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« Dernier message par emoto le Aujourd'hui à 00:37:35 »
Retour sur le forum en juin
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« Dernier message par emoto le Aujourd'hui à 00:32:27 »
Merci pour vos réponses, ne répondrai pas aux autres commentaires si il y en a avant ...... juin quand je reviendrai sur le forum
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« Dernier message par Safrande le Hier à 23:42:55 »
Céline sur ta table de chevet, si c'est le Voyage au bout de la nuit, grosse claque qui t'attend - t'as juste à tendre la joue. Les autres à côté sont bien gentils, sont des enfants sages, comme disait Gombrowicz - mais non moins "intéressants". Attention quand même de pas sombrer avec lui, c'est un vrai marécage Céline, faut mettre une distance vitale, le regarder se noyer de loin, même si avec lui c'est plus intense, mais plus dangereux. Ton approche de la littérature m'a l'air absolument saine, et ce que tu prends pour un "problème" est au contraire le meilleur moyen de progresser, de faire évoluer son style, de se trouver à force de se perdre dans les autres - car en plus de garder certaines de leur mimiques que ton chemin et le temps feront évoluer en des apparences, des mouvements, des respirations personnels, imiter les auteurs qui te touchent permet de les comprendre encore mieux, plus profondément, car tu enfiles leur yeux pour regarder le monde, ce qui est plus efficace (car plus actif) que de simplement les lire à travers ton propre regard. Proust était un grand défenseur du pastiche, il disait qu'après avoir lu un auteur il était essentiel et enrichissant de se "vider" en l'imitant ; puis dans tout les cas, l'apprentissage par mimétisme n'a plus à prouver son efficacité, dans tous les domaines, c'est comme ça que les humains apprennent, et vont à chaque fois un peu plus loin que les "maitres" dont ils ont appris. Mais je comprends ta peur tout de même, d'être un éternel imitateur, ne pouvant s'émanciper de ses modèles ; il faut te laisser du temps, c'est vraiment un long chemin, passionnant, mais dont l'arrivé semble inatteignable comme le pied d'un arc-en-ciel - et ça l'est effectivement : on a jamais vraiment fini avec cette quête de soi, d'expression de soi en cherchant chez les autres et en soi-même, mais on peut cheminer, on peut voir ce qu'on a parcouru, et à quel point on a évolué (toi-même tu te rends bien compte de cette évolution, quand tu parles de ce temps où tu n'étais qu'un "plumitif un chouilla ego centré"). Pour ce qui est de l'auto-fiction que certains appellent le "mauvais genre", faut pas le dire en espérant garder sa crédibilité - Proust, Céline, Simon, Pessoa, Lowry, Michon  Hésite pas à partager tes choses, je serais curieux de te lire - envois moi en mp si t'oses pas te mettre à nu sur la place publique. Bye 
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« Dernier message par emoto le Hier à 23:41:54 »
Ah oui, en fait je n'ai pas prêté attention aux guillemets qui dissociaient la suite et en faisaient une citation, mea culpa . En même temps ça m'étonnait tellement ça tranchait avec la rigueur de la composition du texte.
Mais toujours en même temps, l'esthétique d'un poème tenant à son architecture, j'aurais maintenu les quatrains comme par exemple avec
j'avais écrit cette chanson Qui me revient de mon enfance Que je vous livre sans façon En comptant sur votre indulgence .
"Je suis le comte Rinolophe Un vampire philosophe et je crois bien, ma foi Que vous n'me croyez pas "
Je suis pénible , un peu obsédée sur les bords. Faudra que je demande à ma prof de français parce que je viens de lire que consort est automatiquement au pluriel dès lors qu'il désigne un collectif et qu'il est au singulier pour désigner une personne dans un collectif.= lui et son consort , et donc pour deux personnes on diras "un tel et consort = il y a deux personnes mais une seule est consort. Peut être quelqu'un qui va lire la question connait la réponse.
J' avais dit cette aprem que je ne revenais qu'en juin, on a passé minuit j' ai déjà 30 mn de dépassement. Mais là du coup je décroche vraiment .
