[Samarcande]

 Pas possible ce soir pour moi. Dîner de famille.
Merci pour l'invitation Za'g. Je réponds ici parce que ta boîte est pleine!

[Rémi]

Suis partant et j'ai un dico
Nombres de 1 à 1089, comme d'hab 

[ZagZag]

Ah bah voilà, c'est parfait !

678 et on part à 30 ?

[Opercule]

j’en donne un aussi ? 208

[Rémi]

678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme

pas simple... Gooooooo !

[Rémi]

678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme

La grande mare chaude laisse s'échapper de longs rubans de vapeur colorée. Les fracas de la cascade en amont parviennent à peine jusqu'au petit groupe de baigneurs, de toute façon leurs cris enjoués couvrent les bruits de la forêt et les animaux ont fui depuis longtemps. Seul un couple de pipits dorés reste perché sur un phalangère géante. De là-haut, les passereaux profitent du spectacle.
Au bord de l'eau, les armures, les casques et vêtements des combattants. Au milieu de la mousse,  la troupe et ses jeux. On s'attrape, on se jette en l'air, on projette de l'eau sur son voisin, on tente de faire boire la tasse aux collègues. Zakréos, à l'écart, révise ses gammes de natation, dans le plus grand classicisme de l'École de guerre. Sa longue crinière s'étale dans son sillage. La relative petitesse de la mare oblige le jeune combattant à nager en cercle autour des membres du commando d'élite. Mais bientôt, un rugissement phénoménal s'élève sous la frondaison. Tout se fige et les pipits dorés s'envolent à tire d'aile, disparaissent sous les ficus centenaires.
En trois grandes brasses effectuées avec ses doigts palmés, Zakréos rejoint la berge. D'un grand coup de queue, il surgit hors de l'eau, atterrit près de son armure et saisit son cimeterre de ses tentacules dégoulinantes.
Nouveau rugissement, la bête n'a jamais été aussi proche.

[ZagZag]

nager - phalangère - classicisme

Je marche dans les rues de Kiev, c'est encore l'hiver, et pourtant tout ici rappelle les phalangères que tu me racontais parfois, quand il neigeait partout autour. Qu'un jour la neige s’arrêterait et qu'il en pousserait un peu partout, remplaçant le blanc des flocons par celui des pétales.
Pourtant, il neige toujours ici, et je n'ai jamais vu ces fleurs dont tu m'as tant parlé. Alors moi aussi je raconte les phalangères, dans l'espoir que quelqu'un les voit, dans longtemps, peut-être trop longtemps. J'ai l'impression de nager à contre-courant, alors que tout le monde ici essaye d'oublier l'été, moi je tente désespérément de m'en souvenir, de le récréer à travers tes vieilles histoires, nichées au creux de l'hiver. Je suis un peu classiciste, à vouloir ranimer les merveilles du passé, que je n'ai jamais connues. Dès fois je me dis que tu as tout inventé, qu'il n'y a pas eu de soleil, pas de fleurs, pas de transats. En tout cas il n'y en a peut-être plus, alors c'est peut-être tout comme s'il n'y en avait jamais eu. Mais pas tant que je verrais tes pahalngères se nicher dans les flocons.

[Opercule]

Oups, c’était pas facile...
678 : nager
768 : phalangère (plante tropicale, liliacée)
208 : classicisme

Nadia aimait les étés de Toscane. La terre et le Soleil étaient généreux, l’eau était claire et tiède, et les villes chargées d’histoire. Elle avait appris le toscan, et ses passages répétés dans la région lui avaient permis de tisser des liens avec des locaux. D’abord, pour ses recherches, puis en vacances, et maintenant il lui semblait que dès qu’elle avait un moment, elle allait prendre sa dose. Ce n’était pas dans sa région natale et — disait-elle, à moitié sérieuse – barbare de Picardie qu’elle allait satisfaire sa quête inarrêtable du classisisme qu’avaient les Italiens. Elle aimait nager dans la méditerranée après avoir baigné toute une journée dans Bocace, Machiavel et Dante.

