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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » [Défi] Immersion

Auteur Sujet: [Défi] Immersion  (Lu 3209 fois)

Hors ligne Ambrena

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[Défi] Immersion
« le: 15 février 2010 à 16:18:49 »
Décidément, Ambrena's back! 8)

Voici ma réponse à cette injonction de Rain, mon tortionnaire poseur de défis préféré:
Ambrena, je te défie d'inventer une berceuse.

Sur le doux air de Byssan Lull (même si je voulais la faire sur celui de Mon Chant d'Espoir mais qu'il me l'a interdit; résultat, j'ai un texte de fluff angsteux inachevé sur les bras...), je vous présente ma réponse.

¤¤¤

Immersion

Le front appuyé contre le dôme, Otohime laissa courir ses doigts pâles sur le verre criblé de gouttes d’eau. Au-dehors, il pleuvait à verse. Père n’était pas encore rentré, malgré l’heure tardive, et cela l’inquiétait.
C’était étrange de la part d’une simple machine de ressentir de l’angoisse, mais elle ne pouvait s’en empêcher, telle était sa nature. Paradoxalement, on ne l’avait jamais conçue pour un office semblable : les sentiments avaient éclos d’eux-mêmes dans sa conscience informatique, sans avoir été préconçus ou inculqués. Cette particularité la rendait unique parmi les siens. 
Elle se détourna du morne paysage urbain que l’on devinait à travers la baie vitrée, afin de patiemment se rasseoir au piano doré, envahi par un lacis de lianes. Le vert et l’or, assortis à ses cheveux et à ses yeux. D’ordinaire, cet environnement l’inspirait, mais elle ne parvenait pas à donner forme à la quelconque chanson, aujourd’hui. L’anxiété la freinait, occupait toutes ses pensées – ou du moins, les logiciels qui accomplissaient un processus comparable.

Si son corps avait été celui d’une véritable adolescente, elle aurait poussé un long soupir de chagrin. Seulement, elle ne disposait que de cette enveloppe corporelle, un entrelacs de métal adouci, de plastique à l’apparence et au toucher proches de ceux d’une peau d’être humain, ainsi que de fils émeraude de nylon en guise de chevelure. Elle n’était qu’une coquille vide, une charmante poupée dotée d’une âme et d’un esprit vivants mais d’un corps inanimé.
A l’affût du moindre bruit, le menton légèrement levé, elle contempla la jungle qui s’étendait à l’intérieur de l’appartement.

Ici, elle se trouvait à la fois au cœur de tout, et isolée de tous. Père avait acheté ce gratte-ciel un peu avant sa création, et l’avait aménagé de manière à ce qu’elle n’ait jamais besoin de sortir, sauf pour ses concerts ou pour ses rares interviews. Elle échappait ainsi à la curiosité des journalistes, au harcèlement de ses fans, ainsi qu’à l’éventuelle brutalité de ses détracteurs. Tant de personnes étaient encore hostiles à l’idée d’un androïde qui serait capable d’art…
« Tu es la déesse des robots, ma chérie, lui répétait souvent Père. Ton nom lui-même signifie ‘Princesse du son’*, tu le sais bien. Et tu es la seule à être capable non seulement de chanter, mais aussi de créer. Tu es unique. »
En se souvenant de ces paroles, elle fredonna à voix basse le morceau qu’elle avait composé pour son créateur, le tout premier qu’elle n’eût jamais imaginé.

« C’est mon petit papa qui m’a inventée
Un robot, ou robotette
Un robot, ou robotette
Il m’a inventée… »**


Certes, cet air enfantin existait déjà, mais la petite androïde avait été capable d’en adapter les paroles et d’y associer des émotions, simples, mais tout de même assez touchantes.
Plus tard, elle fredonna des chansonnettes de son cru, puis y ajouta des refrains, eux aussi de son ressort. Son concepteur lui apprit alors à jouer du piano, et ce fut dans une joie sans mélange qu’elle s’y adonna, passionnée. D’autres supports musicaux suivirent.

