Le Monde de L'Écriture

Salon littéraire => Salle de débats et réflexions sur l'écriture => Discussion démarrée par: Dot Quote le 29 mai 2019 à 21:10:36

Titre: Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 29 mai 2019 à 21:10:36
Léonard de Vinci (l'inventeur scientifisé) + Jules Verne (le littérateur renseigné)

le flegme négligent de Gaston Lagaffe + son inventivité née du déni de son milieu

Bruce Willis qui sauve le monde à bord d'un taxi volant + la Lumière qui lui permet de réaliser l'exploit



alors, mon idée n'est pas encore très claire, mais cela fait bien trop longtemps qu'elle se profile à ma direction de l'esprit pour que je me taise dorénavant... Disons que j'aimerais renseigner dans une bibliothèques certaines images qui me sont chères, et que je tiens en haute estime, notamment dans la direction de mon esprit, justement, qui envisage ces métaphores plus ou moins incarnées à l'égard de maîtres à penser, de lourdeurs axiologiques à baliser d'or pour chaque référence, chaque occurrence temporalisée...

je m'explique : parfois je me fais un micro-film, presque un GIF... un truc d'une seconde (ma chère seconde), qui illustre le plus souvent visuellement ou conceptuellement (par digression, les mots sont bien pour écrire ou parler, mais après, penser... rêver... c't'autre chose pour moi, et avant tout, surtout !)... des trucs très pondérants dans l'élaboration de ma méthode, puisque par application matricielle du code cérébral, m'offre des checkpoints situationnels dont je reconnais la valeur de mon jugement d'accointance...

hélas, lorsque ces pseudo-GIFs se manifeste, il est trop rare que je me dise qu'il me faut les lister ; lorsque par miracle cela survient, il est trop rare que je sois en capacité technique ou personnelle d'en rendre compte ; quand enfin cela arrive, il est trop rare que je me souvienne des autres pièces que celle qui a éveillé l'envie de faire cette bibliothèques ! c'est pourquoi je suis très approximatif dans mes exemple ci-dessus... les vrais n'ont pas souvent de personne en personnage, je crois ; les vrais ne sont pas tout-à-fait de cet ordre-là...



... et en vrai, j'espérait que je trouverais une formule pour illustrer mes mastications, mais non !

Ces modules procéduraux de la raison pratique, fondamentaux de mes cérébrations, je voudrais les voir là :'(



quelque aphorisme qui approxime un peu mieux l'idée :

- Le disciple croit souvent avoir volé ce que le sage lui a donné...

à EDIT

Ici, vous pouvez échanger des items imagés de l'imagerie de votre personnage intérieur... ces trucs que vous aimez vous revivre pour vous sentir vous dans votre réalisation... je crois Oo

!
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 10 octobre 2019 à 21:19:33
Bon en fait c'est tout bonnement les

métaphysiques de l'imaginaire

y'en aura plein dans RAVOR (https://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,32490.msg519672.html#msg519672)

des trucs de fiction qui incarnent une idée, en gros
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Feather le 26 octobre 2019 à 13:15:39
Ces gifs dont tu parles Dot Quot, seraient des flashs venant faire écran à une réalité contextualisée, et ce, dans une temporalité bien définie. Or ces flash ne s'incriraient pas dans ton espace mnésique ils échapperaient à ta conscience permanente.
Et donc leur éphémèrité, si j'ai bien compris, ne te permet pas, de les faire passer par ton corps , ces gifs sont donc immatérialisables. Peut-être , l'effort mnésique serait d'attribuer une sensation corporelle aux images mentales qui traversent sans fixation physique ton esprit..
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 26 octobre 2019 à 17:02:53
Ces gifs dont tu parles Dot Quot, seraient des flashs venant faire écran à une réalité contextualisée, et ce, dans une temporalité bien définie. Or ces flash ne s'incriraient pas dans ton espace mnésique ils échapperaient à ta conscience permanente.
Et donc leur éphémèrité, si j'ai bien compris, ne te permet pas, de les faire passer par ton corps , ces gifs sont donc immatérialisables. Peut-être , l'effort mnésique serait d'attribuer une sensation corporelle aux images mentales qui traversent sans fixation physique ton esprit..
A essayer 0_O
merci
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Feather le 26 octobre 2019 à 18:35:56
Dot Quot,

Je ne suis pas certaine d'avoir élucidé ta problématique ou proposition.

Si j'avais à me figurer une sensation,
Je serais une boule de neige qui se laisserait dévaler une colline enneigée, au final elle triplerait son volume.
Cette boule devenue trop lourde ne serait plus en mesure de voler si on lui attribuait deux ailes. Elle serait condamnée à porter un regard étriqué sur le monde.






Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 26 octobre 2019 à 19:00:33
l'effet boule-de-neige et tout ce qu'on peut y penser !!
:D
très bonne image pour le recueil de ce topic !!
merci
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Aléa le 26 octobre 2019 à 19:36:20
Z'êtes trop perchés  :mrgreen:
(= image de la chenille psychédélique d'Alice au pays des merveilles)
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 27 octobre 2019 à 10:00:28
owi sacrée figure que cette énigmatique incarnation de la métamorphose qui joue avec les mots... surtout lorsqu'on sait que Lewis Caroll était fin logicien ! une sagesse de la pertinence apparaîtrait presque depuis ce personnage insignifiant qu'on aurait presque tendance à ne pas savoir suivre ou ignorer... très bon mélange de saveurs ontologiques, de ce que je m'en fais comme image parlante à usage récréatif ou productif de rêve, de songe, de tout ce qui possède un attrait pour la psyché oui, dans ce qu'elle englobe de rationnel ou non, et dans un rapport à ce qui se fait d'illusoire dans ce monde, que je ne peux plus aveuglément soumettre à l'absence de présence... je veux dire : là où la chenille a raison, c'est encore une fois... que je sais... je sais que je ne sais rien... et c'est pas graaaaave ! par contre c'est important ; uh
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 01 novembre 2020 à 11:41:34
Obin ouais c'est un peu a l'occas du nano que je reviens ici, parce que j'ai retrouvé ce qui pouvait y figurer
En fait non, parce que visiblement, le nano ce sera du Fante et que la j'ai cinq capsules qui entrent dans la recette de First Comet plutôt, mais c'est surtout du metasynchronix du heros que j'aime particulièrement dans ces figures torturees, c'est un peu mes références pour penser le don de soi et tout, la réalisation personnelle etout... Ces films m'ont marques, leur personnage aussi, et cz se traduit pas trop mal avec ces gif je crois

