Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

29 mars 2024 à 05:36:03
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Sursis

Auteur Sujet: Sursis  (Lu 2545 fois)

Hors ligne Smaragdi

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Sursis
« le: 30 juin 2020 à 17:06:07 »
Voici un petit texte que j'ai écrit il y a quelques années. Je suis ouverte à toutes critiques et commentaires de votre part.


Au début il n'y a rien. C'est le vide. Rien n’existe, sinon un flot de pensées incompréhensibles. Puis viennent les sons. D’abord lointains et indistincts, ils se rapprochent peu à peu. Un d’entre eux, plus particulièrement, attire mon attention. Il revient trop souvent, trop régulièrement. Ce bruit-là ne me plaît pas. Il me rend nerveuse.
Tout bourdonne dans ma tête, comme un rêve étrange qui s'agripperait à moi mais dont je n'arrive pas à me souvenir. Je cherche, mais rien ne prend forme dans mon esprit. Et je me perds dans mes pensées confuses. C’est comme si je ne savais plus rien. Alors je serre fort les paupières et laisse les sensations revenir. Des odeurs apparaissent. Une est plus forte que les autres mais tellement agréable. Elle m’apaise tout de suite et me rappelle un vague souvenir. Ce sont des lys, j’en suis sûre. Je ne sais pas comment mais je le sais, c’est tout. Et je voudrais les voir, les toucher, les sentir. Alors mes yeux s’ouvrent. La brusque lumière m’éblouit. Je ne vois rien. Rien que du blanc, un blanc éclatant qui me pique les paupières. Et je ne comprends pas. Je me sens perdue, je n'ai plus aucun repère.
Puis mes yeux s’habituent, je commence à distinguer des formes, des couleurs. Je respire lentement et je regarde autour de moi. Ce que je vois m’attriste : des machines, qui émettent ce bipe si désagréable, une chaise dans un coin, une petite table sur laquelle repose un gros bouquet de lys multicolores. Car malgré les fleurs, c'est une chambre d’hôpital, blanche, triste, morne. Sur le lit à côté du mien, une jeune fille est assise et me regarde. Un joli sourire étire ses lèvres pâles.
« Bonjour Clarisse. »
Clarisse c’est moi, ça je le sais. Mais je ne sais pas comment elle connait mon prénom. Alors, hébétée, je ne réponds rien.
« Je m'appelle Rosaline, continue-t-elle mais tu peux m'appeler Rosa, ou Rosy. Il y a cinq ans, je suis tombée du troisième étage de l'immeuble dans lequel vivaient mes parents. C'était un accident bête. Les médecins ont dit que j'avais eu de la chance de ne pas être morte sur le coup. C'est la raison de ma présence ici. Au début tu sais, ça fait un peu peur de se réveiller dans cette petite chambre. On ne se souviens de rien. »
C’est vrai, je ne me souviens de rien, je ne sais pas pourquoi je suis ici, ce qu’il s’est passé, quel jour on est. Mais elle, elle semble savoir beaucoup de choses.
« Qu'est-ce que je fais là ? Je lui demande
- Ta voiture a percuté celle qui venait en face me répond-t-elle. Tes parents vont bien mais tu es tombée dans un profond coma. Ils disent que les chances pour que tu te réveilles un jour sont infimes et que ta colonne vertébrale a été touchée. Tu ne remarcheras sûrement jamais. »
Alors, comme un sursaut, tout me revient. La route, sinueuse et glissante, la voiture arrivant en face, l'horrible crissement des pneus, et le cri que ma mère a poussé, juste avant l'impact. Et puis le choc, comme un bruit sourd qui résonne encore en moi et me coupe le souffle. D'abord, ces images dansent devant mes yeux et réveillent la souffrance, cette souffrance infâme qui naît de la peur. Puis viennent les mots, qui s'ancrent dans ma tête et qui poignardent mon cœur. Je ne pourrais plus jamais marcher. Plus jamais. Jamais. Alors je ne pourrais plus jamais sourire, je ne pourrais plus jamais vivre. Je ne serai qu’un oiseau sans ailes, qui rêve de s’envoler. Je n’aurais plus qu’à attendre, attendre que le temps passe, si lentement. Désormais plus rien ne compte, sinon l'infinie tristesse et cette douleur qui me fais suffoquer. C'est ma vie, qui s'en est allée dans cet accident de voiture, c'est tout mon monde qui s'écroule. Je ne suis plus rien. Et je m'enfonce dans mon désespoir. La seule chose que je veuille, c’est pleurer, pleurer et pleurer encore, même si je sais que cela ne me guérira pas.
