Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

29 mars 2024 à 05:51:35
Bienvenue, Invité. Merci de vous connecter ou de vous inscrire.


Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » Les Ardents [Début de roman]

Auteur Sujet: Les Ardents [Début de roman]  (Lu 1255 fois)

Hors ligne Abdenego

  • Tabellion
  • Messages: 44
Les Ardents [Début de roman]
« le: 03 mai 2021 à 16:37:22 »
Bonjour à tous

Je vous propose la lecture de ce début de roman dans le style SF/dystopie. Le titre est provisoire, je ne savais pas quoi mettre.

 J'ai vraiment besoin de conseils sur plusieurs points car je suis une débutante :
- L'utilisation de la première personne "Je" : j'essaie d'alterner pensées et actions du héros en insérant des éléments de compréhension de son univers mais je ne suis pas sûre de le faire de la bonne façon ou que ce soit clair..
- Le vocabulaire utilisé: mon idée est que les gens utilisent une sorte de métalangage (certaines notions obsolètes ont disparu) mais sans que ce soit criant non plus ou trop facile...et là pareil, je ne suis pas sûre de parvenir à créer l'ambiance
- L'intrigue (sachant que l'intrigue de ce début n'est pas l'intrigue principale): est-ce que c'est surfait, est-ce qu'on a envie d'en savoir plus ou juste on a envie de se barrer en courant :D :D ?

En gros, est-ce que ça vaut le coup de continuer ou non?

Merci à tous ceux qui prendront la peine de lire et de commenter!  :oxo:


-----------
Les écouteurs sur les oreilles depuis maintenant trois heures, je sens ma tête bourdonner dans cet espèce de semi-sommeil désagréable, typique des longs trajets en transport. J'ai quitté mon appartement très tôt ce matin, il était à peine plus de 4h, car je voulais être sûr d'avoir la journée entière au quartier 88. J'ai pris le tube à la station la plus proche de chez moi, et j'ai couru m'installer dans mon wagon. Le bleu électrique des murs et des tissus râpeux m'a piqué les yeux à cette heure matinale. Je me suis assis et j'ai attendu le départ sans penser à rien. Le tube circule à grande vitesse dans un couloir magnétique souterrain qui oblige les passagers à supporter une lumière criarde et une ambiance de huis-clos. Heureusement, il n'y a quasiment personne ce matin. Pas étonnant quand on sait que la destination n'est autre que le quartier 88. Des écrans enroulés sont disposés devant les fauteuils pour visionner les  informations ou d'autres émissions, et à l'extrémité de chaque wagon, un distributeur automatique propose boissons et cubes nutritifs à un prix exorbitant.  J'ai un peu faim et je me sens fatigué mais je n'y accorde pas d'importance. De toute façon,  je suis un lève-tôt, j'aime prendre en main les choses et rester allongé dans un lit durant des heures me semble une perte de temps. Depuis tout petit, je suis comme ça, excité à l'idée de faire quelque chose d'utile, d'important, de nécessaire. C’est pour cette raison que j'ai choisi d'être patrouilleur, comme mon père,  le lieutenant Palev Quor. J'ai hérité de sa curiosité pour les choses et les gens, j'aime comprendre à quoi ou à qui j'ai affaire, et c'est mon rôle d'enquêter sur des sujets d'utilité publique. J'ai déjà résolu cinq affaires depuis mon intégration il y a deux ans, ce sont de bonnes statistiques, surtout que c'était des affaires complexes sur lesquelles certains collègues avaient tout simplement abandonné tout espoir de clôture. Je suis fier de cette réussite mais je sais aussi que je n'ai rien de plus que les autres, j'ai peut-être eu plus de chance voilà tout. Parfois, il suffit d'un œil neuf au bon moment et les choses sont remises en perspective. Il faut toujours multiplier les points de