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Le Monde de L'Écriture » Encore plus loin dans l'écriture ! » L'Aire de jeux » Défis Tic-Tac » Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]

Auteur Sujet: Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]  (Lu 705 fois)

Hors ligne Luna Psylle

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Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« le: 13 février 2022 à 22:07:10 »
Salut !

Les défis Tic-Tac, c'est quoi ? Un sujet aléatoire est donné et on a une heure pour écrire un texte. Hésitez pas à fouiller le sujet éponyme épinglé en haut de section pour plus de détails, ou même poser vos questions ;)
Pour ce Tic-Tac, ça donne quoi ? le sujet est une couverture aléatoire, donnée par Claudius :) merci Claudius ^^




Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

15.02 : j'ai revu les personnages, ce qui les rend vivants au fil de la scène. J'ai peut-être un peu modifié l'essence du dialogue, les intentions de la narratrice par rapport à la première version. Je la trouve plus affirmée. De même, je trouve l'inconnu moins moralisateur sur la fin (une de ses lignes de dialogue me chafouinait). Je dois encore faire une relecture pour les potentielles fautes.

Je me sens orpheline

Assise sur un banc, j’observai le ciel. Un magnifique bleu nocturne, clairsemé de petite tâches blanches. À l’horizon, quelques voiliers bravaient encore les vagues, même si une majorité dormait à quai, bercée par les cliquetis de leurs mâts. L’air iodé se mêlait au fumet d’une baraque à crêpes qui venait de finaliser sa dernière vente – un jeune couple amoureux de gaufres confiture et Nutella – jusqu’au lendemain.
— Une aussi charmante jeune fille ne devrait pas rester seule à une heure si avancée.
Je me tournai vers cette voix moralisatrice. Je me trouvais face à un homme d’affaires élégant, la petite trentaine, des cheveux lumineux comme une pub l’Oréal, peignés avec soin, une barbe rasée de près, un regard azuré, une veste repassée, un nœud de cravate bien serré et des mocassins lustrés. Je cachai un frisson d’effroi : je détestais les hommes en costume, dont aucun secret ne dépassait. Face à ce mystère aux ongles manucurés, mon besoin de solitude prit le pas sur ma politesse :
— Pourquoi ? Vous comptez me violer dans un buisson ?
Il sortit une cigarette de sa veste et l’alluma sans relever mon ton agressif. Une expiration opaque et son regard se posa sur moi. Face à ses prunelles, je perdis toute contenance. Il me jaugea avec l’autorité qu’on utilise sur les enfants avant de se tourner pour former un second nuage de fumée qui fila vers l’océan.
— Non. Je me suis juste dit qu’une fillette assise seule sur un banc ne pouvait qu’avoir besoin de parler. Voulez-vous parler ?
— Je ne suis pas une fillette, marmonnai-je.
— Bien sûr : assez vieille pour aller voter, trop jeune pour être prise au sérieux. Je me trompe ?
« Pas vraiment » pensais-je, mais je refusai de l’avouer. Je me demandai si je pouvais accepter son offre, parler de mes misérables malheurs à un inconnu. Cette idée me tentait. Au contraire de mon grand frère, il ne m’imposera pas ce qu’il croit être le mieux pour moi. Tout comme il ne s’acharnera pas contre chacun de mes ennemis comme ma meilleure amie.
— Une journée bien étrange, commençai-je.
Je cherchai mes mots à mesure que mes idées venaient s’emmêler sur le bord de mes lèvres.
— Ce matin, je devais retrouver ma meilleure amie pour une journée shopping ; jusque là, tout semble aller. Elle me dit « Retrouve-moi Rue de la Blanchisseuse », je trouve un banc inoccupé, un vieux banc de bois craquelé et de rouille, pas trop loin de l’arrêt de bus qui mène au centre commercial, mais assez pour éviter la foule d’employés qui l’emprunte à destination des immeubles administratifs à mi-chemin des magasins.
Je repris mon souffle, étonnée de m’apercevoir que j’aimais bien cette entrée en scène.
— Mon banc se situe en face du cimetière. Un lieu pour l’après des modestes gens : pas de crypte, pas de statue élogieuse, juste des suites de marbre taillé, dont la floraison donne une idée de l’intérêt que l’on porte à leurs locataires. J’y aperçois mon amie, installée sur ses genoux. Elle parle à un nom gravé, un bouquet de tulipes aux teintes chaude face à elle. Un oncle m’a-t-elle expliqué, un vieux monsieur, le clown de sa famille, celui que tout le monde aime pour ses pitreries aux fêtes de fin d’années.
Il m’écoutait sans un mot, me laissait dérouler mon histoire jusqu’à son dénouement.
— Je l’imagine bien cet oncle un peu fou, toujours joyeux et dont les rires manquent tant aux enfants qu’une fois grands, ils viennent lui raconter leurs propres histoires pour égayer un peu ses journées, enfermé sous plusieurs mètres de terre. Et, plus je la regardais, plus je me demandais si moi aussi j’avais un vieil homme qui aurait pu me faire rire et à qui j’aimerais rendre visite même après sa mort.
— Vous vous l’êtes demandé ? questionna-t-il. Vous ne connaissez pas votre famille ?
