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05 décembre 2024 à 01:09:24
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Les cicatrices des tempêtes

Auteur Sujet: Les cicatrices des tempêtes  (Lu 2124 fois)

Hors ligne Rémi

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Les cicatrices des tempêtes
« le: 19 août 2019 à 10:50:51 »
Salut :)

J'ai retravaillé deux textes initialement pondus en soirée tic-tac.
J'aimerais des retours de tous ordres, succincts si vous le souhaitez, pinailleurs je prends aussi ; je vais continuer à bosser ce texte. C'est assez court pour une nouvelle : 1750 mots.
Bonne lecture !





Les cicatrices des tempêtes




Lorsqu’ils s’étaient séparés, un an auparavant, Barbara lui avait dit : « reviens plus tard, je ne suis pas prête. » Ils avaient eu peur, tous les deux. Leurs puissances respectives devenaient incontrôlables à force de rester trop proches. S’éloigner semblait la meilleure solution, alors, Eeven a attendu au loin, patiemment. Douze mois, exactement.

La brume masque sa silhouette au milieu des grands arbres, les particules d'eau collent à sa peau comme autant de regrets poisseux. Lentement, Eeven avance. Sous ses bottes crottées, des paquets de feuilles mortes. Aucun bruit, juste la succion de ses pas dans l'humus gluant, et contre ses tempes, le martèlement régulier des battements de son cœur. Les oiseaux ont fui, ou alors ils refusent de chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre. Une nouvelle tempête a tout dévasté et lui, ce bel homme aux yeux gris, il porte sans aucun doute une responsabilité corrosive sur ses épaules. Les animaux détalent bien avant qu'il puisse les apercevoir. La honte a-t-elle une odeur si prégnante ?

*

Innocente, anodine, une petite moue concentrée sur son ouvrage, Barbara recoud patiemment les lambeaux et laisse tomber entre ses jambes les surplus de chair et de peau inutiles. À ses pieds, les serpents s'emmêlent, se battent pour les plus beaux morceaux.
Seule dans la grande maison emplie de silence, la jeune femme s’affaire à la lumière de la fenêtre entrouverte. Les parfums du parc entrent par bouffées inattendues, peuplant l’air de souvenirs du printemps. Les cheveux roux de Barbara dansent sur son front, l’agacent et la déconcentrent ; elle se lève et ferme la fenêtre. Là-haut, comme en réponse au claquement sec, une lame du parquet grince. La bâtisse de pierres aime à se peupler de personnages inexistants.
Barbara se penche, reprend son travail.

*

Du revers de sa manche, il efface la transpiration mêlée de brume sur son front. La maison est encore bien loin. Son grand manteau descend jusque sous ses genoux, il en défait les boutons pour tenter de respirer un peu mieux. Immédiatement, le brouillard s'épaissit. Appuyé contre un hêtre gigantesque, Eeven ne voit plus rien. Que du gris. Un tableau de Kandinsky amputé de tous les zigouigouis, vidé des tâches et des couleurs, mort. Il regarde ses mains, longuement, reluquant les veines saillantes, la crasse sous les ongles et les crevasses emplies de cendre. Un peu de sang, aussi. Le sien, sûrement.
En continuant vers le nord, il devrait retrouver le grand parc et la maison de maître, au milieu. Il referme son manteau, attend un instant que les rideaux de vapeur s'écartent et enjambe une branche tombée au sol, puis une autre, avant de contourner un frêne abattu. Les poils se dressent sur ses avant-bras, malgré le maillot, la chemise de lin, le pull de laine et le lourd manteau. Au loin, un hululement. Eeven tend l'oreille, le cri de l'oiseau se répète, une seule fois. Et puis à nouveau ce silence de mort, cette désolation sonore. Il décolle son pied gauche de la boue, et le bruit écœurant l'enveloppe, comme une bouche immonde qui s'ouvre. Il imagine les filets de baves visqueux qui s'étendent, toujours plus longs, toujours plus gluants.