Une main se pose sur mon épaule. Brusquement, je me redresse. Rosaline se tient à côté de moi, un mouchoir à la main.
« Ce n'est pas si grave dit-elle doucement, me tendant le mouchoir.
- Comment cela, ce n'est pas si grave ? Répondis-je en colère. Tu ne sais pas ce que c'est. Comment peux-tu dire que ce n'est pas grave ? Comment oses tu porter un jugement sur ma vie ? Tu ne me connais même pas, tu ne sais rien de moi.
- C'est vrai. C'est vrai que je ne te connais pas. Mais il y a des choses que je sais et que tu ignores encore. Ce n'est pas ma faute, il ne faut pas m'en vouloir. »
Elle s'assied sur le lit. Malgré moi, ma colère se calme un peu. C'est peut-être à cause de sa voix si douce.
« C'est vrai, tu es paralysée, continue-t-elle. Mais tu ne te réveilleras probablement jamais. Ici ce n'est pas pareil. Ici, les dommages du corps n'existent pas, ici tu peux marcher.
- Je ne comprends pas. »
C'est vrai, je ne comprends rien. Tout semble flou dans mon esprit encore un peu embrumé. Elle soupire.
« C'est compliqué. Rien de tout cela n'est réel. Enfin si, j'existe, tu existes, toutes les personnes que tu croiseras existent. Seulement, nous sommes tous plongés dans le coma. »
Et, pendant qu'elle m'expliquait cette histoire compliquée de monde de comateux, mon angoisse diminuait peu à peu. Finalement, je pourrais vivre, normalement, ou presque. Dans ce monde-là il y avait des contraintes : si un non comateux entre dans ma chambre, je dois être présente. Et on ne peut pas parler avec eux. Mais ici, et seulement ici, mes jambes fonctionneront. Tout sera comme avant, ou presque. Alors, une bouffée d'espoir m'envahit. Je veux voir ça, je veux sentir le bitume sous mes pieds, parler avec ces gens qui sont comme moi. Alors je saute de mon lit. C'est donc vrai, mes jambes fonctionnent. C'est un tel soulagement. Comme Rosa me regarde avec un sourire, je lui demande :
« Qu'attendons-nous ? Allons-y ! »
Alors on sort de la chambre en courant, en riant. Dehors, je m'émerveille d'un rien. Les hautes tours de béton me paraissent comme magiques. Il y a peu de temps, je les aurais détestées. Je les trouvais tristes, sales. Mais aujourd'hui, c'est comme si la ville me souriait, m'ouvrant grand ses bras gris. Dans les rues de cette ville du coma, on court, comme des enfants, à en perdre haleine. On court, on court, et le vent sur mon visage me rappelle une autre vie. Rosa a raison, finalement, ce n'est pas si grave. Alors on continue de courir, dans de petites ruelles sombres, sur des boulevards. A chaque personne que l'on croise, Rosa me présente. Tout le monde se connaît ici. La vie a l'air douce.
Et puis, comme on commence à être un peu fatiguées, on va s'asseoir sur un banc, dans un petit parc. On reprend notre souffle, et on rit, encore. Les tapis de jonquille forment une mer jaune. C'est joli cette joie. Alors je m'allonge dans l'herbe et je ferme les yeux. L'odeur forte des jonquilles laisse peu à peu la place à une autre odeur que je connais bien, des lys. Pourtant, il n'y a pas de lys dans ce parc. Alors j'ouvre brusquement les yeux. Ce que je voie m'effraie. Les grands arbres du parc ont laissé la place au murs blancs de la petite chambre d'hôpital. Toute ma joie retombe. N'était-ce qu'un rêve ? Pourtant, Rosa est là, elle aussi. Aussitôt, elle me rassure :
« Quelqu'un va entrer dit-elle. Ce n'est sûrement pas pour moi, cela fait bien longtemps que je ne reçois plus de visites. Mais peut-être est-ce tes parents ? »
L’idée que je puisse les revoir me réconforte.
La porte s'ouvre. Entre une infirmière suivie de mes parents. Ma mère a les traits tirés, les yeux rouges. Elle pleure. Tous deux semblent anéantis. Bien que je sache qu'ils ne pourront pas m'entendre, je murmure :
« Papa, maman »
Maman s'approche de mon lit et doucement, elle passe la main dans mes cheveux. Je voudrai lui dire qu'elle ne s'inquiète pas, que je vais bien, mais je ne peux pas.
