[nanomag]

Série Inspiration : des prompts, des concepts, des idées de base : à vous de construire un texte court ou long à la suite de cette proposition

Comment expliquer des choses que nous humains comprenons facilement ?
Choisissez un des trois sujets ci-dessous et lancez-vous !



Ecrivez comme si vous étiez en train de discuter avec un extra-terrestre qui n'a AUCUNE connaissance de la Terre. Expliquez-lui ce qu'est une race



Ecrivez comme si vous étiez en train de discuter avec un extra-terrestre qui n'a AUCUNE connaissance de la Terre. Expliquez-lui ce qu'est l'Amour



Ecrivez comme si vous étiez en train de discuter avec un extra-terrestre qui n'a AUCUNE connaissance de la Terre. Expliquez-lui ce qu'est un chat

(Source : http://maxkirin.tumblr.com)

NB : Si cela vous inspire pour écrire une nouvelle, un roman, une trilogie... vous pouvez poster ici une ébauche, le synopsis ou la 4eme de couv' et revenir poser un lien vers votre texte long quand celui-ci sera fini

[Malo_o]

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Jean-Baptiste n'en pouvait plus. Des heures, des jours, des semaines que cet être indéchiffrable le harcelait de questions toutes plus étranges les unes que les autres. Mais qui était-il, d'abord ? D'où venait cette si surprenante entité, qui, ni solide, ni gazeuse, errait chez lui et le harcelait depuis maintenant quelque semaines ? Il ne semblait pas avoir quelconque besoin de se nourrir, de dormir, il existait, et posait des questions, c'est tout. Mais il ne s'agissait en aucun cas de questions banales, auxquelles on pouvait donner des réponses passe-partout, comme « quelle-heure est-il »  ou encore « comment vas-tu ».  Cet être ne connaissait-rien de la vie, du principe même d'existence ; mais quoi de plus difficile à expliquer que la vie, la mort, et de  toutes les tares qui vont avec, la haine, l'humour, l'amour ? L'amour. C'était là que sa dernière question trouvait source. Qu'est-ce-que l'amour ? Jean-Baptiste, éperdu, soupira. L'amour... N'étais-ce pas l'origine de l'intelligence, de la supériorité humaine sur le monde terrestre ? Une idée, un courant, qui faisait de l'homme autre chose qu'une simple masse d'atome et de molécule animée par des courants électriques. L'amour, sentiment roi qui amenait tous les autres, le plaisir, l'indifférence, la tendresse, la haine... L'amour amenait l'espoir, qui donnait aux hommes une force indéfectible qui leur permettait d'avancer, de mettre un pied devant l'autre, sans savoir pourquoi ni comment, mais en le faisant tout de même. L'amour amenait la haine, la tristesse, qui donnait aux hommes les occasions de trébucher, de ralentir, de reculer même parfois. Il fallait beaucoup d'adresse pour les éviter, mais les hommes arrivaient tout de même, et ce en grande partie grâce à l'amour. L'amour était partout, omniprésent, et lie les gens aux choses et les choses aux gens ; il lie les gens au gens et les gens aux gens. L'amour était la vie et la vie était l'amour. Voilà ce qu'était l'amour.

Jean-Baptiste inspira profondément. Autour de lui, l’entité gravitait lentement, tourbillonnant pensivement. Les humains ne sont décidément vraiment pas très évolués.. L'amour, c'est une des réactions chimiques à la base de la vie. Chaque être en a besoin pour survivre, donc du coup forcément ça perturbe, mais ce qu'il avait entendu aujourd'hui... De toutes les interprétations de l'amour des différentes espèces qu'il avait entendu, celle-ci était la plus étrange et la plus floue. Vraiment, ce que les humains étaient bizarres !

[nanomag]

ravie que ça te plaise

Tout au long de ton texte, je m'attendais à ce que tu sortes la fameuse "réaction chimique" parce qu'il y avait plein d'indices amenant à ça !

entité, qui, ni solide, ni gazeuse,

une simple masse d'atome et de molécule animée par des courants électriques

et puis non  c'est l'alien qui le dit et pas JB -> bien joué ça m'a surprise !

Le seul point un peu dommage, je trouve, ce sont les phrases avec descriptions à rallonges : trois à la suite, c'est un peu alambiqué

L'amour, sentiment roi qui amenait tous les autres, le plaisir, l'indifférence, la tendresse, la haine... L'amour amenait l'espoir, qui donnait aux hommes une force indéfectible qui leur permettait d'avancer, de mettre un pied devant l'autre, sans savoir pourquoi ni comment, mais en le faisant tout de même. L'amour amenait la haine, la tristesse, qui donnait aux hommes les occasions de trébucher, de ralentir, de reculer même parfois

[Rémi]

Très sympa ce texte, belle chute.
Texte net, belle perf et belle inspiration.

