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Le Monde de L'Écriture » Salon littéraire » Salle de lecture » Romans, nouvelles » [Auteur] Marcel Proust

Auteur Sujet: [Auteur] Marcel Proust  (Lu 19534 fois)

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Re : Marcel Proust
« Réponse #45 le: 16 août 2014 à 15:06:02 »
Au fait, Céline commentant Proust, vous l'avez écouté ?
Non, mais merci, ça m'a permis de tomber sur cette page, bien intéressante (perso, c'est l'intervention de Gide que j'ai suivie avec intérêt).
Et alors ?

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Re : Re : Ne lisez jamais Proust! (Marcel Proust)
« Réponse #46 le: 16 août 2014 à 15:37:07 »
salut  ;)

Quant aux bouquins sur Proust, j'ai bien aimé " le manteau de Proust" , "Monsieur Proust"  de Céleste Albaret, le dictionnaire des Einthoven père et fils, un livre de Samuel Beckett dont j'ai oublié le titre.
Je crois que le livre de Beckett s'appelle "proust" :--) (sacré samuel (à vérifier quand même)).
le manteau de proust j'ai trouvé ça chiant, mais le témoignage de céleste est très émouvant
d'ailleurs on la voit sur youtube, et elle a un côté poétesse, un peu comme la céleste de la recherche qui lui dit à l'hôtel de balbec qu'il est comme un oiseau qui se lisse les plumes, ou un truc comme ça (à propos de la mort de proust, la vraie céleste dit en gros "comme une étoile qui ne brille plus" dans le documentaire sur youtube, facile à trouver je pense, où on voit de beaux témoignages de mauriac et morand aussi).
quant à céline parlant de proust, je ne connais que sa célèbre phrase sur dudule et totor :--).
mais bon je suis modérément fan de céline.
si on veut faire de la comparaison, j'ai découvert cet été un truc marrant : scène de la mort de la grand=mère, dans céline aussi (mort à crédit, je crois) ! exactement comme celle de la grand-mère du narrateur de la recherche, en style céline. drôle de voir les deux styles racontant exactement la même chose (agonie, médecin, famille autour du pieu, respiration qui s'arrête, gamin qui sait pas trop où se foutre). j'ai lu ça dans le supplément du "monde" sur céline cet été.
dans proust, en gros, "la vie, en partant, avait emmené avec elle les désillusions de la vie" génial la fin de la scène de la mort de la grand-mère
bon ça me fait penser qu'on a toujours pas mis un extrait de proust dans ce fil de quatre pages. à l'occasion j'en mettrai un fendard (entre autres choses, à la recherche du temps perdu est un livre tout simplement hilarant).
édit : voici la chose
https://www.youtube.com/watch?v=s60bNcVr4IE

pour la BD, c'était plus par curiosité qu'autre chose (et je ne suis pas allée très loin dans ma lecture de planches parce que j'étais pas très convaincue).  ^^
yep, la bédé m'a paru tout simplement catastrophique (dessin moche, et un texte aussi génial rabattu sur des images aussi plates... ouille ouille ouille). par contre y a une réalisatrice qui a réussi à faire un film pas mal du tout à partir d'à la recherche du temps perdu, je vais essayer de retrouver la préférence.

quant aux conseils à ceux qui ont pas lu proust, moi j'ai en ai : si au bout de cinquante pages, on ne kiffe pas : laisser tomber :--).
comme disait proust lui même, un livre c'est un truc qui nous permet de lire en nous. c'est comme une paire de lunettes, quoi. alors certes, vu qu'au début c'est avant tout bizarre, il faut quand même insister un peu, mais disons que si au bout de cinquante pages de proust on n'est pas un peu intrigué, intéressé, amusé, le mieux à mon avis, c'est de se dire "cet auteur ne m'aide pas à lire en moi, je vais en essayer d'autres", et d'essayer d'autres auteurs - d'autres lunettes, quoi :--).
« Modifié: 16 août 2014 à 15:50:44 par Meilhac »

