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Auteur Sujet: Fantasy et royauté  (Lu 2867 fois)

Hors ligne Loïc

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Fantasy et royauté
« le: 08 juillet 2020 à 09:42:19 »
Yop !

j'ouvre ce fil suite à la discussion entamée sur l'été de Zagreos.

Résumé des épisodes précédents :

yo

je découvre un peu ta plume, en forme de conte c'est assez réussi

mais j'ai une question depuis des années que j'ai envie de poser aux auteurs de fantasy en général mais pas en particulier, excuse si je vise faux, mais ça m'intrigue :

comment peut-on vivre en démocratie et revendiquer l'après tout en affichant un goût pour le royalisme ?

c'est pour le folklore ? parce que on a pas d'autres légendes ? parce que c'est ainsi et basta ?
vraiment je pige pas et ça m'affole, les rois des récits sont tous des êtres parfaits idéaux étout, 'fin j'comprends pas quoi...

je repasserai ptetr pour voir l'évolution du touti

C'est quand même manquer de culture pour dire que
1. parce qu'il y a roi il n'y a pas démocratie
2. que dans la fantasy les rois sont des êtres parfaits et idéaux (rien que, au hasard, l'Assassin Royal  et le Trône de fer... et le SdA !)

@Dot à mon sens, ça n'est pas vraiment "afficher un goût pour le royalisme" que d'en utiliser les figures. Comme le dit Loïc, ces  figures décrites en fantasy sont souvent assez ambivalentes. Et même outre ça, s'intéresser à une esthétique et l'utiliser n'est pas nécessairement la fantasmer et l'idéaliser. La plupart des récits de fantasy se situant dans un contexte médiéval et monarchique le font pour moi plus par attrait pour une esthétique que pour un fonctionnement politique. (même si cette esthétique porte évidemment un certain sens politique) Mais bon ici c'est plus la figure assez simple et accessible du roi qui m'a poussé à en faire le protagoniste ici. (mais pour tout te dire, je me suis aussi un peu posé ces questions au moment d'écrire)

Citation de: Loïc
C'est quand même manquer de culture pour dire que
1. parce qu'il y a roi il n'y a pas démocratie
2. que dans la fantasy les rois sont des êtres parfaits et idéaux (rien que, au hasard, l'Assassin Royal  et le Trône de fer... et le SdA !)
tellement tellement 0o
pas que je n'ai pas pris en compte ces infos
mais cela transparait dans mes préjugés et présupposés
heu bon après ahah ton côté brutasse genre manquer de culture, je le prends comme un truc chelou x')

après, je me demande toujours pourquoi ce vieux fantasme du Roi justement dans chaque univers fantasy ou statistiques, tu les cites très bien Loïc, et je t'hallucine presque venir me dire "ouais mais ça s'appelle bien médiéval-fantasy ce sous-genre, et c'est pas pour rien"... bin oui, d'où ma question : pourquoi souvent associer médiéval et fantasy ? mais en vrai moi j'ai ma petite réponse pseudo-darwiniste, et par exemple je trouve qu'il n'est pas anodin de croiser dans les textes SF plutôt des factions, des confédérations, des alliances, tout comme les récits actuels parlent probablement d'élections et de manifs et de journal tv, ça me parait tout aussi logique que les histoires de chefs et de tribus dans les récits légendaires, antiques, etc...

Zagreos ? Un mot sur ce propos ?
A quoi te sert ce système ? Un stéréotype à respecter ? Un goût particulier pour l'autorité du sang ? Autre ?

(je repasserai lire ce qui me manque, mais là je réponds en mode courrier de Gaston j'crois O0 pour le peu je me dois)

au plaisir

@Dot je suis pas sûr que ce soit vraiment le lieu pour débattre de ça... Mais pour ce qui me concerne, c'est un mélange de paresse et de goût pour le stéréotype, mais je ne crois pas qu'il y ait grand chose de plus à y voir.



Du coup.
Le terme medieval-fantasy est pas vraiment utilisé je crois. Il y a le médiéval-fantastique, mais il ne s'agit que d'une part de la fantasy, et depuis quelques années, avec la fantasy urbaine (mais pas seulement, on peut penser aussi à Harry Potter, ALCDM, Twilight...) on s'éloigne pas mal de ce modèle"historique".
Par ailleurs, encore une fois, tu me sembles caricaturer la question monarchique, qui n'est pas opposée à la démocratie (cf. toutes les monarchies autour de nous), et qui reste fréquente y compris sur d'autres continents, y compris sous sa forme absolue (le Vatican).

