Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

27 avril 2024 à 09:14:42
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.


Le Monde de L'Écriture » Encore plus loin dans l'écriture ! » L'Aire de jeux (Modérateur: Claudius) » 66 histoires de fantômes #2

Auteur Sujet: 66 histoires de fantômes #2  (Lu 9160 fois)

Hors ligne Kerena

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 681
  • Schrödinger cat
    • Dans les nuages
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #15 le: 30 octobre 2015 à 22:49:37 »
Depuis ce matin, y'a cette vieille légende urbaine qui revient sur les réseaux sociaux. Facebook, tweeter, instagram, même pinterest s'y est mis, avec des images glauques à l'appui. Le message : "Ce soir, foutez votre chat dehors".
Parce que cette vieille légende dit que le soir d'halloween, les chats deviennent fous.
Tu parles.
Mon vieux Maxou, ça fait sept ans que je l'ai. Il pète un petit boulon de temps en temps, mais bon, c'est un chat quoi. Et il en pète pas plus les plombs les soirs d'halloween que les autres soirs.
Alors moi, comme halloween j'aime pas, ben j'ai sorti la couette cocooning, la tisane, et Maxou sur les genoux, je regarde un film tout pourri.

Maxou s'agite. Tu veux descendre, Maxou ? Maxou ? Mais, pourquoi tu feules ?
Mais, il a sorti les griffes, ce con ! Maxou, pourquoi tu m'attaques ??
Maxou, aaaahhhhh...


Bougie soufflée (n°17)
« Modifié: 30 octobre 2015 à 22:51:51 par Kerena »
Je crois qu'il y a dans le coeur des hommes une place créée pour l'émerveillement, une place endormie qui attend de s'épanouir ~ Les Aventuriers de la mer


Hors ligne Ambriel

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 487
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #16 le: 30 octobre 2015 à 22:59:32 »
Bon j'ai aps encore de contribution à apporter et je sais pas si j'en aurai, mais j'ai trouvé ça sur VDM :


" Aujourd'hui, pour m'aider à m'endormir, mon chéri me dit des mots d'amour. Ainsi, je sais désormais qu'il n'a jamais rencontré quelqu'un avec un sourire aussi angélique que le mien, et qu'il me scalperait bien le visage pour pouvoir le contempler à volonté. Bonne nuit. VDM"

Bougie soufflée  :mrgreen:
Mais les copains suivaient le sapin le coeur serré
En rigolant, pour faire semblant de ne pas pleurer
Et dans nos cœurs pauvre joueur d'accordéon
Il fait ma foi beaucoup moins froid qu'au Panthéon

- Georges Brassens -

Hors ligne nanomag

  • Calliopéen
  • Messages: 504
    • zouboukouf
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #17 le: 30 octobre 2015 à 23:01:12 »
(largement inspiré du chat de Kerena n°17 et du film Black Sheep :))

Ok ! ça a dégénéré, on a fait péter la planète. invasion de zombies, vampires, succubes et robots meurtriers, génial... Se terrer chez soi à la tombée de la nuit, barricader les volets, les portes, les VMC. Tout débrancher au cas où un électron se transforme en super électron taser tueur. Je te jure c'est pas une vie ça... m'enfin bref, c'est que la nuit heureusement... Saleté de virus mutant à la noix.
Me fais chier, assis par terre dans le noir, j'ai pas sommeil en plus aujourd'hui. Mon petit cochon d'inde à câliner, seul réconfort dans ses soirées morbides. Aïe ! m'a mordu le doigt, allumer la lampe torche pour trouver un pansement vite, avant que le sang n'attire tous ces tordus mutants. Humm ? manquait plus que ça : un cochon d'inde garou ? sérieux ?

Bougie soufflée (n°19)
« Modifié: 30 octobre 2015 à 23:03:23 par nanomag »
Should we reboot universe ?

