Quelque chose aujourd'hui m'inquiète. Voilà quelques années que je découvre le secteur de l'édition et ses particularités. J'ai effectivement la sensation qu'on fait de plus en plus du livre un bien de consommation matériel. C'est comme si vendre un livre et vendre des pommes de terres, c'était à peu près pareil. J'entends par là qu'on pourrait très bien remplacer un livre par un autre, que son contenu importe peu, si ce n'est selon les goûts. Autrement dit, l'utilité du livre est réduite à sa seule présence sur un stand en tant que papier imprimé, c'est pire encore que le pain, c'est quelque chose qu'on pourrait passer entre les mains de n'importe qui, son origine n'aurait plus d'importance.
Les lecteurs peuvent-ils réellement se satisfaire de n'importe quel bouquin ?
N'y a-t-il pas là l'insoutenable prétention qui viserait à faire de tout individu une référence naturelle en matière de lecture ?
Ah mais mon petit Alan, nous sommes dans une société marchande et tu le sais bien. Oui on peut tout vendre, tu connais l'industrie du cinéma, celle du disque, oui elle est comparable au livre. Le sacro-saint marketing rule them all et ce n'est pas nouvea, c'est pas de plus en plus, c'est comme ça depuis un bon moment.
Là où ca devient intéressant c'est dans les nouvelles formes d'économies (la musique a beaucoup ouvert la voie dans ce domaine)
Le risque, c'est que l'auteur soit dépossédé de sa liberté de préférer tel ou tel contenu ; idem pour l'éditeur qui se voit asservi à un modèle qui rangera tous les livres sous la même identité.l'auteur fait ce qu'il veut, non ?
La question que je souhaitais poser était justement la suivante : a-t-on le droit de considérer la qualité d'un contenu ? ou faut-il voir tous les livres comme étant un peu tous les mêmes, comme les patates ?ben oui ! Pourquoi on n'aurait pas d'avis ? Je donne mon avis sur Musso ou Lévy, j'évite le jugement de valeur (quand je suis calme), je suis pas JP Coffe :D
Et hop ! Corneille aux oubliettes, on le remplace facilement par n'importe quel livre écrit par n'importe qui sans même aucun travail de réécriture.on en revient à l'immortalité, la vanité avec tes oubliettes ;)
Non, arrêtons de nous faire croire que nous nous améliorons, tout le monde au même niveau, et le reste vite oublié.je comprends pas ce que tu veux dire :/
(les éditeurs 'classiques' s'arrachent les cheveux pour comprendre les tendances.)Or on sait très bien qu'à travers l'histoire, un bon éditeur n'est pas celui qui court après la mode, mais celui qui la lance.
La question que je souhaitais poser était justement la suivante : a-t-on le droit de considérer la qualité d'un contenu ? ou faut-il voir tous les livres comme étant un peu tous les mêmes, comme les patates ?Ah, je comprends beaucoup mieux ta question, du coup ^^
Après, on préfère certaines variétés de patates aux autres, c'est clair ! Et puis ça dépend aussi du plat, ou de comment on veut les cuire, etc.
Les initiatives sont coupées de partout, c'est destructeur.Non, non non : le pôle A il est propre à l'être humain, il est pas coupé. Surtout pas pour les livres, où on n'a pas besoin de beaucoup de budget pour les réaliser. (Ta question se pose peut-être davantage pour le cinéma, par contre).
Je pense qu'il ne faudrait plus considérer le livre comme un objet dérisoire, mais comme un élément important du quotidien. Je crois que ce que nous écrivons est porteur de sens. C'est la thèse que je défends.Mais oui mais pourquoi "plus" ?
Bonjour Messieurs,
Il est important que le débat reste respectueux des sensibilités de chacune & chacun.
Le livre a-t-il un statut sacré ? ou n'est-il qu'une simple pomme de terre ?
Toute la question est là !!
:\?
Ensuite, si l'on prétend qu'un contenu importe peu, à quoi bon venir réécrire ses textes sur un forum d'écriture ? C'est absurde !
Non, certains livres ont marqué l'histoire par le propos qu'ils ont tenu, faut-il mettre ce détail de côté ?
Nous travaillons nos textes parce que nous pensons que cela en vaut la peine.
Oh la la...