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20 mai 2024 à 08:35:48
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Auteur Sujet: place passager d'un flipper dans ma tête à 210 sur l'autoroute  (Lu 238 fois)

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place passager d'un flipper dans ma tête à 210 sur l'autoroute
#handicap invisible #témoignage halluciné #philosophie #psychiatrie



* à noter que les handicaps invisibles... le sont aussi parfois pour ceux qui les portent ! contre-intuitif, je sais, l'aveugle il voit bien qu'il est aveugle c'est un cas pour le dire, mais le psychotique, lui, dans la plupart des cas il voit pas qu'il l'est, et quand il le voit, c'pas pour autant qu'il y voit clair... un jour ptetr j'arriverai à partager le truc

mais bref, en attendant, commençons ailleurs :


t'es sûr tu vois pas quand la parole est vaine ? je te file un exemple alors

tu le connais ce mordu de la conduite, celui qu'est là avec son pied droit tout fébrile, son bras droit tout autant, prêts à écraser le champignon et à déboiter la boite à vitesses... généralement un homme, hein, soyons un peu sexiste mais gentiment ; pis tjrs un peu cliché, toi t'es sur le siège passager, et il est encore plus fébrile du truc quand c'est une femme à impressionner ! pis il impressionne, justement : sur l'autoroute il est à 210 et toi tu flippes un peu, ptetr un peu par conscience de sa surconfiance, ptetr un peu par peur de mieux mourir qu'au 130 légal, ptetr aussi parce que même avec tes idéaux sur ce que tu considères comme le vice du pouvoir, tu te sens pas à l'aise en tant que passager parce que c'pas la même responsabilité que devant le volant, pis ptetr aussi parce que tes entrailles ont pas encore digérées les effets de la rapidité automobile pendant assez de générations pour que ce soit inscrit dans ton génome de l'intuition qui là, s'affole ; bref tu le connais ce mordu de la conduite, et si le jour où faut foncer à l'hôpital t'es content qu'il soit là, là ce soir pour rentrer de ch'aipazou que même le toi écoresponsable préférait pas marcher parce que le local ça peut qmm être loin, bin oui ce soir, il est à 210 sur l'autoroute et toi tu flippes...

tu lui dis gentiment ; 'ralentis stp, on est pas pressés', c'est poli, pis t'as pas encore à devoir être honnête sur ton sentiment, une première fois mais il t'écoute pas alors une deuxième fois tu te dévoiles un peu plus, 'j'ai peur, ralentis stp'... pis lui quoi ? soit il est méchant et il fait ça exprès pour t'impressionner, oui provoquer un peu de palpitation pour que quand vous arriverez safe, tu te dises en toute logique 'ah il a géré j'peux avoir confiance', soit il est bête et il voit pas que cet impressionnement n'est ni agréable ni réconfortant, même après coup ou à la réflexion, et donc, dans les deux cas, il te dit 'mais t'inquièèèète je gère' ; quand il est borné ce qui est tjrs le cas des mordus quels qu'ils soient, il va te sortir son argumentaire foireux, qui n'en est pas un puisqu'il est foireux, mais auquel il croit quand il est bête, et quand il est méchant il lui cherche le plus de cohérence possible pour masquer l'impossible cohérence du truc, l'un ne valant donc pas mieux que l'autre ; oui, toi t'as peur sur le siège impuissant de droite, et lui il a le pouvoir il en abuse soit en toute conscience, méchante donc, soit en toute inconscience, ignorante donc...

bin voilà ; là à ce moment là ses paroles sont vaines, et il a beau t'expliquer par a+b+s(o)urd qu'au pire des cas la mort c'est rien, toi t'as peur qmm... le problème alors ? bin, de une, c'est que ça va trop vite et que c'est une cause qui a l'air qmm assez solide dans ses effets, à 210 t'as peur parce que c'est 210, point, y'a pas bien plus compliqué quelles que soient les capacités de conducteur du mordu, et même si la législation autoroutière t'influe un peu sur ces conceptions selon le pays où tu es, c'pas ça qui va tout changer et te rassurer ; de deux, c'est que malgré tes idéaux sur la non-domination qui se justifient ici parce que c'pas toi qui a le pouvoir, bin c'est ça le problème que tu vois très bien : c'pas toi qu'a le pouvoir ! alors bon, la question n'est pas de savoir ce que toi tu ferais si t'étais au volant avec le pouvoir, ptetr que en toute conscience d'une expérience vécue telle sans pouvoir, tu serais respectueux du 130 par capacité d'empathie, ou au contraire si t'y étais pas déjà sensibilisé tu serais le même mordu qui kiffe rouler à 210 en toute œillère sur l'autrui, chacun ses problèmes, chacun ses capacités de compréhension de l'altérité ; non, c'est juste de voir que les paroles sont parfois vaines, et que moi j'trouve qu'on leur accorde en certaines situations, une confiance, une valeur et une importance qui me dépassent, et en d'autres situations, le contraire, une relativité nihiliste que je trouve très naïve...

