Assise sur une plage de galets blancs,
J'écoute les vagues s'échouer,
Quelques mouettes ricanent en volant,
J'observe le soleil se coucher.
Quelques courageux trempent leurs pieds,
Dans cette eau fraîche qui s'avance,
J'enfile un pull, je suis gelée,
Le vent se lève, la nuit commence.
Les lumières du phare brilleront sous peu,
Pour avertir les marins pêcheurs,
Qu'une fois la nuit tombée, eux,
Ne doivent s'imprégner d'aucune peur.
La mer se confond à présent avec le ciel,
Je ne sais ce que je dois respirer,
L'immensité de ce duo démentiel,
Ou ma raison en train de se liquéfier.
Je laisse planer cet instant magique,
Il m'envahit de sa pleine sérénité,
Des vagues et de ma solitude pathétique,
Nait soudain une musique sophistiquée.
Je me lève, je ferme les yeux et je tangue,
Aux sons de ma douce mélancolie,
Inspirée, envoûtée d'une étrange langue,
Je me mets à murmurer ma folie.
Qu'il est bon de se laisser aller,
Croire que le monde vous appartient,
Panser ses blessures passées,
Ce soir pense un nouveau demain.
Je ne brûlerai pas à attendre,
Que l'attente consume mon envie,
Je suis le phénix qui renaît de ses cendres,
Je l'ai tatouée sur ma peau cette magie.