Juste un truc : ton choix de concordance des temps imparfait/présent ci-dessous :

L'amour était partout, omniprésent, et lie les gens aux choses et les choses aux gens ; il lie les gens au gens et les gens aux gens.

d'accord avec Nanomag sur le paragraphe cité, on perd un peu le rythme.

Rémi

[nanomag]

Allez hop je me lance direct sur le chat sans aucune réflexion préalable
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- Qu'est ce qu'un chat ? t'es marrant toi ! bon ... hum...  alors un chat est un animal.
- Un animal qu'est ce que c'est ?! non mais tu connais vraiment rien ! c'est pas possible ! ... [silence de réflexion super profonde] un animal, c'est une entité qui vit et qui meurt, quand elle vit, elle bouge, elle respire, elle fait des choses, des actions et quand elle mourra, elle arrêtera de respirer et son corps va disparaître petit à petit dans la nature. Il y a beaucoup d'animaux, nous aussi, les humains nous sommes des animaux, on est un peu plus nombreux, c'est sûr, tu as raison mais on n'est pas forcément plus intelligent, enfin ça, ça dépend du point de vue de chacun.
- Non, non l'intelligence, je t'expliquerai une autre fois, parce que sinon, on y est jusqu'à minuit... donc un chat est une sorte d'animal. Il a des pattes, quatre. D'ailleurs il parait que peu importe comment il tombe, le chat retombe toujours sur celles-ci !
- Hey, lâche Grisouille !! non mais ça va pas ! Ici, tu vois, on ne lance pas les chats, même pour voir s'ils retombent sur leurs pattes, ça ne se fait pas, parce que c'est méchant. On dit toujours "qui est le plus fort entre tel animal et tel autre ?" Ben des fois, nous, enfin toi, on est plus fort qu'un chat alors il ne faut pas le lancer, on risque de lui faire mal et puis c'est pas gentil de lui faire mal !
- C'est quoi "faire mal" ? flûte ! comment je vais me dépatouiller de toutes tes questions ??? bon on verra après, hein ? donc, où on en était ? [voix de professeur des écoles] le chat a quatre pattes, il a ce que l'on appelle une fourrure, ce sont les poils qu'il a sur le corps, tu vois, oui c'est ça, c'est tout doux ! Les gens aiment bien caresser un chat, parce que c'est doux, oui, c'est ça. C'est comme les peluches que l'on a quand on est enfant, sauf que ça bouge. Et puis quand le chat est tranquille, reposé, des fois il fait du bruit, on dit qu'il ronronne, et ça fait du bien, ça relaxe, ça fait oublier les problèmes, c'est la ronronthérapie, tu comprends ? non, bon ben t'essaieras demain, si Grisouille n'a plus peur de toi
- Le chat fait partie de ces animaux qui sont presque autonomes, il fait ses besoins dehors tout seul, on ne le promène pas en laisse, c'est différent d'un chien. On dit qu'il y a des gens à chiens et des gens à chats.
- Mais non tu choisis pas, ça se fait tout seul comme ça, c'est naturel, tu préfères les chiens ou tu préfères les chats...
- Tu préfères les humains ?! ... je ne vais pas te répondre, on risquerait de se fâcher.
- Ben oui, je sais... je t'ai dit que l'on était aussi des animaux, mais c'est pas pareil... bref, donc les chats, ben on a fait un peu le tour, hein, quoi dire de plus, il parait que les chats ont neuf vies, c'est de la superstition, si ton chat meurt, il ne revient pas le lendemain, non il ne sort pas de terre, sinon c'est un chat-zombie. quoi d'autre ? ... dans certains pays, le chat n'est pas vraiment domestique, il y a même des pays où les gens mangent les chats. Euh, non, si tu veux y aller, tu y vas tout seul, et puis tu ne me raconteras pas, je ne veux pas savoir... [un ange passe] Arrêtes de regarder Grisouille comme ça, tu lui fais peur et à moi aussi. Non ! Non ! remet cette lame dans ton corps ! Non !!!! Grisouiiiiilllllle !!   

[Rémi]

Bien joué, c'est rigolo et agréable à lire.

- Mais non tu choisis pas, ça se fait tout seul comme ça, c'est naturel, tu préfères les chiens ou tu préfères les chats...
- Tu préfères les humains ?! ... je ne vais pas te répondre, on risquerait de se fâcher.

