Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

28 mars 2024 à 10:03:53
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Le Monde de L'Écriture » Sous le soleil des topics » Discussions » Drogues et addictions

Auteur Sujet: Drogues et addictions  (Lu 9304 fois)

Hors ligne Kwak'

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #30 le: 22 septembre 2020 à 13:22:35 »
Citer
Par exemple, les infos que j'ai sur le LSD, c'est que tu peux refaire des "trips" des années après, sans prévenir... je ne sais pas si c'est véridique mais si oui, c'est inquiétant.
Légende urbaine, comme pléthore, notamment le délire des gens qui sautent par la fenêtre lors de leurs trips, et c'est justement la prohibition et l'interdiction de toute campagne publique autre que par la terreur qui fait que les gens s'inventent des histoires à dormir debout.

Les seules remontées que tu peux avoir après une énorme dose sont à la limite si tu fumes des énormes joints après une perche, pendant un mois, les neurotransmetteurs du cannabis et du LSD se mélangent et se rappellent. Encore une fois, c'est en expliquant ça aux jeunes, genre, attention après une grosse perche de LSD le moindre joint va tout refaire scintiller, que tu leur feras comprendre.

le délire de la reperche à partir des graisses ou des années après ça n'existe pas

https://youtu.be/OPPebazaco0
« Modifié: 22 septembre 2020 à 13:25:19 par Kwak' »
Bout de poussière d'étoile,
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Hors ligne Erwan

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Re : Re : Drogues et addictions
« Réponse #31 le: 22 septembre 2020 à 13:59:56 »
...
« Modifié: 19 mars 2022 à 12:38:21 par Erwan »

Hors ligne Ari

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #32 le: 22 septembre 2020 à 14:28:48 »
Juste pour dire que je partage le point de vue de Kwak favorisant une réduction des risques (plutôt qu'imposer l'abstinence et ne rien envisager d'autre), même et d'autant plus chez les patients psychiatriques...*

Le seul truc que je trouve un peu caricatural dans le discours de Kwak c'est le côté : "les gosses de prohibiteurs finissent tous encore plus accrocs" (Je caricature moi-même ;) ), et pas oublier que l'âge de la première prise joue un rôle vraiment important...

Mais pour tout le reste je trouve ton discours très documenté (bien que très orienté ;) ) et je partage ton point de vue sur la direction générale (de réduction des risques).

*Edit : Je me rends bien compte que je n'ai rien argumenté, mais je ne sais pas comment le formuler. Déjà, séparer "les patients psychiatriques" du reste de la population je trouve ça très artificiel ; par ailleurs précisément à l'HP les drogues circulent dans des conditions dangereuses ; en plus les patients psychotiques notamment me semblent d'autant plus vulnérables aux influences extérieures et pourraient bénéficier d'explications et d'accompagnement... l'HP est vraiment un lieu où la réduction des risques est ultra importante, ne serait-ce que pour l'éducation à la désensibilisation des récepteurs pendant l'hospitalisation... bref. '-'
« Modifié: 22 septembre 2020 à 14:40:05 par Ariane »
~ Ari ~

Hors ligne Kwak'

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #33 le: 22 septembre 2020 à 14:45:26 »
Citation de: erwan
En revanche, est-ce que tu es allé aussi dans un CMP, à l'hôpital psy ?
j'ai travaillé en CAARUD, et j'ai cotoyé beaucoup d'infirmiers psy qui étaient sur les deux champs de la bataille, ainsi que beaucoup de personnes dépendantes.

Je ne suis pas d'accord avec ton postulat. Le LSD et la drogue en général ne déclenche rien, il révèle. Si tu bosses en psy, tu le sais, comme la plupart de mes anciens collègues.

Personnellement, même si difficile sur le moment, j'ai déjà fait deux bad trip, et avec le recul et une bonne analyse psy, ils m'ont ouvert des pistes de réflexions sur ma vie que je n'aurais jamais eu sans cela. J'ai compris beaucoup de choses sur ma petite enfance, sur mes traumatismes diverses, et je sais que si l'on n'a pas le courage de voir son subconscient en face qui vous colle devant le crâne ce que vous refouliez depuis tout petit, y'a de quoi péter les plombs. Le problème n'est toujours pas la drogue, qui révèle, mais le psycho, qui est incapable d'encaisser. Sans ça, personnellement, je serais encore prisonnier de mon refoulement et certainement encore bloqué dans des paradigmes que je pensais sains mais qui me détruisaient.