(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/11/4klqwr.gif)
(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/11/4klr4v.gif)
(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/11/4klrow.gif)
(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/11/4klrva.gif)
(https://remyrevel.files.wordpress.com/2020/11/4klsa9.gif)
Titre: Les givrés [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 28 décembre 2020 à 19:40:27
bon heu j'ai une nouvelle méthode pour accéder à ce que je voulais sur ce fil, donc je tente : au lieu de lister une à une les figures métaphoriques, je vais tenter de les regrouper thématiquement... là y'en a quelques unes qui orbitent autour d'un concept, c'est pas exhaustif mais voilà, c'est la bibliothèque incarnée et donc irréfutable, de nos manifestations psychiques artisées par marquage atemporel, un support...

Les givrés
#dedmor #inerte #fixion #statue

y'en a plein, cette figure glaciale de la destitution de toute usage de la vie :
- paresse, dans le film Se7en
- les victimes de méduse, dans la mythologie
- en plus beau, les robots de Le Chateau dans le Ciel
- mais aussi un peu Théoden en mode Saroumanisé
- ou encore... L'Homme dans le Labyrinthe
- presque... La Ligne Verte
- le mythe de Cassandre
- ...

je vais essayer d'en retrouver d'autres, car je sais que y'en a des bien glauques, mais déjà là, aaaah, Han Solo dans la prison carbonique ! ouais, donc déjà là, on a affaire à un truc ooooh, Anderton dans Minority Report ! et dans pirates des caraïbes, celui qui fait partie du bateau, t'sais...?

ça illustre quoi ?

le léviathan pour le dernier, mais les autres ? y'a un truc dégueu dans ces figures, je m'y suis retrouvé dans le noir obscur pas clair, et en vrai... c'est un peu le monde des démons de Stroud : des trucs genre qui font que tu vires d'une vrille dans la tête... même Pierce Brosnan pendant des mois à coups de venins de scorpion, bon il est agent secret, il parait que oui, il sait se réfugier dans sa tête... ça s'appelerait presque de l'usage de l'arithmancie pour HP... la parano ! un truc du genre, ça me fait presque penser au non-temps hypothétique de Mr. Nobody, mais là je me perds...

edit : David devant la Fée Bleue !
re-edit : l'éclair dans Mario Kart ! fatal...
Titre: la magnétisme du curseur [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 29 décembre 2020 à 20:06:37
sur toshop

ouais, ce truc trop pratique parce que sans ça tout ne serait que néant : l'aimantage du truc : t'as un curseur, bin s'il s'approche de trop près d'un pixel spécifique pour le logiciel, il va considérer que si tu cliques, c'est que tu visais ça ; ouais ouais c'est pratique en graphisme parce que c'pas des boutons, des liens, des clics faciles, on va dire, c'est parfois en dessous du pixel près ; donc bin il faut le magnétisme des repères mobiles, des tracés, des points d'ancrages, parfois des contours, des trucs quoi, tu viens cliquer là où il faut absolument, alors il est, absolument ; oui

heu donc bin ça s'illustre un peu difficilement avec des mots, j'ai essayu, voileh
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 07 janvier 2021 à 05:26:42
Sir Nicholas de Mimsy-Porpington - in HP

j'associe le mysticisme de cette figure personnagiale, à une expérience de pensée qu'on a tous dû se faire un peu ou pas beaucoup, avec ou sans référence, mais qui je pense est assez universelle, quoique hautement fumeuse et floue :

et si... on te renchaînait dans la caverne de platon ?

le truc horrible ; on te tranche la tête dans ta prison intérieure pour te libérer, c'est cool les ombres t'apparaissent comme les objets réels qu'elles reflétaient, bon tu as bien vomi comme Néo dans matrix mais c'est bon tu te dis, tu vas mourir c'est cool... et non, le bourreau est un peu émoussé et sa lame fait de la merde, alors en fait tu te retrouves parfaitement conscient de la caverne, mais encore enfermé dedans... horrible, décapité jusqu'à ce que mort ne s'ensuive que... que trop tardivement pour Nick, mais d'autres survivent peut-être, et c'est là le drame ! ahah vas te balader avec une moitié de tête t'sais

(j'suis pas clair, non ?)
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 05 mai 2021 à 15:08:54
bibliothèque

01 - les précogs - bibliothèque 01 - rayon FIGURE
c'est ces trois chauves dans minority report, ouais j'dis ça parce qu'on m'a parlé de tom cruise je crois, le film est assez ouf en soi, le livre l'est sûrement encore plus, pis bin t'as cette figure particulière en tant que capsule axiologique incidente à ma vision du monde et à la philosophie que je lui y développe, en tant que ce truc étrange : m'habite le regard autant révélé qu'absent d'une illumination à un moment donné du film ; cet état psychique semble à la fois me parler et me renvoyer à un universel spécifique ; lequel ? en vrai j'en sais rien, à propos de lucidité sur la métaphysique, et d'usage social de l'intuition, de la oui, précognition...