[img width= height=]http://nanowrimo.org/widget/graph/nanomag.png[/img]

Hors ligne Olaf

  • Prophète
  • Messages: 996
  • Mathémagicien
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #18 le: 30 octobre 2015 à 23:14:50 »
Punaise, j'ai vu ce film, c'est vrai qu'il est flippant.  :mrgreen:

Citer
Il paraît que je suis has been et que la prestidigitation n'impressionne plus que les petits enfants, ou les esprits simples, à l'heure où les garçons rêvent tous d'être ce connard d'Harry Potter et les filles de rencontrer le luisant et longiligne Edward Cullen, moi avec mes lapins escamotables, mes anneaux encastrables et mes fins de mois pas très stables, je fais figure de vieille photographie sépia aux relents du siècle passé.

Je suppose que je serais devenu un de ces vieux artistes alcooliques et dépressifs, s'il y a environ une semaine, en retournant à ma roulotte, je n'avais rencontré un clown qui m'attendait.
Joufflu, chauve, et portant une courte masse de cheveux gris frisottés. Son visage et son crâne suaient à grosses gouttes par dessus une épaisse couche de fard blanc, et sa bouche était recouverte d'une sorte de longue cicatrice de maquillage écarlate.
Il agita joyeusement les pompons noirs de son costume jaune quand il me vit, et me sourit d'un air affable, et très enthousiaste.
Quand je lui demandais s'il était nouveau, il dit s'appeler Paillasse, et avoir été clown dans un autre cirque autrefois. Il ajouta que mon air abattu et triste l'avait ému, et qu'il avait décidé de me redonner le sourire avec une « blague de Paillasse ». Il me donna un petit éléphant en plastique, un petite automate avec une clé à remonter et me dis de le garder dans ma poche, que ça finira par me redonner le sourire.
C'est ce que je fis, n'ayant pas grand chose à perdre, et allai me coucher, sachant que le cirque partirait tôt le lendemain.

A midi, nous eûmes rejoint un petit village appelé Bresse-le-chevreau, et le cirque s'installa sur place. Mon éléphant dans ma poche, je participai à la distribution des invitations et des billets pour le spectacle du soir, en faisant la tournée de commerçants locaux.
C'est au cours de l'après-midi que j'entrai au bureau de tabac, pour faire mon petit numéro, un petit peu de prestidigitation de près pour enjouer de potentiels spectateurs. Je fus accueilli par une jeune femme aux traits doux et à la longue chevelure ondulée, à la peau évoquant une nacre clairsemée de grains de sésame roux. Ses mains menues auraient été le parfait phylactère de tous les ressorts de mon art magique, et sa gorge qui plongeait dans un chemisier auquel manquait au moins un bouton pour que je garde l'esprit clair.
Incapable de prononcer le moindre mot, je lui laissai une invitation pour la représentation du soir, et rentrai bien vite au cirque, incapable de poursuivre la tournée, mais me demandant dans quelle mesure Paillasse était pour quelque chose dans cette rencontre.

Le soir venu, mon éléphant dans la poche, je scrutai du regard les gradins à la recherche de la jolie buraliste. Peu de temps : elle était là, seule, un peu intimidée sembla-t-il, mais me donnant davantage envie de de m'enfermer avec elle dans ma malle sans fond et de jeter la clé.
Quand ce fut le moment de mon numéro, mon cœur battait la chamade à n'en plus pouvoir tenir et c'est naturellement que lorsque vint le moment de choisir un spectateur dans la foulée, mon regard et mes pas se dirigèrent vers elle.

Intimidée par tout ce public, les joues un peu auréolées de rouges à cause du trac, je lui demandais son nom, et elle me répondit qu'elle s'appelait Marie. Je lui tendis les épées qu'elle allait devoir planter au travers de la malle où l'on allait m'enfermer, elle les saisit avec une certaine maladresse, et me fixa au moment où elle se rendit compte à quel point elles étaient affûtées et pointues.
D'un sourire confiant, je la laissai m'enfermer dans mon piège d'illusionniste : pieds et mains menottés ensemble, dans une grosse malle de métal refermée par un cadenas. A l'extérieur, j'entendis Monsieur Loyal haranguer la foule, plaisanter avec Marie, et me donner le temps nécessaire pour que l'illusion fonctionne : en tirant un loquet caché sous un rebord, je pouvais accéder au double fond où je pouvais attendre la fin du numéro en sécurité, et me libérer de mes menottes. Et après ?
Hé bien après, triomphant, j'enlèverai Marie des étoiles pleins les yeux, et ma vie reprendra un sens.

