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Auteur Sujet: [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes  (Lu 3087 fois)

Hors ligne Gros Lo

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[Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« le: 20 juillet 2019 à 23:31:08 »
Il faut bien poster mais ça me satisfait pas des masses :-\


Avec Beldone, on se retrouvait souvent dans Benthan District vers vingt-trois heures. Les minibus roulaient encore et le 341 m’y amenait directement de Rétijo Square, où je dinais un soir sur deux avec Canny. Canny c’est mon ex-épouse. Ça fait un bail que je n’ai pas eu à prononcer son nom, mais à cette époque-là il faisait encore partie de mes décors, s’affichait sur l’écran de mon téléphone parce qu’on échangeait des messages sur tout et n’importe quoi, sur la petite bien sûr, sur l’heure à laquelle on se retrouverait les soirs impairs. En fait cette courte période de ma vie pourrait très bien s’intituler “les soirs impairs” si je devais la raconter. Mais ce n’est pas le cas, Canny n’ayant rien à voir avec le reste. Ses longs cheveux blonds toujours détachés, ses regards précis, sa manière de prononcer mon prénom : avalant chaque syllabe avec avidité avant de laisser s'installer un silence gêné, comme une alléchante pâtisserie dont on se met trop tard à douter de la fraicheur.
On mangeait dans un bistrot tranquille de Rétijo où ils changeaient les nappes en papier avant chaque nouveau client, c’est je crois ce qui plaisait à Canny, plus que les galettes aux algues qu’elle s’engouffrait à une vitesse phénoménale en me parlant des derniers exploits de la petite et des infiltrations qui pourrissaient lentement son studio. Moi j’écoutais, je n’avais pas grand-chose de neuf à raconter, parce que quand on y pense la vie est toujours la même, une journée éprouvante, quelques blagues, quelques histoires ; puis la nuit nébuleuse, qui le soir suivant tombe en lambeaux à mesure qu’on voudrait la raconter. Canny s'échappait avant l’addition, je dois dire avec une certaine grâce, me laissant seul face à ces lambeaux-là, que je tentais laborieusement de recoller en déchirant mes restes de galette.
Souvent je les consignais sur un bout de la nappe mouchetée d’huile, constituant au bout du compte une liste bien maigre et farcie de points d'interrogation. Je ne me souvenais de presque rien. J’en venais à joindre quelques détails relatifs à notre diner, comme la couleur un peu changeante des cheveux de Canny et sa gestuelle à l'évocation des fuites de l'appartement du dessus, dont elle mimait les taches en expansion sur son plafond. Je bardais le tout de flèches et de symboles divers, avec les mots qui me venaient, jusqu’à ce que le serveur dépose l’addition sur la table. Dans ces mots par exemple il y avait “ex-épouse”, que je me suis toujours résolu à employer au sujet de Canny, sans trop savoir en quoi elle méritait un titre aussi pompeux. À notre séparation je lui avais dit de ne pas s’inquiéter, que je ferais les choses dans les formes. Celui-ci et d’autres mots du même genre, gravitant cette fois autour de Beldone que j’allais bientôt retrouver, “patron des nébuleuses” par exemple, ou “annonciateur des tempêtes”. À vrai dire, ce n’était pas un exercice déplaisant et j’en ai toujours la trace, puisque chaque soir impair, après avoir réglé la note, j'emportais avec moi le morceau de nappe. Je les ai toujours ici, chez moi, à Cotacatama. Souvent je me dis qu’il faudrait que je prenne une après-midi pour les ressortir, pour les étaler sur la table et les repasser un à un, et peut-être que ma mémoire se réveillerait un peu, que ce serait comme arroser ma mémoire après une grande sécheresse.

