Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

18 mai 2024 à 23:35:45
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » recevoir la cour

Auteur Sujet: recevoir la cour  (Lu 787 fois)

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Re : recevoir la cour
« Réponse #15 le: 26 mars 2024 à 19:59:09 »
yoyoyore SablOrOr !

hu, je suis au pied du mur, mais c'est intéressant ! je commence sur les questions sur la parano... parce qu'autant je me sens libre de m'exprimer et je me suis 'habitué' à 'cracher' comme ça et à me sentir incompris, autant à te lire ainsi me comprendre plus que ce dont j'ai l'habitude, j'ai une pudeur qui m'alerte : attention à garder une bonne mesure entre ce que mes plaies sur la notion 'privé-public', la notion 'explicite-implicite', la notion 'confiance-méfiance', sont autrement gérables lorsque j'apelle à l'aide en pleine crise, et la séance nécessaire lorsque une attention pertinente vient s'y pencher avec conscience... le sujet du texte permet un exemple parlant pour situer là où je dois faire preuve de prudence visàvis de moi-même sur cette question de confiance en situation où elle est nécessaire : c'pas parce que j'aurais une douleur au testicule que je me sentirais à l'aise qu'on m'ausculte ici... y'a du vécu oui ; les dames savent sûrement encore mieux que moi cet effet de gêne devant un gynéco ! bref, pis pour revenir à ma parano qui s'étend sur mon esprit et pas qu'à mes genitals, heu... vous dire un peu comment aider à ne pas blesser davantage ? en vrai heu... j'ai pas tant de réponse, mais je crois pouvoir au moins dire que ce que je lis d'assez sincère et transparent dans tes mots joue bcp sur le fait que ça semble les bonnes pincettes pour communiquer avec moi... je me méfie de plein de trucs, je me scandalise de petits trucs hypersensibles, et je suis dans une construction psychique depuis très jeune, à rendre quasi-systématique ma méfiance, et je sais pas trop ce que vaut une vraie confiance... je m'arrête là parce que j'avance pas, désolé de laisser aussi vague ces interrogations !

à propos du film Ultimate Game... je n'ai pas vu Highlander ni ne connait trop le concept, réponse vide ; Squid Game j'ai pas vu non plus, y'a ptetr un peu ce côté morbide d'une société qui fait de la chair et du sang pour le spectacle en comptant sur des victimes et des clients pervertis... relier au truman show est ptetr un peu de cet ordre aussi, où l'on crée de l'émulation sociale en faisant d'individus des objets de commerce... ma formulation avec ce mots ne me va pas car je me considère autant comme un objet que comme un sujet, mais le raccourci marche bien pour illutrer une forme de déshumanisation que je trouve encore mieux exprimée par Kant qui parle de la dignité comme la distinction de chaque individu : quand on les utilise en tant que moyen, c'est pas la même chose que les considérer comme fins, là encore j'suis un peu à ne pas vouloir choisir, mais à voir les perversions qui relient bcp d'actes sociaux actuels : un 'objet-moyen' contre un 'sujet-fin', c'est là le propos un peu du film, même si j'utilisais cet exemple non pas pour sa dimension philosophique un peu moins substancielle que d'autres films, y'a des trucs intéressants mais c'était surtout l'image ponctuelle et anecdotique de ce 'rire-pleur-ensanglanté' dans la scène qui n'est pas la plus importante du scénario général...

