J'ai comme tourné en rond, dans ce désert
J'ai vu des soleils suivre des courses concentriques
dans le ciel, et mes pas les suivre
Aucune autre étoile
Aucune autre étoile
Aucune autre que ma crainte ne m'a guidé
vers d'autres arbres que celui de mon feu
de mon ombre et son ombre
nous on guidés vers
sa mort et ma mort
j'ai fait feu de lui
tous les soirs
il a fini par disparaitre
Deux mandarines dans mes yeux
et tout l'acide et tout l'amer
qu'elles aspirent et suent
mes joues
reflètent
qu'un désert
et toi.
dressé arbre et ton arbre détruit et ton nid qui était aussi le mien
Toi
Cobra,
tu te dresses sur le chemin de mon étoile
Je n'ai jamais su me réveiller à l'heure.
-
Je suis dègue de pas avoir pensé aux "avances" dans le sens du flirt maintenant ><
-
Y'a du moooonde, c'est trop chouette !!!
Qui pour une autre ? :)
-
543
-
958
-
ARIANE ASHKA VOUS ICI
J'écris dans un rêve. Ce soir est un rêve.
Verasoie l'odeur des agrumes sur la poussière
Miro les agrumes dispersent bas d'eau
Merde, Aube, ta gorge d'écailles.
Ariane, ces petits mots que tu ravales... rho... je t'ai passé ma chambre
Ashka un cobra sifflant sa joie, dans la nuit mandarine
La fois où tu fais un recueil, ben.g, je dormirai sur quelques-uns des exemplaires...
1014 ou 15
-
1000 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
EDIT : Nacas a posté avant
-
(s')Enticher
Lumignon (lampe qui éclaire peu)
Maximal
-
S’enticher du danger comme la phalène du lumignon. Tourner autour, danser au bord du feu. Passer à travers, se gorger de l’odeur du souffre. Et puis, trop près. Les ailes qui flambent. Douleur maximale. Plonger en trombes circulaires, paniquées, vers le sol où tu t’écrases. Défiguré. Mutilé. En cendres. Douleur maximale.
Les phalènes ne peuvent pas crier. Mais elles peuvent danser longtemps avant de mourir. Leur traîne de flamme les fait briller plus fort que les lucioles. Voler plus vite que les hiboux. Mourir plus vite que la nuit.
S’enticher du danger comme la phalène du lumignon.
Qu’est-ce qu’on peut inventer comme conneries poétiques en les regardant s’embraser à la chaîne…
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ma biche, ma pouliche à la foufoune en friche, je m'entichais de toi, de tes miches sous mes doigts, des fétiches que tu avivais au creux de moi
À la lueur du plus trognon du plus mignon du plus con des lumignons de la table de chevet désertée de l'emballage de capote oublié de la lumière étouffée puisque toi t'es plus là
T'as laissé que le vide
Le vide spatial
La peine maximale que
Je veux serrer autour de ton cou
Ton corps que je veux écraser, sectionner
Du visage qui me hante
Je te cracherais bien à la gueule si j'arrivais à oublier toutes les fois où je t'ai mis une faciale
-
Je m’entiche jamais des gens mais j’adore ce qui miroite à travers eux, ne serait-ce que la kyrielle de lumignons qui éclairent leur monde intérieur d’une présence maximale. Certains éclairent peu mais l’intensité d’une aura auréole mon attention. D’autres s’éteignent avant que je n’ai eu le temps de voir quoi que ce soit — ce qu’il se trame à la lisière de leur forêt. Je n’entends pas ceux qui crient à mes oreilles ; je capte le moindre chuchotement. Les regards à la dérobée n’ont plus de secret pour moi même si je ne suspends pas le fil des conversations. Il y a parfois des lacs d’encre où ils plongent tête la première quand ils voudraient disparaitre. Les frisselis de leur airs secrets m’émeuvent — si on regarde bien, des arc-en-ciels ternes resplendissent de mille feux dans leur ombre. Des myriades d’étincelles giclent du frottement de leurs os. Elles survivent un moment dans ma main.
-
Il a pris le torse pour une lampe. Comme une citrouille, il l’a creusé. Il l’a mangé. L’intérieur, l’a évidé. L’a rogné. Son ventre s’agite et ça fait comme un lumignon. Comme une lueur dans la nuit. Dans cette nuit noire. Dans la grotte où lui parviennent quelques souvenirs ; des temps sans images. Il est comme un ver de nerfs.
Il est comme un verre se perd. Se tord. S’étiole. S’évente. C’est la vie. La vie qui chatouille, qui grouille là maximale ; dans ses entrailles. Crissent. Comme jamais une boue qui rouille. Entame, rétame, s’enflamme sans bruit.
froushh
Il se déplace. Comme un sinus s’entiche – des sens. Des sens ! Bien sûr. Il est bien trop jeune pour savoir, ce que cela ronge, de s’oublier à cœur rompre.
Il est bien trop jeune. Saura-t’il jamais ? Ce que cela fait, d’avoir une migraine un ver géant dans l’estomac. Globuleux grossit. Explose. Éparpille. Moi. Nulle part.
-
il a pris cher, la peine maximale et sous le lumignon des jours à venir l’échine ploie en hiver
trace trace droit devant,
tes ongles creuseront pour saisir les pavés des travées amères. tu les jetteras sur les pauvres bougres derrière leur bouclier playmobil
le drapeau ne te sauvera pas et la matraque s’est abattue sur ta gorge
ils ont voulu ton silence malgré le droit et dans les gaz lacrymos, ta garde rapprochée a tenu tête
les moineaux rouges s’envolent, tes cuisses tremblent et tu fais un malaise
ne pars pas
reste avec nous reste avec les humbles, la marée des "soyez raisonnables" pue
La gamine de la rue s’entiche de guerre civile
elle dansera sur les corps abattus
elle s’en fiche bien, elle, de tout ça
-
Participation impulsive, j'ai envie de supprimer mon texte :-[ .
C'est Verasoie avec ses pains chauds sortant du four qui m'a donné envie de jouer.
Ca va si vite que ça, on prend pas le temps de commenter ? :-\ Ben moi si... J'espère n'oublier personne.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Et mince il faut que je poste vu que vous repostez.
J'ai un texte de retard, ce n'est pas pour moi les dicos, j'ai trop envie de commenter.
-
Je trouve pas, je bloque ;
un mois, trois mois
les cheveux poussent
les yeux s'assombrissent
et les ongles crassent
quand j'étais jeune, je rêvais Walden
et de ce que ca peut faire de vivre sans horloge
quand j'ai grandi, j'ai rêvé la prison
et la libération de ne plus avoir de choix
deux mois, quatre mois
tes volets se ferment et s'ouvrent
selon un rythme mystérieux
de gestes mécaniques
un jour c'est une semaine
entrecoupé de siestes
Je suis sûr qu'au début on parle seul ;
on oublie la voix ;
je prends peur du son des mots des autres
s'enticher de ses couettes
lumignon de tes rêves
la course à la noirceur maximale
est le sur-place qui t'empêtre
(à ne plus vouloir fuir on oublie ce qu'est de combattre)
-
Hahaha Ariane la roulette russe de la pomme... xD
Ton dernier vers me plonge en moi-même, Ben.G
-
"Elles survivent un moment dans ma main." Comme c'est trop beau....
716
-
Je commente pas parce que ça se résumerait très vite à du fangirlisme et que voilà.
(Mais wow je kiffe ce que vous écrivez)
-
712 ? '-'
-
(oui on commente un peu moins ce soir j'avoue :-[ mais c'est pour plus écriiiiiiire o/ )
(et merci Nacas pour tous les compliments :-[ et Ariane, je fais de l'écriture semi automatique haha, je travaille mes reflexes disons x) )
si vous voulez je veux bien en faire encore :)
(et oui, je vous ai tous lus aussi, j'ai pas grand chose à dire à part que c'est chouette ce que vous faites hihi)
-
Ben du coup moi je vous abandonne :-\
-
Ben du coup moi je vous abandonne :-\
bah, tu peux quand même commenter et écrire '-'
-
1000 !!!!!!!!!!!!!!!
-
J'le trouvais super cool Ariane ton commentaire :-[ ne nivelle pas ta générosité (de prendre la peine de commenter) à nous ^ ^'
(Pis Nacas aussi il a commenté même)
104 : )
-
Grand-duc
Maronner (maugréer, grogner, wesh)
Aspectuel (qui concerne l'aspect, quoi)
-
(je crois qu'en vrai j'ai perdu le mojo et que ca m'inspire plus, donc je vais laisser là, tout compte fait)
(mais si des gens voudront continuer je peux toujours donner des mots)
-
bon c'est bof hein mais tant pis
Les ailes d’hibou grand-duc dont celle de droite se disloque la penche sur la gauche. Toute la lourdeur se flanque sur cette épaule. La voilà qui d’un air oblique marche en croisant les bras mais la contenance de ses dernières heures s’en effiloche. Un grand boomerang l’a harponnée, fauchant quelques plumes au passage. C’est un piège sous les marronniers que d’attendre que le chemin se dresse sur son séant, ouvre la porte comme un échappatoire pour qu’elle s’y élance. Les feuilles tombent. Le boomerang va revenir pour prendre l’aile de gauche. Elle maronne une incantation pour échapper à son sort mais même bogues la harcèlent. La nuit des animaux s’effarouche de son futur proche ; jamais le sentier moribond n’aura semblé si réticent à toute dérobade. Elle boite. Et pas un feuillage pour cacher sa déconvenue. Les pales d’une éolienne rouge vrombissent au loin. Il revient, sûr de lui.
-
Il ne faut pas resombrer, c’est le plus important.
Un petit papier sur le mur du CDI, tout froissé, écrit à la main d’une main de frais. De fait, de fée, de frénésie. On passe toujours devant. La détresse fait partie du décor. Je me demande toujours d’à qui appartient cette main. D’acquis ces mains dans le dé trésor. Dans le mur. Gris.
Gris bleuté parce que les gens l’ont repeint, ils l’ont repeint des larmes, des iris de ceux qui dédiés l’avaient couvert, d’insultes. Ils l’ont repeint d’insultes, de collégiens qui maronnent, passent, repassent, en retard, trop tard. Et aucun d’entre eux ne se demande à qui appartenaient ces poignets, ceux qui ont tenu ses mains.
À bout de bras. Comme si le monde allait s’effondrer. Comme si le plafond le ciel allait soudain céder. Jouer, à rire, à qui cèdera le premier.
Hey! Beware! It’s a scary world!
Écrit à l’encre résine sur le couloir d’en face. Les élèves regardent et s’assoient, ils ne lisent pas. Qui sait qui a bien pu les écrire, tous ces mots toutes ces lettres. Un grand-duc volette dans la pièce. Ils ont fait un nid tout en haut à l’étage. Au dernier étage. Face au vide. Face au gouffre. Ils ont fait un tout petit tas tout en bas.
En ton souvenir, Nina.
Dis, c’était quoi les lignes aspectuelles, Nina ?
Nina ?
Et tombe dans le vent
Une lettre trébuchée des nuages
Ne se déposera-t-elle jamais ?
Parce qu'elle ne pourra pas s’écrire.
-
Pour tout te dire j'ai le genre de mère qui a un complexe d'infériorité. J'ai pris l'habitude vraiment très tôt de pas le déclencher. Ce qu'il faut notamment éviter, c'est la vantardise sémantique. Dire des mots de plus de quatre syllabes, quoi. Même si "aspectuel" faisait partie de mon vocabulaire, j'éviterais soigneusement de le sortir aux repas de famille. Ce qui m'attriste, c'est que "dichotomie" subisse le même sort. Pourtant, je l'aime bien, celui-là.
Bref, la dernière fois que ça a mal tourné, ça n'était même pas ma faute. Je passerai sur les détails, c'est juste qu'une petite remarque de rien du tout (que je n'ai pas prononcée) a eu une escalade exponentielle (que je n'ai pas alimentée) insensible à toute tentative de désamorçage (oui, c'était moi, moi j'essayais de désamorcer) aboutissant à des exclamations dramatiques et définitives (que je n'ai pas cautionnées). Quand j'étouffe, je pars. Un jour je te parlerai peut-être de mon chat, celui qui a fini fou dans un grenier jusqu'au jour où elle s'est sauvée dans la nature. Mais il ne me reste que trois minutes pour conclure, alors j'abrège : c'est là que j'ai décidé de rentrer à pieds. Quinze kilomètres dans la forêt. Je pensais suivre la nationale, mais non : j'ai eu droit au petit chemin forestier, qui ne sentait pas la noisette parce qu'il pleuvait à verse. J'ai mis une bonne heure à me rendre compte que j'étais trempée et à me souvenir que mon ordinateur était en train de prendre la flotte dans mon sac : j'avais mis un vieil album de Linkin Park, Meteora, et je maronnais les paroles. Du début à la fin, toutes. Don't stay. I can't feel the way I felt before. The very worst part of you - is me. Every step that I take is another mistake to you. Get away from me.
I wanna heal
I wanna feel
What I thought was never real
J'en étais où, avec tout ça ? Ah, oui. Qu'entre la deuxième et la troisième heure que j'ai passée à arpenter le granit couvert d'humus, j'ai vu une grosse lourde forme voler d'un arbre à l'autre. C'était difficile à voir avec la brume, mais c'est probablement la fois où je suis le plus susceptible d'avoir observé un hibou grand-duc.
-
Heuuu salut salut, ça fait bien longtemps ^^
J'ai voulu jouer la manche précédente mais j'ai mis tellement de temps à écrire que vous étiez arrivés à la suivante, alors j'ai essayé de faire un mix avec les six mots, et ça reste quand même tout petit hehehe :
Il y a ce garçon dont je me suis entichée. Il ne brille pas beaucoup, mais son lumignon est mignon. Et ça tombe bien, je ne suis plus amoureuse de Maximal, qui veut toujours trop faire, qui n’est jamais content. Lui a peu de lumière dans les yeux, craint que ça ne s’ébruite, et fait semblant de regarder ailleurs. Ce mensonge me fait rire, car on voit tous brûler le petit coin de son regard – qui ne nous fixera jamais ! Preuve qu’il se ment, qu’il nous écoute, peut-être même qu’il m’aime aussi, et qu’il me veut, comment savoir ! Et c’est bizarre, je n’ai jamais aimé encore une flammèche, à l’école qu’on appelait les flamelettes, c’était assez aspectuel ça n'passait pas, et plus bizarre encore, même Maximal le grand-duc, au lieu que de maronner, il lui passe le bras autour du cou. Ce petit garçon qui a si peu de feu, tout le monde l’aime bien, moi la première, allez savoir pourquoi.
Ouuuf c'était dur ! J'ai pas le temps de vs lire désolé, je disparais et repasserai ptet plus tard.
-
EXTA
Ohlàlàlà tant de temps depuis toi.
-
eh mon frère, ne cherche pas t'sais laisse tomber mon frère, tu vois bien qui z'en ont rien à foutre, tout ce qui compte c'est l'aspectuel qui cache la merde
hey mon frère, chiale pas va, on f'ra la tournée des grands-ducs, on ira s'lessiver la couenne sous les lazzis des pochtrons du bar
et pis on ira même guincher sous les f'nêtres à la Marie, si elle marronne on s'en balance, on grimpera chez elle siffler la dernière bière
t'en fais pas mon frère, de t'façon tu l'as pas eu cette place, c'est pas pour nous ça, c'est pour les trois-pièce de Neuilly ta mère allez viens dégage de là bordel,
j'la vois ta rage qui va te niquer, c'est chez les keufs que tu vas cuver ta haine, et c'est chez les merdeux que tu resteras
moi j't'emmène, viens on s'tire de là, on s'casse à la mer, t'sais la mer elle aime personne la mer, c'est grand et c'est plein de tout ce qu'on peut pas t'prendre,
allez viens, tiens là y a une caisse, viens on la tire et on s'casse, on s'casse à l'océan et à l'océan on travers'ra avec c'te putain de caisse, il parait qu'ça flotte ces machin là, c'est mon daron qui me l'a dit, l'était bourré mais je le crois moi mon daron même quand il est beurré comme une huitre
allez viens, chiale pas, va ...
-
"La tournée des grands ducs", j'y avais pas pensé :coeur:
J'crois que c'est tout pour moi pour ce soir. Merci pour cette première fois <3
-
Bonne nuit à tous.
On se retrouvera, oignez ce que vous pouvez d'ici là ; à plus.
Nacas
-
EXTAAAAAAAAAAA :calin:
(et bonne nuit huhu)
-
Je vous ai tous lu. Des tas de trucs chouettes. Désolée pour les commentaires mais difficile en ce moment. Merci beaucoup pour ceux qui m'ont commentée. C'était cool ce petit bout de soirée. :)
-
Oui, on se refait ça bientôt ! Merci à tous.
-
Extaaaaaaaa ! :calin:
L'était chouette cette soirée, de bien beaux texte ! Pfiou ! Faut pas que je rate la prochaine !
-
Puisses-tu prendre le temps de répondre à tous ces messages d'amitié, extasy, je pense qu'ils sont sincères.
-
Alan :calin:
Je sais qu'ils sont sincères, et je réponds, je réponds ^^
Faut pas que je rate la prochaine pareil !
-
Si tu as besoin de parler, tu sais où nous trouver ! :guillaume:
-
Quelqu'un veut définir de nouveaux mots d'ici une heure ? (j'ai toujours pas de dico à fournir :/)
-
J'ai un dico sous la main :)
Nombres de 1 à 1089 et je suis OK pour démarrer à 21h ^^
(envoyez vos nombres vers 20h55 du coup ; qui en est ?)
-
why not les marmottes (serais pas là pour la première mais ensuite oui)
-
Je participerai peut-être sur carnet mais sans promesse :-[
-
712 (et je suis même ok pour un départ à 20h45 si c'est la folie et qu'il y a du monde prêt assez tôt)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
On peut en faire une à 20h45, pas de blème, tu peux envoyer deux autres nombres.
On fera la deuxième à 21h du coup ^^
-
23
809
^^
-
23 : agressif
712 : opaque
809 : pouce
Bon, ben c'est parti !
-
ok !
Un échauffement :
Je t’ai toujours trouvé agressif. Même quand tu ne dis rien, il émane de ta personne une hostilité qui glace et angoisse. Pouce. Je ne veux plus jouer. Les règles sont bien trop opaques. Je te le dis, ça va mal se finir. Je ferme les yeux et je te vois encore, sale persistance rétinienne qui t’imprime en négatif sous mes paupières. Là, glissé sous mes globes oculaires, tu es encore plus angoissant. Négatif, il va sans dire, tu l’as toujours été, sauf quand c’était pour évoquer ton gros projet. Mais là, derrière mes cils, c’est trop. Je fixe le mur à travers toi jusqu’à ce que les larmes lavent mon champ de vision. Il pleut à l’intérieur. C’est drôle, je crois. Tu as toujours détesté l’automne parce qu’il y avait trop de flotte. Et là, je suis face à toi et je dégouline de toutes parts. Si je plonge mon regard dans le tien, je sais ce que j’y trouverai. C’est froid, sale et plein de dédain qui entraine toujours plus profond. Mauvais, c’est ce qui émane de cette situation et je reste et je fixe le mur toujours et encore jusqu’à ce que les rigoles de mes yeux fontainent vers l’extérieur. J’aperçois le merle rieur et la corneille voleuse qui pille les facéties du pigeon. Bientôt, nous serons submergés par un océan de larmes, si tu veux encore sauver les meubles, il est temps de prendre la fuite.
La pendule ne tic-tac plus. Le temps s’est arrêté derrière les volets. Bien longtemps, si tant est que ça ait encore un sens. Même les araignées se sont lassés et les moutons de poussières ne bêlent plus l’écoulement des jours. Sur la chaise ou elle était, une cordelette. Rien ne subsiste, l’histoire est prête à prendre un nouveau départ.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
23 : agressif
712 : opaque
809 : pouce
L'opaque ouvert en toi démange tes instants
Avale englouti tout noirceur qui te dévore.
Le sang reflux en toi dévore c'est frustrant
Des vagues de regrets des souvenirs pléthores.
Agressif est le son du ressac emportant
Les poussières de rien les cendres de tes morts.
Ferme tes pauvres mains oublieuses du temps
Qui s'écoule en grains fins échoués loin du port.
Ton pouce est dans ta main tu récites un cantique
L'hiver t'emmène au loin ton coeur danse en Baltique
Où vont tes pas aveugles ? As-tu trouvé un chemin ?
Si plus rien ne résonne en ton coeur congelé
Cherche en moi un écho pour tes mots ciselés
Viens au creux de mes bras, viens au creux de mes mains.
-
Haha, agressif + opaque ça donne du sombre, forcément. Je préfère la façon dont t'as réussi à conclure à la mienne.
551 pour la suivante !
-
L'est pas si mal ton texte. Peut-être que l'on ressent ta lassitude, ton ennui dans les phrases que tu proposes ; genre c'est un texte qui devrait être passionnel et que l'on sent un peu "technique".
C'est l'échauffement disais-tu, c'est déjà un beau début tout de même, même s'il est bien sombre.
551 : Iridium (métal blanc proche du platine)
515 : hypothéquer
155 : canne
(sale tirage... :/)
-
551 : Iridium (métal blanc proche du platine)
515 : hypothéquer
155 : canne
Voix métallique :
Entrée dans l'atmosphère. Angle d'attaque trop aigu, échauffement anormal. Correction nécessaire. Correction nécessaire. Repassez en automatique. Sortez du mode manuel.
La soirée est fraîche. Quelques moucherons dansent au-dessus de la surface paisible de l'étang. Zagh s'étire, termine sa cannette de bière, la jette avec les autres et se saisit de sa canne. De l'autre coté du plan d'eau, un poisson saute pour gober un insecte plus gros. Zagh marmonne dans sa barbe : y en a donc des poissons dans ce fichu plan d'eau.
_ La température de la coque vient de dépasser les 1300°C. L'échauffement se poursuit, l'iridium ne va pas tenir.
— T'inquiète, je sais ce que je fais !
— Repasse en automatique, je te dis, on va s'éxploser la gueule !
— Est-ce que j'ai déjà fait péter un vaisseau ?
— Question débile...
Passez en mode automatique, corrigez la trajectoire.
Zagh regarde les étoiles qui apparaissent. L'une d'elle brille de plus en plus et grossit à vue d'oeil. Il ramène lentement sa ligne : un poisson vient de se ferrer tout seul ! Zagh est excité. Mais au-dessus de lui, l'étoile grandit de plus en plus, et un grondement lointain se fait entendre. il se trnasforme en sifflement, il fait presque jour à présent !
— Redresse nom de Dieu ! Redresse !
— T'inquiète je te dis, j'ai repéré une surface de flotte. On va se refroidir dès l'atterrissage.
Ce fut cette décision qui hypothéqua tout chance pour Zagh de ramener du poisson à la maison.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Toutes mes excuses, j'ai raté le départ....
551 : Iridium (métal blanc proche du platine)
515 : hypothéquer
155 : canne
21 :08
Prestance. C’est le premier mot qui vienne à l’esprit quand je pense à lui. Il avançait, suivant sa canne et sa bedaine, d’un pas majestueux. Quiconque d’autre que lui eut été ridicule, tant la préciosité affectait chacune de ses attitudes. Mais, moustache impeccablement taillée, chaussures lustrées à la perfection, il imposait le respect. Un jour, alors que le tapis tapissait l’allée et absorbait silencieusement le martèlement de sa canne au manche sculpté dans l’iridium, il décida de suivre la forme de ses escaliers en marbre et de partir en vrille. Au départ, ce fut imperceptible, comme un frémissement sous la surface de ses costumes toujours aussi bien repassés sur ses chemises et leurs plastrons immaculé. Mais, les jours passant, le frémissement se fit bouillonnement. L’idée de la folie, comme une lucilie bouchère dévorait paisiblement ses chairs. Un matin, sa chaussette droite fut remplacée par un vêtement de couleur rouge. Le lendemain, des frisottis venaient agiter sa chevelure blanche. Une semaine après, il avait hypothéqué sa maison pour se faire embarquer sur un bateau-mouche. Le mois suivant, c’est sur un hélicoptère qu’on le retrouvait. Toujours plus, il perdait pied, s’élevant loin des contraintes. Un pas après l’autre, il poursuivi vers des auteurs dont il avait toujours rêvé. Au retour de l’ascension de l’Himalaya, ivre de bonheur, c’est comme funambule qu’il finit sa vie.
haha, il est marrant ton texte. Même si j'aurais préféré pour chute quelque chose comme : ''ce soir là, pour la première fois, Zagh eut du poisson à rapporter à la maison. Il fut bien en peine d'expliquer à ... pourquoi il était déjà cuit" (mais en mieux dit ^^)
-
Sympa, j'aime bien la fin. Mériterait un petit développement, le perso est attachant on a envie d'en savoir plus.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Hahaha, lapsus d'une scribouilleuse en mal d'écriture, je crois.
S'il y a une prochaine manche, 408. Sinon, je peux repasser en faire une dernière vers 22h, il y aura ptet plus de monde. Comme tu veux ! (J'essaierai peut-être de développer ce gus, m^me si je le pressens un peu trop caricatural à mon goût.)
-
OK, break jusque 22h alors ;)
Bon, au cas où, je balance trois mots. Perso, je suis HS et je vais pas vous suivre si vous êtes 17 à débarquer pour cette manche.
Cyamme, ton lapsus m'a bien fait rigoler :D
Rien que pour vous, trois mots super faciles :
40 : Ancien
48 : année
408 : famille
-
L'ancien béquille sur les pavés de glace. Lasse, la langue s'agace sous la carapace lunaire. Mensuelle, celle-ci salue l'année en une coulée de couleurs délavées.
En vent arrière, la famille de chênes abattue sous la bourrasque fantasme d'un sommeil imparfait.
Parfaite, l'onde noire de la graisse jetée en travers des lunettes mentueuses sinue, telle la vérité cavale dans le ruisseau des canailles.
-
C'est joli avec un petit goût de trop peu pour moi, Ahska. :) Je crois que je vais aussi devoir me sauver, désolée. Bonne nuit à ceux qui continuent s'il y en a !
-
Merci cyamme ;) plus assez de neurones pour pondre autre chose !
J'ai raté la séance ><
-
Joli travail sur les sonorités Ashka, c'est chouette.
-
Merci, Rémi, c'est gentil ;)
J'espère que la prochaine fois je ne louperai pas le coche et cette fois je commenterai !
-
Je double post mais c'est pour la bonne cause. personne pour dicoter ce soir ? :s
-
Je ne dicote pas mais tu as mon soutien psychologique o/
-
je veux bien participer mais c'est pour de la triche et bosser mon explication-burlesque-d'univers-cruel, je préviens
Sans rire mon dico est un peu nul et tu peux lancer un numéro entre 1 et 80 000
-
@WEG
Je ne dicote pas mais tu as mon soutien psychologique o/
^^ :calin:
@nacas
je veux bien participer mais c'est pour de la triche et bosser mon explication-burlesque-d'univers-cruel, je préviens
:D pourquoi pas !
D'autres aventuriers ? :bonpublic:
-
41832 pour moi, je t'en laisse deux
J'utilise le Larousse en ligne donc avec un peu de chance on tombe pas sur des termes de jargon technique
-
ok ;)
457 et 2869
-
457 : Accoler
2869 : Amidon
41832 : Impécuniosité Litt. Manque d'argent
Désolé pour le retard c'est parti !
-
Truelle de ciment sucré et s'accolent les briques de macarons rosés, l'impécuniosité ne gâchera pas le plaisir des enfants qui salivent au-dessus de la nappe amidonnée.
Siphon en goguette, la chantilly s'éploie sur la pâte croustillante, noyant les fraises rougies de timidité.
Fraise et sirop de framboise, c'est le thème de cet épicurien goûter.
Georges jongle avec les assiettes, les sourires enfantins s'élargissent, et les oranges se fendent la poire sur le presse fruit qui vrombit d'allégresse.
Les ballons dansent l'anniversaire de la petite Clara.
Clara et ses huit ans pleins de trous de dents.
Clara et sa petite moue sous la fossette de sa joue.
Clara et ses sauts de cabri incessants oubliés en cet instant.
Les jus dégoulinent en travers des doigts gourmands
Georges magicien cligne de l'oeil.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Si tu n’avais pas été là aujourd’hui j’aurais peut-être enjambé ce morceau de bois hier ou avant-hier soir. « Cela ne veut rien dire. » M’me dis ce que je veux.
J’ai dormi dans la chambre d’un Salamancien, dans le même lit même ; ça me fait tout bizarre le ciel est trop clair les nuages sont trop indolents j’ai comme de l’amidon dans les guiboles. J’aurais dû mourir hier.
« Qu’est-ce qui t’amène là ? C’est quoi ce corps ? Comment t’as fait ton compte, toi ? » Présentement, je n’avais aucune habilité spéciale, aucun pouvoir ; c’était le début de mois, l’impécuniosité quoi. Au dernier tournoi je m’étais endormi parce qu’il y avait eu une affaire de spores ou quelque chose comme ça, je n’ai pas rempli mes quotas parce que j’ai dormi trois jours sous le charnier j’ai encore mes courbatures mais surtout, Marguerite m’a abandonné. Je me suis toujours senti tout seul, ce n’est pas nouveau ; mais avec elle je ne sais pas, j’avais l’impression de peut-être pouvoir exister en-dehors de mon enveloppe chiffonne. Sans avoir à aller chercher toutes les cinq semaines un nouveau don aux côtés de nouvelles dizaines de crétins…
« Je m’appelle Duncan.
— Chouette.
— J’avais entendu parler d’un artefact assez rare, sur une colline en forêt l’automne dernier, qui transformait celui qui l’acquérait en dragon.
— Classique. Et t’y es allé pour espérer tout seul, tu voulais accoler ton chouette nom à la liste déjà trop longue de ceux qui soupireraient de dépit une fois de plus ? J’en avais entendu parler moi aussi, c’était un événement saisonnier… Transformez-vous en dragon ! disait l’affiche, si je me souviens bien ; pourquoi tu m’en parles, quel rapport avec les nuages ?
— Ben, je l’ai trouvé. J’ai glissé dessus dans une grotte un peu humide, je n’avais pas fait attention mais le plafond s’est illuminé, j’ai senti mon cœur vibrer et mes membres en moisson puis lorsque tout s’est éteint c’était le soir, mon corps avait mis une demie journée pour s’adapter. Depuis, je suis un dragon.
— LA BLAGUE ! L’ARTÉFARNAQUE ! Cet… cet artefact à la fronde dont je ne m’étais même pas inquiété de lire la description tant il empestait l’attrape-(c)réveux était… Un passif de dragonomorphose…
— Duncan Dragon ! »
-
les nuages sont trop indolents j’ai comme de l’amidon dans les guiboles.
super bien ressorti l'amidon ! :coeur:
j’ai dormi trois jours sous le charnier
:s
mes membres en moisson
:coeur:
Duncan dragon ! :)
-
J'adore les trous dans le sourire de la petite Clara ! Huhu, ça super craint ce que j'ai écrit, on dirait un dialogue bizarre d'écriture défaillante ; ça me plaît c'est fou c'devrait pas.
Tu veux en refaire une autre ? Cela m'amuse d'écrire un peu n'importe quoi et de me dire que je vais ficeler tout ça et envoyer un jour en longs ^^
-
Moi j'adore quand ça part comme tu le fais :coeur:, oh oui, on continue, c'est trop marrant ! :)
-
Alors 1542 et 15674 !
Et puis il faudra quand même que j'aille remettre de l'ordre dans tout ça un jour mais c'est vrai que moi aussi je m'amuse énormément. J'aurai sûrement du retard pareil, pour une fois que j'suis pas à l'heure !
-
c'est vrai que moi aussi je m'amuse énormément
:coeur:
pour une fois que j'suis pas à l'heure !
:D
34 522 !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
1542 : être affronté : En héraldique(?), en parlant de deux animaux, être représentés face à face.
15674 : Choral : Chant religieux d'une mélodie simple, pièce instrumentale composée sur une mélodie de choral
34522 : Fontanelle : Espace membraneux compris entre les os du crâne chez le nourrisson.
En avant doute
-
La cérémonie pouvait commencer. Dans la sombre cathédrale de l'antéchrist, sur l'autel immaculé, le nourrisson silencieux fut déposé. Le poignard consacré, fut présenté à la foule des fidèles en fervente communion et le prêtre de Shaitan saisit ferment le manche de la lame acérée. La pointe meurtrière vint rompre la fontanelle et le cri étranglé, bref, souilla le sanctuaire de l'infamie.
Le sang innocent versa sur le blason où cerf et sanglier s'affrontait sur champ pourpre.
Le choral s'éleva dans la nef tandis que les fumerolles noires, messagères de l'enfer s'élevaient du sol.
Les flammes de souffre jaillirent du blason et Satan en personne parut, nimbé de son maléfice.
Il était beau comme un ange.
Il était beau comme la haine.
-
Où-aller-chercher-l'essentiel
l'essence, l'essence
puissance tellurique sous couches de siècles
l'essence, l'essence
ce qui gronde dans l'odeur de terre
ce qui gronde dehors des yeux
c'est dans l'air aussi
quand tu lèves le nez et que sans odeur
tu sens
dans les fibres des atomes s'agiter
sans membres
fines membranes des synapses
aucune histoire ne remplace ça
ne remplacera
aucune histoire plate muséesque
deux êtres affrontés en moi
deux deux deux
en monde en soi
affronté l'univers s'affronte aux yeux
des plats
des plats yeux qui ne voient que deux D
et qui en créent trois
juste à cause de leurs yeux
leurs yeux plats
des douleurs synapses electriques tambourine shaman dans les artères, la matière canevas des muscles et de l'épiderme qui se dresse
"mais non ça va, ça va
je me sens bizarre, va savoir pourquoi"
mais c'est le monde qui gronde
putain mon gars
tu sens les lézards squelettes qui font trembler l'echafaud
tu sens putain les mailles qui dansent qui tremblent qui bougent
sous la terre
la putain de terre
tu sens tu sens
tu sens
et tu mâches ton steak ignare et remets ça à demain
mais tu sens tu sens
tu sens
dans les entrailles
les cerfs les caribous les buffles qui hurlent qui choquent leurs bois
l'armée des anges viscères nuages qui hurlent choral leurs chants
du monde
leur chant des ondes vibrant à la corne de nos os
tu sens tu sens
tu sens
entre tes deux yeux les flèches ioniques qui te transperce
et les images qui t'assaillent
de toi bébé enfant animal braillant
tu sens tu sens tu sens
sous la fontanelle qui sens l'enfance
la couche pure médicale de l'être né
tu sens affalé dans ton canapé que les chips-cacahiètes sont dures
et que ton crâne envies les caresses qu'appose la mère nature
tu sens tout le si fragile que les armatures métal-béton
ne combleront pas
ne rattraperont pas la taille de ton chibre trop
petit pour le nombril du monde
interdit d'inceste tu baises tes frères et soeurs
pour venger ta nature que tu n'as pas comprise
et qui te prendra ton "âme" ta conscience fragmentaire
tu n'as rien compris mais tu sens
bien sûr que tu sens.
-
Je suis soudain affronté par un regret très intense qui me tire vers le fond de mon existence. Je n’ai pas daigné aller décrocher mes rêves, voilà tout. Je suis jaloux la bienveillance me tord le ventre serais-je reconnaissant, si j’avais le droit à un câlin ? Son sourire s’amollit ses lèvres se débinent ses yeux s’affaissent pour se plonger dans le torrent qui m’a porté – au monde – dans lequel avant-hier j’aurais mieux fait de me noyer. Si j’avais su, j’aurais mieux fait de me noyer tous les jours. Et en jouant avec ses mains piégées dans ses pattes de peluche il parle un petit peu pour tromper le temps.
« Mais je me suis fait avoir quand même, moi non plus, je n’avais pas lu la description. J’y allais pour une journée de promenade, je ne convoitais pas l’artefact retors j’aimais bien la compagnie des inconnus belliqueux, simplement… Mais voilà le destin qui me trouve et moi qui m’égare désormais je suis condamné à…
— Écoute Duncan.
— Oui ?
— On est tous condamnés, à errer à vivre sans but ou avec. Un passif de dragonomorphose, je… comment t’expliquer… J’ai la larme à l’œil sans savoir si elle condense toute ma honte de l’échec ou si cette dernière est trop grande pour être consumée par une larme toute seule. Dans le doute, d’autres suivent. Tu as, Duncan, ce dont pourquoi je vis depuis des années peut-être toute mon existence. Je ne sais pas pourquoi tu as pu te retrouver dragon dans un pyjama fontanelle ; et je ne peux pas imaginer comment tu le vis.
— Pourquoi ?
— PARCE QUE SI JE DAIGNAIS L’ESQUISSER DANS MON ESPRIT SENTIR L’ÉTENDUE DE MA BÊTISE L’AMPLEUR DU REMORD QUE TU REPRÉSENTES EN CHIALANT JE ME SUICIDERAIS CHAQUE MATIN CHAQUE SOIR ENCORE ET ENCORE ET ENCORE ET ENCORE POUR RÉGRESSER DANS LA CHAÎNE DU KARMA JUSQU’À ATTEINDRE UNE FORME QUI NE POSSÈDE PLUS DE CORPS QUE LA CONSCIENCE ET MÊME ALORS JE ME TAIRAIS D’ENNUI POUR MOURIR TOUT DE MÊME ET BRÛLER PIERRES ET CHORALS.
— Je voulais devenir un canidé.
— Fais-moi le plaisir de ne plus jamais prononcer aucun des cinq mots que tu viens de commettre. » J’ai les yeux en sangs j’ai besoin d’un câlin.
-
Ouiiiiiiiiiiiii Ben !!!! :) :D :calin:
C'est chouette !!!
deux êtres affrontés en moi
deux deux deux
en monde en soi
affronté l'univers s'affronte aux yeux
des plats
des plats yeux qui ne voient que deux D
et qui en créent trois
juste à cause de leurs yeux
leurs yeux plats
:coeur:
mais c'est le monde qui gronde
putain mon gars
tu sens les lézards squelettes qui font trembler l'echafaud
tu sens putain les mailles qui dansent qui tremblent qui bougent
sous la terre
la putain de terre
tu sens tu sens
tu sens
et tu mâches ton steak ignare et remets ça à demain
mais tu sens tu sens
tu sens
dans les entrailles
les cerfs les caribous les buffles qui hurlent qui choquent leurs bois
l'armée des anges viscères nuages qui hurlent choral leurs chants
du monde
leur chant des ondes vibrant à la corne de nos os
:coeur:
tu sens tout le si fragile que les armatures métal-béton
ne combleront pas
ne rattraperont pas la taille de ton chibre trop
petit pour le nombril du monde
interdit d'inceste tu baises tes frères et soeurs
pour venger ta nature que tu n'as pas comprise
et qui te prendra ton "âme" ta conscience fragmentaire
ça arrache ici !!(et c'est chouette, j'aime bien !)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
;) Nacas ! ;)
un regret très intense qui me tire vers le fond de mon existence
:coeur:
Si j’avais su, j’aurais mieux fait de me noyer tous les jours.
c'est chouette ça !
Et en jouant avec ses mains piégées dans ses pattes de peluche il parle un petit peu pour tromper le temps.
c'est tout tendre.
Je ne sais pas pourquoi tu as pu te retrouver dragon dans un pyjama fontanelle ; et je ne peux pas imaginer comment tu le vis.
c'est barré, j'adore !
— Je voulais devenir un canidé.
— Fais-moi le plaisir de ne plus jamais prononcer aucun des cinq mots que tu viens de commettre.
:D
c'est rigolo ce dico ce soir ! :)
-
J'avouerais Ashka que je suis toujours stupéfait face à vos capacité à toi et les autres à raconter une histoire construite, toute simple avec des mots dans des phrases banales, qui finissent sur des envolées émotionnellement toute chamboulantes comme la tienne ici.
Je dis ça mal mais, euh... ouais il faudrait que j'apprenne à faire ça parce que c'est trop fort.
Ben.G, m'sieur l'admin, j'suis toujours bien emballé par ce que vous faites en dico, c'est vrai, mais ce soir j'ai vraiment apprécié que la dernière strophe à l'égard de ce que je mesure habituellement en moi chez vos lectures.
Il faut bien avouer, que
tu n'as rien compris mais tu sens
bien sûr que tu sens.
Quelle que soit la taille de la queue,
c'est à rien n'y comprendre.
Ça va être la fin du dico pour moi ce soir, parce que je dois me plonger dans quelque chose de sentimental pour la suite, j'ai eu ma dose de burlesque cela m'a beaucoup plu, merci Ashka... Tu retrouveras un de ces quatre Noxinex et Duncan sur le pont de la rédemption mais d'ici là... Je dois rendre compte de la chaleur insoupçonnée d'une étreinte...
Je dois aller me coucher, c'était génial. On refait ça tous les soirs si tu le veux Ashka. Mais le prochain morceau devra se faire en Tic-Tac pas en dix (ou vingt-cinq, ha/ha) minutes ce sera quelque chose qui s'écrit d'empreintes et de caresses fleurs de crocs. Peurs de faux, on s'étreint pour pas sentir les coutures qui s'enfuient.
Encore une fois,
Tu déchires.
Bonne nuit !
nacas
-
Et moi je suis admirative de l'élégance et de la poésie de tes textes Nacas ;)
j'ai eu ma dose de burlesque cela m'a beaucoup plu, merci Ashka.
J'ai trouvé ça cool, merci à toi aussi ! :)
Je dois aller me coucher, c'était génial. On refait ça tous les soirs si tu le veux Ashka.
J'aimerai bien ! (mais des fois je travaille le soir :/)
Mais le prochain morceau devra se faire en Tic-Tac pas en dix (ou vingt-cinq, ha/ha) minutes ce sera quelque chose qui s'écrit d'empreintes et de caresses fleurs de crocs.
Je n'ai fait qu'un seul tictac, je ne sais pas si je saurai bien faire mais j'essaierai !
Encore une fois,
Tu déchires.
Bonne nuit !
Toi aussi tu déchires ! Très belle nuit Nacas ! :oxo:
Très belle nuit à toi aussi Ben, contente de te lire, il faut que je revienne te voir sur tes textes ! :coeur:
-
Désolé je suis vraiment passé à l'arrache hier soir :P mais ca fait plaisir de passer quand même, vous aviez l'air de bien vous amuser huhuhu
merci du coup ^^
-
Je veux du trash du gore que ça gicle des gros mots dans les chaussettes écraser des trucs avec des bottes et des bordels qui tuent des hommes pour en crever des bêtes.
Je suis prêt. Paré. Pour. Un. Dico.
-
C'est la Nuit, il est 22h.
Quiiiiiiiiiiiiii veut dicoter ?
-
J'ai fini mon cooooom, je suis chaud la braise !!! o/
-
Suis dans le coin ^^
-
Qui a un dico ?
-
miro et moi on n'a.. pas ça :/
Au pire on peut prendre le dico en ligne que prenait Nacas là ! (c'étiat quel site ?...)
-
Sinon j'ai mon dico français-roumain. De la page 6 à 630
-
J'ai un dico !
de la page 25 à la page 1769 (mais pas 1089 à 1104 incluses parce que c'est des feuilles roses là)
ah j'ai compris, en fais pour les noms communs c'est 25 à 1088, et de 1105 à 1769 c'est noms propres !
donc de 25 à 1088
-
178 !
-
wéééééé o/
1593
-
non benG il faut que tu changes sinon c'est un nom propre '-' j'ai édité mon message
-
987
Pour la prochaine j'ai un dico plus gros si besoin.
-
je donne un numéro à la place de BenG
743
-
(oups haha, j'avais pas vu, mon ordi rame un peu du coup je suis pas au top de la rapidité hahah)
-
178 : carboné.e (adj)
987 : tactiquement (adv)
743 : papillon (mais comme en fait ça tombe sur la planche des papillons vous avez le droit de placer n’importe quel nom de papillon que vous voulez ! )
-
Bah j'suis parti trop vite, et j'ai pris les mots proposés par Aube sur Discord (Calcination Hululer Gager), alors voilà :
La nuit du MDE 2019…
Belle invention, tiens ! Il avait juré qu’on l’y trouverait, des heures et des heures, comme lorsqu’il avait vingt ans et que ses samedis se terminaient le lundi. Mais il n’avait plus vingt ans. Il en avait cinquante. Alors il avait essayé de s’y préparer le mieux possible : il avait d’abord préparé des provisions de bouche.
Son atout principal pour tenir la nuit complète, c’était les meringues. Mais en se gourant de cinquante degrés dans la température du four, il avait appris ce que le mot calcination signifiait. En vingt minutes chrono, il avait transformé ses blancs d’œufs en noirs d’œufs.
Il s’était alors rabattu sur le cappuccino : des litres préparés d’avance. Ça ferait bien l’affaire. Mais au fur et à mesure que les heures passaient, il avait de plus en plus de mal à tenir la cadence. En été, il aurait ouvert les fenêtres, pour entendre les chouettes de la campagne environnante hululer, mais là, c’est le tut-tut entêtant de Discord qui le tenait éveillé. Il faudrait quand même qu’il voie s’il y avait moyen de changer ce klaxon.
Quoi qu’il en soit, il était beau, il était fort, il sentait bon le sable chaud… On pouvait gager qu’il les enterrerait tous ces jeunes ! Ils allaient voir de quel bois il se chauffait (à l’électrique, d’ailleurs) : demain, à six heures, s’il n’en restait qu’un, ce serait lui.
-
L'important est d'écrire, Dieter, rien de grave :)
La nuée de papillons s’était envolée sous ses yeux. Marie admira un moment leur ballet, leurs hésitations, leurs vas-et-viens, puis détourna le regard. Sur le plancher des vaches, le spectacle, s’il restait intéressant, n’était pas aussi majestueux. La mort qui se répandait sur le plateau, accompagnée de cris de souffrance et de chants guerriers, était une autre forme d’art.
Elle soupira.
« Puisqu’il faut y aller. »
Cela faisait quelques jours qu’elle fulminait contre ses collègues tactiquement incompétents, qui ne se faisaient pas enfoncé que parce qu’ils possédaient une puissance en nombre et en technologie bien supérieure à celle de leurs ennemis. Et encore, en un coup d’œil la jeune femme pouvait voir toutes les faiblesses de leurs troupes. Comme d’habitude, il lui revenait d’engager sa cornette pour jouer les pompiers et allait renforcer le mur là où il prenait l’eau.
« Je ne suis pas assez payée pour ça », elle se dit une fois de plus. Les quelques milliers d’euro-carbones qu’elle recevait pour salaire avaient beau être plus que suffisants, ils ne lui semblaient pas être proportionnels à l’importance de son engagement sur le terrain. Peut-être bien qu’un jour, elle en aurait marre.
Sa cornette arriva à hauteur de l’ennemi. Elle n’eut rien besoin de dire. Silencieuse, en dehors du bruit des aéronefs que chevauchaient les guerriers, la troupe déversa le feu et la mort dans son sillage. Quand Marie leva le bras, ils se désengagèrent et la suivirent à un autre point du champ de bataille.
Colmater les brèches, encore et encore.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Bombyx. Il ajuste ses lunettes, passe sa langue sur sa lèvre supérieure et épingle précautionneusement l’insecte. Le tremblement imperceptible de sa main s’accentue sous l’effet de l’excitation lorsqu’il saisit le stylo-plume qui qui lui sert depuis toujours à légender ses planches. Une hésitation. Il repose le stylo et se saisit d’un crayon à la mine carbonée. Le graphite se dépose délicatement sur le carton, avec un léger crissement. Il savoure la sensation de la mine qui accroche les aspérités de la feuille. Chaque lettre est à sa place, tactiquement disposée sous le lépidoptère. Légender, mettre en valeur mais ne jamais effleurer le spécimen. Un second passage vient enduire les caractères d’encre noire. Satisfait, il contemple son œuvre. La planche est enfin achevée, avec le même papillon de nuit jaunâtre que sur la première ligne, celle de ses 15 ans. Aujourd’hui, il peut enfin poser son filet. La chasse est terminée.
-
Clic-clic-clic-clic – il compte, distrait, le nombre exact de poussées mécaniques à appliquer pour faire sortir entièrement le graphite du porte-mine. Le temps presse, il a déjà perdu cinq minutes à tergiverser. On l’attend au dehors. Clic-clic-clic-clic
Il sait, il sait, que tactiquement c’est la meilleure solution, qu’on ne fait pas d’omelette dans casser des œufs, qu’il n’y a pas de fumée sans feu et il se prend encore une fois à fuir dans les poncifs pour éviter de regarder, en face, ce qu’il faut faire. La mine entièrement sortie se brise quand il essaie de la rentrer et il grogne. Du bout des doigts il attrape un crayon jaune et dessine, pour gagner du temps, un citron de Provence – pas l’agrume non, le papillon. Ça aurait pu être n’importe quel autre papillon oui mais voilà il l’a fait jaune et c’est devenu un citron de Provence. Ajoutez de la couleur et tout est savant.
Ajoutez du rouge ?
Le clic clic ressemble à un tic tac et le tic tac lui déplaît. Il arrête. Sous ses yeux le papillon aux détails carbonés semble battre des ailes. Tu en penses quoi, toi ? Il paraît que tu déclenches des ouragans rien qu’en faisant ça, battre des ailes. T’en penses quoi ? Ça te fait vomir aussi ? Tu dors, parfois ?
« Mon général, on vous attends »
Le général Citron se tourne vers son lieutenant. Il a une bombe au bout des doigts.
-
Flap flap flap. Le sol se distançait. Flap flap flap. Ses maigres ailes battaient et battaient l’air. Tactiquement, ce n’était pas la meilleure décision à prendre. Le vent devenait de plus en plus intense, son petit corps ne ferait bientôt plus le poids. Et pourtant.
Depuis le jour de sa venue au monde, elle n’avait fait que rêver des cieux. Rivée sur sa feuille, mâchouillant le premier contenu carboné qui lui tombait sous la dent, elle observait, envieuse, la danse élégante des papillons. Elle avait continué sa petite vie, sa routine, de feuilles en feuilles.
Un jour, elle tomba malade. Elle resta tout un hivers enfermée dans sa chambre. Ses membres se liquéfièrent. Elle était au fond du trou, tous ses rêves réduits en purée.
Puis soudain, un rayon de soleil. Le tissu de sa prison se brise. De l’air. Fraîcheur. Elle sort de son cocon, regarde le ciel, et sans réfléchir, déploie ses ailes et s’envole.
-
Bon bah du coup c'est mon hiver quoi u_u (inintérêt/20)
Jérémy referma la porte doucement, pour ne pas perturber la quiétude de l'appartement. Il resta un instant à admirer le cadre contenant les dizaines de lépidoptères accroché au mur, juste à côté de la porte, comme pour accueillir les visiteurs. La véritable raison était le mépris singulier qu'avait Monsieur Vladochimos pour les papillons, vulgaires parmi les vulgaires. Différents cadres comme celui-ci se partageaient les murs de l'appartement, et les papillons étaient les seuls relégués ici, dans un endroit qui, tactiquement, n'était presque jamais emprunté par le soixantenaire. Sa passion pour les insectes se concentrait sur des bestioles bien plus belles à ses yeux, bien plus riches en formes, comportements et, il faut le dire, bien moins prisées par le grand public : les coléoptères. C'est ceux là qui occupaient le plus de cadres, gardaient pour eux les places les mieux exposées, dont la principale se situait dans le cœur de Monsieur Vladochimos. Quelque dois, cependant, il pensait que tous ces petits corps n'étaient que des chaînes carbonées, certes arrangées un peu différemment pour chacun mais qui, au final, deviendraient la même poussière dans quelques années. Sa préférence n'en devenait que plus absurde et, de fait, plus ancrée.
-
(c’est laborieux mais on va dire que c’est à cause du froid)
Paumes de charbon déchirent de longs mots plaies sur la surface d’un mur page blanche. Il y a du carbone dans les empreintes digitales, des lettrines pour motifs de papier peint. Je suis un papillon qui tactiquement s’enferme à l’intérieur pour ne pas se faire prendre par le filet des foules. Je crève les interrupteurs pour que fée électricité n’honore pas ma mémoire par flashs. Il faudrait collectionner dans un musée d’appartement ceux qui comme moi rasent les murs faute d’avoir suffisamment battu des ailes. Je fais des traces noires ! Et me dépigmente jusqu’à l’étage inférieur. Mes os sont des stylographes et ma conscience, celle d’un ptérygote. Dans ma nervation coule une encre ébène dont les taches résistent au lavage du temps. De douces épingles rehaussent mon exosquelette quand je me fige sur un mur.
-
Terrain de foot -sans tribune- lignes blanches (jusque sous les nez de ceux qui tombent, en vestiaires).
Un rectangle dans un ovale, d'un rond dans un rectangle de pieds carrés sur une sphère.
Les gueulantes de l'entraineur.
Toujours dans les vestiaires, avec tout le reste de l'arrière cervelle.
Souffle et siffle. Et court et joue.
Ta femme dans les tribunes et de la bière sur la nicotine sur les yeux jaunes sur la veille de l'oubli du jour pareil à celui de l'autre. Jour, nuit, c'est les mêmes.
Tactiquement pauvre, l'entraineur s'est fait plaqué.
Le mec qui gueule dans le public qui a cassé une bouteille de bière plus tôt pour calmer une mère qui s'énervait sur un fils qui répondait à un assistant qui s'énervait que tout le monde s'énerve ; le premier donc, en voyage de noce à mobilette avec sa blonde brune, boivent de la brune plutôt blonde.
Les éclairages du stade fonctionnent, le maire y avait mis un point d'honneur - sombre reglement de compte par erreur sur le mauvais gamin qui vendait plus de drogue mais qui aurait du, les courses auprès des rails et le râle des mobilettes fuyantes. Tout ça c'est histoire vraie, j'ai vu le type un mois après, tuméfié, avec un nom croate. Sûr qu'il était vraiment dedans mais qu'il disait que nom. Tactiquement faible, la vie quand on y réfléchit pas trop. Et même quand on y réfléchit trop. Et juste quand on y réfléchit tout court, en fait.
L'éclairage fait pas trop reluire les pompes déchirées sales des joueurs. Le gardien pense que sa femme va accoucher.
L'éclairage fait briller les crânes reluisants des chauves.
L'éclairage fait miroiter dans les poteaux carbonés des buts la mire de ce que ça fait de presque réussir. Ou d'échouer de peu.
Le sifflet s'enraille et le match s'arrête.
Le gardien de but doit aller voir sa femme, elle accouche. C'est une histoire vraie, je les ai vus un mois après.
On continue à mettre deux trois buts vides, mais sans envie, alors l'arbitre fini par dire que c'était un match nul et puis qu'on rejouera la nuit, ou le jour.
En secret l'arbitre est soulagé d'arrêter ; il a vu sur le rond central nager dans l'air un papillon. Un peu plus il serait mort.
Moi tout ça je m'en souviens plus j'étais bourré, on me l'a raconté. Je sais même plus dans quelle équipe j'étais, à la fin, on a échangé les maillots.
Le match est à nouveau reporté pour cause de famille de papillons.
L'entraineur a encore gueulé.
-
Je vous ai lus, y a des trucs bien chouettes ^^
-
Ils sont beaux vos textes :coeur:
Clic-clic-clic et flap-flap-flap
Balancez vos nombres (jusqu'à 2432)
-
Tout pareil que Miro u_u
421 !
-
trop chouette, bah vous êtes tous joliment productifs!
54
-
BenG, c'est délirant :D
Le gardien pense que sa femme va accoucher.
là j'ai éclaté de rire.
Zag, t'es shameless :huhu: mais j'aime bien le coup du vieux qui collectionne les papillons parce qu'il les aime pas
Bon comme on enchaîne je m'arrête là mais ils sont cools vos textes !
678
-
Y'a beaucoup de monde qui épingle des papillons dis-donc :D
(merci dlm :coeur: )
(j'ai beaucoup ris de vos textes, grimm et dlm, les deux commencent par des onomatopées hahaha)
Du coup zag ouaip j'ai eu du mal à suivre comme je connais pas (mais c'est toujours aussi fou de caser des dicos dans un texte long)
cyamme je trouve l'aspect description vraiment très réaliste et bien fait
et miro j'aime beaucoup aussi
(ne doutez pas :coeur: )
Et Dieter si c'est un défi, la dernière personne debout, fais gaffe parce que ca titille hahahha
c'est fou d'être autant sur le dico, c'est trop coooooooooooool (me perds dans les commentaires du coup ! )
-
Tout pareil que Miro et Loïc. Merci pour tes commentaires, BenG !
-
54 : ALCALINOTERREUX, EUSE ( métaux fortement basiques qui comprennent le calcium, le baryum, le strontium et le radium)
421 : COMPLÉMENT
678 : DOPING
-
je vous rejoins pour celui là ! :pompom:
-
Qu’on le vide de lui-même ! A force de doping social et de compléments à base d’autrui, son essence alcalinoterreuse est en surdose.
(C'est tout pour moi /o/ j'aime pas par avance le texte qui allait partir de cette phrase haha)
-
Les médecins regardaient les suites infinies de résultats qui apparaissaient devant leurs yeux sans trop comprendre. Ils avaient fait et refait les tests — quitte à se prendre des remarques vindicatives de la part du staff — mais ça ne s’éclairait pas plus. Le médecin-chef commençait à arracher les rares cheveux qu’il lui restait sous le regard désespéré de ses subordonnés qui n’avaient rien de concret à lui apporter.
« Remontrez-moi le n°421. »
Toutes les informations du test de doping apparurent au fur et à mesure, mais elles ne faisaient pas plus sens qu’avant. Les taux d’alcalinoterreux étaient bien trop haut pour tout organisme humain qui se respectent et aucun complément connu ou seulement scientifiquement envisageable ne permettrait d’en abreuver autant un corps.
« Chef, vous ne pensez pas que ça pourrait être…
— Un golem c’est ça ? Vous pensez qu’on a laissé un foutu golem participer aux JO ? »
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Les petits cachets au fond de l’assiette seront son repas aujourd’hui. Il les prend, en complément, pour ne pas avoir à trop manger. Il sait qu’un de ces comprimés alcalinoterreux c’est deux kallories au maximum, et ça font sous la langue avec un goût de sel. Si il se concentre fort ça a goût à épinards, mais il a du mal à se concentrer fort.
Parfois quand c’est trop dur d’ouvrir la bouche il les broie et les dilue en intraveineuse.
Doping.
C’est de la triche, oui.
-
Ce qui arriva arriva. On en parlait dans les journaux, sur les réseaux sociaux, tous les médias lui criaient aux yeux son erreur. Le masque était tombé, ce mot unique : doping. Un monde écroulé, il n’avait que ses dents à mâcher. Au téléphone, la voix colérique de son entrâineur : « ces fils de putes, mais tu leur as dit ? Ce sont des COMPLEMENTS ALIMENTAIRES !
Fini, il était fini. Pourtant, tout le monde faisait pareil. Mais ce n’était pas une question de faire, c’était une question d’être pris.
Pris sur le fait, la main dans le sac, tout le tralala d’expressions, gros titres, devant ses yeux, dans ses oreilles, la voix de son coach, de sa femme, les sourcils haussés de , et de et de.
Une heure plus tard. La route roulait sous sa voiture. Il s’était coupé les couilles, les avaient lancées à la foule affamée. De quoi la distraire. Avait pris l’Audi de sa femme. Roulait. Sur le siège du passager, des copies que sa femme devait rendre à ses élèves. Travail de chimie. Des mots étrangers, si distants de son monde. Alcalinoterreux. De quoi ? Un tableau périodique. Mémoire. Un salle de classe, un professeur poussiéreux, pointant de son long bâton, le mot Ca. A lui de répondre, il ne sait pas, ne sait plus, dans sa tête, ses parents qui crient.
Silence. Il roule, s’éloigne de ce bruit, délaisse tout. Rien. Seulement la route et lui.
-
Trois flacons, alignés méticuleusement. Une main gantée pipette quatre-cent vingt-deux microlitres du liquide à peine trouble et le dépose dans un eppendorf. La forensique, c’est du sérieux. Fini les analyses de pipi de chat et d’urine de joggeur à la recherche de compléments alimentaires douteux et de preuves de doping. Maintenant, la science ne sert plus à démasquer des tricheurs, mais des meurtriers. Sous son masque, la laborantine esquisse un sourire de satisfaction, imbue d’elle-même. Elle se rêve à la barre de la cours d’assise, prêtant serment et relatant les faits en sa qualité d’expert chimiste. Concentration d’alcalino-terreux dans l’estomac de la victime. Un passage par le spectrophotomètre de masse identifiera les métaux traces à l’origine de l’empoisonnement. C’est certain, grâce à elle, les albatros pourront s’empoissonner sans finir empoisonnés.
-
Putain mes os, mes os les amis mes os
avez vous vu mes os
mes os je pleure
je pleure sur mes os
les vaches les mâchent
les vaches bêlent
l'herbe est bonne mais mes os sont jaunes
et c'est
c'est
c'est comme une forme de
de technologie
de
de runes anciennes
de
ca fait des formes, quand on se penche dessus
ca fait des formes comme des gravures comme des choses écrites qui dictent des
des choses
oui des choses qui semblent vouloir cruser sillons de
de choses en moi
et c'est jaune
c'est pas jaune
ca manque de lait
vous croyez que les larmes y'a du calcium
c'est pour mes os
si vous avez des larmes
je veux bien que vous pleuriez sur mes os
c'est comme
comme câlin mais en moins confortable
je
je m'excuserais pas de ça
ils sont pas confortables c'est pas de ma faute
c'est parce qu'ils sont jaunes et que les vaches ont changé d'herbe
et ils sont jaunes sans le complément de larmes
pour combler les sillons des runes qui se creusent par des airs mystérieux du vent et des âmes des dolmens et des carrières anciennes où mes ancêtres je le sais avec leurs os bruns bois forêt forgeaient les souterrains magiques qui dans les trefonds des terres, bien après leur mort, encore aujour'hui font résonner le sol pour
pour faire vibrer l'air
comme ces lames d'eau puissantes capables de couper l'acier
piqûre doping implantées d'air trop brut pour mes os
tatoue ces os
mes os
tatoue de cette matière alcalinoterreuse d'un futur passé
de technologies anciennes qui feront boucler l'univers temps mensonge
aux prorpiétés réveillées pleinement quand je serais mort
quand je serais os
et j'entends la nuits les cliquettis internes dans les runes de mes os qui murmurent
les possibilités celestes avènement de la croissance évolutive humaine
léger comme du carbonne
à s'en envoler en rêves
j'ai mes os si légers par ces sillons de mots mystères
que tout compte fait
gardez vos larmes
ca me clouerait en tombe
et j'ai des rouages qui porteraient toutes les plumes de vos coudes ensemble en danse nuage
je crois
-
C’est en intégrant le GEIPAN que David s’était intéressé aux alcolinauxterreux. Il s’était aperçu qu’on en retrouvait souvent dans les prélèvements après les observations de PAN.
Dans les compléments de ses rapports d’enquête, il le mentionnait désormais presque à chaque fois. Cela ne prouvait pas que les extraterrestres étaient passés par là. Mais sans autre explication, il fallait comprendre de quelle source provenaient ces métaux basiques, quelquefois radioactifs. Si on s’éloignait de l’épicentre des traces laissées par les soi-disant vaisseaux de l’espace, on s’apercevait que la teneur en baryum, strontium et radium diminuait progressivement.
Quelque chose engendrait donc bien un effet de doping sur l’émergence de ces produits aux endroits où on n’osait croire que des petits hommes verts avaient débarqué.
-
Vous prélevez beaucoup d'alcalinoterreux, tous !
Moi je l'aime bien ton texte, grimm, wesh
Et puis il est bien rigoulo le tien, Loïc !
Balancez de meilleurs numéros, si on continue.
-
812 !
-
vasy je suis chaud pour un dernier !! (j'ai pas tout lu ce coup-ci j'avoue mais je vais jeter un oeil <3 )
999
-
968
-
812 : ESCLAVON, ONNE (ensemble des parlers slaves de Serbie et de Croatie)
968 : FRANCHISE
999 : GARDER
-
54 : ALCALINOTERREUX, EUSE ( métaux fortement basiques qui comprennent le calcium, le baryum, le strontium et le radium)
421 : COMPLÉMENT
678 : DOPING
nan mais sérieux :D :D :D :D
Achevé, le poulailler était enfin achevé après quatre ans passés à en parler sans jamais trouver le temps d'aller au bout ! Le fait relevait du miracle. Boris avait vissé le plancher en premier, à l'époque des premiers jours remplis d'entrain, quand il disait "on pourra y mettre de la volaille dès le mois prochain". Puis Boris avait dévissé le plancher, pourri par la pluie, quatre mois plus tard. La fois suivante, il avait pensé à bâcher pour "ne pas s'faire avoir deux fois, les poules, c'est pour dans deux mois!" Les deux mois n'avaient toutefois vu s'élever qu'une charpente ajourée et un pan de mur. Mais peu importe. Au bout de quatre ans, tout y était : le toit, le pondoir, les perchoirs, le grillage et même l'abri pour le bac à grain. Le genre de victoire qu'on n'espérait plus et qui se fête dignement, bière à la main dans le jardin pour trinquer à la santé des trois limousines, deux coucous de Rennes et trois Sussex qui découvraient leur royaume.
- On va nourrir tout le hameau ! lança joyeusement Boris. Et crêpes tous les dimanches !
Tout le monde acquiesça et sourit : Boris et sa petite famille (sa compagne Marinette et leurs triplés), mais aussi l'intégralité du voisinage qui était venu admiré le chef d’œuvre et trinquer à l'événement.
Les semaines qui suivirent, Boris prit bien soin de ses poules. Il leur donnait le meilleur complément pour qu'elles pondent à foison -- certifié bio, du doping déculpabilisé -- changeait leur eau quotidiennement et leur diffusait de la musique chaque samedi matin. Il avait lu dans un magazine que cela donnait plus de goût aux œufs. Comme il le faisait depuis le début, on ne pouvait pas savoir si ceux là aurait été moins bon, mais le voisinage ne souhaitait pas comparer et encourageait l'effort de Boris tout en le remerciant des œufs qu'il leur donnait généreusement.
En somme, ce petit monde était heureux, et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes si le sol alcalinoterreux sur lequel reposait le poulailler n'avait recouvert une vieille mine de plomb oubliée. La consommation d'herbe des poules suffit amplement à contaminer leurs œufs, et lorsque les décès s'enchaînèrent dans tout le hameau, en l'espace de quelques semaines, il était trop tard pour essayer sauver qui que ce soit. Intoxication massive.
Et pourquoi je vous raconte tout ça ? Pour dire que finalement, c'est parfois pas si mal de reporter à quatre ans ce qu'on voulait faire le mois même.
-
désolééée du coup, j'ai posté à la bourre, je vous ai lu à la bourre et en + je double poste :D
mais pour dire que vos textes étaient sympas malgré les mots à la noix ^^
j'aime bien le rythme du tien Ben, et j'aime beaucoup l'ambiance du tien derrièrelemiroir !
Bonne suite !
-
J’vais te l’dire avec franchise et c’est pas question d’t’esclavonner, mais en vrai, de vrai de vrai, parfois faut pas se laisser aller à dire ces choses que moi je pense on les garde un peu même que en toute honnêteté , et c’est pas pour dire hein, mais que voilà, parfois c’est comme ça, parfois c’est pas comme ça, et franchement pour un peu j’ai failli dire OOOOOOHLAAAAAAA mais je pouvais pas clairement parce qu’une bonne fois pour toute y a pas à taragiverser et en somme je te dirais bien qu'un peu par ci un peu par là parfois on a raison parfois on a tort et puis il faut faire attention à qui qu'on parle sinon on s'embrouille, et puis les mots, hein, c’est quoi les mots au final, on peut parler pendant mille ans sans rien dire, la preuve, tu m’as compris.
-
C’est lorsqu’il était stationné à Mourmelon-le-Grand que Daniel avait entendu ce mot pour la première fois.
Il lui avait fallu un peu temps pour comprendre que l’étymologie ne venait pas du mot esclave, mais du mot slave. En effet, l’esclavon est l’ensemble des dialectes slaves de Serbie et de Croatie. Or, juste après la guerre de Yougoslavie, c’est dans des vieux bâtiments désaffectés de l’armée, à Mourmelon, qu’on avait abrité des centaines de réfugiés de Sarajevo.
En toute franchise, plus qu’abrités, ils étaient surtout parqués. On se serait presque cru dans un camp de concentration. La seule différence étant que ces pauvres erres étaient nourries. Sinon, grillage et barbelés étaient là pour rappeler qu’ils n’étaient qu’en transit vers un ailleurs incertain, puisque même avec le statut de réfugié de guerre, on est d’abord suspect de tout.
C’est pourquoi en plus des fils de fers qui les empêchaient de sortir de la zone qui leur était attribuée, Daniel, comme ces camarades soldats montaient la garde. Ce n’était pas facile. Quoi qu’il en soit, il fallait rester humain, et donc dialoguer avec ces réfugiés. C’est ainsi qu’il comprit le sens d’esclavon.
-
l'huile d'olive dans les verres à ballon
tartine d'huile d'olive
les doigts gras tartinent l'huile d'olive sur ton dos
ta peau
tes lèvres
et c'est le soleil qui nous cuira
c'est le soleil qui nous cuira
comme le pain levain
il y a des arènes
au long du large des côtes de Croatie
sur des presqu'îles jettées mer azur transparent nos pieds qu'on voit s'enfoncer dans le blanc sable blanc
avec le caresses sur nos joues qui se reflettent betement en impression de nuages éparses
vont vers la Bulgarie et les pizzas à deux Leva
chauffent le pain des trottoirs des nos pizzas
comme les troitoirs esclavons tatouent nos pieds mouillés bouillants
j'ai du bitume aux pattes
et il me colle goélan
et je t'aime océan
bêtement
comme celui qui garde en son chaud les couleurs du sud
de la Catalogne à la mer noir
le souvenir de nos franchises de coeur
Les Arènes Croates aux arches effilées
pautaudes Nîmes de nuit roses et oranges veufs
éffilées fenêtres espaces de ciel bleu
Enfin l'été
enfin tu sais
Qu'on ira bien s'aimer quelque part
et quelque part
j'aimerais bien que l'huile d'olive
nous y accompagne dans les paroles inconnues
-
Y a pas mal de musicalité dans ton truc Ben.G, je me le suis lu avec un peu de rythme et ça passait super bien sur certains passages !
On s'arrête là pour le dico, du coup ?
-
Ouais, j'ai l'impression que c'est un peu fini le dico :huhu:
-
ca m'a fait marrer ton élan verbal pour rien dire grimm haha
sont chouettes vos textes :)
-
J’vais te l’dire avec franchise et c’est pas question d’t’esclavonner, mais en vrai, de vrai de vrai, parfois faut pas se laisser aller à dire ces choses que moi je pense on les garde un peu même que en toute honnêteté , et c’est pas pour dire hein, mais que voilà, parfois c’est comme ça, parfois c’est pas comme ça, et franchement pour un peu j’ai failli dire OOOOOOHLAAAAAAA mais je pouvais pas clairement parce qu’une bonne fois pour toute y a pas à taragiverser et en somme je te dirais bien qu'un peu par ci un peu par là parfois on a raison parfois on a tort et puis il faut faire attention à qui qu'on parle sinon on s'embrouille, et puis les mots, hein, c’est quoi les mots au final, on peut parler pendant mille ans sans rien dire, la preuve, tu m’as compris.
Oui.
-
Loïc, tes papillons m'ont fait immédiatement penser à la bataille de Reichshoffen, dont j'ai visité le terrain et le musée il y a quelques années. J'avais ressenti une sensation étrange en contemplant cette plaine si calme, qui avait pourtant vu couler tant de sang.
Cyamme : je suis toujours époustouflé de constater comment certains comme toi arrivent en quelques lignes à décrire l'oeuvre d'une vie. Tout ça à partir de trois mots. Quelle maîtrise !
Doctor Grimm : j'ai au départ l'impression très nette que ce dico est laborieux et que le texte va s'étaler comme une vague sur la plage, mais au dernier moment une jolie pirouette renverse la situation, et on se retrouve avec un modèle du genre avec cette chute loufoque. Bien joué !
DLM : simple, sobre et beau. Et entre nous, placer "carboné" dans la beauté de la métamorphose de la chrysalide, il fallait quand même le faire !
Zag : c'est simple, il faut absolument que je trouve le temps d'aller lire ton hiver, parce que ces quelques lignes m'ont vraiment alléché.
Miro : j'ai l'impression d'un jeu de clair-obscur et d'un flou artistique volontaire, mais je n'ai pas tout appréhendé, sur ce coup.
-
Vasy je profite aussi de l'heure de commentaire de 4 à 5h pour repasser ici !
Sur la deuxième session :
Loiiiic, je kiffe trop cette chute Oo (ça me fait penser au prix pépin d'un coup, ça y collerait bien (c'est pas que SF si ?)
Grimm c'est bien écrit mais c'est un peu tristoune ci vrai :(
dlm ce sentiement de tout plaquer héhé
cyamme t'as tellement bien intégré les mots '-'
Ah Dieter aussi ton doping l'utilisation est parfaite en fait !!)
et milla t'es partie dans toute une sacré histoire hahahah
Et sur la dernière, j'avais pas lu le tien Dieter, il est vraiment bien, genre, ouaip j'aime vraiment cet aspect journaliste humain, d'une certaine façon (et la chute fonctionne top du coup)
-
Yo !
Des joueurs ce soir ?
-
Oui. Je suis en possession d'un dico !
(mais plus vers 21h30 si c'est possible...)
-
Dicotez bien, bande de gens !
-
Je vais voir j'aimerai bien...
-
Let's go Marco !
600
1200
1800
-
C'est parti Rémi !
600 : DÉPOURVU
1200 : INTERRUPTEUR
1800 : PROPAGULE (petit amas pluricellulaire chlorophyllien, élaboré par certaines bryophytes)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Aux sommets des extravagances enneigées s'envolent des gamètes dépourvues d'espoir. Dans l'air glacé, elles naviguent, cherchant l'âme soeur, le flocon sexué où planter leur ardeur.
La cellule excitée emportée par le vent
Exhale des signaux recherchant un amant.
Et puis, vient l'éclair. Inattendu, gourmand, il met fin à la vie des inflorescences bulbeuses en lévitation. Interrupteur divin, électrocuteur d'enzymes et de noyaux. Au sol, les arbres torturés courbent l'échine, laissent passer l'orage ; les plantes ligneuses en ont connu des orages. Les lichens fractalisent d'autres idées.
Pauvre propagule envenimée d'électrons,
La foudre t'a grillé, transformé en charbon.
Les cendres déposées aux crevasses des glaciers nourriront les humus d'un futur reposé. En attendant je pleure. Tant de vies arrachées aux rocailles escarpées. Le ciel noircit à nouveau, j'éjacule un aveu ?
-
Bon du coup c'est mon hiver, hein :-[
Cependant, ce samedi-là, lorsque la vieille dame passa devant la porte de Madame Jampa en descendant les escaliers, elle s'étonna brusquement de cet oubli. Elle n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu'elle avait croisé son clin d'œil espiègle, dépourvu de toute gène. À bien y réfléchir, cela faisait de longues semaines qu'elle ne l'avait pas vue. En sondant son esprit, elle parvint à fixer la dernière fois à deux semaines avant qu'Antoine n'emménage, soit déjà un mois et demi.
C'est ainsi que madame Redongau décida de s'arrêter au troisième et d'attendre quelques instants. Après tout, il était fort possible que les deux femmes se soient ratées lors de leurs allées et venues, un mois et demi ce n'était pas si long. Pour se donner une contenance, la vieille femme fit mine d'inspecter l'interrupteur cassé depuis des mois qui flirtait avec la porte de Madame Jampa. Le vieux bouton tenait à peine en place, quelques fils pendouillant du mur le retenant, comme autant de petits propagules qu'il aurait lancé pour s'y accrocher.
-
J'accroche les wagons !
— Propagule ! Propagule ! Tu vas cesser une fois pour toute de dire des gros mots ! Sinon je vais le dire à ton père ! Propagule, non mais ! Où tu as péché ce terme encore !
— Mais ! Maman ! C'est pas un gros mot c'est dans ma leçon de biologie ! Et puis, il va falloir que tu arrêtes de me traiter comme un gamin, j'ai 19 ans tout de même !
— Dans ta leçon de biologie ? Tu te fiches de moi ? Ne me dis pas que ton prof te fiche des idées aussi tordues dans la tête. D'ailleurs tu es puni de télé, ça t'apprendra à me mentir tu es dépourvu de toute moralité, je ne t'ai pas élever comme ça.
— Maman ! Arrête ! Je n'ai plus l'âge des punitions, tu vas enfin te résoudre à comprendre que je ne suis plus le petit garçon ! Maman j'ai dix-neuf ans ! Dix-neuf ans !
— Bon, ça suffit maintenant ! Monte dans ta chambre et fais tes devoirs, tu vas voir quand ton père va rentrer.
— Maman, ça fait dix ans que papa est parti, dix ans.
— Arrête de jouer avec cet interrupteur, et va dormir !
Maman... Maman... Docteur croyez-vous qu'elle guérira ?
Ne soyez pas trop dur avec elle, son cerveau a cessé d'évoluer depuis le jour où votre père est parti, elle est bloquée dix ans en arrière. Pour elle votre père va rentrer ce soir du travail, comme tous les jours. Elle est en déni et il faudrait un miracle pour qu'elle guérisse.
Maman, je te promets je ne dirai plus jamais de gros mots.
-
Hahaha, joli Rémi ! Je suis pas sûre de ta dernière phrase, mais c'est hyper cool comme univers en général.
dépourvu de toute gène.
t'étais tellement obnubilé par les propagules que tu tombes dans la genet, Zagzag ? ;)
-
Rémi, j'aime beaucoup les mots et les images ! Genre ça et ça :coeur: :
Les lichens fractalisent d'autres idées.
Pauvre propagule envenimée d'électrons,
La dernière strophe me laisse quand même un peu plus sceptique, il y a une irruption du narrateur qui est pas forcément nécessaire, je trouve.
Clauclau, au début j'ai cru que "j'accroche les wagons" était dans le texte, du coup dans ma tête le début s'est passé dans un train à haute vitesse, avec le vent qui siffle et les personnages qui se crient leurs répliques :mrgreen:
Bon après ptet que ça manque d'un peu de subtilité au niveau diagnostic, mais bon c'est un dico quoi, c'est chaud.
-
Zag,
ça passe crème :)
Désolé, j'ai pas lu ton hiver, du coup je suis pas trop dedans, mais c'est pas grave, tu peux continuer dans la même veine. (bon faudra virer propagule certainement :D parce qu'il était chaud à caser celui-là).
J'aime bien cette ambiance, je l'imagine bien cette mamie. :)
Wéééééé, v'la Cloclo !
C'est vivant et y a une chute, ça fonctionne. Pitêt que quelques mots hors dialogue auraient aidé à poser / situer le truc, mais c'est chouette.
-
Ouais, propagule il est un peu chaud à placer haha :mrgreen:
Les numéros, les numéros ! :bonpublic:
-
Hey, salut cyamme !
Ouaip, vous avez raison pour la fin, j'ai hésité à faire intervenir le "je", il n'est pas forcément nécessaire effectivement (surtout la dernière phrase). Et sinon, les fractales, c'étaient une spéciale dédicace pour toi Zagounet ;)
1782
-
Zag t'as bien posé les mots et ça colle avec ton hiver (que je lis sans commenter) pas mal je trouve
Rémi, comme d'habitude les idées fusent et je le redis : tu as une imagination dingue !
Oui pas eu le temps de réfléchir je suis partie comme une flèche. Je reconnais ça manque de corps.
:mrgreen: :mrgreen:
Coucou Cyamme :coeur:
512
-
Oups j'avais pas vu ton édit Rémi :-[
512 : CRISPER
1782 : PRISON
232 : BLEUÂTRE
-
Je suis de la partiiiie
-
La route est longue pour rejoindre la frontière, les mains crispées sur le volant je roule à vive allure. Pourtant, je sais qu'elle m'attend, je sais qu'elle sera là. La nuit est claire et des lumières bleuâtres scintillent fugaces. J'ai peur. Il est là, derrière moi, je sais qu'il me suit, je ne dois pas me laisser distraire. Je dois rouler, rouler encore, ne pas me retourner, ne pas trembler. Rouler, à tombeau ouvert rouler... Ce tombeau, c'est là que je finirai si je rallentis.
Là, au bout de la route, les giro-phares, c'est fini... plutôt que la prison, je préfère aller la retrouver.
Je savais qu'elle m'attendait au bout du chemin, elle est là... J'écrase la pédale d'accélérateur. J'arrive.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La lumière se découpe à travers les barreaux au-dessus de la porte et zèbre le sol poussiéreux. Quelques particules dansent dans les rayures verticales. Spirale, disparition. Apparition, volute.
Derrière la porte, un maton fume une gauloise et la fumée bleuâtre pénètre ma prison. Je reconnaîtrais l'odeur de ces clopes entre mille, elles m'ont bouffé un poumon.
Les lézardes au plafond dessinnent la carte de mes errances, j'y vois des villes, des carrefours et un lac. Gelé. Forcément gelé, comme dans une nouvelle de Gogol. Le froid me mord les fesses, je me crispe sur mon grabat et serre les poings.
Un courant d'air glacial balaye soudain la fumée et la poussière : on a ouvert la porte du fond du couloir. Le cliquetis du trousseau du gardien chef arrive jusqu'à mes oreilles. À quoi bon m'interroger à nouveau, je leur ai déjà tout dit. C'est à dire rien. Je n'ai rien vu hier soir. J'ai juste entendu la hache qui raclait le sol, la porte de ma voisine qui grinçait sur ses gonds, le bruit mat de l'acier qui pénètre la chair, l'explosion flasque des os défoncés.
Oui, j'ai du sang sur les bottes, oui je n'ai pas d'alibi, oui j'ai la tête d'un malfrat et tous les mobiles du monde. Cette vieille, je la détestais, cette maudite rentière, je l'aurais tué mille fois pour m'assurer des soupes chaudes jusqu'à la fin de mes jours. Non, je ne l'ai pas tuée. Raskolnikov qu'il s'appelle, Raskolnikov !
Les engrenages de la serrure crachent des grincements aigres. Ils sont venus pour moi.
-
De longues minutes passèrent. Madame Redongau avait eu le temps d'inspecter tout l'étage, les éraflures sur le parquet du palier, la vitre crasseuse qui donnait un peu de lumière à l'escalier, les petits mimis de poussière dans les coins. La seule chose qui avait un tant soit peu attiré son regard étaient les légères traces bleuâtres qui s'étiolaient sur la porte de Madame Jampa. Après avoir encore une fois fait le tour du petit périmètre de prison délimité par les escaliers et les deux portes de l'étage, la vieille dame y revint. Les marques ne semblaient rien vouloir signifier de particulier, esquissées à la vite – si elles l'avaient effectivement été intentionnellement – elles lézardaient le bois de la porte, comme jetées là par accident. Madame Redongau se penchait un peu plus sur le vantail lorsqu'une voix retentit derrière elle :
« Ah, c'est vous Madame Redongau ? Ravi de vous voir ! Qu'est-ce que vous faites à attendre ici ? »
La vieille dame, surprise, se crispa en voyant Monsieur Firmin lorsqu'elle se fut retournée. Elle avait cru reconnaître la voix d'Antoine.
-
Euh, comment dire. :vaurien:
Le béton sale, effrité, couvert de graffitis. Des murets, des marches, des rampes. Un skateboard vole entre la bosse est jeune gars, suspendu dans les airs, éclairé par un rayon bleuâtre de la pleine lune.
Les aboiements d’un chien, les cris d’une foule. Autour de la fosse, une masse excitée. Des filles trop pâles, des hommes balafrés, des cheveux bleus, des crânes rasés.
Au centre de cette prison humaine, les deux hommes se font face. Les muscles sont crispés, les mâchoires bien fermées. Un grognement de l’un, un soufflement de l’autre. La lueur de la Lune dessine leurs muscles, ce sont deux montagnes de chaire parsemées de cicatrices, un slave, un méditerranéen. Un type cri, et les voilà qui se foncent dessus. Les épaules s’entrechoquent, le russe attrape son adversaire par la nuque, lui maintient la tête fermement entre on biceps et son torse. Mais ce dernier abat ses points dans le ventre sculpté de la montagne russe, un coup, deux coups, trois coups. La pression se fait plus faible, il s’échappe, ses doigts s’écrasent sur la mâchoire du Russe.
J'ai honte. :P
-
Claudius, les mots sont bien placés, impec. Y a du mystère dans ton texte, peut-être un poil trop (pourquoi la fuite ? qui est-elle à la fin ? (la mort ?) )
Zag,
esquissées à la vite
à la va-vite
(et t'as casé "lézarde" comme moi ^^)
C'est cool, l'histoire s'enchaîne et les mots sont casé nickel :)
Gwynplaine,
Y a pas à avoir honte ! Le seul truc qui coince un peu pour moi, c'est la surabondance de phrases non verbales au début (question de goût). Mais y a une belle ambiance urbaine et chelou.
-
Yep, Zag tu suis ta ligne, toujours... Où est passée la voisine !
Rémi, belle description d'une erreur judiciaire.
Gwyn, c'est pas trop mal ! Une belle bagarre.
Quand à moi c'est nul, j'ai l'inspiration en berne Rémi, j'ai ajouté un petit truc à la fin et modifié une phrase au début, j'ai vu que c'était trop flou en me relisant...
:D :D :D
-
J'aime bien l'ambiance, Clauclau, surtout les premières phrases je les chouettement écrites.
L'ambiance est glaciale Rémi :huhu: J'aurais ptet aimé avoir un peu plus de doutes sur la situation, quelque chose qui laisse entendre que c'est lui, Raskolnikov, enfin quelque chose dans cette veine là, qui aurais ajouté un brin d'épaisseur... (a un truc qui se tient déjà vachement) (et en fait une recherche google vient de m'indiquer qui est raskolnikov du coup euh bah :-[)
Bah pourquoi t'as honte Gwen ? '-' ça se tient parfaitement ! Tout comme Rémi, avec en prime le fait que j'aime bien les phrases non verbales du début :)
-
Claude, l’atmosphère de ton texte m’a tout de suite happée, c’est très prenant ! Et tu as de très belles tournures de phrase, genre celle-ci :
La nuit est claire et des lumières bleuâtres scintillent fugaces. J'ai peur.
Rémi, cette chute ! Elle sublime ce tableau que tu nous dépeint.
Les engrenages de la serrure crachent des grincements aigres. Ils sont venus pour moi.
Zag, les mots s’harmonisent parfaitement avec ton texte, c’est super cool !
Merciii
-
Belles petites modifs Claudius ;)
2043 !
-
Vous écrivez comme des Dieux, putain.
543.
-
199
-
2043 : SAUVETAGE
543 : DÉCADE
199 : BASIC (de Beginners All-purpose Symbolic Instruction Code, langage évolué, interprété, parfois compilé, bien adapté au mode conversationnel sur micro-ordinateur)
-
Désolée, j'ai décroché... :mrgreen:
-
Dans les rues
C'est dans les rues que passent nos
Pour une fois qu'on quitte nos chambres
Souvenir de là où l'on s'est rencontrés
Dans les rues
C'est dans les rues que j'bondis
Je tricote des jambes
Quand je suis heureux
Dans les rues
Que se tapissent dans les coins de poubelles
Des trucs sombres qui me rappellent
Tout ce à quoi j'échappe
Depuis que nos coeurs
Les canoes le long des seines de toutes les villes naviguent dans l'bitume comme si celui-ci avait fondu, il a fondu il est liquide et c'est nos coeurs qui naviguent, sur les routes de toutes les villes
Des canoes et l'on pagaient en équilibre, des bi-places en tango chandelles
Où quand l'on lève la tête vers le ciel
On voit apparaitre en braille toute la textures des règles de l'univers
Toute la texture des règles de l'univers
Du bout des doigts on la déchiffre entremêlant les couleurs que chacun distingue
Et dans la poche je cache des cadeaux pour plus
Pour les chutes du Niagara et les baisers ascentionnels
Des caresses par décade comme des baisers par centaines, autant de mains qui s'entrelassent
J'ai dans ma poche un ustensil parlant BASIC permmettant de contrôler l'orientation des étoiles
La texture des règles du monde en filigane que l'on lit et que l'on glisse
Pour changer toute la face du monde
A coup de baisers et de coups de reins
A coup de chutes et de sauvetage
A coup de fuite et de voyage
A caresse d'amour et de rien d'autre.
-
2043 : SAUVETAGE
543 : DÉCADE
199 : BASIC
Je décode en décades tes délires en BASIC.
Ton langage interpelle mes boucles refermées.
If ? Change. If not ? Change nevertheless.
À l'envi je recherche dans ton code tant d'idées que ma vie se dédouane de ses doutes. Dorénavant, j'irai gicler des symboles à l'envers de tes rêves. J'ai trop tracé tes oracles. Tu m'apprends, me méprends, même en sang je gratterai des excuses. En anglais.
If ? Change. If not ? Change nevertheless.
Ta main se lève et mes yeux captifs brillent dans mon encre noire. D'un vaisseau furtif, tes canons fragmentent les logiques. Itérations à mes chevilles, procédure chevillée au corps, objet déplacé sans résolution. J'essayerai encore.
If ? Change. If not ? Change nevertheless.
J'essayerai encore. Encre. Âcre. Cri.
If ? Change.
Aucun sauvetage envisageable dans le tourbillon de cataracte.
Caractère zéro.
-
A plusieurs mètres de hauteur, les phares jaunes et bordeaux des véhicules dessinent des bandes lumineuses dans la nuit. Les mains crispées sur son volant, son regard porte droit devant elle. Son coupé slalome à toute berzingue entre camions et voitures. A son passage, les panneaux de signalisation passent tous au rouge, indiquant ainsi aux brigades de police l’infraction. Et voilà maintenant les motos volantes de gardiens de la paix qui la poursuivent, survolant l’autoroute aérienne, captivés par les néons mauves qui soulignent les courbes du vaisseau.
Mais rien ne peut l’arrêter, Nara sait que le temps lui est compté, il s’agit du sauvetage de toute la cité. Les turbines pivotent, un bref soubresaut, le véhicule passe maintenant sous les autres, effectue un brusque virage, et s’enfonce dans une ruelle obscure. Sur l’ordinateur, le code en basic s’affole. Ils n’en n’ont pas pour plus d’une décade.
Les lampadaires clignotent à son passage, le vacarme de la cité s’est tut. Entre deux antiquités à roues, elle pose le coupé volant. D’un pas pressé, elle entre dans une salle à l’atmosphère étrange. Lampes de couleurs, vêtements criards, bornes d’arcades. Elle se faufile entre les fêtards, se glisse derrière un petit garçon concentré sur son écran, et lui murmure à l’oreille.
- Je crois en toi.
-
Bon, j'ai écris mais j'ai placé aucun des mots, donc bon...
Ben.G, j'aime vraiment tes vers libres, y a toujours un peu de cafouille certes, mais y a vraiment des images super chouettes :coeur:
Le mix informatique poésie ça tue en fait rémi haha ! Et puis le jeu sur les sons est bien chanmé avec ça
Un peu flou sur la fin, gwen, mais la course dans la ville est bien rendue je trouve :)
(je m'arrête là pour ce soir, la bise ! )
-
Yo Ben !
Les canoes le long des seines de toutes les villes naviguent dans l'bitume
Yeah !
Et ton Niagara renvoie à ma cataracte (ou l'inverse), c'est chouette :)
C'est cool Gwynplaine__ !
Et tu as réussi à recaler "crisper" ^^
Bon, j'ai écris mais j'ai placé aucun des mots, donc bon...
^^ t'as écrit c'est chouette :) (c'est pour qu'on aille lire ton hiver, hein, c'est ça, c'était soirée teasing en fait !)
Je file aussi pour ce soir, merci c'était bien cool :)
-
Ben, il est sympa ton poème, mais j'avouerai ne pas avoir tout saisi ^^
Rémi, cette utilisation du basic est parfaite ! Le texte prend une dimension incroyable, j'ai beaucoup aimé :)
Merci Zag, et bonne nuit !
-
Bonjour les amis !
Et si, ce soir, on faisait un dico de la saint valentin ? :coeur: :coeur: :coeur: on pourrait essayer d'écrire le texte le plus romantique possible !
-
Moi je trouve ton idée geniale Schtroumpfette !
-
wah ton avatar doc * . *
j'avoue, pourquoi pas (ca me trichera mon poème du jour au MoNo ? naoooon)
-
Chouette, on va bien s'amuser !!! :coeur: :coeur: :coeur:
-
J'ai pas de dico, mais sinon je suis prêt à jouer ^^
-
Pas de dico non plus mais je veux bien faire une partie
-
J'ai un dico mais pas envie.
-
Mais j'en ai un, moi, de dico ! :coeur: De la page 33 à la page 1788 !!! :coeur: :coeur: :coeur:
Ooooh, Zag, quel dommage, tu ne veux pas écrire de belles histoires d'amour avec nous ? :'(
-
Je suis prête aussi !
-
Bon, ce coup ci j'y vais sûr ! ::)
-
1642 alors !
-
701 !
-
Pas d'autre mot ?
Je propose 194 alors ! Le nombre de baisers que je fais à mon amoureux tous les soirs avant de dormir :coeur: :coeur: :coeur:
1642 : téléinformatique (exploitation à distance de systèmes informatiques)
701 : fossile
194 : bas-fond
Faisons pleuvoir l'amour avec ces jolis mots :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:
-
C'est facile en fait quand on a un thème imposé les dicos ! :D
Grâce à la téléinformatique elle a enfin réussi à acquérir une connexion wi-fi. Là où elle habite, ce n'est pas facile, sachez-le : il y a beaucoup d'eau, déjà, et les esprits sont assez fermés. Un peu... dans leur bulle. Son père, un vieux triton aux idées de fossile, a longtemps refusé de la laisser installer son ordinateur aquatique. Mais après maintes discutes, et il faut l'avouer, une nouvelle mode répandue chez la jeunesse des bas-fonds, elle a enfin eu gain de cause.
Elle se connecte, les écailles tremblantes, les doigts frétillants : elle est bien contente du pseudo qu'elle s'est trouvé, Ariel95. Ariel comme son histoire préférée, celle de l'humaine qui s'est laissée changer en sirène pour épouser un dauphin, et 95 comme son année de naissance – comment sait-elle qu'elle est née en 95 ? chut. Internet.
Il est connecté aussi : le petit point vert à coté de son avatar lui murmure des douceurs à l'autre bout du monde. Oh, qu'il est doux de savoir qu'elle peut lui parler du fond de sa lagune, plutôt que se geler les coquillages là-haut, sous son balcon, en flottant dans un port mazouté ! Et vivent les ordinateurs étanches ! Et vivent les applications de tchat à distance !
Sybèle est toute émoustillée, époustouflée, hors d'elle-même, son coeur bat dans les branchies délicates qui s'ouvrent derrière ses oreilles. Elle ouvre la fenêtre de l'amour et tape, doucement, tendrement...
"Kikou ! Sa va ?"
-
Laaaate !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Téléinformatique, tous ces fichiers trop gros
Me font trop déprimer je reprends à zéro
J'ai plongé dans l'abysse et touché les bas-fonds
Tes formes de fossile envoyées au plafond
Nous vivons tous les deux dans un monde trop rose
J'ai craché des diamants j'ai chassé le morose
Et ta vie lumineuse éclaire ma passion
Quand je bois ton regard j'avale une potion
Ma schtroumphette adoré caracole des coeurs
Étale la guimauve éclabousse un bonheur
-
Elle bossait sur une plateforme de téléinformatique et ne levait jamais la tête de ses écrans.
Le soir, elle rentrait chez elle, les yeux plus souvent à ras du goudron de la ville que le nez au vent des aventures.
Sa mère lui disait qu’elle finirait en fossile solitaire, mais son cœur, en verre, manquait fréquement s’éclater au moindre heurt, elle ne voulait pas le donner aux bas-fonds instincts d’un homme indifférent.
Alors, avec une patiente constance, elle fuyait le pas léger et furtif.
Jusqu’au jour où un musicien maladroit la convia à danser à un fichu mariage où elle avait dû convoyer des invités. Sous l’œil d’une rombière désapprobatrice, ils entamèrent leur premier tango peu académique.
Le tango s’avéra fidèle à sa réputation...
-
Oh, c'est fini ! Moi je pense que je vais juste me contenter de vous lire, c'est si beau ce que vous faite, si plein d'amour :coeur:
Ooooooooh, Rémiiiiiiiiiiiiiii :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: Si je n'étais pas mariée je t'embrasserais !
Grimm, que c'est romantique, j'aimerais savoir la suite ! :coeur: :coeur:
Ashka, vive le tango ! :coeur: :coeur: :coeur: même si moi je préfère le slow, surtout dans les boom :coeur:
-
Joli placement de fossile dans les deux cas :)
Grimm, c'était fun ta romance au fond de l'eau ; Ashka, j'aime bien l'efficacité amoureuse de ton tango.
C'est Schtroumfette qui doit être contente ! (édit : bah oui !)
-
Rémi je l'ai déjà dit mille fois mais j'adore tes poèmes ^^
Nous vivons tous les deux dans un monde trop rose
J'ai craché des diamants j'ai chassé le morose
Surtout ça. Y aurait pas eu la téléinformatique ça aurait été drôlement beau.
Ashka, j'aime beaucoup le coeur en verre :) un peu moins la chute. Mais c'est doux et tendre, c'est chouette.
Oh non Schtroumpfette, tu n'écris pas ?
-
Très chouette Grimm, c'est pétillant ! :)
J'ai plongé dans l'abysse et touché les bas-fonds
Tes formes de fossile envoyées au plafond
:kei: :coeur:
-
Merci Doc :)
1201 pour la suivante
-
900
Ashka un chiffre ? :)
-
850 !
-
Non Doc, moi tu sais des fois je déborde tant d'amour que ça me fait mal, je ne pense pas que vous soyiez prêts pour ça... :coeur: :coeur: :coeur:
1201 : optimisme
900 : iota
850 : immobilisation
C'est parti, soyez tendres :coeur: :coeur:
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
"Ne bouge pas d'un iota", chuchotèrent les douces lèvres contres son oreille. Elle ne bougea pas. Son immobilité était telle qu'on eût dit une statue. Il tourna lentement autour d'elle, avec des yeux de tigre. Ses mains éffleuraient furtivement ses hanches, du bout des doigts. Elle sentit les frissons voyager sur sa peau. Nue, vaine, droite, elle laissait son regard d'homme mordre son corps de femme. Elle se savait belle. Son optimisme, son espoir, son envie, tout son corps tendu vers le mieux lui conférait un halo qui touchait au divin.
Elle se savait déjà choisie.
"Suis-moi", ordonna-t-il d'une voix suave.
"Oui, votre majesté."
-
Dans la versée de nos conforts qui emprisonnent nos virevoltées virtuelles, en immobilisation du corps sans un iota de volonté, pessimisme de ton amertume mauvaise, je prends contrepied, l'optimisme radical décolle mes ardeurs scriptives et cette rose offerte de mon amour, accompagnée d'un baba au rhum (hips) m'envole sur les ailes de ma chère compagne.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
À grand renfort de paillettes et d'optimisme, je tente un sourire et pénètre dans l'antre des amoureuses. Immédiatement, deux douzaines d'yeux me fixent et me scrutent des pieds à la tête. Figée, je ne bouge plus d'un iota. La pression monte, l'écume aux lèvres se fait brillante, l'air se charge d'une vapeur amoureuse.
Je voudrais faire quelque chose, un petit signe de la main peut-être. Impossible, je suis coincée. Derrière le bar, une nymphe à la crinière rousse fait tourner deux bouteilles dans ses mains, jongle avec un verre de cristal. Elle s'approche, un coeur d'ananas planté dans son cocktail. Laissez-moi bouger, mes petites cellules, laissez-moi faire un pas, dire un mot. Mes petites fibres nerveuses, autorisez moi un mouvement, une parole. Cette immobilisation insupportable doit cesser !
La barwoman passe son bras de nacre autour de mon cou. Trois danseuses me collent maintenant et je sens leurs formes pressée contre mes fesses, mes hanches, mon ventre.
