[azouma]

Je tente le sonnet (à 11 pieds)


D'une Saint-Valentin est née Valentine
Au bout de neuf mois, le chiffre est arrondi.
Entre les petits siens, mon doigt se boudine.
Réflexe anodin, mais bonheur inédit.

Sans mot dire, sa voix brute me fascine,
Ce petit bout de rien tout à coup s'écrie.
Je ne comprends pas mais dans ses yeux devine :
Tu réclames celle qui t'a donné vie.

Elle est là, fatiguée, heureuse, étourdie,
Découvre sous tes paupières alourdies
Des auréoles bleues et un peu de nuit.

D'un sommeil sans rêve, mais plein d'appétit,
Tu t'endors si vite dans ses bras blottie,
N'aie crainte, on s'éveillera au moindre bruit.

[Adl3r]

Joli poème bien sympathique,

on y sent énormément de tendresse, de surprise et d'étonnement. J'aime particulièrement la première moitié,
la seconde me parait un peu plus floue, moins naturelle.

Tu t'endors si vite dans ses bras blottis,

je trouve que quelque chose cloche dans ce vers, une virgule manque après ses bras je trouve et ne voulais-tu pas écrire "blottie" ?

Merci d'avoir partagé,
Adl3r.

[azouma]

Blottie, en effet.
Merci !

[azouma]

Adl3r je te remercie de ton commentaire, cela m'a permis d'aller un peu plus loin sur ce sonnet.
Je pense qu'il est paraît plus abouti sous cette forme, plus harmonieux aussi.


D’une Saint-Valentin, est née Valentin
Au bout de neuf mois, le chiffre est arrondi.
Entre les petits siens, mon doigt se boudine.
Réflexe anodin, mais bonheur inédit.

Sans mot dire, sa voix brute me fascine,
Ce petit bout de rien tout à coup s'écrie.
Je ne comprends pas mais dans ses yeux devine :
Tu demandes celle qui sait donner vie.

Elle est là, fatiguée, heureuse, étourdie,
Découvre sous tes paupières alourdies
Des auréoles bleues et un peu de nuit.

Tu t’endors aussitôt dans ses bras blottie,
Veillant de si près, je vis au ralenti,
Heureux, effrayé, que ton cœur fasse bruit.