Toutefois le loquet ne bouge pas. Je tire dessus à plusieurs reprises, mais rien n'y fait. Je tire plus fort, … et il me reste dans les mains. Du bout des doigts, je réalise soudain qu'il vient de se casser parce qu'il était coincé par un petit objet en plastique, un petit éléphant muni d'une clé pour le remonter.
Je commence à hurler, mais dehors Monsieur Loyal fait bien comprendre aux spectateurs que ça fait partie du numéro. J'entends que la première lame entre, et je sais déjà qu'elle va traverser ma jambe de part en part, car je n'ai pas la place pour bouger sans le double-fond. Il y en aura ensuite dix autres … et le public rira en entendant mes cris. Au moment où la lame touche ma chair et commence à l'entamer, j'entends distinctement à l'extérieur, parmi les encouragements du public une petite voix aigrelette que je reconnais sans peine, et je souris malgré moi avant que n'explose la douleur.
« Ah ah c'est une blague de Paillasse ! ».

Bougie soufflée (n°20)
« Modifié: 30 octobre 2015 à 23:16:45 par Olaf »

Hors ligne ZagZag

  • Ex Zagreos
  • Chaton Messager
  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 405
  • Octogorneau à gros cheveux
    • Ma page perso
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #19 le: 30 octobre 2015 à 23:19:09 »
J'ai toujours adoré Halloween. L'ambiance endiablée des costumes qui virevoltent, les "un bonbons ou un sort !" résonnants dans les rues. Halloween, ce moment si particulier où, le temps d'une nuit, se côtoient vampires, loup-garous et autres fantômes revenus de leur léthargie mythique. Mais ce que je préfère ce sont les citrouilles. Leur sourire carnassier laissant entrevoir leur entrailles, où se mêlent ombres et lumières dans une valse macabre. Leur yeux illuminés d'une lueur démente, prêts à vous attirer dans l'autre monde au moindre contact visuel.
Et ce soir, je fût servit. J'avais face à moi la plus belle que j'eus jamais vu. Dans ses yeux deux bougies brillaient telles des pupilles infernales, plus envoutantes encore que les autres. Son sourire était si bien taillé qu'il semblait se mouvoir au fil des ombres.
Je crut rêver un instant quand elle me fit un clin d'œil. Je me frottis les yeux mais l'image furtive était restée gravée dans mon esprit. Mais il ne s'agissait pas d'un clin d'œil amical, ou même complice. Non. Son œil droit s'était tordu de la manière la moins naturel possible pour une citrouille et sa bouche avait formée un effrayant sourire en coin. Tout ce que son visage semblait exprimer à cet instant était la douleur. L'effroi même. Comment une citrouille d'Halloween pouvait avoir peur ? Intrigué, je m'approchai. Elle me refit un clin d'œil, encore plus inhumain et douloureux que l'ancien. Je m'approchai un peu plus et tendit la main. Cette citrouille m'étonnait de plus en plus. Je voulais comprendre. Au moment pile ou ma main effleura la surface lisse du légume, je sentit un étrange élancement au niveau de mon abdomen. Et puis tout s'enchaina très vite. C'était comme si quelqu'un appuyait violemment sur ma tête et qu'un autre pliait mes jambes au maximum. Pendant ce temps, un étau semblait me serrer, m'enlacer et pendant un instant je ne put pas respirer. Je fermai les yeux sous la douleur.
Quand je rouvrit les yeux, tout s'était arrêté. J'étais au sol, un sourire carnassier et un regard dément animant mon visage. Je tenta désespérément de faire un signe aux passant, mais seul un clin d'œil déchira ma face dans une douleur intense.


