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Auteur Sujet: [Erakis] La route jusqu'à Erdvyr  (Lu 2540 fois)

Hors ligne Bapt90

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[Erakis] La route jusqu'à Erdvyr
« le: 27 juin 2021 à 13:50:52 »
Bonjour lectrices et lecteurs du MdE, je propose aujourd'hui un nouveau texte pour l'Univers Collectif d'Erakis déjà composé d'une vingtaine de textes que je vous invite à lire. Celui que je vous propose, La route jusqu'à Erdvyr n'est ni plus ni moins la suite d'Elfes et parias. En espérant que vous passerez un bon moment.  ^^
Le texte comporte sûrement des fautes et des phrases pas jolies jolies... Disons que j'ai juste chercher à faire un texte fun sans trop me chercher une forme de perfection....




La route jusqu'à Erdvyr

La mer était calme. Aucun Trolual ou Valnar en vue, comme si rien ne vivait sous ses éternelles vagues. Grand-duc menait la première barque sur laquelle étaient installés les cinq élèves ainsi que l’Ulfsnar des trois parias, Pattes-azurées. Derrière eux, Mumishi menait la seconde barque en ramant avec Miol. Le jeune Rekkulf avait montré son désaccord lorsque l’elfe obscur avait décidé d’emmener les élèves avec lui, pour éviter que la barque qui transportait deux loups de glace ne soit pas trop chargée.

Les élèves appréciaient cette partie du voyage. Pour tous sauf Aren, ils n’avaient traversé la mer que le jour où ils étaient partis avec Miol pour débuter leur apprentissage à l’écart de Natyis. Aren quant à lui avait des parents pêcheurs et, de ce fait, avait parcouru la mer d’Haff de nombreuses fois au cours de son enfance.

— On est bientôt arrivé les jeunes ! annonça Grand-duc.
— Ouais ! lança Leif.

L’elfe obscur jeta un bref coup d’œil sur ses passagers avant de se reconcentrer sur la destination. Cela faisait des mois que lui et ses compagnons gambadaient au Rothren, et il était finalement temps pour lui de retrouver l’Ancien Empire, région qu’il n’avait pas visitée depuis un moment.

Une fois que la plage était assez proche, Grand-duc et Miol descendirent de leurs barques respectives pour tirer pendant que Koïl et Mumishi continuèrent de ramer. Les Ulfsnars ne tardèrent pas à quitter les embarcations à leur tour, plusieurs heures immobiles leur donnaient encore plus envie de relâcher leur excitation. La température étant moins fraîche, et les loups dans une situation calme, leurs poils étaient doux et se relâchaient en direction du sol.

Une fois les barques bien accostées au sable de la plage de Pelior, tout le monde finit par descendre. Ce bord de mer contrastait avec celui que connaissaient les elfkingrs en Rothren, composé de petits cristaux. En regardant au loin dans la mer, ils distinguaient une île qu’ils avaient contournée, mais sinon Soknör était désormais hors de leur champ de vision.

— Aller ne traînons pas, déclara Grand-duc, sur un ton comme lassé.
— On a encore combien de temps de marche avant d’arriver à... Erdvyr ? interrogea Miol.

L’elfe obscur ignorant la question, c’est Nink qui y répondit.

— Messires, Erdvyr ne doit pas être à plus de deux heures de cette belle plage.
— Bien. On a tout le temps de se faire capturer par des brigands.
— Oui. Ou bien tomber nez à nez avec un dragon.

Miol se tourna vers Nink. Le brownie avait l’air on ne peut plus sérieux et pourtant pas si inquiet au cas où ce genre d’événement devait arriver. D’ailleurs, le Rekkulf se demandait toujours d’où venait cette créature. Jusqu’à le rencontrer, il n’avait entendu parler des brownies — ou elfes de maisons pour certains — que dans des livres pour enfants. Mais bon, jusqu’à preuve du contraire, Nink était le paria en qui il avait le plus confiance.

Laya avait encore en main le cône-couronne que Nink avait décroché pour elle, bien que Koïl avait tenté par plusieurs fois de s’en emparer afin de jouer à faire des ricochets sur la mer. La jeune elfe se tenait près d’un des Ulfsnars de son maître (le plus âgé). Lorsque le canidé géant se tourna vers elle, un seul souffle et les cheveux roux de l’adolescente volèrent en arrière.

— Haha ! Te voilà coiffée comme un pinsvin ! se moqua Koïl.
— Laisse-la, répliqua Aren.

