Au fil de l'air, le fléau des marées s'amarre sur les méandres des océans où trônent et flottent des bateaux sur la surface des eaux.
Les coques vernies présentent tous les stigmates des itinéraires sans escale.
Le climat reste l'espoir des errances au large des côtes où la peur sommeille dans l'antre des lames.
Le marin solitaire à l'allure vagabonde, à l'audace libérée de toutes les empreintes d'une vie d'aventurier, s'arrime aux affres d'une traversée passionnée.
Bullant comme un ange aux désirs d'antan, c'est en gitant, penché sur son flanc que le navire décolle sans attache et béquille au gré du foehn. L'atmosphère marine insuffle l'envie aux rêveurs paresseux.
La flagrance iodée des cordées entourant la proue du lichen blanchit par la chaleur des vents,
Laisse naître les contrastes des couleurs nacrées.
C'est sur des mers enragées que les martyrs se prosternent devant les caprices du Dieu éolien pour décoller vers des terres abritées.
L'écume forme à la surface des rondes, entraînant dans leur rythme des baignades interdites, le courage des amours et des rêves dans les coeurs aux odeurs marines.
Les albatros planent au-dessus des flots, déployent leurs ailes pour annoncer l'arrivée au port des goélettes ivres des traversées sans relâche.
Comme une chambre à air l'éternelle corvée se gonflera de travaux effrénés pour bâtir le cycle des voyages,
quand âmes et corps s'adonneront aux plaisirs vaporeux des rivages
Pour finir, enlacés dans les histoires des marins indomptés.