Bougie soufflée (n°21)
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

Hors ligne Kerena

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 681
  • Schrödinger cat
    • Dans les nuages
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #20 le: 30 octobre 2015 à 23:21:08 »
Clic clic, clic clic,
Ma voisine a un de ces objets
Clic clic, clic clic,
Qui volent au gré du vent.
Clic clic, clic clic,
Le bruit adoucit l'air d'été
Clic clic, clic clic,
Par la fenêtre je l'entends

J'ai bien envie de voir
Clic clic, clic clic,
A quoi ça peut ressembler
Clic clic, clic clic,
En tentant de ne pas choir
Clic clic, clic clic,
Je monte sur le parapet

Clic clic, clic clic,
C'est joli et c'est tout blanc
Clic clic, clic clic,
Ca vole au gré du vent
Clic clic, clic clic,
Mais ça ressemble à des phalanges...

Clic clic, clic clic,
Et voilà, un coup de vent
Clic clic, clic clic,
Je tombe, et me voilà avec les anges.



Bougie soufflée (n°22)



Si on arrive pas à 66 ce soir, je propose de continuer dans le week-end !
« Modifié: 30 octobre 2015 à 23:33:52 par Kerena »
Je crois qu'il y a dans le coeur des hommes une place créée pour l'émerveillement, une place endormie qui attend de s'épanouir ~ Les Aventuriers de la mer


Hors ligne Kath

  • Prophète
  • Messages: 966
  • Eternelle tête en l'air
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #21 le: 30 octobre 2015 à 23:41:21 »
 — Non, maman, je ne veux pas y aller !
La petite fille freine des quatre fers, les pieds plantés dans la poussière du chemin. Sa mère la tire par la main sans la regarder, son joli minois froncé dans une expression de colère.
— Ton père a promis, alors il faut y aller ! Tu n’as pas le choix !
— Si ! Et puis, de toute façon, je m’enfuirai, na !
— ça m’enchante pas plus que toi d’y aller, crois-moi ma fille ! Mais ton père…
-… a promis ! Vous me répétez ça depuis un an, je sais, merci. Mais je veux pas y aller ! Elle me fait peur !
— Mais t’es pas contente d’avoir eu une nouvelle robe, et une poupée ?
— Si… mais…
— Allez, viens ma chérie, tu verras, ça passera vite.
La petite fille cède, et suit sa mère sans plus rechigner, mais lentement, aussi lentement que possible.
— Mais pourquoi papa il a dit ça, d’abord ? Pourquoi que c’est pas lui qui doit y aller ?
— Il a pas eu le choix, tu sais. C’est comme ça. Pense à tes frères et sœurs, après on pourra leur acheter tout de quoi bien manger, puis des vêtements et des chaussures…
— Mais pourquoi moi ?
— Parce que tu es la plus grande, voilà.
— Pfff… c’est toujours moi qui fais tout…
Elles continuent à marcher sur le chemin qui s’enfonce dans la forêt, alors que la nuit tombe.
— Maman… j’ai peur…
— Tout ira bien, ma chérie, tout ira bien.
La voix de la mère est un peu étranglée, des larmes brillent dans ses yeux.
— Rappelle-toi bien qu’on t’aime tous tout fort, et qu’on n’oubliera pas ce que tu vas faire pour nous. C’est important, tu sais.
Soupir de la fillette.
— Tu prendras soin de Blanchette ?
— Oui, bien sûr.
Le chemin débouche enfin sur une petite clairière, au fond de laquelle gîte une petite chaumière.
— Maman, y'a plein de chats, tu as vu ?
— Oui, tout plein… allez viens, on va frapper à la porte.
La mère déglutit péniblement, et se dirige, main dans la main avec sa fille, vers la porte de la petite maison, qui s’ouvre avant même qu’elle n’y frappe.
— Ah, voilà la petite chatte !
La voix de la vieille femme grince comme une porte mal huilée.
— Entre, entre ma petite ! fait-elle d’une voix guillerette. Et vous, hors de ma vue ! Dites à votre mari que la dette est payée !
— Mais… ma fille…
— Elle est à moi maintenant ! Disparaissez !
De l’intérieur de la maison, s’échappent les sanglots de la petite. La vieille referme la porte au nez de la mère avec une grimace sadique.
— À nous deux, ma petite chatte !


 Bougie soufflée (n°23)

et je vous souhaite une bonne nuit, mon lit m'appelle! Faites des beaux rêves! MOUHAHAhahhahahaahahahahah


 
 
Relectrice-Correctrice pro, et fière et enthousiaste correctrice du Mout'!