Je niai d’un geste de tête presque abattu.
— Je sais que j’ai une famille, j’en connais au moins trois membres. Mais aujourd’hui, quand j’ai vu la passion et l’amour se dégager d’une discussion à une simple pierre tombale, je me suis sentie orpheline.
Je remontai mes genoux sous mon menton et glissai le tout dans mon pull qui s’étira de bonne grâce, habitué à me cacher toute entière quand le doute me prenait.
— Ma mère m’a longtemps élevée ; non, pas élevée, elle m’a formée. Tout ce qu’elle entreprenait devait atteindre l’excellence : sa carrière comme son mariage et ses enfants. Si l’un ou l’autre refusait d’obéir, elle s’en débarrassait.
— On ne se débarrasse pas d’un enfant comme un jouet qui finit par nous ennuyer, grinça-t-il.
Je lui souris :
— Non, vous avez raison. On peut divorcer d’un mari rêveur, on peut démissionner d’un employeur trop peu ambitieux ; mais on ne peut pas se détacher d’un enfant. Alors, ses deux enfants devaient atteindre cette excellence souhaitée. L’échec ne nous était pas permis. Jamais.
Derrière ce simple mot, je cachais une vie entière.
— Mon frère a soufflé sa dix-huitième bougie dans des hurlements de colère, de rage et de frustration contenues. Son tempérament enflammé a fini par briser ses chaînes. Il est parti sans un sou en poche sa petite sœur, de deux ans sa cadette, dans ses valises – moi. Quelques mois plus tard, le psychologue appuyait mon émancipation auprès du juge.
Je séchai mes larmes et repris mon souffle :
— Il a trouvé un travail et on s’est installé dans un deux pièces étriqué. On s’y est tout de suite sentis chez nous. On s’est construits des vies ; on a coupé – tranché – ce cordon qui nous étranglait. J’aime bien cette ville, elle sent bon.
Je laissai un instant le silence me redonner un peu de courage pour la suite. L’homme murmura :
— Orphelins de cœur.
— Notre père a signé le divorce, j’avais six ans. Je me souviens très peu de lui : toujours un crayon à la main, un regard rêveur. Ce matin, je me suis demandée si…
— S’il vous attendait quelque part, peut-être pour fleurir sa tombe ?
J’acquiesçai. Beaucoup d’autres questions se bousculaient, sur mon père, sur ma mère, sur mon passé et mon avenir. Je repris :
— J’y ai réfléchi toute la journée. Arrivée à la maison, j’ai voulu en parler à mon frère.
— Vous lui avez expliqué votre mal-être ?
— Oui. Il s’est mis en colère. Mon frère ne comprend pas. Il ne ressent pas le besoin de renouer avec son passé. Pour lui, notre enfance n’est qu’une chaîne qui a cherché à nous briser. Il vit dans le présent. Je ne suis même pas sûre qu’il veuille d’un avenir.
— Et vous, que voulez-vous ?
J’ouvris la bouche et la refermai aussitôt. Je réfléchis un instant.
— Retrouver mon père, je suppose.
— Ça peut être un bon début. Vous avez son nom ?
Je secouai la tête. Mon frère et moi avions pris celui de notre mère, pour notre plus grand malheur. Je ne me souvenais même plus du prénom de mon père. Avant son départ, je l’ai toujours appelé Papa – et même après, seule cachée sous ma couette. Il reprit :
— Vous savez où vous êtes née, dans quelle ville vos parents vous ont déclarée ?
— Oui.
— Les mairies gardent tout, comme les actes de naissance. Si votre père vous a reconnue, alors son nom apparaîtra.
— Je n’y avais jamais pensé, soufflais-je. C’est mon frère qui fait tous les papiers.
— Demandez-lui de vous apprendre.
Je m’étirai, quittai mon cocon de coton. L’idée germa dans mon esprit. Au-dessus de nos têtes, les étoiles scintillaient comme pour approuver ma motivation nouvelle. Je me tournai vers cette étrange oreille. Son mégot à la main, le regard perdu dans le vague, ses propres démons au fond de ses yeux, ses propres choix à prendre pour aller de l’avant. Du pouce, il joua avec son alliance. Elle glissa le long de sa phalange avant de retourner à sa place. Elle réitéra le mouvement, soumise à la dextérité de son propriétaire.
— Vous voulez en parler ? demandai-je.
Il reporta son attention sur moi, puis sur sa main. La bague en glissa et il la rangea au fond de sa poche de veste.
— Ça ira, merci. C’est gentil de proposer. Vous devriez rentrer chez vous.
— Je ne veux pas, affirmai-je.
Je sortis mon téléphone : « 21h57 : 13 appels manqués ; 23 messages ».
— Vous avez un endroit où dormir ?
— Un ami va venir me chercher.
Il haussa un sourcil. J’envoyai un message et reçus une réponse immédiate : il arrivait.
— Merci de m’avoir écoutée.
Il acquiesça. Cet inconnu attendit avec moi jusqu’à deviner les phares d’une voiture qui se garait un peu plus loin. Alex, mon second meilleur ami, vint vers nous. Il passa un bras protecteur autour de mes épaules, scruta l’étranger. Il m’entraîna jusqu’au véhicule qui ronronnait, la clé toujours sur le contact. Je me tournai une dernière fois vers l’homme : il avait disparu. Je ne distinguai plus qu’une silhouette noire sur la plage qui longeait la mer.
« Modifié: 27 mai 2022 à 11:50:40 par Luna Psylle »
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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #1 le: 13 février 2022 à 22:17:27 »