02 - a ride with benicio &... - bibliothèque 01 - rayon DIVERTISE
c'est ces trois morceaux de plein de morceau, il m'a fallu pour cette capsule axiologique que je me dévéloppe pour l'animation de mon moral intérieur, c'est un bout de film, un truc qui revient un peu tout le temps, un peu souvent, un peu jamais pareil, pourtant ; lorsque j'en peux plus intellectuellement d'un truc, ou à peu près déception, ou abandon mortel : une tête coupée dans un plat de spaghetis ! alors il y a sin city le passage où dwight parle en hallu au type qu'il vient d'égorger, entre autres délires qui font que le burlesque glauque, je l'associe aux vision du las vegas parano où le même gonzo est ausculté cinématographiquement sous des perspectives psychédéliques, ainsi que, pour le côté morbide pluss pluss, au se7ven et la victime de l'un des péchés capitaux, axe du truc qui donc, oui, en animation intérieure mienne, mixant toutes ces images, je suis souvent un cadavre, je meurs en sombrant la tête dans mon plat de spaghetis, comme un gamin un peu fatigué à la cantine...

03 - legolas - bibliothèque 01 - rayon IMAGE
bon ahah il paraitrait peut-être facilement que je n'apprécie pas trop tolkien pour ce qu'il a généré de rageant intellectuellement par rapport à ce qui l'a généré ; oui, moi j'admire je crois tout le personnage, sa personne officielle surtout, et ce qu'il était à l'intérieur pour en arriver là ; mais par contre, il a fallu que je m'inspire d'outrage quand j'ai vu un film certes cautionnable pour le pain et les jeux, mais heu, bon, ouais, donc, legolas, je ne veux pas le réduire à ce fait, mais en tant que je le vois et le revois marcher sur son arche qui s'effondre, défiant la gravité comme il n'est pas permis de le faire dans le passage inexistant du récit écrit non correspondant, eh bien... je me dis, c'est la meilleure image pour dire ma plus claire explication de la méta, d'une part, et d'autres trucs d'autre part... mais ouais, on en est là avec la phéno, par le constat de l'impalpable métaphysique : on marche comme mario sur des blocs qui tombent dans le vide, et on peut pas revenir en arrière, toute ma boîte de pandore ici un peu pas toute non plus...

04- cavernes - bibliothèque 01 - rayon CLASSIQUES
platon il est partout je trouve, mais on peut pas le dire ! ouais, parce que c'est le principe même du switch-ending, qu'il ne faut donc pas spoiler ! alors, bon, moi j'ai envie de citer proyas et son dark city, parce que la métaphore usée pour lancer le concept de la caverne est trop bien, mais le plus traductible, c'est matrix, parce que dès le début des présupposés de la vision du film, on sait de quelle caverne on sort, c'pas le but du film en soit, quoique bien sûr l'un des autres atout du film est la fractale axiologique mébon... heu ouais, les films à cavernes ? une autre explicite et donc rudement bien menée : le truman show, que personnelllement je... pis ou alors : existenz de cronenberg, fight club de fincher, pis après voilà, franchement en tant qu'ouverture de la philo, la caverne c'est ce truc on le retrouve partout comme une marque déposée dans gta, y'a des goodies intellectuels qui y ressemblent : le génie de la lampe et son petit problème de liberté par exemple, et sans détours par un ou autre exemple de huis-clos, on voit bien que l'intrigue du sortir de boite est pas mal, comme l'originalité de gravity m'en a également fait cet effet émersif, qui sort de la surface de la planète terre en réel, en pas mal de caverne de boite ronde sans murs...

Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Maud A le 16 janvier 2022 à 18:45:42
Si je comprends bien, ici on parle de nos idoles ? Cool parce que des idoles j'en ai eu des tonnes mais j'ai toujours trouvé ça gênant d'en parler ::)
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 14 janvier 2024 à 18:40:55
symbolisme par allégorie



DOMINOS
- en un mot : la causalité
- sujets clés : physique, conséquences, prévoyance
- à l'opposé : chaos
l'univers observable, perceptible, tout ce qui se fait de physique, est histoire de causes et d'effets ; lorsque l'idée me vient en tête pour expliquer quelque chose, me le visualiser, ou juste me rappeler que mon expérience sensible suit ces lois, je me figure les dominos... d'une pichenette, rien ne s'arrête dans la course du temps et de l'espace, et le créateur métaphysique est responsable de la chute de chacune de ces pièces de la chaîne ; on peut accéder à l'effet papillon en suivant le système chaotique pour nous humains, car si on ne sait pourquoi tel domino tombe là, on peut qmm se dire qu'il y a des causes en amont, sans pour autant avoir accès à elles... la physique-chimie des molécules en lois gouvernées par les mathématiques fondamentales ; quand je cherche le pourquoi, le comment, c'est aux dominos que je demande...

CHÂTEAU de CARTES
- en un mot : la construction
- sujets clés : structure, organisation, cumulation, physique
- à l'opposé : nihilisme
la vie commence, des atomes s'assemblent, on obtient des cycles de fonctionnement construits, les bactéries pullulent, puis ça se complexifie... une multitude d'étapes après, et on a l'être humain, la société, dans toute la minutie d'horloger et la foisonnance de structures fonctionnelles ; c'est un château de cartes, immense, fragile, mais majestueux ; souvent l'allégorie me prend quand je crains pour sa stabilité ; j'ai peur de le voir s'effondrer ce château, il est une construction qu'un moindre vent peut anéantir...

TARTINE
- en un mot : le contresort
- sujets clés : karma, métaphysique, intention
- à l'opposé : contrôle, destin
là on sort des causes et des effets, c'est ce que bien trop anthropomorphique, j'appelle la 'volonté' du destin, supérieure, de dieu ou de tout autre concept renvoyant à la métaphysique, et sous le prisme que mon âme, premier de mes liens avec l'au-delà, est sujette aux contre-sorts venus de par-delà la causalité, je me heurte à cette puissance dont je n'ai que les miettes perceptibles depuis l'univers physique ; la tartine tombe tjrs du mauvais côté, c'est la force du karma qui me met au défi, me teste, me pousse à plus haut, plus loin, c'est ce qui me prend à rebrousse-poil pour me faire évoluer... une pensée une intention ? il y aura bien une barrière pour me rappeler que le spirituel me dépasse, que si le divin me répond, ce n'est jamais de sa voix venue d'ailleurs, mais bien de ce que je la discerne dans l'ici et maintenant ; c'est à mes côtés, mais c'est aussi ce qui sait me dire non... quoi que je projette il y a tjrs des imprévus, des pieds-de-nez du sort pour me dire que je ne suis qu'un être matériel, et ce en dépit du fait que mon âme est un bout du cosmos, oui, elle reste enfermée dans mon corps, et la mort est sa fatale liberté finale...