*

Barbara tire la langue, fronce les sourcils, se penche au plus près de la petite carcasse sanguinolente. Elle réfléchit. Du bout de sa chaussure, elle repousse le jeune python qui n'a pas eu sa ration, ou en veut toujours plus. Un long soupir s'échappe d'entre ses lèvres framboise, suivi d'un claquement de langue. La jeune femme se lève, retire ses gants maculés et se fraye un chemin entre les corps noueux des serpents. Ses bouclettes cuivrées rebondissent sur ses tempes à chaque pas. De sa main délicate, elle ouvre le garde-manger, à la recherche d'un os qui ferait l'affaire. Voilà, elle a trouvé. Elle retourne à sa table de travail, sous la fenêtre. Une douce lumière luit sur le bois verni, un aspic a commencé l'escalade du petit meuble et Barbara le repousse sur le sol à l’aide de sa canne à pommeau d'ivoire.

*

Il aurait voulu disparaître, être avalé par cet humus noir, nourrir les vers, les pince-oreilles et la vermine. Si Barbara et lui s’en étaient sortis l’année passée, peut-être était-ce uniquement par chance, parce qu’ils s’étaient séparés à temps, avant que leurs pouvoirs ne les dévorent. À nouveau, il s'appuie contre un arbre. Levant la tête, il constate que la cime en a été arrachée. Quelques lianes de lierre pendent, orphelines de leur support. Eeven regarde encore plus haut, vers ce ciel monochrome, insondable mer de gris, reflet de ses yeux. À quelques encablures, la maison devrait l'attendre. Elle aura résisté à toutes les tempêtes, tout au plus aura-t-elle perdu quelques ardoises. Mais, à quoi bon prendre à nouveau ce risque ? Et si Barbara n’y était plus ? N’importe qui comprendrait qu’elle ait choisi de renoncer, d’éviter qu’ils soient de nouveau réunis, que leurs énergies se confrontent à nouveau.

*

La jeune fille boite depuis toujours. L'apprentissage de la marche a été un calvaire, mais elle s'en est sortie. Tout comme elle s'est sortie des moqueries des petites filles de l'école élémentaire et des railleries des étudiantes de l'institut. Elle a appris à se battre, à l’institut. Frapper la première. Montrer les crocs, aiguiser ses ongles et faire peur plutôt que pitié. Barbara a de belles joues pleines, de grands yeux verts, une bouche pulpeuse et de petites oreilles joliment ourlées. Mais, aujourd’hui, quand son regard se fait noir, lorsque ses sourcils se froncent, si vous apercevez une ride se former entre ses yeux...

*

Eeven gratte l'écorce sombre de ses ongles fendus, l'arbre se met à vibrer. Tout là-haut, la masse compacte grise se met en mouvement : les nuages commencent à se former, une spirale à se dessiner. Venu du ciel, un vent glacial tombe, vertical, puissant, balayant les cheveux d'Eeven, faisant claquer son long manteau. Il serre les dents, de plus en plus fort, jusqu'à ce que des crampes viennent le défigurer, jusqu'à ce que les tendons de son cou se contractent à la limite de la rupture. Les lèvres tendues vers le gouffre au milieu des nuages anthracite, Eeven lâche un long cri de douleur, rauque et malheureux, qui se mêle au fracas du tonnerre.

*

Barbara s'assied, le frou-frou de sa robe se mêle au sifflement d'une couleuvre qui glisse sur l'appui de fenêtre. Rouge et verte, elle est la seule autorisée à quitter le sol. Privilège que la jeune fille ne veut pas expliquer. À qui l'expliquerait-elle ?
Elle soulève la peau, écarte les tendons et glisse le petit os entre deux muscles longilignes. D'une main, elle maintient l'assemblage en position, de l'autre elle reprend son travail de suture. Soudain, le ciel se charge et la lumière décroit rapidement. Barbara lève les yeux, regarde par la fenêtre. Une spirale de nuages anthracite se forme peu à peu dans le ciel gris monochrome, le vent se lève et fait claquer un volet à l'étage. Bientôt, on n’y voit presque plus rien. La jeune fille ouvre le tiroir et saisit une boîte d'allumettes. Une minute plus tard, elle se hâte sur son travail à la lumière du chandelier. À ses pieds, les serpents grouillent, sifflent, se tordent. Dehors, une pluie diluvienne s'abat sur le parc. Les ténèbres se sont étendues et chaque éclair montre une image effrayante de végétaux broyés traversant les airs. Il ne lui reste que quelques minutes et Barbara en est pleinement consciente. Eeven va venir, elle le sent, il est presque là. Ses mains s'activent à toute vitesse, assemblant chair et peau, os et tendons. Plusieurs fois, elle se pique et son sang se répand sur la petite créature qui prend forme entre ses doigts.