L’essentiel c’est qu’une fois le diner achevé, j’attrapais le 341 jusqu’à Benthan Square où je me mettais à attendre Beldone. Une fois ou deux je me souviens avoir aperçu sa silhouette dans le bleu-noir crépusculaire de l’arrêt de bus. Mais parfois il ne venait pas et je passais deux heures sur Benthan Square à me rouler des cigarettes en étudiant les promotions affichées sur les vitrines des supermarchés. Le trafic s’amenuisait, sur les trottoirs on commençait à respirer comme il faut. Derrière les vitres éclairées, des Mojaves s’affairaient à leurs caisses ou patientaient sur le seuil sans fumer, sans téléphone, les joues bizarrement animées comme s’ils cherchaient à déloger des bouts de viande d’entre leurs dents pourries.

Maintenant tout ça n’existe plus. À peine les gens au courant peuvent-ils encore discerner, suivant la manière dont tombe le soleil ou symphone le PanamRing, les cicatrices translucides qui couturent notre monde et qui bientôt disparaitront pour de bon, chassées par les nouvelles peaux, les nouveaux régimes et la réécriture de nos haines. Il n’y a plus de Beldone errant dans la nuit industrieuse. Il n’y a plus de Mojaves nulle part et moi je ne sais pas si je suis encore là pour très longtemps. Il n’y a même plus de Benthan Square, qu'ils ont renommé 8th-of-August Square en y plantant un bosquet de plantes grasses autour duquel tournent les voitures. C’est par rapport à ce qui s’est passé le 8 aout au cours de cette superbe tempête formée dans l'équatorial Think Tank d'Ordre-et-Progrès, c’était à Benthan Square, le grand rassemblement pour la cohésion nationale. C’est là que tout s’est soudain mis à tourner à l’aigre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus ni de Beldone ni de Mojaves ni même de Benthan Square, et que même moi je reste là vaguement accroché à leur disparition, me débattant encore un peu, comme le serpent qui agonise longtemps après qu'on l'a cloué à son arbre - et Gramms m'a raconté qu'il y a une tradition mojave qui dit que le serpent à l’agonie se débat pour hâter la mort, pour que le sang de la mort se répande en lui plus rapidement. Alors moi c’est peut-être bien ça que je fais aussi, avec mes cahiers, avec les morceaux de nappes en papier que bientôt j’irai étaler dehors sur la grande table, tout le sang de la mémoire hâtivement convoqué pour un infarctus génial, pour un orgasme sur les fesses brunes de la vie panaméricaine. Que tout se répande et se développe, croisse, enfle, tout en expansion comme les taches d’humidité au plafond de Canny.
Je me fendrai encore surement d’une ou deux listes avant de déchirer ma vie, et d’un ou deux bons mots. Avant-hier j’écoutais le compte-rendu d’un procès à la radio et les journalistes ont évoqué beaucoup d’évènements sombres qui m’ont rendu bien nostalgique de ces temps où l’on s’est mis à croire en un avenir différent grâce aux mesures d’Ordre-et-Progrès qui nous promettaient tant de tempêtes, pour le meilleur, je veux dire une vie sans étrangers, entre nous, à enfin profiter de notre terre et de cette ville qui n’était pas si dégueulasse qu’on voudrait la décrire surtout si on avait eu le courage de l’aérer un peu de toutes les masses de gens qui n’avaient rien à y faire… je les écoutais dévider leur chronique et, ressassant l’aigre tournure que ma vie - nos vies à tous - a subrepticement prise après tant de beau fracas, m’est venu l’expression “les cicatrices des tempêtes”. Elles me courent sur la gueule, sur le cerveau, jusque dans le trou où on me fourrera en linceul elles courront ; et avec elles l’écho de plus en plus distant de la tempête.

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #1 le: 20 juillet 2019 à 23:54:23 »
Ouech !