Un texte énigmatique, ça m'a bien plu, je reviendrai demain :)
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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #2 le: 13 février 2022 à 22:44:59 »
Bonsoir Luna,

J'ai bien aimé cette rencontre.
Cet homme qui ne fait qu'écouter, presque comprendre, sans connaître. Réconforter presque. Voire avancer...
Puis disparaitre, simplement.

~


Citer
La journée avait été dure en émotions.
J'ai un peu tiqué ici. Je trouve ça « bizarre » dure en émotion... Lourde peut-être ? Peut-être que c'est juste moi...
“A faint clap of thunder;
Clouded skies;
Perhaps rain comes – if so, will you stay here with me?”

“A faint clap of thunder;
Even if rain comes not;
I’ll stay here, together with you…”

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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #3 le: 13 février 2022 à 22:48:49 »
Salut Luna,

oh mais ce sont les personnages du dernier tic-tac ! La jeune chanteuse en rouge et son frère !
Génial cette idée d'avoir relié les deux histoires.

J'aime bien ce personnage , mais je pense que tu pourrais encore accentuer le caractère mystérieux de ce personnage. Il sait bien écouter, il a l'air de la comprendre. Tu en dis trop ou pas assez.

Mais bravo pour cette idée en une heure.

Pour le détail :

Citer
Voir, en cette fraîche journée d’automne, ma meilleure amie pleurer un vieil oncle que je ne connaissais qu’au travers d’une photo sur son bureau et de vieilles – et très nombreuses – anecdotes, de l’imaginer lui parler de tout et de rien – peut-être même de moi et de mon frère, ou de notre solitude –, tout cela m’avait aigrie à mesure que notre après-midi shopping avançait.