Koïl dépassait nettement son camarade de près d’une tête, et s’il le voulait, il pouvait le pousser par terre sans qu’il ne résiste. Mais vu la situation, il préférait ne pas s’attirer les colères de Miol et des autres adultes présents. Il se contenta alors d’envoyer un regard noir à Aren.

De leur côté, les faux jumeaux Tyra et Leif partageaient tranquillement leur goûter, des blatepples cueillis sur les derniers arbres à fruits (des blateppletrers) de Soknör qu’ils avaient aperçus, ainsi que des ailes d’orfraies que le paria liontári avait chassées. Bien qu’on pouvait s’attendre au contraire, ils ne se chamaillaient jamais et montraient une grande attention aux leçons d’apprentissage pour monter des Ulfsnars.

Ayant un certain temps devant eux, Miol décida d’engager la conversation avec les parias :

— Depuis quand vous vous connaissez ?

De longues secondes s’écoulèrent avant que Grand-duc décida de répondre à cette question.

— Un long moment. Mais pas sûr que cela soit important que vous le sachiez.
— C’est justement la question. Je cherche à savoir si je peux vraiment vous faire confiance.

Mumishi se tourna vers Grand-duc qui semblait ne pas vouloir donner plus de clarté à ses propos. Le liontári décida alors de prendre la parole.

— Pour ma part, tout à commencé il y a huit ans. Je me rendais à Ardhi-Kwanza, le siège des réunions de mon peuple, mais j’ai été capturé par des étrangers dans le désert de Bumasa. Et j’ai ensuite été réduit en esclavage.
— Je suis désolé pour vous.
— Il n’y a pas de quoi. Vous y êtes pour rien. J’ai fini par...
— Être libéré par un elfe obscur, appelé Grand-duc, conclut son compagnon.
— Je vois. Et Nink, vous, comment vous avez connu Mumishi et Grand-duc ?

Le brownie sauta sur le dos de Pattes-azurées et se replongea dans ses souvenirs.

— J’ai été renié de ma famille il y a de cela bien longtemps. Puis j’ai erré un peu partout, en cherchant un nouveau foyer.
— Renié ? Pourquoi ? s’étonna Miol.
— J’ai enfreint une des sept règles de vie des Brownies, avoua le petit être en serrant sa chemise grise.

Déjà que son peuple lui était totalement inconnu, et maintenant il apprenait qu’ils ont mis en place des « règles de vie » à ne pas enfreindre. Ces créatures avaient des coutumes bien différentes des Elfkingrs.

— Puis un beau jour j’ai croisé la route de mes deux amis, reprit Nink.
— Ouais, un beau jour, je ne sais pas, dit le liontári.

Grand-duc resta silencieux, il connaissait déjà la suite.

— Que s’est-il passé ? lança Miol.
— Grand-duc était sévèrement blessé, et je suis parvenu à le soigner. Depuis, je suis toujours resté à ses côtés.
— Maintenant vous savez tout, Rekkulf, déclara Grand-duc.

En effet, Miol en savait déjà suffisamment en peu de temps. Il préféra donc ne pas poser de nouvelles questions pour le moment.

Peu à peu la plage s’éloignait derrière le groupe. Le sable laissait place à un immense tapis d’herbe jusqu’à perte de vue. Jamais les elfkingrs n’avaient vu un paysage aussi verdoyant et cela ne déplaisait pas à certains. Laya décida de décorer son cône avec des petites fleurs qu’elle cueillit par-ci par-là. Rouges, jaunes, bleus, il y en avait trop pour toutes les cueillir mais elle finit par composer un bouquet assez imposant pour ses petites mains. Emporté par la joie qui émanait de la jeune elfe, Grand-duc cueillit discrètement une fleur, violette, et l’inspecta minutieusement.

— Belle et rare.

Il la cacha dans une des poches de sa longue veste et continua d’avancer comme si de rien était.

Chacun profita à sa façon de la traversée de la prairie. Laya admira ses fleurs. Aren, lui, profitait de voir trois Ulfsnars d’aussi près. Lyra contempla les nuages se déplacer lentement dans le ciel. Leif, c’était l’herbe qui se pliait sous le vent qui l’attirait. Enfin Koïl, il était dans ses pensées jusqu’à ce qu’il aperçût des lapins au loin.