La paille du cocktail se glisse entre mes lèvres et j'aspire lentement. Un torrent de feu se déverse dans mon corps, dans le grand miroir derrière le bar, je vois mes yeux qui étincellent, mes cheveux qui se gonflent et dansent autour de ma tête. Le col de mon chemisier ondule, ma jupe palpite sur mes cuisses. D'autres merveilles se joignent à nous. Mes mains peuvent enfin bouger. Mes bras enfin se déplacent, mes jambes libérées se frottent.
Notre groupe décolle, s'arrache au sol et lévite. Peu à peu, nous tournoyons et mes sens s'embrument. Ma bouche pleine de parfum s'ouvre grand, nous nous entredévorons d'amour.
-
Bond'la c'est chaud Grimm et Rémi ! :kei:
Je vous abandonne, j'arrive pas à décoller ce soir, encore bravo, c'est chouette de vous lire !! :mafio:
-
Défi relevé en une phrase Ashka ! J'aime bien le côté tortueux de la chose et les sonorités sont sympas. Après, c'est un peu le bordel cette phrase, mais c'est marrant.
Grimm t'as fait dans le sensuel et la douche froide à la fin marche bien. Changement d'ambiance sur quelques mots.
-
Ouhla, ça vous a inspiré de jolies choses en effet :kei: :coeur:
Oh, Ashka, quel dommage ! Grimm, Rémi, ovus voulez continuer à écrire de l'amouuuur ? :coeur:
-
Y a moyen :)
291 ! (Grimm tu peux en envoyer deux du coup)
-
142 !
(mais la dernière pour moi)
-
Moi aussi je veux dire un chiffre ! :coeur: 1129 !
Et ça fait :
291 : capitulation
142 : ascaris (ver parasite dans l'intestin grêle de l'homme, du cheval ou du porc)
1129 : moyeu (pièce centrale sur laquelle sont insérées les pièces qui doivent tourner autour d'un axe)
Je sens que ça va être beau :coeur: :coeur: :coeur:
-
Mince, j'ai complètement oublié d'écrire... Désolée Schtroumpfette et Rémi !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Qu'avaient-ils donc fait pour mériter une chose pareille ? Des cieux pleuvaient des insectes grouillants, des batraciens gluants, des vers ascaris affamés. Sous leurs parapluies, les badauds hurlaient des insanités.
Tom et Julia tournaient sur leur roue de supplice, les grincements des moyeux sifflaient sous la rythmique des vermines s'écrasant au sol.
Le jour de leur capitulation, ils avaient décidé que leur amour serait plus fort que tout. Que rien ne pourrait leur résister. Les villageois leur avaient accordé une faveur : ils vivraient leur épreuve ensemble, les yeux dans les yeux. Les roues verticales, placées face à face tournaient en sens inverse. À chaque fois que leur visage se croisaient, ils s'offraient un alexandrin chargé d'amour.
À force de persévérence, les cieux s'éclaircirent, les villageois posèrent leur parapluie et commencèrent à se prendre par la main. Un rayon de soleil se refléta sur les chatons du saule, une dernière grenouille tomba dans la mare en coassant, une abeille dessina quelques arabesques entre les amoureux.
L'épreuve terminée, le plus jeune des villageois vint libérer les amoureux et récita les dix-sept quatrains qu'ils avaient composés. Ils devinrent l'hymne de la vallée, plus aucun supplice en place publique ne serait ordonné.
édit :
Pas grave Grimm... Je file et je laisse quelques coeurs : :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:
-
Oh, ce n'est pas grave Grimou, je te remplace ! :coeur:
Un petit poème de rien du tout pour mon aimé...
Mon amour, depuis ta capitulation je suis heureuse
Tu n'as pas idée de comment je me suis sentie glorieuse
D'avoir su plier un coeur comme le tien
Tu es l'ascaris qui ronge le mien, de coeur,
Tu m'as dévorée corps et âme
(Au sens propre)
Moyeu de mon monde, noyau de ma pêche,
Seule condition de mon bonheur,
Je t'aime.
:coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: Oh, je suis en larmes, c'est trop d'amour !!!
-
C'est bô... :huhu:
-
:D
Y a pas à dire, la manche est gagnée par la Schtroumpfette !
-
Schtroumpf..th, c'est tellement délicat, doux et rose !
(noyau de ma pêche :mrgreen:)
-
Oh, merci les amis :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: quelle belle soirée dico nous avons fait !
-
Ce soiiiir...
DICOOOO
:pompom:
-
alleeeeeey !!
(je dis ça à chaque fois mais je joue pas à chaque fois >< )
-
Ouiiiiiiiiiiiii !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Bah euh moi j'étais chaud mais en fait y a une amie de mes parents de passage ce soir et elle dort dans la pièce à côté, du coup ça me gêne d'écrire tout nu, je vais ronger mes freins jusqu'à dimanche prochain...
-
ah j'avais oublié, on écrit tout nu ce soir ou on reporte du coup?.. :mrgreen:
-
J'ai raté un truc.
-
Le défloodoir est aussi important que Discord, Gwynplaine. Faut surveiller les deux ;D
-
Double même pas, c'est dans la très sérieuse salle de reflexion :-¬?
https://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,30770.msg496955.html#msg496955
-
Désolée mais ce sera habillée pour moi ! :D :D
-
mais du coup euh, personne joue ?..
-
Je veux bien, mais j'ai pas de dico ^^
-
ça dicote tonight ?
-
Si jamais, je suis là ^^ (ça fait longtemps, tiens !)
-
On remet ça à ce soir. 21h !
-
Ok je vais essayer d'être là :)
-
J'en suis aussi ! :jubile:
-
Sorry les loulous, suis pas dispo... mais demain soir si
:-¬? :-¬? :-¬?
-
Soirée dico tout les soirs ! :D :mrgreen:
-
Donc démarrage à 21h si vous êtes prêts !
J'attends vos numéros de 1 à 1089 :)
-
Plutôt 21h10,là je suis en train de me faire cuire un œuf :mrgreen:
1032
-
Plutôt 21h10,là je suis en train de me faire cuire un œuf :mrgreen:
1032
=> bon appétit :)
1032 = Trial :'( (sport moto tout terrain ou la moto du même nom)
Ashka, tu peux envoyer deux autres nombres.
Edit : j'envoie les mots à 21h10 ;) (je me retiens de pas regarder !!!)
-
456 et 45 ;)
-
un bol dans une main, le clavier dans l'autre... ça va le faire :bonpublic:
-
1032 = Trial :'( (sport moto tout terrain ou la moto du même nom)
456 = Garder
45 = anémographe (anémomètre enregistreur = mesure écoulement fluide gazeux / mesure vitesse du vent)
Go ! (bon app')
-
Go ! Go ! Go !
-
oh putaing ! ><
-
trial
garder
anémographe
J'ai voulu te garder, mais à un moment, je suis devenu transparent. J'avais beau hurler, gesticuler, ronfler, tambouriner, me vider de mon adénosine triphosphate ... Rien. L'indifférence absolue. Nous vivions sous le même toit pourtant, mais j'y étais habitant transparent : ni toi, ni tes ami(e)s ne daignaient faire acte de ma présence. J'ai fini par me faire peur : et si vraiment, j'étais devenu transparent ? Même les autres gars du club de trial ne faisaient plus attention à moi. C'était ubuesque, comment cela se faisait-il ?
Un jour, il a fallu que j'en ai le cœur propre - oui, d'accord, net - : j'ai ramené l'anémographe qu'on avait trouvé un jour dans une décharge... Tu t'en souviens ? Parce que moi, oui... comment oublier ton air péremptoire quand tu m'as dit "mais enfin, il est en parfait état de fonctionnement, on ne sait jamais, ça pourrait peut-être servir un jour !". Et tu sais quoi ? Et ben t'avais raison ; ça n'a pas toujours été le cas, mais là... j'avoue.
Bon par contre, j'espère que tu ne t'étais pas plantée quand tu m'as dit qu'il fonctionnait parce que j'ai lancé la moto à toute blinde et quand je suis passé devant...
Il ne m'a même pas détecté.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Sur ton corps en trial mes mains courent en spirales
Écartant la rosée sur ta peau déposée.
Sur ton corps je m'élance avalant, bien dosée
Une effluve d'argent un baiser de canaille.
Quand ton ventre m'appelle à l'aube d'un canal
La brume envahissant mes humeurs échaudées
Ma gorge déglutit des envies de baisers
Je dénude mon torse arrache mon futal.
Mes lèvres ont gardé ce goût fiévreux acide
Mes mains cherchent un abri dans tes recoins humides
Anémographe au coeur la tempête au matin.
Nu sur l'herbe mouillé mes yeux perdus au ciel
Sur ma langue un aveu, un dernier goût de miel
Cette nuit survivra à l'hiver c'est certain.
-
Nicolas frissonnait malgré sa parka sous les frimas de l’hiver. Installé tout en haut de la tour des télécommunication, blanche rayée de rouge, il consultait les résultats de l’anémographe. Au loin, dans la campagne environnante, lui parvenaient au gré des bourrasques venteuses les bruits énervants du terrain de trial. Il ne pu s’empêcher de couler un œil sur les pentes terreuses, massacrées, que le maire s’obstinait à réserver aux motards fous. Rien ne les arrêtait, pas même le dimanche. La main posée sur le garde-corps il laissa la dérive de son esprit s’embarquer vers la ligne de collines qui vallonée l’horizon.
D’ici, il pouvait deviner la ferme de Tanguy. Tanguy et Rachel.
Rachel et sa chevelure ondulée, d’une rousseur qui tranchait sur ses seins blancs. Rachel et la douceur de ses cuisses.
Rachel, la femme de Tanguy.
Nicolas tressaillit. Impossible de garder la moindre raison.
Il l’avait dans la peau.
-
Je dénude mon torse arrache mon futal.
=> :D
Anémographe au coeur la tempête au matin.
=> :coeur:
Nu sur l'herbe mouillé mes yeux perdus au ciel
Sur ma langue un aveu, un dernier goût de miel
Cette nuit survivra à l'hiver c'est certain.
=> :coeur:
(c'est chouette Rémi ! :) (mais il manque "garder" ;) ))
Au loin, dans la campagne environnante, lui parvenaient au gré des bourrasques venteuses les bruits énervants du terrain de trial. Il ne pu s’empêcher de couler un œil sur les pentes terreuses, massacrées, que le maire s’obstinait à réserver aux motards fous. Rien ne les arrêtait, pas même le dimanche.
=> ça me fait sourire :)
Nicolas tressaillit. Impossible de garder la moindre raison.
Il l’avait dans la peau.
=> sacrée conclusion ! :)
-
Léli,
me vider de mon adénosine triphosphate ...
:D sont même pas dans les mots à caser ^^
bref, ça m'a fait marrer
:o c'te chute !!! T'as géré le placement des trois mots ! Classe.
Le "garder", il est tellement bien placé que tu l'as pas vu :
Mes lèvres ont gardé ce goût fiévreux acide
nia nia nia nia nia (nananère)
Ashka,
les bruits énervants du terrain de trial
ben oui !
Rien ne les arrêtait, pas même le dimanche.
:D j'adore
C'est chauuuud, bien joué !
Belle première manche :)
Léli, tu peux envoyer 2 nombres cette fois, et Ashka un seul.
-
C'était pour faire marrer l'ATP ;)
Ah oui, conjugué, je ne l'avais pas reconnu :-[
578 & 789
-
Léilwën :
me vider de mon adénosine triphosphate
:mafio: vache, traduction ?
Un jour, il a fallu que j'en ai le cœur propre - oui, d'accord, net
:D :coeur:
Bon par contre, j'espère que tu ne t'étais pas plantée quand tu m'as dit qu'il fonctionnait parce que j'ai lancé la moto à toute blinde et quand je suis passé devant...
Il ne m'a même pas détecté.
Joliiii , super imagination ! :)
Rémi:
Sur ton corps en trial mes mains courent en spirales
Bon sang, fallait oser ! :D :coeur:
Une effluve d'argent un baiser de canaille.
:coeur:
Mes mains cherchent un abri dans tes recoins humides
Anémographe au coeur la tempête au matin.
wow, joliiiii !
Il est où "garder" ?? emporté par les événements ? :kei:
Trop chouette ! :)
EDIT je suis passée aussi à côté !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ><
-
911 !
-
l'adénosine triphosphate (ATP) c'est en gros le carburant qui fait fonctionner les muscles ;)
-
:coeur:
-
C'était pour faire marrer l'ATP ;)
Ben ça a marché ^^ (oui je sais pour sa fonctionnalité)
578 = langue-de-boeuf (fistuline, le champignon)
789 = plénitude
911 = salafiste
et c'est paaaaaAaaaaarti !
-
(oui je sais pour sa fonctionnalité)
C'était pour répondre à Ashka :-[
-
langue-de-bœuf
plénitude
salafiste
Je ne serai ni langue de pute, ni langue de bois, ni langue-de-bœuf (oui, parce qu'en plus, c'est vraiment moche une langue-de-bœuf (même si elle a la chance d'être collée aux arbres toute la journée)) : je n'ai rien à dire sur les salafistes. Voilà. Les 3 mots sont casés, l'histoire est pliée (même pas de rire ; ni comme une chaise). Il me reste cinq minutes à tenir et je ne sais même pas comment je vais tenir ; je ne vois pas d'autres mots capilotractés à introduire de manière pas du tout subtile dans mes textes sans intérêt. Oh, tiens, "capilotracté" est un néologisme ! Le correcteur ne le reconnaît pas ! Shocking, il est nul ce correcteur... Bref, il est tard et je suis à cours de mots - ce sont les mots tard.
Allez, encore trois minutes à tenir... que puis-je bien raconter ? j'ai pas d'anecdote de journée, je l'ai passée derrière l'ordi à gérer les 2-3 problèmes restants, chronophages et énergivores (consommateurs d'ATP ! sic ;) ) de la semaine dernière... Rien de nouveau sous le soleil ; enfin, si, le soleil, c'est nouveau. Mais le soleil sous le soleil c'est une mise en abîme un peu bizarre...
Oh, tiens, il ne reste qu'une minute ! Chouette ! Inspiration, où donc es-tu passée ? Et ne me réponds pas DTC, c'est malpoli... encore une mise en abîme foireuse... :/
Pfff, vraiment, l'inspi dans les soirées dico, c'est plus ce que c'était !
EDIT : j'ai oublié "plénitude" :'(
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Fin d'hiver, premier réchauffement. 12341 sort parmi les premières de la colonie. Elle se gorge de chaleur sous les premiers rayons du soleil de février. Avant de se mettre en marche. Mission de reconnaissance. Où sont les vivres ? Où sont les points d'eau ? Et les ennemis ?
Elle se balade sur les feuilles mortes, les antennes aux aguets. Quelques odeurs, quelques phéromones... rien d'alarmant. Grimpant sur une souche, elle avise une langue-de-boeuf : zone de surveillance idéale. 12341 y dépose quelques sécrétions pour y attirer ses congénères. D'ici, on domine les environs, c'est un point de ralliement à ne pas rater.
12341 progresse maintenant sur un terrain accidenté. Des déchets de tontes de l'automne dernier. Soudain, une forme gigantesque la surplombe et une massue s'abat à quelques pas de son petit corps. Vite, elle se glisse à l'abri du compost mal décomposé. La massue s'abat encore, et des griffes énormes projettent les déchets végétaux tout autour d'elle. Et puis, d'un coup, elle s'envole elle aussi. Elle atterri indemne à quelques encablures.
Heureusement, la poule ne l'a pas repérée. La petite fourmi galope maintenant et... elle chute. Une crevasse imprévue dans ce sol meuble. Elle dégringole, rebondit et se retrouve engluée dans une matière visqueuse. Elle se débat, se libère et lèche ses pattes. Moment de plénitude inoubliable. Sous son corps minuscule, un amas de pommes pourries, sucrées et juteuses.
Vite, elle rentre à la maison. Évite les poules furieuses, leurs becs-massue, leurs pattes-serres-d'aigle. Et bientôt elle rejoint la colonie.
Au poste de garde, on l'inspecte : n'a-t-elle pas ramené de maladie ? N'a-t-elle pas été suivie par des ennemis ? A-t-elle tracé le chemin comme le prévoit le code des bonnes fourmis ? A-t-elle respecté toutes les coutumes ? Honoré les Dieux ? Fait offrande aux créatures suprêmes ?
Espèce de salafistes ! crie 12341. On risque sa vie, on trouve de la bouffe et on se fait engueuler ???
-
Dans la plénitude tronquée de l'amertume
loin de l'éveil en apogée de tes regrets
il s'abime, salafiste en ton corps éploré
t'incrustant le dos nu dans l'écorce
langue de boeuf saignant
sur la peau nue de tes cuisses rosées
à l'aube de ses désirs
offre lui tu l'abandon de ta raison ?
Ou celle de ta tranquillité ?
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
[/spoiler]
-
:P
-
Rémi
Où sont les vivres ? Où sont les points d'eau ? Et les ennemis ?
:coeur:
elle avise une langue-de-boeuf : zone de surveillance idéale
YES !
à l'abri du compost mal décomposé
:coeur:
Espèce de salafistes ! crie 12341. On risque sa vie, on trouve de la bouffe et on se fait engueuler ???
:kei:
Chouette ! :) :)
Léilwën:
ni langue de pute, ni langue de bois, ni langue-de-bœuf (oui, parce qu'en plus, c'est vraiment moche une langue-de-bœuf (même si elle a la chance d'être collée aux arbres toute la journée)) : je n'ai rien à dire sur les salafistes. Voilà. Les 3 mots sont casés, l'histoire est pliée (même pas de rire ; ni comme une chaise).
:viviane:
Et ne me réponds pas DTC, c'est malpoli
:D
C'te classe !! :mafio:
-
Rémi
Quelques odeurs, quelques phéromones... rien d'alarmant
=> des fourmis dans les jambes ? :D
leurs becs-massue, leurs pattes-serres-d'aigle
=> t'as aussi un kink avec les poules, non ? ;)
Espèce de salafistes ! crie 12341. On risque sa vie, on trouve de la bouffe et on se fait engueuler ???
=> :viviane: je kiffe ta conclusion ;D
Ashka
En fait j'aurais bien cité tout le poème, du coup je ne cite que ce qui me semble "en dessous" :-[
offre lui tu l'abandon de ta raison ?
Ou celle de ta tranquillité ?
Bien joué ;)
-
(oui je sais pour sa fonctionnalité)
C'était pour répondre à Ashka :-[
Ah oui ! Pardon.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
[/spoiler]
Monsieur, je vous envoie des tas de fourmis pour vous faire la leçon, non mais ! Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Léili, tu as grillé ton joker :D
Mais grillé de belle façon, ça m'a fait marrer.
Y a de chouette petits trucs et bidules, des jeux de mots bien placé (DTC ?)
Ashka, j'ai relu en respectant tes "e" muets, du coup le rythme était chouette.
salafiste en ton corps éploré
t'incrustant le dos nu dans l'écorce
Très chouette ça ; ça claque !
(perso, j'ai fait une spéciale dédicace à Werber)
-
Rémi : "(perso, j'ai fait une spéciale dédicace à Werber)"
Ouiiiii trop bien ! ;)
-
Un kink ? C'est quoi ? J'ai des poules à la maison, donc ça m'inspire, ouais )
(je déconseille de taper kink sur un moteur de recherche...)
Une dernière manche ?
-
Rémi
Une dernière manche ?
YES ! :)
-
Un kink c'est une "particularité" sexuelle ;)
Et ouiii, donne des nombres :P
-
Un kink c'est une "particularité" sexuelle ;)
Et ouiii, donne des nombres :P
OK pour kink, je me coucherai moins con ce soir
Du coup, t'as un dico ?
Alors 234 ; 190 et 625 !
-
Ah non, pas de dico, mais du coup tu peux regarder dans le tien :D (le seul dico ici, c'est un dico d'anglais :-[)
-
Ah non, pas de dico, mais du coup tu peux regarder dans le tien :D (le seul dico ici, c'est un dico d'anglais :-[)
we could try to have sometime a dico night in English...
Alors :
234 = conduite
190 = chefferie (système social ou territoire ou direction d'un parti politique au Québec)
625 = Martial
-
conduite
chefferie
Martial
Si je ne devais retenir qu'un nom, ce serait le sien : Martial. Il le portait bien ; tous les jours de sa vie, il se battait. J'admirais ce qu'il était, cet entrain infaillible qu'il avait, la conviction qu'il fallait faire les choses et la certitude qu'il les faisait bien. Je doutais de moi encore, j'étais si jeune... mais je m'engouffrais avec lui dans ses élans et mes hésitations disparaissaient ; c'est lui qui m'a appris la conduite à tenir pour survivre dans la jungle humaine. Je n'ai jamais su ce que je ressentais exactement pour lui ; je n'ai jamais voulu savoir : il était ma pierre d'angle, le mythe à ne pas détruire sous peine de voir mes certitudes dégringoler.
Il est la chefferie qui régit ma vie.
C'est tout nuuuuuuul :(
-
234 = conduite
190 = chefferie (système social ou territoire ou direction d'un parti politique au Québec)
625 = Martial
J'ai pris l'option : case tous les mots dans la première phrase :mrgreen: :mrgreen:
Une telle conduite martiale, à la tête de notre chefferie ? Non mais franchement, où va-t-on ? Où va-t-on ? J'oserai le répéter : où va-t-on ?
Sur les berges du saint-laurent, on n'a jamais vu des gens se conduire comme ça. Alors, à la tête du plus honnête de tous les partis, c'est tout simplement impensable. Impensable, vous dis-je. Boire du champagne, jusqu'à quatre heure du matin, pour fêter une victoire électorale alors que l'on est censé défendre les moins favorisés ? Mais où va-t-on ? Je vous le demande.
De l'autre côté de l'atlantique, les frenchies, ils font n'importe quoi. Depuis des décennies. Alors, là-bas, oui ! La gauche caviar et tout le bazar, on peut comprendre. Ils ont même réussi à anéantir leur parti socialiste, c'est dire ! Là-bas, plus d'autre choix entre les cinglés de droite, les cinglés de gauche, les cinglés du centre et les guignols écolos... Que des cinglés ! remarque, ça faisait des années que ça leur pendait au nez. Déjà, ils avaient eu le fameux choix "Chirac/Le Pen", à croire que c'est eux qui ont inventé l'expression "la peste ou le choléra"... tiens, ben oui, c'est eux ! C'est dire, hein !
Bref, mais chez nous, chez nous, de Dieu ! Le patron de la chefferie qui propose d'indexer le prix du pétrole sur la hauteur de la neige dans la rue ? T'as vu ça où, dis-donc ? Mais t'a fumé du caribou ou quoi ? Je te jure, hein, des fois, je me demande si ça serait pas moins pire d'être... je sais pas moi ? Être, par exemple... Je sais pas si je vais oser le dire... Je le dis ? Non, y a peut-être Miromensil qui traîne dans le coin, je peux pas dire un truc pareil. Pis Kanimp aussi... bref, je le dis pas mais vous avez compris.
Des fois, je me demande si ça serait pas pire d'être un voisin de ces cinglés de Frenchies.
-
Ruine en ma chère impudeur
je te perds ce jour-ci
au levant de mon ire
au couchant de mon ivresse
martial en tes cavées ombreuses
ta conduite apeurée
réjouis ma chefferie
et je claque ton amour propre
à mes pieds rampe
je jouis de ton désarroi
je ris de ta bêtise
et quand tu imploreras
et quand tu abandonneras
encore et encore en mon pouvoir
je te foulerai
encore encore jusqu’à ta déraison
je chanterai ta défaite
fille de roi
fille de gueux
peu importe
je ne veux que mâle en compagnon
que mâle en épée
pour les renverser tous
pour les contraindre toutes
et les rassembler
sous ma bannière tyrannique
sous ma bannière égocentrique
-
Léilwën
C'est tout nuuuuuuul :(
:D meuh non ! c'est une déclaration, wesh :coeur: :coeur:
Rémi
à croire que c'est eux qui ont inventé l'expression "la peste ou le choléra"... tiens, ben oui, c'est eux ! C'est dire, hein !
:D
Le patron de la chefferie qui propose d'indexer le prix du pétrole sur la hauteur de la neige dans la rue ? T'as vu ça où, dis-donc ? Mais t'a fumé du caribou ou quoi ? Je te jure, hein, des fois, je me demande si ça serait pas moins pire d'être... je sais pas moi ? Être, par exemple... Je sais pas si je vais oser le dire... Je le dis ? Non, y a peut-être Miromensil qui traîne dans le coin, je peux pas dire un truc pareil. Pis Kanimp aussi... bref, je le dis pas mais vous avez compris.
;D
Vous m'avez fait rire ce soir, c'était chouette !!!!!!!!!!! :)
-
Rémi :
Non mais franchement, où va-t-on ? Où va-t-on ? J'oserai le répéter : où va-t-on ?
=> :D
La gauche caviar et tout le bazar, on peut comprendre
=> :D
tiens, ben oui, c'est eux ! C'est dire, hein !
=> :viviane:
Le patron de la chefferie qui propose d'indexer le prix du pétrole sur la hauteur de la neige dans la rue
=>> :D
Être, par exemple... Je sais pas si je vais oser le dire... Je le dis ? Non, y a peut-être Miromensil qui traîne dans le coin, je peux pas dire un truc pareil. Pis Kanimp aussi... bref, je le dis pas mais vous avez compris.
Des fois, je me demande si ça serait pas pire d'être un voisin de ces cinglés de Frenchies.
=> :viviane:
Je suis explosée de rire :D
Ashka :
Ruine en ma chère impudeur
=> :coeur:
je ne veux que mâle en compagnon
que mâle en épée
pour les renverser tous
pour les contraindre toutes
et les rassembler
sous ma bannière tyrannique
sous ma bannière égocentrique
=> ça fait inspiration "Seigneur des Anneaux", j'aime bien ;)
Il y a un ton un peu grandiloquent que j'aime bien dans ton poème :)
-
Léli
C'est tout nuuuuuuul :(
Barf, non !
Y a deux perso, y a une idée. Et rien qu'associer le prénom du type à un début d'histoire, ça peut créer une dynamique dans un texte. Faut voir ce que ça donnerait en développant un poil (ou une plume : kink).
Ashka,
je ne veux que mâle en compagnon
que mâle en épée
pour les renverser tous
pour les contraindre toutes
c'est martial ^^
j'aime bien ce passage, me semble douloureux, ce désir.
fille de roi
fille de gueux
peu importe
chouette rythme et sonorité
Content si vous avez rigolé deux secondes ce soir ; moi aussi j'ai passé un chouette moment.
Je file. Si vous voulez trois mots, je vous les donne après m'être brossé les dents ;)
Nennuit !
(suis claqué, sciatique depuis quelques semaines maintenant, la galère...)
-
(ouch, courage)
Moi aussi, ça m'a fait du bien, j'ai du mal à écrire en ce moment :-[
Bisous les loulous ! :oxo:
-
Ce sera tout pour moi ;)
oui c'était chouette, ça fait du bien !
Bon brossage de dents ! Et courage pour la sciatique ;)
-
Une belle soirée dico, j'ai fait le plein de lectures, et ça m'a beaucoup plu.
Léilwën, j'ai trouvé tes écrits vibrants et d'une émotion inspirée, très agréable.
-
Ça fait bien longtemps...
Quelqu'un pour dicoter ce soir ? 21h ?
-
mirdoum j'ai pas vu, dommage
:'(
-
Et ce soir, jouons - nous ?
-
Ouiiiiiiiii ! normalement je suis là !
:pompom: :pompom:
-
J'aimerais jouer aussi mais on verra :)
-
il y a quelqu'un ?
-
Yep ! Tu peux envoyer 3 numéros pour la première manche, ça va faire arriver les copaings ^^
Entre 1 et 1089.
-
Je viens de rentrer chez moi et suis très très fatiguée, je pense que je vais me désister :-[ désolée
-
Léilwën arrive dans 30min.
Du coup.
30.
-
202 pour moi
-
30 = alimentaire
202 = Cillement (action de ciller)
22 = aggloméré
pas simple... c'est parti !
-
30 = alimentaire
202 = Cillement (action de ciller)
22 = aggloméré
C'est parti, premier jour, je sens que ça va être compliqué. J'ai décidé et je m'y tiendrai. Je commence mon régime.
Les conseils me sont prodigués par un marabout, reconnu et plébiscité par toute une foule de femmes qui veulent grossir. Ne riez pas ! Je suis tellement maigre que d'un cillement je perds l'équilibre, je suis une tige, un bambou malgracieux. Aucun vêtement des grandes marques ne me va, je suis tenue de tout faire moi-même. Imaginez, avec un mètre carré de tissu je confectionne trois jupes et un pantalon, et il m'en reste pour un caraco, y compris les bretelles.
Donc, je suis allée voir ce marabout, il m'a regardée enfin, il a essayé ! Il n'avait pas ouvert la porte que j'étais déjà dans son cabinet, coincée entre la tapisserie et le mur, dans un recoin.
— Voici un cas très sérieux, me dit-il en ricanant dans sa barbe.
C'est évident avec ses 100 kg de graisse, il peut se moquer le bougre !
J'ai payé, et il m'a donné mon régime alimentaire en me conseillant de doubler les doses, et même à la limite de procéder à un mélange savant pour agglomérer le tout et de l'avaler sans mâcher.
J'ai suivi la règle à la lettre, avalé un tas d'immondices : mélanges de pousses, de graines, de pâtes, de légumineuses, de colle à estomac, de patates, de nouilles, de riz... J'ai mangé à toutes heures, dix ou vingt fois par jour.
Je suis repartie voir mon marabout ce matin, je suis fière en trois mois j'ai pris 500 g.
La nature est mal faite tout de même.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Cillement improbable au milieu de la nuit
L'ombre folle à la lune approche un venimeux
De ses crocs acérés détoure un amoureux
La cendre agglomérée tremblote au fond du puits
Le job alimentaire en semaine l'ennuie
Le soleil disparu il ferme un peu les yeux
Pour ouvrir son esprit au monde merveilleux
Des lacs et des forêts dès que sonne minuit
Lorsque tremble l'onde et dansent les branchages
Envoûté de parfums il découvre un passage
Vers les creux de ta peau il s'affame sans fin.
Aux reflets inégaux sur les arpents de mousse
Il dépose un baiser la chevelure rousse
S'épanouit sur le sol sous le dos de ses mains.
Pfiouuuuuu !
-
Clau :
un bambou malgracieux
=> :coeur:
Imaginez, avec un mètre carré de tissu je confectionne trois jupes et un pantalon, et il m'en reste pour un caraco, y compris les bretelles.
=> :o
coincée entre la tapisserie et le mur
=> :D
je suis fière en trois mois j'ai pris 500 g.
La nature est mal faite tout de même.
=> :D :D
Rémi :
Cillement improbable au milieu de la nuit
=> :coeur:
Vers les creux de ta peau il s'affame sans fin.
=> :coeur:
625 !
-
@Grimm
Pas de problème Grimm, on remet ça à très bientôt !
Repose-toi bien
@Claudius
Je suis tellement maigre que d'un cillement je perds l'équilibre
^^
La chute n'est pas ouf (ça aurait pu être marrant que le marabout ait perdu 20 kg pendant ce temps là), mais le texte marche bien. (je dis ça, mais mon sonnet n'a ni queue ni tête...)
-
Rémi, un sonnet, que voilà une belle réalisation, mais... car il y a toujours un mais.
Deux vers claudiquent :
Cillement improbable au milieu de la nuit
L'ombre folle à la lune approche un venimeux
De ses crocs acérés détoure un amoureux
La cendre agglomérée tremblote au fond du puits
Pas tout compris là.
Le job alimentaire en semaine l'ennuie
Le soleil disparu il ferme un peu les yeux
Pour ouvrir son esprit au monde merveilleux
Des lacs et des forêts dès que sonne minuit
:coeur:
Lorsque tremble l'onde et dansent les branchages
Envoûté de parfums il découvre un passage
Vers les creux de ta peau il s'affame sans fin.
premier vers 11 syllabes
Aux reflets inégaux sur les arpents de mousse
Il dépose un baiser la chevelure rousse
S'épanouit sur le sol sous le dos de ses mains.
Dernier vers 13 - mais bon j'en compte 4 à épanouit, j'ai du mal à lier ce "oui"
Merci Léli !
Oui j'ai coincé sur la chute pas mon habitude !
1012
-
Bah je la trouve pas foireuse moi ta fin :o
-
Disons que d'habitude mes chutes sont plus abruptes, surprenantes ou hors texte. Là ça coule de source, c'est banal.
-
625 = marxisme
1012 = tigelle (partie de la plantule des graines qui fournit la tige de la plante)
112 = besoin
Allez hein ! Allez allez !
-
625 = marxisme
1012 = tigelle (partie de la plantule des graines qui fournit la tige de la plante)
112 = besoin
:D :D :D ça va saigner je vous dit.
Point n'est besoin de savoir pour moi qui suis qui je suis. Il me suffit de si peu pour vivre, si peu pour grandir. Nul besoin d'aller à l'école apprendre le français ou l'arithmétique. Point n'est besoin de me retrouver sur les bancs de l'université pour qu'on me bourre le crâne de l'histoire dans l'histoire, des guerres, du Marxisme, de cours de droit ou de médecine. Ma médecine je la fais moi-même et je hais la guerre. Quant aux mathématiques, je me fie aux étoiles la nuit. Pour le français, le vent me raconte des poèmes, le soleil peint ses oeuvres d'or. Non je n'ai vraiment besoin que du versant sud des Pyrénées.
Je vis de rien au sommet de ma montagne, je hume l'air frais, loin des pollutions des grandes métropoles. Là dans le champs, près de mes amis les marmottes.
Je n'ai besoin de rien pour vivre, juste un peu d'eau, du soleil...
Ah ! Non ! Pas les chèvres ! Elles vont encore bouffer mes tigelles !
(extrait de : la vie d'un pissenlit par Claudius)
-
marxisme
tigelle (partie de la plantule des graines qui fournit la tige de la plante)
besoin
Elaïne avait choisi de s'expatrier en pays marxiste, lasse de ce capitalisme ravageur et ravageant. Ce capitalisme qui mangeait les gens. Le marxisme aussi ? Tant pis. Quitte à mourir, autant choisir sa fin.
Tout ceci était parti des petits riens de la vie : les SDF dans le besoin qui fleurissaient le long des trottoir, les familles en déboires ruinées par l'alcool - Styx des bars de banlieues - et puis son métier : assistante sociale ; c'était se débattre sans arrêt, parfois pour des causes perdues. C'était la tigelle des pensées qui perlèrent dans son cerveau, s'émancipèrent, et finirent par prendre toute la place. Il fallait agir.
C'est alors qu'Elaïne était morte en chemin, partie avec un sac à dos presque vide depuis Saint-Nazaire, en passant par le Caire.
-
Ok avec tes remarques Clau (à part le "épanoui" mais je connais bien ta voix ^^)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Problème du Marxisme : à part la barbe bien sûr
C'est bien que sa tigelle aussi pointue soit-elle
Une fois redressée a besoin d'une attelle
Car les gens de tout temps ont eu le crâne dur.
Alors quoi ? On s'étripe ? Ou l'on cherche un air pur
Un endroit où rêver, où rendre la vie belle.
Je l'ai lu quelque part, dans un fond de poubelle,
Les systèmes foireux fleurissent sur les murs.
Vous pourrez proposer, je n'aime pas les "ismes"
Trop étroits, trop bornés sauf le parallélisme.
Laissez-moi me draper dans mon indifférence.
Allez-viens qu'ils me disent, au rond point de l'espoir,
Un vind chaud, une bière, un godet, un pinard...
Je les laisse causer, mais moi je m'en balance.
-
:( C'est pas cool, bien triste fin pour une assistante sociale Léli ! Détournement de tigelle, c'est pas mal !
Rémi, m'enfin, ça déraille ce soir, premier vers bancal. :D :D
Non sérieux celui-ci est un peu mieux que le précédent, c'est inouï cette facilité que tu as à trouver la rime en si peu de temps.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Clau :
qui suis qui je suis
=> dédoublement de textualité ? :mrgreen:
Quant aux mathématiques, je me fie aux étoiles la nuit.
=> :coeur:
Je vis de rien au sommet de ma montagne, je hume l'air frais, loin des pollutions des grandes métropoles. Là dans le champs, près de mes amis les marmottes.
Je n'ai besoin de rien pour vivre, juste un peu d'eau, du soleil...
=> :coeur:
Ah ! Non ! Pas les chèvres ! Elles vont encore bouffer mes tigelles !
=> :D
Rémi :
Problème du Marxisme : à part la barbe bien sûr
=> :D
Je l'ai lu quelque part, dans un fond de poubelle,
Les systèmes foireux fleurissent sur les murs.
=> :coeur:
Je suis métrico-hermétique, je ne dirai donc rien dessus ! :mrgreen:
-
Ah ! Non ! Pas les chèvres ! Elles vont encore bouffer mes tigelles !
:D
(extrait de : la vie d'un pissenlit par Claudius)
:D
Beau contraste entre la plénitude et la trivialité ^^
@Léili
:'(
C'est raide !
Outch quand on arrive aux denières lignes
Edit : ouaip, 13 encore sur le premier vers... je suis à la rue ce soir
-
Désouléééée :-[
472 ?
-
oups voui,
279
-
279 : cyclique
472 : gone (enfant des rues)
742 : paraphrénie : psychose chronique caractérisée par un délire d'une grande richesse imaginative, où dominent les thèmes fantastiques mais n'altérant pas l'adaptation du sujet à la vie quotidienne => Waw !)
Amusez-vous avec ça !
C'est tipar !
-
Je suis gone. À chaque fois que je dis cette phrase, les Français strictement francophones ne me comprennent jamais. Ils m'imaginent en titi parisien, mais de Lyon. C'est presque ça au fond, mais pas tout à fait. Je suis gone ; je n'ai pas d'autres mots pour le dire : je suis là, mais je suis ailleurs. Pour traduire, si j'étais à Paris, je serais à Lyon en même temps - comme quoi, je suis peut-être un peu compris.
La vérité de mon cerveau, ce sont les elfes : je les vois, mais personne d'autre ne les voit. Ils sont bien là pourtant ! J'ai consulté plusieurs psychiatres à ce sujet "Bonjour, je viens de la part de mon entourage qui me dit que j'ai des hallucinations"/"Vivez-vous en dehors des réalités, Monsieur ?"/"Non, je respecte les règles de cette société, juste que je vois des elfes que personne d'autre ne voit."/"Bablabli"/"Blablabla"/"Bablabli"/"Blablabla"/"Bablabli"/"Blablabla"/"Bablabli"/"Blablabla"/"Bablabli"/"Blablabla".
Pour en arriver invariablement à : "Rien de bien grave Monsieur, vous êtes juste paraphrène ; cela arrive même aux meilleurs d'entre nous : Tolkien en est le meilleur exemple".
J'y retourne souvent pour rassurer mon entourage : c'est cyclique chez eux, ils me font toujours douter.
-
279 : cyclique
472 : gone (enfant des rues)
742 : paraphrénie : psychose chronique caractérisée par un délire d'une grande richesse imaginative, où dominent les thèmes fantastiques mais n'altérant pas l'adaptation du sujet à la vie quotidienne => Waw !)
Le ciel est rouge sang, loin devant, l'horizon est presque noir. La mer semble engloutir la terre, il n'y a plus un bruit, plus un son. Les oiseaux ont disparu, les animaux sont au fond de la terre, cachés. Ils ont fuit la folie des hommes.
- Tu écris encore Lucie ?
Lucie est une gone, une gamine sauvée de la rue par un jeune couple sans enfant. Elle est jolie et toute fraîche malgré des années de souffrances livrée à elle-même, elle chante, elle rit, elle vit.
Pourtant, c'est cyclique, parfois elle a des crises d'angoisse, elle se met à écrire, frénétiquement, sans lever le stylo du journal qu'elle cache avec précaution. Jamais ses nouveaux parents n'ont pu en lire le contenu, par respect pour elle et surtout par peur de la blesser. Elle a droit à ses secrets, droit de penser et d'écrire.
Lucie écrit, écrit, jusqu'à ne plus pouvoir tenir ses yeux ouverts et son stylo. La paraphrénie est une maladie... son imagination l'amènera peut-être un jour à s'inscrire sur le MdE, qui sait !
-
279 : cyclique
472 : gone (enfant des rues)
742 : paraphrénie : psychose chronique caractérisée par un délire d'une grande richesse imaginative, où dominent les thèmes fantastiques mais n'altérant pas l'adaptation du sujet à la vie quotidienne => Waw !)
Lundi matin, 8h22.
Je grimpe dans ma voiture, en extrait l'anaconda ailé qui m'empêche de passer les vitesses. Un petit coup de gicleur sur le pare-brise et les essuie-glace font leur affaire aux chiures de Gobelins. Un peu avant neuf heures, je m'apprête à pénètrer dans le building où se trouve mon bureau. À côté des portes coulissantes, assis sur le trottoir, un gone me regarde de ses grands yeux tristes. Je cherche au fond de mes poches et dépose dans sa main griffue une pièce brillante. Il crache un peu de fumée en me remerciant.
Mon ordinateur s'allume sans problème. Sauf qu'il me propose une mise à jour. Non, en fait, il m'impose une mise à jour. C'est cyclique, toutes les semaines je perds un temps fou à attendre que l'informatique veuille bien me laisser travailler. Mes clients de New York attendent mes informations, mais ça , tout le monde s'en fout ! Je décide de courir jusqu'au service de Mme Michaud.
Une fois dans l'ascenseur, je me dis qu'un petit tour jusqu'au toit terrasse serait sympathique. Tant qu'à faire de perdre du temps, autant profiter de la vue un instant. La boîte qui m'accueille parle. Mais c'est normal. Elle m'annonce le numéro de mon étage et celui que je veux atteindre. Puis, d'un coup, elle se projette vers le haut, envoyant brutalement mon pauvre coeur vers le bas.
J'ai repris mes esprits. Petit tintement au moment où la porte s'ouvre. Bouffée d'air frais fort agréable. Quoi que... Une odeur de soufre me parvient.
Je m'avance vers la rembarde, les toits sont luisants de l'humidité du matin. Un immense battement d'aile me plaque au sol. Je lève les yeux, mon dragon préféré vole à quelques mètres au-dessus de ma tête. Le gone de tout à l'heure le chevauche et me lance :
— Paraphrénie ?
— Non, mise à jour de Windows 10, que je lui réponds.
-
Y’a comme dans l’air, un air de fête ! Qui me transit les membres me saisit le collet pour l’avaler certainement, certainement, pour ausculter toute cette flotte qui sourd de part en part. Qui me rend sourd – sûr –, colmatée comme une plaie bruine dans mes oreilles de lièvre. Face d’ersatz, montgolfière stupide, un ballon d’air chaud bouffi qui me bouffe depuis les yeux, se prolonge dans mon nez miteux, et avale ma bouche de gone ; s’en empare, de moi puis s’enfui.
Ne reste plus que le plafond.
Placide.
Il me regarde.
Parce que
C’est un abîme
Et il est mon seul ami. Mon seul vrai ami toujours là, juste au-dessus de moi : bien veilleur. Finalement blanchâtre, ou alors ma tête était-elle encore ailleurs ?
J’ai l’impression de vivre dans un univers cyclique. Uni, forêt. Comme un vaste bol d’air frais, puis rance, on secoue le nez, on brait, je renâcle. Et le vent souffle verticale, de mes sinus cassés à mon menton fendu, ma lèvre en-croissant-de-Lune-
Un abîme pour moi tout seul. Un abîme tout entier de paraphrénie, c’est comme un rêve éveillé !
Sauf qu’on meurt tout seul.
Et qu’il faut se ranimer
Chanter
Comme un air
De fête.
-
Léli c'est chouette et amusant, bien rythmé !
Rémi, c'est chouette aussi ! J'aime bien l'alternance entre l'imaginaire et le réel.
J'ai raté celui-là je n'en suis pas vraiment satisfaite.
(Nacas youhouuuuuuuu)
C'est pas mal non plus dans la version loufoque.
-
Clau :
Elle a droit à ses secrets, droit de penser et d'écrire.
=> :coeur:
son imagination l'amènera peut-être un jour à s'inscrire sur le MdE, qui sait !
=> ;)
Rémi :
en extrait l'anaconda ailé qui m'empêche de passer les vitesses
=> :D
Un petit coup de gicleur sur le pare-brise et les essuie-glace font leur affaire aux chiures de Gobelins
=> :D
dépose dans sa main griffue une pièce brillante. Il crache un peu de fumée en me remerciant.
=> :coeur:
Mes clients de New York attendent mes informations, mais ça , tout le monde s'en fout ! Je décide de courir jusqu'au service de Mme Michaud.
=> waoh le décalage "New York" et "Mme Michaud" dans la même phrase :D
— Paraphrénie ?
— Non, mise à jour de Windows 10, que je lui réponds.
=> :D :D
Nacassou :
Ne reste plus que le plafond.
Placide.
Il me regarde.
Parce que
C’est un abîme
Et il est mon seul ami. Mon seul vrai ami toujours là, juste au-dessus de moi : bien veilleur. Finalement blanchâtre, ou alors ma tête était-elle encore ailleurs ?
=> :coeur: :coeur: :coeur:
ma lèvre en-croissant-de-Lune-
=> :coeur:
-
@Léili
J'y retourne souvent pour rassurer mon entourage : c'est cyclique chez eux, ils me font toujours douter.
:D
J'aime bien l'utilisation de "gone" et les allers-retours Paris/Lyon du début : ça m'a fait marrer.
@Claudius
son imagination l'amènera peut-être un jour à s'inscrire sur le MdE, qui sait !
Tolkien au MdE si on croise avec Léili ! :)
Chouette début d'histoire, je trouve que ça plante un chouette décor.
@Nacas
Salut !
Ne reste plus que le plafond.
Placide.
Il me regarde.
Parce que
C’est un abîme
Et il est mon seul ami. Mon seul vrai ami toujours là, juste au-dessus de moi : bien veilleur. Finalement blanchâtre, ou alors ma tête était-elle encore ailleurs ?
ce passage-là marche super bien je trouve
-
Merci :-[
698
-
(Mon filtre de 'mise en recul préventive' s'est activé alors je n'ai pas vraiment pu vous lire)
Mamie t'aurais pu rester sur l'horizon rouge sang et noir ténèbres, j'étais déjà conquis.
Rémi t'as mangé du filtre, j'ai rien lu. J'veux qu'on m'ôte ce filtre, il me rend triste.
Léli, j'ai rien à dire sur ce que tu as écrit.
Mais paramerci à toi, pour faire ployer le filtre parfois
611 ?
-
merci aussi
998
-
(j'ai pas compris l'histoire du filtre :-[ :-[ :-[)
-
J'ai mangé du filtre ? Pas compris... :D
698 : numérologie
611 = majorité
998 : télescopique
voilà un tirage qui est stimulant ! (ou pas :mrgreen:)
Goooooooo !
-
Pièce. Circulaire. Porte et porte et porte et pores. Sur ma peau. Chaque poignée surmontée encadrée, verte d’un nombre. Six-cent-soixante-dix-huit. Vingt. Sous ma peau. La numérologie de la Tour d’archive aux bulles. Au centre un grand O, comme un gouffre. Et de là s’envolent, à la direction du plafond, une foule de petites interfaces, bulles de savon ou bien juste bris de fonds ? Des tribus complémentaires. Des réunions ridicules, de couleurs irisées ou de nuances isolées. Toutes à un assaut irréfréné d’un plafond télescopique, inatteignable car toute la vie n’est qu’une cage en verre.
C’est ici que se joue le Destin. Les Dés. La grande Pièce. Circulaire et déséquilibrée, si la majorité des chiffres affichés formaient des nombres, c’est toute la Tour qui finirait sous les décombres de leurs probabilités. Comme si les uns et les autres s’additionnaient, puis subitement m’empêchaient de voir – leurs subreptices ouvertures.
La magie qui filtre des battants de bois peints. Les reflets des bulles sur le vernis éraillé. L’ombre de leur assaut sur les battements de mon petit cœur de môme. Effrénés.
Un jour moi aussi je serai une porte,
Et je mangerai les bulles.
-
698 : numérologie
611 = majorité
998 : télescopique
C'est encore raté, il me faudra attendre encore et ça me met de mauvaise humeur. Je ne suis pas majeure et alors ? Faut-il avoir atteint la majorité pour avoir un cerveau qui fonctionne ? Je suis un génie, oui un génie. Il n'est en rien nécessaire de connaître la numérologie pour savoir ce qu'est un génie non ? Je peux tout, je sais tout, je suis tout.
Posez-moi les questions que vous voulez. Demandez-moi ce que vous voulez. Je répondrai, j'exécuterai, je ferai. Alors ne venez-pas me dire que je n'ai pas atteint l'âge de raison. Je suis un surdoué, tellement surdoué que je vous surprendrai à n'importe quel moment, dans n'importe quel cas ! Essayez ! Vous adopterez !
Non ? Comment non ? Je n'ai pas le droit d'exercer ?
C'est injuste, il me reste encore combien de temps avant de vous prouver ma compétence ? Cent ans ? Vous divaguez j'en ai déjà cent ! Ce n'est pas parce que je suis un génie moderne avec lampe télescopique que je ne suis pas capable ! Mettez-vous à la page ! À bas la tyrannie, la majorité à 100 ans !
-
698 : numérologie
611 = majorité
998 : télescopique
Je passe la majorité de mon temps dans une chambre sombre aux rideaux tirés vers l'intérieur. En effet, s'ils l'étaient vers l'extérieur, le vent laisserait la lumière entrer et ce serait fâcheux.
Je suis voyante, tarologue, bicyclettologue, ... appelez-moi comme vous voulez, la vérité c'est que je suis charlatanologiquement active. Je suis les modes parce que c'est tout ce qu'il suffit de faire pour gagner sa vie par ici. Récemment, c'était la numérologie ; mais au bout d'une dizaine de sérieux mauvais tirages, mes clients se sont mis à douter. Depuis, je cherche. J'ai bien tenté la lecture dans le marc de café, mais l'odeur me dégoûte depuis ma plus tendre enfance et je ne suis pas sûre qu'une consultante sur le point de vomir perpétuellement soit une vision très rassurante. Dommage, avec le retour au naturel, les entrailles de pigeon, le marc de café et les feuilles de thé ont le vent en poupe. Comme la poudre de cannabis, mais là encore, j'ai peur de partir dans des transes loufoquement stériles. M'enfin, cela aurait peut-être son effet... Non, il me faut autre chose...
C'est ainsi que j'ai inventé une nouvelle arnaque : la lecture de l'avenir à l'observatoire. Il suffit de déposer le marc de café sur la lunette : effet naturel garanti - tout en tenant l'odeur de café à distance télescopique. Mes prédictions ne sont toujours pas très fiables, mais ce n'est plus de ma faute : les étoiles caféinées manquent cruellement de précision.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Peindre
La canne télescopique frappe l'asphalte et les sons pointus claquent sur le mobilier urbain. Les échos chantent dans l'air tiède, dansent sur l'azote, ondulent sur l'oxygène. Dans la tête de Morlier se dessinent des passants. Les effleurements l'amusent, les évitements de dernière minute le font sourire. Un jeune homme pose sa pain sur son épaule.
— Souhaitez-vous de l'aide pour traverser ?
— Volontiers.
Morlier a une perception de l'environnement bien plus précise que cet homme à peine sorti de l'adolescence. À sentir ses doigts contre son bras, à renifler son odeur, il sait déjà tout de lui : encore puceau malgré sa majorité atteinte depuis six mois, étudiant en art plastiques. Tremblement et essence de térébenthine.
Mais Morlier est sociable aujourd'hui. Il se laisse guider et remercie son guide lorsque le trottoir d'en face est atteint.
— Voulez-vous de l'aide pour continuer votre chemin ? demande la voix mal assurée.
— Non. Mais laissez-moi vous aider à mon tour. Donnez moi votre main gauche.
L'inconnu, preplexe, tend le bras. Morlier dessine du bout du doigt, avec son ongle, dans la paume de la main ouverte.
— Croyez-vous en la numérologie ? demande-t-il.
— Non, pas vraiment, répond le jeune homme.
— Parfait.
Et Morlier continue de dessiner, de tracer sur la peau des symboles et des arabesques minuscules. Le jeune homme ferme les yeux. Dans sa tête, des rangées de nombres apparaissent. Ils clignotent avant de s'enfuir. C'est maintenant un paysage gigantesque qui s'ouvre et l'étudiant en a le vertige. Repliement. Déploiement. Nouvelles couleurs et abstraction lyrique. Sa main s'agite : il voudrait fuir et en même temps découvrir d'autres images nouvelles. Il n'ouvre pas les yeux.
La rue a disparu. Les sons estompés se font rares. Un tableau merveilleux se forme dans la tête du jeune homme et des formes organiques se mêlent aux volutes dorés.
Demain, il faudra peindre.
-
Rémi, c'est trop beau. '-' Je suis ensorcelé.
-
Nacas, j'ai du mal, mais tant pis, vive les portes.
Léli ! Ah ça m'a fait rire ! Loufoque et concis
Rémi ! Quelle chouette histoire, un peintre est né ! Vraiment belle inspiration.
Ce sera la dernière pour moi, je vais me poser pour lire
Bizzzzzzzzzz merci à tous pour cette soirée Dico bien sympa
-
Nacassou :
bulles de savon ou bien juste bris de fonds ? Des tribus complémentaires
=> :coeur:
Circulaire et déséquilibrée, si la majorité des chiffres affichés formaient des nombres, c’est toute la Tour qui finirait sous les décombres de leurs probabilités.
=> :coeur:
Clau :
Je peux tout, je sais tout, je suis tout.
=> :o :D
À bas la tyrannie, la majorité à 100 ans !
=> :D j'ai encore le temps d'attendre ! :D
Rémi :
Les échos chantent dans l'air tiède, dansent sur l'azote, ondulent sur l'oxygène.
=> :coeur:
À sentir ses doigts contre son bras, à renifler son odeur, il sait déjà tout de lui : encore puceau malgré sa majorité atteinte depuis six mois, étudiant en art plastiques. Tremblement et essence de térébenthine.
=> :o :D
La rue a disparu. Les sons estompés se font rares. Un tableau merveilleux se forme dans la tête du jeune homme et des formes organiques se mêlent aux volutes dorés.
Demain, il faudra peindre.
=> c'est chouette cette fin ! :)
-
@Nacas
Un jour moi aussi je serai une porte,
Et je mangerai les bulles.
trop chouette
J'aime bien ce monde de probabilité bulle d'être en porte.
(merci pour ton com)
@Claudius
J'ai pas vu venir la fin
Je peux tout, je sais tout, je suis tout.
ça m'a fait sourire, j'imaginais le blanc-bec prétentieux
@Leili
Je suis voyante, tarologue, bicyclettologue,
:D
la vérité c'est que je suis charlatanologiquement active
bien vu aussi, ça
Comme la poudre de cannabis, mais là encore, j'ai peur de partir dans des transes loufoquement stériles.
meunon
M'enfin, cela aurait peut-être son effet...
pitêt
les étoiles caféinées manquent cruellement de précision.
:D
Bien réussi celui-là !
Encore une manche ?
-
Je voulais prendre le temps de commenter plusieurs trucs avant de dormir, du coup je vous abandonne aussi :-[
Merci pour ce Dico, c'est un chouette jeu :)
:oxo:
-
Bon, je file aussi du coup (désolé Nacas si t'étais motivé)
Bien belle soirée donc, merci !
++
-
Moi je suis une petite boule sous sort, alors si tu veux en faire une autre manche, je serais le mur qui rebondira dans la balle, mais je ne suis pas sûr d'avoir plus grand-chose de très intéressant à écrire. Bonne nuit.
-
Est-ce que ?
21h ?
-
J'allais le dire... ça se peut.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Moi oui
-
Pit être un peu plus tard pour moi... Je prendrai en route !
-
:guillaume: :guillaume:
je m'échauffe
-
660
-
918
-
660 = monovalent (=univalent=un seul électron à partager pour les liaisons chimiques)
606 = madrague : grande enceinte de filet pour la pêche au thon
918 = saumoné
-
660 = monovalent (=univalent=un seul électron à partager pour les liaisons chimiques)
606 = madrague : grande enceinte de filet pour la pêche au thon
918 = saumoné
:o
J'ai trop lu, sûrement trop lu. La barque est arrimée, je ne sais plus où je suis, ni où je vais. J'ai dû rêver, mon imagination trop fertile, elle me l'avait dit ! Arrête de traîner sur le MdE, tu vois des fées, des monstres et des sorcières partout !
Ce n'est pas ma faute à moi si j'aime les histoires extraordinaires, que croit-elle, quand je suis seul sur le chalutier, que la madrague file au courant porteur, je lis.
Mais aujourd'hui je ne rêvais pas, j'étais bien réveillé et je l'ai vu ! Je l'ai vu, je t'assure ! Il mesurait au moins 20 mètres et se mouvait sous l'eau, évitant les filets. Il a sorti la tête de l'eau, sa couleur saumonée brillait au soleil matinal, je l'ai vu sourire. Je ne suis pas fou ! Il existe !
Tu auras beau me dire que les électrons de mon cerveau s'entrechoquent, que la vie à bord m'a tourné les sangs, ou que je n'ai plus qu'un neurone monovalent en état de fonctionnement, je te jure je l'ai vu !
Demain, j'y retourne et je fais une photo !
- C'est la dernière phrase que mon mari m'a dite en partant il y a 20 ans il n'est jamais revenu.
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Tends moi une main et jette aux orties ces paroles acides. Ouvre les bras et laisse aller les effluves dorées de l'envie. Chavire-moi, reprends-moi, enserre-moi en madrague argentée.
Tes baisers saumonés rebondissent en diamants.
Les éclats transpercent
La folie nous berce
Les cirus s'effilochent d'anthracite cendrée.
Nouveau rythme chaloupé, mouvements de hanche, l'appel de la bouche et la langue frémit. Mes mains parcourent tes dunes embrasées.
Encore un écho, encore un écho.
Aux aurores lacrymales,
j'ai goûté ta rosée,
butiné ta fleur pourpre
au nectar enivrant.
-
Rémi ! C'est super poétique, tout coule et c'est chouette.
"tes baisers saumonés rebondissent en diamants" :coeur:
mais mais mais... monovalent ? il est où ?
-
Yo claudius,
Yeah ! Y a une chute qui marche bien :)
et :
que je n'ai plus qu'un neurone monovalent en état de fonctionnement
:D
j'adore
Monovalent... j'étais parti pour le caser au début, je m'en suis convaincu et je l'ai oublié du coup :D
édit :
Qui nous rejoint et passe son numéro préféré ? entre 1 et 1089 ;)
-
889 :D :D
Faut dire que c'était ardu de le placer, les deux autres étaient plus faciles.
:mrgreen:
-
Hoy ! 492
Clau :coeur: :
Arrête de traîner sur le MdE, tu vois des fées, des monstres et des sorcières partout !
=> c'est un effet secondaire connu :huhu: :mrgreen:
qu'un neurone monovalent
=> :D
- C'est la dernière phrase que mon mari m'a dite en partant il y a 20 ans il n'est jamais revenu.
=> ouch ça finit raide :o
Rémi :coeur: :
Il faut que je cite tout le poème, je le trouve très joli ! (mais tu as oublié "monovalent^^)
-
youpieeeeeee !
889 donc,
-
Wech Léili ! Et Nacas, dans le coin ?
889 : reviviscence
898 : roman
492 : harcèlement
et c'est parti !
-
889 : reviviscence
898 : roman
492 : harcèlement
La télé diffuse son éternelle débilité, séries B vues et revues, il est là assis le regard dans le vide. Il connait par coeur chaque réplique, chaque scène, mais ça n'a pas d'importance. Elle est là pour combler le silence, pour lui faire oublier ce qu'il ne peut plus supporter. Il l'allume, monte le son machinalement, il lui faut du bruit, beaucoup de bruit pour étouffer ce bruit. Celui qui le hante, ce harcèlement continu jour et nuit, ce bruit qui jamais ne cesse. Ses acouphènes. Il pourrait écrire un roman pour raconter tous les traitements qu'il a subi, tous les guérisseurs, charlatans lui promettant une reviviscence, un silence total.
Il a même goûté à la sophrologie, à la kiné auriculaire... Rien, rien ne vient baisser le bouton du son, rien ne coupe cette bataille interne. Il devient fou.
Elle est là, impuissante, silencieuse... sourde. L'hyperacousie l'a rendue sourde.
-
Reviviscence
Roman
Harcèlement
Avez-vous déjà vécu un vrai harcèlement ? Non, je ne parle pas de ceux prodigués par autrui, il sont bien trop banals - j'en ris ! Je parle du harcèlement que l'on se fait à soi-même. AH, tu vois ! Tu n'y avais même pas pensé !
Et pourtant...
Souviens-toi... Souviens-toi... Tu te rappelles ces injonctions au souvenir ? Ces "souviens-toi" sournois quand tu rêvais d'oubli ? Ces reviviscences - - - -
IMPROMPTUES
Les pensées qui nous harcèlent sont légions. Les envies qui nous tenaillent des myrmillions ; et ces rêves lancinants en pagailles.
Oublier, voulais-tu ?
Genre... Vraiment ?
On pourrait bien en faire un roman, mais à quoi bon ? Ou peut-être que si : un roman pour tout vider, tout écrémer, tout récurer ; vidée, la mémoire.
Et ensuite...
LE BRÛLER !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Encore une fois, elle en fait tout un roman. De déjà-vus en reviviscences, je l'écoute peu et regarde sa bouche qui forme des reproches grimaçants. Harcèlement vocal filtré par mes conduits auditifs. Mon petit marteau refuse de vibrer.
Le 31 décembre 1999, nous avions égrené les douze coups du changement de siècle, les yeux dans les yeux. Nos nuits d'amour chantaient dans ma mansarde. Insouciance des premiers temps, petits boulots, sorties entre copains, théâtre de rue, spectavle vivant incessant.
Aujourd'hui, ses lèvres s'agitent sur son visage. Je me concentre. Je me connecte à nos anciennes amours. Pulpeuse, rondes, humides. J'ai coupé le son mais pas l'image. Belle bouche, fait moi un sourire. Je lève un bras et me gratte le dessus de la tête. Mes cheveux longs s'ébouriffent et je grimace un rire simiesque. Ça y est. Elle revoit en moi le chimpanzé fou. Ma cage thoracique s'agite, mes cordes vocales vibrent. Les mots ralentissent au sortir de sa bouche et déjà les coins de ses yeux s'amusent. Petit éclat brillant sur la prunelle.
Je pousse mon cri préféré de grand singe et Émilie se tait. Ses lèvres s'étirent, elle attrape un coussin et me le jette à la figure. Je fuis à moitié nu autour de la table basse, elle me prend en chasse et me rattrape dans la chambre.
Nous roulons sur le lit.
-
Waouh ! Léli, belle inspiration. Les mots sont bien posés, l'histoire se tient et j'adore la chute.
Rémi, scène bien cocasse, souvenirs du passé et reviviscence ! Pas mal !
Broutilles :
spectavle vivant incessant. Spectacle
Pulpeuse, rondes, humides. Tout pluriel ou tout singulier
-
Clau :
Elle est là pour combler le silence, pour lui faire oublier ce qu'il ne peut plus supporter. Il l'allume, monte le son machinalement, il lui faut du bruit, beaucoup de bruit pour étouffer ce bruit. Celui qui le hante, ce harcèlement continu jour et nuit, ce bruit qui jamais ne cesse. Ses acouphènes.
=> c'est bien amené ! :)
Elle est là, impuissante, silencieuse... sourde. L'hyperacousie l'a rendue sourde.
=> :(
C'est dark ce soir ! :(
Rémi :
Mon petit marteau refuse de vibrer.
=> :D
C'est presque choupi si on enlève le fait qu'il ne l'écoute plus :D
-
Yo Clau !
Pauvre gars, pas gâté !
Chouette petit texte. Le gars devient une fille à la fin ?
Léili,
Très sympa, cette catharsis ; j'aime bien la fin brûlante >:D
Vos prochains numéros ?
-
7
-
:D :D Non c'est sa compagne, acouphène et hyperacousie n'ont rien en commun.
259
-
tous les deux souffrent alors :(
7 : acadien
259 : couloir
529 : incomber
C'est parti !!!
-
acadien
couloir
incomber
Ella a rencontré un Acadien. Ce n'était pas prévu, mais ces choses-là le sont rarement. C'était une histoire drôle et saugrenue, mais comme toutes les histoires drôles, elles me font rire sur le moment puis je les oublie. Ce qui est moins drôle, c'est qu'Ella est ma meilleure amie ; enfin, plus exactement, c'est qu'elle m'a demandé d'être témoin pour son mariage. Non, attendez, ce n'est toujours pas ça qui est drôle : puisque je suis témoin, c'est à moi qu'incombe LE discours. Oui, voilà, c'est ça qui est drôle : je suis là, dans ce couloir, à quelques heures du discours à prononcer alors que je ne connais ni le nom du marié (j'ai toujours été infichu de retenir son nom... Je l'ai toujours appelé "l'Acadien", mais je ne suis pas sûr que ça passe bien auprès de l'assistance), ni l'anecdote hilarante de leur rencontre que je suis censé résumer... Et comme vous avez pu le voir, les blagues et moi, ça fait quinze : je sais qu'il y a un élément drôle, mais je ne sais jamais le situer - du coup, je ne sais jamais quand mon public doit rire.
Je suis là, à griffonner, recroquevillé sur moi-même à tenter de savoir si je dois opter pour le discours policé et ultra-lisse hacké sur Internet, ou si je dois jouer cartes sur table et leur avouer mon incompétence - il me semble qu'il y aura un effet comique, à un moment... mais à quel moment ?
En vrai, si j'avais le choix, ce discours je voudrais...
LE BRÛLER !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
7 : acadien
259 : couloir
529 : incomber
"Tous les acadiens, toutes les acadiennes, vont chanter vont danser sous les violons...", elle me prend la tête cette chanson !
- Raymond ! Baisse le son ! Raymond !
Il n'entend rien le bougre, ça m'étonne pas ! J'emprunte le couloir qui mène à sa chambre, je toque à la porte, pas de réponse. J'entre :
- Raymond ! Je vais finir par vous punir si vous continuez à monter le son de votre lecteur de CD, vous n'êtes pas tout seul dans l'établissement. Soyez un peu plus courtois envers les autres.
Il me regarde un sourire narquois dévoilant sa dentition clairsemée, et me réponds en ricanant :
- Je m'en fou des autres ! Vous n'avez qu'à me renvoyer chez moi, je ne veux plus rester ici, alors foutez-moi la paix. J'ai le droit d'écouter ma musique préférée non ?
La tâche qui m'incombe est délicate, j'aime bien Raymond mais il y a longtemps qu'il n'a plus de "chez-lui", je referme la porte derrière moi en emportant son lecteur de CD, puis je me ravise et le lui rend. Je file à ma voiture et reviens avec des écouteurs.
Raymond danse dans sa chambre sur un air country. Les autres pensionnaires dorment.
Et je continue ma tournée... il suffit de si peu parfois.
-
Clau :
- Raymond ! Baisse le son ! Raymond !
=> ça rime ! :D
Raymond danse dans sa chambre sur un air country. Les autres pensionnaires dorment.
Et je continue ma tournée... il suffit de si peu parfois.
=> :D :D
-
7 : acadien
259 : couloir
529 : incomber
Bon, c'est nul et hors délais....
La douleur lui incombe offrande maléfique
Résonne dans son crâne envahit son cerveau
Ses poings frappent sa tête et font vibrer ses os
Mais le son en dedans s'emballe terrifique
Les couloir embouchés, des vibrations le piquent
De mille cris pointus cent beuglements de veau
Il cogne ses oreilles à grands coups de marteau
Et s'éteint emporté par sa folie tragique
Pauvre acadien perdu où est donc ta guitare
L'acouphène a gagné petit monstre de foire
Les oiseaux sous ton scalp ont fini de chanter
La télé du matin au soir avait pourtant
Fait son travail premier de manger tout ton temps
Les oiseaux sous ton scalp ont fini de chanter
-
Rémi :
De mille cris pointus cent beuglements de veau
Il cogne ses oreilles à grands coups de marteau
=> ça m'a fait exploser de rire :D
La télé du matin au soir avait pourtant
Fait son travail premier de manger tout ton temps
Les oiseaux sous ton scalp ont fini de chanter
=> c'est triste :(
-
:D :D :D
Léli ! J'adore ton discours ! Surtout ne le brûle pas !
Rémi, pas si nul que ça, en 10 mn (même hors délais) hihi, les acouphènes t'ont inspiré
-
Léili, tu brûles tout ce soir !!!
Ça marche pas mal :) je suis sûr qu'ils vont rigoler en la voyant galérer ^^
Clau, faudra penser à baisser le son à l'intérieur et à l'extérieur des têtes à un moment :D (j'ai essayé de faire un sonnet sur le sujet, c'est un peu foireux mon affaire :(. )
Bon, je file pour ce soir.
merci pour la soirée !
-
Je file aussi, bonne soirée les amis et merci pour ce Dico, brûlant et bruyant !
;) ;)
-
Merci pour la cacophonie pyromane ;)
Bisous les loulous :coeur:
-
WESH LES ASTICOTS mais dicoooo là !! :P
(j'en ai pas sous la main là '-')
-
Qui vient dicoter ce soir?
-
oui, ça me manquait :P
-
Si par miracle je suis dispo à l'heure adéquate j'essaierai de participer :) .
-
Par contre j'ai pas de dictionnaire :-[ et on dit quelle heure?
-
21 h ? je n'ai pas de dico français, mais un catalan, je peux traduire les mots :D :D
-
J'essaierai de passer, mais pas sûr, je suis en nano1000, j'ai 1000 mots à sortir à partir de maintenant !
-
J'ai trouvé un dico français :) enfin moitié moitié !
Dommage Rémi :(
-
oh haha cool, oui 21h
-
il va jusqu'à combien ton dico ? (j'en ai pas)
-
722 (c'est un dico français espagnol, moins de pages mais tous les mots)
-
alors 321
-
682 !
-
287 !
-
287 - extinction
321 - gai
682 - tournesol
A vos plumes...
-
Protéger les espèces en voie d'extinction, bon, je comprends et j'approuve, mais pense-t-on toujours à protéger les bonnes espèces ?
J'ai découvert il y a peu qu'une espèce est particulièrement menacée et personne n'en parle, non personne ! C'est grave, très grave car d'ici peu elle aura disparu et la terre ne s'en remettra pas. Je vous l'affirme, sans elle, l'humanité est en danger.
J'ai tenté de monter un groupe pour la protéger, mais hélas je me suis heurtée à un mur d'indifférence. Parlez-leur des lions, des tigres, des grands singes ! Alors là il y a foule ! Mais moi, mon idée leur parait débile !
Oui ! Quoi ! Il faut protéger les tournesols ! Ne me regardez pas comme ça, le tournesol est en danger. Il est poursuivi, dévasté, dépouillé ! Ses pipas sont dévorées par un tas d'individus nocifs ! Ses graines sont broyées, martyrisées, pressées pour en sortir quoi ? Je vous le demande : de l'huile ! Oui de l'huile !
Mais si on détruit les tournesols alors qui nous montrera le chemin vers le soleil ?
Comment ça ? Vous dites ? Ah, ça repousse !
Mais si on mange toutes les pipas, si on broie toutes les graines, il n'y en aura plus ! Vous n'êtes pas gai vous !
Tous pour les tournesols ! Sauvons les amis du soleil, sauvons la planète !
(bon c'est nul, mais je ne suis pas très concentrée).
-
C'est marrant Claudius : ^^
Gentiment absurde, j'aime bien.
-
Extinction – gai – tournesol
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Nuages bas dans le ciel, rue goudronnées, fouettées par les courants d’air et de poussière. Passants au teint grisâtre, aux épaules tirées vers le bas, comme si trop de gravité les forçait à se pencher. Toux, éternuements, grommèlements. Voitures dans tous les sens, réseaux de routes à trois dimensions, qui se superposaient jusqu’à frôler ce qui restait des cieux. Rats, fouines et crapaud-buffle suintant des pores de la ville, grouillant dans les interstices des rues et se gorgeant de déchets. La sixième extinction était déjà bien avancée. L’Antarctique avait fondu, l’Arctique n’était plus que mer ouverte, les abeilles étaient devenues légende, la technologie les remplaçait. J’étais née cinquante ans après ce qu’on n’avait appelé le « point de non-retour ». Je ne comptais plus le nombre de fois que j’avais entendu, aux nouvelles, l’annonce d’une nouvelle espèce animale éteinte. Ours polaires, Orang-Outang, Gorilles des montagnes, Baleine bleue… et j’en passe. Les mines peu gaies des gens dans les rues étaient routine, l’espoir était devenu denrée rare, qui en possédait était soit fou, soit ignorant. Quand les gens ne mourraient pas de faim ou suite à une nouvelle catastrophe naturelle, ils s’éventraient le long des frontières. On ne savait plus pourquoi on vivait. Et puis un jour, alors que je cheminais grisement sur le bord d’un chemin, je le vis. Il trônait au milieu d’un terrain accumulant immondices et détritus. Sa couleur tranchait avec les tons affligeant de l'environnement qui l’entourait. Je clignai de yeux trois fois pour être bien sûre du message que mes yeux me transmettaient. Je ne me trompais pas. Il s’agissait bien d’un tournesol.
-
Ah c'est un avenir noir DLM, mais l'espoir, le tournesol c'est l'espoir.. bien vu
(merci Rémi, c'est une faribole !)
-
(notre avenir est noir)
Vive les tournesols Claudius! Ton texte était rigolo :D Mais je préfère quand même qu'on sauve les animaux avant les tournesols :D
-
:D :D, oui j'ai envie de légèreté pour éclaircir l'avenir
Un autre ?
-
volontier!
478
-
Ben ? Rémi ? un numéro ?
Bon 212 pour moi, un deuxième DLM ?
-
700
-
212 - détourer
478 - onglée (avoir l'onglée les doigts gelés)
700 - V (la lettre) ahahah !
Goooooooooooooo !
-
Cela fait vingt-ans que je travaille dans cette boite, je suis usée, fatiguée, lessivée. L'imprimerie est au top de son chiffre d'affaire, travailler toujours travailler pour satisfaire les clients. P*** de clients, tous friqués. Du grand château qui veut promouvoir ses primeurs, au marchand de bateaux sur la côte atlantique, ils sont tous à chier ! Vite, toujours vite, encore plus vite.
Depuis ce matin, je détoure la photo du château du Baron Machin pour le fond de sa nouvelle étiquette. Ma chef me casse les pieds, il fait froid dans la taule, je me gèle. Comment veut-elle que j'arrive à tirer un truc de cette photo des années vingt avec l'onglée malgré les mitaines !
J'enrage, j'ai chaud à l'intérieur mais de colère, ils n'ont même pas trouvé le moyen d'appeler le réparateur ! Vous parlez d'un patron vous ! Il ne pense qu'à son fric ! Ah ! Il est beau à nous sortir chaque fin de mois son V de victoire levant la main fièrement ! Mais le boulot qui le fait ? Pas lui hein ?
- Oui... patron... pardon... oui, j'ai presque fini... oui, désolée... oui... merci patron.
Quel faux jeton celui-là !
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Détourer – onglée – V
La température descendait au-delà de tous les froids qu’il avait déjà pu ressentir. Son anorak n’avait plus aucune utilité, ses gants non plus, il craignait l’onglée. Sa vue, à force de regarder à outrance tout ce qui l’environnait et de chercher une solution, s’écaillait, ne détourait plus l’unité des objets qui l’entouraient comme il fallait, tout se dissolvait, se dépixélisait, s’anéantissait. Devant lui, un chemin qui se scindait en v, un bras menant à la mer, l’autre allant se perdre dans les méandres du delta. Mais aucun indice pour le moment n’était venu lui indiquer la bonne décision et il restait planté là comme un conifère au bras ballant. Il essayait de se remémorer des brins de phrases échangés avec les habitants de S., le dernier village qu’il avait traversé, mais rien de ce qui lui venait à l’esprit ne servait à alimenter un choix. Il sentait son énergie rapidement dégringoler, il avait l’impression de percevoir le grincement de son sang dans ses veines qui se cristallisait et heurtait ses tissus. Il sentait ses électrons perdre de leur spin, s’arrêter à mi-chemin, glacés. Mais il ne savait toujours pas.
-
v de victoire, pas mal, moi qui m'attendait à la vitesse grand v!
Belle ambiance de colère dans ton texte et de ras-le-bol :)
-
Ah j'aime bien et puis la chute n'est pas utile, tu finis sur un non dit, un non su.
Triste encore et noir... mais tu as bien posé les mots, j'ai particulièrement détourer
Broutilles :
venu lui indiquer
ballant
ses veines
-
il restait planté là comme un conifère au bras ballants.
^^
Sympa (et j'aime la perte du spin :D)
Belle colère dans ton texte Claudius :)
(déso de ne pas participer, je suis en plein interrogatoire de témoins...)
-
Je vais devoir arrêter DLM, je vais dîner, petit creux :)
Merci pour ce court Dico, :coeur:
Merci Rémi :)
-
Merci pour les coquilles Claudius et merci aussi Rémi
Oui arrêtons là :) mais c'était bien chouette de refaire une soirée dico! Bientôt un tic-tac!!!
Bonne soirée
-
Oh oui, un tic-tac bientôt !!!
Bonne soirée
-
Oh oui, un tic-tac bientôt !!!
Bonne soirée
c'est quoi déjà un tic tac? :)
-
Le pendule des mots.
-
écrire en une heure un texte, à partir d'un titre et/ou d'une couverture générée par un générateur
http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,21935.0.html
-
Du monde pour ce soir ? :mrgreen:
-
pour la centième fois : pourquoi pas (sincère!) et pour la centième fois je vais me débiner parce que pas inspiré haha
-
Au pire, tu décris ton manque d'inspiration avec les 3 mots ;)
(Mais je peux comprendre, je ne suis pas hyper productive c'est pour ça qu'un dico pourrait me rebooster)
-
je crois que j'ai déjà un peu trop fait ça en dico depuis le temps hahaha (mais c'est juste moi qui bloque en ce moment ^^ )
(bref faut pas que ça empêche des gens d'en faire huhu, je donnerai un chiffre '-' )
-
Y'a soirée dico ce soir ?
-
Bah pourquoi pas, je suis là ce soir même si ma matière grise est un peu en berne, ça m'aiderait peut-être.
Si nécessaire j'ai un dico sous la main, un vrai cette fois.
;) ;)
-
Double post pour la circonstance :
Dico ou pas dico ?
:-¬?
-
ON VOUS VOIT VOUS DEBINER DANS LE QUI EST EN LIGNE HEIN !
vasy pourquoi pas.. je promets rieeeen...
-
j'ai pas de dico mais je suis le mouvement
(en mode pas challenge du tout, j'ai beaucoup écrit ajd '-')
-
ah ça me motive que des gens se motivent
ouuuuuhloulouuuuu
allez allez allez
les loulouuuuuuus
-
et même si ça se fait pas aujourd'hui demain ça me va aussi en fait (c'est férié)
quelqu'un a un dico btw ?
-
oui j'ai un dico, et demain ça me va aussi
:mrgreen:
-
on lance à 22h, 22h15 ?
749 dans ce cas
-
oki ça me va,
donc ce sera : 828 pour moi, on attend 22 h -
-
c'est dans longtemps 22h '-'
333
-
333 - diagnostic
749 - nullement
828 - phrygien, enne
C'est maintenant !
-
On m’a posé un diagnostic. Je ne veux pas en porter le chapeau : qu’ils étiquettent qui ça leur chante, loin de moi. Je n’encadre les périmètres que si je peux m’y encombrer plié en quatre. Là, c’est trop : je ne vois pas en quoi mon existence serait plus phrygienne qu’une autre. Je n’ai pas demandé le diagnostic ; ce sont les mauvaises augures qui me l’ont apporté. Une enveloppe laissée sous la porte et hop : « vous n’êtes pas vous, vous venez d’ailleurs ». Comme une invitation pour s’y rendre. Mais j’ai rien demandé. Je défenestre tous les ailleurs possibles avec délectation ; l’avion, c’est moi : je vole de mes propres ailes, nullement à l’abris de mes cassures. Ca arrive, de se prendre un mur. A voleter autour des lampadaires comme des moustiques humains dévêtus, on se prend une face d’acier dans le bec. Je m’inaugure ; je m’appelle Rue Étroite, et ça me donne l’impression de baguenauder hors de moi. Peut-être qu’un jour on m’indiquera sur une carte. Je serai fier d’être indiqué ; une bonne excuse pour parler aux gens. Bonjour, voulez-vous que je vous étiquette ? C’est à la mode, je donne des diagnostics gratuits. Et puis ainsi, plus tard, ils recevront une lettre sur leur paillasson, leur disant qu’ils viennent d’ailleurs et, comme moi, ils délaisseront leurs quatre murs.
-
Allez, allons, bordel, bougez roulez avancez criez CRIEZ bordel !
C'est la révolution les ptits potes, c'est la révolte mes gadjos, c'est le moment votre moment notre moment LE moment de l'Histoire avec un grand H comme toutes ces bonnes haches que vous tendez bien haut, mes frères, mes soeurs, famille amants et amis
BRANDISSEZ VOS HACHES
haches de mots de plumes de stylos
gens de lettres fuyards, cerveaux érudits, éloge de la fuite
éloge de la fuite
la survie de l'espèce
la survie des faibles qui sont la force de l'humanité
la fuite des cerveaux
- il faut suivre les rats car ce sont eux à l'instinct de vie le plus fort et savent comment s'en sortir, alors il faut suivre les rats et bien sots ceux qui font face au raz de marée -
PATRIOTISME
mon cul
disait zazie zozotant que l'asie c'est nazi de zanzibar et z'autres zombies d'antan
tata dit c'est tentant
une nuit en tête et dans les champs de tournesol redevient bête te frottant le dos aux arbres
baisons mangeons
hurlont dans les champs libres comme des bêtes que nous aimerions être
C'EST LA REVOLUTION
la révolte
bonnets prygiens sur vos mouilles on s'essuira le zgeg avec après l'acte libérateur
l i b é r é ;
c'est sortir du carcan des règles ne t'obligeant nullement mais limitant tes actes
x = beaucoup de choix
y = un peu moins de choix
x - y = drame et pleurs et révolte au coeur
y + x = folie débriidée et réalité spatiale
x = illusion de liberté consciente et prisonnier trivial au bord d'un infini intangible
y = liberté fausse mais libéré dans une limite uniquement triviale
hurle au bord de la nuit que tu es libre
les lèvres tachées de fruits mûrs et sucrés
dans une chambre, seul, comme un diagnostic de la révolution que je sais gronder dans bien des sangs amis
-
Je te l'avais dit, tu aurais dû réfléchir avant, c'est encore moi qui doit réparer tes erreurs, c'est chaque fois la même chose. Tu fonces comme un dératé et tu te plantes. Tu es têtu comme une bourrique !
C'est la dernière fois que je te sors du pétrin. Tu le savais qu'ils détestaient tous les républicains, tu savais qu'il ne fallait pas te pointer au bal masqué avec un bonnet phrygien habillé en sans-culotte ! Je t'avais averti, mais c'est toujours pareil tu n'en fais qu'à ta tête. Non, je n'accepte pas tes explications, ne fais pas le malin, je ne veux pas discuter avec toi c'est perdu d'avance. Je n'ai nullement l'intention de te consoler, c'est indéniable tu es indubitablement sans cervelle.
Je te parle ! Au moins fais moi le plaisir de ne pas me tourner le dos. Non, sérieux, tu es au courant que nous sommes en 2019 ? La révolution française c'était il y a 230 ans, mais la monarchie est toujours présente ! Aller à un bal masqué au château du Marquis de Lavallière habillé en révolutionnaire et la tête du marquis au bout d'un manche à balai ? Tu crois vraiment que tu allais t'en sortir sans risque ? Quoi t'as mal, ben oui t'as mal, le manche à balai il fallait le laisser à la maison ! C'est malin !
C'est quoi le diagnostic du toubib ? Quoi... je n'entends pas, parle plus fort...
Ce n'est pas grave ? Tu n'auras plus jamais de souci de transit, ah oui... j'imagine.
:/
-
Miro, c'est un peu déjanté mais assez chouette, sortir de soi en venant d'ailleurs, et pousser les autres, je n'ai peut être pas tout compris mais bon... (comme d'hab) il faut que je relise ça a tête reposée.
Ben, ahhhhh ! la révolte des cinglés des mots, oui bon les calculs finaux m'ont laissée un peu dubitative, mais comme pour Miro je n'ai peut-être pas tout compris.
Claudius esprit embrumé et fatigué
:D :D
on continue ?
485 si oui
-
moi j'ai pas trop la foi de continuer :-[ peut-être plus demain
-
oki donc demain, mais plus tôt peut être ?
Bonne nuit Miro et Ben et merci pour cette mise en bouche.
;) ;)
-
au moins on en aura fait une pour se relancer :D
j'étais rouillé haha
-
Rouillée aussi, mais tu as participé Ben c'est chouette ! et j'aime bien ton jet de mots
A demain donc !
-
Bon ça va, je suis contente que la soirée ait quand même eu lieu !
Je voulais être là mais ma soirée a pris un tour sacrément imprévu... j'essaierai donc d'être là dimanche prochain !
Bonne semaine à tous
-
Est-ce qu'il y a des gens pour une soirée dico ?
-
(oui)
-
Oui !
Gwyn t'as un dico ?
-
Nope, pas de dico ici ^^'
-
C'est bon j'ai le mien !
de la page 1 à la page 2764, demandez (:
-
Oki, super !
C'est un 681 pour moi :)
-
1495
-
Et 2651 pour moi !
Ca nous donne :
681 : DÉPASSIONNER. Rendre moins passionné, plus objectif, une discussion, un débat, une question.
1495 : MABOUL, -E.
2651 : UBAC. Versant d'une montagne exposé au nord.
A dans dix minutes !
-
Fini ! Mais écrit sur papier, so...
-
La neige engourdit tout, buissons éparses, rochers dégarnies, lichens pâlots. Le brouillard épaissit encore cette atmosphère, déjà très pesante, obscure.
Dana ne voit pas grand-chose, mais tous ses sens sont en éveil. Elle entend le hurlement de l’air qui s’engouffre dans les vallées, le vent du nord qui s’écrase sur l’ubac de ces contreforts ; elle sent cette odeur de pétrichor qui lui emplit les narines, l’odeur si particulière de la neige des sommets ; elle sent le contact des tissus sur sa peau gelée, des peaux qui lui protègent ses mains sanguinolentes. Elle a en bouche ce goût si spécial de sa gorge asséchée, gelée.
Mais surtout, elle sent la présence du vieil homme. C’est une stature palpable, une… une existence.
Elle se tait, maintenant. Oh oui, elle a bien crié, hurlé. Elle a débattu avec véhémence, a juré, crachant à la face du vieux maboul, mais le crépuscule a dépassionné le débat. Elle s’est tût, et de la nuit, aucun mot n’a été échangé. Dana a médité, elle s’est peut-être endormie.
Et à l’aube, sa décision était prise. Descendre combattre pour améliorer le destin des hommes. Ça ne servirait à rien, mais devant l’absurde de ce monde, la fuite n’est pas une réponse. La seule réponse est de lutter, quand bien même cela serait vain.
-
Beldone était un geyser à sa manière, un de ces gratteciels lisses dont notre ville d'adoption se targuait à la douzaine... longue perche vertébrée au bout de laquelle jaillissait sa petite tête de gnome apatride, mal fournie en poils, avare de rides, crâne de bébé grotesque que seul son regard pénétrant et vaguement sournois arrachait à la petite enfance. Il devait avoir vingt-huit ou vingt-neuf ans lorsque je l'ai connu, sur Parade Street, à l'entrée de la boite de Mingus & Fence.
Trois heures du matin et une foule assez mal sapée, qui sentait le déo cheap et les snacks au piment. Océan opaque au-dessus duquel, comme un naufragé satisfait, flottait le visage juvénile de Beldone, un gros Topstick crême coincé aux lèvres et un billet de dix entre les doigts.
"Tu me cherches un soda, toutse ?" il m'a lancé en dépit des séries de crêtes de vagues humaines qui nous séparaient, de vagues ou de montagnes, ou les deux à la fois : neige aux narines et écume aux lèvres ; taciturnes à l'ubac et volubiles à l'adret, et éclaboussants d'insouciance, il y avait ça à leur reconnaitre.
Je l'ai regardé en montrant les crocs. Je n'aimais pas qu'on m'appelle toutse. Est-ce que je l'appelais chichane moi ? ou maboul ? ou tout autre surnom crasse qui lui aurait renfoncé la figure dans la merde des origines ? alors pourquoi me disait-il toutse ? Dans ma propre tête de gnome de ces années-là, pleine de hurlements, pleine de trucs hirsutes, m'affubler d'un mot du pays natal c'était tout sauf dépassionné.
J'ai franchi les montagnes enneigées et les océans de mauvais shit jusqu'à sa figure de con et, en lui éteignant son Topstick d'un vif pincement des doigts, je lui ai dit par-dessus le vacarme, les dents serrées : "Je suis pas toutse."
-
Okiii...
Miro il est super ton texte !!! Cette façon d'insérer ubac, c'est sublime... Ah mince, c'est vrai que ça fait pas crédible si je ne l'ai pas lu. ^^'
Lo, c'est époustouflant. Wow.
Merci pour cette manche :)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Ce moment où je me rends compte que j'ai encore tellement à améliorer ^^'
Il est chouette ton texte Miro :)
-
Chaud encore une !
Je vous ai lus et appréciés
-
Miro : l'insertion de maboul / "... en avant, en arrière" <3
Gwyn c'est un bon prologue ça, on se croirait presque dans le nord de Westeros...
Une autre manche ?
-
Du coup, oui, avec 2743
-
Moi avec le 121 !
-
328
(Je suis un mollusque aujourd'hui mais ça me tentait bien quand même :-[ )
-
Hourra Become !
2743 : VOUSSOIR. Pierre taillée qui entre dans la construction d'une voute ou d'un arc.
121 : APPOINT. 1° Complément d'une somme en petite monnaie. 2° Ce qu'on ajoute à une chose pour la compléter.
328 : CAGUER. Déféquer, chier.
-
Chai pas pourquoi, j'ai fait à la main comme miro, j'ai bugué face à Word, ça arrive !
-
Beldone n'était pas d'humeur ce soir-là, et qu'un toutse lui mouche son stick l'a bien fait caguer. Il me l'a confié après - après, dans l'un des voussoirs radiésthésiques des minables cathédrales de chouille de Parade Street, dans les heures, ou les jours, ou les mois qui ont suivi, mois de boisson, de fêtes, de hurlements. C'était comme ça, le début de notre relation. Je ne sais plus, ça n'a peut-être duré que quelques heures. Trop de stimuli contrintuitifs foudroient les veines asphaltées de cette bonne vieille ville de merde. Mais il me l'a confié, à un moment, dans un vague coin d'ombre et de silence, alors qu'on s'éloignait de la gerbe épaisse des boites pour piller le rayon apéritif du MidnightFresh le plus proche, il me l'a dit : "On ne me fait pas ça, on ne pète pas mon stick, frère. J'aurais dû te péter la mâchoire. Tu le sais ?" Moi déjà je m'embrouillais avec le caissier, qui avait de larges sourcils de mojave, un homme racé, un local, mais qui respirait la même crasse et la même misère que nous, il voulait que je lui fasse l'appoint, moi je ne pensais qu'à sortir de sa supérette pour exploser sur le trottoir l'emballage de mes Natural Salt&Sour et jouir de l'arôme ultrachimique de patate et de raifort soudain libéré, je ne voulais penser qu'à cette modeste jouissance et ne m'imaginer que dévolu à cette tâche, pressant le plastique, les sens tout engourdis par anticipation, bref je vivais mon achat du paquet de chips comme l'acquisition de n'importe quel petit cul serré des contrallées de Parade ou de Mingston Avenue. Et voilà qu'il me sortait de l'extase, avec le bâton sombre de ses sourcils majoaves, pour me demander, je ne sais quoi, l'appoint ou autre chose, alors que je me débattais déjà pour ne pas me laisser déconcentrer par les flots de pensées malsaines qui me viennent toujours dans le quartier aux alentours de trois heures du matin. Petits gars de Parade, de Mingston, de San Pelardo. Petits paquets de chips moulants parfumés à l'ognon et à la sueur des dancings.
Tout ça pour qu'à ce moment précis, Beldone avec calme m'avoue ceci et cela.
-
Cool !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Lui, sublime, grandiose, grandiloquent. Il reluit, il exhale une grandeur extraordinaire. Accoutré comme les gens de cette élite, des hommes instruits, intelligents. Ces types de la haute, qui comprennent le monde, qui se taillent une place dans le monde, qui le dirigent. Il s’extrait de cet hôtel particulier, traverse le porche.
L’odeur est infecte, la rue pue. Contre le mur, juste à sa droite, un sabouleux difforme.
Lui, vulgaire, grossier, grotesque. Il râle, il exhale, une ignominie extraordinaire. Accoutré comme les gens de la lie, des hommes répugnants, idiots. Ces gus des bas-fonds, qui parasitent ce monde, pullulent dans ce monde, qui l’infectent. Il est s’est appuyé contre cette canfouine de riflard, caguer un coup.
Lui sous un voussoir, lui dans la poussière. Il tend sa casquette.
- L’appoint m’ssire !
Bon, c'est trop court :D
-
(https://imgflip.com/i/354t4y)
(https://i.imgflip.com/354t4y.jpg) (https://imgflip.com/i/354t4y)via Imgflip Meme Generator (https://imgflip.com/memegenerator)
-
Gwyn Yep les mots sont bien cases mais moins fan du début avec les adjectifs
Lo le monde esquissé est enjaillant voudrais en savoir ++ !
Become au papier : D y a un ou deux mots que j'ai pas pu lire mais l'ambiance bonne enfant est coolement retransmise
-
Bonne atmosphère, Gwyn ! avec les inclusions d'argot et tout, ça donne du corps à l'ensemble.
J'ai bien aimé Miro, toute la toile tissée autour de la vie de l'appartement et puis "l'appoint de ta présence", le jour qui fout le camp et la porte qui baille, tout l'écosystème de l'appartement en fait. Chouette.
Become j'ai bien savouré la fausse douceur, l'arrière-gout un peu acide, les descriptions qui prennent leur temps !
C'est marrant comme on est plusieurs à être parti sur un décor urbain et pauvre
Merci beaucoup pour ces quelques manches les petit.e.s potes, c'est assez pour moi pour ce soir, il faut que je prenne un peu de sommeil. Mais j'ai passé une très bonne soirée alors que je pensais tellement n'avoir rien de rien à écrire (ce qui n'était pas forcément faux pourtant)
A la prochaine j'espère (:
-
Alors je dois avouer avoir un peu galérer avec les textes manuscrits ^^'
Lo', c'est incroyable comment en si peu de temps tu construits un univers riche, cohérent, avec un scénario intéressant, un récit parfaitement écrit.
Bon, c'est bête, mais je suis quand même content de mon jeu facile sur les sonorités. Un peu.
Merci les copains pour ce dico :)
-
Oui tes phénomènes d'écho marchaient bien (voussoir et poussière j'ai bien aimé) ! Merci pour tes compliments : /
à bientôt !
-
Je suis d'accord, le manuscrit c'est galère, j'ai pas eu le temps de le retranscrire à l'ordi ><
Ouais j'avoue on est pratiquement tous partis sur un milieu urbain glauque haha
J'ai pas lu les textes précédents Lo mais j'aime bien l'idée de continuer un scénar pendant un dico, bien ouej
Je suis d'accord avec le jeu des sonorités, ça rend bien mais il y a un petit effet amoncellement d'adjectifs comme dit miro
Miro ce fut galère à lire haha mais j'aime beaucoup l'appoint de ta présence ^^
Merci pour ce rapide dico, bonne soirée/nuit à tout le monde :)
-
Quand est-ce qu'on rejoue ? :jubile:
-
Heeeey!
De retour après une longue absence, me revoilà sur ce beau forum. J'estime qu'il est temps pour moi de refaire mes armes sur l'écriture, alors s'il y en a un ce soir,comptez moi dessus (si on ne m'appelle pas pour le boulot entre temps hehe)
-
Y a peut-être moyen !
Qui d’autre ?
-
moi ! mais j'ai pas de dico
-
Idem, pas de dico chez moi
-
Pas de dico non plus :-\
Mais je peux utiliser un site pour tirer au sort trois mots si ça vous va.
On démarre à quelle heure ? (suis prêt)
-
prêt aussi
-
ça me va, ok aussi :)
-
Alors, c'est parti avec les trois mot suivants :
Vice
Ride
Mouton
-
"- Bien le bonjour, jeune mouton. Je suis ici, en tant que loup, pour t'apprendre comment notre organisation fonctionne."
Je me retourne, surpris, pour voir un homme à la cinquantaine bien marquée. Chacune de ses rides souligne pourtant, sans trop l'appuyer, un charisme naturel. C'est un meneur, j'en suis persuadé, et pourtant il n'est que 'loup'.
"- On me nomme alan ici, ce n'est qu'un alias, et tu ferais bien de choisir le tien rapidement. Reprenons. Nous sommes là pour changer le monde, mais de l'intérieur. Et pour ça, nous devons bien sûr nous faire admettre dans chacune des sociétés actuelles. Nous avons donc été séparés en branches, et te voici donc, un nouveau de la branche des politiciens, sous mon aile. Pour progresser, tu vas devoir avancer dans les élections du pays qui t'es attribué, ce qui te fera gagner des points te permettant de monter en grade. Dans cotre cas, ces points sont surnommés 'Vice', tu devines bien pourquoi. Une fois que tu en aura suffisemment, tu passera loup, voire encore plus.
En attendant, suis moi."
-
Désolé, j'ai galéré...
Vice
Ride
Mouton
À chaque salopard sa collection de vice
Le premier est voleur, un autre homme de main
Une racaille, un tueur, bouffeur de lendemain
Un cafard ou un chien, politicien en lice
Si tu crois que les bleus, les flics, bref, la police
Veulent te protéger, t'as mangé un parpaing
T'es qu'un con un crétin, malin comme un bourrin
Un mouton, un larbin, dans ton ventre tout glisse.
Les rides du bonheur, c'est pas nous qu'on les a
C'est pas toi ni ta soeur, mais bien les scélérats,
Les ordures et pourris aux palaces dorés.
Nous, tout ce qu'on aura, c'est soupe au tapioca
Patates et riz blanc, aucun goût, du rata.
Oublie donc le homard, petit mec apeuré.
-
euh je fais la suivante !
-
ok
En tout cas Rémi, je trouve ton poème très inspiré malgré le fait que tu aies galéré
-
Sympa ton texte Vince !
C'est marrant comme le mot "vice" nous a tous les deux directement balancé sur les politiciens.
On enchaîne avec :
Goupille
S'accroupir
Rênes
C'est tipar !
-
J'ai lu vos textes ! Cool ce que vous avez fait en seulement 10 minutes :) :)
-
Au fait, bonne fête à tous les belges ;)
Goupille
S'accroupir
Rênes
Impossible d'avancer, les roues du chariot s'enfoncent dans la boue, patinent et menacent de nous envoyer dans le fossé profond. Vaillants, les deux boulonnais ne ménagent pas leurs efforts, mais il est sûrement trop tard pour s'en tirer avec toute la cargaison.
— Il faut dételer, Miguel, ils vont nous rattraper, et si on se retrouve en bas du talus, on est foutus.
— On va quand même pas abandonner les lingots ?
— Une partie, on en prend quelques un chacun et on file. Chacun un cheval.
— Ça me va.
Alors, Miguel tire sur les rênes, saute de son siège, s'accroupit et arrache les goupilles pour libérer les chevaux de leur attelage. De mon côté, je saute sur la plateforme du chariot, prélève huit lourds lingots que je jette au sol. Une minute après, nous sommes chevauchons entre les arbres, à cru, avec sur les flancs de nos bourrins suffisamment d'or pour profiter de la vie. Un dernier coup d'oeil et nos routes se séparent. On aura plus de chance en partant chacun de notre côté.
Trois ans plus tard, quelque part au fin fond de l'Espagne, j'entre dans une hacienda somptueuse. Un des bâtiments sert d'auberge, un autre accueille mon pur sang arabe. Lorsque je m'approche du bar, je remarque un grand tableau au-dessus des bouteilles. Un homme perché sur un taureau : c'est Miguel.