*

Sous la pluie torrentielle, Eeven ouvre son manteau, l'arrache et le jette au loin. De ses mains noueuses et tremblantes, il défait son tricot, sa chemise et son maillot. Lorsqu'il est nu, il hurle de plus belle, bras tendus vers les éclairs qui zèbrent le ciel à présent presque noir. Tout autour de lui, les feuilles affolées s'arrachent du sol, les branches se brisent et volent dans un furieux tourbillon où la terre se mélange aux débris végétaux. Un dernier cri et Eeven s'effondre. Le vent cesse aussitôt.

*

La foudre s'abat à quelques mètres de la maison, l'explosion de lumière aveugle Barbara. Pendant de longues secondes, le fracas extraordinaire du tonnerre fait trembler les murs de pierre. La jeune fille termine son travail les yeux fermés, un dernier nœud pour refermer la dernière plaie. Il ne lui reste que quelques instants. Fébrilement, elle pose sa petite créature contre le rebord de la fenêtre et la couleuvre l'entoure aussitôt.
Barbara se lève, son corps déborde d’énergie. Elle arrache de sa tête le tissu brodé et ses cheveux tombent en cascade sur ses épaules. D'un seul geste, elle défait l'attache de sa robe sur sa nuque. Nouvel éclair, encore plus près, encore plus fort. Venant de la forêt, une crevasse s'étire et déchire le parc. Barbara jette au loin le reste de ses vêtements et se laisse tomber au sol, sur la masse molle des serpents. Son corps danse et se cabre tandis qu'un vent furieux fait voler les ardoises autour de la maison. Pythons et boas la soulèvent, s'enroulent à sa taille, autour de ses cuisses ; l'aspic se perd dans ses cheveux, et les yeux de Barbara, plus grands que jamais, tournent au noir. La maison subit une dernière violente secousse, et d'un coup la tempête cesse, laissant place au silence angoissant.

*

Lorsqu'il reprend connaissance, Eeven constate que ses vêtements sont restés entassés à ses pieds. Devant lui, une tranchée dans le sol, un profond sillon tracé en ligne droite, le long duquel aucun arbre n'a résisté. Et tout au bout, la maison.

*

La lumière revient, les serpents s'écartent et se cachent sous les meubles. Un gazouillis retentit dans la pièce comme une musique céleste. Barbara se redresse, pose ses mains sanglantes sur le parquet à chevrons et se lève. Trois pas. Elle écarquille les yeux, s'approche encore. Leur fils est là qui babille, sur l'appui de fenêtre. La jeune femme nue le blottit contre son sein et sourit.

La couleuvre rouge et verte a disparu. Dehors, le soleil règne sur le ciel azur.

*

Eeven se dirige en chancelant vers la maison. De chaque côté de lui, les arbres sont couchés ; à ses pieds, la terre a été mise à nue. La maison grandit à mesure qu’il s’en approche et bientôt, il distingue la silhouette de Barbara. Elle franchit la grande porte moulurée et descend le perron. Elle sourit. Dans ses bras, leur enfant.

Ils ont réussi.
« Modifié: 16 septembre 2019 à 20:21:44 par Rémi »
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Manu

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #1 le: 19 août 2019 à 16:11:23 »
.
« Modifié: 12 juillet 2022 à 10:52:01 par Manu »

Hors ligne Quaedam

  • Calliopéen
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  • Jean-Michel Palaref
Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #2 le: 19 août 2019 à 21:52:48 »
J'ai beaucoup aimé ce texte. J'aime ton style, très rythmé et visuel. Je le trouve extrêmement agréable à lire. J'avoue que maintenant, Manu me met un sacré doute sur ma lecture xD Je n'ai pas vu de références particulières et je sens mon égo fondre comme neige au soleil (peut-être un jeu du « Eeven » et « Eve » et les serpents ? Une sorte d'immaculée conception 2,0?)
Voilà quelques remarques en passant :

Citer
Ses cheveux roux dansent sur le front de Barbara,
Hum... Je ne vois qu'une seule personne dans cette scène et c'est Barbara. Pourquoi donc construire ta phrase ainsi ? Une sorte de distanciation ? Je doute t'avouer que cela m'a perturbé pendant tout le reste du récit. J'étais persuadée qu'en fait ces cheveux n'étaient pas les siens, qu'ils appartenaient à quelqu'un d'autre (le "golem" (pour ne pas spoiler, enfin pas trop) aurait pu être une tête coupée!)... Si bien que lorsque qu'elle retire sa coiffe, j'étais persuadée que ses cheveux tombaient littéralement. xD