« Ma chérie »
Malgré moi, je lui réponds :
« Oui, maman
- Que va-t-on te faire ? Je suis désolée. »
Elle éclate en sanglots. Alors elle se lève et se retourne. Papa la prend dans ses bras et la berce doucement. Leur tristesse me fait de la peine. Et moi aussi je commence à pleurer.
« C'est mieux comme ça, dit-il, tu le sais bien. Elle ne supporterai jamais cela, si un jour elle se réveille. »
Malgré mes larmes, un frisson d'effroi me parcourt. Je regarde Rosa et ce que je vois ne fait qu’amplifier mon angoisse. Elle a sur le visage un mélange de peine et de peur qui déforment ses traits si gracieux. Elle se lève, s’assieds à côté de moi et prends mes mains dans les siennes. Ma gorge se serre, ma respiration se coupe. La peur est plus forte que le reste. C’est un fléau insatiable qui dévore tout de l’intérieur. « Alors, c’est comme ça que ça se finit », je pense.
Mon père continue à parler :
« C'est pour son bien, tu le sais. Même si ça nous fait mal, même si ça nous rend triste, c'est mieux ainsi. »
Maman acquiesce.
« Oui, tu as raison, il ne faut pas être égoïste, pensons à elle »
Elle se remet à pleurer, un peu plus fort cette fois ci. Et je pleure avec elle, ressentant sa peine et son chagrin.
 « C'est ce qu'elle aurait voulu » ajoute-t-elle.
Non. Non, ce n’est pas vrai. Ma respiration s’entrecoupe de hoquets de terreur. C'est ce que j'aurais voulu si tout cela n'existait pas. Ce n'est pas ce que je veux. Plus maintenant. Je crie, je hurle. Mais ils ne m’entendent pas. Rosa essaie de me calmer. Mais je ne peux pas, je ne veux pas. C’est vrai qu’ils ne savent pas, ils ne pourront sûrement jamais savoir que ce rêve est réel. Mais s’il est vrai que tous les beaux rêves ont une fin, je ne rêvais pas de cette fin-là.
« Papa, maman, s'il vous plaît »
Ils ne m'entendent pas, et je continue à pleurer, à crier, à les supplier. Cela ne sert à rien, mais la douleur est trop grande, et la peine est trop forte. Rosa me prend dans ses bras, et sans un mot, me berce. Des larmes coulent aussi de ses yeux de velours. Ils ne peuvent pas me faire ça. Ce cadeau qu’ils pensent me faire et qui nécessite un tel sacrifice de leur part n’est pas ce qu’ils croient. Je crie encore. C’est tellement compliqué. Mes pensées se confondent et s’emmêlent. Je me tais.
A travers les larmes qui me brouillent les yeux, je vois l'infirmière qui s'avance vers mon lit. J'entends les sanglots de ma mère :
« Ma petite fille, ma pauvre petite fille »
Comme j’aurais aimé lui répondre. Mais la peine est plus forte que les mots. Alors je continue à pleurer, dans les bras de Rosa, la seule amie que je n’ai peut-être jamais eue et qui pleure avec moi. Et mes pensées s’emballent encore plus, je délire complètement, ça me calme un peu. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi. Peut-être des heures, peut-être des années.
La peine est passée, et le désespoir avec. Des larmes coulent sur mes joues d'enfant, mais je suis calme, étrangement calme. Je regarde mes parents, qui pleurent encore, comme s’ils voulaient rendre jaloux les nuages. Et je ne comprends pas pourquoi. Peu à peu, mes yeux se ferment. Je me sens tellement bien au milieu de tant de vacarme, de tristesse et d'amour. L'odeur de lys, que j'affectionne tant s'en va peu à peu pour disparaître dans le néant. Quelque part, un bip me berce, mais lui aussi s'éloigne. Je n'entends plus rien sinon deux mots, qui résonnent dans ma tête et qui brûlent mes paupières : « Papa, maman ». Mais je ne sais plus ce qu'ils signifient. Tout s'embrouille, dans ce coton si réconfortant. Mais cela ne me dérange pas. Je suis si bien ici. Je ne veux pas me réveiller, je ne veux pas avoir à sortir de ce nuage de bien-être. Je voudrais m'enfoncer dedans et couler, couler dans cette eau de mes larmes. C'est comme si je me noyais dans ma peine. Ou peut-être bien que je m’envole, je ne sais pas trop. Alors je continue cette course contre moi même, jusqu'à ne plus rien penser. Et peu à peu tout disparaît. Il n'y a plus rien.
Envie de m'aider à m'améliorer ? C'est par ici, par et par !