Excellent ! et joli rythme qui sied parfaitement à la rigolade.

Arrêtes de regarder Grisouille comme ça, tu lui fais peur et à moi aussi. Non ! Non ! remet cette lame dans ton corps ! Non !!!! Grisouiiiiilllllle !!

Super marrant, on finit sur une vraie chute en plus.

Coquilles :

on ne lance pas les chats, même pour voir s'il retombe sur leurs pattes,

ils retombent

Ben oui, je sais je t'ai dis

dit

Bon, ça m'a ouvert l'appétit moi...

Rémi

[Oam Leuse]

J'ai choisi la pire forme d'Alien possible et ils ne connaissent rien non plus:

Devant la sortie de l’école maternelle une armée de mères impatiente, et un père totalement perdu, attendent leurs progénitures.
-   Tom ! Youhou ! Par ici !, cria l’une des mères en faisant de grand geste afin d’être vu au milieu du troupeau.
Un petit garçon couru vers elle, ses quelques cheveux sautillant au rythme de sa course. La mère l’attrapa au vol.
-   Tu as passé une bonne journée ?
-   Oui !, dis l’enfant, un sourire éclairant sa tête trop ronde et trop joufflu.
Elle le reposa et ils entreprirent de rentrer chez eux. Thomas détailla l’ensemble de sa journée à sa mère n’oubliant aucun détail. Et c’est long une journée d’enfant, puis lorsqu’il arriva enfin à son départ de la classe il eut une hésitation.
-   Dis maman ?
-   Oui, Thomas ?
-   C’est quoi ma race ?
-   Pourquoi cette question ?
-   On m’a dit : "ta race". Mais c’est quoi ma race ?
-   Sache que ce n’est pas bien de dire ça c’est un très vilain mot.
-   Ah bon ? Mais pourquoi ? C’est mal d’avoir une race ?
La mère fit une grimace.
-   Comment t’expliquer ?, elle entreprit de sortir les clés pour ouvrir la porte tout en réfléchissant à la meilleure réponse possible à donner à une enfant de cinq ans.
-   Bonjour Papa !
-   Bonjour Papy !, s’exclamèrent-ils en cœur en entrant dans la maison.
Le grand père grommela un semblant de bonjour qui aurait aussi bien pu être un juron. Ils continuèrent leur marche jusque dans la cuisine où la mère sorti le goûter de Thomas.
-   Alors, dis la mère, par où commencer... Trouves-tu que tu ressembles à un chat ou un chien ?
-   Ha non alors !, rigola Thomas, je ne suis pas poilu, je ne mange pas de croquette et je fais pipi comme un grand au toilette.
-   Et c’est normal, car nous ne faisons pas parti de la même espèce qu’eux. Il y a l’espèce des chiens, les canidés, et l’espèce des chats, les félins.
-   Et nous on est l’espèce des garçons avec papa, les Martins, c’est ça ?
-   Non nous tous nous faisons partis de l’espèce des Hommes, les Humains.
-   Mais maman tu n’es pas un homme, papa il dit que quand je serais grand je serais un homme comme lui et que toi tu es une femme.
Aïe se dis la mère. Mauvais terme. En parlant de son mari il n’est jamais là quand il faut celui-là.
-   Euh… Oui je ne suis pas un homme mais je suis quand même une Humaine, tenta la mère afin de ne pas s’épandre sur le sujet des hommes avec un grand « H » ou non.
-   Et je suis quoi moi ?
-   Tu es aussi un Humain mais un petit.
-   D’accord. Mais c’est quoi ma race?
-   J’y viens, la mère entrepris de préparé le repas et réfléchis à la suite de son explication tout en sortant les ingrédients. Tu vois le chien de la voisine et le chien de ta maîtresse ne sont pas pareil pourtant ce sont des chiens tous les deux.
-   Oui même que une fois Thor à faillis manger Mimouille et que la maîtresse a grondé la voisine.
-   Voilà et bien s’ils ne sont pas pareil c’est parce qu’ils ne sont pas de la même race.
-   Ce que veut te dire ta mère c’est qu’il y a la race des blancs et des sous races, dis le grand père en entrant dans la cuisine.
-   Papa ! Tu sors d’ici tout de suite au lieu de faire rentrer tes idées racistes dans la tête du petit, s’écria la mère.
Le vieux grommela et sorti de la pièce.
-   Mais la maîtresse elle n’est pas blanche. C’est une sous race ?
-   Non surtout pas. Vois-tu il y a très longtemps…
-   Quand papy était un petit garçon comme moi et qu’il vivait avec des dinosaures ?
-   Oui c’est ça. Des… Des dinosaures ? Mais qui t’a dit une ânerie pareille dans la tête ?
-   C’est papa. Il dit toujours : "Vu le caractère de ton grand père il a dû être élevé par des dinosaures".
-   Quand il arrivera enfin celui-là il va voir ce qu’il va voir, maugréa la mère. Dons je disais il y a longtemps des messieurs ont dit qu’il y avait plusieurs race Humaines et que pour les reconnaitre il fallait regarder la couleur de la peau.
-   Mais papy il est pas méchant !
-   Il est vieux ce n’est pas pareil. Bref. Laisse-moi finir.  Un jour on a fait des recherches et on a compris que les Humains faisaient partie de la même race. Donc on a arrêté de parler de race. Et c’est mal de dire à quelqu’un ta race. D’ailleurs qui t’a dit ça que j’en parle à ta maîtresse.
-   C’est elle.
-   Elle qui ?
-   Bah la maîtresse, madame Fatoumata.
-   Allons, tu dois te tromper.
-   Non je ne me trompe pas, s’insurgea Thomas, elle a dit : « Tu diras à ta maman qu’elle est invité à manger à la maison et que ton père l’attendra avec nous, dis-lui aussi que j’ai essayé de l’appelé et que ton grand père raccroche à chaque fois. Au premier jour de l’été ça fait du bien un bon barbecue en TA RACE. » .