vue, c'est la seule méthode efficace pour aller au fond des choses. Enfin, à vingt-deux ans, j'estime quand même bien connaître les bases de la technique d'investigation, et si je suis honnête, je le dois surtout à mon père. Après tout, c'est lui qui m'a formé, de longues heures durant, tout en dînant à l'appartement. Il me racontait ses enquêtes, m'exposait les faits et je devais évaluer et rendre mes conclusions. Je me rappelle qu'il avait dit être impressionné par mon mode de réflexion, plutôt rare chez un patrouilleur, mais il ne m'a pas dit clairement pourquoi. J'y ai réfléchi et j'ai observé mes collègues, je les ai écouté faire leurs rapports et j'ai cru saisir une différence : eux se servent beaucoup de la déduction logique, et moi aussi bien sûr, mais je crois que c'est quelque chose d'autre qui me guide à chaque fois, comme un éclair soudain qui fait voir clair avant que tout ne retombe dans l'obscurité. Je crois que j'ai de l'intuition, que je sens les choses avant de pouvoir les formuler. Je flaire l'explication la plus adaptée parmi les différentes interprétations, et cela me donne une longueur d'avance parfois. Papa dirait souvent, mais il exagère toujours.
Aujourd’hui, c'est moi qui ai insisté pour prendre en charge cette enquête. Plusieurs rapports stipulaient en effet que des personnes, à priori consommatrices de toniques, avait vu leurs personnalités modifiées en profondeur. Les seringues de toniques ont des effets très contrôlés et  maîtrisés, cela m'a donc surpris qu'une telle dépersonnalisation puisse être constatée. En outre, que le phénomène se reproduise est particulièrement peu probable, puisque aucune maladie ne vient normalement interférer. Je dois donc vérifier la santé et la personnalité de ces consommateurs et m'assurer de ce qu'ils ont pris, et de comment ils ont réagi. Dans ces quartiers difficiles, comme le 88, certaines factions de contrôle sont débordées et finissent par voir n'importe quoi. Ce n'est pas la première fois que des rapports délirants arrivent sur les bureaux des patrouilleurs. Et puis, quand je parle de rapports...Aucun nom, juste une mention au détour d'un paragraphe, comme si c'était purement décoratif et anecdotique. Néanmoins, le nombre d’occurrences me laisse penser qu'il y a quelque chose à creuser. Peut-être qu'une analyse de l'air suffira à montrer quelque vicissitude à l'origine de cette réaction aux toniques. Bref, rien de passionnant, mais prendre sa mission au sérieux c'est accepter de suivre même les impressions les plus confuses. Et puis, j'avais un peu de temps, car on est dans la période d'archivage de fin de mois, et je suis déjà à jour.
Tout ce trajet m' a engourdi le corps et je déteste cette sensation. J'ai toujours le sentiment d'échapper à quelque chose, d'être dans un monde parallèle, différent, qui n'est plus vraiment la vie. Les perceptions s'emmêlent  entre ce qu'on imagine, des souvenirs qu'on a et des bribes qui  débordent malgré elles de la réalité. Cela crée un état étrange, en suspension entre la confusion et l'extra-lucidité. Comme si on devenait d'un coup perméable à l'ensemble du monde, et que notre corps, en s'oubliant lui-même, nous permettait de plonger dans un autre possible. En soi d'ailleurs, ce n'est pas cela qui est si désagréable. Ce que je déteste, c'est  l'atterrissage, quand on revient d'un coup au présent et que toutes ces pensées s'évaporent malgré nous et nous laissent dans un pénible entre-deux. Mais je sais aussi que mes intuitions les plus fulgurantes surviennent toujours dans ces instants volés d'inaction et d'intériorité. Alors je suppose que c'est quand même utile, puisque cela m'aide à mieux contribuer.