Et je n'ai jamais dit qu'on ne faisait pas d'omelettes sans casser des eux (,p), de la même façon que je n'ai jamais dit que tous les enfants de prohibitionnistes" finissent tous accroc", mais que, s'ils le deviennent, le  tabou et l'absence de communication fait des ravages bien plus que chez les mômes qui peuvent parler.

Je dis simplement que la prohibition nuit plus à la détection et à la communication, et donc à l'aide, que la légalisation.

Freud a prescrit de la cocaïne pendant des années sans le moindre problème, et que l'opium était consommé par les femmes américaines au foyer sans trop de soucis avec une régulation au besoin si dépendance il y avait.

Et encore une fois je ne comprends pas la logique : un psychotique ou un schizophrène qui va prendre de la drogue en scred en teuf, il va se déglinguer le cerveau bien plus longtemps avant de faire la crise qui l'amènera dans les services psy, alors que si le tabou est levé et que la communication est entière, il a des chances de s'en rendre compte et de pouvoir parler bien plus tôt : c'est d'ailleurs souvent ce qu'ils cherchent, quand ils ne sont pas complètement tétanisés par la terreur et l'horreur de devoir parler de leurs consommations à des gens qui ont trois services : alcoolisme, tabagisme, et, ce n'est pas une blague, le service "toxico"...
un joli fourre tout, encore, ce troisième pôle...

Actuellement je fais partie de sociétés et de petites réunions sur des gens qui veulent ouvrir la parole, et je suis le seul à avoir vraiment testé les produits, le week end dernier nous avions un médecin généraliste qui se rend compte du pouvoir des psychédéliques, d'un ancien professeur de SVT, d'un neurochirurgien, et tout ce petit monde ne voulait pas qu'on fasse un mailist pour communiquer par peur de voir leurs noms apparaître et décriés de leurs collègues... mais ils commencent à se poser les bonnes questions. Entre les lignes, même, ils ont envie d'essayer (surtout les psychédéliques), mais ils sont terrorisés parce que justement, pleins de stéréotypes, genre "j'ai peur de me jeter par la fenêtre", etc.

Et toi, quel est ton cursus ?

Edit : Ariane a tout dit également, si la politique répressive faisait se vider les HP, ça se verrait, en fait, c'est plutôt l'inverse qui se passe actuellement.
(je sais que je peux paraitre parfois véhément ou provoc dans mes propos, et j'en suis conscient, mais je suis de plus en plus exténué par cette hypocrisie de gens qui n'ont jamais testé les choses dont ils parlent et qui font fi de toutes les études actuelles qui tendent à réinjecter les drogues dans les recherches médicales, et puis j'aime beaucoup les débats d'idées tranchantes, mais dans le respect et l'amour de vos opinions, au fond, même si je l'ai entendu soixante mille fois, je comprends tout à fait ta position concernant l'HP, mais je ne partage pas les conclusions. Je suis nuancé et je connais l'horreur d'une décompensation à gérer mais j'aime bien aller au bout de mes idées quand il s'agit de débattre : ton point de vue est parfaitement défendable et logique sous un point de vue - qui n'est pas le mien)
« Modifié: 22 septembre 2020 à 16:14:43 par Kwak' »
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Hors ligne Erwan

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #34 le: 23 septembre 2020 à 16:12:30 »
...
« Modifié: 19 mars 2022 à 12:38:33 par Erwan »

Hors ligne Kwak'

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #35 le: 23 septembre 2020 à 21:54:47 »
Citer
c'est que tu parles d'une sorte d'open-bar pour toutes les drogue
Je n'ai jamais dit ça non plus :)
Je pense qu'une taxe, que des centres, et des ventes sous contrôles supplantent de loin vos angoisses irraisonnées. L'alcool, ce devrait être pareil, d'ailleurs, mais aujourd'hui le lobby est trop puissant, et on manque de contrôle sur les ventes. Tant que tu ne légalises pas, le produit est vendu par des merdeux qui vont faire n'importe quoi. Une légalisation avec délivrance monétisée, taxée et contrôlée médicalement, voilà l'idée.
Mais c'est sûrement mieux d'aller acheter sa came dans un four, clairement.