Hors ligne extasy

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 134
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #22 le: 31 octobre 2015 à 00:09:19 »
(Désolé pour le retard, mais je suis la touuuuuute la nuit s'il y en a que ça tente  >:D)

Quel est le comble pour un vampire pédophile ? Vous voulez que je vous le dise ?

Figurez-vous un tout jeune vampire, débordant d'énergie, mourant de faim. Figurez-vous sa première proie, un adorable petit garçon de huit ans.
Maintenant, laissez passer un siècle, et figurez-vous notre vampire, tout aussi jeune et qui n'a pas pris une ride. Essayez de comprendre : le goût du sang de ce gamin ne l'a jamais quitté en cent ans d'existence, ni l'odeur de son cou tout frais, ni ses gros yeux bleus étonnés. Cette sensation primitive de volupté, nulle part il ne l'a plus jamais retrouvée ailleurs qu'en un autre petit garçon.
Faites dérouler un siècle de plus. A présent, tuer ne suffit plus à notre tout aussi jeune vampire. Il a besoin de s'identifier encore plus à ses proies avant de les déchiqueter. Outre la faim qui lui tiraille continuellement le ventre, il sent un désir d'un genre nouveau lui grandir et émerger en lui, plus bas. Planter ses crocs dans le cou des bambins est une chose qu'il maîtrise désormais à merveille, et il lui faut plus, encore plus.
Le vampire pédophile, vous comprenez, n'est-ce pas ? Ce n'est pas de sa faute, il n'a choisi ni d'être vampire, ni d'être pédophile. Le destin lui a imposé ce fardeau. Je suis sûr que vous comprenez.
Mais les autres, eux, ne sont pas aussi obligeants que vous. Les autres vampires pensent qu'une telle créature salit la réputation de leur espèce. Ils disent que c'est une aberration, même pour des êtres comme eux. Ils veulent s'en débarrasser.
Alors, ils décident de le punir. Le meurtre est inadmissible, car il est impensable qu'on s'entretue entre créatures de la nuit. Mais il existe des châtiments pires que la mort. Vous pouvez en être sûr : se faire enfoncer un crucifix d'argent dans le cul, cela n'a rien à voir avec la mort.

Quel est le comble pour un vampire pédophile ? Vous ne comprenez toujours pas ? 

Essayez de comprendre : vous êtes incapable de mourir, vous ne pouvez pas arrêter la douleur, et cela dure 364 jours et demie. Seule, la nuit duit 31 octobre apporte avec elle la délivrance. Une nuit de liberté, rien que pour vous. C'est si peu, une nuit entière. Vous avez à peine cessé d'avoir mal que cela doit déjà reprendre. Mais entretemps, vous aurez au moins apaisé vos deux soifs. Une fois en un an.

Quel est le comble pour un vampire pédophile ? Vous y êtes ?

Libre, ivre de soif et de douleur, vous frappez à la première porte que vous apercevez. On vous ouvre, on vous trouve une mine affreuse, les yeux d'un fou, mais on vous sourit malgré tout. On pense que vous êtes déguisé, on vous imagine un beau visage rond derrière ce masque blafard, de gros yeux tous bleus derrière ces lentilles rouges, et de jolis cheveux blonds derrière cette perruque noire et emmêlée. Vous ne pouvez pas deviner qu'il n'y a ni masque, ni lentille, ni perruque, et que derrière ce visage de cadavre, se cache la mort elle-même. Alors vous tendez gentiment une friandise, et vous êtes surpris de voir qu'il ne vous reste alors plus qu'un seul bras. Un regard hypnotique vous force à prononcer des mots dont vous n'avez aucune conscience, et c'est ainsi que la mort s'invite chez vous. Mais vous ne pouvez pas le savoir, car avant d'avoir fini de refermer la porte, vous n'êtes plus qu'un corps inerte gisant dans son propre sang, le bras en moins.

Alors, quel est le comble pour un vampire pédophile ?

