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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Bien mieux que moi, elle parlait d'amour. (fautes)

Auteur Sujet: Bien mieux que moi, elle parlait d'amour. (fautes)  (Lu 1325 fois)

Hors ligne Le moi doute

  • Plumelette
  • Messages: 7
Bien mieux que moi, elle parlait d'amour. (fautes)
« le: 17 avril 2017 à 03:03:39 »



Mon mail a été cracké en 2012, mais j’ai réussi à le re-cracker, et à le récupérer presque intact, il y a quelques mois. En fouinant dans ces milliers d’emails, j’ai retrouvé ce message de Katlina, que j’avais complétement oublié…
Pour ne l’avoir lu qu’à peine.
Mais je me souviens très bien de ce moment ; elle était arrivée assez tard dans mon atelier et elle s’était installée presque sans un bonsoir devant son Mac immense – elle avait fait cet achat exorbitant pour me motiver sur les vidéos que nous devions faire, je n’y ai jamais touché...
Puis, elle s’était mise à écrire, concentrée, lentement, et elle avait tapé pendant un temps fou, s’interrompant parfois un moment pour réfléchir. Effaçant, tictictictictictictictic, puis recommençant.......tic……tic

Ça m’avait étonné, vaguement. Elle ne passait jamais beaucoup de temps sur un mail ou une Maj de son site ; elle les expédiait, ces basses besognes.
En général, elle me disait la moindre de ses pensées, c’était du streaming, cette fille.
Et aussi, elle n’écrivait jamais rien sans me demander quelquefois l’orthographe d’un mot, ou essayer de me faire valider une de ses tournures barbares.

Mais je ne me préoccupais pas d’elle.

Apaisé par sa présence laborieuse, peut-être un peu bercé par ses clics sinoques, et sûrement assommé par les benzos, j’avais fini par m’endormir...
Quand j’ai émergé, bien plus tard dans la nuit, ou n’importe quand. Elle n’était plus là.
Torpide, mais doté de réflexes primitifs ; pour dégager mon ordi de la veille où mon sommeil l’enfouissait, et le temps qu’il se connecte au réseau vital, me soumette à la tentation et me délivrer tous mes mails, j'avais trouvé celui-ci.
Encore elle ! Presque de l’agacement.
J'étais à l'affût d'autres messagères, de bien plus légères...
Mais elle... Elle qui m’écrivait alors qu’elle était toujours là... Que pouvait-t-elle avoir à me dire qui fut indicible il y a quelques heures ? Alors, j’ai lu sa longue lettre, composée pour le néant, elle expliquait surtout ces étranges manières de la nuit.
Je ne l’ai lue qu'en diagonale…même pas à moitié : le début disait l'afin.

Cette fille ne pouvait rien me dire de bien nouveau… Bien rien.
C’est en retrouvant ce message, en retrouvant mon âme débilitante dans cette souffrance imbécile, que j’ai remarqué sa poésie de Polaroid.

J’y vois la singulière absence du présent des amours défaites. Le cœur qui débat à deux pas de rien.
 
Les mots cons causent, un baume au cœur ou les maux qu’on cause ; un beau moqueur ?

Comment savoir. J’ai laissé scrupuleusement les fautes en tous genres, ne corrigez que les miennes, les siennes sont parfois sublimes ; elles reflètent bien Katlina ; grande artiste, improvisant sans cesse, très à l’aise sur un fil...mais pas avec les règles. Elle obéit pourtant sans faillir à celles qu’elle s’impose.
Diplômée des beaux-arts au mépris des sujets, elle y continuait ses expérimentations emmêlées de savoir-faire, mais surtout pas refaire.
Ça donnait toujours du jamais-vu.
Elle avait obtenu les félicitations contraintes du jury.
Il ne lui suffisait pas que je l’admire... Pas du tout ce qu’elle attendait. Ce message explique sa réticence à me revoir aujourd’hui. J’attends encore ses vœux pour les cinq ou six années passées. 
Elle me l’avait pourtant dit ; séduire vient du latin seducere ; (corrompre, détourner du droit chemin).
Étrange que ce soit devenu un passe-temps...
« Bon », comme elle dit, voici ce qu’elle m’avait envoyé ce soir-là ;



