[Sennar]

Pour se rincer l'œil, rien de mieux que la rivière.
J'y vis une duchesse ; et moi, dans mes haillons,
J'avais l'air d'un clochard et l'allure peu fière.
Alors je me cachai dans l'ombre des rayons.

J'étais un peu inquiet des couleurs de la nue ;
Le ciel était sombre et je l'aurais voulu bleu.
Mais je me délectais de voir ma noble nue,
Et c'est un peu trop tard que je me dis : "il pleut !"

Ne voyant pas le bas de son corps (ou tout comme),
Dans ma tête je dis : "Sors de l'eau, je te somme" ;
Au vu de ses tétons, je sus qu'elle avait froid.

Je ne vis d'orifice autre que sa narine :
J'étais tout subjugué par sa tendre poitrine
Quand elle cria : "Mais !! Vous n'avez pas le droit !!"

[Thalie]

Tu as imaginé la même scène que moi, mais tu l'as un peu pimentée.

Bravo pour le titre. J'aime beaucoup. Il fallait y penser !

[Sennar]

Merci à toutes les deux !
Bein oui Thalie on a eu la même idée, c'est la loose  enfin tant pis ! 

[Bricoman]

Hey !

Alors je me cachai dans l'ombre des rayons.

Sympa ce clair-obscur du bord de rivière, qui fait écho au contraste misère/magnificence des personnages.

Dans ma tête je dis : "Sors de l'eau, je te somme" ;

Je crois que la syntaxe bogue, car à l'endroit, ça donnerait : "Je te somme sors de l'eau".


Héhé, je connais pas la règle du jeu, mais l'exercice à l'air réussi. Par contre, le poème n'a plus rien à voir avec l'original. 

A ciao !

[Sennar]

Coucou Brico !
Les règles du jeu sont juste de recomposer avec les rimes d'un poème connu (pour cette deuxième série, c'était celui que tu as deviné).

Hm ouais, le "je te somme"
Bein je me disais qu'on peut dire "je te somme" comme ça, alors j'fous l'ordre d'abord ("sors de l'eau") et après j'appuie sur le fait qu'il l'ordonne... Mais t'as raison c'pas joli joli

[Marygold]

Sujet déplacé dans la bonne section

[Baptiste]

Salut

nul lieu mieux

Ouch, j'trouve ça dur à dire

Alors je me cachai dans l'ombre des rayons.

Joli

Je ne vis d'orifice autre que sa narine :

Bien joué, je trouve le poème fluide, le théme plutot bien traité.
J'ai souri

Merci pour ce texte

[Sennar]

Je sais que c'est chaud à prononcer Baptiste, mais je n'avais pas le choix ici, j'ai pas troivé mieux. Je devais dire en 12 syllabes "il n'est pas meilleur endroit pour se rincer l'œil que la rivière"... Avec le mot rivière en dernière position, sinon ce serait trop simple  si tu trouves autre chose, je suis preneur, mais là c'est le meilleur compromis auquel j'ai abouti !
Merci de ton passage ! 

[LeBossu]

Yosh !
Pour moi, ton premier vers est le maillon faible (nul lieu mieux  ). Par contre, il y a plein de trucs excellents par la suite. 
Le ciel qu'on aurait voulu bleu, joli, et la fin surtout, avec ces deux tercets où tu te déchaînes, font que je me suis bien marré.

Edit : « Pour se rincer l'œil, rien de mieux que la rivière » ? pour la métrique, de toute façon elle était déjà niquée.

[Aventador]

Hello.

Je ne connais point l'exercice ou le défi, mais j'ai adoré ton poème, vraiment. Un vrai coup de coeur pour moi.

Tout m'a séduit, la situation, le thème, l'intrigue, la manière de raconter, la fluidité, la musicalité des mots, leur agencement, le rythme.

Je suis subjugué (comme ton narrateur l'est par la nudité de sa duchesse).

A bientôt.

Avent'

[Sennar]

Oh cool, merci à tous les deux !!
Oui t'as raison LeBossu, c'est mieux  ce que tu me proposes ! Je prends !

Et Avent', je suis ravi s'il t'a plu à ce point ! Le jeu est en fait d'écrire un poème dont les rimes seraient les mêmes qu'un poème connu proposé initialement. Ici les rimes étaient donc imposées, et étaient rivière/haillons/fière/rayons, nue/bleu/nue/pleut, comme/somme/froid et narine/poitrine/droit. Pas facile de donner un autre sens à tout ça ! Mais tous ceux qui ont fait des poèmes avec l'indice "poème dissimulé II" ont accepté cette contrainte.

En tout cas tant mieux s'il t'a fait tant d'effet ! 

[chekh]

Je trouve beaucoup de "je" pour ce jeu, mais peut-être que cette histoire parait tellement extraordinaire au narrateur (l'apparition d'une Vénus à un vagabond) qu'il s'en excite un peu trop en voulant la conter ?
En tout cas, ça se lit avec plaisir, et mis à part quelques problèmes de césure la prosodie me semble juste.
J'ai un petit regret pour ce titre (bien qu'il soit bien d'avoir deviné le poème original) c'est de n'avoir pas mis ce mot "val" dans votre texte, alors qu'A.R le fait pour expliquer son titre.
Des vers bien sympas, comme  : Je ne vis d'orifice autre que sa narine !, et j'ai bien aimé les doubles exclamations finales qui haussent le ton.

[tizef]

Le vers 12 est très coquin 

Au vers 1, la césure est mal  placée (5/7)
Je te suggère
« Pour flatter ses quinquets, rien ne vaut la rivière »