Parfois le temps passe sans s'arreter
et ne nous laisse que la brise d'un souvenir d'été
seul le bruit des vagues, des pas sur le sable.
Et le fumet des grillades sur la table.
Les balades dans les dunes,
les balades sous la lune.
Le coca frais dans les mains,
les journées chaudes sans landemain.
Et toi, assis en tailleur dans la tente,
et moi, dans tes bras, somnolente.
Et eux, autour du feu de camp,
et nous, jusqu'à minuit parlant.
Parfois le temps passe sans s'arreter
et ne nous laisse que le souffle d'un baiser
la danse de velour dans nos bouches,
le frottement des corps qui se touchent.
Comme si tu croquais mon âme,
comme si de pion je devenais dame.
Et toi, sur de toi,
et moi, ma première fois,
et eux, qui n'en savent rien,
et nous, qui faisons comme s'il n'en était rien.
Parfois, le temps passe sans s'arreter
et ne nous laisse que les cendres du brasier.
Seul l'amertume, le sentiment pourrissant.
Et dans ma tête les souvenirs se font manger par le tourment.
Les balades sous les dunes,
nos baisers sur la lune.
Et moi, pleurant lors des froides nuits
sans toi, mon cœur ne fait plus de bruit.
Et toi, manipulateur,
et moi, qui t'ai laissé mon cœur.
Et eux, chuchotant,
et nous, se dechirant.