A la même époque, elle développa de vraies terreurs de fillette. Elle eut peur de l’orage, et venait se réfugier en pleurant dans la chambre de son présumé père. Elle imaginait de redoutables monstres qui la guettaient sous le lit ou derrière l’armoire et avait souvent peur des ténèbres. Mais ce qui frappait le plus le roboticien qui s’occupait d’elle, c’était sa capacité à l’aimer et à l’appeler « papa », sans jamais avoir été programmée pour cela. Elle paraissait d’ailleurs préoccupée par ce sujet. Elle n’avait parfois de cesse de lui demander, sans discontinuer: « Et toi ? Est-ce que tu m’aimes ? Est-ce que tu penses que je suis ta fille, dis ? » pendant des journées entières. Il répondait par l’affirmative mais elle n’était pas rassurée pour autant.
Curieusement, au lieu de constituer un frein à son talent, cette dimension de son être semblait la pousser à la création. Combien de fois ne s’était-elle pas jetée à son cou en clamant : « J’ai écrit ce nouveau morceau rien que pour toi, mon petit papa ! Tu es fier, hein ? » Ses dons d’invention, comme ceux d’un véritable être humain, se montraient fluctuants et dépendants de son environnement, tout en se teintant d’une spontanéité de toute jeune fille.

Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les chercheurs s’intéressaient de près à la synthèse vocale. Mais ce n’était qu’au tout début du XXème siècle que les premiers chanteurs –et surtout chanteuses- virtuels avaient vu le jour.
Au début, on critiquait la texture mécanique des voix, leur inhumaine régularité, et surtout l’absence de présence de ces artistes qui n’en étaient alors pas vraiment. Ce fut à ces indices que les constructeurs comprirent qu’il leur manquait encore une étincelle, une parcelle d’hasard humain. Cette minuscule lueur que, d’après les dires de Père, Otohime possédait. 
 Alliant les progrès de la robotique et ceux de l’informatique musicale, elle constituait à ce jour le seul prototype performant de « robot prodige », comme disait la presse –ce qui faisait parfois sourire pour lui-même son père. On l’appelait ainsi en raison de ses dons de création artistique, capacité dont les précédents modèles étaient dépourvus. Certes, on avait connu des robots danseurs, musiciens ou peintres –ceux que l’on nommait auparavant les « robots virtuoses ». Mais nul ne serait encore avancé à dire qu’ils innovaient vraiment.

C’était pourtant le cas d’Otohime.

Prima donna de son petit univers, elle se souvenait d’avoir exigé de Père quantités d’éléments : des couleurs originales pour ses instruments de musique, une bibliothèque virtuelle, d’immenses plantes sauvages pour y puiser son inspiration… C’était ainsi qu’elle parvenait à oublier sa solitude totale en l’absence de son créateur, de même que le caractère absolu de son isolement, sans Internet ni télévision. Au-dehors, mis à part ce qui se trouvait en lien plus ou moins direct avec la musique, c’était l’inconnu.
Songeuse, elle contempla longuement les ornements en forme de dragons marins et de vastes tortues de mer qui parsemaient leur appartement. Distraite, elle composait en même temps une antienne disparate au piano, sans trop y penser. Son inquiétude l’empêchait de réellement se concentrer. Que faisait son créateur, en ce moment même ? Pourquoi n’était-il pas déjà rentré ?
En ce jour, elle maudissait cette absence de contact avec le monde extérieur, tant recherchée par Père. Elle ignorait totalement ce qui avait bien pu arriver, et cela ne faisait qu’aggraver sa solitude, car elle ne pouvait qu’imaginer le pire. Ses capacités d’émission d’hypothèses se conjuguaient, de manière néfaste, à la présence en elle d’émotions humaines. Pour son propre malheur, elle pouvait calculer comme un ordinateur les probabilités de retour du roboticien, tout en éprouvant le désespoir d’un enfant face à l’absence de son père qui tarde à revenir.
« Où es-tu ? », murmura-t-elle mélodieusement dans le vide. Le studio ne lui livra aucune réponse et demeura muet, allié énigmatique de son angoisse sourde.
L’embryon d’une berceuse douce-amère s’éleva alors du clavier, rythmé par la pluie battante…