Rapidement, les animaux se dévoilèrent au restant du groupe. Voir ces petits animaux courir en pleine nature rappela à Grand-duc son lointain passé. Autrefois, il avait été vendeur de peau, bien avant d’être paria. Il était notamment un spécialiste en ce qui concernait celles de bévères (rongeurs amphibiens du Rothren), de pinsvins (hérissons de la même région) et de hyènes. Tant qu’il y repensait, il gardait sur lui un objet en ce souvenir de ce passé : son couteau avec lequel il dépeçait ses proies.

— Que cherchez-vous déjà à Nargarone, Miol ? lança-t-il.
— Du cuir, pour que mes élèves apprennent à confectionner des selles.

Quelques secondes s’écoulèrent avant que Grand-duc réagit.

— Quelle coïncidence que nos chemins se soient croisés.
— Pourquoi ? s’étonna Miol.
— Il y a longtemps j’arpentais le monde pour vendre des peaux.
— On ne dirait pas.
— Je profitais des services d’intermédiaires lorsque cela était nécessaire.
— Intermédiaires de quelle sorte ?
— Plusieurs fois j’ai dû traverser une rivière grâce, entre autres, à un vieil homme du nom de Piedro.
— À quand remonte cet événement ?
— Une dizaine d’années je crois.

Le groupe entra peu à peu dans une forêt. L’herbe laissa place à un chemin de terre sur lequel traînaient des feuilles mortes et des champignons en tous genres. Le lieu était moins accueillant que la prairie précédente, mais aussi que les forêts du Rothren.

Les Ulfsnars ralentirent et les elfes firent donc de même. Pas de formes de vie en vue hormis de minuscules insectes qui se risquaient à voler tout près du groupe. Nink les observaient avec admiration, comme s’il n’avait jamais mis les pieds dans une forêt. Rapidement, Miol découvrit des arbres fruitiers. Bien qu’il ne connaissût pas leur nature, ils ne semblaient pas être toxiques.

— Profitons-en pour faire des provisions, lança le Rekkulf.
— J’espère qu’il y a des fleurs d’Acamantraz, s’exclama Nink. J’adore les fleurs d’Acamantraz.
— Des fleurs ?
— Ouais, Nink adore manger des fleurs, expliqua Mumishi.

Sur cette révélation, le brownie s’élança à la recherche de son péché mignon. Miol se dirigea vers l’arbre le plus proche et décrocha des fruits. Ceux-ci étaient ronds et jaunes, un peu plus grand que la paume de sa main. Ses élèves se mirent aussi à en prendre comme ils le pouvaient (Laya et Aren peinaient à les saisir à cause de leur petite taille par rapport aux arbres).

Grand-duc et Mumishi quant à eux se contentaient d’observer leurs compagnons. Non pas parce qu’ils préféraient la viande au végétal, mais il ne fallait pas s’attarder trop longtemps, pour une raison qui leur échappait encore. Au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt, une étrange odeur empestait.

— Je sais pas ce que c’est mais je n’ai jamais senti quelque chose d’aussi mauvais, déclara Miol.
— Mais d’où ça vient ? demanda Tyra en se pinçant le nez.
— De pas loin, répliqua l’elfe obscur.

Tout le monde accéléra alors, y compris les loups de glace. Nink n’était pas parvenu à trouver les fleurs qu’il désirait mais les Elfkingrs avaient réussi à remplir au moins un paquetage de fruits.

En pleine course, les pieds de Koïl se prirent dans une sorte liane dépassant du tapis de feuilles mortes. Grand-duc l’aida à se relever et lorsqu’il découvrit ce qui avait provoquer sa chute, un lointain souvenir lui revint à l’esprit.

— J’avais oublié ça à propos de la forêt de Pelior...

La liane qui était sur le sol sortit des feuilles pour se dévoiler dans son entièreté. Elle comportait de nombreuses épines violacées qui contrastaient avec sa tige verte. Mais rapidement, d’autres plantes de la sorte apparurent en grand nombre. Les lianes s’agitèrent.

— Des Talianas ! Courez !

Grand-duc dégaina son épée à lame courbe et Mumishi arma son arbalète. De son côté, Miol n’avait que vulgaire couteau de cuisine pour se défendre. Des lianes se mirent à attaquer les voyageurs, ratant leur cible, et leurs épines frappèrent alors les feuilles mortes. Les plantes poursuivirent le groupe à leur rythme, mais leur nombre fit monter la panique dans l’esprit des elfes.

