[Luna Psylle]

Salut !

Les défis Tic-Tac, c'est quoi ? Un sujet aléatoire est donné et on a une heure pour écrire un texte. Hésitez pas à fouiller le sujet éponyme épinglé en haut de section pour plus de détails, ou même poser vos questions
Pour ce Tic-Tac, ça donne quoi ? le sujet est Désert, donné par Rémi merci Rémi
Mais quelle idée ils ont eu de vouloir écrire sur le désert je vous aime les gens qu'avez décidé ça.
Introduction : j'ai imaginé cette histoire il y a si longtemps, aussi longtemps que le désert et ses dunes m'inspire. Et il y a clairement du travail à faire. Je vais continuer à écrire, ce soir, demain, et même après (heureusement que j'ai de l'avance avec Fate...).
Ce que j'attends des commentaire : un peu ce que vous voulez, mais ne me l'abîmer pas. C'est vraiment une très grosse partie de mon cœur que je pose là, donc ça m'embêterait qu'il se brise et d'avoir à ramasser les morceaux. Oui, vous marchez sur des œufs, désolée !

En vous souhaitant une bonne lecture !

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Revu après un premier café (le second arrive).

Le Palais

Des pas. Délicats, ils résonnent dans le silence de la nuit. Une silhouette se dévoile. Elle fuit, fuit le Palais maudit. Son regard de jais scrute les ombres. Nul garde pour la trouver ; nulle âme pour la sauver. La lune éclaire son chemin ; du sommet des marches, un halo bleuté auréole la lourde porte. Personne n’ose l’approcher ; la franchir revient à mourir. Elle descend le grand escalier. Une dernière fois, elle se tourne ; et contemple toute la grandeur de ce qu’elle perd. Sa mule se pose sur l’herbe, soulève un nuage de sable cajoleur. Le jardin l’attire, l’incite par le réconfort : reste auprès de nous. Dehors le vent hurle, répète ce conte sans relâche. La princesse s’évade ; encore une ; elle aussi. Le Palais soupire. Toutes préfèrent mourir. Seule au cœur des dunes, loin de sa protection ; loin du Prince. Un frisson la parcourt. Elle y songe ; le prix de la désobéissance, celui de la liberté.
Un coup. Unique, il retentit, raisonne entre ces murs. Le vent retombe. Le sable s’affaisse, pluie dorée autour de la princesse. La lune se cache. Le Palais retient son souffle. La princesse ne perd pas son courage. Elle court : la porte semble si près et si loin à la fois. Elle court, court et ne voit pas l’Ombre derrière elle. L’Ombre du Palais, l’Ombre du Prince. L’être que tous craignent presque autant que le Prince lui-même. Il soulève la princesse comme on se saisit d’une plume. Les prunelles de jais s’emplissent d’une terreur infinie. Elle se débat ; telle la gazelle dans la gueule du lion, ses poings empreints de désespoir n’atteignent jamais leur cible. Le Prince veut sa princesse. Il arrive ; le pas lent, calculé : magnifique, majestueux. Elle le voit ; hurle. Si fort que le palais s’imprègne et se rappellera à jamais de son cri. L’appel d’une princesse maudite, encore une ; une parmi tant. Destinées à aimer ce Prince qu’elles craignent ; soumises à Lui qui tient leur vie dans le creux de sa main. La garde du Prince s’avance. Procession guerrière. Ils veulent saisir la princesse. Elle refuse, ne se laissera pas porter : jamais. Elle relève la tête. Fière, sublime captive, elle suit le Prince vers sa sentence.
Le calme revient. De cette scène insolite, seul reste l’Ombre. Son corps immobile, il relève son visage ; vers moi. Je ne vois pas son regard, caché dans l’ombre. L’instant d’avant, au pied de l’escalier ; le suivant, à mes côtés ; dans le creux de cette lucarne d’où, cachée, j’ai assisté à ce terrible cortège. Le silence nous berce. Je frissonne. Il tend sa main vers moi ; me serre dans ses bras. Un bond ; nous sommes au pied de l’escalier ; il me tient avec douceur. Son regard s’assombrit. Son corps entier se tend vers moi. Le mien lui répond, envoûté. Un choix le tourmente : me laisser reprendre ma place dans ce microcosme ; m’entraîner dans l’ombre, me garder pour lui. L’ombre est belle ; elle me sied, elle me plait.
Le palais du désert, perdu dans les dunes, hanté par une malédiction millénaire.

[Rémi]

Mais quelle idée ils ont eu de vouloir écrire sur le désert je vous aime les gens qu'avez décidé ça.

cool, c'est moi
 

Des pas. Délicats, ils résonnent dans le silence de la nuit. Une silhouette se dévoile. Elle fuit ; fuit le palais maudit. Son regard de jais scrute les ombres. Nul garde pour la trouver ; nulle âme pour la sauver.

chouette rythme, belles sonorités

Tel le sabre sous sa gorge frêle, un coup – unique – retentit.

je capte pas

Le regard de celle-ci

son regard (?)