Tu n'arrêteras jamais la consommation, mec. Pire : depuis dix ans, elle explose. Et plus vous fermez les yeux, plus elle s'éloigne de vous. Il va falloir finir par les ouvrir... la prohibition d'alcool aux états unis, son marché noir assassin, et ses produits frelatés dangereux, ça vous pas a suffit ?

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Aujourd'hui tout le monde est d"accord pour dire que la prohibition de l'alcool aux states c'était un drame et une terrible erreur. Qu'est-ce qui vous bloque, dans vos réflexes subconscients, pour ne pas réussir à dire pareil d'autres produits, pour la plupart moins addictifs ?

C'est absolument incroyable comme le vieux monde s'attache à ses cadavres alors qu'ils sont morts et enterrés depuis des lustres. Votre politique répressive ne donne rien et pire même, elle est contreproductive. On a demandé la dépénalisation pendant des lustres et c'était les mêmes levées de boucliers par des gens qui n'ont jamais foutu le nez dans la schnouf. Maintenant que le Portugal vous a méchamment calmé par ses résultats irréfutables, voilà que le discours se reporte sur la légalisation.  Le temps nous donnera raison...

Citer
Autant il est sûr que la répression et l'approche hygiéniste ne donne rien, autant la dérégulation complète et d'un coup serait un vrai massacre aussi...
Tu confonds légalisation et dérégulation, ça n'a rien à voir, c'est être à côté de la plaque. On peut légaliser en régulant. C'est même toute l'idée, en fait. La légalisation PERMET une régulation plus efficace, une meilleure qualité des produits, et un meilleur contrôle des acteurs du marché. Cf, encore une fois, alcool.

Citer
je militerais prioritairement pour la prévention, l'éducation, le soin et l'accompagnement, d'avoir de vrais dispositifs, de vrais lieux dédiés, des professionnels formés, le changement de loi ne servira pas à grand chose sans ça...
Ouais, c'est ce qu'on fait, en fait, les salles de consommation que les gros beaufs résument en des salles de "shoot" depuis leurs PMU, depuis nos stands de Réduction des Risques (et non pas de prévention), notre testing sur place pour éviter que les dealers vendent des produits de merde, et nos conférences, depuis le terrain, quoi,  que pour le moment ceux que tu appelles les consommateurs avertis et pour la légalisation sont les seuls à toucher le public sur la question de la réduction des risques, ça a de quoi nous rendre un peu provoc" ;)
(je ne nie pas que la MILDECA sur certains plans ou l'OFDT ne font pas un excellent travail en sous-marin, à côté)

Surtout quand depuis leurs armoires les blouses blanches prescrivent de la ké ou des opiacés en masse dans l'hypocrisie la plus totale.

Il faut que tu sortes des schémas comme quoi la consommation de drogues amène forcément un problème de santé ou psychologique, tu n'as pas répondu à la question sur ton cursus, mais je connais des tas de gens qui n'aimeraient qu'une chose : pouvoir toper des drogues plus saines, dans un lieu sécurisé où ils pourraient se rendre compte sur leurs consommations dérapent, ce qui n'est pas une chose forcée. Je peux te présenter des centaines de personnes, dont des soixantenaires, qui ont traversé l'époque héro/Hépatite C, bédo, et aujourd'hui cocaine/ké, sans la moindre hospitalisation, sans le moindre problème, et, pour faire un peu dans le pied de nez, certains étaient infirmiers, médecins, et n'ont jamais eu le moindre problème, ni de carrière, ni de dépendance. La drogue n'amène pas indubitablement une déchéance, et tant que votre discours n'aura pas intégré ça vous ne serez pas crédibles et vous raterez le train où tout se passe ;)

Citer
Pourtant, la loi a prouvé son inefficacité face à ces questions, dans un sens comme dans l'autre, je dirais.
la loi a prouvé l'inefficacité de la régulation d'un marché par sa légalisation ? Euh... tu as des sources, des exemples, parce que, euh, concernant l'alcool ou justement, je maintiens qu'elle l'a parfaitement prouvée, je ne vois pas en quoi ton affirmation se vérifie.
« Modifié: 23 septembre 2020 à 22:21:48 par Kwak' »
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Re : Drogues et addictions
« Réponse #36 le: 27 septembre 2020 à 12:56:54 »
Un autre problème qui selon moi n'a pas été soulevé dans ce fil: la manière dont la loi encadre le discours qu'on peut avoir sur les drogues. Par exemple, des membres d'associations de préventions qui interviennent dans un collège ou un lycée à ce sujet ne peuvent pas expliquer les mélanges de drogues à éviter car cela pourrait être considéré comme de "l'incitation à consommer" ou encore les effets qui vous montrent que vous avez trop pris de telle ou telle drogue, les doses létales, encore une fois pour la même raison, alors que dans une politique de RdR, des informations de ce type sont vitales.