La vibration du tube augmente légèrement, l'arrivée en station est imminente. Subitement, le tube sort du tunnel et le jour réapparaît par les petites fenêtres. Le freinage est brusque, il faut rester assis, et les ceintures magnétiques se déverrouillent automatiquement à l'arrêt complet du tube. Je m'assure d'un coup d’œil de bien avoir en évidence mon badge de patrouilleur avec mon nom, Jal Quor, et ma photo, histoire d'éviter les embrouilles à chaque poste de contrôle. J'attrape en me levant mon blouson et ma sacoche et je quitte le tube pour la station. De nombreux voyageurs se bousculent sur les passerelles et je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il y a beaucoup de jeunes de mon âge. Pourtant, il est encore un peu tôt et la journée à l'usine est déjà commencée depuis 6h.  En dehors de l'usine et de l'écolab V, je ne vois pas trop quelle contribution pourrait les mener au 88. Mais peut-être que je me trompe, après tout.

Trois heures de tube ! Tout ça sans piste réelle et pour aller interroger des gars dans un quartier miteux, alors j'espère vraiment trouver du concret. Je sors de la station et lève les yeux vers le ciel bleu. J'aime la brise sur mon visage, cela fait me sentir vivant. Les immeubles alentours ressemblent à tous les immeubles de Cimaterra mais en plus délabrés. D'ordinaire, on a une dizaine d'étages maximum, des toits végétalisés, le traditionnel petit parc de lotissement, des trottoirs larges et des rues silencieuses où se croisent voitures, bus et boards en tous genres. Mais ici, les beaux crépis blancs sont devenus grisâtres, les lampadaires sont cassés, rayés, tordus et sûrement même éteints la nuit. Des ordures jonchent le sol, et sans aucune subtilité, les seringues traînent dans les caniveaux. L'abus de toniques dérègle clairement le fonctionnement des secteurs, ça saute aux yeux quand on vient du centre. Ceux qui ne se suicident pas se noient dans la sub* et franchement, c'est pas joli à voir. C'est interdit évidemment, mais au bout d'un moment, tu ne sais même plus ce que cela signifie. Alors les gens font leur contribution mais après, qu'est-ce qu'ils font ? Plus rien à part chercher et consommer du tonique. Tous leurs crédits y passent, alors ensuite plus moyen d'entretenir correctement les structures.
Tout en marchant, je me rends compte que je me dirige malgré moi vers l'usine de caoutchouc, un vieux réflexe hérité des années que j'ai passées ici durant mon Initiation. On est tous en Prod** à ce moment-là, que des jeunes entre 15 et 20 ans, entraînés et en forme, tu penses ! C'est un passage obligé sur Cimaterra, tout le monde coche la case. Moi, ça ne me dérange pas, je trouve que c'est une expérience qui sert tout le monde. Être au plus près de la réalité, voilà qui évite de se prendre pour un génie à 20 ans. En fait, si le quartier 88 a une aussi mauvaise réputation, c'est à cause de cette usine, immense, qui draine toute l'activité du coin et toute une population d'ouvriers, très largement majoritaire. La Production est sûrement la contribution la plus pénible de toutes, les gens fatiguent vite et tombent malades, alors forcément ils compensent plus qu'ailleurs. Plus j'y pense, plus je me dis que c'est la poisse cette usine, de quoi rendre fou.  J'étais affecté au mélangeage, c'est là où se formule le caoutchouc, c'est-à-dire qu'on ajoute à la matière première noire et visqueuse tout un tas d'additifs brassés ensuite mécaniquement dans des cuves immenses montées sur vérins. Je me rappelle qu'on était tous comme dans une grande fourmilière, chacun avec sa tâche et ses machines, bien organisés, en rythme et en bleu de travail, parfois même en dehors de toute conscience, par automatisme.  Certains collègues, les anciens comme on les appelait, me gueulaient dessus parce que je n'allais pas assez vite. Mais moi, je n'avais pas l'impression de traîner, et j'utilisais toute ma force pour pousser ces chariots trop lourds aux roues mal graissées qui transportaient les constituants. J'étais transpirant et sale. Tout était sale et poussiéreux autour des cuves et cela empestait les produits chimiques jusqu'à en tousser.  Et puis là-bas, il n'y avait plus de jour ni de nuit. A force de changer d'horaire tout le temps, on perdait tout repère, on avait l'impression de ne pas vraiment vivre et de devoir toujours rattraper le retard. C'est cet état second qui pousse les gens à chercher refuge dans une autre réalité. Toujours est-il que les toniques circulent au 88 plus qu'ailleurs et que les doses prescrites sont loin d'être toujours respectées. Cela entraîne son lot de problèmes, et les purges régulières des factions n'arrangent rien. Enfin, techniquement, c'est là que les rapports ont relevés le plus d'infraction à la Loi et de fameux cas de dépersonnalisation, alors autant commencer ici. Je vais démarrer par l'usine, j'y ai gardé quelques contacts et peut-être pourront-ils m'aider.

 Pendant les quelques dix minutes à pied qui me séparent du portique de sécurité, je me plonge dans mes souvenirs. Des impressions enfouies qui remontent, la part de 88 en moi que je n'ai jamais réussi à gommer. Un souvenir précis. J'ai toujours su au fond de moi qu'il me faudrait affronter cette réalité un jour.  Et quand je vois l'enceinte de l'usine se rapprocher au rythme de mes pas, je sens soudain ce frisson particulier le long de mon échine, ce frisson d'effroi qui avait traversé mon corps ce jour-là, comme des antennes qui détectent en avance le danger et mettent l'organisme en alerte. Je dois m'arrêter : j'ai le souffle court, ma vue se trouble, et mes mains se sont mises à trembler. Ce n'est plus aujourd'hui mais ce jour-là, ce jour où, brisé, j'ai franchi pour la première fois l'enceinte de l'usine. J'ai de nouveau ce goût de métal dans la bouche, comme autrefois, juste après les coups. Je me retrouve dans la peau de l'adolescent que j'étais, à 16 ans, brutalement torturé puis changé d'Initiation. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé ici, au 88, sans repère, sans énergie, et sans espoir. En passant cette fois-là les barrières de sécurité, je voulais mourir.
Aujourd'hui, je sens tout au fond de moi une colère sourdre. Depuis toujours elle était là, tapie dans l'ombre, masquée par les impératifs, les délais, la contribution. Et avec elle, je le vois soudain, une irrépressible envie de savoir. De comprendre.  Mais je ne dois pas la laisser prendre possession de moi, pas maintenant. Je respire un grand coup, je me reprends et poursuis ma route.


* sub: abréviation de substance, argot pour tonique, les drogues (légales) de Cimaterra
** prod: abréviation de production
*** EMI: expérience de mort imminente
**** âm: arrière-monde
« Modifié: 03 septembre 2021 à 21:29:30 par Abdenego »
Abdenego

"La vérité doit forcément être plus étrange que la fiction car la fiction n'est qu'une création de l'esprit humain et, par conséquent, est à sa mesure". G.K. Chesterton

Hors ligne Earth son

  • Calame Supersonique
  • Messages: 1 725
    • Ma page perso
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #1 le: 12 mai 2021 à 22:43:36 »
Bonjour Abdenego,