« En regardant la pluie sans cesse courir
J’attendrai sans relâche ton cher retour…
Ô humain qui me gardes en ta tour
Jamais je n’oublierai ton joli rire.

Père, ami, créateur,
Ange gardien de toujours,
Puisses-tu nous considérer âmes sœurs !

Isolée, je chante et rêve de toi
Bien qu’enfant de métal, j’ai un cœur.
Ainsi, j’éprouve amour ou rancœur ;
Mélancolie, je t’en supplie, tais-toi…

Je vis sous ton empire ;
Je te danse, je te pleure ;
Le souvenir de toi ne peut mourir***… »


¤¤¤

Et tandis que l’enfant-robot chanteur se morfondait au sommet d’un building, elle ignorait que le corps de son concepteur gisait quelque part dans les rues, sans vie. Celui qu’elle appelait « Père », s’était en effet fait agresser au détour d’une ruelle sombre et, peu aguerri, n’avait pu se défendre contre autant de coups de cutter et de teasers. Il avait agonisé, couvert de sang et de blessures graves, en murmurant le prénom de sa fille d’adoption… Tant d’amour donné à une simple machine !

Les extrémistes anti-drones avaient commis un nouvel acte rédhibitoire, mais aussi marquant : le meurtre du créateur du premier robot artiste… Il ne restait plus qu’à détruire la machine sacrilège elle-même. Seul l’Homme avait le droit de détenir une imagination !

Ce fut ainsi qu’au nom du rêve, ils éliminèrent en toute connaissance de cause un bel oiseau songeur… La première – et dernière - androïde douée d’émotions.



* « Otohime » : « princesse du son », « jeune princesse » ou « joyau lumineux » en japonais, selon les kanjis utilisés. Les signes ‘音姫’ signifient en effet ‘princesse du son’ en japonais. Leur prononciation est identique à celle du nom de la déesse japonaise Otohime, fille du dieu de la mer Ryujin, bien que le nom de cette dernière s’écrive différemment.
**Sur l’air de « A la Volette », comptine entêtante que les amateurs de Kaamelott doivent connaître…
***D’après « Byssan Lull », Evert Taube, album Lucidity.
« Modifié: 15 février 2010 à 16:24:00 par Ambrena »
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

Roi Loth, Kaamelott, Livre V

Hors ligne Rain

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #1 le: 15 février 2010 à 21:36:19 »
Mais ce n’était qu’au tout début du XXème siècle
XXIe, plutôt, non ?

une parcelle d’hasard humain.
De hasard. Je trouve pas l'expression très jolie, en fait.

–ce qui faisait parfois sourire pour lui-même son père.
Manque un espace, et pareil pour tous les trucs entre tirets ensuite. Le "pour lui-même" est lourd et pas très utile, non ?

« En regardant la pluie sans cesse courir
J’attendrai sans relâche ton cher retour…
Ô humain qui me gardes en ta tour
Jamais je n’oublierai ton joli rire.

Père, ami, créateur,
Ange gardien de toujours,
Puisses-tu nous considérer âmes sœurs !

Isolée, je chante et rêve de toi
Bien qu’enfant de métal, j’ai un cœur.
Ainsi, j’éprouve amour ou rancœur ;
Mélancolie, je t’en supplie, tais-toi…

Je vis sous ton empire ;
Je te danse, je te pleure ;
Le souvenir de toi ne peut mourir***… »
J'adore ! Les paroles qui suivent l'air, qui vont avec l'air... Beau travail, défi relevé !

contre autant de coups de cutter et de teasers.
Tuer quelqu'un à coup de teaser, faut le faire  :mrgreen: Taser, plutôt, non ?