ayaya mince la culpabilité, heu... faut vraiment pas que ce soit un poids pour toi, je sais pas comment te l'ôter alors si juste ces mots t'aident à le faire toi-m^me, je t'en prie ! pour expliquer si c'est welcome, disons que quand quelqu'un fait du mal à un autre quelqu'un volontairement et consciemment, il a l'excuse d'être un ennemi, ça fait moins mal quand c'est un ennemi qui te fait du mal... alors que quand l'un ou les deux paramètres, la conscience et la volonté, ne sont pas clairement dans ce qui apparait d'un comportement douloureux, ça l'est encore plus je trouve ! qu'un non-ennemi fasse du mal, ça finit par rendre très nauséeux, parce que le sentiment agréable de la relation vient tout salir à cette douleur ! un ami qui te fait du mal, que ce soit consciemment ou non, c'est horrible... je suis pas hyperclair mais j'ai qmm l'impression d'y voir moi même un peu mieux dans ma psychose... merci d'avoir provoqué ces mots

enfin, pour qmm un peu parler du texte... merci pour tes retours qui me déstabilisent un peu... j'aurais pas forcément qualifié ainsi ce que tu trouves de 'no futur' ou d''amusant', mais j'suis vraiment content de cet éclairage sur ta lecture, ça me donne à voir la diversité d'interprétation possible, c'est hyper-utile je crois, à ce que j'organise mes mots afin de leur donner du sens ! pour ta question sur les volutes de fumée, et cette psyché intemporelle que nous ne saurions voir, j'avoue avoir percuté après coup et grâce notamment à toi, que c'était un peu une mienne projection pas forcément pertinente pour ce que c'en est présenté sous l'angle d'une généralité : bien que l'image de l'homme soit plus à décrire dans une tolérance sociale à la solitude, voire un besoin de celle-ci, qui serait un peu plus exacerbé chez lui que chez la femme, j'avoue que quand j'écrivais les lignes que tu cites pour amener ta question, je me décrivais dans ce qui est assez pathologique chez moi, et donc un reflet bien trop extrême de ce 'cliché'... les mois, les années peuvent couler sur moi et ma solitude comme plutôt juste suis-je, on y revient, parano et asocial, que ce soit pour l'amour l'amitié et autres sentiments de copinage, entre le fait que j'aime me dire qu'on trace tous nos routes, qu'aimer quelqu'un c'est tout le contraire de le retenir ou l'enfermer, et le fait que j'ai peur des gens même si je voudrais me sentir un peu proche, ici le protagoniste est pluss moi qu'un mec normal qui aurait qmm des besoins sociaux ici mal représentés...

voilou ! un merci pour le partage de ton ressenti analytique sur ce que je suis pas sûr de pouvoir affirmer haut et fort que c'est moderne, même si ça fait vraiment partie de ma volonté, j'avoue que tu as bien su trouver des points que je juge importants, ce petit mouvement de passage à l'action d'une dame, contre un côté axé plutôt défensif d'un monsieur, des difficultés qu'il m'a plu d'illustrer dans une forme d'équilibre des efforts relatifs à chacun des rôles dont nous subissons les injonctions et qui, je trouve, ont leurs solutions dans ce genre de travail psychosocial parallèle où se mêlent des erreurs humaines que j'ai essayé d'harmoniser au mieux...

yuyuyu la pression ! si une suite pope depuis ma tête à mon clavier, j'espère qu'elle en vaudra le coup ! j'ai un peu mentalisé quelques pistes pour ce faire, mais non seulement j'ai rien de solide, mais je flippe parcee que j'ai surtout l'impression d'être satisfait de moi uniquement quand, justement, je n'ai rien réfléchi au préalable, et que l'idée est fraîche entre sa clarté et l'immédiat de ma réalisation, la rédaction... oui j'ai peur car le peu qui a surgi dans mon esprit, risque de moisir jusqu'au moment où ça sortira en un texte ! mais j'espère sortir un peu de ce truc psychorigide pour moi, ce one-shot dont je ne sors que rarement et qui est le schéma de ces deux épisodes : je n'ai trouvé cette suite que sur le moment, qui a précédé uniquement d'un instant mon partage de celle-ci ; avant ça y'avait strictement rien ni de prévu ni de projeté, mentalisé... j'peux pas dire c'était irréfléchi car c'est qmm une synthèse de ce qui anime mes réflexions et conceptions sur le sujet, mais voilà, l'environ une heure de rédaction de ce texte, facilement calculable en ôtant une heure à la date de postage, eh bien à ce moment il n'y avait rien d'existant pour ce bout de texte... ainsi sont mes habitudes créatives