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Re : Marcel Proust
« Réponse #47 le: 16 août 2014 à 19:36:56 »
Je ne suis pas d'accord.  ;) J'ai commencé Proust par Un amour de Swann, en été, pour la prépa, et je me suis rarement fait aussi chier (eh oui !). J'ai persévéré et fini. Et puis j'ai lu depuis le tout début du Côté de Chez Swann, et là, j'ai vraiment adoré. En parallèle on commentait le texte en cours, et cela aussi, cela m'a permis d'aimer, alors que j'étais restée sur une mauvaise impression. Comme quoi !
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

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Re : Re : Marcel Proust
« Réponse #48 le: 16 août 2014 à 19:41:26 »
Je ne suis pas d'accord.  ;) J'ai commencé Proust par Un amour de Swann, en été, pour la prépa, et je me suis rarement fait aussi chier (eh oui !). J'ai persévéré et fini. Et puis j'ai lu depuis le tout début du Côté de Chez Swann, et là, j'ai vraiment adoré. En parallèle on commentait le texte en cours, et cela aussi, cela m'a permis d'aimer, alors que j'étais restée sur une mauvaise impression. Comme quoi !
Cool alors.  :)
Oui, autant pour moi, peut-être ça vaut le coup d'insister plus que cinquante pages.
et parfois, vivent les commentaires en cours effectivement.
lire un peu la préface, ça peut être pas mal aussi (chez gallimard poche, les préfaces des volumes de proust sont pas mal du tout).
par ailleurs, commencer par "un amour de swann", moi je ne le recommanderais pas particulièrement ("un amour de swann" est comme une petit aparté dans l'histoire, et le narrateur nous manque  :'(  :D ; à mon avis, le mieux : commencer par le début, et pi c'est tout :--)).

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Re : Marcel Proust
« Réponse #49 le: 17 août 2014 à 01:03:56 »
par ailleurs, commencer par "un amour de swann", moi je ne le recommanderais pas particulièrement ("un amour de swann" est comme une petit aparté dans l'histoire, et le narrateur nous manque  :'(  :D ; à mon avis, le mieux : commencer par le début, et pi c'est tout :--)).
Ouép, je ne recommanderais pas non plus. Mais là, c'était conjoncturel - comme je le disais, je l'ai lu pour des raisons scolaires. Je pense que Proust, il faut le commencer du début et en entier. Mais si on n'accroche pas, ce n'est pas forcément la peine de tout laisser tomber (à moins de véritablement avoir développé une vraie aversion).
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Re : Marcel Proust
« Réponse #50 le: 17 août 2014 à 18:00:34 »
Un court portrait de l'un des personnages secondaires de la Recherche, une merveille:

Le docteur Cottard ne savait jamais d’une façon certaine de quel ton il devait répondre à quelqu’un, si son interlocuteur voulait rire ou était sérieux. Et à tout hasard il ajoutait à toutes ses expressions de physionomie l’offre d’un sourire conditionnel et provisoire dont la finesse expectante le disculperait du reproche de naïveté, si le propos qu’on lui avait tenu se trouvait avoir été facétieux. Mais comme pour faire face à l’hypothèse opposée il n’osait pas laisser ce sourire s’affirmer nettement sur son visage, on y voyait flotter perpétuellement une incertitude où se lisait la question qu’il n’osait pas poser: «Dites-vous cela pour de bon?» Il n’était pas plus assuré de la façon dont il devait se comporter dans la rue, et même en général dans la vie, que dans un salon, et on le voyait opposer aux passants, aux voitures, aux événements un malicieux sourire qui ôtait d’avance à son attitude toute impropriété puisqu’il prouvait, si elle n’était pas de mise, qu’il le savait bien et que s’il avait adopté celle-là, c’était par plaisanterie.
(Du côté de chez Swann)

A noter qu'à l'époque, on ne disposait pas des "émoticones" qui, irréfutablement,  auraient rendu la vie bien plus facile au Docteur.