La phrase est un peu longue avec beaucoup de tiret. Peut-être pourrais-tu la couper en deux ?

Citer
tout cela m’avait aigrie à mesure que notre après-midi shopping avançait.
C'est un peu bizarre en effet comme journée, le cimetière le matin et le shopping l'après-midi.

Citer
Et maintenant, je ne me sentais pas mieux
Je ne sais pas vraiment quand c'est "maintenant".

Citer
— Une jolie jeune femme ne devrait pas rester seule à une heure si avancée.
Au mec ( pas à toi ) .  :vomi: Naaaan, une phrase comme ça pour entamer la conversation ça devrait pas être permis.

Citer
— Pourquoi ? Vous comptez me violer dans un buisson ?
Et pan ! :coeur:

Citer
— Voulez-vous parler ?
Honnêtement, je sais pas si j'aurais envie de me confier à un gars qui se présente comme ça. Il est trop lisse, trop propre, ç'en est presque visqueux.

Citer
J’admirai son envie de me réconforter.
Peut-être plus j'appréciais que j'admirais?

Citer
Nous affrontons les vagues à mesure qu’elles s’abattent et jamais avant aujourd’hui je n’ai eu un tel sentiment de solitude.
:coeur: Jolie phrase.

Citer
— Nous avons quitté ma mère à la majorité de mon frère. J’avais seize ans, il a fêté ses dix-huit par une énième engueulade et on est partis. Bien sûr, je n’avais pas encore ma majorité, mais le psy qui m’a vue au tribunal a appuyé mon émancipation.
Répétition de majorité. Je sais pas si tu veux changer.

Citer
— Orphelins de cœur.
J'aime bien la formule.

Citer
— Un peu. Notre père est parti il y a bien quinze ans. J’en avais alors six. Je me souviens très peu de lui. Je me demandais…
— S’il vous attendait quelque part pour fleurir sa tombe ?
Les dialogues sont bien réussis. C'est fluide, naturel.

Citer
— Pourquoi chercher l’aval de votre frère ?
— Parce que je ne serais rien sans lui.
— Une corde en remplace une autre. Si aujourd’hui, vous voulez retrouver votre père, avoir les réponses de votre mère, vous devez aller les chercher. Peut-être pas ce soir.
Peut-être un peu rapide comme conclusion, entre deux inconnus.

Citer
On observa la mer qui fuyait au loin.
:coeur:
« Modifié: 13 février 2022 à 23:07:26 par Samarcande »
Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #4 le: 14 février 2022 à 11:11:09 »
Je traîne, je traîne, (je veux jouer), et j'oublie presque de répondre !

Salut Claudius !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

Je ne le pensais pas si énigmatique et je suis curieuse de savoir où est l'énigme :-[

Salut BeeHa !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

Citer
J'ai un peu tiqué ici. Je trouve ça « bizarre » dure en émotion... Lourde peut-être ? Peut-être que c'est juste moi...
Je ne sais pas trop pour lourde, je suis moins fan. Je vais y réfléchir.

Salut Samarcande !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

Citer
oh mais ce sont les personnages du dernier tic-tac ! La jeune chanteuse en rouge et son frère !
Génial cette idée d'avoir relié les deux histoires.

J'aime bien ce personnage , mais je pense que tu pourrais encore accentuer le caractère mystérieux de ce personnage. Il sait bien écouter, il a l'air de la comprendre. Tu en dis trop ou pas assez.

Ce ne sont pas eux, mais c'est vrai qu'ils pourraient être eux ^^

Oui, je trouve aussi qu'il y a moyen d'accentuer certains aspects du texte.

Citer
La phrase est un peu longue avec beaucoup de tiret. Peut-être pourrais-tu la couper en deux ?
J'ai aussi eu cette sensation à ma dernière lecture avant de poster ! Mais j'ai eu beau me tordre l'esprit, j'arrivais pas à la découper...