Je n’ai pas encore lu en entier, mais je souhaitais donner mon avis tout de même.
J’ai du mal. L’écriture est bonne, mais le fait d’avoir des termes et des notions inconnus en continu est compliqué. Je ne sais pas si c’est moi, mais il faudrait peut-être distiller les informations plus dans la continuité car je trouve ça dur à lire du coup.
Je reviendrai un peu plus tard pour la suite de ma lecture car l’histoire paraît intéressante de prime abord. Il faut sûrement réussir à rentrer dans ce nouveau monde pour être à l’aise. Pour l’instant, c’est compliqué pour moi.
A +
Ce que tu penses, tu le de­viens. Ce que tu res­sens, tu l’at­tires. Ce que tu ima­gines, tu le crées

Hors ligne Abdenego

  • Tabellion
  • Messages: 44
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #2 le: 15 mai 2021 à 15:21:44 »
Bonjour Earth son! :)

Merci d'avoir entrepris la lecture et de m'avoir donné ta première impression. Je t'avoue que j'aimerais en effet que tu puisses me donner quelques détails supplémentaires sur ce qui t'a gêné.
Notamment les notions compliquées qui te bloquent un peu: est-ce que c'est le vocabulaire (si tu peux me citer les termes ça m'aiderait beaucoup)? Car quand je parle de l'usine par exemple, bon, c'est un milieu que je connais bien, donc je me rends pas forcément compte de ce qui est clair ou pas...
J'ai mis quelques explications de certains mots, mais peut-être pas assez donc si tu en vois d'autres à expliquer, j'aimerais aussi que tu me dises.
J'ai conscience aussi de ne pas avoir inséré beaucoup de descriptions, parce que je trouvais que ça ne collait pas très bien avec le caractère de mon personnage, même si j'essaie de donner quelques éléments par ci par là: tu trouves que c'est insuffisant?

L'histoire se déroule dans le futur, dans une société qui n'est pas forcément la "suite" logique de la nôtre, mais qui est pensée tout de même dans un esprit réaliste.
Cette société sera davantage détaillée dans son fonctionnement dans la suite de l'histoire, je fais exprès de pas trop en dire pour tenter de créer une atmosphère "normale" dans une société différente de la nôtre car elle est ce que le narrateur a toujours connu, mais peut-être que si c'est vraiment bloquant, il faut que je rajoute des trucs. Je voulais justement qu'on s'immerge dans l'histoire, comme si on prenait le train en marche en quelque sorte. On se retrouve dans la peau du héros et on prend les choses à son niveau. Voilà l'intention de départ.

En gros, je suis intéressée par ton avis sur les points de malaise.

Merci et à plus! :)
Abdenego

"La vérité doit forcément être plus étrange que la fiction car la fiction n'est qu'une création de l'esprit humain et, par conséquent, est à sa mesure". G.K. Chesterton

Hors ligne Earth son

  • Calame Supersonique
  • Messages: 1 725
    • Ma page perso
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #3 le: 21 mai 2021 à 20:55:55 »
Bonjour Abdenego,

Je reviens (très tardivement, désolée) sur tes interrogations.
Le fait est que les notions nouvelles sont expliquées donc on comprend ce qu'est un patrouilleur, le tube, le quartier 88... mais ça fait beaucoup à assimiler d'un coup.
Quand on rentre dans une histoire, il faut déjà savoir de quoi on parle, qui sont les personnages principaux, où on se trouve... et là, il y a une palanquée de mots inconnus à assimiler en plus. Je pense que c'est juste une question de temps, mais moi je me perds déjà facilement avec les personnages quand il y en de trop (imagine ma panique dans le Seigneurs des anneaux  ;D) alors là, pfiou, c'est dur.
La partie où j'ai été vraiment perdue c'est le paragraphe sur les "soins et toniques". Je me suis dit "C'est quoi ça ?". Je dois avouer ne pas encore avoir trop compris (peut-être parce que je me suis arrêtée avant la fin). Et quand je suis arrivée sur l'Initiation, la Prod et cette histoire de contribution, j'ai décroché.
Je ne sais pas si ça va t'aider, mais c'est mon ressenti propre. Comme je t'ai dit, je me perds facilement toute seule donc je ne suis pas forcément représentative.

Par contre, en relisant le début, je me suis dit que ton personnage fait un peu "faux modeste". Au début, il dit qu'il a résolu des énigmes, mais c'est de la chance, parce qu'il a amené un oeil neuf et ensuite il fait remarquer qu'il est bon en fait, qu'il a un truc en plus. Mouais, mouais...

Voili voilo
J'espère t'avoir éclairée un peu, mais je n'en suis vraiment pas sûre
A +
Ce que tu penses, tu le de­viens. Ce que tu res­sens, tu l’at­tires. Ce que tu ima­gines, tu le crées

Hors ligne Abdenego

  • Tabellion
  • Messages: 44
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #4 le: 24 mai 2021 à 23:37:10 »
Bonjour Earth son!