Est-ce d'avoir un crucifix planté dans le cul durant toute l'année ? Est-ce d'être soi-même un enfant ?
Non, ce n'est rien de tout cela. Je reformule ma question :

Quel est le comble pour un vampire pédophile de huit ans qui a un crucifix en argent planté dans le cul ?

C'est de passer la nuit d'Halloween à raconter sa propre histoire sur un forum d'écriture au lieu d'aller violer et sucer un enfant innocent.

Bougie n°24 soufflée (mais pas que)

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Nocte

  • Invité
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #23 le: 31 octobre 2015 à 00:19:10 »
La nuit est morte ce soir,
Car du sperme suinte de la Lune utérine.
Adieu, poétique cosmos infertile,
Les fantômes dansent au milieu des fleurs décapitées.

Entends-tu le bruit de nos pas sur ce lac ensanglanté ?
C'est le son de tes boyaux que dévorent les papillons.
Ressens-tu cette impersonnifiée morsure sur ton cœur  ?
C'est un cadeau de l'alien bipolaire aux dents effilées.
Il aime les promener sur les nuques des geishas.
Il aime l'écarlate qui coule de leur cou blanc.
Et la vie qui s'enfuit.
D'un souffle endolori.

Mais ne t'en fais pas.
Cela ne durera que le temps d'un cauchemar.

                                                                                                                                                                                                                 Un long, lent cauchemar.

Bougie soufflée n°25

Hors ligne Kerena

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 681
  • Schrödinger cat
    • Dans les nuages
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #24 le: 31 octobre 2015 à 00:21:03 »
Ne les laissez pas entrer.
Oui, on le sait, les vampires n'entrent que si on les y invite. C'es comme ça.
Moi, de toute façon, j'y crois pas à ces conneries.
Et puis en plus, c'est Halloween. Alors si on devait soupçonner chaque personne déguisée en vampire qui toque à la porte, on aurait pas fini.
Sans blague, j'ai acheté 3 kg de bonbons, et tout a disparu. Ma robe de sorcière est de traviole, mon chapeau est tout tordu (un couillon de ces gosses l'a écrasé).
Bref.
C'est halloween, et je suis sur les rotules.
Mon téléphone vibre. Tiens, c'est mon copain.
"Tu m'ouvres ?"
"Bien sûr."
Je me lève et vais ouvrir la porte. Il est là, sur le seuil.
Je lui fais signe : vas-y, chéri, entre.

Ce n'est qu'à la lumière du salon que je remarque combien il est froid et pâle. Il a des marques dans le cou.

Et en plus, c'est moi qui l'ai invité à entrer.



Bougie soufflée (n°26)
Je crois qu'il y a dans le coeur des hommes une place créée pour l'émerveillement, une place endormie qui attend de s'épanouir ~ Les Aventuriers de la mer


Hors ligne extasy

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 134
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #25 le: 31 octobre 2015 à 00:27:19 »
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Hors ligne Kerena

  • Comète Versifiante
  • Messages: 5 681
  • Schrödinger cat
    • Dans les nuages
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #26 le: 31 octobre 2015 à 00:30:44 »
On peut poster des commentaires, mais à condition de les faire suivre d'un texte ! :mrgreen:

Mes préférés du lot : la n°8 (nocte), n°10 (choucroute), n°15 et n°19 (nanomag)



Il fait froid depuis ce matin
J'ai les pieds tout gelés
Les pieds, et puis les mains
J'arrive pas à me réchauffer

Il fait bien moins dix ici
Même la maison est un frigo
Je suis sortie sous la pluie
Ça réchauffe pas mon lumbago

La télé, pour avoir les infos
Tiens alors, c'est rigolo
Y'a mon visage sur l'écran
Avec en titre "un terrible accident"

Bah au moins la chose est claire
Terminé pour le mystère
Une chose cependant me fait tiquer :
C'est pas demain que j'vais m'réchauffer !