Donc effectivement, comme dit Zag, je dirais que ça vient d'une esthétique médiévalisante d'une part, de la paresse de se reposer sur des codes d'une partie de la fantasy d'autre part, mais c'est quand même très loin d'être un absolu.
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #1 le: 08 juillet 2020 à 09:53:22 »
Bah déjà en tant que Belge je peux facilement répondre que concilier démocratie et monarchie c'est possible. Même si en Belgique on a autant une monarchie qu'une démocratie de façade et qu'on nage en plein flou. Mais officiellement il s'agit bien d'une monarchie parlementaire (oui ça veut rien dire mais c'est quand même officiel). Donc à ce moment-là je pourrais paresseusement affirmer que je me base sur ma réalité.

Deuxièmement la fantasy est un genre ultra codifié et stéréotypé. Ca c'est un fait, et la fantasy "classique" se base sur un contexte médiéval. Il existe une série de sous-genres en fantasy qui ne l'utilise pas (low fantasy, fantasy urbaine, fantasy SF, etc.). Et comme l'a souligné Loïc, les rois et dirigeants n'y sont pas toujours dépeints comme des gens merveilleux (les Lannister, les Nazguls, Denethor, les Numénoréens, Morgoth, ...). On est généralement loin du conte avec des rois débonnaires et proches de leur peuple.

Troisièmement en vrai tous les rois n'ont pas été des tyrans assoiffés de sang. Très peu en fait...

Enfin, il n'existe aucune obligation à être d'un quelconque bord politique ou d'avoir une seule vision des choses sur le forum, et heureusement. Donc si pour toi la monarchie se limite à tyrannie, sang et oppression ben ce n'est pas le cas de tout le monde.
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #2 le: 08 juillet 2020 à 10:55:27 »
Bonjour à vous,


Généralement, la monarchie est un modèle qui permet de combler un certain degré de méconnaissance en terme d'organisation des institutions. La monarchie est un régime basé sur la famille, et la démocratie n'est pas le contraire de la monarchie car on peut organiser une démocratie en lui appliquant de fortes valeurs familiales (même s'il faut remarquer que c'est plus simple d'avoir une démocratie égalitaire basée sur d'autres valeurs comme celle de la justice, du progrès [social, économique, scientifique, écologique, etc.] ou celle du bon fonctionnement des assemblées).

Quand un auteur parle de monarchie car c'est la seule chose qu'il connaisse un peu (à peu près), c'est qu'il n'a fait aucune recherche sur le sujet (c'est comme pour tout : l'imagination a besoin de s'appuyer sur ce qu'elle connaît, et pour la plupart, la famille, c'est le seul truc qui est simple à comprendre [un papa, une maman...]). Donc je pense que l'omniprésence de la monarchie évoque l'idée que peu d'autrices ou auteurs se penchent vraiment sur le sujet, et le présent sujet montre qu'on peut envisager le contraire.


Moi, pour dépasser cette limite, j'essaie en ce moment d'imaginer les éléments d'un régimaire, l'idée est d'envisager des modèles politiques qui n'existent pas dans notre monde, des régimes imaginaires...

On peut trouver dans l'histoire différents modèles comme des théocraties, des oligarchies, des républiques aristocratiques, des autocraties, etc. qui ne sont pas du tout basés sur les valeurs de famille.


Il faut se dire une chose : monarchie = famille royale. :)
« Modifié: 08 juillet 2020 à 10:59:44 par Alan Tréard »
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #3 le: 08 juillet 2020 à 11:11:43 »
Bof, c'est un peu facile ça. Inclure des monarchies ne démontre aucune méconnaissance. Dans Star Wars par exemple, la reine de Naboo est élue pour une certaine période. Il s'agit bien d'une monarchie mais pas mal éloignée de la monarchie traditionnelle (là on est plus dans une vraie monarchie parlementaire pour le coup, même l'expression fait sens). Si je me souviens bien il y avait plus ou moins un truc du genre dans l'Assassin Royal, avec Kettricken. Dans le SdA on a une intendance sur plusieurs siècles donc encore une variation de la monarchie classique régie uniquement par la famille (dans ce cas on a la famille des intendants vs celle des rois, mais bien deux familles distinctes).