àplusssss !
"Je suis Miroir de Fumée, parce que je me vois en chacun de vous, mais nous ne nous reconnaissons pas les uns les autres à cause de la fumée qu'il y a entre nous."
- Don Miguel Ruiz

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Re : recevoir la cour
« Réponse #16 le: 26 mars 2024 à 20:50:00 »
Sourire léger, inclinaison respectueuse pour saluer,

20h24…pression aussi…j’ai tellement pas l’habitude qu’on me réponde aussi bien, alors que répondre aux réponses sur mes propres questions ?…. (si tu voulais pas savoir, bah t’avé ka pas d’mander !))
20h26…je remue les céréales, un brin réticente contre moi-même…c’est fou c’que les minutes passent vite (ou alors c’est que j’ai trop vieilli et que je suis devenue lente sans le savoir….(ou alors j’étais déjà lente….(sans le savoir !!!)))
20h28…je remue encore un peu dans le bol. C’est bon, le dessert est imprégné de lait. (ça fait quand même déjà beaucoup de céréales pour un dîner, en plus du riz-parmesan précédent…(ouai, et en plus t’as encore une grosse journée demain ma fille….(tiens ça me fait penser qu’il faut que je dise à Murex que la taille on s’en fout…car c’est les valeurs qui comptent…gros travailleur et gros rêveur confondus)))
20h30…scruntch…scruntch…scrunch… (en vrai, pas si croustillantes ces céréales… ( trop imprégnées sans doute…( non, il n’y a aucune allusion à la série « Twighlight »…)))

Pfff j’arrête-là ma démo…c’est pourtant bien ainsi que ça rendrait si j’étais dans l’écriture spontanée.  :-[  :'(  :/
Tristesse.
Bref. 

Tes précisions me furent précieuses, merci. Maintenant, je comprends mieux ton texte et ce que tu voulais dire sur l’étendue des attentes dans la psyché du personnage masculin, en rapport aux attentes plus charnelles du personnage féminin.
J’aime bien l’idée : d’ «illustrer dans une forme d'équilibre des efforts relatifs à chacun des rôles dont nous subissons les injonctions et qui, je trouve, ont leurs solutions dans ce genre de travail psychosocial parallèle où se mêlent des erreurs humaines que j'ai essayé d'harmoniser au mieux... »…je veux dire, c’est bien rendu dans ta production !

Et quelles phrases interminablement dicibles et pourtant si justement et utilement allongées !
Pas la peine d’en rajouter de mon côté. Simple retour irisé, amical, poli et néanmoins sincère.
A pluche of course !
 :mrgreen:

« Modifié: 26 mars 2024 à 20:52:43 par SablOrOr »
"Aimer quelqu'un c'est le lire". Christian Bobin.

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Re : recevoir la cour
« Réponse #17 le: 26 mars 2024 à 21:48:05 »
Citer
Maintenant, je comprends mieux ton texte et ce que tu voulais dire sur l’étendue des attentes dans la psyché du personnage masculin, en rapport aux attentes plus charnelles du personnage féminin.
pour ce truc tu m'offres un rare couloir safe pour la délicatesse nécessaire à ce que la société peut surement avancer, alors j'en profite pour essayer : on n'est pas habitués à ça, hein, j'ai l'impression quand c'est dans ce sens ?! ça fait que les injonctions sociétales amplifient le vice, ce qui freine à cette inversion ; quand c'est pas ainsi, ce qui est assez répandu dans le règne sexué, même au delà de l'humain, ça semble naturel, et autant excusable qu'incriminable ; la conscience humaine saurait avancer si elle est assez précautionneuse, mais c'pas évident ni simple !

