Bonjour LOF,
J'ai bien aimé cette promenade visuelle, audive et olfactive dans la Mustang du personnage de ton histoire. Même le toucher m'est présent par l'affaissement dans le cuir du siège, par le vent léger qui effleure les pieds et mains du pilote...
L'allure de la voiture paraît douce bien que tes phrases soient souvent courtes. Cela donne une énergie et une forme de nécessité qui ne sont pas liées à la vitesse.
Je trouve que dans ton écrit, chaque mot a son importance, comme dans un art poétique précis qui évoque un maximum de choses en un temps court...et si on veut saisir toutes les sensations et le cheminement de Geoffroy, tous les accès, tous leurs sens ont leur place.
C'est vrai que la richesse, le confort, la noblesse du personnage sont présents...il prend toutefois conscience de sa responsabilité de conducteur à la fin, et nous sommes d'accord avec lui sur l'idée que les biens matériels et la beauté sont éphémères.
Ainsi, il percute. Il sort de son monde à cause de cet ennivrement, au volant de la belle auto, en compagnie d'une belle voix.....l'a-t-il trop aimé ? Mal aimé ? (Son monde) A-t-il surestimé son pouvoir personnel, ses capacités de pilotage ?
Au contraire des dires de Basic, qui n'arrive pas à surmonter l'evocation d'un embourgeoisement, je n'y vois pas un ego démesuré...mais plutôt un esprit passionné.
La fatalité serait plutôt, pour moi, de devoir affronter le vulgaire et la grossièreté pour connaître et respecter la vie, quelle que soit sa condition.
Merci pour l'éclairage
SOo