Après la fantasy reprend beaucoup de codes du Moyen-Âge tout simplement, période largement dominée par la monarchie et la féodalité. La SF en général est plutôt gouvernée, comme l'a souligné Dot, par des conseils, assemblées, parlements, etc. Tout simplement parce qu'elle s'inscrit dans un registre moderne et s'inspire donc des gouvernements actuels. Ce n'est pas plus original que les monarchies en fantasy.
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #4 le: 08 juillet 2020 à 11:38:34 »
Quand plusieurs familles d'héritiers sont en contradiction sur un même territoire, on peut plus naturellement parler d'une noblesse, d'une aristocratie, d'une seigneurie ou d'une république sénatoriale, on est très loin d'un régime monarchique.

En fait, il faut se dire une chose : dans un État, il peut y avoir tous les pouvoirs représentés (un roi, un sénat, des assemblées ou manifestations populaires, une institution religieuse, etc. sur un même et seul territoire), mais il faut que le pouvoir décisionnaire soit détenu par un seul de ces acteurs pour qu'on puisse parler de régime. C'est-à-dire que la question est celle du pouvoir décisionnaire et législatif, de sa constitution, et de l'acteur qui le régule. La famille royale omnipotente restant quand même la plus simple des facilités en matière de structure.
« Modifié: 08 juillet 2020 à 11:41:57 par Alan Tréard »
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #5 le: 08 juillet 2020 à 11:46:14 »
Déjà le débat est mal posé.
Citer
comment peut-on vivre en démocratie et revendiquer l'après tout en affichant un goût pour le royalisme ?

Car il y a un raccourci entre ce qu’est un état Royaume, Duché, République, etc. et comment il fonctionne Démocratie, Dictature, etc…

Rien n’empêche d’avoir un Royaume démocratique, cf Belgique. Bien que pour le coup j’aurais parlé de Monarchie Constitutionnelle et pas de Monarchie Parlementaire. Mais c’est vrai qu’avec le Brol qui nous gouverne, on n’est pas à une connerie près.

De la même manière rien n’empêche d’avoir une République Totalitaire avec
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
qui si on remonte 10, 20 ou 30 ans en arrière à toujours été perçu en Europe comme un état totalitaire.
Il n’a jamais respecté la condition sine qua non qui permet à un État d’être une démocratie, à savoir la « Liberté d’Expression ». C’elle qui permet de s’opposer à l’état en étant d’à-propos et d’y survivre.

Au lieu de cela, c’est la « Liberté d’Expression » qui permet aux gens de dire tout et n’importe quoi. Sauf de s’opposer à l’État. Mais cela permet, de diviser le peuple pour mieux régner dessus. Car quand le peule se tape dessus, il ne remet pas en cause son élite dirigeante.

Cette liberté d’expression n’existe pas en démocratie.
Nul ne peut être poursuivi apriori et donc tout le monde peut s’exprimer comme il l’entend. Ce inclus pour ternir des propos illégaux. Ce qui met définitivement enterre le concept de « Liberté d’expression » ou tout le monde peut dire n’importe quoi. Car si la législation réglemente ce qui peut être dit ou non, c’est que la « Liberté d’Expression » n’existe purement et simplement pas.

L’autre point qui permet de définir si un État est démocratique ou non, est de vérifier comment il se défini en tant que Démocratie. Un État totalitaire va positionner son statut sur ce qu’il est. En général le dirigeant est élu aux urnes. Un véritable État Démocratique va se définir comment il agit envers et dans l’intérêt de son peuple.
Remarque : ce dernier argument n’est pas réversible. Il ne peut être utilisé que sur des États qui se définissent comme démocratique. Car un État dirigé par un Despote Éclairé agissant dans l’intérêt de son Peuple va valider cette clause. Alors que cet état est tout sauf une démocratie.

Dernière remarque : La fantasy se base sur une période médiévale européenne où l’on ne peut pas parler d’état démocratique.

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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #6 le: 08 juillet 2020 à 11:51:37 »
yap, ma conception est on ne peut plus floue que claire ici, c'est cool que le fil soit là !

l'idée que les éléments d'un ou plusieurs régimaires ne sont pas forcément incompatibles !