Citer
Je ne sais pas vraiment quand c'est "maintenant".
Le déroulement dans ma tête : le matin, la narratrice retrouve son amie au cimetière ; elles font du shopping ensemble jusqu'à la fin d'après-midi ; elle rentre le soir, trouve son frère dans l'appartement, lui parle de ses doutes ; ils s'engueulent parce que lui voit l'instant présent et elle le passé ; elle quitte leur appartement et va s'asseoir sur un banc pour réfléchir ; et finalement, l'inconnu l'aborde vers 21h (l'heure du tic-tac :mrgreen: ).
Mais peut-être que ça méritera précisions et éclaircissements.

Citer
Au mec ( pas à toi ) .  :vomi: Naaaan, une phrase comme ça pour entamer la conversation ça devrait pas être permis.
J'ai une question : comment tu l'as lue cette entrée en matière ? plutôt drague ?
Je voulais un ton paternaliste : le mec qui croit faire une bonne action en disant à une femme qu'elle ne devrait pas rester toute seule. Il n'a aucune intention autre envers elle (sinon l'écouter).

Citer
Honnêtement, je sais pas si j'aurais envie de me confier à un gars qui se présente comme ça. Il est trop lisse, trop propre, ç'en est presque visqueux.
Je pense développer la chose, parce que tu as raison, mais en même temps, est-ce qu'un étranger n'est pas la meilleure personne pour écouter sans qu'on fasse attention à son jugement ? Une manière d'extérioriser ses pensées pour y voir plus clair.

Citer
Peut-être un peu rapide comme conclusion, entre deux inconnus.
Je pense aussi. Sous le feu du tic-tac, ça me semblait tenir, mais c'est vrai qu'il y a moyen d'approfondir l'idée, que la narratrice réfute certaines des idées de l'homme pour finalement trouver sa propre conclusion.

Citer
Peut-être plus j'appréciais que j'admirais?
[...]
Répétition de majorité. Je sais pas si tu veux changer.
J'ai pris note et je vais changer ça lors de la réécriture.

Je pense que je vais développer ce que le délai du tic-tac ne m'a pas trop permis, avoir un vrai dialogue entre les deux, avec échange d'idées plus prononcé.
Cette jeune fille me vient d'un NaNo en partie avorté. J'ai encore les brouillons et comme je lui voulais un cheminement très proche de mon mien personnel, il fait partie de mes histoires à reprendre.
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Je pense que cette revue viendra dans la semaine, en fonction de comment j'avance.

En vous souhaitant une bonne journée !
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Hors ligne Samarcande

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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #5 le: 14 février 2022 à 11:25:47 »
Salut Luna,

Citer
J'ai une question : comment tu l'as lue cette entrée en matière ? plutôt drague ?
Je voulais un ton paternaliste : le mec qui croit faire une bonne action en disant à une femme qu'elle ne devrait pas rester toute seule. Il n'a aucune intention autre envers elle (sinon l'écouter).

Oui un peu drague à deux balles, surtout avec la réplique qui suit sur l’hôtel. En plus il est un peu pince-sans-rire ce gars, du coup l'ironie est pas trop visible pour moi, au moins à ce niveau du texte.

Citer
iter
Honnêtement, je sais pas si j'aurais envie de me confier à un gars qui se présente comme ça. Il est trop lisse, trop propre, ç'en est presque visqueux.
Je pense développer la chose, parce que tu as raison, mais en même temps, est-ce qu'un étranger n'est pas la meilleure personne pour écouter sans qu'on fasse attention à son jugement ? Une manière d'extérioriser ses pensées pour y voir plus clair.
Surement, c'est la bonne personne. C'est juste que le bonhomme ne se présente pas comme quelqu'un de si fiable que cela. Il me manque son coté un peu rassurant et paternaliste, comme tu dis, un peu bisounours quoi.

Cool si ça te donne envie de reprendre un vieux texte.
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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #6 le: 14 février 2022 à 13:14:31 »
J'ai bien aimée ton texte.

Je ne vois pas ce qu'il y'a d'explicite ou de violent. Si c'est pour le mot "viole", ce n'est qu'un mot. L'écrire ou le dire ce n'est  rien, c'est le conjuguer en vrai qui est mal.