TRÈFLE
- en un mot : la chance
- sujets clés : opportunité, discernement, métaphysique
- à l'opposé : expectation, déresponsabilisation
pour trouver celui à quatre feuilles, il faut des bons yeux déjà... veut-ce dire que les porteurs de lunettes n'ont que moins de chance d'avoir de la chance ? quand j'en trouve un, je me libère du fatalisme tout en l'étayant : j'ai de la chance car j'ai su la trouver ; lorsque les déterminismes qui ne dépendent pas de moi me tracent une route bienheureuse, je les en remercie, et lorsqu'ils sont absents je les cherches, d'après la volonté de provoquer ma chance, d'aller la trouver, et non de l'attendre ; c'est ma manière de positiver, de chatouiller ce qui dépasse mon expérience sensible pour me la faire y rejoindre, ma manière de ne pas oublier que jamais je ne suis plein possesseur d'un pouvoir sur le monde, mais que jamais je ne lui suis passif pour autant ; parfois je travaille mon oeil dans un champ, parfois je demande à la métaphysique de mener mon regard sur l'une de ces raretés... lorsque des périodes cela ne fonctionne pas, je cherche en moi pourquoi, lorsqu'en d'autres cela est facile, je remercie la méta ; ce lien d'avec ce qui me dépasse m'aide à me repérer moi même dans le flou de mon existence...


ICEBERG
- en un mot : le fantôme
- sujets clés : doute, inconnaissance, danger
- à l'opposé : certitude, complétude, suffisance
toute apparence possède son opacité ; toute chose possède ses secrets ; toute explication possède ses zones d'ombre... je n'en veux pas à l'iceberg de me cacher ce silence submergé sur son être, il n'y peut pas plus que moi d'être ainsi dissimulé ; les choses m'apparaissent partielles, c'est ainsi que nait la curiosité, une pleine conscience, une omniscience, est un non-sens près de la banquise, alors pour naviguer je me rappelle souvent que mon ignorance de sous les flots est également la source de ma capacité à flotter, naviguer dans les eaux froides du monde perceptible ; je n'en veux pas à mon ignorance, et même si elle est parfois à l'origine de ma crainte de l'inconnu, même si elle me renvoie à mon impuissance, je me rappelle juste que tout ceci n'est que de l'eau glacée qui flotte dans de l'eau glacée, et que ceci est structure du monde qui me permet d'exister en lui...
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 25 janvier 2024 à 21:40:24
thématique : maths ! parce que la discipline développe des trucs qui peuvent inspirer bien plus loin que des calculs et autres intellectualités, dans des usages à la mentalisation conceptuelle de réalités à toucher par l'esprit



i² = -1 (les nombres imaginaires)

une idée intéressante et assez utile, c'est de se figurer ce que l'on ignore... c'est les nombres imaginaires qui ont pris chez moi ce rôle de métaphore afin de réfléchir mes mentalisations à propos de ce que celles-ci peuvent glisser depuis l'inaccessible à l'accessible, car ce sont des nombres dont l'irréalité est incontestable, mais qui pourtant peuvent être des outils mathématiques pour réfléchir le réel : le principe est simple, l'on part du constat que tout carré d'un nombre est forcément positif, oui, + multiplié par + = +, et - multiplié par - = + ; et pourtant, la démarche intellectuelle de se demander à quoi ressemblerait le résultat d'un carré qui serait négatif apporte des ouvertures dans lesquelles se sont engouffrés certains mathématiciens, avec de concrètes utilisations de ces nombres qui n'existent que dans une contradiction avec la réalité

c'est un peu pour moi, prévoir des espaces à l'impossible, à l'impensable, à l'ignoré, à l'inconscient, des endroits intellectuels, des pièces de réflexion, dont la seule information qu'on ait est qu'on ne sait rien à leur sujet, un peu comme une boîte mystère avec un point d'interrogation, mais qui donne le mérite à quelque chose dont je n'ai rien, d'avoir au moins l'hypothèse d'être quelque chose d'envisageable

c'est mélangé à une autre métaphore qui je trouve rejoint la même idée pratique, celle-ci s'incarne avec la planète Neptune, dont la découverte a été avérée non pas depuis son observation, mais bien en amont par l'hypothèse mathématique des astrologues avec leurs calculs sur la gravitation : elle n'était rien, puis on est allé la chercher là où il n'y avait qu'un point d'interrogation, un soupçon, et c'est là où on l'a effectivement trouvée ; il en va ainsi d'un autre moyen de découvrir une idée, directement grâce au fait qu'on sait qu'on ne l'a pas mais qu'elle pourrait exister

pas besoin de maîtriser les carrés négatifs pour utiliser l'idée, pour moi juste le concept m'est très utile : garder un espace vide à l'hypothèse, à l'imprévu, au complément, à l'autre, et ce par le simple trait que je ne suis pas omniscient, que j'ai conscience d'être incomplet, et que ma réflexion peut se solidifier à partir de ces espaces vides où je n'attends pas grand chose de plus qu'une surprise, une découverte... c'est un peu tendre un piège à une proie dont j'ignore tout, jusqu'à même la certitude de son existence



ex (fonction exponentielle)

souvent je préfère, lorsque j'en ai conscience, valoriser la définition posée par les experts plutôt que la déviation d'usage, mais pour ici d'un souci pratique, je fais exception et utiliserai le mot 'exponentiel' pour qualifier la même chose que l'on se fourvoie tous à nommer ainsi : l'idée un peu poupée russe, difficile à mettre en mots, pour définir une croissance croissante, oui lorsqu'on dit d'un truc que c'est exponentiel, c'est pour dire que non seulement ça augmente, mais qu'en plus de ça l'augmentation elle-même augmente aussi, ce qui n'est pas le vrai propre d'une fonction exponentielle, et qu'on peut par exemple aussi retrouver dans une simple fonction carrée : x² quand on regarde sa courbe sur un axe orthonormé (ou qualifié de cartésien), on l'observe aller plus haut (dédicace à Tina Arena pour l'humour lul), tjrs, mais en plus, de manière de plus en plus accentuée, et c'est souvent ce phénomène qu'on qualifie abusivement d'exponentiel