Pris en embuscade, les élèves et les Ulfsnars qui menaient le groupe devaient sans cesse changer de direction. Puis tout à coup, une liane fit mouche en frappant le plus âgé des Ulfsnars de Miol. La bête tomba raide sous les piqûres de plusieurs épines venimeuses. Les lianes l’enveloppèrent alors pour l’emmener jusqu’à un autre type de plante possédant une urne remplie de sucs gastriques.

— Crocs-givrés ! hurla Miol.
— On ne peut plus rien pour lui, dit Grand-duc en arrêtant l’elfe. Évitez à tout prix leurs épines si vous ne voulez pas finir dans les Talianas à dyonas.

À peine eut-il finit sa phrase, il trancha une ennemie qui s’approchait. Miol réfléchit un bref instant avant de se tourner vers ses élèves.

— Laya et Aren. Partez avec Dents-de-glace pour le mettre à l’abri.
— Mais maître...
— J’ai confiance en vous.
— Nink, va avec eux ! cria Grand-duc tout en s’occupant des Talianas.

En un bond, le brownie bondit sur Pattes-azurées. Les deux Elfkingrs grimpèrent sur l’Ulfsnar blanc et suivirent alors celui à la fourrure bleue.

Les loups de glace étant partis, la fuite allait peut-être devenir plus facile, à ceci près qu’il fallait toujours veiller sur les trois élèves restés ici. Une liane agrippa un bras de Grand-duc et l’enroula. Heureusement, l’épaisseur de sa veste empêcha les épines d’atteindre sa peau. Miol arriva et trancha tant bien que mal la plante avec son couteau.

— Faudrait y mettre plus de force, taquina Grand-duc.
— Je viens de perdre un ami...
— On perd tous des amis.

Comme Grand-duc l’avait évoqué, il existait deux catégories de Talianas : les lianes à épines qui sont très mobiles et contiennent du venin pour capturer leurs proies, et les lianes à dyonas possédant une urne extensible qui accueille les proies paralysées pour les digérer ce qui alimente la colonie. Pour une plante à urne, il y avait au moins dix prédatrices.

Peu à peu, le groupe quitta la forêt, mais leurs poursuivantes ne semblaient pas tenir compte de ce détail. Il demeurait un espoir pour les elfes et le Liontári qui les accompagnait. Les Talianas étaient réputées pour être l’un des mets préfères des Nains à tel point que des cueilleurs arpentaient les forêts les plus lointaines en quête de trésors verts. Dans le cas où aucune troupe de cueilleurs n'était dans le coin, il ne demeurait pour seule solution d’amoindrir leur nombre puis de fuir.

Miol espéra que ses deux élèves, les deux Ulfsnars et Nink avaient rejoint un lieu sûr — Erdvyr en l’occurrence.

Mumishi confia un carreau à Koïl en guise d’arme pour se défendre. C’était léger mais toujours mieux que rien. Le Liontári était aussi tenté d’asséner des coups directement avec ses mains griffues ou ses pieds mais il se résigna à ne pas le faire pour ne pas subir le même sort que le canidé quelques minutes plus tôt.

Grand-duc, pour sa part, ne comptait déjà plus le nombre de Talianas qu’il avait tranchées. Après tout ce n’étaient que des plantes carnivores. Et de la nourriture raffinée selon certains peuples.

— Allez-y ! On ne doit plus être très loin !
— J’espère bien, soupira Leif tout en veillant à rester derrière Mumishi.

Le Liontári avait fini par veiller sur les trois élèves de Miol pendant que ce dernier combattait aux côtés de l’elfe obscur. Sa silhouette assez imposante lui permettait de bloquer la moindre attaque dirigée vers les jeunes Elfkingrs.

Peu à peu essoufflé, Grand-duc ne put retenir son épée lorsque plusieurs Talianas s’enroulèrent autour de celle-ci. Il se détourna et sortit son couteau de sa longue veste. C’était désormais sa seule solution pour éliminer les ennemies.

Le paria à la capuche réfléchit. Ils étaient trois avec des armes peu efficaces devant protéger trois jeunes elfes sans défense. Contre eux il y avait plusieurs dizaines de Talianas affamées. Peut-être même plus de cent. Il n’y avait qu’une seule solution alors : se sacrifier pour les leurrer.

Le groupe ayant pris de la hauteur à mesure d’avoir quitté la forêt. Grand-duc cessa de reculer, prenant ainsi de la distance avec ses compagnons. Il repéra alors une cascade précédée par une rivière. C’était là qu’il fallait attirer les lianes voraces.