Citer
 les zigouigoui,
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un mot invariable. Je ne dis pas ça avec ironie, je ne suis pas spécialiste:D

Citer
Immédiatement, le brouillard s'épaissit, d'un coup. Appuyé contre un hêtre gigantesque, Eeven ne voit plus rien. Que du gris. Un tableau de Kandinsky dévoré de tous les zigouigoui, vidé des tâches et des couleurs, mort. Il regarde ses mains, longuement, reluquant les veines saillantes, la crasse sous les ongles et les crevasses emplies de cendre. Un peu de sang, aussi. Le sien, sûrement.
Je ne sais pas si c'est volontaire, mais j'ai l'impression dans ce passage, que le brouillard n'est pas qu'extérieur...

Citer
 le flash lumineux
Uh.... Je trouve l'intrusion de cet anglicisme un peu maladroit par rapport au reste de ton texte. C'est assez dissonant vis à vis de ton vocabulaire ici employé. 

Le parallélisme dans les scènes.
A plusieurs reprises, tu emplois (à dessein je suppose) le même vocabulaire pour passer d'un point de vue à l'autre :

Citer
 spirale […] nuages anthracit(es) [Eeven] et Une spirale de nuages anthracites [Barbara]
(Il y a une faute à chaque « anthracite » d'ailleurs. )

Citer
végétaux broyés [Barbara] (vs) débris végétaux [Eeven]

J'aime beaucoup, je trouve que c'est une excellente idée, surtout en vue du dénouement. Mais je le trouve parfois un chouille discret, surtout pour certains mots comme « anthracite » (toujours lui) qui est vraiment un mot spécial (précis ? Peu courant?) et au début j'ai vraiment cru à une maladresse. D'un autre côté, cela a beaucoup attiré mon attention sur ce parallèle entre les deux personnages.

Comme Manu, j'ai beaucoup apprécié le dénouement mais je dois t'avouer que dès le début, j'ai eu le sentiment d'être spoilé. XD Le nom « Eeven », m'a immédiatement orienté vers du fantastique. Aussi métaphorique que peut l'être cette scène, je suis quand même un peu trop mise sur les rails à mon goût.

Ce texte m'intrigue énormément, est-ce que je peux te demander une explication sur un point qui me trouble encore plus que les autres :
Citer
La honte a-t-elle une odeur si prégnante ?
Pourquoi la honte ?

Hors ligne Milora

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #3 le: 20 août 2019 à 12:09:21 »
Citer
les particules d'eau collent à sa peau comme autant de regrets poisseux.
Jolie formulation !

Citer
ou alors ils ne daignent pas chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.
C'est sans doute subjectif, mais je trouve ce bout de phrase ampoulé par rapport au reste du texte, du coup il sonne un peu faux (alors que le reste du paragraphe est très juste et évocateur).

Citer
dévoré de tous les zigouigoui
(je comprends pas bien la formulation (dévoré de m'évoque qu'il y en a beaucoup, alors que j'ai l'impression que ça signifie le contraire, ici ?)

Citer
patiente un instant que les rideaux de vapeur s'écartent
patienter que, ça ne me semble pas très correct

Citer
Il décolle son pied gauche de la boue, et le bruit écœurant l'enveloppe, comme une bouche immonde qui s'ouvre. Il imagine les filets de baves visqueux qui s'étendent, toujours plus longs, toujours plus gluants.
J'aime bien ce passage !

Citer
il s'appuie sur un arbre
s'appuyer sur, ça me semble davantage utilisé au figuré : s'appuyer contre, ici ?

Citer
Elle appris à se battre
apprit ? (je bugue un peu sur les temps de ce paragraphe-là mais je n'arrive pas à identifier pourquoi)

Citer
à quelques encablures de la maison
il y avait déjà eu la même tournure un peu plus haut et, comme elle n'est pas courante, on la retient et on entend la répétition, je trouve. En plus, "encablure" c'est un terme nautique, et autant je le trouvais très bien trouvé à sa première occurrence pour filer la métaphore de la mer qui était contenue dans le même paragraphe, autant ici je le trouve un peu bizarre.