- une femme qui écoute sa sexualité charnelle ? on va dire d'elle des qualificatifs que je me retiens de citer ! certains hommes vont en profiter mais avec une amertume qui ne fait pas que friser l'irrespect, et d'autres vont juste bouder de cette même amertume avec l'idée évidente genre 't'as de la chance de ton côté, ça va pas être dûr à satisfaire, ces envies, dans notre monde...' ; et puis elles vont se mettre à dos certaines femmes qui préfèrent rester pures et chastes en tout sentiment de supériorité morale à être frigide, arf pardon j'use d'un lexique pas très délicat... j'ajouterais personnellement un autre travers qui peut subvenir chez le sujet désirant, c'est très visible chez les hommes charnels, leurs pulsions les donnent à voir un peu de manière animale qui est pas très attirante ; et bien personnellement il me semble que c'est un effet non-genrable, une femme rentre-dedans ça fait pareil peur-répulsion-dégoût, du coup si y'a pas d'éducation à la subtilité, autant certains mâles vont profiter du truc sans se formaliser, autant ça peut en faire fuir certains qui ont quelques notions d'amour courtois

- un homme frigide ? on va dire de lui d'autres qualificatifs idemement impolis ! certaines femmes vont les ignorer totalement parce que du coup ils sont pas très entreprenants et donc sont vite invisibilisés parmis ceux qui sont à l'opposé bien trop expansifs, elles vont ptetr les prendre dans la friend-zone et leur faire vriller le peu de libido qu'ils ont ; d'autres vont simplement se sentir peu attirantes, se renfrogner de ce déséquilibre peu intuitif, voire pour les plus honnêtes, avouer que ça les frustre qu'ils n'aient pas autant de volonté à passer à l'acte ; dans tous les cas elles vont rarement prendre conscience que quand les rôles sont inversés, bin c'est des deux côtés, et vu comment c'est douloureux de recevoir un peu trop de 'non', elles peuvent vite avoir envie d'évincer ces hommes, quitte à aller retrouver ceux qui actent mieux ce qui est attendu en normalland et qui sert aussi de tâcle pour se plaindre des inégalités... paradoxes ; du côté des hommes ils seront perdus, entre dépression-frustration à projeter ou pas entre eux, envie illusoire de moins être soumis à ce que la libido est plus un phénomène passif qu'actif où ça ne se commande pas tant que ça, ça se subit, y'en a qui vont les trouver ridicules ainsi sans pouvoir de désir, ou au contraire les envier de ne pas être ainsi l'esclave de pulsions difficiles à satisfaire...

bref ! comment respecter au mieux quand ce point assez prépondérant dans les déséquilibres qu'on aimerait rééquilibrer, est effectivement dans l'opposé et ainsi selon moi ajoute de l'espoir à cette volonté d'harmoniser le truc ? complexe ! délicat ! fragile !



huuuu mes phrases qui vont à l'encontre de cet autre type d'injonctions perverses de notre époque, celle de faire des phrases courtes parlantes simples, j'suis content de te lire comme quoi elles sont ptetr peu vendeuses, mais pas impertinentes ou improductives pour autant ! merci ça me touche !