Eh ben, c'est drôlement chouette ! Peut-être varier un peu les longueurs de phrases, mais c'est un tic-tac, t'as tout le temps. Une belle ambiance, en tout cas.
Je te souhaite de remodeler ce texte qui te tient à coeur pour en faire un joyau du désert

A+
Rémi

[Claudius]

J'ai pas tout suivi les finesses du texte, mais il me faudra relire à tête reposée ! Là j'ai les neurones un peu en vrac !

 

[Deofresh]

Salut Luna,

C'est un très joli texte que tu offres ici. Il est court, pourtant l'ambiance est là, j'étais absorbé, du sable crissant presque entre mes dents. J'ai particulièrement aimé ton usage des points-virgules.

Petit bémol ici avec une phrase que je ne comprends pas :

Tel le sabre sous sa gorge frêle, un coup – unique – retentit

Un coup retentit comme le sabre sur sa gorge ? De plus, tu réutilises cette forme avec le "tel un ..." quelque phrase plus loin. À toi de voir si c'est un problème.

À bientôt !

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour vos lecture et commentaires !

Tel le sabre sous sa gorge frêle, un coup – unique – retentit

Je vois que cette image ne marche pas. En effet, elle est très casse-gueule.
L'idée, c'était que le coup qui retentit annonce le début de la fin pour la princesse. Elle fuit, le décor prend vie pour l'observer. Et d'un coup Bam ! la fuite qui semblait possible devient illusoire.

Du coup, j'ai repris la première partie, avant le changement de ton, afin de rattraper cette image justement.

cool, c'est moi
 

Merci, merci, merci !

chouette rythme, belles sonorités

C'est ce que je voulais pour l'ensemble de ce texte, donc ravie que ça ait marché (au moins un peu) !
Je voulais aussi faire ressortir le côté *cherche le bon mot* spectateur/voyeur à travers la narration. Être en tant que lecteur simple observateur, ne pas pouvoir agir sur l'action qui se déroule et se rendre compte qu'en fait, peut-être qu'on aurait pu. Du coup, je ne sais pas si cette idée est passée.

Et du coup, les deux détails que tu citais, je les ai changés aussi.

J'ai pas tout suivi les finesses du texte, mais il me faudra relire à tête reposée ! Là j'ai les neurones un peu en vrac !

Je l'avoue, j'ai lu vos trois textes et je me sentais aussi les neurones un peu en vrac au vu de l'heure tardive je reviendrai ce matin aujourd'hui sur chacun, mais j'aimerais au moins une première retouche complète de ce texte avant, histoire de me le sortir de la tête pour mieux profiter de ces lectures à venir.

C'est un très joli texte que tu offres ici. Il est court, pourtant l'ambiance est là, j'étais absorbé, du sable crissant presque entre mes dents. J'ai particulièrement aimé ton usage des points-virgules.

Merci
Je m'entraîne encore sur l'utilisation des points-virgules, donc savoir que ça marche à la lecture, ça m'encourage pas mal ne pas hésiter à me dire là où ça passe et là où ça casse.

En vous souhaitant une bonne journée !

[derrierelemiroir]

Bonjour Luna,

Elle fuit, fuit le Palais maudit

J'aime bien la répétition et les sonorotiés de cette phrase.

et contemple toute la grandeur de ce qu’elle perd

j'aime bien

Dehors, le vent hurle ce conte qui se répète sans relâche

Quelqu'un chose me gene dans cette phrase, peut-etre l'utilisation de "ce conte". Et si tu écrivais: "Dehors, le vent hurle un conte qu'il répète sans relache"? Juste une suggestion évidemment.

La princesse resserre le morceau de tissu

quel morceau de tissu? Est-ce son habit?

L’être que tous craignent presque autant que le Prince lui-même

Du coup ce qu'ils craignent autant que le Prince lui-meme, c'est son Ombre, qui est une autre personne que le prince? C'est bien ca? J'avais pas très bien compris à la première lecture.

Destinées à aimer ce Prince qu’elles craignent

l'utilisation d"aimer" me gene ici parce que je n'ai pas l'impression qu'on puisse forcer quelqu'un à aimer une autre personne, si?

Ils veulent saisir la princesse. Elle refuse, ne se laissera pas porter : jamais. Elle relève la tête. Fière, sublime captive, elle suit le Prince vers sa sentence.

jusqu'ici ce n'était pas clair pour moi que l'Ombre l'avait relachée et qu'elle marchait de nouveau seule.