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Re : Marcel Proust
« Réponse #51 le: 18 août 2014 à 02:52:30 »
Ah, cela me rappelle comme j'adore ces bouquins, cette description de perso... :coeur:

Lol pour ton commentaire final, 'Faye, c'est sûr que des smileys lui auraient été bien utiles, au Docteur Cottard.  :mrgreen:

Pehache, pourquoi commencer par Sodome et Gommorrhe (ce que perso je ne recommanderais pas forcément, vu que c'est en plein milieu du livre) ? Des arguments choc pour défendre ce parti pris ?
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Re : Re : Marcel Proust
« Réponse #52 le: 18 août 2014 à 09:18:59 »
Je ne suis pas d'accord.  ;) J'ai commencé Proust par Un amour de Swann, en été, pour la prépa, et je me suis rarement fait aussi chier (eh oui !). J'ai persévéré et fini. Et puis j'ai lu depuis le tout début du Côté de Chez Swann, et là, j'ai vraiment adoré. En parallèle on commentait le texte en cours, et cela aussi, cela m'a permis d'aimer, alors que j'étais restée sur une mauvaise impression. Comme quoi !
Mais j'ai l'impression que Un amour de Swann est assez différent du reste du tome 1, non, si je me souviens bien ? J'avais lu le 1er volume pour la prépa moi aussi, et autznt j'avais vraiment apprécié l'ambiance, le style, le rythme du livre, autant j'avais dû fqire des efforts pour la partie Un amour de Swann... (Ceci dit c'est peut-être juste une question due goût concernant les termes abordés et l'histoire, parce que quand j'ai lu Albertine disparue pour la prépa aussi, j'ai eu la même impression qu'avec Un amour de Swann. Les sentiments et pensées explorés par le narrateur (jalousie, obsession, souffrance) m?omt rendu la lecture désagréable)
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

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Re : Re : Re : Marcel Proust
« Réponse #53 le: 18 août 2014 à 11:02:30 »
Je ne suis pas d'accord.  ;) J'ai commencé Proust par Un amour de Swann, en été, pour la prépa, et je me suis rarement fait aussi chier (eh oui !). J'ai persévéré et fini. Et puis j'ai lu depuis le tout début du Côté de Chez Swann, et là, j'ai vraiment adoré. En parallèle on commentait le texte en cours, et cela aussi, cela m'a permis d'aimer, alors que j'étais restée sur une mauvaise impression. Comme quoi !
Mais j'ai l'impression que Un amour de Swann est assez différent du reste du tome 1, non, si je me souviens bien ? J'avais lu le 1er volume pour la prépa moi aussi, et autznt j'avais vraiment apprécié l'ambiance, le style, le rythme du livre, autant j'avais dû fqire des efforts pour la partie Un amour de Swann...
yep, je suis comme toi Milo, Un amour de Swann c'est génial, mais un rien moins génial que le reste, puisque ce n'est pas à la première personne ; et le style et le génie de proust s'expriment encore mieux à la première personne (pas un hasard si proust avait essayé d'écrire son grand roman à la troisième personne (jean santeuil) et avait laissé béton; ralala ces histoires de voix décidément c'est crucial.)

sinon je pense comme toi Ambrena : absolument aucune raison de commencer la lecture par le quatrième tome (drôle d'idée, à tout le moins)

et sinon oui les émoticônes auraient pu être utiles à Cottard (ou à Charlus, qui parfois aussi laisse flotter des sourires ambigus sur son visage, dans les soirées et réceptions, pour éviter qu'on vienne l'emmerder :--)); mais je sais pas si un émoticône aussi ambigu que celui que décrit proust existe ; un émoticône qui demande dites vous cela pour de bon... faut l'inventer ! marcel, ressuscite, et viens faire le webdesigner :--) !

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Re : Marcel Proust
« Réponse #54 le: 19 août 2014 à 20:26:57 »
En réponse à Meilhac, je précise que c'est Nina Companez qui a réalisé pour la télévision une "Reherche du temps perdu" en quatre épisodes d'une heure chacun. Extraordinaire réalisation, avec des acteurs tous excellents. A voir, à louer, à acheter, à emprunter, à voler, irréfutablement.