1 - la monarchie est le lien du sang, et comme souligné, de la famille et tout y afférent... d'ailleurs moi j'en profite pour remarquer de la manière qui suit, que la france a peut-être ce petit problème personnel d'avoir coupé la tête au dernier qui n'était pas capitalo-révolutionnaire... ce qui m'amène à ce curieux nouveaux regard qui distingue comme les prochains tirets, les différents trucs du machin, en gros, oui, un roi, ça peut être bon ou mauvais, démocratique ou pas, et tout pleins de trucs qui sont à varier
2 - la démocratie dans son sens le plus étymologique, l'organisation du peuple, est le phénomène du politique tel qu'envisagée par la politique, attention nuance. Actuellement le symbole de la représentation des voix du peuple ne se fait pas à l'exhaustivité, ce qui est peut-être à considérer quoique... mais toujours est-il que là où un roi peut assurer des valeurs communes telles que la famille, le président ou l'assemblée ou quelconque projet d'incarnation démocratique a le même avantage-inconvénient de sa non-globalité dans les directives, qui justement d'après tous ces points-tirets, est peut-être à voir sur le plan du cumulat pondéré plutôt que d'une liberté de choix entre l'un ou l'autre...

pour aller plus loin :
3 - la théocratie dans sa forme théorique, à savoir toute incidence de la religion sur une société organisée... bin pareil, on gère pas les mêmes morales applicables que le politique démocratique ou le processus plus représentatif du royalisme pérenne de sang... ce n'est peut-être donc pas à remplacer, à abolir ou radicaliser... non, juste à entasser avec le reste...

des termes un peu ambigus :
4 - méritocratie, c'est le fait que quand tu fais un truc cool aux yeux de ceux qui peuvent et veulent te payer pour, bin ils le font... tu as du mérite par tes actes, dans ce système, et tu es payé à la mesure de l'impact de ceux-ci ; bon... bin tout système jusqu'à preuve du contraire, fonctionne un peu comme ça sans que ce soit la directive principale, non ? on a besoins de preuves pour avancer la valeur du travail et d'un être qui l'effectue... bon ce terme est frauduleux, il dépeint aucune réalité, mais juste pour dire que c'est surfait de dire que je suis contre la valorisation de mon activité, erf...
5 - aristocratie, étymologiquement, c'est rien à voir avec un snobisme d'effet ; c'est tout symplement aristo, le meilleur, l'excellent, et cratie, kratos, le pouvoir, l'organisation... bon, bon moi je tique un peu, quand j'entends quiconque me dire que étant contre l'aristocratie, il aime bien être dominé par des incapables plutôt que par des gens qui savent le faire bien... bon... à voir si un roi ou un ministère de la métaphyique serait mieux ou moins bien placé pour faire quoi ?
6 - et autres...?

après pour ta prérogative de réflexion, Loïc, je crois saisir l'importance de penser ce qui ne l'a pas été, et le plan politique ne fait pas exception à l'objectivation de l'art ; mais pour autant mon propos ici n'est pas pour te répondre à savoir si le fantasy est plus histoire de lien du sang et la sf de liens de société, d'ailleurs c'est cloisonner le propos, car les récits antiques ou ce qu'on se figure de l'histoire préhistorique, à cela ajoutées mes conceptions kardashevesques à l'infini futur, je me dis que c'est bien petit de réduire la question de l'organisation d'une espèce ou mieux, d'un écosystème, à son simple régime politique, qui est un peu qmm, la version papier et donc lexicalisée, du phénomène autorégulé de résolution des prérogatives interindividuelles... je me comprends !

or donc :
j'insiste sur le fait que si tu veux te questionner jusqu'où tu as le droit de faire du fantasy qui existe bel et bien en contexte politique autre que royaliste, y'a qmm à soulever question chiffres sur ce qui m'apparaissait à moi comme un stéréotype ptetr pas absolu, mais qmm majoritaire, en gros : c'est facile de faire du médiéval fantasmuche, comme du politicoprout de sf, mais au final c'est pas obligé et vaut mieux savoir le faire, tout comme c'est pas interdit et vaut mieux savoir en faire un truc mieux pluss pluss...

mais en pratique :
n'est-ce pas là ce questionnement intéressant, notre manière de nous rassembler autour d'un fait qu'on aurait du mal à s'admettre en commun ? on s'imagine des monde meilleurs... c'est que notre monde est pourri ; qu'on veut le changer ; qu'on se donne les moyens imaginatifs de, ne serait-ce que penser ceci avant de le réaliser !
donc autant coller au réel, et moi je regarde les cartes, et je me dis : je pioche pas, ce tour, je regarde mes cartes et je les aies toutes :