— Grand-duc, que faites-vous ? lança Miol en remarquant qu’une certaine distance s’était installée.

Sans répondre, le concerné avança vers les Talianas tout en décapitant certaines d’entre elles comme il put avec son arme. Il marcha vers le cours d’eau jusqu’à ce que Miol réitéra sa question :

— Que faites-vous ?
— Continuez sans moi... Une fois à Erdvyr, vous trouverez...

Une Talianas agrippa le bras gauche de Grand-duc. Sous les yeux impuissants de tous ses compagnons, il se laissa tomber dans l’eau après une dernière parole...

— Chevêche.

Mumishi, voyant son ami disparaître dans le courant de la rivière avec de nombreuses plantes, hurla puis tira plusieurs carreaux pour déchaîner sa colère.

Miol, lui aussi touché par cette disparition soudaine, rejoignit le Liontári et le tira en arrière pour le convaincre qu’il fallait respecter le choix de l’elfe obscur. Le félin se résigna à partir et suivit le Rekkulf et ses élèves. Il n’y avait quasiment plus aucune liane mouvante qui les pourchassait. Les phéromones de celles qui avaient capturé Grand-duc avaient dû entraîner la majorité de la colonie dans l’eau puis dans la cascade.

Finalement, après un peu moins d’une heure de marche, le groupe aperçut les murailles d’une ville. Devant l’entrée patientaient deux Ulfsnars accompagnés de deux elfes et un brownie. Laya, Aren et Nink. Ils étaient sains et saufs. En levant la tête, Miol remarqua la présence d’une femme encapuchonnée, assise sur le grand mur de pierre. Sa tenue était brune à taches blanches et elle possédait un arc attaché dans son dos. Mais qui était-ce ? se demanda-t-il.

La personne concernée quitta sa position et disparut un bref instant avant de réapparaître aux côtés de ceux qui attendaient depuis un bon moment. Les cinq élèves étaient contents de se retrouver. À côté deux, Mumishi avait le visage grave et Nink comprit pourquoi. L’inconnue s’avança.

— Il n’est pas avec vous ?
— Il s’est sacrifié pour arrêter une horde de Talianas, révéla Mumishi après un soupir.

La femme releva la tête pour révéler ses yeux jaunes jusque-là dissimulés par sa capuche.

— Il connaissait les risques. Et vous, comment vous vous appelez ?
— Moi... euh... Miol.
— Chevêche. Contente de vous rencontrer.

Près d’elle, il comprit l’origine de cette femme dont avait évoqué Grand-duc avant de disparaître, et pourquoi il les avait conduits jusqu’ici. C’était une elfe obscure.


* Valnar -> narval bien évidemment :D
« Modifié: 08 juillet 2021 à 11:47:20 par Bapt90 »
Mon roman de Fantasy : Les Douze Élus.

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Re : [Erakis] La route jusqu'à Erdvyr
« Réponse #1 le: 28 juin 2021 à 13:05:28 »
Merci Bapt pour ton exploration continuée du Rothren ! Là encore, tu enrichis le lore et le bestiaire de la belle région de glace — c’est drôle d’ailleurs, tu es peut-être le seul à rajouter de la biodiversité à la pelle.

C’aurait été bien, dans les textes précédents, de donner une idée de leur point de départ, mais là on a un point d’arrivée précis sur la carte, ça aide à comprendre.

On apprivoise les personnages, même si Nink reste encore un peu (trop ?) nébuleux. C’était bien de faire le relais Grand-Duc vers Chevêche, même si je ne vois pas vraiment où ça va, après. Quel était le plan ?

Quelques passages maladroits

Le jeune Rekkulf avait montré son désaccord lorsque l’elfe obscur avait décidé d’emmener les élèves avec lui, ceci afin que la barque qui transportait deux loups de glace ne soit pas trop chargée.
Le jeune Rekkulf (Miol) a refusé que l’elfe obscur (Grand-Duc) emmène les élèves (de Miol) avec lui (qui, Miol ou Grand-Duc ?). Ensuite, le "ceci afin que…" peut être remplacé par "pour éviter que". Mais je ne comprends pas qui a donné l’argument de la barque surchargée, et dans quel but ? Cette configuration de barques déplaît à Miol ? Qu’est-ce qu’il en dit ?

En regardant au loin dans la mer, ils distinguaient une île qu’ils avaient contournée, mais sinon Soknör était désormais hors de leur champ de vision.
L’île qu’ils voient, c’est Soknör ou bien rien à voir ?