à propos de l'écriture spontanée, y'a un détail qui nous différencie, si je peux te glisser mon conseil qui, je n'en sais rien, marche pour moi et ptetr que si tu veux tester tu me diras : d'après ta démo, j'ai l'impression tu as forcé le clavier, tu es allé dessus en attendant de voir ce qui allait sortir ; mes one-shots c'est le contraire : je ne prends le clavier que si l'idée me tombe dessus ! c'est elle qui s'impose à moi, si je vais la chercher je crois je serais dans le même crountch-crountch où y'a une espèce de latence vide... mais la question est complexe, car à une assez longue période, il y avait pourtant du forçage de mon côté, je me disciplinais à écrire tous les jours... mais c'était qmm dans ce contexte : n'écrire que lorsque l'idée me tombe sur la tronche, et surtout ne pas aller la chercher ! mais pour ça faut tout un contexte, je peux 'remercier' les allocations handicapés qui me permettent de survivre alors que mes entretiens d'embauche se soldent par des échecs ; ainsi je traîne, j'ai tout mon temps libre, aucune préoccupation obligatoire (même si bcp de stress psychosocial malgré tout...), si j'avais cinq à huit heures de boulot par jour, jamais j'pourrais me laisser le temps de me laisser attaquer par mes idées et de leur être ainsi soumis ; mais si t'as l'occasion, qu'un wkd ou pdt des vacances, tu retrouves ce cadre, tu pourrais me dire à quel point ça peut être fluide d'être l'ouvrier de tes propres idées, plutôt que leur patron qui se retrouve un peu vide à vouloir les provoquer, les commander, les contraindre... oui : vraiment pour moi, ce spontané que j'aime avoir conscientisé et à garder dans mon process créatif, c'est vraiment être au service de 'mes' idées, avec justement cette vision selon laquelle ce n'est pas moi le maître dans ma tête... mais ça encore une fois, c'est une conception que j'ai depuis tout petit et qui va pas forcément avec l'idéologie dominante de notre société : mes idées ne m'appartiennent pas, je ne les maîtrise ni ne les contrôles, et ma petite perversion est ptetr d'aimer ainsi être leur esclave

miam des céréales ^.^' au chocolat ?
pluchpluche !
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Re : recevoir la cour
« Réponse #18 le: 22 avril 2024 à 22:02:50 »
recevoir la cour - alt3r
#h2o #scène fictive #et si ? #miroir