1 - le roi en moi c'est qui je veux, mais il est le représentant du continuum entre ce qui fait qu'une société perdure dans le temps, par le sang de la vie...
2 - le politique, c'est un peuple qui organise en pratiques ses propres valeurs, et la politique démocratique est une solution probablement adéquate en de bon temps actuels...
3 - le religieux, c'est particulier cette part de la métaphysique, j'aborde pas le sujet
4 - mon mérite, ce qui gouverne mes choix, mes jugements, mes décisions, ce que poursuit ma dignité...
5 - le meilleurs, ce qui se tri pour advenir, le fruit de tout ceci...
6 - et d'autres...

en tous cas j'suis un peu paumé mais j'ai dit ce que je pensais sur le coup,
bien à vous
"i don't care if your world is ending today
because i wasn't invited to it anyway
you said i tasted famous, so i drew you a heart
but now i'm not an artist i'm a fucking work of art"

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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #7 le: 08 juillet 2020 à 11:51:46 »
Toute monarchie induit forcément la noblesse. Même si ce n'est pas toujours traîté en fantasy, l'une n'existe pas sans l'autre.

Après, facilité ou pas, je ne vois toujours pas où est le problème. Tant que c'est bien traîté. Je ne pense pas que quiconque ait crié au scandale parce qu'Aragorn récupère le trône ou parce qu'il est établi que les Stark règnent sur Winterfell (du moins au début :p ).

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Bien que pour le coup j’aurais parlé de Monarchie Constitutionnelle et pas de Monarchie Parlementaire.

Les deux se disent je pense ?

Citer
Un véritable État Démocratique va se définir comment il agit envers et dans l’intérêt de son peuple.

L'une des notions fondamentales de la démocratie, également, c'est la séparation des pouvoirs.

Citer
Dernière remarque : La fantasy se base sur une période médiévale européenne où l’on ne peut pas parler d’état démocratique.

Techniquement on fait ce qu'on veut. A partir du moment où c'est crédible, pourquoi pas ? Mais si on fait du forcing juste pour faire passer ses idéaux alors il vaut mieux s'abstenir en effet. Ou écrire un autre genre.

Edit :

On peut reprocher des choses à la monarchie mais également à la démocratie. Quoi qu'on en pense, on ne peut que constater que ça ne fonctionne pas des masses non plus... Et ce que je constate c'est qu'en ce moment on est revenu à une monarchie (mal) déguisée.
« Modifié: 08 juillet 2020 à 12:00:42 par Krapoutchniek »
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Re : Re : Fantasy et royauté
« Réponse #8 le: 08 juillet 2020 à 12:06:18 »
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Bien que pour le coup j’aurais parlé de Monarchie Constitutionnelle et pas de Monarchie Parlementaire.

Les deux se disent je pense ?
C'est ce qui m'inquiète.
Car "Monarchie Constitutionnelle" défini le pays comme une monarchie où le point important c'est le respect de la constitution.
"Monarchie Parlementaire" défini le pays comme une monarchie où seul le Parlement est l'entité la plus importante. OSEF de la constitution.

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Re : Re : Re : Fantasy et royauté
« Réponse #9 le: 08 juillet 2020 à 12:10:13 »
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Bien que pour le coup j’aurais parlé de Monarchie Constitutionnelle et pas de Monarchie Parlementaire.

Les deux se disent je pense ?
C'est ce qui m'inquiète.
Car "Monarchie Constitutionnelle" défini le pays comme une monarchie où le point important c'est le respect de la constitution.
"Monarchie Parlementaire" défini le pays comme une monarchie où seul le Parlement est l'entité la plus importante. OSEF de la constitution.

Techniquement il faudrait dire les deux en même temps en fait.
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #10 le: 08 juillet 2020 à 12:12:54 »
ça dépend de l'importance que l'on donne au Brol qui nous gouverne. :)

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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #11 le: 08 juillet 2020 à 12:14:13 »
Bah c'est un terme officiel. Après on fait ce qu'on veut. Perso je n'accorde aucune importance et aucun crédit à tous ces guignols donc je ne devrais juste rien dire  :D
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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #12 le: 08 juillet 2020 à 12:27:05 »
Hey !
Si ça vous dérange pas, je vous propose de reporter la question régimes politiques en général ailleurs parce que, euh, bah c'est pas le sujet.

Citer
Deuxièmement la fantasy est un genre ultra codifié et stéréotypé.

Le foisonnement de la fantasy me fait dire que je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Bien des auteur-es arrivent à sortir de ces codes et stéréotypes, et heureusement.

