Si nous continuons notre échange sur ce texte et sur l'on parle de mise en scène.
Je ne crois pas que ce texte rencontrera la scène un jour ou l'autre. Je suis parti de ce constat ( de cette déception peut-être, de cette frustration certainement) pour faire croire ou jouer à une mise en scène intériorisée, il n'y a que moi qui joue, il n'y a que moi qui parle, il n'y a que moi qui lit. C'est un spectacle intérieur. Bien entendu puisque je le donne à lire, puisque j'invite quand même au "spectacle" un lecteur potentiel ( ne serait ce que sur le petit théâtre du mde) il y a des restes du "contrat théâtral" des vestiges : les didascalies par exemple mais pas que, je pense.
Donc, il n'y a pas de metteur en scène, il n'y en aura pas. Alors les indications scéniques ne sont plus des indications scéniques, elles sont du texte à dire, tantôt poétique, tantôt servant à construire des images. A la réécriture, c'est un peu un casse tête. Par exemple ce passage : Il se passera sur le plateau ce qui a été dit. Première Voix exécutera cet enchaînement d’actions à la manière d’un danseur, même si il n’en est pas un (je suis pas sûre que ce soit bien nécessaire, c'est un peu comme de dire : tu n'en as pas les qualités mais tu feras comme si, cette parenthèse c'est ta remarque) Ce passage marque mon rapport particulier avec la danse, j'ai travaillé avec un danseur, de longues années, nous avons partagé des plateaux de jeu, alors ce danseur qui n'est pas un danseur, c'est exactement le rapport que nous avions tous deux sur la scène, il m'était impossible de ne pas le dire. Le lecteur ne le comprendra pas, seul le lecteur que je suis le voit véritablement tel qu'il est.
B