Bon bon bon. J'adore la berceuse, beaucoup, vraiment - et d'ailleurs, défi relevé !

Le texte en lui même, je l'aime un peu moins que les autres que j'ai lu de toi. J'ai trouvé des longueurs dans le début - quand tu t'acharnes à répéter qu'elle est la première androïde à pouvoir créer et ressentir comme un être humain, par exemple, je trouve ça un petit peu lourd, et au final, j'ai pas réussi à m'attacher à elle avant la deuxième moitié du texte.

Hum, bon, en fait, après une vague relecture, c'est un paragraphe en particulier qui a ralenti ma lecture : à partir du "Depuis la seconde moitié du XXe siècle" jusqu'à "c'était pourtant le cas d'Otohime" (le nom est bien trouvé, d'ailleurs). Le paragraphe explicatif qui rompt avec Otohime et sa nature humaine dont tu parlais juste avant a aussi cassé ma lecture. Personnellement, ça m'a fait l'effet d'une pause documentaire au milieu d'une histoire. J'pense que le texte gagnerait en profondeur et en légèreté si tu diluais les informations.

Maintenant, j'aime beaucoup plus la seconde moitié (à partir de la fin du paragraphe que j'ai cité, en fait) - l'histoire commence enfin, même s'il ne se passe pas tant de choses que cela, finalement. Et j'aime bien la chute aussi.

Donc finalement, y'a juste ce morceau qui pèche un peu, je trouve. Au-delà de ça, c'est un bon texte et la berceuse est très jolie. Bravo pour les rimes aussi ^^

Défi relevé ! (3e itération  :mrgreen:)
Perdu

Hors ligne ernya

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #2 le: 16 février 2010 à 20:57:07 »

Citer
Le vert et l’or, assortis à ses cheveux et à ses yeux.
je bloque sur cette phrase, en fait je bloque sur les articles "le" "l'", j'aurais plutôt vu "du", je sais pas

Citer
D’ordinaire, cet environnement l’inspirait, mais elle ne parvenait pas à donner forme à la quelconque chanson, aujourd’hui.
je trouve ça lourd comme phrase, enfin c'est surtout le "quelconque" qui me gêne

 
Citer
Elle n’avait parfois de cesse de lui demander, sans discontinuer:
je trouve ça étrange d'employer "parfois" avec "de cesse"

Citer
Curieusement, au lieu de constituer un frein à son talent, cette dimension de son être semblait la pousser à la création.
je trouve ça pas très clair "cette dimension de son être"


Citer
une parcelle d’hasard humain.
de hasard, pas d'élision possible

Citer
Cette minuscule lueur que, d’après les dires de Père, Otohime possédait. 
ça fait moche cette rupture, séparer le pronom de sa relative


Citer
C’était ainsi qu’elle parvenait à oublier sa solitude totale en l’absence de son créateur, de même que le caractère absolu de son isolement, sans Internet ni télévision.
elle est vraiment humaine si elle a besoin d'internet et de la télé :huhu:


Citer
Songeuse, elle contempla longuement les ornements en forme de dragons marins et de vastes tortues de mer qui parsemaient leur appartement. Distraite, elle composait en même temps une antienne disparate au piano, sans trop y penser.
être distrait dans une songerie, faut le faire :mrgreen:


Citer
Et tandis que l’enfant-robot chanteur se morfondait au sommet d’un building, elle ignorait que le corps de son concepteur gisait quelque part dans les rues, sans vie. Celui qu’elle appelait « Père », s’était en effet fait agresser au détour d’une ruelle sombre et, peu aguerri, n’avait pu se défendre contre autant de coups de cutter et de teasers. Il avait agonisé, couvert de sang et de blessures graves, en murmurant le prénom de sa fille d’adoption… Tant d’amour donné à une simple machine !
XD, ça fait un peu caricatural :-¬?