-
Merci Léilwën, ça fait plaisir^^
Et ouais, bonne fête^^
___________________
L'armée, c'est un zoo, ou presque.
Ici, nous pouvons nous gaver comme des oies, où attendre notre prochain repas tel un chameau attend la prochaine oasis.
Pour tirer, il existe quelques positions, accroupi tel le canard, ou simplement couché sur le ventre à l'image d'un reptile.
Nous sommes aussi des mules, avecs nos sacs, marchant des dizaines de kilomètres sans les compter (parfois on les compte, en fait)
Certains font les singes, d'autres les ânes, mais ceux-ci finissent souvent réellement en cage.
Pendant ce temps, quelques autorités, se voyant rois de la basse-cour, se pavanent comme des paons en nous donnant ordres et contre-ordre, amenant un certain désordre.
D'autres nous donnent des missions amusantes, des "jeux Nathan" pour nous faire tourner en bourrique.
Qui parmis nous n'a pas vu un collègue courir dans tout le régiment à la recherche des fameuses "Clefs de la P4", ou de la "goupille du GBC" (l'un des deux existe, l'autre non, allez savoir lequel)
Cependant, en bons caméléons, quand nous progressons en forêt, nous faisons de notre mieux pour ne pas être vus.
Enfin, et c'est là notre première mission.
Nous sommes, et sommes fier d'être, les chiens de garde de la nation.
Nos rênes, telles celles des chiens de traîneaux, sont un code, et une phrase. Le Code du soldat et la Parole d'honneur du soldat de France.
___________________
Magnifique ton texte, surtout le tableau à la fin^^
-
assez laborieux de mon côté, et pas fini, mais je poste déjà
Accroupi sur le oloisem munca, un cheval dont des carreaux parsèment la robe, Arthème, malgré qu’il tienne fermement les rênes, risque de tomber à tout moment. L’animal à trois pattes galope à vive allure à travers la plaine d’éventails ; ces derniers vrillent et dispensent un vent artificiel depuis le sol, un vent qui affole l’oloisem munca et achève de manquer de faire tomber Arthème. Ces fleurs aux lamelles en bois peintes secouent la plaine, lui donnant une tête de papillon épouvanté. Sa poche de droite virevolte dans tous les sens. Dedans, une grenade en forme de coquillage dont il ne va pas tarder à ôter la goupille – si seulement il tenait davantage en équilibre. Alors, il balançerait le coquillage loin de vent lui et, un à un, les évantails se refermeraient, l’horizon se calmerait d’un coup sec, et un coup fatal serait porté à ce monde de pacotille qui ne tient qu’à un fil. Les voyageurs en fuite comme Arthème luttent corps et vent contre tout désir du monde à s’approprier les éléments qui le parcourent à la surface. « Ôte la goupille et t’as gagné une manche ». L’oloisem munca se démène contre les fleurs en panique, pour ne pas lui-même céder à l’effervescence de la plaine. Droit devant. Les carreaux lapis-lazulis du cheval s’impriment sur la rétine de Arthème – il ne voit que le cou, les oreilles, l’au-delà du garop recouvert de crins en délire.
-
Pas fini peut-être, mais déjà bien ^^
J'aime sentir l'univers ligué contre ces deux personnage (oui, je considère la monture comme un personnage, et alors? ^^)
-
Pas pris le temps (ou pas encore) de lire vos premières sessions, mais chaud pour me joindre à vous si vous continuez ce soir (:
-
Salut Leïli ;)
Chouette ton zoo Vince ! j'espère qu'on vous traite pas comme des chiens.
J'aime beaucoup Miro, super ambiance et comme d'hab une originalité merveilleuse.
de mon côté, z'avez vu, j'ai casé les trois mots dans la même phrase ^^ j'ai droit à un bonus ?
(c'est pour ça que j'ai mis en gras Vince, d'habitude on le fait jamais ;D)
Par contre, je vous abandonne, je suis HS. Désolé :(
V'là le site (y en a plein en fait) où j'ai pioché des mots (https://www.palabrasaleatorias.com/)
-
je suis HS aussi haha, je me force à écrire mais j'ai mis 4x vent :mrgreen:
merci !
je vais essayer de finir ce bout de texte avec les prochains mots s'il y en a
bravo Rémi pour avoir écrit, je vois que t'as essayé de te booster un peu aussi malgré (sans doute) de la fatigue ou quoi ^^
-
Ok Rémi, bonne nuit à toi et bientôt à Miro^^
Et je penses reprendre le flambeau si ça vous va
-
je suis là, prêt pour la suivante :)
-
Ok c'est parti!
Viande
Rester
Surmonter
-
— Attention Mesdames et Messieurs! Vous allez aujourd'hui assister à la finale du concours mondial du plus gros mangeur de viande!
Le présentateur se retourne et désigne un buffet, avec cinq participants.
— Nos concurrents sont présent. En premier, champion incontesté des États-Unis d'Amérique, BRI-AAAAN ! A sa gauche, nous trouvons la belle Taïwanaise, CAM-VAN, suivie au centre par BRICE, le jeune...
Pendant que la présentation continue, les paris vont bon train. Il ne s'agit pas de la première compétition du genre, et beaucoup se demandent quel en sera le résultat. Brian va-t-il rester invaincu, ou non? Le jeune Italien sera-t-il le nouveau champion? La seule demoiselle pourra-t-elle surmonter la difficulté que suggère sa silhouette menue et vaincre les monstres face à elle? A moins que l'africain, challenger inattendu, finisse sacré champion?
Soudain, le silence tombe sur la place, et les regards se posent sur l'estrade. Le repas à commencé.
-
(...) La grande bestiole lancée à toute berzingue, Nuscalgel, va, mue par la terreur de finir en viande pour fleurs dont les lames découpent la chair en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Il reste sur le même tempo de ses trois pattes qui frisent le moins possible avec le sol. Arthème surmonte son vertige et parvient à se tasser pour rétablir son assiette. « Ce coupe-jarret de pays qui veut ma peau, je vais l’avoir ». Le cavalier grince des dents. Il va dégoupiller le coquillage. « Alors… » Il n’a pas prévu la suite. Quelle variété de tsunami de yaourt risque d’envahir la plaine, une fois les éventails figés dans un dernier battement ?
-
Il y a bien sûr peu de choses qui me manquent du temps passé, de ma vie fourbue des fracas de la mégalopole. Ici, à Cotacatama, il y a tout juste un peu de bruit à l'aube et au crépuscule, les mêmes bruits : deux-trois hommes qui vont puis viennent de leur maison à leur champ, en quatquatre ou à pied, presque silencieux mais faisant chanter les oiseaux autour de leur silence. Au champ, ils restent souvent la journée ; pas qu'ils travaillent d'arrachepied, Cotacatama c'est pas l'usine, mais plutôt parce que le soleil s'écrase sur la journée comme un oeuf brulant, coule et dégouline le long des pistes dénudées comme entre des tranches de viande fumée, jusqu'à ce que vers dix heures du matin il mette feu à la poussière elle-même. Alors on se masse à l'ombre d'un genévrier et on attend, on casse la croute puis on somnole, des heures et des heures, sans livre parce qu'ici on ne lit pas, on détricote les herbes sèches. Les chiens ne sont pas attachés, ils se tiennent tranquille, assez sages pour ne pas se risquer sur nos vastes mers de jaune d'oeuf bouillant, jappent juste une fois ou deux parce que l'ombre s'est enfuie pendant leur sommeil.
Seulement, ma lointaine vie en ville m'apparait maintenant comme romancée, c'est étrange à dire. Toutes ces nuits qu'au fond je haïssais, ces avenues, cette légère puanteur, elles se sont mélangées sans que j'y prenne garde à ma vie. Alors elles me manquent maintenant, parce qu'avoir trente ans me manque. Mes organes puissants, mes pensées de trente ans que je ne concevrai plus jamais, tout ça s'est mis en système autour de Parade Street et de Pelardo Roundabout, et des noirceurs ésotériques de Cormack Lane au fond desquelles mon coeur n'a jamais cessé de battre. Maintenant je vis à Cotacatama et certains soirs je tends l'oreille pour percevoir mon coeur battre à Cormack Lane, et je sais que le passé est la prison de toute chose, ma prison perpétuelle jusqu'au moment peut-être pas si lointain où je surmonterai cette mauvaise inertie qui m'habite et déciderai de me déchirer.
-
(je vous commente demain, je sombre... s'il y a un tictac ou un dico demain j'en suis a priori !)
-
J'aime bien vos deux textes
Miro, le naturel avec lequel mes repères ont volés en éclat m'a fait peur et excité en même temps, j'adore. Je ne sais pas si ça vient de la fatigue ou si c'est ton style, mais il a fait mouche. Et bonne nuit^^
Lo, tu as réussi un coup que je n'arrive pas encore à effectuer, me faire me sentir à la place du narrateur, c'est magnifique^^
On continue?
-
Ok Miro, moi je ne serai pas là demain mais bonne écriture à toi !
Dégoupiller un coquillage <3 merci pour ton petit texte aux mots virevoltants.
Vincetintin je suis curieux de voir comment cette finale se conclura :D
Je suis chaud pour un autre (:
-
OK!
Evaporer
Gribouiller
Nid
-
Le café s'évapore dans ma tasse, tandis que je regarde ma feuille.Cette feuille, qui reste désespérément blanche, alors que l'heure passe.
L'heure, il est quelle heure déjà? Un coup d'oeil à ma montre me désespère, cela fait maintenant vingt minutes que je reste là, assis à ce bureau, à regarder cette feuille vierge.
Vierge... C'est le signe astrologique de mon frère ça, si je me souviens bien... Il y a combien de temps que je ne l'ai pas appelé déjà? Ouhla, si longtemps? Il faudra que je l'appelle alors, après avoir écrit.
Je gribouille son numéro sur un coin de ma feuille, sans y prêter attention.
Oui, écrire, il faut que je me concentre. Je dois envoyer ce texte demain au plus tard, sinon il arrivera en retard chez l'autre Mdéien.
Ah, ce forum, quelle magnifique trouvaille pour l'éternel indécis de la plume que je suis. Un véritable nid à idées et à esprits fourmillants.
Je regarde la feuille, et jure. Pourquoi diable ai-je écrit le numéro de mon frère ici! Je vais devoir changer de feuille, ça va encore me retarder!
Tant pis, je n'ai qu'a changer de feuille, je n'ai encore rien écrit de toute façon...
-
Donc à Cotacatama, comme en d'autres points du département, il existe une bête, une seule grande bête de la taille des montagnes, qui se lève juste après nous et qui après un répit inexpliqué - peut-être qu'elle se rafraichit dans un lac souterrain connu d'elle seule, peut-être au contraire reconstitue-t-elle ses forces dans un genre de nid magmatique bouillonnant - nous prend dans sa gueule, pour nous y faire passer une journée de fournaise et de silence.
Je ne peux pas dire que j'aime ça. Ça me laisse l'estomac constamment plein et les chemises gribouillées de sueur. Je me force à croquer un fruit de temps en temps, parce que j'ai peur de ne pas me réveiller de la torpeur. J'ai peur de mourir d'inanition en plein milieu d'une sieste alors que depuis plusieurs années maintenant, ce qui me tient éveillé et l'esprit clair, avec même un certain appétit de vivre, c'est de savoir qu'un jour j'en finirai avec tout ça, un jour je passerai un temps fou à planifier ma mort dans les moindres détails puis je l'exécuterai en jubilant, des heures, si possible. C'est pour ça qu'ici je me trimbale toujours avec quelques fruits, pourtant je crois que tout ce fructose me tient chaud...
Non ce que j'ai appris à aimer au pays de la poussière, dans la gueule de cette bête inconnue qui doit faire l'objet d'un nombre incalculable de contes mojaves - et c'est peut-être en ça que je regrette sincèrement qu'ils aient tous disparu : il y aurait eu des choses à apprendre de leur tradition orale, des choses à copier enfin, à faire entrer en civilisation - et qui d'un jour à l'autre arpente les maisons et les champs, chaque maison et chaque champ, chaque homme et chaque chien... Ce que j'ai appris à aimer ici c'est ce sentiment quotidien que j'ai de m'évaporer. Quoique je ne sache pas si c'est l'âme ou le corps qui part ainsi en fumée. Je repense aux tenanciers des supérettes dans la nuit de Parade Street, leur corps long et sec, foncé, leur bouche close, et je comprends que les Mojaves étaient un peuple de desséchés. Et que peut-être il y a très longtemps ils étaient nos semblables, avant d'investir un pays qui les a lentement fait s'évaporer d'eux-mêmes. Comme des fossiles. Comme des pois cassés. Comme des mégots.
-
Bon, je dois avouer ne pas avoir envie de passer un séjour touristique à Cocatama, tu vois?
Je vais aller manger, je reviens un peu plus tard, ok?
-
Le café ça s'évapore ? :???: J'aime bien la fausse boucle que fait le récit avec "je n'ai encore rien écrit de toute façon" !
Haha, pourtant c'est bien mieux que la ville (:
Je pense te fausser compagnie, je voudrais lire un peu avant d'aller me coucher...
Merci pour ces sessions !
-
Merci à toi d'être resté ^^
Bon, bonne nuit à quiconque est encore debout, et à bientôt^^
-
Bonsoir, ça vous dit, un petit dico, ce soir ?
-
Je vais essayer de me libérer mais je ne promets rien
-
Hum. Je trouve pas de dico.
-
Il y a un site sinon, regarde dans les 3-4 dernières pages
-
Désolé (et désolé du double post) mais je ne vais pas pouvoir finalement, bonne soirée
-
je mange une raclette et j'arrive, mais wesh je suis pas là tout de suite du tout '-' (et j'ai un dico ^^ )
-
Re et finalement je suis libéré!
-
Il commence à se faire tard, je suis pas sûr de venir écrire ^^'
-
là je suis dispo mais bon, comme vous voulez ^^
-
idem
-
vous pouvez donner des chiffres alors ^^
-
un petit 156 pour moi
vu que je pense etre seul avec toi, va pour un 53 aussi
je te laisse le dernier numéro
-
yes, je viens de voir ton edit, niquel haha
881 pour moi !
Ce qui nous donne :
Beauf (magique <3 )
Ambitieux
Kérosène
Bonne chance !
-
très joli triptyque didonc
allez écrire un poème avec ça :mrgreen:
-
L'Homme est toxique.
Chacun d'eux est égoïste au possible, narcissique et surtout ambitieux. Ces trois qualificatifs nous donnent la recette explosive d'un feu de forêt sur lequel on vide un bidon de kérosène.
Mais concentrons nous sur un spécimen en particulier. Il s'appelle Dimitry.
Comme beaucoup d'entre eux, Dimitry ne se préoccupe pas énormément d'autrui. Il vit sa petite vie paisible, fumant et buvant comme s'il s'agissait de son dernier jour sur terre. Avachi devant son téléviseur plus de la moitié de son temps éveillé, Dimitry râle. Ses parents, selon lui, n'ont rien fait pour l'aider à réussir dans la vie alors que c'est leur travail.
Ses professeurs, quand il était encore scholarisé, passaient plus de temps à le sanctionner qu'à lui enseigner. Dimitry a son avis sur encore de nombreuses personnes ainsi, mais nous les tairons par respect pour les âmes sensibles.
En tout cas, Dimitry reste cependant un cas à part, car dans une société d'Homme, il est logique que certains n'atteignent pas leurs objectifs. Cependant, Dimitry ne veut pas s'en rendre compte. Il se repaît du déni complet dans lequel il vit, et se plaît à repousser ses fautes sur autrui.
En un mot comme en cent, Dimitry est un beauf.
____________
(désolé je n'ai pas été super inspiré.... je ne vais pas pouvoir continuer d'ailleurs, je viens d'être appelé par les collègues. Je vais cependant pouvoir lire et commenter ton texte ne t'inquiètes pas. Bonne soirée ^^)
-
Y avait toujours cette odeur de kérosène dans l'air. Ma foi qu'est-ce que tu veux, on s'y était habitués, on la remarquait plus même. Mais quand la vieille Gisèle nous rendait visite pour nous apporter quelques légumes qu'elle avait pas réussi à vendre au marché, et parfois une bouteille de rouge, elle grognait toujours, la vieille Gisèle. Qu'est-ce que ça sent par là, comment on peut vivre comme ça, dans ce vieux hangar, derrière cette piste d'atterrissage. Oh, on se moquait un peu d'elle. Surtout s'il y avait pas la bouteille de rouge. On la taquinait, la pauvre ; elle se laissait un peu faire, même quand on faisait un peu trop les beaufs, je crois qu'elle avait pitié de nous, elle se disait que ça nous amusait un peu, elle allait pas nous ôter ça pour un sou.
Un jour, j'ai essayé de planter des radis entre le tas de briques devant le hangar et le grillage quelques mètres plus loin. Oh, il y a pas grand chose qui survit pas là ; quelques brindilles que la chaleur et les particules d'essence pulvérisées ont cramées, une terre toute sèche. C'était ambitieux ça crois-moi, elle y croyait pas la Gisèle, elle se moquait de nous alors on redoublait d'efforts pour y arriver. Au bout de quelques jours à mettre de la flotte on a fini par voir quelques insectes se balader par là, on en voyait jamais, quelques araignées et il a même fini par y avoir un asticot. Qu'est-ce qu'on était pas peu fiers ! On a dû retourner la terre plusieurs fois avec Gaston, ça a pas marché du premier coup tu penses, mais petit à petit on avait le sentiment que malgré tout, entre les vieux bidons et leur odeur d'huile qui venait se greffer sur celle du kérosène qu'on sentait plus, on finirait par y arriver, à faire pousser nos radis. On s'y est donnés à coeur joie avec Gaston, je te jure que la mère Gisèle elle a commencé à moins de moquer de nous.
Mais bientôt il a cessé de faire chaud. Oh, on a bien vu sortir un minuscule germe vert, je te dis que c'était du radis, mais ma foi qu'est-ce que tu veux, après il a fini par faire froid alors on a jamais pu le récolter notre radis.
Alors on est retournés dans notre hangar attendre que la mère Gisèle vienne nous apporter ses patates et sa bouteille de rouge.
-
Des regards las et des soupirs en latences avec ces dits regards las. Un infini de champs qui impriment leurs rien dans la voile de la cornée. Un infini de rien, c'est plus ce qu'on voit, c'est ce qu'on ressent. Des champs verts, rangées brunes de terre humide ; des champs de betteraves, grenier du sucre du pays, ce pays où j'ai grandis avec une bande potes comme il y en a partout ailleurs. Ma bande de cons. Ma lande de betteraves. Un ciel chargé, gris, aux mouvances de noir inquiétantes, tournoyantes comme dans les boules à fumée de voyantes de fêtes foraines. Les farces et attrapes à six sous qui nous faisaient croire encore à un futur magique, un monde d'adultes recelant de secrets qu'ils nous cachaient - évidemment. On lisait des livres comme pour en trouver les raisons, sans jamais les envier, simplement méfiants des non-dits. Prisonnier finalement des mondes fantastiques que l'on a tant voulus croire. Six sous le rêves, made in China ; la lecture de livres aux mots plus compliqués - eux aussi préfabriqués, sans onces de magie - expliquant de quoi est fait ce monde. Plastiques et paillettes à six sous le rêve, dans cinquante ans le poids d'une culpabilité d'avoir été esclavagistes d'enfants et de pays plus pauvres. Le secret des adultes, c'était un mur qu'ils nous cachaient, un mur où l'on fonce sans tellement y réfléchir. On regarde l'horizon qu'on connait tant, en pensant qu'à la nuit on y voit bien les étoiles. On y voit bien l'espace, on y voit mieux le vide. On regarde l'horizon et c'est comme si le rien s'imprimait à nos rétines.
Mon beauf souffle sa clope - une nuage de flou par dessus le flou de ma vue, par dessus l'opaque des nuages. Mon beauf c'est mon pote. C'est mon petit groupe qui dix ans après le lycée accuse un harrassement blasé, érodé par les histoires sociales. Mon beauf s'est brouillé avec un pote, on le voit plus dans le groupe. Il s'est marié avec ma soeur, qui elle voit souvent le groupe. On évite le cimetière où se trouve l'ex de ma soeur, on y pense. On rit avec le fils d'une amie du groupe. On a vieillit, on a le teint pâle et plus aucune ambition fantastique. Plus aucune sensation de rêve - j'en ai, le soir, seul, après avoir rempli mon coeur de quelques voix-doudous d'amis de quinze ans, j'imagine qu'eux aussi en ont peut-être encore. On est dans le réel.
Dans le ciel, un avion décharge son kérozène. On a grandit sous les couloirs aériens, la fumée des avions c'est des nuages pour nous. Des nuages tristes. J'en entendu que les toilettes lâchaient la pisse par le ciel. Un jour un paysan s'est fait transpercé par un éclair de pisse, la foudre de zeus moderne.
Mon beauf souffle sa dernière bouffée et écrase le mégot. Il a le teint cireux. Le soleil derrière l'armure de nuage est déjà parti. Derrière la baie vitrée, sans le son, tous nos amis, avec leurs début de fatigue de la vie, qui se marrent et picole comme à nos seize ans.
" - C'est quand même beau, chez nous. "
Il a tellement raison, mon beauf. Ils sont tellement beaux, mes potes. Mon horizon de champs de betteraves à sucre.
-
ouaip t'étais un peu poussif vince (enfin, je dirai plus que c'est un con ce Dimitry, plus qu'un beauf haha) mais bon ça passe ^^
L'adresse à "tu" m'a perturbé parce que ca s'accroche à rien du tout, chap, malgré des petits couacs, y'a un tableau à la Steinbeck dans ces persos et situation !
-
Yo !
(je me suis greffé comme un vilain sans rien dire à personne :mrgreen:)
L'Homme est toxique.
Chacun d'eux est égoïste au possible,
les hommes sont toxiques, du coup ? (comme il y a "chacun d'eux")
Ses professeurs, quand il était encore scholarisé,
scolarisé
passaient plus de temps à le sanctionner qu'à lui enseigner.
"lui enseigner" sans rien après, ça sonne un peu bizarre, pour moi
Dimitry a son avis sur encore de nombreuses personnes ainsi, mais nous les tairons par respect pour les âmes sensibles.
un poil lourd
Haha, sympa ; j'ai bien aimé comme "beauf" vient tout à la fin. Kérosène m'a paru un peu moins bien intégré.
Ben
grenier du sucre du pays, ce pays où j'ai grandis
pas super fan de la répétition de "du"
Ma bande de cons. Ma lande de betteraves
:coeur:
Mon beauf souffle sa clope - une nuage de flou par dessus le flou de ma vue, par dessus l'opaque des nuages. Mon beauf c'est mon pote. C'est mon petit groupe qui dix ans après le lycée accuse un harrassement blasé, érodé par les histoires sociales. Mon beauf s'est brouillé avec un pote, on le voit plus dans le groupe. Il s'est marié avec ma soeur, qui elle voit souvent le groupe. On évite le cimetière où se trouve l'ex de ma soeur, on y pense. On rit avec le fils d'une amie du groupe.
j'aime bien la répétition de beauf et l'atmosphère que ça crée ; moins celles de "groupe" / "soeur". Y a comme un changement de ton à cet endroit-là.
Très chouette, le jeu sur le langage parlé et malgré ça la poésie qui se dégage du texte.
Merci :)
-
Yep, j'ai poussé un bout de trop mal maitrisé, mais bon, faut tenter des trucs ^^
Une autre quelqu'un ?
-
pas pour moi sorry ; un autre dimanche avec plaisir !
-
no soucy ! c'était cool quand même ce petit étirement
-
ça vous dit d'écrire quelques lignes ce soir ?
Perso, mon dico et moi on est chauds, première manche à 20h30, deuxième à 21h, puis 21h30
Viendez, allez quoi, viendez !
-
Moi ça me dit bien ! :) par contre je vous rejoindrai plutôt 21h-21h30 et je suis de garde donc je serai peut-être (sûrement :mrgreen:) interrompue !
-
Bon, ça à l'air parti pour démarrer plutôt à 21h. Si personne ne s'est manifesté d'ici-là, tu pourras balancer 3 nombres Léili, entre 1 et 1089.
à toute !
Edit : ou 21h30 ?
-
1080 753 27
-
Ouiiiiii ! C'est parti !
1080 : vue
753 : pause-café
27 : aire
-
vue
pause-café
aire
J'aime le café. À tel point que je mets toute ma vie en pause lorsque je bois du café. Mon préféré ? L'arabica robusta de chez Grand-Mamie. Oui, je mélange les 2. Je suis comme ça, moi, je mélange les paquets de café... À défaut de mélanger les paquets de clopes.
Je déteste la pause-café du bureau. Cela vous paraît peut-être totalement totalement contradictoire, mais devoir boire mon café ET discuter, ça n'est pas une VRAIE pause-café, ni une vraie pause tout court : il faut parler, se remuer les méninges, dire bonjour à Claudie qu'on n'avait pas vue depuis 15 jours, faire bonne figure... non, une VRAIE pause-café, c'est SEUL avec son café.
Si, il y a une exception pour les pauses-café entourées : les aires d'autoroute. Cela vous paraît peut-être totalement contradictoire parce que je ne suis pas SEUL avec mon café. Il est vrai que mon cerveau est occupé... mais savourer mon café en observant les va-et-vient des inconnus avec leurs vêtements bizarres et leurs manies cocasses, quand même, ça, c'est quand même une vraie pause-café.
Il y a juste un problème pour les pauses-café aire d'autoroute : c'est quand j'y croise un de mes collègues à la machine à café.
-
1080 : vue
753 : pause-café
27 : aire
23h57 et j'ai pas fini de bricoler mon truc. Faudra bien que ce soit fait avant demain. Trois minutes qu'il me reste. Je rafistole, passe un bout de ficelle à peu près au hasard entre deux morceaux de ferraille. Je serre un peu, essaye vainement de glisser une petite vis dans l'espace qui reste libre. Pas évident, ma vue baisse et je suis claqué. Mais je persévère et finalement la vis prend place. Je tire un coup sec sur la ficelle, mon bazar a l'air verrouillé. Quelques secondes encore, j'en profite pour placer une jolie plume de pigeon sur le dessus. Pas utile, pas très joli, mais ça fait original.
La sonnerie hurle dans le petit bâtiment, je lève les bras, mes voisins aussi, pas question de toucher à nos oeuvre après le délai, on serait bêtement disqualifié. Je recule ma chaise, déplie mon grand corps engourdi et me dirige vers l'aire de repos. J'ai bien mérité une pause-café.
Le jury est composé de deux humains, trois cyrboungas et une vercluysse. Pas la première fois que j'en vois une et pourtant c'est toujours impressionnant. Surtout les tentacules. Tous les six, ils font le tour de nos petits machins. Le plus gros des cyrboungas se penche sur mon oeuvre, écarte sa trompe pour ne pas mouiller la plume de pigeon. Une excroissance fibreuse sort de son abdomen, deux pinules d'acier brillent un instant avant de s'enfoncer dans les mécanismes compliqués que j'ai mis trois heures à assembler. Le courant passe, brièvement. Comme un arc phosphorescent pour animer ma bestiole.
Je ne m'en suis pas trop mal tiré : mon petit truc se dandine sur l'établi, effectue quelques pas de danse, une volte, une courbette avant de décoller, de tourner sur lui même dans un final presque poétique.
La plume effleure la trompe du grand cyrbounga qui éternue aussitôt - si on peut appeler cette explosion de morve qui gicle de sa trimpe un éternuement - les humains se protègent les yeux comme ils le peuvent. Mon oeuvre a été projetée contre le mur, fracassée en une seconde.
Disqualifié qu'ils ont dit.
M'en fout, je reviens l'année prochaine.
-
passe un bout de ficelle à peu près au hasard entre deux morceaux de ferraille
=> :D
Quelques secondes encore, j'en profite pour placer une jolie plume de pigeon sur le dessus. Pas utile, pas très joli, mais ça fait original.
=> mais :D
écarte sa trompe pour ne pas mouiller la plume de pigeon
=> :D
si on peut appeler cette explosion de morve qui gicle de sa trimpe un éternuement
=> :D :D
Toujours aussi barrés tes textes de soirée dico, c'est cool :)
-
devoir boire mon café ET discuter, ça n'est pas une VRAIE pause-café,
:D
mais savourer mon café en observant les va-et-vient des inconnus avec leurs vêtements bizarres et leurs manies cocasses, quand même, ça, c'est quand même une vraie pause-café.
:mrgreen:
Il y a juste un problème pour les pauses-café aire d'autoroute : c'est quand j'y croise un de mes collègues à la machine à café.
ben oui ! Bien vu !
Chouette petit texte, bien marrant :)
On enchaîne ?
-
Yep
37 803 305
-
37 : amorçage
803 : porc
305 : dépareillé
go ! go ! go !
-
37 : amorçage
803 : porc
305 : dépareillé
Pour attraper l'émotion un soir de pleine lune, lorsque la brume se lève sur l'herbe grasse et humide, au fond d'une vallée de larme et d'épices, il vous faudra des trésors de patience et un amorçage à l'amour pétri de petites fleurs champêtres. Pas la peine de brailler comme un porc, de balancer des alexandrins rafistolés, de vous parfumer de chimie organique. Non, non, non. Pensez simplicité et vaguelettes frisées.
Vous la voyez, la rosée qui s'éveille et les petits reflets d'étoile accrochés qui dansent sous la brise légère ? Vous la sentez, la fragrance de l'humus se mêlant avec avidité aux exhalaisons du ruisseau où se cache la truite endormie ? Vous entendez le murmure des papillons qui rêvent ?
Alors vous y êtes presque. Et si vous pensez que vos sentiments sont dépareillés, qu'une pointe d'humour vient chatouiller votre intensité amoureuse, qu'une excitation presque douloureuse se joint à votre hébétude, alors ne vous trompez pas : vous y êtes presque. Asseyez-vous, laissez vos fesses s'écraser sur la prairie humide, vos mains tomber sur vos genoux, votre tête basculer en arrière... Poussez un long soupir, un petit cri pointu, papillonnez des paupières.
Votre moitié est là. Elle vous emmène, votre corps virevolte sans bouger, valse entre les lucioles, n'attend plus rien que la félicité.
Vous êtes arrivé.
-
"À l'amorçage !
- chef, ça ne veut rien dire...
- comment ça ?
- ben, non, on dit "à l'abordage"
- tu t'es pris pour un pirate toi, non ?
- ben euh c'est-à-dire que enfin euh c'est l'expression je crois euh peut-être enfin consacrée, je crois
- non mais tu vas te taire et faire ce que je te dis de faire : en l'occurrence, amorcer cette pompe"
Le teint rouge écarlate, dépareillé avec la blancheur de son cou, Titus s'exécute et amorce la pompe à purin. Pauvre Vice (le cochon blanc), pauvre Versa (le cochon rose)... Ils allaient être privés de leur fange ; plus de lie dans laquelle se rouler. Titus verse sa petite larme pendant que la machine aspire toute la boue de l'enclos. Bientôt, il devra laver le sol pour que le béton redevienne gris éclatant. Imaginer Vice et Versa devoir vivre dans un environnement aussi propre... ça lui fend le cœur. Mais les ordres sont les ordres, et le chef est le chef...
Titus n'en peut plus, Titus voudrait arrêter cette machine infernale, lui faire recracher tout ce qu'elle a ingurgité, asperger les deux cochons mignons et recouvrir leurs pieds de porc.
Mais Titus n'est pas le chef, Titus est impuissant, et Titus nettoie l'enclos, la mort dans l'âme
-
:D
bien barré ça !
J'aurais bien vu une truie Bérénice
ça lui fend le cœur
:mrgreen:
-
il vous faudra des trésors de patience et un amorçage à l'amour pétri de petites fleurs champêtres. Pas la peine de brailler comme un porc, de balancer des alexandrins rafistolés, de vous parfumer de chimie organique. Non, non, non. Pensez simplicité et vaguelettes frisées.
=> :viviane:
aux exhalaisons du ruisseau où se cache la truite endormie ?
=> :D
Sous des abords comiques, le texte dégage une poésie certaine :) c'est chouette !
-
Dernière manche vite fait ?
-
Je vais m'arrêter là pour ce soir, j'ai un chat à tenter d'attraper ><
C'était cool, ça faisait (trop) longtemps... merci ! :)
-
Bon chat perché alors :D !
Ouaip, ça fait du bien de dicoter, petite gymnastique bien sympa.
Merci pour ce chouette moment, à bientôt !
-
Hey !
Envie d'écrire des petits textes en 10 mn à partir de 3 mots imposés ?
Ce soir, soirée Dico !
Si vous en êtes, on peut démarrer à 20h30 ou 21h :)
-
alleeeeey
-
j'essaie d'être là, vers 21 h je pense... ça va me rebooster,
;) ;)
-
J'attends vos numéros, entre 1 et 1089. :)
(je pense que tu peux en balancer 3 directement, Claudius)
-
yep, je suis là
586 - 692 - 1000
-
Wééééééé ! C'est parti !!!
586 : lézard
692 : podium
1000 : tempura (beignet à base de légume ou de poisson - Japon)
-
586 : lézard
692 : podium
1000 : tempura (beignet à base de légume ou de poisson - Japon)
Assise sur le bord de la terrasse, une idée me traverse l'esprit. La mère, celle qui ne jamais baisse les bras, celle qui toujours se redresse pour protéger ses enfants, quels qu'ils soient, quoiqu'ils fassent. Les mères sont femmes de courage, mais il y en a une plus courageuse encore que toutes les mères réunies, celle que l'on pourrait placer en tête sur le podium d'un concours de ténacité.
Un lézard passe sur la pierre chaude, il se faufile entre les herbes qui poussent dans le gravier, il zigzague pour m'éviter, je l'observe et je fulmine. Non d'une pipe, j'ai désherbé il y a deux jours et ça repousse de partout ! Là de l'herbe, là du pourpier, là je ne sais quoi qui colle aux doigts... Et là ! Je ne rêve pas, contre le rebord, dans les cailloux des fraises des bois qui se multiplient !
Notre mère à tous, qui quoiqu'il arrive se démène pour que chaque graine oubliée envahisse jusqu'aux légères fissures dans le béton, la nature plus forte que tout, il faudrait que j'écrire un texte là-dessus.
Bon ce n'est pas tout de philosopher sur n'importe quoi, t'as ton apéro dînatoire mode Japon, tes sushis, tes makis et tempura à préparer... au boulot ma vieille, tu désherberas demain... ou après demain, de toute façon ça repoussera !
-
586 : lézard
692 : podium
1000 : tempura (beignet à base de légume ou de poisson - Japon)
Parce qu'il faut se nourrir
Sur un mur chauffé par le soleil rasant de la fin de journée, un lézard se prélasse. Sa tête orange contraste avec son corps vert. Très lentement, il se balance d'arrière en avant, l'oeil immobile, comme un mécanisme mû par les photons reçus.
Sans un bruit, le jeune Niko s'approche. Attentif à ne pas écraser la brindille traitresse qui annoncerait son arrivée, il pose délicatement ses pieds en des endroits choisis. Dans sa main gauche, la fourche en bois de teck munie de la bande de caoutchouc. Dans sa main droite, une pierre ronde, grosse comme une balle de ping-pong. Quelques pas encore, le lézard tourne la tête. Niko s'immobilise. Les yeux du reptile braqués sur lui ne clignent pas, la bête a cessé de se balancer.
Niko respire par le nez, reste concentré. De longues secondes s'égrènent. Le lézard finit par remettre la tête dans l'axe de son corps, puis il recommence son lent balancement. Il mesure pas loin d'un mètre, les deux tiers ce sa longueur correspondant à sa queue longue et fine. Niko place la bille de pierre dans la bande de caoutchouc, relève son bras sans à-coup jusqu'à la hauteur de ses yeux et ajuste son tir. Le lézard est à moins de trois pas.
La fronde libère son projectile, d'un coup. La tête orange a à peine le temps de commencer une rotation que la pierre vient la frapper de plein fouet. Mort sur le coup, le reptile git sur le dos, ses pattes arrières continuant un instant de battre l'air, comme la roue d'un vélo continue de tourner après une chute.
Pour ses amis, Niko est le meilleur, sur la première marche du podium. chaque jour, il ramène deux ou trois lézards à la maison. Les tempuras de sa mère contiennent plus de protéines que n'importe lesquels du village.
-
Beau tableau de chasse, tempura de lézard, un morceau de choix et de vie d'ailleurs.
Petite coquille :
les deux tiers ce sa longueur correspondant à sa queue longue et fine.
de sa longueur
:mrgreen: :mrgreen:
-
Je pourrai passer à l'apéro ? :bonpublic:
Sympa le croisement mère/mère nature :)
3 autres nombres ?
-
:D :D
Tu passes quand tu veux...
209 - 656 - 812
-
Si par une petite nuit d'automne il y avait des renouveaux dans tes placards, planque-toi. A la période où les feuilles tombent - elles ne tombent plus vraiment, parler d'automne n'est plus qu'une frontière entre un passé et un avenir aux différentes saisons - tout semble trembler aux alentours. Dans tes poches, les piecettes clinguent ; tu as tout dépensé cet été et t'apprêtes à te refaire un pactole pour passer l'hiver. Ces mots font partie de l'ancien temps et j'ai peur qu'à l'avenir on ne les comprenne plus - c'est ce qui arrivera, c'est certain. On parlera de saisons des pluies et de saison de soleil. Mais pour l'instant, les changements de saisons, trois fois dans l'an, agissent sur ton corps dont les globules et les hormones fourmillent. Jusque dans tes placards, je le disais. Les petits fantômes du passé s'agitent - comme ce texte, qui parle de saison, agitera des nostalgiques d'époques qu'ils n'ont pas connus. Tu retombes sur des lettres, dans ta table de nuit, que tu pensais perdues. Des habits plus chauds se révèlent après une éternité d'oubli. Jusque dans tes salières, des épices plus chaudes abolissent l''été et apparaîssent plus lumineuses. Les murs de ta cuisine sont tâchés de trissures d'huile d'olive : la veille - et comme trois fois dans la semaine car tu varies peu tes plats - tu as fait frire des tempura. Ils arrachaient la langue mais tu adores ça. Tu fais tout frire, de toute façon, au grand damne de ton proprio qui va encore t'engueuler sur la proprêté de la cuisine, devenue irrécupérable.
Ca fait deux semaines qu'il drache et aujourd'hui tu as vu un coin de ciel bleu. Le premier depuis deux semaines, le dernier pour de longs mois, sans doute. Ca t'as fait sourire, tu ne sais pas trop pourquoi ; le temps, en vrai, tu t'en fous. A un coin de rue les lézards on disparus. Une famille qui zonnait là dans les herbes, en haut de la longue montée qui mène à ta rue. Avant de les voir, tous les soirs d'août, tu pensais que les lézards étaient agiles. Bêtement tu en as vu escalader à toute allure et faire des cabriole, tomber en tête à queue sur le sol sans aucune mesure d'équilibre. Ca a rompu un respect pour la nature que tu avais - sa vision de la perfection. Ca l'a rendu plus humain, aussi, d'une manière que tu appréhendes mal.
Ce soir, tu as trouvé un nouveau coin. Tu passais devant tous les jours sans jamais t'arrêter. Il suffisait de passer une barrière "INTERDIT" pour se retrouver sur le toit d'un immeuble - c'est le genre de chose qui arrive dans une ville bâtie sur des collines, les notions de hauts et de bas deviennent très vites relatives. Ca faisait parking abandonnés, seule trace de vie une canette de bière vide. De là, pile à cet instant qui ne dura qu'une dizaine de minutes, la lune qui allait être pleine dans précisément trois jour trônait au-dessus d'une forêt. Ce qui n'a duré qu'une dizaine de minutes, c'était ce halo vert qui nimbait toute la région. A droite à la ville, à gauche un parc et le fleuve et en face, la lune et la fôret. Dans le parc, une trentaine de personnes entouraient un podium ou des adolescent levaient les bras au ciel. Ils tenaient tous des pagaies dans les mains et dans le fleuves leurs canoé accrochés. La remise se passa exactement durant ces dix minutes - il devait y avoir de la musique mais heureusement je ne l'entendais pas. Et tout ça, c'était bien. Je suis donc resté dix minutes puis, quand la lumière a changée, que le podium s'est vidé, je suis parti. Je n'ai pas vu les lézards et il faisait déjà nuit. Mes placards s'étaient encore agités et j'ai du ranger tout l'appartement ; dans mon téléphone, j'avais encore reçu des messages de personnes à qui je ne parlais plus. C'est le changement de saison. Je n'ai à ce jour pas encore répondu. J'ai fait frire des tempuras que j'ai mangé emmitouflé dans ma couette. Ils étaient beaucoup trop piquants et c'était bien.
-
Ah Ben sur le fil,
Il drache... expression nordique et Belge...
J'aime bien ce texte, des extraits de vie sans vraiment de suite.
Il y a des coquilles pas le temps de les relever. Mais tu es prolixe ce soir Ben !
;) ;)
-
fait péter la suite rémi :P
-
Wéééé ! Ben ! ça fait plaiz :)
Bon, tu nous a pondu un pavé ^^comme d'hab :D
y a une belle ambiance, ça sent l'urgence un peu et les non-dits, ça appelle le développement, c'est cool.
Pas trop compris le passage au "je" à la fin.
Pour la suite :
209 : classique
656 : mollusque
812 : pouvoir
Go ! Go ! Go !
-
bof j'ai pas trop compris ce que je faisais non plus tu sais haha
me suis senti bien rouillé du dico :mrgreen:
-
209 : classique
656 : mollusque
812 : pouvoir
Il est là, debout devant le piano, l'envie n'est plus là. Elle n'est plus là, tournant les pages de ses partitions, souriant presque béatement quand il entamait Sa sonate en ut majeur qu'il ne finira jamais. Elle était sa muse, sa force, celle qui le poussait à se dépasser : la musique classique, passion sans bornes elle écoutait sans se lasser, lovée sur le sofa.
Depuis qu'elle est partie, il est vide, sa vie est vide. Il n'a plus cette étincelle de génie, mollusque vautré dans son canapé, un verre de vodka quasiment jamais vide, la bouteille à côté. D'ailleurs, il ne sert plus ce verre, à quoi bon... direct au goulot...
Elle avait ce pouvoir en elle, cette puissance qui lui donnait toute son énergie.
dring - dring
Il se lève, las, traînant ses savates, usé, perdu... Presque mort.
- Bonjour Amadeus, je sais qu'elle te manque... Regarde, elle s'appelle Timmy, c'est une petite siamoise...
(C'est mauvais !!!)
-
209 : classique
656 : mollusque
812 : pouvoir
Lever la jambe, tourner, planter ses orteils sur le parquet et former des arabesques avec son corps. Le ballet classique. Des années de souffrance.
Julie a lâché l'affaire, depuis longtemps. Elle aurait dû le faire bien avant, mais quand vous êtes entre les griffes de la maîtresse du ballet, difficile d'échapper à son pouvoir. Et le regard des parents, aussi. Et le film que l'on s'est fait, année après année, à se dire qu'un jour on danserait dans le grand opéra, avec les plus grands et les musiciens les plus renommés du monde.
Connerie que tout ça. Ajourd'hui, Julie s'empiffre de chips et de coca, sans même regarder la télé ou son téléphone. Non, elle n'a pas besoin de ça pour être le mollusque parfait. Elle s'enfonce de plus en plus profondément dans son canapé, devient un parasite du meuble défoncé, s'envoie un ou deux pétards, de temps en temps, histoire de vraiment rien capter à sa vie.
Combien sont-ils à avoir essayé de la sortir de là ? Ses parents, son frangin, sa meilleure pote... elle aussi, elle s'est barré, pour retrouver un corps et une alimentation normale. Mais elle a su rebondir, comme elle dit. Julie, elle, rebondie dans sa graisse, compte les kilos qui s'accumulent comme les regrets et la haine.
Comment peut-on demander à une gosse de tels sacrifices ? Et pourquoi ? Même celles qui réussissent, sont-elles épanouies, heureuses dans leur corps ? Que dalle oui ! Autopersuadées, tout juste.
Ses mains sont grasses, les feuilles d'OCB se tachent, deviennent transparentes. Elles collent mal et le pétard ressemble à une chaussette. Qu'importe, au moins elle va rigoler deux secondes. Pas un rire joyeux, non, plutôt le genre de rire pour expulser des trucs.
Demain, Julie repassera à l'université. Demain, elle virera toutes ces saloperies, essayera de calmer sa haine des haricots verts, de la salade et des concombres. Demain, peut-être même qu'elle téléphonera à sa mère. On verra.
Le bout rouge du pétard fait une petite lumière dans la baie vitrée face au canapé. Julie sourit.
-
Rémi, c'est un chouette texte, emprunt d'un vérité bien réelle. L'exploitation des enfants pour le bien des adultes, la fierté, la bêtise !
:) :)
-
586 : lézard
692 : podium
1000 : tempura (beignet à base de légume ou de poisson - Japon)
Demande à David
- Comment ça "pas de lézard" ?
- Non, mais rien. Enfin, je veux dire… Ca s'est plutôt bien passé, au final.
- Bien passé...
- Ben quoi ? C'est ouvert, non ?
- BIEN PASSE ?!! Non mais regarde autour de toi, crétin ! Regarde mon col de chemise, putain ! Tu vois ce que je vois, sur mon col de chemise, espèce de con ??
- Oui. Vous avez une tâche, patron.
- Une tâche ?!
- Si ça se trouve, ça part. Pas à 40 degrés, ça non. Là, je dis pas. Mais avec une bonne lessive et peut-être en frottant au préalable avec un produit spécial, peut-être.
- Cette tâche, comme tu dis, c'est un morceau de la boite crânienne de David. Notre chauffeur. Tu te souviens ? David ? Le mec supposé nous arracher d'ici en vitesse avant que les flics se pointent ?Tu penses vraiment qu'il peut encore conduire à toute vitesse, là, David ? Hein ?
- J'entends une sirène, patron.
- Attends, on va lui demander. DAVID ? Est-ce que tu peux encore prendre le volant et nous tirer de ce merdier, DAVID ?
- Patron, criez-pas s'il vous plait.
- DAVID EST CE QUE MALGRE LE FAIT QU UNE PARTIE DE TON PUTAIN DE CERVEAU EST ETALE SUR MON PUTAIN DE COL DE CHEMISE DIS MOI FRANCHEMENT DAVID SI TU ES CAPABLE OU NON DE METTRE LES GAZ ET NOUS EMMENER JUSQU AU REPERE ??? HEIN ?? POURQUOI TU REPONDS PAS ENCULE ? QUOI ??? PARCE QUE TU T ES FAIT SAUTE LE CAISSON ET QUE TU ES MAINTENANT REPANDU SUR LA PLUPART DES MURS DE LA SALLE DES COFFRES ??? C EST CA ?? ET SUR MON COL DE CHEMISE ?? C EST BIEN CA ??
- Patron, je suis désolé. J'ai confondu les fils, c'est vrai. Ca, je veux bien l'admettre. Mais David était pas censé se tenir si près des explosifs non plus.
- On avait dit combien de kilos d'explosif, hein ?! Alfred Nobel de mes deux !
- Je… j'ai mis 4 kilos.
- 4 kilos ?!
- Il nous en restait pas mal du dernier coup alors je me suis dit…
- 4 KILOS !!!
- A la louche. Je sais plus trop.
- Il ne reste plus rien de David, je te signale. Ce mec avait une famille, merde ! J'ai mangé avec sa femme et ses gosses, y a pas deux jours de ça ! Ils vont enterrer un tupperware, à cause de ta connerie ! Sais-tu à quel point c'est triste ? Enterrer un Tupperware ??
- Je suis désolé, patron.
- Tu sais ce qui se passerait, s'il existait un concours de saut à la perche réservé aux fils de pute de débiles consanguins notoires dans ton genre ?
- Qu'est-ce que qui se passerait, patron ?
- Tu serais sur le podium à tous les coups, espèce de… Ah tu me fous les boules. Tu me déprimes à un point…. J'ai presque envie de laisser les flics arriver, me faire coffrer et écrire un roman jeunesse pendant ma peine de prison. J EN AI PLEIN LE CUL DE VOS CONNERIES !! On peut plus monter un coup de nos jours sans être entourer d'abrutis. Pourquoi ?
- Internet ?
- POURQUOI ????….
- Les réseaux sociaux? La réforme de l'orthographe ? TPMP ?
- La ferme ! On prend ce qu'on peut et on se casse. On fauchera des vélos à des gosses et on se casse avec ce qu'on peut encore sortir d'ici. Et dès qu'on est sortis d'affaires, tu sais ce que je fais ?
- Qu'est-ce que vous faites patron ?
- Je vais m'acheter une putain de scie à métaux avec ce qui reste de notre butin et je te scie la gueule, tu m'entends ?
- Patron ?
- JE TE SCIE LA GUEULE C EST COMPRIS ?
- Ok, patron.
- Ca prendra le temps que ça prendra mais je te scie intégralement, idiot. Les bras, les jambes, tout ! Je te débite en tous petits morceaux et je te vends à un resto chinois. Tu seras refourgué au détail dans des menus brochettes et tempura !
- Mais les tempuras sont des beignets à base de légume ou de poisson. Et puis c'est japonais. Ca ne tient pas votre truc, patron.
- …
- Patron ? J'entends beaucoup de sirènes maintenant.
- …
- Patron ? Les flics arrivent. J'entends des pas.
- Ta gueule.
- Mais qu'est-ce que vous fichez, patron ?
- J'écris.
- Ah oui ?
- Oui. Voilà.
- Mais… C'est quoi que vous écrivez ?
- Le premier chapitre de mon premier roman jeunesse.
- Ah… Et ça parle de quoi ?
- Demande à David.
-
Merci, j’ai trouvé ton texte assez chouette. Pas super original, mais sympa.
-
Trompette sournoise,
Le premier choix, pas mal ton histoire, hihi ! j'aime super bien la chute, bravo !
Merci Rémi t'es cool, oui pas original du tout je me suis perdue dans l'histoire... bah, 10 mn c'est court pour se reprendre.
-
Très sympa ton texte Trompette sournoise, je me suis bien marré. Jolie chute :D
Et je vous abandonne là pour ce soir, je suis tout crevé.
Si vous continuez et si vous n'avez pas de dico :
Bonbon
Disserter
Élucubration
-
Merci Rémi, j'en fait un dernier. Bonne soirée.
;)
-
Bonbon
Disserter
Élucubration
Charlie une petite fille de 5 ans et sa mère :
- Mamannnn ! Je veux un bonbon ! Je t'ai dit je veux un bonbon !
- Non.
- Mais pourquoi ? Tu dis toujours non !
- Parce que tu ne l'as pas demandé correctement, je me tue à te le dire, la politesse est de mise pour demander quelque chose : on dit s'il-te-plait et merci. De plus, on ne dit pas "je veux" on dit "je voudrais" ou "tu peux me donner".
- D'accord Maman, alors je veux un bonbon s'il-te-plait-merci.
- De toute façon on va dîner dès que papa rentre.
La mère lasse de disserter sur les bons usages de la langue et de la courtoisie, tourne les talons et se dirige vers la cuisine. La gamine, butée et têtue, boude dans un coin du salon et se met à pleurer. Le mari rentre et trouve sa gamine en larmes et lançant des élucubrations enfantines presque incompréhensibles.
- Qu'as-tu ? Pourquoi pleures-tu ?
Entre deux sanglots, Charlie répond :
- Maman veut pas me donner un bonbon.
- Maman a raison ma chérie, ce n'est pas l'heure, mais plus tard après dîner.
Le repas s'annonce, tous les trois assis à table. Le mari d'un regard balaye la table :
- T'as oublié le sel.
La femme se lève et se dirige vers la cuisine et tend le sel à son mari. La gamine regarde son père et lui dit :
- T'as pas dit s'il-te-plait ni merci ! Maman t'aurais pas dû lui donner le sel !
:mrgreen:
-
Salut Cloclo :)
Bien sympa ce petit dernier texte. C'est toujours chouette de se dérouiller en soirée dico !
À bientôt !
Rémi
-
Merci Rémi d'être repassé ici, ça fait du bien, je me sentais seule !
:D :D :D
-
Quelqu'un de motivé pour un dico ce soir ? :D
Edit : en plus en période nano c'est grave productif !
-
Ahoum, ça dépendra des mots haha ! j'ai jamais trop réussi à intégrer un dico dans un autre textes, mais y'a plein de gens pour qui ca fonctionne ^^
-
Ouais j'avoue c'est chaud, moi je l'ai fait pour un tic tac et j'étais plus trop dans le thème ::)
En plus j'ai dégoté un dico français-anglais chez moi haha
-
Salut !
Je suis ultra chaud pour dicoter dimanche prochain (je l'avoue, c'est aussi parce que ça représente le fait de tourner une page :mrgreen:), dimanche premier décembre. :D~
Et puis ce sera une façon de lancer en douceur mes premières heures dans mon wagon bringuebalant du Décembre-Express (http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,32868.0.html)...
P'is vous ? (:
youpi !
-
Bah oui !
-
oui aussi, si je ne suis pas trop crevée du voyage...
:mrgreen:
-
J'ai genre mais COMPLÈTEMENT oublié. :???:
Bon bah dimanche je ne serai pas dispo, mais dimanche 15 je serai chaud, et dimanche 22 pour lancer l'Hiver ce serait aussi super (:
-
ouaip visiblement :mrgreen:
On peut toujours faire un autre jour qu'un dimanche, aussi, c'est possible ^^
-
Absolument, un autre jour ça me va aussi, dimanche soir aussi, tous les jours aussi...
:D :D
-
Qui est partant pour un petit Dico ce soir ?
:mrgreen:
-
j'étais pas lààààà
on galère à caler un jour où y'a du monde huhu (et la période des fêtes qui arrive va ptet pas arranger ><)
-
j'étais pas lààààà
on galère à caler un jour où y'a du monde huhu (et la période des fêtes qui arrive va ptet pas arranger ><)
au contraire ! :)
-
Dico le 24 décembre vers 20h ? :mrgreen: :kei:
-
on fait un dico maintenant léli ?
-
Ah désolée, j'ai loupé le message ><
-
Dis, coco, dac pour un dico ?
Ce soir 20 h ?
-
J'essaie d'être là même si c'est un peu tôt.
;) ;)
Edit : Je suis là
-
Moi aussi mais j'ai pas de dico !
-
<oups, du coup suis partie ailleurs.
J'ai un dico si tu es toujours là
:mrgreen:
-
Du coup il est pas loin de 2h du mat chez moi, je passe mon tour :(
(Mais demain n'importe quelle heure je suis chaud, si ça vous branche à nouveau !)
-
Bah oui, mais pas sûr à 20 h locale.
Bonne nuit Lo ;)
-
Doublon pour la circonstance,
Lo je pense être là vers 8h15
;)
-
Trop génialissime, des mots, des mots ! Je pense bien être là à l'heure, mais je sais pas, ça dépend si les compagnons de dortoir m'embarquent manger une glace... (si je me fais embarquer je t'envoie un mp)
-
:D :D
Yep, je suis là on commence quand tu veux
Dico 1188 pages
-
La glace fut bonne et désormais je dégaine un gros 1012.
-
un autre Lo, stp
515 pour moi
-
744 !
-
515 - goule
1012 - secret, secrète.
744 - noria
désolée téléphone - gooooooooooo
-
Chaque fois c'est pareil, je ne peux jamais rien te confier. Une amie, c'est ce que tu disais. Mais l'amitié ma belle ça se prouve et pour l'instant t'es mal partie. Comment ça tu ne piges pas ? Et ta promesse de garder le secret elle est où ? Dans le panier à salade du voisin sûrement, elle est passée par les trous ! Comment ça quel secret ? T'as la mémoire qui flanche ! Enfin, bref. Je ne te ferai plus jamais confiance, c'est dit.
Bon d'accord, je t'explique : tu sais quand je t'ai raconté que j'avais inventé une machine ? Figure-toi que lorsque j'ai voulu déposer le brevet et que j'ai cherché des sponsors pour la mettre en oeuvre, on m'a ri au nez ! Oui, oui ! On m'a ri au nez ! Ils se sont tous foutu de ma goule ! Même un qui m'a dit qu'il n'allait pas apporter de l'eau à mon moulin ! Je n'ai rien compris, mais il riait tellement que j'ai bien vu que c'était encore pour se payer ma tête. Donc, si ça existe déjà, comme tu es la seule à qui j'en ai parlé, ça ne peut être que toi qui a cafté !
Hors de ma vue traîtresse !
— Ma pauvre louloutte je savais que tu étais givrée mais pas à ce point-là. Mais arrête donc tes simagrées, je ne t'ai jamais trahie ! Les norias existent depuis des lustres !
-
(désolé d'avoir été si lent :-[)
515 - goule
1012 - secret, secrète.
744 - noria
Ensuite elles partent dans le ciel de cette ville quand la nuit vient. Les reines des résolutions vont dans le ciel, les vitres de leurs bus sont bleues et noires, ce n’est pas possible de les voir. Parfois c’est possible de voir des choses noires seulement, et il faut croire que c’est les reines. Que bougent-elles dans le bus, sur leurs fauteuils ? Elles parlent mais seulement avec du silence. Elles créent des silences nouveaux, qui portent des mots. C’est des crèmes épaisses, il y a des morceaux cachés dedans. Ces silences ne traversent pas leurs bouches, ils passent entre les draps des vérités. Les reines contrôlent les vérités, elles décident quand le monde ment ou il ne ment pas. Elles créent leurs silences et ils coulent lents de leurs esprits, ils vont aux esprits des autres reines. C'est dans le secret de la révélation alhamdulillah.
Toutes ces reines s’appellent N de la vie nouvelle. Nuit dans cette langue, Noria dans leurs langues coraniques. C’est le problème sans solution. Parce que mon esprit est petit quand je les regarde. Elles contrôlent les vérités du monde et je suis allongé dans leurs lèvres chaudes. Et pour mon cerveau il n’y a pas de solution et elles restent cachées toute ma vie, cachées pour mon esprit, parce que Noria veut dire : Lumière. Pourquoi leurs noms coraniques sont Lumière, mais j’écris ces noms dans le traducteur d’internet et ils deviennent dans cette langue : Nuit ? Il n’y a pas de solution, les mains des reines bougent tout le temps derrière les vitres bleues et noires, leurs doigts coulent, leurs esprits sont soufflés toutes les secondes, et toutes les secondes leurs yeux sont la nuit et la lumière. Leurs doigts sont très beaux et ils font des petits serpents dans l’air du bus, et le monde change, les vérités bougent, toutes les vérités sont les esclaves des reines, 1 cheveu d’une vérité tient autour d’1 doigt d’une reine, et quand elles décident, ce doigt danse un peu et la vérité baisse son cou tout de suite. Elles sont la nuit et la lumière, et un homme qui sait rien peut croire qu’elles sont les très mauvais animaux magiques du coran, elles sont les vents de poussière, elles sont les poissons fous. Elles sont les hommes djinns et les femmes goules. Mais cet homme sait rien.
-
:D
J'avoue que je n'ai pas tout compris mais c'est beau, c'est fluide comme souvent, ton écriture est un moment de calme et de sérénité.
Par contre, ça répète un peu quand même, les mots viennent, s'en vont et reviennent... lancinant et bizarre.
:) :)
deux nouveaux numéros... stp (désolée j'ai cru que tu avais mal compris)
-
C'est rigolo, on a tous les deux honteusement manipulé un mot pour qu'il rentre bon gré mal gré haha, et c'est même pas le même !
Ta goule m'a fait rire.
Je suis dispo pour un suivant, mais à nouveau je ne promets pas d'être hyper réglo sur le temps de rédaction :-X c'est très diésel, comme narration.
(Oui désolé pour les répétitions, c'est le narrateur de mon nano, il apprend le français, son vocabulaire et ses tournures sont pas fous...)
295 et 223 !
-
223 - compte- gouttes
295 - défait ou défaite
616 - jus
Goooooooo et ne t'inquiète pas ce n'est pas grave.
-
C'est cooool que vous fassiez un dico !
J'ai le droit de passer juste pour dire que les gens utilisent vraiment "goule" pour "gueule" dans les contrées étranges de l'ouest de la France ? :mrgreen:
(du coup on dirait qu'il n'y a que toi qui a triché Lo, héhéhéhé)
-
Le labo est en effervescence, une découverte fantastique, inespérée est sur le point de naître. Les chercheurs sont au taquet, la presse est en attente, les informations arrivent au compte-gouttes, l'exaspération est à son comble.
Le directeur sort enfin de son bureau, assailli par les journalistes, les micros se bousculent au bout des bras tendus, les questions fusent et les caméras sont braquées sur lui. Il sourit, c'est bon signe !
- Mes chers amis, je suis le plus heureux des hommes et je remercie vivement toute mon équipe de laborantins et de chercheurs, nous avons enfin réussi. J'ai le plaisir de vous annoncer que nous avons réalisé le miracle du siècle et qu'après des essais sur personnes humaines c'est un franc succès. À compter du mois prochain, dès les dernières touches au produit fini, nous vous convierons à la soirée promotionnelle de lancement de notre nouveauté.
Les journalistes se pressent, le patron du laboratoire y répond comme il peut, quand une femme affolée sort de hall d'entrée de l'immeuble en hurlant.
- Monsieur, Monsieur ! Venez ! Venez vite, ça urge !
Surpris, il fait vote-face et se dirige vers l'entrée.
- Monsieur ! Monsieur ! Il faut arrêter la conférence de presse, nous avons un souci grave !
- Parlez Joséphine !
- Madame Dumanoir a fait une réaction bizarre, son visage est constellé de pustules et elle ne peut plus articuler un seul mot. Et ce n'est pas tout, elle est couverte de pustules.
Il passe du rouge au vert, du vert au jaune, le visage défait. Enfin il essaie d'articuler :
- Mais que... mais que... que s'est-il passé ? Que lui avez-vous fait ?
- Rien d'inhabituel Monsieur, je lui ai fait son soin quotidien avec la nouvelle crème révolutionnaire.
- Et c'est tout ?
- Non, elle avait soif, elle a bu un jus d'orange.
-
J'ai le droit de passer juste pour dire que les gens utilisent vraiment "goule" pour "gueule" dans les contrées étranges de l'ouest de la France ? :mrgreen:
(du coup on dirait qu'il n'y a que toi qui a triché Lo, héhéhéhé)
(Eh bah dans les contrées étranges de l'ouest de l'Iran, mon mot il existe. Donc pouet pouet hein |-|)
(Et puis VIENS défendre ces pauvres mots maltraités :banane: )
223 - compte- gouttes
295 - défait ou défaite
616 - jus
Les reines peuvent créer des langues aussi. Elles collent 2 mots et ils font l’empreinte digitale, avant c’est une défaite et ils veulent dire rien, maintenant c’est la victoire 100 %. Lumière et nuit deviennent : un visage blanc et beau, des lumières de lune, des yeux de pierres, des lèvres fauteuils ou coussins qui coulent le rouge sur les peaux des garçons. Elles s’appellent lumière-nuit. Il y a tous les noms. Il y a coule-rouge, peau-pierre, langue-lune. Et parfois les reines comptent leurs silences et 1 n’est pas dans le bus, il sort et il tombe par terre, il traverse les ciels de la nuit et dans les gouttes d’air froid et dans une rue, c’est un cheveu de lumière sur une tête d’homme, et l’homme entend : Peau-pierre. Et c’est le cadeau de haute résolution, un mot nouveau commence. Un jour peut-être, coule-rouge, compte-goutte, cheveu-bus. Et peut-être un jour : Coule-rouge-peau-pierre.
Donc les siècles passent et les hommes deviennent + intelligents, parce que tous les soirs les bouches des reines coraniques restent fermées dans les bus, et leurs esprits coulent ces silences qui sont la langue de haute résolution. C’est leurs jus magiques des cerveaux et l’1/1000 jours une oreille d’homme est allongée dans la nuit dans une rue, c’est un homme pauvre et sans étoiles, et un long jus tombe du ciel, c’est un cheveu de rivière entre les caillous, il vient de 2 étoiles et l’homme ne regarde plus les étoiles, peut-être il n’a plus la religion. Le jus sort entre les 2 étoiles qui sont les lumières devant le bus. L’oreille devient un petit lac et c’est le jus magique du savoir. Le matin l’homme pauvre ouvre ses yeux, il fait froid, un policier reste au-dessus de lui et il met sa chaussure près de son ventre, les rues sont vides parce que c’est très tôt. Et sa bouche ouvre, il comprend rien, ses yeux sont très grands et son esprit ne connecte pas, seulement sa bouche ouvre et il dit : Coule-rouge-peau-pierre.
-
Elk tu peux te joindre à nous au prochain !
Maintenant que tu m'as expliqué le pourquoi du comment de ton nano, j'avoue, je ne comprends toujours pas tout. Mais tant pis, ça me plait quand même.
:D :D :D
ET hop vos numéros svp -
-
son visage est constellé de pustules et elle ne peut plus articuler un seul mot. Et ce n'est pas tout, elle est couverte de pustules.
ça en fait, des pustules :ninja:
Claudius je vais peut-être m'arrêter là pour ce soir... ou alors juste un dernier des derniers...
170 pour moi
-
Zut oui les pustules, j'ai corrigé la phrase et vlan j'ai laissé des pustules en trop !
euh - bon j'en mets deux - pages ouvertes au hasard
170 - centigrade
282 - débâcle
604 - irrigation
Goooooooooooooooo pour le dernier
-
Ohlala je suis désolé de te faire ce coup, c'est la première fois que je fais ça (je crois que mon texte est vraiment pas adapté haha, et j'ai pas l'inspiration nécessaire pour autre chose, à cette heure avancée) je jette l'éponge !
J'ai tenté un truc à base d'ours, plantigrades notoires, qui au contact d'équerres devenaient des centigrades... Franchement en termes scénaristiques c'était une pure débâcle. Au Pakistan il est 1 h 37 du matin, les champs du Pundjab sont vert-de-nuit, des geais passent au-dessus du ciel avec dans la huppe des souvenirs de fresques. L'eau coule entre les plants de riz mais le cerveau s'assèche, malgré les glaces, les kulfas, la papaye, ça n'hydrate plus ! ça ne connecte plus ! Irrigation zéro, scrouic chpumf. Les neurones se changent en poussière et au fil de la brise ça dessine, en fin de compte, les mots qu'il faut.
=_= ciao bye... merci pour ce triptyque !
-
La journée commence, l'instit est à son poste, ses élèves entrent en chahutant et s'installent à leur place respective.
— Bonjour les enfants, aujourd'hui nous allons nous amuser avec les mots, mais dans le calme. Je vous propose un mot et vous levez le doigt si vous en connaissez la signification.
Les enfants sont ravis, pour une fois qu'ils n'auront pas à écrire et ils le manifestent bruyamment.
La maîtresse commence :
— Centigrade qui peut me dire ce que c'est.
Un doigt se lève timidement, le mot est dur.
— Oui Thomas je t'écoute ?
— C'est un ours Madame je crois.
— Ah ! Tu as confondu mon garçon, l'ours c'est un plantigrade - en centigrade est une mesure de température - tu vois sur les thermomètres il y a écrit un grand C, cela signifie que la mesure est en degré centigrade. Un autre mot : débâcle savez-vous ce que c'est ?
— Thomas lève de nouveau le doigt
— C'est quand on fait pas les devoirs Madame, on débâcle.
Elle sourit et explique à la classe la différence entre débâcle et bâcler.
— Encore un mot les enfants : Irrigation c'est quoi d'après vous ?
Thomas lève à nouveau le doigt, mais une petite fille au fond aussi.
— Je t'écoute Clémence, changeons un peu.
— C'est quand papa il est pas content, il est irrigué !
— Mais non Clémence il est irrité
Bien changeons de jeu, je crois que vous n'êtes pas encore prêts à vous inscrire sur le MdE.
-
Merci à toi Lo, j'ai eu la même idée pour le plantigrade ! ahahah ! Bonne nuit Pakistanaise !
:D :D
-
Haha mignonne chute. Et c'est trop marrant qu'on soit partis sur le même jeu de mots :???:
À la prochaine !
-
Hello !
Ca vous branche un dico ce soir ?
-
grave ! j'ai un dico !
-
Je serai là aussi, le pitchou va au lit à 21 h
-
21:21 c'est ok, question horaire ?
-
oui parfait, je serai là
Et je suis là toute seule à priori
-
am here :)
-
Oui mais pas Ben et moi pas de dico suis pas chez moi
-
Alors je vous offre 3 mots avant d'aller me pieuter (et oui, je suis hyper claqué, malade...) :
Bergère
Lumineux
Salamandre
-
Merci Rémi, soigne toi et merci
Gwin t'es là , Quand tu le dis on démarre.
-
Merci Rémi, soigne toi et merci
Gwin t'es là , Quand tu le dis on démarre.
j'en suis
faut faire un texte avec les trois mots de rémi?
je me lance
j'ai dix minutes devant moi
+ qu'il n'en faut
-
Oups, je suis là
Mais plus du tout inspiré
-
:D :D :D
Bon ben je me lance tant pis, un truc un peu ouf. Pas trop inspirée non plus !
Bergère
Lumineux
Salamandre
"Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons"
Cette chanson trotte dans ma tête comme un leitmotiv ! Mais laissez-moi tranquille ! Foutez- moi la paix avec vos moutons ! Je suis insomniaque je ne peux rien y faire. J'ai beau les compter vos laineux pourris, j'arrive au millier sans qu'une paupière fasse mine de vouloir tomber pour la nuit.
Debout, j'arpente la pièce de long en large. Je me suis même surprise à vérifier si des tranchées n'étaient pas marquée sur le vieux bois vermoulu de la maison familiale.
"Il pleut, il pleut bergère..." Et merde ! J'arrive pas à me sortir cette niaiserie du crâne ! Quelle idée aussi de revenir ici ! Je ne dormirai jamais ici, je le sais ! Trop de souvenirs viennent frapper dans la case "souffrances". Lui, il était là, toujours là à m'épier. Son ombre noire à la fenêtre de ma chambre, le sifflement étouffé dans le noir, les bruits de pas venu d'outretombe. Il était effrayant, méchant difforme ! Une salamandre sur le mur blanc à peine éclairé par les rayons lumineux d'une nuit de pleine lune.
Je hurlais, je suffoquais cachée sous la couette, maman ! Il est là !
Et maman venait, me prenait dans ses bras et il disparaissait, il partait. Il partait, oui mais pour mieux revenir la nuit suivante...
"Il pleut, il pleut bergère..."
- ne pleure pas ma chérie, ce n'est que l'ombre du cyprès sous la lune... ne pleure pas, écoute ma chanson.
"Il pleut, il pleut ..." au fond de mon coeur, je vendrai la maison demain...
-
Cette nuit j’ai croisé une bergère. Ou alors, c’est elle qui m’a crosé. Je sais pas. Il était tard. J’é&tias fatigué. Alors je ne s ouvies pas bivenj si c’elest eslle qui m’a coirsé, ou si c’est moi qui l’ai croisé. Je me souviens de sa gueule. Je me souviens de son viasage, ovale, et de sabvouche, ovale , e dses chevceux, marron , et je me souvien que je me suis dit, woua^w, lele de beaux ahceveux ovales.
J’aimerias bien la revoiir mais si je veu la revoir, il faut que j’aille la voir. Et je ne sais ps où elle habite ; mais elle yhabite, pourtant. mais je ne sais pas où c’est.
Le ciel était luminjeux, des téoiles brillaie ntdednas. Ça me tapait desus, pour ainsi dire. A geand scoups ; je’ai senti les coups du cile su ma nque. J’ai trouvé ça cool. Je me suis dit, si le cile ets capable de me faire çaj, des jolis ocups tout choux toust doux, siur mla nuque, alors il’est peut être pas le seul. Peut être que d’atrus sojnt capbales, seraient capbles, de faire ça, sur ma cnquue, et de dcontribuer àce que je mdisej, wouaw, et àce que je drese mojn vsage vcer sla haut, le sommet.
Le jour ioù je szerai en étt de le faire je le ferai à fond, et je medirai, c’est ocol, et cje me dirai, je suis un oeiu mutaitis mutandisà l’univesr tce qu’une salamdandre est aà ujn e mare, ou ce qu’une salmadandre est à au désrt, ujn invidivu libre et émcapipé et capable de crier très frot et très haut de grosses conneries, et de les crier vers le ciel, et de les crier à un piont que bon les gens se diroint wuoa^w.
Je ne sais pas quels gens, d’ialleurs. Peut être n’ yen aura-t-il pas. Mais is jamis il y en a, ça sera cool. Très cool. Miam.
Et je serai tellemet nde gbonne juemuer due j’ai ria par les chemins et je chanterai à pleijne voix, dis moi donc brergère, où sont tes bmoutons, dis moi donc bergèes, où sont tes moutons, et je contineurai à dchatneer et je dirai, sdis moi donc bergèer, o ù sont etes moutns , dis moi donc bergèer , où sont tes moubotns, et au bout d’un moment es gfens me direont mais femre ta grande guekule, tes moutso nils sont là, comme des cons, à tes pieed,s il qsn ‘attendnet qu’uhn mot de toi pour se mettre à gbêler comem des tarés, alorsarrête, arrête je nt’en suppile arrête de b ailler duis moid donc bergèer où sont tes moutosn, et làj, mo, ujn peu intimigdé, uj peu comme ujn morel dans les oreille sde qui yahvé braille comme un taé, moi je ne dirai, je dirais seulement, ok, ok, ok. Et , comme je suis ijn garçion très fier, j’ajouterais,en faisant pbie sohner chacune des yllabes, o, okaye. Te els oisekau sarrêterainet de voler.
-
:D :D :D
Meilhac trop déjanté ! Mais trop dur à lire, faut deviner en tout cas ça m'a fait sourire ! Il faut vraiment que tu étudies ton clavier, ça craint !
Merci d'avoir participé en tout cas, bizzzzzzzzz je crois que je vais m'arrêter là !
;) ;) ;)
-
je viens d'arriver ! ><
si quelqu'un veut prolonger, j'ai un dico entre 50 et 1740 !
-
ok, pour toi Ben si tu écris aussi hein ?
256
-
(meilhac, j'aime bien le texte écrit à l'arrache avec des fautes, édit
c'est un peu le degré 0 de l'effort intellectuel :p)
-
c'est un peu normal non de faire des fautes en 10 min ? :???: je vois pas en quoi c'est manque d'effort intellectuel. (et c'est un autre type de fautes dans le texte de meilhac haha)
quelqu'un d'autre ?
888 pour moi (et si personne revient je lancerai :P)
-
(ok my bad, j'ai cru que c'était 'voulu' ^^ et en vrai ça me donne une idée de faire un truc dans ce sens)
-
(bah même si c'est voulu, je vois pas pourquoi c'est un manque d'effort intellectuel :???: )
et 1200
Carneau (conduit de cheminée)
kolkhoze
parrainage
tcho !
-
(pt'ain ça faisait mille ans haha, j'ai perdu un peu la main ^^ )
Ils avaient traînés des groles le long des quais
de l'eau brunâtre en miroir et des carneaux qui toussaient
fallait éviter les trous, dans la chaussées pavée qui l'était un peu moins
fallait pousser du bout du pied les éclats de verre, pour pas se couper
C'était sous les ponts, parfois, dans les hangars
loin des sons des bars des centres villes
lointain
Pas qu'ils y allaient pas, parfois, ça aussi, parfois
plus qu'ils n'y connaissaient personne
et qu'ils étaient fatigués
de quitter des amours
à peine rencontrés
C'était une bande de potes qui vendait ses bras
dans des usines et des vignes et qui partait
quand le temps se gâtait ou que le patron se faisait trop con
ils bossaient en se marrant, voyait ça en kolkhoze
On les retrouvait dans des pays sans qu'eux même ne sachent
où les placer sur une carte, à bafouiller des mots
qu'on leur apprenait aux terrasses de café
à cause de leur bonnes gueules
et de sourires sincères
On les retrouvait faire dans le parrainage
de gamins comme eux n'ayant pas dans le sang
de rester en place, c'est pas de leur fautes
qu'ils disaient
c'est comme ça, on peut pas faire autrement
-
Carneau (conduit de cheminée)
kolkhoze
parrainage
Il était arrivé en décembre, haillons et chaussures sans semelles au village d'en face. Courbé sous le poids de son sac, il avait frappé à la porte du centre de la croix-rouge. Sale et sans un sous, la vieille Gertrude avait eu pitié.
- Entrez mon bon monsieur et réchauffez-vous auprès du feu.
Ses yeux bleus dénotaient sur son visage émacié. Un regard triste, qu'il osait à peine lever vers celle qui l'accueillait avec tant de chaleur. Il n'était pas habitué, sa vie c'était les kolkhozes qu'il avait quitté lorsqu'il ne put plus supporter la violence, la haine et la pauvreté. Quel âge pouvait-il avoir, à peine la quarantaine ? Et pourtant il semblait porter sur le dos le fardeau des ans.
Les jours passèrent, il reprenait un peu confiance, aidait aux travaux des champs sans sourcillait, il arrivait même à sourire parfois, mais si tristement, si amèrement. Il l'aidait aussi au travaux ménagers, nettoya le carneau de la cheminée, répara le vieux toit, et autres. Petit à petit la ferme reprenait un coup de neuf.
Gertrude, ce matin-là lui fit un petit signe de la main, il s'approcha :
- Dimitri, j'ai une proposition à vous faire. Vous êtes vaillant, courageux et sérieux, aussi j'ai entendu dire qu'une association d'aide aux réfugiés cherchait à embaucher un interprète. Vous me semblez quelqu'un de bien, si je me proposais de vous recommander auprès d'eux seriez-vous intéressé ?
Il émit un petit geste de surprise, cela faisait maintenant longtemps qu'il travaillait avec Gertrude et il ne voulait pas d'ennui.
Il lui dit :
- Merci pour ce parrainage Madame Gertrude, mais je suis bien avec vous et je ne saurais pas accepter. Je ne veux rien que le manger, le boire et le dormir. Et vous près de moi.
Gertrude en fut très étonnée mais aussi très touchée, il resterait près d'elle, comme ce fils qu'elle a perdu à la guerre...
-
Chouette Ben, ce petit texte pour ces gars-là qui n'ont rien que leurs bras, mais une amitié fidèle et qu'ils savent transmettre.
;) ;)
Merci pour cet intermède Dicotesque
:coeur:
-
Bon, c'était finalement la galère pour écrire hier soir. J'ai quand même gribouillé quelques lignes pour les premiers mots :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ruissellement de l’eau, bruissement des roseaux, piaillements des oiseaux, croassements des crapauds. C’est une belle journée d’été, chaude, lumineuse, heureuse ; la veille on a célébré les noces de Florimond de Leothard, Prince de Châles et de Jodelle fille de Lot de Didenhofen.
La jeune fille émerge de l’eau, qui ruisselle sur ses cheveux blonds, sur son corps brun, halé, sec, musclé. Entre les joncs, une salamandre s’immobilise, fixe de ses yeux vitreux l’enfant, avant de s’enfuir, de s’enfouir dans la vase.
Elle s’assoit sur une pierre lissée par l’onde, invisible dans les roseaux, les gouttes sur sa peau s’évaporant lentement.
Un hennissement, le cliquètements de l’attirail de chevaux, deux hommes qui discutent, tenant leurs montures respectives par la bride.
L’enfant à la peau brune s’immobilise, ses yeux fixés sur le Prince de Châles et son père, le Roi Valdémar. Paisibles, marchant de concert, au bord de l’eau.
Et soudain, le Prince de se saisir d’une pierre, de l’écraser sur la crâne de son père, encore et encore.
- Je suis Roi !
La jeune bergère s’enfouit dans la vase, s'enfuit, s'immerge dans le ruisseau.
---
J'ai lu tous vos textes, et c'est super sympa !
-
oyé oyé ça vous dit un dico live confiné ?
sur skype ou autre serveur qui nous permette de communiquer, +/- caméra si certains en ont le courage
si pas skype, ya moyen de se mettre sur jitsi, je balance le lien et on se connecte tous en même temps
-
Un dico ce weekend ?
-
Peut-être, oui
-
Ce soir, pourquoi pas, reprenons nos saines habitudes et occupons nos dimanches soir (et autres jours bien sûr).
:)
-
J'en suis ! Démarrage possible pour moi à 20h30 (sinon, 21h pour la deuxième manche).
-
Un départ à 21h peut-être du coup ?
-
Yeah !
-
Mon dico va de 1 à 1089. 21h ce sera parfait :)
C'est trop cool de vous retrouver !
-
712, pour tout à l'heure. J'ai hâte ! :)
-
Oui c'ets chouette ! :D
Ce sera 32 pour moi
-
J'ajoute 456 :)
Et voici notre premier tirage, pas de mots tordus, mais ça reste ardu !
712 : opaque
32 : altérable
456 : gargarisme
C'est parti !
-
altérable - gargarisme - opaque
Les premières lueurs du jour venaient relever la nuit de sa garde. Luis ne put s'empêcher d'esquisser un bâillement. Après plusieurs heures passées à scruter la futaie opaque de la jungle, ses yeux étaient boursouflés de fatigue. Il abaissa son fusil, laissant sa bandoulière le délaisser de son poids, et retourna au campement. Un européen était arrivé pendant la nuit, et était occupé à discuter avec Fabián. Le chef du campement lui fit un léger signe de tête en le voyant arriver.
Luis s'assis avec les autres autour du grand feu qui brûlait au milieu de clairière. De là on ne percevait que quelques bribes de la conversation que tenait Fabián avec l'européen. Bien sûr, ils ne parlaient pas espagnol et Luis n'entendait rien d'autres que des gargarismes étranges. Cependant, il était clair que les deux hommes parlaient le même langage. Un langage inaltérable, connu de tous. L'argent.
-
Un peu poussif l'échauffement, ça fait un bail que j'ai pas écrit....
Théo fait consciencieusement son gargarisme au bain de bouche antiseptique, comme tous les matins. Dans le couloir, il croise madame Fitou et ses enfants, bruyants et chahuteurs comme toujours. Surtout, garder ses distances. En arrivant dans le métro, il se crispe et serre bien fort ses mains sur sa mallette. Il ne faudrait pas que quelqu’un l’abime. Ou pire, la salisse. Derrière ses verres opaques, ses yeux vifs scrutent le trottoir à l’affut d’une déjection canine en embuscade. Les effluves d’une boulangerie lui caressent les nerfs olfactifs mais il continue son chemin sans se laisser distraire. Toute la matinée il enchaine les dossiers, rapide et efficace mais, quand vient la pause déjeuner, il fait grise mine. La cantine est si imprévisible. La dernière fois, le cuisiner avait eu l’audace de placer une sauce au caramel dans le plat principal. Comment aurait-il pu se douter de pareille traitrise. À peine le dessert avalé, il se précipite vers les toilettes et sort de sa poche une brosse à dent pliable. Il frotte de bas en haut et de haut en bas pendant dix bonnes minutes. Il paraît que l’émail est altérable, c’est ce que le dentiste lui a dit la dernière fois. Mais peu lui chaut, il continue à frotter de bas en haut. Que s’érode l’émail si ça lui chante, lui veille au grain et érodée ou non son apatite ne deviendra pas apathique. Elle restera toujours exemptée de carie !
-
712 : opaque
32 : altérable
456 : gargarisme
Sous le ciel opaque, la nature n’en finit pas de pourrir. Les matières vivantes, altérables, se font ronger, sucer, bouffer et digérer par les bestioles qui bougent encore. De la plus petite bactérie au tortillant lombric, le festin a démarré.
Posé sur l’humus, Igor regarde ses mains. Le vent chante une sérénade dans les branches des arbres morts autour. Une invitation à l’amour. Une ode à la reproduction dans ce charnier sans verdure.
Sous ses ongles fendus, les dernières traces de sa belle, un peu d’hémoglobine séché et déjà attaqué par les miasmes. Il aurait voulu la retenir, il a offert ses dernières forces en plantant le bout de ses doigts dans sa peau. Mais, le marais a toujours le dernier mot. Plus elle s’enfonçait, criait et plus ses ongles se plantaient dans la chair, tentant de l’arracher à la gangue avide. Lorsque sa tête a disparu sous la vase trouble, et que lui-même a commencé à se faire aspirer, il n’a pas lâché. Ses bras entièrement engloutis, son menton dans la boue, Igor a fini par abandonner, quand son visage ne pouvait plus s’extirper de la surface visqueuse.
De sa poche, il sort une flasque d’eau-de-vie et une petite boîte d’argent. À l’intérieur, une seule pilule. Ce sera bien assez. Igor la jette au fond de sa gorge, avale une lampée d’alcool. Dernier gargarisme, dernière saveur avant de rejoindre sa belle.
Les marais qui entourent les banques de Yalka digèrent leur proie, aucun aventurier n’a jamais réussi à dérober la moindre pièce d’or de cette forteresse sans gardes.
-
Bouuuuh, il a triché ! C'était altérable et pas inaltérable ! Sinon sympa comme mise en jambes Zag.
Rémi : chapeau, il a la classe ton texte ! "’hémoglobine séché" --> c'est féminin ;)
Édit : 58 ?
-
Ouais je triche je m'en fiche
L'important c'est que tu remette le pied à l'étrier, cyamme !
Et Rémi ouais, classe
614 !
-
Sympa cette mise en jambe. Ça donne envie d'en savoir plus sur ce tour de garde, Zag. Et cyamme, ton perso est bien campé, le genre de type inspirant.
(et oui hémoglobine au féminin !)
là, ça va être plus chaud... Play Fantasy ?
58 : Après-soleil
614 : mandrin (vous avez le choix...)
Appareil qui se fixe sur le nez d'une machine-outil ou de certains outils portatifs (par exemple perceuse, ponceuse) et qui sert à assurer le serrage de l'élément tournant (pièce ou outil) et son entraînement en rotation.
Cylindre de bois servant à dresser la surface intérieure d'un tuyau de plomb ou à façonner le zinc pour couverture.
Tige cylindrique amovible en métal ou en plastique qui, adaptée à la lumière d'une aiguille, d'un cathéter ou d'un trocart, est susceptible de l'obturer.
Cylindre de métal placé à l'intérieur d'une ébauche creuse pour en accroître le diamètre par forgeage ou pour l'allonger.
Tige cylindrique calibrée servant à donner, par étirage ou filage, leur diamètre intérieur à des tubes métalliques.
Tube creux en carton, servant d'axe à une bobine de papier.
Forme servant à mouler un objet en cuir.
Pièce métallique servant d'axe à divers rouleaux utilisés en teinture et impression des tissus.
789 : plèvre
-
Un sourire aux lèvres, il donne un dernier tour de mandrin pour fixer le forêt. La perceuse vrombit et pénètre dans les chairs avec un bruit spongieux. Le sang mouchette le sable alentours. Il y jette un coup d’œil appréciateur mais se reconcentre vite sur sa besogne. Il ne s’agirait pas de se tromper et de s’embourber dans une côte. Là ! Ça devrait être bon ! Un rapide coup de stéthoscope ne lui apprend pas grand-chose parce que la perceuse a fait plus de dégâts que prévu mais il poursuit, imperturbable. Remplir la seringue d’après-soleil. Injecter précautionneusement dans l’orifice créé par la perceuse. La plèvre devrait être remplie à présent. Il pose tous ses outils, sors son smartphone et prend un cliché du macchabé. Une vibration l’avertit que la photo a été bien reçue. Plus qu’à attendre les félicitations et le paiement.
« Putain, mais qu’est-ce que t’as foutu ?
- J’ai injecté l’après-soleil dans la plèvre, tout comme tu m’avais dit
- la quoi ?! On parle d’une PIEUVRE depuis le début
- Ah… Bah c’est pas de ma faute aussi si t’écris tes instructions comme un sagouin, eh. Bon, tu me dois toujours mes 500 balles »
-
De grosses gouttes de sueur perlaient sur les outils d'Henri. Il se passa une fois de plus le bras sur le front, sentant bien l'inutilité de son geste. Peinant à bouger ses doigts, il parvint cependant à fixer le mandrin au bout de sa perceuse. Dans un effort qui lui parut surhumain, il souleva l'engin et appuya sur l'interrupteur. Dans un ronronnement sourd, la machine commença à s'actionner, dispersant quelques débris.
Pas d'après soleil quand on travaille dans le bâtiment. Henri s'arrêta à nouveau pour s'éponger le front. Sa chemise imbibée de sueur ne faisait que mouiller son visage un peu plus. Henri se sentait fatigué, sale, inutile. Les autres ouvriers ne semblaient pas suer, ne pas se fatiguer, ne pas souffrir. Le soleil de plomb brûlait sa nuque. Mais il devait endurer.
Sur le chantier, il n'avait parlé à personne de la sueur, de la fatigue, de la douleur. On ne parlait pas de ça ici, ou plus. Il ne parlait pas non plus de l'hôpital, du sang qu'on avait trouvé dans sa plèvre, de l'air contrit des médecins.
Henri serra un peu plus le mandrin et ré-actionna sa perceuse.
-
58 : Après-soleil
614 : mandrin
Cylindre de bois servant à dresser la surface intérieure d'un tuyau de plomb ou à façonner le zinc pour couverture.
789 : plèvre
Marre de cogner sur le zinc. Si seulement c’était le zinc du comptoir, et qu’Igor y frappait pour réclamer une tournée supplémentaire… Mais non. Igor abat son marteau sur la surface métallique posée contre le mandrin. Ce con de client veut des gouttières intégrées au bardage du toit. À l’ancienne qu’il a dit. Alors Igor transpire sous le soleil de plomb. Et ne pensez pas qu’il s’amuse de ce jeu de mot, quand il fera fondre le plomb, ce sera juste pour les soudures. En attendant, c’est lui qui se liquéfie. 35°C à l’ombre, dix de plus au soleil, et sur ce toit, Igor se sent comme une merguez sur le grill.
Les vapeurs de plomb plein les naseaux, Igor termine son ouvrage au chalumeau. Des années qu’il en bouffe, de cette saloperie. Ses poumons en sont truffés. Il pense à Boris, parti d’un cancer de la plèvre. Saloperie de boulot de merde !
— Alors, ça avance ?
Tiens, le voilà, cette raclure de client.
— Vous avez bien pris en compte mes exigences ?
Sa voix est aussi désagréable que son attitude, à ce Monsieur Rochebardet. Igor ne daigne pas lui répondre, à peine lui jette-t-il un coup d’œil. Le bourgeois est luisant de crème après-soleil. Trois heures sous son parasol, quelques plongeons dans sa piscine en forme de guitare. Rock-star de mes deux, va !
— Dites, vous pourriez me répondre !
Le type est juste en dessous de lui. Les poumons d’Igor brûlent, ses joues brûlent et son cerveau est encrassé de vapeurs de plomb. Il se redresse, étire son dos.
— J’ai bientôt fini.
— Je pourrai monter voir ça demain matin, à la fraiche ?
À la fraiche, tu parles ! Le toit terrasse est encore à plus de 50°C, à peine peut-on y poser la main.
— Alors, oh ! Vous me répondez ?
Encore cette voix nasillarde. Et ces lunettes qui coûtent un mois de son salaire. Igor regarde le mec, pile en dessous.
— Oui, vous y verrez plus clair demain.
Du bout de sa chaussure, Igor pousse le marteau qui tombe à pic, droit sur la tête de l’autre con, en bas.
Les gouttières intégrées sont fabriquées sur place par les ouvriers. Bien que nécessitant beaucoup plus de travail et n’offrant aucun avantage fonctionnel, elles sont beaucoup plus esthétiques.
À quinze mètres sous les pieds d’Igor, la flaque de sang forme une guitare autour de la tête éclatée de la Rock-Star.
-
Qui que quoi cyamme hahahaha
wow ça doit pas être pratique une piscine en force de guitare, mais c'ets marrant on est relativement partis dans la même direction Rémi. Pauvre marteau cependant, la chute a du être rude :/
-
cyamme, ça m'a bien fait marrer ! J'adore la nonchalance du truc :mrgreen:
Gaz Rose, on a eu la même idée :) Triste, ton texte, ça fonctionne bien, en sobriété.
-
Ton perso est touchant Zag, c'est vraiment bien brossé en quelques phrases !
Je suis fan Rémi ! En fait t'as fait une synthèse des textes de Zag et moi ^^. Je sais pas comment tu fait pour avoir un texte aussi abouti en si peu de temps. oO C'est l'entraînement du triple nano qui fait cet effet ?
c'est terrible, je suis rouillée du commentaire aussi.
494
-
Purée c'est soirée noire ce soir ! vous vous êtes concertés avant ? Bien menés vos envois !
:mrgreen: :mrgreen:
edit : pas trop en forme mais je vais essayer le prochain.
-
Ah oui pardon j'ai oublié de dire un numéro
1001 alors !
-
Ouaip, Clau, on a un peu fait dans le noir...
Et oui, sûrement l'entraînement Nano, cyamme ^^
Pour la prochaine manche :
494 : Haut-fond
890 : Rhino-pharyngite
1001 : Tenir
Tenez bon les haut-fond sans rhume !
-
Tenir, tenir jusqu'au bout, ne pas craquer, rester calme... Je me suis répétée ces mots mille fois avant de partir, et plus peut-être.
Je roule, l'esprit embrumé, la tête à l'envers, mais bon Dieu ! Pourquoi ? Pourquoi juste ce jour là, pourquoi maintenant ?
Il n'y a personne, les routes sont désertes, vides... comme moi.
T'es chiant ! Oui, t'es chiant ! Quelle idée de partir comme ça, sans prévenir ? En plus le premier mai, non mais t'es horrible ! T'as pensé que c'est l'anniv de ta fille ? En plus il pleut, des cordes je sens que je vais attraper encore une cochonnerie de virus, une rhino-pharyngite, ça m'arrive tout le temps avec ces changements de temps. J'en ai marre ce désert me déprime, ce temps me déprime, tu me déprimes.
Allez ma grande, il faut tenir, c'est le dernier geste, l'ultime devoir, les hauts-fonds garderont ton secret.
-
Vlödja tient la barre, concentrée. Il s’agirait pas de planter le navire sur un de ces hauts-fonds. Un œil sur le compas, un sur la proue et le dernier sur la carte, tout se passe bien. Ses cheveux volent au vent et la brise océane caresse ses joues tel un albatros enjôleur. Sans prévenir une quarte de toux la plie en deux. Kouf ! Kouf ! Kouf ! Koof ! Et merde. Le crac sinistre qui vient de retentir n’augure rien de bon. La cavalcade affolée de Borèid qui arrive dans son dos non plus. Elle attache la ficelle à la barre, histoire de garder le cap et crie à Borèid de venir la relever. Toutes façons le pire est déjà arrivée. Dans la cale le niveau d’eau commence déjà à monter. Inutile de chercher à lutter, dans dix minutes ils auront coulé. Une fois de plus la toux l’interrompt. Foutue rhino-pharyngite. Elle entasse pêle-mêle des pierreries et des lingots dans sa besace alors que la plupart des membres de l’équipage sont déjà à la chaloupe. Alors qu’ils touchent l’eau sur leur minuscule embarcation La voltigeuse s’enfonce de plus en plus vite. Une voltigeuse qui aura finit bien tristement. Vlödja fixe l’eau et ignore les regards braqués sur elle. Tu parles d’un capitaine ! Elle vient de laisser tout leur butin nourrir les requins. Alors, elle prend une rame et donne un bon coup pour aider la narratrice.
-
494 : Haut-fond
890 : Rhino-pharyngite
1001 : Tenir
Au large de l’Écosse, le Steam Gerking bat pavillon Hollandais. À l’approche des hauts-fonds, le capitaine Nick Steeguerlentop sort sa bague de tabac et emplit sa pipe. Malgré la rhino-pharyngite, il n’est pas question d’approcher l’île au diable sans être bourré de nicotine. L’aileron d’un orque passe à tribord, ils ne sont plus loin.
— Doublez la dose de charbon ! Il faut passer les courants contraires.
Dans la soute, on s’exécute. La grande cheminée lâche un panache noir, l’aube accélère et le bateau se cabre.
Voilà les vagues.
Frémissant d’écumes, elles se jettent sur la coque, frappent les unes après les autres, redoutables. Devant, l’orque bondit hors de l’eau, affamé. Sous la surface, le reste de la troupe attend le naufrage. Sur son île, le comandant Mac Greenfoy est à la manœuvre. Après les vagues et les courants contraires, il va lancer ses torpilles de glace. Nick Steeguerlentop le sait, les derniers survivants lui ont raconté. Mais la coque du Steam Gerking a été doublée, il devrait tenir.
L’océan frémit, les torpilles laissent dans leur sillage des sillons rectilignes. Nouvelle bouffée de pipe, plus de nicotine, il faut plus de nicotine ! Un craquement sinistre. La glace se brise sur l’acier du navire. Les chocs se répètent, les orques se sont éloignés, guettent leur moment. Mais le Steam Gerking traverse la nuée de projectiles et s’approche des falaises de l’île au Diable.
Sur le pont, le capitaine avale une dernière longue goulée de tabac. Ses poumons s’enflent à s’en faire péter la plèvre. Et puis Nick Steeguerlentop lance ses incantations. Une spirale de nuages noirs se forme au-dessus du château, fier sur sa falaise. « Prend ça ! » rumine le capitaine lorsque les éclairs frappent le donjon.
Au pied de la falaise, les débris de la toiture jonchent le sable. Là-haut, le château brûle. Mais le mage est résistant, il faudra l’affronter sur son terrain.
Nick arme ses bottes de crampons et commence l’escalade.
-
Tout en haut du mât, la vigie scrutait l'océan. Les vagues se mêlaient aux vagues, et rien ne venait perturber le calme des eaux. Le Diomède voguait pourtant à une belle vitesse et le vent qui battait ses tempes tenait le matelot éveillé. Tout en bas, le reste de l'équipage donnait de la voile, suivant les ordres du capitaine. Tous voulaient rentrer au plus vite, et le vent était pour une fois de leur côté.
La terre était encore lointaine cependant, et l'on n'était pas matelot sans être superstitieux. Les conditions étaient trop bonnes pour ne pas être sans conséquences. Pour un marin digne de ce nom, le soleil était toujours trop haut, la mer trop calme, les vents trop cléments. On ne se sentait en sécurité que dans la purée de poix, soulevé par les vagues et aspergé par les embruns, lorsque la mer montrait son vrai visage, cruel.
La vigie était encore jeune cependant. Embarquée lors de la bref escale à l'Île aux épices, c'était la première fois qu'il scrutait les eaux du haut navire si grand. C'était pour cette raison que le capitaine lui avait confié ce poste, crucial, certes, mais qui ne requérait que peu d'expérience.
Le mousse éternua bruyamment. En bas, personne ne l'entendit, ni ne le vit sortir le grand mouchoir à carreaux que lui avait confié sa mère avant son départ. Il se moucha pendant de longues secondes, profitant de sa solitude. Il ne vit pas la bouée indiquant les haut-fonds vers lesquels se dirigeait le Diomède et n'alerta pas l'équipage.
La date du retour était peut-être plus lointaine que prévue.
-
Clau, j'ai pas tout compris, mais y a de l'énergie et c'est cool. (ils vont où ?)
Un œil sur le compas, un sur la proue et le dernier sur la carte,
:D
une quarte de toux
:D
elle prend une rame et donne un bon coup pour aider la narratrice.
mais... :D
Bref, je me suis marré cyamme !
Zag, la chute est profonde ^^ J'ai cru un instant que le mouchoir serait pris pour un faux signal...
-
Ah ! C'est amusant, vous avez tous les trois suivi le même chemin, décidément ! Vos textes sont bien chouettes.
Cyamme, j'aime bien la chute déjantée !
Rémi, et l'iceberg, la pipe, image des vieux marins.
Zag, pauvre mousse qui se mouche une fois de trop !
:mrgreen: :mrgreen:
-
Hahaha, deux naufrages à cause d'une rhino-pharyngite (d'ailleurs t'as oublié le mot, Zag :D t'arrêtes pas de tricher ce soir !).
Trop cool Clau ! C'est chouette que t'écrives aussi. Il donne envie de la suite ton passage.
Et Rémi tu fais te rajoutes des mots bonus des manches précédentes, pfiou !
121
-
Rémi, disons que c'est très personnel, j'avoue... ;)
Cyamme, c'est un tout, il n'y a pas de suite.