[nanomag]

La chute est trop mimi  et il y a plusieurs passages super rigolo, comme le coup des dinosaures 

J'ai choisi la pire forme d'Alien possible et ils ne connaissent rien non plus:

non mais... Oh que c'est bien trouvé !

il y a quelques fautes des ou/où des poilus/poilu, des maitresses sans ^, des "Le grommela et sorti de la pièce."...

[Oam Leuse]

Merci pour ton commentaire, j'ai corrigé les fautes que tu as gentillement souligné. Peu être que je m'attarderais sur les autres possibilité de texte. En tout cas j'ai adoré tes proposition donc à refaire.
Oam Leuse

[Jerzy]

Mon premier texte sur ce forum 
Inspiré par le sujet "qu'est-ce qu'un chat".

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“Pourquoi moi ?” ne cessait de se demander Victor dans le véhicule l’amenant au point de rencontre. De tous les scientifiques, les diplomates, de tous les gens mis au secret, pourquoi a-t-il fallu qu’ils le choisissent, lui, simple exécutant ne s’étant retrouvé impliqué dans cette histoire que par pur hasard ?
N’eût-il pas été plus simple d’envoyer un biologiste, un vétérinaire ou qui ne savait-il encore, pour expliquer les agissements d’un animal que les gouvernements surnommaient le “quadrupède de la discorde”.

Il n’était même pas sur les lieux de l’incident. Il n’était que l’assistant, coincé devant son ordinateur à torturer le logiciel d’interprétation conçu en toute hâte lorsqu’il ne fut plus permis de douter que le vaisseau croisant à proximité de la Lune allait fatalement approcher la Terre. Il n’avait d’ailleurs pas conçu ce logiciel, ni participé de quelque façon à son élaboration d’ailleurs. Le hasard voulait  juste que ce matin là, le matin de la première rencontre, le concepteur s’en fût soudain pris de violent vomissements - probablement dus au stress, et qu’il était paraît-il la personne la plus qualifiée pour le remplacer. Le logiciel n’avait pas vraiment fonctionné et la rencontre se résuma en une accumulation de gestes majoritairement destinés à faire comprendre à l’autre partie que toute autre chose qu’une rencontre amicale et pacifique était hors de question.

Les ambassadeurs étaient sur le point de se séparer lorsqu’un chat roux se présenta sur les lieux sans y avoir été préalablement invité. Il grimpa à la table des ambassadeurs et, nullement effrayé par l’apparence inhabituelle de l’humanoïde, réclama un geste d’affection de la part de l’extraterrestre via un frottement de tête contre sa main.

Malheureusement ce qui n’est qu’un geste anodin pour un Humain fût perçu comme une menace par l’ambassadeur extraterrestre. D’un geste rapide il tordit le cou du pauvre félin avant de s’enfuir rapidement vers sa navette qui le ramena sans délai vers son vaisseau-mère. Ainsi, un chat dont le nom était inconnu fût directement responsable du premier incident diplomatique entre l’homme et une intelligence extraterrestre.

