[Roulements de tambour, sonneries de trompettes et délicats accord de harpe]
Eeeeettttt les voici, VOS personnages ! Ce sont eux qui ont la place la plus difficile dans ce tournoi, alors soyez vaillants, et VOTEZ !!
Je vous présente le tout premier duel des huitièmes de finale, version MdE :
MILA VS MÉDUSE !
Pour cette 8e de finale du MdE je vous demande d'offrir un cadeau au candidat qui remporte votre vote !
La règle change au prochain duel, alors soyez créatifs !Clôture du vote : Jeudi 24 décembre
Méduse :Oeuvre : Le Radeau de Méduse de Loïc(Bon, ça donne une vague idée du masque et des cheveux. Sauf que c’est des serpents.)
Description :Méduse n’a pas été tuée par Persée. Au contraire, elle a pu le vaincre grâce à l’aide de son amie et Reine des Enfers, Perséphone. Bien plus tard, en 2015, les descendants de Persée continuent à la poursuivre. Excédée de fuir, Méduse décide d’aller trouver Athéna pour lui demander de lever sa lointaine malédiction.
Le visage caché par un masque, sa chevelure vipérine qui essaie de se faire discrète et plus que jamais seule, Méduse essaie de survivre dans un monde qui a oublié l’existence des dieux, si possible en restant discrète. Elle-même voudrait surtout pouvoir continuer à faire sa vie tranquillement mais il semble qu’on ne veuille pas lui accorder cette chance.
Bien qu’elle préfère ne pas tuer, elle y est assez souvent obligée pour survivre. Elle ne s’attendait pas, à son âge, à voir encore son cœur chavirer pour une petite humaine.
Extrait : Elles arrivèrent au bout de la montée en soufflant et, plutôt que de l’emmener vers Fourvière, déjà toute illuminée, la fille la fit tourner à gauche. Elles marchèrent quelques minutes jusqu’à arriver à l’entrée d’un petit parc.
« Ferme les yeux. » Méduse s’exécuta et, incertaine, se laissa guider. « Assieds-toi. » Méduse fut surprise de trouver une chaise sous elle. « Ouvre les yeux. » Lyon, lumineuse, resplendissait devant Méduse. La Gorgone n’avait plus l’âge de tels émerveillements, si simples, pensait-elle. C’était faux, évidemment.
Elle se leva pour aller s’asseoir dans l’herbe avec la fille, face à la ville. Çà et là, des jeunes gens, également allongés, discutaient ou buvaient.
« C’est très beau », Méduse murmura. Selma lui sourit, du genre de sourires qui faisaient bondir le cœur de la Gorgone.
Méduse ne voulait pas se laisser aller à ça. Rien de bon n’en sortirait. Elle sentit la main de la fille caresser la sienne. La Gorgone commença par la retirer, puis s’interrompit. Les doigts sur sa main hésitèrent, puis se posèrent complètement. Méduse l’attrapa, la serra. Elle tourna la tête vers la fille qui lui sourit de plus belle. La fille avança son autre main vers le masque.
« Non. »
Méduse l’arrêta et retira sa main. Sortie de sa torpeur, elle se leva.
« Je suis désolée. »
« Non, attends, excuse-moi ! »
Méduse ne répondit pas. Elle partit en vitesse, se mit presque à courir et distança rapidement la fille. Quelques larmes commencèrent à couler sous son masque. Elle aurait dû s’écouter ; elle savait que rien ne pouvait se passer. Elle était maudite ; ce n’était pas pour rien qu’Athéna avait voulu la faire tuer.
(…)
Méduse tanguait un peu lorsqu’elle se décida à rentrer, à pied. La bouteille, quasiment vide, se balançait dans sa main. La Gorgone ne vit pas les hommes qui fumaient, tapis dans l’ombre.
« Hé madame, tu veux fumer ? »
Habituée, Méduse ignora la question. Elle passa devant le groupe de son pas mal assuré sans même tourner la tête.
« Hé madame, tu pourrais répondre. »
« Non. » fut tout ce qu’elle lâcha, fermement, sans s’arrêter ni se retourner.
« Hé madame ! » On attrapa son bras, la fit se retourner. Méduse n’y tint plus. Les serpents se dressèrent sur sa tête. Le masque glissa au sol et la Gorgone planta son regard dans celui de l’homme. Il cria, recula, puis se figea. Définitivement. La Gorgone tourna la tête vers ses camarades qui ne demandèrent pas leur reste et partirent en courant.
La haine retomba. Les vipères reprirent leur place dans sa nuque et Méduse replaça le masque sur son visage. Les larmes revinrent. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus utilisé son pouvoir ; elle se l’était promis. Mais elle avait brisé son serment et avait tué quelqu’un sans lui laisser même la possibilité de se défendre. Méduse manqua de vomir. Elle refoula le haut le cœur et rentra chez elle.
Fiche par Loïc
Mila :Œuvres : Différents textes de PsykokwakExemple 1Exemple 2Description :C'est une femme. Jeune adulte. Elle est l'héroïne d'un texte éponyme, et n'y intervient pas : elle y dort. Elle y dort plongée dans une profonde défonce, et le narrateur peut alors, dans un instant nocturne et suspendu, mettre en exergue la profonde complexité de l'attirance et de la séduction : Mila est maigre, Mila bave et parle dans son sommeil, et pourtant, Mila est superbe.
Mila représente l'antibeauté, la notion d'attirance irrépressible qui tient lieu de pulsion plus que de raisonnement. C'est le symbole de la beauté malgré les barrières du laid, la poésie qui essaye de s'immiscer entre les mots héroïne, baiser, briquet et rails. C'est l'archétype de la cantinière grasse et baveuse sur laquelle un collégien fantasmera pourtant un jour, c'est la notion de subjectivité face au beau. C'est cette petit femme chétive qui sourira à chacune de vos remarques et qui cherche pourtant à crever passivement le plus vite possible - et qui en devient superbe tellement tout ce qu'elle fait tient du naturel pur.
C'est le beau qui s'empourpre d'une crasse noire urbaine et qui se sublime dans un complexe mélange de divin et de maudit...
Extrait :Son visage éteint est un véritable miracle : malgré toutes les épreuves, à travers le tumulte, elle est sublime. Des vagues brimbalent ses paupières au rythme des spasmes qui lui secouent le corps. Je ressens tout à coup l'envie stupide de la coller contre ma peau, de l'abriter, ne serait-ce qu'un instant, afin qu'elle souffle autrement qu'en chauffant la cuillère. [...] De la salive s'échappe maintenant de ses lèvres parfaites, mais, loin d'être repoussante, elle garde malgré la dépravation une pureté toute féminine : la bave embellit sa bouche comme le sucre une pomme.
Fiche par Psykokwak