Merci pour tes explications, je comprends très bien ton ressenti, et je comprends également que ça fasse trop d'un coup à digérer pour un début. C'est un style particulier, et effectivement, tout le monde n'adhère pas. Il y a des choses que je peux facilement intervertir dans mon histoire (car bon j'ai un peu de suite à l'écrit et dans la tête) si je vois à travers d'autres critiques que ce point est franchement bloquant, afin de prendre plus le temps.  Ou je peux aussi transformer ce début en un prologue plus court et plus incisif avant de partir sur la description plus progressive de la société Cimaterra. Je vais y réfléchir.

Quant au personnage, il n'est pas complètement faux modeste en réalité, mais ambigu oui. Il porte plutôt un masque: pour certaines choses il est plutôt sûr de lui, il fait semblant aussi de l'être dans certaines situations de façon consciente ou inconsciente, et quand les choses échappent à son contrôle son manque de confiance profond va ressortir davantage. Il est sûr en tout cas de son petit monde et sûr d'avoir des qualités pour y jouer un rôle, mais cela va s'effondrer au cours de l'histoire. En gros, il pense avoir de l'expérience ( à 22 ans ! :D :D :D là c'est la vieille qui parle) mais il va  devoir se rendre à l'évidence au fur et à mesure.

Merci en tout cas :)

Et à plus oui  :)
Abdenego

"La vérité doit forcément être plus étrange que la fiction car la fiction n'est qu'une création de l'esprit humain et, par conséquent, est à sa mesure". G.K. Chesterton

Hors ligne Quaedam

  • Calliopéen
  • Messages: 468
  • Jean-Michel Palaref
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #5 le: 27 mai 2021 à 21:41:15 »
Salut Abdenego,
Je ne t'ai jamais commenté, aussi je me permets de rappeler que le message qui suit et arbitraire et subjectif. Tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi.
Je ne suis pas allée au bout, j'ai lu du début à "Pendant les quelques dix minutes à pied qui me séparent du portique de sécurité, je me plonge dans mes souvenirs."

Au fil du texte:

Citer
Enfin, à vingt-deux ans, j'estime quand même bien connaître la technique d'investigation
22 PIGES, GROS !
Première chose qui me soit venu à l’esprit  :D. Est-ce que tu exprimes l’ironie ici ? Genre ton personnage se croit plus doué qu’il ne l’est ? Parce qu’avoir l’expérience d'un métier à 22 ans me fait un peu rire, surtout qu’il ne fait pas ce métier depuis ses 14 ans ! Il n’a que 2 ans d’expérience.
Peut-être que, si tu n’exprimes pas l’ironie, il devrait « commencer », « entrevoir » les techniques/ficelles du métier ? D’autant que ce n’est pas tant les techniques qu’il maitrise mais plutôt une intuition.
Citer
Plusieurs rapports stipulaient en effet que des personnes, à priori consommatrices de soins et toniques, avait vu leurs personnalités modifiées en profondeur suite à leur ingestion. Les seringues de toniques ont des effets très contrôlés et très maîtrisés, cela m'a donc surpris qu'une modification de personnalité puisse être constatée
Je pense que tu devrais virer « suite à leur ingestion », d’autant qu’après tu parles de seringues. Et en dehors de cette étrange incohérence, je trouve que ça alourdi ta phrase pour rien.
Ensuite tu répètes « personnalités modifiées » et « modification de personnalité » ce qui est très très lourd encore une fois.
Citer
J'ai toujours le sentiment d'échapper à quelque chose, d'être dans un monde parallèle, différent, qui n'est plus vraiment la vie. Comme quand on rêve, ou quand on prend un tonique, on se sent bien sur le coup avant de réaliser que le monde réel n'a rien à voir avec tout ça, que c'est un instant volé. Durant cet instant, je m'évade en moi-même, je pense, je trie mes idées, je laisse mon imagination m'envelopper, et je crois que ça me plaît. Ce que je déteste, c'est  l'atterrissage, quand on revient d'un coup au présent. Mais je sais aussi que mes intuitions les plus fulgurantes surviennent toujours dans ces instants volés d'inaction et d'intériorité. Alors je suppose que c'est quand même utile, puisque cela m'aide à mieux contribuer.
Je trouve ce passage confus notamment parce qu’il me parait incohérent et mal expliqué. Je m’explique :
- Ton personnage n’aime pas la sensation du corps engourdi.
- Le trajet l’a sorti du monde réel.
- Parallèle entre rêve et tonique/drogue (je trouve ça un poil moralisateur et convenu, d’ailleurs) où l’instant n’a rien à voir avec le réel
- MAIS le personnage pense et trie ses idées (donc pas forcément sans rapport avec la réalité)
- Finalement il aime bien laisser son imagination l’envelopper
- En fait, il déteste surtout l'atterrissage
- Mais finalement, ça va, il aime bien rêver parce que ça lui donne des idées (sur le monde réel).

En bref, je comprends ton idée générale, mais j’ai l’impression que ce passage est très mal mené, sans fil conducteur clair. Je pense que tu gagnerais à réorganiser tout cela et à vraiment réfléchir à ce que tu veux exprimer.

