[Basic]

Bonjour Robert,

à Sarah Fouchtra au théâtre de clermont ferrand et cette réplique fameuse de Jean Tubercule : " pour qui chont ches cherpent qui chifflent chur vos têtes..."

Vous n'avez pas d'acteur d'une telle trempe dans le nord !

merci de continuer à arpenter ce texte.
Les didascalies... peut être une façon de jouer un texte qui ne sera jamais joué. D'ailleurs, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de faire le guignol sur une scène, et en fait, depuis quelques temps, ce qui me plait c'est le simple fait de lire à voix haute. Avec deux camarades, nous avons vécu une sorte d'épopée ensemble puisque nous avons lu (un jour une nuit, avec des petites pauses), l'intégralité de l'odyssée. Les gens ( peu nombreux une petite douzaine) s'endormaient se réveillaient, entraient, sortaient... c'était extra.

B

[Aponiwa]

Hello,

Oui, pour les répétitions, je comprends. Je suis dans une phase où j'essaie de gommer tout ce qui n'est pas nécessaire dans mes textes. Je paraphrase beaucoup! Mais les choses sont effectivement différentes pour les textes théâtraux ou poétiques.

Pour les didascalies, c'est juste celles qui nous en disent trop sur lesquelles je m'interroge. Celles qui indiquent les lieux, les ambiances, les costumes sont évidemment indispensables en théâtre.

J'attaque la troisième partie :

Je risque de mouiller mes pantalons alors je les remonte.

Mes pantalons, très connoté vieille époque, non? (c'est voulu?)

Sur la bipédie nous sommes les meilleurs, bref !

Au passage, l'autruche court vachement plus vite!  Ah, la prétention humaine!

Quand on est deux on ne se connaît jamais, on n’arrête pas de se perdre, de perdre le fil de l’autre, de lâcher le bout du fil... Quand on est seul on se dégoûte... On panique.

C'est joliment dit!

Elle s’arrête et se défait comme un être de sable. Je garde cette main de sable dans la mienne, cette poignée de sable, ce rien de grains qui ne sont plus de chair, mais de regrets.

J'ai bien cette partie. Très mélancolique, pleines de regrets.


Quatrième partie :

ET

C'est qui ET? Un Extra-Terrestre? Pourtant, ce sont les terriens qui me semblent agir. Je suis perdue!
Bon, après lecture, on comprend, mais ça m'a turlupiné pendant tout le texte!

Je m’échoue, j’échoue, la chaloupe chût et la mâchoire chavire et chôme. Le méchant écharpeur échappe la mèche qui ne chalume pas.

Sympa l'allitération en "ch", ça chuinte, ça grésille.

Tu n'avais pas annoncé 6 histoires au fait? J'ai loupé un truc!

[Basic]

Merci Aponiwa pour ce second passage.

Je ne suis pas encore fixé sur ces didascalies.
En tout cas, c'est plus que des remarques techniques de mise en scène, elles font partie prenante du texte, elles portent la voix d'un personnage en quelque sorte, un narrateur impliqué. Le trop, est un partie pris, une réflexion de mise en scène intérieure. Comme je disais à Robert, il s'agit quasi de jouer ces textes sur une scène intime, plus une vocation de lecture... c'est donc bien un peu compliqué de jouer avec la forme de la didascalie.
Tu as lu la première partie, il va te falloir te fader la seconde partie du post ( en fait je me demande si c'est bien de tronquer ce type de texte en deux ensembles, on est si peu nombreux de toutes façons que par définition, les visiteurs sont déjà rebutés et les camarades qui fréquentent cette rubrique ont l'habitude de tronçonner sans qu' on leur dise... les textes longs c'est un autre problème)

B

[Aponiwa]

Hello,

Tu as lu la première partie, il va te falloir te fader la seconde partie du post

 

Avec plaisir, envoie!

[Basic]

J ai mis le lien dans le premier post, aponiwa
B

[Robert-Henri D]

Bonjour Basic,

Vous n'avez pas d'acteur d'une telle trempe dans le nord !

Ben, vu que j'habite à côté dans le Grand-Est... Maintenant, j'ai aussi fait l'expérience de la scène par petites touches, mais c'est sur le tard que j'en ai appris les bases... bien trop tard pour apprendre à vaincre aussi le trac. Pourtant, ce fut une belle expérience de vie.

Pour en revenir à seconde partie : Acte V

A1 : Bêtises ! Bêtises ! Il y a des choses qui ne peuvent changer !