Citer
que ce serait comme arroser ma mémoire après une grande sécheresse.
:coeur:

Citer
Gramms m'a raconté qu'il y a une tradition mojave qui dit que le serpent à l’agonie se débat pour hâter la mort, pour que le sang de la mort se répande en lui plus rapidement. Alors moi c’est peut-être bien ça que je fais aussi, avec mes cahiers, avec les morceaux de nappes en papier que bientôt j’irai étaler dehors sur la grande table, tout le sang de la mémoire hâtivement convoqué pour un infarctus génial, pour un orgasme sur les fesses brunes de la vie panaméricaine.
:coeur:

Citer
Que tout se répande et se développe, croisse, enfle, tout en expansion comme les taches d’humidité au plafond de Canny.
:coeur:
super enchaînement

T'es pas content ? Je le trouve très chouette ce texte, à voir comment tout ça va s'amalgamer, mais sérieux, j'ai beaucoup aimé.

++
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #2 le: 21 juillet 2019 à 13:17:49 »
Citer
Moi j’écoutais, je n’avais pas grand-chose de neuf à raconter, parce que quand on y pense la vie est toujours la même, une journée éprouvante, quelques blagues, quelques histoires ; puis la nuit nébuleuse, qui le soir suivant tombe en lambeaux à mesure qu’on voudrait la raconter
Le ton me chatouille un peu mais y a un truc dans le fond qui me plait

Citer
Derrière les vitres éclairées, des Mojaves s’affairaient à leurs caisses ou patientaient sur le seuil sans fumer, sans téléphone, les joues bizarrement animées comme s’ils cherchaient à déloger des bouts de viande d’entre leurs dents pourries.
<3

Citer
Je me fendrai encore surement d’une ou deux listes avant de déchirer ma vie, et d’un ou deux bons mots
<3

Beldone !
L’univers m’enjaille toujours autant. Les petits détails politiques, sur la vie des habitants,… font beaucoup. Manque peut-être d’odeurs et de couleurs dans cet envoi ?
Elle a un nom, cette ville où évoluent Beldone & compagnie ?
Je le trouve moins frénétique que les autres, comme texte, plus posé, mais chouette quand même ^^

(J'ai mis des <3 mais je pourrais aussi relever les phrases où c'est l'inverse, je sais pas si ce serait utile)

Hors ligne Gros Lo

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #3 le: 21 juillet 2019 à 22:47:23 »
Pas dans l'ordre,
Miro : merci pour tes petits coeurs et tes remarques, c'est vrai que le ton évolue vers moins de frénésie. Mais j'aimerais bien réussir à revenir à du frénétique à un moment, parce que le ton calme/résigné/mélancolique j'y suis trop habitué.

Bien sûr que citer des passages que tu n'as pas aimé c'est hyper constructif !

Dans l'absolu oui cette ville a un nom mais je crois que le narrateur rechigne à la nommer, et si je me souvens bien il l'explique un peu dans un texte précédent...

Rémi : Bah du coup merci pour tes encouragements et petits coeurs (: vais essayer de me replonger dans l'ambiance pour avancer un peu dans cette histoire.
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Hors ligne Miromensil

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #4 le: 21 juillet 2019 à 22:52:14 »
Citer
Bien sûr que citer des passages que tu n'as pas aimé c'est hyper constructif !
Oui mais des fois je me dis que la section tictac est pas forcément faite pour les commentaires approfondis, dans le doute de je-sais-pas-si-l'auteur-retravaillera-en-profondeur-son-texte
Mais si tu me dis que c'est ton cas alors je peux commenter autrement ^^

Hum sinon je relirai les autres textes en lien avec celui-ci, ils sont un peu dispatchés aussi faut dire

Ashka

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #5 le: 21 juillet 2019 à 22:58:17 »
 ;)