Hors ligne Laura3287

  • Plumelette
  • Messages: 14
Re : Sursis
« Réponse #1 le: 02 juillet 2020 à 00:13:38 »
Bonjour smaragdi

J'ai beaucoup aimé ton texte, je le trouve touchant et bien écrit. Je suis passée par plusieurs émotions en te lisant dont l'espoir que cette petite fille ce réveil de son coma. Je me suis attaché à cette fille grâce à quelques lignes.
 Je ne sait pas si mon commentaire te sera utile mais voila.
Bonne continuation sur ce site
A une prochaine lecture

Hors ligne Prélude

  • Tabellion
  • Messages: 59
  • Nelson and Co (Tome 1 ) : Simao
Re : Sursis
« Réponse #2 le: 02 juillet 2020 à 13:07:54 »
Magnifique !
N'hésitez pas à aller voir ma fiction : Nelson and Co (Tome 1 )  Simao

Hors ligne txuku

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 2 544
    • BEOCIEN
Re : Sursis
« Réponse #3 le: 02 juillet 2020 à 17:45:50 »
Bonjçur

Bien joue et bien ecrit ! :)
Je ne crains pas d etre paranoiaque

"Le traducteur kleptomane : bijoux, candelabres et objets de valeur disparaissaient du texte qu il traduisait. " Jean Baudrillard

Hors ligne Smaragdi

  • Scribe
  • Messages: 64
Re : Sursis
« Réponse #4 le: 03 juillet 2020 à 13:28:37 »
Laura3287, Prélude, txuku,

Merci beaucoup pour vos retours très précieux. J'avoue que j'avais un peu peur qu'il ne plaise pas  :-[ (je n'ai absolument pas confiance en moi) mais me voilà rassurée ! Ça m'encourage à écrire  :)
Envie de m'aider à m'améliorer ? C'est par ici, par et par !

Hors ligne Eivor

  • Aède
  • Messages: 195
Re : Sursis
« Réponse #5 le: 18 juillet 2020 à 19:33:01 »
Après le retour que tu m'as fait, il est normal que je te rende la pareille.

Seulement, je n'ai pas grand chose à dire, ce serait ergoter sur des broutilles, des détails. Comme tu l'as précisé, c'est un texte que tu as écrit il y a plusieurs années ; je serais donc curieux de voir ce que tu peux écrire aujourd'hui.

S'il y a une chose que je peux dire, c'est que si tu glissait quelques phrases plus longues, les phrases courtes auraient plus d'impact. C'est une question de respiration si tu veux. Ça nous tiens tellement en haleine que j'en oublie de respirer. Et on passe vite dessus, à certain moment, on saute un mot. Et c'est dommage ☺️

Voilà, en fin de compte, c'est poignant. J'aime beaucoup.

Si tu me postes un texte rien que pour moi, je ferai de même 😝
Mon roman --> La traverse des âmes : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=34995.