J'ai bien aimé le texte, ça fait une vraie nouvelle aboutie, bien écrite et avec son ton propre ! À la différence de Manu, la distance avec les personnages ne m'a pas du tout gênée : c'est un ton, une focalisation externe la plupart du temps, ça ne me semble pas du tout être un problème.
Par contre je pense que, comme Quaedam, je suis passée à côté des références  :-[

Le style est très chouette, il se lit bien, évocateur et efficace !
Par contre j'ai trouvé quelques petite longueurs dans le début (avant qu'on se dise "hoho, y a un truc de louche").
Et je crois que j'ai pas compris la fin ? Enfin je suppose qu'une référence m'échappe, mais je n'ai pas compris qui Eeven et Barbara étaient réellement (elle, je dirais une sorcière, mais lui...?).

Bref, j'ai bien aimé mais j'aimerais bien, aussi, tes explications sur le fin mot de l'histoire ^^
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

Hors ligne Rémi

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #4 le: 20 août 2019 à 16:29:13 »
Salut Manu :)

Citer
Ensuite, le style est fluide et la lecture est agréable. Les renvois de l'un à l'autre sont interressants et permettent de bien visualiser la rencontre inévitable. Bref, du bon travail.
Cool, j'avais un peu peur que ce soit lourdingue, ces changements de point de vue.

Citer
Maintenant, le point un peu plus négatif en ce qui me concerne est la difficulté à s'identifier aux deux personnages. Peut-être fais-tu , dans ce texte, appel à des références qui m'ont échappées et qui m'auraient permis de mieux rentrer dans l'histoire, mais en l'état, je suis resté un specateur assez lointain. Alors c'est une nouvelle, c'est vrai, mais justement je me demande si tu ne devrais pas élargir un peu la caractérisation d'un des deux héros, au minimum.
Alors, à part Frankenstein, il n'y a pas de références particulières dans le texte. Pour ce qui est de la caractérisation des deux héros, ou bien
Citer
Pour finir, je pense que cette nouvelle mérite plus. Plus de descriptions de sentiments des personnages, et surtout plus de ce monde où les éléments , la flore et la faune semblent s'associer aux forces humaines.
d'en faire plus, j'ai la flemme, la trouille de tout foutre en l'air, pas d'idée, un autre point de vue.
J'ai fait dans le mystérieux, j'en dis peu, je laisse beaucoup de place à l'interprétation, pas évident d'enrichir ce texte-là. Peut-être en écrire un autre au format plus long.
Je comprends bien que le côté frustrant n'est bien génial.

Merci beaucoup de ton commentaire :)



Salut Quaedam,
Citer
J'aime ton style, très rythmé et visuel.
:banane: merci, c'était vraiment le but ici :)

Citer
Je n'ai pas vu de références particulières
y en a pas ! à part Frankenstein comme je disais à Manu

Citer
Citer
Ses cheveux roux dansent sur le front de Barbara,
Hum... Je ne vois qu'une seule personne dans cette scène et c'est Barbara. Pourquoi donc construire ta phrase ainsi ? Une sorte de distanciation ? Je doute t'avouer que cela m'a perturbé pendant tout le reste du récit. J'étais persuadée qu'en fait ces cheveux n'étaient pas les siens, qu'ils appartenaient à quelqu'un d'autre (le "golem" (pour ne pas spoiler, enfin pas trop) aurait pu être une tête coupée!)... Si bien que lorsque qu'elle retire sa coiffe, j'étais persuadée que ses cheveux tombaient littéralement. xD
Tu confirmes le doute que j'avais. À chaque relecture je me suis demandé s'il fallait changer...
Ça devient => "Les cheveux roux de Barbara dansent sur son front,"

Citer
Citer
les zigouigoui,
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un mot invariable. Je ne dis pas ça avec ironie, je ne suis pas spécialiste:D
c'est pas du latin ?  :D.  j'ai mis le "s", merci !