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« Dernier message par Feather le Hier à 23:29:24 »
Trouver son coeur, là où la peur assaille Combien de haine combien de pertes Quand tout disparaît sous nos pas. Que l'espoir n'est plus Que l'amour asséché n'est plus que transparence sur des amitiés perdues L'orage abonde de hurlements, de cris désespérés Les pleurs se confondent avec les peines Les paroles se noient dans des flots taris Les rires ne sont plus Seule reste l'amertume, le regret d'un temps passé Désespoir sans remords Désespoir d'un instant Pour enfin croire au revirement, Aux échanges heureux À l'impossible À soi.
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Merci de ton commentaire, Emoto. La huitième strophe part volontairement en vrille, car c'est la chanson que j'avais écrite à l'époque pour ce personnage du comte Rhinolophe, et je n'ai évidemment pas voulu la modifier. C'est un vrai souvenir de création d'enfance, je ne changerai donc pas Jeannette en Marie, d'autant que si on fait la synérèse sur "fiancée", ça reste des octos.  J'ai vérifié, "consort" peut s'écrire sans S même s'il englobe plusieurs personnes. A bientôt !
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« Dernier message par emoto le Hier à 23:00:44 »
C'est bien trouvé . Perso j'aurai cherché à aller des plus petits animaux aux plus gros ou des plus gentils aux plus méchant . J'aime bien faire des progressions quand c'est possible, et là ça s'y prête.
Ensuite la huitième strophe part en vrille = tu passes à 6 vers, les rimes ne sont plus croisées, les vers ne sont plus tous des octos. Pas difficile a y remédier, je te propose une façon au passage
J'avais écrit cette chanson "C'est moi le comte Rinolophe Sans prétention et sans façons, Un sieur vampire philosophe
A vous regarder je devine Qu'aucun d'entre vous ne me croit Et lui s'en lèche les babines Vous ne lui échapperez pas.
Jeannette fiancée du héros = 9 pieds car le "e" de Jeannette se prononce . Tu raccourcis le prénoms par exemple par Marie et c'est bon. A vérifier mais le mot "consort" quand il englobe plusieurs personnes s'écrit au pluriel = consorts.
En ponctuation, je n'aurais pas mis autant de virgules . Par exemple quand elle tombe au quatrième pieds si elle n' a pas de fonction particulière je me serais contenté de la césure. Mais c'est toi l'auteur et c'est toi qui donne le rythme avec la ponctuation.
Ben voilà , j'aime bien cette façon de personnaliser les animaux et de les mettre en scène.
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« Dernier message par SablOrOr le Hier à 22:27:12 »
Clemouchka, Je bois dans 'tes' (tu-toi-ton chez vous-même?) mots tout un apprentissage, des tables, des classes et des pochons de petits bonbons aux goûts piquants. Et puis encore un peu d'un exquis lexique qui se degusterait infusé en thé de syntaxes alchimiques aux phrases nominales. Et puis, en corps, de belles sonorités emphatiques aux rythmes multipliés. Des pièces, des couloirs, des armoires à cuillères et pots de vinaigrette....saupoudrant la mémoire, cognant quelques biais, vivifiant mon souffle, à en perdre l'haleine.... Sans perdre le fil, tout en filant mes cils... Du bout de l'encre, je vous remercions bien humblement 
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« Dernier message par Safrande le Hier à 21:38:00 »
Salut Clemouchka, je suis assez content, oui, assez content de voir que tu persévères dans ton écriture singulière, puissante, qui semble le reflet fidèle de ce que tu as trouvé en toi, de ce qui se joue en toi. Malgré tout ce qu'on a pu te dire il y a maintenant presque deux ans, tu maintiens ta position, avec une espèce de détermination et de foi en ta démarche, que je trouve inspirantes et courageuses. C'est absolument radical, comme façon d'écrire, et l'équilibre (qui caractérise généralement les écritures de ceux qui veulent "faire bien" et maintenir le lecteur) est rompue, ce qui donne sinon quelque chose d'accueillant, d'intéressant à suivre, logique et toute humaine, au moins quelque chose