;)
-
Bah, si ça va t'es en forme Claudius ! Tu fais des roulades dans le désert :mrgreen: Non plus sérieusement, tu rend le truc très vivant en quelques lignes, c'ets chouette
Hihihi l'albatros cyamme, et j'aime trop ta dernière phrase hahaha
Trop cool ton texte Rémi, pondre ça en si peu de temps, waw. Les descriptions sont vraiment bien, et je kiffe le détail du tabac, ça marche d'enfer (euh sans mauvais jeu de mot '-')
(et euh j'ai oublié rhinopharyngite mais elle est là en filigrane on va ddire u_u)
-
Et vos numéros ? J'ai un 121 (bloc) et j'attends les vôtres, Zag et Clau :)
-
Ah oui, pardon !
Eh bien 54, pour voir !
-
199
-
Joli tirage foireux :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
54 : aplanétisme ( qualité d'un système optique qui produit une image nette, sans aberration géométrique.)
121 : bloc
199 : Chrestomathie (recueil de textes choisis, destinés à l'enseignement)
Bonne chance !
-
Bon, j'ai fait une connerie, parce que là, je le sentais vraiment pas :
Alors moi, je vous le dis d’un bloc, me filer le boulot de recueillir des textes pour créer une chrestomathie à l’usage des ingénieurs créateurs de systèmes optiques pour optimiser l’aplanétisme de leurs créations, ça me gave.
Qu’on me demande de bosser sur les couleurs, leur symbolique, leur usage dans l’histoire de l’art depuis la préhistoire jusque dada, je dis oui, da !
Qu’on me susurre des mots doux, gentiment, pour m’intimer de rechercher des textes mettant en lumière l’évolution de la perspective dans l’art architectural, d’accord. Ça c’est chouette, ça, ça envoie ! Mais une chrestomathie sur l’aplanétisme ? Sérieux ? Je dis non, je refuse. En bloc !
Trente ans que je travaille dans cette université. J’ai épluché Van Gogh, j’ai disséqué Poussin, j’ai poussé Vinci dans ses derniers retranchements et j’ai suivi les réseaux de Miro jusqu’à la folie. À chaque fois, j’y ai pris un grand plaisir, un plaisir immense, un kiff de ouf, comme disent mes étudiants. Ah, les Iris ! Ah les baigneuses ! Ah les anges aux ailes déployées et les inventions merveilleuses… Quel cerveau ce Vinci. Il a bossé sur l’optique, lui aussi. Mais ne venez plus me parler d’une chrestomathie sur l’aplanétisme !
Je tiendrai comme un roc, comme un bloc, ce sera non, non et non !
-
À l'arrière de la boutique, Joey regardait le bloc de verre qui lui faisait face. La patronne l'avait laissé là en plan, avec pour seule instruction de faire un jeu de lentilles "potables". Qu'est-ce que c'était sensé vouloir dire ? C'était une sorte de test ? À l'école, on ne les avait jamais laissé manipuler le verre directement. Les quelques cours pratiques qui se faisaient la courte échelle pour atteindre son emploi du temps n'étaient que de longues phases d'observation et de manipulation d'appareils optiques variés, il n'avait jamais été question de les construire !
Et puis des lentilles ! Qu'y a-t-il de plus basique que ça ? Il savait manier les Michelson et les Fabri-Perot à la pointe de la technologie, pas tailler du verre dans une forme vulgaire. La matinée passait cependant, et il ne voulait pas décevoir la patronne. Joey se dirigea vers l'armoire de l'atelier, où quelques chrestomathies se battaient en duel. Il trouverait bien quelque chose là-dedans. Cela ne devait pas être si compliqué d'obtenir un aplanétisme "potable" sur des lentilles !
-
Tirant la langue il finit de réassembler le bloc plume. Les courbures de l’acier forment un ensemble affûté qui a l’air d’attendre de pouvoir enfin s’élancer sur le papier. Il devrait se remettre à l’étude. La chrestomatie de littérature grecque le nargue. Sa reliure de cuir semble le fixer d’un air réprobateur alors qu’il se détourne d’elle. Quelques pas plus loin, la lunette attend, élancée vers le ciel. Une douce brise lui parvient à travers la fenêtre. Le stylo lui aussi est délaissé sur le bureau usé. Théodor souffle la bougie et s’approche enfin de la lunette, avec de petits gestes saccadés, signes d’une excitation mal contenue. Un œil fermé, l’autre doucement appuyé contre l’oculaire. Il s’unit à l’instrument à l’aplanétisme enfin parfait après tous les réglages effectués. Abîmé dans la contemplation de Saturne il ne fait plus qu’un avec son instrument. Platon réprouverait certainement sa grammaire mais il sait qu’il lui aurait tout pardonnée devant la beauté de ces anneaux.
-
(tu l'as péché où ton dico ?)
La une du quotidien local relate avec une certaine indifférence les dernières nouvelles : la photo dont l'aplanétisme ne reflète en rien la situation agitée de la veille intrigue un vieux monsieur assis à la terrasse d'un bar, buvant son café.
Ils sont tous dans la cour scandant des slogans contre l'autorité. Ils sont là pour lui, il font tous bloc pour lui ce professeur de chinois sous le coup d'un renvoi du lycée pour avoir procuré à ses élèves un recueil de textes interdits, loin des chrestomathies classiques recommandés par l'administration.
Ils aiment tous ce prof un peu déjanté, qui sait leur faire apprécier son enseignement, critiqué par tous ses collègues qui le traitent de fou.
La direction du haut du perron du lycée essaie de ramener le calme sans succès...
L'homme se lève, jette négligemment le journal sur la table, et se dirige d'un pas lourd vers sa voiture... à quoi bon aller au lycée, il n'a plus rien à y faire.
un peu long, coupure de courant ici
-
Très technique cette fois, ce sera le dernier pour moi ce soir... merci.
;) ;)
-
Comment t'as tout réglé en une phrase Rémi hahaha
Encore une fois, jolie dernière phrase !! Ça y est t'es échauffée huhu L'atmosphère du texte est vraiment bonne
À plus Claudius ! Chouette dernier texte :)
Je veux bien en faire une petite dernière, moi, du coup euh 597 ?
-
Hahaha, encore une fois y a de grosses similarités entre trois des textes. C'est "aplanétisme" qui était trop typé ! En fait Zag ton personnage aurait été sauvé si celui de Rémi avait accepté de faire cette chréstomancie comme ne lui demandait. :mrgreen:
Ça marche aussi Claudius. Y a un truc un peu contemplatif et paisible dans ton écriture cette fois. C'est marrant parce que j'ai l'impression que le format super court a tendance à inciter à faire des textes où il se passe des choses à toute vitesse.
708 (et c'est peut-être le dernier poru moi, je fatigue)
-
Bravo à tous les trois, vous avez réussi à faire de chouettes vrais textes avec ces mots chelous.
J'aime bien ton histoire, Clau ; pareil pour la tienne cyamme et la phrase de fin est classe ; et Zag, on sent le scientifique dans ton texte, bien réussi aussi.
Bonne nuit Clau'
Les autres, motivés pour une (dernière) manche ?
-
Oui, une dernière avant d'aller dormir ! C'est addictif ce jeu hahaha
Bonne nuit Claudius
-
Oui !
-
597 : Longitude
708 : Oignon
901 : rouage
C'est partiiiiii !
-
Pour découper un oignon, c’est facile. Tu l’entailles le long de l’équateur, t’incises juste assez pour enlever les premières couches de l’épiderme et tu glisses la lame de ton couteau en dessous pour l’effeuiller en quelques gestes. Ensuite, tu commences à la tête et tu cisèles des tranches en maintenant la lame à la même longitude. Vas-y, je t’observe.
Les gestes hésitants se font plus sûrs et les larmes montent aux yeux de Cléo à mesure qu’il débite le bulbe.
« tu vois, là, si tu pleures c’est que le jus d’oignon se répand partout. Et ça, c’est une question d’affutage du couteau. Avec une lame bien effilée, les cellules s’ouvriront en deux au lieu d’éclater sous le poids du métal en t’envoyant leur acide dans les yeux. »
Cléo aiguise alors son couteau. La voix dans sa tête le guide alors qu’il tourne la tête du moulin à poivre, lui remémorant l’action des rouages entrainant les grains et libérant les molécules de pipérine.
Lorsqu’il cuisine, sa mère est toujours là.
-
Tic, tac, tic. Tac. En haut de la plus haute tour du plus haut château de la plus haute montagne, un mage attendait, écoutant calmement les rouages du temps s'arrêter. Des mirages de lendemain se mêlaient aux ténèbres naissantes du crépuscule, pour ne se dissiper qu'au petit matin. Au loin on entendait le soir gronder, si l'on savait écouter.
Dans les couloirs du château, plus un domestique affairé, plus un noble endimanché, plus rien qui ne saurait perturber l'inévitable arrêt du monde. Les pierres étaient muettes, les lits vides, le garde-manger laissé à l'abandon. Les rats n'avaient rien laissé sinon quelques ognons et quelques paquets de sel, impropre à leur consommation. De grandes fêtes furent données en ces lieux, mais bientôt leurs réminiscences seraient balayées, comme tout autre chose. Cela aussi passera.
Tic, tac. Tic. Tac. Le mage se savait impuissant face à la lourde marche du temps, ainsi il écoutait, encore. Les profondeurs attendaient leur heure, et celle-ci était bientôt venue. Le vieillard - car il n'était rien d'autre à présent, privé de tout pouvoir d'altérer le cour des choses - passa lentement son index crochu sur les rides de son visage.
Tic. Tac.
Tic.
Tac.
Et bientôt, plus rien. Le temps s'arrêta. Toute longitude, toute latitude disparu, et le monde prit fin.
-
597 : Longitude
708 : Oignon
901 : rouage
Latitude 56.286, longitude 23,121. Un point sur une carte, un endroit où nul n’a mis le pied depuis bien longtemps. Igor enlève ses chaussures et se les masse, les pieds. Fichus oignons qui frottent sur le cuir usé de ses rangers.
Se retrouver seul dans un coin isolé, il en a rêvé toute sa vie. Bien sûr, il aurait aimé que cela se fasse dans d’autres circonstances, être paumé loin de sa brigade, sans rien à boire ni à manger, au milieu de cette zone semi-désertique, c’est pas vraiment comme ça qu’il l’imaginait, son coin de paradis.
Igor réfléchit. Dans sa petite tête, les rouages tournent dans un sens, puis dans l’autre. Il enlève sa veste de treillis, la roule en boule et s’en sert d’oreiller. Là-haut, un seul nuage. Isolé, comme lui. Il s’effiloche lentement, comme lui. Ses yeux se ferment doucement, la soif commence à être insoutenable, il sent sa langue gonflée qui remplit toute sa bouche. Et puis, d’un coup, un bruit. Un craquement.
Igor pense à se redresser, à saisir son flingue. Mais non, il choisit la patience, ne pas faire fuir ce qui s’approche. Une fourmi grimpe sur son bras nu, le mord. Ça brûle, un peu. Nouveau craquement, plus près. La fourmi fait quelques pas, trouve un endroit plus tendre, au creux du biceps. Elle plante ses mandibules, avec satisfaction, se dit Igor. La peau est percée, le sang perle. Encore un craquement, à quelques mètres, derrière lui.
Igor roule sui lui-même, balaye la fourmi de la paume de sa main et se lève d’un bond.
Rien.
Quelques branches, desséchées depuis plusieurs saisons, qui se dilatent au soleil. C’est pas possible, il doit bien y avoir quelque chose, quelqu’un, un animal au moins ? La tête d’Igor lui tourne, la chaleur fait onduler l’horizon. Et enfin, il la voit. Une silhouette élancée, nue, qui s’approche. Igor entrouvre la bouche. Cligne des yeux. La silhouette disparaît, puis se dédouble, clignote, s’approche.
Igor serre très fort la crosse de son arme. Il pousse un cri, un appel.
Rien.
Igor s’essuie les yeux, tente à nouveau de percevoir celui ou celle qui s’approche. Une femme peut-être ? La silhouette réapparaît, se multiplie, remplit son champ de vision. Sous les pieds d’Igor, le sol craquelé lâche de nouvelles vapeurs hallucinogènes et aphrodisiaques. Il se mord les lèvres, appelle de plus bel, la transpiration coulent dans ses yeux fatigués, les silhouettes dansent et un chant de chorale emplit sa tête.
Terrus 213 n’a pas livré tous ses secrets.
-
Il est tout mignon ton texte, cyamme ! Et puis (encore, bigre) la dernière phrase parachève le truc.
J'aimerai bien voir cet Igor aux milles vies rencontrer Gérard, tiens haha :D J'aime bien l'idée de l'hallucination qui fait presque comme un glitch informatique, ça marche bien !
Merci les coupaings, c'était uen chouette soirée dico, ça faisait looooooongtemps !
-
Les rats n'avaient rien laissé sinon quelques ognons
Ognons ! :coeur:
Classe ce dernier texte Zag ! Il y a vraiment une atmosphère en quelques lignes, c'est réussi.
Aaaah, pris par le gong ! On a failli avec le secret de Terrus, ça s'est joué à une manche près ! C'est chouette les histoires qui se suivent.
Merci tout plein pour cette soirée, ça faisait une vraiment un bail que j'avais rien écrit et c'était bien agréable de s'y remettre même s'il y a du sacrément du boulot pour que je réussisse à écrire un truc avec un rythme. Et puis il y a avait de chouettes lectures. :) Je rejoue quand vous voulez !
-
Oh cyamme, c'est trop mignon ! Touchant.
Zag, c'est vachement cool aussi.
Des mirages de lendemain se mêlaient aux ténèbres naissants du crépuscule,
stylé, j'aime beaucoup
(ténèbres, c'est féminin)
Bon, ben c'était une très chouette soirée, merci les copains ! Ça fait un bien fou de partager et d'écrire ensemble. Au plaisir de remettre ça très bientôt.
Et oui, on rejoue bientôt et oui Igor devra rencontrer Gérard, obligé !
Biz !
-
Envie de jouer ce soir ?
-
Ouais, un peu plus tar d!
-
Le bar est ouvert, j'attends vos commandes (vos numéros ^^)
-
Désolée, je suis un peu à l'ouest ce soir...
Mais je vous lirai
:coeur:
-
Euh je suis super méga rouillée donc je risque de pondre une phrase, voire deux haha
Mais je suis chaude d'une manche dans 10 min :mrgreen:
-
Ouais, je suis partant, là !
(852)
-
Je donne un numéro, je verrai si je suis en état...
1052
-
27 (et je suis prête à aller dormir hahaha)
-
Oooooh plein de monde :coeur:
-
Rémi ? T'es parti chercher le Dico ?
::)
-
les mots arrivent !
édit :
27 : alarmer
852 : ramification
1052 : vacher (et pas va chier !)
-
27 : alarmer
852 : ramification
1052 : vacher (et pas va chier !)
C'était dans le journal ce matin, je n'en reviens pas d'une telle nouvelle ! Tu l'as lu ? Non, bien sûr tu ne lis jamais le journal, les mauvaises nouvelles n'arrangent pas ton moral en berne. En tout cas, je ne veux pas t'alarmer, mais il faudrait que tu lises cet article de toute urgence.
Comment tu ne veux pas ? Tu as tort comme toujours. Tu t'enfermes dans tes idées noires. Secoue-toi ! Reprends goût à la vie ! Vois les belles choses et oublie les mauvaise !
J'insiste, c'est primordial et je suis sûre que tu ne le regretteras pas : lis l'article, il a été écrit par Eric Vacher, tu le connais, tu sais qu'il ne dit jamais de bêtises, qu'il est juste et impartial !
Je te laisse le journal sur la table, après tout, débrouille-toi.
- Mais il parle de quoi ton article pour que je sorte de ma méditation, tu crois que ça va arranger les choses ? Que ça va guérir ma déprime ? Tu as vu ? Tu sais quel désastre m'a frappé ! Alors fiche-moi la paix et garde tes réflexions pour toi, je ne me remettrais jamais de la perte que j'ai subie. Tous mes rosiers sont attaqués par un mal inconnu ! Je suis détruit, je ne suis rien sans mes roses !
Passant près de la table, il jette un oeil discret sur le journal, le gros titre le fait sursauter de stupeur.
"Ramification des rosiers d'Inde ou comment produire des rosiers résistants à tous les parasites".
(bon c'est nul...)
-
Mes doigts s’arriment au papier, les pulpes blanchies sous l’effet de la pression. Les mots coulent sous mes yeux, plus de sens dans cette pluie d’encre, les lettres tombent au goutte à goutte et effacent sur leur passage toute trace de cohésion. À la place, je fixe les ramifications exsangues de ma peau diaphane, où le réseau lymphatique se dilue un peu plus dans ce magma de chair.
L’enveloppe est méchamment déchirée, les bords tranchants comme un avertissement, mon subconscient veut s’alarmer. Acharnés, mes griffes se perdent dans les tréfonds en kraft, se brûlant, s’éreintant. Puis s’avachir sur sa chaise, le désœuvrement d’une bombe désamorcée.
-
Que personne ne s’alarme : le ciel se couvre, mais l’air reste frais. Dans la douceur de l’après-midi, le vacher rassemble ses bêtes. Au loin, les cumulus s’élèvent, grossissent et obscurcissent l’horizon. Bientôt, les ténèbres recouvriront les alpages.
Mais, que personne ne s’alarme : l’abri est proche, les bovins en ont vu d’autres, des averses. Témoins les épicéas, sur l’ubac, fendus de bas en haut par des éclairs de cent mille volts. Igor tourne la tête, pose la main sur la pierre encore chaude près de sa cuisse, s’appuie sur son bâton et se lève. Il ne faut pas tarder.
Que personne ne s’alarme, les grondements sont encore lointains. Igor siffle le chien, les cloches des vaches résonnent tandis qu’elles s’approchent du sentier qui redescend vers la ferme. Dans les cieux, les premières zébrures étendent leurs ramifications horizontalement : l’énergie colossale ne frappe pas encore le sol, les décharges restent aériennes.
Personne ne s’alarme, ou peut-être Hilda, au fond de la vallée, qui pense à Igor. Ce dernier se presse. Le vent tourbillonne maintenant, les herbes grasses de l’été ondulent autour de lui et les premières gouttes de l’orage martèlent la tête du vacher. Comme de petits sacs de méchanceté, chauds, sucrés, aveugles.
Igor s’alarme : un éclair vient de faire exploser un rocher énorme, à quelques pas de lui. Abasourdi, presque sourd, il crie après son chien, se met à courir, à dévaler la pente, sans plus penser à ses bêtes. Le monstre le poursuit, le monstre a foudroyé son père et son grand-père avant lui.
Plus personne ne s’alarme : le ciel nettoyé offre ses teintes bleues et pastel au soleil couchant. Sur les foins encore tièdes, le corps d’Igor est étendu et son chien hurle à la mort.
-
Si tard dans la nuit, le sommeil régnait dans les colonies. Quelques fois, un ancêtre toussait, brisant la quiétude nocturne. C'est pourquoi Juan marchait en silence dans les longues et mornes galeries. La journée était si affairée, il ne voulait alarmer personne inutilement.
Il n'était pas aisé de s'aventurer dans les sombres corridors de la colonie, sans lumière, mais au fil des ans, Juan avait appris à les connaître et à les apprivoiser dans leurs moindres recoins. Et après tout, il avait déjà emprunté ce chemin mille et une fois, caressant la pierre de sa main la pierre humide de sa main droite, les yeux à demi-fermés. Il n'y avait plus rien à contempler, si bas sous le monde. Y avait-il bien plus à observer en haut, à la surface ?
La pente douce que suivait jusqu'alors Juan commençait à se dissiper, signe qu'il touchait au but. Au plus profond des ramification des colonies, le lieu qu'il visitait toutes les nuits. Un simple cul-de-sac, où il savait que personne ne viendrait, sinon la peine qui rongeait chacun des habitants des colonies, se déversant parmi les galeries obscures, jusqu'à se rassembler en ce point. Un petit creux avait été taillé dans la roche à son attention, Juan s'y assit et absorba consciencieusement les émotions des colonies.
-
Eric Vacher, tu le connais, tu sais qu'il ne dit jamais de bêtises, qu'il est juste et impartial !
:D
Nan, c'est pas nul, Claudius, moi j'ai bien aimé
Chouette aussi, Become, cette tension pour l'ouverture d'une lettre (on aimerait un indice qui nous dise de quel type d'information il s'agit)
Un simple cul-de-sac, où il savait que personne ne viendrait, sinon la peine qui rongeait chacun des habitants des colonies,
très chouette, ça, Zag ;)
J'attends vos numéros pour une deuxième :)
-
Rémi, c'est beau et triste ! Le sort qui s'acharne...
Joli texte Zag, un peu de répétitions peut-être voulues ?
C'est amusant, vous caressez les roches tous les deux ;) ;)
Euh Become, je n'ai pas tout saisi, mais c'est noir de chez noir.
-
T'as tué Igor, Rémi !!! (ou peut-être pas...)
-
Euh, je voudrais pas t’alarmer mais c’est pas normal d’avoir des ramifications pareilles sur les pis. Et je sais de quoi je parle, j’ai été vacher pendant 40 ans.
:huhu:
Chouette Claudius, on sent que t'es plus en forme !
je crois que j'ai pas compris les deux dernières phrases Become. J'aime bien le reste.
Rémi : il est horrible ton texte. Je me disais "chouette progression" avec l'évolution du début de chaque paragraphe mais cette fin. Ça se fait pas, wesh. Le pauvre !
Zag : "La journée était si affairée, il ne voulait alarmer personne inutilement." j'ai pas compris parce que je croyais que c'était la nuit. Mais euh du coup non et c'est pour le contraste, ok..
Et y a effectivement pas de vacher dans ton monde. ^^
-
J'ai bien aimé Claudius, c'est parti sur .. des rosiers :D
Rémi pourquoi cette chute ? :( pauvre Igor
Chouette brève fantasy Zag
Euh 675 ?
-
mdr ta phrase Cyamme ! Il y a tout ! Trop bien.
;) ;)
-
Ah et euh 112 Rémi
-
Non, Igor renait de ses cendres, toujours ! (je sais, je l'ai déjà tué au moins deux fois :mrgreen: à la tronçonneuse et au rasoir :mrgreen:)
cyamme, t'as torché le truc très joliment :)
J'ai un très joli 675 (mycénien - de Mycènes), un 112 assez con (bête) vous avez un dernier numéro ?
-
pardon
888
-
675 : mycénien - de Mycènes
112 : bête (que j'ai placé dans le texte précédent ^^)
888 : rêver
C'est parti les sportifs !
-
675 : mycénien - de Mycènes
112 : bête (que j'ai placé dans le texte précédent ^^)
888 : rêver
Sur la grand place de la ville, les marchands se pressent pour trouver le meilleur endroit. Le marché aux bestiaux pour les mycéniens est le jour le plus important de l'année. Les acheteurs tous vêtus d'apparat, passent de marchand en marchand, d'une bête à l'autre, palpant leur peau étrillée pour l'occasion, inspectant la dentition, soulevant le sabot. La vie fourmille, les bruits emplissent l'atmosphère, la ville vit.
L'enfant dort, il rêve de Mycènes, d'une ville prospère, il y a plusieurs siècles. L'enfant rêve, il est l'unique descendant de la lignée des grands, l'unique détenteur de la mémoire. Il est l'enfant roi. Roi d'un pays qui n'est plus...
-
Un vase mycénien tout bête trône sur le bureau tandis que Jon, le regard vague rêve à ses fourmis. Le délicat mycélium myrmécéen qu’elles cultivent, obstinément. Les filaments translucides qui s’entrelacent, exposant leur pilosité à qui pénètre assez profondément dans les galeries de ces insectes, c’est son dada. Il rêve de goûter lui aussi à leur repas mais pour ce soir il faudra se contenter de champignons des bois.
-
Dans le Péloponnèse, entourée de fortifications en murs cyclopéens se dresse Mycènes, la belle mystérieuse et fantastique cité. Au pied de ses murailles poussent des haricots grimpants, aux fèves rouges et or. Mycas les protège des petites bêtes gourmandes qui voudraient les dévorer. Ce matin, il a décidé de lâcher sa badine, de rappeler son chien, de secouer son épouvantail. Les fèves mycéniennes sont mûres, les gousses craquent et s’ouvre, libérant leurs graines merveilleuses.
Mycas s’assied, appuie sa tête contre la pierre brûlante et ferme les yeux. Les déchirements sonores sonnent à ses oreilles, les fruits gorgés de soleil tombent dans ses cheveux, l’odeur douçâtre de la fin de l’été emplit ses narines. Et Mycas rêve. Son esprit s’égare, quitte la Grèce, s’envole en des contrées inconnues.
Igor. Igor. Jamais il n’avait entendu se prénom. À peine devine-t-il que c’est un prénom lorsque la voix féminine appelle dans sa tête. Igor, deux syllabes étranges, comme un cri coloré, un soupir d’abandon.
La salive coule dans sa gorge et les haricots ne cessent de s’ouvrir. À chaque impact des minuscules projectiles sur son crâne, Mycas entend le nom qui résonne. Comme une pluie d’orage trop violent, une punition divine, un châtiment du destin. Igor est drôlement accoutré : jamais on n’a vu de pareil chapeau et la couleur de ses vêtements lui semble irréelle. Sans comprendre pourquoi, Mycas sait qu’il rêve, sait que cette réalité sous ses yeux n’est pas sa réalité à lui. Et pourtant l’orage gronde, frappe trop fort, lance ses éclairs aux ramifications mortelles. Mycas ne s’alarme pas, ce n’est qu’un rêve. Ce vacher n’existe pas. Pas encore.
L’année prochaine, les fèves non ramassées donneront de nouvelles plantes, abreuvées par la pluie bienfaitrice et protégée par le maître des fèves, Mycas.
-
:D
Cyamme toujours aussi concis ! une petite phrase et trois mots bien placés. (j'ai fait court moi aussi, pas très inspirée)
Rémi, une belle histoire et tu y a placé les 6 mots ! Excellent ! Oui, les fèves pousseront l'année prochaine et l'enfant pourra continuer à rêver.
;)
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
On dirait qu'il y a deux textes Clauclau, j'aime bien le second paragraphe !
C'est marrant fourmis c'est presque l'anagramme d'un autre truc cyamme, c'est quasi autobiographique haha
J'aime bien ta Mycènes, Rémi, elle est assez onirique avec tous ces haricots je sais pas trop pourquoi... Et cette vision d'Igor, hmmm
-
Clau, ton rêve ressemble au mien, à l'envers. Bien sympa.
cyamme a encore fusillé les 3 mots dans sa première phrases, j'adhère, j'adore :)
Sympa l'association Mycène / mycélium ; cool ce texte.
Zag aussi a fait le mitrailleur... mais en vrai, tu nous fais rêver, beau gosse !
-
>:DHahaha, chez toi aussi ça fourmille, Claudius. Ça donne envie d’une suite ces deux paragraphes !
Igor est partout ! « Les déchirements sonores sonnent à ses oreilles, » je suis pas trop convaincue par le « sonore sonne ». On dirait presque un sonotone. Ça donne envie de fèves, elle est belle et vivante ta description. Et puis je vois presque Igor descendre d'une des pousses comme Jack et son haricot.
Zag ! On fait un concours de concision ?
959
-
Euh bon j'avais rien de très constructif qui venait à l'esprit haha
M'enfin je vois que l'on préfère les bé-bêtes que les bêtes x)
J'aime bien vos univers Mycéniens c'est sympa :D
-
Zag, petit phrase aussi, mais chouette.
333
-
Je suis chaude du concours concision en back up plan !
254
-
959 : speech
333 : dopamine
254 : costal
un vrai plaisir, avec des mots commes ça !
-
ok aussi pour le concis. Trois pour le plaisir :mrgreen:
959 : speech
333 : dopamine
254 : costal
Il a s'est boosté à la dopamine pour nous sortir un speech sur la douleur costale ! C'est fort !
Un speech colossal sur le massage costal avec un onguent à la dopamine, j'en suis médusée !
Je ne vous ferai pas un speech sur ma déformation costale, j'ai oublié ma dopamine !
:D :D
-
959 : speech
333 : dopamine
254 : costal
un vrai plaisir, avec des mots commes ça !
:coeur:
Bon dico à tous !
-
Des mois que j'ai pas versifié... alors je fais dans la blague :
Vers à soi – vers gourmands
Mais arrête ton speech, tu vois bien que c’est nul
Tu embêtes la dame, elle ferme les yeux
Essaie la dopamine ou un truc sulfureux
Tes vers sont trop pourris, enlève donc ton pull.
Mon costard est costal et mon cœur minuscule
Je rime comme un bleu, je sais bien c’est pouilleux
Les syllabes comptées, tous ces vers hasardeux,
Pour tenter de draguer, de sortir de ma bulle.
Allez, je t’en veux pas, t’es quand même un marrant
Vaut mieux mal rimailler qu’assommer ses parents
Personne t’en voudra, tu fais bien des efforts
Merci mon bel ami, mais tu sais moi j’aim’rais
Pécho rien qu’une fois, pour cela je ferais
Des alex, des octos, jusqu’au jour de ma mort.
-
Blablabla. Le speech interentreprise. Booster la productivité. Driver les espérances. Upgrader les exigences. Caïtlin roule des yeux, soupire d’exaspération et les tressautements de sa jambe droite trahissent son exaspération mal contenue. Il faudrait faire des exercices de respiration. Sentir les alvéoles se gonfler, envahir l’espace intercostal et laisser la sérénité affluer. Mouais. Tout le monde attend surtout les petits fours. L’alcool et le chocolat et la décharge de dopamine qui accompagnera leur ingestion. Elle lâche son crayon. Son mal de tête croit tout comme son agacement. Et puis merde. Elle se lève, prend sa veste et s’en va.
-
Blablabla. Le speech interentreprise. Booster la productivité. Driver les espérances. Upgrader les exigences. Caïtlin roule des yeux, soupire d’exaspération et les tressautements de sa jambe droite trahissent son exaspération mal contenue. Il faudrait faire des exercices de respiration. Sentir les alvéoles se gonfler, envahir l’espace intercostal et laisser la sérénité affluer. Mouais. Tout le monde attend surtout les petits fours. L’alcool et le chocolat et la décharge de dopamine qui accompagnera leur ingestion. Elle lâche son crayon. Son mal de tête croit tout comme son agacement. Et puis merde. Elle se lève, prend sa veste et s’en va.
Haha ils doivent avoir des petits fours de super qualité pour générer tant de dopamine !
-
On entendait résonner les pas de Jozah partout dans le Palais. Speech, le singe de compagnie de l'empereur s'était encore enfuit et le jeune garçon faisait ce qu'il pouvait pour le rattraper, glissant sur le marbre des vastes halles. L'animal arrivait aux cuisines, et Jozah fit la grimace en pensant aux dégâts que le marsupial pourrait y causer. Cependant, la boule de poiles, que le garçon peinait à maintenir dans son champ de vision, se détourna du couloir des cuisines, pour sortir dans une des petites cours du Palais. Le singe était malin, et plutôt que d'aller au cuisine, il avait choisi de s'aventurer directement à la source : les greniers impériaux.
Dans un éclair roux, Speech déboula dans les greniers, suivit de près par Jozah. Quelques négociants, accompagnés de leurs commis, observaient interloqués la course poursuite. Renversant tout un tas de caisses et de sac de jute bourrés de légumes le singe guida son poursuivant jusqu'au fond des greniers : le quartiers des épices. Là, Speech s'arrêta devant les montagnes de poudres ocres, mordorées et fauves, les sens aux abois. Dans un dernier effort, l'animal se jeta dans l'une d'elle, un safran venu des exploitations costales du royaume, et Jozah n'eut qu'à se baisser pour attraper le petit singe, couvert de poudre, un sourire béat dépeint par la dopamine.
-
(Merci ariane)
Rémi, tu m'étonneras toujours, pas mal ton sonnet bien dopé !
Cyamme, court mais très vrai ! J'avais horreur de ces réunions où tu n'as qu'une envie c'est de prendre la porte.
Zag c'est joli tout plein et bien vu le détournement des mots, j'ai bien aimé.
Du coup, j'ai fait un bide en faisant du court...
Bonne soirée à tous, merci pour ce dico sympa, je quitte la scène.
-
Du trois en un Claudius, chapeau !
Pfiou. Je reste toujours bouche-bée devant ton aisance à rimer, Rémi. (Aparté, révélation, j’avais jamais capté que Rémi/Rimé sont des anagrammes. On sait d’où tu tires ton super pouvoir maintenant !)
« Speech, le singe de compagnie de l'empereur s'était encore enfuit » . Mais ouiii, trop malin ! Bien joué. Hahahaaha, il est chouette ce texte même s’il a des addictions bizarres ce petit singe ^^
-
Je portai mon regard au loin, tentant de voir par-dessus la marée de têtes qui dodelinaient sous l’effet des mots enfiévrés du speech de Orsep. Je parvenais tout juste à distinguer son regard émeraude mais cela m’était bien suffisant. De temps à autre, celui-ci s’animait d’étincelles qui venaient appuyer les moments clé, les promesses qui venaient ébrouer la foule, comme des pics de dopamine, jouant sur les émotions et la confiance aveugle de son peuple. Parfois, ces joyaux émeraudes venaient aussi se déposer délicatement sur les miens, tranquillement, et je sentais alors ma poitrine enfler, une étrange émotion tiraillant là quelque part, lancinante comme une plaie costale, échauffant ma peau lentement. Machinalement, je frottai ma poitrine.
Rien ne laissait présager sur ses traits ni dans sa posture les blessures qu’il dissimulait. Nous n’avions pas pris le temps de nous reposer après notre sortie dans les bois, les quelques égratignures furent rapidement pansées et enveloppées dans des bandages de fortune. Je l’avais vu monter difficilement les marches menant à l’estrade, grimaçant sous la douleur, pensant que les affres de sa souffrance nous seraient invisibles, ou alors me seraient invisibles. Je reconnus à nouveau la frustration naissante et grandissante qui ne cessait de m’assaillir depuis quelques temps, mais je la réprimais à nouveau, persuadée qu’un jour, peut-être, il serait encore temps pour remédier à tout cela. Prenant mon mal en patience, je guettais, attendais, échafaudais des plans. Un jour, peut-être.
« Je t’ai à l’œil, me souffla Jedek.
Il ne croyait pas si bien dire.
Désolée pour le temps de latence
-
Bah elles sont super tes rimes, rémi (mon dieu c'est un anagramme de rime, rémi, c'est pour ça que t'es fortiche !!!), je suis vraiment fan en vrai
soupire d’exaspération et les tressautements de sa jambe droite trahissent son exaspération
Je crois qu'elle est exaspérée :miaw:
J'aime bien "ébrouer la foule" Become
-
Texte sympa Become, les blessures dans les bois ? Le temps importe peu... c'est un jeu
;) ;)
Bonne nuit.
-
(Désolé pour l'exercice plein de vanité, mais ça me fait marrer quand même.)
Clau, une belle triplette ! Joli carton !
cyamme, c'est tellement réaliste ! (quoi que, se barrer avant les petits fours, faut vraiment être gavé...)
J'aime bien, c'est léger et nerveux en même temps.
Classe Zag, belle chute colorée pour ce texte, très cool :)
Le rythme me plait dans ton texte Become, bien chouette.
Une dernière ?
-
Bon, une dernière, avec 444
-
Du trois en un Claudius, chapeau !
Pfiou. Je reste toujours bouche-bée devant ton aisance à rimer, Rémi. (Aparté, révélation, j’avais jamais capté que Rémi/Rimé sont des anagrammes. On sait d’où tu tires ton super pouvoir maintenant !)
« Speech, le singe de compagnie de l'empereur s'était encore enfuit » . Mais ouiii, trop malin ! Bien joué. Hahahaaha, il est chouette ce texte même s’il a des addictions bizarres ce petit singe ^^
Mystérieux Become, ça donne envie de savoir ce qu'il y a derrière cet univers !
Je vous fais des bisous et je file au lit, jouez bien :)
-
Haha Rémi le retour des alexandrins !
J'aime bien l'ambiance feutrée professionnelle du texte, c'est trop horrible ces réunions claustro
Chouette univers encore Zag !
J'aime bien ces 3 phrases concises Claudius ! à essayer la prochaine, maximum de phrases concises haha
Je crois me coucher, bonne prochaine manche ^^
-
4 : abrupt
44 : andouille
444 : fuligule (canard plongeur - miloin, morillon)
outch !
-
Entre les nénufars, un fuligule guettait. Il ne discernait rien sous l'eau trouble, mais ses plumes immergées percevaient le moindre trouble sous-marin. Un coin-coin sonore résonna entre les arbres, jusqu'à ses oreilles. Les colverts entraient en guerre, il n'était plus temps de faire la pêche. Le fuligule leva la tête, et hurla au ciel, dans un coin-coin rauque et abrupt, déchirant le ciel. Plusieurs autres lui répondirent, car un fuligule, qu'il soit miloin ou morillon, ne se laissa pas voler dans les plumes. Si les colverts voulaient la guerre, ils l'auraient, et si ces andouilles croyaient gagner, les fuligules leur donneraient tort.
Dans un grand splash, Gérard tomba dans la mare et se retrouva nez à bec avec le fuligule. Leurs quatre yeux lançaient des éclairs. Alors Gérard compris ce qui se nouait dans la forêt, car il savait que lui et ce canard étaient du même sang. Les colverts paieront.
-
Igor marche au bord du précipice. L’ancienne carrière a été désertée depuis des décennies : les arbres ont envahi les plateaux de matière non calcaire, les champignons y poussent par centaines à la fin de l’été, et l’eau a rempli le fond de la fosse. Le soleil miroite sur la surface étincelante, un couple de fuligule nage et plonge, lissant leurs plumes de leur bec verdâtre.
Igor s’arrête à quelques centimètres de la falaise abrupte. Sous ses yeux, l’eau limpide, en contrebas. Couleur émeraude. Les algues microscopiques filtrent la lumière, ont devine les formes géométriques des derniers blocs de marbre, à plusieurs mètres sous la surface. Dans la poche de sa veste, le téléphone d’Igor sonne. Il attend ce coup de fil, depuis le début de l’après-midi. Il s’était dit qu’il faudrait être au calme pour recevoir cet appel. Ce n’est pas tous les jours que vous avez l’occasion de défendre votre candidature pour un poste aux services spéciaux de la République.
Fébrile, Igor enfonce la main dans sa poche, se saisit maladroitement du téléphone qui lui échappe, rebondit sur sa main droite, puis sur la gauche, sur son genou… Igor se penche, le téléphone plonge vers l’eau attirante. Un dernier geste désespéré, Igor, comme un grosse andouille qu’il est, place son centre de gravité bien trop en avant pour se rattraper.
Son corps tournoie pendant deux secondes au-dessus du cellulaire qui continue de chanter sa jolie sonnerie jusqu’à ce qu’il frappe la surface de l’eau.
La grosse andouille le rejoint. Les canards s’envolent, fuient sur quelques mètres avant de pousser quelques cancanements qui ressemblent à des ricanements.
Igor aura mal au crâne demain, et jamais il ne retrouvera sa chaussure gauche.
-
Je pense que tout ceci ne serait pas arrivé à Igor s'il avait embrassé la cause des fuligules au lieu de celle des colverts 8)
-
Ouaiiiiiiiis ! Le retour de Gérard Lambert ! Trop marant, je l'ai pas venu arriver et ça m'a bien fait marrer.
Igor et Gérard sont des frères, t'as vu ! C'est cool de finir sur une bonne poilade (ou plumade ?).
(mais oui, Igor n'a pas choisi le bon camp !)
Merci pour la soirée, c'était drôlement chouette encore une fois.
à très bientôt,
Bisous les potos et bonne nuit !
-
Yep merci à toi aussi, c'était bien cool !
-
Y a moyen, vers20h30 ou 21h :)
Qui joue ?
-
Je crois que je n'ai jamais joué à ce jeu :o
Allez ! ^^
-
Cool Krap' ! Un futur nouvel Addict à ce jeu :mrgreen:
Donc, il me faudra 3 nombres, entre 1 et 1089, la première manche démarre à 21h :)
-
Je parcours vite fait le topic pour voir comment ça marche :mrgreen:
217
-
Hé bien, on commence avec ces trois mots-là :
217 : coefficient
127 : bosnien
712 : opaque
10 minutes chrono, on a jusque 21h10 (mais en vrai on peut manger qques minutes hein !)
-
Il arracha la feuille de calculs des mains de son assistant et il la parcourut des yeux, qui se mirent à frétiller à toute vitesse. Il marmonna tandis que son cerveau carburait à toute allure : « mmh… mouais… ok... hin-hin… cinquante-trois… omega moins le coefficient B… zéro… ok c’est bon ! ». Il recadra ses lunettes sur son nez du bout du doigt. Puis il changea d’avis, sortit une lingette et entreprit d’en nettoyer les verres rendus opaques par la vapeur des machines. Il les replaça ensuite, satisfait de lui. Tous les regards convergeaient vers lui, l’éminent professeur bosnien qui était sur le point de faire connaître au monde la découverte la plus impressionnante de toute l’Histoire de l’Humanité. Une simple pression sur un petit bouton rouge et la machine complexe se mit en marche. Des soupapes se mirent en branle, des rouages s’imbriquèrent les uns dans les autres à l’infini, de la vapeur sortit de tous les tuyaux, un moteur imposant démarra et la douce cacophonie emplit l’air. La salle entière se mit à vibrer, l’édifice menaça de s’écrouler.
Le poulet qui servait de cobaye rapetissa, redevint un poussin et sous l’œil médusé de l’assistance, une coquille l’engloba et il retourna à l’état d’œuf. La grande question pouvait enfin trouver sa réponse…
-
La ville se réveille, brumeuse. Un chien promène son maître dans le gaz. Le soleil se cache derrière les buildings du bord de mer. La marée haute vient lécher la digue : coefficient de 96. Derrière ses lunettes opaques, le maître sort de sa léthargie. Il semblerait que quelque chose ait changé, ce matin. Est-ce la couleur des drapeaux levés devant le grand hôtel ? Non, les quarante-deux pays représentés sont les mêmes qu’hier, depuis les couleurs de l’Argentine à celles bosniennes des Balkans. Alors, quoi ?
Le maître suit son chien, il réclame qu’on le détache. À peine le mousqueton est-il ouvert que le labrador file tout droit vers l’eau, pour sa petite baignade quotidienne. Bien sûr, ça va sentir un peu plus fort dans l’appartement, après ça, mais Kiddo rend de tels services, il est si fidèle que son patron ne peut ignorer sa passion pour la baignade.
Encore une fois, le promeneur scrute son environnement, il ôte ses lunettes et plisse les yeux. Quelque chose est différent, mais quoi ? Quelques joggeurs foulent le pavé, les cyclistes du dimanche sont de sortie et sur la terrasse du grand hôtel, un gentleman sirote un café, une édition du Times dépliée devant lui. Pas de son particulier, pas de couleur différente, pas d’odeur originale… Qu’est-ce donc que cette nouveauté qu’il pressent ?
Et puis, finalement, ça lui crève les yeux. Les mouettes. L’absence des mouettes. Pas un goéland, pas une rieuse, pas un seul cri aigu ou rire pointu. Les oiseaux ont disparu du ciel, des lampadaires, des rochers et de la surface ondulante de la mer. Kiddo sort de l’eau, s’ébroue. Derrière lui, à fleur d’écume, un tentacule gigantesque s’élève enserrant une barque disloquée de laquelle pendouille une chevelure blonde.
Quelque chose a changé.
-
Ca donne des textes surprenants :mrgreen:
-
:D J'adore la chute de ton texte, l'invention est délirante et cette dernière phrase la rend délicieuse.
Ca donne des textes surprenants :mrgreen:
Ouaip ! :D
Tu peux envoyer 3 nombres d'un coup, si t'as envie d'enchaîner.
-
Suis arrivée en retard...
217 : coefficient
127 : bosnien
712 : opaque
Lors des grandes marées, lorsque le coefficient dépasse la côte moyenne, l'eau du Bassin d'Arcachon remonte dans la Garonne et cela provoque une vague parfois haute. Les surfs, kayaks pullulent dès l'arrivée de la vague. On appelle ça le mascaret.
Ce jour-là un fort coefficient était annoncé, les surfeurs étaient prêts pour la remontée du siècle. Le mascaret le plus fort depuis des lustres. Posés sur les vagues, les planches chamarrées surmontée de leurs compères, attendaient patiemment. Le public amassé sur les ponts traversant la rivière applaudissait déjà la future performance. Les voitures avaient du mal à passer tant l'attroupement était dense. Une voiture essaya de se faufiler en klaxonnant avec force. Les spectateurs se retournèrent, la plaque indiquait un pays étrangers, le chauffeur vociférait dans sa langue. Une mamie s'approcha essayant de lui expliquer la raison de cet attroupement. Mais peine perdue, aucun des deux n'arrivaient à se comprendre.
- Ah ! Vindieu ! Ces estrangeys ! viennent cheu nous pour nous pomper l'air.
Un jeune curieux, s'approcha à son tour. Après moult explications dans un langage opaque franco/anglo/bosnien il comprit que ce monsieur voulait simplement passer pour se rendre sur les bords de la Garonne... Des cris stoppèrent le dialogue, ils arrivaient... plus rien ne comptait d'autres que de filmer ce moment attendu.
Edit : j'aime bien ton texte Krap, belle chute rigolote c'est bien vu.
Rémi : pauvre de nous... tu m'étonnes ! Je vais cauchemarder cette nuit !
999 (si on continue)
https://www.youtube.com/watch?v=6w1z-4U0DsI (https://www.youtube.com/watch?v=6w1z-4U0DsI)
-
J'ai bien plus galéré sur la chute (parce que je savais pas du tout quelle invention... inventer ^^') que sur les trois mots :miaw:
(je laisse Claudius proposer les nombres ^^ )
-
Ouiiiiii ! Miss Green avec nous ! Salut Claudius :)
Sympa ce texte, j'aurais bien aimé que t'aies le temps de nous montrer cette vague ! (j'ai déjà vu un reportage sur le mascaret, c'est dingue ce truc !).
Allez Clau, à toi de nous offrir 3 nombres
-
(je chercherai une vidéo)
Ah ok
Donc : 56 - 89 - 999
-
56 : appauvrir
89 : azur
999 : tempéré
c'est reparti !!!
-
56 : appauvrir
89 : azur
999 : tempéré
L'été s'acharne, cela fait maintenant six mois que le soleil darde ses rayons sur notre région. C'est anormal disent les anciens, c'est cette foutue couche d'ozone clament les amateurs éclairés, c'est la pollution crient les écolos, c'est une ère saharienne expliquent les scientifiques...
Il faut dire que les vivres deviennent rares, les champs desséchés par un astre déterminé à briller dans un ciel d'azur ne donnent plus grand chose sans suffisamment d'eau. Les réserves de céréales s'appauvrissent, les vaches ne donnent plus de lait. La Planète nourricière ne l'est plus. L'homme a tué la Terre... l'Univers se venge.
Assis près de sa piscine sans eau, le professeur Tétanus réfléchit. Que faire, quelle solution pour tempérer à nouveau ces régions pour qu'elles produisent le nécessaire pour survivre. Tout à sa méditation, il n'entend pas des pas légers s'approcher dans son dos :
— Dimitrius, tu as encore oublié de programmer la climatisation de la coupole d'oxygène, je te rappelle que nous sommes sur Mars et que c'est ton boulot ! Il va vraiment falloir que nous retournions sur Terre tu perds la boule !
L'homme se lève, appuie sur un bouton et plonge la tête la première dans l'eau bienfaisante.
-
— Non, cela ne peut fonctionner ainsi !
— Et pourtant… Vois-tu mon jeune ami, il te suffit juste de tendre le bras. La ville offre ses charmes à qui veut bien les saisir. Exactement comme les tiens. Tu es un paradoxe vivant. Rien de ce qu’un être aussi exceptionnel entreprend ne peut mener à l’échec. Rien qui puisse appauvrir une âme si pure. Et pourtant tu tempêtes tel une mauvaise brise dans un ciel azur. Tu es décevant et pédant. Couard et tempéré, fébrile et docile. Alors que tu devrais être éclatant et présomptueux. Si, tu en as le droit ! Laisse donc l’ignorance aux ignorants et la laideur aux misérables. La vie ne t’a pas accordé ses faveurs pour que tu les redistribues naïvement. Fais donc fi de tes principes, étale ta jeunesse comme le linge frais dans la pelouse humide. Il n’existe pas d’Apollon qui se cache derrière le masque de la timidité.
(je crois que ce dialogue sorti de nulle part est fortement influencé par le portrait de Dorian Gray que je viens de finir :coeur: )
-
56 : appauvrir
89 : azur
999 : tempéré
À force d’appauvrir notre si beau langage
À coups de SMS de LOL, d’émoticônes
Dire à quelqu’un qu’on l’aime en des mots qui détonnent
Fait passer pour un fou le poète en voyage
Pourtant quoi de plus beau qu’un joli mot : ramage
Pour chanter la beauté de ma mie qui étonne
L’étranger sous l’azur la prenant pour une conne
En trois mots tempérés nous en fait un fromage
Ah, les mots doux susurrés, glissés à mon oreille
Fondent mon cœur douillet de délice en passion
Et mon sang bouillonnant exerce une pression
Jusqu’à la lune d’or, merveille sans pareille
Donnez moi donc des mots j’en ferai des tableaux
J’y peindrai mes amours pour la fille aux roseaux
-
Cool la chute Claudius :D
-
Super vos deux textes ! Et oui, la chute est top, Claudius :)
J'aime beaucoup le style Krap (et oui, Dorian Gray c'est trop chouette, ça donne envie de le relire, je l'ai en VO en plus :coeur: :coeur: :coeur:).
-
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Krap, j'aime bien ton texte tout vers le "tu peux, si tu veux"
Rémi, c'est tout doux tout joli !
-
Oui, ton poème est vraiment bien aussi Rémi :)
(j'ai limite envie de relire le portrait directement, la philosophie insufflée par Wilde est fascinante (même si j'ai rien d'un Dorian Gray :D ))
-
(j'ai limite envie de relire le portrait directement, la philosophie insufflée par Wilde est fascinante (même si j'ai rien d'un Dorian Gray :D ))
tant mieux pour toi !!!
3 numéros pour une nouvelle manche ?
-
(tant mieux, ça dépend à quel niveau :p )
Bref, j'en propose un :
437
-
(je vous ai mis en spoiler une vidéo du mascaret)
652
-
437 : fracturer
652 : mobile
265 : crachin
et c'est reparti ! (sur la vague !!)
-
Il l’avait perdu de vue. La ruelle avait abouti sur une artère plus importante. Soit il était parti à droite, soit à gauche. Il lui fallait prendre une décision rapide : droite. La route menait au quartier chaud, la probabilité que le voleur soit parti par là était donc accrue. Du coin de l’œil il remarqua de l’agitation dans ce coin-là, des badauds qui s’étaient retournés, d’autres qui criaient. Il s’élança, reprit sa course, motivé par une nouvelle décharge d’adrénaline. Avec un peu de chance, le voleur allait tomber par quelque plaque d’égout, glisser dans un caniveau et se fracturer un membre ou quelque chose du genre. De quoi l’arrêter facilement. Mais rien de cela n’arriva, il était dans sa nature de déployer une agilité hors norme, d’être mobile comme personne. Il retrouva enfin sa trace. Un petit crachin avait vidé les rues et il l’aperçut au loin, seul, cavalant à toute allure. Il passait entre les voitures sans y prêter la moindre attention, il se faufilait avec aisance dans la foule pour en ressortir aussitôt, à peine conscient de son environnement. Et lorsque l’homme qui le poursuivait arriva enfin à sa hauteur, il ne lui octroya même pas un regard. Le voleur se contenta de lâcher l’objet qu’il avait pris au hasard, un portefeuille usé, rempli de papiers verts dont le seul intérêt portait sur l’odeur de frite grasse qui en s’en dégageait. Mais après les avoir léchés un peu, il oublia jusqu’à leur existence, se gratta l’oreille avec sa patte arrière et puis repartit l’air de rien, sous le regard mécontent de l’homme lésé.
(un peu moins inspiré pour le coup :mrgreen: )
-
437 : fracturer
652 : mobile
265 : crachin
La ville et son bruit, la ville et ses nuages épais de saloperies qui vous étouffent, comme un crachin chimique à vous corroder les sinus, vous bouffer la trachée, vous grignoter les alvéoles pulmonaire. La ville : tout y est mobile. Les bagnoles, les bus, les trams, les mobylettes qui puent, les pauvres joggeurs intoxiqués et les chats errants, bien loin des gouttières goudronnées. Les humains y pendent le linge aux fenêtres, la milice patrouille, quatre par quatre, prête à vous fracturer un bras, si vous avez le malheur de donner un avis qui ne serait pas celui des journaux qui la paye. Encore quelques millions à gratter, quelques pauvres hères à racketter pour gonfler les portefeuilles en croco des puissants. Leurs usines, leurs journaux, leurs buildings immenses, ils possèdent la ville. Même les taudis leur appartiennent. Si tu veux pas donner ton sang, ta sève, ton influx vital à ces crevures, t’as qu’une option : quitter la ville. Crever.
Parce que oui, sous l’azur, il n’y a plus de belle campagne. On se foutait des bosniens, des immigrés, lorsqu’ils essayaient de nous faire croire qu’une autre vie était possible. Tu parles ! À force d’appauvrir les sols et d’enrichir les gras, de détruire le vert et de construire du gris, et ben, il n’y a plus rien mon pote. Que dalle.
Ils voudraient que l’on garde un langage tempéré, qu’on la ramène pas trop. C’est pour ça, les milices. Mais s’ils pensent que leur petit manège est opaque, ils se gourrent. Tout le monde le sait, qu’il y a un coefficient de 1000 entre le travailleur de base et le puissant, tout là-haut, dans sa tour de verre climatisée, avec ses filtres à particules, son air pur, sa piscine à l’eau de mer.
Un jour, quelque chose changera, dans la ville. Peut-être que ça viendra de la mer, justement.
-
437 : fracturer
652 : mobile
265 : crachin
J'ai le moral en bas des chaussettes, ce temps me rend morose. On dit qu'ici c'est souvent la région la plus chaude de l'hexagone, mais c'est aussi la région du crachin. D'ailleurs on dit "crachin bordelais" c'est dire.
Je n'aime pas ces jours gris, humides ça me déprime. Du coup, je me rue sur la plaque de chocolat, les biscuits, et tout ce qui n'est pas très indiqué pour mon régime. Comme dit mon homme, ce n'est pas une entorse au régime, c'est une triple fracture ! Allez, rajoutes-en en passant, ça va m'aider à remonter dans les bémols !
Je n'ai plus de chocolat, il pleut toujours, le mobile au plafond couine, la chatte miaule pour entrer... ah non pour sortir, non pour rentrer...
Dis chéri ? T'irais pas me chercher du chocolat à l'épicerie du coin ? Non ?
Bon ben alors, je file chez le coiffeur... Tant qu'à friser...
-
Ha ok, genre tous les mots d'un coup ^^
-
ahahah Rémi ! Tu as été super inspiré !
Krap, j'aime bien ce voleur à quatre pattes.. (je n'ai pas été inspirée non plus, j'ai effacé mon premier jet et écrit autre chose)
;) ;)
-
:mrgreen: c'te chute Krap' ! Ça le fait, cette course poursuite, bien dynamique.
J'aime bien cette ambiance immersive Claudius, ça fait "vrai", délicat et caustique en même temps.
Ha ok, genre tous les mots d'un coup ^^
Ouaip :mrgreen: petit délire, les mots étaient pas trop durs
-
Merci les potos, je vous laisse pour ce soir, c'était chouette
J'ai mis aussi le lien youtube dans le texte du mascaret
;) ;)
-
Je pense que j'ai vidé mon inspi pour le moment :mrgreen:
J'y vais aussi, c'était intéressant, à refaire ^^
-
Oui, elle est chouette, cette vidéo.
Je file aussi, c'était bien sympa, comme d'hab. Je ferai bien encore une ou deux manches, mais je me lève méga tôt demain |-|
Je pense que j'ai vidé mon inspi pour le moment :mrgreen:
J'y vais aussi, c'était intéressant, à refaire ^^
Ouiiiii !
Bises !
-
Ciao ;)
-
Y a des gens motivés ce soir ?
3 numéros, 3 mots, un texte en 10 minutes... ça fait rêver, non ?
Je serai prêt à 20h30, dico sous le coude ^^
(et on a le droit de faire de la playa fantasy, de l'érotisme, du tout et du rien, de la prose et du poème :))
-
Ouiiiiiiiiiiiiiiii ! j'en suis :)
-
Hello :mrgreen:
J'ai vu le poste sur facebook et j'ai accouru
-
j'suis chaud du bouzin ;)
-
Salut les potos !
Alors, vos numéros ?
-
420 :)
-
38
-
420 : file
421 : finalisme (doctrine affirmant qu'il existe une finalité)
38 : Amphore
Let's go Marco !
-
420 : file
421 : finalisme (doctrine affirmant qu'il existe une finalité)
38 : Amphore
Prenez place dans la file et vaquez à la ville,
Filez en anamorphose, déformés à vos grés, jonquilles !
Y a de la place dans les amphores de vos rêves fermentés
J'ai des doutes à crever des plafonds, démâté.
Cherche encore, cherche, la voix.
Cherche encore et la voie sera sous tes doigts,
Destination, gare terminus, finalisme à minus,
Érotisme à deux balles, gargouille à cunnilingus.
Prenez place dans la file, voici venir la ville,
Ses sommets, ses buldings, ses bouledogues débiles
Ses arnaqueurs à facettes, ses ondes cosmiques
Les petites soeurs pirouette aux jaretelles sismiques.
Allez, cours ! Y a rien derrière !
Allez, lâchez les chiens !
Les cailloux gras des remords égratignent l'épiderme des trainards écrevisses aux lampions d'amertume.
Prenez place dans la file !
-
Elle m'a dit : "Je file, c'était sympa cette discussion, je n'ai pas vu le temps passer."
Ca m'a laissé coi. Elle voit le temps passer, habituellement ? Je l'imagine à la gare, à regarder au loin, attendant que les wagons de la vie défilent devant ses yeux à une vitesse estimable. Je me demande : s'il file, le temps, à combien ? Vingt-huit kilomètres heure ? Deux cent quarante ?
Elle m'a fait rire, gentiment. J'aurais aimé adhérer à se représentation simple du temps, à son finalisme quotidien : la vie a un début, une fin, comme les journées, et entre les deux, le temps passe, à se demander même si parfois il klaxonne si vous trainez trop des pattes au milieu de la route. Mais je n'y adhère pas.
je sais des bribes de temps éclatées où le cerveau s'emmêle, comme prisonnier d'une amphore qu'on aurait beau retourner sans jamais l'en faire tomber. Je sais des strates lointaines où les planètes et les étoiles sont mortes. Je sais que le temps est un non-sens, et je ne comprends pas pourquoi il faudrait le faire passer.
Son cerveau lui ment, et elle préfère l'ignorer sciemment. Je la comprends bien, mais je n'y crois pas. Je me souviens d'autres vies, d'autres lieux, d'autres corps et même d'autres forces, et surtout d'elle, et de moi, quand même. Elle n'a pas vu le temps passer, dit-elle, tant mieux : moi non plus, je sais pourtant pertinemment que j'ai vu les vies, les morts, les paysages et les époques défiler, et qu'au milieu, toujours, constante, immobile, il n'y avait qu'elle.
-
Moi, j'ai toujours voulu être célèbre. Pour quoi ? Peu m'importe. Le truc, c'est que le travail me file la nausée. Pas question de trimer sur un violon pendant des heures, des jours, des mois, des années. Pas question de plancher sur une théorie fumeuse du finalisme, idéalisme ou autre philosopherie.
Ma voie est celle de ce type qui vivait dans une amphore… le violon, je pisse dedans. Et vive le cynisme ! Le problème par contre,c'est que les SDFs un brin allumés, ça court les rues. Et ça y meurt.
-
Stylé ton texte, Kwak'
je sais des bribes de temps éclatées où le cerveau s'emmêle, comme prisonnier d'une amphore qu'on aurait beau retourner sans jamais l'en faire tomber.
j'aime bien
(j'ai entendu un mec dire : "ouais, je joue pas mal aux jeux vidéos ; c'est pas génial, mais ça passe le temps"... assez ouf. J'ai connu des mecs assez "finalistes" aussi, assez flippants, irresponsables et tout.)
Jonque, y a un mélange de philo/pas philo, de marrant/pas marrant, qui est assez déroutant. Le tout en peu de mots. On pourrait croire une citation d'homme politique :mrgreen:
Chauds pour la deuxième ?
-
Ouiiii
97
Edit : j'aime beaucoup vos textes (je me sens super lente à côté :-[ )
-
Jonque, concis, mais fort, le texte, ca fait pas un pli ^^
edit : 444
-
97 : bande
444 : fruité
44 : andouiller (ramification des vins du cerf et autres cervidé, méoui !)
-
zut j'ai raté le message je commence à 21h13.
Et les virées en bande
Les cerveaux gribouillés
Les âmes en sarabande
Et les coeurs andouillers
Edit : Rémi, un texte, s'il est de seconde génération, n'est pas de seconde zone ;) Joli, sorti vite en plus ^^
-
97 : bande
444 : fruité
44 : andouiller (ramification des vins du cerf et autres cervidé, méoui !)
Dans ma bande, c'est moi qui est le plus grand, sur l'bras j'ai tatoué un couleuvre...
— Baisse le son, putain !
Évidemment... l'autre naze, il veut glandouiller peinard, rien branler, se la couler douce. Je l'vois bien, englouti dans son hamac, avec les volutes de fumée qui dansent au-dessus. Dès qu'il y a trois décibels de musique, il faut qu'il casse l'ambiance.
...Chuis pas encore allé en taule, paraît qu'c'est à cause de mon âge...
— Baisse, merde ! Ça nous les brise, tes vieux machins, là...
C'est toi, le vieux machin. Attends que je mette la main sur mon flingue. Attends que j'enfile mes Santiag, que j'affûte mes gaules, j'm'en vais te refaire le portrait à coup de chaîne de vélo. Sans déc' ! Regardez-le, ce vieux débris dans ses tissus bariolés fruités délavés. Il s'balance comme un black au coin d'un bloc au tarpé calé au bout du bec.
Parce que ici, tu crois qu'c'est drôle, tu crois qu'la rue, c'est les vacances ?
— J'vais te le faire bouffer ton poste, t'entends ? Tu vas m'arrêter cette merde, oui ?
Pauvre vieux. Tellement vieux que ses mêches grises dégoulinent sur ses tempes, comme les andouillers d'un vieux mâle fatigué, qu'aimerait bien ne plus avoir les attributs. Mais, on choisit pas, une fois que t'es lancé dans le délire d'être le putain de mâle dominant, y a pas de way out. T'as que ta gueule pour brailler, tes pauvres muscles usés pour te la montrer, tes yeux fous...
Je retourne la cassette. Renaud, un Olympia pour lui tout seul.
Y a des blousons noirs fragiles qui te foutent les poils, y a des bandanas qui avaient pas l'air débiles, des chetrons à la cons, y a eu un moment ou on s'écoutaient... croix de bois, croix de fer, si j'mens j'vais en enfer.
édit :
Du coup Kwak, t'as mangé le fruité, t'as eu raison.
Un jolie strophe, ça donne envie de l'intégrer dans une chanson nostalgique avec plein de La mineur ^^
-
(Difficultés techniques)
-
(Difficultés techniques)
Du coup, on enchaîne sur la suite ou tu réussis à récupérer ton texte ?
édit : mon dico est encore chaud...
-
J'espère que Jonque réussira à sauver son texte ;)
Si on enchaîne sur une autre, vu qu'on est de ponk et qu'on s'absout de toute règle quand il le faut, ça vous dirait de partir sur six mots et vingt minutes ? ;)
-
Yep, vazy ! Balance 6 numéros (maxi 1089)
-
Je nourris mon iench le temps de voir si Jonque s'en sort ;)
-
Pourquoi six ? Tu en choisis pas trois ?
457
892
20
348
971
2
501
-
Bon, ben c'est sept alors :P
(et non, je laisse les copains filer les mots, le dico me surveille et veut pas que je l'ouvre où moi je choisis)
Donc, 20 mn (à la louche, hein)
457 : garniture
892 : richesse
20 : affiche
348 : éclisse
971 : subjectivement
2 : abdication
501 : heure
-
457 : garniture
892 : richesse
20 : affiche
348 : éclisse
971 : subjectivement
2 : abdication
501 : heure
On n'a pas toujours le choix, c'est ça qui rend la vie compliquée. Mais le choix... cette complexité à laquelle on voudrait parfois échapper... subjectivement, choix entre fromage et dessert... les patates ou le riz ? comme garniture, ça vous fout des complexes, ça vous bouffe.
L'absence de choix... être convaincu que tout est joué d'avance, que le finalisme nous tient des orteils au bout des cheveux, de l'aube au crépuscule, du hochet au bavoir, des dents de lait au dentier. Comme une abdication du libre arbitre, un abandon de la responsabilité, un déni...
"J'aimerais être constitué de mes actes, de mes prises de position, de ma rectitude." Jolie phrase. Avec un conditionnel qui te conditionne, mon pote, qui te grignote, qui fait toute la richesse de ton malaise.
Finaliste lâche ou existentialiste pervers, rouillé, mité par le regard des autres, à toute heure du jour ou de la nuit. De quoi devenir malade, se taper la tronche contre les murs des mots.
Alors, on regarde par la fenêtre les quais qui défilent, les gens absentés dans leurs téléphones, leurs regards qui dévorent le néant ; les bouches qui s'ouvrent et se ferment, la boue qui se modèle. Le métro accélère, les affiches laissent sur la rétine des échos de conversation, des résonances de l'autre, quand il vous causait encore, quand des syllabes dansaient dans la salle à manger. Les couleurs filent, des espaces colorés, des amphores à touristes, des boissons fruitées à slogans hydratants, des palmiers, du carrelage brillant...
Une fois rentré à l'appart, le silence repose. On regarde ses mains, on nourrit le chien. Dans le ciel, un nuage s'effiloche, lentement. Sur le toit, en face, un pigeon mâle bombe le torse, gonfle son jabot. Tranquille, pas stressé. Le frigo ronronne, on repense au choix, au métro, au défilement.
Alors, on attrape la guitare par le manche, on la soulève bien haut, au-dessus de sa tête, et on la fracasse sur la vieille télé cathodique qui n'a pas été allumée depuis des années. Le corps se brise, le chevalet prend son envol, les éclisses s'éclipsent sous le canapé, les cordes détendues pendouillent. Promesses d'harmonies brisées.
Dans ma tête résonne quelques mesures de The Wall.
Je recompose.
-
C'est N°3 qui a craqué la première, juste après avoir fait tomber une coquille d'oeuf au fond de son saladier. D'un geste malhabile, elle s'est emparée du grand couteau à viande, et, dans un dernier "Honte sur moi, j'ai échoué !", elle se l'est planté en plein coeur, sans un bruit de plus. Le sang s'est répandu sur sa table avant qu'elle n'ait plus la force de s'y maintenir, puis elle s'est effondrée brutalement.
Les caméras n'en ont pas perdu une miette. Bien sûr, le présentateur s'est écrié :
"Mesdames, messieurs, nous y voilà ! La troisième candidate en lice, suite à un malencontreux incident, vient de perdre toute chance de gagner sa place, mais s'est assuré de nous offrir un superbe spectacle ! Qu'elle soit bénie par la sainte-antenne !"
Elle s'était tapé l'affiche, numéro trois. Je veux dire, toute la planète nous regardait. Parents, proches, amis, ennemis : tout le monde avait les yeux rivés sur son écran en attendant de savoir lequel d'entre nous aurait la chance de séduire le juré.
Numéro 2 était affairée à son éclisse, et le temps s'égrenait alors qu'elle égouttait son fromage, sans que je puisse savoir lequel. Mais ce qu'elle faisait avait l'air succulent, et maîtrisé.
Suspendu à mes réflexions, la caméra pivota et se tourna vers moi, d'un coup. Je réalisais que, depuis tout à l'heure, je n'avais rien fait. J'avais bien la richesse d'esprit de disposer tous les éléments de cuisine en parfait professionnel, je ne dupais plus personne.
"Et le candidat numéro 1 semble maintenant proche de l'abdication ! Il reste à peine dix minutes au concours, et il n'a toujours rien fait ! Aurait-il oublié les règles très strictes de ce concours ? Gagner, ou mourir ! POUR LE BIEN DE LA GASTRONOMIE !"
Il avait raison, le bonhomme. J'étais mal. Numéro deux était maintenant tout à sa garniture, et moi je me voyais déjà devoir faire un hara-kiri avec le robot-mixeur.
Le public riait.
Alors, d'un geste, d'un seul, je me suis détâché de mon poste, et j'ai pris la place de celui de numéro trois. Le saladier était encore plein de sang et d'oeuf, dans lequel j'ai rajouté une pincée de poivre, un peu de sel.
Puis j'ai pris le couteau et j'ai disposé ma main gauche bien à plat sur le plan de travail.
le présentateur a hurlé en décrivant la scène, rappelant ensuite qu'il ne restait que quelques minutes avant la fin de l'étape.
En trois secondes, l'affaire était pliée : le couteau était celui d'un boucher, et mes doigts se détachèrent nettement, sans que je ne ressente directement la douleur.
Pourtant, pour le show, j'hurlais. Après avoir compressé ma main à l'aide d'un vieux chiffon quadrillé façon carrelage, j'ai mis les doigts au mixeur, et j'ai pressé "ON". Voilà que mes lardons étaient viables.
Il restait trente secondes.
J'ai agrémenté d'un peu d'herbe de provence pour ne pas rester sans rien faire. Quelques feuilles de salades. Et puis j'ai mélangé. c'est tout.
Le présentateur a hurlé "STOOOOOOP" dans un geste théâtral, alors j'ai levé la tête.
Ma voisine avait fait de superbes cannelonis maison au fromage rapé, fondu, accompagné de sa mousse au chocolat à la feuille de menthe possible. Moi, j'ai fait une salade de doigts au sang de Numéro trois.
Le fait que je sois là pour l'écrire suffit à le prouver, je le jure devant la Sainte-Antenne : le sensationnalisme gagne toujours devant la compétence.
Edit : t'es un monstre, j'me suis embourbé dans un truc scénarisé adolescent à la con, tu me sors une réflexion poétique et stylée avec des accents punks et des clins d'oeil à nos échanges et parties précédentes. J'ai pris un grand plaisir à lire ton texte, que je vais relire de suite. Tu l'aurais posté autre part j'aurais jamais cru que tu l'aies composé aussi vite ;)
-
Ahah ! j'ai récupérer mon texte
bande, andouiller, fruité
-Hervé !
Le dénommé ne répondit pas
-Hervé !
-Ta gueule, Serge.
-Mais… Hervé !
-Ta gueule je te dis, tu vas faire fuir le gibier.
-Mais t'es sûr pour le… ?
Hervé soupira, son amant n'avait jamais compris la subtilité de la chasse.
Autant Serge le rendait fou avec ses cheveux clairs, son parfum fruité, ses yeux verts comme la forêt, ses fesses auxquelles il lui suffisait de penser pour qu'il bande, autant…
-Et puis merde, grommela-t-il.
-Hervé, et le cerf ? Tu voulais pas ses bois sur ta cheminée ?
-Laisse tomber, j'en veux plus à ton entre-jambes qu'à ses andouillers.
-
:D
l'entrejambe de Serge finira t-elle sur la cheminée d'Hervé ? Vous le saurez au prochain épisode ! ^^
Merci pour ce moment de rire, Jonque ;)
-
kwak :
Qu'elle soit bénie par la sainte-antenne !
>:D
yeah ! la pure saloperie ^^
Gagner, ou mourir ! POUR LE BIEN DE LA GASTRONOMIE !"
:mrgreen:
je me voyais déjà devoir faire un hara-kiri avec le robot-mixeur.
Le public riait.
et moi aussi :D
Le fait que je sois là pour l'écrire suffit à le prouver, je le jure devant la Sainte-Antenne : le sensationnalisme gagne toujours devant la compétence.
c'te chute ;D
Bien ouéj, le thème est pas mal exploité déjà, mais t'as attaqué sous un angle original et le trash paye ^^
@Jonque
Cool que tu aies récupéré ton texte :)
-Laisse tomber, j'en veux plus à ton entre-jambes qu'à ses andouillers.
méoui !
Cet AT érotique va avoir un succès de ouf, je le sens !
J'aime bien, ces chasseurs-"cueilleurs" :) ça m'a bien fait marrer :D
-
Putain mais Kwak' en dico KWAAAAAAAAAAAAAK :glou: :coeur:
-
Je voudrais pas prendre le risque de flood et de remuer les hautes-instances de ce forum, mais BEN-GGG, quoi, BEN-GGG :coeur: :glou: :glou:
La bise mon poulet, j'vais sûrement traîner par là toute la semaine, faut qu'on s'capte je ne saizou ;)
-
Salut les potos, mon dico est chaud !
Je serai prêt à recevoir vos numéros (de 1 à 1089) vers 20h20 pour une première manche à 20h30 :)
-
Erf, je serai pas dispo à nouveau ce dimanche :/
-
Moi je vais essayer d'être là ! o><o
-
Oh ouais, moi je suis là et je suis prête ! :pompom:
-
Si je peux être à l'heure mais pas sûr
-
Le bar est ouvert :)
-
656 !
-
Suis pas rentrée. Je prendrai en cours si pas trop tard.
-
238 ? '-' (je sais pas combien j'ai droit d'en donner la semaine dernière y en avait 6 ça faisait peur :s)
-
Alors on démarre avec 656, 238 et inversions, ça donne :
656 : molécule
665 : moteur
238 : consciencieusement
et on y vaaaaaaa !
-
656 : molécule
665 : moteur
238 : consciencieusement
Les mains dans la terre, il ressasse. Le pauvre bougre plante ses tubercules, rêve de patates, de frites, de purée, de gratins. Ses doigts fouillent consciencieusement, à la recherche de mauvaises herbes, mais, il n'y a rien à extraire. Dans son sac, une poignée de pommes-de-terre. Les dernières.
Sagement, il les a gardées, les a laissées germer, sans trop les exposer aux rayons de l'étoile bienfaitrice. Dans une terre riche, la vie est omniprésente : lombrics, vers de sable, insectes en tous genres, bébés limaces et autres larves. Ici, rien de tout cela, espérons que les oligéoéléments permettent à son potager de pousser un peu quand même.
La pluie n'est pas un problème : le sol est humide, meuble, facile à travailler. Pas besoin d'engins à moteur, il n'a jamais aimé ça. Dans son petit coin, derrière sa maison, il utilisait la bêche, le sarcloir et un bon vieux bout de noisetier, comme planteur. Il ferme les yeux. Un mur de brique, une palissade en bois contre laquelle il faisait grimper ses haricots et ses tomates cerise. Le vent doux caressait sa peau, l'odeur de l'humus emplissait ses narines et le rouge-gorge curieux et gourmand venait chaparder quelques graines, dévorer deux ou trois moustiques. Jamais son chat ne réussisait à l'attraper, et c'était bien mieux comme ça.
Aujourd'hui, sa maison sur Terre n'est plus qu'un souvenir. Les derniers légumes qui poussaient dans la serre pressurisée ont crevé, depuis que la tempête en a arraché le toit. Son abri a tenu, il est encore étanche. Pas que l'oxygène manque sur cette planète, mais de sales molécules toxiques empêchent de respirer sans combinaison.
Sa main tremble, il regarde à l'horizon la tempête qui approche, rouge, sévère, lézardée de coups de poignards sanguinolents. La dernière patate est plantée, germes vers le haut. Une poignée de terre humide la recouvre. Seul un miracle pourrait lui offrir une vrai récolte. Alors, lui, le bouffeur de curés, il prie, pour la première fois.
-
Alleeeeeey !
molécule-moteur-consciencieusement
Je vais t'écrire une histoire elle se passe dans un garage. Y a une fille dedans bien sûr, parce que j'écris des histoires avec des filles, elle porte une salopette avec la clé à molette qui dépasse de la poche arrière, des grosses chaussures de garçon et elle a tellement de cheveux qu'on sait pas comment ça sort de son crâne, toute cette masse, toute cette tempête, et à ce moment de la réflexion on se dit ah oui, d'accord.
C'est un peu un cliché ma fille du garage. On serait dans une autre histoire elle s'appellerait Gaëlle et elle séduirait des rouquins en gagnant des grands prix Gallimard, mais voilà, elle vient de mes doigts à moi. Alors elle s'appelle... elle s'appelle Margot. Encore une.
Ma Margot du garage c'est un peu comme si les atomes de la rage s'étaient liés à ceux de la grâce pour faire la molécule-margot. Elle est toujours en colère, elle crache et jure et râle au dessus de ses moteurs, elle donne des coups de pieds dans les roues comme un camionneur et quand elle a réparé les voitures elle les regarde partir à l'horizon, vides d'elle. Il est pas loin l'horizon c'est juste le rond-point d'en face y a même pas cinquante mètres. C'est loin cinquante mètres pour Margot.
Alors tous les soirs elle glisse consciencieusement les quelques billets qu'elle grapille dans une boîte en fer blanc. C'est la seule chose qu'elle sait faire avec délicatesse. Même quand elle se lave, même quand elle se touche on dirait que c'est la guerre avec elle-même, et il y a aussi les griffures et les morsures et les insultes qu'elle s'adresse dans son sommeil, comme un chat furieux enfermé dans un sac.
La boîte en fer blanc c'est parce qu'un jour elle va partir Margot. Dépasser le rond-point. Plus loin que cinquante mètres, il y a la seule chose qui la fait rêver : les "Toutes Directions". Et peut-être la mer, et peut-être l'orage.
Mais ça, c'est la prochaine histoire.
-
C'est un peu un cliché ma fille du garage.
^^
comme un chat furieux enfermé dans un sac.
j'aime bien (un chat dans les deux textes ;))
Plus loin que cinquante mètres, il y a la seule chose qui la fait rêver : les "Toutes Directions".
ça aussi, c'est cool
Un texte bien sympa.
-
Coucou Rémi !
J'aime bien le contraste du début de ton texte avec ce qu'on pourrait attendre des trois mots, le côté très terrien et organique face à l'évidente mécanique, et du coup c'est chouette comment tu raccroches après :)
On en fait un autre ? Kerena tu participes finalement ?
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
Zut, j'ai manqué la première tournée.
J'attends la seconde !
-
Ouiiiiiii ! Kéré avec nous !
Je prends les jolis numéro de Doc : 10 - 978 - 450
10 : accro
450 : fusion
978 : surfusion (si, je jure, c'est vrai !!!)
énorme cette coïncidence !
C'est tipar !!!!
-
Meh.
accro-fusion-surfusion
Parfois l'été, quand je m'allonge dans l'herbe
Je rêve
D'aller me noyer
Au centre du soleil
C'est pas que je sois accro des sensations fortes
Loin de là
Mais quitte à avoir chaud
Quitte à fondre
Autant que ce soit le corps en fusion
Le coeur en surfusion
(La rime est pauvre
Mais je suis piètre poète
Et ce soir le dictionnaire est cruel)
Et mes cheveux friseraient
Se ratatineraient en fumée
Ça sentirait la chair qu'on brûle
Et mes yeux couleraient de leurs orbites
Et mes dents se détacheraient de leurs gencives
Pour partir nager dans le soleil
Pour aller lui mordre le coeur
Moi j'aurais disparu
Mais dans les éblouissements de tous les terriens
Resterait le souvenir de ma morsure.
-
Pfiou, c'était pas simple ! Je sais pas si c'est terrible.
- - - - - - - - - - -
Lina s'accroche à son siège. Cette fois, ça va barder. Le capitaine avait l'air tellement inquiet que personne n'a cherché à discuter ses ordres. L'intercom grésille.
- Capitaine ?
- Parlez, salle des machines.
- Capitaine, il faut abandonner le vaisseau !
- La panne est grave ?
- La panne ? Ce n'est plus une panne, c'est une catastrophe ! Le moteur principal est entré en fusion ! J'évacue la salle des machines, et vous devriez commander l'évacuation générale !
Silence général. Bien entendu, la communication était sur haut-parleur, et tout le monde a entendu.
- Négatif, salle des machines. Vous allez me réparer ce bordel.
- Vous m'avez entendu, capitaine ? Le moteur est entré en FUSION, bordel de merde ! Ca veut dire que les émissions de rayons gamma ont déjà commencé ! Sortez tout le monde de là !
- Gardez votre calme, salle des machines. Et si vous étouffez la réaction ?
- Vous êtes malade ?
- Rappelez-vous à qui vous vous adressez, salle des machines !
- Capitaine, si je coupe l'alimentation, c'est la sur-fusion assurée. Commandez l'évacuation MAINTENANT !
Lina observe le commandant de bord. Un pli s'est creusé dans son front. Il réfléchit. Lina sait qu'une évacuation prend au minimum deux minutes. Le capitaine réfléchit tellement longtemps que c'en est indécent. Elle frémit d'envie de lui dire de se dépêcher. Finalement, il se tourne vers Lina :
- Communications, ordonnez l'évacuation générale.
Lina s'exécute avec soulagement. Oui, elle aime l'action. Oui, parfois les voyages sont trop longs et monotones. Un peu d'adrénaline, ça fait du bien. Elle a même fini par espérer un peu d'action, comme une accro en manque. Mais là, c'est un peu trop !
- Ici la communication. Evacuation générale, je répète, évacuation générale ! Rendez-vous aux...
Lina n'a pas le temps de finir sa phrase. Une lumière incandescente envahit tout.
-
10 : accro
450 : fusion
978 : surfusion (si, je jure, c'est vrai !!!)
Je sais pas si tu sais d'où viennent les atomes
Ceux de ton petit corps de tes doigts de tes fesses
Qui te font fantasmer, mettent tes sens en liesse
Ils parcourent ta tête et ta chair ventrue d'homme
C'est au coeur des étoiles : tel des pépins de pommes
Ils s'approchent du centre enflent, doucement se pressent
Si les protons s'embrassent, de beaux atomes naissent
Hydrogène iridium, oxygène uranium.
Magnifique univers étoiles fantastiques
Créatrices de vie creusets géants cosmiques
Dans ta dope mon con se cachent ces merveilles.
T'es accro au pinard, ou aux trucs qui expliquent
Ton état dégradé, ta tronche de vieux flic
Oublie ta came un peu, lève les yeux au ciel.
-
Pfiou, bravo Rémi, je suis admirative oO
C'est rigolo, on a à peu près tous suivi une idée commune ^^ mais avec des mots aussi proches, c'est pas trop étonnant.
Je propose : 747-123-523 pour la suite
-
(hello)
J'hésite. Je tambouille. Je passe d'un pied sur l'autre, d'un état balancier à l'autre, d'une pointure trop grande à une pointure trop petite. Aucune des chaussures ne m'appartiennent.
Je pèse. Je soupèse. J'examine conscieusement, soigneusement, l'intégralité de l'affaire. Je la déshabille couche après couche, trouillard un peu, penaud, pas fier. Qu'est-ce que j'y trouverai au fond, en arrivant à une décision ?
Je tergiverse. Je négocie. Je me débine. J'ai mes habitudes, pas mon confort mais mes habitudes, dans ses textiles qui m'ont été mis dessus, toutes ces couches que je ne reconnais, la chemise la chemisette le chemiseau, le sérieux la raison la sensibility (pied gauche), l'excès l'assaut l'opéra (pied droit), pied droit qui râle, tout ça est trop court, ne te décide pas et laisse toi emporter, le pied droit est un peu accro, il aime son opposition hémisphère gauche hémisphère droit parce qu'il sait qu'au final chacun a bien sa préférence il y en a un que l'on préfère et c'est toujours c'est lui le héros dans les films chansons livres ---
Pied gauche.
Il y a matière à être sérieux ici. Si on procède méthodiquement, bouton après bouton, fermeture éclair après fermeture éclair, on dépassera alors cette opposition naïve, cet accoutrument désagréable, franchement, qui colle, qui pue, trop compliqué et trop simple à la fois. Le pied gauche veut perdre, se perdre, gagne à dépasser l'opposition. Il y a un mérite à trouver la fusion, fulgurance, surfusion qui passe, dépasse, surpasse. C'est son trip à lui.
Pied droit.
Dépasser l'opposition seulement s'il n'y en a qu'un qui gagne, thèse antithèse foutaise, à la guerre comme à la guerre.
La chaussure trop grande écrase la chaussure trop petite.
Eh, protesté-je, moi le chaussé, aïe, même, aïe, je précise.
-
Ouh des textes de l'espace :coeur:
Rémi merde à la fin y en a marre de tes poèmes trop beaux là. |-|
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'adore cette chute.
Kere, trop chouette ce bout de texte, tes dialogues sont hyper vivants !
Barnacle ! o><o il est trop chouette ton texte-surprise :coeur:
-
J'ai oublié surfusion... pis j'ai un vers qui fait 13...
Mais dans les éblouissements de tous les terriens
Resterait le souvenir de ma morsure.
styléééé ! J'aime bien ce poème (et du coup, ça crame un peu, le soleil, t'aurais dû mettre du lait de coco)
Le moteur principal est entré en fusion !
kéré replace "moteur" ^^
Lina observe le commandant de bord. Un pli s'est creusé dans son front. Il réfléchit.
:D
Alors comme ça, tu butes tout le monde à la fin ? Ah bah bravo !
Coucou barnacle ! ça fait plaiz'
thèse antithèse foutaise,
:D
Joli morceau, avec du jonglage dedans, des noeuds aussi, de la prise de tête droite/gauche. J'aime bien, très chouette de retrouver ton écriture :).
-
Grimm j'aime bien l'inattendu à partir de "Pour aller lui mordre le coeur", le petit coup revanchard derrière, le je me liquifierai pas tout seul.
Kerena, c'est toujours des scènes sympas les crises en salle des machines :)
Rémi, nickel, brutal coup de claque pour le retour sur Terre.
-
Yeah, barnacle rejoint la soirée ! C'est cool en plus, je m'attendais pas à trouver des chaussures au milieu de toute cette fusion !
-
Bon, tout le monde est chaud ? (trop chouettes vos textes)
Alors on enchaîne si ça vous dit :)
à vos numéros (toujours 1 à 1089)
-
Kere a proposé ça déjà :
Je propose : 747-123-523 pour la suite
:)
-
747 : particule (décidément !) -123 : bogue -523 : implantable
alleeeez !
-
(c'est énorme ces mots qui vont tous ensemble :mrgreen:)
Lionel est tellement excité qu'il tremble de partout. Ca y est, il l'a reçu.
Appoule a annoncé la commercialisation du premier ordinateur quantique grand public il y a quelques jours à peine. Bien évidemment, ce sont d'abord les grandes entreprises qui ont eu le droit de l'essayer, à leur échelle gigantesque de gros consommateurs de données. Six mois plus tard, la version grand public sortait aussi. Et six mois plus tard, c'est aujourd'hui.
Lionel regarde le carton avec émotion. Lionel n'y connaît pas grand-chose en physique des particules, mais pour autant, l'ordinateur quantique, c'est le rêve des informaticiens depuis les années 2000, soit une éternité. Avec ces petites merveilles, finis les bogues, adieu les virus. Ils sont implantables.
La magie à portée de doigts.
Lionel déballe l'objet, presque avec amour. Le design est superbe, Appoule a renoué avec les formes rondes de ses origines, et leur logo en forme de volaille est toujours affiché au dos de l'engin.
Un petit flyer accompagne la machine, accompagné d'un gros manuel d'utilisateur. Le flyer résume grossièrement le mode de fonctionnement de l'appareil, et invite l'acheteur à bien lire le manuel (évidemment).
Lionel branche la machine et observe l'écran avec émotion. L'appareil démarre. L'écran s'allume.
Son coeur palpite alors qu'il saisit la souris pour commencer à parcourir les menus. Il clique.
Et l'écran devient bleu.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
-
747 : particule (décidément !) -123 : bogue -523 : implantable
Tout engoncé, tout renfrogné, comme une châtaigne dans sa bogue, avec plein de piquants autour. Les autres gravitent, orbites inutiles, particules insignifiantes, mélangées, impalpables, indistingables les unes des autres. Monsieur Albert se ferme, tous les jours un peu plus. Il grommelle, parfois. Le reste du temps, il reste silencieux, il reste sur son canapé, il reste pas grand chose derrière ses yeux gris. Au matin, sous la douche, les gouttes le touchent, ça lui fait tout bizarre, il n'aime pas ça. Mais, en principe, un homme, ça fait sa toilette avant de s'habiller.
Monsieur Albert en a plein, des principes : un homme avec une femme ; le couteau à beurre pour le beurre ; des chaussettes sombres avec un pantalon clair ; trois devis avant de passer commande. En même temps, des commandes, il n'en passe plus trop. Il s'en fout un peu. Même pas, en fait. S'en foutre, c'est déjà s'exprimer, c'est déjà avoir un avis. Et les avis, c'est bien plus compliqué que les principes.
Le chirurgien, il ne va plus le voir. L'organe voulu n'est pas implantable. Pour tout dire, il n'existe pas vraiment l'organe qu'il lui faudrait. Alors il avale ses petites pilues colorées, après la douche, avec son café noir, ses tartines beurrées, son carré de chocolat.
Y a bien sa petite fille, avant, qui essayait. Mais, à force de se blesser sur ses piquants, elle a lâché l'affaire. Reste un dessin d'autrefois, accroché au frigo. Monsieur Albert l'a laissé, n'a pas pris la peine de l'enlever, préfère éviter la question : souvenir ou pas souvenir ? Le plus simple : l'oubli. Pas la maladie qui vous bouffe les neurones, non, juste un mode veille qu'il a adopté depuis des années.
Ce mois-ci, Madeleine aurait eu 75 ans.
-
Euh, je sais pas trop, j'aime pas la fin mais il fallait finir, et la bogue ça m'a donné envie de parler de chez moi alors voilà :-[
747 : particule (décidément !) -123 : bogue -523 : implantable
J'ai mis du temps à comprendre que je venais de quelque part
Et que ce quelque part était beau
Je me croyais isolée
Biberonée au bitume et aux pages des livres
Sans racine, implantable
Une particule voguante
Vomie de toute pièce
Et puis je suis allée marcher dans la forêt.
J'ai froissé de mes pieds les feuilles, les brindilles et les bogues
Je me suis souvenue des frissons de l'enfance
- De l'odeur de la mousse, du rapeux de l'écorce -
Je suis montée en haut de la montagne
Essouflée, ruisselante et rouge comme un soleil
J'ai contemplé ma vallée
En redescendant j'enjambais les ruisseaux
Et riais avex eux de leurs glouglous joyeux
J'ai choisi mon époux parmi les plus beaux chênes
Et en ma forêt-mère j'ai élu une Reine
Je suis rentrée chez moi
A coté du bitume, et au milieu des livres
Mais je n'oublierai plus
Que derrière mon jardin
Sur les pantes de la montagne
J'ai su prendre racine
-
(mon texte est resté à la page précédente)
Moh, c'est tout tristou ce texte Rémi :( mais il est beau aussi.
Doc, sois pas trop dure avec toi-même, c'est vraiment pas mal. Il sent bon l'automne ce poème. Je suis toujours admirative de celleux qui écrivent un poème en moins de 10 min.
-
La magie à portée de doigts.
effectivement, quand on arrive à la fin du texte, on se demande bien de quel doigt il s'agit :mrgreen:
Sympa ! pauvre Lionel !
J'ai mis du temps à comprendre que je venais de quelque part
Et que ce quelque part était beau
:coeur:
Tendre et délicat, y de bien belles choses (- De l'odeur de la mousse, du rapeux de l'écorce -)
et deux alexandrins :
Et riais avex eux de leurs glouglous joyeux
J'ai choisi mon époux parmi les plus beaux chênes
:coeur:
Y a un chouette rythme tout du long, en fait :)
edit : suis partant pour une dernière :)
-
oh, merci tous les deux :coeur:
BAHAHA Kere, "apoulle" et son logo de volaille, tu m'as fait mourir de rire :D Pauvre Lionel et son ordi de Schrödinger, marchera-marchera-pas u.u
Rémi, un très joli portrait, tout tristounet et sensible.
S'en foutre, c'est déjà s'exprimer, c'est déjà avoir un avis. Et les avis, c'est bien plus compliqué que les principes.
ça j'aime beaucoup ^^
Moi je vais vous laisser et aller bouquiner les copains, merci pour la soirée !
-
Bon, du coup, je vais bouquiner aussi (Toni Morrison)
Merci pour la bien chouette soirée :calin:
-
Merci pour cette soirée dico ! Ca m'a fait du bien !
-
Des gens, ce soir ?
-
Vouiiiiiiiiiiiii et cette fois je serai là ! Rentrée en France = pas de sortie entre amis.
:D :D
-
ahhhhh, bah écoute, ptet bin ! ça fait si longtemppppps que j'ai pas joué :o
-
Mooooohhh ! Oui Ben avec nous ! :jubile: :jubile:
;) ;)
-
Dispo vers 21h
Édit : suis là dans 10 mn, pouvez envoyer !
-
j'ai pas de dico ^^
j'suis là, quand vous voulez !
-
Rémi a le dico Ben
J'envoie
222
-
636
-
me voilà, sorry !
222 : colonne
636 : ménagère
663 : morpion
goooooo !
-
"Passez monsieur"
La barrière se lève et la voiture file avec son chrome reluisant.
Derrière le guichet, il se fait chier, vraiment chier. La colonne de voiture qui attend derrière vrombit, les gaz polluants crachent leurs fiels, invisible. Il se dit, heureusement qu'il y a une vitre, pour pas respirer tout ça - mais il le sent, quand il peut enfin se casser de son poste. Bosser au milieu d'une autoroute, loin de tout, un petit cagibi de merde pour une entreprise de merde pou raquetter les gens. C'est un mi-temps, heureusement.
"Bzch cgras que fvous"
"Vous pouvez répéter monsieur ?"
On comprend rien avec ces micros. Mais au moins, il ne respire pas l'air pourri - sur les bas côtés l'herbe est toute noire, c'est comme un monde où tout ce qui naît l'est avec un cancer intégré. La barre se lève, la voiture se casse. Il en reste encore à l'infini, ou plutôt l'infini d'un smic. Aujourd'hui ça s'arrêtera mais demain ça reprendra et ça n'en finit jamais. Si sysiphe était heureux, c'est sans doute parce qu'il gravait des choses sur sa pierre. Peut-être même qu'il était bon sculpteur. Lui, il n'a pas trop eu le choix, son seul moyen de graver sa pierre c'est de faire des morpions. Il en fait mais seul, c'est pas génial. Si seulement il pouvait y avoir à nouveau un petit épisode de gilets jaunes, quelque chose pour remettre l'éclairage sur l'arnaque des autoroutes. Perdre son boulot, ça serait la merde, c'est sûr, mais si ça pouvait arrêter une merde inévitable pour tous, ça serait toujours ça. Au moins, il a la moitié de sa semaine pour faire ses tâches ménagères et se prendre la tête pour savoir ce qu'il ne devra pas acheter ce mois-ci. Mais tout ça non plus ce n'est pas très grave. La moitié des soirs de sa semaine, il peut continuer à s'habiller dans ses lycras à paillettes et briller sur la piste de pole-dance. Et rien que pour ça, ça vaut le coup. La barrière se lève. Plus que deux heures. Il sourit pour lui seul parce que ça ne se voit pas derrière la vitre sale. Encore une infinité.
-
La nuit est sombre, une ombre noire se dessine entre les colonnes de l'immeuble colossal. Le visage dissimulé sous une cagoule noire, il évite soigneusement les caméras de sécurité. Filant comme un chat, il arrive à la porte de service. Il sait. Il sait où il doit frapper pour que la grande bâtisse offre son sésame. Il sort son passe-partout, la serrure ne résiste pas. La porte grince, il se faufile et entre en silence.
Il grimpe l'escalier monumental sans un grincement impromptu, son pas est léger, sûr. Une porte imposante en bois massif lui barre le passage, il n'hésite pas une seconde : il frappe. Trois coups brefs rapprochés, un coup - puis trois autres coups brefs... la porte s'ouvre lentement grinçant sur ses gonds. Son étrange dans le silence de la nuit. Pas un mot échangé, pas un autre bruit intempestifs. La porte grince à nouveau en se refermant. Le silence retombe sur la vieille demeure.
- Max ! Lève-toi ! Il est sept heures ! L'aide-ménagère va arriver, il te faut partir !
L'homme se lèva à peine réveillé, sauta à pieds joints dans son pantalon et fila à l'anglaise en prenant le chemin inverse, ravi de sa nuit volée à la femme la plus célèbre de la ville !
Il avait oublié une seule chose, c'est que les femmes les plus riches ne sont pas les plus coquettes - Tout ce qu'il garda en souvenir c'est une invasion de morpions bien difficile à traiter !
;)
-
222 : colonne
636 : ménagère
663 : morpion
Les espions ne sont plus ce qu'ils étaient naguère,
Dans le temps, ces cadors sautaient sur tous les toits
Plongeaient sans peur aucune à l'assaut des putois
La cinquième colonne avançait libre et fière.
Les zéro zéro sept désamorçaient les guerres
Foudroyaient les méchants tout en laissant pantois
Le commun des mortels qui n'avait pas le choix
Et criait des mercis, surtout les ménagères.
Aujourd'hui c'est fini, c'est la technologie
Qui renseigne l'État, c'est plus à la bougie
Qu'on éclaire les rois, qu'on réchauffe les coeurs.
L'espion est un morpion accroché à son os
James Bond a trépassé, fini le sacerdoce
Restent les blockbusters, emplis de beaux parleurs.
(c'est tout pourri :'()
-
Lui, il n'a pas trop eu le choix, son seul moyen de graver sa pierre c'est de faire des morpions.
nice !
Il en fait mais seul, c'est pas génial.
:D
La moitié des soirs de sa semaine, il peut continuer à s'habiller dans ses lycras à paillettes et briller sur la piste de pole-dance. Et rien que pour ça, ça vaut le coup.
méoui ! stylé !
Merci Ben !
Il avait oublié une seule chose, c'est que les femmes les plus riches ne sont pas les plus coquettes - Tout ce qu'il garda en souvenir c'est une invasion de morpions bien difficile à traiter !
c'te chute :D :D
Merci Claudius, j'ai bien rigolé ^^
-
Ben, c'est un texte bien sombre sur une vie sans éclat, j'ai bien aimé ce ton morose et le petit encart sur les gilets jaunes !
Rémi, nul non, comme toujours tu es doué pour écrire en vers c'est indéniable !
556 pour le suivant
-
:D
Si c'est marrant
on commence doucement hein écoutez :mrgreen:
177
-
556 : ivoire
177 : chabot (poisson à grosse tête ^^)
717 : ordure
Let's go !
-
556 : ivoire
177 : chabot (poisson à grosse tête ^^)
717 : ordure
Les fleurs s'épanouissent en pétales de soie, explosent en couleurs lumineuses d'automne. Leurs racines enfoncées dans les ordures bretonnes dégustent les nutriments prélèvent les atomes qu'elles transformeront bientôt en effluves merveilleuses.
Sur le bord du fossé, marche un homme au pardessus élimé. Ses chaussures trouées font un bruit de succion, sur la boue gangrenée de miasmes pourris. Sa face d'ivoire est percée de trous ronds, deux grands yeux noirs, absents, absorbent quelques photons qui forment de tristes images. Sa tête de chabot tombe sur sa poitrine, il regarde ses mains maculées de sang.
De sa bouche un filet de bave coule sur son torse affaissé. Un reflet rouge brille lorsque le soleil apparaît entre deux nuages. Sa langue cherche dans sa bouche l'emplacement de la dent qu'il a crachée tantôt. Quelques larmes se perdent au milieu des poils ras, de sa barbe roussie par son tabac préféré.
Le bonhomme enjambe le ruisseau, se penche sur les fleurs, y plnate son nez, hume les derniers parfums. L'hiver sera là bientôt, ses poursuivants aussi. Au fond de sa poche, le trésor arraché à ces malfrats de pacotille : une clé USB sur laquelle se trouvent leurs secrets mal gardés, infos compromettantes.
Derrière lui, la ville. Les immeubles de verre et d'acier reflètent la lumière changeante du soir, au cent treizième étage du building le plus haut, un parrain a décreté sa mort. À peu de chose près, ils l'auraient buté, mais il a sauté dans le fleuve après les premiers coups, a échangé son costard contre les fringues d'un pauvre gars sans abri, bien heureux de récupérer au passage quelques billets trempés.