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Je ne sais pas si c'est volontaire, mais j'ai l'impression dans ce passage, que le brouillard n'est pas qu'extérieur...
joli ;)

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le flash lumineux
Uh.... Je trouve l'intrusion de cet anglicisme un peu maladroit par rapport au reste de ton texte. C'est assez dissonant vis à vis de ton vocabulaire ici employé. 
Je suis assez d'accord mais je trouve que rythmiquement c'est pas mal (par rapport à éclair) et je répète "éclair" trois fois déjà  :/ Ou alors "l'explosion de lumière" ? Je remplace par cette tournure :)

Citer
Citer
spirale […] nuages anthracit(es) [Eeven] et Une spirale de nuages anthracites [Barbara]
(Il y a une faute à chaque « anthracite » d'ailleurs. )
l'anthracite étant une matière, on n'accorde pas l'adjectif, si ? je me gourre quelque part (c'est largement possible hein !) ?

Citer
J'aime beaucoup, je trouve que c'est une excellente idée, surtout en vue du dénouement. Mais je le trouve parfois un chouille discret, surtout pour certains mots comme « anthracite » (toujours lui) qui est vraiment un mot spécial (précis ? Peu courant?) et au début j'ai vraiment cru à une maladresse. D'un autre côté, cela a beaucoup attiré mon attention sur ce parallèle entre les deux personnages.
tu veux dire que j'en fais trop ou pas assez, à ce niveau ?

Citer
Comme Manu, j'ai beaucoup apprécié le dénouement mais je dois t'avouer que dès le début, j'ai eu le sentiment d'être spoilé. XD Le nom « Eeven », m'a immédiatement orienté vers du fantastique. Aussi métaphorique que peut l'être cette scène, je suis quand même un peu trop mise sur les rails à mon goût.
Oui, je comprends. Je vais peut-être changer le prénom du personnage masculin.

Citer
Ce texte m'intrigue énormément, est-ce que je peux te demander une explication sur un point qui me trouble encore plus que les autres :
Citer
La honte a-t-elle une odeur si prégnante ?
Pourquoi la honte ?
La honte des dégats qu'il commet avec ses pouvoirs.
"Une nouvelle tempête a tout dévasté et lui, ce bel homme aux yeux gris, il porte sans aucun doute une responsabilité corrosive sur ses épaules. Les animaux fuient bien avant qu'il puisse les apercevoir. La honte a-t-elle une odeur si prégnante ?"

Merci beaucoup pour ton commentaire :)



Salut Mil'

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Citer
ou alors ils ne daignent pas chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.
C'est sans doute subjectif, mais je trouve ce bout de phrase ampoulé par rapport au reste du texte, du coup il sonne un peu faux (alors que le reste du paragraphe est très juste et évocateur).
Modif => Les oiseaux ont fui, ou alors ils refusent de chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.
(j'ai virer "daigner" mais je garde "feindre" qui donne une volonté aux oiseaux. "en son honneur" m'embête un peu, mais je ne veux pas utiliser "pour lui", un peu fade et en répétition avec "lui" la phrase d'après. Si t'as une idée, je prends.)

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Citer
dévoré de tous les zigouigoui
(je comprends pas bien la formulation (dévoré de m'évoque qu'il y en a beaucoup, alors que j'ai l'impression que ça signifie le contraire, ici ?)
tatafé, pas de zigouigouis ici... je corrige avec "amputé de tous les zigouigouis"

Citer
patienter que, ça ne me semble pas très correct
exact, j'ai mis "attendre"

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Citer
Elle appris à se battre
apprit ? (je bugue un peu sur les temps de ce paragraphe-là mais je n'arrive pas à identifier pourquoi)
a appris (oui, un PS ici serait pas terrible)
Y a un mini flashback en PC et PS avant retour au présent. Ça donne un peu de chair (^^) au personnage, dis-moi si tu penses que les temps sont foireux, ça me semble OK.

Citer
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à quelques encablures de la maison
il y avait déjà eu la même tournure un peu plus haut et, comme elle n'est pas courante, on la retient et on entend la répétition, je trouve. En plus, "encablure" c'est un terme nautique, et autant je le trouvais très bien trouvé à sa première occurrence pour filer la métaphore de la mer qui était contenue dans le même paragraphe, autant ici je le trouve un peu bizarre.
ouaip, j'ai supprimé (quelques mètres)

Citer
J'ai bien aimé le texte, ça fait une vraie nouvelle aboutie, bien écrite et avec son ton propre ! À la différence de Manu, la distance avec les personnages ne m'a pas du tout gênée : c'est un ton, une focalisation externe la plupart du temps, ça ne me semble pas du tout être un problème.
cool, je suis content :)

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Par contre je pense que, comme Quaedam, je suis passée à côté des références  :-[
Y en a pas (à part Frankenstein), j'ai très très peu de références dans le domaine du fantastique

Citer
Le style est très chouette, il se lit bien, évocateur et efficace !
:banane: merci !