- excuse-moi Mélodie, j'étais ailleurs, tu as dit quoi ?
- ... que je sais pas trop ce que je crains des femmes en général, mais que des hommes je me suis rendue compte d'un étau horrible ; j'vais jamais pouvoir être sereine après ça : après tous ces essais de relations j'avais envie de baisser les bras et de me faire nonne ou lesbienne, ou en tous cas d'abandoner le projet de famille, de couple et tous ces rêves que j'avais, tout ça parce que je craignais trop les violences conjugales ; à chaque nouveau date j'avais peur de finir dans un sac poubelle par un psychopathe comme il y en a tant, à chaque deuxième rendez-vous je tentais de discerner le pervers narcissique fortement potentiel, je m'éloignais de ceux qui ont plus de problèmes émotionnels que la normale parce que cette norme est déjà bien assez dangereuse selon moi... mais je me suis rendue compte que y'avait un truc que je craignais plus que de recevoir des coups ou même des ordres ou des insultes par un alpha quelconque comme ils sont tant à être aussi bestiaux : ce que je crains et qui me fait me rassurer de ces cons de gorilles, c'est qu'au moins eux, quand je suis avec eux, ils peuvent me protéger de leurs propres congénères... et là le problème, j'suis pas arrivée à me sentir assez importante à leurs yeux pour qu'ils remplissent cette fonction, mais me voilà coincée : si j'en prends un tout chétif tout timide, c'est pas lui qui va me rassurer ; alors ça passerait bien pour un couple coupé du monde, mais ça c'est impossible, j'aurais beau me réfugier dans un ménage le plus possible, c'est pas ça qui va supprimer les problèmes ; et alors là ça craint, parce que je sais que justement, une femme toute seule, sans la sécurité psycho-sociale d'un couple officiel, elle est grave dans la merde ; professionnellement on le voit ces temps-ci, à quel point les meufs dans le showbiz ou qui poursuivent une carrière, bin elles se confrontent à tous les mecs sur leur route ; et ça c'est encore plus craignos qu'un mari qui pète des câbles pendant que tu restes à la maison overbookée par les gosses et tout ce que monsieur ne fait pas... j'suis incapable d'aller me confronter à cette réalité, franchement, et comprendre ça ça m'a plombée... qu'est-ce que t'en penses ?
- heu... bin j'dois admettre que ton ressenti a l'air assez déprimant, et je ne lui ôterais pas facilement ce qu'il a de réaliste ; je t'avoue que j'ai l'impression on est dans une impasse, en tant que femmes oui, je nous sens également dans ce truc vraiment pas confortable...
- comment on les modifie, ces singes ?
- franchement je sais pas, tout ce que je peux te dire c'est ce que je crois de leur point de vue... j'ai la conviction que comprendre les esprits est la seule voie pour les changer, ou du moins un départ important ; toi tu as dit que tu ne savais pas quoi craindre des femmes, ça peut ptetr paraître bizarre ou du moins pas grave, mais j'crois que des femmes les hommes craignent le ridicule ; oui, c'est rien par rapport à finir dans un sac poubelle par un psychopathe, rien par rapport à se faire empoisoner par un pervers narcissique, rien par rapport à des coups et violences par un type en mauvaise confiance musculaire, mais il me semble que lorsqu'ils se renfrognent quand on se moque d'eux, même gentiment, c'est pas une petite douleur à côté de laquelle ils pourraient passer... leur fierté leur empêche d'ailleurs de l'admettre, souvent, et il n'y a aucun contre-argument quand on leur dit sympathiquement 'tu es drôle'... bref, tout ça pour parler un peu de l'effet qu'on peut leur faire et qu'on ne soupçonnerait pas forcément, mais pose-toi qmm la question suivante : quand un garçon qui te plait rit de toi, quel effet cela te fait-il ? même parmis tous ces essais qui n'ont abouti à rien... surtout eux, ptetr, même...
- ils ont un humour naze, c'est pas ma faute s'ils sont incorrects ; mais des fois ils me font sourire avec un compliment, y'a pas de problème
- ok ; bref, là où qmm je voulais en venir, c'est que cette crainte des hommes du monde que tu découvres encore plus forte que la crainte d'un mauvais conjoint, ils ont un peu la même entre eux ; et autant un taré avec assez de pouvoir, va opprimer les dames comme on sait qu'ils le font, autant lorsque c'est un autre mâle qui n'a aucune utilité sexuelle, là la domination, la corruption, l'écrasement psycho-social, peut prendre des tournures bien dégueues ; les proxénètes qui enferment des filles dans un jeu de dettes, c'est vraiment pas la joie pour elles, mais entre hommes c'est le genre de vicieuserie qui peuvent aussi aller très loin
- mouais, j'suis pas hyper convaincue, déjà, et puis ensuite je vois pas en quoi penser ça apporterait une solution...
- j'avoue, moi non plus ; ma solution à moi c'est de prendre l'inégalité dans son fondement, et d'essayer de la renverser ; ce que je trouve de déviant à notre société, c'est juste l'exacerbation des rôles sexués, le fait que dans la globalité, nous les femmes on est l'offre, et les hommes sont la demande ; socialement je sais pas comment ça s'inverse, mais tous ces tarés le sont parce qu'on leur fait vriller la tête ; comment ? bin avec des problèmes illusoires et des solutions fausses ; tiens, par exemple le débat éternel du vêtement... ajd on a la locution 'sexualisation du corps féminin', et pendant que y'a des filles qui se demandent pour le voile, t'en as d'autres à vouloir raccourcir leur top ou leur short, mais ça change quoi ? qu'on soit à poil dans un coin naturiste, ou complètement cachés derrière des tissus à pudeur, à chaque fois les mecs font des abus sexuels... pourquoi ? bin parce que c'est eux la demande, que tu sois prude ou exhib ; mais est-ce que ce serait plus efficace de 'sexualiser le corps des hommes' pour nous femmes, nous libérer des carcans autant que de nous permettre de mieux désirer et ainsi ptetr rééquilibrer ces poids d'offre et de demande ? j'suis pas sûr que ce soit ni simple ni la seule réponse au problème ; mais voilà mon avis, je te le dis comme ça je le pense de toi mais pas que de toi, mais quand je te vois sur tinder avec ton message 'venez me parler', bin je me dis que les hommes sont pas prêts de changer...
"Je suis Miroir de Fumée, parce que je me vois en chacun de vous, mais nous ne nous reconnaissons pas les uns les autres à cause de la fumée qu'il y a entre nous."
- Don Miguel Ruiz

 


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