D'ailleurs Kwak, j'ai trouvé une vidéo sur la RdR (faite par quelqu'un qui connaît ce sujet) si ça t'intéresse:
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Re : Drogues et addictions
« Réponse #37 le: 03 octobre 2020 à 08:43:26 »
yoyo

bon pour faire simple selon ma petite réflexion sur le propos, j'ai cherché un moment la bonne formulation linéaire et lettrée, et puis je me suis rendu compte que c'était pas tout-à-fait comme ça que je me le figurais... et puis en cherchant comment je me le figurais, je me suis rendu compte que la pensée est souvent floue tant qu'elle n'est pas formulée, linéairement et lettrément, ou d'une quelconque autre façon... du coup j'ai cherché un petit moyen de formuler, et la méthode m'est apparue pas vraiment comme d'un moi inventeur du truc :

la spatialisation

donc, sous la forme en deux dimensions, que je trouve déjà plus étendue que la dimension virgule trois des mots phrasés, voici un petit tableau qui détermine comment envisager les différences entre ce qui rassemble les choses sous l'étiquette "Drogues & Addictions", selon les entrées que je pense être pas trop singulières, afin de cerner la problématique d'une manière qui soit compréhensible et autour de laquelle un consensus puisse se permettre de rassembler ceux que ça intéresse, et qui est le suivant, soumis à réserve donc, tout-de-même, car forcément loin de l'idéal nouménique de la chose, forcément inatteignable ouioui :

- une notion imparable qui découle très souvent des "Drogues & Addictions" est celle qu'on étiquette "risque" ; conduite à risque, consommation à risque, etc... pourtant ce n'est pas l'angle de vue que j'ai choisi pour ce petit point de vue, pour la simple et bonne raison que pas grand monde sait ce que c'est le risque, et qu'en tant que je me le figure comme "probabilité de mort", je pense que ces deux mots séparément allergènes sur le meud, ne pourraient que susciter la discorde, et comme je n'ai pas encore assuré de vrai propos interne, de certitude personnelle, sur l'association de ces sujets, je ne m'y... risquerai pas !
- et pourtant cette notion quasi-universelle, mène à deux autres notions, elles aussi presque imparables au débat sur les "Drogues & Addictions" : les concepts hautement polémiques car métaphysiques et quasi-universels ouioui, je veux parler de ces deux articulatoires que sont la "légalité" et la "moralité", la première étant l'application consensuelle de ce que se figurent les concernés du consensus, au propos de la seconde : la morale, c'est quand on se dit "ça se fait pas", dans le sens "ça devrait pas être permis de se faire", et la loi, c'est quand on dit "ça se fait pas", dans le sens "ce n'est pas permis de se faire"... ma petite note personnelle qui ne concerne que moi, c'est que jamais on ne dit réellement dans le sens dit, "ça ne se fait pas ; du tout", mais c'est un propos HS, donc je m'étale pas, et je poursuis sur ces notions de "légalité" et de "moralité" : au sujet des "Drogues & Addictions" : ce qui relève de l'excès de risque est ce qui détermine en quoi l'objet désigné est effectivement soumis à l'appellation "Drogues & Addictions"...
- et en fait, ces désignés, c'est je crois admis ce n'est pas de moi, sont de l'ordre soit : d'un "comportement", soit : d'une "substance" consommée ; ici aussi, je ne m'attarderai pas à distinguer ces deux notions, et donc, mon tableau classant les "Drogues & Addictions" ne se penchera pas sur ce qui fait les causes et les effets de la différenciation entre les deux, le fait qu'on peut être addict "à quelque produit" ou "à quelque acte"

voilà, donc mes deux entrées concerneront uniquement la question de la distinction entre "légalité" et "moralité" ; peut-être reviendrai-je plus tard avec un tableau sur les entrées "comportement" et "substance", ou avec une formule sur le "risque", mais non, là le propos se veut purement et simplement appliqué à l'étude de ce qui relève, donc, de l'institution autour du ressenti propre aux mesures de société prises autour de ce qu'on peut agir ou penser des objets concernés, dont je classe, en fait, quelques exemples significatifs et majoritaires, les plus répandus, quoi : tabac, alcool, etc...