à quoi ça me sert ? à me figurer la réalité humaine, principalement, l'urgence catastrophicielle, le déluge qu'on souhaite tous repousser un peu, le on-dit facilement représentable intérieurement lorsqu'on se répète que "tout va de plus en plus vite, dans ce monde"...

là où je m'inquiète ? c'est que le cerveau humain peut vite perdre pied face à la réalité des effets d'une telle accélération de l'accélération ; je dis le cerveau humain et plus seulement le mien, car c'était le principe d'une des rares applications de jeu sur téléphone qui m'ait tentée un jour de télécharger, je crois la plupart d'entre vous trouverait ce divertissement totalement relou, moi j'ai fini par me lasser aussi, mais tout l'enjeu spécifié dans la description était de faire prendre conscience d'à quel point les exponentielles sont contre-intuitives dans leurs résultats, sur suffisamment d'espace à les considérer ainsi accélérer leur accélération, apparemment on est un peu tous à ne pas envisager à quel point ça prend des proportions complètement hallucinantes !

et donc, depuis, je me méfie, je m'inquiète, et dès que je vois que quelque chose est exponentiel, je prévoie une marge plusspluss à mon inquiétude, sachant donc que ce sera pire que le pire que j'envisage, que la démesure quelle que soit la dimension que je lui imagine, sera fatalement plus démesurée que ce que je me figure...

faudrait que je fasse ça aussi pour le positif, plutôt que de fixer uniquement sur l'exponentiel de mes inquiétudes...

(pour les curieux, moi perso en vrai j'ai rien compris à la définition, c'est un peu la raison du fait que j'ai redoublé ma première au lycée, mais ça fait vibrer le cerveau :
"En mathématiques, la fonction exponentielle est la fonction notée exp qui est égale à sa propre dérivée et prend la valeur 1 en 0.
[...]
On note e la valeur de cette fonction en 1. Ce nombre e qui vaut approximativement 2,71828 s'appelle la base de la fonction exponentielle
[...]
La fonction exponentielle est la seule fonction continue sur ℝ qui transforme une somme en produit et qui prend la valeur e en 1."
...un peu ptetr expliquant pourquoi y'a des dérives d'usage des termes pro ? on peut vite avoir besoin d'idées sans pour autant les avoir pigées nous-mêmes...)



ASYMPTOTE
"Droite dont une courbe s'approche de plus en plus, sans jamais l'atteindre.
L'asymptote à une ellipse.
AU FIGURÉ•LITTÉRAIRE
Ce qui tend à, vers (qqch.) sans l'atteindre."

bon visiblement d'après gogl, j'suis pas le premier à faire ce déménagement depuis les maths vers la littérature, j'en profite pour défier la littérature d'inspirer les maths en retour d'équité, mais avec une petite larme amère à être qmm conscient d'une hiérarchie des sciences, et de la position des maths dans cette hiérarchie ; d'ailleurs qualifier la littérature de science serait lui ôter d'autres propriétés que la science ne partage pas, la linguistique est une science, la logique lexicale aussi, mais non, définitivement je suis moyen convaincu que la littérature puisse renvoyer l'ascenseur aux maths dans leurs inspirations communes...

mais bref ! l'asymptote, c'est en maths ce truc dont on se fout un peu, puisque c'est poncé qu'en littérature c'est ce qui bien sûr s'inspire depuis ces maths et que je pensais apporter en tant que pseudo-originalité alors que c'est visiblement déjà bien utilisé en tant que tel, je ne m'étendrai donc ptetr pas tant sur le concept qui peut vite être utile pour encapsuler le phénomène : tendre vers un truc sans jamais l'atteindre

la conscience sur la réalité
l'intelligence sur la compréhension et l'explication du monde
la perfection du texte d'un auteur ou du morceau d'un musicien ou du film d...

on croise parfois l'idée en tant que déontologie appliquée, notamment chez les professeurs : "je ne mets jamais de 20/20"

bref, c'est une idée qui est loin d'être anecdotique, ponctuelle ; alors de là à dire qu'elle est universelle, il n'y a qu'un pas un peu flou selon notre définition du mot 'universel' et du concept qu'on se permet de penser avec lui, mais l'idée de l'asymptote, je crois, on la croise bien plus souvent que ce qu'on utilise le terme, mais la corrélation entre la réalité et le récit qu'on fait d'elle, c'est une autre question ; en tout cas intérieurement, j'en croise souvent des asymptotes



FRACTALE
"Une figure fractale est un objet mathématique qui présente une structure similaire à toutes les échelles. C'est un objet géométrique « infiniment morcelé » dont des détails sont observables à une échelle arbitrairement choisie."

c'est concisément défini, mais pas forcément clair, n's'pas ? ça peut se paraphraser vulgairement avec bcp de déperdition vers l'implicite à compléter : un truc que tu peux zoomer ou dézoomer autant que tu veux, c'est tjrs la même forme... là c'est pluss accessible, mais avec plus de zones d'ombres non pas dans la compréhension, mais carrément dans l'expression, et c'est là où l'exemple sert en pratique bien que ce soit inutile en théorie des sciences pour assoir quoi que ce soit : un peu comme une fougère dont la forme des feuilles ressemble à la forme d'un ensemble de feuilles, et également aux petits détails de chacune des feuilles ; c'est un faux exemple puisque cela ne se reproduit pas à toutes les échelles mais seulement à trois ou quatre, ce qui suffit pour se figurer l'idée mais pas à retrouver la loi de la définition... c'est aussi un peu comme un escargot, certaines spirales donnent l'impression d'être identiques quel que soit le zoom, mais pareil, l'escargot n'est pas transcendantal aux échelles physiques, ce n'est que ponctuellement qu'on peut observer l'effet... en contre exemple, un carré n'est pas une fractale, c'est un carré à son échelle, mais si tu dézoomes il rapetisse jusqu'à devenir inexistant au regard, et si tu zoomes, tu verras selon où tu zoomes, juste un bout de ligne, ou juste l'un des quatre angles, ou juste son remplissage d'intérieur, ce n'est donc pas une figure fractale...