Monter l’escalier, m’offrir la place qui me revient

je sens qu'ici aussi il me manque une information, mais ca m'a l'air d'une information plus générale qui se révèlerait si je connaissais l'histoire dans son entier.

retourner dans l’ombre et se saisir de ce que je lui offre. Il trace son chemin, le seul possible

du coup ca c'est aussi un peu mystérieux.

voilà merci pour cette agréable lecture emplie de mystères et d'une ambiance très intéressante 

[Claudius]

Me revoilà, c'est bien plus clair qu'hier soir pour moi (je n'ai pas relu la première version). Sur les remarques que je pourrais faire, inutile, d'autres l'ont fait avant.

Peut être ce passage : Seul l'Ombre (seule ?)

Je trouve que tes phrases courtes, hachées et parfois sans verbe apportent au texte toute sa force. J'ai encore quelques points obscurs : elle veut s'enfuir, elle a peur, mais pour finir elle s'abandonne plus de gré que de force ?

En tout cas en 1 heure c'est une belle réussite, j'espère que tu reviendras pour un nouveau tic-tac (ou des dicos) c'est un plaisir de te lire.

 

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour vos lectures et commentaires !

Quelqu'un chose me gene dans cette phrase, peut-etre l'utilisation de "ce conte". Et si tu écrivais: "Dehors, le vent hurle un conte qu'il répète sans relache"? Juste une suggestion évidemment.

J'ai modifié en : Dehors, le vent hurle, répète ce conte sans relâche.

quel morceau de tissu? Est-ce son habit?

Un morceau de tissu ?
En vrai, je l'ai supprimé, c'était plus pour montrer une forme de détermination, l'action de serrer le poing, mais même pour moi, ça ne marche pas.

Du coup ce qu'ils craignent autant que le Prince lui-meme, c'est son Ombre, qui est une autre personne que le prince? C'est bien ca? J'avais pas très bien compris à la première lecture.

L'Ombre est un être différent du Prince, mais en même temps, personne ne le connaît autrement qu'en ombre du Prince. C'est une image assez complexe, je le reconnais, mais je ne peux pas m'en détacher, même pour plus de clarté. L'Ombre a toujours été l'Ombre pour moi, indissociable du Prince même s'ils sont deux êtres différents
J'ai essayé de rendre la chose plus lisible.

l'utilisation d"aimer" me gene ici parce que je n'ai pas l'impression qu'on puisse forcer quelqu'un à aimer une autre personne, si?

Joker !
On ne devrait pas pouvoir forcer à aimer est pour moi plus exact.
Ici, elle lui ai destinée par une sorte de magie qui fait d'elle sa princesse. On ne lui a pas demandé si elle le souhaitait, tout comme on ne lui a pas demandé si il le souhaitait. On leur a dit qu'ils seraient le prince et la princesse de l'autre et qu'ils devaient s'aimer.
A la base, je voulais une fin où la narratrice accepte d'endosser ce rôle pour aider la princesse et aussi par fascination pour le Prince. Peut-être pour une autre fin, du coup...

jusqu'ici ce n'était pas clair pour moi que l'Ombre l'avait relachée et qu'elle marchait de nouveau seule.

je sens qu'ici aussi il me manque une information, mais ca m'a l'air d'une information plus générale qui se révèlerait si je connaissais l'histoire dans son entier.

du coup ca c'est aussi un peu mystérieux.

Je reprends tes trois commentaires en un bloc pour dire que j'ai complètement repris ce passage et la fin. En effet, la fin était inachevée et inaboutie. La nouvelle fin reste floue (intention de base), mais plus affirmée.

Peut être ce passage : Seul l'Ombre (seule ?)

Seul
L'Ombre est masculin ici.

elle veut s'enfuir, elle a peur, mais pour finir elle s'abandonne plus de gré que de force ?

Elle abandonne cette bataille par fierté. Peut-être une autre nuit parviendra-t-elle à fuir. Mais là on parle de la princesse.
La narratrice n'est pas princesse ; pas ici.

En vous souhaitant une bonne soirée !

[Opercule]

le Palais génocidaire, entre bois dormant et Barbe Bleue, belle idée.
qui est "je" ? pourquoi apparaît-elle si tard ?

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

le Palais génocidaire, entre bois dormant et Barbe Bleue, belle idée.
qui est "je" ? pourquoi apparaît-elle si tard ?

Je n’aurais pas pensé au bois dormant ou à Barbe Bleu, mais ça reste une partie de mes références (pour ceux qui connaissent, ma plus grosse référence ici reste sûrement l’Enfant Lion)
Pour ta seconde question, j’y ai répondu plus haut :

Je voulais aussi faire ressortir le côté *cherche le bon mot* spectateur/voyeur à travers la narration. Être en tant que lecteur simple observateur, ne pas pouvoir agir sur l'action qui se déroule et se rendre compte qu'en fait, peut-être qu'on aurait pu. Du coup, je ne sais pas si cette idée est passée.

Après, j’aurais bien une réponse mille fois plus précise, mais ça reviendrait à écrire un texte bien bien plus conséquent. Pas aujourd’hui !

En te souhaitant une bonne soirée !