J'aime pas trop-trop les histoires d'androïde, à part Chobits, j'ai du mal :mrgreen:
Donc bon, le thème me disait pas trop, mais c'est surtout l'écriture qui m'a gênée. Je trouve que c'est assez lourd dans l'ensemble et surtout assez répétitif. En un paragraphe, on a déjà tout compris: c'est un robot très humanisé, artiste, qui attache un amour étrange pour son créateur. Bref, le sujet principal est facilement résumable et je trouve que tu l'étires trop. Tu nous répètes sur pas mal de lignes ce même résumé et parfois c'est vraiment trop explicatif je trouve. Enfin, je pense pas que ce soit très dur à comprendre, c'est pas les intrigues loredaniennes tordues, du coup quand le narrateur par souci de clarté explique ce qu'il vient de dire, je trouve ça vraiment maladroit parce que ça t'empêche de développer des choses plus intéressantes.  L'amour qu'elle porte à son Père et son don par exemple. Je trouve que ça, tu le développes pas assez. Tu nous donnes des petits éléments mais qui ne sont pas assez consistants je trouve. Après je trouve aussi que c'est un peu trop hum "larmoyant" :-[ Dans le sens où la fin fait un peu "oh les méchants qui ont tué cet homme et la gentille androïde toute mignonne" :huhu:
Voilà :-[
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
Kennit, Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb.

Hors ligne Milora

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #3 le: 17 février 2010 à 18:51:18 »
Citer
On l’appelait ainsi en raison de ses dons de création artistique, capacité dont les précédents modèles étaient dépourvus.
Cette phrase est assez répétitive : on a bien compris !

Citer
le caractère absolu de son isolement, sans Internet ni télévision
Lol, Ambre, tu as trahi ton âme de geek xD

Citer
Le studio ne lui livra aucune réponse et demeura muet, allié énigmatique de son angoisse sourde
Joli !

J'aime beaucoup les histoires d'intelligence artificielle, moi :) Comme toujours, celle-ci est bien écrite et jolie :) Comme le relève Rain, peut-être un peu trop d'insistances sur le fait qu'elle est unique : on dirait que tu as peur que le lecteur ne l'aie pas compris.
Par contre, si je puis me permettre, je trouve les derniers paragraphes sur la mort du concepteur vraiment bâclés !  :-[ Moins bien écrits, et puis assez simplistes par rapport au reste... Dommage ! A mon avis, la chute pourrait être plus choc, ou plus triste ou plus ce que tu veux, mais là elle est assez décevante, je trouve :S (je le répète : c'est dommage parce que j'ai bien aimé le reste !)
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

Hors ligne Zacharielle

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #4 le: 18 février 2010 à 21:27:45 »
Citer
Elle se détourna du morne paysage urbain que l’on devinait à travers la baie vitrée, afin de patiemment se rasseoir au piano doré, envahi par un lacis de lianes.
pas sûre pour la virgule avant le "afin"

Citer
Pour son propre malheur, elle pouvait calculer comme un ordinateur les probabilités de retour du roboticien, tout en éprouvant le désespoir d’un enfant face à l’absence de son père qui tarde à revenir.
GG
Citer
Et tandis que l’enfant-robot chanteur se morfondait au sommet d’un building, elle ignorait que le corps de son concepteur gisait quelque part dans les rues, sans vie.
:(

Eh bien, tu as vachement contextualisé l'objet de ton défi ! J'ai trouvé ton texte bien mené et bien pensé, j'ai lu sans heurt et avec plaisir  :) Sujet un peu classique, déroulement classique également mais ça a son efficacité ;)