Citer
Ça fait un bail que je n’ai pas eu à prononcer son nom, mais à cette époque-là il faisait encore partie de mes décors, s’affichait sur l’écran de mon téléphone parce qu’on échangeait des messages sur tout
ce n'est qu'un ressenti de lecture perso mais j'aurai plus vu "elle" faisait partie, etc..., ça me fait bizarre de voir un simple nom faire partie d'un décor alors qu'il s'agit d'une personne.
Citer
sur l’heure à laquelle on se retrouverait les soirs impairs
joli !
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Mais ce n’est pas le cas, Canny n’ayant rien à voir avec le reste.
Perso, je ferai sans le "mais en début de phrase, ce serait plus élégant.
Citer
Canny n’ayant rien à voir avec le reste
un peu dans le flou ici, éclaircir ? ou pas...
Citer
comme une alléchante pâtisserie dont on se met trop tard à douter de la fraicheur.
:mrgreen:
Citer
parce que quand on y pense la vie est toujours la même, une journée éprouvante, quelques blagues, quelques histoires ;
joli encore...
Citer
puis la nuit nébuleuse, qui le soir suivant tombe en lambeaux à mesure qu’on voudrait la raconter.
:coeur:
Citer
Canny s'échappait avant l’addition, je dois dire avec une certaine grâce, me laissant seul face à ces lambeaux-là, que je tentais laborieusement de recoller en déchirant mes restes de galette.
:mrgreen: comment dire, c'est assez "percutant" et ça fait mouche !
Citer
constituant au bout du compte une liste bien maigre et farcie de points d'interrogation
perdue ici
Citer
Je ne me souvenais de presque rien.
à propos de quoi ? éclaircir ?
Citer
J’en venais à joindre
mm "joindre", je ne sais pas si c'est le verbe le plus approprié pour ce que tu veux dire... :\?
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Celui-ci et d’autres mots du même genre
ha, je n'arrive pas à raccorder à quel mot tu fais allusion quand tu parles de "celui-ci"
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de Beldone que j’allais bientôt retrouver, “patron des nébuleuses” par exemple, ou “annonciateur des tempêtes”
ici il me manque la liaison pour rattacher ces expressions à Beldone, éclaircir davantage ?
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ce n’était pas un exercice déplaisant et j’en ai toujours la trace, puisque chaque soir impair, après avoir réglé la note, j'emportais avec moi le morceau de nappe.
Ok !!! j'ai raccroché les wagons avec la liste plus haut où j'étais perdue !
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Cotacatama
jolies sonorités !
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Souvent je me dis qu’il faudrait que je prenne une après-midi pour les ressortir, pour les étaler sur la table et les repasser un à un, et peut-être que ma mémoire se réveillerait un peu, que ce serait comme arroser ma mémoire après une grande sécheresse.
je crois que le 2è "pour" pourrait être évité, ce qui allégerait la phrase, mais c'est perso, quand à "repasser", pas convaincue par la justesse du mot dans l'intention. Et le "que" après la dernière virgule peut-être un peu gauche ? (mais je pinaille )
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Mais parfois il ne venait pas
pas indispensable le "mais ?
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à me rouler des cigarettes
le "me" alourdit un brin je trouve.
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en étudiant les promotions affichées sur les vitrines des supermarchés.
perso, peut-être superflus "des supermarchés" ?
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à déloger des bouts de viande d’entre leurs dents pourries.
détail qui tue ! :mrgreen:
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À peine les gens au courant peuvent-ils encore
un peu gauche pour moi la formulation
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suivant la manière dont tombe le soleil ou symphone le PanamRing, les cicatrices translucides qui couturent notre monde et qui bientôt disparaitront pour de bon, chassées par les nouvelles peaux, les nouveaux régimes et la réécriture de nos haines. Il n’y a plus de Beldone errant dans la nuit industrieuse.
très chouette passage ! :coeur:
 