Vrombissement d'une voiture. Le type accroupi hume les fleurs. Claquements de portières, ils sont là. Les notes fruitées pénètrent ses narines, trois balles de magnum pénètrent dans sa poitrine.
-
Tape sur un vieux windows, clavier à grosses touches qui était blanc et ne l'est plus. Gris sale, gris sale en tache au milieu de l'ocre et l'azur. Porte contenaires en file indienne. Du bordel à ras bord prêt à dégueuler sur les côtes. Le gris sale n'est pas qu'une tache, c'est une montagne d'ordure. Sur les paquebots on a repeint les lettres des compagnies mais dans le font ici tout le monde le sait. Sous-traitants de sous-traitans, voilà les grandes marques écolos qui viennent décharger leur recyclage. Et pour recycler ça recycle. On s'active à trier, trainer sur des chariot des machines hors d'âges là-bas que je retape en machine de guerre ici. Les boitiers ivoires des ordinateurs, nouvelle défense que je lime. C'est dans une grotte de plaques et de taules, qu'on a tiré les fils sous mes directives. Réseau souterrain, invisible, on se terre, on se cache. On est là et ils le savent, ils ne veulent pas le voir alors on ne se montre pas. On se cache à dessein. Dans ma grotte de métal et de taules, la LED bleute mon visage et je tape sur les touches d'un vieux windows. Compulsivement. Les chariot qui couinent s'arrêtent, un peu plus loin. Bruit de casseroles. J'entends moi seul sous le sol gratter, puis la trappe s'ouvrir sur un grand sourire. On m'amène ma collation et quelques lettres qui manquent à mon clavier. Plusieurs câbles hdmi à tester ; je finirai bien par m'en réparer un avec tous ces bouts. Sur l'écran les photos, les articles que je rédige. On voit vous, vous non, on vous ment, nous savons. Vous verrez bien, vous verrez bien. C'est trop loin, je sais, on trouvera un moyen de ne plus vous faire sentir la distance. Vous verrez, vous verrez.
-
556 : ivoire
177 : chabot (poisson à grosse tête ^^)
717 : ordure
Ce matin là le ciel était d'ivoire. Un jour pas ordinaire, l'océan semblait ne plus vivre, sa surface était lisse, sombre et pas un mouvement de vague ne venait la réveiller.
Il attendait sur son grand voilier, indécis. Devait-il partir ? L'atmosphère était lourde, irréelle, d'une autre dimension. Rêvait-il ? Non pas un rêve un cauchemar, noir... Sa mémoire trahissait sa vue. Il repris conscience l'espace d'un instant, il était là.
La voile claqua, le vent poussa son fidèle coursier vers les hautes eaux. Il devait l'affronter, lui faire payer son forfait, l'envoyer par le fond...
Le ciel s'assombrit, la mer poussa ses vagues à la coque qui fendait l'eau contre toute attente. Il atteignit l'île maudite, ancra le bateau et descendit le canot à la mer.
Il s'arma d'un harpon, poussa le moteur et s'approcha de la côte escarpée.
A l'arrêt, debout sur le canot, son bras armé tendu à l'extrême :
- Viens ! Viens je t'attends ! Tu me l'as prise, mais moi tu ne m'auras pas ! Ordure !
Le canot se souleva légèrement, il perdit l'équilibre, hurla un dernier mot et disparut dans les flots.
La queue d'un gigantesque monstre marin battit la surface.
Ce chabot monstrueux d'un autre âge, venu d'un temps qui n'est plus, seul survivant d'une race disparue n'aura laissé que mort sur son sillage.
Demain, je partirai pour mettre fin à son carnage...
-
Et ben, Ben, c'est encore bien noir ! J'aime bien cette vision sale servie par un texte qui sent la crasse.
Hey Claudius ! Y a un côté aventurier rétro bien sympas dans ce texte.
(et vous avez joué paquebot contre voilier ^^)
-
Rémi un début poétique me suis-je dit, mais non ! retour des espions, c'est la soirée espionite ?
Ben, gris de gris, sur un clavier essoufflé !
Je suis toujours surprise des impros qui sortent en 10 mn...
;) ;)
-
chouette rémi !
trois balles de magnum pénètrent dans sa poitrine.
le pénètrent m'a fait marrer, ça fait aps très soudain haha
Merde j'ai oublié chabot ^^ il devaiit aller dans la collation et dans la foulée haha
Pteh, je rouille un peu quand même, chepa si c'est parce que j'écris que du réaliste depuis le début de l'année mais j'suis pas très bondissant comme avant haha
chaud pour une autre !
955
-
149
-
Ben : pénètrent ses narines / pénètrent sa poitrine... j'ai pas pu résister :mrgreen:
Clau' : ouaip, poétique et espionnite, c'est vrai ;)
955 : sourcilleux
595 : locataire
149 : calèche
C'est partiiiiiiiii !
-
(bon, je vais laisser tomber, les mots sont grave cool mais j'ai rien de tripant qui me vient et ça va être encore réaliste chiant, et ca m'amuse moyen du coup donc :\?
Mais c'était chouette ! Merci :) )
-
955 : sourcilleux
595 : locataire
149 : calèche
J'ai au fond de la tête un petit locataire
Sourcilleux et bizarre, espiègle et malhonnête
Le gaillard joue des tours à mes neurones en fête
Et marche là-dedans comme on foule la terre.
J'ai pensé lui offrir un saut au belvédère
La vue y est si belle on y voit les guinguettes
Avec un peu de chance en sautant de ma tête
L'affreux bonhomme ira danser, boire une bière.
Mais il est pointilleux du matin jusqu'au soir
Quand il tourne en mon crâne en calèche d'ivoire
C'est pour me rendre fou, faire péter mes plombs.
Même le stratagème idéal sera vain
L'ignoble a décidé que je boirai le vin
Du supplice mortel : la folie pour de bon.
-
955 : sourcilleux
595 : locataire
149 : calèche
Tip - Top - Tip - Top, la calèche cahote sur le chemin, il fait doux, l'air est léger.
Tip - Top - Tip - Top, un gamin chantonne au rythme des grandes roues.
Les gitans ont installé leur campement près de la rivière, dans le champs de Nestor. Nestor il s'en fiche, il les connait depuis toujours. Ramon, leur chef est un mec bien, un vrai de vrai, orgueilleux et fier mais droit comme un I.
Tito, descend de sa roulotte et s'approche de Nina, il aime bien Nina, elle est toute jolie avec sa longue chevelure noire bouclée descendant dans son dos. Il n'a que 15 ans Tito, mais il sait qu'il est amoureux et qu'elle sera sa femme un jour. Rita l'a dit. Rita elle lit dans les cartes, Rita elle voit tout !
Le soir descend sur le pré, le feu crépite, Ramon joue du flamenco, Nina danse...
Le fils de Nestor observe de loin ses locataires, Nina est si belle il l'épouserait bien. Mais on n'épouse pas un Gadjo quand on est gitane.
Tito chante, Nina danse...
Dans le calme de la nuit, un cri... Sourcilleux et inquiet Ramon sort de sa roulotte, Nina git au sol la jupe relevée repliée sur elle même, Tito titube un couteau à la main... plus loin le fils de Nestor agonise...
Un Gadjo ne touche pas à une Gitane...
-
Rémi, douce folie qui danse dans ta tête, encore un poème spontané qui me sidère !
Merci à vous deux, Ben ce n'est pas grave... à une prochaine !
J'arrête aussi.
:coeur: :coeur: :coeur:
-
Bonne soirée Ben !
Ouch, Claudius, je m'y attendais pas à cette fin. T'as réussi à gérer un texte très court avec plein de persos sans que je me paume, bravo !
(y a peut-être un peu trop de points de suspensions, mais c'est un détail)
Y a une musicalité dans les mots qui colle bien à l'histoire, c'est chouette :)
Bonne soirée les copaings ;)
-
Ça fait tellement longtemps !!!
Qui est chaud pour un dico ce soir ?
Je suis open à partir de 20h00, mais on peut démarrer (ou enchaîner) à 21h ^^
-
+++ 1
mais à 20 h un peu trop tôt pour moi, je prendrai en cours dès que je peux, sûrement avant 21 h
;) ;) ;)
-
Avec (au moins) Milla on fait un scrabble à 21h, si vous voulez on vous donnera les trois premiers mots de la partie pour une de vos sessions :coeur:
(et éventuellement je viendrai faire un tour, si y a encore du monde vers 21h45)
-
On démarre dès qu'on est deux ^^
Et je pense qu'on sera encore dans le jeu vers 21h45 :)
(et ouaip, filez des mots si vous voulez !)
-
je suis là Rémi,
28
-
Ouiiiii ! Propose deux autres numéros STP !
-
Donc
28
259
326
-
28 : alcool
259 : couloir
326 : discours
trois mots faciles :)
Gooooo !
-
28 : alcool
259 : couloir
326 : discours
Alcool triste ou rieur, farfelu, bagarreur
Les marins de sortie cherchent un nouveau monde
Y tanguent sans gros temps, loin du ressac, de l'onde
D'où viennent ces marées apprentis voyageurs ?
Le vin doux, le gin sec malgré leur teint d'haleur
Leur laissent sur la peau des crevasses profondes
Piquettent leurs tarins de petits trous immondes
Dont ils n'ont rien à faire, où est donc la chaleur ?
On le voit qui titube au sortir des tavernes
Dans ses yeux des tanins, ce héros, Jules Verne
Se rêve capitaine et n'est fait que de mousse.
Pauvre rejet de mer, sur la plage ils se laissent
Tomber, drôles de sacs au bout de leur ivresse
L'océan les a pris, l'écume les repousse.
-
28 : alcool
259 : couloir
326 : discours
La journée a été dure au boulot. Elle n'en peut plus mais décide de rentrer à pied chez elle. Le ciel est bleu noir, prémices de la nuit qui ne va pas tarder à envahir la ville. Les réverbères s'allument un à un. Elle pense au discours de son patron, les résultats du mois ont été supérieurs à la moyenne. Il n'a pas cessé de complimenter les uns et les autres, mais surtout son attention s'est portée sur elle. Cela la gêne un peu vis à vis de ses collègues. Tous ont bossé et ce n'est pas parce qu'elle était responsable du projet que toutes les félicitations doivent lui revenir. L'équipe est efficace...
Perdue dans ses pensées elle ne remarque pas tout de suite les pas qui se mesurent aux siens. Alors qu'elle tourne au coin d'une rue un peu sombre, elle se retourne machinalement. Une ombre la suit. Elle n'a pas vraiment peur, mais presse l'allure.
Elle sort ses clefs de son sac et ouvre la porte de son immeuble, l'ombre est toujours là, furtive.
Elle tremble et court dans le couloir jusqu'à son appartement, elle entre et se prend les pieds dans le tapis. Son genou écorché, elle tente de sortir la pharmacie du placard de la salle de bains et alors qu'elle attrape l'alcool pour désinfecter, le timbre de l'entrée la fait sursauter...
Et si c'était son suiveur ? La panique se profile à l'horizon... La sonnette retentit de nouveau...
Elle décroche, non sans hésiter le combiné de l'interphone.
- Oui ? dit-elle d'un ton peu assuré.
- C'est moi, Albert ! Tu as oublié ta sacoche au boulot ! Mais purée ce que tu marches vite je n'ai pas réussi à te rattraper !
-
(j'ai oublié couloir et discours... une fois parti avec "alcool", j'ai complètement zappé, j'ai plus l'habitude du dico :D :D :D)
Elle tremble et cours dans le couloir
court
- C'est moi, Albert ! Tu as oublié ta sacoche au boulot ! Mais purée ce que tu marches vite je n'ai pas réussi à te rattraper !
:mrgreen:
excellent ! je ne l'ai pas vu venir !
Joli texte, bien joué !
-
Alcool triste ou rieur, poétique ou bagarreur
Les marins de sortie cherchent un nouveau monde
Y tanguent sans gros temps, loin du ressac et de l'onde
D'où viennent ces marées apprentis voyageurs ?
Aurais-je trop bu ? je compte deux vers à 13
Le vin doux, le gin âcre malgré leur teint d'haleur
Leur laisse sur la peau des crevasses profondes
Piquettent leurs tarins de petits trous immondes
Dont ils n'ont rien à faire, où est donc la chaleur ?
ici aussi
On les voit qui titubent au sortir des tavernes
Dans leurs yeux des tanins, ces héros, Jules Verne
Se rêvent capitaines et ne sont que de mousse.
ici aussi
Pauvre rejet de mer, sur la plage ils se laissent
Tomber, drôles de sacs au bout de leur ivresse
L'océan les a pris, l'écume les repousse.
Euh je n'ai pas vu couloir, ni discours !
Sinon comme toujours la poésie t'anime :mrgreen:
Et moi j'ai dépassé les 10 mn, on a perdu l'habitude !
un autre ?
58 - 420 - 569
-
C'est corrigé !
58 : approximativement
420 : filiation
569 : ketchup
Cette fois, j'essaye de caser les mots !
-
58 : approximativement
420 : filiation
569 : ketchup
C'est toujours la même chose, quand il se lève il ronchonne. Il n'est jamais content, ou alors il fait la gueule. Il est invivable.
Je vous parle de mon neveu, par filiation, ce qui explique qu'il n'est pas du tout comme nous.
Dans la famille on rigole, on s'amuse, on déconne dès qu'on peut. Lui c'est un mur de prison. Je me demande pourquoi j'ai accepté de le loger pendant son stage, c'est déprimant un garçon pareil !
Ce samedi nous fêtons l'anniversaire de notre fille, il a intérêt à se tenir bien et à faire bonne figure.
Il se lève, je lui dis bonjour : normal il me semble. Pas de réponse et sa tête des mauvais jour augure d'une matinée bien morose. Je prépare tout, les premiers invités arrivent.
- Apéroooooooo ! Lance ma fille
On débouche la bouteille de bulles
- Qui m'appelle ? Demande mon autre fille.
Expression qu'elle sort à chaque fois... et ça nous fait rire !
Lui, il fait la gueule...
Mon mari lui propose une bière, il la boit, toujours avec son sourire rentré en dedans.
Approximativement trois bouteilles de bulles plus tard, et surtout trois ou quatre bière dans le gosier du neveu et là... Oh ! Miracle, il sourit, il rit, il déconne... Non ! Je rêve !
La surprise totale !
J'en lâche la bouteille de ketchup, qui éclate sur le bord de la table, qui gicle sur le jean dudit neveu et là...
Ben il éclate de rires !
Une bonne bière ça vous détend un homme !
-
58 : approximativement
420 : filiation
569 : ketchup
On pourrait croire que les étoiles filantes s'élancent dans notre ciel pour que nous pauvres petits humains, nous lancions vers le ciel des voeux. On pourrait se dire qu'approximativement sept mille deux cents trois morceaux d'astéroïde illuminent le ciel un peut partout toutes les nuits, et que ça fait quand même pas beaucoup de voeux pour les milliards de petites fourmis que nous sommes.
On pourrait imaginer un monde où les étoiles filantes seraient plus nombreuses que les yeux qui les regardent, un monde où les êtres supposément intélligents n'ont pas besoin de chercher une filiation à ce qu'ils réussissent ou ratent comme des gros lourdauds.
L'être aimé se refuse ? Vos poèmes ne valent guèrent mieux que des pets de lapins ? La fortune vous tourne le dos ? Le Hot-dog crache son ketchup sur votre chemise blanche ? Une chose est sûre, la mécanique céleste n'en a absolument rien à foutre. Grave. Pas besoin de Kepler, de Galilée, de Newton, de Hubble... en toute honnêteté, les petits cailloux — et les gros — qui se baladent dans le système solaire, dans la Voie Lactée, dans l'univers entier, ils s'en foutent comme de leur premier Big-Bang de vos peines de coeur.
Un trait lumineux traverse le ciel, entre la Lune et Mars. Quatre secondes. Un émerveillement, une éternité. Je pose ma tête sur l'herbe tendre, un insecte se balade sur ma main, une chouette hulule au loin, une larme coule sur ma joue. Je fais un voeux : voir une nouvelle étoile filante avant de m'endormir.
-
Si vous continuez un peu, je vous rejoins pour une manche !
-
Une bonne bière ça vous détend un homme !
:D
L'apologie de la picole après mon sonnet sur les ravages de l'alcool, ben bravo ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: (je bois un cidre, en vrai, là, maintenant !)
Ouais ! Nexwall ! Avec nous et avec plaisir !
-
Ha, les soirées dico, voilà bien quelque chose qui m'avait manqué :).
132 !
ils s'en foutent comme de leur premier Big-Bang de vos peines de coeur.
Je sais pas pourquoi, mais j'aime bien. Cette réalité crue, froide, de cette espace infinie qui ne nous écoute pas. L'être humain a tendance à trop se sentir centre du monde.
- Apéroooooooo ! Lance ma fille
Ahaha, ça me rappelle ma soeur. (Sans consanguinité aucune hein).
-
:D :D
Tu as caché le ketchup où ? je l'ai retrouvé :D :D :D
C'est poétique j'ai bien aimé :) et j'ai corrigé l'autre...
Allez on remet ça, Nexwall tu donnes deux nombres stp ?
640
-
J'ai dit 132, mais je peux ajouter un petit 327 ?
(Un plaisir de vous revoir tous les deux, d'ailleurs !)
-
Le ketchup est sur la chemise blanche !!!
Plaisir partagé Nex :calin:
132 : bourse
327 : disposé
640 : mesure
Go les amis, go !
-
(plaisir partagé Nex, bon retour parmi nous et sur le Dico !)
132 : bourse
327 : disposé
640 : mesure
- La bourse ou la vie !
Je sursaute à ces mots d'un autre temps et me retourne prestement, prêt à filer un bon coup de point à ce brigand d'un autre âge.
En face de moi, un petit gamin d'à peine 8 ans me fixe d'un oeil noir et brandit une épée en plastique d'un gris délavé.
- Eh ! Gamin, j'ai failli te flanquer une râclée ! Qu'est-ce qu'il te prend d'attaquer ainsi les braves gens ?
- La bourse ou la vie ! répète-t-il sur un ton se voulant féroce.
Ingrigué, je ris de bon coeur et fais mine de me plier à son exigence. Je sors de ma poche un petit porte monnaie, qui ne contient justement que de la monnaie et le lui tend. Il s'empresse de me l'arracher de la main et file en courant vers le square en face de la rue.
Juste au moment où il va traverser, je mesure le danger imminent : un fourgon arrive à vive allure et le gamin risque sa vie.
Je m'élance et le rattrape juste avant l'impact.
Effrayé il me regarde, ses pupilles dilatées, la peur rétrospective le fait trembler.
- Tu vas bien ? Tu n'es pas blessé ?
Je le ramène sur le trottoir et je l'assoie de force sur un banc, le maintenant fermement. Il s'agite.
- Je suis disposé à t'écouter, donne moi les raisons de ton attitude.
Le gamin fond en larmes et ouvre son blouson dont la crémaillère est fermée jusqu'au cou. Il l'ouvre doucement et sort un chaton tout jeune.
- Je voulais lui acheter à manger, mais je n'ai pas d'argent et maman ne veut pas m'en donner... Elle ne veut pas d'animaux à la maison, alors je le cache et je le nourris comme je peux.
J'ai craqué, chaque matin je le croise, et chaque matin il m'attaque à l'épée. Un petit jeu entre nous, je n'ai pas d'enfant, il n'a pas de père.
-
La route était étroite. Quelle importance, après tout, puisque je ne comptais pas aller jusqu'à sa fin ?
Je tenais encore les cordons de la bourse, du bout des doigts, juste au-dessus du vide. Elle était légère, mais pesait tellement plus. J'aurais voulu la jeter, m'en débarrasser bien avant. Quelque part, je ne comprenais pas pourquoi j'avais ressenti ce besoin de venir ici. Plus encore, je ne savais pas si j'aurais la force de faire le nécessaire.
Les orteils au-dessus du précipice, je le compris. La mesure de mon geste, ce besoin que j'avais de le rendre irrémédiable. Une fois jetée, je ne la récupérerais jamais, ni personne, c'était une certitude. Un simple mouvement et on en parlait plus. Alors, pourquoi était-ce si difficile ? Pourquoi me tenais-je, chaque geste un peu plus près de tomber moi-même, face à ce gouffre sans faire ce qu'il fallait ? C'était trop tard pour cacher, pour faire bonne mesure, il fallait enterrer et espérer que l'hiver passe. Mieux, il fallait oser croire au futur. Mais, là, maintenant, tout ce que je voyais, c'était la vacuité de tous mes actes et leurs conséquences. Tout ce que je ressentais, c'était le désespoir. Et j'aurais voulu m'écrouler au sol, les deux genoux par terre, si ce n'était pas la promesse du vide. Et j'aurais voulu courir sans lendemain, au plus loin possible, si je ne savais pas que ce chemin me guidait vers la mort. Cette bourse entre mes doigts, ce n'était rien de plus qu'un peu de désespoir disposé par les dieux sans aucun mesure, car il se fichait bien de mon existence.
-
132 : bourse
327 : disposé
640 : mesure
À l'heure où s'amasse sur mes os les années de goulag,
À l'instant où l'aurore dévore la nuit,
Je mesure la vacuité qui m'emplit et la légèreté de ma bourse.
Mes pieds usés enfoncés dans le sable, mon regard perdu sur les vagues,
La gravité m'appelle.
Jeune, j'avais disposé devant moi les éléments d'une vie réussie.
Tout à sa place.
Le soleil se lève et je me couche ; les grains de quartz et de silice me fouettent le visage.
Ressac.
Rien n'est jamais réussi ; le temps, cet ogre insatiable, ne vous laisse en souvenir que les os rongés de ce qui a compté. Un sourire, une larme, une joue posée sur mon ventre. Le reste finit digéré par les sucs des minutes, des heures et des siècles.
La dune recule, l'oyat ondule, mes pas fossiles ne seront découverts par personne. Un dernier coup de vent, la mer rougeoie, une voile vibre à l'horizon.
-
Ahaha, mais enfin Rémi, ma prose excepté, nous sommes sur la même longueur d'onde sur ces mots-là !
Et tu m'agaces, je l'admets, à réussir à sortir de la musicalité en si peu de temps là.
une voile vibre à l'horizon.
La rime est un peu malheureuse, je préférais le début.
Mes pieds usés enfoncés dans le sable, mon regard perdu sur les vagues,
La gravité m'appelle.
Là, en revanche, on s'entend très bien, avec une même image. (Même si dans des circonstances différentes !)
Rien n'est jamais réussi ; le temps, cet ogre insatiable, ne vous laisse en souvenir que les os rongés de ce qui a compté.
Ha ! Manque une syllabe de trop, j'dirais, sinon très percutant.
Le reste finit digéré par les sucs des minutes, des heures et des siècles.
J'aime bien la présence de ressac et suc, peut-être quelque chose de plus à tirer là-dessus :)
-
Nex, c'est assez surprenant d'associer tant de désespoir au cordon d'une bourse. Mais il faudrait connaître son histoire, et tout ce qu'elle contient.
Rémi : wow ! c'est noir toi aussi, désabusé et sans espoir, mais poétique à souhait !
Chouette en tout cas
399
-
Chouette Nexwall, y a une belle ambiance !
Cette bourse entre mes doigts, ce n'était rien de plus qu'un peu de désespoir disposé par les dieux sans aucun mesure
classe, ça !
(mais qu'est-ce qu'il y a donc dans cette bourse ???)
J'ai craqué, chaque matin je le croise, et chaque matin il m'attaque à l'épée. Un petit jeu entre nous, je n'ai pas d'enfant, il n'a pas de père.
oh, c'est trop mignon ! :coeur:
Suis chaud pour une manche de plus, si vous en êtes :)
-
Le gamin fond en larmes et ouvre son blouson dont la crémaillère est fermée jusqu'au cou. Il l'ouvre doucement et sort un chaton tout jeune.
- Je voulais lui acheter à manger, mais je n'ai pas d'argent et maman ne veut pas m'en donner... Elle ne veut pas d'animaux à la maison, alors je le cache et je le nourris comme je peux.
J'ai craqué, chaque matin je le croise, et chaque matin il m'attaque à l'épée. Un petit jeu entre nous, je n'ai pas d'enfant, il n'a pas de père.
Je me cite.
"Ooooooh noooooon.".
Tu n'as pas le droit d'autant de mignonnerie :(.
Moi ça me botte, je dis 278
-
278 : cutané
287 : débouché
399 : exorde (première partie d'un discours oratoire)
Le parquet se craquèle de n'être plus foulé, l'épeire fait son nid, un trait lumineux tombe sur la charpente. La surface cutanée d'une poutre de châtaignier se pique de mille orifices poivrés. Le ronron des xylophages peuple le grenier. Au débouché d'une fissure, le museau pointu du loir prudent. La chouette n'est pas loin. Elle entonne son chant du soir. L'exorde soufflé dans l'air poussiéreux, elle prend son envol à travers la lucarne brisée : son appel à l'amour se poursuivra sur le grand chêne au milieu du pré.
Dans la malle se cachent les derniers souvenirs de Jeanne. Une broche, un poignard et le carnet emballé dans un carré de soie. Les mots non lus n'attendent plus personne, les os blanchis de la veuve luisent au salon. Entre les côtes nacrées de Jeanne, un furet en boule. Son coeur palpite, bientôt l'heure de la chasse.
-
Je l'avais dans la peau. Comme un insecte à ramper dessous, une injection sous cutané à me remonter dans la cervelle et à ne plus pouvoir partir. Pourtant, il n'avait rien de particulier. Qu'avait-il ?
Une peau lisse. Était-ce vraiment un atout ? La symétrie. Pourquoi était-ce attirant ? Et plus je me posais ces questions, et plus je me frustrais de cette faiblesse. Finalement, je ne décide pas. A quel moment, qui, et quoi, a décidé ? Pourquoi tout cela avait-il débouché sur ces critères finalement très convenu ? Oui, il est symétrique, sa peau est lisse et son teint pâle. Il avait les muscles saillants, les épaules larges, et un petit sourire bienveillant lorsqu'il me tenait la porte. Il l'exsudait, sa bonté, à travers chacun de ses pores. Il l'exhortait, sa gentillesse, à travers chacune de ses phrases. A chaque exorde, on se sentait déjà conquis. Pourtant, je ne le voulais pas, je le refusais. Face à cette perfection, il y avait un malaise. Je voulais décider de lui vouloir du mal, sans y parvenir. Je rêvais de le voir tomber à notre niveau, à nous, ceux qui faisions des erreurs ou reprenions trop de desserts. Je le jalousais autant que je l'aimais, je l'enviais autant que je me morfondais. Quelque part, je l'estimais coupable d'être, là où j'attendais de le faire. J'ignorais tout de lui, pourtant, je priais chaque jour pour m'approcher un peu de son existence. Si j'avais su !
-
Entre les côtes nacrées de Jeanne
Ahaha, mais que c'est glauque ! (bien vu !)
La surface cutanée d'une poutre de châtaignier se pique de mille orifices poivrés. Le ronron des xylophages peuple le grenier.
Honnêtement, si tu m'avais fait cette phrase sans toutes ces rimes internes, j'aurais trouvé le texte excellent.
La chute est inattendue, l'image, forte, et laisse sous les yeux cette sensation vivace de ce qu'on aurait souhaité ne pas imaginer. Bien joué !
-
278 : cutané
287 : débouché
399 : exorde (première partie d'un discours oratoire)
(petite suite)
Depuis que j'ai rencontre Tino et son épée en plastique, j'ai l'impression de revivre. Jamais marié à cause de mon boulot. Je suis écrivain public et je passe mon temps à écrire des discours pour des Présidents de Société qui n'ont aucune idée de ce qu'est l'écriture.
Ce matin Tino n'est pas là. Je suis inquiet ce n'est pas dans ses habitudes depuis plus d'un mois il n'a jamais manqué un rendez-vous.
Je le cherche du regard, j'ai un peu de temps j'ai déjà préparé l'exorde pour mon client du jour, et le sujet sera vite plié.
J'ai à peine débouché sur la place que je l'aperçois, il marche avec difficulté. Je cours à sa rencontre.
- Que se passe-t-il ? Tu ne vas pas bien ?
Le gamin me jette un regard effaré, il est suant, ses vêtements sont déchirés et il a des tuméfactions cutanées sur les bras.
Je le prends dans mes bras et le conduit jusqu'à ma voiture.
- Je t'amène à l'hôpital.
- Non ! pas l'hôpital ! Maman va... Maman... il faut pas ! Il va lui faire mal.
Puis il se renferme dans un mutisme total, se met à pleurer.
Après de longues minutes de tergiversations, il finit par m'avouer que sa maman a un "copain" et qu'il la bat. Aujourd'hui il a voulu la défendre, et il l'a frappé, mais il a réussi à s'enfuir en laissant sa mère aux mains de cet homme qu'il déteste.
Sans hésiter, j'appelle les forces de police, nous nous rendons chez le gamin et, pris sur le fait en train de tabasser sa mère, l'homme est menotté et conduit en cellule.
Quelques mois après, Tino m'appelle papa, j'ai épousé Justine sa mère et Tigrou le petit chat dort sur le pied du lit de Tino.
-
Il l'exsudait, sa bonté, à travers chacun de ses pores. Il l'exhortait, sa gentillesse, à travers chacune de ses phrases. A chaque exorde, on se sentait déjà conquis. Pourtant, je ne le voulais pas, je le refusais. Face à cette perfection, il y avait un malaise.
j'aime bien ça :)
Chouette description en tout cas, ça pose une relation entre deux persos de façon marquante.
Honnêtement, si tu m'avais fait cette phrase sans toutes ces rimes internes, j'aurais trouvé le texte excellent.
exact !
@Claudius
Elle est chouette cette suite :)
Juste la fin qui du coup est expédiée, mais ça pourrait faire une histoire bien sympa !
Motivés pour une dernière manche ?
-
Quelques mois après, Tino m'appelle papa, j'ai épousé Justine sa mère et Tigrou le petit chat dort sur le pied du lit de Tino.
Eeeet, là, c'est entre l'abominable et un peu de glauque aussi, mine de rien. Heureusement, le chat va bien !
C'eût été avec plaisir, et j'essaierai de réserver plus de temps dimanche prochain, mais j'ai usé d'autant de temps qu'il m'était cette fois possible... A très vite et merci beaucoup pour votre temps et vos textes :) !
-
Un peu de retard pour moi, j'ai vu trop long.
Nex c'est comme un je t'aime je te hais ! Pas mal en tout cas, mais incomplet pour moi.
Rémi c'est glauque pour copier sur Nex ! Ah oui la chute ! Imprévisible et presque sordide !
:D :D
Je crois que j'ai épuisé mes neurones pour ce soir Rémi
Merci à tous les deux c'était chouette !
Oui ! Dimanche prochain !
:calin: à tous les deux
-
Merci à tous les deux, ça fait du bien ce petit jeu :)
On remet ça bien vite ! :calin:
-
Incroyable, Nex pour l'occas je suis presque jaloux d'avoir loupé ça :o
:banane: :bisou:
-
Je suis chaud pour remettre ça ce soir :)
Qui en est ?
-
Je serai là normalement, donc ok !
;) ;) ;)
-
quand est-ce donque ?
j'peux essayer de m'inviter ?
suis pas sûr de savoir gérer le truc mébhon
-
Ce soir Dot, pour l'heure en général vers 20h30, mais comme on en fait plusieurs on peut raccrocher plus tard.
Voir avec Rémi pour l'heure, ça peut commencer plus tôt si plusieurs sont dispos
:) :)
-
20:30 c'est bien, oui !
-
ok je remue mon homme pour dîner maintenant :) si je suis en retard commencez sans moi !
Je fais au mieux :)
-
Je suis prête à démarrer ;) ;)
-
OK, j'attends 3 numéros donc, entre 1 et 1089 !
Le premier qui dégaine en donne 2 et le suivant 1 ^^
à vous !
-
412 et 825
-
238
-
youpieeeeeeee Cyamme ! Chouette !
-
ahu je me suis égared mais me voilà ! quelles sont les trucs de truc ?
-
Wééééé Dot et cyamme avec nous !
238 : conseiller
412 : Feldspath (roche magmatique)
825 : prohiber
Et c'est partiiiiiii !
Dot : dix minutes pour caser ces 3 mots dans un texte (poème, dialogue, mini nouvelle...)
-
Rémi va donner trois mots, tu as 10 mn pour rédiger un texte et le poster ici même.
Et bienvenue à vous deux
-
c'est go ! :D
-
et ensuite ? on en fait quoi du cadavr e?
-
238 : conseiller
412 : Feldspath (roche magmatique)
825 : prohiber
J'ai bien trop conseillé mon frangin mes amants
À force de gueuler ils m'ont pris pour un fou
Alors que franchement quand je sors de mon trou
Je suis un livre ouvert un lombric tout aimant
Si l'art est prohibé, de jouer les manants
Si je dois la fermer ne rien dire du tout
À quoi bon demander, pourquoi crier au loup ?
De pierre ou de feldspath est mon coeur à présent.
L'amant me clou le bec le frère me déteste
Je reste dans ma grotte enivré sans un geste
Pour tenter au matin de plaire aux êtres chers
Le rideau de soie bleue tombé devant mes yeux
Dévore mon futur et mon passé crayeux
S'effrite en gravas gris aux relents doux-amers.
-
Et béééé, c'est bien bien rouillé chez moi...
« Je te conseille de passer par là, c’est hyper instable. Vraiment, c’est hyper traitre ce caillou, tu le regardes d’un peu trop près et pouf, ça casse. Un bon granite pourri comme à l’école. », j’entends encore mon père me sermonner comme à chaque sortie. Ça fait quelques années qu’il ne m’accompagne plus quand je vais crapahuter mais sa voix me poursuit partout.
Un panneau : attention, danger, accès interdit. Comme d’habitude, C’est marrant, la prohibition ça me rappelle plus une difficulté quelconque à se procurer de l’alcool ou des bars clandestins. Pour moi, les interdictions c’est tous ces trucs petits à petits qualifiés de dangereux et prohibés par des assureurs frileux et soucieux d’assurer leurs arrières.
Je contourne le panneau, vérifie une dernière fois que j’ai bien mes cordes et mon téléphone et m’engage sur le chemin. Au passage, j’empoche un petit bout de caillou avec un magnifique feldspath automorphe, parfait pour ma collection.
Pelvoux : un grimpeur a trouvé la mort ce week-end lors d’une marche d’approche suite à une chute de roche.
-
238 : conseiller
412 : Feldspath (roche magmatique)
825 : prohiber
Un matin de juillet, la balade s'annonce belle mais rude. Mon ami anglais, Bill, et moi partons chaussés de bons bottillons de randonnée. Notre but, après trois journées de farniente, grimper le sommet le plus prisé de l'ile. Il fait chaud déjà et nous sommes courts vêtus. Par précaution Bill a pris nos kaways dans son sac à dos, je pars léger. Au pied du pic j'hésite un peu, ça fait des années que je n'ai pas crapahuté en montagne. Mais il me booste avec sa bonne humeur habituelle - "Allez ! Tu vas y arriver, tu regretterais de ne pas admirer la vue de la haut". Le Pic de la Fournaise porte bien son nom ! Le soleil plombe ses rayons sur mes bras dénudés. Mon ami s'arrête et me conseille vivement de mettre de la crème solaire, il est prévoyant il y a pensé. Habitué des longs raids montagnards, il est un guide hors pair.
La pente est raide mais c'est magnifique. Je suis heureuse, je n'imaginais pas avancer aussi bien. La matinée avance, nos pas ralentissent un peu au fur et à mesure de l'ascension. Les feldspaths et autres roches volcaniques dessinent des volutes irrationnelles.
Après maints efforts nous arrivons enfin au sommet. Je me pose un peu, pour admirer tout alentour, l'ile est magnifique vue d'en haut. Sa végétation luxuriante imprime une sensation sauvage. Seuls ses points colorés en bord de mer, dénotent de la présence humaine. Je m'approche un peu plus du cratère. Bill me lance dans un français approximatif, "prohibé se pencher, danger !"
Le ciel s'obscurcit soudain, il nous faut redescendre avant l'orage, la fraîcheur tombe.
-
waw cool Rémi, ça claque sauf ptetr pour le nom propre, pas facile on sent qu'il est un peu out of the soup de cheveu dans la main qu'il faut épiler pour gratter sous la corne de buffle à l'eau
ahu cyamme et claudius deux promenade pas la même approche ahah
"Felsdpath ; Conseiller ; Prohiber"
hey c'étay cooool
Macle conception
#blublu #soirée #3-10 #dico
- mais bien sûr voyons, qu'on observe une variation de l'angle d'extinction des plagioclases selon sa conposition, le feldspath commun est un animal métaphorique je te le rappelle, et puis si il fallait argumenter tout et n'importe quoi jusqu'à ce que s'empilent les raisons de stratifier nos minerais de pensée, je te le dis moi, il faudrait carrément d'autres cristallisations spécifiques à notre humanité si sûrement indécise à la certitude de quoi ? de prohiber nos propres consommations naturellement perçues comme relevant d'un besoin que nos goûts amènent au rang d'accessoires pour âmes intranquilles ? non, voyons, un bon conseiller vous transmettrait ses sincères particularités de menuiserie du sens commun, en vous prenant par la main et en vous disant que oui, les quartz et les grès, les stalacmutent, les rochent parles et les cailloux vomissent ; on ne discerne dans mon inanimalité, quelque gaz désopilant, vol canin édenté, dont l'émail n'a que peu de lumière pour se penser, autrement, qu'en ce terrain gravillonné de grabuge...
- heu, ouais, t'as pris un truc là ?
- ... mais je t'assure qu'il faut des chaussures de golf, il les a commandées c'est pas n'importe quoi ces histoires de dinosaures, fais attention hein !
- non mais arrêtes un peu ta durite de pétage de couillable, là, c'est chelou on se connait pas t'sais !
- moi je te connais petit vermisseau que tu es de grouillage intempestif, tu respires, je le sais je le sens, ça renifle comme à l'intérieur d'un poumon, et il faut le vomir, le dégobiller vois-tu, je te connais car tu ne me connais pas c'est tout l'intérêt de rester chez sa bibliothécaire ouiiii, elle te masses les oreilles de doigts de pieds de page ou de lettre, et ensuite tu meurs avec un pinceau dans les plumes du paon, par là ouais
- okok, calme-toi et explique...
- bah rien, j'm'en fous, je te réponds juste, c'était quoi ta question ?
- hein ? j'en sais rien, tout a commencé alors qu'il faisait presque nuit...
- et ?
- arrête la défragmentation, tout le conseil...
-
:D :D
*
*Rémi tu me sidères à chaque fois !
Il est superbe dans la forme ton sonnet ! Mais bon pas tout compris quand même. Ah ! Si à la relecture j'ai compris, pov'lui, l'incompris !
Hihi ! Cyamme pas si rouillée ! C'est marrant (euh...) ton histoire !
(Dot, je te l'ai dit plus haut il faut poster ici ! grrrr)
Dot déjanté comme toujours, mais c'est rigolo !
Et hop un 666 pour le prochain
-
26
-
Hello Rémi
"L'amant me clou le bec le frère me déteste" cloue ;)
J'ai eu du mal à capter à quel point c'était métaphorique ou pas ton poème d'ermite. Je me suis demandé si le vers et le rideau de soie ça allait finir en papillon qui sort de sa chrysalide mais non, c'est bien plus sombre !
Une balade sympa Claudius. Bon, pas mon préféré de toi, il manque d'un quelque chose pour que j'ai vraiment accroché.
Dot : c'est un délire total, là... Toi aussi y a des vermisseaux, tu rejoins Rémis et ses vers. C'est comme Claudius, moi et les balades, on a fait des paires de texte.
Bon, un dernier dernier round avant de filer au lit, peut être. 529
-
cyamme, c'est ton randonneur qui est rouillé :(
J'aime beaucoup la chute (de Pierre) >:D
Claudius, tes randonneurs s'en sortent mieux (et j'aime comment tu t'en sors pour caser "prohiber" ^^), bien joué !
Dot, j'aime bien ce délire
feldspath commun est un animal métaphorique je te le rappelle
:D
Trop drôle, merci pour la poilade !
(et sinon, heuuuuu, où t'as vu un nom propre ?)
26 : Air
666 : Motte
529 : Incompris
GooooooooooOoO !
-
heu pas nom propre, mais nom... nom commun mais t'sais, feldspath quoi, c'pas un objet ni un concept, c'est un truc spécifique qui se case dans un contexte qmm un peu restreint
ahu pardon je pars que now juste après en retard
-
ahuhu, je pris donc le temps de moins de pluss queque
j'ai pas le temps d'être en retard
#ouvaij #poésie + journal #cinq min #ploups
l'ermite dans son aire
à la botte d'un mythe
escalade les cimes
comme un aigle
l'air mat affaibli
colmate la sortie
et comme s'il fallait que moi-même me soit incompris, je fraudulais quelques rimes dans ce morceau arraché, cette page déchirée, depuis un journal qui n'existe pas, je l'aurais, inventé, pour qu'il ne se réalise pas, ce morceau d'un quotidien que je raconte, mais que je ne vis pas, et dont le décompte des pas n'aura que calmé la motte, de mes terres et dessus, je suis apeuré, délétère est l'abus, de ce que j'espérais, alors que...
-
26 : Air
666 : Motte
529 : Incompris
Sous mes bottes de peau, le marais spongieux s'étale en gargouillis immondes. Quelques mottes dépassent de la platitude. Grouillant dans l'air épais, la vermine poisseuse me dévore. Mes mains tachées de sang voltigent autour de ma tête, s'abattent sur ma nuque me donnent des airs de pantin mécanique, d'épouvantail en détresse.
Sept lieux gluants me séparent de la terre ferme ; quelques fumées s'élèvent, pets de boue prêts à s'enflammer. Couché de soleil vaseux. Avant la fin de la nuit, les feux follets se moqueront de moi, l'incompris.
Les lanières de mon sac lacèrent mes épaules, mes clavicules meurtries résonnent à chaque pas. Il est l'heure d'allumer une torche. Une chouette passe au ras de ma tête, en silence. Où donc peut-elle donc nicher, dans ce monde sans arbre, sans clocher, sans un rocher où se poser.
Demain, au village, je viderai mon sac. Les roches de fledspath que j'apporte sont la promesse de jours meilleurs. Pourtant, je le sais, les gens de la Gorgue me regarderont comme une pelote de réjection. D'autres terres existent, nos familles pourraient cultiver les flancs du volcan. Mais encore une fois, ils vont fouiller mon esprit à coup de breuvages hypnotiques, décortiquer mes pensées, y chercher le petit os avec lequel ils croiront me caractériser.
Je ne suis pas comme eux.
-
26 : Air
666 : Motte
529 : Incompris
— Non mais ça va pas ? T'as la citrouille qui fourmille ? T'es parti à Trifouillette-les-Oies chercher tes neurones en vadrouille ?
Quoi t'es pas content ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait la voisine ? Quoi ? Elle t'as piqué quoi ? Ton mo... ? Comment non ! Ton quoi ?
Ton mo... mo... ? Ben quoi explique toi, arrête de bafouiller, je pige rien à ce que tu dis.
Quoi la motte ? Oui, je vois bien la motte de terre là, ben quoi ? Elle a quoi cette boursoufflure ? C'est la voisine ?
Mais bor*** Maxime, calme-toi et cesse de t'agiter dans tous les sens, je n'arrive pas à capter une seule de tes paroles à par la fameuse voisine ! Elle s'est introduite chez toi pour te voler ? Non ?
Maxime s'il-te-plait retrouve ton calme et explique moi, voilà, assieds-toi, respire : t'es tout rouge. Allez prend un bon coup d'air plein d'oxygène, c'est bien. Là, zen, tout doux, gentil...
Bien donc reprenons : Célestine, la voisine - oui, et alors ?
Elle est aff... mo... cuisine ? Elle est afférée dans sa cuisine ? Quoi non c'est pas ça, arrête de secouer la tête !
Je pige rien, écoute, allons la voir, comme ça au moins je serai fixé.
Mais tu pouvais pas le dire plus tôt ! Tu vois bien qu'elle ne va pas bien affalée sur le sol de sa cuisine ! Mais nom d'un chien ! Elle est morte !
— Je suis un incompris.
-
j'ai un peu raté le départ maiiiis du coup j'ai fait du semi-automatique pour finir dans les temps :)
Tu joues les filles de l’air, je tente de te rejoindre mais je suis pitoyable avec mon rase motte. Je suis le veuf, le ténébreux, l’inconsolé et l’incompris et du haut de ta tour d’ivoire tu m’assommes de lieux communs et de regards assassins. Un regard perçant qui assassine en assommant. Troublante enquête. L’arme contondante a-t-elle transpercé son cœur ? Encore un coup de cupidon qui a tiré son arc d’un coup de flèche, c’est ce qui se passe quand il fait des heures sup en sortant de chez Dionysos. Tout ça pour te dire que si jamais t’acceptes, j’aimerai beaucoup t’inviter à souper. Je voulais te faire livrer des fleurs mais les cactus c’est plus durable et je sens que notre histoire d’amour sera douloureuse. Aiguise ta mine car j’attends ta réponse.
Cher Alfonse, ma mine est fraiche comme la rose du matin et tes cactus à la tombée de la nuit. Retrouve-moi à la tombée de la nuit en face des chutes d’eau. Ensemble on tentera de trouver le septième ciel.
Édit : puis j'ai raté l'arrivée aussi, j'avais fermé l'onglet sans poster ::)
Ce sera la dernière pour moi, je suis fatiguée et je fais n'importe quoi. Merci pour ces deux manches !
-
Dot, c'est très chouette je trouve !
Rémi, ahah, tu as replacé feldspath mais à l'envers. C'est sombre ! Je préfère le précédent.
Merci à toi Cyamme ! Bonne nuit c'est un peu brouillon, mais bon... une histoire avec du piquant !
-
Dot :
l'air mat affaibli
colmate la sortie
j'aime bien ! paradoxale à souhait et enfermant, du coup
Clau :
:D
M'a bien fait rire ton petit délire, bien sympa (et tellement froide la chute pour caser "incompris", ça marche bien !)
cyamme :
Tu joues les filles de l’air, je tente de te rejoindre mais je suis pitoyable avec mon rase motte.
bien joué !
Ouaip, ténébreux ce texte, avec de belles choses aussi
les cactus c’est plus durable et je sens que notre histoire d’amour sera douloureuse.
:coeur:
à la prochaine, cyamme !
Suis chaud pour une troisième manche si vous en êtes :bonpublic:
-
hihu idem je crois je vais pas abuser de l'entertainment, mais ce fut plaisant de partager ceci avec vous
:)
je saurais pas théoriser ce qui s'est déroulé là mais j'ai bien lu nos rassemblats, ça fait du truc rigolo à ausculter en la circonstance ^.^'
-
Yep ok pour moi Rémi
250 900
-
J'aime beaucoup aussi Dot, concis mais chouette. Y a juste des trucs de virgules que j,approuve pas totalement dans la seconde partie.
Je suis pas du tout d'accord avec Claudius moi je préfère ce texte Rémi ! Faut dire que pour les sonnets t'as placé la barre très très haut en général ;) J'ai bien aimé comme tu poses une atmosphère en quelques lignes.
Haha Claudius, c'est un joyeux bazar aussi. Un peu tiré par les cheveux je trouve. Enfin la chute me semble un peu forcée. (J'avoue qu'au début je pensais qu'il s'était juste fait voler sa mobylette ou plutôt son monocycle).
-
250 : corde
205 : circulatoire
900 : rose
C'est partiiiiiiiiiIiI !
-
250 : corde
205 : circulatoire
900 : rose
Là, sur le sol, devant mes yeux, il ne reste qu'elle.
Plus une trace du drame, à peine quelques traces roses sur le sol mal nettoyé. L'appareil circulatoire a cessé de fonctionné, quelques gouttes de sang ont dû tomber depuis les hauteurs de cette nef sombre et résonnante.
À mes pied, il ne reste qu'elle.
Personne n'a rien compris. Les paroissiens effondrés crient à l'assassinat, car enfin, leur curé n'aurait jamais fermé les chemins qui mènent au paradis. Le soleil se voile, la tâche rose disparaît, j'ai fait erreur, pas d'hémoglobine au pied de l'autel ; juste le reflet d'un vitrail.
Sur les dalles, elle s'entortille. le corps a disparu, il ne reste qu'elle.
Derrière moi, la porte énorme grince sur ses gonds, ce doit être la Scientifique qui arrive enfin. Le frottement des savates de Merlot, de plus en plus fort crée des échox chuintants qui rebondissent sur les croisées d'ogive.
À mes pieds, il ne reste plus qu'elle : la corde.
— Alors quoi, Gauthier ? Ton curé, pendu ou disparu ?
— Les deux... Et ce n'est pas "mon" curé.
L'enquête s'annonce longue et foireuse. Et je vais devoir me taper Merlot, le plus cinglé des mecs de la Scientifique...
-
250 : corde
205 : circulatoire
900 : rose
J'appelle les flics, c'est pas normal la Célestine occise au milieu de sa cuisine ! Elle est bizarre toute recroquevillée là ! Bon sérieux, chuis pas médecin mais je vois bien, sa bouille est rose fushia, ses yeux sont révulsés et elle a la langue qui pendouille ! Merde ! Toute bleue sa langue !
Bon je sais elle avait des problèmes circulatoires la pauvrette, mais de là à clampser comme ça, c'est pas cool !
Tiens mais c'est quoi ça ?
— Hey vous ! C'est vous qui avez appelé pour une mort suspecte ?
Je me relève prestement, je dois avoir l'air ahuri, le flic me dévisage de la tête aux pieds.
— Sortez immédiatement ! C'est une scène de crime, vous allez effacer les indices ! Et puis, vous faites quoi là ?
Je me retrouve dans la même position que mon pote, totalement muet incapable de proférer une parole. Je finis par retrouver ma voix et mes esprits en même temps d'ailleurs et lui explique la situation (inutile de répéter je l'ai dit plus haut).
— Bon sortez, nous allons procéder aux relevés d'usage.
Je file sans demander mon reste et je croise mon copain totalement dans le même état que précédemment. Il ouvre une bouche démesurée essayant d'articuler sans résultat :
— La co... la coco...
— Quoi la coco ? la noix de coco
— No... Non !
— La coco.. La coco... tu...
La mémoire me revient, la corde ! La corde !
— Put** t'es ouf Albert ! La corde ? C'est toi ? C'est toi qui a bousillé la voisine ?
Cette phrase a le don de le décoincer...
— Oui ! Cette pute de Célestine, la voisine, m'a piqué trois brins de menthe au jardin ! On touche pas à mon jardin !
-
:D :D
On a l'esprit criminel ce soir ! Pas mal Rémi, j'aime bien le suspense avec cette petite phrase qui revient en leitmotiv.
Hihi, c'était sympa et le dernier pour moi aussi. Mais chouette les soirées du dimanche ça ma manquait !
;)
Merci Rémi, et merci à tous :oxo: :oxo:
-
:mrgreen:
Jolie suite ^^
Ça fait cher le thé à la menthe ou le taboulé !!!
Bon, ben la corde nous a amené au même point (final), étonnant non ? :P
Je m'arrête ici pour ce soir, c'était bien sympa ! On remet ça dimanche prochain j'espère ;)
-
Vouiiiiiiii ! à dimanche :)
-
Donc, c'est dimanche !
Suis open pour ce soir, à partir de 20:00 / 20:30 ; faites signe si vous en êtes !
-
Bon je vais essayer d'être là, mais plutôt 20 h 30 au plus tôt.
Je ne promets rien, je suis fatiguée d'un week émotion !
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
-
Je suis lààààààà ! Dicoti ! Dicotons !
;) ;)
-
J'attends tes 3 nombres (1 à 1089 !)
-
:D :D
Deux pour moi un pour toi
123 - 456
-
123 : bohrium (élément chimique artificiel)
456 : gargariser
567 : kafkaïen
Goooooo !
-
123 : bohrium (élément chimique artificiel)
456 : gargariser
567 : kafkaïen
:o
Bon courage ^^ ! :)
-
123 : bohrium (élément chimique artificiel)
456 : gargariser
567 : kafkaïen
Je suis dans un état second. Que faire ? J'ai beau tourner et retourner la situation dans ma tête, c'est insoluble.
J'ai dans les mains la formule la plus puissante connue à ce jour. Cette découverte pourrait changer le monde, apporter à tout ce qui vit un bien-être éternel. Mais je peux aussi la garder pour moi cette trouvaille, dominer la Terre, devenir l'empereur de l'univers ! Oui, je pourrais. Mais pour ça il faudrait que je puisse l'assumer. Parce que voilà, je suis un lâche. Un scientifique certes, qui a découvert aussi le bohrium, mais une lavette, une serpillère. Aucun caractère, je suis fort dans mon métier, et je peux m'en gargariser ! Mais non, je reste dans l'ombre, celle des autres et la mienne aussi ! C'est kafkaïen vous ne trouvez pas ?
Avoir à sa portée l'arme absolue : l'immortalité et ne pas savoir qu'en faire !
-
123 : bohrium (élément chimique artificiel)
456 : gargariser
567 : kafkaïen
À l'issue des débats à l'insu des ébats
Tes douceurs dans mes mains sulfureuses enivrantes
La masse du sommeil m'engloutit en sous-pente
Nos corps lourds de bohrium s'enfoncent dans tes draps
Caressant mes cheveux tu fais danser tes doigts
Sur mon crâne trop dur, kafkaïen mais je tente
D'émerger rien qu'un peu de gravir cette pente
De rejoindre ta nuit d'entendre encor ta voix
Tu souris de l'effort qui m'accable ce soir
Gargarise un instant un rire de miroir
Dans tes yeux je veux voir mon bonheur épanoui
L'hormone est invincible et je jette les armes
Je m'endors aussitôt sous tes cils sous ton charme
Demain nous renaîtrons en plaisirs inouïs
-
Hé bé... chapeau bas parce que vous n’étiez drôlement pas aidés :mafio:
-
:coeur:
Trop choupinou ! T'es trop fort !
Tu souris de l'effort qui m'accable ce soir
Gargarise un instant un rire de miroir
Dans tes yeux je veux voir mon bonheur épanoui
Rhoooo je craque ! :D :D
234 - 567
(Merci Earth !)
-
dominer la Terre, devenir l'empereur de l'univers !
MwaHaHaHawaHahaha !
Rien à dire, c'est un jolie petit texte qui se tient bien, avec une tite chute et tout :)
(et c'était chaud de caser ces 3 mots !!!)
-
111
-
Bienvenue Dot. ;)
-
Waouh, bravo pour vos deux textes !
Il y a de très belles trouvailles dans ton poème Rémi !
-
Coucou les copains !
(Clau, t'as vu Dot ? :D)
111 : bercer
234 : confection
567 : justice (j'ai pris la page d'avant, on venait de faire kafkaïen...)
Goooooo !
-
:D :D :D :D
Pfffffffff ! Mille pardons Nacas ! Bienvenue Nacassounet !
:-[ :-[
-
Un phare, au milieu de la nuit, au milieu de la mer. Il couche ses narines brillantes sur les vagues, dans l’espoir de trouver un bateau. Mais il n’y a rien. Rien que la nuit.
Un goéland, non loin de la côte, porte sa trouvaille dans sa gueule à son nid. La lumière brûle sur son dos quelques encouragements. Une truite d’eau-douce, pêchée en pleine mer. A sa patte pend un hameçon.
Le pêcheur, sur la berge tranquille, entend l’eau qui le berce. Il a sa canne dans les étoiles : les demoiselles ne se pavanent pas d’un nuage, elles sont venues sans leur fard. Un volatile croit s’enfuir, il ne rencontrera que justice.
Emilie, poisson de compagnie, prenait son dernier bain humain dans un aquarium fichtrement grand quelques minutes auparavant, après une année de bons et loyaux services. Elle suffoque désormais, est entre la vie et la mort.
Plus loin sur le port, un enfant se plaint qu’un oiseau a cassé la corde de son arc-en-ciel, il ne sait pas que les autres appellent son jouet un cerf-volant. Ayant poursuivi seul sa confection depuis de vieux plans, il l’avait appelé comme il l’avait voulu, et il volait.
Jusqu’à maintenant.
La corde de l’enfant se rompt sous le fil du pêcheur, extensible à l’infini dans la nuit implacable.
Qui l’engloutit.
Les six-cent mètres de pêche, pour aller hameçonner le Phare. La truite mènerait la voie.
Ovipare de malheur.
-
Bienvenue Clau-Claudiuuus !
J'ai pas trop foulé ma plume pour l'échauffement, c't'oupacousu ! ^^
-
111 : bercer
234 : confection
567 : justice (j'ai pris la page d'avant, on venait de faire kafkaïen...)
(oups pardon)
Elle était gentille Madeleine ! Elle me portait des bonbons, elle me préparait des gâteaux, parfois elle m'accompagnait un bout de chemin quand j'allais à l'école. Elle travaillait dans la confection, elle me fabriquait plein de costumes. Elle me chantait des chansons avec sa jolie voix fluette. Le mercredi elle venait me chercher, on partait se promener au parc. Elle était douce Madeleine.
Elle a vieillit Madeleine, elle est toute fripée, toute rabougrie. Ses petits yeux sont un peu vides aujourd'hui. On dirait qu'ils sont loin, qu'ils m'ont quittée, qu'ils sont partis pour une autre galaxie.
Je ne pouvais pas me bercer d'illusions plus longtemps, elle n'est pas éternelle Madeleine. Elle ne me sert plus à rien, on ne va plus au parc, elle ne me prépare plus de goûter savoureux. Elle est devenue inutile Madeleine.
Ce n'est que justice, tout ce qui est usé, qui ne peut se réparer, ne peut être recyclé doit disparaître.
Alors ce matin je l'ai tuée Madeleine.
-
111 : bercer
234 : confection
567 : justice
(désolé, c'est tout de suite moins choupinou...)
Les flaques noires reflètent le quadrillage des fenêtres de feu. La foule s'élance, tape des pieds dans l'eau ; les images disparaissent. L'odeur âcre de la suie pénètre les narines.
Sous les flots, la justice se dilue, mais les flammes s'élèvent, bercent le ciel de nuages lourds, enfument les étoiles.
Des cris.
Confection artisanale de cordes en drap. Déchirures silencieuses, chute de corps lointaine. Dans les yeux d'une enfant, les lumières bleues et rouges clignotent sous le hurlement d'une sirène.
Une brique tombe. Une autre.
Mille pantins affolés s'agglutinent dans la rue, escaladent les voitures, renversent les poubelles, se piétinent sous les fracas d'un autre immeuble qui s'effondre. Là-haut, les drones observent. La bouche du métro avale les gens. Espoir. Dans les instestins de la ville, une explosion sourde. Une plaque d'égout s'envole, retombe sur le macadam et tourne sur elle-même comme une pièce roulant sur la table d'un jeu macabre. Des souterrains monte une odeur de chair brûlée, le métro vomit les survivants ensanglantés.
Nouvelle lueur rouge dans les yeux noirs du drone. Visée laser. Frappe chirurgicale.
-
Nacas :)
J'aime bien, c'est un peu étrange comme texte mais j'aime bien les images, un peu délocalisées ! "la truite d'eau douce", l'arc-en-ciel, c'est chouette.
Rémi, c'est nettement moins choupinou ! on a broyé du noir tous le deux là ! C'est même horrifiant !
:D :D
-
Rémi ! On est frères de narine et de cordes du coup ?
On est frères du coup !
Entre ça et ton lampadaire-pupille de merveille la fois dernière, je vais commencer à m'inquiéter de ton rapport urbain.
Claudius !
Madeleine elle est encore moins utile morte, c'est bête ; il suffisait d'attendre encore un peu.
Dans la mort, il faut savoir se montrer patient.
Je flippe mais j'ai besoin de me dégourdir ! D'abord en mots, puis en cavales. Une autre !
751 !
-
@Nacas
Il couche ses narines brillantes
hihi, moi aussi j'ai casé "narines" !
La lumière brûle sur son dos quelques encouragements.
intéressant ça
Les six-cent mètres de pêche, pour aller hameçonner le Phare. La truite mènerait la voie.
c'est ouf ! j'aime bien
@Clau
Ses petits yeux sont un peu vides aujourd'hui. On dirait qu'ils sont loin, qu'ils m'ont quittée, qu'ils sont partis pour une autre galaxie.
j'aime bien
Alors ce matin je l'ai tuée Madeleine.
ouch ! (Madeleine, elle aimera ça ! Elle est tellement jolie, elle est tellement tout ça...)
Les gamins buttent les vieux maintenant ! Bah bravo Claudius ! (tu m'as drôlement surpris en tout cas, ça marche vachement bien)
-
444 666
-
444 : fulgurer
666 : moucheron
751 : patinage
(et ouais, frère de narine, ça en jette !)
On y vaaaaaaaAaAaHaHaHa !
-
444 : fulgurer
666 : moucheron
751 : patinage
La mémoire est un phénomène étrange. Il suffit parfois d'un seul mot et un truc complètement enfermé dans une case de ton cerveau refait surface. Tu ne t'y attend pas du tout ! Ça te prend comme ça, comme un coup d'épée dans les tripes. Je vous dis ça parce que ce mot : fulgurer me rappelle mes débuts dans des petits coins écriture. Un forum à l'ancienne, avec arborescence des sujets, l'architecture basique des débuts d'internet. Je m'étais inscrite sur "fulgures", moi petit moucheron de la plume. La règle de base, unique et principale : ne pas dépasser les 1500 caractères, espaces et tout compris. C'est peu en réalité, vraiment minime, moi qui ne savait que broder sur une idée. Raconter des salades sans réelle importance, j'ai appris la concision. Ramener un roman de 10 pages à même pas la moitié d'une ! C'était chouette, mais il n'y avait aucune règle de bienséance, la nétiquette n'existait pas ou peu connue.
Jusqu'au jour où, il y a eu des dérapages. Alors je suis partie, j'ai pris mes mots et j'ai continué à patiner sur le lac de la toile, poussée par le vent de la poésie, et un jour j'ai raccroché ma tenue à l'entrée du MdE. Drôle de vie non ?
-
Tête de lys, fleur de nœuds. Il doit être derrière moi car j’entends ses pas, et j’entends les miens. Je ressens les miens, piétiner les souches de cette forêt, pourries, moisies, champignons. Un moucheron traverse mon casque, j’ai l’impression qu’il se fraie un chemin dans mon crâne mais il est rentré par la visière, et une fente l’a mené dehors.
La marche m’épuise, ma sueur trempe mon dos, je n’ose pas penser aux paquetages que lui porte et soutient, son regard durant, sur mon aine. Je voudrais m’arrêter. Mais je continue, parce que c’est cela ma force : je suis comme un zombie de travail. Je souffre, mais ne m’effondre pas. Je ne m’effondre jamais. Je n’ai pas le droit. Si je m’effondre... ce n’est pas moi qui meurt.
Mon énorme épée dans mon dos, plus haute que moi lorsque son pommeau tutoie la fulgurance des nuages, râcle les branchages si mes genoux faillissent à se lever assez haut.
Il faut que j’enjambe les souches.
Je ne veux plus rien porter. Je me sens faible, faible, faible. Il m’attendrait derrière moi si je venais à m’arrêter ; je ne veux pas le faire attendre. Je ne veux faire attendre personne. Je me redresse et j’accélère le pas.
Je laisse mes pensées fulgurer parmi les arbres de la forêt. Les branches basses, et les cimes lointaines.
Il ne fait pas tout à fait noir, le zénith ne perce pas l’épine, c’est tout. Tant que la lumière brille, tout peut tourner. Mon coeur.
Je rie au grand air pour faire passer ma torpeur. Je ris pour faire fuir les oiseaux, et donner une contenance à la sueur du soleil qui fait du patinage sur ma peau.
Je goutte.
Mes membres me dégoûtent.
Je me répugne, mais je marche. Je plus en plus vite, de mieux en mieux. Je dois muscler ces os.
Je dois museler tout le reste. Brandir mes mains lorsqu’il en est besoin, et reposer les feuilles que je m’apprêtais à cueillir.
Ce n’est pas qu’elles sont venimeuses : c’est que mon ami mourra si je ne le sauve pas avant. L’épée qui foudroie mon dos n’est pas là pour me protéger moi.
Et je peine à la porter, mais je souffre mais ne m’affaisse pas. Je survis en silence.
En vacarme rieur.
-
444 : fulgurer
666 : moucheron
751 : patinage
Le miroir de ma soupe au cresson fulgure des éclairs dans mes yeux grands ouverts. J'écarquille un peu plus en voyant le moucheron qui prend mon potage pour une piste de patinage. Il axèle, il volte et s'envole en saltos, tourbillone et salue me fixant la pupille. Mes poings frottent les paupières, je cligne au moins trois fois, la bestiole encore là me fait un grand sourire.
— Non mais dis donc, articulé-je, aurais-tu déjà vu des JO pour moustiques ?
L'imprudent me répond à grands coups d'ultrasons :
— Ce n'est qu'un entraînement. Je ne suis pas encore prêt pour les internationales compétitions.
Là-dessus, il se met à la fredonner, l'internationale ! Et de dessous son aile gauche, voilà qu'il sort un petit chiffon rouge. Celui de la liberté.
— Mais dis-moi, freluquet, comment peux-tu te balader sur cette soupe brûlante sans de roussir les vibrisses ?
— Vous vous méprenez. Votre assiette est glacée.
Mes lèvres se pincent, je fais la moue. Mes sourcils grimpent sur mon front, je suis interloqué.
— Froide, ma soupe ?
— Aussi froide que vous, mon pauvre vieux.
Je regarde mes mains. Je n'avais jamais vraiment porté attention à ces reflets bleus sur le dessus de mes phalanges. Mes poignets itou. Cyan. Outremer.
— Qu'est-ce donc que ce changement de teinte, ce changement brutal des température ?
— C'est le dérèglement.
— Ah, d'accord, ce n'est que ça !
Alors, puisqu'il n'y a rien qui va mal, je rapetisse à toute vitesse, enfile une paire de patins et rejoins mon nouvel ami pour un programme libre en couple. Pour la musique, j'ai choisi : "On ira tous au paradis", de Polnareff.
-
C'est mignon tous ces souvenirs de grenouille.
J'ai un petit peu brodé sur une histoire à moi, perso. C'est super pratique 10 minutes pour étoffer une relation de personnage en fait.
Vraiment super pratique. Je reviendrai plus souvent ! j'aime déjà trop ça de toute façon.
Vive Rémi pour ses assiduirances. Et son ouvrage émacié.
Oh, et bien ! Elle est mignone ta "Mouche" de Rémi !
'Me rappelle Trondheim, tout ça. Pas vus ?
Super bien fait ton transition-bleu de phalanges. J'aime à coeur-soif.
Une autre ! Une autre ! Normalement j'écris toujours au moins une fois avec le mot "noir", dans une soirée dico, alors j'ai besoin de mon séjour à la cave !
Une auuuutre !
149
-
Nacas, j'ai mis un temps à comprendre ! ton fardeau, pas moi qui meurt... Chouette texte, surtout ne t'arrête pas !
:D :D :D - Complètement déjanté ! Tu m'as bien fait rire Rémi !
Et vous communiquez par télépathie ? Le moucheron !
J'arrête là pour ce soir ! Merci les copains ! C'était très chouette
Bon une dernière parce que c'est vous !
:calin: :calin: :calin:
2 - 1000
-
à bientôt Claudius :calin:
'Me rappelle Trondheim, tout ça. Pas vus ?
pas sûr... je me rappelle du lapin, mais le moucheron me dit rien
Mélangeons le 149 :
149 : caler
194 : chiffe
491 : handicap
Go les amis, go !
-
Autobiographie de la grenouille... bien sympa :mrgreen: :mrgreen:
Tête de lys, fleur de nœuds.
:D
Je laisse mes pensées fulgurer parmi les arbres de la forêt.
double ration !
Il ne fait pas tout à fait noir, le zénith ne perce pas l’épine, c’est tout.
stylé
L’épée qui foudroie mon dos n’est pas là pour me protéger moi.
belle vaillance
bien rythmé tout ça, ça marche (!) bien
-
Réservoir naturel. Cave de jouissances. On discerne des traces blanchâtres d’un plaisir pas-si-ancien sur le sol en granit profond. Les longs escaliers qui y mènent sont tortueux et enroulés autour d’une poutre pas-bien-droite qui remonte jusqu’au ciel. Inaccessible à tous ceux qui ont un handicap ; c’est ma cave. Ma cave à moi et à Grougalouragram. Le gros dragon. Le gros dragon aux tentacules. Le gros dragon à la voix qui vrille mon crâne en enfonçant ses griffes dans mon cerveau lorsque mes synapses jouent avec la substance pas tout à fait froide pas tout à fait collante ce sont ses tentacules.
Les miens.
C’est MA cave à MOI. C’est la cave du moi.
Je m’assois par terre prostré comme une chiffe sur la terre molle le granit mou et obscure profond comme une plaie suppure. Je suis une plaie. Mon corps entier se recouvre de cheveux. Ha ! Quelle nez creux ça a été de s’installer dans un vieux manoir en bâti ! Datant du VIIIe siècle, avec ses escaliers en bois et ses caves en granite. En cristal. En cristaux de terre. HA ! MA CAVE A MOI C’EST VRAIMENT MOI DANS LA CAVE.
Je veux me fondre avec le sol. Caler. Mes os en bouilli mon coeur en noirceur s’étouffe dans mes sanglots profanée. Je souille la demeure du Grand Maître. Je suis souillé par l’Astragale du grand Ancien.
Je ne suis qu’une molle.
Une sciure dans le bois de Gaïa.
Merci Papi d’avoir acheté cette cale de fond de siècle, vraiment, merci VIII fois.
Je ne sais comment ressentir le bonheur sans elle. Je fonds sur les tapis pas-vraiment-sales ce sont les naissances des millions d’êtres que j’ai peuplé qui habitent ma cave.
Je remonterai et je me servirai un brandy. Dans un fauteuil plus récent. Je laisserai mes vicissitudes dans ce cloaque sous les étoiles.
Dans le Grand Marin.
J’ai bien joui.
C’est bien pratique, les grands Anciens. Même Mamie ne m’aidait pas comme ça.
Mais les marches me semblent être autant de linceuls qui aspirent mon âme.
Mon âme ?
Mon âme ?
Aspirent.
-
Bon, j'ai perdu mon texte, je recommence à l'arrache...
149 : caler
194 : chiffe
491 : handicap
Sac à chiffes, bien calé dans son baquet, l'ignoble abruti admire mon handicap. Un cigare au bec, un whisky puant dans la main droite, l'ordure balance ses ordres. À grands coups de jurons, il aboie sur ses sbires, tandis que je ne peux qu'assister impuissant aux quolibets éructés, aux claques dans la mousse de sa baignoire de cuivre.
Une pauvre mexicaine aux pieds nus verse de l'eau bouillante sur les parties intimes de l'enflure odorante. Hurlement, je souris. Il se redresse d'un coup, attrape son colt et glisse, son cul choit vertical et le coup part dans son cou.
L'eau du bain vire au rose, le saloon s'est tut.
La nouvelle se répand et la joie explose, s'en est fini du Truand.
-
Mélangeons le 149 :
149 : caler
194 : chiffe
491 : handicap
— T'es vraiment relou ! Je te l'ai dit, je ne veux pas !
— C'est franchement débile de ta part tu y arriveras j'en suis sûr !
Blake et Morti (oups) discutent devant un café en terrasse. Morti essaie de persuader son ami de participer à une course de voiture et Blake refuse catégoriquement.
— Tu sais bien que je ne conduis plus ! Je ne peux pas !
— Mais, bordel, t'es le meilleur en rallye ! C'est quoi cette nouvelle lubie ? Tu laisses tomber notre duo de choc ?
— C'est non, un non catégorique et définitif. Laisse tomber j'ai plus la gnaque.
— Blake, t'es handicapé du bulbe ? T'as changé d'avis ? J'ai personne pour te remplacer moi !
— Mais si tu trouveras, il y a plein de jeunes qui ne demandent qu'à s'éclater, demande à Boris ! Il a de l'avenir.
— T'as la trouille ? T'es devenu une chiffe molle ? Je n'aurais pas cru que tu calerais devant la difficulté !
— Non mais tu piges rien mon grand ! C'est plus mon truc, j'ai d'autres envies...
— ah ! Ouai ? et quoi ?
— Je me mets au patinage artistique.
-
Oh... c'est dommage Rémi ! Il fallait pas le serrer si fort il fallait lui couper ses échappatoires.
En tout cas, je suis heureux que tuer un personnage puisse t'aider à te faire la disparition de ses aïeux.
J'ai envie de continuer... :tête_narquoise-t'honore_d'un_oeil:
Tu veux bien me décliner un 270 ? ^^
CLAUDIUS ! JE N'AVAIS PAS VU TON EDIT ! Ni compris le trait barré de l'autre, d'ailleurs.
ooooh
Des héros d'antan se mettent du rallye au patinage artistique. C'est trop mignon !
J'ai envie d'en serrer un d'entre mes deux bras, moi. On est plusieurs sur le coup, Dott– Claudius?
-
Nacas et Rémi, merci, là j'arrête pour de bon.
Pas grave Nacas, je n'avais pas vu tes nombres ! ahaha ! on est quitte
Chouette texte Nacas un peu obscur, mais je dois avoir les neurones embrumés
Rémi court mais efficace...
Bonne nuit les loulous
:calin: :calin:
-
Nacas, ce petit délire en écriture automatique était bien marrant. Assez kaléidoscopique comme truc.
Je suis une plaie. Mon corps entier se recouvre de cheveux.
:D nan mais sérieux !!!
Claudius, tu as réussi à recaser patinage, tu as un bonus et une partie gratuite pour la prochaine fois !
(et tu m'as fait rêver, avec ta terrasse de café)
Bonne nuit Miss Grenouille !
Donc, une déclinaison de 270 :
27 : alarme
207 : civisme
270 : cristallisé
-
L’alarme du réveil sonne. Elle ne s’éveille pas, mais une partie de son sommeil fait le premier pas. Elle coupe les rêves, elle ordonne la sortie des acteurs. En coulisse, les absurdités sont démantelées, et les espoirs rangés. On remballe. On prépare les planches pour la prochaine partie du spectacle : il ne sera pas nécessaire d’activer la mémoire plus tard, alors autant l’actionner maintenant.
Et autant produire un travail qui sert. Elle va se réveiller bientôt, en retard parce que le réveil nous a réveillé nous, donnons-lui au moins un peu de civisme. Elle se souviendra de ses bonnes manières en enfilant sa chemise, et elle se brossera les dents.
Tant pis pour le repas.
Nouvelle sonnerie du réveil, dans l’aube cristallisé. Le cube de minutes et de diodes rouges crie, hurle et s’éteint. Une main l’a écrasé violemment. Il tombe au sol.
Ses pieds mangent le parterre d’habits sales, tutoient la tapisserie de sa chambre étudiante.
Elle fait croire à sa mère qu’elle poursuit une année d’études de Philosophie appliquée, son père a déjà compris qu’il « n’en tirera rien ». Que des regrets. Elle a trouvé un petit travail dans une entreprise de comptabilité des SSII, à petits clients petits budgets, petit personnel. Petites chambres. Tout, tout petits revenus.
A peine de quoi se payer le café.
Alors, certainement pas le déjeuner. De toute façon ça fait grossir.
Et elle est déjà bien assez seule comme ça.
-
27 : alarme
207 : civisme
270 : cristallisé
J'ai cristallisé mes pensées en structure rhomboédrique à facettes de noirceur. Partout où je pose les yeux, une alarme se met à hurler. Mon voisin crache ses poubelles, brûle son allée, gaze ses troëne et bouffe du civisme au petit déjeuner. J'affûte mes lames.
J'ai poli ma haine sur la meule de mon dégoût. Je dégoupille une phrase, chargée de grenaille acide.
Le Roger en caleçon, une bière à la main, gueule sur sa terrasse, les oiseaux ont chié sur son nain en plâtre. Quand il rote ses conneries, je nettoie ma pétoire.
J'ai concentré mes mots en suppurations de foudre, j'irai l'engraisser de suie d'alexandrins, lui fourrer ma métrique en travers de la gorge.
L'autre abruti n'a plus de femme ; lassée des injures et des coups dans les cotes, Odile a tracé la route avec les deux gamins. Roger en claque les portes, en bourre les cendriers de mégots détrempés par ses fonds de canette broyés dans ses mains flasques.
J'aiguise une lance à planter dans sa nuque, un poème imbuvable à baver dans son cou.
Roger dors sur sa chaise longue, je traverse la haie malade. Je colle des affiches sur ses fenêtres sales, écris à la craie des mots durs sur les dalles, le con se réveille pas, je trace à l'encre rouge des coeurs et des baisers sur ses bras de pourceau.
Odile sonne chez son ex.
-
Finalement, je suis assez fatigué pour ce soir. Si j'en fais une autre, elle sera certainement de trop.
Rémi, mon cher Rémi, j'aime de mieux en mieux ta prose et tes personnages, mais c'est dommage de les faire écrire ! On est trop loin de nous-mêmes ensuite.
Je ne te cache pas que ce soir, j'ai envie de donner mon corps. Alors, un Grand Ancien, c'était cool.
Mais voir Odile donner son corps à son ex, franchement, àa me brise les vertébrales. Ça me fiche une terreur dans les côtes. J'veux pas finir en cendrier !
J'veux pas finir en cendrier !
J'ai été heureux de partager cette soirée avec vous ! Je m'en vais user la mienne à d'autres hères.
A plus taaaard !
-
Ouéééé, il est très classe celui-là !
Le début est super avec le rêve qui fait de la résistance. Et l'explosion du réveil est très vivante. Le perso est posé, aussi, brossé comme il faut en trois lignes, classe.
( :ninja: on a casé tous les deux le petit déjeuner :ninja:)
J'veux pas finir en cendrier !
ha ! ha !
Bon, c'était pas la grande forme ce soir, mais ça fait du bien en tout cas, et c'était très chouette de te lire.
A+ Nacas
-
C'est dimanche !!!
Ce soir, on sort la boule à paillette, le dico, on jette 3 mots en l'air et on moissonne de jolis petits textes dix minutes plus tard :)
Qui en est ?
-
Moi ! exceptionnellement :mrgreen:
-
Hoi
-
Je suis lààààà ! un peu en retard et je propose :
369 et 862
-
369 : engainer
639 : merveille
862 : reconnaissant
GooooOo !
-
Laisser le temps au temps, c'est facile à dire mais difficile à appliquer.
Parfois l'urgence pousse à raccourcir ce temps justement. Alors là, je vous le dis : il y a urgence ! Ne pas laisser le temps au temps, surtout pas, sinon c'est foutu !
Oui, c'est un cas de force majeure il y a une importance capitale. Et par capitale, je n'exagère en rien, c'est le mot. Je me sens minuscule engainée dans mes préjugés. Vous n'imaginez même pas, je me sens coincée, privée de cette propension à arriver à bout de tout ce que j'entreprends. Là je suis coincée, rien ne vient, même pas la petite merveille d'idée pour arriver à mes fins !
Je voudrais vous y voir vous ! S'engager ainsi, régulièrement, sortir de sa routine du dimanche, accrocher ses neurones, booster son imagination ! Oui je vous dis : il y a urgence ! Je devrais pourtant être reconnaissante ça me titille d'ordinaire et ça me fait du bien, mais là je sèche, lamentablement !
Ceci n'est pas un texte, c'est un cri d'alarme ! Dix minutes faut être fada pour écrire un truc cohérent ! Et vous dites qu'il faut laisser le temps au temps ?
-
369 : engainer
639 : merveille
862 : reconnaissant
Reconnaissant mes torts, j'avale du piment
Me flagelle le dos, me frotte dans les ronces
Aux orties brûlantes, mâche une pierre ponce.
À plat ventre je dis : je suis un piètre amant.
Je suis un mécréant, dès le réveil je mens
Ma merveille adorée dans mes mots je t'engonce
Je t'engaine sans fin, dans la boue je m'enfonce
Je reconnais mes torts, je pleure lentement.
Pourvu qu'un jour enfin mes paroles te touchent
En vérité je veux, sur le creux de ta bouche,
Déposer un baiser qui soit vrai qui soit pur.
Je fouillerai le sol pour trouver ton bonheur.
Un bijou, un caillou, éclatant de valeur
De sincère parole posée comme un murmure.
-
:coeur: :coeur: :coeur:
De sincères paroles, posées
C'est tout simplement tout doux et tout plein d'amour, de tristesse aussi ! Rémi ! tu m'époustoufles !
:oxo:
Lol, tu as rectifié rapide !
-
Haha, l'urgence, l'urgence !!!
Merci pour ton commentaire, j'avais corrigé (mis au singulier), oui ce serait mieux au pluriel.
Prochaine manche ?
-
Yep, il est nul mon texte plein d'idées reprises, mais j'ai coincé ! ahahaha !
254
999
-
254 : cosmétologie
245 : contrefort
999 : témoignage
(cosmétologie !!!)
Yooooo !
-
254 : cosmétologie
245 : contrefort
999 : témoignage
L'eau noire sourde à travers la muraille piquée de mousse. Le ciel gronde. Les pieds dans la boue, Edgard contourne la tour Est, scrutant le chemin de ronde au-dessus de lui. Silencieux comme la chouette, il cherche un passage, un endroit où la pierre serait moins glissante, où des plantes grimpantes offriraient des prises pour une escalade. Mais rien. Pas le moindre lierre, pas une fissure, pas de moellons dépassant où accrocher ses mains.
La pluie redouble. Bloqués sur les contreforts du Ventoux, de lourds nuages gras larguent leur eau poisseuse, bitumeuse. Cosmétologie météorologique.
S'écartant des parois du château, Edgard s'abrite sous un bosquet d'aubépine. Là-haut, la lanterne se balance, témoignage de la présence du soldat de garde. Un essaim de goutelettes papillonne autour. Trois flèches, c'est tout ce qu'il lui reste à Edgard. De toute façon, s'il ratait sa cible, les deux dernières seraient bien inutiles. Pourtant, il faut agir. Alors, il bande son arc et vise. La pluie tombe dans ses yeux, le type doit être à quarante pas... inutile de tente sa chance maintenant. Edgard s'enroule dans sa cape.
Le soleil se lève et Edgard se réveille. Dans le ciel limpide monte une fumée noire ; elle tourbillonne à partir du donjon. Le pont levis est baissé, un couple de souchets nage sur l'eau claire des douves. Le château a été pris de l'intérieur ? Edgard passe son arc dans son dos et s'approche des portes monumentales.
-
254 : cosmétologie
245 : contrefort
999 : témoignage
[/quote]
Ciel bleu de septembre engendre l'envie de profiter encore d'une balade au gré de l'envie.
La route serpente entre les chênes verts, goudronnée il y a tant d'année que le 4x4 cahote avec ardeur. J'ai pris ce chemin de montagne pour visiter un village abandonné sur le contrefort des Pyrénées Catalanes. Je me gare à l'entrée. Des petites ruelles serpentent en escalier, coins et recoins s'entrelacent. Les maisons sont encore debout même si la végétation a envahit une grande partie de leurs murs. Là, un vieil olivier semble naître de la paroi en pierres sèches. Les portails portent les vestiges des familles oubliées. Ici, Casa Maria, une petite maison basse. Au dessus de la porte d'entrée, une vierge sculptée accueille le visiteur, témoignage de la grande piété des espagnols en ces temps anciens.
Pas un bruit ne vient perturber le silence de la montagne, sauf quelques chants d'oiseaux et le cri d'un rapace cherchant pitance.
Je grimpe les passages étroits souvent couverts, les maisons se touchent presque, je suis bien, j'aime cette solitude des vieilles pierres et tout ce que l'on ressent en s'y promenant.
Quand, tout à coup, j'aperçois une petite cheminée qui fume. Ma surprise est totale, je ne m'attendais pas à trouver ici âme qui vive. Tout est si désert ! Je m'approche, la curiosité me guide vers une maison ancienne mais rénovée.
Sur la porte est écrit :
"ici vit Flavia, sorcière à ses heures, spécialiste en rajeunissement et en cosmétologie naturelle"
;) ;)
-
Très sympa ! Belle ambiance et la chute est rigolote.
C'est marrant, on est partis tous les deux sur les vieilles pierres, on a un rapace dans nos deux textes ainsi que de la fumée aussi.
-
inutile de tente sa chance maintenant... tenter ...
Le tien aussi est chouette, je dirais que ça pourrait être un extrait de texte.
Oui, nos idées ont pris un peu le même chemin...
on continue ?
63
554
-
36 : amincissement
63 : argent
554 : isocèle
(isocèle ! ouch !)
C'est partiiiiii !
-
36 : amincissement
63 : argent
554 : isocèle
Cela fait des années que je fais régimes sur régimes pour maigrir. Je n'y arrive pas. J'ai tenté les régimes dissociés, les WW et tout organisme dans le genre. J'ai même opté pour les charlatans de services qui vous font payer, argent comptant, jusqu'à votre dernier billet. "Amincissement garanti" qu'ils vous disent ! Des clous ! J'ai perdu trois grammes ! J'ai fait de l'exercice, peine perdue ! Je m'essouffle au moindre mouvement. "Il faut maigrir pour retrouver la forme ! "
Tiens le dernier avait une méthode bien à lui : le triangle isocèle. Si ! Si ! Je ne vous mens pas, c'était son truc.
Dans l'assiette il fallait installer ses aliments de façon à dessiner un triangle isocèle. Les légumes sur un côté, la viande de l'autre, et sur le dernier quelques graines qu'il vendait à prix fous ! Rien au milieu, rien autour... j'ai crevé de faim durant 15 jours, au bout du compte j'ai perdu 1kg ! Oui ! me suis-je dis ! Continuons, prenons la ligne droite... J'ai fini à l'hosto, déshydratée, sous-alimentée, anémique et... obèse.
Le toubib il m'a dit :
— Madame, ne cherchez pas à maigrir, plus vous vous obstinerez plus vous grossirez;
Depuis, j'ai chopé une hyperthyroïdie et j'ai perdu 50 kg, je suis de nouveau hospitalisée, régime spécial je mange 10 fois par jour et je ne prends pas un gramme...
La vie est mal faite je vous dis moi !
-
36 : amincissement
63 : argent
554 : isocèle
Brisée. Éclats lumineux qui sculptent le sol. Rayons d'or et d'argent, la souris se faufile, se dresse sur ses pattes arrières et s'envole. Entre ses doigts, un morceau d'une merveilleuse clarté. Un rayon irisé sans matière solide.
Le petit animal virevolte jusqu'au plafond qui plonge vers le ciel. Amincissement des poutres, des croisées, des lucarnes isocèles ; toujours plus haut.
Je regarde mes mains maladroites, le pot de miel en morceau à mes pieds. Je regarde là-haut, ma mère au ciel s'amuse de mes mots incongrus.
La souris musaraigne sourit. Les stucs ouvragés s'enroulent et le lustre danse au milieu. Une branche se balance devant la fenêtre et les rayons du soleil de mai voyagent, horizontaux, rebondissent sur les particules miroitantes, éclaboussent les murs ocres d'éclats de rires odorants. Une abeille fâchée zonzonne à mes oreilles, me signifie en huit bien sentis que gâcher n'est pas jouer. Je m'excuse et caresse son torse duveteux, elle chante des ultrasons, je reviens en arrière, le pot de miel est là, posé sur la table.
Le plafond vibre encore un peu, le soleil termine le dernier refrain avant de remballer sa musique et ma mère me réclame : le thé est prêt.
-
Rémi, c'est très chouette ! Comme un rêve, un moment parallèle !
L'abeille dont tu caresses le dos, la souris qui sourit... plein d'images à la fois poétiques et irréelles !
:) :)
Le dernier ?
129
1000
-
Dans l'assiette il fallait installer ses aliments de façon à dessiner un triangle isocèle. Les légumes sur un côté, la viande de l'autre, et sur le dernier quelques graines qu'il vendait à prix fous ! Rien au milieu, rien autour... j'ai crevé de faim durant 15 jours, au bout du compte j'ai perdu 1kg !
:D
M'a bien fait rire celui-là ! Chouette !
Encore une ?
-
Le dernier ?
129
1000
-
129 : boueux
192 : chevalet
1000 : temps
Facile ces mots :)
Jouons !
-
129 : boueux
192 : chevalet
1000 : temps
(casons les mots dans la première phrase ^^ et les autres dans la suite du texte :D)
Par tous les temps, sur les chemins caillouteux ou boueux, Fernand promène son chevalet, ses pinceaux, ses couleurs. Aujourd'hui, direction le vieux château, au pied des contreforts pyrénéens. Le peintre déploie le grand triangle isocèle, y installe sa toile et scrute l'horizon. Les feuilles des peupliers vibrent le long de la rivière, il voudrait saisir les reflets d'argent, les nuances de tous ces verts qui dansent devant ses yeux. Porter un témoignage sincère de ces merveilles de la nature.
Fernand débouche les petits tubes de peinture qu'il fabrique lui-même. Ses collègues se moquent de sa passion : de la cosmétologie, qu'ils disent ! Qu'à cela ne tienne, c'est en mélangeant les pigments avec passion qu'il obtient les teintes qui comptent pour lui. Le plus difficile étant finalement d'engainer la pâte obtenue dans de petites feuilles d'étain afin qu'elle reste fraiche et accessible.
Fernand n'a jamais rencontré le succès avec ses oeuvres. Par contre, les peintres du dimanche, reconnaissants, utilisent tous maintenant ses petits tubes de couleur. Dans sa cuisine est accrochée sa plus belle toile, on y voit ses fameuses créations, avec l'huile colorée répandue sur la palette et les jolis petits bouchons noirs.
-
129 : boueux
192 : chevalet
1000 : temps
Il pleut sur la ville, il pleut sur mes joues.
Combien de temps encore avant que tout s'achève ? Il ne me reste que l'espoir, cet espoir qui vous pousse à ne jamais baisser les bras. Ma toile est là, posée sur le chevalet, elle t'attend. Mes pinceaux, souillés de peinture trop sèche, noircissent dans leur pot.
Pourquoi as-tu choisi de partir ? Pourquoi laisser flétrir ce tableau, il était pour toi, il était toi !
Le ciel gris de novembre laisse en moi ces regrets de toi, de ta jeunesse et de ta peau, de tes yeux clairs et de ton rire.
Le vieux peintre a délaissé ses pinceaux, son atelier souffre de son absence, il a perdu le goût, il a perdu l'inspiration.
Il sort à l'heure tardive où le ciel n'est plus gris, prend une bûche sous l'appentis, rentre les pieds boueux et ravive la cheminée.
Demain, peut-être, il reprendra ses pinceaux.
-
Très chouette, délicat et poétique, j'aime bien.
Il sort à l'heure tardive où le ciel n'est plus gris, prend une bûche sous l'appentis, rentre les pieds boueux et ravive la cheminée.
:coeur:
-
Ah ! je voulais moi aussi caser les précédents, mais je me suis perdue et j'ai raté cet épisode, rattrapage au dernier moment, je le trouve un peu raté celui-là.
Merci Rémi ! T'es gentil !
Bravo Rémi ! Un tableau dans tous les sens du terme, jolie petite histoire d'un peintre amateur...
Je crois que je fatigue !
Bisous et merci pour ce petit Dico encore très sympa ! :oxo: :oxo:
-
Bonne soirée Clau', c'était bien sympa :)
Bises !
-
Je suis partant pour jouer un peu ce dimanche, à reconfirmer :)
-
tout pareil ! je suis sans doute un peu rouillé de la plume par contre
-
Ok pour moi aussi, et encore plus rouillée. Par contre je ne sais pas trop vers quelle heure je serai dispo.
:mrgreen: :mrgreen:
-
Oh oui, une soirée dico ! J'en suis, avec plaisir :)
-
Donc, si vous êtes chauds, mon dico est prêt ^^
Troisème mot de la deuxième colonne, on va de 1 à 1089 !
Gimme a number !!!
-
425 pour moi
-
897
-
425 : fléchette
897 : roidir (raidir)
987 : tablier
Goooooo !
-
fléchette - roidir - tablier
Tac ! À chaque coup de fléchette, il se roidissait un peu plus. Tac ! À côté de lui, Paul lançait ses fléchettes, dans le rond central de la cible, invariablement. Le projectile s'élançait, mécaniquement, imperturbable, pour aller se ficher cinq mètres plus loin. Tac !
Régulièrement, Paul rejoignait la cible à pas lents, en silence, et retirait toutes les fléchettes du centre, d'un coup, comme ça, d'un "poc !". Il retournait à sa place initiale et les lancers reprenaient. Tac !
Il avait l'impression que quand Paul lançait ses fléchettes, c'est lui qu'il visait. Qu'il dessinait peu à peu sa face sur la cible, point par point, et que, mécontent du résultat, de ce visage lui aussi invariable, il recommençait. Si Paul lui avait demandé de coller l'arrière de son crâne à la cible, là-bas, sans rien pour le protéger, ça ne l'aurait pas surpris. Tac ! Encore un frisson.
Au bout d'un moment, Paul qui ne l'avait pas regardé un instant s'arrêta, alla remettre ses fléchettes au barman, pris son tablier posé sur le comptoir et sorti à grandes enjambées. Toc, toc, toc, ça faisait ses pas dehors.
-
425 : fléchette
897 : roidir (raidir)
987 : tablier
Motivé comme pas deux, le Gérard empoigna les fléchettes de la main gauche et se plaça face à la cible. Il ne lui restait qu'un dix-sept à toucher et il aurait gagné. Il se redressa, se roidissa comme un chevalier face à son roi, posa sa bière sur le flipper, fourra les fléchettes dans la poche de son tablier sur lequel il essuya la graisse des cacahuètes qu'il avait ingurgié en trop grande quantité.
— Mes ptis cocos, celle-là, elle va aller directement se planter dans le 17, et vous aurez le droit de payer votre tournée.
Ses acolytes alcooliques opinèrent du chef, non pour lui donner raison, mais pour exprimer leur satisfaction pour ce qui était de la tournée à venir. Gérard plaça son pied gauche à 45° devant la ligne limite de lancer, fit rouler ses épaules, se pencha en avant, le dard entre les doigts à hauteur des yeux.
Piètre lancé, la pointe se ficha dans le 3.
— Piètre lancé, remarqua René, tu te fiches dans le 3.
— Tu te fiches de moi, rugit Gérard.
— Tu rugis, Gérard, j'ai jamais juré que j'aurais jugé ta jauge.
Gérard se retourna, s'essuya les mains de nouveau, visa et atteignit le 7.
— Sept c'est pas dix-sept, dis !
Gérard gronda, grommela un juron et dégrafa sa chemise.
— Voyez ça ! fit-il en expédiant la dernière fléchette.
L'histoire ne le dit pas, si les dix-sept fut atteint ou pas, alors vous en resterez pour vos frais, tout comme celui qui paya la tournée après la partie. Gérard, René ou Gaspard ?
-
425 : fléchette
897 : roidir (raidir)
987 : tablier
C''était entre lui et moi. Juste nous deux, les yeux rivés dans le regard de l'autre. Il n'avait pas peur, moi si. C'était étrange comme sensation, un mélange d'excitation et de patience. Il ne bougeait pas, il attendait : sûr de lui.
J'avançais d'un pas lent et mesuré, il était toujours aussi placide me fixant sans baisser une seule fois les paupières. La nuit avançait, il me fallait agir vite, laisser ma peur et aller de l'avant.
Ma main tremblait, mon allure était hésitante, je n'était plus du tout sûr de vouloir aller jusqu'au bout.
Mon père m'observait de loin, silencieux, mais je sentais toute sa force me pousser. Il fallait que j'y arrive c'était vital.
Je tirai mon arbalète de son fourreau et me roidis sur mes deux jambes, bien campé pour ne pas bouger. Ma fléchette glissée dans son logement, je visais avec précision. Le lièvre s'affaissa d'un coup, touché en plein coeur.
Mon père s'approcha, me sera la main et me dit : tu es un chasseur maintenant. Ce fut ses seules paroles, il était avare de compliments.
Il enfila un large tablier et vida l'animal, il me fallait aussi apprendre pour survivre.
-
C'est marrant Zag, t'as eu le même réflexe que moi, de jouer sur les sonorités. Joli petit tableau :)
Clau, tu as évité la cible colorée pour nous présenter le père et son fils. Chouette mise en situation, ça fonctionne bien. (après, l'arbalète qu'il sort de sa poche, c'est le thème du chameau ? :mrgreen:)
-
Zag - le tic tac toc, un petit moment de vie dans un bistrot, et Rémi aussi... c'est amusant. J'ai bien aimé vos deux histoires, même décors et pourtant deux situations bien différentes.
256 pour le prochain
Merdum j'ai modifié, je partais sur une sarbacane ! je vais modifier ! merci ahahaha !
-
Han le retour de Gérard, Rémi ! Ça marche bien ces répliques qui se chevauchent...
Pas cool pour le lièvre, Claudius :( M'enfin t'es la seule a pas avoir opté pour les fléchettes de bar !
678 pour le suivant !
-
256 : cotonnade (étoffe de coton, pur ou mélangé)
678 : nac (nouvel animal de compagnie)
768 : pH (mesure d'acidité / base, toussa)
C'est reparti !
-
cotonnade - nac - pH
Je pris le premier truc vaguement long et absorbant qui me vint sous la main et le plongeai dans la solution. C'était une cotonnade, un espèce de mouchoir en tissu qu'on avait du m'offrir et que j'avais laisser trainer sur ma paillasse. Je sortis l'étoffe de ce liquide verdâtre et l'insérai en hâte dans la grosse machine qui vrombissait, derrière, attendant mes instructions. Je lui indique de faire une mesure pH-métrique, fébrile. Je savais que ce que je faisais n'était pas des plus précis, mais je n'avais que peu de temps. L'étalon-test on s'en passera. Un ordre de grandeur ce sera bien suffisant. La machine faisait un bruit de dingue ! Je n'avais jamais remarqué ça. Et le teeeeemps qu'elle prenait... J'avais l'impression de me liquéfier un peu plus à chaque seconde qui passait, avec cet écran blanc, brillant par l'absence de résultat à indiquer. Enfin ! Bon, je regarde l'écran, en tremblotant. 7.3 ! C'est correct, même si on prend en compte les quelques imprécisions de la mesure. La solution est neutre, tout ce qu'il faut. Je tournai la tête vers la bestiole qui frissonnait, au fond de mon laboratoire. Son sang, même verdâtre, semblait indiquer que tout irait bien. Mon joli petit nac...
-
256 : cotonnade (étoffe de coton, pur ou mélangé)
678 : nac (nouvel animal de compagnie)
768 : pH (mesure d'acidité / base, toussa)
Quand elle s'est levée ce matin elle n'avait aucune idée de l'étrange journée qu'elle allait vivre.
Le petit déjeuner avalé à la hâte, elle descend prendre son bus pour le centre océanographique. Depuis quelques jours sa voiture est en panne, et c'est galère pour se rendre au boulot.
Depuis quelques jours un nouveau pensionnaire venu des profondeurs est arrivé pour être étudié, un animal bizarre, transparent, et sans forme réelle. Il se disloque, se regroupe, se roule en boule, s'allonge... Ce qui est étrange c'est que cet animal semble pouvoir vivre aussi bien dans l'eau que dans l'air.
Aussitôt passée la porte de son labo, elle se dirige vers l'aquarium et s'approche de ce phénomène. A sa grande surprise, à son approche il se redresse et lui fait un signe, sortant une main et un bout de bras de son corps élastique, puis il monte vers la surface et d'une voix enfantine lui dit :
- Je ne veux pas être ton NAC, je sais trop ce que vous êtes vous les humains, je veux retourner dans mon milieu naturel ! Le PH de cette eau est bien trop acide ! Et d'ailleurs, si tu voulais me passer une petite cotonnade naturelle que j'essuie le trop plein de javel, ce serait chouette !
Effarée, elle n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles. L'étrange créature sortant de l'eau, se dirige vers l'évier, s'essuie brièvement et s'enfuit par la bonde sans demander son reste.
-
256 : cotonnade (étoffe de coton, pur ou mélangé)
678 : nac (nouvel animal de compagnie)
768 : pH (mesure d'acidité / base, toussa)
À la lumière des chandelles, Justin s'affaire sur sa paillasse. Les autres ont quitté le labo depuis longtemps, il a prétexté une dissolution à finir pour rester seul. Sans un bruit, il extrait de son grand tiroir émaillé une petite caisse de bois d'ébène. Les charnières huilées s'ouvrent sans un bruit, révélant deux petites boîtes transparentes. L'aspic et la tarentules s'éveillent. Ces petites bêtes que l'on appelera des NAC au vingtième siècle sont encore bien rares en Europe. Justin les préfère aux phasmes, fascinants mais inoffensifs.