Bougie soufflée (n° 27)
« Modifié: 31 octobre 2015 à 00:48:08 par Kerena »
Je crois qu'il y a dans le coeur des hommes une place créée pour l'émerveillement, une place endormie qui attend de s'épanouir ~ Les Aventuriers de la mer


Hors ligne extasy

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 134
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #27 le: 31 octobre 2015 à 00:51:14 »
La vie est très étrange. La nuit du 31 octobre de l'année dernière, j'ai enfilé une cape noire, mis un masque de squelette, et pris un faux. Je me suis ensuite rendu chez des copains. Lorsqu'ils m'ont ouvert la porte et qu'ils ont m'ont vu accoutré de la sorte, ils se sont mis à rire, à mimer la peur, ou ont fait mine de s'enfuir. Sans même leur dire qui j'étais, ils m'avaient reconnu. On s''était bien marrés.
Alors, quand j'ai ouvert ma porte, un an après, et que j'ai vu un type déguisé de la même manière, je me suis mis à rire.
Depuis, c'est devenu une habitude. Tous les 31 octobre, je me mets à rire. Sauf qu'il n'y a aucun type en costume qui vient me rendre visite depuis. D'ailleurs, personne ne me rend plus visite, durant toute l'année. Il ne reste plus que moi, ou plutôt, mon rire.

Bougie n°28 soufflée

Hors ligne Olaf

  • Prophète
  • Messages: 996
  • Mathémagicien
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #28 le: 31 octobre 2015 à 01:09:59 »
Citer
Lui s'appelle Maxime, elle s'appelle Grand-mère, en tout cas il ne l'a jamais appelée différemment. Ils passent les longues journées d'été ensemble, dans la cuisine de la vieille femme, dans le petit bois qui voisine la route menant à sa maison, ou bien dans le jardin, là où se trouve le puits.
Un puits tout ce qu'il y a de plus courant dans cette région où chacun a l'habitude de se fournir en eau sans l'aide de personne, un endroit malgré tout inquiétant aux odeurs légèrement vaseuses même par les plus fortes chaleur.

«Jamais Maxime, jamais n'approche seul de ce puits mon garçon. C'est dangereux, laisse faire grand-mère. »
Pourtant il est déjà arrivé que Maxime s'approche du puits quand grand-mère avait le regard ailleurs, rien de bien méchant, un gros trou cerclé de pierre plongeant vers une obscurité où luit parfois le soleil de midi.

Mais ce matin, quand Maxime osa s'approcher et se pencher au dessus du puits, grand-mère hurla et le petit garçon tomba, sa tête heurta le bord du puits, et il tomba dans l'eau.

Depuis, grand-mère n'est plus la même. Elle ne sourit plus, elle serre les poings par moment quand Maxime lui parle. Et elle ne partage plus de regard complice avec lui.
En fait, elle ne lui a même plus adressé la parole, et même quand il lui a demandé pardon et fait un bisou sur sa joue duveteuse d'octogénaire, elle s'est juste mise à pleurer.
Le cœur lourd de sa bêtise, et se sentant coupable d'avoir ainsi effrayé sa grand-mère, le petit garçon a terminé la journée seul, dans la petite chambre où il loge, à se taire et à chercher comment se faire pardonner.

Quand vient l'heure du dîner, Maxime descend à la cuisine, espérant aider la vieille femme à préparer le repas, mais même alors elle ne desserre pas ses dents artificielles. Elle se contente de réchauffer de la soupe, se sert un bol, ne sert rien au petit bout d'homme, et commence à manger.

Maxime demande à sa grand-mère s'il peut faire quelque chose pour se faire pardonner, lui dit qu'il est désolé, et pas juste parce qu'il veut manger. Mais elle a le regard dans le vague, les yeux embués de larmes, et elle soupire gravement. Elle regarde les boîtes de ces médicaments que tous les vieux ont à prendre pour tout un tas de maladies dont personne ne sait si elles existent vraiment, puis déverse leurs contenus dans sa soupe, fait tourner avec sa cuiller, et porte le bol à ses lèvres.

Le petit bout d'homme ne fait ni une ni deux, et pleurant à chaudes larmes hurle : «Grand-mère non !!! Me laisse pas ! »
Mais il n'a pas le temps d'empoigner le bol que déjà la vieille femme est prise de tressautements, et se met à vomir une sorte de mousse verte. Son dentier glisse de sa bouche et vient maculer son tablier, ses yeux injectés de sang se révulsent alors qu'elle tombe de sa chaise.
Maxime hurle et pleure, se jette sur le corps de celle avec qui il avait déjà partagé tant de choses, mais sa main passe au travers du bras à la peau parcheminée.