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comme le serpent qui agonise longtemps après qu'on l'a cloué à son arbre - et Gramms m'a raconté qu'il y a une tradition mojave qui dit que le serpent à l’agonie se débat pour hâter la mort, pour que le sang de la mort se répande en lui plus rapidement.
:coeur:
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Alors moi c’est peut-être bien ça que je fais aussi, avec mes cahiers, avec les morceaux de nappes en papier que bientôt j’irai étaler dehors sur la grande table, tout le sang de la mémoire hâtivement convoqué pour un infarctus génial, pour un orgasme sur les fesses brunes de la vie panaméricaine.
:coeur: toutefois perso, je me serai arrêtée à l'infarctus  :mrgreen:
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Que tout se répande et se développe, croisse, enfle, tout en expansion comme les taches d’humidité au plafond de Canny.
ouch, le retour est un peu brutal pour moi, il me manque la fin de course de ce qui s'est passé le 8 août.
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Je me fendrai encore surement d’une ou deux listes avant de déchirer ma vie
très joli !
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Avant-hier j’écoutais le compte-rendu d’un procès à la radio et les journalistes ont évoqué beaucoup d’évènements sombres qui m’ont rendu bien nostalgique de ces temps où l’on s’est mis à croire en un avenir différent grâce aux mesures d’Ordre-et-Progrès qui nous promettaient tant de tempêtes, pour le meilleur, je veux dire une vie sans étrangers, entre nous, à enfin profiter de notre terre et de cette ville qui n’était pas si dégueulasse qu’on voudrait la décrire surtout si on avait eu le courage de l’aérer un peu de toutes les masses de gens qui n’avaient rien à y faire
je trouve que ça saccade un peu :"ont évoqué" : je pense que tu peux trouver un temps plus fluide que la passé composé, "où l’on s’est mis à croire" un peu gauche comme tournure, fluidifier ?"qui nous promettaient tant de tempêtes, pour le meilleur", la virgule ici, ralentit un peu la lecture pour moi,  "à enfin profiter", le "enfin" en trop ? je ne vois pas à ce qu'il raccorde, "surtout si on avait eu le courage de l’aérer un peu de toutes les masses de gens qui n’avaient rien à y faire" redondance avec ce qui est évoqué plus tôt dans la phrase ?
Citer
après tant de beau fracas
Quel fracas ? éclaircir ?
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, m’est venu l’expression “les cicatrices des tempêtes”.
un peu brutal aussi pour moi l'évoction, amener plus en douceur en éclaicissant au niveau du "fracas" ?
Citer
Elles me courent sur la gueule, sur le cerveau, jusque dans le trou où on me fourrera en linceul elles courront ; et avec elles l’écho de plus en plus distant de la tempête.
J'aurai peut-être mis une virgule après "linceul"

Voilà pour un retour au fil de la lecture, j'ai surtout relevé dans le sens de ton texte les endroits où je me suis un peu perdue.

Chouette lecture en tout cas  :coeur: ;)

« Modifié: 21 juillet 2019 à 23:00:56 par Ashka »

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Re : [Tictac 20.07.19] Les cicatrices des tempêtes
« Réponse #6 le: 21 juillet 2019 à 23:30:03 »
Salut Ashka, merci beaucoup d'avoir pris le temps d'un relevé si détaillé des endroits où l'oralité est un peu bancale. Je vais pas reprendre le texte tout de suite mais je me souviendrai que ton commentaire m'aidera, en temps voulu !
Y a certaines choses qui ont vraiment dû être obscures parce que je les ai évoquées dans des tictacs précédents, or je crois bien que c'est le premier tictac que tu lis de moi. J'ai pour mauvaise habitude de faire des textes à suite, que ce soit en tictacs ou en dicos... |-| Du coup en effet y a des endroits de ta lecture où la nébuleuse syntaxique a dû être doublée d'une nébuleuse scénaristique, si on peut dire :-¬?
Comme c'est de l'écriture rapide, souvent semi-automatique, il y a des mots mal choisis dont certains que t'as relevés, merci pour eux, je plancherai sur ça aussi !
Et "joindre Beldone" waw c'est juste un pur anglicisme, ça craint :/ merci du relevé je m'en serais peut-être pas rendu compte
bref merci pour tout !
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