Le jeune homme enfile ses gants de cuirs aux longues manchettes qui remontent jusqu'à ses coudes. Il saisit la boîte de verre contenant l'araignée, la porte devant ses yeux, la lumière de la bougie fait danser l'arachnide sur le mur. Justin soulève le couvercle et plonge la main dans le récipient. L'araignée se tapis dans un coin, les doigts se referment sur la bête.
— Voilà, viens-là, ma belle.
Justin approche une fiole de la gueule velue, la tarentule mord et crache son venin.
— C'est bien, tu as bien travaillé. Demain, tu auras ta souris.
Le serpent est plus facile encore à attraper et son venin rejoint celui de l'araignée mortelle. À l'aide d'une cotonnade, Justin filtre le sérum et remplit une seringue. Il corrige le pH avec trois gouttes de citron, la conservation ne sera que meilleure.
Le lendemain à l'aube, dans la ville encombrée de Bruge, un homme se trouve soudain foudroyé au beau milieu du marché. Les médecins se chamaillèrent longtemps pour savoir si l'homme avait été mordu par un serpent ou une araignée. Mélanges de symptômes pour une seule raison de vengeance : on n'embrasse pas la soeur de Justin tant qu'elle n'est pas mariée.
-
Zag, mais qu'est-ce qu'il va faire de ce sang ?!? on veut savoir ! Encore une belle ambiance en tout cas, maîtrisé tout ça.
:D Clau, j'ai bien aimé ! Sacré créature fantastique que tu nous as sorti là. Bien chouette !
-
Elle est bien décrite ta bestiole, je trouve, Claudius !
Il est hachement protecteur, ce Justin, Rémi... Au début je croyais juste qu'il aimait les bêtes un peu exotiques :(
96 pour la suite
-
Ahahah ! tous au labo
Zag sympa ton histoire de nac au sang vert !
Rémi, les animaux se vengent !
pas évident de lier les trois, mais c'est réussi
333
-
69 : article
96 : ban
333 : donneur
et on en veut toujours plus !
-
69 : article
96 : ban
333 : donneur
Non sérieux, il se paye ma tête lui ! On ne va pas en faire toute une histoire, sortir les tenues et publier les bans ! Me marier ? Moi ? Et pourquoi donc ? Je ne vois pas à quoi sa sert de s'engager pour la vie, de toute façon la vie on ne sait pas ce qu'elle nous réserve. Alors non, pas pour moi ! Vous pouvez me faire le coup de l'article à la Une du quotidien local, je m'en fous royalement : je suis et je reste célibataire, je tiens à ma liberté.
Vous dîtes qu'il m'aime ? Allons donc ! Il veut une petite femme pour faire son ménage, sa vaisselle son linge et le cocooner la nuit, c'est tout ! J'ai quoi en échange ? Que dalle !
Comment ça il a une bonne situation ? Oui et alors ? Il n'y a pas que ça qui compte dans la vie. Il y a aussi les plaisirs, le farniente, les vacances...
Ah ! Et il m'a acheté une bague en diamant de... combien de carats ? Non ! sérieux ! Et il a un yacht et un baraque de 500 m2 ? Et une assurance vie de 5 millions d'euros ?
- Allo mon chéri ! Bien sûr que je dis oui ! Il me fallait juste réfléchir un peu hein ?
Oh ! Je vous vois les donneurs de leçons ! Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !
:mrgreen:
-
69 : article
96 : ban
333 : donneur
Les donneurs de leçon depuis les temps anciens
S'érigent en patrons et tracent à la plume
Leurs sentences impies crachées, là, sous la lune
Les fats publient des bans que souillent tous les chiens
Ces ignobles parleurs qui croient faire le bien
Oublient de regarder sous la braise qui fume
Des révoltes passées des fracas sur l'enclume
Des combats et des coups pour libérer les liens
L'article de la mort, ils le vendent pour peu
Le sang versé n'a plus le moindre sens pour eux
Ce sont de vils gredins qui n'ont plus que le verbe
Barricades dressées, pavés sur l'oppresseur
Batailles infinies de leurs frères et soeurs
Les parleurs sont bien fiers, le gamin git sur l'herbe.
-
Pfou j'arrive pas là >< Les mots sont trop vagues pour que j'arrive à fixer un truc avec... C'est dommage de finir là-dessus, mais bon :/
ENfin vous avez tous les deux opté pour le coup des donneurs de leçon, marrant. Il marche bien ton poème, Rémi. Il donne un peu la pêche, bizarrement. Et puis le dernier vers, il claque...
Dicotez bien ! (546 si vous avez besoin d'un nombre)
-
Rémi, à part un oui deux petits vers qui claudiquent, tout est super bien tourné ! ouaip ça claque !
Zag, ça arrive !
;)
-
Clau, faudra poster ton texte sous les discussions relative au féminisme, ça ferait fureur :mrgreen: Sinon, ça se tient bien.
Zag, dommage, ouais, mais pas grave. Ça fait un bail que je t'avais pas lu (à part ton poème qui est resté 24h sur le fofo, la dernière fois ;)). Toujours un plaisir, j'espère qu'on remettra ça bien vite et que tu nous ressortiras Gérard Lambert ^^
Et oui, j'ai trois vers qui sont pas des alex :( suis rouillé. Vais corriger ça vite fait.
Je m'arrête là aussi pour ce soir, ça fait du bien. Bon app si t'as pas encore mangé Clau !
A++
-
J'y suis là, merci à vous deux, super ! Il faut le faire plus souvent.
Bonne soirée :calin: :calin:
-
Trop chouette de voir que vous reprenez les dicos :coeur:
-
Vous arrivez à pondre des trucs comme ça en 10 minutes !!!! _/-o_
-
Vous arrivez à pondre des trucs comme ça en 10 minutes !!!! _/-o_
Bah viens essayer la prochaine fois, tu verras, on s'y fait vite à ces dix minutes ! ;)
Trop chouette de voir que vous reprenez les dicos :coeur:
Viens aussi, toi !
-
Oui, venez tous dicoter, ça fait un bien fou ! :)
-
Ah ben oui ! Plus on est de fous, plus on pond de mots ! C'est un bon exercice ! Il faut tenter pour se rendre compte !
Allez venez ! Et on peut s'y plonger n'importe quand, pas obligatoirement le dimanche soir :)
:mrgreen: :mrgreen:
-
Pourquoi pas! Je jouerai dans la catégorie junior mais ça pourrait être un bon exercice pour améliorer ma lenteur légendaire et me lâcher un peu!
-
Est-ce que vous êtes motivés pour une soirée dico ? ça fait toujours du bien de se dérouiller les doigts et les méninges :)
-
Moi ptet, mais pas tôt
-
Je serais sans doute disponible aussi, mais peut-être pas aussi tôt que la dernière fois (20h45-21h ça irait ?)
-
Je regrette mais je ne suis pas dispo ce soir, dîner chez une de mes filles... Ce sera pour une autre fois :)
-
Mon dico est chaud, et vous ?
-
Je ne suis pas disponible ce soir, mais une prochaine fois j'aimerais bien essayer.
Bon dico.
-
Désolééééé je suis un peu fatigué, je me sens pas trop de dicoter ce soir :/
la semaine prochaine !
-
OK, on remet ça à plus tard (y a aussi un Tic-Tac qui se prépare, je crois ;) ), je suis parti pour bosser un vieux texte, du coup, je déclare forfait aussi ^^
-
À la semaine prochaine ! 20h30 ?
-
Bon, ben on est la semaine prochaine ^^
Jeu du dico ce soir ? Vous en êtes ? Suis partant pour un démarrage à 20h30.
-
Oui je suis partant ! :)
-
Moi aussi, normalement :)
-
Je serais pas de la partie ce soir, finalement, mais dicotez à plein, allez là !!
-
Je suis également dehors pour l'instant pas sûre pour 20h30. Désolée
-
Suis trop claqué pour une longue soirée, ce sera pour une autre fois pour moi.
N'hésitez pas à proposer une date/heure qui vous convient, on n'est pas obligé de dicoter le dimanche soir ;)
-
Je suis dans le coin mais pareil, pas partant pour une longue soirée non plus. Une manche quand même Rémi ou on remet ça ?
-
Je serai là dans 15 mn mais on une autre fois si vous êtes fatigués
-
Oui, une autre fois pour moi ;)
-
Suis trop claqué pour une longue soirée, ce sera pour une autre fois pour moi.
N'hésitez pas à proposer une date/heure qui vous convient, on n'est pas obligé de dicoter le dimanche soir ;)
N'importe quand, avant 21h30 c'est mort pour moi.
-
Tiens, j’essaierais bien moi. Chanter des chansons funky avec les définitions du Petit Robert, ça a l'air marrant.
-
Moi je suis chaud...e.
-
Je suis partant pour jouer ce soir, c'est vrai qu'on est dimanche !
-
Jamais j'aurais pensé dire ça un jour mais... je n'ai pas de dictionnaire à la maison (problème de déménagement tout ça). Et découvrant à peine le concept, je ne sais pas si ça sera pénalisant pour le challenge. :/
-
Il suffit qu'une personne en ait un ! (bon moi je n'en n'ai pas non plus, mais bon)
-
j'ai un dictionnaire :) et je serai là, mais vers 20h30
-
Pendant ce temps je révise la période Weimar pour mon cours de Cinéma et Sciences Humaines. Ach !
-
je jouerai aussi avec vous à 20h30, et moi non plus je n'ai pas de dico car j'ai déménagé :D
-
Suis partant pour une première manche à 20h30.
Claudius, je sais pas jusqu'où va ton dico, dans le doute, je propose un joli 327.
-
1088 pages
je suis là dans 3 mn
-
911 !
-
eh bien 107 pour le dernier numéro !
-
555 ici
-
327 :Double
107 : Batteur
911 : Saurer ( assurer la conservation par fumage. )
555 : jupon
Allez soyons fous ! 4 (mais on peut choisir 3 si on veut :)
Gooooooooooo ! Bon dico les copains !
-
327 :Double
107 : Batteur
911 : Saurer ( assurer la conservation par fumage. )
555 : jupon
La revoilà ! Un double scotch pour la 12 !
Elle me trouble cette petite, je vais encore rater mon solo ! C'est chaque fois pareil, elle s'approche en me souriant du coin de l'oeil, elle s'assoie en relevant ostensiblement son jupon et vlan ! Me voilà tout amoché du coeur.
Je devrais pourtant être rassasié des groupies, depuis vingt ans que je traîne ma bosse, ma batterie et moi on est casé depuis longtemps ! Un batteur, je suis un batteur des temps du rock ! Un vieux de la vieille, elle me trouve quoi cette gamine ! J'ai 30 ans de plus qu'elle et jamais une femme n'a su me supporter plus d'une semaine. Un célibataire endurci, une gueule de vieux rocker, les doigts saurés par la clope... Elle me trouve quoi cette gamine !
Ah ! Zut la voilà qui s'approche. D'habitude elle reste au bar, là... Non je vais craquer... Faut pas...
Elle va me parler...
- Bonjour Franck, j'adore ta façon de jouer. Bon parfois ya des couacs ! Mais t'es un super mec. Je voulais te connaître, maman m'a tant parlé de toi...
;)
-
Sous son jupon son double.
En se baissant ce double lui souffle :
Il faut saurer
Ta chair, petite,
Avant de la livrer.
Je veux dire : prépare-la
Bien aux tapages que l’amour
Fera dans sa demeure ; la demeure
De ta chair que le batteur
Fou du désir s’amusera à leurrer.
Il faut saurer ta chair, petite,
À défaut de la sauver.
-
327 :Double
107 : Batteur
911 : Saurer ( assurer la conservation par fumage. )
555 : jupon
La carlingue de la bagnole fume au milieu de l'ocre troublé du désert. Mes tempes, serrées à l'étau, résonnent de coups de boutoir. Ça cogne, ça n'en finit pas à l'intérieur de ma caboche. Le batteur choisit ses fûts, ses cymbales et la grosse caisse bat la mesure de mon agonie.
Du nord au sud, de l'est à l'ouest, le désert et ses rochers rouges. Trois jours que j'erre dans cette voiture surchauffée, sauré comme un hareng, le corps moite et visqueux. Le pick-up n'ira pas plus loin. Je traine mon corps groggy jusqu'à l'ombre d'un monolithe de grès zébré de noir. Là, à l'abri de la morsure du soleil, je déplie le petit carré de papier fourré au fond de ma poche. Une adresse, une promesse, une dernière chance que je ne saisirai jamais.
Lucie ne m'attend pas, elle a fourré ses fringues dans la valise, à la va-vite, avant de disparaître. n'est resté qu'une pauvre étoffe violette, un jupon de soie fatigué.
J'étend ce dernier souvenir sur mon crâne incandescent, le parfum de jasmin m'offre une dernière impression de fraîcheur. Mes dernières clopes ont cramé depuis longtemps, mon visage sera cuit bien avant que je ne trouve la ville.
Je sifflote et la soie danse devant ma bouche. Fragrance de fleurs, souvenir qui s'efface.
-
Double - Batteur - Saurer
Devant notre barque, le fleuve semblait continuer à l'infini. Virtuellement, du moins. Car devant notre barque, on trouvait aussi deux géants, loin, là-bas dans les fjords, et pourtant déjà si proches. Géométrisant l'infini, Gnolnir et son double Florn gardaient le royaume et retenaient quiconque voulait en sortir. À la solde du roi géant qui avait pris le contrôle de ces terres glacées il y a déjà trop longtemps, on disait qu'ils frappaient l'eau de leurs marteaux, aussi légers dans leurs mains que les baguettes d'un batteur.
Le courant portait inéxorablement notre petite troupe, et nous savions que notre communauté prendrait fin, là-bas dans les fjords, ou continuerait à jamais. Pourtant, personne à bord, n'était effrayé ou craignait ce moment. Après tout, on ne savait pas quand on y arriverait aux portes du royaume. Et jusque-là, sur de ses gardiens, le roi géant nous laissais tranquille, bien plus tranquilles que lorsque nous n'étions pas déclarés fugitifs. Alors nous festoyons de viande saurée, de fromage, et du peu de poisson que l'on arrivait à pêcher, ensemble. On rêvait aussi de ce qui se cachait derrière les géants, parfois, mais ensemble, toujours. Je crois que je suis heureux.
-
Chouettes textes, désolé de pas commenter plus, je suis HS. Je vous laisse, bonne soirée !
-
Hareng-man
Quand j'étais petit, je me suis fait mordre par un hareng. Un hareng mutant, car je faisais la visite de Tchernobyl tout nu pour un défi youtube. Mais bientôt je me rendis compte que je développai des capacités extraordinaires. Je pouvais saurer le jambon et le poisson à volonté ! Et bien que je ne sois pas un coureur de jupons, ce grand pouvoir attirait toutes les filles autour de moi. Elles disaient, en pleurant : "Hareng-man ! je t'apporte mon jambon, fume-le, je t'en prie...", j'étais devenu un héros, et les héros s'exécutent devant la détresse humaine. Mais tous les héros ont leur double maléfique, leur alter ego : le mien s'appelait La Mouche, car il était fan de Jeff Goldblum dans le film de Cronenberg. Mais surtout, il pouvait faire moisir les aliments très très vite. Parfois, on m'appelait, mais c'était déjà trop tard. Le merlu n'était plus bon.
-
Des bisous, Rémi ;)
et vive hareng-man !
Edit : et 687 pour le prochain !
-
Exil : super ton petit jeu de poésie légèrement coquine.
Rémi : quelle triste fin... sous un jupon fripé !
Zag : Quel joli texte plein de tendresse et de sentiment, poétique aussi. J'ai bien aimé !
Eveil : le Hareng-mutant ! ah quelle imagination !
Bonne nuit Rémi ! :oxo:
Merci et j'attends 3 nombres svp si vous voulez continuer
-
Claudius j'ai beaucoup aimé le tien aussi ! C'est marrant, vous avez tous pris le mot batteur par son sens littéral. J'ai fait du mieux que j'ai pu. En dix minutes j'aurais jamais pu pondre des paragraphes de cette taille ! Z'êtes trop forts !
Prochain chiffre : 489
-
Bravo à tous ! 57 :)
-
(C'était très chouette Exil, bah ça dépend aussi si l'idée vient vite...)
687 : nuée
489 : helladique (Age du bronze sur le continent Grec) ahahahah ! coton !
57 : arbalète
Bon courage !
-
Sous la nuée nouvelle des terres de Trézène, les filles de grâce antique continuent leur ouvrage. L’Helladique leur en saura plus tard reconnaissant, les passionnés d’Histoire aussi… Quelque part non loin d’ici, une vieille arbalète continue de tirer.
Arg.
-
poussière
"h, e, deux l, a, d, i, q, u, e".
- Hein ?
- Je te paye pour écrire. "Les armes helladiques retrouvées près d'Athènes..."
- Attendez, Monsieur, je suis perdu.
Le vieil homme aveugle avait passé sa vie à la recherche d'antiquités. Il écrivait maintenant ses mémoires, avec un peu d'aide. Des nuées de livres anciens, parchemins peuplaient sa bibliothèque. Autant de traces de témoignages du passé, de preuves de l'impensable, d'indices.
- C'est bon, jeune homme ? "Parmi ces armes, l'on retrouva, avec mon l'équipe d'expédition, une arbalète moderne telle qu'on en faisait vers 1980. Sauf que le tombeau était scellé, inviolé avant notre arrivée. La datation au carbone 14 a été faite 3 fois par trois laboratoires différents : elle indique entre 2000 et 1800 ans avant JC. Encore aujourd'hui, personne ne sait comment cette arbalète s'est retrouvée dans ce tombeau grec."
-
687 : nuée
489 : helladique (Age du bronze sur le continent Grec) ahahahah ! coton !
57 : arbalète
La machine tressaille, tourne sur elle même à une vitesse grand V, ma tête va éclater, mes yeux se révulsent... je perds conscience.
Combien de temps, impossible à savoir, j'ouvre les yeux.
Autour de moi tout est différent, le ciel est clair, il fait jour, la Terre est aride, les montagnes immenses et le sol rouge sang. Où suis-je ?
Soudain le ciel s'obscurcit, je lève les yeux et je distingue horrifié, une nuée de drôles de volatiles qui font sur la carcasse de mon vaisseau interstellaire. Et sans que je sache pourquoi, ils s'effondrent un à un. C'est alors que j'aperçois une silhouette, un jet de flèches fuse dans l'air brûlant. La forme presque informe s'avance vers moi, il semble être humain, mais se tient courbé et porte un étrange objet entre ses deux bras. Une arme, ni un arc, ni une arbalète un mélange des deux.
- Cet andouille de professeur Grec m'a encore envoyé je ne sais où ! Aux temps helladiques à tous les coups !
Je tape avec frénésie sur le tableau de commandes. Je voulais aller sur Terre, mais pas des milliers de siècles en arrière !
- Retour sur Venus... et que ça saute !
-
nuée - helladique - arbalète
Lorsque notre embarcation arriva enfin aux confins du royaume, nous étions prêts. Les flots semblaient nous porter plus vite, portés par notre excitation. Nous en étions certains : nous voulions voir ce qu'il y avait après. Après les géants. Nous n'en savions pas grand chose, autrement que part les légendes qui envahissaient le royaume, sans doute créées selon le bon vouloir du roi. Une partie de nous-même se disait qu'il n'y aurait simplement rien d'autre que des centaines d'arbalétriers, prêts à nous accueillir, et autant de nuées de vautours, prêts à se rassasier.
Dans la brume du matin, on ne voyait pas à dix mètres. Quelques fois, l'un d'entre nous lançait un caillou devant l'embarcation pour être sûr que nous n'allions pas nous encastrer dans un rocher. Nous étions certains que les géants, ou en tout cas la fin du royaume, n'était pas bien loin. On entendait rien, sinon le sifflement de la barque sur l'eau glacée et les respirations de la quinzaine d'individus que nous formions. À un moment donné, nous crûmes sentir une présence imposante, loin, bien loin au dessus de nos têtes. La barque continua à filer, toujours plus vite.
Quelques heures plus tard, le ciel s'était dégagé. Il n'y avait rien autour de nous, sinon l'onde, à perte de vue. Alors nous regardâmes derrière nous. On vit, loin, là-bas dans les fjords, se dessiner deux silhouettes immenses et figées, la tête couverte d'une neige épaisse. Elles brandissaient chacune un marteau, faisant peut-être du royaume entier, d'un bronze qui semblait dater de l'helladique. Gnolnir et Florn étaient derrière nous. Et devant ?
-
Wahou ! Claudius ! J'adore !
Eveil, quelle imagination !
Bravo !
-
Ahahah ! C'était ardu ! Je ne suis pas vraiment satisfaite, j'ai changé trois fois d'idée !
Exil tout y est !
Eveil : ahaha trop chouette l'arbalète dans le tombeau Grec ! Comme quoi la science n'explique pas tout !
:D :D
-
Le syndrome de la soirée Dico, de tout claquer en une ou deux phrases, ça arrive ^^
C'était quoi tes autres idées Claudius ? :o
Et 878 pour le prochain !
-
Ah je ne suis donc pas la seule à l'avoir contracté ! Ça me rassure :D
Za je ne sais pas comment tu fais... donne-moi ton cerveau ou j'sais pas. Déjà, dix minutes c'est le temps qu'il me faut pour m'apercevoir que le défi a commencé. J'adore ton roman de dix minutes.
Bon, tentons le diable, et voyons s'il sera clément : 666 pour moi.
-
333 !
je sais pas comment vous faites pour écrire autant mais bravo. :)
-
(une scène de Robin des bois, et des fouilles en Grèce...)
(Zag super ton texte ! j'ai lu après)
Euh... bon courage cette fois !
878 : rétroaction
666 : musaraigne
333 : dysidrose (trouble de la sueur entrainant des lésions de la peau)
:D :D :D
-
ne me remerciez pas :viviane:
-
878 : rétroaction
666 : musaraigne
333 : dysidrose (trouble de la sueur entrainant des lésions de la peau)
Je n'y arriverai jamais, personne ne me croit ! Je vous explique : je suis allergique au gel hydroalcoolique c'est simple ! Chaque fois que j'en mets je développe une crise de dysidrose, et en été avec la chaleur encore plus ! Mais ces bureaucrates sans coeur ne comprennent rien !
J'avais rendez-vous chez mon opérateur réseau pour leur parler du pays ! Ma connexion ne me satisfait pas, mon mobile ne reçoit pas les textos... enfin tout un tas de problèmes et je veux une rétroaction de mon forfait box ! Trois semaines sans internet, qu'on me rembourse ! J'arrive à l'agence, on m'oblige à mettre du gel, je dis non ! Je suis allergique, mais je ne toucherai rien. L'employée, butée au possible commence à s'énerver, moi aussi. Je lui montre mes mains pelées à l'extrême, elle grimace... et me renvoie à l'entrée, "votre rendez-vous est anulé". Je vois rouge, évidemment ! je la bouscule, elle tombe, s'ouvre le crâne et direction les urgences ! Non sérieux ! Pour un peu de gel ! Me voilà causer avec les rats, au cachot... Ah ! Non ce n'est pas un rat, c'est une musaraigne... Viens ma toute douce que je te raconte mon histoire !
-
Je suis content. Le montant total de ma bourse me sera débité sur mon compte par le procédé de rétroaction. C’est le conseiller qui me l’a dit. Ils ont eu du retard, il s’excuse. Me voilà content et rassuré. Je vais pouvoir continué mes balades en forêt le cœur léger, en compagnie de ma musaraigne bourguignonne, la pourfendeuse de fourmis, la cheffe de la brigade des Soricidés. Que je l’aime ma muse ma reine. Le jour où on m’emmerdera pour mes absences, je leur dirai de s’en prendre à elle si vraiment ils l’osent. Ça me fera une bonne raison d’aller les flinguer, je les ferai mourir par dysidrose. Ils vont courir avec moi ces emmerdeurs. Croyez-moi ! Ils vont suer !
-
- Monsieur, vous souffrez d'un grave trouble de la sueur.
- C'est-à-dire ?
- Ecoutez, je vais pas vous faire un dessin quand même.
- Baaa si, peut-être, enfin je sais pas...
- Bon, euh... bin vous allez mourir. La musaraigne qui vous a mordu était porteuse d'un rétro-virus, qui est un type de virus qui revient à la mode chez les hipster.
- Mais je suis pas...
- Shhh, taisez-vous. Bref, par rétroaction, la musaraigne, qui apparemment souffrait d'une sudation excessive, vous a transmis la dysidrose.
- Et c'est grave ?
- Euh oui ? Votre barbe va commencer à pousser, vous allez acheter des vinyles et manger bio, écouter des groupes de musique qui font moins de 200 vues sur youtube, vous ne porterez plus que des lunettes rondes et des chemises à carreaux, vous irez dans les bars à vins et vous ferez vos propres smoothies.
- Ah bin ça va en fait ! c'est pas si grave !
- Ah si, après vous mourrez.
- Ah.
- Oui. Vous avez d'autres questions, je peux y aller ?
-
rétraction - musaraigne - dysidrose
Le gang des musaraignes avait encore frappé. Gisant sur la route, ne subsistaient que les vestiges du combat. Des dizaines de coques de noix et de noisettes (et je ne parle pas des fruits secs, il n'en reste rien, alors ne m'en parlez pas non plus !). Au milieu de tout ça, plus aucun cerneau, plus une seule miette-de-quart-de-demi-noisette. Rien. Les écureuils n'avaient pas souffert, heureusement. Ils s'étaient carapaté au premier mouvement suspect dans les fourrés ! Une fois, un écureuil m'avait dit le simple fait de penser à se battre lui provoquait de très graves crises de dysidrose.
Malgré l'absence totale de preuves, c'était certain que l'assaut était signé du gang des musaraignes. Elles ne laissaient pas de traces derrière elles, seulement le carnage de leur assaut. C'était ça leur signature : aucune touffe de poil, aucune emprunte de pas, seulement la destruction. Aucune hésitation, aucun signe de rétractation, les musaraignes d'attaque étaient totalement dévouées à leur larçin, et n'abandonnaient que lorsqu'elles sentaient qu'elles allaient être prises ou lorsqu'elles avaient obtenu ce qu'elles voulaient. Passaient alors les nettoyeuses, chargées de ne laisser que les traces anonymes de la furie de leurs congénères. Ici cela avait du être facile en plus, les écureuil n'ayant opposé aucune résistance. Les musaraignes me feraient bien trembler, moi aussi, si je n'avais pas fait parti de leur clan les dix dernières années. Je ne connais que trop bien leurs méthodes.
-
donc si j'ai bien compris, la brigade lutte contre le gang des musaraignes, j'ai bon ?
-
Exil, c'est tout mignon, euh sauf la fin !
Eveil ! ahahah ! La dysidrose mortelle, trop drôle ton dialogue !
Zag, C'est chouette aussi ! Le gang des musaraignes fallait y penser (mais rétroaction... pas rétraction)
Merci les amis, je vais m'arrêter là, mais si vous voulez continuer un de plus donnez moi trois nombres...
;) ;) ;)
-
Je vais m'arrêter là aussi. Et euh rétroactation j'ai cherché mais j'ai pas trouvé ce mot :( (même dans le cnrtl !)
Merci les copains, c'était une chouette soirée dico, vos textes étaient sympas ! :D (désolé de pas être plus précis, je sais rarement trop quoi dire)
-
Claudius :D on a eu les mêmes problèmes administratifs on dirait ! Ahaha Eveil et toi me faites marrer... Za, tu es incroyable.
Un petit dernier pour la route et ce sera tout pour moi ! Y'a cours demain, et je ne compte assurément pas me balader en forêt avec ma musaraigne.
-
je m'arrête là aussi :) merci pour vos textes !
je vous souhaite une très bonne soirée ^^
-
Euh je crois que nous allons arrêter pour ce soir :) merci les copains c'était chouette !
;)
-
Bonne nuit bien méritée à tous ! ;D
-
Exil tu es tout seul on verra ça un autre jour ?
-
Oui j'ai vu ça !
toute*
Pas de soucis !
-
bonne soirée, merci :)
-
Eveil tu es un ange... J'essaie de me consoler en me rappelant le conseil donné un jour par le papy de Cédric : (...) avec PARCIMONIE Nondidju ! Si tu veux la séduire ta vietnamienne, il f.. Chinoise pépé, elle est chinoise !
Comment ça je suis partie trop loin dans la citation ?
:coeur:
-
:coeur: j'ai édité mon message parce que je ne voulais pas finir sur un vent.
Eveil tu es un ange... J'essaie de me consoler en me rappelant le conseil donné un jour par le papy de Cédric : (...) avec PARCIMONIE Nondidju ! Si tu veux la séduire ta vietnamienne, il f.. Chinoise pépé, elle est chinoise !
Comment ça je suis partie trop loin dans la citation ?
:D j'adore ! ah oui la parcimonie, c'est ce que je n'ai pas !
-
eh en vrai ? j'ne veux ni n'espère flooder, si jamais oubliez ou 'scusez, mais en vrai...
le dico...
y'en a comme moi qui...
c'est LE livre de leur enfance ?
LE livre de référence ?
LE concept fédérateur de tous les livres ?
moi ça fait un moment que je veux le mettre en section lecture
z'en pensez que c't'une idée comment ?
-
Il m'est par trois fois arrivé d'entreprendre l'apprentissage par cœur de cet ouvrage qui, s'il n'est pas de référence, permet à d'autres de l'être. J'y voyais une nécessité, vitale ; un sacerdoce à visée strictement personnelle. Car j'avoue avoir longtemps été en disette par le verbe. Mes parents ne causaient pas beaucoup avec moi et le seul lien que j'entretenais avec la langue se faisait par le moyen de visionnages quasi rituels de films (première partie de ma jeunesse). C'est à dix ans que j'ai lu, que j'ai découvert la possibilité de voir des images par autre chose que des images, c'est à l'âge de dix ans que je suis tombée amoureuse du Verbe en tant que tel. En tant que ce qu'il permet l'accès à un monde qui se situe dans l'entre-deux monde, celui du soi, et celui du hors-soi. Tu ne floodes rien d'autres que des souvenirs, là, Dot... :D
Au plaisir !
-
Je dirais que ce fil n'est pas tellement le lieu pour en débattre non ?
;) ;)
-
olalala je voulais proposer une soirée dico ce soir, mais j'ai complètement oublié au final ><
bon la semaine prochaine ? enfin on se redit ça à ce moment là
-
Youhou Zag ! On peut aussi le faire un autre soir :mrgreen:
-
C'est un peu l'arrache, mais vous ne voulez pas faire une petite soirée dico improvisée ? Vers 20h30 - 21h ?
-
Bon bah jmen fiche, ce soir c'est dimanche, y a pas d'excuse, on dicote !
-
j’ai pas de dico chez moi je fais quoi
-
Je suis désolée, du monde à dîner ce soir, pas de Dico pour moi;
par contre si vous n'avez pas de Dico, il y a un générateur de mots aléatoires (https://www.palabrasaleatorias.com/mots-aleatoires.php?fs=1&d=3&fs2=0) qui peut remplacer un dico papier. :oxo:
Bonne soirée dico :)
-
j’ai pas de dico chez moi je fais quoi
Sinon on peut utiliser la fonction page au hasard de wikitionary (https://fr.wiktionary.org/wiki/) et croiser ça avec le cnrtl. C'est un peu roots mais le générateur de mots de Claudius m'a pas l'air si rigolo (les mots sont très communs je trouve).
-
pourquoi croiser ça avec le cnrtl ? wiktionary donne des définitions aussi non ?
-
Oui mais des fois c'est des mots super bizarres (genre code PUK u_u), et puis je veux simuler au mieux un dico !
-
Pas possible ce soir pour moi. Dîner de famille.
Merci pour l'invitation Za'g. Je réponds ici parce que ta boîte est pleine! :D
-
Suis partant et j'ai un dico :)
Nombres de 1 à 1089, comme d'hab :jubile:
-
Ah bah voilà, c'est parfait !
678 et on part à 30 ?
-
j’en donne un aussi ? 208
-
678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme
pas simple... Gooooooo !
-
678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme
La grande mare chaude laisse s'échapper de longs rubans de vapeur colorée. Les fracas de la cascade en amont parviennent à peine jusqu'au petit groupe de baigneurs, de toute façon leurs cris enjoués couvrent les bruits de la forêt et les animaux ont fui depuis longtemps. Seul un couple de pipits dorés reste perché sur un phalangère géante. De là-haut, les passereaux profitent du spectacle.
Au bord de l'eau, les armures, les casques et vêtements des combattants. Au milieu de la mousse, la troupe et ses jeux. On s'attrape, on se jette en l'air, on projette de l'eau sur son voisin, on tente de faire boire la tasse aux collègues. Zakréos, à l'écart, révise ses gammes de natation, dans le plus grand classicisme de l'École de guerre. Sa longue crinière s'étale dans son sillage. La relative petitesse de la mare oblige le jeune combattant à nager en cercle autour des membres du commando d'élite. Mais bientôt, un rugissement phénoménal s'élève sous la frondaison. Tout se fige et les pipits dorés s'envolent à tire d'aile, disparaissent sous les ficus centenaires.
En trois grandes brasses effectuées avec ses doigts palmés, Zakréos rejoint la berge. D'un grand coup de queue, il surgit hors de l'eau, atterrit près de son armure et saisit son cimeterre de ses tentacules dégoulinantes.
Nouveau rugissement, la bête n'a jamais été aussi proche.
-
nager - phalangère - classicisme
Je marche dans les rues de Kiev, c'est encore l'hiver, et pourtant tout ici rappelle les phalangères que tu me racontais parfois, quand il neigeait partout autour. Qu'un jour la neige s’arrêterait et qu'il en pousserait un peu partout, remplaçant le blanc des flocons par celui des pétales.
Pourtant, il neige toujours ici, et je n'ai jamais vu ces fleurs dont tu m'as tant parlé. Alors moi aussi je raconte les phalangères, dans l'espoir que quelqu'un les voit, dans longtemps, peut-être trop longtemps. J'ai l'impression de nager à contre-courant, alors que tout le monde ici essaye d'oublier l'été, moi je tente désespérément de m'en souvenir, de le récréer à travers tes vieilles histoires, nichées au creux de l'hiver. Je suis un peu classiciste, à vouloir ranimer les merveilles du passé, que je n'ai jamais connues. Dès fois je me dis que tu as tout inventé, qu'il n'y a pas eu de soleil, pas de fleurs, pas de transats. En tout cas il n'y en a peut-être plus, alors c'est peut-être tout comme s'il n'y en avait jamais eu. Mais pas tant que je verrais tes pahalngères se nicher dans les flocons.
-
Oups, c’était pas facile...
678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme
Nadia aimait les étés de Toscane. La terre et le Soleil étaient généreux, l’eau était claire et tiède, et les villes chargées d’histoire. Elle avait appris le toscan, et ses passages répétés dans la région lui avaient permis de tisser des liens avec des locaux. D’abord, pour ses recherches, puis en vacances, et maintenant il lui semblait que dès qu’elle avait un moment, elle allait prendre sa dose. Ce n’était pas dans sa région natale et — disait-elle, à moitié sérieuse – barbare de Picardie qu’elle allait satisfaire sa quête inarrêtable du classisisme qu’avaient les Italiens. Elle aimait nager dans la méditerranée après avoir baigné toute une journée dans Bocace, Machiavel et Dante.
-
Jolis textes :)
Zag, cette nostalgie est bien étrange, ça marche bien.
Oper, ce rêve de Toscane me fait bien envie !
Balancez vos nombres pour la suivantes dès que vous êtes chauds !
-
T'as de super inspis pour tes noms de persos Rémi :huhu: La fin bête qui rugit c'est jeté super rapidement, mais sinon j'aime trop ton doublé classicisme/nager ! (et on voit trop la scène de ces jeunes mâles s'aspergeant d'eau hahaha)
Je me demandais, t'as déjà fait une soirée dico Oper ? J'ai pas le souvenir !
Bon j'avoue que c'est peu flou, encore, on sent que tu t'es un peu laissé prendre par le temps :P (il manque phalangère d'ailleurs, même si bon on s'en fiche)
007 pour la suite !
-
Non c’est ma première :???: et je vois que vous avez écrit plus et plus élaboré que moi qui ai eu du mal à boucler qqc (et oui je savais pas où les phalangères entrent dans mon texte)
924 !
-
ça va le faire Oper, t'as pas mal géré cette première !
007 : Acajou
070 : ascensionnel
924 : scripte
pas facile non plus ! Go go go !
-
(ce sont de beaux mots '-' je vous rejoindrais presque '-' )
-
007 : Acajou
070 : ascensionnel
924 : scripte
Sous ta chevelure aux reflets acajou, je glisse mes doigts, à la recherche d'un frisson. Tu aimes l'aurore et ne tourne pas la tête : devant toi rougeoie l'orient. Mes mots paressent autour de ton corps, se glissent contre ta peau, n'adhère jamais : l'astre éternel retient toute ton attention. Une force ascensionnelle immuable le fait surgir de l'océan et tu pousses un soupir de plaisir. Les vagues projettent des goutelettes de cuivre et de nickel sur les algues noires des rochers.
Encore une fois, ma bouche s'approche de ton oreille, souffle un amour, je vibre et tu restes ébahi. Tes larges épaules immobiles, tes mains puissantes sur tes genoux. Et toujours tes cheveux qui dansent au vent. Je me lève, parcours quelques mètres sur le sable noir. Critaux entre mes orteils.
Je voudrais qu'une fois, rien qu'un matin, tu prennes le temps de te joindre à moi, que tu participes à mon scénario, que je ne sois pas ce triste scripte de nos amours déséquilibrées.
Alors, je jette des galets devant toi. Les paraboles attirent ton regard. Les éclaboussures se gorgent de rayons du soleil. Tu souris et te retournes. Enfin, tu me regardes. Ta main écarte les mèches collées à ton front, d'un geste tu arraches ton t-shirt.
Il fait jour maintenant.
(ce sont de beaux mots '-' je vous rejoindrais presque '-' )
Ouiiiiiii !
-
acajou - ascensionnel - scripte
Perché là haut, on voit partout autour de nous. La forêt d'acajou à perte de vue, d'abord. Le soleil qui se couche et la lune qui se lève ensuite. Enfin, les centaines de petites branches qui s'effritent, se tordent, ploient. Elles ploient et n'en peuvent plus de ployer encore et encore, alors elles cassent. Et on entend comme un cliquetis incessant qui emplit la forêt, et ça nous déchire le cœur, chaque clac! des vieilles branches qui rompent net, chaque craaac! des plus jeunes qui se brisent peu à peu, dans un râle que l'on aurait jamais cru pouvoir supporter. Et pourtant il faut bien qu'on le supporte, car on ne peut rien faire.
Un jour, Scripte a dit que les Perchoirs disparaitraient, et avec eux toute la forêt. Aujourd'hui, les Perchoirs disparaissent, et on se dit que ça ne va jamais s'arrêter. On ne peut qu'écouter la forêt qui se fait ronger petit à petit, ses parties les plus friables en premier. J'ai entendu murmurer qu'on allait partir, toute la colonie, chercher d'autres Perchoirs, une autre forêt. Scripte dit que c'est peine perdue, et que si haute soit notre ascension, ce qui ronge la forêt finira par nous ronger tôt ou tard.
-
De jolis textes :)
Ca m'a fait rire le coup de mettre un des mots en nom propre ! :D
-
Oups, j’ai été coupé par un appel j’ai du retard ...
007 : Acajou
070 : ascensionnel
924 : scripte
Les derniers feux du soleil d’automne rougeoyaient sur le Palais de justice. Comme la marée descendante, le jour perdait peu à peu du terrain à la nuit. Rebecca détestait quand le soir tombait si tôt. Par une bête association d’idée, elle sentait que les jugements qu’elle dactylographiait étaient plus sombres et portaient plus de noirceur quand ils étaient rendus la nuit. Par la fenêtre de son bureau, elle voyait les phares des voitures qui passaient sur le boulevard de la petite ceinture. C’était une grande chenille rouge qui s’éloignait doucement.
Elle tenta de se reprendre en frappant sur son bureau adoré en acajou. C’était un cadeau de son oncle, qu’il lui avait offert le jour où elle avait décroché son job de scripte à la Cour Suprême. Il lui avait dit que c’était le début d’une trajectoire ascensionnelle, et qu’elle emmènerait que ce bureau l’accompagnerait jusqu’à ce qu’elle devienne la secrétaire particulière d’un Prince ou d’une Ambassadrice. Qui sait ? Rebecca se concentra sur son jugement. La nuit tombait, et rien ne la déprimait davantage qu’une condamnation à être désintégré.
De jolis textes :)
Ca m'a fait rire le coup de mettre un des mots en nom propre ! :D
je pensais que c’était Acajou le nom propre, et que j’avais mal lu la consigne :D
Mais c’est sympa zag, très prophétionnel
-
Bonsoir, je désire m'incruster... puis-je ? :-¬?
-
Salut Exil ! Bien sûr que tu peux te joindre au jeu, c'est pas un club privé hein ;)
Balance un nombre entre 1 et 1089 !
Il est puissant ce texte, Zag. Donne vraiment envie d'en savoir plus sur ces habitants des perchoirs.
Cool aussi Opercule, la chute est bien chouette (et du coup, ça donne aussi envie d'en savoir plus).
-
Rejoins nouuus ariane ! (enfin tu es la bienvenue)
Et Exil aussi !
Elle est cool la scène Rémi, le sable noir, le cuivre le nickel, ça donne vraiment un cachet.
Ta fin est rigolote, Oper, y a grave un ton à là H2G2 je trouve avec cette dernière phrase, à lâcher des trucs comme ça comme des banalités.
1001 pour la suite !
-
Je pense très fort au chiffre 9
-
oups, 535
-
1001 : tenir
9 : accord
535 : infection
Alleeeeeeez !
-
tenir
accord
infection
Quelque chose comme un pus éructait une exhalaison absolument répugnante. Sa peau était vraisemblablement en proie à une infection inconnue, et grave, aussi, je présume... Mais elle est celle sans qui je n'aurais pu tenir face à une puberté aussi tenace que l'objet de sa présente détresse...
— Ça va...? Je te fais pas trop mal j'espère !
— Tu m'assassiiiiines !
— Il faut qu'on soit d'accord toi et moi sur la façon dont nous allons soigner tout ça...
— AAAAH ! Je vais te tuer.. ! Mon nez !!!
— Où c'est que t'es allé le fourrer encore ?
— Dans le cul de la crémière !
-
1001 : tenir
9 : accord
535 : infection
« Une caporale du 3ème bataillon, shrapnel d’obus dans l’aine, jambe écrasée !
— Bon sang, ils s’amusent bien au troisième bataillon ! »
Le docteur retroussa ses manches. Dans la tente posée à même le sol, il avait de la boue jusqu’aux chevilles, mais tentait de garder ses mains propres. Il se sentait dégoûtant de partout, couvert de sangs et de fluides innomables, à fourrager dans les chairs détruites.
« Ils ont reçu pour ordre de tenir la place, expliqua l’infirmier qui avait ramené la blessée. Ils la tiendront. Pour le bien de tous.
— Pour le bien de tous, » répondit machinalement toute l’assistance.
Cette guerre s’était étendue selon une ligne de front de plusieurs milliers de kilomètres. L’ennemi s’immisçait partout, sans relâche, étendant son influence comme une infection.
Et, pour le bien de tous, il fallait le contenir, à défaut de l’arrêter. Et de cette tente boueuse au milieu de rien, sans ravitaillement et sans espoir, il fallait honorer l’accord que tous les Humains ont pris. Pour la fin de tous.
hm exil, on parle bien d’un nez ?
-
1001 : tenir
9 : accord
535 : infection
Entre tes doigts, du quartz, granules de matière
Que tu tiens joliment comme on tient un bijou
Simple collier précieux que tu passes à mon cou
Topazes et rubis la dernière prière
Deux accords de guitare une gorgée de bière
Tes mains dansent dans l'air c'est à me rendre fou
Allangui sur le sable entendant les sons flous
Je décolle au zénith dans la main une pierre
Des ronds dans l'eau dessous j'ai jeté mon fardeau
Je m'élève au-dessus de cet endroit si beau
Où vas-tu disparaître avant que la nuit naisse
Je veux baiser ta peau je veux trouver ton corps
Reste un peu reste là nous aimerons encore
L'infection du soleil qui me retient en laisse
-
ouah, Rémi, comme tu as fait ça en si peu de temps ?
-
@Opi : on parle bien d'un nez, la dernière réplique est une provocation xD
@Rémi : Ton imagination est précieuse.
-
Bon les tirages comme ça ça m'inspire vraiment pas du tout ><
J'avoue que je suis un peu perplexe exil ahaha
Il est chouette le détail sur le fait que le médecin veuille garder ses mains propres, trouvé-je Oper. Enfin c'est glaçant en tout cas, ça donne envie d'avoir une suite, ou en tout cas un peu plus, avant, après ou pendant !
C'est toujours fou tes poèmes en 10 minutes, Rémi :coeur:
Et 347 pour la suite !
-
Exil... :facepalm: Bon, les trois mots y sont, hein !
Oper, une super ambiance encore. Ça fonctionne bien, cette espèce de guerre des tranchées futuriste, ça fout des frissons dans le dos.
ouah, Rémi, comme tu as fait ça en si peu de temps ?
Boarffff, c'est un peu n'importe quoi, ce sonnet, hein... juste de l'entrainement, en fait. Mais j'aime bien, de temps en temps y a un ou deux vers qui sont pas mal.
Manche suivante ?
-
@Za : :( désolée, ça ne m'a pas inspiré non plus mais j'ai participé, moi, au moins... :p
J'invoque le 987
-
Ouais moi quand c'est comme ça j'abandonne assez vite, peut-être à tord :mrgreen:
J'ai edit mon dernier message mais tu l'as peut-être raté Rémin alors 347 !
-
arf je ne peux pas faire un seul vers qui rime en 10 minutes hahaha
3615 91
-
347 : éclipse
987 : tâche
91 : bafouilleur
Et on est encore motivés comme des oufs !
-
Je me tenais assis sur un banc, perdu au milieu de tout, au milieu de rien.
Je visitais un parc, errais dans les ruelles, et découvris un square tard un soir, où se livraient quotidiennement, au dire des habitants, des joutes verbales par un groupe de bafouilleurs. Je tâchai d'ignorer, ce spectacle insensé. Éclipse, éclipse, éclipsez-moi...
Arg
-
Et de un ! Je frappe une première fois, en levant le marteau bien haut comme ça, avant de laisser son poids emporter me bras vers le bas, et le bruit sourd qu'il fait contre la roche résonne dans tout mon être, et ça dure longtemps. La roche à bafouille vibre plus que toutes les autres, sa logorrhée est longue et frénétique, loin des allégories et des envolées lyriques des pierres sophistes.
Et de deux ! Je relève mon marteau tant bien que mal, et répète le geste.
Et de trois ! Je commence à prendre le rythme, et je sais que c'est dangereux.
Et de un ! Voilà, quand je frappe à nouveau la pierre à bafouille, elle est comme avant mon premier coup, le temps s'est lui aussi fait bafouilleur et ma tâche s'éclipse. Il faut que je reprenne le contrôle, sinon je n'y arriverais jamais.
Et de deux ! Là, tout va bien, deux coups ce n'est pas un rythme, et la pierre à bafouille a besoin de plus pour se reformer. Il faut être très précautionneux, et aussi complètement impétueux pour espérer aller au bout, sans quoi on est ramené à la case départ.
Et de... deux et demi ! Bon elle ne s'y attendait pas à celle-là, je ne devrait pas revenir sur mes pas.
Et de racine de 11 ! J'avance, doucement, mais la pierre semble décliner, doucement, peu à peu. Je dois simplement trouver une famille libre du Q-espace vectoriel R tendant vers l'infini et tout ira bien.
-
347 : éclipse
987 : tâche
91 : bafouilleur
Fantastique voleur bafouilleur de mes rêves
À l'aube tu surgis emportant le meilleur
De mes songes d'airain j'ai tricoté sans trêve
Des merveilles pourtant un monde empli de fleurs
Dévoreur de soleil d'un seul geste tu crèves
La bulle de ma nuit mon recoin de bonheur
Une tâche une éclipse et je suis sur la grève
Abandonné au quartz barbouillé de mes pleurs
Ô dormir et rêver simplement comme un frère
Le gamin du matin raconte sa prière
Mais les Dieux sont tous sourds ne font guère attention
Aux pauvres malheureux secoués dans la nuit
Qui fouillent sans répit jusqu'au fond de leur puits
Des images de joie des scènes de passion
-
347 : éclipse
987 : tâche
91 : bafouilleur
Félix a toujours eu un problème de bégaiement. Il a été suivi par un logopède, il s’en sort désormais, mais ça revient quand il est stressé. Et au septième étage de cette tour parisienne de la Défense, dans cet immeuble qui ne semble être fait que de verre, il est monstrueusement stressé.
Il s’aventure dans la salle de conférence. Deux hommes et une femme l’attendent, assis, alors qu’il s’approche. Ils sont terriblement sérieux, dans leur costume impayable, leur visage à la peau parfaite, leur expression à la fois inacessible et souriante. Ils ont des dossiers devant eux, que Félix reconnaît être la candidature de son app.
Il tremble de partout, s’emmêle dans ses câbles, et bien qu’on lui propose un rafraîchissement, se confond en refus. Le soleil l’éblouissant à travers un jeu de reflets dans les tours attenantes, il demande à baisser les stores. Le noir complet se fait dans la salle. Il panique, se ravise, la lumière revient, il abandonne.
Il bredouille, balbutie, s’embrouille et mange ses mots pendant les cinq minutes de sa présentation. Alors qu’on le remercie mollement de sa conclusion, il s’éclipse et s’en va presque en courant, en oubliant même son ordinateur là. Tant pis pour son application révolutionnaire, personne n’investira dans son idée s’il n’est pas à la hauteur de la tâche.
Voilà qui serait un spectacle engageant, exil !
hm, zag, je n’ai pas compris un mot de cette affaire. On aurait commencé à la foire, continué avec Excalibur et fini dans les couloirs de l’ENS ?
Rémi, celui-là par contre est un peu perché pour que j’y comprenne grand chose aussi, mais certains vers sont aussi sauvables
-
@Za :D :D ce sadisme de savant fou ! J'adore cette rythmique instillée par tous ces "Et deux un ! Et de deux !"... on visualise bien
@Rémi : bravo
-
C'est un arg dans le récit, Exil, ou c'est le tien ? :D
Ils sont cools les deux premiers vers, Rémi ! Bon si tu l'attrape ce voleur de rêves, tu nous le dis, hein ?
La scène est hyper bien plantée, Oper !
Et je crois que je vais m'arrêter là pour ma part, merci les copains c'était chouette !
-
Exil, "un square tard un soir" ça claque façon slam, ça marche bien avec le texte :)
Zag
La roche à bafouille vibre plus que toutes les autres, sa logorrhée est longue et frénétique, loin des allégories et des envolées lyriques des pierres sophistes.
trop chouette
le temps s'est lui aussi fait bafouilleur et ma tâche s'éclipse.
:mafio:
Et de racine de 11 ! J'avance, doucement, mais la pierre semble décliner, doucement, peu à peu. Je dois simplement trouver une famille libre du Q-espace vectoriel R tendant vers l'infini et tout ira bien.
mais non ! la matrice est diagonalisable, regarde bien !
Chouette texte, bien barré !
Oper, j'ai eu pitié de ce pauvre gars dans l'enfer de La Défense ! Mais, du coup, son app, c'était pour quoi ? Sortir des textes en 10 secondes avec 333 mots imposés ?
Je m'arrête là aussi pour ce soir, merci, c'était bien chouette :)
(je laisse pas le barboteur de rêves en liberté, promis)
à la prochaine !
(et si vous voulez un dernier triolet : bagne / festival / osmose)
-
C'est une excellente question Za ! Je te laisse répondre, hein... ;D
Ah oui @Opi, parvenir à monter une histoire aussi complète en si peu de temps... ! Bravo, bravo à tous
Je vais m'arrêter là aussi ! À peine arrivée, déjà essoufflée (je l'étais déjà bien avant de commencer), mais c'était chouette.
Bonne soirée !
-
ton dernier trio est vraiment spécial je ne pense pas que je vais pouvoir m’y risquer…
son app a probablement quelque chose à voir avec le Dico oui ^^
merci pour ce bout de soirée !
-
Re
Ce soir, dico ? Dico NaNo ? pour aller plus loin, ou bien pour se changer les idées ? :mrgreen:
-
Oh mais c'est tellement une bonne idée ! Ca pourrait débloquer plein de trucs. Comptez sur moi
-
ok pour moi aussi, même si je ne nanote pas ! :mrgreen:
-
Je sais pas... j'essaierai bien... par contre je serai dans le coin pour filer des mots :)
-
Sinon j'ai un dico
-
Je passerai probablement pour me dégourdir les pattes. J'ai tant de partiels demain, si peu de sérénité pour nourrir tant d'improvisation en perspective ! -.-"
Go dico pour égayer tout ça.
20h30 ?
-
on commence à quelle heure ? (suis pas sûre d'être dispo à 20 h mais je fais tout pour maxi 20h30)
;) ;)
-
oui je pense qu’un petit 20h30 fera l’affaire
-
;) ;)
ok, à tout
-
comme nombres : 653, le nombre de mots que j’ai écrits aujourd’hui
-
je suis là :) j'attends d'autres nombres
Dico de 844 pages
-
180 pour moi ! (le nombre de mots qu'il me reste) :)
-
oh, un zag sauvage !
-
on attend Nacas 2 mn
-
Bon ben je donne un nombre : 356
653 : ration
180 : corruptible
356 : geste
Goooooo ! Bonne soirée dico :)
-
Bon du coup c'est un bout de mon nano, pas sûr que ce soit très compréhensible ! Mais les mots sont casés :huhu:
ration - corruptible - geste
Au moment où Monsieur Frimon, ne sachant plus quoi inventer, commençait à perdre le peu de contenance qu’il lui restait, la porte de l’arrière-boutique derrière lui s’entrebâilla. La voix fluette de l’agent Warwick résonna dans la boutique.
« Tout va bien, Monsieur Frimon ? Votre client vous retiens depuis longtemps ! »
Le changeforme lança un regard furieux vers le commerçant. Monsieur Frimon, lui, commençait à se dire qu’il allait pouvoir s’en sortir.
« Dites-lui que tout vous arrivez tout de suite. » lui siffla l’homme.
Monsieur Frimon courba l’échine devant le regard noir du changeforme, son corps entier soudain écrasé, les muscles de son dos fracassés par sa volonté seule. À défaut de pouvoir esquisser d’autres gestes que de marcher vers l’arrière-boutique, il pouvait encore se servir de sa langue.
« Je vous apporte une bonne ration de paperasse supplémentaire ! » se risqua-t-il à lancer à l’agent Warwick, espérant qu’elle décèlerait quelque chose dans son ton.
La porte s’ouvrit complètement et vague et vague et vague et brouillard et moutons sur les vagues et plus rien. Reflux. Ressac. Vague de nouveau. Digue. Son esprit faisait enfin digue contre les vagues.
Monsieur Frimon clignota des yeux, et vit le changeforme à terre, le visage éteint, les bras en croix. L’agent Warwick se tenait au centre de la pièce, là où il l’avait laissée, scrutant ses comptes.
« Je ne vous pensait pas si corruptible, Monsieur Frimon. » glissa-t-elle simplement.
-
653 : ration
180 : corruptible
356 : geste
Chaque matin, dès que j'ouvre un oeil, elle est là. Son regard perçant me fixe par la fenêtre. Perchée sur la rambarde du balcon, elle s'ébroue et secoue sa tête comme pour me dire de me lever. Je dors toujours tout ouvert, fenêtre et volets.
La première j'ai cru à un rêve, je n'y croyais pas. Ses plumes dorées et sa tête fière, cela ne pouvait être. J'ai eu presque peur, un tel volatile n'est pas enclin à faire des câlins, mais j'ai pensé qu'elle était là pour une bonne raison. J'ai fait un geste pour la faire fuir, elle a pris son envol et s'est posée sur un acacia en face de la maison. Son cri ressemble à celui d'un chat presque. Je pensais qu'un tel animal vivait de nuit mais, en fait c'est aussi un rapace diurne. Un animal non corruptible, il semblerait, qui ne s'approche jamais des humains. Et pourtant...
Cela fait maintenant un mois qu'elle est là tous les matins, guettant sa ration de pitance. Je lui donne un peu de steak haché émietté. Les chouettes d'Athéna sont très gourmandes et elle n'en a jamais assez.
C'est un signe peut-être, le signe d'un destin. J'ai longtemps hésité dans le choix de ma vie future, de ce métier qui comblerait ma vie. Vétérinaire me tentait beaucoup, mais je ne suis pas pour de longues études.
J'ai pris mon poste hier dans un centre de protection animale, dans la section des rapaces en danger...
(bon je rame aujourd'hui)
-
653 : ration
180 : corruptible
356 : geste
« Il n’y a plus de carottes, papa… »
Felipe baissa les yeux pour considérer Maria, sa fille famélique, avec un attendrissement mêlé de peine.
« Il n’y a plus grand chose, c’est ça la guerre. Au moins, ici nous avons un semblant de tranquilité. »
Il serra la petite fille contre lui, son geste sembla écraser la fillette.
« On pourra peut-être avoir une ration de chou, demain.
— Beurk, j’aime pas le chou, » dit-elle sans conviction.
Il embrassa le front crasseux de Maria. Il n’y avait plus d’eau depuis plusieurs jours, et il n’y avait personne pour réparer les conduits. Le plus proche agent corruptible était à 30 km.
« C’est fatiguant la guerre, dit-il faiblement, Maria, allons dormir. Tout ira mieux demain.
— Promis ?
— Promis, ça ira mieux demain. »
EDIT : En effet, Zag, c’est assez peu compréhensible :/
Et, Claudius, c’est très intrigant tout ça…
-
Effectivement Zag, c'est un peu obscur
« Dites-lui que tout vous arrivez tout de suite. » lui siffla l’homme.
Petite broutille un tout avant vous qui ne semble pas vouloir être là
Oper, c'est tout triste, mais triste réalité.
Deux texte chouettes quand même
Edit : Oper, c'est presque une histoire vraie... sauf que c'était deux bébés Athéna sous mon toit.
-
Chouettes vos textes :)
Zag, j'ai bien envie de connaître mieux ton univers de Nano, ça promet !
Clau, t'es sévère, il est sympa ton texte !
Opie, j'aime bien ces échanges père/fille., même si c'est dur. Nano aussi ?
Edit : 614
-
Trois nombres ?
Rémi suis sévère ? En fait j'aurais aimé élargir l'histoire mais 10 mn c'est court :) et ma chute est moyenne
-
Non, pas NaNo, juste une scène…
Prochain numéro gagnant : 782
-
Ben oui, Claudius, tu dis que tu rames !
J'aime bien le placement de corruptible, oper :)
Pour la suite je vais écrire hors nano, puisque mon quota est fait !
437
-
782 : théogonie : Généalogie des Dieux ou ensemble des divinités d'une mythologie donnée
437 : jouteur
336 : fourvoiement
(eh bé ! bon courage) Gooooooooooooo
-
782 : théogonie : Généalogie des Dieux ou ensemble des divinités d'une mythologie donnée
437 : jouteur
336 : fourvoiement
Les jeux sont lancés, les protagonistes se font face, tout l'Olympe est silencieux (ce qui est rare parce que là-haut ça papote à tout va !). Mais cette fois, l'affaire est grave : les Dieux ont parlé. Des deux frères, un seul succèdera à son père. Zeus a fauté avec une humaine, des jumeaux en sont nés. Zeus est fatigué de mener l'Olympe depuis tant de siècles il a envie de vacances au Caraïbes, les pieds en éventail ! L'heure est au choix.
Les deux jouteurs se mesurent, les spectateurs sont inquiets, lequel des deux saura battre l'autre.
Chacun sait ce qui lie des jumeaux, il ne peuvent s'entretuer, d'ailleurs peut-on tuer même un demi-dieu ? Peut-être, mais ce n'est pas si sûr. Ils lèvent leurs armes, blanche comme le ciel du jour, l'abattent en même temps et au dernier moment dévient leur geste. Ils ne peuvent, ils ne peuvent pas !
Les deux frères se tournent alors vers Zeus et dans un seul élan lui lancent : Zeus, Père, dans ton fourvoiement de Dieu de l'Olympe, intelligent comme tu sembles l'être, comment as-tu pu penser que nous combattrions l'un contre l'autre.
Tu peux te le garder ton royaume, nous, nous retournons sur Terre vivre notre demi-vie d'humain... Nous n'avons que faire de la théogonie, tu peux nous répudier !
Ciao Papa !
;)
-
théogonie - jouteur - fourvoiement
Boum boum boum. Ça fait boum partout, et puis quand ça a fini de faire boum, ça recommence. On dirait que le ciel va mourir, ce soir, à voir comme il crève de partout. Les dieux jouteurs se battent à coup d'éclairs, et en dessous, on n'y peut rien, sinon écrire leur terrible théogonie.
Si le ciel tombe, c'est la terre entière qui va sombrer avec lui, c'est connu. Les éclats argentés qui lézarde les murs du monde connu en témoignent. Chaque coup de boutoir de là-haut sur en bas sonne comme une menace qui arrivera bientôt à son terme. La vie autour a des teintes d'apocalypse, avec les feuilles brunes qui volent partout, ballottés par des vents qu'on n'a jamais vu si fort. Des torrents semblent prêts à s'écouler au loin, à l'horizon, si les digues du monde cèdent aux caprices divins. On y voit à perte de vue, et les moutons qui furètent la terre ne semble pas conscient du désastre.
Je colle ma tête contre la fenêtre du train, persuadé que tout est sur le point de s'effondrer. Papa rigole de fourvoiement, apparemment c'est juste un jour normal dans en Belgique ou aux Pays-Bas.
-
782 : théogonie : Généalogie des Dieux ou ensemble des divinités d'une mythologie donnée
437 : jouteur
336 : fourvoiement
Des étoiles par paquets, gluantes, collées au firmament à grands coups de poignards dégoulinants. Chacune brille de son Dieu engaulé. Théogonie érectile, masculinité corrosive pour dire le monde patriarcal. Les jouteurs anciens se balancent des mots crus, s'inventent des épopées et des sauveurs. Gonflent les torses, frappent les poings sur ces pectoraux velus. Grands singes pour un merveilleux fourvoiement.
Voie lactée avariée, les chamans et magiciens pleurent leurs erreurs. Les prêtres se glosent, les géants de glaise ont le pied glissant. Tartuffes ! Ils ont balancé tout leur venin d'un coup ; les voilà qui roupillent, ivres d'une puissance qu'ils ont imaginées, d'une force divine qui n'existe que dans leurs crânes remplis de flotte croupie. Théogonie de merde.
Dieu de la guerre pour exuser les génocides, dieu de la fécondité pour adorer celles que l'on met au supplice, dieu du travail, de la famille... Jusqu'où iront-ils chercher d'autres éclats de cruauté ?
Les hommes aiguisent leurs lames sur le cuir des Dieux tannés dans le sang.
-
782 : théogonie : Généalogie des Dieux ou ensemble des divinités d'une mythologie donnée
437 : jouteur
336 : fourvoiement
Sur la porte du mage du Palais, un panneau « N’aide pas les jouteurs — chevaliers ne frappez pas » figure en bonne place parmi les autres avertissements. Pourtant, un baron ou un jeune homme n’arrive pas à résister à la tentation de solliciter une petite potion au Maître, surtout quand les jeux sont commandités par un Duc, ou un Roi. Ne réalisant pas leur fourvoiement, ils sont accueillis par le vieil homme qui les fait entrer dans son étude, et qui leur prépare une décoction. Pendant que le mélange bulle et chauffe, il arrive au vieux sage de pérorer, radoter, parler de théogonie ou des nouveaux traités d’alchimie. Souvent le le jeune sourit faiblement, renvoie un mot faiblard ou s’emmure dans le silence. À ceux-là, il donne une potion sans effet — qui se révèlera être, par exemple, une soupe un peu sure. Quand le chevalier est vantard, désagréable ou dédaigneux, il leur donne une potion d’effroi, qui souvent les paralyse quand ils sont en l’action. Mais parfois, seulement parfois, il reçoit des garçons vivaces, curieux, pertinents et brillants. Et à ceux-là seulement il rappelle qu’un panneau devait les interdire d’entrer. Et il ne leur donne rien, car leur adversaire est d’office maudit par l’enchanteur.
Je ne sais pas si j’ai été clair, mais j’ai essayé de faire un ton très différent du précédent
EDIT : Claudius, je suis presque sûr que la mythologie grecque finit de cette manière :mrgreen:
Zag, pendant un temps, j'ai cru à un genre de planète-apocalypse… puis en fait, c'est juste chez moi. Sympa.
Rémi, c’est très intense, très imagé (mais aussi assez violent), j’apprécie !
-
Nous n'avons que faire de la théogonie, tu peux nous répudier !
Ciao Papa !
:D
Je colle ma tête contre la fenêtre du train, persuadé que tout est sur le point de s'effondrer. Papa rigole de fourvoiement, apparemment c'est juste un jour normal dans en Belgique ou aux Pays-Bas.
:D
C'est clair Oper, y a pas de blème. Pour un premier jet, ça fonctionne bien.
Bravo tous les trois !
592
-
hihi l'Olympe qui papote Claudius
eh beh Rémi '-'
j'aime bien ton idée oper ! c'est un peu rapide, du coup, mais c'ets chouette !
873
-
merci Rémi :-)
disons, 282
-
Zag les Dieux sont en colère ! Mais non, j'adore la chute ! Chouette texte !
Rémi (hihi t'as pas pu résister) "les géants de glaise ont le pied glissant" :coeur: une belle bataille ! chouette texte !
Oper, j'aime beaucoup ton texte, il est chouette et tu as su ne pas faire comme nous, éviter les Dieux.
;) ;)
-
Rectif, Désolée je n'ai que 844 pages, après noms propres ! je transpose Zag 823
592 : piston
823 : ventilateur
282 : entourloupe
Goooooooooooooooo
-
592 : piston
823 : ventilateur
282 : entourloupe
Nous sommes en plein mois d'août, il fait 40 °, quelle idée d'avoir repoussé mes vacances, tout ça pour faire plaisir à ma collègue. Pourtant elle ne me porte pas dans son coeur et c'est réciproque. Mais voilà, je suis le chef et un chef ça compose avec ses employés.
La climatisation est en panne, évidemment et le faible ventilateur au bout de mon bureau arrive à peine à m'empêcher de transpirer à grosses gouttes. J'essaie de me concentrer sur deux dossiers épineux, mais je n'y arrive pas. Je repense à mon arrivée ici l'année dernière, après avoir réussi avec brio le concours de cadre. Je ne suis plus très jeune et c'est pour moi un exploit d'avoir devancé les jeunes frais émoulus sortant de leurs études. Mais, hélas, après toute une carrière d'employée il n'est pas simple de prendre des galons. Toutes les filles qui bossent maintenant pour moi étaient des collègues, certaines ont mal accepté ma nomination d'adjoint, des rumeurs de "piston" ont trainé pendant cette longue année et il m'a fallu du temps et de la patience pour faire ma place. J'ai dû me battre contre les entourloupes, la malveillance mais surtout la jalousie.
Aujourd'hui j'ai gagné, j'ai fait mes preuves, le patron absent me laisse gérer l'entreprise à cent pour cent, 8 secrétaires et 80 ouvriers, et pas les plus cool, tout le monde me respecte.
Sauf cette nana qui n'acceptera jamais ! Mais quelle idée j'ai eu de la laisser partir en août !
-
592 : piston
823 : ventilateur
282 : entourloupe
À grands coups de piston le mec ventilateur
Bon à rien le bouffon prend la place au soleil
Ce faisant il dégage un jeune homme meilleur
Le faisan fait le paon se prend pour du vermeil
L'entourloupe et la triche ont toutes ses faveurs
Ce charlot est content il touchera la paye
D'employé de bureau sans suer sans ardeur
Ce vachard patenté n'en perd pas le sommeil
Si un jour dans la rue écroulé sur le sol
Il croisait le clochard à deux pas de ses grôles
Il ne verrait jamais que ce gars amoché
A sombré par sa faute à lui le beau salop
Perspective Nevski il marche et fait le beau
Cent roubles le costume sur sa peau briochée
-
592 : piston
823 : ventilateur
282 : entourloupe
Mon père m’a toujours dit de me méfier de trois types de gens. Les gens qui touchent ton corps, les gens qui touchent ta nourriture, et les gens qui touchent ta voiture. Peut-être que je devrais prendre un peu de recul par rapport à ça, mais à cause de lui j’ai toujours un peur panique des livreurs, je choisis mes médecins après trois recommandations de personnes qui ne se connaissent pas, et je ne fais confiance à aucun, aucun mécanicien ni à aucun vendeur de voiture d’occasions.
Alors qu’est-ce qui m’a pris de tomber amoureuse d’un de ces gens-là ?
Il est beau, il est drôle, il a tout pour lui. Il a les mêmes goûts que moi, on danse et on s’amuse bien, mais il répare des voitures. Il passe la journée dans le cambouis. Et pour moi, ça a la même odeur que les entourloupes.
Un bouquet de fleur ? C’est un pot-de-vin pour quelque chose. Un dîner à deux ? pour se faire pardonner de quoi ? De jouer dans des pistons et des courroies de distributions, de michetonner des ventilateurs pour faire chanter les pauvres propriétaires.
Cet homme est honnête, pourtant, et généreux, et tendre.
Mais c’est un garagiste, et c’est la tare absolue.
EDIT :
Claudius, il me semble que chez nous, s’il fait plsu de 26°C au bureau, les employés sont légalement libres de ne pas travailler. Ça pourrait être utile, à l’avenir…
Rémi, il me semble que ce phénomène a un nom, une loi qui fait que tous les postes de direction sont occupés par des incompétents…
Zag : tu es très élémental en ce jour :mrgreen:
Moi je veux bien encore une ! ^^ 49
-
La lanterne qui éclaire notre chaloupe fait l'effet d'un photophore lorsqu'on regarde la mer toute entière qui nous entoure. Les vagues qui se jettent contre notre coquille de noix manquent de renverser les cerneaux que nous sommes à chaque escarmouche, si bien qu'avec nos bras agrippés au rebord, on bouge d'avant en arrière comme un piston mal réglé. Les océans ont senti l'entourloupe lorsque Ventil Ateur, le capitaine du navire nous a jetés hors de son bâtiment, dégoutté de trouver des rats clandestins grignoter dans sa cale. Depuis, ballotés par les flots, nous attendons que l'eau en finisse avec nous, accrochés à la vie comme des teignes. Car on ne se laissera pas abattre avant d'être abattus, on se l'est promis. Transis, ramassés, bringuebalés, on laisse notre embarcation virevolter sur les flots dans l'espoir de tomber sur un bout de terre, n'importe lequel.
(bon c'est pas fou, c'était ma dernière :huhu:)
-
Rémi ! Et le voilà le poème ! Ah oui, triste vérité, faire sa place en piétinant les autres.
Oper : Ce que l'on inculque à un enfant, le suit le reste de sa vie, ton texte en est un fervent exemple
Zag : Ah ! Ventil Ateur ! ahaha ! une blague au milieu d'une histoire catastrophe (mais si c'est sympa !)
-
Vous avez encore assuré, c'est bien cool.
Joli placement de piston Zag (et Ventil Auteur XD), ton texte est pas mal du tout. Opie, j'ai kiffé le délire du garagiste honni ^^ et Clau, on a pris le même sens de "piston", ton texte marche bien.
Bref, je m'arrête là pour ce soir.
(faut-il être fou pour dicoter après une semaine de Nano :mrgreen: on les compte, ces mots ?)
A++
c'était chouette :)
372 si vous continuez ^^
édit : ouais, la peau briochée, y a à peu près que ça qui tient la route dans ce sonnet :mrgreen:
-
ah mais c'est terrible ce classisme qui vient se mettre en travers de l'amour, oper !!
j'aime bien la peau briochée, Rémi ^^
bon j'aoue que je suis pas forcément hyper rentré dedans, clauclaud, mais c'ets pas grave !
de sbisous, merci pour la session !! :coeur:
Edit : Ventil Ateur je l'ai mis à la fin parce que pfou je savais vraiment pas comment le caser u_u
-
c’est pas spécifiquement classiste, la narratrice stalke probablement son dentiste aussi :mrgreen:
Zag, n’as-tu pas utilisé l’artifice du nom pour placer un mot de force ? :putainlafaute:
-
Pour le fun, quand j'ai pris la page 873 proposée par Zag, je suis tombée sur Bruxelles :D :D
On est poursuivi par les Belges !
:D :D :D
Donc on s'arrête là, si j'ai bien compris !
Merci à tous, c'était sympa comme toujours :coeur:
(Zag, c'est un peu du vécu mon texte)
-
ok, merci pour la session, bonne soirée tou·te·s :-)
-
J'ai... je vous ai oubliés '-'
Je le crois pas
Je suis vraiment un peu débile
-
Oh bah il suffira de pas oublier dimanche prochain !
(et puis des motivés peuvent se lancer un non dimanche aussi !)
-
Un Dico ce soir ? Moyen efficace de regrouper Nanoteurs et Non nanoteurs ?
j'ai le Dico :)
-
peut-être !
mais euh ce serait probablement que du dico-nano parce que je suis franchement un peu en retard là :/
-
N'importe, c'est du Dico :)
-
Pitêt aussi :)
-
:pompom: :pompom:
20 h 30 - j'ai un dico - 844 pages
;)
-
Désolé, finalement je serais pas de la partie ce soir !
-
Ok du coup pas de dico ce soir ?
-
Désolé, j'en serai pas non plus :(
Promis on se rattrape après le nano :calin:
-
;)
;)Pas de souci
-
Hmm, je prévoyais de me joindre pour une paire de session mais du coup on dirait bien que ce sera pour la prochaine fois !
-
Dommage, mais là c'est un peu tard :) une autre fois :oxo:
-
D'ac ! À 20h30 dimanche prochain ! :)
-
parfait ! je note sur mon agenda ;D
-
Par le Dico de Claudius, j’invoque le pacte Ancien ; que les Dicoteurs se réunissent et rassemblent les mots de la soirée !
-
Oups je viens de rentrer, je n'ai pas dîné...
:-[
-
Du coup on est juste deux ?
À tout hasard je donne un nombre (mais je vais pas rester longtemps ce soir). 492 ?
-
je sais pas si Claudius jouera sans avoir dîné…
un générateur de mot aléatoire alors ? j’ai pas de dico
-
Ok,
Pied, pluie, bourgeon
-
J'arrive dans quelques minutes, dîner rapide... commencez sans moi, au prochain j'ai le dico
;)
-
> Pied, pluie, bourgeon
5 mois, 19 jours. La dernière pluie était il y a cinq mois, 19 jours. La chaleur était plus tolérable ce jour-ci, mais tout de même haute. Il n’y avait plus aucun espoir pour les plantes, il n’y avait plus d’eau. Les prières rogatoires, les bombes à nuages, rien n’avait fonctionné. Les bourgeons qui avaient survécu à l’hiver étaient desséchés, les fruits qui avaient vaillamment grandi étaient petits et secs.
edit : oups, j’ai pas casé pied et ça n’est pas fini… départ difficile
-
Pétrichor. Si cliché mais cette odeur continuait à l'émouvoir sans qu'il puisse rien y faire. La terre humidifiée par la pluie, les bourgeons se gorgeant de sève, les lactaires et les pieds de moutons sortant doucement du sol. Un éveil des sens qui frole la parodie. Le vent qui effleure les nombrils de vénus se lovant entre les blocs du mur en pierre sèches qui se mue pour quelques instants en mur de pierres mouillées. Les spermophytes alourdies par les gouttes de l'ondée s'inclinant au profit des fougères revigorées par cette aspersion. Les mousses imbibées de cette eau, les clématites duveteuses timidement repliées au creux des lianes. Tout au coeur de ces intempéries le ramenait à une douceur à laquelle il ne pouvait résister.
Hahaha, c'est drôle, on est parti dans des directions carrément opposées pour cette manche ;D.
Tu proposes la suivante ? (j'en ferais pas beaucoup ce soir)
-
je vois que notre tirage bucolique nous a pareillement inspirés
Acrobatie – Agrafeuse — Bloc
-
yep je suis là, je raccroche.
-
C'est impossible de ce concentrer ici !
Les bruits dans le couloir attirent mon attention, mon dossier étalé sur le bureau je finis par me lever et essayer de ramener le calme. J'ouvre la porte, énervée, et alors que je veux engueuler vertement mes deux secrétaires, je reste abasourdie sur le pas de la porte. Sylvie les bras levés, dans une main une agrafeuse et dans l'autre un téléphone portable se rue sur Amandine, elle munie d'un bloc et... non je rêve... de la brosse des toilettes ! Les deux s'invectivent violemment, se lançant des mots "doux" prêtes à se ruer l'une sur l'autre.
Je reprends mes esprits devant cette scène ubuesque dans un bureau de comptabilité et j'essaie de crier plus fort qu'elles pour les calmer et essayer de comprendre leur désaccord. Un bon chef, c'est là pour ça. Mes hurlements finissent par ramener un semblant de calme. Je pose les questions d'usage, et les deux, en parfait ensemble, d'une voix de marchande de rue, essaient de m'expliquer. Je ne pige rien ! Que des bribes... toilettes... agrafeuse... pressée.
Je hausse à nouveau le ton :
- L'une après l'autre ! Mais ça ne va pas de vous crêper le chignon de la sorte ?
Finalement l'explication : Amandine est partie aux toilettes, en son absence Sylvie a piqué son agrafeuse. En sortant du petit coin Amandine a surpris sa collègue son outil à la main... elle a saisi la brosse et le bloc... le Bloc ? elle faisait quoi dans cet endroit son bloc à la main ? Je ne saurais jamais...
Je les ai renvoyées chacune à sa place, demandé le calme.... et je suis retournée à mon dossier.
Bref, encore une chamaillerie digne des plus hautes acrobaties féminines... je n'étais pas au bout des mes peines !
-
bon, un peu moins de 10 minutes parce que je tentais de trouver du monde, du coup j,ai fait ça vite fait :
Cher Sylvain,
Aucun mot ne peut exprimer notre douleur. Être réunis aujourd'hui sans toi est une épreuve. Une érpeuve que tu aurais voulu nous aider à traverser comme tu l'as toujours si bien fait. Ton bloc-note dans une main et ton stylo dans l'autre, des idées fusant dans tous les sens, tu aurais su trouver la façon de nous aider à rebondir. Ton bureau ordonné avec ses piles nettes de dossier, la règle posée parallèlement à la bordure et l'agrapheuse toujours à portée de main était une inspiration pour tous. Un modèle d'efficacité et de dévouement pour ton travail. Rebondir, c'est malheureusement ce que tu as fait, une fois de trop en tentant de te débarrasser de ton costume de compatble pour jouer les filles de l'air. Sylvain, si seulement tu n'avais pas utilisé tes fournitures de bureau pour ton saut à l'élastique.
-
> Acrobatie – Agrafeuse — Bloc
Bureau, de jour.
Léa, secrétaire administrative.
Catherine, directrice marketing.
Martin, collaborateur commercial.
Catherine : Les chiffres des dernières ventes sont décevantes, Martin, j’espère mieux de ce mois-ci.
Martin : Vraiment désolé, Mme Dumont, mais vos produits laissent vraiment à désirer, je ne sais pas les vendre.
Catherine : Ne dites pas n’importe quoi, Martin. Nos agrafeuses sont parfaitement correctes pour leur gamme de prix.
Martin : Ah oui ? Vous les utilisez ?
Catherine : Ma foi, pas du tout, j’utilise des allemandes ! Mais je suis cadre, et habituée à mieux. Léa, qu’utilisez-vous ?
Léa : J’ai une vieille agrafeuse de notre marque, mais elle a bien dix ans, elle peut agrafer trente feuilles sans soucis ! Très bonne qualité.
Martin : Trente feuilles ! C’est un bloc ! Je dois vendre des agrafeuses qui peinent à en rassembler dix !
Catherine : Je dois admettre que notre délocalisation a vu une baisse de qualité de la production…
Léa : Sinon, vendez les anciennes, qui fonctionnent très bien.
Martin : Quelles acrobaties dois-je encore trouver pour vendre votre camelote ?
Edit : quel esprit cogip parmi nous !
-
MDR !
voilà un tirage qui promettait du fun !
* Rémi disparait et retourne nanoter *
-
Ah chouette ton texte Cyamme tu as détourné les yeux du bureau, vu les mots, j'aime bien.
Opercule, une fabrique d'agrafeuse, idée amusante !
Si vous en voulez un autre j'ai un dico :) donnez-moi un numéro de page (maxi 844)
-
16 !
-
hahahaha, t'as une Sylvie et j'ai un Sylvain, Clau, on fait de la téléphathie !
je me suis bien marrée avec ton texte et la brosse des toilettes sortie de nulle part ! (d'ailleurs avec le méta-jeu du dico, je suis sûre que c'est ce mot là qu'on soupçonnerait !).
J'ai apris le mot cogip grâce à toi Oper, même si ça faisait pas vraiment parti de ton dico ;)
419 !
-
16 - africanisme (particularité de langage propre au Français parlé en Afrique)
419 - insubordonné
524 - nécessairement
(c'est plus ardu !)
Goooooooooooooo
-
ah oui c’est très compliqué tout ça
j’ai zéro mots pour celui-là désolé
-
16 - africanisme (particularité de langage propre au Français parlé en Afrique)
419 - insubordonné
524 - nécessairement
C'était au fin fond de l'Afrique, il y a si longtemps.
Les derniers jours avant les examens, j'ai un trac fou, il me faut ce diplôme à tout prix. J'ai promis que j'y retournerai. Apprendre la multitude de dialectes africains était un défi qu'il me fallait relever, c'était la seule solution pour revenir dans ce pays que j'aime sans savoir vraiment pourquoi. Ou plutôt si je sais...
Demain le jour J. Il ne sera pas question d'user de subterfuges, de se lancer dans un africanisme douteux. Le chef m'attend, j'ai promis. Je passais pour un gamin insubordonné, il me fallait nécessairement prouver à tous que j'en était capable.
Sur le bureau cette feuille retournée me fait peur. Les secondes s'égrènent, cela va être à moi...
- Monsieur Ouatamibu, c'est à vous
La sueur me coule sur le front, je tremble de tous mes membres, ma vue se brouille... je n'y arriverai pas !
Dans l'avion je repense à ces jours derniers, je rêve au dessus des nuages. Afrique j'arrive, Mouna... je suis digne de toi, fille de chef de tribu... je vais enfin voir mon fils !
-
effectivement, c'était dur....
- Tu comprends, tout tourne au procès d'intention avec elle, c'est fatigant. Chaque fois qu'elle qu'elle m'adresse la parole, c'est pour me reprocher quelque chose
Marie, un sourire mi-exaspéré mi patient hausse discrètement les yeux aux ciels avant de rétorquer que cette victimisation est peut-être un peu exagérée et que cette fois sa collègue avait peut-être de bonnes raisons de se plaindre. C'est vrai après tout, Aminata s'est plainte de la vaisselle sale qui s'accumule dans la salle de pause mais ce n'est pas nécessairement dirigé contre Jules. D'ailleurs, comment elle aurait pu savoir que c'était sa tasse ?
Jules dans un soupir dramatique lui explique que c'est un signe manifeste de rébellion et qu'en plus d'être une emmerdeuse Aminata a toujours été insubordonnée.
- Insubordonnée parce qu'elle refuse de laver tes saletés en plus de rattraper tes rendez-vous maqués ? Mais tu t'entends, sérieux ?
- Pff, toi aussi tu prends son parti, évidemment. Solidarité féminine de mes deux.
En se levant, Jules bouscule le tabouret qui heurte le tibia de Marie.
- Ah oui, j'oubliais : non seulement je suis un connard mysogine mais je suis aussi raciste, parfaitement. Tout ça parce que je lui ai fait remarquer qu'elle pouvait rentrer chez elle avec ses africanismes
- Au moins, t'es lucide. Je te laisse avec tes helvétismes. Finalement j'ai plus faim.
C'est frustrant Claudius, ça donne envie d'avoir plus de ce texte !
-
Oper, ce n'est pas grave : le prochain. C'est vrai que le générateur de mots d'internet donne des mots simples, plus que le dico
Cyamme, j'aime bien ton texte, mais j'avoue c'était dur.
(je le reprendrai peut-être, ça m'arrivait (oups avant) de reprendre les dicos.
Un autre ? des numéros ?
-
j’ai bien apprécié vos textes même si je dois admettre que je ne voyais pas où celui de Clau allait. Par contre c’est drôle que Cyamme reprenne le côté office drama
Sinon je pense qu’on peut s’arrêter là pour ce soir, restons léger
-
Un dernier alors !
82 :)
(et 101 si t'as besoin d'un second mot)
-
ah ok, je n'avais pas vu :)
82 - bilatéral
101 - brouillon
201 - débaucher
Goooooooooooo !
-
Hmmm,
c'est un peu beaucoup parti en vrille d'écriture automatique :mrgreen:
C'est l'heure de débaucher. Et puis aussi celle de la débauche, avec un peu de chances. Le moment de jeter au diable vauvert ou à vau-l'eau ou dieu sais-je où toutes les convenances. Damnées soient les plans de symétrie bilatérale. Rien ne compte plus que les plans sur la comètes et la folle nuit qui nous attend. Il parait que j'ai l'air gauche mais ça ne me fait plus ni chaud ni froid, je trace ma route comme j'ai toujours fait. Faudrait tout de même pas que ça me coute la soirée. Est-ce que je risque de me faire recaler à l'entrée du club ? Paraît que je suis plus dans le coup. Et que d'ailleurs plus personne n'utilise cette expression et que le fait que je tente de l'utiliser est la preuve que je suis vieux.
Allez, hauts les coeurs, ce soir je rentre ! Enfin d'abord je sors, je me comprends. S'habiller pour avoir l'air tout aussi décontracté que sophistiqué. Recherché, spontané mais pas brouillon. Rien que ça. Franchement, quand je vois mon reflet j'ai envie de laisser tomber. Ça mène à rien, on est clairement dans une impasse. Même si je vise pas les Champs-Élysées y a aucune chance qu'ils laissent rentrer un vampire.
-
C'est drôle la vie, on ne sait jamais où elle va nous mener. La face noire et la face blanche, le yin et le yang.
On dit que le karma mène nos existences, est-ce vraiment la vérité ?
La chance ne m'a jamais fait signe, ma vie n'est pas biface, elle est une et rectiligne. Il ne m'arrive que des tuiles. Si j'ai déjà mangé mon pain noir, quand viendra donc mon pain blanc ? Si seulement j'arrivais à trouver du boulot, je n'ai jamais fait d'études pour trouver du boulot ce n'est pas gagné ! Oh ! Bien sûr, j'ai toujours bricolé à droite et à gauche, balayé les cours, coupé les haies, tondu l'herbe, promener les chiens... mais ça ne me mène nulle part.
Je ne suis que le brouillon de moi-même, pourtant on disait de moi que j'étais intelligent ! Mais c'est quoi l'intelligence quand on n'a aucune idée de savoir comment l'utiliser ?
Ce soir la nuit est froide, glaciale, mon carton sous le pont ne sera pas bien propice à me réchauffer.
Tout à mes pensées je traverse l'avenue sans prendre garde...
Tout est blanc autour de moi... où suis-je ?
- Bonjour, vous êtes enfin réveillé Monsieur le Président, vous avez eu un accident il y a trois jours, un agent de service vous a heurté en débauchant, nous vous avons mis dans un coma artificiel...
Monsieur le Président ? Le directeur de quoi, d'où ? Mais qui suis-je ?
L'infirmière sort et s'adresse au médecin qui va entrer dans la chambre :
- Je crois que notre Président ne va pas bien, il a perdu la mémoire.
-
Ahahah Cyamme, le vampire ! Amusante pirouette !
Merci beaucoup pour ce petit moment dico, j'apprécie toujours de faire bouillir la marmite en si peu de temps :)
-
Hahaha, toi aussi t'as une pirouette marrante (plus marante que l mienne, je trouve ;) ). Et puis c'est aussi un peu absurde ton texte hahaha !
Merci pour la soirée :)
-
Ahah ! oui on part sur une idée sans savoir où ça mène, et parfois la chute vient comme un cheveu sur la soupe !
Bonne soirée :)
-
Et si on dicotait ce soir ?
-
Peut-être bien :)
-
o><o o><o o><o
Ce serait chouette !
-
Quand vous voulez, j'ai un dico : 1188 pages
-
Les soirées dico reprennent ? Ca fait fort longtemps, ça me ferait du bien...
-
Y a moyen :)
-
Vi moi aussi :) quand vous voulez !
-
Démarrage à 20:30, Opercule se joint à la danse, et kere aussi pitêt :)
-
il y a un dictionnaire dans l’assemblée, déjà ?
-
youpie ! je serai là !
Oui normalement Rémi a son dico, sinon j'ai le mien... 1984 il date mais il fonctionne encore !
:D
-
Mon dico va de 1 à 1089 :) et ce soir on prendra le premier mot de la troisième colonne par le bas :)
(ça évitera le motoneige du 666 :mrgreen:)
-
Bien vu, ça devient monotone quand les humains choisissent mal leurs chiffres aléatoires…
723 pour le mien
-
543 - oki
;)
-
543 : didjeridoo
432 : formatif
723 : oublier
Et c'est paaaaarti !
-
543 : didjeridoo
432 : formatif
723 : oublier
Sors ton didjeridoo, fais vibrer l'atmosphère
L'eau coule sur mes joues, un reste de passion
La fissure récente ouverte sur mon front
Attend son baume doux je te laisserai faire.
Souffle et frappe plus fort fais grandir les trois sphères
Ton corps, ma peau, tes mains ; des rêves d'émotion
D'omission et d'oubli, j'avale des potions
Qui m'invitent à goûter aux saveurs de l'enfer.
Bel objet formatif déformant mes épaules
Faramineux, l'instant je décolle du sol
Si ça tape et ça cogne alors je vais m'étendre
Ondule encore un peu jette moi par dessus
La flamme ocre du feu je l'ai déjà perçue
Dans ta voix, ton regard, des caresses bien tendres.
-
didjeridoo
formatif
oublier
Faut-il toujours chercher midi à quatorze heures ? Je suis fatigué de toutes ces contraintes, de la ville et de ses puanteurs, ducostume-cravate obligatoire, de ma femme et de ses assos bidons, de ma secrétaire qui ne me lâche pas depuis que je l'ai amenée en weekend au ski, de ces deux ados de fils qui n'ont rien à faire de leur avenir, toujours scotchés à leur portable, de ma mère qui me harcèle pour que je lui trouve une maison convenable pour sa retraite, de... de tout quoi. De cette vie de merde où le fric et la réussite ne sont qu'un seul et même but !
Je suis au bord du burnout, et là ! Révélation ! Ce documentaire sur les aborigènes d'Australie jouant du didjeridoo autour d'un feu de camp a été ma rédemption. J'ai pris des cours en cachette, un vieil indien, très doué : un cours très formatif, j'ai tout appris sur les coutumes de ces peuples simples, heureux de rien et de tout !
Je me taille, à l'autre bout de la planète, en Australie jouer du didjeridoo le soir à la veillée, danser autour du feu et chasser pour manger, me trouver une belle autochtone pour animer mes nuits et qui pense à autre chose qu'à sa tenue pour le gala de bienfaisance... Je veux oublier, oublier tout et vivre !
-
didjeridoo
formatif
oublier
Dans la terrasse du club, une dentelle de gens dansaient parmi ceux qui tentaient de discuter par-dessus la musique. C’était le moment le plus torride de la soirée. Ce moment où, statistiquement, le plus de personnes présentes avaient trouvé un ou une inconnu‧e avec qui converser, danser, rentrer. J’avais dansé avec une fille, elle avait dit qu’elle appréciait la musique. Elle avait des yeux craquants, le sourire facile, et des mains délicates — je savais déjà qu’il serait difficile pour moi de l’oublier, sauf si je reprenais trois ou quatre bières de plus. Je tentais d’expliquer, dans le vertige de l’alcool et de l’épuisement physique, comment je connaissais le DJ qui animait la soirée. Évidemment, je ne connaissais rien de cette salle, ni du DJ, mais sur le moment ça me semblait le plus efficace pour la garder. J’expliquais comment j’avais passé mes années formatives avec lui, dans un petit lycée de campagne, où on partageait nos rêves de musique. Je lui racontais la fois où il voulait trouver un nom de scène et que je l’avais dissuadé de s’appeler Didjeridoo — et elle rit. Petit à petit, je réussissais à mettre des détails plus incongrus, et puis des énormités totales. Elle était toujours là, à me sourire, à me regarder. Je me suis rendu compte qu’elle ne m’écoutait même pas.
Edit :
Rémi, je suis toujours un peu impressionné par les vers en si peu de temps, mais j’imagine que ça s’arrangera avec le temps.
Claudius, en voilà une bonne résolution ! Les monastères tibétains sont probablement les plus pleins après janvier.
-
Hey Clau, le didjeridoo fait voyager, c'est cool !
J'imagine bien le type arracher son costard, se faire des tatouages partout et souffler dans le didjeridoo :)
Oper
sauf si je reprenais trois ou quatre bières de plus
c'est maaaal ! :mrgreen:
J'aime bien la fin, la fille semble aussi ivre que lui ; on imagine bien cette scène où le mec invente tout un monde... pour rien.
édit : "formatif" était pas simple à caser :/
-
Rémi chaque fois tu me surprends et pourtant je devrais être habituée !
Oper, et oui, le filles sont parfois juste un sourire.
Merci à vous deux :)
326 pour le suivant :)
-
Oper, et oui, le filles sont parfois juste un sourire.
et parfois les garçons ne sont que bière et vanité :c
231 pour moi !
-
326 : disparition
231 : concerter
213 : cloche
allez, on rit on s'amuse !
-
:D :D
disparition
concerter
cloche
Sérieux ! Mais tu l'as mis où le didjeridoo du voisin ? C'est toujours pareil, il faut que tu touches à tout, et puis après t'oublies ! Je ne compte pas les disparitions mystérieuses de tout ce que tu peux emprunter ! Mais t'en fais quoi ? En vrai ça te sers à quoi ? Les leçons que je t'ai donnée pour t'insérer dans la société n'ont pas été assez formatrices ? Il faut que je fasse quoi pour que tu comprennent enfin qu'on ne vole pas !
Je pense qu'il faut absolument que tu consultes. J'ai dû en parler à ton père, il est furax ! Là je ne peux plus me taire, je me suis concertée avec le fils du Maire, il est spécialiste en la matière et il va s'occuper de toi sérieusement. Je ne veux plus jamais entendre les voisins du quartier se plaindre de tes larcins !
Tu n'as rien à dire pour ta défense ? T'as l'intention de rester ainsi, buté et silencieux ? Comment ? Je ne comprends pas ce que tu dis, la quoi ? La cloche de l'église ? Elle vient faire quoi la cloche de l'église, tu l'as volée ?
- Mais non maman, tout est dans le clocher de l'église du village, je suis désolé c'est plus fort que moi, c'est dans mes gènes je ne suis pas une pie pour rien !
-
ahahaha Claudius qui fait un carambolage de dicos, j’adore, faudra que je fasse ça un jour ^^
326 : disparition
231 : concerter
213 : cloche
Elle ne pouvait pas se l’expliquer : elle l’avait vue cinq minutes avant, sur le coussin, et pouf ! la pièce était introuvable. Et pas n’importe laquelle : le seul exemplaire restant de florin battu par la République éphémère de Florence, au seizième siècle. Elle tenta de se calmer pendant qu’elle allait à la machine à café pour se concerter avec ses collègues sur la disparition. Qui aurait pu être responsable ? Quelqu’un l’aurait volée ? Pourquoi ? Qu’allaient-il faire ? Elle appuya sur Cappucino, puis se mit à chercher son porte-monnaie, quand on l’arrêta : la machine serait en panne, la cloche clignotait pour signifier qu’on devait la faire réparer.
Elle se renfrogna : pas de pièce et pas de café ? C’en était trop !
-
326 : disparition
231 : concerter
213 : cloche
Le village dormait sous une lune au visage famélique caressée par les nuages anthracite effilochés dans le vent. Une ombre se faufilait de platane en platane, sur la place glaciale. L'église penchée par dessus les mouvements du rodeur ne dirait plus un mot : ses cloches fondues pour la guerre avaient tué sur le front plus d'ennemis que son cimetière eût pu en recevoir.
L'homme encapuchonné se glissa sous l'appui de fenêtre de la taverne, et bien qu'il ne fît pas un bruit, une chouette s'envola d'une toiture, comme effrayée par la mort elle-même. Le volet s'ouvrit sans effort, sans grincement. Le bruit du verre brisé résonna entre les briques des maisons à frontons flamands. Il eut fallu que quelqu'un entendît ces quelques notes cristallines et la disparition qui advint ce soir-là eût été explicable. Mais non. Rien. Pas un mouvement, pas une réaction. Le gros Bertrand dormait comme une souche et sa Brigitte avait pris sa tisane, celle qui lui permettait de ne point entendre les ronflements de son sanglier de marie.
Le lendemain, réunis sur les bancs autour de la fontaine, les hommes se concertaient : qui avait frappé cette nuit-là ? D'où était venu l'intrus ? Comment diable avait-il pu passer devant les molosses de Fernand ou ceux de Jacquard sans que les chiens n'aboyassent à la mort ? Nulle réponse ne viendrait jamais. Mille fables furent chantées depuis, mille histoires pour faire peur aux enfants. Et le vol du didjeridoo de la taverne ne fut jamais expliqué.
édit :
Claudius, j'ai éclaté de rire en lisant la dernière phrase :D
Et bravo pour avoir calé les 3 mots préédents, je m'étais contenté du didjeridoo ^^
Oper, y a quelqu'un qui a mis le florin de Florence dans la cafetière ?
-
oh, toi aussi !
Le didjeridoo fait un malheur ce soir !
sinon c’est très suspicieux en effet… quelle affaire…
un florin dans la machine à café, qui sait ? il faudra attendre le réparateur.
490
-
Ah ! Pas de café c'est horrible ! Que faire ? Petite histoire sympa Oper
Rémi, c'est tout poétique et ça tourne au vinaigre ! ahaha ! t'as joué aussi du didjeridoo !
920
-
490 : halva (pâtisserie orientale, miam)
920 : scanner
902 : roulis
tirage intéressant, non ?
-
490 : halva (pâtisserie orientale, miam)
920 : scanner
902 : roulis
Où irait-on scanner les apostrophes des anges, s'ils conduisaient entre parenthèses ? On chercherait partout, dans la semoule, entre les graines de kéfir, au sein de granuleux halvas et au fond des verres de calva aux formes généreuses. L'ange déploie ses ailes entre midi et la machine à café, il professe et les soeurs écoutent, mains sur le coeur, la bouche en cul de poule, prêtes à éclore comme des tulipes gonflées de sève et d'orgueil. Les capuchons se relèvent, les soutanes soutiennent les senteurs de santal sans situation.
L'église tangue, et dans ce roulis de dernier instant, le Christ lui-même, Dieu me pardonne, danse sur sa croix. L'apostrophe de l'ange frétille et la pierre se meut. Deux parenthèses remarquablement dessinées et l'enfant de coeur jette au ciel des pétales de joie. Vin de messe. Purgatoire. Vin de messe, un dernier verre. Un dernier vers de l'ange et la rime s'échange contre l'éternité sur la Terre comme au Ciel.
Laisse donc la plume de l'ange s'enrouler autour des volutes de fumée crachés par le didjeridoo de l'homme à la coiffure rasta, large comme les bras écartés de soeur Marie-Madeleine en extase sous l'encens qui crépite en se balançant au bout du bras de l'homme d'église fatigué de phrases trop longues, de mots mal agencés, d'anges inopportuns aux parenthèses obliques.
Où irait-on scanner les apostrophes des anges, s'ils conduisaient entre parenthèses ?