La communication entre les deux civilisations fût toutefois rétablie assez promptement et il fût décidé de passer outre l’incident et d’organiser rapidement une seconde rencontre. Victor fût mis à contribution pour améliorer le logiciel d’interprétation et travailla à la tâche durant de longues heures ininterrompues au bout desquelles il put - non sans une certaine fierté, percer la construction syntaxique des phrases de ce langage extraterrestre. Ses supérieurs le congratulèrent chaleureusement.

Et puis, alors que la rencontre devait se tenir quelques heures plus tard, il reçut la visite du Président qui lui annonça : “Nous voulons que vous représentiez l’Humanité lors de la seconde rencontre”. Victor voulut refuser de tout son être mais comment dire “non” au Président ? Une multitude de questions se pressèrent alors dans son esprit et Victor comprit rapidement qu’il avait tout simplement peur. Peur parce que la précédente rencontre ne s’était pas bien terminée. Peur d’avoir à porter les espoirs de l’Humanité. Peur de réaliser que le gouvernement ne voyait en lui qu’un dommage collatéral acceptable si les choses venaient à tourner mal. Alors Victor accepta à contrecoeur.

Des gens haut placés expliquèrent à Victor que l’ambassadeur alien, une fois remis du choc de sa rencontre avec le félidé, montra beaucoup de curiosité envers l’animal. Plus de curiosité d’ailleurs qu’envers les humains eux même, ce qui mit les plus orgueilleux des diplomates de mauvaise humeur. En effet, comment une civilisation si brillante qu’elle parvint à en rejoindre une autre dans les méandres de l’espace put donner plus d’intérêt à un animal qu’à l’espèce humaine ? Pour ceux-là, c’en était presque humiliant. Mais celà laissait Victor dans une situation peu enviable. Et celui-ci ne parvenait qu’à se demander “pourquoi moi ?” lorsque ses interrogations auraient du diverger sur le propos qu’il allait tenir à son interlocuteur et qu’il était possible de résumer en une seule question : “qu’est-ce qu’un chat ?”.

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L'extraterrestre était moins repoussant d’aspect que Victor n’eut imaginé. Il ressemblait vaguement à certaines représentations que peuvent se faire les hommes d’une autre forme d’intelligence. Un visage long et ovoïde de couleur d’ébène. Des yeux ovales et blancs, sans pupille. De grande taille, bien plus grand qu’un homme, mais également beaucoup plus mince. Une forme allongée et d’apparence gracieuse amplifiée par une belle fluidité de mouvement. L’ambassadeur était vêtu d’une sorte de robe dorée confectionnée dans un tissu inconnu sur Terre. Le vêtement paraissait à la fois léger et solide. Il marchait pieds nus, rien ne couvrant les deux orteils de ses longs pieds noirs. Victor considérait son interlocuteur comme beau.

Étonnamment, Victor trouva rapidement le courage de parler à l’être spatial. Il se présenta avec gestes et paroles et eut quelques mots de bienvenue pour son vis-a-vis. Il s’efforçait de parler d’une voix douce et calme pour ne point brusquer l’extraterrestre assis face à lui. Il se rendit rapidement compte que les modifications qu’il avait apportées au logiciel d’interprétation étaient bel et bien fonctionnelles. Il lui semblait assez aisé de discuter, dans un curieux mélange de langues et de gesticulations, avec une personne venant d’un autre monde. Victor remarqua que l’alien semblait détendu, ne montrant aucun signe de tension par le geste où la parole. Il s’exprimait d’une voix que Victor trouvait mélodieuse. Après quelques banalités, Victor s’attaqua à sa mission. Répondre à la question : “qu’est-ce qu’un chat” ?

Victor commença par l’interprétation la plus simpliste possible : un chat est un animal à quatre pattes. Mais pour autant qu’exacte que soit cette définition, Victor réalisa qu’elle s’appliquerait aussi parfaitement à une vache ou un chien. Il tenta alors de préciser son propos. Mais après avoir ajouté de quoi définir le chat en tant que maillon dans la chaîne alimentaire, après avoir tenté d’expliquer sans succès ce que sont les félidés, Victor se rendit compte qu’il tournait en rond. Il se mit à maudire intérieurement le Président, se disant qu’un biologiste aurait été plus à même de répondre à la question.

Il entama alors de vaines explications concernant les mammifères au sens large, mentionnant au passage que l’Homme en fait lui même partie, s’aventura à parler des reptiles, essaya d’expliquer ce que sont les animaux ovipares, mentionna l’acte d’allaitement et il fût un moment où il se rendit compte que son interlocuteur ne le comprenait pas, et pire, qu’il ne se comprenait pas lui même. Il se mit à parler de plus en plus vite, ses mains se firent de plus en plus moites et il se sentit perdre le fil d’une conversation qui s’était pourtant bien passée jusqu’ici. Victor demanda alors un verre d’eau qu’on lui apporta.