Hors ligne Kailiana

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #5 le: 20 février 2010 à 16:17:52 »
Citer
Le vert et l’or, assortis à ses cheveux et à ses yeux.
étant donné l'ordre, les cheveux sont verts et les yeux dorés ? ou bien l'inverse ?
Citer
ainsi que de fils émeraude de nylon en guise de chevelure.
donc c'est bien ça ^^
Citer
Ce fut à ces indices que les constructeurs comprirent qu’il
moyen : "ce fut à ses indices" pas très beau et deux "que"
Citer
ce qui faisait parfois sourire pour lui-même son père.
"pour lui même" vraiment utile ?
Citer
elle pouvait calculer comme un ordinateur les probabilités de retour du roboticien
sauf qu'elle ne connait pas le monde extérieur. Et que pour calculer la probabilité que son père revienne (ou même en faire une vague estimation) elle doit posséder les éléments extérieurs qui peuvent influer sur son retour. Donc pas très logique.


Toutes les explications au début du texte sont un peu longues. ce ne serait pas si génant dans un texte plus long, je les ais lues sans rechigner et même avec plaisir (en me disant toutefois que ce n'était pas la peine d'insister autant) mais ensuite la suite et surtout fin est très (trop) rapide. Tu prends beaucoup de temps à poser ton monde, à présenter la situation initiale, puis... j'ai l'impression que la fin est en fait un résumé de la vraie fin , c'est dommage  :-[
Tu peux parfaitement garder le texte tel quel jusqu'à la berceuse, mais ensuite il faudrait un texte plus consistant, qui donne l'impression qu'on en retire quelque chose.  Ou alors raccourcir le début, je sais pas trop. Ou garder la même taille mais qu'on soit plus triste à la fin... jsais pas. Enfin c'est quand même du Ambrena "donc" j'ai pris plaisir à lire ce texte,mais ça pourrait être encore mieux et laisser une impression plus marquante sur la fin ^^
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
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La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #6 le: 23 février 2010 à 23:27:47 »
Citer
une parcelle d’hasard
euh... pourquoi pas "de hasard" ?

J'ai bien aimé l'ambiance et la mélancolie qui s'en détache. C'est assez doux et poétique et l'aspect "berceuse" est bien rendu. Mais c'est dommage qu'il y ait tant de répétition (sur le fond pas sur la forme) dans la suite du texte, et que la fin soit si prévisible.

Bravo pour ce défi peu évident !  :D
"Je suis la serveuse du bar Chez Régis ! Ou un leprechaun maléfique barrant l'entrée d'un escalier imaginaire..."

Et puis la Nuit seule.
Et rien d'autre, et plus rien de plus.

Avant l'hiver, Léa Silhol

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #7 le: 05 mars 2010 à 15:10:26 »
Citation de: Ambrena
androïde qui serait capable d’art…
mal dit j'trouve. Dit comme ça, on dirait que c'est l'Art.


Citer
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les chercheurs s’intéressaient de près à la synthèse vocale. Mais ce n’était qu’au tout début du XXème siècle que les premiers chanteurs –et surtout chanteuses- virtuels avaient vu le jour.
XXIe ?


Ouaif, je crois que je suis de plus en plus réfractaire aux textes courts qui tendent vers une scène bien précise, et qui pour cela contextualisent et contextualisent et contextualisent. La fin est étrangement rapide, j'ai eu l'impression que tu la voulais cynique voire parodique. Voilà, j'ai pas trop aimé, des longueurs. Je préfère quand tu écris plus dans l'action, ou que l'idée principale est plus... bon, me plaît + (soit un texte archangélique, soit genre le texte de la villa du littoral).
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Verasoie

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #8 le: 09 octobre 2010 à 17:22:40 »
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Elle échappait ainsi à la curiosité des journalistes, au harcèlement de ses fans, ainsi qu’à l’éventuelle brutalité de ses détracteurs.

ainsi ainsi

Citer
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les chercheurs s’intéressaient de près à la synthèse vocale. Mais ce n’était qu’au tout début du XXème siècle que les premiers chanteurs –et surtout chanteuses- virtuels avaient vu le jour.

