Devant cette decouverte (merci a ma prof) je me suis senti obligé de vous faire partager ca.
Lorenzo de Medicis (XVIem siecle) que vous connaissez grace a la mise en scene de Musset, était aussi un poete et écrivain...et quoique vous soyez incapable de citer une de ses oeuvres, vous en avez déjà forcement entendu une, du moins les airs.
Vu qu'un exemple vaut mieux que tout, voila un poeme d'Appolinaire (plus connu j'ai pas...)
Le Pont MirabeauSous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
et voila un poeme écrit par Lorenzo:
Le Ponte Vecchio Sous le Ponte Vecchio coule l'Arno
Et mon amour
Te rappelles tu mon beau
Notre amour remuant comme les flots
Vienne la nuit sonne l'heure
Je suis vivant tu te meurs
Mes yeux dans tes yeux mains dans tes cheveux
Tandis que sans
Amour et malheureux
Je regarde l'Arno tumultueux
Vienne la nuit sonne l'heure
Je suis vivant tu te meurs
La vie s'en va comme cette eau violente
La vie s'en va
Comme la mort est lente
Et comme ma vengeance est attristante
Vienne la nuit sonne l'heure
Je suis vivant tu te meurs
Passent les ducs et passent les bateaux
Pas de retour
De mon amour. Ô flots
Sous le Ponte Vecchio coule l'Arno
Vienne la nuit sonne l'heure
Je suis vivant tu te meurs
Lorenzaccio (1514-1548)
Bon, pas besoin de faire un dessin, a ce niveau là c'est plus fort que de la simple inspiration...
Pourtant Appolinaire n'est pas le seul à s'etre livré au 'plagiat' (pourquoi ds guillemets apres tout?) des oevres de Lorenzo, à vrai dire la liste est assez impressionante et passe en revue de grands auteurs francais du 19/20em... De Baudelaire à Rimbaud, en passant par Hugo et Verlaine, par le
desdichado de deNerval (sisi), ou
le derserteur de boris Vian et d'autres encore....
Et ouaip, la littérature francaise vient d'en prendre un coup, et votre adoration potentielle aussi...(n'ecquarquillez pas trop les yeux ca peut rester bloquer)
ici
http://fr.calameo.com/read/000114846b80dfbb7df85 un receuil de tout les poemes plagiés ou du moins ressemblants, ca a été fait par des lycées il me semble
Pour les flemmards j'en met deux trois autres quand meme:
Complot Sur le Colisée doré
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la ville et les marais
Sur les statues émiettées
Sur toute mon innocence
J'écris ton nom
Sur la fraîcheur de la nuit
Sur le carreau où je frappe
Sur les filles endiablées
J'écris ton nom
Sur le ciel florentin
Sur les reflets de l'Arno
L'église San Minato
J’écris ton nom
Sur les rêves d'évasion
Sur les flots sur les bateaux
Et dans la chambre pénombre
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Un coup un cri plus un bruit
J’écris ton nom
Sur l'homme écorché brisé
Du miroir et de ma chambre
Sur un silence morbide
J'écris ton nom
Sur la place Signoria
Sur la mort du Médicis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Et par les pouvoirs royaux
Je revis mais sans mépris
Je suis né pour te connaître
Et t'imposer
Liberté
Lorenzo de MedicisEt oui vous aurez reconnu l'air du celebrissime poeme de Paul Eluard...
http://www.pierdelune.com/eluard2.htm
Je suis fait d'ombre et de marbreJe suis fait d'ombre et de marbre
Telles les racines d’arbres,
La nuit me prend avec elle ;
J'écoute ; je suis sur terre ;
D'en bas je dis au tonnerre :
Attends ! reste calme ! gèle !
Moi que l’on nomme l’infâme,
Je suis dans cette nuit calme,
Moi, un homme mystérieux ;
Je ne suis que les Ténèbres,
Dans la spirale lugubre
La débauche ouvrant les yeux.
Devant ma profondeur blême
Tout tremble, le peuple même
A des gouttes de sueur.
Ma Florence semble morte ;
Je viens de la tombe, porte
Par où passe une lueur.
Le banquet rit et flamboie.
Alexandre est dans la joie.
Dans son pays déshonoré,
Tout lui obéit, l’encense ;
Mais Catherine, innocence,
Mesure sa nudité.
Laissez la clef et le pêne.
Je suis l'escalier ; la peine
Médite ; l'heure viendra ;
Quelqu'un qu'entourent les ombres
Montera mes marches sombres,
Et quelqu'un en tombera.
Et voila Hugo...
Je suis fait d'ombre et de marbre Je suis fait d'ombre et de marbre.
Tel les racines d’arbres noirs,
La nuit me prends avec elle
J'écoute ; je suis sous terre ;
D'en bas je dis au tonnerre :
Attends ! Reste calme, Belle.
Moi qu’on nomme l’infâme,
Je suis dans la nuit calme,
Moi, l’homme mystérieux ;
Je ne suis que Ténèbres ;
Dans la spirale lugubre
L'ombre ouvre ses vagues yeux.
Les flambeaux deviendront cierges.
Respectez mes pensées vierges,
Passez, les joyeux du jour !
Mes marches ne sont pas faites
Pour les pieds ailés des fêtes,
Pour les pieds nus de l'amour.
Devant ma profondeur blême
Tout tremble, les masques même
Ont des gouttes de sueur.
Je viens de la tombe morte;
J'aboutis à cette porte
Par où passe une lueur.
Le banquet rit et flamboie.
Alexandre est dans la joie
Sur son trône déshonoré ;
Tout le sert, tout l’encense ;
Et la femme à leur puissance
Mesure sa nudité.
Laissez la clef et le pène.
Je suis l'escalier ; la peine
Médite ; l'heure viendra ;
Quelqu'un qu'entourent les ombres
Montera mes marches sombres,
Et quelqu'un les descendra.
L'albatros de Toscagne Moi, Lorenzo, je veux m'évader de Florence,
Fuir comme un albatros, mais avant le tuer.
Si vaste oiseau de mer ! Ma vie a l'odeur rance
Et, glissant dans le gouffre amer, je suis hué
Dans la ville du vice où le roi de l'azur
Est un batard : Alexandre de Médicis !
Je le tuerai, je redeviendrai l'être pur,
Et je m'envolerai, loin des morts, et du vice.
Moi, vengeur ailé, comme je suis gauche et veule.
Naguère si beau, je deviens laid. Mais un jour,
Je lui clouerai le bec, lui brûlerai la gueule,
A ce duc ! Il faut d'abord lui faire la cour.
Moi, Lorenzo, semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer,
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Mes ailes de géant m'empêchent de marcher.
et vint Baudelaire...(sisi, vraiment)
L'albatros Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Bon allez je finis avec un petit dernier, essayez de deviner quel poète le repris par la suite
Alexandrino
Ce n'est plus le noble acariâtre de Florence
Qui riait aux cieux dans le lit des jeunes filles ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, baste ! finie !
Et son spectre nous hante : un gibier de potence.
hh
Voici que dans l'effroi d'un acte meurtrier
Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte
D'un linceul, et sa bouche est béante de sorte
Qu'il semble hurler sous les pieux coups de mon épée.
Tel le bruit d'un vol de chauve-souris qui passe
Ses manches blanches font vaguement dans l'espace
Des gestes fous auxquels personne ne répond.
Ses yeux sont deux grands trous qui reflètent la mort
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue. Ô duc, ô mon beau moribond !