Je reproduis ci-dessous un très court extrait du passage le plus connu de la Recherche, c'est à dire celui de la petite madeleine (le texte intégral de la petite madeleine tient environ trois pages). Cet extrait donne un exemple pour moi parfait de la phrase proustienne: longue, précise, découpée, énumérative, évocatrice, splendide...l'édifice immense du souvenir porté par une goutelette. L'édifice immense du souvenir...

Et vous verrez, les gars, quand vous serez grands, c'est vrai.

Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.

(Du côté de chez Swann)
« Modifié: 20 août 2014 à 17:19:44 par Champdefaye »

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Mais enfin, pourquoi faut-il donc toujours relire Proust ?
« Réponse #55 le: 07 juin 2022 à 18:14:23 »
L’homme élégant et la femme du monde ne lisent pas Proust. Ils le relisent.
Le vieillard cacochyme aussi, mais lui, il croit que c’est la première fois.
Vous voulez savoir pourquoi il  faut relire Proust ? Eh bien, je vais vous le dire. Mais pour que vous en soyez vraiment convaincus, je vais le faire par le truchement de quelques spécialistes.

D’abord, relire pour le plaisir :

C’est peu dire que le plaisir proustien par excellence n’est pas celui de la lecture, mais celui de la relecture.
Laurence des Cars, présidente du musée d’Orsay

Ensuite parce qu’à chaque relecture, on s’intéresse à des choses différentes :

Bonheur de lire Proust : d’une lecture à l’autre, on ne saute jamais les mêmes passages.
Roland Barthes

Et aussi, parce que la première fois qu’on entre dans la Recherche, il est rare qu'on aille au bout :

Je crois que Proust est plutôt un livre de relecture que de lecture. Il faut l’avoir lu d’abord tout entier, s’y être perdu, l’avoir peut-être détesté à certains moments, l’avoir rejeté, l’avoir repris, puis, après, on prend Proust, on l’ouvre, on commence à lire une phrase, et on suit et généralement on va jusqu’au bout ; en tout cas pour moi c’est l’expérience que je fais chaque fois.
Jean Giono - Interview - 1965

Et enfin, parce que pour lire Proust, il faut avoir lu. Ce n'est pas moi qui le dis :

(…) Parce que pour lire Proust, il faut avoir lu, et c’est une nouvelle défaite qu’il faut accepter pour le lecteur. Il est impossible, à la première lecture, de déceler toutes les références poétiques, philosophiques, théâtrales ou picturales qui sont disséminées tout au long de ces plusieurs milliers de pages. Platon, Montaigne, Corneille, Racine, Saint-Simon, Chateaubriand, Hugo, Balzac, Dostoievski sont présents derrière chaque syllabe et c’est sûrement pour cela que la littérature critique autour de Proust n’est pas prête d’en venir à bout ;
Julien Leclercq - Le Nouveau Cénacle

Donc, lisez et relisez Proust ! La phrase qui suit par exemple, celle qui conclut le fameux épisode de la Madeleine. Mais attention, danger ! Sa lecture répétée sans précaution peut provoquer un grave choc esthétique ; surtout si l'on prononce les mots à mi-voix. Essayez :

Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé.
Marcel Proust - Du côté de chez Swann

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la phrase de Proust
« Réponse #56 le: 01 septembre 2022 à 20:43:23 »
La phrase de Proust... musicale, magique, complexe, mathématique, interminable, incompréhensible, voilà quelques uns des qualificatifs qui lui ont été donnés. Voici ce qu'en a dit Paul Morand, lumineux :
"Cette phrase chantante, argutieuse, raisonneuse, répondant à des objections qu'on ne songerait pas à formuler, soulevant des difficultés imprévues, subtile dans ses déclics et ses chicanes, étourdissante dans ses parenthèses qui la soutiennent comme des ballons, vertigineuse par sa longueur, surprenante par son assurance cachée sous la déférence, et bien construite malgré son décousu, vous engaine dans un réseau d'incidents si emmêlés qu'on se serait laissé engourdir par sa musique si l'on n'avait été sollicité soudain par quelques pensées d'une profondeur inouïe ou d'un comique fulgurant."

 


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