mendelbrot en théoricien du truc ; j'crois des noms tels que sierpinsky ou même fibonacci peuvent approcher l'idée

pour moi, c'est pour me figurer le vertige des dimensions, des échelles, de la relativité autant que de l'absolu (la relativité des normes autant que l'absolu des paternes), c'est un peu biaisé ce que je me figure encore trop floutement avec les 'poupées russes' de mon esprit, c'est ce qui lie le micro au méga, la transcendance géométrique des choses et des concepts, notamment un fort qui éveille ma curiosité, en exemple : l'aile, est un objet morphologique qu'on retrouve à différentes échelles, tant chez l'oiseau que chez la mouche, et cela pose des questions sur le relatif et l'absolu de l'identité, de la propriété...

et c'est aussi pour moi un plaisir mental que de pouvoir m'envoler de vertige entre les échelles (que j'ai retrouvé dans le clip de meshuggah sur leur titre clockworks, mais qui fonctionne assez facilement dans mon esprit si je veux me faire une virée déstabilisante d'un point de vue de mon échelle corporelle)...



comme bien souvent, je sais que y'en a d'éventuels dont je n'ai pas idée présentement, si ça me revient je reviendrai, sinon c'est que ça méritait probablement pas de figurer ici...
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Cendres le 27 janvier 2024 à 13:12:37
Je n'ai pas tout lut, juste le début avec l'histoire des gifs. Je ne comprenais pas ce que tu voulais expliquer.
Ensuite tu nous montres des exemples... Si j'ai bien compris ceux sont des mèmes?

Si j'ai rien compris, désolée.
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 27 janvier 2024 à 14:25:53
yoyoyo Cendres, tqt si t'as rien compris, c'est parce que moi même n'ai pas tout compris et donc ne parviens pas à y définir bien... outre l'outrageante faute du titre (mais bon, je laisse ce circonflexe en espérant servir de mauvais exemple, c'tellement choquant je crise de honte, en même temps icône et idole, c'est confondable quand je me précipite huhu et icône irait aussi pour tenter un peu de définir le truc), celui-ci n'est pas précis ni vrai indicateur, mais au fil des ajouts complémentaires j'espère le sujet sera de plus en plus clair

c'est un peu pour rassembler des 'idées' que j'aime utiliser en les ayant piochées ça et là, encapsulées dans les contextes où je les ai trouvées... des capsules conceptuelles ratachées à des items du réel quels qu'ils soient... j'avais vraiment besoin d'y formuler au moment où j'ai créé le fil, et ça met du temps à décanter pour moi, justement car je ne parviens pas à en rechercher la recette... des personnages j'avais commencé, des images des gifs, oui un peu comme tu dis des memes, tout ce qui pourrait rassembler des pièces de la pensée, dans le délire de pouvoir s'y retrouver entre tous ceux qui veulent les utiliser sans avoir à déplier à chaque occurrence leurs potentielles complexités...

la caverne de platon, par exemple, c'est un concept hyper complexe, mais tant qu'on le partage avec le simple terme 'caverne', on gagne énormément de temps à l'expression ou à la communication

il m'a fallu du temps pour avoir l'inspi, les deux dernières fournées (symbolisme et maths) je les ai depuis longtemps mais ce n'est que maintenant que j'ai pu parvenir à m'exprimer dessus

c'est un peu tenter de conventionner des moyens de désigner des concepts qui me parlent, alors le risque c'est que ça rende exclusif l'usage du truc, le biais du 'cliché', pour reprendre la caverne, on pourrait trop nous enternormer à le penser sous cet angle simpllifié, synthétisé, et à nous entendre sans nous étendre, pour partager le concept, mais ce serait aussi risquer d'enterrer tout l'implicite qui ne se partage qu'entre ceux qui l'ont déjà, d'où que je préciserais volontiers à quiconque de garder tjrs en tête que malgré la volonté de créer du raccourci intellectuel et ses effets d'optimisation de la pratique, il vaut mieux aussi savoir naviguer dans la complexité de chacune de ces 'idées', leur usage ou leur utilité pouvant être facilité par ces raccourcis, mais dont l'intérêt est aussi de pouvoir être creusé dans la singularité que chacun leur trouve

pour reprendre ton terme, en fait oui j'pense tu as pluss compris que tu ne le crois, car il va très proche du truc : meme

https://remyrevel.wordpress.com/productions-longue-haleine/chapitre-3-wikimeme/
Titre: cordes d'éléphanteaux
Posté par: Dot Quote le 30 avril 2024 à 23:07:44
CORDES D'ELEPHANTEAUX

ces constructions psychiques dommageables... ces prisons intérieures assimilées... ces blocages plus ou moins irrémédiables... ces barrières illégitimes... ces limites contre-productives...