Citer
Tout ça pour aller interroger des gars dans un quartier miteux
Je trouve que ton personnage est vraiment incohérent : il y a deux paragraphes, il était chaud bouillant, avait pris l’enquête en main, guidé par une intuition, et maintenant ça le saoule d’être là ? Tu devrais faire attention à la manière dont tu enchaines les idées. Selon mon ressenti, tu veux exprimer beaucoup de choses valables (tenir à une enquête et trouver le quartier minable sont deux choses parfaitement compatibles) mais l’enchainement et le déroulé les rendent confuses et contradictoires.

Citer
En fait, si le quartier 88 a une aussi mauvaise réputation, c'est à cause de l'usine de caoutchouc, immense, qui draine toute l'activité du coin
Je pense que cette phrase et le passage qui suit sont très symptomatiques d’un problème déjà exprimé par Earth Son : tu expliques mais tu ne montres pas. Plus exactement, le lecteur est dans la tête du personnage-narrateur mais ne ressent rien de ce qu’il expérimente : il ne voit pas, il n’entend pas, il ne sent pas,… Pourquoi ne pas prendre le tube avec lui ? Pourquoi ne pas passer devant une foule de gens qui se rendent dans une gigantesque usine qui pue le caoutchouc brûlé ?

Citer
La vibration du tube augmente légèrement, l'arrivée en station est imminente. Subitement, le tube sort du tunnel et le jour réapparaît par les petites fenêtres.
ENFIN ! On voit ENFIN quelque chose !

Citer
. C'est sûrement durant cette partie de ma vie que j'ai appris le plaisir d'une petite rêverie, et ...d'un bon tonique ! J'y suis allé tout doux car je n'aime pas l'état second dans lequel j'ai été plongé...Disons  plutôt que j'ai eu peur de l'aimer un peu trop... Et puis, le guérisseur n'avait  rien prescrit, j'avais juste voulu essayer, par curiosité.
Ce passage me semble assez inutile. Pourquoi n'est-il pas avec le rapport sur les toniques ? Pourquoi n'est-il pas plus tard lorsque le personnage parle avec un guérisseur ? Pourquoi l'as-tu mis ici ?
Citer
alors autant commencer ici. Je vais d'ailleurs plutôt démarrer par l'usine, j'y ai gardé quelques contacts et peut-être pourront-ils m'aider.
Il veut commencer par ici. Puis par l’usine. Ca me parait un peu bizarre de passer si vite de l’un à l’autre. Ca ne devrait pas être « je vais commencer par ici, et plus particulièrement par l’usine » ?

Citer
Une dizaine d'étages maximum, des toits végétalisés, le traditionnel petit parc de lotissement, des trottoirs larges et des rues silencieuses où se croisent voitures, bus et boards en tous genres.
D’accord, ça a l’air mignon.
Citer
L'abus de toniques dérègle clairement le fonctionnement des secteurs, ça saute aux yeux quand on vient du centre.
Comment ça clairement ? Les toits végétalisé et le petit parc de lotissement ça fait ghetto ? Tu n’as même pas encore parlé des crépis gris, des ordures et des seringues. En quoi cette description est représentative d’un quartier miteux ? Cette phrase est très mal placée, où celle d'avant aurait dû être mise en relation plus direct avec le reste des quartiers.
Et en plus, je trouve ce passage vraiment redondant T.T

Avis Général :

Je vais être franche, mais je n’ai pas l’intention d’être méchante. Je suis d’avance désolée si mon commentaire te blesse.
Ton écriture est laborieuse. Ce n’est pas « mal écrit » c’est juste très mal organisé et donc ennuyeux. Tu es très redondant, tu manques d’efficacité et d’une ligne directrice ce qui fait que tu ne tries pas du tout les informations que tu communiques.

Tu livres tous les éléments de ton univers comme si le lecteur en avait besoin pour comprendre l’action. Non seulement, il y en a plein dont le lecteur peut se passer, mais aussi dont il aura besoin plus tard et que tu peux délayer, d’autres qu’il peut déduire, et enfin ceux qui sont indispensables à l’action et à la compréhension des prochains évènements. Dans ce passage, tu balances tout, ce qui rend ton récit indigeste et inefficace. Ton lecteur se perd, ne sait plus ce qui est important.

D’autant que tu fais des allers-retours T.T On a une description du tube, puis une description mentale de 88, puis retour dans le tube, puis arrivée à 88 et re-description. Pourquoi ? Pourquoi ne pas tout packer ?

Je vois que tu veux confirmer avec d’autres critiques avant de reprendre ton texte, alors je t’encourage vivement à le reprendre sur ce problème. Mon conseil serait vraiment de trier ce qui est important. L’action décrite n’est pas mauvaise : un type qui arrive dans un quartier pourri sur une enquête à propos de stupéfiants. C’est très bien, c'est intrigant. Mais la façon dont tu as choisi de le faire est vraiment difficile à lire.