"Bon
je suis dans ton atelier
tu es en train de regarder la vidéo
je reste trop de temps dans ton atelier
j'en ai marre
je suis contente de savoir "Oh combien ta vie privée, ta vie intime, tes affections, tes amours, tes amitiés vont de l'ambiguïté aux joies et déplaisirs aux suspensions les plus raffinées
je suis de plus en plus face à cette solitude à cet isolement que je n'avais pas su voir
tu es bourré d'affect et d'histoire, de relations
je suis plongée dans la nuit des créations qui n'aboutissent plus
je suis en arrêt
je suis en arrêt dans cette vie qui m'est privée
Que fais-je là prés de toi
Toi tu prépares ton voyage pour Paris vers la jeune Nastia avec qui tu cultives des amoureuses énigmes, vers la plus belles et intelligente Adèle avec qui tu compiles de merveilleuses circonvulvitions affectives et amoureuses....... reconnaître tes qualités, qu'elles reconnaissent en toi un homme chaste et délicat pure nettoyé de toute convoitises  doué de dévotion désintéressé, animé par la passion artistique…….OOOOOh que ces femmes peuvent se mettre à genoux, se dréssées à tes couilles.............
Mais non biensûre, tu ne demandes pas tout ça, qu'elles restent juste là à t'aimer ou plustôt à t'adoré, beau petit mâle.......qu'elles soient touchées par ta délicatesse, toi qui leur envoi tant de mots d'où......
D'où part autant de soif ? tant d'émoi? d'où part tout ces appel au secours, ces appel à l'amour, à l'amitié et à la fraternilité, Egalité mon oeilllllll mais là c'est parce que je rajoute un prosessif, mon oeil.je suis aveugle
Oh bel homme
je ne sais plus
l'affect, l'affection
c'est quoi que je me donne à vivre en étant là à reçevoir des brides de tes aventures de tes histoires.......En fait j'ai l'impression de me nourir d'un poison
l'histoire des autres, je n'ai pas trop envie, d'être spectatrice...je ne fais pas effort de rédaction
je suis là collée à mon ordi
tu n'es pas loin
dans mon ordi il y a les mots de Nastia puis ceux de Adèle et puis voilà
qu'en ai  je  à faire......
Je n'ai rien contre toi
ton bonheur et ta joie t'appartienne
ce qui m'étonne c'est d'avoir un sentiment de noyade
je suis dans une place où je ne respires pas, loin je revis....là je suis face à ma négation
je suis face à ma désillusion cette vieille frustration que j'alimente prés de toi
Pourquoi je veux gardé la tête haute??????En faite je préfère me plaindre de ce que je vis prés de toi plus tôt que d'affronter la page blanche de mon atelier......Il ya quelque chose qui se brise en moi.....quelque chose s'éffrite.......Allez parle moi encore de la qualité remarquable de Julia, allez parle moi de toutes tes muses .......le monde m'écœur, tant de beauté.......
je suis fatiguée
dégoutée
c'est quoi la relation à l'autre?
Je suis fatiguée
Je erre plus que ne vis
je ne tend pas les bras , je me réveille d'une longue torpeur
Ma fierté a été d'être capable de marcher dans les désert trés longtemeps, je croyais que c'était un choix, une autonomie...certain le pensent, en fait je suis aliénée à ma peur..l'autre et ses bonheurs , les déceptions, la trivialité des attirances, la fourberie des séductions, la servilité des envies, être l'objet périssable, ce sujet qui meurt.....
Quoi il faut se battre et montrer le meilleur de soi pour espérer reçevoir une caresse savatrice un sourir ennivreur une attention consolante.......Quoi il faut montrer la délicatesse, être souriante pleine de vie, il faut attirer l'attention toucher l'autre avec ses vibrations "OH comme je jalouse tant de soin envoyée entre toi et Nastia, avec Adéle la relation est encore autre......Oui, je me rend compte que je ne tend pas les bras vers l'autres......ha heureux ceux qui envoient de bonnes vibrations
Je sais que tu n'y peux rien
et que sûrement c'est même désagréable
Karine m'a dit que vous aviez parlé, que tu étais géné par mon mal être, que tu ne veux pas cela ....et etc......oh pauvre hommme tu as une jolie"Jézabel" prés de toi et tu chantes tes Nastaïades et Adèliades prés d'un trou qui se rempli de désarrois...je vois bien le ridicruel de la situation, parfois même je me demande pourquoi et comment j'entretient cette situation, quel vice ou lacheté ou bétise m'alimente.....
je n'aime pas ce que je vis et encore la cohérence qui soutend mon comportement (je vais finir par déchiffrer clairement les motifs précieux de tant de patiences()))
mon ordi est chez toi
une raison qui me permet de bloquer chez toi à t'écouter à te regarder.....Qu'est ce que je cherche est-ce ma tendance suicidaire qui me joue des tours....
je relis les textes que j'écrivais pres de toi il y a un an
Je tourne en rond
Bon je te souhaites de bonnes tranches de rigolages avec tes dulcinées
Quand à moi j'aimerai tant m'aider car là je sombres mais il ne faut pas trop s'écouter se larmoyer car chacun pour soi c'est la seule solution que nous avons trouver pour ciment de solidarité.......