Derrière le petit garçon, la voix pleine de sanglots d'une vieille femme.
« Mon petit bonhomme, je t'avais dis que c'était dangereux. »

Bougie soufflée (n°29)

Hors ligne extasy

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 134
Re : 66 histoires de fantômes #2
« Réponse #29 le: 31 octobre 2015 à 02:04:33 »
- Bloody Mary.
Ma voix tremble.
- Bloody Mary.
J'ai tellement peur.
- Bloody M...
Non, je ne peux pas. J'ai bien trop peur. Je n'oserai pas prononcer son nom trois fois de suite. Pas cette fois.

- Bloody Mary.
Y arriverai-je, ce soir ?
- Blood...
Raté. Comme hier, le miroir de ma salle de bains ne me renvoie rien d'autre qu'un visage mort de trouille. Pas cette fois non plus.
Le troisième jour, je suis plus déterminé.
- Bloody Mary. Bloody Mary.
Oui, c'est bien, continue comme ça.
- Bloody Mar...iah. Mariah, p-pas Mary !
Merde, je suis rien qu'une tapette. Ce ne sera pas cette fois non plus, mince. Mais j'y arriverai ! J'en fais le serment, avant la fin de ce mois d'octobre, j'aurais prononcé trois fois le nom de Bloody Mary devant un miroir !

Au cours du mois, j'ai fait beaucoup de progrès. Maintenant, je n'ai presque plus peur du tout. J'ai fait une petite tentative ce soir, et j'ai failli aller jusqu'au bout. Demain, ce sera la bonne ! De toute façon, je n'ai plus le choix, il ne me reste plus de temps.

- Bloody Mary.
C'est ça, bonne maîtrise, timbre de voix normal, respiration paisible. Allez, une autre.
- Bloody Mary.
Bien ! Pas un gramme de peur dans ma voix. Dans le miroir, mon reflet est plus déterminé que jamais. Une lueur de défi que je ne me connais pas brille dans son regard. Allez, cette fois, j'y arriverai !
- B... Bloody...
Merde, pourquoi ! Tout allait si bien ! Pourquoi a-t-il fallu que j'hésite en cet instant crucial, pourquoi !
Mais ce n'est pas terminé, je n'ai toujours pas refermé la bouche. Je dois me battre.
- Bloody... B-Bloody... Bobloody...
Allez bon sang, ce n'est pas si compliqué ! Tu le sais bien, au fond, qu'aucune femme ne sortira de ton miroir. Tu aurais bien aimé qu'un tel miracle soit possible, et que pour une fois, une autre main que la tienne vienne prendre soin de ton petit oiseau. Mais ce n'est pas le cas. Tu le sais.
La perspective de devoir m'astiquer une fois de plus tout seul me redonne un peu de courage.
- Bloody ! Blooooody ! Bloooooodyyyymééééé.... Mééééééé.... Blooodyyyméééééé... Bloodyyyyyyyyymééééééé... Bloudimé... Blouuu....
Allez, tu y es presque !
- Bloody mar.... Bloooooooooooo ! Bloooooooooooooooooooooooooooo.... Blooody Maaaaaaaar...
Et merde, dégonflé.
Je n'ai pas envie de voir davantage mon visage de dégonflé. Je décide d'aller voir ailleurs si j'y suis. Sauf que ma tête quitte d'elle même le reste de mon corps. Avant de mourir, j'ai le temps de voir Bloody Mary qui dévisage ma face défigurée. Elle a l'air très en colère.
- Ah non, pas cette fois... me lance-t-elle.

Bougie n°30 soufflée
« Modifié: 31 octobre 2015 à 02:10:18 par extasy »

 


Écrivez-nous :
Ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :
Les textes postés sur le forum sont publiés sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Merci de la respecter :)

SMF 2.0.19 | SMF © 2017, Simple Machines | Terms and Policies
Manuscript © Blocweb

Page générée en 1.699 secondes avec 20 requêtes.