Un dernier conseil : show don’t tell. Le lecteur s’est fiche que théoriquement l’usine soit un grand pourvoyeur de métiers. Par contre, passer devant, voir la foule, avoir un souvenir effrayé d’un passage de son personnage à l’intérieur, l’odeur du caoutchouc et de sueur qui le prend au nez, ça c’est immersif !

Voilà, j'espère que ce commentaire t'aidera, désolée si j'ai été un peu dure avec toi  :calin:

Hors ligne Abdenego

  • Tabellion
  • Messages: 44
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #6 le: 28 mai 2021 à 21:46:03 »
Bonjour Quaedam!

Merci pour ton commentaire détaillé!

Je ne prends aucun commentaire dans le mauvais sens, je te rassure, et ce d'autant plus parce que je débute et que je n'ai pas de style particulier, seulement une intention sans technique d'écriture.

Tes critiques sont constructives et comme elles sont précises, cela m'aide vraiment à mieux saisir ce que Earth son voulait dire. J'avais compris qu'il y avait sûrement trop de choses, trop d'explications mais pas que c'était vraiment trop fouillis!
Pareil pour l'immersion, tes conseils sont intéressants, c'est vrai qu'on est peut-être trop dans les pensées du narrateur et pas assez dans ce qu'il vit en vrai.
Je me rends compte d'ailleurs que la société a un fonctionnement complexe et que j'ai peut-être trop pris peur qu'on ne comprenne rien. C'est justement cela qui m'a fait mettre trop de choses qui perdent le lecteur.

Ce qui est ardu pour moi dans la construction c'est que l'intrigue est compliquée (l'enquête n'est pas l'essentiel, elle constituera ensuite un fil qui convergera vers le vrai sujet), et je ne sais pas trop comment l'amener sans que ce soit trop facile ou trop lourd.  bon là, c'est lourd alors je vais revoir ma copie!  :D :D

Si tu veux bien encore éclairer ma lanterne, il y a un point sur lequel j'ai du mal à voir ce qui pose problème: tu me dis que c'est redondant et surtout que j'alterne description mentale et description physique et en fait, là, je ne sais pas exactement ce qu'il faudrait faire. Car pendant que le narrateur agit, il pense. Par exemple, en allant vers l'usine il poursuit des réflexions (quitte à faire des digressions, mais je me disais que c'est un peu comme ça aussi dans la vie: on part sur un sujet et ça nous mène à un autre). Est-ce que c'est une coupure trop longue dans l'action, quelque chose comme ça? Qu'il y a trop de coupure de ce type (dont on n'aurait pas forcément besoin)? Il pense au 88 sur le trajet d'abord par rapport à son expérience de l'usine et à l'abus de drogue, et quand il y arrive enfin, on a la description de l'environnement réel, hors souvenir. C'est ça qui est redondant ou gênant?

Je vais retravailler le texte en tâchant de me concentrer sur l'important, et je me demande si un prologue n'aiderait pas à élaguer certains trucs.

Un grand merci encore en tout cas!  C'est super d'avoir pris le temps de faire toutes ces remarques. :) :)
Abdenego

"La vérité doit forcément être plus étrange que la fiction car la fiction n'est qu'une création de l'esprit humain et, par conséquent, est à sa mesure". G.K. Chesterton

Hors ligne Quaedam

  • Calliopéen
  • Messages: 468
  • Jean-Michel Palaref
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #7 le: 29 mai 2021 à 22:09:48 »
Salut Adbenego,
Déjà merci de ne pas avoir mal pris mon commentaire  :calin:
C'est un plaisir de faire des retours à quelqu'un qui réagit aussi positivement. J'espère que mes explications t'aideront, et surtout garde bien à l'esprit que je ne suis pas une experte non plus  :D

Citer
tu me dis que c'est redondant et surtout que j'alterne description mentale et description physique et en fait, là, je ne sais pas exactement ce qu'il faudrait faire. Car pendant que le narrateur agit, il pense. Par exemple, en allant vers l'usine il poursuit des réflexions (quitte à faire des digressions, mais je me disais que c'est un peu comme ça aussi dans la vie: on part sur un sujet et ça nous mène à un autre). Est-ce que c'est une coupure trop longue dans l'action, quelque chose comme ça? Qu'il y a trop de coupure de ce type (dont on n'aurait pas forcément besoin)? Il pense au 88 sur le trajet d'abord par rapport à son expérience de l'usine et à l'abus de drogue, et quand il y arrive enfin, on a la description de l'environnement réel, hors souvenir. C'est ça qui est redondant ou gênant?

En fait, ce qui pour moi est redondant, ce sont les allers-retours qui se répondent, intercalés dans des passages qui n’ont rien à voir – ce qui ralentit l’action et ne permettent pas une spatialisation et une temporalité efficaces. Ce qui, en début de roman est très important  ;D

Par exemple, le quartier :
[Le personnage réfléchit] Tout ça pour aller interroger des gars dans un quartier miteux, alors j'espère trouver du concret. En fait, si le quartier 88 a une aussi mauvaise réputation, c'est à cause de l'usine de caoutchouc, immense, qui draine toute l'activité du coin et toute une population d'ouvriers, très largement majoritaire. La Production est sûrement la contribution la plus pénible de toutes, les gens fatiguent vite et tombent malades, alors forcément ils compensent plus qu'ailleurs

[Le personnage arrive] La vibration du tube augmente légèrement, l'arrivée en station est imminente. Subitement, le tube sort du tunnel et le jour réapparaît par les petites fenêtres.