À propos de bêtises, je me demande en fait, s'agissant d'un animal, si le fait d'être une bête, n'implique pas justement d'en faire ?

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

[Basic]

Bonjour Robert,

le trac ça aussi, j'ai rarement eu le trac pour la scène ( à peine) par contre mort de trouille en étant derrière la console lumière, la responsabilité technique et même l'appréhension pour les potes sur le plateau sur chacune de ces petites difficultés que je connaissais par cœur et qu'ils devaient franchir, par contre très émus d'assister à ce miracle de voir mes camarades traverser par le texte, différemment que sur le plateau.

bêtes et bêtises, les fables... donner la conscience aux animaux pour leur faire traiter nos problèmes d'humanité... de même qu'on sous traite le "sens de la vie" par la cybernétique : qu'est ce qu'être vivant, qu'est ce que la conscience, le bien et le mal...
Dernièrement j'ai lu un bouquin de sf ( un océan de rouille) qui porte des propos sur l'humanité, la mémoire, le deuil... alors que les personnages sont des machines qui passent leur temps à se foutre sur la gueule. Peut-être écrire les fables de la Fontaine 2.0

Merci pour les coquilles, d'ailleurs j'ai mis : "Il est possible que les objets jetés dessinent la figure de Van Gogh, comme il est possible que ton truc ait déjà été dit, " j'interroge tes compétences sur cette correction

B

[Robert-Henri D]

bêtes et bêtises, les fables... donner la conscience aux animaux pour leur faire traiter nos problèmes d'humanité...

Hélas, il est à craindre que le concept du Soi dirigé vers l'animal non humain ne puisse guère aider à résoudre les problèmes liés à l'éthique séculaire des sociétés humaines.

[Aponiwa]

Hello Basic,

Me revoilà pour la suite (que j'avais pas vu passer!).

Histoire 5 :

ma corpulence lascive

lascive? Je m'attendais à trouver "massive".

Comme rien ne répond, juste ta voix suspendue un instant au dessus de la piste noire

au-dessus?

Mes amis... la trêve est terminée, il nous faut retourner paître et mourir. Il nous faut redevenir des animaux.

 

Très "philo" cette histoire, un dialogue animal très chouette.

Histoire 6 :

Pas grand-chose à dire. J'aime bien cette histoire d'arche et la phrase qui clot le tout. Bien joué!

Très sympa au final, ces histoires!

[Basic]

Merci Aponiwa pour la lecture de ce texte un peu zarbi.

B

[Robert-Henri D]

Merci Aponiwa pour la lecture de ce texte un peu zarbi.

B

 Bonjour Basic, je rebondis sur ton commentaire...

" Y'a pas ! " si le six confirme mon sentiment de lien avec l'art de la pensée en retour, celle qui va jusqu'à atteindre la transcription, c'est que tu crées, là encore, une composition résolument moderne, quoique dépendante de certaines références visuelles existantes dans le monde sensible. Or, le fait est que si par moment il se peut de perdre pied tout en gardant l'équilibre, c'est qu'à mon sens, tu nous entraine astucieusement depuis l'un bien réel, à pénétrer dans l'autre virtuel, mais en mode boomerang.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

 

[Basic]

Merci pour ton commentaire Robert,

je crois que tu as plus de lucidité sur ce texte que moi.
Mais c'est bien un peu ça que je cherchais, miroir, miroir... la capacité du langage à transcender le récit, à lui faire faire des confidences, lui donner des pensées que l'histoire elle même ne porte pas. Tenter d'approcher la puissance du mythe. J'ai essayé, parfois je me suis fait déborder par le propos, et parfois par les histoires...

B

[Robert-Henri D]

Maintenant, pour parfaire, il convient d'imaginer l'évolution scénique. Et là c'est un autre travail artistique de sons & lumières, qui peut par exemple s'assortir (dans le genre comédie musicale ?) de danseurs et danseuses autant que de mouvances au sein même du décor (y compris voiles, brouillards etc). Le tout agissant en fonction du texte, en même temps qu'il fédère le spectateur.

[Basic]

C'est ça Robert... comme dit le claude :
"Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma
Sans pognon et sans caméra..."

pour moi, c'était une sorte d'opéra, quasi.

On moins il y a deux représentations à guichet fermé : la tienne et la mienne.

B

[Robert-Henri D]

Ben tiens !

Cela dit, on blague certes, sauf qu'à bien y regarder, il ne s'agit pas d'une œuvrette, car il se pourrait d'en faire un vrai spectacle.