alors il y a deux points de remarque que je me suis figuré à l'auscultation de la donnée, et j'y viens juste après... sans plus tarder donc, le tableau "légalité" VS "moralité", des D&A les plus considérées comme telles

Drogues & Addictions
(Comportements & Substances)
spatialisation à double entrée
legal →
moral ↓
?x
- café
- sucre :
glucides
chocolat
bonbons
etc...
- activité :
professionnelle
sportive
autre
- ...
...
? ?*1 ; ?*2 ; ?*3
x- alcool
- tabac
- poppers
- ...
...- THC
- Héroïne
- Cocaïne
- LSD
- ...

POINT - I

donc bin premier constat d'évidence :
- il y a des D&A qui sont légales et morales
- il y a des D&A qui sont légales mais immorales
- il y a des D&A qui sont illégales et immorales
mais :
- il n'y a pas des D&A qui sont immorales et légales

- en interprétation un peu philosophique, je pourrais affirmer que le positif dans tout ça, c'est qu'on peut avoir confiance en l'aspect restrictif de la loi : en effet, une D&A morale n'est, dans mes exemples, jamais illégale, ce qui fait qu'on peut se dire qu'il n'y a aucune D&A non risquée qui ne soit interdite ! ça replace un peu la confiance qu'on peut avoir à s'autoriser des trucs sans se demander si la permission qu'on a de le faire est risquée... c'est un point positif, mais pas non plus parfait, je crois !
car :
- que penser alors, toujours philosophiquement, du fait qu'à l'inverse, il y a des D&A qui sont immorales, et pourtant légales ! ici  l'inverse, on aurait tendance à décrédibiliser la confiance qu'on peut avoir en la loi, lorsqu'elle autorise quelque chose d'immoral ! mais cela est probablement dû à la relativité des valeurs, y compris celles qui sont validées par un consensus, ici l'exemple étant la loi sur laquelle je pose mon interprétation : la loi "légale" française, et la loi "morale" qui est la mienne... évidemment, je vais pas commencer à me faire ma morale d'autrui, parce que soit alors, je m'approprierais une autre que la mienne, mais qui donc du coup, deviendrait mienne et ne serait plus uniquement celle d'autrui ; soit alors, elle serait forcément consensuelle, et donc ne relevant plus de la "moralité", mais bien de la "légalité", ce qui serait un non-sens inutile pour l'étude présente

POINT - II

et puis deuxième constat non pas d'évidence, mais d'interprétation :
- il y a une zone que j'ai glissée entre les deux effets possibles des entrées du tableau, des nuances non-binaires que je ne peux éliminer, mais qu'il convient de travailler par l'exercice d'un questionnement, qui vient donc ici
- trois objets D&A qui ne rentrent que de manière étrange dans le sujet double "légalité/moralité"... en voici une liste avec le commentaire interprété de mes auscultations, en court propos unidimentionnel, par lettrement linéaire, donc :

*1 :
L'ARGENT :
qu'il s'agisse des jeux ou d'un naturel capitaliste un peu tabou, l'ARGENT est ce qui peut se classer comme étant une D&A... et sur le propos de la "moralité/légalité", il est tendu de dire exactement en quoi la législation a pris le contrôle du truc, mais que la morale reste incertaine sur le sujet : il y a des risques aux jeux, à tout exercice rémunéré effectué dans l'excès, et à l'acte d'utilisation de L'ARGENT, toujours dans sa dimension compulsive et excessive ; en exemple, il y a des conseillers pour pas que les gagnants du loto finissent au fond d'un lac, il y a des consultants pour que les rentiers ne finissent pas coulés dans le béton d'un de leurs murs, il y a des policiers pour que les traders fassent pas trop d'injustices avec leur profit...
je viens pas juger de tout ce contexte socio-anthropopopo, juste je dis que c'est un truc qu'on considère 'plus ou moins' comme une D&A, et que si c'est 'plus ou moins', c'est uniquement parce que, justement, on sait pas trop, et que chacun a son avis, bien que ce soit qmm récurrent de retrouver L'ARGENT dans le débat...