Le problème de Victor était de parvenir à définir le chat de manière à ce qu’il puisse également définir n’importe quel animal. Puis Victor réalisa que s’il était impossible de donner une définition biologique ou anatomique satisfaisante, il était en revanche concevable de définir le chat d’un point de vue social d’une manière qui puisse regrouper les animaux de son espèce, de sa famille, de son ordre mais aussi des autres. Victor dit alors : “le chat est un animal domestique”.

Alors, partant du principe que tout animal est domesticable si l’on y met suffisamment de patience et de persévérance, Victor s’attacha à expliquer à l’ambassadeur extraterrestre la relation entre un animal et son maître. Il expliqua qu’avec de bons soins et de l’affection, l’animal restera auprès d’un homme et lui apportera compagnie, réconfort et joie. Il avança que l’homme peut alors développer en retour un sentiment d’affection pour l’animal qui fait alors partie intégrante de la famille, comme le serait un enfant.

Victor voyait qu’il touchait au but car l’alien se montra très intéressé et posa de nombreuses questions, demandant à Victor de préciser sans cesse son propos. Victor eut alors une idée. Il demanda qu’on lui apportât un chat. Un gros matou fit son apparition dans les bras d’un diplomate. Il fût posé sur la table et tout comme son congénère quelques jours plus tôt, réclama un signe d’affection de la part de l’humanoïde. Celui-ci caressa l’animal, d’abord d’un geste hésitant, puis de manière plus confiante. Le chat se mit à ronronner, à la plus grande joie de Victor qui put alors développer son propos sur la relation homme/animal.

Il fût alors décidé, à l’initiative de Victor, de réunir les différents objets nécessaires à l’épanouissement d’un chat. De la nourriture, des jouets, un griffoir, de l’herbe à chat et de la litière. Ces objets furent remis, ainsi que le chat, à l’ambassadeur extraterrestre à l’issue de la rencontre. Par ce geste furent initiés les premiers contacts entre l’Homme et une civilisation extraterrestre et tous durent reconnaître que ce fût grâce à un seul homme : Victor.

Victor eut alors un siège réservé aux plus grandes tables. Il devint l’un des plus proches conseillers du Président, fut mis à la tête de l’équipe de recherche linguistique chargée de comprendre et d’analyser le langage extraterrestre, il fût décoré de toutes les médailles possibles et fût célébré en héros dans de nombreux pays. A l’apitoiement qui l’avait envahi au début de son histoire se succédait une certaine forme d’humilité et d’incompréhension. Certes Victor était heureux et il avait dorénavant grande confiance en lui et ses capacités mais il ne pouvait s’empêcher de penser que cette histoire aurait pu arriver à n’importe qui. Et toujours de se demander : “pourquoi moi ” ?

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Il n’est plus personne aujourd’hui pour se souvenir de Victor, pas même pour le maudire lui et sa descendance. Car si ces extraterrestres étaient pacifiques et avaient découvert notre planète par pur hasard, il n’était pas prévu qu’ils établissent une relation avec les Hommes. Mais grâce à Victor et son chat, ils comprirent le concept d’animal domestique, la sensation d’attachement et de sentiment envers un animal en qui l’on tient beaucoup et qu’ils ne connaissaient pas sur leur planète natale.

Les extraterrestres traitèrent les hommes avec beaucoup d’égards, leur donnant systématiquement accès aux richesses et gourmandises de leur planète d’origine. Et c’est avec l’accord des terriens que les premiers extraterrestres s’installèrent sur Terre. Il en vint d’ailleurs de plus en plus et tous arrivaient avec de nombreux présents très prisés des humains qui vouaient à leurs invités une fascination des plus totale.

De nouvelles maisons furent bâties pour remplacer les petites habitations humaines et les Hommes invités à vivre avec leurs nouveaux occupants. Ils arrivaient toujours plus nombreux et ils construisaient toujours plus d’habitations dans lesquelles ils vivaient avec leurs compagnes, leurs progénitures et un ou deux humains.

Les Hommes découvrirent la joie de vivre dans un certain luxe sans avoir à travailler pour un salaire. Ils recevaient nourriture et cadeaux lorsque les extraterrestre les estimaient bons avec eux. Et développaient petit à petit une grande addiction envers ces présents. Et nul ne se plaignait d’un quelconque mauvais traitement qu’un extraterrestre lui aurait infligé.

