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Il est 7h02 je sors de chez moi mon sac sur le dos. 7h03 je démarre ma vieille C3, direction la gare pour prendre mon train et aller au bureau. Il est 7h14 lorsque je coupe le moteur et installe ma barre antivol, j’ai juste le temps de prendre mon TER.
Évidemment lorsqu’il arrive c’est un train court comme tous les jours depuis quelques semaines. Les places assises sont rares et seuls ceux qui sont parvenus à monter en premier réussissent à s’asseoir. Même si les sièges sont étroits et l’assise tout juste assez épaisse pour ne pas être aussi inconfortable qu’un banc, c’est tout de même mieux que de voyager debout. Car debout outre la station plutôt pénible au bout des quarante minutes du trajet elle me dérange car je dois garder mon manteau et je transpire très vite. Qui plus est je ne peux pas lire, seulement m’occuper avec mon téléphone, à jouer, à écrire si j’y arrive de courts textes, ou tout simplement ne rien faire à part attendre. Je ne parviens hélas pas à lire sur ma liseuse ainsi debout dans la chaleur. Je dirais même que plus le temps passe et moins je supporte la foule ferroviaire et la chaleur qu’elle induit. Je me suis même parfois senti à la limite du malaise, mon cœur s’emballant par moments.
Je regarde alors les gens. Ils sont tous très différents. Des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes. Certains voyagent en groupe, collègues, parfois en couple ou simples connaissances ferroviaire, ce qui fût mon cas. Mais la plupart voyagent seuls. Ceux-ci ont des activités assez limités et bien définies. Ils se reposent, ils lisent, travaillent sur leurs ordinateurs, s’occupent sur leur téléphone en jouant, en surfant sur le net ou leurs applications, en écoutant de la musique ou en regardant des vidéos. Tous vont à Paris pour travailler. A force je commence à en reconnaître certains. Parfois je leur trouve des surnoms. Mais tous m’interroge. Je me demande comment ils s’appelle, quel est leur métier, leurs centres d’intérêts et je me dis que le train est une mine d’idées pour les écrivains, à l’image des grandes villes. Car je me suis fait la même réflexion il y a déjà longtemps lorsque je déambulait dans la capitale. On pourrait inventer un grand nombre d’histoires avec ce que tous ces gens nous inspirent. Pour l’instant ça n’a jamais été mon cas. Je me suis simplement servi de certains visages pour les donner à quelques personnages et mieux me les figurer. Mais qui sait un jour peut-être ? Et qui sait si nous n’avons pas déjà été la source d’inspiration d’un auteur ?
7h56 mon train arrive à Gare du Nord. Je descends et me dirige pour prendre le RER D en direction de Gare de Lyon. 8h06 je monte dans le RER, où je croise d'autres gens qui m'inspirent les mêmes réflexions que dans le TER. 8h16 je descend du RER pour me diriger vers mon bureau, un court trajet où je croise encore une foule innombrable se dépêchant plus ou moins. Ce soir je ferais le même trajet en sens inverse. Et ainsi chaque jour de travail.