[Le personnage voit et pense] Les immeubles alentours ressemblent à tous les immeubles de Cimaterra mais en plus délabrés.

Ou avec le tonique :
[Commentaires sur l’enquête] Les seringues de toniques ont des effets très contrôlés et très maîtrisés, cela m'a donc surpris qu'une modification de personnalité puisse être constatée.
[Ce que sont les toniques, encore hors contexte] C'est sûrement durant cette partie de ma vie que j'ai appris le plaisir d'une petite rêverie, et ...d'un bon tonique !

Tu ne donnes pas au lecteur l’impression de progresser dans sa lecture, tu lui remets une couche sur un sujet déjà abordé alors que le personnage devrait passer à autre chose physiquement et mentalement. Par exemple, moi (dans ma sublime connaissance de l’écriture et de la dramaturgie, bien sur  :mrgreen:) j’aurais mis une évocation du quartier 88 au début lorsque le personnage entre dans le tube ou indiqué dans quelle direction il se déplace une fois à l’intérieur. A l’arrivée dans le quartier, je me serais servie d’une description subjective pour montrer que le personne trouve l’endroit miteux, puis enfin, j’aurais glissé qu’il suit un trajet qu’il connait. Et, éventuellement, si c’est le moment, raconté ce qu’il a fait là-bas et pourquoi il y était.
Découvrir en même temps que le personnage, donne une meilleure impression de progression et permet de montrer au lecteur qu’il a besoin de ces informations pour comprendre, éventuellement l’intriguer (dire qu’un inspecteur de police a déjà travaillé à l’usine est intrigant en soit, tu peux le garder pour le moment où il entrera effectivement dans l’usine 😊 )

Citer
il poursuit des réflexions (quitte à faire des digressions, mais je me disais que c'est un peu comme ça aussi dans la vie: on part sur un sujet et ça nous mène à un autre
Alors oui et non. Déjà parce que la vraie vie est un très mauvais roman (je crois que Maupassant disait que si les romans ressemblaient à la vraie vie, un personnage principal pourrait se prendre un pot de fleurs sur la tête et mourir avant d’en avoir fini avec l’intrigue :D) mais parce que digresser ça peut être s’éparpiller : on peut perdre un lecteur qui décroche de notre trame parce qu’il ne voit pas où on veut en venir. J’ai, par exemple, sauté des pages entières de Proust parce que je voulais savoir ce qui allait se passer dans le temps présent que je me fichais totalement du  musicien qu’il avait entendu la veille. Cela dit, une digression intéressante, de temps en temps, c’est sympa pour calmer le récit et mieux connaitre les personnages.

Citer
Est-ce que c'est une coupure trop longue dans l'action, quelque chose comme ça?
Aussi :D Il faut que tu tries ce qui est vraiment important pour l’action et ce qui peut être passé sous silence voir expliqué plus tard. Typiquement, l’usage « normal » des toniques peut être reporté : quand le personnage va interroger un guérisseur, ou en croisant une seringue ; l’expérience du protagoniste, à l’usine, peut être racontée quand il s’y rend ou reconnait un ancien « collègue ». 

J’espère que cela l’aide. Si tu veux plus d’infos et surtout mieux dites/expliquées, « the Iceberg Theory » peut-être être éclairante. N'hésite pas si tu as d'autres questions sur mon commentaire !

Hors ligne Abdenego

  • Tabellion
  • Messages: 44
Re : Les Ardents [Début de roman]
« Réponse #8 le: 03 septembre 2021 à 21:33:33 »
Bonjour Quaedam,

Désolée pour la réponse à retardement.

Après quelques mois surbookés, je poste une nouvelle version du début. J'ai essayé de prendre en compte les remarques (pas toutes peut-être je le reconnais) et j'aimerais avoir un nouvel avis. J'ai parfaitement conscience que c'est encore hautement perfectible, mais c'est pour savoir si je suis sur la bonne voie par rapport aux redondances et autres problèmes d'immersion foireuse.

J'espère que tu auras un peu de temps pour commenter.   :oxo:

Et que d'autres également me donneront leurs avis s'ils sont motivés!  ;)

Merci! :)


Abdenego

"La vérité doit forcément être plus étrange que la fiction car la fiction n'est qu'une création de l'esprit humain et, par conséquent, est à sa mesure". G.K. Chesterton

 


Écrivez-nous :
Ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :
Les textes postés sur le forum sont publiés sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Merci de la respecter :)

SMF 2.0.19 | SMF © 2017, Simple Machines | Terms and Policies
Manuscript © Blocweb

Page générée en 0.019 secondes avec 19 requêtes.