La bête est lancée ! J'inaugure avec un texte sur les divisions, que je n'ai pas retravaillé volontairement, afin que vous en dénichiez des failles et que vous l'enrichissiez. Être spectateur de la pensée, c'est n'est pas philosopher.
1. Refus des divisions
Il existe des divisions, des conflits qui sont stériles, par opposition aux confrontations fécondes. De nos jours, il existe un désir de tout diviser, classifier, étiqueter, et de creuser des fossés à tout va. Les hommes se disputent pour des classes, disputes vides de sens. On se confronte pour savoir si telle œuvre appartient à tel ou tel courant, si telle chanson appartient à tel ou tel style, si tel homme est de droite ou de gauche. On se définit avant tout par ce que l’on est pas, à savoir l’autre. « Qu’es-tu ? – Je ne suis pas lui. » Point. Se définir par une négation, ce n’est pas se définir. Ce phénomène est flagrant en politique, plutôt que de chercher à mettre en commun des idées et avancer ensemble, on avance contre l’autre, on se définit par l’exclusion des idées de l’autre. En résulte une alternance droite-gauche au pouvoir, qui est stérile ; chacun désavoue le travail de l’autre et effectue un retour en arrière. Il n’y a que dans une royauté où l’on a le temps de désavouer le travail du précédent et de l’opposant, dans nos régimes il convient de continuer l’autre et non de le rejeter catégoriquement. La confrontation n’est féconde que si elle ne nie pas totalement l’autre, mais qu’elle en retire ce que l’autre a de « bien ». Ainsi le confrontant s’enrichit, tandis qu’il s’appauvrit en voulant à tout prix négliger l’autre, ne pas en tenir compte, voire le mépriser ou souhaiter le « brûler », l’éliminer.
Wind.