[Rémi]

Jolis textes
Zag, cette nostalgie est bien étrange, ça marche bien.
Oper, ce rêve de Toscane me fait bien envie !

Balancez vos nombres pour la suivantes dès que vous êtes chauds !

[ZagZag]

T'as de super inspis pour tes noms de persos Rémi  La fin bête qui rugit c'est jeté super rapidement, mais sinon j'aime trop ton doublé classicisme/nager ! (et on voit trop la scène de ces jeunes mâles s'aspergeant d'eau hahaha)

Je me demandais, t'as déjà fait une soirée dico Oper ? J'ai pas le souvenir !
Bon j'avoue que c'est peu flou, encore, on sent que tu t'es un peu laissé prendre par le temps  (il manque phalangère d'ailleurs, même si bon on s'en fiche)

007 pour la suite !

[Opercule]

Non c’est ma première  et je vois que vous avez écrit plus et plus élaboré que moi qui ai eu du mal à boucler qqc (et oui je savais pas où les phalangères entrent dans mon texte)

924 !

[Rémi]

ça va le faire Oper, t'as pas mal géré cette première !

007 : Acajou
070 : ascensionnel
924 : scripte

pas facile non plus ! Go go go !

[Ari]

(ce sont de beaux mots '-' je vous rejoindrais presque '-' )

[Rémi]

007 : Acajou
070 : ascensionnel
924 : scripte

   Sous ta chevelure aux reflets acajou, je glisse mes doigts, à la recherche d'un frisson. Tu aimes l'aurore et ne tourne pas la tête : devant toi rougeoie l'orient. Mes mots paressent autour de ton corps, se glissent contre ta peau, n'adhère jamais : l'astre éternel retient toute ton attention. Une force ascensionnelle immuable le fait surgir de l'océan et tu pousses un soupir de plaisir. Les vagues projettent des goutelettes de cuivre et de nickel sur les algues noires des rochers.
Encore une fois, ma bouche s'approche de ton oreille, souffle un amour, je vibre et tu restes ébahi. Tes larges épaules immobiles, tes mains puissantes sur tes genoux. Et toujours tes cheveux qui dansent au vent. Je me lève, parcours quelques mètres sur le sable noir. Critaux entre mes orteils.
    Je voudrais qu'une fois, rien qu'un matin, tu prennes le temps de te joindre à moi, que tu participes à mon scénario, que je ne sois pas ce triste scripte de nos amours déséquilibrées.
Alors, je jette des galets devant toi. Les paraboles attirent ton regard. Les éclaboussures se gorgent de rayons du soleil. Tu souris et te retournes. Enfin, tu me regardes. Ta main écarte les mèches collées à ton front, d'un geste tu arraches ton t-shirt.

Il fait jour maintenant.

(ce sont de beaux mots '-' je vous rejoindrais presque '-' )

Ouiiiiiii !

[ZagZag]

acajou - ascensionnel - scripte

Perché là haut, on voit partout autour de nous. La forêt d'acajou à perte de vue, d'abord. Le soleil qui se couche et la lune qui se lève ensuite. Enfin, les centaines de petites branches qui s'effritent, se tordent, ploient. Elles ploient et n'en peuvent plus de ployer encore et encore, alors elles cassent. Et on entend comme un cliquetis incessant qui emplit la forêt, et ça nous déchire le cœur, chaque clac! des vieilles branches qui rompent net, chaque craaac! des plus jeunes qui se brisent peu à peu, dans un râle que l'on aurait jamais cru pouvoir supporter. Et pourtant il faut bien qu'on le supporte, car on ne peut rien faire.
Un jour, Scripte a dit que les Perchoirs disparaitraient, et avec eux toute la forêt. Aujourd'hui, les Perchoirs disparaissent, et on se dit que ça ne va jamais s'arrêter. On ne peut qu'écouter la forêt qui se fait ronger petit à petit, ses parties les plus friables en premier. J'ai entendu murmurer qu'on allait partir, toute la colonie, chercher d'autres Perchoirs, une autre forêt. Scripte dit que c'est peine perdue, et que si haute soit notre ascension, ce qui ronge la forêt finira par nous ronger tôt ou tard.