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
  • Messages: 4 067
Re : Sursis
« Réponse #6 le: 18 juillet 2020 à 20:32:17 »
J'ai lut ton texte avec intérêt et je vais te dire mon retour. Au début je pensais que ça allais être une naissance, mais non c'est un réveil dans une chambre d’hôpital.
Je pensais que comme tu développais la vie d'une personne dans le coma, tu avais fait cela pour nous indiquer une (re)naissance dans un nouveau monde.
La fin ou l’euthanasie est choisit par les parents pour leur fille je ne m'attendais pas a cela.
Je ne sais pas si mon retour a un grand intérêt, mais voila mon avis

Hors ligne Murex

  • Calliopéen
  • Messages: 584
Re : Sursis
« Réponse #7 le: 19 juillet 2020 à 11:52:22 »
Bonjour Smaragdi
  J'ai lu ton texte tard hier soir, un peu fatigué, en le relisant ce matin je l'ai trouvé tout aussi bon, voire encore meilleur. Ce n'est pourtant  pas un sujet facile, mais tu le traites remarquablement avec des phrases simples, sans pathos. À tel point que j'ai cru jusqu'au dénouement tragique que c'était une expérience que tu avais réellement vécu.
  Tout comme Eivor, je serais moi aussi curieux de connaître d'autres  écrits plus récents. 
  Murex .

Hors ligne Smaragdi

  • Scribe
  • Messages: 64
Re : Sursis
« Réponse #8 le: 20 juillet 2020 à 09:35:35 »
Eivor,
Merci de ton retour, c'est très encourageant !  :)
Tu as raison, j'ai tendance à raccourcir les phrases a l’extrême, et comme tu le dis si bien, ce n'est pas forcément bon.. Je vais travailler ça
Pour un texte plus récent, je te laisse aller voir à la fin de mon message

Cendres,
Merci pour ton commentaire  :) Tous les retours sont intéressants
Pour la fin, c'était bien le sentiment de surprise que je voulais faire passer. Je voulais qu'on soit tout aussi surpris que le personnage qui ne s'y attendait pas non plus.
Je t'avouerais qu'a l'initial, je souhaitais en effet développer la vie dans le coma, en éloignant la fin temporellement. Mais je me suis ravisée en me disant que la fin serait peut-être moins percutante. Peut-être aurais-je du?

Murex,
Ce que tu dis me touche énormément.  Merci de ton retour !
J'essaie en effet de toujours me mettre à la place de mes personnages quand j'écris, ce qui n'est pas toujours facile.

Pour ceux qui souhaitent lire un écrit plus récent, je vous dirige vers . Par contre, je vous préviens de suite que ce n'est pas le même type de texte et surtout que je l'ai écrit il y a quelques jours (je n'ai donc pas le recul et le peaufinage de 2 ans comme pour celui-ci)
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Hors ligne Nidera

  • Aède
  • Messages: 176
Re : Sursis
« Réponse #9 le: 31 juillet 2020 à 11:37:59 »
Honte à moi, je viens de faire attention à ta signature !

Je vais m'empresser de commenter ton texte. Critique ( je l'espère ) très constructive oblige, ça va prendre un petit moment... ;)
Si l'on doit faire une concession, c'est que nous ne voyons pas cette solution étincelante à l'ombre de nos yeux.

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
  • Messages: 4 067
Re : Re : Sursis
« Réponse #10 le: 01 août 2020 à 09:12:08 »
(...)
Je t'avouerais qu'a l'initial, je souhaitais en effet développer la vie dans le coma, en éloignant la fin temporellement. Mais je me suis ravisée en me disant que la fin serait peut-être moins percutante. Peut-être aurais-je du?

Je pense que le meilleur texte est celui que tu voulais faire. Cette fin est plus surprenante que de raconter la vie dans le coma, et je pense, plus intéressante.