-
Tu voulais t'amuser et rire Rémi :) à ton service
halva (pâtisserie orientale, miam)
scanner
roulis
Le roulis du bateau lui donne la nausée, elle ne voulait pas partir si loin, elle voulait juste faire plaisir à sa tante.
Depuis peu cette dernière avait refait sa vie avec un homme d'un autre pays, un oriental elle ne savait pas trop. Elle avait cherché des recettes, toutes sortes de plats sur internet pour faire honneur à cet homme qu'elle ne connaissait pas. Elle avait fini par choisir une pâtisserie orientale nommée : halva. Ce n'était pas simple à réaliser mais elle était douée en cuisine et particulièrement sur les desserts. Après avoir scanné la recette, elle s'était mise aux fourneaux. Elle avait aussi choisi un tajine de lotte, sa tante était friande de poisson.
Tout était prêt, les invités ne tarderaient pas.
Le roulis du bateau lui donne la nausée...
- Tu as trop mangé de halva petite, c'est normal que tu sois malade ! Il ne faut pas abuser des bonnes choses ! Tiens prends un citrate de bétaïne et non tu n'es pas sur un bateau ! Tu as une simple crise de foie !
Edit : Rémi ! C'est tout à fait déjanté, mais j'adore !
"Vin de messe, un dernier verre. Un dernier vers de l'ange..." ahahaha ! pas mal :)
-
Je dois filer, je me greffe juste pour vous souhaiter un bon dico et me suis amusée sur cette petite partie ;) peut-être à tout à l'heure, on ne sait jamais !
Ses hanches se déhanchent ; vision divine. La bienheureuse photocopieuse profite pleinement du poids plume de son petit corps svelte. Ses longs cheveux s’écoulent le long de son dos. Elle ne me voit pas entrer dans la pièce exigüe et sursaute quand je passe devant elle. Ses yeux de biche devant les phares d’une voiture m’attendrissent :
- Mon gâteau, murmure-t-elle le rouge aux joues. Il est tombé derrière.
Je penche la tête pour mieux voir. En effet, quelques miettes se sont éparpillées sur son col. Elle se mord la lèvre. En parfait gentlemen, je l’aide à faire rouler l’imposante machine afin qu’elle atteigne son but. Un air de comptine vient se greffer dans ma tête avec obstination « Roulis, roulons, petit patapon. »
L’incident clos, elle s’enfuie et me laisse en plein milieu de la pièce. Arnaud passe la tête par la porte et me demande :
- Tu les as faites ces photocopies ou le scanner est encore coincé ?
- Roulis, roulons, petit patapon…
-
désolé pour le retard :/
490 : halva (pâtisserie orientale, miam)
920 : scanner
902 : roulis
Gabriel avait amené du vin, Mariam des halva, mais le gâteau avait été ramené par Max lui-même. Pour son départ, il avait pris une simple tarte aux pommes. Il avait dit qu’il ne voulait pas en faire une grosse occasion, qu’il passerait autant qu’il pourrait, etc. Mais chacun, sans l’avoir dit ni aux autres, ni à Max, savait pour la maladie. On lui avait offert des poèmes de De Vigny, dans une belle édition, l’intégrale. Le tas de livres était presque aussi haute que le scanner. Il était très content — et étonnament surpris, sachant qu’il parlait tout le temps du « roulis aérien des nuages de mer… »
-
:mrgreen:
Bienvenue Luna ! Ton gâteau (halva) sinon bravo, j'aime bien ce petit texte :) vite fait, bien fait !
Opercule, court ton texte mais bien joliment tourné. Triste aussi, bien qu'il soit aussi plein de tendresse.
123
-
Claudius, mes personnages ont eu un peu une crise de foi, eux aussi :mrgreen:
Et trop miam le tajine de lotte, tu vas me donner faim !
Oh Luna ! Cool de te voir par ici ! :)
- Tu les as faites ces photocopies ou le scanner est encore coincé ?
- Roulis, roulons, petit patapon…
:D. c'est marrant et tendre à la fois. Bien joué !
Oper
Gabriel avait amené du vin,
décidément, y a de la picole dans tous les textes :D
Le tas de livres était presque aussi haut que le scanner.
joli :)
-
>>> Où irait-on scanner les apostrophes des anges, s'ils conduisaient entre parenthèses ?
Mais où ?! Super texte, Rémi !
Avec tout ça, c’est clair que ça fini en crise de foie cette affaire, pas besoin de tajine de lotte :P
Salut Luna !
89 ?
-
123 : bois
89 : azyme
98 : baptême (décidément !)
On y vaaaaaaaaaa !
-
Bon, je me dérouille après plusieurs années sans dicotage, et en plus j'attrape le train à 5 min de la fin... Pas sûre du résultat !
(hahaha j'ai confondu azyme et enzyme :kei:)
Je me balade dans les bois. Ca sent bon, les feuilles mortes, la terre, l'odeur de l'humus après la pluie. Nul doute que les azymes font leur travail pour décomposer tout ça. Je suis heureuse de prendre l'air, ça faisait longtemps. Demain, c'est jour de baptême... Je n'ai pas trop envie d'y aller.
Je marche dans la forêt et le bruit du vent dans les feuilles me rassérène. C'est jour de baptême demain, mais en attendant je suis là.
Je regarde les rayons de soleil bâtir des piliers de lumière entre les arbres.
Il commence à pleuvoir.
Demain c'est jour de baptême, mais en attendant, c'est moi qui prends l'eau.
-
bois
azyme
baptême (décidément !)
Au milieu de nulle part, il était là, debout cherchant sa route, son chemin plutôt.
Loin là-bas une montagne au sommet enneigé surplombait une belle vallée, pas âme qui vive, pas une fumée s'échappant d'une maison. Il était seul au milieu des bois. Il connaissait pourtant cet endroit, avant il y avait un village, une église, un boulanger, des paysans qui labouraient leurs champs, le forgeron et la petite modiste si mignonne dont il était amoureux. "je rêve" pensa-t-il à cet instant. Ce ne peut être, je ne rêve pas c'est un cauchemar !
Hier il avait accompagné sa mère à l'église, elle avait pris l'eucharistie, laissé fondre doucement le pain azyme pour le baptême de son filleul. Hier il y avait du monde sur la place, ils ont dansé, ils ont ri, le nouveau-né récemment accueilli par les Saints avait pleuré. Il y avait cette exposition de machines anciennes devant le musée et plein de gens autour, il s'est approché et...
Il est là seul, sa mémoire défaille... et mais... si c'était... cette étrange machine devant le Musée ? Si c'était ce bouton qu'il avait poussé ? Si...
-
Bébé couché ;D enfin ! Du coup, je m'incruste (et lis ce que j'ai loupé au passage :D)
La voiture cahote vers le village comme un cheval de prince. Tagada, tagada ! Je suis le Prince et je viens délivrer ma princesse ! Je regarde par la fenêtre. Papa conduit avec prudence : il a dit que le verglas s’est installé. J’espère qu’il est gentil Verglas, et qu’on pourra devenir copains ! Aujourd’hui, j’ai mis mes beaux habits : c’est le baptême de Marie. Marie, c’est mon amoureuse, mais comme elle est bébé, bin, elle le sait pas encore. Mais je serais son Prince Charmant !
— Tu as bien pensé à tout ? demande Maman.
— Mais oui, répond Papa. Tu t’inquiètes beaucoup trop, Marguerite !
— Tu as éteint le four ?
— Oui.
— Tu as donné à manger aux oiseaux ?
— Oui.
— Tu as vérifié la chasse d’eau ?
— Oui, grogne Papa. Et toi ? tu as pensé à prendre les azymes que t’a demandé le prêtre ? Il t’a bien dit de lui en faire, vu qu’il n’a pas reçu sa livraison, non ?
Maman s’enorgueille – Papa dit tout le temps ça :
— Pour qui me prends-tu ! Je les ai mis dans…
Elle ne finit pas sa phrase.
— Maman, tu les as mis où les gâteaux de Monsieur le curé ?
— Richard ! Maison ! Tout de suite !
Notre voiture crachote : elle aime pas les demi-tours. On retraverse le bois entre la maison et le village. De toute façon, les Princes Charmants, sont toujours en retard !
-
123 : bois
89 : azyme
98 : baptême (décidément !)
— Papa, c'est vrai que dans la forêt il y a le loup ?
— Ça dépend de la forêt...
— Oui, mais dans la forêt où y a le Petit Chaperon rouge ?
— Ah, dans celle-là ? Ben oui, y a un loup.
La petite Suzon fronce les yeux. Son père continue de regarder l'écran, sans vraiment répondre à sa question.
— Et le loup, il a des baskets ?
— Ben non...
— Et le loup, il mange les agneaux ?
— Ben, heu... Oui, il mange les agneaux.
Suzon pose sa feuille sur le bureau, à côté de l'ordinateur de Papa. Elle gribouille pendant un long moment tandis que son père s'acharne à trouver ce qui ne fonctionne pas dans sa macro Excel. Ça devrait pourtant calculer en automatique les provisions exécutoires du solde des résidus de l'export !
— Papa, il est beau mon loup ?
Le père jette un oeil rapide : difficile de trouver la trace d'un canidé au milieu de ce fouillis de traits. Pourtant, Suzon dessine plutôt bien, d'habitude.
— Oui, il est beau, ton loup.
— C'est même pas vrai ! C'est des gribouillages !
— Mais non...
— Si ! Ça ressemble même pas à une forêt et y a pas de loup !
Si je modifie l'ordre de rapatriement des données et que je change...
— PAPA !!!
— Bon sang de bois, qu'est-ce qu'il y a ?
— T'as pas regardé mon dessin.
Alors, le père se détourne enfin de son ordinateur. Il prend sa fille sur ses genoux et regarde attentivement le dessin.
— C'est vrai qu'il est un peu tout pourri, ce dessin.
— Ben oui...
— Et pourquoi ?
— Parce que tu t'intéresses pas à moi, y a que le baptême de Marion dimanche et ton ordinateur qui t'intéressent...
— Ben, tu sais, je suis le parrain... Et je dois préparer l'hostie...
— C'est quoi l'hostie ?
— C'est le corps du Christ.
Suzon fronce les sourcils.
— C'est même pas vrai !
— Nan, en vrai, c'est du pain azyme.
— C'est même pas vrai !
— Ah bah si, ça c'est vrai. C'est comme une galette.
— On pourra faire des crêpes en même temps ?
— Si tu veux... mais d'abord je dois finir ce satané fichier.
— Ne jure pas, Papa.
— Pardon.
Suzon regarde l'écran.
— Et pourquoi t'as pas mis une condition bouléenne à la fin de la deuxième boucle sur le calcul des excédents budgétaires à l'exports en fonction de la nature de la donnée ? Ça marche pas si jamais une des cellules contient une variable texte...
-
salut Kerena ! chouette texte, je suis aussi dans le forestier,
Claudius, c’est une chute très intéressante, mais qui fait poser bien plus de questions :mrgreen:
et, le temps que je poste y a Rémi et Luna, que je lis donc. c’est vraiment chou ! (sauf Suzon… elle est spéciale, Suzon)
moi je parle d’un autre type de baptême
123 : bois
89 : azyme
98 : baptême
— C’est ton baptême, petite. Ça n’a rien à voir avec les brindilles de chez toi.
— Ne t’inquiète pas pour moi, inquiète toi plutôt de tes pieds.
L’arbre centenaire vacillait pendant que les deux bûcherons travaillaient. Irène décida de scier encore un peu. Hubert ne bougea pas, hésitant à l’empêcher de partir. Elle s’arrêta quand l’arbre menaça vraiment de tomber, et s’éloigna. L’arbre tomba, envoyant des échardes de bois alentours, dans un fracas de brindilles et de feuilles.
— Tu vois, c’est comme ça que font les pros, railla Irène
— Pas mal, tu te débrouilles, maintenant on va voir si tu supportes la tambouille !, répliqua Hubert. Le pain azyme va te démolir ta joie de vivre, tu vas voir.
— Pas grave, je suis pas venue ici pour bouffer.
Ils se dirigèrent vers le refuge
-
kere tu viens de te baptiser au jeu du dico pour la deuxième fois ? (depuis le temps que t'avais pas joué ^^) C'est mignon comme entrée en matière, j'aime bien.
Luna, on a pensé aux mêmes gâteaux ^^ et y a de la jeunesse dans nos deux textes, c'est mignon.
Eh ben pareil pour Clau, azyme + baptême, forcément... Trop bien ce mystère de la fameuse machine (à remonter le temps, mais c'est pas dit et c'est ça qui est cool).
Belle ambiance Opercule, on a envie de connaître les aventures qu'ils vont vivre, ces deux-là.
-
*Kerena : c'est choupinou ! et j'aime beaucoup la chute (d'eau)
Luna, c'est tout mignon aussi, mais les gâteaux du curé ? Ils sont où ? dans la cage aux oiseaux ?
Rémi : ah tu m'as bien fait rire, malgré la situation plutôt triste parfois quand un papa ne s'occupe pas de sa progéniture ! Ya plus d'enfant mes amis ! hihi !
Oper : ah oui c'est raide ! Une petite femme bucheron... et pourquoi pas !
Je vous laisse pour ce soir, merci c'était un chouette dico !
:coeur:
-
Rien ne dit qu'elle est petite, Irène ^^
Je veux bien faire une dernière manche, si vous m'envoyez vos numéros (entre 1 et 1089).
-
Luna, c'est tout mignon aussi, mais les gâteaux du curé ? Ils sont où ? dans la cage aux oiseaux ?
Rhoo ! Papa s'est trompé, tu crois ? L'a pris le mauvais pain pour les z'oiseaux ?
Et j'ai bien aimé aussi par chez vous ^^ les ambiances de forêt, ça marche toujours sur moi, même s'il y a des chaperons, des loups, ou même des bûcherons !
-
allez, une dernière, 892.
Irène est probablement grande, en tout cas elle est bûcheronne
-
1000
-
892 : rififi
829 : protocole
1000 : tendre
et c'est tipar !
-
892 : rififi
829 : protocole
1000 : tendre
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Tout va bien se passer, respirons par le nez, ce n'est qu'un drôle de moment à passer. Le type en face à pas l'air si méchant que ça. En entrant dans la pièce, j'ai eu comme une suée froide, une goutte glaciale qui coulait entre mes omoplates, mais ça devait être le changement de température.
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Faut que j'arrête. Déjà, à la base, il me regardait de travers. Si je continue, il va se lever de son bureau, il va sortir ses instruments, il va...
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Voilà, j'ai déconné. Le type se lève. Il est tellement grand ! Il se déplie, se déplie encore, un géant. Autour de son cou, une couleuvre noire. Il lui saisit la tête et s'approche de moi.
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Je veux pas finir au fond de l'estomac d'une bestiole qu'a même pas de pattes ; je dois trouver un stratagème. Lui dire que je suis contagieux ? Parler une langue inconnue ? Du faux pakistanais ? Peut-être que si je mange mes doigts...
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Faut que j'arrête de répéter ça. Est-ce que ça sort vraiment de ma bouche d'ailleurs ? On dirait qu'il ne l'entend pas. En tout cas, il a pas l'air tendre, et il s'approche encore, avec son serpent maléfique dans la main. Vite, il faut que je trouve une solution... et si je piratais sa base de données ?
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
J'y arrive pas ! Dans une seconde ce sera trop tard, le gars m'attrape la main, il se penche sur moi, il va me dévorer, sa bestiole va m'avaler tout cru ! Faites que je m'en sorte, faites que je revois la lumière du jour. Ouvrez les fenêtres, arrachez les rideaux, défoncez les plafonds, je dois m'envoler !
Pas de rififi dans mon wifi !
Pas de protocole dans mon pot de colle !
Trop tard, il me tient, je ne peux plus bouger. Il ouvre la bouche !
— Faites "Aaaaaaa" !
-
J'ai mis la musique, me suis perdue au passage. J'ai dû me reprendre pour ne pas oublier le dernier mot.
Le piano solitaire emplit la pièce d’une musique tendre et mélancolique. La fête est finie. La fille est partie. Chaque note résonne sur le carrelage avec une douceur grinçante. Des lames de couteaux qui viennent se ficher dans les cœurs meurtris des deux hommes. Un œil noir ici. Un bras ballant là. L’un d’eux laisse s’écouler une larme. Il regarde le pianiste qui semble tout savoir du fond de son cœur. Il reprend son air avec plus d’entrain, rappelle à ces hommes qu’une femme, il y en aura. Plus d’une même, une centaine, un millier. Elles défileront, leur briseront les cœurs, suivant un protocole bien précis de femmes insoumises et fières. Comme ce soir, juste après cette petite rixe pour prétendre se pavaner à son bras, tel le bienheureux et sa reine, sa déesse. Elle les a regardé se perdre dans ce rififi de coqs. Elle les a regardés et elle est partie...
-
892 : rififi
829 : protocole
1000 : tendre
La soirée à l’Ambassade se passait à peu près bien. La rencontre quinquapartite relevait du jeu d’équilibriste, mais les débats de la journée avaient été constructifs. Sur le plan de protocole, personne se s’était plaint d’avoir été cité après l’autre lors des discours. Son Excellence en était très contente — elle détestait le « rififi », comme elle était seule à le dire. Elle sourit à une table qui rassemblait les invités les plus explosifs. Les envoyés des chefs de guerre taillaient le bout de gras avec les activistes, le porte-parole d’une milice confessionnelle jaugeait avec un sourire l’ennemie de son ennemi, une prix Nobel qui représentait l’espoir démocratique, et le ministre dépêché par le pouvoir en place sirotait une flûte avec la tendre épouse de l’Ambassadrice. Après tout, qui sait, on pourrait avoir la paix dans ce pays ?
Ah, Rémi, quelle aventure d’aller chez le médecin ! C’est un hypocondriaque geek ?
Luna, c’est triste et doux comme une soirée compassée de sous-préfecture
-
M'a fallu deux lecture pour tout bien comprendre, Rémi ^^ mais j'avoue, j'ai bien ri à la seconde :D
J'ai bien aimé aussi Opercule ^^ y'a certaines soirées, on aimerait en revenir relativement entier :D
-
C'est tout romantique Luna, ça marche bien. (t'as casé trois fois "coeur" quand même ^^)
Opercule, la paix, on l'aura. Quand et pour combien de temps...
Encore un beau placement d'ambiance, des persos qui prennent place, c'est chouette.
(et oui, un hypocondriaque geek un peu fêlé surtout ^^ ; ça m'a fait marrer d'écrire ce truc :) )
Bon, je vais m'arrêter là pour ce soir, mais si vous voulez trois derniers mots, y a qu'à demander.
édit : merci pour la belle soirée, à la prochaine !
-
Ce sera tout pour moi, merci beaucoup et toute belle soirée !
-
C'est tout romantique Luna, ça marche bien. (t'as casé trois fois "coeur" quand même ^^)
Parce que j'ai trouvé une musique au piano qui met le mien en miettes depuis le début d'après-midi.
Je ne peux pas m'en empêcher, je la réécoute et je ramasse les morceaux. Ca fait trois morceaux de recollés !
C'était chouette :) bonne soirée à tous !
-
Qui est ok pour un Dico ce soir ? ;)
-
Oups, je crois que j'ai raté le coche...
Éventuellement un tout petit petit ?
-
Y a moyen :)
-
712 !
-
251 coucou me vla !
-
712 : opération
271 : croissant
251 : corniche
c'est partiiiiii !
-
712 : opération
271 : croissant
251 : corniche
Grosse opération croissants : quatre pour le prix d'un
Bien sûr ils sont petits, on ne peut tout avoir
En ouvrant bien les yeux on peut quand même voir
Les viennoises douceurs de la taille d'un daim.
Vous savez ce ptit truc gobé avec dédain
En sortant d'Ikéa par les enfants le soir
Quand ils ont galopé ne voulant pas s'asseoir
Sur les bancs Guleström, sur les poufs Vergumdhein.
Tout au fond de ma poche quelques petites pièces
J'en tends une en souriant, la boulangère acquiesce
Trois pincées dans le sac, me voilà bien servi.
Je me brûle les doigts en trempant mes croissants
Dans mon café au lait, c'est quand même froissant.
L'oiseau sur la corniche me mate avec envie.
-
Zuut j'ai raté le coche !
Du coup je fais une session éclair en deux minutes top chrono pour vous rattraper.
Ce matin pas le temps de prendre un petit déjeuner, même pas un morceau de croissant en passant : c'est le grand jour. Perché depuis sa corniche, Bernard est prêt ! Trois Deux Un, opération caca ! Et vlan, une bonne fiente sur le crâne de cet ahuri de bonhomme qui a eu l'outrecuidance de chasser sa belle à coups de balai la semaine dernière.
Édit, c'est rigolo comme un mot oriente le texte. Comme corniche --> volatile ^^
Rigolote ton entrée en matière, Rémi ;)
221 ?
-
712 : opération
271 : croissant
251 : corniche
La salle de classe est d'un calme presque anormal, les élèves de CM2, la tête baissée, la langue en coin de lèvres se concentrent sur leur interrogation écrite.
Sandrine, leur professeur les observe du coin de l'oeil tout en pianotant sur son portable.
Une tête se lève en sa direction, c'est P'tit Louis, le gamin le plus intelligent de l'école. Il a fini ses opérations, il s'ennuie, et comme toujours commence à s'agiter.
Sandrine lui jette un regard noir, il sait. Il sait mais il ne peut pas faire autrement, il a besoin de bouger, de courir, de sauter. Son agitation va croissant, il fait du bruit, remue sa chaise, chantonne un peu trop fort.
Sandrine finit par poser son téléphone et lui fait signe de la rejoindre au bureau. Le gamin s'exécute, il sait. Il sait qu'il va recevoir encore une punition. Une de plus.
Il approche sans se presser, les mains dans le dos la tête au plancher. S'il pouvait se faire petite souris pour disparaître dans un trou, il le ferait. Mais, quelle n'est pas sa surprise quand la Maitresse lui tend son portable et lui dit :
— Puisque tu as fini et que tu t'ennuies, essaie de résoudre l'énigme affichée ! Moi je jette l'éponge.
Le gamin prend le portable, réfléchit un moment puis s'assoie sur le rebord de l'estrade. Au bout de quelques minutes il se lève, se dirige vers le bureau et tend l'objet à Sandrine.
— J'ai trouvé, mais je ne vous le dirai pas - Cherchez un peu :) et il s'éloigne alors que la cloche sonne la fin de la journée.
Il longe la corniche et file vers le phare... Il chantonne en sautillant "Comme ça elle saura ce que c'est que demander de l'aide pour faire ses devoirs".
-
Rémi, c'est sympa mais j'ai lu mieux... ah ! les croissants de la boulangère !
Cyamme, court, rapide et rigolo ! Bernard le goéland ?
951
-
221 : colonie
915 : sapin
951 : sonnette
Et on y goooooo !
-
221 : colonie
915 : sapin
951 : sonnette
À chaque coup de sonnette, Suzon s'élance vers la porte. Peut-être est-ce enfin maintenant qu'il va réapparaître. Mais non : une vieille mamie souriante, un papa à la recherche d'un cadeau, un couple d'amoureux en visite de la ville, les gamins d'une colonie... tous achètent des bibelots, des tasses humoristiques, des friandises locales et Suzon emballe et rend la monnaie.
Deux semaines que ça dure et pourtant, quand la sonnette retentit, à chaque fois, elle se précipite pour voir qui vient de passer le seuil de la boutique. Drôle de sentiment, à chaque fois, ce grand huit dans son coeur : c'est lui ? Non, ce n'est pas lui.
Les aiguilles s'accumulent sous le sapin de Noël comme les regrets au fond de son coeur : pourquoi ne lui a-t-elle pas parlé ? Pourquoi ne pas l'avoir suivi, même ? Elle aurait pu le prendre dans ses bras, lui donner tant d'amour. Peut-être qu'il ne reviendra jamais...
Suzon a un peu mal au crâne, le réveillon du nouvel an, les copains, les excès... Toute embrumée, elle regarde la porte de son échoppe. Les vacances sont finies, une pluie fine dégringole depuis le ciel gris et personne ne franchit la porte du magasin. Elle somnole sur le comptoir et commence à rêver. De lui, évidemment. Plus beau que jamais, il entre, elle s'agenouille devant lui, il a l'air heureux de la voir, on dirait qu'il s'en veut de n'être pas venu plus tôt, peut-être ne se souvenait-il plus du chemin qui mène à son amour.
La sonnette tinte, Suzon sort de sa léthargie. Un papy vient d'ouvrir la porte. Suzon se frotte le visage et lui sourit. Mais aussitôt, derrière lui, elle le voit, il est là. Il franchit le seuil, s'approche d'elle et s'assied. Une larme coule sur la joue de Suzon, elle s'assied sur le sol et il lui lèche le visage. Tengo est revenu.
-
"Une colonie de pingouins se dandine entre les sapins. C'est disette aujourd'hui. "
- Mais n'importe quoi, les pingouins ça marche pas !
- pff, mais c'est toi qui raconte des sornettes, c'est les manchots qui peuvent pas voler.
Marie enfonce la sonnette d'un geste rageur tout en secouant la tête d'agacement. Ce que son petit frère peut être idiot quand il s'y met.
Léonard, lui ne réplique rien mais il sait bien que sa grande soeur se trompe. D'habitude il aime bien ses hisoires inventées mais là c'est vraiment n'importe quoi. Et puis depuis qu'elle est au lycée elle utilise plein de mots compliqués juste pour prouver qu'elle a du vocabulaire. Il espère très fort que pour le prochain trajet il aura le droit à l'histoire de la fois où elle a laissé un rabot et de la collophane sous le sapin pour réparer le traineau du père Noël. Ça c'était une vraie histoire !
-
221 : colonie
915 : sapin
951 : sonnette
A la queue-leu-leu, laissant un sillon profond sur l'herbe fraîche du près, elles avancent sans jamais s'arrêter, laborieuses et prêtes à tout. Dans la montée une autre colonie les croise, quelques signes d'amitié, on se bécote et chacune repart vers son labeur. Les colonies de fourmis abondent près du ruisseau, toujours affairées à la recherche de nourriture, elles reviennent au nid chargées de miettes, de bouts de tout parfois dix fois plus gros qu'elles. Près du sapin, là est la fourmilière, une petit monticule de tout petits graviers, des orifices qui percent et le va-et-vient incessant de ces travailleuses infatigables.
L'orage menace, branlebas de combat, la pluie leur pire ennemi, les gardiennes sonnent la sonnette d'alarme ! Tous au nid ! Préparons l'évacuation !
(je suis arrivée en retard, un petit jet rapide)
;) ;) ;)
-
Hihi, marrante ta précédente sur Ptit Louis, Claudius.
Les aiguilles s'accumulent sous le sapin de Noël comme les regrets au fond de son coeur
C'est chouette !
Et j'aime beaucoup ta chute aussi, Rémi. On dirait que t'as été plus inspiré par celui-ci
Et rigolo ton jet vite faite Claudius, au début j'ai cru à des chenilles processionnaires ;)
-
l'histoire de la fois où elle a laissé un rabot et de la collophane sous le sapin pour réparer le traineau du père Noël. Ça c'était une vraie histoire !
:D ah ouais, carrément !
Les colonies de fourmis abondent près du ruisseau, toujours affairées à la recherche de nourriture, elles reviennent au nid chargées de miettes, de bouts de tout parfois dix fois plus gros qu'elles.
Oh ! des fourmis ! Trop mimi, ça me rappelle mon nano ^^
C'est rigolo, vous avez fait dans le mignon toutes les deux :)
(oui, plus inspiré et j'avoue que dans l'exercice du sonnet, être inspiré et versifier en même temps c'est pas facile)
-
Jolie histoire Rémi :) j'aime bien, on ne s'attend pas à la chute.
Hihi cyamme sympa aussi tes pingouins ! J'ai tiqué parce qu'un sapin et des pingouins c'était bizarre ! Mais rigolo, les histoires du petit frère !
Un autre ? 545
-
Je vais vous laisser les copines, c'était chouette de faire deux petites manches vite fait :)
On remet ça bien vite !
Biiiiiiiiz !
-
Oki, pas de souci :) merci les copaings !
:oxo: :oxo:
-
On remet ça plus tôt la prochaine fois alors ! :oxo:
-
Voui, plus tôt :) :oxo: :oxo:
-
Attendez mais... j'ai comme un flash... "soirée dico" c'est un jeu de mots à partir de "soirée disco" ???!!!
-
C'est pas faux :mrgreen:
-
Et genre ce soir y'a du monde ? ;)
-
Pourquoi pas, mais pas tout de suite je vais dîner.
;)
-
J'étais en gibet, mais je suis open pour dicoter :bonpublic:
-
Nan m
edit : voilà donc ça c'est le champ de bataille qu'il reste après le versus "kwak contre son clavier", en réalité je voulais simplement dire que vers 21h ça me semble plutôt cool comme horaire non ? :)
Allez viendez ma bande, qu'on fasse des mondes !
-
ok pour 21 h
-
Numéros entre 1 et 1089 :)
-
602
-
887
(pardon j'étais retenu dans le discovortex)
-
602 : luxuriant
620 : marginal
887 : retrouver
Et c'est tipar !
-
Et cette troupe marginale, forêt luxuriante de drogués édentés, qu'on devait retrouver le lendemain, raide morte d'avoir trop respiré, d'avoir trop vu, trop bu, d'avoir affronté le froid, la nuit, la plèbe, la loi, les représentants de la loi ; cette foule au sourire malicieusement jaune, qui montrait et les dents et le cul à qui ça déplairait, et qu'on en dirait de biens belles, genre "Ah, parait qu'ils éventrent leurs chiens pour en sortir de la drogue une fois les contrôles passés", "Ah, les voilà, ils vont nous pourrir ce champ qu'on avait bien garni de pesticides à la con et dépourvu de toute forme de vie", et dans de sempiternel "boom-boom" qui rappelaient mystiquement les tambours battants des ancêtres fiers d'être encore dans leur sang, c'était ça, leur grand cirque, la grande caravane de la liberté, avec ses troubadours, ses jongleurs, ses bohémiennes, ses enfants aux yeux tellement ouverts qu'on y voyait les étoiles, ses tigres, ses lions, et ses fouets aussi ; cette caravane de drilles décriés qu'on rêvait morts et qui ne mourraient pas, pire même, qui revenaient incessamment, d'années en années, comme un champignon qui recycle la moisissure de tous ces bourgeois bienpensants, et qui poussait, un coup dans le champ du lot, ou un coup en dordogne, demain peut-être en hongrie, qui sait ? Cette satanée caravane qui faisait hurler ceux qui avaient un toit et qui faisait accourir leurs enfants, c'était la caravane de la vie, celle qui se meut, qui danse, qui crée, qui joue, qui se trompe parfois, qui se blesse souvent, mais qui se relève, avec dans la main celle de sa soeur, et dans l'autre celle de son frère, et dans le coeur l'humanité.
edit : jé corrigé lé fôte
-
602 : luxuriant
620 : marginal
887 : retrouver
Sous les astres dégoulinants d'un ciel aux bordures soufrées, l'église se tenait droite et fière, comme un canon prêt à cracher sa foudre divine sur les impies. Le marginal cracha et sa salive glissa sur les marches humides de prières. Encore quelques pas, encore quelques pensées et les autres s'en irait, ceux qui rodaient au fond de son crâne, à l'arrière de ses yeux fatigués de trop les voir, à moins que ce soir ils n'eussent la bonté de le laisser en paix.
Retrouver la paix, fuir les destinées offertes des voyantes chamarrées trop sûres d'elles. Voilà quelque chose qu'il souhaitait infiniment plus que les plus luxuriantes des chambres auxquelles il n'aurait jamais droit, non parce qu'il était mal né, mais parce que ses choix l'avaient rejeté au-delà des idéaux de ces bons pères acariâtres et ternes.
Un nuage apparut un instant, s'effilocha devant Vénus la brillante. L'homme essuya ses lèvres, découvrit ses dents en voyant l'Étoile du nord et partit d'un rire étincelant. Les lustres de cristal de l'hotel Bon Prince n'eussent pu paraître plus linpides, même chatouillés par les rires des enfants un jour de baptême.
L'église en canon, le rire en cristal, les voyantes invisibles, invivables, inaudibles et ce ciel prêt à fondre. Le type s'appuya contre la statue de granit qui formait le trumeau de la porte de l'édifice religieux. Le roi aux yeux clos lui rendit son sourire.
-
602 : luxuriant
620 : marginal
887 : retrouver
Assis sur le trottoir d'en face, il est là. Un carton devant lui "ne passez pas sans me voir". Intriguée, je traverse rapidement. Il lève les yeux, me dévisage, ou plutôt me déshabille des yeux. Un marginal comme tant d'autres, un gars de la rue. La barbe hirsute, les cheveux longs et crasseux, il arbore pourtant un sourire qui fait pétiller ses yeux.
— Vous désirez jeune dame ? Je n'ai à vous offrir qu'un peu de pain d'hier et un peu d'eau.
Sa réplique me surprend, c'est plutôt moi qui pourrait lui venir en aide. Je dois avoir un peu l'air ahuri, je n'ai même pas la présence d'esprit de répondre. Il se lève d'un bond :
— Venez ! suivez-moi, je vous attendais.
Je ne sais pourquoi je le suis sans résistance, il marche allègrement, loin de paraître diminué par son existence précaire. Nous traversons la rue, nous nous engageons dans une ruelle, au fond une porte cochère immense. Je n'avais jamais remarqué cette endroit avant, pourtant je passe souvent par ici. Il toque et la porte s'ouvre dans un grincement lugubre. Il fait noir, un grand couloir, des portes de chaque côté, un temps infini...
Nous arrivons au bout de ce tunnel morbide, une autre fermeture nous barre le chemin. Il insère une clef dans la serrure...
Je n'en crois pas mes yeux, un jardin s'offre à mes yeux, un incroyable enchevêtrement de plantes aux couleurs luxuriantes, des arbres immenses dont les verts diffusent une étrange lumière.
Je me tourne vers mon guide : *
— Où suis-je ?
— Vous êtes chez vous je vous ai enfin retrouvée.
;) ;)
-
Très chouette Kwak. Belle ambiance et joli flot/flow :) une belle humanité.
Sympa Clau ! On s'attend pas du tout à la chute, c'est cool !
(et j'ai pas corrigé les fôtes de mon côté, y en a des moches ><)
-
Vos deux récits sont un peu dans la même veine, la vie marginale, les gens du voyage.
pas grave les fautes :)
542
-
Je sais pas comment vous faites pour narrer en dix minutes, je suis incapable de ne pas succomber à la panique et de ne pas partir dans un flot de paroles alambiquées.
Rémi, ta structure est grave propre, même les conjugaisons, y'a de jolies pépites, les astres dégoulinants d'un ciel aux bordures souffrées, je veux voir la toile ! ça fait plaisir de te lire ;)
Claudius, pareil; je ne sais pas comment tu arrives en dix minutes à avoir l'idée et à la fois de la chute et de la structure, mais ça fonctionne vraiment bien, y'a rien qui m'a bloqué à la lecture, c'est fluide !
C'est marrant qu'on soit tous parti sur le même délire à partir de "marginal", ça a orienté le truc direct ^^
Ca fait tellement plaisir de redicoter !
edit : 42 (évidemment !)
-
Du coup, déclinaisons de 542 :
452 : galactose
524 : imprescriptible
542 : insuline
(marrant galactose et insuline dans le même tirage !)
Et on y retourne !!!
-
wha ptin là c'est chaud :D
Je commence à 21h33
Faut dire que ce petit con a commencé de suite
- Nan, mais tu vois, le galactose, faut éviter. Du coup, faut que t'évites le miel, le sucre, et tout ce qui est soda. Enfin, c'est un conseil, parce que tu tiendras plus longtemps.
J'ai une irrépressible envie de coller tout à coup mon poing sur la gueule de Bernard. Il me dit :
- Tu devrais pas rougir comme ça, pour ton coeur, vu le taux de glucose que t'as dans la sang, ça va être mauvais, et t'as zappé ton insuline chez Maman, faudrait pas que ça dérape.
Ca va, j'ai bu quoi ? Une bouteille de coca par jour depuis vingt ans, y'a quoi ? Rien de grave. Le diabète, ça se vit très bien.
- Après il te faudrait tout un tas de médocs imprescriptibles normalement pour t'en sortir, alors que bon, un petit footing de temps en temps, ça t'aurait couté quoi ?
Mon coeur s'emballe, et ma tête avec. C'est quoi, ce pouls qui se met à battre mes tempes ?
- Après je dis pas, hein, c'est peut-être aussi que j'ai joué au con, et que j'ai rajouté une énorme dose de sucre au café, et que c'est moi qui ai jeté ton insuline.
Putain, le con...
(c'est de la grosse daube mais y'a que ça qu'est sorti (je vous dis ça désolé comme je le dis parfois à d'autres dans d'autres circonstances :D))
-
452 : galactose
524 : imprescriptible
542 : insuline
(marrant galactose et insuline dans le même tirage !)
Sandra sort de la pharmacie un sac en papier rempli de médicament de toute sorte. Elle remonte la rue, infirmière à domicile, elle doit se rendre chez une de ses patientes. Une personne âgée, elle lui fait ses injections d'insuline pour un diabète de type 1. Mamie n'est pas très sérieuse et si on ne la surveille pas, elle a tendance à se gaver de petites friandises. Aujourd'hui Sandra lui a acheté du chocolat sans sucre, elle l'aime bien sa mamie, c'est sa malade préférée. Coquine et guillerette pour une femme de son âge, elles rient souvent toutes les deux. Elle repense à hier, elle avait avalé un litre de lait chocolaté, il lui était interdit : le galactose est un élément qui augmente la glycémie d'un coup, c'est imprescriptible.
Alors qu'elle arpente rapidement le trottoir, un gamin d'à peine une douzaine d'années la bouscule et lui vole la poche de la pharmacie, elle s'affale lourdement au sol mais trouve la force de crier : "au voleur ! au voleur".
Un homme au bout de la rue a surpris le manège, il attrape le gamin par le col et le retient. Sandra arrive et réprimande le gamin ! Tu n'imagines pas les dégâts que tu aurais pu faire avec tous ces remèdes !
Il baisse la tête et les larmes aux yeux avoue :
— Ma maman est diabétique et je sais que vous allez à la pharmacie chercher de l'insuline pour la mamie d'à côté. Mais, nous n'avons pas d'argent, pas de médecine pour nous, alors je vous ai volé votre sac pour soigner ma maman.
(Bon c'est pas vraiment génial !)
-
452 : galactose
524 : imprescriptible
542 : insuline
La petite main agrippa le drap trempé de sueur, tandis qu'un cri innommable emplissait la pièce où la mère, penchée sur son enfant, attendait le médecin avec au ventre une peur imprescriptible. Le tonnerre gronda, mais Jeanne n'entendait que la respiration saccadée de sa fille ; la détonation d'un fusil à deux pas d'elle n'eût pu la sortir de cet extase ignoble, de cette transe implacable qui la reliait aux souffles brûlants de l'enfant fiévreuse.
La porte claqua. Le docteur jeta sa pelisse trempée sur une chaise et s'agenouilla auprès de la petite.
— Ça fait combien de temps ? demanda-t-il.
— Plus d'une heure, balbutia la mère.
— Bien.
Le médecin sortit de sa grande malette une poche de glace. Il versa l'eau qui s'en écoulait sur le ventre de Suzon qui se plia en deux, comme un automate de foire mut soudainement par un ressort invisible. Le cri fut bref et la petite s'écroula, inerte sur le matelas. D'un geste sûr, le docteur entoura la tête de l'enfant avec un linge dans lequel il avait placé les morceaux de glace venus des sommets du Honeck. Qu'elle perdît connaissance n'était pas le problème, il le savait, mais la mère, elle ne l'entendait point. Elle frappait l'homme sur le dos.
— Vous allez la tuer !
— Le remède ne sera d'aucun effet si son cerveau s'échauffe et flambe. Écartez-vous !
De la malette de cuir, le médecin sortit une seringue. Énorme aux yeux de la mère. Il plongea le dard dans un liquide brun.
— Mélange d'insuline et de galactose. C'est sa seule chance.
— Qu'allez-vous faire ? s'écria Jeanne.
— Écartez-vous, bon Dieu ! C'est maintenant ou jamais.
D'un bras solide, le docteur repoussa la mère. L'autre se leva, prêt à frapper. Que la main tremblât et s'en serait fini de l'enfant. Mais le poing tomba droit, d'un coup, dans la poitrine de Suzon. Et l'aiguille traversa la cage thoracique, se figea dans l'aorte et le liquide salvateur se répandit en quelques secondes dans tout le corps.
La gamine toussa. Voilà, elle tiendrait. Jusqu'à la prochaine crise.
-
Polalalala je me sens ridicule :D
vos deux textes sont vraiment bons ^^
Mention spéciale rémi en dix minutes c'est super carré, tout est limpide ^^
-
Ben dis donc c'est pas cool Kwak' pas cool ce Bernard !
Rémi, c'est de la médecine bizarre ! Insuline et galactose ! Ahahah
Voui kwak j'ai un peu galéré pour trouver l'idée, et changé en cours de route.
656
-
483 !
edit : pour le texte d'avant vous aussi vous avez passé plus de temps sur wikipedia qu'à écrire ? :D
-
Kwak, c'est la scène où le diabétique lui explose la tronche que j'aimerais lire ^^
Pas si daube que ça, faut les sortir les mots, y a un bout d'histoire et c'est plutôt marrant malgré le sujet. (et j'ai fait 15mn, pas dix...)
Clau, j'ai dépassé le temps... si t'avais pris quelques minutes de plus, t'aurais pu enrober la chute un peu mieux. Mais le texte se tient bien. (et oui, je suis bien moins calé que toi en ce qui concerne cette cochonnerie de diabète ! mange un bout de chocolat 99% à ma santé ;) )
483 : gros
656 : momie
665 : motivation
tirage facile :)
Here we gooooo !
-
tirage facile tirage facile :???:
- Fallait le voir, l'béber. L'avait pris un coup su'l nez. c'est à dire, quoi : l'était devenu genre, rien qu'une momie. Avec les bandeaux, et tout le reste. Faut dil', aussi : Il avait pris l'coin d'la grue sur la gueule, comme ça, par un beau lundi matin de ceux qu'y'a pas l'patron et qu'on peut boire un coup d'trop avant d'aller travailler. A sept heures cinquante sept, béber, l'était au cognac, v'savez, c'lui là même qu'y cache dans une bouteille d'acétone qu'il a vidé et remplacé, puis planqué au fin fond d'son camion où c'est qu'y'a un bordel que personne il oserait y fouiller. Et il était là, ce gros, empêt'lé dans son lit d'hopital, la gueul' et l'corps broyés par c'foutue d'machine qu'l'autre abruti il avait mal manié, comme ça, à s'dire, encore un peu bouffé par l'alcool, que servir 25 ans un empâfé d'bourgeois qu'arrive le matin comme ça d'vant nous avec son gros audi et qui s'trimballe avec son parapluie pendant qu'nous on est en train d'trimballer des barres de douze mètres en fer soue la pluie battante, bah c'était quand même pas Byzance, quoi. Surtout que vu qu'il était bourré, les assurances elles allaient rien prendre en charge du tout, ah c'est des salauds, enfin moi j'pense m'sieur, sans vouloir vous offenser. Alors, voilà, dans ses yeux y'a ce truc qui s'est éteint, parce qu'il a compris, l'béber, que sa vie el' s'rait plus jamais la même, et qu'au mieux elle finirait dans un fauteuil, quoi. Alors, bon, avec grommelant deux trois conneries, il m'a demandé une clope, et moi j'lui ai filé, bien qu'on soit dans l'hopital, vous savez, on fume pas, dans ces machins-là, enfin, on fêtait la fin d'un truc, la vie d'béber avec des jambes, quoi... y m'a d'mandé si j'avais pas de quoi s'rincer la glotte, alors moi, malgré les tubes qu'il avait de branché aux veines, j'ai sorti ma p"tite fiole de whisky, et j'lui ai filé une bonne goulée comme un frangin, alors bébér il a r'gardé par la f'nêtre, comme ça, et il m'a dit, à moi, et au vide qui nous entourait :
- Tu sais quoi, aujourd'hui j'préfererai crever que d'retravailler pour ces cons-là.
Alors croyez pas, m'sieur, que j'vous en veuille ou quoi, mais bon... j'ai plus trop la motivation d'me lever à six heures pour vous.
-
483 : gros
656 : momie
665 : motivation
Ce putain de néon qui clignote ! Stan se sent comme un insecte à la con trop proche du truc qui va le cramer. Mais il avance quand même, le Stan, dans ce long couloir stroboscopique. Derrière, l'odeur du sang. Les images qui resteront jusqu'à la fin de ses jours gravées sur ses rétines. Une belle saloperie de carnage. Un grincement de porte, derrière, justement. La motivation reflue dans les veine du pauvre type qui accélère le pas ; l'adrénaline gicle entre ses tempes, pour un peu il sourirait. Putain de gros stress et putain de néons qui clignotent.
Les mecs devaient être au moins trois. Pas de flingue, mais des saloperies d'armes blanches : sabres, couteaux, rasoirs... de quoi taillader, trancher, décapiter. Stan revoit le mec avec sa tronche de momie : des yeux loins au fond de ses orbites, des doigts osseux aux ongles crasseux d'hémoglobine. Mais qu'est-ce qu'ils sont venus foutre au squat, ces malades ?
Des pas. Humides et collants. Derrière, toujours. Alors, pas le choix, c'est peut-être un piège, mais il faut foncer. Stan décroche un extincteur et se met à courir.
— On sait que t'es tout seul, là-dedans, maintenant...
Putain, cette voix de psycho ! Stan défonce la double porte battante. Derrière, y a même plus de néon. Juste une sale pénombre poussiéreuse. Et au fond du couloir, la porte du bloc. De l'ancien bloc désaffecté. Stan n'y a jamais foutu les pieds. Condamné, inutile et surtout contaminé sans aucun doute.
— Alors, mec, tu seras le dernier ?
Les cinglés, ils avancent lentement. Stant entend le sabre qui traine sur le sol, comme le chant de la mort qui grince entre les os. Bordel de merde, elle veut pas s'ouvrir cette porte de merde ! Alors, il empoigne l'extincteur et commence à cogner, de toutes ses forces.
— T'es coincé mon joli ?
Allez, tu vas pêter, saloperie ? Enfin, elle cède. Et le bloc est là, devant. Illuminé. Deux cadavres de médecin en putréfaction, un malade décomposé sur le bloc. Stan s'approche... Le chirurgien tient encore dans sa main le colt45 avec lequel il s'est fait sauter le caisson. Stan l'empoigne, vérifie que la sécurité est désarmée, et il se retourne en souriant vers le couloir.
-
483 : gros
656 : momie
665 : motivation
Le voyage est interminable, l'Egypte m'attend. Le journal d'hier annonçait la découverte d'une momie lors de fouilles dans un village abandonné. Les archéologues sont formels, il s'agirait d'un fils de Toutancamion, un pharaon inconnu à ce jour. Il aurait régné 1300 ans environ avant notre ère.
La jeep cahote sur les pistes égyptiennes et je souffre horriblement du dos, mais ma motivation est à 150 %, il me faut étudier cette momie, je ne crois pas un mot de ce qui a pu être publié. Ce pharaon n'a pas eu de fils, il est impossible qu'il ait pu régner.
Les fouilles sont immenses, en face de moi un caveau ouvert, je descend les marches, j'arrive dans la première salle. Divers objet de l'époque sont éparpillés ça et là. Je franchis un passage, je pénètre dans une salle plus grande, au centre : un sarcophage. Tout autour, des poteries, des objets en or et là : un petit sarcophage, de la taille d'un enfant en bas âge.
Je m'agenouille devant, je pose mes mains sur le cercueils quand une voix me hèle vertement :
— Que faites-vous ici Madame ! Ce site est interdit au public !
— Je ne suis pas "le public" comme vous dîtes, et vous avez menti à la presse ! Ce sarcophage ne contient pas les restes du fils de Toutancamion ! Il n'avait pas de fils !
— Comment pouvez-vous douter ! Qu'en savez-vous ?
— je le sais, oui je le sais Monsieur... parce que j'y étais - Je suis la seule descendance de ce grand Pharaon ! Je suis... Sa fille !
-
Kwak, le style marche trop bien avec cette ambiance si glauque. C'est tellement réaliste et dur, sous ces airs goguenards que tu donnes au narrateur. Et la chute, ben du coup, elle a beau être toute simple, elle a une certaine résonnance qui marche bien.
edit : pour le texte d'avant vous aussi vous avez passé plus de temps sur wikipedia qu'à écrire ?
ben nan, c'est pour ça que mon cocktail dans la seringue il est carrément débile :D
Clau
il s'agirait d'un fils de Toutancamion,
:mrgreen:
— je le sais, oui je le sais Monsieur... parce que j'y étais - Je suis la seule descendance de ce grand Pharaon ! Je suis... Sa fille !
:D
ben ouais, évidemment !
Marrante, cette scène.
-
A l'inverse de tout à l'heure, trois mots simples trois directions différentes ;p
je sais pas pourquoi, rémi, je sens le musicien, y'a un sacré rythme dans celui-là ^^
Claudius, la fameuse fille de 1300 ans :D et vive toutacamion !
edit : je demande cinq minutes pour un achetage de bières et je suis chaud pour en refaire un ou deux sivouvoulé
-
Suis chaud pour en faire encore un ou deux ;)
-
Désolée sans moi, pour ce soir :)
Merci à vous deux :)
-
Bah tkt, merci à toi ;)
Et donc je dis consonne !
Et plus sérieusement, euh... 564.
-
456 : se gargariser
465 : germanisation
564 : judiciaire
bah voilà un joli tirage XD
-
456 : se gargariser
465 : germanisation
564 : judiciaire
Si se gargariser, consiste à mettre en bouche
Un liquide, un nectar, afin de picoler
Je dois dire aussitôt à mes amis fiolés
Que je bois au matin quasiment sous la douche.
La germanisation du foie parfois me touche
C'est la bière avalée qui coule au mausolée
De mes veines bleutées mais je sais dire "Olé"
Pour une sangria à la moindre escarmouche.
L'affaire judiciaire à traiter en ce jour
Ne m'empêchera pas de vous dire bonjour
En levant haut mon verre à moins que vous pleuriez.
Triste est l'homme de loi devant l'homme aux abois
L'épicerie du coin sait pourtant que je bois
Pour écrire en sonnets des vers fort mal triés.
-
Rho la violence !
***
Jo, ce con, avec sa 8-6 dans la main droite et les laisses de ses deux chiens dans la main gauche, il avait regardé l'assemblée qu'était plongée dans la contemplation de ses écrans de téléphones, et il avait gueulé, comme ça :
- Putain, mais regardez vous, malheureux ! A vous gargariser de vous-même ! Qu'on dirait des pantins, la tête baissée, et vas-y qu'ça descend aux abattoirs ! Vos smartphones, moi, j'pisse dessus, rien qu'ça, ouais. Et vas-y qu'ça s'enchaine les dernières conneries publicitaires avec les condamnations judiciaires du dernier costareux qu'a trop croqué dans la pomme, et vas-y que j'te matte une vidéo de chat à la con juste à côté d'un abruti que vous explique que la France elle souffre d'être trop généreuse, et qu'il faut travailler plus, et même, qu'il nous faudrait la germanisation, sans parallèle douteux, bien sûr, voyez....
J'ai essayé de l'arrêter, le Jo', mais quand il est fonc'dé, y'a rien à faire :
- J'disais, avant qu'mon pote me fasse tomber - Polo arrête tes conneries steuplé - que vous devriez r'gardez-vous, pt'in, bornés dans l'métro boulot dodo sans jamais réfléchir plus loin qu'le bout d'vot' nez, r"gardez vous, ptin, Brel y disait que le monde sommeille par manque d'imprudence, et voilà qu'vous sommeillez même plus, mais qu'vous dormez, bande de beaux, de veaux...
J'ai réussi à le sortir tandis que les portes du métro s'ouvrait à la station... et j'ai du attendre six heures pour le relever.
(désolé j'ai mis le temps mais germanisation ptin)
edit : j'ai modifié la fin elle n'avait aucun sens xD
-
456 : se gargariser
465 : germanisation
564 : judiciaire
Si se gargariser, consiste à mettre en bouche
Un liquide, un nectar, afin de picoler
Je dois dire aussitôt à mes amis fiolés
Que je bois au matin quasiment sous la douche.
La germanisation du foie parfois me touche
C'est la bière avalée qui coule au mausolée
De mes veines bleutées mais je sais dire "Olé"
Pour une sangria à la moindre escarmouche.
L'affaire judiciaire à traiter en ce jour
Ne m'empêchera pas de vous dire bonjour
En levant haut mon verre à moins que vous pleuriez.
Triste est l'homme de loi devant l'homme aux abois
L'épicerie du coin sait pourtant que je bois
Pour écrire en sonnets des vers fort mal triés.
y'a pas de smiley avec des lunettes de soleil, je propose qu'on mette ta photo ;D
La méga classe !
Une goulée à ton talent \o/
-
:mrgreen: j'adore comment t'as casé le "germanisation".
Jo & Polo, la 8/6, toute une histoire... je les vois bien, les deux dans le métro ^^
-
t'as tué le game ;D
Un dernier pour la route ?
:mrgreen: j'adore comment t'as casé le "germanisation".
Pour le coup j'ai pas utilisé wikipedia, pardon aux familles, ce sont des punks ils sont pas très malins il faut les excuser
-
Allez, un dernier !
(et c'est toi qui me motive ! balance tes nombres !)
-
Oh yeah !
Je dis 303, comme la machine qui fait poom tchak !
Et oui ! Et avec lui...
113, tonton du bled mon cousin !
Et avec ça, 808, comme la machine qui fait kziigwiikiiiwiiiikiii !
-
XD
113 : bibliothèque
303 : dénominateur
808 : pot
alleeeeeez !
-
- Eugène, alors, ce dénominateur ?
Faut la voir, la mère Truffaut, quand elle est toute contente, comme ça, de vous épingler au tableau en sachant très bien que vous serez incapable de placer le dénominateur sur une carte du monde. Alors, tout simplement, je dis :
- Je ne sais pas, Madame.
Moi, ce que j'aime, c'est la bibliothèque. Mais Madame truffaut m'oblige à placer le dénominateur sur une carte du monde, et à me demander combien de graines il faut que je place dans un pot de fleurs pour avoir trente-six chandelles.
- Eugène, si vous ne me montrez pas le dénominateur, ça va faire zéro.
Il me vient à l'esprit qu'on doit parler de mathématiques et que j'ai rien à faire à côté du planisphère. Ainsi, je me dirige vers le tableau : une étrange équation est visible, mais il n'y a point de zéro. D'ailleurs, je ne sais même pas de quel côté est le résultat.
Moi, ce que j'aime, c'est la bibiothèque. l'odeur des livres. Les sorciers, les vaisseaux dans l'espace, et les pirates. Les fractions, ça manie pas super bien l'épée. Porté par les mots, je dis :
- Le dénominateur s'accorde en genre et en nombre avec le sujet ?..
Toute la classe explose de rire. Moi, j'aimerais bien des X avec des bandeaux sur les yeux et des Y avec des fusils et des vaisseaux, mais y'a rien qu'un tableau noir, madame truffaut qui crie, et la classe qui rigole. Je me demande ce que Tom Sawyer dirait, alors je ne dis rien, et madame truffaut me met zéro, et je me dis que le dénominateur, un jour, quel qu'il soit, je lui ferai la peau.
-
113 : bibliothèque
303 : dénominateur
808 : pot
Spéciale dédicace pour un bouquin que tu kiffes :
Les pas de Pierre glissent sur la pavé. Un chuintement de poussière emplit l'allée où le vieil homme se traîne, de retour de la bibliothèque. Dans son cabas, L'homme qui rit, emprunté pour la septième fois depuis qu'il a découvert cette merveille au milieu du vingtième siècle.
Pierre jette ses clés dans le pot à crayons en terre mal cuite par sa petite fille. Une espèce de méduse aux cheveux en boudins accueille le trousseau. Des années que cette babiole trône sur le guéridon, il faut dire que cette femme d'argile a le sourire tracé à la fourchette d'une oreille à l'autre. Ça rappelle Hugo. Cet involontaire dénominateur commun entre le papy et sa dernière petite fillote, elle ne le comprend pas encore. Pourtant, elle a déjà l'âge de lire les classiques, mais elle préfère se goinfrer des Rougon Macquart, allez savoir pourquoi. Les histoires de famille, l'alcoolisme, les ravages de la production industrielle, la futilité de la consommation, l'ignoble prostitution... La petite Suzon ne lit pas pour rêver. Où alors, peut-être se jette-t-elle dans les horreurs d'un autre siècle pour oublier les drames du sien. Pourtant, ce sont les mêmes, non ?
Allez, Suzon, plonge toi un jour dans L'homme qui rit et tu découvriras une autre façon de surpasser les affres de la vie.
-
Haha magnifique en plus je dois lire Zola autrement que par Germinal et l'assommoir, je l'ai dans ma pile, ça me donne envie ^^
C'est bien l'équilibre, un peu de Zola, un peu de Hugo, un peu de tout... Suzon va comprendre :)
-
C'est mon préféré de la soirée, celui-là. J'aime bien cette tendresse et la rêverie du personnage. Bon, évidemment, à la fin, y a une promesse de violence. Mais peut-être qu'Eugène lui fera la peau dans ses textes, au dénominateur commun.
- Le dénominateur s'accorde en genre et en nombre avec le sujet ?
tellement mignon
Bon, c'était une bien chouette soirée, merci de l'avoir initiée ^^
Je vais sortir le iench et je te dis à très bientôt (et poste ton deuxième chapitre, on en causera).
Biz !
-
Bonne soirée à toi et au iench aussi ;)
Merci beaucoup pour le dico !
La bise
-
mes excuses, je ne pourrai pas beaucoup jouer ce soir, peut-être un ou deux…
-
Je seuis là si on est plusieurs.
-
trois tours pour Saint-Patrick ce soir ?
-
Je m’engage pas sure et certaine, mais ça me tente pas mal.
-
Pourquoi pas, mais pas avant 21 h pour moi. Et si nécessaire j'ai un dico qui date de Mathusalem, mais c'est un dico :)
Edit : Je serai dispo un peu plus tôt, 20h30
:mrgreen:
-
Je suis posée, mais HS, donc je peux jouer, mais ce ne sera pas la forme olympique ^^
-
l’idée c’était de faire plutôt un truc pour la st patrick ; on a eu le fond très moche mais pas d’activité :/
-
Je veux bien remettre le fond vert très moche pour jouer :mrgreen: c'est tout à fait mon genre de délire :D
Edit : Oh p'tain, l'est vraiment... pas super génial, mais je l'aime quand même :D
-
Ben oui Lepréchaun n'était pas là, il a raté le coche trop bu de bière ?
Bon donc on prend un thème en rapport avec la Saint-Patrick (vert - bière - les elfes, gnomes, et lutins divers - l'Irlande, etc. ?)
et trois mots du dico ou seulement des mots ?
-
Oui, trois mots en rapport avec la St-Patrick, tu décides !
-
ok donnez moi trois numéros de pages de 1 à 844
-
Je dis pas non au thème, mais du coup, un choisi ou chacun pioche le thème qu'il veut ?
Et trois mots du dico, même si j'ai pas de dico sous la main :-[.
173
-
ah, je voulais dire Claudius décide de trois mots ayant pour thème St-Patrick (allez, au moins pour le premier tour :miaw:)
-
ah, je voulais dire Claudius décide de trois mots ayant pour thème St-Patrick (allez, au moins pour le premier tour :miaw:)
Claudius, maître de jeu !
-
oups,
Ok
Alors Trèfle, mousse et celtique.
Vous l'aurez voulu ! :mrgreen:
à vos plumes et rendez-vous dans 10 minutes ?
Goooooooooooooo
-
Je ne sais pas ce que je fais là. Dans cette salle sombre au-dessus d’un pub. Il fait soir, il fait soif. La mousse m’est montée au nez probablement. Oups ! La musique monte de la salle, c’est assez animé. On fête quoi ? On fête le weekend, probablement. La harpe celtique chante ses rythmes envoûtants. Non, on fête la liberté.
Je prends mon paquet de clopes, l’une d’entre elle est différente. Elle est faite main, et son contenu est vert au lieu de marron.
Celle avec qui je parlais jette un regard complice : « C’est du trèfle ?»
Slàinte !
fait rapido parce que voilà :mrgreen:
prochain numéro (allez, on passe au dico) : 77
-
La musique dans les oreilles, je me laisse bercer par les chants celtiques. Peut-être que demain, je me rappellerai qu’il ne s’agit que d’un anglais bien chanté et un instrumental grave et envoûtant. Oui, demain, je me réveillerai de ce doux rêve. Mais ce soir, debout dans ce champ de trèfles, cette magie celtique, celle contée par Merlin, les épopées arthuriennes, les sorcelleries, je les fais miennes. À quelques dizaines de mètres du chalet où mes parents sommeillaient paisibles, persuadés que je me trouvais moi aussi dans mon lit, je vis enfin. Je ne veux pas que demain arrive. Je vois la lune fuir, le soleil arriver. Non ! Pas déjà ! Je le refuse ! Je me hisse sur un rocher lisse et rond, couvert de mousse, et, telle une magicienne, j’ouvre mes bras au ciel, à la nature, à la magie profonde de ce décor que mes parents ne comprenaient qu’en touristes. Créateurs et créatures, si vous m’entendez, emmenez-moi loin de ce réel trop réel, emmenez-moi dans votre magie où je pourrai enfin respirer ! Je l’entends au loin. Le galop des chevaliers. Je me tourne et…
-
Léontine elle est là, couchée dans l'herbe fraîche au milieu des marguerites. Elle adore se vautrer dans la verdure, surtout au début du printemps quand tout est bien vert et que son champ est un vrai gazon naturel. Elle se prélasse, mâchouille une marguerite et se laisse aller : il sera toujours temps d'aller travailler, se dit-elle. Mais son heure de farniente ne dure pas, il arrive, comme tous les soirs il vient la chercher et la ramène à la maison.
- Tu as du boulot Léontine ! Ce n'est pas bien de te prélasser comme ça toute la journée au grand air, il faut aussi assumer tes tâches !
Léontine renâcle, râle mais suit sans broncher celui qui vient de la remettre dans le droit chemin. Elle traîne, s'arrête pour ramasser un trèfle, tiens ! il a quatre feuille, il parait que ça porte bonheur. Je ferai un voeux plus tard, pense-t-elle.
Le patron a toujours raison ! C'est ce qu'on lui a toujours dit Félix son meilleur ami, lui aussi a de quoi s'occuper ! Alors Léontine s'exécute.
Elle rentre à l'étable pour se mettre au boulot, Arthur a mis comme tous les soirs un peu de musique en sourdine, aujourd'hui c'est du celtique, Léontine aime bien les rythmes de son pays !
- Allez on y va ma belle !
Arthur s'assoie sur son tabouret, dégage les pis de Léontine et le lait gicle et mousse dans le seau.
Léontine a fait son boulot !
-
Ah, quelque part fallait se douter que c’était une vache, c’est vachement difficile à porter comme prénom pour une humaine
Edit : je n’avais pas vu le tiens, Luna ! Ça puise dans le merveilleux celto-arthurien, c’est toujours aussi envoûtant :coeur:
-
Ahahah !
T'as fait court Opercule, je dirais : peut mieux faire
Luna, j'aime bien ton texte tout plein de rêve et ? zut alors, et quoi ?
:D :D
-
173
Opercule, je ne suis pas certaine d'avoir toutes les références (une clope au trèfle ?) ^^
Claudius, j'ai eu la surprise de la vache à la fin ^^ je m'y attendais pas vraiment (et Léontine, c'est joli comme prénom :-\ )
Luna, j'aime bien ton texte tout plein de rêve et ? zut alors, et quoi ?
Et 21h18 a sonné :huhu:
-
77 - beigne
173 - contre-feu (feu pour contrer un incendie)
289 - équestre
Allezzzzz c'est partiiiiii :)
-
beigne, contre-feu, équestre
Le garde forestier considéra l’objet, circonspect.
« C’est bizarre, vraiment. On dirait que c’est que la moitié d’un…
— On vous assure, répondit le représentant de commerce. C’est la meilleure qualité. Imaginez…
— Le gros modèle je veux bien. Quand il pleut… »
Le vendeur l’enjoignit à s’approcher.
« Regardez, il y a un petit coffre, vous pouvez mettre des outils, des haches pour les contre-feux, de l’essence, vos piques-niques…
— Si vous vous foutez de moi, je vous jure, je vous mets une beigne. »
L’homme en costume cravate eut un petit rire nerveux. Il ne savait pas si l’autre était sérieux ou pas.
« Écoutez, les gardes forestiers de la région ont tout ça. Vous, vous avez encore un cheval…
— Et ? Vous voulez dénigrer mon cheval maintenant ?
— Non c’est juste que, voilà, la pratique équestre, c’est bien, mais… »
Il hésita. Le garde forestier se montrait de plus en plus irrité, commença à s’éloigner. Le VRP le héla une dernière fois :
« Essayez pendant un mois et si vous vous voulez revenir au cheval, on vous rembourse !
— On verra bien. Je vais vous le prendre votre quad. »
-
Camille s’émerveillait de tout. De tout !
Ici, le monsieur expliquait comment on sauvait les chatons des vieilles dames sans se faire griffer. Et par les chatons apeurés, et par les vieilles dames hargneuses d’avoir raté le bridge pour leurs affreudorables matous !
Là, la police montée mettait en avant les talents de ces bêtes puissantes à la musculature noueuse et à la gentillesse sans fin. Le club équestre profitait bien aussi de cette présentation pour promouvoir ses cours de poneys pour enfants.
La Maman de Camille regardait en tous sens. « Où est encore passé ton père ? » marmonnait-elle. Camille savait, lui : « Il a dit qu’il allait avec tonton Rodney ! » Aussitôt, sa Maman tira sa main jusqu’à un bar aménagé en périphérie de cette journée Découverte des Métiers.
Camille savait déjà. Quand son Papa allait avec tonton Rodney, sa Maman criait. Il ignora les adultes qui se chamaillaient entre eux et tira sur la jupe courte de la serveuse. Elle lui sourit :
— Tu veux quelque chose mon petit ?
— Un beigne !
Malgré cette petite erreur, elle lui remet un gros beignet rose et il observa les trois adultes de sa vie crier de plus en plus fort, de manière cartoonesque, avec son beigne en guise de popcorn.
Je ne sais pas du tout dans quoi je suis partie...
Et j'ai oublié le contre-feu... je voulais le mettre avec le pompier.
-
Les vacances sportives ça va un moment ! Hier c'était du surf, j'ai failli me noyer, avant-hier la patinoire j'ai des bleus partout, aujourd'hui c'est quoi ? Je suis épuisée moi, je n'ai plus l'âge de vos idées biscornues ! Mais qu'est-ce qui leur prend tout à coup de vouloir m'amener partout, me trimballer ainsi, ça faisait des années que ne n'avait plus aucune nouvelles de ces cousins de la cuisse gauche ?
Mamie se plaint dans la voiture qui longe la côte irlandaise, elle en a marre de subir ces vacances imprévues, ces deux énergumènes l'épuisent.
- Nous arrivons au centre équestre Mamie, je sais que vous aimez les chevaux alors cette journée est pour vous !
- Monter sur un canasson ? Jamais ! Vous m'entendez ? Jamais ! Vous voulez ma mort ? Et ne m'y forcez pas sinon je vous colle une beigne !
Le regard en coin du jeune homme fait naître chez elle un gros doute ! Mais oui ! Ils veulent ma mort ! L'héritage les bougres ! Ben ils n'auront rien !
Mamie n'est pas née de la dernière pluie, quand il y a un incendie elle connait le truc : le contre-feu. Ils vont voir ce qu'ils vont voir !
D'abord j'envoie un mail au notaire... Ensuite... à nous trois mes gaillards, mamie n'a pas dit son dernier mot !
-
J'ai ri par deux fois, par deux textes :huhu: :mrgreen:
-
Sacré Tonton Rodney ! :o je pensais que c’était un code pour sa maîtresse, mais après tout, ils étaient tout là à la fin.
Courage, Camille 💪
L’attaque de la mamie Claudius ! Mais pourquoi le texte est-il à la première personne puis à la troisième ? Je remarque aussi la permanence de l’Irlande dans ton texte :mrgreen:
Allez, 93 —
-
Ahaha ! pas mal Oper, je ne m'attendais pas du tout à la chute ! Bah oui, un quad contre un cheval, quoique... au prix du carburant aujourd'hui, je me demande si c'est une bonne affaire !
Luna, ah tonton Rodney faut jamais l'écouter... bah pas grave ça arrive !
Un dernier ? mais dans 3 mn svp, j'attends vos numéros
-
112
-
93 - bouillonner
112 - canapé-lit
268 - embrouillé
Pas mal ! à vos plumes !
:mrgreen:
-
Elle se lève, la nuit a été agitée, elle n'a pas dormi ou peu. Il a encore fallu qu'ils se prennent le chou pour une bricole, une simple bricole comme toujours et ça ne peut plus durer !
L'eau bouillonne dans la casserole, la bouilloire est encore en panne, elle enrage et verse un sachet de café dans sa tasse : comme si on ne pouvait pas avoir une cafetière comme tout le monde, elle déteste le café soluble.
Il se lève, la nuit a été agitée, il n'a pas dormi ou peu. Il a encore fallu qu'on s'embrouille pour des riens, de simples riens.
L'eau bouillonne dans la casserole, il attrape un sachet de thé, il déteste le café soluble.
L'air est électrique, les mines renfrognées, le thé trop chaud, les tartines grillées calcinées... le grille-pain est encore fautif.
Elle lève soudain les yeux, le fixe. Il relève la tête de sa tasse et la regarde.
- Tain ! on est vraiment débiles de se disputer pour rien, une fois de plus... après tout, qu'il dorme sur le canapé-lit ton toutou à sa mémère, moi je m'en fou ce n'est pas moi qui passe l'aspi. Et puis il faudra penser à acheter une cafetière et une bouilloire.
Bonne journée chérie, bonne journée chéri.
-
93 - bouillonner
112 - canapé-lit
268 - embrouillé
Syrine versa un verre de thé pour son amie Carina, qui jouait avec un gâteau dégoûlinant de miel dans les mains. Elle voyait bien qu’elle fulminait encore.
« Aucune nouvelle depuis ?
— J’ai même pas besoin de perdre mon temps avec ces bêtises, dit Carina en lâchant la pâtisserie. »
Il y eut un moment de silence, pendant lequel Syrine sirota son thé.
« Ça me fait tellement chier qu’on s’embrouille pour ces trucs, explosa enfin Carina. Je veux juste… »
Elle soupira :
« Ça fait des jours et des jours, c’est pas trop demandé d’avoir une réponse ?
— En tout cas si tu veux rester encore sur mon canapé-lit cette nuit, pas de soucis.
— Merci. Je vais essayer de moins bouillonner pour cette histoire.
— Allez, enjoigna Syrine, prends une namourra, ça ira mieux. »
Carina suivit son conseil et mordit dans la pâtisserie. Elle compléta la bouchée avec un peu de thé parfumé. Syrine plaisanta,
« Tu me rappelleras de pas utiliser cette firme pour la fumigation de ma maison ? »
c’est drôle, c’est colère et thé chez moi aussi, Claudius !
un dernier ? Le cas échéant, 730
-
C’est lourd, c’te merde ! Vachement lourd !
Le métal du canapé-lit couinait à chaque pas. Louis et son frère le portait comme si leur vie en dépendait. Peut-être qu’elle en dépendait. La descente de cette côte à au moins 360° sinon plus – il en était certain, ce terrain aurait sa peau – n’en terminait pas ; le déménagement non plus. Depuis la porte d’entrée, son chihuahua à ses pieds, leur mère menait toute la famille à la baguette. Ce carton ici, cette lampe là ! C’était juste la première fois que leur toute petite sœur s’installait. Celle-ci jubilait, sautait sur place à l’idée de ne plus suivre les ordres de leur Maman-J’ordonne !
La poche de son jean vibra lorsqu’enfin – enfin ! –, ils retournèrent avec son frère pour des cartons plus légers. Arrivés au camion, ils profitèrent d’être dans l’angle mort de leur mère. Louis lâcha un juron et relu le message de sa copine. Elle cherchait à l’embrouiller, c’était pas possible ! Il bouillonnait intérieurement. Il arrangerait les choses avec Lola, pas moyen de subir deux déménagements Maman-J'ordonne dans la semaine. Il appela le pâtissier à côté de son appart et commanda le gâteau de la discussion.
-
Au début, j'étais à me dire qu'avec de tels mots, la dispute de couple serait convenue ou presque, et en fait non, on l'a plus ou moins esquivée ou presque :D
524 si vous voulez continuer
-
Ahaha ! Branchés pâtisseries tous les deux !
Luna je te reconnais dans ton texte :)
Oper, pas trop compris la fin mais pas grave !
Merci à tous les deux, j'arrête pour ce soir... j'ai un petit creux faut que je grignote !
:D :D
-
Au début, j'étais à me dire qu'avec de tels mots, la dispute de couple serait convenue ou presque, et en fait non, on l'a plus ou moins esquivée ou presque :D
oui enfin on jouait avec ça aussi, donc on l’a pas totalement évité :D
-
Une bonne nuit à tous !
-
au fait, ça vous dit un dico ce soir ?
-
Oui, pour moi, si j'ai terminé mes valises, et j'ai un dico :)
-
ça me dit aussi :)
-
Samedi non ! Dimanche >:D
-
départ à 20h30 ?
-
Comme vous voulez. Je suis dispo
-
OK, je prendrais le train en chemin, pas sûr que je sois prêt pour l’heure dite
-
J'essaie d'être prêt, sinon je rattrape en 2e manche !
-
Bah ou alors on commence à 21h si ça arrange plus de monde :)
Au pire dis nous quand tu es prêt Rémi ^^ je ne peux pas vraiment faire mille manche à la suite, donc autant toutes les faire avec le max de personnes !
-
20:40 ce sera bon :)
-
moi aussi quasi prêt, je me mets un thé et c’est bon !
-
Dans trois minutes, en attendant donnez-moi des numéros de pages : entre 1 et 948.
;) 20h40 ok
-
je voudrais le numéro 74 !
-
717
-
637 !
-
74 - Bâtiment
717 - section
637 - purulence
Pas trop alambiqué ! Goooooooooooooooooo !!! bon Dico à tous
-
74 - Bâtiment
717 - section
637 - purulence
Un immense quadrillage : rues parallèles et perpendiculaires. Ici, tout se ressemble. Pas un bâtiment qui n'ait son frère jumeau à quelques encablures. Marcel déambule là-dedans comme il l'a toujours fait, peu importe les lieux qu'il a pu habiter depuis le siècle dernier. Marcher donne à Marcel matière à réflexion. Dans cette ambiance particulièrement géométrique, le papi range ses idées par section : les idées lumineuses pour les quartiers de gratte-ciel qui reflètent la lumière du soleil, les idées plates pour les quartiers résidentiels où les carrés de pelouse se répondent les uns aux autres.
Aujourd'hui, Marcel s'est aventuré dans une zone de la ville qu'il n'a jamais visitée. Ou alors, il ne s'en souvient plus : la tête de Marcel est un gruyère où les trous prennent de plus en plus de place ; bien sûr, plus il y a de trous, moins il y a de gruyère, mais plus il y a de gruyère et plus il y a de trous. Marcel sourit et s'engage entre deux rangées d'immeubles miteux. Ici, pas de reflets charmeurs, pas d'herbe verte ni de balançoire. La laideur s'est emparée des lieux depuis une éternité. La rouille mange les escaliers de secours, ma mousse s'accroche à toutes les aspérités, la moisissure s'étale dans les recoins. Un quartier de misère. Marcel fronce le nez, les odeurs sont bien plus vivantes ici que dans le centre ville, des relents de purulence. Le vieil homme emmagasinne les souvenirs olfactifs et visuels. Ce soir, il construira de nouveau son labyrinthe. L'intégralité de son sous-sol se peuple chaque jour de nouveaux détails, de nouvelles couleurs, de nouveaux morceaux de cette réalité. Un jour, il aimerait y placer la petite église et sa place, celle de son enfance où il jouait aux billes. Un jour peut-être, il croisera autre chose que de la géométrie froide et ignoblement moderne. Il veut y croire. Madeleine sera là, à papilloner de ses longs cils. Et son parfum de jasmin rendra le sourire au papi, ses rides chanteront à nouveau.
Marcel rêve encore un peu en ramassant un trognon de pomme pourri.
-
Bâtiment
Section
Purulence
Encore un quartier avait été perdu. C’était un quartier peuplé de réfugiés des régions éloignées, l’influx d’étranger perturba grandement la vie fragile de la mégalopole atteinte. La Purulence grandissait, rongeant la ville par le nord, laissant devant elle une population jetée sur les routes, et derrière elle des bâtiments à moitié effondrés, une atmosphère irrespirable, presque toxique, et des survivants hagards, incapables de se sauver, juste de rôder sans but avant l’inévitable.
Le capitaine de la section tenta d’organiser le nouvel influx, avec les ressources limitées qu’ils avaient. Le carburant utilisé pour tenter de juguler l’avancée de la Purulence au lance-flamme ne pouvait pas alimenter les générateurs, les vivres viendraient bientôt à manquer si la route principale d’approvisionnement était coupée, et un groupe de fondamentalistes tentait déjà d’alimenter la sédition. Le capitaine avait lancé un appel radio au commandement militaire il y a des jours déjà, mais la radio était silencieuse jusqu’ici.
Hey Rémi, je vois que nous avons tous deux misé sur l’urbain décadent, avec un petit twist apocalyptique pour moi :mrgreen:
Beau personnage, je ne l’avais pas immédiatement catalogué comme vieillard, mais ça donne une profondeur quand on compare avec la ville de son enfance.
Par contre, quand tu dis "le sous-sol", est-ce qu’il est genre enfermé :-o
-
Bâtiment - section - purulence
Du haut de l'immeuble, on voit les fumées des usines, au loin. Les gros bâtiments de travail sont difficiles à discerner, mais on sait bien qu'ils sont là, il n'y à qu'à suivre les crachats des cheminées. Des volutes brunes ou noires qui panachent le ciel, jamais blanche. Des fois, quand le vent est favorable, une odeur acre remonte de là-bas, suivant le chemin inverse des gens d'ici, le matin. Aujourd'hui, papa n'y est pas allé, il a dit qu'il avait trop mal à la tête. D'habitude, il a mal mais il y va. Là, il ne pouvait pas se lever du lit. La mère de mon pote Cédric a pareil, sauf qu'il y a quelques semaines, c'est des gens qui sont venu la lever du lit de force. Papa dit rien, mais on sait bien ce que c'est, tout ça, ces maux de tête, cette douleur dans la section droite du crâne, pile au dessus de l'oreille. On sait d'où ça vient. Une fois maman a parlé de l'usine, mais il l'a rembarrée. Il a dit que c'était l'usine qui faisait qu'on ne mangeait pas que dans des moitiés d'assiettes. Que de toute façon ça ne servait à rien de se plaindre, autant parler à un mur, là-bas. J'étais encore petit, alors je m'était imaginé un gigantesque mur qui montait jusqu'en haut de l'usine, sur lequel les ouvriers pouvaient gueuler leurs problèmes. Quand ils avaient fini, ils repartaient travailler.
Tout à l'heure, dans la salle de bain, il y avait le torchon imbibé d'eau qu'on utilise pour soulager la tâte de papa, il traînait contre le lavabo. Il y avait de la purulence noire et brune, ça recouvrait tout le coin droit.
-
La plage en ce mois de septembre est déserte, les touristes ont repris la route, et les gamins du coin peuvent s'en donner à coeur joie. Il fait doux, l'été s'attarde et la rentrée des classes les as remis dans la ligne droite. Le plus jeune d'entre eux, juste 5 ans viens de commencer son année en grande section de maternelle. Son frère, plus âgé le surveille étroitement. Mais, ils connaissent les dangers de l'océan et ne s'aventurent pas plus loin que la bande de sable mouillé. Leur mère les observe de loin. Ils sont une dizaine à courir le long de l'eau, jeux d'enfants de leur âge.
Au bout de la plage, vers les rochers de la digue naturelle, un vieux bâtiment de guerre rappelle combien cette plage a été le témoin d'un débarquement d'alliés. Une partie est immergée mais l'autre repose sur le sable, les enfants aiment s'en approcher, même si c'est interdit. Ils échappent un instant au regard de la mère, plongée dans un roman, ils se faufilent à l'intérieur, et entame un jeu de cache-cache.
Alors qu'il se faufile sous un amas de ferraille, un des gamin est surpris par une odeur pestilentielle. Il s'approche et découvre un cadavre dont les chairs purulentes laissent à penser qu'il date de plusieurs jours.
— Maman ! Maman ! Il y a une femme morte dans l'épave !
La suite ? au prochain peut-être ?
-
Zag, bel usage de "section", bizarrement c’est le même que Rémi !
oh, claudius, je me demandais comment t’allais caser purulente dans cette belle histoire 😣
prochain ? genre 567
-
Bon, évidemment, avec "purulence", il fallait pas s'attendre à des trucs super choupinous...
Vous avez planté le décor de mondes bien noirs Zag et Oper, on sent tout un univers là derrière et je serais curieux d'en découvrir d'autres facettes. Clau, tu nous laisses en plein suspense !
Et mon perso est-il enfermé ? Pauvre Marcel, c'est pas ce que j'imaginais... plutôt enfermé dans sa tête, oui, dans une routine malsaine.
et je commande un 345 :)
-
Rémi, bon forcément je suis fan du syllogisme du gruyère haha
Le premier paragraphe est très chouette ! Madeleine par contre arrive un peu comme un cheveux sur la soupe :P
Oper, j'ai pas trop compris si la Purulence désignait des gens ou une substance/un nuage qui boufferait les immeubles, dans les deux cas c'est glaçant :s
Grmbl pas sûr de vouloir savoir d'où vient ce cadavre, Claudius...
Edit : Ce sera un 812 pour moi, s'il vous plaît :D
-
Rémi, j'aime bien ce ton un peu passif de ce papi qui remonte le fil de sa vie en arpentant les rues de sa ville pour essayer de ne pas oublier. Bien aimé aussi la relation au gruyère.
Zag c'est bien triste et noir, la pollution et la maladie professionnelle vue par un enfant
Oper, Ah l'apocalypse ! bien vu
Bon sérieux le mot purulence fallait le caser ! et dans une histoire drôle ça passe mal :)
:D
567 - passe-passe
345 - G sinon le suivant gabardine
812 - U sinon le suivant Ubac
:D :D :D j'ai hâte de vous lire :D
-
quels mots ! un exploit que je me rappelle du mot "ubac" (mais je me rappelle plus de son antonyme, genre adret non ?)
-
passe-passe - G - U
Et... le lapin sort du chapeau, oui voilà. Bon quand c'est la quatre-cent-mille-deux-cent-douzième fois que vous faites ce tour, il y a de quoi être un poil blasé. On oublie comment ça fonctionne, on reproduit juste les gestes, de mémoire. Même la foule n'est pas très emballée. Ils faut dire qu'eux aussi ils ont du le voir un paquet de fois ce machin, ils doivent tous connaître le truc, à force. Enfin, le "truc" il n'y en a pas vraiment à vrai dire, Michelle fait seulement apparaître son pote Gaspard (lapin de garenne reconverti dans le showbiz), et après le spectacle elle lui paye une bière pour le remercier. C'est dingue quand y pense quand on est une vrai sorcière de se retrouver à copier les mises en scène de passe-passe des humains. Autrement, la Gravissime Réunion Organisée des Usagers Prestidigitateurs Erudits (ou encore GROUPE quand on est pressé ou G, R, O , U , P, E, quand on l'est un peu moins mais tout de même).
Michelle tire par les oreilles Gaspard hors du chapeau, il n'aime pas trop, mais ça fait plus vrai et c'est la seule partie rigolote du spectacle, de l'entendre ronchonner dans ses moustache. On salue, et on pense à la pinte qui va venir désaltérer tout ça dans quelques minutes.
-
567 - passe-passe
345 - G sinon le suivant gabardine
812 - U sinon le suivant Ubac
Dans la cave où Marcel range sa gabardine
S'aligne des pavés des cartons et des boîtes
Qui figurent une ville à géométrie plate
Grattes-ciel de verre serrés tels des sardines
Quand Marcel s'accroupit, sa bedaine boudine
Il place son trognon se trouvant un peu fat
Le fruit noir et pourri attirera les blattes
Sur l'ubac de sa ville où le bonheur décline
Par un tour de passe-passe il voit sa Madeleine
Et l'église et sa place en ce jour-là bien pleine
Pour célébrer la noce, oh Dieu qu'ils étaient beaux
La ville a tout bouffé quadrillé les pensées
Purulence étendue, les rues de la cité
Résonnent du silence ou du cri des corbeaux
-
Lorsque le soir venu l'astre brillant décline
Quand d'adret en ubac, le jour fait grise mine
J'aime à me promener le long du lac gelé
Le ciel se peint d'argent, en sa voute étoilée.
Les êtres de la nuit jouent un balai cocasse
jouant dans les fourrés, un tour de passe-passe
Le renard furetant en quête d'un repas
s'enfuit d'un bond furtif, au seul son de mes pas.
Je me pose un moment sur un tronc pour rêver
J'aime le soir venu, chercher dans mes pensées
Un peu de la chaleur des mots qui en sourdine
Me tiendront bien au chaud, mieux qu'une gabardine.
:D :D
-
Sorry, ça finit en queue-de-poisson
« Allez, Adélaïde!
— J’arrive, j’arrive. »
Adélaïde tenta vainement de gravir la côte au pas de course, pour finalement traîner des pieds sur les derniers mètres, s’affaler sur l’herbe auprès de Jeanne et, couchée, se délivrer de sa gabardine et rester là, immobile, comme absorbant l’énergie de la terre.
« Pourquoi je fais ça, déjà ?, souffla-t-elle enfin. »
Jeanne rit, et lui donna le thermos de thé glacé.
« À ce rythme, dit l’habituée, on pourra faire l’ubac avant le milieu d’après-midi. C’est bien, on ne va pas mourir de froid.
— C’est bien la dernière fois que je me laisse avoir par des bêtises, je te préviens ! Plus jamais ça ! », protesta Adélaïde.
Elle se redressa et profita un moment du belvédère et du thé rafraîchissant. Jeanne s’assit près d’elle pour contempler les vallées encaissées et les neiges éternelles.
« Bon, avoue que ça valait le petit tour de passe-passe, non, murmura-t-elle. »
Rholala, nos deux merveilleux modos nous ont sorti la métrique pour ce coup-là. Chapeau ! (de sorcière :mrgreen:)
444
-
J'aime beaucoup le dernier vers, Rémi ! C'est chouette de continuer un récit en prose en vers :coeur:
La première strophe est un peu classico-classique, Claudius, mais ça roule beaucoup mieux ensuite, j'aime bien comment tu cale passe-passe et gabardine !
Hm certes, Oper, ton utilisation de passe-passe me laisse perplexe :\? Mais j'aime bien le premier paragraphe, après j'arrive j'arrive ! En fait je crois que j'aime surtout le mot gabardine dans tous vos trucs ^^
Edit : gimme a 741 !
-
Ahhha !Zag, le G et le U ! pas mal l'idée !
Rémi, tu as placé Purulence en plus ! Triste encore ton histoire !
Oper, super court, mais bon.. pas toujours simple en mn.
On continue ?
-
Zag, j'aime beaucoup ce décalage, et j'imagine tellement le lapin en train de râler parce qu'on le tient pas les oreilles :D
Claudius, voilà trois beaux quatrain, bravo ! Joli tableau champêtre, c'est très chouette.
Oper, oui, ça finit en queue de poisson, mais l'ambiance est très sympa, on a envie de les suivre plus loin les deux copines. (et de savoir quel est donc ce tout de passe-passe !)
Je prendrais un 179 avec un filet d'huile d'olive et des copeaux de parmesans !
-
741 - sous-cutané
444 - laïciser
179 - corps-à-corps
Ah ! Ben là bon courage !
:D
-
On veut nous apprendre le français, bientôt on nous l'inculquera par piqures sous-cutanées ! Non mais sérieux, à quand la simplification de notre langue ? J'ai beau essayer de m'y faire, ça ne passe pas. T'écris par exemple un mot avec "ai" un coup tu dis "é" si t'es du sud, "è" si t'es du nord, et comme si ça ne suffisait pas paf ! t'as aussi le a-i. Je ne sais pas qui a inventé un truc aussi débile ! Moi je m'y perds. Comme dans le mot laïciser par exemple, en plus je ne sais même pas ce que ça veut dire. Oui, je peux consulter le dico, certes "action de rendre laïque" ah ben voilà, c'est clair. Maintenant tu cherches laïque, parce que ça non plus tu connais pas !
Vous ne vous imaginez pas le corps-à-corps entre l'orthographe et moi depuis des années ! Un vrai pugilat ! Et chaque fois, c'est elle qui gagne. Dixit mon prof de français.
(c'est nul ! mais j'ai perdu le fil)
-
741 - sous-cutané
444 - laïciser
179 - corps-à-corps
Quand Marcel déambule au sein de la cité, qu'il se bat avec ses souvenirs, que le corps-à-corps devient insupportable, il rêve à Madeleine, à l'église et à la place emplie de monde le jour de leurs noces - ce jour merveilleux où l'on croyait encore au bon Dieu, où les modernes n'avaient pas encore décidé de laïciser les esprits, où Niestzche était moins lu ; Marcel pense à l'éternel retour, celui de sa dulcinée, en marchant au milieu des grattes-ciel : ses pensées se font douces, et son amour revient lui hérisser le poil, comme une caresse sous-cutanée, et la peau de Madeleine lui fait oublier la purulence des bas quartiers, la géométrie froide des pelouses carrées et même son sous-sol dans lequel il s'obstine à dompter la bête immense, cette ignoble ville tentaculesque qui dévore les esprits, cette cité ogresse qu'il construit de ses mains, à coups de pavé, de boîtes de sardines, de cartons déglingués.
Pauvre Marcel qui n'a plus que les rêves, pour peupler le gruyère de son cerveau. Pauvre Marcel qui n'a jamais pris conscience, que la purulence qui dévore la ville dégueule en fait des hautes cheminées des usines à esclave.
Demain, Marcel s'enfuira jusqu'aux territoires interdits. Là, il pourra s'asseoir sous la lune, près du lac gelé, et les renards d'argents n'auront plus peur de ses pas.
-
Désolé, ça finit en queue-de-poisson
sous-cutané - laïciser - corps-à-corps
Les lueurs de la nuit ou du jour, je ne sais plus trop bien. C'est la nuit qui me détraque les yeux, alors disons qu'on est le matin, sans doute. Un gars ou une meuf me corps-à-corps dans le lit, c'est un peu tendre, mais je sais pas quoi faire de cette chaleur contre moi. J'ai une gêne sous-cutanée, quelque part dans le dos et j'ai les deux bras bloqué contre le corps. Je voix encore pas bien ce qui m'entoure, trop de lumière, enfin pas assez, je voulais dire. Je m'arrête un instant parce que ça frétille aussi de l'autre côté, quelques petits coups de langue sur la joue m'indiquent que c'est le labrador d'hier. Lui, je m'en souviens très bien, c'est à peu près le seul repère mental que j'ai après la nuit. Il doit s'appeler Jean ou Pierre, en tout cas un nom d'avant qu'on laïcise les chiens. Il y a d'ailleurs quelque chose de très religieux dans ses coups de langue contre ma barbe, vu le temps qu'il passe. Le corps chaud que je sentait contre moi au réveil remue, lui aussi, ça grommelle quelques trucs, je crois comprendre dans la soupe de mots que c'est peut-être mieux d'y aller, ou en tout cas de s'en parler plus tard. Je regarde pas, je me dis que je me souviendrai bien qui c'est en tant voulu. De toute façon j'ai bien cerné le chien, j'en connais pas mille des gens avec des chiens. Je file vers la porte, j'ai pas vraiment d'affaires avec moi. Au moment de l'ouvrir, Jean ou Pierre s'engouffre dans le couloir, en me doublant par la droite. Apôtre mais aussi chauffard, ben tiens. Je m'occuperai de le ramener plus tard.
-
ouais, pas évident pour moi non plus :/
741 - sous-cutané
444 - laïciser
179 - corps-à-corps
La masse grognante des députés grondait comme un tonnerre approchant. Le représentant qui parlait, ou plutôt hurlait, était rouge grenat dans son costume terne.
« […] je vous demande alors, Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les député‧e‧s, si c’est bien la volonté de cette assemblée de laïciser le génome de la plus parfaite création de Dieu […] »
Cette fois, la rumeur fut un rugissement. La réaction, épidermique, d’un autre député, arriva rapidement sous la forme d’un coup qui bouscula l’orateur. Celui-ci tituba, et tomba à la renverse. De tous les rangs, les représentants se levèrent pour fuir la mêler ou bien au contraire, se précipiter dans le corps-à-corps.
La présidente de séance, dont le marteau ne cessait pas de réclamer le silence, en résolut d’utiliser les puces sous-cutanées pour incapaciter les députés rebelles.
Super Rémi, de continuer avec Marcel ! Longue vie à Marcel ! Tu devrais en faire un carnet-de-bord :-)
en lisant purulence ça donne effectivement un déjà-vu, limite digne de l’éternel-retour :mrgreen:
tu parles des renards de Claudius aussi ? :o
Claudius, c’est une bonne ou une mauvaise chose les leçons d’orthographes par vaccin ? :miaw:
Zag, c’était ma réplique ça >.>
c’est pas si mal ficelé, on peut mettre le reste sur le compte du brouillard cérébral du narrateur
(mais c’est vrai que "corps-à-corps" comme verbe c’est moyen comme innovation)
-
Bon Rémi, tu copites le lac gelé ? Marcel est ton fil rouge ce soir :)
Zag c'est complètement déjanté !
Oper ! ben voilà qu'on va nous inoculer des puces ! On n'est pas au bout de nos peines !
Bah pourquoi pas l'ortho en sous-cutané :mrgreen:
-
Les mots étaient pas facile, Claudius !
Oh bah j'imaginais pas qu'il y avait des renards d'argents dans la vie de Marcel :coeur:
Bon les usines à esclave, ça fait moins rêver, décidément l'ambiance purulence nous aura suivi toute la session...
Ah ouais il se passe beaucoup de choses Oper, c'ets un peu dur à suivre :D
en fait pour mon truc, j'avais copié ta réplique avant d'écrire ton texte, je voulais vraiment finir sur une queue de poisson pour la blague :huhu:
Un dernier café avant l'addition ? Je voudrais un 543 bien corsé svp !
-
j’avais zappé les usines à esclave, trop perturbé que j’étais par le sous-sol et la bête qu’il fallait y dompter ; toujours pas sûr qu’il se balade dans la vraie ville avec sa géométrie froide !
ouais je garantis rien quand à la qualité du suivant : 520
-
Oui, j'ai pris un bout de ton lac et des tes renards, Clau :)
L'ortho en sous-cutané, ça doit piquer... bon, un peu moins "incarné" ce texte-là, mais sympa quand même.
Zag, j'aime bien cette ambiance dans le gaz (rose ?), ça marche bien.
Oper et l'assemblée du futur, avec baston et système incapacitant pour les député.e.s, trop cool !
Je prendrais un 606 (café gourmand, avec pousse-café siouplé)
-
543 - Onyx - bien corsé !
520 - Mysticisme (pfff)
606 - ponctuel (avec canelés et un ratafia du coin)
Goooooooooooo :mrgreen:
-
Onyx - Mysticisme - ponctuel
Bruissement de cape, entre les colonnades de la carrière de calcédoine. Murmures de pierre, gardés là depuis on ne sait quand, qui bruissent jusqu'aux oreilles quand on les frotte. Chaque granule qui s'effrite, c'est peut-être un souvenir qui remonte, alors les doigts effilochent la pierre, petit à petit, jusqu'à remonter au creux du roc. L'onyx est toujours ponctuelle, quand on sait où la chercher et bien vite les ongle butent contre un petit morceau d'agate noire. À fleur de paume, contre la pulpe, battent quelques évènements passés. On les embrasse un court instant, mais il faut à tout prix éviter de s'enivrer du passé. La pierre glisse rapidement dans une poche, nouveau bruissement de cape. Nombreuses sont les étoffes entre les colonnades à chercher les précieux cailloux, mais qu'il sera long à construire, ce palais, noir de souvenirs et de mysticismes, jadis jalousement gardés par la pierre.
-
543 - Onyx - bien corsé !
520 - Mysticisme (pfff)
606 - ponctuel (avec canelés et un ratafia du coin)
Ça dégouline, ça suinte, ça expluse des caillots.
Comme une ignoble bête lâchée au sein d'un cortex.
De loin on polit son onyx, on rêve à des lignes parallèles, mais jamais on n'osera s'aventurer suffisamment au coeur des choses pour y découvrir autre chose qu'un mysticisme purulent.
Bien sûr, on cherche la lumière, on imagine des reflets d'argent, l'ardente chaleur de l'amitié et la main douce sur la joue.
Pourtant, il faut que ça tombe. Ponctuel comme la goutte du supplice. Alors on regarde ailleurs, on imagine des astres, on tombe dans le vide.
Le vent caresse la cime des blés ; ils ondulent comme dans les animés. On marche sur les ailes des oiseaux pour rejoindre les nuages. C'est beau.
Dans aucune des caves ne croissent de vrais désastres, en fait c'est toujours à travers la géométrie froide que s'engouffre un peu des rayons du soleil. Et ils rebondissent en produisant des sons de harpe. Marcel carillone, Madeleine danse en transparence et l'oeil perçant du renard se souligne d'un peu de mascara, un trait de crayon joueur qui donne à la scène un peu de ces sourires que l'on partage en jetant du riz sur les mariés.
Demain, les orteils enfoncés dans le sable brulant, les yeux grands ouverts sur les vagues tumultueuses, l'humanité rêvera à des villes plus petites, à des rues emplies d'amour, des bâtiments de partage, des retours vers la joie. Passe, passe, le temps, passe, passe, le vent. Rêve encore un peu.
-
Il avait rendez-vous à 20 h, il ne fallait pas tarder, il le savait. Il n'était pas le seul à pousser l'expérience, la voyante l'attendait.
Il avait cette espèce de mysticisme, non en Dieu, mais en la possibilité de parler avec les disparus. Il fallait qu'il sache absolument qui était cette femme découverte dans l'épave du bâtiment de guerre sur la plage. L'enquête piétinait lamentablement, et s'il ne trouvait pas le fin mot de l'affaire, il serait rétrogradé au rang de simple agent de la circulation. Cela faisait trois Dicos qu'il cherchait le lien.
Il entra dans la tente de la sorcière, devant elle une boule trônait, on aurait dit de l'onyx. Elle avait des yeux perçants, presque dérangeants, elle lui fit signe de s'assoir.
— Vous êtes ponctuel, c'est bien. Commençons par les cartes, elles parleront sûrement, ne me dites rien surtout répondez à mes questions.
Au bout d'un quart d'heure, les cartes n'avaient rien révélé. La voyante prit alors sa boule et entonna des incantations, puis s'arrêta dans un soubresaut presque hystérique !
- Elle est morte, noyée, refoulée sur la plage. Elle s'appelait Laure...
Sa voix s'étrangla dans sa gorge, elle se leva lui désigna la porte :
— Je ne peux vous en dire plus, sauf qu'elle a été jetée à l'eau depuis un bateau de pêcheur par un homme brun.
Il sortit, il n'en savait pas vraiment plus, mais au moins il connaissait son prénom.
-
des sages caressent leur barbe en vous lisant… bien hermétiques sont vos verbiages, pour sûr.
Ah mais Claudius, même énergie que moi ! Tu surfes sur le spiritisme, par contre
moi je fais dans le prosaïque et le profane :
Elena s’aventura dans la tente de la voyante, sans trop quoi s’attendre. Poussée par ses amies, qui l’avaient abandonnée à l’entrée, elle tâtonna à travers l’encens et les bibelots, vers la table où trônait le trifecta du mysticisme, tarot, boule, nappe rouge qui descendait jusqu’au sol.
« Mes excuses, je viens de fermer. Je ne peux pas vous recevoir. »
La dame qui avait dit ça venait de se retourner. Malgré ses habits bariolés, Elena ne l’avait pas remarquée dans l’ambiance sombre et mystérieuse. La voyante soutint son regard interdit, comme si elle attendait des excuses. Elena reprit un peu de courage.