la légende veut que l'éléphant adulte qui, par souci de domestication, de dressage ou pire, de simple détention humaine, a été attaché depuis tout petit avec une corde à la patte, elle-même reliée à un point fixé au sol, garde la conclusion intérieure selon laquelle il ne peut s'échapper... car lorsqu'encore éléphanteau, il s'obstine à vouloir se libérer, il n'a pas la force de faire céder son lien, il finit fatalement par perdre espoir, se résigner, abandonner... mettons de côté le traumatisme émotionnel qu'il doit ressentir, la destruction interne existentielle, car ce n'est pas le seul propos d'ici, même s'il en fait partie et que pour autant cela mériterait en soi aussi qu'on y penche une sensibilité rationnelle toute particulière ; non, ce qu'il y a dans cette idée pour moi, c'est un autre truc, autrement pire, qui est, selon la légende, qu'une fois adulte, l'éléphant aurait beau nécessiter une lourde chaîne à la place d'une corde fragile s'il fallait adapter le lien à sa capacité physique, eh bien tout l'avantage mis à profit par les acteurs traditionnels de ces captivités-là, est que la menue corde moins onéreuse et contraignante, suffit à le garder prisonnier, car la résilience, cet abandon, n'a pas quitté l'éléphant, et que même ainsi adulte, fort et parfaitement capable de briser la corde, il ne le fera jamais, parce qu'il n'essaye plus, bien trop démotivé par ses échecs passés, probablement convaincu qu'il n'y pourra plus rien pour le restant de ses jours...

voilà, ces trucs je crois que l'humain s'en construit énormément : des impossibles fixés dans la tête à un moment, et qui le resteront dans la plupart des cas ; dans l'encyclopédie de bernard werber, la légende est sous un autre exemple qui solidifie ce que peut sûrement être assez universel le biais si triste et dommageable, avec l'expérience des puces sauteuses, enfermées avec un couvercle prévu pour être en dessous de leur hauteur de saut habituelle... elles se cognent la tête quelques fois, et quand suffisamment l'expérimentateur a attendu, elles ont réajusté leur hauteur de saut pour ne plus se taper le couvercle ; mais le dégât est fait, le biais est ainsi dangereusement construit, le truc plus ou moins irréparable : enlever le couvercle, et constater que les puces ne sortiront pas de la boîte, juste par habitude de ne plus vouloir se cogner la tête...

légendes ou non, elles illustrent qmm je pense, une réalité qui humainement, fait passer ces légendes pour des métaphores à propos du désespoir et de la résilience, et des dégâts existentiels que cela peut générer par l'illusion de conscience

ainsi, il me semble que bcp de désespoirs humains se construisent, et il est difficile de vouloir retenter l'expérience à laquelle l'esprit lie ces échecs assez répétés pour devenir un blocage, une peur à laquelle on ne veut plus se frotter, même lorsque la situation a évolué pour que cette peur n'ai plus de raison d'être ; une protection émotionnelle reste une protection, et le besoin de la porter ne s'enlève pas sous simple réserve que le risque est ôté ; des désespoirs qui ferment tant de portes, et dont il est difficile de se libérer...

pour moi ce qui est triste, c'est déjà qu'il soit difficile de les réparer ces biais, mais pire, c'est que je crois que notre monde en construit de plus en plus, de plus en plus solidement et sur de plus en plus de monde... et pour avoir quelques vagues notions sur le concept d'efficacité, je crois que déconstruire des esprits mal construits est bcp plus coûteux, douloureux, néfaste, que construire le plus sérieusement possible... mais ces cordes qui habitent l'esprit des traumatisés (car c'est de cela qu'on parle, même si le terme n'apparait que maintenant), ce serait bien trop simple si elles étaient dues uniquement à la méchanceté, les mauvaises intentions des esprits humains ; alors que je pense que la majorité sont plutôt dues à leur inconscience, leur ignorance, leur incompétence et leurs fausses croyances...

on peut vite avoir envie de les libérer ces éléphants, mais même avec ça, même une fois la corde coupée par la charité altruiste... aurait-on réparé ce qu'il y a dans leur tête ?
Titre: Re : Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Joachès le 02 mai 2024 à 10:05:03
Z'êtes trop perchés  :mrgreen:
(= image de la chenille psychédélique d'Alice au pays des merveilles)

Je plussoie au propos. Je suis désolé Dot Quot, mais j'ai parfois du mal à te suivre dans tes réflexions ou tes textes.

Si je devais me caractériser par des images (pas facile) je dirais

- Obélix, dans la tendance à l'excès, comme la goinfrerie
- Audiard, dans ma manière de m'exprimer
- les montagnes russes, à propos de mon moral très fluctuant
- le néant, concernant mon absence quasi totale de confiance en moi
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: mercurielle le 02 mai 2024 à 12:39:12
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Je prends la suite de Joachès en une phrase métaphorique (pas facile) :

Dans la caverne de Platon, je lis Claudine à l'école parce que toute vérité est paradoxale.  :???: 

 

Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 02 mai 2024 à 13:48:19
mais loooooool mercurielle, j'étais tellement honteux du circonflexe sur idôles que j'avais jamais remarqué le bibilothèques ! je laisse ! ok j'suis psychorigide à très souvent vouloir maintenir mes erreurs pour que cela serve de mauvais exemple autant que pour assumer mes imperfections plutôt que les effacer... j'les aime bien en général, ces erreurs qui me définissent tout autant que mes réussites, ou plutôt j'aime les assumer en tant que telles

pour la phrase métaphorique y'a une tite lueur que je perçois, mais je suis bien loin de dire quelle forme elle a !

joachès en vrai j'ai mis bcp de temps à moi même être au clair avec ce que je voulais par ce fil ; la réponse #14, la #15 et la #18 sont ce qui s'est un peu pluss éclairé depuis...

tes apports me semblent dans les clous, ahah c'est curieux d'ainsi faire de la symbolique psychique, merci d'avoir nourri cette bibilothèque !
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: mercurielle le 02 mai 2024 à 16:22:13
Idôle passe mieux que bibliomachin.