l'exemple du mordu de la route, on est tous d'accord, c'est pour ça que je le prends pour exemple : c'est lui qui fout la merde ! mais des situations où les paroles sont vaines, des situations où tu flipes de ce que qqun fait et où tu aimerais prendre le pouvoir, y'en a des un peu plus diffuses, des un peu plus complexes à se figurer selon qui de quoi de chacun de quel truc ; plus le problème est évident, plus la parano rationnelle est de se dire que le méchant dans l'histoire, c'est bien parce qu'il est méchant sur son volant powerful, mais quand le problème est moins évident, la balance a vite fait de tomber plutôt du côté de l'ignorance, la bêtise, la connerie ; des situations flippantes plus floues que le danger à rouler à 210, y'en a un peu partout selon la sensibilité de chacun, et le mordu il est là, il te dit 't'inquièèèète', et oui, tu t'inquiètes pendant que lui il kiffe plus ou moins innocemment selon l'évidence du sentiment de peur que tu ressens...

moi en tant que fou, j'y ressens très souvent dans des situations psycho-sociales tout-à-fait anodines, j'ai peur notamment de la violence de leurs débats... des années durant, je me suis rassuré en me disant que c'était moi qui était inadapté, et puis un truc a changé ma vie, j'ai eu des cours de philosophie qui m'ont confirmé qu'on peut structurer de la pensée, y compris dans sa dimension partagée, et depuis j'suis encore plus flippé, plus fou, parce que j'ai peur d'un hypothétique danger quand je les vois conduire leurs débats à 210 en disant 't'inquièèèète' et autres flipperies genre 'à 210 la ceinture ça sert à rien, tu peux l'enlever vas-y respire'

bon, c'est mon handicap à moi, c'est assez sérieux pour que j'ai droit à des alloc handicapé sans lesquelles la tolérance humaine innée m'aurait mis dans une situation que j'ai pas envie de comparer à la mienne réelle actuelle, pis à force de me marteler que c'est moi qui ai un problème, j'ai détaché la ceinture, tercian dans le gosier pis je plane sur le siège passager ; des fois je me dis un peu 'c'est con j'ai pas le temps de lire les panneaux', des fois je me dis 'c'est cool qu'il refuse d'allumer les phares je m'habitue à l'obscurité', quand il y a une moto qui nous double et que le chauffeur mordu klaxonne, j'ai retenu la leçon, ça veut dire 'bien à toi cher connard', et puis je maugrée moi aussi que c'est chiant de devoir ralentir pour pas se faire tirer le portrait par le photographe dans sa boite grise...

mais ça m'enlève pas la parano qu'ils ont noté sur mon mot d'excuse médical, celle qui me fait me demander : j'ai peur et j'ouvre ma gueule, mais ça change rien... c'est qu'il est méchant ou bête, ou c'est juste que faudrait que je m'achète une voiture à moi pour ne plus être soumis au pouvoir d'autrui ? il me tend des pièges des fois, je les comprends pas ; 'ça va le coeur ? tu sens les bénéfices sur ta circulation ? allez rigole, je te taquine !' ; 'en vrai on se fait qmm moins chier hein, tous ceux qui se traînent là j'leur soufflerais bien de faire la révolution on a pas besoin de ce système qui nous pique notre blé pour acheter des panneaux d'interdiction'...

le handicap psychique, c'est un peu spécial... que je t'explique : la plupart sont invisibles, c't'à dire que si on le dit pas à celui qui te parle, il a aucune idée de là où t'as des problèmes, et le truc rigolo c'est que le secret médical conforte tous ceux qui sont à ton contact, de ne rien savoir sur ces problèmes ; ça part d'un bon principe, on est ok, j'veux pas dire que les handicaps physiques sont plus agréables à gérer, non eux c'est le problème inverse on peut pas passer à côté et c'est un peu dévalorisant à force, l'obèse morbide il se passerait bien du regard inévitable des gens, qu'ils soient de bonne ou de mauvaise volonté, l'aveugle il voit pas la tronche de ceux qui le regardent, mais il sait qu'il est rôdé dès qu'on le voit galérer avec sa canne blanche, et ce idemement si l'en face est respectueux ou non, car ça reste un problème affiché dont il ne peut ôter ce qu'on lui gratte une pudeur qu'il voudrait parfois ne pas afficher sans échappatoire... les handicaps invisibles, c'est l'inverse, tes problèmes y'en a très peu qui les comprennent, qui les voient, qui se les imaginent, et donc tu te retrouves dans plein de situations où tu peux te sentir totalement ignoré, incompris, les gens te marchent dessus allègrement avec des trucs psycho-sociaux qui pour eux ne sont pas du tout dangereux, mais qui toi t'attaquent comme un innocent rayon de soleil attaque un photophobe...