Citer
La monarchie est un régime basé sur la famille, et la démocratie n'est pas le contraire de la monarchie car on peut organiser une démocratie en lui appliquant de fortes valeurs familiales (même s'il faut remarquer que c'est plus simple d'avoir une démocratie égalitaire basée sur d'autres valeurs comme celle de la justice, du progrès [social, économique, scientifique, écologique, etc.] ou celle du bon fonctionnement des assemblées).

le Vatican, les ordres religieux, sont basés sur la famille ?

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En fait, il faut se dire une chose : dans un État, il peut y avoir tous les pouvoirs représentés (un roi, un sénat, des assemblées ou manifestations populaires, une institution religieuse, etc. sur un même et seul territoire), mais il faut que le pouvoir décisionnaire soit détenu par un seul de ces acteurs pour qu'on puisse parler de régime.

Bah non. Rien qu'en France, l'initiative législative est partagée entre le Parlement et le Gouvernement, et les deux ont un pouvoir décisionnaire (législatif pour le parlement, règlementaire pour le gouvernement). Et la justice, évidemment, a aussi un pouvoir décisionnaire.

Mais on perd de vue le sujet.

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après pour ta prérogative de réflexion, Loïc, je crois saisir l'importance de penser ce qui ne l'a pas été, et le plan politique ne fait pas exception à l'objectivation de l'art ; mais pour autant mon propos ici n'est pas pour te répondre à savoir si le fantasy est plus histoire de lien du sang et la sf de liens de société, d'ailleurs c'est cloisonner le propos, car les récits antiques ou ce qu'on se figure de l'histoire préhistorique, à cela ajoutées mes conceptions kardashevesques à l'infini futur, je me dis que c'est bien petit de réduire la question de l'organisation d'une espèce ou mieux, d'un écosystème, à son simple régime politique, qui est un peu qmm, la version papier et donc lexicalisée, du phénomène autorégulé de résolution des prérogatives interindividuelles... je me comprends !

Tant mieux parce que moi non.

Citer
or donc :
j'insiste sur le fait que si tu veux te questionner jusqu'où tu as le droit de faire du fantasy qui existe bel et bien en contexte politique autre que royaliste, y'a qmm à soulever question chiffres sur ce qui m'apparaissait à moi comme un stéréotype ptetr pas absolu, mais qmm majoritaire, en gros : c'est facile de faire du médiéval fantasmuche, comme du politicoprout de sf, mais au final c'est pas obligé et vaut mieux savoir le faire, tout comme c'est pas interdit et vaut mieux savoir en faire un truc mieux pluss pluss...

Moi perso je me questionne pas, je fais ce que je veux, je réponds juste aux bêtises que tu écris.
Et du coup, questions chiffres, tu en as ? Je suis clairement pas convaincu que l'aspect monarchique soit majoritaire, même si la vieille fantasy le fait apparaitre. Parmi les œuvres connues du 20e siècle, beaucoup ne sont pas centrées sur un pouvoir monarchique (j'ai cité HP, ALCDM, la fantasy urbaine, Pratchett...)
Le Trône de Fer serait même plus une exception là-dedans.

Citer
:
n'est-ce pas là ce questionnement intéressant, notre manière de nous rassembler autour d'un fait qu'on aurait du mal à s'admettre en commun ? on s'imagine des monde meilleurs... c'est que notre monde est pourri ; qu'on veut le changer ; qu'on se donne les moyens imaginatifs de, ne serait-ce que penser ceci avant de le réaliser !

Je ne crois pas imaginer de monde meilleur en écrivant de la fantasy.

Citer
Toute monarchie induit forcément la noblesse. Même si ce n'est pas toujours traîté en fantasy, l'une n'existe pas sans l'autre.

Non.
Cf. les ordres religieux.

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Re : Re : Fantasy et royauté
« Réponse #13 le: 08 juillet 2020 à 12:34:27 »
Citer
Toute monarchie induit forcément la noblesse. Même si ce n'est pas toujours traîté en fantasy, l'une n'existe pas sans l'autre.

Non.
Cf. les ordres religieux.
Je comprends pas la réponse. De mon point de vue une monarchie ne peut pas s'affranchir de noblesse. Ce qui ne veut pas  que d'autres systèmes ne possède pas de nobles.

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Re : Fantasy et royauté
« Réponse #14 le: 08 juillet 2020 à 12:38:22 »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vatican

Forme de l'État    Monarchie absolue, de droit divin et élective

Tout le monde est élu, il n'y a pas de noblesse, ni de famille, ni de lien du sang.
C'est de ça dont parle Loïc.
Au bruit d’une aigre trompette
Le sabbat a commencé

 


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