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Auteur Sujet: Littérature et marques  (Lu 9840 fois)

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Re : Littérature et marques
« Réponse #30 le: 26 août 2020 à 17:17:28 »
Bonjour TiL, je reprends tes mots :
Citer
la grande question : pub ou pas pub ?

j'ai l'impression qu'un 'vous', peut-être trop général excusez-moi, appelez ainsi là où il y a valorisation morale, alors que je le définirais plutôt en termes de réclame financière... la loi d'ailleurs stipule que la publicité, et en l'occurrence le placement produit, est à juger dans le cadre de la contrepartie rémunérée qui l'accompagne...

je rebondis : mais pour le cas particulier de publicité par dotation ?

hmm effectivement, s'approprier une place dans un spectatorat, peut se faire par l'emprunt d'éléments accointants avec cettedite cible ; mais dans ce cas il s'agit d'une publicité d'autopromotion qui déplace l'intérêt depuis le produit évoqué jusqu'au publicitaire lui-même, je veux dire l'artiste qui dit par exemple : "j'aimais bien le goût des sirops Rième à la framboise car ils reflétaient bien mon ambition à participer aux localités de ma géospatialisation", lui cherche à profiter de la renommée du sirop plutôt qu'à l'augmenter... d'ailleurs ce genre de pub n'est pas demandée généralement, elle est proposée ce qui régule l'effet bénéfique de la diffusion de renommée (publicité, qwa) par la marque concernée...

mais : le lecteur ne voit pas la différence, n'est-ce pas ?

oui, que Rième me paye ou pas, mon lecteur sera tout aussi conditionné dans sa liberté d'être affecté par mon approche...

du coup : quels enjeux à l'utilisation de noms propres exsitant ?

bin... je conçois qu'on a parfois envie par baser notre imaginaire sur notre environnement existant, mais qmm, moi je me dis y'a qu'à notre petit début d'époque capitaliste qu'on se demande si Zola aurait du spécifier quel Ariel il devrait citer pour la scène du lavoir... mais en vrai ça pose la question du contexte comme le nuance bien Kanimp, ce à quoi je plussoie également Ambrena à propos du contre-productivisme des anachronismes, et nanomag à propos de la dangerosité lors, de la relativité des valeurs de chacun sur les incarnations en question...

alors pourquoi pas y aller franco ?

bin ouais, comme tu dis Kanimp, je venais de le voir après rapide renseignement, Gérard de Villiers prend le problème à bras le corps et s'en rie volontiers, qu'il s'agisse de provocation ou de mise en garde par confrontation...

après, tout simplement sans évoquer la question complexe de la passation d'un nom propre vers sa version mot populaire, je dirais que je rejoins Baptiste sur le côté désagréable en général de la lecture de simplicités de nomination, nuancée par l'argument de l'affluence qu'on tolère chacun à notre manière en quantités...

ahah du coup puisque je vous ai tout lu (ouioui ! je réussis à vous lire ! j'suis trop content je le savais : à terme, puisque j'ai pluss de preuve qu'ailleurs, pour penser que vous êtes bien des humains directs derrière peu d'intermédiaires entre nous, c'est vous que je vais probablement le mieux lire à l'avenir) j'ai envie de réagir à tout !! ahah on verra hein... Meilhac en tous cas, j'adore d'une part ton approche nuancée, et d'autre part ce petit paradoxe que tu soulèves avec Franquin... que je rapporte direct : à mon propos sur notre époque capitaliste qu'on a que des produits pour l'illustrer...

du coup tout naturellement, Milora et Ambrena ont tout à fait raison de répondre à la question de TiL sur la question de la "péremption", et j'ai envie de jouer sur le fait qu'une époque peut coïncider avec une autre par effet de mode, genre ptetr on va préférer lire une histoire où qqun écoute Europe 2 plutôt que Virgin radio... (jsuis pas overclair pardon) en gros la péremption peut se dépérimer, non ? genre qui yen a qui aiment les années 70, pis d'autres les années 90, ptetr les suivant n'aimeront pas au même moment ni dans les mêmes proportions ces époques qui donc, périment et dépériment (quel mot :3) au gré du spectatorat !

puis donc gràce à DarthMaud à qui Ben.G vient bien répondre : on a la question, déjà de la légitimité du truc, mais aussi de son impact moral : est-ce que ça valorise ou est-ce que ça dévalorise ? diffamation ou valorisation ? chacun ses valeurs, là c'est du ressenti perso...

Loïc ahah, ton intervention pointée j'ai l'impression que t'avais du contenu 'brutasse' que t'as un peu retenu qmm pour pas que y'ait trop de dommages mutuels... salutation !

Kanimp j'ai envie de réagir à ton propos sur Mickey qui m'apprend des choses merci, avec l'image du veau d'or explicitement incarnée dans le film Dogma, où le propos est ainsi mis en procès par les protagonistes... mais du coup je vais pas les répéter ni les paraphraser ni les interpréter ni... bref question cool !

après DarthMaud tu t'inquiètes qu'on te tombe dessus et regarde le côté légal, mais je pense que dans la plupart des cas d'hommage ou de critique constructive, ils n'ont pas intérêt à te faire un procès (comme le dit d'ailleurs Ben.G plus loin)... est-ce ton intention que de faire autre chose que l'un des deux ?

david_Hume, je plussoie totalement, comme toi je suis du genre à user du nom générique plutôt que du propre... c'est neutre, pis quand je cite un nom propre c'est plus à valeur de caricature je crois, par contre...
par contre j'ai pas compris ton propos sur Fight Club ?

puis après on part un peu ailleurs que les marques avec les noms de personnages ou de personne, c'est encore un autre problème, du coup je veux pas tout mélanger...



j'ai glissé mon avis par-ci par-là je synthétise un peu :

- le sujet et la question sont hautement ancrées dans notre univers capitaliste, en effet surtout le réalisme et ses diffractions plus ou moins fictionnelles mais dont on retient le caractère actuel, sont l'objet de ce débat ; on va pas voir Durandil nous faire un procès, où Big Brother nous... heu je me censure là, vous avez compris ^.^'

- par contre je trouve dommage du coup, les effets néfastes des désagréments de l'intégration de la pub en littérature et en art en général, car oui ils forgent l'histoire ; on retient de ce que moi j'appelle la "profanation des incarnations", qu'elle offre la postérité : on se souvient de Jesus pas parce qu'il était prophète, mais parce qu'on en a fait sa pub... d'ailleurs pour la pub des chrétiens et des post-chrétiens, il est le fils de dieu et non le prophète comme l'ont publicité les musulmans...

- et je me joins à vous pour affirmer que la bonne mesure est tendue à définir personnellement comme d'un point de vue unanime, d'où que merci les lois même si elles sont injustes parfois ; au moins quand on ne l'ignore pas, elle peut nous guider dans la morale...



merci à vous pour cette opportunité d'échange
"i don't care if your world is ending today
because i wasn't invited to it anyway
you said i tasted famous, so i drew you a heart
but now i'm not an artist i'm a fucking work of art"

(s)AINT - marilyn manson

 


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