Car ils étaient bien traités, oui. Nourris chaque jour sans faute lorsque le soleil se couche. Avec parfois une petite récompense en échange d’un petit tour ou d’une farce. Ils avaient également un endroit rien qu’à eux pour dormir dans la maison et avaient régulièrement accès à tout ce qui leur plaisait. Tout ce qu’ils avaient à faire était d’être gentils avec leur nouveaux maîtres et les faire rire, parfois.

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Aux jours se sont succédé les mois, les années puis les siècles et les hommes ne se sont jamais rendus compte que leur reproduction est sous contrôle total depuis longtemps. A vivre aux crochets d’une petite famille extraterrestre de laquelle ils reçoivent bons soins et récompenses,ils ne se rendent pas compte que les rapports entre humains sont dorénavant des plus brefs. Un simple bonjour parfois teint d’un mélange d’agressivité et d’indifférence. Sans le savoir, ils sont devenus complètement dépendants de ces extraterrestres qui sont désormais les principaux habitants de la planète. Et il n’est pas un Homme aujourd’hui pour s’imaginer être capable de vivre sans eux.

Et il n’en est pas un pour se rendre compte que ces ruines qu’ils peuvent voir lorsqu’ils se baladent avec leurs maîtres appartiennent à cette civilisation éteinte qui était jadis la leur.

[nanomag]

Jerzy, ton idée est géniale !! j'ai adoré la fin, sans même citer le mot, on comprend tout à fait. et c'est tellement rare de lire/voir une histoire de rencontre du 3eme type (avec domination au final) sans bagarre 
Sur la forme, le début m'a semblé un peu compliqué, des phrases un peu longues que j'ai dû relire pour être sûre d'avoir bien compris

[Rémi]

Salut !
Très beau texte pour une premier post, bravo !
ça m'a fait sourire plusieurs fois et la lecture est plaisante.

A bientôt.
Rémi

Quelques fautes ou imperfections (dans ce cas, avis perso)  :

simple exécutant et ne s’étant retrouvé impliqué dans cette histoire que par pur hasard ?

j'enlèverais le "et" avant "ne"

pour expliquer les agissement

manque "s"

ni participé à quelconque phase

ni participé à une quelconque phase  (non ?)

Il grimpa à la table des ambassadeur

manque "s"

Juste après, je mettrais contre SA main (ald la main de celui-ci)

En effet, comment une civilisation si brillante qu’elle parvint à en rejoindre une autre dans les méandres de l’espace put donner plus d’intérêt à un animal qu’à l’espèce humaine.

question non ?  et le "put" me fait bizarre...

ne montrant aucun signe de tension par le geste où la parole.

ou

et il fût un moment ou il se rendit compte

et là "où" !   

grande confiance en lui et se s capacités

un espace s'est glissé (normal au pays des aliens !)

Et toujours de se demander d’un : “pourquoi moi ” ?

pourquoi le "d'un" / et le ? devrait être dans les "".

Aux jours se sont succédé les mois,

pas de "s" à succédé ? (j'ai un doute avec le "se", réflexif s'est ça ?)

les principaux habitants de la planètes.

oups !

[Jerzy]

Jerzy, ton idée est géniale !! j'ai adoré la fin, sans même citer le mot, on comprend tout à fait. et c'est tellement rare de lire/voir une histoire de rencontre du 3eme type (avec domination au final) sans bagarre 
Sur la forme, le début m'a semblé un peu compliqué, des phrases un peu longues que j'ai dû relire pour être sûre d'avoir bien compris

Je voulais rester sous les 2000 mots (contrainte personnelle) et j'ai eu un peu de mal à en dire assez sans être trop synthétique. Ca explique certaines tournures de phrases.

J'ai édité et corrigé les fautes repérées par RemideLille.

Merci à vous deux pour vos retours. Je projette de m'attaquer à "qu'est-ce que l'Amour" très bientôt.

[Rosace]

La question sur le chat a beaucoup de succès!!! Ici un texte ecrit à la va vite(donc sûrement plein de fautes!!!) juste pour m'amuser un peu avant les vacances...
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- «^o’e f//pvô dkg ;djh $`$mz « Chat » =lm£ ;;II

Le voilà à nouveau. J’avais des tonnes de chose à faire et le voilà qui me coupait à nouveau pour une question des plus futile. Depuis que j’avais accepté ce correspondant, je recevais au moins dix mails par jour. C’était amusant au début. Je l’interrogeais sur sa planète, ses congénères, ses hobbies et lui me répondait avec une extraordinaire civilité. Le professeur nous disait que c’était une obligation dans leur société, mais je me sentais, tout de même, flatté par les mots polis que je traduisais.