pis donc ça fout des situations bizarres pour la confiance sociale, quand t'es psychotique comme moi, tu peux te demander très longtemps si les gens sont plutôt bêtes ou plutôt méchants avant de te résigner à subir ce qui parfois est plutôt l'un, parfois plutôt l'autre, mais dans ce schéma qui est pas prêt de changer tant que le secret médical fait qu'on a pas le droit de divulguer ce qui pour le handicap visible est à l'opposé, obligatoirement partagé... y'en a pas un pour rattraper l'autre, mais bon ; des gens normaux ou pas, y'en a qui militent contre la grossophobie, y'en a qui élèvent des chiens d'aveugle, moi j'suis concerné par l'empathie qu'on réserve à nos pareils, par les schizos paranoïdes à tendances autistiques, et je vais tenter la métaphore en mettant en parallèle le visible et l'invisible, pour mieux voir l'invisible

quand t'es schizo paranoïde à tendance autistique, avec supplément philomayonnaise et double cocasociabilité, que tu sais que vaut mieux grader le secret médical dans la plupart des cas, mais que tu sais que c'est les autres qui sont rationnels et raisonnables, tu te demandes souvent : 'est-ce son ignorance signée hippocrate, ou est-ce sa méchanceté saine en norme d'humanité qui me fait flipper là où on est pas à 210 sur l'autoroute ?' ; parce que ok, ils roulent selon leur législation psycho-moralo-sociale normative, et c'est bien moi qui hallucine un 210 plutôt que leur 130 avéré indubitable et à ne surtout pas remettre en question ; pis par ailleurs, ok, ils ont pas tous le diplôme de psychiatre, donc ils sont pas sensés savoir ce qu'on peut avoir comme problèmes dans la tête, mais qmm, t'as assez subi de stigmatisation pour ta bizarrerie pour te dire qu'ils ont qmm flairé quelque chose même s'ils sauraient pas dire quoi, alors leur action douloureuse pour toi, tu sais jamais si c'est fait exprès ou pas... et c'est là où je commence la métaphore comparative entre visible et invisible :

partons sur l'aveugle... en face de lui t'as un lambda dans une situation sociale lambda, peut importe si c'est un ami, un soignant, un service boulanger ou banquier, le quidam croisé qui l'aborde n'importe où, le ou la compagne pourquoi pas, bref, n'importe qui qui se pointe devant l'aveugle et qui acte une interaction ; et bien généralement quand t'es psychotique comme moi, cette interaction peut se comparer à cette situation bizarre pour un aveugle : l'autre lui offre une télévision ! pour l'aveugle hors métaphore, y'a pas trop de lézard, le type qui lui offre une télévision est clairement mal-intentionné, ou au mieux un peu taquin, il parait y'a une différence... mais pour l'aveugle de la métaphore, c'est-à-dire le handicapé invisible, eh bin puisque son aveuglitude, son handicap, est pas forcément affichée, il peut commencer à se poser moins de certitude que juste 'quel enfoiré' ; non là ça se nuance de doute, car ça peut très bien être un enfoiré qui a suffisamment perçu la cécité pour te faire une blague de mauvais goût, mais ça peut être aussi celui qui ignore le truc, même le plus gentiment du monde, et qui croit qu'il te fait un cadeau agréable... la douleur quand tu sais qu'elle vient d'où, c'est déjà douloureux, mais alors quand tu sais pas...

