Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

29 mars 2024 à 06:04:50
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Auteur Sujet: Des histoires d'ado pour tout le monde  (Lu 7195 fois)

Hors ligne Erwan

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 073
Re : Re : Des histoires d'ado pour tout le monde
« Réponse #15 le: 25 novembre 2019 à 14:20:35 »
[...]
Tu entends quoi par large ? Ce serait intéressant de voir si ce sont vraiment de bons bouquins qui touchent un public large, au sens de "très divers". Pour ce qui est de toucher un public large, au sens de "très nombreux", je suis certaine qu'il n'y a pas que les œuvres génialissimes  :mrgreen: l'accessibilité et sûrement tout un tas d'arguments commerciaux interviennent aussi... le bon filon au bon moment, la bonne publicité.
En fait, je pars du principe qu'il n'y a aucune vérité universelle sur la nature d'un "bon bouquin". On peut donc parler de bon bouquin selon un critère purement statistique : le nombre de gens qui l'ont aimé. Ou temporel : un bouquin qui survit dans le temps, voir a du succès plus tard, même après la mort de l'auteur. Ou encore qu'il a très très plu à un nombre limité de personne qui l'ont trouvé très bon (public de niche). Et non, je ne crois pas que la pub explique grand-chose, je crois que c'est un gros mythe ça. La vérité, c'est que s'il y a une petite élite littéraire qui s'accapare le droit de définir ce qu'est un bon bouquin (la reconnaissance académique quoi), ça ne veut rien dire. Donc, les bouquins "de merde" qui marchent, ne sont en fait de merde que pour leurs détracteurs, mais pas pour le public qui les lisent.

[...]
Je crois que quand j'écris, je cherche toujours à atteindre des gens de mon âge au moins (environ 30ans), genre mes amies, etc, mais avec cette histoire je ne suis pas encore sûre d'y parvenir, c'est pour ça que je m'étais posée cette question au départ je crois.
En fait, on écrit tous pour un lecteur fictif que l'on se représente (même si c'est simplement soi-même). Mais le fait est que le public est insaisissable, et qu'il ne réagit par forcément comme on voudrait (voire pratiquement jamais ?). D'où le fait qu'il n'y a pas de recette pour faire un bon bouquin, et ma remarque de laisser faire la surprise lors de la rencontre avec le public. Quand celui-ci s'empare d'une œuvre, elle est à lui, l'auteur ou l'autrice n'existe plus. Ce que tu voulais dire, ceux que tu voulais cibler sont remplacés par ce que les lecteurs veulent bien comprendre, et par un public que tu ne choisis pas, mais qui te choisit lui.

Mais après, ça ne change rien au fait de rendre accessible un bouquin aux ados, par exemple, même s'il n'y a aucune garantie qu'ils s'en empareront au final. Sur ce point, je suis bien d'accord.

 


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