Je regrette qu'ils ne voient pas le jour un ou deux siecles plus tard... pour que ca reste ''plausible''. Enfin en anticipation. Huhu

Citer
Celui qu’elle appelait « Père », s’était en effet fait agresser au détour d’une ruelle sombre et, peu aguerri,

J'aime vraiment pas le "en effet" ici, je le trouve pas utile et je trouve toujours que "en effet", hors dialogue, fait connexion scolaire... xD

J'ai bien aime l'ambiance (les robots je trouve ca trop cool, surtout les robots tristes, desillusionnes, tout ca). Par contre j'ai pas ete touchee plus que ca par le texte, je trouve qu'il fait tres "je raconte ce qui s'est passe avant" (plus que "je raconte ce qui se passe maintenant", je sais pas si tu vois ce que je veux dire) et je trouve ca un peu dommage, je me sens pas "dedans", pas impliquee. Pis la dimension chansons me fascine pas beaucoup non plus. Mais sinon c'est sympa ^ ^

Hors ligne Ambrena

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #9 le: 09 octobre 2010 à 21:56:52 »
Merci pour ton commentaire, Melo ! :)

Alors, ok pour la répétition. Je n'avais pas vu.

Ah, mais justement, ça arrive déjà ! :P C'est plus que plausible, c'est VRAI. Ce n'est même pas de l'anticipation, à ce niveau-là. Regarde donc ça, ça, ça, ça et encore ça.

Pour prendre ma préférée, Hastune Miku - la Japonaise aux cheveux bleu électrique - qui est issue d'un logiciel nommé Vocaloid, elle n'existe pas. C'est donc une chanteuse virtuelle.

C'est noté pour le "en effet". C'est dommage, moi j'aime bien xD .

Oui, oui, je pense que je comprends l'idée. En gros, c'est un texte qui parle de ce qui est arrivé, et pas assez de ce qui va ou est en train d'arriver, c'est ça ? Oki, je vais ptêtre le retravailler, on verra.

Je te remercie encore pour le remontage ! ;)
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

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Re : [Défi] Immersion
« Réponse #10 le: 25 octobre 2010 à 13:20:06 »
Citer
mais elle ne parvenait pas à donner forme à la quelconque chanson,
"à la moindre" non ? ou "a une quelconque" ?

Après les 2  premiers paragraphes, j'avais dans la tête une variante de In the Shell, c'est normal ? XD

Citer
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les chercheurs s’intéressaient de près à la synthèse vocale. Mais ce n’était qu’au tout début du XXème siècle que les premiers chanteurs –et surtout chanteuses- virtuels avaient vu le jour.
Y a pas une incohérence ici ? Au niveau des dates ?

Citer
s’était en effet fait agresser
On dirait un exercice de prononciation chez un orthophoniste XD
Non sérieusement, le "en effet" placé ici ça rend très moyen, et y a déjà surabondance de sons
en "é".


Coté texte, j'ai pas trop trop accroché, l'histoire à trop de facettes que j'associe à la culture japonaise
(genre les androides, les grattes-ciels, la technologie superintelligente, et... le génie de la musique ! Je sais, mais pour moi les plus doués en matière de musique classique, enfin pour jouer d'un instrument genre violon, piano, tout ça, ce sont les japonais, chinois, etc...
Après la fin, je t'avoue que je m'y attendais dès que tu parles de la peur de l'androïde, c'était un peu couru d'avance...

Bon, en fait, par rapport a d'autres textes que j'ai lu de toi, je trouve que celui-ci manque d'originalité dans son récit... enfin, y a rien qui ne sorte vraiment de l'ordinaire.
Et aussi, y a quelques passages, que d'autres ont relevés d'ailleurs, que tu devrais remanier.

Par contre la berceuse, j'aime bien les paroles, c'est franchement bien trouvé !
« Vous êtes mon café émotionnel ! » Meeting 2016

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