et moi dans tout ça ? je deviens encore plus parano autistique, parce que y'a pas que les psychologues qui m'ont convaincu que j'étais fou, y'a aussi les philosophes qui m'ont dit ce que je me suis demandé tout petit : que y'a une théorie de la pensée, une méthode rationnelle pour réfléchir à l'intérieur de la tête, une autre pour réfléchir à l'extérieur de la tête, et moi bête que j'étais à l'époque où se confirmaient ces miennes intuitions jusqu'à lors invérifiées, j'ai cru que tout le monde savait ça... erreur grave, et moi j'suis sur le siège passager de la conversation et sur la question la plupart roulent bourrés, sans phares, ils ont oublié exprès de mettre la ceinture de sécurité, et si l'airbag est encore opérationnel, c'est surtout parce qu'ils ont la flemme de le désactiver ou le démonter, quand c'est tout simplement pas qu'ils ont eu la flemme de le remplacer au dernier carambolage et qu'il pend là sur le volant tout dégonflé... comment j'y vois depuis ma parano philononchalente ? bin des conversations sans sens, où il n'y aucun enjeu à poursuivre sinon la liberté de dire son avis, répondre à l'autre qu'il pense ce qu'il veut mais que c'est pas logique, qu'il ne sait pas ceci ou cela, qu'il veut pas lui faire changer d'avis car lui même n'a pas envie de changer d'avis même si ça fait du bien de débattre, après tout on vise rien mais comme ça fait du bien de parler pour ne rien changer, on est potes si on se supporte à vider son sac avec la sécurité qu'on n'écoute pas l'autre comme ça chacun peut dire son avis sans risque, tout en ayant conscience que c'est cette ouverture qui fait réfléchir... réfléchir ? j'ose même plus leur demander 'vous parlez de quoi là, vraiment ?', parce qu'ils trouvent ça bête que je n'ai pas la réponse à cette simple question ; il vont pas me répondre 'bin c'est juste autour d'un thème, on a pas la prétention de cerner une problématique, ni celle de faire une conversation utile, non nous c'est une autre forme d'intellectuel, on cherche ni réponse ni solution, ce serait pas à la hauteur de notre humilité' ; y'a un moment dans la conversation, quand ils ont commencé à se distinguer, où c'est juste un jeu de contre-baffes, ce truc chelou entre politique et philosophie mais sans toucher ni l'une ni l'autre : le sénat se demande 'que doit-on faire ?', le penseur se demande 'qu'est-ce que je pense ?', mais le débat public moderne ressemble plutôt juste à 'qu'est-ce que je dis ?' ; y'en a même qui se croient en sécurité quand ils relativisent, 'nan mais on parle pour débattre, c'est ça qui est intéressant, et non de savoir ce qu'on doit faire ou penser' ; 'qui a raison ? bin s'il y avait une raison, ce serait moi mais comme tout est relatif, la question se pose pas' ; 'à quoi ça sert de parler ? bah parler juste comme ça, c'est le propre de l'humain'... y'a pas eu de clac de ceinture, mais on respire mieux comme ça ; c'est un peu la violence légitime actuelle, là où le conflit reste encore toléré, voire encouragé, là où d'un esprit sportif, après le sifflet de fin on s'embrasse les joues tout sourire, tout ensanglanté, genre 'alors, heureux ?', genre 't'as perdu une dent ? t'inquiète la douleur aussi est remboursée par la sécu', genre 'y'a pas de perdant pas de gagnant, juste des gens qui s'aiment', c'pas de la violence c'est la démocratie parait-il, pis bien plus pertinent que ces arriérés du sénat ou des labos de philos avec leur pédanterie à croire qu'ils ont du pouvoir et qu'ils l'usent à bon escient, non nous on parle pour ne rien dire, c'est ça la vraie humilité, savoir qu'on est inutiles, rester à demi hypocrite sur le fait afin de ne pas déprimer, et profiter du plaisir à foutre des baffes non physiques à l'autre ; ow... moi j'suis schizo parano c'est normal que je trouve ça douloureux et c'est normal que pour eux ce soit des coutumes normales, mais ils m'offrent ce genre de télévisions et d'autres, dès que je sors avec ma canne blanche invisible pour non-voyant, la métaphore est presque insuffisante car la douleur de l'aveugle est pas forcément compréhensible de prime abord si on raconte cette histoire de télé, parce que le truc qui saute aux yeux est l'incohérence de la situation et non ses effets sur la personne ; moi en vrai ces télés j'les vois cent fois par jour, une parole vaine ou innocente, méchante gentille bête ou non, c'est pas aussi coûteux qu'un écran lcd, du coup c'pas juste à noel qu'on me témoigne ces attentions...

et le pire c'est qu'en bon psychotique totalement convaincu par ses propres hallucinations, je me demande quelle chaîne regarder, celle qui passe le discours de la méthode ? la maïeutique ou la dialectique ? l'art d'avoir tjrs raison de schoppenhauer ? plus belle la vie par l'académie des médias ? le jt de monsieur j'vouzinform ? l'influenceur qui cumule les vues sur sa vidéo 'ne vous laissez pas influencer' ?

à une époque y'avait les tables de flipper, avec la bille qui tape de partout, et le joueur devant qui se tend et se crispe pour un vertige peur de tomber dans le vide ; la dissociation psychotique que je vis, c'est que c'pas moi le joueur, mais que ça crispe ça tend, la bille tape de partout, et j'finis tjrs par tomber dans le trou ; game over, insert 1 coin


dq
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"Je suis Miroir de Fumée, parce que je me vois en chacun de vous, mais nous ne nous reconnaissons pas les uns les autres à cause de la fumée qu'il y a entre nous."
- Don Miguel Ruiz

 


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