d'hostile et fascinant, comme une cascade, un torrent, l'attraction de deux galaxies, comme quelque chose de plus humain, qui tient moins du discours structuré et civilisé que de l'écoulement de la lave, que de la lente formation des nuages et des orages qu'ils créent en leur sein, que de la pluie battante qui inonde les rues, les toits, les forêt : c'est regarder ce que le cerveau contient de phénomènes sismiques, météorologiques, cosmiques, au lieu des produits culturels qu'on a l'habitude d'y trouver. Bravo pour ça, de ton courage à vouloir embrasser de façon total et absurde la chimie sauvage et incertaine de ton esprit, d'être assez détendu pour la laisser couler ; ça tient davantage de l'exécution, de la performance, que de la construction, que du travail, que du peaufinage - comme un solo de Coltrane, même si ce niveau d'improvisation, justement, ne s'improvise pas. J'ai été convaincu par la partie qui traduit ton style, car il y a une ligne de vie à laquelle toujours se référer (on sait que tu parles du style), ce qui permet de suivre sans crainte et avec beaucoup de plaisir le dédale infinis de tes associations, les ramifications de tes analogies, l'énumération obsessionnelle et hypnotique ; ça nous permet de se concentrer et de savourer les trouvailles, plutôt que d'être inquiet à l'idée de ne pas trouver la prise sans laquelle on chutera - car quoi qu'il arrive, comme par instinct de survie, dans un texte, on la cherche toujours - dans la musique des mots, dépouillés de leur but, quoi qu'on en dise moins forts et musicaux, presque inconséquents, que la réelle musique. C'est ce qu'il se passe à peu près dans ta tentative de "Poème en prose philosophique" que j'aime beaucoup moins, qui comme le vol vertigineux et sans événement, sinon quelques bourrasque de vent, et quelques figures de corps, d'un aigle à de hautes altitudes (qui à le regarder donne un torticolis, et au bout d'un moment, malgré l'émerveillement qu'on a à le voir survoler les montagnes, une intense envie de bailler), est moins prenant, convoque et sollicite moins les sens que le moment où il interagit avec son environnement, où il rase les champs et les rivière pour attraper sa petite proie, qu'il serre dans ses griffes à la faire saigner, à lui sortir les organes. Il y a une volonté, dans les mots, de faire cohabiter tout ce qui normalement s'oppose, est impossible lier, et l'espèce de matière, presque en fusion, dans laquelle ils sont coulé les fond naturellement les uns aux autres ; une manière de tomber sur des mots qu'on attend pas ici, des adjectifs mathématiques après une description lyrique, des noms organiques après une réflexion philosophique, c'est déconcertant et à la fois ça a toujours quelque chose de poétique - et ça n'a pas toujours quelque chose de surréaliste ou comme d'une envolée, on dirait un mécanisme rationnel, ça a la froideur d'une formule de math logique et le souffle d'une chose toute littéraire. C'est une prose, malgré ce qu'elle peu avoir d'hostile, de froid, pas du tout violente, ni effrénée, ni douloureuse, tout au plus elle peut noyer de manière indolente ; ça tient surtout d'une croissance patiente et lente comme la mousse proliférant de tout sens sur notre esprit comme sur les murs d'une maison. N'hésite pas à répondre à ceux qui te commente, ça fait toujours plaisir, et n'hésite pas non plus, si tu t'en sens la volonté, pour créer du mouvement, de l'échange qui fait l'intérêt du forum et lui donne vie (comme dans un couple c'est l'échange mutuel qui rend l'expérience enrichissante), à faire profiter aux autres, en lisant leur texte à ton tour, de ta profonde capacité à traduire ce qu'il se passe en toi. À bientôt, content que tu sois revenu, et j'espère qu'on échangera 
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« Dernier message par jonathan le Hier à 21:02:06 »
Bof, ça m'occupe et c'est un plaisir onaniste en réalité : aller là où mon esprit me guide. Après, bon, j'en appelle à la technique. Vive l'informatique ! 
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