Salut !
J'ai aperçu ce sujet (vive le QEEL),
j'ai lu le sujet tranquille, (je crois que je rejoins pas mal le dernier post de Elhora
),
C'est ce qui me gênait dans le titre de ton post Ben G. Finalement j'aurais trouvé plus intéressant que tu dises : Moi ça ne m'intéresse pas tous ces trucs amoureux (et je pense que tu n'es pas le seul dans ce cas) et que tu te demandes finalement : qu'est-ce qui t'intéresse, qu'est-ce que tu as envie de lire ou d'écrire? C'est la vraie question à mon avis.
et je me pose une question (quelques-unes en fait) :
Pourquoi l'Amour, qui est quand même une émotion plutôt positive, que tout le monde semble chercher dans sa vie (et je parle pas forcément du couple, hein, mais bien de l'Amour) avec le bonheur et le confort (ou alors on va m'apprendre que majorité de gens cherchent la haine et le malheur pour combler leur vie d'une satisfaction personnelle d'avoir ainsi causé le malheur autour d'eux), est autant décrié en même temps qu'il est crié ?
Pourquoi une épopée amoureuse paraît-elle plus chiante qu'une épopée guerrière ?
Pourquoi une quête d'amour semble moins intrigante qu'une quête de justice ?
Y'a mon père qui reculait d'un pas dans le train quand je sortais mon Harlequin à côté de lui, trop connoté. En parallèle, pendant les réunions de famille, il me disait avec tous les autres de me trouver un jules pour m'installer, aimer et peut-être faire des gosses.
Pour moi, l'amour, c'est pas plus con que la haine, c'est pas plus niais que l'innocence, c'est pas plus superficiel que la mort. Alors pourquoi ?
Pourquoi on continue de le voir comme un sentiment de hall de gare, à caser entre les polars bas de gamme et les magazines people ?
Je me souviens d'une personne qui disait de sa mère qu'elle était passé de la lecture de magazines télés à la lecture de romans d'amour, que bon, c'était pas encore ça, mais c'était déjà mieux. Bon... je lui ai rappelé, à cette personne, qu'elle se cantonnait, elle aussi, à s'enfermer aussi dans ses lectures que certains considèrent complètement pourries, que tout ça, c'est une question de point de vue.
Perso, j'adore l'Amour, j'adore lire (regarder/écouter) de l'amour, j'adore l'écrire aussi, j'adore le voir gagner, parfois perdre, parfois se montrer plus fort, parfois torturer, parfois pousser à voir au-delà de tout le reste.
Une majorité de mes textes ici, de mes histoires, parlent d'Amour. Pas toujours le relent amoureux entre deux amants qui se trouvent, même si ça m'arrive aussi, mais l'Amour, le putain d'Amour qui me fait rendre mes tripes (ou celui qui oblige mes amoureux à vivre et mourir leur drame
). Parce qu'il existe aussi, celui-là. Je n'aime pas que les histoires à l'eau de jasmin, mais j'aime ce qui, à mon sens, suinte d'un Amour sans borne, de ce qu'on peut aussi appeler le respect mutuel ou l'amitié/l'affection sincère, de ces rencontres qui mêlent un peu de tout ça et qui m'apportent une autre définition de l'Amour.
L'amour épuise-t-il sans but l'encre de nos plumes ?
La haine épuise-t-elle sans but l'encre de nos plumes ?
La colère épuise-t-elle sans but l'encre de nos plumes ?
L'in/justice épuise-t-elle sans but l'encre de nos plumes ?
La peur épuise-t-elle sans but l'encre de nos plumes ?
Le bonheur épuise-t-il sans but l'encre de nos plumes ?
C'est un peu toujours pareil, non ?
Ce qui épuise l'encre de nos plumes, c'est ce qui nous motive à écrire, et heureusement qu'on n'a pas tous les mêmes intentions et les mêmes ambitions
heureusement que des gens continueront d'écrire sur l'Amour et que d'autres s'en plaindront
Sinon, je me rends compte que beaucoup de mes livres et films préférés mettent en avant des amours, parfois aboutis, d'autres fois déçus, des fois encore, des choix durs, par amour. Enfin bref, l'Amour, je crois, a toujours été un de mes chevaux de guerre, m'a inspiré autant qu'il m'a soutenue, donc je ne pouvais pas ne pas passer par là.
Bon, je relance peut-être le débat après... 12 ans, peut-être que les avis auront évolués sur le sujet, peut-être pas.
Une bonne journée à tous !