Je soupirais et ouvrit le répertoire du professeur que j’avais moi-même étoffé de nombreux nouveaux termes. Le début était simple mais « dkg ;djh » pouvait avoir deux sens assez opposé. Ou il me demandait « Qu’est-ce que c’est qu’un « chat », mon très cher et grand ami ? » ou se bornait-t’il a me demander si  un chat était un ennemi de l’humanité? Je ne lui demandai pas de précision. Avec toutes ses civilités, je risquais de recevoir trois messages supplémentaires : un pour s’excuser de son « vocabulaire », l’autre pour me reposer la question avec le double de termes étranges et le troisième pour s’excuser encore une dernière fois.

- Un chat est une « ?*h*jjt » vivante, envoyais-je.

Il y a une semaine il m’avait expliqué qu’une « ?*h*jjt » était une sorte de tapis que l’on caressait pour se sentir « mieux ». Nos sociétés étaient si opposées que je trouvais plus facile de lui expliquer les choses avec des termes à lui. « TRfee ; » était par exemple une  « roux » (faute d’orthographe intentionnelle) qui me permit d’expliquer qu’un ventilateur était une « TRfee ; » qui soufflait du vent. Mon alien compris tout de suite et me laissa en paix trois heures d’affilées.

- oO « ?*h*jjt » mj**iu’eyh =/gqnhg      qsh

Il n’avait rien compris. Il n’avait pas dû digérer son « hùmi¨^ », c’est toujours ainsi qu’il s’excusait quand je devais lui faire plus de dix messages. Je cherchais un autre terme plus explicite. Une « jk » était une sorte d’animal féroce, un truc entre l’orque et le scarabée mais l’image était trop forte. Le « pm&’’ » était une plante lumineuse domestique que les aliens portaient soit à la ceinture soit en casquette mais ils en mastiquaient aussi de temps en temps les feuilles et, s’ils devaient un jour atterrir  sur terre, je ne voulais pas être la cause de quelques  maltraitances animales que se soit. « ?*h*jjt » était vraiment le terme le plus approchant possible.

L’alien insista. Mes camarades d’études discutaient à la machine à café et le professeur dormait encore. Sa sieste était vitale et je n’étais pas enclin à supporter sa mauvaise humeur si jamais je le réveillais dans sa phase de sommeil paradoxale.

- K gat ^s``£km nnnnnnn ooo. ;
- Non, "okje kh sm m", répondit-je au plus vite.
- Jgm,,,g vra  ?*h*jjt  h,, :: JK lte va
- Je vous dis que ce n’est pas le "msgtte ehi", non d’une pipe ?

J’avais toujours cru que mon correspondant était le plus idiot de tous mais là j’en avais la preuve. Voilà qu’il croyait qu’un chat était un boa constrictor. Il est vrai que j’avais utilisé le même terme pour l’expliquer mais dans ce cas là j’avais ajouté « dangereux » à « ?*h*jjt ».

- Qu’est ce que vous faites, Hector ?

Je tressailli. Le professeur était apparu derrière moi et lisait les messages sur l’écran de mon ordi.

- Vous êtes bien le plus idiot de mes élèves. Enlevez-vous de là !

Le professeur s’assit à ma place écrit deux trois phrases et je lu le « merci mille fois, terrien amicale et jovial » de mon correspondant alien.

- Vous savez ce que vous lui avez dit ?

Je baissais la tête et le professeur ajouta avec désespérence:
«  Le chat est un dévoreur d’orteil qui fait de la magie, peut vous tuer avec le rayon laser de ses yeux et fume la pipe.»

A un détail près je n’étais pas si loin. Cela ressemblait en tout cas beaucoup à « Bidule » mon chat.

- La prochaine fois contentez-vous de lui envoyer la page Wikipédia, Hector !»

[Malo_o]

Ha, c'est bien ! La chute moins, dommage, mais tout le corps du (court) texte j'ai beaucoup aimé XD L'extraterrestre trop poli exaspérent, le jeune humain qui essaie de se dépetrer avec les quelques mots extraterrestre qu'il connait... J'ai trouvé ça drôle et bien mené. La fin, par contre, m'a un peu déçu. Il me semble que je n'ai pas bien compris, "dévoreur d'orteil avec des lasers et une pipe" c'est ce qu'il y a à Chat sur  le wiki ? Oo) Mais j'ai retenu qu'un jour, si j'entre en contact avec une espèce extraterrestre ultracivile, je leur demanderais un ?*h*jjt, ça m'a l'air vachement bien comme by.