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Par contre j'ai trouvé quelques petite longueurs dans le début (avant qu'on se dise "hoho, y a un truc de louche").
Je vais regarder ça à la loupe (mais bon, dès le deuxième paragraphe, Barbara fait de la couture un peu chelou...)

Citer
Et je crois que j'ai pas compris la fin ? Enfin je suppose qu'une référence m'échappe, mais je n'ai pas compris qui Eeven et Barbara étaient réellement (elle, je dirais une sorcière, mais lui...?).

Bref, j'ai bien aimé mais j'aimerais bien, aussi, tes explications sur le fin mot de l'histoire ^^
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Merci beaucoup pour ton commentaire.



@tous : si vous avez des suggestions, je suis preneur. (par exemple si vous pensez qu'il faut changer le nom de Eeven, qui semble brouiller les choses plutôt qu'apporter un plus)

Merci encore :)
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Milora

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  • Championne de fautes de frappe
Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #5 le: 20 août 2019 à 19:52:00 »
Citer
Citer

    Citer

        ou alors ils ne daignent pas chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.

    C'est sans doute subjectif, mais je trouve ce bout de phrase ampoulé par rapport au reste du texte, du coup il sonne un peu faux (alors que le reste du paragraphe est très juste et évocateur).

Modif => Les oiseaux ont fui, ou alors ils refusent de chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.
(j'ai virer "daigner" mais je garde "feindre" qui donne une volonté aux oiseaux. "en son honneur" m'embête un peu, mais je ne veux pas utiliser "pour lui", un peu fade et en répétition avec "lui" la phrase d'après. Si t'as une idée, je prends.)
Ah oui, ça me semble plus naturel comme ça ! (c'était pas tant l'emploi de "feindre" que le "ne peuvent" sans "pas" et la tournure globale qui me semblaient ampoulés ^^).

Citer

Citer

    Par contre j'ai trouvé quelques petite longueurs dans le début (avant qu'on se dise "hoho, y a un truc de louche").

Je vais regarder ça à la loupe (mais bon, dès le deuxième paragraphe, Barbara fait de la couture un peu chelou...)
Oui, et il est cool ce passage où on commence à se dire "euh mais... attends, quoi ?" :D J'ai du mal à être plus précise mais c'était une impression un peu diffuse de "l'attente est un peu longue pour maintenir l'enjeu", je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? (je dois pas trop aider).

Pour la remarque sur les temps de ce paragraphe :
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La jeune fille a toujours boité. L'apprentissage de la marche fut un calvaire, mais elle s'en est sortie. Tout comme elle s'est sortie des moqueries des petites filles de l'école élémentaire et des railleries des étudiantes de l'institut. Elle a appris à se battre, à l’institut. Frapper la première. Montrer les crocs, aiguiser ses ongles et faire peur plutôt que pitié. Barbara a de belles joues pleines, de grands yeux verts, une bouche pulpeuse et de petites oreilles joliment ourlées. Mais, aujourd’hui, quand son regard se fait noir, lorsque ses sourcils se froncent, si vous apercevez une ride se former entre ses yeux...
Je crois que ce qui me gêne c'est que ça mélange le passé-composé (qui est le temps du flash-back dans un récit dont le temps principal est le présent) et le passé-simple (qui est un temps principal de récit au passé). Je ne sais pas si c'est grammaticalement correct ou incorrect, mais ça m'a un peu dérangée à la lecture, sans arriver à mettre le doigt dessus. C'est juste le "fut" en gros, qui me dérange.

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Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Ah, d'accooooord ! Alors, j'y étais pas vraiment :
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Et sinon, j'ai pas de suggestion, à part peut-être clarifier la fin en donnant plus d'indices pour la comprendre ? Je ne trouve pas que le nom Eeven soit un souci, pour ma part ^^

:mafio: merci pour cette lecture !
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #6 le: 23 août 2019 à 22:38:45 »
Yo Mil'  !