Bon j'arrèt

voilà
moi aussi j'ai mis un blabla dans ta boite mail
prés de tes autres
cimetières des mots qui pleurent des maux qui rient démo de coeur
cimetière d'être en écris, de lettres douces et suaves de lettres
Je suis ravie de savoir que tu manques à Adèle, que tu manques à Nastia qui t'attend "en corps......"
Tu es vraiment de grande valeur
je te dis Bonne nuit car je vois à l'instant toi qui te retournes dans ton lit ton ordinateur venant de s'éteindre
Pourquoi suis je restée là
Pourquoi ais-je écris tout cela?
Bonne nuit"
K.
"Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder" Oscard Wild
« Modifié: 17 avril 2017 à 10:15:11 par Le moi doute »

Hors ligne LoupLoup

  • Tabellion
  • Messages: 27
Re : Bien mieux que moi, elle parlait d'amour. (fautes)
« Réponse #1 le: 17 avril 2017 à 22:43:17 »
Ça donne envie de savoir la suite, c'est intriguant, ce huit-clos !
Cependant, il reste quelques maladresses.

Au début du texte: l'histoire  du hackage re-hackage me semble trop compliquée. On comprend que tu cherches un prétexte pour dire que tu n'avais pas vu le mail et que tu l'as retrouvé un jour. Pourquoi ne pas simplement dire que tu faisais le tri dans tes mails et que tu es retombé sur celui-là par hasard, que tu n'avais jamais lu, ou quelque chose dans ce genre ? Cela serait plus simple et plausible.

À la fin du texte: le poème me semble trop long. Une même idée est souvent répétée d'une manière différente, ce qui donne moins de force à l'ensemble. Il y a des fautes d'orthographe qui sont, si j'ai bien compris, volontaires, parce que tu veux illustrer le fait que la femme soit mauvaise en orthographe, comme tu le dis au début du texte. Sauf que ça ne colle pas: il y a quelques grosses fautes (du style "bon j'arrèt") et le reste est parfaitement bien écrit. Quelqu'un de mauvais dans la conjugaison des verbes l'est en général partout. Il y a donc  un problème de logique à mes yeux.

Sur la forme: par rapport aux onomatopées, tu pourrais sûrement faire plus simple. "...................." n'existe pas grammaticalement. Au lieu de "...........tic........tic" tu pourrais mettre "tic... tic...". Ça fait le même effet et ça existe.

Une dernière remarque: les jeux de mots dans la phrase "Les mots cons causent, un baume au cœur ou les maux qu'on cause; un beau moqueur ?" sont jolis, mais c'est une phrase qui reste un peu déstabilisante. Il faut s'attarder dessus pour bien saisir tout son sens, ce qui coupe un peu le rythme du texte.

Voilà pour mes remarques subjectives bien sûr ^^

Un texte à retravailler donc, mais c'est prometteur, plein de mystère, bien écrit... à suivre ! :)

« Modifié: 17 avril 2017 à 22:46:24 par LoupLoup »
Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder. Oscar Wilde

Hors ligne Endelf

  • Plumelette
  • Messages: 8
Re : Bien mieux que moi, elle parlait d'amour. (fautes)
« Réponse #2 le: 19 avril 2017 à 21:02:30 »
Bonsoir !
Comme tu dois le savoir, je vais dans les minutes qui suivent faire un acte que l'humanité depuis son commencement : je vais faire une critique sur ton texte ! Bien entendu, celle-ci sera purement personnel, et n'hésites surtout pas à faire le tri parmi les choses que je dirai. Si jamais tu croises dans ce message quelque chose de vexant, je tiens à m'en excuser dés à présent. Je ferai de mon mieux pour éviter cela ! ;)

En premier lieu, je vais rejoindre LoupLoup sur sa première remarque au sujet du mail. J'ai tendance à penser qu'utiliser le support informatique n'apporte pas spécialement beaucoup de chose au récit, surtout que tu emploie le mot "Presque intacte" pour du Hacking. Je ne crois pas que l'on puisse retrouve quelque chose partiellement dans ce domaine, soit c'est supprimé définitivement, soit il est là, mais je doute que l'on puisse "abimer" une boite mail.  Bref ! Un détail ! ;)

Aussi, il y a cette phrase qui m'a posé problème. Possible que ça soit moi, je te laisser en juger par toi même :"elle les expédiait, ces basses besognes. ". Je trouve que la virgule brise l'élan de la phrase et la rend lourde sans pour autant que cela ajoute de la gravité au sens.

Mis à part ces deux choses là, et deux-trois autres détails par-ci par-là, j'ai apprécié ton texte ! J'ai aimé le fait que les deux messages se justifient l'un et l'autre, se rendant de cette manière complémentaires sans pour autant qu'ils soient dépendants. J'ai cette impression que le texte parle de la relation de deux personnes ne se comprenant pas et qui pourtant se rejoignent.

Parmi les choses que je retiens qui m'ont plût, il y a cette phrase :" je suis en arrêt
je suis en arrêt dans cette vie qui m'est privée"
Cet extrait me touche particulièrement de part le fait que je m'identifie bien dedans, même s'il faut prendre un peu de temps pour en comprendre tout son sens. Peut-être changer le temps de la phrase la rendra un peu plus accessible ? (A l'imparfait je pensais). ^^

Bref ! J'espère que ma critique t'aura aider ! N'hésites pas à me faire signe si tu souhaites un peu de plus de précisions ;)




 


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