Hors ligne Smaragdi

  • Scribe
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Re : Sursis
« Réponse #11 le: 01 août 2020 à 14:10:56 »
Bonjour Nidera,

Haha, mais pas de soucis, prends ton temps !  :)

Bonjour Cendres,

Tu as sans doute raison. De toute façon, maintenant c'est trop tard pour changer  ;)
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Hors ligne Prélude

  • Tabellion
  • Messages: 59
  • Nelson and Co (Tome 1 ) : Simao
Re : Sursis
« Réponse #12 le: 01 août 2020 à 14:50:07 »
Penses tu écrire un autre texte ? Si oui,j'ai hâte de le voir !
N'hésitez pas à aller voir ma fiction : Nelson and Co (Tome 1 )  Simao

Hors ligne Smaragdi

  • Scribe
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Re : Sursis
« Réponse #13 le: 01 août 2020 à 17:03:24 »
Coucou Prélude,

Et bien, voilà que tu me demande cela juste au moment où je voulais le poster ! Alors je te laisse aller faire un petit tour par   ;)
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Hors ligne Nidera

  • Aède
  • Messages: 176
Re : Sursis
« Réponse #14 le: 01 août 2020 à 23:38:47 »
Bien ! En dépit de ma hantise des textes courts, je me lance !

Commentaire - Sursis

Ton texte commence dans le noir le plus total. Partant de cette base, tu fais alors percer un faible rai de lumière, que tu développe au fil du texte, pour chasser ce noir par des éclaircissements.
Le choix des lys est excellent. Légers, suaves, ils ramènent une touche poétique et très agréable à ton texte. Mais ça, c’est avant de découvrir la suite, un peu plus lugubre… :P Beau travail, en tout cas !

À travers ce texte, tu soulève plusieurs sujets dérangeants, dont on n’aimerait pas forcément parler. Tu les mets en évidence, de sorte que l’on est forcé d’y réfléchir et de s’y pencher. L’existence dans le coma, et après la mort, si j’ai bien compris. J’y reviendrais plus tard. Tu offres une perspective intéressante de ces choses, et c’est ce qui m’a fait accrocher, malgré ma réticence sur ce genre de sujets.
Ainsi, le corps n’est que le revêtement d’une âme, qui elle, est totalement soustraite à notre monde ; c’est uniquement dans un cas comateux qu’une seule règle existe, celle de se trouver près du corps lors des visites des “mortels”. Et j’aime beaucoup cette vision des choses.

Après, pour ce qui est du réel sens de ton texte, je n’ai jamais été fort pour décrypter des textes courts. Les lignes qui vont suivre suivent donc ma propre interprétation.
Donc, si j’ai bien compris…
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.



Orthographe et autres

“comme un rêve étrange qui s'agripperait à moi” => Hum, le “s’agripperait” a quelque chose qui me dérange… Est-ce le meilleur terme pour dire que ce rêve la préoccupe ? ^^

“C’est comme si je ne savais plus rien. Alors je serre fort les paupières et laisse les sensations revenir.” => J’aurais, à mon humble avis, mis à la ligne la phrase débutant par “Alors”. Ça marquerait bien davantage la distinction entre le brouillard nébuleux de la première partie, et la “délivrance” de la deuxième. ;)

“Une est plus forte que les autres mais tellement agréable.” => le “mais” a pour but de marquer une opposition, un contraste entre la première partie de la phrase et la deuxième. Sauf que là, il n’y a pas d’opposition ! Une odeur qui est plus forte que d’autres n’est pas forcément désagréable… J’aurais pour ma part peut-être plus mis une virgule à la place du mais, ou quelque chose de la sorte.

“Et je voudrais les voir, les toucher, les sentir.” => Ça me paraît mieux sans le “et”. Qu’en penses-tu ?

“Alors mes yeux s’ouvrent.” => Idem par rapport au saut de ligne. Qu’en penses-tu ?

“La brusque lumière m’éblouit.” => Hum, si depuis le début de texte tu désignais les différents éléments par des pronoms indéfinis ( comme “un” ), je pense que c’est également ce que tu devrais mettre ici. ;)

“des machines, qui émettent ce bipe si désagréable” => *bip, il me semble. Mais maintenant que tu l’écris, j’en suis pas si sûr. ;)

“si lentement. Désormais plus rien ne compte, sinon l'infinie tristesse et cette douleur qui me fais suffoquer.” => *fait.



En résumé, un puissant message, qui donne largement envie de faire un p’tit tour de tes autres écrits ! Congratulations ! ^^
Si l'on doit faire une concession, c'est que nous ne voyons pas cette solution étincelante à l'ombre de nos yeux.

 


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