Exemple : Ô mon idôle que j'adôre  :D

D'ailleurs, il y eut un parfum de Lancôme nommé Trésôr. Shocking ! Il est sorti en 1990. Depuis, ils ont enlevé l'accent circonflexe.
Titre: chat de cheshire - [bibilothèque métaphorique] + flood
Posté par: Dot Quote le 02 mai 2024 à 18:19:21
aaaaa mais zut ! c'est pas bientÔt fini ce flood qui me donnerait presque envie de kiffer la discipline ?! pour la peine je viens avec un nouvel item pour la bibilo, na ! restons sérieux ! arf et plutÔt que faire le geÔlier pour le flÔÔd, autant qmm y participer un peu afin de le rendre drÔle ! alors voici mon inutilisme lexicalement organisé afin de converser de manière légère, ce qui je dois l'avouer, n'est pas forcément aussi inutile que je le prétends, attation racontage de life : étant anosmique (problèmes orl depuis tout petit, pluss usage intensif de combustibles respiratoirement destructeurs), j'ai de solides raisons de ne pas m'intéresser à la parfumerie, tout ce que j'ai sur le sujet, c'est cette musique (https://www.youtube.com/watch?v=_C7UgR_sIW0) qui m'avait plu, chose rare depuis une pub (https://youtu.be/4NDn0_5FhZU), merci paco rabanne lady million eau my gold de m'avoir fait découvrir parov stelar all night ! digression floodesque en bonus : effet parfois étrange dans les pubs, il me semble les pros sont au courant : tu te souviens d'un élément de la campagne de comm', mais restes incapable de dire pour quelle marque ou produit c'était... ils sont pas contents les directeurs, quand ça arrive ! et c'était le cas pour ce que je partage, j'ai du aller me renseigner c'était chelou ! bonus plusspluss : le film tiré du roman 'le parfum' est assez intrigant, il parait que c'est pas les mêmes scénarios et fins, mais l'idée qui motive le protagoniste fait presque peur, dans sa teneur un peu fantastico-conceptuello-invraissemblablo-mystico-chelou ! bref ! assez de divertissement ! place à la suite du sujet :



LE CHAT DU PAYS DES MERVEILLES - VERSION DISNEY 1951

inchoppable ! y'a un peu de tartine murphy dedans, dans le sens où la méta se rie de toi... y'a un peu de cassandre du mythe aussi, dans le sens où tout concourt pour te faire porter un chapeau désagréable, bref, l'injustice dont la victime porte le secret ! la scène de la partie de croquet : ce chat qui sous les yeux d'alice mais caché de ceux de la reine, vient mettre cette dernière en grosse colère contre cette première ! il est là il est là, tu le cherches il est plus là, ça m'arrive bcp j'ai l'impression, ce genre de trucs où les apparences jouent contre moi, et impossible de faire entendre la vérité ! la réalité inaccessible ! tout embeurré entre le sol et la tranche de pain, et personne ne croit la vérité ! c'est ptetr à mettre en parallèle avec ce moustique qui t'empêche de dormir car il vole bruyamment tant que c'est tout noir, pis que quand t'allumes pour lui demander gentiment de quitter les lieux, il se pose avant que t'aies pu le repérer, et sa minusculation le rend indétectable... tu rééteints, te recouches et... bzzzzz... *exaspération*

il porte d'autres métaphores pour moi, ce chat, pas uniquement celle-ci... mais j'y reviendrai ptetr plus tard

!!
Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: mercurielle le 02 mai 2024 à 18:37:13
Ah, mon Dieu !  :D :D :D :D :D :D :D

Je vais tenter de t'imiter sans perdre de vue le sujet du parfum. Ecriture automatique, disons.
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Alors l'autre jour chuis entrée dans un endroit de fragrances inoûbliables où une dame en bloûs' m'a dit qu' c'était  tout bonûs et que les parfûms les plus chers ne sont pas forcément les meilleurs alors je lui  ai d'mandé ce qu'elle v'lait dire et elle m'a r'gardé du haût de se talons moirés et de derrièr ses lûnett's biseautées comm' si j'étais une foll' furieûse alors j'allais partir mais elle m'a rattrapée par ma manche lambinesque et m'a collé le nez dans un fût parfûmé d'odeurs sûblimissimes où j'ai failli m'étouffer mais pas grave car rûisselante des Guerlain, Lancôme et autres Paco, chuis sortie dehors - normal - et les gens m'ont suivie jusqu'à la Fontain' de toutes les Jouvences où nous nous sommes allègrement baignés.
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Titre: Re : Modèles, Idôles & Fantasmes [bibilothèque métaphorique]
Posté par: Dot Quote le 02 mai 2024 à 19:36:34
ahah mais voyons c'est au u que tu veux faire porter le chapeau ! le chat poufferait dans son coin, il parait que comme tous les mangeurs de viande (sauf lequel devinez ? y'a un piège ce n'est pas que un carnivore), c'est l'odorat qui prime sur les autres sens ! à vue de nez je dirais que cet épisode de ton expérience flaire à la fois la subtilité d'un savoir-faire honorable humain, et ce que celui-ci peut être un peu amplifié dans ses usages, jusqu'à aliénation ou presque... je n'ai qu'un mot depuis mes oeillères : l'humain, ça pue ! et je parle pas uniquement de l'effet chimique du vêtement sur les sueurs, des cacas lâchés dans de l'eau potable après digestion de nourritures plus ou moins comestibles (je suis perdu entre diététique, gastronomie, agroalimentaire, pollution des zones de 'création', régimes sanitaires, compléments et autres subtilité de notre nutrition si élaborée), ni même des pets de véhicules, de l'odeur de l'électricité verte, du goudron sur lequel tout ceci roule, j'oserais pas non plus parler de ce qu'un bouquet de roses, fussent-elles les plus romantiques, n'est qmm qu'un laçage de futur-proche cadavres sans système biologique animal de douleur, pas forcément non plus des déodorants et autres caches-misère pour ces vêtements épongeant nos sudations pour bien les faire macérer de ce qui du coup n'est pas vraiment notre doux parfum naturel... heu... quoi d'autre ? les chewing-gums et les pastilles ou dentifrices pour assumer une halaine normalement à maquiller ? bref ; j'suis pas tous les jours mécontent d'être anosmique ! même si c'qmm un problème globalement incompris...

pis un peu facilement, je termine ici mon flood rédigé 'au pif' par : fin