[Loup-Taciturne]

Depuis ce premier janvier, à travers une muse, découverte l'année dernière, l'envie de réécrire est revenue encore plus forte !

j'écris des poèmes lorsque je suis inspirée. J'entends par là qu'un canal s'ouvre (la Muse) et que j'écris pratiquement sans réfléchir. Ce n'est pas de l'écriture automatique, loin de là. Je suis en quelque sorte branchée sur un autre monde

Bonjour à toutes et à tous,

J'ouvre ici un espace de témoignage dédié aux récits d'expérience de "la muse" ou avec "une muse".
Dans le sens commun, une muse est une sorte de "source d'inspiration" du poète, réelle (être humain, vivant ou autre) ou métaphorique (inspiration, génie artistique) (?).
En ces lieux, à plusieurs reprises, j'ai lu entre les lignes de certains des mentions de cette "notion" ou "entité" (? cf citations ci-dessus).
C'est justement l'ambiguïté de la substance subjective de la muse qui m'intéresse ici. J'aimerais connaître, du point de vue intérieur et sensible des personnes, ce qui caractérise cette expérience et ce qui défini la muse en temps qu'objet, concept ou entité. Cela à travers vos représentations de la chose et votre pratiques de la chose.
Comment vous positionnez-vous face à l'existence (supposée ou révélée) d'un "autre monde" ?

Merci à tous ceux qui auront pris le temps d'exposer leurs expériences et leur conception singulière de la muse.

Curieusement,

[mercurielle]

Hello, Loup-Taciturne,

Il me semble avoir écrit la 2e phrase que tu cites. Donc, pour moi, la Muse est une allégorie d'un truc que je ne saurais définir. Ce n'est pas moi qui écris, je m'ouvre à une autre dimension //, je pioche peut-être dans une sorte d'inconscient collectif, qui me dépasse totalement.

Mes poèmes, je les écris en 5 mn en général, prenant 5 mn de + sans doute pour courir après la rime.

Donc, un premier temps : la "muse" me tombe dessus. Et un deuxième temps : je corrige et améliore (mise en jeu cette fois de l'intellect).

Je ressens (dans le premier temps) comme une espèce de longue phrase ininterrompue qui me vient toute seule.

Hm ! Et pour toi, c'est comment ? 

Edit : ô, mon Dieu, je viens de voir sous ta signature Le Prophète et K. Gibran ! J'en frissonne de bonheur. C'est autre chose que Paulo Coelho !!!

[Loup-Taciturne]

Bonjour Mercurielle,

Merci pour ce témoignage!

Ce n'est pas moi qui écris, je m'ouvre à une autre dimension //, je pioche peut-être dans une sorte d'inconscient collectif

As-tu conscience de ce qui t’entoure à ce moment là ? As-tu un sentiment de retrait physique de ta personnalité à l'intérieur de ton visage et l'impression d'une force qui impose sa "voix"?
Cet inconscient collectif, il a pour toi une substance? Collectif à qui ?

Pour ce qui me concerne, je ne connais de muse que la "réalité" des expériences et des rapports humains. La muse ne peut-être que le produit de ma rencontre avec le monde, dans une émotion que je dois réfléchir et forger par les mots. Je ne peux pas écrire sans décider de m'y mettre et lorsqu'un travail est en cours ou qu'une idée me vient, je dois la noter pour qu'elle ait l'opportunité d'amorcer, sans se perdre, un travail d'écriture.

, je viens de voir sous ta signature Le Prophète et K. Gibran

héhé, nous avons beaucoup à gagner à tendre la main, les yeux, l'esprit à "l'orient". Un alphabet nous sépare "d'eux" comme les barreaux d'une prison. C'est à nous maintenant de passer la langue entre les barreaux pour les embrasser !

[Dot Quote]

Figure que je perçois d'origine mythique, initialement et principalement féminine, quoique déifiée...

Source d'inspiration est tout à fait la définition que je lui attribue et...

Empiriquement, j'avoue ne jamais avoir sérieusement réfléchi sur le thème Oo

Disons que le concept et l'image différant légèrement, je suis confus : j'ai cherché l'inspiration un peu partout et la trouve un peu partout quoique nulle part aussi... et des femmes divines m'ont inspiré également.

J'ai envie de penser qu'un art répond à quelque chose, c'est peut être ça le rôle de la muse : soulever quelque chose. Une quetion, un étonnement...