*2 :
LE SEXE :
là encore, le sujet est soumis à discorde, à débat, à contradictions d'intérêts de la raison pratique, des avis, des opinions, des conceptions, etc... qu'il s'agisse de la pratique du SEXE, ou de ses déviances, ou de toute autre manifestation lui étant relié, c'est, cette fois-ci de manière un peu plus consensuelle, admis comme étant une D&A qu'il est pourtant difficile de qualifier sur la double ligne "moralité/légalité" : en effet, le SEXE n'est pas encore interdit, que je sache, et pourtant il reste soumis à de fortes influences législatives et morales ! prostitution, abus, moeurs, tout ceci est un melting pot de secteurs où, au-delà du sujet D&A je l'admets, le SEXE est, tout de même en tant que D&A, la cible de confusion et de désaccords de principes, à propos de la "légalité/moralité"...

*3 :
LA CULTURE :
ici, c'est assez compliqué pour moi à faire transparaître, car si par exemple les jeux vidéos peuvent être facilement considérés par certains consensus, comme relevant des D&A, il est moins évident de considérer un livrovore comme étant drogué à risque, même s'il y passe toute sa vie et ne consacre du temps qu'à cela ; pareil pour un cinéphile zélé, encore pire pour un mélomane sérieux ; je ne parle pas alors de ceux qui passent leur vie dans les musées, les salles de concert, les festivals et tout... le propos du risque reviendrait facilement ici si je ne l'avais écarté volontairement, car il est effectivement tendu de dire pour qui il est dangereux qu'un individu passe sa vie à se cultiver, si ce n'est peut-être, le "lui-même" qu'on incrimine et donc victimise par la même, aux addicts des jeux vidéos... et sur mon propos à moi, la "moralité/légalité", il est encore plus difficile de dire en quoi passer sa vie à se cultiver en quantités risquées, "ça se fait pas", dans n'importe lequel des sens que j'ai expliqués plus haut... et pourtant ! pourtant j'estime juste de le voir figurer ici, ne serait-ce uniquement parce que l'un des sous-items de ce point, se voit effectivement sous le feu des projecteurs du débat consensuel, je veux parler des addicts aux jeux vidéos, qu'on s'est qmm vite rendus compte qu'il y avait un petit problème à la pratique comportemental des excès du truc...


heu bin voilà, tout part de la simple ambition dessinée sur papier d'y voir plus clair, et j'en arrive à ces deux points donc, à propos de "légalité" et de "moralité" des D&A :

) - I
- le fait qu'il y a, c'est normal : des D&A immorales et illégales ! c'est le rôle de la loi de veiller à la morale, et le risque est évité lorsque la coercition vient interdire ce qui est dangereux
- la question de la légitimité est sous-jacente : est-ce que la loi restrictive est pertinente sur le danger ? si oui, même en le cas d'erreur de perception sur la morale ? si ça se trouve, on pourrait légaliser l'héroïne sous réserve de bénéfices dans la gestion du danger lié à cette D&A ?
- à l'inverse, la permission à des D&A considérées comme morales est-elle également pertinente sur leur danger ? le café, le sucre, l'activité professionnelle ou sportive, dans leur caractère excessif, sont-ils dangereux parfois dans leur usage ? si oui, pourquoi sont-ils tout-de-même à la fois légaux et moraux ?
- entre les deux, ce qui est immoral mais légal, pose la question du consensus lui-même : l'alcool, le tabac, le poppers, sont-ils à raison considérés moralement comme dangereux ? pourquoi les autoriser alors ?
- enfin, y'a-t-il de la place pour des D&A qui soient morales sans être légales ? comment les envisager si droit ou devoir se ressentait à telles mesures ?

) - II
- les trois items sujets à complexification des dimensions utilisées pour se les figurer, comment les envisager ?
- l'ARGENT, le SEXE et la CULTURE, des trois les deux premiers sont clairement, c'est un point de remarque comme de questionnement, sont clairement considérés par la plupart comme relevant du "tabou" ! pourquoi ? comment ? etc ; et qu'en est-il du troisième, lui plutôt sujet à ce qu'on se figure généralement comme matière à injustices et préjudices, prescriptions et tout le touti, mais pas forcément "tabou" à l'heure où, au contraire, on veut le valoriser à tous prix ?

heu bin voilà, en propos sur ces deux réflexions que je ne peux développer davantage tant que je solipsise...