Ce n'est pas mal d'avoir continué la suite de tes personnages, et , j'ai préfère celui la. Il est plus profond , on apprend plus de chose sur tes personnages.
Dans le premier j'étais distante d'eux, que la, ils sont plus présent.


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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #7 le: 14 février 2022 à 13:28:42 »
Salut Cendres !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

Plus que le mot, je pensais à l’incitation donnée entre les deux personnages. Mais tu as raison, ce n’est qu’un mot ;) des fois je me prends trop la tête pour rien :D surtout quand je suis claquée !

Pour les personnages, ce ne sont pas ceux d’Une touche de rouge.
La narratrice de Je me sens orpheline est la narratrice d’un NaNo que je n’ai jamais terminé. Un jour, je finirai ce NaNo. Pas tout de suite, je veux d’abord terminer l’histoire de Fate & Destiny.

En te souhaitant une bonne journée !
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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #8 le: 14 février 2022 à 17:36:57 »

Citer
Assise sur le banc, j’observai le ciel. J’ignorai les vibrations dans ma poche de jean. Le chant de la mer m’apaisa un instant. La journée avait été dure en émotions. Voir, en cette fraîche journée d’automne, ma meilleure amie pleurer un vieil oncle que je ne connaissais qu’au travers d’une photo sur son bureau et de vieilles – et très nombreuses – anecdotes, de l’imaginer lui parler de tout et de rien – peut-être même de moi et de mon frère, ou de notre solitude –, tout cela m’avait aigrie à mesure que notre après-midi shopping avançait.

Je trouve ce passage un peu confus - un mélange d'idées, peut-être séparer les phrases ?


Citer
Il sortit un paquet de cigarettes de sa poche de veste et l’alluma sans relever mon ton agressif.
Il allume le paquet ?   ;D

J'ai bien aimé ce texte, mais à certains moments je ne sens pas la narratrice vraiment impliquée, comme si elle racontait la vie d'une autre, un ton un peu extérieur.

Le côté énigmatique vient de cet homme, qui est-il ? et pourquoi l'aborder à elle ? Tu ne parles pas de son âge, pourrait-il être son père ? j'ai supposé qu'il était parti et non qu'il était mort.

 ;) ;)
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Re : Je me sens orpheline [Défi Tic-Tac 13.02.22]
« Réponse #9 le: 14 février 2022 à 22:34:07 »
Salut Claudius !

Merci pour ta lecture et ton commentaire !

Pour tes remarques de forme, j'ai modifié.

Pour ce qui est du reste de tes remarques, j'ai moi-même un sentiment étrange à la lecture de mon texte. Je le réécris, j'y passe du temps et j'ai l'impression qu'il me prend de mon énergie en échange.
Je me dis aussi que peut-être que la narratrice se sent vraiment extérieure à sa propre histoire à ce moment précis, avec cet inconnu. Elle déroule comment elle en est arrivée là, assise sur un banc, à discuter avec un inconnu de sa journée, son passé et ses envies pour l'avenir.
Pour le père, je ne sais pas. Si elle voit un trentenaire ici, je ne sais pas quel âge je donnerais au père. En tout cas, je suis sûre qu'il ne porte pas le costard, donc en fait, je me dis que ça ne peut être lui.

Je me sens vide ce soir. J'ai mis en spoiler la progression de mon travail sur ce texte. Je ne sais pas si j'y crois plus. En tout cas, les personnages me semblent un petit peu plus vivants et expressifs. Attention, cette version en spoiler n'est pas finie, mais encore en cours.

En te souhaitant une bonne soirée !

Edit 15.02 :

J'ai revu les personnages, ce qui les rend vivants au fil de la scène. J'ai peut-être un peu modifié l'essence du dialogue, les intentions de la narratrice par rapport à la première version. Je la trouve plus affirmée. De même, je trouve l'inconnu moins moralisateur sur la fin (une de ses lignes de dialogue me chafouinait). Je dois encore faire une relecture pour les potentielles fautes.
« Modifié: 15 février 2022 à 12:05:44 par Luna Psylle »
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