« Je suis arrivée à temps. De toute façon mes copines me demanderont ce que vous m’avez dit.
— Je peux vous dire au moins, si tu vous pensez être à l’heure maintenant, vous serez beaucoup en retard dans le futur.
— Vous avez vu ça dans votre tarot ? », dit Elena en s’approchant de la table.
La voyante, irritée, s’attabla. Elle lui fit signe de s’asseoir, à contre-cœur. Elena s’assit en posant ses mains, paume vers le haut, sur la table.
« Vous êtes plutôt chiromancie, alors.
— Kiroquoi ? »
Avec un soupir, la voyante prit la main d’Elena dans les siennes, et se mit à étudier ses paumes. Elle prit une pierre d’onyx et la passa sur sa main gauche, comme si la gemme était un genre de faisceau lumineux pour éclairer ses lignes.
« Je confirme, dit-elle après un moment, vous êtes destinée à ne pas être ponctuelle. »
-
Trop classe Zag, j'aime beaucoup !
Chouette Claudius, on n'en sait pas beaucoup plus effectivement, mais les personnages prennent vie et ça c'est cool.
Oper... :D. Bref, j'ai bien rigolé ^^
édit : c'était bien sympa de pianoter sur le clavier avec vous ! Bisous les potos, c'était une chouette soirée :calin:
-
Zag, un texte bien ancré dans la pierre.
Rémi, une melpot de la soirée :)
Z'êtes plutôt noirs ce soir.
Oper, bah oui ! Même idée :) mais vrai la tienne n'est pas très efficace ! ahaha !
Bonne soirée les potos, c'était sympa ! on remet ça bien vite :oxo: :oxo:
-
J'aime vraiment beaucoup beaucoup l'image du mascara, Rémi.
"Cela faisait trois Dicos qu'il cherchait le lien." hahaha j'adore ! :mrgreen:
quelle charlatante !
— Je peux vous dire au moins, si tu vous pensez être à l’heure maintenant, vous serez beaucoup en retard dans le futur.
— Vous avez vu ça dans votre tarot ? », dit Elena en s’approchant de la table.
huhu
la chute est chouette, il est chouette ce petit texte, je trouve :coeur:
Merci pour la soiréeeeee c'était cool de se refaire du dico !!
-
Qui pour une soirée dico à l'heure prévue ? :)
-
une soirée dico dark playa fantasy pour les retardataires ? :mrgreen:
à tout hasard, j’en suis !
-
Pas là ce soir :) bon dico :oxo:
-
désolé, je suis pas dispo ce soir non plus !
-
Oui !!
Le plus tôt et le plus possible sera le mieux s'il vous plait !
-
20:00, ça va ? il n’y a pas de dico parmi les membres intéressés ? Si pas, on prendra des mots au hasard sur un site
-
Pourquoi un dico et pas un livre lambda en ouvrant à une page et en prenant le premier mot qui saute aux yeux ?
-
on va peut-être attendre 20:30, donner le temps à d’autres de réagir ::)
-
Azy !
Vu que c'est l'été, qu'on a le temps et qu'on vit à l'espagnol, je propose même un combo dico à 20h30 durant dix minutes et tic tac à 21h jusqu'à 22h ça vous dit pas allez s'il vous plait faut pas que mon cerveau reste inactif ><
-
Si c'est un livre lambda, je veux bien m'y coller ^^
(J'ai l'embarras du choix niveau bouquins :mrgreen:)
-
J'en suis :) 20:30 c'est cool
Il fait chaud, il faut se rafraîchir à coup de PLUIE DE MOTS !
et j'ai un dico (de 1 à 1089)
-
Ah un dico :jubile: !
je prendrai un 777 le temps venu (je suis joueur)
-
je prends le 333
-
Je prends le 108 :mrgreen:
-
108 = Beaujolais :glou:
333 = Donner
777 = Pierreux
et c'est parti les Loulous !
-
- L'avait l'air adorable, Béber, au premier regard. Fallait le voir, le bonhomme, toujours la connerie à sortir, le petit sourire qui fait plaisir, vous savez. C'est un peu comme la fontaine de la place au centre-ville, béber, c'est un monument : il connait tout le monde et tout le monde le connait. Sauf que lui, il a même pas besoin de plaque : on sait qu'il est le roi de la répartie, que la rue devrait porter son nom. C'est un peu la statue vivante du village, le zigue, d'ailleurs si vous regardez droit dans les yeux, vous verrez quelque chose d'étonnant : il a le regard bleu, le béber, mais il a la peau pierreuse. C'est un peu un golem, avec le coeur bien caché sous une armure de pierre, un gentil golem d'un mètre quatre-vingt dix à qui il faut pas trop faire de mal, c'est tout. On le voit toujours proposer de l'aide aux petites vieilles qui galèrent avec leurs commissions ; quand l'un des alcoolos du coup a une ardoise un peu trop pleine, y'a toujours Béber pour soulager les gosiers en payant un verre ou deux, et s'il faut filer la patte à un marchand pour sortir les tables et dresser les étals, y'a toujours Béber dans le coin qu'est là à porter des cagettes sans demander un rond en échange du coup de main.
Elle baisse la voix et s'approche :
- J'vais vous dire, moi, s vous voulez tout savoir. J'pense que l'type avait abusé du beaujolais. Moi je veux bien, le coma, le sang, les dents collées sur le sol, mais ça faisait un moment qu'il emmerdait tout le monde. Il tapait sur sa femme, il agressait quiconque passait dès le troisième verre ingurgité... ce type était un démon. Et un démon, quand il croise un golem, ça fait des étincelles, suffit de lire un peu les livres... Alors, si vous voulez vraiment mon avis, m'sieur l'agent, Béber il dit plus un mot depuis toute cette histoire, et son oeil lui aussi est devenu pierreux... faudrait pas trop le mettre en prison, ou je sais pas trop quoi. J'ai du mal à le dire trop fort, mais je crois qu'au fond, en se mettant lui-même en enfer pour le restant de sa vie, il nous a tous un peu rendu service.
Edit : zut j'ai pas du tout fait DPF :'x
-
108 = Beaujolais
333 = Donner
777 = Pierreux
Une raison pour laquelle je serais ici ? Rien ne saurait me l’expliquer. Le paysage est désert, mes souvenirs flous. Je sais que mes pieds ont traversé une distance formidable — une distance douloureuse, sur les cahots pierreux du reg. Je suis seul, avec pour seul compagne une tablette réglementaire, non-fonctionnelle, et un sac avec des rations, une gourde d’eau.
Si je trouve quelqu’un ici, il saurait transformer mon eau en beaujolais. Un indigène aurait réussi à faire ça, il y a plus de cinq mille ans, dans cette région-même. Mais ce n’est que la légende. Mon eau restera de l’eau aussi longtemps que je vivrai — c’est à dire pas beaucoup si je ne trouve pas un refuge pour la nuit.
Voilà que le soleil, comme une grosse pustule orange sur le visage pâle du ciel, se crève et dégouline sous l’horizon. La nuit se précipite sur moi en accéléré, et je suis tiré hors de mon corps. Je me réveille soudain dans la salle du simulateur.
« Encore raté, gamin ! Je ne donnerai pas cher de ta personne. Arrête de penser à des bêtises, et concentre toi sur ta mission. »
Oh kwak on avait dit changer les idées ><
-
108 = Beaujolais :glou:
333 = Donner
777 = Pierreux
Le vent dégouline des relents de soufre sur le Beaujolais fatigué des pluies chaudes de l'été. Michel serre les dents, se presse la langue contre le palais et déglutit difficilement. Dix-huit heures déjà qu'il tourne en rond dans ce putain de vignoble. Labyrinthe pierreux pour pochtrons. Ses pieds ensanglantés réclament une trêve, que ces conneries s'arrêtent ! Pas facile de retrouver la vue lorsque le sel des larmes creuse des sillons plus profonds que ceux d'une charrue. Même ses joues sont bouffées.
Alors, bien sûr, hier soir, il a tout donné. À grands coups de "petit goût de banane", de "pétillance légère et framboisée"... Quatre litres qu'il a dû s'enfiler, minimum. Même le gros Serge a baissé les armes. Et lui, le Michel, tout fier, il a cru bon de lancer à la cantonade : "Je vais renter à pieds, ça me fera digérer". Digérer la vinasse, peut-être, mais pas les sanglots. À peine avait-il commencé de grimper le coteau que l'image est revenue. Celle de Louise, avec sa robe blanche rayée de rouge. Le jour où elle a couru sous le grand chêne, un sourire éclatant, éblouissant, plein la bouche. Et lui, pour la dix-septième fois, il a eu l'occasion de la prendre dans ses bras, de lui lâcher un mot doux ou un baiser. Dix-septième et dernière fois. Ratée.
Trop tard tout ça, on ne revient pas en arrière ; les écrevisses, un peu, peut-être, dans les films d'Audiard, mais pas les amours. Non, les amours s'enterrent, les amours s'enfouissent sous des hectolitres de Beaujolais râpeux qui vous bouffent l'estomac comme des crabes gloutons.
Il est perdu le Michel. Sûrement qu'il trouverait sa route sans toutes ces larmes dans ses yeux, dans sa gorge, au fond de son ventre. Il est perdu au milieu des grappes luisantes qui scelleront sa fin.
-
108 = Beaujolais
333 = Donner
777 = Pierreux
Le Beaujolais patiente depuis des heures qu'on le choisisse enfin. C'est peut-être la seule chance qu'il aurait de briller cette année, pas question qu'on lui vole la place ! Surtout pas par ces faux-jetons qui se croient meilleurs ou plus appréciés parce qu'ils sont d'une couleur plus pâle que lui. Eux aussi, ils ont des qualités, qu'est-ce qu'ils croient ?! Premièrement, ils ont plus de bouteille, ça joue pas mal. Deuxièmement, ils sont moins pierreux, détail à ne pas négliger. Eh oui, la distinction se joue aussi là-dessus. Troisième argument, le prix. C'est pas donné de choisir un blanc.
-
oh non, Louise :'( le prochain mot tu nous diras ce qui lui est arrivé !
yay Elinorac ! Nous aussi on soutient le beaujolais des étals !
Prochain numéro 472
-
Waw Kwak', t'as envoyé du lourd ! C'est propre et bien foutu :)
Belle chute Oper, et le texte est cool.
Une belle ode au petit blanc Elinorac, je valide ^^
-
Et bien, mes ami.es, le beaujolais rend triste et perd de son attrait, apparemment ^^
Rémi c'est un truc de fou d'écrire avec autant d'images aussi fortes en dix minutes t'es un ouf
Elinorac je découvre la malice de ta plume ^^
Oper, pareil, le soleil en pustule orange, tout ça, y'a de jolies choses, vraiment !
prochain numéro 483
-
Kwak : Texte touchant, on sent l'émotion à plein nez (c'est peu de le dire, avec le Beaujolais)
Opercule : J'aime bien le voyage littéraire que tu nous proposes, dans des contrées lointaines ^^
Rémi : Sacrée plume ! Curieuse de voir ce que tu vas nous proposer ;D
Et je choisis le numéro 218
-
472 : gone (gamin, enfant des rues / Lyon)
483 : groin
218 : coffreur (ouvrier spécialiste du coffrage à béton)
pas simple :relou:
On y vaaaaaa !
-
c’est impossible :'(
-
J'ai terminé, personnellement
-
472 : gone (gamin, enfant des rues / Lyon)
483 : groin
218 : coffreur (ouvrier spécialiste du coffrage à béton)
Je me traîne, titubant, vers le village qui s’était matérialisé au milieu du désert. Bug du système ? Mon propre aveuglement ? Non, tout semble fonctionner correctement, de la course millimétrée et répétitive des gones qui tournent en rond aux volets bancals posés aux fenêtres. Le test continue, et je dois trouver quelqu’un pour soigner ma jambe.
Je m’approche d’un vieillard et lui demande en araméen parfait où est le médecin du village. Il me regarde d’un air abasourdi. Je lui montre ma jambe. Il paraît tout à coup mal à l’aise et me chasse. Je ne comprends pas. Ne me comprennent-ils pas ?
Je me présente devant le présentoir d’une épicerie mal tenue. Le tenancier était trop occupé à grignoter des groins de taupes — une délicatesse du lieu, probablement due à la rareté des taupes dans le désert.
Je savais ma prochaine étape : trouver l’atelier d’un coffreur et utiliser son matériel pour me faire un plâtre, il n’y avait pas d’autre choix.
Le soleil se liquéfie de nouveau, mais je ne suis pas arraché à mon corps. Je souris : enfin, je tiens quelque chose pour réussir.
-
472 : gone (gamin, enfant des rues / Lyon)
483 : groin
218 : coffreur (ouvrier spécialiste du coffrage à béton)
Michel retire ses pompes en grimaçant, arrache ses chaussettes maculées de sang, deux limaces gluantes. Ses pauvres godillots ont vu la ville, la campagne, la mer - pas souvent, mais il a tout de même passé quelques jours à Marseille, pour bosser au port avec un cousin - et maintenant la déchéance. Les semelles usées lui rappellent ses souliers, quand il était gamin, dans la banlieue de Lyon. Son père coffreur gagnait à peine de quoi faire croûter la famille, alors, les godasses, c'était une fois tous les deux ans. "Ça pousse comme des champignons, vos petits panard !" qu'il disait à chaque fois qu'il fallait sortir trente balles pour une nouvelle paire.
Avec ses loques et ses pompes trouées, on le prenait pour un gone. Mais pour rien au monde il n'aurait mendié. Non. Jamais. Ou alors, mendier pour un regard de la belle Louise. Ça oui. Pendant toute l'école primaire, Michel avait bossé comme un beau diable, pour mériter le collège, pour espérer entrer dans le même que celui de Louise. Et il avait réussi. Les félicitations qu'il avait eu, à la fin du CM2. Et son père, hé ben il l'avait vu pleurer pour la première fois, quand le directeur de l'école avait fait un petit discours rien que pour lui. Les larmes de son père, le sourire de Louise... Un jour merveilleux. Elle s'était approché de lui et l'avait félicité ; elle avait même posé sa main contre son épaule. Première des dix-sept occasions manquées. Michel se souvient de toutes.
La fois où, en sortant du collège, un grand de troisième moche comme un pou, avec un groin de phacochère en travers de la tronche, avait osé sifflé au passage de Louise. Michel avait baissé la tête et foncé comme un train. En plein dans le bide du gros porc. Après, bien sûr, le type lui avait éclaté la rate, boxé les pommettes et brisé deux dents.
Assis contre le mur, le sang bullait à ses narines. Louise s'était accroupie. là, bien sûr, il n'aurait pas pu l'embrasser. Mais peut-être quand même répondre quelque chose quand elle avait dit "tu es mon héros, mon d'Artagnan".
Michel se masse les pieds, appuyé contre un cep de vigne noueux comme ses pensées. Le soleil commence à décliner, certainement qu'il faut redescendre cette pente vers l'est. Une pente caillouteuse comme sa vie desséchée.
-
472 : gone (gamin, enfant des rues / Lyon)
483 : groin
218 : coffreur (ouvrier spécialiste du coffrage à béton)
L'enfant reste dans son coin, main tendue devant des passants indifférents ou trop occupés à regarder l'écran de leurs smartphones. Le monde ne tourne plus qu'autour de la technologie. Adieu la générosité et la compassion. Ce sont tous des robots déshumanisés, sans valeur aucune. On pourrait lui coller un groin, à ce gamin des rues, que ça ne choquerait personne. Limite, ça pourrait faire le buzz sur YouTube ou Tiktok. Mais le gamin, lui, il vit dans la vraie vie. Lui, il a déjà tellement vécu. Comme ce coffreur qui trime du matin au soir dans un domaine d'activité peu attrayant.
-
Opercule : J'ai bien aimé le côté SFFF du récit, c'est dépaysant ^^
Rémi : Je note une récurrence au niveau des personnages je me demande quelle prochaine aventure tu leur feras vivre :)
-
Rémi, je vois que tu as aussi décidé de continuer Michel-et-Louise, très élégant (pas comme le troisième moche) — une vie sans Louise dans sa vie, c’est une vie desséchée, assurément.
Elinorac, je préférais quand c’était léger comme du beaujolais :s
Encore un, 681 ?
-
Oper, tu t'en sors bien ; le "coffreur" était chaud à placer, mais ça passe ;) et mdr pour le groin de taupe :D L'histoire s'enchaîne, je suis chaud pour lire la suite :D~
Elinorac, on le voit bien, ce gone, mais t'as pas casé le mot ^^
J'aime bien comment tu as casé "groin"
Je suis chaud pour la manche suivante :) Kwak', t'es là ?
édit : me manque deux nombres, 681, c'est "nature"
-
Ouais, j'ai un peu détourné l'usage, pardon :-¬?
Pareille, je suis partante pour le round suivant !
Je choisis 101
-
je pense que kwak a quitté, le jeu pour cette fois
-
Alors :
681 : nature
101 : L'art Baroque (c'est une page d'illustration dans mon dico ^^)
681 + 101 = 782 : pistole
Argh ! pistole !!! Art baroque ! bonne chance Oper pour continuer ton histoire XD
-
681 : nature
101 : L'art Baroque (c'est une page d'illustration dans mon dico ^^)
681 + 101 = 782 : pistole
Ah mon dieu, qu'est-ce que j'en ai marre d'entendre ces humains jacasser comme des pies du matin au soir sur des sujets insignifiants ! Ils ne peuvent pas trouver d'autres thèmes de discussion de temps en temps ? Je sais pas, moi, c'est bien plus important de parler de la nature ou de l'art baroque. Ou au moins des sujets qui méritent un débat. Des sujets sérieux, quoi. Pas des potins concernant Kate Middleton ou la relation qu'entretiennent Camilla Cabello et Shawn Mendes ! Heureusement que les touristes étrangers m'apportent un peu d'exotisme. C'est un vrai plaisir d'entendre parler anglais, espagnol ou chinois, selon les groupes qui visitent le musée. D'ailleurs, je suis prêt à jurer qu'aucun d'entre eux n'a encore vu les pistoles, cachées pour le moment dans la réserve. Comment je le sais ? C'est un des gardiens qui en a parlé, l'autre jour.
-
681 : nature
101 : L'art Baroque (c'est une page d'illustration dans mon dico ^^)
681 + 101 = 782 : pistole
Ça devait être la septième fois, se dit Michel en refaisant ses lacets. Il avait passé la nuit à bricoler un poème, naïf, bancal, un peu "art baroque" s'était-il dit en le relisant des années plus tard. Il s'en souvenait encore par coeur, de ces quelques vers.
Louise a des yeux de braise où mes rêves s'envolent
Des yeux d'or enflammés qui m'envoutent et m'enivrent
Je voudrais y plonger comme dans l'océan
Y nager, dans ce feu, j'offrirai des pistoles
À celui qui pourra écrire dans le livre
De ma vie : son amour est celui d'un géant
Oh, bien sûr, le texte était ridicule, et Michel ne l'avait pas signé. Simplement déposé sous son cahier, discrètement tandis qu'elle partait au tableau répondre à l'interrogation de Madame Michu. Lorsqu'elle avait découvert le papier plié, parcouru des yeux les quelques mots, elle s'était immédiatement tournée vers lui. Et en sortant de la salle, elle avait marché tout contre lui jusqu'à la grande cour. Et comme il ne disait rien, elle avait prononcé ces mots "Je sais que c'est dans ta nature, de ne pas trop parler. J'aime quand tu écris." Alors, son coeur s'était arrêté, ses mains étaient devenues bien trop moites pour qu'il puisse effleurer le tissu de sa robe. Il avait baissé les yeux vers ses chaussures trop petites et n'avait pas ouvert la bouche. Septième occasion, l'une des plus belles.
Entre ses mains caleuses, le lacet de la chaussure gauche casse. Il faudra refraire un noeud. Trop de rafistolages dans la vie de Michel.
-
681 : nature
101 : L'art Baroque
681 + 101 = 782 : pistole
La poussière s’infiltre partout. L’attention au détail est exceptionnelle. Chaque grain gratte, soufflé par des variations infimes dans le vent et les mouvements de l’atmosphère. S’ils n’ont pas lésiner sur une chose, c’est bien comment la nature pouvait nous faire chier…
Je tente de prendre quelques heures de repos dans la maison d’un artisan. Moitié invité, moitié envahisseur, j’ai réussi à déposer mon sac dans son salon et m’atteler à coffrer ma jambe avec du stuc. C’était pas très propre, le tuteur s’est délogé plusieurs fois. Je vois mon instructeur de survie qui qualifierait mon attelle d’”art baroque”. « Mais bon, commenterait-il, du moment que ça marche. »
Sur les coussins posés à même le tapis, adossé contre le mur, je somnolais. L’artisan n’osait pas venir m’embêter, sauf pour venir me porter un plat que sa femme avait préparé. J’avais de l’argent, j’ai donné deux pistoles à mon hôte pour ses services.
Le deuxième jour se lève. Ma tablette était juste déchargée, j’ai pu la remplir pendant la nuit, et faire apparaître mon objectif.
« Sauver Jésus-Christ de la Crucifixion. »
Elinorac, au moins ces gens vont au musée :mrgreen:
Rémi, d’accord que la septième entre dans le top !
Mais du coup, je veux bien savoir quel âge a Michel dans le temps "présent" ? 23 ? 35 ? 47 ? 59 ans ?
-
Elinorac, j'aime bien le fait qu'on ne sache pas qui parle. Jolie construction !
Bien joué Oper, l'histoire continue impeccablement (au passé maitenant ?). C'est riche, c'est chouette.
Je reste motivé pour une nouvelle manche :)
édit : et promis je donnerai un indice sur son âge !
Je veux des nombres, des jolis nombres
-
Rémi : toujours un plaisir de suivre les aventures de Michel et de Louise ^^
Opercule : espérons que la guibole du monsieur ne le fasse plus trop souffrir !
J'ai voulu faire "parler" un tableau xD
Et je suis partante pour un nouveau round, si tout le monde l'est aussi ^^
Je choisis le 444, pour changer =D
-
oups, le présent est tellement pas naturel pour moi que je vire souvent à l’imparfait dans les textes au présent :huhu:
une dernière ? 512 ?
-
444 : fugace
512 : hydre
et 956 donc : sous-espèce
voilà, que du facile ^^
(oui, j'avais compris que c'était un tableau, mais je savais pas trop lequel toussa ^^)
-
444 : fugace
512 : hydre
et 956 donc : sous-espèce
Bordel ! Le Jaeger-Korp, ça se mérite ! Cette mission est une hydre : on patche un problème, deux autres apparaissent.
Parader dans le désert avec une tablette cassée, c’est quelque chose… Mais préparer une opération d’insurrection pour sauver le Messie, ça montre le niveau des forces spéciales.
J’ai l’ambition fugace d’enrôler mon artisan d’hôte dans mon plan, mais non — il faut absolument que j’aille dans un autre village, où l’on ne me connaît pas. Un plan se formule, pièce par pièce, dans ma tête. Je rassemble mes affaires et jette mon sac sur mon dos d’un geste raide. Jouer sur la ferveur eschatologique, pousser sur le côté gnostique et manipuler une sous-espèce d’ermites mystique — faire pression sur les théologiens, promettre le feu et la géhenne par des effets bien choisis. La technologie, on le sait bien, est indistinguable de la magie si elle est assez avancée.
-
444 : fugace
512 : hydre
et 956 donc : sous-espèce
Tapie dans l'ombre, l'hydre attendait patiemment, à l'instar de certaines araignées, que sa proie passe à sa portée. L'adolescente ne se trouvait plus qu'à quelques mètres et la créature salivait d'avance à l'idée de pouvoir enfin se nourrir. Après quelques nuits sans rien pouvoir se mettre sous la dent, il était normal de s'octroyer un petit festin. N'est-ce pas ? Le cri, fugace, de cette humaine, en apparence succulente, ne durerait guère. L'espèce humaine n'est qu'une étape dans l'évolution, une sous-espèce parmi tant d'autres. Quel mal y a t-il à suivre la théorie de Darwin en ce qui concerne la sélection naturelle ? pensa la bête mi-humaine, mi monstre.
-
444 : fugace
512 : hydre
et 956 donc : sous-espèce
Michel a redescendu la pente pierreuse jusqu'au chemin qu'il a reconnu facilement : là-bas tout au bout se dresse le grand chêne. Il sourit tristement. Penser au grand chêne lui rappelle immanquablement le dix-septième échec. Alors, il traîne sa vieille carcasse vers l'arbre vénérable. Sa gorge n'a jamais été aussi sèche, mais il se souvient que, juste après le chêne, se trouve un ruisseau qui ne doit pas être à sec. Michel presse le pas et remarque qu'il boitille un peu. Sa claudication fait remonter du passé le souvenir le plus humiliant de sa vie. La quatorzième fois.
Au lycée. Avec brio, Michel avait réussi l'impensable : être admis dans le cercle fermé de ceux qui pourraient passer le bac. Les vacances de Pâques venaient de se terminer, c'était la dernière ligne droite avant les épreuves. Louise et lui ne se quittaient plus et elle lui avait proposé un truc de dingue : venir réviser avec elle dans sa maison. Michel aurait plutôt appelé ça un manoir, ou un château. Elle, elle disait juste "ma maison".
Alors, il avait sorti son unique chemise, enlevé les ourlets d'un pantalon trop court mais pas trop élimé, entassé ses livres dans sa besace et il avait pris le tamway pour traverser la ville et la rejoindre. Rien que le perron de sa maison était impressionnant : de larges marches de marbre. Et cette porte ! Rien que cette porte valait plus que tout ce qu'ils possédaient chez lui.
Dans sa jolie chambre aux rideaux ouvragés, elle l'avait invité à s'installer avec elle devant le grand bureau en châtaignier. Une merveille. Elle avait servi une orangeade et proposé de commencer par les mathématiques. Michel avait toujours brillé dans cette matière, plus que Louise. Tandis qu'il traçait un cercle trigonométrique, elle avait posé ses longs doigts blonds sur le dos de sa main. Sa grosse main déjà abîmée par le travail qu'il faisait le samedi pour aider son père. Ses poils s'étaient dressés sur son avant-bras, il avait senti les muscles de son cou se tétaniser, ses cuisses devenir dures comme la pierre. Instant fugace. Il n'osait pas tourner la tête pour la regarder et sentait bien ses yeux à elle qui le fixaient. Et, à nouveau, cette transpiration qui étaient venue au creux de ses mains, sur son front, sous ses aisselles. Aucun doute, il devait être rouge comme un fruit abîmé, laid comme un hydre, une sous-espèce de monstre intouchable. Et pourtant, les doigts de Louise étaient posés sur sa main.
Une démonstration d'un théorème. C'est tout ce qu'il avait pu dire. Et elle avait ri. Belle et fraîche comme son orangeade, pleine de compassion, douce comme le parfum du jasmin.
De toute sa vie, jamais elle ne s'était gaussée de lui. Pas une fois elle n'avait prononcé de mots durs. Mais simplement, elle s'était lassée.
Le grand chêne n'est plus très loin. La transpiration coule le long de l'arête du nez de Michel et son goût salé humecte ses lèvres d'un souvenir frustrant.
-
Opercule : eh bien, voilà notre héros bientôt sur la route !
Rémi : oh non, pauvre Michel :( Dommage qu'il ait été si timide :'(
-
Elinorac, ça me fait penser à quand ma grand-mère regarde des documentaires animaliers et maudit toujorus les lions qui mangent les pauvres antilopes :mrgreen:
Eh, quoi, ils doivent bien manger ! ::)
sacré Michel :s il a quand même eu trois essais après le numéro quatorze… on ne sait toujours pas ce qui s’est passé après dix-sept ! :bouquine:
-
Brrrr, Elinorac, il ne faut pas te proposer de monstre, on dirait que tu aimes jouer avec eux. Très chouette, cette chasse à l'affût !
Oper, voilà que la magie s'invite dans ton jeu ? Bien cool ! Tu vas nous faire un chouette texte avec tout ça ? C'est bien parti !
Je vais m'arrêter là pour ce soir. C'était drôlement bien chouette :)
On remet ça bien vite ! :meeting:
-
merci Rémi ! à bientôt pour de nouveaux mots
-
Rémi : tu n'as pas idée :D
J'aime faire frissonner mes lecteurs :mrgreen:
Merci pour ces chouettes sessions, je me suis bien amusée ! Au plaisir d'en refaire d'autres très prochainement :)
-
Désolée pour le double post :-\
Est-ce qu'il y a des personnes motivées pour le jeu du dico ce soir ? :D
-
non, j’ai quelque chose de prévu ce soir :/
dicotez bien !
-
Bonne soirée, profite bien :)
-
Pitêt, à voir comment évolue ma soirée, je sais pas encore
-
J'essaie d'être là mais pareil que Rémi, si l'orage cesse... je vais peut être sortir.
;)
-
Vers 21h pitêt pour moi
-
Toujours partant, Rémi ?
Est-ce que d'autres ont envie de participer ?
-
Moi, y'a moy, une ou deux ^^
-
Dès que Rémi arrive, c'est bon :)
-
Allez go !
donnez 3 numéros ! (1 à 1089)
-
903
-
Mince pardon !
702 !
-
903 : royaume
702 : occipital
802 : porc
on y gooooo !
-
903 : royaume
702 : occipital
802 : porc
La terre fume. L'orage est passé, laissant derrière lui l'odeur de l'humus et de l'asphalte brûlant. Séraphine marche à petit pas sur le chemin caillouteux. Son éternel panier à la main, elle cherche l'urifère. Elle sait que c'est maintenant ou jamais. La vieille fille se penche à droite, à gauche, ses hanches la font souffrir encore plus que d'habitude.
Là-haut, sur la butte, le chateau la nargue de son sourire de créneaux édentés. Peu importe ces petits suzerains, se dit-elle, peu importe qu'ils l'aient chassée de toutes les cours depuis son jeune âge. Depuis le jour où elle a dénoncé le porc qui l'a agressé. Dans tout le royaume, chacun sait qu'Olaf le Rouge viole les femmes, frappe même les vieillards et les enfants. Mais l'ordure est puissante, enracinée sur cette terre comme le chiendent. Séraphine scruter au pied des frênes. C'est là que l'urifère apparaît parfois, après le déluge.
Maintenant, ce sont ses genoux qui grincent et bientôt le mal atteindra les chevilles avant de remonter dans sa colonne vertébrale tordue. Voilà. La descente de la douleur s'achève et la remontée va être fulgurante. Séraphine s'arrête, s'appuie sur un arbre et serre les dents. Elle serre sont crâne entre ses mains, le coup de poignard va surgir, de l'intérieur, derrière l'occipital, elle le sait. Alors elle s'agrippe par avance.
Voilà, ça frappe, ça cogne, ça tabasse comme les galets d'un torrents projetés à l'intérieur de sa tête par le fleuve trop puissant de la maladie. Séraphine vacille. Séraphine tient bon et s'agrippe au tronc rugueux. Ses yeux s'écarquille, la douleur lui vrille les tympans. Et là, à ses pieds, le miracle. La plante qui n'apparait que trois fois par siècle est à ses pieds. Sérapine s'effondre plus qu'elle ne s'accroupit. Elle broute. Elle broute les feuilles jeunes mais déjà coriace et l'âcreté tapisse son palais, foisonne contre ses gencives.
Et puis la douleur disparait, la colonne de Séraphine se redresse, ses muscles retrouvent leur jeunesses et elle se cabre comme un jeune animal prêt à bondir.
Demain, elle rallumera la forge. Demain, elle fabriquera l'épée la plus puissante que l'on ait connu. Demain...
-
- Je ne crois pas aux monstres.
J'ai senti quelque chose contredire à l'intérieur de moi, mais je n'ai pas osé lui dire. J'ai failli glisser qu'elle ferait mieux de ne pas chercher sous son lit, mais en l'humain ; j'ai failli lui dire qu'ils étaient là, à quelques pas de nous, logés au creux de nos occipitaux ; j'ai failli balancer que j'avais vu le mien et qu'une noirceur terrible pouvait se dégager de n'importe quelle personne ; lui rappeler ce qu'avait dit un pote qui soutenait qu'on est tous des psychopathes en puissance à une journée de merde près. J'ai senti que partout, des monstres tapis-là se dressaient, impassibles et impatients : dans la chaleur d'un soir lourd, dans l'air suffoquant des relents de pins cramés par les incendies environnant, dans les esprits pernicieux d'un voisin rongé par l'alcool, dans l'instabilité émotionnelle d'une femme ravagée par les anxiolytiques ; et autour de moi j'ai senti l'appétit grandissant des haines, des peurs, des colères, des frustrations humaines, ce royaume barbare de domination et d'adversité, se baffrant comme des porcs dans un banquet diabolique de toute la noirceur du monde.
-
903 : royaume
702 : occipital
802 : porc
L'adolescente était sortie en douce de chez elle pour retrouver une amie et découvrir, avec elle, le royaume de la nuit. Ce qu'elle n'avait pas imaginé une seule seconde, c'est que, habillée de cette façon, elle attirerait au minimum un gros porc ; un de ceux qui se permettaient bien plus qu'ils ne devraient. Elle n'eut pas de chance en remontant la rue aussi rapidement que lui permettaient ses hauts talons. Emilie ne réussit pas à distancer les mecs qui la suivaient et fut encerclée sans qu'elle ne puisse rien y faire. Maintenue contre un mur entre deux bras musclés et tatoués, elle tenta bien de supplier, de détourner la tête. Ses actions ne firent qu'accentuer la colère de son bourreau, séducteur cruel, qui ne s'embarrassait nullement de permission. D'une pression sur l'os occipital, il mit hors d'état de nuire l'adolescente et l'embrassa avec le désir, brutal, qui l'animait. Celle qui pensait passer une bonne soirée avec sa meilleure amie fut embarquée, sans autre forme de procès, dans une ruelle déserte, par quatre hommes d'une vingtaine d'années.
P.S : je vais diner, je ne jouerais pas ce tour-ci
-
desolée je rentre juste :)
-
Rémi, c'est dingue, encore une fois, d'écrire comme ça. Glisser la rareté de la plante en pleine action aussi fluidement, l'asphalte sur un truc semi fantaisiste, "e chateau la nargue de son sourire de créneaux édentés", chapeau bas ^^
Eli, c'est bien, on est dans le positif, ce soir, ça fait plaisir à lire :'x je découvre de plus en plus ta plume, très réaliste et visuelle, et pareil tu places des éléments importants sans gros sabots (ou hauts talons !) fluidement, c'est cool à lire.
Un autre ?
-
J'aime beaucoup Kwak', plusieurs trucs méritent citation (on est tous des psychopathes en puissance à une journée de merde près :coeur:). Vraiment chouette.
Elinorac, vachement sombre et dégueux :'(
habillée de cette façon, elle attirerait au minimum un gros porc
c'est quand même dingue que les filles puissent pas se fringuer comme elle veulent ; et que l'on fasse remarquer que c'est limite leur faute si elles attirent les gros porcs :(
Chaud pour la suivante, Clau tu donnes 2 nombres ? (t'en as un de retard ^^)
-
444
-
122
560
-
444 : fumerolle
122 : bocal
560 : jerrican
goooooo !
-
L'appartement était particulier, c'est le moins que l'on puisse dire. L'inspecteur Barry fut immédiatement pris à la gorge par l'odeur de weed qui se dégageait de la chambre. Il y avait des bocaux un peu partout, vides, pour la plupart. Le mec vivait dans ce qui semblait être un mélange d'un studio amateur de musique et d'une chambre de culture miniature. Jones a dit d'une voix moqueuse :
- J'suis sûr que le mec a tout débranché depuis le soir du meurtre. Il nous répète que c'est à son pote, et qu'il n'a jamais rien fait pour ça. Il insiste pour qu'on regarde ses relevés de factures d'électricité, mais je suis sûr que ce con était branché discrètement en amont du compteur.
Y'avait même un putain de jerrican d'essence sur le sol. Barry hasarda :
- Il faut de l'essence, pour faire la weed ?
Jones a eu un léger rire, ce qui était rare chez lui.
- Nan, c'est pour le groupe électrogène, le mec était aussi fêtard aussi, apparemment. Adepte des rave-party.
- J'en ai rien à foutre, moi, des rave-party, Jones. Je veux juste comprendre comment on a pu en arriver là.
Ce que Barry entendait par "là", c'était le corps inerte du voisin, sur le sol en lino dégueulasse de la pièce principale.
- Il l'a séché d'un coup de poing ?
Dans le cendrier, il y avait encore des clopes, des restes de joint, quelques fumerolles de cendres et de tabac roulé.
- Ouais, mais le cerveau de l'autre devait déjà baigner dans le formol. J'suis pas sûr que le type soit si violent. Il est rentré chez lui, faut dire...
- Rappelle-moi de toujours sonner avant d'accepter les invitations à diner de ta femme, Barry.
Au milieu de ce bordel fracassant, les deux types se sont marrés.
-
444 : fumerolle
122 : bocal
560 : jerrican
Dix-sept minutes qu'elle regarde par la fenêtre, sans bouger. Dix-sept minutes que les fumerolles qui montent du parking en bas l'hypnotisent. Helen cligne des yeux. Passe sa main dans sa tignasse encore humide de la douche. Quelques mèches folles retombent sur son front. Et puis, elle se pétrifie.
La ville déserte reste immobile, comme Helen. Pas un chien entre les bagnoles en bas. Derrière la jeune fille, même le poisson rouge est figé dans son bocal. Une nouvelle minute s'égrène sur le radioréveil posé à côté du clic-clac. L'air vibre, c'est la seule chose qui bouge, avec ces fumées qui montent du bitume.
L'oxygène pénètre dans les poumons d'Helen, jusqu'au font des alvéoles ; il se glisse dans son sang, parcourt tout son corps, irrigue son cerveau et ses yeux. Les nerfs optiques grésillent. Les pupilles se dilatent, emplissent les yeux, larges commes des soucoupes.
Et en bas, les fumerolles s'épaississent, grimpant des fissures, entre les arbres couchés, les poubelles renversées, un vieux tambour de machine à laver, un jerrican, un caddie arrêté contre un banc. Dans l'atmosphère figé, la fumée se colore. Les yeux d'Helen comprennent le bleu, souffrent du rouge qui s'y mélange, résonnent des teintes violacées.
Et puis, enfin, Helen parvient à bouger autre chose que ses paupières. Sa bouche s'ouvre lentement. Ses doigts frissonnent. Une goutte se forme à la pointe d'un paquet de cheveux noirs, grossit et s'écrase sur ses orteils. La tête d'Helen bascule ; elle regarde ses petites boules roses : o-r-t-e-i-l-s.
Nouveau tremblement. Est-ce Helen ou la ville qui s'ébrale ? Sa bouche s'ouvre.
"Je suis en vie", articule-t-elle.
Les mots se promènent un peu dans l'appartement, survolent le poisson figé, avant de s'échapper par le fenêtre entrouverte.
-
444 : fumerolle
122 : bocal
560 : jerrican
dans la salle de chimie les étudiants attendaient leur prof avec impatience. Un nouveau, haut dignitaire des sciences, il venait remplacer leur professeur habituel pour leur enseigner des expériences nouvelles. C'est vrai que Monsieur Chapman était âgé, près de la retraite, ses cours étaient soporifiques. Les étudiants, en dernière année, espéraient tous ou presque, un diplôme de fin d'études. C'était aléatoire vu les failles du vieux monsieur, il en oubliait même parfois de fermer les becs à gaz.
Un homme de grande taille, le cheveu hirsute pénétra dans la classe, un silence pesant l'accueillit : il tenait dans sa main droite un jerrican. Il leva les yeux vers l'assemblée studieuse et, en s'approchant de son pupitre, le posa sur la table.
— Ceci est un jerrican d'un produit hautement inflammable, cette expérience est haute en puissance, je vous conseille de bien écouter le cours...
Un bourdon n'aurait même pas oser bourdonner : une drôle d'entrée en matière !
— Prenez un bocal, un agitateur et ouvrez le sachet qui se trouve sur vos postes de travail. Je vais passer parmi vous remplir votre récipient, que personne ne s'agite.
Il prit le jerrican, et versa dans chaque pot de verre la valeur de deux doigts, puis se retira.
— Dans le sachet, prenez le produit vert déposez-le dans le bocal, puis le produit blanc, faites de même. Touillez énergiquement. Ajoutez un peu d'eau oxygénée, gazeuse si vous préférez.
Les élèves interloqués ne comprenaient rien à rien. Le prof se leva à nouveau tenant à la main un récipient sous pression, genre extincteur.
Il s'approcha du premier rang, dégrafa la goupille, et pressa abondamment. Des fumeroles s'élevèrent au dessus du flacon, débordant sur les côtés sans prendre de la hauteur. Il fit de même jusqu'au fond de la salle.
Bouches grandes ouvertes, personne ne comprenait où il voulait en venir. Il jeta un regard circulaire sur l'assemblée, et partit d'un grand éclat de rires :
— Bienvenue à tous ! Et à la vôtre, dégustons notre mojito, rafraichi à l'azote à défaut d'avoir des glaçons !
-
444 : fumerolle
122 : bocal
560 : jerrican
La fumée des cigarettes dégageait une toxicité semblable aux fumerolles qu'elle rencontrait chaque été, pour rendre visite à la famille restée sur l'île de la Réunion. En attendant, la jeune femme se sentait comme dans un bocal et jeta un regard furieux au responsable de ce bordel. On n'y voyait pas à deux mètres !
Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait déjà vidé les jerricans d'essence sur les paquets de clope, les sachets de drogue et les chichas avant d'y foutre le feu. La jeune femme toussa à plusieurs reprises tandis qu'elle se dirigeait bon gré mal gré vers la sortie.
(C'est peu mais j'ai fait ce que j'ai pu :-X)
-
:D :D :D Claudius ! Merci pour la barre de rire j'en avais bien besoin ce soir. C'est ouf, en dix minutes, c'est super cohérent. Et le coup des bourdons ! Magique ^^
Rémi, t'as toujours un rythme magnifique qui m'emporte complètement, je gobe littéralement. Par contre, pour le fond du texte, je suis pas sûr d'avoir tout capté, j'suis peut-être un peu fatigué aussi, ça ne m'a pas empêché d'apprécier l'ambiance et le style du texte (mais je veux bien un petit éclaircissement) !
Elinorac, tu me motives à la clope électronique haha. M'enfin, du calme, quand même, sur le feu, en ces temps caniculaires ! Et vive le grand air. Toujours cette plume très réaliste !
Un dernier pour la route ?
-
Kwak je n'ai pas tout compris, surtout la fin.
Rémi serait-ce une rescapée de l'apocalypse ?
Elinorac, bien mieux que rien et la scène est bien posée.
-
Kwak : tu m'as happé avec tes mots !
Rémi : j'adore ta plume, je n'ai rien de plus à dire.
Claudius : merci pour ce fou rire, je ne m'attendais absolument pas à cette chute xD
-
Suis surpris de te retrouver dans le style du vieux polar classique, Kwak'. Et ça marche pas mal (y a du bordel au niveau des temps, mébon). Chouette ambiance et c'est cool d'imaginer l'enquête qui démarre.
:D Clau, c'est trop drôle ! Et bien écrit ^^
Elinorac, ça fait le taf, les mots sont casés en 5 phrases et le texte tient la route :)
OK pour un dernier pour la route.
(et pour mon texte, y aurait besoin d'éclaircissement, c'est sûr ! Le temps est figé, une espèce de catastrophe chelou vient d'arriver et Helen sera - bien sûr - la seule personne à errer dans la ville, quand elle aura complètement retrouvé la capacité de se mouvoir ^^ Ouaip, comme dit Claudius :))
-
228 pour moi
Bah, rire c'est bon pour la santé je suis ravie Kwak et Eli si je vous ai fait rire, j'aime les chutes improbables.
-
Je choisis 777 ^^
-
Haha rémi j'étais parti sur cette idée là mais j'avais peur d'avoir raté quelque chose ^^
987
-
228 : complémentarité
777 : pif
987 : tact
on y retourne !!!
-
Des fois la vie
Elle fait au pif
Et paf !
Tout à coup
Elle fait Pif-paf
Et tic et tact
Il est l'heure, paf !
Voilà l'bourre-pif
Des bourres pifs aux bourrés
Complètement barrés
Complémentarité
Complètement allité
-
228 : complémentarité
777 : pif
987 : tact
Qui aurait pu croire que le temps me donnerait tort ?
Elle a 17 ans, juste sortie de l'enfance, il en a 20. Une petite amourette qui débute sur le bord d'une piscine, il est timide, elle l'est moins.
Ils sont tout énamouré, l'été est un facteur essentiel pour les histoires éphémères. Cela se confirme, en début d'hiver, sentant que l'histoire prend trop de sérieux, elle lui signifie son renvoi ! Oh ! Avec délicatesse et au pif, elle lui dit :
— Tu sais je suis jeune et je commence juste à sortir, alors c'est trop tôt pour une histoire d'amour, on se retrouvera plus tard, mais j'ai besoin de ma liberté, comprends-moi.
Dépité, triste, malheureux il ne peut que se rendre à l'évidence, elle le jette purement et simplement.
Son explication n'est que par compassion, elle l'a fait avec tact, mais elle n'en pense pas un mot, évidemment. La vie l'attend, la belle vie : les voyages, les plaisirs...
Mais, le sort en décidera autrement. À chaque compétition, à chaque moment passé dans l'eau, il est là. Le hasard est fantasque, même quand elle change de piscine. Toujours aussi gentil, toujours aussi pressant. Elle se sent épiée, observée. Se peut-il qu'il la suive, qu'il la surveille ?
Elle part loin pour le boulot, la moitié de la France en gros, mais chaque weekend... c'est l'appel de l'eau. Il n'est pas toujours là, mais souvent tout de même. Mais pourquoi ? Il ne l'aborde pas, il la salue de loin, parfois un petit mot...
Six ans passent ainsi, et un soir de décembre, il frappe à la porte de chez ses parents. Elle ouvre :
— Je t'invite pour le premier de l'an, ça te dit ?
Elle accepte, pourquoi ? Ils n'ont rien en commun, à l'opposé l'un de l'autre, mais comme on dit, les opposés s'attirent, la complémentarité peut-être ? Sûrement. Cela fait 47 ans que ça dure ! La vie l'a fait mentir.
-
228 : complémentarité
777 : pif
987 : tact
Marc a soif. Du bout des doigts, il se gratte le pif et contemple le bordel dans sa piaule. Rien à faire, il restera toujours le même type paumé, incompris. Sa dernière copine lui avait dit - sans trop de tact - : "Marc, t'as des bons côtés, mais tu sers vraiment à rien." Là-dessus, il avait tenté le coup de la complémentarité : tu es la rigueur, je suis la folie... ce genre de truc qui marchait vite fait lorsqu'il était encore séduisant, et drôle, surtout.
Parce que, depuis quelques années, Marc ne fait plus rire grand-monde. Ou alors, on se fout de sa gueule. Pas très consolant.
Marc enfile un sweet à capuche et descend dans la rue. La lumière orange des lampadaires lui donne un ton gris-vert. Il se mate dans une vitrine. Sale gueule. Cheveux n'importe quoi. Et des fringues qu'un clodo ne voudrait pas.
La rue Lepic grimpe et Marc escalade en transpirant. Chaque goutte de sueur est une victoire. Faut y croire. C'est ce qu'il se disait lorsqu'il réussissait encore à enfiler des runnings pour quelques kilomètres. Mais, même ça, c'est devenu impossible. Plus de volonté. Plus de nerf. Plus la moindre étincelle, plus de carburant dans ses guiboles, dans sa poitrine, dans sa bite.
Alors, Marc monte jusqu'au cimetière. Et il s'arrête devant la tombre du vieux. Les derniers mots du paternel gravés dans le marbre le font sourire. C'est déjà ça. Il aurait pu dire : "si j'aurais su, j'aurais pas venu", ça aurait été moins ridicule. Ou bien "après moi, le délire". Tant qu'à faire dans la fanfaronnade. Mais non, il a juste voulu qu'on écrive : "Cours toujours, tu me rattraperas pas". Et le jeune Marco, cancer ou pas cancer, avait essayé de secouer le vieux : nan, mais franchement Papa, tu veux pas un truc plus normal ?
Tu parles, personne n'a jamais été normal dans cette famille de tarés. Des oncles explorateurs - sérieusement, au vingt-et-unième siècle ? Des pêcheurs à la ligne professionnels, des colporteurs de chaussures en cuivre... Que des mabouls.
Le Marc, lui il aura essayé. Mais la normalité, c'est chiant à mourir. Sur sa tombe, il sait déjà ce qu'il fera graver : "Garde les yeux grand-ouvert".
-
Je m'excuse d'avance pour la joyeuseté de mon texte :-\ Kwak m'a un peu inspirée :/
228 : complémentarité
777 : pif
987 : tact
Allongée sur le dos, la jeune femme regardait fixement le plafond de sa chambre à coucher. La complémentarité de ses tables de chevet frisait la maniaquerie ; ce jour-là, pourtant, changeait la donne. Au moment de franchir le seuil, les policiers, prévenus par la concierge qui venait régulièrement lui amener son courrier, avaient eu un mouvement de recul. Une odeur ferreuse, entêtante et doucereuse, leur avait sauté au pif, pour parler crûment. Avec tact, ils avaient conseillé à la bonne femme de retourner à sa loge. Les deux jeunes recrues n'avaient certainement jamais vu une scène de crime de leur vie. Ils s'étaient obligé à ne pas vomir leurs tripes, avaient serré les dents à les faire se grincer entre elles et pénétré dans l'appartement. Les pièces avaient rapidement été fouillées et les policiers étaient enfin arrivés à la chambre. Ils avaient pris une longue inspiration et poussé la porte. Rien ne semblait avoir été volé. Hochement de tête entendu. Le premier avait retourné la malheureuse ; tandis que le deuxième avait détourné les yeux. C'est sûr qu'elle, les yeux, elle ne pourrait plus les fermer...
-
Kwak ! C'est déjanté mais super chouette !
Rémi, une bien triste vie, bahhhh ! vous êtes déprimant ce soir
Elinorac, bah oui, elle fixe le plafond, c'est noir aussi chez toi ! Bien écrit en tout cas, c'est cohérent du début à la fin
-
Ptin vous avez été 'achement plus inspiré.es que wam :D
Y'a des pépites et vous calez sacrément bien les mots !
Rémi, stylé ce marc, donne envie d'en lire plus ^^
Claudius, toujours aussi positive, c'est inspiré de faits réels ? C'est beau en tout cas ^^
Elinorac, le texte est ciselé et précis au niveau du style, je crois que c'est celui que j'ai lu le plus fluidement des trois postés ce soir ^^ En polar ça passerait bien
-
Complémentarité / Complètement alité... ça claque, j'aime bien.
Claudius, ça ressemble à une histoire vrai, c'est bon signe ! On aurait envie d'observer ces moments certainement bizarres où il la suit, l'épie, certainement plein de bienveillance.
Miam miam Elinorac ! Bien joué, y a une ambiance bien lourde dans ton texte.
Et oui, Clau, les textes sont sombres ; pour ma part, c'est sûrement parce que je vis des moments trop cool pendant ces vacances, faut bien faire grincer un peu dans l'imaginaire ^^
Je m'arrête là pour ce soir, mais si vous voulez des mots, je peux faire le dico ;)
-
Kwak : je n'y connais rien aux poèmes mais le tien est chouette :)
Claudius : Texte tout mignon, c'est agréable un peu de douceur !
Rémi : pauvre Marc, il n'a pas de chance :(
-
Bon j'avoue, c'est en partie, presque, tout tiré de faits réels :) les trois mots m'ont menés là...
Je m'arrête aussi pour ce soir, demain journée chargée, retour au bercail mardi.
Bisous les copains et copine, une super soirée dico ! C'est chouette !
-
Bon j'avoue, c'est en partie, presque, tout tiré de faits réels :) les trois mots m'ont menés là...
En tout cas, c'est bien retranscrit, on a tout de suite capté que c'était une histoire vraie :)
-
Pour répondre à ta question Rémi, en fait il ne la suit pas, mais le hasard les fait se retrouver souvent dans les diverses piscines, hiver comme été.
;) ;)
-
Chauds pour une dernière tournée ? :)
-
Bon j'avoue, c'est en partie, presque, tout tiré de faits réels :) les trois mots m'ont menés là...
Bah oui, c'est pour ça que c'est encore plus beau !
Je file aussi, merci pour le jeu, bonnes vacances bonne soirée, bises :)
-
Bonne soirée à vous deux :)
Je suppose que ça clôt en beauté la session de ce soir ?
Ah oui, je n'avais pas vu le message de Rémi x')
-
Je serais un peu en retard, s'il y a une session ce soir
-
Qui d'autre serait là ? 21h30 ?
-
Je ne sais pas pour les participants, mais 21h30 ça me parait bien :)
-
Alors, 3 nombres entre 1 et 1089 :)
-
Voici pour monsieur : 80 / 349 / 675
-
Je suis là aussi, juste à l'heure :)
-
80 : Australopithèque
349 : fusiforme
675 : Mycénien
^^facile, non ?
-
80 : Australopithèque
349 : Fusiforme
675 : Mycénien
Encore un truc fun, rien que pour Clau ^^
Lorsque j'entre dans l'eau, tes bras de mer me manquent, ne m'enserrent plus et le goût du sel me rappelle l'odeur de tes cheveux. Le soleil aveugle. Le miroir étincelle et vibre. Je suis l'amphore mycénienne trop longtemps restée prisonnière de la vase. Je suis l'australopithèque, ma boîte crânienne trop étroite s'essouffle des images de ton corps qui rebondissent sans jamais trouver d'issue.
Lorsque je m'allonge sur le sable, tes cuisses fusiformes ne se souviennent plus de ma peau. Les vagues se brisent. Quelques coquillages intacts me narguent de leur nacre immaculée. Des poignées de quartz au fond de la gorge. J'ouvrirai encore les mains, je me mordrai encore les lèvres. Pour les mauvaises raisons ; le vent m'a oublié ; les mouettes me moquent ; crabe sans rocher, je tourne en rond, marchant de côté, personne à mes côtés.
Lorsque mon bateau tangue, la nausée n'est pas plus forte. Les embruns fouettent moins fort que tes derniers mots. Les haut-fonds, le vertige, la raie qui vole entre moi et l'abysse... je la suis des yeux sans la voir, comme le fil d'une histoire corrodée. Que vienne l'orage, et tes doigts sur mes paupières, une dernière fois. L'inondation de mes marais ne remue guère que quelques remugles. La pulpe de ton index sur mon front, une dernière fois ; un trait doux d'une tempe à l'autre ; et tes ongles dans mes cheveux, peut-être.
Lorsque je sombre, mes mots s'élèvent une dernière fois vers ton ciel.
-
80 : Australopithèque
349 : fusiforme
675 : Mycénien
C'est la dernière fois que je te le dis, je ne veux plus entendre parler de cet australopithèque mal léché qui me pourrit la vie !
Il est mal élevé, un malotru de la première espèce ! De plus avec ces airs de grands seigneurs, il n'est même pas plausible. Il passe son temps à se pavaner devant toi, devant ta fille ! Il se croit beau en plus, un grand tout fusiforme, plus étroit aux épaules qu'à la taille ! On dirait un fuseau de tapissier rempli à craquer de fil grossier. Parce que grossier, par dessus le marché, il l'est ! C'est quoi ces manières ? Il se fait passer pour un Grec ! Mon oeil, il n'est pas plus Mycénien que moi du sud de la France ! Alors, je t'avertis gentiment, s'il passe encore la porte je l'occis ! Je le détruis à petit feu, je le fais cuire à la broche et je l'envoie ad-patres !
Non mais il va pas faire la loi chez moi, même si la loi c'est lui ! Je m'en fou, de toute façon il n'est bon à rien comme avocat, je m'en passerais ! Il n'est même pas capable de me défendre devant ces usuriers de l'Etat ! Je me demande même si ce n'est pas lui qui a porté le pet auprès du fisc ! Tu rigoles ? Tout ça te faire rire ?
— Oui, ça me fait rire, parce qu'après 20 ans de mariage t'es encore jaloux ! Il est très bien ton avocat, avocat marron je devrais dire. Tu peux lui dire merci même, parce que si t'es encore député, c'est grâce à lui !
-
80 : Australopithèque
349 : Fusiforme
675 : Mycénien
L'Australopithèque regardait le poisson fusiforme d'un air curieux. Comment cette chose gluante et visqueuse, semblait-il se demander, pouvait avoir cette forme-là ? Bien décidé à surmonter le problème, l'individu chercha et chercha encore une manière d'attraper sa nourriture. Après des semaines d'échec et de repas composés de viande et de légumes, un éclair de génie traversa l'homme préhistorique et il se précipita vers ses outils.
La maitresse d'école conclut l'histoire en expliquant que les peuples mycéens, surtout ceux préhistoriques, possédaient une certaine intelligence et que cela leur avait permis de survivre dans des conditions difficiles.
-
Rémi, c'est un beau texte, triste encore mais poétique à souhait. J'aime beaucoup les métaphores tout au long. Joli !
Elinorac, court simple mais efficace. Juste le petit mycénien qui a perdu ses lettres (de noblesse)
;) ;)
-
C'était vraiment pas simple, j'ai fait comme j'ai pu >< Même si j'avoue, c'était en dessous de ce que je peux écrire x')
Rémi : très joli texte, même si j'ai eu du mal à cerner le contexte.
Claudius : sympa l'humour, ça passe bien !
-
Clau, une belle mise en situation par la verve d'un protagoniste, c'est bien ton style et ça marche toujours. La chute est double avec cette jalousie / ce député. Sympa et bien tourné :)
Eli, tu assures en institutrice ^^ J'aime bien l'ellipse entre "il se précipita vers ses outils" et la conlusion de la maîtresse (et celle aussi où l'on comprend qu'il ne réussit pas à attraper le poisson, info transmise sans la dire, c'est toujours cool).
Suis chaud pour la suite :)
Deux numéro pour Eli et un pour Clau ?
-
Moi aussi ^^
101
999
-
200 pardon
-
101 : Bardolino (vin italien)
200 : Chronique
999 : Témoignage
C'est partiiiiiiiii !
-
Mon logiciel de traitement de texte me fait un caprice :s Après s'être ouvert une première fois, il refuse de recommencer |-|
J'espère pouvoir écrire à temps, sinon ben tant pis, je ferais au prochain tour :/
Bon du coup, j'écris en direct ici x)
Une bouteille de Bardolino à la main, l'homme rentra chez lui en grande pompe. La porte d'entrée s'ouvrit à la volée, se cogna avec brutalité contre le porte-manteau. Ce dernier vacilla avec plus ou moins d'amplitude avant de se stabiliser in extremis. Sa femme eut à peine le temps de se faire toute petite, sans doute dans le vain espoir de ne pas réveiller la bête, qu'il se rua sur elle, l'attrapa par les cheveux et la jeta avec violence contre le buffet. Tout en observant sa compagne, qui peinait à se remettre debout, l'homme but une grande gorgée de vin. Il attendit qu'elle se soit remise debout pour la rejoindre, l'enlacer avec rudesse et se coller à elle.
Dans le journal du lundi, en première page, la chronique dévoilerait la mort d'une femme, violée et tuée par son conjoint. Malheureusement, sans le témoignage des enfants, l'enquête serait classée sans suite.
-
101 : Bardolino (vin italien)
200 : Chronique
999 : Témoignage
Ma chère Clau, j'ai fait un effort pour sortir de ma manie des textes sombre ^^
Le vaisseau tremble comme le bidon de lessive abandonné sur la machine à laver. L'entrée dans l'atmosphère ne se passe pas comme prévu. Un verre de Bordalino à la main, le capitaine hurle ses ordres d'une voix pâteuse :
— Turboréacteurs primaires au maximum ! Activez les boucliers sublatéraux ! Et éteignez-moi cette fichue alarme, on a compris qu'on est en surchauffe !
L'équipage s'active. Sanglé sur sa couchette, le jeune Livington enregistre sur son carnet la chronique de ce voyage qu'il espère ne pas être le dernier. Pourquoi un carnet ? Parce que le jeune homme se sent comme son ancêtre, le compagnon de Darwin. Il voudrait, par son témoignage, montrer le génie de leur capitaine. Même imbibé, cet homme a toujours eu des pensées révolutionnaires.
Derrières les hublots, les flammes rougeoient. Pas de doute, il y a bien de l'oxygène dans l'atmosphère de cette planète ; les chlororécepteurs avaient une fois de plus raison.
Maintenant, les vibrations se sont transformées en secousses, et le plastron du capitaine s'est couvert de gouttelettes de vin.
— Stabilisateurs caudaux ! Enclenchez les stabilisateurs caudaux nom d'une pipe !
Le second relaie les ordres et bientôt le navire s'apaise ; d'épais nuages ocres défilent derrière les vitres blindées. Et puis, d'un coup, le silence. Et la vue se dégage. Une plaine immense, parcourue des méandres d'un fleuve pourpre.
— Rétroacteur à fond !
La vibration reprend ; plus maîtrisée, cette fois, presque normale, celle que l'on ressent à chaque fois qu'un vaisseau décélère avant de se poser. Voilà, la terre approche. Et sur le sol, la végétation luxuriante semble démesurée. Les arbres mesurent des centaines de mètres, de longues lianes descendent jusqu'au sol. Le seul endroit accessible, c'est le bord du fleuve.
— Là ! Sur la grande plage ! C'est là qu'il faut installer le vaisseau et un campement.
L'équipage a parfaitement géré la manoeuvre et le capitaine, après avoir vérifié la composition de l'air, descend le premier sur la passerelle. Covington le suit de près, le carnet à la main, pret à noter les premiers mots que prononcera l'incroyable aventurier qui est leur chef. Celui-ci s'approche d'une liane qui tombe du ciel, attrape une poignée de fruit ovoïdes et en croque un.
— Parfait ! Si avec ça vous n'êtes pas fichus de me faire un bon pinard !
-
101 : Bardolino (vin italien)
200 : Chronique
999 : Témoignage
La devanture est miteuse, la rue sinistre et je me demande ce que je fais ici. Oscar m'a recommandé ce resto, ça a plutôt l'air d'un bouiboui, mais puisque je suis là autant entrer. Je pousse la porte, et un flot d'odeurs me prend aux narines. Un mélange d'épices, à la fois doux et fort. Surprenant premier pas. Le couloir est sombre, et de chaque côté des petits braseros à la flamme discrète réchauffent des petits récipients en terre cuite. J'arrive au pied d'un escalier que je gravis avec peine, vu la pénombre ambiante qu'essaient de tempérer quelques rares lanternes. Une porte cochère immense m'accueille, je frappe.
Je ne peux retenir un cri de stupeur, je suis dans le palais d'Aladin, immense, garni de coussins rouges et or, témoignage d'une autre âge, d'un autre lieu. Une musique lancinante provient du fond de la salle. Un homme m'accueille et sans un mot me guide à une table.
Un à un, sans que j'aie à commander, des gamins m'apportent des petits plats, 10 au total. Tous plus gouteux les uns que les autres, je me délecte. Un tajine de poulet au citron complète les entrées... le tout arrosé d'un rosé de Guerouane.
Les mignardises et le thé, trois tasses : c'est la coutume.
Moi l'italienne, la méditerranéenne j'étais loin de penser qu'un petit vin rosé de Guerouane supplanterait mon vin préféré : le Bordolino.
Oscar ne m'avait pas menti, ma chronique culinaire en parlera demain.
-
C'est bien chouette Clau, je me suis senti au Maroc dès les petits braseros, je ne sais pas pourquoi. Ton texte est apaisant, un petit morceau de vacances dans les vacances :)
Elinorac, tu peux écrire directement sur le forum, hein ;) (moi, c'est ce que je fais)
-
:D
Rémi en effet ! J'ai lu vite fait, je dois quitter, demain je me lève à 5 h.
ET oui, c'est bien au Maroc :)
Je relirai demain soir, depuis l'Espagne...
;) ;) ;)
-
J'ai écrit directement, oui ;)
Claudius, bon séjour à toi ! Texte très sympa au demeurant :)
Rémi : Eh bien, tu nous fais décoller en beauté avec ce voyage spatial ::)
En ce qui me concerne, je trouve mes textes moins bons que d'habitude --'
-
Bonne route Clau.
Elinorac, j'avais pas vu ton texte :-X
Oups, c'est glauque ! Concernant la qualité d'écriture, je trouve que ça se tient bien.
Y a des trucs qui pourraient être mieux, mais c'est pas évident, en premier jet de faire nickel, hein !
Allez, commentaire détaillé :
Une bouteille de Bardolino à la main, l'homme rentra chez lui en grande pompe. La porte d'entrée s'ouvrit à la volée, se cogna avec brutalité contre le porte-manteau.
propre, rythmé, ça marche bien
Ce dernier vacilla avec plus ou moins d'amplitude avant de se stabiliser in extremis.
"ce dernier", j'aime pas trop, en général, faut vraiment que ce soit la façon la plus adaptée de faire une transition. Ici, j'aimerais mieux une description de l'objet qui vacille.
Le "avec plus ou moins d'amplitude" me semble un peu lourd et pas très utile ; idem le "in extremis" pour une action qui finalement est assez dérisoire.
Sa femme eut à peine le temps de se faire toute petite, sans doute dans le vain espoir de ne pas réveiller la bête, qu'il se rua sur elle, l'attrapa par les cheveux et la jeta avec violence contre le buffet.
C'est propre (et sur le fond dégueu)
Tout en observant sa compagne, qui peinait à se remettre debout, l'homme but une grande gorgée de vin. Il attendit qu'elle se soit remise debout pour la rejoindre, l'enlacer avec rudesse et se coller à elle.
répétition de "se remettre debout", sinon y a pas de problème ; manque peut-être un peu de violence (y a que le "rudesse" qui la montre), après ça peut être volontaire pour que la chute soit d'autant plus violente.
Dans le journal du lundi, en première page, la chronique dévoilerait la mort d'une femme, violée et tuée par son conjoint. Malheureusement, sans le témoignage des enfants, l'enquête serait classée sans suite.
Description assez froide. Du coup, c'est assez glaçant.
Bref, tu dis :
je trouve mes textes moins bons que d'habitude --'
mais je trouve que sur la forme tes deux textes sont maîtrisés. Après, faut avoir des idées originales (sur la forme ou le fond) pour pondre un truc en dix minutes, et c'est pas facile.
On remet ça quand tu veux. Merci pour l'invitation de ce soir, c'était sympa :)
-
Merci pour le commentaire ^^
C'est vrai que quand on débute, ce n'est pas toujours simple de trouver des idées inédites et de les poser proprement en dix minutes
Je me rattraperais la semaine prochaine dans le pire des cas ;)
Merci à vous deux d'avoir participé, même si c'était plus court ^^
-
Hello guys !
Je vous attends pour la soirée dico ?
-
Désolé j'avais pas trop l'énergie pour un dico ce soir perso :/
-
Pas de soucis, ça arrive à tout le monde ;)
Reposez-vous bien pour la semaine ^^
-
Pas de soirée dico ce soir non plus ? :(
-
Si mais j'ai pas de dico
-
J'ai des bouquins, si ça peut servir :-¬?
-
On laisse passer cinq minutes pour voir si y'a pas d'autres motivé.es, et sinon, bah c'est parti ^^
-
Le temps de choisir un bouquin et on y va ^^
-
Du coup j'en choisis deux ?
-
Ouep
-
373 - 615
-
373 : réservoir
615 : cérémonie
192 : serviette
Le départ en vacances s'annonçait mal. Alors que toute la famille était sur le point de partir, le réservoir cracha de la fumée. Mauvais présage ? Sans aucun doute. Sans plus de cérémonie, il avait décidé de gâcher la vie de ces humains. Le dernier contrôle technique remontait à quand ? Plus de six mois ? Après une dizaine de minutes, le père retourna dans la voiture. Une serviette lui fut tendue et il s'épongea le front.
Pfiou, ils étaient passés pas loin d'une catastrophe !
---
Pas très fan de mon texte.
-
373 : réservoir
615 : cérémonie
192 : serviette
Le train lâche de longs panaches de fumée, ralentit et hurle de long cris suraigus avant de s'arrêter sous le réservoir. Tandis que les cheminots s'affairent à remplir la chaudière, un homme gringalet, en complet veston, la serviette à la main, se glisse parmi les passagers descendus se rafraichir à la buvette.
Mais l'eau cesse soudain de s'écouler. Le plus svelte, le plus jeune des travailleurs grimpe sur l'échelle et gravit les degrés qui le mènent au sommet de l'immense barrique cerclée de fer. Arrivé à son sommet, il pousse un cri.
La pauvre vieille que l'on enterre n'était que de passage, personne ne la connaissait au relai. Triste cérémonie où personne n'est là pour pleurer. Le train est reparti depuis longtemps, l'assassin à son bord, en passager clandestin.
-
Tu as le teint cireux et la mine fatiguée
Ta serviette comme cartable ne te fait plus jouer
Dans le réservoir il te faut de l'alcool
Il faut que tu te brules pour exploser enfin
Exploser en tout point là devant tout le monde
C'est ta fête personnelle c'est le feu d'artifice
Il te faut te détruire pour mieux te reconstruire
Et de ta renaissance faire une cérémonie
Comme un horloger suisse tu te remonteras
Ton coeur est un étau, ton foie un engrenage
Ton cerveau est menteur, et de tes yeux trompeurs
Ta boussole tes aiguilles semblent bien de travers
Et te voilà parti sans penser à demain
Le coucou prisonnier s'envolera enfin
Et au delà du temps, et au delà de tout
Nous prendrons enfin nos jambes à nos cous
Coups de poing dans le mur qui ne s'effondre pas
Coup de tête dans un monde qui se n'effare pas
Coup de coeur pour une âme qui ne s'arrache pas
On traverse la vie sans penser au trépas
Edit: Oh, un RdL surprise ;p
-
Eli : ça fait un peu petit nicolas. un peu trop de réalisme, peut-être. Lâche la bride, amie ! ;)
RdL : je sais pas comment tu fais pour scénariser en dix minutes et en autant de lignes. Ca se tient, c'est fluide. C'est fou ^^
-
Oui, je suis là :) je suis arrivé à la bourre !
J'aime bien les deux dernières strophes, Kwak'
Elinorac, c'est pas si mal ! Peut-être que t'aurais pu aller plus loin dans la personnification du véhicule ou plus loin dans la catastrophe... >:D sinon, ça tient bien la route (!)
édit : 257
-
Oui, je suis là :) je suis arrivé à la bourre !
:coeur:
Ca vous dit on en refait un mais on change les règles, on part sur vingt minutes ? :)
Après je file ^^
-
20 mn c'est bien pour moi :). :coeur: :coeur:`
édit : Elinorac, t'es plus là ? :(
-
Eliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?!?
Bon bah nan, je balance deux numéros et toi, rémi, un !
246 et 555
-
246 : contrôler
555 : isthme
586 : liaison
Goooooo ! Pour 20 mn :)
-
Désolée, on m'a appelée pour diner au milieu du jeu. Bonne session à vous ;)
-
Et les voilà tous deux, transis sur la dernière bande de terre de cette foutue planète qui n'a jamais été aussi bleue. Les vaguelettes avancent inexorablement. Ils sont encerclés. L'isthme rétrécit. Spärk hurle dans le talkie :
- Rookie 1, vous m'entendez ? Il n'y a plus la moindre terre, ici. Appelons pour récupération. Rookie 1, vous m'entendez ?
Il n'obtient pour toute réponse que des grésillements signifiant que la liaison est coupée. Léna soupire, puis regarde au loin. Le soleil est éclatant.
- Merde, dit Spark, je crois que c'est foutu...
Léna s'étire tant bien que mal. Malgré la proximité de l'eau, il fait une chaleur atroce. Elle repense aux incendies, elle repense aux orages, elle repense à la grêle. Ici, le temps semble étonnamment agréable.
- Léna, merde, fais quelque chose !
Cette dernière enlève peu à peu sa combinaison avec nostalgie. Elle se souvient des glaces, elle se souvient des bières, elle se souvient des repas. Le soleil sur sa peau nue, le plaisir de vivre dans le plus simple appareil. En gonflant ses poumons, elle retire ses bottes, ses protection. Spärk, interloqué :
- Qu'est-ce que tu f... ?
Il s'interrompt en voyant que Léna enlève même ses vêtements.
- Rookie 1, il semble que Léna ait complètement perdu la tête. Appel unité médical, SOS, Léna vient de se mettre nue sous la pression de la chaleur et bientôt les rayons attaqueront son épiderme. Rookie 1, demande intervention immédiate.
Les grésillements font rire Léna qui s'étire de haut en bas pour la première fois depuis bien longtemps. Ses os craquent, son dos se détend, ses nerfs se relâchent. Elle sent la vigueur du soleil taper sur sa peau trop blanche.
- Léna, bordel de merde, qu'est-ce que ?
Maintenant nue, Léna regarde Spärk d'un air désabusé. Sans trop s'en rendre compte, elle lui lance méchamment :
- Regarde toi... nous sommes les rares derniers survivants, et nous n'avons toujours pas compris. Regarde-toi ! Tu refuses de comprendre. Tu n'es pas une solution, Spärk : tu es le problème, comme nous tous. On ne s'en sortira pas. Arrête de toujours vouloir tout contrôler...
Et pour ponctuer cette invective, elle plonge. L'eau trop chaude glisse sur son corps et elle se souvient d'avant, du temps où elle non plus n'y comprenait rien.
- Allez, bordel, Spärk..
Vacillant, ce dernier regarde une dernière fois son talkie, puis, résigné après de longues minutes, le laisse tomber au sol. Il enlève doucement son casque, puis sa combinaison, puis ses bottes, puis tout le reste.
- Une dernière baignade, quoi, je veux dire... on l'a pas volé.
Spark se jette à l'eau et il semble que ce dernier plongeon lave son esprit malade des derniers évènements. Il ressort la tête de l'eau, et, retrouvant son ton blagueur perdu depuis trop longtemps, il balance :
- 40°, au moins. Elle est bonne, non ?
Léna lui répond d'un air rieur :
- Meilleure que jamais !
-
246 : contrôler
555 : isthme
586 : liaison
j'aurais voulu mieux goupiller les dernières lignes...
Les graviers chantent sous les semelles de monsieur Arthur. Autour de lui, quelques moustiques l'agacent de leur vrombissement aigu. Le vieil homme ôte son chapeau et tente de chasser les suceurs de sang, sans trop y croire, par réflexe. À sa gauche, les marais et leur croute de sel qui rosit à mesure que le soleil décroit sur l'horizon. De l'autre côté, les rochers battus par les vagues. L'odeur des embruns lui rappelle sa jeunesse, les parties de pêche avec son frère. Monsieur Arthur s'arrête et ferme les yeux. Il voit les maquereaux scintillants, il entend encore le rire de Marcel et la voile qui claque.
Le sable maintenant chuinte sous ses pieds. Bientôt, il rejoindra le rocher du dragon qui assure la liaison avec la basse terre. Là-bas se trouve la cabane. Là-bas d'autres souvenirs l'attendent. Voilà que le sentier grimpe, devient caillouteux. Et la boule de feu rougeoyante qui plonge dans l'océan murmure qu'il est temps de se hâter. Alors, les frêles mollets d'Arthur s'activent et le vent chasse les insectes autour de lui. Le promontoire est vite atteint. De là, on voit les lumières du village, de l'autre côté, et aussi la pinède et la plage au fond de la crique.
Les pins ne projettent plus d'ombre, leurs troncs noirs se découpent sur le ciel anthracite. La silhouette du vieil homme courbée se faufile ; nul besoin d'une lampe torche, il connait ce chemin par coeur : son frère et lui l'ont parcouru tant de fois. En courant, en sifflotant, torses nus sous le soleil ardant, le pied léger et la bouteille à la main. La clairière s'ouvre devant lui, sous la lune gibbeuse. Les aiguilles craquellent sous les petits pas de monsieur Arthur. Une chouette silencieuse passe dans un souffle au-dessus de sa tête. La cabane est toujours là, elle l'attend.
Comment une construction de planches grossières a-t-elle pu rester intacte après tant d'années ? Peut-être les amoureux qui passent par là, les campeurs ou les scouts l'ont-ils reconstruite. Ce qu'il cherche se trouve à quelques pas, derrière, au pied d'un rocher qui émerge du sable. Les genoux d'Arthur grincent un peu lorsqu'il se baisse et s'assied avant de se mettre à creuser, entre ses jambes. Le sable s'amasse entre ses ongles. Deux tas se forment de chaque côté de lui. L'ai-je donc cachée si profondément, se demande-t-il quelques secondes avant que ses doigts heurtent une surface plane et dure.
La boîte. Entre ses mains. Une bête boîte de plastique volée dans la cuisine de mamie. Paix à son âme, Arthur lève la tête vers le ciel, murmure une phrase inachevée et arrache le couvercle. Le trésor est là, sous la lumière blafarde : deux petites voitures métalliques, une bague et un Opinel. Et sous le trésor, la lettre.
La voix de Marcel résonne. Les mots de ce jour-là : "tu dois me promettre..." Comment ne pas promettre à son grand frère, quand on a onze ans ?
La lettre entre les mains, Arthur s'étonne. Toute une vie à ne pas lire les mots qui vont apparaître devant lui. Toute une vie à l'ombre d'un grand frère disparu. Toute une vie entouré des larmes de sa mère, de l'aigreur de son père. Le vieil homme déplie le papier.
"Je sais que je peux traverser jusqu'aux îles de Brédant. Je reviendrai avec une poignée du sable noir que l'on ne trouve que là-bas. Le défi sera relevé."
-
En vingt minutes, t'as de belles trouvailles !
" Comment ne pas promettre à son grand frère, quand on a onze ans ?
Puis même, y'a un sacré rythme, tout s'enchaine fluidement. En effet la fin aurait peut-être pu être plus claire, mais enfin je l'ai saisi. C'est vachement moins gros sabots et cliché que moi.
En vrai je me rends compte depuis les vieilles années du fofo, je crois que tu as sacrément progressé, poto. T'écris vraiment, vraiment bien, aujourd'hui.
Chapeau :)
-
J'aime bien ton apocalypse joyeuse. À un moment, je me suis demandé s'ils étaient réellement en danger en enlevant leurs combinaisons. J'aime bien que l'on se demande au début s'ils sont sur Terre ou ailleurs.
Ses os craquent, son dos se détend, ses nerfs se relâchent.
condensé du texte en quelques mots
C'est chouette qu'il plonge à son tour. On sent bien qu'ils vont griller (ou en tout cas prendre cher), mais ça se fait dans la bonne humeur, un baroud d'honneur, un dernier plaisir, le lâcher-prise ultime. Jusqu'où montera le niveau de l'eau ? On s'en fout, une dernière baignade...
C'est doux amer, chaud-brûlant...
Vraiment cool ton texte.
-
Par contre je sais pas trop si je suis fatigué, mais je ne vois pas "contrôler" et "isthme" dans ton texte xD
Mais enfin y'a des trucs de fou, la pinède, les troncs noirs qui se découpent sur le ciel anthracite, la lune gibbeuse, rien que ça, quoi, pfiou ^^
-
XD
Je le fais marcher sur l'isthme et je case pas le mot :D
Par contre, "contrôler", j'ai carrément zappé ^^
On remet ça quand tu veux mon poto ! (on peut se faire un tic-tac aussi, cette semaine ;) )
-
En vrai c'est super beau, on sent que tu t'es laissé embarquer dans le truc à en oublier le jeu :D
Azy azy grave tic-tac je préfère, dix minutes c'est vraiment chaud pour moi, le tic-tac ça me parle plus :)
-
un petit dico demain à cette heure-ci ? Pour se rincer la main du nano, ou avancer dessus, ou comme tu veux '-'
-
Je veux bien tenter un nano/dico demain vers 20h, pourquoi pas ^^
-
Un peu tôt 20 h pour moi, mais je tente, au moins de vous rejoindre :oxo:
-
on peut faire 20h30 si ça vous convient mieux, ça me dérange pas
-
Yep, 20h30, parfait :)
-
J'en suis :potichat:
-
est-ce claudius qui nous lit les mots, ou bien Rémi ?
je commencerais à 563
-
Je choisis 101
-
Hey ! Salut Elinorac !
101 : c'est la page de l'art baroque ^^alors : Art baroque
563 : jouer
536 : infinitésimal
Et c'est partiiiiii !
-
j’ai pas le sentiment de faire grand sens…
Art baroque – jouer – infinitésimal
Fière était la dernière capitale de l’Al-Andalous, avant la déconfiture complète de sa culture et son art à la main de la nouvelle puissance qui débutaitn, dans le cycle des nations, son âge d’or.
Cette balance au pendule donc les mouvements infinitésimaux bouculent les univers, défont des empires, avant élu de rayer de l’Ibérie les délices et raffinements de l’arabo-andalou pour ne garder que les plaques d’armures des chevaliers et l’art baroque de leurs héritiers.
Oh, mais cette civilisation aussi tombera, vacillante après un coup du sort, entre réveils et oublis, jusqu’à la mort thermique de l’univers.
Pendant ce temps joueront l’oud et le ney, comme inconscients qu’ils ne sont que des vestiges, des ruines musicales d’une cité mille-fois oubliée, destinée enfin à l’étiolement.
-
101 : c'est la page de l'art baroque ^^alors : Art baroque
563 : jouer
536 : infinitésimal
(en plein nano...)
Nous voici enfin à l'eau. Après toutes ces consignes, ces explications techniques, je me demandais si on finirait par mettre nos paddles à la mer. Première étape : se tenir assis ou à genoux sur la planche et s'éloigner un peu du bord. On a de la chance, les vagues sont bien moins grosses qu'hier. Ça n'empêche pas Basile de se retourner ! Évidemment, Alex ne peut s'empêcher de le chambrer.
— Toi, forcément, avec tes genoux en compotes, tu restes assis comme une huître sur un rocher.
— Une huître, ça s'assied ?
Je rigole et Basile aussi.
Nous voici regroupés autour de la monitrice qui nous montrer comment se mettre debout sur la planche. Ça me semble super facile, mais je préfère regarder Alex qui tente sa chance tout de suite. Il écarte les jambes, appuie sa pagaie au milieu de la planche et reste un bon moment comme ça, plié en deux, sans se relever.
— À quoi tu joues ? lui lance Basile.
— J'attends le bon moment, répond-il. Mais vas-y, toi ! Mets-toi debout !
Basile effectue exactement les mêmes mouvements que son copain et se retrouve dans la même position un instant plus tard. Il me font trop rire, tous les deux. La moindre vague, même infinitésimale, les fait vibrer des chevilles aux épaules. Leurs corps tordus sous le soleil me font penser à une peinture baroque : chaque muscle a son utilité, bien visible, frémissant.
Bon, c'est mon tour. En équilibre sur les genoux, j'appuie la pointe de la pagaie devant moi. Je glisse un pied sous mon corps et le pose bien à plat. L'autre suit une seconde plus tard. Je déplie mes jambes et me retrouve dans la même position que les deux loustics. C'est maintenant que ça se corse : il faudrait que je me redresse, que je décolle la pagaie de la planche et que je la plante dans l'eau.
Allez, c'est parti ! Tout se passe comme prévu pendant les cinq premières secondes, mais lorsque la planche penche un peu à gauche, je bascule mon poids de l'autre côté un peu trop violemment et... la planche se dérobe sous mes pieds qui décolle et je tombe à l'eau sur le dos.
Lorsque je sors la tête de l'eau, mes deux copains rigolent. Mais ils sont toujours dans la même position !
— tentez votre chance, petits froussards !
-
basile et alex, cette brochette de ruffians !
j’ai encore du mal à voir cet exercice comme quelque chose qui peut avoir un arc narratif dedans, je dois encore élucider comment créer des personnages aussi ronds en si peu de lignes/temps
c’est quoi le dernier numéro chez toi déjà ? 961 ça va ?
-
101 : Art baroque
563 : jouer
536 : infinitésimal
Dans l'ombre de son père, la jeune fille regardait, silencieuse, les toiles qui se présentaient à elle. L'art baroque ne l'avait jamais vraiment intéressé mais, elle le savait, on ne contestait pas les décisions du père. Elle retint au dernier moment un bâillement d'ennui et s'engagea à ne pas se faire remarquer. Les punitions, elle ne les connaissait que trop bien... Tout restait dans la famille, comme bien souvent. Léonie baissa la tête lorsqu'elle surprit son regard sur elle. Elle avait compris. A un signe de la main, elle le rejoignit. Toujours le silence. Elle ne discuta pas plus quand il glissa un doigt sous son menton pour lui relever la tête. Habitude.
Une main lui caressa la joue, tandis que l'autre s'égarait, à la manière d'une plume, sur ses formes. Remontaient puis descendaient à nouveau selon son bon vouloir. Quand enfin il se détourna d'elle, ce ne fut que pour se diriger vers la pièce habituelle. Une pièce où il aimait jouer. Elle tenta bien de se fondre dans le décor mais à ce moment précis, l'infinitésimal ne comptait plus. Au loin, les tic-tac de l'horloge résonnaient en synchronicité avec son propre coeur. Elle aurait voulu disparaitre, fusionner avec le mur, ne serait-ce que pour échapper à cette emprise.
Je n'ai pas pu mettre tout ce que je voulais ><
-
assez glaçant, Elinorac 🤐 est-ce que ça fait partie d’un plus grand projet ?
-
Non, mais j'aurais aimé avoir plus de temps, j'étais bien inspirée
-
@Oper
Pendant ce temps joueront l’oud et le ney, comme inconscients qu’ils ne sont que des vestiges, des ruines musicales d’une cité mille-fois oubliée, destinée enfin à l’étiolement.
:coeur: (et j'adore l'oud)
j’ai encore du mal à voir cet exercice comme quelque chose qui peut avoir un arc narratif dedans, je dois encore élucider comment créer des personnages aussi ronds en si peu de lignes/temps
je crois que le truc, c'est de mettre ton/tes personnages en action dès le départ, leur trouver un enjeu et quelques traits de personnalité. Mais c'est effectivement assez chaud...
édit : Elinorac l'a plutôt bien fait dans son texte !
Mon dico s'arrête à 1089 :)
@Eli
Chouette ambiance malsaine... ça fonctionne plutôt bien !
Tu peux continuer avec les mots suivants (c'est ce que je vais faire) mais il me faudrait deux nombres ^^
-
458 et 963
-
je crois que le truc, c'est de mettre ton/tes personnages en action dès le départ, leur trouver un enjeu et quelques traits de personnalité. Mais c'est effectivement assez chaud...
Choisir c’est renoncer ! :mrgreen: mais oui, au-delà de ça, il faut tout un arc derrière aussi, même si j’imagine qu’une fois la personnalité posée on peut établir des tensions assez rapidement
oui donc je maintiens 961 !
-
458 : gaudriole
961 : splendeur
963 : standardiser
on est chaud ? On est chaud !
-
458 : gaudriole
961 : splendeur
963 : standardiser
L’un après l’autre, ils subissent le même sort que moi : quelques secondes de fierté verticale avant la chute. Après quelques tentatives toujours aussi peu satisfaisantes, nous nous regroupons tous autour des moniteurs.
— J'ai vu de belles choses, dit Éva, la monitrice. Des chutes dans toute leur splendeur ! Je vais vous donner quelques conseils. D'abord, détendez-vous. Ne crispez pas vos muscles, essayez de garder les chevilles et les genoux souples.
— Et ceux qui ont les genoux en compote ? demande Basile.
— Tant mieux pour eux ! La compote, c'est souple !
Je ne suis pas sûr qu'Alex apprécie la gaudriole. Il fait une grimace à son pote.
— Essayez aussi de standardiser ce qui fonctionne bien. Plus vous ferez avance la planche avec la rame et plus ce sera facile. Lorsqu'un mouvement vous permet de garder l'équilibre, enregistrez-le, dies-vous que c'est ça qui marche ! Allez, on y retourne. Et je vais passer auprès de chacun d'entre vous pour des conseils personnalisés.
Nous reprenons nos distances et je grimpe sur la planche. Je parviens à rester debout, mais je sens bien que la chute n'est pas loin. Lorsque je vois Éva qui s'approche de moi, je me dis que j'aimerais me déplacer sur l'eau aussi facilement qu'elle. Elle m'aide à mieux me positionner, à trouver la souplesse dont elle parlait et à mettre ce paddle en mouvement. Ça y est, j'avance et je trouve ça presque facile.
La leçon touche à sa fin. Les garçons se débrouillent drôlement bien maintenant. Nous retournons vers la plage.
— Tu vas voir comment je vais surfer sur les vagues, annonce Alex.
Il pagaie frénétiquement et se retrouve sur la crête d'une vague qui l'emporte vers la plage. Pendant un instant, il surfe vraiment. Il a l'air tout fier jusqu'au moment où son corps par en arrière puis en avant. Ses pieds décollent en même temps et il tombe sur la planche la tête la première.
-
ah, Rémi ton "standardiser" est un tout petit peu artificiel, mais je te félicite d’avoir continué sur ton histoire. Là encore la "scène" est complète à elle-même et se finit par une chute (comme mon texte)
1034
gaudriole – splendeur – standardiser
— Dans le contexte d’une présence culturelle qui se met en faux de l’idéologie hégémonique, sous-estimer l’effet comique de la transgression apparente d’un…
Et voilà, je commence à piquer du nez. Ces cours sont d’un ennui plus-qu’absolu. Aussi absolu qu’un Louis XIV en majesté. Maintenant je vois la splendeur du professeur en Roi-Soleil, tenant son sceptre de justice au milieu de la galerie des glaces, notant les rapports des étudiants avec sa sécheresse habituelle.
Avant que le rire ne m’emporte, je tente d’effacer l’image de ma tête. Se concentrer. C’est une discipline académique. C’est sec et jauni comme un vieux livre, froid comme une statue de marbre, compassé comme une bibliothèque. L’image de la perruque royale s’estompe enfin.
— …l’objectif de cette perspective ATU est bien entendu un certain niveau de standardisation des pratiques, pour rationaliser l’usage des ressorts par l’exploitation la plus optimisée des décalages culturels…
Oh non, voilà que ça repart ; le prof sur un pogo en train de distribuer des remarques assassines. Comment peut-on voir dans ce personnage si austère un professeur reconnu de l’art de la gaudriole ? Un spécialiste mondiale de la blague et de l’humour ?
-
Trop drôle ce texte Oper. J'aime beaucoup les phrases sentencieuses de ce prof et les pensées parasites de l'élève.
(et oui, le "standardiser" a déjà sauté de la version intégrée dans mon nano ^^ ; et gaudriole a été remplacé par "blague")
-
458 : gaudriole
961 : splendeur
963 : standardiser
Lorsque la porte s'ouvrit, avec son grincement caractéristique, Léonie se rendit à l'évidence. Elle n'y échapperait pas. D'autant qu'elle approchait de l'adolescence et que derrière elle suivait deux filles encore plus jeunes et dont la chair tendre excitait le père. Elle connaissait son regard et les rituels précédant la scène. Un regard sévère lui fit comprendre qu'elle n'avançait pas suffisamment vite. Le père se gratta le menton et sembla envisager de l'amener de force. Une fois qu'elle fut arrivée à sa hauteur, le père la prit par le bras puis alla s'asseoir. Entrainée à sa suite et dans un rythme un peu trop rapide, Léonie se retrouva assise sur ses genoux.
De bonne humeur, pour une fois, le père lâcha une gaudriole qui ne fit rire que lui. Un bref sourire forcé se dessina sur les lèvres de Léonie lorsqu'elle sentit ce qu'elle perçut comme un pincement sur sa hanche ; mais le père avait faim ce soir-là. La hanche se trouva libérée. La main paternelle continua son chemin, caressa avec lenteur le bas du dos de sa fille. Il s'amusa quelques instants de cette façon puis décida qu'il était temps de révéler ce qu'il considérait comme une splendeur. La nudité de Léonie lui paraissait si exquise qu'il lui semblait qu'elle ne pourrait jamais se standardiser.
Comme un automate, la jeune fille se retrouva bientôt en tenue légère.
-
Comme moi, le "standardiser" tombe un peu comme un cheveu sur la soupe ^^
Mais le texte reste chouettement dégueu...
Je dois m'absenter 5/10 mn, je reviens, vous pouvez envoyer vos nombres ;)
-
je voudrais aussi dire que j’ai du mal à identifier le point de vue du texte, parce que ça semble être du point de vue de la jeune fille (peut-être que tu as essayé de mettre un prénom peu courant, mais je fait que je sois proche d’une Léonie rajoute au malaise), mais bizarrement on voit aussi les motivations et les envies du père, et je ne sais pas si c’est comme ça que le voit la fille (tu essaies de ne pas te mouiller en disant que le père "semble envisager", mais ça me semble bizarre)
1034
-
Désolée pour le prénom, ça m'est venu comme ça mais c'est purement fictif. En ce qui concerne le point de vue, c'est ce que voit et connait la jeune fille. Pardon pour le malaise x')
808
-
Oui, la narration avec un point de vue faussement centré sur Léonie est très dérangeante (dans le sens qu'elle crée un malaise) parce qu'on ne ressent pas l'horreur de ce que vit la fille, c'est raconté de façon assez neutre alors que tout est "vu" depuis Néomie. Bref, c'est glaçant comme dit Opercule.
88 : awalé
808 : postposer (placer après un autre mot ; Belgique ;) : remettre à plus tard)
1034 : trimardeur (vagabond ouvrier qui va de ville en ville)
Boudiou ! Qu'est-ce qu'on va faire avec ça ???
-
Comment ça ? :-\
Les mots sont compliqués cette session :(
-
88 : awalé
808 : postposer (placer après un autre mot ; Belgique ;) : remettre à plus tard)
1034 : trimardeur (vagabond ouvrier qui va de ville en ville)
Tu prends ta petite graine et tu la poses dans le petit réceptacle. Un sourire, tu sais que je suis piégé.
Je postpose mes mots sans les détacher : jesuisfoutu, jaitoujoursétéfoutu ; jenemensortiraipas.
Tes bras s'élèvent au-dessu de ta tête, les bracelets dansent, l'or et le cuivre jettent des reflets dans mes yeux fatigués de tant de gaité. Plus tu joues, plus je me perds. Plus tu ris et plus je cherche mes mots, je cherche un sens à tout ça, je creuse des galeries dans lesquelles je cache mon agonie.
— Alors, tu joues ?
— Oui, oui !
Mes lèvres s'étirent, ma voix se fait douce.
— Je vais y arriver, qu'est-ce que tu crois !
Des cailloux dans la gorge, de la mélasse dans les veines, les rats tournent dans mon crâne, grattent et couinent.
— On dirait que ça ne va pas ?
— Si, si. Enfin, je vais perdre, mais ça va.
À nouveau ce rictus que j'essaye de plaquer sur mon visage. Les expressions sur ma face sont des trimardeurs : elles trouvent l'endroit où faire le job, font le job et disparaissent pour crever à petit feu à l'abri des regards. Lucie le sait-elle ? Depuis quand vois-tu clair dans mon jeu ? Peut-on passer autant de temps avec moi sans voir les pensées anthracites qui peuplent mon esprit ?
Je prends deux petites graines et les change de réceptacle. Tu souris, frappe dans tes mains : tu as gagné.
Tu gagneras toujours, puisque les règles du jeu, de tous les jeux, restent abstraites pour moi. Je vis dans un monde où tout n'est que jeu. Sauf qu'on ne m'a pas donné ni le goût du jeu, ni les clés pour comprendre les rouages de tout ça. Alors j'erre à tâtons, je tourne des cartes, jette des dés, souris au hasard et tente ma chance sans jamais tomber juste. Je suis hors jeu, toujours et pourtant immergé. Tu me proposes une nouvelle partie, je dis oui, je t'aime.
-
Peut-on passer autant de temps avec moi sans voir les pensées anthracites qui peuplent mon esprit ?
:coeur:
je vois que tu as abandonné le paddle par contre :mrgreen:
je ne savais pas que postposer c’était un belgicisme ! je l’utilisais comme un vrai mot :???:
awalé — postposer — trimardeur
— Allez, tentez votre chance ! Mancala, Chatrang, Awalé, Othello !
Dans le marché surbondé, le joueur itinérant avait du mal à attirer les chalands. Certains se retournaient pour poser un œil inquisiteur sur ses plateaux étranges. Ils se demandaient bien quels à quels jeux il pouvait bien jouer.
— Ne postposez pas l’occasion de gagner gros, insistait le trimardeur, s’adressant en particulier à une personne qui semblait hésiter.
— Je n’ai aucune idée de comment jouer à ces choses, se défendit l’autre.
— Je vous fais un petit cours d’abord, pour une menue somme.
La personne sourit en secouant la tête et en passant son chemin.
Le joueur itinérant soupira : il aurait peut-être dû acheter un jeu de l’oie à la place.
-
Ouaip, avec des mots pareils, difficile de continuer sur les flots avec des gamins :mrgreen:
je ne savais pas que postposer c’était un belgicisme ! je l’utilisais comme un vrai mot :???:
bah, c'en est un... en Belgique !
Je connaissais pas, pourtant j'habite à 15 km de la frontière ^^
Pas sûr qu'il eût eu plus de succès avec un jeu de l'oie, ton itinérant ! :D
-
bah merci Rémi pour ces mots, j’espère que ton nano se porte bien ! je pense que je vais clôturer pour cette fois. à la prochaine !
-
Merci à vous ; et mon nano a pris 900 mots avec ce que j'ai écrit entre deux :) je suis bien content !
Bonne soirée, on remet ça la semaine prochaine si vous voulez !
(et bises à Clau si tu passes par là)
-
Désolée pour la dernière session, j'ai fait chou blanc :/
-
Désolée pour la dernière session, j'ai fait chou blanc :/
C'était chaud !
Un chou blanc, bien préparé, c'est super, non ?
J'espère que tu repasseras pour la prochaine session, c'était cool de dicoter ensemble ;)
-
Bien longtemps qu'on n'a pas dicoté ;)
-
hm de vrai ?
on programme un dimanche pour ça ?
-
;)
bah oui, un, deux, trois... dimanche :D
-
hello, ça vous parle trois manches de dico demain soir ? pas obligé en mêêêême temps mais voilà, entre 19 et 22
-
désolé, je suis au jardin, je profite d'un peu de moins chaud !
-
36 degrés ici, ce soir on prend le frais au bord de l'eau. Désolée Oper.
:-[
-
En vraaaaai, si t'es là et que tu veux balancer trois mots...
633
144
981
-
:s
sorry aléa
-
peut-être un petit Dico dans une heure avec des origines fantaisistes d’expressions, à la mode des Racines tordues (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42692.0) ?
que dites vous de créer une origine tordue pour une (ou plusieurs) expressions suivantes :
- l’habit ne fait pas le moine
- aux quatre coins du monde
- monter sur ses grands chevaux
-
désolé ce soir j'étais pas très d'attaque
mais en septembre je serais partant pour reprendre la dicoterie :)
-
du coup pas pressé par le temps et les autres :
une personne s’exprime par ses habits. on reconnait la blouse du médecin, l’uniforme du militaire, le barda du pompier… mais au-delà de ça, chaque choix vestimentaire est une déclaration d’identité. Laine ou coton, vert ou bleu, oversize ou slim… ton outfit du jour donne le ton.
mais pas les moines. ils ont juste un gros poncho de jute grossier, peut-être pour se déguiser en ours, et se faire tanière en monastère.
Les moines n’ont pas "d’habit", juste une bure. C’est leur renonciation, l’appel du spirituel, etc., c’est compris.
Mais alors, plutôt que de dire que l’habit ne fait pas le moine, peut-être qu’il serait plus précis de dire que l’habit fait… le non-moine?
-
J'aime bien ^^
-
Et hop, bonjour 2024, bonjour la soirée Dico !
Nous vous proposons une nouvelle édition mercredi 10 janvier, à 20h30 ou 21h.
Envie de participer ? Faites-nous le savoir ici (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=41546.255) !
A bientôt,
Camille
-
Mercredi, je serai pas dispo (ou alors très tard), je viendrai peut-être faire une manche :)
-
Si vous faites une soirée dico mercredi je viendrai sans doute vous piquer un tirage. :huhu:
(bonjour)
-
Parfait, on se retrouve ici demain à partir de 20h30, on verra qui est dispo ! ;)
Bonne soirée,
Camille
-
J'essaie pour 20h30 mais pas sûre plutôt 21 h
-
j'essayerai d'être de la partie aussi !