Laya avait encore en main le cône-couronne que Nink avait décroché pour elle
Décroché d’un arbre à couronne ? Ou confectionné avec des cônes ?

Déjà que son peuple lui était totalement inconnu, et maintenant il apprenait qu’ils ont mis en place des « règles de vie » à ne pas enfreindre. Ces créatures avaient des coutumes bien différentes des Elfkingrs.
Alors qui sont les Brownies ? =S Ce sont les elfes verts de Thalassi ? Il y a encore des cryptelfes cachés au recoin d’un texte ? 

Laya décida de décorer son cône avec des petites qu’elle cueillit par-ci par-là.
Des petites fleurs ?

Aren, lui, profitait de voir trois Ulfsnars d’aussi près.
Il est élève Rekkulf, n’a-t-il pas l’occasion de voir des Ulfsnars ? Ou je me trompe ?

— Il y a longtemps j’arpentais le monde pour vendre des peaux.
— On ne dirait pas.
— Je profitais des services d’intermédiaires lorsque cela était nécessaire.
Je ne suis pas la logique ici. il est assez imposant et mystérieux, pourquoi ne dirait-on pas qu’il était vendeur de peaux ? À quoi ressemble un vendeur de peaux ? Et surotut, pourquoi se justifie-t-il en parlant d’intermédiaires ?

— Faudrait y mettre plus de force, taquina Grand-duc.
— Je viens de perdre un ami...
— On perd tous des amis.
Je ne vois pas la logique non plus ici. Miol a un petit couteau, c’est pas sa faute s’il ne peut pas couper si fort. Et l’excuse de l’ami perdu est assez étrange : j’imaginerais que la rage d’avoir perdu un ami le pousserait à frapper plus fort, justement. Je ne sais pas si c’est bien de rappeler ça ici. Par contre, plus tard, pour rattraper Mimushu, Miol peut dire "moi aussi j’ai perdu un ami" !

Il n’y avait qu’une seule solution alors : faire un sacrifice.

Le groupe ayant pris de la hauteur à mesure d’avoir quitté la forêt. Grand-duc cessa de reculer, prenant ainsi de la distance avec ses compagnons. Il repéra alors une cascade précédée par une rivière. C’était là qu’il fallait attirer les lianes voraces.

Je ne vois pas "faire un sacrifice" comme une véritable solution. En le sens que, c’est pas vraiment le sacrifice qui les a sauvés, c’est le fait que toutes les plantes ont suivi Grand-Duc dans une cascade. Donc tu devrais plutôt dire "une seule chose à faire : les appâter/les leurrer" puis il le fait en se sacrifiant. Tu vois l’idée ?

Attention, la deuxième phrase "le groupe ayant pris…" n’a pas de verbe. Ensuite, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que la rivière doit être mentionnée avant la cascade, type "une rivière suivie par une cascade" plutôt que l’inverse ^.^

Voilà, quelques petites réflexions.

Hors ligne Bapt90

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Re : Re : [Erakis] La route jusqu'à Erdvyr
« Réponse #2 le: 29 juin 2021 à 13:26:53 »
Bonjour Oper,

Quelques réponses :


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L’île qu’ils voient, c’est Soknör ou bien rien à voir ?
Probablement une île de Pelior, mais pas de Soknor en tout cas  :)

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Décroché d’un arbre à couronne ? Ou confectionné avec des cônes ?
Décroché d'un arbre à couronne, dans le texte précédent

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Alors qui sont les Brownies ? =S Ce sont les elfes verts de Thalassi ? Il y a encore des cryptelfes cachés au recoin d’un texte ?
J'ai préféré l'emploi du nom "Brownie" pour jetement éviter la confusion. Pour moi ils n'ont rien à voir avec les Elfes, ou à la limite, un ancêtre commun avec l'ancêtre commun de toutes les autres races... Seuls les hommes les appellent "Elfes de maison" mais sinon ça ne va pas plus loin  :-¬?

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Laya décida de décorer son cône avec des petites qu’elle cueillit par-ci par-là.
Des petites fleurs ?
Aie, oui petit oubli

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Il est élève Rekkulf, n’a-t-il pas l’occasion de voir des Ulfsnars ? Ou je me trompe ?
Je dirais qu'il n'a pas eu vraiment l'occasion de les approcher de près pendant autant de temps

Je vais essayer de corriger selon tes suggestions  :D
Mon roman de Fantasy : Les Douze Élus.

 


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