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C'est juste le "fut" en gros, qui me dérange.
ouaip, je mets un passé composé (pas très joli, mébon ^^)

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J'ai du mal à être plus précise mais c'était une impression un peu diffuse de "l'attente est un peu longue pour maintenir l'enjeu", je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? (je dois pas trop aider).
en fait, ça explique avec ton commentaire qui suit :
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peut-être clarifier la fin en donnant plus d'indices pour la comprendre ?
si les indices sont bien distillés, ils vont porter l'enjeu :)
=> J'ai fait quelques ajoûts, par petites touches pour rendre l'explication du spoiler plus facile à deviner.
J'espère que c'est mieux :)

Merci pour tes conseils ;)

++
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Nathalie Marie

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #7 le: 29 août 2019 à 22:12:13 »
Bonsoir Remi,
Je découvre ton texte que j'ai lu avec plaisir. C'est fluide, agréable et j'ai beaucoup aimé sentir ces différences narratives très bien construites  (masculin, féminin, neutre) surtout sur d'aussi courts paragraphes.
J'ai juste trébuché sur le verbe reluquer. Sinon, belles émotions et une gradation très visuelle pour moi dans le rythme  du texte.
Voilà, j'ai passé un bon moment et merci pour ton partage

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #8 le: 04 septembre 2019 à 21:43:20 »
Yo Rémi!

Au fil du texte:

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Aucun bruit, juste la succion de ses pas dans l'humus gluant, et contre ses tempes, le martèlement régulier des battements de son cœur.
J'aime bien (pis j'imagine des limaces sous les feuilles mortes)

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Les oiseaux ont fui, ou alors ils refusent de chanter en son honneur, ils ne peuvent feindre.
j'aime moins les intentions attribuées aux oiseaux

Citer
Barbara recoud patiemment les lambeaux et laisse tomber entre ses jambes les surplus de chair et de peau inutiles. À ses pieds, les serpents s'emmêlent, se battent pour les plus beaux morceaux.
waaaaah des surplus des chair et de peau inutiles  :coeur: mais elle fait quoooooi?

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La bâtisse de pierres de taille
"de taille", est-ce nécessaire? ça éviterait l'enchaînement des "de"

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Immédiatement, le brouillard s'épaissit, d'un coup.
Immédiatement, d'un coup, l'un des deux me semble de trop

Citer
Et puis à nouveau ce silence de mort, cette désolation sonore.
:coeur: et j'aime bien tout ce passage, cette ambiance glauque et grise

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les pince-oreilles
par chez moi on les appelle perce-oreille et mes frères m'avaient dit qu'ils remontaient imperceptiblement le long de ton corps et s'introduisaient dans ton oreille et venaient te percer les tympans... >< :relou:

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Les ténèbres se sont étendues et chaque éclair montre une image effrayante de végétaux broyés traversant les airs.
:coeur:

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débris végétaux
par contre ici ça fait presque répétition de l'expression que plus haut j'avais aimée. Débris d'arbres peut-être?

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Leur fils est là qui babille, sur l'appui de fenêtre. La jeune femme nue le blottit contre son sein et sourit.
:coeur: :coeur: :coeur:

Cool, vraiment cool la fin. Et tout le texte se lit facilement, l'écriture est fluide, t'as créé de belles ambiances.

Merci pour le partage!

"[...] alors le seul fait d'être au monde
  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
  Nicolas Bouvier

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Re : Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #9 le: 16 septembre 2019 à 20:21:31 »
Salut DlM :)

Je pensais avoir répondu plus tôt, sorry.

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j'aime moins les intentions attribuées aux oiseaux
Oui, ça pourrait plus subtile, mais je veux introduire un côté fantastique dès le début.

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"de taille", est-ce nécessaire? ça éviterait l'enchaînement des "de"
j'avais un doute, je savais pas pourquoi, merci pour cet éclairage, je vire "de taille".

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Immédiatement, le brouillard s'épaissit, d'un coup.
Immédiatement, d'un coup, l'un des deux me semble de trop
je veux faire passer l'idée que ça démarre immédiatement et que c'est rapide...
Mais je trouve pas de formulation qui me plaise, je vire le "d'un coup"

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par contre ici ça fait presque répétition de l'expression que plus haut j'avais aimée. Débris d'arbres peut-être?
y a un espèce de jeu entre les formulations des passages pour Eeven et pour Barbara, pour faire des échos ressemblants mais pas pareil. Du coup, je laisse comme ça :)

Merci pour ton commentaire, je suis content que tu ais aimé :)

A+
Rémi
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

 


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