erf, je me suis lancé dans un truc, là, je pensais pas que ce serait si long, si "sérieux" et si relou... désolé à ceux qui auront mal à la tête avant d'abandonner, et ciao à ceux qui abandonneront avant d'avoir mal à la tête !
« Modifié: 05 octobre 2020 à 19:20:20 par Dot Quote »
"i don't care if your world is ending today
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you said i tasted famous, so i drew you a heart
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Hors ligne Nothung

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Re : Re : Drogues et addictions
« Réponse #38 le: 12 janvier 2021 à 23:40:37 »
Citer
Pourtant, la loi a prouvé son inefficacité face à ces questions, dans un sens comme dans l'autre, je dirais.
la loi a prouvé l'inefficacité de la régulation d'un marché par sa légalisation ? Euh... tu as des sources, des exemples, parce que, euh, concernant l'alcool ou justement, je maintiens qu'elle l'a parfaitement prouvée, je ne vois pas en quoi ton affirmation se vérifie.

Parce que l'on n'a pas une grande tradition d'alcool illégale en France.
Aux Etats-Unis par exemple la légalisation du cannabis n'a en aucun cas fait baisser le marché noir.
Et dans le cas contraire on voit très bien en France que la pénalisation du cannabis n'entrave en rien le trafic.

Personnellement je ne suis pas pour une  légalisation totale car, même si j'ai tendance à penser que certains composés sont de très bons outils (notamment les psychédéliques pour la dépression, pour des raisons intellectuelles), je pense que beaucoup de gens n'ont pas les capacités de rendre ces expériences positives (j'habite dans une ville assez désolée au niveau sociale et intellectuelle et je n'ose imaginer ce qui se passerait si certains de mes voisins allaient acheter du LSD ou de la DMT chez le pharmacien).
Mais la pénalisation est sans aucun doute un échec qui ne permet que de marginaliser les consommateurs, d'empêcher une vraie prévention et d'obliger les consommateurs à utiliser des produits à la qualité douteuse.


Hors ligne Loïc

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #39 le: 14 janvier 2021 à 13:58:17 »
Je signale que l'Assemblée nationale lance une consultation sur le cannabis récréatif. Avis à celles et ceux qui ont quelque chose à apporter.
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Arundhati Roy

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Re : Drogues et addictions
« Réponse #40 le: 04 février 2021 à 12:54:36 »
ouh yeah Loïc, merci, ça m'a permis d'imprimer mon avis signé par le Gouvernement ahah

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
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Re : Drogues et addictions
« Réponse #41 le: 20 février 2021 à 10:29:26 »
A savoir que le cannabis peut être thérapeutique, lorsqu'on est proie au stress ou à un mal-être il soulage

pk tjrs vouloir interdire? ça n'a aucun sens
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Re : Drogues et addictions
« Réponse #42 le: 20 février 2021 à 10:40:57 »
ouais nan mais qmm, on va ptetr pas partir sur l'apologie des ouvertures à la déchéance, juste comprendre que ces portes là existent où qu'elles mènent, que des gens les franchissent et que par principe c'est plus facile d'y entrer que d'en sortir...

la thérapie par le canna ou l'entretien de la course au café ou l'ambivalente mesure des sucrés de la farine, c'est pas tout à fait le même truc quoique...
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Re : Re : Drogues et addictions
« Réponse #43 le: 23 février 2021 à 10:41:01 »
Moi ça m'étonnera toujours à propos de l'alcool qu'une drogue qui détruit autant de vies et de familles au niveau mondial soit aussi normalisée, au point que c'est à ceux qui ne boivent pas qu'on demande des comptes et des "pourquoi" (et je le dis en ayant été celui qui fait demande pourquoi et qui dit "qu'un petit verre c'est rien allez")
(mais euh bon, c'était trop sensible pour moi pour réussir à poster dans ce sujet à l'époque)

+ 1
Moi je ne bois pas (ou très peu) et j'ai toujours l'impression d'être l'anormale. Et dans une soirée, quand je vois tous ces gens qui ne se tiennent plus parce qu'ils ont trop consommé d'alcool, moi ça me dégoûte et me fais fuir. Entre ceux qui commencent à coller les filles ou ceux qui roupillent d'avoir trop bu voire qui vomissent...
Mais non, c'est moi qui ai un problème (!)

(Et c’est une petite fille et belle fille d’alcoolique qui dit ça)
« Modifié: 23 février 2021 à 12:42:15 par Earth son »
Ce que tu penses, tu le de­viens. Ce que tu res­sens, tu l’at­tires. Ce que tu ima­gines, tu le crées

 


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